Novembre 2014 /// VOL 6 - NO 3
Un pour
p. 5 Scalène installation immersive du collectif TRIANGLE
Premier album terreau fertile
Lubik
p.5 Regard sur la chasse au Centre d’exposition d’Amos
p.10 Parce que l’urbanité est aussi Anicinabe
pour un rock enraciné
p.15 Y fait show dans la shed en Abitibi-Ouest
p.17 Visa pour l’éternité avec La Loutre
// EN COUVERTURE
Éditorial L’Indice bohémien est un indice qui permet de mesurer la qualité de vie, la tolérance et la créativité culturelle d’une ville et d’une région. .................................................................
La fragilité des écosystèmes //Ariane Ouellet
Photo : Marina Fontaine Parce qu’ils sont en voie de devenir de véritables rock stars, nous avons demandé à la plus glamour des photographes d’Abitibi-Ouest, Marina Fontaine, de partager avec nous sa vision des gars de Lubik. Chaleur, authenticité et complicité, voilà ce qui se dégage des images de Marina. Un gros merci!
// SOMMAIRE 4-5 Arts visuels 6 Cinéma 7 Littérature 8 Métiers d’arts 9-15 musique 17-19 Théâtre 23 calendrier Chroniques 3 Portraits d’artistes 7 Bédé 7 Humeur 8 Livres de Roxanne 9 Littérature 10 Culture autochtone 10 Impro 21 Ma région j’en mange 22 Poste d’écoute
Je sais, mon dernier éditorial relevait plus d’un cri du cœur que d’une analyse raisonnée et chiffrée d’une situation. Je l’assume parce qu’il était le fruit d’un immense sentiment de perte : celle de nos repères identitaires et culturels, de nos acquis sociaux et environnementaux. Pourtant, ce sentiment persiste, malgré l’annonce du maintien des conservatoires de musique en région. Cette bonne nouvelle est en quelque sorte l’arbre qui cache la forêt. Bien qu’on se targue d’avoir en AbitibiTémiscamingue une vitalité culturelle hors de l’ordinaire, tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes. Remontons dans le temps, pas si loin, soit au début des années 2000, à l’époque où on a vu naître le Fonds dédié aux arts et aux lettres de l’Abitibi-Témiscamingue. Bien qu’il ait été rebaptisé à quelques reprises, ce fonds est sans contredit une des raisons expliquant notre vitalité culturelle extraordinaire, en permettant aux artistes et aux organismes culturels, de façon concrète, de réaliser des projets. Des exemples? Le film Danse avec elles de Beatriz Mediavilla, le Festival des contes et légendes, l’Atelier les Mille Feuilles et leurs Performances des saisons, Roger Pelerin et ses livres gravés, l’Orchestre symphonique et son concept innovateur Mi-figue, mi-raisin, Alexandre Castonguay et Dominic Leclerc pour Alex marche à l’amour, etc. C’est bien beau la création, mais comme toute industrie qui se développe, les créateurs et diffuseurs ont parfois besoin d’argent pour passer de l’idée à l’action. Depuis les dernières bourses accordées au début de 2014, un doute plane sur la reconduction du Fonds des arts et des lettres. Au moment d’écrire ces lignes, aucune entente n’est signée. Pas de nouvelle, bonne nouvelle? Certainement pas. À l’heure où le gouvernement songe à fermer les centres locaux de développement (CLD) et où on remet en question le mandat de la Conférence régionale des élus (CRÉ), sans compter les pertes dans les ministères de l’Éducation, de la Culture ou de la Santé, il est légitime de s’inquiéter du
sort de nos mécanismes de gouvernance régionale parce que c’est par eux qu’on s’assure d’avoir, au cœur de notre développement, une vision de proximité et une capacité décisionnelle au sujet des enjeux sociaux, identitaires, culturels et autres. En effet, la CRÉ finance à 50 % le Fonds des arts et des lettres de l’AbitibiTémiscamingue. Le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) assume quant à lui l’autre 50 % du financement. Malheureusement, même si l’argent est actuellement disponible au CALQ, l’organisme attend toujours, en ce moment, un engagement de la part de la CRÉ, paralysée dans ses décisions à cause de l’incertitude qui la guette. Or, on sait bien qu’une enveloppe budgétaire n’est pas éternelle. Si la région n’est pas en mesure d’aller de l’avant faute de savoir ce que lui réserve l’avenir, l’argent risque d’être utilisé ailleurs et autrement. Si l’entente actuellement sur la table est signée, ce ne sera que pour une petite année. Ensuite… le néant. Pour les créateurs et les organismes de chez nous qui comptent sur ce soutien pour réaliser des œuvres ou des projets de développement de public, ce serait le retour à la case zéro. À l’aube de Culturat, ce serait un navrant message à envoyer à l’AbitibiTémiscamingue. Il ne faut pas se leurrer, l’écosystème culturel dans la plupart des régions du Québec, notamment en Abitibi-Témiscamingue, repose sur un fragile équilibre. Fermez un conservatoire, on perdra des musiciens professionnels et une relève qualifiée. Comment un orchestre symphonique peut-il survivre et se développer sans un milieu propice à l’émergence de nouveaux talents? Coupez dans les sorties culturelles des écoles et les organismes de diffusion en pâtiront illico. Coupez les sources de revenus des artistes et ils devront faire autre chose de leur vie. Ceux qui adhèrent à l’implacable logique économique se diront qu’il est temps que les artistes se trouvent une vraie job. Moi je pense que la vraie job des créateurs, c’est de créer un espace dans lequel on peut encore rêver. Réfléchir. Bousculer. Émerveiller. Et critiquer.\\
À RETENIR // DATES IMPORTANTES
Journalistes-collaborateurs Fednel Alexandre, Roxanne Archambault, Jenny Corriveau, Gabrielle Demers, Daniel Dumont, Marina Fontaine, Audrey Gibson, Martin Guérin, Réjean Lavoie, Margot Lemire, Jessica Lesage, Olivier Lessard, Émilise Lessard-Therrien, Beatriz Mediavilla, Mario Minguez, Sophie Ouellet, Geneviève Pelletier, Michèle Paquette, Roger Pelerin, Stéphanie Poitras, Cathy Pomerleau, Jeannine Provost et Dominic Ruel ................................................................. COLLABORATRICES DE SECTEUR Véronic Beaulé (Témiscamingue), Geneviève Béland (Val-d’Or), Suzie Éthier (Rouyn-Noranda), Sophie Ouellet (Abitibi-Ouest), Sylvie Tremblay (Abitibi) ................................................................. correcteurs Dyane Chevalier, Suzanne Dugré, Josée Larivière, Geneviève Luneau, Suzanne Ménard, Evelyne Papillon, Yves Prévost. ................................................................. CORRECTRICE D’ÉPREUVE Karine Murphy .................................................................. rédaction et communications Ariane Ouellet redaction@indicebohemien.org 819 277-8738 ................................................................. Typographie Fonte Harfang : André Simard, DGA .................................................................. Graphisme Lucie Baillargeon graphisme@indicebohemien.org ................................................................. direction et ventes publicitaires Maryse Labonté coordination@indicebohemien.org publicite@indicebohemien.org ................................................................. L’Indice bohémien est publié 10 fois l’an et distribué gratuitement par La Coopérative du journal culturel de l’Abitibi-Témiscamingue fondée en novembre 2006. ................................................................. conseil d’administration Astrid Barrette-Tessier, Marie-France Beaudry, Josée Béliveau, Guillaume Beaulieu, Marie-José Denis, Geneviève Gariépy, Gaétan Petit et Martin Villemure ................................................................. L’Indice bohémien 150, avenue du Lac Rouyn-Noranda (Québec) J9X 4N5 Téléphone : 819 763-2677 Télécopieur : 819 764-6375 indicebohemien.org ................................................................. ISSN 1920-6488 L’Indice bohémien
Décembre/Janvier
Février 2015 Mars 2015
Date limite pour soumettre des idées de sujets d’articles 17 octobre 2014
11 décembre 2014
8 janvier 2015
Date limite pour réserver votre espace publicitaire
7 novembre 2014
24 décembre 2014
30 janvier 2015
Date de sortie
2 décembre 2014
27 janvier 2015
24 février 2015
2 L’INDICE BOHÉMIEn //Novembre 2014
Artistes à la unes Sortie du premier album de Lubik
« Toutte part de la terre, de nos racines. Nous sommes Abitibiens. »
Christian Leduc Marina Fontaine
//Jessica Lesage
Imaginez une terre, un jardin. Vous savez que sous la couche durcie se cache une grande richesse, mais vous devez défricher, couper le foin, racler, taper le sol, semer et patienter avant de récolter… Je vous présente Lubik, un groupe de musique rock francophone originaire de La Sarre, à l’image de cette métaphore, qui fait maintenant vibrer toutes les terres. Son premier album Jusqu’au boutte poussera dans votre jardin le 11 novembre 2014. Maintenant composé d’Alexandre Picard (guitare, voix), Christian Frenette (guitare, clavier), Michael Neault (batterie, voix) et Jean-Sébastien Trudel-Langevin (basse, clavier), Lubik a évolué depuis le secondaire! Le projet part d’une gang de gars qui trippent sur les Dales Hawerchucks, les Vulgaires Machins, Black Sabbath, sans négliger Les Colocs et Richard Desjardins. Après Les Black Billy’s, Les Gars du nord et Analgézik, Lubik naît officiellement en 2010. Le son punk se transforme en son rock. D’ailleurs, l’expression « dans ta face » revient souvent dans leur vocabulaire. Lubik vient du mot lubie, mais avec un « K » c’est plus… « dans ta face »!
Merci Clément Picard Lubik, c’est quatre gars différents avec les mêmes valeurs et qui ont un seul but : vivre de leur rêve. « La musique c’est rassembleur, c’est important et ça tisse serré, mais il faut travailler. » Les gars jamment et vont voir des spectacles au bistro La Maîtresse à La Sarre. Ce sont de vrais mélomanes et ils bûchent. La veille de la date limite d’inscription au concours « Band de garage » de l’émission Belle et Bum à Télé-Québec, le père d’Alexandre Picard, Clément Picard, appelle son fils pour l’inciter à s’inscrire. C’est à ce moment que la ligne entre le rêve et la réalité s’estompe. Sur 83 groupes, Lubik remporte le prix et se mérite 5000 $ en plus de faire une performance à l’émission le 16 mars 2013. Le band est alors composé d’Alexandre Picard, Michaël Neault, Jérémie Villeneuve, Philippe Duval et Jean-Sébastien Trudel-Langevin. « Ça a été l’élément déclencheur, le moment où on a décidé de vivre de la musique. On a goûté durant quelques secondes au professionnalisme et à ce que pourrait être notre quotidien. On a décidé de mettre nos grosses bottes pis de plonger dans la bouette », raconte Alexandre. Mais le fait de pratiquer six heures par jour, quatre fois par semaine, peut résulter que tu ne vois plus ta famille, tes amis et ta blonde. C’est un peu ce qui explique le départ de Jérémie et Philippe, nous menant au Lubik d’aujourd’hui.
