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N° 1361 FÉVRIER 2017 INTERVIEW

« En 2016, nous avons progressé de 10 % sur le canal des professionnels » Marc Meurer, directeur d’Audi France

PORTRAIT

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Pr

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le

Top départ pour la pièce de réemploi

os

David Tuchbant, PDG d’Identicar

e

le mensuel du business automobile, vente et après-vente

Bilan et prévisions

sd

MONDE DE L’AUTO



Édito

christophe carignano Directeur des rédactions du pôle automobile

L’écosystèmedigitaldel’automobile

L

e modèle de la distribution automobile était on l’automobile est supérieur à la vente du véhicule seul. ne peut plus simple: un important chiffre d’affaires En France, l’enjeu numéro 1 pour les dirigeants du secteur généré par la vente de véhicules neufs, une couver- reste celui de la connectivité et de la digitalisation. Le ture des frais fixes assurée par l’après-vente et une véhicule connecté et autonome devient la seconde rentabilité confortée par le véhicule d’occasion préoccupation juste devant le développement des véhicules et les services financiers. Même s’il est encore en place électriques. Dans ce vaste écosystème automobile digital, aujourd’hui dans les points de vente, ce modèle a vécu. une myriade de nouveaux services liés à la mobilité se met d’ores et déjà en place afin de répondre Dans les prochains mois ou les années à venir, il devra faire face à de nombreux « La valeur du portefeuille à une première révolution, celle d’un changements. client sera l’enjeu majeur transfert de la propriété automobile à En lieu et place de ce vieux modèle, des prochaines années. » l’usage. Un basculement initié en 2014 et qui ne cesse de progresser au point de certes bancal mais qui avait le mérite devenir majoritaire. de fonctionner et de générer des milliers d’emplois, c’est un véritable écosystème digital automobile Dans cet écosystème digital de l’automobile, l’expérience qui se prépare. Une tendance confirmée par la 18e édition client est la valeur première du modèle tandis que celle del’étudeinternationaledeKPMG surlesecteurautomobile du portefeuille client sera l’enjeu majeur des prochaines qui montre que 85 % des dirigeants du secteur estiment que années pour mesurer la rentabilité du produit automobile le potentiel de revenus de l’écosystème digital autour de connecté puis autonome. ■

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Sommaire Scannez le QR code et téléchargez l’application Auto Infos

Bilan et prévisions des constructeurs P. 20 Édito

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Sommaire

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Elles et ils bougent

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Actualité

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• Interview: Dennis Verlinde, directeur du réseau CGI Finance • Questions à… Christophe Tyrode, directeur associé de Dataneo • Hyundai étoffe son réseau consacré aux entreprises • Le groupe Lempereur inaugure sa Cité de l’Automobile à Douai • « Hors Europe, les ventes de Peugeot ont progressé de 5 points en 2016 »

Nouvelles mobilités

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• Un véhicule électrique en open source par Renault • Mercedes: l’automatisation au service de la livraison • FF91, le SUV électrifié, connecté et automatisé par Faraday Futur • Audi se perfectionne sur l’intelligence artificielle

Interview

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Marc Meurer, directeur d’Audi France « En 2016, nous avons progressé de 10 % sur le canal des professionnels »

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Le monde de l’auto

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• Dossier. Bilan et prévisions des constructeurs

Distribution VN

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• Vie des groupes. Les 20 mouvements qui ont marqué la distribution automobile en 2016 • Essais. - Nouvelle BMW Série 5: classe affaire semi-autonome - Smart joue la carte haut de gamme

Distribution V0

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• Nouveau record pour le marché du véhicule d’occasion en 2016

CNPA Paroles de pros

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Portrait

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• Entretien. - Bridgestone en passe de racheter le groupe Ayme - Nokian Tyres introduit SnapSkan en Finlande • Rechange. - Allopneus construit une grande plateforme à Valence - La Feda soutient la coalition européenne contre l’ACEA et le CLEPA • Carrosserie. - Un fonds monégasque entre au capital de Glastint - Washtec promeut le lavage auprès des réseaux constructeurs • Entreprise. Vulco lance une grande offensive sur le véhicule industriel

• Nouveaux produits

Les chiffres

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• Billet de Christophe Carignano • Statistiques des VN • Face à la concurrence VO • Zoom VO • Baromètre ChoisirSaVoiture.com • L’actualité VN en Europe • Baromètre des annonces VO • Statistiques des véhicules d’occasion

Pour s’abonner : www.auto-infos.fr Déjà abonné : abo@infopro-digital.com Tel. : 01 77 92 99 14

David Tuchbant, président du groupe Identicar «Le succès d’une entreprise repose sur l’énergie et l’enthousiasme des équipes »

SAV

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• Dossier. Top départ pour la pièce de réemploi • Le coup de fil après-vente. Pierre-Michel Erard, directeur après-vente France de Renault

Smart joue la carte du haut de gamme P. 34 auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361



Actualité

Par la rédaction

Elles et ils bougent... Kiomi Kobayashi est nommé président d’Autobacs Seven L’enseigne japonaise change de président. Entré comme simple vendeur au sein de l’entreprise en 1978, Kiomi Kobayashi remplace Setsuo Wakuda qui occupe désormais les fonctions de senior advisor. Le parcours du nouveau président d’Autobacs Seven Co Ltd commence à se faire rare au sein de l’univers automobile. Entré en 1978 comme vendeur à l’âge de 22 ans dans le petit magasin d’Izumiya, Kiomi Kobayashi a parcouru tous les échelons au sein du groupe pour atteindre la présidence en 2016. Formé sur le tas à la vente et à la mécanique, il démontre des qualités de vendeur puis de manager, qui lui permettent de devenir chef d’atelier, directeur de magasin, responsable des achats de pneumatiques, directeur général de la zone Japon Sud, de l’activité internationale et de la zone Japon Nord. En 2010, il devient directeur des ventes et membre du board avant d’être nommé président au mois de juin 2016. Il remplace Setsuo Wakuda, qui devient senior advisor du groupe. Il devra mener l’enseigne dans le contexte d’évolution de la mobilité qui touche le monde de l’automobile.

Gemy nomme son responsable commercial véhicules d’occasion Pascal Coudriau, 46 ans, était depuis 2015 chef des ventes VO de Gemy Angers. Il a débuté sa carrière en 1991 dans le secteur de la maintenance automobile à Saint-Herblain (44), chez Norauto d’abord en tant que vendeur/technicien puis chez Midas comme directeur d’une agence. Il a rejoint en 1999 la distribution automobile comme vendeur VO puis VO/VN à Challans (85), Longchamp et Nantes (44) chez Renault, Opel, Chevrolet et Citroën. Il a ensuite créé en 2005 sa propre entreprise de vente de véhicules premium et de véhicules Porsche dans la région nantaise puis est devenu en 2013 chef des ventes VO de deux sites du groupe Gerbier à Périgueux et Bergerac (24) avant de rejoindre Gemy. Pour le remplacer au poste de chef de vente VO de Gemy Angers, le groupe a nommé Cyril Debiais, 43 ans. Ce dernier a débuté sa carrière dans l’automobile en 1998 au sein de PGA Motors en tant que conseiller commercial VN Audi à Niort (79) et, en 2005, VO chez Mercedes à La Rochelle (17). En 2009, il a intégré le groupe Dubreuil comme responsable VP à la concession Peugeot de La Rochelle avant de devenir en 2013 responsable de site chez Cassagneau Nissan Royan (17).

La maîtrise de la recherche et de la sélection de cadres dirigeants dans le secteur de l’automobile Exemple parmi nos missions actuelles :

- Directeur CRM - Directeur marketing et achats aftermarket – équipementier automobile - Directeur Pièces et Service - Directeur commercial Après-vente

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Actualité

INTERVIEW

« Nous allons mettre en place de nouvelles offres packagées sur les véhicules d’occasion » Entretien avec Dennis Verlinde, directeur du réseau CGI Finance, dont les bons résultats enregistrés en 2016 sont une nouvelle fois confortés par les excellentes opinions récoltées dans la dernière enquête de la Cote d’amour des financeurs. Auto Infos: Quelle est votre analyse du marché automobile en 2016? Dennis Verlinde : Le marché du

véhicule neuf a repassé le seuil des deux millions d’immatriculations et celui des véhicules d’occasion a atteint un niveau record en 2016. Nous avons réalisé de belles performances sur ce marché automobile. La LOA y prend de plus en plus de place. En 2016, nous avons dépassé les 80 % de produits locatifs sur la production des VN. A. I.: Quelle est votre réaction aux résultats de la Cote d’amour des financeurs publiés à la fin de l’année 2016? D. V. : Après la très belle année

2015, c’est une grande satisfaction de voir CGI Finance progresser à nouveau. Déjà, la précédente enquête nous plaçait à la première place. Cette année, nous sommes leaders sur 34 des 40 critères de cette étude. Nous récoltons les fruits de nos choix stratégiques du projet « Créons 2020 ». J’en profite pour remercier tous nos distributeurs pour leur confiance ainsi que nos équipes en interne pour le travail réalisé. A. I.: Dans cette nouvelle enquête, quels sont les critères sur lesquels vous progressez? D. V. : Nous relevons de bonnes

notes au niveau des catégories support commercial et efficacité

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logistique. Nous sommes également leaders sur les critères renouvellement des offres et contributions à fidéliser les clients, mais aussi au niveau des outils digitaux.Danscettemêmeenquête, nous constatons que nous sommes compétitifs au niveau de la tarification. Nous avons donc focalisé nos efforts sur la qualité, la technologie, la fidélisation et la simplification des process. Nos choix se reflètent dans l’opinion des distributeurs interrogés. Nous avons réalisé une performance commerciale exceptionnelle en 2016.

cette année, d’autres outils pour simplifier la vie de nos distributeurs. A. I.: Allez-vous proposer des nouveautés au niveau digital? D. V. : Nous allons lancer une

compliqué mais nous acceptons ce grand challenge. Nous avons décidé de continuer à travailler sur ces quatre axes en nous focalisant sur le parcours client et la digitalisation. Nous aurons encore des nouveautés à présenter en 2017.

application qui, via un QR Code, permettra aux vendeurs VO de récupérer toutes les informations sur le véhicule. Dans la foulée, ils seront en mesure de faire une proposition financière. La finalité étant d’assurer une continuité du parcours client. Il va de soi que tous les éléments récoltés seront déversés dans l’outil point de vente Téléfi qui, dans cette même Cote d’amour des financeurs, a été nommé premier. Tout ceci est en parfaite adéquation avec notre détermination d’offrir un parcours client final fluide, tant sur le point de vente ou à distance. C’est le client qui décide de son parcours. C’est à nous, avec nos partenaires, de le mettre en place.

A. I.: Un outil comme Vivacar participe-t-il à votre réussite sur le terrain de la distribution? D. V. : Très certainement, cet

A. I.: Allez-vous proposer de nouveaux produits financiers en 2017? D. V.: L’axe stratégique du marché

outil entre complètement dans la philosophie de digitalisation et de simplification de notre relation avec les distributeurs et leurs clients. Vivacar a vocation à poursuivre son développement et sera accompagné, dès

des véhicules d’occasion restera très important pour nous en 2017. Nous allons mettre en place de nouvelles offres packagées locatives. ■ Propos recueillis par Christophe Carignano

A. I.: Comment pouvez-vous aller encore plus loin en 2017? D.V.: Pourfairemieux,celasemble

Dennis Verlinde, directeur du réseau CGI Finance.

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CONSTRUCTEUR

QUESTIONS À

Hyundai étoffe son réseau consacré aux entreprises Le réseau de centres Hyundai Entreprises poursuit son développement avec l’ouverture d’un 35e site à Mulhouse.

Christophe Tyrode, directeur associé de Dataneo Auto Infos: Comment peut-on présenter Dataneo aujourd’hui? Christophe Tyrode : Dataneo est une entreprise qui existe

depuis 2007. Nous sommes spécialisés dans la valorisation de données marketing stratégiques. En 2016, nous avons enregistré une croissance organique de 60 %. L’entreprise, qui compte 20 salariés, a réalisé un chiffre d’affaires de 3,5 millions d’euros en2016. Nous sommes lenouvel acteur fort de la data marketing et statistique liée aux véhicules et leurs possesseurs. A. I.: Qu’est-ce qui a changé à ce niveau-là de la donnée statistique automobile? C. T.: Sur un marché qui est resté pendant des décennies

monopolistique, nous sommes désormais sous licence officielle avec le ministère de l’Intérieur pour les données SIV sur le périmètre tant statistique que nominatif.

Mulhouse accueille le 35e site Hyundai consacré aux entreprises.

En octobre 2014, le constructeur coréen a concrétisé sa stratégie tournée vers les professionnels avec l’ouverture de son premier centre Hyundai Entreprises à Lyon. Plus de deux ans plus tard, le réseau vient d’accueillir son 35e site implanté à Mulhouse. À l’instar des autres structures du même type, le point de vente dispose d’un conseiller commercial formé par la Hyundai Fleet Academy aux besoins spécifiques de la clientèle professionnelle, en particulier en matière de financement (crédit, crédit-bail, location longue durée, etc.). Tous les sites Hyundai Entreprises profitent également d’un service aprèsvente lui aussi adapté aux demandes des entreprises, avec un interlocuteur formé là encore spécifiquement. auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361

Une gamme élargie à mettre en avant

Parallèlement, la marque étoffe sa gamme Business avec, comme dernier exemple en date, l’arrivée de la Ioniq électrique, hybride ou hybride rechargeable. Dès janvier 2017, l’i30 nouvelle génération viendraagrandir cettegamme.Les résultats de cette stratégie sont présents : en 2016, selon les données de Dataneo, les ventes aux sociétés ont augmenté de près de 83 % pour atteindre 800 unités, auxquelles s’ajoutent les LLD au nombre de 864, soit une progression de plus de 95 %. Les ventes aux particuliers continuent de représenter 68,8 % des commercialisations globales de la marque, soit 19 300 unités sur un total de 28 048. ■ Alice Thuot

A. I.: Vous avez donc les mêmes sources que votre concurrent les trois AAA? C. T.: Absolument, nous avons les mêmes sources et même

davantage au travers de partenariats clés. A. I.: Pouvez-vous nous donner un exemple d’utilisation de ces données? C. T.: Je peux vous donner trois exemples. Le premier est Car

Market. Il s’agit d’un intranet qui permet d’accéder en temps réelauximmatriculationsdevéhiculesenFrance.Lesecond est Neo Fleet: ce google sur les flottes sera lancé de manière opérationnelle le 1er février prochain. Sur ce marché des ventes aux entreprises, c’est un outil puissant destiné aux forces de vente leur permettant d’accéder en temps réel à toutes les informations détaillées entreprise par entreprise. Le troisième est Car Seller. Cet outil sera lancé à la mi-2016. A. I.: Qui sont vos clients? C. T.: Nos clients sont les constructeurs automobiles. Nous

avons à peu près 40 % des 30 premières marques en France dont trois groupes majeurs. Nous travaillons également avec des acteurs de l’après-vente et du contrôle technique. Mais aussi avec de grandes banques et compagnies d’assurance. À travers notre portail, nous travaillons aussi bien avec les grands comptes que les acteurs locaux. ■ Propos recueillis par Christophe Carignano

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Actualité L’ACTU PAR DELIGNE

En bref Erratum: palmarès Leads de l’année Une erreur s’est glissée dans la légende d’une photo du palmarès Leads de l’année dans notre supplément Internet 1360 de janvier 2017. Sur la photo (de gauche à droite) il fallait lire : Gilles Lechevalier (Skoda France) 2e, Amaury de Bourmont (Automobiles Citroën et DS) 1er et Pierre-Edouard Sabary (Seat France) 3e. Ils sont accompagnés par Maxime Allain (ParuVendu.fr). ■

Dpt Ville

Raison sociale

Investisseur

Mouvements

u BMW 62 Liévin

BMW MINI Liévin

Jean-Paul Lempereur

Fermeture

59 Douai

Cité de l’automobile

Jean-Paul Lempereur

Ouverture

Ford Motorcar

Emil Frey

Rachat

Labarthe Automobiles

Eric Stierlen

Rachat

u FORD 78 Coignières u PEUGEOT 40 S-Pierre-du-Mt

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En bref Le groupe Emil Frey reprend un site Ford à Coignières (78) Après avoir repris deux établissements Ford à Nanterre et à Argenteuil au groupe Priod via sa filiale Ford Motorcar, le groupe Emil Frey s’empare de l’établissement Ford implanté à Coignières (Yvelines) qui appartenait au groupe Phenix Automobiles dirigé par Xavier Trujas. Un rachat qui permet à Emil Frey de poursuivre son développement dans l’Hexagone avec la marque américaine.

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Le groupe Lempereur vise un volume de 1 013 VN et 773 VO en 2017 à Douai.

DISTRIBUTION

Le groupe Lempereur inaugure sa Cité de l’Automobile à Douai Pour ses 30 ans d’existence, le groupe Lempereur s’offre un tout nouveau site de distribution à Dechy, près de Douai. Baptisé Cité de l’Automobile, ce nouveau pôle distribuera à terme l’ensemble des marques du groupe, à l’exception d’Abarth. distribue pour le moment les marques BMW et Mini via une concession de 3500 m2 mais aussi Opel, Nissan et Hyundai via un site de 7500 m2. Volvo sera également représenté dès la fin de l’année avec la construction d’une concession neuve qui débutera en mars. En 2018, le site distribuera également Fiat, Alfa Romeo et Jeep. Un volume prévisionnel de 1013 VN en 2017

Le groupe a d’ores et déjà affiché

Pour rappel, le groupe helvétique Emil Frey est l’importateur des marques Mitsubishi, Subaru et SsangYong. Il gère par ailleurs la distribution des pièces de rechange Daihatsu. Au niveau de la distribution VN, il distribue également les marques Toyota et Lexus à travers le groupe Sivam. Sans oublier la filiale Aumotion à Lyon et Paris qui représente les marques Fisker, Mitsubishi, Subaru et SsangYong. À terme, Ford Motorcar devrait commercialiser 1 500 à

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ses ambitions pour ce site: les plus gros volumes de ventes VN et VO devraient être assurés par BMW et Mini avec respectivement 250 et 130 VN auxquelles s’ajouteraient 270 VO. Côté Nissan et Opel, le groupe souhaite vendre 228 et 240 VN ainsi que 180 VO pour chacune de ces deux marques. Enfin, le volume de ventes de Hyundai devrait être de 165 VN et 143 VO, soit un total de 1013 VN et 773 VO sur une année pleine. ■ Alice Thuot

Année de création: 1987 Marques distribuées: Opel, Nissan, Hyundai, Fiat, Alfa Romeo, Abarth, Jeep, BMW, Mini et Volvo Nombre de points de vente: 19 Ventes VN: 4119 en 2015 Ventes V0: 3 216 en 2015 Atelier: 100450 heures ateliers vendues en 2015 Effectif: 309 collaborateurs CA: 161 millions d’euros.

Le groupe Lempereur en chiffres

Pour legroupe Lempereur, l’année 2017 sera marquée par un anniversaire important, celui de ses 30 ans d’existence, et par l’ouverture d’une nouvelle structure. Après l’inauguration du Forum de l’automobile à Liévin (62) en 2001 et du complexe automobile d’Arras (62) en 2012, Lempereur vient d’installer à Dechy, près de Douai dans le Nord (59), sa Cité de l’Automobile. Bâti sur une parcelle de 35000 m2, ce site, ouvert depuis le 5 janvier,

2 00O VN par an en année pleine. Contacté par nos soins, le groupe Emil Frey n’a pas souhaité commenter cette information. Pour mémoire, le groupe a commercialisé, au niveau de son activité distribution, 6 606 VN et 3 995 VO en 2015 pour un chiffre d’affaires estimé à 205 millions d’euros. ■

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Actualité

INTERVIEW

« Hors Europe, les ventes de Peugeot ont progressé de 5 points en 2016 » Entretien avec Jean-Philippe Imparato, directeur de la marque Peugeot, à l’occasion de la publication des résultats des ventes du groupe PSA en 2016. Progression de 5 points des ventes hors Europe, offensive SUV réussie à travers la confirmation de la 2008 et de l’excellent lancement de la nouvelle 3008… tous les feux sont au vert pour la marque au lion. Auto Infos: Quels sont les résultats de la marque Peugeot en 2016? Jean-Philippe Imparato : À

l’intérieur d’un groupe PSA qui a vendu 3,146 millions de véhicules en 2016, Peugeot a commercialisé 1,9 million de véhicules, soit 60 % du total. Il est important de souligner que le mix géographique de la marque passe de 38 à 43 % hors Europe. Cette offensive sur le plan international est essentielle. D’ores et déjà, nous visons les 45 % en 2017 et les 50 % hors Europe à l’horizon 2020. A. I.: Quels sont les pays où la marque Peugeot progresset-elle le plus? J.-P. I.: Il y a l’Iran avec un volume

de 233 000 véhicules. D’autres pays se distinguent comme le Japon avec un record de ventes depuis 2007. Il convient égalementdesouligneruneprogression de nos ventes de + 56 % en Ukraine, de + 32 % au Chili, de + 37 % en Argentine, de + 72 % aux Philippines et + 40 % à Singapour. Notre progression sur plan international commence à devenir réelle et sérieuse. A. I.: Quels sont vos résultats au niveau du véhicule utilitaire? J.-P. I.: Avec 197 000 unités com-

mercialisées, nous enregistrons un record de ventes en Europe sur le véhicule utilitaire. Nous nous situons encore une fois au même

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niveau qu’en 2007 avec + 10 % de progression des ventes par rapport à l’an passé, dont l’Expert qui enregistre une progression de + 23 %. C’est vrai en Europe mais aussi hors Europe, puisque la direction de la région MoyenOrient Afrique réalise de bonnes performances avec + 42 % d’augmentation de ses ventes en Partner VU. Par le passé, une bonne partie de notre succès international était lié au véhicule utilitaire. A. I.: Votre offensive SUV participe-t-elle à ces bons résultats en 2016? J.-P. I.: Le SUV 2008 représente un

volume de 248 000 unités. Le tiercé de la marque est composé en 2016 de la 208 (330 000 unités), du 2008 et de la 308 (229000 unités). Le 2008 enregistre la meilleure progression année après année. En seulement trois mois, le nouveau SUV Peugeot 3008 totalise plus de 60 000 commandes. Ce véhicule dépasse de70 %lesobjectifsdecommande fixés avant son lancement. En France, sur les trois derniers mois de l’année, il est déjà leader du segment C-SUV. Le nouveau SUV Peugeot 3008 illustre parfaitement la montée engamme de la marque Peugeot, avec 86 % des commandes réalisées sur les niveaux de finition supérieurs (Allure, GT-Line et GT). En mars prochain, nous allons lancer le

5008. Dans l’optique de la montée en cadence de la production,nousavonsdécidé production, nous avons décidé de mettre en place une nouvelle équipe de nuit sur le site de Rennes. A. I. : Quels sont vos résultats en Europe en particulier ? J.-P.I.: La marque y enregistre

une progression de + 4,4 % desesventespourunvolume de 1,056 million de véhicules. A. I.: Quid de vos volumes en Chine? J.-P. I.: Nous avons vendu 349000

véhicules et enregistré une perte de - 14 % par rapport à l’année dernière. Sur ce marché, nous avons souffert jusqu’au lancement de la 4008 (le 3008 européen) et du 308 Sedan. Le 4008 réalise les mêmes performances qu’en Europe avec + 120 % de son objectif. En décembre 2016, nous avons réalisé notre meilleur mois en termes de livraison avec 43800 unités commercialisées. Ces bons résultats vont nous permettre de mener dans ce pays la restructuration de notre réseau composé aujourd’hui de 500 sites. C’est un réseau jeunequidoit faireface àde profondes évolutions. Dans les deux prochaines années, nous allons poursuivre la restructuration du réseau pour atteindre un maillage de 700 concessionnaires dans ce pays.

Jean-Philippe Imparato, directeur de la marque Peugeot.

A. I.: Quelles sont les régions du monde où des progrès restent encore à faire? J.-P. I.: En Russie, nous sommes à

- 21 % en volume. Notre priorité était de revenir au break-even en 2016. Outre la Chine, nous avons des progressions intéressantes dans de nombreux pays. Il convient de souligner que nos ventes sont rentables. La montée en gamme se confirme un peu partout puisque 15 % de nos ventes en niveau 3 et au-dessus génèrent 20 à 25 % de notre marge. ■ Propos recueillis par Christophe Carignano auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361


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En bref....

Nouvelles mobilités – Spécial CES

L’habitacle du futur par BMW BMW a imaginé à quoi pourrait ressembler l’habitacle du véhicule du futur avec son concept i Inside Future. Caractéristiques principales de cet habitacle qui ne comporte plus aucun boutons ou commandes physiques : un

tableau de bord numérique et le HoloActive Touch, hologramme en suspension qui apparaît au-dessus du tableau de bord, contrôlé par la commande gestuelle. Le véhicule, via une mini-caméra située à droite du volant, détecte le geste du conducteur ou des passagers à bord et, via un système d’ultrason, exécute la commande par une vibration. Le BMW i Inside Futur 2017 va même plus loin en étant capable de personnaliser instantanément son habitacle selon la personne qui est reconnu derrière le volant. ■ Cortana de Microsoft arrive chez Renault-Nissan Microsoft introduira son assistant personnel virtuel à bord des véhicules de l’Alliance RenaultNissan. Cortana, en tant qu’assistant, pourra exécuter des actions basiques telles que lire un message, écrire un mail sous la dictée ou encore lancer une musique demandée. Mais aura aussi pour missions d’analyser les habitudes du conducteur et d’anticiper ses besoins. À terme, l’Alliance emploiera Cortana afin de paramétrer et personnaliser les fonctionnalités du véhicule en fonction des préférences du conducteur installé au volant. ■

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Par Alice Thuot

INNOVATION

Un véhicule électrique en open source par Renault Au CES de Las Vegas, Renault a levé le voile sur plusieurs innovations dont un petit véhicule électrique créé en open source. Donner la possibilité aux start-ups, laboratoires indépendants ou encore aux clients privés et chercheursdecréerleurproprevéhicule électrique personnalisé à l’extrême à partir d’un logiciel open source, telle est la nouvelle ambition de Renault.Lamarqueaulosangeaen effet mis à l’honneur son véhicule POM, pour Platforme Open-Mind: ce concept-car électrique, inspiré deTwizy,s’avèreêtreenréalitéune plateforme la plus brute possible, c’est-à-dire sans pièces de carrosserie, destinée à mettre en valeur un logiciel open source.

