AVRIL 2015 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 06 - NO. 07

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NOC design :

tout est dans la matière // Spécial écologie DocuMenteur 12e édition : sexy! 11 Expo de Lana Greben à La Sarre : Stimuli 13 Le Show de La Motte a 20 ans, et pourtant... 18 Tournée de l’OSR : Mozart en do mineur 21

HUMAINE CRÉATIVE AUDACIEUSE

Aménagement forestier durable – Biologie Environnement minier – Foresterie autochtone – Hydrogéologie uqat.ca

SIMON LAQUERRE DIPLÔMÉ DE LA MAÎTRISE EN BIOLOGIE

L’EXPERTISE EN ENVIRONNEMENT DE L’UQAT, UNE FORCE PLUS GRANDE QUE NATURE!


// EN COUVERTURE

Mot de la rédaction //Ariane Ouellet

ce que je sache, les femmes composent 50 % de la population et les causes qui méritent d’être embrassées sont nombreuses et valables pour tout citoyen… même les étudiants.

À l’aube d’un printemps chaud, et je ne parle pas de la température, j’ai envie de ramener au cœur du débat une notion que je trouve fondamentale, celle du bien commun. Ce bien que défendent souvent les militants environnementaux, les groupes féministes, les étudiants, les intellectuels, les regroupements d’éducation populaire, tous ces « militants » idéalistes… dont je suis.

Certains pensent que les militants antiaustérité ne comprennent rien à l’économie et qu’ils agissent en enfants gâtés en manifestant ou en votant pour la grève. Il faut dire que la propagande néolibérale est puissante pour construire un discours sensationnaliste et simpliste qui s’érige en vérité, qui oppose les points de vue plutôt que de proposer des rencontres constructives.

Le bien commun, c’est le partage équitable des ressources et des richesses. C’est mettre à l’avant-plan des intérêts qui soudent les membres d’une communauté. C’est ce qui bénéficie à un plus grand nombre dans une perspective durable, à l’inverse de la privatisation, par exemple. À l’opposé de la dégradation de l’environnement, de la surexploitation des ressources naturelles.

L’eau, bien commun universel

Un pour tous…

Photo : ARIANE OUELLET Parce que son travail s’inscrit dans une philosophie Ses créations sont intemporelles, faites pour vous accompagner la vie durant, loin des vagues éphémères de la mode. Il fait du développement durable, à sa façon, dans une petite entreprise en parfaite harmonie avec son environnement : Noc Design. Mathieu Gnocchini est un passionné de la matière, de l’objet conçu avec soin. Il donne au mot artisan toutes ses lettres de noblesse.

// GAGNANT DU CONCOURS VOICI le nom de la gagnantE dU TIRAGE DU MOIS DE MARS. 4e tirage : Lauraine Riopel La Sarre (150 $)

// SOMMAIRE 04-06 Spécial écolo 8-9,18 Événement 11 Arts médiatiques 13 Arts visuels 14 Histoire et patrimoine 16-17 Littérature 18, 21-22Musique 23 Calendrier

Chroniques 03 Portrait d’artiste 05 Bédé 20 Histoire et patrimoine 07 Humeur 15 Le gars des vues 10 Livre de Roxanne 17 Aiguebelle 19 Ma région j’en mange 22 Poste d’écoute

Ce qu’on appelle de façon abstraite « le modèle québécois » était jadis fondé sur le bien commun, dans une vision du rôle de l’État comme outil de partage de la richesse. Le bien commun, c’est la richesse collective d’une société, dans l’optique où l’on envisage le développement de celle-ci pour le bénéfice du plus grand nombre. C’est un environnement sain, une éducation accessible, la liberté d’expression et d’information, un système de santé pensé pour les plus démunis, la sécurité alimentaire pour les enfants, la solidarité sociale pour les femmes et les vieux, etc. Si la preuve m’avait été présentée que tous les efforts du gouvernement ont été faits pour redresser les finances de la province en tenant compte du bien commun, je voudrais bien envisager l’assainissement des dépenses publiques d’un autre œil. En échange, on favorise les entreprises et les mieux nantis par la fiscalité, on évite les mesures visant à combattre l’évasion fiscale et la mainmise des banques sur nos avoirs (et nos dettes!), on sabre dans tous les programmes qui ont pour rôle de redistribuer la richesse, notamment par des services publics. Troublante vision de société. Un collègue s’insurgeait récemment que la Marche mondiale des femmes s’oppose aux projets pétroliers. « Pourquoi les femmes ne marchent pas pour des causes qui leur sont propres? » s’indignait le monsieur. Quelles sont donc ces causes qui leurs sont propres, justement? L’allaitement dans l’espace public? Le congé de maternité? À

À l’échelle nationale, le contraire du bien commun, ce serait de donner l’autorisation à Trans-Canada de développer un réseau de pipeline qui traverserait notre territoire et les principales sources d’eau potable, dont celle de la ville de Montréal. En cas de déversement, un scénario catastrophe prévoit des coûts de décontamination frôlant les 10 milliards de dollars, aux frais de l’État, donc des payeurs de taxes. Un projet aux intérêts privés mais aux risques collectifs qu’on essaye de nous faire avaler à coup de campagnes de communication grassement financées. Le contraire du bien commun, c’est le PDG de Nestlé qui affirme que l’accès à l’eau potable n’est pas un droit universel, pendant que la multinationale tend à prendre le contrôle sur les sources d’eau potable à travers le monde. La question est grave. Pas plus loin qu’à SaintMathieu, la source d’eau Eska est maintenant une propriété américaine, appartenant à Eaux Vives Waters, dont le siège social est à Toronto et qui en 2007 devenait une filiale de la banque américaine Morgan Stanley. Une fierté régionale qui, ironiquement, n’enrichit personne chez nous. Je voudrais donc en finir avec l’idée que ceux qui militent pour le bien commun ne comprennent pas ce qu’ils font. Je dirais plutôt que c’est tout le contraire. C’est dans une vision globale des enjeux et dans une perspective à long terme que devrait se penser la société dans laquelle on vit. Et que ceux qui sont assez généreux de leur temps, de leur énergie et de leurs convictions soient considérés comme des citoyens par excellence parce qu’ils participent au progrès de leur milieu en éveillant les consciences, pour l’intérêt de tous, y compris ceux qui n’ont pas de voix, ou pas d’argent pour faire du lobby, pas l’information leur permettant de comprendre les enjeux qui les concernent. \\

// ÀDATES RETENIR IMPORTANTES Juin

Juillet/août

Date limite pour soumettre des idées de sujets d’articles

9 avril 2015

14 mai 2015

Date limite pour réserver votre espace publicitaire

3 avril 2015

1er mai 2015

5 juin 2015

28 avril 2015

26 mai 2015

30 juin 2015

2 L’INDICE BOHÉMIEn // AVRIL 2015

Journalistes-collaborateurs Roxanne Archambault Astrid Barrette Tessier, Rym Bellouti Nicolas Boulé, Josiane Cyr, Lise Deschaînes, Maurice Duclos, Daniel Dumont, Isabelle Fortin-Rondeau Netta Gorman, Martin Guérin, Stéphanie Hein, Pierre Labrèche, Louise Lambert, Jessica Lesage, Émilise Lessard Therrien Yves Parent, Michèle Paquette, Roger Pelerin, Cathy Pomerleau, Samuelle Ramsay Houle, Ulysse Rivard-Desharnais et Dominic Ruel ................................................................. COLLABORATRICES DE SECTEUR Véronic Beaulé (Témiscamingue), Geneviève Béland (Val-d’Or), Suzie Éthier (Rouyn-Noranda), Sophie Ouellet (Abitibi-Ouest) et Sylvie Tremblay (Abitibi) ................................................................. correcteurs Suzanne Dugré, Josée Larivière, Suzanne Ménard, Evelyne Papillon, Tommy Pilon, Yves Prévost, Chantale Roy, Marta Saenz de la Calzada et Josée Villeneuve ................................................................. CORRECTRICE D’ÉPREUVE Karine Murphy .................................................................. rédaction et communications Ariane Ouellet redaction@indicebohemien.org 819 277-8738 .................................................................. Graphisme Staifany Gonthier graphisme@indicebohemien.org ................................................................. direction et ventes publicitaires Jérôme Gauthier coordination@indicebohemien.org publicite@indicebohemien.org ................................................................. L’Indice bohémien est publié 10 fois l’an et distribué gratui­tement par La Coopérative du journal culturel de l’Abitibi-­Témiscamingue fondée en novembre 2006. ................................................................. conseil d’administration Astrid Barrette-Tessier, Marie-France Beaudry, Guillaume Beaulieu, Gaétan Petit et Martin Villemure. ................................................................. L’Indice bohémien 150, avenue du Lac Rouyn-Noranda (Québec) J9X 4N5 Téléphone : 819 763-2677 Télécopieur : 819 764-6375 indicebohemien.org .................................................................. TYPOGRAPHIE Harfang : André Simard, DGA .................................................................

Mai

Date de sortie

L’Indice bohémien est un indice qui permet de mesurer la qualité de vie, la tolérance et la créativité culturelle d’une ville et d’une région. .................................................................

ISSN 1920-6488 L’Indice bohémien


Portrait d’artiste Mathieu Gnocchini et Noc Design

Tout est dans la matière PHOTOS : ARIANE OUELLET

//Louise Lambert

À Amos, dans un bel atelier lumineux dont il achève l’aménagement et qui offre une vue imprenable sur la rivière Harricana, l’artiste Mathieu Gnocchini donne ses lettres de noblesse au cuir et au bois, des matériaux qu’il réinvente en créant des objets à la fois utiles et esthétiques. Noc Design, l’entreprise qu’il a fondée il y a dix ans, retient de plus en plus l’attention dans le monde des métiers d’art. Rencontre avec un artisan-entrepreneur qui porte avec talent plusieurs chapeaux et de nombreux projets. Tout se tient dans le parcours de Mathieu Gnocchini. Il y a un fil conducteur lié au désir d’être cohérent et pertinent et de puiser dans les traditions tout en traçant de nouvelles voies. L’appellation d’abord : Noc, cette signature distinctive que l’artisan appose sur ses créations sous la forme d’une petite plaque de bois dans laquelle sont incrustées ces trois lettres. Il s’agit du diminutif du nom de sa famille, d’origine italienne. C’est aussi le nom de la ferme familiale dans les Cantons de l’Est, où le père de Mathieu élève des chevaux depuis 50 ans. À l’origine de l’aventure Noc Design, il y a aussi un lieu paisible et inspirant, jadis une ferme, que Mathieu Gnocchini découvre à la fin de 2005. Cette petite enclave entourée d’arbres et surplombant l’Harricana tombe immédiatement dans l’œil de celui qui a fait une maîtrise en hydrologie forestière et qui a décidé, avec sa femme Nadine, de s’établir à Amos après leurs études universitaires. Il commente ainsi ce coup de foudre paysager : « Dès que j’ai vu cet endroit, j’ai su que c’est ici que je voulais m’installer pour réaliser mon rêve, ça a été un élément déterminant. Ici, je suis à l’abri du bruit et je trouve toute la concentration dont j’ai besoin pour créer et développer mes projets. »

Question de valeurs C’est pendant la troisième année de son baccalauréat en génie forestier qu’il s’intéresse au développement de produits susceptibles de donner une valeur ajoutée au bois. De fil en aiguille, il fera la rencontre, à Québec, de deux artisans chevronnés qui lui transmettront leur savoir-faire, soit l’ébéniste Bruno Stallknecht et le maître sellier Patrick Piquet. À ce sujet, Mathieu commente : « C’est en regardant travailler ces deux maîtres que je me suis initié au métier d’artisan. Avec Bruno, par exemple, j’ai commencé à développer le concept du cartable en bois. » L’élève voit loin, il a un esprit chercheur et son orientation artistique se précise : il veut mettre sa griffe sur des produits à la fois utiles et raffinés, qui se démarqueront par la qualité de leur design et de leur confection et par leur durabilité. Des objets uniques et faits main, intemporels et indémodables, mais aptes à répondre à des besoins quotidiens. Si bien qu’à ce jour, avec la complicité de sa collaboratrice des six dernières années, la couturière Louise Marchand, Mathieu Gnocchini a conçu et réalisé 75 articles différents, parmi lesquels on retrouve sacs à main, sacs de voyage, mallettes, cartables et divers accessoires reliés aux outils technologiques. Les matériaux sont choisis avec le plus grand soin, les cuirs viennent d’Italie, de Belgique et de Nouvelle-Zélande. Les bois sont précieux et traités avec tous les égards afin de mettre en valeur leur grain, leur tex-

ture. Il faut voir l’artisan s’imprégner de l’odeur du cuir et caresser le bois pour deviner tout le respect qu’il porte à cette matière vivante et expressive. Dans la philosophie Noc, il y a aussi la complicité qui s’établit avec la clientèle, comme le fait valoir Mathieu : « Très souvent, les modèles que nous ajoutons à notre collection émanent de demandes spéciales de nos clientes, car ce sont des femmes en majorité. Quand ce produit nous intéresse, on le conceptualise pour qu’il réponde aux besoins qui nous sont exprimés tout en rencontrant nos standards, car le produit final doit représenter les valeurs de Noc, on fait vraiment attention à ça. Notre façon de définir la personnalité des produits en collaboration avec nos clients fait en sorte qu’ils arrivent rapidement à maturité, avec des fonctions bien réelles capables de répondre aux besoins de plusieurs personnes. Et nous avons la grande satisfaction de contrôler de A à Z la qualité et l’originalité de notre collection. »

