CHI 568 extraitusineschimie09 21

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n°568 Septembre 2021

IAL

C CAHIER SPÉ

s e n i s U 021 2

TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

L’hydrogène bas carbone séduit les gaziers 06 RENDEZ-VOUS Patrick Maestro, directeur scientifique de Solvay

12 TRAITEMENT DE SURFACE Coventya bientôt sous pavillon américain

30 ZOOM

Lyon Vallée de la chimie mise sur la transition écologique

42 CAHIER AFTPVA

Peintures, encres et adhésifs en partenariat avec Double Liaison


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édito | septembre 2021

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Sylvie Latieule Rédactrice en chef

© DR

slatieule@infopro-digital.com @SylvieLatieule

Del’intérêtd’avoirunbonfonds C’est une nouvelle que l’on attendait depuis le mois de aujourd’huil’innovationetledéveloppementdugroupe. février. Qui pour reprendre la société de chimie fine L’entrée potentielle de SK Capital dans l’actionnariat Seqens, alors que le fonds Eurazeo, qui a démarré avec de Seqens devrait permettre au groupe de franchir 67 %ducapitalen2015,venaitd’annoncersonretrait? un nouveau cap. «Avec SK Capital, accompagné par Un groupe industriel? Un autre fonds?… Finalement, Nov Santé et nos actionnaires actuels Mérieux Equity ce devrait être le fonds américain SK Capital Partners Partners, Ardian et Eximium, nous accélèrerons les proet les actionnaires français existants - Mérieux Equity jets lancés ces derniers mois, et renforcerons encore nos Partners, Ardian et Eximium. Le fonds Nov Santé Acpositions pour accompagner nos clients partout dans tions Non Cotées, lancé à l’initiative de la Fédération le monde dans le développement de leurs projets», a défrançaise de l’assurance et de la Caisse des dépôts - et claré Pierre Luzeau, président de Seqens. D’ailleurs, d’ailleurs géré par Eurazeo -, pense aussi participer, le fonds SK Capital, qui se revendique spécialiste de la tandis que Bpifrance examinerait l’opportunité d’un chimieetdesmatériauxetdusecteurpharmaceutique, co-investissement avec SK Capital. Peut-être pour s’asnotamment des API (matière active), des systèmes surer que la CDMO garde sa nationalité française. d’administration et des génériques, entrevoit déjà un En cinq ans de participation, Eurarapprochement entre Seqens et la zeo n’a pas chômé. Sous son imCDMO israélienne Wavelength pulsion, et celle de ses partenaires, «L’entrée potentielle Pharmaceuticals qu’il détient deSeqens a considérablement grandi. de SK Capital dans puis 2017, et qui emploie 350 perLe groupe, basé à Écully (Rhône), l’actionnariat de Seqens sonnes. qui s’appelait alors Novacap et affi- devrait permettre au Pendant que Seqens se prépare à chait634millionsd’eurosdechiffre une nouvelle phase de croissance, d’affaires, a franchi la barre du mil- groupe de franchir un Euroapi se structure. Annoncée en liard d’euros, avec 19 sites indus- nouveau cap.» février 2020, cette société issue du triels, sept centres de R&D et près regroupement des activités comde 3000 employés sur trois contimerciales et de développement nents, tandis que la réalisation de l’opération le valod’API de Sanofi, compte six sites de fabrication dont riserait autour de 2 milliards d’euros. Trois opérations Saint-Aubin-lès-ElbeufetVertolayeenFrance.Unchalde croissance externe majeures ont été réalisées : l’aclenger national tout trouvé pour Seqens avec son milquisition des CDMO PCAS, Uetikon et PCI Synthesis. liard d’euros de chiffre d’affaires - annoncé pour 2022 400 millions d’euros ont été investis sur l’ensemble - et ses 3100 employés. Selon les premières annonces, des sites industriels. Tout récemment, Seqens a même la société devrait prendre son envol dès l’année proannoncé une relocalisation emblématique de la prochaine avec une mise en Bourse sur l’Euronext Paris duction de paracétamol sur la plateforme chimique et une participation minimale de 30 % de Sanofi. On de Roussillon (Isère). Sans oublier un large focus sur la ne sait pas si les pouvoirs publics s’immisceront dans le R&D et sur les technologies innovantes. Acquis par le capital,commeilspourraientlefairechezSeqens.C’est biais du portefeuille de PCAS en 2017, le centre de Porcependant une demande des élus locaux et des organicheville(Yvelines),rebaptiséSeqens’Laben2019,porte sations syndicales en France. Affaire à suivre…

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Infochimie magazine - Septembre 2021 - n°568

À NE PAS MANQUER NOTRE ENQUÊTE SUR

L’HYDROGÈNE p. 22

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sommaire |

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septembre2021

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N°568

n°568 Septembre 2021

IAL

CAHIER SPÉC

Usi20n21es

Zoom REPORTAGE

Lyon Vallée de la chimie mise sur la transition écologique _______________________ 30 ÉNERGIE

TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

L’hydrogène bas carbone séduit les gaziers 06 RENDEZ-VOUS Patrick Maestro, directeur scientifique de Solvay

12

TRAITEMENT DE SURFACE

Coventya bientôt sous pavillon américain

30 ZOOM

Lyon Vallée de la chimie mise sur la transition écologique

42 CAHIER AFTPVA

Peintures, encres et adhésifs en partenariat avec Double Liaison

Rendez-vous CHIMIE DU VÉGÉTAL

Séché inaugure un réseau de chaleur pour la plateforme de Roussillon ___________________ 32 POLYMÈRES

Arkema rend le PVDF renouvelable ___________ 34 POLYOLS

TPF industrie relocalise la formulation de polyols en France _________________________ 36

« Nous avons besoin de bioraffineries performantes » ___________________________ 6

SICOS BIOCHIMIE

Synthèse

EMBALLAGE

RÉSULTATS

La production européenne retrouve son niveau prépandémie __________________10 TRAITEMENT DE SURFACE

Coventya bientôt sous pavillon américain ____ 12 HYDROGÈNE

Air Products s’engage dans un complexe au Canada __________________ 15 BIOCARBURANTS

BioTfuel entre dans sa phase d’industrialisation _______________________ 16 COMMERCE CHIMIQUE

Azelis procède à l'acquisition de Quimdis et de Coseal __________________ 18 COMPOSÉS FLUORÉS

Ube Industries facilite la production d’intermédiaires fluorés _________________ 20

Enquête ____________ 24

Transition énergétique L’hydrogène bas carbone séduit les gaziers

« Un alignement des planètes a permis de faire bouger les choses »____________________ 38 Privilégier les matériaux biosourcés et le recyclage pour un cycle de vie plus vert _____ 40

Cahier AFTPVA

PEINTURES, ENCRES ET ADHÉSIFS _________42

Solutions INSPECTION

Un robot pour contrôler le risque de corrosion de cuves ___________ 54 TRIBUNE HSE

La nomenclature ICPE en train de prendre l’eau ?________________________________ 62

Profession

CARNET ________________________________64 AGENDA ________________________________ 65

Molécule ANALYSE

Benzène ______________________________________ 68

E XC L U S I F

Annuaire des usines 2021

Présentationde592 siteschimiques enFrance__________71 Crédit photo couverture : Air Liquide Ce numéro comporte deux encarts jetés “CPE Lyon” et “DENIOS”

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rendez-vous | entretien

CHIMIE DU VÉGÉTAL

Propos recueillis par Sylvie Latieule

© pixabay

Installé en Nouvelle-Aquitaine, Patrick Maestro, directeur scientifique de Solvay, s’intéresse notamment à la recherche autour des produits biosourcés. À ce titre, il préside le club des industriels du réseau Increase. Quel bilan tire-t-il de vingt années de développements dans le secteur ? Quelles perspectives entrevoit-il ? Le scientifique s’explique dans les colonnes d’InfoChimie magazine.

«Nousavonsbesoindebioraf performantes»

© Solvay

InfoChimie magazine : Aujourd’hui, on peut affirmer que l’industrie chimique a changé dans la prise en compte de son impact environnemental et qu’elle est pleinement investie dans la lutte contre le changement climatique. En tant que directeur scientifique du groupe Solvay, et alors que vous baignez depuis de longues années dans le monde de la recherche, est-ce que vous percevez une rupture ? Patrick Maestro : Il est vrai que la chimie a changé et qu’elle se préoccupe désormais complètement de l’impact environnemental de ses produits et de ses procédés. Mais cette prise de conscience n’est pas nouvelle. Elle remonte déjà à une bonne dizaine d’années. Chez Solvay, on peut évoquer les travaux importants réalisés par Guy-Noël Sauvion pour déterminer les impacts économiques et environnementaux de nos produits, notamment au travers de la réalisation d’analyses de cycle de vie. Ce qui a pu changer récemment, c’est que nous disposons enfin de résultats très concrets qui nous permettent de fixer des objectifs précis relatifs à la diminution de notre impact sur l’environnement. Et c’est toute la chaîne de Patrick Maestro, valeur qui est interrogée : nos procédés, nos directeur scientifique de Solvay. produits, et leur devenir chez nos clients. On travaille également beaucoup sur le sujet de

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l’énergie, celle nécessaire pour nos procédés, mais aussi sur son stockage, ou sur les matériaux permettant des économies d’énergie, l’allègement, par exemple. Solvay est membre du réseau Increase qui correspond à un rapprochement entre laboratoires académiques et un club d’industriels, afin d’accélérer le remplacement du carbone fossile par du carbone renouvelable. À ce titre, comment expliquez-vous la faible percée du biosourcé chez les grands chimistes, alors que c’est potentiellement une opportunité pour réduire l’empreinte carbone des produits chimiques ? P.M. : Le principal problème dans le domaine du biosourcé reste la disponibilité de la ressource. Un grand chimiste qui va consommer des volumes importants de matière première doit être sûr de disposer d’une ressource à la fois abondante, stable et pérenne du point de vue de sa disponibilité, de ses spécifications techniques ou de son coût. C’est justement le gros avantage de la pétrochimie que d’offrir une matière première stabilisée depuis des années. On sait exactement quels types de produits vont pouvoir sortir d’une raffinerie et à quel coût. Dans le cas du biosourcé, la ressource n’est toujours pas stabilisée. Il y a, certes, des exceptions sur quelques n°568 - Septembre 2021 - Infochimie magazine


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Le bois pourrait devenir une des grandes matières premières de la chimie dans le futur.

fineries filières. Par exemple, le groupe Roquette a su créer une activité autour de l’amidon de blé ou de maïs en restant positionné sur un créneau bien précis. Aujourd’hui, nous avons besoin de bioraffineries performantes capables de donner à un industriel les produits au robinet dont il a besoin.

© Solvay

Lorsqu’elles sont disponibles, les matières premières biosourcées sont bien souvent plus onéreuses. Qu’en disent vos clients ? P.M. : De façon générale, nos clients ne sont pas encore prêts à payer plus cher pour des produits biosourcés, sauf si la molécule biosourcée apporte un

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Solvay produit du solvant biosourcé à base de glycérine à Paulinia, au Brésil.

plus. Aujourd’hui, nous connaissons peu de cas où le biosourcé apporte une performance supplémentaire, mis à part le polymère biosourcé Rilsan ou quelques cas isolés. Nous commençons cependant à développer des solvants ou des surfactants que l’on ne peut pas obtenir par la pétrochimie et qui apportent des propriétés nouvelles. Pour arriver à développer de nouveaux produits biosourcés, la difficulté vient du fait qu’il faut combiner plusieurs critères : il faut un accès à de la bioressource, un procédé de transformation efficace, une molécule cible performante pour le client, le tout à un coût raisonnable. D’où cette percée encore faible du biosourcé. Pour autant, la tendance est là. Tous les grands chimistes sont à l’affût de bioressources et de nouvelles molécules, et petit à petit, on voit la filière se structurer. Néanmoins, cela prendra du temps. Si l’on examine tous les grands types de biomasse qui pourraient avoir des valorisations non-alimentaires, où voyezvous le plus de potentiel ? P.M. : Quelle que soit la matière biosourcée utilisée, il faudra d’abord démontrer que son usage pourra avoir un impact positif en matière d’empreinte carbone. Est-ce qu’il faudra utiliser plus massivement la biomasse qui existe déjà à l’état naturel - par exemple du bois - ou recycler les déchets de l’industrie agroalimentaire? Tout cela doit être calculé et nous avons développé des outils à cet effet. Pour ma part, je pense que le bois pourrait constituer une ressource très abondante dans le futur. Il est déjà à la base de l’industrie papetière qui extrait la cellulose et génère des coproduits intéressants, souvent réintroduits dans le procédé pour être valorisés sous forme d’énergie. Le problème du bois est que c’est une matière première par nature assez résistante. Il est donc difficile à déconstruire et d’isoler aisément les polysaccharides et toutes les molécules phénoliques qu’il contient. Jusqu’à présent, la communauté scientifique n’a probablement pas assez travaillé sur ce sujet. La situation devrait changer et on devrait mettre un peu plus de moyens sur ce sujet de la valorisation du bois, notamment en région Nouvelle-Aquitaine. Quel rôle peut jouer une société comme la vôtre ? P.M. : Chez Solvay, on peut jouer un rôle de partenaire. Déjà, nous avons financé la chaire Valorisation de la chimie du pin maritime à l’université de Bordeaux. Dans ce cas précis, il s’agissait d’un mécénat pour financer des travaux exploratoires sur la chimie du bois. Nous avons d’autres partenariats dans ce domaine, mais dont je ne pourrai pas parler pour des questions de confidentialité. Dans tous les cas, les partenariats sont de plus en plus forts entre les chimistes, le monde académique et celui de la

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rendez-vous |

entretien

Patrick Maestro, directeur scientifique de Solvay

Pourquoi l’industrie papetière n’est-elle pas à la manœuvre, puisqu’elle isole déjà la cellulose, ainsi que des coproduits potentiellement valorisables ? P.M. : Le pétrolier maîtrise parfaitement son procédé de raffinage et il connaît depuis longtemps les produits dont les chimistes ont besoin. L’industrie de la pâte ne s’est intéressée que depuis peu à ce que recherchaient les chimistes. Par exemple, elle n’a jamais vraiment cherché à valoriser la lignine qui est surtout utilisée comme matière première pour produire de l’énergie, essentiellement parce que sa transformation industrielle en produits chimiques d’intérêt reste compliquée. Ce qu’il faut retenir, c’est que les choses bougent et s’accélèrent, même si on ne voit pas encore d’effets sur un grand nombre de molécules. Aussi, les chimistes doivent-ils explorer d’autres voies ? P.M. : En effet, pour avoir un impact positif en matière de décarbonation, il y a une autre possibilité, c’est le recyclage mécanique et chimique. Chez Solvay, nous nous intéressons à ce domaine du recyclage chimique qui permet de revenir à des matières premières de base. Sur ce sujet, le chimiste apporte des outils de procédé pour travailler en partenariat avec le collecteur et l’utilisateur final. C’est ce que nous faisons, par exemple chez Solvay, dans le cadre d’un partenariat avec Veolia et Renault sur le recyclage des batteries. Nous allons mettre à disposition notre compétence en extraction et purification, développée dans le domaine des terres rares, afin de récupérer des métaux rares et des polymères contenus dans les batteries usagées. Nous avons vu que la décarbonation de l’industrie chimique va passer par le développement du biosourcé et du recyclage. Qu’en est-il du levier « procédé » ? P.M. : Le point clé est de diminuer notre impact sur l’environnement. Cela va passer par l’utilisation de plus en plus importante de biomasse et par le recyclage, mais nous continuons à utiliser des produits pétrosourcés, dans des usines existantes, qui sont optimisées. En complément, on peut travailler sur les aspects énergétiques. Par exemple, Solvay installe des fermes solaires dans ses usines pour augmenter la part d’ENR dans son mix énergétique et travaille à sa sortie du charbon au niveau de l’alimentation de ses chaudières. Mais c’est avant tout au niveau de nos futures usines que l’on pourra repenser totalement les procédés en profitant des progrès en matière d’intensification, de miniaturisation, avec la volonté d’être beaucoup moins énergivores.

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© Solvay

cellulose qui pourrait faire partie des grandes matières premières biosourcées du futur.

Depuis une vingtaine d’années, Solvay couple étroitement le procédé et la chimie.

On a le sentiment que la recherche doit être menée autrement pour arriver à répondre aux enjeux du futur… P.M. : L’une des caractéristiques de la recherche en chimie de spécialités est de coupler étroitement le procédé et la chimie. Chez Solvay, on s’intéresse depuis au moins vingt ans à cette question. Cela ne sert à rien de mettre au point la meilleure molécule, si on ne sait pas la fabriquer industriellement par la suite, avec la valeur usage qui convient au client. Parmi nos chercheurs, nous avons donc des organiciens, des minéralistes, des physico-chimiques, des physiciens, des spécialistes du génie des procédés, mais nous intégrons aussi de plus en plus des compétences en mathématiques, modélisation, robotisation et miniaturisation pour accélérer la recherche et la fabrication. Ce qui compte pour nous, c’est de mettre ensemble toutes les compétences et de fonctionner en mode projet pour réussir. En plus de sa très forte orientation client, notre recherche est aussi tournée vers le monde académique, les start-up et les PME afin d’intégrer de nouvelles technologies. Nous entretenons aussi des partenariats avec des fournisseurs, par exemple des fournisseurs de biomasse pour s’assurer de disposer du bon produit. Que pouvez-vous dire d’Increase, cette association de recherche entre laboratoires académiques et industriels, qui a été mise en place en Nouvelle-Aquitaine ? P.M. : C’est une approche tout à fait intéressante car, au sein d’Increase, nous essayons d’organiser des réunions entre industriels et monde académique pour parler ouvertement de nos enjeux et de nos attentes. Le monde académique doit poursuivre sa mission qui consiste à faire progresser la science. Il n’est pas question de changer sa vocation, mais il se doit aussi de travailler sur des thèmes scientifiques qui ont des débouchés industriels à moyen/long terme. À nous, industriels, d’exprimer nos besoins pour que les acteurs académiques puissent faire des propositions. Ce ne sont pas les sujets qui manquent, car avec la chimie durable, ce sont des pans entiers de la chimie qu’il faut aujourd’hui revisiter. • n°568 - Septembre 2021 - Infochimie magazine


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PARTENARIAT PUBLIC-PRIVÉ

Increaseexplorelachimieduvégétal àlongterme Né du rapprochement de laboratoires académiques avec un club d’industriels, le réseau Increase mène des recherches exploratoires, avec l’objectif d’accélérer le remplacement du carbone fossile par du carbone renouvelable.

U

travaillons sur tout ce qui est activation physique à basse température des sucres, notamment par la sonochimie ou la chimie des plasmas, ou par un couplage avec la catalyse », souligne le chercheur. Autres exemples de sujets avec le fractionnement de la biomasse et la dépolymérisation contrôlée des polysaccharides, la fonctionnalisation des oligosaccharides ou la physico-chimie des émulsions. « On ne vise ni l’énergie ni les commodités. En revanche, nous sommes sur des sujets qui touchent aux spécialités pour des applications principalement dans la cosmétique et la détergence ou, dans une moindre mesure, l’alimentaire », résume François Jérôme.

© Yves Almecija / CNRS

tiliser la biomasse, source de carbone renouvelable, comme matière première au détriment du pétrole, c’est le pari de la fédération de recherche Increase (International Coordination Structure for Research Project), depuis son lancement en 2016. Des retombées sous forme Soutenu à ces débuts par la région Nouvelle-Aquide publications et de brevets taine à hauteur de près de 1 million d’euros, Increase Et les résultats sont au rendez-vous. En quatre ans, les rassemble aujourd’hui huit laboratoires académiques, travaux menés ont débouché sur une trentaine de pubasés à Bordeaux, La Rochelle, Rennes, Poitiers et Toublications dans des journaux à haut indice d’impact. louse, ainsi qu’un club d’industriels composé de Solvay, Une vingtaine de brevets ont également été déposés, L’Oréal, Pennakem, ARD, Greentech et le FCBA, et pimême s’il est trop tôt pour assister aux premiers succès loté par Patrick Maestro, directeur scientifique de Solcommerciaux. vay. Un partenariat gagnant-gagnant où les industriels En dehors de la recherche, l’objectif d’Increase vise bénéficient de l’effet « boîte à outils » des nombreuses aussi à promouvoir la formation des jeunes chercheurs compétences proposées par les laboratoires acadéet la diffusion de connaissances sur les thèmes de la miques. De leur côté, les laboratoires chimie verte. À ce titre, les industriels apprécient la possibilité de réaliser du club sont invités à donner des cours une recherche précompétitive et donc dans les modules de master des difféde rapatrier de nouveaux financerentes universités partenaires. La féments industriels qui leur permettent dération de recherche organise enfin de prendre plus de risques et d’élever l’ISGC, un congrès scientifique majeur le niveau des recherches. sur la chimie verte qui se tient tous les Le projet d’Increase est de faire de la deux ans à La Rochelle, où l’on débat recherche exploratoire. « Nous visons des défis futurs de la chimie. les dix à quinze prochaines années », Pour ce qui est du mode de fonctionnerésume François Jérôme, directeur ment d’Increase, il n’y a pas de système adjoint du laboratoire CNRS IC2MP de cotisation pour les industriels. En à Poitiers et directeur d’Increase. « Les revanche, ces derniers vont participer industriels nous guident sur les verrous à des financements de thèses, de postet où ils attendent des innovations. doctorats ou au montage de projets En revanche, on ne s’occupera pas de François Jérôme, directeur adjoint public-privé. Deux fois par an, la tenue transfert », résume le chercheur. Le du laboratoire CNRS IC2MP à de conseils réunit les responsables de fil conducteur de tous les travaux est Poitiers et directeur d’Increase. chacun des laboratoires académiques la substitution de matières premières et de chacune des entreprises. Une ocfossiles par des matières premières renouvelables, dans casion pour les chercheurs de présenter des travaux de un objectif de lutte contre le changement climatique. recherche, et pour les industriels, de guider les cherUn sujet que les partenaires adressent à travers la recheurs sur le choix des molécules cibles, le cahier des cherche de nouvelles technologies. « Par exemple, nous charges du domaine, etc. • Sylvie Latieule

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synthèse | panorama RÉSULTATS

Laproductioneuropéenneretrouve sonniveauprépandémie La pandémie de Covid-19 a cruellement impacté les industries chimiques. Pourtant, la croissance mondiale repart à la hausse, avec cependant de grandes disparités entre les pays, en particulier européens.

JANV.-AVRIL 2021

+5,2 %

POUR LA PRODUCTION CHIMIQUE DANS L’UE

+10,8% Pour la production manufacturière

L

e Conseil européen de l’industrie chimique (Cefic) a publié, fin juillet, les résultats du premier semestre 2021 des industries chimiques. Globalement, la production chimique de l’Union européenne retrouve son niveau d’avant la pandémie de Covid-19, avec toutefois de grandes disparités entre les pays. « Nous sommes encouragés de voir que la production chimique revient aux niveaux d’avant la pandémie, mais il est clair que les temps sont encore durs, car le secteur de la chimie subit une « double transition » pour atteindre les objectifs du Green Deal européen », a commenté Marco Mensik, directeur général du Cefic. Les conséquences de l’épidémie ont été importantes en 2020. Mais concernant les quatre premiers mois de 2021, la production dans l’industrie chimique de l’UE a augmenté de 5,2 % en 2021 par rapport au niveau de l’année précédente (janvieravril-2020). Sur le seul mois d’avril 2021, la production du secteur chimique de l’UE était supérieure de 14,3 % au niveau d’avant Covid-19. La production manufacturière de l’UE, quant à elle, a augmenté de 10,8 % par rapport à 2020, et en avril 2021, elle a dépassé de 42 % le niveau d’avant la crise du Covid-19.

© Cefic

Par Camille Paschal

En ce qui concerne les retombées de la pandémie, l’industrie chimique de l’UE a toutefois perdu 0,7 % de sa production entre janvier 2020 et avril 2021.

Des disparités par pays depuis janvier 2020

Sur la période, la France reste la grande perdante avec une perte de 7 % de sa production, suivie par l’Italie avec une baisse de 6 %. L’Espagne et l’Allemagne ont perdu moins de 1 % de leur production. Les Pays-Bas et la Pologne semblent s’être totalement remis de la pandémie. Sans surprise, les secteurs de l’automobile et de l’impression et la reproduction de supports enregistrés ont été les plus touchés par la crise. Au niveau mondial, la production est au-dessus du niveau de janvier-mars 2020 de 10,4 %. Elle est très nettement tirée par la Chine, qui réalise une croissance de 23,6 %. En revanche, les États-Unis (-8,0 %) et le Japon (-5,5 %) peinent à remonter la pente. •

RÉDUCTION DE CO2

Le dispositif décarbonation de l’industrie dévoile 29 lauréats Alors qu’un soutien global de 1,2 milliard d’euros a été budgété dans le cadre de France Relance en faveur de la décarbonation de l’industrie, l’enveloppe continue d’être dépensée. Le 27 juillet, Agnès Pannier Runacher, ministre déléguéeà l’Industrie, a annoncé 15 nouveaux lauréats pour le dispositif «Efficacité énergétique et décarbonationdesprocédés»et14pourledispositif «Chaleur biomasse», mis en œuvre avec l’appui de l’Ademe. Les premiers bénéficieront de 28 M€ d’aide de l’État pour un total de 107 M€ d’investissement et la réduction de 17 % des émissions de gaz à

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effet de serre en moyenne sur les sites, pour un total de 68 600 t de CO2 eq par an. Les suivants représentent 42 M€ d’investissement industriel. Ils recevront une aide de 15 M€ ainsi qu’une aide au fonctionnement de 52 M€, pour une réduction d’émissions de plus de 137000 tonnes de CO2 eq par an. Au total, et en incluant les 70 précédents projets annoncés entre décembre 2020etavril 2021,FranceRelancesoutient déjà 99 projets représentant 982 M€ d’investissements pour une réduction globale d’environ 1,3 Mt de CO2 eq par an. Quatre sociétés emblématiques des secteurs de la

chimie et de la chimie du végétal figurent parmi les 29 lauréats : Arkema pour le projet «EkiNOx» de réduction des émissions de protoxyde d’azote, à Lacq (Pyrénées-Atlantiques), Gascogne Papier pour le projet « CTO-Crude Tall Oil» de substitution de fioul par un sous-produit biomasse, à Mimizan (Landes), ExxonMobil Chemical France pour le projet «Peflarered» de récupération et valorisation d’un gaz fatal torché, à Port-Jérôme-sur-Seine (Seine-Maritime),etSaipolpourunprojetdechaufferie biomasse vapeur de 1814 MW en substitution au gaz, au Mériot (Aube). • S.L. n°568 - Septembre 2021 - Infochimie magazine


infochimie.com MATIÈRES PLASTIQUES

SÉCURITÉ INDUSTRIELLE

Yara et Esso placés en «vigilance renforcée»

Une filière durement touchée par la pandémie pandémie, PlasticsEurope note une Depuis 2017, les professionnels du forte reprise de la production sur la plastique, représentés par l’associadeuxième partie de l’année 2020, tion PlasticsEurope, constatent une tirée par la demande européenne et baisse de la demande et de la proles exportations. Partout, le premier duction. Et ce, pour plusieurs raitrimestre 2021 confirme sons : la délocalisation de la reprise de l’activité la demande en Chine, la des principaux secteurs montée en puissance de clients, à l’exception du nouvelles unités en Asie BAISSE DE LA secteur automobile (- 9 % et en Amérique et le recenPRODUCTION par rapport au dernier tritrage vers des produits de EUROPÉENNE DE PLASTIQUES mestre 2020). Enfin, PlasspécialitésenEurope.TouticsEurope estime qu’il y a tefois, la crise du Covid-19 une contradiction entre l’objectif du a très fortement amplifié cette gouvernement d’atteindre 100 % de baisse. Ainsi, avec 55 millions de plastiques recyclés en 2025, et d’élitonnes, la production européenne miner des catégories d’emballages a reculé de 5,1 % en 2020, et la proplastiques du marché, alors que duction mondiale de 0,3 %. C’est la ceux-ci représentent aujourd’hui troisième plus grande crise après 60 % du gisement des plastiques à celle du premier choc pétrolier en recycler. • C.P. 1973 et celle de 2008. Malgré la EMBALLAGE

L’incorporation de plastiques recyclés à la hausse

© DR

Elipso, l’association professionnelle des fabricants d’emballage, a dévoilé les résultats de son enquête sur l’économie circulaire. Réalisée en 2020 auprès de ses adhérents, elle révèle que malgré un contexte difficile (pandémie et crise des matières premières), la filière poursuit sa transformation. Ainsi, l’an dernier, les ¾ des sondés ont affiché une résilience à la crise et ¼ ont subi une baisse de régime, en particulier dans les secteurs de la restauration et de la vente à empor-

ter. L’enquête a également montré que les fabricants d’emballages souhaitent innover sur des thèmes comme l’incorporation de matières recyclées, la recyclabilité de leurs produits, l’allègement et lebiosourcé.Concrètement,75 %des répondants à l’enquête proposent un renouveau de leur offre d’emballage plastique pour une meilleure circularité. Ainsi, près de 70 % des emballages plastiques sont manufacturés avec des monorésines, plus simples à recycler. • C.P.

FRANCE CHIMIE IDF A ENQUÊTÉ SUR LE TÉLÉTRAVAIL France Chimie Île-de-France a interrogé ses adhérents sur leurs pratiques en matière de télétravail. Il ressort que 76 % des établissements recouraient déjà à un télétravail régulier en place avant la crise sanitaire, mais que 94 % d’entre eux ont mis en place des règles exceptionnelles liées au télétravail «contraint», notamment avec la pandémie. 76 % des établissements ayant recours au télétravail occasionnel depuis la crise sanitaire comptent le pérenniser. Infochimie magazine - Septembre 2021 - n°568

© DR

5,1 %

Conformément aux mesures prises, suite à l’accident Lubrizol/Normandie Logistique à Rouen, en septembre 2019, le ministère de la Transition écologique a déployé, depuis le 1er juillet 2021, un dispositif pour surveiller et améliorer la sécurité des sites industriels à risque. C’est ainsi que le 6 juillet 2021, il a placé sous « vigilance renforcée » un ensemble de treize sites industriels en France appartenant à six sociétés différentes (Pena, Tereos, Siaap, Esso, Lactalis et Yara). Parmi les implantations concernées, le site de raffinagechimie d’Esso/ExxonMobil, à Port-Saint-Jérôme (Seine-Maritime), ainsi que l’usine de Yara à Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique) ont été incités à élaborer un plan d’amélioration et à se remettre en conformité d’ici au 31 décembre 2022. Si les exploitants ne respectaient pas leurs engagements, ils s’exposeraient à des suspensions administratives d’activités, voire à des sanctions pénales (jusqu’à dix ans de prison et 22,5 millions d’euros d’amende). À noter que la liste de « vigilance renforcée » est renouvelée une fois par an, tenant compte des entreprises ayant résolu leurs problèmes et avec de nouveaux entrants. En parallèle de ce dispositif, le ministère a indiqué que les rapports d’inspection des installations classées seront systématiquement publiés à compter du 1er janvier 2022. Il sera possible pour chaque citoyen d’accéder à un compte-rendu « pédagogique et accessible » d’informations liées à l’inspection, comme la liste des points de contrôle, des nonconformités ou encore la nature des suites administratives proposées au préfet. • D.O.