Une dizaine de leviers de personnalisation

Ce logiciel peut être ainsi copié et modifié par les différents acteurs de l’industrie automobile afin qu’ils puissentmettreaupointleurpropre véhicule électrique, décliné en autant de versions qu’il existe d’usagesetdebesoins.Pourcefaire, ilspourronts’appuyersurl’expertise des deux partenaires du constructeur français: l’italien OSVehicle, co-créateur de POM, qui propose aussi des services de conception et d’ingénierie à la demande, et ARM, fournisseurs japonais de proces-

seurs. Évolution des fonctions, des aides à la conduite automobile, de l’info-divertissement embarqué, de la conduite autonome et des tableaux de bord sont autant de leviers de personnalisation permis par POM. ■

CONCEPT

Mercedes : l’automatisation au service de la livraison Pour sa première participation au CES de Las Vegas, Mercedes a notamment présenté son Vision Van qui automatise les livraisons en ville. C’est en coopération avec la startupStarshipTechnologies,spécialisée dans la livraison par robots, que Mercedes-Benz a exposé au CES un concept destiné à faciliter les livraisons. Le constructeur allemandatransformé unSprinter classique en une base de stockage mobile et un centre de distribution destiné aux systèmes automatisés de livraison sur le dernier kilomètre. Ce Sprinter revisité intègre ainsi des rangements avec 54 porteurs de charge pour huit robots startship. Chacun de ces robots peut se rendre automatiquement

jusqu’au lieu de livraison et retourner au fourgon. Un algorithme calcule le trajet idéal avec des arrêts optimisés pour décharger les robots et récupérer les robots vidés. Une collaboration intensifiée avec les start-ups

À long terme, Mercedes souhaite quececoncept,quirépond aunom de Mothership, permette de constituer une véritable flotte de robots autonomes qui coordonnent et optimisent leurs trajets de façon automatique en liaison

avec des VUL Mercedes-Benz chargés automatiquement. Mothership fait partie des projets entamés dans le cadre de la stratégie adVANce du constructeur qui promeut une collaboration avec des start-ups telles que Starship Technologies. ■ auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361


FF91, le SUV électrifié, connecté et automatisé par Faraday Futur En 2016 déjà, Faraday Futur faisait sensation au CES en présentant son concept-car sportif, la FFZerol. Le constructeur a récidivé cette année avec son prototype FF91, clairement destiné à concurrencer Tesla. Long de plus de 5 mètres et haut de 1,80 mètre, c’est d’abord par son esthétismequelenouveauconceptcar électrique de Faraday Futur surprend.C’estsanscomptersurles performances annoncées par le constructeur: doté d’une batterie électrique de 130 kWh, le SUV dispose, selon le constructeur, d’une autonomie homologuée de 600 kilomètres ou de 775 kilomètres en maintenant une vitesse de 90 km/h. Ses moteurs développent une puissance de 780 kW, soit 1050ch.Letout,pouruncouplede

1800 Nm ce qui permet de réaliser le 0 à 100 km/h en 2,5 secondes. Dotée de modems qui lui assurent une connexion constante, le concept FF91 est aussi équipé de deux antennes aéro-dynamiques situées au-dessus du coffre qui, selon Faraday Futur, fournissent internetaumêmedébitquelafibre. Un véhicule en mode connecté et automatisé

Mais ce véhicule n’est pas seulement électrifié et connecté, il est aussi automatisé. Il n’intègre pas

moins de 10 caméras à l’avant et à l’arrière, 13 radars à court et moyenne portée, ainsi que 12 capteurs à ultrason et un Lidar hautedéfinition lui permettant de visualiser son environnement à 360degrés.Et,àtitred’exemple,de trouver une place de parking et de se garer seul. Faraday Futur espère commercialiser la version de série dès 2018: si aucun prix n’a pour le moment été annoncé, les clients canadiens, chinois et américains peuvent déjà la réserver via un acompte d’environ 4 700 euros. ■

En bref....

CONCEPT-CAR

Volkswagen optimise l’expérience utilisateur Les visiteurs du CES pouvaient déjà, au travers de l’application Volkswagen CES 2017, expérimenter la manière dont l’homme, le véhicule et l’environnement seront dans le futur interconnectés via le Volkswagen User-ID. Cet identifiant personnel facilitera la gestion des services liés aussi bienàlamobilitéqu’àl’infodivertissement sur une plateforme digitale baptisée Ecosystème Volkswagen. Et ceci, en permettant aux utilisateurs de configurer facilement leurs paramètres personnels, d’intégrer plusieursservices,mêmefournispar différents prestataires et de les transporter où ils le souhaitent, via leur profil. Ainsi, peu importe le modèle de la marque dans lequel ils se trouvent, ils retrouveront toujours leurs propres paramétrages : le véhicule configurera l’écran d’affichage et réalisera les bons ajustements du siège, ou d’intensité de lumière, par exemple. ■

TECHNOLOGIE

Audi se perfectionne sur l’intelligence artificielle Avec son Q7 deep learning concept, Audi, en partenariat avec Nvidia, acteur spécialisé dans l’industrie mondiale du semi-conducteur, est allé plus loin dans la conduite intelligente. Bardé de caméras fournies par Mobileye, elles-mêmes reliées à une unité de contrôle qui gère la direction, ce véhicule intelligent acquiert la connaissance de l’itinéraire et de l’environnement. Cette reconnaissance permet d’établir une corrélation entre les réactions du conducteur et les occurrences détectées par les caméras, une technique appelée Deep learning. Conséquence : le véhicule est capable de comprendre les instructions, comme le changementd’unsignaldecirculaauto-infos.fr | février 2017 | n° 1361

tion, par exemple, de les interpréter et d’agir en fonction. Ainsi, lorsqu’un signal apparaît, le concept-car modifie en temps réel la conduite et adapte son trajet. Audi met en avant un système capable de faire face à des perturbations telles que des conditions météorologiques spécifiques ou la tombée de la nuit. Des premières concrétisations sur la future A8

« Le système maîtrise le véhicule de jour comme de nuit, sous le soleil ou

la lumière artificielle », note Audi. Cette technologie par la méthode de l’apprentissage du conducteur ouvrelavoieàlaconduiteautomatisée, avec une première concrétisation dans la nouvelle A8 : le constructeur et ses partenaires travaillent à un système de reconnaissance d’images utilisant pour la première fois cette technique du deeplearning.Laberlinedisposera notamment de la fonction traffic jam pilot, qui offre la possibilité au véhicule de prendre le contrôle complet de la conduite. ■

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Interview

Marc Meurer,

directeur d’Audi France

« En 2016, nous avons progressé de 10 % sur le canal des professionnels » Avec 64671 véhicules livrés en 2016, la marque aux anneaux a établi un nouveau record de ventes dans l'Hexagone. Le directeur d'Audi France revient sur ces bons résultats tant chez les particuliers que les professionnels. Auto Infos: Quel regard portez-vous sur le marché automobile français et européen? Marc Meurer : D’une manière générale, les

des marques premium grâce notamment à la location avec option d’achat (LOA).

A.I.: Quels sont les chiffres d'Audi en matière de LOA en 2016? M.M.: Sur les ventes financées, nous sommes

marchés européens se sont bien comportés en 2016. Outre l’évolution enregistrée dans des pays comme l’Espagne ou l’Italie, d’autres marchés très mûrs ont continué à progresser. En France, le marché a poursuivi sa croissance grâce à de solides fondamentaux. Si le marché des particuliers a stagné en 2016, celui des entreprises a continué à progresser. C’est un signe de bonne santé de l’économie.

A.I.: Pensez-vous que la vague LOA favorise le premium chez les particuliers? M.M. : C’est une vague de fond qui correspond

passés de 75 à plus de 80 % de ventes en LOA sur le marché des particuliers. Sur ce segment, nos ventes ont progressé de 7 % sur un marché qui stagne, soit un gain de 0,2 % de part de marché.

A.I.: On remarque deux tendances en France: l’une qui favorise les véhicules low-cost et l’autre le premium, le tout en détriment des généralistes. Êtes-vous d’accord avec cette analyse? M.M. : Oui, même si nous sommes dans une

industrie cyclique où il est toujours difficile de faire des prévisions sur dix ans. Effectivement, nous constatons de bonnes performances d’un certain nombre de marques dites low-cost. Comme je l’avais dit l’an passé, je continue à avoir l’intime conviction que le marché premium pourra continuer à croître. Cette année, il a gagné 13 % même s’il reste dans lamoyenne bassede l’Union européenne. Nous avons donc encore des potentiels de croissance importants. Le marché est également tiré par les nouveautés à travers une accessibilité

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à un changement du marché français depuis 2014.Lafaçond’acheteretdelouerunvéhicule a complètement évolué avec ce type de financement qui fait clairement ressortir l’excellence des valeurs résiduelles chez Audi.

SOn PArcOurS : 49 ans, marié, 3 enfants. HEC. 1993 : intègre Renault. Après différents postes terrainetmarketingenFranceetenAutriche, il est nommé directeur marketing en Hongrie en 1998, puis au Portugal en 2000. 2004 : dirige l'une des succursales Renault de Milan (Italie) avant de revenir au siège et de prendre la direction marketing internationale produit pour le segment A des gammes Renault. 2010 : rejoint Volkswagen Group France où il occupe la fonction de directeur du marketing de la marque Volkswagen. Depuis juin 2015 : directeur d’Audi France.

A.I.: Quels sont les résultats d'Audi en France? Êtes-vous en ligne avec les objectifs fixés au début de l'année 2016? M.M. : Le précédent record de ventes enregistré

en 2012 a été largement dépassé en 2016 avec 64 671 immatriculations, soit une croissance de plus de 10 %. Nous avons donc gagné 0,2 point de part de marché, soit une pénétration de 3,3 %. A.I.: Quid de votre évolution entre les particuliers et les professionnels? M.M.: Nous sommes en croissance sur les deux

marchés. Le marché total des entreprises a progressé de 9 %. Il pèse quasiment 24 % aujourd’hui. Pour notre part, nous avons enregistré une croissance de 10 % en volume et un gain de 0,1 %departdemarchéquinousrapprochedes 5 %. Pour les particuliers, nous sommes à 3,1 % de part de marché, soit une progression de 0,2 %. Nous vendons 50 % aux particuliers et 35 % en fleet hors loueurs courte durée. auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361


A.I.: Quels nouveaux véhicules allez-vous lancer cette année? M. M. : L’A3 restylée, lancée en septembre

dernier, sera en année pleine. Nous aurons également le nouveau Q2 sans oublier l’A5 coupé et sportback. Cette année, il y aura la transition Q5 avec le nouveau Q5 dont les commandessontouvertes.Cevéhiculearrivera dans les showrooms en février. Nous aurons également le RS5 coupé et, en fin d’année, la nouvelle A8. Donc, pour résumer, nous proposons un festival de nouveautés en 2017. A.I.: En 2016, vous avez ouvert votre premier Audi city à Paris. Quels sont les premiers résultats? M.M.: Depuis son ouverture, plus de 10 000

personnes ont visité cet Audi City. Cela génère énormément de flux : des curieux de passage qui viennent découvrir nos nouvelles technologies, mais aussi la plupart de nos concurrents. Concernant les commandes, nous sommes en ligne avec nos prévisions avec un chiffre d’affaires par véhicule en augmentation depuis l’ouverture. A.I.: Allez-vous accélérer le développement de ces points de vente en centre-ville? M. M. : Pas de cette façon-là. Cette vitrine

technologique est difficilement duplicable. En auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361

revanche, nous allons développer un mode simplifié baptisé Digital Retail Modul (DRM). équipés de grands écrans et de tablettes, ces bureaux fermés ou ouverts proposent la même expérience que dans un certain nombre de showrooms. Dès cette année, nous devrions en avoir une cinquantaine. A.I.: Quelle est l’image de la marque Audi aujourd’hui? M.M.: Nous arrêtons les 24 Heures du Mans

pour nous positionner sur la Formule électrique. Nous continuons néanmoins le déploiement de notre enseigne Audi Sport en France. En ce qui concerne l'image d'Audi en France, je constate avec satisfaction que celle-ci est plus solide fin 2016 que l’an passé. Toutes nos avancées technologiques ont contribué à cette image. Globalement Audi est perçue comme une marque sportive avantgardiste, jeune d’esprit, tournée vers l’avenir. A.I.: Quel est le profil du client Audi? M. M. : C’est un cadre supérieur qui est à la

recherche d’un véhicule équipé des dernières technologies. Tourné vers le bel objet, ce

« L'objectif est d'avoir une gamme complète de véhicules électriques à l'horizon 2020. »

client cherche à se faire plaisir. Il achète son véhicule pour lui et pas comme un signe extérieur de richesse. A.I.: Que pensez-vous de l’évolution réglementaire qui replace l’essence et le diesel au même niveau pour les professionnels? M.M.: Fiscalement parlant, je pense que c’est

une bonne chose de traiter l’essence et le diesel de la même manière. Le marché va plus vers l’essence aujourd’hui, c’est quelque chose qui était prévisible. Nous avons d’excellents moteurs essence ou diesel, donc nous sommes prêts à évoluer avec le marché. A.I.: Quelle est la part des véhicules diesel dans vos ventes en France? M.M.: Nous sommes à 72 % de ventes avec des

motorisations diesel. En revanche, lorsque l’on regarde les particuliers, nous tombons à 60 %, soit une baisse d’environ 5 points. Les marques premium sont plus dieselisées que le marché puisque nous avons pas mal de grands rouleurs parmi nos clients avec un poids des ventes aux sociétés qui est important également. A.I.: Quelle est votre stratégie en matière d’électromobilité et d'hybride rechargeable? M. M. : Nous avons déjà des véhicules sur le

marché avec l’A3 e-Tron et le Q7 e-Tron. L’objectif est d’avoir une gamme complète

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Interview « La conduite autonome permettra de redonner du temps libre au conducteur. » de véhicules électriques à l’horizon 2020 et une gammetrèslargeàl’horizon2025.Nousaurons aussi une gamme de modèles hybride rechargeable dès 2018. A.I.: comment se porte le réseau Audi? M.M.: Le réseau Audi se porte bien avec des

ventes VN et de modèles occasion en hausse. La rentabilité s’est améliorée. A.I.: Quid de la rentabilité de votre réseau en 2016? M.M. : Elle est meilleure qu’en 2015, entre 1,5

et2 %surunchiffred’affairesenaugmentation. Nous visons toujours les 2 %. A.I.: La digitalisation des points de vente et des métiers de l’automobile est-elle un axe de développement majeur pour la marque? M. M. : Nous avons des partenaires d’une

très grande maturité sur ce sujet. Nous avons beaucoup travaillé autour de ces thèmes. Nous cherchons désormais à utiliser le digital dans nos points de vente. Nous avons également des projets au niveau du groupe. Nous allons continuer à faire monter en puissance l’ensemble de ces outils comme, par exemple, le déploiement des fonctionnalités du programme clients My Audi. A.I.: Où en est le maillage territorial de votre réseau? M.M.: Aujourd’hui, nous avons 144 partenaires

Audi. Nous n’avons pas prévu de grands bouleversements. Nous sommes là où il faut être. Il y aura certainement des mouvements internes mais globalement tout est en place. A.I.: Quels sont vos résultats au niveau du véhicule d’occasion? M.M.: Nous avons un programme important de

reprise de véhicules dans notre réseau. Notre plateforme européenne permet également de trouver des véhicules d’occasion. Notre réseau a réalisé une excellente année avec une croissance de 10 % des ventes à particuliers. Notre label VO, qui fonctionne très bien et possède une bonne notoriété, fait l’objet d’ajustements réguliers. Nous voulons encore développer le nombre de partenaires.

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A.I.: La location sous forme de LOA VO est-elle un axe de développement pour vous? M. M. : Cela fait partie des projets que nous

avons avec notre banque. Nous allons notamment développer les extensions de garantie et les contrats d’entretien, mais aussi la politique liée aux gestions de flotte et le paiement en ligne. A.I.: Dans un contexte de baisse des entrées en atelier, comment se porte l’activité après-vente de votre réseau et comment peut-elle évoluer? M. M. : Nous avons suivi les évolutions chez

PSA avec les plaques PR. Ce n’est pas du tout dans nos priorités. Notre fonctionnement après-vente nous satisfait pleinement avec nos concessionnaires. En 2016, nous avons enregistré une évolution de 10 % de nos entrées ateliers. Notre objectif est de contenir les rendezvous dans des délais raisonnables et d’avoir les réceptionnaires et les ressources nécessaires. A.I.: Allez-vous développer la prise de rendez-vous en ligne? M. M. : Celle-ci existe déjà mais elle reste

encore très faible et marginale par rapport à nos entrées d’atelier directes. C’est l’un des sujets sur lesquels nous travaillons avec de belles marges de progression à la clé. A.I.: Quel est votre avis sur les services liés aux nouvelles mobilités? M. M. : Quand on regarde l’évolution de ces

dernières années, il convient de souligner que le bon business model n’a toujours pas été trouvé. Concernant le groupe, nous avançons en travaillant sur des solutions de mobilité. Il est inutile d’être en avance sur son temps, il faut un écosystème qui fonctionne pour éviter l’arrêt d’un service par la suite. Le groupe a pris une participation dans Gett (concurrent d’Uber) tandis que la treizième marque du groupe, MOIA, travaille sur l’ensemble de ces sujets. En France, nous avons également Audi Rent qui nous permet de nous développer et d’apporter des éléments du puzzle.

A.I.: Le développement de la 5G vous paraît-elle important dans ce contexte? M.M.: Effectivement, c’est un sujet important.

Toute la connectivité d’un véhicule nécessite des tuyaux de plus en plus importants. Nous avons dans notre gamme des véhicules semiautonomes assistés. La future A8 passera un nouveau cap avec plus de fonctionnalités dans ce domaine. Il faudra aussi que les réglementations suivent, tant au niveau des routes que de la qualité des panneaux, par exemple. A.I.: Êtes-vous prêt à rouler dans une voiture autonome? M.M.: Oui, absolument. J’adore conduire, mais

cela dépend aussi du temps disponible. Pendant cette interview, nous aurions pu imaginer que je réponde à vos questions en mode bureau dans ma voiture autonome lors d’un Paris-Lyon. À d’autres moments, c’est très agréable d’avoir le volant entre les mains. La conduite autonome permet de redonner du temps libre aux personnes qui sont dans les bouchons. C’est une belle promesse en fait. ■ Propos recueillis par Christophe Carignano auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361


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Le monde de l’auto

BILAN ET PRÉVISIONS DES CONSTRUCTEURS

Le marché automobile français renoue avec les 2 millions d’unités

2 015 186

VÉHICULES PARTICULIERS IMMATRICULÉS EN FRANCE EN 2016.

20

5,13 %

D’AUGMENTATION PAR RAPPORT À 2015.

53,52 %

DE PART DE MARCHÉ POUR LES GROUPES FRANÇAIS, SOIT UNE HAUSSE DE 3,7 %. auto-infos.fr | février 2017 | n°1361


Par Christophe Carignano et Alice Thuot

En 2016, le marché automobile français a connu, pour la seconde année consécutive, une croissance significative après plusieurs années de marasme. Grâce à une hausse des ventes de 5,13 %, ce sont 2015186 véhicules particuliers neufs qui ont trouvé preneur en France en 2016. Un tel niveau n’avait plus été atteint depuis 2011. Ce dynamisme a globalement bénéficié à presque tous les groupes, à trois exception près, dont PSA.

D

410 160

LE NOMBRE DE VÉHICULES UTILITAIRES LÉGERS VENDUS SUR L’ENSEMBLE DE L’ANNÉE 2016.

auto-infos.fr | février 2017 | n°1361

es résultats qui méritent toutefois d’être nuancés : cette croissance du marché automobile français en 2016 est en réalité davantage à mettre au crédit des ventes aux professionnels et des ventes tactiques. Ainsi, en 2016, les ventes de véhicules neufs aux particuliers, hors ventes dites transit temporaire, n’ont augmenté que de 1,05 % pour représenter pour la première fois moins d’une vente sur deux, soit 993 000 unités écoulées. Une première historique sur le marché français. Toujours en excluant les ventes transit temporaire, les ventes aux entreprises ont parallèlement augmenté de 10,7 % pour représenter environ 21,3 % des immatriculations totales en 2016 contre 20,8 % en 2015. Si les immatriculations aux administrations ont accusé un léger recul de 0,3 point, le volume des commercialisations aux sociétés a connu une hausse pour atteindre plus de 187 000 unités en 2016 contre 173 000 en 2015, soit 9,29 % des ventes globales. La location longue durée a tout particulièrement contribué à la hausse de ces ventes aux entreprises : 200 000 véhicules neufs ont été immatriculés en LLD par les sociétés en 2016 contre un peu plus de 188000 en 2015. Autre tendance lourde : la hausse des ventes dites tactiques, intégrant les ventes constructeurs, les modèles de démonstration, les immatriculations auprès des loueurs courte durée, et les LLD réalisées par les constructeurs et pour les véhicules de démonstration. Hors ventes de transit temporaire, la part de ces ventes tactiques est ainsi passée d’environ 27 % en 2015 contre 28,62 % en 2016. Une tendance de fond qui se retrouve dans ce dossier bilan et perspectives dont la voici première partie. ■

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Le monde de l’auto

AUDI Dans un marché en progression en 2016, Audi a réalisé un record avec 64 671 immatriculations (+ 10 %) et une part de marché de 3,3 % contre 3,1 % en 2015. Les bonnes performances des nouveautés A4, Q7 et Q2 ont fait progresser les ventes ainsi que le leadership de la marque dans l’Hexagone. Audi poursuit son envolée

En 2016, les ventes Audi ont augmenté sur l’ensemble des canaux avec 21585 immatriculations (+ 11 %) sur celui des ventes sociétés et progresse de + 7 % (29 737 unités) sur le marché des particuliers. Plus de 45 % des Audi en France sont vendues à particuliers et plus de

33 % aux sociétés. Au niveau des modèles, les principales évolutions s’établissent comme suit : 15 514 immatriculations pour l’Audi A3 (- 1,23 %), 11 619 commercialisations (+ 6 %)pour l’Audi A1, 11217 unités (+ 77 %) pour l’Audi A4 et 9344 immatriculations (+ 5 %) pour l’Audi Q3. Le marché est porté par le segment A, et A0 sans oublier le segment B qui a fortement augmenté grâce aux nouveautés produits. En termes de carrosserie, ce sont les SUV et Hatchback qui progressent. Le prix moyen d’un VN de la marque s’établit à 40000 euros TTC en 2016. Au niveau du marché du véhicule d’occasion,Audi a réalisé en 2016 80328immatriculations(+1,1%) dont31350(+ 12,4 %)véhicules d’occasionAudidemoinsde5ans

quiont été vendus parle réseau et 83 %desventes VOréaliséessous label avec un prix moyen de 27800 euros. Les axes 2017 pour stimuler les ventes sont les suivants : nouvelles garanties pour VO de 3 à 5 ans, développement du contrat d’entretien VO Audi, déploiement du programme de

certification des VO Audi : Audi Certified. Côté après-vente, la marque enregistre + 10 % de ses entrées ateliers avec un taux d’absorption des frais fixes de 66 %. En 2017, la marque ambitionne une augmentation de sa part de marché grâce aux nouveautés A3, A5, Q2 et Q5. ■ C. C.

mettant de capter encore davantage de VO en optimisant l’attractivité du label VO Hyundai, à savoir i-Best. Une remise à plat du label est prévue sur la première partie de l’année et débouchera sur le déploiement de nouvelles offres à compter de septembre. Cette optimisation portera non seulement sur les promesses client mais également le process web, les offres VO âgés, etc. Pour 2017, le constructeur anticipe un marché VN à hauteur de

2066000 millionsd’unités.Ils’est fixé pour objectif de commercialiser 31000véhicules.Sacroissance devrait être tirée par le Tucson et l’i20 qui représenteront 60 % des ventes. Autre objectif : le doublement des volumes sur le segment C avec l’i30 et l’Ioniq. La marque compte lancer de nouveaux moteurs downsizing turbo injectiondirecteT-GDi(ex-i30)et la troisième version de l’Ioniq hybride rechargeable en juin. Le réseau Hyundai compte aujourd’hui 170 points de vente (80 % de couverture). 17 ouvertures sont prévues en 2017 pour couvrir 90 % du territoire national. Toujours côté réseau, 55 sites ont d’ores et déjà adopté le nouveau standard bronze de la marque. Côté rentabilité, elle s’établit à 1,2 % à fin septembre 2016 contre 0,3 % à la même période en 2015. ■ C. C.

HYUNDAI Le constructeur coréen a commercialisé 28 043 véhicules particuliers en 2016, soit une hausse de 17 % par rapport à 2015 (+ 63 % vs 2014). Ce qui correspond à la plus importante hausse des marques généralistes. Hyundai possède ainsi une part de marché de 1,39 % en France contre 1,25 % précédemment. Au niveau de ses canaux de distribution, les ventes de Hyundai se décomposent comme suit : particuliers (55 %), VD (20 %), entreprises (20 %),LCD(5 %).Côtémodèles, la croissance est portée par le Tucson (13 006 immatriculations, + 47 % sur le segment C-SUV) et l’i20 (7 790 unités, soit une hausse de + 14 % par rapport à 2015). Le prix moyen d’unmodèledelamarques’établit à 24500 euros TTC.

