Emballages magazine N°994

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n° 994 janvierfévrier 2018

en iMages

décryPter

sgd pharma fête les 100 ans de sucy-en-brie

lactalis met le feu aux poudres

Produire les équipements de fin de ligne

www.emballagesmagazine.com

Plasturgie

emballages Magazine - janvier-février 2018

en route

vers le 4.0 les nouvelles technologies bouleversent la transformation et le recyclage des plastiques.


Let's see sustainability as an opportunity. At Schoeller Allibert, we have been developing safer, smarter and better returnable transport packaging for over 65 years. Today, we provide the most innovative and cost-efďŹ cient logistic solutions, ever. From stackable containers to foldable packaging, we make sure that it not only makes sense to you but also to the environment.

Innovating your logistics for a better world

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la rédaction...

3

a remarqué

photo dr

notamment dans ce Leroy Merlin d’ivry-sur-Seine (val-deMarne). Les revues de décoration d’intérieur y sont sûrement pour quelque chose. Toujours est-il qu’il est désormais possible de se procurer une palette en sapin 1200 x 800 mm, parfaitement normée, comme celles utilisées dans la supply chain, pour la modique somme de 15,90 euros afin de construire une table de jardin ou un sommier pour la chambre à coucher.

photo dr

que les palettes sont DéciDément à l’honneur Dans les magasins De bricolage,

s’est amusée à parcourir les photos postées sur instagram par olivia mears.

Cette adepte du selfie, n’hésite pas à se servir de déchets ou de vieux rideaux pour se fabriquer des costumes, parvenant à des résultats souvent inattendus, comme cette robe composée d’étiquettes de Mountain Dew, une boisson gazeuse au goût d’agrumes et de caféine bien connue outre-atlantique.

constate encore une fois, que l’emballage constitue une source D’inspiration intarissable pour les artistes,

photo dr

allant même jusqu’à susciter des vocations parmi ceux qui ne vivent pas de cette profession. Serveur dans un restaurant, Yuki Tatsumi a ainsi jalousement conservé les origamis fabriqués par les clients à partir des emballages qui enveloppaient les baguettes pour en faire une œuvre d’art. Ordonnés et encadrés, les minuscules pliages en papier ont été présentés au public dans le cadre de l’exposition japanese Tip, qui eu lieu dans la galerie 3331 arts Chiyoda, à Tokyo (japon), en décembre dernier.

s’étonne

photo pascal guittet

D’un appel Du service presse De l’agence nationale De sécurité Du méDicament et Des proDuits De santé (ansm).

« Qu’entendez-vous par sérialisation ? ». il s’agit de la traçabilité unitaire des boîtes de médicaments, via notamment les Datamatrix (marquage en photo). Une mesure qui s’appliquera sur le marché européen à partir du 9 février 2019. il ne faut pas en vouloir à l’anSM, elle sera « seulement » chargée de contrôler la bonne mise en place de cette mesure chez les industriels. Comme quoi, il n’y a pas que les fabricants qui doivent se mettre à la page...

janvier-février 2018 i EmballagEs magazinE


13 & 14 JUIN 2018 - Paris - Porte de Versailles

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Une petite malle doublée de tartan à l’intérieur, qui sublime cette bouteille de Whisky Écossais de 18 ans d’âge. Porte passeport, couteau, jumelle, powerbank et carte à gratter apporte à ce coffret « valise » une singularité toute masculine . By NORLINE & CO.

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À retrouver les 13 et 14 juin 2018 sur Pack&gift - www.packandgift.com

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À nOS LeCTeUrS i décryptEr

profEssion

un tableau de bord pour l’emballage

Emballages Magazine propose un nouvel indicateur conçu pour livrer une vision synthétique de la filière. emballages Magazine réalise, Dans son éditorial intiinDiCaTeUrS i analysEr 67 comme il se doit, cette phototulé « fantôme éconol'industrie de l'emballage en bois graphie selon une méthodologie mique» de son numéro Les chiffres nombrE Exportations ValEur chiffrE EffEctifs actif dE bilan cLés d'EntrEprisEs ajoutéE d'affairEs Employés En m€ En m€ spécifique. Cette méthodologie de janvier 2017, emballages En m€ En m€ implique de faire des choix et Magazine expliquait qu’une de définir des périmètres qui filière industrielle aussi impor1 311 5 620 162 350 367 1 491 Emballage bois 27 407 91 995 1 262 7 717 7 090 21 751 Total Emballage ne sont pas forcément ceux des tante que celle de l’emballage en % sur le total 4,8 % 6,9 % 12,8 % 4,5 % 5,2 % 6,9 % organisations professionnelles. et du conditionnement ne pouPourquoi ne pas rassembler vait pas se passer d’indicateurs Les différentes spéciaLités L’impLantation régionaLe économiques. Pour l’institut dans un même document les Emballage léger 28 Palettes et (cagettes, coffrets...) 2,1 % caisses-palettes national de la statistique et des analyses d’emballages Maga9% 65 42 % Caisses et 133 4,9 % 12 % emballages 10,1 % 8 études économiques (insee), zine et les statistiques des difindustriels 0,6% 47 37 % 3,6 % 50 l’emballage n’existe plus depuis férentes branches? La porte est 3,8 % 95 119 7,2 % 9,1 % Tonnellerie longtemps, s’il a jamais existé… ouverte… Les entreprises seLon Leur taiLLe 472 Quant à la synthèse réalisée par avec ce premier numéro, 107 36 % 8,2 % 91 % emballages Magazine entrele Service des statistiques indus20 57 % 166 1,5 % 46 % 12,7 % 33% 26% prend un deuxième chantier en trielles (Sessi), elle est à recher21 % 17 % 7% 2% faisant évoluer la section innocher au rayon des oubliettes. grandes moyennes Petites ver en Produire. L’ambition est Conscient de la nécessité de Les principaux ratios financiers disposer de chiffres robustes, de livrer, numéro après numéro, une mise en perspective des le Conseil national de l’embalmillions machines et des équipements. lage (Cne) a tenté de créer un c’est le nombre de palettes produites alors que l’industrie 4.0 proobservatoire national en 2014. en france en 2015 met une nouvelle révolution échec cinglant. Une intervention méthodoLogie industrielle, cette rubrique s’ind’emballages Magazine devant emballages magazine a retenu 1262 entreprises en France rattachées au secteur de l’emballage et dont les comptes ont été déposés au greffe des tribunaux de commerce. leurs bilans l’assemblée générale du Cne téresse à l’art du conditionneont été analysés par notre spécialiste aS études. l’emballage en bois rassemble 162 sociétés. les chiffres publiés sur cette en mars 2017 confirmait pourment. Utilisés quotidiennement page donnent un aperçu économique et financier de cette filière dans son ensemble et par rapport à l’industrie de l’emballage. tant le diagnostic : année après par les équipes de production, année, les différentes sources les machines d’ensachage, de d’analyse économique ont bel et thermoformage, les presses bien disparu. d’injection, le form-fill-seal Difficile, dans ces conditions, de rester développer une information économique (ffS) ou encore les robots n’auront plus de visible et crédible, de porter une stratégie fiable à partir de cette source de qualité et secrets pour les spécialistes du marketing. industrielle auprès des donneurs d’ordres de première main prend progressivement enfin, les fidèles d’ emballagesmagaou des investisseurs et, le cas échéant, tournure. zine.com auront remarqué que le site a des pouvoirs publics et des collectivités À compter de ce premier numéro de 2018, fait peau neuve à la fin de l’année 2017. locales. Hausses, baisses, crises, pénu- la rubrique Baromètre devient indicateurs Derrière le design épuré, se cachent des ries, croissance, marges, rentabilité, com- avec l’ajout d’une troisième page d’analyse technologies modernes. avec ses dizaines pétitivité, valeur ajoutée, investissements, sectorielle. Sous la forme d’un véritable de milliers d’articles consultables et sa emplois, importations, exportations, concentré de chiffres, cette page donne lettre quotidienne, emballagesmagazine. environnement ? Des notions floues dans aux lecteurs et aux analystes financiers une com est aujourd’hui une source d’inforle brouillard de l’imprécision. Dommage vision synthétique d’un segment. C’est le mation francophone sans égal. Quant au pour une industrie forte d’un chiffre d’af- bois qui inaugure ce nouveau rendez-vous, compte Twitter, il en est devenu le comfaires «de l’ordre» de 20 milliards d’euros mais toutes les composantes du marché pagnon indispensable avec ses quelque et de «quelque» 100000 emplois. Comme seront naturellement passées en revue afin 3000 abonnés. Pas mal pour une publicale Top 500 d’emballages Magazine s’ap- de présenter un tableau de bord complet tion professionnelle née en 1932! l henri saporta prête à fêter ses vingt ans, le projet de de l’emballage et du conditionnement. (SourceS Sypal, inStitut i+c)

47,5

Source: emballageS magazine - donnéeS 2015

grandes : CA > 100 m€ moyennes : 20m€ < CA < 100 m€ petites : CA < 20 m€

CA < 10 m€ CA 10m€ < CA < 100 m€ CA en m€ CA > 100 m€ En % du ca total (1 311 m€)

EmballagEs En bois

IndusTRIE dE l'EmBAllAgE

2014

2015

2016

2014

2015

2016

Chiffre d'affaires/effectifs (en K€)

231,7

247,1

249,5

293,4

304,0

307,2

Valeur ajoutée/effectifs (en K€)

64,3

68,4

67,2

76,7

77,5

78,3

Coût du travail/effectifs (en K€)

40,8

41,5

41,2

52,6

54,3

55,1

Chiffre d'affaires (var. %)

3,7%

3,6%

1,6%

2,7%

1,4%

–0,3%

Valeur ajoutée (var. %)

2,5%

3,0%

3,0%

2,5%

0,7%

–0,3%

Actif du bilan (var. %)

4,4% 2014

2015

2016

2014

2015

2016

Taux de la valeur ajoutée (VAHT/CAHT)

28,3%

28,0%

3,0%

27,5%

4,4%

26,3%

2,2%

25,9%

5,0%

25,6%

1,5%

Taux d'exportation (EXP/CAHT)

24,9%

26,7%

24,3%

30,2%

28,2%

24,9%

Taux de marge (EBE/VAHT)

30,8%

32,2%

33,8%

24,9%

24,0%

24,0%

Taux d'endettement (Charges fin./VAHT)

2,6%

2,4%

2,1%

3,9%

4,2%

Retour sur investissement (RE/actif)

6,2%

6,6%

6,5%

4,7%

4,4%

4,9%

Taux d'investissement (inv./VAHT)

5,6%

6,7%

6,6%

5,7%

2,7%

5,5%

3,7%

Taux d'autofinancement (CAF/inv.) 355,4% 353,7% 359,1% 172,0% 306,6% 288,7% janvier-février 2018 i EmballagEs magazinE

photo dr

unités ca Emploi

Source: emballage magazine - donnéeS 2015

En % du CA total

janvier-février 2018 i EmballagEs magazinE

5


Le 5 avril 2018, prenez rendez-vous avec le futur ! Dans un monde en mouvement où les échanges sont au centre de l’économie, la palette bois est, avec 95 % des parts de marché, au cœur des défis sociétaux, environnementaux et logistiques de demain. Que vous soyez utilisateur de palettes, professionnel du transport, de la logistique et de la supply chain, fabricant ou reconditionneur, pouvoirs publics…, Futuropalette 2018 s’affirme d’ores et déjà comme le rendez-vous incontournable de tous les acteurs de la palette bois.

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RENCONTRES


PHoTo PAScAL guITTeT

édito

Henri Saporta Directeur de la rédaction

SalmonelleS inSide

Q

uel rapport entre le géant fran- dis qu’intel rassure ses clients, Lactalis, çais des produits laitiers Lac- plombé par son culte de la discrétion talis et le leader américain des et une communication calamiteuse, se microprocesseurs intel ? Deux gros bugs trouve cloué au pilori par Bruno Le Maire, industriels qui défraient l’actualité simul- ministre de l’économie et des finances, tanément. en raison d’un risque de conta- et sèchement désavoué par intermarché mination par Salmonella agona, Lactalis dans un bel élan de masochisme tricorappelle actuellelore. emmanuel Mament 12 millions cron, président de de boîtes de lait la république, s’est EmmanuEl macron, en poudre infantile lui-même dit prêt à quand intel a admis sanctionner notre présidEnt que ses processeurs champion mondial. dE la républiquE, compor taient des ils ne sont pourtant s’Est lui-mêmE dit failles de sécurité pas si nombreux… majeures, Meltdown Comment une clasprêt à sanctionnEr et Spectre, depuis sique affaire de tranotrE champion çabilité a tourné au une dizaine d’anmondial. nées. Pendant que fiasco ? Saisie du l’industrie informadossier, la justice le tique se met tant dira, car une trenbien que mal en ordre de bataille pour taine de bébés – le symbole est fort – rectifier le tir, Lactalis se voit pris, de- ont été contaminés. Sans conséquences puis le mois de décembre 2017, dans dramatiques heureusement. Mais chez une spectaculaire spirale de ratés et de intel comme chez Lactalis, la pertinence défaillances avec pour conséquence la des procédures de contrôle se pose avec vente de boîtes faisant pourtant l’objet acuité. Détecter, puis corriger un défaut d’une procédure de retrait. incroyable ! en collaborant avec les pouvoirs publics Quant à l’usine de conditionnement de afin d’éviter une crise industrielle et méCraon (Mayenne), elle est maintenant à diatique fera toujours partie du quotidien l’arrêt depuis plusieurs semaines. Tan- des usines. l

des pictogrammes pour ideNtiFier les marchés

Alimentaire

Boissons

Hygiène-Beauté

Pharmacie

Luxe

Tous secteurs

Industrie

emballages e Magazine sur Twitter : @Emballagesmag

janvier-février 2018 i EmballagEs magazinE

7


Que diriez-vous si nous vous annoncions que votre emballage peut vous aider à développer votre activité ? L’emballage peut faire beaucoup plus que simplement protéger vos produits - il peut rendre votre activité plus forte. L’emballage a le pouvoir d’aider à la croissance, à l’optimisation des coûts, à la gestion du risque et à la protection des valeurs de la marque. Découvrez le potentiel de votre emballage smurfitkappa.fr


sommairE

9

photo Jacques gros

P.10

photo dr

photo getty images

P.23

/ dÉcRYptER /

/ ANALYSER /

10 en images

51 décryPtage

12 l’essentiel

52 comPte-rendu

Cap sur 2030 pour les emballages en plastique

18 rePortage

rockwell automation donne de la valeur à la « data »

22 consommation

Un premier Design Book pour O-i

56 itinéraire

23 hygiène - beauté

58 exPerts

24 machine

58 #buzzPackaging 60 en rayon

Les confiseries

26 carnet

Dosette Bonne Maman

28 agenda

La mise en conformité avec le rGPD

Global industrie affiche quasi complet

76 zoom

Bottletop suspend des canettes au plafond

Les nouvelles technologies bouleversent la transformation et le recyclage des plastiques.

Les couleurs du packaging

B & r automation repense la transitique des machines Yves Merel, expert du lean

en route vers le 4.0

54 design

Philippe Delézay, Cémoi

Unique

PLaSTUrGie

Le coq Hardy brille de mille feux

22 alimentation

écoresponsable

P.37

Le voltaren de GSK

SGD Pharma fête les 100 ans de Sucy-en-Brie

61 le Produit

62 réglementation

/ pRoduiRE /

64 indicateurs

68 l’art de...

64 Prix des matières premières

Le matériel de fin de ligne

65 indices de production 67 L’industrie de l’emballage en bois

74 index

ce numéro comporte une surcouverture et un encart Jeté cFia, un encart broché Kurz. www.emballagesmagazine.com

Emballages Magazine est édité par GISI Communications - Antony Parc II - 10, place du Général-De-Gaulle - BP 20156 - 92186 ANTONY Cedex • Tél. 01 77 92 92 92 • Site Internet : www.emballagesmagazine.com • Principal actionnaire : ETAI (EDITIONS TECHNIQUES POUR L’AUTOMOBILE ET L’INDUSTRIE) • DIRECTION - Président, directeur de la publication : Julien Elmaleh • Directrice générale déléguée : Isabelle André • Directeur du pôle magazines spécialistes : Pierre-Dominique Lucas • RÉDACTION - Fax : 01 77 92 98 24• Directeur de la rédaction / Rédacteur en chef : Henri Saporta, 01 77 92 95 88 (hsaporta@infopro-digital.com) • Rédacteurs en chef adjoints : Arnaud Jadoul, 01 77 92 95 90 (ajadoul@emballagesmagazine.com) et Tiziano Polito, 01 77 92 95 89 (tpolito@emballagesmagazine.com) • Rédacteur : Pierre Monnier, 01 77 92 95 91 (pierre.monnier@emballagesmagazine.com) • Secrétaire de rédaction : Pascale Barrier, 01 77 92 95 92 (pbarrier@etai.fr) • RÉALISATION - Directeur studio magazines : Thierry Michel (tmichel@infopro-digital.com) • Conception graphique-maquette : Laura Mignot-Lafoy (lmignot@etai.fr) • PUBLICITÉ - Fax : 01 77 92 98 26 • Directrice commerciale pôle industrie magazines spécialistes : Patricia Raphel, 01 77 92 96 58 (praphel@infopro-digital.com) • Directrice de publicité : Véronique Durègne de Launaguet, 01 77 92 96 57 (vduregne@infopro-digital.com) et Directrice de clientèle : Émilie Podsadni 01 77 92 98 61 (emilie.podsadni@inforpo-digital.com) • Allemagne / Suisse / Autriche, Directrice commerciale : Andrea Roig, +33 1 77 92 97 03 (aroig@infopro-digital.com) • ÉVÉNEMENTS (Conférences / Formations / Sur-mesure) - Directrice : Manon Rossetti, 01 77 92 98 73 (mrossetti@infopro-digital.com) • Service clients : 01 77 92 99 06 • MENTIONS LÉGALES - Impression : Jouve, 53100Mayenne•Dépôtlégal :àparution•Commissionparitaire :0318T80468•ISSN00136573•SASaucapitalde38 628 352 euros•SIRET :44223341700041•CodeAPE :5814Z•ANNONCESCLASSÉES-Emploipro :www.emploi-pro.fr-Fax :01 43 80 46 30 •MARkETING,DIFFUSION,ABONNEMENTS-Directeur :GuillaumedeCorbière•Directricemarketingdirect & diffusion :LaurenceVassor•Promotion :CaroleHardy•Abonnements :NadiaClément•Marketing :FlorenceDuflos(fduflos@infopro-digital.com). POUR S’ABONNER : abo@infopro-digital.com •  : 33 (1) 77929914 - lundi au vendredi (9 h à 12 h - 14 h à 17 h / 16 h vendredi) •  : 33 (1) 77 92 98 15 •  : INFOPRO DIGITAL - Service abonnements - Antony Parc II - BP 20156 - 92186 Antony Cedex • Prix abo 1 an : 209 € TTC (dont TVA 2,10 %) - Étudiants, étranger : nous consulter. Produits nouveaux: sauf stipulations contraires, tout document, reproduction, cliché ou photo, confié au Groupe Industrie Services Info, devra être libre de toute contrainte (y compris financière, redevance, droits…) pour lui permettre l’édition sur tout support y compris électronique.

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Origine du papier : Italie Pas de fibres recyclées Certification : PEFC Impact sur l’eau (P tot) : 0,008 kg/tonne


décryptEr i en iMaGeS

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2 3

1 photos Jacques gros

annivErsairE

SGD Pharma fête leS 100 anS

De Sucy-en-Brie

Le site fabrique des flacons en verre pharmaceutique depuis 1917. S G D P h a r m a c é l è b re l e s 100 ans de son usine de Sucyen-Brie (val-de-Marne). fondé en 1917, le site, spécialisé dans la fabrication de verre blanc et jaune de types ii et iii pour le marché pharmaceutique mondial, est le plus important du groupe pour ce secteur en europe.

EmballagEs magazinE

i janvier-février 2018

il propose une offre complémentaire dans la plastification et la sérigraphie de flacons et d’aérosols avec plus de 700 références dans le segment des applications à usage oral, nasal ou parentéral. L’usine de Sucy-en-Brie s’étend sur 40 000 m² et possède une salle blanche de 3 000 m². Ses deux

fours lui per mettent de fabriquer un milliard de flacons en verre moulé par an, soit la moitié de la production totale de SGD Pharma. Chaque jour, 3 millions d’unités sont livrées dans 80 pays à travers le monde. afin de garantir la compétitivité du site, l’entreprise compte y investir plus de


en iMaGeS i décryptEr 11

5 6

7

4

photo dr

Tout commence avec du sable dans un four qui atteint une température de 1600 °C pour former du verre. Transporté par des feeders, le verre en fusion tombe dans un premier moule (2) pour former une ébauche. C’est après un passage dans un second moule que le flacon apparaît dans sa forme quasi définitive (3) avant d’être

acheminé vers la zone de contrôle (4). sur le chemin, il passe par l’arche de recuisson pour obtenir sa résistance (1). Entièrement automatisée, l’étape de contrôle peut néanmoins se terminer par un tri optique, réalisé par un employé (5). une fois vérifiées, les bouteilles sont regroupées (6) en attendant leur palettisation (7).

rePères en chiffres

3

Le nombre de fours sur le site. deux de 200 tonnes pour le verre jaune et un de 140 tonnes pour le verre blanc.

8

Le nombre de lignes de production.

50 millions d’euros d’ici à 2020. Cette somme servira à remplacer l’un des fours et des lignes de formage associées, à mettre en place des solutions de contrôle automatique sur l’ensemble des lignes et à moderniser les bâtiments (stockage, bureaux, zone de vie). SGD Pharma se veut le partenaire incon-

tournable des laboratoires pharmaceutiques grâce à une gamme de flacons en verre moulé et une offre complémentaire en verre étiré. Le groupe dispose de cinq sites industriels, dont deux en france, et emploie 2 750 salariés dans le monde, dont un tiers en france. l

Pierre Monnier

4 millions

Le nombre de flacons produits par jour.

380

Le nombre d’employés sur l’ensemble de la verrerie.

janvier-février 2018 i EmballagEs magazinE


décryptEr i L’eSSenTieL

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économiE circulairE

et auSSi…

cap sur 2030 pour les emballages en plastique

Emballages Magazine vous propose une synthèse de l’actualité des dernières semaines en ligne sur emballagesmagazine.com

L’Union européenne a dévoilé sa stratégie sur les matières plastique. Tous les emballages en plastique commercialisés au sein de l’Union européenne seront réutilisables ou recyclables d’ici à 2030, la consommation de biens en plastique à usage unique sera réduite et l’emploi intentionnel de microplastiques sera limité: tels sont les trois principaux axes de la stratégie européenne sur les matières plastique dévoilée à Strasbourg le 16 janvier. Une stratégie qui s’inscrit dans le cadre de la transition vers une économie plus circulaire déployée depuis 2015. L’europe privilégie cinq axes de travail. Pour «rendre le recyclage rentable pour les entreprises», la directive sur les emballages et les déchets d’emballage va évoluer en 2019 afin d’améliorer leur aptitude au recyclage. L’harmonisation des col-

pernod ricard renonce aux paiLLeS Le groupe de spiritueux bannit tous les objets en plastique non biodégradable de ses activités.

18 janvier 2018

Le recycLage progreSSe un peu en ÎLe-de-france L’Ordif a publié son dernier rapport. MaiSon ricHard renoue avec LeS bouteiLLeS conSignéeS Le fournisseur de la restauration lance la gamme de vins bio Le Titi avec le bouchon Helix. MoinS d’eMbaLLageS en pLaStique au royauMe-uni? Theresa May a présenté un nouveau plan de lutte contre les déchets. La grèce fait une croix Sur LeS SacS en pLaStique Les sacs de caisse en plastique deviennent payants. MontréaL S’attaque aux SacS La ville prévoit des sanctions pouvant atteindre 4 000 dollars.

