JOURNAL CULTUREL DE L’ABITIBI-TÉMIS C AMINGUE - JUILLET-AOÛT 2021 - VOL 12 - NO 10
GRATUIT
ENTRE CIEL ET TERRE + SPÉCIAL TOURISME ET PLEIN AIR
09
FHE : NOUVEAU FESTIVAL D’HUMOUR
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L A GUINGUET TE AU MUSÉE DE L A GARE
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L A MONTAGNE À FRED ET SES LÉGENDES
28
UN HOMMAGE À LOUISE PAGEAU
36
LE PARC OPÉMICAN EN KAYAK
L’indice bohémien est un indice qui permet de mesurer la qualité de vie, la tolérance et la créativité culturelle d’une ville et d’une région. 150, avenue du Lac, Rouyn-Noranda (Québec) J9X 4N5
DISTRIBUTION
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CHRONIQUES
ISSN 1920-6488 L’Indice bohémien
Valérie Martinez à direction@indicebohemien.org.
Publié 10 fois l’an et distribué gratui tement par la Coopérative de
Merci à l’ensemble de nos collaboratrices et collaborateurs bénévoles pour
solidarité du journal culturel de l’Abitibi- Témiscamingue, fondée en
leur soutien et leur engagement.
novembre 2006, L’Indice bohémien est un journal socioculturel régional et
CULTURAT 21
indépendant qui a pour mission d’informer les gens sur la vie culturelle et
ÉDITORIAL 3
les enjeux sociaux et politiques de l’Abitibi-Témiscamingue.
ENVIRONNEMENT 45
Voici nos collaborateurs bénévoles pour ce numéro : MRC D’ABITIBI
HISTOIRE 12
CONSEIL D’ADMINISTRATION
Jocelyne Bilodeau, Josée Bouchard, Valérie Castonguay, Jocelyne Cossette,
L’ANACHRONIQUE 6
Marie-France Beaudry, présidente | Ville de Rouyn-Noranda
Paul Gagné, Gaston Lacroix, Monique Masse, Annie Quenneville et Sylvie Tremblay.
MA RÉGION, J’EN MANGE
Anne-Laure Bourdaleix-Manin, vice-présidente | MRC de La Vallée-de-l’Or
43
SOMMAIRE
Marie-Déelle Séguin-Carrier, trésorière | Ville de Rouyn-Noranda
MRC D’ABITIBI-OUEST
Joanie Harnois, secrétaire | Ville de Rouyn-Noranda
Raphaël Morand, Sophie Ouellet et Mario Tremblay.
Lyne Garneau | Ville de Rouyn-Noranda
À LA UNE
5
AGROALIMENTAIRE 40 ARTS VISUELS
Pascal Lemercier | Ville de Rouyn-Noranda
VILLE DE ROUYN-NORANDA
Annie Quenneville | MRC d’Abitibi
Gilles Beaulieu, Anne-Marie Lemieux, Suzanne Ménard, Annette St-Onge et
8
Denis Trudel.
BALADO 17
DIRECTION GÉNÉRALE ET VENTES PUBLICITAIRES
FESTIVAL 7
Valérie Martinez
MRC DE TÉMISCAMINGUE
HUMOUR 9
direction@indicebohemien.org
Émilie B. Côté, Véronic Beaulé, Carole Marcoux et Lise Millette.
LITTÉRATURE 13
819 763-2677
MUSIQUE 14
MRC DE LA VALLÉE-DE-L’OR
PHOTOGRAPHIE 11
RÉDACTION ET COMMUNICATIONS
Julie Allard, Nicole Garceau, Rachelle Gilbert, Renaud Martel,
SPECTACLE 23
Jade Bourgeois, coordonnatrice
Brigitte Richard, Sophie Richard-Ferderber et Ginette Vézina.
THÉÂTRE 18
redaction@indicebohemien.org
TOURISME ET PLEIN AIR
819 277-8738
CONCEPTION GRAPHIQUE
Ariane Ouellet, éditorialiste
Feu follet
26 À 39
Lise Millette, collaboratrice à la une
CORRECTION RÉDACTION DES ARTICLES ET DES CHRONIQUES
Geneviève Blais
Benoit-Beaudry Gourd, Lydia Blouin, Manon Boche, Jade Bourgeois, Pascale Charlebois, Marine Clément-Colson, Joannie Cotten, Gabrielle Demers,
IMPRESSION
Audrey-Anne Gauthier, Fabio Gennaretti, Isabelle Gilbert, Aurore Lucas,
Imprimeries Transcontinental
Philippe Marquis, Yves Moreau, Annie Olivier, Sophie Ouellet, Dominique Roy, Caroline Sigouin et Rodrigue Turgeon.
TYPOGRAPHIE Carouge et Migration par André SImard
COORDINATION RÉGIONALE Danaë Ouellet | MRC d’Abitibi Louise Magny | MRC d’Abitibi Sophie Ouellet | MRC d’Abitibi-Ouest Alex Turpin-Kirouac | Ville de Rouyn-Noranda Véronic Beaulé | MRC de Témiscamingue Stéphanie Poitras | MRC de la Vallée-de-l’Or
EN COUVERTURE
Certifié PEFC
La cabane la Familiale, du centre d’hébergement insolite Entre
Ce produit est issu de forêts gérées durablement et de sources contrôlées
Lemoine et l’Arbre, à Val-d’Or. Photo : Roxanne Labbé PEFC/01-31-106
2 JUILLET-AOÛT 2021 L’INDICE BOHÉMIEN
www.pefc.org
– ÉDITORIAL –
À QUI APPARTIENT LE BEAU TEMPS? ARIANE OUELLET
Mon amie Éliane habite dans un très joli village des Laurentides. « La chance que tu as! » lui dit-on souvent avec envie. C’est vrai que le village est beau et que l’offre touristique y est alléchante. Mais il y a un petit bémol. Au premier jour de canicule de l’été, Éliane et sa famille ne peuvent pas aller se baigner près de leur village parce que tous les terrains qui bordent les lacs du coin sont privés. À l’époque où on a développé cette région du Québec, il était normal que les plus beaux endroits soient réservés à une élite économique qui a les moyens de se les payer.
Revenons à cette prise de conscience qui s’opère tranquillement au sujet des richesses publiques comme les lacs, les rivières, les forêts et les espaces verts. Beaucoup de villes visionnaires ont innové en réservant les plus beaux espaces à l’usage public plutôt que de les soumettre aux appétits de l’aménagement immobilier ou du développement économique. En 1995, la Ville de Montréal s’engageait dans la transformation d’une carrière et d’un site d’enfouissement au cœur de la ville en ce qui allait devenir le parc Frédéric-Back, un des plus grands espaces verts de Montréal. La Ville de Québec inaugurait en 2008 la promenade Samuel-de-Champlain afin de redonner aux citoyens l’accès au fleuve et du même coup, de restaurer un segment dégradé des berges du Saint-Laurent.
À Amos, celui qui a l’occasion de visiter la ville à partir de la rivière Harricana a longtemps eu comme paysage la cour arrière du garage municipal, la cour arrière d’une vitrerie, des Dans un même esprit de conservation du patrimoine naturel, de préservation de la biodiversité clôtures de broche à foin et des entrepôts. Malgré les aspirations sociales d’envergure dont se et d’amélioration de la qualité de vie, le Québec vient tout juste d’atteindre, en décembre 2020, ses cibles d’aires protégées pour lesquelles il s’était engagé targuaient les dirigeants à une certaine époque, il était resté dans en 2002. Toutefois, le manque de collaboration du ministère des la mentalité que la rivière est un lieu pour installer un moulin à scie Est-ce un relent colonialiste Forêts, de la Faune et des Parcs a rendu le processus précaire et laisser les berges devenir des entrepôts à ciel ouvert. Ça a pris les qui fait que l’humain occidental et difficile, en étant plus soucieux de « préserver la possibilité Jeux du Québec de 2005 pour qu’on réalise le potentiel gaspillé de ce joyau naturel et qu’on commence à en aménager les rives pour moyen est incapable de concevoir forestière » que le reste des possibilités de la forêt debout. C’est y installer des infrastructures publiques dignes de ce nom. l’utilisation d’un espace sans en comme si l’industrie lourde avait préséance sur tous les autres usagers de la ressource et qu’on ne pouvait envisager de faire chercher la propriété? autrement que de toujours vendre ce qui peut avoir une valeur en À Rouyn-Noranda, le lac Osisko a lui aussi été longtemps considéré comme un endroit idéal pour déverser les rejets toxiques de la tant que matière première. fonderie Horne. Les poissons, on s’en fout. L’écosystème… quessé ça? Dans un passé pas si lointain, ses berges étaient aussi colorées que le Grand Canyon, étalant au soleil une palette Pour en avoir fait l’expérience, personne n’a le goût d’aller camper dans le parc La Vérendrye de couleurs allant du jaune soufre au orange cadmium. Même les canards s’en méfiaient. pour se faire réveiller en panique à 6 h du matin par le vrombissement infernal des camions Aujourd’hui, les berges ont été reverdies, une piste cyclable y a vu le jour et un projet de bois chargés à bloc qui dévalent les chemins à quelques mètres des terrains de camping. audacieux de réhabilitation du lac se dessine. Les temps changent, les citoyens changent, les Personne n’a le goût d’aller chasser dans une coupe à blanc. Personne n’a le goût d’aller pêcher dans une rivière où se déverse un parc à résidus miniers. Pourtant, cette économie-là est bien visions changent. réelle (et plus durable), s’il faut parler la langue des affaires pour se faire entendre. Selon des renseignements recueillis sur le site de l’Action boréale, « une étude menée par l’institut Ce portrait désolant de notre territoire fait partie intégrante de notre histoire. Il est le reflet d’une mentalité de prospecteur qui a le réflexe de s’approprier la ressource comme si elle était Pembina conclut que, en matière de dollars, la valeur des services fournis naturellement par nécessairement à prendre, sans l’intention de fonder une famille dans ce coin du pays. L’idée de un écosystème boréal est trois fois et demie plus importante que la valeur des retombées par laisser en héritage un territoire en santé n’effleure l’esprit de personne, contrairement à l’esprit de l’exploitation immédiate de ses ressources ». l’agriculteur qui s’engage dans une relation à long terme avec son pays. L’architecture de l’Abitibi fait d’ailleurs écho à cette intention de prendre, mais de ne pas rester. Est-ce un relent Alors que le confinement tire à sa fin, que tout le Québec est pris d’une frénésie de voyager et colonialiste qui fait que l’humain occidental moyen est incapable de concevoir l’utilisation de redécouvrir ses merveilles, que la Sépaq croule sous les réservations depuis le mois de février, d’un espace sans en chercher la propriété? on a besoin de savoir que toute cette pandémie aura servi à prendre de meilleures décisions pour la santé des écosystèmes. On a besoin de savoir qu’on peut apprendre de nos erreurs.
L’INDICE BOHÉMIEN JUILLET-AOÛT 2021 3
ROXANNE LABBÉ 4 JUILLET-AOÛT 2021 L’INDICE BOHÉMIEN
– À LA UNE –
AU MILIEU DES ARBRES ET ENTRE CIEL ET TERRE
COURTOISIE
LISE MILLETTE
Retrouver le calme et la sérénité en s’approchant un peu du ciel. Voilà le pari un peu inusité d’Aksel Nielsen-Kolding et Ariane Saucier qui ont élaboré des petits îlots d’évasion suspendus, en pleine nature, tout près du lac Lemoine.
La troisième atmosphère, Le Prospecteur, vient compléter l’ensemble. « Nous avons un partenariat avec la brasserie Le Prospecteur à Val-d’Or. C’est vraiment la thématique de la prospection qui y est développée, avec une cabane en croûte de bois et un toit en tôle », résume-t-il.
Au milieu des arbres, surplombant le lac, trois petites cabanes nichées sur pilotis ont été aménagées. Trois maisons habitées par trois ambiances qui ont été réalisées dans un élan de création.
ÉVASION NATURE
Menuisier de métier, Aksel Nielsen-Kolding a mijoté son projet un certain temps avant de pouvoir mettre tous les éléments en place pour qu’il se concrétise.
« Les gens qui viennent sont souvent impressionnés de constater que même si nous sommes situés à dix minutes du centre-ville de Val-d’Or, une fois ici, on a l’impression d’être au fond des bois », souligne Aksel. C’était aussi une partie de l’esprit du projet, qui voulait offrir la déconnexion, sans avoir besoin d’aller très loin.
« Je suis natif de la campagne française puis je suis venu m’installer à Montréal où j’ai rencontré la mère de mon fils. Elle venait de Val-d’Or, nous avons déménagé ici. J’ai travaillé en pourvoirie deux avant et j’ai alors commencé à songer à me lancer dans un projet d’hébergement sur pilotis », explique-t-il.
