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n°547 Février 2018

BIOLOGIE DE SYNTHÈSE

L’ADN se mettra-t-il au service de la chimie?

Nouveauté 2018

06 SPÉCIALITÉS

Alteo veille à réduire son impact sur l’environnement

30 PROFESSION

Une croissance record et des spécialités dynamiques en 2017

36 RHÔNE-ALPES

Axel’One veut élargir ses compétences et diversifier ses marchés

48 CAHIER

Peintures, encres et adhésifs en partenariat avec Double Liaison


17-18 mai 2018 Palais des congrès Strasbourg

Forum de la Chaudronnerie, Tuyauterie & Maintenance industrielle 4ème édition du congrès SNCT

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édito | juin 2017

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Sylvie Latieule Rédactrice en chef

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slatieule@infopro-digital.com @SylvieLatieule

Uncailloudanslachaussure Cela faisait longtemps que l’industrie chimique en dente, mais le problème parfaitement identifié est en France n’avait pas réalisé une aussi belle année. En passe d’être résolu. Ces sujets, sans cesse remis sur la décembre, l’UIC a fait état d’une croissance en volume table, éclipsent bien injustement les progrès thérapeude la production de l’ordre de 5%. Un score même sutiques réalisés et les milliers de vies sauvées grâce à périeur à la croissance européenne qui est annoncée à l’innovation. La désinformation qui circule sur la vac3%. Dans la foulée, l’investissement industriel devrait cination est tout aussi scandaleuse. Ce qui a fait dire rester bien orienté, même si les dépenses en mainterécemment à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, que nance et mise en conformité des sites prédominent au c’était un débat d’ « enfantsgâtés», faisant référence aux regard des investissements productifs. populations des pays en développement qui rêveraient Pourtant, l’industrie chimique a toujours un « caillou d’accéderplusmassivementàcettetechnologie. danslachaussure»:lamauvaiseimagedesesproduits Puis, on en arrive au secteur de l’agriculture, tantôt chimiques. Bisphénol A, glyphosate, néonicotinoïdes, victime tantôt bourreau. Victime car les agriculteurs perturbateurs endocriniens, diesel, seraient massivement touchés par dioxyde de titane, Lévothyrox, sont des maladies professionnelles liées à quelques-uns des dossiers les plus « Bisphénol A, l’usagedephytosanitaires.Bourreau chauds de l’année 2017. Si tous sont glyphosate, car ces mêmes agriculteurs refusedes cas particuliers, leur point com- néonicotinoïdes, raient de renoncer à l’usage de ces mun est de faire l’objet d’un déverproduits dont les néonicotinoïdes, sement d’informations sur le Net et perturbateurs qualifiés de « tueurs d’abeilles » ou le danslesmédiaaupointqu’ilestqua- endocriniens, diesel, glyphosate dont le caractère cancésimentimpossibledefaireletrisans dioxyde de titane rigène n’est toujours pas tranché. On êtresoi-mêmeunexpert.Au-delàde en vient même à se demander s’il ne et Lévothyrox, sont l’industrie chimique qui produit ces doit pas sa mauvaise réputation au molécules,soitdisant«malfaisantes», quelques-uns des faitdes’acoquineravecdessemences ses grands clients sont tout autant dossiers les plus chauds OGM, une technologie totalement montrésdudoigt.Depuislescandale diabolisée. Au passage, les Améride l’année 2017 ». du Dieselgate chez Volkswagen qui cains dévorent depuis des années du a révélé que les moteurs émettaient maïs OGM, sans que l’on ait entendu beaucoup plus de NOx et CO2 que prévu, l’industrie auparler de problèmes sanitaires particuliers. tomobile est mise en accusation. Elle tue à cause de la On sait comment tout cela a commencé. C’était dans vitessequ’elleautoriseenconstruisantdesvoiturestrop les années 50 avec la publication du livre Silent Spring puissantes. Elle tue à cause de ses émissions toxiques. de Rachel Carson. Un électrochoc qui a servi de fonà Paris, la mairesse Anne Hidalgo est entrée en guerre dation aux mouvements écologistes et à une prise de ouverte contre l’industrie automobile au mépris des terconscience bénéfique de l’impact environnemental de ritoires où ses sites industriels sont source de croissance lachimie.Maisdansdesversionslesplusextrêmes,ces etd’emploi. mouvements ont aussi engendré des poussées d’obsL’image de l’industrie pharmaceutique n’est guère meilcurantisme qui ont fait de nous des citoyens peureux leure. Depuis mars, on essaie de nous faire revivre le et suspicieux. Il serait temps de remettre une dose de scandale du Médiator ou de la Dépakine au travers du confiance - sans qu’elle soit aveugle - dans la science, Lévothyrox,unmédicamentreformuléàlademandede la technologie et l’industrie, sous peine d’être un jour l’Agence du médicament. Il a certes causé des troubles totalement marginalisés dans un monde globalisé qui chez certains patients stabilisés avec la formule précéaspire majoritairement au progrès.

RetRouvez L'actuaLIté de La chImIe SuR Le SIte infochimie.com

Infochimie magazine - Février 2018 - n°547

à ne pas manquer NotRe eNquête SuR

La Biologie de synthèse. P 24.

03


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sommaire

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février2018 www.infochimie.com

N°547

n°547 Février 2018

RétRoSPeCtIVe 2017

Une croissance record et des spécialités dynamiques _____________________________30

Biologie de synthèse

L’adN se mettra-t-il au service de la chimie?

ReCyCLAGe

La valorisation des plastiques sur la bonne voie en France et en Europe _________34 nouveauté 2018

06 SPécIaLItéS

Alteo veille à réduire son impact sur l’environnement

30 PRoFeSSIoN

Une croissance record et des spécialités dynamiques en 2017

36 StRatéGIe

Axel’One veut élargir ses compétences et diversifier ses marchés

StRAtéGIe

48 cahIeR

Peintures, encres et adhésifs en partenariat avec Double Liaison

Axel'One veut élargir ses compétences pour diversifier ses marchés _______________ 36

Rendez-vous

DoCtoRAt

entRetIen

Alteo : «Nous cherchons constamment à réduire l'impact sur l'environnement de notre activité» _______________________ 06

Synthèse La branche Chimie publie sa feuille de route 2018 ____________________ 10 SILICeS hAuteMent DISPeRSIBLeS

Le Chinois Quechen envisage un investissement de 100 M€ à Fos __________________ 12 Déinove sous-traite sa production à Pivert

ShoWRooM

L'atelier 4.20, nouvelle vitrine des innovations d'Arkema ______________________________ 40 ConSeIL en MAnAGeMent

SoCIAL

CARoténoïDe

Axelera publie un guide de l'encadrement de thèse _______________________________ 38

__ 18

InGénIeRIe

Fusion entre Mc Dermott International et CB&I __________________________ 20

ACDE Conseil aide les TPE, PME et ETI à se digitaliser ___________________________42 StoCKAGe éLeCtRoChIMIQue

Tiamat développe des alternatives aux batteries au lithium _________________ 44 PARtenARIAt PuBLIC-PRIVé

Un laboratoire commun pour développer des revêtements organiques de surface _____46

cahier

PeIntuReS, enCReS et ADhéSIFS _________48

nAnoPARtICuLeS

L'UFC-Que choisir porte plainte contre neuf fabricants ___________________ 22

enquête ___________ 24

Biologie de synthèse L'ADN se mettra-t-il au service de la chimie?

Solutions

teChnoLoGIe De VIDe

Un système à anneau liquide pour les procédés exigeants __________________ 56

Profession

CARnet ________________________________ 62 AGenDA ________________________________ 63

molécule

AnALySe éthylène ________________________________66 Crédit photo couverture : TWB.

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n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


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La société provençale Alteo est spécialisée dans les alumines de spécialités à destination de nombreux usages industriels. Quelques années après qu’elle ait été citée dans « le scandale des boues rouges », le président du groupe, Frédéric Ramé, remet les choses au clair sur cette affaire, et insiste sur l’intégration du développement durable au cœur de la stratégie de croissance. Propos recueillis par Dinhill On

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rendez-vous | entretien

Alteo:«Nouscherchonsconst surl’environnementdenotreac

© Alteo

Info Chimie Magazine : Pouvez-vous présenter brièvement la société Alteo et ses différentes activités ? Frédéric Ramé : Alteo est une ETI industrielle spécialisée dans la production d’alumines de spécialités et à haute valeur ajoutée. Créée il y a plus de 120 ans, l’usine de Gardanne (Bouches-du-Rhône) est détenue par le fonds HIG Capital Europe depuis août 2012, après avoir appartenu successivement aux groupes Pechiney, Alcan et Rio Tinto. Affichant un chiffre d’affaires d’environ 220 millions d’euros en 2017, la société de 480 salariés est un leader mondial dans le domaine des alumines. Pour son activité, le groupe s’appuie sur une production implantée à Gardanne (450 collaborateurs) complétée par un atelier de finition à Taïwan, et des ventes dans une soixantaine de pays par le biais de plusieurs succursales en propre ainsi que des partenariats de représentation.

Frédéric Ramé, président d’alteo.

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D’où proviennent les alumines ? à quoi servent les alumines de spécialités d’Alteo ? F.R. : L’alumine est extraite de la bauxite, un minerai que l’on a découvert pour la première fois à l’état naturel dans le sous-sol de la région des Baux-de-Provence (d’où son nom). La bauxite est constituée typiquement d’environ 50 % d’alumine et contient également des

oxydes de fer (qui lui donnent sa couleur rouge), du dioxyde de titane et des minéraux argileux. Les alumines d’Alteo produites par le procédé Bayer (voir encadré p. 08) sont destinées à de nombreux secteurs industriels. Par exemple, les alumines servent à la fabrication de composants de produits électroniques tels que les écrans plats ou de smartphones, les microprocesseurs, etc. Dans le domaine de la mobilité, les batteries des véhicules électriques et les filtres à particules intègrent de telles alumines de spécialités. Enfin, ce type de produit se retrouve également dans les matériaux de construction (matériaux réfractaire ou ignifuges, verres spéciaux, céramiques pour carrelage) et l’énergie (panneaux solaires). Dans toutes ces applications, l’alumine présente des caractéristiques de résistance mécanique et thermique, de dissipation de chaleur, d’isolation électrique. Mais il existe également d’autres applications, par exemple en tant qu’abrasif dans le polissage, ou la formulation de produits chimiques pour le traitement de l’eau ou les détergents. Quelles sont les spécificités du marché de l’alumine ? F.R. : Le marché de l’alumine est d’envergure mondiale et est porté actuellement par les secteurs des matériaux (aluminium notamment), des batteries et de la microélectronique. Alteo réalise ainsi 80 % de n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


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Vue panoramique de l’usine d’Alteo à Gardanne.

ammentàréduirel’impact tivité» son chiffre d’affaires à l’international. La région où le groupe enregistre le plus gros de son activité est l’Europe. à ce propos, nous avons investi 7 M€ en 2014 sur notre site de Gardanne dans un atelier de broyage, pour la transformation et la finition des alumines. Les états-Unis constituent également un marché important. Mais l’Asie est la zone où le marché est le plus dynamique en matière de croissance, en particulier la Chine, la Corée du Sud et le Japon. Nous avons également des activités dans d’autres pays d’Asie tels que la Thaïlande et la Malaisie. Pour répondre à la demande asiatique, nous avons récemment investi dans un atelier de broyage à Taïwan pour augmenter la capacité de finition de nos produits, et un investissement est en cours pour encore l’accroître. Courant 2018, nous envisageons également d’implanter une succursale en Inde, qui constitue un marché d’avenir. Dans ce cadre, quels sont les piliers de la stratégie de croissance de la société d’Alteo ? F.R. : Le développement de l’activité d’Alteo suit une stratégie basée sur deux piliers : une croissance rentable en élargissant les usages de nos alumines de spécialités et le développement durable de ses activités. Pour cela, l’un des moteurs est l’innovation. Nous investissons régulièrement dans les équipes et les moyens techniques alloués à la R&D pour mettre en place des laboratoires d’applications orientés par usage Infochimie magazine - Février 2018 - n°547

marché. L’objectif est d’optimiser et de développer de nouvelles alumines en reproduisant les procédés de nos clients. L’ensemble des équipes et moyens de R&D nous permettent également de travailler sur un autre axe de notre stratégie : le développement durable. Nous cherchons constamment à aller plus loin pour réduire l’impact sur l’environnement de notre activité. Sur quels axes concentrez-vous vos efforts pour diminuer cet impact sur l’environnement ? F.R. : Nous travaillons sur plusieurs volets en parallèle. D’une part, Alteo s’est engagé à réduire sa consommation d’énergie de 5 % entre 2016 et 2020 car la production d’alumine est une activité très électro- et gazo-intensive. Pour cela, nous avons

L’uSIne De GARDAnne en DAteS 1894 : construction de l’usine milieu des années 1950 : modernisation et modification du système de production (processus de remplacement batch)

1985 : acquisition de la technologie basse teneur soude de Reynold 1999 : investissement pour accroître le procédé d’extraction de bauxite

2003 : intégration d’autres activités d’alumines non métallurgiques 2009 : recentrage à 100 % sur la production d’alumines de spécialités

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initié, en partenariat avec Engie, Cofely, un projet d’unité de cogénération à haute performance. Opérationnelle depuis peu, cette installation d’une capacité de 12 mégawatts électriques va nous permettre de produire à la fois de l’électricité et de la vapeur. L’électricité produite par l’unité sera réinjectée sur le réseau, tandis que la vapeur est destinée entièrement à l’alimentation de notre usine. De plus, nous avons également intégré à cette installation une boucle de récupération de chaleur pour les besoins du procédé du site. Un autre axe de travail concerne la réduction et le traitement des effluents du site. à ce propos, Alteo a été impliqué dans le dossier du rejet des « boues rouges » dans le Parc national des Calanques en 2016. Pouvezvous nous faire un point sur cette histoire ? F.R. : L’extraction de l’alumine de la bauxite par le procédé dit Bayer (que nous utilisons) génère des résidus insolubles contenant de l’oxyde de fer (de couleur rouge) ainsi que d’autres métaux. Jusqu’à fin 2015, l’usine de Gardanne d’Alteo avait l’autorisation de rejeter ces « boues » diluées au large de Cassis, mais ce n’est plus le cas depuis. Nous avons investi plus de 20 millions d’euros dans des installations de traitement des résidus de bauxite, ainsi que dans une station de traitement des eaux. Nous avons ainsi arrêté définitivement tout rejet de boues rouges en mer depuis le 1er janvier 2016. Des filtres-presses permettent de séparer la phase solide rouge d’une phase liquide transparente. Les résidus solides sont désormais entreposés sur un site de stockage et, dans une démarche d’économie circulaire, nous poursuivons les efforts pour les valoriser sous la

© Alteo

rendez-vous | entretien

L’alumine produite par Alteo se caractérise par sa couleur blanche.

Le PRoCéDé BAyeR PouR LA PRoDuCtIon D’ALuMIne Découvert en 1887 par le chimiste autrichien Karl Josef Bayer, ce procédé éponyme permet l’extraction de l’alumine dans la bauxite via la dissolution à haute température et à haute pression par une solution de soude concentrée. Il se décompose en cinq principales étapes. La première est une phase de broyage destinée à faciliter l’extraction. Lors de l’étape de l’attaque, les particules de bauxite sont mélangées à de la soude et de la chaux dans des réacteurs à haute température et à haute

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pression. Ensuite, la décantation permet d’obtenir deux phases: l’une liquide enrichie en alumine, tandis que la phase solide rouge contient les autres résidus métalliques dont l’oxyde de fer. L’alumine contenue dans la phase liquide est alors précipitée par dilution avec de l’eau et refroidissement, conduisant à l’obtention d’hydrates d’alumine. Enfin, les hydrates d’alumine subissent une étape de calcination pour retirer l’eau résiduelle, et ainsi obtenir une poudre blanche d’alumine pure.

forme de Bauxaline, un co-produit destiné aux applications de dépollution ou de matériaux de construction (argiles expansés, tuiles, etc.). Quant aux eaux résiduelles de procédé, après passage dans la station de traitement, elles restent rejetées en mer pour le moment, via une dérogation accordée par la Préfecture. La qualité de ces eaux est déjà bien meilleure qu’attendu et nous allons encore plus loin grâce à une nouvelle unité complémentaire de traitement sur notre site de Gardanne. Pouvez-vous nous détailler ce projet à venir ? F.R. : Nous avons effectivement démarré la construction d’une station de traitement basée sur une technologie innovante de neutralisation au CO2 de ces eaux de procédés. Prévue pour être opérationnelle début 2019, cette installation va permettre de réduire le pH et de diminuer la concentration résiduelle en éléments métalliques. Cela va ainsi nous permettre d’être en conformité, trois ans en avance, avec les exigences en matière de rejets fixées pour 2022. Cette affaire des « boues rouges » a donné une mauvaise image de notre société, alors qu’elle est l’un des pionniers dans les producteurs d’alumine en matière de traitement de ses effluents. Depuis fin 2015, il faut rappeler qu’Alteo a réduit de plus de 99,95 % ses rejets en mer de matières solides, et de plus de 99 % ses rejets de métaux. Et nous valorisons cinq fois plus de résidus que la moyenne de l’industrie mondiale de l’alumine. Le développement durable, c’est également l’aspect sociétal. Que faites-vous dans ce domaine ? F.R. : Alteo est un acteur de l’emploi local. Depuis 2012, nous avons embauché plus de 200 personnes sur le site de Gardanne, dont 60 en 2017. Nous considérons le personnel comme un atout important et les conditions de travail ainsi que les compétences sont des enjeux clés. La santé et la sécurité de toutes les personnes qui viennent travailler sur le site sont au cœur de nos priorités. Aussi, 80 % de nos n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


infochimie.com Alteo a récemment investi dans une unité de traitement d’effluents.

LA SoCIété ALteo

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• Création de l’usine de Gardanne en 1894 • Siège à Gardanne (Bouches-duRhône) • Effectif en 2017: 480 salariés • Chiffre d’affaires 2017 : 220 millions d’euros, dont 80 % à l’export •Présencedans60pays

collaborateurs ont suivi une formation en 2017. Nous avons également mis en place des formations qualifiantes dans le cadre du dispositif POEC (Préparation opérationnelle à l’emploi collective) initié par l’agence Pôle Emploi de Gardanne. Il permet à des demandeurs d’emploi de mieux s’insérer sur le plan professionnel via des contrats d’apprentissage et en alternance. Ainsi, huit candidats ont été intégrés chez Alteo via des CDD d’un an. L’objectif étant qu’ils passent en CDI chez nous, une fois qu’ils auront acquis leur certification de qualification

• Usine de production à Gardanne (capacité: 635000 t/an) • Importation de bauxite sur le site: 3000 t/j • Principaux produits: Hydrates d’alumines (trihydroxyde d’aluminium), alumines calcinées

professionnelle. Notre engagement sociétal va au-delà de l’aspect social. Nous sommes plus largement intégrés dans la vie de la cité. Nous participons activement à la fête de la science, nous allons à la rencontre des écoles et des riverains, nous ouvrons l’usine au public en organisant de nombreuses visites. •

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synthèse | panorama SoCIAL

L’UIC a présenté sa feuille de route pour l'année 2018. La réécriture de la convention collective, déjà engagée depuis trois ans, figure parmi les priorités. Par Julien Cottineau

L’

UIC a annoncé la feuille de route de la branche Chimie pour 2018, à l’issue d’une réunion paritaire, le 18 janvier dernier. étaient également présents à cette réunion les partenaires sociaux ainsi que fédérations professionnelles telles que la Fédération des entreprises de la beauté (Febea), la Fédération des industries des peintures, encres, couleurs, colles et adhésifs et préservation du bois (Fipec) et la Fédération des industries des corps gras (FNCG). Le plan de travail paritaire pour cette année se concentrera sur plusieurs points. En premier lieu, sur la finalisation de la réécriture de la Convention collective, un travail engagé depuis trois ans, et sur l’évaluation de l’impact des ordonnances sur la loi Travail. La reprise des discussions sur la structure salariale, qui n’ont pas encore

© Solvay

LabrancheChimie publiesafeuillederoute2018

abouti, est aussi à l’ordre du jour. « Sur ce sujet complexe, où les positions respectives sont à ce jour très éloignées, les organisations patronales prépareront leurs propositions dans l’intérêt des entreprises et des salariés », souligne l’UIC. Sera aussi dressé le bilan de l’engagement de la branche Chimie en termes d’emplois et d’alternance, l’objectif fixé étant de 47 000 embauches sur la période 2015-2017 et de 5 000 alternants par an.

Vers la création d’un contrat à durée indéterminée de projet

Par ailleurs, les travaux devront porter aussi sur « le lancement d’une concertation sur les conditions de mise en place d’un contrat à durée indéterminée de projet, répondant aux spécificités de la branche Chimie (par exemple : les grands projets d’infrastructure, les arrêts pourmaintenancelourde,laR&D) »,etsur« laprévoyance dans la Branche et la mise en place de la Commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI), conformément à la loi », précise encore l’UIC. Cette réunion du 18 janvier n’est toutefois pas revenue sur l’échec de la signature d’un accord de branche sur les salaires minima. L’UIC confirme ainsi que les salaires minima de 2017 continueront donc de s’appliquer cette année. •

éConoMIe CIRCuLAIRe

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L’ue pour le recyclage des plastiques La Commission européenne a présenté, le 16 janvier, une stratégie pour améliorer le recyclage des plastiques au sein de l’UE. Cette stratégie vise à ce que la totalité des emballages plastiques dans l’UE soient recyclables d’ici à 2030, que la consommation de plastiques à usage unique soit réduite et que le recours aux microplastiques soit bien plus limité. Avec en ligne de mire l'amélioration de l’économie circulaire et la mise en place une filière industrielle du recyclage plus dynamique, qui pourrait générer emplois et croissance. L’UE constate que les Européens génèrent chaque année 25 millions de déchets plastiques, dont seulement 30 % sont collectés pour recyclage, et qu’au niveau mondial, les plastiques comptent pour 85 % des déchets retrouvés sur les plages. Dans les prochains mois, l’UE devrait ainsi prendre une série de mesures. De nouvelles règles sur les embal-

lages seront mises au point pour améliorer le caractère recyclable des plastiques utilisés et pour augmenter le recours à des plastiques recyclés. La volonté de collecter plus de plastiques nécessitera la mise en service d’unités de recyclage plus grandes et plus performantes, avec la mise en place de systèmes plus standardisés pour des collectes mieux différenciées. La Commission entend prendre des mesures pour restreindre l’utilisation des microplastiques dans les produits, et pour établir des standards de plastiques biodégradables et compostables. Des mesures seront prises pour limiter les rejets de déchets en mer, pour améliorer le retour et la gestion des déchets à terre. Enfin, une enveloppe supplémentaire de 100 M€ permettra de financer le développement de matériaux plastiques de haute performance et mieux recyclables. • J.C. © DR

SoLVAy et LA FonDAtIon eLLen MACARthuR S'ALLIent Il s’agit du premier partenaire venu du secteur chimique. Solvay s’est engagé auprès de la Fondation Ellen MacArthur dans le cadre d’un partenariat de trois ans, de 2018 à 2020, avec pour objectif de développer les connaissances et la recherche de solutions conformes aux principes de l’économie circulaire. Le Belge rejoint ainsi les huit autres partenaires industriels que sont Danone, Google, H&M, Intesa Sanpaolo, Nike, Philips, Renault et Unilever. Fondée en 2010 par la navigatrice britannique Ellen MacArthur, cette fondation caritative tente de convaincre les politiques, les entreprises et le monde académique d’accélérer la transition vers l’économie circulaire.

n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


infochimie.com

trois nouveaux signataires du manifeste pour le climat

© Solvay

la période 2017-2020. Le chimiste Trois de plus. Après Air liquide, de spécialités Novacap a, quant à Arkema, Rhodia Acetow, Solvay lui, initié une démarche d’analyse et Total, l’Union des industries complète de l’empreinte carbone chimiques (UIC) a annoncé qu’Arde l’ensemble de la chaîne de vamor, DRT et Novacap devenaient à leur de ses activités. leur tour signataires du Manifeste pour le climat. Ils s’engagent ainsi à contribuer à réduire les émisDans la continuité de sions de gaz à effet de serre pour l’accord de Paris répondre à l’ambition de limiter à « L’UIC encourage la poursuite de la 2°C le réchauffement climatique. dynamique impulsée par l’accord de Pour Armor, leader mondial du Paris et la recherche d’une converruban transfert thergence des prix du carbone mique, cet engagement au niveau mondial et se traduit par un renford’une fiscalité environnecement de son managementale favorable à la rement environnemental cherche-développement afin de réaliser des écoet à l’industrialisation de nomies d’énergies. Même technologies innovantes son de cloche du côté de bas carbone », a déclaré DRT, le spécialiste de la Pascal Juéry, président production d’ingrédients Pascal Juéry, de l’UIC. Entre 1990 et issus de la valorisation président de l’UIC. 2015, la consommation des dérivés du pin et des d’énergie du secteur de coproduits de l’industrie papetière, la chimie a été réduite de plus de qui s’engage à poursuivre son pro20 % et les émissions de gaz à effet gramme d’efficacité énergétique de serre de presque 60 %. L’UIC sur ses sites de production et à souligne également que la chimie consolider son mix énergétique à représente désormais moins de 5 % 60 % d’énergies renouvelables sur de ces émissions en France. • L.H. SALAIReS De LA PRoFeSSIon

Pasd’accordsurlesminima Le 5 janvier, les syndicats FO, CFE-CGC et FNIC-CGT ont annoncé s’opposer à l’accord signé fin décembre entre les organisations patronales et la FCE-CFDT. Ils dénoncent principalement une proposition de revalorisation des salaires minima qui seraient inférieurs à celle du SMIC, ce qui serait une première depuis plus de dix ans. Ils refusent aussi « la discrimination comprise dans un accord qui exclut les personnels des entreprises de moins de 50 salariés de la disposition relative au droit à absence payée pour une hospitalisation d’un enfant de moins de 16 ans ». Enfin, ils dénoncent le fait que les représentants patronaux auraient « refusé d’envisager l’intégration dans le salaire minimum hiérarchique des Infochimie magazine - Février 2018 - n°547

primes d’ancienneté et de conditions de travail ».

opposition majoritaire

Avec cette opposition, l’accord signé ne serait donc pas valable. Ce qu’a vivement regretté la FCE-CFDT, le 10 janvier, qui précise qu'un accord aurait, au contraire, permis de revaloriser le 1er coefficient au-dessus du SMIC et aurait accordé un « nouveau droit pour les salariés de la chimie avec un congé spécial rémunéré pour enfant hospitalisé (2 jours par an et par salarié) ». En précisant que la « disposition spécifique sur les entreprises de moins de 50 salariés induite par les ordonnances Macron, ne fermait pas la porte à ce nouveau droit, puisqu’elles étaient encouragées à le mettre en place ». • J.C.

RSe

L’assurance maladie récompense la prévention L’Assurance maladie lance les Trophées risques chimiques pros. Une initiative destinée à valoriser l’action des entreprises pour réduire et prévenir les risques chimiques, notamment dans l’exposition à quatre agents cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques (CMR). D’où la création de quatre catégories : les émissions de moteur diesel, les fumées de soudage, le perchloroéthylène et le styrène. Les candidatures peuvent être déposées par des entreprises de toute taille jusqu’au 15 mars prochain. Un jury « d’experts et de personnalités désignera le meilleur projet dans chaque catégorie, selon plusieurs critères : l’engagement de l’entreprise, la démarche de prévention mise en œuvre, les actions mises en place, etc. », précise l’Assurance maladie. Les trophées seront remis le 29 mai prochain dans le cadre du salon Preventica à Lyon (Rhône). Les dossiers sont téléchargeables sur le site de l’Assurance maladie, espace prévention (www. ameli.fr/employeur), et doivent être envoyés à l’adresse : risqueschimiquespros@cnamts.fr. • J.C. © INRS

DéVeLoPPeMent DuRABLe

JuStICe

Brenntag sanctionné de 30 m€ en France L’Autorité de la concurrence a sanctionné, fin 2017, Brenntag, à hauteurde30 M€,pourobstruction à l’instruction. La maison mère et la filiale française auraient enfreint des dispositions du Code du commerce dans le cadre de l’instruction d’un dossier sur des pratiques anticoncurrentielles dénoncées par des concurrents, en l’occurrence Gâches Chimie, Solvadis et Chimiphar. L’Autorité de la concurrence précise que Brenntag a « d’abord transmis des informations incomplètes, imprécises et

hors délais avant de refuser de communiquer les informations et éléments matériels (notamment factures et extraits de comptabilité) qui lui avaient été demandés à plusieurs reprises ». Ce qui, à ce jour, aurait empêché le déroulement à terme de l’instruction, toujours en cours. L’Autorité de la concurrence indique que c’est la première fois qu’elle fait application de cette disposition du Code du commerce. Gâche Chimie note, lui, que le dossiern’esttoujourspas réglé, 15 ans après son ouverture. • J.C.

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synthèse | entreprises SILICeS hAuteMent DISPeRSIBLeS

LeChinoisQuechenenvisage uninvestissementde100M€àFos quechen Silicon chemical a signé une lettre d’intention avec le Grand Port maritime de marseille, Kem one et Provence Promotion pour l’éventuelle construction d’une usine de silices hautement dispersibles sur le port industriel de marseille-Fos. Un projet d’une ampleur rare en France, estimé à un coût de 100 millions d’euros.

Le PRoJet QueChen en BReF

100M€

D’InVeStISSeMent

90000 tonnes par

an de silices hautement dispersibles

130

PoSteS CRééS

L

e 9 janvier, dans le cadre de la visite d’état du président français en Chine, a été signée une lettre d’intention entre Quechen Silicon Chemical, le Grand Port Maritime de Marseille (GPMM) et Provence Promotion, l’agence de développement économique d’Aix-Marseille-Provence. Le projet porte sur la construction potentielle d’une plateforme comprenant une usine de silices hautement dispersibles (HDS) d’une capacité de 90000 t/an, des unités pour les matières premières et un centre de R&D. Le montant prévisionnel de l’investissement est estimé à 100 M€, soit une ampleur assez extraordinaire et rare dans le secteur de l’industrie chimique en France. En termes d’emplois, le projet pourrait générer 130 postes.

