Influx février 2015 hiver 2015

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HIVER 2015

nflux ! Le journal des étudiants de médecine Numéro 8 - Février 2015

REMISE EN QUESTION

POLITIQUE

PERSONNEL

IMPLICATION

international

Nous serons riches

Ce que la vie m’a forcée à apprendre

Shrek, la comédie musicale

La médecine d’ailleurs

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Mot de la présidente

Agéémusiens, Agéémusiennes,

À

peine hier nous commencions l’année scolaire, et VLAM nous voilà déjà en février. C’est que le temps passe vite lorsqu’on est occupés! Conseils d’administration, réunions avec le programme, Conseils de la vie étudiante, Assemblée générale, Forums pédagogiques, commissions diverses, Conseil des membres de la FEUS, Référendum, les 5@9, organisation des MedGames 2016… Je vous assure que vos administrateurs de chôment pas. Et c’est tant mieux, parce que vous les avez élus pour ça! Laissez-moi vous révéler quelques « scoops » sur ce qui se discute présentement à l’AGÉÉMUS Le TAAMUS n’existe plus! Vous le saviez sans doute. S’il a été facile de dire adieu aux 274 questions et au terrifiant chrono qui les accompagnait, il était inconcevable pour nous de se départir du Party rose et de la fanfare « S-H-E-RB-R-O-O-K-E-Sherbrooke! ». C’est pourquoi l’AGÉÉMUS et les première-années se sont longuement penchés sur la question, et nous ont pondu un projet génial : La Journée de préparation à la rentrée en médecine. Pratiques d’ÉCOS, simulations de tutos et bien d’autres seront offerts à Sherbrooke lors du weekend des MEMs. Restez à l’affût, car nous aurons besoin de bénévoles!

l’avancement de nos dossiers, vous pouvez consulter notre site internet : http:// ageemus.association. usherbrooke.ca/ Pour tout le reste, n’hésitez jamais à nous contacter; que ce soit en personne au local de l’AGÉÉMUS ou par courriel, nous sommes là pour cela.

Des questions? Envoyez vos questions à Jasmine Bisson, présidente jasmine.bisson@usherbrooke.ca

Sommaire

Nous sommes contre les projets de loi 10 et 20 du ministre Barrette. C’est officiel : vous vous êtes prononcés CONTRE les deux projets de loi en AG le 13 janvier dernier. Vos positions sont défendues par la FMEQ et l’AGÉÉMUS dans les médias. Bientôt, vos représentants vont même confronter plusieurs ministres directement à ce sujet lors de la Journée d’action politique de la FMEQ du 21 avril! Macarons à venir!

DOSSIER POLITIQUE

L’AGÉÉMUS a des sous à dépenser! Et pas mal à part de ça. Nous sommes présentement à la recherche de façons brillantes d’utiliser les surplus budgétaires qui s’accumulent depuis des dizaines d’années, et ce, en respectant notre Politique d’utilisation des Fonds dormants (disponible sur le site web de l’AGÉÉMUS, en annexe de la charte). L’idée est d’investir dans des projets durables qui profiteront à un maximum d’étudiants et de cohortes à venir, tout comme plusieurs cohortes avant nous ont contribué à bâtir ces fonds. Des idées? Nous sommes toute ouïe!

IMPLICATION

Les manières du Dr Barrette

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Les étudiants en médecine et la politique

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Nous serons riches

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DOSSIER PERSONNEL 20 ans

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Ce que la vie m’a forcée à apprendre

8

Shrek, la comédie musicale

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Dossier médecine de famille

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international Rwanda

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Une médecine qui sort des sentiers battus

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La médecine d’ailleurs, une histoire vraie

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AUTRE Jeux, recette, et remerciement

Pour toute information sur les évènements à venir ou

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Dossier politique

Recherchées : Les bonnes manières du Dr Barrette

Q

ui aurait cru qu’un jour, Yves Bolduc prédirait l’avenir! En décembre 2011, l’actuel ministre de l’éducation disait, en parlant de Gaétan Barrette qui était alors candidat pour la CAQ : «C’est quelqu’un qui va mettre la hache dans le réseau de la santé. Il veut rentrer en guerre avec les pharmaciens, il veut rentrer en guerre avec les médecins de famille. Aux yeux du Dr Barrette, tout le monde sont des paresseux». L’ex ministre de la santé était probablement bien de loin de se douter que Barrette viendrait lui voler son ministère afin de réaliser ses ambitions. Quand Bolduc a prédit la guerre avec les médecins de famille, il pensait probablement au projet de loi 20. Vous n’êtes pas familiers avec la dernière créature du Ministre Barrette? En fait, sur papier, il s’agit d’un projet de loi visant à supposément augmenter l’accès aux soins en « stimulant » la productivité des médecins de famille. En

façon très positive devrais-je dire) les statistiques et les sondages. Le plan est simple : Dresser l’opinion publique contre les omnipraticiens afin que ceux-ci perdent tout pouvoir de négociation. Comme si salir la réputation des médecins n’était pas suffisant, le ministre joute quotidiennement sur Twitter en assaisonnant ses propos d’une bonne dose d’arrogance et de mépris. Parmi ses interventions les plus ministrables, on retrouve : « B.S. » « Pas rap » « Petit comique » « vous dites n’importe quoi ». Pourtant, la sagesse recommanderait d’entretenir de bonnes relations avec les gens qui seront prochainement autour de la table pour négocier. Le ministre Barrette a décidé qu’il en serait autrement en tirant sur tout ce qui bouge. En fait, pourquoi se forcer à être gentil puisque de toute façon, si les négociations ne vont pas bien, on imposera un bâillon pour faire adopter PL20 en deux temps trois mouvements.

"La population a besoin d’un ministre, pas d’un enfant de 6e année qui cherche à faire la loi dans une cours d’école. pratique, il s’agit d’un ensemble de mesures législatives déconnectées de la réalité et décriées d’une seule voix par le milieu médical. Pourquoi? Tout simplement parce qu’à terme, ce projet de loi déshumanisera la médecine familiale. Au programme, nous retrouvons notamment : des quotas de prise en charge, un taux d’assiduité du patient et des pénalités salariales allant jusqu’à 30% dans le cas du non respect des mesures. Pour de plus amples renseignements sur les mesures proposés, je vous invite à vous référer au site web de l’Assemblée Nationale puisque ma chronique d’aujourd’hui ne se veut pas un résumé du contenu de PL20 mais bien une critique sur le « modus operandi » du ministre et de son gouvernement dans ce dossier complexe qu’est la question de l’accès aux soins de première ligne. Sur le fond, tout le monde s’entend pour dire qu’il y a des choses à améliorer… Par contre, sur les moyens, il semblerait que les avis soient diamétralement opposés. Qu’à cela ne tienne, le ministre Barrette, qui n’est pas connu pour faire dans la dentelle, a choisi de déclarer la guerre aux médecins plutôt que de travailler avec eux. Depuis fin novembre, le ministre se promène dans les médias en dépeignant les omnipraticiens comme des pantouflards allergiques au travail. Il n’hésite pas à faire chanter (oups… interpréter de

Vous l’aurez deviné, je n’ai pas en très haute estime les politiciens comme Gaétan Barrette. En fait, je pense que ces derniers ne font qu’accentuer le cynisme de la population envers leurs représentants. Je vais conclure en servant un conseil au ministre. Achetez-vous un punching bag, défoulez-vous, faites un peu de méditation ou de yoga et entamez une profonde auto-réflexion sur votre façon de faire de la politique. Lorsque vous aurez fait tout cela, revenez nous voir ou sinon, démissionnez. La population a besoin d’un ministre, pas d’un enfant de 6e année qui cherche à faire la loi dans une cours d’école. À ceux qui diront que ma chronique n’a rien apporté au débat, je leur répondrai par l’affirmative en soulignant le fait qu’il est parfois bon de se faire servir sa propre médecine. Évidemment, je vous mentirais si je vous disais qu’écrire cette chronique n’a pas été thérapeutique! Des questions?

