2021/22
L’ANNÉE AUTOMOBILE
Déjà parus chez E-T-A-I
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Crédits de couverture : © Audi
DESIGN, PERFORMANCE, CULTURE… • Un panorama des principales nouveautés • Un regard personnel sur les concept cars • Des réflexions sur les tendances du design • Une analyse pertinente de la saison sportive • Un regard original sur le rôle culturel de l’automobile
Crédits de quatrième : © Daimler © Aston Martin © McLaren
L’Année Automobile cultive sa différence depuis soixante-neuf ans et confirme d’année en année sa singularité parmi les publications dédiées à l’automobile. Cet ouvrage est le seul à présenter un panorama complet des événements qui ont marqué l’année sur les plans industriel, sportif, culturel et patrimonial.
Retrouvez tous nos ouvrages sur notre site internet www.editions-etai.fr
AA69_jaquette.indd 1
ISBN : 979-10-283-0508-6
L’ANNÉE AUTOMOBILE
2021/2022
E-T-A-I Antony Parc 2 10, place du Général de Gaulle 92160 Antony – France Téléphone : 01 77 92 92 92 Télécopie : 01 46 99 31 55 www.infopro-digital.com
18/10/2021 14:23
L’ANNÉE AUTOMOBILE 2021/2022
SOMMAIRE
5 Éditorial
114 SPORT
218 CULTURE
116 Instants d’année
220 Instants d’année
ÉCONOMIE
MONOPLACES
ART
14 Une année dans le monde 20 En direct de Bombay 24 La féé électricité
122 Formule 1 : les règles du jeu 124 Formule 1 : les protagonistes 130 Le retour d’Alpine en Formule 1 136 Formule 1 : course par course 144 Formule 1 : classements 146 Formule 1 : analyse de la saison 156 Formule E 158 Formule 2 159 Indycar
226 Les années folles 232 Norman Foster 238 Automania au MoMA
6 INDUSTRIE 8
Instants d’année
PRODUCTION 36 Il y a cinquante ans… 42 Les nouveaux produits
CRÉATION 90 La révolution des années 70 102 Les nouveaux concept cars
ENDURANCE 162 Endurance : les protagonistes 170 WEC : course par course 174 WEC : analyse de la saison 182 IMSA 188 ELMS 189 ALMS 190 GT World Challenge 191 International GT 192 24H Series 193 DTM 194 WTCR 195 SuperGT 196 Supercars 197 Nascar
PATRIMOINE 246 Le marché de la collection 250 Top 10 des ventes de l’année 252 L'art de la renaissance 258 Vivre vite 264 La passagère
272 Remerciements
RALLYES 200 WRC : les protagonistes 202 WRC : course par course 208 WRC : analyse de la saison 214 IRC 215 Rallycross 216 Rallye-raid
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SOMMAIRE
5 Éditorial
114 SPORT
218 CULTURE
116 Instants d’année
220 Instants d’année
ÉCONOMIE
MONOPLACES
ART
14 Une année dans le monde 20 En direct de Bombay 24 La féé électricité
122 Formule 1 : les règles du jeu 124 Formule 1 : les protagonistes 130 Le retour d’Alpine en Formule 1 136 Formule 1 : course par course 144 Formule 1 : classements 146 Formule 1 : analyse de la saison 156 Formule E 158 Formule 2 159 Indycar
226 Les années folles 232 Norman Foster 238 Automania au MoMA
6 INDUSTRIE 8
Instants d’année
PRODUCTION 36 Il y a cinquante ans… 42 Les nouveaux produits
CRÉATION 90 La révolution des années 70 102 Les nouveaux concept cars
ENDURANCE 162 Endurance : les protagonistes 170 WEC : course par course 174 WEC : analyse de la saison 182 IMSA 188 ELMS 189 ALMS 190 GT World Challenge 191 International GT 192 24H Series 193 DTM 194 WTCR 195 SuperGT 196 Supercars 197 Nascar
PATRIMOINE 246 Le marché de la collection 250 Top 10 des ventes de l’année 252 L'art de la renaissance 258 Vivre vite 264 La passagère
272 Remerciements
RALLYES 200 WRC : les protagonistes 202 WRC : course par course 208 WRC : analyse de la saison 214 IRC 215 Rallycross 216 Rallye-raid
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PRODUCTION
© Daimler
PRODUCTION
MERCEDES EQE L’autonomie de l’EQE 350 est homologué à 660 km selon les normes WLTP. - Motorisation électrique 292 ch (EQE 350) ou 680 ch. - Empattement : 312 cm. - Dimensions : 494,6 x 196,1 x 151,2 cm.
AUDI A7L Shanghai, avril 2021 Pour satisfaire le public chinois, Audi adapte sa berline A7, l’allonge et lui confère un profil plus classique, tricorps avec un petit coffre arrière. Moins élancée que l’A7 Sportback, elle reste néanmoins très élégante.
© Audi
Munich, septembre 2021 Daimler complète sa gamme EQ à un rythme effréné. La Classe E possède désormais son pendant électrique. Basée elle aussi sur la plateforme dédiée aux motorisations électriques, la EQE est légèrement moins corpulente que la EQS, mais elle affiche le même style élancé établi sur un empattement très long.
AUDI E-TRON GT Ingolstadt, février 2021 Grâce à la synergie régnant au sein du groupe Volkswagen, l’Audi e-tron GT partage sa base technique avec la Porsche Taycan, mais le traitement des surfaces est radicalement différent sur les deux berlines. Alors que la Taycan est lisse comme un galet, l’e-tron GT est sculptée et structurée. Grâce à une batterie de 800 volts placée dans le plancher, l’Audi
revendique une autonomie de 487 km (cycle WLTP). Une recharge de cinq minutes suffit pour redonner 100 kilomètres d’autonomie en plus et en vingt-trois minutes de 5 % à 80 %. - Motorisation électrique 476 ch (530 ch avec boost) ou 598/650 ch (RS). - Empattement : 290 cm. - Dimensions : 498,9 x 215,8/196,4 x 141,3 cm.
© Audi
- Motorisation essence V6 turbo 3,0 litres 335 ch. - Empattement : 302,5 cm. - Dimensions : 508 x 191 x 143 cm.
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PRODUCTION
© Daimler
PRODUCTION
MERCEDES EQE L’autonomie de l’EQE 350 est homologué à 660 km selon les normes WLTP. - Motorisation électrique 292 ch (EQE 350) ou 680 ch. - Empattement : 312 cm. - Dimensions : 494,6 x 196,1 x 151,2 cm.
AUDI A7L Shanghai, avril 2021 Pour satisfaire le public chinois, Audi adapte sa berline A7, l’allonge et lui confère un profil plus classique, tricorps avec un petit coffre arrière. Moins élancée que l’A7 Sportback, elle reste néanmoins très élégante.
© Audi
Munich, septembre 2021 Daimler complète sa gamme EQ à un rythme effréné. La Classe E possède désormais son pendant électrique. Basée elle aussi sur la plateforme dédiée aux motorisations électriques, la EQE est légèrement moins corpulente que la EQS, mais elle affiche le même style élancé établi sur un empattement très long.
AUDI E-TRON GT Ingolstadt, février 2021 Grâce à la synergie régnant au sein du groupe Volkswagen, l’Audi e-tron GT partage sa base technique avec la Porsche Taycan, mais le traitement des surfaces est radicalement différent sur les deux berlines. Alors que la Taycan est lisse comme un galet, l’e-tron GT est sculptée et structurée. Grâce à une batterie de 800 volts placée dans le plancher, l’Audi
revendique une autonomie de 487 km (cycle WLTP). Une recharge de cinq minutes suffit pour redonner 100 kilomètres d’autonomie en plus et en vingt-trois minutes de 5 % à 80 %. - Motorisation électrique 476 ch (530 ch avec boost) ou 598/650 ch (RS). - Empattement : 290 cm. - Dimensions : 498,9 x 215,8/196,4 x 141,3 cm.
© Audi
- Motorisation essence V6 turbo 3,0 litres 335 ch. - Empattement : 302,5 cm. - Dimensions : 508 x 191 x 143 cm.
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CRÉATION
CRÉATION
La révolution des années 1970 Tout commence il y a cinquante ans. L’automobile entreprend sa révolution en 1971. La décennie comprise entre 1971 et 1981 a été ponctuée par les chocs pétroliers de 1973 et 1980, l’éveil de la conscience écologique et la fin des Trente Glorieuses. Pendant cette décennie, l’automobile a vécu de profonds bouleversements. Par PHILIPPE VIGNERON
L
a crise pétrolière qui frappe le monde entier au début des années 1970 accélère l’évolution des formes automobiles, plus aérodynamiques et moins consommatrices en carburant. Luigi Colani, qui a breveté dès 1967 le concept d’aile retournée créant un effet de sol, dévoile en 1972 la C112, développée à partir de la Mercedes-Benz C111 à moteur rotatif. Spectaculaire, cette étude innove par ses formes enveloppantes, souples et organiques : Colani ouvre la voie du biodesign. Pininfarina est lui aussi à la pointe des recherches aérodynamiques : dès 1967, le carrossier impressionne avec la BMC 1800 Berlina Aerodinamica, dont les lignes annoncent celles de la Citroën CX dévoilée sept ans plus tard. Pininfarina va plus loin et flirte avec le biodesign en 1976 quand il répond à l’appel du conseil national de la recherche (CNR) italien pour imaginer le concept CNR-PF : ce monocorps globuleux affiche le Cx exceptionnel de 0,172. Avec plus de grâce, l’Italien fait aussi oublier, en 1978, la baroque Jaguar XJ-S avec un concept qui arbore aussi des formes aussi aérodynamiques qu’élégantes. Jaguar ne donnera hélas pas suite ! Mais certaines études aérodynamiques de cette décennie aboutiront à des modèles de série : l’une des plus emblématiques est la Ford Probe III de 1981. Sa carrosserie aux angles émoussés et aux carénages nombreux, qui revendique le Cx de 0,22, inspirera celle de la Ford Sierra, lancée en 1982.