Sur place, pas de pourvoirie, ni location d’embarcation, ni service alimentaire, mais la proximité du camping Sagittaire, situé tout près, permet de profiter d’un restaurant sans grand détour. Les randonnées sont possibles, la Forêt récréative de Val-d’Or est à un jet de pierre et l’hiver, les sentiers de motoneige débouchent non loin du site Entre Lemoine et l’arbre.
UN PROJET ORIGINAL Histoire de se démarquer des autres options d’hébergement, le couple a élaboré des concepts de décors variés. En mai 2021, deux cabanes étaient prêtes à recevoir des visiteurs. La Canopée, pouvant accueillir jusqu’à huit personnes, est toute faite de pin. Une terrasse offrant une vue à 360 degrés ajoute à son petit côté rustique. La Familiale, pour sa part, est parée de jaune, de rose et de vert, trio de couleurs vives qui projette le visiteur dans un univers enfantin et ludique.
Avec ce projet, Ariane Saucier et Aksel Nielsen-Kolding ont l’impression d’avoir su créer une bulle de déconfinement. Peut-être ont-ils aussi redéfini, du même coup, l’image de « ma cabane au Canada », en y ajoutant un esprit d’écotourisme.
L’INDICE BOHÉMIEN JUILLET-AOÛT 2021 5
– L’ANACHRONIQUE –
UN BEL ÉTÉ PHILIPPE MARQUIS
Un vent léger souffle sur ma ville. Le carillon, accroché au coin du garage, résonne. Les feuilles du lilas bruissent sous les tendres rafales de cet après-midi printanier. Des papillons et des taons tourbillonnent autour de l’arbre pour s’abreuver du nectar des fleurs. Ça sent bon! Ça sent la vie partout! Nos fenêtres sont grandes ouvertes. Elles accueilleront bientôt les cris des enfants qui s’évaderont des écoles pour croquer dans l’été en se gavant de lumière. Sans les masques, nous pourrons contempler leurs sourires libérés! Les centres-villes s’animent. Plages et terrains de camping débordent de monde. La lumière luit sur tout ce qui verdit. Le prix de l’or se maintient. Tout va bien. Un hélicoptère se pose dans une clairière et une équipe de combattants d’incendie de forêt en sort avec son matériel. Le peloton se déplace de manière ordonnée, tout le monde sait ce qu’il a à faire. Plus loin, des CL-415 bombardent la tête d’un immense feu qui menace une pourvoirie. La pessière brûle comme l’enfer. Ici, un camp de chasse a été détruit, là gisent les cadavres d’une femelle orignal et d’un faon. Dans un garage, un couple d’agriculteurs échange avec inquiétude sur l’alimentation du troupeau l’hiver prochain. Pendant ce temps, deux jeunes reboiseuses plantent des arbres. Côte à côte, elles se racontent leur dernière virée à Lebel-sur-Quévillon. L’écho de leurs rires s’évapore sous le soleil qui assèche la forêt boréale. Elles plantent à toute vitesse, car les journées de travail se terminent à midi lors des heures de feu. Comme on les paie à la production, elles s’empressent de mettre en terre les pousses d’épinette. Elles font ce
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6 JUILLET-AOÛT 2021 L’INDICE BOHÉMIEN
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travail pour payer leurs études, mais aussi pour lutter contre les changements climatiques qui inquiètent toute leur génération. Sur le bord d’un lac, un homme n’arrive pas à mettre son hors-bord à l’eau, car la rampe est trop loin de la rive. La joie de sa fille, qui voulait aller au doré avec son père, s’éteint légèrement. Ils visiteront les grands-parents à la place. Demain, on trouvera un autre endroit pour naviguer. Des dizaines de nos semblables s’affairent à leur jardin. L’eau manque dans les puits, car il n’a pas beaucoup neigé cet hiver et la pluie se raréfie. Ailleurs, on s’agglutine autour des comptoirs de crème glacée. Sinon, on cherche de l’ombre. Tous les endroits publics climatisés grouillent d’humains échaudés. Les climatiseurs et ventilateurs sont en rupture de stock. J’écris ces lignes le 18 juin, à l’orée du solstice. Le scénario que j’évoque dans cette chronique s’est répété plusieurs fois depuis, la fin des années 1990. C’était avant que les reboiseuses, évoquées plus haut, naissent. Je ne nous souhaite jamais un été semblable. Toutefois, sur les réseaux sociaux, des gens, peut-être vos voisins, nient encore la réalité des changements climatiques comme d’autres réfutent celle de la crise sanitaire. Mais que faut-il de plus? Je nous souhaite de la pluie et un bel été!
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– FESTIVAL –
LE POISSON VOLANT, UNE NOUVELLE INITIATIVE ESTIVALE! JOANNIE COTTEN
Cet été, le Festival de musique émergente (FME) nous arrive avec un nouveau projet de scène extérieure : le Poisson Volant. En effet, une trentaine d’artistes majoritairement québécois vont se produire sur les rives du lac Osisko tout l’été, soit du 24 juin au 5 septembre prochain, dans un lieu adapté aux mesures sanitaires. Le concept a été inspiré d’une tradition japonaise : dans cette culture, accrocher des fanions en forme de carpes koïs symbolise les membres d’une famille et porte chance au foyer. Pour traduire cela de manière fidèle à la région, une perchaude du lac Osisko a remplacé la carpe dans le logo. La conception et le design ont été créés par la directrice artistique Karine Berthiaume, alors que le Poisson Volant sera déployé par Victor Baron, responsable des sites du FME, et son équipe. Tous les jeudis et vendredis, la presqu’île du lac Osisko s’animera avec des concerts présentés au coût de 20 $ chacun, grâce à l’aide des partenaires SiriusXM, Vidéotron et Desjardins. Un service de bar sera également offert sur place. UNE PROGRAMMATION ÉCLECTIQUE Des artistes de la relève de tous les styles musicaux seront à l’affiche du festival cet été. Puisqu’il est important de faire rayonner la culture d’ici, tous les participants seront issus de la scène musicale canadienne. En plus de donner une vitrine de choix à ces artistes, le Poisson Volant offrira une diversité qui saura certainement plaire au plus grand nombre possible de mélomanes. La saison commencera par une soirée de la Saint-Jean mettant en vedette Thierry Larose et Mara Tremblay. L’été se poursuivra avec une programmation signée îLESONIQ, un incontournable de la scène électronique canadienne, Klô Pelgag qui vient tout juste de présenter son spectacle en ligne ainsi que les gars de Clay and Friends qui apporteront leur énergie
contagieuse. La prometteuse formation rock Renard Blanc, Matt Holubowski avec son folk envoûtant et le groupe Plants and Animals qui viendra présenter son dernier album paru en 2020, seront aussi de la partie. Seront aussi présents des coups de cœurs du FME 2020 : Maggie Lennon, NOBRO, Corridor et Les Deuxluxes. Nous verrons également des retours d’artistes qui ont foulé nos scènes lors d’années antérieures : notamment Bon Enfant, Choses Sauvages, La Bronze, Elephant Stone, et The Blaze Veluto Collection. Il y aura aussi des soirées hip-hop avec les incontournables Koriass, Alaclair Ensemble et Naya Ali. Nous pourrons également voir The Brooks, ainsi que Jesuslesfilles et les Breastfeeders, qui ont souvent assuré les soirées rock du FME. L’événement se terminera avec un artiste surprise, qui sera dévoilé sous peu, et le FME va suivre tout de suite après le dernier week-end! La billetterie est ouverte sur le site du Poisson Volant, mais les billets s’envolent vite! Veuillez prendre note qu’il est obligatoire d’acheter l’ensemble de la section sélectionnée. Par exemple, si la section désirée comporte quatre places, mais que vous n’êtes que trois à vouloir y assister, vous devrez tout de même payer pour les quatre places. Chaque spectacle aura une capacité de 250 personnes et les déplacements ne seront permis que pour se rendre à la toilette ou au bar. Le port du masque, la distanciation physique et la désinfection des mains seront obligatoires, et le non-respect des consignes pourrait entraîner l’arrêt du spectacle. L’équipe reste en tout temps à l’affût des dernières annonces du gouvernement. Consultez le site Web et les pages Facebook et Instagram du Poisson Volant pour ne rien manquer!
doucerebelle.ca
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L’INDICE BOHÉMIEN JUILLET-AOÛT 2021 7
– ARTS VISUELS –
QUATRE ARTISTES D’ICI À LA TRIENNALE EN MÉTIERS D’ART DE LA SARRE LA RÉDACTION
La troisième Triennale en métiers d’art, intitulée L’éloge du fil, est présentée au Centre d’art de La Sarre jusqu’au 31 août. Quatre artistes de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec ont été sélectionnés par un jury pour participer à l’événement. Il s’agit de Caroline Arbour, Diane Auger, Christel Bergeron et Roger Pelerin. Le public aura aussi le plaisir de voir le travail de huit autres artistes québécois originaires de la Capitale-Nationale et de l’Outaouais.
ÉCRIS DANS L’IB!
JEAN CARON
Les artistes sont invités à présenter leurs créations issues de leurs pratiques, recherches et explorations qui misent sur l’intégration ou la valorisation de la fibre textile. Après leur passage au Centre d’art de La Sarre, les œuvres seront présentées à Gatineau et à Québec. « De nombreux artistes professionnels établis ou de la relève en métiers d’art ont répondu à l’appel de candidatures pour la Triennale. Le jury, composé d’artistes professionnels possédant une expertise à titre d’évaluateurs au Conseil des métiers d’art du Québec, a fait un travail exceptionnel. La qualité des œuvres sélectionnées respecte parfaitement la thématique de l’événement. Cette troisième édition saura certainement plaire à la communauté et aux nombreux visiteurs! » affirme Véronique Trudel, responsable du Centre d’exposition à la Ville de La Sarre.
Tu te passionnes pour la culture de manière amateur ou professionnelle?
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8 JUILLET-AOÛT 2021 L’INDICE BOHÉMIEN
– HUMOUR –
PREMIER FESTIVAL D’HUMOUR ÉMERGENT EN ABITIBI-TÉMISCAMINGUE AUDREY-ANNE GAUTHIER
Quand le Festival de musique émergente (FME) s’associe à un nouvel événement à Rouyn-Noranda, pas de doute, il y a de la fébrilité dans l’air. C’est la jeune humoriste rouynorandienne Camille Dallaire, diplômée de l’École nationale de l’humour en mars 2020 – en pleine pandémie! – qui a eu l’idée de génie de créer un festival consacré à la relève humoristique du Québec. Le Festival d’humour émergent (FHE) se tiendra donc du 3 au 5 juillet 2021 sur la scène du Poisson volant du FME à la presqu’île du lac Osisko, à Rouyn-Noranda.
spectacle Racines régionales. Cinq humoristes natifs de la région vous procureront des fous rires garantis. Vanessa Chandonnet, connue comme la Sorteuse chronique et qui a sa propre soirée d’humour à Montréal, se hissera sur scène lors de ce premier spectacle du FHE. Puis, au tour de Julien Vallée, réputé dans la région pour avoir tenu l’Open Mic au Rouge Café à La Sarre et les soirées d’humour au Trèfle noir de Rouyn-Noranda de monter sur scène. Ensuite, vous aurez la chance de découvrir un numéro de Marie-Ève Saucier, originaire de La Sarre et diplômée en écriture humoriste. Camille Dallaire, autrice du podcast Première date, laissera de côté son chapeau de présidente pour fouler les planches de ce spectacle 100 % régional. Finalement, Jo Cormier bien présent sur la scène émergente du Québec, vous présentera un numéro où son humour franc et sans gêne ne vous décevra pas. Le FHE annonce aussi le grand retour des Volubiles le temps d’une unique soirée. Ils offriront un spectacle d’humour spontané interactif pour le plus grand plaisir de leurs admirateurs.
COURTOISIE
Pour consulter la programmation complète du FHE en Abitibi-Témiscamingue, veuillez consulter son site Web. Pour vous procurez des billets, rendez-vous aussi en ligne. Faites vite! Les billets sont limités et ils partent comme des petits pains chauds! Bon festival!
