LE TERREAU DES AMBITIONS
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L’aérogare d’Orly Sud, icône d’une France qui s’engage dans la modernité. (© Collection Air France, musée Air France, DR)
L’aéronautique en France est historiquement riche et de nombreux événements d’importance jalonnent son récit. Dès l’invention des premiers aéroplanes, inventeurs et illuminés de tous bords essaient de faire décoller leurs machines. Au départ, ce sont un peu les jeux du cirque, sous les yeux ébahis de milliers de curieux. Le premier conflit mondial professionnalise le secteur aérien et le concept même d’aéroport éclot progressivement. De décennie en décennie, les progrès sont fulgurants. La Seconde Guerre mondiale, tout en mettant un coup d’arrêt aux voyages chics, catalyse les efforts des constructeurs. À la sortie du conflit, tous les éléments sont prêts pour rapidement relancer le transport aérien. Les pouvoirs publics prennent la main et organisent les efforts. L’Aéroport de Paris naît de cette envie de redonner à Paris une vitrine et à la France une position importante en Europe. Deux grands aéroports rayonnent sur le monde, Orly et Le Bourget. Mais la place manque bientôt…
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LE NOUVEL AÉROPORT CHARLES-DEGAULLE
Le nouvel aéroport Charles-de-Gaulle avec son aérogare hors du commun cherche à marquer son temps comme Orly Sud avait pu le faire. (Jean-Jacques Moreau, ADP)
Orly et Le Bourget arrivant à saturation et le transport aérien étant promis à un très bel avenir, la puissance publique à travers son bras armé, L’Aéroport de Paris, décide la construction ex-nihilo d’une nouvelle plate-forme aéroportuaire. L’envie et les espoirs sont immenses. Pour construire le bel équipement, il faut penser et organiser mille choses. Le terrain d’abord, le projet ensuite, le chantier enfin. L’établissement public, déjà bien rodé par les constructions successives à Orly, programme et ordonne un projet immense, presque sans équivalent sur le territoire national. Le symbole est mondial. L’aéronautique y trouvera là son nouvel écrin, pour de nouveaux appareils, promis pour être plus fabuleux que jamais…
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La reconstruction et les Trente Glorieuses ont donné le goût de la modernité aux Français. L’Aéroport de Paris confie le projet de ce nouvel équipement à un tout jeune architecte. L’occasion de rebattre les cartes à tous les niveaux. Les avions seront nouveaux et les hommes aussi. La science des aérogares est balbutiante. Dans le monde entier, les concepteurs et les gestionnaires recherchent la meilleure formule. Beaucoup de questions pour autant de réponses inédites. Le terminal 1 du nouvel aéroport Charles-de-Gaulle apparaît comme un prototype unique au monde. Une merveille des temps modernes, symbole d’un pays qui ose et se projette avec force dans l’avenir…
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LA MODERNITÉ DU TERMINAL 1
Le terminal 1, un petit matin du mois de mars 2015. (© Gwen Le Bras)
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UN FIL ROUGE POUR LE TERMINAL 2
Cette vue aérienne englobe une grande partie de l’aérogare 2, qui s’est développée le long de son axe ouestest. La première unité a été inaugurée en 1981. (© Jean-Marc Jouanneaux)
Alors même que l’aérogare 1 n’est pas encore inaugurée, Aéroport de Paris envisage déjà d’ouvrir un nouveau terminal à Charles-de-Gaulle. Malgré l’importance du travail mené pour la première aérogare et tout le bon vouloir de Paul Andreu, la mégastructure s’est vite révélée empesée. Le géant aux pieds d’argile a été conçu avec une envie d’ultra-modernité et d’aller très loin dans la réflexion théorique. Mais Air France, à qui la phase 2 est destinée, a un autre programme : l’aérogare express. Un plan-masse ouest-est modulaire est tracé dans le calcaire de la Vieille France qui, jusqu’à nos jours, structure en grande partie l’aéroport…
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Deux énormes A380 attendent de partir. Pour rendre l’expérience du client aussi complète que possible, les aéroports accueillant le super-avion d’Airbus doivent agrandir leurs installations. Trois passerelles mobiles peuvent être nécessaires pour assurer l’embarquement dans de bonnes conditions. (Didier Boy de la Tour)
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Planifiée dans les années 1970 et 1980, l’allure du terminal 2 n’a cessé d’être remodelée. Sur le même axe ouest-est, les modules s’enchaînent les uns à la suite des autres. À chaque phase, Aéroports de Paris conçoit des halls à l’esthétique et au fonctionnalisme variés, pour toujours correspondre aux besoins de son principal client, Air France. Le pavillon national profite à chaque fois de nouveaux terminaux flambant neufs, les anciens étant reconfigurés par le gestionnaire pour d’autres compagnies aériennes. Au fil des décennies toutefois, hubs et alliances mondiales reconfigurent le transport aérien. Les aérogares enflent et la compétition mondiale se fait plus féroce. Il faut toujours et encore améliorer les infrastructures pour rendre l’expérience des passagers unique et inoubliable…
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L’ÈRE DU GIGANTISME
TOUS LES ROUAGES D’UNE VILLE
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Le gestionnaire aéroportuaire fait plus que gérer des bâtiments, il organise la vie économique de l’espace. L’aéroport rayonne comme un soleil sur son environnement immédiat et lointain. (Sylvain Cambon)