EmballagEs magazinE

lectes sélectives doit également permettre d’augmenter les tonnes de matières recyclées avec une meilleure qualité. Pour «réduire les déchets plastique », va s’ajouter à la législation sur les sacs de caisse de nouveaux objectifs pour diminuer le rejet de déchets en mer par les bateaux de pêche. (…) Lire la suite sur emballagesmagazine.com

22 janvier 2018

mCdonald’s s’engage à l’horizon 2025

CoCa-Cola appuie sur l’environnement

Tous les emballages de la chaîne de restauration rapide américaine proviendront de sources renouvelables, recyclées ou certifiées.

Le géant américain s’engage à recycler une canette métallique ou une bouteille en verre ou en plastique pour chaque boisson vendue d’ici à 2030.

24 janvier 2018

22 janvier 2018

eupC salue la stratégie européenne sur les plastiques

plastiCseurope dévoile sa stratégie

L’association s’engage sur 70 % de recyclage et de réutilisation des emballages.

L’association européenne des producteurs de matières plastique a défini des engagements volontaires avec son plan «Plastics 2030».

22 janvier 2018

evian veut être 100 % CirCulaire en 2025

18 janvier 2018

elipso privilégie les engagements volontaires L’organisation professionnelle salue la stratégie européenne sur les plastiques.

i janvier-février 2018

PHOTO dr

Srp dépLoie SeS certificatS Le syndicat des régénérateurs de plastique évalue à 500 000 tonnes les économies potentielles de CO2.

PHOTO dr

La vaLoriSation deS pLaStiqueS progreSSe PlasticsEurope a présenté un bilan correct dans lequel la France fait figure de mauvais élève.

PHOTO dr

Le 17 janvier 2018 par Henri Saporta

PHOTO dr

12

La marque d’eau minérale utilisera 100 % de plastique recyclé dans ses bouteilles.


Technologie de convoyage à base de chariots indépendants de MagneMotion. Le moyen simple et évolutif d’augmenter les rendements. Les industriels et les opérateurs de manutention changent la façon dont ils déplacent leurs produits, en utilisant des systèmes de convoyage intelligents qui augmentent le débit, la flexibilité et la fiabilité, et surpassent de manière significative les convoyeurs conventionnels. Rejoignez-nous pour voir comment le convoyage moderne à base de moteurs linéaires multi-movers révolutionne la productivité dans les environnements industriels.

La solution MagneMotion en action à:

CFIA C Rennes

13 - 15 mars 2018 1 STAND F15 – HALL 3 S

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sécurité sanitairE

LactaLis met Le feu aux poudres En pleine tourmente médiatique, le géant mondial des produits laitiers rappelle 12 millions de boîtes de lait.

Le 23 janvier 2018 par Henri Saporta il faut le (re)lire pour le croire ! « notre métier, c’est de mettre des produits sains sur le marché. Si cela n’a pas été le cas, c’est notre responsabilité. je l’assume. Mais nous considérons qu’il n’y a pas eu de manquements de notre part sur les procédures. » ainsi s’exprime le très secret patron de Lactalis le dimanche 14 janvier dans les colonnes du journal du dimanche : petit-fils du fondateur de l’entreprise, emmanuel Besnier a peut-être accepté cet entretien comme on va à Canossa. il faut dire que c’était une première. Directeur de la communication et des relations extérieures, Michel nalet a pour habitude de monter seul au front… pour ne rien dire.

présente platement ses excuses, mais renvoie chacun à ses responsabilités tandis qu’intermarché désavoue sèchement son fournisseur. Ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire cloue l’entreprise au pilori et emmanuel Macron, président de la république, se déclare prêt à sanctionner notre champion mondial. ils ne sont pourtant pas si nombreux… fondé en 1947, le géant français des produits laitiers affiche tout de même un chiffre d’affaires de quelque 17,3 milliards d’euros en 2016 et emploie 75 000 salariés. Un bel exemple de masochisme tricolore !

usine à l’arrêt

foin des « procédures », la situation est exceptionnelle ! Tout commence au début du mois de décembre, quand la Direction générale de la santé (DGS) alerte Lactalis. Plusieurs cas de salmonellose liés à la consommation de lait infantile en poudre par des bébés indiquent que l’usine de Craon (Mayenne) pourrait être à l’origine de l’infection. Tout à fait classique en matière de sécurité sanitaire, une première procédure de rappel concerne douze lots. Les investigations conduisent cependant le préfet à mettre l’usine à l’arrêt une semaine plus tard. La contamination proviendrait des tours de séchage. Les rappels touchent désormais des centaines de lots. Mais dès les prémices de l’affaire, une erreur de fichier sème le trouble entre les équipes de Lactalis et les pouvoirs publics. Des désaccords sur l’ampleur du rappel se font jour. La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCrf) a beau multiplier les contrôles dans les points de vente, il apparaît au mois de janvier que des boîtes qui auraient dû être retirées des rayons ont été vendues. La polémique enfle. Michel-édouard Leclerc, le très médiatique patron de l’enseigne e. Leclerc,

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lactalis est notamment connu sur le marché du lait en poudre infantile avec sa marque milumel.

Mais voilà! en raison d’un risque de contamination par Salmonella agona, Lactalis rappelle actuellement 12 millions de boîtes de lait en poudre infantile dans le monde entier. L’usine est à l’arrêt depuis plusieurs semaines et ne paraît pas en mesure de repartir rapidement. Le principe de précaution s’impose. Comment détruire ces millions de boîtes sans risques de contamination supplémentaires? L’incinération semble constituer la solution la plus adap-

tée. il est toujours possible de récupérer le métal dans les mâchefers pour le recyclage, le cas échéant. Comment une classique affaire de traçabilité a tourné au fiasco complet ? Saisie du dossier, la justice le dira, car une trentaine de bébés – le symbole est fort – ont été légèrement intoxiqués. Sans conséquences dramatiques heureusement.

filière d’excellence

L’histoire est néanmoins cruelle. Lactalis a repris à son concurrent Celia le site de Craon à la suite d’une affaire de contamination par des salmonelles. C’était en 2005. Or, la souche qui est aujourd’hui sous les feux de la rampe est la même qu’à l’époque. elle serait ressortie après des travaux. Lactalis a fait du lait en poudre un segment d’excellence pour partir notamment à la conquête de la Chine secouée par le lait contaminé à la mélamine en 2008. en décembre, Laïta venait juste d’inaugurer un nouveau site de production de lait en poudre pour attaquer ce marché stratégique. Cette affaire tombe donc très mal. La filière d’excellence française que devait constituer le lait infantile en poudre en prend pour son grade. Les formes liquides rappellent leurs avantages. et les partisans du lait maternel disposent de beaux arguments. Si une organisation non gouvernementale (OnG) comme foodwatch peut à loisir dénoncer « les pratiques scandaleuses des distributeurs », il est clair que le système français de gestion des rappels a fait apparaître des failles béantes. Tout à son chantier de sérialisation unitaire des boîtes de médicaments obligatoire en 2019, adents n’a pas manqué de redire qu’il existait aujourd’hui des technologies modernes et automatisées pour tracer les flux. en mettant le feu aux poudres, Lactalis a révélé qu’industriels, distributeurs et pouvoirs publics pouvaient encore avoir de sérieux problèmes de communication. reste à tirer les conséquences pleines et entières de cette affaire qui n’aurait jamais dû avoir lieu. l


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transmission

Un dUo aUx commandes de RBL PLastiqUes Jacques Le Bouler a cédé l’entreprise spécialisée dans le thermoformage à Nicolas Masson et Ronan Jaunault.

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RBl Plastiques thermoforme sur mesure aussi bien des emballages que des pièces techniques.

Le 19 janvier 2018 par Arnaud Jadoul jacques Le Bouler voulait céder rBL Plastiques depuis quelques mois. C’est chose faite depuis la fin décembre 2017. À l’issue d’un processus de cession piloté par adviso Partners, le spécialiste des pièces et des sous-ensembles en plastique thermoformés en fine ou forte épaisseur et sa filiale Cofrelec industrie ont été repris par nicolas Masson et ronan jaunault, associés à quatre cadres salariés et adossés au fonds Transmettre & Pérenniser géré par Sodero Gestion (filiale de la Caisse d’épargne et de prévoyance BretagnePays de Loire). jacques Le Bouler, qui détenait la PMe de Châteaubriant (Loireatlantique) depuis 1990, conserve une participation.

À la suite d’un malentendu

Âgés de 41 ans, les deux repreneurs dirigeaient auparavant Plasti Ouest, l’organisation professionnelle de la plasturgie dans le Grand Ouest. Plutôt homme de développement, nicolas Masson a com-

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mencé comme opérateur sur presse à la française des plastiques (LfP) en 1994. après avoir complété sa formation par des études de commerce et, par apprentissage, de marketing, il a pris la responsabilité du marketing de LfP en 2001. il a rejoint Plasti Ouest en 2003 en tant que chargé du développement économique et en est devenu le délégué général en 2013. « en 2003, j’en étais le premier salarié, aujourd’hui, l’association compte une trentaine de collaborateurs », souligne-t-il. ronan jaunault est quant à lui plus orienté vers la recherche et la structuration. avant d’être le secrétaire général adjoint de Plasti Ouest en 2014, il a dirigé pendant six ans le département sciences et génie des matériaux (SGM) de l’institut universitaire de technologie (iUT) de SaintBrieuc (Côtes-d’armor). « je connaissais les intentions de jacques Le Bouler depuis un moment, confie nicolas Masson. au départ, compte tenu des bons fondamentaux techniques, commerciaux et financiers de rBL Plastiques, j’ai voulu

sensibiliser des chefs d’entreprise du secteur à cette reprise. Mais, quand j’ai abordé la question avec jacques Le Bouler, quasiment à la suite d’un malentendu, je me suis positionné, en associant immédiatement ronan jaunault. et, lorsque la mise en vente a été lancée formellement, nous avons présenté notre projet, qui reposait sur notre expérience dans la plasturgie et les composites ainsi que sur la volonté de maintenir le siège à Châteaubriant et de ne pas démanteler la société. en outre, associer quatre cadres constituait un gage de stabilité.»

taux de service

Les deux dirigeants arrivent alors que rBL Plastiques a procédé à d’importants investissements ces deux dernières années. en particulier, l’entreprise a accru de 3 600 m² sa surface pour atteindre un total de 15000 m² et s’est dotée de quatre nouveaux équipements de production : une thermoformeuse, un robot et deux presses de découpe de 130 tonnes. Le plasturgiste porte également le projet de


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recherche collaboratif Composites 2020, colabellisé par les pôles de compétitivité eMC2 et Plastipolis, qui concerne le thermoformage de matériaux composites à matrice thermoplastique. « L’enjeu est d’offrir des propriétés mécaniques plus importantes sur des épaisseurs plus fines, d’alléger les produits et d’augmenter les cadences », explique nicolas Masson. L’ambition du duo est d’« affirmer à moyen terme le groupe comme un des leaders français en amplifiant ses efforts dans les domaines de la qualité, de l’innovation et du développement des compétences », avec « un taux de service parmi les plus élevés du marché. » il compte aussi poursuivre l’extension des gammes de bacs et coffrets techniques de Cofrelec à destination des électriciens et des plombiers. Spécialisé dans le thermoformage plastique sur mesure, notamment pour les marchés de l’agroalimentaire, de la cosmétique, de la santé et du transport, rBL Plastiques a réalisé en 2017 un chiffre d’affaires de 17,8 millions d’euros avec un effectif de 136 salariés. l

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stratégiE

Rockwell AutomAtion donne de lA vAleuR à lA « dAtA » L’automaticien a présenté Project Scio, sa nouvelle plate-forme de communication, à l’Automation Fair, à Houston, en novembre dernier. Quelque 10 000 visiteurs nourris et logés pendant deux jours, 20 900 m2 de surface d’exposition, 150 stands réservés aux entreprises partenaires, mais aussi 19 ateliers pratiques, 90 sessions techniques et 9 forums : rockwell automation a fait les choses en grand pour son automation fair, le vingt-sixième du nom, qui se déroulait les 15 et 16 novembre dernier au Centre

des congrès George r. Brown de Houston (Texas), aux états-Unis. Ces chiffres peuvent paraître impressionnants, mais on aurait tort de parler de démesure. Qu’il s’agisse d’informatique, de téléphonie ou de jeux vidéo, les grandes entreprises américaines ont pris l’habitude de rassembler «leurs» communautés d’utilisateurs, soit parfois des dizaines de milliers de personnes, dans le cadre d’événements

aussi imposants afin de leur annoncer les nouveautés, les projets en cours et leur permettre d’échanger avec les experts techniques autour des développements. avoir tout le monde, du Pdg au chef de projet, réuni en un seul lieu au même moment, et surtout réellement à portée de main tant les relations qui s’établissent sont informelles, peut s’avérer pratique lorsqu’on développe des équipe-

Le marché français en progression « C’est peut-être "l’effet Macron", mais nous avons connu une forte croissance en France en 2017, de l’ordre de 11 % », assure Gilles Pacaud, Pdg de Rockwell France. Dans l’Hexagone, l’automaticien réalise 40 % de son chiffre d’affaires dans le secteur alimentaire et les boissons, avant l’automobile, la pharmacie, l’énergie, et revendique « une très forte présence » dans le packaging. À l’échelle de la région EMEA, qui comprend l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique, le groupe américain a affiché, en 2017, un chiffre d’affaires de 1,2 milliard de dollars.

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développé par gebo Cermex, Careselect a pour rôle de regrouper les bouteilles en lots avant l’encaissage. la traditionnelle vis sans fin a été remplacée par un convoyeur intelligent ITrak de Rockwell Automation. le système offre plus de souplesse lors des changements de format, tout en étant rapide (jusqu’à 400 produits par minute) et délicat dans la manipulation des produits.

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ments et qu’on s’intéresse aux moteurs, aux robots, aux barrières immatérielles, à la commande, aux interfaces hommemachine (iHM) ou encore à la sécurité des données et des opérateurs. Or, s’il est important d’être à jour dans ces différents domaines de spécialité, il est également crucial de pouvoir se projeter vers l’avenir.

Trois QuesTions à BLake moreT, pdg de rockweLL auTomaTion

« La connectivité fait désormais partie de notre vie. On le voit bien dans notre quotidien : nos voitures, nos maisons, nos téléphones sont connectés grâce aux technologies sans fil, à internet, au Cloud. C’est maintenant le tour de l’industrie. Le plus intéressant dans tout cela, c’est que la connectivité va permettre à tous de gagner de l’argent», a lancé lors du discours inaugural, au forum automation Perspectives, frank Kulaszewicz, vice-président senior en charge de l’architecture et des logiciels de rockwell automation, une division qui génère à elle seule un chiffre d’affaires de 2,8 milliards de dollars, emploie 2 000 salariés et se veut le leader nordaméricain de l’automation industrielle. inévitablement, la « connectivité » des usines et plus généralement les problématiques liées à l’industrie 4.0 constituaient le plat de résistance de cet automation fair. après avoir rendu les composants présents dans les machines « intelligents », c’est-à-dire capables d’émettre des données sur leur statut et leurs performances, rockwell automation axe dorénavant son travail sur l’analyse et l’exploitation des informations que ces moteurs, capteurs, variateurs, pompes et autres électrovannes délivrent. et l’automaticien d’annoncer le lancement, courant 2018, de Project Scio, une plate-forme qui fonctionnera avec factoryTalk analytics – l’outil d’analyse des données actuellement en place au niveau des machines – et permettra d’automatiser la collecte et l’analyse de «data» et leur mise à disposition «au bon moment et aux bonnes personnes.» rockwell automation part du constat que l’informatique, internet et la mécatronique ont multiplié la production de données dans les entreprises industrielles, mais que la plupart d’entre elles ne sont pas exploitées ou, en tout cas, pas assez, par manque de moyens ou d’expertise. Project Scio est appelé à combler ce vide en jouant un rôle de chef d’orchestre parmi les données et les réseaux. Sa principale mission consistera à extraire les

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connectivité

Vous avez élevé l’entreprise connectée (en anglais « connected enterprise ») au rang de modèle de développement dans votre stratégie. Qu’est-ce que cela apporte concrètement aux industriels ? Avant même de commencer à parler d’entreprise connectée, nous nous sommes intéressés à nos clients pour savoir ce qu’ils recherchaient vraiment en matière d’automation. Les notions d’économies, de retour sur investissement, de gains de productivité revenaient souvent. Or, les technologies actuelles nous permettent de disposer d’une masse gigantesque d’informations en provenance des moteurs, des machines, des lignes de production et des usines qui les hébergent. C’est cela que nous appelons l’entreprise connectée. Nous sommes persuadés qu’en contrôlant ces informations, en les analysant au mieux, en fournissant à nos clients des outils de décision performants, nous pouvons les aider non seulement à faire des économies, mais aussi à gagner de l’argent. ces flux d’informations en provenance et vers les machines de vos clients peuvent représenter des « failles » en matière de sécurité. comment y remédier ? Nous sommes très sensibles aux problématiques liées à la sécurité. Notre stratégie est très claire. D’une part, nous ne voulons pas accéder à toutes les données de nos clients, mais seulement à certaines qui dépendent du cadre de l’action qui nous est imparti. D’autre part, nous mettons tout en œuvre pour protéger nos serveurs des attaques des cybercriminels et proposons, avec certains de nos partenaires comme Cisco, Panduit et Microsoft, des infrastructures de réseaux protégées. Enfin, nous pensons que dans ce domaine, il faut élaborer des réponses au cas par cas, en fonction des attentes de chaque entreprise. La standardisation des protocoles d’échange s’apparente à la quête du graal dès lors que l’on parle de réseaux industriels. Quelle est votre politique dans ce domaine ? De notre point de vue, les équipements et les logiciels doivent fonctionner sur des standards ouverts. Après, en fonction des couches sur lesquelles on se trouve, il faut faire des choix en termes de performances et de sécurité. Pour les standards de communication situés au niveau de la machine, nous avons misé très tôt sur EtherNet/IP et l’expérience a prouvé que nous ne nous sommes pas trompés. Pour ce qui concerne l’échange de données entre objets intelligents, par exemple de machine à machine, nous avons fait le choix d’OPC UA. Enfin, pour les nouveaux appareils comme le contrôleur 5480, automate en temps réel, Windows 10 Iot Enterprise est exécuté parallèlement au moteur automate Logix. Bien que différents, ces trois standards que sont EthernetIP, OPC UA, et Windows 10 présentent un point commun : ils sont ouverts.

informations les plus pertinentes et à les rendre intelligibles afin d’aider les industriels à prendre les bonnes décisions. «La question ne réside pas dans les données, car on en possède beaucoup, mais dans leur transformation en valeur », indique andrew ellis, ingénieur commercial, responsable des logiciels de gestion de l’information, avant d’ajouter : « L’industriel qui reçoit les bilans énergétiques de quatre usines où l’on produit des biscuits n’aura aucun mal à comprendre que l’une d’entre elles consomme plus que les trois autres. Par contre, il voudra savoir pour-

quoi cela a eu lieu et connaître les actions correctives à mettre en place ou bien avoir une idée des alternatives, si elles existent.» Parmi les causes à l’origine d’une surconsommation énergétique, andrew ellis évoque les erreurs de réglage qui sont le fait du mauvais jugement d’un opérateur, mais aussi les dysfonctionnements de certains équipements typiquement énergivores, comme les refroidisseurs ou les machines de conditionnement sous film. Project Scio aura les capacités d’accéder à n’importe quelle base de données, structurée ou non, en provenance ou non

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un saLon Tourné Vers Les appLicaTions Pendant deux jours, l’Automation Fair a réuni 10000 professionnels de l’industrie, entre fournisseurs de composants et constructeurs de machines. Quelque 150 partenaires de Rockwell Automation ont répondu présent pour montrer leurs solutions dans les domaines de la robotique, des capteurs, des pompes, des machines d’emballage. Fanuc, Festo ou encore Brady faisaient partie des invités. Visite guidée sur quelques stands… 1

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le chinois Yalong exposait une machine d’assemblage robotisée «collaborative» (2) intégrant des barrières immatérielles AllenBradley. son principal avantage est la possibilité, pour l’opérateur, de travailler à proximité du bras robotisé sans craindre de se blesser, puisque celui-ci ralentit, puis s’arrête dès que les périmètres de sécurité (1) sont franchis. les «dashboards» (en français tableaux de bord) (3) étaient omniprésents sur les stands. Ils donnent un aperçu en temps réel de l’état de la production (pièces produites, rebuts, pannes…) et fournissent des ratios de performance des lignes, alertant sur les dysfonctionnements en cours et à venir.

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Rockwell Automation a exposé son savoir-faire dans le domaine des convoyeurs intelligents, constitués de navettes mobiles circulant sur des rails et basés sur l’emploi de moteurs linéaires à «stator long». sur l’un des stands trônait le magnemover lite (4), un système gérant jusqu’à neuf navettes par mètre, capables d’atteindre des vitesses de 2 m/s. Fabriqué par la filiale magnemotion, il est destiné à des applications dans le secteur du remplissage, la fin de ligne emballage et l’assemblage. Quand des vitesses de cycle plus importantes sont nécessaires, jusqu’à 7 m/s, le fournisseur de composants peut recourir à ITrak (5) plus rapide, mais aussi plus limité côté trajectoires.

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de la production pour fournir des tableaux de bord intuitifs au chef d’entreprise ainsi qu’au responsable de maintenance. Les utilisateurs pourront alors consulter ces « story-boards », y compris à distance, pour établir des diagnostics, mesurer des performances et faire des choix techniques. Parmi les avantages de la nouvelle plate-forme, est à signaler la possibilité de détecter automatiquement un appareil (un moteur, par exemple), y compris si c’est un produit de la concurrence, afin de gagner du temps et de réduire les risques de la saisie manuelle. Quant aux données, elles seront stockées à un seul

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endroit et réactualisées en permanence, là aussi pour augmenter la vitesse des processus d’analyse et les sécuriser. rockwell automation a même prévu des fonctions «intelligentes» permettant au système de fusionner ou de rapprocher des informations de façon automatique, notamment les courbes attendues du rendement d’un moteur électrique avec le rendement effectif. L’automaticien estime d’ailleurs que les fonctions les plus avancées, en termes d’analyse par exemple, sont le fruit de ces comparaisons réalisées en temps réel. andrew ellis distingue l’analyse prédictive et l’analyse prescriptive,

la première contribuant à prévoir le futur, entre autres le nombre de cycles après lesquels un moteur tombe en panne, la seconde indiquant les mesures à suivre afin que cet événement ne se produise pas. et de conclure : « il est essentiel de connaître le rendement de sa ligne, le taux de rebuts et les pannes, mais il est encore plus important de pouvoir compter sur des outils d’analyse prédictive et prescriptive efficaces. Car, finalement, pour l’industriel, l’information qui aura le plus de valeur sera celle qui lui permettra d’éviter que sa ligne s’arrête.» l

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ÉcOrespOnsAble

Maison Richard, le distributeur de vins, eaux minérales et alcools auprès des cafés, hôtels et restaurants (CHR), étoffe son offre de vins issus de l’agriculture biologique avec la gamme Le Titi. Et pousse davantage sa démarche écoresponsable. Il a ainsi choisi la solution de bouchage à vis Helix d’Amorim et O-I. En outre, fournies par l’Imprimerie Étienne, les étiquettes, collées sans solvant, sont à base de bagasse et les encres sont végétales. Enfin, et surtout, les bouteilles sont consignées. « Les premiers retours montrent cependant qu’il faut réapprendre la consigne aux clients », observe le distributeur.