LE PVC ENGAGÉ DANS LE DÉVELOPPEMENT DURABLE À l’occasion du Forum VinylPlus 2021, les acteurs de la filière du PVC ont officialisé leur nouvel engagement décennal en faveur du développement durable. Ce plan à horizon 2030 s’articule selon trois axes : accroître la circularité de la chaîne de valeur du PVC ; progresser vers la neutralité carbone et minimiser l’empreinte environnementale du secteur ; et créer des partenariats mondiaux pour les Objectifs de développement durables. Ces trois axes se scindent en douze domaines d’action clés et 39 objectifs qui décrivent les mesures concrètes à prendre par l’industrie européenne du PVC pour une durabilité accrue.

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synthèse | entreprises

Coventyabientôtsous pavillonaméricain

La société spécialisée dans les produits chimiques pour le traitement de surface est convoitée par l’Américain Element Solutions, déjà propriétaire de MacDermid Enthone Industrial. Une fusion est d’ailleurs envisagée. Par Sylvie Latieule EN CHIFFRES

420M€

MONTANT DE L’ACQUISITION

160M€ Chiffre d’affaires de Coventya

L

a société française Coventya, spécialisée dans le domaine des produits chimiques pour le traitement de surface et la galvanoplastie, pourrait passer sous pavillon américain. Des négociations ont été entamées à la mi-juin entre Silverfleet, fonds européen spécialisé dans les opérations de buy-to-build et majoritaire dans le capital depuis le rachat des parts de son confrère Equistone en 2016, et la société de chimie de spécialités Element Solutions. Au terme de l’opération, qui devrait être finalisée à la fin du troisième ou du quatrième trimestre 2021, Element Solutions devra s’acquitter d’une somme d’environ 420 millions d’euros pour s’emparer d’une société de 160 M€ de chiffre d’affaires pour un Ebitda ajusté supérieur à 30 M€, avec un effectif de l’ordre de 700 collaborateurs. D’ici à deux ans, l’opération devrait permettre de dégager 13 M€ de synergies annuelles, selon les calculs du groupe américain. Actif dans de nombreuses branches de la chimie de spécialités, Element Solutions l’est aussi dans le traitement de surface à travers sa division MacDermid Enthone Industrial Solutions. Son projet est d’ailleurs de rapprocher les deux confrères, aux gammes complémen-

© Coventya

TRAITEMENT DE SURFACE

taires, au sein de son segment Industrial & Specialty. Pour Coventya, qui fabrique et distribue ce type de produits chimiques dans 60 pays, c’est une page qui se tourne. Mais son p-dg, Erik Weyls, n’y voit que des opportunités : « Nous attendons d’Element Solutions qu’elle fournisse à Coventya et à ses collaborateurs des ressources et des capacités qui accélèreront notre croissance. ». Coventya va donc perdre sa nationalité française, qui était aussi celle de ses débuts. Les origines de l’entreprise remontent à 1927, alors que quatre entrepreneurs du secteur aérospatial ont fondé la société Parker, à Clichy (Hauts-de-Seine).

Un passage dans le giron de Chemetall

Dans les années 1960, la société est passée sous pavillon allemand, à travers son intégration dans Chemetall, qui a fait l’objet d’un spin off en 2011, avec une reprise de la partie galvanoplastie par un premier fonds, puis un second… Dans son domaine, Coventya est réputée pour son engagement dans l’innovation avec dix centres de R&D dans le monde, employant 6 % de son effectif. En moyenne, 12 % de son revenu annuel proviennent de produits développés au cours des cinq dernières années. La France abrite justement l’un de ces centres de R&D, ainsi que le siège social, à Villeneuvela-Garenne (Hauts-de-Seine), mais aucun de la douzaine de sites de production. Accompagné par le fonds Silverfleet, Coventya a notamment ouvert un nouveau site de production en Chine et étendu ses ventes en Asie, réalisé quatre acquisitions et amélioré son efficacité opérationnelle. Un bilan qui a conduit Element Solutions à qualifier cette opération d’« opportunité rare », en cohérence avec sa stratégie d’acquisition. •

POLYPROPYLÈNE

SK CAPITAL VEND NIACET POUR 1 MRD $ La société américaine SK Capital, affiliée à des fonds conseillés par SK Capital Partners, a conclu un accord pour vendre Niacet, producteur de sels organiques (propionates et acétates), à Kerry Group, société internationale spécialisée dans le domaine du goût et de la nutrition. Le montant de la vente est de 1015 M$ (environ 853 M€), sans liquidités ni dettes. La transaction devrait être conclue d’ici à la fin du troisième trimestre de 2021.

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LyondellBasell démarre une usine en Corée du Sud L a société amér icaine LyondellBasell. PolyMirae LyondellBasell a réussi le déachètera et vendra tout le pomarrage d’Ulsan PP, une unité lypropylène produit par l’insde production de polypropy- MONTANT DE L’INVESTISSEMENT tallation à des clients dans lène d’une capacité de 400000 toute l’Asie. Les entreprises tonnes par an. Située dans la ont posé la première pierre de ville portuaire d’Ulsan en Corée du Sud, cette l’installation en 2019. «Pendant la pandémie, la unité est l’une des plus grandes d’Asie. Ulsan demande asiatique de polypropylène est restée PP est une coentreprise entre PolyMirae Comforte. Aujourd’hui, avec la reprise de l’économie pany (un partenariat 50 /50 de LyondellBasell mondiale, cette coentreprise est extrêmement et de DL Chemical) et SK Advanced. Le monbien positionnée pour répondre à une demande tant de l’investissement s’élève à 420 millions encore plus forte dans la région», a déclaré Ken de dollars (environ 363 M€). L’installation utiLane, vice-président exécutif de LyondellBasell lise la technologie du procédé Spheripol PP de pour les oléfines et les polyoléfines. • C.P.

420 M$

n°568 - Septembre 2021 - Infochimie magazine


infochimie.com RECYCLAGE CHIMIQUE

Mitsubishi Chemical coopère avec Mura Technology

© CCO

La filiale dédiée à la chimie du conglomérat japonais Mitsubishi a signé un accord de licence technologique avec Mura Technology, expert britannique du recyclage de plastiques. Ce contrat permet au groupe nippon d’accéder à la technologie HydroPRS de production d’huiles régénérées à partir de déchets plastiques. Ce procédé consiste en une conversion des déchets plastiques à des conditions de haute température et de haute pression en eau supercritique. « Par rapport à la technologie classique de pyrolyse directe, il est possible d’obtenir des huiles régénérées avec un rendement élevé et de même qualité que les matières premières dérivées du pétrole (qui peuvent être misesenœuvre dansles installations

CELANESE REPREND LES POLYACÉTALS DE GRUPA AZOTY L’Américain Celanese annonce l’acquisition de certaines technologies liées à la production de matériaux thermoplastiques en polyacétal (POM) de Grupa Azoty SA à Tarnow, en Pologne. Celanese reprendra tous les contrats existants afin de servir les clients d’Azoty. Cependant, à l’exception de certains équipements récupérés dans le cadre du transfert de propriété intellectuelle, cette transaction n’inclut aucun des employés d’Azoty, des actifs corporels, des installations de fabrication ou des bureaux de vente.

existantes sans prétraitement) », indique Mitsubishi Chemical dans son communiqué. Ce partenariat illustre la volonté du groupe japonais de favoriser l’économie circulaire des plastiques, notamment en procédant à la conversion des matières premières en matériaux non fossiles, et le développement de technologies de recyclage chimique. • D.O.

EVONIK RACHÈTE INFINITEC ACTIVOS Le groupe allemand Evonik vient d’annoncer l’acquisition de la société espagnole Infinitec Activos, fondée en 2004 et spécialisée dans la production de systèmes innovants d’administration dédiés aux ingrédients actifs cosmétiques. Cette opération va permettre à Evonik d’accueillir dans ses rangs 47 employés travaillant au siège social de l’entreprise à Barcelone Science Park, dans son usine de Montornés del Vallès (Espagne), pour le compte du producteur de matières premières naturelles Naturethic.

MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION

Westlake s’empare d’actifs de Boral Le groupe texan Westlake Chemical Corporation a annoncé qu’il avait conclu un accord définitif avec Boral Industries (chiffre d’affaires de 4,8 Mrds € en 2020), une filiale à part entière de Boral Limited. Cet accord consiste en l’acquisition des entreprises nord-américaines de produits de construction (garniture et blocs de construction en PVC, bardeaux en vinyle...) de Boral pour un montant de 2,15 milliards de dollars (1,8 Mrd €) en espèces. Les entreprises nord-américaines de produits de construction de Boral emploient environ 4 600 personnes

REVÊTEMENTS

PPG étend ses capacités aux Pays-Bas et en Pologne

2,15 Mrds $

MONTANT DE L’ACQUISITION

NAWA TECHNOLOGIES LANCE LA FABRICATION D’UN MATÉRIAU La société spécialisée dans le stockage d’énergie lance la fabrication de son nouveau matériau VACNT (tapis de nanotubes de carbone verticalement alignés) à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). La fabrication commencera en 2022 dans une usine dédiée. Le VACNT peut être utilisé pour des électrodes en carbone rapide améliorant les performances de batteries et de superconducteurs de nouvelle génération. Infochimie magazine - Septembre 2021 - n°568

© DR

sur 29 sites de fabrication aux ÉtatsUnis et au Mexique. En 2020, la branche nord-américaine de Boral a réalisé un chiffre d’affaires d’un peu plus d’un milliard de dollars. La transaction devrait être conclue au second semestre 2021. Cette opération va permettre à Westlake d’investir le marché nord-américain des produits de construction, en profitant d’une plus grande diversité de produits. • C.P. et D.O.

Le spécialiste des peintures et revêtements PPG a officialisé l’extension de sa production de revêtements pour le secteur de l’emballage en Europe. Le projet prévoit, d’une part, d’accroître les capacités de revêtements internes sans bisphénol A Innovel de 30 % sur son site de Tiel, aux Pays-Bas, à l’horizon 2022. En outre, l’usine néerlandaise va doubler sa production de revêtements externes iSense pour les produits de soin et les emballages métalliques d’ici à la fin 2021. D’autre part, PPG prévoit également de doubler ses capacités pour la production de ses revêtements sans BPA Nutrishield, sur son site polonais de Cieszyn. L’extension devrait être achevée d’ici au troisième trimestre 2021. « Ces investissements démontrent notre engagement à long terme à soutenir nos clients de l’emballage à travers l’Europe et au-delà », déclare Alessandro Borzino, directeur général de l’activité revêtements d’emballage pour la région Europe, Moyen-Orient et Afrique chez PPG. • D.O.

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synthèse | entreprises GAZ INDUSTRIELS

Air Liquide et PAO Severstal, un des principaux producteurs d’acier russe, ont signé un contrat de long terme pour la fourniture d’oxygène au site de Severstal CherMK en Russie, au sein du complexe métallurgique de Tcherepovets. Air Liquide y investira autour de 60 millions d’euros dans la construction d’une unité de séparation des gaz de l’air (ASU). Elle MONTANT DE L’INVESTISSEMENT produira 1 000 tonnes d’oxygène par jour. Air Liquide y détient déjà trois autres ASU. Dotée d’une plus grande efficience énergétique, cette nouvelle unité améliorera l’empreinte environnementale du site. Prévue pour être opérationnelle avant la fin 2023, elle sera détenue et exploitée par Air Liquide Severstal, une coentreprise créée en 2005 dont Air Liquide et Severstal sont actionnaires à 75 % et à 25 %. Elle portera la capacité de production d’oxygène sur ce site, un des plus grands sites de production d’oxygène en Europe continentale, à plus de 8 000 tonnes par jour. C.P.

60 M€

NAPHTALATES

Indorama Ventures ajoute une nouvelle unité Le groupe thaïlandais Indorama Ventures Xylenes & PTA (IVXP), une filiale du producteur d’Indorama Ventures, va construire une nouvelle unité de production de PNDA (acide 2,6-naphtalène dicarboxylique purifié). L’unité est située sur le site de fabrication intégré d’IVXP à Decatur, en Alabama (États-Unis). IVXP deviendra ainsi le plus grand producteur mondial de PNDA. Le PNDA est utilisé pour fabriquer des polymères de polyester de spécialités pour les pièces électroniques et électriques, les emballages, les polymères de performance à haute température, l e s i nte r m é d i a i re s chimiques ainsi que les

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produits chimiques et les polymères à cristaux liquides. Outre la production de PNDA et de NDC, Indorama produit divers polymères de naphtalate tels que le PEN (polyéthylène naphtalate), les PEN-Copolymères, le PBN (polybutylène naphtalate) et d’autres naphtalates spé ciaux. « La production supplémentaire de PNDA élargit le portefeuille de produits chimiques spécialisés d’IVL. Avec le NDC, la nouvelle unité servira les marchés du polyester haut de gamme», a déclaré M. Dilip Kumar Agarwal, p-dg de l’activité combinée PET, IOD et Fibres chez Indorama Ventures. • C.P.

DÉMARRAGE RÉUSSI POUR LES UNITÉS STRATCO DE SINOPEC produire des alkylats à faible Le groupe DuPont a annoncé teneur en soufre et à indice avoir réussi le démarrage des unités d’alkylation Stratco de la d’octane élevé. La mise en service de ces unités porte à raffinerie Zhongke Refinery six le nombre d’unités and Petrochemical Company d’alkylation Stratco en service en Chine, et de la raffinerie dans l’organisation de Sinopec, Sinopec Shanghai Company à une septième unité étant prête Jinshan, en Chine. Ces deux à être mise en service, cette unités sont conçues pour année. traiter des raffinats de MTBE et

PIGMENTS

Clariant parvient à un accord pour la cession de son activité Le chimiste suisse de spécialités Clariant a conclu des accords définitifs pour la cession de son activité Pigments à un consortium composé du groupe Heubach et de SK Capital Partners. La valeur de l’entreprise a été estimée entre 805 millions de francs suisses (CHF, 740 M€) et 855 M CHF (785 M€) sur une base sans liquidités ni dettes, en fonction d’un paiement complémentaire de 50 M CHF (46 M€) dépendant de la performance financière de l’activité Pigments de Clariant en 2021. Au moment de la clôture de la transaction, Clariant réinvestira pour devenir actionnaire à hauteur

© Clariant

Air Liquide et Severstal signent un contrat en Russie

de 20 %, aux côtés de Heubach et SK Capital, dans la société holding finale. La transaction devrait être clôturée au premier semestre 2022. En 2020, les 1 900 employés de l’unité ont généré un chiffre d’affaires d’environ 850 M CHF. • C.P.

RED SEA REFINING AND PETROCHEMICAL CONSTRUIT EN ÉGYPTE La société d’État Red Sea Refining (MDC) - le principal promoteur and Petrochemical (RSNRPC) va de la SCZone -, RSNRPC investira construire un nouveau complexe près de 7,5 Mrds$ dans l’unité de raffinage et de pétrochimie qui produira du polyéthylène, du dans la zone économique du canal polypropylène, des polyesters, du de Suez (SCZone) à Ain Sokhn, en combustible de soute et d’autres Égypte. Dans le cadre d’un contrat produits pétroliers et chimiques de signé avec Main Development Co. grande valeur.

SASOL VEND 16 ASU À AIR LIQUIDE Le groupe sud-africain Sasol a annoncé que le Tribunal de la concurrence a approuvé la vente de 16 unités de séparation de l’air (ASU) à Air Liquide Large Industries South Africa Proprietary Limited pour une somme de 148 M€. Ces unités comprennent l’achat conjoint d’énergie renouvelable jusqu’à 900 mégawatts, des investissements de décarbonisation par Air Liquide, l’absence d’impact négatif sur l’emploi et le respect de divers engagements en matière d’émancipation économique des Noirs. n°568 - Septembre 2021 - Infochimie magazine


infochimie.com HYDROGÈNE

CAOUTCHOUC

Le fournisseur américain de gaz industriels Air Products a officialisé le lancement d’un projet « d’envergure mondiale» à Edmonton dans la province d’Alberta, au Canada. Le groupe va investir près de 1,3 milliard de dollars canadiens (environ 882 M€) pour se doter d’un complexe d’une capacité de 1500 tonnes par jour d’hydrogène. Ce site, qui doit entrer en service en 2024, produira de l’hydrogène «bleu» à partir de gaz naturel, via un procédé de reformage autotherme fourni parHaldorTopsoe.AirProductsrevendique uneproduction avec «zéroémissions nettes » de gaz à effet de serre. En effet, le complexe comprend une installation capable de séquestrer 95 % des émissions de dioxyde de carbone (CO2) émis lors de la production en sous-sol (N.D.L.R. : séquestration géologique dans des aquifères salins, d’anciennes mines, etc.), soit plus de trois millions de tonnes par an. Les 5 % d’émissions

Le chimiste américain Eastman a annoncé la conclusion d’un accord définitif de vente de certaines gammes de produits de son activité Additifs et Produits fonctionnels avec une filiale de One Rock Capital Partners. Ce contrat concerne les additifs pour caoutchouc, y compris le soufre insoluble Crystex et l’antidégradant Santoflex, et d’autres gammes de produits et d’actifs, ainsi que des technologies connexes de l’activité mondiale d’additifs pour pneus. Cette vente d’un montant total de 800 millions de dollars (658 M€) se fera en deux étapes : un premier versement de 725 M$ à la clôture de la vente, et un montant MONTANT DE LA VENTE supplémentaire d’environ 75 M$ à payer en fonction des performances de l’activité additifs pour caoutchoucs jusqu’en 2023. « Cette annonce fait partie de nos efforts continus pour améliorer les performances de notre segment des additifs et produits fonctionnels », a commenté Mark Costa, p-dg d’Eastman. La vente, sous réserve des approbations réglementaires, devrait être finalisée au second semestre 2021. • F.V.

Eastman se sépare de ses additifs pour pneus

© Air Products

Air Products s’engage dans un complexe au Canada

de CO2 restants seront compensés par l’implémentation d’une centrale électrique fonctionnant à 100 % à l’hydrogène selon Air Products. En outre, le site hébergera également une unité de liquéfaction d’hydrogène de 30 t/j ainsi que des unités de séparation de l’air (ASU) « d’envergure mondiale » pour une production « propre » d‘azote et d’oxygène. Cecomplexe sera raccordépar un pipeline de 55 kilomètres à trois autres sites de production d’hydrogène d’Air Productsdansla province d’Alberta. • D.O.

800 M$

Online Gas and Liquid Analyzer Experts

SOLUTIONS SUR MESURE POUR L’ANALYSE DES GAZ ET DES LIQUIDES

Analyse en ligne des COVs par auto GC-MS

Solutions analytiques avancées sur mesure Instrumentation pour le marché de l’énergie info@chromatotec.com Infochimie magazine - Septembre 2021 - n°568

Surveillance des composés soufrés dans les zones dangereuses Analyse GPC-UV via analyseur liquide compact

Process GC pour l’analyse des COV dans les matrices liquides

Surveillance des traces d’humidité dans les échantillons gazeux

Suivez-nous sur

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synthèse | entreprises vertes BIOCARBURANTS

BioTfuelentredanssaphase d’industrialisation

Après la validation des phases de tests, le projet BioTfuel permettra de produire des carburants durables à partir de différentes biomasses lignocellulosiques à l’échelle industrielle à partir de 2022.

EN CHIFFRES

2010

ANNÉE DE LANCEMENT DU PROJET

190M€ Budget total du projet

B

ionext, chef de file du projet, et ses partenaires ont fait part du succès du programme de tests sur les unités de démonstration BioTfuel. Cette phase de tests a permis de valider, mettre au point et optimiser la chaîne de procédés à échelle semi-industrielle sur quatre types de biomasse pour la production de biokérosène. La validation de cette phase permet aux partenaires de travailler d’ores et déjà à l’industrialisation de la technologie BioTfuel dans l’objectif d’une mise sur le marché, début 2022. «Sur la base de ces avancées très prometteuses, plusieurs entreprises dans le monde ont déjà montré un intérêt pour des applications industrielles. Le consortium travaille sur des études préliminaires de futures installations industrielles, à partir de biomasses locales. La première unité industrielle sera la prochaine étape clé pour positionner la technologie BioTfuel comme la voie de référence pour les biocarburants à très faible empreinte carbone», a expliqué Laurent Bournay, directeur général de Bionext. Le projet BioTfuel, lancé en 2010, a permis une première production à l’échelle du pilote en avril 2021 à partir de déchets de bois. Les démonstrateurs de cette technologie

© Alexis Cheziere

Par Françoise de Vaugelas

sont situés à Venette (Oise) pour la torréfaction, et à Dunkerque (Nord) pour le gaz de synthèse et la synthèse Fischer-Tropsch. Le procédé repose sur quatre étapes clés : la torréfaction de la biomasse, la gazéification, le traitement et la purification du gaz de synthèse produit, et sa conversion en biocarburants avancés par synthèse Fischer-Tropsch.

Un procédé flexible

BioTfuel permet de traiter un large spectre de biomasses lignocellulosiques qui n’entrent pas en concurrence avec l’alimentation. Cette flexibilité favorise le déploiement de cette technologie dans de nombreuses zones géographiques, et garantit la continuité d’approvisionnement des futures unités industrielles. Le procédé BioTfuel permet également de produire du bionaphta, une charge renouvelable pour l’industrie chimique. Ce projet regroupe Avril, Axens, le CEA, IFP Énergies nouvelles, Thyssenkrupp Industrial Solutions, TotalEnergies et Bionext. •

PROCÉDÉS CARBIOS PREND LE CONTRÔLE DE CARBIOLICE Carbios a annoncé l’acquisition auprès du fonds SPI - opéré pour le compte de l’État par Bpifrance de sa participation au capital de Carbiolice pour 17,9 M€. Le fonds SPI détenait 37,29 % des parts de cette coentreprise qui a mis au point l’additif Evanesto. Carbios détient désormais l’intégralité du capital de Carbiolice.

MITSUI CHEMICALS, NESTE ET TOYOTA TSUSHO COLLABORENT Mitsui Chemicals, Neste et Toyota Tsusho, spécialiste de l’automobile, s’unissent pour produire à l’échelle industrielle des plastiques et des produits chimiques renouvelables au Japon, à partir d’hydrocarbures 100 % biosourcés fournis par Neste.

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La technologie d’Axens choisie par Aemetis Axens a annoncé la signature d’un accord avec la société Aemetis pour la fourniture d’une licence de Vegan, sa technologie d’hydrotraitement de lipides pour la production de biodiesel et de carburants durables d’aviation. Aemetis souhaite exploiter cette technologie pour son projet «Zero carbone 1» à Riverbank (États-Unis). Cet accord comprend également la fourniture du livre de procédés, la fourniture de catalyseurs et d’équipements propriétaires pour l’hydrotraite-

ment d’huiles végétales et d’autres huiles non alimentaires à très faible intensité en carbone. On retrouve également dans ce contrat la fourniture d’hydrogène renouvelable, en partenariat avec la société Gulf Process Gases, afin de produire une combinaison de kérosène durable et de diesel renouvelable. Aemetis est une société qui se donne pour mission de transformer le domaine des énergies renouvelables en produisant des carburants à intensité carbone inférieure à zéro. • F.V.

n°568 - Septembre 2021 - Infochimie magazine


infochimie.com VALORISATION DU CO2

Fermentalg et Suez créent la coentreprise CarbonWorks cours du troisième trimestre2021.Ilsera implanté sur le site de Pot-Au-Pin Énergie, à Cestas (Gironde), et sera destiné à la capture des émissions de dioxyde de carbone (CO2) d’une unité de méthanisation agricole. Cette installation sera capable de capter plusieurs milliers de tonnes de dioxyde de carbone,etparconséquent,deproduire des quantités correspondantes de biomasse algale. Celle-ci sera valorisée en produits de biocontrôle, en biopesticides et en protéines destinées à la nutrition animale et humaine. • F.V. © Fermentalg

La société libournaise Fermentalg et le groupe Suez ont annoncé la création de CarbonWorks. Cette coentreprise a pour objectif d’accélérer le développement et la commercialisation des solutions de capture et de bioconversion du CO 2 (CCU) par voie de photosynthèse microalgale. CarbonWorks, détenueàparts égalesentrelesdeux sociétés, bénéficiera de l’expertise et du patrimoine résultant du partenariat initié en 2015 entre Suez et Fermentalg. La coentreprise développe actuellement un démonstrateur industriel qui sera mis en service au

NOVO HOLDINGS INVESTIT DANS GENOMATICA La société danoise de financement Novo Holdings a annoncé avoir dirigé un financement de série C dans la société américaine de biotechnologie industrielle Genomatica. D’un montant total de 118 millions de dollars (près de 100 M€), ce financement sera utilisé pour accélérer la commercialisation et l’expansion mondiales des substances durables de Genomatica.

ACIDES AMINÉS

Metex augmente son capital

La cleantech française Metabolic Exde Bpifrance dans la filiale était de plorer (Metex) a annoncé une aug19 M€. Cette augmentation de capimentationdesoncapitalde56,6 M€. tal, dont le produit brut est donc de Via l'émission d'actions nouvelles, 25,1 M€, permettra d’accompagner le fonds SPI opéré pour le compte l’évolution du site de production de l’État par Bpifrance contribue d’acides aminés par fermentation à cette levée de fonds à hauteur de d’Amiens (Somme), acquis en avril 46,5 millions d'euros, devenant 2021. Dans le détail, Metex va consaainsi l’actionnaire de référence de crer 4 M€ à un financement compléMetex avec 25,9 % mentaire de Metex du capital. A fin Nøøvista, suite à la de réaliser cet inréestimation de l’acvestissement, le tivité, du besoin en D’AUGMENTATION DE CAPITAL fonds SPI a cédé fonds de roulements ses parts de la fiet des résultats de liale Metex Nøøvista à la société cette filiale. Le solde du produit, soit Metabolic Explorer pour un mon21,1 M€, sera dédié au financement tant de 31,5 M€ et ajoute une sousdu plan d’investissement nécescription complémentaire de 15 M€. saire pour la transformation du site Pour rappel, l’investissement initial d’Amiens. • F.V.

56,6 M€

Infochimie magazine - Septembre 2021 - n°568

BIOCARBURANTS

TotalEnergies et Veolia envisagent une production à partir de microalgues Le géant français de l’énergie TotalEnergies et le spécialiste du traitement de l’eau et des déchets Veolia ont annoncé leur collaboration. L’objet de ce partenariat est l’accélération du développement de la production de microalgues à partir de CO2. L’objectif final est la production de biocarburant dit de troisième génération. Cette collaboration intervient moins d’une semaine après l’annonce de l’abandon de l’huile de palme dès 2023 faite par le président de TotalEnergies. Les deux partenaires combinent leurs savoir-faire pour monter ce projet d’une durée de quatre ans, sur le site de la bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône). Dans le cadre de ce projet, une plateforme d’essais sera mise en place afin de comparer différents systèmes de culture de microalgues et ainsi d’identifier les plus performants. Dans ce projet, Veolia apporte son expertise dans la filière de l’eau pour la gestion du milieu des cultures, et dans la valorisation de la biomasse algale comme solution de captage du CO2. Quant à TotalEnergies, il apporte son savoir-faire dans le raffinage de la biomasse et la production de biocarburants avancés, et dans les technologies de captage et de valorisation du CO2. • F.V.

MATÉRIAUX POUR BATTERIES

Stora Enso démarre son unité pilote Le papetier finlandais électriques et l’électroStora Enso a annoncé nique grand public, ainsi le démarrage de la pro- que dans les systèmes duction de sa nouvelle de stockage d’énerunité de Sunila (Fin- gie à grande échelle. lande), sur le site de Actuellement, le carproduction industrielle bone utilisé dans les de lignine de Stora anodes des batteries reEnso (d’une capacité chargeables est issu de de 50 000 tonnes par an). Représentant un DE LIGNINE PRODUITE À SUNILA investisse ment de 10 millions d’euros, cette ressources fossiles. En unité permettra de pro- convertissant la lignine duire à l’échelle du pi- – séparée du bois lors de lote de la Lignode, un procédés de fabrication matériau de stockage du papier – en matériau d’énergie à base de car- anodique à base de carbones issus de la lignine. bone, il est possible de Ce matériau pourrait remplacer le graphite trouver des applica- synthétique et non retions dans les véhicules nouvelable. • F.V.

50 000 t/an

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synthèse | fournisseurs Le spécialiste du commerce chimique Azelis a procédé à plusieurs opérations de croissance externe pour consolider ses actifs. Ces opérations vont lui permettre non seulement de renforcer son offre de produits mais aussi de bénéficier d’une meilleure couverture géographique. Par Dinhill On

© Azelis

COMMERCE CHIMIQUE

Azelisprocèdeàl'acquisition deQuimdisetdeCoseal

L

e distributeur d’ingrédients de spécialités Azelis a profité de l’été pour consolider ses activités, via deux opérations de croissance externe. D’une part, il a signé l’acquisition de son homologue français Quimdis, expert dans le commerce de produits chimiques pour les sciences de la vie. Cette opération, qui a été finalisée à la fin du mois d’août 2021, consolide l’offre d’Azelis en France et en Europe-Moyen-Orient-Afrique (EMEA). Dans le détail, Azelis pourra profiter de la présence de Quimdis sur le marché des arômes et parfums, des synergies dans l’alimentation animale et du portefeuille étendu dans la nutraceutique. « Après la récente acquisition de Vigon en Amérique du Nord, et maintenant de Quimdis, Azelis est bien positionné pour développer, structurer et mettre en œuvre une stratégie globale pour le marché des arômes et des parfums dans le but de devenir un leader du marché. Quimdis sera le pilier EMEA de cette stratégie et un élément crucial de la création d’une plateforme mondiale pour les arômes et les parfums »,

déclare Hans Joachim Müller, p-dg d’Azelis. Fondé en 1988, Quimdis était spécialisé historiquement dans les huiles essentielles et les ingrédients actifs, avant d’étendre son portefeuille à d’autres produits de spécialités. Employant 78 salariés, la société basée à Paris revendique des ventes annuelles de près de 100 M€.

