OCTOBRE 2018 V O L 1 0 - N O 2
+ SPÉCIAL CHASSE
MÉDIA ÉCRIT COMMUNAUTAIRE DE L’ANNÉE
4 MIAJA :
L’ART ANICINABE COMME ATOUT SOCIOCULTUREL
5 LILIANNE PERRAULT, UNE GRANDE BÂTISSEUSE
portes ouvertes
8 H O LE FESTIVAL : 2
LA CULTURE À PORTÉE DE MAIN
Amos Rouyn-Noranda Val-d’Or
11 9 BIENNALE D’ART
18 L’EXIL DE
24 octobre 7 novembre 21 novembre
uqat.ca/portesouvertes
E
PERFORMATIF : CHORÉGRAPHIE ET LITTÉRATURE À L’HONNEUR
PIT BELHUMEUR EN QUELQUES LETTRES
ÉDITORIAL LE POUVOIR MAUDE LABRECQUE-DENIS
Je commence à avoir vu plusieurs formes de pouvoir opérer au cours de ma jeune existence. Qu’il soit octroyé par l’argent, les lois, le statut, les conventions, les apparences ou la volonté individuelle, le pouvoir présente une caractéristique récurrente : il penche du côté de celui qui veut bien le prendre. Le pouvoir n’est pas immuable; il est dynamique. Et nous sous-estimons souvent à quel point. Combien de fois des situations que l’on croyait acquises ont-elles connu des revirements majeurs que personne n’avait vus venir? Quand ça prend tout le monde par surprise, ça démontre bien que l’on comprend mal les forces qui nous entourent. Je suis convaincue qu’individuellement, on saisit mal notre pouvoir. C’est d’ailleurs flagrant en ce temps d’élections provinciales. Nous qui voulions du changement, nous devrions nous réjouir de l’occasion! Mais à force de voir l’inertie s’installer dans nos systèmes, nous en sommes venus à remettre en question notre pouvoir de citoyen, notre démocratie. Nous nous désengageons. Par le fait même, nous ne respectons pas notre outil de pouvoir; nous le dévalorisons. Faisons un pas en arrière et regardons la situation sous un angle plus large. Avant d’être des membres d’une communauté (des Témiscabitibiens, des Québécois ou des Canadiens), nous sommes des êtres humains. Des créatures faites de chair et de vie, habitant une planète qui se transforme au point de devenir hostile à notre survie. Il faut dire que nous étions depuis plusieurs millénaires dans une stabilité climatique assez inhabituelle pour notre planète. Au fil de son existence, la Terre s’est métamorphosée de façon importante, à plusieurs reprises, et souvent à la vitesse « grand V » (c’est-à-dire à l’échelle de temps humaine). Mais ça fait très longtemps et notre mémoire collective a mis ça de côté. Nous l’avons considérée comme immobile. Nous n’avons pas pris en compte sa nature changeante, et nous avons ignoré ceux qui prédisaient sa mouvance. Mais à quoi étions-nous occupés au juste?
La démission-choc de Nicolas Hulot, ministre français de la Transition écologique et solidaire, a réveillé quelque chose à la fin août dernier. Depuis, de nombreux spécialistes de la question environnementale, des gens qui ont passé leur vie à nous rebattre les oreilles sur l’importance de prendre ces enjeux au sérieux avant qu’il ne soit trop tard, affirment qu’il EST trop tard. Et ce discours gagne nos tribunes populaires; de nombreux chroniqueurs et citoyens y traitent ouvertement de la question. L’évitement collectif est étalé au grand jour. L’éléphant dans la pièce ne peut plus être ignoré. Les changements climatiques sont là. Et malgré notre intelligence impressionnante pour une espèce terrestre, nous ne pouvons pas les contrer. Nos systèmes sont trop lourds et les forces en place trop solidement ancrées. Il va falloir faire avec.
climatiques au Québec publiée en 2015 par Ouranos, un OBNL qui développe des projets collaboratifs impliquant un réseau de 450 chercheurs, experts, praticiens et décideurs issus de différentes disciplines et organisations.
Cette soudaine résurgence de la question environnementale contribue à mettre en avant-plan le discours écologiste qui est presque devenu prioritaire dans la campagne électorale (en voilà, un revirement!). Mais on le traite encore sous un vocable de « développement durable », de « transports collectifs » ou d’« exploitation responsable des ressources ». Ça reste des lignes dans un plan de communication, parfois des axes dans un plan d’action. De notre côté, nous, les électeurs, ne faisons guère mieux. Nous considérons encore comme extrêmes les discours qui proposent de « rendre ces développements durables économiquement et socialement avantageux ». Si vous voulez mon avis, le niveau de discussion est nettement en deçà de la réalité à laquelle nous allons faire face très bientôt. Parce que peu importe ce que nous allons dire ou faire, peu importe nos plans de développement, nos incitateurs de rendement, nos échéanciers et nos projets de société, nous allons vivre les répercussions des changements climatiques. Et ça, ce ne sera pas démocratique.
Quand l’habitat nous fait défaut, on assure la base. Nous habitons en Abitibi-Témiscamingue, nous sommes chanceux. Nous avons de l’eau pour boire, de la nourriture pour manger, des infrastructures pour s’abriter et de l’espace pour cohabiter. Mais ce n’est pas le cas ailleurs dans le monde. Nous devrons invariablement faire des choix, mais nous n’aurons pas le luxe du temps. Il faudrait donc que la lucidité gagne nos arènes politiques, et plus tôt que tard.
Des gens seront expatriés de leurs terres trop hostiles pour être habités. Des villes seront inondées. Les pluies diluviennes, la chaleur, la migration de la faune, et j’en passe, apporteront leur lot de difficultés et de menaces. Des situations humaines cruelles et déchirantes sont à prévoir, et en bonne quantité. Alarmiste comme portrait? En tout cas, c’est ce qu’entrevoit la Synthèse des connaissances sur les changements
La vraie question est de savoir comment nous allons répondre à ces changements. Quelles sont les valeurs de notre société? Et quel est notre véritable pouvoir d’action? Dans peu de temps, les questions environnementales seront à la source de tout ce qui touche à la sécurité, à l’approvisionnement, à l’immigration, à la santé. Elles détermineront l’occupation du territoire, l’économie, et par extension, l’accès aux services publics. Nous serons forcés de revoir nos façons de fonctionner, dans le pire des cas à la remorque des catastrophes, dans le meilleur en amont.
Pour moi, il est là, l’enjeu de ces élections. Et je n’attendrai pas que quelqu’un m’offre la solution parfaite pour prendre mon outil de pouvoir, mon droit démocratique, au sérieux. Je monterai la barre une bonne coche plus haute, je dirai ce que j’ai à dire haut et fort et j’irai apposer mon X sur le bulletin de vote pour l’offre qui me semble la meilleure. À la longue, la lucidité finira bien par venir. À voir comment notre planète, si stable depuis les débuts de notre espèce, menace aujourd’hui de nous avaler, comment les environnementalistes sont devenus ceux qui tiennent le discours le plus pessimiste, comment la question environnementale a fini par s’incruster dans les enjeux de la campagne au point d’être (presque?) devenue prioritaire dans cette élection, je me dis qu’il n’est pas impossible que, peut-être, le peuple redevienne maître chez lui. Après tout, le pouvoir appartient à celui qui le prend.
EN COUVERTURE
SOMMAIRE
CHRONIQUES
Denis Lord, alias Lit Queen, et ses danseurs Marc-André Caron et Valérie Pomainville s’amusent en répétition.
4 MÉDIATION CULTURELLE 5 PATRIMOINE 6 ARTS VISUELS 7 RADAR BOHÉMIEN 8-9 ESCOUADE BOHÉMIENNE 11 ART PERFORMATIF 11 HUMOUR 14-17 SPÉCIAL CHASSE 18 THÉÂTRE 22 MUSIQUE
4 L’ANACHRONIQUE 5 TÊTE CHERCHEUSE 10 CULTURAT 13 TEL PÈRE, TELLE FILLE 17 MA RÉGION, J’EN MANGE! 18 ENVIRONNEMENT 19 RÉGION INTELLIGENTE 21 DE PANACHE ET DE LAINE
Photo : Dan Saycool. Montage : Staifany Gonthier.
2 L’INDICE BOHÉMIEn OCTOBRE 2018
Publié 10 fois l’an et distribué gratuitement par la Coopérative du journal culturel de l’Abitibi-Témiscamingue, fondée en novembre 2006,
CONSEIL D’ADMINISTRATION Carolann St-Jean, secrétaire Marie-France Beaudry Anne-Laure Bourdaleix-Manin Marie-Déelle Séguin-Carrier
DIRECTION GÉNÉRALE ET VENTES PUBLICITAIRES Valérie Martinez coordination@indicebohemien.org 819 763-2677
RÉDACTION EN CHEF Maude Labrecque-Denis redaction@indicebohemien.org 819 277-8738
COORDINATION RÉGIONALE Véronic Beaulé (MRC Témiscamingue) Geneviève Béland (MRC Vallée-de-l’Or) Anne-Laure Bourdaleix-Manin (MRC Vallée-de-l’Or) Sophie Ouellet (MRC Abitibi-Ouest) Madeleine Perron (Rouyn-Noranda)
RÉDACTION DES ARTICLES ET DES CHRONIQUES Gaston A. Lacroix, Chloé Beaulé-Poitras, Louis Joseph Beauchamp, Cassandra Bédard, Jade Bourgeois, Dominique Blais, Pascale Charlebois, Arianne Châteauvert St-Amour, Michel Desfossés, Andrée-Anne Dupuis, Daniel Gagné, Tobi Gagné, France Gaudreault, Isabelle Gilbert, Chantale Girard, Gabriel David Hurtubise, Maude Labrecque-Denis, Étienne Lefebvre-Guimont, Philippe Marquis, Sophie Mediavilla-Rivard, Lise Millette, Cédric Poirier et Dominic Ruel.
CONCEPTION GRAPHIQUE Staifany Gonthier graphisme@indicebohemien.org Typographie : Harfang, André Simard, DGA
CORRECTION Geneviève Blais
NOUS JOINDRE 150, avenue du Lac Rouyn-Noranda (Québec) J9X 4N5 Téléphone : 819 763-2677 Télécopieur : 819 764-6375 indicebohemien.org
ISSN 1920-6488 L’Indice bohémien
À LA UNE
DENIS LORD / LIT QUEEN
PARTAGER SES COULEURS
PHOTOS : COURTOISIE
CÉDRIC POIRIER
Dans la nuit du 28 juin 1969, au Stonewall Inn de New York, des émeutes éclatent. Elles seront considérées plus tard comme l’événement clé de l’éclosion du mouvement militant LGBTQ+. Aujourd’hui encore, le mariage homosexuel, le droit des personnes transgenres, la dépénalisation de l’homosexualité et plusieurs autres sujets similaires font partie de nombreux débats politiques à travers le monde. Bien que la situation se soit améliorée, chaque victoire est importante. Qu’en est-il de la situation dans les régions éloignées? Il serait impossible d’aborder le sujet de l’évolution du mouvement LGBTQ+ en Abitibi-Témiscamingue sans souligner le travail d’un homme de la région, Denis Lord, alias Lit Queen. SORTIR DE L’OMBRE
Le 8 décembre 1995, Denis et sa sœur Rachel ouvrent la Station D à Rouyn-Noranda. Ce bar, qui se voulait représentatif des bars de style entrepôt underground à Montréal, deviendra en avril 1996 le premier et seul bar LGBTQ+ ouvert à tous qu’aura connu la région. Ce lieu a joué un rôle névralgique pour la communauté de l’époque qui cherchait à se réunir en organisant des soirées secrètes dans des salles louées ici et là. Pendant ses nombreuses années comme membre actif de la communauté, Denis Lord a permis de briser l’isolement de plusieurs personnes et de changer les mentalités. En établissant de nombreux partenariats d’affaires, il a permis la réalisation de plusieurs projets, spectacles et attraits touristiques offerts aux membres de la communauté LGBTQ+. « Au début, il y avait des gens qui ne sortaient pas à la Station parce qu’elle avait pignon sur rue. Il n’y avait pas de petite porte dans la ruelle. Il fallait se dire “OK, je rentre là, il faut que je m’assume!” » se rappelle Jean-François Cossette, drag queen. C’est d’ailleurs à la Station D que le public a pu assister aux premiers spectacles de drag queens avec Madame D (aujourd’hui Lit Queen), Madame Claude et Phoenix Mockingbird. Rappelons que les drag queens ont été dans les premières à sortir pour défendre les droits des LGBTQ+ lors des émeutes de Stonewall. Les couleurs du drapeau étaient affichées fièrement à la Station D. « Je ne veux pas être sur un piédestal. Je voulais prendre ma place, j’avais le droit d’afficher mes couleurs. Aujourd’hui, je suis content du chemin que nous avons fait », confie Denis Lord. UN LEGS QUI SE POURSUIT
Malgré la fermeture de la Station D en 2007, des acteurs de la communauté sont toujours très actifs. C’est le cas de la Coalition d’aide à la diversité sexuelle qui offre
vOus lisez
des groupes de discussion pour se retrouver et créer des liens. Les spectacles de drag queens sont bien présents dans la région. Le groupe Une femme et demie ainsi que le populaire spectacle Lit Queen revient se font un devoir de divertir et de créer des événements rassembleurs. « Quand j’ai ouvert le bar, je voulais être fier et je voulais que la communauté le soit. Il y a encore des petites villes qui n’ont pas la même ouverture que ce que l’on trouve dans la région. J’y retourne tout le temps. J’aime voir ma ville. J’aime voir mon monde. J’aime voir la vie de cette ville évoluer », affirme Denis Lord, qui vit maintenant à l’extérieur de l’Abitibi-Témiscamingue. Bien qu’aujourd’hui la Station D ne soit plus active, de nombreuses personnes se rappellent cet endroit ayant permis l’émancipation du mouvement LGBTQ+ dans la région. C’est grâce à ces gens qui laissent leur trace et qui se tiennent debout, comme l’a fait Denis Lord, que nous avons la chance aujourd’hui de pouvoir afficher fièrement nos couleurs lors de nombreux événements en Abitibi-Témiscamingue.