90
© Pininfarina
LA FOLIE AÉRODYNAMIQUE AUX CONFINS DU BIODESIGN
En 1978, avec le CNR, Pininfarina réalise la forme idéale sur le plan aérodynamique pour une berline du gabarit de la Fiat Ritmo.
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CRÉATION
CRÉATION
La révolution des années 1970 Tout commence il y a cinquante ans. L’automobile entreprend sa révolution en 1971. La décennie comprise entre 1971 et 1981 a été ponctuée par les chocs pétroliers de 1973 et 1980, l’éveil de la conscience écologique et la fin des Trente Glorieuses. Pendant cette décennie, l’automobile a vécu de profonds bouleversements. Par PHILIPPE VIGNERON
L
a crise pétrolière qui frappe le monde entier au début des années 1970 accélère l’évolution des formes automobiles, plus aérodynamiques et moins consommatrices en carburant. Luigi Colani, qui a breveté dès 1967 le concept d’aile retournée créant un effet de sol, dévoile en 1972 la C112, développée à partir de la Mercedes-Benz C111 à moteur rotatif. Spectaculaire, cette étude innove par ses formes enveloppantes, souples et organiques : Colani ouvre la voie du biodesign. Pininfarina est lui aussi à la pointe des recherches aérodynamiques : dès 1967, le carrossier impressionne avec la BMC 1800 Berlina Aerodinamica, dont les lignes annoncent celles de la Citroën CX dévoilée sept ans plus tard. Pininfarina va plus loin et flirte avec le biodesign en 1976 quand il répond à l’appel du conseil national de la recherche (CNR) italien pour imaginer le concept CNR-PF : ce monocorps globuleux affiche le Cx exceptionnel de 0,172. Avec plus de grâce, l’Italien fait aussi oublier, en 1978, la baroque Jaguar XJ-S avec un concept qui arbore aussi des formes aussi aérodynamiques qu’élégantes. Jaguar ne donnera hélas pas suite ! Mais certaines études aérodynamiques de cette décennie aboutiront à des modèles de série : l’une des plus emblématiques est la Ford Probe III de 1981. Sa carrosserie aux angles émoussés et aux carénages nombreux, qui revendique le Cx de 0,22, inspirera celle de la Ford Sierra, lancée en 1982.
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© Pininfarina
LA FOLIE AÉRODYNAMIQUE AUX CONFINS DU BIODESIGN
En 1978, avec le CNR, Pininfarina réalise la forme idéale sur le plan aérodynamique pour une berline du gabarit de la Fiat Ritmo.
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CRÉATION
GRAND TOURISME
PORSCHE MISSION R JAGUAR GT-SV
© Jaguar
Il va falloir s’habituer à accepter que les projets les plus dingues naissent dans des mondes virtuels et n’en sortent plus. À l’image de cette berlinette imaginée par les stylistes du centre de design de Jaguar pour le jeu Gran Turismo.
Munich, septembre 2021 Les études de style sont rares chez Porsche, aussi ce projet doit-il être observé avec attention. Cette machine électrique marque une rupture très nette avec la tradition des 911. Destinée à la compétition, elle s’avère compacte (4,32 m de long) et son style s’éloigne des canons de la maison. Le moteur avant délivre 435 ch, celui placé à l’arrière développe 653 ch, soit au total 1 088 ch ! Grâce à une batterie de 80 kWh, la Mission R recouvre 80 % de son potentiel en quinze minutes. La structure, semble-t-il révolutionnaire, est tenue secrète avant l’entrée en piste de ce bolide dans quelques années.
© Porsche
CRÉATION
MG CYBERSTER
© MG
Shanghai, avril 2021 Au sein du groupe chinois SAIC, la vieille marque britannique MG retrouve toute sa verve. La Cyberster ne réinvente pas la voiture de sport, mais, avec son profil de roadster radical, elle témoigne du dynamisme de l’entreprise. Elle a été développée en Grande-Bretagne, au MG Advanced Design Center qui emploie quarante personnes et qui est dirigé par Carl Gotham.
© Touring
Londres, septembre 2020 Présentée discrètement lors du concours Salon Privé au Blenheim Palace, cette berlinette est un hommage à l’Alfa Romeo 8C 2900 qui participa aux 24 Heures du Mans 1938. Toutefois, aucune marque n’évoque un quelconque lien avec un modèle Alfa Romeo d’aujourd’hui, et pour cause, puisque l’Aero 3 reprend la base mécanique d’une Ferrari F12… sans en faire mention le moins du monde. La Carrozzeria Touring devrait produire une quinzaine de copies de l’Aero 3.
110
- Motorisation V12 à 65° 6,2 litres 740 ch. - Empattement : 272 cm. - Dimensions : 480 x 197,6 x 127,4 cm.
© Audi
TOURING AERO 3
AUDI SKYSPHERE Monterey, août 2021 Audi a choisi une posture résolument optimiste pour préparer les Terriens à la transition écologique. Certes électrique, la Skysphere entretient le désir par la performance et l’élégance. Transformable, elle peut varier de 25 cm en longueur et en empattement afin de s’adapter au contexte d’utilisation. Au mieux de sa forme, elle accélère de 0 à 100 km en quatre secondes. La Skysphere, capable de transporter quatre personnes, a été dessinée au centre de design Audi de Malibu dirigé par Gael Buzyn. - Motorisation électrique 632 ch. - Dimensions : 494-519 x 200 x 123 cm.
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CRÉATION
GRAND TOURISME
PORSCHE MISSION R JAGUAR GT-SV
© Jaguar
Il va falloir s’habituer à accepter que les projets les plus dingues naissent dans des mondes virtuels et n’en sortent plus. À l’image de cette berlinette imaginée par les stylistes du centre de design de Jaguar pour le jeu Gran Turismo.
Munich, septembre 2021 Les études de style sont rares chez Porsche, aussi ce projet doit-il être observé avec attention. Cette machine électrique marque une rupture très nette avec la tradition des 911. Destinée à la compétition, elle s’avère compacte (4,32 m de long) et son style s’éloigne des canons de la maison. Le moteur avant délivre 435 ch, celui placé à l’arrière développe 653 ch, soit au total 1 088 ch ! Grâce à une batterie de 80 kWh, la Mission R recouvre 80 % de son potentiel en quinze minutes. La structure, semble-t-il révolutionnaire, est tenue secrète avant l’entrée en piste de ce bolide dans quelques années.
© Porsche
CRÉATION
MG CYBERSTER
© MG
Shanghai, avril 2021 Au sein du groupe chinois SAIC, la vieille marque britannique MG retrouve toute sa verve. La Cyberster ne réinvente pas la voiture de sport, mais, avec son profil de roadster radical, elle témoigne du dynamisme de l’entreprise. Elle a été développée en Grande-Bretagne, au MG Advanced Design Center qui emploie quarante personnes et qui est dirigé par Carl Gotham.
© Touring
Londres, septembre 2020 Présentée discrètement lors du concours Salon Privé au Blenheim Palace, cette berlinette est un hommage à l’Alfa Romeo 8C 2900 qui participa aux 24 Heures du Mans 1938. Toutefois, aucune marque n’évoque un quelconque lien avec un modèle Alfa Romeo d’aujourd’hui, et pour cause, puisque l’Aero 3 reprend la base mécanique d’une Ferrari F12… sans en faire mention le moins du monde. La Carrozzeria Touring devrait produire une quinzaine de copies de l’Aero 3.
110
- Motorisation V12 à 65° 6,2 litres 740 ch. - Empattement : 272 cm. - Dimensions : 480 x 197,6 x 127,4 cm.
© Audi
TOURING AERO 3
AUDI SKYSPHERE Monterey, août 2021 Audi a choisi une posture résolument optimiste pour préparer les Terriens à la transition écologique. Certes électrique, la Skysphere entretient le désir par la performance et l’élégance. Transformable, elle peut varier de 25 cm en longueur et en empattement afin de s’adapter au contexte d’utilisation. Au mieux de sa forme, elle accélère de 0 à 100 km en quatre secondes. La Skysphere, capable de transporter quatre personnes, a été dessinée au centre de design Audi de Malibu dirigé par Gael Buzyn. - Motorisation électrique 632 ch. - Dimensions : 494-519 x 200 x 123 cm.
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© Daimler
© Daimler
Verstappen augmente son avance au championnat du monde.
Libéré de la concurrence de Verstappen, Hamilton savoure son retour sur le plus haute marche du podium.
