GUIDE MUSTANG

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Plus agressif, plus nerveux, le style de la Mustang 1967 évolue tout en restant fidèle à son identité.

produite. Elle est livrée au propriétaire de la Mustang n° 1, un certain Stanley Tucker, en échange de celleci (la n° 1 est ensuite acheminée au musée Ford à Dearborn, où elle réside toujours…). Mais pour autant on ne se repose pas sur ses lauriers : la General Motors présente sa nouvelle Camaro. Déclinée en coupé ou en cabriolet, l’auto reprend un concept identique à la Mustang, présentant une superbe esthétique et une incroyable palette de motorisations. D’ailleurs, la Camaro ne se contente pas de vivre dans l’ombre de la Ford en étant un gentil pony car

Le fastback est encore avec le modèle 1967 la plus belle carrosserie dévolue à la Mustang.

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de seconde zone. Non seulement la Camaro va chasser sur les terres de la Mustang (y compris en compétition), mais elle ajoute la carte sportive pour attirer les jeunes amateurs des nouveaux muscle cars à la mode (berlines ou coupés de grande série, gréés avec de puissantes motorisations et des présentations esthétiques agressives, le tout pour environ 3 000 dollars). Ainsi, la Camaro peut être livrée avec un big block 396 ci, qui ne tarde pas à devenir l’une des mécaniques favorites des red light runners. Ford prépare sa réplique pour le millésime 1967…


la grande histoire de la mustang Pratiquement pas de changement dans la gamme Mustang pour 1968, sinon des détails esthétiques et des évolutions mécaniques.

400 CHEVAUX AU GALOP La Mustang 1967 fait l’objet d’un restyling complet de la ligne, en ce sens qu’il n’y a plus un seul panneau de carrosserie commun avec les modèles 1965/1966. L’allure générale, fondamentale, demeure pourtant. Mais la Mustang devient plus agressive, plus imposante, plus musclée. Les prises d’air latérales prennent du nerf, le panneau arrière se virilise, tandis que la face avant, avec un capot un

peu plus plongeant et pointu, une calandre plus large et des phares plus enfoncés dans leur orbite, est prête à avaler le bitume dès que le feu passe au vert. D’autant plus que la Mustang reçoit à son tour un big block. Le 390 ci de l’énorme Galaxy, en version Thunderbird Special (carbu Holley quadruple corps, arbre à cames spécifique, 320 bhp). Le 390 permet à la Mustang de battre ses records d’accélération, mais son architecture longue course et sa difficulté à prendre du régime (sans parler de son poids supérieur La Shelby devient double à partir de 1967 avec les modèles GT350 et GT500. Le style devient personnalisé.

En 1968, Ford reprend à son compte la construction des Shelby, qui deviennent Shelby Cobra GT puis Shelby Mustang Cobra GT, et y ajoute un convertible avec arceau.

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cylindres sont peints en rouge et les V8 en noir. L’équipement standard prévoyant une boîte mécanique trois vitesses, une boîte automatique à quatre vitesses est disponible en option, de même qu’une transmission automatique Cruise-O-Matic. En juin, l’option 289 Hi-Po (V8 289 ci HighPerformance), forte de ses 271 bhp, est proposée. Elle s’accompagne nécessairement du Special Handling Package (optionnel uniquement sur l’autre version du 289) comprenant une suspension plus ferme et des barres stabilisatrices, de la boîte quatre vitesses, et de pneus à liseré rouge (en 14 pouces). En juillet, la double ligne d’échappement est redessinée. L’option Rally-Pac (ensemble montre et compte-tours, monté sur la colonne de direction) est proposée sous deux formes pour s’accommoder d’une instrumentation plus complète en cas d’options. À l’occasion des 500 miles d’Indianapolis, deux convertibles officiels sont construits pour la course, trente-cinq sont offerts à des pilotes et personnalités de renom, tandis que cent quatre-vingt-cinq coupés hardtop sont livrés pour la vente aux concessionnaires. Cette série Indianapolis 500 Pace Car se distingue par sa robe blanche à bandes bleues, et son V8 260 ci accouplé à une boîte auto.

La transmission automatique fait évidemment partie des options dès juin 1964.

À droite. De la même manière, une boîte mécanique à quatre vitesses est optionnelle dès le début.

1965 COUPÉ HARDTOP – FASTBACK – CONVERTIBLE

Le fameux Rally-Pac est un complément d’instrumentation optionnel.

on trouve sur les 64 1/2 les motorisations suivantes : six-cylindres en ligne 170 ci 101 bhp, V8 260 ci à carbu deux corps 164 bhp et V8 289 ci à carbu quatre corps 210 bhp. Ces mécaniques seront supprimées ou modifiées et remplacées pour 1965. Les blocs six

Document rare et inédit : la première Mustang française au service d’homologation des Mines.

