Fg 348 complet

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e iew ag rv p te nt in pri d ite un 14

impression 3D

nouveaux défis pour les industries

graphiques

numéRO 348 aOût-septembRe 2016 m b é d i t i o n s / s i n 2 016 / c o n s o m m a b l e s

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pages

7 édito 8 imprinews

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Événements, nominations, récompenses… pour ne rien manquer de l’actualité des arts graphiques

publi-info : united print les chiffres de l’idep 08

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sommaire impriscope

L’agenda pour vous aider à organiser vos déplacements sur les salons français et internationaux

20 événement 28 30

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en couverture Impression 3D : nouveaux défis pour les industries graphiques

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Fabrication additive Une corde de plus à votre arc

chiffres clefs investir

Fabrication additive De nouveaux films pour des applications longue durée étiquettes Jet d’encre UV et finition en ligne Décoration Le numérique au service du revêtement mural Couleur Pantone lance son application pour iPhone Finition Solutions pour presses numériques Papier En blanc et or

créer

Les langages de la typo Au pays de l’hyperdesign édition 50 nuances d’indépendance étiquetage Des bouteilles lumineuses Grand format Le foot en gare

anticiper

3 questions à Jean-Michel Laurent, responsable France d’Extensis

40 _348 août - septembre 2016



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42 dossier 52

Consommables numériques Le poids des encres, le choc des photos

interview

Guillaume Riottot, président de TransDigital « L’impression 3D est à la production industrielle ce que le numérique est à l’impression traditionnelle »

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48

reportage

MB éditions Enrichissements d’images

60 gérer 62 66

_348 août - septembre 2016

sommaire

Prévention Fonctionnement du compte personnel de pénibilité

dans Le rétro index

Entreprises et institutions traitées Glossaire Liste des annonceurs

Pour s’abonner : www.francegraphique.com Déjà abonné : abo@infopro-digital.com - 01 77 92 99 14

num.

348

numéro 348 / août - septembre 2016

le print au cœur du cross-média w w w .f ra n ce g ra p h i q ue . c o m

revue éditée par etai – Antony Parc 2 – 10, place du Général-de-Gaulle – BP 20156 – 92186 Antony CEDEX – Tél. 01 77 92 92 92 • président, directeur de la publication : Julien Elmaleh • directrice générale déléguée : Isabelle André • directeur du pôle magazines spécialistes : Pierre-Dominique Lucas • directeur de la rédaction : Henri Saporta • Pour joindre vos correspondants, composez le 01 77 92, suivi des quatre chiffres entre parenthèses • rédacteur en chef adjoint : Rodolphe Pailliez (96 05) ; rpailliez@infopro-digital.com • rédactrice : Bakhta Jomni (93 60) ; bjomni@infopro-digital.com • Secrétaire de rédaction : Corinne Drai • directricecommercialepôleindustrie,magazinesspécialistes :PatriciaRaphel(96 58) ;praphel@infopro-digital.com•Chefdepublicité :MélaineChristians(98 61) ;mchristians@infopro-digital.com•assistante :martineFourment (96 56) ; mfourment@infopro-digital.com • directeur studio magazines : Thierry Michel (96 30) • rédacteur graphiste : Maxime Perlemoine • Conception graphique : Samourai.fr • directeur marketing, diffusion, abonnements : Guillaume de Corbière • directrice marketing direct et diffusion : Laurence Vassor • Marketing : Jean Lochet • abonnements : Nadia Clément • impression : Corlet imprimeur – ZI, route de Vire – bp 86 – 14110 Condé-sur-Noireau. •pours’abonner–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––  : abo@infopro-digital.com •  : 33(1) 77 92 99 14 du lundi au vendredi de 9 à 12 heures et de 14 à 17 heures (16 heures le vendredi) •  : 33(1) 77 92 98 15 •  : Infopro digital – Service abonnements – Antony Parc II – BP 20156 – 92186 Antony CEDEX • 1 an, France : 89 € ttc (dont tva 2,10 %) - Étudiants, étranger : nous consulter. ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– • Commission paritaire : 0714 T 81968 • iSSn : 0015-9565 • dépôt légal : à parution • SAS au capital de 47 111 184 • Code APE 5814Z • N° SIRET 806 420 360 00117 • Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle de la revue, par quelque procédé que ce soit, est illicite et constitue une contrefaçon. • Ce numéro est imprimé sur Sappi Magnotm Satin 200 g/m² (couverture) et 115 g/m² (pages intérieures). • Sappi est notre producteur de papier, qui respecte les principes du développement durable. • Ce numéro comporte deux encarts jetés “United Print” et “SIN”.



edito

de Rodolphe pailliez

7

L

ReNtRée(S) eN FoRCe a rentrée se décline sur tous les thèmes : scolaire, politique, sportive, littéraire, etc. Dès lors, pas de raisons que les industries graphiques n’aient pas la leur. Et le moins que l’on puisse dire est que le mois de septembre qui vient de s’achever aura été particulièrement riche en événements qui, chacun dans son domaine, a permis de balayer l’ensemble de la filière. Tout a démarré très fort dès le 6 septembre avec la tenue de la vingt-huitième édition du salon Viscom Paris. Depuis maintenant déjà plusieurs années, la communication visuelle et le grand format font partie intégrante de l’univers des industries graphiques et distillent un parfum d’innovation et de créativité salutaire que seul ce secteur semble aujourd’hui en mesure de porter avec une telle énergie. Alors que l’imprimerie de labeur continue de connaître de mauvais chiffres avec une production qui, au cours du premier semestre 2016, a connu en France une baisse de 1,7% par rapport à la même période 2015 (source Idep), l’Union nationale des industries de l’impression et de la communication (Uniic) a, le 23 septembre, lors de son congrès à destination de l’ensemble de la filière, recensé un certain nombre de voies d’avenir et tenu un discours de vérité. Sur un ton proche de celui d’un candidat en campagne, il a été question de « reconquête graphique », de

réussite à la française, de « print attitude à la française », de relocalisation. Tout un programme ! Moins d’interrogations et de remises en question douloureuses pour les participants aux deux forums d’Interquest les 27 et 28 septembre. Tant il est vrai que la percée de l’impression numérique sur le marché du livre, d’une part, et les stratégies de communication multicanal, d’autre part, « surfent » sur de véritables demandes et aspirations. Ce tableau de rentrée ne serait pas complet sans un petit zeste de packaging, avec là aussi un secteur qui tire plutôt bien son épingle du jeu, celui des étiquettes adhésives. Le 29 septembre, les 30èmes Rencontres de l’Union nationale des fabricants d’étiquettes adhésives (UNFEA) se sont d’ailleurs déroulées sous le signe de l’excellence. Si tous les secteurs de la filière ne partagent pas les mêmes aspirations, interrogations et préoccupations, il n’en demeure pas moins vrai que ses représentants ont tenu, en cette rentrée, à faire preuve de combativité et à jouer à fond la carte de la communication. « Bousculer les évidences pour mettre en avant un discours de vérité », ambitionnait même le congrès de l’Uniic. Des ambitions à retrouver tout au long de ce dernier trimestre avec encore pléthore d’événements tels que le Salon All4Pack, le Symposium de l’impression numérique ou bien le ,Congrès des arts graphiques du GMI. n _348 août - septembre 2016


08 imprinews VISCOM PARIS

Premier événement de par rodolphe pailliez

E

n se déroulant du 6 au 8 septembre, la vingt-huitième édition du salon Viscom Paris – salon international de la communication visuelle et de l’industrie graphique – a ouvert le bal des très nombreuses manifestations qui, en ce mois de septembre 2016, ont balisé l’actualité graphique en France et plus particulièrement dans la capitale. INNOVATION ET CRéATIVITé Lorsque l’on interroge les acteurs de la communication visuelle et du grand format – fournisseurs, prescripteurs et prestataires de services réunis – pour mieux appréhender les spécificités du secteur, les deux qualificatifs qui reviennent le plus souvent sont innovation et créativité. Et il est un fait que peu de segments d’activité des industries graphiques font preuve d’un tel niveau d’innovation et de créativité, que ce soit en termes de technologies d’impression et de finition, d’applications et de _348 août - septembre 2016

marchés, mais également de liaison avec d’autres activités connexes ; qu’il s’agisse de celles relatives à la personnalisation, à la 3D, à la fabrication additive ou bien au digital média, etc. Communication, marketing, publicité ne sont jamais bien loin. C’est dans ce contexte général que s’est déroulée l’édition 2016 du salon organisé par Brune Jullien, sa directrice, et par Reed Expositions. Les principaux partenariats initiés par le salon avec différents acteurs illustrent d’ailleurs parfaitement l’ouverture du secteur en direction de tout un faisceau de marchés et de technologies. Les partenariats avec les associations et syndicats professionnels que sont le Club du Digital Media, le SIN (Syndicat de l’impression numérique et des services graphiques) et le Synafel (Syndicat national de l’enseigne et de la signalétique) permettent d’ouvrir ainsi le champ des possibles. Initié pour la première fois, celui avec le

1. un salon haut en couleur où les différentes techniques d’impression et solutions visuelles se mêlent pour décliner un univers où le rêve n’est jamais très loin. 2. L’impression textile a fait une entrée en force sur l’édition 2016 de viscom paris.

Synafel s’est trouvé matérialisé au travers de l’organisation de la remise des prix Icona d’Or, à l’occasion d’une soirée qui s’est déroulée le 7 septembre en présence de quelque 300 personnes au Pavillon Dauphine à Paris. Par ailleurs, ce sont pas moins d’une vingtaine de membres du Synafel qui faisaient partie des exposants de cette édition 2016. Outre les lauréats des Icona d’Or (dix réalisations primées, de la créativité à l’innovation technologique), cette édition 2016 a mis à l’honneur un certain nombre de travaux lauréats du concours « Creative Awards » organisé par Saxoprint qui, pour la circonstance, avaient été imprimés sur des supports et avec des technologies différentes, illustrant par là-même les multiples possibilités proposées par la filière tant en termes de supports que de techniques d’impression et de production. Conférences et ateliers, animation Imag’In ! avec notamment son pôle France Graphique est imprimé sur sappi│magno™ satin 115 g/m².


imprinews 09

la « rentrée » 2016

experts, Galerie tournée vers l’innovation et animation Vizshoot, à la fois pédagogique et ludique, ont par ailleurs rythmé au quotidien les trois jours de la manifestation. L’AVèNEMENT DU TEXTILE Si au cours des dernières éditions, le salon avait parfois des allures de mini salon de l’automobile avec la présence de nombreux véhicules (jusqu’à parfois une dizaine !) mettant en avant et « en live » les opérations de total covering, cette année Viscom Paris ressemblait plutôt à un salon de la mode ou du prêt-à-porter tant l’impression textile, les mannequins et les lés de tissus étaient au rendez-vous sur de très nombreux stands. La décoration en général et les revêtements muraux font également partie des tendances fortes, preuve que la communication visuelle peut aujourd’hui revêtir des allures très variées et diverses. Aux côtés des matériels d’impression exposés dont

3. à côté de solutions déjà bien éprouvées, viscom paris s’ouvre de plus en plus aux technologies nouvelles : affichage dynamique, digital média, Leds, etc. 4. des visuels puissants et impactants pour faire rêver ou faire peur, c’est selon.

un certain nombre de nouveautés, cette édition a en outre été marquée par la présence de très nombreuses solutions au service des opérations de finition et de découpe. Enfin, on notera la venue en force des acteurs du web-to-print et de la vente en ligne de produits de communication. QUELQUES BéMOLS Malgré une dynamique certaine et incontestable, cette édition Viscom Paris 2016 a néanmoins pâti d’un calendrier de plus en plus difficile à gérer. Tout d’abord, au point de vue dates. Il est évident qu’un salon qui se tient les tout premiers jours du mois de septembre (la Porte de Versailles est très demandée même comme actuellement en période de pleine métamorphose) a toutes les difficultés à retenir l’attention, à la fois des exposants et des visiteurs, même si ces derniers ont néanmoins et dans une large mesure répondu présents.

Les dates annoncées pour le prochain rendez – du 26 au 28 septembre 2017 – semblent plus à même de donner satisfaction aux uns et aux autres. Ensuite, au point de vue agenda. Que l’on se rappelle que le salon Fespa Digital à Amsterdam s’est tenu tout juste six mois auparavant, du 8 au 11 mars, et que la Drupa avait fermé ses portes depuis à peine trois mois (10 juin) lorsque Viscom Paris a démarré… Si certains exposants tels que HP, Epson, Mimaki, Roland DG pour n’en citer que quelquesuns ont honoré de leur présence la manifestation parisienne, d’autres au contraire (Canon, Agfa Graphics, Antalis, Ricoh, Esko… pour ne mentionner que ceux-ci) étaient aux abonnés absents. Des « défections » néanmoins contrebalancées par une trentaine de nouveaux exposants dont Exaprint, Pantone, MTEX France, etc. Preuve encore de la richesse et de la diversité du secteur. n _348 août - septembre 2016


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Impressions d’ailleurs

Une fresque inaugurée au CHU de Montpellier La nouvelle fresque décorant la passerelle du CHU de Montpellier a été inaugurée le 28 juin dernier. Ce passage reliant les hôpitaux Lapeyronie et Arnaud de Villeneuve est visible par beaucoup d’enfants hospitalisés depuis leurs chambres. Orné de motifs d’animaux vieillots, il a retrouvé une nouvelle jeunesse grâce à l’association Ciel et au collectif Ensangble. L’œuvre met en scène des animaux fantastiques inspirés des dessins d’enfants et réalisés par l’artiste Patrick Beblik. Sa réalisation a demandé une très forte mobilisation des associations afin de réunir un budget de plus de 45 000 euros en près de deux ans. Les visuels ont été imprimés sur un support Mactac Imagin WW 300 (adhésif High Tack pour surfaces difficiles) et protégés avec la lamination Permacolor Horizon conçue pour une protection renforcée même en cas de fort rayonnement UV. Près de 200 m² de supports adhésifs ont ensuite été posés par la société Postercolor à Montpellier sur une structure aluminium située à 3 mètres de hauteur et mesurant près de 37 mètres de long. Les enfants ont également reçu des cahiers de coloriage conçus à partir de leurs dessins.

L’Idep annonce ses prochains rendez-vous L’institut de développement et d’expertise du plurimédia (Idep) a annoncé le programme de rentrée de ses conférences couvrant quatre thématiques : le web-to-print, l’analyse stratégique, le marketing opérationnel et l’éco-construction d’un site d’impression. Les prochaines conférences porteront sur le marketing et l’intérêt de cette démarche pour les entreprises des industries graphiques qui souhaitent développer leurs ventes et leur notoriété en ligne et hors ligne.

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Elles seront animées par Dominique Balette Pape, expert en marketing digital. Ceux qui souhaitent passer à la pratique pourront compléter cette action par une série de conférences à distance dans un second temps pour les accompagner dans l’appropriation d’une démarche marketing. Les prochaines dates : - Le jeudi 6 octobre 2016 de 11h30 à 12h30 au Lycée Léonard de Vinci à Mayenne. Inscription sur le site de l’IDEP ou en adressant un e-mail à la chargée de mission Ouest, Pascale Van Ryckeghem - p.vanryckeghem@ com-idep.fr - Tél. : 02 40 85 91 93 - Mob. : 06 37 25 28 91. - Le mardi 18 octobre 2016 de 18h00 à 20h30 à la SEPR à Lyon. Inscription sur le site de l’IDEP ou en adressant un e-mail au chargé de mission Auvergne-Rhône-Alpes, Matthieu Le Gall - m.legall@com-idep.fr - Tél. : 09 70 59 01 20 - Mob. : 06 82 44 50 35.

Spécialisé dans la coupe, la pliure, l’encartage-piquage et la reliure industrielle par collage, l’atelier allemand richard wenig Buchbinderei gmbH situé à Berlin a investi dans un système de coupe 200 Pace de Polar mis en service au printemps. Wenig a misé sur un parc machines modernisé ces quatre dernières années afin d’assurer la pérennité de son entreprise sur le marché. Avec la relieuse par colle installée en 2015, Richard Wenig, gérant de l’entreprise, a pu enregistrer une nette augmentation de sa productivité. Ce faisant, il a également remplacé successivement l’encarteuse-piqueuse et les plieuses. Richard Wenig Buchbinderei GmbH a été fondée à Berlin (Allemagne) en tant qu’atelier de reliure artisanal, il y a quatre générations. En 2008, Richard Wenig a repris la direction de l’entreprise qui compte 25 collaborateurs. La société d’édition ashford Colour press Ltd, située à gosport au royaume-uni, a investi dans une presse Domino K630i jet d’encre recto verso à grande vitesse, dotée d’un seul moteur, lors du salon Drupa 2016. Cet investissement répond aux besoins d’impression à la demande, aussi bien pour la production de romans ou de livres scolaires que de manuels de formations ou de périodiques. « Environ un tiers de notre volume d’impression numérique est monochrome, et nous recherchions un système capable de gérer ce volume de manière plus rentable », précise Allan Gray, directeur de la production. « Nous avons opté pour un modèle 150 m/min avec une laize imprimable de 558 mm, en encre aqueuse », poursuit-il. Cette solution complète deux presses rotatives jet d’encre couleur HP T200 existantes. Ashford emploie 132 personnes et dégage un chiffre d’affaires annuel de 13,46 millions d’euros.


fORMAtIOn

L’imprimerie Cloître reprend ses ateliers thématiques

Chaque semestre, en septembre et en janvier, l’imprimerie Cloître à Saint-Thonan (Finistère) annonce son programme d’ateliers thématiques organisés dans les principales villes bretonnes et à Paris. Véritable démarche pédagogique, ces rencontres ont pour objectif de présenter aux responsables communication et marketing, aux agences de communication ou de fabrication, aux graphistes, photographes et éditeurs, les évolutions dans le domaine de l’impression et des arts graphiques pour faciliter leur travail. Ces ateliers de formation sont animés par des professionnels Cloître et quelques partenaires pour certains thèmes. Ils sont gratuits et organisés pour des petits groupes de 12 à 20 personnes. Les thématiques abordées cette fin d’année : - Les pièges à éviter lorsqu’on prépare un fichier destiné à l’impression (Rennes-jeudi 29 septembre ; Paris-mardi 22 novembre). - La place du print dans les stratégies de communication (Vannes-jeudi 6 octobre). Deux nouveautés sont à noter pour cette rentrée : - Photogravure, mode d’emploi (St-Brieuc, jeudi 13 octobre ; Quimper, jeudi 8 décembre). - Finitions et façonnages, 1001 façons pour embellir vos documents (Saint Thonan, jeudi 15 septembre ; Vannes, jeudi 6 octobre ; Saint-Brieuc, jeudi 13 octobre ; Quimper, jeudi 8 décembre).