Le rêve de Louis Couhé était que l’aéroport devienne une ville, avec tous les rouages de la ville. Et plus que jamais, RoissyCharles-de-Gaulle en est une. Il faut veiller sur soixante-dix millions de passagers, sans compter les visiteurs et les attendants, organiser le flux de milliers de travailleurs quotidiens, surveiller le cadencement des opérations de vol, tout en développant sans cesse l’équipement. Le journal Le Parisien l’appelle “zone mi-ville mi-usine”. Les chercheurs, quant à eux, parlent de l’aérocity. Poumon économique de la région parisienne, l’aéroport représente une manne économique importante. La cohérence de l’ensemble sub-métropolitain est un aspect crucial des temps futurs. Emplois, sûreté, santé, transport, les multiples facettes de l’aéroport…
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ROISSY PÔLE INDUSTRIEL
Un 787-9 Dreamliner aux hangars de la maintenance. Le dernier-né de chez Boeing est entré dans la flotte d’Air France en janvier 2017. (Air France Industries KLM Engineering & Maintenance, Patrick Delapierre)
L’aéroport Charles-de-Gaulle est un pôle industriel. Au-delà des terminaux, qui sont déjà très industrieux (notons que le tri des bagages est considéré comme un site industriel), trois grands pôles concentrent de nombreux emplois et des savoir-faire de pointe. Premièrement, les voyageurs ne sont pas les seuls à prendre l’avion, les marchandises aussi. L’aéroport est la première frontière d’Europe, nombreux sont les produits à entrer dans le pays ou à le quitter ici. Pour l’agrément des passagers, depuis toujours, de délicieuses collations sont servies par les compagnies aériennes, qui nécessitent un grand nombre d’intervenants, côté cuisine notamment. Enfin, les avions ne pourraient pas voler longtemps s’ils n’étaient pas maintenus quotidiennement en état.
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TOUR DE PISTES
Les terrasses paysagées du toit du siège du Groupe ADP donnent sur le Concorde, exposé et devenu un magnifique monument. Au loin derrière, le terminal 1 se pare de bleu, blanc et rouge. (Alain Leduc, ADP)
Un aéroport est constitué de ses terminaux, la face visible de l’iceberg, accessible au public. Pour faire fonctionner ces édifices, une constellation d’équipements et de services gravite autour. Au cœur de la machine, les avions, sans lesquels rien n’existerait. Pour les faire venir, au centre de la cité aérienne sont disposées les pistes. L’aéroport Charles-de-Gaulle en compte quatre. Le bénéfice d’un passé éclairé permet à l’aéroport d’envisager sereinement l’avenir. Sur un vaste plateau, l’équipement actuel est loin d’épouser ses limites. Ces immenses prairies où le regard se perd et vagabonde sont pleines de vie. Activité technique d’abord, habitat d’une flore et d’une faune insoupçonnées ensuite…
TiTre Aéroport Charles-de-Gaulle AuTeur Julien Scavini Nombre de pAges 364 phoTos 224 couleurs FormAT 240 x 290 mm isbN 979 10 283 0276 4 prix public 55,00 €TTC
ANTONY PARC II 10, PLACE DU GÉNÉRAL DE GAULLE 92160 ANTONY CONTACT PRESSE Charlotte GIRARD Tél. 01 46 99 31 52 e-mail : presse@etai.fr
C’est le 8 mars 1974 que le Premier ministre Pierre messmer inaugure Ce qui est devenu le Plus grand aérOPOrt français et eurOPéen. de la pelouse aux tarmacs, du plateau repas à la maintenance, de l'avion à l'architecture, ses histoires sont multiples. Histoire d'un rêve d'abord, celui des autorités publiques, de bâtir le plus prestigieux et pratique aéroport au monde. rêve d'architecture ensuite pour le groupe adP, longuement porté par un homme, Paul andreu, qui à chaque étape du développement, a réinventé et testé des manières nouvelles de prendre l'avion. se reflète aussi dans l'histoire de l'équipement le rôle majeur qu'a eu air france. donneur d'ordre indirect, le pavillon national s'appuie sur des aérogares accueillantes et bien conçues pour développer son hub, au sein d'alliances mondialisées. avec le temps, les échelles se sont démultipliées, comme les avions, se battant sur les distances et les volumes. le grand équipement est devenu un territoire aux multiples facettes : duty-free, contrôle aérien, enjeux urbains et environnementaux. lieu de passage de presque 70 millions de passagers et de travail de 90 000 personnes au quotidien, l'immense aéroport Charles-de-gaulle, plus que jamais, développe une image de l'avenir. découvrez-le comme vous ne l’avez jamais vu dans ce beau livre richement illustré de très belles photos d’archives issues des collections de adP, air france etc.
l’ auteur Julien scavini, après un diplôme d'etat d'architecte, a appris le métier de tailleur de costume, un artisanat d'art. installé à côté des invalides où il sert une clientèle nombreuse, il publie en parallèle depuis de nombreuses années des billets traitant d'élégance masculine sur son blog Stiff Collar. le style d'écriture et ses dessins lui permettent de devenir jury de l'émission Cousu Main sur m6. il tient également une chronique hebdomadaire sur l'élégance dans le figaro magazine. auteur de plusieurs ouvrages, ce passionné d'aviation a passé de longs mois à arpenter les terminaux et tarmacs de roissy, à la recherche de l'histoire et de l'humeur du grand aéroport. Photo de couverture : Gwen Le bras - Aéroport Roissy Charles-de-Gaulle = ADP/Paul Andreu - ©ADAGP, Paris 2018
www.editions-etai.fr
COMMUNIQUÉ
Octobre 2018