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DÉstressAnt

Du thé glacé pour se diversifier et déstresser les consommateurs: lancé par Coca-Cola, Fuze Tea arrive en France. Les quatre recettes sont disponibles dans cinq formats, PET en 1,25 l et 40 cl, canettes en 33 cl standard et slim, et verre en 25 cl. Les bouteilles en polyéthylène téréphtalate (PET), dont la forme s’inspire de celle d’un sablier, comprennent 25% de matière recyclée. Pour la France et d’autres pays européens, celles-ci sont produites par coca-cola european partners à Socx (Nord) alors que les boîtes sont remplies par refresco.

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rÉtreInt

La bataille promet d’être encore plus terrible au rayon des boissons au thé. Nestea, dont la distribution est désormais gérée par Eckes-Granini en France, a fait l’objet d’un relooking complet. Quatre recettes sont proposées dans des bouteilles en PET de 1 et 1,5 l qui arborent la marque sur une feuille de thé. Conçues aux États-Unis avec Graham packaging, elles aussi sont inspirées de la forme d’un sablier, avec un rétreint central. refresco assure également l’embouteillage.

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spIrAlÉ

Pour redynamiser le marché du fromage pour enfant, Babybel élargit son offre avec une forme ludique en spirale. Ainsi, on le mange en le déroulant. S’ouvrant aisément grâce à la forme dégagée de la languette, la coupelle, conçue avec südpack et brevetée, dispose d’une encoche afin de prendre le produit facilement et son fond, en spirale également, évite l’adhérence du fromage. Ces miniroulés sont conditionnés en sachets de cinq unités.

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FAmIlIAl

Le fromage blanc investit le sachet souple de type Doypack en grande distribution. La Laiterie Les Fayes lance une offre familiale, d’un format de 1,5 kg, équivalant à deux pots traditionnels. Ses avantages : une f ermeture hygiénique, un dosage plus facile, un niveau visible, une conservation améliorée et une réduction du volume des déchets. Les emballages sont fournis par Deltasacs tandis que l’agence de communication ADn Design signe l’habillage graphique.


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hygiènE - bEauté

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unIque 1

IcOnIque

Comment revisiter un design connu de tous ? Dior a réussi ce défi avec l’essence de parfum J’adore L’or. Le col iconique de la bouteille a été revu par G. pivaudran grâce à la technologie de Bmax. Une grande puissance électrique est libérée dans un temps très court pour faire entrer la matière dans un état de viscoplasticité. En utilisant ce procédé d’électrohydroformage, l’aluminium épouse les moindres recoins d’un moule. Cela permet des formes impossibles à obtenir avec un emboutissage classique.

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mIllImÉtrIque

Avec Y, son dernier parfum pour homme, la maison Yves Saint Laurent a posé un défi de taille à ses fournisseurs: appliquer une plaque en métal sur le flacon sans que les plans de joint soient visibles. Pour cela, Verescence et qualipac ont dû travailler de concert. Le verrier s’est chargé du flacon en s’assurant d’afficher des colonnes droites malgré un décroché. Dans cet espace, une plaque en aluminium, conçue par la division métal du groupe pochet, est déposée. Pliée à 80 degrés avant la pose, elle épouse l’encoche du verre sans laisser de jeu.

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FÉerIque

Chaque année, Jean Paul Gaultier pare son parfum phare Le Mâle d’un étui spécial pour les fêtes de fin d’année. Cette fois, c’est une boule à neige qui a été choisie pour mettre en scène sa fragrance. Réalisée par VpI, la cloche en polyéthylène téréphtalate glycol (PETg) présente une double paroi où se trouve la neige artificielle. Pour l’occasion, le flacon en verre fabriqué par bormioli luigi se colore de rouge et de blanc. Classique, la version féminine, a eu le droit au même traitement.

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technIque

Penhaligon’s a choisi de donner un effet bois à ses coffrets de parfum. Plus connu pour ses pièces en Zamak, c’est tnt Global manufacturing qui a retenu l’attention de la marque. Les étuis des sept fragrances de la collection passent par une étape d’hydrographie afin d’obtenir l’effet nervuré recherché. Cette technique consiste à appliquer un décor sur un objet à partir d’un film d’alcool polyvinylique imprimé par héliogravure. En relief, un logo aux couleurs or s’affiche sur le produit pour souligner son aspect haut de gamme.

Pour les fêtes de fin d’année, le parfum Mon Paris d’Yves Saint Laurent s’est mis sur son trente et un. La marque s’est rapprochée de cosfibel pour réaliser un écrin premium. Il s’agit d’un coffre à portes élaboré à partir d’une carcasse en carton recouverte d’un papier en polyester argent imprimé noir intense. Une explosion en feu d’artifice orne le couvercle de l’étui. Ce motif est obtenu par plusieurs teintes successives : d’abord une impression or, puis une sérigraphie de trois coloris de paillettes. L’extérieur du luxueux coffret est parachevé par une plaque en Zamak, collée à la main, représentant les trois initiales du logo Yves Saint Laurent.

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décryptEr i MaCHine

manutEntion

B & R AutomAtion Repense lA tRAnsitique des mAchines L’automaticien lance AcoposTrack qui apporte plus de souplesse dans le transport d’objets sur les lignes de conditionnement. les navettes peuvent atteindre une vitesse maximale de 4 m/s, avec des accélérations de 5g.

Les avantages • la souplesse d’emploi ; • la possibilité de décomposer les flux ; • la diversité des circuits ; • la compacité.

La Limite • l’absence de retours d’expérience. Photo dr

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Les convoyeurs « intelligents » ne sont pas une nouveauté dans les machines. L’idée consiste à se servir d’un rail, en réalité un moteur linéaire à « stator long », pour faire circuler des navettes véhiculant les produits (et les emballages) d’un point à un autre. Les avantages ? vitesse, précision et surtout souplesse dans les changements de format, puisque les navettes peuvent enserrer les objets quelle que soit leur taille, évitant l’emploi d’outillages. rockwell automation a été le premier à se lancer sur ce créneau, avec iTrak, en 2014, suivi par Beckhoff, Bosch rexroth et B & r automation. Bien que très intéressants, tous ces procédés présentent néanmoins deux inconvénients : des architectures somme toute limitées qui se résument

à des anneaux ou des hippodromes ; des navettes mobiles mais solidaires du rail. avec acoposTrack, B & r automation sort de ce carcan. Tout d’abord, son système intègre une fonctionnalité d’aiguillage électromagnétique qui permet de faire diverger les navettes sur un second rail. ensuite, ces mêmes navettes peuvent être ôtées ou posées sur le rail à la main afin d’effectuer un changement de format. enfin, le design modulaire favorise la réalisation de toutes sortes de circuits, ouverts, fermés, linéaires ou ramifiés. Constituée de segments rectilignes ou courbés à 45 ou 22,5°, chaque piste peut s’étendre jusqu’à 100 mètres et être modifiée dans le temps si besoin. Les implications dans l’emballage et le conditionnement sont nombreuses. Sur une remplisseuse de flacons de parfum,

Force magnétique Placée sur des roulettes, la navette «colle» au rail grâce à la force magnétique. Elle peut ainsi passer de chaque côté des deux rails disposés l’un en face de l’autre pour diverger sur un autre segment du circuit. L’extraire et la replacer relève du jeu d’enfant, car l’opération est effectuée à la main, sans outil. Photo dr

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on peut concevoir un train de navettes transportant des godets que l’on enlèverait pour effectuer un changement de format en temps masqué, après que lesdites navettes auraient été aiguillées sur un rail secondaire. Sur une machine multipack, on peut imaginer des pots contenant des yaourts aux parfums différents qu’il serait possible de panacher en fonction des circuits de distribution : supermarchés, magasins de proximité, e-commerce. Le consommateur pourrait ainsi commander en ligne son pack de six avec ses parfums préférés. Sur une étiqueteuse, l’industriel augmenterait ou diminuerait les cadences, en rajoutant (ou en enlevant) des navettes. « Ce système ouvre des perspectives inédites chez les constructeurs, des possibilités que nous-mêmes n’arrivons pas à mesurer. Cela implique, toutefois, de remettre en cause la conception de la machine », souligne Olivier rambaldelli, responsable marketing de la filiale française. Trois prototypes de l’acoposTrack ont été installés, dont un chez l’allemand Krones et un autre chez l’italien Makro Labelling. De nombreux équipementiers, y compris français, ont manifesté leur intérêt. Mais pour en disposer, il leur faudra attendre le début de la production de série, prévu en septembre. l

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vErallia

ADELPHE

Delphine Pernot prend la responsabilité des comptes clés médicaments de l’écoorganisme, filiale de Citeo. Ingénieure agronome d’AgroParisTech et titulaire d’un mastère en ingénierie et gestion de l’environnement, elle était depuis sept ans consultante, puis manager RSE au sein du cabinet Deloitte.

Yves Merel, expert du lean jusqu’à présent, verallia ne comptait pas dans ses rangs de directeur industriel groupe. Le verrier français y remédie en nommant Yves Merel à ce nouveau poste. il a également en charge l’excellence opérationnelle, la qualité, l’environnement, l’hygiène et la sécurité (eHS), et siège au comité exécutif. ingénieur diplômé de l’université technologique de Compiègne (Oise) et titulaire d’un diplôme de management de l’université Harvard (états-Unis), Yves Merel est devenu, depuis une douzaine d’années, l’un des grands spécialistes du «lean manufacturing». il a démarré sa carrière en 1991 chez Legrand en qualité de responsable de la maintenance. en 1995, il rejoint valeo où il s’occupe successivement d’ingénierie, d’une unité de production à issoire (Puy-de-Dôme),

ARDAGH

Johan Gorter est promu président exécutif de la branche verre en remplacement de Ian Curley. Administrateur du groupe, il dirigeait la division Europe de cette activité.

BILLERUDKORSNÄS

Petra Einarsson, 50 ans, remplace Per Lindberg à la présidence du groupe papetier suédois. Elle dirigeait depuis quatre ans la division Materials Technology (acier inoxydable et alliages spéciaux) du groupe suédois Sandvik.

Christof Naier succède à Klaus Bachstein au poste de Pdg du constructeur suisse de machines d’impression pour laizes étroites. Depuis juillet 2017, il pilotait la division étiquettes après en avoir été le responsable commercial, marketing et services pendant cinq ans.

PhoTo DR

GALLUS

QUALIPAC

Thierry Rabu devient le directeur général du pôle plasturgie et métal du groupe Pochet. Il dirigeait la division flaconnage du groupe depuis juin 2016.

ECMA

Jean-François Roche, vice-président en charge des ventes pour l’Europe de Graphic Packaging International, a été élu à la tête de l’Association européenne des fabricants de carton (ECMA). Il succède à Andreas Blaschke (Mayr-Melnhof).

SIPG

Michel Dumarché, directeur commercial de Pitney Bowes, prend la présidence du Syndicat national des fournisseurs pour les industries graphiques. Il succède à Philippe Fiol (Komori). Au sein du bureau, il est secondé par trois vice-présidents, Thierry Sedbon (Agfa), Laurent Ghillebaert (Böttcher) et Joaquim Ventura (Kodak).

EmballagEs magazinE

i janvier-février 2018

du développement des fournisseurs à rochester (états-Unis), puis de l’usine d’Hirson (aisne). en 2005, il prend la direction du lean manufacturing d’un autre équipementier, Wagon automotive. en 2008, il passe aux composants électroniques chez fCi à Singapour. De 2012 à 2016, il part à Washington (états-Unis) piloter la transformation lean et l’eHS de Constellium. Depuis un an, il était vice-président exécutif de framatome (ex-areva nP) chargé de l’excellence opérationnelle. Dans toutes ces entreprises industrielles, chiffres à l’appui, il a largement contribué à l’amélioration de leurs performances techniques et logistiques. en outre, depuis 2015, il est membre du comité exécutif de l’institut Lean france et conseiller principal du Lean Global network. l

Arnaud Jadoul

COVERIS Jakob mosser, mission recentrage avec jakob aurel Mosser, l’américain Coveris s’est enfin trouvé un président. ingénieur en géosciences appliquées diplômé de l’université de Leoben (autriche), il est bien connu du monde de l’emballage, dans lequel il exerce depuis une douzaine d’années, après une carrière internationale dans l’industrie en europe et en amérique du nord. en 2006, il a restructuré l’autrichien Unterland flexible Packaging avant son acquisition par Mondi. après avoir dirigé la branche Consumer flexibles de Mondi, il a constitué les bases de Schur flexibles à partir de Conflex Packaging, en 2010, et en a fait l’un des huit premiers fabricants d’emballages souples européens. il avait quitté le groupe autrichien en juillet 2017. Sa nomination confirme aussi la volonté de recentrage du groupe, dont les divisions amériques et emballage rigide sont en vente.

PhoTo DR

26

SEALED AIR ted doheny, de la mécanique à l’emballage après une transition de quatre mois, edward Doheny a succédé à jerome Peribere à la présidence du groupe américain le 1er janvier 2018; il avait rejoint Sealed air en septembre dernier en tant que directeur général et administrateur, avec la responsabilité des activités opérationnelles et de la chaîne d’approvisionnement durant cette période. Diplômé en science de l’université Cornell (état de new York) et en management de l’université Purdue (indiana), Ted Doheny est issu du secteur des équipements industriels. Chez ingersoll rand de 1984 à 2005, il a notamment dirigé les divisions air Solutions et industrial Technologies. il est ensuite entré chez joy Global (matériel minier), où il a piloté la division des équipements souterrains avant d’en prendre la présidence, de décembre 2013 jusqu’à sa vente à Komatsu en mai 2017. il lui revient d’orienter la stratégie de croissance du groupe américain dans sa nouvelle configuration, après la cession de Diversey.


janvier-fĂŠvrier 2018 i EmballagEs magazinE


décryptEr i aGenDa

salon

février 6-8 février Lyon C!Print

Global IndustrIe affIche quasI complet

Le salon de l’image, de la personnalisation et du numérique

du 27 au 30 mars 2018

Paris

Organisateur infopro digital Site internet salon-cprint.com

Le salon soutenu par Emmanuel Macron aura lieu du 27 au 30 mars au parc des expositions de Paris-Nord Villepinte.

7-8 février Paris PharmaPaCk euroPe Le salon européen de l’emballage pharmaceutique

Organisateur uBm Site internet www.pharmapackeurope. com

mars 13-15 mars rennes Cfia Le carrefour des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire Organisateur GL events Site internet cfiaexpo.com

20-21 mars Paris made La création de produits sur mesure Organisateur GL events Site internet www.madeparis.com

Juin 5-7 Juin Lyon 3d Print Le rendez-vous de la fabrication additive Organisateur infopro digital Site internet www.3dprint-exhibition. com

13-14 Juin Paris PaCk & Gift Let’s play product ! Organisateur infopro digital Site internet www.packandgift.com

EmballagEs magazinE

directeur de l’événement, sébastien gillet (à gauche) présente le nouveau rendez-vous issu du rapprochement de quatre salons liés à l’industrie.

phOtO dr

28

Tous les indicateurs sont au vert pour le démarrage, dans quelques semaines, de Global industrie, le nouveau « métasalon » réunissant les quatre événements qui cadençaient auparavant l’univers de l’industrie en france : Midest, Smart industries, industrie et Tolexpo, respectivement dédiés à la soustraitance, aux technologies, aux équipements de production et à la tôlerie. Sébastien Gillet, directeur de division des salons professionnels de GL events exhibitions, en charge de l’organisation, ne cachait pas sa satisfaction lors de la présentation de la manifestation, le 15 janvier dernier, dans les bureaux parisiens du groupe à la Mutualité : « Le salon est complet à 95 %. C’est bon signe. Mais quelque part ce n’est pas étonnant, compte tenu de la dynamique des pouvoirs publics en faveur de l’industrie. en 2015, emmanuel Macron, alors ministre de l’économie, nous a tout de suite soutenus, réclamant la création d’un grand événement européen tourné vers le futur. il nous a promis sa présence lors de l’inauguration. De plus, le marché est porteur, les investissements reprennent. enfin, nous avons réalisé une étude qui confirme la nécessité de la création d’une grande Mecque de l’industrie en france. »

50 000 visiteurs attendus

Global industrie se tiendra du 27 au 30 mars au parc des expositions de Paris-nord villepinte sur cinq halls, soit l’équivalent d’une surface de 100 000 m². Quelque 2 700 exposants, dont 25 % d’étrangers, seront présents, entre industriels et institutionnels, pour 50 000 visiteurs attendus. afin de dynamiser le rendez-vous,

i janvier-février 2018

GL events a prévu plusieurs nouveautés au cours de ces quatre jours, comme la soirée des exposants ainsi qu’une « semi-nocturne ». Sont à noter les conférences qui se tiendront sur toute la durée du salon, avec notamment des « keynotes » réalisées par des ténors de l’industrie et des experts, parmi lesquels des spécialistes des machines d’emballage, comme Thimonnier, Sidel et Gebo Cermex. en outre, dans « l’usine connectée », un espace de 1 005 m², les visiteurs pourront voir comment on produit et conditionne une médaille commémorative qui, pour l’occasion, leur sera offerte. « il faudra environ quinze jours pour monter cette usine éphémère et juste un peu moins pour la démonter », commente Patrick fillon, gérant d’aDi, la société chargée de cette réalisation. Les immanquables trophées, six au total, viendront récompenser les entreprises les plus innovantes. enfin, le « campus » accueillera sur une surface de 1 500 m² enseignants, écoles, fédérations de parents d’élèves et autres sociétés spécialisées dans le recrutement avec l’objectif de parler des métiers du futur et de susciter des vocations. « La tâche est ardue. Les jeunes se sont désintéressés de l’industrie, à nous de leur faire changer d’avis », rappelle jean-Pierre Collignon, inspecteur général de l’éducation nationale. il est vrai qu’en france, si les investissements reprennent, la plupart des entreprises – y compris dans l’emballage – ont du mal à recruter des profils qualifiés dans les métiers de l’automatisme, de la robotique, voire dans la mécanique et l’électricité. Global industrie inversera peut-être la vapeur… l

tiziano Polito


te a d e h t e v a S

PUBLI-COMMUNIQUÉ

Pack & Spirit R E I M S

Le

salon

de

du

luxe

F R A N C E

packaging

pour

les

et

Vins

et

du

marketing

Spiritueux

Les exposants sont tous des acteurs compétents pour participer à la promotion des bouteilles et du packaging de vins et spiritueux, dans le respect des contraintes et de l’image propre à chaque produit. • Fabricants d’emballage (Boites, coffrets, étuis, prêts à vendre, packaging événementiel, …) • Fournisseurs de matériaux (Cartonniers, verriers…) • Habillage des bouteilles (Etiquettes, rubans,

visiteurs

exposants

Troisième Edition

Les visiteurs cherchent des solutions pour valoriser et renforcer la visibilité de leur produit. • Producteurs / Négociants de vins et spiritueux • Industriels et grande distribution • Marques de luxe • Syndicats et associations professionnelles

décors, bouchons, capsules, muselets…) • Marketing (Design et création, promotion et vente, publicité, agence…) • Services (Traçabilité, relation client, conseil…)

www.packandspirit.com

11•12 avril 2018


forum de l’innovation

les conférences

• Les enjeux des réseaux sociaux pour les marques de spiritueux AGENCE DOJO • Les Tendances Globales d’API – Influencent le secteur des spiritueux haut de gamme API GROUP • Innovations packaging dans les secteurs du vin et spiritueux DURAN DOGAN Membre LGR Packaging • L’impression numérique au service de la perception du produit LABELYS GROUP • Étiquettes : Le choix du papier est un choix marketing ZANDERS Et bien d’autres intervenants…

DÉCOUVREZ LES DERNIÈRES INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES ET APPLICATIVES DU SECTEUR ! EXPOSANTS Mettez-vous en avant et démarquez-vous de la concurrence en présentant vos innovations. VISITEURS Devenez membre du jury et choisissez l’innovation qui aura le plus retenu votre attention.

Les participants de l’édition 2017 témoignent… “Situation géographique - convivialité, repas, soirée, créativité.” Olivier DUBLY – Directeur France – API

“Orienté vers une clientèle spécifique avec une réponse adaptée à ses besoins.” Caroline SEBAOUN – Commerciale – CTP

“Un salon adapté répondant à la filière des spiritueux de luxe par la présence d’une multitude d’acteurs et de décideurs.” Christophe DELRIVE – Business Development Director BILLERUDKORSNÄS

“Salon régional champenois, belle qualité d’exposants. Savoir-faire diversifié.” François LABESTE – Directeur Général – PROPY DELTA

“L’efficacité du concept. J’ai vraiment eu de très bons et nombreux contacts sur le salon, qui ont déjà fait lieux à des rendez-vous.” Brice REBILLARD – Associé – CENTURYBOX “Découverte de prestataires qui gagnent à être connus. Beaucoup d’univers confondus. Un salon Rémois digne des salons Parisiens.” Hannelore RIMA – Directrice Marketing CHAMPAGNE CATTIER

“Acteurs du secteur de qualité, panel large des différents métiers ou branches représenté, endroit choisi bien desservi pour venir de partout en Champagne, conférences renouvelées d’une année sur l’autre et intéressantes, bonne organisation.” Mireille RUINART – Conseil Accompagnement Formation Communication Stratégique et Marketing Terrain et Numérique – MIREILLE RUINART - CREACTIONS

REIMS CAVEAU CASTELNAU


PUBLI-COMMUNIQUÉ

Pack & Spirit R E I M S

es variés, aux formes et matériaux mesure. Nous concevons des produits de style multiples (papier, (papier carton , plastique plastique, tissus tissus…)) ad adaptés à vos besoins.

Les exposants (LISTE NON EXHAUSTIVE)) AGENCE DOJO

FRANCE

AMC INDUSTRIE

FRANCE

API GROUP

FRANCE

Édition – design – web – identité visuelle – packaging. Découpe et transformation de mousses techniques.

Leader dans la production et la distribution de films, de cartons pelliculés et de supports holographiques.

ASCENT GROUP LTD

HONG-KONG

Fabrication de packaging de luxe.

AUTAJON

FRANCE

Fabricant d’étuis pliants, d’étiquettes, de coffrets et de PLV, pour les Parfums & Cosmétiques, l’Industrie Pharmaceutique, les Vins & Spiritueux, ainsi que la Confiserie & les Spécialités Alimentaires.

BDMO

BELGIQUE

Leader du marché Benelux des emballages en carton de luxe pour cosmétiques, chocolats, cadeaux,...

BILLERUDKORSNÄS

FRANCE

Spécialisé dans la fabrication, l’approvisionnement et la distribution d’une vaste gamme de produits de luxe (sacs papier, pochettes, boîtes/coffrets, sacs coton, pochons, étiquettes, ruban…), avec un large domaine de secteurs d’activités.

FOTOMECCANICA SRL

ITALIE

La découpe chimique et la découpe laser sur métaux sont deux technologies parfaitement adaptées au packaging du spiritueux, du parfums et de la cosmétique, mais également aux bijoux et autres accessoires.

GAINERIE MODERNE SA / LES ATELIERS DE LANGALERIE SA

SUISSE

Conception et réalisation d’écrins, de displays et d’accessoires dédiés aux marques de luxe.

GRAFISCHE GROEP MATTHYS

BELGIQUE

Spécialiste de l’impression cold foil depuis 2008 nous conceptualisons et fabriquons vos étuis.

HEINZ GLAS

Flaconnages en verre.

