Extrait casques

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Fernando alonso >>> raconte-moi ton casque

F1 PALMARÈS

ALONSO FERNANDO Le design de mon casque remonte à 1999, année de mes premiers tours de roues en monoplace, il a évolué au fil des ans, mais le principe est resté le même depuis la fin des années 1990, avec un mélange des couleurs de la principauté des Asturies, d’où je suis originaire et des couleurs de l’Espagne. Le dessus et le dessous du casque sont donc bleu clair, la couleur des Asturies, avec sur le côté la croix de la Victoire qui est l’emblème de la principauté. La partie centrale du casque est, elle, consacrée aux couleurs du drapeau espagnol. Sur le sommet du casque il y a également deux flèches argentées, ces deux flèches m’accompagnent depuis que j’ai débuté en karting à l’âge de 12 ans. En effet, quand j’étais petit j’avais reçu un jouet, une petite voiture. Le pilote miniature à l’intérieur de la voiture portait un casque avec ces flèches, cela m’avait beaucoup plu et, dès le départ, j’ai voulu ces mêmes flèches sur mon propre casque. Elles sont par la suite devenues partie intégrante de mon logo. En 2001, quand j’ai débuté chez Minardi, le bleu était plus foncé et le design plus basique, puis j’ai été titularisé chez Renault en 2003 et, là, le bleu du sponsor cigarettier de l’époque a fait son apparition, le casque n’a pas changé, mais il y avait désormais deux bleus différents qui cohabitaient. Le premier changement de design apparaît en 2006. J’avais été champion du monde à l’issue de la saison 2005 et je voulais changer de casque pour fêter l’événement. Je souhaitais quelque chose de plus moderne, pour le titre, mais aussi parce que ce design avait déjà de nombreuses années. Dans cette nouvelle version, l’avant et les bords de la visière sont principalement jaunes, les lignes rouges plus fines partent

Ces flèches vues sur un jouet

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ANNÉES D’ACTIVITÉ

De 2001 à aujourd’hui 32 victoires, 22 pole positions, 97 podiums CHAMPION DU MONDE

2005, 2006 en oblique et les couleurs dominantes deviennent le bleu et le jaune. Je n’ai gardé ce casque qu’une saison parce que, fin 2006, j’ai quitté l’écurie pour rejoindre McLaren, dont la voiture n’est plus bleue mais grise. Me voilà donc avec un troisième casque dans les tons noir et gris cette fois, ce qui était plus en accord avec les couleurs de ma nouvelle équipe. L’avant était noir avec une bande blanche sur le côté et quelques bandes rouges avec un effet 3D. J’ai néanmoins conservé mes flèches sur le sommet du casque et un liseré rouge et jaune dans la partie inférieure du casque en référence au drapeau espagnol. Ce casque-là aussi, je ne l’ai porté qu’une saison puisque l’année suivante je suis retourné chez Renault, ce qui m’a permis de retrouver mes couleurs originelles. Cette fois, il n’y a plus que le bleu dans la version claire, le jaune et le blanc très présents, ainsi que deux fines lignes rouges. C’est également en 2008 qu’apparaissent les deux cartes à jouer à l’arrière du casque, ces deux cartes symbolisent mes deux titres de champion du monde, l’as de trèfle pour le titre 2005 et l’as de cœur pour celui de 2006. L’as de cœur symbolise aussi la passion. En 2009, la peinture de mon casque évolue encore : le sommet est entièrement rouge. Ce casque a vécu deux saisons, jusqu’en 2010, année de mon arrivée chez Ferrari. Nouvelle écurie, nouveau design avec quelques petits changements, le bleu plus soutenu qui correspond mieux à celui du drapeau des Asturies et des lignes rouges plus épaisses. Mon casque me tient fort à cœur, j’y suis très attaché, j’en ai conservé une trentaine qui seront tous exposés dans mon musée à Oviedo. J’ai également une très belle collection de casques de pilotes contre lesquels j’ai couru. Je ne les ai pas tous, mais il n’en manque que quelques-uns.