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Ils sont nommés

COnfEREnCE

L’impression numérique face à de nouveaux marchés et défis

à

l’occasion du salon Viscom Paris 2016, le Syndicat national de l’impression numérique et des services graphiques (SIN) a organisé le 7 septembre une conférence orientée sur les nouveaux marchés et les opportunités se présentant aux prestataires de services du secteur. Animée par François Gouverneur, fondateur de Valeurs Stratégiques, cette conférence a permis à chacun d’apporter ses visions sur les nouveaux marchés constitués par la communication signalétique, la décoration et l’impression numérique d’objets publicitaires personnalisés. Pour Steve Chemla, directeur associé de Comoprint.com (« L’imprimerie facile en ligne »), site Internet regroupant depuis plus de dix ans des activités liées au grand format, à la carterie, à la production offset, etc., à destination de clients B to B et B to C, l’objectif est de combiner, outre la qualité, prix attractifs et services qualifiés de hors norme en termes de délais. Comoprint.com qui a également développé un site dédié aux réseaux franchisés, met un point d’honneur à tout produire en interne et intègre un centre de développement web et marketing ainsi qu’un centre d’appels. évoquant le nouveau potentiel de l’objet publicitaire, Ludovic Martin, directeur Stratégie & Innovation d’Exaprint, estime que tout objet est désormais potentiellement un objet publicitaire. « L’heure est à la recherche de produits promotionnels de qualité où la marque fabricant s’associe à la marque annonceur », indique-t-il. Face à l’extension du périmètre de l’objet publicitaire et aux mutations du marché, le représentant d’Exaprint rappelle que les nouvelles technologies d’impression permettent des tirages en petites quantités et très rapi_348 août - septembre 2016

dement, et constituent une réponse aux besoins de personnalisation de masse ainsi qu’à l’accroissement de la demande directe de la part des utilisateurs finaux dans ce domaine. Parlant d’appétence pour les solutions de personnalisation, Ludovic Martin estime qu’il s’agit aujourd’hui d’adapter le marché de l’objet publicitaire au web permettant ainsi de vulgariser un produit technique. LA 3D, C’EST MAINTENANT Dirigeant de TransDigital (transition digitale et impression 3D), Guillaume Riottot (lire interview p. 52) est formel : la 3D fait partie de l’innovation des objets publicitaires. S’adressant aux prestataires de services d’impression, il estime que c’est dès aujourd’hui que ceux-ci doivent envisager la 3D comme média à proposer à leurs clients, que ceux-ci soient B to B ou B to C. « Du fait que la gestion des fichiers est une activité bien connue des acteurs des industries graphiques, cela constitue d’emblée un argument pour s’engager dans cette voie », ajoute-t-il. Résumant les propos et arguments des uns et des autres, le président du Syndicat de l’impression numérique et des services graphiques, Pierre Picard, par ailleurs dirigeant de CopyMédia, rappelle que seule l’innovation peut être source de croissance pour les entreprises du secteur. n

de g. à d. : pierre picard, Ludovic Martin, Steve Chemla et guillaume riottot.

Jeff Jacobson à la tête de Xerox Corporation Jeff Jacobson, président de Xerox Technology depuis 2014, prendra prochainement la tête de la nouvelle société Xerox Corporation. Le 29 janvier 2016, Xerox a en effet annoncé son intention de se scinder d’ici fin 2016 en deux entreprises indépendantes et cotées en bourse : Xerox, qui regroupera les activités de technologie et d’externalisation documentaire, et Conduent, spécialisée dans le domaine des services de gestion des processus métiers. âgé de 56 ans, Jeff Jacobson a rejoint Xerox en 2012 en tant que Président de l’entité Global Graphic Communications Operations. Il était auparavant Pdg de Presstek, fournisseur de solutions d’impression numériques offset. Il a également occupé les fonctions de chef d’exploitation chez Eastman Kodak Company, Graphic Communications Group et de directeur général de Kodak Polychrome Graphics, une joint-venture entre Sun Chemical et Eastman Kodak. Print Power France accueille Hadrien Cottin Pascal Pequin, président du Conseil d’administration de Print Power France, a annoncé début août la nomination d’Hadrien Cottin au poste de manager France. Ce dernier, également secrétaire général de l’AFDPE (Fédération des Distributeurs de Papier et d’Emballage) et coordinateur général du MIP (Confédération de l’Intersecteur Papier Carton) succède à Jean-Paul Franiatte. Print Power constitue une initiative européenne et désormais mondiale, ayant pour but de promouvoir l’efficacité du support papier et imprimé dans le cadre de campagnes omnicanal. Elle est incarnée en France par un Conseil d’administration composé des acteurs de la chaîne des industries graphiques, de la production à l’impression, en passant par la fourniture des encres, la distribution et le service postal.


PlAquES

Une usine à énergie 100 % éolienne

F

ujifilm a levé le voile sur son usine de plaques de Tilbourg (Pays-Bas) qui fonctionne désormais totalement grâce à de l’énergie verte. La société a su concrétiser cette prouesse grâce à son partenariat avec le fournisseur d’énergie néerlandais Eneco. Cet engagement ne date pas d’hier puisque le site était déjà partiellement alimenté par le vent depuis 2011. Les éoliennes qui rendent les activités de production de l’usine possibles sont implantées sur site et dans la province proche de Zélande. À titre de comparaison, les 100 gigawattheures qu’elles génèrent pour l’usine de Fujifilm équivalent à la production d’énergie de 30 000 habitations. « Nous appliquons un principe simple : si nous pouvons passer au vert, alors nous passerons au vert », confie le directeur du site, Peter Struik. « C’est avec cet objectif que nous sommes parvenus à un accord avec notre fournisseur d’énergie Eneco afin d’atteindre 100 % d’énergie renouvelable ». « En franchissant ce cap audacieux, Fujifilm se positionne comme un formidable exemple pour l’industrie qu’elle dessert et les autres entreprises environnantes », poursuit Marc van der Linden, membre du conseil d’administration d’Eneco. Fujifilm et Eneco étudient actuellement la possibilité de produire de la vapeur biomasse sur le site afin de renforcer le caractère renouvelable et écologique de l’usine. n

peter Struik, Fujifilm et Marc van der Linden, eneco group.

IlS Ont dIt... « Le caractère pénal de l’infraction aux règles légales de signature des imprimés doit conduire les imprimeurs à rester vigilants et à considérer comme inopposables les assurances qui pourraient être données par leurs clients déclarant prendre en charge les risques encourus en échange de l’absence de signature de l’imprimeur ». Cette déclaration de l’Uniic (Union Nationale des Industries de l’Impression et de la Communication) entre dans le cadre d’une grande campagne de sensibilisation portant sur le respect des textes définissant l’obligation de signature pour tous les imprimés, tant par les donneurs d’ordre que par les imprimeurs. Ces derniers sont invités à saisir l’Uniic des cas les plus flagrants de violation de ces textes dont le non-respect masque souvent des délocalisations de production.

de gauche à droite, peter Struik, Fujifilm et Marc van der Linden, eneco group.


Web-to-Print : enthousiasmer les clients avec de nouveaux produits, services et fonctionnalités INTERVIEW Unitedprint.com SE est l’une des premières sociétés indépendantes d’Europe qui, avec ses marques Print24, Easyprint, Unitedprint, Firstprint, Getprint, Printwhat, DDK PRINT BIG, Infowerk et Unitedprint Shop Services (USS), fait partie depuis plus de dix ans des imprimeries en ligne leaders et caractéristiques du marché. Dans cette interview, Ali Jason Bazooband, directeur innovation/marketing, donne un aperçu exclusif de l’avenir du Web-to-Print ainsi qu’une vision détaillée de l’histoire et du succès de Unitedprint. Vousêtesdepuisplusd’unanàladirectiondeUnitedprint.com SE, l’un des plus grands acteurs européens de l’imprimerie en ligne. Quelles sont votre tâche et votre mission ? Ali Jason Bazooband : Il s’agit du développement permanent de notre offre avec de nouveaux produits, de nouveaux services et de nouvelles fonctionnalités attrayantes ainsi que la quête – quelque peu obsédante - que nous nous sommes fixésd’offrirlesprixlesplusbas,une qualitédeproduitsexcellenteetdesdélaisdelivraisonultrarapides.Encela,nimatâche personnelle, ni notre mission ne se différencient d’Unitedprint avec ses portails. Et voilà la raison pour laquelle, nous lançons de semaine en semaine tant d’innovations, de nouveaux produits, de nouveaux services et de nouvelles fonctionnalités sur le marché. Toujours rapides et efficaces pour nos clients, car comme nous le savons tous : « Celui qui favorise le client a toujours du succès » ! Quel est le but ? L’expansion ou une internationalisation plus globale ? A.J. Bazooband : Pour nous, il s’agit toujours de croissance profitable. L’internationalisation est l’une des compétencesclés de Unitedprint et elle est vécue déjà professionnellement depuis des années. En combinaison avec des produits, des services et des fonctionnalités, pour lesquels le prix, la qualité du produit et surtout la rapidité de livraison doivent être irréprochables, l’internationalisation est certes extrêmement stimulante, mais surtout très rentable à long terme.

print 4.0 : vue du hall d’impression de unitedprint.com _348 août - septembre 2016

J’ai fait systématiquement l’expérience que, ce qui était bon au nouveau national et bien accueilli auprès des clients, était d’autant plus demandé à l’échelle internationale. Chaque entreprise devrait donc d’abord se concentrer sur le national sans interruption et de manière stable et conséquente avant de propagersonsystèmedevente à l’échelle internationale. Si vous mettez tant de produits à disposition de vos clients, cela équivaut-il à la construction et à l’élargissement à long terme d’un plus grand nombre de sites de production tant en local qu’à l’étranger ? A.J. Bazooband : Pas nécessairement. En 2015, nous avons mis en ligne cent nouveaux produits et de nouveaux services, parmi lesquels des livres avec des reliures brochées et cartonnées, des étiquettes en rouleaux, des bandes autocollantes pour paquets, des cartes en plastique dotées de la technologieRFIDetc.Nousnepouvonspasetnousnedevons pas produire nous-mêmes chaque produit. Nous sélectionnons plutôt les experts respectifs pour de tels produits, intéali Jason Bazooband, directeur innovation / marketing de unitedprint. com Se.

grons ces spécialistes à nos flux de travail et relions ainsi très vite le produit et le marché. La coopération et la collaboration avec d’autres producteurs sont-elles donc importantes ? A.J. Bazooband : Les imprimeries en ligne ou « traditionnelles » représentent une partie significative de nos clients et partenaires et nous en sommes très fiers. Exclure le thème de la coopération ou de la collaboration est absolument étranger à la réalité et n’est pas conforme à notre commerce journalier. Même les concurrents commandent chez nous. Nous misons sur la coopération si cela procure des avantages à nos clients, maisnousnecoopéronspassicelan’apportepasd’avantages ou si cela pourrait même être néfaste, et cela est logique. Quels sont les groupes de clients importants de chez Unitedprint ? A.J. Bazooband : Plus il y a de clients qui commandent chez nous, plus nous apprécions cela. Et les clients les plus importants sont ceux qui aiment beaucoup commander régulièrement chez nous ! Cela a beaucoup à voir avec la loyauté et la confiance mutuelles. Pour chaque groupe de clients, il y a des marques spécifiques. Avec Print24 (www.print24.com), nous servons la vaste clientèle de revendeurs, d’acheteurs professionnels, d’imprimeries et d‘agences. Avec DDK PRINT BIG (www.ddkprintbig.com), nous abordons les clients commerciaux professionnels qui ont besoin d’un support publicitaire et avec Easyprint (www.easyprint.com), nous nous tournons vers les petites entreprises, les particuliers et les personnes privéesquiconçoiventelles-mêmesleursproduitsavecnotre éditeur en ligne et qui peuvent ainsi parvenir à des résultats professionnels. Quels arguments avez-vous pour les nouveaux clients qui souhaitent devenir partenaires d’impression chez vous ? A.J. Bazooband : Garantir les avantages maximum offerts aux clients dans la collaboration avec nous ! Nous continuerons à proposer des produits à nos clients de manière cohérente, au meilleurprixetavecdesdélaisdelivraisonultrarapides.Même cette année, nous poursuivons massivement l’offensive des produits déjà lancée au début de 2015 et nous ajouterons de


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nouveaux produits à notre portfolio. En outre, nous élargissons notre gamme avec des produits entièrement nouveaux dans le domaine des articles de bureaux et des supports publicitaires. De ce fait, nous pouvons aussi proposer la plus vaste sélection de produits dans le domaine de l’imprimerie. Même en 2016, le Web-to-Print est toujours encore au tout début de la propre histoire de notre succès ! Vous parlez, par-delà l’offensive du produit, de plus de services et de fonctionnalités, qu’entendez-vous par là ? A.J. Bazooband : Grâce à une efficacité et une productivité optimales, lors des flux de travail hautement automatisés, vous pouvez réaliser des prix discounts absolus, tout en répondantauxexigencesdequalitélesplusélevéesettouten en tirant un profit certain. En outre, vous avez à votre disposition une équipe de conseillers professionnels gratuite que l’on rencontre plutôt rarement dans l’espace verdoyant et vaste du monde de la vente. Un choix de produits très attrayant, une excellente qualité, une livraison ultrarapide à votre porte et le tout à des prix imbattables. Sans oublier, un service après-vente aimable et professionnel – c’est le commerce électronique comme nous l’entendons. Travaillez-vous aussi avec un centre d’appel ? A.J. Bazooband : Evidemment, et certes avec nos propres spécialistes parfaitement qualifiés et axés sur le service qui ont l’habitude de chaque question et qui répondent à nos clientsaimablement,professionnellementetrapidementpour leur très grande satisfaction. En outre, plus de vingt langues sont parlées par des professionnels extrêmement motivés, aussi serviables lors de la conception et de la sélection du produit. Mais de plus, dans le commerce électronique, vous devez proposer des services qui prennent les clients par la main et qui mettent à leur disposition les fonctionnalités qui sont utiles pour eux, pendant et après la commande. Ainsi par exemple avec le « paiement différé », nous offrons un délai de paiement prolongé, dans lequel nos clients peuvent choisir s’ils veulent payer à 30, 60 ou 90 jours. Ce service est surtout bien apprécié et largement bien utilisé, justement par les clients qui doivent faire face au paiement d’avance sur de longues périodes pour leurs propres donneurs d‘ordre. En outre, depuis peu, nous mettons déjà à disposition comme point culminant, la possibilité de pouvoir commander la plupart de nosproduitsàpartird’uneunité.Imaginezquevoussoyezune agence et que vous pourriez déjà présenter à votre client son équipement commercial dans son exécution originale – c’est déjà un argument impressionnant sur le POS pour nos clients ! En tant qu’imprimeur en ligne, le thème de l’envoi est un défi particulier. Finalement, vous mobilisez simultanément une très grande quantité de volumes considérables à travers l’Europe. A.J. Bazooband : Logiquement, nous réfléchissons beaucoup à tout ce qui touche à l’envoi et dans cette discipline, nous devons répondre parfaitement aux exigences de nos clients.

unitedprint.com Se est l’une des plus importantes imprimeries en ligne européennes.

Tous les clients souhaitent évidemment recevoir si possible leur marchandise à un prix abordable, et pour cela nous avons également mis à disposition plusieurs options de sélection. Concernant les livraisons, pour lesquelles la durée joue un rôle subalterne, nous proposons notre envoi économique à un prix avantageux. De plus, nous offrons encore trois autres modes d’envoi : envoi standard, express et prioritaire, dans lesquels nous livrons déjà les produits personnalisés dans toute l’Europe, le jour suivant, littéralement en l’espace d’une nuit. Grâce au regroupement de plusieurs commandes, on peut économiser de l’argent comptant avec notre option d’envoi groupé et on économise simultanément l’emballage tout en faisant attention à l’environnement. Beaucoup de nos clientsonteux-mêmesuncommercedanslespays d’Europe, ce quinous a incité à proposer également un envoi international. En appuyant sur un bouton, nos clients peuvent envoyer leurs imprimés dans toute l’Europe et ils ont à tout moment le contrôle et la transparence quant aux frais de port dus. En fait, quels sont vos objectifs personnels en tant que directeur innovation/marketing chez Unitedprint ? A.J.Bazooband:Personnellement,jenemefixepasd’objectifs à très long terme parce qu’assurément personne ne peut regarder infiniment droit devant, et cela encore moins dans le commerce électronique. Mais j’aimerais stimuler la valeur actionnariale d’Unitedprint à plus de 250 millions d’euros au cours des trois prochaines années. Cet objectif est très concret et plus que réaliste. En tant que société anonyme gérée par un unique propriétaire, nous sommes avec pas moins de sept cents collaborateurs environ, complètement sans dettes et sans aucun centime d’obligation d‘emprunt. Nous sommes donc financés par notre capital propre à plus de 100 %. Nous disposons d’une grande quantité d’énergie pour atteindre nos objectifs et nous avons le soutien de notre fondateur et du président du conseil de surveillance. Votre objectif est ambitieux. Vous ne voyez donc pas du tout de limites à la croissance ? A.J. Bazooband : Non, aucune et c’est tout à fait le contraire : de nouveaux marchés et de nouvelles possibilités s’ouvrent même de plus en plus ! Nous sommes effectivement encore toujours au début de notre développement et nous ne ser-

vons jusqu’à présent qu’une petite fraction du marché qui devient de plus en plus grand parce que nous en conquérons sans cesse de nouveaux, grâce à l’élargissement ultrarapide de notre offre. Mais en tant qu’entreprise de haute technologie innovante, vous avez toujours aussi besoin d’idées neuves, exceptionnelles et également de modèles commerciaux disruptifs qui dépassent vos activités opérationnelles du quotidien. Et là, nous avons déjà inventé quelque chose de toutà faitparticulier il ya des années, que nous avons terminé en février après un travail fastidieux ! Vous rendez cela passionnant ! De quoi s’agit-il ? A.J. Bazooband : De nos services de boutique Unitedprint (USS)–denosboutiquespartenairesWeb-to-Printgratuites pour lesquels nous avons déjà à l’échelle européenne plus de 20 000 inscriptions préalables enregistrées. Avec USS, nous fournissons un logiciel Web-to-Print gratuit internationalement, éprouvé sur le marché, avec des applications sur mesure pour les exigences de la boutique partenaire et nous mettons ainsi sur pied, en quelques heures seulement, une boutique de commerce électronique 24 h/24 et 7j/7, utilisable, configurable, simplement, professionnellement et sans risques, avec sur demande des commandes et des services, y compris l’éditeur, pour des centaines de produits dans des millions d’options de modèles. En l’occurrence, les partenaires décident eux-mêmes s’ils souhaitent produire chez eux ou bien s’ils veulent avoir recours à notre performance de produits. Si en outre, un partenaire propose ses propres produits exceptionnels et particuliers qui ne font pas partie de notre offre en ligne jusqu’à présent, nous avons la chance énorme de mettre mondialement ces produits et ces performances à disposition de tout le réseau USS et de leurs clients. Donnant la possibilité à nos partenaires locaux/régionaux de devenir au sens propre du terme des acteurs mondiaux d’un jour à l’autre, nous élargissons notre offre en permanence avec de nouveaux produits attrayants et de nouvelles prestations alléchantes ! Etbiencelamesembletrèsprometteur!Noslecteursdevraient en apprendre plus à cet égard dans la deuxième partie de notre interview,danslaprochaineédition.Qu’enpensez-vous? A.J. Bazooband : Bonne idée. Je m’en réjouis ! _348 août - septembre 2016


16 Les chiffres de L’idep ACTIVITé DE L’IMPRIMERIE DE LABEUR EN FRANCE

120 100 80

- 5,5% - 2% - 2%

- 2,5% - 4,5%

- 6% - 2,5%

- 0,5%

- 2,5%

1%

- 2%

- 7%

1%

- 2%

- 1%

- 7%

- 4,5% - 1,5%

2015

60

2016

1er semestre 2016 vs 1er semestre 2015 : -1,7 %

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40

MéTHODOLOgIE

MARCHé DU LIVRE La baromètre Observatoire des marchés-Institut de développement et d’expertise du plurimédia (Idep)/I+C est une enquête conduite, tous les deux mois, par le cabinet I+C pour le compte de l’Observatoire des marchés de la communication graphique et de l’Idep. Les grands acteurs de chaque marché sont interrogés. Le panel de 330 entreprises de toutes tailles, interrogées sur leurs principaux marchés, inclut des imprimeries de labeur, ainsi que des routeurs et des entreprises d’éditique pour certains marchés (imprimés publicitaires adressés, imprimés de gestion personnalisés). Rappelons que cette enquête de conjoncture donne des évolutions d’activité à périmètre constant ; ainsi, si une entreprise interrogée disparaît, elle est remplacée, dans le panel, par une entreprise ayant des caractéristiques similaires. Le baromètre n’a donc pas vocation à mesurer l’évolution d’activité structurelle du secteur d’une année sur l’autre, liée à des créations ou à des disparitions d’entreprises.

