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98
n°
septembre 2016
Dossier
FaçonnagE nagE
Un secteur U t en
construction rencontre chimie fine Le marché des petites molécules a rebondi
enquête sérialisation Des méDicaments Les 10 questions pour débuter un projet
microscopie Calculer la « signature holographique » des cellules pour suivre les procédés
ALAIN EST PHARMACIEN. IL DÉLIVRE TOUTES SORTES DE MÉDICAMENTS.
– Crédits photo : Getty Images.
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éditorial
Les hauts et les bas de la vaccination Faut-il encore se vacciner ? La réponse est bien entendu oui. Pourtant, le Leem posait encore la question en avril dernier, à l’occasion de la semaine mondiale de la vaccination. Le ton était volontairement provocateur car les chiffres de la vaccination en France sont mauvais. Chez les nourrissons, l’immunisation est globalement bonne. En revanche, les couvertures vaccinales des adolescents et des adultes sont insuffisantes. Moins de la moitié des adolescents sont à jour de leur vaccination contre l’hépatite B et seulement un tiers des jeunes filles, concernées par la recommandation relative au vaccin HPV, ont été complètement vaccinées. Pour ce qui est de la vaccination contre la grippe, moins de la moitié des personnes âgées de 65 ans ou plus sont couvertes et ce pourcentage est en baisse constante depuis trois ans. On est loin de l’objectif de 75% visé par l’OMS. Parmi les raisons de cette désaffection, il y a bien sûr le lobbying des activistes Sylvie latieule Rédactrice anti-vaccins qui s’exerce au niveau mondial. Mais on ne peut pas occulter le en chef fait que les vaccins sont aussi victimes de leur trop grande efficacité. Grâce à eux, la variole a été éradiquée de la planète. Et qui a peur d’attraper la diphtérie, la poliomyélite, la coqueluche, la rougeole, tant on a perdu l’habitude de côtoyer ces maladies ? Par contre, lorsqu’une menace refait surface, le vaccin reprend du galon. Les média nous tiennent en haleine sur les derniers développements autour d’un vaccin anti-Zika que l’on attend désormais avec impatience. Chez l’adulte et l’adolescent, les mauvais chiffres de la vaccination s’expliquent aussi par la négligence. Le plus souvent, une vaccination s’accompagne de rappels, synonymes d’aller-retour chez son médecin traitant. D’où l’intérêt d’autoriser les pharmaciens à vacciner les patients « sous certaines conditions ». Isabelle Adenot, présidente de l’Ordre national des pharmaciens, a plaidé en ce sens à la mi-juillet. Le médecin resterait celui qui prescrit et les pharmaciens ne seraient habilités qu’à vacciner des adultes pour des rappels, a-t-elle précisé. « Plusieurs pays dans le monde (par exemple le Royaume-Uni, le Portugal, l’Irlande, la Suisse, la Tunisie, les états Unis…) ont autorisé la vaccination par le pharmacien d’officine. Une pratique initiée la plupart du temps avec le vaccin contre la grippe pour s’ouvrir à d’autres vaccins du calendrier vaccinal. Cette pratique se conclut par une augmentation sensible de la couverture vaccinale, au bénéfice du public », a estimé la présidente. Pour le moment, les médecins s’y opposent. Alors, il reste une ultime solution : l’abandon de l’injection au profit de formes galéniques facilitant l’observance. C’est justement ce que propose la start-up DBV Technologies qui travaille sur un patch, en phase I, capable de vacciner contre la coqueluche puis de faire les rappels. La vaccination contre cette maladie est recommandée depuis 2014 pour les personnes côtoyant des nouveaux-nés et les professionnels de la santé. Souvent, les adultes ne prennent pas cette précaution et l’efficacité du vaccin diminue, s’il n’est pas régulièrement renouvelé. Grâce à la technologie de DBV Technologies, on pourrait s’administrer seul le vaccin, via un patch délivré sur ordonnance. Ceci contribuerait à réduire sensiblement le nombre de nouveaux cas de coqueluche. En attendant, il ressort des études qu’1 français sur 5 ne serait pas à jour de ses vaccins. En est-il de même pour vous ? n
« Lesvaccinssontaussi victimesdeleurtrop grandeefficacité».
n°98 IndustriePharma N°98 Septembre 2016
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soMMAire
À signAler 15 Entreprises 15 chimiE finE
Axyntis veut reprendre le site de 3M à Pithiviers
Pour s’abonner : www.industriepharma.com Déjà abonné : abo@infopro-digital.com - 01 77 92 99 14
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renconTre
Filière
Chimie fine pharmaceutique
lemarchédespetitesmolécules arebondi
10
rePorTAge
Stratégie
serviermusclesarechercheet sabioproduction © Axyntis
27 Une nouvelle usine pour Agilent Technologies
fAçonnAgE UnSeCTeURenConSTRUCTion
17 Pfizer investit aux
états-Unis et en Chine
© Elaiapharm
22 fournisseurs 22 lAborAtoirE
Triple acquisition pour Sartorius
23 tEchniquEs sépArAtivEs
VWR s’empare de JM Separations
24 médicaments 24 Anti-âgE
L’urolithine A active contre le vieillissement ?
25 TXCell obtient
des droits exclusifs dans les CAR-Tregs
4
industriePharma n°98 septembre 2016
40 lA chroniquE dE gilbErt lippmAnn 40 politiquE
Le Brexit inquiète
43 Jeune société
innovante
43 immunothérApiE
immune insight Alorsqu’ilreprésentedéjà prédit l’effet des 17%del’emploiproductifde l’industriepharmaceutique actifs sur le système enfrance,lesecteurdu immunitaire façonnagepoursuitsa progression.lesmoteursde 44 lacroissancereposentsurle degréd’externalisationdes 44 région cEntrE-vAl-dE-loirE laboratoires,ledéveloppement Accompagner àl’internationaloulacapacité le passage àcapterdenouveauxmarchés, de la chimie à notammentdansl’otcoules produitsbiologiques. la bioproduction
45 réglementaire
46 enquêTe
45 conduitE du chAngEmEnt
Sérialisation des médicaments
les10questionspourdébuter unprojet TecHnologie 53 microscopiE
calculer la « signature holographique » des cellules pour suivre les procédés
54 EmbAllAgE photo de couverture : synerlab. ce numéro comporte 1 encart broché Wipotec et un hors-série Auvergnerhône-Alpes.
Le Leem pointe les difficultés rencontrées par le secteur
colloque
19 Leo Pharma s’associe
à AstraZeneca pour 2 produits
39 bilAn économiquE 2015
42 lA chroniquE dE pAtrick hibon dE frohEn
Dossier
16 lE billEt d’AuréliE durEuil
39 santé
sofrigam repense son offre pour mieux répondre au marché
56 purificAtion
obtenir de l’eau PPi par technologie membranaire
58 guidE dEs produits Et sErvicEs
Des vannes intelligentes pour faciliter la maintenance
62
noMinATions
l’Homme au cœur de la maîtrise Produit/Process
64
AgenDA
65
inDex
sociétés citées / Annonceurs FuTur
66 comprendre la réparation de l’Adn pour (parfois) l’inhiber
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RencontRe Chimie fine pharmaCeutique
«Lemarchédespetites moléculesarebondi»
© Sicos
Grâce à leur haut niveau de qualité, Les fournisseurs occidentaux de matières actives et d’intermédiaires sont dans les starting blocks pour satisfaire une demande en petites molécules très élevée de leurs grands donneurs d’ordre européens, américains et japonais. Détails avec Vincent touraille, président du Sicos Biochimie qui fédère les acteurs de la chimie fine en France et dg de PCAS.
Industrie Pharma : Votre profession a pour vocation de fournir des intermédiaires et des principes actifs pour l’industrie pharmaceutique. Dans quel environnement évoluez-vous actuellement ? Vincent Touraille : Les acteurs de la chimie fine se portent mieux. La raison principale vient du fait que les acteurs de la pharmacie mondiale préfèrent aujourd’hui travailler avec des fournisseurs occidentaux. Ils ont rencontré tellement de problèmes de qualité avec des acteurs chinois et indiens qu’il y a des laboratoires américains qui interdisent même certains approvisionnements asiatiques chez leurs sous-traitants occidentaux. Dans ce cas, nous devons justifier que nous n’avons pas de matière première asiatique dans nos approvisionnements. Mais la majorité de nos clients conservent encore leurs fournisseurs asiatiques haut de gamme, notamment pour comparer les prix avec l’Europe et contrôler une inflation des prix. Par ailleurs, outre les aspects de qualité, nos clients pharmaceutiques sont attachés à la pérennité de leurs fournisseurs. Pour cela, ils sont prêts à payer leurs matières actives et leurs intermédiaires un peu plus cher. Y a-t-il d’autres explications au bon rétablissement de votre profession ? V.T. : Plusieurs facteurs de marché concomitants et déterminants poussent actuellement notre industrie. Outre son savoir-faire historique, il y a la dynamique de la demande qui reste importante. Le nombre de lancements aux états-Unis est à un niveau historiquement élevé, tandis que les macromolécules produites par des procédés biochimiques restent à un niveau constant. Et puis, les fabricants de principes actifs, dans tous les pays de production, subissent plus régulièrement des inspections par les autorités européennes, américaines ou autres. Une plus forte rigueur régle-
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IndustriePharma n°98 Septembre 2016
mentaire a été matérialisée par le déploiement de GDUFA par les états-Unis et par la mise en place de la directive sur les médicaments falsifiés en Europe. Une mesure que le Sicos Biochimie a soutenue en lien avec notre association européenne l’EFCG. Le marché des petites molécules ne serait donc pas en train de s’éteindre au profit des macromolécules produites par voie biochimique ? V.T. : Contrairement à ce que l’on anticipait, il y a quelques années, le marché des petites molécules a même rebondi. Cependant, nous avons affaire à des molécules chimiques beaucoup plus complexes que par le passé, comportant de nombreux centres chiraux et pouvant nécessiter jusqu’à 40 à 50 étapes de synthèse. Cela demande des stratégies de synthèse complexes, souvent en parallèle, qui font appel à de nombreux sous-traitants et où les exigences GMP s’appliquent très en amont dans les intermédiaires. De façon générale, la demande de qualité est de plus en plus importante. Ceci nous amène à investir plus lourdement dans le développement et le contrôle analytique. La recherche d’impuretés qui pourraient avoir des effets secondaires est cruciale. Les dossiers de développement analytique prennent de plus en plus de poids. Comment se concrétise cette situation plus favorable ? V.T. : La pression sur les prix est moindre et les marges s’améliorent, ce qui nous permet d’investir davantage dans notre outil de production et d’embaucher. Autre signe de meilleure santé de notre secteur, nous assistons depuis deux ans à des regroupements d’acteurs, qu’ils soient américains ou européens. Ainsi récemment, Patheon a racheté la chimie fine de DSM et Irix Pharmaceuticals. Siegfried a repris Orgamol auprès de BASF. En Italie, Olon a acquis Infa, Euticals a été racheté par l’Américain AMRI…
RencontRe
© Axyntis
Chimie fine pharmaceutique
Jusqu’à présent l’application trop stricte en France du règlement Reach sur les intermédiaires strictement contrôlés était un sujet d’inquiétude pour votre profession. Qu’en est-il désormais ? V.T. : Le règlement Reach donne la possibilité de procéder à des enregistrements allégés pour des intermédiaires de fabrication, dans la mesure où ils sont produits et utilisés dans des conditions strictement contrôlées. Des remontées d’informations d’un grand nombre de nos adhérents nous ont alertés en 2015 sur la lecture par l'administration - que nous jugeons trop stricte - des dispositions prévues par la réglementation et les lignes directrices associées. Nous travaillons depuis plus d'un an, en lien avec l'UIC, à la rédaction d’un guide illustrant les situations rencontrées sur le terrain et présentant les pratiques de la profession, qui s'inscrit dans une démarche d’amélioration continue. Ce projet de guide, en cours de finalisation, a été étoffé ces derniers mois, au fur et à mesure de nos échanges avec l'administration, les derniers, en présence de plusieurs grands acteurs de la chimie en France, datant de juillet. Si nous sommes un peu moins inquiets quant à une possible issue pragmatique, nous restons très mobilisés. En effet, si la lecture des dispositions applicables au titre de Reach devait rester très stricte, les conséquences sur notre secteur d'activité en France seraient extrêmement lourdes, compte tenu en particulier de ses spécificités (synthèses multi-étapes, multiproduits). Cela est particulièrement vrai au regard du nombre très important de substances encore à enregistrer dans le cadre de la dernière échéance de 2018. Enfin, pensez-vous que la mention du lieu de production sur les boîtes de médicaments va finir par voir le jour ? V.T. : C’est un sujet que nous partageons avec les acteurs du façonnage galénique. L’administration française a proposé qu’un tel marquage puisse être apposé, de manière volontaire, mais nous sommes toujours dans des allers-retours avec Bruxelles car il semble que le contexte juridique soit très complexe. De notre côté, nous continuons à soutenir cette disposition, considérant qu’une indication sur le lieu de fabrication du principe actif et de la boîte de médicament constitue une information utile pour le patient. n Propos recueillis par sylvie latieule
en FRance, axyntis a RePRis calaiRe chimie et, Plus Récemment, des activités de 3m à PithivieRs.
