Sherbrooke pour les nuls 2016

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La revue des ĂŠtudiants en mĂŠdecine


TABLE DES MATIÈRES

Mot du président de l’AGÉÉMUS………………………….2 La médecine à Saguenay……………………………. ……..3 La médecine à Sherbrooke………………………………….4 Conseils MEMs……………………………………………… ………9 Vox pop ……………………………………………………………….12 Guide essentiel du logement étudiant...……………14 Découvrir Sherbrooke en souliers de course……….15


MOT DU PRÉSIDENT DE L’AGEEMUS Chers amis, Je dois d’abord féliciter tous nos quatrièmes qui ont traversé avec succès le périple des CaRMS. Suite aux efforts concertés de l’AGÉÉMUS et de la Faculté, nous avons réussi à réduire, cette année encore, le nombre de non jumelages au premier tour. Cela est d’autant plus exceptionnel que, pour les trois autres Facultés québécoises, se fut une année désastreuse au CaRMS. Alors que nous étions de loin la pire Faculté au Canada, il y a deux ans, nous sommes actuellement la meilleure au Québec en terme de jumelage. J’offre aussi mes meilleures félicitations aux premières et aux deuxièmes qui viennent de compléter la session d’hiver, certainement la plus éprouvante à chaque année. Cette année, l’arène politique fut soulevée de nombreux remous, notamment en santé. Le docteur Barrette continue de changer le système pour le façonner à son image. Le projet de loi 20, qui fut finalement mis de côté, avait pour but de forcer les médecins de famille à diversifier leur pratique et à faire d’avantage de clinique. Qu’à cela ne tienne, le ministre s’est entendu avec la FMOQ, derrière des portes clauses, afin de convenir que les nouveaux médecins de famille ne pourraient obtenir de place en établissement. Avec la FMEQ, nous avons pris position contre cette mesure coercitive et nous avons fait part au ministre de notre frustration. Toujours dans la même optique, des modifications aux plan d’effectifs médicaux changeront complètement, dès l’an prochain, les règles du jeux pour les postes de résidence au Québec. Tous les postes en spécialité seront coupés afin que l’offre des postes correspondent exactement à 55 % en médecine de famille et 45 % en médecine spécialisé. Par ailleurs, le nombre de place offertes sera réajusté pour correspondre exactement au nombre de finissant. Avis

aux troisièmes, je vous recommande donc tous de placer la médecine familiale dans vos choix pour le CaRMS, car une proportion plus grande d’entre nous jumellerons en médecine familiale dès l’an prochain. Cette année encore, nous accueillerons plusieurs centaine d’étudiants au collégial pour la Journée de préparation à la rentrée en médecine (JPRM). Cette année, nous les accueillerons dans le Centre de simulation nouvellement inauguré. Merci à toute l’équipe qui a organisé cet événement ainsi qu’à tous les étudiants bénévoles qui seront tuteurs ou moniteurs pour les habiletés cliniques. La Journée d’action politique du 12 avril nous a permis de faire valoir devant plusieurs députés et ministres l’importance de financer le dons d’organe et la psychothérapie. Nos demandes sur le financement du Centre spécialisé de prélèvement d’organe ont trouvé écho dans l’oreille du ministre et de plusieurs membres de l’opposition. On attend que le dossier avance dans les prochaines semaines à l’Assemblée nationale. Un vent de changement souffle sur la schématisation à Sherbrooke ! Le projet flexibilité perdurera dans les prochaines années et il sera étendu à l’ensemble du curriculum. De plus, de nouveaux types de schématisation, tels que les schémas troués, les schémas avec des mots fournis, des schémas collectifs ou des schémas intégrateurs viendront encore alléger la tâche des étudiants et des professeurs. Nous attendons avec impatience vos commentaires. Pour toutes les nouvelles de l’AGÉÉMUS, suivez-nous sur notre site internet, Facebook, Twitter, Instagram ou Snapchat. Pour vos questions et commentaires, n’hésitez pas à nous rejoindre par courriel. Bonne dernière session de l’année,