Implantation sur une parcelle occupée par Kem one

Cette plateforme serait implantée sur la zone du port industriel Marseille-Fos, au sein de la plateforme industrielle et chimique Piicto. Soit une zone attractive en raison des utilités déjà déployées, des services disponibles et de la proximité de sous-traitants, sans compter évi-

croda reprend le Finlandais IonPhase

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demment l’accès direct aux infrastructures portuaires et à la mer. L’endroit identifié pour l’implantation de Quechen se trouve sur une parcelle actuellement occupée, partiellement, par Kem One. L’usine du numéro 2 européen de la production de polychlorure de vinyle (PVC) à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) dispose d’une électrolyse pour la production de chlore et de soude et d’une unité de chlorure de vinyle monomère (VCM). Selon Kem One, le projet de Quechen présente des moyens de mutualiser et de partager des utilités ou des compétences. Le groupe évoque aussi l’éventualité de collaborer en matière de R&D avec le groupe chinois, notamment sur les procédés de production des HDS sachant que le silicate de soude peut servir d’intermédiaire. Concrètement, rien n’est encore fait. Les collectivités locales et régionales se félicitent de la signature de cette lettre d’intention qui ouvre des négociations exclusives avec Quechen. D’autant que Marseille-Fos aurait été en concurrence avec 27 autres sites d’Europe. •

ARôMeS

ADDItIFS

L’opération est finalisée depuis le 8 décembre. Croda a acquis IonPhase, a annoncé le groupe britannique de spécialités, la semaine dernière. La transaction s’est élevée à 24 M€, pour une entreprise qui génère un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 9 M€. Les

© Piicto

Par Julien Cottineau

24 salariés d’IonPhase sont tous repris par Croda. L’opération intègre aussi la reprise de la principale implantation industrielle à Tampere, en Finlande, où IonPhase détient son usine et son centre de R&D, ainsi que 2 filiales en Asie, des bureaux commerciaux. • J.C.

Firmenich acquiert Flavourome Le groupe suisse spécialisé dans les arômes et parfums a annoncé l’acquisition de la société sud-africaine à capitaux privés Flavourome. Spécialisée dans la production d’arômes, Flavourome fournit le marché sud-africain depuis 1998. Les modalités financières de la transaction n’ont pas été révélées. Selon nos confrères de Chemical Week, la finalisation de l’opération serait attendue pour mars 2018, sous réserve d’obtention des autorisations réglementaires. Cette opé-

ration va permettre à Firmenich d’accélérer sa croissance dans la région stratégique qu’est l’Afrique mais également de bénéficier d’un accès direct à de nouveaux clients. « Firmenich est présent en Afrique du Sud depuis 30 ans, cette acquisition est donc un prolongement naturel de notre engagement à construire des partenariats sur le long terme dans la région », a déclaré Patrick Firmenich, président du conseil d’administration de la société genevoise. • L.H. n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


infochimie.com PhytoSAnItAIReS

Nouvel atelier pour BaSF à Saint-aubain-lès-elbeuf

© BASF

Le groupe allemand vient d’inaugurer un atelier supplémentaire de production sur son site de Saint-Aubin-lès-Elbeuf, en Seine-Maritime. BASF y produit désormais la solution Inscalis, destinée à lutter contre les ravageurs de culture. Première solution à base de pyropènes, elle repose sur un principe actif élaboré à partir d’un processus de fermentation naturelle de Penicillium coprobium, un champignon microscopique, explique BASF, qui vante un profil environnemental très favorable pour ce produit destiné à de nombreuses cultures comme le coton, le soja ou encore les agrumes. « On ne lance pas une nouvelle molécule tous les jours. Pour nous, ce projet est une opportunité rare, c’est une formidable aventure », s’est réjoui Bruno Lorenzi, directeur du site. L’usine de Saint-Aubin-lès-Elbeuf recense 245 salariés, ce qui, en

termes d’effectifs, en fait la plus grande des trois implantations du groupe en France dans le domaine de l’agrochimie (division BASF Agri). Implantée sur une plateforme commune avec Sanofi Chimie, cette usine est spécialisée dans la production de phytosanitaires (insecticides, comme le fipronil, et fongicides, comme le triticonazole, la dimoxystrobine et le pyriméthanil), utilisés aussi en enrobage des semences. L’usine, qui détient des capacités de l’ordre de 1 500 tonnes par an, est centrée sur la synthèse chimique. 75 % des productions sont exportées. BASF précise que les substances actives sont ensuite formulées ailleurs, notamment dans les deux autres usines de BASF Agri en France et les sept autres à l’international. à Genay, dans le Rhône, l’usine formule des insecticides, fongicides et des produits de traitement de semences, sous formes liquide et solide (de 11 000 à 14 000 t/an). 110 salariés y travaillent. Enfin, la troisième usine française de BASF Agri se trouve à Gravelines (dans le Nord). Spécialisée dans les herbicides, notamment sous forme liquide, cette implantation qui regroupe 150 salariés est focalisée sur la formulation et le conditionnement. • J.C.

ReVêteMentS AutoMoBILe

Première usine thaïlandaise pour BaSF Le géant mondial et allemand produit désormais des revêtements pour automobile en Thaïlande. Et même, la première en Asie du Sud-Est. BASF a inauguré cette usine, le 13 décembre, sur son site de Bangpoo dans le sud du pays. Il explique que ces productions permettront de mieux répondre à la demande en revêtements automobiles en Asie du Sud-Est où la production automobile devrait atteindre PRoDuCtIon en 2017 un total de De VéhICuLeS 3,9 millions de véhicules. en ASIe Du SuD-eSt Un marché sur lequel la Thaïlande compte pour 50 %, devant l’Indonésie et la Malaisie. Cette infrastructure industrielle vient s’adosser au Centre technique de compétences en revêtements en Asie du Sud-Est que BASF a ouvert en septembre 2015 à Bangpoo. • J.C.

3,9 M

SGL InVeStIt 25 M€ en ALLeMAGne Le groupe de spécialités carbone va investir 25 M€ dans son usine de Bonn (Allemagne), sur 4 ans. SGL prévoit d’y renforcer ses capacités de spécialités graphites, via l’ajout d’une unité et de nouveaux systèmes de production. Les mises en service sont prévues dès 2020.

PPG Se RenFoRCe Aux PAyS-BAS L’Américain a annoncé, le 2 janvier, un accord définitif pour l’acquisition du Néerlandais ProCoatings, spécialisé dans la distribution de peintures et de revêtements architecturaux. ProCoatings dispose de 23 magasins multi-marques.

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synthèse | entreprises PIGMentS

L'éConoMIe à LA LouPe

olikrom s’agrandit à Pessac

C’étaittrèsinattendu.Legéantsaoudienvas’emparerde 24,99 %ducapitaldugroupesuisse!CetteirruptionsurprisedeSabicauseindeClariantdécouleindirectement du raté de la fusion entre le groupe suisse et l’Américain Huntsman. Leur projet de fusion entre égaux, évalué à près de 20 Mrds $, avait été définitivement abandonné, en octobre dernier, en raison du fonds activiste White Tale Holdings. Fermement opposé à cette fusion, ce fonds avait débarqué au capital de Clariant, à l’été 2017, jusqu’à grimper à près de 25 % et à faire capoter la fusion. Or c’est justement ces25 % détenuspar White Tale qui vont être acquis par Sabic! Certainement une excellente opéraCette opérationde tion financière pour White Tale, entré au capital à partir d’une vaSabic leur du titre de l’ordre de 20 francs représente suisses et qui cède ses parts six mois plus tard, alors que l’action ungrand évoluaitautourde29CHF!Celaen pas dit long aussi sur les motivations stratégique stratégiques réelles de White Tale pour créer de la valeur du côté de versles Clariant… spécialités. Sabic n’a pas dévoilé le montant de l’opération, que l’on peut estimer, selon les données disponibles,àunevaleurapproximativede2Mrds€.Donc, une transaction particulièrement imposante pour Sabic en termes de croissance externe, alors que ses seules grandesacquisitionsàl’internationalsesontlimitées,depuis sa fondation en 1976, à la reprise de la pétrochimie de DSM en 2002, à celle de Huntsman Petrochemicals en 2006, etsurtout à l’acquisition de GE Plastics en 2007. Cette opération représente aussi un grand pas stratégique vers les spécialités pour le pétrochimiste saoudien. S’il est déjà impliqué dans les spécialités, c’est sans commune mesure avec l’imposant portefeuille de Clariant. Ce dernier engagera des discussions avec son, désormais, nouveau plus grand actionnaire dont les 25 %departsluiconfèrentaussi25 %desdroitsdevote. Pour l’heure, il ne serait pas question pour Sabic d’aller plus loin au capital de Clariant. Les deux n’ont pour l’heure qu’une activité commune: Scientific Design. Cette coentreprise à parts égales, dont Clariant avait héritée, suite à l’acquisition de Süd-Chemie en 2011, est centrée sur la cession de licences technologiques pour des productions d’oxyde d’éthylène et de dérivés, de polyols ou encore d’anhydride maléique. • RetRouvez touteS LeS chRoNIqueS de JuLIeN cottINeau SuR chimiepharmaheBdo.com

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© Olikrom

Sabic surgit au capital de Clariant

majeurs déjà engagés. Deux programmes concernent des applications dans le domaine routier, avec un accord de collaboration avec Eiffage pour des marquages au sol intelligents, et au sein du consortium I Street qui a remporté l’appel à projets “Route du futur” pour développer une route intelligente, instrumentée et connectée. Le troisième concerne l’aéronautique dans le cadre d’un partenariat avec l’avionneur Airbus pour des peintures thermosensibles et permettant de détecter les impacts. • J.C.

GAz InDuStRIeLS

air Liquide ouvre un centre numérique en asie du Sud-est Le géant français des gaz industriels a annoncé, le 23 janvier, l’inauguration de son centre Smart Innovative Operations (SIO) pour la région Asie du Sud-Est-Pacifique. Implanté à Kuala Lumpur, en Malaisie, ce centre permettra la gestion à distance de la production de 18 unités grande industrie du groupe dans huit pays de la région.

© Air Liquide

Rédacteur en chef de Chimie Pharma Hebdo jcottineau@infopro-digital.com

© d.R.

Julien cottineau

La PME spécialiste des pigments intelligents vient d’acquérir un bâtiment de 1 600 m 2 à Pessac, en Gironde, à proximité de la Cité de la photonique. Olikrom reste ainsi ancré sur son territoire d’origine et va pouvoir accélérer son développement en passant à une phase de pré-industrialisation. Le bâtiment sera investi au cours du premier semestre 2018, après les travaux d’aménagement. Il regroupera 700 m 2 de bureaux, un centre de R&D et une unité pilote de production avec des réacteurs qui « pourront produire plusieurs dizaines de kilos d’encre et plusieurs centaines de kilos de peinture quotidiennement », explique Jean-François Létard, président et fondateur d’Olikrom. La société, qui recense 12 salariés, envisage des effectifs d’une cinquantaine de personnes d’ici deux à trois ans. Spécialiste des encres et peintures sensibles aux modifications de leur environnement, Olikrom va ainsi pouvoir avancer sur trois programmes

Centre de gestion à distance de la production.

Air Liquide a investi 20 millions d’euros dans ce projet. L’an dernier, Air Liquide avait mis en service un premier centre de ce type en France, à Saint-Priest (Rhône). Le groupe a également démarré en septembre 2017 une unité de ce type à Shanghai, en Chine, dévolue aux unités du groupe en Chine. Air Liquide explique que ce SIO en Malaisie « intègre, optimise et pilote à distance la production des sites d’Air Liquide en s’appuyant sur l’analyse prédictive et les technologies numériques. Il permet au groupe de mieux anticiper et de s’adapter aux besoins de ses clients dans toute la région, notamment pour la fourniture d’oxygène, d’azote, d’argon et d’hydrogène ». Via l’analyse des données de masse, les flux de production peuvent être adaptés en temps réel. • J.C.

n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


infochimie.com SPéCIALItéS

3m accorde sa division à corning pour 900 m$ Le chimiste américain de spécialités a conclu un accord avec son compatriote Corning pour lui céder sa division Communication Markets, dans le cadre d’une transaction de 900 millions de dollars (environ 766 M€). Une somme qui pourrait être ajustée à terme, lors de la finalisation de l’opération, prévue en 2018. Cette division de 3M est centrée sur les solutions pour les fibres optiques et de connectique passive au cuivre. Elle génère des ventes annuelles de l’ordre de 400 M$ dans le monde, et s’adresse principalement à l’industrie des

télécommunications. Environ 500 salariés de 3M rejoindront les effectifs de Corning. Le centre opérationnel de cette division Communication Markets est implanté à Austin, au Texas (étatsUnis). Une usine est installée à Pontchâteau, en LoireAtlantique, et des opérations sont également basées à Hanovre, en Allemagne. Avec cette acquisition, Corning estime pouvoir augmenter sa présence mondiale sur les marchés des solutions pour les télécommunications et renforcer son portefeuille de produits pour les larges bandes passantes.• J.C.

Construction Légère, compacte de haute performance GEMÜ R690

SeLS

akzoNobel étudie un renforcement à delfzijl Le Néerlandais a lancé une étude préliminaire pour un potentiel renforcement des capacités de production de sels de haute pureté sur son site de Delfzijl, aux Pays-Bas. Le projet consisterait à augmenter de 25 % les capacités actuelles, lesquelles n’ont pas été précisées. AkzoNobel prévoit de finaliser l’étude au cours du premier semestre 2018. Le projet, s’il était acté, serait concrétisé dans un intervalle de trois ans. Ces sels de haute pureté sont très demandés en Europe pour la production pharmaceu-

tique, mais également dans les procédés plus propres de chlore et de soude caustique, explique le groupe. Au début de l’automne, AkzoNobel a annoncé le renforcement de ses capacités pour les applications pharmaceutiques à Mariager, au Danemark. De plus, le chimiste néerlandais étudie la possibilité d’un renforcement capacitaire de ce type sur un autre site des Pays-Bas, à Hengelo, et vient de démarrer une unité à Suria, en Espagne, dans le cadre d’une coentreprise avec ICL Iberia. • J.C.

GIVAuDAn Veut ACQuéRIR exPReSSIonS PARFuMéeS Le leader mondial des parfums et arômes a annoncé, lundi 18 décembre, le début de négociations exclusives pour acquérir Expressions Parfumées. Givaudan indique que l’activité de cette société lui aurait permis de générer environ 56,6 M€ de ventes supplémentaires en 2016, sur une base pro forma. Infochimie magazine - Février 2018 - n°547

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synthèse | entreprises ReStRuCtuRAtIonS

dow risque de fermer à valbonne 130 salariés. Si rien n’est encore acté, précise la direction France de Dow, le projet porte sur une fermeture à fin 2018. De source syndicale, l’activité des laboratoires pourrait cesser au cours du troisième trimestre avant une fermeture intégrale du site, fin 2018.

Préparer la scission de DowDuPont

Ce projet de restructuration est initié pour préparer les trois futures entités à naître du colosse DowDuPont, dans un horizon de 18 à 24 mois. à Valbonne, le site s’articule en deux parties distinctes. D’un côté, on trouve les activités de support technique et de R&D,

enGRAIS

Nutrien, nouveau leader mondial Environ un an et demi après l’annonce du projet, les Canadiens Agrium et Potash Corp ont finalisé leur gigantesque fusion entre égaux, valorisée à hauteur de 36 milliards de dollars américains, afin de former Nutrien. Les cotations des deux maisons mères initiales ont cessé sur les Bourses de Toronto et de New York, remplacées par celle de Nutrien, laquelle a démarré dès le 2 janvier 2018. Chaque actionnaire de Potash Corp a reçu 0,40 action Nutrien pour chacune de ses anciennes actions, tandis que ceux d’Agrium ont reçu 2,23 actions par titre. La constitution de ce nouvel ensemble forme ni plus ni moins le leader mondial des engrais, devant Mosaic, Uralkali, Belaruskali, OCP, CF Industries et Yara. Le groupe dit détenir 23 % des capacités mondiales de potasse (63 % rien qu’en Amérique du Nord). Au niveau mondial, ses capacités PARt DeS CAPACItéS MonDIALeS d’ammoniac et de phosphate se De PotASSe limiteraient à une part de 3 à 4 %. En Amérique du Nord, elles représenteraient 22 % pour l’ammoniac, 21 % pour l’urée et 25 % pour le phosphate. Implanté dans 14 pays, Nutrien produit et distribue dans le monde environ 25 millions de tonnes par an de potasse, d’azote et de produits phosphatés. Selon les valeurs pro-forma, le chiffre d’affaires total en 2016 a représenté 18,1 Mrds $ américains, pour un Ebitda de 2,8 Mrds $. Les effectifs combinés atteignent 20000 salariés dans le monde. • J.C.

23 %

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avec un ensemble de laboratoires centrés sur les applications dans les revêtements, les additifs plastiques, les plastiques de spécialités, les produits de soin, les adhésifs ou encore les matériaux fonctionnels. De l’autre, un business center centré sur les phytosanitaires et l’agrochimie. De fait, les deux activités ne sont pas vouées à intégrer la même société en l’état actuel. La partie support technique et R&D rejoindra le futur Dow (matériaux). 71 salariés sont concernés. La direction redéploierait les postes en France ou en Suisse. La seconde partie, qui dénombre environ 60 salariés, sera intégrée à la fu-

ture entité agrochimique. Là, il est question d’un transfert des postes en Europe, sans plus de précision. évidemment, la FCE-CFDT dénonce une fermeture et un transfert « incohérents, incompréhensibles et inacceptables ». Le syndicat avance les 40 ans d’expertise du site, un faible coût d’exploitation, le Crédit impôt recherche et la renommée du technopôle Sophia Antipolis. La FCE-CFDT entend défendre une autre solution permettant un maintien du site de Valbonne : l’intégration des laboratoires ainsi que des personnels à la future entité de spécialités de DowDuPont. • J.C.

PoLyéthyLène

total et hanwha vont augmenter leurs capacités à daesan Après le projet d’extension du vapocraqueur, Hanwha Total Petrochemical se lance désormais dans le renforcement capacitaire en polyéthylène sur sa plateforme intégrée raffinage/chimie de Daesan, en Corée du Sud. La coentreprise à parts égales entre Total et Hanwha entreprend un investissement de plus de 300 M$ (environ 254 M€) pour ce projet. L’objectif est d’augmenter de plus de 50 % les capacités de polyéthylène, d’ici à la fin 2019. Ce qui portera le total à 1,1 Mt/an à cette échéance. Les deux partenaires indiquent qu’ils utiliseront le procédé technologique Advanced Double Loop (ADP) sous licence

© Total

Des répercussions de la fusion Dow-DuPont étaient à craindre en France. Surtout avec le projet de restructuration présenté en novembre, visant à réduire les coûts de 3 milliards de dollars et à préparer la séparation de DowDuPont en trois grandes entités : matériaux, agrosciences et spécialités. L’impact en France, sous réserve d’éventuelles autres mesures, concerne le site de Dow à Valbonne, au sein du technopôle Sophia Antipolis (Alpes-Maritimes). Cette ancienne implantation de Rohm and Haas, ouverte en 1975 et tombée dans l’escarcelle de Dow en 2009, recense environ

Total et Chevron Phillips Chemical. Lequel « permet de produire un large éventail de polyéthylènes de spécialités haut de gamme », précise le géant pétrochimique français. Les volumes additionnels de polyéthylène permettront de mieux répondre à la demande des marchés sud-coréen et chinois. • J.C.

oxeA PRoDuIRA Du DotP en euRoPe Oxea Chemicals, entreprise d’origine allemande et américaine détenue par Oman Oil Company depuis 2013 (Oman), va se lancer dans la production de dioctyl téréphtalate (DOTP) en Europe. La société a engagé un partenariat avec un acteur allemand dont il n’a pas révélé l’identité. Objectif : produire 60 000 t/an de DOTP dès 2019. Le partenaire construira une unité modulaire en Allemagne, alimentée en 2-éthylhexanol (2-EH), un précurseur fourni par Oxea, et produira du DOTP pour le compte d’Oxea. n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


infochimie.com CAoutChouC ChLoRoPRène

La coentreprise à parts égales entre le groupe allemand Lanxess et le Saoudien Saudi Aramco a annoncé, le 18 janvier, un projet de renforcement capacitaire de son site de Dormagen, en Allemagne, où sont produits des caoutchoucs chloroprènes. Près d’une dizaine de millions d’euros seront investis dans ce projet qui devrait porter les capacités à 70 000 tonnes par an. En 2014, Lanxess avait déjà augmenté les capacités de ce site, en les portant à 63 000 t/an. Les travaux devraient démarrer au deuxième trimestre 2018, et la mise en service des capacités additionnelles est attendue pour le premier trimestre 2019. Arlanxeo indique qu’une ligne de pro-

© Arlanxeo

arlanxeo muscle son site de dormagen

duction sera rénovée et équipée de nouveau réacteurs. Cela permettra d’optimiser les procédés de production, mais également d’améliorer la flexibilité de l’usine. Arlanxeo motive ce projet par la croissance de l’ordre de 4 % par an de la demande mondiale en caoutchouc chloroprène, en particulier en Chine et en Asie. Ces caoutchoucs trouvent des applications dans les revêtements de câbles, dans les courroies, les combinaisons de plongée, ou encore les adhésifs. • J.C.

nutRItIon AnIMALe

Bluestar adisseo s’empare de Nutriad Le spécialiste des additifs pour la nutrition animale a signé un accord pour l’acquisition de la société Nutriad, basée à Dendermonde, en Belgique, et évoluant dans le même domaine de la nutrition. Le montant de l’acquisition s’élève à 193 millions de dollars (163 M€ environ). Fondé il y a plus de 50 ans, Nutriad génère des ventes annuelles de l’ordre de 100 M$ et dénombre environ 200 salariés selon Bluestar Adisseo. L’entreprise belge recense quatre laboratoires et cinq usinesdanslemonde,implantées en Belgique, en Espagne, au Royaume-Uni, en Chine et aux états-Unis. Nutriad produit des spécialités dans les domaines de la palatabilité, des saveurs gustatives, de la

gestion des mycotoxines et de la performance digestive. Ces produits trouvent des débouchés dans la nutrition pour les volailles, les porcs, les bovins, dans les produits laitiers et en aquaculture. Cette acquisition doit permettre à Bluestar Adisseo, filiale de China National Bluestar, de renforcer son portefeuille de produits et son réseau industriel tout en améliorant sa compétitivité. Bluestar Adisseo, qui dénombre 1900 salariés dans le monde, dispose de six sites de production, implantés majoritairement en France (Commentry, Les Roches, Roussillon, La Rochelle), mais aussi en Espagne (Burgos) et en Chine (Nanjing). En 2016, le chiffre d’affaires a atteint 1,43 Mrd €. • J.C.

Infochimie magazine - Février 2018 - n°547

The electric vibrators since 1959

w w w. i t a l v i b r a s . c o m

BE THE ORIGINAL ORANGE MEANS

QUALITY - PEOPLE - INNOVATION - MADE IN ITALY

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synthèse | entreprises vertes CARoténoïDe

Deinovesous-traitesaproduction àPivert LeS 3 MARChéS De DeInoVe - SAnté - nutRItIon - CoSMétIQueS

Plutôt que d’investir dans un outil pilote ou de démonstration, la société deinove fait appel à la plateforme Pivert, installée dans l’Oise. Objectif : valider le procédé à plus grande échelle et produire des échantillons pour de futurs clients.

L

a société Deinove vient d’annoncer le lancement de la production industrielle de son premier caroténoïde. C’est la SAS Pivert, près de Compiègne (Oise), qui a été sélectionnée comme partenaire pour assurer cette production, en commençant par une mise à l’échelle industrielle du procédé de fermentation développé par Deinove sur la base d’un « Process Book » complet. Deinove s’est occupé de la partie amont. En effet, le spécialiste des bactéries déinocoques a su développer un procédé optimisé en termes de performance et de robustesse à l’échelle de 20 litres. Pour la partie avale – extraction, purification et formulation –, il s’était associé à la société lyonnaise Processium, spécialiste du développement de procédé. Le transfert de technologie est en cours au sein de Pivert et la production à l’échelle de plusieurs mètres cubes démarrera en janvier. Plusieurs lots seront produits, afin de valider le procédé industriel, et de préparer des échantillons en vue de l’effort commercial qui débutera au deuxième trimestre.

GLoBAL BIoeneRGIeS S’IntéReSSe à L’ACétone BIoSouRCé C’est son deuxième procédé à entrer en phase de mise à l’échelle. Global Bioenergies vise la production d’acétone et d’isopropanol biosourcés, deux composés à trois carbones (C3) massivement utilisés et pouvant être secondairement convertis en propylène. Ce « procédé C3 », préparé au stade du laboratoire, a été transféré à la société ARD.

LIQuIDAtIon De VALAGRo CARBone RenouVeLABLe Le laboratoire de R&D sur la chimie verte a été placé en procédure de liquidation judiciaire, fin 2017. La structure basée à Melle (Deux-Sèvres) a cumulé un déficit d’environ 2 M€, fin 2017.

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© Deinove

Par Sylvie Latieule

En parallèle, Deinove explique qu’il a mené un programme complet visant à démontrer l’innocuité de la souche impliquée dans le procédé de production de l’ingrédient, le Deinococcus geothermalis. Les tests qui ont été conduits sur un schéma d’auto-affirmation GRAS – démarche réglementaire propre aux états-Unis – sont conformesauxdirectivesdel’OCDEetauxdemandesdes instances réglementaires européennes et américaines.

L’innocuité des souches démontrée

Ces études ont été conclues avec succès et montrent une absence totale de toxicité de la souche productrice. Ces résultats très satisfaisants offrent des perspectives prometteuses de mise sur le marché des différents composés fabriqués par cette souche, dont les caroténoïdes, dans les domaines de la cosmétique et de la nutrition. •

SPéCIALItéS

Projet de synthèse artificielle Baptisée Rheticus, la collaboration et en CO. De son côté, Evonik sera entre Evonik et Siemens consisen charge du procédé de fermentera en un projet de conversion de tation pour la conversion de gaz CO2 en spécialités chimiques, en riches en CO en spécialités. La colutilisant de l’électricité de sources laboration est prévue pour deux renouvelables et des ans et est soutenue à hauteur de 2,8 M€ par bactéries, soit une photosynthèse artifile ministère allemand cielle permettant de de l’éducation et de la SoutIen Du Recherche. Le projet convertir de l’eau et GouVeRneMent Rheticus devrait aboudu CO2 . Siemens apALLeMAnD. tir à la mise en service portera sa technolod’une unité pilote, d’ici gie d’électrolyse pour à 2021, chez Evonik à Marl, en Allela gestion de la première partie du magne, pour la production de butaprocédé qui permettra de convernol et d’hexanol. • J.C. tir du CO2 et de l’eau en hydrogène

2,8 M€

n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


infochimie.com ChIMIe Du BoIS

BIo-ARoMAtIQueS

arbiom lance le projet Sylchem

La start-up américaine Anellotech a achevé la mise en service de son unité pilote TCat-8, installée à Silsbee, au Texas (états-Unis), sur le site de South Hampton Resources (SHR). L’unité de 25 mètres de hauteur est conçue pour développer le procédé Bio-TCat (conversion catalytique thermique de la biomasse) d’Anellotech dans un réacteur à lit fluidisé avec des flux de recyclage internes et une régénération continue du catalyseur. L’unité pilote a été conçue conjointement avec IFPEN. Elle utilisera un nouveau catalyseur développé en partenariat avec Johnson Matthey. Désormais une équipe intégrée d’ingénieurs et de techniciens de recherche d’Anellotech et d’IFPEN va pouvoir s’attacher à l’optimisation des paramètres de procédé et la génération des données pour le développement et la mise à l’échelle du procédé. Le design de l’installation commerciale Bio-TCat sera ensuite réalisé par Axens, filiale d’IFPEN,

qui commercialisera des licences du procédé. Grâce à cet outil, Anellotech et ses partenaires, IFPEN et Johnson Matthey, développeront également les prochaines générations de catalyseurs et évalueront le potentiel des matières premières durables telles que le Pinus taeda (pin à l’encens ou pin à torche).

Produire des aromatiques biosourcés

Pour rappel, la technologie BioTCat d’Anellotech permet l’accès à des produits chimiques aromatiques biosourcés « drop-in » tels que le benzène, le toluène et les xylènes (« BTX ») à partir de la biomasse non alimentaire. Une des principales applications visée est la production de bio-paraxylène en vue de fabriquer un PET à 100 % renouvelable qui pourra être utilisé dans l’emballage de boissons. Parallèlement, l’unité sera utilisée pour fabriquer des échantillons de benzène et de toluène. • S.L.

BIonyLon

Le producteur italien de polyamide 6 Aquafil et le spécialiste des procédés de bio-ingénierie Genomatica ont annoncé le démarrage d’un partenariat de R&D dans le nylon 100 % durable. Cette collaboration vise à développer un bioprocédé commercial de production de caprolactame (monomère du polyamide-6 ou nylon-6) renouvelable à partir de plantes. Aquafil s’appuiera sur son expertise dans la régénération de nylon (procédé Econyl), tandis que Genomatica fournira son procédé écologique de production de caprolactame GENO CPL. « De la même manière que nous avons franchi les étapes clés pour notre procédé commercial de production GENO BDO et que nous avons remporté remporté le trophée de l’innovation ICIS pour Infochimie magazine - Février 2018 - n°547

© Genomatica

aquafil et Genomatica entament une collaboration

notre nouveau butylène glycol d’origine naturelle, nous avons l’objectif désormais d’apporter l’innovation biotechnologique pour de meilleurs produits en nylon », déclare Christophe Schilling, p-dg de Genomatica. Réputé pour son procédé de production de 1,4-butanediol biosourcé, l'Amé-ricain avait percé sur le marché du bio-nylon en 2014. • D.O.