le maRché de la chimie Fine en bReF le marché mondial du principe actif pharmaceutique représente un volume d’affaires de 15 à 30 milliards de dollars, chiffre qui varie selon que les produits sont fabriqués ou non à façon, vendus sur catalogue ou fabriqués, pour leur compte, par les grands laboratoires pharmaceutiques ou encore issus de synthèse chimique ou biochimique. le marché mondial reste très fragmenté pour la partie fabrication avec près de 3 000 acteurs dont quelques grands acteurs pour la fabrication des génériques (tels que taPi/teva, matrix, cipla…) et les filiales ou activités de chimie fine des grands
laboratoires (sanofi, sandoz/novartis, Roche,…) et, pour la partie façonnage princeps et intermédiaires, de nombreux acteurs (cambrex, siegfried, lonza, Pcas, novasep, minakem...) de taille plus modeste. on compte en France une centaine de sites de production de principes actifs, répartis sur le territoire métropolitain, « purs » soustraitants ou intégrés à des laboratoires. et les perspectives du marché mondial de l'aPi sont plus que positives car la croissance attendue sur les prochaines années est de 4,8 % par an pour le secteur des médicaments génériques et de 5,1 % par an dans le secteur de la
production à façon. les nouvelles thérapies high-tech couplées à des systèmes de délivrance innovants ainsi que la médecine personnalisée ne feront que renforcer la bonne santé du secteur. des données complémentaires sur le marché français seront prochainement publiées dans le cadre d’une étude commandée par la dGe, sur la compétitivité des acteurs en France et à l’international et les perspectives d’évolution à horizon 2020– 2025 du secteur de la production de principes actifs de médicaments et du façonnage pharmaceutique. Source Sicos Biochimie, EFCG
IndustriePharma n°98 Septembre 2016
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RencontRe
Chimie fine pharmaceutique
Carnet d’adresses
Les aCteurs français de La Chimie fine activation
www.activation.fr vivien.henryon@activation.fr Président : Vivien Henryon 04 72 69 70 51
aJinimoto euRolysine (Japon) 01 44 40 12 12
aluPhaRm (groupe Pharmatis industrie, France)
www.pharmatis.fr Jean-louis.vouzellaud@pharmatis.fr P-dg : Jean-louis Vouzellaud 03 44 91 51 10
atlanchim
www.chemparc.com directeur général : Patrice Bernos 05 59 05 71 71
chimex (groupe l’oréal) directrice générale : Alain Pinchart 01 34 04 74 17
diveRchim
www.diverchim.com jean-louis.brayer@diverchim.com P-dg : Jean-Louis Brayer 03 44 64 61 90
euticals sas (groupe amRi, us) www.euticals.com 05 53 69 13 00
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extRasynthese
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www.axyntis.com francois.baduel@axyntis.com directeur commercial, directeur général adjoint : Francois Baduel 01 44 06 77 00
becKeR & associates
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beRKem
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boRochem (groupe omegachem
www.borochem.fr sales@borochem.fr 02 31 94 50 73
bRetaGne chimie Fine
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catalys
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chem-x inFinity
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chemPaRc
IndustriePharma n°98 Septembre 2016
www.extrasynthese.com info@extrasynthese.com 04 78 98 20 34
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holodiaG
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isochem (groupe aurelius, allemagne) www.isochem.eu 04 64 99 05 50
KaiRonKem
www.kaironkem.com info@kaironkem.com Gérant : Julien Chiron 04 91 50 98 02
laboRatoiRe msd chibret (groupe Fareva) www.fareva.com 04 71 01 60 00
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libRaGen (groupe Givaudan) www.libragen.com contact@libragen.com 05 62 19 32 90
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mePi
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PRovence technoloGies www.provetech.com Président : Michel Feraud 04 91 08 69 20
PRoteus (groupe Pcas)
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oRil industRie (groupe servier) www.servier.fr 02 35 39 33 00
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PhaRmasynthese (groupe inabata, Japon) www.inabata.fr/pharmasynthese/ index.htm 01 69 11 28 28
PieRRe FabRe medicament
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www.safic-alcan.fr Responsable Pharmacie & nutraceutique : Aude Plantefève 01 46 92 64 64
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RepoRtage Stratégie
Serviermusclesarecherche etsabioproduction
© Laboratoire Servier
Le laboratoire français a annoncé sa décision de regrouper toute sa recherche sur le plateau de Saclay à l’horizon 2020. Un projet qui devrait coûter 240 millions d’euros. Et, compte tenu de l’essor des molécules biotech dans son portefeuille, le groupe s’engage dans la bioproduction à Gidy.
Le choix de SacLay iNteRvieNt aLoRS qUe Le gRoUpe a iNaUgURé SoN LaboRatoiRe LbS3 aU SyNchRotRoN SoLeiL.
Ni Croissy-sur-Seine (Yvelines) ni Suresnes (Hautsde-Seine). Ce sera Saclay (Essonne) qui accueillera le futur institut de recherche et innovation du groupe Servier. La réflexion sur « une unité de lieu dans un écosystème favorable » avait été annoncée en début d’année par Olivier Laureau, président du laboratoire français. Servier voulait regrouper ses équipes de recherche françaises. Trois options étaient envisagées: regrouper les équipes sur un des deux sites actuels de R&D (Croissy-sur-Seine et Suresnes) ou s’installer sur un nouveau site. C’est cette dernière option qui a été retenue par la direction du groupe Servier. Et c’est donc sur le plateau de Saclay que le laboratoire entend s’installer à l’horizon 2020. Cette annonce marque le début d’une phase d’informations et de consultations des 600 salariés de recherche du groupe en France (un tiers des 3000 personnes de R&D Servier dans le monde sont dédiés à la recherche). En effet, si ils sont répartis de manière presque égale entre les sites de Croissy-sur-Seine et de Suresnes, à terme ils seront tous regroupés dans les futures installations de Saclay. « Les deux sites vont intégralement fermer en 2020 », confirme une porte-parole du groupe. Elle précise que des discussions seront menées avec les élus locaux pour travailler à la reconversion de ces sites. à Saclay, Servier, qui dépense en moyenne 800 millions d’euros par an dans la recherche et l’innovation, prévoit d’investir 240 millions d’euros afin d’acquérir un terrain et d’y construire un institut de recherche dont « les besoins estimés sont de 30000 m2 », précise la porte-parole de Servier qui ajoute que « le cahier des charges se fera en co-construction avec les équipes ».
Un nouveau centre pour accompagner le recentrage de la recherche Avec ce futur centre, Olivier Laureau entend faciliter « l’accès aux dernières avancés scientifiques et technologiques » aux chercheurs du groupe et favoriser « les partenariats pour découvrir des candidats médicaments innovants et atteindre les objectifs ambi-
10 Industriepharma N°98 Septembre 2016
Stratégie
RepoRtage
BioProduction
« Une unité pilote devrait être opérationnelle en 2019 »
Industrie Pharma: Servier va investir 35 M€ pour la bioproduction sur le site de gidy (Loiret). en quoi consiste ce projet? patrice Martin: Le site de Gidy couvre aujourd’hui quatre missions dans le développement des produits, la fabrication des lots de phases cliniques puis la production et la distribution. Nous produisons 6 milliards de comprimés chaque année. Pour les biomédicaments du groupe Servier, l’objectif sur la partie développement est de donner la possibilité à nos chercheurs d’avoir très rapidement à leur disposition des milligrammes, puis des grammes et des kilogrammes. Pour les étapes de preuve de concept, une unité pilote devrait être opérationnelle en 2019. Ensuite, nous nous doterons de capacités pour les études cliniques à l’horizon 2020. Cet investissement concerne essentiellement des anticorps monoclonaux. Nous avons une dizaine de molécules dans le pipeline de recherche à différents niveaux. Nous regarderons également la thérapie cellulaire sur laquelle nous sommes très en avance. Et enfin, nous prévoyons la possibilité de réaliser la mise en forme galénique. Nous en sommes pour le moment à l’avant projet. comment ce projet de bioproduction s’inscrit-il dans la stratégie du groupe?
p.M.: Le projet de transformation du site de production de Gidy, tout comme le regroupement de la recherche à Saclay, s’inscrit dans les quatre ambitions du groupe qui sont de lancer une nouvelle molécule tous les trois ans, de devenir un acteur de référence dans l’oncologie, et d’atteindre 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires d’ici à 5 ans avec un résultat net de 8 %. Alors que des décisions ont été prises au niveau de la recherche, le plan LSI2020 est un des éléments de réponse de la direction Servier Industrie. pouvez-vous détailler le projet LSi2020? p.M.: Ce nouveau projet pour le site de Gidy repose sur trois piliers: la biotechnologie, l’excellence opérationnelle et l’ouverture de capacité à d’autres acteurs en proposant des activités de CDMO. Nous avons déjà engagé des actions sur ces deux derniers points. En effet, nous serons présents au CPhI à Barcelone {ndlr, du 4 au 6 octobre 2016} pour la deuxième année. Nous sommes capables de proposer une offre « full services ». L’objectif étant de dégager 15 % de capacités pour les tiers à l’horizon 2020. En termes d’excellence opérationnelle, nous avons atteint 14 % de gain, nous avons l’objectif d’atteindre 25 % de réduction des coûts de production d’ici à 2018 tout en maintenant, bien sûr, les exigences de qualité. Nous allons regrouper un ensemble cohérent d’opérations permettant d’obtenir un taux d’occupation des machines plus important. Cela nous permet de libérer une unité de production qui pourra ainsi accueillir la bioproduction. à l’horizon 2020, une équipe d’une trentaine de personnes devrait être dédiée à la bioproduction. S’agira-t-il de reconversion de collaborateurs ou d’embauches? p.M.: Nous n’allons pas nous interdire de développer les compétences de collaborateurs ni de faire entrer de nouvelles compétences dans le groupe. Il y aura donc à la fois du recrutement
tieux du groupe ». Ce centre de recherche et innovation permettra de regrouper les chercheurs mais aussi d’amorcer le virage pris vers les biotechnologies (voir interview de Patrice Martin). Si Servier assure qu’il y aura autant de postes à Saclay que sur les deux sites actuels, la porte-parole n’exclut pas certains changements qui iront « avec la stratégie de reciblage de nos axes de recherche ». En effet, le groupe a amorcé depuis quelques années un recentrage de sa recherche avec l’objectif de « mettre sur le marché une nouvelle entité moléculaire tous les trois ans », comme l’indiquait Olivier Laureau, en début d’année. Un virage a notamment été pris vers l’oncologie qui devrait mobiliser 50 % du budget de la recherche d’ici à 2017-2018, avec une part croissante de dévelop-
Le Site de gidy pRodUit 6 MRdS de coMpRiMéS paR aN.
© Laboratoire Servier
© Laboratoire Servier
Servier investit pour des capacités de bioproduction sur son site français de Gidy (Loiret). Patrice Martin, directeur des établissements industriels Servier du Loiret, détaille pour Industrie Pharma le projet.
extérieur et du développement de parcours. Cela permettra aux collaborateurs de Servier de participer à cette belle aventure de la bioproduction. Pour la formation, nous allons profiter de l’écosystème régional, avec notamment l’IMT et le Bio3 Institute {ndlr, institut de formation professionnel inauguré en février 2016 à Tours}. Le choix du site de gidy s’est-t-il imposé facilement? p.M.: La possibilité du site Servier en Irlande a également été étudiée. Dans les composantes de compétences et de facilités d’investissement, rien n’est plus simple que d’aller en Irlande. Le choix d’investir à Saclay pour la recherche et à Gidy pour la production montre que nous sommes viscéralement attachés à la France. Dans le même temps, l’écosystème régional a permis de valoriser un certain nombre d’éléments. Il y a notamment le Bio3 Institute. Nous disposons ainsi d’un plateau technique de très bon niveau qui permettra de former les gens autour de la biotech. La région dispose également de Laboratoires d’excellence (Labex) engagés. Avec cet investissement, nous voulons être un acteur engagé dans la région en apportant le volet industriel. n propos recueillis par aurélie dureuil
pement de biomolécules. Des changements dans le pipeline qui nécessiteraient une évolution du profil des chercheurs dans cette aire thérapeutique.
Un laboratoire au Synchrotron Soleil L’annonce du choix de Saclay est intervenue quelques jours après l’inauguration du LBS3 (laboratoire de biologie structurale) au sein du Synchrotron Soleil à Saclay. « Le choix du pôle européen d’innovation scientifique et industriel de Paris-Saclay, au cœur du projet du Grand Paris, s’est imposé du fait de son dynamisme économique et de sa proximité avec des acteurs privés et publics stratégiques de la recherche fondamentale et
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Industriepharma N°98 Septembre 2016
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RepoRtage
appliquée », précise le groupe. C’est le d’ondes (rayons X, UV, lumière visible premier laboratoire d’un industriel inset IR). Après la production de molécules tallé au Synchrotron Soleil. Le LBS3 a été cibles, leur purification et leur caractéinauguré le 23 juin 2016. Ce laboratoire risation, les chercheurs du laboratoire de recherche est la concrétisation d’une LBS3 pourront ainsi déterminer la struccollaboration débutée en 2007 par la ture 3D de ces protéines par cristallograsignature d’un accord, rappelle Olivier phie et diffraction a ux rayons X. « Nous Laureau, président de Servier. Outre le utilisons la biologie structurale pour laboratoire et le Synchrotron Soleil, le répondre à un certain nombre de quesprojet implique la PME NovAliX, qui tions. Le LBS3 permet d’accélérer la comréalise les recherches pour le compte de préhension des fonctions biologiques des Servier. Un contrat pour 5 ans renouprotéines, et de leur mécanisme d’actions, velables a été signé en avril 2015 entre d’identifier les interactions entre cibles et les trois entités. Sur cette période, 5 milmolécules… », détaille Gilles Ferry, reslions d’euros devraient être investis. Un ponsable du département Chimie des chiffre qui comprend l’achat de matériel protéines de Servier. Des données qui ainsi que les frais de fonctionnement et permettront de gagner du temps dans la d’hébergement du laboratoire pour la sélection de candidats médicaments et période. Dans le cadre de l’accord avec de réduire les effets secondaires par une Servier, les recherches seront menées meilleure connaissance de la structure par 5 salariés de NovAliX, société de à SacLay, SeRvieR RegRoUpeRa LeS cheRcheURS de la molécule. « Sur les premières étapes 90 personnes issues de la fusion en deS SiteS de cRoiSSy-SUR-SeiNe et de SUReSNeS. de découverte de médicament qui durent 2009 de Novalyst Discovery et AliX, jusqu’à 5 ans, cette approche permet de et seront supervisées par une personne référent du laboratoire gagner un facteur 2 voire 3 », souligne Gilles Ferry. « Cet échange pharmaceutique. est essentiel. Cela crée des conditions pour associer des technologies D’une superficie de 170 m2, le LBS3 est dédié aux études structuqui vont nous permettre d’être plus efficaces, plus pertinents et peut-être d’aborder des cibles plus difficiles », renchérit Emmanuel rales et fonctionnelles des molécules biologiques. Servier entend Canet, vice-président R&D de Servier. Il cite, par ailleurs, des preprofiter de la technologie d’accélération de particules du Synmiers résultats de cette approche de biologie structurale avec des chrotron. Pour ces recherches, Servier et son partenaire NovAliX molécules en phase I et en phase II dans le domaine de l’oncologie utilisent les lignes de lumières Proxima 1 et Proxima 2 du Synqui en ont bénéficié. n chrotron. En effet, la spécificité de l’installation CNRS/CEA repose sur un rayonnement couvrant une large gamme de longueurs à gif-sur-yvette, aurélie dureuil © Laboratoire Servier
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À SIGNAleR Entreprises Chimie fine Le site de 3M à Pithiviers devrait prochainement changer de main. Axyntis s’est porté acquéreur de cette usine spécialisée dans la fabrication de principes actifs pharmaceutiques.