Exposition à venir Conception, design, recherche sur les matériaux et les procédés, gestion, promotion : l’artisan-entrepreneur est actif sur plusieurs fronts. Ébénisterie, support d’éclairage, livre artistique, commandes sur mesure sont autant de projets qui s’entrecroisent sur sa table à dessin. Depuis 18 mois, il travaille aussi à mettre au point une toile qui sera spécifique à Noc. Mais pour l’heure, ce qui retient surtout son attention, c’est l’exposition qu’il présentera à Rouyn-Noranda à la fin du mois de mai, un projet multidisciplinaire qu’il réalise en collaboration avec Véronique Doucet, Catherine Dubé et Le Canapé. Par le biais de photographies grand format, il orchestrera la mise en scène de ses créations. « Avec cette exposition, je veux me positionner dans le courant des arts visuels contemporains et mettre en relief l’aspect créatif de mon travail, avec des images fortes et originales. » Sous le titre ACTION! Sac à main & Arts visuels contemporains (à voir et à toucher), cette exposition tiendra l’affiche à la Fontaine des Arts du 28 mai au 19 juin 2015. Il est possible de se procurer des créations Noc au Centre d’exposition d’Amos, au Centre d’art Rotary de La Sarre, au Magasin général Dumulon de Rouyn-Noranda, ainsi que par l’entremise de la Boutique des arts CULTURAT (www.culturat.org). L’ensemble de la collection est accessible sur la boutique en ligne de Noc Design, au nocdesign.com et à l’atelier de l’artiste. \\

Artdec.ca, une entreprise régionale et la référence pour la finition du bois au Québec, est fière de partager cette chronique avec les lecteurs de L’Indice bohémien. Bonne lecture! L’INDICE BOHÉMIEn // AVRIL 2015 3


Spécial écolo Opémican d’hier à aujourd’hui

Le jardinier-maraîcher - Jean-Martin Fortier

Cultiver son bonheur et ses légumes

//Émilise Lessard-Therrien // Ulysse Rivard-Desharnais

En amont Vers la fin des années 1970, les activités industrielles sur la pointe du parc Opémican s’essoufflent pour de bon. Le temps de la drave est révolu et ce poste de relais pour le flottage du bois devient désuet. Sur le site, les bâtiments sont peu à peu laissés aux bons soins de la nature et des saisons jusqu’à ce que le milieu décide de se mobiliser et de fonder la Corporation Opémican. En 1983, la pointe reçoit la désignation de site historique. En 2002, une demande faite au ministère du Développement durable et des Parcs retient l’attention. De 2005 à 2012, les démarches sont entamées : délimitation d’une zone d’étude, désignation d’une aire protégée, réalisation des travaux d’inventaire du terrain, audiences publiques, etc. Finalement, en 2013, le parc national d’Opémican reçoit son décret officiel de la part du gouvernement et transfère le dossier à la Sépaq pour l’aménagement et les opérations du site. Depuis, la Corporation Opémican a passé le flambeau à la Sépaq, agissant désormais plutôt à titre d’intervenant.

Dans la houle Dany Gareau est à la tête de la direction depuis juillet 2014. Depuis son arrivée en poste, le principal dossier du parc aura été de caractériser la contamination du site d’Opémican : « Avec son passé industriel, on suspectait une certaine contamination du sol, mais il était impossible de savoir, d’un coup d’œil superficiel, l’étendue et la localisation des contaminants », raconte M. Gareau. Les travaux de terrain avec une firme spécialisée, à l’automne 2014, auront permis de cartographier la contamination du site et de dresser un portrait de cette dernière. « Nous avons noté la présence de beaucoup d’hydrocarbures : huile, diesel, essence… mais en quantité bien plus restreinte que celle à quoi l’on s’attendait. C’est une très bonne nouvelle », renchérit le directeur. Ainsi, les travaux de décontamination débuteront ce printemps et seront le gros projet de l’été.

Le printemps est à nos portes et avec lui la promesse de la saison généreuse à qui sait en récolter les fruits. En attendant, la lecture du livre Le jardinier-maraîcher de Jean-Martin Fortier a de quoi inspirer. Même si vous n’êtes pas exactement le public cible, puisque ce livre s’adresse plutôt à un futur maraîcher, c’est une lecture passionnante pour ceux et celles pour qui croquer une carotte, un radis ou quelques pois sucrés représente le summum de ce que peut nous offrir l’été. Ce que cet d’agriculteur a réussi avec sa compagne et qu’il démontre dans cet ouvrage, c’est qu’il est possible de générer suffisamment de revenus pour faire vivre convenablement une famille en cultivant des légumes suivant une approche dite bio-intensive. Cette méthode, inspirée de la permaculture, est remarquable puisqu’elle leur permet, sur une superficie de seulement 100 mètres carrés, sans tracteur et avec un investissement de départ minimal, tout en augmentant la qualité biologique du lieu qu’ils cultivent, d’approvisionner en légumes 200 familles et de générer des ventes de l’ordre de 120 000 $ par année. Dans notre monde d’agriculture industrialisée, il s’agit d’une petite révolution. Il est communément admis que le maraîchage biologique est un métier difficile et précaire. Cet ouvrage cherche à briser cette idée préconçue en dévoilant les clefs, économiques ou horticoles, qui ont fait le succès de leur exploitation. Pour ceux qui n’ont pas l’intention de démarrer une entreprise, mais qui imaginent avec délice un joli potager dans la cour, ce livre renferme aussi une mine d’informations sur les rudiments de la culture des légumes, l’établissement d’un jardin et des informations spécifiques aux différentes plantes potagères. Jardiner, selon de nombreuses études, serait l’une des activités les plus bénéfiques, autant pour la santé physique que mentale. En ces temps moroses et après un hiver austère, pourquoi ne pas envisager de se faire du bien en cultivant le beau et le bon? \\ Éditions Éco-Société, ISBN 978-2-89719-003-3, 30 $

En aval L’annonce politique prévoit une ouverture officielle en 2017; toutefois, le contexte économique actuel amène une certaine dose d’incertitude quant à cette date. Si on se fie au plan directeur provisoire, les prochaines étapes consistent à aménager les infrastructures, comme le réseau d’accès au site qui passera par les chemins déjà existants, mais remis aux normes de la Sépaq. Quarante km de sentiers pédestres devraient être aménagés en plus de différentes aires de camping situées sur la pointe d’Opémican et dans le secteur de la rivière Kipawa. Finalement, il y aura l’implantation d’un concept de mise en valeur des bâtiments avec la loi provinciale sur le patrimoine culturel. Une deuxième étape est dédiée à l’acquisition de connaissances sur le plan de la conservation de même qu’à des travaux d’inventaire autant naturel que culturel. Enfin, la troisième étape concerne le maillage entre le parc et son milieu entre les phases d’aménagement et d’opération. « C’est très important que les résidants de la région développent le sentiment d’appartenance au parc pour devenir de bons ambassadeurs », souligne Dany Gareau. Après ces étapes, les principaux défis fixés par le directeur sont de trouver les bons modes d’intervention sur les bâtiments et leurs utilisations, et de les aménager sous la loi du patrimoine culturel. Il souhaite aussi développer une nouvelle clientèle-cible du côté de l’Ontario, et des relations harmonieuses avec les autochtones, avec qui le dialogue est déjà bien entamé, en vue d’une contribution active et bénéfique de part et d’autre. \\

Vendre? Acheter? 819 763-7594 4 L’INDICE BOHÉMIEn // AVRIL 2015

comment? combien? Pierre Grandmaitre Courtier immobilier


Spécial écolo Camp-École Chicobi

Cybèle et Flora

Là où les sciences naturelles sont des jeux d’enfants

Soigner les familles avec des plantes

//Michèle Paquette

Anabelle Gagnon exerce deux métiers rares, mais qui gagnent progressivement en popularité. En plus d’être accompagnante à la naissance, elle a une formation d’herboriste et a lancé sa propre entreprise, Cybèle et Flora.

L’organisme offre plusieurs activités qui permettront aux curieux et amateurs de sciences de partir à la découverte des habitants de la forêt boréale, des plans d’eau ou des milieux semi-aquatiques. Au cours de l’année, des maillons différents de la chaîne alimentaire seront abordés. Les ateliers sont faits dans la bonne humeur en appliquant les méthodes de vulgarisation scientifique. Pour satisfaire sa curiosité, le participant peut choisir parmi plusieurs activités. Par exemple, le dimanche 12 avril, on découvre l’érable de Chicobi où, en plus de déguster de la tire d’érable, on pourra découvrir les sons des espèces de la forêt boréale par un quiz animé. En ce qui concerne les camps d’été appelés Stages en sciences naturelles, ils sont destinés aux jeunes de 5 à 13 ans. Ils observent la nature en utilisant la méthode scientifique, c’està-dire en utilisant des binoculaires, des jumelles, des filets… Ils étudient différents groupes d’animaux ou de végétaux en appliquant les méthodes d’étude propres à ces groupes. Par exemple, en ornithologie, ils apprendront à identifier les oiseaux, à les observer avec des jumelles, mais aussi à compiler les données. De plus, le programme propose des excursions et des jeux. Les différentes activités de la Zone branchée incluent aussi la botanique, la mammalogie, la limnologie et l’entomologie.

La mission du Camp-École Chicobi, telle que la définit Marion Séguy, est de « connaître, faire connaître et mettre en valeur le patrimoine naturel régional ». Le Camp-École Chicobi origine des années 50, alors que l’abbé André Asselin organisait des stages en saison estivale. Depuis lors, outre des activités pédagogiques, le Camp-École a également vu sa mission « connaître » développée par des inventaires écologiques. En 1983, le Camp reçoit le prix Naturas du ministère de l’Environnement. En 2011, le lieutenant-gouverneur Pierre Duchesne remet une médaille au chanoine André Asselin.

Stephan LAvoie

« Venez au Camp-École Chicobi, là où les sciences naturelles sont des jeux d’enfants », s’est exprimée Marion Séguy, directrice du lieu. Tel pourrait être le leitmotiv qui résume les activités familiales ou pour adultes aussi bien que les camps pour jeunes qui se tiendront cette année au Camp-École Chicobi, situé près de Guyenne, en Abitibi.

//Isabelle Fortin-Rondeau

De son propre dire, c’est particulièrement l’herboristerie, l’art de soigner avec les plantes, qui lui attire une clientèle. « J’ai beaucoup de commandes personnalisées et je crée même des exclusivités pour des traiteurs. » Elle travaille principalement avec des tisanes, des teintures-mères, des onguents et des huiles à massage. Les plantes qu’elle utilise sont variées et souvent plutôt communes. Par exemple, le plantain, le framboisier et la menthe, des « échappées de jardin » comme elle les appelle, qui poussent désormais un peu partout et ont de précieuses propriétés médicinales. Elle commande une partie de ses plantes, mais son jardin s’agrandit chaque année et elle tend vers l’autosuffisance. Elle cultive déjà, entre autres, la savoyane et la valériane. Elle crée des produits qui s’adressent aux petits comme aux grands, dont les femmes enceintes ou en relevailles. Comme accompagnante à la naissance, elle offre un suivi de grossesse complet, des ateliers et des rencontres privées au besoin. Elle souligne que la présence d’une accompagnante lors de l’accouchement est souvent un atout insoupçonné pour les pères, qui apprécient qu’on les aide à prendre un rôle actif auprès de la mère. « L’accompagnement à la naissance et l’herboristerie relèvent de la même philosophie, soit de prendre la personne dans sa globalité, en lui donnant du pouvoir et de l’autonomie. Je travaille avec le corps sans juste chercher à masquer les symptômes. » Son atelier est situé à Amos, juste au-dessus de la boutique Isabelle et Coccinelle, qui vend également certains de ses produits. \\

Comment mieux résumer l’expérience des enfants qu’en citant ce témoignage d’Ariane Ouellet, une ancienne participante des camps d’été : « Après ma 5e et 6e année, j’ai eu la chance de participer à deux reprises aux camps d’été de Chicobi, à l’époque où Daniel Desjardins en était le directeur. J’y ai appris beaucoup de choses passionnantes dont je me souviens encore et mon rapport à la nature abitibienne en a été transformé. Elle est devenue une amie! J’ai hâte que mes enfants puissent y aller à leur tour. » \\

Nicole Brûlé, Rouyn-Noranda Jeannine Provost, Mancebourg Marc Boutin, Val-d’Or

L’INDICE BOHÉMIEn // AVRIL 2015 5


Spécial écolo Un EVB, c’est plus que « vert » //Maurice Duclos

Avez-vous une idée c’est quoi un EVB? Le réseau EVB, c’est un regroupement de plus de 1000 Établissements verts Brundtland. « Le réseau des Établissements verts Brundtland (EVB-CSQ) est né d’un rêve collectif de centaines de personnes qui croient en la génération actuelle et aux générations futures, tout en partageant l’espoir d’un monde meilleur pour toutes et tous, ici et ailleurs sur la planète. »* Il a été initié au Québec en 1993 par la CSQ (Centrale des syndicats du Québec), en collaboration avec des partenaires, dont RECYC-QUÉBEC. Un EVB, c’est un établissement où l’on pense globalement et où l’on agit localement pour favoriser un avenir viable selon les 4 valeurs suivantes : un monde plus écologique, plus pacifique, plus solidaire et plus démocratique.