La société a officialisé le démarrage de son projet Sylchem par le biais de sa filiale Biométhodes. Ce programme consiste à convertir de la matière première forestière en composés chimiques d’intérêt: acide succinique, acide lactique, propylène glycol, polyols, etc. Financé à hauteur de 4 M€ par l’Ademe, le projet Sylchem fait appel au papetier Norske Skog Golbey pour son expertise dans l’approvisionnement de biomasse et la mise à l’échelle industrielle, et à Arbiom pour ses compétences en fractionnement de biomasse et conversion de sucres en molécules d’intérêt. Sylchem s’appuie également sur le savoir-faire du Belge Pryon dans le recyclage de l’acide phosphorique ainsi que celui de Soprema dans la conversion de lignine en polyols. Il bénéficie des développements issus de la collaboration Norske Skog-Arbiom sur le projet de bioraffinerie Bioskog. Il est également complémentaire au projet Sylfeed, visant à produire des protéines pour l’aquaculture à partir de lignocellulose. Les deux vont conduire à la construction d’une unité de démonstration d’une capacité de traitement de 5 000 t/an de matière végétale à Golbey (Vosges). • D.O. © Norske Skog

dernière ligne droite pour le procédé anellotech

BIoteChnoLoGIeS MARIneS

crodaacquiertNautilus Biosciences

Le chimiste britannique Croda a annoncé, le 11 janvier, l’acquisition de NautilusBiosciences Canada. Le montant de la transaction n’a pas été détaillé. Basée à Charlottetown sur l’île du Prince Edward au Canada, Nautilus Biosciences Canada est spécialisée dans la biotechnologie marine, dite également biotechnologie bleue. Fondée en 2007 via un spin-off de l’université de Prince Edward Island, cette société qui regroupe une trentaine

de chercheurs est focalisée sur la mise au point de matériaux et d’ingrédients actifs issus de la biodiversité marine, en particulier depuis des microbes marins. Les applications ciblent les domaines de la santé et du bienêtre. Ces six dernières années, Croda et Nautilus Biosciences ont collaboré, en particulier pour le développement d’applications pour le soin de la peau, des cheveux et aussi pour la protection des plantes. • J.C.

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synthèse | fournisseurs InGénIeRIe

ChIFFReSCLéS

6Mrds$ MontAnt De L’oPéRAtIon

53% Part du capital

de McDermott après la fusion

10Mrds$

ChIFFRe D’AFFAIReS PRoFoRMA De L’entIté

250M$ De synergies

d’ici à 2019

Les deux ingénieristes américains ont annoncé leur rapprochement pour un montant de 6 Mrds $. Une opération qui va permettre de créer un leader mondial de l’ingénierie dans le secteur de l’industrie de procédés. Par Dinhill On

I

© CB&I

FusionentreMcDermottInternational etCB&I

Usine d’éthylène en construction aux états-Unis.

l s’agit d’une opération évaluée à près de 6 milliards de dollars. L’ingénieriste texan McDermott International a annoncé sa fusion avec son homologue CB&I basé à Chicago (Illinois). « Cette transaction combine deux activités hautement complémentaires afin de créer une société EPCI menée par la technologie et l’innovation, avec l’échelle et la diversification pour mieux capitaliser sur les opportunités de croissance mondiales », indique David Dickson, p-dg de McDermott. à l’issue de cette fusion, qui doit être finalisée au deuxième trimestre 2018, McDermott contrôlera 53 % du capital de l’entité combinée, le reste demeurant la propriété de CB&I, qui avait cédé une de ses divisions au fonds Veritas Capital pour 755 M$ en 2017.

Dans le détail, l’entité combinée va profiter de la présence bien établie de McDermott au Moyen-Orient et en Asie, et de la forte implantation de CB&I aux états-Unis, que ce soit dans l’onshore, l’offshore, l’amont ou l’aval.

Des synergies de 250 M$ pour 2019

Couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur dans des secteurs comme le raffinage, la pétrochimie ou encore le gaz, l’entreprise formée devrait générer des revenus d’environ 10 Mrds $ pro forma, et des synergies annuelles de 250 M$ à l’horizon 2019. Cette opération permet également à McDermott d’accéder au portefeuille de 3000 brevets et 100 technologies sous licence de CB&I. •

eMBALLAGe InDuStRIeL

AxenS étenD un SIte AMéRICAIn La filiale d’IFP Énergies Nouvelles a annoncé l’achèvement de l’extension de son usine américaine de Calvert City (Kentucky), dédiée à la fabrication de catalyseurs Impulse. Axens n’a indiqué ni le montant investi ni les nouvelles capacités du site. La gamme de catalyseurs Impulse est destinée aux applications d’hydrotraitement des naphtas et de distillats sous vide et à l’hydrocraquage.

LBC tAnK teRMInALS PARtenAIRe AVeC MeGLoBAL LBC Tank Terminals a signé un accord avec MEGlobal. Ce contrat prévoit que LBC Tank Terminals construise une installation de stockage sur le site de MEGlobal de Freeport au Texas. Le terminal serait opérationnel courant 2019. En outre, LBC est chargé de la logistique de la production de mono- et di-éthylène glycol produit sur le site, via un contrat de gestion d’une liaison pipeline. RetRouvez touteS LeS INFoRmatIoNS eN temPS RéeL SuR Le FIL d’actu www.infochimie.com

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Schütz s’empare du mexicain envases y Laminados depuis 1997, Elsa s’appuie sur cinq Le spécialiste allemand des contesites de production au Mexique. Ce neurs IBC et des fûts plastiques a groupe détient un portefeuille comrepris les actifs du groupe mexiplet de fûts (acier, plastique, fibre) cain Envases y Laminados (Elsa), et d’IBC. Cette opération de croisexpert de l’emballage industriel. La sance externe intervient, transaction, qui devrait alors que le groupe alleêtre clôturée début 2018, mand Schütz s’est illuspermet à Schütz de rentré par l’ouverture de pluforcer sa présence locasieurs sites, ces dernières lement, comme l’indique noMBRe De SIteS De SChütz années. En 2014, il avait Roland Strassburger, p-dg DAnS Le MonDe inauguré son site français de Schütz : « Nous nous basé à Saint-étienne (Loire), avant réjouissons énormément d’avoir pu de renforcer son réseau logistique saisir l’opportunité unique qui nous en Asie du Sud-Est par le biais d’une était offerte d’une présence sans inimplantation à Singapour en 2016. termédiaire au Mexique par le biais En 2017, il a mis en service une d’une filiale à part entière. Elsa usine à Zory en Pologne. Employant est une entreprise bien établie et le 5000 collaborateurs dans le monde, Mexique offre à notre branche des Schütz affiche un chiffre d’affaires perspectives de croissance intéresde 1,46 Mrd € en 2016. • D.O. santes ». Collaborant avec Schütz

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n°547- Février 2018 - Infochimie magazine


infochimie.com MeSuRe

CoMMeRCe ChIMIQue

Le spécialiste français de l’instrumentation de process s’est emparé du groupe allemand Mercury Instruments, expert dans les solutions de mesure du mercure pour les applications de laboratoire, de sécurité sanitaire, de procédés industriels et de surveillance environnementale. Cette opération permet à Environnement SA d’enrichir son portefeuille de solutions, comme le détaille Christophe Chevillion, directeur général du groupe : « Nous sommes optimistes et enthousiastes quant aux nouvelles offres que nous allons pouvoir apporter à l’industrie à travers le monde. L’expertise de Mercury Instruments dans la mesure de mercure, associée à celle du groupe Environnement SA dans les autres gaz, va renforcer fortement notre position dans les mesures réglementaires

L’Américain a signé un accord pour la reprise des actifs du Suédois Kemetyl Industrial Chemicals. L’opération, qui doit être finalisée début 2018, renforcera la présence e uropé enne d’Univar dans les pays nordiquesetaideraàapprofondir son expertise des marchés, comme le souligne Steve Newlin, p-dg d’Univar: « Cette acquisition permettra à Univar d’étendre sa position de leader en pharmacie et de renforcer son expertise dans le traitement de l’eau ». Concrètement, l’Américain met la main sur une

© Environnement SA

environnement Sa acquiert mercury Instruments

Les dirigeants d’Environnement SA et de Mercury Instruments.

et le process ». En mettant la main sur cette société de 14 personnes affichant 3 M€ de chiffre d’affaires annuel, Environnement SA est en mesure d’accompagner les industriels dans le respect des exigences de restriction des teneurs en mercure dans les émissions à compter de 2020. • D.O.

CoMMeRCe ChIMIQue

trois opérations internationales pour Brenntag

© Brenntag

Le leader mondial de la distribution de produits chimiques a renforcé son empreinte internationale en signant, coup sur coup, trois opérations de croissance externe. Tout d’abord, Brenntag a signé un accord pour la formation d’une coentreprise 65-35 avec son homologue indien Raj Petro Specialities, expert dans les dérivés du pétrole : huiles blanches, paraffines, cires, lubrifiants, solvants, etc. Cette transaction, qui doit être finalisée en avril 2018, permet au groupe allemand de renforcer sa présence en Inde mais aussi au Moyen-Orient,

Infochimie magazine - Février 2018 - n°547

en Asie-Pacifique et en Afrique. Brenntag indique qu’il se donne la possibilité de reprendre les 35 % de Raj Petro sous cinq ans. La deuxième opération menée par le distributeur allemand consiste en l’acquisition de deux sociétés britanniques spécialisées dans les ingrédients et mélanges pour la boulangerie et la confiserie : Kluman & Balter et A1 Cakes Mixes. Ce qui renforce la présence et les actifs de la filiale UK & Ireland de Brenntag dans le secteur de l’agroalimentaire. Enfin, l’Allemand a procédé à la reprise de son homologue colombien Conquimica, expert dans les spécialités chimiques destinées au secteur des revêtements, de l’agroalimentaire et de la détergence. Une transaction qui lui permet d’étendre sa couverture géographique sur le marché industriel en Colombie. Avec environ 15 000 salariés, il a enregistré des ventes de 10,5 Mrds € en 2016. • D.O.

univar acquiert Kemetyl Industrial chemicals entité spécialisée dans la distribution en Suède et en Norvège de produits chimiques en vrac et de spécialités, parmi lesquels l’isopropanol, le glycol, les sels métalliques,lesminérauxetles polyacrylamides. Mais Kemetyl Industrial Chemicals est surtout connu pour commercialiser sa propre gamme d’alcools de grade industriel, dont le Sekundol. Il s’agit d’un alcool dérivé d’éthanol usagé provenant d’applications en pharmacie, utilisé comme source de carbone dans les procédés de traitement de l’eau. • D.O.

StoCKAGe

Pt2SB financé pour bâtir son terminal en malaisie La coentreprise entre Petronas, Dialog, l’état de Johor de Malaisie et Royal Vopak a été financée à hauteur de 1,25 milliard de dollars (environ 1,06 Mrd €) pour son projet de terminal de stockage à Pengerang, démarré en 2015. Ce soutien financier a été octroyé par un consortium de neuf banques internationales : AmInvestment Bank, DBS, ING Bank, Maybank, MUFG, Natixis, OCBC, SMBC et UON. PT2SB va utiliser cette somme pour la MILLIARDS De DoLLARS construction d’un terminal MontAnt Du FInAnCeMent d’une capacité totale de 1,65 million de m3 et de son infrastructure marine associée, constituée de 12 postes d’amarrage et d’un tirant d’eau de 24 mètres. Le terminal est prévu pour être mis en service au premier semestre 2019. Cette installation sera dédiée au stockage et à l’approvisionnement de produits et matières premières, principalement du futur complexe pétrochimique Rapid de Petronas : pétrole brut, produits raffinés, produits pétrochimiques, GPL, etc. L’annonce de ce financement intervient quelques mois après que Royal Vopak ait indiqué l’augmentation des capacités de stockage par réservoir de 10 000 à 25000 m3. • D.O.

1,25

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synthèse | substances nAnoPARtICuLeS

L’UFC-QueChoisirporteplainte contreneuffabricants

Par Laura Hendrikx UFC-QUE CHOISIR en BReF ASSoCIAtIon De ConSoMMAteuRS

1951 Date

de création

154

ASSoCIAtIonS LoCALeS

350 Points

d’accueil PLuS De

150000 ADhéRentS

d

ioxyde de titane et de silicium, oxyde de fer et de zinc, noir de carbone… Sur les 16 produits alimentaires et cosmétiques de consommation courante analysés par l’UFC-Que Choisir, 100 % contiennent des nanoparticules. Mais ce qui inquiète le plus l’association, c’est que 13 de ces produits ne font pas figurer la mention [nano], pourtant obligatoire depuis 2013 pour les cosmétiques, et 2014 pour l’alimentaire, dans la liste des ingrédients. Parmi eux, le déodorant Sanex Natur 48h ou le dentifrice Aquafresh triple protection + blancheur. L’UFC-Que Choisir a donc décidé de porter plainte contre neuf fabricants pour « non-respect de l’obligation légale de signalement sur l’emballage », dont quatre dans le secteur de la cosmétique : ColgatePalmolive, Lavera Gmbh & Co. KG, Avène, Coty et Glaxo-SmithKline.

La DGCCRF saisie du dossier

Ces résultats sont en ligne avec les contrôles réalisés récemment par la DGCCRF et présentés, le 10 novembre 2017, à l’occasion des Etats généraux de l’alimentation.

Sur 40 analyses de produits cosmétiques, 35 ont révélé la présence de nanoparticules. De même, la présence de nanoparticules a été détectée dans 29 des 74 analyses de produits alimentaires effectuées. Un seul produit mentionnait, sur son étiquetage, la présence de tous les nanomatériaux identifiés. « En l’état des connaissances sur ces particules, le premier objectif de ces contrôles est de s’assurer que les professionnels respectent leurs obligations pour fournir au consommateur une information loyale », explique l’organisme public. En cas de manquement, la DGCCRF met en œuvre une action coercitive qui commence par l’injonction de mise en conformité des étiquetages et peut aller jusqu’à l’engagement de sanctions pénales. La DGCCRF mène également une action sur le plan communautaire en appelant à une démarche volontariste et harmonisée de contrôle au sein de l’Union européenne et en étant force de proposition au regard de son expérience. © DR

L’échelle nanométrique fait face à des incertitudes quant à son impact sanitaire possible. Si l’UFC-Que-Choisir a décidé de porter plainte contre les industriels qui ne font pas état de la présence de nanoparticules dans leurs produits, le gouvernement, via la DGCCRF, s’engage à poursuivre les contrôles et sanctionner les fraudeurs.

Poursuite des contrôles

En 2018, la DGCCRF assure qu’elle va continuer ses contrôles. Toujours dans un objectif de transparence, elle présentera les résultats de ses investigations au fur et à mesure de leur avancement, en faisant le bilan des procédures contentieuses engagées. De côté, l’UFC-Que Choisir réclame à la DGCCRF et au ministère de l’économie de bien publier la liste des produits alimentaires et cosmétiques silencieux sur la présence de nanoparticulesetdepoursuivre les fabricants en infraction avec la réglementation. •

ReACh

236 substances potentiellement examinées Un total de 236 substances pourra faire l’objet d’examens supplémentaires par les autorités compétentes des états membres, dans le cadre du règlement Reach. C’est ce qu’a annoncé l’Agence européenne des produits chimiques (Echa) qui a procédé à cette sélection sur la base de groupes de substances qui posent problème ou suscitent des inquiétudes. En particulier, celles qui sont examinées dans le cadre du Plan d’action continue communautaire (CoRAP) ou qui figurent sur la liste candidate à l’inscription à l’Annexe XIV du règlement Reach, qui régit les substances

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SVHC soumises à autorisation. L’Echa n’a pas publié de manière publique la liste des 236 substances. L’agence précise que les entreprises recensant une ou plusieurs substances de cette liste recevront une lettre de l’Echa pour les avertir d’un éventuel examen complémentaire. Les déclarants concernés devraient au plus vite mettre à jour leurs dossiers d’enregistrements, le cas échéant, conseille l’Echa. L’agence a tenu également un Webinar le 1er février dernier pour mieux détailler le projet, mais aussi préciser les actions et répondre aux questions.

Par ailleurs, l’Echa a annoncé l’ajout de 7 substances sur la liste candidate à l’inscription à l’Annexe XIV du règlement Reach. Comme cela avait été prévu en décembre, l’Echa a donc ajouté le chrysène, le benz[a]anthracène, le nitrate de cadmium, l’hydroxyde de cadmium, le carbonate de cadmium, le déchlorane plus, et une famille de réactifs. Par ailleurs, l’entrée du bisphénol A sur la liste candidate a été modifiée en ajoutant des propriétés de perturbateur endocrinien entraînant de possibles risques sur l’environnement, et pas seulement pour la santé humaine. • J.C. n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


infochimie.com ChLoRDéCone

L’anses alerte sur les risques de surexposition aux antilles En effet, le respect des limites maximales de résidus (LMR) n’est pas assuré pour les denrées issues de circuits informels et la con som m at ion de certaines d’entre elles peut donc ent ra îner une surexposition. C’est le cas des œufs et de la volaille issus d’une production domestique en zone contaminée, des produits de la mer pêchés ou collectés par les particuliers lorsqu’ils sont consommés plus de quatre fois par semaine, des produits d’eau douce et enfin des racines et tubercules produits en zone contaminée. En ce qui concerne l’approvisionnement en circuits contrôlés, l’Agence confirme que les LMR en vigueur pour le chlordécone dans les denrées alimentaires d’origine animale apparaissent suffisamment protectrices pour la population. • L.H. © DR

Si le chlordécone est interdit depuis 1993 dans les bananeraies de Martinique et de Guadeloupe, ce pesticide organochloré est encore bien présent dans les sols des Antilles.Il se retrouve dans certains produits consommés par la population, comme en témoigne l’évaluation des risques sanitaires liés à l’exposition alimentaire au chlordécone publiée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’environnement, de l’alimentation et du travail, le 15 décembre. Selon cette dernière, l’approvisionnement alimentaire dans les circuits non contrôlés (autoproduction, dons, bords de route) peut entraîner une exposition au pesticide supérieure à celle liée aux modes d’approvisionnement en circuits contrôlés (grandes et moyennes surfaces, marchés, épiceries). RéGLeMentAtIon PIC

L’ue exporte surtout du dichloroéthane sous PIc particulier vers l’Inde, le Maroc, En charge de la réglementation la Norvège et l’égypte, précise PIC (consentement préalable en l’Echa. Le DCE est principalement connaissance de cause), relative utilisé pour la production de chloà la Convention de Rotterdam qui rure de vinyle puis de PVC, mais est régit les exportations et imporaussi employé tations de procomme interduits chimiques médiaire pour dangereux des substances dans le monde, chimiques orl’Agence euroVoLuMe De DCe exPoRté SouS PIC ga n iques ou péenne des procomme solvant. Il a devancé, l’an duits chimiques (Echa) a publié, dernier, le benzène, 108 900 t exmi-décembre 2017, le rapport anportées depuis l’UE sous PIC, et le nuel 2016 sur les importations et créosote et ses dérivés, 103 676 t. exportations dans le cadre de PIC. Du côté des importations vers l’UE, Il en ressort que le dichloroéthane le benzène occupe la première (DCE) est la substance la plus explace (382 377 t), devant le créoportée en volume depuis l’UE sous sote et ses dérivés (32 166 t), et le la réglementation PIC. En 2016, ces diphénylamine et 1,3-dichloroproexportations se sont élevées à envipène (5 885 t). • J.C. ron 367 000 tonnes (366 987 t), en

367000 t

Infochimie magazine - Février 2018 - n°547

PLAStIQueS oxo et MICRo

L’echa réfléchit à des restrictions Suite à la présentation de la stratégie européenne sur un meilleur recyclage des plastiques, l’Agence européenne des produits chimiques (Echa) a indiqué que la Commission européenne l’avait mandatée pour proposer d’éventuelles restrictions au sujet des oxo-plastiques et des particules microplastiques ajoutés intentionnellement dans les produits professionnels et grand public. Selon l’Echa, des preuves actuelles suggèrent que « des particules microplastiques ajoutées intentionnellement à certains produits grand public ou professionnels comme des cosmétiques, des détergents et des peintures » pourraient poser des risques potentiels pour l’environnement et la santé humaine. L’Echa précise que les « oxo-plastiques ou plastiques oxo-dégradables sont des plastiques conventionnels contenant des additifs permettant l’oxydation du matériau sous certaines conditions. Ils sont utilisés dans des applications comme les films pour l’agriculture, les sacs poubelles et plastiques, l’emballage alimentaire, et les couvertures pour décharges. Ils peuvent se fracturer en toutes petites particules, et engendrent potentiellement une contamination environnementale par microplastiques ». Ces derniers sont décrits comme « des fragments polymériques de moins de 5 mm insolubles dans l’eau ». L’Echa appelle toutes les parties prenantes à lui transmettre toute information pertinente, tandis que sont mises au point les préparations des deux propositions de restriction, afin de mieux cerner les risques et les paramètres sociaux et économiques. • J.C.

L’ue RéAutoRISe Le GLyPhoSAte La CE a adopté, mardi 12 décembre, la nouvelle licence du glyphosate pour cinq ans. Elle a également promis plus de transparence dans le processus d’évaluation scientifique des substances chimiques. La mise en application de cette promesse commencera par la publication, en janvier 2018, d’un rapport passant en revue la législation actuelle. Une consultation publique est également prévue.

L’euRoPe S’ACCoRDe SuR une DéFInItIon De PeRtuRBAteuRS enDoCRInIenS Les États membres ont adopté, le 13 décembre, de nouveaux critères de définition des PE proposés par la CE. Le Parlement avait en effet demandé à cette dernière de revoir le texte adopté, début juillet, et notamment l’exemption accordée à certains pesticides conçus pour affecter le système endocrinien d’une cible spécifique. Ce paragraphe a été retiré.

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enquête | biologie de synthèse

2004

première apparition du terme biologie de synthèse

40m€

montants investis dans la plateforme tWB depuis sa création

2010

création de la première bactérie synthétique par Craig Venter

L’ADN se mettra-t-il au Par sa capacité à modifier à façon le patrimoine génétique de micro-organismes, la biologie de synthèse pourrait permettre de produire toutes sortes de molécules par voie fermentaire à partir de carbone renouvelable. Cependant dans un contexte de prix du pétrole bas, les usines peu rentables tardent à sortir de terre. À moins que la technologie ne soit finalement plus complexe qu’il n’y paraît… Par Sylvie Latieule

q RetRouveR touteS LeS eNquêteS de La RedactIoN SuR infochimie. com

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u’y a-t-il de plus séduisant que d’arriver à produire n’importe quelle molécule par fermentation de sucre dans un micro-organisme? Cette technologie, on la connaît. Il s’agit de la biologie de synthèse, un terme qui a été proposé, en 2004, par analogie à chimie de synthèse. Derrière se cache l’idée de maîtriser le vivant, voire de le recréer - si tant est que cela soit possible, un jour - en assemblant des briques biologiques élémentaires pour construire des systèmes biologiques complexes capables de s’exprimer et de se reproduire. De fait, la biologie de synthèse constitue une évolution majeure par rapport à la biologie classique qui était essentiellement descriptive. Ce saut technologique, on le doit à la découverte et au séquençage de l’ADN, et à la rencontre de plusieurs disciplines scientifiques : la génétique moléculaire, les mathématiques, l’informatique et les sciences de l’ingénieur.

Pour recréer des systèmes vivants de plus en plus sophistiqués, deux approches cohabitent, explique Pierre Monsan, président-fondateur de Toulouse White Biotechnology (TWB). Une première, dite « Bottom up », encore au stade de la théorie, consisterait à assembler des « biobriques » génétiques préalablement modélisées par ordinateur pour créer un organisme vivant. à l’inverse, la deuxième approche, dite « Top down », a déjà connu ses premiers succès. Elle consiste à transformer des organismes vivants existants, notamment en les simplifiant au maximum par le retrait de gènes, pour y introduire un nouveau patrimoine génétique qui prendra le contrôle du micro-organisme. C’est notamment l’exploit révélé par l’Américain Craig Venter et ses collaborateurs, en 2010, lorsqu’il a décrit la synthèse et l’introduction d’un fragment d’ADN de taille très conséquente dans une bactérie de laboratoire, pour créer une bactérie synthétique que l’ONG canadienne ETC group a baptisée Synthia. Parmi les co-auteurs de cette publication, la mention en troisième position de Carole Lartigue de l’Inra de Bordeaux illustre le haut niveau d’expertise de la France dans la biologie de synthèse. Le projet de modification du vivant n’est toutefois pas nouveau. Il était déjà porté par la biologie moléculaire, puis par l’ingénierie génétique. Avec la biologie synthétique, la démarche devient rationalisée, automatisée et l’on cherche à transformer des micro-organismes en mêlant à la fois des constructions génétiques récupérées dans la nature et des constructions entièrement n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


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© D.R.

« Il y a probablement plus d’un millier de chercheurs déjà capables de faire des expériences sur des génomes de différentes espèces ». Pierre tambourin, fondateur de Genopole et président de la fondation Fondagen

service de la chimie? synthétiques. Dans un rapport sur les biotechnologies industrielles datant de 2015, l’Académie des technologies définissait la biologie de synthèse comme une version 4G de la biotechnologie industrielle (voir encadré).

Déjà des applications industrielles

Aujourd’hui, quelques applications industrielles se revendiquent de la biologie de synthèse. La société américaine Genencor, devenue DuPont Industrial Biosciences, a probablement ouvert la voie avec la mise au point de souches optimisées capables de produire du propanediol (PDO). Ces souches ont été vendues à DuPont et Tate&Lyle qui ont développé un procédé industriel pour commercialiser leur produit dès 2006. On peut également citer la production de l’antipaludique artémisinine. Cette molécule était au départ exclusivement extraite d’une plante, l’armoise, jusqu’à ce que le groupe Sanofi fasse l’acquisition d’une technologie basée sur la biologie de synthèse auprès de la société américaine Amyris. Plus récemment, on a vu fleurir deux unités de production d’acide succinique par Reverdia et BioAmber. On pourrait ajouter l’usine commerciale de Green biologics dans le Minnesota qui produit du butanol, l’usine de Novamont qui produit du BDO avec la technologie de Genomatica et un certain nombre d’usines qui produisent des acides aminés par fermentation ou du DHA/ EPA. Mais audelà, on peine à multiplier les exemples. Il faut ensuite descendre au stade de la démonstration avec la société Global Bioenergies, un Infochimie magazine - Février 2018 - n°547

des fleurons du biocluster Genopole d’évry, selon Pierre Tambourin, fondateur de Genopole et président de la fondation Fondagen. Cette société se propose de produire de l’isobutène par fermentation de sucre. Un défi scientifique lié au fait que, dans la nature, les micro-organismes ne produisentpasdutoutd’isobutène.Ilacependant été relevé par le chercheur Philippe Marlière, cofondateurdelasociété.C’estainsiqu’unevoiemétabolique artificielle, c’est-à-dire une succession de réactions enzymatiques, a été créée de toutes pièces. Implantée dans un micro-organisme, elle permet la conversion de sucre en isobutène. Près de Clermont-Ferrand, la société Metabolic

QuAtRe GénéRAtIonS PouR LeS BIoteChnoLoGIeS InDuStRIeLLeS Première génération: à partir du génie génétique pour produire

de 1945 première production de pénicilline par voie fermentaire à partir de sucre aux États-Unis. Le champignon unicellulaire Penicillium n’a pas été modifié. Deuxième génération: dans les années 70, apparition de la sélection de souches de micro-organismes et des techniques de mutagénèse, chimique ou physique, pour créer des micro-organismes mutants, les mieux appropriés à une production recherchée. troisième génération: dans les années 80, utilisation industrielle

des micro-organismes d’un genre nouveau par association de gènes issus de micro-organismes différents. C’est le début des OGM. Quatrième génération: milieu des années 2000, apparition de souches industrielles produites par biologie de synthèse. Elles combinent des séquences d’ADN naturelles ainsi que des séquences totalement synthétiques.

Source: Académie des technologies: rapport « biotechnologies blanches et biologie de synthèse » - 9 juillet 2014.

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« Je m’inquiète un peu… où sont toutes ces sociétés qui voulaient révolutionner le monde? »

Bruno Jarry, président de l’Académie des technologies

Explorer cherche depuis plusieurs années à passer au stade industriel avec deux procédés de production de propylène glycol et de propanediol, alors qu’elle a récemment licencié à Evonik son procédé de bioproduction de L-méthionine pour un montant de 45 M€. Quant à Deinove, dont le projet de départ était de produire des biocarburants, elle a choisi de se replier sur des produits à très petits volumes et à haute valeur ajoutée, tel qu’un caroténoïde qui sera produit par la société Pivert SAS à Compiègne. à un stade plus amont, Enobraq, justement abritée par TWB, se propose de capter le CO2 pour produire différents produits chimiques. Tout ceci fait dire à Bruno Jarry, président de l’Académie des technologies : « Je m’inquiète un peu. Je ne vois pas de grandes entreprises qui annoncent leur décision de lancer de très grands programmes sur le sujet. Il y a des chimistes comme Bayer, BASF ou Novozymes qui travaillent déjà sur le sujet. Ajinomoto qui continue d’améliorer ses micro-organismes. D’autres sociétés vont confier de petites études en sous-traitance, par exemple à TWB. Mais rien de majeur ».

Les états-unis en avance ?

Les états-Unis auraient une longueur d’avance sur l’Europe dans ce domaine de la biologie de synthèse, si l’on en croit le nombre de laboratoires de recherche ou de sociétés innovantes dans le domaine. Mais encore une fois, il n’y a pas davantage d’annonces de projets industriels majeurs aux états-Unis. « Où sont toutes ces sociétés qui voulaient révolutionner le monde? », interroge Bruno Jarry. Il explique cela par une réglementation trop drastique et une baisse du prix du pétrole. « Il y a moins d’une dizaine d’années, à leur création, toutes ces start-up promettaient des produits biosourcés ou des biocarburants en abondance bien moins chers que les produits d’origine fossile concurrents, avec une empreinte carbone meilleure », ajoute Bruno Jarry, qui constate que la technologie et son industrialisation restent fort complexes. « La biologie de synthèse est une technologie extraordinaire, mais que très peu de gens dominent », ajoute le président de l’Académie des technologies, qui propose de revenir à la case départ: l’acquisition de connaissances avec des visées industrielles.