Le FHE donnera la place aux étudiant(e)s fraîchement diplômé(e)s de l’École nationale de l’humour qui auront l’occasion de se produire sur une scène. Les humoristes qui se taillent une place sur le Web pourront se faire connaître du grand public. Ceux et celles qui offrent des spectacles dans les bars de Montréal auront la chance de sortir de la grande ville afin de faire connaître leur talent comique en dehors de la métropole. DIVERSITÉ DES FORMATS C’est dans une ambiance comico-festive que se déroulera cette première présentation du FHE. Le public est invité à assister aux enregistrements de balados humoristiques, en direct de la salle de spectacle le QG au centre-ville de Rouyn-Noranda, qui seront présentés pendant les trois après-midis du festival. Des animateurs de podcasts bien connus sur le Web comme Thomas Levac, la gang de 3 bières, Guy A. Caron ou bien Pascal Binette des Volubiles recevront des humoristes de la relève. Ils seront invités à discuter de sujets diversifiés, toujours teintés d’anecdotes, qui nous feront assurément rire. Une belle façon pour les humoristes présent(e)s de se faire connaître autrement que par les canaux populaires de diffusion. Le déroulement des spectacles en soirée sera inspiré des soirées de rodage dans les bars montréalais avec la présentation de deux spectacles : un premier à 19 h et un second à 21 h. HUMORISTES RÉGIONAUX DE LA RELÈVE ET RETOUR DES VOLUBILES Camille Dallaire, présidente, organisatrice et responsable de la programmation, mise sur la création d’une place de choix pour la relève humoristique provenant des quatre coins de l’Abitibi-Témiscamingue. C’est d’ailleurs pour cette raison que le FHE commence par le L’INDICE BOHÉMIEN JUILLET-AOÛT 2021 9
La vaccination nous rapproche de ce moment. Suivez la séquence de vaccination prévue dans votre région et prenez votre rendez-vous en ligne à
Québec.ca/vaccinCOVID
10 JUILLET-AOÛT 2021 L’INDICE BOHÉMIEN
– PHOTOGRAPHIE –
HOMMAGE À DES PERSONNALITÉS PUBLIQUES DE LA RÉGION DOMINIQUE ROY
« Mon but avec ce livre est de rendre hommage à ces femmes et à ces hommes qui ont occupé et occupent toujours une place dans l’espace public de l’Abitibi-Témiscamingue. J’ai voulu faire un livre d’art avec un apport informatif. La prise d’images s’est faite candidement; la plupart des photographies sont en lumière naturelle, à main levée et avec toutes ces petites imperfections que l’on ne peut contrôler. Au moment de la prise de photo, j’ai discuté avec mes invités, tout en prenant des images. Le résultat? Sur 90 % des photographies, le sujet a les yeux fermés ou fait la grimace, mais sur les 10 % restant, il est d’un naturel magnifique. Ce sont ces moments que j’ai conservés pour le livre », peut-on lire dans l’avant-propos. Cette idée lui est probablement venue à l’esprit en sillonnant les routes de la région. « J’ai toujours mes idées en voiture. » Les personnalités choisies, il les connaissait presque toutes. La diversité des secteurs d’activités, la représentativité
des cinq territoires de MRC de l’Abitibi-Témiscamingue et l’inclusivité étaient ses principaux critères de sélection. De cette première recherche sur le terrain, il en conserve des souvenirs mémorables. Sa rencontre avec Gilles Hamel, journaliste de l’actualité régionale pendant de nombreuses années, a été particulière. « Il venait de recevoir un diagnostic de cancer avec une courte espérance de vie. Quand je l’ai appelé, il ne m’a pas laissé finir qu’il acceptait le projet. Je pense qu’il le prenait comme un hommage. La séance photo aussi a été touchante, il était d’une lucidité spectaculaire face à la mort. Très fort, je trouve. C’est pourquoi j’ai mis les photos en noir et blanc. » Gilles Hamel est décédé le 28 mars 2021, quatre semaines après la séance. Avec François Gendron, ç’a été amusant. Marc-Olivier Thibault n’a pas réussi à placer un mot. « François jase beaucoup. » « Intéressante » est le qualificatif utilisé pour parler de sa rencontre avec Richard Kistabish, homme politique d’origine anicinabe. « Il était impressionné que je connaisse le photographe Edward Curtis qui a photographié les communautés autochtones du pays au début des années 1900. Richard voulait une photo à la Curtis, c’est-àdire très frontale. C’est ce qu’on a fait. Et elle est superbe. »
DOMINIQUE PAQUIN-RAYMOND
Par son métier, d’abord journaliste à NRJ de Rouyn-Noranda et chroniqueur culturel, puis journaliste et réalisateur chez ICI Abitibi-Témiscamingue maintenant, Marc-Olivier Thibault a rencontré de nombreuses personnalités de la région. Certaines ont été marquantes, et voilà que l’homme de radio a troqué son micro pour son appareil photo afin d’immortaliser ces gens de la région dont il a croisé la route. Le 21 mai, au Bar-Librairie Livresse de Rouyn-Noranda, et le 22 mai, à la Galerie du livre de Val-d’Or, il lançait Portraits de personnalités publiques de l’Abitibi-Témiscamingue – Volume un.
Du contenu à la production, cette publication est 100 % régionale. Ce premier volume suppose qu’il y aura une suite… ce sera une trilogie. La sortie du prochain tome est espérée pour l’été 2022. Déjà, les exemplaires s’envolent rapidement. On se laisse charmer par la simplicité du concept et par cet
art photographique qui semble à la fois organisé et improvisé. C’est le genre de livre que l’on intègre à notre décor en le laissant traîner volontairement sur la table du salon pour le feuilleter encore et encore.
L’INDICE BOHÉMIEN JUILLET-AOÛT 2021 11
– HISTOIRE –
HISTOIRE, PATRIMOINE ET PLEIN AIR À ROUYN-NORANDA BENOIT-BEAUDRY GOURD, PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ D’HISTOIRE DE ROUYN-NORANDA
Plusieurs circuits d’interprétation thématiques ont été aménagés à Rouyn-Noranda, tant en milieu urbain que dans les quartiers ruraux, pour inciter les citoyens et les touristes à partir à la découverte de l’histoire et du patrimoine bâti de la ville tout en favorisant des activités culturelles de plein air.
Les panneaux ont maintenant fait peau neuve avec un nouveau design graphique et de nouvelles photos d’archive. Des codes QR ont été intégrés aux panneaux, permettant ainsi l’accès sur un téléphone mobile ou une tablette à des capsules audio de L’Indice du bonheur, l’audiocircuit de Rouyn-Noranda. Les capsules diffusées sont en relation avec le site de chaque panneau. On peut trouver la carte des circuits sur le site de Tourisme Rouyn-Noranda.
présenter les différents circuits et les quartiers ruraux. Dans chacun des 14 quartiers ruraux de la ville, un panneau d’interprétation est installé dans le noyau villageois pour faire connaître l’histoire de ce quartier. On peut se procurer le Guide historique et la carte des circuits sur le site de Tourisme Rouyn-Noranda.
CIRCUITS URBAINS D’INTERPRÉTATION
INDICE DU BONHEUR
Avec l’aménagement en 1995 dans le quartier du VieuxNoranda du circuit d’interprétation Une mine, une ville, Rouyn-Noranda devient la première ville de la région à utiliser des panneaux d’interprétation extérieurs pour faire connaître l’histoire de ce premier quartier de l’ancienne ville de Noranda. Le circuit comprend 28 panneaux répartis en 13 stations thématiques. Puis en 2000, le circuit d’interprétation Le chemin des pionniers est établi pour présenter l’histoire du plus ancien secteur de Rouyn. Ce circuit regroupe 14 panneaux répartis en 7 stations thématiques.
Cet audiocircuit produit par la Société d’histoire de Rouyn-Noranda constitue un voyage dans le temps à l’aide de 50 capsules audio faisant connaître des bâtiments emblématiques et des lieux chargés d’histoire répartis à travers la ville en deux circuits ruraux et deux circuits urbains. On peut trouver le Guide d’accompagnement pour cheminer le long de ces circuits autoguidés sur le site Web de l’audiocircuit.
Ces circuits proposent aux citoyens et aux touristes de partir à la découverte du patrimoine architectural des anciennes villes de Noranda et de Rouyn. Dans chacun des secteurs, un circuit court est conçu pour la marche ou le vélo et un circuit plus long est offert pour une visite en voiture. Les cartes des circuits sont accessibles sur le site de Tourisme Rouyn-Noranda pour téléchargement ou pour visionnement sur une tablette. Chaque carte sert de guide pour la visite à travers un secteur de la ville où chacun des arrêts proposés correspond à un bâtiment patrimonial. Pour chaque bâtiment, le guide présente une fiche sur son histoire et ses particularités architecturales.
Les panneaux de ces deux circuits d’interprétation ont subi l’usure du temps si bien qu’en 2019, la Ville de Rouyn-Noranda a décidé de procéder à leur restauration.
Les trois circuits d’interprétation historique des quartiers ruraux permettent de mieux connaître le milieu rural de Rouyn-Noranda. Un Guide historique a été produit pour
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CIRCUITS D’INTERPRÉTATION HISTORIQUE DES QUARTIERS RURAUX
CIRCUITS DU PATRIMOINE ARCHITECTURAL
– LITTÉRATURE –
TOUS ÉTRANGERS : TOUS RELIÉS LYDIA BLOUIN
Denys Chabot présentait en mai dernier son tout nouveau roman, Tous étrangers (Éditions du Quartz). Cette histoire, portrait de personnages abitibiens, est une mosaïque de l’histoire de la région dans les années 1940.
sur la terre où s’est bâtie l’Abitibi actuelle. Même s’ils sont « tous étrangers » – comme l’indique le titre – et qu’ils n’ont pas tous de liens évidents, ils sont tous reliés par cette terre pleine de promesses qu’est l’Abitibi.
Pour mieux comprendre le propos, une mosaïque est une histoire rassemblant divers personnages n’ayant, apparemment, pas de liens entre eux, mais dont les rapports se construisent au fil de l’histoire. Ainsi, le sens de l’œuvre ne situe pas dans l’enchaînement des événements, mais se construit à travers les personnages eux-mêmes.
Que ce soit l’intrépide journaliste Bertrand Aubert, la pulpeuse Blandine Klondike, l’extravagant vendeur juif Samuel Jarosch ou son neveu ayant renié le sacré après avoir assisté aux horreurs de la Seconde Guerre mondiale, Julius Bondy, chacun apporte une touche de réel à ce récit jonché de descriptions plus détaillées les unes que les autres.
Alors, quel sens portent ces derniers? Sont-ils reliés par La feuille volante, ce journal dont il est question du début à la fin de l’œuvre? Sont-ils plutôt connectés par une succession de hasards qui les rapprochent d’une façon ou d’une autre, comme dans la plupart des romans en mosaïque? La réponse réside peut-être dans le lieu où se déroule ce livre : les personnages finissent tous par être liés dans un passé collectif,
C’est donc avec une plume déconcertante que l’auteur nous transporte dans l’Abitibi du passé. Pourquoi ne pas voyager dans le temps avec tous ces personnages hauts en couleur?
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– MUSIQUE –
LA GUINGUETTE DU CENTENAIRE DE TÉMISCAMING AUDREY-ANNE GAUTHIER
Le comité du centenaire de la ville de Témiscaming est très heureux de présenter cet été, en partenariat avec le Musée de la Gare, la Guinguette du centenaire! C’est sous la forme d’une terrasse éphémère que la Guinguette du centenaire de la ville de Témiscaming aura l’honneur d’accueillir, au Musée de la Gare, plusieurs artistes et groupes de musique afin d’offrir à la population des soirées incroyablement vibrantes et trippantes.
COURTOISIE
Le concept de la Guinguette, inspiré des initiatives du Festival de musique émergente de RouynNoranda, est un lieu de rassemblement qui a pour objectif de favoriser les rencontres avec les gens qu’on aime pour vivre de bons moments avec eux, autour d’un bon verre, en écoutant des spectacles dans une ambiance décontractée. Le mois de juillet à la Guinguette s’annonce très prometteur. Les festivités seront lancées le 11 juillet lors d’un vernissage d’une exposition de John Presseault, accompagné par l’Orchestre symphonique de Rouyn-Noranda. Le 16 juillet, Au Pays des pick-up débarque en ville en présentant un spectacle de Random Recipe dont la réputation de bêtes de scène n’est plus à faire avec sa musique combinant le rap, la musique pop, le funk et l’électro. Un beau spectacle éclectique en perspective. Le dernier spectacle du mois aura lieu le 30 juillet avec le groupe Renard blanc, originaire de Saint-Hyacinthe qui se présentera sur scène avec son rock immersif et planant défiant les conventions. À découvrir! La programmation du mois d’août des festivités de la Guinguette n’est pas encore confirmée, mais Marie-Pier Valiquette, organisatrice de l’événement, mentionne qu’une grande place sera accordée aux artistes locaux et régionaux. D’ailleurs, pour clore les festivités, la dernière semaine d’août sera consacrée à un spectacle déambulatoire de contes sur l’histoire du Témiscamingue écrit par Frédéric Fournier, natif de la région. EN PROFITER POUR SE RETROUVER! En raison des circonstances de la pandémie de COVID-19, il est important pour les organisateurs du centenaire de Témiscaming de créer un lieu commun où il sera bon de se retrouver, de rire, de discuter et de prendre des nouvelles des gens qui vous auront manqué. Que ce soit en famille ou entre amis, la Guinguette sera là pour vous accueillir et vous faire passer des moments mémorables. Il sera possible d’assister aux différents concerts gratuits pendant tout l’été et de danser sur les rythmes des meilleurs DJ provenant des quatre coins de la région témiscabitibienne. De plus, les spectateurs pourront bien manger grâce à un camion de cuisine de rue local, La Boîte à lunch, tenu par Cory Ladouceur, qui sera présent du mardi au vendredi de 11 h à 18 h, et parfois plus longtemps lors des événements. Il sera possible également de savourer des bières locales et des vins de la région. Pour la programmation complète de l’été à la Guinguette du centenaire vous pouvez consulter le site Web du 100e anniversaire de Témiscaming ainsi que celui du Musée de la Gare! Bon 100e anniversaire et bonne Guinguette!