Donc un EVB ce n’est pas juste « vert » Les établissements adhérant aux valeurs EVB sont majoritairement des écoles, autant primaires que secondaires. Mais cela tend à évoluer depuis quelques années vers des établissements collégiaux, des centres de la petite enfance, des centres d’éducation des adultes, centres de formation professionnelle et même des bureaux et le secteur de la santé.

En région, le projet Engagés au fil de l’eau est fort probablement l’un des plus représentatifs de l’effort de collaboration et de concertation entre plusieurs EVB et des nombreux partenaires. Ce projet vise à sensibiliser les jeunes de 5 à 25 ans aux problématiques liées à l’eau et aux milieux aquatiques. Selon Jacques Saucier, représentant des EVB en Abitibi-Témiscamingue, « le partenariat constitue un préalable incontournable dans la réussite de ce projet régional dédié à la jeunesse afin que les jeunes posent des gestes concrets envers l’environnement et deviennent des citoyens du monde également ». Le projet Engagés au fil de l’eau a mérité le prix Phénix de l’environnement dans la catégorie Éducation et sensibilisation en 2014. Pour en savoir davantage sur les EVB et le projet Engagés au fil de l’eau, consultez :

> *evb.lacsq.org > obvt.ca/engages/projet

Selon la CSQ, « un établissement est ‘‘vert’’ parce qu’on y réalise des projets pour la réduction, le réemploi, la récupération et le recyclage, donc en faveur de la conservation des ressources. Il est ‘‘Brundtland’’ parce qu’on y réalise aussi des actions touchant, entre autres, la démocratie, le partage, la coopération, l’équité, la solidarité, le respect, la paix et les droits humains, autant de préoccupations majeures apparaissant dans le Rapport Brundtland. »

Il y a actuellement 12 EVB actifs en Abitibi-Témiscamingue sur les 43 qui ont déjà été EVB par le passé. Il faut savoir qu’on n’est pas EVB pour toujours. Des actions et des règles doivent être respectées pour maintenir sa certification. Chaque EVB nomme un responsable au sein de l’établissement (généralement un professeur pour qui l’écologie, la démocratie et la solidarité sont des valeurs fortes) afin de mener à bien différents projets au sein de l’établissement en collaboration avec les élèves et des enseignants engagés envers les valeurs EVB.

6 L’INDICE BOHÉMIEn // AVRIL 2015

courtoisie

Afin de demeurer EVB, l’école doit poursuivre au moins deux actions éducatives dans chacune des quatre valeurs : écologie, pacifisme, solidarité et démocratie, dont une pour chacune des catégories suivantes : au sein du groupe, au sein de l’établissement, ouverture sur la communauté ou ouverture sur le monde.

Engagés au fil de l’eau


Humeur Des journées de 36 heures

//Dominic Ruel

Ma femme est abonnée à Coup de pouce. Elle laisse traîner des revues un peu partout : sur la table du salon, près du téléphone, sur le réservoir des toilettes. Je les feuillette de temps en temps quand j’ai quelques minutes à perdre. L’autre matin, en refermant le numéro de décembre dernier, je lui glisse, avec conviction : « Au fond, c’est malsain, peut-être, je pense, de lire ça ! » « T’exagères, me répond-elle, c’est pas le Journal de Montréal, quand même! »

Ville culturelle un jour, ville culturelle toujours!

Je ne pouvais pas lui donner tort. Et moi de me lancer alors dans l’explication de ma théorie fumeuse, mais peut-être boiteuse...

Rouyn-Noranda adopte CULTURAT

À lire ce genre de revues, surtout lues par les femmes, on a rapidement l’impression que nos journées devraient durer 36 heures, et nos semaines avoir huit, neuf jours. La liste des choses à faire est terriblement longue. En vrac, comme ça :

//Astrid Barrette-Tessier

essayer 17 recettes chaque mois, faire des cannages l’automne et nos propres desserts aux fêtes;

appliquer deux huiles de corps chaque soir et autant de crèmes de jour le lendemain, sans oublier la brosse à dents, le rince-bouche et la soie dentaire;

redécorer chaque pièce de la maison chaque année et repeindre au goût du jour, selon les tendances « design »;

organiser la fête des enfants en prenant bien soin de fabriquer à la main les cartes d’invitation et les décorations, en plus de faire le gâteau et de préparer deux ou trois jeux qu’on saura animer avec joie et énergie;

s’assurer chaque jour de développer les habiletés psycho-cognitivo-socialo-affectives de nos enfants, entre les devoirs, le bain et le pyjama;

lire les derniers romans parus et regarder les films et séries les plus récents, sans manquer les deux ou trois spectacles qu’il faut absolument voir;

L’aménagement d’une aire de repos dans le vieux Noranda, avec la participation financière de Loto-Québec, se fera sous la thématique Territoires imaginés, un projet devant s’inspirer d’un texte de Fred Pellerin écrit pour les 35 ans de la fondation de la société d’État. Suite à l’appel de projets, la population sera invitée à voter pour l’aménagement qu’elle souhaitera voir se réaliser.

rester actif en bougeant au moins une heure par jour, soit en marchant, en crossfitant, en yogant ou en joggant, avec les kits à la mode bien sûr (d’ailleurs, parlant de course à pied, je n’ai jamais vu autant de gens se plaindre de courir tout le temps avoir le temps de prendre le temps de courir);

s’occuper de son couple en prenant le temps de communiquer, relaxer à deux, se dorloter et faire l’amour, le plus souvent possible (là, je suis d’accord avec Coup de pouce).

Avec la collaboration du chroniqueur et journaliste Félix B. Desfossés de Radio-Canada, une playlist musicale d’artistes originaires de la région sera créée pour égayer le centre-ville. Un appel de projets sera aussi fait auprès des artistes pour créer une murale extérieure sur l’aréna Jacques-Laperrière. De plus, la ville favorisera le pétunia pour ses aménagements floraux et invitera les citoyens à utiliser cette fleur dans toute sa gamme de couleurs. On pourra aussi remarquer de nouveaux bancs bleus à la Place de la Citoyenneté.

Et puis, le comble, dans ces mêmes magazines, on aura des articles de fond, des entrevues avec des experts, qui nous diront ô! combien il est important de relâcher la pression, de savoir déstresser et de prendre du temps pour soi. Je ne sais pas pour vous, mais j’y vois un très gros paradoxe et surtout, une énorme pression. De la culpabilité à chaque page. Ce n’est pas un coup de pouce, mais un coup de poing. Et les questions qui demeurent dans la tête : « En fais-je assez? Suis-je normal(e), docteur, de ne pas faire tout ça? »

Pour connaître tous les projets de la ville, consultez le calendrier culturel sur culturat.org ou encore le portail de la Ville de Rouyn-Noranda sous la rubrique Culture, sports et loisirs. \\

Ma femme semblait d’accord là-dessus. Elle continuera sûrement son abonnement. Elle pourra le feuilleter pendant que j’épluche les patates sur les pages du Journal de Montréal. Celles avec les chroniques de Richard Martineau sont toutes désignées pour la job… \\

La Ville de Rouyn-Noranda prend le virage de CULTURAT en annonçant 15 nouveaux projets culturels qu’elle réalisera au cours de l’année 2015. Autoproclamée Capitale culturelle en 2012, la ville poursuit sa mission avec un nouvel investissement de 150 000 $ (près de 125 000 $ investis par la ville et 25 000 $ en partenariat). Ainsi, CULTURAT devient un projet pilote pour la ville, qui souhaite rendre récurrentes certaines activités selon l’appréciation et la participation des citoyens.

Le citoyen au cœur de CULTURAT Cet été, les citoyens et musiciens de tout acabit pourront librement utiliser les pianos mis à la disposition de tous dans les rues de la ville. De plus, plusieurs rassemblements sont programmés autour de la culture, tels que des lectures publiques, une œuvre participative éphémère réalisée dans le cadre du Festival des guitares du monde, des activités animées à la Place de la Citoyenneté ainsi qu’un repas en famille au centre-ville lors de la Fête des voisins.

Des espaces publics plus vivants

> ville.rouyn-noranda.qc.ca/fr/page/culturat-rn

L’INDICE BOHÉMIEn // AVRIL 2015 7


Événements Journée internationale du livre et du droit d’auteur //La rédaction Le 23 avril prochain, on célèbre la Journée internationale du livre et du droit d’auteur. Pour souligner cette journée en beauté, plusieurs bibliothèques de l’Abitibi-Témiscamingue ont concocté des activités autour du livre et de la littérature. Voici un petit tour d’horizon des initiatives proposées : L’activité Les mots s’animent aura lieu à la polyvalente La Calypso d’Amos. Il s’agit d’une activité réalisée en partenariat entre la bibliothèque municipale d’Amos et la polyvalente La Calypso. L’objectif poursuivi par cette activité est de faire la promotion des bibliothèques, du livre et de la lecture auprès des adolescents, public plus difficile à rejoindre, et ce, de façon ludique et originale puisqu’il s’agit d’un spectacle littéraire. Les comédiens des Mots s’animent proviennent de l’Abitibi, ce qui permet également d’encourager la relève d’ici. À Rouyn-Noranda, une conférence aura lieu en matinée à l’école D’Iberville avec Félix B. Desfossés et Ian Campbell sur l’évolution de la musique métal au Québec. Cette conférence est en lien avec le livre du même nom paru aux Éditions du Quartz en 2014. À Val-d’Or, on pourra assister à la présentation du livre Le réveil du pays enchanté de l’auteure locale Stéphanie Déziel. Cette présentation prendra une forme théâtrale avec des enfants comédiens sous la direction de Mélanie Roberge. Le spectacle aura lieu le samedi 25 avril à la bibliothèque de Val-d’Or (600, 7e Rue), à 13 h 30. A cette occasion, vingt exemplaires du livre seront donnés par tirage aux spectateurs présents. On y attend les enfants de 9 ans et plus. L’entrée est libre. Le jeudi 23 avril au Théâtre de poche de la Maison de la culture de La Sarre, les étudiants du 2e cycle du primaire et du 1er cycle du secondaire sont invités à l’activité « Salle et scène accouchent d’un roman ». Deux représentations gratuites sont offertes, soit à 10 h 30 et 13 h 30. Les adultes adeptes de l’improvisation peuvent aussi assister à la représentation en fonction des sièges restants. On retrouve dans cette activité Cathy Pomerleau, auteure de romans jeunesse, ainsi que Catherine Daigle, Stéphanie Roy, Mathieu Poirier et Dany Provost, comédiens improvisateurs de la Sale ligue d’improvisation.

graphisme • photographie Chez Créations Double-Clic nous donnons naissance à vos projets avec créativité. Photographe Annie Boudreau

Infographe Stephen Lafrenière

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L’auteure Mélanie Couture

Toujours à La Sarre, le 24 avril à 21 h, on invite le public à la Soirée Chick lit tome 2 avec l’auteure Mélanie Couture (21 amants, aux éditions Recto/Verso) au Centre d’art Rotary. L’activité sera animée par Marie-Luce Doré. C’est gratuit mais le tout s’adresse à un public averti… Dans toutes les bibliothèques, du 1er au 25 avril, aura lieu un concours autour du Petit Prince. Il y a plusieurs prix différents à gagner. Informez-vous auprès de votre bibliothèque municipale. \\

SALON

LIVRE DE L'ABITIBITÉMISCAMINGUE

8 L’INDICE BOHÉMIEn // AVRIL 2015

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SOYEZ À LA PAGE

21 AU 24 MAI 2015 CENTRE AIR CREEBEC

– VAL-D’OR –


Événements Apprendre sans frontière

Maillage culturel innovateur //Stéphanie Hein Un territoire, deux cultures. Voilà la réalité de bien des autochtones et allochtones du Témiscamingue. Mais pourquoi ne pas tenter d’abolir cette frontière culturelle? C’est le défi auquel se sont attelés l’Association des projets éducatifs du Témiscamingue et ses nombreux partenaires avec la mise sur pied de Apprendre sans frontière, une programmation annuelle d’activités communes de deux communautés voisines : Notre-Dame-du-Nord et Timiskaming First Nation.