Esteban Ocon rejoint la courte liste des pilotes français qui ont remporté un Grand Prix.
Le podium d’un simulacre de Grand Prix.
GRAND PRIX D’AUTRICHE
GRAND PRIX DE GRANDE-BRETAGNE
GRAND PRIX DE HONGRIE
GRAND PRIX DE BELGIQUE
BUDAPEST, 1er AOÛT 2021
SPA-FRANCORCHAMPS, 29 AOÛT 2021
Ce fut une course complètement folle qui se termina par une inédite victoire 100 % française : Esteban Ocon sur Alpine Renault. Hamilton, reparti dernier des stands, se classe deuxième et reprend la tête du championnat.
Retardé de trois heures par de fortes pluies, le départ de la course a tout de même été donné pour… deux tours derrière la voiture de sécurité. Un piteux simulacre de Grand Prix qui a distribué la moitié des points.
■ Chamboule-tout au premier virage, sur une piste humide. Bottas touche Norris qui percute Verstappen et Pérez ; Stroll harponne Leclerc qui entraîne Ricciardo. Abandons pour Bottas, Leclerc, Stroll et Pérez. Drapeau rouge. ■ Image inédite au second départ ! Hamilton se présente seul sur la grille tandis que tous les pilotes suivants rentrent au stand après le tour de formation pour chausser des slicks. ■ Reparti des stands derrière Russell, Ocon s’empare rapidement de la deuxième place… puis de la première quand, un tour plus tard, Hamilton rentre enfin pour monter des pneus slicks. L’erreur de stratégie du team Mercedes renvoie Hamilton en piste à la quatorzième et dernière place. ■ Ocon reste sous la pression de Vettel pendant toute la course, mais le Français ne commettra jamais d’erreur ; il gagne son premier Grand Prix, comme Alpine. ■ Auteur d’une belle remontée, Hamilton réussit l’undercut sur Verstappen et Ricciardo, lors du deuxième passage au stand. L’Anglais termine troisième avant la disqualification de Vettel. ■ L’Aston Martin manque de carburant à l’arrivée pour un contrôle de conformité de son essence : Vettel est disqualifié. Tout le monde remonte d’un cran : Hamilton deuxième, Sainz troisième. Alonso, qui a brillamment retenu Hamilton pour couvrir Ocon, est quatrième, Verstappen finit neuvième. ■ Hamilton reprend la tête au championnat avec 8 points d’avance.
■ Dès les qualifications, la pluie qui s’abat sur Spa-Francorchamps n’empêche pas Verstappen de signer sa neuvième pole position. ■ Dans une Q3 marquée par l’accident de Norris en haut du raidillon, Russel réussit l’exploit de hisser sa Williams-Mercedes en première ligne. ■ La pluie qui tombe sans interruption empêche de lancer le Grand Prix comme prévu, à 15 heures. Trop dangereux, visibilité nulle. À 18 h 15, le directeur de course de la FIA, Michael Masi, donne pourtant le feu vert. Incompréhensible : les conditions météo sont pires qu’à 15 heures. ■ La course (si on peut l’appeler ainsi) ne dure pas, évidemment : deux tours derrière la voiture de sécurité… avec interdiction de doubler, donc ! La moitié des points est pourtant attribuée ; Verstappen, Russell et Hamilton (les trois premiers des essais) ont même droit à un podium ! ■ De nombreux pilotes critiquent la décision de Masi pour distribuer des points, coûte que coûte. Jamais une pole position n’a rapporté autant à un pilote : 12,5 points ! La discipline ne sort pas grandie de ce faux Grand Prix de Belgique. ■ Si, à la fin de la saison, le titre mondial des pilotes se joue à cinq points d’écart entre Verstappen et Hamilton (les cinq unités de différence au profit du Néerlandais à Spa), la valeur du résultat pourrait s’en trouver affectée.
RED BULL RING, 4 JUILLET 2021 Grand chelem de Verstappen. Il compte désormais plus d’une victoire d’avance au classement du championnat (182 à 150). Hamilton, qui a prolongé son contrat avec Mercedes jusqu’à la fin 2023, est privé de podium par Norris. ■ Troisième Grand Prix en trois semaines. Soixante mille spectateurs sont, cette fois, autorisés en tribunes. ■ Grand chelem de Verstappen : pole position, victoire, en tête de bout en bout et meilleur tour en course. Le Néerlandais est seulement le vingt-cinquième pilote de l’histoire à y parvenir. ■ Hamilton, quatrième temps des essais, est en difficulté. Après vingt tours passés derrière Norris, il se lance dans une vaine poursuite derrière Verstappen, abîme l’aérodynamique de sa Mercedes sur un vibreur et martyrise ses pneus. Il doit même s’effacer devant Bottas, pour une fois plus rapide, et ne peut résister au retour de Norris. ■ Le jeune Anglais, qui monte pour la troisième fois sur le podium, continue d’impressionner. Parti depuis la première ligne, Norris termine pour la quatorzième fois d’affilée dans les points (en comptant la fin 2020). Il est le seul à avoir marqué à tous les Grands Prix depuis le début de saison et a devancé son équipier Ricciardo huit fois sur neuf. ■ Pérez, deux fois pénalisé de cinq secondes pour une défense musclée face à Leclerc, perd sa cinquième place en piste au profit de l’autre Ferrari de Sainz. ■ Exploit de Russel qui hisse sa Williams en Q3 (9e) et que l’on dit déjà partant chez Mercedes pour 2022, où il remplacera Bottas. ■ Pris en sandwich dès le premier tour entre Giovinazzi et Schumacher, Ocon renonce, roue avant droite cassée. CLASSEMENT 1. Max Verstappen (Red Bull-Honda), 71 tours en 1 h 23’ 54” 543 (219,132 km/h) 2. Valtteri Bottas (Mercedes), à 17” 973 3. Lando Norris (McLaren-Mercedes), à 20” 019 4. Lewis Hamilton (Mercedes), à 46” 452 5. Carlos Sainz (Ferrari), à 57” 144 6. Sergio Pérez (Red Bull-Honda), à 57” 915 7. Daniel Ricciardo (McLaren-Mercedes), à 1’ 00” 395 8. Charles Leclerc (Ferrari), à 1’ 01” 195 9. Pierre Gasly (Alpha Tauri-Honda), à 1’ 01” 844 10. Fernando Alonso (Alpine-Renault), à 1 tour Meilleur tour en course : Max Verstappen (1’ 06” 200, 234,816 km/h)
140
© Groupe Renault
MONOPLACES
© Red Bull Racing
MONOPLACES
SILVERSTONE, 18 JUILLET 2021 La lutte entre Hamilton et Verstappen conduit au premier accident sérieux. La Mercedes envoie la Red Bull dans le décor et son pilote à l’hôpital pour examens. Pénalisé de dix secondes, Hamilton l’emporte malgré tout. ■ Première course sprint (17 tours, 100 km), le samedi, son résultat détermine la grille de départ du Grand Prix, le dimanche. ■ Meilleur temps des qualifications, Hamilton laisse échapper Verstappen… qui devient donc le nouveau poleman. Ce mini-Grand Prix a donné lieu à une course nerveuse, c’est plutôt un succès. ■ Au départ, les tribunes sont combles pour la première fois depuis la crise du Covid-19. Verstappen est d’emblée sous la pression de Hamilton. Dans Copse, un très rapide virage à droite, Hamilton tente sa chance à l’intérieur. Verstappen ne cède rien : la roue avant gauche de la Mercedes touche la roue arrière droite de la Red Bull qui heurte violemment les protections au fond de l’échappatoire. ■ Indemne mais secoué, Verstappen est transporté à l’hôpital local. La course est arrêtée au drapeau rouge, ce qui permet de réparer les dégâts sur la Mercedes. ■ Ayant profité de l’accrochage, Leclerc a glissé sa Ferrari en tête ; il est donc en pole position au second départ et reste leader. ■ Puni de dix secondes lors de son arrêt au stand, Hamilton repart troisième, rattrape Bottas et dépasse Leclerc à trois tours de l’arrivée… à l’intérieur de Copse ! ■ Red Bull tente un dernier recours à la veille du Grand Prix suivant, en Hongrie, mais Hamilton est confirmé vainqueur. CLASSEMENT 1. Lewis Hamilton (Mercedes), 52 tours en 1 h 58’ 23” 284 (155,184 km/h) 2. Charles Leclerc (Ferrari), à 3” 871 3. Valtteri Bottas (Mercedes), à 11” 125 4. Lando Norris (McLaren-Mercedes), à 28” 573 5. Daniel Ricciardo (McLaren-Mercedes), à 42” 624 6. Carlos Sainz (Ferrari), à 43” 454 7. Fernando Alonso (Alpine), à 1’ 12” 093 8. Lance Stroll (Aston Martin-Mercedes), à 1’ 14” 289 9. Esteban Ocon (Alpine), à 1’ 16” 162 10. Yuki Tsunoda (Alpha Tauri-Honda), à 1’ 22” 065 Meilleur tour en course : Sergio Pérez (1’ 28” 617, 239,318 km/h)
CLASSEMENT 1. Esteban Ocon (Alpine), 70 tours en 2 h 04’ 43” 199 (147,513 km/h) 2. Lewis Hamilton (Mercedes), à 2” 736 3. Carlos Sainz (Ferrari), à 15” 018 4. Fernando Alonso (Alpine), à 15” 651 5. Pierre Gasly (AlphaTauri-Honda), à 1’ 03” 614 6. Yuki Tsunoda (Alpha Tauri-Honda), à 1’ 15” 803 7. Nicholas Latifi (Williams-Mercedes), 1’ 17” 910 8. George Russell (Williams-Mercedes), à 1’ 19” 094 9. Max Verstappen (Red Bull-Honda), à 1’ 20” 244 10. Kimi Räikkönen (Alfa Romeo-Ferrari), à un tour Meilleur tour en course : Pierre Gasly (1’ 18” 394, 201,184 km/h)
CLASSEMENT 1. Max Verstappen (Red Bull-Honda), 1 tour en 3’ 27” 017 (119,642 km/h) 2. George Russel (Williams-Mercedes), à 3. Lewis Hamilton (Mercedes), à 4. Daniel Ricciardo (McLaren-Mercedes), à 4” 550 5. Sebastian Vettel (Aston Martin-Mercedes), à 7” 533 6. Pierre Gasly (Alpha Tauri-Honda), à 10” 231 7. Esteban Ocon (Alpine-Renault), à 11” 633 8. Charles Leclerc (Ferrari), à 12” 662 9. Nichola Latifi (Wil), à 15” 538 10. Carlos Sainz (Ferrari), à 16” 220 Pas de meilleur tour en course (classement établi après un seul tour de course)
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© Daimler
© Daimler
Verstappen augmente son avance au championnat du monde.