14 JUILLET-AOÛT 2021 L’INDICE BOHÉMIEN
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16 JUILLET-AOÛT 2021 L’INDICE BOHÉMIEN
– BALADO –
ET TOI, DEVIENS-TU C’QUE T’AS VOULU?
ANTHONY SIMONEAU DUBUC
SOPHIE OUELLET
Il y a quelques mois, dans un des épisodes de l’émission de radio culte La soirée est (encore) jeune, l’animateur Jean-Sébastien Girard a louangé sa participation au balado Deviens-tu c’que t’as voulu? durant lequel il avait été interviewé par le journaliste Dominic Tardif. Il ne tarissait pas d’éloges à l’égard de ce journaliste, ce qui, bien entendu, m’a interpellée à en savoir plus à son sujet. Durant l’écoute du premier épisode de ce balado qui avait comme invité Bruno Blanchet, il ne m’en fallait pas plus pour constater que Jean-Sébastien Girard avait raison. Dominic Tardif sait incroyablement bien mener une entrevue et mettre son invité à l’aise de façon à rendre l’atmosphère propice aux confidences. Quelle n’a donc pas été ma surprise d’apprendre que Dominic est un Rouynorandien d’origine! Pour ceux qui se posent la question, oui, le titre Deviens-tu c’que t’as voulu? est inspiré par la chanson du même titre de Daniel Boucher. La description officielle du balado précise
POUR DU CONTENU 100% RÉGIONAL
que Dominic Tardif pose cette grosse question à des gens qui le fascinent. Il y reçoit des invités de tous âges, de toutes disciplines artistiques, des gros noms comme des personnes moins présentes sur les plateaux populaires. On peut en découvrir plus sur les parcours de vie de Louis-José Houde, Christiane Charette, Martin Dubreuil ou Sarahmée, pour ne nommer que ceux-là. On y entend même la dernière grande entrevue du musicien François Jean, ancien batteur du groupe les B.B., décédé en novembre dernier. Comme il produit lui-même son balado, Dominic a une totale liberté concernant le choix des personnes interviewées. Par exemple, il a toujours admiré la carrière de l’acteur Paul Ahmarani qu’on voit peu et qui est souvent, à tort, perçu comme une personne difficile d’accès. Aussi, on sent bien son amour de la musique lors de ses entrevues. Dominic avoue d’ailleurs avoir, plus jeune, rêvé de devenir critique musical et avoir passé beaucoup de temps dans les magasins de disques. Il réussit toujours à aller chercher un détail du passé
de l’artiste interviewé un peu oublié avec le temps, la phrase « Mais comment t’as su ça toi? » revenant régulièrement dans les entrevues. Dans sa carrière journalistique, Dominic s’est toujours fait un devoir d’en connaître le plus possible sur le passé de l’artiste interviewé afin de montrer son sérieux et son véritable intérêt envers cette personne. Dominic Tardif, c’est aussi un journaliste qu’on peut lire notamment dans Le Devoir. En 2017, il a d’ailleurs remporté le Grand Prix du gala de l’Association des journalistes indépendants du Québec pour son article « S’il suffisait d’aimer Céline ». Il participe également à des émissions culturelles sur ICI Radio-Canada Première, notamment à On dira ce qu’on voudra. Il sera cet automne au petit écran à l’animation de Viens souper sur AMI-télé. Il y recevra des personnes en situation de handicap pour discuter d’un point commun qui les unit pour rappeler qu’elles ne peuvent être réduites à leur seul handicap, Dominic étant lui-même amputé d’une jambe à la suite à un cancer qu’il a eu dans de sa jeunesse.
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médiat.ca L’INDICE BOHÉMIEN JUILLET-AOÛT 2021 17
– THÉÂTRE –
MON CŒUR FAIT BOOM BOOM TOWN! GABRIELLE DEMERS
Cet été, la population de Rouyn-Noranda et de toute l’Abitibi-Témiscamingue est conviée à assister à la pièce Boom Town, présentée en partenariat par la Maison Dumulon et le Théâtre du Tandem. Même la genèse du projet est festive et invitante : la Maison voulait offrir un spectacle sur l’histoire de Rouyn, pour fêter les 40 ans de l’établissement et pour honorer ce lieu historique. Mélanie Nadeau et Julie Renault ont écrit un texte et ont forgé la base de cet événement qui deviendra théâtral. Histoires de la ville, de la place des arts en son sein, de ses personnages marquants au fil des décennies. On ne veut pas faire un spectacle de petite école, pédagogique et figé, mais bien un spectacle de théâtre! Ainsi, le théâtre du Tandem a voulu s’impliquer, et la formule de la pièce déambulatoire a été choisie. Pourquoi? Car les artistes veulent rejoindre le public et vibrer avec la population.
ÉDITH FLUET
L’OFFRE ESTIVALE À NE PAS MANQUER Boom Town est un projet rassembleur, celui de (re) visiter la ville autrement, au gré d’environ 2 heures de marche (1,5 km approximativement) interrompues par des tableaux vivants. On va voir Rouyn comme on ne l’a jamais vue avant : la ville devient le décor, le soleil se charge de l’éclairage, et le territoire prend forme comme un personnage à part entière. Si la maison Dumulon a offert un soutien historique tout au long de la création du projet (faits, dates, noms précis), la portion artistique est assurée par neuf comédiens professionnels. De plus, ils proviennent du territoire de l’Abitibi-Témiscamingue! C’est un beau hasard qui fait en sorte qu’ils constituent le groupe, chacun et chacune voulant revenir jouer « à la maison ». On peut affirmer que ce sera un spectacle beau comme un trip de gang, couronné par une approche festive du spectacle et du théâtre, et ce retour aux sources sera aussi vivant que la région elle-même. On retrouvera un mélange des langues maternelles, une diversité des origines, et tout le monde est impliqué par le plus beau point commun : le désir de jouer devant les siens. Et surtout, jouer son histoire en personnifiant celle de la région. La force des origines est indéniable et elle offre ici un bassin créatif exceptionnel. On pourra se frotter au réel comme au fictif : on traversera les histoires aux côtés des « vrais » personnages historiques, et on romancera certaines parties pour insister sur les valeurs de la région, comme son esprit communautaire et ses élans de manifestation. On veut offrir la ville comme elle est : belle, généreuse, vivante. UNE HISTOIRE SANS TRAGÉDIE GRECQUE On va retrouver Noranda et Rouyn dans leur quête respective, et leur découverte fusionnelle l’une de l’autre. On va comprendre l’évolution narrative grâce à une histoire à divers paliers où le présent et le passé se répondent. De plus, on va se permettre un luxe ultime : réfléchir en groupe. Il faudra se poser des questions : l’Histoire, avec son H imposant, qui l’écrit? La vraie Histoire, là? Comment? Ainsi, le public sera impliqué et il devra répondre au chœur des grandes légendes, composé de Joe Dumulon, Jeanne Corbin, Gabrielle Laramée et Dave Keon, qui va ponctuer tout le voyage. C’est donc un projet grandiose, aussi spectaculaire que la nature humaine, qui vous attend cet été. Rendez-vous à la cabane?
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– EN BREF –
VAL-D’OR VOUS RACONTE SON HISTOIRE DE RETOUR CET ÉTÉ LA RÉDACTION
La pièce de théâtre déambulatoire Val-d’Or vous raconte son histoire sera de retour du 11 au 28 juillet prochains après une absence d’un an. La trentaine de comédiens et comédiennes de la troupe attendront les spectateurs à la place Agnico-Eagle pour une balade d’un peu plus d’un kilomètre dans le Val-d’Or des années 1930 et 1940.
Je connais ma ville et j’ai de bonnes idées.
Je sais rassembler les gens et atteindre des compromis. J’ai un bon esprit d’analyse. Je veux apporter ma contribution à ma communauté.
jemepresente.gouv.qc.ca 1 844 844-8466
JAMILA GUIVARCH
Je suis à l’écoute de mes concitoyens et concitoyennes.
L’organisation doit bien sûr respecter les nouvelles mesures sanitaires. Un nombre maximal de 52 personnes en bulles de 2 pourra donc assister à chacune des représentations. « Nous sommes très heureux et fébriles de pouvoir enfin vous revenir cette année! […] Nous avons travaillé fort afin de réaliser un spectacle adapté aux réalités de la COVID-19, mais surtout, capable d’apporter du plaisir et du bonheur à chacun! » mentionne Suzanne Garceau, coordonnatrice et chargée de projet pour Val-d’Or vous raconte son histoire. Pour réserver vos places, plusieurs choix s’offrent à vous. D’abord, vous pouvez vous rendre en ligne sur le site Web de Val-d’Or vous raconte ou sur ses plateformes Instagram et Facebook. Sinon, il est aussi possible de téléphoner l’organisation. Faites vite, les places sont très limitées!
L’INDICE BOHÉMIEN JUILLET-AOÛT 2021 19
– EN BREF –
AU PAYS DES PICK-UP DE RETOUR DANS LA RÉGION LA RÉDACTION
ANTHONY DALLAIRE
MICROBRASSERIE NOUVELLE BOUTIQUE 217 Route 101, Nédélec
Les personnes qui se passionnent pour la musique dans les cinq territoires de MRC de l’Abitibi-Témiscamingue auront la chance de voir débarquer la remorque d’Au pays des pick-up (littéralement!) chez eux cet été. En tout, ce sont 25 soirs de spectacles qui seront présentés un peu partout dans la région du 18 juin au 29 août.
UNE FORMULE ADAPTÉE ET INTIMISTE
L’APPLICATION DISPONIBLE SUR
Presque tous les soirs de spectacle, les endroits exacts de représentation ne seront connus que quelques heures à l’avance. On veut s’assurer d’éviter les grands rassemblements et de respecter les consignes de la santé publique. À Rouyn-Noranda, la remorque va voyager d’adresse en adresse : un artiste visitera trois lieux différents – en l’occurrence, trois maisons chanceuses tirées au sort – pour réaliser des prestations de 30 minutes chacune. Du côté de Val-d’Or, la remorque fera plutôt une tournée de trois parcs publics par artiste par soir. Dans les trois autres MRC, la remorque va se déplacer d’événement en événement, souvent tenu secret aussi. Par contre, on sait déjà qu’Au pays des pick-up ira faire un tour à la guinguette du Musée de la Gare à Témiscaming. LES ARTISTES RÉGIONAUX MIS DE L’AVANT
médiat.ca
20 JUILLET-AOÛT 2021 L’INDICE BOHÉMIEN
L’organisation a travaillé fort pour créer une programmation éclectique et festive qui fait rayonner les artistes d’ici. Déjà, le groupe La Dubuc a lancé la saison les 18 et 19 juin derniers à Amos et Rouyn-Noranda, alors que plusieurs autres tels que Guillaume Laroche ou Alex Pic seront de la partie cet été. Pour en connaître davantage sur la programmation et le fonctionnement d’Au pays des pick-up, rendez-vous sur la page Facebook de l’organisation.
– CULTURAT –
L’ART PUBLIC POUR LA SANTÉ DE TOUT LE MONDE! PASCALE CHARLEBOIS
Instinctivement, tout le monde est capable de dire, par exemple, que de jouer d’un instrument de musique contribue à faire baisser le niveau de stress ou à améliorer la confiance en soi. Mais quels sont, concrètement, les effets de l’art sur le corps humain? Et qu’en est-il de l’observation d’œuvres d’art? En 2019, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publiait un rapport sur le rôle de l’art dans l’amélioration de la santé et du bien-être. À partir d’un recoupement de plus de 900 publications sur le sujet, les auteurs relèvent les effets les mieux documentés de l’art sur le cerveau humain.