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FutuRoLoGIe

Jurassic Park et Star trek: des fondements scientifiques pas si farfelus

R

ecréer un mammouth ou téléporter un être vivant, ces opérations seront peut-être possibles dans un futur plus ou moins proche grâce aux principes de la biologie de synthèse. Dans le premier cas, il s’agirait de synthétiser in vitro de l’ADN de mammouth avant de l’intégrer dans un ovocyte d’éléphant (probablement l’animal le plus proche) qui serait débarrassé de son génome, explique Pierre Tambourin. Ceci pour laisser l’ADN de mammouth s’exprimer dans la cellule. Cet ADN complet n’est pas disponible à ce jour, mais on en possède des fragments qui ont été recueillis sur des restes d’animaux que l’on a retrouvés congelés. Est-ce que cela fonctionnerait ? « C’est théoriquement possible, mais nous n’avons aucune certitude que cela puisse fonctionner. Cela serait infiniment plus complexe que l’expérience bactérienne décrite précédemment par Craig Venter » estime P. Tambourin. Pour ce qui est de téléportation, Craig Venter a publié en mai 2017 dans Nature les bases d’un convertisseur Digital-to-Biological (DBC), en collaboration avec Synthetic Genomics. Il s’agit d’une machine capable de synthétiser des biomolécules à partir d’une information qui lui aura été envoyée sous format digital et qui correspond à des séquences d’ADN. La téléportation biologique de la vie extraterrestre sur Terre, ou

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© Académie des Technologies

enquête | biologie de synthèse

Le mammouth sera peut-être un jour exhumé du passé grâce à la biologie de synthèse.

inversement, n’est qu’un des rôles que Venter envisage pour le DBC et qu’Elon Musk, le charismatique patron de Space X, regarde de près. « Nous pourrions être en mesure d’envoyer des bactéries extrêmophiles de la Terre vers une imprimante sur Mars. Si elles sont génétiquement améliorées pour produire de l’oxygène, les bactéries pourraient changer lentement le paysage martien, le rendant plus habitable pour les humains avant même que nous mettions le pied sur la planète rouge », explique le chercheur. Plus proche de nous, le DBC pourrait permettre un accès instantané, et à la demande, à des médicaments ou à des vaccins vitaux, lors d’une épidémie, ou enfin permettre l’accès à une médecine personnalisée. • S.L.

n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


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un questionnement sociétal, éthique et environnemental

En plus de sa complexité, la biologie de synthèse ne reçoit pas toujours un accueil sociétal très favorable. L’opposition est aujourd’hui un peu retombée, mais il y a eu des remous. En 2013, un observatoire de la biologie de synthèse, hébergé par le Cnam, n’a pas survécu à la virulence de l’association Pièce et main-d’œuvre qui avait pris le parti d’empêcher toute réunion publique sur le sujet. Dans sa faculté à modifier le vivant, la biologie de synthèse pose en effet des questions éthiques, sociétales et environnementales. « Il faut réfléchir sur le sens de ce que l’on fait », Infochimie magazine - Février 2018 - n°547

VALoRISAtIon

tWB PouSSe LeS BIoteChS BLAnCheS VeRS Le StADe InDuStRIeL Basée à toulouse, tWB est une structure originale créée dans le cadre du programme des investissements d’avenir et financée par un consortium d’industriels. Son objectif est de susciter l’innovation et de dérisquer les phases de développement de procédés au bénéfice de ses partenaires. Avec pour champ d’action celui des biotechnologies blanches.

À Toulouse, Sylvie Latieule toulouse White Biotech (tWB) est d’ores et déjà un succès. créé sous l’impulsion de Pierre monsan (professeur émérite Insa toulouse et mines Paristech), ce démonstrateur pré-industriel est en train de s’imposer comme une infrastructure d’excellence en biotechnologies blanches, tant au plan national qu’international. Sa particularité est de proposer à la fois des projets de R&d collaboratifs publics/privés ainsi que des prestations de service. et le bilan sur les cinq années écoulées est plus que positif. une centaine d’emplois ont été créés. Les 20 m€ d’investissement octroyés par le cGI ont été abondés de 20 m€ supplémentaires de contrats industriels avec deux ans d’avance. tWB dispose de cinq plateaux techniques équipés de matériel de haute technologie. Pour les essais en réacteurs de 300 litres, tWB est associé au cRItt bio-industrie. La particularité de tWB est de réunir un consortium d’industriels qui cotisent à hauteur de 1 m€ par an. ce montant est ensuite réinvesti dans de la recherche très amont qui est réalisée dans les installations de tWB ou dans des laboratoires partenaires (par exemple, le LISBP de toulouse). « C’est un moyen de susciter de la créativité scientifique », défend Pierre monsan. Les industriels du consortium ont le choix de valoriser certaines de ces recherches dans des modalités définies à l’avance par les 88 pages de l’accord du consortium, ce qui évite toute perte de temps pour s’acheminer vers l’industrialisation. cinq start-up sont aussi abritées dans

© TWB

En France, deux sites sont en pole position en biologie de synthèse. Genopole représente un des groupements les plus importants de laboratoires et d’entreprises spécialisés en biologie de synthèse. Hors santé, il abrite des entreprises telles que Global Bioenergies ou Abolis, ainsi que le laboratoire académique iBSS (Institut de biologie systémique et synthétique). à Toulouse, TWB, en étroite collaboration avec les équipes universitaires voisines de l’Insa (dont le LISBP ou Laboratoire d’ingénierie des systèmes biologiques et des procédés) et de l’Inra, est également à la pointe. Et selon Pierre Tambourin: « Il y a probablement plus d’un millier de chercheurs déjà capables de faire des expériences sur des génomes de différentes espèces ». Un gisement de compétences qu’il faudrait mobiliser plus spécifiquement sur le sujet de la biologie de synthèse. Dans le même ordre d’idée que Bruno Jarry, Pierre Monsan et Pierre Tambourin ont ainsi uni leurs forces pour concevoir le projet GenoBios. L’idée étant de structurer le domaine afin d’accélérer le développement et la diffusion d’outils et de solutions issus des recherches en biologie de synthèse vers les industries françaises sur le modèle des démonstrateurs pré-industriels (TRL 1 à 3 ou 4 à 6). « C’est un projet très amont pour irriguer les applications », explique Pierre Monsan, qui défend l’idée que le chercheur doit apporter « un retour sociétal en contribuant à créer des emplois ». Il faut dire que ces dernières années, la discipline avait su faire son chemin en haut lieu. Elle a commencé à être inscrite dans les priorités de recherche et d’innovation dès 2009. Une feuille de route a été publiée en 2011, suivie par un rapport de l’OPECST en 2012, sous la conduite de Geneviève Fioraso, alors députée, et qui était ensuite entrée dans le gouvernement Valls. La même année, le forum économique de Davos a même classé la biologie de synthèse seconde dans les « top 10 emerging technologies ». Surfant sur cette tendance, Pierre Monsan et Pierre Tambourin ont donc imaginé GenoBios, mais force est de constater que le projet a marqué un arrêt par manque d’interlocuteurs. Peut-être la conséquence du récent changement de gouvernement?

Pierre Monsan, professeur émérite Insa Toulouse et Mines ParisTech. les locaux installés à RamonvilleSt-agne, en banlieue toulousaine. amoeba est déjà arrivée au stade de la production industrielle avec une usine à Bron et plusieurs levées de fonds pour un montant total de 51 m€. enobraq qui a pu lever 3 m€ emploie 22 personnes. citons également carbios, Pili biotech et tolerys qui mènent des recherches dans les locaux de tWB. Bientôt, le démonstrateur devra pousser les murs pour accompagner son développement. c’est pourquoi un nouveau bâtiment est en cours de réhabilitation sur le campus de l’Insa. tWB s’y installera début 2020 et doublera sa surface avec 3500 m2 de locaux. Sur ce campus, il fera partie d’un tout. « On construit un ensemble de 20000 m2 au total, entièrement dédié aux biotechnologies industrielles, de la recherche fondamentale, jusqu’à l’application. Un continuum unique au monde », souligne Pierre monsan.

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enquête | biologie de synthèse 4 questions à MIChAeL KReL, principal chez Sofinnova. © Global Bioenergies

CAPItAL-RISQue

« Nousn’avonspas dans le “food” ou

confirme Pierre Monsan. D’ailleurs, dès sa création, TWB s’est doté d’un comité éthique et développement durable, intégrant des sociologues et des philosophes. Il est notamment important de comprendre les réserves que pourraient émettre des associations ou de simples citoyens. Beaucoup plus mesurée, l’association Sciences citoyennes, qui milite pour une réappropriation citoyenne et démocratique de la science, a par exemple émis un avis sur la biologie de synthèse. Iloffreunéclairagesurlesobjectionsquipeuvent être formulées par certains citoyens. Kevin Jean, maître de conférences au Cnam en épidémiologie et membre de l’association, explique : « On nous a vendu la biologie de synthèse comme une solution miracle pour résoudre des problèmes liés à la santé, l’alimentation, l’environnement ou le changement climatique. La production d’artémisinine était notamment présentée comme une solution philanthropique pour compléter le manque de matière première naturelle. En réalité, la production d’artémisinine naturelle faisait vivre des populations importantes dans le cadre d’un partenariat mené avec le fonds mondial de lutte contre le paludisme. L’arrivée de matière synthétique a bouleversé cette économie, du jour au lendemain. Par ailleurs, l’intérêt de Sanofi pour cette activité était plus économique que sociétal, puisque le laboratoire n’a pas hésité à revendre son usine italienne de Garessio à son partenaire bulgare Huvepharma, début 2016 », soutient Kevin Jean. Il avance un même type de griefs sur le sujet de la vanilline où il y a compétition entre la vanilline naturelle et la vanilline de synthèse, sans « enjeu sociétal fort » de son point de vue.

De l’importance du dialogue

Une critique bien douce par rapport à des activistes américains qui accusent sur Internet le groupe BP d’avoir répandu la bactérie Synthia, par le biais de la société Synthetic Biologics fondée par Craig Venter, dans le Golfe du Mexique en 2010 pour digérer sa marée noire. Depuis, cette bactérie qui aurait muté s’attaquerait aux espèces vivantes et serait en route vers nos côtes européennes via le Gulf Stream… Un scénario

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© Sofinnova

Démonstrateur pré-industriel de Global Bioenergies à Leuna.

Chez Sofinnova Partners, Michael Krel, principal, fait partie de l’équipe d’investissement dans le secteur des biotechnologies industrielles et de la chimie du renouvelable, ce qui englobe des entreprises relevant de la biologie de synthèse. Selon les marchés et les zones géographiques, l’acceptation de cette technologie reste variable. Propos recueillis par Sylvie Latieule Infochimie : Avez-vous déjà réalisé des investissements dans des sociétés relevant de la biologie de synthèse ? Michael Krel : Chez Sofinnova, je fais partie de l’équipe chargée des investissements dans les secteurs des biotechnologies industrielles et de la chimie du renouvelable. à ce titre, nous regardons cette nouvelle vague de développements et de créations d’entreprises dans le

domaine des biotechnologies industrielles. Et en particulier, la biologie de synthèse qui peut parfois apporter de nouvelles fonctionnalités ou des temps de développement plus courts. Déjà, dans notre portefeuille, nous avons des sociétés qui relèvent de l’ingénierie métabolique telles que Green Biologics. Pour ce qui est de la biologie de synthèse, qui est l’étape ultérieure, nous soutenons plusieurs sociétés. AgroSavfe est une société belge qui développe des anticorps de lama antifongiques pour des applications en agrochimie. Enobraq à Toulouse développe des micro-organismes capables de transformer le CO2 en produits de commodités. DNA Script qui produit de l’ADN et Synthace qui fait de la bio-informatique font aussi partie du monde de la biologie de synthèse. Pensez-vous que la France soit bien positionnée dans ce domaine de la biologie de synthèse ? M.K. : En matière de recherche fondamentale, deux laboratoires de recherche sont en avance : l’iSSB au Genopole d’évry et le LISBP à l’Insa de Toulouse. La vocation de Sofinnova est de financer des sociétés et non de la recherche académique. De ce fait, malgré les interactions que nous avons - que je jugerais assez développées - avec les chercheurs de ces laboratoires et d’autres, qui souhaitent développer des start-up, nous ne sommes pas l’interlocuteur naturel de laboratoires académiques souhaitant cofinancer de la recherche fondamentale. Pour ce qui est du tissu de start-up, n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


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bien entendu, nous ne le trouverons jamais assez riche. Néanmoins, la France n’a pas à rougir de la place qu’elle occupe. Certes, les états-Unis sont un peu plus en avance car ils ont commencé plus tôt et parce que le pays est beaucoup plus grand que la France. Il vaudrait mieux comparer les états-Unis avec l’Europe où des pays comme la France mais aussi le Royaume-Uni et les pays du Nord comme le Danemark, la Suède et la Finlande sont particulièrement actifs. Pensez-vous que le fait d’utiliser des micro-organismes génétiquement modifiés puisse mettre en difficulté cette technologie, compte tenu des aspirations des consommateurs à plus de naturalité ? M.K. : Il y a des zones géographiques et des marchés où cela ne sera pas un sujet. Aux états-Unis, les OGM sont largement utilisés dans l’alimentaire. Après le maïs et le soja, le pays a commencé à autoriser une pomme – Arctic - qui a été modifiée pour ne pas brunir quand on la coupe. Il semblerait qu’en Chine, la question des OGM dans le « food » ne pose pas non plus de problème. Pour ce qui est du domaine des cosmétiques, il y a déjà des exemples de sociétés qui ont commercialisé ou commercialisent en B2C des actifs dérivés de micro-organismes génétiquement modifiés aux états-Unis. C’était le cas de Solazyme, avant qu’elle ne mette le cap sur la nutrition, ou Infochimie magazine - Février 2018 - n°547

d’Amyris. En Europe, on aura sans doute moins d’appétence pour ce type de produits. est-ce que cette tendance de fond influence le choix de vos investissements ? M.K. : Il est vrai que nous avons investi dans la chimie et l’agrochimie et que nous n’avons pas d’investissements spécifiques dans le « food » ou les cosmétiques, malgré de nombreuses opportunités. Néanmoins, dans le futur, il y aura des besoins croissants, notamment en protéines. Dans certaines zones géographiques, la question se posera de manger des protéines OGM ou de ne pas manger du tout. Déjà, il y a quelques années, est apparu le Golden rice qui est une variété de riz destinée aux enfants souffrant d’une carence en vitamine A. Greenpeace avait mené une grande campagne pour demander le retrait de ce riz. Mais plus d’une centaine de prix Nobel ont lancé en retour un appel auprès des gouvernements du monde entier pour désavouer la campagne et satisfaire un besoin de santé publique. En revanche, dans la santé, il ne viendrait à l’idée de personne de critiquer la production d’anticancéreux par voie OGM, tant le bénéfice rendu est important. Les OGM sont donc un moyen, pas une fin. D’où l’importance pour les entreprises d’intégrer très en amont la question de la communication. Il faut expliquer au grand public et aux associations ce que l’on fait. On ne fera pas l’économie de la communication. •

© DR

d’investissementsspécifiques les cosmétiques » La biologie de synthèse permet de produire l’antipaludique artémisinine sans utiliser d’armoise.

relevant de la science-fiction qui illustre bien la virulencedesopposantsàlabiologiedesynthèse, alors que Pierre Tambourin insiste sur l’importancedudialogue.Danssoninterview(ci-contre), Michael Krel, principal pourle fonds d’investissement Sofinnova Partners, estime qu’il ne faut pas considérerlabiologiedesynthèsecommeunefin, mais comme un moyen pour satisfaire un besoin sociétal. On pourrait, par exemple, progresser dans la préservation de la santé des plantes ou des hommes, l’accès à des sources de protéines à grande échelle, la dépollution des écosystèmes… Il ne faudrait pas que la France, voire l’Europe, tombe dans l’immobilisme face à une Asie et à un continent américain décidés à avancer. Tout aussi inquiétant, certains acteurs du marché des cosmétiques commencent à prendre leurs distances avec la biologie de synthèse. Et pour cause, les labels Ecocert et Cosmos bannissent très clairement l’usage d’actifs produits à partir de micro-organismes génétiquement modifiés. La société Biolie, qui développe une technologie enzymatique pour extraire des ingrédients naturels de végétaux, insiste sur le fait qu’elle ne réalise que des cocktails originaux d’enzymes commerciales non OGM. « Il est vrai qu’il serait très séduisant d’adapter une enzyme à un besoin pour des raisons de rendement, d’efficacité... mais la perception des clients est encore plutôt négative. Je pense qu’il faudrait aussi évaluer le coût d’une telle enzyme depuis les phases de modification génétique et sélection jusqu’à la mise en production pour disposer de quantités suffisantes pour les applications », explique un porte-parole de la société. Et de quel marché viendra la prochaine controverse: la détergence, l’emballage? Pour Bruno Jarry, avant la chimie, c’est peutêtre dans l’agronomie ou la santé que la biologie de synthèse connaîtra ses applications les plus probantes. à moins que les usines promises par Global Bioenergies ou Metabolic Explorer ne finissent par sortir de terre, redonnant un coup d’accélérateur à toute une filière… D’ici à 2020, nous serons fixés. •

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zoom | profession

RétRoSPeCtIVe 2017

En Europe, la chimie a enregistré une croissance plus forte que prévu en 2017, en particulier en France où la progression atteint +5 %. Dans le monde, l’année restera marquée par de nombreuses fusionsacquisitions, essentiellement dans les spécialités. À l’inverse, en chimie de base, les grandes actualités ont plutôt concerné les renforcements capacitaires.

Unecroissancerecord etdesspécialitésdynamiq Par Julien Cottineau

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e s c h i m i s te s eu r o péens sont-ils trop pessimistes ? Début 2017, les prévisionnistes marchaient sur des œufs. L’UIC avançait une perspective de croissance de la production de 1,6 %, au sortir d’un exercice 2016 réussi (+2 %). Côté allemand, la VCI ne misait que sur 0,5 %, comme le cru médiocre de 2016. Le Cefic non plus ne préférait pas trop se mouiller, en espérant faire aussi bien que la triste cuvée 2016 (0,5 %). Mais tous se sont trompés, dans les grandes largeurs. Car 2017 s’annonce comme une année record, même si les chiffres ne sont pas arrêtés. Outre-Rhin, la croissance devrait au minimum avoir atteint 2,5 %, soit cinq fois plus qu’envisagé. Dans l’UE, elle sera probablement d’au moins 3 %. Et en France, à fin octobre, elle avait atteint 5 % ! Personne ne pariait sur pareille fête. La reprise des marchés y est pour beaucoup, de la construction à l’automobile, de l’aé-

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ronautique à l’électronique. L’autre donnée majeure, mais qui reste encore à affiner, c’est que les exportations européennes se sont très bien tenues. Et que des records pourraient tomber du côté des excédents commerciaux. Si l’industrie chimique européenne demeure pénalisée, d’une manière générale, par une énergie trop chère ou encore par les réglementations les plus contraignantes au monde, elle prouve qu’elle peut se montrer compétitive. Côté micro-économique, 2017 n’aura pas connu d’opérations dantesques. La chimie de base a privilégié les dépenses d’investissements. Surtout outre-Atlantique, avec de nouveaux projets chiffrés en milliards de dollars et annoncés, alors même que de grandes unités flambant neuves d’oléfines et de polyoléfines sont entrées en service au cours des douze derniers mois. Sur le front de l’agrochimie, la fièvre du gigantisme s’est apaisée. L’une des plus importantes

transactions aura été cependant à mettre à leur crédit, avec la cession d’actifs de phytosanitaires et de semences de Bayer à son compatriote BASF pour près de 6 Mrds €, en octobre. Les opérations de consolidation ont surtout concerné la chimie de spécialités, toujours via cette volonté de lifter les portefeuilles produits. Solvay a cédé ses polyamides à BASF à l’automne, Arkema a transféré ses alcools oxo à Ineos, dès le début 2017 et Kuraray s’est offert Calgon Carbon. En France, on retiendra la reprise de PCAS par Novacap en chimie fine. Il ne faudrait pas non plus oublier deux ratés retentissants, qui auraient pu se poser comme les deux plus grandes opérations de l’année, tous segments chimiques confondus. Le Suisse Clariant et l’Américain Huntsman semblaient sur la bonne voie pour former un champion des spécialités. Mais leur fusion entre égaux, valorisée à près de 20 Mrds $, a été torpillée par le fonds activiste White Tale. Dans n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


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L’A n n é e 2 017 e n DAte S JAnVIeR

© Solvay

DuPont engage un plan de 60 M€ en europe

Chalampé dans le Haut-Rhin passe dans le giron de BASF.

ques

Arkema cède ses alcools oxo à Ineos

Le chimiste tricolore amorce son désengagement de la société Oxochimie, une coentreprise à parts égales avec Ineos focalisée sur les alcools oxo. Les productions sont basées à Lavéra (Bouches-duRhône).

FéVRIeR tronox veut former un leader mondial du tio2

© Tronox

les revêtements, on retiendra aussi le fiasco du géant américain PPG pour s’emparer de son homologue européen AkzoNobel. Lequel s’est dressé vent debout contre cette fusion, jusqu’à refuser une offre de près de 27 Mrds € ! Sur ce dossier, il convient d’être prudent car il pourrait ne pas être clos. D’un côté, le groupe néerlandais s’est lancé dans une stratégie de spin-off de ses spécialités chimiques et a manqué un rapprochement avec Axalta. De l’autre côté, PPG a fait le dos rond. Empêché légalement, après trois offres successives, de revenir à la charge pour les six derniers mois de l’année, et même s’il a annoncé en juin dernier avoir jeté l’éponge, il semble ronger son frein. Dès le 2 janvier il annonçait d’ailleurs une petite acquisition aux PaysBas, profitant de l’aubaine pour déclamer son attachement au pays orange et ses investissements de longue date sur les terres d’AkzoNobel. Une nouvelle charge seraitelle en préparation ? •

Le groupe américain prévoit un plan d’investissement de 60 millions de dollars (environ 56 M€) en Europe pour augmenter ses capacités de production de cultures. L’investissement ciblera en particulier la France, puisque deux sites sont concernés, en l’occurrence ceux de Sassenage (Isère) et d’épernon (Eure-Et-Loir).

Infochimie magazine - n°547 - Février 2018

Le groupe américain se lance dans l’acquisition du Saoudi-koweitien Cristal pour fonder un leader mondial du dioxyde de titane. Soit, le numéro 6 du secteur reprenant le numéro 2 pour constituer le leader mondial. L’opération de 1,67 Mrd $ n’a toutefois pu se finaliser en 2017 suite à des réticences des autorités européenne et américaine, en fin d’année.

Kem one vise à s’implanter en Inde

Le n° 2 européen du PVC s’associe à l’Indien Chemplast Sanmar pour un projet de 48 M$ destiné à produire du PVC surchloré en Inde. Au programme, la création de la coentreprise Kem One Chemplast et le démarrage d’une usine à l’horizon 2019.

MARS yara jette l’éponge à Pardies

Coup dur pour le bassin de Lacq (Pyrénées-Atlantiques). Le géant norvégien des engrais Yara annonce un plan de cessation d’activité d’ici à la fin 2018 pour son usine de Pardies. 85 emplois sont sur la sellette sur ce site produisant notamment du nitrate d’ammonium technique. En 2009, la plateforme avait déjà été secouée par la fermeture d’Acetex.

PPG à l’assaut d’Akzonobel

Début public du feuilleton PPGAkzoNobel. Le groupe néerlandais révèle une offre d’achat de la part de son concurrent américain. AkzoNobel décline et annonce un projet de spin-off de sa division Chimie de spécialités. Après plusieurs autres offres, toutes repoussées et culminant à 27 Mrds €, PPG jette l’éponge le 1er juin.

huntsman condamne son usine tioxide à Calais

L’Américain annonce la fermeture de son usine Tioxide à Calais (Pasde-Calais) qui recense 108 salariés. Huntsman avait déjà restructuré cette usine de dioxyde de titane dans le cadre d’un plan de restructuration en 2015 qui avait mené à la suppression d’environ 150 postes nets sur le site.

total s’allie à Borealis et nova Chemicals au texas

Le géant français signe un accord préliminaire avec Borealis et Nova Chemicals pour son projet de vapocraqueur additionnel au Texas d’une capacité de 1 million de tonnes par an d’éthylène. Le projet nécessiterait un financement de 1,7 Mrd $ (1,58 Mrd €). L’ambition ne s’arrête pas là, puisque les partenaires envisagent aussi la construction d’une unité de polyéthylène de 625 000 t/an.

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zoom | profession

Directrice générale de l’UIC

InfoChimie magazine : Que retenir de l’année 2017 ? Magali Smets: Nous nous dirigeons vers une année record pour l’industrie de la chimie en France. à fin octobre, la croissance atteignait 5 % en volume et l’excédent commercial 7,2 Mrds €. Pour l’UIC, cette année aura marqué un tournant. Nous avons adopté une feuille de route détaillée pour accélérer la croissance de notre industrie et renforcer la part de l’investissement productif, avec 4 priorités: simplifier la réglementation, accéder à une énergie compétitive, mieux répondre aux enjeux santé-environnement et faciliter l’adaptation des compétences avec l’évolution des métiers. Le contexte également est important. Les premières réformes du gouvernement vont dans le bon sens, notamment la réforme du Code du travail et le maintien du CIR. On peut aussi se féliciter de la nouvelle dynamique donnée à la politique industrielle avec le lancement du Conseil national de l’industrie. Qu’attendre de 2018 ? M.S.: La dynamique positive va se poursuivre. Mais notre industrie a atteint des taux d’occupation de capacités de 84 %, ce qui peut nous conduire à faire preuve de prudence. Nous allons continuer à décliner notre feuille de route. Le gouvernement a montré sa volonté d’avancer sur la simplification et nous espérons donc de nouvelles mesures. Nous souhaiterions notamment qu’un statut spécifique pour les plateformes industrielles de la chimie soit mis en place pour qu’elles gagnent en attractivité. De nouvelles feuilles de route pour les comités stratégiques de filière seront, par ailleurs, adoptées, fin février. Quels sont les principaux défis actuels pour les PMe françaises ? M.S.: Leur première préoccupation est de recruter et de trouver les bonnes compétences. Il y aussi le flot de contraintes qu’elles doivent gérer au quotidien. Plus largement, ces PME doivent pouvoir « accélérer » leur croissance et c’est le but de la réflexion menée avec Bpifrance. Il y a aussi la question de l’accès à une énergie compétitive: la loi de transition énergétique a déjà posé un cadre, mais avec la loi hydrocarbures ou le plan climat. Enfin, il y a la transformation numérique, sujet sur lequel l’UIC a lancé des actions de sensibilisation. Nous devons aller plus loin, en valorisant de belles histoires, en présentant des vitrines, qui permettront de motiver les autres à s’engager. • Retrouvez l’intégralité de l’entretien sur : www.infochimie.com

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AVRIL échange d’actifs entre DuPont et FMC

Les deux groupes américains s’engagent dans une transaction de 1,6 milliard de dollars, à la charge de FMC. Celui-ci reprend ainsi une partie de la division Crop Protection de DuPont, tandis que ce dernier hérite de la division Nutrition & Health de FMC. Cette opération s’inscrit dans le cadre des exigences européennes de la concurrence pour la fusion entre Dow et DuPont.

Syngenta passe sous pavillon chinois

Les autorités américaine et européenne accordent leur feu vert à l’acquisition de Syngenta par ChemChina. L’opération est valorisée à 43 Mrds $. Cette opération est la plus grosse jamais lancée par un groupe chinois à l’étranger.

des spécialités, derrière Evonik mais juste devant Covestro et Solvay.

Dow veut investir 4 Mrds $ aux états-unis et en europe

Le géant américain annonce un plan de 4 Mrds $ d’investissement sur cinq ans pour renforcer ses capacités d’oléfines et de polyoléfines aux états-Unis. Dow étudie aussi la possibilité de construire un complexe de polyoléfines de 450 000 tonnes par an en Europe.

novacap reprend PCAS

Le groupe français Novacap se lance dans l’acquisition de son compatriote PCAS spécialiste de la chimie fine pharmaceutique. L’opération se finalise en juin.

Arkema double ses capacités de tamis à honfleur

Via un investissement de 60 millions d’euros, le chimiste français finalise le doublement des capacités de tamis moléculaires de spécialité de son site de Honfleur, dans le Calvados. Ce projet permettra d’accroître la présence de la filiale Ceca d’Arkema sur les marchés asiatiques et du Moyen-Orient, notamment pour la séparation du paraxylène.

MAI Projet de fusion entre huntsman et Clariant

L’Américain Huntsman et le Suisse Clariant s’engagent dans un projet de fusion entre égaux. Les deux groupes avaient déjà tenté ce projet dès la fin 2016, mais cela n’avait pas abouti. Ensemble, ils fonderaient un groupe de 28 600 employés, et fort de ventes annuelles de 13,2 Mrds $ aux données proforma 2016, se classant 2e mondial

© PCAS

à magali Smets,

© UIC

tRoIS QueStIonS à

JuIn h2V mise sur l’hydrogène vert en France

La société française H2V Product annonce un projet d’investissement de 450 M€ en France pour établir un complexe inédit d’hydrogène vert en France, en Seine-Maritime. La mise en service est envisagée pour 2021-2022.

Rhodia Acetow repris par Celanese

L’ancienne activité de câbles d’acétate de cellulose de Solvay, reprise par le fonds Blackstone, fin 2016, tombe dans le giron de Celanese, déjà actif dans le domaine. Le n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


infochimie.com

Avec ces activités de Solvay, BASF va améliorer l’intégration en amont de cette chaîne de valeur.

groupe américain détiendra 70 % des parts, le solde restant aux mains de Blackstone. Le regroupement des activités des deux sociétés conduira à un géant des câbles d’acétate de cellulose, avec un chiffre d’affaires estimé à environ 1,3 Mrd $ pour 2017, et un effectif de 2 400 salariés.

JuILLet MoL veut devenir un géant européen des polyols

Le site de Fribourg produit des câbles acétate.

Pour 1,3 Mrd $, le Japonais Kuraray se lance dans l’acquisition de l’Américain Calgon Carbon, leader mondial du charbon actif.

naissance de DowDuPont

Autermed’unlentprocessusd’unan et demi, Dow et DuPont marchent enfin ensemble. Dans la foulée de la finalisation de la fusion, le nouveau mastodonte américain annonce de vastes ajustements de portefeuille pour les trois futures entités à venir: Matériaux, Spécialités et Agrochimie. Début novembre est aussi présenté un plan renforcé de restructuration destiné à réduire les coûts de 3 Mrds $.

Août harvey dévaste le Golfe du Mexique

L’ouragan Harvey s’abat sur le Golfe du Mexique, en particulier au Texas où des pluies diluviennes paralysent de nombreux sites chimiques. L’usine de peroxydes organiques d’Arkema à Crosby focalise l’attention des médias. Jusqu’à 40 % des capacités américaines de production d’éthylène ferment temporairement.

