Volume 29 n Édition 1 n Janvier-Février 2015
L’INDE PROPOSE UNE JOURNÉE INTERNATIONALE DU YOGA
PROGRÈS L’ONU FÊTE SES 70 ANS
HOMMAGE SUBHAS CHANDRA BOSE
CONVERSATION INSPECTRICE SHAKTI DEVI
AFFICHE CULTURELLE EN INDE LA CULTURE EN HOMMAGE
Le festival national de danse et de musique de Sirpur représente l’occasion idéale de rendre un hommage au site bouddhiste de Sirpur. Il a évolué avec le temps pour devenir l’événement le plus attendu à l’échelle nationale, alors que le Temple de Laxman du 7è siècle lui sert de décor. QUAND: 16-18 janvier OÙ: Sirpur, Chhattisgarh
PONGAL
CARNAVAL DE GOA
QUAND: 14-17 janvier OÙ: Tamil Nadu
QUAND: 14-17 février OÙ: Goa
Pongal, un festival des moissons de quatre jours, est célébré au Tamil Nadu en reconnaissance à la Terre-Mère. Les femmes cuisinent du pongal, un plat sucré réalisé avec du riz fraîchement récolté. Le culte du bétail, les prières au Dieu Soleil, des danses et des concours de domptage de buffles font partie des festivités.
Cette fête offre un incroyable spectacle dont le mot d’ordre est l’amusement. Le Carnaval de Goa propose de nombreuses activités touristiques : les participants peuvent manger et faire la fête toute la journée. Les habitants paradent en costumes vifs dans les rues de la ville.
FESTIVAL DU DÉSERT
Ce festival de trois jours s’achève sous un ciel de pleine lune et propose de découvrir la riche culture colorée de l’État du Rajasthan. Vêtus de leurs atours aux couleurs vives, les habitants dansent au rythme des balades romantiques et des tragédies de leurs héros populaires. QUAND: 1-3 février OÙ: Jaisalmer, Rajasthan
UTTARAYAN
Le festival d’Uttarayan, également connu sous le nom de Festival international du Cerf-Volant, annonce le printemps et la prochaine saison des moissons. Il est précédé d’un marché du cerf-volant qui se tient durant une semaine, 24 heures sur 24, à Ahmedabad, la capitale de l’État. QUAND: 14 janvier OÙ: Gujarat
FESTIVAL DE DANSE DE KHARUJAHO
Ce festival accueille le printemps. Les formes de danse classique les plus colorées et les plus rayonnantes de l’Inde offrent un spectacle unique durant cette semaine de fête. Organisé avec les temples de Khajuraho en toile de fond, il vaut assurément le détour. QUAND: 20-26 février OÙ: Khajuraho, Madhya Pradesh
Avant-propos Sur la scène internationale, notre édition évoquera la participation active de l’Inde aux principaux sommets multilatéraux, tels que la réunion du G20 en Australie, l’ANASE au Myanmar et l’ASACR au Népal, prouvant ainsi au monde qu’elle est prête à jouer un rôle actif dans la mise en place du nouvel ordre mondial. D’autre part, le programme de Coopération technique et économique de l’Inde (ITEC), qui contribue grandement à la diffusion de l’expertise technique indienne dans le monde, a atteint ses 50 années d’existence. Dans le même ordre d’idées, les Nations Unies fêteront cette année leurs 70 ans, « plus jeunes » et leur devise « Jeune à 70 ans » nous promet une organisation redynamisée, renforcée et soutenue par des pays émergents comme l’Inde. Chez nous, nous consacrerons un article à Rakhigarhi, un village anodin de l’Haryana, qui a désormais l’honneur de faire partie des plus grands sites de la civilisation harappéenne du monde. Nous parlerons de la réouverture de l’Université de Nalanda après 800 ans, ce qui représente un autre exemple de l’importance historique de l’Inde en tant que destination éducative. Les réussites ne s’arrêtent pas là : l’Inspectrice Shakti Devi a remporté le prix international du maintien de la paix des Nations Unies pour son rôle dans l’amélioration du statut de la femme dans la police, en luttant contre la violence sexiste et en soutenant les victimes d’abus sexuels. Pour sa part, Kailash Satyarthi a partagé le Prix Nobel de la Paix en raison de son combat contre le travail des enfants et sa défense de leurs droits. La culture indienne est à nouveau reconnue avec le musicien Shankar Mahadevan qui nous expliquera la manière dont la musique indienne influence les notes du monde. Sur la même lignée, le festival de la Holi sera célébré dans le but de partager la joie et de bâtir des liens avec les autres pays. L’épopée indienne du Mahabharata a quant à elle été traduite en espagnol, augmentant ainsi son lectorat, et les formes artistiques traditionnelles, telles que l’appliqué de Pipli et le Patachitra ont fait leur entrée dans le monde de la mode internationale. Nous partirons à Shekhawati, la destination des havelis magnifiquement sculptés (anciens palais indiens) pour découvrir des récits de chevalerie tirés d’une époque révolue. Nous ferons un détour par le théâtre de marionnettes alors qu’il trouve ses racines il y a près de 3.000 ans en Inde. Le yoga sera également mentionné dans cette édition grâce à la décision de l’Assemblée générale des Nations Unies d’instaurer une Journée internationale du Yoga le 21 juin suite à la demande formulée par le Premier ministre Narendra Modi dans son discours en septembre 2014. Enfin, nous nous intéresserons au livre « The Great Indian Yoga Masters, » qui retrace les origines de la discipline et qui présente ses maestros. Nous évoquerons l’ayurveda, un héritage indien qui s’utilise en cuisine en alliant des plats qui guérissent et nourrissent. Pour finir, ne manquez pas notre reportage sur le Territoire de Pondichéry et son architecture unique influencée par les Français et les Portugais.
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Volume 29 n Édition 1 n Janvier-Février 2014
Rédacteur: Syed Akbaruddin Rédacteur Adjoint: Nikhilesh Dixit Ministère des Affaires Etrangères Chambre no. 152, ‘A’ Wing, Shastri Bhavan, New Delhi - 110001, INDE Téléphone: 91.11.23388949, 23381719 Télécopie: 91.11.23384663 Site web: http://www.indiandiplomacy.in Pour tout renseignement/ commentaire: osdpd2@mea.gov.in MaXposure Media Group India Pvt Ltd Directeur des opérations & Editeur: Vikas Johari PDG & Directeur Général: Prakash Johari Rédacteur Exécutif: Saurabh Tankha Siège social MaXposure Media Group India Pvt Ltd Unit No. F2B, deuxième étage, MIRA Corporate Suites, Plot No. 1&2, Ishwar Nagar, Mathura Road, New Delhi - 110 065, INDE Téléphone: +91.11.43011111, Télécopie: +91.11.43011199 CIN No: U22229DL2006PTC152087 Pour tout renseignement/ commentaire: indiaperspectives@maxposure.in
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SOMMAIRE 20
16 62 PARTENARIAT
D’économie émergente à puissance émergente.....................................06 PARTENARIAT
La bonne gouvernance nationale et internationale.............................................09 PARTENARIAT
50 ans de coopération technique et économique.................................................12 RÉUSSITE
INNOVATION
Que la nourriture vous guérisse...................46 INNOVATION
L’appliqué et le patachitra.............................50 ARRÊTS SUR IMAGE
La Côte d’Azur de l’Orient.............................. 54 CULTURE
Le quatrième tour de la Roue du Dharma....................................................... 62
L’or blanc du pays............................................14
CULTURE
PROGRÈS
L’art de tirer les bonnes ficelles....................66
Les Nations Unies fêtent leurs 70 ans..........16
MUSIQUE
CÉLÉBRATIONS
Adopter les ragas.............................................73
Les nuances internationales de la Holi........20
LIVRES
PATRIMOINE
La galerie d’art à ciel ouvert du Rajasthan.................................................... 26 PATRIMOINE
Rendez-vous avec l’histoire.......................... 34 PATRIMOINE
La cité perdue de Rakhigarhi........................ 36 MISE AU POINT
Le yoga est la voie à suivre............................ 42 EXPLOIT
Une lutte couronnée par le Nobel................ 45
Le Mahabharata et sa version espagnole........................................................ 78 COMPTE-RENDU
Le yoga traverse les siècles...........................80 COMPTE-RENDU
Les Indiens à la conquête du monde........ 82 HOMMAGE
Longue vie à notre pays................................. 84 CONVERSATION
« Un petit effort peut faire une grande différence »................................. 88
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D’économie émergente à
puissance émergente
Grâce à sa participation sans faille aux forums multilatéraux, l’Inde contribue aujourd’hui à bâtir un ordre mondial plus équitable et s’avère incontournable texte | Mayuri Mukherjee
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e mois de novembre 2014 a été exceptionnel pour la diplomatie multilatérale indienne alors que le Premier ministre Narendra Modi a participé à quatre forums internationaux en moins de trois semaines. Sa tournée a débuté par deux engagements distincts avec les dirigeants asiatiques : le Sommet entre l’Inde et l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) et le Sommet élargi de
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l’Asie orientale au Myanmar. Par la suite, il s’est rendu à la réunion des dirigeants de 14 nations insulaires du Pacifique à Suva, aux Fidji, et il a rencontré les chefs de gouvernement du G20 en Australie. Il a achevé son périple par le Sommet annuel de l’Association sudasiatique pour la coopération régionale (ASACR) au Népal. En prenant en considération le Sommet réussi des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du
Le 25è Sommet de l’ANASE et les Sommets connexes au Myanmar
Sud), qui s’est tenu plus tôt cette année, tous avec ce groupe de 10 pays qui recourent ces engagements démontrent clairement les désormais à un partenariat stratégique. La efforts diplomatiques déployés par l’Inde au relation ANASE-Inde couvre une grande niveau mondial. variété de secteurs, allant du commerce et Commençons par les sommets du transport à la culture et au ANASE-Inde/Asie orientale qui tourisme en passant par la science La politique reposent sur la vieille politique et la sécurité. L’accord de libreactualisée « Act « Look East » de New Delhi échange dans le domaine des East » marque et qui contribuent à préparer services et des investissements, une nouvelle ère l’engagement continu de qui est sur le point d’être mis de développement l’Inde envers ses voisins suden œuvre, représente une étape économique, asiatiques. La politique actualisée essentielle de leur histoire. À côté d’industrialisation « Act East » soulignée par le de l’accord de libre-échange dans et de commerce Premier ministre marque une le domaine des marchandises, entre l’Inde et ses nouvelle ère de développement qui a été appliqué en 2011, ce partenaires de économique, d’industrialisation nouveau pacte va révolutionner l’ANASE et de commerce entre New Delhi les liens ANASE-Inde. et ses partenaires de l’ANASE. Le Sommet de l’Asie orientale, L’Inde a rejoint le dialogue de cette association qui a suivi le Sommet ANASE-Inde et en en tant que partenaire sectoriel en 1992 et est est une version élargie, a rassemblé tous devenue un partenaire total en 1996. Depuis les intervenants de la région sur une même 2002, elle participe à des sommets annuels plateforme. Il regroupe les États-Unis, la
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Le Premier ministre indien rencontre les dirigeants des îles Pacifique à Suva, aux Fidji
Russie, la Chine, le Japon, la Corée du Sud, d’Adaptation de 1 million de dollars. Grâce à ce l’Australie et la Nouvelle-Zélande et offre une dernier, l’Inde fournira une assistance technique opportunité unique aux dirigeants de l’Asieet une formation en matière de renforcement Pacifique de débattre de leurs problèmes et des capacités dans le domaine des changements inquiétudes. En effet, ces dernières années, climatiques. M. Modi a ajouté avoir proposé le Sommet de l’Asie orientale est devenu l’un de développer un Projet des îles pan-pacifiques des plus importants forums pour les questions pour la télémédecine et l’enseignement à asiatiques dans un contexte distance sur la base du projet international. Ainsi, par exemple, pan-africain déjà mis en place. Il La relation le Premier ministre indien a utilisé a également expliqué que l’Inde ANASE-Inde cette plateforme pour attirer travaillait sur un projet d’énergie couvre une l’attention sur certains problèmes solaire avec ces îles au niveau grande variété de mondiaux, dont la cyber-sécurité communautaire et que des centres secteurs, allant et le terrorisme. Le Partenariat régionaux y seront installés. du commerce et économique intégral régional Une autre annonce importante du transport à actuellement en négociation faite par M. Modi concernait une la culture et au représente une autre avancée augmentation des subventions que tourisme considérable de ce Sommet. l’Inde fournit actuellement à chaque Le Premier ministre indien pays insulaire du Pacifique pour s’est par la suite rendu à Suva, aux Fidji, pour les projets communautaires qu’ils ont choisis, assister au Forum pour la Coopération Inde-Îles passant ainsi des 125.000 dollars actuels par du Pacifique, où il a rencontré les dirigeants an à 200.000. Il a également précisé que l’Inde de 14 pays insulaires et a annoncé un certain accorderait des visas à l’arrivée aux touristes en nombre de mesures destinées à renforcer leurs provenance de ces pays afin de leur éviter les relations, parmi lesquelles un Fonds spécial démarches administratives.
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La bonne gouvernance
nationale et internationale
À l’occasion du Sommet du G20, l’Inde a assisté à la convergence de ses priorités sur la scène internationale et de son programme de réformes intérieures mis en œuvre par le gouvernement de Narendra Modi texte | Mayuri Mukherjee
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M. Tony Abbott, le Premier ministre australien, salue son homologue indien, M. Narendra Modi
es comptes-rendus des discussions au sommet ne sont généralement pas intéressants pour le public. De plus, l’impact réel des décisions sur les citoyens est rarement explicite. Mais en y regardant de plus près, vous saurez comment, en évitant tous les pièges de la diplomatie à haut niveau, les dirigeants des 20 plus grandes économies du monde, dont le Premier ministre Narendra Modi, ont débattu des questions qui visent à améliorer notre quotidien lors d’une réunion du G20 qui s’est tenue à Brisbane les 15 et 16 novembre 2014. En haut de la liste des questions à débattre, figuraient la croissance économique et l’emploi. Il s’agissait notamment pour le G20 de répondre à l’oppressante crise financière de 2007-2008 qui avait poussé certains à remettre en question la survie du système international. Le groupe a donc modifié son statut pour devenir un forum de dirigeants. Depuis lors, l’économie mondiale a changé de cap et elle s’est fermement lancée sur la voie du renouveau, même si la situation actuelle reste préoccupante. Le G20 tente de maintenir un taux de croissance annuel de deux pour cent et l’Inde (ainsi que la Chine), dont la croissance est estimée entre cinq et six pour cent, jouera un rôle majeur pour aider le groupe à atteindre son objectif, alors que certaines économies développées luttent pour se remettre en selle. À
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Les dirigeants mondiaux au Sommet du G20 de 2014 en Australie
cet égard, le processus de réformes intérieures mis en les principales réussites de l’Inde concernaient le place par le Premier ministre indien sera déterminant. domaine du droit fiscal. Premièrement, le G20 s’est Un pilier important de ce processus de réformes engagé à adopter d’ici 2015 le système d’érosion de est le développement des infrastructures, qui a l’assiette fiscale et de transfert des bénéfices qui vise également été mis sur la table au sommet du G20. Au à juguler l’évasion fiscale transfrontalière par les niveau national, l’Inde a déjà commencé multinationales. Cette étape renforcera à y travailler, en commençant par le le jeu de l’Inde alors qu’elle négocie avec Le G20 tente de budget 2014 et en ouvrant par exemple les paradis fiscaux sur le rapatriement maintenir un taux les principaux secteurs économiques de l’argent noir. Deuxièmement, le de croissance aux investissements directs étrangers. forum a approuvé les normes de rapport annuel de deux Aujourd’hui, elle est parvenue à relier commun et l’échange automatique pour cent et l’Inde sa politique au niveau international d’informations fiscales qui contribueront jouera un rôle en exigeant que les surplus mondiaux à rendre les transactions internationales majeur soient redéployés pour les projets de plus transparentes. En réalité, suite développement des infrastructures dans à une intervention pertinente de M. le monde. En outre, lors du sommet du G20, l’Inde a Modi, qui a été encouragé par d’autres dirigeants, continué à faire pression afin que des changements une clause distincte soulignant la transparence dans structurels soient apportés à l’économie mondiale, les pratiques fiscales a été ajoutée au communiqué du notamment auprès des institutions financières G20, ce qui marque une victoire pour l’Inde. Dans internationales qui ne représentent toujours pas de le même registre, la déclaration anti-corruption du manière adéquate les économies émergentes. En groupe reflétait également quelques préoccupations ce qui concerne les résultats concrets du sommet, importantes de New Delhi.