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Les ventes VO réalisées par le réseau sont particulièrement dynamiques (24 000 unités), soit une évolution de + 31 % par rapport à 2016 dont 3 500 unités vendues sous label avec un prix moyen de 15 000 euros TTC par VO. Remise à plat du label VO

Le constructeur compte assurer un approvisionnement VO Hyundai Motors France régulier estimé à 2 000 unités en 2017 ainsi qu’une dynamique VN per-

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JEEP Sur l’ensemble de l’année 2016, le réseau Jeep, composé de 107 points de ventes, a écoulé 9983 véhicules particuliers, soit un volume en augmentation de 16,2 %. La part de marché de la marque a atteint 0,5 %. 46 % de ces ventes ont été réalisées auprès des particuliers, une proportion en hausse de 20 % par rapport à 2015. Le Renegade s’est imposécommelepilierdesventes avec 8 616 unités, soit une progression de 18 %, sur un segment en hausse de 5 %. Le deuxième modèle plébiscité cette année est le Grand Cherokee, avec 868 immatriculations, soit une augmentation de 19 %. Le prix moyen des véhicules Jeep a atteint 35000 euros TTC. « La marque bénéficie d’une noto-

MAZDA En 2016, Mazda a écoulé 10320 unités, un volume en hausse de 22,6 % par rapport à 2015. Le constructeur japonais a vu sa part de marché atteindre 0,51 %. 57 % de ses ventes l’ont été à particuliers, soit une hausse de 37,1 % et 16,7 % aux sociétés (+49,4 %). « Des résultats en ligne de mire avec nos objectifs et liés directement à notre offre produit attractive », commente le constructeur. Le CX-3 s’est imposé commelebest-sellerdelamarque avec un volume de 3012 unités, soit + 104,6 %. Il a été suivi par le modèle le plus ancien de la gamme, le CX-5 (2 585 unités, soit -7,5 %) et le nouveau MX-5 vendu à 892 exemplaires. Le prix moyen

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riété élevée directement associée à une image de constructeur de SUV, commente Jeep. Mais nous travaillons pour augmenter son image et faire connaître notre gamme, nos modèles, nos prix, mais aussi les valeurs de la marque basées sur la technologie et les capacitésoff-roaddenosmodèles. » Un nouveau label VO en déploiement

Pour 2017, Jeep anticipe un marché automobile français légèrement supérieur à 2016. La marque mise sur l’arrivée du Compassquilui permet d’étendre son offre à l’ensemble des segments des SUV, dont le plus important et le plus dynamique en France, celui des SUV compacts. Jeep espère ainsi atteindre les 15 000 unités écoulées. « Cette croissance sera à

mettre au crédit du Compass pour lequelnousavonsdegrandesambitions, souligne Jeep. Après une belle année à + 17 %, le Renegade va poursuivre sa croissance. Si les capacités de production nous le permettent, le Wrangler pourrait également s’imposer comme un levier de croissance important. » Côté VO, la marque a vendu 15276 unités, soit une augmen-

tation de 10,5 % due, en partie, au Renegade. 1 100 VO ont été commercialisés sous le label AutoExpert, dont 60 % étaient des Renegade. Le prix moyen de ces VO a atteint 26 200 euros en 2016. Pour dynamiser ces ventes, la marque déploie actuellement et depuis la fin de l’année 2016 un nouveau label SelectedForYou. ■ A. T.

rentabilité de 0,9 % à fin septembre contre 0,7 % à la même période en 2015. Les 1 % devraient être atteints d’ici à fin 2017. Le Japonais ambitionned’ouvrir16pointsdevente supplémentaires dans les deux années à venir. Tous dotés d’une nouvelle signalétique, de nouveaux aménagements intérieurs et, standards opérationnels depuis le 1 er janvier 2017.

Ces évolutions du réseau et ces nouveaux produits portedrapeaux devront contribuer à installer l’image de marque de Mazda. « La notoriété spontanée est encore faible bien qu’en progression. Nous souhaitons la consoliderautourdetroisitemsliés au design, à la séduction et à la sportivité, technologie », conclut la marque. ■ A. T.

d’un véhicule, avec option et hors remise a atteint 28150 euros TTC. « À l’image du marché, le segment des SUV (B et C) a été le plus dynamique a contrario de celui des berlines traditionnelles », souligne Mazda. 0,9 % de rentabilité pour le réseau

Pour 2017, la marque anticipe un marché à 2,044 millions d’unités. Et une hausse de sa propre part de marché en hausse qui pourrait atteindre 0,62 % pour un volume de 12 700 VN dynamisé par les trois mêmes modèles piliers. Côté après-vente, Mazda a enregistré une légère progression de ses entrées ateliers, avec un taux d’absorption des frais fixe de 47,7 % pour le réseau. Ce réseau, qui compte à l’heure actuelle 100 points de vente, affiche une

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Le monde de l’auto

MERCEDES-BENZ En 2016, la marque premium allemande a vendu 62 060 véhicules, soit une hausse de 12,1 % et une part de marché de 3,1 %, un record pour la France. Des résultats notamment permis par une stratégie résolument tournée vers les flottes. « Les véhicules de société ont bien rempli leur rôle de locomotive avec une hausse de 24 % par rapport à 2015. C’est même 31 % de croissance sur le seul segment des loueurs longue durée », note Mercedes. Avec 17908 immatriculations (contre 11 980 en 2015), les SUV ont été un segment très dynamique. Les nouveautés phares de la marque, la classe E et le GLC, ont su s’imposer et devenir ou rester leaders dans leurs segments et contribuent fortement aux résultats. Pour 2017, Mercedes

ne se risque pas à dévoiler ses prévisions mais ambitionne de baser la croissance de ses ventes sur une gamme E totalement renouvelée, ainsi que sur ses modèles SUV et SUV coupé. « La croissance sera également tirée par notre famille de compactes avec, comme fer de lance, notre GLA », note l’allemand.

Après-vente: objectif fidélisation

Du côté des VO, 34 889 VOP ont été vendus en 2016 par leréseauMercedes-Benz(+ 8 %) dont 32 238 VO sous label (+ 16 %). En après-vente, la marque premium allemande a connu une hausse de 4 % de ses entrées

Un nouveau SUV en préparation

MITSUBISHI En 2016, les ventes de Mitsubishi ont reculé de 25,72 % par rapport à 2015 : ce sont 2 922 unités qui ont été immatriculées durant cette année. La marque s’est donc octroyée une part de marché de 0,14 %. L’Outlander s’est imposé commelebest-sellerdelamarque, avec 1 204 unités vendues. Il est suivi de l’ASX, avec 1 179 exemplaires commercialisés puis du Space Star avec 411 unités écoulées. L’i-Miev (100 exemplaires) et le Pajero complètent le volume de ventes total (27 unités). Les ventes de modèles électriques, via son i-Miev, ont pesé

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atelier. La digitalisation est l’une des mesures phares engagées par Mercedes depuis 2015. En plus de connecter l’ensemble des véhicules neufs, le constructeur vient de lancer Mercedes me Adapter pour connecter gratuitement des véhicules plus anciens, jusqu’à 2002. « La fidélisation des clients de véhicules de plus que 4 ans est une autre priorité. Pour cela, nous proposons lePackMaintenancequipermetaux clients d’acheter au comptant ou en mensualités deux, trois ou quatre services », souligne Mercedes. Le réseau de la marque est actuellement composé de 173 points de vente, un chiffre en hausse de 2 % par rapport à 2015. L’année dernière, le réseau a bénéficié d’un nouveau design extérieur et a mis en place une stratégie afin d’améliorer l’expérience client baptisée Best Customer Expérience. ■ A. T.

pour 3,42 % des commercialisations totales. Les ventes aux particuliers ont représenté 54,49 %, soit environ 1600unités,tandisquelesimma-

triculations auprès des entreprises ont pesé pour environ 6,2 % des commercialisations totales de la marque, soit 182 ventes.

Pour 2017, la marque présentera un nouveau modèle SUV, positionné entre l’ASX et l’Outlander. Ce nouveau véhicule sera dévoilé au prochain salon de Genève qui se tiendra du 9 au 19 mars. « À noter également quelques évolutions au sein de la gamme afin d’être plus en phase avec les demandes des clients », précise Mitsubishi. Sontnotammentprévues:davantage de versions 2WD pour l’Outlander et l’ASX, une version châssis cabine pour le L200, une option sept places pour le best-seller de la marque, l’Outlander. ■ A. T.

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NISSAN La marque a vendu 79 187 véhicules, soit un recul de 2,67 %, même si le volume de ventes VUL a augmenté de 39,4 % à 10121 exemplaires grâce notamment au nouveau Navara. Le prix de vente moyen d’un véhicule neuf a atteint 27 469 euros TTC, (+ 1 507 euros par rapport à 2015). La part de marché de Nissan s’est établie à 3,27 %. 71 % des ventes Nissan sont des crossovers (Juke, Qashqai et X-Trail). Avec 10638 unités vendues en 2016, soit 30 % de croissance, le X-Trail est le crossover dont les immatriculations ont le plus augmenté. Les véhicules électriques se sont également imposés comme des piliers dans la stratégie Nissan puisque la Leaf

SKODA En 2016, Skoda a vendu 23 604 véhicules, soit une hausse de 8,5 % par rapport à 2015. La marque a bénéficié d’une part de marché stable à environ 1,17 %. 50 % de ces ventes l’ont été à particuliers, 24 % aux professionnels, avec un prix moyen de 24 426 euros TTC. « Nous avons progressé sur les particuliers grâce à la nouvelle Superb (3 400 unités), au maintien de l’Octavia (400 exemplaires) et aux très bonnes performances de la Fabia (10 300 unités), observe Skoda. Nos clients particuliers et sociétés se penchent en majorité sur nos berlines et un peu moins sur nos Combi, tandis que les microcitadines marquent le pas », analyse la marque. En 2017, Skoda cible 26000 unités, voire plus si le marché est

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est montée sur la deuxième marche des modèles électriques les plus vendus en France avec 3 887 exemplaires écoulés, soit une croissance de 75 %. Pour 2017, Nissan ambitionne un objectifdeventede85000unités. Une nouvelle fois, les crossovers devraient dynamiser ces ventes, ainsi que la nouvelle Micra et le NV300.

Au niveau de l’après-vente, Nissan a comptabilisé 1059533 entrées ateliers, soit une hausse de 7 % par rapport à 2015. Les projets sont nombreux en après-vente comme l’explique la marque. « Nous souhaitons continuer de développer la Promesse Client Nissan afin d’améliorer l’expérience client. Cela passe

notammentparl’uniformatisation des services en concession. Nous voulons également proposer des offres adaptées à nos clients en fonction de leur véhicule et de leur utilisation, réduire les prix des pièces d’usures, développer des offres véhicules neufs tout inclus, améliorerla productivité etl’efficacité des ateliers du réseau. » Le réseau primaire Nissan VP compte actuellement 212 points de vente en plus de 66 agents service du réseau secondaire et cinq réparateurs agréés. La rentabilité de ce réseau, en légère baisse, s’est établie à environ 1 % « La couverture du territoire est proche des 99 %. Notre but en 2017 est de poursuivre la modernisation des sites existants avec l’intégration du Nissan Retail Environnement ». ■ A. T.

dynamiser son activité aprèsvente via les extensions de garantie, les contrats d’entretien, l’assurance, des labels « spécialistes carrosserie » et « spécialiste pare-brise », ou encore les pneumatiques. Outre 220 réparateurs agréés, leréseauSkodaenFrancecompte 141 points, un chiffre stable, avec une rentabilité d’environ 1 %. Une capillarité qui ne lui assure

pas une couverture optimale du territoire. La marque souhaite atteindre à terme au moins 175 points de vente. « En 2017, nous passons à la deuxième étape de notre plan de croissance GO 3000. Nous allons nous concentrer sur la notoriété de notre marque, le développement de notre plan stratégique aprèsventeetsurlesventesauxsociétés », conclut Skoda. ■ A. T.

Desentréesateliersenhaussede7%

porteur. Une croissance permise par l’offensive SUV avec le Kodiaq en mars et le Yéti fin 2017 mais aussi par les berlines et citadines dont l’Octavia restylée, la Superb et la Fabia. L’année 2016 a également été marquée par la vente de 5 617 VOP Skoda, soit une hausse de 12 % par rapport à 2015. 4500 d’entre eux l’ont été sous le label Das Welt Auto. Renforcer le label VO

Cette année, Skoda s’est fixé trois priorités en matière de VO: l’adhésion de 100 % du réseau Skoda au label Das Welt Auto, le renforcement de la stratégie digitale et la multiplication des offres marketing. Au sujet de l’après-vente,lenombred’entrées ateliers a augmenté de 2 % en 2016, avec un taux d’absorption des frais fixes de 63 %. La marque ambitionne de

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PEUGEOT En 2016, Peugeot a écoulé 401 655 véhicules particuliers et utilitaires (+ 4 % et + 14 613 unités par rapport à 2015), soit une part de marché de 16,6 % (en reculde-0,29point).Lesmodèles 308 et 508 sont leaders sur leur segment et trois modèles figurent dans le top 5, à savoir la 208, la 308 et le 2008 qui occupent respectivement la deuxième, troisième et cinquième place. Le 3008 a représenté 28 500 commandes en 2016. 86 % des commandes ont été faites avec des niveaux de finition 3 et au-delà et 50 % avec des boîtes automatiques. Au niveau des canaux de vente, la marque a enregistré une évolution de - 2 % au niveau des particuliers et de + 5 % pour les professionnels. Côté VU, les

VOLKSWAGEN Volkswagen a immatriculé 143086 véhicules neufs en 2016, soit une part de marché de 7,3 % (légère baisse de 998 immatriculations et de 0,4 point de part de marché par rapport à 2015). Volkswagen est toujours la première marque importée en France. « Ces résultats sont en ligne avec nos objectifs », souligne Volkswagen. Première marque importée en France

Les ventes à particuliers ont représenté plus de 51 % des immatriculations totales de la marque sur un marché qui est resté stable en volume. Les ventes aux sociétés ont progressé de 4 % en volume par rapport à 2015, sur un marché en progression

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ventes ont augmenté de + 10 % sur le B to B. Les ventes de Peugeot ont été portées par les 208, 308, 2008 et 508. Sans oublier le nouveau 3008 qui, dès son lancement, a été leader de son segment. Les véhicules à la peine en 2016 étaient ceux en phase de renouvellement.

Côté VO, la marque au lion a

enregistré une augmentation des ventes VO particuliers et marchands de 5 %, mais aussi une sixième année de croissance envolumeVOsouslabel. Peugeot a également battu un nouveau record en termes de ventes sous le label Occasions du lion avec plus de 179 000 ventes en 2016, soit un gain moyen de 700 nouveaux clients chaque mois. La croissance des ventes de VO récents est près de deux fois supérieure au marché

de9 %,représentant plus de22 % des immatriculations totales de la marque. Les nouveautés produits de l’année 2016 et celles de la fin 2015 ont contribué à la performance de la marque. Les ventes du Touran ont, par exemple, augmenté de 50 % (+ 5100 unités) par rapport à 2015. Celles du Tiguan ont progressé de 25 % (+ 4000 véhicules). Le Sharan a égalementaffichéuneaugmentation significative, avec une évolution de + 18 % (+ 250 unités) suiteàsonrenouvellementàlafin de l’année 2015. En termes de volumes, les modèles piliers restent les Polo et Golf, vendues à plus de 40 000 unités pour le premier et 33 000 pour le second en France en 2016. Cependant, ces modèles en fin de vie ont connu une légère baisse de volume cette année, avant leur renouvellement en 2017.

Le marché VO a été poussé par les modèlesdeseconde mainrécents et les VO très âgés. Pour les marques de Volkswagen Group France (y compris Audi), les transactions ont progressé de 3,2 % contre 1,5 % pour le marché. Le réseau Volkswagen a vendu près de 42000 véhicules d’occasion à particuliers, soit une augmentation de 11 %.

Des ventes VO en augmentation

français. Sans oublier l’amélioration sensible de la rentabilité de l’activité VO dans le réseau Peugeot de près de 8 % par rapport à 2015. En 2017, les leviers de croissance reposeront sur un site label Occasions du lion intégralementre pensé, plus ergonomique et en adéquation avec les attentes clients. Peugeot compte poursuivre sa marche en avant en misant sur sa gamme SUV mais aussi sur ses nouveaux modèles 3008 et 5008 en VP et l’Expert en VU. Côté électromobilité, Peugeot compte sur son offre électrique avec la iOn et le Partner Electric. Dès 2019, Peugeot lancera une version électrifiée pour chaque modèle. Des modèles qui seront soit 100 % électrique, soit avec un moteur hybride essence plug-in. ■

Dans un marché 2017 en hausse, Volkswagen souhaite conserver sa place de premier importateur surlemarchéfrançais.L’offensive produits en 2017 sera notamment tirée par le renouvellement de deux piliers de la marque, à savoir la Golf en début d’année et la Polo en fin d’année. ■ C. C.

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JAGUAR En France, Jaguar Land Rover a réalisé un nouveau record d’immatriculations avec 14 960 unités vendues en 2016, soit une progression de 15 % par rapport à 2015. Jaguar a largement contribué à ce résultat avec 3 796 immatriculations, soit le record historique de la marque en France avec une progression de + 148 %. Les berlines XE et XF ont été les piliers de ce succès, notamment auprès des entreprises, avec respectivement1373(+ 51 %)et 629 (+ 63 %) ventes, alors que le premier SUV de la marque, le F-Pace, est devenu le best-seller

LANDROVER Land Rover, troisième marque sur le segment SUV premium en France, a vu ses ventes se maintenir à 11 164 immatriculations (- 2 % par rapport à 2015) malgré l’arrêt de la commercialisation du Defender qui comptabilisait près de 2000 livraisons en 2015. L’Evoque a enregistré un nouveau record à 5793 immatriculations (+ 15 %) dans sa sixième année de commercialisation, soutenu par le lancement de la version Cabriolet. Le Discovery Sport a confirmé sa place avec 2 991 immatriculations, soit une progression de + 30 % par rapport à 2015. Le Range Rover Sport a confirmé ses performances avec 1682 unités, soit une hausse de + 12 %. La croissance des ventes a été encore plus rapide sur le canal des entreprises et des ventes en location courte et longue durée avec une croissance de + 18 % par rapport à 2015, pour

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de la marque avec 1 587 immatriculations. Fleet&BusinessetVOApproved

En 2017, le plan d’action du développement des ventes va notamment s’articuler autour des programmes Fleet & Business et VO Approved. Côté Fleet & Business, cela passe par la consolidation de l’équipe JLR Fleet & Business et la mise en place d’un troisième key account manager, par l’augmentation de nombre de Fleet & Business Centers qui devrait passer de 10 à 14 sites, par le développement de l’activité avec l’ensemble des loueurs longue durée, par le développement de la pros-

représenter 40 % des immatriculations de Jaguar Land Rover en France, soit 5 984 immatriculations. C’est le fruit du succès de la stratégie Fleet & Business initiée depuis cinq ans, portée par le Range Rover Evoque, et par l’adéquation de l’offre CO 2 démarrant à 99 g/km avec la gamme des berlines Jaguar XE et XF. La F-Pace assure également plus d’une vente sur deux auprès des entreprises. Un réseau en mutation

Depuis le 1er juin dernier, les contrats de concession du réseau sont articulés autour de représentations bi-marques Jaguar Land RoverouuniquementLandRover. Leréseauestaujourd’huicomposé de 75 concessions dont 44 sites Jaguar Land Rover et 31 sites Land Rover. Afin d’accompagner l’évolution de la perception des marques,desproduitsetdel’expérience client, une nouvelle architecture de représentation a été mise en place depuis 2015.

pection, du référencement et des ventes auprès des clients grands comptes. Le label VO Approved de Jaguar Land Rover couvre les deux marques. C’est un service client de qualité qui est proposé dans le respect des standards et processus qui permettent une augmentation de la satisfaction client. En 2017, les actions porteront sur la structuration de la représentation du réseau Approved, la mise en place d’actions commerciales spécifiques (ventes privées Approved, plan de communication dédié,

actions via les sites web Approved), mais aussi le développement des ventes et de la rentabilité du réseau partenaire Approved. D’ici à 2020, l’objectif est de passer de 32 à 60 % des ventes Jaguar Land Rover VO de moins de 5 ans et moins de 120000 kilomètres par le réseau Jaguar Land Rover Approved. ■ C. C.

BaptiséeArchConcept, elle vise à représenter les deux marques dans unécrincommun,avec des façades de hall d’exposition réalisées suivant le concept d’arches.Lepremiersiteau monde doté de cette nouvelle architecture a été inauguré à SaintOuen-l’Aumône(Val-d’Oise).D’ici à fin mars 2017, près d’un tiers du réseauarboreracettenouvellesignature visuelle. À l’horizon 2020, 100 %duréseauarboreralesnouvelles normes. Le développement du réseau passe également par l’évolution des compétences. Un programme ambitieux de formation en ventes et services, adapté aux attentes des clients et aux nouvelles technologiesdesproduits,accompagne cette démarche. La préparation du réseau à l’électrification des produits dont 50 % présenteront des versions électrique, plug-in hybride ou avec électrification légère est également en

marche d’ici à l’horizon 2020. Après les lancements réussis de l’Evoque Cabriolet qui a soutenu lesventesduRangeRoverEvoque en 2016 et de la Jaguar F-Pace, 2017 s’annonce riche en lancement de produits avec notamment les nouveaux Land Rover Discovery et Jaguar XF Sportbrake, l’évolution de style et gamme de la F-Type, les nouvelles motorisations Ingenium essence et diesel pour continuer le plan de réduction des émissions de CO2 et la présentation de l’I-Pace, premier SUV 100 % électrique de Jaguar. Les deux marques sont dorénavant articulées autour de trois piliers de produits, proposant plus de onze modèles différents. ■ C. C.

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Le monde de l’auto

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Distribution VN Vie DeS GRoUPeS

Les 20 mouvements qui ont marqué la distribution automobile 2016 a été particulièrement riche en actualité pour la distribution automobile en France, avec des acquisitions, des constructions et des séparations qui ont rythmé l’année. Auto Infos fait le point sur les 20 plus grandes opérations réalisées l’année dernière.

