Motoladies, elles cassent les codes by INFOPRO DIGITAL

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ELF VING

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PIONNIÈRES, AVENTURIÈRES, PILOTES, CRÉATRICES, ELLES OSENT TOUT TheMotoLady.com et du Salon américain Women’s Motorcycle Show, Motoladies présente les histoires étonnantes de plus de soixante-dix pionnières de la moto sous toutes ses formes. Dès les origines de la moto, les femmes ont joué un rôle central en faisant de ce nouvel engin un mode de transport, un loisir et un sport respectables et reconnus. Qu’elles soient pilotes de course, tombeuses de records, cascadeuses, créatrices, “tourdumondistes”, artistes… L’autrice établit une continuité entre les pionnières d’hier et les motardes influentes d’aujourd’hui. Au passage, elle démontre que la moto est un formidable moyen de prendre en main son destin. Nous suivons ainsi les sœurs Van Buren dans leur traversée des ÉtatsUnis en 1916, la regrettée Jessi Combs, constructrice de motos, dans ses records de vitesse, Lois Pryce, aventurière et autrice, et des dizaines d’autres encore – autant de récits inspirants qui incitent à suivre leur exemple. Illustré de photographies anciennes et contemporaines, cet ouvrage apporte une pierre à l’édifice de la littérature moto et rend hommage aux femmes qui ont ouvert de nouveaux horizons à l’ensemble de la communauté motarde.

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ELLES C ASSENT LES CODES

MOTOL ADIES, ELLES CASSENT LES CODES

Sous la plume et la direction d’Alicia Mariah Elfving, créatrice du site

MOTOL ADIES A LIC IA M A R IA H E LFV IN G

ISBN : 979-10-283-0517-8

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M O T OLA DIES PIONNIÈRES AVENTURIÈRES PILOTES CRÉATRICES

ELLES C ASSENT LES CODES ALICI A MARIAH ELFVI NG T RA D U C TION FRANÇAISE DE M ONIQUE LAOUDI

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INTRODUCTION

PIONNIÈRES

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CRÉATRICES

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À PROPOS DE L’AUTRICE

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AVENTURIÈRES

PILOTES DE COURSE ET C ASC ADEUSES

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CRÉDITS PHOTOS ET REMERCIEMEN TS

INDEX

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JESSI COMBS

PIO NNI ÈRES

JESSI COMBS

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Jessi Combs… Par où commencer ? Tu étais (le passé sonnera toujours faux) une belle âme, une incroyable badass, forte et courageuse. Les fruits de ton travail te survivront, tout comme les passions que tu as allumées, l’enthousiasme que tu as nourri, les sourires que tu as fait naître. Ils résonneront dans nos cœurs, nos souvenirs, sur les murs des galeries d’art, dans les œuvres que tu as créées, sur les lieux où tu as couru. Ils rugiront par l’échappement des véhicules que tu as construits. Tu m’as ouvert ton atelier quand j’avais besoin d’un peu d’affection, tu m’as tendu la main quand la plupart restaient fermées. Tu as partagé ton espace le plus précieux et, derrière le rideau de fer, tu m’as invitée dans un monde accessible à un tout petit nombre. Une femme faite de force et de compassion, de ténacité et de foi. Tu étais toujours franche, même quand c’était difficile… une qualité aussi rare qu’importante. J’ai rencontré Jessi en milieu d’année 2015 à Born Free, alors que mon amie Sofi Tsingos de GT-Moto arrivait du Texas pour travailler avec elle et Theresa Contreras, son associée chez Real Deal. Jessi papillonnait, parlait aux fans et aux amis en souriant. Quelques mois plus tard, nous nous sommes retrouvées pour une de ces bonnes soirées entre filles, à manger des sushis, regarder des films et sortir à minuit acheter un poulet rôti. Nous l’avons dévoré. C’était des fous rires à n’en plus finir… Nos personnalités et nos goûts se ressemblaient tellement que j’ai toujours vu en toi une âme sœur. Le genre à ne pas se laisser marcher dessus, mais le cœur tendre et d’un naturel confiant. Une amie pour la vie.