Le projet vise à rapprocher les deux communautés afin d’avoir une vie culturelle et sociale harmonisée. « On veut réduire les préjugés au maximum et je pense que créer des occasions de se rapprocher et de socialiser, ça va aider », mentionne Jonathan Jensen Lynch, un des instigateurs du projet. Le désir d’apprendre une langue seconde de part et d’autre fait aussi partie des objectifs à moyen terme. D’ailleurs, la programmation est construite afin de minimiser l’obstacle majeur, c’est-à-dire la barrière relative au langage. De plus, les activités offertes permettent aux participants d’être dans l’action. La cueillette en forêt, la création de médecines traditionnelles et même la fabrication d’un canot feront partie des nombreuses activités offertes. Soulignons que celles-ci tentent de rapprocher tous les groupes d’âge. À cet effet, les aînés de Timiskaming

First Nation et le Club le Bel Âge partageront les fourneaux lors d’une activité de cuisine prévue à l’automne. La culture sera aussi à l’honneur. Cet été, des célébrations communes auront lieu lors de rassemblements traditionnels, soit la St-Jean-Baptiste du côté de Notre-Dame-du-Nord et le Pow-wow du côté de Timiskaming First Nation. Afin de bien préparer les non-initiés au Pow-wow, Apprendre sans frontière compte tenir des séances d’information avant l’événement. Ainsi, il sera possible de

mieux en comprendre le déroulement, mais aussi les règles d’étiquette à suivre lors des cérémonies afin que tous soient à l’aise d’y participer. Déjà, le projet porte ses fruits, car de nouvelles initiatives conjointes émergent sans avoir été préalablement prévues par les organisateurs. Comme quoi l’avenir de ce projet est prometteur!

> facebook.com/ apprendresansfrontieres

Jeunes + Culture = Citoyens

Retour sur le forum //Netta Gorman CHEF MC BRIDE de timiskaming first nation

Parce que les arts et la culture font partie intégrante de notre identité sociale et sont essentiels au développement des enfants; parce qu’il existe encore des inégalités quant à l’accès aux loisirs culturels; parce que l’apprentissage des arts et de la culture passe par différents milieux de vie chez les jeunes; parce que la pratique des arts est rarement intégrée en bas âge, soit avant l’âge scolaire… Comment arriver à une plus grande pratique artistique et culturelle chez tous nos jeunes? Le 6 février dernier, sur invitation du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue (CCAT), environ 70 participants de plusieurs villes et milieux culturels de la région se sont réunis à l’Agora des Arts à Rouyn-Noranda dans le but de renforcer les liens entre les organismes qui travaillent auprès des jeunes et le monde artistique. La conférencière Marie Eykel, notre Passe-Partout nationale, toujours aussi animée et énergique, a ouvert le bal. Ont suivi une table ronde et deux périodes d’ateliers riches en échanges. Samuelle Ramsay-Houle, responsable du forum, se dit satisfaite de l’atteinte des objectifs et surtout des discussions qui ont donné lieu à des recommandations qui s’insèrent dans le plan d’action régional et national du CCAT.

L’ ÉV ÉNEMENT FLEU V E :

L’HYM N E A U PRIN TEMPS E NTRE NT

LES PROFESSEURS DU CONSERVA TOIR E E N SCÈN E PO UR CÉLÉBRER LE 50e A NNIV ERSAI RE !

SAMEDI 25 AVRIL /19 H / BILLET S : 20 $

La prochaine étape : mettre sur papier les quatre principales recommandations qui sont sorties de ce forum afin de s’assurer que sur le plan régional, elles aboutissent en actions concrètes, par exemple une plateforme pour toutes les offres de loisirs destinés à la clientèle jeunesse. Sur le plan national, la CCA, dans ce contexte de coupures particulièrement aiguës, veut s’armer de toutes les données et des forces réunies lors du forum pour mettre de la pression sur le ministère de la Culture pour sa nouvelle politique en 2015. Les actes du colloque seront publiés ultérieurement. Pour en savoir plus à ce sujet, contactez Samuelle Ramsay-Houle au Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue au 819-764-9511. \\

Pub CMVD « L’Événement fleuve » Journal L’indice bohémien NB 4 c. X 65 l. (5" X 4 5/8")

L’INDICE BOHÉMIEn // AVRIL 2015 9


Éducation Des passeurs culturels à l’école et dans la communauté

Un Essor national pour l’école Sacré-Cœur //Netta Gorman

Marta saenz de la Calzada et KArine hébert

C’est une œuvre collective colorée, réalisée par les élèves et les enseignants de l’école primaire Sacré-Cœur à RouynNoranda, faite avec la collaboration des parents à partir de toiles pour fenêtres recyclées et inspirée par le peintre japonais Postics qui a mérité le Prix de reconnaissance Essor 2013–2014 du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, conjointement avec le ministère de la Culture et des Communications.

JUSQU’AU 13 AVRIL

David Paquin

DÈS LE 17 AVRIL, VERNISSAGE : 5 À 7 LE 1ER MAI

Finissants UQAT

DÈS LE 24 AVRIL, VERNISSAGE : 5 À 7 LE 24 AVRIL

cern.ca

10 L’INDICE BOHÉMIEn // AVRIL 2015

//Roxanne Archambault, 13 ans Une femme entre deux âges et à la silhouette ronde franchit le seuil et s’arrêta net. […] - Elle ressemble à la marquise de Pompadour, chuchota Hugo à son père. - Où as-tu vu un portrait de la marquise de Pompadour?, pianota Christophe. - Dans un livre sur Maurice Quentin de la Tour. Christophe sourit. Lui, à treize ans, il ne connaissait que Picasso et deux ou trois autres peintres. »

Élizabeth Turgeon est née à Amos et a déjà écrit quelques romans, dont Destins croisés qui a été finaliste au prix TD. Elle a d’abord travaillé comme avocate, tout en se consacrant à la peinture et à l’écriture. Elle a fait de nombreux voyages autour du monde et c’est pourquoi l’action dans ses livres se déroule souvent ailleurs.

JUSQU’AU 19 AVRIL

JUSQU’AU 19 AVRIL

Lili Moka, par Élizabeth Turgeon

Hugo est atteint d’un cancer. Il perd peu à peu sa joie de vivre et ne veut que se laisser mourir. Son père Christophe trouve une idée afin de lui remonter le moral : une fausse enquête à propos de peinture, la grande passion d’Hugo, qui lui permettrait de voir enfin ses tableaux préférés, dans des musées en Europe. Christophe engage une détective farfelue, Lili Moka, qui part là-bas en portant des lunettes spéciales qui transmettront tout ce qu’elle voit, donc les tableaux, à Hugo.

Andréane Boulanger

Carole-Yvonne Richard

Les livres de Roxanne

« Ce projet est né d’une idée du comité culturel en 2013 », précise Marie-Pier Lanthier, une des membres et enseignante en adaptation scolaire à l’école Sacré-Coeur. « Mes collègues Chantal Lesage, Marilou Rollin, Myrto Arguin et moi, nous avons eu l’idée de devenir des passeurs culturels. Tout a commencé lors des Journées de la culture en septembre 2013. Nous avons décidé d’inviter des artistes dans nos classes et ensuite de faire revivre l’expérience dans d’autres classes et même dans d’autres écoles et milieux, comme les garderies. On a nommé notre projet Passeurs culturels dans mon école, mon milieu de vie et ma communauté. » Les quatre artistes invités, soit Katia Martel (joaillière), Véronique Doucet et Karine Hébert (arts visuels) ainsi que Valéry Hamelin (scénographe), ont partagé leur art avec les élèves de la maternelle jusqu’à la 6e année, y compris ceux en adaptation scolaire. Pourquoi un tel projet? « Les enfants sont des éponges, explique Mme Lanthier, ils sont avides de connaissances et ce projet leur a donné des ouvertures et des idées tout en apportant une touche de légèreté aux classes. » C’est en octobre 2014 que ce projet a gagné un des deux prix régionaux sur 21 nominations à l’échelle nationale. Il a également gagné le prix national « Culture pour tous » d’un montant de 5 000 $, octroyé à l’Assemblée nationale en février dernier. « Nous avons décidé de donner 2 000 $ à l’école et de répartir le reste parmi les quatre artistes afin d’encourager la relève », termine Mme Lanthier, visiblement fière. \\

J’ai beaucoup apprécié suivre les personnages de ce roman dans leurs aventures. J’espère vous avoir donné envie de lire cet excellent roman qui vous fera réaliser à quel point la vie est fragile et qu’il faut en profiter. \\

Le Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue est heureux de partager cette chronique avec les lecteurs. Bonne lecture!

AMALGAME ? C’EST QUOI ÇA ? Amalgame, c’est un défi créatif. Les artistes se rassemblent, ils s’engagent et ils ont trois mois pour créer une œuvre selon la thématique reçue. Précisément, une fois sur place et avant de connaître la thématique de création, le participant a le choix de s’engager à créer une œuvre de la discipline artistique de son choix. Une fois engagé, le participant devient artiste et a jusqu’à la tenue de la prochaine soirée Amalgame pour créer une œuvre. L’objectif premier d’Amalgame est d’occasionner des rencontres entre créateurs. Le Collectif le sait bien, rassembler des artistes peut faire naître des projets. Derrière ces soirées créatives se cache la volonté d’être une activité incubatrice. De ces rencontres, d’autres projets et collaborations pourraient voir le jour. Lieu du prochain Amalgame : Salle Héritage de La Motte, vendredi 17 avril à 19 h. Prix d’entrée : 4 $ pour tous. \\


Arts médiatiques Festival du DocuMenteur de l’Abitibi-Témiscamingue

donc jumelée avec les productions des finissants de l’UQAT, réalisées en 48 heures lors du « Cabaret de création ».

Sexy!

Changer de position, ça fait du bien Le pari cette année est de séduire les festivaliers non plus dans le Vieux Noranda, mais au centre-ville, même après que la programmation soit passée de juillet à avril l’an dernier. Avec l’explosion de candidatures, Jérémie Monderie-Larouche se dit confiant d’avoir charmé la crème des professionnels pour cette 12e édition. « L’été n’est pas une bonne période pour ce type de festival. Les gens ne déposent pas de films et ça ne leur tente pas de venir ici. Même chose pour les équipes de création. L’été, les gens travaillent ou sont en vacances. »

//Jessica Lesage Si vous trouvez votre vie sexuelle banale, sachez que la 12e programmation du Festival du DocuMenteur de l’AbitibiTémiscamingue, qui se tiendra du 7 au 11 avril 2015, mettra du piquant dans votre chambre à coucher par sa programmation torride et osée. Avec son thème « Sexy FODOC », l’érotisme est à son climax et fera fondre la neige bien assez vite. Vous risquez même d’en oublier vos impôts!

Contrairement au FME, le DocuMenteur ne mobilise pas toute la ville. Mis à part le cocktail d’ouverture qui a lieu au Cachottier, tout le festival se déroule à La Scène Paramount cette année puisque le Petit Théâtre du Vieux Noranda est en rénovation. « On passe de 400 à 250 places… Il faudra faire vite pour réserver vos billets, surtout pour la soirée de clôture! » Mettez de la fougue dans votre libido! Programmation : documenteur.com

L’érotisme, ça vend!

Billets : lesfrangines.com et Joubec de Rouyn-Noranda et Val-d’Or

La mission première du festival a toujours été d’amener le spectateur à se questionner sur les images qui lui sont bombardées au cinéma et à la télévision. Et s’il y a quelque chose qui fait vendre, c’est le sexe, d’où ce choix provocateur à l’image du DocuMenteur. Lors de cette 12e édition, vous vous surprendrez à analyser, réfléchir et critiquer. « Le sexe et l’amour au cinéma, c’est ce qu’il y a de plus faux. On veut y croire, mais c’est la chose la moins vraie qui nous est exposée », exprime Jérémie Monderie-Larouche, président de l’évènement. Avec ce thème qui rejoint tout le monde (même toi qui dis ne jamais consulter de porno), le festival croit bien intéresser un public sceptique ou moins interpellé par le DocuMenteur. Parce que bien entendu, tout le monde s’intéresse à la sexualité!