Nouveau gros changement en vue pour le site de 3M France à Pithiviers (Loiret). Le leader français de la chimie fine, Axyntis, a déposé une offre pour mettre la main sur cette usine spécialisée dans la fabrication de principes actifs pharmaceutiques sous forme de poudre. Le montant de l’opération est resté confidentiel. « Nous avons présenté un projet industriel solide en faveur du site de 3M à Pithiviers dont nous souhaitons faire notre plateforme d’innovation en France », a souligné David Simonnet, le directeur général d’Axyntis. Le rachat devrait être finalisé durant le 3e trimestre 2016. D’un effectif de 60 personnes, l’usine de Pithiviers génère une dizaine de millions d’euros de chiffre d’affaires. Le site s’étend sur 6,5 hectares et a été créé en 1967. Il possède des capacités de production, ainsi que des activités de recherche et un kilo-lab. « Nous sommes convaincus que
© Axyntis-Orgapharm
Axyntisveutreprendrelesitede 3MàPithiviers
À Phitiviers, Axyntis emploie 96 personnes
la meilleure manière d’optimiser le potentiel de cette activité est de faire partie d’Axyntis, un groupe industriel spécialiste de la production de principes actifs pharmaceutiques, qui apportera toute son expertise de la chimie fine », a indiqué Stéphanie Barreau, la présidente de 3M France. De son côté, David Simonnet a expliqué que 3M resterait client du site, une fois que le rachat sera effectif. Avant d’ajouter: « Nous
intermédiaires
PCAS démarre un atelier à Couterne PCAS a mis en service, début juin, un atelier sur son site de Couterne (Orne). Il y a implanté une unité de production d’intermédiaires avancés. Sur 400 m2, cet atelier de produits de synthèses organiques fabrique des spécialités chimiques, notamment pour l’électronique, et des intermédiaires pharmaceutiques, dont une partie à façon. L’unité dispose d’un envi-
ronnement aux normes GMP et intègre des réacteurs innovants sur le site, que ce soit pour la cryogénie, les milieux très acides et les réactions sous pression. Ce qui permettra ainsi à PCAS de mener des réactions chimiques à très basses températures. Ce projet (plus de 5 M€ d’investissement) a permis d’accroître les effectifs du site à travers une réorganisation des équipes. n J.C.
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prévoyons de valoriser les capacités disponibles de ce site pour des projets que nous avons dans notre portefeuille de R&D et pour lesquels vous avons des besoins techniques et technologiques ». Si l’opération aboutit, le site sera intégré à la filiale Orgapharm d’Axyntis, qui exploite également un site de production à Pithiviers, contigu à celui de 3M France. D’un effectif de 96 salariés, Orgapharm est spécialisée dans la fabrication d’intermédiaires avancés et de principes actifs principalement pour l’industrie pharmaceutique et l’industrie électronique. Son chiffre d’affaires s’élève à environ 16 M€. Au total, Axyntis exploite six sites de production en France, dont cinq de chimie fine et un
spécialisé dans les colorants. Ces derniers ont dégagé des ventes de 85 M€.
Réorganisations et perte d’effectifs pour l’usine Ces dernières années, l’usine de Pithiviers de 3M France fait face à des réorganisations et des diminutions d’effectifs constantes. En 2004, 3M avait décidé de recentrer les activités de ce site sur la production pharmaceutique et la chimie fine et de délocaliser la production de produits médicaux. Cela avait abouti à la suppression de 35 postes. À l’époque, le groupe employait 304 personnes dans cette usine. Puis, en 2009, 3M avait abandonné la production de médicaments, pour ne garder que l’activité de chimie fine. Cette décision avait entraîné la disparition de 110 emplois. La reprise par Axyntis devrait permettre de revigorer l’activité de ce site, en perte de vitesse depuis plusieurs années. n AudRey FRéel
PrinCiPes aCtifs
Unenouvelleusinepour AgilentTechnologies C’est aux États-Unis dans le Colorado que sera érigée l’usine d’Agilent Technologies. Le fabricant d’instruments de laboratoire a acquis plus de 8 ha qui hébergeront la prochaine usine. Grâce à cette extension de capacités, le fournisseur de produits pour le laboratoire va pouvoir doubler sa capacité de production de principes pharmaceutiques à base d’acide nucléique.
Le site est en effet dédié à la production de solutions d’acides nucléiques destinées au traitement de diverses maladies telles que le diabète, différentes formes de cancers ou encore les dystrophies musculaires. L’expansion de l’usine serait accompagnée de la création de 150 à 200 emplois permanents. L’industriel emploie par ailleurs 12000 personnes à travers le monde. n R.M. IndustriePharma N°98 Septembre 2016
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Entreprises
Le billet d’Aurélie Dureuil Rédactrice en chef adjointe adureuil@infopro-digital.com
Lafièvreacheteuse dePfizer! Le géant pharmaceutique américain a changé sa stratégie de croissance externe. Pfizer s’est lancé au cours de l’été dans plusieurs opérations afin de compléter son portefeuille de produits. Après avoir finalisé, fin juin, l’acquisition d’Anacor dans le domaine de l’inflammation et de l’immunologie pour 5,2 Mrds $ (4,6 Mrds €), le laboratoire a poursuivi ses emplettes. D’abord, le 1er août avec l’acquisition de Bamboo Therapeutics, une société de biotechnologies dans le système nerveux central et les maladies neuromusculaires en Caroline du Nord (États-Unis). L’objectif de Pfizer est de « devenir un leader industriel de la thérapie génique », selon le groupe. Avec cette acquisition, Pfizer met également la main sur un site de production de plus de 1000 m2 pour les fabrications de phases I/II de thérapies géniques. Pfizer qui avait acquis 22 % de la biotech en début d’année pour 43 M$, s’est emparé des parts restantes pour un montant de 150 M$ et il pourrait verser jusqu’à 495 M€ supplémentaires. Pfizer a poursuivi ses opérations de croissance, le 22 août, en raflant Medivation à Sanofi. Alors que le Français s’était faitpluspressant et avait relevésonoffre à10 Mrds $, Medivation a finalement cédé aux avances de son compatriote Pfizer. Pour compléter son portefeuille en oncologie, le laboratoire américain Pour déboursera près de 14 Mrds $. Pfizer qui Medivation, espère finaliser la transaction d’ici à la le laboratoire fin 2016 prévoit des effets immédiats. américain « L’acquisition proposée de Medivation déboursera près devrait accélérer immédiatement de 14 Mrds $. la croissance des revenus et porter le potentiel global de croissance des bénéfices pour Pfizer. L’intégration de Medivation va renforcer l’activité Santé innovante de Pfizer et accélérer son passage vers une position de leadership dans l’oncologie, une de nos aires clés », a déclaré Ian Read, p-dg de Pfizer. Le laboratoire américain met notamment l’accent sur la position de Medivation dans le cancer de la prostate avec le Xtandi (enzalutamide). Molécule qui a généré 2,2 Mrds $ de ventes nettes au cours des 4 derniers trimestres. Le laboratoire américain ne s’est pas arrêté là dans sa conquête de nouveaux médicaments. Le 24 août, il a annoncé l’acquisition des droits de développement et de commercialisation de l’activité Petites molécules antiinfectieuses d’AstraZeneca, dans un premier temps hors des États-Unis. Le groupe américain s’était cassé les dents sur le rachat du laboratoire britannique en 2014. Cette fois-ci, les deux entreprises ont trouvé un terrain d’entente. Selon les termes de l’accord, Pfizer versera un premier paiement de 550 M$ à AstraZeneca. Devraient également s’ajouter des paiementsallant jusqu’à 1 Mrd $. Au total, en quelques mois, Pfizer s’est ainsi lancé dans diverses opérations de croissance externe pour une enveloppe pouvant atteindre plus de 21 Mrds $. Encore loin des 160 Mrds $ prévus pour la fusion avec Allergan, qui était tombée à l’eau… n
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Production
GSK investit 275 M£ au Royaume-Uni
La récente sortie de l’euro du Royaume-Uni n’a pas fait obstacle au Britannique GSK dans l’annonce d’un prochain investissement à hauteur de 275 millions de livres, soit 320 M€ environ. Cette enveloppe est destinée à soutenir la fabrication avancée de nouvelles molécules dans le domaine respiratoire ainsi que le portefeuille de biopharmaceutiques de GSK. La grande majorité de ces produits est destinée à l’export sur les marchés mondiaux. La somme devrait être investie sur trois des sites britanniques de l’industriel: dans le NordEst du pays à Barnard Castle, à Montrose en Écosse et à Ware, au nord de Londres. Sur le premier site, 92 M£ seront alloués pour l’élaboration d’une usine stérile aseptique afin de soutenir les équipements biopharmaceutiques existants et à venir du pipeline. À Montrose, site qui produit des actifs pour les médicaments destinés à soigner les maladies respiratoires et le VIH, ainsi que des composés entrant dans la composition des vaccins, approximativement
© GSK
À SIGNALER
À Ware, GSK investira 74 M£.
110 M£ seront investis pour moderniser les équipements de l’usine. À Ware enfin, site dédié aux produits respiratoires, 74 M£ viendront appuyer une extension prochaine. Il s’agit d’équipements destinés à soutenir la production de l’inhalateur récemment lancé par GSK, Relvar Ellipta, destiné au traitement de la bronchopneumopathie chronique obstructive. Les investissements se veulent garantir une stabilité au personnel employé sur les différents sites et aboutir à la prochaine création d’emplois. Rappelons que GSK emploie 6000 personnes à travers le Royaume-Uni et affiche la volonté d’y privilégier les investissements. n R.M.
Stratégie
Accords définitifs entre Sanofi et Boehringer Le Français Sanofi et l’Allemand Boehringer Ingelheim ont signé, le 27 juin, des contrats qui finalisent les négociations amorcées en décembre 2015 consistant à échanger l’activité santé animale de Sanofi, nommée Merial, contre l’activité santé grand public de Boehringer. Le groupe français empochera en plus un chèque de 4,7 milliards d’euros, « correspondant à l’écart de valorisation entre les deux activités », ont indiqué les deux groupes. Merial est en effet valorisée à
-11,4 Mrds € tandis que la division dédiée aux OTC de Boehringer à 6,7 Mrds €. « En signant ces contrats, nous atteignons l’un des objectifs stratégiques de notre feuille de route 2020, à savoir devenir un leader de la santé grand public et une entreprise mondiale diversifiée de santé humaine », a expliqué Olivier Brandicourt, directeur général de Sanofi. Une fois la transaction finalisée, le chiffre d’affaires cumulé de l’activité santé grand public de Sanofi devrait atteindre environ 4,9 Mrds €. n A.F.
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Entreprises VaccinS
BioProduction
L’Europe finance la R&D de Valneva
25 millions d’euros seront alloués à l’industriel Valneva par la Banque européenne d’investissement (BEI). Il s’agit d’un prêt, destiné à subventionner les activités de R&D du spécialiste des vaccins et des anticorps. En particulier, Valneva travaille actuellement sur deux candidats vaccins: l’un contre la borréliose de Lyme, l’autre pour lutter contre le virus Zika. Il est prévu que le vaccin contre la maladie de Lyme entre en Phase I en 2016 et que celui destiné au virus Zika poursuive ses programmes précliniques. Le
financement par la BEI relève du dispositif « InnovFin Financement européen de l’innovation » au sein de l’initiative européenne Horizon 2020, programme qui concentre les financements de l’UE concernant la recherche et l’innovation. Valneva, dont le siège social est basé à Lyon (Rhône), est né de l’acquisition de l’Autrichien Intercell par le Nantais Vivalis en 2012. Le chiffre d’affaires de Valneva pour l’année 2016 est estimé entre 90 et 100 M€, soit une hausse prévisionnelle de ses ventes de 30 % par rapport à 2015. n R.M.
génériqueS
Le Japonais Nichi-Iko acquiert l’Américain Sagent C’est une offre publique d’environ 736 millions de dollars (668 M€) qui a été déposée par l’industriel Nichi-Iko pour mettre la main sur l’Américain Sagent Pharmaceuticals. Elle devrait être finalisée au troisième trimestre 2016. Nichi-Iko est le leader du marché générique japonais; Sagent est, pour sa part, un acteur phare du marché américain des génériques injectables. Ce mouvement devrait permettre à Nichi-Iko de consolider son implantation sur le marché américain en commercialisant les biosimilaires de son pipeline et en accroissant sa présence sur le segment des injectables. Par
cet achat, l’industriel basé à Tokyo (Japon), qui possède sept sites de production à travers le pays, se rapproche de son objectif déclaré de faire partie des dix premiers acteurs mondiaux dans le domaine du générique. Il compte plus de 1100 employés et a réalisé des ventes d’environ 137,5 Mrds de yens (1,17 Mrd €) lors de son dernier exercice fiscal clos au 31 mars 2016. De son côté, Sagent est établi dans l’Illinois et possède trois sites, côté production: à Schaumburg (États-Unis), à Montréal (Canada) et à Chengdu (Chine). Il emploie 440 personnes. En 2015, le montant des ventes de Sagent s’est élevé à plus de 318 M$. n R.M.
Biosynex va augmenter ses ventes de 75 %
n Le groupe estime que ses ventes pourraient croître de 75 % en 2017. Biosynex vient de finaliser deux acquisitions stratégiques qui lui permettent de voir son chiffre d’affaires proforma 2015 passer de 20,13 à 32 M€. La première opération concerne l’acquisition, finalisée au 1er juillet, de Fumouze Diagnos-
tics, spécialiste des tests rapides de diagnostics et acteur décrit comme historique de la biologie médicale en France. La seconde opération porte sur l’acquisition, par sa filiale Dectra Pharma, de Magnien, décrit comme un « acteur historique de la thermométrie et de la tensiométrie en pharmacie ». IndustriePharma N°98 Septembre 2016
À SIGNALER
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Pfizer investit aux états-Unis et en Chine
Le laboratoire américain a débuté la construction d’une usine de fabrication de produits biologiques cliniques à Andover (Massachusetts, États-Unis). Pfizer déboursera plus de 200 millions de dollars (environ 176 M€) pour muscler sa présence dans cet État américain. L’usine de plus de 16000 m2 sera divisée en cinq suites de production de médicaments biologiques complexes de haute qualité et des vaccins, pour les phases cliniques. L’usine, qui devrait être opérationnelle en janvier 2019, permettra la création d’environ 75 emplois.
