DÉC. 11 - JAN 13 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 03 - NO. 004

Une panoplie d’activités pour célébrer les fêtes

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Ouverture du nouveau centre d’exposition de Rouyn-Noranda

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calendrier culturel gracieuseté du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue

D É C E MBR E 2011 E T JANVIE R 2012 Pour qu’il soit fait mention de votre activité dans ce calendrier, vous devez l’inscrire vous-même, avant le 20 de chaque mois, dans le calendrier qui est accessible sur le site Internet du CCAT, au ccat.qc.ca. L’Indice bohémien n’est pas responsable des erreurs ou des omissions d’inscription.

CINÉMA

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Le poème - Lee Chang-Dong 4 et 5 décembre 2011,19 h Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) ...............................................................

La conquête - Xavier Durringer 11 et 12 décembre 2011, 19 h Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) ...............................................................

Amène ta cassette! - Soirée Racamés Mercredi 7 décembre 2011, 20 h Mercredi 25 janvier 2012, 20 h Cabaret de la dernière chance (Rouyn-Noranda)

E x p o siti o n

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Domestiquer la mort - Hugo Gaudet-Dion Du 16 septembre au 4 décembre 2011 Salle Augustin-Chénier (Ville-Marie) .............................................................

La Bile Noire de Naïca - Jeffrey Poirier Du 16 septembre au au 4 décembre 2011 Salle Augustin-Chénier (Ville-Marie) .............................................................

Salon du cadeau Société des arts Harricana Du 1er au 4 décembre 2011 Jeudi de 19 h à 21 h Vendredi de 13 h 30 à 21 h Samedi de 13 h à 17 h Dimanche de 13 h à 16 h Centre d’exposition d’Amos .............................................................

La caverne - Isabelle Demers Du 11 novembre au 11 décembre 2011 Mercredi au vendredi de 13 h à 17 h Samedi et dimande de 11 h à 17 h L’Écart.. . lieu d’art actuel (Rouyn-Noranda) ...............................................................

Enchantements, illusions, tourments et espoir - Valéry Hamelin Du 11 novembre au 11 décembre 2011 Mercredi au vendredi de 13 h à 17 h Samedi et dimande de 11 h à 17 h L’Écart.. . lieu d’art actuel (Rouyn-Noranda) ...............................................................

Party Mix - Alexandrine Lavoie, Maxime Belzil et Julie Mercier Du 20 novembre au 18 décembre 2011 Cabaret de la dernière chance (Rouyn-Noranda) ...............................................................

Blanc comme neige Collectif d’artistes régionaux Du 4 décembre 2011 au 6 janvier 2012 Lundi au vendredi : 13 h à 16 h Salle du conseil municipal (La Sarre) ...............................................................

Ce destin qui nous réjouit Jacques Baril et Liliane Gagnon Du 8 décembre 2011 au 8 janvier 2012 Mardi au vendredi de 13 h à 16 h 30 et de 19 h à 21 h Samedi et dimanche : 13 h à 17 h Centre d’art Rotary (La Sarre) ...............................................................

Histoire de la mode et du costume au fil des siècles - Eddyenne Rodrigue Du 21 octobre 2011 au 8 janvier 2012 Mercredi au vendredi, de 13 h 30 à 17 h et de 19 h à 21 h Samedi et dimanche, de 13 h à 17 h Centre d’exposition d’Amos ...............................................................

Zodiak - Caroline Lacoursière Du 23 octobre 2011 au 21 janvier 2012 Mercredi au dimanche de 11 h à 18 h Vieux-Palais (Amos)

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Naturalité - Louise Magnan Du 23 octobre 2011 au 21 janvier 2012 Mercredi au dimanche de 11 h à 18 h Vieux-Palais (Amos) ...............................................................

Au seuil de l’œil : une exposition fascinante Pol Turgeon Du 27 novembre 2011 au 22 janvier 2012 Du mardi au vendredi de 13 h à 17 h et de 18 h 30 à 20 h 30 Samedi et dimanche de 13 h à 17 h Centre d’exposition de Val-d’Or ...............................................................

Aller-retour - Des œuvres à partir du patrimoine bâti abitibien Danielle Boutin-Turgeon Du 27 novembre 2011 au 22 janvier 2012 Du mardi au vendredi de 13 h à 17 h et de 18 h 30 à 20 h 30 Samedi et dimanche de 13 h à 17 h Centre d’exposition de Val-d’Or ...............................................................

Faire Écran - Marie-Claude Bouthiller Du 9 décembre 2011 au 29 janvier 2012 Vernissage le vendredi 9 décembre à 19 h Salle Augustin-Chénier (Ville-Marie) ...............................................................

La Grande Muraille Guy Laramée Du 9 décembre 2011 au 29 janvier 2012 Vernissage le vendredi 9 décembre à 19 h Salle Augustin-Chénier (Ville-Marie) ...............................................................

Espace - Michel Villeneuve Du 9 décembre 2011 au 29 janvier 2012 Vernissage le vendredi 9 décembre à 19 h Salle Augustin-Chénier (Ville-Marie) ...............................................................

Mémoire - Nathalie Doire Du 15 janvier au 10 février 2012 Lundi au vendredi : 13 h à 16 h Salle du conseil municipal (La Sarre) ...............................................................

Vert nature et bleu ciel - Lucie Tremblay Du 12 janvier au 12 février 2012 Mardi au vendredi de 13 h à 16 h 30 et de 19 h à 21 h Samedi et dimanche de 13 h à 17 h Centre d’art Rotary (La Sarre) ...............................................................

Temps passé et Passage du temps Bernard Béland Du 20 novembre 2011 au 18 février 2012 Du mercredi au dimanche de 11 h à 18 h.

Vieux-Palais (Amos) ...............................................................

Ma-Reine Bérubé, 1919-2004 Ma-Reine Bérubé Du 15 octobre 2010 au 3 mars 2012 Du mardi au vendredi de 13 h à 17 h et de 18 h 30 à 20 h 30 Samedi et dimanche de 13 h à 17 h Centre d’exposition de Val-d’Or ...............................................................

Skizzo Art - Lizon Bélanger Du 8 novembre 2011 au 8 novembre 2012 Beaudry (Rouyn-Noranda)

THÉÂTRE

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Rouge Mémoire CALACS et La Maison le Nid 2 décembre 2011, 19 h Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or) ...............................................................

Carton Rouge sur Carré Vert Les Amis de Chiffon 23 janvier 2012, 9 h 24 janvier 2012, 13 h Agora des Arts (Rouyn-Noranda)

L’INDICE BOHÉMIEN \\ DÉCEMBRE 2011 - JANVIER 2012

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Broue 24 janvier 2012, 19 h Théâtre Télébec (Val-d’Or) 25 janvier 2012, 19 h Théâtre Télébec (Val-d’Or)

M u si q u e

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Galant tu perds ton temps 1er décembre 2011, 20 h Théâtre des Eskers (Amos) 2 décembre 2011, 20 h Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) 3 décembre 2011, 20 h Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or) ...............................................................

Concert de la classe de violon 2 décembre 2011, 19 h Salle 301 - Conservatoire (Val-d’Or) ...............................................................

Le messager de Noël - Gilles Parent 2 décembre 2011, 19 h Théâtre des Eskers (Amos) 4 décembre 2011, 14 h Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) 11 décembre 2011, 14 h Salle de spectacles Desjardins (La Sarre) ...............................................................

Le grand concert de Noël 2011 - OSRAT 3 décembre 2011, 16 h Église St-André (La Sarre) 4 décembre 2011, 16 h Église Immaculée-Conception (Rouyn-Noranda) ...............................................................

La musique me fait frissonner Élèves de l’École de Musique Harricana 4 décembre 2011, 13 h 30 Théâtre des Eskers d’Amos (Amos) ...............................................................

Le Belvé rétro - Les Belvédères 7 décembre 2011, 14 h Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) ...............................................................

Lancement Qui Vive Massy Emond 8 décembre 2011 17 h à 19 h église orthodoxe russe 20 h cabaret de la dernière chance (Rouyn-Noranda) ...............................................................

Concert des classes de piano 9 décembre 2011, 19 h Salle 301 - Conservatoire (Val-d’Or) ...............................................................

Toujours de nous Mario Pelchat 14 décembre 2011, 20 h Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) 15 décembre 2011, 19 h Théâtre Télébec (Val-d’Or) ...............................................................

Legati chante Noël pour Haïti 18 décembre 2011, 15 h Théâtre Télébec (Val-d’Or) ...............................................................

Après nous - Marc Hervieux 18 janvier 2012, 19 h Théâtre Télébec (Val-d’Or) 19 janvier 2012, 20 h Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) ...............................................................

Ricky Paquette 20 janvier 2012, 20 h Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or) ...............................................................

Caroline Gélinas en concert Caroline Gélinas 24 janvier 2012, 19 h 30 Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

I M P R O V I S AT I O N

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Ligue d’improvisation de Val-d’Or (LIV) 1er et 15 décembre 2011, 19h30 12 janvier 2012 ,19 h 30 UQAT, campus Val-d’Or ...............................................................

Soirée de l’improvisation de Rouyn-Noranda (SIR-N) 1er et 8 décembre 2011, 20 h Scène Évolu-son (Rouyn-Noranda) ...............................................................

Soirées d’improvisation Lalibaba Du 22 octobre 2011 au 5 mai 2012, 20 h Billard l’Ad Hoc (Amos)

PAT R I M O I N E E T HISTOIRE

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Ponts Couverts - Jacques Fournier Du 4 avril 2011 au 1er janvier 2012 Lundi au vendredi, 8 h 30 à 11 h 45 et 13 h 15 à 16 h 30 Société d’histoire (La Sarre)

CONTE

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Légendes du temps des Fêtes Guillaume Beaulieu 10 décembre 2011, 13 h 30 Bibliothèque municipale de Val-d’Or 17 décembre 2011, 15h Bibliothèque municipale de Rouyn-Noranda

H U M OU R

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Ben et Jarrod Personnagistes 1er décembre 2011, 20 h Salle de spectacles Desjardins (La Sarre) 3 décembre 2011, 20 h Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) ...............................................................

Drôlement libre - Nabila Ben Youssef 8 décembre 2011, 20 h Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) 9 décembre 2011, 20 h Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or) 10 décembre 2011, 20 h Théâtre des Eskers (Amos) ...............................................................

Mike Ward s’eXpose - Mike Ward 12 janvier 2012, 20 h Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) 13 janvier 2012, 20 h Salle de spectacles Desjardins (La Sarre) 14 janvier 2012, 20 h Théâtre Télébec (Val-d’Or) 15 janvier 2012, 20 h Théâtre des Eskers (Amos)

AUTRE

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En direct - FAUST (Gounod) 10 décembre 2011, 13 h Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) ...............................................................

DON GIOVANNI (Mozart) - EN REDIF. 17 décembre 2011, 13 h Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) ...............................................................

Indochine - Les Grands Explorateurs 17 janvier 2012, 19 h Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or) 18 janvier 2012, 20 h Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) ...............................................................

Capitaine Grosnez 29 janvier 2012, 14 h Théâtre des Eskers (Amos)

//en couverture ILLUSTRATION ANNIE BOULANGER GRAPHISME STAIFANY GONTHIER

L’Indice bohémien est un indice qui permet de mesurer la qualité de vie, la tolérance et la créativité culturelle d’une ville et d’une région. .....................................................................

Journalistes-collaborateurs Chloé BP, Louis-Joseph Beauchamp, Marie-France Beaudry, Anne-Marie Belzile, Francesca Benedict, Doris Blackburn, Martin Blais, Serge Bordeleau, Mélanie Boutin-Chartier, Cindy Caouette, Frédérique Cornellier, Claudia Fortin, Isabelle Fortin-Rondeau, Francine Gauthier, Chantale Girard, Isabelle Gosselin, Winä Jacob, Benoît Lavergne, Valérie Lemay, Geneviève Lemire-Julien, Émilise Lessard-Therrien, Charlotte Luneau, Philippe Marquis, Paul-Antoine Martel, Ariane Ouellet, Sophie Ouellet, Evelyne Papillon, Lise Pelletier, Stéphanie Poitras, PsyKo, Sophie Richard-Ferderber, Amélie Roberge, Dominique Roy, Martine Savard, Gabriel Tremblay, Geneviève Tremblay et Richard Vaillancourt ..................................................................... correcteurs Lucette Jacob, Isabelle Legault, Geneviève Luneau, Paul-Antoine Martel, Suzanne Ménard, Micheline Plante et Yves Prévost .....................................................................

CORRECTRICE D’ÉPREUVE | Karine Murphy .....................................................................

Rédactrice en chef | Winä Jacob redaction@indicebohemien.org .....................................................................

Graphisme | Staifany Gonthier graphisme@indicebohemien.org .....................................................................

Coordination et ventes publicitaires Maurice Duclos coordination@indicebohemien.org publicite@indicebohemien.org .....................................................................

L’Indice bohémien est publié 10 fois l’an et distribué gratui­tement par La Coopérative du journal culturel de l’Abitibi-­Témiscamingue fondée en novembre 2006. .....................................................................

Membres du conseil d’administration Martin Villemure, Julie Pomerleau, Stéphane Audy, Sonia Demontigny, Réal Lacombe, Michel Lord, Paul-Antoine Martel, Suzie Ethier et Winä Jacob .....................................................................

L’Indice bohémien 150, avenue du Lac Rouyn-Noranda (Québec) J9X 1C1 Téléphone : 819 763-2677 Télécopieur : 819 764-6375 indicebohemien.org .....................................................................

ISSN 1920-6488 L’Indice bohémien

Éditorial

//SOMMAIRE

Un nouvel emballage pour l’information

La santé par l’art Musique Général Arts visuels

>> Winä Jacob | redaction@indicebohemien.org

Arts de la scène Métiers d’art Noël Littérature Cinéma Arts médiatiques

Cher Père Noël, Je vous écris aujourd’hui parce que j’ai été sage cette année, je crois donc avoir droit à un cadeau des plus agréables.

Agréable pour moi, mais aussi pour beaucoup d’autres personnes en AbitibiTémiscamingue et partout ailleurs au Québec.

En janvier dernier, Dominique Payette remettait son Rapport sur le journalisme et l’avenir de l’information au Québec à la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christine St-Pierre.

Pendant près d’un an, Mme Payette et son équipe ont sillonné la province pour questionner et entendre les acteurs des médias et ont analysé l’information dispensée au public. Dans ce rapport, Mme Payette formule 51 recommandations visant l’amélioration du fait journalistique dans la belle province.

Les médias communautaires, coopératifs et indépendants ainsi que des acteurs socioéconomiques de la région ont été invités, en novembre dernier, à discuter de la 19e recommandation : le financement d’un projet de réseautage de l’information produite par les médias communautaires, coopératifs et indépendants sur le site Internet de TéléQuébec. Le rapport statuait que l’utilisation de la télé publique devait être revue afin d’augmenter l’offre d’information aux Québécois. L’idée était aussi d’octroyer les ressources nécessaires à « l’autre télévision », qui est bien implantée sur le territoire avec ses 10 bureaux régionaux, pour qu’elle puisse créer une plateforme web sur laquelle se retrouveraient les données fournies par des médias communautaires de partout au Québec. Bref, un site Internet serait créé, avec l’aide de Télé-Québec, et les médias participants y déposeraient leurs articles, entrevues, reportages radio, télé ou écrits afin de créer une salle de nouvelles nationale et interactive.

Une nouvelle source d’information Quelle belle idée, vous ne trouvez pas? Un site dans le genre de « Cyberpresse », mais sur lequel on trouverait des informations fort différentes. Pas question ici de rivaliser

avec les gros conglomérats médiatiques en matière de nouvelles, mais plutôt de parler des réalités, des communautés et des acteurs des régions qui trouvent rarement leur place dans les autres médias.

Quel bonheur ce pourrait être, principalement pour les développeurs de notre région, mais aussi pour ses artistes, ses étudiants, ses enseignants et tous ceux épris d’information, de pouvoir bénéficier, en quelques clics, d’un dossier complet sur ce qui se passe dans un domaine précis au Québec. Par exemple, il serait possible d’y faire des recherches sur les installations en art actuel et de découvrir une initiative des plus intéressantes au Centre d’artistes Vaste et Vague à Carleton-sur-Mer. Cette découverte pourrait faire boule de neige : inspirer des artistes d’ici, permettre à nos centres d’art de découvrir de nouveaux talents et les inviter en région, favoriser un rapprochement et, pourquoi pas, une collaboration entre un artiste de l’Abitibi-Témiscamingue et un autre de la Gaspésie... tout ça grâce à une simple recherche sur un seul et même site. De telles découvertes pourraient également survenir dans une multitude de domaines, allant du sport à l’économie, en passant par la santé, l’environnement, l’éducation et plusieurs autres. Il y a tant de choses formidables qui se passent partout au Québec : vivement un outil pour les découvrir!

Il est rare que ce qui se passe dans les régions – surtout ce qui s’y fait de bien – fasse les manchettes dans les médias nationaux.