ALLEMAGNE FRANCE

AUTRICHE

IMPACT EMOTION

FRANCE

FRANCE

IMPRIMERIE BILLET

FRANCE

Fabricant international d’emballages carton de haute qualité. Emballage sur mesure avec décoration offset, effets spéciaux avec vernis, gravure à chaud ou à froid, collage de fenêtres, surimpressions, copacking...

CARTONNERIE DE L’ESPERANCE / CARTONNAGES CHAMPENOIS

FLEET LUXURY PACKAGING

HERTUS

SUEDE

Leader de matériaux d’emballages issus de fibres vierges résistantes, permettant des réductions de grammages importantes, renouvelables et recyclables.

CARD BOX PACKAGING HOLDING GMBH

F R A N C E

Spécialisé dans les techniques de l’injection et du parachèvement sur supports verre et plastique.

Fabrication d’ornements et d’accessoires luxes, que ce soit pour le secteur de la parfumerie, cosmétique, emballage, vins et spiritueux. Fabrication sur-mesure d’objets cadeaux destinés à la revente, à la promotion d’une marque ou d’un événement.

Réalise des emballages personnalisés en carton ondulé, elle dispose pour cela d’outils de transmission et d’impression.

Spécialiste de l’impression étiquettes, adhésifs et feuilles pour le champagne et tous les produits dérivés.

CENTURY BOX GROUP

ISEM SRL

BELGIQUE

Création, production et distribution d’emballages : sacs papier, sacs réutilisables, boites et coffrets cadeaux, pochettes, accessoires…

CLAIRE D

FRANCE

Agence de Création graphique. Atelier de création et développement en design produit spécialisé dans les vins et spiritueux. Marketing global et suivi de production.

DIGITAL DECORATION

FRANCE

Spécialiste de l’impression digitale sur objets cylindriques depuis 2014. Impression sur verre.

DURAN DOGAN, MEMBRE DE LGR PACKAGING

TURQUIE

Emballage carton imprimé : boîtes, étuis, coffrets, displays. Impression, finition Premium. Innovation : métallisation sans film Gloss&Green®, pour un packaging métallique / holographique 100% recyclable !

ECKART GMBH

ALLEMAGNE

Propose des pigments métalliques et nacrés pour le domaine de l’imprimerie, de la peinture et des revêtements, du plastique, et de l’industrie cosmétique.

EGISA

ESPAGNE

ITALIE

Spécialisé dans la production d’emballage de luxe : boîtes rigides et étuis pliants.

KURZ

FRANCE

LABELYS GROUP

FRANCE

LEHMANN SA

FRANCE

LITHO-BRU

FRANCE

L’ORFEVRERIE D’ANJOU / OA 1710

FRANCE

Fabricant de films et leader mondial des techniques de marquage à chaud et transfert à froid pour les industries graphiques, plastiques, cuir et textiles.

Spécialisé dans la conception et la fabrication d’étiquettes adhésives pour tous les secteurs d’activité.

A mis son expérience et son savoir-faire au service des Maisons & Domaines viticoles Français à travers ses gammes de produits et services : - La marque Lehmann Glass qui restitue l’expression de Grands Professionnels en developpant avec eux des collections Signature. - Le mix Lehmann Selection qui propose des outils autour de la dégustation (verrerie et outils de services) accessibles, fonctionnels et durables pour les profesionnels. - La personnalisation de tous nos produits et la création de produits ‘sur mesure’.

Etiquettes, étuis, tubes, coffrets.

Spécialisé dans la fabrication d’étuis pliants en carton haut de gamme pour les marques les plus prestigieuses de l’industrie de la parfumerie, cosmétique, vins, champagnes et spiritueux.

Réputée pour sa parfaite maîtrise du travail de l’étain et est reconnue en particulier pour ses seaux à Champagne (étain massif poli).

ESIREIMS

FRANCE

LUCRIN GENEVA

ES PACK

FRANCE

Packaging de luxe dans l’univers du champagne, spiritueux et cosmétique. Fabrication de brochures et plaquettes prestige. Descriptif des produits et services proposés : Etuis pliants, PLV, sur carton et matières plastiques.

L’ESIReims, spécialité packaging, est la seule école d’ingénieurs en Europe concernant l’emballage.

Développement et fabrication de caisserie et coffrets en bois sur mesure.

EUROSTAMPA POLY-IMPRIM’

ITALIE

Leader dans la production d’étiquettes de haute qualité pour le secteur des vins et spiritueux, du chocolat, des autres produits alimentaires et des cosmétiques.

EUROTEXTILE

FRANCE

Spécialiste dans la création et la production de coffrets, sacs et trousses sur

Maroquinerie de luxe personnalisée.

SUISSE

LE SANGLIER PACKAGING

FRANCE

MD PACKAGING

FRANCE

Spécialiste de l’emballage carton ondulé haut de gamme pour le conditionnement des bouteilles de champagne, sparkling wines et vins tranquilles. Spécialiste et développeurs de l’emballage flexo HD sur carton ondulé.

Le salon du packaging et du marketing de luxe pour les Vins et Spiritueux L’ A B U S D ’ A L C O O L E S T D A N G E R E U X P O U R L A S A N T É , À C O N S O M M E R AV E C M O D É R A T I O N .


PUBLI-COMMUNIQUÉ

Pack & Spirit R E I M S

MPP MY PLANET PACKAGING

FRANCE

NORLINE & CO

FRANCE

Création de packaging sur mesure.

Marché du packaging, coffret de présentation, marmottes, PLV et de la mallette dans l’univers du luxe.

NOVOBOX

FRANCE

Présentoirs en carton et en bois, boites métal, coffret bois, étuis, carton de qualité.

PAPCART

FRANCE

Conçoit et réalise vos packagings en carton compact et ondulé sur ses sites de Gétigné (région nantaise) et Jarnac. Cette unité charentaise est spécialisée dans la transformation et la finition des étuis de luxe, notamment pour les secteurs des vins et spiritueux.

PIM INDUSTRIE

FRANCE

Spécialiste de la transformation plastique et métal de haute qualité. Sérigraphie, gravure, vernissage et embossage.

PNP AGENCY

HONG-KONG

Spécialiste du marketing par l’image basé en Asie offrant l’une des meilleurs chaines d’approvisionnement pour PLV, objets promotionnels et besoins d’impression.

PROPY DELTA

FRANCE

Spécialiste du packaging transparent, a depuis plusieurs années étendu sa gamme de fabrications sur les supports matière les plus divers : carton compact, carton ondulé, carton spéciaux, PET.

SALINAS CARTONALES

Conception, développement et fabrication d’emballages de luxe (boîtes et cartons) pour différents secteurs : mode, chaussure, vin, gastronomie, parfums, cosmétiques …

F R A N C E

SATAB PACKAGING

FRANCE

SATIMAT

FRANCE

SLEEVER – EMBELISS

FRANCE

Propose des solutions textiles innovantes et te techniques. Nos rubans deviennent des accessoires sur mesure qui valorisent vos produits et signent vos créations grâce à nos collections personnalisées. Parachever de métier depuis 1980, SATIMAT sublime le verre.

Créateur et leader de la technologie Sleeve, développe des solutions de décoration innovantes et sophistiquées, au service des marques de luxe pour les marché des vins et spiritueux.

SODEM GMBH

ALLEMAGNE

Emballages sur mesure pour des produits haut de gamme et pour les marques de luxe dans le domaine des vins et spiritueux, montres, bijoux, cosmétiques, instruments d’écriture, objets décoratifs ou décoration d’intérieure.

VAL LAQUAGE VT

FRANCE

Pistolettage et flaconnage de luxe sur tout support, prestation de décor (marquage au chaud, sérigraphie) pour les marchés de la parfumerie, cosmétique, pharmacie, alimentaire et spiritueux.

VAUDAUX SA

SUISSE

Spécialisé dans la conception et la fabrication d’écrins, d’accessoires et de maroquineries de haute qualité pour les Maisons de luxe.

VG ANGOULÊME

FRANCE

Fabrication d’étuis pliants premium avec ou sans fenêtre. Impression UV. Dorure, Gaufrage, micro embossing. Collage complexe. Codage unique.

ZANDERS (CHROMOLUX)

ALLEMAGNE

Producteur de papier allemand. Connu pour son expertise et ses innovations. Zanders a su développé des gammes de haute qualité pour les applications d’étiquetage et de packaging : Papiers pour étiquettes, Cartes et cartons pour packaging.

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gainerie moderne

PACK & SPIRIT • stand E12

HoLDiNG PACkAGiNG & DESiGN SA : ExCELLENCE ARouND youR ExCELLENCE !

L

a holding Packaging & Design SA, basée en Suisse, regroupe 4 entités distinctes, toutes dédiées aux domaines des spiritueux, de l’horlogerie, de la joaillerie, des instruments d’écriture ou de tout autre article de luxe. Les quatre entreprises (Gainerie Moderne, Pozzo di Borgo Styling, Huguenin-Sandoz et RS Agencements Steiner) réalisent, seules ou interagissant les unes avec les autres, du design, des écrins, des coffrets bois, des emballages cartonnés, des displays, des accessoires de présentation mais également de l’agencement intérieur, ou encore des éléments métalliques de décoration et de signalétique. Gainerie Moderne SA Maison mère de la holding ci-dessus et fondée en 1960 à Fribourg, Gainerie Moderne SA est aujourd’hui un des fournisseurs reconnu du packaging luxe. Cette PME a son propre site de production suisse d’une cinquantaine de personnes. La direction, les services de développement, ainsi que les fonctions commerciales et logistiques sont pilotées depuis le

site de Givisiez / Fribourg. C’est également sur ce site que se trouve un magnifique show-room, seul endroit où sont présentés l’intégralité de nos produits et nous vous attendons avec grand plaisir ! Nos partenaires asiatiques de production Cosmo Group Bangkok : Nous sommes le représentant exclusif de ce géant industriel thaïlandais depuis plus de 50 ans. La société, tout comme Gainerie Moderne, est toujours en mains familiales. Elle occupe près de 4.500 personnes sur 3 sites : Cosmo et Prime Box à Bangkok et Midas sur l’île chinoise de Hainan. Ce partenaire historique assure depuis de longues années la réalisation de produits très prestigieux destinés non seulement aux grands noms de l’horlogerie, mais également aux spiritueux haut de gamme. Les Ateliers de Langalerie SA : Soucieux de poursuivre notre diversification et d’offrir une palette de production plus large, nous nous sommes alliés en 2017 avec ce nouveau partenaire très fin connaisseur du tissu industriel chinois. Cette nouvelle filière est à même de vous proposer une très vaste mosaïque de capacités industrielles allant du cartonnage jusqu’au aux PLV les plus complexes en passant par les écrins et le mobilier de boutique. Dans ce cadre, nous sommes particulièrement attentifs à vous présenter des solutions répondant à tous vos critères en termes de compliance.

GaInErIE MOdErnE Sa route des Fluides 2 1762 Givisiez (Fr) • Suisse T +41 26 347 35 75 www.packaging.ch

Le rendez-vous du packaging et du marketing de luxe pour les Vins et Spiritueux Pour vous inscrire ou en savoir plus contactez Madame Hayet Zinedine +33 1 41 86 41 79 hzinedine@advbe.com

C A V E A U Partenaires

C A S T E L N A U Organisé par


OSCAR 2017 ’ DE L EMBALLAGE

62e édition

Merci à tous les participants de l’Oscar de l’Emballage 2017. Un palmarès étonnant et innovant !

Les lauréats de l’édition 2017 réunis

AVEC LE SOUTIEN DE


approfondir 37

sommaire plasturgie

en route

vers le 4.0 n Comme l’ensemble des autres secteurs, la plasturgie découvre

le formidable potentiel des nouvelles technologies portées par l’industrie 4.0.

n De la transformation au recyclage, les mutations à venir

irriguent déjà toutes les strates de la filière.

Contexte Vers des usines plus intelligentes

p. 38

FoRMAtIon Approche multimodale pour compétences croisées

p. 40

ÉConoMIe CIRCulAIRe Le recyclage en connaît un rayon

p. 42

pRoduCtIon L’automatisation en attendant le 4.0

p. 44

MutAtIon Les défis de l’industrie 4.0

p. 46

photo Dr

n Les entreprises forment leurs équipes à de nouvelles pratiques et de nouvelles méthodes.

janvier-février 2018 i EmballagEs magazinE


38 approfondir i

PLaSTUrGie

contExtE

Vers des usines

plus intelligentes

r

i janvier-février 2018

nouvelles méthodes

Cette révolution fait émerger de nouvelles méthodes dans la gestion des équipements, l’exécution des opérations de maintenance, la reconfiguration des tâches de process. rendus intelligents par la mécatronique – autre concept moins récent, mais tout aussi important se situant à l’intersection de la mécanique, de l’électronique et de

od

EmballagEs magazinE

des installations qui, tant au niveau du soufflage de la bouteille en PeT que du remplissage, du regroupement et de la fin de ligne, permettront de gérer la complexité et la diversité de formats presque en temps réel. Dès que la commande sera enregistrée, parce qu’une supérette en centre-ville enverra un e-mail ou qu’un consommateur remplira un formulaire sur internet, l’outil industriel sera prêt à produire. Cela implique de sortir des schémas traditionnels. Terminées, les machines monoproduit et place à la polyvalence, avec des équipements en mesure de fabriquer et de remplir des bouteilles rondes ou carrées, de 250 ml ou de 1 l, avec ou sans étiquettes, personnalisées ou non. La transitique n’est pas en reste. elle évolue vers les convoyeurs à moteur linéaire qui limitent les interventions humaines. Pour changer de format, il suffit d’appuyer sur un bouton ! Les véhicules à guidage automatique (aGv), que certains appellent robots mobiles, se développent en fin de ligne. ils contribueront à gérer plus facilement les petits lots afin de constituer des palettes hétérogènes, comme le demande précisément le marché. et dans les entrepôts, les drones commencent à réaliser des inventaires.

ot

La révolution est en marche. il suffit de visiter un salon professionnel dédié à l’industrie pour s’en apercevoir : on ne produira plus demain comme on produit aujourd’hui. Certains parlent d’industrie 4.0, d’autres d’usines intelligentes, de « smart factories », pour reprendre la terminologie anglaise. L’expression renvoie à des technologies plutôt hétérogènes telles que la réalité augmentée, l’automatisation, l’impression 3D, la gestion de la production à distance, la télémaintenance, la simulation de flux, les jumeaux numériques. De prime abord, il paraît difficile d’établir un lien. Pourtant, il existe. Sans données numériques, aucune de ces technologies n’aurait vu le jour. De fait, l’information, la « data », comme disent les spécialistes, est présente depuis longtemps dans les usines. elle se situe à toutes les étapes du cycle du produit, de la conception de la pièce à la livraison chez le client en passant par les maquettes et les préséries, la production, le conditionnement et le contrôle. Le développement des technologies de l’information, internet, la baisse des coûts des microprocesseurs et des mémoires, la démocratisation des smartphones ont permis à ces données de circuler plus rapidement et surtout d’aller partout. industrie 4.0 n’est rien d’autre que le résultat de cette évolution. La plasturgie et l’emballage sont en première ligne. Lors du salon Drinktec, à Munich (allemagne), en septembre dernier, des équipementiers à l’image de Krones et de Sidel ont montré que les producteurs de boissons pourront bientôt fabriquer des produits à la commande, en très petite quantité ou à l’unité, grâce à

ph

Grâce à la révolution numérique, les informations circuleront plus facilement améliorant la production et la maintenance, gage d’une meilleure réactivité pour les industriels, en droite ligne avec les attentes du marché. rEprésEntation VirtuEllE Issus de l’univers des jeux vidéo, lunettes de réalité augmentée, casques «immersifs» et autres interfaces haptiques (manettes avec retour, joysticks…) se développent dans l’industrie. les équipementiers s’en servent pour simuler et apprécier le fonctionnement d’une ligne, expliquer comment réaliser un changement de format, effectuer un dépannage à distance.

l’informatique –, les composants présents sur les machines, à l’exemple des automates, des moteurs et des capteurs, communiquent désormais entre eux par l’internet des objets, avec l’extérieur, sur internet et le Cloud. Les données qu’ils génèrent sont analysées, recoupées et synthétisées dans le but de donner un cadre clair et précis de la situation dans l’usine : état de la production, temps d’arrêt des machines, nombre de rebuts. il est aujourd’hui possible d’anticiper la panne d’un moteur et de remplacer celui-ci avant qu’elle ne survienne. Car toute cette organisation n’a qu’un but : maximiser le taux d’utilisation de l’outil industriel. L’industrie 4.0, c’est aussi tout une panoplie d’outils dédiée à la maintenance qui commence par les aides au diagnostic et se poursuit par la réalité augmentée. avec une liaison internet et un casque « immersif » de moins de 1 000 euros, un équipementier peut aider un client installé à l’autre bout du monde à réparer sa machine. Les économies à la clé sont importantes : l’équipementier n’a plus besoin d’envoyer un technicien, de lui payer l’avion et l’hôtel ; l’industriel peut se remettre plus vite au travail. Dans l’exemple ci-contre, Machines Pagès propose à ses clients de télécharger une application sur internet pour apprendre les séquences de démontage d’une barre statique. Sa solution va jusqu’à prendre


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Une application poUr optimiser la dépose d’étiqUettes iml Machines Pagès lance PagesLink à destination des fabricants d’emballages. «Les informations sont dans le robot, il suffit d’aller les chercher», explique romain hervé, en charge du développement commercial de Machines pagès, une société qui revendique le leadership dans les systèmes d’alimentation d’étiquettes IML pour presses à injecter. pour mémoire, les étiquettes IML (in-mould labelling), selon la terminologie anglaise) sont incorporées à l’emballage – en l’occurrence une barquette, un pot, un moule – à l’instant où celui-ci est fabriqué, lors de l’injection du plastique dans le moule. La dépose de l’étiquette dans ce moule relève de la gageure compte tenu de la légèreté du substrat et de l’électricité statique. Afin de permettre aux producteurs d’emballages de suivre la productivité de leurs lignes, de programmer la maintenance et de faciliter la formation du personnel, l’équipementier jurassien lance pagesLink. «d’un seul coup d’œil, l’industriel saura ce qui se passe dans ses usines, les tableaux de bord sont configurés selon ses besoins. pour ce faire, nous nous servons de l’application power BI de Microsoft qui offre une très grande souplesse au niveau des messages à afficher, des rendus et des graphiques», développe romain hervé. Au-delà du suivi de la production

et de la maintenance, Machines pagès va utiliser cette application pour former le personnel opérationnel chez le client à des tâches d’entretien ordinaires, comme le changement d’une barre statique ou son nettoyage. Là aussi, l’équipementier est allé au plus simple: des fiches techniques en ligne et autres vidéos sur Youtube montreront à l’opérateur la démarche à adopter. «À terme, l’industriel pourra lui-même poster ses vidéos pour partager ses expériences», indique romain hervé. Sur l’autre versant, Machines pagès estime que les outils liés à l’industrie 4.0 lui permettront d’évoluer vers le «machine learning». L’usage prouve en effet que les pigments des encres avec lesquelles sont imprimées les étiquettes ont un impact sur la charge statique et que celle-ci dépend du taux d’hygrométrie de l’atelier, lui-même fonction de la température. Grâce aux retours d’information sur ces deux paramètres, obtenus au moyen de capteurs présents sur le robot, l’application sera ainsi en mesure de conseiller l’industriel sur la meilleure façon de gérer sa production, afin de limiter le nombre de rebuts. «Nous nous sommes rendu compte qu’il vaut mieux éviter de manipuler les étiquettes foncées lorsque l’humidité est élevée, car la charge statique est plus importante. En alimentant notre serveur avec les prévisions météorologiques provenant d’un site spécialisé, il sera désormais possible de suggérer à l’industriel de décaler une série de productions ou, au contraire, de l’anticiper si un changement de temps se profile.» le tableau de bord donne un aperçu de l’état de la production, du nombre de cycles réalisés, des rebuts et informe l’industriel sur la température et l’humidité dans l’usine.

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en compte les aléas climatiques pour améliorer la production. Grâce à internet, les possibilités sont réellement infinies. Les interfaces aussi : smartphone, tablette, ordinateur, mais aussi lunettes connectées et, demain, peut-être exosquelettes. Toutefois, les entreprises ne semblent pas, appréhender l’industrie 4.0 de la même manière. face à « l’entrisme » des équipementiers et aux promesses de gains immédiats, la plupart des industriels font preuve de timidité soit par méconnaissance du sujet, soit par crainte. Les questions de sécurité,

prégnantes, sont loin de mettre tout le monde d’accord. Les premiers bénéficiaires de l’industrie 4.0 seront sans doute les grands groupes qui pourront comparer les performances de plusieurs sites industriels. Mais qu’en sera-t-il du petit producteur de foie gras du Périgord et des nombreuses petites et moyennes entreprises (PMe) de l’emballage plastique?

déficit de vocations

Pour que cette révolution numérique se démocratise, il faut avant tout qu’elle soit réellement comprise. Cela passe par la

formation des personnels en place et, a fortiori, par celle des futures générations de techniciens, d’ingénieurs, de directeurs d’usine. Le challenge est d’autant plus difficile que l’industrie souffre d’un déficit de vocations. alors que la croissance reprend de la vigueur dans le secteur manufacturier, les patrons ont du mal à recruter, car les jeunes se désintéressent de ces métiers. avec ses écrans tactiles, ses robots et ses casques immersifs, l’industrie 4.0 va peut-être les faire changer d’avis. l

tiziano polito

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formation

approche multimodale

pour compétences croisées

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Faute de standards, des écoles s’orientent vers l’usine du futur en adaptant leur pédagogie et leurs outils de manière empirique.