LANA GREBEN Stimuli

16 AVRIL AU 17 MAI 2015

Un désir brûlant de nouveauté Bleu Nuit Il y a toute une génération qui a été influencée par l’émission de télévision québécoise Bleu nuit, présentant des films érotiques à TQS. J’avoue avoir regardé ce produit jusqu’à en émettre la critique suivante : on voit TOUT de la femme et RIEN de l’homme… Eh bien sachez que lors des Très Chics 17 à 19 h, l’auteur de Bleu nuit, histoire d’une cinéphilie nocturne, Éric Falardeau, viendra vous parler de son livre coécrit avec Simon Laperrière, avec extraits à l’appui pour alimenter la discussion. Ça promet! Améliorer sa technique Être bon au lit est une chose, mais se perfectionner au travail en est une autre! Une journée s’adressant aux créateurs professionnels figure à la programmation. Jean Tourangeau, producteur et consultant, Claire Dion, du Fonds Bell, Laurence Beaudoin-Masse, du Fonds indépendant de production, et les réalisateurs et producteurs Éric Piccoli et Marco Frascarelli, des Productions Babel, se déplaceront pour partager leurs secrets les plus intimes pour atteindre vos objectifs. En français SVP Que tu t’exprimes en français ou en anglais dans tes ébats, le Festival du DocuMenteur ne fait pas de discrimination. En plus du volet international, une soirée toute spéciale mettra de l’avant des productions 100 % québécoises grâce à une sélection relevée lors de la soirée DocuMenteur 101. PKP sera content. En primeur : la présentation de la websérie L’étrange province. Quand la relève rencontre l’expérience Dans la vie, il faut essayer de « nouvelles affaires ». La soirée Super « Amène ta cassette », où des dizaines de créateurs de la région et invités présentent des courts métrages, sera

Centre d’art Rotary de La Sarre Vernissage le jeudi 16 avril de 17 h à 19 h en présence de l’artiste

Le Centre d’art Rotary bénéficie de l’appui financier de Culture et Communications Québec et de la Ville de La Sarre

! o t m u n v e e n m e s n e g s de

FADOQ ABITIBI-TÉMISCAMINGUE :

Vos rendez-vous loisirs et formations / Vos rabais et privilèges / La défense de vos droits

195, rue Principale La Sarre (Québec) J9Z 1Y3 819 333-2294

Heures d’ouverture Mardi au vendredi : 13 h à 16 h 30 et 19 h à 21h Samedi et dimanche : 13 h à 17 h

Image : Espace de l'apparence, 2014 Crayon prismacolor 48 cm x 55 cm

FADOQ ABITIBI-TÉMISCAMINGUE 33B, rue Gamble Ouest, s.s. 11 Rouyn-Noranda (Québec) J9X 2R3 Tél. : 819-768-2142 Sans frais : 1-800-828-3344 Site Internet : www.fadoqat.ca Courriel : fadoq.a.t@tlb.sympatico.ca

L’INDICE BOHÉMIEn // AVRIL 2015 11


VersION: française - gazon • FOrMAT: 7,5” x 10” • COULeUr: n/b • LIVrAIsON: 9 mars PArUTIONs: l’action de l’est: 25 mars - Journal des voisins/ouest: 20 mars - Journal des voisins/est: 27 mars - contact témiscaming: 25 mars l’indice bohémien: 31 mars - ski-se-dit: 2 avril - le saint-armand: 25 avril - l’annonceur: 24 mars

Du 10 avril au 7 juin 2015

Vernissage le 10 avril 2015,17 h

Christine Brézina Les vapeurs de l’être Ville-Marie

Sylvie Larouche Les théâtres identitaires Québec

Gardez vos meilleurs moments au chaud.

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Arts visuels Exposition de Lana Greben à La Sarre

Valérie Dugas, ressource naturelle en soi

Stimuli ou le portrait réinventé

//Olivier Lessard Il y a quatorze ans, Valérie Dugas a décidé de vivre et de fonder une famille en Abitibi-Témiscamingue, en milieu rural près d’Amos. Technicienne en milieu naturel de formation, elle a d’abord travaillé pour le parc national d’Aiguebelle puis comme agente de développement territorial pour le CLD Abitibi. C’est en 2013 qu’elle décide de se lancer en affaires et de fonder l’entreprise NÖMAD Ressources, qui agit notamment dans la gestion de projet en milieu naturel et en organisation d’événements. Véritable modèle de créativité et de persévérance, elle partage avec ses deux enfants, Florence et Manolo, la fibre entrepreneuriale.

//Ariane Ouellet On la connaît pour ses représentations colorées de visages féminins et pour son iconographie inspirée des canons de la mode. Lana Greben, artiste d’origine russo-ukrainienne demeurant à Amos, propose ce pri temps au Centre d’art Rotary de La Sarre une nouvelle exposition à la croisée des médiums dans laquelle elle repousse les limites du portrait. Le projet a pour titre Stimuli. « J’organise le portrait autour du corps au lieu du visage seulement. J’adopte le masque comme un témoignage de la métamorphose du corps dans l’image », explique Lana Greben, qui s’intéresse

aussi au vêtement comme un élément du langage non logique et non rationnel. Elle questionne d’abord l’expression de l’individualité et de l’identité féminine. Animée par une récente maîtrise en pratique des arts à l’Université du Québec en Outaouais, Lana Greben ajoute à sa démarche habituelle bidimensionnelle la vidéo et l’installation. L’ensemble présentera aussi une douzaine de dessins et quelques peintures, dont certaines plus anciennes, contextualisées sous un nouveau jour, qui sont intégrées à l’installation. « Mes dessins préparatoires prennent ici plus d’autonomie », explique l’artiste, qui souhaite remettre en question le genre du portrait au cœur de sa démarche. Les œuvres présentées sont le fruit d’un travail très récent, réalisé surtout en 2014 et 2015, en lien avec la recherche en création qu’elle a effectuée pour la maîtrise. Le vernissage aura lieu le jeudi 16 avril en présence de l’artiste et l’exposition se poursuivra jusqu’au 17 mai. \\

Exposition collective à La Sarre

Faire le plein de couleurs au Rouge Café //Rym Bellouti

Dans les dix dernières années, elle a su laisser sa trace dans sa communauté. Elle a entre autres touché à la politique le temps d’un mandat, désireuse de changer les choses à sa façon. Elle s’est aussi impliquée dans le comité de prévention du suicide d’Amos. Elle est également administratrice à la Caisse Desjardins d’Amos depuis 6 ans. Passionnée d’aéronautique, elle a organisé à titre de secrétaire du conseil d’administration, en collaboration avec la Ville d’Amos et le club aéronautique Amos, un baptême de l’air, et ce, deux années consécutives. Cela a permis à plus de 500 jeunes de moins de 18 ans de faire un vol de Cessna et de découvrir leur territoire vu des airs.

Le dimanche 8 mars 2015, à La Sarre, un petit café à l’atmosphère colorée, nommé Rouge Café, a accueilli le vernissage de l’exposition Féminin pluriel, qui se tiendra jusqu’au 10 mai 2015. L’exposition se compose de 15 œuvres en art visuel, signées par 15 femmes d’Abitibi-Ouest, dont Sophie Royer, propriétaire du café et organisatrice de l’évènement. Chaque artiste a contribué au projet en créant une œuvre de 30 centimètres de large maximum, sur laquelle on retrouve la couleur rouge. Le défi a été relevé avec succès, car les toiles sont là, sorties de leur milieu habituel, pour aller à la rencontre des clients du café, et ce, deux mois durant. Ainsi, même les personnes qui ne fréquentent pas les lieux d’art vivront la rencontre d’œuvres qui viennent à eux, au sein de la cité.

Ayant un grand sentiment d’appartenance à la région et désirant le partager à un maximum de citoyens par des moyens audacieux, elle fait partie du comité Valorisation Abitibi-Témiscamingue, à titre de citoyenne. Pour elle, la vitalité et le dynamisme de sa communauté et de sa région passe par l’implication des citoyens. Lors du Forum jeunesse 2014, Valérie s’est vu décerner le Prix implication jeunesse pour la MRC d’Abitibi. Nous lui souhaitons de beaux défis dans sa vie professionnelle et dans ses implications. \\

Sophie Royer, en bas à droite, accompagnée des artistes du collectif

Sophie Royer nous partage ses impressions durant le vernissage : « Cette exposition, qui débute à l’occasion de la journée de la femme, est l’occasion de réunir une belle communauté d’artistes femmes d’Abitibi-Ouest. Le rouge signifie, dans ma démarche artistique, la femme qui s’aime et qui assume sa féminité. Ce qui est amusant, c’est que l’exposition prendra fin à la fête des Mères! » La propriétaire ajoute : « J’adorerais avoir accès à une grande salle. J’organiserais une exposition de plus grande envergure, en incluant plus d’artistes. » En mai, les toiles exposées céderont la place à 15 nouvelles œuvres ayant pour thème les plaisirs de la table. \\

CRÉER UNE COOPÉRATIVE, C’EST CRÉER UN PATRIMOINE COLLECTIF

L’INDICE BOHÉMIEn // AVRIL 2015 13


MOI, DANS LES RUINES ROUGES DU SIÈCLE LA COMPAGNIE TROIS TRISTES TIGRES MARDI 21 AVRIL À 20 H TEXTE ET MISE EN SCÈNE : OLIVIER KEMEID IDÉE ORIGINALE : SASHA SAMAR ET OLIVIER KEMEID DISTRIBUTION : GEOFFREY GAQUÈRE, ROBERT LALONDE, SASHA SAMAR, PASCALE MONTPETIT ET MARILYN CASTONGUAY CONCEPTION SONORE : PHILIPPE BRAULT

32 $ RÉGULIER / 28 $ AÎNÉ / 18 $ ÉTUDIANT 25 $ ABONNÉ

Achat de billets À LA BILLETTERIE de l’Agora des Arts 37, 7e Rue, bureau 100 à Rouyn-Noranda. Du mardi au vendredi de 12 h 30 à 17 h STÉPHANIE CAPISTRAN-LALONDE

www.agora.ticketacces.net | 819 797-0800 À LA PORTE au 170 avenue Murdoch (Ouvert 30 minutes avant la représentation)

www.agoradesarts.com

est heureux de s’associer à cette présentation

Exposition de photos anciennes à La Sarre

Le bon vieux temps… vraiment? //Rym Bellouti Depuis le 2 mars dernier, une exposition de photographies anciennes attend le public à la Société d’histoire de La Sarre. Les images exposées sont en noir et blanc et ont été numérisées à partir d’impressions papier et de photos sur plaque de métal. On y retrouve des travailleurs, des familles, des couples ou encore des célébrations. Les prises de vue ont été réalisées en AbitibiTémiscamingue entre la fin du 19e siècle et le 20e siècle. La majorité des personnes ayant été photographiées sont malheureusement anonymes, mais, qui sait? Certaines de ces personnes seront peutêtre reconnues par les visiteurs, retrouvant ainsi leur identité dans le regard des vivants d’aujourd’hui. Des objets d’époque et des articles de presse accompagnent les photos. Attention! Ces derniers laisseront peut-être le visiteur partagé entre fou rire et vexation, car ils véhiculent un discours antiféministe propre à l’époque. La Société d’histoire est ouverte du lundi au vendredi. Christiane Pichette, agente patrimoniale, y est disponible pour en raconter davantage sur le fonds exposé. L’exposition sera en place jusqu’au 22 avril 2015. \\

Des centaines de produits raffinés provenant des quatre coins de la planète pour cuisiner, savourer et s'inspirer.

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14 L’INDICE BOHÉMIEn // AVRIL 2015


Le gars des vues LA GRANDE SÉDUCTION

L’Orchestre et Le Chœur

symphonique

la Grande messe en do mineur m o z a r t extraits

//Martin Guérin On a beau disséquer les résultats du cinéma québécois au box-office, mais Mathieu deshayeS 40 longs-métrages ont trouvé le chemin des grands écrans québécois en 2014. Certains ont mieux performé que d’autres, mais sachez qu’on en produisait à peine dix il y a 15 ans! Il devient non seulement beaucoup plus ardu d’amasser le financement pour la production d’un film, mais il y a un nombre incalculable de cinéastes, de scénaristes et de producteurs qui se battent pour obtenir une part de la tarte qui elle, n’a pas grossi. Mon principal défi depuis l’automne, en plus de l’écriture : trouver un producteur pour tourner ma vue.

solistes Isabelle TroTTIer | soprano CarolIne PePIn-roy | soprano

25 novembre 2014. Émilie Villeneuve suggère d’inscrire Coney Island à l’événement Le Grand flirt organisé par les Rendez-vous du cinéma québécois. J’hésite. Je tergiverse. Je ne suis pas friand de ces rencontres où tout repose sur la capacité de vendre rapidement une idée. Émilie et mon conseiller à la scénarisation, Benoît Pilon, me convainquent. C’est une occasion unique de m’exposer et de frotter mon scénario à des producteurs crédibles. Je soumets donc mon dossier pour obtenir la confirmation de ma sélection, ô bonheur, au début février. La formule du Grand flirt est simple : 11 producteurs, 10 cinéastes, rencontre à l’aveugle avec chacun d’entre eux. C’est 20 minutes, montre en main, par rencontre! C’est avec nervosité que je me présente donc à l’INIS pour Le Grand flirt. On entre dans une petite salle où les producteurs sont déjà installés. Sans préambule, on résume notre scénario, on en ressort les singularités, on évoque le chemin de fait, celui qu’il reste à faire, le ton que l’on veut donner, le style, le rythme, le contenu. Je me sens par moment comme dans une version amateur de l’émission Les dragons. Certains producteurs te regardent de haut les bras croisés, d’autres sourient machinalement, alors que certains démontrent de l’intérêt en posant de très bonnes questions : Pourquoi ce titre? Pourquoi telle action arrive-t-elle si tard dans le récit? Qu’apporte ce personnage dans le film? Pourquoi la fiction après le documentaire? Est-ce que tu es capable de diriger des comédiens? Quelle est ta conception visuelle du film? Pourquoi un sujet si intime? Les questions partent dans tous les sens et exigent une somme considérable d’énergie pour répondre avec conviction et de manière intelligible. On défilera devant chacun d’entre eux durant 4 heures! Je termine ce « speed dating » lessivé, mais plutôt satisfait de cet étrange exercice. Il est très difficile sur le coup, ou même avec du recul, d’anticiper le degré d’intérêt des producteurs dans un contexte si particulier. C’est une curieuse combinaison d’énergie, de séduction, de sensibilité et de chance. Chaque contact est à la fois unique et répétitif, les détails sont importants, mais on doit s’assurer qu’ils aient une idée globale très claire de notre proposition. Plusieurs ne donneront pas suite alors que d’autres liront le scénario. Il ne reste qu’à attendre… \\

C’EST AUSSI NOTRE AFFAIRE!

printemps 2015 Rouyn-noRanda | ThéâTre du Cuivre | jeudi 16 avril 20 h amos | église ChrisT-roi | vendredi 17 avril 19 h 30 La saRRe | salle desjardins | samedi 18 avril 20 h VaL-d’oR | ThéâTre TélébeC | dimanche 19 avril 19 h 30 Billets | salles de concert | www.ticketacces.net www.osrat.ca

Platine

Or

JEAN-PHILIPPE PERRIER ET EMILIE ROY Horizon Thaï (Rouyn-Noranda) Création d’une oeuvre extérieure

Argent

Cuivre

AUDREY BOURQUE Espace Égoïste (Val-d’Or) Intégration d’une oeuvre au bâtiment

Voyez ce que certains entrepreneurs de l’Abitibi-Témiscamingue s’engagent à faire dans le cadre de CULTURAT.