Cette plateforme pourrait remédier à ce silence médiatique et, du coup, favoriser l’occupation du territoire. Car en découvrant ce qui se trame dans le « Québec profond », il y a fort à parier que son image serait rehaussée auprès de plusieurs citadins... et même aux yeux des citoyens d’une région face à une autre. Ce site offrirait aussi une visibilité sans précédent à notre coin de pays. Des succès locaux pourraient avoir une portée nationale, ce qui n’est pas à négliger dans un contexte de montréalisation des médias. Et puis, il faut le dire, même ici, on vit une certaine polarisation des médias vers les principales villes. On peut donc espérer que grâce à ce portail, au lieu de se faire rabattre les oreilles avec la circulation sur un pont

Chroniques Humeur Signature d’artiste Arts et multimédia Les livres de Charlotte Chronique littéraire Ma région, j’en mange Rubrique ludique Vues sur le Nord Sociétés d’histoire et de patrimoine Poste d’écoute

5-7, 9 5, 8, 21-23 5-11, 15 5, 12-14, 16, 18 7-8, 18 8 8-9 11,16 19 20 4 4 15 16 16 17 18 19 22 23

montréalais ou une activité ayant lieu à Val-d’Or ou Rouyn-Noranda, il sera possible de découvrir une initiative ayant cours à Rochebeaucourt.

J’aimerais donc, Père Noël, que le financement nécessaire soit octroyé à Télé-Québec afin que ce projet ne soit pas qu’un vœu pieux et qu’il puisse être mis en place en septembre 2012, comme il est prévu. Je souhaiterais aussi que les médias participants y soient actifs en y ajoutant le plus fidèlement possible leur contenu, qu’ils soient proactifs en y créant de nouveaux produits afin d’améliorer l’offre en information et, du coup, produire des dossiers complets sur plusieurs thématiques. Je désire que les données qui seront publiées sur ce site soient utiles et génératrices d’idées partout au Québec, mais surtout ici en Abitibi-Témiscamingue, et que le réseautage interrégional prenne réellement forme. Finalement, je rêve que tout un chacun s’approprie cet outil en l’utilisant à toutes les sauces. Si tout fonctionne comme prévu, peut-être que l’an prochain, je pourrais vous parler d’une télé des régions qui aurait son bulletin de nouvelles véritablement national!

Voilà ce que je vous demande, seulement ça!

Merci et soyez prudent sur la route.

Winä P.S. Je vous laisse un pot de chocomiel et des chocolats Martine sur le manteau de la cheminée. \\

//DATES IMPORTANTES date limite pour réserver votre espace publicitaire pour l’édition DE FÉVRIER

4 JANVIER 2012

date limite pour fournir votre montage publicitaire pour l’édition DE FÉVRIER

12 JANVIER 2012

date de sortie de l’édition DE FÉVRIER

26 JANVIER 2012

date limite pour soumettre vos idées de sujets pour l’édition DE MARS

2 JANVIER 2012

L’INDICE BOHÉMIEN \\ DÉCEMBRE 2011 - JANVIER 2012 |

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Humeur

Signature_d’artiste

Une histoire sans faille

MS = MS + X

>> Philippe Marquis

>> Martine Savard

Jeanne et moi avons isolé les fenêtres de la maison hier. Ça m’a donné l’envie de vous écrire sur l’hiver. Cependant, un sujet de chronique plus actuel, plus terre à terre, plus profond s’impose à moi : Trou Story.

Je ne suis pas mathématicienne. J’essaie plutôt d’être artiste et de survivre en tant que telle... Aussi, permettez-moi tout de même la formalisation fantaisiste suivante: MS=MS+X.

Je vous invite à voir et revoir ce documentaire. Contrairement aux potins lancés dans les galeries, il ne parle pas que du passé. Monderie et Desjardins racontent l’histoire d’une industrie comme on regarde en arrière pour comprendre d’où on vient et ainsi mieux savoir où l’on va. Cette compréhension de notre passé est un outil majeur pour choisir notre direction. Trou Story se conjugue au présent, car les rejets acides de nos parcs à résidus miniers, la préséance de la Loi sur les mines dans l’aménagement de notre territoire, l’encadrement des projets de mines à ciel ouvert et l’augmentation des redevances d’une industrie qui prospère, rien de cela ne fait partie du passé. Et aucun député ni ministre de ce monde ne me fera croire le contraire.

Elle signifierait que « je » (Martine Savard en tant qu’artiste) égale Martine Savard plus « X », quelque chose d’autre. Mais quelle est cette inconnue sans laquelle je serais incomplète, mais avec laquelle l’égalité posée serait algébriquement fausse sauf si X= zéro (ce qui, j’espère, n’est pas le cas!) ?

Être historien du présent Nous sommes tous et toutes actionnaires, pour reprendre un autre terme à la mode.

Nous sommes les protecteurs de cette terre que nous empruntons pour un instant.

Nous avons gagné le droit de voter et surtout celui de nous exprimer. Notre responsabilité consiste à faire en sorte que nos enfants aient droit aux dividendes de l’avenir que nous leur construisons. Ce n’est pas l’histoire passée qui importe, c’est celle que nous écrivons et celle que nous allons écrire. Faisons-la aussi belle que possible pour le plus grand nombre possible.

Là, je tombe d’accord avec ceux qui disent que Trou Story ne parle que du passé.

Parce qu’il est vrai que le « Maître chez nous! », évoqué à la fin du film, n’est toujours pas présent. Et si on regarde au nord, on ne voit rien venir…

J’aurais aimé vous écrire sur l’hiver. Je souhaite tout de même la plus belle des saisons à tous les flocons et souhaite, finalement, qu’on fasse tempête ensemble!

Afin que Jeanne, ses amis et leur descendance, aussi éloignée que l’on ose l’imaginer, puissent jouir de l’hiver dans un pays décolonisé.

Joyeuses fêtes et bonne année!!! \\

COURTOISIE de l’artiste

Le slogan politique à la mode est « Il faut créer de la richesse. » Disons d’abord que l’on devrait mieux partager celle que nous avons déjà. Ensuite, lorsque nos richesses sont sources de profits, il est urgent d’en tirer le plus grand bénéfice possible afin que nos hôpitaux, nos écoles, nos routes, notre électricité, bref, nos services publics, qui servent si bien l’industrie, puissent bien nous servir aussi. Ça, c’est le rôle de l’État. Ce n’est pas aux minières de le faire, ce sont nos élus qui doivent protéger le bien commun et promulguer des lois qui profiteront au plus grand nombre. Écrire, questionner, manifester vos demandes auprès de vos députés est fondamental.

Nous devons être nombreux à le faire car les lobbyistes sont légion à Québec. Ce n’est pas être anti-mine que d’agir ainsi, c’est juste de demander notre dû. Et ça ne fera jamais disparaître les gisements…

Trêve de devinettes. Ce X, c’est la subjectivation. Beaucoup à la naissance et un peu chaque jour, nous arrivons tous nus dans un monde déjà tout fabriqué et/ ou expliqué par les autres (avec règles, modes d’emploi, définitions, esthétique). Mais à certains moments de l’existence, pour pouvoir agir le plus possible en concordance avec la sensibilité, les valeurs, le sens de la justice, etc. qui ont été déposés et cultivés en nous avant que nous les reprenions à notre compte, nous devons nous refaire à nous-mêmes un portrait d’ensemble de la situation.

Or, ces moments subjectifs, quoique libres en principe, dans les faits se trouvent toujours orientés par les outils interprétatifs, plus ou moins adaptés, dont nous nous sommes dotés. (Entendonsnous : quelqu’un qui n’aurait visionné toute sa vie que des films de Stallone et Schwarzenegger serait moins avantagé pour faire comprendre ses sentiments qu’un docteur en physique pour décrire des particules élémentaires...)

Donc, les choix d’orientation culturelle qu’on fait comptent triple (comme au Scrabble), puisqu’ils conditionneront en partie nos choix ultérieurs : d’où pourrions-nous tirer nos solutions, sinon du répertoire d’exemples vécus ou imaginaires dont nous disposons?

De notre nombril? Non! De notre bon sens enrichi par notre « consommation » culturelle. D’où l’intérêt public qu’il existe, entre autres, des artistes contemporains pour produire de l’imaginaire cogité en connexion avec les problèmes contemporains.

À chacun son X Bien sûr, X appartient à tous, puisque que tout humain a des choix à faire et doit réfléchir pour les faire judicieusement. Mais il y a des gens qui font leurs grands choix une fois pour toutes et qui vivent avec le reste de leur vie, grand fleuve tranquille où la partie constante l’emporte sur le X en question. Pour d’autres, au contraire, le X constitue l’activité principale, et parmi ceux-ci, les artistes, dont le mandat spécifique consiste à tout remettre en question, en commençant par leur façon d’être et leur pratique quotidienne.

En retranchant ce mandat, on obtient l’art thérapie, l’artisanat décoratif ou les loisirs artistiques, activités utiles et respectables, mais qui ne remplissent néanmoins pas la fonction citoyenne de l’art, qui est de pousser loin dans la zone X. Cette action radicale recèle un potentiel subversif puisqu’elle ouvre tous les possibles, là où les doctrines ne sont pas gobées comme des réalités indépassables mais plutôt examinées comme les constructions d’affirmations vérifiables ou discutables qu’elles sont en fait... \\

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L’INDICE BOHÉMIEN \\ DÉCEMBRE 2011 - JANVIER 2012

Pourquoi faire un cahier mieux-être dans un journal culturel?

Une créativité qui fait du bien >> Winä Jacob À l’approche du jour de l’An, les consommateurs que nous sommes sont envahis de publicités nous invitant à prendre soin de notre corps. Centres de conditionnement physique, écoles de danse, cliniques minceur, vendeurs d’équipement sportif et autres marchands de santé rivalisent d’astuces afin de nous faire croire qu’ils ont ce qu’il nous faut. Il est vrai que le temps des fêtes est rarement la période la plus saine de l’année avec tous les excès de nourriture, de boisson et le manque de sommeil qui y sont reliés.

Il n’y a aucun mal à vouloir prendre soin de son corps, bien au contraire, mais il ne faudrait surtout pas oublier son esprit, son humeur et sa santé mentale. Comme le Nouvel An est souvent moment de renouveau où les résolutions sont reines, pourquoi ne pas s’engager à prendre aussi soin de son intériorité? Si le sport peut améliorer notre condition physique, l’art et la créativité peuvent en faire autant pour notre intellect.

La création artistique, peu importe si elle est faite de manière professionnelle ou amateur, permet d’exprimer des émotions, des sensations, des événements autrement qu’en les nommant et surtout, pendant un moment, de libérer l’esprit. Mais il existe de plus en plus de techniques qui non seulement favorisent la créativité, mais aussi la réflexion sur celle-ci, sur notre vie, sur nos émotions. Dans les pages qui suivent, vous serez à même de constater qu’il existe une multitude de façons de jumeler art et mieux-être, que ce soit à travers l’écriture, la musique ou le théâtre, et ce, ici même en Abitibi-Témiscamingue. Une vaste part de la population en bénéficie, des personnes autistes à celles aux prises avec un cancer, des congressistes aux immigrants, des enfants aux aîné-e-s.

COURTOISIE

Pourquoi ne pas faire de 2012 l’année où l’art vous a fait du bien? \\

Le journal créatif : art intime >> Isabelle Gosselin On associe trop souvent le journal intime aux tourments des jeunes filles traversant la période de l’adolescence. Mais il n’est pas que ça : de plus en plus de gens, peu importe leur âge, bricolent leur propre journal personnel, mettant à contribution leur créativité afin de jeter sur papier ce qui mijote dans leur tête et leur cœur. Crayons, ciseaux, images, colle, papier collant, cahier et capacité d’introspection sont les outils nécessaires à l’élaboration d’un journal créatif, œuvre d’art intime qui ne tient pas compte du talent.

Les thérapeutes professionnels qui sont formés pour animer des ateliers de journal créatif peuvent utiliser cet outil afin de soutenir leurs interventions. Différentes thématiques telles que le deuil, l’anxiété ou l’estime de soi peuvent être abordées auprès d’une clientèle de tous âges.

Pascale Pouliot a complété un baccalauréat Pascale Pouliot, lors d’une séance en travail social et s’est armée de formations de journal créatif. complémentaires afin d’offrir un service de coaching écofamilial. Parmi ses formations, l’animation d’ateliers de journal créatif s’est ajoutée et elle y recourt entre autres avec les tout petits : « l’utilisation du journal créatif avec les enfants fait sortir des choses profondes, ça fait ressortir les monstres enfouis », explique-t-elle. Pascale anime des ateliers d’initiation au journal créatif qui permettent d’apprendre à mieux se connaître et de prendre conscience du processus dans une démarche de croissance personnelle. Cette forme d’expression favorise la prise de contact avec son inconscient et stimule la créativité. courtoisie PASCALE POUILLIOT

Ouvrir les vannes de l’inspiration De son côté, Louise Magnan utilise le journal créatif afin de stimuler sa créativité. Conte, théâtre, arts visuels, son arc est bien garni et la création fait partie de son quotidien. « Le journal créatif offre quelque chose de très rare dans notre société actuellement : l’intimité.

Quand t’es dans ton journal, t’es en intimité avec toi-même », confie-t-elle. Cette technique lui permet d’être connectée sur sa source créative et d’enlever les blocages à l’inspiration.

L’artiste est actuellement en formation pour l’animation d’ateliers de journal créatif et offre des séances dans le cadre de son stage pour l’obtention de son diplôme. Son exposition interactive Naturalité se poursuit jusqu’au 21 janvier 2012 au Vieux Palais à Amos. \\

> journalcreatif.com > louisemagnan.com Des ateliers de musique sont offerts pour briser l’isolement

Notes et rythmes qui rassemblent >> Geneviève Lemire-Julien Chacun à leur façon, Gilles Boucher et Mohamed Ghoul utilisent la musique comme chemin vers le cœur de ceux avec qui ils la partagent. Par le biais des ateliers qu’ils donnent ici en région, des gens sortent de leur isolement et s’ouvrent aux autres.

Gilles Boucher, d’Amos, joue de la guitare depuis plus de 40 ans. Après avoir accompagné son père jusqu’à son décès, il a découvert, via les médias français, la musicothérapie active, qui devint la base du concept des ateliers qu’il donne depuis sept ans. Ces séances de musique, au nombre de deux par mois, visent à aider les gens âgés, qui sont souvent seuls, à rompre l’isolement. Il fait des jeux avec les chansons de leur époque, ce qui les amène à plonger dans leurs souvenirs, à socialiser entre eux et parfois même à danser.

Ces jeux démontrent que la musique a un effet positif sur nos aînés, souvent laissés à eux-mêmes dans des centres d’hébergement alors qu’approche la fin de leur vie. « Sur le plan sociologique, les personnes âgées me fascinent parce que nous sommes une société qui a plus ou moins tendance à ne voir que les inconvénients du vieillissement et non ses bons côtés », explique Gilles Boucher. En stimulant les gens de cette génération, il les aide à « réussir leur vieillesse ».

Faire tomber les barrières Mohamed Ghoul est installé à RouynNoranda depuis 2001. À l’âge de 19 ans, il fit sa première rencontre avec l’autisme-TED : « Je me suis senti impuissant, je n’arrivais pas à les aider et la société non-plus. » Aujourd’hui,

il est un intervenant socioculturel qui utilise le rythme pour amener les gens à s’intégrer dans la société à travers la création artistique.

Il s’implique auprès des enfants autistes-TED de Rouyn-Noranda et au pavillon de psychiatrie du Centre de santé et de services sociaux de la Vallée-de-l’Or, à Malartic.

Le trouble envahissant du développement (TED) est caractérisé par le repli sur soi; ceux qui en sont atteints parlent peu ou pas, et certains évitent même le regard, ce qui limite la communication. Ils ne bénéficient pas des aptitudes sociales qui semblent innées chez les êtres humains. Mohamed a découvert qu’il était possible d’échanger avec eux par le rythme. Suite aux ateliers qu’il présente sous forme d’échange créatif et musical, une fois par semaine, les comportements typiques de repli se

dissipent. À court terme, il observe que les participants ont envie d’apprendre, de créer et à plus long terme, ils veulent se présenter en tant qu’artistes.

La musique est un baume pour le cœur, pour tout un chacun, et ces intervenants en font la preuve. Le battement de notre cœur est un rythme en soi : il est donc peu surprenant qu’une mélodie puisse avoir autant de bienfaits sur notre âme. \\ SYLVANNE LEMOINE

GILLES BOUCHER

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Groupes de soutien par les arts >> Winä Jacob Micheline Tremblay a vécu une expérience lui permettant de mieux se connaître, de découvrir ses forces tout en apprenant à connaître des gens qui vivaient la même épreuve qu’elle, l’automne dernier.

Pendant sept semaines, à raison d’un soir par semaine, un petit groupe de femmes d’Amos a participé aux ateliers d’expression par les arts offerts gratuitement par la Société canadienne du cancer.