Envoyez questions et commentaires à Gabriel Chateauneuf Gabriel.Chateauneuf@USherbrooke.ca

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Médecine et politique

Quel est notre rôle face aux enjeux de l’actualité?

C

es derniers temps, le contexte politique actuel fait beaucoup jaser. Le gouvernement libéral avec Dr. Barrette à la tête du ministère de la santé se sont engagés dans un véritable branle-bas de combat dans les services sociaux. La loi qui aura fait le plus de bruit au niveau des médecins est probablement la loi 20 qui oblige les médecins de famille à voir un grand nombre de patients sous peine de sanctions salariales, etc. Rapidement, les murs Facebook des étudiants en médecine se sont remplis de liens vers LaPresse et l’Asanat pour des témoignages et des pétitions. Une question s’impose : quelle est la place des étudiants dans les enjeux politiques? Qui sommes-nous pour nous prononcer sur l’actualité? Nous qui avons le nez dans nos textbooks les trois-quarts de la journée et les yeux sur Facebook le quart restant. Sommes-nous assez informés pour pouvoir nous poser sur un sujet majeur comme les restructurations du système de santé? Ne serait-il pas aux médecins pratiquants de se prononcer sur leurs conditions de travail? Il est important de répondre à ces questions avant d’avancer des opinions. En réalité, les étudiants en médecine, à mon avis, devraient être encouragés à se prononcer sur les sujets de l’actualité. En particulier à propos des sujets qui toucheront la pratique de la médecine. La révolte actuelle des médecins de famille sera bientôt partagée par bon nombre de nos collègues étant donné d’environ la moitié de nos camarades de classe pratiqueront cette spécialité. Les futurs médecins spécialistes ont aussi leur mot à dire.

Les réformes que le gouvernement souhaite mettre en vigueur toucheraient toutes les facettes de l’organisation de la santé au Québec ainsi que le travail des médecins. Pourquoi les étudiants doivent-ils s’informer et se prononcer sur de tels sujets? Ils sont Nous sommes les travailleurs de demain. Et ce sera alors nous qui prendrons les décisions et feront valoir nos opinions. Il est donc bénéfique de se mettre dans le bain dès maintenant. La pratique de la médecine ne se trouve pas que dans les livres. Pour savoir quel genre de médecin on désire être, il faut prendre en compte le milieu dans lequel on fonctionnera. Il ne faut pas oublier que si les nouvelles lois sont mises en œuvre, plusieurs d’entre nous auront certainement à reconsidérer leur choix de résidence. Ainsi, je vous encourage à vous informer sur les sujets d’actualité. Ensuite, parlez-en avec les gens autour de vous. Signez des pétitions et faites valoir votre point de vue. N’oubliez pas en discuter avec vos connaissances qui ne sont pas dans le milieu de la santé. Ils sont aussi concernés par rapport au type de soin qu’ils recevront. Une société informée pour un meilleur lendemain. Des questions?

Envoyez questions et commentaires à Roselyne Choiniere R.choiniere@usherbrooke.ca

Faites comme le chat: participez à votre journal étudiant! Pour info, écrivez à: francois.kirouac@usherbrooke.ca ou roselyne.choiniere@usherbrooke.ca

« Meeeo

oooow!

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Nous serons riches

On enlève les gants blancs, et on parle d’argent…

Ça y est, ça m’est arrivé. Sans savoir quand ni comment, quelque part dans la dernière année j’ai fini par l’accepter. Je vais être très riche, pas seulement dans sa noble signification élargie; dans sa plus brute définition économique et matérielle…

U

n peu comme beaucoup de notions médicales, j’avais fini par l’accepter après avoir échoué à le comprendre réellement. Il était devenu normal pour moi qu’un médecin puisse s’attendre à un revenu brut de près de 300K$. (Pour 2014 : 264K$ pour les M.D. de famille et 384K$ pour les spécialistes.) Et cette réalisation m’a choquée; il est facile lorsqu’on s’engage dans l’exigeante formation médicale de décontextualiser ce salaire et de le prendre pour acquis. Notre ordre professionnel recevra 7% du budget total provincial, 6.4G$ pour 19000 individus. On pourrait diminuer de moitié le salaire des médecins spécialistes qu’ils ferraient tout de même partie du fameux 1% (il est d’environ 180 000$ au Québec). Si vous n’êtes pas

méritent une grande reconnaissance.) Dans les prochains mois, la tempête politique et administrative guette la pratique médicale. Autant avec la loi 10 et qu’avec le projet de loi 20, le travail des médecins et l’organisation des soins de santé pourraient changer profondément. Comme je m’insurgerai contre les attaques à la qualité des soins, les attaques à la qualité de vie des médecins et le dénigrement de la médecine de famille, je serais ouvert à repenser notre rémunération. Je suis conscient qu’on ne peut pas comparer directement le salaire des médecins avec celui d’autres professions, nous avons des frais de pratique (étant des entrepreneurs…), des frais d’assurance et aucun fonds de pension. Mais serait-il justement possible de reconsidérer le paradigme

«Si vous ressentez un malaise par rapport à l’énorme salaire que la société vous versera à la sortie de vos études, vous n’êtes pas seul.» convaincu comme moi que vous serez riche- très riche-, reconsidérez votre rapport à l’argent en vous mettant dans la peau des autres diplômés universitaires qui contemplent leur avenir financier. Je ne me considère pas comme un extrémiste en croisade contre les riches ou les inégalités, je fais au contraire partie de l’opinion consensuelle qui pense que les médecins devraient être très bien payés. Mais compte tenu des importantes hausses salariales négociées dans la dernière décennie, quand est-ce que « très bien » devient « trop »? Il est possible d’être riche sans l’être autant. Nos anciens futurs représentants syndicaux nous ont obtenu de très généreux salaires. Tout en les remerciant (l’argent c’est bien non?), il n’est pas interdit de se poser des questions sur la nécessité et les conséquences de ces sommes. Plus on paye nos médecins chers, moins il est possible d’en engager, moins il est possible d’engager d’autres professionnels de la santé. Les finances publiques ne fonctionnent pas en vases clos. Il est aussi permis de se poser des questions sur le bien-fondé d’un système de répartition des salaires qui valorise 3 fois plus le travail des radiologistes que celui des médecins de famille, pour ne nommer qu’un exemple. (Il est en soi dommage de devoir utiliser des exemples particuliers comme ceux-là, je suis sûr que toutes les spécialités travaillent très fort et

du docteur travailleur-autonome-qui-n’est-surtout-pasun-employé? Reconsidérer la rémunération à l’acte? Reconsidérer le système de poursuites médicales et les assurances dispendieuses qui en découlent? Si vous aviez une seule chose à retenir de ce texte d’opinion, ce pourrait être ceci: si vous ressentez un malaise par rapport à l’énorme salaire que la société vous versera à la sortie de vos études, vous n’êtes pas seul. Je suis un futur médecin et j’aspire avant tout à être heureux et à avoir une bonne qualité de vie. J’ose croire que c’est un but noble, qui pourrait être atteint plus facilement par plusieurs modifications à nos conditions de pratique, pas nécessairement par une explosion de notre rémunération. Être médecin est effectivement difficile, les médecins ont généralement eu l’admiration et le respect des populations qu’ils servent. Il serait dommage qu’on en vienne à minimiser les efforts et les sacrifices que nous faisons en raison de l’énorme reconnaissance financière que nous en récoltons. Des questions?