Léo J. Perrin

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LA MÉDECINE À SAGUENAY Renaud Boivin Gagnon Ancien étudiant en médecine au campus de Saguenay - Résident en médecine familiale à l'UMF d'Alma Salut à toi futur étudiant en médecine de l'Université de Sherbrooke (je te le souhaite très fort) au campus du Saguenay (je te le souhaite encore plus fort)! Parce qu'on s'entend, étudier la médecine à Chicoutimi, c'est une expérience vraiment incroyable! Je te résume mes 4 dernières années Ça a commencé quand j'ai reçu ma lettre d'acceptation au début juin 2011. La joie que j'ai ressenti à ce moment était teintée d'ambigüité. J'étais finalement accepté en médecine... à 500 km de chez moi dans une région que je connaissais surtout pour ses maladies génétiques rares et par ses bières de microbrasserie succulentes. C'est donc avec un certain scepticisme que j'ai pris la route un bon jeudi matin pour aller à la découverte de cette région qui venait de m'adopter-plus-ou-moins-contre-mon-gré. En voiture vers Chicoutimi, j'ai reçu un coup de fil qui allait définir mes quatre prochaines années. - "Oui allo" - "Bonjour Renaud, ici Dr Mauril Gaudreau, doyen du programme de formation médicale à Saguenay..." Là dans ma tête, je commence à paniquer... Pourquoi est-ce qu'il m'appelle? Y'a eu une erreur, finalement je rentre pas en médecine?! - "Oui, bonjour? " - "Je voulais juste de féliciter et te dire que tout le corps professoral avait très hâte de travailler avec toi l'an prochain!"

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C'est plein de trucs comme ça quand on fait sa médecine au Saguenay! L'ambiance y aura celle d'une grande famille pendant les 4 années qu'auront duré mon passage. Comme nous sommes peu d'étudiants dans chaque promotion (entre 32 et 36), le corps professoral nous connait tous personnellement. Il en résulte une atmosphère décontractée où les étudiants sont à l'aise de faire valoir leur point de vue par rapport à la structure du programme, au format des examens, à l'organisation de l'horaire ou même à l'aménagement du pavillon de médecine. Le personnel voit en nous plus que des étudiants de passage. Ils nous considèrent comme des collègues à part entière. Dr Gaudreau invitait tous les premières années à son chalet au bord du Lac-St-Jean en fin d'année. Sa successeuse, Dre Sharon Hatcher, en plus d'être une médecin exceptionnelle, est une référence en matière de développement personnel et nous en fait bénéficier fréquemment. Esther Cloutier, la secrétaire de la faculté, a joué pour moi, jeune étudiant un peu perdu, le rôle d'une deuxième maman. Nos professeurs (ou tuteurs comme ils sont appelés officiellement) sont des plus disponibles. Ayant moins d'externes ou de résidents à superviser que dans les plus grands milieux universitaires, ils sont très enthousiastes à l'idée de nous amener passer une journée (ou plus) à l'hôpital avec eux dès les premières semaines de cours. La petite taille des promotions fait aussi que, rapidement, on en vient à connaître personnellement chacun de nos collègues mais aussi les étudiants plus jeunes et plus vieux. C'est non seulement très stimulant


sur le plan social mais aussi infiniment pratique dans notre formation médicale. Les étudiants plus vieux, passés par le même chemin que nous un ou deux ans avant, peuvent nous offrir de judicieux conseils. Ils ont aussi de bonnes chances d'être nos résidents (ou même nos patrons) plus tard dans notre cheminement. Et bien honnêtement, qui ne veut pas un patron ayant déjà été son coéquipier dans une équipe de volleyball? Les étudiants plus jeunes eux? Ils sont en quête de conseils, d'enseignement par les paires, "d'enseignant-étudiants" pour leur donner des ateliers de points de suture ou d'intubation. Pleins de belles occasions de réviser des techniques acquises et d'avoir un premier contact avec le mentorat.

avec les Monts Valins, la rivière Saguenay, le Lac-St-Jean, le parc rivière-du-moulin, les stations de vélos de montagnes et j'en passe. Fan de musique? Quelques bars de la région sont des références de la scène musicale alternative québécoise. Je pense entre autre au sous-bois à Chicoutimi ou au café du clocher à Alma. Palais fins? On peut se vanter d'avoir plusieurs bons restaurants gastronomiques mais surtout quelques unes des meilleures micro-brasseries au Québec. De plus, Saguenay avec son université et ses deux cégeps est une ville avec une population étudiante assez importante. En médecine, nous sommes d'ailleurs partie importante l'UQAC et des activités qui s'y déroulent. Bref, pas le temps de s'ennuyer lors de vos pauses d'études.

Et le Saguenay-Lac-St-Jean, bien qu'étant relativement éloigné du centre démographique du Québec, est une magnifique région à découvrir et où il fait bon vivre. Fervent de plein air? Vous serez servis

Si tu n'es toujours pas convaincu futur étudiant, je ne sais plus quoi faire! En tout cas, de mon côté j'ai décidé d'y rester pour faire ma résidence. Alors, au plaisir de te croiser dans quelques mois.