« On fait des découvertes sur soi, c’est merveilleux! » - Micheline Tremblay

Être atteint d’une maladie aussi grave que le cancer laisse de lourdes cicatrices sur le corps, mais atteint aussi le cœur des patients. Les groupes de soutien permettent aux personnes touchées par le cancer ainsi qu’à leurs proches aidants d’exprimer par des moyens créatifs des contenus que les mots

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n’arrivent pas à exprimer. Utilisant diverses techniques artistiques, les animateurs de ces groupes aident les participants à extérioriser comment ils entrevoient leur présent et leur futur.

nos groupes », mentionne Mme Guimont. « Le cancer, c’est une maladie de vieillesse, mais les jeunes adultes atteints cherchent beaucoup à avoir des ressources, ce qui explique la diversité des groupes. »

Des ateliers pour tous

Loin d’être déprimant

En Abitibi-Témiscamingue, c’est la troisième année que de de tels ateliers sont dispensés à Ville-Marie, Amos et Val-d’Or. « On aimerait aussi pouvoir offrir cette formation à LaSarre et Rouyn-Noranda, mais pour l’instant on n’arrive pas à recruter des thérapeutes partout en région », explique Anne-Marie Guimont, agente de services à la communauté pour le bureau régional de l’Abitibi-Témiscamingue et de la Jamésie de la Société canadienne du cancer. Ces ateliers sont offerts deux fois par année, au printemps et à l’automne, à des groupes allant jusqu’à 12 personnes. Si, jusqu’à ce jour, ils attirent majoritairement des femmes – plus attirées par les arts et les activités de discussions –, ils sont aussi ouverts aux hommes. « On fait des groupes fermés pour créer un climat de confiance, mais il y a des gens de tous les âges dans

C’est lors d’une de ses nombreuses visites en oncologie que Mme Tremblay a découvert que la Société canadienne du cancer offrait des ateliers d’art-thérapie en région. Celle qui avait déjà vécu ce genre d’expérience lors d’une retraite d’une fin de semaine savait à quel point cette activité pouvait lui être bénéfique. « On fait des découvertes sur soi, c’est merveilleux! Au début ça fait peur, car tu ne sais pas dans quoi tu t’embarques,

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mais à la fin tu es vraiment content. » Les sessions sont divisées en trois parties – présentation des techniques à utiliser, création et discussion – et permettent aux patients de se laisser aller. « Des fois, tu as l’impression que tu ne fais rien, mais en y pensant tu trouves toujours quelque chose et à la fin, tu es surpris de ce que tu as créé. Il faut se laisser aller c’est tout », explique Mme Tremblay en précisant que les discussions portaient rarement sur la maladie. Celle qui est maintenant en voie de guérison souhaite à tous d’avoir la chance de vivre cette expérience et « pas seulement ceux qui ont le cancer! » \\

> cancer.ca

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// Merci à tous nos annonceurs!

Quand l’art se fait santé >> Lise Pelletier | Art-thérapeute, professeure et co-responsable des programmes d’art-thérapie, UQAT L’art et la santé. L’art en santé. L’art pour la santé. Les effets thérapeutiques de l’art. L’art-thérapie. Tous des concepts qui traitent des liens entre les arts et le mieux-être, mais aucun n’a la même portée, naviguant entre le besoin de créer, le loisir, la recherche des effets bénéfiques de l’art et l’art-thérapie.

L’art-thérapie se distingue du besoin de créer et du loisir tout comme le loisir et le métier d’artiste se distinguent l’un de l’autre. Dans tous les cas, le désir de création devient le carburant permettant l’expression à des niveaux considérablement différents. Tout se jouerait donc dans l’intention.

Il importe de comprendre que les rôles et fonctions de l’artiste, de l’art comme loisir et du client en art-thérapie se distinguent surtout parce qu’ils ont des fonctions différentes et une intention différente. Ici, l’importance de l’œuvre et sa qualité ne sont pas en cause.

L’art, l’art-thérapie et les effets salutaires de la création L’artiste a besoin de créer, c’est une question viscérale. La création est à la fois son moyen et sa raison d’exister. De par sa fonction sociale et collective, il expose sa vision du monde de manière très personnelle et s’intéresse à l’objet, au résultat recherché, à l’esthétique. L’artiste va faire un impressionnant travail de recherche soit sur un thème, soit sur une technique, soit sur un médium, et peut explorer à l’infini un seul thème. Sa démarche et sa vision s’inscrivent dans une logique artistique.

Les œuvres produites peuvent témoigner d’une vision personnelle ou encore d’un engagement politique ou social, dans l’intention de se rendre visible au monde extérieur.

De son côté, le « client » artiste cherche, dans un contexte thérapeutique, à exprimer ses symptômes, à symboliser son univers intérieur, ce qui devient une manière de mettre à distance sa souffrance en vue de mieux la soulager. Il va donc créer des « objets », des « productions artistiques » ou des « œuvres » qui lui sont destinés en propre. Il n’a pas de démarche logique ou technique comme l’artiste. On pourrait dire qu’il a une démarche intuitive ou affective puisque ce qu’il cherche, c’est essentiellement la guérison des blessures antérieures et dans ce contexte, l’art lui offre un second langage pour représenter ce que les mots ne peuvent exprimer. Il a besoin du contexte et de la relation thérapeutiques pour s’exprimer, se développer et se soigner.

Quelque part à la frontière entre les deux se trouvent tous ceux et celles qui explorent leur pouvoir de création et approfondissent leur connaissance de soi à l’aide de différentes formes d’art et soutiennent leur développement personnel. La recherche du mieux-être et le sentiment d’accomplissement prédominent sur le souci de la qualité esthétique bien que celle-ci contribue abondamment aux premiers, puisqu’ils sont étroitement liés les uns aux autres.

En somme, dans tous les cas, le processus créateur est au cœur de la transformation. \\

La troupe Playback et les Productions Côté-Vivand donnent la parole au public

Être le héros de son propre théâtre >> Frédérique Cornellier De tout temps, le théâtre a servi à émouvoir, amuser, et faire réfléchir les spectateurs.

Mais au courant des années 1970, on a vu apparaître une nouvelle déclinaison de cet art millénaire, alors qu’on abolissait la frontière entre la scène et la salle afin que le vécu de la foule nourrisse la création… et que la création nourrisse la foule. Et cette forme de théâtre participatif prend de l’ampleur en Abitibi-Témiscamingue.

La troupe s’est inspirée du théâtre de l’opprimé développé par le New-Yorkais Jonathan Fox. Fondée en 2008, la troupe de théâtre Playback de Rouyn-Noranda invite le public à prendre la parole et à monter sur scène pour raconter une histoire vécue en lien avec le thème abordé lors de la présentation. Par la suite, les comédiens – professionnels et semi-professionnels – jouent la scène décrite par le spectateur, parfois avec un accompagnement musical improvisé. Comme le mentionne Martha Saenz de la Calzada, co-fondatrice et comédienne de la troupe, « les comédiens de Playback sont au service de l’histoire racontée par le public ». courtoisie PLAYBACK

Les spectateurs ne sont pas les seuls à s’exprimer. D’entrée de jeu, pour permettre à tous d’être en confiance, les membres de la troupe racontent un fait vécu sur le thème. Le concept de ce type d’art vise à donner la parole à des gens qui ne la la troupe playback en action. prennent pas habituellement. Par la mise en commun des situations vécues, le théâtre d’intervention génère un sens de communauté individuel et collectif. Pour Mme Saenz de la Calzada, « toutes les histoires nous aident à nous définir et à nous donner une destinée commune ».

La noblesse du clown Fondées il y a trois ans par Valérie Côté et Sébastien Morand, les Productions Côté-Vivand font du théâtre social. Comparativement au théâtre d’intervention où l’improvisation est centrale, le théâtre social met en scène les besoins du milieu par des pièces généralement écrites par les fondateurs de la troupe. Ce théâtre engagé vise à faire prendre conscience au public de situations sociales présentes en région. Certains organismes régionaux font appel à eux pour illustrer les besoins de leur clientèle et du milieu, que ce soit à l’occasion de colloques ou d’activités spéciales. Évidemment, le public est invité à réagir, et des solutions sont envisagées et improvisées par la suite.

En plus de ce type de théâtre, les Productions Côté-Vivand offrent un service de clown thérapeutique au CHSLD d’Amos. À la manière de Docteur Clown, Sébastien Morand entre en contact avec les bénéficiaires et fait en sorte que de petits miracles se produisent. Selon Valérie Côté, « le théâtre est un moyen ultraefficace pour entrer en contact avec les gens, être à leur écoute et les aider à réfléchir autant sur des problématiques récurrentes que des solutions ». Bref, le théâtre devient un lieu pour rassembler les collectivités autour d’un sujet social qui les touche, tout en offrant l’opportunité à chacun de s’exprimer. \\

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Noël sur toutes les scènes >> Paul-Antoine Martel

Offrir la région en cadeau >> Winä Jacob

Si les enfants - et les plus grands - ont hâte à Noël, c’est souvent pour découvrir ce que le Père Noël leur a offert. Folies des fêtes, offrandes, petites pensées ou célébration de la consommation : personne ne s’en sort sans affronter le fameux casse-tête de quoi offrir et à qui. Un bon endroit pour débuter ses emplettes, encourager les artistes et artisans locaux et du même coup dénicher le précieux cadeau est sans contredit les marchés de Noël. Les plus rapides auront probablement profité des expo-cadeaux de La Sarre, Val-d’Or et Ville-Marie qui ont eu lieu en novembre; pour les autres, il reste, heureusement, plusieurs endroits à visiter.

Ceux qui n’ont pas assez des décorations de Noël et des publicités tonitruantes pour s’imbiber de l’atmosphère des fêtes seront servis : une grande variété de spectacles sont offerts afin de distiller l’ambiance des célébrations de fin d’année. Bien que la musique soit particulièrement mise de l’avant, tous devraient y trouver leur compte.

Noël classique avec l’OSR

Du côté de Val-d’Or, c’est à la Galerie les Chercheurs d’Arts qu’il sera possible de dénicher des petites trouvailles, et ce, tout au long de décembre (et du reste de l’année). La galerie propose les œuvres d’une dizaines d’artisans et d’artistes peintres, verriers, joailliers, et sculpteurs et offre des produits pour toutes les bourses. Tandis qu’à Ville-Marie, il est possible de faire le même genre de découvertes à la Galerie Scratch.

L’Orchestre symphonique régional conclut sa traditionnelle tournée de spectacles de Noël amorcée en novembre avec des spectacles à La Sarre (le 3 décembre à l’église Saint-André, avec la chorale de l’École des arts de la scène dirigée par Jocelyne Beaulieu) et à Rouyn-Noranda (le 4, à l’église Immaculée-Conception, avec la choraline En sol mineur, que dirige Hélène Morasse).

En ouverture, il sera possible d’apprécier le talent de la lauréate du 5e Concours de concerto de l’OSR, la pianiste Anna B. Trépanier.

Plein les yeux, plein la panse

Le messager de Noël

Le Noël du terroir de La Motte offre à ceux qui désirent se sucrer le bec tout en magasinant leurs présents un bel amalgame d’artisanat et de pâtisseries, au centre du village, le 3 décembre.

Après une tournée de deux semaines en Suisse, en octobre, Gilles Parent reprend la route avec son spectacle Le messager de Noël, qui le mènera aux quatre coins de la région, pour le bonheur des tout-petits. Il visitera Amos (le 2 décembre), Temiscaming (le 3), Rouyn-Noranda (le 4), Matagami (le 10) et finalement son Abitibi-Ouest natale (le 11). Et ceux qui ne peuvent se rendre aux spectacles pourront se rabattre sur le DVD, paru l’an dernier.

Pendant les quatre premiers jours de décembre, plus d’une vingtaine d’artistes et artisans de la région, la grande majorité provenant d’Amos, présentent leurs produits - qui vont du tricot aux bijoux en passant par les jouets de bois - lors du Salon du cadeau au centre d’exposition de l’endroit.

Finalement, à Rouyn-Noranda, c’est la journée du 11 décembre qu’il ne faut pas manquer pour garnir le dessous du sapin. Le marché de Noël regroupe au Petit Théâtre du Vieux Noranda plusieurs artisans de la région – qui offrent bijoux, vitraux, sculptures, chocolats, savon... – et les producteurs du marché public. « Le marché de Noël [et tous les autres], c’est agréable pour l’ambiance, parce que c’est tout près et pour la diversité des produits régionaux qui conviennent aux petits et aux grands », explique Catherine Pépin, coordonatrice du marché public de Rouyn-Noranda. \\

Histoires pour « enfants » sages... ou pas

Fêtes traditionnelles et multiculturelles Le groupe Chakidor lancera un nouvel album de Noël, Le cœur aux fêtes 2, le 8 décembre au Carrefour du Nord-Ouest de Val-d’Or et le lendemain aux Promenades du cuivre de Rouyn-Noranda. Le groupe accompagnera aussi les Valdoriens lors du passage vers la nouvelle année en offrant un spectacle le 31 décembre à l’hôtel Forestel. Par ailleurs, dans cette même ville se tiendra un spectacle-bénéfice, le 18 décembre au théâtre Télébec, au profit de l’organisme Haïti-SED, qui opère des projets de développement dans la perle des Antilles.

Pour l’occasion, l’ensemble vocal Legati, mené par Yvon Martel, offrira un spectacle composé d’airs de Noël.

Enfin, quelques spectacles seront offerts à Amos, notamment par l’école de musique Harricana, le 4 décembre au théâtre des Eskers, ainsi que des spectacles de l’harmonie Harricana, du programme à vocation musicale de l’école Saint-Viateur et de la chorale Les Piccolos, tous à la prestigieuse salle de spectacle amossoise.

Contes de Noël Enfin, le conteur Guillaume Beaulieu insuffle un peu de merveilleux dans cette grande période de réjouissances avec son spectacle Vite, j’ai besoin de la magie de Noël!

Ce dernier propose une série d’histoires prouvant que la magie de Noël flotte sur la région, dans une prestation qui s’adresse à toute la famille. Qui plus est, il fera appel au public pour qu’ensemble, ils créent une légende inédite, marquée par les bouts d’histoire qui dorment en tous et chacun. À vivre le 10 décembre, à la bibliothèque municipale de Val-d’Or, et le 17 décembre à celle de Rouyn-Noranda. \\

> guillaumeconteur.com

>> Cindy Caouette

Courrier légendaire

Festival interculturel du conte du Québec

Une soirée de contes intimiste avec Pierre Labrèche

chose : « C’est vraiment le plaisir de se faire mener en bateau vers un autre monde. » Justement, le spectacle de Noël de Pierre Labrèche s’inspire de contes d’époques différentes, mais fait aussi voyager de par des histoires provenant de plusieurs pays. Ce spectacle de Noël saura faire passer les spectateurs par une gamme complète d’émotions.

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Avec le temps des fêtes qui approche rapidement, plusieurs ont envie de se faire conter Noël. Ce qui adonne très bien puisque le conteur Pierre Labrèche a choisi de raconter cette célèbre fête dans un spectacle gratuit intitulé Noël, contes et biscuits qui aura lieu à La Motte les 4 et 11 décembre.

D’autres dates pourraient s’ajouter si la demande y est.

Originaire d’Amos, Pierre Labrèche, a roulé sa bosse de par le monde avant d’établir ses quartiers à La Motte. Géographe de formation, rien ne laissait présager que cet homme se lancerait dans le conte. Tout a commencé avec l’écriture de chansons à saveur géopolitique, il y a une dizaine d’années. Puis, tout doucement, il a voulu en dire plus : « Ce qui m’a emmené vers le conte, c’est l’envie de raconter des histoires, de raconter ce qui se passe chez nous. »

Le conteur a quatre spectacles à son actif. Cependant, celui de Noël est différent des autres. Il s’inspire du répertoire universel des contes de Noël. Cette année, les soirées Noël, contes et biscuits seront présentées dans la demeure du conteur et se veulent plus un échange qu’un simple spectacle : « C’est l’idée de l’intimité, du partage au quotidien, c’est de revenir à ça. »

Pierre Labrèche, qui exerce le métier de facteur depuis de nombreuses années, affirme puiser plusieurs de ses idées dans la vie quotidienne. Il s’inspire de la vie des gens, de ce qu’ils lui racontent lors de la livraison du courrier, pour écrire ses histoires : « Quand je raconte, je me sers du fait que je suis facteur. Ce sont les rencontres d’un facteur. En fait, quand on est comme ça sur la rue, les gens finissent par nous connaître et par nous raconter des bouts de vie... Un peu partout où j’ai été facteur, j’ai eu la chance de pouvoir parler avec plusieurs personnes… » \\

Ce qui anime le conteur, c’est de faire vivre les histoires à son public. Ce qui compte pour lui, c’est avant tout de partager l’émotion, de partager le plaisir de se faire raconter quelque

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> ccat.qc.ca/pierrelabreche

Arts_de_la_scène Souhaits de l’équipe en 140 caractères

M. Duclos - Directeur de la Coopérative du journal l’Indice bohémien

Consolider, diversifier, s’approprier, soutenir, choisir de voir/entendre les projets artistiques et culturels d’ici… voilà mon souhait pour le milieu culturel en 2012. #Voeux2012

Y paraît que le Festival des Rumeurs sera de retour Depuis 7 ans, l’événement rejoint les exilés entre Noël et le jour de l’An >> Sophie Richard-Ferderber

Il y a 2 minutes

Winä Jacob - Rédactrice en chef du journal l’Indice bohémien

Merci Maurice! Tu as comme tout dit en un twitt, il nous reste quoi à nous? :) #Voeux2012 #PanneD’Inspiration Il y a 2 minutes

Winä Jacob - Rédactrice en chef du journal l’Indice bohémien

Que la culture sculpte notre identité régionale + que nos artistes soient reconnus comme il se doit. #EurekaJ’aiTrouvé #Deadline #Voeux2012 Il y a 2 heures

Staifany Gonthier - Graphiste du journal l’Indice bohémien

J’ai pas le temps pour ça, je dois terminer la mise en page du journal. #Voeux2012 #QueLesProjetsLesPlusFousSeRéalisent!