Une acquisition en Corée du Sud

D’autre part, le distributeur de produits chimiques Azelis a officialisé la reprise de 100 % du capital de Coseal, expert du commerce de tensioactifs pour l’agriculture. La transaction, qui doit être finalisée au troisième trimestre 2021, va consolider la présence d’Azelis en Asie Pacifique. Dans le détail, le distributeur européen va prendre le contrôle d’une entreprise fondée en 1973, employant 45 salariés. Entré sur le marché sud-coréen en 2018 au travers de l’acquisition de SammiChem, Azelis a récemment mis la main sur le spécialiste de la distribution d’ingrédients alimentaires MH, début juillet 2021. •

ÉLECTROLYSE

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McPhy construit un site industriel à Grenoble Le spécialiste des équipements de production, de stockage et de distribution d’hydrogène McPhy a officialisé la mise en service d’un nouveau site industriel à Grenoble, en Isère. Opérationnelle en mars 2022, cette implantation va lui permettre de multiplier par sept ses capacités de production de stations hydrogène, soit 150 unités par an. Elle l’aidera à optimiser les délais d’exécution des projets et le service fourni à ses clients. McPhy prévoit également d’y déployer une plateforme de tests intégrée et des process de lean manufacturing en s’appuyant sur des outils digitaux d’aide à la fabrication. L’idée étant « de produire en série ses nouvelles gammes de stations desti-

© McPhy

BRENNTAG ACQUIERT L’AMÉRICAIN JM SWANK Le distributeur Brenntag a déboursé 304 millions de dollars (environ 256 M€) pour mettre la main sur son homologue américain JM Swank. Cette acquisition va l’aider à étendre ses opérations de distribution d’ingrédients alimentaires sur le marché nord-américain. Il prend le contrôle d’une société pesant 500 M$ de chiffre d’affaires en 2020, et commercialisant un large éventail d’ingrédients alimentaires : épices, édulcorants, huiles et acides gras, texturants, arômes, colorants, etc.

nées à la recharge de tous les types de véhicules : véhicules légers, bus, poids lourds ou trains ». Ce site servira également à regrouper les activités de recherche et innovation, d’ingénierie et de production, qui sont actuellement basées à La Motte-Fanjas (Drôme) et à Grenoble. De plus, cette usine de plus de 4000 m2 va conduire à la création, à terme, d’une centaine d’emplois localement. • D.O. n°568 - Septembre 2021 - Infochimie magazine


infochimie.com PROCÉDÉS

TRAITEMENT DE L’AIR

Le groupe ADF rachète Tournaire Équipement © ADF Tournaire Equipement

Le spécialiste de l’emballage industriel et de l’ingénierie et de procédés de traitement des matières premières naturelles Tournaire vient de céder sa filiale Tournaire Équipement à la société française d’ingénierie Groupe ADF. L’ingénieriste prend le contrôle d’une société spécialisée dans la conception et la fabrication d’équipements chaudronnés à destination de la pharmacie, de la chimie fine, des arômes ou de la parfumerie. La division Équipement de Tournaire opère également une plateforme d’essais semi-industriels, dénommée WiNatLab, qui va aider les industriels à mettre au point leur procédé de production à grande échelle. Cette opération permet notamment au groupe de se concen-

Suez acquiert les actifs d’Aria Technologies

trer uniquement sur son activité d’emballages. « L’emballage est de plus en plus stratégique, tant pour les producteurs de matières premières, que pour tous les industriels qui fabriquent des produits à valeur ajoutée. Tous les indicateurs du marché sont favorables à la croissance de la demande d’emballages barrières recyclables pour protéger, transporter et stocker les matières sensibles », indique Luc Tournaire, président du groupe éponyme. • D.O.

LOGISTIQUE

Kem One verdit son transport fluvial sur le Rhône Le chimiste Kem One a annoncé exigences en termes d’émissions le lancement de la construction polluantes en navigation fluviale. de deux bateaux hybrides pour le Équipés d’une propulsion dieseltransport de produits chimiques électrique et de trois groupes altersur le Rhône. Opérationnels à nateurs, ils permettront de réduire compter de 2023, les émissions liées ces navires seront au transport, en rédédiés au transduisant les consomport de monomères mations d’énergie de chlorure de vi- MONTANT DE L’INVESTISSEMENT et les émissions de nyle entre les sites CO 2 de l’ordre de de Kem One à Saint-Fons (Isère) 30 à 35 %. Ce choix technologique et Fos-sur-Mer/Lavéra (Bouchespourra également servir à une du-Rhône). Le montant de l’invesconversion ultérieure à d’autres tissement avoisine 20 millions énergies comme les biocarburants d’euros. Construits par le Néerlanou l’hydrogène, voire l’électrique, dais Teamco Shipyard, ces navires sans modifier le système de proseront conformes aux nouvelles pulsion. • D.O.

20 M€

SEW USOCOME INVESTIT 70 M€ EN ALSACE Le spécialiste des systèmes d’entraînement et des solutions d’automatisation SEW Usocome a débloqué une enveloppe de 70 millions d’euros pour étendre son site de Brumath (Bas-Rhin). Cette somme va servir à la création d’un magasin automatisé ainsi que pour l’augmentation de ses capacités de production de moteurs et de motoréducteurs pour le marché français et international. Infochimie magazine - Septembre 2021 - n°568

Le spécialiste français de la gestion de l’eau, des déchets et du traitement de l’air Suez a signé la reprise de la société Aria Technologies, expert de la modélisation numérique de la qualité de l’air. La transaction vise à élargir la plateforme de solutions de Suez en matière de contrôle et de traitement des polluants atmosphériques, des odeurs et des gaz

à effet de serre à destination des industriels. Dans le détail, le groupe va prendre le contrôle d’une société implantée en France, en Italie et au Brésil,quiétudielesphénomènes de pollution atmosphérique à l’aide d’analyses météorologiques,decalculsdedispersion atmosphérique des rejets industriels ou urbains et d’évaluations des risques sanitaires associés. • D.O.

IMCD S’EMPARE DE SHANGHAI YUANHE CHEMICALS Le Néerlandais IMCD étend sa présence en Chine. Le groupe a procédé à la reprise des actifs de son homologue chinois Shanghai Yuanhe Chemicals. Concrètement, IMCD prend le contrôle d’une entreprise employant 20 salariés et revendiquant un chiffre d’affaires de 13,2 M€. Cette acquisition renforce l'expertise technique de la société IMCD grâce à l'ajout d'un laboratoire de formulation implanté à Shanghai.

POMPES

Watson-Marlow muscle ses capacités au Royaume-Uni Le spécialiste des pompes péristaltiques WatsonMarlow Fluid Technology Group a officialisé une série d’investissements «majeurs» pour sa production. Visant à mieux répondre à la croissance du marché, le groupe va engager pas moins de 47 millions de livres britanniques (environ 54,4 M€) pour consolider ses usines. D’une part, il prévoit l’investissement de 23 M£ sur son site implanté à Yorkshire pour la construction d’une usine s’étendant sur 16200 m2, dédiée à MONTANT DE L’INVESTISSEMENT la fabrication de flexibles en PTFE. Cette implantation est héritée de la reprise de la société Aflex Hose en 2016. De plus, Watson-Marlow a débloqué une enveloppe de 24 M£ pour l’édification d’une usine de 11000 m2 à Portsmouth, spécialisée dans les composants de haute précision et stériles pour le transfert de fluides. • D.O.

47 M£

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synthèse | substances L’entreprise Ube Industries commercialise une gamme d’agents de fluoration et de dérivés fluorés en Europe. Ces produits constituent des alternatives innovantes pour la production d’intermédiaires et d’actifs, notamment à destination de la chimie fine et de l’agrochimie. Par Dinhill On

© Ube Industries

COMPOSÉS FLUORÉS

L’agent de fluoration FluoLead d’Ube Industries.

UbeIndustriesfacilitelaproduction d’intermédiairesfluorés

F

ournir des composés fluorés compatibles avec les exigences de qualité et de traçabilité de production. Telle est l’ambition de la société nippone Ube Industries avec la commercialisation de ses deux gammes d’agents de fluoration FluoLead et de composés fluorés dotés d’un groupement SF5. Destiné notamment à la chimie fine et à l’agrochimie, le FluoLead est un agent de fluoration nucléophilique pouvant servir d’alternative à d’autres composés tels que le trifluorure de diéthylaminesoufre (DAST) ou le deoxofluor. En effet, le FluoLead détient une stabilité thermique accrue et une sensibilité moins importante à l’humidité que les produits majoritairement utilisés pour la fluoration. Ce qui lui permet d’être utilisé dans des réactions impliquant des acides, des solvants non polaires et des catalyseurs. Ce produit offre la possibilité d’ajouter des groupements fluor à des cétones non-énoliques et des acides carboxyliques avec un haut rendement

de réaction. De plus, il se présente sous forme solide, ce qui facilite sa manipulation et accroît sa sécurité d’utilisation.

Un building block fluoré et polaire

D’autre part, Ube Industries a lancé sur le marché ses intermédiaires aromatiques et hétérocycliques à groupement SF5. Constituant une alternative aux composés trifluorométhylés (CF3), ces produits se caractérisent par une stabilité thermique et chimique accrue, que ce soit en conditions fortement acides ou basiques. Ils se présentent sous la forme d’acides carboxyliques, d’aromatiques, d’anilines, ou encore d’halogénures d’aryle. En outre, ces intermédiaires sont polaires (à fort effet électroattracteur) et fortement lipophiles. Ces composés peuvent notamment servir à la synthèse de produits pharmaceutiques, de pesticides, de cristaux liquides, de polymères conducteurs ou encore de matériaux organiques haute performance. •

PROTOXYDE D’AZOTE

Le Parlement interdit la vente aux mineurs Le Parlement français a annoncé que la vente de protoxyde d’azote, quel que soit le conditionnement, serait désormais interdite aux mineurs. Le texte de loi précise, en outre, qu’il est « interdit de vendre et de distribuer tout produit spécifiquement destiné à faciliter l’extraction de protoxyde d’azote afin d’en obtenir des effets psychoactifs ». Le texte ajoute également que « le fait de provoquer un © DR

LES TRAVAUX DE L’INERIS VALORISÉS PAR L’OCDE L’OCDE a adopté la ligne directrice 250, pour caractériser les perturbateurs endocriniens. Ce texte s’appuie sur l’emploi du test biologique Easzy de l’Ineris qui évalue le danger des substances visà-vis du système endocrinien des organismes à l’aide d’un modèle, l’embryon de poisson zèbre.

SEPT SUBSTANCES INSCRITES À L’ANNEXE XIV L’Echa a recommandé l’inscription sur la liste d’autorisation de sept composés. Les cyclosiloxanes D4, D5 et D6, le terphényle hydrogéné ainsi que le DHCP, l’octaborate de disodium et le TMA sont inscrits à l’Annexe XIV pour leurs effets délétères sur la santé et l’environnement.

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mineur à faire un usage détourné d’un produit de consommation courante pour en obtenir des effets psychoactifs est puni de 15 000 € d’amende ». Ce gaz d’usage courant est généralement stocké dans des cartouches pour siphon à chantilly, des aérosols d’air sec ou des bonbonnes utilisées en médecine et dans l’industrie (agent comburant). Il est détourné pour être utilisé comme gaz hilarant. • C.P.

n°568 - Septembre 2021 - Infochimie magazine


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infochimie.com PERTURBATEURS ENDOCRINIENS

PLASTIQUES

La Commission européenne considère le PHA comme non naturel

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a été saisie par les ministères en charge de l’Environnement et de la Santé afin d’élaborer des outils méthodologiques pour l’identification des perturbateurs endocriniens (PE). Lancée en 2019, la seconde stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE 2) amplifie les actions menées par la France pour réduire l’exposition à ces substances. C’est dans ce cadre que l’Anses a mis au point deux outils d’évaluation des PE : une liste regroupant les substances d’intérêt et une méthode d’expertise permettant de peser les preuves scientifiques indiquant qu’une substance est un PE en vue de la classer comme avérée, présumée ou suspectée. L’agence a

La Commission européenne, dans les lignes directrices finales de la directive (UE) 2019/904, connue sous le nom de directive sur les plastiques à usage unique (SUPD), a qualifié les polyhydroxyalcanoates (PHA) en tant que polymères non naturels. Les directives stipulent que seuls les polymères n’ayant pas été modifiés chimiquement, et dits naturels, sont exemptés de la directive. Elles expliquent également que « les polymères naturels sont considérés comme des polymères résultant d’un processus de polymérisation qui a eu lieu dans la nature ». En revanche, les polymères utilisant un processus de fermentation ne sont pas considérés comme des polymères naturels, puisque la polymérisation n’a pas lieu dans la nature. • C.P.

ainsi été en mesure de retenir 906 substances dans cette liste. Parmi celles-ci, certaines sont déjà interdites ou fortement encadrées en Europe, et d’autres n’y sont pas utilisées. L’agence a identifié 16 substances prioritaires, auxquelles la population européenne est exposée et dont l’examen n’est pas encore planifié, qui feront l’objet d’une consultation du comité d’orientation thématique sur les PE. L’Anses formulera sa recommandation aux ministères chargés de la SNPE 2 sur les substances à inclure dans son programme de travail dès l’année 2021. Avec sa méthodologie d’évaluation, l’Anses espère aboutir à une catégorisation opérationnelle, qui pourra s’appliquer en amont de celle qui s’appliquera à l’échelle de l’Union européenne. • F.V.

REACH

Révisiondesmodalités d’enregistrementen2022

© DR

L’Agence européenne des produits chimiques (Echa) va faire évoluer la liste des informations requises pour la constitution d’un dossier d’enregistrement à compter du 8 janvier 2022. Les changements concernent les exigences relatives à la tension superficielle et à la solubilité dans l’eau des métaux et des composés métalliques peu solubles, celles sur les essais in vitro pour l’irritation des yeux et les essais in vivo pour l’irritation de la peau ou des yeux

ainsi que de nouvelles exigences et adaptations pour les études de toxicité à doses répétées de 28 jours et 90 jours. En outre, seront instaurées de nouvelles règles spécifiques, notamment sur l’adaptation des études de toxicité pour la reproduction, sur l’adaptation des études sur le devenir et le comportement dans l’environnement, basées sur un faible coefficient de partage octanol-eau ainsi que pour la constante de dissociation et la viscosité. Enfin, l’Echa demandera que les essais sur la santé humaine et l’environnement soient réalisés à des n iveau x de dose suffisamment élevés. • D.O.

Infochimie magazine - Septembre 2021 - n°568

© DR

L’Anses veut accélérer les évaluations

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enquête | transition énergétique

100 Mt

Production mondiale de l’hydrogène en 2020 (AIE)

900000t production d’hydrogène en France en 2018 (Ministère)

7,2 MRDS €

Montant engagé dans le cadre de la stratégie nationale pour l’hydrogène décarboné en France d’ici à 2030

L’hydrogène bas carbo Avec la nécessité d’accélérer la transition énergétique pour répondre aux objectifs climatiques, l’hydrogène bas carbone devient un enjeu. Dans ce cadre, les spécialistes des gaz industriels seront des acteurs de premier plan pour adresser les nouveaux usages de l’hydrogène, en particulier le segment de la mobilité. Par Dinhill On

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i l’hydrogène est un produit historiquement utilisé dans le secteur chimique, l’engagement d’un nombre croissant de nations en faveur de la transition énergétique l’a replacé au centre des attentions en tant que vecteur énergétique de substitution aux énergies fossiles. La preuve en est avec le foisonnement d’initiatives politiques pour soutenir le développement et le déploiement des technologies de production de l’hydrogène et de son utilisation dans des piles à combustible pour répondre aux enjeux de mobilité ou pour constituer une alternative aux batteries pour stocker la production intermittente des énergies renouvelables. Au niveau européen, le Green Deal prévoit notamment de s’appuyer sur des combustibles plus propres comme l’hydrogène pour effectuer la transition énergétique. À l’horizon 2030, l’ambition est de disposer d’une capacité d’au moins 40 gigawatts d’électrolyseurs et d’une production allant jusqu’à dix millions de tonnes d’hydrogène renouvelable sur

le sol européen. De la même manière, le gouvernement français a établi une stratégie nationale pour soutenir l’hydrogène décarboné. « La France a publié cette stratégie sur l’hydrogène en septembre 2020, pour laquelle une enveloppe de 7,2 milliards d’euros a été prévue pour développer la filière à l’horizon 2030», précise Philippe Boucly, président de France Hydrogène. Cette feuille de route se focalise sur les applications de la molécule en tant que vecteur énergétique, comme le détaille Philippe Boucly (France Hydrogène) : « Cette stratégie se décline en trois axes : décarboner l’industrie et s’appuyer sur les grandes quantités nécessaires d’hydrogène pour développer une filière française de l’électrolyse compétitive ; développer la mobilité professionnelle propre, notamment pour les poids lourds, les flottes captives, les trains, les bateaux ou encore l’avion ; et soutenir l’innovation via le financement de programmes de R&D ». Dans ce cadre favorable à l’essor de l’hydrogène bas carbone, les fournisseurs historiques de gaz industriels parmi lesquels Air Liquide, Air Products ou encore Messer vont avoir un rôle important à jouer pour adresser la demande, notamment pour les nouveaux usages en tant que vecteurs d’énergie pour la mobilité.

Des investissements massifs

Les gaziers industriels se mobilisent en initiant des investissements d’envergure pour consolider leur production et ainsi favoriser un accès à un hydrogène décarboné. Du côté de chez Air Liquide, on constate déjà un intérêt pour n°568 - Septembre 2021 - Infochimie magazine


© Toyota Motor North America

infochimie.com

« Si le plan hydrogène a fixé pour objectif d’installer 6,5 GW d’électrolyseurs en 2030, il ne faut pas pour autant négliger d’autres solutions de production, notamment celles reposant sur le captage et le stockage du CO2 ». François Kalaydjian, IFPEN

ne séduit les gaziers Demande en hydrogène pour les applications industrielles à l’horizon 2026 (t/an)

Les différentes couleurs de l’hydrogène L’hydrogène peut se voir attribuer une couleur en fonction de sa provenance. À l’état naturel, il est caractérisé comme blanc. Pour ce qui est de la production industrielle, l’hydrogène issu d’un procédé de vaporeformage du méthane alimenté par de l’énergie fossile est dit «gris». Si la production d’hydrogène gris est complétée d’un système de captage de dioxyde de carbone (produit lors du vaporeformage), on parle alors d’hydrogène bleu. L’hydrogène peut également prendre une couleur jaune, s’il est produit par un procédé d’électrolyse alimenté essentiellement par une électricité d’origine nucléaire. Si l’électrolyseur est alimenté par des énergies renouvelables (photovoltaïque, éolienne, etc.), l’hydrogène est considéré comme vert ou renouvelable. À noter que certaines institutions recommandent une distinction de l’hydrogène industriel non plus par couleur, mais selon un critère environnemental : fossile, bas carbone (comprenant le bleu et le jaune) et renouvelable. Infochimie magazine - Septembre 2021 - n°568

© Cefic/Commission européenne

de l’hydrogène bas carbone. « Chez nos clients, nous avons déjà plusieurs demandes émanant d’acteurs industriels de la chimie et de l’acier », indique Xavier Vigor, directeur Monde Technologie et Direction industrielle de l’activité Énergie Hydrogène. Selon une étude du Cefic présentée en 2020, l’hydrogène est principalement utilisé pour les applications de production d’ammoniac et du raffinage (voir graphique). Néanmoins, Air Liquide est convaincu de la démocratisation de l’hydrogène pour la mobilité. « Ce nouveau vecteur énergétique va servir aux véhicules commerciaux, les voitures, les chariots élévateurs et les transports de masse comme les trains, les avions ou les ferries. Dans un premier temps, l’hydrogène pourrait trouver

des applications pour les flottes captives de véhicules industriels, car cela nécessite peu d’infrastructures de recharge. De plus, l’hydrogène s’adapte mieux aux véhicules lourds par rapport aux véhicules à batterie, avec un rapport poids/ puissance plus favorable. En effet, plus un véhicule à batterie aura besoin de puissance, plus il faudra ajouter des batteries, plus le véhicule sera lourd », développe Xavier Vigor (Air Liquide). C’est pour anticiper cette demande croissante que le spécialiste français des gaz industriels a initié plusieurs projets. Il vient notamment de démarrer une usine de production d’hydrogène par électrolyse à membrane à Bécancour, au Canada, dotée d’une capacité de 8,2 tonnes par jour. En outre, il a noué un partenariat avec l’Allemand Siemens pour le développement

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enquête | transition énergétique 3 questions à

© Air Liquide

POINT DE VUE

L’électrolyseur d’Air Liquide installé à Becancour, au Canada.

d’électrolyseurs de capacité industrielle. Enfin,enFrance,AirLiquideaprisuneparticipation de 40 % au sein de la société H2V Normandy pour favoriser la production industrielle d’hydrogène à destination des acteurs du raffinagechimie à Port-Jérôme, en Normandie. À l’instar de son concurrent français, le groupe américain Air Products prévoit aussi une démocratisation de l’hydrogène-énergie pour les transports. À ce propos, le groupe vient d’achever des essais de démonstration de bus à hydrogène dans l’agglomération d’Alès (Gard). Pour répondre aux besoins croissants à venir, le gazier américain a initié plusieurs projets d’envergure dans l’hydrogène bas carbone. En juin 2021, Air Products a annoncé la construction d’un complexe d’hydrogène bas carbone de 1 500 tonnes par jour à Edmonton, au Canada. Prévu pour être opérationnel en 2024, ce projet d’un coût de 1,3 milliard de dollars canadiens va lui permettre de consolider sa position dans le domaine de l’hydrogène-énergie. En outre, le groupe américain a participé à un projet de d’hydrogène vert à 5 Mrds $ à Neom, en Arabie Saoudite. Ce plan prévoit la construction d’une unité de 650 tonnes/jour d’hydrogène décarboné, qui devrait être opérationnelle en 2025. De son côté, le groupe Messer a signé, en avril 2021, un accord avec Siemens Energy pour créer un hub industriel dédié à l’hydrogène décarboné à Tarragone, en Espagne. Ce projet devrait voir l’implantation de trois unités d’électrolyses d’une capacité totale de 70 MW pour répondre aux futurs besoins. « Bien que le marché de la mobilité hydrogène ne soit pas encore très important aujourd’hui, il pourrait exploser dans les années à venir », indique Jérémie Cohen, responsable Grands comptes et référent Hydrogène chez Messer France. Dans ce cadre, le groupe Messer entend « profiter de l’élan » pour accompagner les acteurs sur une partie de la chaîne de valeur. « Sur le marché français, nous soutiendrons notamment les initiatives visant à développer des flottes captives

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« L’hydrogène constitue avant de relance économique » Pierre Paturel, directeur d’études chez Xerfi, nous fait part de ses réflexions sur l’essor des initiatives de l’hydrogène. Propos recueillis par Dinhill On InfoChimie Magazine : Que pensez-vous des initiatives politiques en France pour promouvoir l’hydrogène bas carbone ? Pierre Paturel : L’accès à l’hydrogène bas carbone est dernièrement devenu une course mondiale, il était donc indispensable pour la France de lancer un plan ambitieux afin d’attirer les investissements sur son territoire et de soutenir l’essor de champions nationaux. L’ironie dans cette histoire, c’est qu’avant le Covid-19, la France avait la volonté de raboter de moitié le plan hydrogène de 100 M€ par an, mis en place par Nicolas Hulot en 2018. Depuis, la pandémie est passée par là et le plan allemand nécessitait une réponse de la part de la France. Le plan français sur l’hydrogène de 7,2 Mrds € est équilibré en matière d’investissement entre le soutien à l’innovation et le renforcement de la production. Pour le gouvernement, l’hydrogène constitue avant tout un moyen de relance économique verte en favorisant l’essor d’une filière d’avenir. Mais cela ne répond pas à un impératif économique immédiat. Or c’est là où les situations diffèrent en Europe : l’Allemagne se montre ainsi très active dans les projets de production massive d’hydrogène devant notamment permettre de mieux équilibrer son réseau électrique. Une problématique quasi absente en France où le poids des EnR intermittentes est faible, avec pour

autant un mix électrique très décarboné grâce au nucléaire. Par conséquent, la vitesse de déploiement et la nature des projets devraient différer selon les pays au sein de l’Europe, en fonction à la fois de la volonté politique et de la situation énergétique des territoires. La Commission européenne, soutenue par l’Allemagne, envisage par ailleurs de soutenir la production massive d’hydrogène vert en Afrique du Nord et en Ukraine, des territoires favorables à l’installation de parcs éoliens et solaires, puis de l’importer en Europe. Quels sont les premiers marchés qui bénéficieront de l’essor de l’hydrogène ? P.P. : Contrairement aux idées reçues, c’est l’industrie qui en bénéficiera le plus, tout du moins dans un premier temps, pour se décarboner. En effet, l’hydrogène est actuellement essentiellement consommé dans le secteur industriel et le remplacement de l’hydrogène gris par de l’hydrogène décarboné permettra de très importantes réductions des émissions de CO2. À l’inverse, pour la mobilité, et en particulier l’automobile, de nombreux écueils subsistent à l’adoption de l’hydrogène, au moins à court et moyen termes, en dehors de l’utilisation de niches : la technologie de l’hydrogène est plus coûteuse que celle des batteries. Encore plus s’il faut développer un maillage complet du territoire en stations de ravitaillement.

n°568 - Septembre 2021 - Infochimie magazine


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Custom Manufacturing

© DR

© Rescoll

tout un moyen

De plus, son rendement énergétique est nettement plus faible : alors que les batteries ont un rendement de 80 %, celui de l’hydrogène ne s’élève qu’à 30 % entre les phases de conversion énergétique, le transport, etc. De nouveaux usages pourraient-ils favoriser le développement des besoins ? P.P. : L’hydrogène a certainement un beau potentiel dans la mobilité «lourde» : trains, camions, bus, avions, etc. Car dans ces applications, les batteries s’avèrent moins avantageuses, et par ailleurs, les flottes professionnelles permettent d’optimiser l’implantation et l’utilisation des stations de ravitaillement. Par ailleurs, l’hydrogène décarboné profitera à de nouveaux usages dans l’industrie, en particulier dans la sidérurgie qui devrait devenir à moyen et à long termes un important débouché. Enfin, il faut noter que la production massive d’hydrogène vert pourrait être soutenue par les besoins croissants d’équilibrage des réseaux et de régulation de la production des EnR intermittentes. Mais d’importants écueils restent à franchir et la concurrence des batteries est importante. •

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Infochimie magazine - Septembre 2021 - n°568

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© Messer

enquête | transition énergétique

Messer cible les usages de l’hydrogène des flottes captives industrielles.

industrielles, telles que les chariots élévateurs et autres engins de chantier », indique Florent Mermaz, directeur commercial et marketing de Messer France.

Ne pas se borner à l’électrolyse

À l’heure actuelle, la production d’hydrogène en France, qui se chiffre à environ 900000 tonnes par an, s’effectue quasi exclusivement à partir de ressources fossiles. Selon une étude du cabinet Sia Partners datant de 2019, le gaz naturel constitue la première ressource pour la fabrication de ce composé (40 %), à égalité avec les hydrocarbures (40 %), et devant le charbon (14 %). En matière de procédés, le vaporeformage de gaz naturel permet de décomposer le méthane en hydrogène et en dioxyde de carbone (CO2). Dans le cadre de la feuille de route Hydrogène, les pouvoirs publics prévoient notamment un soutien massif des projets de production d’hydrogène par la technologie d’électrolyse de l’eau. « Si le plan hydrogène a fixé pour objectif

Atteindre la souveraineté énergétique «L’État veut créer une filière souveraine de l’hydrogène décarboné en France», a déclaré Hoang Bui, coordonnateur de la stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné, lors de la table ronde «Quelle trajectoire pour le déploiement de l’hydrogène dans la transition écologique?», organisée par l’IFPEN, le 18 juin 2021. Pour la France, l’objectif est clair : réaliser un déploiement massif de l’hydrogène sur le territoire et faire baisser les coûts. Pour ce faire, un investissement de 7,2 Mrds € sera réalisé progressivement d’ici à 2030. Déjà fin 2020, l’État avait entamé sa stratégie : un investissement de 60 M€ a été réalisé dans le cadre de la plateforme pour le développement de l’avion à hydrogène; apport d’un soutien à

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quatre régions pour l’acquisition de trains à hydrogène mis au point par Alstom; lancement d’appels à projets, qui, en un an, ont vu le dépôt de plus de 50 projets par territoire. De plus, «le parc nucléaire français peut produire beaucoup d’hydrogène, il est donc normal d’utiliser cette énergie», pointe Hoang Bui. Avant d’ajouter : «La France a développé beaucoup de procédés pour valoriser et tirer les fruits en matière d’électrolyse. Si nous voulons atteindre la souveraineté énergétique et technologique, nous devons utiliser l’électrolyse». La France apporte également son soutien aux gigafactories qui vont exporter leur production, notamment en Allemagne qui souhaite importer de l’hydrogène en grandes quantités. F.V.

d’installer 6,5 GW d’électrolyseurs en 2030, il est important de ne pas se limiter en matière de solutions de production. Chaque industriel doit faire selon ses possibilités d’investissement pour réduire l’empreinte carbone de sa production d’hydrogène », indique François Kalaydjian, directeur Économie et Veille et coordinateur Hydrogène au sein de l’IFPEN. Des propos que corrobore Philippe Boucly (France Hydrogène) : «Si l’électrolyse de l’eau est la technologie la plus mature, il existe d’autres procédés pour une production d’hydrogène bas carbone. Par exemple, il est possible de compléter un système de vaporeformage de gaz naturel par une installation de captage de CO2 . Il est également possible d’effectuer du vaporeformage de biogaz, bien que ce ne soit pas forcément le plus rentable. La pyrolyse de méthane ainsi que la pyrogazéification/thermolyse de la biomasse constituent également des moyens d’obtenir de l’hydrogène renouvelable ou bas carbone». Cependant, certains de ces procédés seront davantage privilégiés au regard de la maturité des technologies disponibles pour une production à l’échelle industrielle. «Les procédés d’électrolyseurs devraient être privilégiés dans les nouveaux projets, tandis que les installations existantes de vaporeformage subsisteront sur les plateformes industrielles vial’implémentationd’unsystèmedecaptagedeCO2 dans la mesure du possible. Ces unités seront opérationnelles pour la période transitoire nécessaire au déploiement des électrolyseurs et en tant que backup, en cas de panne », indique Florent Mermaz (Messer).Lechoixdelatechnologiedeproduction peut également se faire en fonction de la localisation de l’usine. «Selon l’implantation du site industriel, une solution technologique peut être plus pertinente qu’une autre. Par exemple, une usine basée à proximité de la mer du Nord, dont le sous-sol offre de grandes capacités de stockage de CO2 , pourra privilégier le vaporeformage avec captage de CO2 , tandis qu’un site industriel isolé sera plus enclin à adopter l’électrolyse, alimenté par des énergies renouvelables», cite François Kalaydjian (IFPEN).