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LA MÉDECINE À SHERBROOKE

ANTHONY BISMAR Demandez à n'importe quelle personne de passage, sa première impression de la médecine à Sherbrooke. Vie étudiante vient en tête des qualificatifs. Se sont-ils donné le mot ? Aux yeux du monde, Sherbrooke est une vraie famille.

La médecine est une passion. Une passion fatale qui consume la personne et la transforme. Dans la vie il y a des choix à faire, et faire sa médecine à Sherbrooke en est un qui change notre vie. Jeunes et inexpérimentés, nous nous croyions invincibles, et voilà que nous embarquons dans ce train et que nous nous trouvions d’un jour à l'autre, en médecine, à l’Université de Sherbrooke. Ainsi, on s’enligne tous vers un but unique et ultime : devenir un excellent médecin. Objectif difficile à atteindre, il faut le dire à haute voix. Il demande énormément d’efforts, de longues soirées d’études et d’acharnement. On est une éponge qui réclame d'être imbibée pour connaitre sa dimension réelle. Donc, nous embarquons croyant être invincibles et nous nous découvrons imbattables! Oui, nous le sommes.

À Sherbrooke, la médecine c’est quatre ans. Quatre ans d'énergie, de culture, de temps, de patience et d'engagement. L'engagement, c'est le mot clé, sans lequel on devient faux. La faculté nous baigne dans un climat où autonomie et professionnalisme

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vont de pair, et où humanisme et apprentissage sont inséparables. De par sa stratégie centrée sur les étudiants et son souci de leur assurer une formation personnalisée, la méthode d' « Apprentissage par problèmes » (APP), a pour objectif de rendre l'étudiant acteur de sa formation, afin qu'il construise son savoir à travers des situations médicales rencontrées au quotidien. Ainsi, les "tutos", se font par petits groupes d’environ huit étudiants et un tuteur (médecin). D’abord, une séance d’hypothèses autour d’un problème clinique introduit les étudiants au préalable à la matière. Puis, un approfondissement personnel et élaboré a lieu : les élèves font leurs lectures dans les livres de référence proposés, leur permettant de gérer leur horaire de façon automne et personnalisée. Ainsi, à la séance de retour, les tuteurs, de par leur expertise et leurs propres expériences vécues, apportent les outils nécessaires à l’intégration de la matière. Ils savent débusquer en vous un talent naissant et vous poussent à le cultiver. Pousser et faire pousser, et puis recommencer, tel est le rôle du tuteur. Notre faculté se distingue donc par cette pédagogie qui place l’étudiant au centre des préoccupations. De plus, La FMSS mise aussi sur l'intégration numérique et technologique dans notre formation avec l’implantation de tablettes fournies à tous les étudiants entrant en Médecine. Plus besoin d’un sac plein de livres, le tout se résume à l’iPad.


De par son cursus, l’apprentissage est pensé de façon à ne plus séparer la théorie de la pratique. À peine en Médecine, deux mois plus tard nous voilà immergés dans la réalité brute du métier. C’est par un stage d’observation à travers les hôpitaux du Québec, qu’on découvre concrètement ce qu’est la médecine : aux étages, au bloc opératoire, en communauté. Ce sont des expériences magnifiques qui nous laissent béats et extatiques, avec une bonne dose d'adrénaline pour poursuivre nos sessions. Un stage qui botte aux fesses nos renoncements peureux et fait jaillir en nous un vent de motivation. Plus que nulle part ailleurs, la faculté met l’emphase sur notre formation clinique. Avec des patients réels et standardisés tout au long de notre parcours, nous devenons progressivement des adeptes des examens physiques et des questionnaires. En deuxième année, encore un stage à l’hôpital ! Question d’être bien préparé pour l’externat qui débute à l’hiver de la troisième année. Plus de bancs d’école, nous voilà à chaque mois, dans une différente spécialité en quête d’un perfectionnement et consolidation de nos apprentissages. Et nous nous retrouvons déjà en quatrième et dernière année de

médecine prêts à passer nos entrevues pour se spécialiser. Donnée brute: cette année, Sherbrooke a eu le moins de personnes non jumelés en résidence (spécialité), la plaçant en première position au Québec.

Le temps passe vite à Sherbrooke. Si vite qu'on se demande, dans tout cela, à quel moment nous avons eu le temps de vivre. Et pourtant nous avons vécu. Nous avons ri autant que nous avons pleuré. Nous avons dansé autant que nous avons côtoyé le Z7. Ici, la réputation de la nuit Sherbrookoise la précède : il en faut du souffle pour aller l'explorer, la chercher, la repérer puis la saisir. Ski, barbecues et randonnées, les activités ne manquent pas à Sherbrooke.