Parot Le groupe a annoncé en début d’année son introduction en Bourse, concrétisée en octobre avec une levée de six millions d’euros sur Alternext. Du côté des rachats, Parot, qui ambitionnait de se renfo rcer dans l’activité VO, a racheté en mai le spécialiste borde lais VO 3000. En novembre, le groupe a mis la main sur le distributeur multimarque Behr a pour 6,2 millio ns d’eur os. Enfin , le group e a clôtu ré l’ann ée par l’inauguration de la nouvelle concession BMW-Mini à Brive-la-Gaillarde, en Corrèze (19). ■

ByMyCar L’ann ée derni ère, le groupe a réalis é pas moins de cinq rachats. Outre la reprise de quatre sites Renault et un site Dacia au groupe Kayser, ByMyCar s’est ensuite emparé du groupe Delorme qui distribue les marques Volkswagen VP et VU, Audi, Nissan, Seat et Subaru dans les départements du Rhône (69) et de la Loire (42). Puis de la filiale Mercedes-Benz de Nice, des sites Volkswagen, Audi et Skoda de Bourgoin-Jallieu (38) et de leurs annexes situées à Viennes (38), faisant partie du groupe Reypin et enfin de la concession Renault-Dacia de Jean-Benoît Carrea u située à Grenoble (38). ■

Dubreuil Pour le groupe vendéen, l’année 2016 a été marquée par l’intégration d’Opel dans son portefeuille. En tout, sept concessions de la marque au blitz ont ainsi été rachetées: celle de Rennes (35), du groupe Mermoz Autom obiles, et trois autres du groupe D.M.D situées à Orvault, Rezé et Saint-Nazai re (44). Le groupe a ensuite fait l’acquisition des sites Tourisme Automobile à Angers et Cholet (49) du groupe PGA et de la concession de Laval d’Olivier Pigan eau président du groupe Sirail. Enfin, 2016 s’estterminéeaveclerachatde troiss itesPeugeot dugroupeHuray à Redon (35), Saint-Nazaire et La Baule (44). ■

PGa Le distributeur PGA est entré en 2016 par la grand e porte dans le monde de la distribution PR multi marque via sa prise de participation majoritaire dans Aurilis Group (Flauraud), poids lourd de la distribution de pièces multimarque en France avec un chiffre d’affaires d’environ 100 millions d’euros en 2014. Cette société clermontoise dispose d’une plateforme nationale et de 21 maga sins régionaux. Elle est présente égale ment en Espa gne, en Italie et en Chine grâce à des filiale s. En France, Flauraud anime et déploie l’enseigne de réparateurs indépendants Club Auto Conseil. ■

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Maurin En 2016, le distributeur Maurin, implanté dans le Sud-Est, a introduit, en novembre, dans son portefeuille déjà bien garni, Jeep mais aussi de deux marques du groupe Daimler, Smart et Merce des. Le groupe a ainsi racheté les concessions d’Éric Portier et de ses affaires de Clermont-Ferrand (63)etdeVichy(03),deuxterri toires surlequelilétaitjusqu’ici absent. À noter que le groupe distribuait déjà la marque premium allemande en Belgique, à Louvain plus précisément, depuis mars 2016. ■

Pautric L’opérateur a renforcé son activité avec BMW et Mini, via le rachat de la société Royal dirigée par la famille Balas. Les concessions situées à Grenoble et Meylan (38)distribuantcesdeux marquesallemandesson tainsi passéessouslegirondu groupe Pautric, même si Bertrand Balas en est resté le dirigeant. À noter que l’année 2016 a également été marquée par l’ouverture en novembre de lanouvelleconcessionBMWet Minià Saint-Grégo ire(35),aprèsunandetravaux et un investissement de 8 millions d’euros. ■

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andreani

Hacquart Pour le groupe Hacquart, l’année 2016 a été marquée par la revente de l’ensemble de ses huit concessions Renault et Dacia. Les sites de Charleville, Sedan, Rethel (08) et Vitry-leFrançois et Sainte-Menehould (51) ont été cédés à Antoine Guillou, qui a quitté la direction du groupe PGA. Les sites de Chaumont, Langres (52) et Bar-sur-Aude (10) ont quant à eux été repris par Thierry Ducreux, distributeur basé à Sens, dans l’Yonne (89). ■

Pericaud En 2016, le groupe Pericaud a mis la main sur le groupe Thierry Sayah Investissements (TSI), concessionnaire exclusif Ford implanté à Niort (79) et à Poitiers (86). Le rachat a également concerné les agences de Fontenay-le-Comte (85) et de Partenay (79). Au total, ces points de vente représentent 800 VN vendu s par an pour 66 collaborateurs. Le groupe Pericaud a commercialisé 1910 VN et 1626 VO en 2015 pour un chiffre d’affaires de 81,1 millions d’euros. Il représ ente Alfa Romeo, Audi, Jaguar, Land Rover, Mitsubishi, Seat, Skoda, Suzuki, Volvo et Volkswagen. ■

Peyrot et Reflexautomobile En juin 2016, les deux groupes ont offici alisé leur fusion et la création d’une unique holding, Peyrot Investissement, détenue à 40 % par son président, Robin Peyrot, tandis que les deux direct eurs généraux, Rémi Peyrot et Dominique Didier, détiennent chacun 30 % des parts. Première concrétisation de cette union : le rachat des concessions Renault et Dacia de Béziers (34), Narbonne et Lézignan-Corbières (11) gérée s par le groupe Sofiran. Ensemble, lesdeuxgroupesambitionnent d’écoulerchaquean néeplusde 8000 VNpourun chiffre d’affaires d’environ 300 millions d’euro s. ■

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LegroupeAndreanis’estillustré en 2016 par le rachat de trois sites Opel au groupe Knoch, étendant de ce fait ainsi son périmètre d’action dans le département du Bas-Rhin (67). Un rachat qui représente un volume supplémentaire de 900 VN par an pour 42 salarié s. Deux de ces trois sites sont situés à Strasbourg, le troisième étant localis é à Hagueneau. En intégrant ces trois nouvelles concessions, le groupe Andre ani ambitionne un volume de 5000 VN et autant de VO à fin 2016 pour un objectif de 150 millions d’euros de chiffres d’affaires et 300 salariés. ■

Cobredia Cobredia s’est renforcé dans la distributio n de la marq ue Merc edes avec l’acqu isitio n de DelourmelAutomobilesetdesestrois concessions de Saint-Lô (50), de Rennes (35) et de Laval (53). L’offensive du groupe a été aussi remarquée dans l’après-vente avec le racha t de deux entre prise s spéci alisé es dans la vente de pièce s de rechange multimarque et de peinture, Armor Pièces Auto et Libr’Auto. Déjà détenteur de l’entreprise Manche Océan Automobiles installée à Brest, le distributeur a renforcé sa présence en Breta gne. ■

RCM Le groupe Ronan Chabot Management a fait l’acquisition du groupe MAG France qui distribue la marque Toyota en Normandie et dans le nord de la France. Dirigé par Benoî t Perronnet, MAG France a vendu 1200 VN et 1000 VO en 2014 pour un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros. Pour rappel, le groupe RCM distribue les marqu es Lexus, Toyota, Mercedes-Benz et Porsche pour un total de 19 sites en 2015 . Ce groupe en pleine croissance a commercialisé un total de 7569 VN et 8008 VO en 2015 pour un effectif de 831 salariés et un chiffre d’affaires de 421 millions d’euros. ■

Dalauto Représentant les marques du groupe Volkswagen dans le centre de la France, le groupe Dalauto a entamé en juin une opération capitalistique de scissio n après avoir réalisé cette séparation organisatio nnelle et commerciale depuis un an déjà. Les deux associés à la tête de ce group e, Didier Dalot et Franck Roper, ayant décidé de mettre un terme à leur assoc iation, deux entités juridiques sont nées de cette séparation : WelcomCAR dirigée par Franck Ropert et Dalauto par Didier Dalot. ■

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Distribution VN Priod

Bernard Le groupe Bernard a ouvert à Reims (51) en 2016 deux concessions Citroën etDS située s côte à côte sur une supe rficie totale de 5200 mètres carrés. Ce nouvel espace, dans lequel 75 personnes travaillent, s’inspire du nouveauprogrammeCitroënAdvancedComfort avec, en outre, un atelier qui permet la prise en charge de 70 véhicules par jour. Autre fait marquant pour le groupe en2016, le rachat enmarsdeRenaultTrucks Lorraine basé à Nancy. Déjà présent sur les régions Rhône-Alpes, Bourgogne, Franche-Comté et Champagne-Ardenne, le groupe Bernard étend donc son activité en Lorraine. ■

JFC Duffort Motors En 2016, le groupe JFC Duffort Motors s’est scindé, les deux présidents, Christian Jacques et Arnaud Duffort ayant décidé de « donner une nouvelle orientation à leur groupe afin de pérenniser leurs patrim oines respectifs ». Le groupe Duffort a conservé les sites de Port-Marly (78), Les Ulis (91), les deux sites de Montrouge (92), Chartres (28), Orléans (45), Tours (37). Il est dirigé par Arnaud Duffort, président, et Bruno Baudouin, directeur général. Le groupe JFC a gardé les sites de Caen (14), Lisieux (14), Rouen (76), les Andelys (27), Évreux(27),Le Havre (76)etestprésidé parCh ristian JacquesetCaroline Jacques, directrice générale. ■

Lempereur Le groupe Lempereur a tiré un trait sur Toyot a en cédant ses trois sites de Liévin, Béthu ne et Courrières (62) au groupe Grosso. Jean-P aul Lempereur a toutefois conservé ses locaux pour ouvrir une nouvelle concession BMW et Mini à Béthune, un site Nissan à Courr ières et donner de nouveaux locaux à Hyundai sur Liévin. Ville dans laquelle le site BMW Mini vient de fermer ses portes. Le groupe Lempereur a par ailleu rs inauguré à Dechy (59), près de Douai sa Cité de l’Automobile, site de 35 000 m2 qui distribue pour le moment les marques BMM, Mini, Opel, Nissan et Hyundai et bientôt Volvo, Fiat, Alfa Romeo et Jeep. ■

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Le groupe Priod, qui distribue les marques Ford, Mazda, Opel, Citroën, Volvo, Audi, Land Rove r et Suzuki a mis la main en 2016 sur le groupe Alliance Automobiles. Ce dernier représente les marqu es Kia et Ford sur les quatre sites de Souffelwer sheim, Haguenau, Saverne, Selestat, dans le département du Bas-Rhin (67). Le groupe, qui emploie 165 collaborateurs, réalise un volume de vente s de véhicules neufs d’environ 1500 unités par an, environ 1000 véhicules d’occasion et 120 entrées ateliers par jour. Le tout, pour un chiffre d’affaires d’envi ron 50 millions d’euros. ■

team Colin Les cinq concessions Toyota du groupe BR Motors, situées à Saint-Maur-des-Fossés, Créte il (94), Fontainebleau, Melun et Nemours (77), ont été rachetées par Team Colin qui distribue déjà la marque japonaise dans la région Île-de-Fran ce à travershuit sites. Cette opérationa permisaug roupe Team Colin de s’ouvrir à une autre marque, Hyundai, avec l’acquisition des deux concessions de BR Motors, deux concessions qui représentent un volume de 300 VN par an. ■

PSa Retail Business Paris PSA Retail (anciennement Peugeot Citroën Retail) a créé le plus grand pôle business de l’Hexa gone via l’unité PSA Retail Business Paris. Insta llée à La Garenne-Colombes (92) dans les locau x du centre derecherchedePSA,cetteentitéregroup elesdeuxfilialesdedistribution directe de Peugeot, Citroën et DS qui étaien t autrefois éclatés en six sites distincts. Cette organisation devrait comm ercialiser 30000 VN, 10000 VO et gère une flotte de 100000 véhicules (VP et VUL). Pour, au total, une équipe de 160 collaborateurs. ■

Gemy Le grou pe de distr ibuti on jusqu ’ici monomarque Peugeot a ajouté Citroën et DS dans son portefeuille avec la reprise de la concession Citroën de Saint-Nazaire (44) appartenant au groupe Mustière. Cette ancienne filiale de la marque aux chevrons emploie une cinquantaine de collab orateurs et vend en moyenne 950 VN pour 600 VO par an. Cette reprise renfor ce la présence du groupe Gemy en Loire-Atlantique puisqu’il possède déjà un Peugeot à Châteaubriant. ■

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Distribution VN

La BMW Série 5 est disponible en quatre niveaux de finition (Business Lounge, Sport, Luxury et M Sport).n

eSSai

Nouvelle BMW Série 5 : classe affaire semi-automone La septième génération du modèle phare de la marque allemande, qui sera lancée officiellement le 11 février prochain, compte bien confirmer son positionnement de grande berline dynamique et technologique. Selonuneétudeinterne,lamarque BMW est étroitement associée au modèle Série 5 pour 58 % des personnes interrogées. Née en 1972, la Série 5 a traversé les générations et séduit moult clients qui se chiffrent aujourd’hui à plus de 7,9 millions à travers le monde. Un design dans la continuité

Côté design extérieur, cette grande berline classe affaire ne rompt pas avec les précédentes générations. Les dimensions de la nouvelle venue ont quelque peu forci par rapport à sa devancière: + 36 mm en longueur (4,93 m) et + 6 mm en largeur (1,46 m). L’empattement, quant à lui, a pris 7 mm (2,97 m). Encadréedepharesrondsdoubles, la calandre double, typique de BMW, confère une allure encore plus marquée. Les phares à LED de série renforcent également son caractère. La nouvelle Série 5 gagne aussi en aérodynamisme. C’est au niveau de son poids que ce nouveau modèle se distingue à travers un allègement de 100 kg grâce notamment à l’apport de matériaux comme l’aluminium auto-infos.fr | février 2017 | n°1361

et le concept BMW Efficient Lightweight. Quatre motorisations lors du lancement

Avec quatre motorisations (quatre et six cylindres, essence et diesel), les modèles sont proposés, selon les versions, en propulsion ou en transmission intégrale intelligente BMW xDrive. Tous les diesel sont dotés de série d’un système SCR. À l’exception de la BMW 520d, la transmission est assurée de série par une boîte automatique Steptronic à huit rapports se distinguant par un rendement intérieur optimisé et une stratégie de commande basée sur les données de navigation. Par ailleurs, l’hybride rechargeable sera disponible dès mars prochain. Côté ergonomie intérieure, ce modèle bénéficie d’un système d’affichageetdecommandeiDrive de dernière génération à écran tactile de 10,25 pouces. Le conducteur peut commander le système selon ses préférences à l’aide de la molette iDrive, par voie vocale, par gestes ou par le biais de l’écran tactile. Les boutons de commande, en forme de tuiles,

affichent à tout moment un aperçu des menus respectifs et peuvent être disposés librement. L’affichage tête haute BMW couleurs de dernière génération présente une surface de projection haute résolution agrandie de 70 % par rapport au modèle précédent. Un véhicule sur la voie de l’autonomatisation

Franchissant une nouvelle étape sur la voie menant à la conduite automatisée, la nouvelle BMW Série 5 propose un vaste choix de systèmes d’aide au conducteur, avec, entre autres, une assistance de braquage et de centrage dans la voie, opérationnelle jusqu’à 210 km/h dans la mesure où la limitation de vitesse l’autorise. Parmi les nouvelles fonctions d’assistance, citons l’assistant de changement de file et l’assistant de vitesse intelligent (Intelligent Speed Assist) permettant de reprendre leslimitationsdevitesse dans le régulateur de vitesse, l’assistant d’évitement, l’assistant d’intersection, l’avertisseur de circulation en contre-sens ainsi que l’assistant de centrage dans la voie, protection active contre les

chocs latéraux comprise. Mais aussi l’affichage de zones à risque grâce à la flotte de BMW interconnectées. Autre outil intéressant : la clé BMW Display Key, qui permet, entre autres, le stationnement autonome télécommandé et ainsi l’utilisation d’emplacements très étroits. Un véritable bureau embarqué géré par la main ou la voix

L’offre BMW ConnectedDrive inclut l’application BMW Connected Onboard et des services tels que ParkNow facilitant la recherche de places de stationnement et la gestion centralisée du calendrier, des e-mails et des coordonnées de contact par le biais de Microsoft Exchange. La BMW Série 5 est un véritable bureau embarqué que l’on peut gérer par simple signe de la main ou par la voix. Côté tarifs, la nouvelle BMW Série 5 s’affiche en entrée de gamme à 46 350 euros, pour une finition Business Lounge équipée du moteur diesel 520d de 190 chevaux avec boîte mécanique BVM6. En essence, il faut compter 57 300 euros pour une version Business Lounge 530i xDrive forte de 252 chevaux avec boîte automatique BVA8. ■ Christophe Carignano

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Distribution VN

Smart présente ses versions Brabus et son programme de personnalisation Tailor made.

NoUVeaUté

Smart joue la carte haut de gamme La marque du groupe Daimler lance les versions Brabus et Tailor made des Smart Fortwo et Forfour. Deux versions destinées à une clientèle premium, friande d’exclusivité et de personnalisation. En ce début d’année, Smart a plutôt le sourire. La marque a vendu 8 980 voitures en 2016, soit une hausse de 11 % sur un segment en recul de 5 %. Un score réalisé avec une gamme limitée à trois modèles (Fortwo, Fortwo cabriolet et Forfour). « Depuis quatre ans, l’image de la marque remonte grâce au lancement de la nouvelle génération », confirme Stéphane Boutier, directeur marketing de Mercedes-Benz etSmart.Unetendancequidevrait se poursuivre avec l’arrivée des versions Brabus et Tailor made, juste avant la commercialisation des modèles Electric Drive. Beaucoup de nouveautés en perspective pour Smart, même si les ventes reposent largement sur le modèle Fortwo. En effet, la version dotée de quatre places ne représente que 25 % des immatriculations en France. L’image de la marque reste étroitement liée à la mini-voiture facile à garer en ville. Un argument de vente qui reste toujours d’actualité selon la marque.« Contrairementàuneidée reçue, nos clients sont aussi bien des hommes que des femmes. Ce sont plutôt des CSP+ dont l’âge moyen correspond à celui du marché VN »,

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poursuit-il. Un constat qui perdure depuislelancementdelapremière Fortwo puisque le modèle a toujours été positionné à un tarif plutôt élevé. 10 % des ventes en Brabus

Si l’Italie reste le principal marché de Smart en Europe devant l’Allemagne, la France possède l’une des plus fortes proportions de ventes de versions Brabus. En effet, ces déclinaisons sportives représentent 10 % du mix. « Les clients Smartsontplutôtfidèlesàlamarque et notamment les propriétaires de Brabus », confirme-t-il. Fabriquée sur la même plateforme que la Renault Twingo, la Smart conserve le moteur en position arrière. Cette version Brabus adopte un moteur commun aux deux marques, qui développe 109 chevaux chez Smart et qui hérite de la boîte à double embrayage DCT. L’ensemble donne un beau dynamisme à cette citadine mais une suspension très sèche dégrade le confort sur chaussée irrégulière. Un réglage qui se justifie cependant sur voies rapides et à vitesse plus élevée. Dans l’habitacle, les finitions restent moyennes

et les plastiques peu valorisants. La version Brabus est à peine meilleure de ce point de vue. Cependant, la clientèle premium pourra opter pour le programme tailor made afin d’obtenir une voiture totalement personnalisée.

« Les clients Smart sont plutôt fidèles à la marque et notamment les propriétaires de Brabus. » Stéphane Boutier, directeur marketing de Mercedes-Benz et Smart.

Personnalisation au programme

Tailor made est un programme de personnalisation disponible sur toute la gamme et pris en charge par Brabus. Ces modèles restent fabriqués dans l’usine française d’Hambach mais sont envoyés à Bottrop, en Allemagne, au siège du préparateur. Dans cette petite unité de production, les voitures sont partiellement démontées et remontées selon lesdésirsduclient.« Ceprogramme concerne aussi bien l’extérieur que l’intérieur du véhicule et nécessite six à huit semaines de plus qu’un modèle normal avant

d’être livré », explique le directeur marketing de Mercedes-Benz et Smart. Près d’une trentaine de couleurs sont disponibles dans ce programme mais tout reste possible. « Nous ne refusons aucune demande, à partir du moment ou cela ne touche pas à la sécurité du véhicule », poursuit-il. Pour faciliter le choix de l’acquéreur, une mallette spéciale contenant des échantillons de couleurs et de matériaux est disponible en concession. Un configurateur spécifique est également en cours de finalisation. Si ce programme fonctionne par packs, les tarifs peuvent rapidement devenir stratosphériques pour une citadine. Par rapport à une entrée de gamme située à 19 350 euros pour une Smart Fortwo Brabus, un modèle Tailor made peut approcher les 40 000 euros. À ce niveau, les clients restent relativement rares mais la firme va proposer des séries spéciales Tailor made pour séduire des acheteurs qui n’ont pas forcément d’idées précises de ce qu’ils souhaitent. Au-delà des ventes, l’image de ce programme renforce celle de la marque et de ses modèles. ■ Frédéric Marty auto-infos.fr | février 2017 | n°1361


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BILAN

Nouveau record pour le marché du véhicule d’occasion en 2016

Le marché du VO s’est bien comporté en 2016.

D’après les chiffres fournis par AutoScout24, le marché du véhicule d’occasion a enregistré un nouveau volume record de 5,6 millions d’unités, soit une progression de + 1 % par rapport à 2015. Mois après mois, le succès du marché du véhicule d’occasion ne se dément pas au point de battre de nouveaux records année après année. Avec un total de 5617791 véhicules immatriculés en 2016, ce marché a enregistré une progression de + 1 % par rapport à 2015. À noter que les motorisations diesel représentent encore 66,6 % de ce marché. Rapport VO/VN: 2,79

Le rapport VO/VN s’établit à 2,79 pour l’ensemble de l’année 2016. Ce rapport était de 2,9 en 2015. À noter que les particuliers n’achètent que 49,3 % des véhicules neufs mis en circulation, ce qui porte le rapport VO/VN à 5,6 en réalité. Part de marché des marques françaises: 55,85 %

Les marques françaises représentent 55,85 % du marché de l’occasion, soit un léger recul par rapport à 2015. Contrairement à la situation sur le marché VN, Renault enregistre une perte de - 1,12 %, soit une baisse de - 2,1 % de part de marché. Le

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groupe PSA progresse légèrement de + 0,5 %. Les trois marques dominent néanmoins le marché du VO français. Dacia, Kia, et Hyundai progressent le plus

Le podium 2016 est dominé par Dacia avec une progression de + 17,86 %. Kia (+ 12,39 %) et Hyundai (+ 6,81 %) occupent respectivement la deuxième et troisième place. Il convient de souligner les baisses enregistrées par Alfa Romeo (- 5,69 %), Set (- 1,44 %) et Opel (- 1,36 %), des reculs qui s’expliquent par le renouvellement de leur gamme. Transition en marche vers l’essence ou l’hybride

Après une stabilisation en 2014, le rééquilibrage diesel-essence se confirme. Les motorisations diesel représentent 66,6 % du marché contre68 %en2014.Lesmotorisations hybrides et électriques, quant à elles, continuent leur progression avec des évolutions respectives de + 35,6 % et + 22,2 % avec des volumes qui restent tout de même très faibles.

Des occasions de plus en plus âgées

La tendance vers des immatriculations de véhicules d’occasion de plus en plus âgés s’est confirmée en 2016 avec une progression de + 10 % des véhicules âgés de plus de 16 ans. À noter que les véhicules d’un an et moins progressent de + 4,9 % ce qui doit représenter en fin de compte la progression des ventes VO des professionnels sur cette année 2016 et pour cette classe d’âge. À noter toutefois que le segment des véhicules entre 2 et 5 ans, cœur de marché des professionnels, recule de - 2,8 %. Le SUV progresse également sur le VO

Autre donnée intéressante : le succès du SUV très important au niveau du VN se confirme également sur le marché VO puisque la progression de ce segment est de + 16,6 % en 2016. Au niveau géographique enfin, la proportion d’achat de VO dans les régions rurales est beaucoup plus importante que dans les grandes agglomérations. ■ Christophe Carignano auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361


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Paroles de pros L’ACTUALITÉ DU CONSEIL NATIONAL DES PROFESSIONS DE L’AUTOMOBILE

Dossier

PÉNIBILITÉ : PRIORITÉ À LA PRÉVENTION Paroles :

Pascal Brethomé, Vice-Président National des Métiers du CNPA

BRÈVE

■ Véhicule connecté : le CNPA rappelle l’importance d’un partage neutre de la donnée

Le 10 janvier, un rapport parlementaire et une communication de la Commission européenne ont demandé à lever les barrières sur la libre circulation des données des objets connectés. Des initiatives qui impliquent à un meilleur partage des données au bénéfice de l’ensemble des acteurs économiques... et in fine, du consommateur. Une position que le CNPA porte, en France comme à Bruxelles, dans le cadre des travaux en cours sur le véhicule connecté. Pour le CNPA la notion de partage des données des véhicules via une plateforme sécurisée et ouverte est importante, car elle permet à tous les acteurs du marché de proposer des services à haute valeur ajoutée, pour le consommateur. Cette plateforme ouverte doit ainsi éviter toute appropriation des données par un ou des acteurs intervenant en amont, ce qui nuirait au marché dans son ensemble. Enfin, il demande à la Commission européenne de proposer un cadre réglementaire spécifique à l’automobile, qui préservera la qualité et la diversité des services proposés aux automobilistes, et garantira ainsi leur libre choix.

auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361

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ACTUALITÉS DU CNPA ■ SÉCURITÉ ROUTIÈRE

TAUX DE RÉUSSITE DES AUTO-ÉCOLES : UN CLASSEMENT CONTESTÉ PAR LA PROFESSION

À

la suite de la parution des taux de réussite des écoles de conduite dans la presse, le CNPA est vent debout contre cette pratique. En publiant les taux de réussite, les auto-écoles ayant les moins bons résultats passent pour de mauvais établissements. Ces chiffres ne reflètent pas la réalité du terrain et leur publication sans explications est préjudiciable pour les écoles de conduite. C’est une fois de plus l’image de la profession qui est entachée. Le CNPA rappelle que contrairement à l’Education Nationale, les écoles de conduite ont l’obligation d’accepter tous les citoyens, il n’y a aucune sélection : tout le monde a le droit de passer son permis. Les autoécoles qui ont les taux les moins élevés sont souvent situées dans des zones difficiles et dans lesquelles la formation et une éducation routière de qualité et renforcée sont nécessaires. Ce sont justement ces écoles de conduite qu’il faut préserver.

En aucun cas les professionnels de la conduite ne peuvent empêcher un élève de passer le permis s’ils estiment que ce dernier n’est pas prêt. La décision ne revient qu’à lui, malgré les préventions faites en amont par les instructeurs sur des heures de conduite supplémentaires et nécessaires pour le préparer à l’examen. Stigmatiser les auto-écoles en raison de leur seul taux de réussite est un jugement de valeur inadmissible. Et que dire des plateformes Internet ; aucun affichage des taux de réussite chez les candidats libres ? Cette manipulation ne peut plus durer ! Ce ne sont pas les taux de réussite qui attestent de la qualité de la formation. Qui décide du renom d’un établissement de la conduite et comment ? Oui la transparence est nécessaire pour la profession mais pas n’importe comment ! Ainsi, le CNPA va proposer une certification qualité pour les écoles de

conduite. C’est cela qui doit inspirer la confiance aux élèves et pas le taux de réussite. Le CNPA refuse qu’on s’attaque au

métier des auto-écoles et souhaite que les pouvoirs publics prennent les mesures nécessaires pour rétablir ces vérités. ■

■ ENVIRONNEMENT

PIÈCES ISSUES DE L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE : HALTE À LA DÉSINFORMATION agréés), et les pièces dites « échange standard » (remises en état selon les normes du fabricant). Cette disposition ne concerne pas les seules pièces d’occasion, contrairement à ce qui a pu être relayé dans les médias. Par ailleurs, si seules certaines pièces sont concernées par cette obligation, il convient de rappeler que cette liste n’est pas limitative : les autres pièces ne sont interdites ni à la vente, ni à la pose.