_348 août - septembre 2016

4% 1er semestre 2016 vs 1er semestre 2015 : 0% 2%

0%

- 2%

- 4%

- 1,5%

T3 2015

0%

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T1 2016

T2 2016

- 1,3%

T4 2015

MARCHé DES PéRIODIQUES 1er semestre 2016 vs 1er semestre 2015 : -1% 4% 1,0%

2% 0% -2% - 3%

-4% -6%

- 5,8%

- 4,6%

-8%

T3 2015

T4 2015

T1 2016

T2 2016


Les chiffres de L’idep 17 MARCHé DES CATALOgUES

Zoom

1er semestre 2016 vs 1er semestre 2015 : -4,2% 4%

BAisse de 1,7% AU preMier TriMesTre

2% 0% -2% -4%

- 2,3%

- 1,4%

- 2,1%

-6% - 7%

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T3 2015

T4 2015

T1 2016

T2 2016

MARCHéS DE L’IMPRIMé PUBLICITAIRE 6%

4% Imprimés pub. adressés (1er semestre 2016 vs 1er semestre 2015 : -2,6%) Imprimés pub. non adressés (1er semestre 2016 vs 1er semestre 2015 : -4,3%)

2%

0%

- 2%

- 1,0% - 1,6%

- 1,7%

- 1,7%

- 2% - 3,1%

- 4% - 4,8% - 6% - 6%

- 8%

T2 2015

T3 2015

T4 2015

T1 2016

RéCAPITULATIF DES DIFFéRENTS MARCHéS

Production - Variation 1er semestre 2016 vs 1er semestre 2015 Global tous imprimés

- 1,7%

Livres

-0%

Périodiques

-1%

Catalogues

- 4,2 %

Imprimés publicitaires adressés

- 2,6 %

Imprimés publicitaires non adressés

- 4,3 %

Imprimés de gestion personnalisés

- 0,4 %

Imprimés administratifs et commerciaux non personnalisés

- 0,7 %

Selon le baromètre de l’Observatoire des marchés – Institut de développement et d’expertise du plurimédia (Idep) I + C, à périmètre constant, les tonnages de l’imprimerie de labeur ont baissé de 1,7% au cours du premier semestre 2016 par rapport au premier semestre 2015. Au global, le deuxième trimestre 2016 est resté stable par rapport au deuxième trimestre 2015 (- 0,1%). Que ce soit au premier ou au deuxième trimestre 2016, le marché du livre offre une très grande stabilité par rapport aux mêmes périodes 2015 (0,0%). Sur le premier semestre 2016, le marché des périodiques affiche une légère baisse de 1%. Le deuxième trimestre à + 1% compense en partie les - 3% du premier trimestre. Pour les catalogues, le marché continue sa chute avec - 4,2% pour l’ensemble du premier semestre 2016. Le second trimestre (- 2,1%) a été cependant moins catastrophique que le premier (- 7%). Les imprimés publicitaires adressés enregistrent au cours du premier semestre une baisse de 2,6% avec - 2% au premier trimestre et - 3,1% au second. De leur côté, les imprimés publicitaires non adressés poursuivent leur déclin avec sur l’ensemble du premier semestre une baisse de 4,3% (- 6% au premier trimestre et - 1% au second). Les imprimés de gestion personnalisés (- 0,4%) et les imprimés administratifs et commerciaux non personnalisés (- 0,7%) limitent pour leur part l’érosion de leurs marchés. Observatoire des marchés de la communication graphique Institut de développement et d’expertise du plurimédia (Idep)

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18 impriscope

Preview pratique

une réunion d’experts et de prestataires innovants autour de l’impression numérique.

SYMPOSIUM SIN 2016

Optimiser ses résultats

c

’est sur le thème et autour de l’interrogation « Comment cibler votre offre pour optimiser vos résultats ? » que va se tenir la seizième édition du Symposium de l’impression numérique organisée par le Syndicat de l’impression numérique et des services graphiques (SIN) présidé par Pierre Picard. Ce symposium se présente depuis déjà de nombreuses années comme l’événement annuel incontournable de veille technologique, de partage d’informations stratégiques et d’échanges concrets autour des problématiques immédiates mais également des interrogations concernant le développement des entreprises du secteur de l’impression numérique. Comme lors des précédentes éditions, le Symposium 2016 va réunir experts et prestataires innovants venus témoigner de leurs expériences et développer leurs idées tout en apportant une vision des marchés sous un angle nouveau. Comme le soulignent les responsables du SIN, ce Symposium 2016 va être l’occasion de mieux comprendre les évolutions – nombreuses et variées – des métiers et de l’activité _348 août - septembre 2016

de la filière. Mais également de saisir les opportunités pour progresser, « réseauter », nouer des partenariats et découvrir ainsi de nouvelles pistes qui feront décoller le chiffre d’affaires des sociétés présentes sur ce créneau d’activité de l’impression numérique et des services graphiques. « Le Symposium de l’impression numérique, c’est l’occasion pendant une journée de se libérer du quotidien pour trouver de nouvelles idées et des sujets 16 de réflexion au travers de présentations et d’inter- novembre ventions mixant experts et 2016 entrepreneurs », rappelle Pierre Picard. « C’est également la possibilité d’échanger sur les sujets les plus divers avec des confrères, anciens et nouveaux, ou des fournisseurs connus ou à découvrir. C’est enfin, l’occasion de partager des moments conviviaux », poursuit le président du SIN. En complément des différentes présentations et interventions qui émailleront ce Symposium, l’Espace Partenaires sera encore une fois cette année très riche avec pas moins d’une vingtaine de sociétés participantes. n

• Dates et lieux : – Mercredi 16 novembre 2016, de 8h30 à 19h, suivi à partir de 19h d’un cocktail et buffet dînatoire. Hôtel Marriott Champs-Elysées, 70 avenue des Champs-Elysées - 75008 Paris. Accès métro : Franklin D. Roosevelt ou George V (ligne 1). Parking disponible à l’hôtel. Contact : Patrick Joly, secrétaire général. patrick. joly@sin.fr 01 47 23 61 86 www.sin.fr ConférenCes •La journée va être animée par Lucien Moons, consultant coaching au sein de Win Win Marketing. Consultant en marketing depuis 2000, il intervient auprès des entreprises actives sur le marché graphique. En introduction, Pierre Picard, président du SIN, présentera les principales tendances relevées sur la Drupa 2016 au mois de juin dernier. La suite de la journée donnera la parole à la fois à des prestataires et à des experts du secteur. Dans un environnement économique concurrentiel et difficile, l’évolution des métiers liés à la communication s’accélère. Trois intervenants

experts de renom apporteront leur contribution et leurs réponses à des questions relatives aux stratégies en matière de prix et de management des revenus, au maintien de la compétitivité et à l’amélioration des marges, à l’actualisation de l’offre face à une nouvelle génération d’acheteurs. De leur côté, les intervenants prestataires et clients représentés au travers d’un panel diversifié d’imprimeurs et de donneurs d’ordre détailleront leurs stratégies pour créer ou proposer une valeur améliorant la position compétitive des entreprises et élargir ainsi les possibilités de réorientation et de croissance. eXPosITIon •En complément des conférences, le Symposium accueillera également un Espace Partenaires sur lequel seront présents les partenaires fournisseurs du SIN : Canon, HP, Konica Minolta, Ricoh, Xerox (partenaires Platinum), Antalis, Groupe Club, Riso (partenaires Gold), Clairefontaine, CP Bourg, EID (solutions Hector), Kodak, Konica Minolta Sensing, Kurz, Media Graf, Oki, Ouest Assurances Entreprise, Pitney Bowes, Trias (partenaires Silver).


impriscope 19

Agenda noveMBre 2016 D

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10

S

fab labs, contrôle, métrologie… Près de 2000 personnes avaient assisté aux conférences et pris part aux débats en 2015. www.3dprintexhibition.com

23 22 17 14 15 16

24

14-17 noveMBre pariS-nord viLLepinte

aLL4paCk pariS **

4-5 oCtoBre Lyon eureXpo

3d print*

fort du succès de ses deux premières éditions, 3D Print, l’événement référent en france pour tous les professionnels de la fabrication additive revient les 4 et 5 octobre 2016, à Lyon

eurexpo. Le salon réunira une offre élargie d’exposants, avec 150 sociétés représentatives de tous les savoir-faire de la fabrication additive: imprimantes 3D, scanners, logiciels, fabricants de machines, design et r&D, matériaux, prototypage rapide,

Le salon international de référence de l’emballage et de l’intralogistique, proposera en 2016 une programmation représentative de l’ensemble des thématiques qui touchent actuellement les professionnels: emballages connectés, impératifs de sécu-

rité, de santé et de transparence, écoconception et zéro déchet ou encore e-commerce. Le salon aura cette année pour fil rouge «Let’s be creative!» et plongera ses visiteurs dans une expérience de visite portée par l’innovation.

30 noveMBre 5 déCeMBre MontreuiL (93)

SaLon du Livre JeuneSSe *

Avec la thématique « sens dessus dessous », le 32ème salon du livre et de la presse jeunesse en seine-saintDenis souhaite mettre cette année en lumière les nouvelles formes

créatives de la littérature jeunesse mais aussi la place du lecteur. « Un thème qui permettra également d’aborder les chamboulements de l’enfance et les bouleversements du monde tels qu’ils sont perçus dans les livres pour la jeunesse », précisent les organisateurs. Cette édition 2016 va également être l’occasion de présenter une grande exposition intitulée « La règle et le jeu ». à travers le regard d’illustrateurs français et européens, des expériences de lecture interactives et sonores, cette

exposition qui s’inscrit dans le cadre du projet européen Transbook, fera la part belle à la multiplicité des formes d’ouvrages qui fleurissent dans la littérature jeunesse tels que livres atypiques, pop-up, livres-objet, accessoires de lecture, leporello ou livre accordéon, etc. en plus des traditionnelles scènes littéraire, graphique et vocale, cette édition 2016 accueillera une nouvelle scène consacrée aux Pépites (prix décernés par le salon) et à l’actualité littéraire. objectif : offrir une plus grande visibilité des artistes et

des œuvres, des sélections et des prix littéraires du salon. enfin, celui-ci proposera un espace d’ateliers transmédia pour découvrir des projets et des créations numériques autour des auteurs européens Transbook, du site Popapp, du Booktube Power, un espace presse et des ateliers de création éditoriale et radiophonique. www.slpj.fr

(*) Actu industries graphiques (**) Actu packaging

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20 événement Le salon 3D Print ouvre ses portes les 4 et 5 octobre prochains. L’occasion pour France Graphique de faire le point sur la fabrication additive, les différentes technologies existantes, les acteurs du secteur et les enjeux et opportunités de demain pour les imprimeurs et professionnels de la chaîne graphique.

Fabrication additive

Une corde de plus à votre arc par bakhta Jomni

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événement 21

Focus

Un salon dédié

L

yon Eurexpo accueille les 4 et 5 octobre la 3ème édition du salon 3D Print. L’événement professionnel change de lieu afin de pouvoir doubler le nombre d’exposants présents et la surface d’accueil. 150 exposants couvrant toute la chaîne de valeur de la fabrication additive seront ainsi présents pour une vision d’ensemble des technologies de l’impression 3D et de leurs applications. Les conférences traiteront de façon ciblée les spécificités et solutions technologiques pour toutes les industries, de l’automobile au médical en passant par le bâtiment, la bijouterie ou le transport. 30 thématiques seront abordées par quelques 90 exposants. Un bon moyen de faire le point sur le panorama des matériaux d’impression et sur les domaines d’application.

Des matériaux Divers pour Des applications variées Stéréolithographie, fusion laser, projection de liant sur poudres, dépôt de gouttelettes… Tous ces termes désignent la fabrication additive ou impression 3D. Cette dernière compte en effet 7 familles de technologies adaptées à divers matériaux. Le point commun à toutes ces technologies est la création d’un modèle numérique de l’objet à reproduire. à partir de ce modèle, un fichier STL est généré et coupé en différentes couches. Sur cette base, la pièce physique est ensuite construite couche par couche. Les plastiques sont les matériaux les plus utilisés mais des procédés existent également à partir de matières métalliques, de céramique ou encore de verre. Cette technologie trouve des débouchés dans de nombreux secteurs industriels comme l’automobile,

le médical, ou l’aéronautique où elle permet la réalisation plus ou moins rapide de pièces à partir de fichiers en trois dimensions. un marché très Dynamique « Le marché est tellement dynamique qu’il est difficile de suivre », note Alain Bernard, Vice-Président depuis 25 ans de l’Association française de prototypage Rapide (AFPR) et professeur des universités à l’école centrale de Nantes. « General Electric a, par exemple, récemment racheté deux sociétés – les start-ups européennes spécialistes de l’impression 3D, l’allemande SLM Solutions Group et la suédoise Arcam AB – pour un montant total de 1,4 milliard de dollars. à ce prix, on devine qu’il a de gros enjeux », note-t-il. « La personnalisation et la diversité sont à un surcoût zéro. Le print on demand est donc aussi la grande tendance dans ce secteur », remarque suite >

Le salon 3D Print se tiendra les 4 et 5 octobre à Lyon Eurexpo, Hall 6.1 de 9h à 18h. L’événement est réservé aux professionnels et l’accès est gratuit sur présentation d’un badge électronique à télécharger en ligne jusqu’au 3 octobre. L’entrée est payante (55 euros) pour les visiteurs non préenregistrés. Le salon rassemblera des exposants dans divers domaines : services de fabrication additive, prototypage, logiciels, bureaux d’études, etc. Site internet : www.3dprint-exhibition.com

Le distributeur de papier inapa propose désormais des imprimantes 3d. _348 août - septembre 2016


22 événement

Alain Bernard. Il constate néanmoins que le point bloquant aujourd’hui est la modélisation et note l’importance des formations ainsi que des normes et des bonnes pratiques. « C’est un marché en cours de développement et qui se cherche », analyse Jean-Luc, fondateur de Cobright, distributeur de logiciels d’impression 3D depuis 12 ans. « Ce marché a explosé depuis deux ans. Sur le créneau de notre clientèle, celui du design principalement, nous n’arrivons pas encore à avoir une visibilité sur les besoins. Souvent il n’y a pas assez d’argent pour des machines haut de gamme et une demande de qualité trop importante par ailleurs », note-t-il. « Or ce n’est pas le haut de gamme qui explose aujourd’hui mais le milieu de

gamme. L’impression 3D vit actuellement le même tournant que celui de l’impression laser N&B il y a quelques années », compare-t-il. la maîtrise Des logiciels, un prérequis Chez Cobright, un seul objectif est fixé : « la 3D sans se prendre la tête », nous précise Jean-Luc. « Nous avons choisi des produits logiciels que l’on importe, traduit en français, puis distribue. Mais l’idée est pour nous de proposer également un accompagnement. Cela permet aux débutants d’être opérationnels en cinq jours », déclare-t-il, précisant qu’il propose des logiciels entre 600 euros pour une entrée de gamme et 6000 euros. « Le principal problème pour les

Microlynx a opté pour des imprimantes 3d en boutique et en atelier de production.

L’impression 3D vit actuellement le même tournant que celui de l’impression laser N&B il y a quelques années.