Une complice des mauvais coups. À la fois bien plus occupée et plus cool que je ne le serai jamais, mais c’était sans importance. Jessi et Theresa m’ont invitée à participer aux démonstrations de Real Deal lors du festival californien Chopperfest et de l’événement Babes Ride Out (week-end de sortie entre motardes), où elles proposaient une initiation à des activités telles que la soudure, la peinture de filets à main levée (pinstriping) et, dans mon cas, la maroquinerie. Pour les démonstrations de Real Deal, la file d’attente dépassait de loin celles de tous les autres stands. Les femmes étaient impatientes de mettre les mains dans le cambouis (au propre comme au figuré) et de découvrir de nouvelles activités. Une vraie chance pour moi de travailler aux côtés de Jessi, de s’imprégner de sa sagesse et de son attitude positive. L’un des meilleurs souvenirs de ma vie est ce long retour par la route en compagnie de Jessi, Theresa et Sofi, après le Babes Ride Out de Joshua Tree cet été-là : Jessi sur sa Triumph Scrambler, Theresa sur sa Harley “bobberisée”, Sofi sur la KTM 390 Duke, et moi sur une petite Yamaha SR400. On s’est éclatées ! Nous avions toutes un pilotage d’attaque et nous enchaînions les virages en file indienne, moucherons collés aux dents. En flânant dans des boutiques lors d’une pause à Big Bear, Jessi et moi avons lorgné des sacs à main à franges en peau de renard. Et en descendant de la montagne, l’un des plus beaux couchers de soleil s’est offert à nos regards. Jamais je n’oublierai ce voyage… Plus tard, quand ma vie a connu des bas, Jessi m’a offert un lieu de travail dans son superbe magasin de Long Beach. Encombrée d’un gros chien, de motos

Note de l’autrice : Ça me fait tout drôle d’écrire ce chapitre. J’avais parlé à Jessi de la rédaction de ce livre lors de notre rencontre à Sturgis en juillet 2019. Elle assistait à ma première course de mini-motos et m’avait même envoyé une vidéo de moi en train de slalomer autour des barils, avec un air extrêmement concentré qui avait dû la faire rigoler. Notre amitié teinte l’écriture de ces lignes d’une tristesse particulière. Je pense à toutes les femmes de ce livre qui l’appréciaient, l’admiraient même, à toutes celles dont elle a influencé la vie… Autant de raisons qui font de ces pages un profil à part.

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MARIA COSTELLO

PIO NNI ÈRES

MAR IA CO STELL O

Peu de motards peuvent se targuer de détenir un record mondial Guinness… moins encore d’avoir rencontré la famille royale ! Maria Costello est l’unique pilote moto féminine à avoir reçu le titre de membre de l’ordre de l’Empire britannique (MBE). Parmi ses innombrables distinctions, citons aussi la Best Lady de l’EMRA (East Midlands Racing Association) ou encore la femme la plus rapide au Manx Grand Prix en 2002. En 2010, elle a battu le

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record du tour féminin au Grand Prix d’Ulster. Il faudrait des pages et des pages pour relater toutes ses courses et ses exploits. Désormais dans la quarantaine, Maria est toujours pilote professionnelle. Malgré une terrible chute au Tourist Trophy en 1999, Maria s’est à nouveau alignée au départ en 2002. Deux ans plus tard, en 2004, elle décrochait le record mondial Guinness du tour féminin avec une moyenne de 184,6 km/h. Elle le conservera six ans, avant qu’il