Il y a 4 jours

La compagnie amossoise injecte du sans neuf dans les partys de Noël

Dieu Merci, le Raccourci est là! >> Stéphanie Poitras Votre party de bureau ressemble à une rencontre drabe, sans artifice, où les mêmes collègues vous racontent les mêmes anecdotes que l’an dernier, où un dj spine les mêmes chansons pour la secrétaire qui est déjà rendue à sa 26e demande spéciale? C’est le temps d’innover! Les productions du Raccourci proposent un tout nouveau spectacle interactif qui arrive juste à temps pour qu’enfin, votre party des Fêtes soit mémorable : L’habit fait la farce.

Fortement inspiré du populaire jeu télévisé Dieu Merci! animé par Éric Salvail, L’habit fait la farce est probablement la seule façon de voir votre patron en preux chevalier se battre contre un méchant dragon pour délivrer une jolie pri cesse. Le concept, testé à plusieurs reprises par La Libaba (Ligue d’improvisation d’Amos), est simple : les Productions du Raccourci fournissent les décors, les costumes, les comédiens maison, l‘animateur pour la soirée (tous issus de La Libaba) ainsi qu’une formation d’une heure, question de bien diriger les participants.

Tout comme pour Dieu Merci!, les improvisateurs d’un jour n’ont aucun autre indice que leur costume en ce qui concerne l’intrigue dans laquelle ils seront plongés de l’autre coté du rideau, l’instant d’un sketch. Pas besoin d’une grande expérience de comédien ou d’improvisateur pour participer, explique Bruno Turcotte, directeur de production chez les Productions du Raccourci. « Ce qu’il y a d’intérressant

courtoisie raccourci

avec le spectacle, c’est que nos comédiens font tout pour mettre l’invité en valeur, pour qu’il brille sur scène, pour qu’il soit, en quelque sorte, la vedette de la soirée. »

La farce fait l’union Au delà des partys de Noël, L’habit fait la farce peut devenir une excellente activité de construction d’équipe – aussi appelée Team Building – car lorsque le spectacle se termine, les souvenirs et les anecdotes restent. On découvre souvent en nos collègues de nouveaux talents insoupçonnés et, surtout, de nouveaux liens se créent.

Bruno Turcotte a déjà remarqué cet effet à plusieurs reprises : « Souvent, les collègues dans la salle embarquent autant que le participant lui-même pour qu’il soit le meilleur possible, pour l’aider à performer. »

Il n’y a pas que le rhume qui se propage durant le temps des fêtes, il y aussi les rumeurs. Du 27 au 30 décembre prochain, le 7e Festival des rumeurs propose un condensé d’activités sportives et culturelles pour promouvoir ce que le territoire de la MRC de La Vallée-de-l’Or peut offrir tout au long de l’année.

Plusieurs étudiants qui ont quitté la région pour étudier ou habiter à l’extérieur profitent de leur congé des fêtes pour rentrer voir leurs proches. En 2005, ce constat a inspiré Marc-Antoine Jetté et Marie-Joe Morin, deux citoyens impliqués. Ils y ont vu l’opportunité de rappeler tous les avantages de notre milieu aux exilés et de leur donner l’envie d’y revenir. Ainsi est né le Festival des rumeurs, qui répand la rumeur voulant que ça grouille de culture et de divertissement chez nous.

courtoisie CTJ

Depuis, le Conseil territorial jeunesse d’Abitibi-Est (CTJAE) pilote le festival.

L’événement se veut complémentaire aux habituelles festivités familiales en offrant de bonnes raisons de sortir à peu de frais. Mélissa Drainville, agente d’implication citoyenne au CTJAE, explique l’attrait de l’initiative : « Le festival est l’occasion de retrouvailles pour les participants. Ils y croisent des amis en visite qu’ils n’auraient pas eu la chance de voir autrement. D’ailleurs, tous sont bienvenus, pas seulement les jeunes. »

À l’intérieur comme à l’extérieur La programmation 2011 permettra certes de digérer les copieux repas des fêtes : curling, hockey bottine, raquette et ski de fond sont à l’honneur. Mme Drainville mentionne une nouveauté concernant la tradition préférée du festival : « L’an dernier, le restaurant St-Hubert organisait, comme nous, un tournoi d’hockey amical. Cette année, nous faisons équipe et organisons l’activité ensemble dans le stationnement du restaurant.

Ceux qui voudront ensuite célébrer peuvent rester manger au St-Hubert et assister au spectacle du groupe À Suivre qui y sera présenté en soirée. »

Quelques dates sont déjà réservées pour le temps des Fêtes, mais le concept est disponible à l’année, que ce soit pour un colloque, un congrès, un anniversaire ou autre. Et peut s’avérer plus intéressant qu’un simple groupe, un magicien ou une conférence. La grande question est : oserez-vous portez l’habit qui fait la farce? \\

Côté culture, notons la projection extérieure, à Malartic, de films s’étant démarqué au Festival du DocuMenteur et au Festival de cinéma des gens d’ici. Un match spécial d’improvisation à la Méchante Salle est aussi annoncé. Le festival se clôturera au même endroit avec un spectacle de Sunny Duval. Mme Drainville promet une soirée qui réchauffe : « Sunny Duval est une bête de scène.

Accompagné de six musiciens et choristes, son style rock’n’roll donne simplement le goût de danser un twist! » \\

> productionsduraccourci.com

> ctjae.qc.ca L’INDICE BOHÉMIEN \\ DÉCEMBRE 2011 - JANVIER 2012 |

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courtoisie MUSÉE sherbrooke

Arts_visuels Une exposition sur l’identité à Amos

Se découvrir au Centre d’exposition >> Serge Bordeleau Une intrigante exposition prendra place au Centre d’exposition d’Amos, du 9 décembre au 12 février prochains. Le sujet? Nul autre que vous! Qui suis-je? En quête de soi propose de partir à la recherche de ce qui vous rend unique. Complexe, la nature humaine?

L’exposition, qui offre tout l’arsenal stimulant du musée moderne (jeux interactifs, consoles, ordinateurs et écrans tactiles), propose une visite ludique entre les deux oreilles, à travers cinq zones thématiques. On s’adresse aux adolescents, aux jeunes adultes, aux enfants surtout, mais probablement aussi à leurs parents. La quête de soi commence en traversant le mur des apparences et l’entrée des miroirs. Une expérience qui varie, selon les cas...

Enfin, la virée se termine en donnant une piste de réponse aux spectateurs qui auront encore la question « Qui suis-je? » au bout des lèvres avant de partir. Un questionnaire et ses réponses sur papier donneront l’heure juste, au moins pour le plaisir.

La science et nous Aux dires de Marianne Trudel, responsable du Centre d’exposition d’Amos, les expositions scientifiques sont plutôt rares. Pourtant, c’est bien dans le mandat des salles d’exposition que de valoriser les sciences. Eh oui!, la « culture scientifique », c’est aussi de la culture...

La force de ce genre d’exposition, c’est justement de partir de la culture populaire pour hameçonner le public et l’intéresser malgré lui à des notions scientifiques complètement fascinantes. Avec la quantité phénoménale de livres de croissance personnelle qui inondent le marché, on se doute bien que l’identité s’avère justement une question de premier ordre. Or, si la

science peut parfois paraître rébarbative, elle concerne pourtant bien des facettes de la vie quotidienne auxquelles on peut s’intéresser, sans avoir à calculer l’aire sous la courbe logarithmique du plaisir que cela procure. \\ *Corps calleux : organe faisant le pont entre les hémisphères gauche et droit du cerveau.

Les artistes Francine Plante et Carole Kruger signent pas moins de 11 murales à la résidence Lucien-Gaudet de Ville-Marie

Des murs chargés d’histoire >> Dominique Roy

dominique roy

Puis, on se demande ce qu’est la personnalité.

Une scène, des masques, des Schtroumfs, l’hypothèse est lancée sans ambages : vous êtes tous différents. La curiosité bien piquée, la science peut alors sortir l’artillerie lourde pour répondre à la question qui brûle votre corps calleux* : d’où vient la personnalité? Une incursion à l’intérieur

d’un cerveau géant permet alors d’aborder la complexité de son fonctionnement et ses particularités génétiques. Mais qu’en est-il des influences extérieures? Entre l’inné et l’acquis, le parcours bien ficelé vous mène à la question du rôle de l’estime de soi, à travers une étonnante salle des machines, propulsée par le fameux fonds d’estime de soi Dove , qui rend aussi la peau plus douce. Est-ce que la beauté physique est une pression sociale qui affecte votre estime personnelle? Oui? Non? Peut-être?

C’est avec une quantité inimaginable d’idées en tête que Francine Plante et Carole Kruger de l’Atelier Cent Pressions ont accepté la proposition qui leur a été lancée : faire revivre les souvenirs de la vingtaine de bénéficiaires de la résidence Lucien-Gaudet en les peignant sur les murs. Une façon toute simple et toute belle de conjuguer le passé au présent.

Un tel projet ne peut se réaliser sans une certaine collaboration financière. Une entente municipale a donc été conclue avec la Commission culturelle et le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec (MCCCF) afin d’embellir l’établissement à l’aide de peintures murales. Grâce à cet appui financier et à l’apport de quelques commanditaires, ce grand travail artistique a pu voir le jour. Le but était d’abord et avant tout d’égayer la résidence Lucien-Gaudet, mais il s’agissait aussi de permettre à des artistes locaux d’exprimer leur talent, d’où la participation de Francine Plante et de Carole Kruger, qui ont su mener à terme cette entreprise de grande envergure.

Mémoire collective Ce travail en fut un d’équipe. Les résidents ont eu leur mot à dire. Ils ont tous été rencontrés, interrogés. « On voulait savoir ce qu’ils souhaitaient retrouver sur les murs des espaces communs, explique Francine Plante. C’était important pour nous de connaître leurs intérêts, leurs goûts, un peu de leur histoire, afin de créer des murales à leur image. » C’est en replongeant dans leurs souvenirs que ces gens du troisième âge ont contribué à faire revivre un passé qui fera maintenant partie de leur présent.

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Après ces rencontres si enrichissantes et le travail de préparation, les artistes, sensibles et interpelées par cette expérience, ont pu commencer à peindre. Pendant près de deux mois et demi, cette activité a créé tout un engouement au sein des résidents. Certains suivaient les développements de plus près et leurs commentaires et suggestions apportés tout au long du travail de création ont permis de rendre les murales plus véridiques, plus représentatives, plus fidèles aux divers souvenirs évoqués. Au total, ce sont onze murales qui ont été réalisées. Un vernissage, où toute la population témiscamienne sera conviée, devrait avoir lieu au cours du mois de décembre, une façon de transformer des souvenirs intimes en patrimoine collectif. \\

Mario Turcotte ou l’art des affaires Petit portrait d’un homme d’affaires atypique

PAUL-ANTOINE martel

>> Paul-Antoine Martel Il a insufflé une touche de design rarement vue dans des immeubles commerciaux de Val-d’Or. C’est grâce à son intervention si le projet d’œuvres d’art publiques à Malartic a eu l’ampleur qu’on lui connaît.

Et c’est sa compagnie, Le Marquis Concept, qui a acheté l’ancienne église Saint-Joseph, avec l’intention d’en faire des bureaux modernes tout en respectant l’architecture des lieux. Mario Turcotte est un homme d’affaires à succès avec une âme d’artiste…

En écoutant Mario Turcotte faire le récit de son parcours de mi-trentenaire, on a l’impression qu’il a vécu trois ou quatre vies. « À 25 ans, j’avais le CV d’un gars de 40 ans », s’amuse-t-il, donnant comme exemple les quelque cinq années où il a étudié la kinésiologie l’automne à l’Université de Sherbrooke, enseigné le ski en Suisse l’hiver, et travaillé comme charpentier-menuisier à Val-d’Or l’été. Il a en outre été gérant d’un bistro de fine cuisine à Mont-Tremblant, propriétaire

La lecture en cadeau

Offrir des mots et de l’évasion

d’immeubles à Malartic, gérant de projets sur des chantiers dans le Nord-du-Québec...

S’il y a une constante dans ce cheminement éclaté, c’est que cet homme n’a pas peur des ruptures, de revenir sur ses pas, de boucler les boucles, de recommencer à neuf.

C’est un curieux qui se dit capable de compartimenter ses connaissances et sa concentration comme dans des tiroirs. Par contre, il excelle dans l’art de faire des liens entre ces différents savoirs : il faut l’entendre décrire avec passion les similitudes entre les muscles du bras et les monumentales colonnes qui soutiennent l’église Saint-Joseph, ou encore comparer sa relation avec ses employés à son ancien travail d’entraîneur.

J’aurais voulu être un…

Son rapport à l’art tire une partie de ses racines dans son passage au Cégep – « en arts, avec mathématiques et physique… mon petit côté

cartésien », confesse-t-il – mais aussi des nombreux voyages qu’il a faits alors qu’il travaillait en Europe, et qui lui ont permis d’aller du Maroc à Israël, en passant par la Grèce, où il a fréquenté les musées, s’est imbibé de la culture locale, s’est intéressé aux religions. En relatant son parcours, il répète souvent l’importance qu’il accorde à son intuition, met l’accent sur l’importance du travail acharné pour développer le savoir-faire, confie aimer le beau et le défi de mener à terme des projets. Un artiste pourrait tenir exactement le même discours. « Je me vois comme un metteur en scène, quelqu’un qui met en place les conditions pour que réussisse un projet », image-t-il.

Il a empêché le projet d’œuvres d’art public de sombrer dans la banalité dessinée par des ingénieurs et a recruté Carmelle Adam, du Centre d’exposition de Val-d’Or, pour mener un appel d’œuvres auprès d’artistes de la région. « Je pense que j’aurais aimé soumettre une œuvre; mais en tant que codirecteur artistique, c’était impossible », laisse tomber celui qui avoue en outre caresser le rêve de fonder un atelier où il pourrait créer au gré de son inspiration… autre chose que des entreprises ou des immeubles, s’entend. \\

Les Jeunesses Musicales du Canada, section Rouyn-Noranda, présentent

Caroline Gélinas

en concert

>> Winä Jacob Le pouvoir des mots, dans une société où, selon une récente étude, 49% de la population sait à peine lire, en est un d’émancipation, d’émerveillement, de découverte et d’apprentissage. Plus un enfant prendra plaisir à lire, plus son parcours scolaire risque d’être long et facilité; voilà pourquoi la Fondation pour l’alphabétisation revient pour une 13e année avec le programme La lecture en cadeau.

Tout au long du mois de décembre, le public est invité à acheter un livre jeunesse et à le déposer dans une librairie ou une bibliothèque participante. En région, les bibliothèques municipales de Rouyn-Noranda, La Sarre et Val-d’Or (incluant les succursales de Sullivan et Val-Senneville), de même que quatre librairies (Servidec à Ville-Marie, La Coop Le Signet (UQAT), En Marge et le Service scolaire, toutes trois à Rouyn-Noranda) sont celles qui recueillent les dons du public. Il est aussi possible d’acheter un livre sur le site Internet placedulivre.com et de l’offrir à la Fondation de l’alphabétisation.

Les dons recueillis sont par la suite remis à des enfants de l’Abitibi-Témiscamingue dans le besoin. L’an dernier, c’est plus de 30 000 livres neufs, dont près de 900 en Abitibi-Témiscamingue, qui ont été distribués.

Caroline Gélinas mezzo-soprano nous propose un concert hors de l’ordinaire! Sa voix unique et sa présence sur scène nous feront vibrer au son des mélodies allemandes et françaises en passant par les accords enchanteurs de magnifiques airs d’opéra.

Une voix aux couleurs variées qui invite à l’émotion lorsque, pour un rôle, elle se glisse dans la peau d’un homme… À ne pas manquer.

24 janvier 2012 19 h 30 Théâtre du cuivre Rouyn-Noranda

Les billets sont en vente au ticketacces.net et au Théâtre du cuivre.

> fondationalphabetisation.org

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JACQUES BARIL

Arts_visuels Les hauts et les bas de Véronique Doucet L’artiste rouynorandienne joue avec les spectateurs à L’Écart >> Chantale Girard

Liliane Gagnon et Jacques Baril exposent en couple au Centre d’art Rotary

En janvier 2012, Véronique Doucet présentera sa toute nouvelle production à L’Écart.. . lieu d’art actuel. À cette occasion, elle délaissera l’art engagé pour faire place à des œuvres au caractère ludique mais non moins chargées de sens.

Le mariage des extrêmes

« J’ai décidé de m’amuser! » s’exclame l’artiste en montrant les premières pièces de ce qui devrait constituer un vaste jeu de serpents et échelles. Déjà l’an dernier, une pièce parmi celles qu’elle avait présentées dans le cadre de l’exposition Excès et désinvolture (présentée à Montréal dans le cadre d’AT@MTL) portait le titre Serpents et échelles. C’est donc autour de l’idée de ce jeu (et du jeu en général) que la production que nous verrons en janvier s’articulera. « Je veux montrer que la vie, c’est ça : des fois on monte, des fois on descend… » explique Véronique. Le damier classique du jeu est vu comme une métaphore de la vie. Cependant, il sera éclaté, les fragments s’organisant de manière plus aléatoire et non en rangées sages comme on pourrait s’y attendre.