EN SPECTACLE À LA FIN SEPTEMBRE! Denis Lord sera de retour les 28 et 29 septembre prochains pour présenter la 8e mouture du spectacle à grand déploiement Lit Queen revient, mettant entre autres en vedette les drag queens Peach et Franky Dee ainsi que la chanteuse Joan Bluteau, reconnue internationalement pour son interprétation du personnage de Dalida.
1 fOis
2 fOis 10 fOis par année
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L’INDICE BOHÉMIEn OCTOBRE 2018 3
MÉDIATION CULTURELLE
L’ANACHRONIQUE CHRONIQUE
MIAJA : L’ART ANICINABE
PROMENADE AUTOMNALE
COMME ATOUT SOCIOCULTUREL
PHILIPPE MARQUIS
Quittons le quotidien. Marchons dans l’arrière-saison qui se déploie. Je t’y invite et t’appelle à parcourir cet espace avec moi, de ton côté du journal. Nous vagabondons dans ce temps incertain, inquiétant, anxiogène. Je préfère ne pas y être seul et je choisis ta compagnie pour rêver ce qu’il y a de meilleur en nous. Un humain n’est pas né pour être seul, aucun être vivant ne l’est. Tu viens?
CASSANDRA BÉDARD
Organisé par le nouvel organisme anicinabe Minwashin, l’événement Miaja, a tenu ses activités en sol valdorien le 20 septembre dernier au Centre d’exposition de Vald’Or ainsi qu’au parc Albert-Dumais. Ce rassemblement culturel était le premier d’une grande série ayant pour objectif d’amorcer des changements positifs par la valorisation et le partage du legs artistique anicinabe.
Les grillons sonnent la venue de l’automne. Des pies piaillent en fonçant sur les fruits sauvages. Les volées d’outardes et de grues s’assemblent pour le départ en faisant tourner la tête des gens qui entendent le ciel. La lumière du jour faiblit doucement sans nous perdre de vue. L’horizon s’effeuille. La forêt s’écarlate. La pluie perle sur nos pas et un froid austère givre la nuit. Les rayons de soleil prennent du crédit... Nos souffles sèment notre présence dans l’air. Nos pas sont lents, tranquilles, nonchalants; tellement qu’ils éloignent les prédateurs. C’est à peine si nous détonnons du paysage dans lequel nous errons sans permis. Si les mots ont un poids, ils allègent les fardeaux et permettent toutes les virées. Nous parcourons ainsi le temps et les distances sans perdre d’énergie. Notre voyage explore routes, rues et rangs. Il ouvre un chemin… Les linaires vulgaires apparaissent partout où c’est possible. Le bois sec est cordé sur le bord de certaines maisons. Les lueurs du matin rayonnent sur le frimas et perlent dans les toiles d’araignée. Elles soulèvent aussi la vapeur du bitume engourdi. Nous avançons ensemble, non pas contre, mais avec les éléments de l’hiver qui prend forme. Sera-t-il aussi sévère que le dernier? « Tu vas trop vite, me dis-tu, ralentis ton pas; l’hiver n’est pas là. Ne t’impose pas de questions. Sens ce que tes sens sentent tout de suite. Ne laisse pas la neige neiger sur ce présent alors qu’elle n’y est pas. » Et je te donne raison. L’air se cristallise, la nuit gèle, puis la forêt a un parfum de dimanche d’octobre dans un lit chaud comme un arôme d’échanges enfiévrés entre l’hivernage et l’été. Nous sommes juste ici. Le vent du nord souffle plus franchement. Une branche craque, une perdrix s’affole et se perche dans nos esprits. Un caribou forestier attire notre attention. Tu nous regardes et nous fais signe de nous taire pour ne pas l’apeurer, pour le laisser vivre. Son souffle est semblable au nôtre… Je prends le temps que tu me proposes de prendre : notre temps. Tout à l’heure, pas tout de suite, mais tout à l’heure; un silence astral enveloppera nos nuits. Les oiseaux seront partis. L’hiver peut être long, nous l’attendrirons avec nos sourires et partagerons tout ce qu’il faut pour le traverser. Heureusement, la solidarité n’est pas une récolte que l’on engrange, elle est présente comme nos souffles. Des frissons traversent le présent de plus en plus souvent. Je t’offre la main pour échauffer nos doigts afin qu’ils caressent les moments de paix…
IN DICE BOHEM I EN.ORG
GENEVIEVE BINETTE
TISSER DES LIENS
C’est dans cet esprit que Miaja a offert aux citoyens des cercles de discussions autour des enjeux socioculturels anicinabek avec les représentants de divers organismes autochtones. Présentés en anicinabe, en anglais et en français, ces échanges étaient accompagnés de prestations artistiques, d’expériences virtuelles et de kiosques d’artisanat, permettant d’améliorer l’accessibilité à l’art autochtone. Matten, un groupe de musique originaire de Maliotenam, y a notamment offert une performance en innu. DOUBLE CIBLE
La mission de Minwashin est double. D’une part, l’essence d’une nation ne repose pas uniquement sur son folklore : elle a besoin des arts et de la réflexion morale pour survivre. Donc, pour que la culture anicinabe se perpétue, elle doit produire du matériel culturel. D’autre part, le réveil artistique en est un qui est collectif. Les valeurs de notre société sont reproduites par nos pratiques sociales : communications, habitudes de consommation et, surtout, comportements culturels. L’art engendre donc une réflexion sociétale et développe notre conscience individuelle et collective, favorisant le partage positif de valeurs et de savoirs. Ces rassemblements artistiques ont permis de tisser des liens interculturels constructifs afin de mieux conjuguer le vivre ensemble de demain tout en positionnant la culture anicinabe au cœur des enjeux régionaux actuels. Il s’agit d’un processus long et complexe, mais primordial pour faire tomber les préjugés pouvant cohabiter dans toute structure sociale. Meegwetch Miaja!
Christine Moore Députée d’Abitibi-Témiscamingue
1-800-567-6433
christinemoore@parl.gc.ca | christinemoore.npd.ca
Venez me joindre dans mes différents bureaux!
Rouyn-Noranda | 33-A, rue Gamble Ouest, bureau RC-15 | 1 800 587-6433 Ville-Marie | 3, rue Industrielle, Bureau 7 | 819 829-2728 Amos | 554, 1re Avenue Ouest, Bureau 101 | 819732-2266 La Sarre | 81-A, 5e Avenue Est | 819 339-2286 @MooreNPD 4 L’INDICE BOHÉMIEn OCTOBRE 2018
En tant que producteur et diffuseur, Minwashin a amorcé un mouvement de conservation culturelle dans un esprit d’inclusion sociale : il souhaite offrir des opportunités professionnelles aux artistes anicinabek et favoriser le rayonnement de leur identité culturelle tout en visant la collaboration entre les artistes et les organismes, tant autochtones qu’allochtones.
/ChristineMooreNPD
PATRIMOINE
TÊTE CHERCHEUSE CHRONIQUE
LILIANNE PERRAULT, UNE GRANDE BÂTISSEUSE ARIANNE CHÂTEAUVERT ST-AMOUR EN COLLABORATION AVEC FRANCINE GAUTHIER
Le 30 septembre dernier avait lieu une soirée unique. Un événement spécial, sur invitation seulement. Cette soirée avait pour objectif d’honorer une femme ayant particulièrement marqué le développement de la culture musicale en Abitibi-Ouest, Lilianne Perrault. Citoyenne hors du commun, enseignante dévouée et pianiste de talent, elle ne donnait pas sa place quand il était temps de s’impliquer dans l’essor culturel de sa communauté.
COURTOISIE
UNE FEMME ENGAGÉE Mme Perrault faisait partie d’une chorale depuis quelques années quand, en 1966, elle et le directeur André Verret ont décidé d’adopter le nom Les Frédérics. L’ensemble vocal s’est produit en spectacle sous ce nom pour la première fois lors du 50e anniversaire de La Sarre en 1967. C’est d’ailleurs avec quelques-uns de ses confrères passionnés de musique qu’elle a par la suite travaillé d’arrache-pied pour voir son rêve le plus cher se réaliser en 1984 avec la création de l’École de musique d’Abitibi-Ouest.
Mais ce n’était pas le seul rêve que Lilianne Perrault caressait. En effet, elle souhaitait ardemment que notre communauté puisse produire d’importants spectacles de musique classique. En y mettant encore une fois tout son cœur, soutenue par la Ville de La Sarre et la Commission scolaire du Lac-Abitibi, elle a réussi à équiper le Théâtre de poche d’un piano de concert. Ces avancées ont animé Mme Perrault encore davantage puisqu’elle s’est fixé un nouvel objectif, celui de créer une Maison de la culture. Ses efforts ont porté leurs fruits et ont culminé en 2006 lorsqu’elle a vu la Ville de La Sarre instaurer sa première politique culturelle. UN VIBRANT HOMMAGE Comme c’est le cas pour plusieurs personnes ayant marqué de l’histoire, c’est en 2009, lors de son départ pour le dernier voyage, que les membres de la communauté ont décidé d’honorer la mémoire de Mme Perrault, son nom et son amour pour la musique. Après plusieurs années de travail, c’est avec beaucoup d’émotion que le maire Yves Dubé et la directrice de la culture, du patrimoine et du tourisme Marie-Luce Doré ont annoncé que la salle de spectacle connue jusqu’à ce jour sous le nom de Théâtre de poche deviendrait le Théâtre Lilianne-Perrault.
