8
SEPTEMBRE 2016 /// VOL 8 - NO 1
05
Les Bretelles à Mononc’ Jack // Récit de SainteGermaine-Boulé
06
Résidence créative, réalisme magique et autofiction // Sonia Cotten à l’Agora des arts
08
Road trip vers le Festival Western de Guigues // Un samedi à Guigues
09
Un écosystème de création cinématographique // Réalité virtuelle par Nadagam Films
13
Claude Ferron // Une vie de passion, 66 ans de peinture
PARTEZ À L’AVENTURE 201
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L’UQAT VOUS SOUHAITE UNE BONNE RENTRÉE!
uqat.ca
Tous les détails sur uqat.ca/rentree
Mot de la rédaction
L’autopsychanalyse d’une grande enfant Faire des bulles, sourire et s’en foutre
// Jenny Corriveau
Septembre. L’été m’a dépassée sur une ligne double si vite que je ne l’ai pas vu passer. Pas eu le temps de réagir, ni de prendre en note son immatriculation pour le dénoncer, rien. Dans ma tête, juin commence à peine. J’ai encore le cœur à la fête gros comme le bras du Géant Ferré; dans ma tête, même s’il y a des lunes que j’ai quitté les bancs d’école, c’est la fin des classes. Sauf que c’est pas le cas. C’est encore l’été, mais en mode rentrée, plus timide. Un été gêné avec les joues rouges et les pieds froids. Heureusement, pour calmer mon deuil estival anticipé, le FME arrive à grands pas. Désolée pour toi qui lis ce billet après l’événement, si tu l’as raté, sache que c’était fidèle aux années passées : malade ! (Dis-je d’un ton plein de conviction, même si au moment où je rédige ces lignes, le festival n’est même pas commencé.)
vent nous a poussés. Pareil comme dans la tune d’Éric Lapointe ! Partout ! Où la route te mène..! Personne t’attend ! (De rien pour le ver d’oreille.)
Généralement, je ne suis pas affectée par les changements saisonniers. Je ne sais pas si c’est parce que depuis le printemps dernier, j’ai pris quelques habitudes qui améliorent grandement ma qualité de vie puis qu’inconsciemment, j’ai peur que ces changements gèlent avec mon gazon et que les améliorations que j’ai apportées s’envolent dans un torrent de feuilles mortes, jaunies, craquantes.
Sans blague, essaye. Au moins une fois dans ta vie, je te jure que tu ne le regretteras pas. Si jamais c’est le cas, viens me voir. Le département des plaintes est ouvert, pis c’est ben tranquille.
On va se dire les vraies affaires, c’est plate des fois être adulte. Non ? Pour vrai, je suis satisfaite de mes acquis, je ne troquerais mes connaissances d’adulte pour aucun jeu de marelle au monde. Mais les tracas et les responsabilités qui s’empilent avec les années qui avancent, je m’en passerais gaiement par moment ! Sauf qu’elle ne fonctionne pas comme ça, la vie. J’ai donc réfléchi.
J’ai alors décidé que sporadiquement, j’allais me boycotter l’antiquité, revenir au bas de l’échelle de mes responsabilités pis de temps en temps, reculer ma montre pour m’autofaire croire que j’ai pas vu le temps passer, comme quand j’étais flo. (Désolée maman, je fais mon coming out temporel. Telle une pirate de la watch, je trafiquais ma Timex.) Après une année à revoir mes priorités et plusieurs mois à mettre en avant-plan une personne importante pour moi : moi, je me surprends presque à craindre l’automne, moi qui l’aime tant. Comme si le temps qui devient froid allait faire baisser le thermomètre de mon importance face à moi-même, me geler les idées et me faire reculer.
La tranche de vie qui mène à la réflexion Cet été, j’ai décidé que je refusais ma maturité. Fini d’être la plus ancienne de ma propre shop ! Je me prends de VRAIES vacances. Elles remontent à quand, toi, tes dernières vraies de vraies vacances ? Sans rendez-vous, sans cadran ni réunion, pas d’épicerie, pas de projet, pas de plans. Pas même pour un verre avec des amis ! Aaaaardjien ! Fait qu’en juillet, comme la majorité d’entre vous, j’ai pris des vacances. Mais pas ces vacances où on refait le patio. Ni celles où on planifie un itinéraire pour ne rien manquer. C’est ironique quand même, prendre des vacances et les programmer. Donc rien de tout ça, juste à remplir Alice de stock, puis s’enfuir ! Je te rassure immédiatement, Alice n’est pas un humain de service que je remplis d’objets quand bon me semble. Alice, c’est le prénom de ma voiture. Oui, j’ai baptisé ma voiture. T’sais, Mini Cooper, Cooper, Alice Cooper ? Boudoum-tsh ! J’ai donc embarqué tout ce dont l’amoureux et moi avions besoin pour survivre pendant 14 jours, puis on est partis là où le
COUVERTURE 8 ANS DE CULTURE, 8 ANS DE MAGIE, 8 ANS D’INFINI. 8 ANS À ÉCRIRE, 8 ANS À LIRE, 8 ANS À CONTEMPLER, 8 ANS À AIMER. 8 ANS DE BEAU, 8 ANS DE BON, 8 ANS DE PASSION. 8 ANS D’INDICE, 8 ANS DE BOHÈME, 8 ANS DE DIFFÉRENCE, 8 ANS DE COUVERTURE, 8 ANS D’UTILITÉ, 8 ANS DE GRATUITÉ.
En profiter On l’a donc fait. Deux adultes sur la route, roulant jusqu’où on a envie de rouler. S’arrêtant où ça nous chante, pour 10 minutes ou deux jours. Sans aucune réservation, n’ayant aucune destination. Juste nous, notre love, nos brosses à dents et notre soif de redevenir enfant. Avec des fausses cartes pour pouvoir aller prendre un verre de temps en temps, mettons. Deux semaines de liberté en mode avion, la grosse paix sale !
Prise de conscience et boycottage d’ancienneté
Donc, pour m’éviter de reculer, je m’impose épisodiquement des moments d’enfant. Des pauses isolées de ma vie d’adulte parfois trop pleine. Se foutre de la terre entière pendant un moment. Sortir de chez soi, aller au magasin à une piastre, s’acheter une p’tite bouteille pour faire des bulles, s’asseoir au milieu d’un parc, écouter le dehors, pis faire des bulles. Juste ça. Juste faire des bulles, sourire et s’en foutre. Parce qu’au fond, qu’est-ce qui va arriver si, pendant une demi-heure de notre journée, on arrête tout et on pense à nous ? Rien. Rien de plus qu’un humain qui ajuste son point focal au bon endroit, sur soi. Après tout, des fois, faut juste penser à soi et s’en balancer, pas complètement, mais juste assez. \\
SOMMAIRE Arts visuels 4, 9, 13 Divers / général 5, 7, 14 Musique 5, 18, 19, 21 Poésie 6 Cinéma 8, 9 Agroalimentaire 17 Calendrier 23 CHRONIQUES À la une 3 L’anachronique 4
2 L’INDICE BOHÉMIEn // SEPTEMBRE 2016
Bédé 5 Tête chercheuse 5 CULTURAT à travers les yeux de… 10 Un immigrant nous regarde 11 Environnement 15 Improvisation 12 Le monde selon Modère 12 Premières Nations 16 Ma région j’en mange 17 Pleins feux 20 Poste d’écoute 22
L’Indice bohémien est un indice qui permet de mesurer la qualité de vie, la tolérance et la créativité culturelle d’une ville et d’une région. ................................................................. Journalistes-collaborateurs et CHRONIQUEURS Fednel Alexandre, Nadia Beaulieu, Cindy Bourque, Pascale Charlebois, Clémentine Cornille, Louis-Eric Gagnon, Manon Gervais-Dessureault, Réjean Lavoie, Jessica Lesage, Philippe Marquis, Valérie Martinez, Yves Moreau, Michèle Paquette, Roger Pelerin, Madeleine Perron, Yves Prévost et Dominic Ruel ................................................................. COLLABORATEURS DE SECTEUR Véronic Beaulé (Témiscamingue), Geneviève Béland (Val-d’Or), Madeleine Perron (Rouyn-Noranda), Sophie Ouellet (Abitibi-Ouest) et Mathieu Proulx (Abitibi), ................................................................. correcteurs Mélissa Mercier, Karine Murphy, Jenny Corriveau et Tommy Pilon ................................................................. CORRECTRICE D’ÉPREUVE Karine Murphy .................................................................. rédaction et communications Jenny Corriveau redaction@indicebohemien.org 819 277-8738 .................................................................. Graphisme Staifany Gonthier graphisme@indicebohemien.org ................................................................. direction et ventes publicitaires Valérie Martinez coordination@indicebohemien.org 819 763-2677 ................................................................. L’Indice bohémien est publié 10 fois l’an et distribué gratuitement par La Coopérative du journal culturel de l’Abitibi-Témiscamingue fondée en novembre 2006. ................................................................. conseil d’administration Dominic Ruel (président), Mathieu Ouellet (vice-président), Gaétan Petit (trésorier), Véronique Gagné (secrétaire), Julie Mailloux, Tonia Dominique et Fednel Alexandre ................................................................. L’Indice bohémien 150, avenue du Lac Rouyn-Noranda (Québec) J9X 4N5 Téléphone : 819 763-2677 Télécopieur : 819 764-6375 indicebohemien.org .................................................................. TYPOGRAPHIE Harfang : André Simard, DGA ................................................................. ISSN 1920-6488 L’Indice bohémien
À LA UNE
// Jenny Corriveau
8 ans de culture, 8 ans de magie, 8 ans d’infini. 8 ans à écrire, 8 ans à lire, 8 ans à contempler, 8 ans à aimer. 8 ans de beau, 8 ans de bon, 8 ans de passion. 8 ans d’Indice, 8 ans de bohème, 8 ans de différence, 8 ans de couverture, 8 ans d’utilité, 8 ans de gratuité. C’est en 2004 que la Table de la jeune relève a mandaté le Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue afin de vérifier si un journal culturel était viable en région. Le but ? Comme le disait Winä Jacob, cofondatrice et première rédactrice en chef du journal, le but était de faire rayonner la culture, notre culture. « Afin d’accéder à la professionnalisation et ainsi avoir accès aux programmes de soutien à la pratique, un artiste de la relève doit soumettre entre autres un dossier étoffé, rempli de coupures de presse et de critiques afin de démonter ce dont il est capable et ce que la communauté en pense. Pas toujours évident d’avoir une telle couverture sans devoir s’expatrier hors des frontières de la région 08! » affirmait-elle dans le tout premier éditorial du journal. 1 Depuis l’arrivée de L’indice bohémien, le portrait est bien différent. Une couverture plus régulière, plus large et plus approfondie des artistes et artisans régionaux se voit imprimée sur papier et publiée sur le Web 10 fois par année, en plus des quelques exclusivités Web que le système ne nous permettait pas de faire, il y a huit ans. L’Indice bohémien est aujourd’hui à sa 72e parution, incluant l’édition zéro. 72 Indice 100 % d’ici, 100 % gratuits ! Solidaires et convaincus, des centaines de bénévoles ont donné des millions d’heures pour écrire des tonnes d’articles, des mots qui parlent de culture, la nôtre. Des textes pour mettre de l’avant le talent de chez nous, qui rayonne ici aujourd’hui, mais qui tantôt rayonnera là. Ces journalistes nous ont fait voir la grandeur magistrale de notre scène théâtrale, nous ont fait connaître la belle relève en arts visuels, nous ont ébahi les ouïes de trop belle poésie, nous ont enivrés et rassasiés de bon manger, extasiés de beauté et prouvé qu’oh oui, elle bouillonne notre culture autochtone ! Pour arriver à un produit fini, et gratuit, ça en prend du jus d’bras ! Chaque mois, une panoplie de petits bohémiens courent les événements, concerts, expositions et festivals et vous livrent dans leurs mots tout ce que notre région-jolie a à offrir. Chaque édition, des dizaines de camelots-gentils distribuent bénévolement notre beau journal aux quatre coins de la région, pour que vous puissiez vous en procurer une copie commodément. Des lignes, on en a écrites ! Comme le disait l’amie Ariane, chaque parution d’édition est un petit miracle paginé. Qu’en sera-t-il à notre première décennie ? À nos 10 ans, qui allons-nous canoniser pour le souligner ? Détrompez-vous, je suis bien loin de Sainte Jenny ! Mais j’ai une proposition, canonisons notre sainte-région, rendons-nous à notre premier 10, puis poussons le divin jusqu’à au moins vingt ! \\ 1
Éditorial #1, édition 0, mai 2009.
> indicebohemien.org/articles/2009/05/avez-vous-besoin-dun-indicee
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L’ANACHRONIQUE
ARTS VISUELS
Réseau d’influence
Rêver doré…
// Philippe Marquis
Corpus d’œuvres d’Ariane Ouellet et Annie Boulanger
L’économie mondiale est en crise depuis 2008…
// Nadia Beaulieu
Rien de plus normal : ce système économique, basé sur le profit à tout prix, est fait pour être en crise. Il devient encore plus dangereux lorsqu’il est laissé à lui-même. Et on tend à cela depuis plus de trente ans. Une économie de gaspillage et de casino gère nos destinées. C’est dans cet univers que l’on vit, pour certains, et que l’on survit, pour tous les autres.
Ariane Ouellet et Annie Boulanger, deux artistes rouynorandiennes, l’une de naissance et l’autre d’adoption, ont décidé de former un duo pour une exposition intitulée Réseau d’influence. Mères elles-mêmes, elles touchent directement nos cœurs avec le thème universel qu’est la famille, les liens intergénérationnels. L’exposition nous porte à réfléchir sur ce qui nous unit à notre famille, à nos proches, mais aussi à ce qui nous en éloigne.
Le dernier gâchis financier fut le plus important depuis le crash de 1929. Ses effets se font toujours sentir partout sur la planète. Taux de chômage élevés, baisse des revenus pour les personnes encore à l’emploi, faillites personnelles et tout ce qui s’ensuit. Les drames sont sans nombre.