D

epuis le 1er janvier, la mesure relative aux pièces issues de l’économie circulaire, votée dans le cadre de la loi Transition énergétique, est entrée en application. L’occasion pour le CNPA de refaire le point sur les obligations incombant réellement aux professionnels

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et les textes encore en attente. La loi relative à la Transition énergétique impose aux réparateurs de « permettre » à leurs clients « d’opter » pour des pièces issues de l’économie circulaire en lieu et place de pièces neuves. Le décret d’application de la loi, paru en mai 2016, rend cette

mesure applicable depuis le 1er janvier 2017. Des pièces d’occasion à la place de pièces neuves ? Les pièces concernées par la mesure sont à la fois les pièces dites de réemploi (issues de centres VHU

Quelles obligations pour les réparateurs ? Afin de respecter le décret d’application de la loi, les réparateurs automobiles doivent « permettre » au client « d’opter » pour une pièce issue de l’économie circulaire. Cette obligation ne porte en aucun auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361


www.cnpa.fr

LE CNPA À VOTRE SERVICE Quelques extraits des dernières informations publiées par le CNPA… Pour en savoir plus, vous pouvez contacter le Secrétariat de votre Secteur ou de votre branche spécialisée. Elles sont également disponibles sur www.cnpa.fr. ■ DÉMARCHAGE TÉLÉPHONIQUE : METTEZ-VOUS EN CONFORMITÉ POUR ÉVITER DE LOURDES SANCTIONS Il est interdit de démarcher un consommateur inscrit sur Bloctel, la liste d’opposition au démarchage téléphonique. Info Adhérents n°IA16201 ■ DÉDUCTIBILITÉ DE LA TVA SUR L’ESSENCE Le CNPA a obtenu la déductibilité de la TVA sur l’essence. Celle-ci s’est effectuée de manière progressive à compter du 1er janvier 2017. Info Adhérents n°IA17001 ■ MALUS AUTOMOBILE POUR 2017 Les montants pour 2017 ont fortement augmenté. Info Adhérents n°IA17002 ■ MODIFICATION DES RÈGLES D’AMORTISSEMENT DES VÉHICULES DE TOURISME Afin de reverdir le parc de véhicules de sociétés, la loi de finances pour 2017 modifie les règles d’amortissement des voitures de tourisme. Info Adhérents n°IA17003 cas sur la pose d’une pièce issue de l’économie circulaire. Le réparateur doit donc informer le client sur l’existence de la pièce issue de l’économie circulaire. Cependant, l’arrêté d’application, qui doit préciser ces modalités d’information, n’est pas encore paru ; les réparateurs sont donc en attente de précisions pour appliquer pleinement cette disposition. Enfin, il est essentiel de rappeler que seul le professionnel automobile a la responsabilité des réparations réalisées. C’est la raison pour laquelle le CNPA a demandé et obtenu, dans le cadre des travaux sur le décret, des conditions dans lesquelles l’obligation d’information ne s’applique pas : pour les véhicules sous garantie ou faisant l’objet d’un rappel, quand les délais d’acheminement de la pièce sont déraisonnables ou lorsque le professionnel estime que l’usage de cette pièce présente un risque pour l’environnement, la santé publique ou la sécurité routière. auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361

Le client peut-il exiger une pièce issue de l’économie circulaire ? La mesure entrée en vigueur au 1er janvier n’est pas une obligation de pose. Compte tenu du fait que seul le professionnel a la responsabilité de la réparation, il est seul à même de décider de la pertinence de l’usage d’une pièce. De fait, il n’est tenu ni par la loi ni par le décret, d’accepter la pose d’une pièce issue de l’économie circulaire, s’il considère son usage incompatible avec la réparation nécessaire et que cela s’explique par une des raisons invoquées ci-dessus. Et après ? Depuis octobre, le CNPA travaille avec la DGCCRF, pour que l’arrêté qui doit venir préciser les conditions dans lesquelles le professionnel permet à son client d’opter pour une pièce issue de l’économie circulaire, soit applicable pour les professionnels, au service des consommateurs. ■

■ BONUS 2017 Découvrez les nouvelles dispositions.

Info Adhérents n°IA17004

■ INFRACTIONS COMMISES PAR VOS CLIENTS OU SALARIÉS Après la parution de l’arrêté relatif aux modalités de dénonciation, voici le décret relatif aux infractions concernées par cette mesure. Info Adhérents n°IA17005 ■ «SURAMORTISSEMENT» EN FAVEUR DE L’INVESTISSEMENT INDUSTRIEL La loi de finances pour 2017 étend le suramortissement exceptionnel aux VUL et aux poids lourds utilisant le carburant ED95. Info Adhérents n°IA17006 ■ NOUVELLE MODIFICATION DE LA TASCOM Un acompte sera désormais demandé à certains redevables. Info Adhérents n°IA17008 ■ NOUVEAUX TAUX D’INTÉRÊT LÉGAL POUR LE 1ER SEMESTRE 2017 Découvrez le taux d’intérêt légal pour le 1er semestre 2017 Info Adhérents n°IA17012 ■ EXTENSION DE L’ACTION DE GROUPE À L’ENVIRONNEMENT, LA PROTECTION DES DONNÉES ET AUX DISCRIMINATIONS La loi Hamon a créé l’action de groupe en matière de consommation. La loi de modernisation de la justice du XXIe siècle institue cette procédure dans trois domaines intéressant les entreprises. Info Adhérents n°IA17014 ■ BARÈMES SOCIAUX APPLICABLES À COMPTER DU 1ER JANVIER 2017 Les barèmes sociaux évoluent au 1er janvier 2017. Info Adhérents n°IA17016

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LES DOSSIERS DU CNPA

PÉNIBILITÉ : PRIORITÉ À LA PRÉVENTION Le dispositif de prévention de la pénibilité déployé dans sa totalité par le gouvernement en juillet 2016 engendre de nouvelles obligations pour les chefs d’entreprise de l’entretien et de la réparation automobile. Pour leur simplifier la vie, le CNPA a réalisé un guide méthodologique leur permettant d’évaluer et de déclarer la pénibilité en quatre étapes.

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c’est le nombre d’accidents du travail enregistrés en 2014 dans le secteur de l’entretien et de la réparation des véhicules légers.

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50 % des accidents du travail sont liés à de la manutention manuelle, loin devant l’outillage à main (24%). Suivent les chutes et les risques physiques dont ceux liés à l’électricité.

202

c’est le nombre de contrats de prévention signés à fin octobre 2016 entre une caisse régionale et une entreprise de réparation. Ils correspondent à 13 800 000 euros d’investissements.

auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361


L

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GUIDE MÉTH ODOLOGIQUE POUR ÉVALUER ET DÉCLARER LA PÉNIBILITÉ EN 4 ÉTAPES

06/12/2016

25 000 euros

c’est le montant maximum des aides accordées par les différents organismes pour réduire les risques liés aux agents chimiques, aux troubles musculo-squelettiques…, et assurer des formations aux salariés pour la mise en œuvre de projets de prévention.

auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361

e secteur des services de l’automobile compte neuf facteurs de risques professionnels potentiels liés à des contraintes physiques marquées, à un environnement physique agressif ou à certains rythmes de travail (voir encadré). L’esprit de la loi est de prévenir la pénibilité. Le dispositif mis en place par le législateur repose en effet sur une évaluation des risques professionnels, mais aussi sur la sensibilisation des salariés aux risques auxquels ils sont exposés, et la mise en place de moyens de protection et de mesures de prévention pour réduire ces risques. Mais la seule exposition aux risques professionnels n’est pas synonyme de pénibilité. Seuls les salariés exposés à un ou plusieurs de ces risques au-delà des seuils réglementaires fixés par le législateur sont éligibles au dispositif de pénibilité. Et cette éligibilité leur permet d’alimenter leur Compte Personnel de Prévention de la Pénibilité (C3P). Ce compte offre au salarié la possibilité de bénéficier d’actions de formation en vue d’accéder à un emploi moins pénible ou non-exposé, de réduire sa durée de travail tout en maintenant sa rémunération pendant une certaine durée, ou, à partir de 55 ans, de financer une majoration de sa durée d’assurance afin de partir à la retraite avant l’âge légal. Le guide réalisé par le CNPA, en concertation avec les entreprises, a pour objectif de permettre aux chefs d’entreprise d’être au plus près de la réalité des actions de prévention mises en œuvre pour protéger les salariés. Ce guide délivre le mode d’emploi de la démarche pénibilité en quatre étapes : 1ère étape : Repérer Pour aider les chefs d’entreprise à repérer les activités à risque de dépassement de seuil, le guide du CNPA leur offre une grille d’identification des types d’activités permettant d’apprécier de façon simple et rapide leur exposition aux différents facteurs de risques de pénibilité. Les

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LES DOSSIERS DU CNPA Les facteurs de risque • Le bruit • Les postures pénibles • Les manutentions manuelles de charges • Les agents chimiques dangereux • Le travail répétitif • Le travail de nuit • Le travail en équipes successives alternantes • Les températures extrêmes • Le travail en milieu hyperbare (qui ne concerne pas le secteur automobile)

Quelles aides financières ? Pour les aider à faire face à leurs nouvelles obligations de prévention des risques, les professionnels ont à leur disposition toute une série d’aides détaillées sur le site du CNPA, dans la rubrique « Prévention des risques », onglet « Aides financières ». Les principales aides sont au nombre de cinq : • Le Contrat de prévention permet aux entreprises de s’engager dans une démarche globale de prévention. • L’AFS « Garage plus sûr » aide à l’achat d’équipements pour réduire les risques liés aux agents chimiques et aux troubles musculo-squelettiques (TMS). • L’AFS TMS PROS Diagnostic permet de financer des formations et une prestation ergonomique comprenant un diagnostic et un plan d’actions de prévention des TMS. • L’AFS TMS PROS Action a pour objectif d’aider les entreprises à agir durablement contre les TMS. • Air bonus aide à financer l’achat ou la rénovation d’un système de captage des gaz et fumées d’échappement ou l’installation d’une cabine de surpression. cases vertes indiquent qu’il n’existe, à priori, aucun risque de dépassement de seuil, ce qui n’exonère pas pour autant le chef d’entreprise de sa responsabilité d’évaluation et de prévention. Les cases grises indiquent, elles, un risque de dépassement des seuils. 2e étape : Évaluer Dans un second temps, il est nécessaire d’évaluer l’exposition des salariés aux facteurs de risque du Compte Personnel de Prévention de la Pénibilité, cette évaluation devant être effectuée pour chaque année civile. Pour déterminer si les

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salariés sont exposés au-delà des seuils réglementaires, l’employeur doit recouper les informations contenues dans son Document Unique. A cet égard, des modèles de Document Unique par activité sont disponibles sur le site du CNPA, dans la rubrique « Prévention des risques professionnels ». Pour aider le chef d’entreprise dans son évaluation, le guide du CNPA intègre une série de fiches portant sur l’ensemble des types de risques. Ces fiches apportent une définition des risques et délivrent pour chacun d’entre eux des informations sur les seuils de pénibilité, l’identification

Questions de professionnels Quelles sont les entreprises concernées par la pénibilité ? Toutes les entreprises soumises au code du travail et comptant au moins un salarié. Quelle est la durée d’emploi à partir de laquelle l’employeur est tenu de vérifier le degré d’exposition d’un salarié ? La vérification est obligatoire pour tout salarié titulaire d’un contrat de travail d’une durée égale ou supérieure à 1 mois. Les salariés intérimaires sont-ils concernés ? Oui. A la différence près que les déclarations de pénibilité sont établies par l’agence de travail temporaire à partir des informations fournies par l’entreprise. Les périodes d’absence du salarié sont-elles neutralisées pour le calcul des seuils d’exposition ? Oui, dès lors qu’elles remettent manifestement en cause l’exposition au-delà de ces seuils. Comment s’opère le contrôle de la pénibilité ? Ce contrôle est effectué par les agents des CARSAT. Ces agents peuvent aussi vérifier l’exhaustivité des données déclarées par l’employeur. A ce titre, ils peuvent obtenir de l’employeur la communication de tout document nécessaire au contrôle et procéder à des vérifications sur place. Quelles sont les sanctions en cas d’anomalie dans les déclarations et les cotisations de l’employeur ? Si elle constate des anomalies, la CARSAT informe l’employeur des modifications à apporter. L’employeur dispose d’un mois pour répondre. Au terme de ce délai, la CARSAT notifie sa décision à l’employeur. En cas de décision inexacte, l’employeur peut faire l’objet d’un rappel de cotisations et d’une pénalité dans la limite de 50% du plafond mensuel de la sécurité sociale, soit 1609 euros, par salarié concerné. des sources de risque, l’évaluation de l’exposition, l’adoption de mesures de protection et la mise en œuvre du diagnostic final. Ce guide fournit enfin aux chefs d’entreprise la liste des organismes susceptibles de les accompagner dans l’évaluation des facteurs de risques. 3e étape : Déclarer Si, au terme de l’évaluation, il est établi que le salarié a été exposé à l’un ou plusieurs facteurs de risques au-delà des seuils réglementaires, l’employeur doit effectuer une déclaration auprès de l’organisme du

Compte Personnel de Prévention de la Pénibilité. Cette déclaration, prenant en compte les mesures de protection mises en place, s’effectue de façon dématérialisée, à partir des éléments figurant dans les éléments de paie, soit par la Déclaration Annuelle des Données Sociales (DDAS), soit par la Déclaration Sociale Nominative (DSN). Concernant l’aspect financier, deux nouvelles cotisations ont été mises en place afin de couvrir les dépenses consécutives à l’utilisation des points par les salariés bénéficiaires d’un Compte Personnel de Prévention de la Pénibilité. Une auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361


cotisation de base due pour tous les salariés de l’entreprise, qu’ils soient ou non exposés aux facteurs de risques au-delà des seuils réglementaires de pénibilité, égale à 0,01% de la masse salariale. Et une cotisation additionnelle, due pour chaque salarié exposé aux facteurs de risques au-delà des seuils réglementaires, de 0,1% (pour les salariés mono exposés) ou 0,2% (pour les salariés poly exposés), pour les expositions évaluées au titre de l’année 2016, puis 0,2% et 0,4% pour les années suivantes. 4e étape : Tracer L’entrepreneur doit enfin constituer des éléments de traçabilité. Pour ce faire, il doit en premier lieu mettre à jour son Document Unique d’Evaluation des Risques (DUER) en indiquant les moyens de protection et de prévention mis en œuvre ou prévus pour chaque facteur de risque. Il est également indispensable de conserver tous les éléments de preuve, à savoir : ● les mesures effectuées par un organisme ou un service de santé au travail (vibrations, bruit, concentration de polluants présents dans l’atmosphère…) ; ● les attestations de remise, aux salariés, d’équipements de protection individuelle ; ● les attestations de sensibilisation des salariés sur l’utilisation et le port de ces équipements ; ● les rapports de vérification et contrôles périodiques des équipements et de la ventilation générale. Le Guide du CNPA illustre ces quatre étapes d’exemples concrets, permettant aux professionnels d’appréhender pas à pas cette démarche de prévention des risques. Le CNPA manifeste ainsi une nouvelle fois sa volonté d’accompagner les professionnels au quotidien. Une approche d’autant plus nécessaire s’agissant d’un dispositif particulièrement complexe à mettre en œuvre. ■ auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361

■ PAROLES Sensibilisé depuis toujours aux risques professionnels, Pascal Brethomé met en œuvre au quotidien la prévention dans ses trois ateliers de mécanique et de peinture. Une prévention qui repose souvent « sur une simple réorganisation du poste de travail et dont les gains peuvent être considérables pour les salariés comme pour l’entreprise. »

PASCAL BRETHOMÉ, VICE-PRÉSIDENT NATIONAL DES MÉTIERS DU CNPA

■ De quelle manière est né votre engagement en faveur de la prévention des risques en entreprise ? J’ai été touché personnellement par ce sujet à travers l’expérience de mon père, contraint de changer de métier à seulement 37 ans. Il était agriculteur et adorait son métier. Et puis l’accident est arrivé. Il s’est coupé accidentellement un tendon. S’il avait fait plus attention à lui, s’il s’était protégé, cela ne serait pas arrivé. Mais la pénibilité n’existait pas. Autant dire que lorsque j’ai monté ma première entreprise, en 1991, la gestion de la prévention figurait en tête de mes préoccupations. J’ai commencé par me pencher sur la question des déchets. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai adhéré au CNPA. À l’époque, ils étaient les seuls à parler de déchets et à fournir une véritable aide sur le sujet. ■ Qu’apporte le dispositif de prévention de la pénibilité mis en place par le gouvernement ? La prévention est en soi une démarche positive. Il est en effet essentiel de se préoccuper de la santé de ses salariés. Cela dépasse d’ailleurs le simple cadre de l’entreprise. Les salariés ont une vie après l’entreprise, qui doit être la meilleure possible. Et cela

relève aussi de la responsabilité du chef d’entreprise. De plus, dans le secteur de la réparation automobile, nous sommes le plus souvent des petites entreprises pour lesquelles l’absence d’un salarié pour cause de maladie ou de blessure peut avoir de lourdes conséquences. De la même façon, lorsque vous dirigez une affaire, il y a des choses que vous ne devez pas faire, au risque de mettre en péril l’entreprise. Et permettre à ses salariés de travailler dans les meilleures conditions améliore la productivité de l’entreprise. L’année dernière, en concertation avec mes salariés, j’ai acheté trois petites tables élévatrices pour leur permettre de travailler à bonne hauteur sur les boucliers et les optiques de véhicules. Ces opérations sont du même coup devenues plus confortables et rapides à exécuter. Et cela moyennant un investissement très raisonnable. Mais au-delà de la prévention, le dispositif mis en place par le gouvernement offre notamment aux salariés exerçant des travaux pénibles ou touchés par des problèmes de santé liés à leur travail, la possibilité de suivre des formations ou de bénéficier de départs à la retraite anticipés. C’est aussi un aspect très positif du dispositif.

■ La mise en œuvre de ce dispositif de prévention présentet-elle des difficultés ? Le calcul des risques est compliqué, en particulier pour des PME et TPE qui n’ont pas la possibilité de détacher un salarié sur le sujet. Je regrette que l’introduction de cette nouvelle législation n’ait pas été précédée d’une période de sensibilisation et de formation et d’une meilleure écoute des pouvoirs publics de propositions formulées par le CNPA et l’interprofession. Ma crainte première est qu’un certain nombre de professionnels, effrayés par la complexité du calcul de la pénibilité soit dans l’incapacité de l’évaluer correctement. Heureusement, le CNPA a publié un guide pour évaluer la pénibilité dans les métiers des services de l’automobile. Sans ce guide, je ne sais pas comment nous ferions ! Bien sûr, il frôle les 100 pages et sa lecture prend du temps, mais il est clair et pédagogique. Et il faut surtout garder à l’esprit que la prévention de la pénibilité va faciliter la vie des entreprises. Elle va leur permettre d’éviter d’avoir à affronter des situations, comme une incapacité de travail et toute sa cascade de complications administratives, pouvant mettre en péril l’existence même de l’entreprise ! ■

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Portrait

Par Jean-Pierre Jagu-Roche

David Tuchbant, président du groupe Identicar Passionné d’automobile et déterminé, le jeune et très actif président président-directeur général d’Identicar revient sur son parcours mais aussi sur la façon dont il conçoit son rôle à la tête du groupe.

«Lesuccèsd’uneentreprisereposesur l’énergieetl’enthousiasmedeséquipes»

L

e groupe Identicar a beaucoup évolué depuis sa création en 1982. Il n’a cessé d’innover et d’adapter son offre pour protéger les véhicules et proposer une gamme de services aux automobilisteset conducteursdedeuxroues. En 2015, le groupe a frappé un grand coup en lançant Club Identicar.Pourmémoire,Identicar

estleleaderde laprotectioncontre le vol et de l’assurance complémentaire en concession. Avec ce club, il ambitionne de devenir un acteur majeur sur le marché de l’automobile connectée et s’est fixé pour objectif d’atteindre le cap du million d’adhérents d’ici à 2020. En 2016, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros et emploie 300 collabora-

Quelques dates clés 43 ans, marié, deux enfants. Baccalauréat, école de commerce. 1997: intègre la société Identicar. 2004: est nommé directeur général. 2008: devient président de l’entreprise. 2016 : rachète la participation de Claude Tuchbant et de son associé et instaure l’entrée au capital de l’équipe dirigeante.

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teurs directs et indirects. Président du groupe familial depuis 2008, David Tuchbant s’est fixé pour objectif d’atteindre les 90 millions d’euros d’ici à 2020 grâce à la croissance organique des trois marques du groupe, à savoir Club Identicar, Vodafone automotive et I.C.A. Ce décideur aujourd’hui âgé de 43 ans revient sur son parcours de vie avec un certain sens de l’autodérision. « Une de mes amies assure que les patrons de PME font ce job parce qu’ils ne sont pas capables de faire autre chose… », confie-t-il. Goût de la gagne

Membre d’une fratrie de trois enfants (son frère Jonathan s’occupe du marketing d’Identicar et sa sœur Cathia est avocate à

Londres), David est un quadra qui a fondé sa propre tribu en adoptant, avec son épouse Sabrina, deux enfants d’origine russe. Son parcours scolaire ne fut pas des plus flamboyants. « J’étais plutôt un cancre », confesse-t-il. Cela ne l’a pourtant pas empêché de décrocher un baccalauréat puis d’être diplômé d’une école de commerce.Mais,trèsvite,cegéant de près de deux mètres, au contact chaleureuxetaucaractèretrempé, intègre les rangs de l’entreprise familiale fondée par son père Claude.« Plusparnécessitéquepar envie », confie-t-il. Ce leader-né, qui vient de racheter les parts de son père et de son associé, a ensuite rapidement pris le contrôle d’Identicar le pied auto-infos.fr | février 2017 | n°1361


enfoncé sur l’accélérateur ! Ce goût de la gagne semble inscrit dans son ADN. En effet, pendant près de dix ans, il a consacré l’essentiel de ses loisirs à faire de la course sur des circuits au volant de bolides de classe GT… Jusqu’à ce que le virus ne le lâche et qu’une certaine appréhension de la très grande vitesse ne le gagne au moment d’être père. Il s’est donc lancé à fond dans la compétition des affaires. Aurait-il pu faire un autre métier ? Ce mordu de voitures, dont le plaisir secret est de rouler dans des modèles anciens, répond par la négative. Il avoue avoir trouvé son bonheur dans l’univers automobile et salue le professionnalisme des distributeurs. « Il leur faut être diablementfortspourdéployerleurs auto-infos.fr | février 2017 | n°1361

« Un dirigeant doit être en état d’alerte permanent. » David Tuchbant, président de Groupe Identicar

prestations sans chuter, tant cet univers réclame des capitaux importants, sans oublier la prise de risque. » Capacité à mobiliser les équipes

Doté d’une forte capacité à mobiliser les hommes qui travaillent à ses côtés, il précise que sa motivation n’est pas uniquement financière. Selon lui, un bon patron doit rester en état d’alerte permanent. Il doit aussi savoir déléguer la partieopérationnellepourpouvoir prendre un certain recul afin

de garantir son évolution dans le temps. Le plus important est de trouver les « bonnes » personnes. Pour lui, il n’y a pas de management possible sans enthousiasme. Un bon manager est celui qui donne envie, par son comportement, ses attitudes. Le management enthousiaste est créateur de valeur : il permet de relever des défisambitieuxtoutenpermettant aux employés de trouver du plaisir dans leur mission. Adhésion des équipes au projet d’entreprise

À quoi reconnaît-on une entreprise qui réussit? À sa santé financière, à la progression de son chiffre d’affaires, à ses performances commerciales, à sa capacité à conquérir de nouveaux marchés. Un peu de

tout cela, mais pas seulement, il faut aussi une idée ou un projet révolutionnaire mais aussi l’adhésiondeséquipes. David Tuchbant consulte régulièrement ses collaborateurs avant de prendre une décision. Il s’appuie beaucoup sur les équipes car elles gèrent les projets du groupe au quotidien. Il joue également cartes sur table quand un échec survient. « Il faut savoir tirer les enseignements de ses erreurs pour avancer », affirme-t-il. Pour boucler la boucle, cet entrepreneur confirme que l’ambition d’Identicar est de développer une communauté d’automobilistes qui partagent et se rendent mutuellement des services. C’est le sens de la création de Club Identicar. ■

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sav Dossier

Par Frédéric Marty

reChange

Top départ pour la pièce de réemploi 1 million C’est le nombre moyen De voitures hors D’usage Démontées ChaQue année en franCe. Ce vivier Constitue le stoCK De pièCes De réemploi Disponibles.

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70 % C’est la DifférenCe De tarif maximale entre une pièCe neuve et une pièCe D’oCCasion. s’il est enCore DiffiCile De parler De prix fixes, la réDuCtion tourne autour De 50 % en moyenne.

auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361


Les pièces de réemploi se sont retrouvées sous les feux de l’actualité en ce début d’année mais l’arrêté d’application de la loi sur la transition énergétique reste encore à paraître. Un texte qui pourrait se faire attendre encore quelques semaines dans cette période pré-électorale. Une certaine tolérance devrait donc être accordée en raison de ce flou. Cependant, l’obligation est bien en place et l’offre doit être structurée chez les professionnels.