Envoyez questions et commentaires à Francois Kirouac francois.kirouac@usherbrooke.ca

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UN PROGRAMME FINANCIER POUR VOTRE VIE BIEN REMPLIE

La Banque Nationale a un programme financier1 adapté aux étudiants en santé qui donne accès à des privilèges sur un ensemble de produits et de services.

Pour plus d’information : bnc.ca/prosante 1. Les programmes financiers de la Banque Nationale constituent un avantage offert aux étudiants à temps plein ou résidents (si applicable) en: médecine, médecine dentaire, médecine vétérinaire, médecine podiatrique, optométrie, pharmacie, chiropratique, audiologie, denturologie, ergothérapie, hygiène dentaire, inhalothérapie, technique d’orthèse visuelle, orthophonie, pharmacologie, physiothérapie, psychologie, pratique sage-femme, technologie médicale, technologie de radiodiagnostic, de médecine nucléaire, d’électrophysiologie ou de radio-oncologie et qui sont citoyens du Canada ou résidents permanents canadiens. Vous devrez vous présenter une fois par année en succursale pour effectuer la mise à jour de votre dossier. Une preuve de statut d’étudiant à temps plein vous sera demandée.


20 ans

Qui es-tu? Où vas-tu? Pourquoi? Quand? Avec qui? Comment?

C

La réponse. Je ne sais pas. Je ne sais plus.

et été, la vingtaine m’a surprise. Un coup qui fût plus dur que celui auquel je m’attendais. Appréhendé? Oui. Mais tout de même étonnant. Cet anniversaire qui semble avoir tout changé. Et pourtant, qu’y-a-t-il vraiment de différent? Pas grand chose. Et je crois que c’est en partie ce qui est troublant. L’impression d’être dans ces cauchemars où il vous est impossible de courir ou de crier. Le sentiment d’être arrêtée face à un monde qui court. La vie qui court. Le temps qui passe plus rapidement qu’on n’ose se l’avouer. Sans oublier les responsabilités qui viennent avec l’âge. Cet ère où j’en apprends plus sur le mode d’action d’un pathogène que sur le monde qui m’entoure et où je ne prends guère le temps d’apprendre à me connaître. Qui suis-je? Vraiment, autre qu’une étudiante en médecine, je crains qu’il ne me soit parfois difficile de répondre à cette question. Bien sûr, je suis plusieurs choses. La première est une jeune adulte en train d’être formée. Formée pour affronter toutes sortes de choses, y compris des maladies. La deuxième est une amoureuse des gens, des fous rires, des moments de vérité, de la complicité entre amis, du soleil, des voyages, de la nourriture, de la vie. Finalement, je suis ce que les autres veulent que je sois. Ce que les gens voient en moi. Autant qu’on refuse de se laisser définir par les autres, je crois que c’est une partie de ce que nous sommes. Mais parfois, même ces réponses ne semblent pas suffire. Pourquoi est-ce que cet âge m’inquiète tant? Parce que je me laisse convaincre qu’il représente la fin d’une période de ma vie. Peut-être que c’est le cas, mais en attendant d’en être sûre, rien ne m’empêche de continuer à vivre en

étant constamment émerveillée, d’apprécier les plaisirs de la vie avec la naïveté d’un enfant, de chercher à découvrir le monde sans préjugés, de simplement vivre. Je crois qu’il me faut arrêter de me convaincre qu’à vingt ans, on devient vieux. On devient plus vieux, comme à chaque jour, mais chaque chose en son temps. Et puis, c’est la fin d’une périod,e peut-être, mais également le début d’une autre. Et bien que parfois étourdissante, la vie qui avance est belle. Pas toujours facile, mais elle mérite qu’on lui donne une chance. Elle mérite qu’on fasse des erreurs et qu’on apprenne.

20 ans. Le jour des questionnements. Et je crois que c’est bien. De s’analyser. Chercher à comprendre ce qui guide nos actions. Rêver. Espérer. Critiquer. Pleurer. Crier. Rire. Courir. Trouver. Perdre. Aimer. Faire. Apprendre. Étudier (oui, ça beaucoup). Et essayer. Le plus de choses. Goûter. Et cela, en espérant traverser cette période étrange de début et de fin, et d’en ressortir meilleur. Plus sain, plus mature, plus drôle, plus beau peut-être. Ou du moins, d’avoir la conviction qu’on a essayé et que ça en a valu la peine. Alors oui, j’ai 20 ans, un cinquième de siècle, je suis remplie de questions sans bonne réponse, perdue, mais prête à chercher et qui sait, peut-être à trouver.

Des questions?

Envoyez questions et commentaires à Claire Trudel claire.trudel@usherbrooke.ca

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Ce que la vie m’a forcée à apprendre Je voulais devenir médecin pour sauver des vies

En entrant au Cégep, je n’avais aucune idée vers où je me dirigerais deux ans plus tard. Puis, après ma première session, j’ai eu un genre d’illumination. Je voulais devenir médecin. Je ne savais pas trop comment cette idée a pris forme, mais elle avait fait son nid dans ma tête. Elle était là pour rester. Quand on me demandait pourquoi je voulais devenir médecin, je répondais que je voulais « sauver des vies ». C’était ce que je voulais. Je le désirais plus que tout au monde.

D

onc, en entrant en médecine au mois d’août, je vivais un rêve. Je savais que j’étais sur la bonne voie. J’avais eu mon billet d’embarcation dans le train qui me mènerait droit au but. Tout était tracé. J’allais faire mon pré-doc en 4 ans, puis ma résidence de 2 ans en médecine familiale. Ensuite, pendant un an, je me lancerais dans le projet « médecin sans frontière ». Puis, en revenant, je m’achèterais une maison. Ou je la ferais bâtir. Je m’installerais en région et j’aurais mon propre cabinet. Je n’avais plus de questions à me poser. Mon choix de carrière était un sujet classé.

Si seulement c’était resté simple.

il y avait bien un siège vide. Mais je ne me sentais pas à ma place. Je n’avais pas l’impression que ce train se dirigeait où je devais aller. Je regardais tous les autres passagers et je détonnais du lot. Qu’est-ce que tous ces gens faisaient en t-shirt et en short, alors que moi, j’avais pris bien soin d’apporter mes mitaines et ma tuque? Puis, j’ai réalisé que j’allais devoir annoncer à tout le monde que, finalement, je n’étais plus certaine de vouloir devenir médecin. Au début, ça me dérangeait beaucoup. Ça me faisait peur. J’avais peur de décevoir. C’est toujours une fierté d’avoir une sœur, une cousine, une fille ou une petite-fille qui va devenir médecin et qui va « sauver des vies ».