SePteMBRe Solvay cède ses polyamides à BASF

Le chimiste belge s’accorde avec le géantallemandpourluicédersadivision Polyamides, dans le cadre d’une transaction valorisée à 1,6 Mrd €. Infochimie magazine - Février 2018 - n°547

© DowDuPont

Le pétrolier et pétrochimiste hongrois envisage d’investir 1,9 Mrd € en Europe jusqu’en 2021, notamment dans le domaine des polyols. MOL projette ainsi de construire un complexe en Hongrie. Les CEO de DuPont et Dow.

oCtoBRe BASF reprendra des actifs de Bayer pour 5,9 Mrds €

Alors que Bayer est en phase d’acquisition de l’Américain Monsanto et qu’il doit céder des actifs pour satisfaire les autorités de concurrence, il signe un accord avec son compatriote BASF. Le projet, d’une valeur de 5,9 Mrds €, prévoit la cession d’une partie des actifs de phytosanitaires et de semences.

noVeMBRe total a modernisé son complexe d’Anvers

Le géant pétrochimique français inaugure de nouvelles unités sur

© Total

© Solvay

Kuraray s’offre Calgon Carbon

son complexe de raffinage et de pétrochimie à Anvers, en Belgique. Total a investi 1,1 Mrd € pour une meilleure intégration et une optimisation des activités

Gigantesque projet de Saudi Aramco et Sabic

Lesdeuxgéantssaoudiensavancent sur un projet de complexe pétrochimique à partir de pétrole brut en Arabie Saoudite. Saudi Aramco et Sabic envisagent des capacités de 9 Mt/an, tandis que des investissements de 20 Mrds $ sont évoqués.

Clariant et huntsman renoncent face à White tale

Malgré leur volonté, Clariant et Huntsman sont contraints d’abandonner leur projet de fusion entre égaux sous la pression du fonds activiste White Tale, lequel s’est emparé de plus de 20 % du capital du chimiste suisse en quelques mois.

DéCeMBRe total et hanwha investissent à Daesan

La coentreprise Hanwha Total Petrochemical annonce un investissement de 300 M$ pour augmenter de 50 % les capacités de polyéthylène de son complexe de Daesan, en Corée du Sud, d’ici à 2019. Ce projet s’ajoute à une enveloppe de 450 M$, annoncée au printemps, pour augmenter sur place les capacités d’éthylène. •

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zoom | économie circulaire

ReCyCLAGe

Lavalorisationdesplastiquessur labonnevoieenFranceetenEurope L’association Plasticseurope a présenté les résultats de sa dernière étude sur le recyclage des déchets plastiques. En 2016, la valorisation énergétique et le recyclage des plastiques post-consommation ont progressé au détriment de la mise en décharge, en comparaison avec 2014. Par Dinhill On

d

ans un contexte où le développement durable prend de plus en plus d’importance, les autorités font de la valorisation et du recyclage des plastiques en fin de vie un sujet d’actualité. Au niveau européen, la Commission travaille sur cette thématique dans le cadre du Paquet économie circulaire. D’une part, elle est en discussion pour

réviser les objectifs de recyclage pour les directives cadres Déchets, Décharge et Emballages et Déchets d’emballage. En outre, elle prévoit un plan d’action 2016-2018 visant à établir des initiatives applicables aux plastiques, en particulier pour déterminer des normes de qualité pour un emploi des plastiques en guise de matières premières secondaires. Ce plan vise également à adopter une stratégie spécifique « Plastiques » pour améliorer leur recyclage. C’est dans ce contexte que le 11 janvier, PlasticsEurope a communiqué les résultats de l’étude bisannuelle de l’association sur le traitement des plastiques post-consommation.

une collecte plus efficace pour mieux recycler

L’étude menée en collaboration avec le cabinet allemand Conversio Market & Strategy indique qu’en

2016, la quantité de déchets plastiques collectée en Europe (UE-28 +Suisse et Norvège) a atteint 27,1 millions de tonnes, en progrès de 5 % par rapport à 2014. Sur ces déchets comptabilisés en 2016 en Europe, 72,7 % ont été valorisés sous la forme d’énergie (11,28 Mt, +2,1 %) ou matière première recyclée (8,4 Mt, +1,5 %), tandis que 27,3 % ont été placés en décharge (soit 7,4 Mt, -3,5 %). « Pour la première fois, depuis que nous avons lancé nos études sur la fin de vie des déchets plastiques, le taux de valorisation est supérieur à celui de mise en décharge en Europe », souligne Hervé Millet, directeur des affaires techniques et réglementaires chez PlasticsEurope. Entre 2006 et 2016, l’étude faisait état d’une augmentation de la quantité de déchets plastiques « de 10 % » seulement, en raison du ralentissement économique et de l’allègement des pièces plastiques. « En dix ans, nous avons constaté une réduction de 43 % de la quantité de déchets destinés à la décharge, tandis que le recyclage s’est accru de 79 % sur la même période de temps », indique Hervé Millet. Quant à la valorisation énergétique, elle a progressé de 61 % sur cette période.

© Valorplast

L’interdiction de mise en décharge mise à profit

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En considérant le classement par nation, les 10 pays les plus performants en valorisation (matière et énergie) ont un taux de supérieur à 90 %. « Il est intéressant de remarquer que ces 10 pays ont en vigueur une restriction de mise en décharge. Ce qui a pour conséquence de faire progresser la valorisation énergétique et le recyclage », indique Hervé Millet. En regardant la répartition des déchets plastiques par pays, il n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


infochimie.com Répartition des déchets plastiques générés par application en Europe Autre 13,6 %

Emballage 61,6 % Construction/ Bâtiment 5,8 %

Sports, loisirs, Articles ménagers 3,6 % Automobile 4,7 %

Electrique/ Electronique 5,5 % Agriculture 5,3 %

Source: PlasticsEurope s’avère que 76 % proviennent de 7 pays : Allemagne, Royaume-Uni, Italie, France, Espagne, Pologne et Pays-Bas. Parmi l’ensemble des applications sectorielles, le marché de l’emballage est la première source de déchets plastiques collectés avec 61,6 %.

La France en retrait mais sur la bonne voie

Dans l’Hexagone, une feuille de route économie circulaire est en cours d’élaboration, en vue notamment d’un objectif de 100 % de recyclage des plastiques, d’ici à 2025. En 2016, la France a collecté un total de 3,41 millions de tonnes de déchets plastiques. 34,3 % (soit 1,17 Mt) sont mis en décharge, le reste (soit 2,24 Mt) étant valorisé soit en énergie (environ 2/3 du volume), soit par recyclage (environ 1/3 du volume). En comparaison avec ses voisins européens, la France occupe une 15e place au classement européen, avec un taux de valorisation globale de ses déchets plastiques de 65,7 %. Mais si on considère uniquement le taux de recyclage (22,2 %), elle ne se positionne qu’au 25e rang.

LAnCeMent De L’enGAGeMent PLAStICS 2030 L’association européenne des producteurs de matières plastiques a annoncé le démarrage de son engagement volontaire dénommé Plastics 2030. Il vise à améliorer la circularité et l’utilisation des ressources pour la plasturgie. Cette initiative se décline en plusieurs volets. D’une part, PlasticsEurope souhaite faire progresser la réutilisation, le recyclage et la valorisation des emballages plastiques, avec un taux de 60 % d’ici à 2030. Les producteurs européens de l’Union européenne espèrent que l’atteinte de cet objectif conduira à un taux de 100 % de réutilisation, de recyclage et de valorisation.

« La France a pendant long temps privilégié la mise en décharge de ses déchets plastiques. Elle accuse un retard sur ses voisins européens et sa progression est plus faible notamment dans le domaine du recyclage et de la limitation de la mise en décharge. Cela s’explique par le fait que les mesures en la matière ont été mises en places récemment. Donc, cela va dans le bon sens avec le contexte réglementaire est favorable en matière de mise en décharge et de tri sélectif à la source », explique Hervé Millet.

comparatif 2014-2016 du traitement des déchets plastiques post-consommation en europe

Taux de valorisation globale Taux de recyclage

2016

2014

variation (en points)

72,7 %

69,2 %

+3,5

31,1 %

29,6 %

+1,5

30,9 %

29,3 %

+1,6

- Recyclage chimique

0,2 %

0,35 %

-0,15

Taux de valorisation énergétique

41,6 %

39,5 %

+2,1

Taux de mise en décharge

27,3 %

30,8 %

-3,5

- Recyclage mécanique

Source: PlasticsEurope Infochimie magazine - Février 2018 - n°547

Plastics 2030 veut également limiter les rejets de plastiques dans l’environnement, via la mise en place de projets éducatifs dans les pays membres. Enfin, PlasticsEurope prévoit un plan d’actions pour renforcer la circularité et le recours efficace aux matières plastiques. Un ensemble d’initiatives qui visent notamment à renforcer la R&D sur les matières premières alternatives, à systématiser les inventaires de cycle de vie ou les déclarations environnementales des produits, à établir des recommandations d’éco-conception, et enfin, à normaliser les bonnes pratiques et méthodologies industrielles.

L’étude publiée par PlasticsEurope démontre que les plasturgistes au sein de l’UE-28+2 progressent dans la gestion de la fin de vie des déchets plastiques. Si des disparités existent, les états-membres, dont la France, délaissent de plus en plus la mise en décharge de ces déchets au profit de leur valorisation énergétique et de leur recyclage. Dans ce cadre, PlasticsEurope, qui vient de démarrer son programme Plastics 2030 (voir encadré), a mis en place trois plateformes européennes (ECVM, PCEP et Styrenics Circular Solutions) pour développer l’innovation en matière de valorisation matière. Ces outils serviront notamment à optimiser les procédés de recyclages chimique et mécanique. Mais outre les progrès techniques, l’association estime qu’il est également nécessaire d’inciter à l’usage de matière recyclée. « Cela passera notamment par la garantie d’une qualité élevée, l’octroi d’aides financières et la sensibilisation aux bénéfices environnementaux et économiques de matières premières secondaires », conclut Hervé Millet. •

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zoom | plateforme d’innovation

StRAtéGIe

Axel’Oneveutélargirsescompétences pourdiversifiersesmarchés En 2018, la plateforme d’innovation collaborative rhônalpine lance sa deuxième feuille de route autour de trois piliers stratégiques : les matériaux organiques et polymères, la catalyse et l’analyse en ligne. Par Alexane Roupioz

«

© Axel’One

Didier Bonnet est directeur exécutif de la plateforme Axel’One qui compte vingt-six collaborateurs.

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Six ans après la création d’Axel’One, nous dresson s un bilan positif de notre première feuille de route. » C’est en ces mots que Didier Bonnet, directeur exécutif de la plateforme d’innovation collaborative rhônalpine dédiée au secteur chimie-environnement, constate que les objectifs fixés au lancement d’Axel’One en 2012 ont été atteints: déroulement des programmes immobiliers, investissements dans des équipements d’excellence et mise en place d’outils mutualisés. Forte de ce bilan, en 2018, la gouvernance d’Axel’One lance une nouvelle feuille de route qui devrait permettre de consolider ce bilan. Dans un premier temps, l’année 2018 sera marquée par la livraison, d’ici mi-avril, des laboratoires de la plateforme A xel’One Campus. Située à l’interface entre les quartiers chimie et ingénierie de LyonTech-la Doua, cette nouvelle structure est conçue pour accueillir la partie recherche fondamentale des projets menés au sein d’Axel’One, et accélérer les transferts d’échelle et le passage vers l’industrialisation. « Au lance-

ment, Campus accueillera 35 nouveaux projets collaboratifs, et enregistrera un taux d’occupation de 70 %. Et d’ici un ou deux ans, la plateforme devrait afficher complet », estime Didier Bonnet. Pour parvenir à attirer les projets collaboratifs, Axel’One Campus a été équipée en respectant une feuille de route technologique élaborée par l’ensemble des partenaires académiques et industriels d’Axel’One. Une démarche identique à celle qui avait été adoptée pour la Platefor me procédés in nova nts (Axel’One PPI) lancée en 2013, à Solaize, dans la métropole lyonnaise, et la Plateforme matériaux innovants (Axel’One PMI) inaugurée en 2014, à Saint-Fons, au sud de Lyon. « En prenant soin de proposer des équipements d’excellence, nous avons co-construit avec nos partenaires la colonne vertébrale des plateformes en allant chercher des outils différenciants qui doivent pouvoir être mutualisés et servir des projets collaboratifs qui respectent nos thématiques », explique le directeur exécutif.

De l’impression 3D pour valoriser les polymères

Dans la deuxième feuille de route d’Axel’One, trois grandes thématiques ont été identifiées comme des piliers stratégiques : les matériaux organiques et polymères, la catalyse, ainsi que l’analyse en

ligne et les « smart process ». Pour le volet matériaux, la plateforme collaborative propose désormais des activités d’impression 3D. Avec l’appui des pôles de compétitivité Axelera, Plastipolis et Techtera, Axel’One a lancé, en 2017, « Axel’One Printing ». Cette initiative a pour ambition de trouver des solutions pour valoriser les formulations des polyméristes dans des applications d’impression 3D. Un premier consortium d’industriels utilisateurs basé sur Axel’One PMI réalisera des essais de faisabilité de fabrication additive de matériaux polymères vierges ou formulés. Ce consortium a été développé en partenariat ouvert avec 3d.FAB, une plateforme de recherche et de prestations en impression 3D spécialisée dans les applications biomédicales. Le panel de technologies de 3d.FAB est mutualisé pour les essais d’« Axel’One Printing » sur le site Axel’One Campus. La nouvelle plateforme lyonnaise est également équipée pour répondre aux enjeux technologiques autour de la catalyse. Une thématique qu’Axel’One a intégrée depuis 2016 dans le cadre du projet Sysprod qui vise à développer en région des outils de changement d’échelle dans le domaine de la catalyse et des matériaux polymères. élaboré dans le cadre du Contrat de plan état-Région 2015-2020, Sysprod représente un budget total de 13 millions d’euros dont la majorité a été orientée sur Axel’One. Avec ce financement, un plateau catalyse industrielle a été mis en service sur Axel’One PPI en collaboration avec IFPEN, au début de l’année 2017. Et le site Campus a été équipé d’outils de « screening » permettant de faire plusieurs réactions catalytiques en même temps. « Pour n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


© Axel’One

infochimie.com

soutenir cet axe stratégique autour de la catalyse, un investissement de 2 millions d’euros a été réalisé dans une unité de séchage par atomisation, installée sur PPI en janvier 2018 », ajoute Didier Bonnet. Avec une enceinte de séchage d’une hauteur de 10,5 m et d’un diamètre de 2m,cetteinstallationpeutproduire 50 kg/jour de matériaux solides de type catalyseur.

intégrée aux activités de la plateforme dès 2016 avec le lancement d’Axel’One Analysis. En partenariat avec un consortium de huit industriels et financé à hauteur de 1,8 million d’euros sur 4 ans via le Programme d’investissements d’avenir, ce plateau fait le lien entre les technologies mises au point par les instrumentalistes et les besoins des industriels en termes de suivi de procédés. « Nous disposons d’installations qui permettent aux instrumentalistes de tester leurs innovations dans des conditions industrielles. Et grâce à notre expertise en analyse industrielle, échantillonnage, instrumentation, métrologie et traitement des données, nous aidons à l’implantation de cette nouvelle technologie chez les industriels », détaille Didier Bonnet.

La catalyse, pilier stratégique

Des projets pour monter en compétences

Parallèlement à cette approche « techno-push », des collaborateurs d’Axel’One Analysis réalisent des missions sur site pour tester les techniques de suivi en ligne de procédés utilisés, et remonter les problèmes concrets rencontrés par les industriels pour que les instrumentalistes y apportent des solutions.

© Axel’One

Ligne pilote à l’échelle européenne, cet outil devrait permettre à Axel’One de drainer des projets collaboratifs. D’ailleurs, la plateforme rhônalpine est d’ores et déjà partenaire de deux projets européens basés sur la mise à l’échelle de catalyseurs. Initié début 2015, le projet ProDIA ambitionne d’accélérer l’industrialisation de nouveaux matériaux nano-poreux en Europe, notamment pour des applications de refroidissement de « data centers » ou de stockage de gaz à basse pression. Parallèlement, Axel’One est partenaire du projet H-CCAT pour le développement de nouveaux catalyseurs à bas coût pour les réactions qui interviennent dans la synthèse de médicaments. Dans l’industrie pharmaceutique comme dans les autres branches, l’amélioration des performances des unités de production passe également par l’analyse industrielle. Techniques séparatives, analyse spectrale ou capteurs physico-chimiques pour des mesures en conditions industrielles sont autant de technologies qui peuvent être installées au cœur d’un procédé pour mieux le comprendre, et en optimiser le rendement. Dernier pilier stratégique de la nouvelle feuille de route d’Axel’One, l’analyse en ligne a été

Infochimie magazine - Février 2018 - n°547

Axel’One Campus a été financé par la Métropole de Lyon et la Région AuvergneRhône-Alpes.

La nouvelle unité de séchage par atomisation permet la production de matériaux solides de type catalyseur.

« Cette démarche fonctionne bien, nous aimerions l’étendre à d’autres thématiques, comme la cristallisation, la corrosion et la caractérisation des matériaux », confie le directeur exécutif. De façon plus générale, dans les cinq années à venir, Axel’One va entrer dans une phase de consolidation et de montée en compétences, notamment en partenariat avec les centres techniques nationaux (IFTH, IPC). La première feuille de route prévoyait de piloter des projets qui permettraient d’apporter les outils qui allaient par la suite constituer le squelette des trois sites. Depuis 2012, la plateforme d’innovation collaborative et ses partenaires ont investi 25 millions d’euros dans des outils de R&D allant de la recherche fondamentale à l’échelle industrielle. « Maintenant que le squelette est en place, nous allons essayer d’apporter des projets qui vont nous permettre de monter en compétences et d’améliorer nos procédés et nos outils sans forcément réinvestir », explique Didier Bonnet. L’arrivée de la filiale française de la start-up canadienne Exigence Technologies sur Axel’One PMI, en mai 2017, répond parfaitement à cette ambition. Créée en 2013, la jeune entreprise développe un revêtement antimicrobien à haute performance. Financé par le programme de l’innovation européenne Horizon 2020, son projet collaboratif Symbicoat vise à industrialiser des procédés de revêtements de surfaces plastiques et métal intégrant cette innovation pour le marché de l’industrie agroalimentaire. La start-up utilise les moyens techniques et les services d’Axel’One pour conduire ce projet européen de R&D collaborative. Et Exigence Technologies souhaite profiter des possibilités de mutualisation qu’offre Axel’One pour développer de manière compétitive ses nouveaux produits et accéder ainsi à de nouveaux marchés. « Un projet européen qui utilise les moyens de notre plateforme, c’est l’idéal pour notre phase de consolidation », s’enthousiasme Didier Bonnet. •

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zoom | formation

DoCtoRAt

Réalisé dans le cadre du groupe de travail « compétences et formation » du pôle Axelera, ce guide présente les étapesclés d’un encadrement de thèse : de l’analyse des besoins et du recrutement du candidat, jusqu’à l’accompagnement du projet de thèse et la valorisation du travail du thésard. Par Sylvie Latieule

© Axelera

S Céline Gobin, chargée des relations entreprises et formation chez Axelera

i l’intégration d’un doctorant dans les équipes de R&D d’une PME peut être d’une richesse pour l’entreprise, encore faut-il pouvoir cibler le bon candidat et être capable de l’accompagner tout au long de son parcours qui dure en général trois ans. C’est en partant de ce constat que le groupe de travail « compétences et formation » du pôle de compétitivité Axelera a entrepris la réalisation d’un guide d’accompagnement de l’encadrant de thèse. Ce guide présente les étapes-clés d’un encadrement de thèse : de l’analyse des besoins et du recrutement du candidat, jusqu’à l’accompagnement du projet de thèse et la valorisation du travail du thésard. « Pour élaborer le cahier des charges de ce guide, nous avons

d’abord réalisé une étude de faisabilité auprès de 12 entreprises encadrant des thésards, ainsi que des encadrants académiques, des écoles doctorales et des thésards en poste », explique Céline Gobin, chargée des relations entreprises et formation chez Axelera. « L’idée était de détecter les points forts et les lacunes et nous avons rapidement constaté qu’il y avait un manque d’outils RH en amont, tant pour les encadrants académiques qu’industriels ».

une préparation nécessaire en amont

Le guide met en valeur le rôle de l’encadrant, qui commence avant même le recrutement du candidat, dès la naissance du projet. Le guide incite l’encadrant à se poser la question de son besoin : aurat-il besoin d’un thésard ou est-ce

LeS AuteuRS Du GuIDe

ce guide a été réalisé par le groupe de travail « compétences et formation » du pôle axelera. Il a été rédigé par: • Association Redox Réseau des écoles doctorales de chimie: Jean-Marc Lancelin • Axelera: Céline Gobin • CPE Lyon: Angela Rea-Boutrois • CFTC: Jean-Luc Pays • ENSM Saint Étienne - ISTP: Karine Rottier • IFP Énergies nouvelles: Dominique Garnier

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• Insa Lyon: Françoise Georges • Interfora IFAIP: Martine Melaie • Fondation de la Maison de la chimie: Jacques Kervennal • UIC Rhône-Alpes: Sylvain Maistre • Université Claude Bernard Lyon 1: Nathalie Sintes • Université de Lyon: Mathieu Nivon avec la participation de: • CFDT: François Vergne • Engie - Cofely: Florence Reynaud

© IFPEN

Axelerapublieunguide del’encadrementdethèse qu’un stagiaire de type master suffira pour débroussailler son sujet ? Aura-t-il suffisamment de disponibilité pour l’encadrement de son thésard ? Par la suite, l’encadrant devra décrire le plus clairement possible les éléments essentiels de la thèse pour faire un recrutement de qualité. « Les encadrants nous disent fréquemment qu’ils n’ont pas beaucoup de candidats pour un projet de thèse. Trop souvent, ils doivent prendre le premier qui se présente à eux », ajoute Céline Gobin. En conséquence, le doctorant peut rencontrer des difficultés d’adaptation ou ne pas se révéler suffisamment opérationnel dès le début de la thèse. Or l’entreprise qui pourra parfois porter seule le coût de l’investissement (cas des thèses Cifre) aura besoin d’un candidat suffisamment préparé pour être capable de creuser un sujet avec méthode et opiniâtreté. Aussi, le guide explique comment diffuser un sujet de thèse pour trouver le bon candidat à travers le pôle de compétitivité Axelera, mais également les écoles doctorales de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Au plan national, l’association Redox ou la Fondation de la Maison de la chimie avec son site docteurchimie.org, toutes deux parties prenantes du groupe de travail, pourraient se révéler des relais très efficaces. « Il faut avoir une belle fiche de poste qui enthousiasme les candidats », ajoute Céline Gobin. Un autre élément clé de ce guide consiste à sensibiliser l’encadrant à l’ouverture de leurs doctorants vers n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


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Organisme de formation continue La formation par la recherche permet de développer des compétences comme la compréhension et la maîtrise de situations complexes.

LeS 5 teMPS FoRtS De L’enCADReMent De thèSe 1. définition du projet de thèse : besoin, organisation de l’encadrement, profil recherché, étapes clés de la thèse, financement 2. recrutement du doctorant : rédaction et diffusion de l’offre, constitution d’un comité de sélection, entretiens, sélection du candidat 3. préparation de l’arrivée du doctorant et accueil : informer les

l’extérieur. Il faudra notamment penser à valoriser les résultats au travers de publications, du dépôt de brevets ou de participations à des colloques, éventuellement de collaborations internationales qui demanderont une mobilité géographique du doctorant. Et dès le début de la deuxième année, l’encadrant devra se préoccuper de la soutenance (soutien à la rédaction, constitution du jury de thèse, préparation à la soutenance…). Il devra enfin se soucier de son insertion professionnelle.

Les atouts de la formation par la recherche

Du côté des jeunes diplômés, la formation par la recherche continue d’être un must pour leur permettre de développer des compétences complémentaires aux compétences scientifiques et techniques, comme la compréhension et la maîtrise de situations complexes. Autres béInfochimie magazine - Février 2018 - n°547

équipes, se rendre disponible, préciser les règles de vie et de sécurité 4. encadrement : suivi régulier, points d’avancement et livrables, réunir un comité de suivi de thèse, communiquer et valoriser les résultats 5. assurer la sortie : soutien à la rédactionet soutenance, suivi de l’insertion professionnelle

néfices à attendre du parcours de thèse : une réelle expérience en matière de gestion de projet, le développement des capacités rédactionnelles et de synthèse, l’ouverture aux autres par la présentation de résultats et la participation à des colloques, le sens du travail en équipe et une curiosité intellectuelle accrue… Autant de qualités recherchées lors d’un recrutement par les entreprises ou les organismes de recherche. Ce guide a pour ambition de faire prendre conscience au doctorant en fin de thèse, de l’étendue de ses compétences (scientifiques, techniques, comportementales), pour être capable de les mobiliser dans ses futurs environnements. à ce titre, pour bien comprendre les enjeux de son parcours de thèse, le doctorant pourra, au même titre que son encadrant, se plonger dans la lecture du guide (à télécharger sur le site www.axelera.org). •

Direction de l’innovation et des relations avec les entreprises

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L’atelier4.20,nouvellevitrine desinnovationsd’Arkema Le chimiste français de spécialités a inauguré en septembre un showroom à son siège social de Colombes (Hauts-de-Seine). Un atelier qui permet de présenter les applications de ses produits et ses innovations de manière didactique et interactive. Par Dinhill On

m L’atelier 4.20 s’étend sur une surface de plus de 200 m2.

ieux appréhender et expérimenter la chimie d’Arkema. Tel est l’objectif du nouvel atelier 4.20 inauguré au siège du chimiste de spécialités, à Colombes (Hautsde-Seine), en septembre 2017. Ce lieu permet de resituer et détailler l’histoire, les ambitions et l’innovation du groupe par l’intermédiaire d’outils didactiques et interactifs. « Sachant la difficulté d’expliquer les applications de nos produits,

nous avons eu l’idée de transformer d’anciennes salles de réunion pour créer un lieu pédagogique et design permettant de visualiser, d’expliquer et d’expérimenter nos innovations et leurs applications », explique Gilles Galinier, directeur de la communication d’Arkema. Avant d’ajouter : « L’atelier 4.20 constitue une véritable vitrine qui valorise les métiers et la R&D d’Arkema. Nous avons choisi le mot “atelier” car cela évoque un lieu d’expérimentation. Quant à la notion 4.20, elle fait réfé-

rence à l’adresse du siège social (420, rue Estienne d’Orves) et également à la tendance digitale (4.0) ».

un espace moderne multifonctionnel

Les travaux, qui ont duré près d’un an et demi, ont abouti ainsi à la réalisation d’un showroom s’étendant sur plus de 200 m 2. « Sur les salons professionnels, nous avions des stands attrayants avec de plus en plus d’outils digitaux à destination du public. C’est tout naturellement que nous avons intégré ces outils au sein de cet atelier, avec du contenu bilingue anglais/français, des tablettes, de la réalité virtuelle », détaille Gilles Galinier. Cet espace pourra servir non seulement à l’accueil de visiteurs souhaitant en savoir plus sur les activités d’Arkema: partenaires, clients, étudiants d’école de chimie, actionnaires etc. En outre, l’atelier 4.20 est suffisamment spacieux pour l’organisation de petites réceptions. Cet espace modulaire conserve également sa fonction initiale de salle de réunion, et est entièrement équipé pour l’organisation de réunions en petit comité dans un cadre moins formel et ainsi que pour des visio-conférences. « L’atelier 4.20 a notamment servi à accueillir des réunions d’usines ou de filiales étrangères au siège. Il est également arrivé que les équipes de la direction des ressources humaines l’utilisent pour expliquer les métiers d’Arkema à des candidats, lors d’entretiens d’embauche », indique Gilles Galinier.

©Arkema

trois zones d’informations distinctes

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L’atelier 4.20 d’Arkema se scinde en trois différentes zones. La première se focalise sur l’information institutionnelle, avec la présence d’inn°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


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LA StRAtéGIe D’InnoVAtIon D’ARKeMA

Les visiteurs de l’atelier peuvent voir concrètement des produits du quotidien intégrant des innovations d’Arkema.

gestion de l’eau, électronique, allègement des matériaux et performance/isolation de l’habitat. Pour sa R&D, Arkema s’appuie non seulement sur le développement de l’openinnovation via des partenariats avec des acteurs académiques ou industriels, mais aussi sur une stratégie de croissance externe via l’acquisition de technologies et de start-up. Le groupe intègre chaque année depuis 2011 le classement des 100 entreprises les plus innovantes au monde de Clarivate Analytics (ex-Thomson Reuters).

©Arkema

formations factuelles sur Arkema sous formes de panneaux ou de vidéos : chiffres clés, piliers de la stratégie, présence géographique, aspirations pour le futur, etc. Dédié à la R&D d’Arkema, l’espace central Innovative Chemistry met en évidence plusieurs produits du portefeuille d’Arkema. L’exposition prend la forme de six « expériences didactiques » correspondant aux différents axes de recherche sur lesquels le groupe se concentre : nouvelles énergies (schéma interactif du fonctionnement d’une batterie, etc.) ; électronique (livre en matériaux piézoélectriques) ; produits biosourcés (étapes de production du Rilsan); allègement des matériaux (test comparatif entre un cube en acier et un en composite Elium) ; performance de l’habitat (reproduction miniature de la « smarthouse » de Bostik) ; et gestion de l’eau (vidéo explicative et interactive des solutions de filtration en PVDF Kynar). Enfin, la dernière zone d’exposition, dénommée “Designed par Arkema”, regroupe des objets du quotidien réalisés avec les solutions d’Arkema. On pourra, par exemple, trouver des cellules solaires, des cartouches de filtration d’eau, des chaussures de sport, etc. « La zone d’exposition pourra être personnalisable et évolutive en fonction des besoins et du public ciblé. Par exemple, si un séminaire de notre filiale Bostik y est organisé, il sera possible d’exposer des solutions et produits concernant les matériaux et les adhésifs », indique Gilles Galinier. Depuis son inauguration, le 21 septembre 2017, l’atelier 4.20 a accueilli plus de 1 300 visiteurs dont 900 internes. « L’organisation de nombreuses visites internes a d’ailleurs permis aux collaborateurs des

Le chimiste français de spécialités intègre l’innovation au cœur de sa stratégie de croissance. Revendiquant 70 % de ses activités de R&D en France, Arkema s’appuie sur 1 500 Ingénieurs et 13 centres dédiés à l’innovation dans le monde. Avec environ 200 brevets déposés chaque année le groupe investit, chaque année, environ 3 % de son chiffre d’affaires pour ses activités de R&D. Arkema focalise ses efforts de recherche sur six plateformes d’innovation : produits biosourcés, énergies nouvelles,

Infochimie magazine - Février 2018 - n°547

différentes business units, directions fonctionnelles ou filiales, de découvrir ou redécouvrir les applications ou innovations du groupe. Ainsi, chacun peut devenir ambassadeur à son tour de notre approche Innovative Chemistry lorsqu’il sera en contact avec ses partenaires ou ses clients dans le cadre de son activité », souligne Gilles Galinier. Avant de

conclure : « Lorsque nous avions imaginé cet atelier, nous n’envisagions de le construire qu’ici à Colombes. Mais il est tout à fait possible qu’un jour, peut-être, un espace similaire soit créé dans une de nos filiales à l’étranger. À ce propos, nos collègues chinois de Changshu et américains de Philadelphie se sont renseignés sur notre initiative ». •

L’espace Innovative Chemistry comprend 6 postes d’expériences didactiques correspondant aux axes de recherche du groupe.