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ne soit battu par Jenny Tinmouth en 2009. Toutefois, Maria reste à ce jour l’unique pilote féminine solo à être montée sur le podium du Grand Prix de l’île de Man. Pour avoir couru au milieu des garçons la majeure partie de sa vie, Maria ne baisse pas facilement les bras. Malgré vingt-quatre fractures au cours de sa carrière, elle continue parce que le jeu en vaut la chandelle. “Pour moi, la compétition moto surpasse tout, assuret-elle. Certes, il y a eu des hauts et des bas et je me suis

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cassé une bonne vingtaine d’os, mais je n’ai rien trouvé qui me donne de tels pics d’adrénaline.” Son ambition et sa détermination sont la clé de sa réussite, sur et hors piste. Elle a publié des ouvrages, est membre de la commission Femmes et Motocyclisme de la FIM (Fédération internationale de motocyclisme), a été élue personnalité sportive de l’année 2005 par la BBC, est un personnage d’un jeu PlayStation… et surtout une force avec laquelle il faut compter, sur deux roues comme sur deux pieds !

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ADELINE & AUGUSTA VAN BUREN

AVEN TU RI ÈRES

AD ELINE & AUGU STA VA N B UREN

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À l’été 1916, deux sœurs intrépides ont décidé d’affirmer leur indépendance en se lançant dans une traversée des États-Unis à moto sans assistance. En cette époque où les femmes n’avaient pas encore le droit de voter ni de travailler pour l’armée, Adeline et Augusta Van Buren tenaient absolument à prouver que les femmes étaient parfaitement capables de servir d’estafettes moto dans l’US Army. Addie et Gussie, comme les appelaient affectueusement la famille et les amis, étaient nées respectivement en 1884 et 1889 dans une famille bourgeoise et descendaient du huitième président des États-Unis, Martin Van Buren. Pour cette expédition, elles ont fait l’acquisition de deux Indian Powerplus à 275 dollars pièce, des modèles haut de gamme bien équipés, identiques à ceux de l’armée. Contrairement à la vie qu’elles avaient menée jusqu’alors, le voyage n’aurait rien de paisible… Malgré des pneus Bridgestone dits antidérapants et les meilleurs phares du marché, rien n’aurait pu les préparer à la route – ou plutôt l’absence de route – qui les attendait. L’itinéraire devait suivre la Lincoln Highway reliant New York à San Francisco. La réalité s’est avérée plus compliquée que prévu, car la prétendue highway comportait en fait des pistes pour chariots, des grilles à bétail et autres difficultés de parcours. En outre, Addie et Gussie ont dû faire face à des obstacles impensables. Dans des petites villes près de Chicago, elles ont été arrêtées pour port de vêtements d’homme (leurs cuirs de protection). À l’ouest du Mississippi, la route a été balayée à plusieurs reprises par la pluie et le vent. En août, déjà très en retard sur leur programme, les sœurs sont devenues les premières femmes à atteindre le sommet du Pikes Peak, dans le Colorado, à 4 300 mètres d’altitude. Mais il leur restait encore des semaines de voyage éreintant. Dans les Rocheuses, des orages ont transformé la piste en bourbier où elles se sont enlisées, par un froid glacial, à des lieues de

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AVALON BIDDLE

PIL OTES D E CO UR SE ET C ASC ADEUSES

AV A L O N B ID D L E

À l’instar de nombreux pros de la course moto, Avalon Biddle a débuté très jeune. Née à Auckland, en Nouvelle-Zélande, en 1992, elle a fait ses débuts sur un PW50 Yamaha à l’âge de six ans, en participant à des mini-cross avec son grand frère. À treize ans, elle s’est mise au circuit sur la piste de karting du coin et a vite conquis le titre de “débutant le plus prometteur”. Ses talents en course ont convaincu ses parents de l’encourager dans cette voie : ils lui ont

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donc acheté une RG150 Suzuki avec laquelle elle s’est engagée en 150 Street Stock, une catégorie nationale très disputée. “Après de nombreuses victoires et un record du tour, nous avons décidé de nous rendre en Australie afin que j’affronte des concurrents plus coriaces, pour forger mon expérience et prouver mon potentiel, se souvient-elle. En 2007, j’ai terminé cinquième de la série MRRDA (Australian Motorcycle Road Race Development Association).”