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ce dont New Delhi a fait sa priorité. D’autres questions particulièrement étudiées comportaient le Plan d’Action du groupe de travail anticorruption pour les années 2015-2016 et un cadre destiné à lutter contre l’évasion fiscale transfrontalière. L’intervention forte et importante de M. Modi à ce sujet a également trouvé un écho dans le communiqué final publié à la fin du sommet. L’Inde, grâce à sa participation pertinente aux forums tels que le G20 et le Sommet de l’Asie orientale, montre ainsi au monde qu’elle souhaite prendre davantage de responsabilités et mener la redéfinition du nouvel ordre mondial. Alors considérée comme une économie émergente, elle est désormais devenue une puissance émergente. Ceci étant dit, il est important de garder à l’esprit que les antécédents diplomatiques multilatéraux de L’autre réussite significative de l’Inde a eu lieu l’Inde précèdent sa récente transformation en dans le domaine des versements. En effet, avec puissance économique. En effet, bien avant que la 70 milliards de dollars, elle représente le plus grand libéralisation des années 1990 ne place le pays sur destinataire de versements du monde mais elle perd la voie de la relance économique, l’Inde se faisait des sommes colossales dans le transit, c’est-à-dire que déjà entendre depuis son indépendance. Ainsi, certains pays chargent jusqu’à 10 pour bien que pauvre et sans réel pouvoir cent en frais de transfert. Le G20 a de négociation, elle s’est toujours Pour les Indiens, réitéré son engagement à diminuer fait le porte-parole des autres pays le sujet le plus ce chiffre à cinq pour cent, ce qui fraichement décolonisés grâce au important du signifiera dès lors plus d’argent pour Mouvement des Pays non-alignés. Elle programme du les Indiens. a également joué un rôle important G20 concernait Ce groupe des 20 plus grandes dans la conception des structures les manières économies du monde a gagné en de gouvernance mondiale par sa d’attirer des importance en 2008, lorsqu’il est passé participation active aux Nations Unies. investissements au niveau de forum de dirigeants suite Delhi a fortement contribué à la pour développer à la crise financière mondiale survenue mise en place de la Conférence des les infrastructures cette année-là. Depuis lors, le G20 est Nations Unies sur le Commerce et le devenu l’un des principaux forums Développement et de l’Organisation relatifs aux questions économiques mondiales. Pour des Nations Unies pour le Développement industriel les Indiens, le sujet le plus important du programme dans les années 1950. Par la suite, elle a été l’un des du G20 concernait les manières d’attirer des acteurs principaux de la Convention-cadre de Rio investissements pour développer les infrastructures, sur les Changements climatiques de 1992.
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50 ans de coopération
technique et économique
Durant ces 50 dernières années, le programme de Coopération technique et économique de l’Inde s’est intéressé aux besoins des pays en développement en coopérant de façon innovante avec un pays partenaire
La ministre des Affaires extérieures de l’Union, Mme Sushma Swaraj ; le ministre d’État aux Affaires extérieures, le général V. K. Singh et la Secrétaire aux Affaires étrangères, Mme Sujatha Singh, lors de la publication de la brochure de l’ITEC durant les célébrations du jubilé d’or de l’ITEC
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’enthousiasme et la fête régnaient ce 21 octobre alors que les invités venus de l’Inde et de l’étranger arrivaient au Kamal Hall, ITC Maurya Sheraton, de New Delhi. Cette soirée avait une signification importante car le programme de Coopération technique et économique de l’Inde (ITEC), le projet phare du gouvernement indien en matière de renforcement des capacités, célébrait son jubilé d’or. Cette cérémonie colorée et internationale a été ouverte par Sushma Swaraj, la
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ministre des Affaires extérieures, sous de nombreux applaudissements. Le ministre d’État aux Affaires extérieures, le général V. K. Singh, la Secrétaire aux Affaires étrangères, Sujatha Singh, et la Secrétaire (aux Relations économiques) Sujata Mehta étaient présents à cette occasion. Les ambassadeurs des pays partenaires de l’ITEC, les hauts fonctionnaires des ministères et des départements du gouvernement indien ainsi que des participants au programme qui suivent une formation dans la RCN de Delhi et qui
Représentations culturelles durant les célébrations du jubilé d’or de l’ITEC
proviennent de différents pays et continents étaient et a fait part de sa gratitude envers le gouvernement également venus. S’adressant à l’assemblée, Mme Swaraj indien qui lui a permis de se former en Inde. Le nouveau a souligné le rôle de l’ITEC dans le renforcement de la portail web de l’ITEC simplifiera le traitement des solidarité de l’Inde avec les pays en développement. Elle candidatures, fournira une plateforme pour les anciens a demandé aux anciens étudiants de rester en contact étudiants afin qu’ils puissent interagir et donner leurs les uns avec les autres et avec leurs instituts après leur impressions aux fonctionnaires des Missions indiennes retour dans leurs pays afin de continuer à alimenter le et du ministère des Affaires extérieures. Mme Swaraj a réseau d’amitié créé par l’ITEC. également publié la brochure de l’ITEC qui détaille les L’ITEC a été institué par le Conseil des ministres cours civils proposés pour l’année 2014-15 ainsi qu’un indien le 15 septembre 1964. Les documentaire : « Lessons in Friendship célébrations devraient se tenir toute highlighting ITEC’s 50-year journey ». Le nouveau portail l’année jusqu’au 15 septembre 2015 Les célébrations ont fait écho à la web de l’ITEC fournira non seulement en Inde mais aussi dans popularité de l’ITEC qui s’est reflétée une plateforme pour les ambassades et consulats indiens dans l’enthousiasme et la chaleur des les anciens étudiants à l’étranger. En 2013-14, plus de participants qui portent l’Inde dans afin qu’ils puissent 10.000 bourses d’étude ont été offertes leurs cœurs. Les invités issus de neuf interagir et donner aux partenaires de l’ITEC grâce à ce nations d’Afrique vêtus de leurs habits leurs impressions aux programme. En plus des cours de traditionnels ont effectué des danses de fonctionnaires des formation, des députations d’experts à leurs pays respectifs en terminant au Missions indiennes l’étranger, des voyages d’étude, des dons rythme d’une chanson indienne, suivie et du ministère des d’équipements ainsi que des études de de « We are the World » et une danse Affaires extérieures faisabilité/ des services de conseils, etc… thaïlandaise, « Loy Khratong, » qui ont ont été mis en place. envoûté le public. Afin de faciliter le traitement des candidatures à Le programme culturel s’est achevé avec une danse l’ITEC et de fournir une meilleure expérience en matière sur le célèbre morceau « Made in India ». Les invités de réseau à la fois aux participants et aux institutions ont été hypnotisés à la vue des participants étrangers indiennes, le travail a été initié par la division DPA-II chantant et dansant sur l’indémodable titre d’Alisha du ministère des Affaires extérieures par la création Chinai. À chaque intervention des participants de du nouveau portail web. La ministre des Affaires l’ITEC à une chanson hindoue, les applaudissements extérieures de l’Union l’a préalablement lancé en ont retenti pour saluer leur effort. Ce programme a autorisant la candidature d’un Népalais. Un participant réellement symbolisé la solidarité de l’Inde avec les pays de ce pays est par ailleurs apparu en vidéoconférence en développement.
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RÉUSSITE
L’or blanc
du pays
L’industrie laitière indienne a connu un important développement ces dix dernières années. Le pays est désormais le plus grand producteur de lait du monde
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elon l’étude économique annuelle du gouvernement indien compilée par le ministère des Finances, l’Inde a dépassé l’Union européenne en 2013-14 pour devenir le plus grand producteur de lait du monde. Le taux de croissance a augmenté de 4,04 pour cent d’une année à l’autre, ce qui représente presque le double du reste du monde. Ce chiffre prouve également la croissance soutenue de la disponibilité de lait et de produits laitiers. Le phénomène a débuté avec la Révolution blanche des années 1970, qui était connue sous le nom d’« Opération Inondation ». Elle a été lancée pour aider les producteurs de lait à gérer leur propre développement, en plaçant le contrôle de leurs ressources entre leurs mains. L’expérience d’Anand menée au sein du groupe Amul, une coopérative laitière du Gujarat (la plus grande d’Asie), a contribué à la réussite du programme. Le Dr Verghese Kurien, président du National Dairy Development Board (NDDB), a donné l’impulsion nécessaire au projet en y apportant ses compétences professionnelles en matière de gestion et est reconnu comme l’architecte de ce succès.
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(Gauche) Usine Amul à Anand, Gujarat (bas) Un timbre de 1982 illustrant la production de lait en Inde
La production de lait et les produits laitiers (dont Anand, au Gujarat. Elle implique un investissement le beurre, le fromage, la crème, le babeurre,…) total de 22,42 millions de roupies et vise à contribuent largement à la croissance industrielle augmenter la production de lait en même temps du pays. La production annuelle de lait a en effet que la productivité d’animaux laitiers. La Banque plus que triplé durant les 30 premières années mondiale finance également ce programme. Le lait de l’Opération Inondation, joue un rôle important en raison passant de 21 millions de de ses nombreux éléments nutritifs tonnes en 1968 à 80 millions en plus de fournir un revenu de tonnes en 2001. Ce supplémentaire aux 70 millions développement et cette de producteurs répartis dans plus modernisation rapides sont de 500.000 villages isolés. Notons en grande partie dus aux que le Gujarat, l’Uttar Pradesh, le contributions des coopératives Maharashtra, l’Himachal Pradesh, laitières, assistées de nombreux le Madhya Pradesh, le Pendjab, organismes multilatéraux, le Rajasthan et le Tamil Nadu dont l’Union européenne, la constituent les principales régions Banque mondiale et le PAM laitières du pays. LES RAISONS DE LA RÉUSSITE DE LA (Programme alimentaire Le sous-continent asiatique est « RÉVOLUTION BLANCHE » mondial). également équipé pour exporter l Adopter de nouvelles Pour l’instant, le NDDB ses produits laitiers dans le monde. méthodes pour améliorer la mène un programme nommé Les principales destinations sont le production en cas d’élevage National Dairy Plan destiné à Bangladesh, l’Égypte, les Émirats de bétail augmenter la production de lait arabes unis, l’Algérie, la République l Modifier la composition des ingrédients des produits ainsi pour répondre à la demande du Yémen et le Pakistan. Durant que les proportions croissante, qui devrait l’année 2013-14, les exportations de l Fixer le coût de production atteindre les 180 millions de produits laitiers indiens s’élevaient à en fonction d’un niveau tonnes d’ici 2021-22. La phase 159.228,52 tonnes métriques, soit une standard de richesse 1 du plan a été lancée en 2012 à valeur de 33,1853 millions de roupies.
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PROGRÈS
Les Nations Unies fêtent leurs 70 ans Les Nations Unies ont connu des réussites et des échecs, mais leur vision, partagée avec l’Inde, d’un monde pacifique et uni avec des droits et un développement durable pour tous, reste bien ancrée texte | Kiran Mehra-Kerpelman
Sir V. T. Krishnamachari, représentant des États indiens, signant la Charte des Nations Unies lors de la cérémonie tenue au Veterans War Memorial Building, le 26 juin 1945 INDE PERSPECTIVES
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’année 2015 marque les 70 ans de la création de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Son long voyage a été mouvementé mais ses objectifs et ses principes sont encore plus forts aujourd’hui qu’ils ne l’étaient lors de la signature de la Charte à San Francisco en 1945. L’Inde, un signataire initial de la « Déclaration des Nations Unies » de 1942 et un membre de la Société des Nations encore auparavant, est devenue l’un des 51 membres fondateurs de l’Organisation des Nations Unies avant même d’acquérir son indépendance. Les idéaux sur lesquels reposaient la formation de l’État indien ont toujours eu beaucoup de points Le Premier ministre indien Narendra Modi s’adresse à l’Assemblée générale communs avec la vision normative de l’ONU d’un monde pacifique. La garantie de justice, de liberté, d’égalité et de fraternité de la Constitution une majorité de nations en développement. Cette indienne envers ces citoyens fait fortement écho tendance s’est reflétée dans les programmes des au dévouement de la Charte des Nations Unies en principaux organes, où l’Inde a lutté pour diriger, faveur des droits de l’homme, de la justice et du faciliter et atteindre la coopération internationale progrès social dans une liberté plus grande. dans une large gamme de domaines, notamment le développement international dans les années En tant que membre loquace et très participatif de l’ONU au cours des premières années, 1970, en encourageant une combinaison structurée l’Inde a soutenu les causes de en matière de commerce et d’aide la décolonisation et le droit à afin que les pays en développement En tant que l’autodétermination des peuples, le puissent à leur tour prospérer. membre participatif désarmement général et complet, Après la guerre froide et la de l’ONU, l’Inde a la fin de la discrimination raciale mise en œuvre par l’Inde de la soutenu les causes et bien d’autres au cours des années Nouvelle politique économique, de la décolonisation 1940 et 1950. Ses contributions aux il a été reconnu que les structures et le droit à missions de maintien de la paix des de l’ONU institutionnalisaient un l’autodétermination Nations Unies, ancrées et légitimées équilibre de puissance qui reflétait par son statut de non-aligné, ont la situation qui a suivi la Seconde débuté avec la Corée en 1950 et se sont développées Guerre mondiale et non le monde tel qu’il était pour en faire le troisième pays du monde en alors. Les tentatives visant à réformer l’ONU termes de soldats déployés. Les années 1960 ont ont connu un certain succès avec l’Agenda pour vu une augmentation du nombre de membres des la Paix et l’Agenda pour le Développement, mais Nations Unies en raison des décolonisations en la réforme importante souhaitée n’était pas Afrique et en Asie qui ont donné naissance à de atteinte. Au début de l’année 2000, un torrent nouveaux États indépendants, faisant ainsi pencher de conférences, qui ont débuté par le Sommet la balance au sein de l’Assemblée générale, qui est du Millénaire et qui ont abordé les droits de passée d’une majorité de nations développées à l’homme, les droits de la femme, le développement
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PROGRÈS
POUR EN SAVOIR PLUS À l’occasion du 70è anniversaire, le Centre d’informations de l’ONU pour l’Inde et le Bhoutan a prévu une campagne d’un an appelée « Jeune à 70 ans, » dont un projet de livre et d’exposition qui soulignera l’histoire commune de la relation IndeOnu de 1945 à 2015.