«La formation est au cœur de la compétitivité», se plaît à rappeler florence Poivey, la présidente de la fédération de la plasturgie et des composites. Depuis trois ans, l’organisation professionnelle a d’ailleurs mis en place une plate-forme collaborative, la «fabrique à talents », pour « penser les métiers de demain et repenser les formations associées. » Un cadre de travail au centre duquel figure bien évidemment le concept d’industrie 4.0. Pour répondre aux enjeux technologiques et organisationnels de cette mutation qui laisse une large place à la robotique, à la cobotique, aux machines connectées et aux nouveaux outils numériques, « cloud computing », « big data », réseaux

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sociaux, internet des objets…, les opérateurs et techniciens doivent acquérir des savoir-faire complémentaires à ceux de leurs métiers d’origine. « L’usine du futur et les nouveaux modes de production exigent des ajusteurs, des régleurs ou des techniciens de maintenance des compétences supplémentaires, par exemple en programmation, en traitement de l’information, en anglais…, même si les connaissances de base resteront indispensables pour pouvoir intervenir sur les machines sans passer par le numérique», souligne un directeur des ressources humaines. avec toutefois un préalable, selon Guy Chrétien, responsable process du centre de ressources Matériautech : « il importe de connecter les personnes

avant de connecter les équipements, d’apprendre à travailler en équipe pluridisciplinaire et à partager, avec une organisation plus responsable, plus apprenante, plus collaborative.»

besoins des entreprises

Cependant, le concept est jeune, la transition rapide, et «les standards n’existent pas encore », observe franck Steunou, directeur de l’institut supérieur de plasturgie d’alençon (ispa, Orne). «en l’absence de tronc commun, chaque filière tend à avancer de son côté», ajoute Guy Chrétien. Dans ces conditions, ce ne sont pas tant les formations elles-mêmes qui évoluent que leur contenu et les outils de travail dédiés à l’apprentissage, les écoles s’ef-


forçant d’abord de répondre aux besoins des entreprises, souvent dans le cadre de l’alternance ou de la formation continue.

interconnexions

Les établissements modernisent donc constamment leur parc, avec des machines de plus en plus automatisées, du contrôle de process…, et les formateurs améliorent leurs qualifications. « avec l’appui des outils numériques, l’approche devient plus que jamais multimodale mêlant des temps de formation à distance et en présentiel. Un parcours peut ainsi se composer d’une évaluation, des apprentissages théoriques en e-learning, d’un suivi en visioconférence, des modules en groupes dans nos ateliers, et enfin des séquences de validation », expose Claude Lombard, directeur clientèle de Conseil formation plasturgie (ex-Centre de formation de la plasturgie, CfP). «en 2018, pour aller plus loin, nous allons combiner cela avec une déclinaison linguistique de nos supports», annonce-til. Mais les formations portent toujours sur la conduite d’équipement de fabrication ou de ligne, la maintenance, les matières plastique et composites et les procédés, la plastronique ou, de manière un peu plus pointue, l’assemblage, le parachèvement et la finition, les systèmes de coloration ou encore les différents procédés d’étiquetage dans le moule. «elles sont plus axées sur l’optimisation, le suivi des paramètres de production et sur l’automatisation, préciset-il. en intégrant le pilotage de plusieurs techniques en même temps et un mélange des métiers, parce que, par exemple, la transformation, l’assemblage et le marquage peuvent être effectués sur une même ligne et non plus dans trois ateliers différents.» en parallèle, ces derniers mois, le CfP a complété sa plate-forme technique de Lyon (rhône), avec des machines robotisées de dernière génération. À l’ispa, orienté exclusivement vers l’apprentissage, la démarche est assez voi-

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photo iSpa

PLaSTUrGie i approfondir

sine. « D’une approche tournée vers les procédés, nous sommes passés à l’interconnexion des enseignements, selon les besoins des élèves, en reliant les analyses de laboratoire aux travaux pratiques de procédés, où sont systématiquement associés des presses et des robots, polyarticulés ou collaboratifs, de dernière génération », explique franck Steunou. Les investissements sont réalisés en conséquence: en 2017, l’institut a créé un ensemble dédié à la fabrication additive, et il a acquis une extrudeuse-souffleuse ; cette année, il va se doter d’une ligne connectée de bi-injection, qui intégrera la traçabilité, la captation et le traitement des données, un système de management de la production et la robotique associée. L’ispa développe également des partenariats avec des «offreurs de solution» pour faire évoluer son expertise: Kissler pour la captation de données, l’instrumentation d’outils et l’optimisation de la production; fanuc pour les presses et les robots poly-

Une mUtUAlisAtion poUr ne pAs débAUcher

créer un vivier de compétences : telle est la philosophie des opérations de formation qui seront réalisées durant le premier semestre 2018 dans le bassin d’emploi de chalon-sur-Saône (Saôneet-Loire) et qui incluent certains aspects 4.0. Un fabricant d’emballages injectés en polyéthylène téréphtalate (pEt) y ouvrira une usine début 2019 et aura besoin d’une dizaine de conducteurs de ligne et de monteurs-régleurs. pour ne pas les débaucher chez d’autres transformateurs, les compétences 4.0 étant encore rares, conseil formation plasturgie (cfp) a interrogé les acteurs locaux pour identifier des besoins similaires, élaboré les cours et optimisé les coûts. Une vingtaine de personnes au total seront ainsi formées. En outre, procédure inédite, les partenaires du projet emploieront les futurs salariés de cette entreprise jusqu’à l’ouverture du site.

articulés ; Sumitomo Demag pour l’injection et Sepro pour les robots cartésiens. Sur le plan humain, l’école normande accompagne ses enseignants, suscite la création de minigroupes de travail et fait appel à des industriels qui «témoignent de leur vécu». «nous avons commencé par la technique, nous investissons désormais dans l’humain et l’organisationnel, pour de véritables premières retombées en 2020», résume franck Steunou. Des centres moins spécialisés saisissent aussi cette opportunité. Par exemple, à Lyon, l’école La Mache vient de lancer une formation en alternance de chef de projet en automatisation et robotique industrielle. « elle devait ouvrir en septembre 2018, mais les entreprises nous ont demandé d’accélérer sa mise en place, confie Maxime vallet, son responsable. et nous avons dû refuser des candidats. » Les jeunes, issus de BTS, seront « préparés à la mise en œuvre de robots dans une unité de production industrielle automatisée. » et d’ores et déjà, l’école projette d’ouvrir, au niveau inférieur, un BTS dans cette même spécialité. Les entreprises engagées dans la quatrième révolution industrielle peuvent donc commencer à trouver des profils agiles, capables de s’adapter rapidement, d’anticiper les problèmes et de les faire gagner en efficacité. «Cela leur permettra aussi de rester en france», espère Claude Lombard. l

Arnaud Jadoul

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Plasturgie

Un surtri est nécessaire pour produire du PET recyclé apte au contact alimentaire direct. photo dr

économie circulaire

le recyclage

en connaît un rayon La production et l’utilisation de polymères recyclés relèvent de procédés industriels à la pointe de la technologie. « l’intelligence artificielle est au cœur de nos centres de tri des déchets ménagers.» Pour sébastien Petithuguenin, « les algorithmes, les spectromètres et les traitements d’image en haute résolution qui permettent de séparer les différents polymères relèvent déjà de l’industrie 4.0. » également viceprésident de la fédération de la plasturgie et des composites en charge de l’environnement, le directeur général de Paprec illustre son propos avec un exemple frappant : le polyéthylène téréphtalate (Pet) transparent. les machines de tri savent détecter en proches infrarouges (nir) le Pet glycol des bouteilles de son homologue amorphe des barquettes. comme l’explique frédéric durand, les machines de tri de la plate-forme autosort distinguent la totalité des matériaux utilisés dans l’emballage, soit, pour les plastiques, les polyoléfines que sont les polyéthylènes (Pe) haute ou basse densité et polypropylènes (PP), les Pet clairs, colorés ou opaques, les polystyrènes (Ps), les polymères expansés (Pse, PPe), le polychlorure de vinyle (Pvc) ou encore le polyamide (Pa). conçue pour accroître l’efficacité du tri tout en réduisant la consommation d’énergie, la technologie flying Beam, brevetée, oriente précisément les rayons sur la zone de tri concernée.

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Mais, pour obtenir du rPet par polycondensation, soit un Pet recyclé apte au contact alimentaire direct, le directeur de tomra sorting france va plus loin: «nous avons développé un procédé de surtri pour enlever tous les indésirables, particules de polychlorure de vinyle (Pvc) ou d’aluminium, qui sont encore présents dans les balles triées. nous descendons alors à l’échelle de la partie par million (PPM). c’est ce qui se fait de mieux aujourd’hui.» le procédé équipe notamment l’unité de Plastipak de saint-Marie-la-Blanche (côted’or) spécialisée dans le rPet. Pour rester en phase avec les évolutions, tomra a établi à Mülheim-Kärlich, en allemagne, un centre de recherche et développement (r&d) où sont analysés en permanence les polymères existants sur le marché. de quoi voir venir, par exemple, le Pet biosourcé et autre polyéthylène furanoate (Pef)… le constructeur norvégien de machines de tri conçoit ainsi une bibliothèque de signatures des matériaux dont les équipements déjà installés dans le monde entier bénéficient grâce à des mises à jour réalisées à distance. ces équipements de tri sont connectés. tous les spécialistes en conviennent, les technologies de pointe portées par le norvégien tomra ou le français Pellenc st et ses Mistral+ sont au cœur des enjeux de

la plasturgie de demain. et pour cause ! dans le cadre de sa stratégie sur les plastiques, l’union européenne prévoit que tous les emballages en plastique seront réutilisables ou recyclables d’ici à 2030. et si l’europe se fixe un taux de recyclage global de 55% en 2030, la feuille de route sur l’économie circulaire que prépare la france pour le mois de mars programme en toute simplicité un objectif de 100 % en 2025 : une promesse de campagne d’emmanuel Macron devenu président de la république en mai 2017. en europe, le gisement des déchets atteint 25,8 millions de tonnes dont environ 30% de recyclage. Quant à la demande de plastiques recyclés, elle patine à 6% de la demande totale de quelque 50 millions de tonnes. tout reste donc à faire! surtout quand les matières premières de recyclage (MPr) doivent maintenir leur compétitivité face aux polymères vierges.

compétitivité

c’est pourquoi la perspective française de vouloir recycler la totalité des plastiques pourrait se révéler contre-productive, car les centres de tri vont devoir traiter des plastiques tels que des emballages souples de petites contenances dont le recyclage se justifie difficilement sur les plans économique et écologique. les com-


Plasturgie i approfondir

tion des matières détectées est au cœur des débats d’experts en termes de précision et de vitesse, mais aussi de capacité d’adaptation à l’évolution des flux. conjuguée au présent par certains et au futur par d’autres, l’industrie 4.0 est présente dans tous les esprits. Quoi qu’il en soit, « pour justifier les investissements, il faut impérativement massifier les volumes », indique frédéric durand.

révolution

Pour jean Martin, délégué général de la fédération de la plasturgie et des composites, comme pour emmanuel guichard, délégué général de l’organisation professionnelle des fabricants d’emballages en plastique rigides et souples (elipso), il est clair que les plasturgistes doivent maintenant tirer parti de la principale conséquence du développement du recyclage : la nécessité d’intégrer des matières recyclées. cet enjeu est au centre des préoccupations de sébastien Petithuguenin: «c’est un recycleur qui vous le dit, et ce n’est pas

VerS un déploiement deS automateS ? Quel rapport entre drancy (Seine-Saint-denis) et Saint-pée-sur-Nivelle (pyrénées-Atlantiques)? Les récupératrices automatisées (rA) ou automates de tri (notre photo). Alors que le taux de recyclage des emballages ménagers atteint 68% en France, capter les tonnes marginales ainsi que les emballages utilisés en consommation ambulatoire est de l’ordre du casse-tête technique et financier. En complément des collectes sélectives, de nombreux spécialistes voient dans les automates de tri une solution parfaitement adaptée, notamment pour l’habitat vertical et l’événementiel. patron de tomra Sorting France, Frédéric durand en est convaincu. Et pour cause: à drancy, un automate de tomra permet à chaque habitant de la cité paul-Vaillant-Couturier de faire baisser ses charges pour chaque emballage rapporté. Grâce à ses algorithmes sophistiqués, l’automate analyse simultanément le matériau, le poids et le code-barres afin de déterminer si l’emballage vide relève des consignes de tri. dans le cas contraire, il est refusé. pour chaque foyer, les économies potentielles se chiffrent en dizaines d’euros tandis que l’agence métropolitaine des déchets ménagers (Syctom) récupère un flux de qualité. Suez croit également à cette solution, comme le démontre le déploiement des kiosques réco imaginés par François Fabiano. Le premier a vu le jour à Saint-pée-sur-Nivelle en même temps que celui de drancy. Sur le principe du recyclage récompensé (réco), l’automate délivre, dans ce cas, une gratification de quelques centimes par emballage remis. Citeo accompagne une expérimentation et tomra a présenté un kiosque lors du Salon des maires de France en novembre 2017. Les automates sont d’autant plus d’actualité que la feuille de route sur l’économie circulaire préparée par la France pour le mois de mars évoque à plusieurs reprises la solution de la réutilisation par opposition à l’usage unique. La réutilisation supposant le retour des emballages vides, la consigne financière est souvent présentée comme la solution adéquate. En Finlande et en Allemagne, ces automates font partie du quotidien des consommateurs. La France est-elle prête? La dynamique est bien là. organisé pour la deuxième année consécutive par Citeo en novembre 2017, Circular Challenge a remis son grand prix à CleanCup. Fondée par Éléonore Blondeau avec Lionel Amieux, l’entreprise offre une alternative aux gobelets à usage unique avec une machine de distribution et de lavage de verres réutilisables. La consigne s’élève à 1 euro. À quand un emballage connecté qui indique son mode de valorisation?

un paradoxe, mais peut-être que les principaux soutiens financiers des pouvoirs publics devraient aller vers nos clients ! ». un exemple ? alors que fabriquer un sacpoubelle très fin avec des matières vierges est complexe, faire le même avec des plastiques issus du recyclage s’apparente vite à un casse-tête. la moindre inclusion peut entraîner une déchirure de la bulle d’extrusion-soufflage et un arrêt coûteux de la production. l’allègement et la réduction à la source contre le recyclage ? le dilemme est bien connu des industriels. la qualification des MPr devient stratégique. Quelle qualité pour quel usage et à quel prix? telle est la question centrale. si les trois spécialistes du recyclage, Paprec, veolia et suez, peaufinent leurs offres, les fonctionnalités attendues d’un polymère employé en sandwich dans un tricouche ne seront jamais aussi pointues que celles exigées pour une application en contact alimentaire direct. les nouvelles générations de machines de transformation – injection, thermoformage ou soufflage – devrontelles s’adapter automatiquement à des matières aux spécifications changeantes? sébastien Petithuguenin estime que « la plasturgie entre dans un nouveau modèle disruptif » qui s’accompagne d’une révolution des mentalités et des technologies. en tant que centre technique industriel (cti) de la filière, innovation plasturgie composites (iPc) doit initier plusieurs projets de r & d afin que la profession porte des engagements volontaires en prise directe avec les attentes du marché. le mot de la fin au directeur général de Paprec : « comme toutes les autres, l’industrie de la transformation des plastiques est mortelle. développer l’intégration de matières recyclées est une chance historique qu’il faut saisir maintenant.» l

Henri Saporta

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bustibles solides de récupération (csr), exploités par les cimentiers et les chaufferies, leur offrent en revanche un débouché de qualité. aussi, Bourgogne recyclage, spécialiste des csr implanté à à ruffeylès-Beaune (côte-d’or), analyse en continu le taux de chlore, l’humidité et le pouvoir calorifique inférieur (Pci). comme les csr relèvent de la valorisation énergétique et non pas du recyclage, la france se prépare de beaux débats sémantiques… sébastien Petithuguenin et frédéric durand se rejoignent dès lors sur une urgence du calendrier : moderniser et agrandir les centres de tri pour qu’ils atteignent la taille critique. c’est justement l’une des priorités de citeo, la société agréée pour la valorisation des emballages ménagers issue de la fusion d’eco-emballages et ecofolio. la raison en est simple : repérer les polymères est une chose; les séparer pour les trier en flux distincts en est une autre. entre solutions robotisées et systèmes d’éjection automatisés, le choix des mécanismes de sépara-

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production

L’automatisation

en attendant Le 4.0 Si les technologies de l’industrie du futur sont bien présentes, Albéa s’attache pour l’heure à réduire ses temps de fabrication par des moyens qui ont fait leurs preuves, comme l’automatisation des process. il y a les vrombissements de l’injection, les sifflements de la décoration, les claquements de l’assemblage, et les frottements de la palettisation. Ces bruits, on les entend généralement à différents endroits d’un site industriel. Mais dans l’usine d’albéa à Simandre (Saône-et-Loire), ils sont tous réunis, derrière de hautes barrières. Sur sa dernière ligne de production, installée depuis un an, 26 références de petits pots de 15 ml pour des crèmes cosmétiques de luxe sont fabriquées. Le spécialiste des emballages en plastique y fait entrer la matière première et récupère, en sortie, une palette prête à être livrée. entre les deux, tout est automatisé.

un an de conception

Cette ligne représente l’aboutissement d’une stratégie d’entreprise qui débute en 2013 lorsqu’albéa reprend la société rexam dont fait partie l’usine de Simandre. au sein d’albéa Cosmetic rigid Packaging, la division des emballages rigides souvent abrégée CrP, environ 30 millions d’euros sont investis chaque année. « en europe, les investissements se font principalement pour accompagner la spécialisation des sites dans leur domaine d’expertise », indique jean-françois Bronquard, le directeur du site. Les quatre usines françaises de cette branche ont donc vu leur activité se cloisonner à un univers d’expertise donné. Ce sera les rouges à lèvres à Plouhinec (Morbihan), les capots de parfum à Parigné-l’évêque (Sarthe) et la galvanisation à Bernaville (Somme). Simandre, lui, est devenu au fil des aménagements le site d’excellence européen pour les soins et la métallisation. Les

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ambitions d’albéa passent par cette usine : d’ici à 2020, l’entreprise veut être le leader européen dans le soin. À Simandre, pour optimiser les flux, les équipes tentent de réduire le déplacement des pièces durant leur fabrication. Cette volonté a permis d’imaginer une ligne où l’ensemble des étapes s’enchaîneraient dans un espace confiné. il aura fallu un an pour concevoir la ligne. Désormais, un seul opérateur suffit pour conduire quatre stades de fabrication : l’injection, la décoration, l’assemblage et la palettisation. Les opérations de manutention sont toutes menées par des bras robotisés. Programmés par les équipes de Simandre, ces outils ne se contentent plus de décharger les pièces injectées. Lorsque la Twin form, une machine capable d’injecter une même matière dans deux moules différents, s’ouvre, ils déposent les pièces encore chaudes sur des conformateurs, des réceptacles où les petits pots refroidiront avant d’être manipulés. Les plus anciens sont alors introduits sur un convoyeur et contrôlés par des caméras. « Les points critiques sont tous contrôlés par caméra zéro défaut », précise le directeur du site. Un dispositif qui a fait ses preuves. en un an de fabrication, albéa n’a reçu aucune réclamation concernant les pots produits sur cette ligne. Une fois vérifiés, les pots sont amenés vers une machine de décoration. après l’application d’une couche de vernis protectrice incolore et brillante, les descriptifs du produit sont inscrits par sérigraphie Uv. Là encore, des caméras s’assurent de la présence des inscriptions aux bons emplacements par comparaison d’images. Si les éléments défectueux sont éjectés de la

ligne, un leurre est injecté de manière récurrente dans la boucle pour tester la fiabilité des caméras. vient ensuite l’assemblage des cuves sur les pots, qui accueilleront les crèmes sur les lignes de conditionnement du client. Un système de dévracage automatique permet d’amener les cuves, produites dans l’usine, dans le sens voulu. elles sont alors prises en charge par des ventouses qui les placent sur les pots avant que des pistons appuient dessus jusqu’à emboîtement des deux pièces.


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Avec son installation automatisée de l’injection à la palettisation, le site Albéa de simandre a réussi à augmenter non seulement la production, mais aussi la qualité de ses pots en plastique.

Un dernier passage devant des caméras confirme le bon assemblage du pot. Là où la plupart des lignes automatiques s’arrêteraient, albéa va plus loin. en faisant appel à un nouveau bras robotisé, la palettisation des lots de fabrication s’effectue sans manutention. Les produits finis sont disposés sur de fins plateaux thermoformés. Quand ils sont remplis, le bras va chercher un autre plateau qu’il emboîte sur le précédent. Lorsqu’un certain nombre de plateaux sont empilés, l’opérateur de la ligne

récupère une palette complète. « il n’y a plus qu’à housser, cercler et c’est envoyé chez le client », se félicite éric Beux, le directeur technique du site bourguignon. « L’automatisation des process nous permet d’augmenter notre performance et notre compétitivité », reconnaît jeanfrançois Bronquard. Là où quatre personnes sur quatre postes différents se seraient succédé pour obtenir ces mêmes pots, un seul opérateur dirige l’ensemble de ces étapes sur une ligne unique. « La robotisation supprime également les

risques musculo-squelettiques (TMS) », continue le directeur du site. Pourtant, le dernier investissement d’albéa montre bien que l’industrie 4.0 n’arrive que timidement dans les usines. alors que cette ligne s’arrête en cas de répétition de contrôles défectueux, les machines peuvent maintenant prendre des décisions sur les réglages et s’autocorriger. Un outil intelligent est aujourd’hui capable de détecter une panne, d’indiquer comment y remédier, ou encore de prévenir l’opérateur d’une maintenance à venir. C’est d’ailleurs vers quoi les dirigeants de Simandre voudraient aller. Pour autant, avec plusieurs millions de pièces fabriquées par an, l’entreprise a réussi à rapatrier la production de ces petits pots en france. auparavant, ils étaient réalisés en Chine. et les experts s’accordent à dire que l’industrie 4.0 ne peut qu’amplifier cette tendance. l

Pierre Monnier

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mutation

Les défis de L’industrie 4.0

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La transformation numérique des usines est aussi une affaire de coûts, de sécurité et de droits de propriété pour les industriels.

Capture d’écran de la configuration de politique de sécurité OPC uA d’un automate B & R Automation dans le logiciel Automation studio. sur cette image, le fournisseur de composants décide que son automate ne sera pas autorisé à communiquer en OPC uA de façon non sécurisée (no security = prohibit).

Suivre la production d’une ligne à distance, comparer les rendements de plusieurs machines, connaître leur consommation en eau et en énergie, anticiper le remplacement d’un moteur : l’industrie 4.0 va apporter d’innombrables avantages aux entreprises et modifier quelque peu leur façon de travailler. Si toutes les promesses sont tenues, les machines seront plus performantes, elles tomberont moins en panne et les opérateurs n’auront plus aucun mal à les faire tourner. Mais qu’en est-il des ressorts financiers ? et des questions de sécurité ? enfin, les données de production ont-elles ou non une valeur marchande? analyse.

1.

lEs coûts

Qui va payer la facture de l’industrie 4.0 et sur quelles bases de tarification? La question est déjà d’actualité pour les entreprises qui se tournent vers ces services. « au départ, nous avions choisi une redevance mensuelle, puis nous nous sommes aperçus que c’était

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compliqué à gérer, à la fois pour nous et le client. nous avons finalement opté pour un forfait annuel dont le montant dépend du nombre de machines connectées et du type d’informations fournies », explique ross Townshend, responsable de la division services avancés et data d’ishida europe. avec Sentinel, la société japonaise propose un système de contrôle à distance des performances des lignes de conditionnement. Les relevés sont effectués à partir des appareils de contrôle (peseuses, trieuses, rayons X…) et des machines de conditionnement (operculeuses) installés sur la ligne. Les données de production sont ensuite passées au crible et élaborées sous forme de ratios de performance. Une cinquantaine de sociétés présentes dans l’alimentaire ont déjà adhéré à ce service. « Les entreprises de plus grosses dimensions sont plus motivées, car elles peuvent comparer plusieurs lignes sur plusieurs sites. C’est moins le cas pour les PMe qui ne possèdent qu’une machine », reconnaît ross Townshend.