La maison à Gallichan Afin de pouvoir répéter à leur guise, les gars décident de louer une maison de campagne à Gallichan. C’est là que la magie s’opère. On dit que jadis, le jardin donnait les plus gros légumes de la région! Lubik se met en effet à défricher. Sous la terre durcie se cache un énorme potentiel. Les musiciens discutent de leurs rêves, ils écoutent du Black Sabbath et font un jardin en parallèle avec leur projet de musique. Le soir, ils arrosent la terre, c’est là qu’ont lieu toutes les discussions. « Quand ton guitariste, Christian Frenette, est aussi un horticulteur de formation, t’en profites! », s’exclame Alexandre Picard avec humour.
Après Belle et Bum À leur retour de Belle et Bum, tous les festivals de la région les voulaient. « On est passés de faire des shows devant 200 personnes au bar La Maitresse à La Sarre, à la première partie d’Éric Lapointe à l’aréna Iamgold. On a défriché, maintenant il faut être prêt! » dit Alexandre. Les gars d’Abitibi-Ouest ne font pas de la musique pour attirer l’attention, ils restent authentiques.
Sur leur chemin, Steve Jolin alias Anodajay En 2013, Lubik est invité à performer pour le 25e anniversaire de radio NRJ. C’est à ce moment que Steve Jolin, alias Anodajay, assiste pour la première fois à leur spectacle. C’est le coup de cœur. « On jouait tard, il n’y avait plus beaucoup de monde, mais parmi les quelques personnes, ben il y avait Steve. Il est venu nous voir dans notre loge après le show, on capotait! », raconte Alexandre. Steve Jolin prendra les gars sous son aile. Il deviendra le gérant officiel du groupe et produira leur tout premier album Jusqu’au boutte sous la nouvelle étiquette 117 Record, un label différent des Disques 7ième Ciel créé spécialement pour tout ce qui n’est pas hip hop. « Steve Jolin, c’t’un vrai Abitibien, il travaille jour et nuit. C’tun killer! J’ai 100 % confiance en lui. C’t’un bûcheron, il est franc. Steve tape la trail pour les gars maintenant », confie le chanteur de Lubik.
Jusqu’au boutte, du rock terreux L’album est enregistré par Pierre Rémillard, au studio Wild dans Lanaudière, en plein milieu du bois. Après un an et demi de dur labeur, l’album va enfin voir le jour. « Pierre Rémillard a travaillé sur les projets de Grimskunk et des Vulgaires Machins. On se sentait comme des enfants qui rencontraient Dieu », raconte Alexandre. La pré-production, quant à elle, a été assurée par Yannick St-Amant au Northern Studio de Trécesson. Le mot de la fin? « On vit notre rêve, c’est ça qui se passe, pis on va le vivre jusqu’au boutte », se réjouit Alex Picard.\\
L’INDICE BOHÉMIEN // Novembre 2014 3
Arts visuels Exposition à la galerie Connivence
L’âme de la sagesse – broderie japonaise
Les mondes imaginaires de Carole Dussault
//Jeannine Provost
L’envol du grand aigle
C’est du 15 octobre au 14 décembre que l’artiste professionnelle Carole Dussault présente ses plus récentes créations chez Connivence, galerie d’art, à Val-d’Or. Consacrée aux arts visuels, la galerie offre une visibilité aux artistes de la région ou d’ailleurs. Les œuvres de Carole Dussault ainsi rassemblées sous le titre La magie des couleurs projettent l’observateur dans un monde magique, surréel, empreint de fantastique et de mystère. En exploitant les couleurs, l’artiste crée des lieux fascinants où l’on s’évade dans un univers fictif qui communique des émotions puissantes. Sous ses points, ses lignes et même ses taches, le pinceau de l’artiste fait naître graduellement des profondeurs insondables. Grâce à la spontanéité de Mme Dussault, l’œil témoin s’ouvrira à une dimension insoupçonnable et sera conduit vers des horizons merveilleux. Carole Dussault
Jeannine Provost
//Cathy Pomerleau Tout comme Pénélope remettait inlassablement sa quenouille sur le métier, Lucienne Lapierre-Kirouac, depuis vingt ans, couvre ses canevas de broderie japonaise. Heureusement qu’elle ne défait pas au fur et à mesure son ouvrage! Nous pouvons donc bénéficier d’une superbe exposition de ses travaux. Sur plus de 75 pièces réalisées par cette artisane, plus d’une vingtaine sont exposées depuis le 3 octobre à la Société d’histoire et du patrimoine de La Sarre et le seront jusqu’au 20 février 2015.
Le texte d’accompagnement de l’exposition décrit la broderie japonaise comme une technique « d’abord utilisée dans l’art religieux puis qui suivit l’évolution du costume à travers l’histoire du Japon. C’est ainsi qu’elle devint parure des nobles de la cour Impériale et plus tard des riches marchands et des gracieuses Geishas. » Selon l’artisane, « il suffit d’avoir du temps, du courage et une bonne vision » car « les trousses contiennent une toile imprimée et des numéros désignant les couleurs de fil à utiliser ». Mais quelle dextérité elle possède pour manipuler ce fil très spécial! Des motifs pleins de nuances créent de véritables tableaux qui de surcroît sont magnifiquement encadrés.\\
C’est lors des Journées de la culture en septembre dernier que la lauréate du Prix du public Indice bohémien pour la BIAM 2014 a été connue. C’est l’artiste de VilleMarie Marcelle Lemay qui a remporté les honneurs avec son œuvre intitulée Un certain sourire.
œuvre de Carole Dussault Galerie du Rift
Prix du public de la Biennale d’art miniature de Ville-Marie (BIAM)
Pour tomber à votre tour sous le charme, il vous est possible de découvrir l’exposition La magie des couleurs de Mme Dussault les jeudis, vendredis et samedis, de 13 h à 17 h, au 898-C sur la 4e Avenue à Val-d’Or. Vous pouvez également suivre Connivence, galerie d’art sur Facebook.\\
Au total, plus de 2700 visiteurs se sont déplacés pour admirer les 400 œuvres Un certain sourire, de Marcelle Lemay présentées, issues de 213 artistes de 20 pays différents. De plus, 700 jeunes du primaire et 88 du secondaire ont participé à la BIAM en produisant une œuvre miniature. Il est intéressant de noter que 43 % des visiteurs en étaient à leur première expérience, et que 41 % du total des visites provient de gens de l’extérieur de l’Abitibi-Témiscamingue.\\
transformez vos besoins en opportunité d’affaires! Coopérative de développement régional de l’abitibi-témisCamingue 162, rue principale sud, C.p.96, amos (Québec) J9t 3a5 | tél. : 819 727-1055 téléc. : 819 727-1062
www.cdrat.fcdrq.coop Les pinceaux de Leucan en exposition du 2 au 8 novembre Vente à l’encan le dimanche 2 novembre de 11 h à 14 h sous la présidence d’honneur du ministre luc Blanchette
Pour vivre à Plein temPs de Gisèle Cotnoir-lussier Finissage et présentation de l’exposition le 7 novembre, 17 h
exposition de denis Michaud du 13 novembre au 6 décembre thème territoires vécus | Vernissage jeudi 13 novembre de 17 h à 19 h 25, ave principale, rouyn-noranda
4 L’INDICE BOHÉMIEn //Novembre 2014
819 764-5555
www.fontainedesarts.qc.ca
Arts visuels Trois angles différents dont la somme donne 360°
Dans la mire, Regards sur la chasse
//Beatriz Mediavilla
//Mario Minguez
Courtoisie
Ils sont trois artistes aux yeux pétillants, trois créateurs qui posent sur la vie leur regard propre et partagent un espace de travail commun. À l’atelier, Karine Berthiaume façonne l’image graphique et picturale, Christian Leduc, l’image photographique et Dominic Leclerc, l’image en mouvement. Ils se côtoient depuis longtemps, et œuvrent en parallèle en exerçant sur chacun une influence mutuelle inconsciente. Puis, l’idée de plancher sur une même étude émerge. Ils forment le collectif TRIANGLE, et présentent jusqu’au 16 novembre le projet Scalène au Centre d’exposition de Rouyn-Noranda (CERN). Je suis passée voir l’espace en question, lors du vendredi « cool » du 19 septembre, nouvelle et très agréable formule du CERN servant à provoquer des rencontres entre les artistes et le public. En plus de pouvoir apprécier ces trois individus de longueur différente, je suis intriguée par ce qui se trouve dans cette salle vide. Outils, miroirs cassés, éléments d’éclairage et de projection. Intrigant. J’y repasse deux semaines plus tard et je circule autour d’un nuage en formation. Visiblement, l’été indien se prépare. C’est ici que l’on fabrique des cumulus!
Le Centre d’exposition d’Amos présente jusqu’au 4 janvier 2015 l’exposition Dans la mire, Regards sur la chasse, conçue par la firme de muséologie Cinémanima. Plus de trente collaborateurs et artistes établis en art visuel de l’AbitibiTémiscamingue participent à cet événement : Virginia Pésémapéo Bordeleau, William Berge, Luc Farrel, Alfred Polson, Michel Villeneuve et Sylvain Tanguay, pour ne nommer que ceux-là.
Mario Minguez
Au Centre d’exposition d’Amos
Courtoisie
L’art à géométrie variable du collectif TRIANGLE
Dès nos premiers pas dans la salle d’exposition, l’omniprésence des sons de la forêt nous transpose rapidement dans cet environnement. On se surprend à explorer silencieusement les lieux tel un chasseur pistant une émotion. La nature et la chasse, au gré des pour et des « contes », sont irrémédiablement liées dans une relation passionnée depuis la nuit des temps. Ainsi, l’homme chasse pour se nourrir et se défendre depuis plus de trois millions d’années. L’instinct de chasseur, né de cette survie, est partie prenante de la génétique des habitants de l’Abitibi-Témiscamingue et est devenue une des composantes fortes de notre identité régionale. Au cours de notre visite, chaque artiste nous offre son interprétation de ce fascinant univers. La diversité des médiums présents (peintures, sculptures, photos, vidéos, etc.) et la disposition des œuvres choisies sont propices à tenir notre curiosité en alerte. Comme en forêt, on se surprend à vouloir prendre le temps de découvrir un son, une image, une histoire. Cette exposition témoigne également du respect que portent les gens des Premières Nations envers le monde animal. Il est facile de constater que les artistes présents adhèrent à ces valeurs spirituelles et se servent du thème de la chasse pour nous dire l’importance de cette nature dans nos vies contemporaines.