(Sens horlogique à partir du haut) Le nouveau drapeau indien hissé à Lake Success, vue globale de l’ouverture de session du Sommet du Millénaire et Sir A. Ramaswamy Mudaliar, membre suppléant du Conseil exécutif du gouverneur général, signe la Charte de l’ONU, San Francisco, le 26 juin 1945 INDE PERSPECTIVES
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(Gauche) Les danseuses Sharanya Chandram et R. Amritha Sruthi effectuent une danse classique sur le thème de la sécurité des femmes lors du lancement du 70è anniversaire de l’ONU en Inde (droite) Deux soldats indiens de la FUNU en patrouille
durable et d’autres, ont défini le programme de une approche largement participative nécessaire pour coopération internationale. Le mandat de l’ONU a rédiger et fixer les objectifs pour les pays développés. Dans largement dépassé son cadre d’origine, qui concernait un monde où les changements climatiques, les maladies le maintien de la paix internationale et la sécurité, pour évolutives et les menaces à l’encontre de la sécurité englober les trois piliers des Nations Unies : portent atteinte au développement global, la paix, le développement et les droits une coopération internationale doit être Dans un monde de l’homme. Des organismes spécialisés mise en place. où les maladies et d’autres organisations qui font partie Face à un mandat qui ne cesse de évolutives et les de la même famille (PNUD, UNICEF, s’étendre pour s’adapter aux défis en menaces à l’encontre UNESCO et ONU Femmes) ont accru constante évolution, l’ONU a connu des de la sécurité leurs opérations, en alignant leurs travaux réussites et des échecs, mais sa vision d’un portent atteinte au sur la réussite des Objectifs du Millénaire monde pacifique et uni avec des droits et développement global, pour le Développement (OMD). Notons un développement durable pour tous reste une coopération que les avancées technologiques dans le bien ancrée. Elle vise un avenir commun internationale doit domaine des communications ont accéléré avec l’Inde, avec laquelle elle doit diriger être mise en place le rythme de la globalisation pour parvenir son énergie. Cette organisation ravivée, à un monde de plus en plus interconnecté, réceptive, agile, renforcée et encouragée par interdépendant et dynamique. les pays émergents, comme l’Inde, représentera la meilleure Le programme de développement après 2015 est conçu opportunité de coordonner la réponse globale aux nombreux en tenant compte des leçons principales des OMD, dont défis rencontrés par le monde aujourd’hui et à l’avenir.
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Les nuances
internationales de la Holi
Le festival des couleurs a dépassé les frontières en propageant la vitalité et le bonheur dans le monde
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Explosion de joie en Californie, États-Unis
La ville de Sunnyvale en Californie, aux États-Unis, assiste chaque année à la danse de la pluie de Bollywood à l’occasion de la Holi, qu’elle organise sous le nom de Splashomania. Des milliers de personnes venues de la baie se rassemblent à Bayland Park pour cette célébration unique de couleur. Durant ces festivités très rythmées qui impliquent plus de deux tonnes de couleur bio, la foule se prête au jeu des éclaboussures au son des meilleures chansons indiennes. L’Asha Holi, organisée par Asha for Education, une organisation à but non lucratif créée par l’Université de Berkeley, à Stanford, prépare deux tonnes et demie de colorant alimentaire qui seront utilisées durant deux jours dans une ambiance musicale et dansante. Des jeux amusants sont également disponibles et d’innombrables mets sont à déguster.
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Festival “Happy” en Corée
Sookyung, professionnel en marketing basé à Séoul, déclare que la Holi est un festival “joyeux,” l’échange de couleurs symbolisant le partage de la joie en instaurant des liens solides. Imtiaz Ali, l’ancien président de la communauté indienne en Corée, ajoute que la Holi n’est plus réservée qu’aux Indiens. “Depuis 2012, grâce à une initiative communautaire volontaire
des Indiens de Corée, les habitants de toutes origines y participent activement. Aujourd’hui, la Holi est un festival international,” explique-t-il. Les Coréens ont personnalisé la gulal (poudre colorée) dans le pur style indien, en mélangeant notamment du curcuma et de la farine de blé. Les activités comprennent également de la danse au rythme de Bollywood et la dégustation de mets indiens. —Angely Sumi
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Dubaï en constante évolution
L’année dernière, plus de 22.000 personnes de tous les âges ont célébré la Holi au Wonderland Aqua Park et, ma famille et moi, nous nous estimons chanceux d’y avoir participé. Alors que nous nous livrions à la tradition, qui consiste à se jeter des couleurs, l’ambiance était assurée par un DJ qui passait des chansons de la
Holi et des douceurs indiennes étaient vendues sur place. Bien que le festival soit célébré à plus grande échelle en Inde, nous sommes parvenus à saisir “l’esprit” de cette fête. Le point fort pour nous a été de voir nos enfants découvrir la Holi alors qu’ils sont nés ici. C’était un moment de pur plaisir coloré. — Anil Verma
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Unité à Johannesburg, Afrique du Sud
En Afrique du Sud, on parle beaucoup des célébrations effectuées à domicile par les familles indiennes, mais aussi des événements demandant un billet d’entrée, dont la Holi. Le premier festival coloré du pays, le Jo’burg Holi One, attire des personnes de tous les milieux. Le code vestimentaire est le blanc et de la poudre colorée personnalisée biodégradable, compostable, non toxique et anti-allergène, créée à partir de farine de riz et de colorant alimentaire, est utilisée. Cet événement encourage l’unité et la couleur dans nos vies. Le prochain rendez-vous aura lieu le 11 avril.
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Célébrations au Caire, Égypte
Depuis l’époque des Pharaons, les Égyptiens célèbrent l’arrivée du printemps avec le “Sham El Nessim” ou “Sentir la brise fraîche”. Ils se rendent en groupes dans les parcs pour observer la floraison et emmènent avec eux des plats spéciaux, tels que des œufs colorés et du poisson fumé. Mais il y a peu, les Égyptiens ont commencé à célébrer la Holi à la mode indienne, avec une explosion de couleur. Un festival annuel de couleur se tient d’ailleurs au Caire (depuis 2010) et accueille plus de 16.000 participants qui se lancent du gulal (poudre colorée). Des en-cas indiens sont servis alors que les festivaliers dansent au rythme des chansons indiennes et égyptiennes.. — Mahmoud Rostom
Les couleurs à Yangon, Myanmar
Lorsque j’ai déménagé à Yangon, j’étais enthousiaste à l’idée de découvrir une nouvelle ville, une nouvelle culture et de nouvelles personnes. Malgré tout, j’étais triste car mon pays me manquait et, surtout, ses festivals. Mais j’ai vite réalisé que partout où les Indiens se rendent, ils se rassemblent pour les fêter. À Yangon, nous célébrons tous avec la même ferveur la Holi, la Diwali, la Dusserha et la Navratri. Alors que la Diwali n’est que feux d’artifice et lumières, la Navratri met en avant la garba (danse traditionnelle du Gujarat). Notre préférée reste tout de même la Holi car nous jouons avec des couleurs placées dans des bidons et des tuyaux. L’année dernière, nous avons eu un concours amusant où la personne la plus colorée remportait le titre de “participant le plus coloré de Yangon”. Ensuite, nous avons pris un déjeuner indien, où nous avons dégusté du dal makhani (curry riche en légumineuses), du riz, du roti (pain indien), du shahi paneer (fromage cottage dans une sauce riche). Mais le meilleur plat était sans conteste le gujiya (dessert frit de la Holi), que je ne m’attendais pas à trouver ici ! — Ruchi Aggarwal
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La galerie d’art à ciel
ouvert du Rajasthan
Les magnifiques fresques taillées de manière complexe des havelis de Shekhawati offrent un spectacle visuel inoubliable. Ces structures défient le temps et nous évoquent des histoires de chevalerie et de courage d’une époque révolue texte | Supriya Aggarwal
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i vous aimez l’art et que la découverte aujourd’hui. Elle s’appelle donc Shekhawati (le du riche héritage et de la magnifique jardin de Rao Shekha). Au 18è et 19è siècles, architecture des peintures à fresque les marchands marwaris, qui étaient attirés vous intéresse, Shekhawati au par la région suite à la déviation d’une grande Rajasthan devrait figurer en haut de votre partie du commerce par Shekhawati, auraient programme. Située à environ construit ces grandioses havelis ou 165 km de Jaipur, la capitale de maisons fortifiées. Riches et aisés, l’État, la région de Shekhawati, ils ont fait décorer les intérieurs Au 18è et qui consiste en un millier de et les extérieurs de peintures 19è siècles, les villages et de villes tombant sous murales, représentant des thèmes marchands l’entité de Nawalgarh, Sikar, comme les épopées du Ramayana marwaris Jhunjhunu et des parties de et du Mahabharata ainsi que de la auraient Churu, Nagaur et Jaipur, abrite Krishna Leela (récit de la vie du construit ces la plus grande concentration de Seigneur Krishna). On raconte grandioses fresques du monde. également que les fresques auraient havelis La région tire son nom de été introduites par les Rajputs Maha Rao Shekha Ji, qui était le de Shekhawati. fils du clan du Rajput Shekhawat et qui a régné Alors que la cour extérieure de ces havelis au 15è siècle avec courage et bravoure. Après est appelée mardana pour les hommes, la sa mort, ses descendants ont développé leur cour intérieure est appelée zenana pour les héritage durant des siècles grâce à différentes femmes. La plupart de ces fresques ont été formes d’art et de culture et, ce, jusqu’à peintes entre 1900 et 1930 par des chiteras
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(Haut) : Peintures à fresque de Radha et Krishna au musée de l’haveli de Ramnath A. Podar (Page ci-contre) Peinture des rois au musée de l’haveli de Morarka
(artistes) issus de la communauté kumhar les travaux dans la région de Nawalgarh. Le (potier). Les fresques de Shekhawati ont été plus grand défi consistait toutefois à traiter les influencées par les écoles de peinture de Perse, fresques avec les matériaux traditionnels en de Jaipur et des Moghols et s’inspirait de la intervenant le moins possible. mythologie, des scènes de chasse Une fois que la conservation a et de la vie quotidienne. Elles été prise en charge pour enlever Le plus grand ont considérablement changé la poussière, la végétation et défi consistait sous l’influence britannique et la croissance biologique, elle toutefois à l’impact de la technologie. En effet, a été suivie d’une phase de traiter les au tournant du 19è siècle, des consolidation et de renforcement fresques avec motifs tels que des voitures, des des dommages survenus les matériaux avions, des gramophones et des dans différents segments de traditionnels en Anglais ont fait leur apparition. l’architecture des havelis. Grâce intervenant le Cependant, ces peintures ont aux efforts continus fournis, moins possible commencé à se détériorer suite ils sont désormais dans un état à l’exposition constante aux proche de la perfection. Certains éléments. Elles se sont écaillées et la peinture ont été convertis en musées, d’autres en hôtels. s’est enlevée. L’érosion, l’efflorescence des Le musée de l’haveli de Morarka, qui compte sels, les algues noires et la décoloration ont deux cours, a été construit en 1900 par Jairam également joué leur rôle. La conservation Das Morarka. C’est une galerie à ciel ouvert semblait donc la seule solution. La Fondation qui affiche environ 700 fresques sur son mur. Morarka a alors apporté son aide et a inauguré La porte d’entrée s’ouvre sur l’avant-cour. Une
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(Sens anti-horlogique depuis la gauche) Une galerie peinte et l’entrée d’une cour au musée de l’haveli de Ramnath A. Podar, jharokas colorées (fenêtres) à l’haveli d’Uttara et scènes du mariage du Seigneur Rama au musée de l’haveli de Morarka
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volée de marches conduit à une autre porte d’entrée vers la cour zenana. Les fresques présentes ici illustrent des rois et des reines, de la flore et de la faune, le Seigneur Ganesh et le Seigneur Krishna. L’haveli d’Uttara, construit en 1890 par Keshar Dev Morarka, servait de pension et est désormais conservé. Vous pouvez observer des scènes d’un défilé militaire, la Rasa lila de Radha et Krishna, Shiva et Parvati sur un taureau et des portraits royaux. Les principaux éléments décoratifs ici sont de magnifiques fresques de styles moghol et rajput réalisées en respectant la technique du Rajasthan et effectuées sur du plâtre humide en recourant à des miroirs. La cour zenana (femmes) au musée de l’haveli de Morarka
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RAJASTHAN
Shekhawati
COMMENT ARRIVER L’aéroport de Sanganer, Jaipur, est le plus proche de Shekhawati. Shekhawati est bien reliée par des trains depuis Delhi, Jaipur et Bikaner.
MEILLEUR MOMENT POUR ALLER Octobre-mars DISTANCE DE LA CAPITALE NATIONALE ET DE LA CAPITALE DE L’ÉTAT New Delhi – 281 km Jaipur – 170 km
(Gauche) Magnifique mur peint au musée de l’haveli de Morarka (droite) porte de la cour taillée de manière complexe à l’haveli d’Uttara
« Les couleurs des fresques de Shekhawati professionnelle et il a fallu 10 ans pour ont tenu des années, mais nous n’en savons rendre leur gloire d’antan aux fresques pas grand chose. Ce qu’il en complexes. Le travail nécessitait reste est beau, comme si la l’utilisation de colorants Quelques peinture datait de hier, » déclare végétaux et minéraux. havelis de Kamal Morarka, le président de Afin de promouvoir l’art Nawalgarh ont la Fondation Morarka. et la culture de Shekhawati été restaurés. Les En plus de la conservation, et en faire une attraction fresques ont été quelques havelis de Nawalgarh touristique, la région célèbre repeintes avec ont été restaurés. Des fresques son propre festival en février. des couleurs originales ont été repeintes avec Organisé conjointement par le organiques afin des couleurs organiques afin département du tourisme de de leur conférer de leur conférer une nouvelle l’État et la Fondation Morarka, une nouvelle vie vie. L’haveli du Dr Ramnath il comprend des circuits, de A. Podar, désormais converti l’art, de l’artisanat, une foire en musée, est un exemple du travail de du bétail, de la nourriture biologique et des restauration mené sous une supervision jeux ruraux.