Jean-Luc, fondateur de Cobright _348 août - septembre 2016

nouveaux utilisateurs, c’est la page blanche. Ils ont souvent l’impression d’avoir investi à perte car la première marche est souvent très haute. Les gens se risquent de plus en plus dans des logiciels plus complexes », constate Jean-Luc. « C’est pourquoi nous proposons une méthode déposée, Pacific System, qui permet de diminuer le temps de formation au bénéfice d’un coaching pour suivre la progression de nos clients et sécuriser leur investissement. Nous définissons avec eux des stratégies de modélisation. Ce n’est pas un logiciel que nous proposons au final, c’est un service », constate-t-il. Sa clientèle pour ce type de service est aujourd’hui principalement composée de designers qui bénéficient déjà d’un prestataire pour l’impression en 3D. Encore peu d’imprimeurs font appel à lui. « En règle générale, les gens achètent d’abord une machine et essaient de se débrouiller avec des logiciels gratuits et quand ils voient que ça ne fonctionne pas, ils viennent vers nous », constate Jean-Luc. suite >



24 événement

« Aujourd’hui la tendance s’inverse avec des gens qui font l’acquisition de logiciels avant les machines », poursuit-il. à l’exemple de l’imprimerie Microlynx de Rennes. l’expérience D’un imprimeur Microlynx a toujours été à l’affût de nouvelles technologies pour apporter plus de valeur ajoutée à ses imprimés. Déjà équipée en finition numérique pour l’impression de vernis sélectif 3D, l’imprimerie a récemment franchi le pas de l’impression 3D. « Je regarde toujours un peu ce qu’il se passe de nouveau dans notre secteur. J’avais vu, en faisant une petite étude sur le web, qu’un fabricant irlandais proposait des machines d’impression à base de papier et que son distributeur se trouvait à quelques kilomètres de chez nous », raconte Olivier Venien, Pdg de l’imprimerie. Cette machine fonctionne en déposant des feuilles de papier les unes sur les autres puis en les collant et en les découpant

reims Copie a mis sa machine d’impression 3d en vitrine.

ensuite au laser. Elle a notamment pour avantage de permettre l’exploitation des reliquats de papiers non utilisés. « Nous avons fait l’acquisition de cette machine pour nous habituer à la technologie et à l’utilisation des fichiers 3D. Nous avons parallèlement acheté un logiciel 3D qui permet de gérer les fichiers. C’est mon fils, qui travaille avec moi, qui a été formé à bien modéliser et à travailler avec », détaille Olivier Venien. L’imprimerie a lancé sa marque de décoration en papier, Agent Paper, désormais disponible dans trois boutiques (à Rennes, Nantes et Honfleur). La machine d’impression 3D en papier a donc parfaitement trouvé sa place en boutique. Elle a permis à la fois de mettre le pied à l’étrier pour maîtriser une nouvelle technologie, et de réaliser des objets en 3D permettant d’attirer les curieux. Une fois rôdés, les imprimeurs rennais sont donc passés un cran au-dessus. « Comme cela fonctionnait bien, nous avons

Nous avons acquis une machine d’impression à base de papier pour nous habituer à l’utilisation des fichiers 3D

Olivier Venien, Pdg de Microlynx

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acheté une autre technologie à base filaire », décrit Olivier Venien. Chaque boutique a désormais une imprimante 3D sur place en vitrine et une seconde chez son gérant afin de permettre la production en permanence et en backoffice, les délais étant assez longs pour l’impression d’objets. Six autres imprimantes 3D ont été installées dans l’atelier de production de l’imprimerie à Rennes. « Après une étude des différentes gammes, j’ai opté pour une presse très fiable, facile à réparer et nécessitant peu d’entretien », note Olivier Venien. un périmètre bien Défini Avec ses machines 3D en vitrines, l’imprimerie attire le grand public mais ne répond pas à toutes les demandes. « Beaucoup de gens viennent en magasin et veulent qu’on leur imprime des poignées de portes ou d’autres objets du quotidien. Mais nous nous y refusons. Le problème aujourd’hui est que les gens ne maîtrisent pas la conception des fichiers et que cela nous prendrait trop de temps et nous coûterait trop cher », explique-t-il. Pour l’instant, l’entrepreneur préfère se cantonner à l’impression de son catalogue d’objets, proposé via la marque Agent Paper, et qui contient de nombreux objets de décoration, aimants et autres pots à crayons. Du côté de l’imprimerie en revanche, rien suite >



26 événement

n’interdit de répondre aux demandes des clients, bien au contraire. « Nous avons des clients qui nous demandent de leur sortir des prototypes avant usinage », poursuit Olivier Venien. « Nous sommes capables de traiter des fichiers et d’imprimer de petites pièces et des objets en relief qui pourront, par exemple, servir à rehausser un dossier de presse. Nous sommes toujours dans l’apport de valeur ajoutée au produit imprimé et dans la volonté de montrer au client ce que l’on sera capables de faire à terme », remarque l’imprimeur qui estime qu’il y a clairement « une part de marché à prendre ». Il a embauché une personne en alternance en packaging et souhaite utiliser l’impression 3D pour ses clients dans l’emballage. Il met cependant en garde ceux qui voudraient se lancer du jour au lendemain. « Nous restons sur des petites, voire des moyennes séries. Mais nous ne voulons pas partir sur de la grosse production. Concernant le travail pour des particuliers, cela me paraît très difficile car cela demande un éventail de produits très important. Les grandes enseignes qui ont déjà un catalogue de produits bien défini et des moyens de grands groupes peuvent peut-être l’envisager mais pas un petit imprimeur », conclut-il. sur quel créneau se positionner ? Contrairement à l’impression 3D de milieu de gamme, qui explose actuellement, le haut de gamme est déjà organisé depuis longtemps. « Il y a vraiment une chaîne dans le luxe. Ils font appel à des designers qui leur délivrent un modèle 3 D qui sera discuté en bureau technique en interne puis auquel seront ajoutées des contraintes techniques », détaille Jean-Luc chez Cobright. « Chanel, par exemple, a son propre prestataire depuis longtemps. Ils font des prototypes très précis, au micron _348 août - septembre 2016

près, car ils encryptent des secrets mécaniques dans la géométrie de leurs produits afin de pouvoir détecter les contrefaçons. C’est notamment pour cette raison qu’ils ont recours à l’impression 3D », raconte-t-il. Selon lui, les imprimeurs ont l’opportunité de se positionner dans cette chaîne, durant les phases intermédiaires d’étude des contraintes techniques avant impression finale. Cela permettrait d’éviter les phases de prototypage très chères dans le matériau final. « Les imprimeurs ont intérêt à intégrer des expertises de modélisation pour développer un savoir-faire en 3D sur un logiciel, intégrer les contraintes techniques et résoudre les problèmes en direct », conseille Jean-Luc. « Ils pourront ainsi proposer une simulation de prototype en impression 3D, plutôt qu’en verrerie ou en injection plastique, qui coûtent très cher au client final et nécessitent la fabrication de moules. Il faudrait peut être qu’ils nouent des partenariats avec des verriers ou des injecteurs plastique. C’est là que l’impression 3D a une ouverture », remarque-t-il.

Chez Cobright, la prise en main des logiciels est volontairement accessible aux débutants.

Du papier à l’impression 3D Passionné par les nouvelles technologies, Jérôme Darmouni, responsable business développement chez Inapa, s’intéresse à l’impression 3D depuis quelques années. « Il y a trois ans déjà, j’avais songé à ce qu’Inapa joue un rôle dans ce secteur. Mais le positionnement des machines disponibles était encore trop élevé pour nos clients. Nous avons donc préféré attendre afin de leur proposer un produit auquel ils puissent plus facilement accéder sans que cela soit trop contraignant en termes d’investissements », raconte-t-il. Pour lui, cette innovation s’inscrit dans une évolution normale de ce que peut proposer un imprimeur à sa clientèle, composée d’agences et d’entreprises ayant des besoins de prototypage. « Notre clientèle a besoin de répondre à ce type de demandes pour se diversifier », remarque-t-il. Inapa décide donc de distribuer en 2016 la marque Makerbot de Stratasys. Cette gamme est basée sur la technologie de modélisation par dépôt de fil en fusion (FDM) et est principalement dédiée au prototypage. « Cela nous a permis d’apporter une gamme de produits large avec des modèles disposant d’une caméra de contrôle embarquée et de wifi pour une impression à distance via un smartphone », détaille Jérôme Darmouni. Le distributeur est actuellement sur une population d’acheteurs composée à 50% d’imprimeurs et à 50% d’autres entreprises comme les universités et les établissements d’enseignement, clients du distributeurs notamment pour ses ramettes de papier. Parmi ses clients qui ont récemment franchi le pas, un reprographe. Reims Copie a installé sa nouvelle imprimante 3D en vitrine pour la montrer en situation et attirer les passants. « Les clients sont très intéressés et cela crée de la curiosité et des commandes », se félicite Jérôme Darmouni. n



28 chiffres clefs

8,3 C’est, en pourcentage et en valeur, la progression en France des ventes de mangas lors de l’année 2015 par rapport à 2014. en volume, ce sont quelque 12,4 millions de livres qui ont été vendus pour 1501 titres référencés. Source : GfK

409 C’est le nombre de kiosques à journaux implantés à paris dont la plupart (356) font l’objet d’une opération de remplaCement finanCée par les revenus publiCitaires de la soCiété médiakiosk, en Charge du projet et filiale de jC deCaux.

10

C’est la place qu’occupe paris dans le classement 2016 des villes les plus propices à la création de start-up selon des critères de performance des incubateurs, des critères sociaux, de qualité de vie au travail, etc. Les premières places sont occupées par berlin (allemagne), austin (états-Unis) et toronto (Canada). Source : Expert Market

363

C’est le nombre de romans français qui accompagnent la fameuse « rentrée littéraire » du mois de septembre.

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chiffres clefs 29

13

16

C’est, en milliards d’euros, le montant des revenus tirés de la publicité, enregistré en 2015 par Facebook, en progression de 30% par rapport à 2014.

C’est, en pourcentage, la part des énergies renouvelables au plan mondial, incluant l’hydroélectricité, la biomasse, les biocarburants et les déchets. Le solaire, l’éolien et la géothermie ne représentent pour leur part que 1% du total.

2,4

C’est en milliards le nombre de chèques utilisés en France contre 8 milliards de paiements par carte. Chaque Français utilise en moyenne 37 chèques par an. Source : Banque de France, CSA

79 10 C’est le pourCentage de sondés par la soCiété de reCherChe internationale toluna, qui Conviennent que l’impression sur papier est plus agréable à manipuler et à touCher par rapport aux autres médias. Source : Print Power

C’est, en cette année 2016, l’âge du réseau social Tweeter ouvert au public le 13 juillet 2006. En France, cette messagerie de 140 caractères compte pas moins de 12,1 millions d’utilisateurs.

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30 investir

Ils investissent…

Adhésifs

De nouveaux films pour des applications longue durée

M

actac élargit sa gamme de films de découpe en lançant la nouvelle série Macal 9300 Pro, conçue pour des applications de longue durée (jusqu’à 8 ans), en intérieur ou extérieur. Les films Macal 9300 Pro sont des vinyles polymères souples d’une épaisseur de 70µm et enduits d’un adhésif base solvant permanent. Dotés d’une très bonne stabilité dimensionnelle, les films Macal 9300 Pro sont parfaitement adaptés pour des marquages sur surfaces planes et courbes (2D). Le protecteur papier offre en effet une excellente planéité pour une découpe optimale. Les blancs sont enduits d’un silicone coloré bleu pour améliorer le contraste lors de l’échenillage. Macal 9300 Pro dispose de 60 couleurs (56 couleurs brillantes et 4 couleurs mates ) pour le marquage

de véhicules, l’identification d’équipements, la signalétique, la décoration de vitrines ou encore les enseignes. Parallèlement à l’introduction de cette nouvelle gamme, la durabilité du Macal 9800 Pro a été étendue à 10 ans pour les noirs et blancs et 8 ans pour les couleurs. n

idC imprimerie à Bondues (nord) a fait l’acquisition d’une presse offset Heidelberg Speedmaster XL 106 4 couleurs en remplacement d’une SM 102-4 CP 2000 pour la réalisation des petites et moyennes séries. L’imprimerie, qui propose feuillets et dépliants à ses clients grands comptes, réalise chaque jour entre 3 et 5 millions d’imprimés sur rotative et machine feuille. La presse a été choisie avec une configuration disposant d’un système de calage automatique et d’une réception équipée de ralentisseurs dynamiques facilitant le passage des papiers fins et favorisant la formation d’une pile parfaite. Elle est également dotée de la fonction automatique de contrôle des touches d’encrage de chaque groupe d’impression. Créée en 1984, IDC Imprimerie est certifiée PEFC. Elle emploie 30 personnes pour un chiffre d’affaires de 9 millions d’euros.

éTiQUETTEs

Jet d’encre UV et finition en ligne

L

e constructeur de systèmes d’impression numérique à destination notamment des applications d’étiquettes et d’emballages, Durst, étend sa gamme de solutions destinées à l’impression d’étiquettes en incorporant à sa rotative jet d’encre UV Tau 330 des modules de finition en ligne ou proche ligne (near line), en coopération avec le constructeur italien de rotatives flexo Omet.

Disponible en laize de 330 mm et proposée jusqu’à 7 couleurs, permettant de reproduire environ 90 % des tons Pantone, la plateforme Tau 330 atteint une vitesse de production de 48 m / minute linéaire et affiche une résolution maxi de 1260 dpi. Déjà installée à plus d’une centaine d’exemplaires à travers le monde, cette plateforme va acquérir une nouvelle dimension comme le soulignent les représentants de la

de nouvelles possibilités de finition en ligne pour la rotative tau 330 de durst. _348 août - septembre 2016

société Jetpack, distributeur en France de la gamme Tau de Durst. « La coopération avec Omet apporte à la série Tau 330 une souplesse illimitée dans les supports d’impression », précisent-ils. « La nouvelle station primer en amont offre notamment une grande flexibilité et un potentiel de réduction des coûts des supports. » à noter que des options de finition postpress complètent les besoins des transformateurs autour de cette rotative pour étiquettes. Dans le même temps, Durst présente une nouvelle solution monopasse Tau 330 E avec laize d’impression de 200 à 330 mm, 4 ou 5 couleurs et vitesse de 48 m /minute, destinée aux PMI « soucieuses de bien maîtriser leur budget ». Ces solutions ont été présentées à l’occasion du salon Labelexpo Americas 2016. n

L’imprimerie direct impression située à émerainville (77) vient d’acquérir une presse numérique couleur Versant 2100 de FujifilmXerox. Dans un premier temps, la machine est destinée à de nouvelles applications en courts tirages sur de forts grammages. « Nous étions déjà équipés d’un petit système d’impression numérique mais les caractéristiques de la Versant 2100 nous permettent de passer à la vitesse supérieure. Nous pouvons d’ores et déjà traiter la demande pour la réalisation d’étiquettes en fort grammage pour certains de nos clients habituels », précise Richard Labro, qui a repris l’entreprise familiale en 2000. Créée en 1998, Direct Impression dispose d’une équipe de 26 personnes. Elle est présente dans l’impression de labeur, dans la PLV et sur le marché de l’emballage.


investir 31

Ils investissent…

déCORATiON

Le numérique au service du revêtement mural

D

epuis maintenant quelques années, l’univers du revêtement mural (« wall covering ») est en pleine évolution et fait l’objet de solutions innovantes. à l’occasion du salon MoOD (Meet only Original Designs) qui s’est déroulé au mois de septembre 2016 à Bruxelles en Belgique, le fournisseur de solutions d’impression numérique Xeikon (Flint Group) a présenté son approche du secteur. « Fournisseurs et utilisateurs finaux peuvent maintenant utiliser les possibilités de l’impression numérique pour développer dans ce domaine des solutions plus créatives pour de courts tirages », précise Danny Mertens, responsable de la communication corporate de Xeikon. Pour répondre aux besoins et attentes de ce marché en plein essor, Xeikon a mis au point une « Wall-Decoration Suite », solution combinant rentabilité et qualité supérieure pour des applications dans les secteurs du commerce, de la

vente de détail, de l’habitat, etc. Cette Suite se compose de cinq éléments et en tout premier lieu, d’une presse numérique Xeikon du type 3500 à laquelle viennent s’ajouter un flux de production dédié, des toners spécifiques, des outils visant à l’optimisation du process ainsi que des solutions pre et post-press. « Cette solution tout-en-un vient répondre à une demande croissante pour des réalisations customisées et personnalisées et permet la production de petites bobines de revêtements muraux imprimés et prêts à l’emploi réalisées à partir de larges bobines de papier », indique Danny Mertens. n

de nouveaux développements pour la presse numérique Xeikon 3500.

COUlEUR

Pantone lance son application pour iPhone

L

e fournisseur de normes de couleur professionnelles Pantone a lancé sa nouvelle appli iOS pour iPhone. Cet espace de travail numérique a été développé par l’agence Rokkan. L’application permet de capturer la couleur Pantone, de créer des palettes, de tester la couleur dans celles-ci et de partager directement dans des logiciels de conception, sur les médias sociaux, ou avec des clients et collaborateurs. Les

utilisateurs de Pantone Studio auront accès à une bibliothèque complète contenant plus de 10 000 teintes standardisées issues de toutes les bibliothèques Pantone et de tous les

secteurs, de la mode à la création graphique. Par ailleurs, toutes les nouvelles couleurs publiées par Pantone seront automatiquement ajoutées au studio numérique. Les designers bénéficient également d’une fonction expérimentale qui leur permet de visualiser les couleurs en 3D sur des papiers et tissus souples. L’application leur permet aussi d’avoir accès à la vision du Pantone Color Institute (PCI) sur les tendances en matière de couleurs. n

L’imprimerie Courand et associés (iCa) à tignieu Jameyzieu (38), est la première imprimerie française à s’être équipée, en avril 2016, d’une MGI Jetvarnish 3D Evo. « Le critère décisif qui nous a fait opter pour MGI est la présence du scanner AIS piloté par de l’intelligence artificielle », précise Dann Ramstein, directeur général associé. « Ce système corrige spécifiquement chaque page en fonction de ses défauts propres. Il ne nécessite aucune marque de repérage pour traiter les feuilles. C’est l’intégralité de la feuille qui sert de repère, précise-t-il. L’imprimerie ICA, créée en 1906 par la famille Courand, est dirigée par Rémi Courand, qui représente la 4ème génération, et Dann Ramstein, associé depuis 26 ans. ICA génère un chiffre d’affaires de 11,7 millions d’euros et emploie 48 collaborateurs. Son parc compte 3 presses offset Komori H-UV de 5 à 8 groupes jusqu’au format 72 x 102 cm, des presses numériques, ainsi que 15 équipements de finition. L’imprimerie icones de Caudan (56) vient d’intégrer la solution de robotisation de tâches qui accompagne l’ERP Masterprint Professional d’Ecoffi qu’elle possédait déjà. L’objectif de l’imprimerie, dirigée par Eric Villemaire, est ainsi d’étendre par ce biais ses services aux clients et d’augmenter sa productivité et ses ventes en se recentrant sur les tâches vectrices de valeur ajoutée et de profits. L’imprimerie s’appuie aujourd’hui sur les robots de l’ERP Masterprint Professional pour de nombreuses tâches. Elle utilise ainsi les robots deviseur, fabricant, manager, Workflow, ou encore le iTracker. à titre d’exemple, le robot deviseur réalise chaque jour plus de 400 devis de façon totalement autonome pour le compte de l’imprimerie. L’imprimerie Icones a réalisé en 2015 un chiffre d’affaires de 5,1 millions d’euros et compte à ce jour 34 collaborateurs. _348 août - septembre 2016


32 investir fiNiTiON

Solutions pour presses numériques

P

armi la douzaine de nouveautés présentées par Duplo à l’occasion de la dernière Drupa, deux solutions de finition étaient directement connectées à des presses d’impression numériques. Tout d’abord, la solution DC-646i JDF. Système de production multifinitions (coupe, refente, rainage, micro-performation), le DC-646i se caractérise par sa polyvalence et s’adresse aux imprimeurs numériques moyens et hauts volumes pour la réalisation de nombreux produits tels que coupons-réponses, cartes de vœux, pochettes CD et DVD, calendriers, etc. La solution présentée à la Drupa mettait en œuvre pour la première fois, en option, une communication JDF bi-directionnelle, en liaison avec l’environnement logiciel pré-presse Smartstream d’HP et la presse numérique HP Indigo 7800. Connexion également entre la solution d’intervention à distance et sur-mesure e-Tandem de Duplo et le nouveau système d’exploitation PrintOS développé par HP. Le système DC-646i permet notamment un calage automatique des outils et un rattrapage des décalages d’image. Il peut accepter des supports d’un grammage compris entre 110 et 350 g / m2 et d’un format maxi de 370 x 670 mm. Version plus perfectionnée du modèle DC-646, le système DC-646i dispose notamment d’une mémoire de travail pouvant aller jusqu’à 250 jobs. « Avec cette solution, l’objectif est de disposer d’un flux de production unique qui concerne l’ensemble des opérations d’impression et de finition. C’est là un concept que nous allons généraliser », indique Thibaut Heyvaert, directeur général de Duplo France. Autre système exposé associant solution de finition de Duplo et matériel d’impression numérique avec le 350R Pro Inline Booklet System com_348 août - septembre 2016

➋ binant module de brochage moyens volumes pour impressions offset ou numériques Duplo DBM-350 compatible avec les margeurs et les tours d’assemblage Duplo et les imprimantes couleurs Ricoh Pro series C7100. Cette solution constitue un système professionnel en ligne pour la réalisation de brochures. Développant le thème « Smarter, faster, better » décliné lors de la Drupa, le directeur général de Duplo France insiste tout particulièrement sur l’importance revêtue par l’intégration des flux de travail dans la conception des nouvelles solutions. « Si la finition est devenue importante dans la chaîne de valeur, il

1. Solution duplo dC-646i JdF en ligne avec la presse Hp indigo 7800. 2. Solution duplo 350r pro inline Booklet System en ligne avec l’imprimante ricoh pro series C7100.

convient également de souligner à quel point les notions d’intégration et de connectique occupent une place de plus en plus primordiale », souligne-t-il. « Aujourd’hui, le cœur du système, c’est un PC qui contrôle l’ensemble de la production. La création d’outils d’interfaçage, le contrôle par interface graphique permettant des calculs à l’instar d’un GPS sont également une façon de répondre à la généralisation des petites séries qu’il convient de réaliser rapidement », souligne Thibaut Heyvaert. Selon lui, la problématique d’aujourd’hui peut être résumée ainsi : façonner rapidement avec des opérateurs multi-tâches. n


investir 33

Ils investissent…

PAPiER

En blanc et or

A

lors que débutait le salon Luxepack à Monaco, Gmund a lancé deux nouvelles collections de papier. La première, Gmund No Color No Bleach, a été entièrement produite sans colorants et à partir de cellulose. Comme pour tous les papiers Gmund, la cellulose est certifiée FSC. Les papiers No Color No Bleach sont proposés dans les grammages 120 et 300 g/m2 et des enveloppes assorties dans les formats DIN, carré et C5 sont également disponibles. La seconde gamme, Gmund Gold, est le fruit de nombreux perfectionnements. Dès 1974, Gmund a en effet mis au point un procédé unique permettant d’appliquer les pigments sur le papier. Le résultat est une incomparable réfraction de la lumière, qui enchante notamment chaque année

les stars d’Hollywood au moment magique où elles ouvrent l’enveloppe dorée de la remise des Oscars. La nouvelle collection Gmund Gold compte 12 nuances dorées. Des enveloppes sont également disponibles dans un carton d’un grammage de 310 g/m2 et présentées dans un design classique en format C5. n

La pureté du blanc et douze nuances d’or proposées par gmund.