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mario andretti >>> raconte-moi ton casque

F1 PALMARÈS

ANDRETTI MARIO Quand je vivais en Italie, je suivais beaucoup la Formule 1 et j’avais été frappé par la facilité à identifier les pilotes par leur casque, chacun affichait une personnalité différente sur son casque, Stirling Moss, Fangio, Ascari, tous étaient très faciles à reconnaître. Cela s’est encore accentué dans les années 1960, avec Jim Clark et Graham Hill notamment. Quand je suis devenu un pilote confirmé, j’ai voulu à mon tour un casque qui resterait toujours le même, à l’inverse de ce qui se faisait aux ÉtatsUnis. Mon choix s’est porté sur un casque totalement gris argenté jusqu’en 1972. Cette année-là, chez Ferrari, nous avons eu le sponsoring d’un cigarettier et l’on m’a demandé si j’acceptais d’ajouter la décoration de la marque, qui était une bande rouge bordée de fines lignes dorées. Je l’ai fait et ce design avec l’épaisse bande rouge me plaisait beaucoup, à un point tel que lorsque ce sponsor s’est retiré j’ai conservé le design, mais en faisant peindre les bords en bleu à la place du doré. C’est ce dessin qui est

C’est mon design, il n’y a pas à discuter

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ANNÉES D’ACTIVITÉ

1968-1982 (128 Grands Prix) 12 victoires, 18 pole positions, 19 podiums CHAMPION DU MONDE

1978 MONOPLACE USA

1964-1994 (404 courses) Champion 1965, 1966 (USAC), champion 1984 (CART) 52 victoires 500 Miles d’Indianapolis, vainqueur 1969 devenu mon identité. En 1978 et 1979, j’étais pilote de Formule 1 à plein temps, mais je roulais également de temps à autre pour Roger Penske aux États-Unis et Penske me demandait souvent de repeindre mon casque aux couleurs des sponsors qui apparaissaient sur la voiture, mais j’ai toujours catégoriquement refusé, je lui disais: “C’est mon design, ce sera toujours le même et il n’y a pas à discuter.” C’est pourquoi, depuis, il a toujours été très facile de m’identifier dans une voiture. Mes fils ont d’ailleurs repris ce design, Michael a juste ajouté un drapeau américain sur le menton, Jeff, lui, a choisi une bande bleue à la place de la rouge, mais les designs sont similaires. Et mon petit-fils Marco a lui aussi choisi le même design, mais avec la bande peinte en bleu. Un design qui symbolise vraiment la famille Andretti. À l’origine, j’avais choisi le gris parce que le fabricant de casques ne proposait que trois couleurs de base, le noir, le blanc et le gris. Ces bases étaient destinées à être décorées mais j’ai réussi à ne jamais rien y ajouter, à le laisser totalement nu, ce qui me rendait parfaitement identifiable puisque tous les autres pilotes portaient, eux, diverses décorations. La bande rouge a été peinte par la suite par un professionnel, je n’ai jamais peint quoi que ce soit sur un de mes casques. Pendant le reste de ma carrière, je ne me suis plus soucié de la couleur de la voiture ni des logos des sponsors, tant chez Ferrari que chez Lotus ou Alfa Romeo, mon casque était figé. Déjà à l’époque, les numéros sur les voitures étaient peu lisibles, la meilleure façon de se distinguer de votre équipier était la couleur du casque. Pour ma part, j’aime les choses simples, mais le motif d’un casque est très personnel et il faut respecter ces choix, même si certaines décorations sont très alambiquées. Je ne dirai pas pour autant que changer de design chaque année est une mauvaise idée. C’est un choix, une des prérogatives des pilotes. Je reconnaissais mes idoles grâce à leur casque et j’ai choisi de faire comme eux, c’était mon idée, mais je ne sais pas si elle était bonne ou mauvaise (rires). Je pense malgré tout que les casques plus basiques sont plus efficaces pour l’identification et que si le casque devient difficile à mémoriser le pilote perd un peu de son identité. J’ai gardé quelques casques à la maison, ils sont tous dans une pièce dans laquelle je conserve mes trophées. Je tiens spécialement à celui de ma victoire aux 500 Miles en 1969, par contre je n’ai plus celui de mon championnat du monde de F1 en 1978, Peter Warr me l’a pris à la fin de la saison et ne me l’a jamais rendu. J’aurais dû le garder, mais ce n’est pas si grave. J’ai également un casque d’Alex Zanardi, il me l’a offert parce que j’ai écrit la préface de son livre.