DES MURS DOMINIC RUEL
Donald Trump avait choqué tout le monde en 2016 quand il avait promis son fameux mur entre son pays et le Mexique. Surtout qu’il souhaitait le faire payer par les Mexicains eux-mêmes! On peut en rire. Mais il reste, qu’on le veuille ou non, que cette promesse s’inscrivait – et s’inscrit toujours – dans l’air du temps. Pourtant, en ces temps de migrations, de mouvements, d’échanges et de mélanges, les murs semblent obsolètes. Voilà une idée du passé! Le mur de Berlin, symbole d’un monde coupé en deux blocs, est tombé en 1989, pavant la voie à une mondialisation de plus en plus effrénée et à des rêves de paix et de solidarité mondiale qui, depuis, s’effritent. Trump n’est pas un précurseur. Les murs se dressent et se dresseront. Partout. À Chypre, pour séparer Grecs et Turcs. En Israël, pour isoler les Palestiniens. Entre la Hongrie et la Serbie, entre la Bulgarie et la Turquie. Entre l’Espagne et le Maroc. La liste n’est pas complète. Elle serait trop longue. Ces murs existent pour se protéger, pour limiter les flux et les déplacements. Quand les frontières semblent disparaitre, elles deviennent béton et barbelés… Des murs entre pays, certes, mais aussi au sein même des villes. Entre citoyens! Appelons cela des quartiers sécurisés, des gated communities. Ce sont des secteurs urbains blindés. Totalement isolés par des clôtures, surveillés par des caméras et des portails gardés. Ils poussent comme des champignons aux États-Unis, mais aussi en France, entre autres dans de bonnes villes de gauche qui votent Macron le mondialiste et carburent à l’amour du prochain… Les gens veulent protéger leur famille et leurs biens. On se met à l’abri de la jungle urbaine. Hacène Belmessous, chercheur-urbaniste, l’explique bien : « Qu’ils soient ingénieurs, chercheurs, architectes ou journalistes, ces corps de métier ont fait le choix de la sécession urbaine au nom d’un “entre-soi”, abandonnant l’espace public aux plus pauvres, ceux qui font peur parce qu’ils n’ont pas su prendre le train de la mondialisation. » Tout le contraire de la ville. La ville permet les hasards et les rencontres imprévues. Le message des habitants planqués est fort : nous voulons de l’homogénéité et de la sécurité. « Le vivre-ensemble, c’est pour les autres. » Les pauvres ou ceux qui ne peuvent que le subir, peut-être. Et il y a d’autres murs. Sans briques. Plus insidieux. Des murs dans les têtes, faits de concepts fumeux. Comme celui de l’appropriation culturelle, qu’on nous sert depuis des mois. On vantait pourtant la diversité, on en appelait au métissage, au mélange des cultures et des couleurs. Pourtant, on reconstruit des espaces clos. La cohésion sociale ne peut pas se baser sur le tribalisme et la ghettoïsation, deux murs à abattre au plus vite. Sinon, qu’on le dise haut et fort : chacun chez soi, chacun pour soi! On cessera alors de se casser la tête pour intégrer les nouveaux arrivants. Le vivre-ensemble, si cher aux guerriers de la justice sociale, restera un mythe et un rêve.
Lors de l’annonce, on pouvait lire la fierté et l’admiration dans les yeux de ses proches, notamment de sa sœur Lise Perrault et de ses enfants, présents ce soir-là.
ERRATA
Une mention toute spéciale aux musiciens, Jacques Marchand et Isabelle Fortin, qui ont régalé l’assistance d’une douce musique dans le hall d’entrée pendant le cocktail, ainsi qu’à Suzelle Perron qui a su si bien amorcer cette annonce tant attendue. Longue vie au Théâtre Lilianne-Perrault!
En page 15, 2e paragraphe, la citation de M. Fournier visait à exprimer la façon dont, pour lui, le marché public est devenu le rendez-vous dominical du dimanche matin. Des messes sont toujours célébrées à plusieurs endroits dans la Vallée-de-l’Or.
Une erreur s’est glissée dans notre numéro de septembre 2018. En page 3, 4e paragraphe, on devrait lire que les quatre artistes ayant réalisé les déclinaisons picturales à partir des images littéraires tirées de l’œuvre de Richard Desjardins sont Annie Hamel, Annie Boulanger, Brigitte Toutant et Johannie Séguin.
L’INDICE BOHÉMIEn OCTOBRE 2018 5
ARTS VISUELS UNE ARTISTE DE RENOM
ANOMALIE, FRAGILITÉ, BEAUTÉ :
Dès 2004, Montserrat Duran Muntadas commence son périple dans le monde du verre. En 2007, elle obtient son diplôme avec honneur de l’École du verre de la Fabrique royale de cristal de la Granja, en Espagne. En 2010, elle termine son baccalauréat en Beaux-Arts à l’Université de Barcelone. En 2012, l’artiste s’installe à Montréal pour y ouvrir son atelier. Elle a participé à plus de 30 expositions collectives nationales et internationales, présentant ses œuvres au Canada, aux États-Unis, au Danemark, en France, en Allemagne, en Espagne et au Royaume-Uni. Au cours des dernières années, elle a reçu de nombreux prix et bourses et plusieurs expositions individuelles sont prévues à son horaire jusqu’en 2020.
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MUNTADAS EXPOSE À AMOS GASTON A. LACROIX
Le 7 septembre dernier, le Centre d’exposition d’Amos célébrait le vernissage de ses trois expositions de début d’automne : La clémence du son de MariePier St-George et Mes beaux enfants et autres anomalies de l’Espagnole Montserrat Duran Muntadas seront accessibles au public jusqu’au 28 octobre, tandis que Shaman industriel IV de Darcia Labrosse sera présentée jusqu’au 4 novembre. Lors de ce vernissage, nous avons eu la chance de nous entretenir avec l’artiste Muntadas qui nous a parlé de son parcours, de son œuvre et de ses inspirations.
2 DE LA MALFORMATION À LA CRÉATION
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MERCI
à tous ceux et celles qui s’impliquent pour marquer notre territoire! 4
Par la suite, sa formation en arts verriers et ses intérêts envers le textile la conduisent à la matérialisation poétique de ses observations et questionnements « en créant pour rendre visible l’ordinaire invisible », dit-elle. « Mes propres expériences, mes sentiments et mes émotions sont des points de départ pour explorer des sujets souvent tabous, tels que la menstruation, l’amour platonique, la maternité féminine, etc. Cela implique souvent la participation du public, trouvant un point de convergence pour entamer des discussions entre mon univers féminin et les univers individuels de chaque personne. »
COURTOISIE
Tout a commencé par une transformation intérieure. Découvrir à l’âge de 13 ans qu’une malformation utérine met sa fertilité en danger ainsi que son potentiel de vie en tant que femme normale touche profondément Montserrat. Un problème qui métamorphosera sa vie.
Les fruits de ses projets artistiques prennent souvent la forme de bijoux, de sculptures et d’installations. « Pour décrire mes pièces et comprendre les matériaux avec lesquels je travaille, il faut comprendre la notion de fragilité, qui est souvent véhiculée dans mon art par le verre. De plus, j’ai un besoin inné de mélanger les matériaux dans mes créations, ce qui ressort de l’utilisation de nouvelles technologies, ainsi que de matériaux organiques tels que la toile, la fibre ou le papier », explique Muntadas. ENFANTER LA BEAUTÉ
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Paul Ouellet à Trécesson Annie Boulanger, Brigitte Toutant, Johannie Séguin et Annie Hamel à Rouyn-Noranda SUIVEZ LE MOUVEMENT
6 L’INDICE BOHÉMIEn OCTOBRE 2018
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Sophie Royer, Johanne Perreault et Chantal Godbout à La Reine Artiste inconnu à Timiskaming First Nation Jacques Baril à Val-d’Or
En réponse aux questionnements de l’artiste sur l’anormalité (une condition partagée par un grand nombre de personnes), ses créations poétiques donnent naissance à des œuvres dans lesquelles l’anomalie devient beauté, où la particularité disparait au profit de la personnalité. Des œuvres enfantées par Montserrat, chacune ayant son propre prénom. Des œuvres intimes amenées à la lumière, aux yeux du public, qui deviennent de superbes décorations ornementales. L’exposition contient aussi Des Amours Microscopiques, une série d’œuvres représentant des microorganismes commensaux, tous différents et formant une communauté symbiote qui effectue des tâches utiles, voire essentielles à la survie de l’individu. Métaphorique et poétique, l’ensemble des pièces présentées unissant verre et textile rembourré, créé avec affection, recherche, dextérité et minutie par Montserrat, transpire son ADN, sa lisibilité de la vie, tout en lui rappelant les couleurs méditerranéennes de son pays d’origine, l’Espagne.
RADAR BOHÉMIEN
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Parce qu’il se passe beaucoup de choses dans la région, cette rubrique bazar vous offre en vrac quelques bribes d’actualités culturelles régionales. TÉMISCAMING, UNE PORTE D’ENTRÉE POUR LES ARTISTES INTERNATIONAUX
UN TROMPETTISTE D’ICI SÉLECTIONNÉ POUR LA GRANDE VIRÉE DE L’OSM
Forte de sa collaboration avec trois agences d’Amérique pour monter sa programmation, la salle Dorotti est maintenant considérée comme une porte d’entrée importante pour des artistes de renom pour qui le Québec représente le dernier territoire à maîtriser. Ça promet pour les prochaines années!
OEUVRE : FRANCYNE PLANTE
DE VAL-D’OR… JUSQU’EN POLOGNE!
Deux artistes de la région, Francyne et Micheline Plante, exposent leurs œuvres dans le pittoresque village de Mikolow (Pologne) dans le cadre de la 49e exposition internationale du Cercle des artistes peintres et sculpteurs du Québec qui a lieu du 14 au 28 septembre. Félicitations aux artistes!
LES AUTEURS DE ROUYN-NORANDA BRILLENT AU PRIX DU RÉCIT RADIO-CANADA 2018
« J’ai le goût de pleurer. Pleurer de fierté, mais aussi de reconnaissance envers Eliott, ce fils intense que j’aime plus que tout malgré les tempêtes. Je suis en lice pour le prix du récit Radio-Canada 2018. » Tels sont les mots de Catherine Perreault lorsqu’elle a reçu la nouvelle de sa nomination au début du mois de septembre pour sa nouvelle Savasana. Ils étaient alors 32, elle fait maintenant partie des 5 finalistes. Mentionnons également la nomination de Fednel Alexandre pour son texte Histoires du temps longtemps. Félicitations aux auteurs, et bonne chance à Catherine Perreault pour la suite!
COURTOISIE
Ayant auditionné cet été sans trop d’attentes, le trompettiste Guillaume Boucher de Rouyn-Noranda a eu toute une surprise lorsqu’il a été sélectionné pour prendre part à la Virée classique de l’Orchestre symphonique de Montréal. Ayant eu lieu au Complexe Desjardins début de septembre sous la direction des maestros Adam Johnson et Kent Nagano, le concert regroupait des musiciens de partout au Québec. Dirigeant lui-même l’orchestre La Bande sonore de Rouyn-Noranda, M. Boucher se dit très heureux de cette expérience qu’il qualifie « d’unique » et de « très formatrice ».
ART URBAIN À LA CORNE ET PREISSAC
Durant le mois de septembre, les citoyens et citoyennes de deux municipalités de la MRC Abitibi ont pu profiter d’ateliers de graffiti et d’art urbain. Un bel exemple de projet mobilisateur qui laisse des traces! MICHELINE LANCTÔT EN TOURNAGE À VAL-D’OR
Début septembre, la cinéaste Micheline Lanctôt était de passage dans la région pour le tournage d’Une manière de vivre, film dont elle assure l’écriture et la réalisation. Primée à de nombreuses occasions, l’artiste s’est d’abord illustrée pour son travail dans le domaine du dessin animé, puis en tant qu’actrice au cinéma et à la télévision, et finalement comme réalisatrice.
L’INDICE BOHÉMIEn OCTOBRE 2018 7
ESCOUADE BOHÉMIENNE N OT R E É Q U I P E S I L L O N N E L A R É G I O N P O U R V O U S FA I R E D É CO U V R I R ( O U R E V I V R E ! ) C E Q U I S E PA S S E C H E Z N O U S .
LA FÉE-AT RÉCIDIVE POUR UNE 6E ANNÉE JADE BOURGEOIS
C’est du 16 au 19 août dernier que se déroulait à Amos la 6e Fée Abitibi-Témiscamingue. Encore cette année, les organisateurs du festival ont su mettre le feu dans le cœur des festivaliers grâce à une programmation solide et hétéroclite. Des « 5 à 8 musicaux » présentés dans le beergarden à l’après-midi tranquille au Refuge Pageau, tous ont pu y trouver leur compte. La fin de semaine a commencé jeudi avec la prestation explosive du Punch Club, une organisation de street impro rassemblant les meilleurs improvisateurs du Québec. Deux équipes de trois personnes se sont affrontées dans un match d’improvisation sans règles, avec l’objectif ultime de gagner la faveur du public… et la bourse en argent. L’absence de règlements contraignants et le temps plus long alloué aux performances permettent aux joueurs de se lancer dans l’imagination au maximum et de créer des personnages poussés, mêlés à des intrigues plus complexes, ce qui rend l’expérience très agréable. Gros coup de cœur également pour l’accompagnement au clavier de certains sketchs et la variété des thèmes abordés.
Le vendredi hip-hop a conquis le cœur des mordus du genre avec le groupe Alaclair Ensemble en tête d’affiche, mais c’est surtout samedi soir que le « party a pogné ». La Fée-AT a vécu son premier spectacle à guichets fermés avec Québec Redneck Bluegrass Project, un groupe du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Cette année, tout le plaisir a dû être transporté du traditionnel stationnement sous-terrain au Théâtre des Eskers à cause des travaux menés au centre-ville. Cela n’a pas du tout nui à l’ambiance énergique et magique qui s’empare d’Amos depuis déjà six ans!