On perçoit dans leurs œuvres un mélange de nature et de nostalgie qui parle à travers leurs mains. Les œuvres d’Annie sont fixées sur des dessous de pupitres d’école, symbole d’éducation, de transmission du savoir. Dans l’exposition, tout est bien défini, le moindre coup de pinceau et de crayon semble avoir une signification. Les artistes ont voulu nous sensibiliser, passer un message, nous mettre des lunettes colorées pour voir la vie en rose dans ce monde parfois gris.
Présentement, le système n’arrive pas à retrouver son souffle. La valeur des matières premières s’effondre. Le prix du pétrole coule et emporte l’Alberta dans son sillage. De son côté, le Plan Nord fait moins parler de lui puisqu’il n’y a pas de piasses à faire là pour le moment. Les temps deviennent donc incertains, d’autant plus qu’il y a aussi des crises politiques et environnementales… Dans ce contexte, les boursicoteurs se tournent vers une valeur refuge : l’or. Cette substance ne se mange pas… Elle sert surtout de réserve financière et à fabriquer des bijoux, mais aussi à l’électronique et aux soins des dents pour une moindre part. Or, notre région figure parmi les plus importantes productrices du métal jaune au monde. Au moment où nos industries forestières et agricoles peinent à survivre, l‘Abitibi-Témiscamingue surfe sur le cours de l’or. Nombre d’entrepreneurs d’ici déploient idées et énergies pour assurer des services à l’industrie minière (construction, entretien, aération, dénoiement, etc.). Nous avons même des chercheurs qui affinent les connaissances pour la rendre encore plus prospère. On parle ici de plus de dix mille emplois ! Mais on ne roule pas tous en pickup de l’année même si on roule sur l’or. Ça, la fréquentation de nos banques alimentaires en témoigne… D’autre part, vouloir aller chercher l’or coûte que coûte ne se fait pas sans conséquences, notamment sociales…
Faut-il respecter l’étiquette ? Il s’agit du titre d’une œuvre conjointe d’Ariane et Annie. Une œuvre montée dans les airs, qui se laisse flotter par des mots. De belles étiquettes identifiant ce que nous sommes. Si, dans les années passées, nous étions fiers de qui nous étions, avec le temps, nous avons plus peur et nous sommes plus soucieux de ce que les gens peuvent penser de nous. Dans cette œuvre, les mots inscrits nous incitent à prendre conscience de ce que nous voulons pour notre futur. On peut y lire : « Je suis femme. Je suis bonne. Je suis respectueuse. Je suis patiente. » Les mots-clés d’une belle fierté. Un vrai bijou, que nous devrions mettre dans une petite valise à léguer à nos enfants. Cette exposition inspirante résume bien la fierté d’être parents, et surtout l’importance que revêt la famille chez l’humain. \\
Et si le prix du métal tant convoité chutait? Pour beaucoup de gens, une hausse des redevances permettrait de se protéger de ce péril. Cet argent aiderait, certes, mais il ne ferait rien à notre place. Pourrait-on se servir ensemble de nos idées et énergies pour penser la suite ? Pour diversifier notre économie, accro aux métaux ? Pour vivre beaucoup mieux ensemble ? Serions-nous capables de nous assurer une fourniture plus importante en nourriture produite ici ? De diversifier notre production de bois, comme certaines jeunes entreprises ont commencé à le faire ? Pourrait-on, ensemble, sortir de nos ornières ? Je crois que oui, j’en suis convaincu. Faudrait cependant voir au-delà de la prochaine assemblée des actionnaires. On ne va tout de même pas être passé, une autre fois, au travers une saison si riche sans s’être préparé aux temps de crise… \\ PHOTOS : COURTOISIE
4 L’INDICE BOHÉMIEn // SEPTEMBRE 2016
TËTE CHERCHEUSE
Un récit de Mario Tremblay imagé, à Sainte-Germaine-Boulé
Les Bretelles à Mononc’ Jack // Louis-Éric Gagnon
De l’envergure
Les Bretelles à Mononc’ Jack est un conte régional dans lequel un bûcheron détient des pouvoirs magiques grâce à des bretelles qu’il aurait volées au Diable lors d’un voyage aux États-Unis. Un jour, elles disparaissent. Par qui, et surtout, pourquoi ? Julie Dallaire et David Trempe ont mis en image ce récit de Mario Tremblay, organisateur communautaire de Sainte-Germaine-Boulé, au début de l’année. « Le projet a été amené par Mario, avec qui j’avais travaillé lors d’un contrat avec la SADC ; mon travail se déroulait à la Société d’histoire et de généalogie de Ste-Germaine-Boulé. J’avais ainsi fait des projets de montage, de graphisme et un documentaire avec mon conjoint. De son côté, Mario est un conteur qui a toujours une histoire pour animer les gens. Sa légende avait déjà été mise en scène lors de l’activité Les Bretelles, une rencontre familiale de la municipalité dans la période des fêtes. Il a créé cette histoire pour en faire une pièce de théâtre. Suite à cette expérience, il voulait aller plus loin et il a alors pensé à la réalisation d’un film. Après qu’il nous ait contactés, nous avons mis le tout en scénario et structuré le récit en 3 actes. Le tournage a débuté à la fin mars et nous avons tourné toutes les fins de semaine du mois d’avril », explique Mme Dallaire. Pour Mario Tremblay, ce qu’il y a d’intéressant de ce projet, au-delà de la production artistique, c’est qu’il a impliqué la communauté et l’a rassemblée. « Malgré les horaires chargés, les gens ont embarqué. Par exemple, nous cherchions un camp pour les méchants et on a répondu à notre appel. Ce projet culturel a permis aussi de relier les gens de toutes les générations. Une centaine de personnes impliquées dans une communauté de mille habitants, c’est énorme. » David Trempe appuie les propos : « Notre équipe de travail ainsi que les acteurs du film étaient des gens de la place. Ce n’était pas des gens qui connaissaient le cinéma, c’était une nouveauté pour eux. Certains en savaient un peu, comme notre acteur principal, Jérémy St-Jean, qui avait déjà travaillé avec la Troupe à Cœur ouvert et fait de l’improvisation à Rouyn-Noranda. Le reste des acteurs apprenaient directement sur le plateau, autant pour tenir une perche que pour jouer devant la caméra. Ce qui nous est revenu souvent, c’est que les gens aimaient se rencontrer, parler entre eux et vivre une expérience qui animait la communauté. » Lors de ma rencontre avec les cinéastes, ils en étaient au montage du film, qui paraitra aux fêtes, et du making-of, qui sera quant à lui diffusé à TVC9, le 12 septembre. « Bien sûr, nous avons eu quelques retouches à faire, comme les voix avec Mario Tremblay, puis nous avons ajouté la musique. Jacques Marchand de l’Orchestre symphonique régional de l’Abitibi-Témiscamingue nous a prêté deux pièces qu’il a composées pour le Paradis du Nord, nous sommes vraiment heureux ! » ajoute Mme Dallaire. Une projection du making-of est prévue lors des Journées de la culture à Sainte-Germaine et celle du film aura lieu aux Bretelles, au temps des fêtes. Selon le couple, Mario Tremblay a encore plein d’histoires à raconter et il n’est pas impossible que l’univers des Bretelles s’élargisse. \\
// Dominic Ruel
En juin dernier, je terminais ma chronique en nous faisant la suggestion de fermer les écrans, quelques fois, afin de retrouver le temps de prendre le temps, de réfléchir et d’apprécier ce qui peut s’avérer complexe : un opéra, un discours, un reportage, une lecture. Ce que je nous souhaite, au fond, c’est de l’envergure. De l’ampleur, de la grandeur, dans ce que nous voulons, dans ce que nous sommes, dans ce que nous faisons. On se satisfait de peu, au Québec : un statut de province, une identité frileuse, une gestion à la petite semaine. Il nous faut de la hauteur. Pour cela, il faut du sérieux, de la rigueur et des efforts intellectuels. Nos médias manquent justement d’envergure. J’en ai déjà parlé. C’est la course aux cotes d’écoute. On se satisfait alors de peu. On remplit les grilles horaires de jeux, de téléréalités. On offre de l’infospectacle. C’est à qui montrera l’image la plus forte. Les commentateurs abondent. C’est à qui criera le plus fort. L’analyse fine demande du temps. Ça peut être abstrait, et difficile. Donc peu populaire. Les politiciens ne sont pas en reste. Très peu offrent une vision. Les élections ramènent leur chapelet de promesses. L’horizon, c’est la cote de crédit, c’est l’autre mandat, c’est la réélection. Le message est contrôlé, les interventions sont minutées. On préfère les phrases-chocs. Les médias (encore eux !) sont coupables en partie. Il me semble avoir lu que les citations de politiciens dans un reportage ne dépassent pas huit secondes aujourd’hui ! Vous essaierez d’expliquer un projet véritable, complexe, mais porteur… Le Québec aurait besoin d’un gouvernant, avec de hautes visées, qui donne de l’élan. Un de Gaulle, tiens ! Il a fait de la grandeur son socle politique. Le volontarisme contre le fatalisme. Il refusait les carcans partisans. Il offrait une action qui tendait vers un destin commun. Mais il avait, surtout, une forte conviction démocratique. Et il ne s’accrochait pas au pouvoir pour en faire carrière. Jean-François Lisée, journaliste, député et candidat à la chefferie du PQ, admirateur du Général, écrit dans Le Tricheur, un livre sur Bourassa et, justement, son manque d’envergure :
De Gaulle (savait) affronter l’opinion, et le plus souvent la convaincre qu’il avait raison, qu’elle avait tort. Quand il réussissait ce tour de force, il en sortait grandi et la France avec lui. Parfois, il échouait, et n’avait alors pas l’arrogance de se cramponner à un pouvoir qu’il aimait pourtant sans partage.
Voulons-nous, nous aussi, une envergure, des projets de grande ampleur, enthousiasmants pour le peuple, menés par des femmes et hommes politiques de haut calibre ? Parce qu’il y en a. Sommes-nous prêts à les écouter vraiment, à s’informer réellement, à réfléchir, à débattre ? Ou préférons-nous les facilités des médias, le prémâché, le formaté, le confort et l’indifférence, comme le disait Denys Arcand ? Que disait de Gaulle, justement ? « Les grands pays le sont pour l’avoir voulu ! » \\
L’INDICE BOHÉMIEn // SEPTEMBRE 2016 5
POÉSIE
Résidence créative, réalisme magique et autofiction
L’amour paiera le loyer, un show poétique sans poésie
va donc passer une semaine à construire le spectacle, ensemble, avec mes textes et nos idées. Mais oui, on va créer sous pression ! On performe souvent sous pression ! I.B. Sonia, tu te décris comme étant une fille plutôt timide; lire sa propre poésie, interpréter ses textes, ce n’est pas un peu se mettre à nue ? S.C. Vraiment ! Quand je fais de la scène, ce n’est pas Sonia Cotten qui parle, c’est un personnage ! Je ne pourrais pas lire un texte là, de même, sans rougir. Puis il y a « la zone ». Ce moment où tu habites ton personnage et où tu es lié à lui. Ça, c’est ce que j’appelle « la zone ». Il faut avoir ça ! Il faut la trouver et l’utiliser ! J’admire d’ailleurs profondément la Marjo du temps de Corbeau. Elle, elle l’avait l’affaire. Elle parlait à son public comme si c’était son grand chum. « Salut toé ! », qu’elle disait. Rapidement, tu étais seule avec elle et le show, elle le donnait pour toi, pis personne d’autre. Ça, ça me parle.
Ma première rencontre avec Sonia fut magique. Elle ne le savait pas, mais déjà, sans qu’on se soit réellement rencontrées, on se connaissait et j’étais conquise, totalement sous l’effet de son charme irrésistible. Assister à une prestation scénique de Sonia Cotten, c’est vivre avec elle, être à ses côtés avec une intime proximité que peu d’artistes arrivent à créer. Aujourd’hui, nous nous rencontrons pour vrai de vrai, dans un café. Nous discuterons de son nouveau projet : L’amour paiera le loyer, ce show poétique (sans poésie) pour lequel elle s’isolera pendant une semaine intensive de création littéraire et musicale avec un but, ressortir avec une production prête à être présentée à l’Agora des Arts le 21 septembre et le 23 à Montréal dans une salle qui sera dévoilée sous peu. Lecteur montréalais, reste à l’affût, tu ne veux pas manquer ça ! Nous nous rencontrons donc pour parler création, production, spectacle et bourse. Parce que ce beau projet est rendu possible grâce à une bourse que la belle poète s’est vu accorder par le CALQ, catégorie Création – spectacle littéraire, bourse qui lui permettra d’assumer une partie des dépenses liées à cette semaine intensive de création. Alors là, j’entre dans la douche et j’me rappelle ce qu’un des nombreux chums de ma mère m’a dit une fois, y a ben longtemps : « L’bon dieu, c’est comme d’la visite ben polie. Elle va cogner. Mais si tu y ouvres pas la porte, a rentrera pas. Elle va attendre l’autre bord, ben sagement. Tu peux juste y dire de rentrer, si ça te tente. » Alors j’suis là avec du rince dans les cheveux et je pense à ça et coup donc, fuck that, j’essaie. Extrait de monologue, L’amour paiera le loyer, Sonia Cotten Deux filles à la verve hyperactive qui se rencontrent pour discuter d’un seul sujet. Je me trouve quand même ambitieuse (et naïve) d’avoir cru qu’on ferait ça rapide, concis et qu’on ne divaguerait pas sur 5 000 sujets ! Cela dit, ça a donné lieu à une riche rencontre, et, je crois, à la naissance d’une volubile amitié.