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Rendez-vous
avec l’histoire
La reprise des cours à l’Université Nalanda à Rajgir ajoute une touche de charme au circuit bouddhiste du Bihar texte | Anjana Chatterjee
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lus de 800 ans après la destruction de l’ancien centre d’apprentissage, la reprise des cours à l’Université de Nalanda à Rajgir promet d’enrichir le circuit touristique bouddhiste du Bihar. La nouvelle version de l’université est entrée en service le 1er septembre 2014 depuis le Centre international
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des Congrès de Rajgir, situé à 15 km des ruines de l’ancienne institution et à 110 km au sud-est de Patna, la capitale de l’État. Le campus s’étendra désormais sur 60 hectares, à proximité du célèbre stupa Vishwa Shanti sur le Ratnagiri Parvat. Cet édifice blanc laiteux de 40 mètres, connu sous le nom de Pagode de la Paix se situe à 7,5 km
du nouveau campus 2.0 de Nalanda. Le Dr A. P. J. Abdul Kalam, le Président de l’époque, a émis l’idée d’ouvrir cette nouvelle université en 2006. Elle a été reprise par le Dr Amartya Sen et s’est concrétisée avec 11 étudiants. Le 19 septembre 2014, la ministre des Affaires extérieures de l’Union, Sushma Swaraj a officiellement inauguré les lieux. Fondée au 5è siècle apr. J.-C., l’ancienne Nalanda faisait partie des premières universités du monde à avoir survécu jusqu’en 1193. Elle se consacrait aux études bouddhistes en plus de l’enseignement de la médecine, des mathématiques, de l’astronomie, de la politique et des beaux-arts. Parmi ses premiers étudiants se trouvait le voyageur chinois Xuanzang du 7è siècle (une salle a été construite en sa mémoire à 1 km des ruines de Nalanda), qui a étudié et plus tard enseigné dans cet ancien lieu de savoir. Toutefois, l’université a commencé à souffrir d’un manque de parrainage des rois indiens entre le 11è et le 12è siècle. La fin de l’aventure a finalement sonné en 1193 lorsqu’ Ikhtiyar-ud-Din Muhammad Bin Bakhtiar Khilji, un général du dirigeant slave Qutbud-Din Aibak, y a mis le feu. À cette époque, des universités comme Oxford (Royaume-Uni) et Bologne (Italie) ont vu le jour, alors que Harvard ou Yale allaient encore attendre 500 et quelques années avant d’être créées. Dans ses plus beaux jours, Nalanda aurait accueilli 10.000 étudiants et 1.500 professeurs.
Gopa Sabharwal, la présidente de l’Université déclare : « La nouvelle université comportera des nuances de l’ancienne et aura pour objectif un niveau d’énergie nul, des émissions polluantes nulles et un environnement écologique. » Elle fonctionnera à partir d’un campus improvisé sur les lieux d’une unité de soins de santé et de recherche situé à proximité de l’arrêt de bus de Rajgir, d’où Silao, célèbre pour ses khajas (dessert indien), n’est distant que de 5 km. Les ruines du centre historique d’apprentissage comprennent les restes de six temples en briques et de 11 monastères, mis au jour par l’Archaeological Survey of India, entre 1915-37 et 1974-82. Il est possible d’effectuer une escale à Silao pour goûter ses khajas et de visiter le stupa à Zuafardih, qui ressemble à celui de Vaisali. La statue du Bouddha de Mustafapur, à 3 km des ruines, vaut le détour. Le Nalanda Mahavihar représente une autre escale importante. Le gouvernement du Bihar l’a mis en place en gardant à l’esprit la riche tradition éducative de la ville. Il est également possible de s’arrêter à Venuvan, le premier cadeau de Bimbisara à Siddharta Gautama, le Bouddha. Une excursion intéressante peut être effectuée à Pawapuri, un lieu sacré des jaïns, à 25 km de Rajgir, où Mahavira a été incinéré. Les deux magnifiques temples jaïns de Jalmandir et Samosharan s’y trouvent également.
COMMENT ARRIVER Rail Rajgir dispose d’une gare ferroviaire Trains directs depuis Delhi et Patna Avion Patna est l’aéroport le plus proche. Route de 110 km vers Rajgir Meilleur moment pour aller: Octobre à mars La ministre des Affaires extérieures de l’Union, Sushma Swaraj, inaugure l’université, une représentation artistique du Centre international des Congrès de Nalanda. JAN VI ER- F É V R I E R
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La cité perdue de
Rakhigarhi
Étendu sur 350 hectares, ce village anodin de l’Haryana constitue le site de la plus grande civilisation harappéenne du monde. Il s’agit du seul site qui comporte au même endroit des restes de l’ancienne civilisation de la Vallée de l’Indus, alors mature et dans la dernière phase de son histoire texte | Saurabh Tankha
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Rakhigarhi
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’histoire de notre civilisation sera probablement réécrite à Rakhigarhi, près de Hisar, dans l’État de l’Haryana. Après la découverte de deux nouveaux monticules, qui s’ajoutent aux sept déjà mis au jour, Rakhigarhi est devenu le plus grand site connu de la civilisation harappéenne, dite de la Vallée de l’Indus, surpassant son homologue de Mohenjo-daro, au Pakistan. En réalité, les archéologues pensent que les premiers temps de cette civilisation ont eu lieu dans le bassin de la Gagghar, dans l’Haryana, et qu’elle s’est alors lentement répandue dans la Vallée de l’Indus. C’est en 1963 que Rakhigarhi a fait sa première apparition sur les cartes des archéologues, lorsqu’il a été repéré
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comme contenant des restes de la civilisation de la Vallée de l’Indus. En 1997, l’Archaeological Survey of India (ASI) a pris les monticules sous sa protection et a entrepris des fouilles entre 1998 et 2001 qui ont révélé une cité plus grande que Mohenjo-daro et Harappa. Les archéologues ont également trouvé de nombreux objets anciens, datant d’environ 5.000 ans. « Rakhigarhi a été occupé durant l’époque des premiers Harappéens car nous avons trouvé des traces de routes pavées, d’un système de drainage, d’un grand collecteur d’eau de pluie, d’un système de stockage, de briques de terre cuite, d’un système de production de statues et des œuvres raffinées en bronze ainsi que des métaux précieux. Des bijoux, dont des bracelets en terre cuite, des conques, de l’or et des pierres semi-précieuses ont Les archéologues également été découverts. pensent que En réalité, le site se trouve le début de la au milieu du bassin de la civilisation Ghaggar, la région la plus harappéenne peuplée de la civilisation a eu lieu dans harappéenne (2600-1900 le bassin de la av. J.-C.), » précise le Gagghar, dans Professeur Vasant Shinde, l’Haryana l’archéologue en chef des fouilles à Rakhigarhi. Plus tôt l’année dernière, ces deux monticules, répartis sur plus de 25 hectares chacun, ont été fouillés, portant la superficie totale à 350 hectares. En termes de taille, de dimension, de position stratégique et d’importance de l’implantation, Rakhigarhi surpasse Harappa et Mohenjo-daro. Jusqu’à aujourd’hui, les experts pensaient que ce dernier constituait le plus grand des 2.000 sites harappéens connus en Inde, au Pakistan et en Afghanistan. En réalité, Rakhigarhi est le seul site qui comporte au même endroit les restes de l’ancienne civilisation de la Vallée de l’Indus, alors mature et dans la dernière phase de son histoire. Pour l’anecdote, Rakhigarhi fait partie des quelques sites harappéens dont l’histoire de l’établissement humain est ininterrompue ; des
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Sens horlogique à partir du haut à gauche : un des sites de fouilles ; jouets en terre cuite, morceaux de bracelet cassé, objets en cuivre et sceau harappéen ; articles de poterie déterrés à Rhakis Khas
premières communautés agricoles harappéennes de 6000 à 4500 av. J.-C., suivies de la première phase de l’urbanisation des Harappéens matures entre 4500 et 3000 av. J.-C. pour finir par l’ère des Harappéens matures de 3000 à leur mystérieux déclin aux environs de 1800 av. J.-C. « Le monticule principal à Rakhigarhi, qui comprendrait la citadelle, se situe sous les villages modernes de Rakhi Khas et de Rakhi Shahpur. Les fouilles menées dans les tranchées répertoriées (mises au jour par l’ASI en 1999) ont révélé la phase des Harappéens matures, » explique le Professeur Shinde. La poterie découverte dans les cinq tranchées mises au jour présentait des caractéristiques de cette période, dont différents types de céramiques : unie, peinte en rouge, perforée, engobe rouge, noir sur rouge, rouge rustique, application de boue rouge, engobe
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Haut : Ornements réalisés en stéatite, ivoire et cornaline (Bas) Au site de fouilles et une salle de bain exhumée
crème, grise, bicolore, engobe chocolat et engobe le second, qui appartenait à la période de la réservé. « Il n’existe aucune trace de la dernière civilisation de la Vallée de l’Indus, était quant à lui phase harappéenne dans cette partie situé à 120 km au nord-est. du monticule. Étant donné que nous Des fosses entourées de murs, Des statues en n’avons pas creusé jusqu’aux niveaux qui auraient servi aux cérémonies terre cuite, des inférieurs, nous n’avons aucune sacrificielles ou religieuses, ont objets en bronze, information relative à la séquence également été mises au jour ainsi que des hameçons de culturelle située sous les dépôts des des canalisations de briques destinées pêche en cuivre, Harappéens matures, » ajoute le à gérer l’écoulement des eaux usées. des sceaux en terre Professeur Shinde. Des statues en terre cuite, des poids, cuite et un récipient Les fouilles ont révélé l’existence des objets en bronze, un peigne, des en bronze orné d’or d’une ville bien aménagée avec des hameçons de pêche en cuivre, des et d’argent ont été routes dont la largeur atteignait aiguilles et des sceaux en terre cuite découverts ici 1,92 m, légèrement plus qu’à ont aussi été découverts, de même Kalibangan, bien que la poterie y soit qu’un récipient en bronze orné similaire ainsi qu’à Banawali. Alors que le premier d’or et d’argent. Une fonderie d’or, avec environ site était situé sur les rives sud de la Ghaggar, 3.000 pierres précieuses non-polies, a été identifiée
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Une cheminée mise au jour à Rakhigarhi
ainsi qu’un certain nombre d’outils de polissage et à la phase des Harappéens matures (2600 à 2000 un fourneau. Un lieu de sépulture contenant 11 av. J.-C.) et qui compte sept pièces rectangulaires squelettes à la tête orientée vers le nord a également ou carrées, a été découverte. D’importantes traces été découvert. Des outils quotidiens étaient disposés de chaux et d’herbe décomposée ont été retrouvées près des têtes. Trois femmes avaient des bracelets sur la partie inférieure du mur de la grange, ce qui en coquilles et un autre en or a été indique qu’il pourrait s’agir d’un ancien trouvé à proximité. Des pierres entrepôt à grains, la chaux servant Un lieu de semi-précieuses étaient également d’insecticide et l’herbe empêchant sépulture présentes et auraient fait partie d’un l’entrée de l’humidité. contenant 11 collier. Un nombre impressionnant Un cimetière, comportant huit squelettes à la de tampons ont été découverts sur le tombes de la période des Harappéens tête orientée site qui comportait d’épais morceaux matures, fait également vers le nord a été de « céramique d’Hakra » (typique des partie du site. Un cas Like découvert. Des colonies qui précèdent les premières présentait un cercueil MEA INDIA outils quotidiens phases de la Vallée de l’Indus et de en bois dans ces cavités étaient disposés la Vallée de la Sarasvati asséchée). souvent couvertes de près des têtes D’anciens objets des Harappéens briques. Les fosses ont Follow anciens et matures ont été découverts. été disposées de façon @MEAINDIA Ces deux phases sont séparées par 500-600 ans. Les à former un rempart de terre et hommes de la phase d’Hakra sont considérés comme le corps était placé en-dessous. Le les premiers habitants de l’Indus. Une grange haut de la cavité était rempli de Channel construite en briques de boue et comportant un sol briques pour créer une structure en MEA INDIA de terre enfoncée recouverte de boue, appartenant toit par-dessus.
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MISE AU POINT
Le yoga est la
voie à suivre
L’Assemblée générale des Nations Unies a décidé d’instaurer la Journée internationale du Yoga le 21 juin suite à la demande du Premier ministre indien Narendra Modi en septembre 2014 texte | Birad Rajaram Yajnik
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’ai commencé à m’intéresser au yoga en 2005, lorsque je me suis lancé dans un voyage autour du monde dans le but de saisir cette ancienne forme d’art sur la pellicule. Depuis les îles de Koh Phangan aux rues de New York, Los Angeles et Francfort, la rencontre avec des personnes issues des quatre coins du monde et leurs récits de leur passion pour le yoga m’ont poussé à me questionner davantage. Cette réflexion m’a fait comprendre que le yoga est pratiqué et adopté mondialement en raison de son affinité avec le changement. Il est flexible non seulement par ses asanas mais aussi par la manière et la méthode dont il se pratique. De plus, il a l’unique qualité de pouvoir s’adapter à n’importe quelle région, culture et époque. The Huffington Post a annoncé récemment que le yoga représentait actuellement une entreprise de 27 milliards de dollars. « Les gens prennent en
Le yoga s’est répandu dans le monde à travers les revues, les biens de consommations et les ateliers
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FOCUS
charge leur vie spirituelle en pratiquant le yoga. Cette générale des Nations Unies, en présentant l’ancienne initiative change l’image de la spiritualité ». Travel and science comme un cadeau de l’Inde fait au monde. Leisure, une publication de Time Inc., reprend une liste Durant ces dernières années, j’ai rencontré de 25 destinations dans le monde. Il est intéressant de différentes personnes : de Trish Stratus, septuple noter qu’à ces endroits, vous pouvez pratiquer le yoga championne WWE, qui pratique le yoga depuis neuf dans 11 langues internationales : khmer, ans et dirige un des plus grands centres japonais, espagnol, thaï, français, italien, de yoga de Toronto, à Mari Myllykoski, Conscient du allemand et danois pour n’en citer que de Finlande, qui a déjà consacré la moitié potentiel de cette quelques-unes. Une carte Google du yoga de sa vie à cette passion. Chaque visite marque indienne confirme sa présence depuis la ville de dans un magasin Lululemon, une société à un milliard Kamui, au Japon, la plus éloignée à l’est, d’habillement de yoga, m’étonne par son de dollars, le à Halibut Cove, en Alaska, à l’ouest. Il en histoire démarrée à Vancouver en 1998, Premier ministre est de même au nord, depuis Norge, en cette enseigne compte 2.800 employés et indien a demandé Norvège, à la Province de l’Antarctique atteint un chiffre d’affaires de 1,3 milliard l’instauration chilien, au Chili, au de dollars. En Thaïlande la semaine passée, d’une Journée sud. On remarque dès j’ai remarqué un asana sur un pot de internationale du Like lors l’incontestable yogourt. Je n’ai pas encore trouvé une ville MEA INDIA Yoga empreinte de cette au monde dépourvue d’un centre de yoga. pratique sur le monde. Mais alors que notre monde s’enfonce Peut-être conscient du potentiel dans une surcharge d’informations et d’interactions, Follow que cette marque indienne à facilitée par les réseaux sociaux, les téléphones @MEAINDIA un milliard de dollars pouvait portables et Internet qui brouillent les lignes de apporter au monde, le Premier différenciation, je ne peux que reconnaître notre besoin ministre, Narendra Modi, a d’une Journée internationale du Yoga, une journée où Channel demandé d’instaurer une Journée le monde entier peut réfléchir à cette ancienne forme MEA INDIA internationale du Yoga à l’Assemblée d’art et l’adopter davantage.