Libéré de la concurrence de Verstappen, Hamilton savoure son retour sur le plus haute marche du podium.
Esteban Ocon rejoint la courte liste des pilotes français qui ont remporté un Grand Prix.
Le podium d’un simulacre de Grand Prix.
GRAND PRIX D’AUTRICHE
GRAND PRIX DE GRANDE-BRETAGNE
GRAND PRIX DE HONGRIE
GRAND PRIX DE BELGIQUE
BUDAPEST, 1er AOÛT 2021
SPA-FRANCORCHAMPS, 29 AOÛT 2021
Ce fut une course complètement folle qui se termina par une inédite victoire 100 % française : Esteban Ocon sur Alpine Renault. Hamilton, reparti dernier des stands, se classe deuxième et reprend la tête du championnat.
Retardé de trois heures par de fortes pluies, le départ de la course a tout de même été donné pour… deux tours derrière la voiture de sécurité. Un piteux simulacre de Grand Prix qui a distribué la moitié des points.
■ Chamboule-tout au premier virage, sur une piste humide. Bottas touche Norris qui percute Verstappen et Pérez ; Stroll harponne Leclerc qui entraîne Ricciardo. Abandons pour Bottas, Leclerc, Stroll et Pérez. Drapeau rouge. ■ Image inédite au second départ ! Hamilton se présente seul sur la grille tandis que tous les pilotes suivants rentrent au stand après le tour de formation pour chausser des slicks. ■ Reparti des stands derrière Russell, Ocon s’empare rapidement de la deuxième place… puis de la première quand, un tour plus tard, Hamilton rentre enfin pour monter des pneus slicks. L’erreur de stratégie du team Mercedes renvoie Hamilton en piste à la quatorzième et dernière place. ■ Ocon reste sous la pression de Vettel pendant toute la course, mais le Français ne commettra jamais d’erreur ; il gagne son premier Grand Prix, comme Alpine. ■ Auteur d’une belle remontée, Hamilton réussit l’undercut sur Verstappen et Ricciardo, lors du deuxième passage au stand. L’Anglais termine troisième avant la disqualification de Vettel. ■ L’Aston Martin manque de carburant à l’arrivée pour un contrôle de conformité de son essence : Vettel est disqualifié. Tout le monde remonte d’un cran : Hamilton deuxième, Sainz troisième. Alonso, qui a brillamment retenu Hamilton pour couvrir Ocon, est quatrième, Verstappen finit neuvième. ■ Hamilton reprend la tête au championnat avec 8 points d’avance.
■ Dès les qualifications, la pluie qui s’abat sur Spa-Francorchamps n’empêche pas Verstappen de signer sa neuvième pole position. ■ Dans une Q3 marquée par l’accident de Norris en haut du raidillon, Russel réussit l’exploit de hisser sa Williams-Mercedes en première ligne. ■ La pluie qui tombe sans interruption empêche de lancer le Grand Prix comme prévu, à 15 heures. Trop dangereux, visibilité nulle. À 18 h 15, le directeur de course de la FIA, Michael Masi, donne pourtant le feu vert. Incompréhensible : les conditions météo sont pires qu’à 15 heures. ■ La course (si on peut l’appeler ainsi) ne dure pas, évidemment : deux tours derrière la voiture de sécurité… avec interdiction de doubler, donc ! La moitié des points est pourtant attribuée ; Verstappen, Russell et Hamilton (les trois premiers des essais) ont même droit à un podium ! ■ De nombreux pilotes critiquent la décision de Masi pour distribuer des points, coûte que coûte. Jamais une pole position n’a rapporté autant à un pilote : 12,5 points ! La discipline ne sort pas grandie de ce faux Grand Prix de Belgique. ■ Si, à la fin de la saison, le titre mondial des pilotes se joue à cinq points d’écart entre Verstappen et Hamilton (les cinq unités de différence au profit du Néerlandais à Spa), la valeur du résultat pourrait s’en trouver affectée.
RED BULL RING, 4 JUILLET 2021 Grand chelem de Verstappen. Il compte désormais plus d’une victoire d’avance au classement du championnat (182 à 150). Hamilton, qui a prolongé son contrat avec Mercedes jusqu’à la fin 2023, est privé de podium par Norris. ■ Troisième Grand Prix en trois semaines. Soixante mille spectateurs sont, cette fois, autorisés en tribunes. ■ Grand chelem de Verstappen : pole position, victoire, en tête de bout en bout et meilleur tour en course. Le Néerlandais est seulement le vingt-cinquième pilote de l’histoire à y parvenir. ■ Hamilton, quatrième temps des essais, est en difficulté. Après vingt tours passés derrière Norris, il se lance dans une vaine poursuite derrière Verstappen, abîme l’aérodynamique de sa Mercedes sur un vibreur et martyrise ses pneus. Il doit même s’effacer devant Bottas, pour une fois plus rapide, et ne peut résister au retour de Norris. ■ Le jeune Anglais, qui monte pour la troisième fois sur le podium, continue d’impressionner. Parti depuis la première ligne, Norris termine pour la quatorzième fois d’affilée dans les points (en comptant la fin 2020). Il est le seul à avoir marqué à tous les Grands Prix depuis le début de saison et a devancé son équipier Ricciardo huit fois sur neuf. ■ Pérez, deux fois pénalisé de cinq secondes pour une défense musclée face à Leclerc, perd sa cinquième place en piste au profit de l’autre Ferrari de Sainz. ■ Exploit de Russel qui hisse sa Williams en Q3 (9e) et que l’on dit déjà partant chez Mercedes pour 2022, où il remplacera Bottas. ■ Pris en sandwich dès le premier tour entre Giovinazzi et Schumacher, Ocon renonce, roue avant droite cassée. CLASSEMENT 1. Max Verstappen (Red Bull-Honda), 71 tours en 1 h 23’ 54” 543 (219,132 km/h) 2. Valtteri Bottas (Mercedes), à 17” 973 3. Lando Norris (McLaren-Mercedes), à 20” 019 4. Lewis Hamilton (Mercedes), à 46” 452 5. Carlos Sainz (Ferrari), à 57” 144 6. Sergio Pérez (Red Bull-Honda), à 57” 915 7. Daniel Ricciardo (McLaren-Mercedes), à 1’ 00” 395 8. Charles Leclerc (Ferrari), à 1’ 01” 195 9. Pierre Gasly (Alpha Tauri-Honda), à 1’ 01” 844 10. Fernando Alonso (Alpine-Renault), à 1 tour Meilleur tour en course : Max Verstappen (1’ 06” 200, 234,816 km/h)
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© Groupe Renault
MONOPLACES
© Red Bull Racing
MONOPLACES
SILVERSTONE, 18 JUILLET 2021 La lutte entre Hamilton et Verstappen conduit au premier accident sérieux. La Mercedes envoie la Red Bull dans le décor et son pilote à l’hôpital pour examens. Pénalisé de dix secondes, Hamilton l’emporte malgré tout. ■ Première course sprint (17 tours, 100 km), le samedi, son résultat détermine la grille de départ du Grand Prix, le dimanche. ■ Meilleur temps des qualifications, Hamilton laisse échapper Verstappen… qui devient donc le nouveau poleman. Ce mini-Grand Prix a donné lieu à une course nerveuse, c’est plutôt un succès. ■ Au départ, les tribunes sont combles pour la première fois depuis la crise du Covid-19. Verstappen est d’emblée sous la pression de Hamilton. Dans Copse, un très rapide virage à droite, Hamilton tente sa chance à l’intérieur. Verstappen ne cède rien : la roue avant gauche de la Mercedes touche la roue arrière droite de la Red Bull qui heurte violemment les protections au fond de l’échappatoire. ■ Indemne mais secoué, Verstappen est transporté à l’hôpital local. La course est arrêtée au drapeau rouge, ce qui permet de réparer les dégâts sur la Mercedes. ■ Ayant profité de l’accrochage, Leclerc a glissé sa Ferrari en tête ; il est donc en pole position au second départ et reste leader. ■ Puni de dix secondes lors de son arrêt au stand, Hamilton repart troisième, rattrape Bottas et dépasse Leclerc à trois tours de l’arrivée… à l’intérieur de Copse ! ■ Red Bull tente un dernier recours à la veille du Grand Prix suivant, en Hongrie, mais Hamilton est confirmé vainqueur. CLASSEMENT 1. Lewis Hamilton (Mercedes), 52 tours en 1 h 58’ 23” 284 (155,184 km/h) 2. Charles Leclerc (Ferrari), à 3” 871 3. Valtteri Bottas (Mercedes), à 11” 125 4. Lando Norris (McLaren-Mercedes), à 28” 573 5. Daniel Ricciardo (McLaren-Mercedes), à 42” 624 6. Carlos Sainz (Ferrari), à 43” 454 7. Fernando Alonso (Alpine), à 1’ 12” 093 8. Lance Stroll (Aston Martin-Mercedes), à 1’ 14” 289 9. Esteban Ocon (Alpine), à 1’ 16” 162 10. Yuki Tsunoda (Alpha Tauri-Honda), à 1’ 22” 065 Meilleur tour en course : Sergio Pérez (1’ 28” 617, 239,318 km/h)
