Extrait Année Automobile 65

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SOMMAIRE 5 ÉDITORIAL Serge Bellu

6 INDUSTRIE

108 SPORT

254 CULTURE

8 Instants d’année

110 Instants d’année

256 Instants d’année

ÉCONOMIE

MONOPLACE

ART

118 Formule 1 : les règles du jeu 120 Les Américains en F1 : je t’aime

264 Artisanat : le bois, matière à réflexion 270 L’artiste de l’année : Gerry Judah,

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276 L’exposition de l’année :

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Portrait : Elon Musk, l’homme pressé Le marché européen Le marché américain Le marché chinois Les marchés japonais et coréen Le marché russe Le marché indien Le marché brésilien

moi non plus Les protagonistes en Formule 1 Grand prix : course par course F1 : insolente domination Formule E : Paris, le juste ePrix Indycar : la magie de la 100e représentation

PRODUCTION

ENDURANCE

32 Le marché des SUV : toujours plus haut 38 Les nouveaux produits 68 Anniversaire : l’archétype du grand

168 176 188 194 200 204

tourisme

CRÉATION 74 Design intérieur : habiter le mouvement 80 Les concept-cars de l’année 102 Décryptage : objectif autonomie

Les protagonistes de la saison 2016 La saison 2016 course par course 24 Heures du Mans : la malédiction En marge du WEC : stratégie Alpine IWTSC : l’Amérique profonde GT Series : les gentlemen drivers

RALLYES

l’enchanteur de Goodwood en route vers les cimes

PATRIMOINE 284 Automobile de collection :

la compétition, un destin en or

288 Record historique : Ferrari 335 S 290 Le top 10 des ventes de l'année 292 La course historique de l’année :

Le Mans Classic se réinvente

298 Concours d’élégance : souvenir d’Italie

304 Remerciements

et crédits photographiques

212 WRC : les protagonistes 214 Word Rally Championship :

Toyota en embuscade

218 Rallye : course par course 226 WRC : la fin d’un règne 232 Rallye-raid : retour gagnant

pour Peugeot

TOURISME 238 FIA World Touring Car Championship :

la course contre la montre

242 Deutsche Tourenwagen Masters :

BMW fait des étincelles

RÉSULTATS 248 Tous les championnats internationaux

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INSTANTS D’ANNÉE 08 ÉCONOMIE 14 PRODUCTION 30 CRÉATION 72

Industrie


INSTANTS D’ANNÉE

INSTANTS D’ANNÉE

Les événements qui ont ponctué l’année dans le domaine de l’industrie automobile, les nominations, les mouvements…

11 JANVIER 2016 DETROIT UN NOUVEAU LABEL DU LUXE Dans le cadre du North American International Auto Show, le groupe Hyundai-Kia lance la Genesis G90, premier élément de sa marque de luxe créée à l’image de Lexus, Infiniti ou Acura. Luc Donckerwolke est le responsable du design de la nouvelle marque. ●

6 JANVIER 2016 LAS VEGAS LE RAYONNEMENT DU CES Le CES (Consumer Electronics Show) fait de plus en plus d’ombre aux salons automobiles. Dédié à tous les objets connectés, le CES attire naturellement de nombreux constructeurs d’automobiles. En vedette cette année : Faraday avec un projet de supercar et BMW avec sa iVision Future Interaction. ●

8 JANVIER 2016 DETROIT NAISSANCE DE VLF AUTOMOTIVE Deux personnalités de l’industrie américaine se sont associées pour créer VLF Automotive : Bob Lutz (ex-GM) et le designer Henrik Fisker, réunis par Gilbert Villarreal (ex-Boeing). La gamme se compose de la berlinette "Force 1" et de la sublime Karma de Fisker qui s’est convertie à une motorisation conventionnelle (Corvette V8) et qui a été rebaptisée Destino. ●