Jouer à la machine à café : créer sous pression I.B. S’imposer la création d’un spectacle complet en une semaine, ce n’est pas un peu ambitieux ? S.C. En fait, j’ai plusieurs poèmes déjà presque prêts. Ma ligne directrice est choisie, je sais où je m’en vais, et mes beaux garçons aussi. [N.D.L.R. : elle passera cette semaine de création en compagnie du multi-instrumentiste Sébastien Michaud qui, en plus de collaborer à la création, partagera la scène avec elle en paroles et en musique, de David Marin, qui occupera le poste de directeur artistique, et d’André Lemelin, qui agira à titre de metteur en scène.] On
6 L’INDICE BOHÉMIEn // SEPTEMBRE 2016
Lou Scamble
// Jenny Corriveau
Ces confidences m’ont immédiatement ramené en arrière, alors que j’ai vu Miss Cotten en prestation, au Show de La Motte, accompagné au piano par le fabuleux Stephen Burman. C’est exactement ce qu’elle fait. Elle connecte avec les spectateurs, un par un. La pièce qui sera présentée en septembre tire son inspiration de plusieurs références socioartistiques québécoises. On passe du réalisme au fantastique, de Sainte Carmen de la Main à Shania Twain, et les frontières sont transgressées, mais tout en douceur. Les éléments formeront un tout cohérent et organique où le public sera invité à intervenir. Un voyage où on suivra l’histoire de Nancy, chanteuse country de second ordre, devenue star du rock chrétien. Le gars dépose son café ; il était froid. Pis là, comme si on était dans un poème de Patrice Desbiens, le gars se lève, monte sur la chaise puis sur la table, et s’envole. Extrait de monologue, L’amour paiera le loyer, Sonia Cotten En cette époque où l’humour occupe une grande place et où le public semble plus avide de contenu, de sens et de réflexion, tout en étant diverti, le duo musicien-comédien et poète-performeur dirigé et supervisé par David Marin et André Lemelin s’annonce attrayant, ludique, intelligent, divertissant, émouvant et accessible. Le créneau de Sonia se trouve au croisement entre le théâtre, la variété, le spoken word et le conte, et le tout sera livré sur une trame narrative aux accents cosmic country, inspirée de l’univers de Patrice Desbiens.
Je gueulais comme un bon Gesticulant sur le bout des pieds de mon cœur tendu Que la paix a un prix que j’ai déjà payé Que c’est une quête du calme, par le chaos Extrait de poème, L’amour paiera le loyer, Sonia Cotten \\
La démystification du yoga
Plus qu’un sport, un art de vivre // Jenny Corriveau
Qu’on se le dise, pour plusieurs, le yoga c’est un sport de matante. Moi-même, et qu’on me jette la première pierre, lorsque je me suis inscrite à ma toute première session, je le faisais pour me remettre tout doucement en forme après une blessure, me disant que si matante Ginette est capable, je trouverais ça ben soft! J’étais persuadée qu’une prof power-ésotérique-simili-chaman-pseudo-guérisseuse allait tenter, entre deux figures, de m’enseigner l’art de communier avec Gaïa-notre-Terre-Mère par le biais de chants gutturaux ou d’un procédé transcendantal quelconque, et que j’allais passer 90 minutes à flatter l’air qui m’entoure avec la conviction profonde que je communiais big time avec mon environnement. Sceptique ? Moi ? Pfff…
JC : Et toi, qu’est-ce que ça t’apporte de l’enseigner, outre un salaire, évidemment ?
Le fait est que j’ai sué, SOLIDE ! Matante Ginette peut aller se rhabiller dans la garde-robe de sa fille, c’est loin d’être matante le yoga !
Prise au dépourvue, je me suis retrouvée complètement accro à ce mode de vie où j’ai appris à ME mettre à la une. Depuis la nuit des temps, l’humain est particulièrement doué pour se donner aux autres. Un travail prenant, des implications exigeantes, une famille et des amis de qui prendre soin. Mais nous-même, où nous situons-nous dans notre échelle de priorités? C’est peut-être un peu cliché ou encore un dogme prémâché, mais comment prendre soin des autres adéquatement si on n’arrive pas à prendre soin de notre propre personne ? Comment apprécier les gens à leur juste valeur, ni excessivement, ni pudiquement, si nous-mêmes ne nous auto-donnons pas la place que nous méritons dans notre propre vie ?
Je m’entretiens avec Stéphanie Lachance du Centre de santé Namasté, celle par qui j’ai découvert ce sport qui n’en est pas un, mais plutôt un art de vivre. Déjà, Stéphanie est bien loin de l’enseignante trop calme drapée de blanc que je m’attendais à croiser. Belle petite blondinette début quarantaine qui en fait à peine 32, pleine de vie, sourire radieux. Si Stéphanie éclate de rire (et ça arrive souvent), vous l’entendrez sur quatre étages. Elle est l’antipode de ce à quoi je m’attendais : exactement ce qu’il me fallait.
SL : Étant travailleuse sociale et massothérapeute de profession, j’ai découvert par le yoga la meilleure façon de prendre soin de mon mental et de mon physique. Le mariage de mes deux professions de base, par le biais d’une troisième ! Nous cultivons nos champs, nos villes, notre imaginaire, nos yeux, nos oreilles, nos enfants, nos cerveaux. Le yoga, c’est littéralement une culture de l’humain. Mieux vivre, se mettre à l’avant-plan, prendre soin de soi, connecter son corps et sa conscience, se grounder.
Daniel Pelletier
En pratiquant, on prend conscience de notre corps. Et en prenant conscience de celui-ci, on l’accepte, le valorise, lui pardonne ses faiblesses et le renforcit. La suite s’enchaîne naturellement. Le fait qu’il n’y ait aucun miroir dans la classe aide grandement à se concentrer sur soi, à prendre conscience du mouvement, des postures. Sentir chaque muscle travailler, ressentir l’équilibre, le déséquilibre. Au départ, j’étais vraiment perturbée par l’absence de miroir. « On me demande une figure, et je ne peux pas m’adapter en me regardant ! » J’ai rapidement compris. En ne nous voyant pas, nous n’avons d’autre choix que nous connecter à nous-même, avec respect. Pas de miroir, pas de jugement ! Lier le corps et l’esprit. Lucie Poirier, du Studio de yoga Om Gaya, nous parle de son apothéose de la pratique, le SUP Yoga. JC : Lucie, quelle est la différence entre le yoga traditionnel et le SUP yoga ?
JC : Stéphanie, concrètement, en 2016, qu’est-ce que la pratique de cette discipline, qui date de millénaires, peut apporter à un humain moyen ? SL : Nous avons un besoin imminent d’éveiller notre conscience et d’être en contact avec notre essence. Le yoga est l’une des rares disciplines où l’on travaille à la fois le corps physique, tout en créant l’équilibre parfait entre la force, la souplesse et notre intérieur mental, émotionnel et spirituel. Par la pratique physique, c’est concret. Les changements physiques et moraux sont palpables.
LP : La base! La fondation de toutes les postures est différente. Au sol, la fondation est solide et stable, c’est facile de s’ancrer, alors que sur la planche, la fondation suit le rythme de l’eau, ce qui fait que les postures sont toujours en mouvements. La posture sur une planche à pagayer fait bouger les énergies de façon différente et fluide, donc s’il y a des blocages ou des résistances dans la posture, par le micromouvement de la base, ils partent plus facilement. La principale différence entre le yoga traditionnel et le SUP yoga, c’est qu’avec le mouvement continu, le travail effectué sur les muscles stabilisateurs est décuplé. JC : Que remarques-tu chez les personnes qui pratiquent sur une planche pour la première fois ? LP : Je remarque qu’ils sont confrontés à quelques peurs au départ, mais qu’au fil de la pratique, ils prennent de l’assurance et s’aperçoivent que ce n’est pas si difficile à faire que ça. JC : Pourquoi préfères-tu le SUP yoga aux autres pratiques ?
JC : Qu’est-ce que ça apporte à monsieur, madame Tout-le-monde, une pratique régulière du yoga ? SL : En occident, notre mode de vie peut parfois être malsain. Nous sommes dans notre mental 99 % du temps, la dépression, l’angoisse et les troubles de l’attention sont omniprésents et nous habitons très peu notre corps physique. Le yoga pratiqué sur une base régulière nous fait habiter totalement notre corps et nous remet en contact avec notre respiration, notre énergie vitale et notre essence profonde. Il apporte une énergie bienfaisante et calme à la fois. Le yoga incite au respect, au partage et à l’introspection qui malheureusement sont négligés aujourd’hui. Le yoga Prana Flow énergétique est une discipline qui ajuste et renforcit tout notre être, en développant et en entretenant la force, la flexibilité et la fluidité intérieure comme extérieure.
LP : Pour la connexion intime avec la nature. L’élément de l’eau apaise naturellement nos esprits, l’élément du feu (le soleil) réchauffe notre peau et l’élément de l’air (le vent) purifie nos énergies. Les oiseaux autour chantent et, si nous sommes chanceux, le huard s’en mêle ! J’adore aussi le défi que cela apporte à notre pratique de yoga. En conclusion, que ce soit par le biais de la pratique du yoga classique, plus vigoureux, au sol, sur l’eau, ou encore de la course, du jardinage, de la méditation ou bien du taekwondo, il est fondamental de se mettre à l’avant-plan, de prendre soin de nous, et de décrocher, réellement. Namasté ! \\
> facebook.com/centredesantenamaste > facebook.com/OmGayaStudioDeYoga
Encore quelques belles journées pour faire de la lecture sous le soleil! Bonne rentrée littéraire!
41 e éd ition 25 au 28 ma i 20 à Rouy n-Nora 17, nda. L’INDICE BOHÉMIEn // SEPTEMBRE 2016 7
Road trip vers le Festival Western de Guigues
Un samedi à Guigues // Louis-Éric Gagnon
Samedi, début d’après-midi, heure aléatoire. Je vais cogner chez Mathieu, le genre d’ami dont le cellulaire n’est jamais chargé. Je le réveille avec le projet assez flou d’aller déjeuner. Où donc ? La route nous le dira. La couleur particulière de Radio-Boréale sort des haut-parleurs. Sachant que je peux facilement me rendre à Timmins si on ne me donne pas d’itinéraire, Mathieu a la brillante idée de vérifier l’horaire des événements sur le site de Tourisme Abitibi-Témiscamingue. Notre choix s’arrête sur le Festival Western de Guigues. Arrêt à Palmarolle pour un déjeuner santé : boisson énergisante, pepperettes, crottes de fromage et eau. Il ne me manque que les Craven «A» pour ressembler à Ricky des Trailer Park Boys. Stones de nourriture malsaine, nous poursuivons notre chemin. J’ai toujours eu de l’affection pour le Témiscamingue, qui ressemble un peu à ma Montérégie natale. Et le country convient totalement à l’intello-redneck que je suis. Les conversations de voitures ont cette magie qui fait que les sujets s’enchainent, du coq à l’âne, comme un Mini-Wheat d’intellectualisme rednesque. St-Bruno-de-Guigues. J’ai rarement vu autant de contreplaqués peints à l’effigie des Daltons et de Lucky Luke. Mais nous sommes bien loin de Daisy Town ! Ça bouge, c’est vivant. Le village respire le Festival et la musique résonne dans tous les coins. Je suis dans mon élément.
Deux bières, un popcorn et un smoked-meat plus tard, mes papilles gustatives sont comblées et nous faisons la file vers le rodéo. En première partie, un éleveur de chevaux montre des tours de dressage avec un cheval particulièrement non coopératif. C’est dommage pour l’homme, mais l’adolescent en moi trouve la situation plutôt hilarante. Le fait que dans ma tête, Bruno Landry commente comme dans Rire et délire n’aide pas à la situation. Mes rires et celui de mes voisins n’empêchent pas le cowboy à la testostérone compensatoire d’être offusqué. Il réussit à la fois à être le coq et l’âne. Il semble irrécupérable ; en vain, il peut retourner dans son F150 monté, prolongation de son… « censure ». Le vrai spectacle commence avec la course de barils. La cavalière et sa monture doivent faire un parcours en forme de trèfle. J’ai toujours eu un faible pour les cowgirls, de véritables athlètes ! Ça demande tellement de travail et de complicité avec l’animal. Adrénaline et vitesse, en deux rounds. Le tout se poursuit avec le rodéo à cheval et à taureau. Pour le premier, une bonne partie des participants réussissent à tenir les 8 secondes demandées. Quant aux taureaux, ils sont si sauvages que personne ne réussit l’épreuve.
Sur le site, le bar a aimanté les yeux de Mathieu. « Ça prend une frette ! » Certains sont légers et d’autres dansent dans un tempo désaccordé, s’emmêlant les pieds en une danse moins en ligne que désalignée.
Le clou du spectacle est le rodéo extrême : Extreme Bull Fighting (dites-le avec la voix de Vince McMahon !). Un épisode de Jackass, en direct ! Le cowboy est laissé dans un enclos avec un taureau et il doit l’éviter pour le plus longtemps possible. « Comment tu réagirais toi si on te serrait les couilles comme ça? » questionne Mathieu. « De la même façon ! Mais si ce serait toi, je suis sûr que tu mettrais des chaps et en profiterait ! » rétorquai-je. Il acquiesce en précisant : « Si c’était, Louis-Éric, si c’était… » L’alcool se marie mal au conditionnel.
Lors du dernier Festival country d’Abitibi-Témiscamingue, j’ai donné mon chapeau à un client du bar où je travaille. Le soleil me tapant sur la tête, je cherche, je m’envoie deux stingers et je trouve LE chapeau que je cherche depuis longtemps, un Cattleman noir. Je suis 33 % plus mâle.