L’imprimerie rollin à Blois a choisi la gamme numérique de Heidelberg pour le renouvellement de son parc. Elle s’est ainsi équipée en mars 2016, d’une Linoprint CP 130, la première de ce type à être installée en France. La CP 130 dispose d’un module de finition en ligne, d’une sortie haute pile pour le traitement semi-industriel des commandes et d’un magasin additionnel bannière permettant la réalisation de plaquettes, dépliants, documents personnalisés dans un format 3 volets jusqu’à 700 mm en recto/verso. Avec une répartition de 80 % de travaux en offset et 20 % en numérique (l’atelier travaille en 2x8), Rollin Imprimeur joue la carte de la complémentarité des deux technologies. Orientée valeur ajoutée et colorimétrie, l’entreprise est en cours de certification ISO 12647 - PSO. Elle détient les marques Imprim’Vert et PEFC. Rollin Imprimeur emploie 16 personnes et a réalisé un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros en 2015.

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34 créer Le nouveau Centre du graphisme ouvrira ses portess au public samedi 19 novembre à échirolles. Inauguré le 17 septembre en présence e des élus de la ville, le nouvel équipement labellisé patrimoine en Isère accueillera le Mois du graphisme jusqu’au 29 janvier 2017. Le Japon est cette année l’invité d’honneur de la maanifestation.

les langages de la typo par bakhta Jomni

Au pays de l’hyperdesign

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asser d’une logique événementielle à une logique de lieu puis d’établissement public. Tel est le parcours du Centre du graphisme d’échirolles, né en 1990 sous la forme d’une association qui a fondé sa notoriété sur l’organisation du Mois du graphisme, un rendez-vous incontournable pour les amateurs de design graphique. D’abord annuel, le rendez-vous est ensuite devenu bisannuel, toujours organisé en plusieurs espaces culturels dans l’agglomération. Avant l’inauguration d’un lieu propre le 17 septembre dernier. Un bâtiment en dUr « Cet espace va permettre d’avoir un équipement affecté de façon permanente pour les expositions, avec des locaux administratifs et techniques et de développer une action pérenne, fortement ancrée sur la ville », déclare Diego Zaccaria, directeur général adjoint des services de la ville d’échirolles. « Il y a un ancrage local fort qui permet de rayonner ensuite sur l’agglomération », poursuit-il. L’association organisatrice du Mois du graphisme sera dissoute le 31 décembre 2017 pour donner naissance le 1er janvier 2018 à un établissement public. « En 15 ans nous avons eu le temps d’expérimenter un fonctionnement de type permanent. Ce qu’il faut arriver à réaliser _348 août - septembre 2016

e économique un maintenant c’est un modèle peu différent. Nous essayo ons en créant un n de trouver des club des entrepreneurs afin mécènes », note D. Zaccaria. Un lieU sUr mesUre L’ancienne Mairie devient donc un écrin pour le design graphique. Tous les lieux qui ont accueilli le Mois du graphisme auparavant restent cependant actifs dans le programme. « Il y a une demande assez importante », constate Diego Zaccaria. « Il fallait passer d’un bâtiment pour des locaux suite >

Focus

michel bouvet, commissaire de l’exposition

Michel Bouvet est né en 1955 à Tunis (Tunisie). Il est membre de l’Alliance Graphique Internationale depuis 1997 et professeur à l’ESAG/Penninghen ; diplômé de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (section peinture), il s’est tourné très tôt vers l’affiche et le graphisme. Il exerce son activité d’affichiste essentiellement dans les domaines culturel et institutionnel. En France, le Grand Prix de l’Affiche culturelle lui a été décerné à la Bibliothèque Nationale de France en 1987 et en 1992. Michel Bouvet est, avec Blanche Alméras, commissaire de cette exposition Made in Japan.


créer 35

Focus

Un espace flambant neUf

Le nouvel équipement culturel «Échirolles. Centre du graphisme», limitrophe de Grenoble et dédié au design graphique, est financé par la ville d’Échirolles, le conseil départemental de l’Isère, le conseil régional Auvergne Rhône-Alpes et la Drac Rhône-Alpes. Cet espace a donné corps à l’association du même nom, outil citoyen et populaire de diffusion de la culture graphique qui existe depuis 1990, et a acquis une notoriété internationale grâce à son Mois du graphisme. Installé dans l’ancienne Mairie d’Échirolles labellisée patrimoine en Isère, le Centre du graphisme dispose dans le centre historique de la ville d’un espace d’exposition de 190m2, d’un espace multimédia et d’un espace pédagogique. Des expositions y sont organisées à un rythme de 2 à 3 par an, ponctuées d’ateliers de pratique artistique, de rencontres, de débats. La mission de cet établissement public est avant tout d’établir, à travers le design graphique, des passerelles entre art et citoyenneté. Ancrant ses actions dans l’agglomération, il construit avec les associations, les scolaires, les professionnels de l’éducation et les habitants un regard critique sur leur environnement visuel et leur permet de comprendre le rôle de la forme et du contenu. à l’occasion du Mois du graphisme, il s’est associé à 7 autres espaces d’exposition : le Musée GéoCharles, les Moulins de Villancourt et La Rampe à Échirolles, le Musée Dauphinois et la Bibliothèque Kateb Yacine à Grenoble, le centre socioculturel Émile Romanet à Varces-Allières-et-Risset, et le centre culturel Montrigaud à Seyssins.


36 créer

administratifs à un lieu d’exposition. Nous disposons donc de beaux espaces. Au rezde-chaussée, nous avons 3 grandes salles qui se suivent avec des panneaux mobiles sur les fenêtres. Nous essayons de garder un esprit modulable », décrit Diego Zaccaria. La signalétique interne et externe du bâtiment a été conçue par l’atelier Bouvet tandis que l’architecture interne a été confiée au cabinet A-Team. A l’étage, un espace est réservé aux pratiques artistiques, un à la bibliothèque et un autre au numérique et au multimédia. Le centre accueillera également des graphistes en résidence. Une mission d’Utilité pUbliqUe Le graphisme fait partie du quotidien et se doit d’être contextualisé. Pour l’exposition Made in Japan qui inaugure le nouveau bâtiment, les organisateurs ont bien veillé à parler de la culture japonaise. « J’y tiens et ce n’est pas toujours facile à faire mais il faut essayer de contextualiser à chaque fois. Notre principale préoccupation, c’est ce regard plus averti et le développement d’un certain sens critique », remarque Diego Zaccaria. « Nous souhaitons donner des clés de compréhension d’un environnement », poursuit-il. Cela a-t-il un impact sur les visiteurs ? « Nous avons des indications en ce sens. Nous constatons, par exemple, de plus en plus de gens qui souhaitent retravailler leur logo et qui nous questionnent. Ou des services municipaux très attentifs aux chartes graphiques », ajoutet-il. Il s’amuse de voir d’anciens lycéens de la ville devenir graphistes avec succès ou des enfants faire les visites à leurs parents. Une exposition UniqUe en eUrope Le commissariat de l’exposition a été confié à Michel Bouvet et Blanche Alméras, _348 août - septembre 2016

qui travaillent ensemble depuis 4 ans et demi sur les expositions de la fête du graphisme. Le travail demandé par l’exposition au Centre du graphisme d’échirolles est colossal. « Ce n’est pas une seule exposition mais plusieurs en une en réalité », précise Michel Bouvet, dont l’atelier est dans le rush des derniers préparatifs. Sous le thème du mois, Made in Japan, on trouve en effet plusieurs événements dans des lieux différents. « L’exposition au nouveau Centre du graphisme, I Love Japan, Graphisme et modernité, regroupe 27 graphistes contemporains avec des œuvres très diverses, allant de l’affiche au packaging. Près de 300 œuvres seront exposées au total », raconte Michel Bouvet qui a séjourné plusieurs fois au pays du soleil levant. « Pour contextualiser cette exposition, unique en Europe, nous avons utilisé des photos que j’ai faites, du texte, et également un film d’une dizaine de minutes réalisé par Blanche Alméras », poursuit Michel Bouvet. JApon, mon AmoUr « Il n’y a quasiment jamais eu d’exposition sur le graphisme au Japon tout simplement car il est difficile de communiquer avec ce pays », note Michel Bouvet qui a notamment exposé à Tokyo il y a deux ans, ce qui lui a permis d’entrer en contact avec des institutions et d’être introduit à des graphistes qui ne le connaissaient pas. « Ce qui m’intéressait d’abord, c’est de montrer à un public très large ce qu’est le graphisme au Japon. Je trouvais intéressant aussi de faire découvrir une civilisation mêlant tradition et modernité », précise-t-il. L’exposition intitulée Magazines in Tokyo, présentée aux Moulins de Villancourt à échirolles met ainsi en avant des revues populaires, sophistiquées, avant-gardistes

ou alternatives qui alimentent la culture japonaise contemporaine. « Nous avons rapporté une soixantaine de magazines qui retracent les modes de vie des Japonais de la cuisine à la mode en passant par les animaux de compagnie », raconte Michel Bouvet. « Dans cette exposition, on peut ainsi découvrir 50 couvertures du magazine de graphisme Idea, sélectionnées par le rédacteur en chef de la revue luimême », poursuit-il. le pAys de l’excellence Le point commun de toutes les œuvres présentées ? L’excellence. « Au Japon, l’excellence est partout. C’est le pays de l’hyperdesign, sans cesse à la recherche de la perfection. Une grande attention est donnée à la personne, aux objets, même du quotidien, au respect du client, des anciens, du citoyen et c’est cela que nous souhaitions mettre en valeur », constate Michel Bouvet. Il s’est interrogé sur les raisons de cette attention particulière portée aux gens et aux choses. « L’une des raisons possible est qu’au Japon, dans toute discipline, on a un maître. L’objectif est que l’élève dépasse son maître. C’est une exigence que l’on n’a sans doute pas chez nous », analyse Michel Bouvet. « Et puis il y a des explications peut-être moins rationnelles, comme celle qui dit que les Japonais, qui n’habitent que 20 % de leur territoire, cherchent à communiquer entre eux avec qualité et sont donc extrêmement polis », poursuit-il avant de relever que le terme d’artiste n’existe pas en japonais, uniquement celui d’artisan. « Donc l’artiste est un artisan au service d’une discipline », conclut-il. n

plus d’infos sur :

www.francegraphique.com



38 créer édition

50 nuances d’indépendance

Focus Le contexte

L’édition indépendante publie chaque année plusieurs milliers de titres et compte près d’un millier de structures. Hors Concours a souhaité créer un prix pour mettre en lumière ces acteurs indispensables du paysage littéraire.

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« L’idée d’un prix littéraire s’est précisée lorsque, programmatrice littéraire à Livre Paris, j’ai participé à l’organisation d’une journée de rencontres entre éditeurs indés et agents littéraires », raconte Gaëlle Bohé, coordinatrice du prix Hors Concours. La sélection se fait en trois temps : les éditeurs proposent un titre parmi leurs nouveautés, 300 professionnels désignent les 8 finalistes à partir de 50 extraits, un jury de journalistes littéraires choisit, après lecture des textes complets, l’auteur lauréat. L’annonce des 8 finalistes aura lieu le 3 octobre 2016 et celle du lauréat le 10 novembre. L’auteur lauréat sera invité à présenter son titre à l’occasion de Livre Paris et sera parrain du prix Hors Concours 2017.

La réaLisation

Les 50 éditeurs indépendants retenus ont proposé un extrait de 8000 signes d’un texte littéraire adulte, francophone, publié pour la première fois, paru dans les 18 mois, d’un auteur vivant. Ces extraits ont été rassemblés dans un catalogue garni d’un dépliant. Conçu pour accompagner la lecture, le petit cahier se déploie en poster et s’utilise en marque page. C’est aussi un carnet de notes destiné à retenir les appréciations et à sélectionner 8 favoris. Il a été tiré à 600 exemplaires sur une presse KBA.

qui fait quoi ?

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papier. Le papier, distribué par Inapa, est un Antinoë Brut Blanc Vif. La couverture est imprimée sur du 270g, l’intérieur sur du 90g et le poster sur du 110g.

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typographie. Les typographies utilisées sont l’Euclid Flex par SwissTypefaces et la Larish Neue par RP Digital Foundry.

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public visé. Ce catalogue a été envoyé à 300 professionnels du livre (libraires, bibliothécaires, etc.) afin de leur permettre de sélectionner leurs huit extraits préférés.

Logos et identité graphique : Caroline Racoupeau et David Robayo pour 34 studio Impression et reliure : Scop Laballery (Clamecy) Papier : Inapa Partenaires : EDITindé, la SGDL (la Société des Gens de Lettres), la Sofia, 34 studio, Rentrez des Indé, Inapa, Scop Laballery, l’EMI (école de journalisme et édition qui filmera les huit auteurs finalistes), le Motif, et le réseau de lecteurs Babelio.



40 créer étiQUEtAGE

Des bouteilles lumineuses Focus Le contexte

Spécialiste des étiquettes métalliques décoratives sur mesure dédiées aux produits et packagings prestigieux, Mill – marque dédiée aux acteurs du luxe de l’industriel angevin Martin Technologies, leader national du marquage industriel sur plastique et métal – lance des étiquettes innovantes en aluminium ou inox ornées de LED. Fonctionnant sans alimentation électrique externe, elles combinent finesse (moins d’un millimètre d’épaisseur) et étanchéité (IP67) et sont conçues pour illuminer les bouteilles de champagne et d’alcool.

La réaLisation

L’utilisateur active, lorsqu’il le souhaite, l’alimentation des LED à partir d’une languette détachable. à usage unique, la durée de l’éclairage peut varier de quelques minutes à près d’une heure selon le nombre et le type de LED choisis. Les nouvelles étiquettes lumineuses de Martin Technologies sont conçues comme des étiquettes métalliques traditionnelles. Un circuit discret réalisé en électronique imprimée et intégré au dos du support (l’entreprise est membre actif de l’AFELIM, association française de l’électronique imprimée) permet l’éclairage éphémère. En aluminium ou acier inoxydable, ces étiquettes d’une épaisseur totale de 900 microns, font l’objet de dimensions, marquages et finitions au choix (poli, brossé, vernis, sérigraphié, etc.). Elles peuvent être adhésivées ou non. Quant aux LED, ils existent de couleur blanc, jaune, bleu, rouge ou vert.

GRAnd FoRMAt

Le foot en gare Focus Le contexte

Comme toute manifestation sportive d’envergure, l’Euro 2016 de football a été accompagné de nombreuses opérations de communication qui ont mobilisé bon nombre d’entreprises françaises, au premier rang desquelles plusieurs professionnels de la sérigraphie et de l’impression numérique grand format. Au programme : décoration d’objets, de façades, de vitrines, etc. sans oublier l’habillage de 20 gares SNCF des villes hôtes à travers la France.

La réaLisation

Cet habillage des gares SNCF (ici celle de la Gare de Lyon à Paris) aux couleurs de l’événement a été réalisé par la société Oxy basée à Aubagne _348 août - septembre 2016

(Bouches-du-Rhône). Née en 1978, l’entreprise créée par François Robin et dirigée depuis plus de vingt ans par Nathalie Robin, est présente sur les marchés de la signalétique aéronautique, ferroviaire et industrielle auxquels sont venus s’ajouter de nouveaux secteurs comme le BTP et la communication. Toutes les équipes d’Oxy ont été mobilisées à l’occasion de cette opération multi-sites (Paris, Saint-Etienne, Marseille, Nice, Lyon, Lens, Toulouse, etc.) pour assurer une impression de qualité de l’ensemble des supports (films adhésifs du groupe Hexis) ainsi qu’une pose adaptée aux différentes contraintes de chacune des gares. En termes d’impression, Oxy combine sérigraphie et numérique.


anticiper 41

3 questions à…

Jean-Michel Laurent Responsable France d’Extensis par bakhta Jomni

La société Extensis développe des logiciels de gestion des ressources numériques et des polices. Elle met à disposition chaque année à destination de ses clients et du public une enquête internationale sur les tendances typographiques. L’étude publiée en 2016 est à télécharger sur le site d’Extensis.

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Comment est née l’idée de cette enquête ? C’est au service marketing d’Extensis aux états-Unis que l’on doit cette idée. Jim Kidwell, qui réalise l’enquête, est spécialiste des polices de caractères. Il a recueilli le point de vue de clients du groupe concernant les typographies utilisées. Ce ne sont pas des tendances spécifiques par pays. Les clients français représentent 15%, et si l’étude n’avait porté que sur le marché français, on aurait probablement obtenu d’autres réponses. Avec cette étude, notre objectif, en tant qu’éditeur de logiciels, n’est pas de vous vendre nos logiciels mais de vous orienter et conseiller sur les différentes typographies que vous pouvez utiliser. Nous l’avons fait, par exemple, avec l’Unesco qui souhaitait adopter des polices de caractères capables de s’adapter à toutes les langues qu’elle utilise. Nuxe, avec qui nous travaillons également, a opté pour des publicités spécifiques en fonction des pays ciblés. à l’inverse, Louis Vuitton a fait de sa police, la Futura Louis Vuitton, son image de marque. Cette dernière tendance est très présente dans le luxe et le monde automobile.