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EXPLOIT
Une lutte couronnée
par le Nobel
Kailash Satyarthi est l’un des deux lauréats du Prix Nobel de la Paix 2014 grâce à sa lutte contre le travail des enfants et ses efforts pour protéger leurs droits
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e Prix Nobel de la Paix 2014 a placé Kailash Satyarthi sur le devant de la scène. Durant plus de trente ans, il a œuvré dans l’ombre pour les droits des enfants. C’est en 1980 qu’il a renoncé à sa carrière de professeur et est devenu secrétaire général pour le Bonded Labour Liberation Front. La même année, il a créé le Bachpan Bachao Andolan (Mouvement pour sauver l’enfance). Satyarthi a partagé le Prix avec Malala Yousafzai, une militante pakistanaise du droit à l’éducation des femmes. Satyarthi a contribué à la Marche mondiale contre le travail des enfants et à son organisme international de défense, l’International Center on Child Labour and Education (ICCLE). En outre, il a apporté son soutien aux coalitions mondiales d’ONG, aux associations d’enseignants et aux organisations syndicales. Il a également mis en place GoodWeave International en Asie du Sud ; il s’agit du premier système volontaire d’étiquetage, de surveillance et de certification des tapis fabriqués sans recourir au travail des enfants. L’Organisation internationale du Travail s’est notamment inspirée de ses efforts pour adopter la Convention N°182 sur les pires formes de travail des enfants, qui sert désormais de ligne directrice principale aux différents gouvernements du monde.
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Que la nourriture
vous guérisse
L’ayurveda, une des plus anciennes sciences relatives aux bonnes conditions de vie, évolue toujours et renaît de ses cendres texte | Madhulika Dash
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urant des siècles, un aphorisme avançait que les civilisations avaient vécu sereinement jusqu’à l’invention du « médicament ». Le développement de la médecine en tant que courant distinct a ébranlé le système de santé qui reposait principalement sur les aliments. La nourriture et les médicaments ont donc adopté une identité propre et les moyens ont été divisés. Pour leur part, les médicaments ne pouvaient pas être consommés en tant qu’aliments alors que ces derniers étaient composés d’éléments comestibles mais de faible efficacité. En Inde, cependant, une exception à cette règle a persisté et la nourriture et le médicament sont restés indissociables et ont souvent fusionné pour améliorer la digestion et la capacité d’absorption du corps humain ainsi que sa longévité. Reposant sur l’équilibre de ses trois doshas (éléments) : vata, pitta et kapha, l’ayurveda était, à l’époque, la base autour de laquelle s’articulaient les habitudes alimentaires et la culture de la société. La nourriture n’était alors pas une question de subsistance, mais concernait plutôt le maintien de l’équilibre de la constitution énergétique du corps. Les habitudes alimentaires étaient différentes de notre vision moderne du régime équilibré qui nous exhorte tous à manger les mêmes aliments de base (viande, produits laitiers,
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fruits, céréales et légumes) et à atteindre les mêmes niveaux « standard » de vitamines, de minéraux et de micronutriments présents dans le corps. L’ayurveda, qui a rejeté cette approche en la qualifiant Agnivesa offre « d’insuffisamment personnalisée, » un comptea d’autre part mis en place un régime rendu détaillé personnalisé en veillant à équilibrer les de la manière trois doshas du corps. Il est intéressant dont l’ayurveda de noter qu’il s’agit de la même vision considérait la adoptée par cette ancienne science, nourriture et lorsqu’elle présente un plan alimentaire pouvait la classer ou qu’elle combat une maladie pour l’adapter à aujourd’hui. Ainsi, contrairement aux un individu médicaments conventionnels destinés à traiter les maux d’estomac, l’ayurveda déterminera la cause et établira une savoureuse tout en conservant ses nutriments. composition alimentaire qui permettra d’éliminer le Les aliments comme le lait caillé, le panir et le dal problème tout en renforçant le système. Alors que (légumineuses) existaient déjà dans le régime indien cette méthode n’offre pas la « satisfaction immédiate » en 200 av. J.-C. Le millet était alors un ingrédient des médicaments conventionnels, il s’agit d’un connu et servait dans les cures de désintoxication traitement efficace contre la plupart des affections. comme le kitchari (à l’origine khichdi, riz cuit et Agnivesa, qui évalue la présence de l’ayurveda en légumineuses). L’huile végétale et les matières Inde dès 100 av. J.-C., offre un compte-rendu détaillé grasses laitières, telles que le ghee tiré du lait de de la manière dont l’ancienne science considérait la vache n’étaient pas considérés comme gras mais nourriture et pouvait la classer pour l’adapter à un comme des nutriments efficaces au développement système biologique individuel. Le livre mentionne en effet l’utilisation d’épices comme le poivre, le du système immunitaire. Le ghee était indispensable pour refroidir le corps qui assimilait les bonnes gingembre, le clou de girofle et les fleurs pour traiter propriétés de la nourriture à laquelle il était mélangé certaines affections. et les ajoutait aux siennes. C’est pour cette raison que Un second livre écrit en 200 av. J.-C., Charaka le texte relatif à l’ayurveda utilisait le ghee comme Samhita, évoque des techniques à suivre (blanchir, griller, faire cailler et sauter) pour rendre la nourriture aliment et comme mélange de propriétés.
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LA SCIENCE DU GOÛT
Le chyavanprash illustre parfaitement le système de santé pratiqué par l’ayurveda ainsi que la manière dont il combinait différentes herbes, plantes, racines et aliments pour améliorer la santé. L’association d’aliments reposait sur cinq principes de bien-être : goût (rasa), propriété (guna), puissance (veerya), effet métabolique (vipaaka) et puissance particulière (prabhaava). Cet équilibre était important car une combinaison mal calibrée pouvait nuire au système du corps, qui, encore aujourd’hui, est considéré comme un réseau de tissus. C’est la raison pour laquelle l’ayurveda conseille de consommer la nourriture cuite dans l’heure qui suit sa préparation et estime que la vieille nourriture, tamsik aahar, peut causer d’importants dommages au corps. L’ayurveda reposait sur le principe du bienfait qui évalue chaque aliment sur la base de son goût (rasa), de sa capacité à réchauffer ou à refroidir (veerya) et de son effet après la digestion (vipaka). Une liste des bonnes ou mauvaises combinaisons qui affectaient le corps a ainsi pu être établie. La science relative aux différents enzymes alimentaires qui nécessitaient leur propre enzyme de digestion était déjà bien connue. On savait, par exemple, que manger des bananes avec du lait pouvait diminuer l’agni (feu), modifier la flore intestinale produisant des toxines et causer une congestion des sinus, un refroidissement, de la toux et des allergies. Un fait que la médecine conventionnelle n’a découvert qu’il y a quelques décennies !
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Selon l’ayurveda, le corps recourt au système du goût pour l’aider à déterminer les aliments qui sont bons ou mauvais pour lui. Le goût sucré donne de la force aux tissus et il sert à nourrir et harmoniser l’esprit. Les produits sucrés ne se limitent pas à ceux qui goûtent le sucre, mais ils comprennent également le riz, le ghee et les fruits. Ce type d’aliments est lourd à digérer. Le goût aigre stimule le feu digestif et ses enzymes. Les aliments aigres comprennent, par exemple, le citron vert et le tamarin, qui sont faciles à digérer et bons pour le cœur. Le vinaigre et l’acide citrique ne font pas partie de cette liste. Le goût salé stimule la digestion, désobstrue les canaux du corps, provoque la transpiration et augmente la puissance de la digestion mais il tend à réduire les sécrétions reproductrices. Un excédent de sel entraîne un aspect grisonnant et des rides. Le goût piquant, que l’on trouve dans l’oignon, le poivre et l’ail, favorise la digestion, améliore le métabolisme et dilate les canaux du corps. Les aliments amers éliminent les bactéries, purifient le sang et sont légers à digérer. Les substances qui présentent une prédominance astringente, comme les pommes de terre, les pommes, les feuilles de bétel, la plupart des légumes verts et les aliments contenant du tanin comme le thé, possèdent des propriétés pour soigner les ulcères et les blessures. Ils assèchent l’humidité et le gras du corps et absorbent l’eau.
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L’appliqué et
le patachitra
Les formes d’art traditionnelles comme l’appliqué de Pipli et le patachitra ont fait leur entrée dans le monde de la mode, créant des vagues en Inde et à l’étranger texte | Niroj Ranjan Misra
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Lustres décoratifs réalisés avec un appliqué de Pipli
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e Seigneur Jagannath (la réincarnation royal. Quand l’art traditionnel de l’Odisha s’illustre, le du Seigneur Vishnu), le culte et la dham patachitra et son triptyque « anasara Pati, » conservent (résidence) du même nom inspirent, une illusion de leur première gloire. Ce travail, qui animent et enrichissent l’art et la culture de comporte des images de Narayana, Bhubaneswari et l’Odisha. La panoplie d’illustrations du patachitra de Ananta, remplace les divinités de bois de Jagannath, Raghurajpur et la finesse du tissu de Balabhadra et Subhadra « malades ». Pipli ont une certaine affinité pour ce La phase représentée s’appelle l’anasara Le patrachitra triangle sacré. D’une part, les chitrakaras et correspond au moment où les s’illustre sur (peintres) de Raghurajpur, situé à divinités sont abattues par la fièvre et ne une étoffe environ 14 km de Puri, représentent ressortent que durant le célèbre festival qui comporte la Krishna Leela (histoire de la vie des chariots. Pour sa part, la Jatri pati plusieurs couches du Seigneur Krishna) et les divinités (peinture de pèlerins) raconte la Krishna disposées avec hindoues Jagannath, Balabhadra et Leela et sa représentation comporte de la craie et Subhadra. D’autre part, les darzis des changements dans ses limitations de la gomme de (artisans) de Pipli, qui se trouve à linéaires et ses couleurs. tamarin pour environ 40 km de Puri, vantent leur « Le patrachitra s’illustre sur une étoffe garantir sa appliqué en patchwork de tissu réalisé qui comporte plusieurs couches disposées longévité en cousant des motifs inspirés de la avec de la craie et de la gomme de tamarin flore et de la faune sur une étoffe de pour garantir sa longévité. Il est peint base. Les deux réalisations sont complexes et raffinées. sur les murs du temple et sur les bases, » explique L’origine de ces formes d’art remonte au 12è siècle apr. le chitrakara Purna Maharana. De même, l’appliqué J.-C. lorsque le Roi Anantavarman Chodagangadeva est un art relatif aux temples. Alors que le chandua a construit le temple de Jagannath à Puri. Elles se (auvent) est tenu en l’air au-dessus des divinités, sont dès lors développées petit à petit, parallèlement le chhatri (parapluie) est utilisé durant les festivals à la diffusion du culte de Jagannath sous le patronage comme le Chandan Jatra du Seigneur Jagannath et ses
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INNOVATION (Gauche) Une peinture de patachitra (bas) Parapluies et ventilateurs avec un appliqué de Pipli
frère et sœur. L’alata (grand ventilateur manuel), le kothali (porte-monnaie) et bien d’autres objets comportant des broderies complexes illustrent parfaitement l’artisanat des appliqués traditionnels. Aujourd’hui, des abat-jours, des protections de télévision, des pièces murales, des parasols et d’autres produits ponctués de plastique, de fibres, de dentelle et de volants, de bijoux et de garnitures s’ajoutent à la gamme pour souligner la variété et la variabilité de cet art. Le patachitra a rencontré de nombreuses métamorphoses. Avant, le noir de fumée, le blanc de conque, le vermillon, l’ocre rouge et le jaune de cadmium étaient des couleurs rudimentaires. Aujourd’hui, la palette comprend des couleurs mélangées comme les gris, les roses et les violets. De nouveaux sujets renforcent le spectre des narrations illustrées des patachitras. Les 64 kalas (formes d’art) du peintre Sudhir Maharana, qui représente différentes activités, telles que la danse, le chant, la chasse et le jeu, l’illustrent non seulement mais l’amplifient également. « Life History of Odia daughter Laxmi » résume brièvement ce penchant actuel pour les événements sociaux. De même, la professeure agrégée Sushmita Behera du National Institute of Fashion Designing, à Bhubaneswar, a reçu des éloges à Mumbai il y a quelques années pour ses vêtements « Roots of Orissa » qui comprennent des designs de patachitra estampés sur du tussar avec de la peinture pour tissu. Les sujets plus actuels, toutefois, ne choquent pas les spécialistes ni les artistes traditionnels purs et durs. Ils sont toutefois interpellés par le « compromis » trouvé entre les combinaisons de couleurs de base et la dilution du style traditionnel. « Les poses, les postures et les décorations du style de l’Odissi sont atténuées, » regrette Bikhari Mahararan, qui décrit la tendance pour les nouvelles expériences.
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(Gauche) Une artiste réalisant un souvenir avec un appliqué de Pipli (droite) un chitrakara apportant la touche finale à un patachitra
R. N. Ratha, l’ancien secrétaire de l’Odisha Lalit Le chitrakara Karan Sahu affirme que « les Kala Akademi, explique, « L’utilisation de peintures- innovations apportées aux choses anciennes » émail et de couleurs acryliques au lieu des végétales avaient pour objectif d’améliorer et d’improviser et ne devaient pas être traitées comme des et minérales porte préjudice à l’esthétique de base. » anathèmes dans le but d’accroître la popularité des Cependant, un autre directeur du State Directorate formes d’art. « Limitée par le traditionalisme pur of Handicrafts and Cottage Industries, B. K. Panda, et dur, la créativité de l’artiste peutdéfend ces changements qui apportent, elle encore s’exprimer ? » ajoute-t-il. selon lui, une vision contemporaine aux Lorsque les formes traditionnelles et encouragent Lorsque les spécialistes et les artistes se leur développement en Inde et à artistes traditionnels se plaignent plaignent de de « l’érosion » de l’originalité l’étranger. « Le gouvernement prévoit « l’érosion » de du patachitra, ils critiquent de mettre à contribution le National l’originalité, Institute of Designing d’Ahmedabad l’incorporation de nouveaux ils critiquent designs et tissus dans les travaux pour aider à améliorer la vision également d’appliqué. Bien que l’étoffe serve traditionnelle et contemporaine de les nouveaux ces formes d’art, » poursuit-il. D’autre de base, l’utilisation actuelle de designs et tissus velours, de casemate, de soie, de part, le chitrakara Sudhir Maharana dentelle, de plastique et de fibres estime que la « nouveauté » accélère n’est pas appréciée par les puristes. « Le recours non seulement le rythme de travail mais soulage aux matières synthétiques et autres dans les également la douleur ressentie par un peintre. « Prenez par exemple la préparation de la couleur travaux d’appliqué s’avère préjudiciable, » déclare blanche. Un peintre doit moudre la conque pour Ramahari Jena. L’artisan P. C. Mahapatra, nuance toutefois, « Si les designs traditionnels comme le obtenir de la poudre, il doit ensuite la bouillir et la dhapa, le gula et le ganthichauka étaient utilisées, laisser reposer quatre jours pour qu’elle devienne seuls deux chanduas pourraient être réalisés par de la pâte. Ce travail le ralentit pour rendre la an. Un tel produit coûte environ 10.000 roupies. commande dans les délais. De même, la brosse en plastique affine et améliore les lignes des dessins du Qui l’achèterait si une variété moins chère se patachitra, » ajoute-t-il. vend pour 500 ? »
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La Côte d’Azur
de l’Orient
Calme et sereine, Pondichéry est un véritable creuset culturel. Son architecture s’est inspirée du monde entier et sa côte offre des vues à couper le souffle
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ondichéry, Karaikal, Yanam et Mahé forment le Territoire de Pondichéry. Il constitue une destination de choix pour les personnes en quête de spiritualité, notamment avec l’ashram de Sri Aurobindo, un des plus riches de l’Inde. Il a été mis en place en 1926 par le philosophe et poète Aurobindo Ghosh. La mystique parisienne Mirra Alfassa a été mandatée pour lui succéder à sa mort en 1950. Sous le surnom de « La Mère, » elle a conçu Auroville, une
Matrimandir à Auroville : un lieu de concentration silencieuse JAN VI ER- F É V R I E R
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Gauche : L’église Notre-Dame des Anges Droite : Le temple de Vedhapureeswarar a été construit dans les années 1770 (Page ci-contre) Haut : La cathédrale de l’Immaculée Conception fait partie des plus anciennes de Pondichéry Bas : Intérieurs de l’église du Sacré-Cœur de Jésus
« ville expérimentale » unique connue comme la ville internationale de l’unité. Située à la périphérie de Pondichéry, elle héberge des personnes venues des quatre coins du monde. Lors de son inauguration en 1968, de la terre provenant de 124 pays a été placée dans une urne en forme de lotus pour symboliser l’unité universelle. Elle a été imaginée par l’architecte français Roger Anger pour combiner les éléments occidentaux modernes et indiens traditionnels. Le Matrimandir, un lieu destiné à la « concentration silencieuse, » compte une
chambre intérieure de marbre blanc de 12 murs. Il est surmonté d’un globe en verre de qualité optique sur lequel un rayon de soleil est dirigé pour en faire un point de concentration.