La fin de soirée, deux stingers trop flous, est embrouillée dans ma tête. Je me souviens avoir dansé et tapé des mains sur Alan Jackson Experience et Pixie Lee Band. Mais… est-ce que quelqu’un peut me dire d’où viennent la cravache et les chaps sur ma banquette arrière ? \\
tout le talent d’ici, une seule adresse
8 L’INDICE BOHÉMIEn // SEPTEMBRE 2016
CINÉMA
La réalité virtuelle par Nadagam Films GALERIE 42, Ste-Anne | Ville-Marie (QC) J9V 2B7 819.622.1362 CINÉMA ET THÉÂTRE 32, Ste-Anne | Ville-Marie (QC) J9V 2B7 819.629.3111
Un écosystème de création cinématographique // Jessica Lesage
Pivote sur toi-même et exécute un 360. Capte une photo du paysage abitibien avec tes yeux et conserve-la précieusement en tête, dans tes souvenirs. Plus tard, en visite chez des amis, essaie de partager cette image, de vulgariser ce que tu as ressenti devant la mystérieuse profondeur des mines, devant la beauté du réservoir Dozois. Explique avec passion le vertige que tu as eu sur le pont suspendu du Parc d’Aiguebelle ou encore ta stupéfaction lors de ta rencontre avec le peuple anishnabe. Tu décroches quelques sourires, des hochements de tête, sans plus. Impossible de transmettre avec exactitude l’essence de ton expérience. Plutôt décevant. Il fallait y être ? Plus maintenant. Grâce à Nadagam Films, une entreprise de production cinématographique et de réalité virtuelle, le projet Abitibi 360 effacera cette barrière. La réalité virtuelle permettra à quiconque de survoler les merveilles de la région d’un simple pivot, pour en saisir toute la beauté. « Je veux utiliser l’outil pour transporter les gens dans différents lieux symboliques de l’Abitibi-Témiscamingue et leur raconter une histoire », mentionne Serge Bordeleau, réalisateur et producteur exécutif. C’est un feu vert pour Serge Bordeleau et son équipe. Leur projet a été sélectionné parmi une centaine d’autres par le Lab Culturel, leur donnant accès à une subvention de 20 000 $. En développant différentes expériences immersives, Nadagam Films veut intéresser la population à la culture et façonner l’identité abitibienne et autochtone. « Il fallait trouver une démarche de création qui mobiliserait le public pour lui donner le goût de découvrir du contenu régional. La technologie et l’innovation ont été la réponse. »
Cette démarche expérimentale unissant culture et numérique donnera lieu à d’autres projets, soit : Les profondeurs de la terre, l’exploration de la mine la plus profonde en Amérique du Nord, Nous sommes Anishinaabe, à la découverte de leur culture et territoire et Pour une dernière fois…, pour faire vivre aux résidents de la maison de soins palliatifs de la Source Gabriel des endroits qu’ils aimeraient revisiter avant leur dernier repos. Pour l’instant, quatre casques de réalité virtuelle sont disponibles à Val-d’Or. L’immersion se fera donc à des haltes lors de certains événements comme le Festival de cinéma des gens d’ici et le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue. L’UQAT et le Lab Culturel sont aussi des partenaires majeurs dans cette exploration, mais Nadagam Films est toujours à la recherche de nouveaux investisseurs sachant que, d’ici 2025, on estime que le marché se situera entre 80 et 180 milliards de dollars, selon la banque d’investissement Goldman Sachs. Que ce soit le casque Occulus Rift, le Gear VR ou le Google cardboard, d’ici 5 ans, tout le monde devrait avoir un casque de réalité virtuelle à la maison, ce qui stimule Nadagam Films à développer des projets pour le privé et le public. À ma question « devrait-on avoir peur ou se méfier de cette nouvelle technologie ? », Serge Bordeleau répond qu’en tant que fan de l’écrivain Isaac Asimov, il préfère rester optimiste face à cette fascinante avancée !
Du 3 juin au 18 septembre Présentée par
merci aux partenaires suivants
Remise du prix du public Prestation musicale
Anne Jodoin et Julie Gagnon Piano et voix
Programmation surprise
Heures d’ouverture
- 2016 PRÈS DE 400 OEUVRES 20 PAYS PARTICIPANTS PLUS DE 200 ARTISTES
À la Galerie du Rift
La BIAM sous les étoiles
lerift.ca/biennale
DU 3 JUIN AU 18 SEPTEMBRE
Samedi 17 septembre | 14h
Sur la terrasse de la Galerie du Rift
Biennale internationale d’art miniature
Visitez notre exposition virtuelle sur
lerift.ca/biennale
Toutes les activités sont GRATUITES
Samedi 17 septembre | 21h à 00h
Galerie du Rift 42 Ste-Anne, Ville-Marie, J9V 2B7 819 622-1362
PRÉSENTÉ PAR
Si Nadagam signifie « au bord de l’eau » en anishnabe, on peut certainement compter sur cette entreprise pour nous y faire tremper le bout du pied, que ce soit virtuel ou réalité ! \\
ÉVÉNEMENTS DE CLÔTURE 13E BIENNALE INTERNATIONALE D’ART MINIATURE
13E BIENNALE INTERNATIONALE D’ART MINIATURE
Performances, musique, projections et différentes activités artistiques! Restez à l’affût de nos actualités pour plus d’information!
ÉCRAN LIBRE
DIM 11 SEPTEMBRE 19H30 JEU 15 SEPTEMBRE 19H30
RÉMI CHASSÉ DEBOUT DANS L’OMBRE
VENDREDI 30 SEPTEMBRE 21H FORMULE DEBOUT PRÉSENTÉ AU MANOIR DU LAC TÉMISCAMINGUE EN 1 ÈRE PARTIE
Du 20 août au 5 septembre : Lundi au dimanche : 10 h à 17 h Du 6 septembre au 18 septembre : Mardi au dimanche : 10 h à 16 h
POUR DÉCOUVRIR LA NOUVELLE PROGRAMMATION DU THÉÂTRE DU RIFT, RENDEZ VOUS SUR LERIFT.CA
L’INDICE BOHÉMIEn // SEPTEMBRE 2016 9
pub indice_julie lemire copie.pdf
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16-07-21
09:23
AMAL GAM E
CULTURAT à travers les yeux de…
JU LIE LEM I R E
D U 2 9 S E P T E MBRE AU 6 NOV EM BR E 2016 C E NT R E D ’ART ROTA RY D E LA SAR RE
Claude Janneteau et Marianne Lefebvre // Pascale Charlebois
Vous marchez tranquillement au centre-ville en zyeutant les vitrines (ou les passant(e)s ?), quand vous décidez soudainement de changer de direction (à la vue de votre ex, peut-être ?). En tournant le coin, vous découvrez un grand mur de briques sur lequel des milliers de clés sont disposées et forment, toutes ensemble, un arbre immense dont l’écorce dorée étincelle sous le soleil d’après-midi. Prenez le temps d’admirer, vous faites face à la murale de l’artiste Karine Berthiaume, commandée par la société immobilière Tri-Logis, dans le cadre de CULTURAT.
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VERNISSAGE : JEUDI 29 SEPTEMBRE, 17 H EN PRÉSENCE DE L’ARTISTE HEURES D’OUVERTURE MARDI AU VENDREDI : 13 H À 16 H 30 ET 19 H À 21 H SAMEDI ET DIMANCHE : 13 H À 17 H Image : Julie Lemire, Ecarquillée Acrylique, 91 cm x 122 cm , 2014 © Crédit photo : Rose aux joues photographie (Julie Dessureault)
CENTRE D’ART ROTARY 195, RUE PRINCIPALE LA SARRE (QUÉBEC) J9Z 1Y3 819 333-2294
Entrée libre La culture c’est dans ma nature !
Renseignement sur nos activités : www.ville.lasarre.qc.ca Centre d’art Rotary de La Sarre
BÉNÉVOLES RECHERCHÉS A - T’es tanné d’écrire un journal intime en cachette ? B - T’as du talent, mais des idées de sujets t’aideraient à t’épanouir la plume ? C - Tu aimes te sentir impliqué dans un beau projet, mais tu ne sais pas trop où donner de ton temps ? D - Tu aimes te promener en voiture, mais brûler de l’essence sans but précis t’angoisse ? E - Tu aimes courir la chance de te voir offrir des billets pour des spectacles en région, mais tu chantes trop faux pour appeler à la radio pour chanter une chanson ? F - Toutes ces réponses
Ça tombe bien, L’Indice recrute ! Être journaliste pour L’Indice bohémien ou distribuer le journal dans ta région, c’est être au coeur de la vie culturelle de l’Abitibi-Témiscamingue! Pour nous joindre : redaction@indicebohemien.org pour être journaliste coordination@indicebohemien.org pour effectuer la distribution du journal
L’idée a commencé à germer dans la tête de Claude Janneteau, associé et directeur de la maintenance chez Tri-Logis, en voyant l’œuvre de Frank Polson sur l’édifice des entreprises Iris, Deloitte et Tourisme Abitibi-Témiscamingue. « Quand j’ai vu ça, me confie-t-il, j’ai dit à mon équipe : “Ce serait le fun de participer nous autres aussi, il me semble qu’on a un mur qui est sous-exploité et que ce serait bien d’installer une œuvre CULTURAT.” » C’est alors qu’ils ont pensé à utiliser les nombreuses clés dont ils ne se servaient plus et ont donné le mandat à Karine Berthiaume de se les approprier pour en faire une œuvre. « C’est quand même 3497 clés qui ne se sont pas retrouvées au recyclage ! » précise Claude Janneteau. Car ce bel arbre qui illumine maintenant le coin des rues Principale et MonseigneurTessier Est, ils en sont maintenant très fiers. « C’est sûr qu’on est contents, affirme Marianne Lefebvre, associée et directrice des services administratifs chez Tri-Logis. Il y a beaucoup, beaucoup de gens qui nous en ont parlé, qui se sont déplacés pour venir la voir et on eu que de bons commentaires. Les gens trouvent ça vraiment génial et original. Donc, oui, c’est sûr que ça nous amène une certaine fierté de contribuer à CULTURAT. C’est une belle démarche au niveau de la communauté. Je trouve que ça rassemble les gens dans un projet commun, ça embellit notre ville, c’est vraiment un beau projet. Et j’espère qu’il va durer longtemps pour qu’il y ait plein d’autres projets qui puissent se développer encore. » « Oui, c’est vrai que ça embellit notre ville, renchérit son associé. Et peut-être que ça aura un effet positif aussi au niveau du tourisme pour attirer les gens, amener un attrait particulier autour de notre région. Ça peut juste être positif pour l’AbitibiTémiscamingue. » Et qui sait, la société immobilière Tri-Logis fera peut-être d’autres projets CULTURAT, il leur reste encore plein de clés ! \\
10 L’INDICE BOHÉMIEn // SEPTEMBRE 2016
un immigrant nous regarde
L’intranquille question de l’origine // Fednel Alexandre
Quand on s’installe dans un nouveau pays, on constate rapidement les différences avec son pays d’origine. Les gens ne mangent pas de la même façon, ne s’habillent pas de la même façon, ne draguent pas de la même façon. Bref, tout est différent. Cela s’appelle l’étonnement. On observe. On pose des questions. On se crée un réseau social. On s’imprègne de la musique du pays d’accueil. On découvre ses bardes, son histoire, sa mythologie, sa cuisine. On développe des attaches. On s’acclimate. On finit même par se reproduire. Dans certains cas. Un jour, on se réveille en se disant que ce n’est pas si différent que ça de son pays d’origine. On reconnaît des traits communs aux cultures des deux pays. On se surprend à parler la langue des enfants du pays d’accueil. On se voit dans son voisin. On réalise qu’on n’a même plus la nostalgie de son pays d’origine. Dans certains cas. Cela s’appelle l’intégration. On est tellement intégré qu’on est complètement pris au dépourvu quand on se fait poser cette question que tous les immigrés ont l’habitude d’entendre sept fois par jour : « D’où viens-tu ? » Que répond-on à pareille question dans pareille situation ? On se sent harassé, observé, épié, étudié. On se sent harcelé dans son intimité. On se remet en question, on désespère d’être un jour considéré comme un enfant du pays. Avec raison. Mais on oublie toujours un petit détail. Un jour, on a débarqué avec une valise. On était étonné de rencontrer des gens qui mangeaient, s’habillaient et draguaient différemment. On a appris à les connaître si bien qu’on en est arrivé à la conclusion qu’ils n’étaient pas si différents de soi. Peut-être que celui qui pose cette intranquille question de l’origine cherche tout simplement à mieux nous connaître. Tout simplement. \\
L’INDICE BOHÉMIEn // SEPTEMBRE 2016 11
LE MONDE SELON MODÈRE
IMPROVISATION
Ceci est ma dernière chronique d’impro sur Les Volubiles // Réjean Lavoie
Steve Lévesque
Pourquoi ? Parce qu’ils ont changé de nom. « Les Volubiles - Improvisation haute-voltige » devient « Les Volubiles - Humour spontané ». Un changement qui s’explique bien, car le concept est beaucoup plus près d’un spectacle d’humour que de l’improvisation traditionnelle. Une très humoristique et non moins claire explication du changement a d’ailleurs été publiée sur la page Facebook de la troupe le 23 août dernier. Je mentionne la date pour que vous le retrouviez parce que croyez-moi, ça vaut le clic !
PROFITEZ DE LA FORCE D’UN RÉSEAU
En devenant membre de Tourisme Abitibi-Témiscamingue
Le dimanche 21 août, j’ai assisté au spectacle des Volubiles à Amos dans le cadre de la FÉE-AT. Bravo aux organisateurs, c’était le choix par excellence pour fêter la réussite d’un festival et relâcher la pression après plusieurs jours de musique.
Vous avez un atelier, une boutique, une galerie d’art ou encore vous organisez un événement à caractère culturel, joignez un réseau bien établi qui offre des services personnalisés et tirez avantage des campagnes promotionnelles, elles totalisent plus de 1 M$ en investissement.
On peut dire « mission accomplie » pour la troupe de Pascal Binette et son invité qui est parvenus à soulever la foule dès les premiers instants de la soirée. Ma blonde me faisait remarquer « qu’il y a une grosse différence entre un nouveau spectacle à Amos un dimanche soir et un vendredi soir à Rouyn-Noranda devant un public déjà conquis ».
Les avantages :
Inscription
Même si la première partie était peut-être un peu moins fluide, les Volubiles ont vite fait de se réchauffer et ont ramené la qualité des épreuves au niveau auquel on nous a habitués.
Fiche
Facile ? Absolument pas. Si ça vous paraît naturel et facile, vous n’avez pas compris. Savoir créer des histoires et faire rire, on n’acquiert pas ça en sortant de maman Doris. Il faut accepter de se mettre en danger. Il en va de même pour l’organisation… Livrer un spectacle de cette qualité d’une fois à l’autre demande une rigueur hors du commun. Sept ans plus tard et après près d’une centaine de représentations, les Volubiles sont toujours aussi solides et efficaces. RESPECT.