«La société nous pousse à croire que les médecins sont des super héros qui peuvent tout guérir, ou presque. Mais c’est faux.» Je me suis vite rendue compte que je n’étais pas totalement heureuse en médecine. J’aimais bien la biologie et en apprendre sur certaines maladies au Cégep, mais voilà, il y avait ce petit « bien » qui changeait le sens de ma pensée. Comme lorsqu’on dit qu’on aime « bien » le yogourt aux pêches. C’est correct. On ne va pas nécessairement recracher la première bouchée, mais il ne faudrait pas nous demander d’en manger un litre. Parce qu’en si grande quantité, on n’aurait qu’une envie; le vomir. Je me rendais compte que, finalement, je préférais peut-être plus le yogourt aux fraises. Je m’ennuyais de cet arôme. Je m’ennuyais des maths et de la physique. J’adorais devoir raisonner de façon logique, essayer mille et un chemins avant de trouver la solution. Ce n’est pas tout le monde qui adore les maths et la physique, mais pour moi, c’était comme un jeu. Et ça me manquait. Je me suis vite rendue compte que j’allais devoir ressortir le dossier de mon choix de carrière. Que j’allais devoir chercher parmi des dizaines de noms bizarres qui ne me disent rien et rencontrer un orienteur pour m’aider dans ce cheminement. Bref, mon billet du premier train n’était plus valide. Il y avait une place pour moi dans ce train,

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La société nous pousse à croire que les médecins sont des super héros qui peuvent tout guérir, ou presque. Mais c’est faux. On se sent en sécurité auprès d’un médecin, on croit qu’ils pourront toujours nous secourir. Mais c’est faux. J’ai perdu deux grandes amies dans ma vie. Dans les deux cas, les médecins ne pouvaient rien y faire. J’aurais bien voulu leur crier de chercher plus loin, d’essayer une nouvelle méthode, de faire une greffe d’organe ou n’importe quoi, mais ça n’aurait rien donné. La mort n’est pas une fille facile. Elle ne se laisse pas facilement piler dessus. « Sauver des vies ». Je voulais tant sauver des vies. On a tendance à croire qu’il n’y a que les médecins qui peuvent sauver des vies. Mais c’est faux. Parfois dans la vie, on fait face à des situations qui n’ont aucun sens, à des situations qui ne devraient pas arriver, on a l’impression qu’on va basculer dans le vide. Chaque soir, avant de se coucher, on souhaite de ne jamais se réveiller. Et le matin, quand on se lève, on est fâché d’ouvrir les yeux. On se demande pourquoi la vie s’acharne à nous garder de la partie. On veut partir nous aussi. C’est tout ce que

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Ce que la vie m’a forcée à apprendre amis m’ont aidé à réapprendre à vivre comme avant. Mais ce n’est pas le cas. J’ai seulement appris à survivre.

SUITE

l’on veut. On se demande à quoi ça sert de vivre, d’avoir des rêves, de vouloir une maison, des enfants, ou bien de se marier. On se demande à quoi sert cette promesse d’éternité alors que l’éternité peut être si courte. On se demande à quoi ça sert de s’attacher aux gens. On a l’impression que tout ce que l’on touche disparait, surtout que personne ne peut nous comprendre et que

J’ai compris qu’il y a plusieurs façons de sauver des vies. J’ai compris qu’on n’a pas besoin d’être médecin pour sauver des vies. J’ai compris qu’on n’avait pas besoin d’une formation pour sauver des vies.

«J’ai compris qu’il ne fallait pas avoir peur de décevoir les gens. J’ai appris qu’il fallait faire ce qu’on avait envie de faire et la force de faire.» les gens nous fuient. Qu’ils ont peur que le malheur soit contagieux. On se fait mettre en quarantaine et on nous dit de sortir seulement quand on sera guéri. En attendant on reste seul. On se retrouve seul dans un train, un train qui ne va nulle part. Il est arrêté à la gare et on ne sait pas quand il repartira. On se retrouve dans ces situations dans lesquelles on découvre qui sont nos vrais amis. On sait d’avance qu’il n’y en a pas beaucoup. On sait d’avance que la plupart des gens qui nous côtoient ne sont que des « amis de party ». Ceux que l’on voit quand la vie nous sourit, mais ce ne sont pas ceux à qui on se confie. On croit tout de même avoir quelques bons amis. Et on en a. Ce sont ceux qui nous disent qu’on peut les appeler à n’importe quelle heure si ça ne va pas. Ceux-là, il leur faut un signal d’alarme pour qu’ils interviennent. Mais ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que l’on n’a pas la force de crier. Il y a un poids énorme qui nous étouffe et qui nous empêche de faire ne serait-ce qu’un minime son.

J’ai compris qu’il ne fallait pas avoir peur de décevoir les gens. J’ai appris qu’il fallait faire ce qu’on avait envie de faire et la force de faire.

Alors, il ne nous reste que les vrais amis pour venir nous sauver. Ceux-là, on n’a pas besoin de les appeler, ils nous appellent en premier. Ceux-là, on n’a pas besoin de débarquer chez eux à 3h du matin, ils sont déjà avec nous. Ce sont ceux qui voient la détresse en nous. Ceux qui savent que nous vivons mal ce désastre, parce qu’ils nous connaissent assez bien pour savoir comment on essaie de surmonter notre montagne. Avec ceux-là, on n’a pas besoin d’avoir les yeux rouges d’avoir trop pleuré pour qu’ils comprennent que ça ne va pas. Pas besoin d’un sanglot dans la voix non plus. Ceux-là, cinq doigts, c’est beaucoup trop pour les compter. Mais pour le savoir, il faut avoir vécu un désastre. Il faut avoir été si proche du vide, que vous ne pouviez plus respirer, de peur que ce simple mouvement vous fasse basculer.

J’ai appris que c’était correct d’être perdu, de s’isoler quelques temps et de se rendre compte qu’on s’était menti à nous-même.

J’aimerais dire que j’en avais au moins trois, vrais amis. Mais ce n’est pas le cas. J’aimerais dire que mes vrais

J’ai appris que c’était correct de se tromper, de désirer une chose et puis de la détester… de décevoir nos proches et d’abandonner les choses et les gens qui nous détruisent. J’ai appris que l’important ce n’est pas l’image que les autres ont de nous, mais celle que nous nous accordons à nous-même. L’important c’est de savoir rester fidèle à ses intentions et de savoir reconnaitre quand nos désirs changent. J’ai appris qu’il ne fallait pas s’accrocher à un rêve qui n’est pas ou qui n’est plus le nôtre. J’ai appris que faire des choix ou des changements contradictoires n’a rien de dramatique. Tout n’a pas besoin d’avoir de sens, car la vie elle-même n’en a pas.

J’ai appris qu’il ne fallait pas essayer de retrouver quelqu’un qu’on n’a jamais été. C’est le vrai « nous » que l’on doit chercher. Chercher? Construire plutôt… Et contrairement à ce qu’on entend souvent dire, parfois le plus important n’est pas de vivre, mais au moins de survivre. Des questions?