Innover sur le transport de l’hydrogène

En matière d’innovation, les acteurs de la filière hydrogène s’intéressent à de nouveaux modes de stockage et de transport de l’hydrogène. «Le stockageetletransportd’hydrogènedansdesenveloppes métalliques (en acier) est source de problèmes, car l’hydrogène réagit et les fragilise. Les acteurs étudient notamment la possibilité de le transporter et le stocker sous la forme de molécules moins agressives comme des liquides organiques (LOHC), par exemple», explique François Kalaydjian (IFPEN). De son côté, le projet d’Air Products à Neom, en Arabie Saoudite, prévoit une conversion de la totalité de l’hydrogène décarboné sous forme d’ammoniac (méthane + hydrogène) pour le transport. Une fois sur le site d’utilisation, Air Products prévoit de redissocier l’ammoniac pour obten°568 - Septembre 2021 - Infochimie magazine


© IFPEN

infochimie.com Banc d’essais de moteur à hydrogène de l’IFPEN.

Lhyfe, pure player de l’hydrogène écologique en circuit court

Fondée en 2017, la société française Lhyfe a pour ambition de rendre l’hydrogène écologique disponible en grande quantité. Et ce, quel que soit le lieu tout en garantissant une traçabilité de son produit. «Il existe une hétérogénéité d’appellation au niveau européen en ce qui concerne l’hydrogène vert issu d’énergies renouvelables (EnR). Par conséquent, dans certains pays, une garantie d’origine peut s’acheter. Pour être sûr de cette provenance, il faudrait que la production d’EnR soit connectée à l’électrolyseur, et c’est ce que nous proposons», indique Matthieu Guesné, président fondateur de Lhyfe. Spécialisée dans des applications pour la mobilité et l’industrie, l’entreprise offre une solution modulaire de production d’hydrogène par électrolyse de l’eau, alimentée par des sources d’EnR exclusivement locales. «Nous raisonnons à partir de l’énergie disponible : notre procédé a pour particularité de pouvoir fonctionner à mi-charge, ce qui aide à régler le souci d’intermittence des EnR», insiste Matthieu Guesné. Lhyfe a investi six millions d’euros pour se doter d’une unité de production à Bouin, en Vendée. Opérationnelle cet été, cette installation alimentée par huit éoliennes sera en mesure de produire plusieurs centaines de kilogrammes d’hydrogène. Et le groupe ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, il travaille déjà à un système de fabrication offshore alimenté par des éoliennes : l’hydrogène produit sera acheminé à terre pour être livré sur différents sites de distribution. «Cette technologie pourrait être disponible dès l’année prochaine», indique le président de Lhyfe.

nir l’hydrogène renouvelable. «Le transport sous forme liquide s’avère plus économique que le gaz comprimé en termes de coûts logistiques, notamment pour les trajets intercontinentaux. Cela permetd’envisageruneproductiondélocaliséedansdes paysoùlesénergiesrenouvelablesontuncoûtréduit, et un transport vers les régions de consommation», indique Xavier Vigor (Air Liquide). À noter que d’autres industriels misent sur des formes solides, commeMahytec.Crééeen2008,lasociétébaséeà Dole(Jura)estspécialiséedanslestockagedel’hydrogène sous forme d’hydrures métalliques réversibles (technologie sur laquelle la société McPhy a été l’un des pionniers). Avec cette innovation, Mahytec cible notamment les applications de la mobilité hydrogène et du stockage solide d’énergies renouvelables. Estimée à environ 100 Mt en 2020 par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la production mondiale d’hydrogène devrait encore s’accroître dans les années à venir avec la transition énergétique. La demande mondiale en hydrogène devrait atteindre 528 Mt, à l’horizon 2050. Dans ce cadre, la France a une carte à jouer, étant très active sur l’hydrogène bas carbone avec un foisonnement de projets, une politique volontariste et une stratégie bien définie. «La France est dans le peloton de tête dans le domaine de l’hydrogène, au même titre que l’Allemagne, la Chine, le Japon et la Corée du Sud», indique Philippe Boucly (France Hydrogène). Espérons que le pays puisse garder sa place dans les prochaines années. •

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Infochimie magazine - Septembre 2021 - n°568

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zoom | développement durable

La Métropole du Grand Lyon a organisé, début juillet, une visite de presse pour présenter trois projets industriels s’inscrivant dans le développement durable. Des initiatives qui démontrent la proactivité et le dynamisme du territoire sur les thématiques de l’économie circulaire et des énergies renouvelables. Par Dinhill On

© Thierry Fournier

REPORTAGE

LyonValléedelachimiemisesur latransitionécologique

T

ransformer le territoire pour en faire un écosystème industriel écoresponsable et innovant de premier plan. C’est avec cette ambition que la Métropole du Grand Lyon et la Mission Lyon Vallée de la chimie* accompagnent les projets des acteurs dans les secteurs de la chimie, de l’énergie, de l’environnement et des cleantechs. Le 2 juillet 2021, une visite de presse a été organisée pour présenter trois projets emblématiques ancrés dans la transition écologique et industrielle de la région. « La plateforme Lyon Vallée de la chimie est un moteur puissant de dynamisme économique, d’innovation et d’emplois. Elle représente aussi plus du quart des émissions de CO2 du territoire, consomme 20 % de son eau, et comporte des risques que nous devons collectivement maîtriser. Ce sont tous ces enjeux que nous considérons aujourd’hui et qui nous motivent à réussir, avec les industriels, la transition écologique de la plateforme », déclare Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon. Que ce soit au travers de la charte du Plan guide 2030 Vallée de la Chimie ou l’appel à projets « Appel des 30 », l’engagement de la Métropole du Grand Lyon et de ses partenaires publics-privés se décline en quatre principaux axes : conforter la Vallée comme un ter-

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ritoire industriel d’innovation en proposant une offre d’accueil de nouvelles entreprises dans une logique d’écologie industrielle ; faire du territoire une usine énergétique favorisant le développement des énergies renouvelables et de récupération ; développer la filière des paysages productifs, notamment au travers du traitement et de la dépollution des friches industrielles ; et reconnecter l’industrie à son territoire et à ses habitants grâce à des initiatives de développement de mobilités décarbonées, d’amélioration du cadre de vie, ou encore de sécurisation des habitats implantés dans la zone du Plan de prévention des risques technologiques (PPRT).

Associer dépollution et valorisation matière

Dans le cadre de cette journée, la Métropole du Grand Lyon et la Mission Lyon Vallée de la chimie ont d’abord mis en lumière le projet de la société Terenvie, coentreprise entre le spécialiste de la dépollution Serpol et le cimentier Vicat. Sélectionné dans le cadre de « l’Appel des 30 » en 2014, ce plan a permis le démarrage d’activités, en juin 2019, de valorisation de terres polluées. « L’idée est de proposer une alternative à l’enfouissement de terres polluées en hydrocarbures ou en métaux lourds. Terenvie s’appuie sur

* La Mission Lyon Vallée de la chimie est le pilote du projet directeur du territoire à l’horizon 2030, dans le cadre d’une charte de partenariat qui mobilise 10 grands industriels, la Préfecture, la Région Auvergne-RhôneAlpes et France Chimie Auvergne-Rhône-Alpes.

le phénomène de rhizodégradation par des plantes ou des champignons, permettant d’obtenir des matériaux qui peuvent entrer dans la composition de ciments », explique Vincent Desroches, directeur de Terenvie. La société dispose d’un site s’étendant sur 3,2 hectares (dont 2 ha aménagés) à Feyzin (Rhône), lui permettant de traiter environ 70 000 tonnes de terres par an. Après une caractérisation lors de leur arrivée sur site, les gravats sont déferraillés puis criblés par séparation granulométrique. « La pollution est souvent contenue dans la partie fine. S’il s’agit de pollution par des métaux lourds, nous la valorisons sous forme de ciments. Dans le cas d’hydrocarbures comme les PCB, nous avons trois méthodes de traitement biologiques : par phytoremédiation à l’aide de luzerne, par compost ou par compost ventilé.

Le périmètre de la plateforme Lyon Vallée de la chimie • 50000 salariés • 100000 habitants • 9 centres de R&D • 2500 chercheurs • 100 doctorants formés par an • 1000 brevets déposés par an • 100 M€ d’investissements par an • 700 M€ d’investissements en cours • 50 start-up accompagnées

n°568 - Septembre 2021 - Infochimie magazine


Terenvie utilise la rhizodégradation pour traiter les terres polluées.

Une fois les terres traitées, elles sont valorisées en cimenterie, en remblaiement de carrières ou encore pour la construction de routes », indique Vincent Desroches. En termes de développement, Terenvie compte accroître la valeur ajoutée de ses produits en proposant des terres fertiles (environ 10 000 t/an).

Inclure du solaire dans le mix énergétique des sites

Ombrières photovoltaïques installées sur le site d’IFPEN, à Solaize.

C’est sur le parking Dolomite du site d’IFPEN, à Solaize (Rhône), qu’est hébergé le projet de Lyon Rhône Solaire, coentreprise entre la métropole de Lyon, Corfu Solaire et le fonds Oser. Lauréat de la deuxième édition de l’Appel des 30 en 2016, ce programme de 8 M€ a pour enjeu d’inclure davantage de solaire dans le mix énergétique de la plateforme de la Vallée de la chimie. La filiale de Terre et Lac a installé des ombrières solaires permettant de moderniser l’espace, en aidant à protéger les véhicules stationnés contre le soleil et les intempéries, tout en produisant de

© Thierry Fournier

infochimie.com

L’équipe de Symbio va construire son usine sur une friche industrielle autrefois exploitée par Solvay.

l’énergie solaire verte et durable. « Ces ombrières sont constituées de 2 263 panneaux solaires répartis sur une surface de 3 920 m 2. D’une puissance de 727 kWc, cette centrale solaire s’inscrit dans un vaste plan de solarisation de cinq sites industriels. Outre l’IFPEN, les sites de Total Cres à Solaize, d’Arkema à Pierre-Bénite et de Jtekt à Irigny hébergent déjà des centrales photovoltaïques dans le cadre de ce projet », détaille Pierre-Emmanuel Martin, directeur général de Corfu Solaire. Avant de compléter : « Deux autres déploiements de centrales solaires sont en cours sur les locaux de Kem One, à Saint-Fons ». Au total, ce seront 17 330 panneaux couvrant plus de 30 000 m2 qui seront installés par Lyon Rhône Solaire. Ce qui représente une puissance totale de 5,9 MWc, et une économie de 660 tonnes de CO2 par an.

© Terre et Lac

Favoriser le développement de la mobilité hydrogène

Infochimie magazine - Septembre 2021 - n°568

Enfin, la société Symbio - coentreprise entre Faurecia et Michelin - a présenté son projet de site à Saint-Fons (Rhône). Implantée sur un ex-site de huit hectares de Solvay, cette future usine s’étendant sur 25 000 m 2 hébergera le siège de la société, un centre de R&D, un entrepôt, un centre de formation – la Symbio Hydrogen Academy – capable de former 300 personnes chaque année, ainsi qu’une unité de production d’une capacité de

50 000 systèmes à hydrogène par an. « Il s’agira du plus gros site de systèmes hydrogène en Europe », se targue Philippe Rosier, président de Symbio. Ayant coûté la bagatelle de 140 M€, le site devrait être opérationnel d’ici à mi-2023, et permettra la création de 650 emplois directs. « Situé dans la Vallée de la chimie, le projet de construction de notre vaisseau amiral est à proximité des futurs moyens de production d’hydrogène vert de la région, condition indispensable pour atteindre la neutralité carbone », souligne Philippe Rosier. En outre, le site sera autosuffisant en énergie, profitant notamment d’un système de récupération de chaleur, de panneaux photovoltaïques et de dispositifs de récupération, et d’électricité fatale émise lors du rodage des piles à combustible. Connue comme berceau historique de la chimie française, la Vallée de la chimie demeure un territoire industriel dynamique de premier plan. Comme le prouvent les différents projets de transition écologique évoqués, cet écosystème continue de se renouveler en se tournant vers les domaines de la chimie verte, des énergies renouvelables et de l’environnement. Au travers du dispositif d’accompagnement de la métropole, ce territoire constitue donc un cadre idéal pour relocaliser des activités stratégiques, accueillir de l’innovation, et favoriser l’implantation d’industriels créateurs d’emplois locaux. •

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zoom | décarbonation

ÉNERGIE

Séchéinaugureunréseaudechaleur pourlaplateformedeRoussillon Le 9 juillet dernier était organisée une visite de presse pour découvrir le nouveau réseau de chaleur du groupe Trédi, filiale de Séché Environnement. Ce réseau de vapeur est conçu pour décarboner la plateforme chimique de Roussillon, en Isère, qui travaille depuis plus de dix ans sur ces thématiques.

S

éché Environnement, acteur dans le traitement des déchets complexes, via sa filiale Trédi et le Groupement d’intérêt économique (GIE) Osiris de la plateforme chimique de Roussillon, en Isère, ont inauguré, vendredi 9 juillet 2021, leur nouveau réseau de chaleur Salaise 3. Ainsi, 600 000 tonnes de vapeur, soit la moitié du besoin de vapeur de la plateforme, seront ainsi acheminées, chaque année, par 3 km de tuyaux depuis les installations de Trédi, à Salaise-sur-Sanne (Isère) jusqu’à la plateforme chimique. La vapeur sera produite grâce à la combustion de déchets dans l’usine de Trédi. Pour Joël Séché, président de la société éponyme,

LE GIE OSIRIS

Créé en 1999, le GIE (Groupement d’intérêt économique) Osiris est le gestionnaire des services et des infrastructures mutualisés au service des entreprises de la plateforme de Roussillon. Il leur fournit notamment les énergies et les utilités et assure

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également la coordination en matière de sûreté, sécurité, environnement et logistique. Le GIE Osiris gère donc une plateforme de 150 ha où sont installées seize entreprises, dont les principales sont Adisseo, Elkem Silicones, Hexcel, Seqens et Suez.

© Séché environnement

Par Camille Paschal

Salle de contrôle de l’unité Salaise 3.

« ce projet est le symbole de notre engagement dans la décarbonation de l’industrie ». Les travaux de Salaise 3 (qui complètelesunitésSalaise1etSalaise2) ont commencé fin 2019. En janvier 2020, deux pipelines ont été mis en place : 1,5 km de pipeline aller hors sol pour acheminer la vapeur produite par la chaudière jusqu’à la plateforme de Roussillon et 1,5 km de pipeline retour pour récupérer la vapeur d’eau condensée, donc à l’état liquide, pour ensuite la stocker dans une cuve, avant réutilisation au sein de la chaudière, en circuit fermé. Cette nouvelle installation a été soutenue par l’Ademe à hauteur de 30 % sur les 6,5 millions d’euros investis sur le projet. Elle permettra de limiter le recours aux énergies fossiles et les émissions de gaz à effet de serre : 180 000 tonnes de CO2 pourront ainsi être évitées

chaque année, soit l’équivalent des émissions d’une ville de 23 000 habitants.

Revaloriser des déchets dangereux

Chaque année, Trédi traite à Salaise-sur-Sanne près de 260 000 tonnes de déchets, 70 % d’entre eux étant des déchets dangereux produits par les procédés de fabrication et de distribution de produits chimiques pharmaceutiques, de peintures, d’encres, de vernis, de pesticides, etc. L’unité récupère également des déchets ménagers qui proviennent des collectivités locales, des déchets industriels non dangereux et des Déchets d’activités de soin à risques infectieux (DASRI) en provenance, notamment, des hospices civils de Lyon. 54 % des déchets proviennent de la région AURA (Auvergne-RhôneAlpes).

n°568 - Septembre 2021 - Infochimie magazine


infochimie.com

© Séché environnement

«Nous souhaitons devenir la première plateforme chimique décarbonée d’Europe».

Le réseau de chaleur est long de 3 km et fournit la plateforme Osiris.

Un engagement depuis depuis dix ans

La plateforme de Roussillon cherche à devenir « la première plateforme chimique décarbonée d’Europe », précise Frédéric Fructus, directeur d’Osiris. Ce projet vise notamment à valoriser les chaleurs fatales de la plateforme à travers le programme DecarbRON, lauréat de l’appel à projets Décarbonation

LE PROJET EN CHIFFRES

- 600 000 tonnes de vapeur fournies soit 50 % de la consommation de la plateforme ;

- 180000 tonnes de réduction de CO2 par an; - 3 KM de pipelines ; - 2021 Mise en service.

Infochimie magazine - Septembre 2021 - n°568

du plan de relance, lancé en mai dernier. Le projet de décarbonation de la plateforme chimique de Roussi l lon prévoit éga lement la construction d’une chaudière de valorisation énergétique pour revaloriser 6 000 tonnes par an de résidus de distillation de l’activité « Phénol et Cumène » de Novapex, filiale de Seqens. Annoncée en décembre 2020, avec un démarrage en 2022, cette unité permettra d’arrêter l’utilisation du charbon sur la plateforme pour atteindre 73 % d’énergie d’origine renouvelable et de récupération. La nouvelle unité permettra également de réduire les émissions de CO 2 d’environ 30 000 tonnes par an. Ainsi les dix dernières années, la quantité de CO2 de la plateforme avait été divisée par quatre. Jusqu’en 2015, la majeure partie des 1,2 million de tonnes de vapeur distribuées par an était fournie par deschaudièresàcharbonpour80 % de l’énergie produite, et à gaz pour les 20 % restants. En 2015, Suez, via sa filiale Sita, a donc décidé, dans une démarche de réduction de la consommation d’énergie fossile, de développer une unité de production d’énergie renouvelable à partir de déchets de bois sur la plateforme Osiris, permettant la récupération de chaleur. • © Séché environnement

Une fois les déchets triés, ils sont envoyés vers les différentes unités du site. Ils sont d’abord brûlés et la chaleur dégagée permet de chauffer la vapeur d’eau présente dans les tuyaux. Vapeur qui sera ensuite distribuée sur la plateforme chimique de Roussillon. Une fois la combustion terminée, les déchets devenus mâchefer sont déferraillés, puis enfouis en tant que déchets dangereux dans un site du groupe Séché. Par an, ce sont ainsi 50 000 tonnes de déchets ultimes qui sont enterrés. Concernant les fumées émises lors de la combustion, elles sont dépoussiérées dans des électrofiltres. Le site Trédi possède également des unités de captation des dioxines (filtres en polypropylène et charbon actif). Une fois saturés, les filtres sont incinérés. Avec de tels dispositifs, l’usine Trédi est le plus grand site de traitement de déchets dangereux en France.

Frédéric Fructus, directeur d’Osiris

L’usine Trédi comprend trois unités qui traitent chacune des déchets différents.

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zoom | matériaux

POLYMÈRES

© Arkema

En se basant sur une approche de mass balance, le chimiste français lance une gamme de PVDF produits à partir de bioéthylène. Afin que son polymère soit renouvelable, la matière première est produite à partir de coproduit de l’industrie papetière. Par Françoise de Vaugelas

ArkemarendlePVDFrenouvelable

«

Être un industriel responsable, c’est prendre en compte toute la chaîne de valeur, choisir ce qu’on produit mais aussicommentonleproduit»,estime Virginie Delcroix, directrice du développement durable d’Arkema. C’est pourquoi le chimiste français de spécialités a lancé une gamme de polyfluorures de vinylidène (PVDF) renouvelables, qui sera commercialisée sous la marque PVDF Kynar CTO et produite sur son site de Pierre-Bénite (Rhône) au sein de la Vallée de la chimie. Les PVDF trouvent des applications dans des secteurs qui doivent relever les défis de la transition énergétique. Ils sont utilisés, entre autres, comme liants pour batteries, et avec la croissance exponentielle du marché des véhicules électriques, la demande en PVDF est également décuplée. C’est pourquoi la société cherche une solution plus

UNE FIN DE VIE ASSURÉE

Le PVDF est un matériau extrêmement stable, assez simple à recycler. À ce propos, Arkema a lancé en 2019 le programme Virtucycle qui consiste à mettre en relation un recycleur et les clients du chimiste. Tubes, plaques, chutes de production… Les produits dits simples sont récupérés et recyclés mécaniquement par Agiplast,

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durable pour ce produit. De plus, «les PVDF font partie d’une business unit où l’on retrouve notre gamme de polyamides à longue chaîne, les polyamides 11, qui sont biosourcés (Rilsan, N.D.L.R.). Cette business unit est très orientée vers les produits renouvelables, voire biosourcés, et nous voulions que le PVDF soit dans la même lignée», explique Anthony Bonnet,directeur scientifique des matériaux pour l’énergie chez Arkema. Traditionnellement, le PVDFestfabriquéàpartird’éthylène issu de ressources pétrochimiques et de différents intermédiaires qui sont fluorés. Le fluor est extrait sous la forme de fluorure de calcium (CaF) qui permet de produire du fluorure d’hydrogène (HF). Ce dernier est utilisé pour fluorer les différents intermédiaires. Cela permet ensuite la production du monomère de fluorure de vinylidène (VDF). « Nous réalisons la polymérisation chez Arkema en émulsion dans l’eau

société rachetée par le chimiste en 2021. Et dans le cadre de ce programme, la société offre la possibilité de recycler, par exemple, une grande quantité de pipelines issus de l’industrie de l’oil&gas. «Nous avons une activité dans l’oil&gas. En effet, le PVDF est un matériau très résistant et d’une grande longévité (plus de vingt ans), et est donc utilisé pour

– nous n’utilisons pas de solvant – pour fabriquer le PVDF commercialisé sous la marque Kynar », précise Anthony Bonnet.

Choisir une matière première renouvelable

la fabrication des tubes de pompage du pétrole. Nous travaillons actuellement au possible recyclage d’une très grosse quantité de tubes», détaille Anthony Bonnet. Pour ce qui est des produits plus complexes, comme les membranes de filtration d’eau ou les liants de batteries, la société cherche à développer des procédés de purification du PVDF.

Afin de limiter l’impact environnemental de la production de ce polymère de haute performance, les équipes de recherche et développement d’Arkema ont travaillé plus de deux ans afin de trouver une solution plus durable, ce qui a conduit à un dépôt de brevet. «Nous avons étudié la possibilité d’une production par des micro-organismes. Nous avons également investigué plusieurs pistes afin de trouver comment fabriquer des produits fluorés biosourcés », se rappelle Anthony Bonnet. Le choix qui semblait le plus réaliste était d’introduire du bioéthylène dans la chaîne de production. Le produit utilisé est un dérivé de crude tall oil (CTO) provenant de l’écorce de pin, un coproduit de l’industrie papetière. «Nous avions d’autres options comme matière première, telle que l’huile de palme que l’on a refusé d’exploiter. Ce n’était pas une bonne option pour nous, nous avons préféré valoriser un déchet industriel », raconte Anthony Bonnet. En faisant ce choix, la société s’est assurée du caractère durable du bioéthylène utilisé. De plus, le fait que ce soit un déchet permet d’avoir des intermédiaires plus intéressants d’un point de vue des émissions de dioxyde de carbone (CO2). Avoir recours au bioé-

n°568 - Septembre 2021 - Infochimie magazine


infochimie.com

thylène permet à Arkema de réduire de 18 % l’empreinte CO2 de son PVDF Kynar CTO par rapport à un PVDF qui n’est pas produit à partir de déchets.

Le PVDF Kynar CTO sera produit sur le site d’Arkema à Pierre-Bénite.

« Les volumes utilisés dans notre industrie sont tels que, pour l’instant, nous incorporons le bioéthylène à de l’éthylène pétrosourcé, ce qui nous permet d’avoir un crédit », explique Anthony Bonnet. Avant de poursuivre : « Il y a ensuite une affectation des volumes de bioéthylène au niveau des différents intermédiaires pour, à la fin, pouvoir attribuer à 100 % les carbones présents dans les molécules finales comme venant de ce bioéthylène initial. » Techniquement, si une analyse au carbone 14 est réalisée, les carbones ne seront pas identifiés comme biosourcés. En revanche, quand des carbones

© Arkema

S’appuyer sur le principe de mass balance

Le PVDF renouvelable d’Arkema sera principalement utilisé pour des éléments de batterie.

Infochimie magazine - Septembre 2021 - n°568

d’origine renouvelable sont introduits dans la chaîne de production sous la forme de bioéthylène, ils peuvent être affectés, grâce à un système de crédit, à 100 % à la fabrication du PVDF renouvelable. «Nous faisons un mass balance particulier : nous n’achetons pas simplement des crédits à un endroit que l’on réaffecte à un autre. Nous nous sommes astreints à être certifiés ISCC Plus (International Sustainability & Certification), Carbon Certifi cation), qui est un système de certifi certification cation qui permet de garantir qu’un flux physique e x i ste du début jusqu’à la fin de la chaîne d’approvisionnement. Il faut que, du début à la fin de la chaîne, il y ait un flux physique, et ce, même s’il y a des mélanges », préciseledirecteur scientifique scientifique matériaux. La société s’assure que le flux flux physique est maintenu entre les forêts du Nord de l’Europe, d’où provient le CTO, et le réacteur sur le site de production. L’objectif, à terme, pour Arkema est d’atteindre le stade de la ségrégation. Autrement dit, la société espère être en mesure de

mettre en place une chaîne dédiée de stockage et ainsi ne plus avoir à utiliser simultanément du bioéthylène et de l’éthylène issu de ressources fossiles comme matières premières. «Nous pourrons ainsi séparer les deux flux et nous assurer, du début à la fin, que le produit physique est d’origine renouvelable.» De plus, Arkema travaille toujours à ses gammes de PVDF encore plus durables en agissant sur le fluor. Pour cela, Arkema a annoncé, en juin 2020, un partenariat novateur aux États-Unis avec la société Nutrien ltd, permettant de fournir l’HF nécessaire à la production de PVDF à partir de fluor dérivé de l’industrie agrochimique. En exploitant un sous-produit de cette activité, la société réduira de façon significative le recours à l’extraction de minerai de fluorure de calcium. À terme, Arkema souhaite étendre ses projets de PVDF utilisant du bioéthylène et du fluor renouvelable à différentes régions du monde. « C’est une question de temps pour créer les chaînes d’approvisionnement. Étant donné que nous souhaitons conserver le flux physique, il faut que nous trouvions les fournisseurs certifiés ISCC Plus comme nous, ainsi que la source biologique qui nous intéresse », conclut Anthony Bonnet. •

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zoom | polyuréthanes

Silo de stockage de matière première.

Seul fabricant français de systèmes polyuréthanes, TPF industrie inaugurait, le 29 juin dernier, sa nouvelle usine, un an après le lancement de la production. Focus sur ce groupe qui s’impose sur le marché de l’isolation. Par Camille Paschal

© TPF industrie

POLYOLS

TPFindustrierelocaliselaformulation depolyolsenFrance

C

réée en 2019 et filiale du Groupe MGH (Mirbat Groupe Hold i n g ), T P F i ndust r ie est la seule entreprise française à formuler des polyols destinés aux polyuréthanes avec une production en France. MGH a investi 3,5 millions d’euros dans une nouvelle usine, inaugurée le 29 juin, à Noves (Bouches-du-Rhône). Cette usine occupe sept employés. « Nous pouvons produire 10 000 tonnes de polyols et 25 000 tonnes de polyuréthane par an », explique Jean-Michel Tognetti, président du groupe Mirbat, lors de l’inauguration. Entièrement automatisée, l’usine de 1 000 m² mise en service en mai 2020 permet de répondre à la demande des clients du groupe, spécialistes de l’isolation avec du polyuréthane projeté ou injecté. Elle possède en effet

LES APPLICATIONS DU PU PROJETÉ

Les solutions polyuréthanes proposées par TPF industrie sont essentiellement utilisées comme isolants pour les sols, les murs et les toitures de bâtiments. Le polyuréthane est transporté par camion dans des cuves jusqu’au chantier. Le technicien

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quatre mélangeurs pour formuler les polyols, en ajoutant notamment des agents gonflants, avant leur mélange avec un isocyanate pour fabriquer du polyuréthane. Le groupe est capable de proposer des formulations standard pour les entreprises de projection et aussi des formulations à façon, pour des volumes de 500 kg à 20 t. La création de cette usine a été soutenue par Bpifrance qui a estampillé le projet « French Fab ». En France, l’isolation projetée représente 15 % du marché de l’isolation des sols. TPF a su s’imposer en conquérant près de la moitié de ce marché. Le groupe a également la volonté de s’étendre à l’international. Le groupe réalise, pour sa première année, un bon départ, malgré quelques mois perturbés. En effet, explique Lionel Trouillet, responsable développement chez Mir-

doit s’équiper d’une combinaison intégrale, d’un masque et de lunettes pour réaliser la pose. Il actionne un «pistolet» qui dispose d’une chambre de mélange des deux constituants nécessaires à la fabrication du polyuréthane projeté (un polyol et un isocyanate). Les

deux produits qui réagissent entre eux sont ensuite projetés sous pression vers la surface à isoler. La mousse de polyuréthane obtenue prend du volume, durcit et forme, selon le but recherché, une isolation thermique ou un enrobage des canalisations du sol.

bat, « en 2020, plusieurs usines productrices d’isocyanates en France se sont déclarées en force majeure. Cela a entraîné une baisse de l’offre au deuxième semestre 2020, et par conséquent, une augmentation des prix. Au premier semestre 2021, la pénurie d’isocyanate était toujours importante. Pour ne rien arranger, la Chine a fait du dumping sur les polyols, provoquant une autre pénurie ».