Culturat
au guide touristique régional
Web identifiant vos services
Circuit artistique intégré au guide touristique
Participation
Promotion
Organisation
Mes highlights
Organisation
d’activités de formation pour les gens de l’industrie
de l’AbitibiTémiscamingue dans les différents médias nationaux
Service
de renseignements sur vos produits
de tournées de presse
Abonnement au bulletin d’information électronique
Pour information contactez Micheline Poitras : 819 762-8181 poste 103
12 L’INDICE BOHÉMIEn // SEPTEMBRE 2016
micheline@atrat.org
Photos : Christian Leduc et Hugo Lacroix
à diverses promotions et publicités
Le hall du Théâtre des Eskers est un bon choix de salle. J’aimerais y retourner voir de l’impro un vendredi soir pour voir la mezzanine déborder. Le public était participatif et particulièrement allumé. Moi qui ai un bon timing pour lancer des thèmes à Pascal d’habitude, je n’arrivais pas à placer un mot tellement les spectateurs répondaient. Livrer des blagues « premier degré » à un public rond, ça peut être glissant. L’épreuve des « subtils », catégorie où l’on remplace un mot commun par le mot « pénis », a prouvé que l’idée la plus simple peut devenir extrêmement drôle, si elle est bien exécutée. Si vous trouvez que c’est toujours de premier niveau, c’est que vous n’étiez pas là pour le voir. Mon coup de cœur de la soirée : le jeu physique, mais aussi tout en finesse de Virgil Héroux-Laferté, adjoint de la rapidité et de l’imagination de l’invité spécial Pierre-Marc Langevin, a donné lieu à d’excellentes improvisations. C’est comme si le langage de Virgil était devenu d’une clarté que seul Pierre-Marc pouvait traduire. Avouez que ça donne le goût d’aller les revoir en spectacle… Bonne nouvelle ! LALIBABA reprend cet automne à la P’tite Bouteille tandis que les Volubiles passent au rez-de-chaussée du Petit Théâtre du Vieux Noranda cette saison. Avec un peu de chance, vous verrez peut-être les Volubiles se déplacer dans votre ville cette saison. Nous nous y verrons sûrement ! \\
ARTS VISUELS
Claude Ferron : Une vie de passion, 66 ans de peinture // Michèle Paquette
Aujourd’hui octogénaire, Claude Ferron révèle avoir consacré une grande partie de ses moments libres à sa passion, la peinture. Natif de Rouyn-Noranda, il habite à Amos depuis 1939. Il a étudié l’art visuel au collège Mont-St-Louis de Montréal et depuis 1950, il a peint plus de 700 tableaux. M. Ferron a peint par loisir, mais aussi par profession puisqu’il a enseigné sa passion à plus de 1000 élèves depuis les années soixante-dix. L’artiste a enseigné le dessin et la peinture à Amos, Val-d’Or, Rouyn-Noranda et à l’École d’été des arts et métiers d’art de Mont-Laurier.
Cet été, il a participé à deux symposiums, l’un à Cap-Rouge, au Festival DécouvArts, et l’autre, à Saint-Nicolas de Lévis, au Village en Arts. Il affirme être encore disposé à enseigner, mais sous forme de cours particuliers, avec des horaires flexibles. Il confie : « J’aime beaucoup le contact avec les élèves. J’aime partager mes connaissances lorsque j’enseigne. J’ai une grande satisfaction à le faire. » Selon Patricia Dennis, ancienne et fidèle élève, cette satisfaction est réciproque. : « M. Ferron est un professeur très généreux de ses connaissances, très attentionné à ses élèves. C’est un gentleman. »
M. Ferron a développé une technique qui lui est propre en utilisant la spatule. Il affectionne, dans ses tableaux, le patrimoine bâti et les sites historiques régionaux, d’une part, et d’autre part, les paysages. Il a d’ailleurs publié deux livres contenant de ses œuvres : Luminance régionale Abitibi-Témiscamingue et Les quatre saisons. M. Ferron a eu une carrière artistique très remplie. À partir de 1969, il a présenté plusieurs expositions individuelles en AbitibiTémiscamingue ainsi que dans les villes de Montréal, Lachine et Sainte-Thérèse. Il a aussi participé à une exposition collective à chaque année de 1973 à 2016, et parfois même davantage. Il a reçu de nombreux prix et plusieurs de ses œuvres sont exposées en galerie. L’artiste a collaboré à diverses réalisations, comme celle de la conception de l’esquisse de la fresque géante intitulée Notre histoire, pour le 100e anniversaire d’Amos en 2014. Impliqué, il est membre fondateur de quelques organismes culturels tels que le Club Artista, ainsi que la Société des arts Harricana et le CAAVAT. Même à 85 ans, M. Ferron est toujours actif. Il dit se mettre à jour en se donnant de nouveaux défis et en faisant diverses expériences. « Il faut que j’aie d’autres projets : participer à des symposiums, visiter d’autres mouvements d’artistes et d’autres régions. Aussi, je me dois de continuer d’offrir ma collaboration lors d’évènements culturels. »
Sylvette, feue son épouse, a toujours laissé une grande place à l’artiste afin que celui-ci puisse se réaliser pleinement à travers sa passion. Elle participait avec intérêt aux différentes activités culturelles, mais malheureusement, celle-ci est décédée en 2008. Sa fille Nathalie confie quant à elle que vivre avec un père artiste lui a appris à profiter du moment présent et à apprécier la nature. Elle raconte que lorsqu’ils faisaient des balades, leur père les incitait, ses frères Serge et Benoit et elle, à apprécier la beauté des paysages : les verts tendres du printemps, les couleurs vives de l’automne et la froidure de l’hiver. « Par son œil contemplatif, nous étions témoins de cette beauté. »
JOSÉ LUIS TORRES
DU 17 SEPT. AU 25 NOV. 2016
N’est-ce pas un bel héritage à transmettre, la curiosité artistique ? Un bel exemple humain que ce M. Ferron. \\
FAR
FOIRE D’ART DE ROUYN
DU 10 JUIN AU 5 SEPT. 2016
LES FEMMES PIONNIÈRES DE ROUYN-NORANDA
JUSQU’AU 10 OCT. 2016
cern.ca
L’INDICE BOHÉMIEn // SEPTEMBRE 2016 13
Le Parcours citatif prend son envol
Rouyn-Noranda affiche son âme 24 SEPTEMBRE AU 2 OCTOBRE 2016 LA SARRE
// Yves Prévost
C’est le 19 septembre qu’aura lieu l’inauguration de la première mouture du Parcours citatif, alors que des phrases inspirantes nous parlant de la ville seront installées à de nombreux endroits de la MRC. L’événement aura lieu sur le terrain adjacent à la Caisse Desjardins de Rouyn-Noranda, à 10 h 30, et sera ouvert à tous. Le Parcours citatif est l’un des projets initiés en 2016 par la Ville via son comité CULTURAT RN, et dont le partenaire principal est la Caisse Desjardins, qui en a proposé l’idée. C’est au printemps qu’une invitation a été lancée à la population afin qu’elle soumette les citations qui représentent le mieux la ville, son esprit, ses habitants. Les citations auxquelles elle s’identifie le mieux. La réponse a été au-delà des attentes. Les citations se sont succédé, accrocheuses, humoristiques, profondes, frivoles; tous les aspects de Rouyn-Noranda y sont passés. Un comité de sélection a ensuite procédé au choix difficile d’une vingtaine de citations. « Avec ces citations, c’est l’âme de la ville que nous désirions afficher, notre humanité, avec un projet qui s’inscrit dans la pérennité, pour les citoyens et avec leur participation », indique Sonia Cotten, chargée de ce projet pour la Ville de Rouyn-Noranda.
PLUS DE 25 ACTIVITÉS OFFERTES POUR PETITS ET GRANDS! DÉVOILEMENT DE LA PROGRAMMATION : DÉBUT SEPTEMBRE! BIENVENUE À TOUS!
Le résultat est saisissant. Couvrant toutes les sphères de l’activité de la ville, on y retrouve des citations sportives, historiques, culturelles, provenant de personnes connues ou moins connues, de poèmes, de discours ou de chansons. Plusieurs ne mentionnent pas particulièrement la ville de Rouyn-Noranda et n’ont pas été écrites dans ce contexte, mais les citoyens de la MRC s’y retrouveront pourtant en les lisant. L’étape suivante consistait à vendre ces citations afin qu’elles soient exposées dans la MRC. La réponse a une fois de plus été enthousiaste, de telle sorte qu’environ 25 citations seront dévoilées cette année. Si la majorité ont été achetées par des entreprises, quelques-unes l’ont été par des particuliers. À partir du 19 septembre, des plaques de 10 pouces par 18, en aluminium brossé, apparaîtront donc un peu partout à Rouyn-Noranda. « Il ne s’agit pas vraiment d’un parcours, indique mme Cotten, en ce sens qu’il n’y a pas un trajet à suivre pour faire le tour des plaques. Une carte indiquant leur situation sera disponible lors de l’inauguration, ainsi que sur le site Web de la Ville, mais les gens sont surtout invités à se promener en gardant l’œil ouvert, et à s’arrêter pour prendre le temps de lire lorsqu’ils en découvrent une. »
et plusieurs collaborateurs Pour obtenir des informations, n’hésitez pas à contacter la Commission des loisirs de La Sarre (819 333-2294) ou la Ville de La Sarre (819 333-2282).
Les plaques sont pensées pour être indémodables et résister à l’épreuve du temps. L’objectif avoué est de rendre cette activité annuelle. Les citoyens qui ont raté l’occasion de faire connaître leur citation préférée cette année pourront donc se reprendre dès l’an prochain. Laquelle soumettrez-vous ? \\
WWW.VILLE.LASARRE.QC.CA
AU CENTRE D’EXPOSITION D’AMOS… VERNISSAGE DE TROIS NOUVELLES EXPOSITIONS
LE 9 SEPTEMBRE À 17 H
30 septembre à 14 h Causerie Nos ainés racontent 1er octobre dès 13 h 30 Peinture en direct avec Josette Allard et visites animées
Centre d’exposition d’Amos 222, 1re Avenue Est, Amos 819 732-6070 exposition@ville.amos.qc.ca Heures d’ouverture Mercredi au vendredi Me de 13 h 30 à 17 h et de 19 h à 21 h Samedi et dimanche de 13 h à 17 h Fermé les lundis et les mardis
Marcel Dargis se souvient Musée international d’art naïf de Magog
La Mesure du temps Josette Allard
Entre les murs Édith Laperrière
Réseau d’influence
Réseau d’influence
14 L’INDICE BOHÉMIEn // SEPTEMBRE 2016
Grâce au soutien financier du
ENVIRONNEMENT
Cohabitation et activités minières
Comment en sommes-nous arrivés-là ? // Clémentine Cornille
Certains vivent bien l’arrivée et le développement d’un nouveau projet minier près de chez eux; d’autres, beaucoup moins. En assistant et en participant à la dernière audience publique d’importance en région, la perception du clivage entre les intervenants était palpable. Certaines phrases percutantes nous reviennent à l’esprit comme « Malartic, ma petite ville, a été sacrifiée sur l’hôtel de la Loi sur les mines » ou bien « Il n’existe pas de directives spécifiques à l’exploitation d’une mine à ciel ouvert en milieu urbain » ou encore « La loi du silence est de rigueur ». Comment en sommes-nous arrivés-là ? Chaque contexte et chaque environnement se prête-il bien aux diverses formes d’exploitation du sous-sol ? Par exemple, en s’installant en milieu habité, comment un promoteur, avec l’aide des instances gouvernementales, contribue-t-il à améliorer la cohésion sociale ? Une réelle cohabitation est-elle possible ? Trouver la formule gagnante du premier coup est souvent complexe. Il s’agit d’un apprivoisement continu, où les interactions avec la communauté et les validations auprès des ministères doivent être constantes. De plus, la réglementation en vigueur pour les projets miniers et les procédures de suivi ne sont pas spécifiquement adaptées à tous les contextes et à tous les environnements. Mais alors, comment pourrions-nous les bonifier ? Quels rôles chacun devrait-il jouer ?
pirer de ces normes et mesures en vue de les transposer à la réglementation québécoise ? Finalement, la surveillance et les suivis environnementaux liés aux activités minières reposent essentiellement sur l’autorégulation réalisée par le promoteur lui-même. Quant à lui, le ministère de l’Environnement vérifie seulement une minorité des autorisations environnementales émises. Lorsque l’on parle de santé des citoyens et de protection de l’environnement, ce constat est inacceptable. Le gouvernement a le choix d’attribuer le budget à chacun de ses ministères. Il a donc la possibilité d’allouer des ressources financières et humaines suffisantes au ministère de l’Environnement afin que celui-ci réalise adéquatement son mandat et qu’il contrevérifie les données fournies par le promoteur. En dépit des compressions budgétaires, le gouvernement ne doit pas oublier qu’il a lui aussi un rôle d’importance à jouer sur la scène de la protection du bien commun, de la santé et de l’environnement. \\
CLÉMENTINE Cornille
Tout d’abord, il importe de rappeler qu’un projet minier est un processus long et évolutif dans le temps. Il peut être perçu comme un problème en soi, une situation nouvelle vécue par la population. Alors, à chaque étape du projet, de nouvelles préoccupations peuvent apparaître. Puisque les préoccupations évoluent, le dialogue doit lui aussi être dynamique pour maintenir le contact avec la population et répondre aux diverses questions, sinon l’incertitude s’installe. En prémices, obtenir l’appui de la majorité de la population de la communauté concernée par référendum serait un bon départ à tout projet minier en milieu urbain. En cas de refus, il faudrait questionner la communauté sur les raisons motivant ce refus et sur les manières d’atteindre un projet acceptable pour tous. Du point de vue réglementaire, des exemples inspirants existent à travers le monde. Des états ont déjà révisé l’encadrement réglementaire en vue d’assurer une meilleure cohabitation entre la population et le développement minier ainsi qu’une meilleure qualité de vie. Lorsqu’un projet de mine à ciel ouvert s’installe à proximité d’un milieu habité, des normes peuvent être établies afin d’atténuer les nuisances ressenties par la population (vibrations, bruit, poussières) et des seuils définis pour tenir compte du contexte particulier (distances minimales à respecter). L’Australie et la Malaisie ont, par exemple, imposé une zone tampon d’un kilomètre ou plus selon les modélisations et selon les états. À l’heure où le Québec ouvre la porte aux projets de mines à ciel ouvert de type « fort tonnage et faible teneur », pourquoi ne pas s’ins-
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L’INDICE BOHÉMIEn // SEPTEMBRE 2016 15
Premières Nations
Hommage à l’eau // Pascale Charlebois
PHOTOS : COURTOISIE
Parce que CULTURAT est aussi une démarche de valorisation de la culture à travers le territoire régional, on vous invite à découvrir l’une de nos richesses culturelles : celle des Anicinabek (Algonquins). Elle coule dans nos fleuves, nos veines, nos arrosoirs et nos robinets. L’eau revêt une importance capitale dans nos vies, c’est indéniable. À un point tel, d’ailleurs, qu’on a tendance à l’oublier et souvent, même, à ne pas en prendre soin. Et c’est la raison pour laquelle le Pow-Wow de Timiskaming First Nation rendait hommage, les 27 et 28 août dernier, à cet élément essentiel.