Participez, vous aussi! CULTURAT.ORG ISABELLE D’AMOURS TACT Ressources (La Sarre) Aménagement d’un espace extérieur

L’INDICE BOHÉMIEn // AVRIL 2015 15


Bleu panache

23 AU 30 MAI 2015

SHIFF DE NUITTE //Daniel Dumont

11e FESTIVAL DES GUITARES DU MONDE EN ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

T’étais une belle fille maman Un vraie belle p’tite enfant Tu portais au regard une langueur Qui teintait toute ta jeunesse D’la boucane des vapeurs de train Au-dessus d’une gare un beau matin Pis une arrivée tard après l’heure Loin loin au coeur d’une Abitibi Probablement Dans ton ventre ton cœur tout petit Sur ton âme une enfance en débris C’était pas la lumière souhaitée Cette lune crémeuse d’un jaune épais Après t’as su Qu’un beau soleil chaud clair rond Se cachait à l’envers de ta destination T’en as presque oublié le violent abandon Tes doutes tes toutes premières désolations Avec ton homme Tes heures étaient plus douces moins ingrates Tu roucoulais comme une pigeonne satisfaite Dans tes beaux yeux de tendres et douces promesses Immenses chaudes comme des vents d’automne Y faisait d’l’or Au blast y partait pour le shiff de nuitte Derrière lui la porte se r’fermait vite Après t’étais seule dans tes beaux draps Tes yeux se perdaient su’l mur d’la chambre Maudit shiff de nuitte Ton petit cœur débordait d’un trop grand amour Prenait la mesure de sa blessure d’abandon Su’l mur de ta chambre au boutte d’la couette Quand la lune r’venait y vivre en grands rayons

PRÉSENTATEUR OFFICIEL

SAMEDI

20 H

- 23 MAI

16 L’INDICE BOHÉMIEn // AVRIL 2015

25 $

19 H

SCÈNE HYDRO-QUÉBEC / AGA

JULIAN LAGE & CHRIS ELDRIDGE

PRÉSENTÉ PAR :

40 $

SCÈNE HYDRO-QUÉBEC / AGA PRÉSENTÉ PAR :

38 $

SMALL TOWN PISTOLS

JACQUES MICHEL

SCÈNE GOLDCORP — ÉLÉONORE / CDCRN IAMGOLD

SCÈNE GOLDCORP — ÉLÉONORE / CDCRN 42 $

IAMGOLD RADIO-CANADA

VENDREDI - 29 MAI 17 H

DIFFUSEUR OFFICIEL :

45 $

CURRENT SWELL

LUNDI - 25 MAI

SCÈNE AGNICO EAGLE / PTVN PRÉSENTÉ PAR :

28 $

18 H

CHRISTIAN SBROCCA ET

COLOR VIOLETA

SCÈNE HYDRO-QUÉBEC / AGA 32 $

SCÈNE HYDRO-QUÉBEC / AGA

RYTHME FM

PRÉSENTÉ PAR : FABRIQUE CULTURELLE.TV TÉLÉ-QUÉBEC

32 $

20 H

21 H

KAKI KING

THE ROBERT CRAY BAND

SCÈNE GOLDCORP — ÉLÉONORE / CDCRN HYDRO-QUÉBEC 42 $

MARDI - 26 MAI 17 H

SCÈNE GOLDCORP — ÉLÉONORE / CDCRN PRÉSENTÉ PAR :

54 $

25 $

17 H

KIM CHURCHILL

IGA

SCÈNE AGNICO EAGLE / PTVN 28 $

20 H

19 H

RICHARD MARX PRÉSENTÉ PAR :

67 $

STEVE STRONGMAN SCÈNE HYDRO-QUÉBEC / AGA

GOLDCORP — ÉLÉONORE

PRÉSENTÉ PAR :

38 $

MERCREDI - 27 MAI

MICHEL CUSSON

COCO MÉLIÈS

SCÈNE GOLDCORP — ÉLÉONORE / CDCRN

SCÈNE AGNICO EAGLE / PTVN 25 $

42 $

PAVEL STEIDL

SCÈNE HYDRO-QUÉBEC / AGA PRÉSENTÉ PAR : DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE CANADA POUR LES RÉGIONS DU QUÉBEC

40 $

PASSEPORT MÉLODIEUX

7 spectacles au choix / 7% de rabais

PASSEPORT MÉLOMANE

12 spectacles au choix / 10% de rabais

BILLETS EN VENTE AU WWW.FGMAT.COM

21 H

Au bureau du FGMAT, 37, 7e rue à Rouyn-Noranda, 819-797-8288

DELLA MAE

SCÈNE GOLDCORP — ÉLÉONORE / CDCRN 42 $

PRÉSENTÉ PAR : CONSEIL DES ARTS ET DES LETTRES DU QUÉBEC

QUÉBEC ORIGINAL

19 H

PRÉSENTÉ PAR :

VILLE DE ROUYN-NORANDA

21 H

17 H

PRÉSENTÉ PAR :

DESJARDINS

SAMEDI - 30 MAI

SCÈNE AGNICO EAGLE / PTVN PRÉSENTÉ PAR :

AGNICO EAGLE

19 H

INVITÉE SPÉCIALE GABRIELLA PRÉSENTÉ PAR :

TC MÉDIA

21 H

FONDERIE HORNE — GLENCORE

20 H

PRÉSENTÉ PAR :

GODIN

RUTHIE FOSTER

18 H

Pendant le shiff de nuitte Y’avait des heures qui arrivaient sans avis Dans l’grand lit frette vidé par la compagnie Ton cœur tanguait faisait des larmes de cristal Quand la lune r’brassait ton arrivée en Abitibi

Pour ast’heure La lune peut ben r’venir tant qu’à voudra Brasser tes souvenirs pis ton barda T’as des beaux enfants un homme aimant Un grand cœur d’amour pour la rendre jalouse

PRÉSENTÉ PAR :

DIMANCHE - 24 MAI

SCÈNE GOLDCORP — ÉLÉONORE / CDCRN

De shiff en shiff Ton homme fouillait bravement l’or sous ton lit Pendant qu’la lune r’venait jouer su’l mur jauni Mais c’était pas trop grave t’avais ta p’tite famille Pis aussi des fois les nuittes sans lune des shiffs de jour

SCÈNE AGNICO EAGLE / PTVN

SCÈNE GOLDCORP — ÉLÉONORE / CDCRN 50 $

TOUNKARA - LAVOIE TRIO

En plusse Tu préparais la soupane les lunchs des p’tits Pis c’était l’école la vaisselle aussi Tu faisais l’ordinaire en silence comme à’messe Un homme qui dort de jour ça’ pas l’sommeil lourd

17 H

ROB TARDIK

RICHARD DESJARDINS

Symphonie du shiff de nuitte Ça soupirait calme dans la chambre des p’tits T’avais tout préparé sandwich fromage et pomme aussi Dans sa boîte à lunch pas d’place pour tes problèmes C’est entre femmes avec la lune que tu les r’niflais

Pendant ton shiff de nuitte Tu jasais un boutte avec ton oreiller Les enfants dormaient à poings fermés C’était long à passer mais court aussi Le lendemain tu faisais ses toasts pas trop grillées

JEUDI - 28 MAI

AGRÉGAT R-N / LIEBHERR

LÉGENDE :

PTVN : Petit Théâtre du Vieux Noranda/ Scène Agnico Eagle AGA : Agora des Arts/Scène Hydro-Québec CDCRN : Centre de Congrès de Rouyn-Noranda/Scène Goldcorp – Éléonore Photo : Christian Leduc Design : Kiwi Création


Aiguebelle Connaissez-vous le lac Loïs? // Nicolas Boulé Responsable conservation et éducation, Parc national d’Aiguebelle

Situé au nord du parc national d’Aiguebelle, le lac doit son nom à la fille d’un dénommé John Rudolphus Booth, magnat de l’industrie des pâtes et papiers et « baron » du chemin de fer. C’était un important homme d’affaires qui vécut jusqu’à l’âge de 98 ans.

Un album de Sonia Cotten et d’Annie Boulanger

Marcher dans le ciel… Un univers de mots et de couleurs // Cathy Pomerleau Magnifique! Tout simplement magique! Des mots coulent, les images s’y enroulent. Poèmes, comptines, chansons, allégories, le tout superbement interprété par des illustrations instinctives. Voilà ce qui résume l’album de poésie jeunesse écrit par Sonia Cotten et illustré par Annie Boulanger qui paraîtra sous peu chez Bouton d’Or Acadie. À l’origine, Marcher dans le ciel était le tout premier spectacle de poésie jeunesse au Québec avec support musical et vidéo et le projet avait pour titre Si ce que j’invente est vrai. Les textes et les illustrations de ce spectacle ont été rassemblés puis bonifiés en un album alliant poésie et illustrations et traitant de sujets variés. Certains légers, d’autres plus lourds, les thèmes exploités dans cet album s’accordent avec la sensibilité et l’ouverture qu’ont les enfants sur le monde qui les entoure et sur le regard qu’ils portent sur eux. La collaboration entre l’auteure et l’artiste a été marquée par une complicité naturelle, ce qui transparait dans le produit final. L’une est le complément de l’autre, se laissant transporter soit par les mots, soit par les images qui lui étaient proposées. Lorsque des sujets sombres dominent, la lumière, la douceur de l’image explosent. Tant par le texte que par les illustrations, le lecteur sera amené à ouvrir ses horizons, car rien n’est laissé au hasard. C’est le 2 mai prochain, à 14 heures, que le recueil Marcher dans le ciel sera lancé. Pour l’occasion, le Centre d’exposition de Rouyn-Noranda présentera, du 2 mai au 31 mai 2015, les œuvres créées par Annie Boulanger accompagnées d’extraits de poèmes de Sonia Cotten qui font partie de l’album. Pour en connaître davantage sur l’auteure et l’illustratrice de l’album Marcher dans le ciel, vous êtes invités à consulter leur site web. \\

On le surnommait le roi de l’industrie forestière canadienne. Cet homme a édifié au milieu du XIXe siècle un empire forestier à partir de sa scierie d’Ottawa. Ses concessions forestières couvraient alors un immense territoire dans le bassin du lac Kipawa. Lorsqu’il apprit que la concession forestière de John Egan était mise aux enchères, Booth fut résolu à devenir l’unique acquéreur des 250 milles carrés de forêts de pin non exploitées, et ce, à n’importe quel prix. Lors de la vente aux enchères, Booth acheta la concession au prix de 45 000 $, une somme astronomique pour l’époque; plusieurs barons de l’industrie forestière pensaient alors qu’il était fou de payer une telle somme pour acquérir ce territoire forestier. Mais notre homme avait du flair : à peine quelques années plus tard, Booth s’est vu offrir une somme de 1 500 000 $ pour ces mêmes terres. Quelques années plus tard, en 1917, le chemin de fer le Transcontinental et le moulin à scie furent construits près du lac Loïs, permettant ainsi l’ouverture de terres cultivables. Au fil des ans, les colons sont venus s’établir sur les lots à proximité du moulin, profitant des terres déjà ouvertes afin de les défricher et d’y pratiquer l’agriculture. On effectuait la drave du bois sur le lac Loïs jusqu’au moulin à scie. Ce furent les premiers colonisateurs de la ville de Taschereau. Même de nos jours, une partie des fondations du moulin est encore présente à proximité du poste d’accueil de Taschereau. Les plaisanciers et pêcheurs qui sillonnent le lac peuvent apercevoir une croix blanche dans le secteur Est. Effectivement, « la pointe du garde-feu » possède encore des traces d’un ancien campement où cette croix est érigée. Elle avait été construite par deux agents de conservation qui la dédiaient à leur inspecteur de l’époque, un dénommé Simard, qui était un homme très pieux. Cette initiative avait pour but de faire oublier à ce dernier la paresse quelque peu marquée de ces deux employés. Certains racontent même que c’est un cimetière d’Indiens et que l’on pouvait voir les têtes dépasser des tombes. C’est au pied de la croix que fut enterrée la famille Georges, un couple d’Indiens de la région qui avait élu domicile dans le parc, en bordure du ruisseau Noir. John George vivait dans un petit camp en bois rond sur la pointe du lac en compagnie de sa femme. Cette dernière serait enterrée sur la pointe du ruisseau et lui, un peu plus loin. En 2000, lors du 15e anniversaire du parc, la croix a été reconstruite suivant les mêmes dimensions qu’à l’époque et placée au même endroit. \\

Le parc national d’Aiguebelle est fier de partager cette chronique avec les lecteurs. Bonne lecture!