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rené arnoux >>> raconte-moi ton casque

F1 PALMARÈS

ARNOUX RENÉ Mon casque est tout simple, blanc avec deux traits bleus et mon nom sur le côté. Le blanc parce que j’avoue que je n’y avais pas beaucoup réfléchi, et parce que beaucoup de pilotes avaient des couleurs bariolées. De ce fait, les casques unis devenaient assez rares, Senna avait choisi le jaune, moi le blanc, le résultat étant que cela tranchait par rapport aux autres et que l’on parvenait bien à m’identifier. Cette démarche identitaire est cependant venue plus tard, à l’origine je m’en moquais, ce n’est que par la suite que les gens m’ont dit qu’avec ce casque blanc j’étais facile à reconnaître. Les deux lignes bleues étaient là pour casser la monotonie et donner malgré tout un peu de relief au design. Ce n’est pas moi qui ai peint ces lignes, je les ai fait peindre par l’équipe qui s’occupait de nos casques, cela date de 1978, année de mon arrivée en Formule 1. Auparavant, le casque était totalement blanc. Pas de bleublanc-rouge ni de logo ni quoi que ce soit parce que je ne voulais pas que mon casque ressemble à un arbre de Noël. Au fil des ans, ce casque blanc est devenu ma signature et le reflet de ma personnalité, car comme je le dis toujours: “Dans la vie, les choses compliquées ne fonctionnent jamais.” Mon nom sur le côté est certes illisible quand on roule, mais je trouve cela sympa. Mon tout premier casque, je l’ai acheté en 1973 et celui-là était gris avec une bande qui partait de l’avant vers l’arrière, mais c’était un casque du commerce, que j’ai porté tel quel sans y apporter de modification. Après je suis passé au blanc. Aujourd’hui, sur les casques de F1, il devient difficile de ne trouver qu’une seule couleur au centimètre carré. Chacun est bien entendu libre de faire ce qu’il veut, c’est une question de goût, mais je constate que les pilotes ont des casques tellement colorés que le public ne parvient plus à les distinguer. On reconnaît les pilotes plus par la voiture que par le casque, or cela devrait être l’inverse. Avec l’abondance de couleurs qui se multiplient, tous les pilotes ont un patchwork sur le casque et distinguer un patchwork d’un autre est délicat. Si en plus ils changent de design chaque année, cela entraîne encore plus de confusion, c’est vraiment dommage. Je pense qu’un pilote qui arriverait aujourd’hui avec un casque uni serait reconnu en l’espace de seulement deux Grands Prix. Je n’ai pas voulu trop de couleurs, je n’ai pas voulu changer de design non plus parce que cela permet de garder un contact avec les fans. Le casque d’un pilote est entièrement privé, cela n’appartient qu’à lui, et c’est lui. Au Festival de Goodwood, Jackie Stewart porte toujours le même casque, même à 75 ans, c’est magnifique, même sans voir son visage vous savez que c’est lui, c’est ça un casque. Faire un casque exceptionnel pour une œuvre caritative, c’est bien, mais pas toutes les semaines. J’en ai conservé sept ou huit à la maison, à mes yeux ils sont tous importants, même ceux avec lesquels j’ai commencé à courir en Formule Renault et en Formule 2 parce que ce sont aussi ceux-là qui

Les choses compliquées ne fonctionnent jamais

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ANNÉES D’ACTIVITÉ

1978-1989 (162 Grands Prix) 7 victoires, 18 pole positions, 22 podiums

m’ont permis d’arriver à la F1. D’ailleurs les meilleurs souvenirs sont ceux qui précèdent la F1. En Formule 1, on vous demande tous les jours ce dont vous avez besoin, or les années avant il fallait se débrouiller tout seul, il fallait courir, conduire le camion et s’occuper de la mécanique, ce qui représentait une véritable aventure humaine. Bien entendu les casques des victoires Renault (quatre) et Ferrari (trois) représentent des moments extrêmement forts de ma carrière. Ils sont dans mon bureau à Paris, chez moi il n’y a rien d’extraordinaire, les coupes sont rangées à la cave. J’ai en revanche une très belle collection de photos noir et blanc qui ont été prises à l’époque par une amie. Je n’ai pas de casque des autres pilotes.