Selon le savoir ancestral anicinabe, c’est à la femme que revient d’office le rôle de prendre soin de l’eau. « C’est sa responsabilité, précise Tammy Chevrier, responsable du pow-wow, parce que c’est elle qui donne naissance et que l’eau arrive juste avant le bébé. C’est ce qui la rend responsable de l’eau, qu’elle doit être certaine qu’elle est propre pour la génération future. » Concrètement, cela implique de nombreux gestes, dont diverses actions faites par les femmes pour demander la protection de l’eau. « Il y a des cérémonies qui devraient être faites par des femmes pour aider l’eau à demeurer propre, ajoute-t-elle. Nous avons des cérémonies sur le bord des lacs, des rivières, et même aux deux extrémités du Canada, ils ont des cérémonies qui s’adressent aux océans. C’est dans toutes les communautés autochtones. Nous offrons du tabac à l’eau et nous faisons aussi un festin pour le lac, c’est-à-dire que l’on donne certaines baies et de la viande sauvage aux esprits du lac pour leur demander de nettoyer l’eau et d’aider à la garder propre. Mais il y a aussi tellement de choses que cela implique et que l’on peut faire. » Et la sensibilisation à cette cause, à travers les festivités du pow-wow, en est une importante.
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Ce n’est pas un hasard si la communauté de Timiskaming First Nation a choisi cette année de consacrer son pow-wow à la thématique de l’eau. Encore aujourd’hui, de nombreuses communautés autochtones à travers le pays n’ont pas accès à l’eau potable. Selon les données inscrites sur le site de Santé Canada, en date du 30 juin 2016, 134 avis concernant la qualité de l’eau potable étaient en vigueur dans 93 communautés des Premières Nations à l’échelle du Canada, en excluant la Colombie-Britannique. La communauté de Kitigan Zibi, par exemple, doit faire bouillir son eau depuis plus de quinze ans. « Et dans notre communauté, en ce moment, ils refont le système d’aqueduc, mais l’eau n’est pas potable, confie Mme Chevrier. Environ 70 % de la communauté achète son eau. Et souvent, on utilise des bouteilles de plastique, mais il y a aussi une crise créée par l’usage de bouteilles de plastique. C’est tellement mauvais pour l’environnement. Donc, ce que l’on veut promouvoir, c’est aussi les bouteilles réutilisables. »
Lors du pow-wow, des femmes se sont réunies près de l’eau pour chanter, accompagnées de leur tambour. Elles ont honoré l’eau au lever du soleil, mais c’est à nous tous maintenant de lui rendre hommage en la respectant. \\
Agroalimentaire soudé en moins de 24 heures. Il s’installe rapidement un serrage de coude collectif », ajoute Mme Trudel.
Champignons en Fête à St-Mathieu-d’Harricana
Le samedi, c’est l’activité de cueillette et d’identification des champignons qui a pris place, suivie par la cueillette de plantes sauvages comestibles et médicinales, alors que le dimanche, c’est l’atelier de transformation de plantes médicinales qui avait lieu.
// Louis-Éric Gagnon
« Le circuit hydrogéologique est notre nouveauté. Simon Nadeau, du Groupe de recherche sur l’eau souterraine, a fait la visite des sites typiques d’un esker, nous a fait comprendre les enjeux et nous a expliqué ce qu’est un esker », indique Véronique Trudel, agente de développement rural. Lors des premières éditions, la mycologie était exclusivement à l’honneur. Tranquillement, l’événement a élargi ses horizons en incluant la forêt, les plantes sauvages, autant dans les desserts que dans les repas. En fait, l’événement célèbre maintenant la forêt dans son entièreté. Depuis quelques années, il y a des ateliers de survie en forêt. C’est la deuxième année où il y a un séjour complet de deux jours. Les participants ont eu le temps de s’installer et de s’immerger dans la forêt sans électricité ni commodités avec les guides Tommy St-Laurent et Christopher Groulx. « Une chose tripante est de voir un groupe de 15 personnes qui revient
Jenny Corriveau
La quatorzième édition de Champignons en Fête de St-Mathieu-d’Harricana s’est déroulée du 26 au 28 août dernier.
« Auparavant, les cuisiniers participaient à un concours. Nous avons changé la formule avec des dégustations de bières, de tisanes, de cocktails. Il y avait des ateliers sur la façon de cuisiner les champignons. Nous voulions que ce soit plus participatif. Les profits vont d’ailleurs à la préparation du 100e de St-Mathieu-d’Harricana en 2022 », conclut Mme Trudel.
Si j’ai bien compris, Champignons en Fête, c’est comme une fin de semaine de survie en forêt pour épicurien boréal ! Si vous n’êtes pas certains de ma conclusion, allez voir l’an prochain, vous m’en reparlerez ! \\
Coulis de bleuets et amélanchier d’Abitibi-Témiscamingue à l’anis étoilé // Yves Moreau, Hôtel Forestel Val-d’Or
Ingrédients 1 ½ tasse ¾ tasse ½ tasse ½ tasse 2 c. à thé 2 pincée 2 c. à soupe
Bleuets frais congelés Poire sauvage (Amélanchier) Miel Jus de pomme Jus de citron frais Anis étoilé moulu (au goût) Fécule de maïs
Marche à suivre Dans un chaudron, mélanger les bleuets, l’amélanchier, le miel, le jus de pomme et le jus de citron. Porter à ébullition, ajouter l’anis et laisser réduire du quart environ. Lier avec la fécule de maïs et laisser cuire 5 min. à feu doux. La quantité de fécule peut varier, rectifier au besoin.
SHGVD, Armand Beaudoin
MA RÉGION, J’EN MANGE!
Membres du Val-d’Or-Bourlamaque Art Club en 1963.
L’Association des Centres d’exposition de l’Abitibi-Témiscamingue (ACEAT) est heureuse d’inviter le grand public à une série de conférences dévoilant les résultats d’une importante recherche portant sur notre histoire de l’art et les artistes en Abitibi-Témiscamingue, dirigée par Paul Trépanier assisté d’Anne-Laure Bourdaleix-Manin. Cette recherche couvre une période de plus d’un siècle s’échelonnant de 1858 à 1968. Chaque conférence gratuite, d’une durée d’environ 1 heure, met un accent particulier sur la MRC concernée dont le titre donne l’orientation. Une période d’échange complète chacune des présentations.
27 SEPTEMBRE, 19 H - CENTRE D’EXPOSITION D’AMOS, 222, 1 L'art des femmes en Abitibi-Témiscamingue (1940-1968) : l'importance de la région d'Amos
RE
AVENUE EST
28 SEPTEMBRE, 19 H - CENTRE D’EXPOSITION DE ROUYN-NORANDA, 201, AVE DALLAIRE Rouyn-Noranda et l'âge d'or des cercles artistiques en Abitibi-Témiscamingue (1945-1968)
Laisser refroidir ou servir chaud.
Accord gourmand
29 SEPTEMBRE, 19 H - GALERIE DU RIFT DE VILLE-MARIE, 42, RUE SAINTE-ANNE Les artistes du Témiscamingue 1880-1950 : religieuses et religieux à l'œuvre
Accompagne très bien un gâteau au fromage, une crème glacée à la vanille ou une crêpe maison.
30 SEPTEMBRE, 19 H - CENTRE D’ART ROTARY DE LA SARRE, 195, RUE PRINCIPALE Abitibi Ouest 1867-1950 : présence des premiers artistes d'Abitibi-Témiscamingue
Vous pouvez varier le choix des fruits selon les saisons. \\
1ER OCTOBRE, 13 H - CENTRE D’EXPOSITION DE VAL-D’OR, 600, 7 L'enseignement des arts en Abitibi-Témicamingue, la contribution de la Vallée de l'Or (1950-1968)
E
RUE
Ce projet de recherche est une initiative de l’ACEAT et a bénéficié du soutien financier du ministère de la Culture et des Communications du Québec et de la Conférence régionale des élus.
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MUSIQUE
Rencontre avec Kevin « Noodle » Wasserman de The Offspring
Regard d’une « superstar » sur les petits milieux // Jenny Corriveau
Être en région, c’est souvent prendre la décision de faire ses bagages, prendre la voiture et faire plusieurs centaines de kilomètres pour aller voir un concert à Montréal, Québec ou encore Ottawa. Ici, nous sommes choyés niveau divertissement culturel musical. Des spectacles, en Abitibi-Témiscamingue, il y en a, et pas qu’un peu ! Cependant, pour voir de gros spectacles d’artistes de renommée mondiale, il faut bouger, loin. Heureusement pour nous, une fois par année, Osisko en lumière gère la situation ! En août se déroulait le populaire festival Osisko en lumière à Rouyn-Noranda. Vendredi soir, programmation pop-punk rock. Lubik, Galaxie, The Offspring. En guise de mise en contexte, je ne dirai qu’une seule chose. Ma première cassette (oui, cassette), achetée avec mon argent de poche, c’est Smash, de The Offspring.
Rencontre avec « Noodle » Chic type, très relaxe, bière à la main, sourire aux lèvres, Kevin « Noodle » me reçoit jovialement dans sa loge où il s’installe sur un divan, tranquille. L’ambiance détendue me plait, surtout que je ne veux pas lui demander ce qu’il fait ici, s’il prévoit faire un nouvel album ou encore si il tourne ailleurs au Québec. Ce n’est pas ce qui m’intéresse, ni vous d’ailleurs. Enfin, je crois ! Quelques salutations d’usage sur un ton décontracté et je me lance dans mes quelques questions. L’entrevue sera concise, ils sont sollicités, ces garçons ! Dix minutes top chrono, c’est parti ! Jenny – Kevin, Noodle ?
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Noodle – Va pour Noodle. (Dit-il, en anglais que je traduis pour votre bonheur, et les subventions, hum.) Jenny – Tu es né à Los Angeles, tu as joué dans les plus grands stades, partout autour du globe. Qu’est-ce que ça fait, pour des rockstars comme vous quatre, de jouer dans une petite ville comme Rouyn-Noranda ? Noodle – C’est vraiment génial ! (Dit-il dans de moins polis mots.) Je veux dire, on ne joue pas que pour les gens d’une seule ville, on donne un spectacle pour toute la population du Québec et même de l’Ontario et même plus loin ! Puis c’est vraiment magnifique, j’adore être à l’extérieur, mais en tournée, ce n’est pas toujours facile parce que les gens nous reconnaissent, je me fais reconnaître. Mais j’adore toute l’Amérique du Nord ! La campagne est vraiment magnifique, alors c’est agréable d’être ici, c’est tellement différent. Pour des gens qui viennent du sud de la Californie, être encore en Amérique et n’avoir personne autour qui parle la langue dans laquelle tu as grandi, la langue parlée partout ailleurs sur le continent, c’est cool et unique ! Ça fait partie de pourquoi j’aime voyager !
dans leur ville puis il n’y en avait pas. Il n’y avait souvent même pas assez de monde dans la ville pour former un groupe. Haha! On préférait jouer dans des petites villes, on était moins dilués ! Donc, on recevait des demandes via courrier postal, pour aller donner des spectacles partout autour. C’est pareil aujourd’hui, mais combien plus facile avec Internet ! C’est incroyable de voir nos fans du Brésil en rencontrer d’autres de l’Iowa, ou encore ceux de la Pologne qui se déplacent pour venir voir un de nos spectacles à New York ! C’est quand même fou de voir tout ça ! Jenny – As-tu le temps de découvrir de la nouvelle musique ou bien tu es submergé d’offres et de groupes qui communiquent avec toi pour que tu écoutes absolument leur nouvel album et que tu les aides à se faire connaître ? Noodle – Je reçois effectivement beaucoup de matériel de nouveaux artistes, je ne peux évidemment pas tous les écouter, mais je prends quelques CD que j‘écoute, et il y a vraiment de bons groupes ! Spécialement dernièrement avec l’informatique et les consoles maison. Souvent, on entend un son, et on reconnaît immédiatement les influences. Ce qui
Noodle – À l’époque, on voyageait dans un pickup, pour aller jouer devant 25 personnes dans de petites villes relativement perdues au milieu de nulle part, et partout à travers le pays. Les gens voulaient du punk rock
Noodle – Le premier média à nous couvrir s’appelle Flipside, un magazine punk rock de l’époque. Maximum Rocknroll nous a aussi « mis sur la carte », ce dernier était un peu plus gauchiste et engagé au niveau politique, mais bref, ces deux magazines nous ont beaucoup aidés !
Jenny – Ma question de conclusion est un peu personnelle, non pas sur ta vie privée à toi, mais personnelle au journal pour lequel j’écris. Si tu n’as pas envie d’y répondre, sens-toi super à l’aise, je laisserai ça off record. Nous sommes un journal culturel indépendant, gratuit et sans but lucratif, puis nous sommes actuellement en campagne de sociofinancement. Avec l’expérience que tu as dans le monde des arts et du spectacle, crois-tu important pour un artiste émergent tel que Lubik que tu as entendu plus tôt, pour un poète, un auteur ou encore un artiste en art visuel d’avoir une couverture médiatique indépendante et axée sur la culture ? Noodle – Absolument ! Ce genre de média gratuit circule de mains en mains, et tout est important. Tu sais, je suis un grand fan de Maximum Rocknroll qui semble être un peu ce que vous faites à L’Indice bohémien, mais axé sur le rock. Tu dois obtenir le plus d’information possible pour choisir et si ces informations sont contrôlées par de grosses corporations, ça teintera l’information. Donc oui, vraiment important !