Malgré le fait que je connaisse le travail de chacun d’eux, et que je sois au fait que la somme des angles intérieurs d’un triangle donne 180°, je ne sais pas où m’emmena ce trio au regard posé sur un horizon bien plus vaste. TRIANGLE parle d’immersion, d’expérience physique, de paysage intérieur, de la fragilité de notre essence. Ils explorent des questions sur le sens de la vie et sur ce qu’il y a derrière la mort. C’est un partage, une zone de réflexion, un privilège de se poser au centre de cette salle transformée en installation. Pour Jean-Jacques Lachapelle, directeur, recevoir ces d’artistes dynamise le lieu et crée du mouvement par l’intérieur. Ce qui l’anime de ce projet, qui fait partie de sa première programmation officielle, c’est que l’issue est inconnue, puisqu’exploratoire. Il aime la part de risque intrinsèque à cette idée, car les membres de ce groupe n’ont jamais travaillé ensemble. Il leur a proposé cinq semaines de création in situ. Cela donne le ton pour l’avenir de cet espace dont le nom sera bientôt dévoilé. À suivre! Appréciez cette exposition unique, car Scalène est tellement grand que sa transportabilité est quasi impossible, elle est comme notre existence, éphémère. Espérons que TRIANGLE, comme Ptolémée et Pythagore, nous proposera d’autres lieux et d’autres cieux pour explorer les lois de l’univers.\\
L’exposition est jumelée jusqu’au 9 novembre à l’exposition itinérante Québec Chasse et pêche, La première décennie de Frédéric Lavoie. Ce dernier travaille principalement avec le médium vidéographique. L’amateur d’art visuel a été comblé... tout autant que le passionné de chasse que je suis. Il ne manquait que l’odeur de l’automne!\\
L’INDICE BOHÉMIEN // Novembre 2014 5
Cinéma Un vrai film! //Martin Guérin On m’a souvent demandé quand j’allais enfin faire un « vrai film », c’est-à-dire avec des comédiens, un scénario et avec beaucoup d’argent! Ça me vexait un peu car pour moi, le documentaire est du « vrai cinéma », parfois même plus vrai que le vrai! Mais si je ne m’étais encore jamais adonné au cinéma de fiction, c’est surtout parce que je n’avais rien de valable à raconter et rien qui ne puisse résonner au-delà de ma propre personne. C’est avant même que Voir Ali ne soit lancé que j’eus le flash qui allait me mener jusqu’à Coney Island. L’idée en question resta sur la glace quelque temps, car après Voir Ali, j’ai travaillé plus d’un an sur un projet de documentaire qui ne verra jamais le jour. Mais j’ai continué d’accumuler les notes sur cette idée. Ce qui n’était qu’un simple flash tenait la route, se bonifiant même avec le temps. Donc, sans bourse ni producteur, j’entrepris l’écriture du scénario de Coney Island durant l’hiver 2013. Ce projet m’a amené à Brooklyn où j’ai eu la chance de me consacrer à l’écriture pendant deux mois. C’est là que Coney Island a véritablement pris forme.
Courtoisie
Il n’y a pas de recette infaillible pour créer un scénario. C’est par instinct, et avec une certaine naïveté, que j’ai construit une suite des scènes cohérente en respectant une chronologie reliée par les saisons. J’y ai intégré un maximum de détails concernant l’espace, les références visuelles, les actions et le contenu sans écrire une seule ligne de dialogue. J’ai passé beaucoup plus de temps sur le début et la conclusion du récit que sur son développement. Il me semble plus facile d’écrire lorsque l’on connaît la destination finale, aussi ouverte soit elle. La fin du film n’a d’ailleurs pratiquement pas changé à ce jour. Parallèlement à l’écriture du scèneà-scène, je brodais une vie à mes personnages en les caractérisant notamment par leur nom, leur physique, leur emploi ou leurs motivations pour leur offrir une existence propre. Pour donner chair aux personnages, j’ai écrit en pensant à des comédiens, ce qui fut très aidant, même si certains ne le sauront jamais. Écrire m’a fait passer de la grâce à la confusion dans des intervalles très restreints. Par moment, j’avais l’impression d’être au milieu d’une montagne sans savoir où je me situais par rapport au sommet. Je fis appel à des proches pour me donner un point de vue constructif, et sans complaisance, sur ce que devenait le scénario. C’est ainsi que le cinéaste Benoît Pilon entra dans le projet pour devenir mon conseiller-scénariste. Il fut très critique sur la trame narrative et me renvoya faire mes devoirs pour la rédaction du synopsis, qui se trouve à être un long résumé du scénario sur une dizaine de pages. C’est ce document qui a le pouvoir d’attirer ou de repousser les producteurs pour un projet de film et c’est ce même document que j’ai soumis aux institutions. Le 18 septembre 2013, j’ai obtenu une bourse de la SODEC m’aidant à écrire le scénario de Coney Island… mon premier vrai film! Note de la rédaction : Les lecteurs de l’Indice bohémien auront l’occasion de suivre Martin Guérin dans l’avancement de son projet de film puisqu’il signera à l’occasion cette chronique « Le gars des vues ».\\
6 L’INDICE BOHÉMIEn //Novembre 2014
Humeur
Littérature La bibliothèque de Macamic renaît de ses cendres
C’est gris, partout
//Daniel Dumont
//Dominic Ruel
Courtoisie
Courtoisie
Dès la fin novembre 2014, les Macamicois auront de nouveau l’occasion de fréquenter l’ancien emplacement du Club de l’Âge d’or alors qu’on inaugurera la nouvelle bibliothèque. Quatre ans de travaux et un investissement de plus d’un million de dollars auront été nécessaires pour relancer l’organisme et rafraîchir l’offre culturelle de la petite municipalité de près de 3 000 habitants.
Il faut entendre Ghislain Deschênes, le chargé de projet, raconter les péripéties du long cheminement pour saisir l’importance des enjeux pour la ville et évaluer la complexité du chemin parcouru. À la veille du centenaire de la localité, on note une volonté des responsables du projet de préserver plusieurs aspects architecturaux de l’ancienne bâtisse de l’Âge d’or, incendiée en 2008. Les élus souhaitent également, au cœur de la démarche, répondre aux besoins actuels et futurs des quelque 300 abonnés. Ainsi, sur le plan technique, la superficie a été triplée par rapport à l’ancienne bibliothèque. Ces espaces supplémentaires permettront l’ajout de plusieurs services. Notons que la nouvelle bibliothèque est toujours membre du réseau des bibliothèques publiques (Réseau Biblio). Une imposante terrasse couverte a été annexée au bâtiment afin de rendre le lieu incontournable pour la tenue de réunions sociales ou communautaires. Reflet du dynamisme de l’endroit, un comité est déjà en place, sous la direction de la conseillère Lynda Morin, pour consolider l’interaction avec le milieu. Dans le but de diversifier et de moderniser l’offre de services culturels, le projet a été doté d’un montage financier varié et original afin de minimiser l’impact sur le compte de taxes des contribuables. Cette consolidation d’infrastructure culturelle est définitivement un apport important pour la petite municipalité d’Abitibi-Ouest. On peut obtenir des précisions sur les cérémonies d’ouverture en consultant le site web de la Ville de Macamic au www.villemacamic.qc.ca ou encore directement à la bibliothèque actuelle au Centre Joachim-Tremblay.\\
Si je le pouvais, j’abolirais novembre. Je n’aime pas ce mois, coincé qu’il est entre l’Halloween et les temps des fêtes. Il ne s’y passe rien, sauf pour fêter les morts, ceux de l’Église et de la Première Guerre. C’est un mois inutile, on s’y ennuie presque, comme un dimanche de pluie, qui durerait 30 jours. Tout est toujours mouillé, il fait froid, mais sans la neige, les oiseaux sont partis, les dernières couleurs ont disparu. Et tout est gris : le ciel, le sol, les arbres. C’est gris partout. Mais aussi dans le journal, aux nouvelles. Le monde tourne vite, mais il tourne gris aussi. Ici, rien pour nous faire voir la vie en rose. Les ministres, dont le premier, se succèdent au micro pour nous parler de coupures, d’austérité, d’abolitions. On coupera un autre milliard dans l’éducation, on réfléchit à réduire les congés parentaux, on réformera les retraites, on grattera encore des fonds de tiroir. Voilà notre projet de société. Personne ne rêve en couleurs. Il y a même la patronne de Desjardins qui nous dit que c’est un passage obligé. Le passage sera certes plus facile à traverser, pour elle, avec son salaire de 3 millions par année. Ailleurs, ce n’est guère mieux. C’est gris là-bas aussi. En gris foncé, le Moyen-Orient, encore. C’est encore la guerre et c’est surtout l’horreur. Cet État Islamique, qui rêve d’un grand califat, d’un empire dominé par l’Islam, il avance, conquiert, tue, pille, viole. Il coupe les têtes à la télé. Il menace l’Occident. Et le pauvre Président Obama, dont l’étoile a pâli et les cheveux ont blanchi depuis six ans, devra faire l’impensable, et c’en est presque ironique : aller en Syrie et retourner en Irak. Il devra encore ramasser les dégâts laissés par Bush. Parce qu’il faut le dire, et je suis d’accord avec les propos du sénateur-général Dallaire : on ne pourra faire reculer ce groupe islamique terroriste et la menace pour nos pays en ne lançant que des bombes depuis des avions à 10 000 pieds dans les airs. Il faudra tôt ou tard mettre les mains dans le cambouis et envoyer des troupes au sol. Après le désastre irakien et le piège afghan, c’est un nouveau bourbier qui se pointe. Et la guerre, qu’elle soit juste ou non, c’est toujours gris. Autre nuance de gris, le H1N1 nouvelle forme, nouvelle vague : l’Ebola, qui vient de l’Ouest africain et qui atteint notre continent. Ça inquiète, c’est normal et il ne faudra pas grand-chose, malheureusement, pour tomber dans une psychose collective. Et du côté de l’économie, un peu partout, le ciel reste nuageux. Pertes d’emplois, chômage élevé, précarité qui s’étend, récession qui menace encore, bourses volatiles, endettement des ménages; la liste des mauvaises nouvelles s’allonge… L’année qui s’achève nous laisse dans le gris. Il faudrait recommencer à commanditer des bonnes nouvelles dans les téléjournaux. Oui, GM n’est plus en faillite. Ça mettrait un peu de lumière en attendant. Ça éviterait peut-être que 2015 ne soit qu’un long mois de novembre.