C’est le moment de faire les fiers : Ah mais Sherbrooke c’est la meilleure faculté de Médecine du Québec ! Sourire.

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CONSEILS POUR LES MEMS Conseils d’Isabelle Viens Étudiante en 2e année Tout d’abord, félicitations pour avoir passé la première phase d’admission en médecine ! C’est maintenant le temps de stresser à propos des Mini Entrevues Multiples, mais pas trop quand même ! Tu dois t’être fait dire mille fois que tu ne dois pas te préparer aux MEMS et c’est vrai ! Mais il existe quand même quelques trucs qui sont bons à savoir. Voici donc les 5 trucs d’une étudiante en médecine qui-a-déjàpoché-les-MEMs-mais-qui-est-quand-même-rentréeen-médecine :

et c’est voulu pour être ainsi. Il y a aussi beaucoup de mises en situations avec des acteurs, soit donc prêt à embarquer dans des mises en scènes et à les considérer comme «réelles» pour les 7 minutes de la station.

1 – NE TE PRÉPARE PAS, MAIS QUAND MÊME UN PEU. Je m’explique : ne fais pas des recherches incroyables pour trouver la personnalité type du médecin parfait pour l’adopter pour une seule journée. C’est vrai que l’important, c’est d’être soi-même. Les facultés ne recherchent pas un type de personne en particulier, ils cherchent plutôt des humains authentiques avec des personnalités et des passions différentes. L’important est justement d’être capable de montrer que tu as une vraie personnalité. Par contre, tu peux quand même te préparer un minimum : connaitre tes qualités, tes défauts, tes passions (j’ai fait 2 fois les MEMs et c’est revenu les 2 fois!). Il peut aussi être bien de s’informer sur l’actualité et de se faire une opinion personnelle (c’est aussi revenu les 2 années !). Mais ne panique pas si tu ne connais pas l’actualité : je n’ai pas réussi à nommer le ministre de la santé à mes MEMs (j’ai juste dit que je savais qu’il était gros …) et je suis quand même rentrée !

4- N’OUBLIE PAS QUE CE N’EST PAS TA SEULE CHANCE AU MONDE DE RENTRER EN MÉDECINE. On a tous l’impression qu’on joue notre avenir au complet dans cette journée, mais il ne faut pas oublier que plusieurs étudiants en médecine ont fait de l’université avant d’être admis en médecine. Je pense qu’il est important que tu aies un plan B avant d’aller au MEMs. Premièrement, ça va peut-être t’aider à relativiser et diminuer ton stress. Deuxièmement, si jamais tu n’es pas pris en médecine du premier coup, tu pourras utiliser ce plan et réessayer la médecine l’année suivante ou même plus tard si tu le souhaites encore.

2- SOIS PRÊT À SORTIR DE TA ZONE DE CONFORT. Dans les MEMs, il y a pratiquement toujours des situations où quelqu’un te provoquera. Ne t’emporte pas ! C’est normal ! Fait de ton mieux pour expliquer ton point de vue ; il n’y a pas grand-chose d’autre que tu peux faire

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3- STRESSE, MAIS PAS TROP. Le stress peut vraiment te nuire dans une entrevue comme celle-ci (c’est ce qui m’est arrivé!). Donc, prend le temps de respirer, de relativiser et de passer au point 4 du présent guide de survie.

5- AMUSE-TOI ! Aussi bizarre que cela te paraisse en ce moment, la plupart des gens qui finissent les MEMs ont finalement trouvé ça … amusant ! Ce n’est pas une règle absolue et il y a des exceptions, mais habituellement, les gens qui performent aux MEMs sont ceux qui ont eu le plus de plaisir à les faire. Vois-ça comme une belle expérience et un beau défi et le reste viendra par soimême! Je te souhaite donc un gros MERDE ! Au plaisir de te revoir à la rentrée 2017 … ou bien celles d’après (On n’est pas si pressé que ça dans le fond !)