D

1 700 C’est le nombre offiCiel De Centres De traitement De véhiCules hors D’usage agréés par arrêtés préfeCtoraux. Dans la réalité, tous Ces Centres ne respeCtent pas la législation à la lettre, au Détriment Des professionnels sérieux. De plus, une partie seulement à les moyens D’investir Dans le CommerCe struCturé De la pièCe De réemploi. auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361

epuis le 1er janvier, la loi sur la transition énergétique introduit l’obligation pour les professionnels de l’après-vente automobile de proposer des pièces d’occasion à leurs clients. Cependant, l’arrêté qui fixe précisémentlesconditionsdecetteobligationn’apas été publié. Ce texte devrait figurer au Journal officielmais aucunedaten’estfixée etlapériode pré-électorale rend pessimiste les acteurs du marché quant à l’imminence de cette publication. En attendant, un certain flou règne sur la question. Une spécialité française puisque ce type de mésaventure arrive relativement souvent. Malgré ce point d’interrogation, de nombreux paramètres seraient déjà définis. Selon Patrick Poincelet, vice-président délégué du CNPA, le texte serait plus conciliant que le décret du mois de mai dernier. Dans le cadre d’une table ronde organisée le 16 novembre 2016 par l’Association des journalistes techniques et économiques (AJTE), le responsable avançait la possibilité de sanctions limitées pour les professionnels. Un soulagement en perspective après la menace d’amendes allant de 3 000 à 15000 euros en cas de manquement. Toujours selon les informations de Patrick Poincelet, l’arrêté devrait imposer un affichage obligatoire et bien visible dans tous les ateliers. Le client devra également être informé avant l’intervention sur son véhicule. Enfin, la nature des pièces utilisées devra être précisée, tout comme les délais d’intervention. Pour mémoire, le décret déjà publié au mois de mai excluait de l’obligation les véhicules sous garantie, les actions de rappel et les réparations à titre gratuit. Le texte laissait également la liberté au professionnel de ne pas proposer de pièce de réemploi s’il jugeait que cette dernière présentait un risque pour l’environnement, la

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sav Dossier

santé ou la sécurité publique. Enfin, les éléments éligibles étaient non seulement les pièces de réemploi issues de centres agréés mais aussi les pièces en échange standard. De plus, les familles de pièces concernées se limitentauxélémentsdecarrosserieamovibles, aux garnissages intérieurs, à la sellerie, aux vitrages non collés, aux optiques et aux éléments liés au moteur, à la boîte de vitesses et aux organes de transmission. Surtout utilisées dans le cadre de la réparation collision, les pièces de réemploi ne sont pas une nouveauté dans l’après-vente. Nombreux sont les carrossiers et réparateurs indépendants qui utilisaient des pièces d’occasion pour leurs clients les moins argentés. L’obligation légale de proposer ce type d’élément devrait donner un coup d’accélérateur à l’occasion et à l’échange standard mais avec un peu plus d’un million de véhicules hors d’usage démontés chaque année, l’offre reste bien plus restreinte

« Nous sommes en train de définir précisément l’échange réparation pour porter cette notion auprès des pouvoirs publics. » Alain Landec, président de la Feda.

quelademandepotentielle.Pourleseulmarché de la carrosserie, près de 4 millions de sinistres sont enregistrés par an en France. Les éléments concernés étant souvent situés à l’avant des véhicules, l’offre n’en estque plus restreinte. Un potentiel intéressant existe autour de certaines pièces mécaniques non liées à la sécurité. Cependant, un problème se pose avec la non reconnaissancedel’échangeréparationcomme l’explique Alain Landec, président de la Feda. « Nous sommes en train de définir précisément l’échange réparation pour porter cette notion auprès des pouvoirs publics », remarque-t-il. En effet, cette offre est très présente dans le domaine de l’injection et constitue une solution intéressante pour les professionnels comme pour les conducteurs. Loin de révolutionner le secteur, cette obligation constitue plutôt une opportunité pour les acteurs de l’après-vente. D’autant plus que la vente de pièces d’occasion a toujours eu des conséquences favorables sur la vente de pièces neuves… ■

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stratégie

Convaincre les ateliers

La pièce d’occasion doit séduire les professionnels, au-delà de la simple obligation imposée par la loi.

L’obligation de fournir une offre ne signifie pas son acceptation par le client. Pour transformer l’essai, la filière de la pièce de réemploi doit convaincre les professionnels de la pertinence de cette proposition. Le battage médiatique du début d’année autour professionnels à leur proposer systématiquede l’obligation de proposer des pièces de ment des pièces de seconde main. Ils comptent réemploi a donné un bon écho à cette possibilité. également sur les têtes de réseaux pour faire Pour respecter ce texte, les professionnels redescendre l’information auprès de leurs de l’entretien et de la réparation peuvent opter adhérents, distributeurs, réparateurs agréés entre différentes solutions. Toutes ont pour et agents. En cas de contrôle, ces professionnels objectif de leur faciliter le travail. Pourtant, il est doivent être capables de prouver qu’ils ont nécessaire d’expliquer l’utilité de proposé des pièces de réemploi à ces outils. Chez Indra, le réseau « Le réparateur doit leurs clients. Renault va progressivement se conserver sa marge Si les premiers mois devraient raccorder au logiciel de recherche sur les pièces être paisibles en raison de l’arrêté de pièces. Plus récemment, de réemploi. » manquant, les contrôles auront « PSA a signé un contrat pour lieu un jour ou l’autre. Mieux Philippe Renaud, donner accès à PRECIS à son directeur général de Caréco. vaut donc jouer le jeu dès le début réseau », confie loïc bey-rozet, et exploiter cette possibilité. directeur général d’Indra SAS. « Le réparateur doit conserver sa marge sur les L’entreprise a également passé un accord avec pièces de réemploi », confirme philippe renaud, Five Star pour servir les carrossiers de l’enseigne. directeur général de Caréco. Jusqu’au Chez Caréco, plusieurs grands noms de l’entre1er janvier 2017, 800 professionnels commantien devraient prochainement signer pour daient régulièrement des pièces d’occasion sur obtenir l’accès à Global PRE, outil informatique le portail d’Indra. Une part réduite par rapport aux du réseau. Au-delà de ces partenariats, les 4850 clients professionnels détenus par la firme spécialistes de la pièce d’occasion comptent sur jusqu’en 2016. Le travail d’évangélisation ne fait l’information du grand public pour encourager les donc que commencer. ■

auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361


Les centres de traitement des VHU ont beaucoup changé en quelques années.

marChé

Une offre déjà structurée L’entrée en vigueur de l’obligation d’une offre de pièces de réemploi ne révolutionnera pas le marché. Les professionnels de la déconstruction automobile ont investi depuis plusieurs années pour créer une offre structurée.

l

a pièce d’occasion n’est pas une nouveauté pour tous les professionnels. Certains y recouraient déjà depuis longtemps pour offrir une solution économique à leurs clients les moins argentés. « Les réparateurs indépendants ont toujours travaillé avec la pièce de réemploi. Plus de 50 % du chiffre d’affaires de Caréco est réalisé

« Les réparateurs indépendants ont toujours travaillé avec la pièce de réemploi. » Philippe Renaud, directeur général de Caréco.

auprès des professionnels », remarque Philippe Renaud, directeur général de Caréco. Cependant, au-delà de ces ateliers, « quelques grands réseaux d’entretien n’avaient pas ce positionnement et ils nous ont donc sollicités à l’automne », poursuit le directeur général. Parmi les autres acteurs du marché peu habitués à traiter la pièce d’occasion, les réseaux constructeurs ont dû se mettre à la page. « Les réseauxdemarquesontbesoind’élémentsquileur permettent de commercialiser la pièce d’occasion selon leur culture », souligne Loïc Bey-Rozet, directeur général d’IndraSAS.Pour ledirigeant de l’entreprise détenue à parts égales par Renault et Suez, ces paramètres sont l’identification précise de la pièce, un tarif unique dans auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361

l’Hexagoneetlamaîtrise desdélaisdelivraison. « Les assureurs ne souhaitent pas non plus que les prix de la pièce d’occasion soient différents à Marseille et Nantes », poursuit-il. Ce nouveau texte a permis à certaines grandes enseignes de découvrir un marché et de constater les progrès réalisés par toute la filière.

à venir. Si les premiers jours de l’année marquent déjà une tendance favorable chez Caréco et Indra, il reste encore du travail pour séduire les professionnels. « Nous pouvons supposer que le chiffre d’affaires réalisé avec les professionnels va augmenter mais seuls les centres qui auront les moyens d’adopter des

ventes additionnelles en perspective

« Les réseaux de marques ont besoin d’éléments qui leur permettent de commercialiser la pièce d’occasion selon leur culture. »

L’image de la « casse » ne correspond plus aux entreprises agréées d’aujourd’hui. « Certaines grandes enseignes ont constaté le savoir-faire du réseau et sont ressorties plutôt satisfaites de ce qu’elles venaient de découvrir », constate le dirigeant de Caréco. Les moins avertis sur le sujet ont apprécié le chemin parcouru par les centres de traitement agréés. En effet, nombreux sont les chefs d’entreprises qui ont investi d’importantes sommes d’argent pour moderniser leurs ateliers de déconstruction et structurer leur offre de pièces d’occasion. Du côté des enseignes, certaines ont perçu le gain potentiel généré par l’apport de la pièce de réemploi. « Laventedepiècesd’occasionentraine souventlaventedepiècesneuveetceuxquiontfait la démarche ont compris qu’ils pouvaient être gagnants », ajoute-t-il. Croissance attendue

Le commerce de la pièce d’occasion devrait donccroîtresignificativementdanslessemaines

Nicolas Saillard, chargé grands comptes au GNFA.

outils de commande performants tireront leur épingle du jeu », affirme Philippe Renaud. Une analyse partagée par Loïc Bey-Rozet, même si les deux structures sont concurrentes sur le terrain. Si chacun reste prudent en matière de prédictions, le potentiel du marché de la pièce de réemploi est certain. « Un doublement du marché nous irait bien », confie le directeur général de Caréco. « Notre chiffre d’affaires a atteint 1,4 million d’euros en 2016 et nous espérons atteindre 5 millions d’euros cette année », souligne le dirigeant d’Indra. De belles progressions en perspective. ■

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Le coup de fil après-vente

pierre-michel erard,

directeur après-vente France de Renault

« Nous mêlons la force d’un constructeur à l’agilité d’Exadis » L’annonce récente d’une prise de participation conjointe de Renault et du Groupement des concessionnaires Renault (GCR) dans le capital d’Exadis, filiale de distribution de pièces du groupe Laurent, a secoué le monde de l’après-vente. Après PSA, Renault emprunte un chemin différent pour déployer une stratégie multimarque similaire. Explications avec Pierre-Michel Erard, directeur après-vente France de Renault. auto infos: comment est né ce rapprochement entre Renault, ses distributeurs et exadis? pierre-michel erard : Nous cher-

ront du dernier kilomètre comme ils le font déjà pour les pièces Renault et Motrio.

chions à améliorer la qualité de notre offre en pièces pour les véhicules d’autres marques, la gamme Motrio n’étant pas suffisante dans ce domaine. Nous n’avons pas réussi à trouver la bonne équation sur un schéma classique. Nous avons regardé comment travaillaient les grossistes indépendants et au cours de nos discussions avec le groupe Laurent, nous avons constaté qu’il existait un potentiel intéressant pour nos entreprises.

a. i.: pourquoi avoir choisi d’impliquer votre réseau dans cette stratégie? p.-m. e.: Notre réseau fait partie de

a. i.: quels avantages Renault et ses distributeurs tirent-ils de cet accord? p.-m. e.: Cette prise de participa-

tion nous permet l’accès à toute l’offre d’Exadis et d’étendre nos chiffres respectifs en pièce multimarque. Exadis devient notre fournisseur pour le marché IAM et Motrio reste concentré sur les pièces destinées aux Renault âgées et sur les gammes universelles comme les liquides, les batteries, etc. Nous bénéficierons également de la logistique d’Exadis. Ses neuf plateformes livreront les concessionnaires Renault, qui s’occupe-

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nos principaux atouts. Il applique la politique de la marque et le résultatestbon. À partirdelà,nous travaillons avec lui. Nous sommes en train d’expliquer cette offre sur le terrain et je suis heureux de constater que tous nos concessionnaires sont partants et impatients d’en profiter. a. i.: quel est le calendrier prévu et comment cela va-t-il fonctionner? p.-m. e. : Nous allons mettre en

place un nouveau portail digital pour les commandes de pièces de rechange. Les premiers tests sur le terrain débuteront au mois d’avril pour vérifier le bon fonctionnement de ce portail et de la logistique. Ce nouvel outil informatique n’a pas encore de nom mais il intégrera trois outils en un seul : le catalogue de pièces de rechange, une offre pour les pneumatiques et une interface SAO (solution alternative occasion) dédiée à la pièce d’occasion. Cette

dernièreest une version spécifique à Renault de PRECIS, l’outil informatique d’Indra. En fonction des résultats et au plus tard en septembre, tout le réseau France sera équipé. Motrio et les réparateurs indépendants clients du réseau Renault seront également raccordés à ce portail. Dans un premier temps, cela représentera 5 000 clients puis 15000 à terme. a. i.: cette offre sera-t-elle suffisante pour que le réseau et ses clients soient compétitifs? p.-m. e. : L’offre est compétitive.

Nos agents et nos clients MRA seront positionnés au niveau du marché. Nous couvrirons plus de 95 % des besoins d’entretien courant. Nous mêlons la force d’un constructeur à l’agilité d’Exadis. a. i.: Si pSa n’avait pas mis en place sa stratégie multimarque, Renault se serait-il lancé dans ce projet? p.-m. e.: Franchement, oui, et sans

doute sur un schéma pas très différent. Cette décision n’est pas uneréponseàPSAmaisunebrique supplémentaire à notre stratégie. Nous n’avons pas d’ambition B to C en matière de vente de pièces comme c’est le cas de PSA avec Mister-auto. Le marché a davan-

tage bougé en 5 ans que sur les 20 dernières années. Nous ne savons pasdequoil’avenirserafait. Lespositionsbougentetcesrecompositions nous conduisent à observer le marché avec un regard plus moderne. a. i.: Renault a récemment racheté un distributeur de pièces de rechange en italie. cela signifie-t-il que cette stratégie multimarque va être déployée au niveau international? p.-m. e.: C’est plutôt une question

de timing mais les choses sont différentes. Le modèle français n’est pas duplicable dans tous les pays car la marque et ses réseaux n’ont pas la même position. a. i.: quels sont vos objectifs de vente de pièces multimarque et cette offre aura-t-elle des conséquences positives sur les ventes de pièces Renault? p.-m. e. : Je ne peux pas vous

révéler nos objectifs chiffrés mais je pense que la largeur de notre offre nous permettra de mieux fidéliser nos clients. Par exemple, 80 % des volumes de vente de notre gamme Equation est réalisé auprès des MRA et cela nous a permis de gagner 2700 clients qui ne commandaient que très rarementcheznous.Nousavonsgagné en fidélité et cela a contribué à une progression de 2 % du chiffre d’affaires pièces de rechange de Renault l’année dernière. ■ Frédéric Marty auto-infos.fr | février 2017 | n°1361


SaV entretien

Le groupe Ayme était l’un des derniers grands négociants spécialistes indépendants. Il devrait passer sous le contrôle de Bridgestone.

pneumatique

Bridgestone en passe de racheter le groupe ayme Le manufacturier a annoncé son intention d’acquérir le groupe de distribution de pneumatiques indépendant Ayme, qui exploite le réseau Côté Route. Bridgestone poursuit sa stratégie de développement dans la distribution de pneumatiques, basée sur des opérations de croissance externe. Après avoir mis la main sur Speedy en mai dernier puis être entré au capital en septembre 2016 de la société Pneu à Bas Prix, le manufacturier a annoncé avoir

conclu un accord d’exclusivité avec les actionnaires d’Ayme, groupe de distribution de pneumatiques qui exploite le réseau Côté Route. un poids lourd du marché

Le réseau Côté Route compte actuellement 104 points de vente

dont 90 sont gérés par le groupe Ayme. La finalisation de cette opération est pour le moment soumise à l’information et la consultation des partenaires sociaux ainsi qu’à l’autorisation de l’Autorité de la concurrence. Si cette transaction est validée, le réseau de Bridgestone sera composé des enseignes First Stop, Speedy et Côté Route, soit un total de 900 points de vente sur la France. Cet ensemble confè-

rerait au manufacturier japonais une position importante sur le marché du pneumatique (TC4 et industriel) et sur celui de l’entretien courant. Ces 900 ateliers mettent Bridgestone au niveau des grands réseaux indépendants, même si le fabricant devra composer avec troisgrandesenseignesdifférentes dans son panel. ■ Alice Thot et Frédéric Marty

technoLogie

nokian tyres introduit SnapSkan en Finlande Le manufacturier finlandais lance un service gratuit d’analyse de l’usure des pneus sur la voie publique avec le soutien de son réseau Vianor. Nokian Tyres propose un nouveau service gratuit de contrôle de l’usure des pneus. Baptisée SnapSkan, cette solution repose surunetechnologiebrevetéeparla firme britannique Sigmavision et mise au point avec les entreprises finlandaises Futurice et Affecto. Le procédé consiste à faire rouler un véhicule sur un laser qui mesure la profondeur des sculptures alors qu’une caméra a identifié le véhicule en lisant sa plaque d’immatriculation. L’appareil délivre alors un bilan par SMS ou par e-mail au conducteur. L’idée du parking

La première installation de ce type a vu le jour à l’entrée d’un parking public Q-Park à Helsinki au début auto-infos.fr | février 2017 | n°1361

du mois de décembre. Depuis cette date, toutes les voitures passent sur l’appareil et une heure de stationnement est offerte à tous les automobilistes qui acceptent le scan. Au-delà de ce point de départ, Nokian souhaite placer ces installations sur les itinéraires quotidiens des véhicules et dans les centres Vianor finlandais. L’enseigne déployée par le manufacturier est intégrée au projet en tant que soutien logistique et relais commercial sur le terrain. Présente dans 26 pays et forte de 1 470 points de vente dont 27 en France,Vianorpourrait également soutenir le développement de ce service hors des frontières de la Finlande à moyen terme. ■ Frédéric Marty

Le système développé pour Nokian devrait être déployé au-delà des ateliers.

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SaV Rechange

Le futur centre logistique de Valence devrait permettre à Allopneus d’attaquer de nouveaux marchés.

pneumatique

allopneus construit une grande plateforme à Valence Allopneus lance la construction d’un nouveau centre logistique à Valence dont la première tanche de 42000 m2 devrait être terminée fin 2017.

ses particularités sont en partie à l’origine de l’établissement. préparer l’avenir

Le site internet de vente de pneus poursuitsondéveloppementaprès avoir vendu 3,5 millions de pneus en 2016 (source Allopneus). L’arrivée de Michelin au capital de la société n’est peut-être pas étranger à ce nouvel investissement.Déjàdétenteurd’unentrepôt de 41000 m2 (dont 34000 m2 couverts) à Oignies, dans le Pas-deCalais, Allopneus débute la construction d’un nouveau centre logis-

tique à Valence, dans la Drôme. Ce futur bâtiment s’élève sur une réserve foncière de 84000 m2 dont 42000 m2 seront occupés dans un premier temps. Cette première tranche devrait être terminée fin 2017, pour une capacité de stockage de 700000 enveloppes. Dès le mois de septembre, 24 000 m2 devraient être opérationnels pour préparer la saison hivernale. Cette saisonnalité et

L’entrepôt de Valence sera dédié aux marchés du sud mais il accueillera également les stocks importants nécessaires au marché des pneus hiver. En effet, le portail écoulerait 25 % de ses volumes en gommes hiver et toutes saisons, soit une moyenne bien plus élevée que le marché (15 %). Ces pneus étant commandés au dernier moment, la pénurie et les difficultés delivraison perturbentsouvent

l’activité. Les grandes capacités de stockage du futur site et la proximité des zones blanches du sud-est devraient faciliter ce commerce. La situation géographique du site devrait faciliter les approvisionnements par la route et par voie fluviale. Les livraisons aux clients du sud de la France ainsi que l’Italie du nord et de la Catalogne espagnole devraient aussi être favorisées. Les deux centres logistiques d’Allopneus porteront la capacité d’expédition de la firme à 50000 pneus par jour selon le portail. ■ Frédéric Marty

StRatÉgie

La Feda soutient la coalition européenne contre l’ACEA et le CLEPA La Feda souhaite être le relais français de la coalition européenne qui s’oppose aux positions de l’ACEA et du CLEPA sur l’accès aux données des véhicules connectés. La bataille de l’accès aux données desvéhicules connectés estlancée. La prise de position récente de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) et de l’association européenne des équipementiers (CLEPA) a suscité l’opposition de nombreuses organisations professionnelles liées à l’automobile. Pour les constructeurs et les équipementiers, les

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données issues de chaque véhicule doivent être envoyées vers un serveur propre au constructeur (notion de véhicule étendu) avant d’être redirigées vers un autre « serveur neutre », accessible aux acteurs indépendants du marché. Cettesolutionestprésentéecomme la plus sûre et la plus sécurisée par les constructeurs. Cependant, sept organisations professionnelles européennes se sont unies contre cette proposition. Le prétexte de la sécurité

Les représentants des éditeurs de données indépendants (ADPA), des fabricants d’équipements de

garages (EGEA), des concessionnaires (CECRA), des automobilistes (FIA), des grossistes en pièces de rechange (FIGIEFA), des assureurs (Insurance Europe) et des sociétés de leasing (Leaseurope) demandent la création d’une « plateformeembarquée, interopérable, standardisée, sûre et avec un accès ouvert ». Cette solution permettrait d’accéder directement aux données du véhicule, sansaucunintermédiaire.Pources acteurs, ce système est conforme à la réglementation « eCall ». Une bataille d’experts risque donc de s’engager pour définir l’avenir du traitement des données. « Les

Alain Landec, président de la Feda.

constructeurs ne doivent pas se servir de la sécurité comme prétexte pour conserver toutes les données et les redistribuer à leur convenance » souligne Alain Landec, président de la Feda. En tant que membre de la FIGIEFA, la Feda soutiendra donc cette coalition auprès des pouvoirs publics français. ■ Frédéric Marty auto-infos.fr | février 2017 | n°1361


ce uer

SaV carrosserie

VitRage

un fonds monégasque entre au capital de glastint Le fonds institutionnel monégasque SACDE prend 20 % du capital de Glastint pour soutenir l’enseigne. Spécialisée dans la pose de films de protection sur les vitrages, Glastint a traversé une année difficile. À l’image de tous les acteurs du secteur, l’enseigne a dû composer avec la nouvelle législation limitant l’opacité des vitres avant sur les véhicules. Ainsi, Glastint annonce que la campagnederappelmenéeauprès de ses clients particuliers et professionnels a permis de déposer les

films non conformes. Lors de ces opérations, l’enseigne avance un taux de renouvellement de 70 % pour la pose de films conformes au décret. Face à ce coup dur pour la profession, Glastint a annoncé l’annéedernièreledéveloppement d’une activité de remplacement et de réparation de vitrage. Un marché déjà fortement concurrencé mais une extension logique pour des professionnels habitués

Glastint va s’appuyer sur l’apport de la SACDE pour développer l’activité bris de glace.

à travailler sur le verre. Cet élargissement ne signifie pas la fin de la pose de films teintés mais cette dernière activité n’a pas un potentielsuffisantpour pérenniser l’avenir des franchisés. Développer le réseau

L’entrée au capital de la Société d’aide à la création et au développement des entreprises (SACDE), fonds institutionnel du gouvernement monégasque, donne un bol d’air à Glastint. Ses deux actionnaires principaux, Nicolas

Guiselin et Laurent Nogrette, poursuivent l’aventure et se donnent pour objectif l’ouverture d’une centaine de centres d’ici à 5 ans. Avec les 65 franchisés actuels, le réseau atteindrait ainsi les 160 centres à l’horizon 2022. Pour y parvenir, les fonds apportés par la SACDE vont permettre de recruter un directeur et des animateurs réseau. Une équipe dédiée sera également mise en place pourledéveloppementdel’activité bris de glace. ■ Frédéric Marty

LaVage

Washtec promeut le lavage auprès des réseaux constructeurs L’équipementier souhaite développer le lavage auprès des distributeurs. Un moyen de fidéliser la clientèle et de s’assurer son retour régulier. Le lavage a toujours été perçu comme une contrainte par les concessionnaires.« Leurperception est basée sur la notion de service et non sur la rentabilité », constate Fabrice Collet, responsable grandscomptesdeWashtec.L’idée de l’équipementier est de transformer cette vision afin de les amener à « investir dans le lavage, à l’image de ce qui existe déjà en Allemagne », poursuit-il. Une manière de créer du trafic dans les concessions autour d’une activité liée à leur métier. « Le problème majeur des concessions et filiales de distribution auto-infos.fr | février 2017 | n°1361

estlachutedutauxdefréquentation. Le lavage est l’un des meilleurs moyens de faire revenir le client plus souvent », explique-t-il. Un moyen également de réaliser des ventes additionnelles. « Le sujet mérite au moins qu’ils se posent la question », remarque-t-il. Fidélisation et fréquentation

Alors que certains constructeurs premiumhomologuentlematériel de lavage destiné à leur réseau, il n’est pas rare de voir des concessionnaires offrir une carte de fidélité avec des lavages gratuits lors de la vente d’une voiture. Un exemple à suivre pour favoriser le retour sur site régulier des clients. « Nous sensibilisons nos forces deventeeninterneafinqu’ilsportent ce message aux distributeurs, com-

Certains concessionnaires commencent à implanter un centre de lavage sur leur point de vente, à l’image de cette concession Peugeot du nord-est de la France.

mente-t-il. Aujourd’hui, les conces­ sionnaires sont toujours persuadés qu’ils doivent avoir une station­ service pour installer un centre de lavage, or, leur potentiel client leur permet de se passer d’une station. Ce sont les professionnels les mieux

placés pour récupérer des parts de marché », assure le dirigeant. Une analyse qui mérite d’être examinée, notamment à l’occasion de l’ouverture d’un point de vente ou de travaux de mise aux normes. ■ Frédéric Marty

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SaV entreprise

enSeigne

L’événement « Vulco & Co » a rassemblé 75 % du réseau pour le lancement commercial de l’année 2017.

Vulco lance une grande offensive sur le véhicule industriel

Vulco en bref

Le réseau adossé au groupe Goodyear Dunlop lance un grand plan de formation et d’équipement de ses commerciaux pour prendre la première place sur le marché des flottes de véhicules industriels.

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nombre de centres: 240 en France. activités: pneumatiques (80 %) et entretien (20 %). Domaines: industriel et véhicules légers. Rentabilité individuelle moyenne : 3,5 %.