L’INDICE BOHÉMIEN // Novembre 2014 7
Les livres de Roxanne Le bestiaire des fruits, par Zviane
PA R T I C I P E Z À LA CAMPAGNE DE FINANCEMENT POUR LA RÉNOVATION DE L’AGORA DES ARTS
//Roxanne Archambeault
Si vous cherchez le livre parfait à lire entre deux réunions ou cours, ou même sur le comptoir de la cuisine, la bande dessinée québécoise Le bestiaire des fruits, de Zviane (Sylvie-Anne Ménard), est l’ouvrage qu’il vous faut! Cette BD raconte l’expérience enrichissante – gustativement parlant – que l’auteure a vécue lorsqu’elle vivait à St-Laurent en 2001. En effet, elle s’est donné la mission de devenir une « samouraï des fruits » et a goûté, chaque semaine, à un nouveau fruit exotique. Le livre est divisé en chroniques qui décrivent l’expérience vécue (et notée!) autour de chacun de ces fruits. Du ramboutan au kumquat, en passant par la grenadille et le durian, ses découvertes se sont parfois avérées plus fructueuses que d’autres… Zviane est une excellente auteure de bandes dessinées pour adultes, mais est aussi compositrice de musique. Elle participe à divers fanzines et journaux, et écrit aussi un blogue dessiné, qui parle souvent… de musique!
OBJECTIF : 800 000 $ POURQUOI FAIRE UN DON?
Parce que vous soutenez les artistes professionnels régionaux et que l’Agora des Arts leur donne accès à un lieu de création de qualité tant pour la production que pour la diffusion.
J’ai beaucoup apprécié ma lecture du Bestiaire des fruits, car je trouve que l’auteure a un style plutôt familier et très québécois. Aussi, j’adore les petites remarques humoristiques qu’elle fait sur chaque fruit. Les illustrations, simples et d’une seule couleur, ajoutent encore plus d’originalité à ce livre unique. Même s’il est plutôt destiné aux adultes, ce livre saura plaire aussi aux un peu plus jeunes! Et retroussez vos manches : « une samouraï ne reste jamais amère! » Zviane. Le bestiaire des fruits, Pomelo, éditions La Pastèque, 2014, 118 pages.
Parce que vous êtes spectateur et que vous rêvez d’une salle confortable, climatisée et accessible à tous.
Parce que vous considérez que le développement économique d’une ville est étroitement lié à son dynamisme culturel et que vous êtes fiers d’y contribuer. Parce que l’éducation aux arts et à la culture vous tient à cœur Un reçu pour des dons de charité pour fins d’impôts est disponible pour les donateurs qui en feront la demande.
DEVENEZ UN PILIER
Lors des rénovations, 8 colonnes de l’ancienne église seront physiquement enlevées et remplacées par 8 piliers symboliques, représentant le soutien de la population. Par son implication financière, le donateur inscrit son nom sur un pilier pour les années futures à titre de supporteur de l’Agora des Arts.
COMMENT FAIRE UN DON? Visitez le www.agoradesarts.com et faites un don en ligne via Paypal Téléphonez au 819 797-0800 pour obtenir des renseignements et les formulaires
Envoyez vos dons par la poste : Agora des Arts, 37, 7e Rue, bureau 100 Rouyn-Noranda, Québec J9X 1Z6 MERCI À NOS PARTENAIRES AMBASSADEURS RNC MÉDIA CINÉMA PARAMOUNT PRODUCTIONS BALBUZARD
8 L’INDICE BOHÉMIEn //Novembre 2014
Métiers d’art 36e Salon création à La Sarre
Accent sur la relève en métiers d’arts // Daniel Dumont La 36e édition du Salon création se tiendra du 20 au 23 novembre prochain à la Maison de la culture au 195 Principale à La Sarre. Cette activité annuelle est toujours orientée vers les métiers d’arts, l’artisanat et l’agroalimentaire. Cependant, des 26 exposants de l’édition 2014, près de la moitié sont de nouvelles figures.
Centre d’art Rotary
Parce que vous supportez le développement culturel de votre ville et souhaitez que les que les espaces qui y sont dédiés soient à la hauteur de vos attentes.
Bon an, mal an, plus de 3 000 visiteurs se présentent à ce Salon qui met systématiquement en valeur l’esprit de création des artisans de la région. Cette activité est tout indiquée pour découvrir des produits originaux relatifs aux arts de la table (poivrières, moulins, saladiers…), tissage et textiles, verre fusion, bijoux fait main, cartes de souhaits, jouets de bois, chandelles en cire d’abeille, etc. Le Salon création est définitivement un incontournable pour la préparation du temps des fêtes. La programmation détaillée est disponible sur la page web de la Ville de La Sarre. Bien que l’organisation ait déjà complété l’offre de service pour 2014, on peut obtenir plus d’information sur les critères de sélection, pour une participation éventuelle, en contactant la responsable du Centre d’art Rotary, Véronique Trudel (vtrudel@ville.lasarre.qc.ca).\\
Chronique littéraire L’enfant hiver ou la célébration de la vie
Cabarets régionaux au Théâtre Meglab
Malartic accueille des musiciens de la région
Courtoisie
Nouveau roman de Virginia Pésémapéo Bordeleau
Musique
//Fednel Alexandre //Ariane Ouellet Par sa transcendance du pathos, L’enfant hiver, le dernier roman de Virginia Pésémapéo Bordeleau, se signale comme un livre de célébration. Pourtant, son thème est douloureux, déchirant. Il s’agit d’une mère qui raconte la maladie, l’agonie, bref, la fin de son fils, sur la trame de quelques souvenirs de sa propre enfance avec un père silencieux, impénétrable et énigmatique. La romancière propose en effet un voyage paradoxal initié dès le début du roman avec cet enfant qui refuse de naître, en s’accrochant inexorablement à son cordon ombilical, forçant l’accoucheur à recourir aux grands moyens pour le déloger tel un squatteur indésirable. Ce refus de naître est tout simplement un refus de mourir, et la naissance, un subterfuge adroit pour nous bousculer vers la mort. Quel est le destin du nouveau-né si ce n’est la mort? Telle est la désespérante question qu’on peut se poser en lisant le livre. Heureusement, Virginia Bordeleau ne se complait pas à n’exprimer que la douleur de la perte, le poids de l’absence ou les déchirements d’un cœur de mère meurtrie; elle célèbre surtout la délicatesse des sentiments, l’érotisme subtil qu’on lui a découvert dans L’Amant du lac et le triomphe de la vie sur la mort. Ne refuse-t-elle pas le suicide comme solution? N’écrit-elle pas en exergue : « Y a-t-il une vie avant la mort? » L’écriture de ce roman porte tous les signes d’un processus de deuil. Ce dernier est pénible. Les souvenirs de l’enfant qui s’en est allé décuplent la pénibilité du deuil. La narratrice éplorée livre un flash-back sur la vie du disparu pour en relater chaque étape importante : sa naissance, sa maladie, sa dépression, son déménagement, sa peine d’amour, etc. En remontant le temps, elle parvient à prendre un recul significatif par rapport à son deuil et à aller de l’avant. Mais on voit ses inquiétudes, sa solitude, sa désespérance, ses frayeurs, sa résilience. On découvre vite que cet enfant disparu portait la vie en lui comme une culpabilité honteuse : « Maman, s’il avait vécu, ton bébé, je ne serais pas là? J’ai pris sa place, maman? » Dérangeante question pour une mère qui ne saurait admettre la véracité de la réponse. Mais elle réalisera que le départ définitif de cet enfant écorché qui refusait de naître apporte une certaine sérénité à sa vie. Elle écrit avoir dormi « calmement la première fois depuis la veille de sa naissance ». Cette révélation représente en quelque sorte la clef de la réussite du processus de deuil de Virginia Bordeleau.
Dès le mois de novembre, le Théâtre Meglab de Malartic propose à son public une toute nouvelle formule : le Cabaret régional. Une série de spectacles s’ajoute désormais à l’offre musicale malarticoise et a pour objectif de faire mieux connaître les talents cachés de chez nous. Mettant à l’honneur des artistes locaux et régionaux, ces cabarets se veulent une façon concrète d’emboîter le pas à Culturat en faisant une place de choix aux artistes de la relève de tous les coins de l’Abitibi-Témiscamingue. Le 1er novembre, la formation Les Murdochs offrira au public des compositions originales, un croisement entre le blues, le rock et le country. En février, ce sera le tour du groupe Node, composé de musiciens de Malartic et Val-d’Or, de faire connaître leur production. En avril, le public pourra découvrir le chansonnier Ronald Loiselle, résident de Malartic, à qui l’on doit la chanson thème du 75e de la municipalité. « Nous visons un public très élargi avec la formule du Cabaret régional, autant par le choix très accessible des styles musicaux que par un tarif vraiment avantageux », explique Annie Pomerleau du Service des loisirs, de la culture et de la vie communautaire de la Ville de Malartic. En effet, le prix d’entrée pour un spectacle de cette série est d’environ 10 dollars, un tarif rendu possible grâce à au soutien financier de Hardy Ringuette, une entreprise locale ayant à cœur le développement régional. Pour en savoir plus sur les activités du Théâtre Meglab, visitez le : www.theatremeglab.com/ fr/programmation/index.cfm
La deuxième partie du roman, très sobrement intitulée « La vie », s’ouvre sur la perspective d’un échange entre la mère et le fils disparu. En donnant la parole à l’enfant parti, Virginia Bordeleau le réhabilite dans le monde des vivants et sollicite son approbation pour continuer son cheminement : « Dis-moi que je me dois de vivre et que la musique n’est pas morte avec toi. » La voix du fils retentit, injonctive, pour demander à la mère de vivre. Cette réponse est un message d’espoir, un message positif pour le lecteur confronté au deuil d’un être cher.
Virginia Pésémapéo Bordeleau. L’enfant hiver, Mémoire d’encrier , 160 pages
La Coopérative funéraire de l’AbitibiTémiscamingue fait vivre l’intercoopération!
L’INDICE BOHÉMIEN // Novembre 2014 9
Chronique impro
Culture autochtone Parce que l’urbanité est aussi Anicinabe
Fini la bohème!