Les prix? Un peu moins de 1000 euros par an pour la prestation de base et jusqu’à plusieurs milliers d’euros pour les contrats multilignes et multisites. rockwell automation fait la même analyse et évoque des tranches tarifaires analogues: «On ne peut pas demander la même somme à une entreprise qui veut suivre une centaine de paramètres de fonctionnement sur des dizaines de lignes, dans quinze pays différents et à une autre qui se contente de mesurer le temps d’arrêt d’une machine unique. Ce n’est pas le même travail et ça ne comporte pas les mêmes risques », souligne un responsable de la société rencontré à Houston (Texas), lors du dernier automation fair. Très en pointe en ce qui concerne l’industrie 4.0 avec ses outils d’analyse factoryTalk et Project Scio (voir reportage pages 18-20), l’automaticien américain ne fait pas mystère de viser d’abord les grands groupes comme nestlé, Danone ou Coca-Cola. Si une redevance annuelle, semblable à la licence que l’utilisateur d’un logiciel paie à l’éditeur,


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2.

la sécurité

Un chapitre des plus sensibles, touche à la sécurité. Si le postulat sur lequel se fondent les usines « intelligentes » est celui de la transmission des données, qu’en est-il de la confidentialité des informations (une liste d’ingrédients, les paramètres d’un process, etc.) lorsque celles-ci quittent l’usine pour rejoindre un équipementier ? De même, l’industriel peut-il ouvrir en toute confiance ses réseaux pour que ses fournisseurs modifient les paramètres d’un process ou procèdent à un dépannage urgent ? « Le problème ne se pose pas, car nous ne rentrons pas dans les machines de nos clients. Les données sont poussées dans le Cloud et transmises aux opérateurs via des interfaces extérieures comme des tablettes ou des smartphones. nous avons opté pour cette stratégie justement pour éviter les soucis », indique Thierry Deau, « agility product manager » chez Sidel. en dehors de ce cadre, les risques subsistent. en 2008, un oléoduc a été piraté en Turquie, provoquant l’explosion d’une station de pompage par un trop-plein de pression, à la suite de la neutralisation des alarmes et des caméras. Deux ans plus tard, les cyberpirates s’en sont pris aux centrifugeuses d’un site nucléaire iranien. en 2014, ils ont ciblé un haut-fourneau en allemagne. en mai dernier, le logiciel WannaCry s’est introduit chez 200 000 entreprises, dans 150 pays, y compris chez renault-nissan-Mitsubishi, contraint

Un MOOC sUr la séCUrité photo dr

se met en place dans l’univers de l’industrie 4.0, cela n’empêche pas l’émergence d’autres formes contractuelles évoluant généralement dans le cadre de prestations de service plus sophistiquées. À l’image de celles proposées par Goglio à Lavazza. Ce dernier, qui dispose de plusieurs lignes d’ensachage form-fill-seal (ffS) sur l’un de ses sites turinois, souhaitait avant tout que son équipementier lui garantisse un taux d’efficience minimal et le rémunérer en conséquence. Pari tenu. relié en réseau privé virtuel (vPn) aux lignes de son client, Goglio suit en permanence leur fonctionnement afin de planifier des actions de maintenance préventive ou de réaliser des modifications de process. Dans cette approche, où finalement l’important est qu’une ligne tourne comme prévu, les deux sociétés se sont entendues sur une redevance mensuelle, augmentée ou diminuée selon le taux d’efficience, fixé à 85%.

47

Quels sont les formats de fichier les plus exploités par les pirates informatiques? Quelle différence y a-t-il entre les préfixes http et httpS dans la barre de navigation? Comment se prémunir d’un «ransomware» («rançonlogiciel» dirait-on en français) qui consiste à rendre illisible toutes les données présentes dans un ordinateur? Le cours en ligne ouvert à tous (MooC) de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) permet de répondre à toutes ces questions et à bien d’autres, afin d’apprendre les règles de base pour se protéger de la cybercriminalité. pour en savoir plus: https://secnumacademie.gouv.fr

d’arrêter plusieurs lignes. Demain, des usines de conditionnement ou des sites de fabrication d’emballages pourraient être visés, malmenant l’organisation de dizaines de centaines d’industriels. « Les machines sont déjà connectées depuis l’industrie 3.0», prévient Stéphane Potier, responsable marketing chez B & r automation france, avant d’ajouter : « Les

42

C’est le nombre de règles de sécurité de base destinées aux responsables it selon l’ANSSI. dangers existent et ils sont toujours plus nombreux, car tous les personnels des entreprises ne sont pas sensibilisés de la même façon. Si les employés des services informatiques sont formés à la cybersécurité, les opérationnels, véritablement au contact des machines, ne le sont pas. Un simple mot de passe oublié sur un pense-

bête autocollant peut faire des dégâts considérables.» La montée en compétences de tous les personnels s’avère une nécessité. elle est d’autant plus importante que l’industrie 4.0 va apporter, avec son lot de bénéfices, une propagation des risques, du fait de la multiplication des « objets intelligents », et forcément communicants dans les usines : machines, robots, convoyeurs, mais aussi éclairages, ventilateurs, portes. « il existe des procédures, il suffit de les appliquer. Le plus urgent est d’identifier les points d’accès et de les protéger, les autres composants peuvent ensuite être placés à l’arrière de cette "barrière", un peu comme nous le faisons avec nos automates qui devancent tous les autres composants », commente Stéphane Potier. Côté procédures, justement, la norme ieC 62443 sur la sécurité des systèmes d’automation industrielle semble aujourd’hui s’imposer. À l’instar d’une démarche d’analyse des dangers et points critiques pour leur maîtrise (HaCCP) ayant pour but de prévenir les risques sanitaires en usine, elle fournit aux entreprises une méthode de gestion de la cybersécurité en définissant les outils à mettre en place, les personnels habilités à intervenir, la marche à suivre en cas d’incident, des méthodes de quantification des risques. Surtout, cette norme internatio-

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PLaSTUrGie

nale propose des contre-mesures appropriées : du simple antivirus au contrôle d’accès, des mots de passe à la politique de l’allocation des droits. Parmi les solutions qui se présentent à l’industriel, l’encryptage des messages et les signatures, authentifiant l’identité des composants (automates, serveurs…) qui interagissent entre eux, figurent au nombre des protections les plus fiables. en outre, ces deux «verrous» sont compatibles avec OPC Ua, le protocole de communication machine-machine qui s’est désormais imposé chez les équipementiers. Globalement, donc, des solutions existent pour contrecarrer les risques d’attaques. Sans oublier que la tendance est au « machine-learning » – en français apprentissage automatique – afin de doter les équipements de l’intelligence nécessaire pour que les données de production soient traitées localement, sans intrusion extérieure. et lorsqu’une intervention est inévitable, il est toujours possible de la réaliser dans un cadre sécurisé: « il nous arrive de demander au client d’accéder à l’équipement pour un temps limité, avec des mots de passe temporaires. Tout est transparent pour lui. nous intervenons sous son contrôle», précise Thierry Deau.

3.

la propriété

Quel régime juridique appliquer aux données de production qui transitent par les « tuyaux » de l’industrie 4.0 ? Qui en est le propriétaire légitime ? a-t-il le droit de monnayer leur usage ? Si tout le monde semble d’accord pour dire que le propriétaire de la donnée est bien le propriétaire de la machine, la dernière question porte à controverse. Certains industriels commencent à s’interroger sur la possibilité d’exiger une contrepartie financière pour la « data » qu’ils génèrent, dès lors que celle-ci est exploitée par le constructeur de la machine à des fins qui lui sont propres. il est en effet du domaine public que les équipements, y compris dans l’emballage, sont améliorés au fur et à mesure qu’ils fonctionnent chez l’industriel, dans le cadre d’un bêta-test ou après la commercialisation effective, dans les mois suivant l’installation. Seule la pratique d’un process délivre les secrets qui permettent de l’améliorer afin de connaître, par exemple, les capacités maximales de tension d’un film ou les températures idéales pour le déformer et le souder. Ces

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trOis QUestiOns À sylvain Martin, avOCat À la COUr À qui appartiennent les données produites par une machine ? Les données brutes ont bien une valeur financière (on peut les monnayer), mais il n’y a pas à proprement parler de droit de propriété, car ce ne sont ni des objets ni des créations intellectuelles bénéficiant du droit d’auteur. La question est donc de savoir qui détient quel type de droit sur des données brutes émises par une machine. Le propriétaire de la machine peut s’opposer à ce qu’un tiers se connecte sur la machine qui est installée sur son site industriel et connectée à son réseau électronique. de son côté, le constructeur peut empêcher l’accès aux données par le client puisque c’est lui qui a les clés d’accès au système électronique qu’il a conçu. Encore qu’il soit probable que la collecte se fasse grâce à un logiciel développé par un éditeur tiers, mais c’est au fabricant de la machine de régler avec l’éditeur toutes les questions juridiques liées à l’utilisation de l’application. donc, in fine, tout le monde doit s’entendre.

photo dr

48 approfondir i

Une cyberattaque touche l’industriel et l’on s’aperçoit qu’elle s’est produite par l’intermédiaire du réseau utilisé par la machine. le constructeur ou le fournisseur de composants peuvent-ils être inquiétés ?

retours d’information – réalisés à pleine cadence, dans des conditions de température et d’hygrométrie spécifiques au site où est exploitée la machine – contribuent à perfectionner une technologie existante, mais mettent aussi parfois en évidence des erreurs de conception : un moteur surdimensionné, des procédures de maintenance inappropriées, soit toute une série de renseignements qui se révéleront utiles aux constructeurs lors du développement des prochaines générations d’équipements. D’où l’intention de certains industriels de se faire rémunérer pour la cession de ces données. Un dessein qui, de plus, ne tomberait pas sous le

La loi ne désigne pas un responsable en fonction de sa situation juridico-économique (éditeur, fabricant, entreprise utilisatrice), mais en fonction de ses fautes et négligences. Si des données sont volées ou que la machine est piratée et qu’elle produit n’importe comment, les responsables seront ceux qui auront permis le vol ou le piratage par leur faute ou leur négligence. Les entreprises doivent donc négocier entre elles la répartition des mesures de sécurité. Qu’en est-il, enfin, des données personnelles qui peuvent être parfois saisies sur les machines de production ? Le nouveau règlement européen sur la protection des données personnelles (rGpd) entrera en application le 25 mai 2018. L’adoption de ce texte doit permettre à l’Europe de s’adapter aux nouvelles réalités du numérique. Cela risque de modifier quelque peu les pratiques habituelles dans l’industrie. En effet, la rGpd est partout. par exemple, si un opérateur de maintenance doit entrer un mot de passe personnel pour pouvoir intervenir sur la machine, puis saisir de nouveau son mot de passe pour signifier la fin de son intervention, la machine collecte par deux fois une donnée personnelle. Si l’on envoie par Internet ces deux données, on procède à un traitement informatique de données personnelles et l’on est hors-la-loi si l’on n’a pas prévu ce traitement dans les politiques rGpd respectives : du fabricant collecteur des données, de l’entreprise de maintenance qui emploie l’opérateur, de la société utilisatrice de la machine.

coup de l’interdiction de la loi. « L’industrie 4.0, c’est le partage de l’information. et partager, c’est aussi gagner ensemble : l’industriel disposera d’un process optimisé pour améliorer sa rentabilité tandis que le constructeur aura une machine mieux conçue. Ceux qui ne se font pas à cette idée, qui cloisonnent, qui dressent des murs, ne se situent pas dans une perspective 4.0 et sont condamnés à disparaître », balaie d’un revers de main Bruno du Plessix, responsable du développement machines chez Sleever international. « Gagner ensemble » : l’industrie 4.0 se résume peut-être à ce slogan. l

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DéCrYPTaGe i analysEr 51

lE cas

Le VoLtaren de GSK Le contexte

Pour les spécialistes du marketing, la segmentation est une technique éprouvée pour apporter différenciation et valeur ajoutée dans un rayon. L’emballage devient alors le vecteur idéal de cette stratégie. Mais ce qui est vrai pour le café ou un déodorant l’est-il aussi pour un produit éthique comme un médicament ? Les affaires se suivent et se ressemblent. en décembre 2016, reckitt Benckiser avait été condamné à une amende de 4,3 millions d’euros pour publicité mensongère sur des boîtes de nurofen, une marque d’ibuprofène. rebelote un an plus tard ! Le 6 décembre 2017, la Commission australienne de la concurrence et de la consommation (aCCC)

a lancé des poursuites contre les laboratoires pharmaceutiques GlaxoSmithKline (GSK) et novartis. Dans le viseur, la gamme voltaren que GSK a acquise auprès de novartis en 2016. Selon l’aCCC, les voltaren Osteo Gel et voltaren emulgel seraient source de tromperie pour le consommateur. vendus pour résoudre des douleurs distinctes, les deux présentations de diclofénac posséderaient en réalité des formules identiques. L’aCCC trouve inadmissible que le voltaren Osteo Gel soit vendu 30% plus cher pour le traitement de l’arthrose et s’affiche comme plus efficace que le voltaren emulgel. l

Henri Saporta et Pierre Monnier

LeS PLuS

LeS MoinS

• Les médicaments prescrits et en vente libre (OTC) relèvent de régimes différents. En OTC, les molécules les plus répandues telles que le paracétamol, l’ibuprofène ou le diclofénac sont vendues par diverses marques et en générique sous des formes galéniques variées.

• Selon l’ACCC, Voltaren osteo Gel et Voltaren emulgel sont deux gels à l’efficacité similaire adaptés à toutes les douleurs relevant du diclofénac : « Nous affirmons que GSK et Novartis ont déployé une stratégie commerciale délibérée pour distinguer deux produits d’une façon qui était de nature à tromper les consommateurs. »

• Éventuellement conseillé par un pharmacien, un patient peut alors choisir une présentation qui s’adapte à un besoin spécifique, refuser un excipient, préférer un conditionnement à un autre ou encore prendre le produit le moins cher.

• GSK dit ne pas comprendre « les préoccupations » de l’ACCC.

PhOTOS dr

• Anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) à base de diclofénac, le Voltaren fait partie de ce segment de marché. en proposant plusieurs références d’un principe actif très connu, GSK entend occuper un espace commercial plus grand.

• Pour l’ACCC, un patient qui cherche à se soigner n’est pas un consommateur comme les autres. c’est pourquoi les techniques de marketing doivent s’appliquer avec discernement.

en concLuSion 4,3 millions d’euros! Dans l’affaire du nurofen, le montant de l’amende infligée par la cour fédérale australienne se voulait dissuasif afin «d’assurer que Reckitt Benckiser et d’autres malfaisants potentiels y réfléchissent à deux fois et décident de ne pas agir contre l’intérêt du public». ce précédent n’aura peut-être pas servi de leçon. Mais comme les arguments juridiques retenus contre GSK sont dans l’esprit de ceux retenus contre Reckitt Benckiser, GSK peut néanmoins s’appuyer sur la jurisprudence. en Suisse, Swissmedic, l’institut des produits thérapeutiques, tient à jour une liste des médicaments vendus en «comarketing» dans le but d’informer les patients qu’une même molécule peut se trouver sous différentes présentations. Président de la Société suisse de médecine générale et vice-président de Médecins de famille suisse, le docteur François Héritier est catégorique: «c’est un business model qui ne fait qu’apporter de la confusion».

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analysEr i COMPTe-renDU

photo hardy

52

salon

le coq hardy brille de mille feux Linea, Martineau et Waltersperger ont réalisé une plaque en verre pressé pour Noces d’Or Sublime. C’est un anglais nommé anthony Hardy qui devient antoine Hardy par amour de la france et prend comme emblème de son entreprise charentaise un coq gaulois. établie à Cognac (Charente), la maison Hardy élabore depuis 1863 son cognac sur le principe des collections de haute couture. et Bénédicte Hardy, la cinquième génération, maintient la tradition. Lors du salon vS Pack organisé par atlanpack du 5 au 7 décembre 2017 à Cognac, le palmarès de Spiripack a mis en lumière l’une des dernières créations de la maison. «Lumière» est le terme qui s’impose, car noces d’Or Sublime livre ses secrets grâce à la transparence et aux reflets. Complètement ouvert, le cof-

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fret encadre le flacon tel un tableau vivant. agence de création et de design spécialisée dans les spiritueux qui a fait de la transformation du verre un savoir-faire pointu, Linea, dans l’esprit art nouveau, a imaginé et dessiné une plaque de verre pressé conçue pour être collée sur la carafe de cognac. Développée sur un master en plâtre réfractaire, cette plaque au rendu opalescent reprend le motif du coq à double titre: en tant qu’emblème de la marque, mais aussi pour fêter l’année du Coq en 2017. La couleur ambrée du cognac rappelle aux connaisseurs qu’il s’agit pour les Chinois du Coq de feu. Pour achever le dessin, Linea a fait appel à Martineau. implantée à Saumur (Maine-

et-Loire), cette entreprise du patrimoine vivant (ePv) cumule trois siècles d’expertise dans la gravure des médailles. C’est en l’occurrence sa maîtrise du bas-relief qui a permis de créer le fichier 3D ayant servi à graver la matrice du moulage. La plaque de verre a été fabriquée par Waltersperger à Blangy-sur-Bresle (SeineMaritime). Le verrier de la vallée de la Bresle a enchaîné les étapes minutieuses de moulage, découpage, polissage et dépolissage afin de livrer des pièces satinées sans défauts. Le collage à froid ne doit laisser transparaître aucune trace. Le travail manuel est possible, car le tirage est très limité. l

Henri Saporta


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analysEr i DeSiGn

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création

Un premier Design book poUr o-i

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Le verrier américain vient de sortir le premier recueil de ses réalisations. Bières, vins, spiritueux ou produits alimentaires, une centaine d’emballages illustrent le savoir-faire d’Owens-Illinois. « Seul le verre suscite l’émerveillement : le plaisir de prendre en main une bouteille de bière glacée, l’envie irrésistible d’ouvrir un pot de votre pâte à tartiner favorite, l’eau qui vient à la bouche en débouchant votre champagne. » Ces mots d’andres Lopez,

le Pdg d’Owens-illinois (O-i), ouvre le premier design book du verrier américain. fondé en 1929, à la suite de la fusion entre Owens Bottle Company et illinois Glass Company, le verrier n’avait jamais pris le temps de mettre en avant ses créations dans un beau livre. C’est maintenant chose faite.

2 photos jean Gillis - o-i

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1. cuvée les clapes (aop luberon) client : Cave coopérative de Bonnieux (Vaucluse). pays : France. 2. Karhu client : Carlsberg group. pays : Finlande. 3. Villa jolanda client : santero. pays : Italie. 4. océanide et un air de campagne client : Producteurs de Plaimont. pays : France.

5. tuatara client : dB Breweries. pays : nouvelle-Zélande. 6. Weis client : Elztalbrennerei georg Weis/ sauer gmbH. pays : Allemagne. 7. yaguara client : Carmosina. pays : Brésil. 8. rocker spirits client : Rocker spirits. pays : États-unis.

Le Design Book d’O-i est distribué aux clients du verrier américain, mais aussi aux agences de design. À travers près de 200 pages, O-i parcourt les quatre continents sur lesquels il opère. La centaine de bouteilles sélectionnées dressent un éventail des possibilités artistiques réalisables. avec

cet ouvrage, le verrier veut inspirer les marques internationales de l’agroalimentaire ainsi que les agences de design. Le but est de montrer ce qui est industrialisable pour fournir des repères de conception et insuffler de nouvelles idées. l

Pierre Monnier

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analysEr i iTinéraire

cémoi

« L’anticipation, cLé de La réussite » Philippe Delézay, responsable achat et développement emballage, répond au questionnaire d’Emballages Magazine.

Photo Dr

Philippe Delézay, 58 ans, est, depuis 2008, responsable achat et développement emballage du groupe Cémoi, premier chocolatier français. Après une formation en génie mécanique à l’université de FrancheComté, à Besançon (Doubs), il a exercé des responsabilités d’ingénierie, de production, de développement et achats d’emballages dans divers groupes agroalimentaires dont Lustucru/Panzani.

pourquoi le choix de l’emballage? Dès le début de ma carrière, j’ai compris que le monde de l’emballage me passionnerait. et c’est bien connu, « l’homme passionné par son travail fait sans avoir le sentiment de travailler.» comment y êtes-vous venu? après une formation en génie mécanique, j’ai commencé par l’installation de machines de conditionnement dans une grande entreprise de l’agroalimentaire. De fil en aiguille, j’ai continué en occupant successivement des responsabilités d’atelier de conditionnement, de développement packaging, d’achats emballages… je peux donc dire aujourd’hui que j’ai abordé l’emballage sur quasiment toutes ses facettes. l’autre métier que vous auriez aimé exercer? Guide de haute montagne. Cela m’a tenté: franc-Comtois d’origine, j’ai fait mon service militaire chez les chasseurs alpins. comment travaillez-vous? Le service achat et développement packaging est une équipe de quinze à vingt ingénieurs, techniciens packaging, spécialistes de la chaîne graphique, acheteurs, approvisionneurs et spécialistes de la réglementation. Depuis peu, je l’ai réorganisé pour passer d’un mode de fonctionnement vertical à un mode projet. ainsi, chaque équipe a dans son périmètre la responsabilité complète des projets de nouveaux conditionnements jusqu’à leur mise sur le marché en respectant les délais, les engagements

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économiques, la faisabilité de mise en œuvre sur les sites de production et, bien sûr, la conformité du résultat par rapport au brief initial. en parallèle, un ingénieur packaging est dédié à l’innovation. votre stratégie? Le groupe Cémoi intervient sur le B to B et le B to C. Le marché du B to C est orienté vers deux grandes catégories de produits, les chocolats du quotidien (tablettes…) et ceux proposés à noël et à Pâques. Ces derniers, soumis à une forte saisonnalité, se préparent comme des collections de mode. Un seul mot pour la réussite d’une campagne et des catalogues : l’anticipation, pour intégrer les spécificités culturelles et commerciales de chaque pays, rationaliser les packagings et s’affranchir d’une augmentation de la complexité lors de la réalisation. Un développement réalisé sous la contrainte temps ne donnera pas satisfaction, soit le produit échouera, soit il faudra le retravailler pour la saison suivante. votre qualité numéro un? L’ouverture d’esprit. celle que vous recherchez chez les autres? La curiosité. elle garantit un esprit qui va au bout de ses sujets, qui progresse. la réalisation dont vous êtes le plus fier? Un emballage possédant une forme banale depuis de nombreuses années, qui a été transformé, sans investissement par les équipes, en un emballage à la forme

originale, tout en améliorant ses performances économiques. votre pire cauchemar professionnel ? faire travailler des équipes sur des projets qui ne verraient pas le jour. l’emballage ou la technologie qui vous fascine ? L’impression numérique et sa progression en matière de qualité de rendu graphique. celui ou celle que vous détestez ? Un emballage qui, de par sa présentation, fait croire aux consommateurs en l’innocuité du produit pour l’environnement. l’emballage que vous aimeriez inventer ? Un emballage idéal sur tous les aspects qui, comme la coquille de l’œuf de la poule, est parfait : réalisé à partir de matière naturelle, une forme adaptée au produit ne générant aucun vide, un déchet dégradable, diffusé à des millions d’exemplaires… comment voyez-vous votre métier demain ? La durée de vie des emballages ne cesse de baisser, d’où une absolue nécessité de travailler avec tous les acteurs pour rechercher des solutions de réalisation plus souples et plus réactives. pour votre pot de départ, la phrase que vous aimeriez entendre ? « Merci pour ce que tu as réussi à nous transmettre. » l

Propos recueillis par Arnaud Jadoul


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analysEr i eXPerTS

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#buzzpackaging

les couleurs du packaging Black, pink, blue, brown, white, gold… Le hit-parade des couleurs les plus fréquemment citées dans les conversations autour du packaging sont avant tout en lien avec la cosmétique. monique large

Expert en innovation et en design, Monique Large utilise son Butinomètre afin de réaliser une analyse massive de la perception de l’emballage sur les réseaux sociaux. www.pollenconsulting.com

800 tweets

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parmi les 62 000 tweets en anglais contenant « packaging » récupérés entre juillet 2017 et janvier 2018, environ 800 parlent aussi de « color ». Une analyse sémantique fait apparaître que sont abordées avant tout les couleurs du maquillage, mais leur lien avec l’emballage est déterminant.

en volume,

1,3 %

des conversations autour du packaging parlent également de couleurs.

en sentiment,

87 %

des échanges expriment une tonalité positive.

vu sur À l’ère où toute personne peut s’improviser «blogueuse beauté», les couleurs du maquillage sont passionnément commentées sur les réseaux sociaux. Il s’est ainsi développé au sein du grand public une expertise pointue de la couleur qui ne se limite pas aux poudres pigmentées : elle fait aussi le lien avec l’emballage. Il y a celles qui s’extasient devant une palette de fards joliment présentée et celles qui pointent les incohérences

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entre une couleur annoncée sur un packaging et la teinte réellement obtenue. Forte de ce constat, une «beauty addict» transpose le dégradé coloré d’un étui sur ses paupières. Le packaging n’a pas fini de nous inspirer: c’est l’occasion de montrer un maximum de créativité.