En parallèle, Pfizer a annoncé la création de son premier centre biotechnologique en Asie. Et du troisième au niveau mondial. Le groupe américain prévoit de débourser environ 350 millions de dollars (environ 315 M€) dans la construction d’un centre biotechnologique à Hangzhou, en Chine. Celui-ci devrait être mis en service en 2018. Il permettra la création de plus de 150 emplois. Ce centre sera dédié à la production de biosimilaires. Il sera aussi doté d’unités de R&D et de recherche clinique. n A.D. Et A.F.
Ose pourrait recevoir 155 M€ de Janssen
n L’Américain Janssen Biotech (filiale de Johnson & Johnson) a levé une option de licence pour un produit de la société française Ose Immunotherapeutics (issue de la récente fusion entre
Ose Pharma et Effimune). L’accord de licence avait été conclu entre Effimune et J&J en octobre 2013. Ose Immunotherapeutics pourra recevoir jusqu’à 155 millions d’euros.
À SIGNALER
Entreprises
oncologie
Médecine Bio-électronique
AbbVie recense 19 molécules GSK et Verily Sciences créent en développement Galvani Bioelectronics
AbbVie a profité du 21e congrès annuel de l’Association européenne d’hématologie (EHA), début juin 2016 pour faire un point sur ses activités de recherche, notamment en oncohématologie. AbbVie emploie actuellement 6500 salariés dans le domaine de la R&D, parmi les 28000 collaborateurs qu’il recense au niveau mondial. « Dans le domaine de la recherche, nous nous concentrons sur les thérapies basées sur les protéines, les petites molécules, les thérapies biologiques et les thérapies combinées », a expliqué Gary Gordon, le vice-président du développement en oncologie d’AbbVie. Le groupe américain dispose de huit sites de R&D, dont quatre qui se focalisent sur l’oncohématologie. Ces derniers sont tous situés aux États-Unis. Les centres de Lake County et San Francisco ont récemment rejoint le
giron d’AbbVie, suite aux acquisitions respectives de Stemcentrx et de Pharmacyclics. AbbVie dispose d’un pipeline solide de molécules en développement dans l’oncologie. Il comprend 19 molécules en développement clinique dont 8 molécules en phases II et III. Parmi les 23 projets en cours, 7 concernent des hémopathies malignes. Au total, AbbVie étudie 20 types de cancers différents dans le cadre de plus de 200 études cliniques, réalisées dans plus de 45 pays au niveau mondial. « Toutes aires thérapeutiques confondues, AbbVie possède 40 molécules en développement, dont 30 en phase II et III », a détaillé le directeur médical d’AbbVie France. De nombreux autres lancements devraient donc suivre. n À COPENhAGuE, AuDREy FRéEL
de l’asthme. Galvani Bioelectronics sera implanté au Royaume-Uni, sur le site du siège de GSK. Par ailleurs, un second centre de recherche verra le jour à San Francisco (États-Unis) et emploiera une trentaine de personnes. L’investissement au sein de la coentreprise pourra atteindre la somme de 540 M£ (628 M€) sur sept ans et sera complété selon les éventuelles découvertes et développements. C’est le vice-président de la division R&D en bio-électronique de GSK, Kris Famm, qui a été désigné pour être président de Galvani Bioelectronics. n R.M.
L’entreprise Galvani Bioelectronics, fruit d’une coopération entre GSK et Verily Sciences LLC, verra bientôt le jour. Elle se positionne sur la recherche, le développement et la commercialisation de médicaments bioélectroniques. Le géant anglais possédera 55 % des parts de la coentreprise, tandis que Verily Sciences LLC – anciennement Google Life Sciences – en comptera en conséquence 45 %. GSK travaille dans le champ de la médecine bio-électronique depuis 2012, notamment pour des applications dans le traitement de l’arthrite, du diabète et
L’Américain Merck prend 93 % du Brésilien Vallée
n La filiale Merck Animal Health de l'Américain va débourser 400 M$ pour
s’emparer de 93 % des parts de la société Vallée, spécialisée dans la santé animale. Vallée dispose d’un portefeuille de plus de 100 produits (antiparasitaires, anti-infectieux et vaccins pour les animaux d’élevage et de compagnie).
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LeoPharmas’associeà AstraZenecapour2produits
Le laboratoire danois spécialisé en dermatologie a trouvé chez AstraZeneca de quoi étoffer son portefeuille de produits et intégrer les spécialités biologiques. Leo Pharma a ainsi conclu un accord, d’une valeur potentielle dépassant le milliard de dollars, avec le géant anglosuédois au sujet de deux produits actuellement en développement. D’une part, Leo Pharma acquiert la licence mondiale du tralokinu-
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L’accord concerne deux produits du pipeline d’AstraZeneca.
mab, anticorps monoclonal qui vient d’achever une phase IIb dans le domaine de la dermatite atopique. D’autre part, Leo Pharma obtient une licence européenne pour le brodalumab, un autre anticorps monoclonal indiqué dans le traitement du psoriasis en plaques (de modéré à sévère). L’accord devrait être finalisé au troisième trimestre 2016. Leo Pharma versera à AstraZeneca un paiement initial de 115 millions de dollars pour l’acquisition des droits mondiaux du tralokinumab dans les indications dermatologiques, mais versera aussi jusqu’à 1 Mrd $ en fonction du franchissement d’étapes commerciales pour les deux anticorps monoclonaux, qui seront également assortis de redevances. n J.C.
Servier collabore avec Sorrento cancers à tumeur solide. Il bénéficiera également de la totalité des droits concernant le développement, l’enregistrement et la commercialisation des produits et assumera la totalité des coûts de ces activités. Cette collaboration pourrait rapporter très gros à Sorrento. La biotech percevra d’abord 25 M€ de la part de Servier. Elle pourra aussi recevoir jusqu’à 710 M€ en tant que paiements d’étape liés au développement du produit initial et de chaque produit supplémentaire. En outre, Sorrento sera éligible à des redevances variables sur les ventes de tous les produits commercialisés. n A.F. IndustriePharma N°98 Septembre 2016
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Le Français a noué une alliance avec la société californienne Sorrento Therapeutics, spécialisée dans la recherche clinique d’anticorps et dans le développement de traitements anticancéreux et d’autres médicaments. Les deux groupes ont conclu un accord de collaboration et de licence pour développer, fabriquer et commercialiser en immuno-oncologie des produits utilisant STI-A1110, un anticorps monoclonal humain anti-PD-1 de Sorrento, actuellement en phase préclinique. Servier va obtenir l’exclusivité mondiale d’utilisation de STI-A1110 dans toutes les indications, y compris les hémopathies malignes et les
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Introduction en Bourse de Patheon
Un an après avoir été publiquement envisagée, l’introduction en Bourse du sous-traitant Patheon est désormais bouclée. Le document de référence a été publié le 11 juillet par la Securities and Exchange Commission (SEC), l’autorité américaine des marchés financiers. Une partie du capital de Patheon a été introduite sur le NYSE à New York (États-Unis). Le groupe néerlandais DSM, qui détient 49 % du capital depuis 2013 via la holding DPx, soit environ 53,5 millions d’actions Patheon, a cédé une partie de ses titres. L’ensemble Patheon, dont le fonds JLL Partners détient 51 %, a cédé environ 34,2 millions d’actions. Le prix de l’action a atteint 21 dollars. Des bénéfices nets de 584,7 M$ ont été générés. Ces fonds serviraient à régler unensemble de dettes de Patheon, pourunevaleur de550M$. Patheon recense actuellement 8800 salariés et plus de 25 sites
industriels au Canada, aux ÉtatsUnis, en Europe, en Australie, au Japon et en Chine. Le CMO a enregistré un chiffre d’affaires de 1,77 Mrd $ en 2015. Au cours du 1er semestre de son exercice fiscal 2016, clos le 30 avril, Patheon a généré des ventes totales de 874,5 M$, réparties à 62 % pour sa division Drug Product Services (production à façon), à 26 % pour sa division Drug Substance Services (développement et production à façon de composés actifs biologiques), et à 12 % pour Pharmaceutical Development Services (formulation, production et services techniques pour les produits en développement précoce). À l’été 2015, DPx s’est séparé de sa division DPx Fine Chemicals, dédiée aux services de synthèse à façon pour l’agrochimie et certaines spécialités chimiques, cédée au fonds d’investissement Ardian. n J.C.
U N I Q U E E T P R AT I Q U E
Spécial Usines
Pharmaceutiques
2016
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Eric Leuenberger eleuenberger@infopro-digital.com Tél. : 01 77 92 96 37
Façonnage
Famar reprend une usine de Roche
© Famar
À SIGNALER
Le façonnier européen poursuit sa stratégie de croissance externe. Après avoir annoncé le projet d’acquisition d’un premier site en Amérique du Nord, en l’occurrence au Canada auprès de l’Allemand Bayer, Famar se muscle cette fois en Europe. Le groupe vient de conclure un accord avec le laboratoire suisse Roche pour la reprise de son usine de Leganes, en Espagne. Ce site de production avait été placé sur la liste des actifs industriels dont Roche souhaite se séparer dans le cadre d’un plan de restructuration lancé à l’automne dernier. Les modalités financières de l’opération, prévue pour être finalisée au 1er juillet 2016, n’ont pas été divulguées.
Une douzième usine pour Famar Cette usine espagnole sera la douzième usine de Famar en Europe. Le CMO dispose déjà d’un site espagnol, à Alcorcon (formes solides, stériles et lyophilisées). Ces autres sites se situent en Italie, aux Pays-Bas, en Grèce (4 sites) et en France avec 4 sites
Famar dispose de quatre sites en France, dont Orléans.
également: Orléans La Source (Loiret), Saint-Rémy-Sur-Avre (Eure-et-Loir), L’Aigle (Orne) et Saint-Genis-Laval (Rhône). L’usine de Leganes est décrite comme moderne et est spécialisée dans les formes solides dotées d’ingrédients pharmaceutiques hautement actifs (HPAPI). Ce qui permet à Famar d’ajouter une nouvelle technologie à son portefeuille. L’accord d’acquisition s’accompagne d’un contrat à long terme de production à façon pour le compte de Roche. Autre intérêt de l’opération: cette usine espagnole bénéficie d’une certification de la FDA, ce qui permettra d’emblée à Famar d’avoir accès au marché nord-américain depuis ce site. Avec l’usine canadienne également en cours d’acquisition, le groupe comptera ainsi deux sites certifiés FDA. Au-delà de sa forte présence européenne, qu’il compte continuer de renforcer, Famar nourrit de très fortes ambitions pour l’Amérique du Nord. n J.C.
Evonik acquiert Transferra Nanosciences
n Le groupe allemand a signé
un accord pour l’acquisition du Canadien Transferra Nanosciences. L’opération, dont les modalités financières n’ont pas été divulguées, devait être finalisée, fin juillet 2016. Anciennement connu sous le nom de Northern Lipids, Transferra Nanosciences est un
20 IndustriePharma N°98 Septembre 2016
développeur et producteur à façon (CDMO) basé à Burnaby, près de Vancouver (Canada). Avec cette acquisition, Evonik vise le renforcement de sa business unit Health Care, spécialisée dans le développement de formulation et la production GMP de lots cliniques.
PME INNOVANTE
De la réglementation à la réalité du terrain 2019, l’échéance n’est pas si lointaine que cela. Si, sur le papier, la nouvelle règlementation en matière d’identification et de traçabilité a belle allure, dans la réalité, l’impact technique et informatique risque de ne pas se faire « en douceur ». Beaucoup de responsables sont parfaitement conscients de cet enjeu. En effet, on va passer souvent d’un simple ajout de matériel à une véritable réorganisation des lignes de production. Quand on allie rapidité et traçabilité, les problématiques s’accumulent. Le choix d’une solution alliant réconciliation, sérialisation, étiquettes de sécurité, agrégation et traçabilité n’est pas le fruit du hasard ou de l’à peu près. Il nécessite une étude approfondie. Le choix d’un partenaire dans ce domaine est donc crucial : entre celui qui propose une solution matérielle mais pas logicielle ou celui qui propose une solution globale. Quelques-uns dont Ségépar réussissent le tour de force de proposer une solution complète, de l’étui à la palette. Spécialiste de l’identification et la traçabilité en temps réel, Ségépar est un fabricant français qui, depuis bientôt 30 ans,
propose ses Systèmes d’étiquetage et solutions de traçabilité. Son point fort : Mise en œuvre d’une solution matériel et logiciel globale de tout 1er ordre.