LE GROUPE ROUYNNORANDIEN LES GÉNIES BOUCHARD PHOTO : STEVE LEVESQUE
H2O LE FESTIVAL : LA CULTURE À PORTÉE DE MAIN
Au Centre d’exposition d’Amos…
DOMINIQUE BLAIS
C’est du 12 au 15 juillet dernier que s’est tenue la 12e édition de H20 le festival, un événement familial de grande envergure à Amos. Une programmation musicale diversifiée, de nombreuses activités pour les petits et les grands ainsi que l’énergie contagieuse du comité organisateur ont ponctué notre fin de semaine au festival.
Jusqu’au 28 octobre Montserrat Duran Muntadas Mes beaux enfants et autres anomalies
LA CULTURE À TOUT ÂGE
Ce qui définit le mieux H20 le festival est, selon moi, sa facilité à être appréciée par les gens de 0 à 100 ans. Toutes les activités, tant l’après-midi qu’en soirée, sont pensées pour être rassembleuses et appréciées par les jeunes et les moins jeunes. Toute la famille a aimé son expérience, soit comme participant ou comme spectateur, aux enlevantes courses de bateaux-dragon, activité phare du festival. Les différents plateaux accueillaient plusieurs divertissements (cours de danse en ligne, jeux d’habileté, fabrication de cerfs-volants colorés, etc.). Les sourires et la bonne humeur étaient contagieux sur le site des jeux gonflables et des jeux aquatiques, les rires fusaient sur le ponton-raconteur ainsi qu’à la randonnée en rabaska et les conversations passionnantes se faisaient entendre à l’autoshow. COURTOISIE
Photo : René Rioux
Sculpture-verre et textile
photo : Jean-Christophe Blanchet
MariePier St-George
La clémence du son Textile
DES SPECTACLES DE HAUT CALIBRE
Jusqu’au 4 novembre
L’apogée de chaque journée passée au festival était sans aucun doute les spectacles de fin de soirée. Quel beau moment que celui où nous sommes rassemblés avec nos proches face à l’Harricana, emmitouflés dans une couverture chaude, à écouter des artistes de renom entonner leurs plus gros hits. Ou encore, à profiter du spectacle de beaucoup plus près, entonnant nos pièces préférées à tue-tête au milieu d’une foule déchaînée… On peut dire que les festivaliers en ont eu pour leur argent encore cette année! Une programmation bien garnie, allant de Bruno Pelletier à Robert Charlebois en passant par Jonas and the Massive Attraction et les Cowboys Fringants, sans oublier Sara Dufour, Martin Deschamps, Breen Leboeuf et Bodh’aktan. Nos groupes locaux ont également été mis en valeur avec une fin de soirée spécialement orchestrée pour eux.
Darcia Labrosse
Shaman industriel IV Peinture électrostatique
Centre d’exposition d’Amos
222, 1re Avenue Est | 819 732-6070 Du mercredi au vendredi de 13 h 30 à 17 h et de 19 h à 21 h Samedi et dimanche de 13 h à 17 h 8 L’INDICE BOHÉMIEn OCTOBRE 2018
Grâce au soutien financier du
Décidément, H20 le festival est maintenant un incontournable dans la région et ne cesse de se renouveler année après année. Reste à voir ce que les organisateurs passionnés ont en réserve pour la 13e édition.
ESCOUADE BOHÉMIENNE QUATRE NUITS INTENSES AU FME
Vendredi 17 h, Mudra centre sportif
Cette année, nous avons expérimenté une toute nouvelle formule de couverture événementielle agile en collaboration avec le Festival de musique émergente (FME) : l’Escouade bohémienne s’est promenée un peu partout lors du festival, produisant des billets de blogue qui ont été diffusés pendant et après l’événement sur La bouche croche, le blogue du FME. On vous offre ici les premiers paragraphes de ces textes.
LIFE IS BUT A DREAM : EXPÉRIENCE NUMÉRIQUE SUR LE THÈME DU RÊVE SOPHIE MEDIAVILLA-RIVARD
L’expérience Rêve est un de ces projets qui font se démarquer le FME, promoteur d’initiatives uniques et expérimentales. Présenté le 31 août au Mudra Centre Sportif par son créateur Philippe Lambert et le programmeur Édouard Benoit Lanctôt, Rêve en a impressionné plus d’un en faisant vivre un rêve éveillé aux spectateurs grâce à un assemblage de sons, de couleurs et de lumières fascinant et étudié au détail près. […]
Jeudi 20 h, Agora des arts
NAKHANE ET HUBERT LENOIR : MA PREMIÈRE EXPÉRIENCE DANS L’UNIVERS SURVOLTÉ DU FME
Vendredi 20 h, 7e Rue
DÉCHAÎNEMENT COLLECTIF SUR FOND DE ROCK-GARAGE
JADE BOURGEOIS
Il faisait froid pour cette première journée (à vie, dans mon cas!) du FME, mais rien n’aurait pu calmer l’effervescence des préparatifs de dernière minute. C’est tout un village qui s’est bâti au beau milieu de Noranda, riche de ses salles de spectacles au cachet original et de ses petits bars de quartier. Artistes, bénévoles et festivaliers se côtoient et se mélangent, formant une grande famille artistique partageant un même but : profiter de toute la magie et de l’ambiance du FME au maximum. Tout, ou presque, se fait à pied : même la traditionnelle marche vers la poutine de fin de soirée (ou de début de journée…) du restaurant Chez Morasse. De mon côté, le poste de responsable de la salle de l’Agora des arts m’a amené à vivre le doublé incroyable de Nakhane et Hubert Lenoir. Dans une ambiance bouillante (la climatisation était brisée!), des centaines de personnes se sont collées les unes sur les autres pour vivre un moment mémorable. […]
ÉTIENNE LEFEBVRE-GUIMONT
Devenue habituelle, la participation de Galaxie au FME est désormais une tradition qui se répète pour le plus grand bonheur des festivaliers qui, cette année encore, se sont laissé surprendre par leur rock survolté. Suivant le spectacle du groupe français Johnny Mafia, Galaxie s’est littéralement approprié la scène extérieure Desjardins de la 7e Rue. […] Samedi 20 h, 7e Rue « À SOIR ON VA TURN UP AVEC TOUT L’MONDE » SOPHIE MEDIAVILLA-RIVARD
Le plus gros show du FME, diraient certains. Les billets tous vendus en quelques minutes. Le lieu du spectacle a dû être déplacé pour le public trop nombreux à vouloir y assister. Et la 7e Rue de Rouyn-Noranda, saturée de spectateurs collés les uns aux autres malgré le temps froid. Ce sont Zach Zoya, Fouki et Loud, figures notoires de la scène rap du Québec, qui ont suscité un tel engouement lors de leur prestation de samedi. […] Samedi 20 h, Agora des arts
MOMENT MAGIQUE AVEC KARKWATSON ÉTIENNE LEFEBVRE-GUIMONT
De la fusion entre le groupe Karkwa et Patrick Watson est né le composite Karkwatson, ressuscité le temps d’une seconde vie lors de deux représentations au FME. Cette union avait d’abord été présentée à une époque où Karkwa et Patrick Watson étaient à leur zénith au Québec. Dix ans plus tard, les attentes du public étaient grandes, et manifestement palpables dans la salle de l’Agora des Arts, là où formation éphémère s’est produite le vendredi et le samedi soir. […] MARINE CLEMENT COLSON
Samedi minuit, sous-sol du Petit Théâtre BLIND DATE DANS UN MANGA JAPONAIS MAUDE LABRECQUE-DENIS
Jeudi minuit, Petit Théâtre du Vieux Noranda
CHAUDE AMBIANCE POUR UN CORPS FROID SOPHIE MEDIAVILLA-RIVARD
Les shows surprises ont toujours déplacé les foules dans les éditions antérieures du FME. Cette année, l’organisation a visé juste en offrant, en première mondiale, l’excentrique prestation de Pierre Lapointe et des Beaux Sans-Cœur. Ce spectacle, dévoilé seulement quelques jours avant l’événement, n’a pas fait exception à la règle en faisant salle comble au Petit Théâtre du Vieux Noranda. […]
Bien honnêtement, je n’avais aucune idée de ce que je m’en allais voir. Pas grave, j’aime les surprises. Après trois soirs à sillonner les rues de la ville, vagabondant de rencontres en découvertes, c’est la tête en ballon et les pieds en compote que j’ai foulé la descente du Petit Théâtre pour la première fois du week-end samedi soir à minuit. Au programme? Une date à l’aveugle avec le band montréalais TEKE::TEKE. […] Rendez-vous au indicebohemien.org pour lire les articles complets.
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L’INDICE BOHÉMIEn OCTOBRE 2018 9
C U L T U R AT présenté par
CHRONIQUE
LA CULTURE ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
1 2 3 novembre 2018
Polyvalente Le Carrefour
festival
TOUSK | LES FOUS DE VASSAN
LÉPINE//BRANCHAUD É.T.É | RÉVEILLONS! CALLEUR JEAN-FRANÇOIS BERTHIAUME avec RACINE CARRÉE
Val-d'Or SUIVEZ-NOUS SUR FACEBOOK :
Festival de musique Trad Val-d'Or
ATELIERS VIOLON VIOLONCELLE GUITARE CHANT TRADITIONNEL GIGUE
BILLETS EN LIGNE SUR NOTRE SITE WEB :
PASCALE CHARLEBOIS
Qui d’entre nous n’a pas déjà eu l’occasion de constater la fierté des gens d’Amos par rapport à leur eau? Avec raison, d’ailleurs! Cette eau est non seulement d’une qualité exceptionnelle, mais coule dans leur robinet sans que la ville ait à lui faire subir le moindre traitement. L’eau est déjà un symbole identitaire fort du Québec grâce à son impressionnant réseau hydrographique et à l’énergie renouvelable qu’elle permet de produire. Pour les gens de la MRC d’Abitibi, elle est même centrale dans la culture puisqu’elle renvoie à une particularité géographique du territoire : les eskers. (Prenez un instant pour compter le nombre d’entreprises ou d’institutions de la région d’Amos qui comportent le mot « esker » dans leur nom et vous en serez convaincus). Rien d’étonnant, donc, que ce soit autour de cet élément culturel, identitaire et territorial que se dessine aujourd’hui un projet d’envergure internationale qui regroupe les 17 municipalités de ce territoire.
www.festivaltradvd.ca
DANIEL PELLETIER
JOURNÉES AVEC UN GRAND « C » LA RÉDACTION
Ah, les journées de la culture! Depuis 22 ans maintenant, tout le Québec se mobilise à la fin du mois de septembre pour cette grande fête culturelle gratuite ayant pour objectif de contribuer à la démocratisation des arts et de la culture. Qu’elles aient lieu dans les espaces culturels traditionnels, les écoles ou d’autres lieux plus inusités, les activités proposées prennent toutes sortes de formes. Et cette année, l’Abitibi-Témiscamingue n’est pas en reste avec une programmation aussi étendue que diversifiée. Une excellente occasion de découvrir l’offre culturelle d’ici et de peut-être sortir de sa zone de confort! La programmation détaillée est accessible via la version Web de cet article au indicebohemien.org.
JOURNALISTE D’UN JOUR L’Indice bohémien participe aussi aux Journées de la culture cette année! Venez assister à notre formation Journaliste d’un jour : apprendre à traiter la nouvelle culturelle qui aura lieu le 28 septembre à midi au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue.
10 L’INDICE BOHÉMIEn OCTOBRE 2018
Le parc Anisipi, un parc thématique sur la ressource hydrique, sera, si les financements attendus lui permettent de voir le jour, le plus gros projet s’inscrivant dans la démarche CULTURAT jusqu’à maintenant. Décliné en six produits sur l’ensemble de la MRC, ce parc mélangera les arts, la technologie, l’architecture, le patrimoine, la valorisation de la culture anicinabe, l’histoire et les ressources naturelles. Il sera accompagné de tout un mouvement de sensibilisation à la protection des eaux souterraines et fera appel à des spécialistes de la question, soit le Groupe de recherche sur l’eau souterraine (GRES) ou la Société de l’eau souterraine de l’Abitibi-Témiscamingue (SESAT).