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rubens barrichello >>> raconte-moi ton casque

F1 PALMARÈS

BARRICHELLO RUBENS Le design de mon casque date de 1980. À l’époque, je roulais en karting et j’ai dessiné mon casque moi-même dès ma troisième course parce que très vite j’ai voulu un casque qui représente mon identité et dont les couleurs le rendraient unique et personnel. Le design proprement dit vient de moi avec la partie rouge autour de la visière et le même ovale presque symétrique à l’arrière. La couleur rouge orange vient, elle, d’Ingo Hoffmann. Il a disputé quelques Grand Prix (trois) en 1976 et 1977 chez Copersucar-Fittipaldi et c’est lui qui m’a offert mon premier casque. Il était complètement orange avec juste une partie jaune sur l’avant. J’aimais beaucoup ce casque et cette couleur, je l’ai donc adoptée pour moi. De quoi me souvenir de lui tous les jours, j’ai d’ailleurs roulé avec le casque d’Hoffmann à Interlagos en 2008. Le bleu sur le sommet m’a été inspiré par Raul Boesel qui roulait chez March et Ligier en 1982 et 1983, son casque était blanc avec une bande rouge horizontale sur le côté et le sommet bleu, je trouvais cela beau et je l’ai inclus dans mon design par la suite. Ce casque est donc le mien depuis toujours et dès mes tout débuts en compétition. Je l’ai conçu moi-même dans ma chambre en commençant par faire un brouillon sur une feuille de papier. Par la suite, Sid Mosca s’en est occupé et m’a aidé à améliorer le dessin d’origine. Durant ma période Ferrari, j’ai commencé à travailler avec Jens Munser, qui était le designer de Schuberth. C’est lui qui a rendu le sommet bleu plus lumineux, c’est lui aussi qui a peint les casques de

L’orange d’Ingo Hoffmann qui m’a offert mon premier casque

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ANNÉES D’ACTIVITÉ

1993-2011 (323 Grands Prix – record) 11 victoires, 14 pole positions, 68 podiums

ma période Brawn GP, où Jenson Button et moi avions des casques jaune fluo et noir pour être en phase avec les couleurs de l’écurie. Le rouge était devenu jaune et le bleu transformé en noir. J’ai conservé un casque par saison, ce qui en fait beaucoup, mais aucun n’a plus d’importance qu’un autre, je les aime tous. Ils sont dans une pièce spécialement consacrée à cet effet dans la maison, de manière que tout le monde puisse les voir, les miens et ceux de mes amis pilotes, j’en ai plus de vingt-cinq ayant appartenu à d’autres pilotes. Je n’ai jamais voulu changer de design, car mon casque représente mon identité, mais je n’ai rien contre le fait que des pilotes plus jeunes changent de casque régulièrement. Pour moi, cela ne pose aucun problème. J’ai changé plusieurs fois, mais toujours pour une raison bien précise. Comme je l’ai dit, j’ai porté le casque d’Ingo Hoffmann en 2008 pour lui rendre hommage quand il a pris sa retraite à 55 ans. Autre exemple, en 2001, au Grand Prix du Brésil, j’ai remplacé l’ovale rouge par un drapeau brésilien. En 2006, j’ai échangé mon casque avec celui de Tony Kanaan pour disputer le Grand Prix de Monaco alors qu’il portait le mien pour disputer les 500 Miles d’Indianapolis, puisque les deux courses avaient lieu le même jour. L’important est que chacun se sente bien avec les couleurs de son casque en fonction de ses goûts. Personnellement, j’aime beaucoup le design du casque de Thierry Boutsen. C’est une bonne chose que tous les casques soient différents de façon que tout le monde soit identifiable, mais je ne dirais pas que les anciens designs sont plus efficaces que les modernes.