28 JANVIER 2016 PARIS FESTIVAL AUTOMOBILE INTERNATIONAL Pour sa 31e édition, le Festival est au mieux de sa forme et constitue toujours le grand rendez-vous du design et des designers. La palme d’or est attribuée à Elon Musk, mais le créateur de Tesla n’a pas cru bon de se déplacer… Le jury présidé par Jean-Michel Wilmotte a désigné la Mazda RX-Vision pour le prix du plus beau concept-car et la Ford GT pour celui du plus beau supercar. ●

29 JANVIER 2016 SOLIHULL LA DERNIÈRE LAND-ROVER L’ultime Land-Rover Defender tombe de chaîne après une carrière qui a duré soixante-huit ans. Il ne sera pas facile de succéder à une légende. ●

6 JANVIER 2016 NEUILLY-SUR-SEINE MORT DE ROLAND PEUGEOT Né le 20 mars 1926, Roland Peugeot avait pris la direction des établissements Peugeot Frères en 1959. Il est resté président du conseil de surveillance de PSA de 1972 à 1998, puis censeur de 2001 à 2014. ●

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CRÉATION

CRÉATION

MERCEDES-AMG CONCEPT ONE (FRANCFORT, SEPTEMBRE 2017) Avec son moteur emprunté à la F1, associé à quatre moteurs électriques (deux dans les roues avant, un dans le V6 et un dernier accouplé à la suralimentation), la Concept One affiche des performances impressionnantes : 350 km/h, moins de 2,5 s pour atteindre 100 km/h. Très caricaturale, sa carrosserie présente l’aileron dorsal fixé sur la lunette arrière. Les 300 exemplaires produits à partir de fin 2018 sont déjà vendus, au tarif de 2,5 millions d’euros. Motorisation hybride rechargeable de 1 050 ch avec V6 1,6 litre de 680 ch et quatre moteurs électriques (90 kW + 3 x 120 kW). Transmission intégrale, boîte de vitesses séquentielle à 8 rapports.

MERCEDESMAYBACH VISION 6 CABRIOLET (PEEBLE BEACH, AOÛT 2017) Le coupé Vision 6 était démesuré, le cabriolet ne l’est pas moins. Il s’apparente à un yacht de luxe, avec sa capote brodée de fil d’or rose, son habitacle doté d’un plancher en bois et d’une sellerie en cuir blanc. Cent pour cent électrique, il atteint 250 km/h et peut parcourir 500 km. Motorisation électrique de 750 ch. Longueur : 600 cm.

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CRÉATION

CRÉATION

RENAULT RS 2027 (SHANGHAI, AVRIL 2017) La F1 de 2027 replace le pilote au cœur de l’action, grâce à un cockpit et un casque transparents, laissant le public voir les expressions de son visage. Légère (600 kg) grâce à l’impression 3D et aux matériaux utilisés, la RS 2027 est équipée de quatre roues motrices et directrices

INFINITI PROTOTYPE 9 (PEBBLE BEACH, AOÛT 2017) Née en 1989, la jeune marque Infiniti s’imagine un improbable passé avec cette étude inspirée des monoplaces allemandes des années 1930, si l’on se réfère à sa robe argentée. Mue par le petit moteur électrique de la Nissan Leaf et forte de ses 890 kg seulement, elle accélère jusqu’à 100 km/h en 5,5 s et atteint 170 km/h. Motorisation électrique de 150 ch.

et d’un aileron mobile permettant au pilote d’optimiser l’aérodynamique à tout instant. Un mode autonome est capable de prendre la main en cas d’accident. Motorisation hybride de 1 340 ch, avec un V6 turbo et deux moteurs électriques de 250 kW.

IED/PININFARINA SCILLA (GENÈVE, MARS 2017) Baptisé "Scilla" en référence au monstre marin de la mythologie grecque, ce concept est le fruit de la coopération de Pininfarina, du magazine Quattroruote et d’IED Turin. Projet des élèves de master de cette école de design, censés imaginer la mobilité en 2030, ce véhicule affiche des lignes organiques et accueille deux passagers, placés l’un derrière l’autre. Dimensions : 455 x 195,5 x 110 cm.

