Amina Rezki
Amina Rezki
Exposition du 10 au 25 octobre 2013
« Libre à chacun de voir ce qu’il veut dans ma peinture » Amina aime l’encre de chine, les tâches accidentelles, les coulures et les ratures qu’elle laisse être : « Lorsque je peins, je laisse la matière interagir avec le support, et la gravité faire son œuvre, d’où les coulures… » Rien n’est indigne d’être sur la toile de cette artiste, tout ce qui s’exprime sincèrement est conservé tel quel.
«Toute la matière devient expressive» dit Deleuze. Refusant que ses œuvres soient lues dans une logique de vérité absolue, elle laisse le champ d’interprétation le plus libre possible pour que ses œuvres réveillent en chacun sa propre vérité personnelle. Amina n’aime pas les lectures réductrices.
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« Je pense que mes personnages sont avant tout “humains”. » D’une œuvre à l’autre, Amina s’applique à raconter l’histoire des personnages qu’elle peint, même s’ils sont totalement imaginaires… Totalement imaginaires mais tellement réalistes, même lorsqu’ils ne sont « pas finis », juste évoqués quelques fois. Piochant dans l’inconscient collectif, ces visages, ces corps, ces expressions ne sont pas sans nous faire penser à ces romans réalistes d’un Zola ou d’un Hugo… Bien qu’Amina ait beaucoup d’admiration pour ces auteurs, elle n’a pas la sensation, elle, d’être engagée dans une lutte, quelle qu’elle soit. Elle veut simplement être un témoin de ce qu’elle voit, de ce qu’elle vit, aussi sincèrement que possible.
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« Si l’on dépasse l’opposition entre art figuratif et art nonfiguratif on accède à un champ immense de possibilités. » La toute première toile d’Amina fut une grande surprise : une dame s’est présentée, vêtue de rouge et clairement inconnue. Inconnue cette fois mais pas les prochaines, c’est avec un grand étonnement que l’artiste voit encore et encore cette dame lui rendre visite sur ses toiles… Ainsi, au fil (rouge) de ses créations, sa mythologie prend vie, lorsque l’on observe ces « créatures », qu’on les retrouve d’une œuvre à l’autre, on les comprend, on les connaît, on les reconnaît, on s’y attache… A mi-chemin entre peinture figurative et abstraite, le portrait survient à son insu, sans qu’elle ne l’invoque, chaque peinture la surprend, lui présentant une vie totalement indépendante d’elle.
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« Je ne cherche pas à faire une peinture facile ou comme l’a dit Francis Bacon, “une peinture séduisante ou charmante”. » Traversée souvent d’un fil rouge Fil du temps, Vecteur tranchant, Fil de la vie, Continuité visuelle, Fil conducteur… « Je ne peins ni la douleur, ni la souffrance. Je suis sensible au monde qui m’entoure. Je suis touchée par les épreuves auxquelles sont confrontés les êtres humains. Je cherche à rendre l’énergie, la force qui habite les choses et les êtres. » Extrêmement sensible au monde qui l’entoure, à son époque, elle perçoit cette humanité, qu’elle peint pour nous la montrer sans détours, telle qu’elle est.
Telle qu’elle la voit, brute et pure. Traversée souvent d’un fil rouge, Fil du temps, Vecteur tranchant, Fil de la vie, Continuité visuelle, Fil conducteur…
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« J’aime quand il gondole sous l’effet de la peinture. » Amina ne s’arrête jamais, le jour elle peint sur des toiles dans son atelier bruxellois et le soir elle dessine chez elle, sur du papier.
« J’aime quand il gondole sous l’effet de la peinture. » Papier dont elle aime la texture, Papiers qu’elle préfère délavés et vieillis, Papiers jaunis par le temps, Papiers chinés dans les brocantes… « Ils me touchent car ils recèlent une histoire, une vie antérieure. » D’après Amina, la peinture est plus défoulante que le dessin mais le dessin est une satisfaction rapide…
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« Tout ce qui compte c’est de demeurer aussi étroitement que possible conforme à son propre système nerveux » (F. Bacon) Amina a toujours dessiné, le crayon à la main, d’aussi loin qu’elle se souvienne, comme son père, que la vie a prit trop tôt, qui esquissait principalement des portraits de profil. Inscrite à l’école catholique, à l’âge de neuf ans, un évènement marquant a lieu : elle reçoit en cadeau un livre de Rubens avec ses nus opulents et s’amuse à le recopier, trait pour trait… elle finira par recopier toute l’encyclopédie… Son besoin d’expression se faisant de plus en plus pressant, Amina rejoint les Beaux Arts de Bruxelles envers et contre tous. Elle y découvre les plus grands, comme Lucian Freud, Alberto Giacometti ou encore Francis Bacon qui deviendront ses plus grandes sources d’inspiration.
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Extrêmement sincère, elle sent qu’elle peut perdre son âme si elle s’éloigne de la création pure, spontanée, sans entraves ni contraintes. Amina ne peint pas, elle danse, libère son geste et élance librement son mouvement, surtout sur des toiles grands formats, où la vision ample se fait guérisseuse… Lorsque la danse se fait transe, lorsque la rage l’habite, elle peint ses plus belles toiles, époustouflantes de vérité
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QUI EST AMINA REZKI ? Amina Rezki est née en 1962 à Tanger. Elle vit et travaille à Bruxelles. Arrivée à l’âge de cinq ans en Belgique, Amina Rezki se découvre dès l’enfance une passion pour le dessin. Après une formation à l’académie des Beaux Arts de Bruxelles, elle se consacre à l’éducation de ses huit enfants avant d’entreprendre entre 2003 et 2009 des cours intensifs en peinture à l’académie d’art d’Uccle à Bruxelles. En 2009 le célèbre artiste belge, Arié Mandelbaum, met à sa disposition une partie de son atelier, au centre de Bruxelles. Trois de ses œuvres ont été sélectionnées au Wills, musée d’art contemporain de Bruxelles. Expositions personnelles 2012
Galerie d’Art Contemporain Mohamed Drissi (Tanger) Hôtel communal (Etterbeek) «Parcours d’artistes» (Bruxelles)
2011
«Marrakech Art Fair» (Marrakech) Ab Galerie (Rabat) «Parcours d’artistes» (Bruxelles)
2010
«Parcours d’artistes» (Bruxelles)
Expositions collectives 2013
Institut du Monde Arabe (Paris)
2012
Académie royale des Beaux-Arts (Bruxelles) Villa des Arts (Rabat)
2011
Espace Magh (Bruxelles) Loft Art Gallery (Casablanca)
2010
Centre culturel (Schaerbeek) Galerie Caravan’Sérail (Ixelles) Maison des artistes (Anderlecht) Espace Repères (Anderlecht) L’Usine (Uccle)
Casablanca, octobre 2013
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