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raconte-moi ton casque >>> alvaro bautista

moto gp PALMARÈS

BAUTISTA ALVARO

ANNÉES D’ACTIVITÉ

De 2002 à aujourd’hui 16 victoires CHAMPION DU MONDE 125 CM 3

2006 Sur le sommet de mon casque vous apercevez un fer à cheval, motif que j’ai choisi parce que c’est un porte-bonheur, et dessus une étoile qui symbolise la victoire, en l’occurrence mon titre mondial 125 en 2006. Je me suis inspiré des équipes de football, quand elles remportent un titre les joueurs posent une étoile sur leur maillot, j’ai donc fait de même avec mon casque. Ce qui me plaît dans ce design c’est la combinaison entre les détails et les éléments plus visibles. Le designer de Shoei a ajouté plein de petits dessins sur les bords du fer à cheval, non pour que le casque soit plus beau quand on le regarde de près, mais pour que, lorsqu’on le voit de loin, ce soient le fer à cheval et l’étoile qui apparaissent, il y a donc deux manières de regarder mon casque. À l’arrière vous avez mon logo, un petit diable, logo que j’ai créé en 2001 quand j’avais 17 ans. Le visage de ce petit diable est le mien avec les yeux bleus et les cheveux blonds en l’air. Ce petit diable évolue de temps en temps, parfois on modifie sa position en le faisant sortir de l’enfer par exemple, dans une autre version il tient le fer à cheval et l’étoile. Je porte ce logo à chaque course, toujours sur mon casque et nulle part ailleurs. Auparavant, chez Suzuki mon casque était bleu et blanc parce que c’étaient les couleurs principales de la marque, mais par la suite j’ai opté pour le rouge et le blanc, notamment parce que le rouge est ma couleur préférée, j’en porte également sur mes gants et mes bottes. En règle générale, je n’aime pas avoir trop de dessins, de logos ou de couleurs sur mon casque. Ici, il y a beaucoup de petites choses, mais ce qui m’importe est que le dessin principal soit très clair et facile à identifier, comme ce fer à cheval et cette étoile ainsi que le sommet et le bas en rouge avec la bande blanche au milieu. Malgré l’abondance

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de détails, l’aspect global est plutôt simple. Je n’ai pas choisi le rouge et le blanc parce que je suis supporter de l’équipe de football de l’Atlético Madrid dont les couleurs sont identiques, mais le fait que nous portions les mêmes couleurs me plaît d’autant plus. Ce design n’est pas mon idée, c’est celle du designer de Shoei, je lui ai dit ce dont j’avais envie, quelque chose qui me porte chance, il m’a alors fait différentes propositions et j’ai choisi celle-ci, car l’idée du porte-bonheur me semblait bonne. En plus, je voulais qu’en me voyant arriver les gens puissent me reconnaître et dire : “Ah ça, c’est Bautista !” Beaucoup de pilotes ont de très beaux casques, mais vous ne les reconnaissez pas, le casque de Valentino Rossi en revanche est très clair : le soleil et la lune. Lorenzo, on aime ou on n’aime pas, mais il est très facile à identifier aussi, et ça, c’est bien. Je changerai peut-être les couleurs de base dans les prochaines années, mais j’aimerais conserver les mêmes dessins. Mon tout premier casque était un casque de motocross. Il était vert et blanc, le vert étant autour de la visière, et c’est mon père qui l’avait peint de la sorte. Je n’ai jamais couru en motocross, mais j’ai commencé par là, et depuis cette époque j’ai un exemplaire de tous mes casques à la maison, un par saison, les autres je les ai donnés aux mécaniciens et aux sponsors. Les casques que j’ai portés en championnat du monde depuis 2002 sont dans une vitrine à la maison avec un éclairage spécial, je détiens également une collection de combinaisons. Je conserve tout cela pour avoir une trace de ma carrière, de quoi pouvoir montrer un jour à mes enfants et à mes petits-enfants ce que j’ai fait.

Un fer à cheval porte-bonheur

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