Jouer avec les paradoxes

Elle ne tente pas de résoudre ce paradoxe : elle essaie simplement de trouver un équilibre, de faire cohabiter la nature et la culture dans cette exposition-jeu. Des fois on monte, des fois on descend. Des fois on est culture, des fois on est nature…. La forme même de l’œuvre parle du fond, un jeu qui met en évidence une dualité profonde de la vie humaine : le tiraillement perpétuel de notre être naturel et notre être culturel, entre les serpents (nature) et les échelles (culture).

chantale girard

Le point de départ de chacun des panneaux (cent panneaux sont prévus, de 12 pouces par 12 pouces) est un objet choisi parmi la banque que Véronique constitue depuis plusieurs années. En effet, elle ramasse des objets sans arrêt, principalement dans deux catégories. Il y a les objets « nature » : coquilles d’œufs, pattes ou ailes d’oiseaux, plumes, bref ce qu’elle glane dans la campagne environnante. Ensuite, il y a les objets « culture » : objets industriels, en général inutiles, constitués de jouets, peluches, bouliers… C’est à partir de cette collection bicéphale, assemblage d’objets hétéroclites et colorés, que l’artiste puise son inspiration. Elle tient d’ailleurs à cette « bicéphalité » de sa collection, qui est pour elle une façon de dialoguer avec le paradoxe nature/culture que chacun de nous vivons.

De son propre aveu, le moteur principal de cette exposition, c’est le jeu et le plaisir. Sans renier sa production engagée (quoique peu importe ce qu’elle va produire, l’engagement affleurera toujours…), elle veut s’en détacher un peu, se recentrer sur elle, livrer un peu de sa nature profonde. Nous parler de ses hauts et de ses bas… \\

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>> Francine Gauthier Pour la première fois depuis trente ans, Liliane Gagnon et Jacques Baril exposeront ensemble leurs œuvres et partageront l’espace du Centre d’art Rotary de La Sarre pour un mois, à compter du 8 décembre prochain, sous le thème Ce destin qui nous réjouit.

Ce sera l’occasion de revisiter deux formes d’art visuel qui puisent à la même source mais qui se distinguent dans l’expression.

Toute leur énergie vient de la nature qui les habite entièrement.. La terre, l’eau, l’air, le ciel, il n’est de bonheur sans cet espace par lequel se définir en tant qu’humain. Liliane et Jacques s’y investissent de saison en saison, mais, bien que vivant ensemble, l’art les mène aux antipodes l’un de l’autre. L’une, qui ne s’exprime jamais dans les grandes proportions, crée de sensationnelles œuvres miniatures. L’autre, qui ne s’exprime jamais dans les petites, décroche des 1% d’intégration à l’architecture. Deux visions, deux expressions, le regard dans la même direction.

La végétale et le minéral L’une est toute en réflexion, en intériorité, la tempérance en promenade au bord de la rivière et bien ancrée dans ce sol qui a porté sa jeunesse et qui garde depuis l’empreinte de ses pas. C’est Liliane : « J’ai été interpellée par l’art actuel, mais je suis issue des arts appliqués et mon style n’est pas porté à dénoncer. Je tente de traduire simplement ce qui m’est propre et intrinsèque. J’ai fini par découvrir, en travaillant la matière qui se présente à moi au fil des jours, que j’étais miniaturiste finalement. Et ça, c’est tout à fait moi. » Entre temps, Liliane jardine à la belle saison et reçoit à sa table une jeunesse volontiers réceptive, charmée par cette ouverture pratiquée au quotidien. Elle sait prêter main-forte à Jacques dans toutes sortes de projets.

L’autre est toujours en mouvement, c’est Jacques le mercurien. Il privilégie l’intensité et le travail avec les jeunes y correspond puisque ce travail exige 100% des capacités. Jacques rencontre plus de six mille jeunes par hiver dans nombre d’écoles pour faire connaître la sculpture sur neige. Il aime le travail des matières métalliques, ce qui est corrodé, comme les machines aux multiples pièces, oubliées avec le temps qui avale les métiers traditionnels comme la terre avale à la longue ces engins. Il s’évertue à les faire parler à nouveau, à leur faire dire à quelle vitesse se fait la fuite en avant de cette humanité. « L’inspiration vient en travaillant, dit-il, elle est issue du travail. On cherche toujours à créer l’œuvre ultime, celle qui nous libérera, qui effacera cette soif de créer… c’est une chance qu’on n’y arrive jamais! » Ce destin qui nous réjouit… Pourquoi ce titre à leur exposition? « Parce que quoi qu’il arrive, nous serons contents », expliquent-ils. Voilà sans aucun doute un témoignage de totale confiance en l’avenir de la planète et en l’humanité. \\

Arts_visuels Défoncer l’écran, franchir la muraille, envahir l’espace

Au Centre d’exposition de Val-d’Or

Le grand dérangement de Danielle Boutin-Turgeon

Trois nouvelles expositions à la Salle Augustin-Chénier

>> Doris Blackburn

>> Émilise Lessard-Therrien

Dès le 27 novembre et jusqu’à la fin janvier, le grand déménagement des habitations du quartier Sud à Malartic sera à l’honneur au Centre d’exposition de Val-d’Or avec les œuvres de Danielle Boutin-Turgeon. Peut-être malgré elle, mais assurément grâce à son talent, l’artiste malarticoise est en voie de devenir l’une des plus ardentes gardiennes de la mémoire de sa collectivité.

Alors que revient décembre, les paysages se transforment graduellement au fil des tempêtes, dressant comme un écran entre nous et la terre noire. Les conifères, sous leur masse de neige épaisse, se dressent comme une grande muraille impénétrable à l’orée des bois. Alors que tout ce blanc laisse miroiter des idées de grandeur, d’espaces infinis, trois artistes s’installent bien au chaud entre les murs de la Salle Augustin-Chénier, du 9 décembre au 29 janvier.

Marie Claude Bouthiller – Faire Écran

photos courtoisie sac

Cette artiste peintre originaire de Montréal viendra présenter des toiles et une installation qui explorent autant les facettes du support que de la matière. À travers les formes simples et répétées, le noir, le blanc et le monochromatisme, un bout de tissu porte la peinture alors que l’encre imprègne le textile. Comme la toile ne fait pas uniquement office de support à la peinture comme dans des œuvres plus « traditionnelles », c’est plutôt la peinture qui devient prétexte à utiliser la toile. Le contenant et le contenu se fondent l’un dans l’autre dans un rapport égalitaire.

Guy Laramée – La grande muraille Autre artiste arrivant de la métropole, il présente cette fois une impressionnante exposition d’encyclopédies minutieusement sculptées représentant la culture et les paysages chinois. L’artiste y réinvente l’histoire d’empires au creux des pages et dans la profondeur des mots. Une grande muraille pour protéger la Chine, comme le savoir et la connaissance puisés dans les livres protègent les peuples des dictatures et des tyrannies.

Michel Villeneuve - Espace Originaire de Rouyn-Noranda, Michel Villeneuve, qui manie le crayon d’une main experte et précise, présente une trentaine de dessins explorant les thèmes tirés de la nature, de la faune et de la flore. Récemment de passage à la SAC lors de la dernière Biennale internationale d’art miniature, le dessinateur avait séduit le public avec ses miniatures Réflexion 1 et Réflexion 2. Il s’agit toujours de la même thématique, mais avec un côté plus politico-engagé, alors qu’au milieu d’un paysage forestier apparaît un reflet de cheminée de fonderie dans l’eau, rappelant une nature bien fragile où plane l’ombre de l’industrie. \\

> salle.augustinchenier.net

Les citoyens de cette localité ont vécu, à différents degrés, un bouleversement provoqué par le déménagement de quelque 200 maisons pour permettre l’exploitation du projet minier Canadian Malartic de la compagnie Osisko. Un aussi grand nombre de résidences déplacées vers un nouveau quartier a de quoi marquer toute une communauté. L’artiste malarticoise fait partie de ceux et celles qui furent éminemment touchés par cet épisode historique au point où elle en a fait un projet artistique qui la fait créer depuis plus de trois ans. Son projet se compose, jusqu’à maintenant, de trois volets : un livre d’estampes, des œuvres grand format ainsi que son installation urbaine permanente – où des poteaux d’électricité revêtent le nom des rues et des gravures de maisons disparues du quartier – intitulée Forêt d’an-temps, inaugurée en octobre près du mur vert d’Osisko à Malartic. Un bel héritage qu’elle lègue aux générations futures. « Ce que j’aime avec mes différents volets jusqu’à maintenant, c’est qu’ils ne sont jamais l’aboutissement de quelque chose. Ils continuent à vivre et ils incitent d’autres personnes à créer, comme c’est le cas pour Bertrand Lessard, qui a décidé de composer une musique en s’inspirant de ma Forêt d’an-temps », confie Mme Boutin-Turgeon, qui présente, du 27 novembre au 22 janvier, Aller-retour au Centre d’exposition de Val-d’Or. Cette exposition regroupe les œuvres des deux premiers volets de son projet artistique, dont des tableaux grand format de certaines des maisons déménagées vues par l’artiste.

Personnifier ce qui n’est plus « Toutes mes peintures sont des questions et mes maisons, je les ai personnifiées parce que, sur le terrain, lors du déménagement, elles sont devenues impersonnelles. Dans mes peintures, elles parlent à celui qui regarde et elles questionnent, comme la toile qui s’intitule Où vais-je ? » explique l’artiste, passionnée d’architecture et du patrimoine bâti abitibien.

Celle-ci s’est donné comme défi de tenter d’émouvoir les visiteurs de l’exposition en utilisant peu de couleurs dans ses toiles. « J’ai vécu tellement d’émotions lors du déménagement des maisons et j’espère en faire vivre à petites doses à ceux qui regarderont l’exposition. Une maison, ça a une âme, c’est quelque chose de tellement personnel. On travaille toute une vie pour avoir une maison.

C’est quelque chose qui me touche beaucoup. Le fait d’utiliser peu de couleurs, c’est un défi, voilà tout. Je veux toucher les gens autrement et par les histoires que recèlent chacune de ces maisons », souligne-t-elle. \\

> expovd.ca

France Gaudreault regarde la mort en face avec son exposition États d’âme

Ces paisibles lieux de (dernier) repos >> Isabelle Fortin-Rondeau en grand format, imprimées sur toile, montrent avec sensibilité à quel point les cimetières peuvent contenir à la fois l’histoire d’un lieu et une vraie beauté.

Petite ironie : l’exposition devrait connaître une seconde vie au début de 2012.

FRANCE GAUDREAULT

L’exposition photo États d’âme de France Gaudreault, qui a eu lieu au Cabaret de la dernière chance du 31 octobre au 19 novembre, montre des scènes prises dans des cimetières.

Portant sur l’aspect lumineux et serein de ces lieux que redoutent certains, les photographies

France Gaudreault en est à sa première exposition solo. Il était tout naturel que son thème soit les cimetières, car l’artiste entretient une vraie passion pour eux. « Quand je vais dans une ville que je ne connais pas, j’aime aller en premier lieu dans le cimetière pour prendre le pouls de l’endroit, de ses gens », explique-t-elle.

Pour rendre le côté mystérieux et sacré des cimetières, l’artiste utilise une méthode de

superposition de photos. Captant la même scène à plusieurs reprises, mais avec des focales différentes, elle crée ainsi un effet de transparence qui traduit bien l’aura particulière de ces lieux où reposent les morts. Usant d’angles variés, elle montre tour à tour des pierres tombales, des fleurs artificielles sous la neige ou encore les bancs d’une allée. Elle joue aussi sur la désaturation des couleurs, composant des scènes pleines de douceur et presque hors de temps.

Une vie riche France Gaudreault a un riche parcours de vie. Elle a travaillé au public et dans la gestion d’entreprises pendant plusieurs années, avant de revenir vers l’art dans la trentaine et de plonger dans un baccalauréat en multimédia à l’UQAT. En plus d’avoir fondé les productions Multi-boîtes et de créer des vêtements en tissus recyclés,

elle rêve de poursuivre son exploration des cimetières et de réaliser un documentaire sur les rites de fin de vie à travers les cultures.

Interrogée sur son intérêt pour les cimetières, France Gaudreault répond que pour elle, ce sont d’abord des lieux d’histoire : « Tous les gens qui ont bâti une ville, ils reposent là. » La mort demeure encore un tabou dans notre société et peu de gens fréquentent les cimetières. C’est pourquoi l’artiste voulait amener les cimetières vers les gens. Heureux hasard, la propriétaire d’un salon funéraire a proposé à France de faire tourner l’exposition dans les entreprises funéraires de la province. Ce projet devrait se concrétiser au début de 2012.

Contempler des scènes paisibles de cimetières pourrait aider à une perception plus positive de la mise en terre. Après tout, comme le souligne l’artiste, la mort est la seule certitude pour celui qui naît. \\

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Arts_visuels Couleurs, mouvements et émotions de Lucie Tremblay Au Centre d’art Rotary de La Sarre

Le Centre d’art Rotary de La Sarre expose, du 12 janvier au 12 février, les œuvres de l’artiste rouynorandienne Lucie Tremblay sous le thème Vert nature et bleu ciel. Près d’une cinquantaine de toiles toutes plus colorées les unes que les autres présentent de façon quasi abstraite des paysages inspirés de la nature abitibienne.

En plus des peintures qu’elle présentera cet hiver, l’artiste a choisi d’apporter une nouvelle dimension à son exposition en y intégrant l’écrit. Cette idée lui est venue pendant d’autres expositions où elle entendait les commentaires des visiteurs sur leur façon d’interpréter ses œuvres. Parfois, leur version différait complètement de la sienne,

ce qu’elle a trouvé très intéressant. Elle s’est alors dit que peut-être les gens aimeraient connaître son interprétation. Sous forme de poésie, ces textes apportent une complémentarité aux œuvres.

Inspiration Lucie Tremblay crée de façon spontanée, voire même improvisée. Autodidacte, elle se laisse guider par ses émotions et ses inspirations. « Je ne peux pas me tromper, je ne sais pas ce qui est correct ou non ». lance-t-elle. Lorsqu’elle commence une œuvre, elle choisit d’abord les couleurs sans avoir de dessin ou de canevas précis en tête. Dans un élan créateur, sans contrainte, elle peint et à force de travailler la toile,

une image se définit. L’artiste continue ainsi sa création jusqu’à ressentir une satisfaction face à son œuvre. L’émotion et la notion de plaisir sont deux aspects importants dans son processus créateur. Elle affirme que certaines personnes ayant visité une de ses expositions ont ressenti de fortes émotions par la remémoration d’un souvenir ou d’une histoire causée par une ou plusieurs œuvres.

Son médium de prédilection, l’huile, qu’elle travaille à la spatule, crée des couleurs riches et lumineuses en plus de donner texture et relief à l’œuvre. Elle désire continuer d’utiliser encore longtemps ce médium dont elle ne se fatigue pas d’explorer les différentes facettes.

Après avoir passé 20 ans de sa vie à enseigner, Lucie Tremblay réalise un rêve de jeunesse.

MATHIEU DUPUIS

>> Sophie Ouellet

Il y a quelques années, elle était allée peindre avec une de ses sœurs au lac Deux-Montagnes.

Elle s’est alors rendu compte qu’elle aimait beaucoup le résultat de ses œuvres. Après avoir réfléchi longtemps, l’ex-enseignante a décidé de faire le grand saut et de se lancer à pieds joins dans la création artistique. « Au départ, ce n’était pas prévu du tout, c’est pour ça que c’est si charmant », explique Mme Tremblay. \\

> luss.ca

LE THÉÂTRE DU CUIVRE VOUS PROPOSE…. VENTES SPÉCIALES DU TEMPS DES FÊTES! Humour

MIKE WARD

Chanson

ROBERT CHARLEBOIS - AVEC TAMBOUR NI TROMPETTE

MIKE WARD S’EXPOSE

Jeudi 12 janvier, 20 h

Entrée : 41 $ (adulte) – 34 $ (étudiant et +65 ans) Mise en vente : lundi 5 décembre, 12 h 30

Ciné-conférence

Théâtre

INDOCHINE, 2000 KM SUR LA PISTE HO CHI MINH LES GRANDS EXPLORATEURS

L’ORATORIO DE NOËL - LES TOURNÉES JEAN DUCEPPE Mercredi 11 avril, 20 h

Mercredi 18 janvier, 20 h

Entrée : 41 $ (adulte) – 34 $ (étudiant et +65 ans) Mise en vente : mercredi 7 décembre, 12 h 30

Chanson

Chanson

Entrée : 21 $ (adulte) – 15 $ (étudiant et +65 ans) Mise en vente : mardi 22 novembre, 12 h 30

MARC HERVIEUX

RICHARD SÉGUIN - DE COLÈRES ET D’ESPOIR

APRÈS NOUS

Jeudi 19 janvier, 20 h

Jeudi 19 avril, 20 h

Chanson

Chanson

Entrée : 42 $ (tous) Mise en vente : jeudi 24 novembre, 12 h 30

IAN KELLY

Entrée : 41 $ (adulte) – 34 $ (étudiant et +65 ans) Mise en vente : vendredi 9 décembre, 12 h 30

L’INVASION BRITANNIQUE : BEATLES STORY

DIAMONDS & PLASTIC

Jeudi 2 février, 20 h

Entrée : 25 $ (adulte) – 20 $ (étudiant et +65 ans) Mise en vente : lundi 28 novembre, 12 h 30

Humour

PETER MACLEOD

Vendredi 4 mai et samedi 5 mai, 20 h Entrée : 49 $ (tous) Mise en vente : lundi 12 décembre, 12 h 30

Humour

JEAN-MARC PARENT - TORTURE

SAGESSE REPORTÉE

Vendredi 3 février, 20 h

Mercredi 9 mai et jeudi 10 mai, 20 h

Théâtre

Musique

Entrée : 42 $ (adulte) – 35 $ (étudiant et +65 ans) Mise en vente : mardi 29 novembre, 12 h 30

LE BOSS EST MORT

LES PRODUCTIONS POURQUOI LE BOSS INC. EN COPRODUCTION AVEC LE THÉÂTRE IL VA SANS DIRE

Mercredi 29 février, 20 h

Entrée : 41 $ (adulte) – 34 $ (étudiant et +65 ans) Mise en vente : mercredi 30 novembre, 12 h 30

Entrée : 46 $ (tous) Mise en vente : mardi 13 décembre, 12 h 30

LE GLENN MILLER ORCHESTRA Mercredi 16 mai, 20 h

Entrée : 59 $ (tous) Mise en vente : mercredi 14 décembre, 12 h 30

Variété

Chanson

Mardi 13 mars et mercredi 14 mars, 20 h

Mardi 22 mai, 20 h

MESSMER - MESSMER, LE FASCINATEUR

Entrée : 45 $ (adulte) – 36 $ (étudiant et +65 ans) Mise en vente : jeudi 1er décembre, 12 h 30

Information : 819 797-7133 Billetterie : du lundi au vendredi de 12 h 30 à 18 h 14 |

Samedi 24 mars, 20 h

Entrée : 41 $ (adulte) – 34 $ (étudiant et +65 ans) Mise en vente : lundi 21 novembre, 12 h 30

L’INDICE BOHÉMIEN \\ DÉCEMBRE 2011 - JANVIER 2012

SYLVAIN COSSETTE - LE MEILLEUR DES 70’S Entrée : 46 $ (tous) Mise en vente : jeudi 15 décembre, 12 h 30

ent Égalem le ib dispon e ad aux! cartes-c

Arts_et_multimédia Ouverture du nouveau CERN

Mieux abriter l’art d’ici...