> annieboulanger.com > soniacotten.com

Nouveauté au Quartz Les éditions du Quartz lanceront le 30 avril prochain à la Salle Pauly de la bibliothèque municipale de Rouyn-Noranda, en formule 5 à 7, un tout nouveau titre dans la collection Roman. Écrit par Philippe Letourneur, il a pour titre L’odeur des pierres et se situe dans un Québec de prospecteur minier, au cœur d’une nature sauvage. Le lancement sera animé par Daniel Laurendeau et regroupera en table ronde prospecteurs, géologues, administrateurs miniers, professeurs en techniques minières et historiens. On y parlera de la vie des anciens prospecteurs et de la façon actuelle d’exercer ce métier hors de l’ordinaire. Bienvenue à tous! \\

L’INDICE BOHÉMIEn // AVRIL 2015 17


Le Show de La Motte a 20 ans

20 ans, et pourtant… //Ariane Ouellet

C’est le temps de réserver !

pArC NAtIONAl d’AIguebelle

C’était seulement hier. Nous étions plus ou moins jeunes, déjà, et pleins d’idées, déjà. Ce show avait vu le jour pour renflouer les coffres des fêtes du 75e de La Motte. Il est vite devenu un incontournable de la scène culturelle, tout à fait underground (lire bien au chaud dans le sous-sol de l’église). De la chanson, de la poésie, de la danse; la musique et la parole sous toutes leurs formes sont passées par là, comme une grande partie des artistes de la région. Le 25 avril prochain, le Show de La Motte aura tout juste 20 ans. Plein de jeunesse, plein de promesses. Bien que l’équipe se soit renouvelée depuis les débuts, les grands principes philosophiques du Show de La Motte sont restés les mêmes : faire la place aux créateurs, aux poètes, aux compositeurs, à ceux et celles qui ont quelque chose à dire et à partager. Selon Pierre Labrèche, conteur, animateur et organisateur, trois choses sont importantes pour le 20e anniversaire : « D’abord, on voulait faire de la place pour les fidèles depuis le début : Margot Lemire, Lionel Laliberté, Valérie Jacob, Paul Ouellet, Michel Lord et Paul Beau. Ensuite, on a donné rendez-vous à des artistes coup de cœur comme Véronique Trudel, de Saint-Mathieu, Isabelle Trottier, la soprano néo-abitibienne de Rouyn-Noranda, et Dylan Perron, qui a fait ses premières armes sur les planches à La Motte, justement. » Bien entendu, la soirée fait toujours une place aux jeunes et aux artistes de la relève, qui ont besoin d’une scène pour se développer, pour rencontrer le public. Cette année, le jeune Félix Maure vient faire du rap pour la première fois. À travers tout ce beau monde, des surprises agréables attendent le public. On ne peut pas tout dévoiler d’un coup. Les profits du spectacle seront remis comme d’habitude à la salle communautaire de La Motte. Les billets seront en vente chez Évolu-Son d’Amos et Rouyn-Noranda et chez Chaussures Leclerc de Malartic. Les organisateurs perdent de précieux partenaires avec la fermeture de l’Épicerie chez Flo, au cœur du village, si bien que les gens de La Motte et des environs pourront contacter Aurore Turcotte au 819-727-2258 pour se procurer leurs billets. \\

Appel de candidatures pour le FRIMAT 2015

Musiciens de l’Abitibi-Témiscamingue, montrez-vous!

Le Festival de la relève indépendante musicale en AbitibiTémiscamingue (FRIMAT) est un événement musical désormais incontournable en région! Encore cette année, le FRIMAT prendra la forme d’une vitrine pour les artistes de la relève de l’AbitibiTémiscamingue et du Nord-du-Québec. Ceux-ci seront divisés en 2 catégories, les enracinés et les exilés, afin d’accentuer la mission du festival, celle de soutenir les artistes émergents en région. Les festivités du FRIMAT se tiennent dans la MRC de la Vallée-de-l’Or. Les principales activités d’envergure, notamment la Vitrine de la relève, se déroulent à la salle Félix-Leclerc à Val-d’Or. La 11e édition du FRIMAT aura lieu du 22 au 25 juillet 2015. Les artistes répondant à l’ensemble des critères d’admissibilité doivent déposer leur bulletin de candidature au plus tard le 15 avril 2015. Pour connaître tous les détails concernant les critères d’admission et les procédures à suivre, consultez le site du FRIMAT au www.frimat.qc.ca.

Informations : Tél. : 819 527-6852 Courriel : melissa@frimat.qc.ca Site web : www.frimat.qc.ca

18 L’INDICE BOHÉMIEn // AVRIL 2015

Photo : Hugo Lacroix

ProfiTEz dEs nuiTs éToiLéEs Au CAmPing ojiBwAy dAns LE sECTEur TAsCHErEAu du 5 juin au 7 septembre 2015 • Tentes meublées et équipées : deux grands lits, chauffage et éclairage d’appoint, réchaud au propane, petit réfrigérateur et le nécessaire pour préparer les repas • Bloc sanitaire à proximité • Capacité pour 6 personnes (max. 4 adultes) • Canot, kayak et location de pédalo-ponton • Expédition en rabaska avec un garde-parc naturaliste sur le majestueux lac Loïs • Aire de jeux pour les enfants

parcsquebec.com/aiguebelle - 1 819 637-7322

PrêT-à-CAmPEr En TEnTE HuTToPiA À partir de

119 / nuitée

Taxes et tarification d’accès en sus.

$*


Ma région j’en mange! Filet de porc au proscuitto et Allegretto, risotto aux chanterelles Pour 2 personnes

Entretemps, préparation du risotto :

1 filet de porc du Québec 2 tranches minces de proscuitto 2 tranches de fromage Allegretto La Vache à Maillotte 1 feuille de sauge fraîche coupée en 3 Beurre q.s.

Dans un chaudron à fond épais, suer les oignons dans le beurre, ajouter les chanterelles, les faire revenir, ajouter le riz, le chauffer une minute. Mouiller avec le vin blanc, laisser réduire, ajouter ½ tasse de bouillon de poulet chaud à la fois en brassant constamment jusqu’à absorption, assaisonner, ajouter le reste ainsi jusqu’à ce que le riz soit cuit, crémeux mais encore croquant au centre. Le retirer du feu et ajouter au moment de servir la crème et le fromage Allegretto.

Risotto aux chanterelles Sauce porto

30 g de beurre ½ oignon émincé 100 g de chanterelles fraiches Champignons Laurentiens 150 ml de riz arborio 50 ml de vin blanc 400 ml de bouillon de poulet bien corsé et bouillant Sel et poivre du moulin 50 ml D’La Crème 35 % La Vache à Maillotte 50 g de fromage Allegretto

Échalote grise hachée 150 ml de demi-glace ou fond de veau corsé 30 ml de porto 20 ml D’La Crème La Vache à Maillotte Beurre q.s.

Méthode : Méthode :

Suer l’échalote dans le poêlon, déglacer au porto et fond de veau, cuire quelques minutes, crémer, vérifier l’assaisonnement. \\

Préchauffer le four à 350 °F (180 °C) Fendre le filet de porc en 3 de façon à avoir plus large pour farcir. Étaler la feuille de sauge, les tranches de proscuitto, les tranches de fromage Allegretto. Rouler et attacher avec une ficelle. Chauffer un poêlon, déposer le beurre et saisir le filet de porc de tous les côtés, assaisonner. Terminer la cuisson au four 10 à 12 minutes environ pour une cuisson rosée. Laisser reposer le filet de porc au moins 7 minutes avant de trancher.

Le Centre de formation professionnelle est fier de partager cette chronique avec les lecteurs.

Les missionnaires de JACQUES BARIL Engage une réflexion sur la transmission des savoirs de survivance…

Du 2 avril au 17 mai 2015

Du 2 avril au 24 mai 2015

Bonne lecture!

Petits mondes de MATHIEU GAGNON Des petits mondes fictifs rendus par un coup de crayon étonnant!

Entrée libre Fermé le 5 avril à l’occasion de Pâques

L’INDICE BOHÉMIEn // AVRIL 2015 19


Histoire et patrimoine Mgr Louis-Zéphyrin Moreau //Jean-Yves Parent Mgr Louis-Zéphyrin Moreau est l’un des personnages qui ont laissé une marque très profonde sur le Témiscamingue. On l’a aimé ou on l’a détesté, mais il a fait faire des pas de géant au développement économique de la région. Après ses études à Nicolet, L. Z. Moreau est ordonné prêtre en 1910. En 1913, Mgr Élie Latulipe, évêque d’Haileybury, lui confie le territoire de Cochrane. L’année suivante, il est nommé curé de la nouvelle paroisse de Nédélec tout en desservant les chantiers forestiers entre Nédélec et Rouyn. Il est sur place lors du grand feu de 1922. On sait que cette catastrophe a presque tout détruit sur son passage et le jeune curé Moreau est un leader dans sa communauté dans cette étape très importante qu’est la reconstruction du village. En 1930, il est nommé missionnaire colonisateur pour toute la région. Il occupe ce poste durant 3 ans. Il se promène sur tout le territoire afin d’installer des colons qu’il va chercher un peu partout dans le sud de la province et qu’il persuade de tout quitter pour cette grande aventure. Entre 1933 et 1946, il est président de la Société de Colonisation du Témiscamingue et, à ce titre, il est le fondateur de Laforce et de Beauneville. Entre 1933 et 1957, Louis-Zéphyrin Moreau est le curé d’une des paroisses les plus prospères de la région, Saint-Bruno-de-Guigues. Comme tous les prêtres de la période précédant le concile Vatican II, il est très strict sur la moralité de ses paroissiens et sur le respect des directives de l’Église Catholique. Il se dévoue pour ses paroissiens et au cours de la dernière guerre, plusieurs jeunes appelés sous les drapeaux en seront exemptés grâce à son aide. Mgr Moreau touche à tous les secteurs d’activité du Témiscamingue. Il agit comme aumônier diocésain de l’Union Catholique des Cultivateurs, l’ancêtre de l’UPA. En 1949, lors du 25e anniversaire de l’UCC, le gouvernement le nomme commandeur de l’ordre du Mérite Agricole.

20 L’INDICE BOHÉMIEn // AVRIL 2015

Son apostolat dans le coopératisme l’amène à créer la première Caisse populaire à Guigues en 1936. En 1949, son geste sera suivi partout et on en dénombre 62 dans l’Abitibi et le Témiscamingue. Voyant que les commissaires d’école avaient beaucoup de difficulté à améliorer le système d’éducation, Mgr Moreau fonde l’Association des Commissaires d’école du Témiscamingue. Pour Mgr L-Z Moreau, son plus beau fleuron dans le coopératisme et dans l’essor du Témiscamingue est la fondation, en 1944, tout de suite après l’arrivée au pouvoir de Maurice Duplessis, de la Coopérative d’Électricité du Témiscamingue. Pour y arriver, il réunit plusieurs centaines de cultivateurs, membres de l’UCC, et après un discours enflammé, 600 d’entre eux signent leur adhésion à la nouvelle coop en payant 100 $ chacun pour en devenir membre. Le Témiscamingue sera la première région éloignée à être électrifiée. Cet événement mène notre région vers le modernisme de la seconde moitié du XXe siècle. Mgr Moreau s’implique aussi dans le monde culturel en étant un des fondateurs, en avril 1949, de la Société d’Histoire du Témiscamingue, dont il assurera la présidence de 1952 à 1959. Il est aussi un personnage très impliqué et très important dans la naissance de CKVM, qui sortira notre région d’une certaine noirceur culturelle dû à l’éloignement des grands centres. En 1957, Mgr Moreau prend sa retraite et se retire à l’école Moffet. Le 22 avril 1960, il décède à Ville-Marie et il est inhumé dans le cimetière de sa paroisse de Saint-Bruno-de-Guigues. Il est certain que Mgr Louis-Zéphyrin Moreau est un homme qui a mis énormément de temps et d’énergie pour améliorer la vie des agriculteurs et de tous les Témiscamiens. \\


Musique Le grand concert du printemps 2015 de l’OSR

Coup de cœur majeur pour la Messe en do mineur //Pierre Labrèche

GRAND RETOUR

DU TIRAGE ANNUEL DE 10 CREDITS VOYAGES AU PROFIT DE L’AGORA DES ARTS

Pour notre grand bonheur, l’Orchestre symphonique régional de l’AbitibiTémiscamingue (OSR) reprend la route ce printemps pour présenter son grand concert. Cette année, c’est du 16 au 19 avril que les gens de la région auront le plaisir d’entendre et de voir l’OSR offrir un concert consacré principalement à la Messe en do mineur de Mozart. En effet, l’OSR a choisi de nous présenter des extraits de cette œuvre majeure de Mozart. Pour ce faire, deux solistes, soit Isabelle Trottier (soprano) et Caroline Pépin-Roy (mezzo-soprano), toutes deux de Rouyn-Noranda, ainsi qu’un chœur régional, se joignent à l’orchestre sous la direction de Jacques Marchand.