Vers une usine plus verte

Dans ses formulations, TPF utilise notamment des agents gonflants. Et le groupe prépare déjà le futur en travaillant sur des produits plus « verts ». « Comme agent gonflant pour notre polyuréthane, nous utilisons du HFO (HydroFluoroOléfines), au lieu du HFC (HydroFluoro-Carbures) qui sera interdit en 2023 dans toute industrie en Europe. Nous avons donc anticipé cette réglementation, et aujourd’hui, nos produits sont 100 % HFO », précise Rodolphe Bagot, responsable du développement de produits chez TPF industrie. Les deux ingénieurs de R&D de TPF industrie, Cassandra Koenig et Antoine Gimenez, travaillent actuellement sur deux projets majeurs pour améliorer le cycle de vie de leurs produits. Le premier est la fabrication de polyols à partir d’isolants recyclés issus de chantier.

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TPF EN BREF

« L’objectif est d’hydrolyser les déchets pour les réintroduire, à hauteur de 5 % à 10 %, dans le polyuréthane, au moment de la pulvérisation ou de l’injection » explique Cassandra Koenig. En parallèle, le groupe travaille en concertation avec les autres acteurs du secteur pour organiser la collecte des déchets des procédés utilisant du polyuréthane. Même si, pour l’heure, TPF industrie se contente de formuler des polyols, il espère se tourner vers la fabrication, avec le deuxième projet porté par la R&D : la création d’un polyol 100 % biosourcé. La société a ainsi investi près d’un million d’euros pour mener ses recherches. Comme l’indique Jean-Michel Tognetti, « l’objectif est de lancer sur le marché, mi-2023, de nouveaux polyols biosourcés afin de faire baisser le bilan carbone de ces produits. Nous travaillons sur des matières végétales comme les huiles de noix de cajou, de colza ou de ricin et espérons valider une formulation à la fin 2021 ». Pour l’heure, le groupe utilise déjà des polyols biosourcés dans ses compositions. Comme dernière étape vers le développement durable, le groupe va installer près de 400 m 2 de panneaux solaires sur son usine. •

© TPF industrie

• Octobre 2019 : Création de TPF industrie • D’octobre 2020 à mai 2020 : Montage de l’installation de mélange (9 silos de 30 tonnes pour stocker la matière première et 4 mélangeurs) • Mai 2020 : Lancement de la production

Pose de polyuréthane expansé.

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zoom | chimie fine

SICOS BIOCHIMIE

«Unalignementdesplanètesapermis defairebougerleschoses» Mobilisés depuis 2015 sur la question des ruptures de médicaments, les acteurs de la chimie fine pharmaceutique, fédérés par le syndicat professionnel Sicos Biochimie, se félicitent d’être enfin entendus par les pouvoirs publics. Entretien avec Vincent Touraille, président du Sicos Biochimie, à l’occasion de l’Assemblée générale du syndicat du 18 juin 2021. Propos recueillis par Sylvie Latieule InfoChimie magazine : Comment s’est déroulée l’année qui vient de s’écouler pour les acteurs de la chimie fine pharmaceutique en France ?

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Vincent Touraille, président du Sicos Biochimie.

© Sicos

Vincent Touraille : L’année 2020 et le début de 2021 restent marqués par la crise du Covid-19 et par ses conséquences. Dans ce contexte, je retiendrai trois réalisations très importantes pour notre profession. Tout d’abord, il y a une bonne gestion de la crise chez nos adhérents avec des cellules de crise qui se sont très vites formées, une mobilisation des membres du conseil d’administration du Sicos Biochimie pour des points hebdomadaires… Au niveau de notre organisation, des discussions ont été entamées dès le 1er semestre 2020 avec d’autres associations, dont la Fefis, le Leem, le Gemme et France Chimie, ainsi qu’avec les ministères concernés, notamment de l’industrie et de la santé. Par ce biais, nous avons réussi à exercer notre influence sur un certain nombre de sujets. Une

autre réalisation dont nous pouvons être fiers est la publication des dix mesures clés en faveur d’une relocalisation/ réindustrialisation du secteur de la chimie fine en France. Nos réflexions avaient déjà démarré à l’occasion de la parution, en 2020, du rapport Jacques Biot dans le cadre d’une mission stratégique visant à réduire les pénuries de médicaments essentiels. Mais la publication de notre document a permis de relancer les débats, et nous a ouvert la possibilité d’être auditionnés dans de nombreuses instances, dont le Sénat, l’Assemblée nationale ou le Comité stratégique des industries de santé (CSIS). Cela nous a aussi permis d’être au cœur du programme France Relance, ce qui a bénéficié par la suite à de nombreux adhérents. Notre dernière grande réalisation a été notre engagement dans la rédaction d’un avenant entre les comités stratégiques de filière (CSF) chimie et santé, signé le 8 juin dernier dans le cadre du contrat de filière santé par les ministres Olivier Véran, Frédérique Vidal et Agnès PannierRunacher. Il va assurer la mise en place d’actions interfilières pour le soutien de notre profession. Notre

volonté est de réduire la dépendance et la vulnérabilité de la France et de l’Europe en nous appuyant sur le tissu industriel existant. Est-ce que cela signifie que la profession a enregistré de la croissance en 2020 ? V.T. : Dans l’activité pharmacie, nous avons enregistré de fortes croissances sur certains produits. Dans le même temps, il y a eu des pathologies déclinantes en lien avec le confinement. Le marché de la cosmétique a également reculé. En conséquence, malgré certaines compensations, notre secteur a enregistré une baisse d’activité. La crise du Covid-19 a consacré la chimie fine pharmaceutique comme un secteur essentiel à la souveraineté sanitaire. Néanmoins, cette mise en lumière est apparue à l’occasion de ruptures de médicaments essentiels. Pouvez-vous revenir sur l’origine de ce phénomène ? V.T. : Notre chaîne d’approvisionnement dans le domaine de la chimie pharmaceutique a entamé sa mutation dans les années 1990. À cette époque, avec l’arrivée des génériques, les marges des laboratoires se sont érodées. On a alors assisté à une désintégration des chaînes de valeur verticales à travers le désengagement des laboratoires de la chimie fine, un recours accru à la sous-traitance et une concentration de ces façonniers. Dans le même temps, la réglementation s’est durcie en Europe, ce qui a favorisé une délocalisation de la production en

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© Seqens

de produits en rupture dans l’Union européenne a été multiplié par vingt. La durée des ruptures s’est aussi fortement accrue et tous ces phénomènes ont été accentués par la crise du Covid-19.

Chine et en Inde. Le coût du travail et la législation environnementale étaient plus attractifs, mais la demande du marché local était aussi très forte. Cela a fortement contribué à complexifier les chaînes d’approvisionnement, d’autant plus que, dans le même temps, les molécules sont devenues de plus en plus difficiles à fabriquer avec un plus grand nombre d’étapes de synthèse favorisant une pureté accrue. Ce mouvement de délocalisation s’est fortement développé dans les années 2000 au point que 60 % de la production d’intermédiaires et d’API est désormais réalisée en Chine et Inde, contre 20 % en Europe et 20 % dans le reste du monde. Pour ce qui est des génériques, on parle de 90 % de la production qui est réalisée en Asie. Par exemple, il n’y a plus de production d’amoxicilline en Europe. En revanche, la galénique a été moins touchée. Quelle que soit la provenance des principes actifs, la fabrication des médicaments est restée localisée en Europe. Le problème des ruptures s’est accru à partir de 2015-2017, quand la Chine a lancé son initiative Blue Sky afin de diminuer la pollution de l’air. Brutalement, quelque 14 000 sites de production ont été fermés entraînant des tensions dans les chaînes d’approvisionnement. Entre 2000 et 2018, on estime que le nombre

Le secteur de la chimie fine planche sur des relocalisations d’actifs.

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Quels sont les produits les plus touchés par ces ruptures d’approvisionnement ? V.T. : Les deux tiers des ruptures concernent des produits matures et des génériques dont les AMM ont plus de dix ans. Ce sont néanmoins des médicaments à forte valeur thérapeutique qui peuvent toucher un large nombre de patients et dont les traitements alternatifs sont souvent plus coûteux et moins efficaces. Justement, dans le cas de notre contrat stratégique interfilière, nous travaillons à la réalisation d’une liste de 100 à 150 API critiques qui pourraient manquer en France et en Europe. En ce qui concerne les AMM plus récentes, les synthèses des principes actifs sont davantage réalisées par nos industries en Europe, qui ont adopté des modèles de type CDMO plus intégrés et plus agiles pour contrebalancer le départ de génériques vers l’Asie. Chez les CDMO, il n’est pas rare que les portefeuilles se partagent à 50-50 entre des produits catalogue et du développement exclusif qui est en très forte croissance, grâce à une forte demande en provenance des start-up de la biotech. Comment la chimie fine peut-elle lutter contre ces ruptures d’approvisionnement ? V.T. : Ces phénomènes de rupture, que l’on a constatés dès 2015 dans nos entreprises, sont maintenant connus du grand public. Avec la crise du Covid-19, il y a eu un alignement des planètes qui a permis de faire bouger les choses. Le problème est que notre profession a trop longtemps souffert de sous-investissement de

son appareil productif et la chaîne d’approvisionnement qui s’est concentrée a perdu de son agilité. Par exemple, en cas de défaut d’approvisionnement, il est difficile de trouver des fournisseurs alternatifs. C’est pourquoi nous souhaitons nous mobiliser pour rendre les chaînes plus flexibles et permettre des approvisionnements secondaires en mode fast track. C’est l’une des dix mesures que nous avons proposées pour aider au développement de notre secteur. Aux États-Unis, des travaux ont été menés dans ce sens au milieu de 2010 et cela a permis de diviser, en très peu de temps, les ruptures par deux. Par ailleurs, le plan France Relance devrait nous permettre de fabriquer à des coûts compétitifs sur les sites actuels car nous opérons des sites Seveso avec d’importantes contraintes réglementaires. Le point clé pour ces rapatriements est qu’il faudra nous assurer que nos ventes seront viables et pérennes. Comment chiffrer le coût d’une relocalisation de la production de tout ou partie de ces matières actives en rupture ? V.T. : Le prix du principe actif ne représente que de 1 à 15 % du prix du médicament. Donc, s’il y a une différence de prix du principe actif de quelques pourcents, liée à sa relocalisation, cela ne devrait avoir qu’un impact limité. Néanmoins, il y a aujourd’hui débat sur la question de l’adaptation des prix en fonction de la provenance du principe actif, alors que le prix des médicaments a diminué de 40 % depuis 1998. De notre point de vue, la relocalisation de certains principes actifs est possible économiquement, si elle est accompagnée. Une étude réalisée par le cabinet Advancy a montré que la profession pourrait récupérer entre 200 et 500 M€ de chiffre d’affaires supplémentaire grâce à ces relocalisations. •

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zoom | économie circulaire

EMBALLAGE

© Pixabay

Connu pour être l’un des secteurs les plus émetteurs de déchets plastiques, l’emballage doit revoir sa copie pour proposer des produits adaptés à l’économie circulaire. À l’occasion de la deuxième rencontre « Ecotech, Plastiques et Emballages », différentes solutions ont été proposées. Par Camille Paschal

Privilégierlesmatériauxbiosourcéset lerecyclagepouruncycledevieplusvert

C

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Avec ses résines, Ad Majoris propose des outils pour la vigne et le jardinage.

© Ad Majoris

haque année, 4,9 millions de tonnes plastiques sont consommé e s e n Fr a nc e . Parmi ces plastiques, seules 3,5 millions de tonnes sont recyclées. Les 1,4 million de tonnes restantes continuent à peser sur la consommation de ressources fossiles, dont elles sont majoritairement issues. Pour Roland Marion, directeur adjoint à la direction de l’Économie circulaire de l’Ademe, « il y a encore beaucoup de travail pour faire passer 4,9 millions de tonnes de plastiques consommés à 4,9 millions de tonnes de plastiques régénérés ». Rappelons que le gouvernementamisenplacedifférentes lois, notamment la fin des plastiques à usage unique d’ici à 2040. Mais quels sont les moyens pour limiter l’utilisation des ressources fossiles et la pollution liée à la dispersion de plastiques en fin de vie dans l’environnement ? Ces questions sont abordées par l’écoconception, qui propose plusieurs axes de réponses. Outre la réduction des emballages, l’allègement ou le réemploi, les deux autres solutions qui se dessinent consistent à travailler sur l’origine de la matière, et enfin, préparer la fin de vie de l’emballage en favorisant la recyclabilité des produits, en incitant le consommateur à bien trier.

Ainsi pour relever ce défi de taille, de nombreuses start-up proposent des solutions innovantes, à commencer par des emballages biosourcés et biodégradables. La société Proteme, par exemple, propose un emballage alimentaire autour des fruits, pour agir comme une seconde peau, invisible, comestible et nettoyable à l’eau. La start-up va au-devant de la réglementation qui sera mise en place au premier janvier 2022 et qui interdira les emballages autour de certains fruits et légumes.

Pour Benjamin Vignard, cofondateur de Proteme, « cet emballage va diminuer le passage de certains gaz et donc ralentir le processus de maturation pour augmenter la durée de vie du fruit ou du légume ». Ces films biodégradables ultrafins sont fabriqués à partir de champignons ou de plantes. Même stratégie pour le projet Hanabi, mené par le laboratoire de science et ingénierie des matériaux et procédés (Simap). L’objectif est de concevoir un matériau hybride résistant à l’eau, imperméable aux gaz, souple et biodégradable. « Nous utilisons un procédé hybride qui modifie la surface de la cellulose grâce à l’ajout de céramique », précise Gicquel Erwan, chercheur postdoctoral chez Simap. Cette technique permet d’obtenir un matériau résistant à l’eau, avec une grande biodégradabilité (car composé à 98 % de cellulose). Les chercheurs créeront une start-up en 2022. Une autre solution possible est l’ajout de charges naturelles dans les plastiques, pour réduire la proportion de ressources fossiles. C’est toute la volonté du groupe Ad Majoris. « L’objectif est de renforcer les propriétés mécaniques et esthétiques, tout en ayant une transformation facile, puisque nous utilisons le même outillage »,

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«Nous utilisons le big data pour comprendre comment sont triés nos déchets : les codes-barres des emballages sont scannés par des caméras sur les lignes de tri». Juliette Guérin, responsable de projet à Suez Circpack

explique William Houzet, responsable développement commercial chez Ad Majoris. La société ajoute donc à ses résines de base (PP, PE, PLA, PBS) des matériaux comme des roches, des coquillages, du bois, du marc de café et des produits issus du recyclage.

Chaque année, 4,9 millions de tonnes plastiques sont consommées en France.

Le recyclage a la côte

Si le biosourcé prend de l’ampleur et se démocratise, le recyclage n’est pas en reste, avec des projets parfois étonnants. Le groupe Suez Circpack travaille actuellement sur une intelligence artificielle capable de scanner les déchets. « Nous utilisons le big data pour comprendre comment sont triés nos déchets : les codes-barres des emballages sont scannés par des caméras sur les lignes de tri », ajoute Juliette Guérin, responsable de projet à Suez Circpack. Cette base de données gigantesque permet de mettre en lumière les déchets mal recyclables comme les emballages noirs, les multicouches ou encore les emballages de sauces qui contiennent encore des résidus. Cette démarche

va également permettre d’avoir un panorama des technologies de recyclage à améliorer pour atteindre 100 % de produits recyclés. Suez n’est pas le seul à combiner recyclage et intelligence artificielle. Lixo Tech est une jeune entreprise qui travaille sur la reconnaissance d’images à partir de caméras dans des camions de collecte et des usines de tri des déchets. Pour la fondatrice Marjorie Darcet, « nous analysons en direct et en continu le flux de déchets pour les caractériser. Nos clients sont des acteurs de la collecte, du tri, du recyclage et de la valorisation ». Cette technologie permet de reconnaître le type de polymère utilisé dans les emballages et ainsi d’améliorer le tri et le recyclage. L’utilisation de nouvelles technologies peut permettre d’améliorer le recyclage, encore faut-il pouvoir recycler tous les polymères. La start-up Recyc’elit se donne pour objectif de recycler tous les types de déchets PET (polyéthylène térephtalate). La technologie que le groupe propose est un procédé de déconstruction du PET par méthanolyse. Comme l’explique Raouf

L’INSTITUT CARNOT, UN PARTENAIRE POUR L’ÉCOCONCEPTION

Parmi les différents partenaires de ces conférences, les instituts Carnot avaient une place importante. Composés de 39 instituts créés en 2006, ils ont pour but de développer la coopération entre les entreprises et la recherche dans tous les domaines scientifiques. Quinze d’entre

eux sont impliqués dans la recherche sur les polymères. L’IPC, par exemple, composante du Carnot Ingénierie@Lyon, dispose d’une ligne pilote de recyclage pour tester la recyclabilité des produits plastiques rigides ou souples. Le procédé breveté au laboratoire de génie chimique de Toulouse

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(CNRS, INP Toulouse, université Paul Sabatier Toulouse-III), composante de l’Institut Carnot 3BCAR, s’applique à recycler le PVB (polyvinylbutyral) présent sous forme de film inséré entre des plaques de verre (pare-brises automobiles, vitrages de bâtiment, téléphones portables).

Medimagh, co-fondateur, ce procédé permet de « récupérer les monomères de départ : le DMT (ester diméthylique de l’acide téréphtalique) et le monoéthylène glycol. Ce procédé a pour avantage de pouvoir conduire la réaction avec un chauffage modéré (moins de 70 °C) en peu d’étapes tout en recyclant les solvants et les catalyseurs ayant servi à la réaction pour une deuxième réutilisation ». Enfin, de l’autre côté de l’Atlantique, le Canadien Pyrowave développe une technologie de dépolymérisation du polystyrène (PS) par micro-ondes. Cela permet de revenir au monomère de base pour pouvoir ensuite reformer des plastiques de qualité vierge. Les polystyrènes à traiter sont d’abord débarrassés des impuretés (étiquettes, résidus) avant d’être injectés dans un réacteur où ils sont mélangés à des particules de carbure de silicone brevetées qui interagissent avec un champ de micro-ondes à haute énergie. Le polystyrène usagé est ainsi converti en un liquide riche en monomères qui sont ensuite purifiés pour atteindre les mêmes spécifications que les monomères utilisés par l’industrie. Si le secteur de l’emballage peut constituer un gisement considérable de plastiques usagés, il est aussi possible de valoriser des produits plus hétéroclites comme les filets de pêche, dont 600 à 800 t ne sont pas recyclées par an. La société Fil and Fab, créée depuis deux ans, récupère sur les ports les filets composés principalement de polyamide 6, les broient et les régénèrent. Les granulés ainsi obtenus sont revendus à des plasturgistes. •

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© Drum Drum

cahier | peintures, encres et adhésifs

© FouchaMuyard

L’ÉDITO DE L’AFTPVA*

Jean-Claude Saal Président de l’AFTPVA

Avec des si…

Je ne sais pas s’il faut commencer par le proverbe : « Le malheur des uns fait le bonheur des autres » ? ou par l’expression enfantine : « avec des si, on mettrait Paris en bouteille ! ». Le premier pour déplorer- et sans méchanceté aucune - l’annulation du plus important salon européen des « coatings », sans doute trop grand, trop international, et par la même, impossible à organiser dans le contexte actuel de pandémie. Nous aussi, nous avons payé un cher tribut avec l’annulation de l’édition 2020 de notre salon Eurocoat, et maintenant, tous nos espoirs reposent sur celui que nous espérons pouvoir tenir, fin mars 2022. Ce qui ferait du coup de celui-ci le premier dans son secteur. Tout cela évidemment avec beaucoup de si ! Si la vaccination porte ses fruits, si le virus est éradiqué, si les gestes barrières sont abolis, si… Bref, rien n’est encore joué, mais la taille de notre salon, son côté - disons - plus « régional », son visitorat, font que la chance pourrait bien être au rendez-vous ! Nous y croyons et avons déjà commencé à y travailler fermement, car cette manifestation reste cruciale, voire vitale pour notre association, et nous ferons tout pour que cela soit une réussite. Nous comptons aussi énormément sur le soutien de tous les acteurs de la profession. Ce salon reste une vitrine incontournable sur le marché français, mais aussi pour tout le bassin méditerranéen car, ne l’oublions pas, l’arrêt des deux éditions d’Eurocoat Italie et Espagne, a - par ricochet - redynamisé celui de Paris. Alors, clôturons encore par une expression courante : « croisons les doigts » !! Associativement vôtre. * Association française des techniciens des peintures, vernis, encres d’imprimerie, colles et adhésifs

SOMMAIRE

• Webinaire La section Nord s’est connectée le 3 juin 2021 • Webinaire La section Méditerranée s’est réunie le 18 juin 2021 • Agents rheologiques Grolman France et Elementis étendent leur collaboration aux additifs

En partenariat avec

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WEBINAIRE

La section Nord s’est La journée technique de l’AFTPVA Section Nord s’est déroulée en visioconférence et a regroupé 32 participants. Certes, l’évènement n’était pas comparable aux journées précédentes qui permettaient de se retrouver et favoriser les échanges informels. Cependant, les intervenants ont su susciter l’intérêt du public, comme en ont témoigné les nombreuses questions posées. Grâce à la magie d’Internet, les conférenciers, tous les quatre basés à l’étranger, ont pu effectuer leur présentation sereinement.

L

e président de l’AFTPVA Section Nord, Christian Côte, a accueilli - comme à l’accoutumée - chaleureusement l’auditoire, puis a présenté le premier intervenant, le Dr. Frank J. Maile de la société Schlenk Metallic Pigments, sur le thème de « L’innovation des pigments métalliques : comment créer de nouveaux espaces colorés ». F. Maile, qui est depuis 2019 le directeur technique mondial de la division Effect Pigments, a présenté en français ses travaux sur deux innovations en matière de pigments à effets. Les pigments métalliques ultratraités (UTM : Ultra Treated Metallics) sont des pigments aluminium présentant une épaisseur très fine, ce qui permet une amélioration du pouvoir couvrant (même en diminuant la concentration massique des pigments), une augmentation de l’intensité de la réflexion, ainsi que du pouvoir colorant. Les pigments ultrafins (UTP : Ultra Thin Pigments), connus sous le nom de la gamme de produits Zenexo, reposent sur une technologie de particules d’aluminium ultrafines, enrobées d’une couche de dioxyde de silicium et

d’oxyde de fer afin de leur conférer leur couleur et leurs propriétés interférentielles. La combinaison de ces deux technologies permet la création de nouveaux styles de couleurs, offre un attrait optique et un pouvoir couvrant exceptionnel. Par exemple, les tons champagne, qui sont généralement obtenus avec des colorants, peuvent être formulés à partir de ce mélange de pigments. Ces pigments sont utilisables dans de multiples applications, telles que les encres, les peintures solvantées ou aqueuses, le plastique… Par la suite, Yung-ChiYang de la société Everlight Chemical Industrial Corporation a présenté des « Stabilisants lumière pour les solutions aqueuses et revêtements fonctionnels ». La société Everlight Chemical est basée à Taïwan et produit depuis 1995 une vaste gamme d’additifs absorbeurs d’UV (capacité de production de 5000 tonnes). L’incorporation d’additifs stabilisateurs d’UV dans les formulations est nécessaire afin de prévenir les phénomènes de craquelure, farinage, perte de brillance, délamination et changement de couleur. En combinant des absorbeurs UV et

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Drum Drum reconditionne des fûts métalliques usagés.

aftpva. org

connectée le 3 juin 2021

Les microfibrilles de cellulose Exilva de Borregaard ont des propriétés épaississantes.

© Borregaard

des stabilisateurs de lumière HALS (Hindered Amine Light Stabilizer), la société Everlight a développé la gamme Eversorb pour de multiples applications. Nous pouvons citer au sein de celle-ci les gammes Eversorb AQ pour les solutions aqueuses, Eversorb UR pour les systèmes UV, Eversorb EP pour les époxy, Eversorb SB pour le prétraitement du bois, Eversorb FP pour la fluorescence, Eversorb pour l’acide tannique et Eversorb HE pour la stabilité thermique. Après une pause café virtuelle, le Dr. Rebecca Blell de la société Borregaard est intervenue sur le sujet « Exilva fibrilles de cellulose, un additif rhéologique 100 % biosourcé dans les revêtements pour l’amélioration des performances et des propriétés mécaniques ». Depuis 2016, Borregaard fabrique en Norvège la gamme Exilva composée de microfibrilles de cellulose (MFC) sous forme de poudre ou de dispersion. Ces produits sont 100 % biosourcés et sont des épaississants multifonctionnels durables pour des cisaillements moyens ou élevés. Lorsqu’ils sont utilisés dans des revêtements en phase aqueuse et des adhésifs, le réseau en tri-dimensionnelle des fibrilles de cellulose améliore la stabilité du produit et la durée de conservation. La compatibilité chimique et microbiologique d’Exilva ainsi que sa robustesse permettent son utilisation dans un large éventail de conditions de formulation, et ce, avec de nombreux systèmes différents de résine. Cette présentation a démontré qu’Exilva peut améliorer les propriétés d’application, la résistance à l’affaissement et la pulvérisation. Il augmente la résistance aux fissures, présente une adhésivité réduite et

augmente la robustesse du revêtement ou de la liaison adhésive. Pour conclure cette journée technique, Nancy Shadbolt de la société Drumdrum a présenté l’activité de son entreprise sous le thème « Donner de nouvelles vies aux fûts acier pour un engagement responsable ». Cette entreprise basée à Rumbeke, en Belgique, s’est spécialisée dans le reconditionnement des fûts acier de 200 litres et propose de nombreux produits et services à ses clients. Drumdrum collecte, chaque année, 1,5 million de fûts acier pour les reconditionner et les revendre afin qu’ils servent à nouveau. Les emballages plastiques peuvent également être récupérés pour être confiés à des partenaires recycleurs, ce qui permet d’optimiser les transports tout en réduisant le nombre d’interlocuteurs. Cette démarche écoresponsable s’articule en trois phases, la collecte des fûts usagés pour être traités, l’achat d’emballages re-

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conditionnés et le recyclage final des fûts non réutilisables. À titre d’exemple, un fût acier de bonne qualité avec une épaisseur de tôle suffisante peut, s’il est bien traité, être reconditionné jusqu’à dix fois. Outre l’aspect économique, l’utilisation de fûts reconditionnés est un marqueur de l’engagement de durabilité de l’entreprise, puisqu’il permet de réduire jusqu’à 80 % les émissions de CO2 et de gaz à effet de serre, en comparaison avec un emballage neuf. C’est sur cette dernière intervention que s’est achevée la journée technique du 3 juin 2021. Le Bureau Nord a remercié l’auditoire et les orateurs ainsi que leur distributeur respectif. Christian Côte a ensuite partagé les dernières nouvelles de l’association, les futures actions des sections régionales, ainsi que les dates d’Eurocoat 2022. La prochaine Journée Technique Nord se tiendra, le jeudi 2 décembre 2021, en partenariat avec l’Atipic.

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Cahier | peintures, encres et adhésifs

WEBINAIRE

La section Méditerranée s’est réunie le 18 juin 2021 L’AFTPVA Méditerranée a proposé une session de présentation sous un format webinaire, le 18 juin 2021. Un vendredi matin pour terminer la semaine en douceur ! Deux thèmes ont été abordés lors de ce webinaire.

Le 1er janvier 2021, Vicat a créé sa filiale Circulère dédiée à l’économie circulaire. Cette activité permet d’apporter des solutions concrètes aux entreprises pour la valorisation de leurs déchets. Circulère est née d’une double ambition : - accompagner l’élimination des énergies fossiles carbonées et importées dans les cimenteries du groupe ; - contribuer au développement économique des territoires, principalement dans les régions où l’entreprise est implantée (Auvergne-Rhône-Alpes, ProvenceAlpes-Côte d’Azur et Grand Paris). Circulère contribue à la mise en place de circuits courts de valorisation de déchets énergétiques et minéraux. Cette entité emploie une douzaine de collaborateurs (ingénieurs et scientifiques) et compte deux plateformes de traitement des déchets en collaboration : Terenvie dans la dépollution des friches industrielles (69) et Bioval dans la production de combustibles solides de récupération (73). L’ambition est d’en développer davantage dans les années à venir. L’économie circulaire est une démarche présente depuis de nom-

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© Vicat

Valorisation des déchets en cimenterie chez Vicat - Société Circulère, présentation de Elisabeth Fin , responsable Marchés Energie

La plateforme Bioval produit des combustibles solides de récupération.

breuses années dans les processus industriels du principal cimentier français. Elle s’articule autour de trois axes : - la valorisation des terres excavées (dépollution des sols) ; - le recyclage des matériaux issus de la déconstruction ; - la substitution des combustibles fossiles par des combustibles secondaires (pneus broyés, CSR…), avec pour ambition d’atteindre 0 % d’énergie fossile dans le processus cimentier en France, d’ici à 2025. En 2019, l’utilisation de combustibles de substitution a permis de valoriser près de 450 kt de déchets dans les cinq cimenteries françaises du Groupe et d’éviter la consommation de plus de 625 kt de charbon. Cette démarche contribue également aux objectifs de réduction des émissions de CO₂ du groupe Vicat.