HUGO LACROIX
Jenny – Les gens d’ici sont habitués à devoir souvent prendre la route pour une journée entière pour assister à de gros spectacles comme celui que vous donnerez ici ce soir. À quel point est-ce important, à tes yeux, d’offrir des spectacles comme celui-ci dans une petite région comme l’Abitibi-Témiscamingue ?
d’une couverture régionale de la scène émergente d’ici ? Lorsque vous avez lancé The Offspring, est-ce qu’un média en particulier vous a aidé à monter en popularité ?
m’allume quand j’écoute un nouveau truc, c’est la différence. Quand une musique a son propre son, que ça sort de l’ordinaire et du déjà-vu. Quand je me dis : mais d’où est-ce qu’ils tiennent ce son ? Qu’est-ce qu’ils écoutent et de quoi ils s’inspirent ? Quand je ne sais pas comment catégoriser une musique, elle me branche vraiment ! C’est ce que je préfère et ce que je trouve le plus intéressant. Même si ce n’est pas le top de la qualité, le fait que ce soit unique me plait vraiment.
Satisfaite de mon entrevue, quelques vapeurs d’adrénaline plus tard, j’étais dans la foule (cachée par des milliers d’aisselles puisque je suis d’une grandeur adéquate pour une enfant de 5e année), et je sautais sur place en chantant à tue-tête les grands succès de mon adolescence, heureuse de savoir que sur scène, il y avait un guitariste qui était aussi convaincu que moi de l’importance de L’Indice bohémien pour notre terreau artistique régional. Si Noodle le dit... \\
Jenny – Comment qualifies-tu l’importance
> maximumrocknroll.com
MUSIQUE sière et de fumée. Il se peut que j’en oublie.
14e Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue
La barre sera haute pour la 15e édition !
// Louis-Éric Gagnon
Mais c’est à Guigues que mon attention a été attirée par 2500 livres de carrosserie : une Dodge Tradesman bleue comme celle de mon père. Devant les portes latérales, deux chaises de camping occupées par un couple de retraités, canettes de 50 à la main : Guy et Nicole.
Les étés de mon enfance étaient constitués de voyages dans la Gaspésie natale de mes parents, des feux de camp en écoutant Week-end Rock and roll avec Gaétan Bacon à CKVL et, surtout, de la Dodge Tradesman 1975 où jouait la meilleure sélection de country québécois : André Breton, Marcel Martel et Paul Brunelle (mon préféré). Le tout sur cassette 8 pistes. Rien de moins !
Guy est le genre d’homme avec de grosses mains usées de travailleur qui ne dit pas un mot plus fort que l’autre. « Nous avions la vannette depuis quelques années et nous l’avions aménagée pour ce projet de vie. Aussitôt que nous avons pris notre retraite, nous avons vendu notre maison de St-Rémi-de-Napierville. L’argent de la vente comble amplement nos besoins pour les 30 prochaines années. »
Au moment où ces lignes s’impriment sur ce papier recyclé, CFME chante aux oreilles des mélomanes et le comité organisateur du Festival de musique émergente s’affaire aux derniers préparatifs de ce que sera la 14e édition du festival. Half Moon Run, Yann Perreau, Galaxie, Marie-Pierre Arthur, Groenland, Koriass, Les sœurs Boulay et les autres donnent vraiment envie d’être de la 14e édition du FME. Du 1er au 4 septembre, la 7e Rue sera envahie par des milliers de festivaliers qui auront soif de fête, mais surtout de découvertes musicales.
Nous étions adeptes des festivals country. L’ambiance était parfaite, si simple. La musique en sourdine sortait du chapiteau, les danseurs en ligne s’exécutaient machinalement. Les chanteuses pas connues s’égosillaient. Avec un peu de chance, il y avait un match de baseball des 4 chevaliers O’Keefe. Je me rappelle de mon petit chip Yum Yum et, bizarrement, de l’humour salé de Gil Tibo. Aucune de ses blagues ne peut être racontée aujourd’hui. Et tant mieux.
Ce nouveau rythme de vie convient totalement à Nicole, une dame à l’âme hippie. « L’Amérique est notre maison. De mai à octobre, nous faisons la tournée des festivals avec d’autres caravaniers. Certains sont des retraités comme nous, d’autres font le circuit seulement le week-end. La vie est bonne sur la route. On peut faire une route 40 fois, mais ce n’est jamais le même chemin. Et quand je lis, je voyage deux fois plutôt qu’une. C’est un bon bargain. »
Il y avait aussi la camaraderie des festivaliers que nous croisions semaine après semaine. Pas difficile de faire la fête, on dormait dans le camper. Il y a eu ensuite le grunge, l’amertume et la moustache molle… Ça synthétise bien les années 90.
« Quand le froid revient à la fin octobre, nous partons au sud des États-Unis. L’hiver dernier, nous l’avons passé dans le désert de l’Arizona. Il y a deux ans, c’était San Antonio au Texas. On a de drôles de préjugés sur cet état, mais les gens y sont chaleureux. Donc tant et aussi longtemps que la santé sera là, il y aura du millage », philosophe Guy.
Sur la route des caravaniers
Dans les dernières années, j’ai fait beaucoup de route avec ma bagnole Charlotte II. Et j’ai retrouvé ma passion pour la culture country à grands coups d’éclat. Je suis allé voir le Grand Ole Opry à Nashville : la grande messe de la musique country depuis 90 ans. Les légendes s’y sont succédé et j’ai eu la chance de voir Lisa Marie Presley comme invitée surprise. Il y a eu Sun Records à Memphis, une institution du rock and roll. Ensuite Dallas et le Texas, paradis du cowboy, où j’ai découvert les rodéos. Une fois revenu à la maison, je me suis bien rendu compte que je n’avais pas besoin de faire 3000 kilomètres pour retrouver ça. Le circuit québécois des festivals country est rempli d’événements aux quatre coins de la province, et notre région ne laisse pas sa place. En juin, le Festival de musique country de l’Abitibi-Témiscamingue lance le bal. En août, le Festival Western de Guigues et le Festival Western de Malartic rassasient mon appétit. Entre-temps, le Festival équestre de La Sarre et le Rodéo du camion de NotreDame-du-Nord me donnent ma dose de pous-
Je me suis demandé ce qu’il en était de l’intimité. « Quand ça fait 40 ans que tu vis avec la même personne, tu as senti toutes ses odeurs », ricane Nicole. « Des fois, un de nous deux a les bleus. Alors, une petite marche de santé refroidit les esprits. De toute façon, il n’y a pas de relation plus sincère qu’avec une personne avec qui tu voyages. » Réalisant que leur véhicule me rappelle des souvenirs, le couple m’offre d’entrer pour une courte visite. Tout y est, la base de lit qui se monte en table, le poêl-évier-ateur (poêle – évier – réfrigérateur) et le lecteur Delco 8 pistes avec une cassette de Robin Barriault, jeune accordéoniste de Baie-des-Capucins. Guy me demande si je veux m’installer derrière le volant pour avoir le feeling. Quel honneur ! Bien assis sur le siège de similicuir, j’ai eu un frisson, une vision rétrofuturiste. Je suis bien loin de la retraite et je sais déjà comment je vais passer mon temps. \\
Vendre? Acheter? 819 763-7594
// Cindy Bourque
Le 20 juillet dernier, l’équipe dévoilait la programmation 2016 du FME au Bar des Chums, devant plusieurs curieux et curieuses attendant avec impatience le jour 1. Comme chaque année, c’est en quelques heures (à peine un peu plus de trois) que les passeports se sont vendus, comme quoi la réputation du festival n’est plus à faire.
STÉPHANE FORTIN
Plus de soixante-cinq artistes performeront durant les quatre jours de l’événement, et selon le président du festival, Sandy Boutin, parmi ceux qui devraient retenir l’attention auprès des festivaliers figurent Half Moon Run, Galaxie et Marie-Pierre Arthur : « Une des belles prises du festival, c’est le spectacle d’ouverture. Grâce aux Francofolies de Montréal, on peut recréer un spectacle de création avec Galaxie et Marie-Pierre Arthur. » Le groupe The Barr Brothers, qui connait une carrière internationale et qui assurera le spectacle de fermeture, risque également d’être fort apprécié par les amateurs.
La chanteuse Charlotte Cardin, finaliste de l’émission La Voix lors de la première saison de l’émission et qui vient tout juste de lancer un EP, sera, elle, en spectacle à l’Agora des Arts de Rouyn-Noranda pour la soirée du jeudi. « La magie de la chose, c’est que c’est elle qui nous a approchés, c’est toujours flatteur quand ça arrive comme ça. On essaie toujours dans la programmation d’avoir des choses qui commencent à buzzer et je pense que Charlotte est vraiment quelqu’un qui va se démarquer de la scène québécoise dans les prochaines années », raconte Sandy Boutin. Sinon, le nouveau directeur général Olivier Leidgens nous en dévoile un peu plus sur le décor de cette année, qui contribue toujours à l’ambiance magique du festival. Souvenezvous par exemple de l’immense serpent l’an passé. « On va partir du visuel de l’affiche, on va refaire du nouveau avec du vieux, on va se baser sur de vieilles photos, des personnages qui ont marqué l’histoire de Rouyn-Noranda, ce sera la surprise pour les gens qui se présenteront. » La 7e Rue sera aménagée en conséquence pour créer un site hors du commun. Comme le confirme Sandy, le festival accueille des gens de partout : « La particularité du festival, c’est qu’on attire un très grand nombre de spectateurs qui viennent de l’extérieur, souvent des gens qui vont faire jusqu’à cinq, six-cent kilomètres pour venir au festival. L’an passé, on a pu savoir que 30 % des festivaliers étaient de l’extérieur de la région, et ça, on en est fiers. On est téméraires, on prend des risques et c’est convivial. » Il reste encore des billets pour certains spectacles, en ne cachant pas qu’il faut faire vite parce que le tout part très rapidement. Si vous lisez cet article plus tard que le 4 septembre et que vous n’étiez pas de la 14e édition, préparez-vous immédiatement, le 15e risque de frapper fort ! À vos marques, prêts, découvrez ! \\
> fmeat.org
comment? combien? Pierre Grandmaitre Courtier immobilier L’INDICE BOHÉMIEn // SEPTEMBRE 2016 19
PLEINS FEUX
La musique // Madeleine Perron
Après les arts visuels, la musique est la discipline qui compte le plus grand nombre d’intervenants en Abitibi-Témiscamingue. Entre 2007 et 2014, le nombre d’intervenants dans cette discipline est passé de 102 à 280. Classique ou populaire, la musique a toujours occupé une place de premier plan sur la scène culturelle régionale et plusieurs organismes y sont implantés depuis de nombreuses années, qu’on pense au Conservatoire de musique de Val-d’Or (52 ans), à l’Orchestre symphonique régional de l’Abitibi-Témiscamingue (29 ans), aux six écoles de musique (entre 34 et 31 années d’existence) et aux ensembles actifs un peu partout sur le territoire. La formation musicale est bien structurée et accessible dans notre région. Dans le réseau public, bon nombre d’élèves du primaire et du secondaire sont initiés à la musique, particulièrement la Commission scolaire Harricana, qui offre une concentration en musique. En plus des 6 écoles de musique et du camp musical, le Conservatoire de musique de Val-d’Or assure une formation allant du primaire jusqu’à la maîtrise. Même à Kitcisakik, depuis 2008, l’organisme Jeunesse du monde initie les enfants à la musique. Au cours des dernières années, les moyens technologiques ont fait que les artistes ont maintenant la possibilité de s’autoproduire plutôt que de signer un contrat avec un producteur ou une maison de disque, ce qui explique l’accroissement d’activité dans cette discipline. Même si, depuis 2007, la popularité des spectacles hip-hop a énormément chuté, la maison Disques 7ième Ciel se taille une place importante sur la scène nationale. Au fil des ans, plusieurs artistes de l’extérieur de la région ont signé avec cette maison. On pense entre autres à Samian, Koriass, Dramatik et Manu Militari. En 2014, Steve Jolin a donné naissance à une nouvelle maison de disque, 117 Records, par laquelle il signe le groupe rock de La Sarre Lubik. La scène métal est un aspect culturel bien particulier à notre région. Les tournées d’envergure ont inscrit Rouyn-Noranda sur l’itinéraire de groupes reconnus au travers des autres grandes métropoles nord-américaines. La moyenne annuelle des shows métal en Abitibi-Témiscamingue est d’environ 8 à 10 par année, rassemblant entre 200 et 400 personnes par spectacle. Évidemment, la musique classique est toujours très présente chez nous. L’OSRAT offre 3 à 4 tournées de concerts par année, se déplaçant aux 4 coins de la région. Des chorales et des ensembles de musique sont actifs dans toutes les MRC et permettent à des centaines de personnes de pratiquer leur passion.
1 ER A U 4 S E P T E M B R E 2 0 1 6
LE FME REMERCIE SES PARTENAIRES D’AVOIR RENDU POSSIBLE CETTE 14e ÉDITION. PRÉSENTATEUR OFFICIEL
CO-PRÉSENTATEUR
PARTENAIRES OFFICIELS
PARTENAIRES
PARTENAIRES GOUVERNEMENTAUX & INSTITUTIONNELS
Ce projet a été rendu en partie possible grâce au gouvernement du Canada. This project has been made possible in part by the Gourvernement of Canada.
PARTENAIRES DE SERVICES
Et puis il y a les festivals. Entre 2007 et 2014, le nombre de festivals touchant le milieu de la musique est passé de 5 à 13. Auparavant principalement concentrés à RouynNoranda, on en retrouve aujourd’hui un peu partout en région. Ainsi, au cours des prochains jours, vous avez pu ou pourrez participer à l’un ou l’autre de ceux-ci : Festival classique de l’Abitibi-Témiscamingue à Val-d’Or du 19 au 21 août Kipawa Countryfest au Témiscamingue du 19 au 21 août Fête éclectique envahissante de l’Abitibi-Témiscamingue à Amos du 18 au 21 août Festival de musique émergente à Rouyn-Noranda du 1er au 4 septembre
décors, costumes
LIEUX DE DIFFUSION
Pour en savoir davantage sur la musique, consultez le Portrait des arts et de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue rédigé par Louise Lambert, disponible sur le site du CCAT.