10 CRÉDITS VOYAGE D’UNE VALEUR DE 2 000 $*

CAMPAGNE DE FINANCEMENT POUR LE FONCTIONNEMENT 2015

UN BILLET EST AU COÛT DE 100 $ LE TIRAGE AURA LIEU LE 2 JUIN À 10 H LORS D’UNE CONFÉRENCE DE PRESSE À L’AGORA DES ARTS, 170, AVENUE MURDOCH, ROUYN-NORANDA

Avec cette nouvelle tournée, l’OSR démontre une fois de plus son importance et sa pertinence dans notre région. De fait, ses mandats et ses défis sont grands, mais année après année, l’orchestre, avec ténacité et inventivité, réussit à poursuivre des objectifs de constance et de qualité.

LES PROFITS DE CETTE CAMPAGNE CAM DE FINANCEMENT, SONT VERSÉS PRIORITAIREMENT AU FONDS DE LA PROGRAMMATION DES SPECTACLES DESTINÉS AU JEUNE PUBLIC.

Véritable outil de démocratisation de la culture par sa présence régulière sur l’ensemble du territoire, l’OSR est devenu un vecteur d’unité régionale et de sentiment d’appartenance grâce, entre autres, à la présence en son sein de musiciens de partout dans la région. Il semble ainsi que la contrainte soit devenue un atout!

En fait, cet orchestre et ses concerts sont de ces projets fous qui savent rassembler et qui prouvent que les gens d’Abitibi-Témiscamingue savent oser! \\

1 CHANCE SUR 50 DE GAGNER

SEULEMENT 500 BILLETS SONT MIS EN CIRCULATION.

Lors de ce concert, l’orchestre interprètera également en première partie Guigues (ou la récurrence du lieu), une œuvre originale commandée spécialement à Hugo Bégin, jeune compositeur originaire de la région. L’OSR, dirigé par son chef associé Pierre Corneau, jouera aussi plusieurs pièces du compositeur finlandais Jean Sibelius.

L’OSR est aussi un lieu d’ébullition culturelle par les projets et les collaborations qu’il suscite de même que par son apport à la mise en valeur des talents des gens d’ici. Pour ce concert, on peut donner à titre d’exemple la présence de Mmes Trottier et PépinRoy et l’interprétation de l’œuvre de M. Bégin. On peut aussi penser à la participation d’un chœur symphonique de 125 choristes qui, par amour de la musique et de la région, préparent depuis quelques mois, un peu partout sur le territoire, ce concert qui les réunira avec l’orchestre pour quatre soirs du mois d’avril.

LES GAGNANTS PEUVENT ÉCHANGER LEUR PRIX CONTRE DE L’ARGENT D’UN MONTANT DE 1 500 $.

LES BILLETS SONT EN VENTE : EN LIGNE EN TOUT TEMPS : WWW.TICKETACCES.NET À LA BILLETTERIE DE L’AGORA DES ARTS : 37, 7E RUE, DU MARDI AU VENDREDI ENTRE 9 H ET 17 H PAR TÉLÉPHONE : 819 797-0800

www.agoradesarts.com

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Rouyn-Noranda La Sarre Théâtre du cuivre Salle Desjardins Jeudi 16 avril 2015, 20 h Samedi 18 avril 2015, 20 h Amos Val-d’Or Église Christ-Roi Théâtre Télébec Vendredi 17 avril 2015, 19 h 30 Dimanche 19 avril 2015, 19 h 30

Prendre le temps… 2015 Le Regroupement des bibliothèques publiques de l'Abitibi-Témiscamingue a le plaisir de vous offrir la 27e édition de sa collection de signets

Nicole Brûlé, Rouyn-Noranda Jeannine Provost, Mancebourg Marc Boutin, Val-d’Or

L’INDICE BOHÉMIEn // AVRIL 2015 21


Poste d’écoute Du nouveau pour Chantal Archambault

Will Butler // Policy

MERGE records

//Josiane Cyr Will Butler est à ne pas confondre avec Win Butler, son grand frère connu comme le chanteur d’Arcade Fire! Will est aussi le claviériste du mythique groupe.

La chanteuse country-folk préférée des Abitibiens, Chantal Archambault, originaire de Val-d’Or, prépare actuellement un nouveau projet musical en compagnie de son complice et amoureux Michel-Olivier Gasse. Le projet, qui a pour nom Saratoga, sera un doux mélange des compositions de l’une et de l’autre, de nouveau matériel créé spécialement pour l’occasion ainsi qu’une sélection de reprises figurant à leurs palmarès personnels. Michel-Olivier Gasse est bassiste, chanteur et auteur-compositeur. Il accompagne non seulement sa douce moitié mais aussi Vincent Vallières et Dany Placard depuis plusieurs années, en plus de pousser la note au cœur de la formation Caloon Saloon. \\

Voulant tracer sa propre route ou « tanné » de toujours être avec son illustre frère? Sûr et certain, Will a voulu faire cowboy solitaire et le pari était risqué pour lui. On peut dire qu’il a été relevé avec succès! Policy, son premier album, est un mélange de plusieurs styles, passant du rock- garage sur la chanson What I want au rock and roll sur la pièce Take my side et, pour finir, on sent même le petit côté d’Arcade Fire sur la dernière pièce Witness. Le tout donne un album haut en couleurs et en sons comme seuls les Butler sont capables de faire. Fait intéressant, l’album a été enregistré en seulement une semaine dans le vieux salon (studio) de Jimi Hendrix à New York. Will y joue lui-même de la majorité des instruments. Est-ce que la méga tournée qui arrive pour lui signifie qu’on n’entendra plus beaucoup parler d’Arcade Fire pour les prochains mois? Ne soyons pas trop tristes… allons plutôt nous consoler avec cet excellent album, Policy! \\ 4.25 / 5

Catégories agressions et négligence

des personnes sont là pour t’accompagner Un répertoire web de plus de 80 organismes

maillonrn.org

le répertoire du maillon facilite l’accès aux ressources d’aide pour les jeunes qui font face à différents types de problèmes.

22 L’INDICE BOHÉMIEn // FÉVRIER 2014

consommation et dépendance Difficultés scolaires Intégration sociale et professionnelle menaces et intimidation problèmes financiers problèmes judiciaires et défense des droits Santé et diversité sexuelle Santé mentale et soutien psychologique Santé physique et handicap Soutien aux jeunes parents Vie familiale et sociale


.ORG

CALENDRIER CULTUREL AVRIL 2015 Gracieuseté du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue

CINÉMA Écran libre présente Sommeil d’hiver Mercredi 8 avril et jeudi 9 avril 2015 Le Rift (Ville-Marie) Festival du DocuMenteur Les Racamés Du mardi 7 au samedi 11 avril 2015 Scène Paramount (Rouyn-Noranda)

Je t’aime 8e édition Du 11 mars au vendredi 17 avril Salle du conseil municipal (La Sarre)

La LIV reçoit les équipes de la CRIAT Samedi 4 avril 2015 Bar l’entonnoir, Val-d’Or

Dans ma tête - Carole-Anne Duchainy Du 11 mars au 11 avril Connivence, galerie d’art (Val-d’Or)

Les Volubiles Improvisation Haute Voltige Les Productions Par la Petite Porte Vendredi 10 avril (Rouyn-Noranda)

Maman(s) - Myriam Jacob-Allard Du 13 mars au 12 avril L’Écart (Rouyn-Noranda)

Autrui - Micheline Lanctôt 13 avril Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

La facticerie - Mathieu Cardin Du 13 mars au 12 avril L’Écart (Rouyn-Noranda)

Le profil Amina - Sophie Deraspe 19 avril Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) La leçon (Boychoir)

Nous aurons Noranda - Hugo Nadeau Du 13 mars au 12 avril L’Écart (Rouyn-Noranda)

François Girard 27 avril Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) La passion d’Augustine Du 27 mars au 2 avril Cinéma Capitol (Val-d’Or)

EXPOSITION Moi, ma mère me racontait Marta Saenz de la Calzada et Karine Hébert Vendredi février306 auUlundi 13 avril BLEU13 : Pantone Centre d’exposition de Rouyn-Noranda Mythologie et Humanité Carole-Yvonne Richard Vendredi 20 février au dimanche 19 avril Centre d’exposition de Rouyn-Noranda Fini la fête / Andréane Boulanger 20 février au 19 avril 2015 Centre d’exposition de Rouyn-Noranda Prince joyau Exposition scientifique Du 1er mars au 5 avril Centre d’art Rotary (La Sarre) Noir/Blanc, des photos pour le dire Du 2 mars au 22 avril Société d’histoire et du patrimoine de la région de La Sarre Ça PRESSE à l’Atelier Cent Pressions Du 5 mars au 1er mai La Galerie Notre-Dame (Lorrainville)

Micro paysages - Günes-Helene Isitan Du 13 mars au dimanche 26 avril Centre d’exposition de Val-d’Or Révélations anticipées Janie Julien-Fort Du 13 mars au dimanche 26 avril Centre d’exposition de Val-d’Or Textures & brillance Micheline Falardeau Du 13 mars 2015 au 8 mai La Galerie Notre-Dame (Lorrainville) Les GRISmissionnaires : Pantone 423 U / Jacques Baril Du 2 avril au 24 mai Centre d’exposition d’Amos

Soirée de l’improvisation de Rouyn-Noranda Les 2, 17 et 24 avril Scène Paramount (Rouyn-Noranda) Dieu Merci! Enfin la tournée Vendredi 24 avril, Théâtre Télébec (Val-d’Or) Samedi 25 avril, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

MUSIQUE Spirit in the sky L’histoire d’une génération… Mercredi 1er avril, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) 2 avril, Théâtre Télébec (Val-d’Or) Good Morning, Motherland Bears of legend Mercredi 8 avril, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) Jeudi 9 avril, Théâtre Télébec (Val-d’Or) Vendredi 10 avril Commission des loisirs de La Sarre

EXPOSITION Galerie du Rift Du 10 avril 2015 au 7 juin 2015 Galerie du Rift (Ville-Marie)

L’Opéra Don Pasquale Gaetano Donizette Jeunesses musicales du Canada Mardi 7 avril, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) Mercredi 8 avril, Salle Desjardins (La Sarre) Dimanche 12 avril, Théâtre Télébec (Val-d’Or) Mardi 14 avril, Le Rift (Ville-Marie)

Stimuli - Lana Greben Du jeudi 16 avril au dimanche 17 mai Centre d’art Rotary (La Sarre)

Pépé et sa guitare et Mathieu Cyr Ça rentre en salle 11 avril, Théâtre Meglab (Malartic)

Animal / Élizabeth Parent Du jeudi 23 avril au vendredi 22 mai Salle du conseil municipal (La Sarre)

Soirée canadienne avec Denis Côté Lundi 13 avril, Théâtre Télébec (Val-d’Or) Mardi 14 avril, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

Petits mondes / Mathieu Gagnon Du 2 avril au 17 mai Centre d’exposition d’Amos

Archange numérique - David Paquin Vendredi 17 avril au dimanche 31 mai Centre d’exposition, Rouyn-Noranda

IMPROVISATION Soirée d’improvisation - La Libaba Chaque mercredi Billard l’Ad Hoc (Amos)

Les athlètes de la flûte à bec Les Jeunesses musicales du Canada Mercredi 15 avril et jeudi 16 avril Agora des Arts (Rouyn-Noranda)

Kalimba / Au cœur du rythme 18 avril, Théâtre Télébec (Val-d’Or) Dimanche 19 avril, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) La Grande Messe en do mineur de Mozart Orchestre symphonituqe régional Jeudi 16 avril, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) Vendredi 17 avril Église Christ-Roi (Amos) Samedi 18 avril, Commission des loisirs de La Sarre Dimanche 19 avril, Théâtre Télébec (Val-d’Or) Ensemble vocal de Guigues Jeudi 23 avril et vendredi 24 avril Le Rift (Ville-Marie) Marco Calliari / Mi Ricordo Vendredi 24 avril, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) Samedi 25 avril, Théâtre Télébec (Val-d’Or) Aimer les monstres Émile Proulx-Cloutier Jeudi 30 avril, Théâtre Télébec (Val-d’Or) Vendredi 1er mai, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) Samedi 2 mai, Le Rift (Ville-Marie)

THéâTRE Dada - Théâtre de l’aubergine Vendredi 17 avril, Le Rift (Ville-Marie) Moi, dans les ruines rouges du siècle La compagnie Trois tigres tristes Mardi 21 avril, Agora des Arts(Rouyn-Noranda) Les chroniques de St-Léonard Les Tournées Jean Duceppe Mardi 28 avril, Théâtre Télébec (Val-d’Or) Mercredi 29 avril, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

AUTRE Amalgame : Petite liberté 17 avril, Salle héritage de La Motte Le Show de La Motte / La Pariole 25 avril, Salle héritage de La Motte

Ronald Loiselle 17 avril, Théâtre Meglab (Malartic)

Pour qu’il soit fait mention de votre activité dans ce calendrier, vous devez l’inscrire vous-même, avant le 20 de chaque mois, dans le calendrier qui est accessible sur le site Web du CCAT, au ccat.qc.ca. L’Indice bohémien n’est pas responsable des erreurs ou des omissions d’inscription. L’INDICE BOHÉMIEn // AVRIL 2015 23


24 L’INDICE BOHÉMIEn // AVRIL 2015


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