Influence française
Pondichéry abrite un certain nombre de temples et d’églises influencés par les Français, qui ont fait partie de son histoire durant près de 300 ans. Le Temple de Kanniga Parameswari, dédié à la déesse Shakti, reflète un mélange inhabituel d’architecture tamoule et française.
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Le Musée de Pondichéry abrite de superbes sculptures Gauche : La statue de Gandhi sur Promenade Beach est une attraction de la ville
La magnifique église blanche et or de Notre-Dame des Anges, construite en 1865, propose une rare peinture à l’huile de Notre-Dame de l’Assomption, offerte par l’empereur français Napoléon III.
Portée mondiale
Pondichéry dispose de rues perpendiculaires, conformément au quadrillage français. Elle est divisée entre les quartiers français et indien. Le premier présente des maisons de style colonial dotées de grandes fenêtres en arc et de hauts plafonds ; le second voit ses maisons alignées avec des vérandas typiquement indiennes. Alors que le tamoul est la langue principale ici, les habitants sont bien initiés à l’anglais et au français en plus d’autres langues indiennes du Sud, comme le télougou et le malayalam.
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Haut à gauche : Monument aux morts sur Promenade Beach Haut à droite : Pilier en pierre sur Promenade Beach (Page ci-contre) Haut : Le canotage est populaire sur les plages de Pondichéry Bas : Une des nombreuses cafétérias de style français
Le charme de la plage
Située à proximité de la côte, Pondichéry offre de magnifiques vues sur la mer. La beauté du lever et du coucher de soleil vaut le détour. Auro Beach est une célèbre destination pour les nageurs. Paradise Beach est connue pour son entretien et ses huttes qui servent des plats délicieux et proposent certains équipements. Promenade Beach, de 1,5 km de long, est prisée pour la marche, le jogging, le patinage
et le yoga. D’autres sites à visiter comprennent le monument aux morts, l’hôtel de ville classé au patrimoine, le phare et les statues de Jeanne d’Arc, de Mahatma Gandhi et du marquis Dupleix, le gouverneur général de l’établissement français en Inde. Le Café, ouvert toute la journée, est à découvrir. Serenity Beach propose du surf et Veerampattinam Beach fait, quant à elle, partie des plages les plus longues et les plus populaires.
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Le quatrième tour de la
Roue du Dharma
Avant la Seconde Guerre mondiale, l’intérêt pour le bouddhisme s’exprimait principalement en termes d’éthique, de religion, de mysticisme et de philosophie mais, après le conflit, l’attention s’est davantage portée sur l’attitude générale de vie texte | Dusan Pajin
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urant les deux derniers siècles, le L’histoire asiatique du bouddhisme bouddhisme a rarement rempli son L’analyse de l’histoire asiatique du bouddhisme peut rôle de médiateur pan-culturel, non donner lieu à quelques conclusions générales. Notons seulement en Asie, d’abord certaines de ses caractéristiques mais également en Europe, ou plus en tant que religion qui s’est répandue Dans quelques généralement en Occident, en échouant de l’Inde aux autres pays d’Asie, où il a pays, le à diffuser l’influence culturelle asiatique. parfois relégué au second plan les cultes bouddhisme populaires d’origine chamaniste en Il représentait une grande source a relégué au adoptant certaines de leurs fonctions d’inspiration mais posait un problème second plan les dans ses pratiques et ses rituels. Il a dans de nombreux domaines d’intérêt cultes populaires également transformé les divinités culturel, tels que la philosophie, d’origine indigènes animistes en personnages du la religion, l’art et la littérature, la chamaniste panthéon bouddhiste et a associé ses fêtes psychologie et la psychothérapie. Indépendamment de ses divisions aux festivités locales. Dans les pays qui académiques, il a davantage influencé l’éthique avaient déjà instauré des traditions religieuses, il a été (comprise comme un « mode de vie ») en mettant établi comme une deuxième (ou troisième) religion, un accent particulier sur son évolution (en tant que voire comme une religion parallèle, coexistant parfois pacifiquement et, à d’autres moments, entrant en système de valeurs régissant les relations entre les conflit avec la religion nationale. Le bouddhisme a été hommes) en un système de valeurs qui englobe la traduit dans les langues nationales et a développé de relation de l’homme à la nature ou à la vie en général. Arbre de la Bodhi au Temple de la Mahabodhi à Bodhgaya, Bihar
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Statue du Bouddha dormant aux Grottes d’Ajanta, Maharashtra
nouvelles traditions textuelles qui ont été ajoutées croyances n’étaient pas interdites ou persécutées et au recueil de textes d’origine indienne traduits. elles n’étaient pas qualifiées d’hérétiques. Au Tibet L’éthique et la discipline des moines étaient déjà et au Japon, il s’est fortement imbriqué au pouvoir en partie adaptées aux traditions locales, lorsqu’a politique ou à l’éthique militaire : dans le premier débuté l’invasion musulmane (entre 1000 et 1200 cas, aucune administration distincte n’avait été mise apr. J.-C.), qui a marqué (sous une forte pression des en place et les lamas ont donc dû remplir le rôle envahisseurs) le déclin du bouddhisme de fonctionnaires de l’État. Dans le en Inde, où les pèlerins se rendaient en second, cette association s’est justifiée Le bouddhisme quête d’inspiration et pour « étudier à la par la nécessité d’avoir un dirigeant n’a pas réprimé source, » notamment à l’Université de capable d’unifier la nation. les valeurs Nalanda. Certains de ces fidèles, comme Si nous devions, par exemple, culturelles les bouddhistes chinois Xuanzang et Yi comparer trois célèbres sculptures, nationales. Dans Jing (au 8è siècle), ont laissé de précieux à savoir le Bouddha debout de la plusieurs pays, il récits évoquant leurs voyages ainsi période Gupta (5è siècle), le Miroku disposait de ses que les pratiques et les enseignements (Maitreya) assis du temple Chugupropres écoles et bouddhistes. Ces événements ont ji au Japon (7è siècle) et la tête de sectes ainsi encouragé le bouddhisme à agir, Jayavarman VII du Cambodge (12è dans un premier temps, en tant que siècle), nous retrouverions la même médiateur culturel inter-asiatique qui a transcendé expression de pureté et de compassion sereines, les frontières, les intérêts politiques et les conflits, en malgré les traits propres à l’époque, à l’emplacement répandant le Dharma de l’Asie centrale à Java et de et à la nationalité. l’Himalaya au pays du Soleil levant. Lorsque le bouddhisme était la religion la plus Le quatrième tour répandue, voire qu’il avait le statut de religion La seconde phase du bouddhisme en tant que d’État comme en Inde au temps d’Ashoka, les autres médiateur culturel (entre l’Orient et l’Occident),
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De gauche à droite : le Bouddha au halo de lotus à Mathura ; le Miroku du Temple Chugu-ji au Japon ; le Roi Jayavarman VII du Cambodge
ou le quatrième tour de la Roue du Dharma, a eu lieu alors les objectifs traditionnels de la psychothérapie. au début du 19è siècle et englobe notre époque (les Cet accueil faisait partie d’un intérêt général accru trois premiers tours correspondant aux étapes du pour les « moyens de réalisation de soi » ou les Theravada, du Mahayana et du Tantrayana de l’histoire « psychologies transpersonnelles » bouddhistes et du bouddhisme). Durant ces 150 dernières années, non-bouddhistes. Alors que certains auteurs ont nous pouvons observer un changement considérable interprété les différents concepts bouddhistes d’un des intérêts et des attitudes envers point de vue psychologique, d’autres le bouddhisme. En effet, jusqu’à la ont tenté de déduire ou d’adapter, Les nouvelles Seconde Guerre mondiale, l’intérêt à partir du cadre conceptuel ou des générations s’exprimait principalement en termes pratiques méditatives du bouddhisme, de chercheurs d’éthique, de religion, de mysticisme et de nouveaux concepts de croissance considéraient de philosophie. Mais après le conflit, de la personnalité ainsi que des la méditation l’attention s’est davantage portée techniques de psychothérapie ou qui comme un moyen sur l’attitude générale de vie et la dépassent la thérapie au sens strict. de parvenir à la méditation. Ainsi, des générations de Avec le quatrième groupe d’auteurs, réalisation de soi et bouddhologistes ont tenté d’interpréter R. Ornstein, A. Maslow, R. Walsh au développement et de comprendre le nirvana en se et D. Shapiro, nous laissons l’accueil personnel basant sur différents points de vue avant particulier réservé au bouddhisme que la « psychologie du nirvana » ne dans la sphère de la psychologie et devienne un sujet récurrent dans les bibliographies. nous nous intéressons aux concepts et aux méthodes Les nouvelles générations de chercheurs considéraient qualifiées par R. H. Robinson de dernière étape à la méditation comme un moyen de parvenir à la l’assimilation, lorsque le système (Madhyamaka réalisation de soi, au développement personnel ou à en Chine ; dans le contexte indien – psychologie la croissance de la personnalité au-delà d’une simple bouddhiste en Occident) a été évalué de manière « normalité » ou d’un esprit sain, qui constituaient critique et transcendé.
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L’art de tirer les
bonnes ficelles À l’occasion du Festival international Ishara de marionnettes qui débute en avril à New Delhi, nous nous intéressons aux raisons de ce succès toujours au rendez-vous en Inde texte | Neharika Mathur Sinha
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i vous avez déjà eu l’occasion de visiter une ville du Rajasthan (Jaipur, Jodhpur, Kota ou Bikaner), vous n’avez pas pu éviter un spectacle de « kathputli » (marionnettes). Alors qu’elles auraient plus de 1000 ans, ces poupées sont déjà mentionnées dans des contes populaires et des balades du Rajasthan. Aucune foire, aucun festival ni aucune célébration ne seraient complets sans un spectacle de marionnettes. L’histoire fascinante des marionnettes en Inde remonte à plus de 3.000 ans. Au 2è siècle, le poète tamoul Tiruvalluvar a évoqué des « marionnettes tirées par des ficelles » dans ses compositions. Dans la Bhagavad-Gita (texte religieux hindou), Dieu a été comparé à un marionnettiste jouant avec trois fils : sattva, rajas et tamas. Le personnage principal des pièces en ancien sanskrit s’appelait par ailleurs Sutradhaar (détenteur des fils). Au fil des ans, cet art a frayé son chemin par les villes, les cités et les métros. La seule différence étant que les contes de royauté ont été remplacés par des messages socialement
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et moralement plus pertinents. En avril, l’Inde stéréotypes du théâtre de marionnettes traditionnel accueillera la 13è édition du Festival international et moderne, » explique Dadi Pudumjee, le Ishara de marionnettes avec la probable fondateur de « The Ishara Puppet Theatre Trust ». participation de près d’une centaine Le théâtre de marionnettes de groupes internationaux. « Ce traditionnel indien se démarque Dans la festival faisait peut-être partie d’une car, étant à la fois centré sur le Bhagavad-Gita, volonté d’inviter les marionnettes visuel et la langue, il compte un texte religieux traditionnelles et modernes sur des publics dans les régions hindou, Dieu a une plateforme commune pour auxquelles il appartient. Notons été comparé à un instaurer un changement de point un développement encourageant marionnettiste de vue conscient envers cette forme représenté par la nouvelle génération jouant avec trois d’art, notamment dans un pays que de marionnettistes. « Les jeunes fils : sattva, rajas beaucoup considèrent comme le marionnettistes s’intéressent aux et tamas berceau du théâtre de marionnettes. techniques et aux traditions. Ils Au fil des années, les publics ont créent et cherchent de nouveaux été exposés à différents artistes, metteurs en scène répertoires, de nouvelles techniques, de nouveaux et méthodes inimaginables, en rupture avec les matériaux. L’art évolue constamment, » ajoute-
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t-il. Selon Pudumjee, ce que nous considérons comme une tradition aujourd’hui a doucement changé avec le temps: le parrainage, les publics et les exigences. « Il faut voir chaque forme d’art comme une continuité culturelle holistique comme ce serait le cas dans ses formes et ses espaces régionaux. Quand elle est sortie de son contexte, une partie de ses caractéristiques sont perdues aussi bien pour l’artiste que pour le public ».
« bommalata, » « danse de poupées »), réalisées en peau de chèvre, mesurent entre 1,5 et 1,8 mètres. La peau de chèvre subit un traitement particulier pour rendre les poupées translucides et colorées en utilisant des colorants végétaux. Elles disposent d’articulations aux épaules, aux coudes, aux genoux, à la poitrine, au cou et aux chevilles pour leur permettre un mouvement plus ample.
PETIT TOUR DES ÉTATS
Le « thol pavakuthu » comme cette forme d’art s’appelle ici, se joue dans les temples et la Kamba Ramayana est habituellement interprétée. La représentation débute le soir et se poursuit jusqu’à l’aube durant 21 jours. Environ 160 marionnettes en cuir de moins d’un mètre de haut sont manipulées par derrière un écran en coton sur une scène de 12 mètres. 21 lampes à huile réalisées dans des noix de coco placées de manière équidistante sur une poutre derrière l’écran projettent les ombres sur ce dernier. Le « pava-kuthu » (marionnette à gaine) est joué le soir dans le district de Palghat
Rajasthan
Les marionnettes sont appelées « kathputli, » « kath » signifiant « bois » et « putli, » « poupée ». Les voix stridentes sont produites par le marionnettiste principal qui souffle dans un roseau en bambou. Les questions sociales abordées concernent la dot, l’analphabétisme, la pauvreté et le chômage.
Andhra Pradesh
Kerala
Les jeunes marionnettistes s’intéressent aux techniques et aux traditions... l’art évolue constamment avec de nouvelles techniques et de nouveaux matériaux
Les poupées des ombres chinoises appelées « tholu bommalata » (« tholu » signifiant « cuir » et
(Gauche) Marionnettes à tige dans le spectacle « Heer Ke Waris » de l’Ishara Puppet Theatre Trust’ (right) String puppet; Facing page: Rod puppet show in action
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Gauche : G. Venu, un praticien du pavakuthi du Kerala Droite : Spectacle d’ombres chinoises – ravanchhaya En bas à droite : Le Dr R. Bhanumathi du Pavai Centre for Puppetry
avec des épisodes du Mahabharata. Ces marionnettes de bois colorées présentent un maquillage semblable à un masque, un couvre-chef et des costumes hauts en couleurs, comme les danseurs de Kathakali.