Les fontaines artistiques, que l’on peut déjà admirer dans plusieurs villes et villages de la MRC, représentent déjà bien l’essence de ce parc : conçues par des artistes locaux, elles s’inspirent de l’identité et de l’histoire du lieu pour rendre hommage à la fois à nos bâtisseurs et à la ressource hydrique. Dans l’ensemble, ce parc est une manière originale de faire croître une saine vitalité économique (je ne peux pas vous en dire davantage pour le moment, mais je vous jure que ce sera très attirant pour le tourisme) tout en sensibilisant les gens à la protection d’une ressource extrêmement fragile : cette eau exceptionnelle issue des eskers. Alors que la pénurie d’eau potable menace l’ensemble de la planète, un projet comme Anisipi protégera cette ressource tout en faisant ressortir l’histoire et la culture propres au territoire.
Vous avez un projet Culturat? Contactez-nous à info@culturat.org
20E SEMAINE DES BIBLIOTHÈQUES PUBLIQUES Du 20 au 27 octobre prochains, la littérature sera célébrée en grand lors de la 20e Semaine des bibliothèques publiques. En plus du retour du concours La chasse aux abonnés, de nombreuses activités seront offertes au public de la région, notamment à la bibliothèque d’Amos où le 2e étage sera temporairement transformé en jeu d’évasion géant. Un atelier d’écriture est aussi prévu à la Maison Dumulon de Rouyn-Noranda. De beaux exemples de renouveau pour ces établissements qui nous transmettent la passion de lire depuis de nombreuses années! (Notez que la bibliothèque municipale de Rouyn-Noranda a souligné son 70e anniversaire le 20 septembre dernier.)
HUMOUR
A R T P E R F O R M AT I F
WORLDTOUR OF NORANDA
9E BIENNALE D’ART PERFORMATIF : CHORÉGRAPHIE ET LITTÉRATURE À L’HONNEUR
FRANCE GAUDREAULT
UN RASSEMBLEMENT ARTISTIQUE IMPORTANT Depuis de nombreuses années, le directeur artistique Matthieu Dumont en a fait un événement incontournable, à la fois pour le public et pour les artistes participants. Contrairement aux centres d’artistes situés dans les grands centres, L’Écart réussit le tour de force d’attirer un vrai public, c’est-à-dire des gens qui aiment tout simplement l’art sans nécessairement le pratiquer. (On peut d’ailleurs faire quelques parallèles avec le FME où le public est également très éclectique.) L’Écart possède donc un pouvoir d’attraction considérable, réussissant à créer entre ses murs une véritable rencontre entre les artistes de la performance et le public. « Pour moi, c’est un art total : plus besoin d’avoir un objet. Il peut juste y avoir un moment, un lieu, un artiste, du public; après ça, il arrivera ce qui arrivera », commente Matthieu. La 9e Biennale a deux lignes directrices : d’abord la chorégraphie, avec le corps agissant de l’artiste, et ensuite, la littérature avec les lectures d’extraits d’œuvres littéraires (mentionnons tout particulièrement celle d’Antoine Charbonneau-Demers, originaire de Rouyn-Noranda). Audrée Juteau, artiste chorégraphe qui vient tout juste d’ouvrir un atelier de création en danse à Bellecombe, offrira aussi une performance lors de l’événement. Ces rencontres auront bien entendu lieu aux locaux de L’Écart sur la rue Murdoch, mais aussi au MA musée d’art. Le vendredi soir, le public y est convié pour une performance au long cours de John Court (d’une durée de plusieurs heures) qui promet d’être un moment important de la Biennale. Débutant à 17 h, la soirée du samedi offrira une programmation complète avec performances, lectures, musique et bouchées. Le directeur artistique prend cependant soin de mentionner que chaque soir aura son importance, et qu’assister aux quatre soirs de programmation permet de prendre toute la mesure de ce qui se fait actuellement sur la scène internationale et canadienne en matière d’art performatif.
CHLOË LUM PHOTO : YANNICK DESRANLEAU
L’organisation est actuellement à l’œuvre afin de mettre sur pied des ateliers avec certains artistes participants qui seraient gratuits et ouverts au public.
Les Volubiles sont synonymes de costumes complètement disjonctés, de thèmes choisis dans le public, d’un animateur sans aucune retenue et de spectateurs impliqués, le sourire collé aux lèvres à la sortie du spectacle. Nous nous souviendrons longtemps des excellents doublages de films, des chansons douteuses sans aucune voix (sauf parfois celle de Luc) et du plaisir garanti une fois par mois. De quoi prolonger l’espérance de vie de quelques années si la théorie « rire, ça aide à mourir moins vite » est vraie. Dix années de pur bonheur pour le public, de trac pour le cerveau féminin, de vomi pour l’animateur, de costumes disgracieux pour Luc et de caca nerveux pour Olivier et Virgil. Que du bonheur, quoi! Mais les temps changent. Luc vieillit (il est grand-père), Virgil fait des films de moto, Ben s’est marié, Louis Philippe écrit pour le Tigre géant, Émilie dirige le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue, Olivier turbine le Rapide-7… et Binette reste assurément l’animateur crooneur de ces dames. Soyez cependant rassurés, ils ne disparaissent pas de la sphère publique. Ils seront à la chronique d’humeur d’ICI Première à 17 h 15 tous les jeudis à partir du 13 septembre, et ce, jusqu’à ce que l’ombudsman de Radio-Canada se fâche.
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La Biennale d’art performatif est toujours un moment fort de la programmation du centre d’artistes L’Écart de Rouyn-Noranda. Cette année, le public pourra assister à la 9e édition qui se déroulera du 17 au 20 octobre prochain.
Les Volubiles en sont à leur 10e saison, et 2018-2019 marquera la fin des spectacles de cette bande de désopilants lurons. En effet, les comédiens Virgil Héroux-Laferté, Olivier Boutin Martineau, Émilie Villeneuve et Luc Drolet ainsi que les musiciens Benoît Lavergne et Louis-Philippe Gingras accompagneront le maître de jeu Pascal Binette pour une dernière saison de cinq spectacles au Petit Théâtre du Vieux Noranda qui rendra hommage aux trois acteurs de talent… et à Luc Drolet. Présentant un spectacle d’humour spontané de haut niveau, le groupe se produit chaque fois devant une salle pleine à craquer. Les Volubiles, c’est un antidote au stress : il ne se vend pas en pharmacie, il n’existe aucun risque de surdosage, aucune contre-indication, ni effet secondaire. Quoique…
LOUIS JALBERT
CHANTALE GIRARD
L’INDICE BOHÉMIEn OCTOBRE 2018 11
Crédit : Christian Leduc
VOTRE PÉPINIÈRE DE CINÉASTES DEPUIS 1968
« Mon parcours au collège est très important pour moi, parce que c’est vraiment au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue que j’ai découvert que je voulais réellement faire du cinéma. Dans les cours de Michel Lessard, entre autres, je découvrais les films français, et mon amour, d’une certaine façon, à raconter des histoires… C’est comme ça que je vois mon passage au Cégep : une période de découvertes et de ressourcement! » ÉRIC MORIN Cinéaste et fier diplômé du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue
12 L’INDICE BOHÉMIEn OCTOBRE 2018
SPÉCIAL CHASSE « RENDEZ-VOUS DU CHASSEUR, BONJOUR! »
27 septembre au 4 novembre 2018
CHLOÉ BEAULÉ-POITRAS, TV TÉMIS
Chaque année, alors que s’amorce le long week-end d’octobre, c’est aussi le temps de la chasse pour bon nombre de Témiscamiens. Pendant deux semaines, le temps est mis sur pause dans les bureaux tandis que plusieurs travailleurs et travailleuses se rendent dans les bois, en quête de gibier. Durant cette période, sur le coup de 11 h, c’est le moment d’un rendez-vous radiophonique quotidien devenu mythique : Le Rendez-vous du chasseur.
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Dans la semaine du 15 octobre, TV Témis publiera un reportage détaillé sur le Rendez-vous du chasseur. Suivez-les sur Facebook ou sur temis.tv.
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« Ce qui fait la couleur aussi exceptionnelle que divertissante des Rendez-vous du chasseur, c’est non seulement les messages récurrents comme “la poêle est chaude” ou “arrête de chasser les souris dans le camp et sors dehors”, mais aussi l’imagination débordante qu’on y retrouve, particulièrement en ce qui concerne les noms des camps de chasse comme le camp de la bécosse croche, le camp du tireur d’élite ou la tour du branleur », raconte Annie Larivière, qui anime l’émission depuis de nombreuses années. Depuis quelque temps, certains ont même commencé à composer des chansonnettes alors que d’autres inventent des blagues de toutes pièces ou des personnages pour faire rire les auditeurs. « C’est une tradition qui est bien ancrée, c’est presque une institution! Pour les 40 ans, on va souligner ça à notre façon, mais bien sûr ce sera souligné », mentionne Annie Larivière. Le rendez-vous est donc lancé, la 40e saison du Rendez-vous du chasseur pourra être entendue du 6 au 21 octobre de 11 h à 11 h 30
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Cette tribune téléphonique est diffusée sur les ondes de la radio locale CKVM depuis maintenant 40 ans. Née à la demande de la population, l’émission a été conçue pour transmettre des messages aux chasseurs en forêt. Au fil du temps, elle a vu circuler son lot d’histoires et d’anecdotes. Certains appellent la tribune pour féliciter leurs pairs, d’autres pour leur souhaiter bonne chance. Certains vont jusqu’à se taquiner entre eux. Mais la tribune n’a pas perdu sa fonction première : transmettre des messages d’urgence aux chasseurs ne pouvant être rejoints par téléphone ou cellulaire.
CENTRE D’ART ROTARY 195, RUE PRINCIPALE LA SARRE (QUÉBEC) J9Z 1Y3
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L’INDICE BOHÉMIEn OCTOBRE 2018 13
SPÉCIAL CHASSE HISTOIRE DE CHASSE GASTON A. LACROIX
Que serait un « Spécial chasse » sans une bonne histoire de chasse? Basé sur une expérience réelle, ce récit proche du conte raconte l’expérience surprenante de deux chasseurs qui verront une journée à la base peu prometteuse prendre soudainement une tout autre allure. Bonne lecture! PARTIE 1 : UNE JOURNÉE PAS TERRIBLE
Un certain dimanche d’octobre dont je me souviens très bien, pour plusieurs raisons. Toute une chasse. Vous verrez. Notre camp était à 120 km en forêt, au nord-est du km 380 de la route 117 qui traverse la réserve faunique La Vérendrye. À 300 km d’Amos. En plein bois. Un endroit de rêve, protégé des tracas quotidiens. Cette semaine de chasse avec mon ami Gerry avait été plutôt tranquille. Journées pluvieuses avec quelques éclaircies. Un temps de canards. Une véritable semaine de repos, de vin, de bière et de bonne bouffe. Et nous rêvions d’un beau gros buck, le Roi des forêts, animal fabuleux qu’arborent nos pièces de 25 cents et que le poète Gaston Miron a évoqué dans son poème La marche à l’amour. Nous profitions de la chasse pour l’occasion qu’elle nous offrait de passer une semaine dans le bois. Une passion. Comme la pêche. Assez pour prendre une semaine complète pour en profiter, chaque année. Pour l’ambiance de communion avec la nature et pour passer du bon temps entre copains. Levés tard sans chercher à tuer à tout prix. En tout cas, pas comme notre ami Steve, un Amérindien du Nouveau-Brunswick, propriétaire d’un bar sur la rue Saint-Laurent à Montréal. Son camp était situé à 5 km au sud du nôtre. Un beau matin d’une autre partie de chasse, il nous avait tirés du lit vers 9 h 30 pour l’aider à sortir un orignal qu’il avait abattu tout fin seul, au diable vauvert, derrière une montagne. De la misère, en veux-tu, en v’là. Deux fesses et deux beaux filets d’orignal avaient compensé la peine. Et le bonheur d’avoir aidé un ami bien mal pris l’avait absolu de son dérangement. Trêve de digression, revenons à nos orignaux.