CLASSEMENT 1. Esteban Ocon (Alpine), 70 tours en 2 h 04’ 43” 199 (147,513 km/h) 2. Lewis Hamilton (Mercedes), à 2” 736 3. Carlos Sainz (Ferrari), à 15” 018 4. Fernando Alonso (Alpine), à 15” 651 5. Pierre Gasly (AlphaTauri-Honda), à 1’ 03” 614 6. Yuki Tsunoda (Alpha Tauri-Honda), à 1’ 15” 803 7. Nicholas Latifi (Williams-Mercedes), 1’ 17” 910 8. George Russell (Williams-Mercedes), à 1’ 19” 094 9. Max Verstappen (Red Bull-Honda), à 1’ 20” 244 10. Kimi Räikkönen (Alfa Romeo-Ferrari), à un tour Meilleur tour en course : Pierre Gasly (1’ 18” 394, 201,184 km/h)
CLASSEMENT 1. Max Verstappen (Red Bull-Honda), 1 tour en 3’ 27” 017 (119,642 km/h) 2. George Russel (Williams-Mercedes), à 3. Lewis Hamilton (Mercedes), à 4. Daniel Ricciardo (McLaren-Mercedes), à 4” 550 5. Sebastian Vettel (Aston Martin-Mercedes), à 7” 533 6. Pierre Gasly (Alpha Tauri-Honda), à 10” 231 7. Esteban Ocon (Alpine-Renault), à 11” 633 8. Charles Leclerc (Ferrari), à 12” 662 9. Nichola Latifi (Wil), à 15” 538 10. Carlos Sainz (Ferrari), à 16” 220 Pas de meilleur tour en course (classement établi après un seul tour de course)
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© Daimler
La saison a été longue, disputée, éprouvante physiquement et nerveusement, avec parfois trois Grands Prix s’enchaînant en trois semaines pour tenir le rythme de vingt-deux courses, malgré une situation sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, encore présente. Elle a de nouveau nécessité le remplacement de quelques Grands Prix traditionnels (Australie, Japon) sur des circuits qui, comme en 2020, ont retrouvé droit de cité au calendrier (Imola, Spielberg, Istanbul) ou y ont fait leur apparition : Zandvoort (Pays-Bas), Losail (Qatar), Djedda (Arabie saoudite). Vingt-deux Grands Prix malgré des difficultés persistantes à voyager ! Il n’y en avait jamais eu plus de vingt et un dans une année de Formule 1. Dix-sept seulement en 2020. Le propriétaire Liberty Media qui a confié la présidence de la F1 à l’ex-directeur sportif de Ferrari, Stefano Domenicali (en remplacement de Chase Carey), en a prévu vingt-trois en 2022 ! Dès le premier rendez-vous de l’année dans la nuit du Bahreïn, on comprit que l’intensité de la lutte entre Hamilton et Verstappen allait dépasser les limites, à commencer par celles de la piste. Ceci impliqua d’entrée un rappel au règlement. Usant et abusant de passages avec les quatre roues derrière le vibreur dans le virage n° 4 pour élargir sa trajectoire en sortie, augmenter sa vitesse en courbe et surtout résister au pressing de Verstappen, Hamilton fut prié par le directeur de course Michael Masi de revenir dans les limites du terrain. Au cinquantetroisième des cinquante-six tours, Verstappen trouva l’ouverture… par l’extérieur. Hors champ. Il rendit la place et s’inclina sur la ligne d’arrivée pour seulement sept dixièmes de seconde. Le ton était donné. À la première occasion, à la première chicane du circuit d’Imola pour le Grand Prix d’Émilie-Romagne, les deux pilotes ont commencé à jouer
Au volant de l’Alpine, Esteban Ocon a confirmé ses aptitudes.
Dans la modeste équipe Williams, George Russell a réussi à se faire remarquer par les dirigeants de Mercedes.
© Alfa Romeo
MONOPLACES
© Groupe Renault
MONOPLACES
Monaco : le tentaculaire groupe Stellantis est aussi présent en Formule 1 grâce à Alfa Romeo.
Barcelone : encore une saison rouge… sans (résultat) pour Ferrari.
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© Ferrari
© Ferrari
Monaco : Ferrari n’a pas encore vu le bout du tunnel en 2021.
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© Daimler
La saison a été longue, disputée, éprouvante physiquement et nerveusement, avec parfois trois Grands Prix s’enchaînant en trois semaines pour tenir le rythme de vingt-deux courses, malgré une situation sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, encore présente. Elle a de nouveau nécessité le remplacement de quelques Grands Prix traditionnels (Australie, Japon) sur des circuits qui, comme en 2020, ont retrouvé droit de cité au calendrier (Imola, Spielberg, Istanbul) ou y ont fait leur apparition : Zandvoort (Pays-Bas), Losail (Qatar), Djedda (Arabie saoudite). Vingt-deux Grands Prix malgré des difficultés persistantes à voyager ! Il n’y en avait jamais eu plus de vingt et un dans une année de Formule 1. Dix-sept seulement en 2020. Le propriétaire Liberty Media qui a confié la présidence de la F1 à l’ex-directeur sportif de Ferrari, Stefano Domenicali (en remplacement de Chase Carey), en a prévu vingt-trois en 2022 ! Dès le premier rendez-vous de l’année dans la nuit du Bahreïn, on comprit que l’intensité de la lutte entre Hamilton et Verstappen allait dépasser les limites, à commencer par celles de la piste. Ceci impliqua d’entrée un rappel au règlement. Usant et abusant de passages avec les quatre roues derrière le vibreur dans le virage n° 4 pour élargir sa trajectoire en sortie, augmenter sa vitesse en courbe et surtout résister au pressing de Verstappen, Hamilton fut prié par le directeur de course Michael Masi de revenir dans les limites du terrain. Au cinquantetroisième des cinquante-six tours, Verstappen trouva l’ouverture… par l’extérieur. Hors champ. Il rendit la place et s’inclina sur la ligne d’arrivée pour seulement sept dixièmes de seconde. Le ton était donné. À la première occasion, à la première chicane du circuit d’Imola pour le Grand Prix d’Émilie-Romagne, les deux pilotes ont commencé à jouer
Au volant de l’Alpine, Esteban Ocon a confirmé ses aptitudes.
Dans la modeste équipe Williams, George Russell a réussi à se faire remarquer par les dirigeants de Mercedes.
© Alfa Romeo
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Monaco : le tentaculaire groupe Stellantis est aussi présent en Formule 1 grâce à Alfa Romeo.
Barcelone : encore une saison rouge… sans (résultat) pour Ferrari.
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© Ferrari
© Ferrari
Monaco : Ferrari n’a pas encore vu le bout du tunnel en 2021.