Conseils de Charles-Antoine Barbeau Étudiant en 1ere année S’il y avait une formule secrète, un guide d’étapes à suivre, une préparation suprême pour les MEM, ce serait sans doute déjà un coup de cœur Renaud-Bray, tout prêt de la santé “Self-help books” pour étudiants de médecine. Ainsi, ne soyez pas surpris de chercher encore ce SaintGraal aujourd’hui, car il n’existe pas, et rien à proprement parler ne peut vous garantir une admission au programmes de médecine québécois. Sauf que. Rien n’empêche cependant de mettre toutes les chances de votre côté, et à cet effet… peut-être y a-t-il de l’espoir ! Effectivement, il y a définitivement quelque chose que vous pouvez faire pour augmenter la qualité de vos performances, et la bonne nouvelle est que cette solution est déjà à votre disposition ! (Et non, malgré certaines rumeurs obscures, il ne s’agit PAS “d’emprunter” la prescription de Concerta de votre petit frère). J’ai fait les MEMs à plusieurs reprises, et pour chaque année, j’ai eu l’occasion d’observer nombreux candidats passer par une gamme d’émotions de toutes sortes, en répétant tel un mantra (et plus souvent qu’autrement un délire) la stratégie miracle qu’ils ont choisi d’adopter : “identifie tout de suite le thème de la station!”, “parle le plus possible, montre que t’es pas intimidé!”, “fait ce que tu veux, mais fait le avec conviction!”, et bien sûr, le fameux “coûte que coûte, reste qui tu es et ça va bien aller”. Le fameux “don’t fake it, be yourself” revient à chaque année, de génération en génération, au point où j’oserais même dire que c’est devenu le slogan non officiel des MEMs. C’est le cri de ralliement des accompagnateurs étudiants qui cherchent à vous rassurer, à vous redonner confiance, et je vous pari 10$ que c’est ce qu’on vous dira encore cette année, peu importe le site où vous passerez vos entrevues. (Pas de souci pour le pari, j’ai pris une entente avec le comité des admissions

et ils ajouteront ce 10$ à votre facture dès que vous recevrez une offre). Alors qu’en est-il vraiment ? Qu’est-ce que vous pouvez faire pour augmenter vos chances d’être retenus aux MEMs ? Faut-il simplement “rester soimême” ? Plus ou moins. Reality check: notre “nousmême” est dynamique, et il est constamment en train de s’adapter à son environnement (et vous apprendrez en psychiatrie qu’autrement, on appelle ça un trouble de la personnalité…). Alors être soi-même, dans un contexte de MEM, c’est aussi être “soi-même qui sait pas à quoi s’attendre” et “soi-même qui sait pas trop comment s’adapter”. Ce conseil, rationnellement parlant, ne semble donc pas vraiment vous mener bien loin. Mais il y a un bémol. Si rester “soi-même” est un non-sens dans ce contexte de l’imprévu, c’est néanmoins la meilleure chose qu’on puisse vous dire de faire. Parce que rester soi-même, ça veut surtout dire “ne vous prenez pas trop la tête, votre performance sera amplement suffisante tels que vous êtes”. C’est du bonbon, du chicken soup for the soul ! Ça désamorce votre anxiété de performance, et ça vous recentre vers l’acceptation de qui vous êtes, tels que vous êtes. Et c’est là qu’opère toute la magie, car ÇA DIMINUE VOTRE STRESS. Il faut me faire confiance sur ce point, le point cardinal des interactions humaines, c’est VOTRE VALENCE ÉMOTIONNELLE. Car bien que les évaluateurs disposent d’une grille d’évaluation standardisée, ils restent quand même ça, des évaluateurs humains, qui ne seront jamais tout à fait impartial. Ça ne veut évidemment pas dire que vous devez raconter n’importe quoi, et le faire avec un sourire ! Mais effectivement, vos arguments pèsent sans doute moins à leur contenu, qu’à leur forme. Autrement dit, vous avez droit à l’erreur ! Et gardez en tête que l’important n’est pas de “solutionner” les mises en situation (nombreuses seront

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impossibles à régler de toute façon!), mais simplement de transmettre aux évaluateurs que vous êtes capable de garder le contrôle à votre manière, et d’offrir une bonne qualité de présence malgré l’adversité. Oui, au final, c’est votre teinte émotionnelle et votre attitude, et non votre prouesse à “avoir raison” contre les pièges et ruses des acteurs (bonne chance!), qui formera l’ensemble de leur jugement à votre égard. Soyez humbles, soyez francs, soyez “vous-mêmes”. Pour concrétiser ce point, voici un peu de “neuropsychologie du stress pour les nuls”. D’abord, l’effet du stress, bien connu, est de vous engager et vous maintenir en mode d’alarme “fight or flight”. C’est bien sûr utile si vous tentez d’échapper à une créature anarchique vorace, mais peut être assez contreproductif dans le contexte d’expliquer à Dominique pourquoi son intoxication au plomb le rend un peu moins sharp qu’il était auparavant. Pourquoi ça ? Parce que le stress (1) compromet votre accès à vos facultés imaginatives, qui sont très utiles, (2) rend impulsif et vulnérable aux imprévus, (3) diminue la qualité de présence, et (4) est un état palpable et contagieux qui suscite habituellement une réception plus rigide de votre performance. Inversement, il va de soi que, lorsque vous êtes confortables, confiants et détendus, vous (1) aurez une meilleure capacité de raisonnement,