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60

décryptEr i eXPerTS

En rayon

LES CONFISERIES Symbole de plaisir et de convivialité, la confiserie cherche à séduire les papilles. Quels que soient les formats – individuels ou familiaux –, tout est mis en œuvre pour faciliter l’expérience de consommation.

pratique

PHOtOS Dr

Haribo lance le sachet refermable, inédit dans ce secteur. Véritable innovatioon, ce sachet est un réel atout pratique. Il se referme en effet par une simple pression au moyen de la fermeture zip. Il garantit une meilleure conservation des bonbons. Plus allongé, et grâce à son plastique rigide, le pack tient deboout ce qui permet un nouvel usage du produit.

l’indp Plate-forme de créativité et d’expertise en design, l’Institut national du design packaging livre chaque mois son analyse des packagings dans un rayon. Page réalisée par l’INDP, Jean-Christophe Boulard, délégué général, avec la contribution des étudiants en master 2 « marketing plurimédia et consommation - parcours design de communication et packaging », Institut d’administration des entreprises de Poitiers, site d’Angoulême. www.indp.net

omniprésents

personnalisables

Alternatives aux grandes marques internationales, les marques de distributeurs (MDD) sont omniprésentes en linéaires. Elles s’inspirent en effet du succès des géants de la confiserie en appliquant une stratégie d’imitation sur leurs produits. Argument clé : le positionnement prix et la standardisation de l’offre. La confiserie étant un achat plaisir, le consommateur se trouve devant un dilemme : le prix ou la marque.

Complémentaire des boîtes de bonbons rondes ou carrées, un nouveau design apparaît en rayon : la « boîte papillon », dotée d’un opercule fraîcheur. Il s’agit d’une grande nouveauté. À cet atout, s’ajoute la possibilité de personnaliser la boîte. Uniquement disponible sur Internet, le concept est le suivant : le consommateur choisit un thème, son mélange de bonbons et une photo à positionner sur le couvercle de la boîte.

PHOtOS Dr

attractifs Submergés d’offres et de couleurs, les linéaires sont un casse-tête pour assurer la bonne visibilité des bonbons. Les marques doivent donc gagner en impact, proposer des packagings de plus en plus attractifs et déclencher l’acte d’achat par l’histoire et l’univers associés. Le Licensing est une réelle stratégie gagnante, car le personnage vient renforcer le lien entre le consommateur et la marque. Le cobranding est aussi une solution remarquable pour jouer sur le goût. Les marques multiplient ainsi les partenariats, notamment Haribo et Orangina.

EmballagEs magazinE

i janvier-février 2018


eXPerTS i analysEr 61

Photo dr

lE produit

DOSETTE BONNE MAMAN En proposant un conditionnement minimaliste en alternative à son petit pot iconique en verre, Bonne Maman prouve qu’il est possible de rompre avec les traditions sans pour autant nuire à son image qualitative…

Expert du design, Fabrice Peltier livre chaque mois le fruit de ses réflexions. www.fabrice-peltier.fr

1. CHEZ L’INDUSTRIEL

Le commentaire de Fabrice Peltier Un nouveau mode de conditionnement qui me semble bien répondre à la question du «juste emballage».

2. CHEZ LE RESTAURATEUR

Cette dosette permet de bien mettre en avant l’offre et d’informer le consommateur en respectant les codes identitaires de la marque Bonne Maman. Le commentaire de Fabrice Peltier Un emballage en adéquation avec l’image qualitative de la marque.

3. CHEZ L’UTILISATEUR

au-delà de la simplicité d’ouverture liée à la prédécoupe de la dosette, c’est la facilité avec laquelle on peut étaler la confiture sur la tartine, sans avoir à utiliser de petite cuillère, qu’il convient de souligner. il suffit de presser sur la dosette et de faire glisser les doigts du haut en bas pour recueillir la totalité de la confiture contenue. Le commentaire de Fabrice Peltier Un emballage facile à utiliser qui restitue la totalité de son contenu.

Photos dr

Dans l’hôtellerie, le conditionnement individuel de la confiture pour le petit-déjeuner est généralement une reproduction en miniature des emballages que nous trouvons dans les commerces de détail, à savoir un pot en verre bouché avec une capsule « twist-off ». Dans certains établissements d’entrée de gamme, on rencontre aussi des barquettes en plastique thermoformé, bouchées par un opercule scellé. ainsi, quelle ne fut pas ma surprise, lors d’un voyage aux états-Unis, en découvrant une dosette en film souple de confiture Bonne Maman dans un hôtel «multi-étoilé » ! j’étais jusqu’alors habitué à mon petit pot de 30 g, certes charmant, mais parfois agaçant. Quand le couvercle ne résistait pas à ma faible poigne matinale, c’était le diamètre d’ouverture du pot qui n’était pas adapté à la taille de ma petite cuillère, sans parler du fait qu’il restait souvent une quantité non négligeable de confiture collée aux parois tandis que je quittais ma table… Bref, pas toujours idéal ce petit pot. Loin de moi la volonté d’opposer les matériaux entre eux, pas plus que de comparer les différents types d’emballages: cela n’aurait aucun intérêt. néanmoins, cette dosette m’a tout de même interpellé au saut du lit. après l’avoir utilisée, je me suis rendu compte que sa valeur d’usage était finalement la même que celle des autres types d’emballages précités, en l’occurrence elle m’avait permis de préparer facilement une tartine de confiture d’une marque de renom. Cependant, le nombre de composants et la quantité de matière première employés pour cet emballage sont considérablement réduits. en effet, avec sa capsule en métal munie d’un joint en plastique et son étiquette, un petit pot en verre prévu pour 30 g de confiture pèse à vide 42 g, alors que deux dosettes contenant 15 g de confiture ne pèsent que 4 g. Soit un poids dix fois inférieur pour une même quantité de confiture et un seul matériau, fût-il un matériau complexe!

FABRICE PELTIER

4. À LA POUBELLE LE

Cet emballage prop posé hors domicile n’est pas recyclable. Toutefois, il peut se ttarguer d’avoir un impact environnemental maîtrisé : il est lége er, constitué d’un seul tenant et permet d’optimiser la log gistique. De plus, il est « antigaspi », car il assure une consommation de la confiture jusqu’à la dernière goutte. Le commentaire de Faabrice Peltier Un emballage qui m’a ppermis de terminer mon petit-déjeuner en me faisant penser que j’ava ais fait un bon geste pour la plaanète...

janvier-février 2018 i EmballagEs magazinE


analysEr i eXPerTS

réglEmEntation

Photo DR

62

LA MISE EN CONFORMITÉ AVEC LE RGPD Une obligation de conformité de plus pour les entreprises: elle s’inscrit dans les nouvelles règles de protection des données personnelles concernant les employés internes ou ceux des clients. Le nouveau règlement européen 2016/679 sur la protection des données personnelles entre en vigueur le 25 mai prochain (1). Les entreprises internationales sont mobilisées depuis au moins dix-mois mois, les entreprises de taille intermédiaire (eTi) ont commencé leur mise en conformité depuis l’été 2017, les petites et moyennes entreprises (PMe) s’y attellent depuis la rentrée de janvier 2018 et les très petites entreprises (TPe) vont se réveiller en mars-avril. je rassure tout le monde : personne ne sera 100% conforme le vendredi 25 mai. Ce nouveau règlement est trop compliqué à interpréter, trop novateur dans les méthodes à mettre en œuvre. Toutefois, ce n’est pas une raison pour rester les bras ballants, car si l’entreprise n’agit pas, elle ne pourra plus rien faire après cette date. elle ne pourra plus licencier un salarié qui aura envoyé par e-mail le fichier clients à un concurrent, car la preuve sera illégale. elle ne pourra plus envoyer ou faire envoyer un e-mailing, car tout destinataire qui n’aura pas donné son consentement express préalable aura le droit de se plaindre à la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CniL) qui disposera du pouvoir de prononcer une amende administrative de plusieurs millions d’euros.

déclaration caduque

Le règlement exige que chaque entreprise écrive et décrive dans des registres les mesures qu’elle établit pour protéger les informations personnelles qu’elle traite dans ses systèmes informatiques. Par exemple, si des salariés sont actuellement géolocalisés, l’entreprise a dû faire dans le passé une déclaration à la CniL, mais cette déclaration devient caduque le 25 mai. Pour être conforme au règlement général sur la protection des données (rGPD), il faut reprendre ce qui a été déclaré et l’inscrire dans

EmballagEs magazinE

i janvier-février 2018

un registre interne. autre situation, si le système électronique qui contrôle la production des emballages enregistre les connexions sur ledit système par le personnel qui travaille sur la chaîne, le registre doit préciser clairement que ce personnel est « fiché » électroniquement et expliquer toutes les finalités de ces enregistrements des logs de connexion. Le rGPD s’apparente somme toute aux systèmes qualité BrC ou ifS : on écrit ce qu’il faut faire et on fait ce qu’on a écrit.

droit à l’oubli

Le règlement insiste sur une règle qui existe déjà, mais qui va prendre de plus en plus d’importance : l’obligation pour l’entreprise d’effacer spontanément les données personnelles qu’elle détient dès lors que les raisons pour lesquelles ces données ont été collectées n’existent plus. Si le fichier des logs de connexion est constitué pour calculer le temps de travail en production des employés, il faut effacer les logs datés de plus de deux ans, cette durée correspondant au délai au terme duquel une action en contestation est prescrite dans ce cas (2). autre sujet alourdi par le rGPD : les relations avec les sous-traitants. attention, la sous-traitance a plusieurs formes. Pour une loi de 1975, c’est un ménage à trois, pour le règlement européen de 2016, c’est un partenaire particulier. Dans la loi du 31 décembre 1975, le législateur a voulu protéger les petites entreprises auxquelles un prestataire titulaire d’un marché sous-traite une partie de l’exécution du marché principal qu’il a conclu avec le client. ainsi, une société chargée par un client de la maintenance globale d’une chaîne de production d’emballages délègue toute la partie électrique à une entreprise spécialisée dans les courants faibles. La loi donne le droit au sous-traitant d’être

SYLVAIN MARTIN Chargé de cours à l’EsiReims, Me Sylvain Martin livre chaque mois le fruit de ses réflexions juridiques. www.sylvain-martin.com

payé directement par le client si la société de maintenance dépose le bilan. Dans le rGPD, le sous-traitant, c’est le prestataire du client à qui ce dernier confie le retraitement de fichiers contenant des données personnelles. il peut s’agir d’un prestataire qui établit les fiches de paie des employés en cas d’externalisation par l’entreprise de son service de paie ou bien d’une entreprise de marketing direct qui procède à des traitements informatiques sur les fichiers de prospects pour constituer un profilage des contacts. Le contrat commercial de prestations va devoir inclure une annexe dédiée aux mesures prises respectivement par le client et le prestataire sous-traitant, au sens du rGPD, pour préserver les données personnelles, notamment contre le piratage ou les bugs informatiques. Le projet de mise en conformité de l’entreprise avec le rGPD nécessite de former une équipe mixte dont le cœur est bien évidemment le service informatique assisté d’un juriste pour comprendre la portée juridique de certaines dispositions particulièrement difficiles à interpréter. Mais tous les services doivent s’impliquer, car il y a des données personnelles partout et partout il y a quelqu’un prêt à revendiquer la protection des informations qui lui sont personnelles. l (1) Règlement 2016/679 du 27 avril 2016 relatif à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données (et abrogeant la précédente directive 95/46) – Règlement général sur la protection des données (personnelles) RGPD. (2) Article L.1471-1 du Code du travail.



64

analysEr i inDiCaTeUrS

matières pLastiques

prix des matières premières Les styréniques montent en fLèche

Les matières plastique utilisées dans l’industrie de l’emballage et du conditionnement ont évolué différemment en décembre dernier. Après la forte décrue de novembre, qui s’était concrétisée par des baisses de prix comprises entre 1 et 5 % pour toutes les résines présentes sur notre tableau, la fin de l’année s’est traduite par une consolidation des cours, exception faite pour les styréniques. On constate en effet des hausses allant de 5 à 6 % respectivement pour le polystyrène (PS) cristal et le polystyrène expansé (PSE). Utilisée dans la fabrication de pots et de boîtiers, la première de ces matières passe de 1,67 à 1,76 euro/kg quand la deuxième, que l’on emploie dans la production de calages et de barquettes, évolue de 1,68 à 1,77 euro/kg. Ailleurs, les prix bougent peu ou pas du tout. Il en est ainsi pour les polypropylènes qui s’apprécient de 1 % en moyenne. Le polypropylène (PP) homo injection gagne 2 centimes, à 1,36 euro/kg alors que la progression se limite à 1 centime pour le polypropylène copolymère. Le polychlorure de vinyle (PVC) et le polyéthylène téréphtalate (PET) restent stables à 1,07 et 1,20 euro/kg. Du côté des polyéthylènes, les variations sont minimes. Notons par exemple la légère augmentation du polyéthylène basse densité (PEbd), qui passe de 1,42 à 1,43 euro/kg, et celle du polyéthylène haute densité (PEhd) injection, qui se renchérit lui aussi de 1 centime à 1,45 euro/kg. À l’inverse, le polyéthylène basse densité (PEbd) linéaire baisse de 1 centime, à 1,37 euro/kg. En revanche, tous les autres polyéthylènes demeurent stables. De quoi permettre aux plasturgistes de terminer l’année sur une note de sérénité !

VALEURS MOYENNES MENSUELLES, EN EUROS PAR KG

1,8

1,5

1,2

Bois à paLettes

1,77 1,76

PSE

1,41 1,36

PP cop.

1,20

PET

1,07

PVC

0,6

J

F

M

A

M

J

J

2015

A

S

O

N

D

J

F

M

A

M

J

2016

J

A

S

O

N

D

SOURCE : ELIPSO

Polyéthylène haute densité (PEhd) soufflage Polyéthylène haute densité (PEhd) injection

Polyéthylène haute densité (PEhd) film

Polyéthylène haute densité (PEhd) linéaire

1,8

1,6

1,45 1,43 1,41 1,37 1,37

1,4

PEhd inj. PEbd PEhd souf. PEbd linéaire PEhd film

1,2

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

J

F

M

A

2016

M

J

J

A

S

O

N

D

SOURCE : ELIPSO

2017

VALEURS MOYENNES TRIMESTRIELLES, EN EUROS PAR M3, HORS TVA, CAMION DÉPART 125

121

120 115 110 105 JUILLET

DÉC.

MARS

JUIN

2016

SEPT.

DÉC.

MARS

JUIN

SEPT.

2017 SOURCE : Centre d'études de l'économie du bois (CEEB)

i janvier-février 2018

PP homo.

2017

Polyéthylène basse densité (PEbd)

2015

EmballagEs magazinE

PS

0,9

2015

pas de hausses

Polychlorure de vinyle (PVC) Polystyrène expansé (PSE)

2,1

1,0

Emballages Magazine rend compte de l’évolution des prix des bois à palettes, censée donner une idée des tendances sur le marché des palettes neuves. Au troisième trimestre 2017, l’indice s’établissait à 121 points, soit le même niveau que celui atteint sur la période précédente. La tendance reste toutefois haussière, compte tenu de la raréfaction de la matière première sur les marchés.

Polypropylène (PP) copolymère injection Polyéthylène téréphtalate (PET)

Polystyrène cristal (PS) Polypropylène (PP) homopolymère injection


inDiCaTeUrS i analysEr 65

indices de production 150

une Baisse inattendue

La reprise qui s’était esquissée en octobre n’aura pas duré très longtemps. La production d’emballages a de nouveau chuté en novembre. L’indice passe de 108 à 106 points, soit un déclin de 1,3 %. Si le verre a somme toute assez bien résisté (– 0,2 %), toutes les autres spécialités sont dans le rouge. Les plastiques, le bois et le métal léger se situent dans la tendance générale, avec des baisses comprises entre – 1,6 et – 1,7 %. Le papier carton fait un peu mieux : – 0,7 %. Quant aux fûts et autres emballages en métal de grosse capacité, ils dévissent, avec une activité en recul de 4,5 %. Maigre consolation, sur un an, la filière affiche une hausse de 2 %.

Dernier MOiS

SUr 1 an

– 1,3 %

141 132

2,0 %

123 115

106

106 97 88 80 D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N

fiLière

2015

120

2,7 %

100 95

90

90 85 80 75 D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N

2015

2016

2017

emBaLLage pLastique

– 0,7 %

105

125

SUr 1 an

110 105 100 95

105

132

85

Dernier MOiS

SUr 1 an

– 0,2 %

80 75

0,0 %

D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N

2015

2016

2017

3,3 %

D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N

2015

141

90

SUr 1 an

– 1,7 %

85

110

95

Dernier MOiS

90

150

102

120

115

115

2016

2017

Dernier MOiS

SUr 1 an

– 1,6 %

3,6 %

123

emBaLLage Bois

emBaLLage papier-carton

Dernier MOiS

110

100

emBaLLage verre

2017 Élaboration Emballages magazine, sur données InsEE

115

115

112

106 97 88 80 D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N

2015

2016

2017

115

115 110

105

105 100 95 90

Dernier MOiS

– 1,6 %

85 80

SUr 1 an

– 1,1 %

D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N

2015

2016

2017

données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVs-CJO), source InsEE

fûts et Bidons en métaL

120

Boîtes métaLLiques

2016

110 105 100 95

91

90 85

Dernier MOiS

– 4,5 %

80 75

SUr 1 an

– 4,1 %

D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N

2015

2016

2017

janvier-février 2018 i EmballagEs magazinE



inDiCaTeUrS i analysEr 67 l'industrie de l'emballage en bois nombrE d'EntrEprisEs

chiffrE d'affairEs En m€

EffEctifs Employés

Emballage bois Total Emballage

1 311

5 620

91 995

1 262

7 717

7 090

en % sur le total

4,8 %

6,9 %

12,8 %

4,5 %

27 407

162

Emballage léger (cagettes, coffrets...)

65 4,9 % 47 3,6 %

37 %

50 3,8 %

grandes : CA > 100 m€ moyennes : 20m€ < CA < 100 m€ petites : CA < 20 m€

46 %

33% 26% 7%

2% grandes

91 % 57 %

21 % 17 %

moyennes

Petites

SOUrCE: EMbALLAgE MAgAzINE - DONNéES 2015

Les entreprises seLon Leur taiLLe unités ca Emploi

47,5

(SOUrCES SyPAL, INSTITUT I+C)

1 491

5,2 %

6,9 %

21 751

millions

c’est le nombre de palettes produites en france en 2015

méthodoLogie Emballages Magazine a retenu 1262 entreprises en France rattachées au secteur de l’emballage et dont les comptes ont été déposés au greffe des tribunaux de commerce. Leurs bilans ont été analysés par notre spécialiste AS études. L’emballage en bois rassemble 162 sociétés. Les chiffres publiés sur cette page donnent un aperçu économique et financier de cette filière dans son ensemble et par rapport à l’industrie de l’emballage.

133 10,1 %

8 0,6% 95 7,2 %

Tonnellerie

En % du CA total

367

28 2,1 %

42 %

12 %

actif dE bilan En m€

350

Palettes et caisses-palettes

9%

ValEur ajoutéE En m€

L’impLantation régionaLe

Les différentes spéciaLités

Caisses et emballages industriels

Exportations En m€

119 9,1 %

472 36 %

107 8,2 %

SOUrCE: EMbALLAgES MAgAzINE - DONNéES 2015

Les chiffres cLés

20 1,5 %

166 12,7 % CA < 10 m€ CA 10m€ < CA < 100 m€ CA en m€ CA > 100 m€ En % du ca total (1 311 m€)

Les principaux ratios financiers EmballagEs En bois

IndusTRIE dE l'EmBAllAgE

2014

2015

2016

2014

2015

2016

Chiffre d'affaires/effectifs (en K€)

231,7

247,1

249,5

293,4

304,0

307,2

Valeur ajoutée/effectifs (en K€)

64,3

68,4

67,2

76,7

77,5

78,3

Coût du travail/effectifs (en K€)

40,8

41,5

41,2

52,6

54,3

55,1

Chiffre d'affaires (var. %)

3,7%

3,6%

1,6%

2,7%

1,4%

–0,3%

Valeur ajoutée (var. %)

2,5%

3,0%

3,0%

2,5%

0,7%

–0,3%

Actif du bilan (var. %)

4,4%

3,0%

4,4%

2,2%

5,0%

1,5%

2014

2015

2016

2014

2015

2016

Taux de la valeur ajoutée (VAHT/CAHT)

28,3%

28,0%

27,5%

26,3%

25,9%

25,6%

Taux d'exportation (EXP/CAHT)

24,9%

26,7%

24,3%

30,2%

28,2%

24,9%

Taux de marge (EBE/VAHT)

30,8%

32,2%

33,8%

24,9%

24,0%

24,0%

Taux d'endettement (Charges fin./VAHT)

2,6%

2,4%

2,1%

3,9%

4,2%

3,7%

Retour sur investissement (RE/actif)

6,2%

6,6%

6,5%

4,7%

4,4%

4,9%

Taux d'investissement (inv./VAHT)

5,6%

6,7%

6,6%

5,7%

2,7%

5,5%

Taux d'autofinancement (CAF/inv.) 355,4% 353,7% 359,1% 172,0% 306,6% 288,7% janvier-février 2018 i EmballagEs magazinE


68

produirE i L’arT De...

Le matérieL de fin de Ligne Palettiseurs, banderoleuses et autres housseuses interviennent après le conditionnement et l’emballage pour préparer les marchandises au stockage et à l’expédition. photo msk

Par Youssef Belgnaoui avec Tiziano Polito

l’étirage du film constitue une étape cruciale dans le houssage des palettes. la msK Tensiontech adapte la force de traction en fonction du format et de la hauteur de la palette.

1.

lEs tEchnologiEs En présEncE

Produits laitiers, farine, ciment, matériels électroniques, boissons, pots de peinture… Chaque produit dispose de son propre processus de fabrication et de machines appropriées à son conditionnement. Mais en bout de ligne, on retrouve toujours les mêmes équipements : un palettiseur suivi d’une banderoleuse ou d’une housseuse. Les palettiseurs interviennent après l’encaissage, l’ensachage ou le fardelage. Une fois les produits rassemblés dans un carton, un sac ou un film, leur rôle consiste à disposer ces derniers sur une palette selon un schéma prédéfini. Compte tenu du mode de fonctionnement, on distinguera les palettiseurs à couches, les palettiseurs cartésiens et les îlots de palettisation : dans le premier cas, les produits sont d’abord réunis pour former une couche compacte, puis transférés sur la palette, celle-ci pouvant descendre ou rester immobile avant de recevoir une autre couche ; dans le deuxième

EmballagEs magazinE

i janvier-février 2018

cas, c’est un système cartésien qui saisit les produits et les range en couches sur le support de manutention ; dans le dernier, cette mission est dévolue à un robot polyarticulé, généralement à 6 axes. La banderoleuse ou la housseuse prennent le relais pour stabiliser et protéger la charge par l’application d’un film ou d’une housse. Si la première de ces technologies se distingue par sa simplicité et sa polyvalence, la deuxième l’emporte par son efficacité – notamment la grande stabilité de la charge qu’elle permet –, et ce malgré des coûts d’investissement bien plus conséquents. Selon l’organisation de production, toutes ces machines sont dédiées à une seule ligne de fabrication ou partagées entre plusieurs lignes par un système de convoyage adapté. Lorsque la charge est particulièrement lourde, l’usage d’une cercleuse peut s’avérer nécessaire. Cette machine a pour fonction d’appliquer un feuillard autour de plusieurs lots (cartons, sacs, fardeaux) afin de les fixer.