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ConSeIL en MAnAGeMent

ACDEConseilaide lesTPE,PMEetETIàsedigitaliser Le cabinet de conseil en management a développé une offre digitale dénommée digipick à destination des petites entreprises. Elle comprend des services d’accompagnement et des outils de gestion digitale de l’entreprise adaptés à leurs contraintes et à leur degré de maturité.

c

© ACDE Conseil

om ment le s PM E et ETI de la chimie peuvent-elles saisir l’opportunité de la digitalisation de leur activité ? Une possibilité est de s’adresser au cabinet de conseil en management ACDE Conseil. S’appuyant sur un effectif de 11 salariés et 4 consultants affiliés, cette société propose aux entreprises des prestations de Project Management Office (PMO, ou bureau de gestion de projets). Devant l’évolution de la conjoncture économique mondiale et de l’automatisation croissante des procédés de production et de support, cette société a lancé en 2017 son offre d’accompagnement de transformation numérique spécifiquement dédiée aux TPE, PME et ETI : Digipick. « Souvent, les petites entreprises ne savent pas par où commencer leur transition numérique. Digipick va leur permettre de faire l’état

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© ACDE Conseil

Par Dinhill On

Vincent Guibert, fondateur et dirigeant d’ACDE Conseil.

des lieux dans ce domaine, et de déterminer les prochaines phases de transformation », explique Isabelle Napolitano, ingénieur en génie des procédés, consultante en analyse stratégique et en innovation associée à ACDE Conseil. Cette offre de services intégrant le diagnostic de maturité numérique (digiflash et digiscope), la réalisation d’une feuille de route (digimap) et l’accompagnement des clients via la mise en relation avec des prestataires ou des start-up chargés de déployer une solution (digimeet). « Nous avons noué des partenariats avec des développeurs de solutions, permettant de couvrir de nombreux champs : maintenance prédictive, plateforme collaborative, formations MOOC, etc. », précise Isabelle Napolitano. Avant de compléter : « L’idée est de mettre en œuvre des outils numériques pour une tâche donnée, puis d’avancer pas à pas et à moindre risque dans la transformation digitale. Et cela, tout en gardant la prise en compte du facteur humain en mettant en œuvre de bonnes pratiques managériales ». Par exemple, l’implémentation de plateformes collaboratives pourra faciliter la mise en place de projets transverses, le développement du télétravail ou de l’autonomie des équipes. « La numérisation de l’entreprise doit s’accompagner d’un changement organisationnel : on passe d’une culture orientée vers l’ingénieur à une culture orientée vers le

« Souvent, les petites entreprises ne savent pas par où commencer leur transition numérique. digipick va leur permettre de faire l’état des lieux dans ce domaine, et de déterminer les prochaines phases de transformation ». Isabelle napolitano, consultante en analyse stratégique et en innovation associée à ACDE Conseil

© Pixabay

zoom | transformation numérique

client. Ce qui implique une meilleure collaboration entre les métiers, une agilité accrue et une meilleure prise en compte des besoins des clients », souligne Isabelle Napolitano.

un accompagnement centré sur l’humain

La mise en place de Digipick s’inscrit dans l’offre de prestations d’ACDE Conseil destinée à aider les entreprises à adopter un management équitable. « Lorsque j’ai fondé la société, il y a une quinzaine d’années, j’étais persuadé que la performance d’une société dépendait non seulement de la qualité de ses outils logiciels internes mais aussi, en grande partie, de la motivation de son personnel et du développement d’une véritable qualité de vie au travail. Nous avons donc mis en place des outils et des services centrés sur l’humain », se souvient Vincent Guibert, dirigeant d’ACDE Conseil. Les prestations du cabinet de conseil en management sont réparties en plusieurs axes. D’une part, elle les aide dans le déploiement de leur stratégie opérationnelle via la formalisation des objectifs, la planification des plans d’actions et l’agencement pour les portefeuilles de projets. En outre, le cabinet offre des prestations de déploiement de logiciels de gestion (reporting, développement de produits, facturation interne, distribution etc.). Enfin, ACDE Conseil accompagne également les sociétés en dispensant au personnel des formations en management. « Dans le domaine de l’industrie de procédés, nous avons déjà noué des collaborations avec des groupes comme Hutchinson, BP, Arcelor Mittal, Sanofi ou encore Stallergènes », cite Vincent Guibert. Par exemple, dans le domaine industriel, ACDE Conseil a accompagné n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


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Pour continuer à accompagner ses clients dans la durée, ACDE Conseil travaille également à améliorer ses prestations. Ainsi, il compte notamment développer son offre d’outils PMO pour proposer un écosystème complet pour la gestion de projets dans les trois prochaines années. En outre, il compte enrichir son offre de solutions numériques à destination des directeurs de projets et des managers de proximité, en créant un MOOC Management et un MOOC Gestion de Projets notamment. Enfin, le cabinet compte adapter ses prestations d’accompagnement en les rendant plus accessibles à distance. « Le temps où le consultant se déplaçait chez le client pour des prestations est quelque peu révolu. Les systèmes d’information sont de plus en plus dans le Cloud, et on observe une recrudescence de réunions par webinaire ou visioconférence. Paradoxalement, ces futures prestations à distance vont nous

© ACDE Conseil

le management et ses changements lors de projets d’implémentation de solutions de gestion de production, de supply chain, de CRM*, de logiciels de gestion de tournées, etc. Autre exemple, dans le domaine des nouvelles technologies: le cabinet a accompagné des entreprises pour réduire le temps de mise sur le marché d’un produit, ou encore pour accroître la performance de projets.

ACDE Conseil dispense des formations aux managers.

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ACDe ConSeIL en BReF • Création en 2003 • Effectif: 11 salariés + 4 consultants associés • Activités: conseil stratégique et opérationnel, conseil et formation en management équitable, assistance et formation au pilotage de projets et PMO • Partenaires associés: - stratégiques: Association française du management équitable (AFraME), Scientipole initiative, - technique: Sciforma - conseil et formation: Alignance, Amettis, Angebulle, B. Consulting, Innovia Conseil, Nexance, Pixis, Timspirit, Volta Avocats

aider à rester suffisamment proches du client et à lui apporter une solution encore plus pertinente », conclut Vincent Guibert. • *CRM ou Customer Relationship Management. Il désigne un

logiciel informatique qui permet de gérer lesrelations entre une entreprise et ses clients.

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Infochimie magazine - Février 2018 - n°547

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zoom | jeune société innovante

StoCKAGe éLeCtRoChIMIQue

Tiamatdéveloppedesalternatives auxbatteriesaulithium La start-up amiénoise s’est fixé pour objectif de développer au niveau industriel les systèmes sodium-ion pour le stockage d’énergie. De nouvelles batteries plus performantes qui pourraient servir dans le domaine du stockage résidentiel et pour la mobilité électrique. Par Dinhill On

Le prototype d’accumulateur de type 18650 de Tiamat.

«

Quand nous avions commencé les travaux, nous pensions chercher au départ une alternative aux batteries lithium-ion. Mais il s’avère qu’au final, il s’agit d’une technologie de rupture dans le domaine du stockage d’énergie ». C’est pour cette raison que Laurent Hubard, directeur général de Tiamat, a fondé une start-up pour industrialiser des prototypes de batteries mis au point lors de travaux de recherche issus d’un consortium de laboratoires initié par le Réseau français sur le stockage électrochimique de l’énergie (RS2E). Implantée à Amiens (Somme), la société créée

en 2017 cherche à exploiter le potentiel des batteries se basant sur la technologie sodium-ion. « Aujourd’hui, 90 % de la R&D dans le domaine de la batterie sont effectués sur le lithium, alors que ses propriétés de puissance et sa durée de vie ne sont pas encore pleinement utilisées. Tiamat se focalise sur les systèmes Na-ion polyanioniques qui présentent plusieurs avantages, comparés à des batteries lithium-ion : ils sont plus performants en matière de vitesse de charge et de décharge. De plus, ces systèmes sont plus sûrs et ont une durée de vie accrue avec une cyclabilité multipliée par 10 par rapport à la technologie lithium. Enfin, ces batteries s’appuient une ressource naturelle abondante, permettant un approvisionnement de masse pour une fabrication industrielle », explique Laurent Hubard. Avant d’ajouter : « Il ne faut pas forcément mettre en opposition les deux types de technologies. Leur utilisation peut être tout à fait complémentaire : les batteries Na-ion pallient les limites actuelles des systèmes Li-ion, en particulier pour les usages qui nécessitent des temps de recharge courts ». Avec ses systèmes de stockage électrochimique, la société Tiamat a défini plusieurs applications pour développer rapidement son acti-

vité. Parmi celles-ci, il y a le marché de la mobilité électrique. « Nous avons déjà développé des prototypes de batterie qui sont opérationnels sur des trottinettes électriques. Sur la période 2018-2019, nous avons l’objectif d’accroître la taille des systèmes pour pouvoir adresser les flottes captives : véhicules électriques en location (vélos, automobiles, bus) et chariots élévateurs », précise Laurent Hubard.

Des essais avec les industriels en prévision

Selon Tiamat, la technologie sodium-ion pourrait permettre d’envisager le déploiement de véhicules électriques avec une autonomie de plusieurs centaines de kilomètres, qui se rechargent en quelques minutes. Outre la mobilité électrique, l’entreprise amiénoise cible les applications de stockage stationnaire à longue durée de vie. « Par exemple, nous pouvons utiliser nos batteries pour du stockage d’énergie issue du renouvelable avec des unités de type “powerwall” (N.D.L.R. : batterie fixée sur un mur, servant de générateur de secours) qu’on pourrait installer dans la maison. Nous espérons pouvoir mettre au point les premiers prototypes d’ici à 2019 ». La start-up a l’intention de faire des essais en collaboration avec

© Tiamat

LA teChnoLoGIe De BAtteRIe SoDIuM-Ion De tIAMAt

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À l’instar des systèmes de stockage électrochimiques, la batterie Na-ion est composée de deux électrodes (cathode et anode) et d’un électrolyte. Elle fonctionne sur le même principe qu’un accumulateur Liion, sauf que ce sont des ions sodium qui circulent entre la cathode et l’anode. Le prototype de batterie 18650 de Tiamat détient une densité d’énergie de 90 Wh/kg et une durée de vie dépassant les 4 000 cycles. Le système Na-ion de Tiamat a une espérance de vie de plus de dix ans (contre quatre ans pour des batteries Li-ion) et sa charge/recharge est 10 fois plus rapide. n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


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Les batteries Na-ion de Tiamat permettent déjà de faire fonctionner des trottinettes électriques.

des industriels pour mettre au point sa technologie, avant de porter ses efforts à développer le marché et la production industrielle. « Nos systèmes sont déjà compétitifs en matière depuissance.Danslestroisprochaines années, nous nous focaliserons à doublerladensitéénergétiquedenosbatteries », soutient Laurent Hubard.

Industrialiser la technologie en France

Pour l’ensemble de ces applications ciblées, Tiamat vise le développe-

ment de pilotes industriels en 2020, pourundéploiementcommercialen 2021-2022. « L’arrivée en masse de nos systèmes peut se faire très rapidement car les outils de fabrication sont déjà en place : la méthode de fabrication est similaire aux batteries actuellement sur le marché », indique le président de Tiamat. La société privilégie l’implantation de son pilote et de son usine de production dans l’Hexagone. « À ce jour, la production de batteries se focalise en Asie (Japon, Chine, Corée du Sud), aux états-Unis

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et il existe plusieurs projets d’usines dans plusieurs pays européens (Pologne, Suède, Allemagne et Hongrie). Il n’y a pas de gros projet d’usine de production de batteries en France, et notre volonté est de réussir une industrialisation sur le sol français », affirme Laurent Hubard. Avant de conclure : « Le marché des batteries étant mondialisé, nous avons le potentiel de devenir une licorne (N.D.L.R. : start-up valorisée à plus de 1 Mrd $), et nous allons travailler à tout faire pour le concrétiser ». • PAYER EN LIGNE PAR CB ET ACCÉDEZ IMMÉDIATEMENT À TOUS NOS CONTENUS SUR USINENOUVELLE.COM BULLETIN D’ABONNEMENT À RENVOYER ACCOMPAGNÉ DE VOTRE RÈGLEMENT À : L’Usine Nouvelle - Service Abonnements - Antony Parc II 10, place du Général de Gaulle - BP 20156- 92186 Antony Cedex - Fax : +33(1) 77 92 98 15 - Email : abo@infopro-digital.com

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zoom | recherche collaborative

PARtenARIAt PuBLIC-PRIVé

Unlaboratoirecommunpourdévelopper desrevêtementsorganiquesdesurface

Par Dinhill On

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n procédé vert, peu coûteux et industrialisable de traitement organique de surface. C’est sur quoi travaille le Laboratoire d’innovation en chimie des surfaces et nanosciences (LICSeN) du CEA et la PME Protec Industrie au travers du projet ANR Mestrel. Initié en septembre 2016, ce programme s’inscrit dans le cadre de la substitution des revêtements au chrome hexavalent (Cr6+) par des solutions plus durables. « Tout a commencé au cours d’une rencontre entre le laboratoire LICSeN et la société Protec Industrie sur un salon en 2010. La société était intéressée par certains travaux du CEA en vue du remplacement de revêtements au Cr6+, dont l’usage allait être limité avec la réglementation Reach en raison de ses propriétés cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques », détaille Guy Deniau, Ingénieur de recherche au CEA LICSeN et coordinateur du projet. De cette sollicitation est né un partenariat de recherche entre 2012 et 2015 pour développer des primaires d’adhésion pour l’aéronautique répondant au cahier des charges de Protec Industrie.

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© CEA

Le cea et la société Protec Industrie ont initié un projet de R&d sur la substitution des revêtements anticorrosion au chrome hexavalent des pièces métalliques. Un programme ANR qui passe par la mise en place d’un laboratoire commun pour développer un procédé vert et industrialisable de traitement de surface.

« Avec le revêtement organique que nous avions conçu en premier jet, nous étions parvenus à remplir une bonne moitié du cahier des charges concernant les propriétés d’adhésion pour les peintures. Nous avons donc poursuivi notre collaboration de recherche pour mettre au point un procédé vert d’industrialisation et travailler sur les propriétés d’anticorrosion », précise Guy Deniau. Avant d’ajouter : « Cette collaboration a abouti au dépôt d’un brevet commun entre le CEA et Protec Industrie, fin 2013 ». Cependant, à la suite de ce brevet, les premiers écueils commençaient à survenir, comme l’explique l’ingénieur de recherche du CEA. « Les progrès

Protec Industrie et le CEA LICSeN ont commencé à collaborer dès 2012 sur la conception de revêtements organiques.

Le PRoJet MeStReL • Objectif: développer un procédé d’industrialisation de revêtement organique de métaux en substitution au traitement au chrome hexavalent pour l’industrie aéronautique • Début: septembre 2016 • Durée: 3 ans • Budget: 300000 € • Partenaires: CEA LICSeN, Protec Industrie • Effectif dédié: 4 chercheurs du LICSeN (dont une thèse Cifre) + 2 chez Protec Industrie.

étaient très limités en anticorrosion, et les tests industriels normés n’étaient pas en adéquation avec le fonctionnement d’un laboratoire de recherche académique. Nous avons donc eu l’idée de dynamiser notre partenariat en présentant un projet de laboratoire commun (LabCom) à l’ANR ». Crééen2013,lesystèmedeLabCom de l’ANR a pour but de rapprocher un laboratoire académique et une PME ou ETI pour aider à la valorisation de travaux académiques par l’entreprise. Pour ce faire, l’ANR accorde un financement forfaitaire de 300 000 euros sur trois ans, tandis que les partenaires du LabCom doivent mettre en place une gouvernance commune pour suivre une feuille de route de recherche. Le laboratoire créé par le CEA LICSeN et Protec Industrie va s’appuyer sur les compétences complémentaires de ses deux partenaires: l’expertise du CEA LICSeN en fonctionnalisation de surface de matériaux, en particulier la technologie SEEP (Surface Electroinitiated Emulsion Polymerization) ainsi que le savoir-faire en procédés spéciaux de traitement industriel des surfaces. n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


Bien que les partenaires soient les mêmes, le projet Mestrel va travailler des axes de R&D élargis par rapport à la collaboration existante. D’une part, il va s’attacher à développer un outil basé sur la microscopie électrochimique à balayage, permettant d’avoir une méthode alternative aux tests industriels pour l’évaluation des propriétés électrochimiques liées à l’adhésion des peintures anticorrosion. « Au lieu d’attendre trois mois en usine, nous avons un moyen d’obtenir des résultats en une journée », complète Guy Deniau. En outre, il vise à développer et simplifier le procédé pour appliquer les primaires d’adhésion. « Pour éviter les techniques de trempage de pièces dans des bains, nous souhaitons développer un procédé de traitement de surface par spray », indique Guy Deniau. Avant d’ajouter : « Nous avons d’ores et déjà un pilote installé chez Protec Industrie pour réaliser des tests sur des petites

© CEA

infochimie.com

Le projet Mestrel a permis la création d’une thèse Cifre.

pièces aéronautiques ». Outre ce secteur, les applications de ces travaux pourraient également intéresser d’autres secteurs industriels comme l’automobile (revêtements anti-adhésion), le spatial ou le médical (implants chirurgicaux).

Finaliser et promouvoir la technologie

Si les tests pilotes semblent prometteurs, le projet Mestrel doit encore s’attacher à optimiser plusieurs aspects d’ici à sa fin, prévue en septembre 2019. D’une part, le LICSeN et Protec Industrie ont encore des études à réaliser en ce qui concerne le mode de dépôt des polymères. « Il est nécessaire d’adapter le procédé SEEP pour faciliter le contrôle

de pièces », indique Guy Deniau. Autres points à optimiser : rendre moins acide le pH du procédé au niveau des effluents et accroître la durée de vie des bains de trempage. « évidemment, l’idéal serait de développer un procédé entièrement en application spray pour l’échelle industrielle », précise l’ingénieur de recherche du CEA. Le développement de procédés « verts » et industrialisables à court terme va ainsi aider la PME Protec Industrie à s’assurer d’un avantage concurrentiel significatif en France et à l’étranger. Mais pour l’heure, l’essentiel de l’effort portera sur la montée en maturité industrielle (TRL) de la technologie afin de mieux la diffuser aux donneurs d’ordres. « Pour convaincre, il est nécessaire d’atteindre un TRL de 6-7 en étant en mesure de réaliser des tests grandeurs nature. L’année 2018 va donc constituer une année charnière du projet ». •

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Infochimie magazine - Février 2018 - n°547

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Cahier | peintures, encres et adhésifs L’eDIto De L’AFtPVA*

GRouPe ADhéSIFS

Alain Lemor, président de l’AFtPVA Lecteurs assidus d’Infochimie, vous découvrez ce nouveau cahier spécial Peintures, Encres et Adhésifs en partenariat avec Double Liaison. Adhérents de l’AFTPVA, vous retrouvez le format Double Liaison dans la revue Infochimie que vous recevrez dorénavant. C’est donc une nouveauté pour toutes et tous pour ce premier numéro de l’année 2018. Permettez-moi donc de vous souhaiter une bonne lecture riche en informations sur nos métiers des coatings. 2018 sera aussi l’année d’Eurocoat, de retour à Paris les 27-28 et 29 mars prochains. Enfin, pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas notre association, je vous invite à consulter notre site web www.aftpva.org où vous découvrirez notamment les dates et programmes des prochaines réunions en régions (techniques et amicales), les informations sur le congrès Eurocoat 2018 et le catalogue des formations AFPEV. Alors dès à présent, prenez une bonne résolution: rejoignez l’association! * Association française des techniciens des peintures, vernis, encres d’imprimerie, colles et adhésifs

SoMMAIRe • aFtPva/ Groupe adhésifs Journée technique du 21 novembre 2017 • aFtPva/ Section Rhône-alpes Compte rendu de la Journée technique du 29 septembre 2017 • aFtPva/ Section méditerranée Compte rendu de la Soirée technique du 23 novembre 2017 • Formation continue aFPev

en partenariat avec

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La Journée technique d s’est tenue au siège de Le 21 novembre dernier, le groupe adhésifs de l’AFtPVA réunissait une cinquantaine de participants au siège de la société BaSF France à Levallois. Compte rendu d’une journée riche en échanges.

a

près le mot d’introduction d’édouard Macé, président du groupe Adhésifs, Thierry Herning, président de BASF France, a pris la parole pour souhaiter la bienvenue aux participants et présenter l’implication de BASF dans le développement durable. La conférence introductive menée par Christian Krüger, en charge de la stratégie du groupe pour le développement durable chez BASF, nous a présenté la façon dont celle-ci a intégré cette thématique dans ses process et ses produits. Le recours à un organisme de certification indépendant, TÜV, a permis d’obtenir une référence reconnue sur le marché. L’approche de BASF est d’offrir des solutions intégrant dès le choix des matières premières le critère « renouvelable » et de le quantifier dans ses produits finis. Cette présentation a été suivie par celle de Gerwin U. Schüttpelz, président de CPH Group, producteur d’adhésifs indépendant basé en Allemagne, et représentatif des entreprises du Mittelstand, champion de l’export, grâce à des bureaux et usines en Russie, Ukraine, Italie et Portugal. CPH a eu une démarche pionnière pour sa production d’adhésifs destinés principalement aux

marchés de l’étiquetage de bouteilles, du tabac, des non-tissés pour l’hygiène parmi d’autres, en intégrant des matières premières biodégradables dès les années 70.

Incursion dans le biosourcé pour Covestro

La 3e conférence, présentée par Martin Melchiors de Covestro, était dédiée aux dispersions polyuréthanes pour des process d’assemblage rapide. Le projet présenté, Thermo Bik, a été mené en collaboration avec deux producteurs d’adhésifs allemands de premier rang : Jowat et Henkel. à partir de monomères issus pour certains de matières premières végétales (1,4- butanediol ou BDO, acide succinique, etc.), Covestro produit des PUD (à 40-50 % d’E.S) à base de polyesters, pour les propriétés cristallines. Différents exemples d’applications ont été donnés : assemblage de panneaux intérieurs pour l’automobile, collage de chaussures de sport. Ces développements ont été menés en tenant compte de l’analyse du cycle de vie des produits et ont permis d‘atteindre l’objectif de réduction de l’empreinte carbone de 25 %. Après une pause favorisant les échanges, Carolle Modica de Dow a n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


aftpva. org

présenté les objectifs et trajectoires pour le développement durable du groupe, depuis la génèse de Dow avec l’eau de javel jusqu’aux derniers développements pour l’industrie de l’emballage. Un des enjeux pour cette dernière est de permettre, par exemple, de réduire le gâchis alimentaire en proposant des solutions performantes pour l’emballage alimentaire. Des exemples concrets ont aussi été présentés pour l’emballage et le collage de pièces intérieures automobiles. La dernière intervention avant le déjeuner a été proposée par Ad Van Oorschot, de Black Bear. Il a présenté les noirs de carbone traditionnels issus des pneus à un coût comparable qui peuvent être incorporés dans les mastics. Les participants ont ensuite pu profiter d’un buffet au dernier étage en admirant la vue imprenable sur la Seine et la Défense.

© AFTPVA

u 21 novembre 2017 BaSF France

Anticiper les évolutions réglementaires

© BASF

Après s’être agréablement restaurés, les participants ont repris le chemin de l’amphithéâtre pour écouter Guy Nappo de Henkel. Il a présenté les solutions développées pour anticiper la règlementation sur les isocyanates dans les colles polyuréthannes, en particulier dans les hot melts, afin de remplir

les exigences à venir concernant les monomères libres présents dans l’atmosphère de travail chez leurs clients. La série ME (pour Micro Emission) remplit désormais ce cahier des charges pour un coût comparable aux produits de la précédente génération. Pour clore les présentations, JeanMarc Barki, dirigeant de Sealock

thierry herning, président de BaSF France, a pris la parole pour souhaiter la bienvenue aux participants et présenter l’implication de BaSF dans le développement durable.

Infochimie magazine - Février 2018 - n°547

nous a fait part de son témoignage sur la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Ce sujet a permis de prendre de la hauteur et d’ajouter une dimension humaine aux présentations. édouard Macé a conclu la journée en remerciant les conférenciers, les participants et la société BASF France, en particulier Denis Falaize, pour son soutien dans l’organisation de cette journée technique. •

Les conférenciers de la journée technique du groupe Adhésifs.

Sylvie Durdilly Vice-présidente du groupe Adhésifs

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Cahier | peintures, encres et adhésifs

SeCtIon Rhône-ALPeS

compte rendu de la Journée technique de septembre, parrainée par Lamberti C’est dans le Beaujolais à Liergues, le 28 septembre 2017, qu’a eu lieu la journée technique annuelle de la section Rhônealpes, tout près du site de production de la société Lamberti, sponsor de la manifestation. Six thèmes ont été abordés.

L

a veille au soir, une soirée conviviale était organisée dans le bâtiment futuriste de I-Way dans le 9e arrondissement de Lyon. Les 40 participants étaient réunis autour de l’activité Escape Game, répartis dans 7 salles afin de résoudre des énigmes diverses. Tous ces efforts intellectuels ont été récompensés par un excellent dîner qui a eu lieu ensuite, dans le restaurant du complexe. La matinée et le début d’après-midi du jeudi 29 étaient organisés dans la salle de réception du restaurant la Corbeille Fleurie à Liergues, où environ 75 participants s’étaient donné rendez-vous pour écouter les six conférences. Cette journée était sponsorisée par la société Lamberti qui possède un site de production dans ce même village. Après le mot d’introduction de Lionel Cas, président de la section Rhône-Alpes, Jean-Marc Bégard a salué la mémoire de Bruno Tieulières, employé à La Celliose, ancien del’Itechetancien trésorier de notre association, disparu beaucoup trop tôt en juin dernier. La place est ensuite laissée à notre sponsor Lamberti pour une présentation d’entreprise, de ses produits et de son savoir-faire. Pour finir cette journée de travail, tous les participants se sont rendus du restaurant jusqu’à l’usine Lam-

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berti de Liergues. Ce site est destiné à la production de prémix poudre pour l’industrie du bâtiment et de la construction. Sur place, 3 groupes ont été formés pour assister aux 3 ateliers suivants: - visite du site de production et explication sur les produits fabriqués; - visite des laboratoires d’applications et de contrôles; - application de produits finis formulés avec différents agents rhéologiques afin d’en évaluer l’impact sur les propriétés lors de l’application sur chantier. La section Rhône-Alpes remercie chaleureusement l’ensemble du personnel de Lamberti pour la mise en place de ces ateliers, et en particulier, Dominique Bressolle et Régis Meunier. Merci aux conférenciers et aux participants venus nombreux. • Lionel Cas Président de la section Rhône-Alpes

Atelier sur l’application de produits finis formulés avec différents agents rhéologiques dans les locaux de Lamberti.

LAMBeRtI La nouvelle gamme Viscolam pour les revêtements semi épais et fins

Lamberti SPA créée en 1911 est une société familiale d’environ 1 500 personnes dont le siège est basé à Gallarate, en Italie, réalisant un chiffre d’affaires d’environ 500 millions d’euros. Fabricant d’additifs (antimousses, épaississants naturels à base de guar et cellulose, épaississants PU et acryliques, agents matants, agents dispersants mouillants, cires) ainsi que de résines (résines polyuréthanes et hybrides AC/PU), présent dans plus de 60 pays, Lamberti possède plus de 20 usines afin d’apporter une grande réactivité en termes de livraison à ses clients partout dans le monde. De plus, elle possède dans chaque pays en Europe un laboratoire d’assistance technique afin d’accompagner au mieux les sociétés ayant des projets R&D. Lamberti a effectué un fort développement depuis quelques années afin de compléter sa gamme d’épaississants acryliques pour pouvoir répondre à tous les profils de viscosité souhaités par ses partenaires et clients. Les dernières générations d’épaississants acryliques HASE tels que le Viscolam 630 et le Viscolam 635 ont été développées de manière harmonieuse dans le but de tenir compte des caractéristiques physicochimiques de la peinture comme la compatibilité couleur, la résistance à l’abrasion humide ou encore la stabilité en pot des produits dans le temps. Ces différents épaississants peuvent être introduits dans la formulation sans aucun pré-gel au préalable permettant de simplifier les process de fabrication. n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


Performances comparées des épaississants de Lamberti

Source Lamberti

Profil rhéologique 100 % newtonien de viscolam 635 haSe

www.aftpva. org

cation (Martin, Copperas, etc.), le plus utilisé en Europe est le procédé Laux (Lanxess Krefeld-Uerdingen), dit aussi « procédé à l’aniline ». Pour produire l’aniline, on réduit le nitrobenzène avec de la fonte comme agent réducteur. Il en résulte des oxydes de fer jaunes ou noirs qui sont calcinés pour donner des rouges. De manière analogue aux oxydes de titane chlore ou sulfate, les oxydes de fer produits avec PZ ou Laux possèdent des propriétés assez différentes et il convient d’en tenir compte, lors du choix d’un oxyde de fer. La présentation donne un aperçu des différences les plus importantes (couleur, dureté, affinité aux milieux de dispersion SB ou WB, résistance à la température, etc.). Conférence présentée par Axel Schneider et Pierre Audouin

KRüSS optimisation

de la mouillabilité d’un revêtement sur une surface solide, essentielle pour une bonne adhésion

Source Lamberti Dans un souci d’optimisation des coûts de formulation pour ses clients, Lamberti développe dorénavant, sur la base de la technologie des acryliques, un profil rhéologique 100 % newtonien, et ce, afin de pouvoir proposer une alternative très économique à des épaississants newtoniens à base polyuréthane. Conférence proposée par Régis Meunier (présentation de l’entreprise) et Max Giudici (partie technique).