(2) serez en mesure de prendre distance avec vos mises en situation, et de vous y adapter, (3) aurez une attentive et avantageuse qualité de présence, et (4) transmettrez une impression positive et nuancée à vos évaluateurs. And I rest my case. Alors pour conclure… oui, la clé du succès, c’est d’abord d’être “soi-même”… mais un soi-même relax (au mieux possible!). Assurez-vous d’abord d’être disposés à être agréables ! Reposez-vous bien et faites des activités qui vous détendent. Ensuite, et c’est l’étape la plus difficile mais la plus payante: faites un peu d’hygiène mentale, décrochez de vos pensées anxiogènes ! Vous n’avez aucun motif, ultimement, de croire que vous seriez inférieurs aux autres, qu’on vous jugerait sévèrement, que tout se passerait mal, que vous reproduiriez des échecs passés, ou que vous n’auriez globalement pas la compétence de faire bonne impression. Et si ces pensées sont trop envahissantes, alors mon conseil est que vous preniez un moment pour vous changer les idées dans une activité agréable et engageante (regardez la psychologie du “flow” pour des exemples!), ou tentez de faire le vide: tapez vous un 20 minutes de méditation pleine conscience, it works like magic. Sur ce, bon succès pour vos MEMs ! Take it easy, don’t fake it, and just be “yourself” ;)

CÉDRIK GIGNAC 1. Faire un tour du Lac des nations, s'arrêter au Savoroso et prendre un gelato maison tout en profitant du marché public. 2. Les différents cafés avec leurs personnalités distinctes et toujours accueillants pour les étudiants. Le Café du Globe avec son Dirty Chaï (Chaï latté avec deux shots d'espresso) est mon favoris. 3. C'est cliché, mais rester soi-même. Les MEMs viennent chercher le véritable soi. Les situations peuvent sembler complexes, mais si tu fais exactement ce que tu aurais fait dans une situation semblable, tu as donné le meilleur de toi! Qui sait, tu rencontreras peut-être tes futurs collègues lors de cette journée ?!

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Nous avons demandé à des étudiants de répondre à quelques questions pour vous. Les voici : 1. Nommes une chose à faire à Sherbrooke que tu adores. 2. Qu’est-ce que tu aimes le plus à propos de Sherbrooke? 3. Aurais-tu une petite phrase d'espoir pour les MEMs?

RACHEL LAPOINTE VANESSA BEAUDOIN 1. Faire le tour du Lac des Nations avec une crème glacée de chez Chocolat Favori ! 2. la présence de nombreux espaces verts, la ville est espacée (c'est pas tout pogné) et l'ambiance qu'on y retrouve aussi j'aime vraiment ça

1. Profitez du temps libre qu'offrent les horaires flexibles!! 2. La nature à moins de 10minutes!! 3. Respire et reste toi-même!!

3. Reste toi-même, si c'est pour arriver ça va arriver. Tous les chemins mènent à la médecine quand on est déterminé

MIA-FAY NADEAU

CHLOÉ SIMARD 1. Prendre des pauses d'étude pour aller écouter des films à petit prix à la maison du cinéma! 2. L'esprit d'entraide et de famille entre la cohorte et aussi entre les différentes cohortes 3. Tu n'as pas à te forcer pour réussir les MEMs, soit toimême et suis ton instinct !

GUILLAUME GRENIER 1. Prendre une bière au Siboire (ou plus!) 2. La poutine inversée du Auguste 3. Que la force soit avec toi!

1. Jouer à des jeux de société au Cha-Tee en buvant un Latte Caramel Salé et en mangeant un muffin Chocoframboise! 2. L'amalgame parfait entre la ville et la nature 3 Vivez le comme un jeu, amusez-vous!

GABRIELLE DESHARNAIS-PRÉFONTAINE 1. Courir autour du lac + les 1000 activités plein air proche 2. La proximité des lieux, pas de traffic, pi le vert et or c'est la meilleure équipe! 3. Soyez vous même et faites-vous confiance

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LE GUIDE ESSENTIEL DU LOGEMENT ÉTUDIANT Mia-Fay Nadeau Te voila à Sherbrooke, ou plutôt au CHUS Fleurimont (étant seulement une section de Sherbrooke). Tu entrevoies lentement la possibilité de vivre quatre années incroyables ici. Quatre années dans une ville étudiante, à proximité de tes nouveaux amis toujours partants pour faire des activités, ou pour étudier en groupe. Tout est parfait dans ta tête: il ne te reste qu'à prendre la vieille vaisselle de tes parents, acheter quelques ustensiles et meubles sur Kijiji, apprendre quelques recettes faciles… Tu pourras rentrer à l’heure que tu veux, inviter tes amis aux petites heures du matin et continuer à faire le party, laisser ta chambre trainer sans représaille… Liberté! Ah oui, il ne faut pas oublier une chose… trouver un logement! Les offres s’étalent devant toi, et tu ne sais plus trop quoi faire. Voici des infos pratiques pour te guider dans ton choix.