Cette PME située en France conçoit une gamme de machines pour répondre à la protection de la Supply Chain pharmaceutique. De l’étui à la palette, Ségépar a la volonté de proposer pour la réconciliation, sérialisation, Tamper Evident et Agrégation, une gamme de machines compactes et modulaires alliant performances en termes de vitesse et d’efficacité, ainsi qu’un Encombrement réduit. Dans la solution logicielle associée, l’accent a été mis à différents niveaux sur la sécurisation des données et sur les marches dégradées. Après 5 ans de collaboration, et comme d’autres utilisateurs, M. RIBY de la société TECHNI-PHARMA, ous rrez n CPhI, u o a témoigné sa satisfaction pour la p Vous au salon à simplicité et la fiabilité de la solution ver 2016, retrou 6 octobre k34. 2 u Ségépar. Il étudie l’échéance règlemendu 4 a one, stand l e c r taire de 2019 en partenariat avec Ségépar. Ba
Ségépar : Une solution globale matériel et logiciel Siège social PARIS : 70, Rue Hélène Boucher - 78 530 BUC Tél : +33.(0)1.39.20.22.22 Fax : +33.(0)1.39.20.22.23
Agence Rhône-Alpes : 50, Route de Paris - 42 300 MABLY Tél : +33.(0)4.77.72.53.74 Fax : +33.(0)4.77.72.54.38
Fournisseurs
Laboratoire
Le fournisseur de solutions pour les laboratoires biopharmaceutiques a procédé coup sur coup à trois opérations de croissance externe. Sartorius a déboursé 90 millions de dollars (environ 81 M€) pour l’acquisition d’IntelliCyt, fabricant américain de plateformes de criblage cellulaire. Sartorius complète ainsi son portefeuille de produits pour le laboratoire en bioanalyse et « renforce significativement son offre pour les clients de la biopharmacie et dans le milieu universitaire ». « Les nouvelles méthodes de criblage cellulaire sont cruciales pour permettre des progrès scientifiques dans les domaines en rapide expansion de la recherche en immuno-oncologie, dans la découverte d’anticorps et de cibles immunitaires. IntelliCyt a développé une plateforme puissante intégrant instruments, réactifs et logiciel de façon transparente à travers le flux de travail », déclare Joachim Kreuzburg, p-dg de Sartorius. Le groupe a également signé le rachat de ViroCyt, spécialiste américain des solutions de quantification rapide virale. Via cette opération, la société met la main sur une start-up dotée d’une croissance à
© Sartorius AG
Triple acquisition pour Sartorius
Sartorius étoffe son offre pour les laboratoires de R&D en biopharmacie.
deux chiffres. Cela lui permet concrètement d’avoir accès à une plateforme automatisée de comptage viral, trouvant des applications dans des laboratoires de R&D en pharmacie et en biopharmacie, des producteurs de vaccins ou encore des instituts académiques de virologie. Enfin, Sartorius s’est emparé de la start-up américaine kSep Systems. Cette opération complète l’offre de produits de la société en y ajoutant des centrifugeuses entièrement automatisées et à usage unique. Fort d’un effectif de 6200 salariés, Sartorius affiche des ventes de 1,1 Mrd € en 2015. n D.O.
SériaLiSation
Adents lève 12 M€
Les partenaires historiques ont à nouveau apporté leur soutien à l’éditeur de logiciels de sérialisation et de traçabilité. Adents a levé 12 millions d’euros auprès de Naxicap Partners, Omnes Capital et CapHorn Invest. La société créée en 2007 avait effectué un précédent tour de table de 8 M€ en juin 2015. Adents est positionné sur le marché de la sérialisation des médicaments. Alors que de nombreuses réglementations instaurent petit à petit l’identification de chaque boîte de médi-
22 IndustriePharma N°98 Septembre 2016
caments avec un numéro de série unique, les laboratoires pharmaceutiques doivent équiper leurs lignes de conditionnement. La société estime ainsi que « le marché total adressable d’Adents représente des milliers de lignes de conditionnement à équiper d’ici à fin 2017 pour les États-Unis et début 2019 pour l’Europe ». Cette levée de fonds devrait permettre à Adents de poursuivre son développement à l’international, notamment au Moyen-Orient et en Asie. n A.D.
SouS-traitance anaLytique
Eurofins étend un site en Irlande
Le spécialiste de la soustraitance analytique, notamment pour la pharmacie, a annoncé l’agrandissement de son site irlandais de Dungarvan, exploité par sa filiale Lancaster Laboratories. Un laboratoire de 4 400 m2, ainsi qu’un bâtiment de 1800 m2 vont venir compléter les installations existantes, portant la superficie totale des locaux à presque 9 000 m2. Le montant de l’investissement consenti reste confidentiel. « Cela renforce l’engagement absolu d’Eurofins de financer agressivement sa croissance pour amélio-
rer la manière dont nous servons nos clients, et permet de construire le meilleur et le plus large réseau d’analyse sur le marché biopharmaceutique », commente Timothy Oostdyk, président de Lancaster Laboratories. Cette extension est accompagnée d’un plan de recrutement. Si Eurofins ne communique pas le nombre d’employés actuels du site, il souligne avoir créé 175 postes durant les 24 derniers mois. L’effectif total devrait être porté à plus de 500 salariés d’ici à 2021 sur le site irlandais. n D.O.
DéSinfection
Ecolab sur le point de s’offrir Laboratoires Anios
Le spécialiste américain de la désinfection Ecolab a formulé une offre ferme en vue de l’acquisition de son homologue français Laboratoires Anios. L’opération, dont le montant reste confidentiel, permettrait de renforcer les actifs du groupe basé dans le Minnesota (ÉtatsUnis) à plusieurs niveaux, comme l’explique Douglas Baker Jr, p-dg d’Ecolab: « Ecolab s’est engagé à devenir le leader mondial dans la fourniture des hôpitaux et acteurs de la santé avec des solutions innovantes et efficaces pour la prévention des infections et l’hygiène. Nous sommes ravis de joindre nos forces avec celles d’Anios à cause de notre enthousiasme partagé pour cette mission. Leur gamme de
© Laboratoires Anios
À SIGNALER
Le site de production de Lille-Hellemmes d’Anios.
produits innovants élargit les solutions que nous pouvons offrir tout en pourvoyant une empreinte géographique complémentaire ». Si tout se déroule normalement, la transaction pourrait être finalisée à la fin de l’année 2016. n D.O.
BioPharma Services acquiert BLS n La CRO canadienne a signé
l’acquisition de son homologue et compatriote Bioanalytical Laboratory Services (BLS). La transaction permet à BioPharma Services de compléter son portefeuille de services pour les
essais précliniques et cliniques de phase 1. Elle enrichit également ses compétences dans la mise au point de méthodes de bioanalyse par chromatographie en phase liquide et spectrométrie de masse.
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n
Fournisseurs techniqueS SéparativeS
VWR s’empare de JM Separations
© VWR
Le fournisseur d’équipements pour le laboratoire a signé la reprise de JM Separations, expert néerlandais des technologies séparatives et des dispositifs à usage unique. Les détails de l’opération restent confidentiels. « Cette acquisition va élargir l’offre de produits et de services à usage unique pour nos clients de la pharmacie et des
Usine de VWR à Briare-leCanal dans le Loiret.
biotechnologies », indique Manuel Brocke-Benz, p-dg de VWR. Concrètement, le groupe américain enrichit son portefeuille avec des poches à usage unique, des solutions pour la préparation de tampons ou de milieux, ainsi que des équipements de filtration cellulaire, de chromatographie, de clarification et de concentration. Cette transaction intervient alors que VWR a multiplié les acquisitions en 2015. Il a signé le rachat de National Biochemicals pour consolider son portefeuille de réactifs pour la biochimie en février, avant d’acquérir le spécialiste britannique des appareils de chromatographie Hichrom en mai. Il a aussi repris les actifs de Purification Technologies en octobre 2015, pour
VWR ACqUIERt PAW BIOSCIENCE Comme annoncé en juillet 2016, L’Américain s’empare ainsi de PAW BioScience, un fabricant et distributeur de produits de traitement des fluides pour les industries de biotechnologies, de biopharmacie et de diagnostics. L’opération renforce l’offre de VWR pour les bioprocédés. Créé en 2000, PAW BioScience est notamment spécialisé dans les connecteurs et composants à usage unique et la distribution de produits pour la culture de cellules et la purification.
mieux répondre aux besoins en solutions de purification en pharmacie, dans les biotechnologies et en agrochimie. n D.O.
À SIGNALER
Bionext crée la société therascape
n Therascape dédiée à la modélisation et à la biosimulation est « née de l’expertise en bio-informatique de Bionext et de l’acquisition des actifs immatériels de Rhénovia Pharma », en biosimulation. Therascape doit développer une plateforme digitale pour simuler la signalisation cellulaire humaine, en particulier les récepteurs couplés aux protéines G. L’objectif : mieux comprendre les maladies et les médicaments ciblant le système nerveux central pour développer des thérapies.
Contrat entre Eurofins et BioGenes
n La filiale munichoise d’Eurofins a signé un accord avec BioGene pour fournir des analyses de pureté par méthode Host Cell Protein pour soutenir les clients de l’industrie biopharmaceutique.
ingénierie
Jacobs multiplie les accords en bioproduction L’ingénieriste américain a conclu trois accords pour des projets dans le domaine de la pharmacie et des biotechnologies. Le premier contrat a été paraphé avec le laboratoire américain Alnylam Pharmaceuticals. Selon ses termes, Jacobs est chargé de l’ingénierie et de la fourniture des équipements d’une usine à
Norton (Massachusetts, ÉtatsUnis). Cette installation d’environ 18 600 m2 doit être finalisée en 2018 et sera dédiée à la production de médicaments basés sur le principe d’interférence ARN. Jacobs a également décroché un contrat avec Novartis pour s’occuper de son site de Huningue (Haut-Rhin, France). Jacobs est
chargée d’y accroître les capacités de 70 %, ainsi que de créer une deuxième ligne de purification, permettant la fabrication de plusieurs types de médicaments simultanément. En outre, le projet prévoit l’ajout de nouveaux bioréacteurs de culture cellulaire. Au total, c’est un investissement de près de 100 M$ (environ 89 M€)
sur quatre ans qui est consenti. Enfin, Jacobs a signé un accord avec le leader mondial de la pharmacie Pfizer. L’ingénieriste est engagé pour le management de projet sur une usine d’anticorps monoclonaux à Hangzhou (Chine). Faisant l’objet d’un investissement de 350 M$, ce site devrait être finalisé à l’horizon 2018. n D.O.
À SIGNALER
Médicaments sClérose en plaques
anti-âge
Demande d’AMM pour Cladribine comprimés
Amazentis SA, entreprise innovante qui exploite des découvertes scientifiques en matière de nutrition pour répondre à des problématiques de santé liées à l’âge, a annoncé en juillet une publication conjointe avec l’école polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) dans Nature Medicine. Elle prouve que l’urolithine améliore la fonction mitochondriale et musculaire, augmentant ainsi la résistance et l’endurance musculaires au cours du processus de vieillissement. Amazentis évalue actuellement l’urolithine A - qui pourrait devenir son produit phare - dans un premier essai clinique chez l’homme. Ses résultats sont attendus en 2017. L’urolithine A est un produit de la microflore intestinale, métabolite naturel du tanin ellagique, une catégorie de composés chimiques présents dans la grenade ainsi que d’autres petits fruits et les noix. « L’administration orale d’urolithine A améliore la fonction mitochondriale en stimulant la mitophagie, un processus au cours duquel les mitochondries abîmées sont recyclées et remplacées par des mitochondries saines. Au fur et à mesure
© DR
L’urolithine A active contre le vieillissement ?
Des actifs de la grenade agiraient sur les mitochondries.
du vieillissement, la mitophagie décline dans les cellules, entraînant une réduction de la fonction mitochondriale dans les muscles des personnes âgées. C’est la principale cause d’affaiblissement musculaire lié à l’âge. Ces recherches suggèrent que l’urolithine A pourrait inverser le vieillissement musculaire », a déclaré un des coauteurs de l’article. n S.L.
CardiovasCulaire
Praluent approuvé au Japon
Sanofi et Regeneron ont annoncé, le 5 juillet, que le ministère japonais de la Santé, du Travail et de la Protection sociale a délivré l’autorisation de fabrication et de mise sur le marché de Praluent (alirocumab) dans le traitement de l’hypercholestérolémie à lipoprotéines de faible densité (LDL-C) non contrôlée chez certains patients adultes atteints d’hypercholestérolémie, à haut risque cardiovasculaire. Praluent est un anticorps mono-
24 IndustriePharma N°98 Septembre 2016
clonal entièrement humain ciblant PCSK9 (proprotéine convertase subtilisine/kexine de type 9). Au Japon, Praluent est indiqué dans le traitement des patients atteints d’hypercholestérolémie et d’hypercholestérolémie familiale à haut risque cardiovasculaire chez qui un traitement par statines (inhibiteurs de la HMG-CoA réductase) n’est pas suffisant. Praluent 75 mg et 150 mg sera disponible au Japon en seringues et stylos unidoses pré-remplis. n S.L.
Mi-juillet, l’Agence européenne du médicament (EMA) a accepté d’étudier la demande d’autorisation de mise sur le marché (AMM) de Cladribine comprimés, du groupe allemand Merck, dans le traitement des formes récurrentes-rémittentes de sclérose en plaques (SEP-RR). « En soumettant cette demande d’AMM pour cladribine comprimés, nous démontrons l’engagement de Merck dans l’amélioration continue de la prise en charge de cette maladie invalidante qu’est la sclérose en plaques. Plusieurs traitements sont disponibles aujourd’hui pour la prise en charge de la SEP-RR. Néanmoins, il persiste un besoin médical non satisfait. Nous sommes donc convaincus que, dans le cas de son approbation par l’EMA, la mise à disposition de Cladribine comprimés, représentera une réelle innovation thérapeutique. En effet, la balance bénéfices/risques associée à un schéma posologique innovant pourraient faire de Cladribine comprimés une option thérapeutique particulièrement intéressante pour les
NH2 N
N Cl
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Chlorodeoxyadenosine de Merck. patients atteints de SEP-RR », a déclaré le Dr Sylvie Chabac, Directeur des Affaires Médicales Biopharma pour Merck en France.
Cladribine en bref Cladribine comprimés ou 2-chlorodeoxyadenosine est une petite molécule qui, une fois activée par phosphorylation, cible spécifiquement les lymphocytes T et B en grande partie responsables du processus physiopathologique de la SEP récurrente-rémittente. Cladribine comprimés est actuellement en cours d’investigation et n’est pas approuvée aux états-Unis, au Canada et en Europe. n S.L.
troubles musCulaires
Une AMM pour Dysport aux états-Unis Le groupe pharmaceutique Ipsen a obtenu, le 1er août, une AMM des autorités réglementaires américaines (FDA) pour Dysport (abobotulinumtoxinA) injection, indiqué dans le traitement de la spasticité des membres inférieurs chez l’enfant âgé de deux ans et plus. Dysport est une forme injectable de la toxine botulique de type A (BoNT-A) qui est isolée et purifiée de la bactérie Clostridium produisant la BoNT-A. Le produit est fourni sous forme de poudre lyophilisée. Dysport est approuvé
aux états-Unis pour le traitement de la dystonie cervicale (DC) chez l’adulte, de la spasticité des membres supérieurs chez l’adulte et désormais de la spasticité des membres inférieurs chez l’enfant afin d’améliorer la tonicité et la spasticité. Le médicament a été enregistré pour la première fois au Royaume-Uni en 1990 pour d’autres indications. Il est aujourd’hui autorisé dans plus de 80 pays pour huit indications différentes. Il a fait l’objet de plus de 1300 publications scientifiques. n S.L.