Envoyez questions et commentaires à Lise-Andrée Thivierge lise-andree.thivierge@usherbrooke.ca

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Ne manquez pas ça! 10

Shrek, la comédie musicale La quatrième production de la troupe Broadway FMSS

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our certains, le mois de février est le mois le plus court de l’année, pour d’autres, il est le mois tout juste avant la relâche scolaire, ou bien le mois de la Saint-Valentin… Mais si vous posez la question à n’importe quel membre de la troupe Broadway FMSS, février est le mois de Shrek, la comédie musicale! Vous avez peut-être aperçu nos affiches, notre événement Facebook ou bien nos artistes porter des t-shirts. Chose certaine, vous entendrez parler de nous dans les prochains temps! En effet, nous travaillons depuis septembre à préparer ce spectacle haut en couleur et nous avons très hâte de vous montrer notre travail! Présentée au Théâtre Centennial de l’Université Bishop’s les 19, 20 et 21 février 2015 à 20h, en plus d’une représentation spéciale familiale le 21 février à 14h, notre production compte près de 60 artistes. Vous verrez se marier à merveille le théâtre, le chant, la danse et la musique, tout ça sur une même scène! Le synopsis de Shrek, la comédie musicale, va comme suit : un ogre cherche à se débarrasser des créatures fantastiques qui ont envahi son marécage après avoir été expulsés de Duloc. Pour ce faire, il devra aller secourir une princesse tenue captive dans une tour depuis près de vingt ans. Cette trame simple et remplie de personnages bien connus, vous surprendra en vous faisant découvrir des nuances et des excentricités autant inattendues qu’hilarantes! Et toute

l’histoire sera accompagnée de pièces musicales dynamiques jouées live par un stage band complet, sur scène!

N’attendez plus et achetez vos billets dès maintenant! Ils sont en vente partout!

• À la billetterie du Théâtre Centennial • À l’entrée du Z7 à tous les midis jusqu’au spectacle • Auprès des artistes • Via http://goo.gl/CsCScz

Geneviève Brassard BroadwayFMSS@USherbrooke.ca www.facebook.com/ broadwayFMSS Co-coordonnatrice de la troupe Broadway FMSS

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Implication Le 7e Symposium annuel des étudiants en médecine de famille

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Une organisation d’envergure

ous voulez vous impliquer dans une pratique dynamique? Vous êtes attiré par la médecine en évolution? Vous vous intéressez aux différents aspects de la médecine familiale? Ça tombe bien! Cette année, le 7e symposium annuel sur la médecine de famille organisé par des étudiants aura lieu ici, à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke! Réservez la date du samedi 19 septembre 2015. C’est votre chance de découvrir cette spécialité diversifiée ainsi que d’assister à un évènement qui réunira plus de 500 étudiants curieux pour la médecine familiale provenant des quatre facultés de médecine du Québec et de l’Université d’Ottawa.

La journée comprendra une abondance de conférences et d’ateliers sur les différents aspects de cette pratique en mouvement! Le symposium a pour but de dessiner un portrait complet de la médecine familiale. Venez explorer toutes les options offertes par cette spécialité y compris l’urgence, l’obstétrique, les soins des enfants et encore plus. Cette année, notre thème est « La médecine de famille, en mouvement vers l’avenir! », qui porte l’attention sur la qualité dynamique et évolutive de la médecine familiale. Les résidents et les médecins seront sur place pour partager leurs expériences et leur passion. Le comité organisateur, composé de vos collègues en médecine d’ici à l’Université de Sherbrooke, travaille très

fort pour créer une expérience unique représentative de la médecine familiale. Cette année, les co-présidentes du comité sont Roselyne Choinière et Caroline Gobeil. Mathieu Simard s’occupe des communications et Myriam Quesnel gère les finances. C’est Sheena Geiger qui est responsable des inscriptions et les locaux et matériaux sont administrés par Amélie Deschamps. Audrey Dubé est la présidente du comité des conférences et d’ateliers et la nourriture est gérée par Laura-Gabrielle Pinsonneault-Craig. Les bénévoles seront conduits par Sasha MénardCastonguay et Anika Rahman est responsable de la publicité. Cet évènement ne serait pas possible sans les autres membres du comité organisateur, y compris Annabelle Levasseur, Serena Chiovitti, Rachel Gendron, Sophie Routhier, Laurence Bourassa, Rachel Lavigne, Anita Yim, Rafaelle Lesieur, Kassandra Tardif, Émilie Phan, Mélanie Balboa et Mathieu Hains. C’est un évènement à ne pas manquer! Venez découvrir la médecine de famille, en mouvement vers l’avenir! Des questions?

Envoyez questions et commentaires à Anika Rahman anika.rahman@usherbrooke.ca

Crédit photo : Anika Rahman

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Souper causerie

Une bonne bouffe en compagnie de médecins de famille Une autre réussite pour le Souper causerie du GIMF Sherbrooke

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’est le 17 novembre dernier qu’a eu lieu la sixième édition du Souper causerie, fièrement organisé par le Groupe d’Intérêt en Médecine de Famille de l’Université de Sherbrooke. Ce souper, ayant pour but de démystifier la médecine de famille, permet aux étudiants d’échanger avec des médecins de différents cheminements professionnels sur leur vision de la médecine de famille. Il est possible pour les étudiants de discuter aussi du cheminement académique et professionnel des médecins présents, du domaine dans lequel ils ont concentré leur pratique (urgence, soins palliatifs, obstétrique) ainsi que sur tout autre événement ayant marqué leur carrière. Afin de faire découvrir les différents aspects de la médecine de famille, les médecins sont invités à changer de table entre les services du souper. Les étudiants ont alors la chance de partager avec trois médecins de pratiques vairées. Il s’agit d’une occasion unique pour les étudiants de prendre le temps de discuter avec des médecins de famille.

Cela leur a permis de sortir de leurs livres pour une soirée et de connaître cette pratique variée dans une ambiance décontractée. Cette année, le comité organisateur de l’activité, formé de Sophie Routhier, Taia Mugridge, Rafaëlle Lesieur, Dominique Genest, Véronique Montpetit et Marc-Antoine Duval, étudiants en médecine, a réussi à rendre ce souper possible en un temps record. Encore une fois, cette sixième édition fut très prisée par les étudiants en médecine de l’Université de Sherbrooke de la première à la troisième année du programme. En effet, ce sont 46 étudiants et 8 médecins qui ont pris part à ce souper au restaurant L’Entr’Amis de Sherbrooke. Les commentaires recueillis par un sondage anonyme, tant chez les médecins que chez les étudiants, confirment que ce souper est très apprécié et que c’est une activité à perpétuer pour les années futures. Le comité organisateur du Souper causerie 2014 souhaite remercier toutes les personnes s’étant impliqué dans cet événement et espère grandement l’organisation d’une septième édition dans la prochaine année.

Des questions?

Envoyez questions et commentaires à Marc-Antoine Duval marc-antoine.duval@usherbrooke.ca Crédit photo : Marc-Antoine Duval

Crédit photo : Marc-Antoine Duval

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Crédit photo : Marc-Antoine Duval

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Midi conférence

Une opportunité de découvrir la médecine de famille Retour sur un Midi-conférence réussi

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e Groupe d’intérêt en médecine de famille (GIMF) de l’Université de Sherbrooke, aussi connu sous le nom du Club Med, est un regroupement d’étudiants en médecine désirant faire connaître à leurs collègues la médecine de famille et tous les aspects qu’elle comporte. Parmi les sous-comités du Club Med qui se chargent d’organiser plusieurs activités au courant de l’année se trouve le comité des Midis-conférence. Son mandat est de préparer quelques conférences offertes aux étudiants sur l’heure du midi réparties tout au long de l’année à la faculté de médecine et portant sur les différentes sphères de la médecine de famille. Les thèmes peuvent être très variés, touchant la médecine d’urgence, l’obstétrique, la santé mentale, la pratique à l’international… Le 24 novembre dernier, afin d’inaugurer le premier Midi-conférence de l’année 2014-2015, nous avons eu la chance d’accueillir le Dr Nicolas Elazhary, diplômé du doctorat en médecine à l’Université de Montréal, ayant fait sa résidence en médecine de famille à l’Université Laval et son R3 en médecine d’urgence à l’Université de Sherbrooke. Nombreux sont les étudiants qui souhaitaient assister à cet événement, comme en témoigne le nombre de participants qui s’élevait à plus de soixante personnes. Dr Elazhary a su nous captiver dès le

départ avec son énergie débordante. Il nous a demandé de lui poser toutes les questions que nous avions en tête à propos de la médecine d’urgence, puis a pris le temps d’y répondre avec soin et humour. En tant qu’étudiants en médecine, pouvoir entendre un médecin parler de son parcours et de sa carrière est une opportunité en or, puisque cela permet de voir concrètement comment nos apprentissages nous aideront dans le futur et de nous orienter vers ce qui nous intéresse davantage dans le vaste champ des spécialités médicales. Ce premier Midi-conférence fût largement apprécié des étudiants en médecine, qui en sont tous ressorti davantage informés sur la médecine de famille et ses différentes possibilités. Nous préparons actuellement les prochaines conférences qui auront lieu sous peu en 2015. Des questions?