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Depuis ses débuts très précoces, Avalon n’a cessé d’enrichir son palmarès, dont une seconde place au général du championnat italien féminin sur une Honda CBR600RR, les titres de championne du Superlite néo-zélandais 2015 et championne de la Women’s European Cup FIM 2015 et 2016. De plus, elle a été la première femme à remporter une course du championnat national de Superbike néo-zélandais (NZSBK) 600 cm3 en 2018. L’année suivante, elle s’est imposée trois

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fois encore dans la même catégorie, remportant le championnat Supersport 600 cm3 de Nouvelle-Zélande à vingt-six ans… une autre première pour une femme ! Aujourd’hui, elle court toujours en Supersport, travaille dans le marketing, co-anime l’émission de télé Skyspeed et écrit pour un magazine moto. Avalon prépare aussi un diplôme de commerce, tout en continuant d’affûter ses armes pour la piste. À l’évidence, l’avenir s’annonce très prometteur pour elle.

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PIL OTES D E CO UR SE ET C ASC ADEUSES H

T A RA H G I EGER

TARAH GIEGER

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Tarah Gieger, portoricaine de naissance, mais qui a passé la majeure partie de sa vie en Floride, a été la première femme à décrocher une médaille d’or dans une épreuve moto aux X Games et la première à réaliser un salto arrière (backflip) à moto. En déménageant d’Aguadilla aux États-Unis, ses parents ont aussi transféré leur boutique d’articles de surf. Quasiment née sur une planche et habituée à chevaucher les vagues, Tarah a développé pour les sports extrêmes une passion nourrie dès son plus jeune âge. Sa carrière, entamée en 2003, est une longue liste de victoires… et de fractures. Tarah a commencé à pratiquer la moto à dix ans, lorsque son père lui en a offert une : “C’était juste pour rigoler et il était tout à fait d’accord. Au départ, je voulais un kart parce que les gamins de mon quartier en avaient, mais c’est plutôt dangereux.” Qui d’autre pourrait dire un truc pareil ?… La petite n’était pas du genre à reculer devant un défi, ni à céder à la peur. “Je suis comme ça, c’est tout, explique-t-elle. Je n’ai pas les jetons. Quand on allait faire du tout-terrain, c’est moi qui sautais les bosses. Tous les autres avaient peur, moi je fonçais.” Après une enfance à jouer au base-ball et à surfer “comme n’importe quel gars”, la mentalité américaine de rivalité sportive a été pour elle une expérience nouvelle. À ses débuts en compétition, raconte-telle, les garçons s’acharnaient à la doubler dès qu’ils voyaient ses cheveux longs dépasser du casque. “Mais ça a changé avec le temps. Maintenant, quand une fille est meilleure, ce n’est plus vraiment un problème.” Pourtant, les débuts sportifs de cette fille inarrêtable n’ont pas été des plus faciles… Depuis 2003, elle engrange les victoires… non sans certaines souffrances.

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JOLENE VAN VUGT

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Si vous avez entendu parler du Nitro Circus, le nom de Jolene Van Vugt ne vous est sans doute pas étranger. Sinon, il va vous étonner ! Sa célébrité est née d’un backflip historique sur une machine de toutterrain, sous les yeux de son coach et ami Travis Pastrana, légende du cross freestyle (FMX). En fait, Pastrana cherchait une cascadeuse pour intégrer l’équipe du Nitro Circus, et Jolene faisait parfaitement l’affaire. Après avoir regardé son père et son frère aîné faire du cross durant toute son enfance, elle a convaincu ses parents de lui acheter une moto à onze ans. À quatorze ans toutefois, comme elle délaissait la machine, ceux-ci l’ont menacée de la lui retirer