Outre la pratique des arts, le rapport indique clairement les bienfaits liés à la contemplation d’œuvres d’art. Selon plusieurs neurobiologistes, dont Jean-Pierre Changeux, auteur du livre Du vrai, du beau, du bien (éditions Odile Jacob), la contemplation d’une œuvre d’art crée un effet positif sur le cerveau. L’œil perçoit d’abord l’œuvre comme un objet ordinaire, mais lorsque la surface de l’œuvre reflète la lumière, la magie se produit, comme il l’explique : « Il y a la transformation par la rétine des radiations lumineuses en signaux électriques qui se propagent dans notre cerveau, du cortex visuel au cortex préfrontal, déclenchant une inondation de dopamine… l’hormone du plaisir! »
COURTOISIE
Ces études ont prouvé scientifiquement que la pratique d’un art fait baisser le taux de cortisol (l’hormone du stress) dans le sang. Dans certains cas, comme lors de l’achèvement d’une œuvre, les chercheurs ont même remarqué la production d’ocytocine, aussi appelée « hormone de l’amour » ou « du bonheur ». Cette hormone, produite normalement lors de relations affectueuses, joue également un rôle important lors de la grossesse et de l’accouchement. Elle est, autrement dit, celle qui crée l’attachement entre deux personnes.
Ce n’est pas étonnant que le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) ait créé, depuis 2017, le comité Art et Santé, dont la mission est de contribuer à la recherche sur les bienfaits de l’art. Ainsi, plus d’une dizaine d’études cliniques se poursuivent au MBAM, notamment des études sur les troubles alimentaires, les maladies mentales, l’Alzheimer, l’autisme et bien d’autres. Depuis 2019, les médecins de Montréal peuvent même prescrire une visite au MBAM à leurs patients. À Paris, l’association Artz organise des visites de groupes dans les musées pour les personnes moyennement
Vous avez un projet Culturat?
à sévèrement atteintes d’Alzheimer. Puisque la contemplation d’une œuvre sollicite des zones du cerveau liées à la mémoire et à l’attention, ces visites stimulent les patients et leur permettent à la fois de retrouver des souvenirs et de sociabiliser à nouveau. Notons également que les chercheurs ont pu établir des liens entre la pratique des arts et la prévention des troubles neurocognitifs comme l’Alzheimer. Vous conviendrez donc avec moi que les murales, sculptures et installations d’art public font davantage que d’embellir le paysage urbain. Elles participent à la santé et au bien-être des citoyennes et des citoyens! Nous avons la chance d’en avoir un peu partout sur le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue. Je vous invite à faire le tour de la région pour découvrir celles que nous avons déjà… et celles qui s’en viennent cet été!
Contactez-nous à info@culturat.org L’INDICE BOHÉMIEN JUILLET-AOÛT 2021 21
22 JUILLET-AOÛT 2021 L’INDICE BOHÉMIEN
– SPECTACLE –
LA PARIOLE EST DE RETOUR!
DANAË OUELLET
AUDREY-ANNE GAUTHIER
Les vendredis du 16 au 30 juillet 2021, en plein cœur du village de La Motte se tiendra une série de spectacles organisés par l’organisme à but non lucratif La Pariole, des vétérans dans l’organisation d’événements culturels ruraux. Sous le thème, « En veillant su’l perron », ce sont trois veillées de spectacles qui seront présentées au centre communautaire de La Motte, anciennement l’église du village. C’est le 16 juillet à 19 h que Ève Darcy et Francis Désaulniers casseront la glace de la première veillée à La Motte. Le duo offrira une soirée musicale inspirée de la chanson française où les spectateurs seront invités à fredonner et à chanter haut et fort avec les artistes sur scène. Après plusieurs mois sans spectacles extérieurs, l’organisation souhaite créer une ambiance chaleureuse et rassembleuse. Le 23 juillet, ce sera au tour de Francis et Sébastien Greffard de se présenter sur scène pour faire lever le party pour la deuxième veillée sur le perron. La réputation des frères Greffard n’est plus à faire. C’est avec leur immense répertoire musical qu’ils feront passer une soirée festive aux gens venus à leur rencontre. Comme ils souhaitent faire participer le public, les demandes spéciales seront les bienvenues afin de créer un spectacle interactif et convivial. Le 30 juillet, toujours à 19 h, ce sera au tour de Pete Chamberland, originaire de Rouyn-Noranda, de monter sur scène pour nous présenter un spectacle de magie, d’humour et de musique. Encore une fois, l’artiste sera invité à faire participer le public tout en respectant les mesures de distanciation sociale. Une belle façon de conclure cette série de spectacles.
ENCOURAGER LES ARTISTES Le tout a été rendu possible grâce au Fonds culturel de la MRC de l’Abitibi et de la subvention qui a été octroyée à l’organisme. Grâce à ce financement, La Pariole aura l’occasion d’offrir un cachet aux artistes qui participent normalement aux événements de façon bénévole. « Tout ça fait en sorte qu’on va pouvoir soutenir les artistes alors qu’on sait que ç’a été super difficile pour eux cette année », mentionne Pierre Labrèche de la Pariole. Par cette simple, mais grande attention, La Pariole perpétue son désir d’encourager la culture rurale et locale en présentant cette série de spectacles qui va à la rencontre des communautés en dehors des grandes villes de l’Abitibi-Témiscamingue en poursuivant la mission de La Pariole qui se voit comme catalyseur culturel en milieu rural. Pour Pierre Labrèche, il est important plus que jamais de se retrouver et de vivre ces moments en commun : « Ça fait 25 ans que nous sommes actifs dans le milieu rural. L’idée de se déplacer et d’aller à la rencontre des communautés rurales, c’est un objectif que nous souhaitons poursuivre encore longtemps. Le fait que ce soit à l’extérieur, cela crée cette ambiance chaleureuse de rencontre et de convivialité. » C’est avec enthousiasme que les organisateurs vous invitent à apporter vos chaises et vos consommations pour veiller tard, tous ensemble, comme dans le temps. Bon spectacle!
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Même vacciné, on doit se protéger.
24 JUILLET-AOÛT 2021 L’INDICE BOHÉMIEN
Continuons d’appliquer les mesures sanitaires pour se protéger et protéger les autres.
L’INDICE BOHÉMIEN JUILLET-AOÛT 2021 25
SPÉCIAL TOURISME ET PLEIN AIR
COURTOISIE
SPÉCIAL TOURISME ET PLEIN AIR
26 JUILLET-AOÛT 2021 L’INDICE BOHÉMIEN
SPÉCIAL TOURISME ET PLEIN AIR
– TOURISME ET PLEIN AIR –
LA LÉGENDAIRE MONTAGNE À FRED ISABELLE GILBERT
ISABELLE GILBERT
À la mi-juillet 2021, le conteur Guillaume Beaulieu sera présent à l’entrée des sentiers de la Montagne à Fred dans le quartier Colombourg de la Ville de Macamic, pour présenter un conte sur la fameuse montagne. Cette initiative des Loisirs de Macamic a bénéficié d’une subvention de la MRC d’AbitibiOuest et fait partie d’un projet plus vaste de revitalisation des sentiers grâce à un financement du Programme d’aide financière pour les sentiers et les sites de pratique d’activités de plein air (PSSPA) du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. Le projet de contes existe depuis un moment et la subvention de la MRC a fait de ce rêve une réalité. LE SENTIER Mathieu Guillemette, directeur des loisirs, culture et vie communautaire de la Ville de Macamic, mentionne que l’événement sera du type « Mercredi des Merveilles », des spectacles hebdomadaires qui sont habituellement présentés durant la période estivale à Macamic. Cette fois-ci, la soirée de conte aura lieu dans le stationnement des sentiers de la Montagne à Fred. Le conte de Guillaume Beaulieu aura une pérennité, car il sera immortalisé sur des panneaux à différents endroits dans les sentiers. On en profitera pour élaguer, débroussailler tout en améliorant la signalisation et le drainage, particulièrement au pied de la montagne qui est souvent boueux à l’entrée et à la sortie des sentiers.
Au fil des ans, certains usagers se perdaient sur la montagne. Comme l’achalandage est en forte hausse en été comme en hiver depuis le début de la pandémie et que la Ville de Macamic fait davantage de promotion sur Facebook, les vieux CD cassés accrochés aux arbres ne suffisent plus. L’an passé, des cartes avec la mention « vous êtes ici » ont été installées. De plus, des losanges seront installés sur les arbres et des flèches seront ajoutées pour que les usagers restent sur le sentier.
Heureusement, Guillaume Beaulieu était plus volubile! Le fameux Fred se nommait en fait Alfred Roy. Celui-ci était propriétaire du lot le plus près de la montagne où il était installé avec sa femme, d’une grande beauté, paraît-il, et leurs enfants. M. Beaulieu a utilisé des témoignages des ainés du village, des archives familiales et divers livres parlant de la montagne. Le conte intitulé Le Sommet généreux est un heureux mélange d’histoire, de nature et de fiction qui donne envie d’aller dans les sentiers de la Montagne à Fred pour voir de ses yeux les lieux riches ayant inspiré le conteur.
LE FAMEUX FRED La Montagne à Fred figure sur le site Accès Plein Air et dans le défi 75S de Rando Québec qui encourage les randonneurs à visiter les 75 sentiers mentionnés dans sa liste. Les sentiers de Colombourg sont donc un incontournable avec leur pont fabriqué par l’armée canadienne et leur rivière de pierre. Tout comme dans les sentiers du Club de ski Skinoramik de Ste-Germaine, un glacier a laissé des amas de cailloux dans son sillage. Étrangement, même si cela s’est produit il y a des milliers d’années, les pierres sont encore instables, donc c’est parfois hasardeux de s’y aventurer, les gens aux chevilles fragiles devront rester dans le sentier principal.
M. Guillemette devient aussitôt mystérieux. Il souhaite garder la réponse pour la soirée de contes. Tout ce qu’il peut affirmer est que le personnage de Fred a déjà existé et ce serait lui qui aurait commencé à faire des sentiers sur cette montagne de Colombourg. Le conteur Guillaume Beaulieu a fait un gros travail de recherche en rencontrant plusieurs personnes qui ont connu le fameux Fred. Son conte sera un mélange de vérité et de fiction. D’après Mathieu Guillemette, « il est difficile de démêler le vrai de la fiction, mais c’est tellement bien tricoté que tu as le goût d’y croire ».
Pour ceux qui sont intrigués et qui ne veulent pas attendre à la mi-juillet pour le dévoilement officiel, Guillaume Beaulieu participe à un spectacle gratuit organisé par la Mosaïque interculturelle, association interculturelle d’accueil et d’intégration des personnes immigrantes en Abitibi-Témiscamingue. Ce spectacle aura lieu au Petit Théâtre du Vieux Noranda le 2 juillet 2021 en soirée. M. Beaulieu y présentera du nouveau matériel, soit le conte de la Montagne à Fred et un autre sur un M. Lampron rondouillet de Sainte-Rose de Poularies.
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SPÉCIAL TOURISME ET PLEIN AIR
– TOURISME ET PLEIN AIR –
LOUISE, LA MARTRE ET LE COUREUR DES BOIS : HOMMAGE À LOUISE PAGEAU ANNIE OLIVIER
COURTOISIE
« N’est-elle pas une fille téméraire et obstinée? Têtue, même! Oui, elle l’est! Fille de fermier pionnier et fière de l’être! Elle a de grands yeux qui n’ont pas peur, un petit nez retroussé plein de hardiesse, des éclats de rire au bord des lèvres entrouvertes par un sourire mutin. Elle est petite, presque frêle, mais vive et bien faite. […] Sur un long cou fin, la tête toujours relevée, comme en signe de défi. »
Cet extrait, tiré du livre Michel Pageau trappeur : J’ai entendu pleurer la forêt (éd. Du Seuil), décrit Louise Beaulieu au moment où elle rencontre Michel Pageau, au début des années 1960. C’est cette jeune femme à l’attitude assurée que l’on peut voir sur la photographie ci-haut dans la maison familiale de Val-d’Or, accompagnée d’une peluche annonçant cette vie consacrée à la sauvegarde des animaux sauvages. Téméraire, obstinée et têtue, elle l’a d’abord été lorsqu’il a été question de séduire ce Michel Pageau, personnage à la réputation déjà plus grande que nature. En effet, peu bavard, solitaire et complètement épris de la belle grande nature abitibienne, ce jeune loup n’a pas été facile à apprivoiser. Telle une trappeuse patiente et discrète, Louise a su gagner la confiance et l’affection de celui qui deviendra son complice et compagnon de vie pendant plus de cinquante ans. FESTIVAL DE MUSIQUE ÉMERGENTE EN ABITIBI-TÉMISCAMINGUE
UNE PRÉSENTATION DE
2 AU 5 SEPTEMBRE 2021
EN COLLABORATION AVEC
28 JUILLET-AOÛT 2021 L’INDICE BOHÉMIEN
FMEAT.ORG
Hardie est sans contredit le terme qui pourrait qualifier la jeune épouse au moment de s’installer dans la première demeure du couple : une petite caravane sans confort située derrière la maison de ses beaux-parents. Trop chaude en été et beaucoup trop froide en hiver, y vivre avec bébé Nathalie, né le 8 décembre 1965, représentait un défi qui n’était certainement pas donné à toutes de relever. La deuxième fille de la famille, Anne-Marie, naîtra dans la mythique « petite maison rose » que Louise et Michel réussiront à acheter deux
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SPÉCIAL TOURISME ET PLEIN AIR
ans plus tard dans le Rang 1, près d’Amos, et autour de laquelle se développera de manière organique le Refuge Pageau. Il est évident que la hardiesse démontrée par Louise a été un facteur essentiel à la réussite et au rayonnement du Refuge, cette grande et inclusive famille.