L’arT De... i produirE 69

2.

lEs évolutions tEchniquEs

il est difficile de comparer des technologies aussi différentes que la palettisation, le banderolage et le houssage. Pourtant, des similitudes existent sur le plan technique. Deux grandes tendances émergent : l’aptitude à gérer plusieurs formats et la facilité d’utilisation. en effet, les industriels demandent des machines rapides, mais surtout aptes à traiter divers formats de lots de produits et de palettes. alvey Samovie s’est ainsi attelé à concevoir une solution de palettisation qui s’intègre dans un projet d’automatisation globale depuis l’extrémité des lignes de production jusqu’au stockage des palettes, de tous types de cartons, boîtes, seaux, bacs, etc. La housseuse MSK Tensiontech permet de traiter une grande variété de charges palettisées qui vont jusqu’à 3 000 x 1 500 mm en étirant plus ou moins fort le film. La souplesse d’un robot de palettisation dépend aussi des outils de préhension qu’il monte (ventouses, griffes, pinces…). allians robotics (Duguit Technologies) met en avant son aptitude à créer des solutions sur mesure, en recourant à l’impression 3D pour fabriquer des outils en titane. Le préhenseur de Pattyn Bakery est pour sa part capable de prendre des couches, des palettes et des intercalaires, respectivement avec une pince, des griffes et des ventouses. D’autres outils, toujours montés sur des robots polyarticulés, autorisent la préhension de colis isolés ou de couches complètes. Le palettiseur robotisé de recmi peut tout aussi bien saisir des cartons ou des sacs et ces derniers être palettisés de façon classique ou être introduits dans un box en carton. Sur le robot PaL2 d’atecmi, le préhenseur est une tête à rideaux avec conformateur de couches motorisé au format de la palette. La préparation de la couche de cartons est effectuée en amont sur une table de constitution de colis pour chaque ligne. Cette solution peut gérer des caisses issues de quatre lignes de production. C’est l’une des forces des robots. Leur importante liberté de mouvement et leur

capacité d’employer divers outils leur offrent naturellement la possibilité de réaliser diverses opérations (pose des intercalaires, gestion des palettes vides et palettisation) et d’être partagés par plusieurs chaînes de conditionnement. Le robot de palettisation fege Pal-r peut par exemple saisir une couche de produits sur une ou plusieurs tables d’arrivée, puis la déposer selon différents schémas de palettisation. La dépose de l’intercalaire a lieu en temps masqué. Pour élargir le rayon d’action du robot, Promalyon l’a quant à lui implanté sur un axe de déplacement linéaire. La simplicité de pilotage et de paramétrage demeure également une priorité. Dans ce but, les constructeurs améliorent les interfaces homme-machine (iHM). Le plus souvent tactiles, celles-ci représentent graphiquement l’architecture de la machine. Les paramètres de fonctionnement et des outils de diagnostic sont disponibles en temps réel. Soco System avance même que si le modèle de la palette à réaliser est déjà enregistré, il suffit de 30 secondes pour reprogrammer son robot de palettisation. Sur la gamme de palettiseurs aPS de SMi, le système affiche automatiquement à l’écran toutes les configurations de palettisation possibles à partir du moment où sont indiqués les spécifications du colis, ses dimensions et le nombre de couches. Le système TPM (Total Preventive Maintenance), intégré sur la banderoleuse Genesis futura de robopac, propose lui la possibilité de visualiser les points clés de l’installation afin d’identifier la source d’une anomalie et de prévenir un arrêt. Les iHM sont conçues pour réclamer le minimum d’expertise technique. Dans le même esprit, la plate-forme de pilotage iziview Pal, développée par Guelt en collaboration avec PicPacSystems, permet de configurer et de piloter jusqu’à cinq robots de palettisation selon les ordres de fabrication. Le conducteur de ligne peut, à partir de l’iHM, consulter le plan de palettisation, vérifier l’état d’avancement des palettes ou isoler un convoyeur pour gérer l’évacuation d’une palette.

la flexiBiliTé eT la simPliciTé de ProgrammaTion à l’honneur 1

3

2

1. démultipliEr lEs possibilités du préhEnsEur le préhenseur présent sur les palettiseurs robotisés de Pattyn Bakery dispose d’une pince pour prendre une couche complète sur les tables de préparation, des crochets pour saisir les palettes vides, des ventouses pour attraper les intercalaires.

photos dr

2. simplifiEr la programmation les palettiseurs APs de smI sont dotés d’une IHm graphique avancée, pour offrir à l’opérateur des fonctions de diagnostic et de support technique en temps réel. Il suffit d’enregister quelques paramètres pour que s’affichent à l’écran toutes les configurations de palettisation possibles. 3. suiVrE la production développée par guelt et sa filiale PicPac systems, Iziview Pal permet de configurer une ou plusieurs lignes de palettisation selon les ordres de fabrication lancés en amont. le conducteur de ligne peut consulter à tout moment l’ensemble du plan de palettisation, vérifier l’état d’avancement des palettes en cours, isoler un convoyeur.

janvier-février 2018 i EmballagEs magazinE


70

produirE i L’arT De...

3.

lEs principaux actEurs Et l’organisation dEs marchés

La palettisation, le banderolage et le houssage sont trois métiers différents. aucun constructeur n’intervient dans ces trois domaines de spécialité en même temps. Sur certains marchés, il est par contre courant que les constructeurs de machines de conditionnement proposent des solutions de palettisation dans le cadre d’une ligne complète. C’est notamment le cas dans le secteur des boissons avec Gebo Cermex, filiale de Sidel, et ses concurrents KHS, Krones, mais également SMi et Ocme. On citera aussi le cas des produits pulvérulents, des granulés ou assimilables et plus généralement des denrées qui sont conditionnées en sacs, avec des

4.

lEs spécialistEs Et spécialités

Les spécialistes sont nombreux sur la fin de ligne. À bien chercher, chaque entreprise possède ses particularités. À la suite, voici quelques exemples dans la palettisation de sacs, la palettisation « par trappe » et le houssage.

Le palettiseur de sacs platinum de W & h a été développé pour la production sur des lignes de très grandes cadences.

Le palettiseur à trappe highrunner mk7 de Qimarox est capable de traiter jusqu’à 3 500 colis par heure.

photos dr

La housseuse stretch hood A de Beumer occupe seulement 13,7 m² au sol.

EmballagEs magazinE

i janvier-février 2018

équipementiers qui développent à la fois des ensacheuses verticales et les palettiseurs comme Cetec, Umbra Packaging, Beumer ou encore Haver. Dans le domaine du banderolage, robopac (aetna Group) fait figure de leader, au moins en europe. Le constructeur italien, présent en france avec sa propre filiale, est distribué par de nombreux revendeurs. À l’exclusion de quelques entreprises plus dimensionnées telles que Haloila, l’offre est complétée par de nombreuses petites sociétés : Thimon, effe3Ti, Pieri, atecmaa Packaging. véritable affaire de spécialistes, avec des solutions plus coûteuses et imposantes, le houssage est quant à lui un marché bien plus concentré. MSK, Thimon, Messersi Packaging comptent parmi les principaux acteurs.

4 la palEttisation dE sacs Les robots polyarticulés sont à même de gérer une diversité de conditionnement. Cependant, la palettisation de sacs exige bien souvent des opérations de compressage, d’aplatissement et de formage nécessitant des équipements dédiés. Par ailleurs, lorsque les sacs sont en matériaux en plastique glissants, il peut être nécessaire d’apposer sur leur surface une fine couche de colle assurant leur maintien les uns aux autres. ainsi, malgré la polyvalence des robots et l’imagination de leurs intégrateurs, les palettiseurs de sacs conservent pour beaucoup une architecture cartésienne traditionnelle. Leur fonctionnement optimisé pour ce type de conditionnement ne les empêche pas pour autant d’adresser une variété de formats. Le palettiseur UPr d’Umbra Packaging prend notamment en charge tous les sacs (plats, avec soufflets, avec ou sans poignées), en tous matériaux (papier, plastique, raphia, etc.), ainsi que des fardeaux contenant de 1 à 50 kg de poudres ou de granulés. Les sacs sont placés par des pinces sur le plateau de conformation de la palette. Pour éviter cette manipulation et détériorer ou déformer les sacs, Beumer a inventé un dispositif qui oriente ces derniers équipant notamment son palettiseur Paletpac 3000. Le sac est transporté sur deux bandes parallèles qui se déplaçent à des vitesses distinctes. La différence de vitesse des bandes fait pivoter les sacs dans la position adéquate au canevas sélectionné. Les vitesses ne sont pas oubliées : le palettiseur de sacs Platinum de Windmöller & Hölscher, distribué par PBH, atteint par exemple la cadence de 2 800 sacs à l’heure. 4 la palEttisation « par trappE » La préparation des couches de produits à palettiser doit être adaptée à l’application. Sur les équipements d’architecture classique les couches sont préalablement formées sur des plateaux avant d’être déposées ou poussées sur la palette. Sur son palettiseur Highrunner mk7, Qimarox a notamment opté pour une formation de couches en position haute des produits acheminés par convoyeurs. Une fois la couche formée, celle-ci est déposée par l’ouverture d’une trappe sur la palette positionnée au-dessous. La palette disposée sur un élévateur descend d’un cran dès qu’une couche est constituée. Ce principe de fonctionnement présente, selon son concepteur, la souplesse d’un robot de palettisation et la vitesse d’un palettiseur à couches. 4 lE houssagE avEc film étirablE Pour protéger complètement la palette, le nec plus ultra est sans doute le houssage. Ces machines placent une housse en film étirable sur la palette. elles sont très appréciées dans le secteur des boissons. La housseuse MSK Tensiontech exploite des procédés brevetés de préhension et de tension verticale pour prendre en charge des films de 20 à 200 µm d’épaisseur. Ces machines, qui peuvent atteindre des cadences de 240 palettes par heure et n’exigent pas de source de chaleur pour souder le film, promettent des économies d’énergie. MSK annonce que la consommation électrique est inférieure 0,07 kW par unité emballée. autre atout, les produits restent visibles sous leur housse qui peut être siglée avec le logo de l’entreprise utilisatrice. Beumer revendique quant à lui la compacité de sa Stretch Hood a qui présente un encombrement de 13,7 m² au sol.


L’arT De... i produirE 71

geBo cermex inTègre la fin de ligne eT l’inTralogisTique La boulangerie industrielle du moulin de la Chaume (groupe Intermarché) a fait appel à Gebo Cermex pour la mise en place d’une solution complète de fin de ligne associant quatre cellules de palettisation robotisée et un système de supervision centralisée interfacée avec l’Erp. des unités complémentaires ont été implantées pour l’étiquetage, le convoyage des caisses et des palettes, et le banderolage. deux navettes AGV (Automated Guided Vehicle), gérant automatiquement leur changement de batterie, sont chargées de la gestion des palettes vides et pleines ainsi que la fourniture de consommables sur les lignes. Le système de supervision assure le pilotage des ordres de fabrication et la traçabilité des caisses et palettes. Les informations imprimées sur les étiquettes sont identifiées et transmises au système d'information de production du moulin de la Chaume. toutes ces opérations sont gérées depuis une seule borne d’interfaçage centralisée. Le système optimise automatiquement les schémas de palettisation en fonction des caractéristiques des références enregistrées et stockées dans l’Erp.

photos dr

optimisation les deux navettes AgV (à droite) assurent la liaison entre les quatre cellules de palettisation (ci-dessus) et les banderoleuses.

janvier-février 2018 i EmballagEs magazinE


produirE i L’arT De...

le Banderolage sous TouTes ses faceTTes Une fois la palette constituée, elle est bien souvent filmée pour assurer et protéger la stabilité de la charge pendant son transport. Lorsque les palettes à traiter quotidiennement sont peu nombreuses, ce sont des opérateurs qui, rouleau de film en main, procèdent au banderolage. Ces mouvements répétés engendrent des risques de troubles musculo-squelettiques (tms). pour s’en affranchir, il vaut sans doute mieux investir dans une banderoleuse semi-automatique à plateau ou à bras tournant. Ces équipements sont polyvalents puisqu’ils ne doivent pas s’adapter aux charges de la palette, mais aux seules dimensions de celles-ci. Leur architecture relativement simple en fait des machines à coût accessible. La filmeuse Ecowrap de robopac Aetna est vendue par sept à partir de 4 600 euros. Le chariot porte-bobine est monté sur un bras qui tourne autour de la palette pour appliquer le film. Cette configuration présente un double avantage par rapport aux modèles à plateau tournant : il n’y a pas de contrainte d’implantation en raison de l’absence de plateau et les colis posés sur la palette ne peuvent pas être déséquilibrés par la rotation de la plate-forme. Les banderoleusess à plateau, plateau comme l’Aka l Aka plana de Bulteau systems, ne réclament aucuns travaux d’encastrement pour leur installation. Elles sont commercialisées à un prix à peine supérieur de 6 800 euros. Il faudra compteer 7 600 euros pour la 508 pds de robopac Aetna distribuée par saddem, qui estime que le retour sur investissement est obtenu rapidemennt grâce aux économies de film dès 40 palettes quotidiennes. Là est un autre atout des banderoleuses. outre l’élimination de tâches répétitivves à l’origine de tms, elles propport à une application manuelle. curent des économies de film par rap Les systèmes motorisés de pré-étirage de film promettent selon leurs constructeurs des économies de mattière allant de 20 et 70 %. La s300tp d’Effe3ti, équipée d’un filmeuse à plateau tournant spinny s qu’à 400 %, enregistre dix prodispositif de préétirage motorisé jusq grammes d’enveloppement. Là encore, de tels ajustements sont rendus possibles par l’intégration de serrvomoteurs et d’électronique de contrôle sur le chariot porte-bobine. de plus, qu’elles reposent sur une nants, ces machines disposent de structure à plate-forme ou bras tourn capacités de mémorisation de plusieurs modes opératoires (vitesse, hauteur, nombre de tours) de façon à apposer le film en fonction des spécificités des produits et du formaat de palette et d’en assurer la stabilité ainsi qu’une protection optimale. Le robot master de robopac, distribué par sofrafilm, qui présente une capacité de mémorisation de six programmes, se distingue par soon mode opératoire. Le dérouleur de film est monté sur un mât implanté sur un chariot mobile qui tourne autour de la palette pour la baanderoler. Cette banderoleuse mobile offre la possibilité de filmage d’environ 250 palettes par charge batterie. Ces machines seemi-automatiques sont destinées à accélérer et fiabiliser les opérations de filmage, à la demande, en libérant les opérateeurs de tâches difficiles. mais dès qu’il s’agitt d’applications répétitives à grande cadence, elles doivent laisser la place à des systèmes autonomes avec dispositif de chargeement et déchargement de palettes paar convoyeurs. Ces procédés automatiqques associent de la même façon, un plateeau tournant et un chariot motorisé d’étirrage du film. Elles peuvent également, com mme la Genesis Futura de robopac, mettre een œuvre

EmballagEs magazinE

i janvier-février 2018

un anneau tournant dont la vitesse de rotation permet d’atteindre des cadences supérieures (60 à 200 palettes par heure). Le pilotage du chariot porte-bobine et le processus d’enveloppement s’adaptent aux spécifications de la palette en termes de force de dépose et de taux de préétirage du film. robopac se propose même de déterminer les paramètres appropriés à la charge et au mode de transport envisagé, en conduisant des essais dans ses laboratoires et en testant la stabilité de la palette sur des tables vibratoires et des hexapodes simulant les conditions de ce transport. La quantité de film et sa force d’application seront ajustées pour garantir une protection maximale, tout en optimisant son usage. La Genesis Futura peut également déposer des coiffes sur la palette. Une telle opération est inutile avec la banderoleuse Wra-pal swing conçue par thimon. dotée d’un système breveté de bras triangulaire et de renvoi mobile, elle assure la couverture des cinq faces de la charge palettisée avec une seule bobine de film.

simplicité Fabriqué à des millieers d’exemplaires, le Robot master de Robopac R a gagné ses lettres de noblessse grâce à un principe de fonctionnement simple : pas de déplacement de palette, le roobot tourne autour.

photo dr

72


L’arT De... i produirE 73

réPondre à Tous les Besoins 1

2

3

4 7

5

8

6

photos dr

9

1. Avec la gamme Pl, Alvey samovie se positionne dans l’automatisation de fin de ligne, de la manipulation des cartons à l’entreposage. 2. l’îlot robotisé de Recmi est capable de palettiser des sacs de façon classique ou de les ranger dans un box carton. 3. Conçu pour traiter les produits arrivant de plusieurs lignes, le robot de palettisation Fege Pal-R les dépose ensuite selon différents schémas de palettisation.

4. Allians Robotics, filiale de duguit Technologies, recourt à l’impression 3d pour fabriquer des outils en titane. 5. Cetec a couplé son palettiseur robotisé à une plate-forme pour compacter les couches de sacs de 5 à 50 kg. 6. Parmi les machines à anneau tournant les plus rapides du marché, la genesis Futura 40 de Robopac affiche une capacité de banderolage de 60 à 200 palettes/h. le système TPm (Total Preventive maintenance) permet de réaliser un diagnostic

rapide et complet des points clés, les arrêts sont limités. 7. la banderoleuse Wra-Pal swing de Thimon est capable de couvrir les 5 faces de la charge avec une seule bobine de film. 8. la banderoleuse Aka Plana possède, selon son distributeur Bulteau systems, le plateau le plus fin du marché. 9. développée par le suisse sIg et distribuée par strapex, la cercleuse Vsm 3000 intègre des moteurs brushless qui lui assurent une vitesse d’enfilage de 6 m/s.

Hall 4 Stand C79/D80

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4

Hotline Réparation Contrat de maintenance Garantie constructeur renforcée

3

2 1

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janvier-février 2018 i EmballagEs magazinE


74

indEx dEs sociétés citéEs

société

page a/B

société

page

société

page

Framatome

26

Panzani

56

Adelphe

26

Française des plastiques

16

Paprec

43

Adents

14

Fromageries Bel

22

Pattyn Bakery

69

AdI

28

PBH

70

Adn design

22

g. Pivaudran

23

Pellenc sT

42

Adviso Partners

16

gallus

26

Penhaligon’s

23

Aetna group

70

gebo Cermex

Pernod Ricard

12

Albéa

44, 45

Allen-Bradley

20

g/h

18, 28, 70, 71

gl Events Exhibitions

28

PicPacsystems

69

glaxosmithKline

51

Pieri

70

Allians Robotics

69, 73

global Industrie

28

Plasti Ouest

16

Alvey samovie

69, 72

goglio

47

PlasticsEurope

12

Plastipolis

17

Pochet

23

Amorim

22

graham Packaging

22

Ardagh

26

guelt

69

Arecmaa Packaging

70

Haloila

70

Atecmi

69

Hardy

52

52

Haver

Atlanpack Automation Fair

18, 19, 20

B & R Automation

24, 46, 47

70 i/j

Imprimerie Étienne

22

Beckhoff

24

Industrie Paris

28

Beumer

70

Ingersoll Rand

26

BillerudKorsnäs

26

Innovation plasturgie composites

43

Bonne maman

61

Institut national de la statistique et des études économiques (Insee)

Bormioli luigi

23

Bosch Rexroth

24

Bourgogne recyclage

43

Brady

20

Bulteau systems

71, 73 c/d

Cémoi

56

Cetec

70, 73

Cisco

19

Citeo

43

Coca-Cola

12, 22, 46

Cofrelec Industrie

16, 17

Conflex Packaging

26

Conseil formation plasturgie

41

Conseil national de l’emballage (CnE)

5

Institut supérieur de plasturgie d’Alençon

5 40 7

Intel Ishida

46

ITrak

20

Jean Paul gaultier

23

Joy global

26 k/l

KHs

70

Kissler

41

Komatsu

26

Krones

24, 38, 70

lactalis

7, 14

sidel

28, 38, 47, 70

sIPg

26

sleever International

48

smart Industries

28

smI

69, 70

41

lustucru

56

swissmedic

51

syndicat des régénérateurs de plastique (sRP)

12

12, 22 24

E. leclerc

14

martineau

52

Eckes-granini

22

matériautech

40

ECmA

26

Eco-Emballages

43

Ecofolio

43

m/n machines Pagès

38, 39

magnemotion

20

mcdonald’s

12

messersi Packaging

70

microsoft

19, 39

midest

28

mondi

26

moulin de la Chaume

71

msK Tensiotech

69, 70

nestlé

46

novartis

51 o/p

Thimon

70, 71

Thimonnier

28

TnT global manufacturing

23

Tolexpo

28

Tomra sorting France

42 u/v

umbra Packaging

70

unterland Flexible Packaging

26

Valeo

26

Veolia

43

Verallia

26

Verescence

23

Vs Pack

52 w/x/y/z

Wagon Automative

26

Ocme

70

Waltersperger

52

Ordif

12

Windmöller & Hölscher

70

Yalong

20

Yves saint laurent

23

Festo

20

Owens-Illinois (O-I)

Foodwatch

14

Panduit

i janvier-février 2018

5 10

43

makro labelling

EmballagEs magazinE

sgd Pharma

sumitomo demag

maison Richard

40, 42

26

service des statistiques industrielles

52

69

Fédération de la plasturgie et des composites

26

sealed Air

linea

duguit Technologies

26

schur Flexibles

22

38

20, 41

18, 19, 20, 46 s/t

suez

26

FCI

Rockwell Automation

26

drinktec

Fanuc

69, 70, 71, 73

47

diversey

12

22

Robopac

legrand

23

Evian

Refresco

lavazza

22

12

69, 73

73

dior

EuPC

51

Recmi

südpack

deltasacs

17

16, 17

Reckitt Benckiser

16

46

12, 43

RBl Plastiques

strapex

danone

EmC2

23, 26

22

laiterie les Fayes

26

Elipso

70

Qualipac

69

Coveris

70, 71

Qimarox

sodero gestion

14

23

Effe3Ti

69 q/r

soco system

laïta

Cosfibel

e/f

Promalyon

22, 54, 55 19



76

zoom

photo dr

Bottletop suspend des canettes au plafond la marque anglaise d’accessoires de mode de luxe Bottletop a trouvé une application inédite pour les canettes métalliques de crown: elle en a suspendu habilement plusieurs milliers au plafond de son «flagship», sur regent street, au cœur de londres (grande-Bretagne). cette boutique, qui veut offrir une «expérience immersive mêlant conscience écologique futuriste et artisanat traditionnel», permet aux clients de la marque d’en savoir plus sur ses collections primées et sa vision de l’avenir. un certain nombre de ses produits, tels que des sacs à main, des pochettes ou des ceintures, sont fabriqués à partir d’anneaux de canettes recyclés et de capsules couronne. ils s’accordent donc parfaitement à la réalisa-

emballages magazine

i janvier-février 2018

tion élaborée pour Bottletop avec des boîtes-boisson également recyclées. «ce plafond de couleur argent est le plus vert que l’on ait jamais vu!», se réjouit Matt twiss, le directeur du marketing et du développement de crown Bevcan europe et Moyen-orient. les canettes sont intégrées dans un treillis imprimé en 3d pour former une «canopée» métallique. la structure elle-même joue sur le concept d’«espace négatif » – transposition du vide en plein et du plein en vide – imaginé par l’artiste contemporaine britannique rachel Whiteread. Bottletop envisage aussi d’installer dans le magasin une sculpture originale en canettes spécialement créée par rachel Whiteread. l

arnaud Jadoul


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