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WRT BOUSCULE LA HIÉRARCHIE DU LM P2
© DPPI
La catégorie LM P2 est, cette saison, la plus fournie alors qu’elle semblait ne plus faire recette un an plus tôt. Les autos ont été alourdies de 20 kg et la puissance du V8 Gibson, commun à toutes les équipes, a baissé de 600 à 535 ch afin de créer suffisamment d’écart entre les LMH et les LM P2 pour que les secondes ne se montrent pas plus rapides que les premières, bien plus coûteuses. Le niveau y est très relevé, avec des pilotes ayant auparavant fait carrière en F1 (Juan Pablo Montoya, Kevin Magnussen, Stoffel Vandoorne, Anthony Davidson, Paul di Resta, pour ne citer qu’eux) ou qui sont devenus des spécialistes de l’endurance (Felipe Albuquerque et Philip Hanson, les champions en titre, Loïc Duval, Norman Nato, Robin Frijns, Antonio Felix Da Costa),
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et des teams rompus à l’exercice (United Autosports, champion en titre, Jota, Panis Racing, G-Drive, Racing Team Nederland)… rejoints cette année par une nouvelle structure, Team WRT, qui est entrée dans le bain, disons, de manière fracassante. Victorieuse des deux premières manches de l’ELMS (le pendant européen du WEC), l’écurie battant pavillon belge entame sa campagne début mai sur ses terres spadoises où elle rencontre quelques soucis. Aux avant-postes, United Autosports mène cavalier seul avec son trio Hanson-Scherer-Albuquerque (n° 22) qui s’impose devant les deux Oreca du team Jota emmenées par Gonzalez, Da Costa et Davidson (n° 38) et Gelael, Vandoorne et Blomqvist (n° 28). Ça va ensuite mieux pour WRT à Portimão, mais Jota prend sa revanche en réalisant le doublé avec les n° 38 et n° 28, devançant la n° 22, tandis que la
Sur l’Oreca 07 de l’association SRT41 se sont relayés Nigel Bailly, Takuma Aoki, tous deux en situation de handicap, et Matthieu Lahaye, et ils ont terminé l’épreuve.
Le constructeur russe Aurus est présent en LM P2 en donnant son nom à une Oreca 07 du team G-Drive.
formation de Vincent Vosse et Yves Weerts termine au pied du podium, avant de grimper sur la deuxième marche à Monza avec l’Oreca n° 31 du trio Frijns-Habsburg-Milesi, derrière l’intraitable n° 22. L’écurie de Zak Brown et Richard Dean passe ensuite totalement à côté des 24 Heures du Mans dont elle était favorite. La faute à des contacts et différents soucis techniques. Une aubaine pour Jota, qui doit cependant composer avec plusieurs pénalités, ouvrant une voie royale à WRT qui, à une minute près, s’offrait un doublé. C’était en effet compter sans la dure loi des 24 Heures qui stoppe dans le dernier tour la chevauchée victorieuse de l’équipage composé de Robert Kubica, Louis Deletraz et Yifei Ye, qui s’incline donc au profit de la n° 31 de Frijns, Habsburg et Milesi. Cette dernière est cependant mise sous
En mars 2021, le nouveau prototype H24 à propulsion électrique-hydrogène a commencé ses essais sur le circuit de Lurcy-Lévis (Allier) entre les mains de Norman Nato.
pression par la n° 22 dans l’ultime boucle, et c’est qu’avec 727 millièmes d’avance que WRT, spécialiste du GT3 aux quatre coins du monde et aux 24 Heures de Spa, touche au graal dès sa première participation au Mans. Une fessée face aux plus aguerris donc, mais pas une déculottée tant ce fut serré ! Le Panis Racing, le team de l’ancien pilote de F1, exploité par l’équipe technique de Tech 1, complète le podium avec le trio Julien CanalJames Allen-Will Stevens. En Pro-Am enfin, catégorie dans laquelle chaque équipage doit accueillir un pilote Bronze, la victoire revient aux Américains de Dragonspeed, qui ont pu compter sur Juan Pablo Montoya, Henrik Hedman et Ben Hanley pour inaugurer le palmarès de ce nouveau classement.
© Mission H24
Dans la multitude des Oreca 07 qui ont été exploitées dans la catégorie LM P2, celle du team WRT a été l’une des plus brillantes.
© DPPI
ENDURANCE
© Oreca
ENDURANCE
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WRT BOUSCULE LA HIÉRARCHIE DU LM P2
© DPPI
La catégorie LM P2 est, cette saison, la plus fournie alors qu’elle semblait ne plus faire recette un an plus tôt. Les autos ont été alourdies de 20 kg et la puissance du V8 Gibson, commun à toutes les équipes, a baissé de 600 à 535 ch afin de créer suffisamment d’écart entre les LMH et les LM P2 pour que les secondes ne se montrent pas plus rapides que les premières, bien plus coûteuses. Le niveau y est très relevé, avec des pilotes ayant auparavant fait carrière en F1 (Juan Pablo Montoya, Kevin Magnussen, Stoffel Vandoorne, Anthony Davidson, Paul di Resta, pour ne citer qu’eux) ou qui sont devenus des spécialistes de l’endurance (Felipe Albuquerque et Philip Hanson, les champions en titre, Loïc Duval, Norman Nato, Robin Frijns, Antonio Felix Da Costa),
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et des teams rompus à l’exercice (United Autosports, champion en titre, Jota, Panis Racing, G-Drive, Racing Team Nederland)… rejoints cette année par une nouvelle structure, Team WRT, qui est entrée dans le bain, disons, de manière fracassante. Victorieuse des deux premières manches de l’ELMS (le pendant européen du WEC), l’écurie battant pavillon belge entame sa campagne début mai sur ses terres spadoises où elle rencontre quelques soucis. Aux avant-postes, United Autosports mène cavalier seul avec son trio Hanson-Scherer-Albuquerque (n° 22) qui s’impose devant les deux Oreca du team Jota emmenées par Gonzalez, Da Costa et Davidson (n° 38) et Gelael, Vandoorne et Blomqvist (n° 28). Ça va ensuite mieux pour WRT à Portimão, mais Jota prend sa revanche en réalisant le doublé avec les n° 38 et n° 28, devançant la n° 22, tandis que la
Sur l’Oreca 07 de l’association SRT41 se sont relayés Nigel Bailly, Takuma Aoki, tous deux en situation de handicap, et Matthieu Lahaye, et ils ont terminé l’épreuve.
Le constructeur russe Aurus est présent en LM P2 en donnant son nom à une Oreca 07 du team G-Drive.
formation de Vincent Vosse et Yves Weerts termine au pied du podium, avant de grimper sur la deuxième marche à Monza avec l’Oreca n° 31 du trio Frijns-Habsburg-Milesi, derrière l’intraitable n° 22. L’écurie de Zak Brown et Richard Dean passe ensuite totalement à côté des 24 Heures du Mans dont elle était favorite. La faute à des contacts et différents soucis techniques. Une aubaine pour Jota, qui doit cependant composer avec plusieurs pénalités, ouvrant une voie royale à WRT qui, à une minute près, s’offrait un doublé. C’était en effet compter sans la dure loi des 24 Heures qui stoppe dans le dernier tour la chevauchée victorieuse de l’équipage composé de Robert Kubica, Louis Deletraz et Yifei Ye, qui s’incline donc au profit de la n° 31 de Frijns, Habsburg et Milesi. Cette dernière est cependant mise sous
En mars 2021, le nouveau prototype H24 à propulsion électrique-hydrogène a commencé ses essais sur le circuit de Lurcy-Lévis (Allier) entre les mains de Norman Nato.
pression par la n° 22 dans l’ultime boucle, et c’est qu’avec 727 millièmes d’avance que WRT, spécialiste du GT3 aux quatre coins du monde et aux 24 Heures de Spa, touche au graal dès sa première participation au Mans. Une fessée face aux plus aguerris donc, mais pas une déculottée tant ce fut serré ! Le Panis Racing, le team de l’ancien pilote de F1, exploité par l’équipe technique de Tech 1, complète le podium avec le trio Julien CanalJames Allen-Will Stevens. En Pro-Am enfin, catégorie dans laquelle chaque équipage doit accueillir un pilote Bronze, la victoire revient aux Américains de Dragonspeed, qui ont pu compter sur Juan Pablo Montoya, Henrik Hedman et Ben Hanley pour inaugurer le palmarès de ce nouveau classement.
© Mission H24
Dans la multitude des Oreca 07 qui ont été exploitées dans la catégorie LM P2, celle du team WRT a été l’une des plus brillantes.
© DPPI
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ENDURANCE
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RALLYES
© Toyota
Thierry Neuville et sa Hyundai i20 dans le superbe décor de la Gallura dans le nord de la Sardaigne.
© Hyundai
Après un premier succès en Estonie, Kalle Rovanperä, associé à Jonne Halttunen, a confirmé au rallye de l’Acropole.
Kalle Rovanperä, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a littéralement explosé cette année, virevoltant tel un vieux briscard sur les spéciales les plus techniques de la planète pour établir plusieurs records de précocité : plus jeune pilote à se hisser en tête du championnat, chez lui, à l’Arctic, puis plus jeune pilote victorieux d’une épreuve du WRC, en Estonie. Un succès qu’il réitère plus tard à l’Acropole, où il n’avait jamais posé ses roues. Vingt ans, peut-être, mais une maturité hors norme, comme le confie Jari-Matti Latvala, le nouveau patron du team Toyota Gazoo Racing… jusqu’alors plus jeune vainqueur en mondial : “Quand vous êtes capable de piloter sur la neige, l’asphalte et la terre, vous êtes un pilote complet. Et Kalle est performant sur toutes les surfaces. Il doit donc avoir les éléments pour devenir un champion du monde. Il a franchi une étape dans sa carrière et nous verrons de grandes performances et de grandes victoires de sa part, mais ne mettons pas encore trop de pression sur le jeune homme. C’est toutefois vraiment étonnant de voir ses performances et d’observer à quel point il est calme et mature. Il a fait un pas en avant de cinq ans avec sa façon d’être et sa personnalité.” Qui de Sébastien Ogier ou Elfyn Evans sera sacré champion en 2021 ? Thierry Neuville décrochera-t-il le Graal en 2022 ? Kalle Rovanperä confirmera-t-il ses exploits ? Réponse dans L’Année automobile n° 70.