Évaluation des propriétés antivirales des surfaces non-poreuses : exemple des films de peinture, conférence de la société BioPreserv, présentée par Émilie Sauvat , Ingénieur R&D Depuis novembre 2019, nous subissons la crise du coronavirus. Cette épidémie a déjà fait plus de trois millions de décès dans le monde. L’enjeu actuel est donc de réduire la propagation du virus. Ce dernier pouvant être transmis par contact avec une surface infectée, l’un des axes stratégiques pour limiter la propagation du virus passe donc par la désinfection des surfaces. Les virus sont des agents infectieux qui utilisent les constituants et le métabolisme d’une cellule hôte pour se répliquer. Cependant ils peuvent rester « activés » sur les surfaces inertes pendant des temps pouvant aller jusqu’à plusieurs semaines. La durée de persistance d’un virus sur une surface dépend de différents facteurs : - Le type de surface : la porosité, la topographie, l’hydrophobicité, l’absorption ; - Les facteurs physiques : température,humidité,lumière(UV/visible); - Les facteurs biologiques : type de virus, enveloppé/non-enveloppé, présence de micro-organismes ; - Les facteurs chimiques : pH, présence de solutés, matière organique, présence d’ions, présence de groupements chimiques antiviraux. Voici quelques données, extraites de la publication « Persi stence of coronav ir u se s on inanimate surfaces and their inactivation with biocidal agents,

n°568 - Septembre 2021 - Infochimie magazine


© BioPreserv

aftpva. org

Journal of Hospital Infection », montrant la variabilité de persistance des virus : - Virus de la gastroentérite sur de l’acier : 3 jours à 20°C / 28 jours à 4°C ; - Coronavirus sur du papier : trois heures lorsque la quantité de virus est de cent mille unités / 24 heures, lorsque la quantité de virus est d’un million d’unités. Sur des surfaces telles que le métal, le bois, le plastique ou encore le verre, la durée moyenne de persistance du coronavirus, à 20°C, est de quatre à cinq jours. Cette donnée révèle bien le risque important de contamination par contact avec les revêtements, et ainsi met ainsi en évidence la nécessité de développer des revêtements aux propriétés antivirales. Chez BioPreserv des tests d’efficacité des revêtements antibactériens, antifongiques et anti-algaux, encadrés par des normes européennes, sont réalisés depuis une dizaine d’années. Les hôpitaux utilisent des revêtements antibactériens pour lutter contre la propagation des maladies nosocomiales. L’efficacité de ces revêtements est évaluée selon les recommandations de la norme ISO 22196. Les peintures et vernis destinés aux pièces humides telles que les salles de bains et cuisines, présentent des propriétés antifongiques et anti-

BioPreserv, spécialiste algales, évaluées selon les normes des tests EN 15457 et EN 15458. d’efficacité, Il apparaît donc comme évident la se prépare au nécessité de développer des revêdéveloppement tements aux propriétés antivirales, des revêtements au vu du contexte sanitaire actuel. antiviraux. Ces revêtements trouveront leur place non seulement dans les hôpitaux, mais également dans tous les lieux publics tels que les réfectoires, les cinémas, les salles de sport, etc. L’évaluation des propriétés antivirales des surfaces non poreuses est encadrée par la norme ISO 21702. La surface évaluée est volontairement contaminée par deux souches de virus de référence, indépendamment (une souche de virus enveloppée et une souche de virus non-enveloppé), pendant 24 heures, puis le titre viral est mesuré à la fin du temps de contact. Les résultats sont exprimés en réduction logar it h m ique pa r unité de surface Composition du par rapport à une Bureau Méditerranée surface non traiThierry Lacour, président tée, et peuvent de la section (BioPreserv) être exprimés en Nathalie Muller (MDP) pourcentage de Virginie Bergé (Allios) virus éradiqués Sami Zouaoui (Munzing) par rapport à une Régis Meunier (Lamberti) surface non traiElodie Henrat (Novachim). tée. La nor me Stéphane Moutard peut être adap(Novachim) tée en fonction de l’application

Infochimie magazine - Septembre 2021 - n°568

de la surface évaluée ; il est notamment possible de modifier le temps de contact des virus avec la surface, ou encore de modifier les souches virales de l’essai. Les matériaux susceptibles de présenter des propriétés antivirales sont divers ; en voici, ci-dessous, trois exemples de catégories : - Les métaux lourds, tels que l’argent, le cuivre, le zinc…. Sous forme d’ions ou d’oxydes, ils interviendraient dans l’altération des processus de reproduction ou dans la dégradation du matériel génétique des virus. Exemples : CuII, Ag4O4, Ag/Al2O2 ; - Les polymères et biopolymères, tels que polyéthylèneimine, polyL-lysine, polyamidoamine, chitosan… qui interagissent avec les protéines de fixation des virus et empêchent ainsi l’accrochage du virus à la cellule hôte. Exemples : N,N-dodécyl méthyl-polyéthylèneimine, graphène ; - Les composites tels que l’association nanoparticules/polymères, alliant les propriétés des métaux et celles des polymères, permettant de cibler un spectre de souches virales plus large. Exemple : nanoparticules d’argent/polyactide. Les recherches dans ce domaine étant récentes, il est probable que d’autres composés présentent des propriétés antivirales. La réalisation d’essais selon la norme ISO 21702 permettra de les mettre en évidence. Ainsi, avec la pandémie du coronavirus, une nouvelle part de marché se dessine dans le secteur de la peinture à travers les revêtements aux propriétés antimicrobiennes de surface. L’exemple des peintures aux propriétés antibactériennes de surface, exploitées en dehors d’un contexte sanitaire d’urgence, laisse croire que les revêtements antiviraux auront leur place, même après la crise du coronavirus. Thierry Lacour (BioPreserv) Président de la section Méditerranée En partenariat avec

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Cahier | peintures, encres et adhésifs

AGENTS RHÉOLOGIQUES

Grolman France et Elementis étend aux additifs Dans cet article, les deux partenaires reviennent sur les principaux atouts de Rheolate HX 6008, un épaississant associatif synthétique non ionique de nouvelle génération, qui a prouvé son efficacité dans les systèmes à base d’eau. Focus sur l’épaississant associatif synthétique non ionique (technologie NiSAT) pour les formulations en phase aqueuse : Rheolate HX 6008 Principaux avantages

Le Rheolate HX 6008 est un épaississant associatif synthétique non ionique de nouvelle génération extrêmement efficace pour les systèmes à base d’eau qui : - fournit un excellent renforcement de la viscosité à haut gradient (ICI) ainsi qu’à bas et moyen gradient ; - permet de réduire jusqu’à 60 % le pourcentage d’épaississant en fonction de la chimie du latex ; - réduit la complexité de la formulation et de la production ; - aide à réduire le nombre de matières premières dans la formule ; - a moins d’effets négatifs sur les

Eurocoat revient à Paris en 2022

les 29, 30 et 31 mars - hall 2.2. Le congrès technologique et scientifique organisé par l’AFTPVA aura lieu dans les salons de l’Hôtel Mercure situé juste en face de l’entrée du parc des expositions de la Porte de Versailles. L’AFTPVA vous invite à soumettre une proposition de conférence. Industriels, Universitaires, saisissez l’opportunité de venir vous informer et échanger ! Pour tout renseignement, contactez : Marie-Odile Barkallah : Secrétariat du Congrès aftpva-mob@wanadoo.fr

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propriétés du film de peinture et peut même les améliorer, comparativement à d’autres technologies.

Évaluation de la réduction de la complexité

L’une des façons de maîtriser les coûts de production des peintures est de réduire leur complexité. Ceci peut, entre autres, être réalisé par la diminution du nombre de matières premières utilisées dans la formule. Des habitudes de formulation amènent à utiliser la combinaison de deux épaississants : l’un pour les hauts taux de cisaillement et l’un pour les faibles taux de cisaillement, afin de répondre à un profil rhéologique ciblé. Le Rheolate HX 6008 a la capacité d’assumer les fonctions d’un épaississant à haut et bas gradients, il contribue donc à simplifier la formulation de la peinture. Pour illustrer cette propriété du Rheolate HX 6008, nous avons évalué le remplacement d’une combinaison de deux épaississants par le seul Rheolate HX 6008 dans une peinture acrylique à CPV égale à 30 %. Les peintures ont été formulées à des viscosités ICI égales de 3 ± 0.2P et des viscosités KU égales de 118 ± 1P. Peinture à base d’acrylique pur (CPV 30 %) Les formulations de référence n’ont pas atteint les objectifs de viscosité ICI et KU avec un seul épaississant. Elles nécessitent une plus grande

quantité d’un épaississant ICI et une petite quantité supplémentaire d’un épaississant KU. En revanche, avec le Rheolate HX 6008, un seul épaississant a été nécessaire pour atteindre les objectifs de viscosité à cisaillements moyen et élevé. De plus, avec le Rheolate HX 6008, le profil rhéologique a été obtenu avec une plus grande efficacité, c’est-à-dire que la quantité totale d’épaississant nécessaire était la plus faible. Le rhéogramme montre que, malgré une viscosité plus faible à des taux de cisaillement inférieurs, la résistance à la coulure de la peinture à base de Rheolate HX 6008 est similaire à celle des peintures avec la combinaison d’épaississants. Les résultats des tests de brush out (évaluation de la qualité du film appliqué au pinceau) et d’éclaboussures au rouleau sont très similaires.

Conclusions

Le Rheolate HX 6008 est un épaississant associatif synthétique non ionique (technologie NiSAT) extrêmement efficace à haut gradient et performant à faible et moyen gradients. Il peut remplacer deux épaississants, ce qui conduit à une simplification de la formule et des stocks. Très efficace, la quantité d’épaississant de Rheolate HX 6008 incorporé dans la formule peut être significativement réduite. Les performances de la peinture sont conservées. Carlos Feito, Udo Schonhoff et Frank Abschlag, Elementis GmbH waterinfo@elementis.com Contact Grolman : lise.lalanne@grolman-group.com

n°568 - Septembre 2021 - Infochimie magazine


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© Pixabay

Grolman et Elementis apportent de l’innovation dans les peintures aqueuses.

ent leur collaboration IN MEMORIAM

Paul Ravinet

© DR

Rhéogramme montrant la performance du Rheolate HX 6008

Eclaboussures (application au rouleau)

Taux d’incorporation

Résistance à Brush-out la coulure

% massique sur la formule totale

[µm]

0 – faible 5 – excellent

RHEOLATE® HX 6008

1.5

400

4-5

5

Combination 1 ICI KU

3.4 0.3

400

5

5

Combination 2 ICI KU

2.0 0.1

400

5

5

Additif rhéologique

À propos de Grolman

Le groupe Grolman est une entreprise internationale de distribution d’ingrédients de spécialités, dont le siège est installé à Neuss, en Allemagne. Il possède des bureaux dans tous les pays d’Europe, en Turquie et au Maghreb, soutenus par une équipe commerciale techniquement qualifiée, un laboratoire d’application, un service clientèle à votre écoute et des lieux de stockage de proximité. Le groupe Grolman, dirigé par la cinquième génération de la famille Grolman, est une entreprise privée depuis sa création en 1855. La clé de son succès a été le dévouement et l’engage-

ment à construire une organisation efficace axée sur le client, où les besoins des clients sont une force motrice essentielle.

À propos d’Elementis

Elementis est une entreprise mondiale de chimie de spécialités, cotée à la Bourse de Londres. La société est connue pour son expertise en rhéologie et en ingrédients naturels et durables et se concentre sur l’innovation scientifique et le développement de produits qui améliorent la performance et la valeur des produits des clients sur les marchés des soins personnels et des revêtements.

Infochimie magazine - Septembre 2021 - n°568

Une bien triste nouvelle transmise le 2 juillet 2021 par Mme Birte Ravinet, l’épouse de Paul Ravinet. Pour celles et ceux qui le connaissaient, Paul Ravinet nous a quittés le 30 juin 2021 à 90 ans. Il a été directeur de la R&D jusqu’en 1990 chez Cofidep, fabricant de la marque Freitag et filiale de Charbonnage de France. Il a été également président de la commission peinture du Cefracor dans les années quatre-vingt-dix. C’était un homme affable, ayant une grande connaissance de la chimie, en particulier dans le domaine de la peinture anticorrosion. Il a marqué cette commission. Une page de notre histoire vient de se tourner. François Legay (Fipec)

En partenariat avec

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répertoire des fournisseurs - n°568 - Septembre 2021 - Infochimie magazine


Répertoire des fournisseurs

de l’industrie des peintures, encres, vernis et adhésifs ————————

2021

Ce répertoire recense des entreprises qui fournissent des produits, des équipements ou des services aux industriels des peintures, encres, vernis et adhésifs. Ce répertoire n’est, bien sûr, pas exhaustif dans la mesure où ne figurent que des entreprises qui ont bien voulu répondre à notre questionnaire. Il répertorie néanmoins un large panel d’entreprises et de solutions techniques qui ne demandent qu’à s’étoffer dans nos deux répertoires : Répertoire Produits et Répertoire Fournisseurs. Aussi, si vous êtes un fournisseur de produits, d’équipements ou de service pour les industries des peintures, encres, vernis et adhésifs, n’hésitez pas à référencer votre entreprise dans notre répertoire des fournisseurs et boostez votre visibilité en publiant votre logo et des informations plus détaillées sur votre entreprise.

NOS RUBRIQUES 01 02 03 04 05 06 07

Additifs Biocides Charges Ingénierie Matériel d’application Matériel de fabrication Matériel de laboratoire

08 09 10 11 12 13 14

Matières filmogènes/résines Pigments minéraux Pigments organiques Plastifiants Projet clef en main Services Solvants

Contact mise à jour : Modeste Lack Sevlo - modeste.lacksevlo@infopro-digital.com Contact commercial : Emmanuel Pierson - Emmanuel.pierson@infopro-digital.com Infochimie magazine - Septembe 2021 - n°568 - répertoire des fournisseurs

En partenariat avec

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répertoire 2021 | Produits

Répertoire produits Ce répertoire des produits recense l’ensemble des produits, des équipements ou des services aux industriels des peintures, encres, vernis et adhésifs.

Additifs

NORDMANN

CALDIC FRANCE

SIBELCO FRANCE

ADILAP

OMG BORCHER

THOR

SOKA

ARKEMA

OMYA

Charges

ASK CHEMICALS FRANCE AZELIS CHIMILAB ESSOR CHROMAFLO TECHNOLOGIES CHT FRANCE CLARIANT SE. SUCCURSALE FRANCE GROLMAN HENRY FRANC IMCD FRANCE KEYSER ET MACKAY L.A.C - LAPASSE ADDITIVES CHEMICALS LAMBERTI FRANCE LAMBIOTTE

Dispersants polyacrylates Coadis®, Ecodis. ; Epaississants acryliques Rheotech®, Thixol®, Viscoatex® ; Epaississants polyuréthanes Coapur® ; Epaississant gels de cellulose Arbocel® P 4000 ; Epaississants éthers de cellulose Bermocoll ; Poudres de polymères redispersables Elotex ; Polymères fluorés antisalissure 3M® SRC, polymères fluorés tensiocatifs non ioniques 3M®Novec ; Agent matant carbonate de calcium modifié Omyamatt® ; Agents matants gels de silice Gasil®, Silcron® ; Oxydes de calcium Caloxol® ; Ignifugeants bromés Saytex® ; Agents de protection phénoliques Ethanox®, phosphites Etaphos® ;Additifs oléochimiques, esters d’acides gras, Emery Loxiol®.

PRODIKEM ROSSOW SAFIC ALCAN SYNTHRON UNIVAR VANDEPUTTE

Acétals : additifs pour peintures, vernis, encres et adhésifs, Performance accrue en base aqueuse, solvant et UV, Agents mouillants et d’étalement, Agents de séchage, Promoteurs d’adhérence sur plastiques, Agents de coalescence

MERCK CHIMIE PERFORMANCE MATERIALS

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VENCOREX

Biocides

Ingénierie

ASHLAND

ENERGY & PROCESS

GROLMAN

OLIVER + BATLLE

IMERYS TALC EUROPE IMI FABI TALC S.P.A L.A.C - LAPASSE ADDITIVES CHEMICALS LAVOLLEE NORDMANN

Matériel d’application COLORIS GLOBALL COLORING CONCEPT DOW COATING MATERIALS

OMYA

Nouveaux opacifiants Chameleoboost®, Omyacoat®, Omyacarb®, Omyabrite®, Omyawhite®, Omyaflow®. Carbonates de calcium : Craies Étiquette Violette, Omyalite®, BSH, Omyabond®. Calcites BL 200, Hydrocarb®, Millicarb® Betocarb® Betoflow®. Marbres Durcal®, Omyacarb®, Beatite®, Calibrite, Granicalcium®. Slurry Omyaflow®, Agent matant carbonate de calcium modifié Omyamatt®. Carbonates de calcium, précipités Omyawhite ®, précipités ultrafins traités Hakuenka®. Granulés de marbre colorants OMG. Silicate de calcium Microcal®, Zéolites synthétiques micronisées Zeocros®. Kaolins calcinés Iceberg, Optiwhite, hydratés Burgess.

ADKALIS

PROVENCALE

AZELIS

ROSSOW

Matériel de fabrication BATIAGGION BRANT INDUSTRIE HENRY FRANC NETZSCH OLIVER + BATLLE 24 h 24

VOTRE ACCÈS À DES INFORMATIONS EXCLUSIVES SUR LES PROCESS ET INNOVATIONS DE LA CHIMIE

infochimie.com

répertoire des fournisseurs - n°568 - Septembre 2021 - Infochimie magazine


aftpva.org WILHELM NIEMANN KREIS-DISSOLVER®: Disperseurs de laboratoire et de produc-tion avec des puissances motrices de 2,2 à 315 kW pour des charges jusqu’à 15.000 litres, disponibles en différentes exécutions. KREISBASKET-MILL®: Broyeurs de laboratoire et de produc-tion avec des puissances motrices de 2,2 à 132 kW pour des charges jusqu’à 3.000 litres, disponibles en différentes exécu-tions. KREISDISSOLVER®-BUTTERFLY: Disperseurs butterfly de production pour des produits ultra-visqueux avec des puissances motrices de 15 à 90 kW pour des charges jusqu’à 1.500 litres, disponibles en différentes exécutions.

WILLY A. BACHOFEN (WAB)

Matériel de laboratoire

OLEOWAYS

PROVENCALE

OMNOVA

SAFIC ALCAN

OMYA

Résines époxy pour systèmes solvantés, sans solvants, phase aqueuse Araldite®. Durcisseurs pour systèmes époxy solvantés, sans solvants, phase aqueuse Aradur® Accelerator. Polyamides pour encres Eurelon®. Caoutchoucs thermoplastiques SBS, SEBS Calprene®. Hot melts polyamides Euremelt®. Résines alkydes Synolac®, Unithane®, Gelkyd®, Super Gelkyd®, Synaqua®. Résines acryliques phase auqueuse Encor®, Snap®. Résines acryliques solvants Synocryl®, Synocure®. Poudres de polymères redispersables Elotex.

SAFIC ALCAN SYNTHOMER

BRANT INDUSTRIE

SYNTHRON

X-RITE

T&G FRANCE UNIPEX

Matières filmogènes/ résines ADILAP

VELOX FRANCE

SNCZ (SOCIETE NOUVELLE DES COULEURS ZINCIQUES)

ENERGY & PROCESS

Services

XATICO

ADILAP BRANT INDUSTRIE

Pigments organiques

ENERGY & PROCESS

ARICHEMIE GMBH

LAMBERTI FRANCE

CALDIC FRANCE

NORDMANN

CHROMAFLO TECHNOLOGIES L.A.C - LAPASSE ADDITIVES CHEMICALS MERCK CHIMIE PERFORMANCE MATERIALS

Solvants GO SYSTEMES LAMBIOTTE

NORDMANN OLEOWAYS SAFIC ALCAN

Pigments minéraux

Projet clef en main

Plastifiants

Lambiotte est le leader dans la production d’Acétals, solutions innovantes pour toutes industries : Exempt ou peu d’étiquetage, Haut pouvoir solvant, Alternatives pour NMP, THF, DMF, Chlorure de Méthylène, Toluène, Xylène, terpènes et d-limonène

ARKEMA

ARICHEMIE GMBH

LISAM SERVICES TELEGIS

ASK CHEMICALS FRANCE

CALDIC FRANCE

CMMP

HENRY FRANC

OLEOWAYS

AZELIS BASF COVESTRO (FRANCE) DOW COATING RESINS GROLMAN IMCD FRANCE LAMBERTI FRANCE

GROLMAN HOLLIDAY PIGMENTS IMCD FRANCE LANXESS IPG NORDMANN OLEOWAYS OMYA

LIXOL NORDMANN

Nouveau : Dioxydes de titane Kronos. Noirs de carbone Nutone.

Infochimie magazine - Septembre 2021 - n°568 - répertoire des fournisseurs

En partenariat avec

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répertoire 2021 | Fournisseurs

Répertoire fournisseurs Ce répertoire des fournisseurs recense l’ensemble des sociétés qui fournissent des produits, des équipements ou des services aux industriels des peintures, encres, vernis et adhésifs.

ADILAP

AZELIS FRANCE

26 avenue Danielle Casanova 95210 St Gratien Tél. : 01 34 17 40 05 Web : www.adilap.fr

8-14 av de L Arche 92400 Courbevoie Tél. : 01 44 73 10 00 E-mail : communications@azelis.com Web : www.azelis.com

ADKALIS 20 rue Jean Duvert 33290 Blanquefort Tél. : 05 64 31 06 60 E-mail : adkalis@berkem.com Web : www.adkalis.com

AIRNOV HEALTHCARE PACKAGING FRANCE

BASF FRANCE SAS 49 av Georges Pompidou 92300 Levallois-Perret Tél. : 01 49 64 50 00 Web : www.basf.com

BATIAGGION

6 rue Louise Michel 94600 Choisy-Le-Roi Tél. : 01 41 76 20 00 Web : www.airnov-healthcare.com

Viale Provano 6/B 24125 Bergame (Italie) Tél. : 0039 035 236 236 E-mail : info@battagion.com Web : www.battagion.com

ARICHEMIE GMBH

BRANT INDUSTRIE

Valterweg 21-22 65817 Eppstein-Bremthal (Allemagne) Tél. : +49 6198 5912-0 E-mail : info@arichemie.com Web : www.arichemie.com

ARKEMA FRANCE 420 rue Estienne D Orves 92700 Colombes Tél. : 01 49 00 80 80 Web : www.arkema.com

ASHLAND INDUSTRIES FRANCE Zone Industrielle 142 rue de Rouville 27460 Alizay Tél. : 01 34 11 80 00 Web : www.ashland.com

ASK CHEMICALS FRANCE 20 rue de La Croix du Vallot 27600 Saint-Pierre-La-Garenne Tél. : 02 32 52 50 27 E-mail : info.france@ask-chemicals.com Web : www.ask-chemicals.com

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14 B Pl Republique 59260 Lille Tél. : 03 20 50 45 53 E-mail : infos@brant-industrie.fr Web : www.brant-industrie.fr

CALDIC FRANCE Le Tropical - 18 Pl Des Nympheas 93420 Villepinte Tél. : 01 49 39 35 00 E-mail : info@caldic.fr Web : www.caldic.com

CHIMILAB ESSOR

COLORIS GLOBAL COLORING CONCEPT Le Logis de Bonneau 2648 rte Nationale 7 06270 Villeneuve-Loubet Tél. : 04 92 08 05 53 E-mail : colorants@coloris-gcc.com Web : www.coloris-gcc.com

COMPTOIRS MINERAUX MATIERES PREMIERES 45 rue de Saint Petersbourg 75008 Paris 8 Tél. : 01 43 87 45 75 E-mail : cmmp@cmmp.fr Web : www.cmmp.fr

COVESTRO ELASTOMERS 46 av des Allobroges 26100 Romans Sur Isere Web : www.solutions.covestro.com

DOW COATING MATERIALS Dow Customer Information Group - Nm Hoek 04542 Terneuzen (Pays-Bas) Web : www.coatings.dow.com

DOW COATING RESINS

175 allée de L’Ecopark 59118 Wambrechies Tél. : 03 20 63 15 40 Web : www.chimilab-essor.com

Ceintuurbaan 5 - P.O. Box 615 8000AP Zwole (Pays-Bas) Tél. : 08 00 91 70 08 Web : www.dsm.com

CHROMAFLO TECHNOLOGIES

ENERGY ET PROCESS

Nusterweg 98 - 6136 Kv Sittard P.O. Box 809 06130 Av Sittard (Pays-Bas) Tél. : +31 (0)46 457 0213 Web : www.chromaflo.com

994 av des Freres Lumiere 30100 Ales Tél. : 04 66 07 03 24 E-mail : contact@energy-process.fr Web : www.energy-process.fr

GO SYSTEMES Parc d’Activite Equatop 6 bd Alfred Nobel 37540 Saint-Cyr-Sur-Loire Tél. : 02 47 87 10 10 Web : www.gosystemes.com

GROLMAN Parc d Activites des Murons 132 rue Jacqueline Auriol 42160 Andrezieux-Boutheon Tél. : 04 77 55 79 15 E-mail : info.fr@grolman-group.com Web : www.grolman-group.com

HENRY FRANC 19 rue Des Bergeronnettes 38280 Villette D’Anthon Tél. : 04 78 42 58 36 Web : www.henryfranc.com

IMCD FRANCE Immeuble Le Stadium 266 av du President Wilson CS 70005 93200 Saint-Denis Tél. : 01 49 33 31 31 E-mail : mediarelations@imcdgroup.com Web : www.imcdgroup.com

IMERYS TALC EUROPE 2 Pl Edouard Bouilliere 31100 Toulouse Tél. : 05 61 43 48 10 Web : www.imerystalc.com

IMI FABI TALC S.P.A Via Nazionale 24 23010 Postalesio (Italie) Tél. : +39 0342 4903 11 E-mail : info@imifabi.com Web : www.imifabi.com

CHT FRANCE

ETABLISSEMENTS VELOX

KEYSER MACKAY FRANCE ET COMPAGNIE

590 Bd Albert Camus 69400 Villefranche-Sur-Saone Tél. : 03 89 31 11 50 E-mail : info.france@cht.com Web : www.cht.com

13 rue la Peltiere 35130 La Guerche De Bretagne Tél. : 02 99 75 17 81 E-mail : velox@velox.fr Web : www.velox.com

Le Vega - 30 rue Mozart 92110 Clichy Tél. : 01 55 23 03 50 E-mail : keymac.fr@keymac.com Web : www.keysermackay.com

répertoire des fournisseurs - n°568 - Septembre 2021 - Infochimie magazine


aftpva.org LAMBERTI FRANCE

NORDMANN

SIBELCO FRANCE

VANDEPUTTE

Elitech Batiment C 3 av Edouard Herriot 69400 Limas Tél. : 04 74 09 37 00 E-mail : lamberti@lamberti.com Web : www.lamberti.com

Copci SAS - Parc des Glaisins 1 impasse des Marais - BP 211 74942 Annecy-le-Vieux Cedex Tél. : 04 50 09 52 00 Web : www.nordmann.global

ZAC Danton Immeuble Le Colisée Bat c - 8-14 av de L Arche 92400 Courbevoie Tél. : 01 53 76 82 00 E-mail : adm.commercial.paris@sibelco.fr Web : www.sibelco-sables-industriels.fr

120, boulevard Industriel 07700 Mouscron (Belgique) Tél. : +32 56 48 19 48 E-mail : oleo@vandeputte.com Web : www.vandeputte.com

LAMBIOTTE

OLEOWAYS 6 rue des Jardiniers 60300 Senlis Tél. : 06 51 03 46 65

OLIVER + BATLLE 18, Avenue Des Aubépines 1180 Bruxelles (Belgique) Tél. : +32 2 374 44 65 E-mail : technical@lambiotte.com Web : www.lambiotte.com

LANXESS Smart Parc Est - 11 av Dubonnet 92400 Courbevoie Tél. : 01 80 46 30 00 Web : www.lanxess.fr

LAPASSE ADDITIVES CHEMICALS 17 rue Salvador Allende 95210 Saint-Gratien Tél. : 01 30 10 82 05 E-mail : information@lapchem.fr Web : www.lapchem.fr

LAVOLLEE 9 rue Louis Rouquier 92300 Levallois-Perret Tél. : 09 67 28 74 01 E-mail : info@lavollee.com Web : www.lavollee.com

LISAM TELEGIS Parc d’Activites de Noyon-Passel 17 rue de La Couture 60400 Passel Tél. : 03 44 44 25 00 E-mail : info.fr@lisam.com Web : www.lisam.com

LIXOL LABORATOIRE FRANCAIS DU SUD-OUEST 525 bd de L Industrie 33260 La Teste-De-Buch Tél. : 05 56 54 14 78 E-mail : lixol@berkem.com Web : www.lixol.eu

Ctra. Mataro 39-47 08911 Badalona (Espagne) Tél. : +34 93 464 10 10 E-mail : o+b@oliverbattle.com Web : www.oliverbatlle.com

OMG BORCHERS 1 rue Albert Calmette 81100 Castres Tél. : 05 63 72 65 70 E-mail : omg.borchers@eu.omgi.com Web : www.borchers-borken.de

OMNOVA SOLUTIONS ZI De Courtaboeuf Ii 14 av Des Tropiques 91940 Les Ulis Tél. : 01 69 29 27 00 Web : www.omnova.com

OMYA

Omey Departement Financier 6 rue Pierre Semard 51240 Omey Tél. : 03 26 69 29 00 E-mail : info.fr@omya.com Web : www.omya.com

PRODIKEM 2 Pl Jules Gevelot 92130 Issy-Les-Moulineaux Tél. : 01 47 65 92 69 E-mail : bureau@prodikem.fr Web : www.prodikem.fr

PROVENCALE 283 av Frederic Mistral 83170 Brignoles Tél. : 04 94 72 83 00 Web : www.provencale.com

MERCK CHIMIE

ROSSOW

201 rue Carnot 94120 Fontenay-Sous-Bois Tél. : 01 43 94 54 00 E-mail : frcustomerservice@merckgroup.com Web : www.merck.fr

92-102 av du General de Gaulle 92230 Gennevilliers Tél. : 01 41 21 87 87 E-mail : contact@rossow.fr Web : www.rossow.fr

NETZSCH FRERES

SAFIC ALCAN

8 rue Henri Barbusse 91290 Arpajon Tél. : 01 60 83 43 96 E-mail : netzsch.freres@netzsch.com Web : www.netzsch.fr

Tour Pacific - 1 3 crs Valmy 92800 Puteaux Tél. : 01 47 74 80 38 Web : www.safic-alcan.fr

Infochimie magazine - Septembre 2021 - n°568 - répertoire des fournisseurs

SOCIETE KAOLINIERE ARMORICAINE Ld Meudon 22120 Quessoy Tél. : 02 96 33 21 55 E-mail : sales@soka-kaolin.com Web : www.soka-kaolin.com

VENCOREX FRANCE

Rue Emile Pierrone - BP 59 59293 Neuville-Sur-Escaut Tél. : 03 27 21 70 30 Web : www.sncz.net

WILHELM NIEMANN

SYNTHOMER Division Construction et Coatings Werrastrasse 10 45768 Marl (Allemagne) Tél. : +33 980 84 27 12 / +33 652 53 08 92 Web : www.synthomer.com

SYNTHRON 6 rue Barbes 92300 Levallois-Perret Tél. : 01 41 34 14 00 E-mail : info@protex-international.com Web : www.synthron.com

T&G DISTRIBUTION

THOR SARL ZI Portuaire 325 rue Des Balmes 38150 Salaise-Sur-Sanne Tél. : 04 74 11 20 00 E-mail : msaragosa@thor-france.fr Web : www.thor.com

203 rue de Wervicq BP 17 59560 Comines Tél. : 03 20 63 12 00 Web : www.venatorcorp.com

196 allée Alexandre Borodine 69800 Saint-Priest Tél. : 04 26 22 38 05 E-mail : france@vencorex.com Web : www.vencorex.com

SOCIETE NOUVELLE DES COULEURS ZINCIQUES

20 rue Jean Duvert 33290 Blanquefort Tél. : 05 64 31 06 60 Web : www.tg-distribution.eu

VENATOR PIGMENTS FRANCE

Nordlandstraße 16 49326 Melle-Neuenkirchen (Allemagne) Tél. : +49 54 28 95 00 E-mail : info@niemann.de Web : www.niemann.de

WILLY A. BACHOFEN 3 rue Paul Henri Spaak 68390 Sausheim Tél. : 03 89 31 17 00 E-mail : wab-fr@wab-group.com Web : www.wab.fr

X-RITE MEDITERRANEE Parc Du Moulin 43 rue du Saule Trapu 91300 Massy Tél. : 01 69 53 66 20 Web : www.xrite.com

XATICO Rue de Wilwerdange 2 L-9911 Troisvierges (Luxembourg) Tél. : +352 26 90 81 87 Web : www.xatico.com

UNIPEX SOLUTIONS FRANCE Tour Franklin 101 Terrasse Boieldieu 92800 Puteaux Tél. : 01 47 32 81 30 Web : www.unipex.com

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solutions | sécurité industrielle INSPECTION

Un robot pour contrôler le risque de corrosion de cuves L’entreprise Invert Robotics propose un robot pour surveiller l’état de corrosion des réservoirs industriels. Pilotable à distance, cette solution s’appuie sur une technologie permettant d’obtenir des vues ultrasoniques, et ainsi d’en déduire l’épaisseur de la paroi de la cuve.