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si elle ne s’entraînait pas. Plus jamais sa détermination n’a faibli, une qualité qui, ajoutée à son talent naturel, a poussé Pastrana à la recruter. À leur rencontre en 2005, Jolene était déjà double championne d’Ontario en cross féminin CMRC. Pour elle qui avait grandi au Canada et rêvait de devenir cascadeuse à Hollywood, le projet était en bonne voie. Sa carrière évoluant au sein du Nitro Circus, elle a pris pour nom de scène Nitro Girl : elle a sauté d’avions, effectué un saut périlleux arrière à moto dans le Grand Canyon, établi un record de vitesse de toilettes motorisées (75 km/h, inscrit au Livre Guinness des records !), un autre avec Pastrana pour le plus long saut périlleux

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arrière en tandem (5 mètres), ainsi qu’un troisième pour le plus long saut effectué par une femme à moto. Tous ces exploits allaient lui permettre d’obtenir un rôle de cascadeuse particulièrement enviable : Catwoman dans The Dark Knight Rises (2012). La moto hyper-futuriste était difficile à maîtriser, comme le raconte Tom Struthers, coordinateur des cascades : “Beaucoup de gars pourtant aguerris n’arrivaient pas à piloter le Batpod.” Malgré trois jours seulement d’apprentissage, Jolene s’y est mise avec aisance. Quatre mois durant, elle a porté un casque à perruque et la combinaison noire en Lycra, dotée de quelques rembourrages supplémentaires.

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Parallèlement aux cascades et autres équipées sauvages, Jolene a été championne nationale féminine CMRC en 2007 au Canada, a participé aux X Games 2013 et poursuit la compétition dans différentes épreuves, telle la série SuperHooligan de l’AMA. “J’affirme qu’avec assez de feu, de passion et de motivation, nous pouvons tous vivre la vie pour laquelle nous sommes nés”, assure-t-elle.

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ERIN SILLS

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Une vraie pile ! C’est le mot qui vient à l’esprit pour évoquer Erin Sills. Cadre d’entreprise et détentrice de douze records de vitesse au sol, s’arrêtet-elle jamais ? Fait-elle tout à 300 à l’heure ? Erin a travaillé chez Procter & Gamble, dirigé le marketing de Coors et occupé un poste de direction chez Facebook for Business. Elle siège au conseil d’administration de l’AMA Heritage Foundation et de la Save the Salt Foundation, une association pour la sauvegarde du lac salé de Bonneville. Elle est aussi monitrice principale de l’une des meilleures écoles de moto tout-terrain au monde, RawHyde Adventures. Et ce n’est pas tout… Erin siège dans une commission à la Fédération internationale de motocyclisme (FIM), l’instance qui régit le sport moto à l’échelon mondial.

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Outre ses activités professionnelles, Erin conduit la BMW la plus rapide du monde, avec laquelle elle a été pointée à 389 km/h. Officiellement toutefois, son record mondial homologué avec cette BMW S1000RR presque d’origine (sur laquelle son défunt mari avait établi le record précédent) dans la catégorie Partial Streamliner (machines légèrement préparées pour les records de vitesse) est de 369 km/h. Au total, elle revendique vingt records de vitesse, dont un record du monde Guinness pour un duo à moto : avec Erin en passagère, son mari Andy avait emmené la BMW à 292 km/h, toujours à Bonneville.

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MARCIA HOLLEY

(baptisé Lightning Bolt) sur plus de 6 kilomètres : un nouveau record de vitesse au sol était battu et elle devenait la première femme à entrer officiellement dans le club des plus de 200 miles à l’heure. Au cours de sa carrière de cascadeuse à Hollywood, elle est apparue dans plus de cinquante films dont Total Recall, La Folle Journée de Ferris Bueller, Reservoir Dogs et Titanic. On la croise encore aujourd’hui sur différents sites de records de vitesse aux États-Unis, où elle encourage la génération montante des recordwomen.