Et d’ailleurs >> Ariane Ouellet Après plus de 10 ans de démarches, 14 mois de travaux, des investissements de 5,6 millions et beaucoup d’enthousiasme, Rouyn-Noranda aura finalement son nouveau centre d’exposition. Quelque part entre janvier et février, la région bénéficiera d’une toute nouvelle infrastructure à la fine pointe des normes muséales.

pas conforme aux normes muséales, était trop petit et difficile d’accès. « En terme de qualité d’espace, nous serons désormais au même niveau que les autres centres. Pour RouynNoranda, qui jouit d’une excellente réputation sur le plan artistique et culturel, nous devons refléter cette réalité », souligne Mme Polard.

Situé en plein quartier des loisirs et annexé à la bibliothèque municipale, le nouveau centre d’exposition a été conçu par les architectes Manon Théberge et Marie-Déelle Séguin-Carrier de la firme TRAME. Celui-ci sera doté de deux salles : la plus grande, d’une superficie de 290 mètres carrés, recevra les expositions temporaires. La petite salle, de 120 mètres carrés, présentera des expositions permanentes. On y retrouvera aussi une aire de création pouvant recevoir des groupes scolaires ou communautaires pour des ateliers animés.

Un première exposition

De l’avis de Chantal Polard, directrice du Centre d’exposition de Rouyn-Noranda (CERN), c’est un pas de géant pour l’organisme. « Nos nouvelles installations; en plus d’être situées plus près du centre-ville vont maintenant nous permettre de recevoir de nouveaux projets, comme des expositions itinérantes spécialisées. » En effet, l’ancien emplacement du centre d’exposition n’était

L’exposition inaugurale a été confiée à la commissaire Marie-France Beaudoin et aura pour titre Voilà!. Selon la directrice du CERN, « le but du projet est de démontrer que nos artistes en arts visuels sont aussi actuels ici qu’ailleurs dans le monde ».

Il sera alors possible d’y apprécier les œuvres de Joanne Poitras, Brigitte Toutant, Andréanne Boulanger, Donald Trépanier, Mathieu Beauregard et Cynthia Girard, pour ne nommer que ceux-là; un audacieux mélange d’artistes chevronnés et émergents.

De nouveaux outils pour créer >> Marie-France Beaudry | Chargée de projet pour le CCAT De plus en plus, le milieu artistique et culturel de l’Abitibi-Témiscamingue et d’ailleurs s’ouvre aux possibilités offertes par les technologies numériques, possibilités qui s’intègrent très bien aux différents aspects de la démarche artistique. Qu’il s’agisse de création, de production, de distribution, de promotion, de commercialisation ou de conservation des œuvres, il y a de nombreuses opportunités à saisir.

En termes de création, plusieurs initiatives se démarquent déjà. Les webséries Le stage de Kassandra, diffusée cet automne sur la plateforme numérique Tou.tv, ainsi que Alex marche à l’amour en sont de bons exemples. Aussi, toujours à l’automne, les artistes Stéphanie Lavoie, Laurie Auger et leur équipe ont réalisé une œuvre multidisplinaire Quand il pleut des citrons, fais de la limonade, une installation multimédia intégrant le numérique. Toujours dans la découverte de l’utilisation du numérique dans la création artistique, l’Écart.. . lieu d’art actuel accueillait dernièrement les artistes sherbrookois Tanya St-Pierre et Philippe-Aubert Gauthier pour l’exposition Télétoxie remix, une installation regroupant vidéo, composition lumineuse et effets sonores. Il ne s’agit là que de quelques exemples : plusieurs autres manifestations de ce phénomène nouveau existent; il suffit de garder l’œil ouvert pour les remarquer.

Depuis quelque temps, le Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue travaille à déterminer l’état actuel et les besoins reliés à l’utilisation des technologies numériques pour le milieu des arts et de la culture. Ces recherches atteindront leur apogée lors du déploiement d’un colloque sur les technologies numériques, en février prochain.

Tout au long de ce projet, cette chronique permettra de rester à l’affût des différentes réalisations qui allient ces thématiques dans un ensemble d’activités artistiques et culturelles et des outils pour y arriver. \\

Du côté de la petite salle, une exposition très attendue intitulée Rouyn-Noranda, un monde de hockey saura faire le bonheur des publics en tout genre. Des photos d’archives, des chandails de joueurs célèbres et des artefacts, le tout dans un concept très contemporain mettant à l’honneur toutes les catégories d’équipes de ce sport populaire.

La date officielle d’ouverture n’était pas encore connue au moment d’écrire ces lignes, mais une chose est certaine : le public et les artistes verront bientôt leur patience récompensée! \\

AFFICHE LAURIE AUGER

CYCLOPES

courtoisie CERN

> cern.ca

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Chronique_littéraire

Les_livres_de_Charlotte

La guérison par le feu

Un crapaud bien rigolo

>> Francesca Benedict

>> Charlotte Luneau, 10 ans

T8aminik (Dominique) Rankin est né il y a 64 ans sur les berges de l’Harricana.

Chef héréditaire algonquin et homme-médecine, il a grandi dans la région d’Amos.

Marie-Josée Tardif est une journaliste ainsi qu’une apprentie femme-médecine.

Les auteurs nous offrent un regard privilégié sur les savoirs et sur les enseignements traditionnels, les rituels et les cérémonies ainsi que sur la prophétie au cœur de la tradition orale algonquienne, celle des Sept Feux et la ceinture wampum dont Dominique Rankin a la responsabilité. Il a été choisi par le destin et par les aînés comme gardien des savoirs. On découvre un aîné, un guide en quelque sorte, qui prône par l’exemple le pardon comme voie vers la guérison et la réconciliation.

Se trouver pour trouver les autres Ce livre s’adresse autant à ceux qui s’intéressent à ce qui concerne la spiritualité qu’à ceux qui réfléchissent aux relations entre les Autochtones et les Autres. Les premiers découvriront des enseignements traditionnels transmis de génération en génération malgré les obstacles de l’Histoire; les seconds y découvriront un ouvrage se lisant presque comme un roman historique autobiographique. En effet, les auteurs entremêlent l’histoire personnelle du personnage principal, Dominique Rankin, avec l’histoire collective et les savoirs ancestraux.

Le premier chapitre à lui seul constitue une mine d’information pour les habitants de la région puisque les auteurs y expliquent aux profanes ce qu’est une ceinture wampum et le rôle de William Commanda dans la transmission des savoirs traditionnels. À cela s’ajoutent des photos d’époque ainsi que la lettre d’un surintendant du ministère des Mines et des Pêcheries datant de 1941.

Les auteurs entament chaque chapitre en citant l’une des prophéties des Sept feux, qu’ils transposent en enseignements basés sur l’exemple de la vie de Dominique Rankin, qui a connu l’époque heureuse d’avant les pensionnats, puis… J’avoue que c’est la première fois que je réussis à lire jusqu’au bout ce qui s’est passé dans les pensionnats. Sans doute est-ce dû à la dignité et à la discrétion avec laquelle le sujet est abordé. Le dernier chapitre aborde le huitième feu, celui de la réconciliation (intérieure et extérieure, individuelle et collective).

Tout au long de ce texte touchant, l’énergie et l’humour de Dominique Rankin émergent et permettent de mieux saisir la lourdeur du passé et l’espoir d’un avenir meilleur. Lorsque l’on entend parler des nombreux problèmes dans les différentes communautés et lorsque l’on constate les écarts et les barrières qui persistent dans la société et en chacun, on ne peut qu’espérer que la voix de Comis T8aminik Rankin soit entendue et que chaque lecteur puisse retrouver le chemin vers soi-même pour s’ouvrir aux autres dans le respect et le pardon. \\ Rankin, Dominique et Tardif, Marie-Josée, On nous appelait les sauvages. Souvenirs et espoirs d’un chef héréditaire algonquin, Montréal : Le jour, 2011, 154 p..

« À force d’agir sous l’influence de la peur, les humains obéissant aux lois et aux règlements deviennent un peu comme des robots qui rouspètent peut-être de temps en temps, mais qui finissent par se dessécher. » (p. 77)

George est un joli crapaud qui a trois poils sur le menton. Il habite chez Clémentine, une petite fille amoureuse des animaux, jusqu’au jour où il avale une de ses sauterelles et qu’elle décide de s’en débarrasser. Ainsi commence une série de déménagements pour le petit crapaud, qui cause à chacun de ses nouveaux propriétaires un problème embarrassant. Trouvera-t-il enfin une maison faite pour lui et ses habitudes de crapaud? Je ne vous dévoilerai pas la fin de l’histoire, mais si vous voulez la connaître, je vous invite à lire Un crapaud sur la tête, le premier conte pour enfant de l’auteure de Val-d’Or Stéphanie Déziel. Ce livre paru en septembre 2011 s’adresse aux enfants de 6 à 8 ans, mais si quelqu’un est assez gentil pour en faire la lecture aux plus petits, ils aimeront aussi cette histoire qui parle de l’importance de prendre bien soin des animaux. Les illustrations de Geneviève Després m’ont fait sourire, elles représentent George dans des situations cocasses avec ses nouveaux propriétaires.

On ne met pas en cage les animaux sauvages À travers ce texte plutôt farfelu, j’ai aimé que l’auteure ait réussi à passer un message important à propos des besoins des animaux sauvages que l’on voudrait parfois garder à la maison. Le style répétitif utilisé par Stéphanie Déziel apporte un côté prévisible à l’histoire, ce qui ne la rend pas moins intéressante. Cela m’a fait penser aux histoires de Robert Munch, un auteur pour enfants que j’aime beaucoup.

Une histoire à proposer aux enfants qui rêvent d’un animal ou à qui l’on veut faire comprendre qu’un animal n’est pas un jouet et qu’il faut s’en occuper et lui donner un environnement adapté pour qu’il soit heureux.

Bonne lecture!

P.S. Les livres, ça fait des beaux cadeaux de Noël… Offrez-en! \\ Un crapaud sur la tête Auteure : Stéphanie Déziel Illustrations : Geneviève Després Septembre 2011 Bayard Canada, Collection Cheval Masqué. Au pas.

Charlotte à la une d’un Webzine (W.J.) Rares sont les jeunes filles de 9 ans - désormais 10 - qui exercent le « métier » de critique dans un journal. Rares aussi sont les jeunes qui lisent autant. Avec un si grand appétit pour les livres et un désir de les comprendre, il n’est pas étonnant que le site Web Wigup ait choisi de faire un portrait de notre critique littéraire jeunesse : Charlotte Luneau.

Wigup.tv, un réseau interscolaire offrant diverses informations, reportages et jeux pour les enfants, parents et enseignants, présente, entre autres, de belles réussites jeunesse, comme celles de Charlotte. Elle y raconte sa manière de procéder, ses recherches et ses coups de coeurs. Bravo Charlotte! \\

> wigup.tv/fr/nouvelles/webzine?id=34 GUY MEUNIER

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Ma_région_j’en_mange Traditionnellement en Abitibi-Témiscamingue, comme partout ailleurs au Québec, le réveillon de Noël se passe en famille, attablé autour de nombreuses victuailles.

La nourriture a, et ce dans de nombreuses traditions, le pouvoir de réunir les gens et de leur permette de passer du bon temps ensemble. Si certains tiennent mordicus à leur dinde et leurs atacas quand vient le temps des fêtes, d’autres osent des nouveautés culinaires plus exotiques.

Ce mois-ci, le chef Louis-Joseph Beauchamp propose une recette fort simple qui devrait ravir tous les types de convives : des petites boulettes d’agneau pour les palais plus traditionnels, avec une sauce au cassis pour les papilles plus curieuses.

Tout ça mitonné avec des produits de notre terroir.

Ne manque qu’à trouver les gens avec qui partager ce repas!

Boulettes festives d’agneau et bœuf aux saveurs régionales >> Louis-Joseph Beauchamp 454 g (1 livre) 454 g (1 livre) 200 g (1 paquet) 1 cuillère à soupe 2 cuillères à thé ½ cuillère à thé 1 cuillère à soupe 1 unité ¼ tasse

Agneau du Témiscamingue haché Bœuf naturel du Lac-Témiscamingue haché Cru du Clocher, Le Fromage au Village Cannelle moulue Clou de girofle moulu Cardamome moulue Piments de la Jamaïque moulus Œuf, Les Œufs Richard Chapelure Sel et poivre du moulin

Préchauffer le four à 400OF (205OC). Mélanger tous les ingrédients et façonner de petites boulettes d’environ 2,5 cm (1 pouce) de diamètre. Placer sur une lèchefrite et mettre au four préalablement chauffé environ 15 minutes. \\

Sauce d’accompagnement au Cassis 2/3 tasse Mayonnaise maison ou du commerce 1/3 tasse Beurre de pomme et cassis, Verger des Tourterelles 2 c. à soupe Sirop de cassis, Verger des Tourterelles

LOUIS-joseph beauchamp

Mélanger tous les ingrédients et garder au frais jusqu’au moment de servir. \\

Rouyn-Noranda 1 800 567-6433 Ville-Marie (819) 629-2726 Christine.Moore@ parl.gc.ca

Christine Moore Députée d’Abitibi-Témiscamingue

vous

souhaite un

joyeux

temps des

fêtes Cette chronique est rendue possible avec l’aimable participation de : Louis-Joseph Beauchamp // LA JOYEUSE BOUFFE lajoyeusebouffe@hotmail.com // 819 723-2408 poste 119

www.christinemoore.npd.ca L’INDICE BOHÉMIEN \\ DÉCEMBRE 2011 - JANVIER 2012 |

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PowerUp Heroes

Le jeu dont votre avatar est le héros! >> Mélanie Boutin-Chartier PowerUp Heroes est la toute dernière création du studio Ubisoft Québec. Ce jeu de combat transforme notre avatar Xbox 360 en superhéros et c’est avec le capteur de la Kinect de la Xbox 360 que nos mouvements sont reproduits.

PowerUp Heroes est le premier titre sur Kinect développé par Ubisoft Québec. Le capteur répond bien mais il faut se positionner au bon endroit. J’ai constaté une fraction de seconde de latence pour que le capteur déclenche l’attaque convoitée avec nos mouvements de bras et nos sauts. C’est toutefois assez minime pour ne pas entacher le plaisir du jeu. On choisit d’abord deux tenues dans notre inventaire permettant chacune trois attaques spéciales. On passe de l’une à l’autre à volonté en levant le bras gauche.

Les attaques sont déclenchées en suivant le dessin en bas à droite de l’écran. Avec les combats rapprochés qui permettent des coups de genoux bien placés, c’est tout le corps qui est sollicité.

Un peu d’Abitibi dans ce jeu Chaque victoire de la campagne solo nous permet d’absorber les pouvoirs et de remporter le costume de notre adversaire. Plus ça va, plus ils sont bons; alors gare à vous et soyez stratégiques! Les héros possèdent trois pouvoirs selon leur thématique.

Par exemple, Volta utilise l’électricité, Nécro lance des attaques de squelettes et autres sombres spectres et Psych a le don de prévoir ce que son opposant convoite.

J’ai aimé qu’ils soient assez différents les uns des autres. On aura tantôt un fouet, des bombes, un aigle ou encore une arbalète pour assaillir notre adversaire. Pour le plaisir des fans, des héros populaires de Ubisoft ont droit à leur costume. On peut se gâter en incarnant les Lapins Crétins et le maître assassin Ezio Auditore.

Soulignons d’ailleurs le travail de l’Abitibien Guillaume Boisvert sur certains héros, dont justement Ezio, et plusieurs des effets d’environnements.

PowerUp Heroes est un jeu familial pouvant aisément s’adresser aux plus jeunes.