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n
Médicaments système nerveux Central
TxCell obtient des droits exclusifs dans les CAR-Tregs
La société de biotechnologies, qui développe des immunothérapies cellulaires personnalisées innovantes à partir de cellules T régulatrices (Treg) pour le traitement de maladies inflammatoires et auto-immunes chroniques, a annoncé, fin juin, que le brevet couvrant toutes les cellules T régulatrices modifiées par génie génétique (CAR-Treg) redirigées et leur utilisation dans le traitement des maladies auto-immunes et inflammatoires a été délivré par l’Office européen des brevets (numéro d’identification du
brevet : EP 2126054). En conséquence, TxCell a exercé son option et signé un accord de licence mondial exclusif avec Yeda Research and Development Co. Ltd., la société de valorisation et de transfert de technologies du Weizmann Institute of Sciences qui est titulaire du brevet. TxCell dispose désormais des droits exclusifs mondiaux pour, notamment, le développement et la commercialisation de produits CAR-Tregs pour le traitement des maladies auto-immunes et inflammatoires, tels que couverts par la famille de brevets. n S.L.
Antirétroviral : Extension d’indication pour Truvada n L’EMA a approuvé la demande d’extension d’indication de Gilead pour Truvada (emtricitabine/fumarate de ténofovir disoproxil ; FTC/ TDF). Cette extension autorise son utilisation en prophylaxie pré-expo-
sition, associée à des pratiques sexuelles à moindre risque, pour réduire le risque d’infection par le VIH-1 par voie sexuelle chez les adultes à haut risque de contamination.
À SIGNALER
maladies infeCtieuses
Zepatier de MSD approuvé en Europe
MSD a obtenu, le 22 juillet, une AMM pour Zepatier (elbasvir et grazoprévir) avec ou sans ribavirine (RBV) dans le traitement de l’hépatite C chronique (VHC) de génotype 1 ou 4 chez les adultes infectés. Le GT 1 restant le plus fréquent en Europe, alors que la prévalence de l’infection par le GT4 augmente en Europe. Zepatier est une association fixe proposée sous forme d’un comprimé en une prise quoti-
dienne à base : d’elbasvir (50 mg), un inhibiteur de la protéine NS5A, et de grazoprevir (100 mg), un inhibiteur de la protéase NS3/4A. L’autorisation va permettre une mise sur le marché dans les 28 pays membres de l’Union européenne et le médicament devrait être disponible entre fin 2016 et début 2017. à noter qu’il a déjà été mis à disposition des patients aux états-Unis et au Canada. n S.L
Les excipients d’Armor Pharma certifiés Excipact
n Armor Pharma, site pharmaceutique de la société Armor protéines, vient de recevoir une certification Excipact, délivrée par SGS. Elle garantit que la production de monohydrate de lactose, excipient pharmaceutique, est bien réalisée selon les bonnes pratiques de fabrication (GMP).
Ainsi, la liste des sites certifiés ne fait que s’allonger. En France, on peut également citer les accréditations de Capsugel à Colmar, de Croda à Chocques, de Novacarb à Laneuveville-devantNancy, de Roquette à Lestrem, et enfin, de Sepiprod (Seppic) à Castres.
La molécule du mois
À SIGNALER
Cette rubrique est proposée par
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Lorlatinib C H FN O 21
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(10R)-7-amino-12-fluoro-2,10,16-trimethyl-15-oxo-10,15,16,17-tetrahydro-2H-8,4(metheno)pyrazolo[4,3-h][2,5,11]-benzoxadiazacyclotetradecine-3-carbonitrile
DéCOuvREuR Et DévELOPPEuR : PFIzER DAtE DE PRIORIté : 2012 ANTICANCéREUX
Juin 2016 : Pfizer Inc. a annoncé de nouvelles données encourageantes d’une étude de phase I / II de lorlatinib. L’étude a montré une réponse clinique chez les patients atteints de cancers avancés des poumons non à petites cellules, ALK-positif ou ROS1 positif, ainsi que chez des patients présentant des métastases cérébrales. Octobre 2014 : entrée en phase I de lorlatinib (PF-06463922) dans le pipeline de Pfizer dans le traitement du cancer. Lorlatinib est un inhibiteur compétitif de l’ATP par voie orale, sélectif des récepteurs de tyrosine kinase, de la kinase du lymphome anaplasique (ALK) et du C-oncogène ros 1 (Ros1). Cette inhibition de kinase contribue à l’inhibition de la croissance de cellules tumorales surexprimant ALK et Ros1. En outre, PF-06463922 a été en mesure de traverser la barrière hémato-encéphalique et il a montré au niveau du système nerveux central, une bonne absorption, distribution, métabolisme puis excrétion (ADME). .
Commentaires
Synthèse de Lorlatinib
Bibliographie
n - US2013252961 (2013) Priority: US201261607485P, 06 Mar. 2012 (Pfizer Inc., US)
- US2013252961 (2013) Priority: US201261607485P, 06 Mar. 2012 (Pfizer Inc., US) - Préparation de XV : P. Amal et al., Sulfonic Acid Resin And Copper Salts: A Novel Heterogeneous Catalytic System For Direct Hydroxylation Of Haloarenes, Catal. Sci. Technol. 2011 May 1: 582-5 - Préparation de XVI : US2013252961 (2013) Priority: US201261607485P, 06 Mar. 2012 (Pfizer Inc., US) - Préparation de XXIII : US2013252961 (2013) Priority: US201261607485P, 06 Mar. 2012 (Pfizer Inc., US)
Technologie et réactions
n Bromation, N-Oxydation, Cyanation, Hydrolyse, Amidation, Déshydratation,
Débromo-Hydroxylation, O-Alkylation, Carboxylation
Becker & Associates est une société spécialisée dans le conseil technologique chimique. Les informations publiées sont tirées de la base des données : «Future Generics Database», qui propose une compilation unique de renseignements sur les génériques de demain. Pour plus d’informations sur la synthèse et les brevets de molécules sur le marché comme en développement, contacter Olivier Mordacque, Ing. Ph.D. Tél. : +33(0)1 48 87 75 44 – omordacque@beckerdata.com – www.beckerdata.com
26 IndustriePharma N°98 Septembre 2016
dossier
Façonnage
Unsecteur enconstruction alors qu’il représente déjà 17 % de l’emploi productif de l’industrie pharmaceutique en France, le secteur du façonnage poursuit sa progression. Les moteurs de la croissance reposent sur le degré d’externalisation des laboratoires, le développement à l’international ou la capacité à capter de nouveaux marchés, notamment dans l’oTC ou les produits biologiques.
28 éTude « Entre 1998 et 2015, l’activité a été 30 STraTégIe Elaiapharm, un site de production aguerri à la sous-traitance
34 BIoproduCTIon Masthercell assiste les acteurs de la thérapie
© Elaiapharm
multipliée par six »
cellulaire
36 STraTégIe Les entreprises françaises misent sur l’international
IndustriePharma N°98 Septembre 2016
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dossiER
Façonnage étude
« Entre 1998 et 2015, l’activité a été multipliée par six » Entre internationalisation des acteurs, développement de spécialités et de la bioproduction, le façonnage pour la production galénique se développe selon plusieurs axes. Rémi Vicente, directeur d’études spécialisé dans la filière santé chez Xerfi et auteur d’une étude sur le secteur, détaille les grandes tendances dans le domaine. de l’industrie pharmaceutique française qui compte 300 entreprises. Le façonnage pharmaceutique emploie 12000 personnes, soit environ 17 % de l’emploi productif de l’industrie pharmaceutique en France. Ce secteur a réalisé 2,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2015. En moyenne, leur chiffre d’affaires progressera de 3 % par an en 2016 et 2017, hors effet de croissance externe. Entre 1998 et 2015, l’activité des façonniers a en effet été multipliée par six.
© Xerfi
Industrie Pharma: Vous avez publié en début d’année 2016 une étude sur le secteur du façonnage *. Quel est aujourd’hui le poids de cette industrie dans le paysage pharmaceutique français? Rémi Vicente: Nous réalisons cette étude depuis quelques années. Et nous constatons que ce secteur est très attentif au développement économique. Nous avons un vrai retour des dirigeants. Ce secteur compte 64 entreprises pour 74 usines, selon les chiffres à fin 2014. Il y a encore eu des mouvements en 2015. Il représente une part importante
Quelles sont les typologies de ces entreprises? R.V.: On recense encore de très nombreuses petites entreprises. C’est souvent une entreprise avec une seule usine. Les sociétés de plus de 500 salariés représentent 6 % du secteur. Mais les grands groupes français sont parmi les leaders en Europe, comme Fareva, Delpharm… Dans le top 15 mondial, il y a 5 groupes français. Il y a aussi quelques groupes de taille moyenne comme Unither et Cenexi. Les acteurs français sont encore loin des grands groupes mondiaux, mais ils sont encore en phase de construction.
Note: la taille des bulles est proportionnelle au nombre de salariés employés dans le façonnage pharmaceutique. Source: Xerfi, d’après les opérateurs et les Greffes des Tribunaux de Commerce.
28 IndustriePharma N°98 Septembre 2016
© Xerfi
Principales régions d’implantation des usines de façonniers
Après de nombreux rachats de sites de laboratoires pharmaceutiques, certains anticipaient des fusions/acquisitions entre façonniers. Qu’en est-il? R.V. : La plupart des dirigeants prophétisaient cette concentration qui n’a pas eu lieu. Nous observons peu de fusions entre petits acteurs. Pourtant, la plupart des petites structures qui demeurent sont positionnées sur des formes pharmaceutiques en perte de vitesse comme les gélules, les pâteux. La concentration va réellement avoir lieu. Les petits acteurs n’auront pas d’autres choix pour aller chercher de la croissance. Quant aux rachats de sites de laboratoires pharmaceutiques, la tendance s’est stabilisée. Bien
évolution du chiffre d’affaires « organique » et « structurel » des façonniers
© Xerfi
Unité: % des variations annuelles
Source, estimation et prévisions: Xerfi, d’après les opérateurs et les Greffes des Tribunaux de Commerce.
qu’il y en ait eu encore en 2015 et 2016, le marché s’assèche. La plupart des laboratoires ont cédé les sites qu’ils voulaient. Qu’en est-il du développement à l’international des façonniers? R.V.: Il y a effectivement un changement de modèle de développement. Les reprises de sites s’effectuent en dehors de la France. On a vu Synerlab acquérir un façonnier en Espagne, Delpharm acheter un site italien… Les façonniers s’affranchissent des frontières françaises. Cela ouvre de nouvelles perspectives. En Espagne et en Italie, par exemple, il y a encore un tissu industriel qui présente des possibilités. Tout en gardant une proximité géographique avec le centre de décision français. Le moteur de ce secteur reste la croissance externe. Si les occasions se tarissent en France, il faut aller chercher à l’extérieur des frontières. Et les mouvements pour faire entrer des fonds dans les capitaux laissent augurer des développements importants. Ainsi, Delpharm et Fareva ont réalisé des émissions obligataires. Et Cenexi a également fait entrer des capitaux. Quels sont aujourd’hui les moteurs de la croissance? R.V.: Le premier levier est le degré d’externalisation des laboratoires pharmaceutiques qui se poursuit et progresse. En effet, pour faire face à un environnement de marché défavorable, marqué par des pressions tarifaires, la stagnation des ventes et la chute des brevets, il y a fort à parier que les groupes pharmaceutiques recourront encore à la sous-traitance. Le taux de soustraitance devrait même dépasser 30 % des
volumes à l’horizon 2017, de l’avis des experts de Xerfi-Precepta (contre 26-28 % en 2015). Il y a ensuite le nombre de produits OTC et génériques qui représentent d’importants volumes à capter. Pour les génériques, les pertes de brevets vont continuer. Dans le domaine de l’OTC, les façonniers arrivent vraiment à valoriser leurs prestations. Beaucoup d’innovations dans l’OTC ont été développées par des producteurs à façon. Et, à part les produits biologiques ou très stratégiques, les façonniers sont capables de produire n’importe quel médicament avec toutes les formes galéniques. Justement, concernant les produits biologiques. Cela semblait faire partie des réflexions, ces dernières années. Pourtant, on voit peu d’acteurs en France… R.V. : Il y a quelques acteurs qui se positionnent pour les études cliniques, mais ce n’est pas forcément dans les priorités des façonniers. La bioproduction représente des investissements très importants et les volumes ne sont pas forcément intéressants. Le modèle économique des façonniers est basé sur du volume. Et les produits biologiques restent relativement stratégiques pour de nombreux groupes pharmaceutiques qui ne veulent pas faire appel à de la sous-traitance et perdre la main. Ainsi, pour les façonniers, il y a seulement la production de lots cliniques pour les sociétés de biotechnologies françaises. Quelques acteurs se sont positionnés pour les opérations de remplissage et conditionnement de biomédicaments, mais c’est limité par le peu de site de biotech à capter en France.
Une tendance, ces dernières années, était de proposer de plus en plus de services. Cette stratégie se confirme-t-elle? R.V. : Le développement de services reste relativement confidentiel. Ce n’est pas accessible à tous les façonniers. Certains proposent de faire le sourcing des principes actifs, au lieu de se faire livrer par les laboratoires. D’autres font du développement galénique. Ainsi, une stratégie pour capter de la valeur est de se positionner un peu en amont ou en aval de la production pharmaceutique pour proposer une offre « full services ». Un autre moyen de se différencier est de développer son offre de formes pharmaceutiques. Unither est ainsi bien positionné sur l’unidose. Récipharm a également acquis un site de Flamel Technologies à Pessac, se dotant d’un système d’injection innovant. n PRoPos REcuEillis PaR auRéliE duREuil
*Note: étude Xerfi 2016 : « Le façonnage pharmaceutique - Refonte des modèles de développement et des relations avec les donneurs d’ordres, concentration des acteurs, etc.: prévisions et évolutions du jeu concurrentiel d’ici 2017 ». IndustriePharma N°98 Septembre 2016
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Façonnage Stratégie
Elaiapharm,unsitedeproduction aguerriàlasous-traitance
© Elaiapharm
Filiale du groupe pharmaceutique Lundbeck depuis 2009, le site de production Elaiapharm, dans les AlpesMaritimes, réalise 50 % de son activité auprès de sociétés tiers. Une stratégie qu’il entend encore développer en s’attaquant au marché américain et à celui des molécules à plus forte valeur ajoutée encore en développement.