Tamil Nadu
Les marionnettes à fil, appelées « bommalattam, » font partie des plus grandes et des plus lourdes en Inde, environ 1,40 mètre et 8 kg. Les spectacles ont lieu dans les temples durant les festivals et durent 10 jours. Les fils sont attachés à un anneau en fer porté sur la tête du marionnettiste. Certaines poupées ont des articulations qui fonctionnent avec des tiges. Les scènes jouées sont tirées d’épopées ou des histoires drôles.
Maharashtra
Dans « Kalasutri bahulya, » de petites marionnettes à fil sans jambes sont utilisées pour raconter des épisodes
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de la Ramayana sur des rythmes populaires. Les poupées des ombres chinoises du Maharashtra, « chamadyache bahulya, » sont peintes avec des colorants végétaux. Elles n’ont pas d’articulations et sont manipulées par une simple tige en leur centre.
Odisha
Des découpes de cuir sont utilisées dans le « ravanachhaya » pour jouer des épisodes de la Ramayana. Bouger ces marionnettes demande beaucoup de technique car elles n’ont pas d’articulations. Des lampes de terre projettent une lumière sur l’écran pour créer des ombres. Dans le « kundhei nach, » des marionnettes à gaine sont réalisées à partir de trois morceaux de bois : la tête et deux mains avec des trous pour les doigts. Un long costume fluide cache les articulations et la main du marionnettiste. Il joue le dholak avec l’autre main et raconte une histoire. Dans le
CONNAÎTRE LES MARIONNETTES OMBRE Un tissu blanc bien étiré avec une lumière placée derrière sert d’écran à ces poupées plates. Traditionnellement, elles sont réalisées en peau d’animal et un bambou ou une canne attachée verticalement permet sa manipulation.
TIGE Une tige principale, cachée à l’intérieur du costume, soutient le corps de la marionnette. De plus petites tiges sont reliées aux mains et actionnées pour les mouvements.
GAINE Ces marionnettes se portent sur la main et sont manipulées avec les doigts pour faire bouger la tête et les bras de la poupée.
FIL Elles sont réalisées à partir de bois, ou de fil, ou d’étoffe remplie de coton, de loques ou de sciure de bois. Des fils sont attachés au corps et aux membres de ces marionnettes et tirés pour créer les mouvements.
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Marionnettes traditionnelles du Rajasthan
« kathi kandhe, » des marionnettes à tige de 30 à 45 cm sont manipulées par derrière un écran et la plupart des dialogues sont chantés.
Bengale-Occidental
Une marionnette à tige appelée « putul nach » (poupée dansante) est généralement utilisée comme un « jatra » (pièce populaire). Ces poupées de 1,5 mètre ont une base en bambou, sont couvertes d’une enveloppe de foin et de riz sur laquelle un visage est peint. Les marionnettistes se tiennent derrière un rideau en bambou haut d’une tête et bougent et dansent tout en manipulant les poupées attachées à leurs tailles.
Assam
Les spectacles de marionnettes à fil « putal nach » utilisent des poupées faites en bois souple pour raconter des histoires tirées d’épopées indiennes. Des robes fluides cachent l’absence de jambes de ces poupées de 60 cm.
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Karnataka
Le « gombe atta » ou « danse de marionnettes » recourt à des poupées disposant d’articulations aux jambes, aux épaules, aux coudes, aux hanches et aux genoux pour jouer des épisodes des pièces traditionnelles du Yakshagana. Cinq fils ou plus relient les membres à une tige contrôlée par le marionnettiste. La musique d’accompagnement associe des éléments populaires et classiques. Les marionnettes en cuir ou d’ombres localement appelées « togalu (cuir) gombeatta » (danse de marionnettes) jouent des épopées. Au moins 10 poupées sont ensemble sur scène : des agriculteurs, des femmes,… même des arbres, des plantes, le soleil et la lune…Leur taille varie en fonction du statut social (les rois et les personnages religieux sont plus grands que les roturiers). Deux feuilles sont tendues à travers quatre bâtons de bambou. Des lampes en argile, en bronze et en fer sont utilisées avec de l’huile de castor pour créer de la lumière pour la représentation qui dure neuf jours.
MUSIQUE
Adopter
les ragas
Quelques groupes de rock occidentaux ont commencé à jouer de la musique indienne dans les années 1960. Mais pourquoi ce phénomène se poursuit-il ? texte | Shankar Mahadevan
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Trois des créateurs de musique et compositeurs les plus illustres : Bela Fleck (banjo), Zahir Hussain (tabla) et Edgar Meyer (contrebasse)
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’Inde est bénie avec ses deux formes des milliers de dérivés. Ainsi, au final, la musique de musique classique : l’Hindustani indienne dispose d’un nombre infini de gammes, shastriya sangeet chacune reflétant une ambiance et (musique traditionnelle une émotion propres, qui touchent La musique indienne hindoustanie), issue du Nord du une corde sensible différente à dispose d’un nombre pays, et la Carnatic sangeet (musique chaque fois ! Lorsque l’Occident infini de gammes, carnatique), du Sud. Même s’il a pu disposer de cet ensemble chacune reflétant s’agit d’une forme de musique de gammes, son horizon s’est une ambiance et une monophonique (mélodie simple, développé, les possibilités ont émotion propres, qui sans harmonie d’accompagnement), augmenté et les esprits créatifs touchent une corde ses inflexions (shrutis) et ses schémas ont expérimenté de nouvelles sensible différente rythmiques complexes ont permis à choses, en plus des gammes la musique indienne de bouleverser majeure naturelle ou pentatonique le monde musical occidental. mineure ou dorienne ou lydienne qu’ils utilisaient. Intéressons-nous aux ragas. Nous comptons 72 Notons que l’élément le plus important et le plus ragas complets, desquels il est possible de former intéressant de la musique indienne est son rythme,
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Le percussionniste anglais Pete Lockett sur un tabla
PANDIT RAVI SHANKAR : SYNONYME DE MUSIQUE CLASSIQUE INDIENNE EN OCCIDENT Pandit Ravi Shankar, la légende du sitar, explique quasiment à lui seul la popularisation de la musique indienne en Occident. Son sitar, qui produit un bourdonnement hypnotisant, est devenu un allié acoustique naturel des sons produits par la guitare électrique de l’époque. George Harrison des Beatles a suivi un cours intensif de sitar auprès de lui. Des groupes de rock, tels que Cream, Jimi Hendrix, The Grateful Dead et The Doors, ont recouru à ses mélodies très expressives et à ses improvisations lors de bœufs. En 1950, Shankar a rassemblé un orchestre qui regroupait des instruments indiens et occidentaux. Il a enregistré des albums en 1966, 1968 et 1976 en compagnie du violoniste Yehudi Menuhin. Alors qu’il trouvait un public à travers ses tournées en Europe et aux États-Unis, il est devenu le premier musicien indien à composer pour un film occidental. JAN VI ER- F É V R I E R
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qui est bien plus avancé au niveau technique et grande mine d’or musicale appelée lok sangeet ou théorique. Les musiciens du monde entier en sont musique populaire. Il s’agit véritablement d’une conscients. Ils ont toujours envie d’en apprendre extension de notre culture et de notre tradition : il plus sur les rythmes indiens et de les appliquer sur existe des chansons pour chaque occasion dans la leurs propres instruments de rythme. Par exemple, plupart des États indiens. Les voix truculentes et les calculs rythmiques complexes rustiques des musiciens non formés utilisés pour les instruments comme sont devenues très importantes et Les chants et les le mridangam et le tabla fascinent sont recherchées par les musiciens mantras en sanskrit l’Occident. De nombreux batteurs occidentaux : elles ajoutent une ont trouvé une place et percussionnistes étudient le touche qui transporte au-delà privilégiée dans la rythme indien et le reprennent dans de l’imagination. Un chanteur musique occidentale, leurs performances. populaire du Rajasthan accompagné à chaque fois qu’ils Lorsqu’on examine l’origine de d’un groupe de jazz et d’un veulent communiquer la musique indienne et la relation ensemble harmonique complexe des sentiments de paix qu’elle entretient avec notre énergie est un enchantement à écouter et se spirituelle, on constate que les rencontre souvent dans les festivals chants et les mantras en sanskrit ont trouvé une de jazz ou de musiques du monde. place privilégiée dans la musique occidentale. Les Tout ce que nous pouvons dire, c’est qu’il existe chants et les shlokas indiens sont les plus adaptés sept notes au final et, ce qui compte, c’est la manière pour communiquer des sentiments de paix et de dont vous les chantez ou les jouez ! C’est ce qui tranquillité. Ils vous emmènent dans un monde de différencie les indiennes des occidentales. Ces méditation profonde, à la fois beau et nécessaire magnifiques notes et ce rythme s’apparentent à l’eau dans cette vie stressante. L’Inde dispose d’une qui trouve sa place, son niveau, partout où elle passe. L’auteur est un important musicien indien et chanteur de playback
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Bœufs de Shankar Mahadevan avec des musiciens occidentaux
VOYAGE EN OCCIDENT La musique indienne « hindoustanie » a été jouée aux États-Unis dès le début des années 1930 par la troupe de danse du musicien Uday Shankar. Se basant sur les ragas indiens, le rock raga a vu le jour en Occident en 1965 et correspondrait à la sortie de « See my friends » des Kinks au Royaume-Uni. Le guitariste Jeff Beck a également joué un riff sur un instrument semblable à un sitar sur l’album « Heart Full of Soul ». The Paul Butterfield Blues Band a développé le concept de musique rock influencée par l’Inde grâce à « East West, » un morceau instrumental de 13 minutes qui est devenu la chanson-titre de leur album « East West » de 1966.
CHANSONS INFLUENCÉES PAR LA MUSIQUE CLASSIQUE INDIENNE Ø Norwegian Wood, Love You To, Within You Without
You, The Inner Light et Tomorrow Never Knows des Beatles Ø Paint It Black et Gomper des Rolling Stones Ø Black Mountain Side et White Summer de Led Zeppelin Ø Behind the Sun des Red Hot Chili Peppers Ø Setting Sun des Chemical Brothers Ø Who Feels Love?, 2000, d’Oasis Ø Taste of India d’Aerosmith Ø Knees of My Bees, Eight Easy Steps and Citizen of the Planet d’Alanis Morissette Ø Wherever I May Roam de Metallica
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LIVRES
Le Mahabharata et sa
version espagnole
La plus longue épopée a été traduite en espagnol texte | Hugo Labate
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ans le grand univers de la littérature classique, le Mahabharata représente la plus longue épopée, sept fois plus longue que l’Iliade et l’Odyssée réunies. Écrite en sanskrit, cette œuvre symbolise la culture hindoue car les personnages et les histoires qui la jalonnent ont été diffusés dans des lieux aussi lointains que l’Indonésie, où elle est jouée au théâtre d’ombres traditionnel. De peur que la langue classique ne constitue une barrière pour un lectorat plus large, elle a été entièrement traduite il y a quelques siècles dans des langues vernaculaires indiennes, telles que le malayalam, le tamoul et le télougou. Les épopées comme le Mahabharata
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appartiennent à un style littéraire, dont les connaissances populaires étaient autrefois enseignées oralement et sous forme poétique afin de s’assurer que l’auditeur puisse s’en imprégner grâce à l’impact émotionnel suscité par les exploits des personnages qui incarnaient le Dharma, ou par les bonnes actions et le destin de ceux qui agissent autrement. Aujourd’hui, au 21è siècle, nous pourrions supposer que les épopées sont révolues, mais notre attrait pour le cinéma, en particulier pour les films où le héros lutte contre des obstacles insurmontables jusqu’à ce que le bien triomphe, nous prouve le contraire. Vers 1988, dans le cadre des cours de philosophie et de religion indiennes que
je suivais à la Fundación Hastinapura, un enseignant m’a remis un extrait du livre qui servait d’introduction à la lecture de la Bhagavad-Gita. J’ai ainsi pu découvrir Arjuna, Dhritarashtra, Yudhishthira, tous ces noms, la longue saga familiale, l’énigme riche en incidents ainsi que l’ancienne et combien importante langue du sentiment courtois, qui ont déclenché mon désir de connaître l’entièreté du livre dans ses moindres détails. Mais, à l’époque, il n’existait qu’une seule version espagnole, abrégée en deux volumes. À ce moment-là, Oriana Popovich, la directrice de la filiale Belgrano de la Fundación Hastinapura, m’a suggéré de traduire la version anglaise abrégée en un volume effectuée par Kamala Subrahmanyam. Mais arrivé au bout de ce travail, je voulais aller encore plus loin. J’avais l’impression que l’espagnol, avec ses 400 millions de locuteurs, était en quelque sorte privé de ce livre merveilleux et, a fortiori, d’une meilleure compréhension de la culture hindoue. En 1997, j’ai donc planifié la traduction
complète de la meilleure version anglaise et j’ai écrit à l’ambassadeur indien en poste en Argentine pour lui demander l’autorisation de consulter et de copier les 12 volumes qui se trouvaient alors à la bibliothèque de l’Ambassade. Il a fait mieux en nous donnant l’ensemble et la traduction a pu débuter. Pour certaines raisons, mes collègues traducteurs n’étaient pas en mesure d’entreprendre cette tâche. C’est donc avec l’aide et les encouragements du Professeur Popovich et de trois ordinateurs portables que j’ai pu faire progresser cette version petit à petit, où que j’étais et à chaque fois que j’en avais l’occasion. En 2004, alors qu’il ne me restait que quelques chapitres, j’ai réfléchi à une date propice pour effectuer la dernière section car nous n’avions pas envisagé de bénir l’ouvrage au début. Au final, les derniers mots ont été traduits sept ans plus tard sur un cahier lors de la Ganesh Chaturthi, au siège international de la Fundación Hastinapura.