Confirmation de l’année, salué par le drapeau sarde, Kalle Rovenparä sur la Toyota Yaris a éclaboussé de son talent tous ses rivaux.
212
LA TRÈS JEUNE RELÈVE FINLANDAISE S’il y parvient et qu’il raccroche les gants pour se lancer dans de nouveaux projets, la relève sera en tout cas toute trouvée. Au sein de sa propre équipe, d’ailleurs, où un petit prodige bouscule les valeurs établies.
© Škoda
© Toyota
A contrario, Elfyn Evans, au soir de la Finlande, peut plus que jamais y croire. Ce n’était pourtant pas gagné avant le départ au regard de l’écart, mais, grâce à un parcours mené sans céder à la pression de Tänak, le voisin estonien, le Gallois revient à 24 points du leader. Avant cela, il avait “scoré” lors de chacune de ses sorties : cinquième à l’Arctic, deuxième en Croatie, vainqueur au Portugal, deuxième en Italie, dixième au Kenya, cinquième en Estonie, quatrième en Belgique et sixième en Grèce. Ogier, lui, ne compte qu’un score vierge à l’Arctic. Ensuite ? Trois victoires, dont deux éclatantes sur la terre sarde, où il est habituellement difficile de s’imposer après avoir balayé pour les autres le premier jour (“privilège” offert au leader du championnat), et au Kenya où il comptait deux minutes de retard au soir de la première étape. Avant les deux derniers rallyes, les contours d’une huitième couronne semblaient donc se dessiner pour le Français.
Dans la catégorie WRC2, la lutte a été serrée entre la Citroën C3 et la Škoda Fabia.
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RALLYES
© Toyota
Thierry Neuville et sa Hyundai i20 dans le superbe décor de la Gallura dans le nord de la Sardaigne.
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Après un premier succès en Estonie, Kalle Rovanperä, associé à Jonne Halttunen, a confirmé au rallye de l’Acropole.
Kalle Rovanperä, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a littéralement explosé cette année, virevoltant tel un vieux briscard sur les spéciales les plus techniques de la planète pour établir plusieurs records de précocité : plus jeune pilote à se hisser en tête du championnat, chez lui, à l’Arctic, puis plus jeune pilote victorieux d’une épreuve du WRC, en Estonie. Un succès qu’il réitère plus tard à l’Acropole, où il n’avait jamais posé ses roues. Vingt ans, peut-être, mais une maturité hors norme, comme le confie Jari-Matti Latvala, le nouveau patron du team Toyota Gazoo Racing… jusqu’alors plus jeune vainqueur en mondial : “Quand vous êtes capable de piloter sur la neige, l’asphalte et la terre, vous êtes un pilote complet. Et Kalle est performant sur toutes les surfaces. Il doit donc avoir les éléments pour devenir un champion du monde. Il a franchi une étape dans sa carrière et nous verrons de grandes performances et de grandes victoires de sa part, mais ne mettons pas encore trop de pression sur le jeune homme. C’est toutefois vraiment étonnant de voir ses performances et d’observer à quel point il est calme et mature. Il a fait un pas en avant de cinq ans avec sa façon d’être et sa personnalité.” Qui de Sébastien Ogier ou Elfyn Evans sera sacré champion en 2021 ? Thierry Neuville décrochera-t-il le Graal en 2022 ? Kalle Rovanperä confirmera-t-il ses exploits ? Réponse dans L’Année automobile n° 70.
Confirmation de l’année, salué par le drapeau sarde, Kalle Rovenparä sur la Toyota Yaris a éclaboussé de son talent tous ses rivaux.
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LA TRÈS JEUNE RELÈVE FINLANDAISE S’il y parvient et qu’il raccroche les gants pour se lancer dans de nouveaux projets, la relève sera en tout cas toute trouvée. Au sein de sa propre équipe, d’ailleurs, où un petit prodige bouscule les valeurs établies.
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A contrario, Elfyn Evans, au soir de la Finlande, peut plus que jamais y croire. Ce n’était pourtant pas gagné avant le départ au regard de l’écart, mais, grâce à un parcours mené sans céder à la pression de Tänak, le voisin estonien, le Gallois revient à 24 points du leader. Avant cela, il avait “scoré” lors de chacune de ses sorties : cinquième à l’Arctic, deuxième en Croatie, vainqueur au Portugal, deuxième en Italie, dixième au Kenya, cinquième en Estonie, quatrième en Belgique et sixième en Grèce. Ogier, lui, ne compte qu’un score vierge à l’Arctic. Ensuite ? Trois victoires, dont deux éclatantes sur la terre sarde, où il est habituellement difficile de s’imposer après avoir balayé pour les autres le premier jour (“privilège” offert au leader du championnat), et au Kenya où il comptait deux minutes de retard au soir de la première étape. Avant les deux derniers rallyes, les contours d’une huitième couronne semblaient donc se dessiner pour le Français.
Dans la catégorie WRC2, la lutte a été serrée entre la Citroën C3 et la Škoda Fabia.
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ART
ART
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Norman Foster s’est passionné pour ce chantier difficile et hors du commun : “La Dymaxion est du Fuller à l’état pur et la récréation de la numéro 3 a été un formidable apprentissage pour toute l’équipe. Espérant l’industrialiser, il avait obtenu de son ami Henry Ford de pouvoir acheter les composants avec une remise de trente pour cent. On retrouve donc un V8 flathead, les roues, le volant et la transmission des Ford de série de son époque. Tout a été reproduit dans le moindre détail, y compris la platine de commande d’allumage Studebaker. Nous n’avons rajouté qu’une seule chose étrangement absente de l’original, un frein à main.” Trois ans de travail ont été nécessaires à cette concrétisation après la collecte d’une colossale documentation dont près de deux mille photographies d’archives. Pour s’assurer de la meilleure exactitude possible, la seule Dymaxion survivante, la n° 2 appartenant au National Automobile Museum de Reno au Nevada, a été empruntée et transportée en Angleterre pour étudier sa structure et les composants de son châssis roulant. L’intérieur de la réplique a pour sa part été entièrement recréé en partant des archives. Comme ses sœurs aînées des années 1930 à la réputation sulfureuse, la Dymaxion n° 4 du second millénaire était très attendue pour étudier son comportement routier, mais l’architecte britannique n’a pas été déçu : “Prendre les commandes de la Dymaxion, c’est comme une révélation. Accélérer en tournant le
Norman Foster a été intéressé de longue date par les liens entre les architectes et l’automobile. Il expose dans sa fondation à Madrid la Voisin C7 Lumineuse de 1926 tant prisée par Le Corbusier : “Cette voiture iconique illustre plusieurs idées que Le Corbusier a appliquées dans son architecture et son urbanisme. Pour lui, l’automobile était l’expression la plus aboutie de la combinaison entre modernité et technique. Il était convaincu que l’architecture avait beaucoup à apprendre d’une telle machine.” Rien d’étonnant donc à ce que Foster réalise un projet très personnel aboutissant à la recréation d’une des Dymaxion de Fuller, une voiture neuve et totalement opérationnelle, présentée en 2010 puis 2011. Son choix s’est porté sur l’exemplaire n° 3, le dernier et le plus abouti en associant à l’aventure la firme anglaise Crosthwaite & Gardiner, spécialisée dans la restauration ou la reconstruction de chefs-d’œuvre automobiles. Cette dernière fut, entre autres, maîtresse d’œuvre de la résurrection d’une Auto Union Type D à compresseur de 1939.
© Archives Grand Tourisme
La copie parfaite de la Dymaxion Car n° 2 réalisée à l’initiative de Norman Foster par Crosthwaite & Gardiner en 2010.
volant procure une sensation extraordinaire en donnant l’impression que c’est l’horizon qui pivote autour du cockpit. Et quelle beauté. Malgré son âge, le design de cette voiture fascine tous ceux qui l’approchent.” En réalisant un rêve en hommage à son ami et mentor Fuller, Norman Foster a fait revivre une utopie automobile dont il connaît parfaitement les limites : “On ne ressent pas de souplesse dans les suspensions, mais un étonnant amortissement de l’ensemble, un peu comme à bord d’un bateau. On ne doit pas oublier que Starling Burgess, auteur de plusieurs yachts vainqueurs de la Coupe de l’America, a codessiné la voiture. J’ai beaucoup roulé avec sur un aérodrome pour tester sa tenue de route et son comportement. Les freins sont plutôt durs comme dans les années 1930. Tout s’est remarquablement bien passé, mais je ne suis pas certain que je serais aussi à l’aise sur une petite route de campagne.” On se prend à rêver d’une nouvelle utopie, une voiture légère, fine, belle, de haute technologie et économique que lord Foster, baron of Thames Bank, pourrait dessiner à son tour en digne héritier de son inspirateur : “Bucky a inspiré plusieurs générations d’architectes et de designers. Il n’est jamais loin de moi par la pensée. J’ai toujours été attiré par son optimisme et ses convictions, sa foi en la capacité de l’espèce humaine à survivre grâce à un usage intelligent de technologies propres.”
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Le prototype n° 1 de la Dymaxion réalisé en 1933 a été détruit par le feu.