CAthAy InDuStRIeS Différences entre la calcination et la précipitation dans la fabrication des pigments d’oxyde de fer

Après le TiO2 , l’oxyde de fer est le pigment minéral le plus utilisé Infochimie magazine - Février 2018 - n°547

dans le monde des peintures. Sa couleur varie du jaune au rouge en passant par le noir et le brun. En complément de sa gamme traditionnelle, Cathay Industries, groupe international dont le siège est basé à Hong Kong, s’est spécialisé dans la production de grades techniques pour les peintures, comme des jaunes à très basse viscosité pour pâtes pigmentaires, des rouges à très haut chroma, des noirs et jaunes à résistance thermique élevée, etc. Cathay utilise pour cela essentiellement le procédé de fabrication dit « PennimanZoph, soit PZ » qui consiste à oxyder puis hydrolyser du sulfate de fer en présence de fer métallique, d’air et de germes d’hydrates ferriques. On obtient ainsi des rouges et/ou des jaunes. Bien qu’il existe plusieurs autres procédés de fabri-

Afin de revêtir efficacement un substrat ou un revêtement, il doit être correctement appliqué sur la surface et être capable de la protéger contre diverses conditions environnementales. Les défauts d’adhérence ont été un problème pour de nombreux substrats et les fabricants souffrent souvent d’un nettoyage de surface et d’un prétraitement inadéquats. Comme la préparation de surface optimisée (par exemple via un traitement plasma) conduit souvent à une meilleure adsorption du revêtement, il est impératif de surveiller l’efficacité de tels traitements de surface. Les propriétés de surface du substrat, ainsi que les propriétés de tension superficielle du revêtement liquide, peuvent être ajustées pour maximiser l’interaction surface / revêtement. L’énergie de surface est déterminée en utilisant la méthode de l’angle de contact. Le conférencier a montré et expliqué comment en partenariat avec

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Cahier | peintures, encres et adhésifs

fonctionner et comment optimiser les propriétés du substrat et du revêtement pour avoir la meilleure compatibilité possible. Les mesures d’énergie de surface et de tension superficielle peuvent se décomposer en deux composantes polaires et dispersives sur lesquelles il faut travailler pour obtenir la meilleure compatibilité (ou incompatibilité, selon les applications) surface/revêtement. Pour cette obtention, il faut que la polarité du substrat soit la plus proche possible de la polarité du revêtement, et inversement pour la meilleure incompatibilité. Présentation d’Arnaud Rémond

BASF Color Show, focus sur les pigments à effets

La société BTC a achevé la matinée de conférences avec une présentation haute en couleur et en effet. La gamme des pigments à effets de BASF permet de couvrir le cercle colorimétrique et d’accéder à des effets allant du très fin à l’éclatant. Les pigments à effets, contrairement aux pigments classiques, ne nécessitent pas de broyage dans leur système. Les transparents et semi-opaques sont constitués d’un cœur en mica naturel, mica synthétique, ou verre, enrobés de dioxyde de titane ou d’oxydes de fer. Ceux à effet opaque peuvent être des aluminiums purs ou enrobés d’oxydes de fer. Cette gamme est complétée par les effets miroirs des Metasheen disponibles en phase aqueuse ou solvant. BASF tient à souligner que les micas naturels sont extraits de mines aux états-Unis, dont elle est propriétaire, le système est totalement intégré. Cette proximité géographique avec les sites de production permet de réduire les impacts logistiques et environnementaux. Ces produits trouvent leur place dans des applications diverses, comme les emballages plastiques, le marquage verre, l’automobile, la cosmétique, la décoration intérieure avec les papiers peints, les peintures bois pour ameublement

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et les peintures décoratives. La créativité n’a plus de limites avec les produits des gammes Magnapearl, Glacier, Mearlin, Firemist, Lumina, Paliocrom et Metasheen! Les interlocuteurs BTC et BASF restent à la disposition des clients pour toute question, n’hésitez pas visiter la page www.colors-effects.basf.com. Présentation de Sarah Ben Othman et Klaus Nees-Brand

GALACtIC Application des esters d’acide lactique aux agents de coalescence

Galactic a démarré la session de l’après-midi. Depuis 1994, Galactic est devenu l’un des leaders mondiaux en biotechnologie destinée notamment aux marchés alimentaires et industriels. Forte de son expérience dans la fermentation d’acide lactique et dans la production de ses dérivés, la société a mis au point une large gamme de biosolvants qui offrent différents pouvoirs solvants, des points d’éclair élevés et des vitesses d’évaporation lentes. Les esters lactiques sont produits par fermentation naturelle, ce qui signifie que la gamme de solvants est bio-sourcée et donc durable par rapport aux solvants traditionnels à base de pétrole. En collaboration avec un institut de recherche, les performances de 3 biosolvants (Galaster BL 97 et EHL 95 et le Galasolv NV 300) ont été évaluées. Ils ont été ajoutés à hauteur de 1,2 % dans une peinture styrène acrylique en phase aqueuse et comparés à la même peinture contenant le même pourcentage d’un coalescent standard (Texanol). L’étude de la MFFT a montré qu’à température ambiante (20 °C) ou basse (6 °C), le revêtement ne présente aucune irrégularité, quel que soit le coalescent utilisé. Ensuite, l’évaluation de la résistance à l’abrasion humide (norme ISO11998) a permis de déterminer la perte en épaisseur des revêtements : moins de 5 µm lorsque le BL97 ou EHL95 sont utilisés, et moins de 20 µm pour le NV300. Finalement, l’étude

des courbes de développement de la dureté du film (ISO1522) a mis en évidence un meilleur développement pour le BL97 ou EHL95, les courbes se trouvant systématiquement au-dessus de celle du Texanol. En revanche, la courbe du NV300 a montré un développement moins rapide avec un comportement de type« plastifiant ».Selon ladirective 2004/42/CE,le NV 300est non COV (point d’ébullition: 304 °C). Grâce à cette étude, il a été démontré que certains des produits de la gamme sont des agents de coalescence aussi efficaces que les solutions traditionnelles, voire supérieurs. Conférence proposée par Yohan Murena

MeRCK une protection

de surface efficace grâce aux polysilazanes

Réel progrès dans la technologie des polymères de silicium, les résines polysilazanes développées par Merck sont des résines innovantes pouvant être formulées en milieu solvant. L’excellente adhérence sur de nombreux types de supports comme le verre, le polycarbonate, le PMMA, le PET, l’aluminium, l’acier (inoxydable), le marbre, etc. appor te au x formules les propriétés suivantes: - très bonne résistance thermique pouvant aller jusqu’à 1400 °C; - protection contre la corrosion et les intempéries ; - excellente résistance aux rayures, aux chocs et à l’abrasion ; - haute dureté (5H avec OPSZ, 9H avec PHPS - selon la formulation et le support) ; -hydrophobiedesurfaceimportante; - excellente durabilité ; - bonne compatibilité avec d’autres résines organiques. Par la formation d’un film de SiO2, les résines polysilazanes assurent d’excellents résultats pour toutes applications anti-graffiti, rénovation de surface, « easy to clean » ou anticorrosion. Conférence de clôture de Juergen Bergheurer n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


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SeCtIon MéDIteRRAnée

une Soirée technique dédiée au dioxyde de titane La soirée technique méditerranée s’est déroulée le 23 novembre, dans le centre historique d’Aixen-Provence. 46 participants dont une dizaine de producteurs de peintures et matériaux ont pu échanger et partager leurs expériences sur le thème du dioxyde de titane, dans une ambiance conviviale et détendue.

d

e u x c on f é r e nc e s ont été présentées de manière à aborder les points réglementaires d’actualité et les aspects techniques d’un dioxyde de titane coloré. La société Novachim est revenue sur le cadre réglementaire du dioxyde de titane dans l’industrie. La société Provençale a présenté les caractéristiques techniques d’un dioxyde de titane hybride coloré fabriqué par la société Tor Minerals. à l’issue des présentations,

noVAChIM Cadre réglementaire

du dioxyde de titane dans l’industrie

Pierre Brillaud du cluster Novachim (Marseille) a présenté une synthèse du cadre règlementaire du dioxyde de titane. En 2016, la France, via l’ANSES, a soumis une proposition de classification et d’étiquetage harmonisés du dioxyde de titane à l’ECHA, Agence européenne des produits chimiques. En conséquence, le comité d’évaluation des risques (RAC) de l’ECHA a examiné la proposition de classification et d’étiquetage harmonisés et formulé un avis sur ces propositions en fonction des études toxicologiques et épidémiologiques présentées par l’ANSES. En septembre 2017, le comité d’évaluation des risques a rendu publique sa proposition de classification et d’étiquetage harmonisés. La décision finale de classification revient à la Commission Européenne; aucune date n’est communiquée à ce jour. Infochimie magazine - Février 2018 - n°547

les discussions se sont prolongées dans la convivialité autour d’un cocktail. Rendez-vous est donné le 25 mai prochain pour une journée technique à Cassis, sur le thème « Santé et bien-être au travail ». Pour rappel, le bureau de la section Méditerranée est constitué de Virginie Bergé (Allios), Aurélie Caruel (SGS), Nathalie Muller (MDP), Régis Meunier (Lamberti France) et Sami Zouaoui (TER France). • Thierry Lacour Président de la section Méditerranée

PRoVençALe SA – toR MIneRALS

hitoox, un dioxyde de titane hybride coloré

Frédéric Blanc de la société Provençale a présenté les caractéristiques techniques d’un dioxyde de titane hybride coloré fabriqué par la société Tor Minerals. Les pigments de dioxyde de titane de spécialités et de couleurs jaune et grise offrent des possibilités de remplacement partiel des pigments de couleur parfois onéreux et/ou difficiles d’approvisionnement. Particulièrement adapté aux teintes jaunes, grises, vertes et bleues, ce produit permet de maîtriser voire de réduire les coûts de production de 15 à 30 %, selon les formulations considérées. en partenariat avec

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Cahier | peintures, encres et adhésifs

FoRMAtIon ContInue

Les nouveautés du programme 2018 de l’aFPev* Préparez votre plan de formation 2018 avec l’AFPEV. En inter- ou en intra-entreprise, un large choix de stages vous est proposé. Certaines formations peuvent être dispensées en anglais.

Découvrez ci-après les nouveautés du catalogue 2018. n° 18 Formulation des peintures : les paramètres volumiques et leurs impacts sur les propriétés finales Durée : ½ journée (3 heures) 270 € h.t. Les bases de la formulation et le rôle clé joué par les paramètres volumiques: la Concentration pigmentaire volumique (CPV), le Volume pigment, et l’Extrait sec en volume. Formation illustrée de nombreux exemples, notamment des films de peinture sur cartes de contraste. Public: Techniciens, ingénieurs et personnel R&D impliqués dans la formulation de peinture (Fabricants de peintures, Fabricants de matières premières, etc.) L’AFPEV, association créée par l’AFTPVA et la Fipec, met en œuvre les moyens pédagogiques suivants. L’action de formation inter ou intraentreprise se déroule selon le programme qui a été transmis auparavant à chaque stagiaire. Un support pédagogique est fourni. Le formateur veille à ce que les stagiaires puissent poser des questions afin de faciliter l’interaction et le transfert de connaissances. Pour tout renseignement, l’équipe pédagogique et administrative est à votre écoute: tél. : 01 42 63 45 91

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n° 57 Apports de la chimie des interfaces à la formulation des peintures Durée : 1 jour (6 heures) 505 € h.t. Approche microscopique (interactions polymères/charges-pigments au sein du feuil) et approche macroscopique (adhésion au substrat, adhésion inter couches, résistance mécanique et chimique des films appliqués). Ou comment en intégrant ces deux approches, il est possible de mieux sélectionner ses matières premières pour optimiser ses formulations.

Public : Personnel R&D impliqué dans la formulation n° 72 Performance énergétique et isolation thermique des bâtiments Durée : 1 jour (7 heures) 590 € h.t. Objectifs et enjeux de la Loi de transition énergétique pour la Croissance verte (LTECV). Fonctionnement énergétique d’un bâtiment, différentes techniques d’isolation. Public: Acteurs de la filière bâtiment (architectes, personnels des bureaux d’études, sociétés d’ingénierie, etc.) n° 75 Réglementations européennes concernant les produits chimiques Durée : 1 jour (7 heures) 590 € h.t. Reach, CLP, Biocides, etc. Public : Responsables des fiches de sécurité, responsables achats, laboratoire, marketing, etc. n° 76 Classification des mélanges selon la réglementation CLP Durée: 2 jours (12 heures) 1 045 € h.t. Explication de la réglementation. Exercices pratiques adaptés au secteur de la peinture

Public : Responsables des fiches de sécurité, responsables laboratoire, production, etc. n° 77 Fiches de sécurité étendues et scénarios d’exposition pour les mélanges Durée : 1 jour (7 heures) 590 € h.t. Cadre légal et obligations pour les fabricants. La méthode LCID + exercices. La méthode SWED / SUMI + exercices Public: Responsables des fiches de sécurité, responsables laboratoire, production, commerciaux, etc. Formation intra-entreprise uniquement Sélection des solvants : théorie et application des paramètres de solubilité de Hansen Durée : 1h30 (hors questions/discussions) tarif : nous consulter Dans la formulation de peintures, ou encore le nettoyage, les solvants jouent un rôle déterminant. Face aux nouvelles réglementations, aux besoins de matières premières plus respectueuses de l’Homme et de l’environnement, les formulateurs sont régulièrement confrontés à la recherche de solvants alternatifs ou à la reformulation de leurs systèmes. Ce processus peut s’avérer complexe et long au regard du vaste choix existant. À ce titre, les paramètres de solubilité de Hansen peuvent s’avérer un outil précieux pour guider le formulateur. Public : Techniciens, ingénieurs et personnels R&D impliqués dans la formulation de solvants (fabricants de peintures, fabricants de matières premières, etc.) n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


AFTPVA – Association régie par la loi du 1er juillet 1901 Siège social : 5 rue Etex – 75018 Paris – Tél. 01 42 63 45 91 – Fax : 01 42 63 31 50 www.aftpva.org https://fr.linkedin.com/in/aftpva

BULLETIN DE COTISATION 2018

L’adhésion est individuelle et annuelle, valable du 1er janvier au 31 décembre 2018. En adhérant à l’AFTPVA je m'engage à respecter ses statuts et son règlement intérieur, mis à ma disposition au siège de l’association. Bulletin à retourner à : AFTPVA, 5 rue Etex, 75018 Paris.

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en partenariat avec

55


solutions | pompes © B us

ch

teChnoLoGIe De VIDe

Un système à anneau liquide pour les procédés exigeants La société Busch a lancé sur le marché ses derniers modèles de pompes à anneau liquide Dolphin Lm et Lt. Ces solutions adaptées aux exigences de l’industrie chimique procurent un haut rendement de pompage, fiabilité d’utilisation et facilité d’installation dans les procédés existants. Par Dinhill On

L

e g roupe a l lema nd Busch a récemment la ncé ses nouveau x modèles Dolphin LM et LT de pompes pour l’industrie de procédés. Le fabricant de pompes industrielles et de systèmes de vide a conçu ces pompes à anneau liquide pour répondre spécifiquement aux applications mettant en jeu des procédés exigeants comme en chimie. « Les pompes à anneau liquide, largement employées dans le secteur

principales spécifications des pompes lm et lt Spécifications techniques

dolphin Lm

dolphin Lt

Vitesse de pompage nominale (m3/h)

82 à 722

105 à 617

Pression finale (hPa/mbar)

130

33

Puissance nominale moteur (kW)

2,2 à 18,5

3 à 18,5

Vitesse nominale moteur (min-1)

1450

1450

Niveau sonore (dB(A))

70 à 75

70 à 75

Poids (kg)

110 à 317

139 à 430

Dimensions (mm)

L : 811 à 1457 W : 330 à 425 H : 329 à 506

L : 906 à 1605 W : 330 à 425 H : 329 à 506

Entrée de gaz

DN 40 PN 10

DN 40 PN 10

Sortie de gaz

DN 40 PN 10

DN 40 PN 10

56

chimique, sont le plus souvent raccordées au reste du procédé par des tuyauteries en inox rigides. Ce qui nécessite généralement de modifier les canalisations, lors du remplacement d’une pompe par un modèle concurrent car les dimensions du corps de pompe sont différentes. L’idée de Busch est d’apporter une solution sans qu’il y ait besoin de ces modifications ; en effet, les pompes Dolphin LM et LT sont interchangeables à l’identique des principaux modèles à anneau liquide présents sur le marché », détaille Joël Bénard, responsable commercial et marketing France de Busch.

Des pompes destinées à la chimie de spécialités

Ces équipements sont disponibles soit avec un corps de pompe mono-étagé (LM) soit avec un corps bi-étagé (LT). Les modèles LM couvrent des plages de débit allant de 82 à 722 m3 par heure, et permettent des pressions de sortie de 130 hPa (mbar) maximum. Quant aux modèles Dolphin LT, ils sont capables d’atteindre un débit maximal de 617 m3/h et une pression de sortie de 33 hPa. « Par rapport à nos anciennes gammes de pompes à anneau liquide LA et LB, les pompes Dolphin LM/LT offrent une capacité de pompage et un gain énergétique de près de 10 % », précise Joël Bénard. Avant d’ajouter : « Il ne s’agit pas de nos modèles les plus puissants, mais elles permettent de couvrir une grande partie des applications de chimie fine et de spécialités ». Ainsi, ces modèles de Busch sont employés notamment dans les réacteurs chimiques - qu’ils fonctionnent en batch ou en continu -, les procédés de distillation, de séchage ou de centralisation de vide. « Nos pompes sont utilisées également pour des applications de refroidis-

sement. Pour couvrir ces usages, nous proposons des skids complets : à eau perdue, à circulation partielle ou un système complet avec un échangeur thermique à plaques », détaille Joël Bénard.

un équipement « modulaire »

Disponible en fonte ou en acier inox, les pompes Dolphin LM/LT se caractérisent par une architecture spéciale, avec un moteur suspendu, séparé du reste de l’équipement. « Cette conception évite l’étape délicate du lignage d’arbre, par exemple lors du remplacement de garniture mécanique », indique Joël Bénard. Avant d’ajouter : « De plus, l’accès aux garnitures mécaniques pour les opérations de maintenance est extrêmement simple car il suffit juste de dévisser quatre vis ». En outre, ces équipements s’installent plus aisément, en raison de leur compacité. « Comparées à nos modèles précédents, les pompes Dolphin LM et Dolphin LT occupent moins d’espace au sol », soutient le responsable marketing et commercial de Busch. Si besoin, la mise en place d’un système d’entraînement par courroie ou par poulie est possible. En ce qui concerne les perspectives, la société Busch prévoit de lancer, dans le courant de l’année, la version Atex et la version en acier inox de ses pompes LM et LT. « Nous allons également travailler à accroître les capacités de pompage de nos modèles à anneau liquide, en ajoutant deux nouvelles gammes dénommées Dolphin LG et LR, qui pourront couvrir des plages de débits supérieurs à 10 000 m3/h, et atteignant 30 000 m3/h. Avec ces modèles, nous serons en mesure de couvrir des applications de chimie lourde, comme la pétrochimie et la papeterie », conclut Joël Bénard. • n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


Gaines de prévention de fuites

© Pompes AB

L’entreprise Pompes aB commercialise des gaines de prévention et de protection adaptées au danger de fuites pulvérisées et à toute projection accidentelle et incontrôlable de produits dangereux sous pression sur les joints de brides, de vannes, de robinets ou encore de raccords. Ainsi les acides, les mélanges froids ou chauds, dilués ou concentrés, La gaine à bande les bases fortes, transparente pour la hydroxydes prévention de fuites. de sodium, de potassium, solvants, alcools, eau surchauffée, vapeur et tout autre liquide dangereux par pénétration percutanée ou transcutanée demeurent prisonniers de gaines de très haute résistance. Les gaines résistent aux jets sous pression (30 à 200 bar) de produits chimiques sous une température allant jusqu’à 500 °C. Les matières employées sont en PTFE renforcé par tissu de verre ou PTFE pur tissé Gore-tex, en PP, PVC et Inox. Ces gaines disposent de trois mode de détection de fuites: papier pH, drain d’écoulement canalisé et gaine à bande transparente.

info@pompes-ab.com

Le refroidisseur Sinstesis Advantage de Trane. éChAnGe theRMIQue

Refroidisseurs à condensation par air

Le groupe trane a sorti sa nouvelle gamme de refroidisseurs Sintesis Advantage pour les applications dans l’industrie de procédés. Ces modèles permettent un gain d’espace de 22 % par rapport aux systèmes de précédente génération. D’une puissance de 300 à 700 kW, ils garantissent le refroidissement à des températures comprises entre -20 °C et 52 °C. Qu’il s’agisse de bénéficier d’un rendement élevé à pleine charge, à charge partielle, voire dans les deux cas, les modèles Sintesis Advantage offrent trois niveaux d’efficacité afin de bénéficier d’un système qui réduit au maximum le coût total d’exploitation et qui est adapté aux applications du client. Il atteint un taux de rendement énergétique de 3,36 et un taux de rendement énergétique saisonnier de 4,73. Ces refroidisseurs sont dotés de modules de récupération de chaleur totale ou partielle pour réutiliser la chaleur générée durant le cycle de refroidissement. Les unités équipées d’un module de récupération de chaleur en option peuvent produire simultanément de l’eau glacée ou de l’eau chaude.

www.trane.com

PRoCeSS

SéCheuR FRIGoRIFIQue La société Boge a lancé sur le marché ses modèles de sécheur frigorifique DS-2. Permettant des coûts d’exploitation réduits, ils sont équipés d’un échangeur de chaleur en aluminium intégré, qui aide à réduire les pertes de puissance dans le circuit de refroidissement. En outre, ce système DS-2 permet

© Boge

©Trane

PoMPeS

infochimie.com

La gamme de sécheurs frigorifiques DS-2 de Boge. de diminuer la consommation d’énergie jusqu’à 30 %. Pour un fonctionnement optimal, la gamme dispose en série d’une commande numérique comprenant un contact d’alarme libre de potentiel. Celui-ci alerte l’utilisateur, lorsque les conditions de service atteignent un niveau critique.

b.turlan@boge.com

éQuIPeMent FLuIDIQue

La société Pcm a lancé sur le marché sa gamme de pompes péristaltiques Delasco DX pour répondre aux besoins des industries chimiques et des nouvelles énergies. Disponibles en deux séries (standard et duplex), ces modèles permettent d’utiliser moins d’eau grâce à leur conception. Ces pompes s’adaptent aux fluides de toutes natures qui peuvent circuler: très abrasifs et à haute teneur en solides (jusqu’à 80 %), à haute densité, corrosifs, fragiles et sensibles au cisaillement ou encore multiphasiques et gazeux. Il n’est pas nécessaire de les diluer pour

pouvoir véhiculer ces fluides et le rendement des pompes en fonctionnement n’est nullement affecté par les variations de teneur en matières solides, de viscosité ou de pression. En outre, le Delasco DX comprend un palier intégré qui permet d’utiliser facilement les pompes avec tout type d’entraînement grâce à un système de connexion rapide. Par ailleurs, le calage sur mesure pour un serrage optimisé rend la pompe adaptable aux conditions de pompage dans tout type d’environnement. Une trappe d’inspection en acier inoxydable en conformité Atex permet un accès

Infochimie magazine - Février 2018 - n°547

rapide aux sabots pour le calage à de nouvelles conditions de pompage. Autre avantage: ces modèles ne nécessitent pas de boîtiers d’étanchéité ni de garniture, ce qui leur donne la possibilité de fonctionner à sec sans dommages. La série Delasco DX peut générer des débits jusqu’à 55 m3/h et plus, en exécution duplex. Avec deux têtes de pompe et un seul entraînement, la série Delasco DX Duplex permet de doubler le débit jusqu’à 100 m3/h avec une réduction des

© PCM

Pompe péristaltique pour environnements difficiles

La pompe péristaltique Delasco DX de PCM. pulsations, des coûts de maintenance et de l’encombrement. De plus, elle nécessite une faible consommation d’énergie grâce à des vitesses de fonctionnement basses.

contact@pcm.eu

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solutions | usine PRoCéDéS

en bas. Ces pompes polyvalentes et hautement performantes offrent de nombreuses autres possibilités d’utilisation aux OEMs et aux ensembliers. Elles conviennent particulièrement bien à un emploi dans l’alimentation en eau, dans le traitement de l’eau, dans l’alimentation en eau de refroidissement ou en eau de chaudière et dans la surpression. Tous les composants en contact avec le fluide pompé sont en acier

inoxydable. Ces modèles se distinguent par leurs corps d’étage et leurs roues optimisés en termes d’hydraulique. Ils sont par conséquent extrêmement économiques et affichent des coûts énergétiques avantageux. Les garnitures cartouches aisément remplaçables facilitent la maintenance et sont disponibles en de nombreuses combinaisons de matériaux. Ces nouvelles

RoBInetteRIe

© De Dietrich Process Systems

www.dedietrich.com

58

www.ksb.com

SyStèMeS D’entRAÎneMent

DSM choisit ABB pour ses transporteurs à vis

VAnne De VIDAnGe de dietrich Process Systems complète sa gamme de vannes de vidange avec Cleanvalve, une version avec tubulure de sortie inclinée à 60°. Destinée aux applications en chimie fine et de spécialités, elle permet de remplacer simplement et facilement les vannes de fond de cuve, qu’elles soient en acier émaillé, en acier inoxydable ou en alliage de nickel. Elle est dotée d’un siège plat breveté pour éviter l’accumulation de produit entre le siège et la tubulure de vidange. L’absence de zones mortes et sa conception La vanne drainante facilitent Cleanvalve le nettoyage et réde De duisent les risques Dietrich. de contamination. Cleanvalve peut être équipée de sondes de température placées au point le plus bas de la cuve pour une mesure plus précise et plus fiable.

pompes sont disponibles en cinq tailles, toutes dotées d’un nombre d’étages différent. Elles affichent un débit maximum de 26 m3/h et une hauteur manométrique maximale de 195 m. La température du fluide pompé varie de -20 ˚C à +140 ˚C. Des moteurs IE5 Ultra Premium à haut rendement peuvent également être fournis sur demande.

Le refroidisseur Axipack de A2P.

©A

2P

FRoID InDuStRIeL

Refroidisseur au propane

Le groupe a2P Industrie a lancé sur le marché, à la rentrée 2017, sa solution Axipack de refroidissement au propane. Comparée à des solutions classiques, elle offre des avantages sur plusieurs plans. Tout d’abord, ces refroidisseurs peuvent s’inscrire dans une démarche environnementale de lutte contre le réchauffement climatique avec leur GWP (Global Warming Potential) de 3 et un ODP (Ozone Depletion Potential) nul. Fonctionnant à l’aide d’une technologie éprouvée, elle offre des rendements élevés et n’est pas plus onéreuse que des installations aux HFC. Ces installations sont en outre éligibles aux CEE (Certificats d’économies d’énergie). Avec une plage de puissances de 50 kW à 2 mW froid couvrant l’ensemble des applications, les solutions au propane répondent aux attentes de toutes les industries nécessitant des installations de production d’eau glacée.

info@a2p.eu

Pour son usine de sulfate d’ammonium aux Pays-Bas, le chimiste néerlandais dSm a choisi une solution moteur-réducteur d’aBB. Deux types de réducteurs Dodge Quantis (coaxiaux ILH et à renvoi d’angle RHB) alimentés par des moteurs électriques CEI basse tension seront associés à 17 transporteurs à vis. ABB a fourni une solution d’entraînement très fiable, compacte et puissante pour un prix compétitif, moteurs électriques et réducteurs compris. Malgré leur taille réduite, les réducteurs Quantis enregistrent une densité de couple L’installation réalisée par supérieure, ABB sur le site de DSM à ce qui permet Geleen (Pays-Bas). d’adopter une solution compacte sans compromettre la puissance et le couple requis pour entraîner le transporteur à vis. Dans un souci de simplification du montage, les réducteurs Quantis sont par ailleurs pourvus d’un collier de serrage exclusif, adapté aux moteurs dont la bride est conforme aux dimensions CEI B5 standard.

© ABB

Le groupe allemand KSB a enrichi sa gamme de pompes haute pression Movitec en lançant une nouvelle version à installation horizontale, la Movitec H(S)I. À l’instar des pompes centrifuges process, les orifices d’aspiration et de refoulement sont disposés à 90° et non pas en ligne, comme c’est le cas pour ce type de pompes. L’orifice de refoulement peut être disposé au choix, à gauche, à droite ou

La pompe centrifuge Movitec H(S)I de KSB.

© KSB

Pompe centrifuge compacte

www.abb.fr

n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


infochimie.com éQuIPeMentS De PRoCeSS

Variateur de vitesse de forte puissance

© Leroy-Somer

Leroy-Somer propose son variateur Powerdrive MD2 pour les applications de procédés de forte puissance. Il intègre toutes les fonctions de protection motovariateur, de contrôle et de raccordement nécessaires au pilotage de l’application en toute sécurité. La robustesse du Powerdrive MD2 lui confère une disponibilité élevée et garantit à l’utilisateur une continuité de production. Extrêmement compact, Powerdrive MD2 est proposé avec une conception IP 21 ou IP 54, en version montage mural jusqu’à 250 kW et en cellule autoporteuse jusqu’à 500 kW. La protection IP 54 permet son installation au plus près du moteur, même dans les environnements difficiles, ce qui représente des avantages majeurs, tels que la réduction importante de la longueur des câbles blindés entre le moteur et le variateur ou l’atténuation Le variateur significative des émissions CEM et des de vitesse courants de fuite. Le variateur propose Powerdrive MD2 notamment des outils de diagnostic de Leroy-Somer. précis et performants qui permettent d’identifier la cause d’une mise en sécurité, et éventuellement le composant défectueux.

www.leroy-somer.com

SyStèMeS D’entRAÎneMent

Servomoteur pour vitesses et couples élevés

La nouvelle gamme de servomoteurs Allen-Bradley Kinetix VPC de Rockwell automation permet aux constructeurs de faire fonctionner leurs machines à des vitesses et à des couples plus élevés, ce qui améliore beaucoup leur rendement. Le servomoteur Kinetix VPC permet de réduire les temps d’arrêt des machines. En utilisant des roulements plus grands et robustes, il permet d’obtenir un taux de défaillance L10 jusqu’à 60 % moins élevé. Grâce au câble pour fournir le signal de retour, la commande de frein moteur et la puissance moteur, les durées d’installation et de mise en service sont raccourcies, le câblage est simplifié et la maintenance, réduite au minimum. En outre, le ventilateur remplaçable rapidement sur place optimise la disponibilité des machines. La nouvelle gamme respecte ou Dépasse la classe de rendement IE4, tion ce qui réduit les coûts énergétiques a tom l Au par rapport à l’utilisation d’un moteur wel o ck R © conforme IE3 ou inférieur. Rockwell Le servomoteur Automation a développé une option Kinetix VPC intégrée de montage sur pied pour le de Rockwell moteur Kinetix VPC.