Vive, d’esprit et de corps, Louise est reconnue pour avoir été la gestionnaire, l’archiviste et le liant social du Refuge Pageau. De son écriture précise, elle tenait livres et statistiques, et de son énergie constante, elle rassemblait et transmettait. Elle a chaleureusement reçu un très grand nombre d’élèves de la région au Refuge. Au fil des ans, elle a aussi transmis à ses enfants et petits-enfants son amour des petits mammifères, qu’elle gardait souvent dans sa propre maison comme des « membres de la famille ».
COURTOISIE
Son instinct de pionnière, Louise le tient de ses parents, plus précisément de son père qui, en 1938, décide de quitter le quartier Saint-Malo à Québec pour rejoindre la Colonie Boulé, dans la lointaine Abitibi, afin de cultiver la terre. C’est dans la réalité de la colonisation, laborieuse et contraignante, que Louise a vécu son enfance. Capacité d’adaptation, connaissance du dur labeur, force de la famille, mais aussi et surtout, propension à rêver une vie différente et significative influenceront sans aucun doute le choix de Louise lorsque viendra le temps de s’investir dans ce grand projet de vie que représentera pour elle le Refuge Pageau.
Cette vivacité, ce sens de la minutie et de la communauté se déploieront également à travers son important engagement dans le Cercle des Fermières qu’elle a fréquenté pendant de nombreuses années. Reconnue comme boute-en-train du groupe et joueuse de tours, Louise affectionne particulièrement la broderie et la couture. Ainsi, elle aura non seulement habillé enfants et petits-enfants tout au long de sa vie, mais également participé au développement d’un savoir-faire et d’une communauté représentatifs de sa région. Générer, rassembler, soigner et créer sont des actions qui, du début jusqu’à la fin, ont eu une place centrale dans la vie de Louise Pageau. ***** À travers ce court récit, L’Indice bohémien souhaitait mettre en valeur une histoire singulière et trop peu connue, celle de Louise Pageau, personnage important de notre région, qui a humblement participé à la préservation de la nature sauvage, mais également au développement d’un pan de la culture et de la communauté abitibiennes. Et pour tout cela, nous lui en sommes fort reconnaissants. Louise Pageau a pu partir la tête haute, fière d’avoir embrassé les beaux, grands et nombreux défis de sa vie. Nous remercions Anne-Marie Pageau qui a généreusement accepté de nous raconter une partie de son histoire familiale, et de nous fournir ces témoins photographiques uniques. Nous offrons nos sincères condoléances à la famille Pageau. L’INDICE BOHÉMIEN JUILLET-AOÛT 2021 29
SPÉCIAL TOURISME ET PLEIN AIR
30 JUILLET-AOÛT 2021 L’INDICE BOHÉMIEN
MARINE CLÉMENT-COLSON
MARINE CLÉMENT-COLSON
SPÉCIAL TOURISME ET PLEIN AIR
– TOURISME ET PLEIN AIR –
L’INDICE BOHÉMIEN À PARIS MARINE CLÉMENT-COLSON
MARINE CLÉMENT-COLSON
Ces mots, posés sur papier, qui font voyager.
MARINE CLÉMENT-COLSON
Je me laisse porter par le trajet de la plus belle ligne de métro de Paris – celle qui sort de terre pour nous offrir le spectacle des bâtiments haussmanniens, la traversée de la Seine et sa vue imprenable sur la tour Eiffel. Dans mes songes, j’ai un pied sur chaque continent. Le corps en Europe. Les pensées au Québec.
MARINE CLÉMENT-COLSON
C’est une journée grise, de celles qui donnent à Paris encore plus de poésie. Il y a quelques jours, j’ai reçu une lettre de l’autre côté de l’océan. Je les trouve précieux, ces mots qui traversent les continents. Le papier a ce pouvoir magique de transformer les pensées humaines en quelque chose de tangible. Aujourd’hui, la balade parisienne est bercée par un voile de douce nostalgie de la maison. Avec L’Indice bohémien sous le bras, je peux sentir les effluves des grands sapins de la forêt boréale, transportées dans l’air humide d’une journée grise.
L’INDICE BOHÉMIEN JUILLET-AOÛT 2021 31
SPÉCIAL TOURISME ET PLEIN AIR
AMOS
BARRAUTE Tous les vendredis
Tous les jeudis 24 juin au 23 septembre 11 h à 16 h 30 Au Parc de la Cathédrale
25 juin au 17 septembre 14 h à 18 h 661, 9e Avenue
ABITIBI-OUEST
PALMAROLLE
Tous les vendredis 2 juillet au 3 septembre 13 h à 17 h Stationnement de l’église (137, rue Principale)
ABITIBI
ROUYN-NORANDA
VALLÉE-DE-L’OR
ROUYN-NORANDA Tous les samedis
26 juin au 25 septembre 9 h 30 à 13 h 30 Place de la Citoyenneté et de la Coopération
VILLE-MARIE Tous les jeudis
24 juin au 14 octobre 12 h à 17 h 33, rue St-André
32 JUILLET-AOÛT 2021 L’INDICE BOHÉMIEN
TÉMISCAMINGUE
MALARTIC 16 et 30 juillet, 13 et 27 août, 10 et 24 septembre 15 h à 19 h 333, avenue d’Abitibi
VAL-D’OR Tous les dimanches
13 juin au 10 octobre 9 h 30 à 13 h 30 Place Agnico Eagle
SPÉCIAL TOURISME ET PLEIN AIR
– TOURISME ET PLEIN AIR –
NANIKANA, POUR L’AMOUR DU TERRITOIRE : AVANT-RÉCIT D’UNE DESCENTE EN CANOT DE 500 KILOMÈTRES RODRIGUE TURGEON
ajoute une bonne dose de précaution. Les redoutables, mais domptables rapides des sept-chaînes de l’Harricana au nord de St-Dominique-du-Rosaire nous ont permis de nous entraîner à l’exercice au long cours qui nous attend. Comme toujours, la précaution sera notre meilleure alliée.
COURTOISIE
LE RETOUR ET LA SUITE Notre destination s’appelle Moosonee, voisin de la communauté crie de Moose Factory. C’est dans ce village ontarien, campé à quelques kilomètres en amont de la baie James que le confort du train nous attendra après des millions de coups de rame. Car c’est ainsi que nous bouclerons le trajet, jusqu’à Cochrane d’où nos proches nous raccompagneront au bercail.
LE FLEUVE ET SES PEUPLES Avant de parler de notre aventure, qui n’a rien d’une découverte sans précédent, le respect que nous vouons au territoire et à ses premiers occupants impose la reconnaissance du caractère sacré qui anime Nanikana, la voie principale, la voie sinueuse. Celle qui rallie depuis des millénaires les territoires de nos amis Anicinabek et Cris. Celle qui a été, depuis l’arrivée de nos ancêtres à nous, renommée Harricana et affublée du rang de simple rivière. Car c’est bien d’un fleuve qu’il s’agit, et non le moindre, puisqu’il se jette dans la baie James liée à l’océan Arctique.
En attendant les faits saillants de la descente dans le prochain numéro, la plus belle chose qu’on vous souhaite, c’est de passer vous aussi votre été, rame à la main, à célébrer l’amour du territoire!
En descendant Nanikana, nous aspirons à remonter le cours de l’histoire. Boire à la source des éléments qui font la fierté des peuples qui habitent, occupent et chérissent Anicinabe Aki, Eeyou Istchee, l’Abitibi-Témiscamingue, le Nord-du-Québec. Sentir la puissance de la nature qui nous entoure pour mieux comprendre sa vulnérabilité. Pour mieux agir pour la protéger.
Profitons de notre saison estivale pour explorer notre belle région et prendre soin de nous.
Cet été, du 3 au quelque 25 juillet, avec Gabriel Turgeon, Sébastien Brodeur-Girard et Gilles Gagnon, nous serons quatre Abitibiens à descendre Nanikana. LA PRÉPARATION Quelque 500 kilomètres de canot, à quelques méandres près, nous attendent en suivant le fil de la deuxième plus longue voie navigable au pays. Un périple de plus de trois semaines en autonomie complète. Passé feu Joutel, nous dévalerons les lignes de fracture du Bouclier canadien, coupés de toute possibilité de ravitaillement. Des dizaines de rapides nous attendent. Une fois que nous serons rendus à la mer, l’eau douce deviendra inaccessible pour trois jours. Bien conscients de ce que ce périple implique, nous peaufinons notre préparation depuis des mois. Nous avons la chance de compter dans nos réseaux plusieurs âmes qui nous ont raconté leurs récits de la même aventure. Cartes précises, repas calculés au poids et au volume, équipements fiables, nous sommes prêts.
RESTONS VIGILANTS.
SUZANNE BLAIS
DÉPUTÉE D’ABITIBI-OUEST Bureau Amos
Bureau La Sarre
LA SÉCURITÉ AVANT TOUT
259, 1re avenue ouest, Amos, (Québec), J9T 1V1
29, 8e avenue est, La Sarre, (Québec), J9Z 1N5
En Gilles, nous avons la chance d’être menés par l’une des rames les plus sûres et agiles de la région. La formation de sauvetage en eau vive donnée par Loisir et Sport Abitibi-Témiscamingue
819 444-5007
819 339-7707
L’INDICE BOHÉMIEN JUILLET-AOÛT 2021 33
SPÉCIAL TOURISME ET PLEIN AIR
– TOURISME ET PLEIN AIR –
REDÉCOUVRIR LE PARC D’AIGUEBELLE CAROLINE SIGOUIN
Pour bien des gens, le parc national d’Aiguebelle se résume à la passerelle suspendue au-dessus du lac La Haie. Si ce sentier est de toute évidence un incontournable, s’y limiter est cependant une grave erreur! En effet, le parc propose aussi des activités d’interprétation, des options d’hébergement, la location d’embarcations nautiques variées (avec possibilité de pêche), une diversité impressionnante d’activités hivernales (raquette, ski-raquette [ski Hok], trottinette des neiges, glissade sur tube, vélo à pneus surdimensionnés [fatbike]) et plusieurs autres sentiers. Un nouveau sentier a d’ailleurs été ouvert – ou devrais-je plutôt dire rouvert – cette année : le sentier du mont Dominant, un des plus hauts sommets de la région. En raison de son entretien limité, le sentier du mont Dominant n’était plus accessible qu’en mode arrière-pays depuis des années. Mais voilà que le parc l’a remis en valeur et celui-ci constitue sans contredit un ajout fort intéressant pour les personnes qui auraient déjà fait le tour des autres sentiers ou qui aiment les sentiers plus longs (7 km aller-retour) et avec plus de dénivelés (570 m, d’après le guide). Je suis donc allée au parc d’Aiguebelle par un beau samedi matin afin de vous donner mes impressions sur cette nouveauté.
CAROLINE SIGOUIN
Après être redescendue, et comme la journée était encore jeune, j’ai terminé ma visite par une randonnée dans le sentier des Paysages (une boucle de 2 km) et son fameux escalier hélicoïdal aux abords du lac Sault. Tout comme le lac La Haie, le lac Sault est un lac de faille, et il faut se le dire d’emblée : le sentier des Paysages porte son nom à merveille. Quels magnifiques points de vue sur l’étroit lac linéaire et ses hautes rives! Près de la fin du sentier, un embranchement permet d’accéder à un quai. Je n’ai pu résister à l’envie d’une petite baignade improvisée. C’était assurément la façon la plus plaisante de terminer cette chaude journée d’efforts physiques!
CAROLINE SIGOUIN
La signalisation n’étant pas encore terminée et le sentier n’étant pas correctement indiqué sur la carte du guide, j’ai mis un certain temps à en dénicher l’entrée, à l’instar de plusieurs autres personnes cette journée-là. Dès mes premiers pas dans le sentier, la présence de crottin d’orignaux en abondance, témoignant du passage fréquent de ces nobles animaux, m’a frappée : j’étais chez eux. En chemin, la montée ne me semblait pas aussi intense que ce à quoi je m’attendais. J’ai compris après coup qu’une erreur s’était glissée dans le guide et que le dénivelé était d’environ 200 m, et non 570 m (il s’agit en fait de l’altitude de la montagne). L’ascension demande tout de même un effort certain et offre quelques jolis points de vue. Au sommet, je dois avouer qu’une tour de communication et le bruit de sa génératrice brisent un peu la magie du lieu. Par ailleurs, la montagne n’étant pas très escarpée, les éclaircies permettant d’admirer l’horizon sont relativement limitées. Reste qu’il était bien agréable d’y prendre une pause-collation bien méritée!