Envoyez questions et commentaires à Myriam Quesnel myriam.quesnel@usherbrooke.ca

Crédit photo : Myriam Quesnel

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Rwanda

Un système de santé adapté aux besoins de la population Le Rwanda, petit pays d’Afrique de l’Est enclavé entre l’Ouganda, la République démocratique du Congo, le Burundi et la Tanzanie, forme avec ses 10 millions d’habitants le pays le plus densément peuplé d’Afrique. Avec une population majoritairement rurale où plus d’un ménage sur deux souffre de pauvreté, le système de santé doit surmonter des défis particuliers en termes d’accès aux soins. Faisons donc le point sur le système de santé au pays des mille collines.

P

our permettre une meilleure accessibilité géographique aux soins, le système de santé du Rwanda est composé de trois paliers distincts. Ainsi, la première ligne est composée de 430 centres de santé se trouvant dans les villages. Les centres de santé sont des dispensaires permettant de prodiguer les soins primaires, d’assurer un service de maternité et de promouvoir des mesures de prévention dans la communauté. Le personnel du centre de santé dépiste les pathologies potentiellement sévères à l’aide de l’approche syndromique et transfère les patients nécessitant une prise en charge plus complexe à l’un des 39 hôpitaux de district, qui forment la deuxième ligne de soins. Ces hôpitaux, où sont employés uniquement des médecins généralistes, possèdent plusieurs départements, dont l’obstétrique-gynécologie, la maternité, la pédiatrie, la chirurgie, la médecine interne et la santé mentale. On y traite entre autres les maladies infectieuses, dont la malaria, la tuberculose et le VIH, les maladies chroniques comme le diabète et les traumas mineurs en plus de prendre en charge les grossesses et les accouchements à risque. Lorsque des soins spécialisés sont nécessaires, les patients sont référés aux centres hospitaliers de référence, qui forment la troisième et dernière ligne de soins. Quatre hôpitaux occupent cette fonction, dont le Centre

Crédit photo : Laurence Lapointe

hospitalier universitaire de Kigali (CHUK). Ces trois lignes de soins permettent donc d’optimiser la prise en charge

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Crédit photo : Laurence Lapointe

des patients tout en assurant des soins à proximité de leur domicile. Afin d’assurer une accessibilité financière aux soins de santé, le Rwanda s’est muni au début des années 2000 d’un système d’assurance-maladie formé de trois programmes. Le premier programme d’assurance-maladie à avoir été mis en place est celui de l’assurance-maladie sociale, qui comprend deux volets distincts : la Rwandaise d’assurance-maladie (RAMA), qui couvre les travailleurs du secteur économique formel, et l’assurance-maladie militaire (MMI). Dans ces deux systèmes d’assurancemaladie, le patient et l’employeur se partagent le paiement d’une prime d’assurance annuelle. Cette assurance-maladie ne couvre que 6% des Rwandais, la population étant majoritairement rurale. Afin d’assurer une couverture médicale aux Rwandais du milieu agricole, un programme d’assurance-maladie communautaire appelé la Mutuelle de santé a été mis en place. Moyennant une prime annuelle de 3 000 francs rwandais par personne, soit l’équivalent de 4,84 $ canadiens, chaque famille peut bénéficier de cette assurance-maladie, qui couvre 90% des frais de santé. En cas d’épisode de soins, les patients n’ont ainsi qu’à débourser 10% du coût total des soins. En 2008, 85% de la population rwandaise bénéficiait de la Mutuelle

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Le système de santé rwandais est ainsi financé par plusieurs parties : le gouvernement finance 25% des frais tandis que les partenaires de développement et le système de Mutuelles de santé en financent les 75% restants. L’instauration du programme de Mutuelles de santé a donc augmenté significativement le financement du système de santé dans les dernières années, ce qui a permis d’investir dans les secteurs de la pharmaceutique, des traitements en externe et de la prévention et santé publique. De tels investissements ont mené à grands progrès entre autres dans les domaines de la santé maternelle et infantile.

Crédit photo : Laurence Lapointe

de santé. Les programmes d’assurance-maladie sociale et communautaire combinés couvraient donc à ce moment plus de 91% de la population. Malgré une augmentation non négligeable de l’accessibilité financière aux soins de santé dans les dernières années, la partie la plus pauvre de la population demeure dans l’impossibilité de se munir d’une Mutuelle de santé. Ces patients indigents peuvent bénéficier du Fond national de solidarité.

Les progrès effectués en santé au Rwanda sont donc non négligeables. Malgré cela, certaines problématiques sont toujours d’actualité et demeurent des défis à relever : le manque de ressources et la forte prévalence de maladies infectieuse comme la malaria, le VIH et la tuberculose et le manque de ressources en santé. Des questions?

Envoyez questions et commentaires à Laurence Lapointe laurence.lapointe@usherbrooke.ca


Approche différente Une médecine qui sort des sentier battus Dernièrement, alors que je naviguais dans l’internet, je suis tombée sur une clinique médicale à l’approche différente : Le Centre de Médecine Intégrative de Montréal (CMIM). Par curiosité, j’ai voulu en savoir davantage directement du fondateur, Dr Adam Gavsie. Voici, pour vous en grande primeur, ce qui est ressorti de cet entretien.

T

out d’abord, Dr Gavsie est loin d’être un de ces charlatans de la médecine douce dont nous entendons si souvent parler au cours du doctorat en médecine. En fait, son parcours est plutôt atypique. Il complète sa médecine à McGill, pour ensuite débuter une résidence en chirurgie à Sherbrooke. Cependant, après 2 ans de résidence, il cesse pour prendre une année sabbatique. C’est durant cette année sabbatique de ressourcement que Dr Gavsie prend conscience qu’il existe une médecine qui n’est pas enseignée aux étudiants de médecine du Québec; soit l’importance de l’esprit sur la santé. Il revient alors en force compléter une résidence en médecine de famille à McGill. Après 8 ans de pratique de médecine de dépannage à travers tout le Canada, il décide enfin de poursuivre sa formation en complétant un fellowship en médecine intégrative auprès de l’université d’Arizona. La clinique de médecine intégrative nait peu après en 2009. Aujourd’hui, en plus de participer à la clinique de Montréal, Dr Gavsie est aussi chargé de cours en médecine de famille à McGill. La médecine intégrative, qu’est-ce exactement? En fait, c’est une médecine axée sur le soulagement («healing»), plutôt que sur la guérison («cure») en prenant en compte l’individu dans son ensemble (psychologie, physique, communauté, esprit). Une approche holistique, en d’autres mots. Pour ce faire, plusieurs types de thérapies sont employés : des médecines douces à la médecine conventionnelle (NDLA : Par médecine conventionnelle, j’entends ici la médecine qui est enseignée dans les facultés de médecine du Québec lors du doctorat). La clé dans ce type de pratique est de cibler les lacunes dans les habitudes de vie des patients et de capitaliser sur la prévention. Ceci nécessite indéniablement des consultations allongées et le développement d’un partenariat patient-médecin de qualité. Il est donc de coutume au CMIM d’avoir des consultations d’une heure avec son patient. Les professionnels travaillant au sein de la CMIM considèrent tous que l’investissement dans la prévention permettrait des économies substantielles en traitement subséquent à l’hôpital. En outre, les approches naturelles et non-invasives devraient être utilisées chaque fois que possible. Par exemple, on