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Quelles conclusions tirez-vous de cette étude ? Nous ne tirons pas de conclusions car les réponses données sont propres aux goûts des personnes interrogées et n’ont pas de conséquences pour nous. Elles ont seulement valeur d’indice concernant les tendances marquantes de 2016. Cela peut notamment intéresser les agences, les graphistes, etc. Je m’attendais néanmoins à un usage des polices plus classique. Les Français sont assez classiques en général et privilégient les polices Script, Sans Serif par rapport aux Handwriting. Ils utiliseront une seule police plus design et le reste sera généralement plus standard. Cette tendance n’est probablement pas propre au marché français mais il est sûr que nous n’avons pas encore cette culture de la police de caractères qu’ont nos voisins suisses ou allemands. Ce qui m’intéresse le plus lorsque j’ouvre un magazine, c’est la lisibilité et non le design de la page. Les polices utilisées pour des publicités seront tout à fait différentes de celles des magazines. Mais tout dépendra de l’utilisation que l’on souhaite en faire, de la personne qui fait la création, de l’époque.

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Comment expliquez-vous le manque d’intérêt en France pour la typographie ? Le problème des polices de caractère, c’est que l’on n’a pas de grande fonderie à l’image d’un iTunes ou d’un Pantone pour la musique ou la couleur. On se retrouve donc à aller dans différentes directions, de fonderie en fonderie. De plus, chaque fonderie dispose de règles différentes concernant ses typographies, qui sont considérées et gérées comme des œuvres d’art. Ainsi, deux typothèques, provenant de deux fonderies différentes n’auront pas les mêmes règles d’utilisation. Certains ne permettent pas de générer des PDF, d’autres ne sont pas disponibles pour le web,… C’est la jungle et tant qu’il n’y aura pas de concentration pour l’achat de typographies ou d’uniformisation des règles, il sera difficile d’évangéliser sur le sujet et sur le respect du travail des typographes, de la question des licences. La location de typographies est une évolution intéressante mais peu d’entreprises le proposent et y ont recours. Pour approfondir ce point, je vous invite à lire l’étude parue sur notre site il y a quelques mois concernant la conformité des polices dans les publications. n _348 août - septembre 2016


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CONSOMMABLES NUMERIQUES

Le poids des encres le choc des supports Par Rodolphe Pailliez

Lorsqu’est évoqué le thème de l’impression numérique, les propos et les regards se portent en priorité et tout logiquement vers les matériels. Et pourtant, par-delà les différentes technologies développées (laser, jet d’encre, etc.) et les multiples configurations de systèmes proposées, les éléments que l’on regroupe sous le terme générique de consommables – au premier rang desquels encres et supports d’impression – jouent un rôle déterminant et font l’objet eux aussi de nombreux développements et innovations.


dossier 43

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ncres et supports, soit les deux principales composantes du paramètre « consommables », constituent un couple inséparable du fait des interactions et des échanges qui interviennent entre ces deux éléments. Couple inséparable que la technologie d’impression mise en œuvre, les différentes options retenues et les applications spécifiques envisagées viennent conforter et pour ainsi dire exacerber. Depuis l’avènement de l’impression numérique et sa généralisation dans différents domaines (impression commerciale, packaging et étiquettes, communication visuelle et grand format, etc.), l’offre consommables n’a cessé de s’amplifier tant dans le secteur des encres que des supports. Ces derniers ont incontestablement favorisé l’hégémonie tous azimuts de l’impression numérique. Qu’il s’agisse de supports souples ou bien rigides, à base de films ou de papiers, voire de plus en plus sur des matières jadis entièrement dévolues à l’impression sérigraphique par exemple, à commencer par les supports textiles.

Le marché du papier peint connaît un vrai renouveau lié à l’évolution des techniques d’impression numérique, à l’arrivée de nouveaux médias ID Numérique

Si dans bien des cas encore, la référence aux supports traditionnellement utilisés en impression offset perdure, force est de constater que se généralisent de plus en plus des terminologies telles que médias, substrats, etc. accompagnant au plus près l’éventail et le spectre des applications. Qui dit applications, dit aujourd’hui forcément supports. Et qui dit applications et supports, dit également spectre colorimétrique, gamut des couleurs, encres spéciales, etc. D’où l’importance grandissante des consommables ; le poids des encres, le choc des supports. POLYVALENCE, DIVERSITé ET RESPECT DE L’ENVIRONNEMENT Ce sont aujourd’hui principalement autour de ces trois critères que SUItE >

Focus

sUPPorTs : LA PALeTTe des reVeNdeUrs

Pionnier du web-to-print et acteur majeur de la vente en ligne de produits de communication, l’entreprise française Exaprint propose un nouveau kit d’aide à la vente qualifié de « démonstrateur professionnel » et baptisé « La Palette ». Il prend le relais de la « Boîte à idées » qui a permis pendant une vingtaine d’années à cet imprimeur en ligne 100% revendeur désormais intégré au groupe Cimpress, d’asseoir sa notoriété auprès non seulement de ses revendeurs mais également de ses clients. Outil d’aide à la vente conçu « par des pros et pour des pros », cette Palette renferme pas moins de 6 nuanciers et de nombreux échantillons produits : supports rigides avec une grande diversité de matériaux (Akylux, Kibox, carton alvéolaire, Dibond, Forex, Kapa, etc.), cartes de visite, supports pour étiquettes (papiers et polypropylènes) pour impressions grands formats (papiers, vinyles adhésifs, bâches) auxquels viennent s’ajouter toute une gamme de papiers (du 80 g au 450 g) ainsi qu’un choix de finitions (du pelliculé mat à la dorure à chaud or numérique).

des supports, des encres et des impressions pour un impact maximum. _348 août - sePtembRe 2016


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vinyles, films, papiers, banderoles, textiles constituent quelques-uns des produits les plus utilisés par la communication visuelle et le grand format.

Rendre les matériaux utilisés dans la procédure d’impression plus responsables

Marc Marseille, Electrogeloz _348 août - sePtembRe 2016

s’effectuent les options en matière de supports numériques, auxquels on peut ajouter également le critère d’originalité s’appuyant sur la diversité des médias proposés. Il y a désormais peu de supports – souples ou rigides – qui ne puissent être imprimés, en numérique et plus particulièrement en jet d’encre. La palette est large et ne cesse de s’étendre. « Aujourd’hui, il ne fait plus aucun doute que la technologie jet d’encre peut générer une véritable valeur ajoutée », soulignait encore à l’occasion de la Drupa, Peter Wolff, directeur de l’activité « Commercial Printing » de Canon Europe. « Pour de nombreuses applications, le jet d’encre peut rivaliser avec l’offset, en termes de productivité, de qualité, de rentabilité et de polyvalence des supports », ajoute-t-il. Polyvalence des supports. Voilà en quelque sorte le « nerf de la guerre » débouchant sur un véritable choc des supports.

Car même ceux qui, à l’origine, n’étaient pas directement développés pour faire l’objet d’impressions numériques, sont aujourd’hui déclinés pour répondre directement aux impératifs de cette technologie. C’est ainsi, par exemple, que les gammes de supports Priplak réalisés en polypropylène, se déclinent depuis maintenant quelques mois en version numérique. Trouvant des applications dans de nombreux domaines tels que les arts graphiques, les produits de communication, d’emballage, de classement, de rangement et de décoration, cette nouvelle version digitale du Priplak – une des marques d’Arjowiggins distribuée en France par Antalis – est d’ores et déjà certifiée HP Indigo One Shot. Au travers de différentes qualités disponibles dans des épaisseurs allant de 280 à 440 microns, cette gamme Priplak Digital peut en outre être traitée 1 ou 2 faces pour impressions recto/verso ou recto seul selon les différentes qualités proposées : opacité standard, opacité renforcée, translucide naturel ou blanc diffusant. C’est sans doute dans l’univers de la communication visuelle et du grand format – du fait notamment de la diversité des produits réalisés – que l’offre de supports mise à la disposition des prestataires de services d’impression est la plus grande. MéDIAS INNOVANTS ET NOUVEAUX MARCHéS Parmi les marchés « boostant » cette activité – et en dehors du marché textile qui n’entre pas directement dans la sphère des industries graphiques –, celui du papier peint et des revêtements muraux illustrent parfaitement cette dynamique des supports. « Le marché du papier peint connaît un vrai renouveau lié à l’évolution des technologies d’impression numérique, l’arrivée de nouveaux médias, la pose facilitée et la bonne tenue des SUItE >



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production d’encre electroink sur l’un des sites israéliens de Hp indigo.

La couleur au cœur des préoccupations de nombreux acteurs du secteur (ici le stand oki à la drupa 2016).

Focus

AFFiCHes oriGiNALes PoUr Les 20 ANs de WALLPAPer

HP a initié un partenariat avec le magazine « Wallpaper » en vue de célébrer le 20eme anniversaire de celui-ci à travers une campagne qualifiée de « révolutionnaire » et qui entend réinventer la production numérique d’affiches. Faisant appel au logiciel et à la technologie HP SmartStream Mosaic embarquée par les presses HP Indigo, ce projet porte sur la création de 220 000 affiches commémoratives originales, diffusées à raison de deux avec chaque exemplaire du numéro de septembre 2016. S’appuyant sur un tout nouveau design du studio américain Spin, ces affiches personnalisées sont destinées à 93 pays à travers le monde. Elles ont été produites en collaboration avec le spécialiste de l’impression et de la communication F.E. Burman dans son atelier londonien sur une presse numérique HP Indigo 10000. Le graphiste Tony Brook et son équipe ont conçu 12 originaux composés d’une variété de motifs, de couleurs et de formes permettant à chaque jeu d’affiches de s’inscrire dans la tradition de « Wallpaper » en matière d’innovation graphique. _348 août - sePtembRe 2016

couleurs. Les designers s’emparent de ce créneau et en font un élément essentiel de la décoration intérieure », soulignent les responsables d’ID Numérique. Rappelant que le choix du revêtement mural dépend notamment du matériel d’impression et de l’état du mur à recouvrir (sa préparation, les irrégularités, etc.), le portfolio de ce distributeur spécialisé dans la communication visuelle comprend entre autres, papier peint base papier, papier peint intissé, textile mural, film mural (vinyle). Toujours à destination de ce secteur et comme pour illustrer le dynamisme de celui-ci, Antalis élargit aujourd’hui sa gamme Coala lancée il y a cinq ans. Baptisée « Coala Wall Design », cette nouvelle gamme de papiers peints pour décorations murales grands formats vient enrichir la gamme « Coala » de supports pour la communication visuelle. Comme le soulignent les responsables d’Antalis, cette gamme est amenée à répondre aux besoins de nombreux marchés : hôtellerie, restauration, aménagement de bureaux et de magasins, milieu hospitalier, etc.

« C’est une solution à la fois technique et créative, une solution pérenne permettant de jouer avec différentes textures et dont les agences de publicité, les designers d’intérieur, les architectes, font partie clairement de la cible de prescripteurs que nous adressons en priorité », précisent-ils, définissant ainsi tout autant les nouveaux marchés que les nouveaux acteurs clés du secteur de la décoration en général et de la décoration murale en particulier. PERSONNALISATION ET NOUVEAUX SUPPORTS La personnalisation, la customisation des produits étroitement associées à l’impression numérique en général et au jet d’encre en particulier, ouvre encore le champ des possibles au niveau des matériaux pouvant être utilisés. C’est ainsi qu’à l’occasion de la Drupa, Xerox a lancé sa technologie « Xerox Direct to Objet Inkejet Printer », en d’autres termes l’impression directe sur objet à partir d’une imprimante numérique. Grâce à cette technologie, il est ainsi possible de réaliser des impressions


personnalisées à la demande sur des objets en trois dimensions et divers matériaux. Impression de textes, photos, images aux couleurs vives avec des résolutions allant de 300 x 300 dpi jusqu’à 1200 x 1200 dpi et prise en charge de matériaux variés, notamment le plastique, le métal, la céramique, le verre ainsi que d’autres supports. Sachant qu’avec cette technologie « Direct to Object », la zone d’impression est actuellement de 71 x 330 mm et que le volume des objets peut aller jusqu’à 30 cm3. Jusqu’à 30 objets à l’heure peuvent être ainsi personnalisés avec possibilité d’évolutivité selon les besoins de production. Faisant appel à la technologie jet d’encre « Drop on Demand » (DOD), la solution proposée par Xerox met en œuvre en général des encres UV pour la durabilité mais est compatible néanmoins avec la plupart des encres spéciales. Jusqu’à 10 couleurs et revêtements peuvent être apposés : CMYK + blanc + couleurs spéciales. COMPATIBILITé IMPRESSION ET ENVIRONNEMENT Dans une récente tribune intitulée « Impression et environnement sont-ils compatibles ? », Marc Marseille, responsable RSE d’Electrogeloz – réseau de 12 sites d’impression – revient sur quelques points essentiels tels que l’alternative constituée par le papier recyclé ou bien la mise en place d’actions concrètes. « Les imprimeurs ne cessent d’innover pour rendre leurs matériaux toujours plus respectueux de l’environnement. Le papier recyclé fabriqué à partir de papiers usagés, ou les cartons biodégradables et compostables, sont issus des investissements dans l’éco-innovation », rappelle-t-il d’emblée. « Or, peu de clients choisissent le papier recyclé car celui-ci n’a pas le même niveau de blancheur ou le même aspect que le papier classique. Les habitudes sont SUItE > tenaces ! », regrette-t-il.


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En guise de réponse à cette situation, le responsable RSE d’Electrogeloz préconise la mise en place d’actions concrètes aussi bien dans le domaine de l’offset que dans celui du numérique. « Les premières actions consistent à rendre les matériaux utilisés dans la procédure d’impression plus responsables. Aujourd’hui, les imprimeurs se fournissent auprès de papetiers responsables qui exploitent des forêts gérées durablement – PEFC ou FSC. Ces forêts, dans lesquelles la biodiversité est autogérée, sont capables de se renouveler tout en apportant aux hommes ce qu’ils attendent », indique-t-il. Mais Marc Marseille n’oublie pas non plus que l’encre est aussi au cœur des réflexions écologiques, rappelant au passage que pour l’offset, les imprimeurs utilisent des encres végétales alors que l’impression numérique fait appel, quant à elle, à des encres et des toners qui sont récupérés, traités et valorisés par des acteurs comme Conibi, premier consortium dédié à la collecte et à la valorisation des consommables d’impression, créé en janvier 2000. « En innovant et en sensibilisant ses partenaires aux enjeux de la RSE, l’impression tend à devenir un secteur responsable. De réelles actions ont été menées pour mettre en place une chaîne vertueuse. L’impression est un secteur qui a su transformer une limite environnementale en levier économique : la demande RSE des clients s’accroit et devient de plus en plus un critère majeur dans le choix des partenaires », se félicite enfin le responsable RSE d’Electrogeloz. ENCRE, IMPRESSION NUMéRIQUE ET NOUVELLES TECHNOLOGIES « Découvrez une nouvelle dimension dans l’impression couleur », « We color the future », etc. ; ce ne sont _348 août - sePtembRe 2016

Les papiers peints et les revêtements muraux connaissent actuellement un vrai renouveau.

Focus

PAPiers CréATiFs à L’HeUre dU diGiTAL

Sous le titre « Creative Paper in the digital age » (ou Book of 12), douze graphistes contemporains originaires de douze pays et cultures différents font part de leurs réflexions, observations et visions sur l’importance persistante du papier à l’ère du numérique. Ces graphistes ont été interviewés par Véronique Vienne, auteure spécialisée dans le domaine du graphisme, pour un projet soutenu par le distributeur de papier Antalis. En plus de partager leurs croyances et préoccupations concernant le rôle du papier dans une époque de plus en plus digitale, ils ont également fourni un exemple de leur travail dans une collection de douze carnets qui ensemble, forment le « Book of 12 ». Les entretiens ont été retranscrits dans leur intégralité dans ces carnets individuels, chacun mettant en valeur une des œuvres des artistes, avec un design, un papier et une technique d’impression unique pour donner vie aux œuvres. « Avec ce projet, nous voulions entendre ce que les professionnels de la communauté des arts graphiques avaient à dire sur le rôle du papier dans un monde de plus en plus numérisé », précise Stéphane Courtot, président Antalis France et directeur général Antalis Europe de l’Ouest.

pas les slogans qui manquent chez les différents fournisseurs pour saluer les nombreux développements qui accompagnent le secteur des encres. Oui, la couleur – et son vecteur, l’encre – est bien rentrée dans une nouvelle dimension et ce du fait de la multiplication et de la diversité des techniques d’impression, des supports traités, des effets recherchés, des applications, des contraintes environnementales et législatives, etc. Tous ces différents éléments combinés ont pour conséquence, une augmentation de l’offre dans ce domaine au travers du développement de séries d’encres au spectre de plus en plus large. En matière de nouvelles technologies, il est certain que les NanoInks « popularisées » par Benny Landa à destination de sa gamme de presses Nanographic Printing font toujours autant rêver, même si, d’une manière générale, l’on aimerait pouvoir avoir accès à plus d’exemples d’impression pour se faire une idée qui dépasse le seul argumentaire marketing. Pour autant, le mouvement est bien en marche. Basée à San Diego en Californie avec des unités de production aux états-Unis et en Europe, la société Diversified Nano Solutions


Les encres fluorescentes permettent de rendre les imprimantes plus polyvalentes et favorisent l’essor des impressions sur textile

Yuko Maeda, Roland DG

Corporation (DNSC) spécialisée dans le développement et la fabrication d’encres pour l’impression numérique, de nano matériaux et de fluides pour des applications jet d’encre haute résolution et haute performance, propose sous la marque « x-nano » tout un ensemble de solutions. Celles-ci mettent en œuvre des nanoparticules stables en suspension sur le long terme au service d’encres MICR (Magnetic Ink Character Recognition) permettant la reconnaissance des caractères par le biais d’encres magnétiques, de couleurs invisibles (RGB), d’encres fluorescentes UV et IR, d’encres hybrides et spécialement pigmentées pour applications alimentaires et non alimentaires. Autant dire, un panel de solutions extrêmement vaste, comme le soulignent les représentants de DNSC. « Ces encres numériques permettent d’adresser toutes les applications jet d’encre, qu’elles fassent appel à des têtes thermiques ou piézo-électriques, que les techniques de séchage soient UV ou LED, etc. » GRAND FORMAT ET IMPRESSIONS FLUO Sur le thème « Découvrez une nouvelle dimension dans l’impression couleur » et en parallèle à sa gamme d’imprimantes grand format (dont l’imprimante numérique LED Pro 6410 Neon Color), OKI développe sur de multiples supports et pour diverses applications, un certain nombre de possibilités dans le domaine des encres, permettant d’aller « au-delà du

spectre du CMJN ». Et notamment des couleurs fluorescentes brillantes (bleu, rose et jaune) sur papiers transferts pour tous types de supports : des textiles pour l’habillement ou la décoration aux objets personnalisés, du packaging à l’épreuvage, de la signalétique pour points de vente aux impressions adaptées au secteur de l’éducation. « Ces couleurs permettent de créer des effets fluorescents sur fonds blancs ou foncés avec la possibilité supplémentaire de créer une marque de sécurité uniquement visible à la lumière noire des lampes UV », précisent les responsables d’Oki. Les encres fluorescentes ont également la cote chez Roland DG qui pour sa solution d’impression grand format par sublimation Texart, en a développé de nouvelles, rose et jaune, qui peuvent être combinées avec les couleurs primaires pour donner naissance à des centaines de couleurs fluorescentes « vivantes ». Comme le souligne le constructeur, les utilisateurs peuvent installer leur propre bibliothèque d’échantillons dans Adobe Illustrator et CorelDraw : « Utiliser et adapter des couleurs n’a jamais été aussi simple. Il suffit de cliquer sur celle souhaitée dans cette bibliothèque et d’ajouter, rapidement et facilement, des couleurs fluo claires et pastel aux tirages par sublimation. » Pour Yuko Maeda, directrice de la division « Impression numérique et Développement du marché » chez Roland DG, on assiste à un accroissement de la demande de pro- SUItE >


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1. L’impression directe sur objet via le jet d’encre permet d’adresser de nouveaux supports tels que le métal, par exemple. 2. à l’occasion du salon viscom paris 2016, Hp a mis plus particulièrement l’accent sur les consommables que sont l’encre et le papier.