14 L’INDICE BOHÉMIEn OCTOBRE 2018
L’avant-midi de cette dernière journée de chasse dont je veux vous parler, voyant le ciel bas où roulaient des nuages de pluie poussés par un fort vent (un temps merdique pour chasser), nous décidâmes d’aller pêcher la truite grise. Vers 10 h, avec nos agrès, un lunch et le petit moteur hors-bord Evinrude de 1,5 HP sur l’épaule, nous empruntâmes la trail du portage de 650 m qui sautait une coulée, entre deux montagnes, sentier qui menait au lac Rioux. Gerry avait sa carabine en bandoulière, au cas où… bien sûr. Une chaloupe nous attendait au bord du lac. Toute la journée, nous pêchâmes… moi pour rien, aucune prise, et mon ami, quelques belles truites. Avec les vents, le froid et la pluie… une journée d’écœurantite aigüe et de misères. Mais la plus grosse misère de toutes fut le bris du moteur alors que nous étions à l’autre bout du lac, près du camp Rioux, à 3 km du sentier du portage. Et nous n’avions ni rame ni aviron. C’est avec nos vestes de pluie emmanchées dans des branches d’arbres, en guise de voiles, poussés par le vent (souvent de travers) que nous avons finalement rejoint l’entrée du portage. Et c’est à 18 h 30, alors que le soleil commençait à se coucher, qu’assis dans ma camionnette, nous avons enfin pu respirer à l’aise, dans le souffle chaud de la chaufferette du pickup. Tout trempés, semblables aux deux poissons de Gerry, nous étions à 1,3 km de notre camp de chasse. J’embrayai la transmission, en route pour le camp. Couvert, le temps rendait plus sombre la fin du jour où la clarté était telle qu’on aurait du mal à distinguer un chien d’un loup. Je pouvais encore rouler sans lumière. Dans une demi-heure, la chasse allait finir. Juste avant notre arrivée au camp, Gerry me lança : « Continue, Gaston! Allons faire un tour plus loin. » À 2,5 km passé le camp, 3 orignaux nous apparurent, à 60 mètres devant nous, en plein milieu du petit chemin de gravier, au bord d’un ruisseau. Comme des ombres chinoises. Freinant doucement, je laissai le moteur en marche. Tout excité – je l’étais moi aussi –, Gerry saisit sa carabine. […] Consultez le indicebohemien.org pour connaître la suite de l’histoire.
Élections provinciales du 1er octobre 2018
Dates importantes Du 10 au 27 septembre
Inscrivez-vous sur la liste électorale ou modifiez votre inscription Présentez-vous à l’adresse indiquée sur la carte d’information que vous avez reçue par la poste et apportez une ou des pièces d’identité qui, ensemble, indiquent votre nom, votre date de naissance et votre adresse. Du 21 au 27 septembre
7 jours pour voter par anticipation Les dates, les heures et les lieux de vote par anticipation sont indiqués sur la carte d’information que vous avez reçue par la poste. Apportez une des cinq pièces d’identité requises pour voter. Les 21, 22, 25, 26 et 27 septembre
Inscrivez-vous et votez en même temps Présentez-vous à l’adresse du bureau du directeur du scrutin indiquée sur la carte d’information que vous avez reçue par la poste et apportez une ou des pièces d’identité qui, ensemble, indiquent votre nom, votre date de naissance et votre adresse. Tous les lieux de vote par anticipation sont accessibles aux personnes à mobilité réduite.
1er octobre
Jour des élections Vous recevrez par la poste une carte de rappel indiquant l’adresse de votre bureau de vote pour le jour des élections, ainsi que le nom des personnes candidates qui se présentent dans votre circonscription. Apportez une des cinq pièces d’identité requises pour voter. NOUVEAU !
Textez « RAPPEL » à VOTEQC ( 868372 ) et recevez un message texte qui vous rappellera d’aller voter le 1er octobre.
Pour en savoir plus : • Consultez notre site Web au www.elections.quebec; • Communiquez avec nous : - info@electionsquebec.qc.ca; - 1 888 ÉLECTION (1 888 353-2846). Les personnes sourdes ou malentendantes peuvent composer sans frais le 1 800 537-0644.
Tous les votes sont importants. Aux élections provinciales, à vous de voter !
L’INDICE BOHÉMIEN Parution : mardi 18 septembre 2018 Format : 4 col. x 170 lignes (5 x 12,25 pouces)
SPÉCIAL CHASSE
LA CHASSE EXTRAIT DE CHANSON
UN FESTIVAL QUI A DU PANACHE MAUDE LABRECQUE-DENIS
L’histoire commence à la manière d’une légende urbaine. Personne ne sait quand il a fait son apparition ni même quand il a commencé à prendre une place récurrente dans l’imagerie du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue (FCIAT). Ce que l’on sait, c’est que l’orignal est devenu, de façon fièrement assumée par l’organisation, l’emblème officiel de l’événement qui en sera à sa 37e édition cette année. Tous se souviendront de cette fameuse bande-annonce réalisée par Alain Desrochers et Podz en 1995 où l’orignal sortait carrément de l’écran. On a par la suite revu la bête sous différentes formes, en vidéo comme en imprimé. C’est en 2010, avec la réalisation d’une affiche signée par l’artiste rouynorandienne Staifany Gonthier, que l’orignal devient le symbole officiel de l’événement. Et depuis, cette tradition se perpétue d’année en année. « Je l’affectionne beaucoup, je trouve que c’est une image qui nous ressemble », commente Émilie Villeneuve, directrice générale du FCIAT depuis 2016. « Quand je suis rentrée pour la 35e édition, j’ai dit aux gars “on le revendique”. Quand les gens voient un orignal en automne, je ne veux pas juste qu’ils pensent à la chasse, je veux qu’ils pensent au festival. » L’affiche du FCIAT 2018 arbore d’ailleurs un orignal fier et coloré, création de l’artiste anicinabe Frank Polson. Si le FCIAT tient autant à cet emblème, c’est que le symbole est évocateur. « L’orignal, c’est noble, c’est un animal qui est fort, poursuit Mme Villeneuve. Quand
on fait du positionnement marketing à Montréal, c’est plus facile de se distinguer. Et en Europe, l’orignal – l’élan, comme ils l’appellent – renvoie un peu au rêve de la cabane au Canada. C’est attirant. » L’organisation a d’ailleurs récemment développé un symbole de sélection officielle sur mesure qui reprend le concept. « Au lieu des lauriers, nous avons mis un panache. Depuis, sur les affiches des films qui passent ici, on peut voir tous les lauriers, et après il y a 1 panache “sélection officielle en Abitibi-Témiscamingue”. Je trouve ça génial. C’est vraiment une façon de se démarquer, et en plus il y a une petite dose d’humour là-dedans qui nous ressemble beaucoup. »
LA RÉDACTION
Qu’on la pratique ou pas, la chasse fait partie du folklore culturel de l’Abitibi-Témiscamingue, et ce, depuis longtemps. De nombreux artistes s’en sont d’ailleurs inspirés au fil du temps. Nous vous offrons ici, pour le plaisir, quelques vers extraits de la chanson La Chasse de l’auteure, compositrice et interprète valdorienne Chantal Archambault, tirée de son premier album La Romance des couteaux (2010). À travers les branches ton œil dans la mire du mien T’es beau et moi j’aime bien La chasse est finie, j’t’emporte toi pis ton petit cœur aussi Dans mon petit nid joli Et si l’amour c’était toujours une balle perdue Qui dévie dans un vent qui passe entre toi et moi Et si mon cœur se rougissait de toi jusqu’à sa mort Et que cette fièvre qui me prend m’habitait tout ce temps
Les cinéphiles sont attendus au Théâtre du cuivre de Rouyn-Noranda du 27 octobre au 1er novembre pour venir profiter de cette semaine de célébration du cinéma d’ici et d’ailleurs. L’Espace court sera également de retour les 25 et 26 octobre au Petit théâtre du Vieux Noranda.
Le duo Saratoga formé de Chantal Archambault et de son complice (en musique comme dans la vie) MichelOlivier Gasse sera en spectacle au Petit théâtre du Vieux Noranda le 5 octobre prochain pour présenter un nouveau spectacle inspiré de l’album Fleur.
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SPÉCIAL CHASSE CHASSE À L’ARC : EN COMMUNION AVEC LA NATURE ISABELLE GILBERT
Je ne suis pas une chasseresse, mais j’aime bien chasser les bonnes histoires. Autour d’un bon repas en famille, Alexandre Bélanger a bien voulu me parler de sa passion : la chasse à l’arc. Comment as-tu commencé à chasser à l’arc? Premièrement, j’ai commencé avec la carabine vers 12 ans pour chasser surtout le petit gibier. Mon père m’emmenait avec lui au camp de chasse de mon grand-père, mais il ne se passait pas grand-chose. Devant le manque de résultats, j’ai décroché durant l’adolescence. Vers 1996, des amis de mon père nous ont initiés au tir à l’arc. Nous avons commencé à chasser et à avoir du succès vers 1997, à Maniwaki où on chassait le chevreuil en famille. La chasse à l’orignal est venue par la suite. Retournerais-tu à la carabine? Non, mais j’ai gardé la carabine de mon grand-père au cas où. À la carabine, tu peux rester dans ta tour et tirer l’orignal à 300 mètres (1 000 pieds) entre deux canettes de bières. La bête meurt sans se rendre compte de ce qui se passe. L’arc a une portée de 30 à 38 mètres (100 à 125 pieds). La proximité est telle que tu peux sentir, écouter respirer la bête. Tu établis une relation avec elle, tu dois lui faire croire que, toi aussi, tu es un orignal. C’est pourquoi nous préférons la chasse fine, à pied, à la recherche d’une piste. Le défi est de ne pas être repéré par l’animal. Honnêtement, je payerais pour revivre ce que j’ai ressenti lorsque j’ai abattu mon premier chevreuil. C’est difficile à décrire. Après avoir vécu ça, je sais que c’est impossible de reproduire cette sensation avec la carabine. Que dirais-tu à quelqu’un qui voudrait commencer la chasse à l’arc? Il faut d’abord s’exercer à tirer sur une cible et suivre les cours théoriques et pratiques. Tu dois être capable d’atteindre
ALEXANDRE BÉLANGER ACCOMPAGNÉ DE SON PÈRE PHOTO : COURTOISIE
Maria SantaCecilia ARGENTINE
14 SEPT. AU 15 NOVEMBRE
des zones vitales. Mon père et moi avons fait partie du club d’archers de La Sarre et avons participé à quelques compétitions pour devenir de plus en plus habiles. Ça prend beaucoup de persévérance et de patience. Est-ce quelque chose que tu vas léguer à tes enfants? Mon garçon et ma fille ont leur arc et sont capables de tirer. Ils viennent avec moi lorsque je vais faire des tirs aux mois d’août et de septembre. Ils ont de l’intérêt parce que je le fais. Cette année, mon garçon viendra avec moi pour voir comment ça se passe, même s’il n’a pas encore l’âge de tirer. À 12 ans, si mon fils le désire, il suivra son cours et nous accompagnera. Je remercie Alexandre Bélanger et mon amie Anne-Marie Bégin de m’avoir accueillie chez eux à Sainte-GermaineBoulé et de m’avoir permis de découvrir la chasse à l’arc.
Inven(taire) à vif ROUYN-NORANDA
26 SEPT. AU 6 OCTOBRE
MA RÉGION, J’EN MANGE! CHRONIQUE
SATÉ D’ORIGNAL AUX DEUX SIROPS Biennale d’art performatif
LOUIS JOSEPH BEAUCHAMP
ROUYN-NORANDA
VENDREDI 19 OCTOBRE
INGRÉDIENTS POUR LA MARINADE
125 ml (1/2 table) 60 ml (1/4 table) 30 ml (2 c. à table) 30 ml (2 c. à table) 5 30 ml (2 c. à table) 15 ml (1 c. à table) 15 ml (1 c. à table) 5 ml (1 c. à thé) 5 ml (1 c. à thé) 1 ml (1/4 c. à thé) 2 ml (1/2 c. à thé) 5 ml (1 c. à thé)
Huile de canola Sauce soya Sirop d’érable (L. Lapierre de Fabre) Sirop de bouleau (Vers Forêt au Témiscamingue) Gousses d’ail hachées (Jardin de la Colonie de St-Mathieu) Gingembre fraîchement râpé Cari doux en pâte Graines de coriandre fraîchement moulues Curcuma moulu Graines de cumin fraîchement moulues Paprika fumé piquant Paprika fumé doux Poivre du moulin
INGRÉDIENTS POUR LES BROCHETTES
500 g (1 livre) 12
Steak d’orignal, haut de surlonge, environ 1 cm (½ pouce) Brochettes de bambou
PRÉPARATION
Mélanger tous les ingrédients de la marinade. Intégrer la viande à la marinade et laisser reposer au frigo au moins deux heures. Couper les steaks en lanières de 1,5 cm (½ pouce) de large en les laissant les plus longues possible. Enfiler la viande sur les brochettes en la faisant zigzaguer. Cuire sur le gril ou au four à 180 °C (350 °F) environ 5 à 10 minutes.