I

nspecter un réservoir dans les moindres recoins. C’est ce que permet le robot à chenilles développé par la société néo-zélandaise Invert Robotics. Cet engin a été conçu pour l’inspection visuelle de l’état de corrosion des parois d’une cuve de stockage, y compris dans les endroits difficiles d’accès par un opérateur. « À l’origine, notre solution est destinée aux procédés en laiterie, mais au regard des avantages procurés, nous l’avons déclinée pour d’autresindustriescommelachimie», indique Gilles Gauderlot, responsable commercial Europe du Sud d’Invert Robotics. La solution aide à visualiser les défauts ainsi que l’épaisseur de la paroi qui s’amincit avec l’usure. « Notre robot est doté d’une sonde Olympus qui est capable de détecter des défauts d’une dimension de 65 microns à une distance de plus de dix mètres », précise Gilles Gauderlot. Avant d’ajouter : «Notre technologie s’avère flexible car il est possible d’implémenter d’autres types de sondes de contrôle non destructif selon les besoins ou exigences

La technologie d’Invert Robotics en chiffres

2 113 Inspections opérées 1 871 Rapports réalisés 264 Réparations effectuées 24 Pays

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© Invert Robotics

Par Dinhill On

Le robot à chenilles d’Invert Robotics est utilisé pour l’inspection visuelle des cuves.

d’inspection». La solution peut ainsi s’appuyer sur différentes technologies pour ses tests : sondes à ultrasons, profilométrie laser, sondes à courant de Foucault, inspection visuelle, tests d’étincelles, etc.

Visualiser la corrosion en temps réel

Le robot à chenilles d’Invert Robotics est développé pour être piloté à distance, l’engin étant relié de manière filaire à une console de visualisation en temps réel. Ainsi, les robots rendent inutile l’entrée humaine dans des espaces confinés ou le travail en hauteur. L’inspection permet ainsi d’établir un rapport numérique de maintenance et une cartographie précise de l’intérieur du réservoir. L’opérateur ou ingénieur peut alors être plus réactif dans la prévision d’une intervention. Le véhicule est en mesure de se déplacer et de s’accrocher sur plusieurs types de surfaces : acier, aluminium, ou bien inox, etc. « Pour s’accrocher, le robot peut être équipé de ventouses ou d’aimants coulissants, selon les caractéristiques de la paroi de la cuve », détaille Gilles Gauderlot. Si le robot à chenilles commercia-

lisé par Invert Robotics est d’ores et déjà une solution opérationnelle, cela n’empêche pas la société de travailler sur des améliorations. « Nous souhaitons tout d’abord développer un système de géolocalisation des défauts pour faciliter les interventions de maintenance et de réparation. De plus, il serait intéressant que notre solution soit en mesure de reconnaître les défauts de corrosion de manière automatique grâce à l’intelligence artificielle », précise Gilles Gauderlot. En outre, la société souhaite rendre le robot à chenilles encore plus autonome. «Si le pilotage filaire nous permet une portée d’intervention allant jusqu’à 40 mètres, nous réfléchissons à doter notre engin de batteries. Elles serviraient non seulement au déplacement maisaussiàl’alimentationdessondes et à la retransmission vidéo. Il faut doncdimensionner une batteriesuffisamment grande pourdonner del’autonomie, mais assez compacte pour garder une capacité d’intervention en hauteur», explique Gilles Gauderlot. Avant de conclure : «Nous avons l’intention de développer également une version Atex de notre robot afin de répondre à l’ensemble des exigences de l’industrie chimique». •

n°568 - Septembre 2021 - Infochimie magazine


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solutions | usine TEMPÉRATURE

CM-TCN est un relais intelligent de surveillance de la température.

proche (NFC) assure aux utilisateurs de régler les paramètres simplement par smartphone, rendant l’installation environ 80 % plus rapide, et plus intuitive que jamais. Le relais CM-TCN couvre un large éventail d’applications, ce qui optimise la logistique et réduit le nombre de références à gérer. Sa large plage de mesures et sa

ROBOT

www.azo.com

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www.abb.com

© Siemens

Une combinaison polyvalente au nouveau tissu

PROCESS

Une offre de moteurs plus large

Les moteurs antidéflagrants de la gamme de moteurs basse tension Simotics XP de Siemens sont désormais disponibles pour les groupes de gaz IIB et IIC sur toute la gamme de puissances de 0,25 à 460 kW. Tous les modèles étant disponibles en classe de rendement Premium IE3, ils sont prêts à répondre aux exigences futures en matière d’efficacité énergétique. Siemens propose en outre des moteurs en version Chemstar, qui offrent une solution sur mesure à l’industrie chimique grâce à des options préconfigurées spécifiques à ce secteur. Conformément à la réglementation sur la protection contre l’explosion, l’utilisation des moteurs Simotics XP en version IIB est possible en zone 1 (gaz). En présence d’hydrogène ou d’acétylène, la version IIC est requise. De nombreuses options sont disponibles : des courants de démarrage réduits, une surveillance par sondes PTC (thermistances PTC) et/ou PT100 (thermomètres), des systèmes de peintures spéciales et des accessoires modulaires comme des codeurs de vitesse et des freins.

l’utilisateur et une solution simple pour copier-coller les paramètres lors de la mise en service de nombreux appareils. L’appareil est compatible avec l’application gratuite ABB EPiC pour smartphone qui utilise la technologie NFC garantissant un échange rapide des informations.

EPI

Le moteur Simotics XP basse tension de Siemens.

UN DOSAGE AUTOMATISÉ DES TRÈS PETITES QUANTITÉS La société Azo a présenté son nouveau produit Azo RoLog. Il s’agit d’un système entièrement automatisé, modulaire, sûr, fiable et performant permettant l’automatisation du processus de dosage des très petites quantités en associant la toute dernière technologie Azo à la technologie robotique éprouvée. Le système développé par Azo prend en charge le stockage et le transfert des matières premières de façon robotisée. Une zone sécurisée délimite la zone d’automatisation (zone de travail du robot) et la zone de production, offrant ainsi une protection optimale, tant de l’opérateur que du produit. De surcroît, cette nouvelle technologie de dosage se charge du dosage précis au gramme près des différents composants, individuellement. Cet appareil garantit des résultats de dosage reproductibles dans une plage comprise entre 50 g et 10 kg. Il peut, en outre, assurer une production en continu 24h/24 et 7j/7 grâce à un approvisionnement permanent des matières premières et des contenants. L’Azo RoLog peut être utilisé en tant que station de dosage autonome ou en tant qu’équipement intégré.

compatibilité avec diff érents différents capteurs, tels que le PTC et PT100, rendent l’appareil flexible pour s’adapter aux applications souhaitées. L’appareil offre des paramètres prédéfinis pour les applications les plus courantes, un espace de stockage pour les paramètres définis par

www.siemens.com/simotics-xp

La société Kimberly-Clark Professional propose une nouvelle combinaison de protection, Kleenguard A40 Reflex. Il s’agit d’un vêtement de protection à usage unique, imperméable, respirant et antistatique spécifiquement conçu pour une protection élevée et longue durée des opérateurs contre les particules, les liquides dangereux et les produits chimiques. Cette combinaison à re une protection capuche off offre de catégorie III et apporte une sécurité maximale aux utilisateurs contre les particules de type 5 ainsi qu’une protection limitée contre les projections de type 6 (aérosols, éclaboussures et projections légères de substances liquides). Elle est également adaptée à une utilisation contre les poussières radioactives (NF EN 1073-2). Cette polyvalence permet à la combinaison Kleenguard A40 Reflex Reflex d’être utilisée dans toutes les zones sensibles ou à risque, comme dans les secteurs de La combinaison l’agroalimentaire, la Kleenguard A40 Reflex chimie, ou encore est adaptée à la pharmacie.

© Kimberly-Clark Professional

ABB lance un nouveau relais intelligent de surveillance de la température nommé CM-TCN, qui vise à répondre aux différents besoins des clients avec un seul appareil polyvalent. Les innovations comprennent un écran LCD qui fournit des informations à jour des états et favorise une lecture rapide des informations. La communication en champ

© ABB

Une nouvelle gamme de relais intelligents de surveillance

de nombreux secteurs.

www.kcprofessional.fr

n°568 - Septembre 2021 - Infochimie magazine


© JRI

Un suivi des produits thermosensibles

La solution Naocom by JRI, développée par JRI-Metrology Monitoring Solutions, est une solution complète pour suivre la logistique des produits thermosensibles. Elle permet de surveiller et tracer quatre données cruciales pour la traçabilité exigée par la norme 15 189 : mesures de température, alarme en température, géolocalisation et horodatage du transport. Cette solution permet de suivre en temps réel les conditions de transport des produits sensibles sur une plage allant de -196°C à +80°C. Basée sur des technologies sans fil (GPS, GPRS, RFID…), Naocom permet : un suivi en Naocom by JRI temps réel avec position suit en temps d’une flotte de véhicules ; la réel des produits traçabilité en température thermosensibles. des objets transportés via des capteurs de température haute précision ; la géolocalisation des véhicules ; la gestion des alarmes de température en temps réel et l’envoi d’alertes par SMS/e-mail ; et la consultation et l’archivage des données sur une plateforme commune.

www.jri.fr

Infochimie magazine - Septembre 2021 - n°568

© Sick

LOGISTIQUE

Les capteurs InspectorP6xx permettent le Deep Learning.

CAPTEUR

Le Deep Learning devient accessible

Sick lance son application facile à utiliser, la SensorApp Intelligence Inspection Deep Learning, sur l’ensemble de sa famille de capteurs de vision 2D InspectorP6xx. Elle permet aux utilisateurs de maîtriser plus facilement les tâches complexes de tri et de contrôle qualité pour les produits naturels, les marchandises de forme irrégulière, les emballages et les assemblages, en particulier là où cela n’est pas possible avec les systèmes de vision classiques basés sur des règles. Avec cette application, les utilisateurs commencent par collecter des exemples d’images de leur produit dans des conditions de production réelles. Ensuite, il leur suffit de télécharger les images vers le service d’entraînement sur le Cloud de Sick, dStudio, et d’utiliser un processus, étape par étape, pour entraîner et évaluer un réseau neuronal afin de répondre aux besoins du contrôle. Des images supplémentaires peuvent être ajoutées et évaluées pour parfaire le résultat.

www.sick.com/fr

infochimie.com SÉCURITÉ

NOUVELLE CAMÉRA OPTIQUE DE DÉTECTION DE GAZ La caméra optique de détection de gaz MetCam de Dräger rend visibles les fuites de méthane, en particulier leur source et leur intensité, même dans des conditions difficiles. Le danger potentiel des gaz qui s’échappent peut ainsi être évalué plus rapidement et plus précisément. En complément du système de détection de gaz installé, la MetCam surveille automatiquement l’installation 24h/24 et détecte les fuites de gaz à un stade précoce. Son champ de vision est adapté pour détecter le gaz qui s’échappe. Le nuage de gaz est visualisé comme une superposition colorée sur une vidéo en noir et blanc. De plus, la MetCam quantifie automatiquement la concentration de gaz qui s’échappe. Enfin, la MetCam détecte quand ses optiques sont sales et effectue un auto-étalonnage à intervalles réguliers.

www.draeger.com

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© Envea

solutions | usine DÉBIT

Un nouveau capteur de surveillance du débit de poudre conducteur, comme le plastique ou le caoutchouc, avec des diamètres extérieurs compris entre 4 et 25 mm. Le FloxJam T détecte tous les types de flux solides qui traversent la zone de détection, quel que soit le sens du mouvement, par les décharges triboélectriques des particules. Le mouvement des matériaux dans les

canalisations non métalliques est affiché sous forme de tendance via sa sortie analogique ou comme état de commutation via le relais. La sortie de tendance permet, par exemple, d’afficher si une quantité plus ou moins importante de matériau est transportée dans le tube. Il est également possible

MESURE

© Wika

www.wika.fr

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d’observer l’uniformité de la distribution du matériau. En outre, la sortie de contact du relais fournit des informations supplémentaires sur le flux ou l’absence de flux.

www.envea.global/fr

MESURE

UN ARRÊTEFLAMME PERMET L’INSTALLATION D’INSTRUMENTS Le nouvel arrête-flamme de type 920.21 de Wika permet l’installation d’instruments de mesure de pression et le montage d’instruments sur séparateur en zone 0. Il est associé aux instruments en usine pour former un sous-ensemble unique et ainsi empêcher une flamme de passer de l’instrument au process, en cas de défaillance. L’arrête-flamme à déflagration prévolume est disponible pour : les insLe nouvel truments de arrête-flamme mesure de de Wika. pression mécaniques et mécatroniques avec homologation Ex, et les instruments montés sur séparateur à membrane avec homologation Ex. Il est homologué selon la norme Atex et répond ainsi aux exigences de sécurité européennes en matière de protection contre les explosions, conformément à la directive Atex. De plus, il est homologué IECEx, qui est basé sur la norme ISO 16852:2016.

Le FlowJam T surveille le débit de poudre dans des conduites étroites.

Une surveillance sans fil du CO2 Les nouvelles caméras de Teledyne Flir permettent de détecter les incendies.

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Flir

SURVEILLANCE

Des caméras pour la détection des incendies

La société Teledyne Flir lance les caméras A500f/A700f pour la détection des incendies et la surveillance des équipements. Ces caméras thermiques en caisson, équipées de capteurs intelligents, sont dédiées aux Environnements extrêmes. Elles sont dotées d’une fonction de détection des températures élevées, ainsi que de capacités d’analyse et d’alarme intégrées. Elles sont adaptées aux applications industrielles de détection précoce des incendies ou de surveillance des équipements en extérieur. En présence de fumée, les caméras peuvent aider à mieux percevoir les situations. Ces caméras sont équipées de la technologie d’amélioration flexible des scènes (FSX), présente sur les équipements anti-incendies portables de la série Teledyne Flir K. Il en résulte une image nette, à la texture plus fine, qui présente sur l’image thermique les détails subtils des bords fournis par la caméra visible intégrée. Les opérateurs peuvent ainsi reconnaître plus facilement les objets des personnes.

www.teledyneflir.com

Vaisala présente une solution sans fil de mesure du CO2, simplifiant la surveillance des incubateurs. Cette solution combine la sonde à CO2 GMP251 de Vaisala à son enregistreur de données sans fil RFL100. Cette nouvelle configuration tire parti de la stabilité et de la précision de mesure supérieures de la sonde et fournit des mesures fiables du pourcentage de CO2 pour les incubateurs. Le RFL100 peut fournir plusieurs mesures dans un seul enregistreur de données : pourcentage de CO2, température et humidité. Outre la sonde à dioxyde de carbone GMP251, la sonde de température TMP115 de Vaisala ou les sondes de température et d’humidité relative HMP115 et HMP110 sont également compatibles avec RFL100. Tous les enregistreurs de données se connectent au logiciel viewLinc de Vaisala pour la surveillance, les alarmes et la création de rapports. Ils foncVaisala lance une solution tionnent égalede mesure sans fil du CO2. ment avec la technologie radio sans fil VaiNet, avec une capacité de signal de plus de 100 m à l’intérieur, même dans des environnements intérieurs complexes et obstrués. Le RFL100 utilise une alimentation externe pour la mesure du CO2, mais dispose d’une batterie de secours au lithium qui sécurise la mémoire de l’enregistreur de données.

© Vaisala

La société Envea a mis au point le FlowJam T, un nouveau capteur pour la surveillance du débit de poudre dans les conduites flexibles et étroites. Grâce à sa petite taille, il peut être facilement installé sur des conduites flexibles de faible diamètre. Il peut être utilisé pour toutes les canalisations en matériau électriquement non-

www.vaisala.com

n°568 - Septembre 2021 - Infochimie magazine


infochimie.com STOCKAGE

Des IBC à base de recyclats © Schütz

La société Schütz lance les emballages Green Layer, des emballages avec un écobilan optimisé. Grâce à un procédé d’extrusion multicouche, la part de recyclat de plastique de haute qualité dans la production des poches en polyéthylène des IBC et des corps de fût atteint 40 %. Cela correspond à une réduction des émissions de CO2 d’au moins 8 kg Les nouveaux IBC de par IBC. Ce recyclat est obtenu en interne par Schütz dans Schütz contiennent 40 % le cadre de son programme mondial de collecte et de rede recyclat. conditionnement. Les IBC de la série Green Layer sont également homologués UN, ils conviennent donc à de nombreuses applications dans le secteur des produits dangereux. La couche extérieure des IBC est entièrement noire, évitant ainsi les variations de couleur qui se produisent souvent, lorsque des matériaux recyclés sont utilisés pour les poches en plastique des IBC. Des bandes de visualisation permettent à l’utilisateur de voir à tout moment le niveau de remplissage du conteneur.

www.schuetz.net

MESURE

© Sika

Un boîtier multiparamètre pour les ambiances difficiles Sika propose la solution de mesure d’ambiance RCM 880 qui mesure simultanément l’humidité, la température et la pression avec une grande précision grâce à une sonde interchangeable de mesures multiparamètres. Cette unité est intégrée dans un boîtier robuste et compact (170 mm x 150 mm x 35 mm). Elle est particulièrement adaptée aux contrôles des conditions ambiantes difficiles dans des salles de machines, des locaux techniques, des zones de stockage, des systèmes de climatisation, etc. La sonde multicapteur offre une grande précision sur toute la plage de mesures d’humidité (de 0 à 100 % RH), de températures (de -40 à 85°C) et de pressions (de 300 à 1200 bar abs). Son recalibrage est facilité par la mémoire intégrée qui permet le réglage numérique du point zéro de la pente. Cette sonde est résistante aux vibrations et est dotée d’un filtre en bronze fritté remplaçable, qui la protège contre la poussière et la saleté. D’une très grande robustesse mécanique, résistant aux interférences électromagnétiques, et protégée contre les projections d’eau et de poussières selon l’indice IP65, l’unité de mesure RCM 880 est conçue Le RCM 880 est adapté pour fonctionner durablement dans des conditions sévères. aux environnements

www.sika.net

difficiles.

LOGICIEL

Décupler les performances de l’industrie chimique Seeq Corporation a mis au point une solution d’entreprise sur Amazon Web Services (AWS) pour aider les entreprises à optimiser leurs résultats opérationnels et commerciaux. Ce logiciel analytique permet d’analyser, prévoir, collaborer et partager des enseignements avec rapidité pour améliorer les résultats de production. En optant pour AWS et un déploiement « cloudfirst », les sociétés fournissent des Infochimie magazine - Septembre 2021 - n°568

données sur la production à leurs experts métier et leurs équipes de science des données, leur permettant de résoudre des problématiques complexes par le biais d’une collaboration en temps réel. Elles peuvent accéder en toute sécurité et en contexte aux données d’automatisation des process dans toute l’entreprise et ainsi s’adapter aux besoins futurs.

www.seeq.com

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solutions | usine ÉQUIPEMENT

Secure-IC a établi un nouveau référentiel sécurisant les nouvelles technologies en réseau de type LPWAN ou 5G grâce à une collaboration avec b<>com. Les deux sociétés ont fait sauter des verrous technologiques du domaine des réseaux longue portée et basse consommation pour l’Internet des objets (IoT). Cette collaboration a permis d’identifier les moyens de sécuriser les communications et les systèmes IoT en développant un système de gestion efficace desdits systèmes. Secure-IC a établi un modèle de menaces complet associé à un ensemble de contre-mesures pour sécuriser les dispositifs de l’IoT, avec notamment : l’analyse exhaustive de la vulnérabilité des réseaux LPWA et la catégorisation des attaques les plus probables ; le développement d’un outil de qualification de la sécurité et de surveillance intégrant des moyens de prédiction, de détection et de remédiation ; l’expérimentation des développements permettant de dérouler les différents scénarii d’attaque, de vérifier l’immunité des réseaux testés et d’implémenter un ensemble de contre-mesures dans un contexte LPWAN et 5G.

La pompe Wilo-Medana CV1-L de la société Wilo est une pompe multicellulaire non auto-amorçante en construction verticale avec raccords en ligne en acier inoxydable. Elle remplace la gamme actuelle de Wilo-Multivert MHIL. Sa conception compacte et robuste ainsi que ses hautes performances hydrauliques permettent l’utilisation de cette nouvelle gamme dans un large domaine d’applications, telles que la protection contre l’incendie, l’irrigation ou la distribution de l’eau. Cette pompe s’adapte à des températures ambiantes pouvant atteindre 50°C et pour un domaine d’application élargi, notamment pour l’intégration systèmes. De plus, elle convient aux applications d’eau potable et aux applications spéciales grâce à sa construction en acier La pompe inoxydable. Ces pompes Wilo-Medana sont dotées de en construction caractéristiques verticale. techniques telles que la facilité d’installation et de maintenance grâce à une conception compacte. Elles répondent aux nouvelles exigences de la réglementation ErP, et disposent d’un certificat ACS pour les applications avec eau potable.

www.secure-ic.com

© Wilo

Une pompe de surpression multicellulaire

www.wilo.com/fr/fr

La pompe à spirale HiScroll ATEX de Pfeiffer Vacuum.

© Pfeiffer Vacuum

CYBERSÉCURITÉ

DE NOUVEAUX RÉFÉRENTIELS POUR SÉCURISER L’IOT

ÉQUIPEMENT

Une pompe à spirales ATEX La société Pfeiffer Vacuum présente les nouvelles pompes de la série HiScroll ATEX répondant aux exigences de la directive européenne 2014/34/UE. Ces pompes sont adaptées au pompage de gaz potentiellement explosifs. Elles correspondent à la catégorie d’appareils 3G pour la zone en contact avec le fluide et à la classe de température T4. Tous les gaz jusqu’au groupe d’explosion IIC peuvent être pompés, y compris l’hydrogène. Ces dispositifs, équipés d’un intérieur antidéflagrant, sont également utilisés pour le pompage de fluides à base de solvants susceptibles de produire des vapeurs inflammables. Ils offrent des vitesses de pompage élevées dès la pression atmosphérique. Ces pompes à vide sans huile et hermétiques atteignent une vitesse de pompage nominale de 6 à 20 m3/h. Comme elles sont équipées d’une vanne de ballast à gaz deux étages, les différentes applications peuvent être traitées individuellement. Elles se caractérisent par une conception compacte alliée à un fonctionnement silencieux et à de faibles vibrations (< 47 dB[A]).

https://t1p.de/pfeiffer-vacuum-HiScroll-en

INSTRUMENT

Une cellule de pesée plus rapide et précise

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technologie fournit des résultats de pesage présentant un écarttype jusqu’à quatre fois inférieur à celui des cellules de pesée de la précédente génération. La technologie FlashCell La nouvelle cellule de pesage de Mettler Toledo. garantit des temps de mesure réduits à des de sécurité opérationnelle. Les trieuses cadences supérieures. Elle permet de pondérales de la série C dotées de la réduire la longueur totale de la trieuse technologie FlashCell les aident à pondérale jusqu’à 24 %. améliorer leur productivité. Cette www.mt.com/pi-precision-weighing © Mettler Toledo

Les systèmes de contrôle du poids série C de la division Product Inspection de Mettler Toledo définissent une nouvelle référence en matière de vitesse et de précision pour atteindre des cadences rapides. Ces cellules sont disponibles en trois versions pour permettre aux clients de peser des produits atteignant 10 kg. La technologie de cellule de pesée de dernière génération offre des temps de mesure réduits et ainsi des cadences atteignant 800 produits par minute (ppm), sans aucun compromis en termes de précision de pesage ou

n°568 - Septembre 2021 - Infochimie magazine


Le manipulateur Posipluss PP sur colonne.

infochimie.com LOGISTIQUE

© Dalmec

UN ÉLÉVATEUR SPIRALÉ COMPACT

LOGISTIQUE

© Chromatotec

Un manipulateur pneumatique à double câble

Le GC866 Exd permet un suivi des procédés industriels en zones à atmosphère explosive. SURVEILLANCE

Un suivi des procédés industriels en zones explosives

Dalmec présente un nouveau manipulateur pneumatique à double câble à destination de l’ensemble des secteurs industriels. Le manipulateur Posiplus PP est pourvu d’un système à double câble avec des capacités de charges lourdes allant jusqu’à 200 kg. Cet équipement peut atteindre des rayons de travail jusqu’à 4500 mm. Un outil de préhension est conçu sur mesure selon les charges à manipuler, relié au manipulateur par deux câbles indépendants en acier pour garantir une sécurité maximale. Cette structure à deux bras facilite la manipulation en assurant une grande souplesse des mouvements sur la totalité de la zone de travail. Le manipulateur Posiplus peut être sur colonne, aérien fixe ou aérien mobile.

www.dalmec.com

La société Flexlink a conçu le convoyeur élévateur spiralé compact X8-v2021. Il permet de transporter une grande variété de produits et de supports, allant des colis et petites boîtes à des godets et des objets conditionnés comme des cartons. Cet équipement permet de faciliter l’accès à la surface de production en transportant verticalement des produits grâce à un système de convoyeur adapté pour surmonter les différences de hauteur. Cette nouvelle version du convoyeur élévateur permet désormais aux industriels d’augmenter considérablement l’espace disponible au sol, en élevant les produits jusqu’à 2m90 au-dessus du sol au lieu de 2m30 auparavant. La spirale du convoyeur a été repensée et est dotée d’une glissière ultrarésistante à faible friction.

www.flexlink.com

Chromatotec a mis au point des solutions sur mesure d’analyse, directement implantées au cœur des procédés industriels, en toute sécurité : le GC866 Exd. Il s’agit d’un chromatographe industriel automatisé, décliné en plusieurs versions dédiées chacune à une application définie. L’Energy MEDOR est un système conçu pour le suivi des procédés d’odorisation ou de désodorisation du gaz naturel. Le TRS MEDOR, lui, est dédié en partie à la mesure d’une très large gamme de composés soufrés réduits. Enfin, l’H2S MEDOR est spécifiquement conçu pour détecter et quantifier l’H2S à de très basses teneurs (quelques ppb) ou plus hautes (ppm-%) dans des matrices diverses. Le chromaTCD Exd utilise un détecteur par conductivité thermique pour des applications industrielles, telle la composition du biogaz (CH4, CO2, H2S et même O2 et H2O en option). Les boîtiers conçus spécialement à cet effet se présentent sous la forme de deux compartiments totalement étanches. Ils disposent d’un écran couleur installé en façade à hauteur des yeux, d’un clavier et d’une partie analytique, localisés dans le boîtier inférieur, l’ensemble étant certifié Atex.

www.chromatotec.com

Infochimie magazine - Septembre 2021 - n°568

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solutions | gestion des risques TRIBUNE HSE

La nomenclature ICPE en train de prendre l’eau? Le 2 février 2021 était mise en ligne la révision 50 bis de la nomenclature des Installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Or cette révision 50, précédant la révision 50 bis, avait été mise en ligne le 31 décembre 2020… Par Jean-Luc Audren, expert indépendant en sécurité industrielle

© DR

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* Principaux acronymes : - A : Autorisation, - APC : Arrêté préfectoral complémentaire, - E : Enregistrement, - EE : Évaluation environnementale, - EIE : Évaluation des incidences sur l’environnement (Directive 2014/52/UE), - ERC : Éviter, réduire, compenser, - IED : Industrial Emission Directive (Directive 2010/75/UE), - PC : Permis de construire…

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u départ, j’avais cru à un « simple » ajustement sur des r ubr iques IC PE , comme ce fut le cas lors de versions précédentes. Mais à la lecture de l’historique des versions de la nomenclature ICPE, il s’avère que ce n’est pas du tout le cas! En effet, il est écrit pour la révision 50 bis : « Ajout de la nomenclature « IOTA ». Et en la parcourant, effectivement, les rubriques « IOTA » suivent les rubriques ICPE, des pages 55 à 59 (sur 80 p. au total). Pour rappel, les « IOTA » signifient « Installations, ouvrages, travaux et activités», dans le domaine de l’eau comme définis aux articles L.214-1 à L. 214-6 du Code de l’environnement. En effet, dans le cadre de la « simplification administrative» entrée en vigueur le 1er mars 2017, les rubriques «IOTA» ont donc clairement maintenu un statut similaire aux rubriques ICPE, même si le titre de la nomenclature globale garde le nom d’ICPE, peut-être par commodité ? On peut s’interroger sur ce nom retenu pour l’instant, car il serait logique que la nomenclature globale soit renommée « AIOT ». Quoi qu’il en soit, pour l’industriel, il en résulte une démarche environnementale globale, c’est-à-dire incluant celle liée aux ICPE et celle liée aux IOTA.