Les intervenants en musique en chiffre
PARTENAIRES MÉDIAS
PARTENAIRES TECHNIQUES
Entre 2007 et 2014, leur nombre est passé de : 50 à 79 artistes professionnels 963 à 1 071 inscriptions aux écoles de musique reconnues par le ministère de la Culture et des Communications Entre 2007 et 2014, le soutien financier accordé à des organismes en musique est passé de : 74 500 $ à 162 900 $ au Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) 73 380 $ à 170 760 $ à la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) 84 719 $ à 163 241 $ à Musicaction \\
20 L’INDICE BOHÉMIEn // SEPTEMBRE 2016
COLLABORATEURS
MUSIQUE
Les Deuxluxes
PapaChat & Filles
Un album, un FME, une entrevue, des ribs et du Dr Pepper™
Un nouvel organisme de production d’événementS a été lancé à la « miaou »
// Louis-Éric Gagnon
Bienvenue à « Cuisine bohémienne ». Cette semaine, je reçois Etienne Barry et Anna Frances Meyer du groupe Les Deuxluxes, qui nous parlent de leur nouvel album Springtime Devil, et nous préparons des côtes levées au Dr Pepper et des frites de patates douces. (Générique où je sens un citron avec beaucoup trop de plaisir et lance du chou kale dans les airs comme des feuilles d’automne.) LEG : Commençons par les côtes levées et parlez-moi de ce qui vous a inspiré dans la création de votre premier long jeu. EB : Pour cet album, nous avions la chance de pouvoir prendre notre temps, ce qui n’avait pas été le cas pour le EP. Il avait été enregistré en deux sessions d’une douzaine d’heures avec quelques sessions d’overdubs. La conception de Springtime Devil s’est étalée sur 15 mois, de l’enregistrement de la majorité des chansons au chalet de mon père au moment où nous l’avons envoyé sous presse. (Notre journaliste masse vigoureusement la nourriture.) Il faut en premier lieu enlever la pellicule qui se trouve derrière la pièce de viande, ainsi chaque côte se détachera facilement avec la cuisson. Ensuite, enrober la viande d’un mélange de cassonade, de poudre de chili, de Cayenne, de sel et de poivre. Laisser reposer. AFM : Prendre le temps de bien mariner certaines chansons a permis de les faire évoluer en cours de route. Nous avons davantage expérimenté les sonorités, ce qui nous a permis de trouver des super tunes épicées ! LEG : Haha ! Parlant épices, la pièce Queen of Them All donne le ton à l’album.
EB : En effet, après une trentaine de minutes, déposer la pièce dans un plat allant au four. Couvrir le tout de Dr Pepper et enfourner durant deux heures à 350 degrés Fahrenheit. LEG : Avez-vous pris un virage entre le EP et le long jeu ? Tu peux sortir la viande lorsqu’elle est cuite et faire revenir l’oignon et l’ail dans une casserole. AFM : Nous n’avons pas pris un virage, mais nous avons évolué. C’est certain. Notre son s’est élargi avec l’ajout de guitare baryton, de 12 cordes et de lapsteel. Tout est plus assumé sur cet album.
// Cindy Bourque
EB : Une fois que le tout est bruni, faire réduire le jus de cuisson en ajoutant une tasse de ketchup et de sriracha au goût. Savez pourquoi on prononce « si-ra-tcha » ? C’est à cause de la langue thaïe. On salue d’ailleurs Tommy Pilon !
C’est à la mi-août (miaou!) que PapaChat & Filles, un nouvel organisme de production d’événements en région, dévoilait sa première programmation à la Microbrasserie Le Prospecteur de Val-d’Or.
LEG : Une fois que la sauce a épaissi, ajouter deux onces de Southern Comfort. Anna va maintenant nous montrer comment faire les frites de patates douces. AFM : La première étape est de les couper en juliennes. Les déposer sur une plaque et les assaisonner de pâte d’ail et d’oignons frits, d’épices à salade et de poivre. Les badigeonner finalement d’huile de canola. En fait, c’est du colza. Le terme canola vient de Canada et Ola pour huile à basse acidité. On met au four à 400 degrés pour la durée de notre album. LEG : C’est tout pour cette édition de « Cuisine bohémienne ». Après plusieurs concerts de ruelles dans les dernières années, Les Deuxluxes foulent cette année les planches de la Scène Évolu-Son lors du FME, le 2 septembre à minuit. Pour bonifier cette entrevue, nous vous invitons à lire la chronique Poste d’écoute à la page 22 pour une critique de l’album Springtime Devil. \\
« Il va y avoir des événements de tous genres, c’est sûr que la musique va beaucoup teinter la programmation, mais on veut aussi aller ailleurs dans les conférences, l’humour, ou toute autre discipline culturelle », nous explique Geneviève Béland, responsable des communications de PapaChat & Filles. Pour sa première programmation, PapaChat & Filles nous proposera prochainement en spectacle l’humoriste Fred Dubé, la chanteuse Laura Sauvage, Saratoga, le groupe Valaire (anciennement Misteur Valaire) et les Slingshot Brothers. L’organisme compte pour le moment se concentrer à créer des événements à Val-d’Or, question de tâter le pouls sur l’intérêt de la population, mais aussi pour des raisons financières. « Là, on est au début de l’aventure, oui on veut prendre des risques, on veut sortir, s’éclater, mais on va attendre de voir la réaction des gens même si on sent que l’engouement est déjà là, on pense qu’il y a un public pour ce genre de produit », ajoute Geneviève Béland. Pourquoi PapaChat & Filles? « PapaChat, c’est en fait le surnom d’un des membres fondateurs et le & filles c’est parce qu’on voulait le féminiser. On voulait un nom qui ne se prenait pas trop au sérieux, qui est audacieux, qui fait jeune et qui peut aller rechercher notre volet humour. » Les billets pour les deux premiers événements, Fred Dubé et Laura Sauvage, sont disponibles au magasin général du Prospecteur et éventuellement via la vente en ligne. Pour l’instant, il est possible de suivre toutes les activités de l’organisme PapaChat & Filles sur sa page Facebook. \\
> facebook.com/PapaChat
L’INDICE BOHÉMIEn // SEPTEMBRE 2016 21
POSTE D’ÉCOUTE
Springtime Devil
Le feu d’en face
LES Deuxluxes
Le feu d’en face
// Louis-Éric Gagnon
// Valérie Martinez
Cet album sort d’un fumoir à côtes levées. On ne s’attend à rien de moins des Deuxluxes. Même si leur son s’est affiné, leur rock dragster embraie en troisième vitesse. La complicité d’Etienne Barry et Anna Frances Meyer nous donne envie d’inviter ces bêtes de scène dans notre cour arrière. Vous savez, cette grosse cour qu’on rêve d’avoir, où entrent 1000 personnes ! Ils ont bénéficié de la vision de Francis Duchesne, chaperon et soudeur sonore qui ne compte pas son temps.
Le feu d’en face est un collectif d’auteurs, compositeurs et interprètes de Belcourt, Senneterre et Lebel-sur-Quévillon.
Il y a un goût de Cinzano, vous savez, la bouteille dans le meuble Tiki ? Assoyez-vous dans une chaise en rotin et fixez la broderie en laine d’Elvis. La ballade Bloody Queen met en valeur l’âme d’Anna. Le couperet n’attend que de tomber pour la fatalité et la rédemption. C’est comme visionner une cassette Beta des meilleurs matchs de Nick Bockwinkel : à la fois classe et brutal. Un cadeau à se faire pour un dernier roadtrip estival. À écouter avec des bière-garitas ! \\ 4,5/5
Dès ma première écoute de l’album éponyme du groupe, je me retrouve en train de planer sur cette guitare… L’album est d’un style rock alternatif francophone où on ne s’attarde pas trop à la qualité des textes, mais plutôt à la musicalité des pièces. L’ensemble des instruments (guitare, basse, batterie, piano, clavier et percussions) fait en sorte qu’on baigne dans un mélange de vieux rock, d’élans de Pink Floyd, de soupçons de Starmania et même de blues et de jazz. Bref, il y en a pour tous les goûts, du bon vieux rock aux ballades qui, pour moi, sont le point fort de cet album. Ce groupe a définitivement de bonnes idées de mélodies et d’accompagnements, mais je dois avouer que ce qui a attiré mon attention, c’est la voix de Mary-Eve Martel qui est juste, claire et d’un timbre vraiment agréable à l’oreille.
> deuxluxes.bandcamp.com Petit coup de coeur pour Du soir au matin, qui pourrait très bien se retrouver à la radio ! Àécouter ! \\ 3,5/5
> lefeudenface.bandcamp.com
22 L’INDICE BOHÉMIEn // SEPTEMBRE 2016
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CALENDRIER CULTUREL SEPTEMBRE 2016 Gracieuseté du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue
CONTE
MUSIQUE
L’amour paiera le loyer Sonia Cotten 21 septembre Agora des Arts, Rouyn-Noranda
Lousse et à propos : Nastassia et les autres Élise Provencher Jusqu’au 2 octobre L’Écart, Rouyn-Noranda
ENFANTS
Projet Toutous Marc Martel entrepreneur Jusqu’au 2 octobre L’Écart, Rouyn-Noranda
Les pourquoi 2, le retour du grand roux ! Benoit Archambault 16 septembre, Théâtre des Eskers, Amos 17 septembre, Théâtre du cuivre, Rouyn-Noranda 18 septembre, Théâtre Télébec, Val-d’Or
EXPOSITION Vernissage, Apparences trompeuses José Luis Torres 16 septembre Centre d’exposition de Rouyn-Noranda Biennale Internationale d’Art Miniature Jusqu’au 18 septembre Galerie du Rift, Ville-Marie FAR, Foire d’Art de Rouyn Jusqu’au 18 septembre Centre d’exposition de Rouyn-Noranda
Aphélie – Patrick Bernatchez Jusqu’au 2 octobre L’Écart, Rouyn-Noranda
Parce que l’urbanité est aussi Anicinabe Jusqu’au 27 septembre Centre d’exposition de Val-d’Or Land Art Jusqu’au 2 octobre Forêt récréative de Val-d’Or
Let it out tour Flying Joes 9 septembre Scène Évolu-Son, Rouyn-Noranda Les Boppers, musique grand public : Jazz 22 septembre Agora des Arts, Rouyn-Noranda
À saveur locale – LUSS 8 septembre au 8 octobre La Fontaine des Arts, Rouyn-Noranda
Bob Bissonnette 9 septembre, O’Toole, Rouyn-Noranda 10 septembre, La Relève, La Sarre 16 septembre, Billard L’Ad Hoc, Amos 17 septembre, Salle Félix-Leclerc, Val-d’Or
Marcel Dargis se souvient Musée International d’Art Naïf de Magog 9 septembre au 16 octobre Centre d’exposition d’Amos
The Musical Box, Selling England The Pound 16 septembre Théâtre du cuivre, Rouyn-Noranda
La Mesure du temps - Josette Allard 9 septembre au 23 octobre Centre d’exposition d’Amos
Overbass, 7e anniversaire de Keep-Hope productions 17 septembre Cabaret de la dernière chance, Rouyn-Noranda
Entre les murs - Édith Laperrière 9 septembre au 23 octobre Centre d’exposition d’Amos
Rétrospective Jusqu’au 23 septembre BLEU : Pantone 306 U GRIS : Pantone 423 U Société d’histoire et du patrimoine de la région FESTIVAL de La Sarre Festival de musique émergente L’Artouche en miniature de l’Abitibi-Témiscamingue Le regroupement de l’Artouche 1 au 4 septembre, Rouyn-Noranda Jusqu’au 23 septembre La Galerie Notre-Dame, Lorrainville Festival de Cinéma des Gens d’ici 29 septembre au 2 octobre Val-d’Or hors champ Val-d’Or Jusqu’au 25 septembre Centre d’exposition de Val-d’Or Les femmes pionnières de Rouyn-Noranda Corporation de la maison Dumulon Jusqu’au 26 septembre Centre d’exposition de Rouyn-Noranda
Le Carabine et Tombent les anges, SFL08 9 septembre Salle Félix-Leclerc, Val-d’Or
IMPRO // HUMOUR SPONTANÉ Soirées Jalapenos Mercredis, 31 août au 12 octobre La P’tite Bouteille, Amos Les Volubiles – Humour spontané 9 septembre Petit Théâtre du Vieux Noranda, Rouyn-Noranda
LITTÉRATURE
L’ensemble Aiguebelle, Kaléidoscope, Suite rapide des sensations vives 25 septembre, Le Rift, Ville-Marie 26 septembre, Théâtre des Eskers, Amos 30 septembre, Scène Évolu-Son, Rouyn-Noranda Debout dans l’ombre Rémi Chassé 29 septembre, Petit Théâtre du Vieux Noranda 30 septembre, Le Rift, Ville-Marie 1er octobre, Salle Félix-Leclerc, Val-d’Or
THÉÂTRE Boustille et les justes 28 septembre, Théâtre des Eskers, Amos 29 septembre, Théâtre du Cuivre, Rouyn-Noranda 30 septembre, Théâtre Télébec, Val-d’Or
DIVERS Défi tout en couleurs de nuit 10 septembre Lorrainville
Rencontre d’auteur avec Virginie Blanchette-Douchet 9 septembre Bibliothèque municipale de Val-d’Or Pour qu’il soit fait mention de votre activité dans ce calendrier, vous devez l’inscrire vous-même, avant le 20 de chaque mois, dans le calendrier qui est accessible sur le site Web du CCAT, au ccat.qc.ca. L’Indice bohémien n’est pas responsable des erreurs ou des omissions d’inscription. L’INDICE BOHÉMIEn // SEPTEMBRE 2016 23
D’OR DU 2 9 SEPTEMBRE AU 2 OCTOBRE 2 0
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