Automation.

www.rockwellautomation.com

Infochimie magazine - Février 2018 - n°547

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solutions | usine

La filiale française du groupe allemand azo distribue en France les mélangeurs verticaux à rotation lente KoneSlid d’Amixon. Ces systèmes d’une capacité utile de 10 à 15 m3 offrent une qualité de mélange accrue en un temps réduit, que le niveau de remplissage de la cuve soit de 10 ou 100 %. Malgré la faible fréquence de rotation des outils de mélange hélicoïdaux, la qualité des produits obtenue après seulement 20 à 60 secondes s’avère optimale. Les trappes de fermeture à rotation symétrique permettent une vidange totale en l’espace de quelques secondes. Il est ainsi possible d’homogénéiser d’importants débits volumétriques au moyen de petits mélangeurs.

© Amixon

azo-france@azo.com

Le mélangeur vertical KoneSlid d’Amixon.

PRoCéDéS

Sécheur à air comprimé

PRoCeSS

Le groupe Parker hannifin présente ses modèles de sécheur avec système de filtration intégré: les unités Parker Zander CDAS (Clean Dry Air System) Le sécheur et OFAS (Oil Free Air Zander CDAS de System). Ces sécheurs Parker Hannifin. innovants ont été conçus pour fournir des performances élevées constantes, et ce, pendant une période prolongée. Développés pour définir une nouvelle norme pour l’industrie en termes d’efficacité et de productivité, ils mettent en œuvre un dessiccateur spécifique haute résistance avec un remplissage par effet « snowstorm » qui maximise la densité de la charge de dessiccation, empêche les effets de canaux préférentiels, garantit un point de rosée constant et contribue à générer une pression différentielle extrêmement faible, participant ainsi à la réduction de la consommation d’énergie au niveau du compresseur. Avec les unités CDAS et OFAS, Parker Zander a redéfini le concept de séchage et de filtration d’air comprimé associés afin de fournir la meilleure combinaison possible en termes d’économie, d’efficacité, de qualité, de fonctionnalité et de longévité. Réaliser des économies n’est plus une option: une fonction économie d’énergie dernière génération est intégrée en standard sur chaque unité.

www.parker.com

Doseur volumétrique Les nouveaux doseurs volumétriques de Gericke sont conçus pour délivrer un débit constant et stable dans le temps aussi bien sur des produits à écoulement facile comme des granulés plastiques que sur des poudres cohésives (pigments, par exemple). Ces doseurs se caractérisent par des sections d’auge importantes assurant un écoulement de masse, donc continu du produit, depuis la trémie de stockage vers la zone de dosage constituée par l’homogénéisateur et la vis de dosage. Les homogénéisateurs Gericke sont particulièrement performants puisqu’ils permettent de maintenir une densité constante du produit dans un volume important autour de la vis de dosage réduisant ainsi les effets de charge qui pourraient impacter le débit massique du doseur. Sans remplacement du motoréducteur, les doseurs Gericke peuvent être équipés de 12 tailles de vis différentes Le doseur volumétrique est permettant de utilisé pour l’alimentation couvrir, avec le de poudres ou de granulés. même équipement, des débits allant de 0,05 l/h à 40 m3/h. En fonction de la rhéologie des produits, les profils de vis seront de type: spirale, spirale avec axe, spirale avec un pas progressif, vis plein filet, vis avec revêtement PTFE, etc. © Gericke

SyStèMe VeRtICAL à RotAtIon Lente

© Parker Hannifin

MéLAnGe

gericke.fr@gericke.net

Systèmes péristaltiques pour procédés downstream L’entreprise Watsonmarlow Fluid technology Group a lancé sa pompe péristaltique Quantum. C’est une pompe haute pression utilisable dans les domaines de la filtration tangentielle et de la chromatographie liquide haute performance. Quantum représente une évolution majeure en termes de technologie de pompage, en ce sens qu’elle permet de meilleurs rendements,

60

quelle que soit la pression, assurant un débit linéaire quasiment sans pulsation, un cisaillement ultra faible et une validation simplifiée. D’une précision accrue, doublée d’une linéarité du débit imparable, indépendamment de la contrepression, Quantum est plus performante que les autres pompes du marché et élimine ainsi le besoin d’installer un débitmètre. La linéarité du débit est garantie sur

toute la plage de pressions de 3 bars jusqu’à 20 l/min, avec une pulsation de ±0,12 bar seulement, bien en-deçà des autres pompes. Le fonctionnement quasi sans pulsation permet une pression constante et optimise la productivité. Autre avantage : le très faible cisaillement de la pompe, deux fois moindre qu’avec les pompes à membrane, renforce la viabilité du produit pour un

ren-

© Watson Marlow

PoMPeS

La pompe Quantum de Watson-Marlow. dement optimal. De plus, le rapport de contrôle de la vitesse intégrée de 4000:1 permet de maintenir une pression transmembranaire constante en situation de micro et d’ultrafiltration.

www.watson-marlow.com/fr

n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


infochimie.com éQuIPeMentS FLuIDIQueS

Pompes doseuses numériques

© Grundfos

La société Grundfos propose son modèle de pompe doseuse numérique Smart Digital XL pour les applications de dosage. Elle offre une très large plage de réglages de 1: 800 ainsi qu’une précision de dosage élevée de +/- 1,5 % sur l’ensemble de la plage. Cela permet un dosage précis des produits chimiques, même pour de faibles volumes dosés par lots. Grâce à leur incroyable précision, ces pompes sont particulièrement recommandées pour le dosage de produits chimiques concentrés. Trois tailles de pompes seulement (60-10, 120-7, 200-4) suffisent pour couvrir une plage de dosages allant de 0,075 à 200 l/h. Dans la version standard, des fluides hautement visqueux peuvent être dosés jusqu’à une viscosité de Les pompes 3000 mPas, grâce à des clapets à doseuses Smart ressort, ou même des produits chimiques Digital XL dégazants, comme par exemple l’hypode Grundfos. chlorite de sodium. La tête de dosage est disponible en trois variantes de matériau (PVC, PVDF ou acier inoxydable). Le moniteur de dosage FlowControl intégré permet un diagnostic précis des causes les plus fréquentes d’erreurs de dosage.

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hoMoGénéISAtIon

Équipement de mélange batch

La société Lödige commercialise son modèle FKM 600D Ploughshare pour les applications de mélanges en batch de poudres, de granules ou de matériaux fibreux. Cet équipement s’appuie sur le procédé de lit fluidisé, et utilise des outils spécifiques pour réaliser des mélanges homogènes de manière rapide. Selon l’application de mélange, diverses options d’équipement sont disponibles pour les mélangeurs de la série FKM. Ainsi, les performances de mélange des éléments de mélange peuvent également être supportées par des têtes de hachage rotatives à grande vitesse entraînées séparément. D’autres options d’équipement comprennent un tambour à vérin, des parois latérales et un arbre creux pour le chauffage ou le refroidissement. Lödige propose également diverses options pour ajouter des liquides. Il est également possible de préparer des produits adaptés au pompage. En outre, le mélangeur peut être équipé de surfaces très durables, d’aciers de construction à haute résistance, d’aciers inoxydables et de madige tériaux spéciaux. Les modèles © Lö Le mélangeur FKM FKM 600D Ploughshare sont 600 D Ploughshare disponibles en différentes tailles.

de Lödige.

www.loedige.de

Infochimie magazine - Février 2018 - n°547

Salon international du Tube

Machines et Equipements

Machines de fabrication de tubes

Technique de formage

Accessoires pour tubes

Profilés

Tubes en plastique

Production et négoce de tubes

PROMESSA 3, rue de la Louvière – 78 120 - Rambouillet Tél : (33) 01 34 57 11 44 – Fax : (33) 01 34 57 11 40 promessa@promessa.com

61


nomination profession | nominations SIKA

Président Le Conseil d’administration du Pôle de la Bioéconomie a élu Yvon Le Hénaff au poste de président. Il succède à Thierry Stadler. Y. Le Hénaff dirige depuis 2002 l’entreprise Agro- Industrie recherches développement (ARD). Il a commencé sa carrière au sein de la Compagnie générale d’électricité en tant qu’ingénieur d’affaires et directeur de projet. Il a ensuite occupé le poste de directeur commercial chez Applexion et Tech Sep, devenues Novasep Process, avant de participer à l’acquisition et de superviser le fonctionnement d’usines sucrières en Russie pour le groupe Sucden.

ilsbougent BASF

© BASF

Futur président du conseil d’administration Vice-président du conseil d’administration de BASF SE depuis 2011, Martin Brudermüller, 56 ans, succèdera à Kurt Bock comme président du conseil d’administration, à l’issue de la prochaine assemblée générale du groupe prévue le 4 mai 2018. M. Brudermüller, également directeur Technologie du groupe, avait rejoint le conseil d’administration dès 2006, en charge notamment de la zone Asie-Pacifique. KurtBock,59ans,membreduconseil d’administration depuis 2003 et à la présidence depuis 2011, rejoindra le conseil de surveillance de BASF pour en prendre la présidence en 2020. Il succèdera ainsi à Jürgen Hambrecht. Enfin, Hans-Ulrich Engel, 58 ans, a été nommé vice-président du conseil d’administration pour remplacer M. Brudermüller. eNvoyez voS NomINatIoNS à LauRa heNdRIKx laura.hendrikx@infopro-digital.com

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WACKeR CheMIe

Rudolf Staudigl

Président-directeur général Rudolf Staudigl a été reconduit dans sa fonction de président-directeur général de Wacker Chemie AG pour une durée de trois ans, son contrat actuel prenant fin au 30 septembre 2018. R. Staudigl a rejoint Wacker Siltronic en 1983, dont il est devenu président en 1990. Il est membre du conseil d’administration de Wacker Chemie depuis 2015 et est à la tête du groupe depuis 2008.

© Wacker

Martin Brudermüller

FIPeC

yvon Le hénaff

unIVAR

Mark Fisher

Président de la division aux états-unis Le géant américain du commerce chimique a nommé Mark Fisher en tant que président de sa division américaine. Il occupait auparavant le poste de viceprésident et directeur général Solutions cliniques et procédurales au sein de la compagnie américaine Owens & Minor (O&M). M. Fisher a également travaillé au sein de la division pharmaceutique américaine de McKesson Corporation, où il a occupé les postes de directeur des ventes et des opérations et de vice-président et directeur général de la zone Centre-Sud.

Carole Lajous

© DR

© Sika

directeur général amérique du Nord Christoph Ganz, le directeur général Amérique du Nord, deviendra, au 1er mars 2018, responsable de la zone Amériques de Sika, suite à la décision du groupe de réunir ses entités Amérique du Nord et Amérique latine. José Luis Vasquez, directeur régional du groupe pour l’Amérique latine depuis plusieurs années, quittera la direction de Sika au 1er mars. Il restera toutefois au sein du groupe pour « apporter son assistance à la nouvelle structure et au développement futur de la région », ajoute le chimiste suisse.

PôLe IAR

© DR

Christoph Ganz

déléguée générale Carole Lajous a rejoint la FIPEC, le 2 janvier 2018, en tant que Déléguée générale. Elle succède à Michel Le Tallec, parti à la retraite. Administratrice de la Fipec de 2012 à 2016, elle a exercé des fonctions dans de nombreuses entreprises. Elle a débuté sa carrière en 1990 à la direction financière d’International Paper avant de devenir p-dg de sa filiale Polyrey. Directrice générale de Cognis France de 2007 à 2010, C. Lajous a aussi été Directrice globale des ressources humaines pour l’activité Nutrition et Santé de Cognis. Lors de l’acquisition de Cognis par BASF en décembre 2010, elle a été nommée Directrice générale de sa filiale française pour en piloter l’intégration. En 2012, elle prend la direction générale de BASF Coatings France, puis rejoint le groupe Quadran énergies libres en 2016. Carole Lajous siège également comme administratrice indépendante au sein de Roquette et de Manitou.

AKzonoBeL FRAnCe

Frédéric Guetin

Président-directeur général Le chimiste néerlandais a annoncé la nomination de Frédéric Guetin aux postes de p-dg d’AkzoNobel France et de directeur général de l’activité des Peintures Décoratives France du groupe. Il a pris la succession d’Olivier Ginet le 19 décembre dernier. Après avoir démarré sa carrière chez Auchan et Leroy Merlin, F. Guetin a rejoint le groupe Tarkett pour douze ans, avant de prendre la direction des activités Construction et Grand Public France de Bostik, du groupe Arkema. Diplômé de l’ISC Paris, il est titulaire d’un mastère en commerce international de l’ESC de Clermont-Ferrand et d’un Executive MBA ESSEC & Mannheim. AkzoNobel a également nommé Renier Vree au poste de directeur financier de sa division Chimie de spécialité à compter du 1er mars 2018. Il est actuellement directeur financier et membre du conseil exécutif d’Arcadis, où il a aussi exercé la fonction de p-dg par intérim pendant six mois en 2016 et 2017. Auparavant, il a travaillé pendant plus de 20 ans chez Philips N.V. R. Vree est diplômé de l’université de Rotterdam. n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


infochimie.com 6-7 FéVRIeR • PARIS

28-29 MARS • LYON

Analyse industrielle 2018 : salon des solutions en analyse industrielle

à noter

11-15 juin • Francfort, Allemagne

www.analyse-industrielle.fr

Forum Labo Lyon 2018 : salon des fournisseurs de matériels et services pour le laboratoire www.forumlabo.com

Achema 2018 :

14 FéVRIeR • PARIS

Colloque Chimie et biologie de synthèse organisé par la Fondation de la maison de la chimie

salon des équipements de procédés

www.achema.de/en/ home.html

http://actions. maisondelachimie.com/ index-p-colloque-i-39. html

28-29 MARS • LYON

Mesures Solutions Expo 2018 : 2e édition du salon sur le marché de la mesure

https://mesuressolutions-expo.fr

formations Institut de la filtration et des techniques séparatives Marie-Andrée Sirvain Marie.sirvain@ifts-sls.com Tél : 05 53 95 83 74 20-22 MARS • FouLAyRonneS

Séparer les solides pour mieux les valoriser 21 MARS • FOULAYRONNES

Décantation et séparation centrifuges 22 MARS • FOULAYRONNES

datesàretenir 27 FéVRIeR-1eR MARS • ASChAFFenBuRG, ALLeMAGne

Battery Expert Forum : 15e édition de l’événement sur l’univers de la batterie

www.battery-expertsforum.com 6-7 MARS • VILLEPINTE

JEC World 2018 : salon international sur les matériaux composites

www.jeccomposites.com

20-21 MARS • PARIS

RPA 2018 : les rencontres de la peinture anticorrosion www.filiere-peintureanticorrosion.fr

www.bioket.eu

20-22 MARS • ROTTERDAM, PAyS-BAS

Stocexpo Europe 2018 : salon et conférence sur les professionnels du stockage de poudres, de granulés, de liquides et de produits chimiques et pétroliers www.easyfairs.com/ stocexpo-europe-2018

www.filtech.de

22-25 AVRIL • ANTIBES

Symposium international sur les fluides supercritiques organisé par l’ISASF

www.isasf.net

10-11 MAI • BORDEAUX

27-29 MARS • PARIS

MICM : conférence sur les matériaux innovants et la chimie des matériaux

www.eurocoat-expo.com

14-18 MAI • COPENHAGUE, DAneMARK

Eurocoat 2018 : salon et congrès international sur les peintures, encres, vernis, colles et adhésifs

13-15 MARS • COLOGNE, ALLeMAGne

Filtech 2018 : salon des équipements de filtration

PCH Meetings 2018 : convention d’affaires fédérant l’ensemble des industries pharmaceutique, chimique et pétrochimique

www.pchmeetings.com/fr

6-8 MARS • STRASBOURG

Bioket : conférence internationale sur les solutions biosourcées et leurs procédés

28-29 MARS • LYON

27-29 MARS • GRENOBLE

Sepem Industries Grenoble : salon des services, des équipements, des process, et de la maintenance pour l’industrie

http://micm.events/

EU BC&E 2018 : 26e édition du salon européen de la biomasse

www.eubce.com/home. html

exploitation d’une décanteuse centrifuge

école nationale supérieure des industries chimiques Marlène Cablé Ensic-partenariats@univlorraine.fr Tél : 03 72 74 36 21 27-29 MARS • NANCY

Polymères : connaissances de base 5-7 JuIn • NANCY

Introduction à la séparation des mélanges par distillation 3-5 JuILLet • NANCY

Intensification des procédés

CPe Lyon Formation continue Valérie Thoraval contact@cpe-formation.fr Tél : 04 72 32 50 60 26-30 MARS • LYON

Les réacteurs chimiques : du laboratoire à l’atelier de fabrication 3-4 AVRIL • LYON

Chimie organique avancée : les principales réactions de synthèse organique et les développements récents

http://grenoble.sepemindustries.com

Infochimie magazine - Février 2018 - n°547

63


table | index table des annonceurs

a

ABONNEMENT EMBALLAGES MAGAZINE ....................................................... 5 ABONNEMENT CHIMIE PHARMA HEBDO .............................................................. 9 ABONNEMENT INDUSTRIE PHARMA ....... 43 ABONNEMENT INFO CHIMIE ..................... 65 ABONNEMENT PLASTIQUES & CAOUTCHOUCS ........................................ 47 ABONNEMENT USINE NOUVELLE ............. 45 AZO.................................................................. 59

c, f

MESSE DÜSSELDORFF ................................. 61

CNRS ............................................................... 39 FCTM ................................... 2ème de couverture FORUM LABO................................................. 65

g, i

GEMÜ .............................................................. 15 ITAL VIBRAS................................................... 17

m

MAAG PUMP SYSTEMS AG .......................... 13

p

PRESSE PRO ......................... 3ème de couveture

s

SPU .................................................................. 65

w, z

WEG ..................................... 4ème de couverture ZIEMEX ........................................................... 17

Index des entreprises citées dans les rubriques et articles de ce numéro

a, b, c

A2P INDUSTRIE ....... p58 ABB ............................ p58 ABOLIS ...................... p27 ACDE CONSEIL ........ p42 AFTPVA ....p48, 49, 50, 53 AIR LIQUIDE ...... p11, 14 AKZONOBEL p15, 31, 62 ALTEO ......................... p6 AMYRIS ..................... p25 ANELLOTECH .......... p19 ANSES ....................... p23 ARBIOM .................... p19 ARCELOR MITTAL ... p42 ARKEMA ....... p11, 30, 40 ARLANXEO ............... p17 AXALTA ..................... p31 AXEL’ONE ................. p36 AXELERA................... p38 AXENS ....................... p20 BASF ...p13, 26, 30, 52, 62 BAYER ................... p8, 26 BIOLIE ....................... p29 BLUESTAR ADISSEO ................... p17 BP ......................... p28, 42 BRENNTAG ......... p11, 21 BUSCH....................... p56 CALGON CARBON... p30 CATHAY INDUSTRIES............. p51

CB&I .......................... p20 CEA ............................ p46 CLARIANT ................ p30 CNAM ........................ p27 COLGATEPALMOLIVE .............. p22 CORNING.................. p15 COTY ......................... p22 CPE LYON ................. p63 CRITT BIO-INDUSTRIE ....... p27 CRODA ................ p12, 19

d

DE DIETRICH PROCESS SYSTEMS .................. p58 DEINOVE................... p18 DIALOG ..................... p21 DOW-DUPONT ......... p16 DRT ............................ p11 DSM ........................... p58 DUPONT INDUSTRIAL BIOSCIENCES .......... p25

e, f, g, h

ECHA ......................... p23 ENSIC ........................ p63 ENVASES Y LAMINADOS ......... p20 ENVIRONNEMENT SA ............................... p21

Magazine édité par ETAI Antony Parc II - 10, Place du Général de Gaulle BP 20156 - 92186 Antony Cedex Tél. : 01 77 92 92 92 Pour joindre vos correspondants, composez le 01 77 92, suivi des quatres chiffres indiqués après chaque nom. Pour leurs adresser un e-mail, taper l’initiale du prénom, le nom puis @infopro-digital. com (ex. : pdupont@infopro-digital.com) président, directeur de la publication : Julien Elmaleh directrice générale déléguée : Isabelle André directeur du pôle magazines spécialistes : Pierre-Dominique Lucas

64

ETC GROUP .............. p24 EVONIK ............... p18, 26 EXPRESSIONS PARFUMéES ............. p15 FIPEC ................... p54, 62 FIRMENICH .............. p12 FLAVOUROME ......... p12 FONDAGEN............... p25 GALACTIC................. p52 GENENCOR .............. p25 GENOMATICA .......... p19 GERICKE ................... p60 GIVAUDAN ................ p15 GLOBAL BIOENERGIESp18, 25, 27 GRUNDFOS .............. p61 H&M .......................... p10 HANWHA .................. p16 HUNTSMAN ............. p30 HUTCHINSON.......... p42

i, j, k

IAR ............................. p62 IFP ENERGIES NOUVELLES ....... p20, 36 IFTS ........................... p63 INEOS ........................ p30 KRÜSS ....................... p51 KSB ............................ p58 KURARAY .................. p30

directrice des rédactions : Sylvie Latieule (95 87) slatieule@infopro-digital.com secrétaire de rédaction : Ariane Boixière-Asseray (95 85) rédaction : Dinhill On (chef de rubrique, 95 80) Julien Cottineau (95 86), Laura Hendrikx, (95 83) (Chimie Pharma Hebdo) responsable studio magazine : Thierry Michel assisté de Frédéric Dirr premier rédacteur graphiste : Thierry Meunier conception graphique : Miz’enpage publicité : Patricia Raphel (directrice commerciale Pôle industrie Magazines spécialistes- 96 58) Eric Leuenberger (directeur - 96 37) Thomas-Pierre Rouet (directeur de clientéle - 96 59), assistés de Martine Fourment (assist. technique - 96 56)

l, m, n, o

LAMBERTI ................ p50 LAVERA ..................... p22 LBC TANK TERMINALS.............. p20 LEROY-SOMER ........ p59 LöDIGE ..................... p61 MC DERMOTT INTERNATIONAL ................ p20 MERCURY INSTYRUMENTS...... p21 METABOLIC EXPLORER ................ p26 NAUTILUS BIOSCIENCES .......... p19 NOVACAP .................. p11 NOVOZYMES ............ p26 NUTRIAD .................. p17 NUTRIEN .................. p16 OLIKROM .................. p14 OXEA ......................... p16

p, r, s

PARKER HANNIFIN . p60 PCAS .......................... p30 PCM ........................... p57 PETRONAS ............... p21 PHILIPS ..................... p10 PIVERT ................ p18, 26 PLASTICSEUROPE .. p34 POMPES AB .............. p57

représentant : Rhône-Alpes : Gratiane Picchetti Tél. 06 31 45 32 95 Email : gratiane.picchetti@infopro-digital.com marketing, diffusion, abonnements : directeur : Guillaume de Corbière directrice de la diffusion et du marketing direct : Laurence Vassor marketing : Jean Lochet jeanlochet@nfopro-digital.com pour s’abonner : courrier : INFOPRO Digital Service Abonnements - Antony Parc II BP 20156 - 92186 Antony Cedex tél. : 33(1) 77 92 99 14 - lundi au vendredi (9h à 12h - 14h à 17h / 16h vendredi) fax. : 33(1) 77 92 98 15 email : abo@infopro-digital.com 1 an, France : 309 € ttc (dont TVA 2,10%) Etudiants, étranger : nous consulter

PPG ...................... p13, 31 PROTEC INDUSTRIEp46 REDOX....................... p38 REVERDIA ................ p25 RHODIA AXCETOW . p11 ROCKWELL AUTOMATION .......................... p59 ROYAL VOPAK .......... p21 SABIC ........................ p14 SCHÜTZ .................... p20 SGL ............................ p13 SIEMENS ................... p18 SIKA ........................... p62 SOFINNOVA PARTNERS . p28

SOLVAY ............... p11, 30 SYNTHETIC BIOLOGICS ............... p28

t, u

TIAMAT ...................p44 TOTAL ............... p11, 16 TWB.........................p24 UIC .................... p3, p10 UNILEVER ...............p10 UNIVAR ............. p21, 62

v, w

VALAGRO ................p18 WACKER CHEMIE .... p62 WATSON-MARLOW p60 mentions légales

Commission paritaire n° 0219 T 78667 ISSN 1286-0921 - Dépôt légal : Février 2018 Achevé d’imprimer sur les presses de Corlet Imprimeur ZI, route de Vire - BP86 - 14110 Condé-sur-Noireau Société éditrice : EDITIONS TECHNIQUES POUR L’AUTOMOBILE ET L’INDUSTRIE (ETAI) SAS au capital de 57 029 328 euros Siret : 806 420 360 00117 Principal actionnaire : INFOPRO DIGITAL SAS

Origine du papier : Italie Pas de fibres recyclées Certification : PEFC Impact sur l’eau (P tot) : 0,008 kg/tonne

n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine


28 & 29

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MARS 2018 CITÉ CENTRE DE CONGRÈS 2ème édition

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

  


molécule | analyse L’éthylène est produit par vapocraquage d’hydrocarbures, liquides (naphta) ou gazeux (éthane, propane, butane). Le vapocraquage permet d’obtenir des fractions en c2-c4 (éthylène, propylène, butènes, butadiène) et les aromatiques Btx (benzène, toluène et xylènes). Par Gregory Morris ChIFFReS CLéS

(sources: Petrochemicals Europe, Société Chimique de France, Chimie Pharma Hebdo)

23,05 Mt/an

CAPACItéS De PRoDuCtIon D’éthyLène en euRoPe (AVeC LA tuRQuIe) en 2016

20,83 Mt

PRoDuCtIon D’éthyLène en euRoPe (AVeC tuRQuIe) en 2016

15,06 Mt

PRoDuCtIon De PRoPyLène en euRoPe (AVeC tuRQuIe) en 2016

2,23 Mt

PRoDuCtIon De ButADIène en euRoPe en 2016 LeS DéBouChéS

L’éthylène est l’une des bases principales pour l’industrie chimique. Outre les dérivés aboutissant à de nombreux monomères et à des matières plastiques, certains grands produits comme le chlorure de vinyle, l’éthylbenzène, l’oxyde d’éthylène ou encore l’éthanol sont issus de l’éthylène.

66

C2H4 Éthylène

Fin 2017, Total a finalisé la modernisation de son complexe de raffinage-pétrochimie à Anvers, en Belgique. La série de projets engagés a eu pour objectif une refonte profonde et une amélioration des flux de produits en amont afin de limiter le traitement de charges lourdes à faible valeur ajoutée pour se concentrer sur des produits plus légers et mieux valorisés. Du point de vue du secteur pétrochimique, d’importants changements ont été apportés aux deux vapocraqueurs, avec la flexibilisation du premier et la conversion du second pour le traitement d’éthane. Ils disposent désormais d’une capacité combinée de 1,1 Mt/an d’éthylène. Total n’est pas le premier producteur européen d’éthylène à diversifier ses apports, mais le dernier en date à l’avoir fait. Les conversions pour la production d’éthylène en Europe se sont multipliées, ces dernières années. Les premiers producteurs européens d’oléfines à avoir construit des unités sur base éthane, en misant sur l’importation pour leurs apports, jusqu’à parfois constituer des flottes de navires, ou ceux reconfigurant leurs vapocraqueurs ont, au départ, été décrits soit comme brillants soit comme insensés. Total a suivi ce qui est décrit aujourd’hui comme une bonne et solide pratique. Les producteurs européens d’éthylène sont tous en train de se tourner vers des charges moins lourdes, au moment même où la production de gaz naturel depuis la Mer du Nord est en train de faiblir, notamment pour les volumes néerlandais et britanniques. L’éthane, le propane et le butane sont appelés gaz naturels liquides, même si le butane et une partie du propane sont aussi des gaz résiduels du raffinage. Les états-Unis regorgent d’excédent d’éthane en raison de l’exploitation des gaz de schiste. Deux terminaux

d’export d’éthane sont déjà en service, et un ou deux autres projets sont à l’étude. L’effetleplusnotablesurlesmarchésd’oléfines en Europe est que les producteurs d’oléfines se cantonnent à la production d’éthylène. Les vapocraqueurs sur base éthane permettent de produire 78 % d’éthylène, seulement 3 % de propylène, et 19 % d’autres fractions, notamment en C4 et quelques aromatiques. Les ratios changent rapidement. Sur base propane, on obtient 45 % d’éthylène, 15 % de propylène et 40 % de fractions plus lourdes. Sur base butane, la part de l’éthylène tombe à 37 %, celle du propylène atteint 17 %, et les fractions lourdes représentent 46 %. à partir du naphta, on obtient au mieux 35 % d’éthylène, avec parfois un taux de seulement 25 %. La part du propylène atteint 16 %, le reste consistant en un volume considérable d’essence de pyrolyse, de l’ordre de 20 % jusqu’à 30 %. Pire, avec le gazole, les volumes d’éthylène sont plus faibles de 10 % par rapport au craquage du naphta. Le taux est par contre similaire pour le propylène, puis viennent environ 20 % d’essence de craquage et de 25 % à 30 % de fuel. étant donné que les producteurs d’oléfines se concentrent davantage sur l’éthylène, la premièrerépercussionseralaproductionmoindre depropylèneet debutadiène. EnAmérique du Nord, la déshydrogénation du propane s’imposeaujourd’huicommelasourcelapluscommune pour la production de propylène. étatsUnisetCanadaontparailleurslaissétomberla simpleproductiondebutadiènedèslesannées 1950, préférant s’appuyer sur les importations depuisl’Europe.Cequidésormaispourraitengendrer un effet ironique en permettant aux opérateurs européens de vapocraqueurs de préserver un intérêt économique à continuer de traiter du naphta. •

Prix contrat de l’éthylène en Europe du Nord-Ouest 1200 900 600

1057

985

900

En € par tonne Janvier février mars 2016

avril

mai

juin

juillet

août

sept octobre

nov

déc

janvier février mars 2017

avril

mai

juin

juillet

août

sept octobre nov

déc

janvier 2018

Chimie Pharma Hebdo

n°547 - Février 2018 - Infochimie magazine



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