© Elaiapharm
BruNo Bidault, dirEctEur géNéral d’ElaiaPharm.
30 IndustriePharma N°98 Septembre 2016
Il n’est pas donné à tous les sites de production pharmaceutique de pouvoir concilier la production de médicaments pour son propre groupe avec des prestations de sous-traitance pour des tiers. C’est pourtant un point fort de la société Elaiapharm, filiale du groupe pharmaceutique danois Lundbeck, installée à Sophia-Antipolis dans les Alpes-Maritimes. Ce site pharmaceutique, qui emploie environ 200 personnes entre les contrats CDD, CDI et l’intérim, et qui affiche 24 millions d’euros de chiffre d’affaires, tire cette double culture de son histoire. Construit en 1986 par la société Wellcome, puis passé sous pavillon GSK en 1995, il a donc débuté ses activités en tant que site industriel d’un grand labora-
toire pharmaceutique. Son rachat par des investisseurs privés en 1997 l’a fait basculer à 100 % dans le monde de la sous-traitance. Puis avec sa reprise en 2009 par Lundbeck, le site s’est repositionné à 50/50 sur les deux prestations, grâce à la mise en place d’équipes dédiées. « Nous avons un historique dans la sous-traitance important que nous cherchons à valoriser », ajoute Bruno Bidault, directeur général d’Elaiapharm, qui n’exclut pas de faire grandir la part de la sous-traitance. Cette stratégie duale présente de nombreux avantages. Le premier est certes purement économique. « Nous avons des capacités disponibles. La soustraitance nous apporte de l’activité qui permet d’optimiser l’occupation de nos lignes. Ce chiffre d’affaires supplémentaire permet également de réduire nos coûts de production, ce qui profite au groupe aussi bien qu’à nos clients externes », souligne Bruno Bidault. « Mais pratiquer la sous-traitance est aussi une école d’exigence et de rigueur. Elle oblige à être flexibles, réactifs, innovants
ligNE dE coNditioNNEmENt toP load, fourNiE Par dividElla.
dans la proposition de nouveaux services ». à chaque projet, c’est toute l’organisation qui est challengée. Aussi le contact avec des clients permet de garder une veille sur les tendances de marché et d’intégrer régulièrement de nouvelles technologies. à titre d’exemple, pour satisfaire des demandes pour le marché chinois, Elaiapharm a déjà équipé l’ensemble de ses lignes de conditionnement de solutions de sérialisation et d’agrégation . Néanmoins, sous l’impulsion d’un management renouvelé en 2015, marquée au Danemark par l’arrivée de Kare Schultz en tant que président-directeur général de Lundbeck, et en France par celle de Bruno Bidault à la tête d’Elaiapharm, la stratégie de sous-traitance est en train d’être totalement repensée. Le site produisait en effet beaucoup de génériques, ce qui l’entraînait dans une guerre des prix difficile à gagner. « à mon arrivée, nous avons arrêté plusieurs contrats de production de génériques. Ceci a entraîné la perte d’une trentaine de postes. Mais aujourd’hui, grâce à la redéfinition de notre stratégie, nous avons l’ambition de nous développer », estime Bruno Bidault. Fort de ses deux technologies clés – la production de formes sèches et de médicaments stériles en flacons liquides ou lyophilisés, le site est aujourd’hui à la recherche de produits à plus forte valeur ajoutée, à plus petits volumes, faisant appel
Elaiapharm, les chiffres clés de la production Technologies
équipements
Capacités annuelles
Lignes blisters
- 1 ligne « late stage customisation » pour l’impression à la demande de blisters vierges - 4 lignes blisters avec impression (Hapa) incluant sérialisation et datamatrix - 1 ligne blister traditionnelle
150 millions de blisters
Bouteilles et flacons
- Machine de remplissage de bouteilles semi-automatique - Inspection visuelle en ligne semi-automatique (Seidenader) - Ligne d’emballage manuel
3,8 millions de flacons
Seringues et flacons
-Ligne d’emballage secondaire semiautomatique (Dividella) - étiqueteuses
1 million de boîtes
aux capacités de développement du laboratoire de recherche de Lundbeck installé à Copenhague. Sont notamment visées des molécules innovantes en phases cliniques II ou III qui pourront apporter de l’activité pour plusieurs années (5 ans minimum) à l’issue de leur mise sur le marché. Pour ce faire, Lundbeck se dit prêt à investir dans de nouvelles technologies pour les besoins du projet. Par exemple, Elaiapharm collabore depuis plusieurs années avec la jeune société Advicenne qui développe des médicaments sous forme solide, de
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Façonnage Une approche de marketing directe pour trouver le bon partenaire Hervé Coinus, directeur commercial d’Elaiapharm « La production pour le groupe et la soustraitance sont deux métiers complètements différents. Chaque année, nous avons une négociation avec le groupe pour connaître la capacité globale qui nous sera confiée. Pour ce qui est de la soustraitance, nous gérons la prospection pour l’ensemble du groupe. En fonction des capacités disponibles et des technologies, la production se
type micro-comprimés, pour des enfants souffrant de maladies du système nerveux central (épilepsie), rénales ou orphelines. Ceci a nécessité le développement de poinçons de petite taille pour la fabrication de ces comprimés de quelques millimètres, et surtout un développement spécifique de la formulation et de l’enrobage du produit. C’est donc en tant que CDMO (Contract Development and Manufacturing Organization) et non pas seulement de CMO (Contract Manufacturing Organization) qu’Elaiapharm se présente au marché. Un positionnement qui lui impose d’être aussi un spécialiste de la production de lots cliniques et de petits lots industriels.
© Elaiapharm
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fera ici chez Elaiapharm ou au Danemark. Pour notre prospection, nous avons choisi de privilégier l’approche directe pour la recherche de médicaments à haute valeur ajoutée. Cela consiste à analyser les bases de données disponibles sur le marché qui répertorient toutes les molécules qui sortent. Nous sélectionnons les projets, en particulier en phase II et phase III, qui seraient
le marché porteur des molécules biotechs Un autre métier prometteur sur lequel Elaiapharm compte bien se positionner est celui du conditionnement des nouvelles molécules biotechs qui constituent le gros des pipelines de la pharmacie mondiale. Dans ce domaine, les technologies de remplissage stérile et de lyophilisation, dont Elaiapharm est doté, jouent un rôle clé. L’entité, qui a déjà travaillé sur des projets de formulation de peptides de synthèse, compte bien approfondir ce sujet. à noter qu’Elaiapharm dispose également d’un savoir-faire rare avec des installations et des agréments spécifiques au domaine des narcotiques. Pour mettre en oeuvre cette nouvelle stratégie, le site pharmaceutique pourra compter sur ses installations dernier cri. En effet, depuis le rachat en 2009, 60 millions d’euros
32 IndustriePharma N°98 Septembre 2016
ElaiPharm ProPosE dEs PrEstatioNs dE lyoPhilisatioN Pour dEs PEtits volumEs.
luNdBEck EN BrEf
l 2 mrds € de chiffre d’affaires l 5300 collaborateurs l 70 % du capital détenu par une fondation l 55 pays d’implantation l 1 siège et 1 centre de recherche à copenhague l 2 sites de production de matières actives (lumsaas au danemark et Padoue en italie) l 2 sites de production de médicaments (valby au danemark et sophia antipolis en france) l 4 domaines thérapeutiques: dépression, schizophrénie, alzheimer, Parkinson
compatibles avec nos savoir-faire en développement et production, puis nous contactons les laboratoires. Identifier le bon candidat revient à chercher une aiguille dans une botte de foin car beaucoup de paramètres entrent en ligne de compte. Néanmoins, un bon projet peut nous assurer un partenariat sur du long terme et de l’activité pour plusieurs années ».
on été injectés dans l’outil de production qui a été entièrement revampé. L’an dernier, a été mis en service le tout nouvel atelier de production stérile, tandis que l’atelier forme sèche est train de faire peau neuve. En dehors de ces deux espaces de préparation de la matière active, le groupe dispose d’un parc important de chaînes de conditionnement. Citons notamment la présence de 6 lignes blistereuses (dont 5 neuves) capables de produire 150 millions de blisters par an. La ligne de conditionnement « Top load », mise en service l’an dernier, a représenté 4 millions d’euros d’investissement. Cette ligne est tout spécialement dédiée au conditionnement de l’injectable Maintena (aripiprazole), indiqué pour le traitement de la schizophrénie et comarketé par Lundbeck et le Japonais Otsuka Pharmaceutical. Ce conditionnement à la particularité de contenir 11 éléments différents (flacons, seringue, notice…). Un dernier élément de la stratégie d’Elaiapharm va consister à partir à la conquête du marché américain. D’ailleurs, le site se prépare à un premier enregistrement de la FDA au plus tard en 2018, pour un produit de Lundbeck qui va bientôt faire son entrée sur le marché. « Le marché européen est trop limitant. On ne peut pas se passer du marché américain qui concentre 70 % des plus gros projets » ajoute Hervé Coinus, directeur commercial. Depuis cet été, le site a aussi reçu une première accréditation de l’agence japonaise du médicament (PMDA) lui ouvrant aussi les portes du deuxième marché pharmaceutique mondial. n à soPhia-aNtiPolis, sylviE latiEulE
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Façonnage bioproduction
Masthercellassistelesacteurs de la thérapie cellulaire La jeune entreprise belge investit pour développer ses capacités de production. Un effort qui lui permet de répondre aux demandes de ses clients dans le domaine de la thérapie cellulaire. Si les productions concernent pour le moment des phases cliniques, Masthercell se prépare à accompagner les laboratoires pour les phases commerciales. La question se pose depuis plusieurs années dans le domaine du façonnage pharmaceutique: comment capter l’activité autour de la bioproduction? En effet, les façonniers historiques sont positionnés sur les productions de médicaments issus de la chimie. On voit cependant de nouveaux acteurs se développer autour des problématiques de bioproduction. C’est le cas de Masthercell, jeune société belge spécialisée dans la production de thérapie cellulaire. « La Belgique, à travers son plan Marshall, a fortement investi dans le développement de la thérapie cellulaire. Cela passe par la création d’un écosystème belge de support à la production dédiée. Très vite, la question s’est posée de
la création d’un producteur pour cet écosystème. Il fallait un expert de la culture cellulaire pour la thérapie cellulaire et des affaires réglementaires: un CDMO (Contract and development manufacturing organization). C’est dans ce cadre que Masthercell a été créé en 2011 », détaille Romain de Rauville, ingénieur commercial de Masthercell. La société est installée dans le biopark de Gosselies, dans la région de Charleroi (Belgique). Elle est hébergée dans l’incubateur I-tech. Depuis, Masthercell connaît un fort développement. En témoignent les investissements pour de nouvelles capacités. « Nous avons commencé avec deux salles blanches de production. En 2015, nous avons activé deux nouvelles salles blanches puis une grande classe C. Aujourd’hui, nous sommes en train de doubler nos zones de production », confie Romain de Rauville. La société, installée dans les trois derniers étages de l’incubateur, dispose aujourd’hui de 600 m2 de salles GMP. Elle compte cinq salles blanches qui peuvent être dédiées à un client ou être multiprojets. Cette production s’appuie sur un système qualité mis en place dès la création de Masthercell. Romain de Rauville précise: « Avant d’obtenir la licence pour produire en Europe, la mise en place de notre système qualité nous a pris un an et demi. Cela concerne l’écriture de toutes les procédures pour la qualification et la validation des zones ». Masthercell aménage actuellement une nouvelle aile de production d’environ 600 m2 pour se doter de capacités de production supplémentaires dès 2017. « Dans la nouvelle aile de production, nous construisons 5 salles blanches », souligne l’ingénieur commercial. Pour cette extension, Masthercell investit 6 millions d’euros.
La jeUNe société a déveLoPPé soN exPertise de cdMo PoUr La théraPie ceLLULaire.
© Masthercell
Une forte croissance du chiffre d’affaires
34 IndustriePharma N°98 Septembre 2016
Cette croissance s’appuie sur le développement de l’activité de la jeune société belge. Ainsi, après avoir enregistré un premier chiffre d’affaires en 2013 (244 000 euros), Masthercell a connu une augmentation significative de son chiffre d’affaires pour atteindre 3,8 M€ en 2015 (1,45 M€ en 2014). En termes d’effectifs, « nous sommes passés de 20 à 80 personnes en un an. Et nous
devrions atteindre 100 collaborateurs d’ici à la fin 2016. Nous recherchons des spécialistes qualifiés de production, de contrôle qualité, d’assurance qualité… », détaille Romain de Rauville. Cette croissance s’appuie sur le développement de la thérapie cellulaire chez les clients de Masthercell. « Nous suivons l’évolution du marché qui compte beaucoup plus de phases I et II. Nous comptons jusqu’à présent 6 clients positionnés sur toutes les étapes: du développement préclinique aux phases I et II. Au total, nous produisons une dizaine de batch par mois », confie Romain de Rauville. Il cite notamment TxCell, GamidaCell, Althersys et Adaptimmune. Masthercell est présenté comme « un onestop shop, c’est-à-dire que nous proposons tous les services nécessaires au développement et à la production de thérapie cellulaire », selon Romain de Rauville. D’abord le transfert de technologie. « Nos opérateurs vont chez le client pour observer des runs de production avant de refaire le process chez Masthercell pour enfin passer en GMP. Nous réalisons ensuite des runs d’ingénierie pour améliorer le process si besoin, et enfin des runs de reproductibilité pour démontrer que nous savons réaliser le process identique puis des runs de simulation aseptique qui valident notre capacité à manipuler dans ces
MastherceLL eN bref l création en 2011 l rachat par orgenesis en mars 2015 l spécialisée dans la production à façon de thérapie cellulaire à base de cellules t l effectifs: 80 personnes mi-2016 l implantation: Gosselies (belgique): 600 m2 GMP et investissement en cours l chiffre d’affaires: 3,77 M€ en 2015 (1,45 M€ en 2014)
© Masthercell
MastherceLL devrait doUbLer sa sUrface de ProdUctioN d’ici à 2017.