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La nouveauté la plus importante de ce millésime 1965 est constituée par l’ajout d’une carrosserie supplémentaire à la gamme, le fastback. Dans l’esprit des berlinettes européennes (et notamment Ferrari pour ne pas la nommer…), ce coupé aux lignes arrière fuyantes apparaît élégant et sportif. Il bénéficie d’une banquette arrière rabattable. Esthétiquement, les Mustang 1965 affichent à la fois peu et beaucoup de différences avec les 64 1/2, relevant surtout de petits détails, à l’inverse de ce qui était cité précédemment (coins de capot saillants, petits klaxons, logos Mustang d’ailes avant plus longs…). La palette de moteurs est modifiée : le


sachez les reconnaître L’homologation française ayant eu lieu à la fin de l’année 1964, cette première Mustang hexagonale arbore des logos 289 sur les ailes avant.

170 ci fait place à un autre six-cylindres en ligne de 200 ci et 120 bhp, le V8 260 ci est supprimé au profit d’un 289 ci à carburateur deux corps de 200 bhp, tandis que le même en version quatre corps voit sa puissance grimper à 225 bhp. En haut trône toujours le 289 Hi-Po. Côté options, on note à partir de mars la disponibilité du fameux Interior Decor

Group, plus populairement appelé “intérieur Pony” ou “intérieur Luxury” : il se caractérise par ses sièges en faux cuir avec des chevaux au galop gravés sur la sellerie, ses panneaux de portière dans la même matière, son instrumentation à cinq cadrans… Le code carrosserie pour un intérieur standard est alors signalé par une lettre “A” sur la plaque constructeur, Pour 1965, le logo latéral Mustang est un peu plus long. Le logo V260 fait place à un V289.

Le petit jonc chromé latéral n’est pas une monte standard. Différentes possibilités d’aménagement intérieur sont offertes.

Le fastback offre un aménagement modulable à l’arrière.

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Rarissime, la Boss 302 de 1969 est une des Mustang les plus convoitĂŠes.

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portfolio

Le 302 ci de la Boss est profondément revu sur le plan technique et fournit près de 400 hp.

Un peu de “luxe” dans un monde de brutes avec le faux bois des portières.

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ACHAT eT venTe CONSEILS UTILES L’achat d’une Mustang n’est pas à prendre à la légère : même si l’auto bénéficie d’une réputation de robustesse relativement fondée, c’est justement cette réputation qui fait que l’on néglige le plus souvent son entretien. D’une manière générale, une petite annonce fera état soit d’une “voiture en très bon état”, soit d’un “véhicule à restaurer”. L’expérience prouve que, la plupart du temps, le premier cas indique une voiture avec un contrôle technique valide (ce qui écarte tout de même le risque de corrosion perforante) et à l’entretien courant classique (vidanges, filtres, bougies…), avec de nombreux “détails” à reprendre (pouvant être coûteux), tant sur la carrosserie que sur la partie mécanique ou l’habitacle, tandis que la deuxième solution est souvent représentée par une épave à peine bonne pour quelques pièces, et donc totalement irrécupérable. Dès qu’il s’agit de voitures anciennes ou dites “de collection”, la description d’un état perd toute son objectivité… Considérons pour la Mustang uniquement le marché français, puisque c’est celuici qui nous intéresse particulièrement. Il faudra tout d’abord savoir si la Mustang, voiture américaine, a été

Page de gauche. Ça y est, vous craquez pour la Mustang ! Avant de vous laisser séduire, recevez quelques conseils pour que votre belle histoire ne tourne pas au cauchemar…

importée en France à l’époque ou si elle provient des États-Unis : dans les années 1980, une vague d’américaines (toutes marques, tous modèles) a débarqué au Havre, ramenant chez nous des autos fort bien maquillées, mais cachant une épouvantable misère ! Vérifiez donc l’historique du véhicule proposé. Autre écueil fort répandu sur les américaines et donc sur la Mustang, le respect de l’origine : la culture et la législation automobile américaines permettent depuis des décennies de nombreuses modifications esthétiques ou mécaniques. De nombreuses pièces sont fabriquées à cet effet pour toutes les fantaisies. Cette culture de la “customisation” se retrouve parfois sur des Mustang françaises, affichant des jantes larges, des carrosseries modifiées, repeintes dans des couleurs fantaisistes, présentant des mécaniques n’ayant plus qu’un lointain rapport avec la configuration standard ou des habitacles truffés d’accessoires en tout genre. Loin de condamner ces réalisations, nous souhaitons cependant insister sur deux éléments : la moindre transformation sur un véhicule homologué par le service des Mines français est illégale (et peut vous attirer la désaffection de votre assureur en cas de gros problème !), à moins de faire l’objet d’une nouvelle

Trois carrosseries, trois philosophies différentes : s’offrir une Mustang, c’est bien, savoir celle que l’on veut, c’est mieux.

Les premiers tours de roues de la Jeep sur le continent se firent sur le sable des plages lors des divers débarquements.

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