La réalité autochtone au cœur d’une exposition
//Réjean Lavoie //Geneviève Pelletier
Louis Jalbert
C’est le 27 septembre dernier qu’a eu lieu le vernissage d’une exposition des plus vibrantes au Centre d’exposition de Val-d’Or. Parce que l’urbanité est aussi Anicinabe, présentée conjointement avec le Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or et sous le commissariat de la Boîte Rouge vif, prendra effectivement place au Centre d’exposition et ce, pour une période minimale de deux ans. C’est donc jusqu’au 25 septembre 2016 que les gens pourront gratuitement aller admirer le travail des artistes ayant contribué à ce chef-d’œuvre : Éliane Kistabish, Paul Brindamour et Roger Orr.
Mettre fin au mépris et à l’indifférence Ce projet, qui vise à sensibiliser les gens à la réalité autochtone dans une région où les différentes nations se côtoient quotidiennement, exploite quatre thèmes principaux par le biais de photographies, d’objets du quotidien, de vidéos et de dessins, par exemple. Ce sont donc L’urbanité du territoire, La transmission des savoirs, L’exclusion sociale et L’espoir d’une cohabitation harmonieuse qui sont les quatre thématiques mises de l’avant par ce projet.
Si, comme moi, vous vous êtes armés de patience en attendant de connaître la programmation de la prochaine SIR-N, vous voici récompensés! Pour 2015-2016, le nouveau conseil d’administration de la ligue vous propose plusieurs surprises : un concept de saison à couper le souffle, un changement de salle (oui oui!), un nouvel animateur, deux nouvelles équipes et un prix d’entrée révisé.
La SIR-N, une belle gitane qui n’a pas d’attaches Vous avez bien compris, la ligue d’impro de Rouyn-Noranda migrera vers la Scène Paramount! La SIR-N et Les Frangines ont toujours été d’excellentes complices. Il suffit de penser aux anciennes équipes de Mascarade et Klaxon Communication, supportées par les deux propriétaires. Cette nouvelle collaboration semble réjouir les deux parties. « Je veux mettre le paquet pour aider à promouvoir les matchs », a confié Danielle Roy. « Non seulement le choix de la Scène Paramount nous permettra d’atteindre l’équilibre budgétaire, mais la salle nous offrira aussi de nouvelles possibilités », explique Mme Aubertin. Ces dernières sont nombreuses : une immense scène, une ambiance différente, un grand bar, de la pub pour la vente des billets, entre autres choses.
Alors que de magnifiques clichés du photographe Paul Brindamour illustrent quelquesuns des symboles autochtones que nous observons chaque jour à Val-d’Or, les images présentent également les touchants portraits de quelques individus qui n’ont que la rue comme foyer. C’est donc au travers de l’objectif de l’artiste et des vidéos de Roger Orr que nous découvrons entre autres Samuel, Joyce et Noël, par le biais de regards empreints de bienveillance et de non-jugement.
À vous tous, de nous Cette exposition, qui souligne par le fait même le 40e anniversaire du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or, est présentée à la fois en français, en anglais et en anishnabe. Elle exploite plusieurs éléments visuels, auditifs et tactiles, se veut polyvalente et adressée à un public général afin que petits et grands y trouvent leur compte. Une ouverture sur un monde méconnu, un univers trop souvent stigmatisé et jugé, une occasion en or d’ouvrir nos horizons et d’aller à la rencontre de la réalité de nos voisins autochtones!
> www.expovd.ca/ > www.caavd.ca/
Enfin, pour en finir avec les guerres de clocher (not!), l’organisation a aussi choisi d’envoyer une délégation spéciale de joueurs sur la route pour prendre part au Combat Régional d’Improvisation de l’Abitibi-Témiscamingue (CRI-AT) pour la saison à venir : Christiane Trudel, LouisJean Lebel, Sami Audet, Christian Matte, Maude Gagnon, avec les substituts : MarieMichèle Aubertin, Yves Dumulon, Gabriel Baillargeon et moi-même, June Lavoie.
Louis Jalbert
Parmi les autres nouveautés proposées, je suis impatient de découvrir les recrues qui ont réussi à se tailler une place au sein de l’une des quatre équipes : Trèfle Noir, Thibault, Tatouage 117 et Desjardins. J’ai aussi hâte de voir à l’œuvre Rémi Nolet, le nouvel animateur de la ligue.
Coût d’entrée : billet 8 $ pour tous (à la porte), livret 20 $ (4 billets). Pour plus de détails sur la SIR-N :
> www.sir-n.ca > facebook.com/LaSIRN > twitter.com/ImproSIRN Pour acheter des billets :
Paul Brindamour
> www.lesfrangines.com/scene-paramount/programmation
Des honneurs émouvants pour la SIR-N Je voudrais faire un petit clin d’œil à la l’équipe de la Soirée de l’improvisation de RouynNoranda (SIR-N) qui a reçu le Prix Culture et ruralité de la Ville de Rouyn-Noranda dans le cadre des Journées de la Culture. Vous n’avez pas besoin d’être dans le secret des dieux pour savoir à quel point cette reconnaissance a touché l’organisation droit au cœur… Marie-Michèle Aubertin, nouvelle présidente de la ligue, dit que « c’est venu confirmer le sentiment que les joueurs ont eu lors de nos tournées rurales, celui d’avoir été appréciés ». Rappelons que la SIR-N s’est distinguée pour ses interventions dans les quartiers Bellecombe et Destor. La ligue compte bien renouer l’expérience dans les mois à venir.
NOUVEAUTÉ Publié aux Éditions Z'ailées, MOI, MA MÈRE ME RACONTAIT... des contes écrits par Marta Saenz de la Calzada et illustrés par Karine Hébert 10 L’INDICE BOHÉMIEn //Novembre 2014
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Musique Les défis d’un orchestre symphonique régional
Le recrutement, y’a pas que dans les hôpitaux que c’est difficile! //Margot Lemire Comme tout le monde, je soupçonnais les difficultés attachées au recrutement des musiciens au sein de l’Orchestre symphonique de l’Abitibi-Témiscamingue, mais j’étais loin d’en connaître l’ampleur. J’ai donc rejoint Jacques Marchand, le chef de l’orchestre. La description du problème est si bien posée et détaillée que sans doute des solutions sont possibles pour avoir très longtemps notre orchestre régional. Le recrutement d’une relève qualifiée n’est pas une mince tâche : les harmonies dans les écoles meurent les unes après les autres. Les musiciens issus des harmonies poursuivaient parfois leur formation au Conservatoire ou dans les écoles de musique. Ce trajet est menacé de plusieurs façons : coupures de budget, manque de volonté pour maintenir les structures en place, etc.
L’OSR compte une quarantaine de musiciens dont 5 ou 6 professionnels, c’est-à-dire qu’ils gagnent leur vie grâce à la musique. Les autres sont des semi-professionnels ou des amateurs de haut niveau qui gagnent leur vie dans une autre profession et qui jouent pour le plaisir. Comme dans les autres formes d’art, ce ne sont pas les cachets mirobolants qui attirent les musiciens professionnels. Ils gagnent un revenu de misère, en moyenne moins de 18 000 $ par an, sans fonds de pension, ni assurance maladie, sans chômage possible... c’est la rançon de la passion. Difficile dans ces circonstances de songer à fonder une famille, prévoir les frais d’hypothèque, l’entretien et l’achat d’une auto. Ce n’est pas l’avenir qu’on leur a fait miroiter dans les films de Walt Disney. Pourraient-ils organiser davantage de concerts pour augmenter les sources de revenus? Ici, plus on offre de concerts, plus les risques de déficit augmentent. En effet, les répétitions et le coût d’un seul concert dépassent les 15 000 $. La région est vaste, les musiciens viennent de partout, les concerts se déplacent dans chacune des MRC; ce ne sont pas les mêmes conditions organisationnelles à Trois-Rivières ou à Sherbrooke, par exemple, des
Serge Gosselin
La relève est difficile à attirer pour une autre raison. Jacques parle de la tendance lourde du 21e siècle : l’instantanéité, Internet, la vitesse en tout. Mais la musique n’obéit pas à cette tendance. La maîtrise de n’importe quel instrument demande des heures et des heures de pratique assidue. Qui sera intéressé à s’astreindre à cette corvée quand on a l’habitude des téléphones intelligents et des ordis très performants? Les jeunes n’ont plus l’habitude de l’effort... et on applaudit à tout rompre leur moindre succès. On crie au génie pour un ta-ta-ti répété deux fois. Imaginez l’effort considérable qu’il faut à un enfant pour arriver à jouer à l’OSR? Imaginez la solitude et la patience qu’il faut pour s’entendre refaire des ta-ta-ti... tatati... tatati... pendant des heures.
villes plus densément peuplées avec des musiciens tout autour, faciles à déplacer. D’ailleurs, ces orchestres symphoniques comptent davantage de musiciens professionnels. En Abitibi-Témiscamingue, la tâche est plus compliquée car la formation et l’expérience des musiciens sont inégales. Ailleurs, les orchestres symphoniques sont soutenus par des équipes d’administrateurs suffisamment nombreux pour développer des projets et des demandes de subventions, alors qu’ici, la survie de l’orchestre repose sur trois ou quatre bénévoles qui le tiennent à bout de bras. Dieu sait combien il est long et fastidieux le chemin pour déposer une demande de subvention, pour remettre les bilans et évaluations, les détails avant, pendant et après le concert, même pour toucher une petite somme. Un souhait de Jacques concernant l’orchestre et la culture en général? Que la région se peuple de plus en plus. Que les gens de notre territoire aient des revenus suffisants pour acheter des billets de théâtre, de concerts, de tous les festivals, des spectacles de danse, des tableaux... que tout le monde baigne dans l’expression artistique et l’éducation à la beauté. Nous le souhaitons aussi.\\
La chasse se poursuit au Centre d’exposition d’Amos… DANS LA MIRE – REGARDS SUR LA CHASSE
Pour être à l’affût de nos activités, suivez-nous sur
Une exposition produite par le Centre d´exposition d´Amos et conçue par Cinémanima avec la participation de plus d’une trentaine d’artistes et tout autant de collaborateurs de la région. Jusqu’au 9 novembre QUÉBEC CHASSE ET PÊCHE, LA PREMIÈRE DÉCENNIE Installation vidéo de FRÉDÉRIC LAVOIE
POUR VOUS SEULEMENT MESDAMES…
Il vous suffit de visiter nos expositions d’ici le 4 janvier 2015 pour participer au tirage d’un forfait Fauniquement femme d’une valeur de plus de 1000 $ offert en collaboration avec B.C. Sports.