John Court FINLANDE
19 OCT. AU 25 NOVEMBRE
MUSEEMA.ORG
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THÉÂTRE L’EXIL DE PIT BELHUMEUR EN QUELQUES LETTRES
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LISE MILLETTE
La comédienne Odette Caron prêtera sa voix pour livrer le contenu des correspondances de Pit Belhumeur qui, exilé dans l’Ouest canadien, avait entretenu des échanges soutenus avec les siens. Cette mise en lecture permettra aux spectateurs de mieux comprendre une histoire de famille devenue légende urbaine.
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Le récit des lettres de Pit Belhumeur est fascinant. Plusieurs croyaient que l’homme de Lorrainville avait tout quitté – famille et enfants – sans donner de nouvelles, au détour des années 1910. C’était avant de découvrir, des années plus tard, 149 lettres dont l’existence n’avait été révélée à personne, pas même aux proches. L’auteur Fernand Belhumeur, petit-fils de Pit Belhumeur, a réuni ces lettres en un roman et le Théâtre du Tandem en avait fait une adaptation en 2001. Odette Caron, qui était de la distribution, a repris le texte du Tandem pour ce spectacle narratif. Le spectacle sera présenté en deux temps, d’abord dans une tournée auprès des personnes âgées et par la suite au grand public.
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La Commission culturelle du Témiscamingue souhaitait mettre en œuvre un projet qui valoriserait le livre dans une approche auprès d’un public souvent mal desservi. « Pendant 12 jours, du 15 octobre au 13 novembre, Odette Caron se rendra dans des résidences pour aînés et des centres de jour. Près de 150 résidents seront ainsi rencontrés », souligne Véronic Beaulé, agente de développement culturel à la MRC de Témiscamingue. Une représentation publique est prévue le 29 novembre à la Galerie du Rift pour les curieux qui voudraient en savoir plus sur le contenu de ces mystérieuses lettres qui témoignent des débuts du siècle dernier.
ENVIRONNEMENT
CHASSE À L’HUMOUR ET À LA CHANSON 3
CHRONIQUE
AH! CES DÉPOTOIRS SAUVAGES… ANDRÉE-ANNE DUPUIS, VISEZ VERT
Dans le cadre de sa campagne Visez Vert, la Ville de Rouyn-Noranda et le Conseil régional de l’environnement de l’Abitibi-Témiscamingue (CREAT) unissent leurs forces en alliant l’opération Ramasse ta ville et le projet la Chasse aux déchets sauvages pour effectuer le nettoyage d’un dépotoir sauvage situé sur le territoire de la Ville de Rouyn-Noranda, au coin de la rue Perreault Est et du Chemin du Golf. Il est important de souligner que le site retenu a été sélectionné par les citoyens dans le cadre d’un sondage effectué en juin dernier. C’est une opération d’envergure qui nécessitait, dans un premier temps, un ramassage mécanisé des plus gros déchets et dans un second temps, la participation d’une centaine de bénévoles pour effectuer un nettoyage plus minutieux. Ainsi, les employés de tous les bureaux de la région de Raymond Chabot Grant Thornton ont accepté de relever le défi dans le cadre de leur journée d’implication dans la communauté. L’événement, qui s’est déroulé le 14 septembre dernier, aura permis de retirer du milieu naturel plus de 100 tonnes de déchets et de rendre à la nature son vrai visage.
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Le CREAT propose également un deuxième volet à la Chasse aux déchets sauvages en invitant les citoyens à ramasser les déchets lors de leurs promenades en nature et à s’inscrire à son concours entre le 1er et le 31 octobre 2018. À Rouyn-Noranda, différents services sont disponibles pour se départir adéquatement de ses déchets, notamment la Ressourcerie Bernard-Hamel, l’écocentre Arthur-Gagnon, l’opération Ramasse ta cour ainsi que la collecte mensuelle sur demande des encombrants. La forêt ne devrait jamais être une option. Informez-vous auprès de votre municipalité!
Envie de contribuer à la protection de l'environnement? Devenez membre!
à la salle multidisciplinaire du centre civique à compter de 20 h tous les soirs 30 $/ 1 soir /personne ou 50 $/ 2 soirs /personne Les billets seront en vente UNIQUEMENT au Service des loisirs à compter du 24 septembre 2018. Information : 819 739-2718
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REGION INTELLIGENTE CHRONIQUE
LE POIDS DE LA TOMME (TOME 2) MICHEL DESFOSSÉS
Lors de notre dernier épisode, je plaidais pour un nécessaire débat sur l’imputabilité des élus régionaux. Car je présume que la voix des ruraux et régionaux que nous sommes (ce qui inclut l’artisan-fromager du coin) n’est vraiment pas entendue ni comprise de la plupart de nos élus. Ici, en Occident, où la plupart de nos contemporains sont désabusés de la politique et entretenus dans cette perception par certains « influenceurs », il y a des partis politiques qui, timidement il faut le dire, mettent en rayon l’idée de réformer le mode scrutin. J’ai bien dit en rayon, pas en vitrine. Je vous invite donc à aller en arrière-boutique pour magasiner à travers les différents modes de scrutin, dans le rack des spéciaux de fin de saison. La tablette est pleine! Il y a la méthode de Condorcet. Exemple : avec trois candidats, vous vous retrouvez avec six configurations à choisir dans l’urne. Paul contre Sylvie, Paul contre Pierre, Paul contre Jean, Sylvie contre Paul, Sylvie contre Jean, Jean contre Pierre. Il y a aussi celle de Borda, par laquelle chaque électeur pointe les candidats selon un ordre de préférence, faisant en sorte que la somme des listes préférentielles de tous les électeurs détermine un gagnant. Une calculatrice, quelqu’un? Et j’en passe d’autres : le système à deux tours, la proportionnelle avec une variante mixte, etc. L’enjeu pour nous, résidents des régions, n’est pas que sur le plan du modèle de pondération du vote qui reste mathématique. Le fond de l’affaire est d’amener les élus à répondre d’un programme politique établi sur une base citoyenne régionale ou territoriale. Comme dans ma chronique précédente, j’en reviens aux Grecs de l’Antiquité. Coïncidence, j’entendais récemment sur ICI Abitibi-Témiscamingue un doctorant en sciences politiques à l’UQAM, Hugo Bonin, évoquer la représentation sous forme de tirage au sort parmi les citoyens pour représenter leur milieu. Ne riez pas! L’Irlande mettra cette approche à l’essai. C’est innovant. Ça assure que les élus sont imputables, car ils sont surveillés par notre fromager qui, lui, a été désigné par le sort. Ayant déjà un métier, notre artisan ne
IL Y A DES HAUTS ET DES BAS QUAND LES CITOYENS SE RÉAPPROPRIENT LE DROIT DE DÉTERMINER LES ENJEUX POLITIQUES. MAIS TOUJOURS DES RÉSULTATS! - PHOTO : COURTOISIE
moisira pas sur les banquettes de l’Assemblée nationale et voudra aller retourner ses tommes. Toujours sur la notion d’imputabilité, Boucar Diouf émet l’idée qu’on devrait nommer un Protecteur du scrutin qui forcerait les élus à rendre des comptes régulièrement sur le respect de leurs engagements. Sinon : OUT. Cette proposition est intéressante, mais elle démontre aussi que nous avons besoin d’être protégés. Vulnérables, donc. Ne sommes-nous pas de plus en plus exposés à un clientélisme électoral de bas étage allant du prix de la bière à la deuxième carte d’assurance maladie? À du populisme bas de gamme? Nous devons retourner sur les bancs d’école de la démocratie et réapprendre à jouer notre rôle de citoyens, et ce, dans le cadre de la plus petite unité d’appartenance géographique possible : le quartier, le rang. Diminuer l’individualisme, penser globalement.
Investissez aujourd’hui dans son avenir avec le régime enregistré d’épargne-études (REEE). Desjardins en Abitibi-Témiscamingue, présent à toutes les étapes de votre vie. desjardins.com/equipeAT
Votre enfant a déjà de l’ambition Rouyn-Noranda
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27 OCTOBRE - 1er NOVEMBRE 2018
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DE PANACHE ET DE LAINE CHRONIQUE
UN MAMMIFÈRE EN PLEURE UN AUTRE
EN OCTOBRE C’EST
GABRIEL DAVID HURTUBISE
Des gens inquiets se sont rassemblés à la place de la citoyenneté pour défendre, une fois encore, ces fameux caribous de Val-d’Or qui se meurent de bruit. L’ambiance était tout en nuance. Un deuil festif? Quelque chose comme ça, oui. La petite fontaine déversait sur nous une fine bruine fort rafraîchissante. Le temps était mi-chaud mi-froid. Des enfants agitaient inlassablement leurs petits membres pendant que d’autres, moins jeunes, avaient le visage long, sourire en coin, zieutant les autres. L’artiste, cigarette de robot en poche, jouait quelques pièces toutes pleines de nostalgie sur un piano à cœur ouvert. Il est chez lui, mi-Richard, mi-Desjardins; un monument si familier que l’envie nous prend de nous tutoyer tous.
DANS LES
BIBLIOTHÈQUES DE LA RÉGION
Se dire les choses plus franchement, entre nous, voilà. Il faudrait commencer par-là, par piler sur nos belles politesses. Dans la rue, le ventre d’un pick-up gronde et enterre la musique, le plus beau bruit qui soit. « Il y aura de la nourriture végétarienne, pour les concernés, et puis du steak de caribou forestier pour les autres », dit l’écologiste au micro. Délicieuse ironie, sachant qu’il n’en reste plus qu’une quinzaine. Au fond de la petite fontaine, des caribous sur des trente sous, noyés sous le bruit de l’eau. Il n’est pas le seul à être cynique, dernièrement. On ne va pas commencer à tous les nommer, mais Nicolas Hulot, ex-ministre français de la Transition écologique et solidaire, Patrick Lagacé à La Presse, puis François Delorme dans une lettre ouverte au Devoir (un professeur d’économie de l’environnement, celui-là) sont d’avis qu’il est déjà trop tard pour le climat. Le pouvoir, les médias et la science tout en même temps, ça fait beaucoup de vacarme pour nous aussi. « Éviter la catastrophe environnementale avec le système actuel, je n’y crois plus », disent-ils. Très comiques, ceux-là, les grands optimistes blasés. Fait-on un doctorat quand on n’y croit vraiment pas? Devient-on ministre? Ils parlent franchement, sans doute, mais agissent autrement. Ils crient à la fin du monde pour se secouer les uns les autres, voilà tout. Ce qui est important, avec ces caribous forestiers, c’est aussi d’y croire au moins un peu, même si on sait que leur fin est imminente. Il faut les considérer comme des symboles de résilience, mais encore, comme des compagnons de misère, car sur l’autre face de chaque trente sous, sous l’eau de la petite fontaine, on trouve une femme. Noyée, elle aussi. Évidemment, avec un tel panache, pas de chance. Près de la fontaine, l’ambiance vacillait quelque part entre la joie d’être réunis et la tristesse d’être seuls ensemble. On se tenait les uns sur les autres, dos à dos, cherchant nerveusement un visage connu; c’est toujours comme ça, les mammifères sociaux. Chacun pour soi, mais pas vraiment. On creuse, bûche, fond et scie tout ce qu’on trouve pour l’oublier dans le bruit, la solitude. Chers amis cervidés, ce n’est pas pour vous faire peur, ce grand tintamarre, promis juré! Ne nous laissez pas seuls dans l’immensité silencieuse du nord. Restez avec nous, tout près, le plus longtemps possible. Nous avons tellement besoin d’y croire.
Avec une tablette numérique, je peux :
Lire des livres numériques, m’amuser, travailler et communiquer. C’est une raison de plus de m’abonner à ma bibliothèque.
Mais aussi, avoir accès à plus de 716 000 livres et documents dans les bibliothèques de la région. (8 200 livres numériques et 1 250 abonnements à des revues)
*La marque et le modèle de la tablette peuvent varier d’une bibliothèque à l’autre.