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MONOPLACE

MONOPLACE

La Mercedes W08 est la monoplace la plus rapide du plateau, mais sans doute pas la meilleure. On apprécie ici son empattement long à Bahreïn.

CHAMPIONNAT DU MONDE DE FORMULE 1

Lewis Hamilton, le sacre du renouveau

Si Ferrari et Sebastian Vettel ont longtemps dominé les débats, Mercedes et son pilote britannique, plus réguliers, ont fait la différence. Cédric Voisard analyse la saison 2017 du championnat du monde remporté pour la quatrième fois par Lewis Hamilton. 136

L

ewis Hamilton est un pilote fascinant. De la classe de ces rares athlètes qui, parvenus au sommet, à l’instar de Roger Federer ou Teddy Riner, n’ont cependant de cesse de réinventer leur voyage dans la performance. Ils conjuguent perpétuellement le verbe progresser, s’attachent ainsi à mieux se connaître, travaillent inlassablement à identifier tous les détails sur lesquels ils peuvent encore peaufiner leur approche. Ils trouvent le plaisir sur le chemin, pas dans l’obsession de la destination, s’inscrivent ainsi dans une dynamique nettement plus positive que l’effrayante obligation de durer, dès lors ramenée à l’état de conséquence. Battu en 2016 par Nico Rosberg, son coéquipier chez Mercedes, le Britannique aurait pu se contenter d’incriminer la capricieuse fiabilité de sa mécanique. Il n’en a rien fait. Il s’est plutôt livré à une introspection pour aboutir à une conclusion : plus performant que l’Allemand, il a toutefois manqué de régularité et s’est laissé perturber par leur rivalité acrimonieuse. Il a perdu la bataille mentale face à un champion de l’abnégation. Intervient alors une franche conversation avec Toto Wolff, le patron de l’écurie à l’étoile. Hors de question de perpétuer cette guerre des

Lewis Hamilton et Usain Bolt : un même panache… mais le pilote anglais n’a pas encore mis fin à sa carrière.

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MONOPLACE

MONOPLACE

nerfs avec Valtteri Bottas, son nouveau coéquipier. Attitude proactive de leader, unité et liberté totale pour développer une machine à sa main. De son propre aveu, Lewis Hamilton a également cherché les clés lui permettant de gagner en constance. Une réflexion sur sa santé et sa préparation physique l’a également amené à devenir végétalien. Résultat, une saison quasi parfaite, gommée des scories qui jusque-là semblaient inhérentes à son pilotage artistique. Et un quatrième titre mondial. Certes, Hamilton disposait en 2017 de la monoplace la plus rapide du plateau. Ce qui ne signifie pas qu’elle était la meilleure. Décrite comme une "diva capricieuse" par les ingénieurs Mercedes, cette W08 s’est en effet montrée très délicate à régler sur certains circuits, et souvent compliquée à piloter. En témoignent les difficultés chroniques de Valtteri Bottas, lequel n’a toutefois pas démérité. A contrario, la Ferrari SF70H, peut-être moins performante, s’est révélée nettement plus polyvalente. Ce qui a permis à Sebastian Vettel, irréprochable en début de saison, de longtemps mener la danse au classement. Avant que la fiabilité de sa rossa ne s’évapore alors que Lewis Hamilton hissait son niveau de jeu. Avec quatre titres, le Britannique rejoint Alain Prost et son rival allemand dans le grand livre des statistiques. Seuls Juan Manuel Fangio, sacré à cinq reprises, et Michael Schumacher, sept fois, ont fait mieux. À trente-deux ans, Lewis Hamilton peut envisager de les effacer. Il a d’ailleurs dépossédé Schumi, cette saison, du record de pole positions. Il peut compter sur la pérennité au meilleur niveau de Mercedes, qui vient d’aligner quatre doublés pilotes-constructeurs, première écurie de l’histoire à conserver les titres après un bouleversement majeur de la réglementation technique.