Focus

eNCres eT sUPPorTs : Les LAUréATs dU sGiA

à l’occasion du salon SGIA (Specialty Graphic Imaging Association) qui s’est déroulé mi-septembre à Las Vegas autour d’acteurs du grand format de l’impression sérigraphique et digitale, de nombreux prix ont été décernés, entre autres aux fournisseurs d’encres et de supports. Dans le domaine des encres utilisées à des fins d’impression numérique, Roland DGA Corporation a été récompensé à 2 reprises : pour ses séries « Texart Dye-Subimation Ink » (impression textile) et « TrueVIS Ink » (impression solvant / éco-solvant et latex). Dans le monde des supports, les récompenses sont nombreuses (pas moins de 11) en fonction de la nature des matériaux utilisés et des applications retenues. Une place importante est réservée aux médias textile (habillement, drapeaux, bannières, canvas, systèmes d’encadrement). Un secteur dans lequel la société Fisher Textiles se taille la part du lion avec 3 distinctions. Les films, les supports synthétiques hors PVC, les adhésifs et les supports rigides complètent le tableau. Au total, ce sont 42 dinstinctions qui ont été décernées par l’association SGIA, notamment dans les domaines de l’impression et de la finition avec des sociétés plusieurs fois récompensées telles que Mutoh (4), Epson (3) et Agfa Graphics (3). _348 août - sePtembRe 2016

➋ ductions sur mesure et uniques en petites séries dans le secteur en pleine expansion de la décoration textile. « Nous pensons que ces nouvelles encres fluorescentes permettent de rendre les imprimantes plus polyvalentes et de favoriser un essor des possibilités d’impression sur textile, en particulier dans le domaine des vêtements de sport et de la mode », indique-t-elle. VOIR, TOUCHER, SENTIR Parallèlement à ce développement d’encres fluo, de plus en plus les impressions sollicitent trois de nos cinq sens, à savoir la vue, le toucher et l’odorat. Ainsi, l’encre participe-t-elle, elle aussi, à la valeur ajoutée conférée aux documents imprimés. Bordeaux Digital Printing présente ainsi, aux côtés de nouvelles séries d’encres pour le jet d’encre et pour les secteurs de la communication visuelle et autres applications spéciales, un nouveau vernis UV parfumé destiné à l’impression commerciale (brochures, prospectus, cartes de visite, catalogues, etc.). « Ce concept confère un autre aspect à la communication, rehausse l’aspect visuel des impressions et leur ajoute une expérience unique, permettant

ainsi aux produits imprimés de communiquer d’une façon nouvelle et différente », souligne le fabricant d’encres et de vernis, partenaire dans ce domaine des plus grands constructeurs de matériels grand et très grand format tels que Roland, Mimaki, Mutoh, Epson, Océ, Fujifilm, HP et Seiko. GESTION ET MESURE DE LA COULEUR Dans ce contexte de développement de nouveaux produits bien spécifiques, toutes les opérations liées à la gestion et à la mesure de la couleur prennent une dimension de plus en plus importante et cruciale. Présentant la dernière version de sa solution logicielle InkFormulation et plus particulièrement les fonctionnalités relatives au contrôle qualité, les représentants de X-Rite Incorporated et en premier lieu Iain Pike, responsable produit X-Rite Pantone, soulignent toute l’importance de pouvoir intégrer des spécifications de couleur et un « reporting » dans les flux de production de la chaîne d’approvisionnement , « afin de contrôler efficacement la production imprimée, d’apporter des corrections d’encres en temps réel et d’éviter ainsi des erreurs de couleur coûteuses. » n



52 interview L’impression 3D, appelée également fabrication additive, serait-elle la nouvelle panacée au service de la production, de l’industrie ; des professionnels et des amateurs éclairés ? Les secteurs de la santé, de l’aéronautique, de l’orfèvrerie, de l’outillage, etc. en sont d’ores et déjà persuadés. Les industries de la communication y viennent également mais plus timidement. Pour l’instant du moins.

Guillaume Riottot

Président de TransDigital propos recueillis par rodolphe pailliez

France Graphique : Par quelle formation et expérience professionnelles arrive-t-on quelques années plus tard à l’impression 3D ? Guillaume Riottot : Après avoir obtenu un diplôme d’ingénieur – spécialisation marketing – dans le cadre de l’école internationale des sciences du traitement de l’information (EISTI), véritable start-up ou plutôt school-up de l’EDHEC, j’ai travaillé dans différentes sociétés en tant que spécialiste des logiciels pour Mac tels que PageMaker. Dans ce cadre, j’ai eu l’occasion d’être en contact avec un certain nombre d’imprimeurs. En 1994, j’ai intégré la société Electronics for Imaging (EFI) créée en 1990 par Efraim Arazi et leader mondial des solutions d’impression en réseau. J’y occupais des responsabilités à la fois marketing et communication, tout comme plus tard au sein de la société Creo spécialisée dans les équipements pré-presse pour les industries graphiques. Enfin, de 2006 à 2014, dans la division « Industries graphiques » de Kodak, mon rôle a consisté à développer les activités de ventes matériels et consommables et à accompagner les clients dans leur transformation numérique. _348 août-septembre 2016

F. G.: Finalement, quel a été le fil conducteur de ces différentes expériences et qu’en retenezvous ? G.R. : Incontestablement, ce fil conducteur est double avec, d’une part le numérique et le digital et, d’autre part les arts et industries graphiques. Concernant ce dernier point, les fonctions que j’ai eu au sein des sociétés EFI, Creo et Kodak, m’ont permis d’être en contact avec l’ensemble de la chaîne de production, des agences de communication et des créatifs jusqu’aux imprimeurs. Mais également d’être immergé dans des secteurs innovants dans lesquels le numérique joue un rôle déterminant. Concernant le digital, il convient de rappeler que celui-ci ne se limite pas aujourd’hui au seul web et qu’à partir de la numérisation, on peut revenir par exemple à la matière. à ce titre, l’impression 3D constitue un très bon exemple de ce mouvement. F. G. : Quel est le périmètre d’activité de TransDigital ? G.R. : Cette structure que j’ai créée en octobre 2014 après avoir été responsable e-Business et e-Marketing au sein de l’Institut Léonard de Vinci,

référence des masters e-business et communication digitale, a pour objet la transition digitale et l’impression 3D. En tant qu’expert du marketing stratégique et digital, mon rôle avec TransDigital est d’intervenir pour l’intégration de la fabrication additive dans les business model, en convaincant les différents intervenants de l’entreprise des opportunités de gains et de chiffre d’affaires que permet l’impression 3D. J’interviens en tant que facilitateur, formateur au travers de missions d’accompagnement des entreprises tant sur le plan organisation que sur le plan marketing. Pour les aider dans leur choix de matériels, dans la définition de produits à développer, etc. Mon rôle est en quelque sorte d’évangéliser et de faire prendre conscience de la révolution hallucinante que va constituer la fabrication additive. F. G.: Que représente aujourd’hui l’impression 3D pour les prestataires de services d’impression en termes de réalité et d’opportunités ? G.R. : Dans quelques années, l’impression à proprement parler ne représentera plus qu’une petite partie du chiffre d’affaires des imprimeurs. Dès 2006 et en suite > France Graphique est imprimé sur sappi│magno™ satin 115 g/m².


« L’impression 3D est à la production industrielle ce que le numérique est à l’impression traditionnelle »

CV express 1964 : Naissance à Paris 1983 – 1986 : école internationale des sciences du traitement de l’information (EISTI) 1994 – 2000 : Marketing & Communication manager Europe du Sud EFI (Electronics for Imaging) 2000 – 2002 : Marketing & Communication manager Teleprosoft 2003 – 2006 : Marketing & Communication manager France Creo 2006 – 2014 : Business Development manager Kodak Industries Graphiques 2013 – 2014 : Institut Léonard de Vinci (MBA Marketing et Commerce Internet) 2014 : Président TransDigital


54 interview me basant sur un certain nombre d’observations, j’avançais cette formule « Pas de web-to-print, pas de clients ». Le métier de l’imprimeur, c’est gérer de l’information. Sur papier bien évidemment mais aussi de plus en plus sur différents supports. Sans oublier bien évidemment les autres créneaux que sont les pages web, les SMS, etc. Et maintenant la 3D. De plus en plus, l’imprimeur va devenir un logisticien en communication. S’il n’intègre pas ces notions, non seulement il ne pourra pas grandir mais il ne pourra pas non plus espérer rester en vie. Il est impératif aujourd’hui que toutes les entreprises – et notamment celles des industries graphiques – intègrent la 3D à leur ADN. C’est dès aujourd’hui que les prestataires de services d’impression doivent envisager la 3D comme média à proposer à leurs clients, que ceux-ci soient B to B ou B to C. En complément de leur activité print traditionnelle pour, par exemple, la réalisation de cadeaux d’entreprise ou de fin d’année aux côtés de cartes de visite, de calendriers, d’agendas, etc. La 3D fait désormais clairement partie intégrante de l’innovation des objets publicitaires. F. G. : Quels sont, selon vous, les atouts – et les faiblesses – des professionnels des industries graphiques vis-à-vis du marché de la 3D ? G.R. : Au titre des atouts, je dirai en premier lieu que le fait que les acteurs des industries graphiques ont, dans leur ensemble, une très bonne connaissance de la maîtrise et de la gestion des fichiers, constitue d’emblée un atout pour s’engager dans ce nouveau marché. Par ailleurs, ces acteurs disposent de ce que j’appellerai la « mémoire numérique » de leurs clients, ce qui constitue un autre atout de poids dans cette démarche. Enfin, les imprimeurs occupent une position stratégique pour savoir, à travers les travaux qu’ils réalisent, les tendances du marché, l’offre de leurs clients, etc. C’est en quelque sorte la _348 août -septembre 2016

Quand on me rétorque « Ce n’est pas mon cœur de métier », j’ai envie de répondre qu’appuyer sur un bouton, ce n’était pas non plus le métier d’origine des imprimeurs et que gérer comme aujourd’hui la dématérialisation des appels d’offre, cela ne faisait pas non plus partie du savoir-faire des professionnels du secteur.

traduction de « Ce qui se vend, c’est ce qui se voit. » Si l’on veut parler de faiblesse ou de retenue, je me tournerai plutôt vers les commerciaux des imprimeries qui se doivent d’intégrer cette nouvelle donne, cette nouvelle offre dans les propositions faites à leurs clients. F. G. : Quels conseils donneriezvous à ceux de ces professionnels qui souhaitent se lancer sur ce secteur d’activité ? G.R. : En tout premier lieu, j’introduirai cette remarque qui me semble essentielle : l’impression 3D est à la production industrielle, ce que le numérique est à l’impression traditionnelle.

De plus en plus, l’imprimeur va devenir un logisticien en communication

Nous entrons aujourd’hui dans une ère du « hybrid manufacturing » où à côté de chaînes de production très longues, vont apparaître des machines pour la réalisation de courts tirages, ce qu’a permis l’impression numérique par rapport à l’impression offset. Il y a trente ans, personne n’imaginait que des particuliers auraient un jour des imprimantes de bureau chez eux. Dans moins de temps que cela, les responsables marketing auront tous une imprimante 3D dans leur service. à ceux qui souhaitent se lancer dans ce secteur, je dirai deux choses. Tout d’abord, ne pas vouloir aller trop vite et brûler les étapes. Ensuite, prendre conscience que le ticket d’entrée pour mettre un pied à l’étrier n’est pas très élevé, que ce soit en termes d’investissement ou de complexité des connaissances à avoir. Le plus important est en définitive de prendre conscience de la nécessité d’intégrer la 3D dans l’univers des produits de communication que l’on réalise.

F. G. : Est-ce là selon vous, un ou bien LE créneau le plus novateur et porteur de croissance pour les acteurs graphiques ? G.R. : Je pense qu’il s’agit là d’un des créneaux parmi les plus porteurs. La dernière édition de la Drupa au mois de juin dernier a parfaitement illustré cette tendance au travers de son espace « 3D fab + print ». Les prestataires de services d’impression et principalement ceux que l’on désignait auparavant sous le nom de « reprographes » et qui sont désormais présents sur les marchés du grand format et de la communication visuelle, doivent pouvoir dans ce domaine faire jouer leurs cartes de réactivité et de proximité auprès de clients tels que architectes, spécialistes du plan, etc. à côté de l’impression « pure et dure », c’est l’occasion pour eux de mettre en œuvre de la matière, de réatomiser le digital. L’occasion de pouvoir proposer à leurs clients en complément de produits print, des objets en 3D. Aujourd’hui, on ne peut pas se contenter de ne vendre que du papier. Il faut passer au stade de la communication. Déjà apparaissent des fabriques numériques pour des impressions 3D sur différents types de matériaux tels que plastiques, métaux, etc. Ce n’est pas de la science fiction ; il suffit de venir avec le fichier que vous avez téléchargé pour pouvoir réaliser la pièce de votre choix. Déjà des marques ou enseignes telles que Ikea, Seb, Parrot, Boulanger, etc., participent à ce mouvement en mettant en ligne des modèles de pièces ou d’objets que les utilisateurs peuvent en quelque sorte s’approprier. n



56 reportage En créant MB Editions en 2007, Serge Marini, a voulu relier le monde de l’album photo et celui de l’impression numérique. Pari réussi pour cet entrepreneur qui vient d’investir dans une nouvelle presse numérique HP Indigo 10000 et une vernisseuse Scodix pour l’application de vernis sélectif numérique en 2D et 3D. par rodolphe pailliez

Fiche d’identité • Date de création : 2007 • Effectif : 30 personnes • Chiffre d’affaires : 3,2 millions d’euros (2014) • Marchés : livres photos, cartes de visite et correspondance, flyers et dépliants promotionnels, brochures et livrets, affiches et posters, carterie, livre-album, etc. • Territoire commercial : national

MB éDITIONS

Enrichissements

I

nterrogé sur les deux investissements majeurs réalisés récemment par MB Editions au travers d’une nouvelle presse numérique HP Indigo 10000 – la sixième installée en France –, et d’une vernisseuse Scodix, Serge Marini – gérant de cette PME des Alpes-Maritimes – parle volontiers d’une « logique d’enrichissement d’images ». Les images en général et la photo en particulier, Serge Marini connaît. C’est même par le biais de la photo ou plus précisément des albums-photos qu’il est arrivé dans le monde de l’impression… en général, et dans celui de l’impression numérique… en particulier. Il est parvenu aujourd’hui à réaliser

le parfait amalgame entre le produit en lui-même et l’impression qui l’accompagne. Tout en gardant un œil extrêmement vigilant sur la réalité économique qui entoure ce type d’activité. C’est ainsi qu’en 2015, il a décidé de tout remettre à plat avec comme objectif de rationaliser le parc d’impression de l’entreprise et de développer un nouveau business plan. « Dans notre volonté de rationaliser et d’optimiser nos coûts d’exploitation, il nous a semblé préférable économiquement de resserrer notre parc machine et de nous concentrer sur le dernier investissement réalisé », confie-t-il. Estimant par ailleurs que la nouvelle presse mise en production constitue de toute évidence « un passage quasi

En adéquation avec le marché après avoir débuté son activité avec des presses Hp Indigo 5500 et poursuivi celle-ci avec des presses d’un autre constructeur puis avec une Hp Indigo 7000 aujourd’hui « upgradée », serge marini a décidé en 2015 de rationaliser son parc d’impression, en ne conservant que la Hp Indigo 7000 et surtout en faisant l’acquisition d’une Hp Indigo 10000, presse qui selon lui n’a pas son équivalent en termes de modèle économique, de possibilités techniques et, bien évidemment, de qualité d’impression. presse au format 750 x 530 mm, elle permet d’imprimer quelque 3450 feuilles couleurs au format b2 / heure ou 4 600 en mode de productivité améliorée.

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reportage 57

d’images obligé », offrant une solution beaucoup plus en adéquation avec la demande du marché et avec les produits réalisés par l’entreprise. Fort des matériels dont est aujourd’hui dotée l’entreprise, le gérant de MB Editions entend développer une stratégie de prestations de qualité et de proximité. « Avec les outils dont nous sommes désormais équipés, à la fois différenciants, stratégiques et complémentaires, notre volonté est de conforter notre présence régionale – sur les départements que sont les AlpesMaritimes, les Bouches-du-Rhône et le Var – pour offrir en local des prestations associant à la fois une haute qualité d’impression numérique et un façonnage dédié », annonce Serge

Marini. Pour ce faire, MB Editions va s’appuyer sur une interface commerciale lui permettant d’adresser les marchés locaux, plus particulièrement par le biais des graphistes, des imprimeurs offsettistes et des professions dites « connexes ». Afin d’accompagner cette stratégie, l’organisation de journées portes ouvertes est même envisagée. « Grâce à l’acquisition de notre nouvelle presse numérique et de notre vernisseuse, nous allons être en mesure d’être beaucoup plus réactifs, d’être dans une démarche de propositions et d’offrir un positionnement alternatif auprès des cibles que nous visons prioritairement », se réjouit d’ores et déjà le gérant de MB Editions. n

De la photo à l’album photo serge marini côtoie le monde de la photo depuis 1989, année au cours de laquelle il crée la société mb tech spécialisée dans la distribution de consommables et de matériels d’impression destinés à ce secteur. toujours président de cette société, il a développé en 2007 un concept d’album photo en marque propre - picthema - aujourd’hui présent auprès de quelque 700 points de vente en France. souhaitant associer étroitement album photo et impression numérique, il fonde en octobre 2007 la société mb editions plus particulièrement dédiée à l’impression et au façonnage d’albums photos personnalisés.

Des albums photos personnalisés privilégier une approche sur-mesure de la production, tel est en quelque sorte le credo de mb editions. avec l’impression et le façonnage de livres photos et la création d’albums personnalisés, l’entreprise donne au sur-mesure toute sa dimension, tout en étant force de propositions ; un argument qui tient particulièrement à cœur à serge marini. Cette production s’accompagne en outre d’un respect rigoureux des normes colorimétriques via un calibrage des presses selon la norme Fogra 39.