34 JUILLET-AOÛT 2021 L’INDICE BOHÉMIEN
SPÉCIAL TOURISME ET PLEIN AIR
– TOURISME ET PLEIN AIR –
CULTURE-NATURE : NOUVEAU CONCEPT TÉMISCAMIEN DOMINIQUE ROY
Douze œuvres de l’artiste témiscamienne Marcelle LeMay sont exposées dans les postes d’accueil du parc national d’Opémican du 18 juin au 30 septembre 2021. C’est le début d’un partenariat entre le site touristique et la Commission culturelle témiscamienne, un comité consultatif de la MRC de Témiscamingue. Réal Couture, président de la Commission culturelle, se dit très fier de cette initiative qui offre une belle visibilité au travail d’une artiste témiscamienne. Marcelle LeMay privilégie l’aquarelle, matériau auquel elle s’est initiée en 1981. Cette peintre d’expérience a fait ses études à l’École du Musée des beaux-arts de Montréal, à l’École des métiers commerciaux de Montréal et à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. En plus de donner des cours d’aquarelle pendant une dizaine d’années, elle a participé à dix expositions solos et à plus d’une centaine d’expositions collectives. Plusieurs de ses créations ont reçu les honneurs de jurys et du public.
MARCELLE LEMAY
De style figuratif, les douze tableaux exposés présentent des scènes de vie, des objets, des personnages et des paysages de la région, une vitrine inouïe pour l’artiste étant donné l’impressionnant achalandage au parc national d’Opémican, 35 000 jours-visites ayant été comptabilisés l’été dernier. D’où vient l’idée d’un tel projet? « On avait instauré des expositions d’artistes dans les locaux de la MRC de Témiscamingue. Et là, la pandémie est arrivée et les locaux ont été fermés au public. On a donc développé le projet avec Opémican pour tenir des expositions à cet endroit au lieu de la MRC. Le projet fut bien accueilli par l’équipe d’Opémican. C’est un premier pas pour développer encore plus de partenariats autour du concept nature-culture. Éventuellement, on voudrait y ajouter les arts de la scène, on veut aussi exploiter du côté du cinéma. C’est un début de partenariat qui démarre très très bien avec cette très belle exposition de Marcelle LeMay dont les œuvres sont très recherchées. On veut y mettre de l’énergie du côté de la Commission », explique M. Couture.
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SPÉCIAL TOURISME ET PLEIN AIR
– TOURISME ET PLEIN AIR –
SUR LES EAUX D’OPÉMICAN CAROLINE SIGOUIN
Reconnu pour ses sentiers aux points d’intérêt grandioses, son prêt-à-camper miraculé des feux de forêt de 2019 et sa mise en valeur du patrimoine, le parc national d’Opémican, au Témiscamingue, offre aussi un terrain de jeu et d’expédition immense pour les adeptes de canot et de kayak. Récit d’une fin de semaine de kayak-camping sur le lac Kipawa. JOUR 1
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CAROLINE SIGOUIN
CAROLINE SIGOUIN
Le parcours des îles peut commencer à l’accueil de Laniel ou à la baie Dorval. Comme on annonçait des risques d’orage toute la journée, je suis partie de la baie Dorval, plus abritée des vents et me permettant de rester plus près des rives. Il pleuvait, les mouches et les maringouins étaient voraces, et la baie, un secteur de villégiature assez dense. Malgré tout, je pouvais déjà apprécier la richesse de la forêt, le chant des oiseaux et l’air embaumant le conifère. Après 30 minutes à pagayer, j’avais laissé les habitations derrière moi… et le tonnerre se rapprochait. Par deux fois, j’ai dû m’arrêter sur la berge pour attendre que le temps se calme. L’orage est finalement passé plus loin et j’ai atteint mon site de camping (une île à moi toute seule!) vers midi. Par un heureux hasard, la pluie a cessé le temps que je monte ma tente. Elle n’a pas tardé à reprendre de plus belle. J’en ai profité pour dîner et faire une sieste. Quelques heures plus tard, la pluie a cessé, pour de bon cette fois. J’ai repris mon kayak allégé pour aller faire le tour de la plus grosse des îles du Sandy Portage. Je n’ai pas regretté l’effort que ça m’avait demandé. Le paysage, avec ses myriades d’îles, était magnifique, et constamment renouvelé. Au détour d’une baie, j’ai surpris une mère orignal avec son petit. Plus loin, l’île exposait ses falaises et leurs nids de rapace. Peu avant mon retour au camp, le ciel s’est dégagé, et j’ai pu apprécier la vue, littéralement sous un éclairage nouveau, baignée de lumière, jusqu’au coucher du soleil.
SPÉCIAL TOURISME ET PLEIN AIR
JOUR 2 La journée s’annonçait extrêmement chaude. Je suis partie du camp à 8 h 30 pour aller faire le tour de l’île aux Fraises. Le paysage s’ouvrait sur de plus grandes étendues d’eau et me laissait méditative. J’étais contente de faire cette section du parcours alors qu’il n’y avait ni vent ni vagues. Les eaux claires m’ont laissée apercevoir un poisson. J’étais de retour au camp après 2 h 30. Le soleil plombait, et mes muscles commençaient à ressentir cette première sortie en kayak de l’année. J’ai donc décidé de rentrer sans faire de détour par la plage de la pointe aux Sables. Ce sera pour une prochaine fois… car j’ai bien envie d’y retourner et faire un trajet de trois jours jusqu’au lac Long!
CAROLINE SIGOUIN
CAROLINE SIGOUIN
Si vous préférez les petites balades sur l’eau, sachez que vous n’êtes pas en reste et que le secteur de la pointe Opémican est bien adapté pour les familles, les novices et la navigation de plaisance. Et si vous préférez garder les pieds sur terre, mais avez déjà fait le tour de tous les sentiers, surveillez les développements du parc dans les prochaines années… ceux-ci ne devraient pas vous décevoir!
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SPÉCIAL TOURISME ET PLEIN AIR
38 JUILLET-AOÛT 2021 L’INDICE BOHÉMIEN
SPÉCIAL TOURISME ET PLEIN AIR
– TOURISME ET PLEIN AIR –
OUVERTURE D’UNE NOUVELLE MARINA À KEBAOWEK JADE BOURGEOIS
En anicinabe, Kebaowek signifie « grand plan d’eau d’où l’on vient, où l’on arrête et où l’on débarque ». Ce n’est donc pas étonnant que la communauté de la Première Nation de Kebaowek ait choisi de créer un projet de marina en plein cœur de sa communauté, sur les berges du lac Kipawa. La marina s’inscrit comme la première étape d’un ambitieux plan de développement touristique qui vise à maximiser le plein potentiel de cet accès au lac. Grâce à ce plan, on souhaite encourager un tourisme dynamique, durable et basé sur la culture autochtone. La communauté souhaite en effet devenir un incontournable du circuit touristique témiscamien pour les visiteurs du monde entier. D’ailleurs, on planifie actuellement la construction d’une maison de la culture carboneutre sur le site de la marina. Ainsi, dans les
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prochaines années, les visiteurs auront la chance de vivre une expérience culturelle complète au sein de Kebaowek. En plus de faciliter l’accès au lac pour les plaisanciers, la marina sera dotée d’une promenade riveraine, d’une zone de baignade, d’une petite scène pour les artistes et de quatre kiosques que les artisans et les entreprises locales pourront louer. Actuellement en construction, la marina devrait ouvrir dans les prochaines semaines et une cérémonie officielle d’inauguration aura lieu en août. Justin Roy, agent de développement économique de la Première Nation de Kebaowek, est très heureux de voir ce grand projet sur lequel il travaille depuis déjà deux ans et demi prendre forme : « La marina est la première chose que l’on voit lorsqu’on entre dans la communauté. Tout le monde est excité de son ouverture et a hâte d’en profiter! »
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L’INDICE BOHÉMIEN JUILLET-AOÛT 2021 39
– AGROALIMENTAIRE –
LORRAINVILLE : PETITES TERRES, GRAND PROJET
COURTOISIE
ANNIE OLIVIER
Depuis une dizaine d’années au Québec, on assiste à une révolution agricole qui remet en question le modèle traditionnel de culture imposé dans les années 1960, moment où nos producteurs sont passés d’une agriculture de subsistance à une agriculture industrielle. Trois enjeux principaux sont au cœur de cette révolution : la qualité de nos sols, l’accessibilité des terres pour nos jeunes agriculteurs et l’adaptation des stratégies d’affaires. De nombreuses initiatives ont vu le jour récemment dans la province – publications, projets, séries télé – soulignant à gros traits la nécessité de faire de l’agriculture autrement, mais aussi et surtout l’intérêt réel qu’a le grand public pour cette question. Ce mouvement, inspiré notamment par des porte-étendards comme Jean-Martin Fortier – le jardinier maraîcher – lui-même influencé par des piliers de l’agriculture biologique comme Eliot Coleman aux États-Unis, fait son petit bonhomme de chemin. Le Québec est actuellement en train de faire doucement sa place dans l’univers de l’agriculture innovante, durable et rentable. Et de la relève, il y en a plus qu’on le pense. C’est dans ce contexte que la municipalité de Lorrainville a lancé son projet des « petites terres ». Mis en branle il y a huit ans par le maire de Lorrainville, Simon Gélinas, et la préfète du Témiscamingue, Claire Bolduc, ce projet vise à rendre accessible à des aspirants-agriculteurs 4 lots de terre de 25 acres chacun situés à la sortie du village de Lorrainville. Si l’on connaît depuis peu la formule locative de petites terres au Québec, les projets offrant la possibilité de devenir propriétaire sont plutôt rares, ce qui rend cette occasion d’autant plus intéressante. L’appel de projets, qui s’est déroulé du 4 mai au 14 juin, a attiré des entrepreneurs de différentes régions du Québec, notamment de Lanaudière, mais aussi, bien sûr, de l’Abitibi et du Témiscamingue. Le comité de sélection, constitué du maire de Lorrainville et de trois agronomes, dont Vincent Fluet, fondateur de la ferme Écobourgeons à La Sarre, se base sur plusieurs critères afin de sélectionner les projets, mais le principal est celui de la culture biologique. Parallèlement à cela, et selon la grille d’analyse du projet disponible sur le site Internet de la municipalité, 40 JUILLET-AOÛT 2021 L’INDICE BOHÉMIEN
les membres du comité privilégient des projets qui, par exemple, permettent d’augmenter la diversité de l’offre des produits agricoles aux consommateurs témiscamiens, d’améliorer la biodiversité, mais aussi de favoriser l’attraction et d’améliorer le bien-être des populations existantes et des nouveaux résidents sur le territoire. Au respect de ces critères s’ajoute celui de l’objectif financier. En effet, la municipalité s’attend à ce que le profit de chacun des lots totalise 25 000 $ brut au bout de 3 ans, dont 5 000 $ doit être réalisé la première année. Si certains peuvent trouver le Témiscamingue un peu éloigné des « grands centres » davantage situés du côté abitibien, il faut savoir que Lorrainville et Saint-Bruno-de-Guigues, deux municipalités non adjacentes, mais proches l’une de l’autre, sont les deux pôles agroalimentaires du Témiscamingue, tient à souligner le maire Gélinas. En effet, des entreprises déjà bien implantées comme la ferme Nordvie, la fromagerie Le Fromage au village ou encore les miels Abitémis génèrent déjà un tourisme qui ne demande qu’à être nourri. De nouvelles entreprises commencent également à s’y implanter, comme la charcuterie européenne Extrem’Boreal, mise sur pied par Bernard Flébus, ancien maire de Ville-Marie. L’emplacement des petites terres est un atout en ce qui concerne l’agrotourisme, puisque ces dernières sont situées entre la cyclovoie de la ligne du Mocassin, qui mène d’Angliers à Ville-Marie, et la route 391. Les espaces de terre cultivable donnent directement sur ces deux voies passantes, la portion forêt étant disposée entre les deux. L’autre atout du site des petites terres est sa diversité. En effet, les agriculteurs y trouvent de la terre cultivable, évidemment, mais aussi de la forêt, et une portion de dunes. Le sol, principalement constitué d’argile déjà travaillée, contient également une partie sablonneuse. De l’eau est accessible grâce à un esker qui traverse les lots. Un chemin est déjà aménagé afin de permettre la circulation vers les futures demeures qui doivent être construites sur les parties forestières côté route 391, car oui, les petites terres ce n’est pas seulement un projet agricole, mais également résidentiel, à saveur communautaire.