L

’année 2017 est lancée pour Vulco avec son rendez-vous « Vulco & Co ». Pendant deux jours, les adhérents ont découvert les nouveautés de l’enseigne et la politique commerciale du réseau pour l’année à venir. Une stratégie qui passe toujours par le développement de l’entretien automobile mais aussi par une grande offensive sur les flottes poids lourds. L’ambition de Vulco estdedevenirleadersurcemarché en 2017 en remportant le plus d’appels d’offres possible. Pour y parvenir, la centaine de commerciaux présents dans le réseau va suivre une formation avec certification à la clé, entre les mois de février et avril. À l’issue de ce parcours, chacun recevra une tablette dotée de fichiers sur les transporteurs, de documents techniques et commerciaux sur

les pneus de plusieurs manufacturiers, d’un outil de suivi et d’un outil de reporting. L’appareil sera également connecté en temps réel avec le logiciel de gestion du centre afin de consulter le stock, d’éditer des devis et de prendre des commandes en direct. « C’est un gros chantier pour nous. Nous voulons devenir le leader du marché pour le poste pneumatique des flottes indus­ trielles », confirme Hervé Dabin, P-DG de Vulco. Avec l’entrée en fonction de ces tablettesaumoisdemai,l’enseigne souhaite également anticiper l’avenir en matière de gestion de flotte. « Nous serons prêts pour l’arrivée de tous les outils connectés qui commencent à fleurir autour du suivi des flottes industrielles », ajoute-t-il. Un axe de développementimportantpouruneenseigne qui réalise déjà 60 % de son chiffre

« Nous prenonsdes parts de marché grâce à la garantie constructeur préservée. » Hervé Dabin, P-DG de Vulco.

d’affaires pneumatiques grâce à l’industriel. S’implanter dans les métropoles

La seconde priorité de l’année 2017 concerne le marché automobile, avec un déploiement ciblé sur les grandes métropoles françaises. Historiquement implanté en milieu rural et autour des villes moyennes, le réseau veut être présent sur les principales villes de France. « Nous souhaitons obte­ nir une dizaine de sites sur ces métropoles, notamment pour répondre aux demandes des flottes VL », souligne Hervé Dabin. Une cible qui devrait être une priorité auto-infos.fr | février 2017 | n°1361


1 - Les fournisseurs sont présents lors de la deuxième journée de l’événement pour rencontrer les adhérents. 2 - Hervé Dabin, P-DG de Vulco.

1

2

pour l’année 2018. En attendant, lesadhérentsprofiterontd’unoutil de pilotage des prix automatique, actualisé chaque semaine pour 10 000 références de pneus. À partir de cette base, trois grilles tarifaires seront proposées au chef d’entreprise. Ce dernier pourra simuler les effets de chacune sur sa propre activité. « Cet outil devrait permettre aux adhérents de gagner un temps précieux et de faire remon­ ter leurs marges en étant mieux positionnés par rapport à la concur­ rence », poursuit-il. Rentabilité préservée

Enmatière derentabilité, leréseau devrait afficher un taux moyen proche des 3,5 % réalisés l’année précédente.Unrésultatobtenusur un marché du Sell Out quasiment stable selon les données relevées par GFK à fin novembre (- 0,3 % pour le TC4). Sur ce segment, auto-infos.fr | février 2017 | n°1361

Vulco se positionnerait à - 0,2 %. Dans le domaine du pneu poids lourd neuf, le marché atteignait + 3 % à la même date alors que Vulco se situait à + 5,8 %. Enfin, sur le secteur sinistré des enveloppes PL rechapées (- 15,9 %), l’enseigne limiterait sa baisse à 11,3 %. Sur un marché de l’entretien auto en retrait (- 1,5 % en chiffre d’affaires selon GFK à fin novembre),Vulcoauraitprogressé de 1,2 %. « Nous prenons des parts de marché grâce à la garantie constructeurpréservée,quiestpropo­ séepardeplusenplusdenoscentres», commente Hervé Dabin. Pour accompagner ce développement, la société va poursuivre ses investissements en communication en 2017. Un effort encouragé par la récente étude menée par le magazineCapitalauprèsde20000 consommateurs et qui a couronné Vulco « Leader du service » dans la

3 - Le réseau reste orienté vers l’industriel, à l’image du matériel exposé sur le stand Rema Tip Top.

3

« Nous voulons devenir le leader du marché pour le poste pneumatique des flottes industrielles. » Hervé Dabin, P-DG de Vulco.

catégorie « centres-autos, garages, pneumatiques ». Des adhérents multi-sites

L’évolution de l’enseigne passe également par l’accroissement du nombre d’adhérents multi-sites. Un phénomène partagé dans tout le paysage du pneumatique, notamment dans le poids lourd. « Nous avons de plus en plus d’adhé­ rents qui investissent dans un deuxième ou un troisième établisse­ ment dans l’industriel », confirme le dirigeant. Une tendance moins marquée sur l’activité automobile, qui reste plutôt concentrée autour

d’entreprises individuelles. À l’occasion de « Vulco & Co », près de 75 % du réseau s’est réuni, représentant 95 % du chiffre d’affaires de l’enseigne. Actuellement, sur les 240 centres présents en France, la moitié ne traite que l’automobile tandis que l’autre moitié est industrielle ou mixte. Pour l’année à venir, le réseau souhaite ajouter dix sites supplémentairespour couvrirledomaine du poids lourd. Idéalement, l’enseigne aurait besoin d’une soixantaine de point de vente supplémentaires dédiés à cette activité pour compléter son maillage géographique. Un objectif atteignable d’ici à quatre ans selon Hervé Dabin. En attendant, l’enseigne pourra compter à nouveau sur le partenariat signé depuis deux ans avec Profil Plus pour partager les clients flottes. ■ Frédéric Marty

55


SAV Nouveaux produits GOODYEAR

Par Frédéric Marty

WÜRTH

Pneu hiver UltraGrip Performance SUV Pour répondre au fort développement des SUV sur la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique du Nord), le manufacturier américain lance le nouveau pneu hiver UltraGrip Performance SUV Gen-1. Cette nouveauté s’insère dans la famille UltraGrip, développée par Goodyear depuis 1971. Véhicules plus lourds et dotés d’un centre de gravité plus élevé, les SUV se comportent avec difficulté sur la neige malgré leur allure de baroudeur. Ce pneu introduit denouvelleslamellestoutenbénéficiant de l’ActiveGrip technology, qui confère à la bande de roule- large. Cette enveloppe est dispoment une zone de contact plus nible en 16 dimensions. ■

Meuleuse d’angle LI-ION 12V TG 12-A La firme présente une nouvelle meuleuse d’angle sous un format réduit. Polyvalente, elle permet la coupe de l’acier, de l’aluminium, du cuivre, de l’inox, des plastiques et du bois. Dotée d’une batterie Lithiumion, elle se passe de fil et maintient une autonomie importante à puissance constante. Très fine fine et légère, cette meuleuse est facile à manipuler tout en assurant un bon niveau deprotection à l’utilisateur. Un carter de protection amovible évite les

projections d’étincelles et de particules de matière. Disponible en coffret avec deux batteries, un chargeur et trois disques. ■

ITW SPRAYTEC

Nettoyant dégraissant Kit de nettoyage moteur Jelt’O’Clean BARDAHL

La société propose un kit de nettoyage destiné aux moteurs diesel. Ce type de produit revient sur le devant de la scène grâce au contexte de pollution. Cet ensemble de trois produits est préventif. Il suffit de verser les trois doses différentes dans le réservoir du véhicule sur trois pleins de carburants successifs. Il s’agit d’un nettoyage de l’ensemble du groupe motopropulseur, de l’injection au FAP en passant par le turbo et l’intérieur du moteur. Ce nettoyage a l’avantage de limiter les émissions

polluantes. Un atout dans la perspective du durcissement du contrôle technique pour les diesel. ■

La marque lance un nettoyant dégraissantindustrielpolyvalent. Il peut être utilisé sur des éléments en métal, en plastique et en verre. Doté d’un pulvérisateur, il peut même être utilisé comme décontaminant après un incendie. Non corrosif, non moussant, il peut être dilué et rincé facilement avec un coup d’éponge. Il ne contient pas de matières dangereuses. Le nettoyant est disponible en vaporisateur de 750 ml ou en bidon de 5 litres à diluer. ■

édité par : ETAI - Antony Parc II - 10, place du Général de Gaulle - BP 20156 - 92186 Antony Cedex - Tél. : 01 77 92 92 92 -Site internet : www.auto-infos.fr Direction : directeur de la publication : Julien Elmaleh - directrice générale déléguée : Isabelle André - directeur du pôle magazines spécialistes : Pierre-Dominique Lucas Rédaction : directeur des rédactions du pôle automobile : Christophe Carignano (96 12) ccarignano@infopro-digital.com – chefs de rubrique : Alice Thuot (96 63) athuot@infopro-digital.com – Frédéric Marty (96 11) fmarty@infopro-digital.com - secrétaire de rédaction : Philippe Abgrall - pabgrall@infopro-digital.com - Publicité : directeur commercial secteurs distribution et automobile : Maxime Giraudy (96 55) - mgiraudy@infopro-digital.com - directeur de la publicité : Romuald Correia (96 54) - rcorreia@infopro-digital.com - directrice de clientèle : Rizlaine Qassab (96 53) - rqassab@infopro-digital.com - Assistante commerciale : Eva Lecomte (96 47) - elecomte@infopro-digital.fr - Fabrication : directeur studio magazines : Thierry Michel - rédacteur graphiste : Maxime Roguier - Marketing, diffusion, abonnements : directeur : Guillaume de Corbière - directrice marketing direct et diffusion : Laurence Vassor - marketing : Christine Guitari - Abonnement : Nadia Clément - Mentions légales : fondateur : Rémy Thibault - commission paritaire : 0919T82250 - ISSN : 1242-014X - dépôt légal : février 2017 – SAS au capital de 57 029 328 € - Principal actionnaire Infopro Digital SAS - code APE 5814Z siret 806 420 360 00117 - impression : Jouve - 53100 Mayenne. Abonnement : abo@infopro-digital.com - ' : 33(1) 77 92 99 14 du lundi au vendredi (9 h à 12 h - 14 h à 17 h / 16 h vendredi) – 7 : 33(1) 77 92 98 15 Adresse : Infopro Digital - Service abonnements - Antony Parc II - BP 20156 - 92186 Antony Cedex - 1 an, France : 139 € ttc (dont TVA 2,1%) Etudiants, étranger : nous consulter.

56

auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361


LES{ CHIFFRES À la fin du mois de décembre, les ventes VP des marques nationales ont augmenté de + 3,71 %. Celles des importateurs ont progressé de + 6,77 %. »

CHRISTOPHE CARIGNANO Directeur des rédactions du pôle automobile

Retrouvez dans chaque numéro les données chiffrées et les informations commerciales vous permettant de mieux connaître les évolutions des marchés automobiles qui conditionnent vos activités quotidiennes.

+ 5,11 %

C’EST, À LA FIN DÉCEMBRE, LA HAUSSE DU MARCHÉ DES VOITURES PARTICULIÈRES. 2015186 IMMATRICULATIONS ONT ÉTÉ ENREGISTRÉES.

1 078 433 UNITÉS

C’EST LE VOLUME DES VENTES VPN DES MARQUES FRANÇAISES À LA FIN DECEMBRE. IL A PROGRESSÉ DE 3,71 %.

936753UNITÉS

C’EST LE VOLUME DES VENTES VPN DES IMPORTATEURS À LA FIN DÉCEMBRE. IL A AUGMENTÉ DE 6,77 %.

+ 8,08 %

C’EST, AU POINTAGE DE LA FIN DÉCEMBRE, LE TAUX D’ÉVOLUTION DU MARCHÉ DES VÉHICULES UTILITAIRES.

410 097 UNITÉS

C’EST, AU CUMUL DE LA FIN DÉCEMBRE, LE VOLUME DES VENTES VUL TOUTES MARQUES. auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361

La barre des 2 millions de VP franchie en 2016

S

ur les douze mois de ont également décroché une part de l’année, les ventes de marchéde46,48 %.Certainsd’entre voitures neuves ont eux ont enregistré des rebonds atteint 2015186 unités, significatifs. C’est notamment le soit une hausse de cas de Toyota (+ 8,28 %), d’Opel 5,11 %. Dans ce contexte, les (+ 6,41 %), de Fiat (+ 14,88 %), marques nationales ont enregistré d’Audi (+ 10,13 %), de BMW une part de marché de 53,52 % (+ 13 %), de Mercedes-Benz – en recul par rapport à l’an passé – (+ 12,07 %), de Kia (+ 15,57 %), de Hyundai (+ 17 %), et des ventes VP « Le marché VP de Mini (+ 11,83 %), (1 078 433 unia progressé de Skoda (+ 8,55 %), tés) en hausse de de Suzuki (+ 10,93 %), 3,71 %. Au-delà, de 5,11 % deVolvo(+ 12,42 %),de les immatriculaen 2016. » LandRover(+ 17,43 %), tions de Peugeot (335 884 unités) ont grimpé de de Jeep (+ 16,28 %), de Mazda + 2,59 %, celles de Renault (+ 22,59 %), d’Honda (+ 24,82 %), (407 933 unités) de + 6,65 %. En deSmart(+ 10,77 %),d’AlfaRomeo revanche,cellesdeCitroën(195011 (+ 15,44 %), de Lexus (+14,43 %), unités) et DS (28 081 unités) ont de Jaguar (+ 144 %), d’Infini respectivement reculé de - 3,01 % et (+ 189 %) et de Subaru (+ 1,19 %). C’est en revanche moins bien pour de - 7,19 %. Les grands gagnants sont les impor- Seat(-1,64%),Volkswagen(- 0,69%), tateurs. Leurs livraisons (936 753 Nissan (- 6,79 %), Mitsubishi unités) ont grimpé de + 6,77 %. Ils (- 25,76 %) et Ford (- 1,93 %). ■

57


LES CHIFFRES {

Zoom VN

EN FORME

EN HAUSSE

La Peugeot 208 occupe la deuxième place du Top 40 avec 4,85 % du marché VP des douze mois de l’année. Ses ventes (97829 unités) ont grimpé de 8,26 % durant cette période.

Les ventes de la Peugeot 2008 (65985 unités) ont bondi de 4,4 % à la fin décembre. Avec une part de marché de 3,27 %, elle occupe la septième place du Top 40.

+ 8,26 %

+ 4,4 %

PALMARÈS DES MARQUES EN FRANCE Marques

58

LES VENTES VP PAR MODÈLE EN FRANCE

Immats

Ecart (%)

PDM (%)

12 mois 2016

2016/2015

12 mois 2016

Marques

Immats

Ecart (%)

PDM (%)

12 mois 2016

2016/2015

12 mois 2016

RENAULT

407 933

6,65

20,24

1

RENAULT CLIO

112 157

3,43

5,57

PEUGEOT

335 884

2,59

16,67

2

PEUGEOT 208

97 829

8,26

4,85

- 3,01 ▼ - 0,69 u

9,68

3

RENAULT MEGANE

90 372

2,49

4,48

7,1

4

PEUGEOT 308

75 509

- 0,76

u

3,75

5,48

5

CITROËN C3

74 456

2,73

3,68

3,93

6

RENAULT CAPTUR

70 769

- 1,97

3,51

CITROËN

195 011

VOLKSWAGEN

143 102

DACIA

110 529

FORD

79 173

13,43 ▲ - 1,93 ▼

TOYOTA

77 696

8,28

3,86

7

PEUGEOT 2008

65 985

4,4

3,27

NISSAN

69 072

3,43

8

CITROËN C4

64 479

- 7,62

3,20

OPEL

68 281

- 6,79 ▼ 6,41 ▲

9

DACIA SANDERO

56 199

24,16

2,79

AUDI

64 686

3,21

10

FIAT 500

45 022

5,78

2,23

FIAT

62 545

10,13 ▲ 14,88 ▲

11

VOLKSWAGEN GOLF

41 904

- 6,83

2,08

MERCEDES

62 060

3,08

12

RENAULT TWINGO

40 796

- 10,19

2,02

BMW

60 521

12,07 ▲ 13 ▲

13

VOLKSWAGEN POLO

40 154

- 6,61

1,99

KIA

33 684

1,67

14

PEUGEOT 3008

38 567

14,62

1,91

15

RENAULT KADJAR

38 144

81,04

1,89

16

DACIA DUSTER

36 428

5,59

1,81

17

TOYOTA YARIS

30 967

5,81

1,54

18

MINI

25 176

11,83

1,25

19

NISSAN QASHQAI

24 524

- 11,85

1,22

20

FORD FIESTA

24 434

- 1,63

1,21

21

OPEL CORSA

20 376

- 2,18

1,01

22

CITROËN C4 CACTUS

20 372

- 0,95

u

1,01

23

VOLKSWAGEN TIGUAN

19 446

25,54

0,96

24

PEUGEOT 508

17 919

- 17,55

0,89

25

OPEL MOKKA

17 479

- 4,33

0,87

3,39 3,1 3

DS

28 081

15,57 ▲ - 7,19 ▼

HYUNDAI

28 043

17

1,39

MINI

25 176

1,25

SKODA

23 620

11,83 ▲ 8,55 ▲

SEAT

21 648

1,07

SUZUKI

20 528

- 1,64 ▼ 10,93 ▲

VOLVO

15 599

0,77

LAND ROVER

10 388

12,42 ▲ 17,43 ▲

MAZDA

10 320

0,51

JEEP

9 983

22,59 ▲ 16,28 ▲

HONDA

9 143

24,82 ▲

0,45

26

FORD FOCUS

17 240

- 10,16

0,86

SMART

8 980

0,45

27

DS DS3

15 639

- 7,06

0,78

ALFA ROMEO

7 334

10,77 ▲ 15,44 ▲

0,36

28

AUDI A3

15 517

- 1,34

0,77

LEXUS

5 100

0,25

29

VOLKSWAGEN TOURAN

15 248

50,32

0,76

JAGUAR/DAIMLER

3 738

14,43 ▲ 144,31 ▲

0,19

30

RENAULT TALISMAN

15 233

864,11

0,76

INFINITI

3 295

189,29 ▲

0,16

31

PEUGEOT 108

15 174

- 5,41

0,75

MITSUBISHI

2 922

- 25,76 ▼

0,14

32

NISSAN JUKE

13 914

- 14,52

0,69

SUBARU

851

1,19

0,04

33

TOYOTA AURIS

13 669

- 5,47

0,68

LANCIA

185

- 87,41 ▼

0,01

34

CITROËN C1

13 056

- 6,35

0,65

GM US

137

13,22 ▲

0,01

35

MERCEDES CLASSE A

13 052

5,15

0,65

Tendances :

36

HYUNDAI TUCSON

13 006

256,62

0,65

37

BMW SERIE 2

12 569

16,81

0,62

▲ à la hausse ▼ à la baisse u stable +/- 1 % ▲ hausse supérieure à 100 %

38

RENAULT ESPACE

12 449

12,92

0,62

39

PEUGEOT 5008

11 941

- 12,83

0,59

40

AUDI A1

11 619

5,77

0,58

2 015 177

5,11

100

1,39

1,17 1,02 0,52 0,5

TOTAL MARQUES FRANÇAISES

1 078 433

3,71

53,52

TOTAL MARQUES IMPORTÉES

936 753

6,77

46,48

TOTAL MARQUES JAPONAISES

198 927

4,44

9,86

TOTAL MARQUES CORÉENNES

61 727

16,22 ▲

3,06

TOTAL MARCHÉ

2 015 186

5,11

100

TOTAL MARCHÉ

auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361


Zoom VN

Les ventes de VUL en forte hausse…

ATTRACTIVE

La Citroën C3, dont les immatriculations (74456 unités) ont augmenté de 2,73 % au pointage de la fin décembre, occupe la cinquième place du Top 40.

+ 2,73 %

PERFORMANCE

Les immatriculations de la Dacia Sandero (56199 unités) ont progressé de + 24,16 % durant les douze mois de l’année. Une performance qui lui permet de pointer à la neuvième place du Top 40.

importées (146 752 uniAvec 410 097 imma- « Le marché tés) ont bondi de triculations validées, des utilitaires + 11,29 %. Il convient le marché des utilia progressé de saluer l’avancée de taires légers a pro- de + 8,08 % » Mercedes (+ 6,03 %), gressé de + 8,08 % au cumul de la fin du mois de Volkswagen (+ 12,12 %), de de décembre. Les ventes des Renault (+ 5,7 %), de Peugeot cons-tructeurs tricolores (263345 (+ 10,26 %) ou encore de u n it é s ) o n t p ro g re s s é d e Citroën (+ 5,27 %) et de Fiat + 6,37 %. Celles des marques (+ 14,2 %). ■

+ 24,16 % LES VENTES VUL PAR MARQUE EN FRANCE Marques 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 22 20 21 23 24 25 26

RENAULT PEUGEOT CITROËN FIAT FORD MERCEDES VOLKSWAGEN NISSAN OPEL TOYOTA MITSUBISHI ISUZU DACIA JEEP AUDI LAND ROVER SUZUKI DS HYUNDAI SKODA BMW SEAT KIA VOLVO MAZDA ALFA ROMEO

Immats

Ecart (%)

PDM (%)

12 mois 2016

2016/2015

12 mois 2016

131 742 65 771 62 418 36 626 25 567 19 768 18 359 10 121 6 992 5 322 2 281 2 030 1 582 1039 973 776 669 485 480 441 439 271 224 141 73 28

5,7 10,26 5,27 14,2 13,46 6,03 12,12 39,41 3,1 2,15 9,77 0,3 - 39,01 - 18,06 23,16 - 70,05 575,76 - 0,82 29,03 29,71 - 1,57 - 33,9 26,55 0,71 25,86 - 17,65

TOTAL MARQUES FRANÇAISES

263 345

6,37

64,22

TOTAL MARQUES IMPORTÉES

146 752

11,29

35,78

TOTAL MARQUES JAPONAISES

20 496

22,52

5,01

TOTAL MARQUES CORÉENNES

704

28,23

0,17

TOTAL MARCHÉ

410 097

8,08

100

auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361

▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ u ▼ ▼ ▲ ▼ ▲ u ▲ ▲ ▼ ▼ ▲ u ▲ ▼

32,12 16,04 15,22 8,93 6,23 4,82 4,48 2,47 1,7 1,3 0,56 0,5 0,39 0,25 0,24 0,19 0,16 0,12 0,12 0,11 0,11 0,07 0,05 0,03 0,02 0,01

... et la Clio conserve le contrôle du Top 40 Après douze mois, le classement du Top 40 est relativement stable. La Clio conserve la tête avec une hausse de 3,43 % de ses ventes par rapport à l’an passé. La 208 la talonne toujours, tandis que la 308 est quatrième derrière la Mégane. La Citroën C3 occupe la cinquième place devant le Captur. Sur les dix premières marches, par ordre d’entrée en scène, apparaissent ensuite la 2008, la Peugeot C4, la Dacia Sandero et la Fiat 500. Elles précèdent la Golf, la Twingo,

la Polo, la 3008, le Kadjar, le Dacia Duster, la Toyota Yaris, la Mini, le Nissan Qashqai, la Fiesta, l’Opel Corsa, le C4 Cactus, le Tiguan, la 508, l’Opel Mokka, la Focus, la DS3, l’Audi A3, le Touran, la Talisman. Aux dix dernières places, on retrouve : la 108, le Nissan Juke, la Toyota Auris, la C1, la Mercedes Classe A, le Tucson, la BMW Série 2, l’Espace, la Peugeot 5008. L’Audi A1 ferme la marche de ce Top 40. ■

59


LES{ CHIFFRES

Face à la concurrence VO

Forces et faiblesses d’une gamme RENAULT CAPTUR (03/2013) TRAN.

NB P.

CC

CH

CV

C

FIN DE 36 MOIS PROD.

BV

KM

M5

1350 15/09/2015 12281 19 900

CAPTUR TCE 90 ENERGY S&S ECO2 INTENS Ttt

5

899

90

5

E

CAPTUR DCI 90 ENERGY S&S ECO2 SL ARIZONA Ttt

5

1461

90

4

D

M5

1650 15/09/2014 12498 22 900

CV

C

BV

KM

E

M5

1150

D

M5

1550 15/01/2015 11346 20 990

FORD ECOSPORT (09/2013)

Peugeot 2008

TRAN.

NB P.

CC

CH

FIN DE 36 MOIS PROD.

ECOSPORT 1.0 ECOBOOST 125 TITANIUM Ttt

5

998

125

7

//

11726 21 000

ECOSPORT 1.5 TDCI 90 FAP TITANIUM

■ Les valeurs achats (bases de données EurotaxGlass’s) sont composées d’une moyenne générale, qui résulte d’un ensemble d’observations du marché et sont réalisées en toute indépendance. Elles sont toujours le résultat d’études « hors panneau ».

Ttt

5

1498

91

5

■ Le kilométrage moyen mensuel est différent d’un modèle à un autre. ■ Exemple : 1 750 x 36 = 63 000 km pour 3 ans. ■ Dans le tableau ci-dessous, le premier chiffre concerne la valeur d’achat et le second, en italique, celui du prix neuf. NB TRANS. PORTES

CC

CH

CV

CARB.

BV

KM MOYEN DÉBUT DE MENSUEL PROD.

FIN DE PROD.

VALEUR MOY. 36 MOIS

NISSAN JUKE (06/2010-03/2015) TRAN. NB P.

CC

CV

C

BV

KM

110

6

D

M6

1550 15/03/2015 13231 23 040

JUKE 1.5 DCI 110 FAP TEKNA Ttt

5

1461

PEUGEOT 2008 (03/2013) 2008 1.2 VTI 82CH BVM5 ACTIVE

Ttt

5

1199

82

4

E

M5

1250

15/03/2013 15/06/2014

11044 17 550 12663

2008 1.6 VTI 120CH BVM5 ALLURE

Ttt

5

1598

120

7

E

M5

1250

15/03/2013 15/02/2015

2008 1.4 HDI 68CH FAP BVM5

Ttt

5

1397

68

4

D

M5

1650

15/03/2013 15/05/2015

10087

FIN DE 36 MOIS PROD.