Lance Stroll, ici à Monaco, est encore tendre et sa Williams FW40 trop ratée.

LE REVIREMENT DE FERRARI Il appartiendra à Ferrari et Sebastian Vettel de l’en empêcher. En 2017, la Scuderia semblait enfin avoir les cartes en main pour permettre à son leader allemand de coiffer une cinquième couronne. Impressionnant sur les six premiers Grands Prix, Sebastian Vettel a tenu Lewis Hamilton en respect jusqu’à la pause estivale. Avant une impensable série noire.

Il est temps que Renault recouvre sa superbe et son moteur sa fiabilité ; à Monaco, Nico Hülkenberg ne terminera pas la course.

Pendant la première partie de la saison, la Ferrari SF-70H semble être la meilleure voiture du plateau. À Bakou, Vettel termine quatrième.

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Il possédait encore 7 points d’avance sur son adversaire à l’issue du Grand Prix de Belgique. Il en comptait 59 de retard en quittant le Japon quatre courses plus tard ! En cause, la fiabilité soudainement erratique du groupe propulseur de Maranello. Pour autant, pas certain que Ferrari ait perdu plutôt que Mercedes gagné car, sur le terrain psychologique qui l’avait vu défait en 2016, Lewis Hamilton s’est imposé en 2017. Outre les problèmes techniques enregistrés par Sebastian Vettel à Monza, Sepang et Suzuka, il faut aussi mettre en exergue deux courses sur lesquelles il a perdu son sang-froid, deux incidents qui lui sont imputables et qui ont contribué à sa déroute. Le Grand Prix d’Azerbaïdjan, tout d’abord, où il avait gagné la course alors que Lewis Hamilton allait devoir se contenter de la cinquième place. Mais, soudaine tempête dans le casque, l’Allemand percuta volontairement son adversaire sous le régime de la voiture de sécurité, se vit pénalisé et ne lui prit que 2 points au lieu de 15. Le Grand Prix de Singapour ensuite, où il rata son départ depuis la pole et s’obstina à forcer sa chance au premier virage. Collisions et abandons en chaîne aux avant-postes. Victoire offerte à Lewis Hamilton, lequel ne s’était qualifié qu’en troisième ligne. Un cinglant 25-0 encaissé alors que Sebastian Vettel était potentiellement en mesure de reprendre 15 points à son rival. Sans ces deux erreurs de discernement, Sebastian Vettel aurait prolongé le suspense dans la course au titre au-delà du Grand Prix du Mexique. À sa décharge, une pression visiblement extrême sur la Scuderia, donc sur ses épaules puisque Kimi Räikkönen, surclassé par Valtteri Bottas dans le combat des numéros 2, eut tôt fait de reléguer la course au titre constructeurs au rayon de l’espoir vain. Dix ans après le dernier titre mondial ramené à Maranello, l’ambiance est apparue cette année tendue, angoissée, dénuée de toute joie de vivre chez les rouges. À l’instar de Ferrari, l’équipe Red Bull s’est également montrée décevante. Face à la nouvelle réglementation technique, donc une feuille blanche, tous les ingénieurs du paddock craignaient que le génial Adrian Newey ne sorte une irrésistible canette volante de son chapeau. Mais le début de saison des RB13 fut catastrophique. Un bogue dans les programmes de leur soufflerie avait mis hors sujet les ingénieurs de Milton

En attente de reconstruction, Sauber ferme la marche en 2017.

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L’Année Automobile n° 63 2015/2016

L’ANNÉE AUTOMOBILE

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L’ANNÉE AUTOMOBILE 2016/2017

DESIGN, COMPÉTITION, CULTURE… ET 1000 AUTRES INNOVATIONS

L’Année Automobile n° 62 2014/2015

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L’ANNÉE AUTOMOBILE

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E-T-A-I Antony Parc 2 10, place du Général de Gaulle 92160 Antony – France Téléphone : 01 77 92 92 92 Télécopie : 01 46 99 31 55 www.infopro-digital.com


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