6 novembre HISTOIRES DE CHASSE-VRAIES OU FAUSSES (activité hors mur) 13 au 16 novembre SALON DES ARTISANS-SPÉCIAL CHASSE (à confirmer) 21 novembre Début De l’exposition D’HéloÏse AuDY Récits et témoignages de femmes chasseuses 29 novembre REPAS GASTRONOMIQUE 4 SERVICES (activité hors mur) Thématique de la chasse
Centre d’exposition d’Amos 222, 1re Avenue Est, Amos 819 732-6070 www.ville.amos.qc.ca
Grâce au soutien financier de
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Musique Samuelle Ramsay-Houle
Des musiciens de Val-d’Or en studio à la Salle Félix-Leclerc
Entre culture et écologie, son cœur ne choisit pas!
Quand la ville ouvre ses portes aux artistes
Samuelle est également impliquée à l’Organisme du bassin versant du Témiscamingue (OBVT), qui agit dans la mise en œuvre et la promotion de la gestion intégrée de l’eau par bassin versant, dans un esprit de développement durable. Jusqu’à tout récemment, elle fut aussi membre du comité de programme à la maîtrise en gestion de projet à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue en tant que représentante des étudiants. Depuis son retour en région, Samuelle développe un intérêt marqué pour le milieu culturel qui se ressent dans son implication. Elle est notamment coordonnatrice du CFME, la radio du Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue. Elle donne de son temps au Petit Théâtre du Vieux Noranda, au Festival du DocuMenteur ainsi qu’au Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue. Lors du Forum jeunesse 2014, Samuelle Ramsay-Houle s’est vu décerner le Prix implication jeunesse régionale. Elle sera donc la représentante de l’Abitibi-Témiscamingue dans le cadre de l’Activité nationale de reconnaissance à l’automne prochain à l’Assemblée nationale. En compagnie de jeunes impliqués provenant de partout à travers le Québec, elle se verra remettre une bourse de 1000 $ du Secrétariat à la jeunesse. Nous la félicitons et lui souhaitons un brillant avenir.
> Fjat.qc.ca
Les artistes désirant vivre l’expérience avaient jusqu’au 8 octobre pour poser leur candidature. « La réponse a été très positive et nous aurons des artistes aux styles et genres très variés », nous explique Geneviève Béland, animatrice culturelle à la Ville de Val-d’Or. Les candidats devaient fournir une pièce originale pour être admissible au projet, mais ne devaient pas nécessairement être de niveau professionnel. « Nous avons aussi fait appel à quelques artistes valdoriens bien établis sur la scène provinciale afin de mousser ce projet qui donnera jour à un album qui sera lancé en 2015 », nous dit Mme Béland. Les artistes se joignant au projet enregistreront au courant de l’automne.
Jenny Corriveau
Son désir de jouer un rôle dans son milieu remonte à l’école primaire et l’a toujours suivie depuis. De retour en région après avoir obtenu un baccalauréat en science politique à l’Université du Québec à Montréal, elle travaille désormais au Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue. Préoccupée par le sort de notre planète, elle fait en sorte de changer les choses à sa manière. Depuis 2011, elle s’implique au sein du Groupe ÉCOcitoyen (GÉCO), organisme ayant comme mission de sensibiliser la population à l’importance de préserver l’environnement par l’action citoyenne. Elle en est d’ailleurs présidente depuis 2013.
Qu’ils œuvrent en solo ou en groupe, qu’ils aspirent à faire carrière en musique ou qu’ils soient amateurs, des auteurs-compositeurs-interprètes valdoriens auront la chance d’enregistrer une de leurs compositions à la Salle Félix-Leclerc grâce à une initiative du Service culturel de la Ville de Val-d’Or.
Joindre l’utile à l’agréable La Salle Félix-Leclerc est équipée d’un système capable de faire de la captation sonore. Avec ce système, il devient alors possible d’offrir un service d’enregistrement professionnel aux artistes de Val-d’Or désirant s’offrir une maquette d’une de leurs chansons. « Nous ferons d’une pierre, deux coups car le projet permettra aussi aux techniciens de la salle de se perfectionner avec le système d’enregistrement », indique Mme Béland. Finalement, les chansons vivront lors des différents événements organisés par le Service culturel car elles seront ajoutées à la banque de chansons déjà en place.\\
Marie-Claude Robert
L’implication de Samuelle Ramsay-Houle se fait sentir non seulement à Rouyn-Noranda, mais aussi dans l’ensemble de la région. Elle s’engage dans sa communauté parce qu’elle croit profondément en l’impact de la participation citoyenne.
Vanessa Limage
//Olivier Lessard
//Stéphanie Poitras
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Musique Une façon originale de promouvoir les musiciens du terroir
Caroline Larouche
« Y fait show dans shed » chez les Greffard cet automne! //Sophie Ouellet Les frères Francis et Sébastien Greffard, aussi connus sous leur nom artistique Les Frérots, lancent une série de capsules vidéo mettant chaque semaine en vedette un artiste musical, parfois méconnu du grand public.
« Nous voulions avoir des habitués de la scène autant que des jeunes de la relève », explique Sébastien Greffard. En effet, les capsules présenteront autant des gens ayant déjà roulé leur bosse, comme Jean Caroline Larouche et les frères Racine et Gylles Légaré, que des jeunes Greffard talents de 16 ou 17 ans. On y verra entre autres Vincent Cloutier et Morgan Jacob qui, malgré leur jeune âge, selon Sébastien, font preuve d’une grande maturité dans leur musique. On retrouvera d’autres artistes comme Caroline Larouche, Jean Caron ainsi que le groupe Saltarello. Toutes les pièces présentées sont des compositions originales de ces artistes. Les Frérots viendront boucler la boucle puisqu’ils seront les vedettes de leur dernière capsule où ils joueront leur nouveau matériel. Le but de ces capsules vidéo est de faire la promotion des artistes de la région. Chaque capsule comporte une entrevue avec l’artiste, suivie d’une prestation musicale accompagnée des Frérots afin de donner la couleur et la sonorité que nous leur connaissons. De plus, aucune question n’est préparée à l’avance, de façon à garder la spontanéité et l’humour des Greffard. Les deux frères voulaient aussi montrer avec ce projet que l’on peut créer de belles choses sans budget et sans commandite, avec des amis et beaucoup de plaisir, un peu à la manière de Jean Caron avec ses films Jayan. Une nouvelle capsule sera disponible sur Youtube chaque vendredi à partir du 17 octobre, pour un total de huit capsules. Le tout a été filmé dans la shed des parents des frères Greffard, l’endroit qui a vu naître leurs débuts musicaux. Est-ce que Les Frérots ont l’intention de poursuivre sur cette lancée? À cela, Sébastien répond : « Sûrement qu’on va en faire une autre série l’année prochaine, on a eu ben trop de fun! » Pour visionner ces capsules, tapez « Y fait show dans shed » sur Youtube.\\
Le ThéâTRe de La LouTRe PRéSenTe :
Visa pour L’éternité
Comédie policière où quatre fantômes doivent prouver la culpabilité de leur assassin pour obtenir leur visa pour l’éternité. Ils vont hanter la maison familiale où vivent leurs meurtriers. Au cours de cette pièce les morts côtoient les vivants sans que ceux-ci ne les voient ou les entendent. Quelle stratégie les morts utiliseront-ils pour démasquer leur assassin? À voir si vous voulez vous amuser tout en vivant une belle intrigue!
TexTe : PauL eT SyLVie LeMay MiSe en Scène : RéaL couTuRe Les 27, 28 et 29 novembre à 20 h au théâtre du Rift de Ville-Marie Billets : ticketacces.net ou 819 629-3111 régulier : 20 $ | étudiant : 15 $
participe à la levée de fonds de l’Indice bohémien
La Fondation de L’UQat a Fièrement oFFert Le caLendrier 2015 en prix de présence à sa soirée annUeLLe de dégUstation de vins et Fromages. La FUQat participe avec enthoUsiasme aU rayonnement de La cULtUre de La région en prônant La diFFUsion des œUvres prodUites par Les dipLômés de L’UQat. Avez-vous votre copie?
Calendrier 2015 de l’Indice bohémien 13 chances de gagner… 2000 $ en prix tous les détA ils sur : culturAt.org/boutique/shops/l-indice-bohemien L’INDICE BOHÉMIEN // Novembre 2014 15
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Théâtre Une nouvelle offre théâtrale en région
Visa pour l’éternité
Quand les mots s’animent
Des fantômes au théâtre de La Loutre…
//Cathy Pomerleau
//Émilise Lessard Therrien Émilie Jacques
Dès janvier 2015, les élèves des écoles de l’Abitibi-Témiscamingue auront l’opportunité de vivre un moment magique avec les livres. En effet, des comédiens de la région utiliseront leur voix pour donner vie à des textes littéraires de tous genres, passant du récit d’horreur aux contes fantastiques et autres genres, s’adaptant ainsi à la clientèle visée. Par des lectures publiques animées et des ateliers sur mesure, la compagnie Les mots s’animent vise à promouvoir la lecture chez nos jeunes et ainsi prévenir le décrochage scolaire. En utilisant des techniques d’interprétation théâtrales, les comédiens tels Alexandre Castonguay, Stéphanie Lavoie et Étienne Jacques feront voyager l’auditeur, créeront une atmosphère le transportant dans l’histoire et transmettront, par les mots, les émotions des extraits lus.