Amos | Angliers | Arntfield | Aupaluk | Barraute | Béarn | Beaucanton | Beaudry | Belcourt | Bellecombe | Belleterre | Berry Cadillac | Cléricy | Clerval | Cloutier | Colombourg | Destor Duparquet | Dupuy | Fabre | Fugèreville | Guérin | Guyenne Kitcisakik | Kuujjuaq | La Corne | La Motte | La Reine | Laforce | Landrienne | Latulipe | Laverlochère | La Sarre Lebel-sur-Quévillon | Lorrainville | Macamic | Malartic | Manneville | Matagami | Moffet | Montbeillard | Mont-Brun Municipalité du Canton Clermont | Nédélec | Normétal Notre-Dame-du-Nord | Oujé-Bougoumou | Palmarolle | Poularies Preissac-Sud | Puvirnituq | Rémigny | Rivière-Héva | Rollet | Rouyn-Noranda | Salluit | Secteur des Coteaux | Senneterre St-Bruno-de-Guigues | St-Dominique-du-Rosaire | St-Eugène-de-Guigues | Ste-Germaine-Boulé | Ste-Gertrude Ste-Hélène-de-Mancebourg | Sullivan | Taschereau |Timiskaming First Nation | Val-d’Or | Val-Paradis | Val Senneville Val-St-Gilles | Villebois | Ville-Marie | Winnaway
zerodixsept.ca Un site Web qui regroupe toutes les activités sportives, culturelles et de loisirs pour les 0-17 ans de Rouyn-Noranda.
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MUSIQUE HARMONIE EN QUATRE TEMPS POUR L’OSR 2018-2019 MAUDE LABRECQUE-DENIS
L’Orchestre symphonique régional de l’Abitibi-Témiscamingue (OSR) a le chic pour offrir une programmation variée qui nous fait découvrir la musique d’orchestre sous différents angles chaque année. Après une saison 2017-2018 riche en émotions, marquée par le succès des spectacles (environ 3800 spectateurs ont assisté aux multiples concerts présentés un peu partout sur le territoire), par d’importantes diminutions des subventions qui ont mis l’organisation dans l’eau chaude et par la nomination cathartique de Jacques Marchand comme créateur de l’année par le Conseil des arts et des lettres du Québec (bravo les montagnes russes), c’est un chef d’orchestre et un président tout sourire qui ont dévoilé le 12 septembre dernier ce qu’ils ont en réserve en 2018-2019 pour les mélomanes de la région.
MAUDE LABRECQUE DENIS
S’ensuivront les traditionnels concerts de Noël, un véritable tour de force pour l’organisation qui collabore avec 5 ensembles vocaux différents pour l’occasion. « Pour les musiciens, ça fait environ 40 à 45 chansons à maîtriser. Parfois, les pièces sont les mêmes d’un endroit à l’autre, mais avec quelques variantes, ça leur demande beaucoup d’adaptation », confie Jacques Marchand. LA CRÉATION À L’HONNEUR EN 2019
UN AUTOMNE GRAND PUBLIC
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de grands espaces comme nous; ça fait une musique qui se développe lentement, pour arriver à des images de chaleur, des ambiances. Il y a dans cette musique quelque chose de descriptif qui se mettrait bien en images. »
La saison commencera au mois d’octobre avec l’habituelle tournée régionale de l’Ensemble Aiguebelle, l’orchestre à cordes de l’OSR, qui célèbre cette année ses 25 ans. Sous la thématique Cinéma et saxo, le public pourra profiter de pièces tirées de films bien connus tels que Pink Panther, West Side Story, Star Wars ou La liste de Schindler. Le saxophoniste valdorien David Stylenko se joindra aussi à l’ensemble pour interpréter le Concerto pour saxophone et cordes du compositeur russe Glazounov. « Ce concerto a été fait avant que le cinéma existe, mais il a un côté très “musique de film” », explique le maestro. « La musique russe nous ressemble. Ils ont
La fin de l’hiver s’annonce lumineuse avec la nouvelle mouture du spectacle Paroles de femmes qui visitera cette fois les villes de Macamic, Fugèreville, Beaudry, Senneterre et Barraute. Combinant créations musicales et littéraires, ce spectacle représente pour l’organisation une belle occasion de laisser libre cours à la créativité tout en visitant d’autres coins de la région. « Je choisis les artistes, je leur commande des œuvres originales sans qu’ils ne se parlent et quand ça arrive, je ne sais pas ce qui se passe, mais tout fitte ensemble. Il y a comme une magie qui opère, ça me surprend chaque année », explique Jacques Marchand. Finalement, le clou de la saison aura lieu au mois d’avril avec le concert Chroniques du début du 20e siècle par l’orchestre symphonique. Une cinquantaine de musiciens y interpréteront des pièces de Gershwin, Nielsen et Jean Sibelius, avec en prime deux créations originales (des premières mondiales) : une œuvre commandée à Bertrand Lessard, 1er flûtiste de longue date au sein de l’OSR, ainsi qu’une œuvre inédite d’André Mathieu. Depuis maintenant 32 ans, l’OSR travaille à démocratiser et à professionnaliser la musique d’orchestre à travers l’Abitibi-Témiscamingue. Cette année, le public pourra profiter de 19 concerts encore une fois déployés aux 4 coins de la région.
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CALENDRIER CULTUREL OCTOBRE 2018 Gracieuseté du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue
ÉVÉNEMENTS Journées de la culture 28 au 30 septembre Partout dans la région Biennale d’art performatif 17 au 20 octobre Rouyn-Noranda Semaine des bibliothèques publiques 20 au 27 octobre Partout dans la région Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue 27 octobre au 1er novembre Théâtre du cuivre (RN) Espace court 25 et 26 octobre Petit théâtre du Vieux Noranda (RN) THÉÂTRE Inven(taire) à vif – Théâtre du Tandem 26 septembre au 6 octobre MA musée d’art (RN) 10 octobre Salle Félix Leclerc (VD) 12 au14 octobre Le Rift (Ville-Marie) Antarctique Solo Récit d’aventure de Bryan Perro 1er octobre Théâtre Lilianne-Perrault (La Sarre) 2 octobre Théâtre du cuivre (RN) Je cherche une maison qui… Collectif de La Renarde BLEU : Pantone 306 U 3 octobre Agora des arts (RN) Maintenant demain – Luc Langevin 11 octobre Théâtre du cuivre (RN) 12 octobre Théâtre des Eskers (Amos) 13 octobre Théâtre Télébec (VD) L’Art de la chute – Nuages en pantalon 13 octobre Agora des arts (RN) Cyrano de Bergerac La Comédie Humaine 15 octobre Théâtre des Eskers (Amos) 16 octobre Théâtre Télébec (VD) 17 octobre Théâtre du cuivre (RN) EXPOSITIONS La clémence du son – Marie-Pier St-George Jusqu’au 28 octobre Centre d’exposition d’Amos Mes beaux enfants et autres anomalies Montserrat Duran Muntadas Jusqu’au 28 octobre Centre d’exposition d’Amos
Marcher dans le ciel Sonia Cotten et Annie Boulanger Jusqu’au 28 octobre Centre d’exposition de Val-d’Or Shaman industriel IV – Darcia Labrosse Jusqu’au 4 novembre Centre d’exposition d’Amos Tissage et mécanisme – Diane T. Tremblay Jusqu’au 4 novembre Centre d’art Rotary (La Sarre) Don Quichotte, l’accessible étoile Martin Héroux Jusqu’au 11 novembre Galerie du Rift (Ville-Marie) Les sept grands-pères – Frank Polson Jusqu’au 11 novembre Galerie du Rift (Ville-Marie) La vitrine – Pascale LeBlanc Lavigne Jusqu’au 11 novembre Galerie du Rift (Ville-Marie)
Gala d’humour du Grand Buck 23 octobre Trèfle Noir (RN) 24 octobre Le Prospecteur (VD) 25 octobre Resto-Bar La Relève (La Sarre)
Faith lift – Harry Manx 17 octobre Théâtre Lilianne-Perrault (La Sarre) 18 octobre Salle Félix-Leclerc (VD) 19 octobre Théâtre du cuivre (RN)
LITTÉRATURE
Brett Kissel 18 octobre Salle Dorotti (Témiscaming)
Coups de pinceaux et jeux de mots Rencontre avec l’auteure Hélène Laliberté 1er octobre Salle communautaire de la résidence Les Jardins du patrimoine (La Sarre) Speed dating littéraire 27 octobre Bibliothèque municipale d’Amos Véronique Filion et Bruno Turcotte se livrent à nous – Productions du Raccourci 28 octobre Bibliothèque municipale d’Amos
Zébulon 19 octobre Resto-Bar La Relève (La Sarre) Samson et Dalila – Camille Saint-Saëns 20 octobre Théâtre du cuivre (RN) Rites de passage – Émile Bilodeau 27 octobre Théâtre Lilianne-Perrault (La Sarre)
MUSIQUE
JEUNESSE
L’étreinte du réticule – Maria Santacecilia Jusqu’au 15 novembre MA musée d’art (RN)
Rapide SHOW 29 septembre Rapide-Danseur
Heure du conte – Mordicus 9 et 20 octobre Bibliothèque municipale d’Amos
Bestiaire imaginaire de Mibo Micheline Plante Jusqu’au 28 novembre Bibliothèque de Malartic
Cinéma et saxo – L’Ensemble Aiguebelle 1er octobre Salle Félix-Leclerc (VD) 2 octobre Le Rift (Ville-Marie) 3 octobre Théâtre des Eskers (Amos) 4 octobre Théâtre du cuivre (RN) 6 octobre Salle Lilianne-Perrault (La Sarre)
Les routes ignorées-ombres folles 10 et 11 octobre Agora des arts (RN) 13 octobre Salle Félix Leclerc (VD)
MIMESIS – Collectif d’artistes Jusqu’au 2 décembre Centre d’exposition de Val-d’Or CINÉMA Ceux viendront, GRIS :qui Pantone 423 U l’entendront Ciné-causerie avec Simon Plouffe 28 septembre Cinéma Capitol (VD) 29 septembre Cinéma Paramount (RN) 1er octobre Cinéma Amos 1er octobre Cinéma Du Rift (Ville-Marie)
La nuit des longs couteaux – Koriass 5 octobre Salle Félix-Leclerc (VD) 6 octobre Petit théâtre du Vieux Noranda (RN) Fleur – Saratoga 5 octobre Petit théâtre du Vieux Noranda (RN)
Jusqu’à la garde – Xavier Legrand 1er octobre Théâtre du cuivre (RN)
Hommage à Bob Bissonnette 6 octobre Resto-Bar La Relève (La Sarre)
Lost soul Projection-concert avec Anik Jean 3 octobre Théâtre Lilianne-Perrault (La Sarre) 4 octobre Le Rift (Ville-Marie) 5 octobre Théâtre du cuivre (RN) 6 octobre Salle multifonctionnelle du Conservatoire (VD)
Le piano des Mathieu Les jeunesses musicales du Canada 9 octobre Théâtre du cuivre (RN) 24 octobre Théâtre Lilianne-Perrault (La Sarre)
Désobéissance – Sebastiàn Lelia 14 octobre Théâtre du cuivre (RN) HUMOUR Les Volubiles 12 octobre Petit théâtre du Vieux Noranda (RN)
La musique qui nous rassemble Dan et Lou 15 octobre Théâtre du cuivre (RN) Univers parallèles – Damien Robitaille 17 octobre Le Rift (Ville-Marie) 18 octobre Théâtre du cuivre (RN) 19 octobre Salle Félix-Leclerc (VD)
Yoopacadabra! avec Théo et Fredo 17 octobre Théâtre des Eskers (Amos) 18 octobre Salle de spectacles Desjardins (La Sarre) 19 octobre Le Rift (Ville-Marie) 20 octobre Théâtre Télébec (VD) 21 octobre Théâtre du cuivre (RN) Le bibliothécaire 27 octobre Théâtre des Eskers (Amos) 28 octobre Salle Félix Leclerc (VD) DIVERS Belles matinées Mode de vie écologique 23 octobre Bibliothèque municipale d’Amos Gala 30e anniversaire du Repère avec le groupe Sabatik 28 octobre Théâtre Télébec (VD) Cour de dessin 7 à 12 ans Jusqu’au 11 décembre MA musée d’art (RN) Génies sages et moins sages Génies en herbe Harricana Jusqu’au 14 décembre Bibliothèque municipale d’Amos
Pour qu’il soit fait mention de votre activité dans ce calendrier, vous devez l’inscrire vous-même, avant le 20 de chaque mois, dans le calendrier qui est accessible sur le site Web du CCAT, au ccat.qc.ca. L’Indice bohémien n’est pas responsable des erreurs ou des omissions d’inscription.
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