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recommanderait les interventions «esprit-corps» tels la méditation, les respirations, le yoga à un patient plutôt qu'avec ou non un anxiolytique si besoin est. Une médecine rigoureuse et scientifique Pour les sceptiques de ces méthodes complémentaire et intégrative, n’ayez crainte, le CMIM utilise la médecine basée sur la preuve (evidence-based medicine). Ce qu’il faut savoir avec la médecine intégrative, c’est que toutes les thérapies ne doivent pas être évaluées de la même manière. Par exemple, le modèle d’études habituellement utilisé pour vérifier l’efficacité d’un médicament (disons l’acétaminophène) ne peut être le même pour vérifier l’efficacité de, disons l’acupuncture. Par ailleurs, selon l’innocuité d’un traitement, le degré de preuve requis pour recommander un traitement variera considérablement (yoga vs prise de statine par exemple). En outre, il est vrai que parfois les preuves manquent pour certains traitements, mais comme Dr Gavsie me l’expliquait, cela est souvent lié à l’enjeu financier. Prenons pour exemple la pratique de la méditation. Le manque de financement pour des études évaluant son impact entraine un niveau de confiance de recommandation moindre comparativement à celui pour un médicament dont les études abondent. Il devient alors important de faire preuve de jugement critique et de contextualiser (particulièrement à l’ère des méga corporations pharmaceutiques dont les intérêts peuvent se refléter dans certaines études). Bref, l’équipe de MCIM évalue chaque thérapie avec un sens critique et sur de bonnes bases scientifiques. Il ne faut pas s’y méprendre, un patient diabétique qui a des niveaux de glycémie nécessitant l’ajout d’insuline à son régime thérapeutique en bénéficiera à la clinique, car les méthodes alternatives (davantage de l’ordre des habitudes de vie ici) ne constituent pas les seuls traitements. Et le système de santé québécois dans tout ça? Ce modèle clinique est-il fonctionnel dans le contexte du système de santé du Québec? Dr Gavsie croit que oui. Près de 50% des patients ont leur médecin de famille dans cette clinique. L’autre 50% sont des patients qui viennent pour des consultations sporadiques. Plus

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souvent qu’autrement, ce sont les patients qui trouvent Sudoku - Imprimer Sudoku la clinique et non l’inverse. Ce sont des patients qui, à priori, ont une certaine ouverture pour ces méthodes plus douces et holistiques. Par contre, des patients plus sceptiques ont déjà complètement changé d’avis suite aux consultations selon Dr Gavsie.

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Grilles n° 46 - 2015

Ainsi, pour Dr Gavsie, ce modèle de médecine est applicable à toute la population. Cependant, il admet qu’au Québec, par rapport au reste du Canada, le Règle du Jeu envers : La règle est simple, en partant des fort. chiffres déjà inscrits, vous devez remplir la grille de scepticisme la médecine alternative est plus manière à ce que : chaque ligne, chaque colonne, chaque carré de 3*3 contiennent une seul fois les Mais il demeure confiant que cela changera. D’ailleurs, chifres de 1 à 9. c’est ce qu’il constate auprès des médecins avec qui il est amené à collaborer ou à discuter : une curiosité Facile Moyen et une ouverture d’esprit. Il ne fait aucun doute que la Québec changer dans 2 4 8 5pratique 2 médicale du4 6 est amenée à3 les prochaines années, est-ce que ce sera au profit du Des d’une médecine 3questions? 5 4 6 2 4rapprochement 6 3 9 comme 7 celle-ci? Envoyez questions

commentaires à 3 6 3Un merci tout particulièrement 7 au4Dr Gavsie d’avoir accepté et Roxanne Houde de donner du temps pour cette entrevue. Pour en savoir plus Roxanne.Houde@USherbrooke.ca sur le CMIM, visiter leur site internet : www.mcim.ca 14/2/2015 Sudoku - Imprimer Sudoku

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8 de3lettres 1 ou de symboles) tous 5jeu6est de remplir la grille 8 Le but du avec une série de chiffres (ou différents, qui ne se trouvent jamais plus d’une fois sur une même ligne, dans une même colonne ou 5 1 sont 3 des chiffres 6 8 sous-grille. 5 La plupart 4 9 du temps, les symboles dans1une même allant de 1 à99, les Règle du Jeu : La règle est simple, en partant des chiffres déjà inscrits, vous devez remplir la grille de sous-grillesàétant alors des carrés de 3 × colonne, 3. Quelques symboles disposés dans grille, ce que : chaque ligne, chaque chaque carré desont 3*3 déjà contiennent une seullafois les ce 9 8 2 9quimanière 4 7 1 5 autorise une résolution progressive du problème complet. chifres de 1 à 9. Facile Difficile

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Diabolique19 AGÉÉMUS | Hiver 2015 Retrouvez toutes les solutions et d'autres grilles sur :


Approche différente La médecine d’ailleurs, une histoire vraie.

C’est à l’aube d’une troisième année remplie de rebondissements que j’ai tracé la ligne de mire de mon dernier sprint d’études médicales : l’externat.

L

oin de suivre l’exemple de nombre de mes collègues qui, avec raison, ont décidé de bâtir leur externat en fonction de leur future admission en résidence, j’ai plutôt opté pour un chemin un peu plus téméraire et moins logique, c’est-à-dire un parcours à saveur de découvertes et de nouvelles rencontres. Choisir entre la planification à long terme et l’exotisme du moment, c’est le choix qu’auront à faire tous les étudiants du préclinique quand viendra le temps d’organiser leur externat. Il y a près de 6 mois de cela, c’est avec les deux pieds dans le sable et la bouteille de sangria (« virgin », bien sûr) que je commençais mes démarches pour ce fameux stage en Suisse qui me faisait rêver depuis longtemps. Pas facile, qu’on s’entende tout de suite. Le chemin est ardu et plein d’obstacles lorsque vient le temps de concocter un stage à base de démarches personnelles; mais le résultat devient ô combien valorisant et passionnant quand vient le temps de savourer une victoire. En effet, c’est après plus de 30 courriels échangés, un visa acheté en trop, une autorisation de séjour arrachée à 14 jours d’avis, deux courriels d’annulation de stage et 10 informations contradictoires que j’ai finalement eu le dernier mot sur la situation de mon premier stage électif. La recette gagnante restera toujours la persévérance, mais une tête forte et déterminée reste un atout indiscutable. C’est donc le 5 janvier 2015 que j’ai mis les pieds dans le pays de mon premier stage. En fait non, c’est bien vrai, petit détour dans les alpes suisses pour commencer… oups? Bref… Prêt pour ma première journée d’externe à vie, me sentant si loin de tous mes collègues, sarrau et stéthoscope en main, allez hop! En route vers une vie professionnelle bien remplie. Il n’y a pas à dire : c’est un sentiment incroyable. Alors que je faisais mes premiers pas dans l’hôpital, je constatais la splendeur des lieux et j’allais même jusqu’à m’imaginer faire ma résidence ici. Quel beau centre de santé. À toi, futur externe qui lit ces lignes, je te le recommande : le CHU Vaudois de Lausanne, c’est magnifique. À la fois si différent, mais aussi semblable à notre bon vieux CHUS Je peux vous dire que la première journée fût toute une épreuve. À 8h15, le premier matin, on commençait la première tournée de patients et on me donnait une pagette, petit bidule qui était destiné à sonner bon nombre de fois au courant de la journée… N’y avait-il pas une journée