Les batailles sont rendues de manière propre, contrairement à des jeux comme Mortal Kombat ou SoulCalibur. À part étourdir ou faire chavirer nos opposants, aucune effusion de sang ou de décapitation crapuleuse n’est présente. Entre amis, les joueurs pourront s’amuser en mode versus localement sur un écran séparé, ou en ligne contre d’autres avatars superhéroïques. Parce que chaque joueur décide de son duo de costumes, les combats seront nettement plus relevés qu’en solo contre un seul personnage. En espérant que les amateurs de jeux de combat auront autant de plaisir que moi à gesticuler allègrement devant leur écran de télé. \\

> powerup-heroes.ubi.com/powerup-heroes/en-US/

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Arts_de_la_scène

Paillettes, rouge à lèvres et talons hauts

Les drag queens illuminent la scène de l’Espace Noranda >> Amélie Roberge

CYCLOPES

Rubrique_ludique

Depuis septembre se tiennent à l’Espace Noranda les Vendredrags : un spectacle de drag queens où l’on présente des numéros de variété entrecoupés d’animations empreintes de l’humour très bitch, mais jamais méchant des drags.

Les Vendredrags sont nés d’une proposition de l’organisme Sédiment Actif qui souhaitait trouver une formule de rechange aux Volubiles qui se tenaient auparavant à l’Espace Noranda.

Comme il n’existe plus de bars gais pour la tenue de spectacles de drags, ce fut un mariage parfait. Fortes de leur complicité de longue date, les reines de la scène, Mme Claude et Phoenix Mockingbird, ont joint leurs efforts pour organiser des spectacles thématiques décapants.

Le kitch vole la vedette Chaque mois, elles optent pour un concept différent : elles ont organisé un bingo à la Mado Lamotte; une soirée où le film The Rocky Horror Picture Show était à l’honneur; puis, une soirée karaoké « full paillettes ». Lors de chaque spectacle, Mme Claude et Phoenix Mockingbird réservent des surprises, dont des invités spéciaux comme Pétunia Bitchqueen, descendue de Val-d’Or pour animer le karaoké de novembre.

Bien que les spectacles de drag queens ne soient pas une nouveauté dans la ville, les Vendredrags sont très prisés. « Nous avons un public qui nous suit depuis une quinzaine d’années, mais comme nous ne jouons plus dans les bars gais, nous pouvons maintenant élargir notre public », affirme Mme Claude. Elle se dit même étonnée de la qualité de la participation du public. « Les gens arrivent dans un esprit de fête et veulent participer au spectacle. » À quoi doit-on s’attendre en assistant aux Vendredrags? « À voir de belles jambes qui feront des jalouses », ajoute Mme Claude. Autrement dit à s’amuser, à rire, à chanter et à découvrir l’humour rafraîchissant des drag queens régionales.

Pour 2012, les deux animatrices promettent de réchauffer l’hiver abitibien avec leur beach party, leur soirée coquine et leur activité lip-sync. \\

Vues_sur_le_nord

Cinéma

Vues sur le nord

Ils sortent de l’ombre et reviennent avec leurs projections déjantées

L’amertume du patchouli

Les Racamés contre-attaquent!

>> Martin Blais

>> Claudia Fortin

En 1979 paraissait le film Hiver bleu, du Rouynorandien André Blanchard, appuyé sur un scénario cosigné Jeanne-Mance Delisle. Primé par l’Association québécoise des critiques de cinéma, ce long métrage s’avère un document rare sur le zeitgeist – l’« esprit du temps » – qui planait sur Rouyn-Noranda à ce moment de son histoire.

Le réalisateur André Blanchard derrière Madeleine Ste-Marie, assistante à la caméra, pendant le tournage de Hiver bleu

Les images du film Hiver bleu sont pour moi comme l’album photo que mes parents ne m’ont jamais montré.

J’y reconnais la grosse barbe derrière laquelle mon père se concentrait sur son macramé, les énormes lunettes de ma mère et ses longs cheveux « lousses », l’odeur du patchouli, le son des longues conversations à vouloir refaire le monde...

Mais au-delà de ce qui est capté par les sens, on y décèle surtout la proximité et la sincérité touchante entre les jeunes qui ont décidé de vivre ensemble.

PHOTOS FRANCOIS RUPH

Donc, Hiver bleu raconte l’histoire de deux sœurs venues retrouver le beat de la ville, nonchalamment, en quittant Normétal pour se joindre à une commune à Rollet. Tandis que Christiane s’inscrit au cégep, Nicole choisit de gagner son pain comme serveuse. Elles se retrouvent devant le fait implacable qu’elles avancent sans savoir où aller, tiraillées par le désir de vivre le moment présent et celui d’évoluer et d’en faire profiter la société.

Le refus de se conformer aux normes et toutes les questions que posent les jeunes dans le film trouvent source dans la situation de leurs parents. André Blanchard a choisi d’illustrer la lutte des mineurs aux prises avec des maladies gravissimes causées par le travail. Devant l’invalidité de leur père, on comprend mieux l’anxiété des deux sœurs devant l’avenir que leur prépare leur collectivité. L’amertume du paternel le mène lui-même à considérer les revendications sociales de ses enfants : « Ça fait longtemps que j’rêve d’avoir ma petite aire à moi, avec une couple de voisins à l’entour, pas d’barrières entre nous autres. » Il y songe malheureusement sans l’approbation de sa femme, qui répond cyniquement: « Pas d’barrière entre les lots? Pas d’barrière entre les hommes pis les femmes? C’est ça, partageons-nous.

Partons sur le pouce! » Au niveau formel, Hiver bleu se fait audacieux, refusant la plupart du temps des scènes construites par les traditionnels champs/contrechamps. L’approche favorisée est celle des longs plans séquences, contexte favorable à des dialogues improvisés dont le naturel sert à dévoiler l’identité des personnages, qui portent d’ailleurs le nom de l’acteur ou actrice qui les personnifie. \\

Au début des années 2000, un noyau de passionnés de création vidéo a animé les dimanches du Cabaret de la dernière chance de Rouyn-Noranda et contribué à la création d’une génération de cinéastes d’ici. Après une pause de quelques années, les Racamés reprennent du service le 7 décembre en offrant leur écran à ceux qui s’expriment caméra au poing.

Les Racamés sont un collectif de cinéastes/organisateurs d’événements mené par Émilie Villeneuve, Ariane Gélinas et Carol Courchesne. Né en 2002 avec la mission de stimuler la création cinématographique en région, ce regroupement informel de créateurs éclatés a mis de l’avant le concept « amène ta cassette », offrant ainsi un écran et un public, ceux du Cabaret de la dernière chance, à quiconque osait réaliser un court métrage. C’est ainsi que de nombreux dimanches soirs ont été marqués par de multiples trouvailles parfois drôles, parfois touchantes, souvent absurdes, donnant une impulsion certaine au milieu cinématographique de l’Abitibi-Témiscamingue, aux côtés du Festival du cinéma international (FCIAT) et du programme de cinéma du Cégep.

Si les Racamés se sont faits discrets depuis quelques années, c’est surtout parce que la frénésie des débuts s’essoufflait un peu : beaucoup de réalisateurs avaient moins le temps de tourner, alors que d’autres ont tout simplement quitté la région, avec comme résultat que le nombre de films était insuffisant. « Il était temps de prendre une pause », affirme Émilie Villeneuve. Loin de chômer, ils se sont impliqués différemment dans d’autres projets tout aussi créatifs, tels que la SIR-N, le Festival du DocuMenteur ainsi que L’espace court, devenu un volet officiel du FCIAT. Cette renaissance, qui bénéficie du soutien et des encouragements du milieu culturel local et régional, devrait être marquée par un retour aux sources, une remise au goût du jour du concept de libre production.

courtoisie ccat

Abitibi, 1978. La campagne, toute en blanc, avec ce qu’elle contient de contradictoire : un vieux chevalement croule sous le poids de la neige tandis que des rires jeunes se font entendre par-dessus la plainte du vent d’hiver. Un espace où se rassemble sous un toit commun une génération vivant en dehors des clôtures normatives sociales. Un amour entre deux sœurs qui avancent à pas de raquettes sur la neige, dans le cliché québécois du « manque de repères », cherchant avec angoisse leur chemin dans un néant idéologique.

L’équipe des racamés en 2008

Quelques règles mais pas de censure Cette introspection sera sans censure, avec une durée limitée de 6 minutes par court métrage. Le tout sera présenté sous différents thèmes préétablis, toujours pour faire découvrir la qualité du travail des gens de chez nous. La grande résurrection aura lieu le mercredi 7 décembre prochain, toujours au Cabaret de la dernière chance.

L’appel est donc lancé aux réalisateurs de la région : avec l’accessibilité croissante aux caméras (à quand le premier film des Racamés entièrement réalisé avec un iPhone ?), des fournées de créateurs formés à l’UQAT en multimédia et au Cégep en cinéma et de plus en plus de réalisateurs qui s’installent ici, gageons qu’ils seront nombreux à rejoindre les rangs des Racamés. \\

> facebook.com/lesracames

LUNDI 19 h 30

TOUT LE MONDE DEHORS AVEC ISABELLE JUNEAU

UNE VIRÉE SPORTIVE AUX QUATRE COINS DU QUÉBEC Avec la participation du réalisateur André Cullen telequebec.tv

L’ A U T R E

T É L É

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Arts_médiatiques Mémoire, présentée à la salle du conseil municipal de La Sarre

Nathalie Doire, sereine face à la mort >> Sophie Ouellet

NATHALIE DOIRE

Du 15 janvier au 10 février prochain, le Centre d’art Rotary de La Sarre fait place à l’exposition Mémoire de la photographe Nathalie Doire à la salle du conseil de la Ville de La Sarre. Elle y présentera une trentaine de clichés pris dans les cimetières de 23 villes et villages de l’Abitibi-Ouest.

L’étoile… là prise au cimetière de la paroisse St-André de La Sarre.

L’équipe de L’Indice bohémien s’unit pour vous souhaiter un merveilleux temps des fêtes .

Par cette exposition, Nathalie Doire montre une image différente des cimetières, ces lieux de commémoration dont les gens ne gardent que des souvenirs tristes et maussades. C’est lors d’un mandat reçu par l’entreprise Ordi-Création de La Sarre que Nathalie a eu à prendre, par la bande, des clichés dans ces endroits. « J’ai alors vu le cimetière autrement », explique-t-elle.

Ses photographies ne sont pas empreintes de tristesse : l’artiste voit plutôt ces lieux comme des endroits de passage. Elle désire présenter les beautés et les joyaux qui s’y trouvent et qui passent habituellement sous silence.

Les photos de l’exposition Mémoire sont toutes de même dimension, comme dans un livre où les caractères sont de même grosseur et que le type de papier est le même à chaque page. Nathalie Doire a voulu recréer ce visuel en uniformisant ses photos. « C’est un livre à regarder, c’est une continuité d’un cimetière à l’autre », illustre l’artiste. Aucun de ses clichés n’a été retouché à l’ordinateur. Elle tient à ce que le rendu final soit le même qu’au moment où elle a appuyé sur le bouton de son appareil. Elle explique que cette façon de faire permet de mieux travailler les ombres, de rendre la couleur fidèle à ce que l’œil voit et, surtout, cela apporte un plus grand défi à la photographe, qui doit posséder un meilleur contrôle de son appareil.

Artiste à temps partiel, inspirée en tout temps Ce projet d’exposition s’est échelonné sur une longue période et dans le plus grand des secrets. À temps partiel, à travers sa famille, son travail et ses nombreuses implications sociales, Nathalie Doire a préparé ce projet qu’elle a gardé sous silence complet jusqu’au jour où elle a présenté son projet d’exposition. Malgré le fait qu’elle pratique l’art de la photographie depuis quelques années, il s’agit de sa toute première exposition solo. Cette passion s’avère être un héritage familial légué, entre autres, par sa grand-mère, qui avait dans sa maison un mur rempli de photos de tous les membres de la famille à diverses époques, autant en noir et blanc qu’en couleurs. C’est ce qui a fasciné Nathalie : le fait de pouvoir lire l’histoire de sa famille à travers ces clichés. Aujourd’hui, elle garde ce même sentiment face à la photographie : « Il est important que la photo ait une histoire, qu’elle raconte quelque chose », résume-t-elle au sujet de sa démarche. \\

Nous profitons de ce moment de l’année pour vous remercier du fond du cœur de nous lire et de soutenir ce projet coopératif régional rassembleur.

Cette deuxième année au service des arts et de la culture nous a permis de relever les plus beaux défis avec enthousiasme et joie.

Un énorme merci me à tous ceux et celles qui ont collaboré au journal en 2011.

Notre souhait le plus cher : vous compter encore parmi nous, pour cette belle aventure bohémienne en 2012.

Puissiez-vous vivre des fêtes remplies de souvenirs et de moments heureux.

L’équipe de la Coopérative de solidarité du journal culturel de l’Abitibi-Témiscamingue

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Spectacle des Jeunesses musicales du Canada

La cantatrice boréale >> Richard Vaillancourt

courtoisie de l’artiste

Musique

Fidèles à leur désir de présenter des talents régionaux, les Jeunesses Musicales du Canada (JMC) de Rouyn-Noranda offrieront le spectacle de la charismatique mezzosoprano Caroline Gélinas, au Théâtre du cuivre, le 24 janvier prochain.

Le programme que Caroline Gélinas présentera à Rouyn cet hiver est notamment tiré du répertoire de Händel, Berlioz, Strauss, Mozart, Bizet et Gounod. L’artiste, originaire de Montbeillard, se dit enthousiaste de faire une prestation dans sa région natale. Si le niveau de stress est plus élevé, dû à la présence de sa famille et de ses amis dans la salle, elle se dit confiante de livrer une bonne performance. « Je veux que les gens s’amusent et découvrent le chant lyrique sans que ce soit lourd. » Pour la deuxième partie de son spectacle, la chanteuse fera découvrir l’univers des rôles travestis et des castrats. Dans le monde de l’opéra, un castrat est un chanteur de sexe masculin ayant subi la castration avant sa puberté, dans le but de conserver le registre aigu de sa voix enfantine, tout en bénéficiant du volume sonore produit par la capacité thoracique d’un adulte. Quant au rôle travesti, il désigne, en langage d’opéra, un rôle masculin qui est interprété par une femme. Le registre vocal de Mme Gélinas sied bien à ce genre de rôle dû aux prouesses vocales qu’elle est capable de faire.

Un talent reconnu Caroline Gélinas a prouvé à maintes reprises la hauteur de son talent, comme en font foi les multiples prix qu’elle a reçus : deux fois lauréate du Concours en Sol Mineur de Rouyn-Noranda (2003 et 2006), médaillée d’or du Concours provincial de Sillery en 2009 et tout récemment, lauréate du premier prix du festival de musique de Sorel au printemps 2011. L’étudiante à la maîtrise au Conservatoire de Montréal a aussi offert de nombreuses prestations, dont une au Festival des guitares du monde.

Promouvoir les talents d’ici Le spectacle de Caroline Gélinas, est une initiative des JMC de Rouyn-Noranda, qui s’assurent de présenter annuellement un artiste de la région, en plus des quatre concerts en tournée.

Organisme à but non lucratif, les Jeunesses Musicales ont un double mandat : favoriser la diffusion de la musique classique, en particulier auprès des jeunes, et soutenir les jeunes instrumentistes, chanteurs et compositeurs professionnels dans le développement de leur carrière tant sur la scène nationale qu’internationale. Les JMC ont été parmi les premiers organismes à diffuser des concerts de calibre professionnel dans les régions éloignées des grands centres urbains.

Le spectacle qu’offrira Caroline Gélinas est une occasion de s’initier au chant lyrique ou, pour les amateurs, de découvrir une artiste de talent. Sa voix unique et sa présence sur scène feront vibrer les spectateurs au son des mélodies allemandes et françaises, en passant par les accords enchanteurs de magnifiques airs d’opéra. \\

> jeunessesmusicales.com

Premier album pour Marie-Hélène Massy Emond

Vigilantes mélodies >> Valérie Lemay

EVA DEMERS

L’auteure-compositrice-interprète Marie-Hélène Massy Emond est connue comme étant une fidèle collaboratrice de plusieurs projets artistiques mais, cette fois-ci, elle fera cavalier seul avec son violoncelle pour le plus grand bonheur de tous. C’est le 8 décembre que l’artiste de La Motte lancera son album solo Qui vive, lors d’un 5 à 7, à l’église orthodoxe de Rouyn-Noranda.

Attirée par la musique tôt dans sa vie, elle touche son premier instrument vers l’âge de 7 ans pour flirter par la suite avec un piano et un trombone. Son cœur d’adolescente préfèrera finalement un solide et grand violoncelle et lui restera fidèle. Elle part ensuite pour quelques voyages en Europe, Amérique du Sud et habite également à Iqaluit au Nunavut. À son retour, elle n’a pas oublié son amour et heureusement, il l’attendait.

Depuis 3 ans, Marie-Hélène Massy Emond vit de sa musique : « Je suis autodidacte et ne faire que ça me permet d’avancer techniquement. » Pendant ces années, elle collabore sur plusieurs projets et fait beaucoup de composition. Son nom est associé à Bascule, Cosmos, Sonia Cotten, AT@MTL, Guillaume Beaulieu et Ariane Ouellet, pour ne nommer que ceux-là.