DU 30 JUIN AU 6 SEPTEMBRE 2021
MA CAVERNE À PLATON
COURTOISIE
Francis Boivin
Cette variété permet aux agriculteurs de développer des projets de natures diverses, ce qui n’est pas sans importance, car si la proximité des terres peut être un atout indéniable dans le développement d’un cercle d’entraide, elle peut aussi être vue comme un défi dans le processus de mise en marché des produits de ces quatre fermes. Si le comité a dû se buter tout au long du processus de développement du projet à des refus de la part de la Commission de protection du territoire agricole du Québec ainsi que de l’Union des producteurs agricoles, il est aujourd’hui lancé, et il intéresse population et dirigeants. Des MRC d’ailleurs au Québec ont contacté M. Gélinas afin de s’informer et d’évaluer les possibilités d’implantation de ce genre d’initiative dans leur région. Ce projet, comme tout projet novateur, suscite bien sûr des questions. Qu’en sera-t-il de la rentabilité? De l’insertion de nouveaux joueurs venus d’ailleurs dans un petit marché d’agriculture de proximité? De l’accès à une machinerie adaptée et du logement des familles pendant la première année? Il sera très intéressant de suivre l’évolution de ce projet et de découvrir les stratégies innovantes qui seront développées afin de répondre à ce défi que pose Lorrainville aux agriculteurs du Québec. Ce qui est certain, c’est que le projet des petites terres est bien de son temps, en ce sens qu’il prend en compte les grands enjeux de la révolution agricole qui s’opère actuellement au Québec, misant sur l’accessibilité à la terre, la production biologique et de proximité. Il est intéressant de souligner, en terminant, que si le projet des petites terres est concluant, 4 autres lots de 25 acres seront mis à la disposition d’autres aspirants-agriculteurs.
Ensemble, créons la première exposition permanente du MA
Campagne de financement 2021 • Appel aux artistes Formulaires en ligne sur museema.org
L’INDICE BOHÉMIEN JUILLET-AOÛT 2021 41
Entrée libre
Du 23 juin au 29 août 2021
CIEL D’ABITIBI ET PATTES DE MOUCHE COPRODUCTION DU CENTRE D’EXPOSITION VOART DE VAL-D’OR ET DU CENTRE D’EXPOSITION D’AMOS
Fednel Alexandre Alexandre Castonguay et le collectif Quand pensez-vous? Andréanne Godin Marie Andrée Gouin Marc-Olivier Hamelin Karine Hébert Dominic Lafontaine Violaine Lafortune Myriam Lambert Massy Emond Stéphanie Matte Émélie Rivard-Boudreau et Serge Gosselin Jean-Ambroise Vesac en partenariat avec l’Espace O Lab
La mouche fait « mouche » comme cible de choix des clichés urbains sur l’Abitibi. Incarnant le dehors, le déplacement, le mouvement instinctif et l’acharnement obsessif, la mouche nomadise à travers le ciel, des voies d’exploration géopoétique reflétées sur l’eau des archipels abitibiens. Explorer, marcher, découvrir et révéler ce monde abitibien qui se forme, se transforme et se déforme par la rencontre du territoire et de ses habitants transnationaux d’aujourd’hui, et par esprit héréditaire d’hier jusqu’à demain. Des habitants dont les archétypes de l’inconscient collectif abitibien se nomment les propulseurs, les extracteurs, les voyageurs, les rassembleurs, les travailleurs et les patenteurs.
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70KM Balado à écouter pour un trajet déroutant Amos avec Massy Emond
ESPACE EXPLORATOIRE Amusez-vous en famille
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Explo’ARTeur Créer votre AVATAR et explorer un cyberespace poétique
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CAPTURE DE CIEL Circuit pédestre extérieur pour découvrir les photographies sélectionnées suite à un appel citoyen, dans le sentier Forex à Amos et au Complexe culturel Marcel-Monette ainsi qu’au boulevard Jean-Jacques Cossette à Val-d’Or.
Val-d’Or
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CHEZ MOI Rencontre avec l’auteur Fednel Alexandre lors d’une lecture et discussion publique sur le « être chez-soi » à Val-d’Or le 7 juillet à 19 h et à Amos le 8 juillet à 19 h
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FINISSAGE Dernière fin de semaine du mois d’août pour finir en beauté !
Mardi : 13 h à 17 h Mercredi au vendredi : 13 h à 19 h Samedi : 10 h à 17 h Dimanche : 13 h à 17 h
Mardi - mercredi : 13 h à 17 h 30 Jeudi - vendredi : 13 h à 17 h 30 et 18 h 30 à 20 h 30 Samedi : 10 h à 12 h et 13 h à 17 h Dimanche : 13 h à 17 h
600, 7e Rue, Val-d’Or voart.ca | 819 825-0942 |
222, 1re Avenue Est, Amos amos.quebec | 819 732-6070 |
42 JUILLET-AOÛT 2021 L’INDICE BOHÉMIEN
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250 ml (1 t.) Persil frais 45 ml (3 c. à soupe) Origan frais 5 gousses Ail 125 ml (½ t.) Ciboulette fraîche ½ Poivron rouge 15 ml (1 c. à soupe) Vinaigre de vin rouge 5 ml (1 c. à thé) Jus de citron frais 120 ml (1/3 t. et 3 c. à thé) Huile d’olive 40 ml (2 c. à table et 2 c. à thé) Gin Bravo Charlie 3 ml (½ c. à thé) Piment fort de votre choix Au goût Sel et poivre MÉTHODE Hacher finement le persil, l’origan et ail. Ciseler la ciboulette. Couper le poivron rouge en brunoise. Dans un bol, mélanger les herbes et le poivron, puis ajouter le vinaigre de vin rouge, l’huile et le jus de citron. Assaisonner de sel et poivre à votre goût. Laisser mariner la sauce chimichurri au frais pendant deux heures avant de servir pour permettre de bien mariner toutes les saveurs. IDÉE GOURMANDE Ce condiment pimenté accompagnera merveilleusement bien vos grillades et marinades. Il est possible de varier les herbes selon votre goût. Ce condiment peut se congeler.
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– ENVIRONNEMENT –
LE TRÉSOR DES ÎLES DU LAC DUPARQUET FABIO GENNARETTI ET AURORE LUCAS, AVEC LA COLLABORATION DE MANON BOCHE, CANDIDATE À LA MAÎTRISE
LA RÉSERVE ÉCOLOGIQUE DES VIEUX-ARBRES Une réserve écologique est un territoire protégé voué à la conservation, l’éducation ou la recherche, et qui est habituellement interdit au public. Ce type d’aire protégée permet la sauvegarde de milieux naturels exceptionnels ou essentiels au maintien de la diversité biologique. Couvrant trois îles du lac Duparquet, la réserve écologique des Vieux-Arbres, constituée en 1992, abrite des individus peu communs : une population de thuyas occidentaux (communément appelés cèdres blancs) âgés d’au moins 800 ans. Deux à trois fois plus petits qu’à l’habitude, ces arbres plusieurs fois centenaires prennent des allures rabougries avec plusieurs sections mortes et quelques branches vivantes. Véritables vestiges du passé, les cernes de croissance de ces arbres peuvent nous renseigner sur l’évolution des conditions climatiques, notamment les épisodes de sécheresse, et sur les adaptations de ces spécimens au fil du temps. Le thuya est une espèce qui n’aime pas les feux de forêt. Ainsi, vivre sur des îles a certainement permis à ces thuyas d’échapper aux incendies qui ont sévi aux alentours. Mais malgré cela, comment se fait-il que ces arbres si rabougris réussissent à survivre aussi longtemps? LA LONGÉVITÉ DES CÈDRES BLANCS La longévité des arbres est une caractéristique qui attire l’attention des chercheurs en écologie, car les arbres n’ont pas de mort programmée. Leur mort est due à des facteurs externes (un climat moins favorable, des agents pathogènes, des feux de forêt, etc.) qui entraînent une cascade de processus plus ou moins rapides vers la mortalité. Bien que protégés des feux sur les îles du lac, ces thuyas doivent endurer des conditions de vie difficiles sur des sites très secs et exposés aux intempéries. Les conditions difficiles permettent souvent le
développement de traits de résistances et ces thuyas semblent être des champions, que ce soit pour éviter une défaillance hydraulique lors d’une sécheresse intense ou lors d’une longue période climatique peu favorable. Leur système conducteur peut soutenir une faible disponibilité en eau et leur croissance par compartiments (modules) permet de maintenir en vie les meilleures portions de l’arbre en délaissant les autres, si les conditions deviennent moins favorables. Quoi qu’il en soit, les thuyas vivent en équilibre très précaire dans leur environnement. Cet équilibre pourrait basculer avec les changements climatiques et les perturbations anthropiques des dernières décennies. DE LA CONSERVATION À L’ÉCOTOURISME Les réserves écologiques comme celle des Vieux-Arbres peuvent apporter beaucoup dans la réalisation des objectifs de conservations de la biodiversité et dans l’amélioration des connaissances sur les écosystèmes naturels qui nous entourent. Cependant, elles ne peuvent pas à elles seules résoudre les enjeux de conservation et de protection des milieux naturels face aux perturbations futures. Il est impossible d’envisager des mesures de protection strictes sur tout le territoire. La mise en valeur durable du territoire répondrait à la demande grandissante de la population pour les attraits récréatifs et de plein air tout en gardant des mesures de protection pour nos joyaux naturels. Ainsi, une offre d’écotourisme concernant la diversité des îles du lac Duparquet pourrait permettre de faire rayonner une variété de microenvironnements remarquables à découvrir.
FABIO GENNARETTI
L’Abitibi-Témiscamingue abrite une quantité insoupçonnée de milieux naturels riches. Outre les sites touristiques populaires, des endroits étonnants présentent des traits écologiques uniques en leur genre.
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CALENDRIER CULTUREL CONSEIL DE LA CULTURE DE L’ABITIBI-TÉMISCAMINGUE
En raison des mesures annoncées par le gouvernement concernant la COVID-19, il se peut que certains des spectacles en présentiel du calendrier soient annulés. Veuillez vous référer directement aux diffuseurs pour les renseignements les plus à jour.
FESTIVALS ET ÉVÉNEMENTS
EXPOSITIONS
Festival d’humour émergent de l’Abitibi-Témiscamingue 3 au 5 juillet, Rouyn-Noranda
Ciel d’Abitibi et pattes de mouche Jusqu’au 29 août, Centres d’exposition d’Amos et Val-d’Or
Camp d’été chez Danzhé 28 juin au 6 août, École de danse Danzhé (RN)
Festival d’humour de l’Abitibi-Témiscamingue 8 au 10 juillet, Val-d’Or
L’éloge du fil – Triennale en métiers d’art Jusqu’au 31 août, Centre d’art de La Sarre
Camp d’art d’été du MA 28 juin au 28 août, MA Musée d’art (RN)
H2O le festival 15 au 17 juillet, Amos
Biennale internationale d’art miniature Édition rétrospective Jusqu’au 5 septembre, Centre d’exposition du Rift (Ville-Marie)
Camp d’été en musique et en danse 16 au 20 août, Centre de musique et de danse de Val-d’Or
Ma caverne à Platon – Francis Boivin Jusqu’au 6 septembre, MA Musée d’art (RN)
L’Orchestre symphonique régional en plein air 10 juillet, Scène du lac (Ville-Marie) 11 juillet, Musée de la Gare (Témiscaming) 16 juillet, Maison Hector-Authier (Amos) 17 juillet, Poisson volant (RN) 18 juillet, Parc Ernest Lalonde (La Sarre)
FRIMAT 22 au 24 juillet, Val-d’Or Festival Mudra 23 au 25 juillet, Rouyn-Noranda FME 2 au 5 septembre, Rouyn-Noranda Poisson volant Les jeudis et vendredis du 24 juin au 5 septembre Rouyn-Noranda Au pays des pick up Dates surprises annoncées cet été, dans toutes les MRC
Les Tourneurs – Les 500 estampes de la collection du MA Jusqu’au 6 septembre, MA Musée d’art (RN) Panaché – Nathalie Faucher Jusqu’au 12 septembre, La Cabane (VO) JEUNE PUBLIC L’été au spot! – Invention et programmation musicale Makey Makey Bibliothèque municipale de Rouyn-Noranda
MUSIQUE
THÉÂTRE Val-d’Or vous raconte son histoire 11 au 28 juillet, Place Agnico-Eagle Boom Town 15 au 24 juillet, Théâtre du Tandem
Pour qu’il soit fait mention de votre événement dans le prochain numéro de L’Indice bohémien, vous devez l’inscrire vous-même, avant le 20 de chaque mois, à partir du site Web du CCAT au ccat.qc.ca/soumettre-evenement.php. L’Indice bohémien n’est pas responsable des erreurs ou des omissions d’inscription.
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LES TOURNEURS
Les 500 estampes de la collection
Carcajou Luis Feito, 1975. Sérigraphie, 48,5 x 44,5 cm.
30 JUIN ― 6 SEP 2021
Inauguration le 30 juin 5 à 7 bières et saucisses au parc Ouvert tous les jours de 11 h à 17 h Mercredi et jeudi 11 h à 19 h
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