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d’accueil pour les nouveaux « médecins stagiaires », comme on appelle les externes là-bas? Si, si, mais semble-t-il que ce n’était pas sur mon programme. C’est une fois rendu devant leur logiciel « SOARIAN », un peu l’équivalent de notre bon vieille « ARIANE », que le sentiment d’avoir l’air vraiment stupide fut à son plus fort. N’ayant aucune idée de comment aller chercher les informations nécessaires sur le logiciel, j’avais l’air d’un étudiant de première année. Pour un externe qui vient de terminer ses 2 années de préclinique, c’est un coup dur à prendre. Mais je n’étais alors pas au bout de mes peines… Savezvous ce que c’est du Dafalgan? Pour ma part, il a fallu que je l’apprenne assez vite. En entendant ce nom pour la première fois, j’ai pensé à un quelconque médicament rare que personne ne devait connaître. Eh bien non, il s’agit de la version suisse de notre bon vieux Tylenol. Je peux vous dire que la patiente m’a jeté un de ces regards disant « tu es vraiment ridicule » quand je lui ai demandé ce que c’était. J’avoue avoir été agréablement surpris par l’exposition clinique que le stage m’a apporté. Renfermé sur mes propres croyances, j’avais cru que ce stage à l’étranger allait tirer davantage vers l’observation. Ce fut tout le contraire. Il y avait autant de clinique qu’un stage au Québec. Pour terminer, suite à la lecture de ce court extrait, certains n’auront probablement plus envie de partir à l’étranger pour y effectuer un stage, mais j’espère au moins que j’aurai pu en convaincre quelques-uns. Parce que, bien que j’aie laissé sous-entendre le contraire au tout début, l’expérience en vaut le coup et il ne s’agit pas de gaspillage de stage, comme certaines mauvaises langues vous diront. Ne vous laissez pas méprendre. Pour les « CaRMS’ addict », c’est-à-dire ceux qui feront absolument tout pour se faire accepter à la résidence et qui ont l’intention de modeler leur externat en fonction de ce seul et ultime but, sachez que, et je vous laisserai sur ces mots, l’expérience internationale et la richesse de l’apprentissage au plan personnel que vous irez y chercher, ça compte aussi. Des questions?

Envoyez questions et commentaires à Mathieu Hains Mathieu.Hains@usherbrooke.ca

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Espace cuisine MAGRETS DE CANARD, SAUCE AUX ÉPICES ET AU WHISKY Recette extraite de ricardocuisine.com INGRÉDIENTS Sauce

• 2 échalotes françaises, hachées finement • 60 ml (1/4 tasse) de miel • 60 ml (1/4 tasse) de whisky ou • 60 ml (1/4 tasse) de scotch • 500 ml (2 tasses) de bouillon de poulet • 4 à 6 anis étoilés au goût • 5 ml (1 c. à thé) de poivre concassé udoku - Imprimer Sudoku • 1 clou de girofle • Sel Canard n° 46 - 2015

• 2 magrets de canard d’environ 454 g (1 lb) chacun ou 4 poitrines • 3 gousses d’ail, pelées • 3inscrits, branches dedevez thym remplir frais la grille de s chiffres déjà vous chaque carré de et 3*3 contiennent une seul fois les • Sel poivre

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PRÉPARATION Sauce 1. Dans une petite casserole, faire revenir les échalotes et le miel jusqu’à ce que le miel commence à caraméliser. Déglacer avec le whisky et flamber si désiré. Ajouter le reste des ingrédients. Porter à ébullition et laisser réduire de moitié. Saler. Réserver. Canard 1. Placer la grille au centre du four. Préchauffer le four à 180 °C (350 °F). À l’aide d’un couteau bien aiguisé, quadriller le gras de chaque magret, sans couper la viande. Saler et poivrer. 2. Dans une poêle allant au four, dorer les magrets, côté gras en dessous, avec l’ail et le thym de 12 à 15 minutes à feu moyen à doux ou jusqu’à ce que le gras du magret soit croustillant. Retirer le surplus de gras. Retourner les magrets et poursuivre la cuisson à feu moyen environ 2 minutes. Cuire au four de 5 à 7 minutes pour une viande rosée. Réserver les magrets sur une assiette. Couvrir de papier d’aluminium et laisser reposer environ 5 minutes. Dégraisser la poêle et déglacer la poêle avec la sauce. 3. Trancher les magrets. Servir avec une purée de pommes de terre (voir recette p. 171) et des légumes au choix (voir la recette de minilégumes rôtis à l’huile d’olive p. 170). Napper la viande de sauce.

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Coloriage Nous vous proposons des coloriages difficiles et complexes, avec un niveau de détail élevé, voire très élevé ! Et oui le coloriage peut être une activité très relaxante. À vous de choisir le mode de coloration de ces images à colorier pour adultes : Crayons de couleur, feutres, peinture (aquarelle, acrylique, peinture à l’huile) … Un hibou se cache dans ce coloriage extrêmement complexe : minutie requise ! 14/2/2015

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Coloriages pour enfants Biboon.com

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14/2/2015

Sudoku - Imprimer Sudoku

Remerciement Nous tenons à remercier Claire Latremouille pour son aide dans la réalisation des couvertures de l’Influx cette année. Grilles n° 46 - 2015

Règle du Jeu : La règle est simple, en partant des chiffres déjà inscrits, vous devez remplir la grille de manière à ce que : chaque ligne, chaque colonne, chaque carré de 3*3 contiennent une seul fois les chifres de 1 à 9.

Facile

Moyen

5 2

4 6

4 6

3

3 6 3

5

2 4 8

3

9

3

7

7

4

4

8 2

7

5

4 6 2

3 6

1

4

8

3

6 2 1

9 6

1 7 2

6

4

3

8

8

3 1

4 9

5 1 3

6

5

5 4

7

5

6

1

8

9

2 5

4 7

9

9 8 2

1 5

Difficile

Diabolique

9 8 6 2

1

3 4

2

2 7 9

4

8 3

5

6

3

5

4 2

7

7

9

6

7 5 2 6 8

4

8

7

2 1

3 9 6

4

9 1

9 8

8

7 4 3

6

5

6

L'Influx est à la recherche de la relève pour l'année 2015-2016, et il a besoin de toi!

3

8 2

Écris à Roselyne.choiniere@usherbrooke.ca ou Francois.kirouac@usherbrooke.ca si tu désires t'impliquer ou si tu as des questions!

2 5

1

9

1 2

Au plaisir de voir l'Influx poursuivre ses activités l'année prochaine!

Retrouvez toutes les solutions et d'autres grilles sur : http://www.programme.tv/sudoku/imprimer.php

AGÉÉMUS | Hiver 2015

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