Aujourd’hui, le violoncelle et la jolie blonde vivent une relation plus intime afin de se consacrer à un projet solo : un maxi (mini-album), loin d’être un démo, trop long pour être un single et trop court pour être un album. L’intensité de la violoncelliste sera condensée en 5 pièces : « Je suis ravie de mettre mon travail solo sur un médium. J’ai passé la dernière année à développer les arrangements musicaux, à explorer et à me rapprocher de ce qu’on appelle une chanson », explique la jeune artiste.

Ébéniste de la chanson Une douce dualité peut être ressentie dans le travail de Massy Emond, un esprit urbain et une trame de fond rurale, particulièrement dans ses textes. Les pièces sont brutes, mais une belle maturité s’en dégage, celle de l’artiste, mais également celle de la dame avec son instrument : « Les coins ne sont pas sablés dans les pièces, comme si le grain et la texture demeurent bien tangibles à l’écoute des chansons », soutient Massy Emond. La polarité se situe également dans la voix de Marie-Hélène, de grandes variations aux notes plus douces et parfois aux pointes plus emportées permettent à l’auditeur un voyage sonore.

Les pièces illustrent l’ambivalence, l’espoir, la quête identitaire en milieu urbain, l’abnégation et le don de soi : « Je voulais également mettre en relief l’importance de ne pas nécessairement répondre aux standards, de faire des choix conscients en ne prenant pas pour acquis les grandes évidences et les conventions; bref, la capacité de se remettre en question », conclut la violoncelliste.

Certes, ce maxi est 100% Massy Emond, sans oublier la participation de quelques collaborateurs : Karine Berthiaume, Steve Jolin, Yannick St-Amand, Sonia Cotten et Daniel Lessard. \\

> facebook.com/pages/Massy-Emond/284378414917101

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Chronique_des_sociétés_d’histoire Le centre-ville – lieu de rencontre >> Gabriel Tremblay | Société d’histoire de Rouyn-Noranda En déambulant sur la rue Principale, au centre-ville de Rouyn-Noranda, lors d’une belle soirée de juillet dernier, je ne pus m’empêcher de remarquer le nombre peu élevé de promeneurs que je rencontrais tout au long de mon trajet. Un brin de nostalgie surgit en moi et, mon imagination aidant, il me revint à l’esprit l’effervescence qui régnait à ce même endroit au cours des années 40, 50 et 60.

De tout temps, le centre-ville a toujours exercé un attrait particulier sur les populations.

Qu’il s’agisse de bourgades, de villages ou d’agglomérations d’importance, deux pôles d’attraction apparaissent : les lieux de culte et les commerces. Parfois, ces pôles se situaient autour d’une place centrale qui constituait le cœur des activités de la communauté. On retrouvait un peu à l’écart les usines et industries qui avaient donné naissance à l’agglomération.

Deux développements distincts Les villes et villages de la région n’ont pas échappé à cette mode, comme en fait foi le développement de Rouyn-Noranda qui, au départ, constituait deux entités distinctes.

La Ville de Noranda, ville de compagnie, se développa selon un plan d’urbanisme planifié par Noranda Mines, alors que le territoire de Rouyn, situé au sud, connut un développement rapide et non planifié.

C’était l’occasion de rencontrer des amis, des connaissances, de fréquenter les hôtels ou les restaurants, de profiter d’une soirée au cinéma, tout en absorbant les bruits de la ville

À Noranda, le territoire délimité par les avenues Carter et Frédéric-Hébert, entre les 7e et 9e rues, constituait le cœur commercial de la ville, tandis qu’à Rouyn, le quartier commercial occupait un espace dans un quadrilatère délimité par l’avenue du Lac, à l’est, la rue Perreault, au sud, l’avenue Dallaire (Bagshaw), à l’ouest et la ville de Noranda, au nord.

Le centre commercial de Rouyn, regroupant plus de commerces, d’établissements hôteliers et de cinémas que Noranda, connaissait une affluence plus grande et il devenait parfois difficile de circuler sur les trottoirs des principales artères. C’était l’occasion de rencontrer des amis, des connaissances, de fréquenter les hôtels ou les restaurants, de profiter d’une soirée au cinéma, tout en absorbant les bruits de la ville en effervescence et en humant les odeurs se dégageant des restaurants.

Source de divertissement

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Musique Faire résonner nos églises

Spectacles bénéfices pour deux lieux de culte >> Winä Jacob Au calendrier liturgique, la journée du 21 janvier est consacrée à Ste-Agnès; au calendrier des paroissiens et amateurs de musique classique, le 21 janvier 2012 sera consacré à deux spectacles bénéfices pour financer les réflexions d’autant d’églises de la région. Du côté d’Amos, l’accent sera mis sur le chant, tandis qu’à Val-d’Or, on priorisera la musique et l’instrument dans des prestations exceptionnelles pour des immeubles patrimoniaux d’ici.

La cathédrale Sainte-Thérèse d’Amos occupe une place primordiale en région, voire au Québec, comme en fait foi sa reconnaissance à titre de monument historique par le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine en 2003. Émouvant témoignage de la volonté d’enracinement des pionniers dans un pays neuf, elle fut construite à peine plus de 10 ans après l’épopée ayant mené les Turcotte du Témiscamingue jusqu’aux rives de l’Harricana.

Depuis quelques années, le conseil de la fabrique organise des spectacles bénéfices afin d’amasser des fonds pour entretenir et rénover l’imposant édifice. Cette fois-ci, ils ont décidé de frapper un grand coup : on a fait appel au chanteur lyrique vedette Marc Hervieux pour attirer les foules non pas à la cathédrale, mais bien au Théâtre des Eskers. En première partie, le public pourra découvrir la soprano Samantha Louis-Jean – ou la redécouvrir, car elle n’en sera pas à sa première présence en région.

Faire résonner le patrimoine Si la cathédrale Sainte-Thérèse est spectaculaire, de par sa monumentalité et sa fine architecture byzantine, l’église Saint-Sauveur de Val-d’Or se démarque plutôt par son caractère moderne, l’utilisation du bois et ses lignes épurées. Mais son jeune âge – elle fut construite en 1959-1960 – la disqualifie des programmes de subvention au patrimoine religieux. C’est pourquoi la fabrique de la paroisse de Val-d’Or a entrepris une vaste campagne de financement visant à amasser 200 000$ afin de finir de payer les importants travaux effectués sur la toiture l’été dernier, de réparer les dommages causés par l’infiltration d’eau et de constituer un fonds pour parer aux imprévus.

Pour couronner cette grande levée de fonds, un spectacle bénéfice a été organisé en collaboration avec le Conservatoire de musique de Val-d’Or, pour lequel l’orgue, qui trône au jubé, œuvre de la prestigieuse maison Casavant de Saint-Hyacinthe, sera mis en valeur.

Ainsi, les paroissiens et les mélomanes pourront apprécier le talent de l’organiste Catherine Todorovski et du trompettiste Frédéric Demers, qui enseigne au Conservatoire de Val-d’Or.

À l’époque, la télévision n’étant pas entrée dans les foyers et les moyens de divertissement à domicile manquant, les gens en profitaient pour effectuer une sortie les menant au centre-ville, qui devenait un centre de rencontres et d’attractions.

Préserver notre héritage

Avec la construction des centres commerciaux à l’écart du centre-ville, avec l’avènement de la télévision, avec les nouvelles techniques mises à la disposition des gens, le centre-ville perdit graduellement de son effet d’attraction, de sorte que de nos jours, sauf en de rares occasions, il nous est possible de circuler sur les trottoirs sans rencontrer âme qui vive. C’est peut-être la rançon du progrès, mais ça nous permet quelquefois d’éprouver un peu de nostalgie. \\

Pour Jonathan Barrette, historien, étudiant en théologie et l’un des responsable de l’inventaire des lieux de culte de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec fait en 2003, il est primordial de préserver ces édifices. « Peu importe la communauté en Abitibi-Témiscamingue et partout au Québec, nos plus beaux trésors architecturaux sont reliés au patrimoine religieux », ce qui est d’autant plus vrai dans une région comme la nôtre. « C’est évident qu’on risque de voir de plus en plus d’églises faire des levées de fonds pour leurs rénovations, surtout dans les milieux urbains, parce que malheureusement, en milieu rural, le choix vient souvent de lui-même par manque d’argent et de paroissiens », ajoute-t-il. \\

L’INDICE BOHÉMIEN \\ DÉCEMBRE 2011 - JANVIER 2012

Poste_d’écoute The Last Assassins // The Last Assassins

The Barr Brothers // – The Barr Brothers

Dare to Care (2011)

Secret City Records (2011)

>> Evelyne Papillon

>> Benoît Lavergne

Jean Leloup n’aime pas la routine et s’est lancé dans de nombreux projets au courant des dernières années. Après avoir créé plusieurs albums remarqués et écrit un roman, il a réalisé un long métrage : Karaoké Dream. Le collectif The Last Assassins, composé de Virginia Tangvald, Mathieu Leclerc et Jean Leloup, a vu le jour afin de réaliser la bande sonore du film présenté au festival Fantasia. Cela a donné lieu à un album dans lequel ses acolytes se sont occupés des voix (spoken word et chant) et des textes dans la langue de Shakespeare, alors que Leloup s’est concentré sur la guitare. La pièce Welcome, en ouverture, est plus rude qu’invitante. Par la suite, l’intéressante voix de Virginia Tangvald adoucit le portrait et y ajoute une mélancolie bien à propos, entre autres dans The Wheel et Winter.

Que reste-t-il de Leloup dans cette aventure? De la musique spontanée, du rock sale, du blues, une place de choix pour sa guitare et d’éternels thèmes sombres. Peut-être le côté improvisation colle-t-il parfaitement au film réalisé ou s’insère-t-il bien dans l’énergie d’un spectacle, mais pour un album, il s’avère moins solide, redondant par moments. Il y a bien une âme, un son, mais le tout gagnerait à être resserré. Il faut donc quelques écoutes pour se faire à l’idée et apprécier pleinement cet objet. 3/5

À mon avis, il y a deux types de bons albums. 1- Le hit : celui qu’on adopte dès la première écoute, qu’on repasse sans cesse pendant deux mois et dont on se tanne souvent une fois la surprise passée. 2- L’album phare : il faut prendre le temps de le découvrir mais il vous accompagne longtemps, c’est le disque qu’on met dans la pile à apporter sur une île déserte. L’album éponyme de The Barr Brothers appartient selon moi à la seconde catégorie. La formation est composée, vous l’aurez deviné, de deux frères qui ont quitté Boston pour s’établir à Montréal en 2005. Deux Montréalais viennent compléter le groupe, le multi instrumentiste Andres Vial et Sarah Page, dont la rencontre avec les frères Barr est due à un mur d’appartement trop mince laissant s’échapper les mélodies de la harpiste… De la harpe, eh oui, et une multitude d’autres sons : guitares, marimbas et instruments inventés, habilement intégrés pour créer un son folk des plus riches. Je dis folk mais des fois ça sonne blues, jazz, rock, roots, africain… difficile de déterminer un style, c’est juste bon!

La qualité des compositions et la force des arrangements donnent des chansons qui font du bien à l’âme. Un peu comme du vieux Simon and Garfunkel ou, pour une comparaison plus récente, Sufjan Stevens et Elvis Perkins. Depuis que j’ai l’album des frères Barr, il n’y a que ça qui joue dans mon char! 4,2/5

Sébastien Greffard // Dans ma talle

Diane Tell // Rideaux ouverts

Indépendant (2011)

Musicor (2011)

>> PsyKo

>> Paul-Antoine Martel

Depuis le temps qu’il y rêve et qu’il y travaille, le voici donc: le premier album de Sébastien Greffard. Un premier album à 36 ans, après 21 ans sur les planches. Comme quoi il n’est jamais trop tard pour bien faire. Apaisant. Beau. Dans ma talle respire, se laisse déguster et savourer comme un bon vin. On se croirait assis su’l bord d’un lac, à se réchauffer près du feu, bière ou verre de rouge à la main. Neuf chansons, pas mal toutes dans le même état d’esprit. On y sent le bonheur, la joie de vivre, l’amour et la tendresse. Mais on y découvre surtout une grande sensibilité. On est dans l’univers d’un trentenaire entièrement assumé, qui aborde la vie positivement, avec une bonne dose d’introspection et une once de nostalgie. Côté musiciens, Sébastien Greffard s’est très bien entouré. Outre ses inséparables cousins Alexandre Bossé (batterie) et Sidney Boutin (basse), on retrouve les excellents Guy Darby (guitare), Jean Caron (claviers) et Dylan Perron (banjo). Son frère, Francis, y prête ses talents vocal et graphique. On perçoit aussi l’ombre de Gylles Légaré. La musique est tantôt pop, parfois progressive, souvent country, mais surtout folk. Et la réalisation, signée Éric Blanchard, est nickel. 4/5

Dès le début de sa carrière, Diane Tell a été reconnue pour sa voix unique et sa capacité de sculpter des joyaux de musique pop évitant les écueils du conventionnel et du réchauffé. Ces forces qui sont les siennes se perçoivent bien à l’écoute de son plus récent album : alors que certaines chansons semblent glisser vers l’infâme magma informe des pièces formatées pour la radio, une progression mélodique nous surprend, l’interprète d’exception qu’est la Valdorienne d’origine soutire un frisson en grimpant l’émotion d’un cran. Rideaux ouverts est le fruit d’une collaboration avec un autre Valdorien, Serge Fortin : il signe la majorité des textes; elle a composé la majeure partie des musiques. Les meilleurs moments surviennent quand l’émotion n’est pas soulignée à gros traits (comme dans Au décor, maillon faible du disque) mais qu’on vise plutôt la légèreté. On note quelques incursions de genres (atmosphère country dans J’te laisse un mot et la rigolote Il m’chatouille les papilles, ou évocation du Henri Salvador dernière période dans la délicate L’astre qui me veille). Les arrangements sont discrets, mais pas moins riches en détails. Un album qui ne réinvente pas le genre, mais un travail de qualité, nettement au dessus de la moyenne. 3.4/5

MC La Sauce // Société Parfaite

Fred Pellerin // C’est un monde

Indépendant (2011)

Disques Tempête (2011)

>> Chloé BP

>> Anne-Marie Belzile

Lancée par un buzz Myspace en 2006, Marie-Ève Saucier, alias MC La Sauce, nous a fait languir jusqu’en 2011 avant de sortir son album Société Parfaite. C’est Chafiik de Loco Locass qui l’a prise sous son aile et qui signe la réalisation ainsi que plusieurs apparitions, avec également la collaboration de Buzzy Bwoy et Imposs. Son verbe cru et vulgaire infusé d’une teinte d’humour donne le ton aux pièces toujours ludiques, quoique souvent essoufflantes. Avec ses rimes percutantes et toujours bien ficelées, MC La Sauce fait office de figure féminine dans la lignée du hip-hop à caractère sarcastico-vulgaire et provocateur tel Omnikrom et Black Taboo. Sans trop faire preuve d’originalité, les rythmes plutôt électro sont tout de même accrocheurs. Mention spéciale pour Chocolat Man, qui évoque des fantasmes sexuels avec la gente masculine noire du showbizz, de Grégory Charles à Luck Merville en passant par Boule Noir et Michel Mpambara : un pur délice. La pièce Jonentends rien pour sa part ajoute une dose dramatique très touchante à l’album et donne envie de découvrir davantage le côté sombre de La Sauce. Une sauce qui aurait pu mûrir un peu plus depuis toutes ses années, mais qui garde quand même une certaine fraîcheur. 3\5

4,5 et + | 4 à 4,5 | 3,5 à 4 | 3 à 3,5 | 2,5 à 3 |

Lorsque l’on entame l’écoute de cet album, on retrouve l’univers du conteur de St-Élie-deCaxton. On retrouve sa parlure, sa poésie, sa force de l’image et sa capacité de nous faire réfléchir, de nous émouvoir et de nous amuser. Alors que son premier album (Silence, 2009) comptait des chansons traditionnelles, il dévie cette fois vers des textes d’auteurs. Il en signe même quelques-uns comme Petite misère, une « belle douleur » et Y’en a qui partent où il parle de voyage et d’errance. René Richard Cyr lui a offert Il faut que tu saches qu’il interprète pour « toi qui viendras après moi ». D’ailleurs, l’album est dédié au plus jeune fils de Fred Pellerin, Marius. La pièce Ozone, signée Raymond Lafond, va droit au cœur. Les premiers mots nous glacent le sang : « C’est un trou dans l’ozone, comme une fosse commune ». Avec Relish, Denis Massé rend les cabanes à patates sexy. On retrouve tout de même une chanson du répertoire traditionnel sur ce nouvel album : La complainte du St-Maurice. Le tout est interprété d’une voix enveloppante, vibrante sur des musiques folk et traditionnelles.

C’est sans contredit la trame de mon automne 2011. La pochette justifie l’achat de l’album « physique ». Fred Pellerin met les textes en contexte. Par exemple, la chanson titre a été écrite : « à table avec blancheurs de pages et de nuits ». Très généreux. 4/5

Vos enfants vous l’emprunteront encore dans 15 ans Dans son genre c’est du bonbon Vous ne connaissez pas? Achetez-le quand même Pour les amateurs du genre Y’en manque pas gros

2 à 2,5 | 1,5 à 2 | 1 à 1,5 | 0à1|

Assez banal Quelques bons flashs Quécé-ça?

Gros gaspillage de plastique

L’INDICE BOHÉMIEN \\ DÉCEMBRE 2011 - JANVIER 2012 |

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