Bonnalie Brodeur
Les mots ainsi animés se veulent être un moyen captivant et divertissant afin de donner le goût à la lecture pour le plus grand nombre. Pour stimuler l’intérêt des jeunes et des moins jeunes, de la musique, des images ou des accessoires sont ajoutés en soutien aux mots, selon le récit présenté. Certaines histoires sont même lues dans le noir, les comédiens éclairés par une lumière sortant du livre auquel ils donnent vie par leur voix. Les textes sont choisis en fonction des cycles du primaire ou du secondaire et répondent aux exigences des programmes du ministère de l’Éducation du Québec. La compagnie a d’ailleurs développé des ateliers sur mesure en collaborant avec des conseillers pédagogiques. Afin d’en connaître plus sur la compagnie Les mots s’animent ou bien sur sa fondatrice, Julie Labrosse, qui fait elle-même plusieurs animations par année, nous vous invitons à consulter son site internet : Histoires de peur
> www.lesmotssaniment.com
Comédie policière où quatre fantômes doivent prouver la culpabilité de leur assassin pour obtenir leur visa pour l’éternité. Ils vont hanter la maison familiale où vivent leurs meurtriers. Au cours de cette pièce, les morts côtoient les vivants sans que ceux-ci ne les voient ou les entendent. Quelle stratégie les morts utiliseront-ils pour démasquer leur assassin? À voir si vous voulez vous amuser tout en vivant une belle intrigue! Après Les Nonnes, le Théâtre de la Loutre change de créneau pour sa 21e année et revient à une pièce plus traditionnelle en présentant sa nouvelle comédie Visa pour l’éternité. Ce texte de Sylvie et Paul Lemay a été écrit en 1980 et a été abondamment joué depuis. Cette production n’était pas méconnue du metteur en scène Réal Couture. « J’avais déjà monté cette pièce, il y a plusieurs années, dans un cadre scolaire. Elle avait connu un grand succès autant du point de vue de l’équipe qui y travaillait qu’auprès du public. » L’imposante distribution permet également l’implication de plusieurs
comédiens amateurs. L’équipe est d’ailleurs très partagée entre l’arrivée de nouveaux acteurs et le travail des anciens. En tout, quatorze personnes se succèderont sur la scène. Cette comédie policière aura donné son lot de défis pour le metteur en scène, autant du côté de la planification des répétitions que dans l’orchestration de l’intrigue. La dynamique des morts et des vivants sur la scène demande beaucoup de précision et de minutie au niveau des déplacements et des jeux de regards dans la direction des acteurs. « On veut que ce soit crédible! » renchérit Réal Couture. Pour cette nouvelle production qui a nécessité plus de 160 heures de travail, les spectateurs peuvent s’attendre une pièce rythmée portant une intrigue intéressante et encastrée dans une dynamique particulière à l’univers de la diégèse. Trois soirs de représentation sont prévus, les jeudi 27, vendredi 28 et samedi 29 novembre au Théâtre du Rift à Ville-Marie, à 20 h.\\
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Vendredi 10 octobre au dimanche 7 décembre 2014 Mardi au vendredi 10 h à 16 h, samedi et dimanche 13 h à 16 h
Exposition Multimédia
Inscription temporelle – Suzanne Nerbonne, Val des Monts, Outaouais
Investigations artistiques – Vanessa Suzanne, Témiscaming
Direct stéréo 3D au visage – Benoit Racine, St-Eugène de Guigues
Théâtre de la Loutre Visa pour l’éternité 27 au 29 novembre, 20 h
Bidonville : architectures de la ville future Samedi 15 novembre, 19 h 30
18 L’INDICE BOHÉMIEn //Novembre 2014
Théâtre Nouvelle production théâtrale à La Sarre
Comédie et commérage au village //Ariane Ouellet
Courtoisie
Après avoir parcouru les villes de la région cet automne avec une pièce à caractère social, la troupe À Cœur Ouvert se tourne maintenant vers la légèreté. Avec la comédie Langue de vipère, le procès d’une commère, écrite par Pierre-Yves Lemieux et mise en scène par Daniel Morin, le public a rendez-vous avec tout un village et ses colorés habitants!
L’histoire est celle d’Esther Gagnon, une institutrice qui publie un livre au sujet des villageois qu’elle côtoie. Bien qu’elle évite de les nommer, elle a quand même l’audace d’y mettre leurs initiales, si bien que les villageois se reconnaissent. Avant que l’histoire ne tourne mal, une médiatrice s’en mêle… Certaines des comédiennes de la pièce sont déjà connues du public de La Sarre car elles n’en sont pas à leur première participation avec la troupe : Marlène Gaudreau dans le rôle du Dr Tremblay, Annie Dumais dans celui de la médiatrice, Jocelyne Bédard qui devient la coiffeuse du village et Jocelyne Tremblay, la langue de vipère. De nouveaux visages s’ajoutent aussi à l’équipe, dont Rym Bellouti et Pierre Bourget. Langue de vipère est la 3e production de la troupe À Cœur ouvert cette année. Les représentations auront lieu au Théâtre de poche de La Sarre les 31 octobre, 1er et 2 novembre, ainsi que les 7 et 8 novembre. Notez que la représentation du dimanche 2 novembre aura lieu à 13 h 30 plutôt qu’à 19 h 30 comme les autres jours. Pour connaître les tarifs et les détails des représentations, consultez le calendrier culturel!
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Ma région j’en mange
Nouveau comité Culturat à Val-d’Or
Au-delà de l’adhésion, il faut des projets!
//Audrey Gibson //Michèle Paquette
Ariane Ouellet
Afin d’emboîter le pas concrètement à la mobilisation régionale, la Ville de Val-d’Or s’est dotée récemment d’un comité Culturat dont « le but est de rendre le milieu plus accueillant pour 2015 et même au-delà », mentionne Geneviève Béland, animatrice culturelle à la Ville de Val-d’Or.
Croûte
Karine Belzile
Gâteau au fromage de chèvre et citron
Tourisme culturel
Un comité provisoire de brassage d’idées tenait sa première réunion, le 6 octobre dernier, d’où est sortie une foule d’idées : graffitis de tricots, décoration urbaine, éclairages de bâtiments, défilé, embellissement de certains secteurs stratégiques comme les entrées de la ville, pour ne nommer que celles-là. Un comité stratégique, formé des milieux scolaire, communautaire et des affaires, sera formé pour coordonner les actions que les artistes et les gens du milieu réaliseront ensuite. La Ville de Val-d’Or a signé la charte du mouvement Culturat et le Service culturel en deviendra le moteur de réalisation. « Le comité de travail Culturat de Val-d’Or s’inspire de celui de Rouyn-Noranda », explique Geneviève Béland. Culturat est une mobilisation régionale initiée par Tourisme Abitibi-Témiscamingue et veut stimuler le développement de la région par les arts et la culture, en rendant la région plus attrayante. Elle invite les municipalités et les citoyens à participer. « Ici à Val-d’Or, les retombées devraient commencer à se faire sentir au printemps 2015 », ajoute Mme Béland.\\
2 tasses de chapelure de biscuits au gingembre 1/4 tasse de sucre 1/4 tasse de beurre non salé, fondu
Garniture 1 tasse de fromage à la crème à température ambiante 1/4 tasse de crème sure 1/2 tasse de fromage de chèvre, Délice ou roulé nature Fromabitibi à température ambiante 1 1/4 tasse de sucre 4 gros œufs 2 c. à thé d’essence de vanille 2 c. à thé de zeste de citron ou plus selon le goût
Préparation Placez la grille au centre du four. Préchauffez le four à 180 °C (350 °F). Beurrez et tapissez de papier sulfurisé un moule à charnières de 20 cm (8 po) de diamètre. Préparez la croûte. Dans un bol, mélangez la chapelure avec le beurre et le sucre. Pressez fermement cette préparation au fond du moule. Enfournez 10 minutes. Laissez refroidir. Enveloppez de papier d’aluminium la base et les côtés extérieurs du moule, en le laissant dépasser vers le haut. Doublez le papier. Baissez la température du four à 160 °C (325 °F). Préparez la garniture. Dans un grand bol, battez le fromage à la crème, la crème sure et le fromage de chèvre au batteur électrique à vitesse moyenne jusqu’à ce que la préparation soit homogène. Ajoutez le sucre. Mélangez. À basse vitesse, ajoutez les œufs, un à la fois, en battant après chaque addition juste assez pour les mélanger. Incorporez la vanille et le zeste de citron. Mélangez. Versez la garniture sur la croûte. Déposez le gâteau dans un grand plat de cuisson (ajoutez une grille à gâteau, au fond). Versez de l’eau bouillante dans le plat jusqu’à mi-hauteur du moule. Enfournez 1 heure, ou jusqu’à ce que le centre soit presque pris. Retirez le gâteau du bain-marie ainsi que le papier d’aluminium. Laissez tiédir environ 1 heure. Couvrez et réfrigérez de 6 à 8 heures, ou jusqu’à refroidissement complet. Passez délicatement une lame de couteau entre le moule et le gâteau, puis démoulez. Garnir de framboises et d’un coulis de framboises citronné.
Le Centre de formation professionnelle est fier de partager cette chronique avec les lecteurs. Bonne lecture!
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Poste d’écoute
Le retour d’Yves Marchand Si l’homme est fait de kilomètres, tel est le titre du deuxième et très attendu album d’Yves Marchand, paru le 21 octobre dernier. Il aura fallu dix ans depuis son premier opus Belvédère pour que le public puisse replonger dans cet univers sonore si particulier à l’artiste originaire de Saint-Bruno-de-Guigues au Témiscamingue. « Folk contemporain enveloppant, lumineux, avec un regard pertinent sur les routes prises et à entreprendre », voici un avantgoût de ce que l’album nous réserve.
Dylan Perron et Élixir de Gumbo s’exportent en Europe Le musicien originaire de La Motte Dylan Perron, affublé de son groupe Élixir de Gumbo, revient tout juste d’une tournée de trois semaines en Suisse et en France. C’est une première pour la jeune formation, qui participait entre autres aux Vitrines internationales du festival L’Estival de Saint-Germain-en-Laye, en France, le 5 octobre dernier. Notons que ce festival avait au même programme nuls autres que Maxime Leforestier, Richard Desjardins et un menu très éclectique de genres musicaux. Bravo!
Debbie Tebbs Up! //JENNY CORRIVEAU New wave, costume de robot et shortettes fluo, Debbie Tebbs frappe dans le mille avec Up! et atteint son objectif : faire danser! Après Modern Talking sorti en 2012, déjà un deuxième bébé pour la DJ/chanteuse/multi-instrumentiste/compositrice/réalisatrice et gestionnaire, qui sait tout faire et qui réussit tout! Aujourd’hui plus mature, la synth pop de Tebbs est d’une efficacité mélodique et rythmique désarmante. Un son d’aujourd’hui teinté des 80’s dans un genre d’univers de jeu vidéo 8 bits. L’inspiration des Daft Punk (Cold Methane, Game Over) et Ladytron de ce monde est bien sentie et sa voix vaporeuse rappelle par moment celle d’Alison Goldfrapp, principalement dans Vow. Le côté vintage est aussi rapidement constaté au visionnement du vidéoclip de Up!, pièce sur laquelle les gars de Misteur Valaire ont collaboré en apportant un son estival bien à eux, sans toutefois jurer avec le style plus sombre de Tebbs. One of the boys, Tebbs fait sa place sur la scène électro québécoise et tape la trail, bin large! En bref, Up! porte bien son nom. Il lève la barre, haute! Ok bye, je retourne danser.\\ 4,7/5
Betty Bonifassi Betty Bonifassi L-A be
//Gabrielle Demers Elle était la voix des triplettes de Belleville, et celle du groupe BEAST, connu au FME de 2008, où la formation avait d’ailleurs remporté le prix Étoile Galaxie. Betty Bonifassi, au regard perçant et au talent musical assuré, nous convie, par l’entremise de son album solo éponyme, à retrouver la qualité du travail qu’on lui connaît déjà. Si le son rappelle celui de BEAST, immanquablement, avec la même énergie contagieuse et la même voix puissante, l’univers présenté dans ces plages est un peu plus personnel, parfois envoûtant dans l’harmonie, mais toujours aussi dynamique, et ce, malgré un thème central qui se veut accablant. Bonifassi a repris, voire « actualisé » d’anciens chants d’esclaves des années 1920. Les chœurs rappellent le gospel, sinon on se sent dans un film, et le tout est bien encadré par les rythmes, la batterie, le piano et certains arrangements plus électro. Un excellent album, une musique qui rentre dans les trippes, un son bien maîtrisé.\\ 4/5
Légende
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4,6 à 5 4,5 3,5 à 4 3 2,5 1,5 à 2 0à1
Vos enfants vous l’emprunteront encore dans 15 ans Dans son genre, c’est du bonbon Vous ne connaissez pas? Achetez-le quand même! Pour les amateurs du genre Y’en manque pas gros Quelques bons flashs Quessé-ça?