© Archives Grand Tourisme
© Archives Grand Tourisme
Le prototype n° 2 de la Dymaxion est conservé au National Automobile Museum, émanation de la collection Harrah à Reno dans le Nevada.
Le prototype n° 3 de la Dymaxion, vedette de l’exposition A Century of Progress à Chicago en 1933, a été impliqué dans un grave accident qui jeta une ombre sur le projet.
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ART
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© DR
Norman Foster s’est passionné pour ce chantier difficile et hors du commun : “La Dymaxion est du Fuller à l’état pur et la récréation de la numéro 3 a été un formidable apprentissage pour toute l’équipe. Espérant l’industrialiser, il avait obtenu de son ami Henry Ford de pouvoir acheter les composants avec une remise de trente pour cent. On retrouve donc un V8 flathead, les roues, le volant et la transmission des Ford de série de son époque. Tout a été reproduit dans le moindre détail, y compris la platine de commande d’allumage Studebaker. Nous n’avons rajouté qu’une seule chose étrangement absente de l’original, un frein à main.” Trois ans de travail ont été nécessaires à cette concrétisation après la collecte d’une colossale documentation dont près de deux mille photographies d’archives. Pour s’assurer de la meilleure exactitude possible, la seule Dymaxion survivante, la n° 2 appartenant au National Automobile Museum de Reno au Nevada, a été empruntée et transportée en Angleterre pour étudier sa structure et les composants de son châssis roulant. L’intérieur de la réplique a pour sa part été entièrement recréé en partant des archives. Comme ses sœurs aînées des années 1930 à la réputation sulfureuse, la Dymaxion n° 4 du second millénaire était très attendue pour étudier son comportement routier, mais l’architecte britannique n’a pas été déçu : “Prendre les commandes de la Dymaxion, c’est comme une révélation. Accélérer en tournant le
Norman Foster a été intéressé de longue date par les liens entre les architectes et l’automobile. Il expose dans sa fondation à Madrid la Voisin C7 Lumineuse de 1926 tant prisée par Le Corbusier : “Cette voiture iconique illustre plusieurs idées que Le Corbusier a appliquées dans son architecture et son urbanisme. Pour lui, l’automobile était l’expression la plus aboutie de la combinaison entre modernité et technique. Il était convaincu que l’architecture avait beaucoup à apprendre d’une telle machine.” Rien d’étonnant donc à ce que Foster réalise un projet très personnel aboutissant à la recréation d’une des Dymaxion de Fuller, une voiture neuve et totalement opérationnelle, présentée en 2010 puis 2011. Son choix s’est porté sur l’exemplaire n° 3, le dernier et le plus abouti en associant à l’aventure la firme anglaise Crosthwaite & Gardiner, spécialisée dans la restauration ou la reconstruction de chefs-d’œuvre automobiles. Cette dernière fut, entre autres, maîtresse d’œuvre de la résurrection d’une Auto Union Type D à compresseur de 1939.
© Archives Grand Tourisme
La copie parfaite de la Dymaxion Car n° 2 réalisée à l’initiative de Norman Foster par Crosthwaite & Gardiner en 2010.
volant procure une sensation extraordinaire en donnant l’impression que c’est l’horizon qui pivote autour du cockpit. Et quelle beauté. Malgré son âge, le design de cette voiture fascine tous ceux qui l’approchent.” En réalisant un rêve en hommage à son ami et mentor Fuller, Norman Foster a fait revivre une utopie automobile dont il connaît parfaitement les limites : “On ne ressent pas de souplesse dans les suspensions, mais un étonnant amortissement de l’ensemble, un peu comme à bord d’un bateau. On ne doit pas oublier que Starling Burgess, auteur de plusieurs yachts vainqueurs de la Coupe de l’America, a codessiné la voiture. J’ai beaucoup roulé avec sur un aérodrome pour tester sa tenue de route et son comportement. Les freins sont plutôt durs comme dans les années 1930. Tout s’est remarquablement bien passé, mais je ne suis pas certain que je serais aussi à l’aise sur une petite route de campagne.” On se prend à rêver d’une nouvelle utopie, une voiture légère, fine, belle, de haute technologie et économique que lord Foster, baron of Thames Bank, pourrait dessiner à son tour en digne héritier de son inspirateur : “Bucky a inspiré plusieurs générations d’architectes et de designers. Il n’est jamais loin de moi par la pensée. J’ai toujours été attiré par son optimisme et ses convictions, sa foi en la capacité de l’espèce humaine à survivre grâce à un usage intelligent de technologies propres.”
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Le prototype n° 1 de la Dymaxion réalisé en 1933 a été détruit par le feu.
© Archives Grand Tourisme
© Archives Grand Tourisme
Le prototype n° 2 de la Dymaxion est conservé au National Automobile Museum, émanation de la collection Harrah à Reno dans le Nevada.
Le prototype n° 3 de la Dymaxion, vedette de l’exposition A Century of Progress à Chicago en 1933, a été impliqué dans un grave accident qui jeta une ombre sur le projet.
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PATRIMOINE
(© Detroit Institute of Art
PATRIMOINE
© GM
Projet pour l’extravagante Nucleon Muller réalisé en mars 1956.
Clézio, n’a décrit avec autant de lyrisme et de précision ce qui s’offre au regard du spectateur dans Diego et Frida paru chez Stock en 1993 : “Chaque caisson, chaque espace du vieux palais néo-classique est occupé par une forme qui se relie à l’histoire générale de la civilisation moderne […] entourée par les images brutales des tuyères et des mécanismes du monde ouvrier. Les peintures des murs nord et sud sont d’immenses tableaux où le regard se perd, qui racontent la prodigieuse histoire de l’ère industrielle : ondulation des rivières, des strates géologiques, des courants électriques qui unissent toutes les étapes de l’humanité, mains géantes qui arrachent au monde réel les métaux durs pour la fabrication de l’acier rapide (tungstène, nickel, molybdène), et la
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© Archives Gérald Guétat
Un croquis signé Cummins et daté de 1956 pour la Chrysler Saratoga.
© Detroit Institute of Art
La Corvette Stingray Racer exposée au Detroit Institute of Art en 2021.
bouche dévorante des hauts fourneaux semblables à un volcan.”Le témoignage laissé par l’œuvre de Diego Rivera sur les murs du Detroit Institute of Art est irremplaçable, et un dossier a été déposé en 2014 pour demander son inscription au patrimoine mondial par l’Unesco. Son instruction est en cours. L’énergie des corps au travail et la maîtrise des techniques dans le grand ballet qui se joue au sein des usines y sont dépeintes en pleine période de glorification de l’industrie lourde, mais aussi au cœur de la Grande Dépression engendrée par la crise de 1929. Ces fresques saisissantes ne peuvent manquer de faire réfléchir aujourd’hui à l’avenir d’une ville comme Detroit, à l’évolution de nos modes de production, mais aussi à ce vont devenir nos outils de déplacement et tout simplement notre mode de vie.
Le Detroit Institute of Art est l’œuvre de l’architecte français Paul Cret.
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(© Detroit Institute of Art
PATRIMOINE
© GM
Projet pour l’extravagante Nucleon Muller réalisé en mars 1956.
Clézio, n’a décrit avec autant de lyrisme et de précision ce qui s’offre au regard du spectateur dans Diego et Frida paru chez Stock en 1993 : “Chaque caisson, chaque espace du vieux palais néo-classique est occupé par une forme qui se relie à l’histoire générale de la civilisation moderne […] entourée par les images brutales des tuyères et des mécanismes du monde ouvrier. Les peintures des murs nord et sud sont d’immenses tableaux où le regard se perd, qui racontent la prodigieuse histoire de l’ère industrielle : ondulation des rivières, des strates géologiques, des courants électriques qui unissent toutes les étapes de l’humanité, mains géantes qui arrachent au monde réel les métaux durs pour la fabrication de l’acier rapide (tungstène, nickel, molybdène), et la
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© Archives Gérald Guétat
Un croquis signé Cummins et daté de 1956 pour la Chrysler Saratoga.
© Detroit Institute of Art
La Corvette Stingray Racer exposée au Detroit Institute of Art en 2021.
bouche dévorante des hauts fourneaux semblables à un volcan.”Le témoignage laissé par l’œuvre de Diego Rivera sur les murs du Detroit Institute of Art est irremplaçable, et un dossier a été déposé en 2014 pour demander son inscription au patrimoine mondial par l’Unesco. Son instruction est en cours. L’énergie des corps au travail et la maîtrise des techniques dans le grand ballet qui se joue au sein des usines y sont dépeintes en pleine période de glorification de l’industrie lourde, mais aussi au cœur de la Grande Dépression engendrée par la crise de 1929. Ces fresques saisissantes ne peuvent manquer de faire réfléchir aujourd’hui à l’avenir d’une ville comme Detroit, à l’évolution de nos modes de production, mais aussi à ce vont devenir nos outils de déplacement et tout simplement notre mode de vie.
Le Detroit Institute of Art est l’œuvre de l’architecte français Paul Cret.
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2021/22
L’ANNÉE AUTOMOBILE
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Crédits de quatrième : © Daimler © Aston Martin © McLaren
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2021/2022
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18/10/2021 14:23