R ACE RS AND STU NTER S

“Première dame de la vitesse”, Marcia Holley est restée durant trente ans la femme la plus rapide du monde sur deux roues, avec un record de 369 km/h établi sur un cigare monomoteur. Lors d’un événement organisé par la SCTA (Southern California Timing Association) sur le lac salé de Bonneville en septembre 1978, Don Vesco, célèbre recordman de vitesse, a désaccouplé l’un des deux moteurs de KZ1000 et a mis la cascadeuse à bord. Sur la vaste saline de l’Utah, Marcia a conduit le streamliner Vesco Kawasaki

MAR CIA H OL LEY

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PINK

CR ÉATRICES

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Saviez-vous que Pink, chanteuse pop prolifique (de son vrai nom Alecia Beth Moore) est aussi motarde ? Si les motos apparaissent dans ses clips et sur ses photos, elles font aussi partie intégrante de sa vie personnelle. L’ancien pilote professionnel de cross Carey Hart et elle se sont rencontrés en 2001, alors qu’il participait aux X Games, et le couple est marié depuis 2006. Toute la petite famille roule sur deux roues, rejetons compris. Outre des modèles de toutterrain, ils possèdent une collection de machines de route allant des choppers à des Indian Scout modifiées. Pour la naissance d’un de leurs enfants, Carey lui a même préparé une Indian Chieftain arborant la célèbre effigie de Rosie la riveteuse sur le garde-boue

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arrière. Sur les réseaux sociaux, Pink a posé avec la moto sur une photo ainsi légendée : “Je te donne des bébés et tu me prépares des motos. Certaines filles aiment les diamants ; moi, j’aime le métal lourd, la fibre de carbone et le chrome.” Toute jeune, Pink faisait déjà preuve d’imagination et d’esprit de compétition. D’abord gymnaste de quatre à douze ans, elle a ensuite intégré au lycée son premier groupe de musique. Peu après, elle faisait ses débuts dans ce milieu. À quatorze ans, elle se produisait dans des clubs de Philadelphie, où elle a pris officiellement le nom de Pink (emprunté au M. Pink du film Reservoir Dogs, personnage assez rusé et super-intelligent). À seize ans, elle a commencé à jouer dans un

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trio féminin : Choice. Repérées par Antonio Marquis “L.A.” Reid, de la maison de disques La Face Records d’Atlanta, elles ont signé peu après. Malgré l’enregistrement d’un album jamais sorti, leur titre “Key to My Heart” figurait au générique du film Kazaam de 1996. Reid voulait continuer à travailler avec Pink, mais pas avec le groupe Choice, dissous en 1998. Deux ans plus tard, elle sortait son premier album solo, Can’t Take Me Home, sacré double disque de platine. Malgré une quinzaine de millions de disques vendus au total, elle s’est retrouvée sur la paille à cause de contrats foireux. “Je me suis fait baiser par toutes les personnes que j’ai croisées”, a-t-elle raconté dans une interview à Variety. “Ça fait beaucoup de leçons à encaisser pour quelqu’un

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d’aussi jeune, mais maintenant je suis vigilante : on ne m’y reprendra plus !” Sa persévérance a payé. En une vingtaine d’années après ses débuts en solo, Pink a vendu plus de soixante millions d’albums et soixante-quinze millions de singles ; quinze titres se sont classés dans les dix premiers du hit-parade Billboard 100, dont quatre ont été numéro un. Elle s’est vu décerner moult prix et distinctions, notamment trois Grammys, sept MTV Video Music Awards, deux MTV Europe Awards, trois Billboard Music Awards, deux People’s Choice Awards et un Daytime Emmy. Billboard l’a élue Femme de l’année 2013 et VH1 l’a classée dixième des “100 Greatest Women in Music”. Enfin, une étoile la consacre depuis 2019 sur Hollywood Boulevard.

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ISBN : 979-10-283-0517-8

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