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CALENDRIER CULTUREL Novembre 2014 Gracieuseté du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue
CINÉMA Tu dors Nicole / Écran Libre Vendredi 24 octobre Mercredi 29 et Jeudi 30 octobre Le Rift (Ville-Marie) Festival du cinéma international en AbitibiTémiscamingue Du 25 au 30 octobre, Théâtre du cuivre (RouynNoranda) Le Rocky Horror Picture Show / Sédiment Actif Samedi 1 novembre La Scène Évolu-Son (Rouyn-Noranda) Jersey boys de Clint Eastwood Dimanche 2 et lundi 3 novembre Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) Tu dors Nicole de Stéphane Lafleur Dimanche 2 et lundi 3 novembre Cinéma Capitol (Val-d’Or) Annabelle Vendredi 31 octobre et samedi 1 novembre Le Rift (Ville-Marie) Bidonville : Architectures de la ville future de Jean-Nicolas Orhon Dimanche 9 novembre Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) Magie au clair de lune de Woody Allen Lundi 10 novembre Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) Bidonville : Architectures de la ville future Écran Libre Samedi 15 novembre Le Rift Galerie, Théâtre, Cinéma (Ville-Marie) Jeunesse (Boyhood) de Richard Linklater Dimanche 16 et lundi 17 novembre Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Felix Herngren Dimanche 23 et lundi 24 novembre Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) Qu’est-ce qu’on fait ici? de Julie Hivon Dimanche 30 novembre et lundi 1 décembre Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) CONTE Dracula inédit Samedi 8 novembre Mercredi 12 et jeudi 13 novembre Le Rift (Ville-Marie) DANSE Monsieur Bossbottes / La troupe Bourask (Jeune public) Vendredi 21 novembre, Le Rift (Ville-Marie) Samedi 22 novembre, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) Dimanche 23 novembre, Théâtre Télébec (Val-d’Or) Flamenco World Experience Mercredi 26 novembre, Théâtre Télébec (Val-d’Or) Jeudi 27 novembre, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)
EXPOSITION En toute intimité / Nicole Béland Du jeudi 25 septembre au vendredi 31 octobre Salle du conseil municipal (La Sarre) Déjà? / Luss Du jeudi 2 octobre au samedi 1 novembre Galerie La Fontaine des Arts (Rouyn-Noranda) Avoir sa place n’a pas d’âge Du mardi 7 octobre au dimanche 2 novembre Bibliothèque municipale d’Amos Pour vivre à plein temps Gisèle Cotnoir-Lussier Du mardi 21 octobre au vendredi 7 novembre Atelier Les mille feuilles - centre d’art imprimé (Rouyn-Noranda) Québec Chasse et pêche, la première décennie / Frédéric Lavoie Du 19 septembre au dimanche 9 novembre Centre d’exposition d’Amos D’elles en ailes Louise Grenier, Huguette Joncas et Lorraine Camerlain Du 9 octobre au dimanche 9 novembre Centre d’art Rotary (La Sarre) Exposition de peinture / Nicole St-Amant et Hélène Dallaire Du 9 octobre au jeudi 13 novembre Bibliothèque municipale de Rouyn-Noranda Scalène Installation immersive / Triangle Du 15 septembre au dimanche 16 novembre Centre d’exposition de Rouyn-Noranda Repérage / Collection Loto-Québec Du 26 septembre au dimanche 23 novembre Centre d’exposition de Val-d’Or Territoires imaginés par les artistes / Collection Loto-Québec Du 25 septembre au dimanche 23 novembre Centre d’exposition de Rouyn-Noranda Exposition Multimédias Du 10 octobre au dimanche 7 décembre Galerie du Rift (Ville-Marie) La magie de la couleur / Carole Dussault Du 16 octobre au samedi 13 décembre Connivence, galerie d’art (Val-d’Or) Dans la mire - Regards sur la chasse Production du Centre d’exposition d’Amos, conception Cinémanima Du 19 septembre au dimanche 4 janvier 2015 Centre d’exposition d’Amos Le Québec / Mathieu Dupuis Du dimanche 30 novembre 2014 au dimanche 11 janvier 2015 Centre d’art Rotary (La Sarre) L’ambigüité de l’espace pictural / Étienne Gélinas Du vendredi 28 novembre 2014 au dimanche 11 janvier 2015 Centre d’exposition de Val-d’Or L’âme de la sagesse / Lucienne LapierreKirouac Du 3 octobre 2014 au 20 février 2015 Société d’histoire et du patrimoine de la région de La Sarre
Impulsions créatives / Julie D.Vaillancourt Du vendredi 21 novembre 2014 au dimanche 8 février 2015 Centre d’exposition de Rouyn-Noranda Parce que l’urbanité est aussi Anicinabe Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or Jusqu’au dimanche 25 septembre 2016 Centre d’exposition de Val-d’Or HUMOUR Moi Mario / Mario Jean Samedi 1 novembre, Théâtre Télébec (Val-d’Or) Lundi 3 novembre, Le Rift (Ville-Marie) Mardi 4 novembre, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) Korine Côté Mercredi 26 novembre Théâtre des Eskers,Présenté à l’agora de la Polyvalente La Forêt(Amos) IMPROVISATION CRIME / Maman Ourse Productions Vendredis 31 octobre et 28 novembre Bar Au Diable Rond (Rouyn-Noranda) Les Volubiles - Improvisation Haute Voltige Les Productions Par la Petite Porte Vendredi 14 novembre Bar Au Diable Rond (Rouyn-Noranda) Ligue d’impro de Val-d’Or (LIV) Jeudis 30 octobre, 13 et 27 novembre Conservatoire de musique de Val-d’Or LITTéRATURE Les belles matinées : Le préarrangement funéraire Mardi 28 octobre 2014 Bibliothèque municipale d’Amos (Amos)
La voix des autres / Véronic Dicaire Samedi 8 et dimanche 9 novembre Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) Lundi 10 et mardi 11 novembre Théâtre Télébec (Val-d’Or) Nuit blanche en Russie / Jeunesses Musicales du Canada Dimanche 9 novembre, Théâtre Télébec (Val-d’Or) Mardi 11 novembre, Théâtre du cuivre (RouynNoranda) On est d’accord! / Artistes variés Samedi 15 novembre Centre communautaire (La Motte) L’Été des orages / Valérie Carpentier Mardi 18 novembre, Théâtre Télébec (Val-d’Or) Mercredi 19 novembre, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) Jeudi 20 novembre, Commission des loisirs de La Sarre 22 Câline de Blues / Le Saint-Amand blues Jeudi 20 novembre, Théâtre Télébec (Val-d’Or) Vendredi 21 novembre, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) Cold cold heart / Bobby Bazini Jeudi 27 novembre, Théâtre Télébec (Val-d’Or) THéâTRE Maman habite à la maison / Troupe À Coeur ouvert Du 5 octobre au samedi 1 novembre 2014 Plusieurs lieux Molière, en une farce et deux comédies! La Comédie Humaine et Banque nationale Vendredi 7 novembre, Théâtre du cuivre (RouynNoranda) Samedi 8 novembre, Théâtre Télébec (Val-d’Or)
La chasse aux abonnés est de retour dans le Réseau BIBLIO Du mercredi 1er au vendredi 31 octobre Dans les bibliothèques publiques de la région
Langue de vipère, le procès d’une commère / Troupe à Coeur Ouvert Vendredi 31 octobre, Samedi 1er et dimanche 2 novembre Théâtre de poche (La Sarre)
MUSIQUE
Broue Jeudi 13, vendredi 14 et samedi 15 novembre Théâtre Télébec (Val-d’Or)
Sur la route du terroir / Ensemble Aiguebelle Lundi 3 novembre, église du Christ-Roi (Amos) Mercredi 5 novembre, Commission des loisirs de La Sarre Jeudi 6 novembre, Théâtre du cuivre (RouynNoranda) Vendredi 7 novembre, Théâtre Télébec (Val-d’Or) Samedi 8 novembre, Le Rift (Ville-Marie) Kaïn Vendredi 7 novembre, Le Rift (Ville-Marie) Samedi 8 novembre, Théâtre Meglab (Malartic) Spectacle / Danse / Les Drifters 2014 Vendredi 7 et samedi 8 novembre L’Agora des Arts (Rouyn-Noranda) Le Show 2014 Vendredi 7 et samedi 8 novembre Scène Paramount (Rouyn-Noranda)
La ville en rouge / Théatre du gros mécano / Théatre populaire d’Acadie Mardi 18 et mercredi 19 novembre Agora des Arts (Rouyn-Noranda) Visa pour l’éternité / Théâtre de la Loutre Jeudi 27, vendredi 28 et samedi 29 novembre Le Rift (Ville-Marie) Carmen / Bizet - En rediffusion Samedi 29 novembre, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) PATRIMOINE ET HISTOIRE Amos, il y a cent ans : sur les traces du missionnaire Ivanhoë Caron Société d’histoire d’Amos Du 20 juin au dimanche 21 décembre 2014 Centre d’archives d’Amos
Pour qu’il soit fait mention de votre activité dans ce calendrier, vous devez l’inscrire vous-même, avant le 20 de chaque mois, dans le calendrier qui est accessible sur le site Web du CCAT, au ccat.qc.ca. L’Indice bohémien n’est pas responsable des erreurs ou des omissions d’inscription. L’INDICE BOHÉMIEN // Novembre 2014 23
24 L’INDICE BOHÉMIEn //Novembre 2014