La simplicité à coût élevé: RÉSIDENCES Plusieurs différentes résidences pour étudiants s’offrent à vous. Les résidences offrent toutes une chambre meublée, avec Internet inclus (mais pas toujours très fonctionnel… parlez-en avec les résidents actuels si vous pouvez!). En ordre de prix, du moins cher au plus cher (qui correspond aussi du moins confortable au plus confortable): résidences du CHUS (≈340-450$), résidences Côté (≈350$), résidences du Sommet (≈550$). Pour avoir une meilleure idée, il faut aller visiter. Encore une fois, n’hésitez pas à demander aux étudiants actuels qui se feront un plaisir de vous partager leur expérience. -Avantages: déménagement facile et économique, plus facile de se faire des amis, grande proximité à l’école, femme de ménage pour les aires communes -Désavantages: cher (surtout Sommet), peu d’intimité (CHUS et Côté car salle de bain commune), espace personnel restreint, vivre et étudier toujours au CHUS Fleurimont peut être perçue comme un désavantage si tu es un city person qui aime vivre dans l'action.

https://www.usherbrooke.ca/hebergement/campus-dela-sante/ https://residencecote.com http://www.lesresidencesdusommet.com Le confort avec un peu d’effort: LOGEMENTS Carré 100T: Collé au CHUS Fleurimont, le Carré 100T est composé de 3 blocs d’appartements luxueux. Avec ascenseur, salle d’exercice et décor moderne, ces blocs tout nouvellement construits offrent aux étudiants et médecins de grands appartements de qualité. Les chambres sont grandes, les pièces sont lumineuses et la cuisine est au gout du jour. -Désavantage : le prix élevé comparativement aux autres logements à Sherbrooke. À titre indicatif, un 4 et demi coute 845$, rien d’inclus. http://www.carre100t.com Logement dans Fleurimont (Rue Brûlotte, quartier des Galeries Quatre-Saisons, 12e avenue): À 15 minutes d’autobus du CHUS Fleurimont et du centre-ville, les logements dans le quartier Fleurimont

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sont très nombreux. Beaucoup d’étudiants de la Faculté des sciences de la santé s’y installent dès la première année, soit seul, avec des amis, ou en colocation avec d’autres étudiants en médecine. À titre indicatif, un 4 et demi coute environ 600$, avec eau chaude et chauffage pouvant être inclus. -Avantage: le bas prix et la proximité à la Faculté de médecine. -Désavantage: le quartier demeure peu stimulant (peu de cafés, de bars, de bons restos…)

Logement dans le centre-ville de Sherbrooke (près du Cégep de Sherbrooke, au coeur du centre-ville): À 20-25 minutes d’autobus du CHUS Fleurimont, les logements dans le centre-ville de Sherbrooke sont aussi très nombreux et peu chers. Beaucoup d’étudiants décident d’aménager là pour leur 2e ou 3e année de médecine. Si vous n’aimez pas étudier chez vous, et que

vous avez besoin d’être dans l’action, le centre-ville est une bonne option. Les cafés (Brûlerie Faro, Kapeeh, ChaTee, Cacao 70, Arbre à palabres, Umano…), les très bons restos, les innombrables bars et le lac des Nations sont tous des éléments à ne pas manquer à Sherbrooke, qui sont beaucoup plus accessibles en vivant au centre-ville. Un 4 et demi coûte environ 600$. -Avantages: Desservi par plusieurs autobus, pas besoin de prendre un taxi après les sorties dans les bars, plus proche du Pavillon central de l’université de Sherbrooke (pour les athlètes du Vert et Or!), proche de l’hôpital Hôtel-Dieu pour les étudiants en 3e-4e année (unité multidisciplinaire et externat) -Désavantages : Plus grande distance pour aller à l’école, moins proches des amis et autres étudiants Il existe d'autres options, comme d’habiter près du pavillon central de l’université de Sherbrooke ou dans le Nord de Sherbrooke, mais ce sont des options moins populaires. Informez-vous!