CH

JUKE 1.6E 117 START/STOP SYSTEM ACENTA Ttt

5

1598

117

6

E

M5

1400 15/03/2015 11668 18 790

20 250 ACCESS 2008 1.4 HDI 68CH FAP BVM5

Ttt

5

1397

68

4

D

M5

1650

15/03/2013 15/05/2015

17 200 11234

Ttt

5

1560

92

5

D

M5

1650

15/03/2013 15/05/2015

19 000 12907

Ttt

5

1560

92

5

D

M5

1650

15/03/2013 15/05/2015

21 950 13827 24 000

Ttt

5

1560

92

5

D

M5

1650

15/03/2013 15/05/2015

13827

ACTIVE 2008 1.6 E-HDI 92CH FAP BVM5 ALLURE 2008 1.6 E-HDI 92CH FAP BVM5 FÉLINE TITANE 2008 1.6 E-HDI 92CH FAP BVM5 FÉLINE CUIVRE 2008 1.6 E-HDI 115CH FAP BVM6

24 000 Ttt

5

1560

115

6

D

M6

1650

15/03/2013 15/02/2015

14540

Ttt

5

1560

115

6

D

M6

1650

15/03/2013 15/02/2015

25 050 14773 25 050

FÉLINE TITANE 2008 1.6 E-HDI 115CH FAP BVM6 FÉLINE CUIVRE

SUZUKI SX4 S-CROSS (09/2013-03/2015) TRAN.

NB P.

CC

CH

CV

FIN DE 36 MOIS PROD.

C

BV

KM

E

M5

1300 15/03/2015 10116 18 990

SX4 S-CROSS 1.6 VVT 120 CH AVANTAGE Ttt

5

1586

120

6

SX4 S-CROSS 1.6 DDIS 120 CH 4X4 ALLGRIP PRIVILÈGE Ttt

5

1598

120

6

D

M6

1750 15/03/2015 12116 24 490

AUTOVISTA Membre d’EUROTAXGLASS Group info@autovista.fr ou +33(0) 1 46 08 11 22

60

auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361


LES CHIFFRES {

Zoom VO

Concurrence des modèles : spécial Ford Les valeurs sont composées d’une moyenne générale, qui résulte d’un ensemble d’observations du marché et sont réalisées en toute indépendance. Elles sont toujours le résultat d’études « hors panneau ». Le kilométrage moyen mensuel est différent d’un modèle à un autre. Exemple : 1 750 x 36 = 63 000 km pour 3 ans. La marge est indicative et liée à la rotation afin de tenir compte de l’immobilisation financière. La marge ne tient pas compte des frais de remise en état et de la garantie. Les couleurs indiquent la possibilité de réaliser la vente dans un cadre de 45 jours : : oui ; : difficile ; : non

Q

CARR.

NBR. DE PORTES

CC

CH

CV

CARB.

BV

KM MOYEN DÉBUT DE MENSUEL PROD.

Q

FIN DE PROD.

Q

MARGE MOY. ROTATION 36 MOIS MOYENNE

COMMENTAIRES

FORD KA (10/2008)

Q Q

Se revend bien, mais à un prix inférieur à la Fiat 500.

1296

Q Q Q Q Q Q

La Fiesta est une valeur sûre qui, sur son segment, bénéficie d’une bonne image en VO. Toujours bien placée en prix, elle est équipée de motorisations ayant une bonne réputation. Les diesel aux cylindrées modestes (75 ch) satisferont des clients qui cherchent un véhicule économique, qui sont peu exigeants sur les performances. Les motorisations plus sportives, mais plus rares, trouvent elles aussi preneurs. La rareté contribuant à maintenir les prix.

15/09/2014

1729

Q

Véhicule raisonnable en prix. La 5 portes est le modèle vedette

15/10/2012

15/09/2014

1971

Q

essence, mais ne pas craindre les motorisations raisonnables

1750

15/10/2012

15/09/2014

1630

Q

sont à faire pâlir des concurrents pourtant plus prestigieux.

M6

1750

15/01/2013

15/09/2014

1836

Q

D

M6

1750

15/04/2013

15/09/2014

1725

D

M6

1750

15/04/2013

15/09/2014

1576

7

D

M6

1750

15/04/2013

15/09/2014

1771

Q Q Q

163

8

D

M6

1750

15/04/2013

15/09/2014

1779

Q

AKA 1.2 69 S&S METALKA

BER

3

1242

69

4

E

M5

950

15/11/2012

15/07/2014

1075

KA 1.2 69 S&S TREND

BER

3

1242

69

4

E

M5

950

15/11/2012

15/07/2014

838

FIESTA 1.25 60 AMBIENTE

BER

3

1242

60

4

E

M5

1200

15/11/2012

15/12/2013

1038

FIESTA 1.0 ECOBOOST 100 S&S TREND

BER

5

998

100

5

E

M5

1200

15/11/2012

15/08/2014

1330

FIESTA 1.25 60 AMBIENTE

BER

5

1242

60

4

E

M5

1200

15/11/2012

15/12/2013

1101

FIESTA 1.5 TDCI 75 FAP TREND

BER

3

1498

75

4

D

M5

1500

15/11/2012

15/08/2014

1103

FIESTA 1.5 TDCI 75 FAP AMBIENTE

BER

5

1498

75

4

D

M5

1500

15/11/2012

15/12/2013

1094

FIESTA 1.6 TDCI 95 FAP TITANIUM

BER

5

1560

95

5

D

M5

1500

15/11/2012

15/05/2015

FOCUS 1.0 SCTI 100 ECOBOOST S&S EDITION

BER

5

998

100

5

E

M6

1300

15/10/2012

FOCUS 1.6 TDCI 95 FAP S&S EDITION

BER

5

1560

95

5

D

M6

1750

FOCUS 1.6 TDCI 105 ECONETIC TECHNOLOGY 88G BUSINESS NAV

BER

5

1560

105

5

D

M6

FOCUS 2.0 TDCI 140 FAP TITANIUM X

BER

5

1997

140

7

D

MONDEO 1.6 TDCI 115 FAP ELANCE

BER

5

1560

115

6

MONDEO 1.6 TDCI 115 FAP TREND

BER

5

1560

115

6

MONDEO 2.0 TDCI 140 ECO FAP ELANCE

BER

5

1998

140

MONDEO 2.0 TDCI 163 ECO FAP SPORT PLATINIUM

BER

5

1998

Les deux véhicules sortent de la même usine Fiat.

FORD FIESTA (11/2012)

FORD FOCUS (01/2011-09/2014) de la gamme Focus. Ne pas toucher aux grosses motorisations qui ont leur clientèle. Les rotations, souvent très correctes,

FORD MONDEO (09/2010-09/2014) Avec cette version de la Mondeo, Ford positionne son modèle à l’égal de nombreuses productions des marques généralistes. Ce segment étant toutefois en crise, il convient de rester vigilant sur les tarifs affichés.

FORD MONDEO SW (09/2010-09/2014) MONDEO SW 1.6 TDCI 115 FAP EDITION

BRK

5

1560

115

6

D

M6

1750

15/08/2013

15/09/2014

1797

Q

MONDEO SW 2.0 TDCI 140 ECO FAP SPORT PLATINIUM

BRK

5

1998

140

7

D

M6

1750

15/04/2013

15/09/2014

2015

Q

MONDEO SW 2.0 TDCI 163 ECO FAP M SPORT PLATINIUM

BRK

5

1998

163

8

D

M6

1750

15/04/2013

15/09/2014

2097

Q

Bon matériel assez recherché. Les rotations sont correctes compte tenu d’une relative rareté et d’un bon rapport qualité/prix.

FORD RANGER DOUBLE CABINE (10/2011) RANGER DOUBLE CABINE 2.2 TDCI 150 4X4 LIMITED

PIC DC

4

2198

150

7

D

M5

2200

15/10/2011

//

3180

Q

Le Ford Ranger se revend extrêmement bien, surtout en double

RANGER DOUBLE CABINE 3.2 TDCI 200 4X4 WILDTRAK

PIC DC

4

3198

200

11

D

M5

2200

15/10/2011

//

3615

Q

son image.

RANGER SUPER CABINE 2.2 TDCI 150 4X4 XL PACK

PCK

2

2198

150

7

D

M5

2050

15/10/2011

//

2704

Q

C-MAX 1.6 SCTI 150 S&S ECOBOOST MSPACE TITANIUM

5

1596

150

8

E

M6

1350

15/05/2011

15/01/2014

1996

Q

C-MAX 1.6 TDCI 95 FAP BUSINESS

MSPACE

5

1560

95

5

D

M6

1700

15/10/2012

15/01/2014

1622

C-MAX 1.6 TDCI 115 FAP TITANIUM

MSPACE

5

1560

115

6

D

M6

1700

15/08/2010

15/01/2014

1846

Q Q

cabine. Le choix récent de l’armée française ne pourra qu’améliorer

FORD C-MAX (08/2010-04/2015) En VO, le C-Max connaît un certain succès dans un segment en baisse constante depuis quelques années. Les rotations sont toujours très correctes. La clientèle recherche des versions milieux de gamme correctement équipées.

FORD GRAND C-MAX (09/2010-04/2015) GRAND C-MAX 1.0 125 ECOBOOST S&S TITANIUM

MSPACE

5

999

125

6

E

M6

1350

15/10/2012

15/01/2014

1996

Q

GRAND C-MAX 1.6 TDCI 95 FAP TITANIUM GRAND C-MAX 1.6 TDCI 115 FAP TREND

MSPACE

5

1560

95

5

D

M6

1650

15/09/2010

15/01/2014

1800

Q

MSPACE

5

1560

115

6

D

M6

1650

15/09/2010

15/01/2014

1808

Q

MSPACE MSPACE MSPACE

5 5 5

1388 1500 1560

90 75 95

5 4 5

E D D

M5 M5 M5

1300 1450 1450

15/03/2012 15/03/2012 15/03/2012

15/05/2015 15/05/2015 15/05/2015

1367 1446 1503

Q Q Q

FORD B-MAX (03/2012) B-MAX 1.4 90 TITANIUM B-MAX 1.5 TDCI 75 FAP TITANIUM B-MAX 1.6 TDCI 95 FAP TITANIUM

Bon matériel. Dans la mesure où le segment est saturé, il faut savoir raison garder !

Petit monospace à prix bien étudié. Très bon produit VO.

Source : Base de données Autovista − Pour plus d’informations sur Autovista et ses produits : info@autovista.fr ou +33(0) 1 46 08 11 22 auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361

61


LES{ CHIFFRES

Baromètre Choisir.com

Intentions d’achat de véhicules sur Internet Le baromètre Choisir.com analyse le comportement des futurs acheteurs de voitures neuves sur Internet. Celui-ci reflète les intentions d’achat en isolant précisément les recherches et comparaisons de véhicules neufs effectuées sur Internet. Ces recherches peuvent différer des parts de marché réelles mais apporte des indications pertinentes sur les segments,

LES 10 MARQUES LES PLUS CONSULTÉES MARQUES

CITROËN DACIA PEUGEOT RENAULT VOLKSWAGEN FORD BMW TOYOTA NISSAN MERCEDES-BENZ TOTAL

DÉC 2016

DÉC 2015

13,26 % 8,39 % 7,44 % 6,32 % 5,57 % 5,2 % 4,26 % 4% 3,76 % 3,54 % 61,74 %

7,35 % 6,98 % 9,08 % 6,41 % 6,48 % 5,98 % 4,25 % 4,78 % 4,95 % 3,03 % 59,28 %

LES SEGMENTS LES PLUS CONSULTÉS ÉCARTS (%)

5,91 1,41 - 1,63 - 0,08 - 0,91 - 0,77 0 - 0,78 - 1,20 0,51 2,46

LES 10 MODÈLES LES PLUS CONSULTÉS DU SEGMENT CITADINE MODÈLES

CITROEN C3 DACIA SANDERO PEUGEOT 208 VOLKSWAGEN POLO RENAULT CLIO FORD FIESTA TOYOTA YARIS SEAT IBIZA OPEL CORSA NISSAN MICRA TOTAL

marques et modèles considérés par les acheteurs. Cette étude est issue de plus de 600 000 données uniques de navigation sur la période (consultations de modèles, comparaisons, demandes d’information) de notre réseau de sites d’aide à l’achat automobile (ChoisirSaVoiture.com et AcheterSaVoiture.com).

GENRE

CITADINE 4X4 / SUV BERLINE MONOSPACE COUPE / SPORT

DÉC 2016

DÉC 2015

ÉCARTS (%)

31,14 % 28,5 % 2,64 30,91 % 28,44 % 2,46 21,11 % 23,79 % - 2,68 14,35 % 15,86 % - 1,52 2,49 % 3,4 % - 0,91

LES 10 MODÈLES LES PLUS CONSULTÉS DU SEGMENT BERLINE (HORS PREMIUM)

DÉC 2016

DÉC 2015

15,94 % 13,43 % 12,43 % 7,05 % 4,34 % 4,01 % 3,97 % 3,30 % 3,07 % 2,34 %

8,39 % 13,46 % 11,14 % 6,69 % 6,03 % 8,64 % 0,92 % 2,35 % 3,38 % 1,84 %

7,55 - 0,03 1,28 0,36 - 1,69 - 4,63 3,05 0,95 - 0,32 0,50

69,87 %

62,85 %

7,02

ÉCARTS (%)

MODÈLES

PEUGEOT 508 RENAULT TALISMAN DS DS5 VOLKSWAGEN PASSAT FORD MONDEO OPEL INSIGNIA TOYOTA AVENSIS VOLVO V60 SKODA SUPERB MAZDA6 TOTAL

TOP 10 MODÈLES COMPARÉS À L’AUDI Q2

DÉC 2016

DÉC 2015

ÉCARTS (%)

12,3 % 9,7 % 8,89 % 6,03 % 5,71 % 5,4 % 5,24 % 4,23 % 4,12 % 4,92 %

11,15 % 8,85 % 10,14 % 6,95 % 8,49 % 5,2 % 5,4 % 3,21 % 6,73 % 2,54 %

1,15 0,85 - 1,25 - 0,92 -2,78 0,2 - 0,16 1,02 - 2,61 2,38

66,54 %

68,66 %

- 2,12

■ N°1 de la génération de leads automobile avec plus de 20 000 mises en relation qualifiées par mois (essais, devis, demandes de rappel) ■ Une base de prospection unique de plus de 2 millions de possesseurs et intentionnistes VN ■ Partenaire de la performance commerciale de plus de 20 constructeurs automobiles depuis 2008

Tél : 01 43 87 32 13 - E mail : Arnauld.delacroix@choisir.com - Site : www.choisir.com 62

auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361


LES CHIFFRES {

L’actualité VN en Europe Tous les mois, JATO mesure les données des cinq plus gros marchés, à savoir la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie. Ces cinq pays représentent 72 % du marché total européen. JATO analyse, dans cette étude, les immatriculations par pays, par marque et par modèle. Les données sont comparées aux chiffres de l’année précédente et présentent ainsi les tendances du marché européen. Le marché allemand est en tête du classement avec cependant un ralentissement de sa croissance en décembre. L’Italie,

après le coup dur de ces dernières années, a repris des couleurs avec une augmentation de + 16,1 % de janvier à décembre 2016 par rapport à 2015. Le leader de ce top 5, Volkswagen, a perdu 3,2 % en décembre par rapport à l’année précédente. Citroën, à la 12e position du classement a enregistré une chute de - 8,1 %. En approfondissant l’analyse au modèle, la Fiat Tipo, la Renault Mégane ainsi que la Seat Ateca ont vu leur part de marché augmenter de plus d’un demi-point en décembre par rapport à l’année dernière.

■ Leader mondial d’études et de données VP, VUL et machines agricoles. ■ Prix et spécifications produits, volumes, promotions, TCO, nouveautés produits. ■ Partenaire des constructeurs, des loueurs, des groupes de distribution, des médias... POUR PLUS D’INFORMATIONS VISITEZ NOTRE SITE INTERNET : WWW.JATO.COM/FRANCE CONTACTEZ-NOUS AU 01 61 06 22 00 OU PAR MAIL : CONTACT@JATO.COM - FELIPE.MUNOZ@JATO.COM auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361

63


LES{ CHIFFRES

Baromètre des annonces VO D’après les chiffres fournis par AutoScout24, le marché du véhicule d’occasion a enregistré un nouveau volume record de 5617791 millions d’unités, soit une progression de + 1 % par rapport à 2015. Mois après mois, le succès de ce marché ne se dément pas au point de battre de nouveaux records année après année. Il convient de souligner que les motorisations diesel représentent encore 66,6 % de ce marché.

Rapport VO/VN: 2,79 Le rapport VO/VN s’établit à 2,79 pour l’ensemble de l’année 2016. Il était de 2,9 en 2015. À noter que les particuliers n’achètent que 49,3 % des véhicules neufs mis en circulation, ce qui porte le rapport VO/VN à 5,6 en réalité.

VARIATIONS VN ET VO

VOLUME 2016 137 788

PROG

JANV 2016

VÉHICULES D’OCCASION VOLUME VOLUME PROG 2016 2015 424 394 - 1,8 % 432 268

VÉHICULES NEUFS

FÉVR 2016

466 056

7,8 %

432 429

166 739

MARS 2016

506 175

2,3 %

495 016

AVRIL 2016

498 537

2,4 %

MAI 2016

457 852

JUIN 2016

VO / VN

3,5 %

VOLUME 2015 133 170

13,3 %

147 130

2,795

211 264

7,5 %

196 572

2,396

486 977

181 830

6,5 %

170 768

2,742

12,8 %

406 023

175 834

22,9 %

143 059

2,604

505 973

- 2,7 %

520 003

227 366

0,8 %

225 645

2,23

JUIL 2016

464 645

- 9,8 %

514 877

132 999

- 9,6 %

147 132

3,49

AOÛT 2016

427 597

5,3 %

406 223

98 217

6,7 %

92 052

4,35

SEPT 2016

460 857

- 2,1 %

470 609

168 827

2,5 %

164 774

2,73

OCT 2016

473 764

- 3,1 %

489 116

155 201

- 3,6 %

161 030

3,05

NOV 2016

469 498

4,7 %

448 299

163 170

8,5 %

150 339

2,88

DÉC 2016

480 279

4,3 %

460 324

194 381

5,8 %

183 724

2,47

5 617 791

1%

5 562 164

2 013 616

5,1 %

1 915 395

2,79

TOTAL

VOLUME D’ANNONCES PUBLIÉES PAR RÉGION RÉGIONS

ALSACE-LORRAINE-CHAMPAGNEARDENNES

TOP 5 DES MARQUES EN PART DE MARCHÉ

DÉC 2016

DÉC 2015

PROGRESSION 2015/2016

40 714

40 602

0,3 %

AQUITAINE-LIMOUSIN-POITOU-CHARENTES

50 210

48 209

4,2 %

AUVERGNE-RHÔNE-ALPES

61 228

59 545

2,8 %

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ

27 001

21 840

23,6 %

BRETAGNE

23 495

22 796

3,1 %

CENTRE

22 233

19 948

11,5 %

CORSE

2 488

2 473

0,6 %

ÎLE-DE-FRANCE

64 822

64 024

1,2 %

MIDI-PYRÉNÉES-LANGUEDOC-ROUSSILLON

48 655

46 874

3,8 %

NORD-PAS-DE-CALAIS-PICARDIE

45 431

44 744

1,5 %

NORMANDIE

26 677

25 152

6,1 %

PAYS DE LA LOIRE

29 199

27 405

6,5 %

PROVENCE-ALPES-CÔTE D'AZUR

38 123

36 700

3,9 %

TOTAL

480 279

3,080

460 324

4,3 %

MARQUES

DÉC 2016

DÉC 2015

VARIATION

PDM

RENAULT

107 146

107 325

- 0,17 %

- 4,31 %

PEUGEOT

90 397

86 349

4,69 %

0,34 %

CITROËN+DS

57 594

55 539

3,7 %

- 0,61 %

VOLKSWAGEN

35 828

32 430

10,48 %

5,89 %

FORD

18 837

18 197

3,52 %

- 0,78 %

DÉC 2015

VARIATION

PDM

TOP 5 DES MODÈLES EN PART DE MARCHÉ MARQUES

DÉC 2016

RENAULT CLIO

34 905

34 722

7,5 %

0,53 %

RENAULT MEGANE/SCENIC

30 387

32 700

7,1 %

- 7,07 %

PEUGEOT 206

15 512

15 900

3,5 %

- 2,44 %

CITROËN C4

15 307

13 797

3%

10,94 %

CITROËN C3

13 883

12 858

2,8 %

7,97 %

DÉC 2016

PDM

DÉC 2015

PDM

ESSENCE

155 644

32,41 %

146 993

31,93 %

GAZOLE

316 067

65,81 %

306 512

66,59 %

HYBRIDE

4 579

0,95 %

3 358

0,73 %

503

0,1 %

373

0,08 %

1 550

0,4 %

1 528

0,33 %

CARBURANT CARBURANT

ELECTRIQUE DIVERS

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64

auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361



LES{CHIFFRES

Stats VO décembre 2016 HAUSSE

Le marché progresse de 4,34 %

A

vec 480 282 unités immatriculées en décembre, le marché du véhicule d’occasion évolue de + 4,34 % par rapport à l’année précédente. Au total, 5 643 359 VO ont été immatriculés, soit une croissance de + 1,5 %. Le marché de la seconde main hexagonal a établi un nouveau record en 2016. Les marques étrangères se sont montrées particulièrement dynamiques (+ 3 %) contre + 0,3 % pour les marques françaises. En décembre, les marques françaises ont enregistré une hausse de + 2,56 % pour une part de marché en recul de près d’un point par rapport à 2015 (54,28 %). Dans le même temps, les marques étrangères ont progressé de + 6,53 % pour une part de marché de 45,72 %.

Moins de 1 an

9,9 %

ÂGE DES VO IMMATRICULÉS EN DÉCEMBRE 2016

De 1 à 5 ans

23,41 % + de 5 ans

66,69 %

Forte progression des véhicules d’occasion très récents

À la lecture des chiffres, les résultats du mois de décembre montrent un rebond important des immatriculations des véhicules d’occasion dont l’âge est compris entre un et cinq ans. Leur proportion a doublé puisqu’elle est passée de 12,14 à 23,41 % en décembre dernier. Les véhicules âgés de moins d’un an ont également progressé de 8,52 à 9,9 % en décembre. Dans le même temps, les véhicules d’occasion de plus de cinq ans ne représentaient plus que 66,69 % des immatriculations en décembre contre 78,53 % le mois précédent. Dans le détail, il convient de souligner les progressions des marques françaises telles que Citroën (+ 3,7 %), Peugeot (+ 4,69 %) ou encore la stabilité de Renault (- 0,16 %). Les marques DS (+ 11,76 %) et Dacia (+ 11,47 %) ont enregistré de plus fortes hausses conformes à leurs petits volumes respectifs. Du côté des marques étrangères, 219 602 unités ont été immatriculées, soit une hausse de + 6,53 %. À l’exception d’AlfaRomeo(- 0,74 %), onretiendra lesévolutions d’Audi (+ 9,12 %), de BMW (+ 5,17 %), de Fiat (+ 2,42 %), de Ford (+ 3,52 %), de Hyundai (+ 19,6 %), de Kia (+ 24,58 %), de Mercedes (+ 9,22 %), de Mini (+ 7,3 %), de Nissan (+ 3,86 %), d’Opel (+ 2,18 %), de Seat (+ 2,93 %), de Suzuki (+ 5,05 %), de Toyota (+ 9,26 %), de Volkswagen (+ 10,48 %) et de Volvo (+ 7,77 %). Le marché du VUL d’occasion à la hausse également

Sur cette même période, 67 134 véhicules utilitaires d’occasion ont été immatriculés, soit une hausse de + 4 %. Les marques françaises et étrangères ont respectivement progressé de + 3,3 et de + 5,3 %. Au cumul de l’année, les immatriculations de VUL VO ont évolué de + 2,2 % pour un total de 805273 unités. ■ Christophe Carignano

66

Les ventes de véhicules d’occasion ont progressé de + 4,34 % en décembre.

TRANSACTION DES VO PAR MARQUE MARQUES

IMMATS DÉC 2016

ECARTS % 2016/2015

MTM % DÉC 2016

% IMMATS < 1AN

JANVIER À DÉCEMBRE

ECARTS % 2016/2015

CITROËN

57 594

3,7

11,99

9,39

676 423

0,4

DS

5 171

11,76

1,08

18

58 772

7,9

PEUGEOT

90 397

4,69

18,82

9,32

1 054 997

1

RENAULT

107 146

- 0,16

u

22,31

8,55

1 302 482

- 0,7

ALFA ROMEO

3 508

- 0,74

u

0,73

5,44

42 091

- 5,2

AUDI

18 469

9,12

3,85

7,63

209 601

3,6

BMW

17 749

5,17

3,7

7,06

205 729

0,9

DACIA

6 510

11,47

1,36

28,31

77 100

18,5

FIAT

13 016

2,42

2,71

15,06

153 902

1,4

FORD

18 837

3,52

3,92

7,53

223 570

1,2

HYUNDAI

4 119

19,6

0,86

17,79

44 840

7,3

KIA

3 517

24,58

0,73

20,1

38 668

13

MERCEDES

16 425

9,22

3,42

8,99

185 229

3,8 5,6

MINI

5 071

7,3

1,06

7,86

58 786

NISSAN

12 283

3,86

2,56

19,95

144 287

6,9

OPEL

17 522

2,18

3,65

10,58

208 389

- 0,9

SEAT

6 524

2,93

1,36

8,44

77 693

-1

SUZUKI

3 349

5,05

0,7

12,21

38 304

2,2

TOYOTA

11 014

9,26

2,29

10,03

125 431

5

VOLKSWAGEN

35 828

10,48

7,46

10,01

413 339

3,5

VOLVO

2 705

7,77

0,56

13,64

30 222

3,2 0,3

TOTAL FRANÇAISES

260 680

2,56

54,28

9,18

3 096 995

TOTAL ÉTRANGÈRES

219 602

6,53

45,72

10,74

2 546 364

3

TOTAL MARCHÉ VPO

480 282

4,34

100

9,9

5 643 359

1,5

auto-infos.fr | février 2017 | n° 1361




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