Le diplômé Hugo Labate est le traducteur de l’édition complète du Mahabharata de l’anglais vers l’espagnol JAN VI ER- F É V R I E R
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COMPTE-RENDU
Le yoga traverse
les siècles
« The Great Indian Yoga Masters » désigne à la fois l’ancien art du yoga ainsi que ses célèbres praticiens texte | Seema Sondhi
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a réussite du yoga dans le monde est due à l’accueil qu’il a reçu, notamment grâce à sa capacité d’adaptation à toutes les régions et à toutes les cultures. Pratiqué chaque jour avec foi et patience, le yoga peut nous aider à changer. Même si son origine est profondément ancrée dans la mythologie et la religion hindoues, il ne diffuse en aucune manière cette dernière. On pourrait presque l’apparenter à une procédure opérationnelle normalisée pour la vie. Ou à une manière de vivre. Cette explication et bien d’autres sont reprises dans « The Great Indian Yoga Masters: Tracing 2500 years of Yoga 500 BCE to 21st Century. » Écrit par Birad Rajaram Yajnik, le livre rend hommage aux grands maîtres du yoga. Il est rédigé dans un style simple et clair et illustré de photographies captivantes. Son premier chapitre est consacré à l’origine du yoga, les suivants évoquent les gourous d’autrefois, dont Paramhansa Yogananda, Swami Sivananda Saraswati, Tirumalai Krishnamacharya en
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Différentes positions de la main à adopter en pratiquant le yoga
passant par les maîtres modernes, tels que K. Pattabhi explique tout afin que tout un chacun puisse saisir le Jois, B. K. S. Iyengar, T. K. V. Desikachar, Bikram sujet. Il ajoute également une analyse détaillée des huit Choudhury et le maître Kamal. Enfin, il s’achève par branches ou étapes du yoga, dont la yama (moralité un chapitre tourné vers son avenir. universelle), la niyama (observations personnelles), L’auteur a méticuleusement compilé les asanas (postures du corps) jusqu’à la et photographié les postures du yoga samadhi ou l’union avec le divin. Les « Yogasutra » à travers neuf pays, qu’il a qualifiés L’auteur attire également écrits par le sage de « fascinants ». « Si une chose m’a l’attention du lecteur sur un point. Patanjali sont marqué, c’est le suivi impressionnant Alors que l’industrie du sport entièrement du yoga dans le monde. Il a été adapté représente plusieurs milliards de développés dans le dans de nombreuses régions et c’est dollars et englobe les tenues, les livre, y compris les aujourd’hui un phénomène mondial. salles, le matériel, la médecine voies du yoga, de la Son origine remonte certainement en du sport et la psychologie, la bhakti, de la gyaan Inde il y a 2500 ans, mais, désormais, psychothérapie et d’autres, le yoga et de la rajayoga il appartient au monde, » écrit-il dans se démarque par son incroyable sa préface. simplicité. Son indépendance vis-àLes « Yogasutra » écrits par le sage Patanjali, qui est vis de la technologie moderne continue de combler considéré comme le père du yoga, sont entièrement un manque dans le monde moderne. développés dans le livre, y compris les voies du yoga, Cet ouvrage a définitivement sa place dans de la bhakti, de la gyaan et de la rajayoga. L’auteur votre bibliothèque. L’auteur, qui provient de Delhi, pratique le yoga
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COMPTE-RENDU
Les Indiens à la
conquête du monde
Deux documentaires faisant partie de l’initiative de la Diplomatie publique du ministère des Affaires extérieures décrivent l’importance croissante de l’esprit d’entreprise indien au Royaume-Uni et aux États-Unis texte | Aarti Kapur Singh
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vec une population indienne de plus en plus nombreuse à vivre à l’étranger, le temps est venu de souligner sa contribution à l’économie mondiale. Et, par là, il ne s’agit pas de belles déclarations, mais d’exemples concrets de personnes, dont les exploits ont été salués dans le monde. Produits par la Fondation Surabhi, les deux films (sur une série de 10), ont été réalisés dans le but de graver ces vies inspirantes dans des documentaires qui s’intéressent aux Indiens installés au RoyaumeUni et aux États-Unis. « Bridging Worlds: A Meeting of Minds: The Story of Indians settled in the United Kingdom » et « Bridging Worlds: The Story of Indians in the United States of America; A Place in The Sun » décrivent la nature et l’importance croissantes de l’esprit d’entreprise indien dans deux des principales nations du monde. En évoquant des sommités, telles que l’entrepreneur Sir Gulam Noon, le pédagogue et écrivain Lord Meghnad Desai, le baron de la bière Karan Bilimoria, la cuisinière Monisha Bharadwaj, le pharmacien Dr Kartar Singh Lalvani, le philanthrope Swraj Paul, le spirituel gourou Deepak Chopra, le chercheur en sciences sociales Jagdish Bhagwati et des artistes comme The Sigh Twins, San2 et d’autres, ces films de 45 minutes
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saisissent la manière dont la diaspora indienne s’intègre à la culture de ces deux pays ainsi que l’accueil réservé par les autochtones. Les documentaires rapportent l’histoire des migrants indiens : depuis la résistance initiale aux États-Unis à l’accueil chaleureux du Royaume-Uni dans un effort de sauver l’économie dévastée par la guerre. La baronne Shreela Flather et le député de Leicester Keith Vaz se rappellent comment le recoupement de l’identité culturelle s’est déroulé au fil du temps au Royaume-Uni. Les Indiens installés en Amérique, qui n’étaient jusqu’à présent considérés que pour leurs emplois dans le commerce, ont gravi Les Indiens installés les échelons dans les en Amérique, qui domaines tels que le n’étaient jusqu’à droit, la politique, l’art, présent considérés la musique et les médias. que pour leurs De tous les pays qu’ils emplois dans le rejoignent, le Royaumecommerce, ont gravi Uni entretient peut-être les échelons dans les la plus longue mais domaines tels que aussi la plus complexe le droit, la politique, relation avec cette l’art, la musique et diaspora. Démarrée les médias suite à la colonisation et poursuivie après la guerre, l’immigration englobe aujourd’hui les opportunités économiques et les grosses affaires menées par les entreprises indiennes qui investissent dans le pays en montrant la voie à suivre. En surmontant leur passé douloureux et en s’appuyant sur leurs points communs et leur histoire, les Indiens et les Britanniques se sont rapprochés et se sont alliés, jusqu’à créer « A Meeting of Minds ». La réussite de la diaspora a favorisé les relations entre les pays tout en suscitant un profond sentiment de respect pour l’Inde. Ces deux films enrichissent l’avenir commun bâti par des personnes d’origines ethniques différentes en gardant à l’esprit l’ancienne philosophie indienne du «vasudhaiva kutumbakam» (le monde est une famille).
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HOMMAGE
Longue vie à
notre pays
À l’occasion de l’anniversaire de la naissance de Subhas Chandra Bose, le combattant de la liberté, le 23 janvier, et du Jour de la République de l’Inde, le 26 janvier, nous vous expliquons l’importance historique du slogan « Jai Hind » et la manière dont Bose l’a immortalisé
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ubhas Chandra Bose, célèbre dirigeant et combattant de la liberté indien, à qui l’on attribue une influence considérable dans la lutte pour l’indépendance, était réputé pour ses salutations et ses slogans inspirants. Lors d’un rassemblement d’Indiens en Birmanie (aujourd’hui Myanmar), le 4 juillet 1944, il avait déclaré : « Donnez-moi du sang et je vous promets la liberté ». Un autre slogan, « Dilli Chalo » (Allons à Delhi), est devenu le cri d’appel des membres de l’Armée nationale indienne (INA) sous son autorité. Mais Bose reste définitivement connu pour le « Jai Hind » (Longue vie à l’Inde) qu’il a immortalisé. Durant la lutte de l’Inde pour son indépendance, « Jai Hindustan Ki » était souvent utilisé par les combattants de la liberté. Il signifiait « La victoire pour l’Inde » ou « Je te salue, pays ». Sa version La version abrégée, « Jai Hind, » adoptée abrégée, « Jai par Bose comme formule Hind, » adoptée officielle de salutation au sein par Bose comme de INA, s’est alors répandue. formule officielle Certains pensent qu’elle de salutation au lui aurait été suggérée par sein de INA, s’est Zain-ul Abideen, le fils d’un alors répandue percepteur de l’Hyderabad qui a renoncé à ses études d’ingénieur en Allemagne pour devenir son secrétaire et interprète. D’autres avancent que Chempakaraman Pillai, qui faisait également partie du mouvement d’indépendance de l’Inde, aurait inventé l’expression. Toutefois, « Jai Hind » est resté populaire et les Indiens l’utilisent souvent, notamment lors du Jour de la République (26 janvier) et du Jour de l’Indépendance (15 août). Le 15 août 1947, le jour où l’Inde a acquis son indépendance, un cachet commémoratif « Jai Hind » a été émis pour la première fois par la poste à cette occasion. Plus récemment, en octobre 2012, tous les membres de l’armée indienne ont reçu l’ordre de recourir au « Jai Hind » comme salutation ordinaire en rencontrant leurs collègues, les fonctionnaires civils et ceux employés dans les services apparentés afin d’assimiler les valeurs militaires et de totalement y adhérer.
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La nature pour
meilleure amie
L’artiste-diplomate Bimal Saigal recourt aux racines et aux branches des arbres pour ses expressions créatives
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ès qu’il peut s’échapper de ses engagements diplomatiques, Bimal Saigal, le Chef adjoint de l’Ambassade de l’Inde à Mascate, s’adonne à un autre genre de mission passionnante : la libération des formes humaines et animales prises au piège des branches et des racines des plantes et des arbres. En près d’un quart de siècle, il a ajouté environ 80 de ces formes aux étagères de sa résidence. Saigal attribue le mérite de ses
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créations à la nature et à sa mère qui a trouvé des vieilles racines de vigne qui lui semblaient intéressantes. Consciente du talent artistique de son fils, elle les lui a ramenées. Il les a alors examinées avant d’en faire une magnifique œuvre d’art. Un rapide coup d’œil attentif au bois ou aux racines suffit au diplomate indien pour créer des formes artistiques. Il taille ensuite les branches superflues et équilibre l’ensemble de façon à faire ressortir la forme souhaitée.
Certaines de ses créations sont posées sur des plusieurs espèces d’oiseaux, des chevaux, des pierres pour leur conférer une apparence plus chiens, des lézards, des biches et des cerfs, des solide. Il aurait lancé cette forme d’art unique écureuils, des chameaux, un hippopotame, qui est déjà fortement appréciée, des éléphants, des léopards, aussi bien en Inde qu’à l’étranger.. des rongeurs, des chèvres, des Saigal déclare qu’il a paresseux, même des dinosaures Saigal a travaillé sur la plupart de ses et d’autres animaux disparus ainsi minutieusement œuvres durant son affectation que des hommes et des femmes réalisé près au Pakistan. « Je cherchais représentés dans différentes d’une centaine des formes cachées dans les postures et états d’esprit. d’œuvres depuis nombreuses branches élaguées Notons également la présence son attrait pour cet art au début par le jardinier dans l’enceinte de d’une cavalière avec un enfant des années 1990 l’Ambassade. D’autres créations sanglé dans le dos. Dans tous les ont vu le jour durant mes cas, la ressemblance entre ces affectations à New Delhi et à formes d’animaux et la réalité est Toronto, » ajoute-t-il.. saisissante. « Il s’agit d’un art qui repose sur Saigal a minutieusement réalisé près d’une l’imagination, » explique l’artiste, qui s’adonne centaine d’œuvres depuis son attrait pour également à la peinture, à la sculpture, à cet art au début des années 1990. On compte l’écriture et à la poésie.
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CONVERSATION
« Un petit effort peut faire une
grande différence »
En remportant le prestigieux Prix international du maintien de la paix cette année, l’Inspectrice Shakti Devi a rejoint la ligue des femmes d’exception qui ont atteint avec brio de nombreux objectifs texte | Ajuli Tulsyan
Shakti Devi lors de son déploiement actuel dans le cadre de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan INDE PERSPECTIVES
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’Inspectrice Shakti Devi a non seulement travaillé avec assiduité pour améliorer le statut des femmes officiers de police, mais elle a également aidé la police afghane à atteindre ses objectifs en adoptant les principes démocratiques de maintien de l’ordre. En outre, elle a soutenu les victimes de violences sexuelles et sexistes dans leur demande de justice. Mais quand elle a remporté le prestigieux prix international du maintien de la paix des Nations Unies, la surprise a été totale pour Shakti. « Je pensais que je rêvais. J’ai ouvert ma boîte de réception encore et encore parce que je ne pouvais pas croire que j’avais remporté le prix cette année. Je n’ai pas l’impression d’avoir fait quelque chose d’extraordinaire. Venant d’un hameau reculé et d’un milieu modeste, je n’avais pas de rêves. Je voulais simplement devenir une bonne personne. Toutefois, j’accepte ce prix en toute humilité ! » confesse la policière, qui est, pour l’instant, déployée dans le cadre de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA). Cette distinction est décernée à une policière exceptionnelle servant dans une opération de maintien de la paix des Nations Unies. Elle a pour objectifs de sensibiliser sur le rôle de la police dans ce genre de mission, de souligner les efforts des femmes déployées, d’aider à comprendre l’apport des femmes officiers dans différents pays et d’encourager la participation de tous les pays dans les opérations de paix de l’ONU. Issue d’une grande famille du village de Bharnara dans le district d’Udhampur au Jammu-et-Cachemire, Shakti est la quatrième
des cinq enfants. Elle a passé ses jeunes années à rapporter du bois de la forêt, à aider son père qui possédait le moulin à farine du village et à élever le bétail. « Personne ne parlait de l’éducation des filles. En général, elles abandonnaient l’école avant d’arriver en classe V. J’ai choisi de ne jamais arrêter mes études. Je marchais 20 km pour aller aux cours à la Government Higher Secondary School de Majalta, » se rappelle-t-elle. Quand elle avait 16 ans, Shakti a perdu sa mère. Ses sœurs aînées étant déjà mariées, elle a dû endosser la responsabilité du foyer. « Mais mon père a soutenu ma décision de poursuivre mes études, sans quoi, je ne serais jamais arrivée où je suis aujourd’hui, » explique Shakti. Toutefois, elle n’avait jamais envisagé de rejoindre la police. « C’est au collège que j’ai été inspirée par Kiran Bedi, la première femme officier des services de police du pays, » ajoute-t-elle. Au début, sa famille n’a pas approuvé sa décision. Se rappelant sa conversation « ça passe ou ça casse » avec son père, Shakti poursuit, « Il voulait que je me mette à enseigner et m’a mise en garde contre l’enrôlement dans la police, en disant que ce serait difficile en tant que femme. Il m’a donné son accord à la condition que je travaille honnêtement et que je n’abuse pas de mes pouvoirs. » Shakti a été responsable d’un poste de police au Jammu-et-Cachemire, dont un bureau exclusivement féminin à Jammu. Elle a également géré la cellule des femmes (20092012), où elle a traité plus de 3.000 plaintes liées aux femmes : des litiges matrimoniaux à la violence domestique en passant par les viols. En ce qui concerne son affectation en Afghanistan, Shakti explique que sa famille ne
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Répondant aux préoccupations des femmes afghanes
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voulait pas qu’elle participe à cette mission. développement de leur famille, de la société et « Il y avait beaucoup de troubles là-bas et ils du pays, » confie Shakti. s’inquiétaient pour ma sécurité. Avec ce prix, Ces 14 dernières années ont parsemé la vie ils sont fiers de ce que j’ai fait et de Shakti Devi de nombreux défis, de mon sens du devoir, » ajoute mais la courageuse et robuste Ces 14 dernières Shakti qui a contribué à améliorer femme les a facilement surmontés. années ont le statut de la policière en Disciplinée, Shakti encourage parsemé la vie Afghanistan tout en insistant sur tout le monde à rejoindre son de Shakti Devi l’importance des programmes de action destinée à aider les de nombreux sensibilisation à la sécurité dans défavorisés, en particulier les défis, mais la les écoles afin d’aider femmes. « Je voudrais que chacun courageuse et les étudiantes. prenne conscience de l’essence robuste femme En réalité, elle est de sa liberté et de sa dignité et les a surmontés même devenue une respecte la dignité d’autrui. Il est idole pour un certain essentiel pour les gens, surtout nombre de filles afghanes qui les femmes, de comprendre leur propre souhaitent suivre son exemple. force pour combattre les difficultés sociales, « Mon but est de combattre le économiques, politiques et autres. Je demande crime à l’encontre des femmes, à chacun de tendre la main vers, au moins, de leur apporter la sécurité et une personne défavorisée et de l’aider à se d’œuvrer pour un environnement relever. Un petit effort peut faire une grande sûr où elles peuvent travailler au différence, » conclut-elle.
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