SHERBROOKE : UNE VILLE À DÉCOUVRIR EN SOULIERS DE COURSE MATHIEU FRADET Bienvenue à Sherbrooke chers étudiants ! Tout comme moi, vous êtes nombreux à apprécier la course à pied. Cela tombe bien, car sachez que Sherbrooke est le paradis des coureurs. De nombreux sentiers sillonnent notre ville et offrent des paysages ravissants. Je vous dévoile aujourd’hui une compilation de mes parcours de course préférés : un sentier différent vous sera offert pour chaque journée de la semaine. À vos marques, prêts, partez ! Lundi au Lac des Nations et sur la promenade de la Gorge Le Lac des Nations est emblématique de la ville de Sherbrooke. Autour de celui-ci, une magnifique promenade a été emménagée pour les piétons et les vélos. Décoré de massifs de fleurs et de fontaines, ce trajet de 3,5 km est véritablement un must. Pour prolonger votre course, pourquoi ne pas faire un détour par la promenade de la Gorge ? En passant sous le

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pont de la rue King, vous pourrez emprunter ce sentier méconnu bordant la rivière Magog jusqu’à son croisement avec la rivière Saint-François. Dans un décor verdoyant, vous pourrez contempler les rapides de la rivière et les grandes chutes de la centrale Abénaquis. Pour une expérience encore plus féérique, empruntez ce sentier en début de soirée afin de contempler le spectacle de lumière autour des grandes chutes.


Si vous voulez une récompense après votre course, passez par le commerce de sorbets Savoroso du marché de la gare (à l’extrémité Est du Lac des Nations). Mardi sur les bords de la rivière Saint-François Sherbrooke est surnommée « la cité des rivières», car elle présente de nombreux cours d’eau à découvrir. La rivière Saint-François est l’un de ces jolis points d’eau, bordé par une longue piste cyclable. En partant du centre-ville, descendez la grande côte de la rue King, puis empruntez le pont enjambant la rivière. Rendu de l’autre côté, vous pourrez directement emprunter la Route Verte vers le Nord. Vous pourrez y faire un jogg en toute quiétude, puis revenir sur vos pas. Mercredi sur le chemin autour de la rivière Magog Le sentier entourant la rivière Magog est un long parcours pouvant être emprunté à partir du parc JacquesCartier. Cette boucle d’environ 9 km est également un must pour tout coureur. Il s’agit d’un chemin piétonnier passant par la forêt et par le parc Blanchard. Si l’envie vous prend, pourquoi ne pas faire quelques exercices musculaires dans les modules du parc Blanchard ? Entraînez-vous bien et on vous croira descendu de l’Olympe. Jeudi vers Lennoxville Encore sur les bords de la rivière Saint-François, vous pouvez emprunter la Route Verte vers le Sud en direction de Lennoxville. Cette piste cyclable offre un très joli décor pour une longue course dans les bois. Tout au bout de ce chemin d’environ 6,5 km, vous découvrirez le campus de l’Université Bishop’s et le Lion’s pub. Récompensez-vous en y savourant une bière.

Vendredi au mont Bellevue C’est vendredi, pourquoi ne pas se faire plaisir ?! Aujourd’hui, allez courir autour du Mont Bellevue. Le sentier entourant la montagne forme une boucle d’environ 4,5 km. Le terrain y est assez pentu et parfois irrégulier : des conditions parfaites pour travailler vos cuisses et renforcir vos chevilles. Au mont Bellevue, les chevreuils sont nombreux et avec un peu de chance vous pourrez y croiser quelques Bambis. Samedi dans le bois Beckett Cette petite forêt dans le nord de la ville est très peu connue des étudiants. Pourtant, elle offre de beaux paysages pour un jogg en nature. De nombreux sentiers sillonnent le bois Beckett, vous pourrez donc y faire votre parcours sur mesure. Lorsque votre course sera terminée, savourez un pique-nique dans la forêt. Si vous êtes accompagné d’une demoiselle, pourquoi ne pas profiter des vertus aphrodisiaques de ce boisé ? Dimanche dans les sentiers du mont Orford Si vous avez une voiture et un peu de temps libre, profitez-en pour découvrir les sentiers du parc national du mont Orford ! Ce joyau de l’Estrie est accessible en seulement 20 minutes de voiture. Là bas, vous pourrez découvrir le sentier des Crêtes (accessible via la piste de ski Grande Coulée) ou bien les sentiers autour de la montagne (accessibles via les stationnements). Ces parcours vous permettront d’observer la nature sauvage des cantons de l’Est dans toute sa splendeur. Ça y est ! Enfilez vos souliers et venez courir avec moi !

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