La nomenclature «IOTA», concaténée depuis février dernier dans la nomenclature ICPE, est en fait l’article R.214-1 du Code de l’environnement qui a été inséré dans la nomenclature ICPE. Ces «IOTA» sont ainsi soumis aux mêmes régimes que les ICPE, à savoir l’autorisation (A) et la déclaration (D), mais pas encore celui de l’enregistrement (E). S’ils ne sont donc ni (A), ni (D), ils sont alors déclarés non classés (NC) dans l’arrêté préfectoral (complémentaire ou pas) rédigé par l’autorité administrative. Différents critères s’appliquent pour définir les régimes des IOTA : prélèvements ou de rejets en eau; impacts sur le milieu aquatique ou sur la sécurité publique; impactssurlemilieumarin. Cette évolution, en apparence minime, montre pourtant l’importance attachée à la loi sur l’Eau. Ainsi aujourd’hui, pour les installations neuves ou les modifications d’installationsexistantessoumisesàlaréglementation ICPE, le Porter à connaissance et le Dossier de demande d’autorisation environnementale (DDAE), préparés par les industriels selon les cas de modifications de leurs sites, doivent répondre simultanément aux exigences «ICPE» et «IOTA». Ces deux ensembles d’exigences peuvent, selon les cas, entraîner une «double» enquête publique, l’unebaséesurunfondement«ICPE» etl’autresurunfondement«IOTA»… Toutceciestheureusementaccompagné d’un guide (en version 3, daté du 12juin2020)intituléGuidesurlamodification d’une autorisation environnementale «ICPE». Dans ce guide, apparaît la notion d’«AIOT»,déjàmentionnéeci-dessus, qui signifie «Activités, installations, ouvrages et travaux». Les AIOT regroupent les ICPE et les IOTA. J’avoue comprendre la démarche, mais le choix du vocabulaire ne serait-il pas à revoir? Les AIOT peuvent avoir des impacts(pollutiondel’eau,del’air,des sols…) et présenter des dangers (toxicité, incendie, explosion…) sur l’en-

vironnement. Pour ces raisons, elles sont soumises à des réglementations spécifiques. Comme on vient de le voir, les AIOT couvrentlesICPEetlesIOTA,maispas seulement… Car, il y a une «nomenclature»(encoreuneautre)àl’annexe de l’article R.122-2 du Code de l’environnement pour savoir si votre projet est soumis à une évaluation environnementale avec une liste de 48 «catégoriesdeprojets»!Enplusdescritères de soumission à évaluation environnementale,ilexisteégalementdescritèresdesoumissionaucasparcas… Le guide précité de 23 pages se présente sous la forme de 10 fiches pour décrire 4 étapes dénommées (A), (B), (C) et (D). La lecture de ce guide permet de comprendre qu’il devrait être révisé «assez vite», par exemple, en lisant les notes 1 et 2 situées en bas de page… Il présente la particularité de ne pasrappeler le sens desacronymes qu’ilutilise*. Ce guide est complété, en plus de l’annexe de l’article R.122-2 du Code de l’environnement, d’un document daté du 12 juin 2017, intitulé «Autorisation environnementale – Foire aux questions». Document de 54 pages, il intègre déjà des modifications avantageusement reportées en rouge et un glossaire d’acronymes, mais ceux cidessus[ennote]n’yfigurentpastous… En conclusion, en cas de modification de votre autorisation environnementale, ou de la préparation d’un dossier sur votre projet en vue de l’obtenir, comptez 9 à 12 mois à partir du moment où votre dossier est réceptionné officiellement par l’administration. Cette durée doit être comprise en incluantlefaitquevotredossierest«parfait», et aussi que votre projet n’évolue plus du tout pendant la période d’instruction de l’administration. Il faut aussicomptersurl’absencedemodification de la réglementation sur les règles précédemment présentées, et enfin que vos interlocuteurs administratifs nechangentpasdurantlapérioded’instruction,biensûr,biensûr… •

n°568 - Septembre 2021 - Infochimie magazine


29 E EDITION DU SALON DES SOLUTIONS ENVIRONNEMENTALES ET ÉNERGÉTIQUES

UN FORMAT HYBRIDE

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profession | nomination CHEMOURS

Président

P-dg

ESSO S.A.F

ACDV

Président

Déléguée générale L’Association chimie du végétal (ACDV) a annoncé, le 8 juin 2021, la nomination de Sophie Marquis au poste de déléguée générale. Elle prendra ainsi la suite de Mariane Flamary, qui a pris les fonctions de déléguée générale de l’Usipa. Ingénieure agronome AgroParisTech, Sophie Marquis a passé sept ans au sein de l’association générale des producteurs de maïs (AGPM), où elle était responsable des dossiers relatifs à la bioéconomie et des nouvelles valorisations de la biomasse, avant de travailler pendant douze ans dans l’industrie chimique.

ENVOYEZ VOS NOMINATIONS À DINHILL ON DON@INFOPRO-DIGITAL.COM

64

Sophie Marquis

© ACDV

© ExxonMobil

La filiale française d’ExxonMobil, Esso S.A.F, a officialisé la prise de fonction de Charles Amyot au poste de président. Il a succédé, depuis le 1er juillet, à Antoine du Guerny qui a fait valoir ses droits à la retraite. Ayant rejoint ExxonMobil en 1992, C. Amyot a notamment exercé en tant que directeur technique de la Raffinerie SRD de Dunkerque, puis comme directeur des ventes de carburants marine pour l’Europe du Sud et le Moyen-Orient. Il a ensuite pris le poste de conseiller stratégique pour les activités carburants et combustibles en 2007, aux États-Unis. Après avoir exercé en tant que directeur des ventes et directeur de la production et de la supply chain, il occupait le poste de directeur de la stratégie de la supply chain avant sa nouvelle nomination.

Le chimiste américain a procédé à la nomination de Mark Newman au poste de p-dg depuis le 1er juillet 2021. Il succède à Mark Vergnano qui occupait le poste depuis 2015, et qui restera au sein de la société en tant que président non exécutif du conseil d’administration. Ayant rejoint Chemours en 2014, M. Newman a exercé en qualité de directeur financier et vice-président. Il a ensuite pris les fonctions de directeur des opérations en 2019, où il a super v isé la formation des divisions Thermal & Specialized Solutions et Advanced Performance Materials, issues de l’activité Produits fluorés du groupe.

© Chemours

Le conseil administration a coopté Jean-Philippe Ricard à la présidence de l’association Aquitaine chimie durable (ACD) Nouvelle-Aquitaine. Il succède à Pascal Lefèvre, président fondateur d’ACD Nouvelle-Aquitaine, qui en deviendra président d’honneur. Ayant débuté sa carrière chez Arkema, il a créé et dirigé en 2002 la société Alcion Environnement qui s’est rapprochée du groupe Veolia depuis 2016. Avant sa nomination, J.-P. Ricard occupait le poste de trésorier de l’association depuis 2018.

ilsbougent Charles Amyot

Mark Newman

PLASTICSEUROPE

Jean-Yves Daclin

Directeur général France PlasticsEurope, l’association européenne des producteurs de matières plastiques, a annoncé la nomination de Jean-Yves Daclin en tant que directeur général des activités en France. En poste depuis le 1er juillet, il succède à Éric Quenet qui était en place depuis trois ans. Diplômé de l’École polytechnique et de Télécom Paris, Jean-Yves Daclin a 25 ans d’expérience dans la chimie de spécialités et l’économiebascarbone.Passéparlegroupe Hutchinson, il a intégré TotalEnergies en 2011 au poste de directeur du Solaire. Il a dirigé ensuite la division Solutions Bas Carbone au sein de l’activité Polymères.

© PlasticsEurope

Directeur général Le conseil d’administration d’Umicore a procédé à la nomination de Mathias Miedreich au poste de directeur général. Il succédera à Marc Grynberg au dernier trimestre 2021. M. Miedreich a débuté sa carrière dans le conseil stratégique au sein de KPMG avant de s’orienter dans le secteur automobile où il passera vingt ans. Après être passé par Siemens et Continental, il a rejoint Faurecia en 2013 pour exercer en tant que vice-président Stratégie et nouvelles technologies de mobilité propres. Avant sa nomination chez Umicore, il occupait depuis 2019 le poste de vice-président deladivisionMobilitéproprechezFaurecia.

AQUITAINE CHIMIE DURABLE

Jean-Philippe Ricard

© DR

UMICORE

Mathias Miedreich

BASF AGRO

AXELERA

Directeur France Le comité de direction de la division Agro de BASF France a annoncé un changement à la direction au sein de sa filiale française. Jean-Jacques Pons a été coopté en tant que directeur de BASF Agro France, en remplacement de Nicolas Kerfant appelé à prendre les fonctions de Manager Agricultural Solutions de la région Europe de l’Ouest de BASF. J.-J. Pons a débuté son mandat le 1er juillet 2021.

Président Le conseil d’administration du pôle chimie-environnement Axelera a officialisé la nomination de Pierre-Yves Bondon au poste de président. Titulaire d’un MBA ICG Management stratégique, il est également ingénieur issu d’Itech Lyon spécialisé en chimie de la formulation. Il est actuellement directeur Développement et Qualité au sein du groupe Condat, expert des lubrifiants industriels.

Jean-Jacques Pons

Pierre-Yves Bondon

n°568 - Septembre 2021 - Infochimie magazine


infochimie.com 14 SEPTEMBRE • WEBINAIRE

Conférence en ligne sur les matériaux pour le stockage de l’hydrogène : état des lieux, projets et innovations

www.aquitainechimie durable.fr/20210914webinaire-materiauxpour-le-stockage-delhydrogene-etat-deslieux-projets-et-innovations

à noter 10 novembre • Paris Colloque Chimie et agriculture durable organisé par la Fondation de la Maison de la Chimie

https://actions. maisondelachimie.com/ colloque/chimie-etagriculture-durable/

14-17 SEPTEMBRE • BARCELONE, ESPAGNE

12-15 OCTOBRE • LYON

Pollutec 2021 : événement international des solutions pour l’environnement pour l’industrie, la ville et les territoires www.pollutec.com/ fr-fr.html

13-14 OCTOBRE • PARIS

Cosmetic 360 : congrès sur l’innovation pour la filière filière parfumerie-cosmétique

www.cosmetic-360.com

Expoquimia 2021 : salon international de la chimie

datesàretenir 22-24 SEPTEMBRE • REIMS

www.plantbasedsummit. com

5-7 OCTOBRE • BARCELONE, ESPAGNE

In-Cosmetics 2021 : salon sur les ingrédients destinés à l’industrie cosmétique et des produits de soin www.in-cosmetics.com

14 OCTOBRE • PARIS

Forum Recherche-Industrie 3BCAR sur les matériaux biosourcés

https://event.3bcar.fr/fr/ page/accueil/?openForm =registrationForm

22-23 SEPTEMBRE • PARIS

Salon Analyse industrielle : événement sur les solutions en analyse industrielle et process industriels

www.analyse-industrielle.fr

6-7 OCTOBRE • PARIS

23-25 NOVEMBRE • ANGERS

Esope : Exposition et symposium internationaux des équipements sous pression

Sepem Industries CentreOuest : salon des solutions cœur d’usine pour l’industrie

www.fctm-esope.com

https://angers.sepemindustries.com/

10-14 OCTOBRE • ANTIBES

24 NOVEMBRE • BORDEAUX

www.forumlabo.com 5-7 OCTOBRE • PARIS

SEP 2021 : 14e congrès francophone sur les sciences séparatives et les couplages de l’Afsep www.sep2021.fr/

13-17 SEPTEMBRE • LYON

Hydraulique pratique : Écoulement – transport et pompage des liquides 20-22 SEPTEMBRE • LYON

Procédés de séparation des gaz par membranes Filtration solide – liquide – du laboratoire à l’installation industrielle 18-20 OCTOBRE • LYON

Mélange, formulation et réaction en ligne

Atomer Tél. : 09 63 21 44 25 / 06 52 34 17 63 contact@atomer.fr 15-17 SEPTEMBRE • PARIS

Détergence : théorie, formulation, fabrication et applications 27-29 SEPTEMBRE • PARIS

Propriétés - Essais mécaniques et rhéologiques des polymères à l’état solide 19-22 OCTOBRE • PARIS

Synthèse des polymères et élastomères 2-3 NOVEMBRE • PARIS

5-7 OCTOBRE • PARIS

Forum Labo Paris 2021 : salon des fournisseurs de matériels et services pour le laboratoire

CPE Lyon Formation continue Valérie Thoraval Tél. : 04 72 32 50 60 contact@cpe-formation.fr

4-7 OCTOBRE • LYON

www.expoquimia.com/en/

Plant Based Summit 2021 : conférence internationale sur les solutions biosourcées

formations

EurAdh 2021 : conférence européenne sur l’adhésion www.euradh2021.com

Journée «Émergence de projets : Matériaux polymères et sensorialité» organisé par Polymeris

12-14 OCTOBRE • PARIS

www.polymeris.fr/ agenda/appel-acommunications.html

www.contaminexpo.fr

PCH Meetings 2021 : 17e édition des rendez-vous d’affaires internationaux des industries pharmaceutique, chimique et pétrochimique

Contaminexpo : exposition des produits, procédés et équipements de prévention et de lutte contre les contaminants particulaires, chimiques et biologiques

Chimie, formulation et mise en œuvre des résines photopolymérisables applications aux revêtements

24-25 NOVEMBRE •LYON

https://pchmeetings.com Infochimie magazine - Septembre 2021 - n°568

65


table | index Table des annonceurs

a, b, c

ANALYSE INDUSTRIELLE ............ 55 AZO............................................. 57 BARRIQUAND ............................. 37 BRABANT.................................. 117 CHIMIE PHARMA HEBDO.................................22+ 98 CHROMATOTEC GROUP ............. 15 COMESSA.................................... 23

d, e, f

DALMEC...................................... 59 ENDRESS + HAUSER ........ 4ème CV ENGINEERING MESURES ........... 95

EPSON .............................. 2ème CV FORMULE VERTE ...................... 119 FORUM LABO............................ 125

g, h, i

GIP CHEMPARC......................... 111 GROUPE ICARE ......................... 107 HTDS .......................................... 35 INDUSTRIE PHARMA MAGAZNE ................................. 126 INFO CHIMIE MAGAZINE.............................67, 90

l, p

LAMBIOTTE .....................50, 51, 53 LOCKEN ...................................... 61 PBS ............................................. 29 POLLUTEC LYON ......................... 63

r, s, t, u

RED ON LINE ............................ 129 RELIANCE IDF............................. 70 SIDO 2021................................... 69 SISE .......................................... 123 TOP RECRUTEMENT ................... 21

TROPHEES INITATIVE CHIMIE ............................. 3ème CV USINES NOUVELLES ................124

v, w

VEGA ........................................ 5 VEOLIA.................................... 97 WATTOHM..............................115 WEYLCHEM ............................. 27 WILHELM ................................ 51

encart jeté ....................

CPE LYON Sous Couv. DENIOS ....................... Sous Couv.

Index des entreprises citées dans ce numéro

a, b, c,d, e, f, g

ABB ...........................................p 56 ADF ...........................................p 19 AEMETIS ...................................p 16 AFTPVA .....................................p 42 AIE ............................................p 27 AIR LIQUIDE ..... p 14, 22, 23, 24, 27 AIR PRODUCTS .............p 15, 22, 24 ANSES.......................................p 21 AQUITAINE CHIMIE DURABLE....p 64 ARD.............................................p 9 ARKEMA .......................p 10, 31, 34 ATOMER ...................................p 65 AXELERA...................................p 64 AXENS.................................p 16, 18 AZO...........................................p 56 BASF AGRO ...............................p 64 BIOPRESERV .............................p 44 BIOTFUEL .................................p 16 BORAL ......................................p 12 BORREGAARD...........................p 43 BPIFRANCE ...............................p 34 BRENNTAG................................p 18 CARBIOS...................................p 16 CEFIC ..................................p 10, 23 CELANESE ................................p 12 CHEMOURS ..............................p 64 CHROMATOTEC........................p 61 CLARIANT.................................p 14 COVENTYA................................p 12 DALMEC....................................p 61 DRÄGER ....................................p 57

Magazine édité par ETAI Antony Parc II - 10, place du Général-de-Gaulle BP 20156 - 92186 Antony Cedex Tél. : 01 77 92 92 92 Pour joindre vos correspondants, composez le 01 77 92, suivi des quatre chiffres indiqués après chaque nom. Pour leur adresser un e-mail, taper l’initiale du prénom, le nom puis @infopro-digital. com (ex. : pdupont@infopro-digital.com) PRESIDENT, DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Julien Elmaleh DIRECTRICE GENERALE DELEGUEE : Isabelle André DIRECTEUR DU POLE MAGAZINES SPECIALISTES : Pierre-Dominique Lucas

66

DRUMDRUM .............................p 43 DUPONT ...................................p 14 EASTMAN .................................p 15 ELEMENTIS...............................p 46 ESSO ...................................p 11, 64 EVONIK .....................................p 12 EXXONMOBIL CHEMICAL .........p 10 FERMENTALG ...........................p 17 FLEXLINK ..................................p 61 FRANCE CHIMIE .......................p 11 FRANCE HYDROGENE.........p 22, 26 GENOMATICA ...........................p 17 GREENTECH ...............................p 9 GROLMAN.................................p 46 GRUPA AZOTY ..........................p1 2

h, i, j, k, l, m

H2V NORMANDY ......................p 24 HALDOR TOPSOE .....................p 15 IFPEN ........................................p 26 IMCD.........................................p 19 INDORAMA VENTURES.............p 14 INVERT ROBOTICS....................p 54 JM SWANK ................................p 18 JRI-METROLOGY MONITORING SOLUTIONS ..............................p 57 KEM ONE ..................................p 19 KIMBERLY-CLARKPROFESSIONAL p 56 L’ORÉAL ......................................p 9 LHYFE .......................................p 27 LIXO TECH ................................p 41 LYONDELLBASELL.....................p 12

DIRECTRICE DES REDACTIONS : Sylvie Latieule (95 87) slatieule@infopro-digital.com SECRETAIRE DE REDACTION : Ariane BoixièreAsseray (95 85) REDACTION : Dinhill On (chef de rubrique, 95 80), Françoise de Vaugelas (01 79 06 77 94), Nicolas Viudez (rédacteur en chef adjoint 95 81) Mathilde Lemarchand (95 83) Camille Paschal (93 97) RESPONSABLE STUDIO MAGAZINE : Thierry Michel assisté de Frédéric Dirr PREMIER REDACTEUR GRAPHISTE : Thierry Meunier CONCEPTION GRAPHIQUE : Miz’enpage PUBLICITE : Patricia Raphel (directrice commerciale Pôle Industrie Magazines spécialistes - 96 58) Emmanuel Pierson (Directeur de Clientèle - 96 37) assisté de Marie-Christine Soyeux (assist. technique - 96 56) REPRESENTANT : Rhône-Alpes : Gratiane Picchetti tél. 06 31 45 32 95 e-mail : gratiane.picchetti@infopro-digital.com

MACPHY ...................................p 18 MAHYTEC .................................p 27 MESSER ........................p 22, 24, 26 METEX ......................................p 17 METTLER TOLEDO....................p 60 MGH .........................................p 34 MICHELIN .................................p 31 MITSUBISHI CHEMICAL ...........p 12 MITSUI CHEMICALS .................p 16 MURA TECHNOLOGY................p 12

n, o, p, q, r, s

NAWA TECHNOLOGIES.............p 12 NESTE .......................................p 16 NIACET .....................................p 12 NOVO HOLDINGS......................p1 7 PENA.........................................p 11 PENNAKEM .................................p 9 PFEIFFER VACUUM ...................p 60 PLASTICSEUROPE...............p 11, 64 PPG ...........................................p 12 PROTEME..................................p 40 PYROWAVE................................p 41 QUIMDIS...................................p 18 RECYC’ELIT ...............................p 41 ROQUETTE .................................p 7 SAIPOL......................................p 10 SASOL .......................................p 14 SCHLENK METALLIC PIGMENTSp42 SCHÜTZ ....................................p 59 SÉCHÉ ENVIRONNEMENT ........p 32 SECURE-IC ................................p 60

MARKETING, DIFFUSION, ABONNEMENTS : DIRECTEUR : Guillaume de Corbière DIRECTRICE DE LA DIFFUSION ET DU MARKETING DIRECT : Laurence Vassor MARKETING : Nina Yingui ninayingui@infopro-digital.com POUR S’ABONNER : Courrier : INFOPRO Digital Service Abonnements - Antonyparc II BP 20156 - 92186 Antony Cedex Tél. : 33(1) 77 92 99 14 – du lundi au vendredi (9h à 12h - 14h à 17h / 16h le vendredi) Web : www.infochimie.fr 1 an, France : 339 € TTC (dont TVA, 2,10%) Etudiants, étranger, multi-accès : nous consulter Règlement à l’ordre d’Etai (pour l’UE, préciser le numéro de TVA intracommunautaire)

SEEQ CORPORATION................p 59 SEQENS ....................................p 33 SERPOL.....................................p 30 SEVERSTAL ...............................p 14 SIAAP ........................................p 11 SICK ..........................................p 57 SICOS BIOCHIMIE.....................p 38 SIEMENS.............................p 24, 56 SIKA ..........................................p 59 SINOPEC ...................................p 14 SITA ..........................................p 33 SK CAPITAL.........................p 12, 14 SOLVAY ...................................p 6, 9 STRATCO ..................................p 14 SUEZ ...................................p 17, 33 SYMBIO.....................................p 31

t, u, v, w, y

TELEDYNE FLIR.........................p 58 TOTALENERGIES ......................p 17 TOURNAIRE EQUIPEMENT .......p 19 TOYOTA TSUSHO......................p 16 TPF INDUSTRIE.........................p 34 TREDI .......................................p 32 UBE INDUSTRIES ......................p 20 UMICORE..................................p 64 VAISALA....................................p 58 VEOLIA .................................p 8, 17 WATSON MARLOW ...................p 19 WIKA.........................................p 58 WILO.........................................p 60 YARA.........................................p 11

MENTIONS LEGALES

Commission paritaire n° 0224T 78667 ISSN 1286-0921 - Dépôt légal : Septembre 2021 Achevé d’imprimer sur les presses de Corlet Imprimeur ZI, route de Vire - BP86 - 14110 Condé-en-Normandie Société éditrice : EDITIONS TECHNIQUES POUR L’AUTOMOBILE ET L’INDUSTRIE (ETAI) SAS au capital de 57 029 328 euros Siret : 806 420 360 00117 Principal actionnaire : INFOPRO DIGITAL SAS

Origine du papier : Italie Pas de fibres recyclées Certification : pEFC Impact sur l’eau (P tot) : 0,008 kg/tonne

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molécule | analyse Issu de la pétrochimie (vapocraquage ou reformage catalytique), le benzène est une des briques élémentaires les plus importantes de la chimie organique. Parmi ses principaux dérivés, on trouve l’éthylbenzène, dont la deshydrogénation permet de produire du styrène.

CHIFFRES CLÉS

8 Mt

PRODUCTION EN EUROPE DE L’OUEST EN 2020

9 Mt

PRODUCTION ESTIMÉE EN EUROPE DE L’OUEST EN 2026 TAUX DE CROISSANCE

1,3 %

par an LES DÉBOUCHÉS

Intermédiaire essentiel de nombreux produits chimique, le benzène est à l’origine de très nombreux produits de la vie courante : fibres textiles, matières plastiques, caoutchouc synthétique, colorants, substances actives… Il est pourtant un solvant inflammable et toxique, classé cancérogène par l’Union européenne. 68

C6H6

Benzène

L

e benzène est une commodité atypique. C’est l’un des produits pétrochimiques à plus gros volume, avecdescentainesdeproducteurs, des centaines de distributeurs et des milliers de consommateurs. À ce titre, le benzène devrait faire partie des matières premières les plus stables. Au lieu de cela, on peut comparer sa courbe de prix à des montagnes russes sur les douze derniers mois. Les prix contrats ont flotté dans une fourchette de 350 à 380 €/t de juillet à novembre 2020, puis ont augmenté de 35 % à 521 €/t, en décembre. À partir de là, les prix ont grimpé plus lentement mais régulièrement pendant quelques mois, puis ont à nouveau bondi de 27 %, passant de 602 €/t, en février 2021, à 765 €/t, en mars. La plus forte hausse a été de 37 %, passant de 995 €/t en avril à 1 364 €/t en mai, suivie d’une baisse de 35 % à 884 €/t en juin. La volatilité a été encore plus importante sur le marché spot. Après avoir atteint un plancher de 330 $/t en août 2020, les prix ont grimpé régulièrement jusqu’à 500 $/t en novembre, puis ont augmenté de 48 % à 740 $/t, en décembre. Des gains plus faibles, mais constants, ont permis d’atteindre les 930 $/t, en mars 2021, avant une montée en flèche de 90 % à 1760 $/t, en avril. Celle-ci a été suivie d’une baisse de 63 %, en mai. La principale raison de la flambée des prix est la terrible tempête hivernale qui a ba-

layé la côte du golfe du Mexique (ÉtatsUnis) à la mi-février, mettant hors service près de la moitié des raffineries et des usines chimiques du pays. Il y a eu aussi d’autres facteurs, notamment des pannes imprévues en Europe et en Asie. Celles-ci ont eu à la fois un effet physique sur l’offre et sur la demande, et un effet psychologique sur les acheteurs. Il y a notamment eu des pannes du côté du plus grand producteur de styrène en Europe, laissant supposer une baisse de la demande de benzène. Mais avec les achats paniques et d’autres débouchés fonctionnant à plein régime, les prix du benzène ont augmenté. Un autre aspect inhabituel du benzène est que l’Europe est restée une grande et forte région de production et de consommation. La production réelle en Europe en 2020 a été d’environ 8 millions de tonnes et elle devrait atteindre près de 9 millions de tonnes d’ici à 2026, avec un taux de croissance annuel supérieur à 1,3 %. L’éthylbenzène, précurseur du styrène, est de loin le plus gros consommateur de benzène, représentant environ 45 % du marché européen. Le cumène est loin derrière avec moins de 20 %. L’alkylbenzène capte environ 10 % du marché, avec de petits segments comme l’aniline, le chlorobenzène, le cyclohexane et l’anhydride maléique. • Gregory Morris

Les prix contrats du benzène en 2020 et 2021 en €/t

1500

1364

1220 940

679

686

660 380 100

171 janvier 2020

février

mars

avril

mai

juin

Juillet

Août

Sept

Octobre

Nov

Déc

Janvier 2021

février

mars

avril

mai

juin

Juillet

Source Chimie Pharma Hebdo – Nord Ouest Europe

n°568 - Septembre 2021- Infochimie magazine


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Région

Le programme relance entreprise est co-financé par le fonds européen de développement régional


Cahier spécial usines chimiques 2021

592 sites chimiques en France 93 62 62

92

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75 94

80 80 02

60 50 29

14

90 Hauts-de-France

54

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83 Normandie Île-de-France

72 70

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103 Centre/Est

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119 Ouest/Centre

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112 Méditerranée

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126 Nouvelle-Aquitaine

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R

éalisé par enquête auprès des industriels, ce dossier répertorie, pour chaque territoire, des sites de production en raffinage, chimie de base, matières plastiques, chimie fine et spécialités, parachimie; ainsi que quelques plateformes logistiques et de traitement de déchets. Outil de travail des partenaires de l’industrie chimique,

i l compor te les i n for mat ion s i ndispen sables: coordonnées des sites, noms des principaux responsables, consommations d’énergie, investissements, certifications, classement Seveso... Ces informations sont complétées par un carnet d’adresses (France Chimie, DREAL, Bpifrance, EDF, Engie, centres de traitement des déchets, etc.).

Infochimie magazine - Septembre 2021 - n°568 - Cahier spécial usines chimiques

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usines 2021 | mode d’emploi

592 sites Nous attirons votre attention sur le fait que la liste des usines n’est pas exhaustive.

Par ailleurs, certaines d’entre elles ne souhaitent pas nous fournir d’informations actualisées.

(2) Directive Seveso La directive 2012/18/UE du 4 juillet 2012 dite directive Seveso 3 relative aux accidents m aj e u r s i m p l i q u a n t d e s substances dangereuses, a été adoptée et publiée le 24 juillet 2012 au Journal officiel de l’union européenne. Depuis le 1er juin 2015, de nouvelles exigences sont applicables aux établissements afin de prévenir et de mieux gérer les accidents majeurs impliquant des produits chimiques dangereux et de limiter leurs conséquences pour l’homme et l’environnement.

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Chaque année, InfoChimiemagazine interroge tous les producteurs des secteurs du raffinage, de la pétrochimie, de la chimie de base, de la chimie fine et de spécialités, et de la parachimie : } sur la localisation et les caractéristiques de leurs sites de production : adresses, noms des responsables, moyens de communication, consommations énergétiques, produits utilisés et fabriqués; } sur les données économiques de l’usine : chiffres d’affaires, exportations, investissements; } sur les questions de sécurité (établissements classés (1), soumis ou non à la directive Seveso(2); de qualité (conformité aux normes ISO 9000) et d’environnement (ISO 14000). Ces fiches usines ont été groupées au sein de sept grands territoires avec, pour chacun, un carnet d’adresses. Pour y accéder, vous disposez d’un index géographique (p.73) ainsi que d’un index sociétés (p. 78). Enquête réalisée par Modeste Lack-Sevlo

© Lacq SOBEGI

Les activités polluantes ou dangereuses sont définies dans une « nomenclature », qui soumet les installations à un régime de déclaration ou d’autorisation en fonction de leur importance. Ces autorisations sont délivrées par le préfet au terme d’une procédure après enquête publique, études d’impact et de danger.

MODE D’EMPLOI

(1) Installations classées La législation des installations classées régit la plupart des industries ou activités fixes dangereuses ou polluantes. Elles repose essentiellement sur le Titre V du Code de l’environnement. Elle vise à prévenir l’ensemble des risques et nuisances provenant d’une installation (pollution de l’eau ou de l’air, bruit, déchets produits par l’installation et même atteintes esthétiques).

chimiques

Cahier spécial usines chimiques - n°568 - Septembre 2021 - Infochimie magazine


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