Polyvalence et productivité C’est déjà ce qui avait été déterminant dans le choix de la presse Hp Indigo 7000 et c’est également ces deux éléments qui ont séduit serge marini au moment d’effectuer son nouvel investissement. La polyvalence des supports, qu’ils soient couchés ou non, de 65 à 400 g / m2 (ou de 75 à 450 microns) – constitue un argument de poids dans le cas notamment de solutions sur mesure et personnalisées.

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58 reportage

Un façonnage dédié afin d’offrir à sa clientèle les solutions les plus appropriées, mb editions est équipé en complément de son parc d’impression numérique (presses Hp mais également imprimantes numériques grand format epson) d’un vaste éventail d’outils de façonnage et de finition permettant de répondre à de nombreux cas de figure (en photo thermorelieur pUr Horizon). Notamment à destination des albums photos : reliure couverture souple dos carré collé pUr ou couverture rigide rembordée, dos carré cousu, couverture carton ou mousse, tranche fil, pelliculage mat ou brillant, jaquette, etc.

Une communication créative Les deux derniers investissements réalisés vont directement impacter la stratégie de l’entreprise qui entend de plus en plus se tourner vers les secteurs du luxe et de l’événementiel haut de gamme. C’est ainsi que lors du dernier Festival du cinéma de Cannes au mois de mai 2016, mb editions a eu l’occasion de faire ses preuves dans ce domaine, en réalisant sur la presse Hp Indigo 10000 une brochure faisant appel en partie à la personnalisation et à la variabilité des données. C’est également le cas via, par exemple, la réalisation de Z-Card, véritable « pocket media », avec possibilité de finition 3D.

Nice, Baie des Anges Impossible de clôturer ce reportage sans rendre, avec cette vue aérienne prise au-dessus de la baie des anges, un dernier hommage aux quatre-vingt six victimes de l’attentat commis le 14 juillet 2016 sur la promenade des anglais.

Vernis sélectif numérique arrivée au mois d’avril 2016, la vernisseuse scodix constitue le dernier investissement en date réalisé par mb editions. elle permet dans un format 53 x 75 cm – le même que celui de la presse Hp Indigo 10000 – d’appliquer un vernis sélectif numérique en 2D et 3D, jusqu’à l’impression en braille. « La finition 3D confère réellement aux documents une nouvelle dimension. La nature tactile du vernis 3D constitue incontestablement l’un des grands atouts au service de la communication à valeur ajoutée », souligne serge marini. _348 août - septembre 2016



60 gérer prévention

Fonctionnement du compte personnel de pénibilité Le 1er juillet 2016, sont entrés en vigueur les six derniers facteurs de risques professionnels associés au compte personnel de prévention de la pénibilité : manutentions manuelles de charges, postures pénibles, vibrations mécaniques, agents chimiques dangereux, températures extrêmes et bruit.

D

ans une instruction du 20 juin 2016, l’administration apporte des précisions sur le fonctionnement du compte personnel de prévention de la pénibilité, notamment sur la déclaration des expositions et les cotisations à verser. FACTEURS D’EXPOSITION Pour les contrats qui demeurent en cours à la fin de l’année civile, la déclaration des facteurs s’effectue au terme de l’année et au plus tard au titre de la paie du mois de décembre. En DADS (déclaration automatisée des données sociales), la date correspond au 31 janvier N+1 ; en DSN (déclaration sociale nominative) il s’agit du 5/15 janvier N+1. Pour les contrats qui s’achèvent au cours de l’année civile : - si l’employeur procède à la déclaration des facteurs par la DADS, cette déclaration s’effectue au 31 janvier N+1 ; - si l’employeur procède à la déclaration des facteurs par la DSN, cette déclaration s’effectue lors de la dernière paie effectuée au titre de ce contrat. Pour rappel, seuls les contrats supérieurs à un mois donnent lieu à appréciation de l’exposition et à déclaration. Ainsi : - pour un salarié employé toute l’année, les facteurs d’exposition sont déclarés sur l’année civile ; - pour un salarié dont le contrat de travail débute ou s’achève en cours d’année, les facteurs d’exposition sont déclarés pour la période de l’année couverte par ce contrat ; - pour un salarié ayant conclu plusieurs contrats de travail sur l’année, les facteurs d’exposition _348 août - septembre 2016

sont déclarés contrat par contrat par l’employeur. Trois périodes déclaratives doivent être distinguées : - 1er juin 2015 au 31 décembre 2015 : le contrat demeurant en cours à la fin de l’année civile, le facteur nuit est déclaré dans la DADS du 31 janvier 2016 ; - 1er janvier 2016 au 31 décembre 2016 : le contrat demeurant en cours à la fin de l’année civile, le facteur est déclaré dans la DADS du 31 janvier 2017 ; - 1er janvier 2017 au 31 mai 2017 : le contrat s’achevant au cours de l’année civile 2017, la déclaration du facteur nuit doit se faire : • si l’entreprise est toujours en DADS : dans sa DADS de janvier 2018, • si l’entreprise est en DSN : dans la DSN du 5 ou 15 juin 2017, selon les échéances déclaratives qui lui sont applicables. Rappelons que, à titre dérogatoire, les entreprises peuvent rectifier la déclaration des expositions 2015 jusqu’au 30 septembre 2016. L’instruction administrative précise que la même règle dérogatoire s’appliquera aux expositions déclarées au titre de l’année 2016 : les employeurs pourront rectifier leurs déclarations jusqu’au 30 septembre 2017. Le décalage de l’entrée en vigueur des 6 derniers facteurs de risque est sans incidence sur la déclaration de l’exposition des salariés au titre de l’année 2016. Dès lors, l’employeur déclarera tous les facteurs auquel le salarié est exposé pendant la durée du contrat ou celle de l’année civile, que les facteurs soient entrés en vigueur avant le 1er juillet 2016 ou à cette date.

Le groupement des métiers de l’imprimerie (gMi) est l’organisation patronale représentative de l’ensemble des entreprises de la filière graphique. à travers son puissant réseau professionnel, le gMi affirme, depuis 1924, son rôle de porte-parole et de défenseur des professionnels du secteur. plus d’infos sur :

www.gmi.fr

La caisse nationale de l’assurance vieillesse des travailleurs salariés aura ensuite la charge de prendre en compte les facteurs entrés en vigueur en 2016 à partir du 1er juillet seulement. Cela évite à l’employeur de procéder à deux déclarations différentes au titre de l’année 2016 (une déclaration pour le premier semestre et une déclaration pour le second semestre). Par ailleurs, pour les contrats se terminant avant le 1er juillet 2016, l’employeur n’est pas tenu d’apprécier l’exposition à ces six facteurs, ni de les déclarer. Pour chaque facteur, seront déclarés dans la DADS de janvier 2017 : - la période d’exposition qui doit être la période du contrat entier (ou l’année civile entière si le contrat s’étend sur une durée supérieure à l’année civile) pour tous les facteurs, indépendamment de leur date d’entrée en vigueur ; - le ou les facteurs concernés. COTISATION ADDITIONNELLE Au regard de l’entrée en vigueur différée des facteurs d’exposition, l’assiette de cette cotisation est à proratiser. Elle est ainsi constituée des rémunérations versées à compter du 1er juillet 2016 jusqu’au 31 décembre 2016. Compte tenu de l’entrée en vigueur différée, l’employeur est redevable d’une cotisation dite « mono » et d’une cotisation dite « poly » ainsi réparties : - assiette constituée des salaires versés du 1er mars au 30 juin : application d’un taux mono-exposé (0,1%) ; - assiette constituée des salaires versés du 1er juillet au 31 décembre : application d’un taux poly-exposé (0,2%). n



62 dans le rÉtro

Août - Septembre 2016 1er août 2016

Le conseil d’administration de Print Power France et son président Pascal Pequin, annoncent la nomination d’Hadrien Cottin au poste de Manager France. également secrétaire général de l’AFDPE (Fédération des distributeurs de papier et d’emballage) et coordinateur général du MIP (Confédération de l’Intersecteur Papier – Carton), Hadrien Cottin succède à Jean-Paul Franiatte. L’initiative Print Power a pour but de promouvoir, à destination des donneurs d’ordre et des agences de communication et marketing, l’efficacité du support papier et imprimé dans le cadre de campagnes omni-canal.

3

Pdg de l’imprimerie Lescure Théol implantée dans l’Eure à Douains, Lionel Gaillard trouve la mort dans un accident de voiture. Âgé de 49 ans, il s’était associé en 2003 avec Christian Devambez, dirigeant de l’imprimerie Soregraph et futur président du groupement ImpriFrance, pour reprendre Lescure Théol. Créée en 1976, l’imprimerie emploie une quarantaine de personnes et réalise un chiffre d’affaires d’environ 7 millions d’euros. Lionel Gaillard était actionnaire de la société Fideva, holding gérant les imprimeries Lescure Théol, Soregraph (92 Nanterre) et Kapp Graphic (27 Evreux).

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Décès de Jacques Schor, président fondateur du groupe CPC dans sa 80ème année. Après avoir débuté sa carrière professionnelle dans le monde de la banque et de la finance, _348 août - septembre 2016

3 août : décès de Lionel gaillard, pdg de l’imprimerie Lescure théol (ici lors de l’assemblée générale 2007 d’impriFrance).

mettre à leur communauté d’accéder aux informations marché de ses membres. Objectif : créer un réseau très qualitatif, faciliter les relations et encourager les partages d’expériences entre grands événements internationaux.

1er sePteMBre

il avait fondé en 1986 – il y a donc tout juste trente ans – le groupe CPC (Compagnie pour la Communication) spécialisé dans les solutions d’emballage (boîtes pliantes, emballage souple) et d’étiquetage. Aujourd’hui le groupe compte 9 usines et un effectif d’environ 700 personnes tant en France qu’à l’étranger. Pendant sept ans (1993 – 2000), Jacques Schor avait présidé aux destinées de la Fédération de l’imprimerie et de la communication graphique (FICG). Il avait également dirigé l’association ECMA regroupant au plan international les professionnels du cartonnage pliant.

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All4Pack Paris (anciennement Salon de l’Emballage) lance « the Network », un réseau mondial de 11 salons partenaires des filières Emballage et intralogistique dans 7 pays. Alors que le seul secteur de l’emballage compte plus de 300 salons à travers le monde, le groupe Comexposium organisateur de All4Pack Paris entend fédérer dans ce domaine plusieurs salons et per-

Eco-Emballages annonce la nomination d’Antoine Robichon au poste de directeur relation clients et marketing. Âgé de 34 ans, il a rejoint Eco-Emballages fin 2010 en tant que chargé de mission auprès du directeur général. Membre du comité de direction, il a été nommé directeur du développement en juillet 2012 en charge du pilotage économique et de l’efficacité, de la négociation des agréments et du programme de transformation de l’entreprise. Dans le cadre d’un nouveau contexte réglementaire (agrément d’état, future directive européenne) et de l’arrivée annoncée de nouveaux concurrents, il aura pour mission de développer les services et l’expérience-client pour l’ensemble des industriels, distributeurs, petites et grandes entreprises clients d’écoEmballages.

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Ouverture de la vingt-huitième édition du salon Viscom à Paris Porte de Versailles. à cette occasion, un nouveau partenariat est initié avec le Syndicat national de l’enseigne et de la signalétique (Synafel) qui remet ses « Icona d’Or » le lendemain de l’ouverture du salon. Cette édition présente de nombreuses réalisations textiles, un des nouveaux débouchés de l’impression numérique et plus particulièrement jet d’encre.



64 dans le rÉtro

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Après de nombreux autres quotidiens nationaux, c’est au tour du Parisien et d’Aujourd’hui en France de se doter d’une nouvelle formule. « Le Parisien est un journal entièrement revisité pour votre plaisir de lecture avec une maquette novatrice et des rubriques inédites », souligne la rédaction du quotidien qui précise : « Ces nouveautés ont été conçues pour vous grâce aux nombreuses rencontres organisées avec nos lecteurs. » Le Parisien qui a fêté ses 70 bougies en 2014, se présente comme le premier quotidien national avec 17,2 millions de lecteurs tous supports confondus (papier, mobile, Internet). Dans son supplément Eco du jour, le quotidien donne la parole à Jérôme Nusse, président de Quo Vadis qui à l’heure du numérique, continue à miser sur le papier (« L’agenda papier, un objet de plaisir »).

également l’occasion de célébrer les trente ans d’existence du réseau. 52 sociétaires ainsi que 20 partenaires de la filière participent à cet événement qui combine tout à la fois, réunions de travail et découverte de la ville, notamment à travers une balade en scooters.

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14 septembre : remise par l’association américaine Sgia de ses awards de l’année. parmi les sociétés les plus récompensées, agfa graphics pour ses systèmes d’impression Jeti Mira, Jeti tauro et anapurna.

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Destiné aux secteurs du grand format, de l’impression numérique et de l’impression sérigraphique, le salon SGIA (Specialty Graphic Imaging

Association) ouvre ses portes pour trois jours à Las Vegas. L’occasion pour l’association organisatrice du salon de remettre ses Awards de l’Année. Pas moins de 42 prix sont décernés couvrant l’ensemble de la chaîne de production (encres, supports, impression sérigraphique et numérique, finition, etc.). Parmi les entreprises récompensées à plusieurs reprises, figurent Mutoh (4), Epson, Agfa Graphics et Roland DG (3) au niveau de l’impression et Fisher Textiles (3) dans le domaine des supports… textile.

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12 septembre : nouvelle formule pour Le parisien et aujourd’hui en France. _348 août - septembre 2016

Pendant quatre jours, le groupement ImpriFrance tient sa Convention annuelle à Rome en Italie. Celle-ci est

Papyrus annonce qu’il est en train d’étudier des alternatives stratégiques pour ses filiales françaises, y compris une possible cession. Dans ce contexte, le groupe est en discussion avec Inapa concernant la possible vente de Papyrus à Inapa. Dans le cadre de ces discussions, les deux sociétés ont conclu une lettre d’intention non engageante, et à la demande de l’Autorité française, autorisé un test de marché préliminaire pour cette transaction potentielle.

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Le salon Luxe Pack Monaco ouvre ses portes pour trois jours dans le cadre du Grimaldi Forum. Pour la première fois, cet événement dédié à la rencontre du secteur du packaging et de celui du luxe, accueille un programme consacré à la transformation digitale du luxe baptisé « Connect to Luxury » (C2L). Sur le thème « Découvrez l’ADN digital du luxe », est ainsi proposé un « événement exclusif mêlant salon, conférences et découvertes de nouvelles technologies pour vous accompagner dans votre transformation digitale », soulignent les responsables de C2L. Une initiative à destination des acteurs du secteur soucieux de réussir leur propre transformation digitale. n



66 index n Entreprises et institutions traitées 3D print . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 aFpr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 agent paper . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 all4pack paris . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7, 62 arcam ab . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 ashford Color press Ltd . . . . . . . . . . . . 10 Cloître . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Cobright . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Direct Impression . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Domino . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Drupa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Duplo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Durst . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 echirolles . Centre du graphisme . . . . . . 35 ecoffi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 electrogeloz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 eneco Group . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 epson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

exaprint . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 extensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 Fujifilm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 General electric . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 GmI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Gmund . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 Heidelberg . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 Hp . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32, 46 ICa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 Icones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 IDC Imprimerie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Idep . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7, 10 ID Numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 Inapa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 mactac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10, 30 mb editions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 microlynx . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 mill . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

oxy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 polar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 print power France . . . . . . . . . . . . . 12, 62 reed expositions . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 richard Wening buchbinderei GmbH . . 10 roland DG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 rollin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 sIN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8, 18 sLm solutions Group . . . . . . . . . . . . . . 21 stratasys . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 synafel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 transdigital . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12, 52 Viscom paris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7, 8 UNFea . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Uniic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 United print . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Xeikon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 Xerox . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12, 30

n Glossaire Termes usuels

3D : trois dimensions Cloud computing : informatique en nuage Code Qr (Quick Response) : code à réponse rapide Cross-canal (« canal croisé ») : évolution du multicanal utilisant plusieurs canaux de distribution (magasin, internet, téléphone) en relation les uns avec les autres CTP (Computer to Plate) : système de plaque « de l’ordinateur à la plaque » DPI (Dots Per Inch) : points par pouce (ppp) erP (Enterprise Resource Planning) : progiciel de gestion intégré Fogra : principal organisme allemand de normalisation de l’industrie graphique H-uV (High Sensitivity UV Ink Curing System) : dispositif de séchage instantané à ultraviolets leD (Light-Emitting Diode) : diode électroluminescente PDF (Portable Digital Format) : format portable numérique PsO (processus standard offset) : certification industrielle pour l’impression rIP (Raster Image Processor) : logiciel de conversion avant impression sCOP : société coopérative et participative uV : ultraviolets Web-to-print : webimpression Workflow : flux de production

OrganIsmes

acidd : association communication et information pour le développement durable aFdpe : association française des distributeurs de papier et d’emballage agefos pMe-CgM : association pour la gestion de la formation des salariés des petites et moyennes entreprises de la communication graphique et du multimédia atep : association des techniciens de l’édition et de la publicité aTF : association technique française de flexographie CCFI : Compagnie des chefs de fabrication de l’imprimerie CIP4 (International Cooperation for the Integration of processes in prepress, press and postpress) : organisation internationale de coopération pour l’intégration des process dans les opérations prépresse, presse et postpresse CnaP : Centre national des arts plastiques Cofepac : Comité français de l’emballage papier carton Comité 21 : Comité français pour le développement durable Copacel : Confédération française de l’industrie des papiers, carton et celluloses CTP : Centre technique du papier Fespa (Federation of european screen printers association) : Fédération européenne de l’impression numérique

n Table des annonceurs agfa . . . . . . . . . . . . . . . . . 4e de couverture all4pack 2016 / France Graphique . . . . 45 Clip . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Comexposium . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 C print . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 eFI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 etac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Ferag . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

_348 août - septembre 2016

Flyer alarm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 Graphitec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 Heidelberg . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 IDep . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 Kodak . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Komori . . . . . . . . . . . . . . . 3e de couverture mms . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 oKI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

Finat : Fédération internationale des fabricants et fournisseurs d’étiquettes adhésives FsC (Forest stewardship Council) : Conseil de sauvegarde de la forêt (éco-label) gmI : Groupement des métiers de l’imprimerie grafipolis : école des métiers graphiques et plurimédia, à Nantes (Loire-atlantique) grenoble InP Pagora : branche de l’Institut national polytechnique de Grenoble (Isère) consacrée au papier, à l’impression, à l’emballage et à l’environnement Idep : Institut de développement et d’expertise du plurimédia mIP : mouvement de l’intersecteur papier carton PeFC (programme for the endorsement of Forest Certification schemes) : programme de reconnaissance des certifications forestières (éco-label) revipap : Groupement français des papetiers utilisateurs de papiers recyclables sIn : syndicat de l’impression numérique et des services graphiques sIPg : syndicat national des fournisseurs d’équipements pour les industries papetières et graphiques sne : syndicat national de l’édition unFea : Union nationale des fabricants d’étiquettes adhésives unic : Union nationale de l’imprimerie et de la communication WWF (World Wide Fund) : Fonds mondial pour la nature

onlineprinters . . . . . . . . . . 2e de couverture portucel soporcel . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 saxoprint . . . . . . . . . . surcouverture et 25 sin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 tider . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 United print . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14




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