conditions. Tout au long de ces étapes, nous travaillons avec le contrôle qualité. Nous avons également un service de process développement pour les clients qui arrivent avec une technologie très manuelle », détaille l’ingénieur commercial qui estime à 6 à 9 mois le délai d’un transfert de technologie. Il dresse ainsi le portrait des clients de Masthercell: « il s’agit de sociétés qui considèrent que leur métier repose sur l’innovation. Elles choisissent de se concentrer sur leur thérapie et externalisent la production. Il y a aussi des sociétés internationales qui nous choisissent pour pénétrer le marché européen ». Si la jeune société prévoit d’accueillir prochainement des productions de lots cliniques de phase III, elle amorce également son développement à l’international. « Notre objectif est de grandir non seulement en Europe mais aussi au niveau international. Nous réfléchissons à différents potentiels d’implantation. Nous avons créé des liens avec l’Asie pour la production, et à plus long terme, nous envisageons d’avoir des productions aux états-Unis », souligne l’ingénieur commercial. Il cite également le rachat, en mars 2015, de Masthercell par Orgenesis, spécialisé dans le développement thérapies pour le traitement du diabète de type I. « Cette société israélo-américaine nous permet d’accéder au marché international. Nous avons ainsi signé un contrat avec une société coréenne, Curecell, développant des thérapies cellulaires innovantes en Corée et à l’international. Avec cet accord, un de nos clients intéressés par le marché asiatique pourra pénétrer ce marché en essor via notre partenaire coréen. Le client bénéficiera ainsi de l’expertise de Curecell sur le marché asiatique et le transfert de technologie sera facilité grâce à notre collaboration », indique Romain de Rauville. Masthercell poursuit son développement vers l’international. n à GosseLies, aUréLie dUreUiL IndustriePharma N°98 Septembre 2016
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Façonnage Stratégie
Les entreprises françaises misent sur l’international Après une vague de croissance basée sur le rachat de sites de production de grands laboratoires pharmaceutiques, les façonniers français cherchent désormais à consolider leurs positions. Pour cela, certains choisissent l’internationalisation. Se développer à l’international et conquérir de nouveaux marchés, telle est la stratégie de plusieurs façonniers pharmaceutiques français qui ont récemment acquis des sites à l’étranger. C’est le cas d’Unither pharmaceuticals, qui, après s’être implanté aux états-Unis en octobre 2013, a décidé d’investir au Brésil. Le spécialiste des doses unitaires stériles a ainsi racheté, fin 2015 une usine de façonnage, Mariol Industrial, située à
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« Pour une entreprise comme la nôtre, l’internationalisation est naturelle »
questions à
éric Goupil
p-dg d’Unither Pharmaceuticals
© Unither
Barritos, dans l’état de São Paulo. Pour lui, cette acquisition permet de s’implanter sur un marché qui devrait se développer fortement. « Nous avons choisi le Brésil car c’est l’un des gros marchés pharmaceutiques mondiaux, appelé à une forte croissance. IMS Health prévoit qu’il sera le 5e mondial en 2020 », précise éric Goupil, p-dg d’Unither Pharmaceuticals. « Généralement, lorsque les laboratoires internationaux font appel à un façonnier au Brésil, ils sous-traitent à de grands laboratoires installés là-bas (Sanofi, Boerhinger), ce qui évite les soucis de qualité. En revanche, le façonnage peut varier au gré des capacités de production de ces laboratoires: quand ils ont de la capacité excédentaire, ils font volontiers du façonnage pour un tiers, mais s’ils sont en capacité insuffisante, le risque est qu’ils ne puissent pas honorer une commande », explique éric Goupil. Cette situation offre donc de
Industrie Pharma: Pouvez-vous détailler l’acquisition de l’entreprise brésilienne Mariol industrial, réalisée en décembre 2015 par Unither? éric Goupil: Nous avions une filiale commerciale au Brésil depuis quatre ans, mais cela n’était pas suffisant. Si nous voulions être présents durablement au Brésil et en Amérique latine, cela devait passer par une présence industrielle locale. Nous avons eu la chance de trouver un façonnier, alors qu’il y en a peu au Brésil. Il s’agit d’une filiale d’un groupe familial, Mariol Industrial. Il est basé à Barretos et compte 150 salariés.
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Pourquoi ce positionnement international? é.G.: Pour une entreprise comme la nôtre, spécialisée dans les unidoses, l’internationalisation est naturelle car notre savoir-faire se compte sur les doigts d’une main dans le monde. Alors qu’on pourrait penser que l’unidose est un conditionnement pour les pays plus matures, au Brésil, elle permet de délivrer le médicament, dose par dose. Le patient peut alors acheter uniquement la quantité dont il a réellement besoin. Nous avions déjà repris une usine aux états-Unis, en octobre 2013, car ils représentent le premier marché mondial. Cela nous a apporté une vraie présence là-bas. Ce n’est pas la même chose d’envoyer simplement nos produits à l’étranger et de pouvoir les produire sur place, sur le même fuseau horaire, en discutant dans la langue locale!
Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées lors de votre installation au Brésil? é.G.: Culturellement, c’est forcément différent. Beaucoup de personnes dans l’usine ne parlent pas anglais, et certains d’entre nous ne parlent pas portugais. Néanmoins, les Brésiliens sont plutôt des latins, donc nous avons une composante culturelle commune qui nous permet de les comprendre. Le Brésil est un grand marché. Il est très compliqué au niveau fiscal car il y a trois niveaux: le niveau fédéral, l’état et la ville. Il faut apprendre le droit des sociétés avant de se lancer! Mais le plus difficile pour nous a été de trouver le bon acteur car nous voulions une qualité compatible avec nos standards. ProPos recUeiLLis Par aNNe-GaëLLe MoULUN
© Synerlab
belles opportunités pour les façonniers. Si Unither vise les marchés nord- et sudaméricains, d’autres façonniers préfèrent miser sur l’Europe. Ainsi, Delpharm, le leader français du façonnage pharmaceutique, a choisi de consolider ses positions sur le marché italien en mai 2016. Pour cela, il a acquis l’usine du Japonais Takeda, implantée à Cerano, à une trentaine de kilomètres de Milan, en Italie. Cette entreprise est spécialisée dans la fabrication en petite série de formes sèches et liquides à forte valeur ajoutée, ainsi que dans le conditionnement de produits biologiques. Pour Sébastien Aguettant, le président de Delpharm, cette acquisition permet de positionner son groupe sur le troisième marché européen, mais aussi de le « doter d’une plateforme industrielle spécifiquement dédiée aux petites séries ». De son côté, Synerlab a également choisi de se développer sur le marché européen. Fin 2015, il a acquis Alcalà Farma, l’un des principaux façonniers pharmaceutiques en Espagne. Située dans les environs de Madrid, l’entreprise compte deux sites de fabrication, l’un spécialisé dans les capsules molles et l’autre couvrant plus de 250 formulations. Pierre Banzet, président de Synerlab, avait indiqué à Industrie Pharma, en novembre 2015, que ce rachat s’inscrivait dans la « stratégie d’expansion à l’international » du groupe, précisant qu’il s’agissait de sa première acquisition hors de France. Ce rachat a aussi permis au groupe de diversifier son portefeuille de produits sur les sachets sticks, les capsules molles, les injectables et les formes pâteuses, en plus des sachets, comprimés et gélules. Et Synerlab ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « Nous continuons à regarder les opportunités en Espagne, Italie et Allemagne, ainsi qu’en Pologne et Turquie, avait détaillé Pierre Banzet. Notre stratégie vise à nous étendre au niveau international, mais aussi à compléter notre portefeuille de formes pharmaceutiques, notamment dans l’injectable qui reste une forme très intéressante ». Internationalisation et diversification sont donc deux axes autour desquels les façonniers cherchent désormais à asseoir leurs positions. n aNNe-GaëLLe MoULUN
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IndustriePharma N°98 Septembre 2016
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Track & Trace par OcS: « la meilleure
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aenova-group est une des principales sociétés pharmaceutiques et de soins du monde, qui ont choisi de faire confiance dans le «traceable Quality System» (tQS), la solution track & trace d’ocS checkweighers. SérialiSation et contrôle complet en un Seul SyStème un médicament anti-inflammatoire se déplace sur les convoyeurs là, les étuis cartons sont réceptionnés dans une position exacte et stable pour un codage et sa vérification 1D (ce qui est difficile dans tous les cas) à des vitesses de transport allant jusqu’à 60 m/min. la qualité du grade (minimum «B») avec contrôle a posteriori peut maintenant être atteinte. Si aucun problème d’encodage n’est détecté par la caméra de contrôle, le produit est transféré sur le convoyeur de pesage ultra précis afin de vérifier sa conformité. les produits qui ont une erreur de marquage ou un poids incorrect sont éjectés individuellement dans des bacs collecteurs verrouillables. les processus différents - la sérialisation, la vérification et le contrôle du poids - sont effectués sur le tQS-Hc-a te, le système de la solution track & trace intégrée d’ocS, qui combine l’étiquetage parfait des produits avec la technologie de pesage de haute précision reconnue mondialement. les cellules de pesage utilisées dans les systèmes tQS fonctionnent sur le principe de compensation de la force électromagnétique (emFr). ce procédé offre un temps de stabilisation plus rapide, et par conséquent des résultats de mesure plus rapidement obtenus qu’avec d’autres méthodes de pesage dynamique similaires milieu industriel. chez aenova, c’est environ 300 étuis cartons par minute qui sont vérifiés par un pesage fiable (la technologie de pesage ocS - dans l’industrie alimentaire - est capable de peser en métrologie légale jusqu’à 640 pièces par minute).
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TQS-Bp
par ocS checkweighers
une fois que les étuis carton sont passés avec succès sur le tQS-Hc-a te, ils sont emballés et réunis par lot de 10. par la suite, ces lots sont transmis au prochain système du track & trace, le tQS-Bp, pour la mise en oeuvre du premier niveau d’agrégation. c’est là que les numéros de série des dix étuis cartons sont scannés et regroupés pour créer un numéro de série unique affecté à l’ensemble. cette étiquette est appliquée sur le lot, avant d’achever les dernières étapes de la lecture des numéros de série des étuis carton individuels, à la vérification de l’étiquette du lot.
le SyStème intégré pour l’agrégation complète les lots finissent par atteindre le tQS-cp, le système de la solution track & trace intégrée d’ocS, pour les caisses d’expédition. le tQS-cp gère l’agrégation au niveau de l’emballage manuel. c’est là que les lots distincts sont initialement placés couche par couche dans une caisse carton. après la dépose de chaque couche, la caméra entièrement intégrée prend une photo à très haute résolution (16 mégapixels) de la surface complète montrant tous les codes individuels de cette couche. une fois que toutes les couches de la caisse d’expédition ont été traitées, l’agrégation est terminée et une étiquette est automatiquement générée pour la caisse d’expédition. tous les composants du système tQS peuvent être contrôlés directement à partir de l’unique interface logicielle sans changer de programme. en outre, tous les systèmes tQS de la ligne de production sont reliés via le le line manager.
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le système d’agrégation semi-automatique pour l’emballage manuel des caisses d’expédition
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ocS checkweighers gmbH guido Schönfelder phone: (+49) 631 34146-8289 Fax: (+49) 631 34146-8694 guido.schoenfelder@ocs-cw.com
alexander pohl directeur du département packaging de l’entreprise est ravi de la réussite de l’installation de la solution track & trace intégrée d’ocS, qu’il a décrit comme une entreprise flexible, dynamique et innovante. « nous pensons que nous sommes entre de bonnes mains avec ocS, « a-t-il dit en parlant de la relation de confiance qui a été rapidement établi entre aenova et les spécialistes high-tech chez ocS. le manager d’aenova a de nouveau souligné le grand avantage du logiciel de commande entièrement intégré, qui élimine le besoin de configurer les zones d’impression et le traitement de l’image séparément à l’imprimante et à la caméra du tQS. « les solutions track & trace d’ocS nous ont convaincu dès le début, « a expliqué alexander pohl. « en ce qui concerne la sérialisation, c’est sans aucun doute la meilleure solution que nous pouvions trouver. »
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ocS checkweighers gmbH parc d’activité du vert galant rue Saint Simon Saint ouen l’aumône 95041 cergy-pontoise cedex
phone + 33 1 30 37 92 92 Fax + 33 1 30 37 98 52 info.fr@ocs-cw.com www.ocs-cw.com
filièRe Santé Bilan économique 2015 Face à un marché pharmaceutique français stagnant pour l’année 2015, le Leem alerte sur la nécessité de développer une politique d’attractivité pour les investissements en santé.
Le Leem pointe les difficultés rencontrées par le secteur
Des pertes de parts de marché mondial Le Leem note également que là où le secteur représentait 5,4 % des parts du marché mondial en 2005, il est tombé à 3,9 % en 2014
avec 1,66 Mrd € d’économies (dont 900 M€ de baisses de prix). Quant à la part des prélèvements sur le chiffre d’affaires taxable, elle a augmenté de 3,6 % à 6,3 %, alors que le taux de croissance de ce même chiffre d’affaires a chuté de + 0,3 % à - 0,6 %.
Refonder une vraie politique d’attractivité © Leem
Marché pharmaceutique « très contraint », régulation économique lourde, emploi en pleine mutation… C’est un bilan 2015 bien pessimiste que le syndicat des entreprises du médicament dresse pour son secteur en France. L’édition 2016 du bilan économique a été publiée le 30 août. Le syndicat n’hésite pas à pointer que « la situation économique du secteur en France interroge sur sa capacité à rester un atout industriel pour le pays ». La France fait exception: elle est la seule dans le paysage européen dont le chiffre d’affaires n’a pas été en croissance en 2015. À l’image des quatre dernières années, il a stagné – tandis que nos voisins anglais, allemands ou espagnols ont affiché des marchés respectivement en croissance de 10 %, 6 % et 16 %.
Patrick errard, président du leem.
pour ne plus représenter que 3,5 % en 2015. En ce qui concerne les plans successifs d’économies mis en place récemment par le gouvernement, le Leem estime qu’ils « étouffent le secteur qui assume à lui seul 50 % des efforts d’économies de l’Assurance-maladie, alors qu’il ne représente que 15 % des dépenses de santé ». Il rappelle que pour l’année 2016, la contribution des entreprises du médicament s’élève à un niveau jamais atteint précédemment
Autant de données chiffrées qui enjoignent le Leem à déclarer qu’il y a « urgence absolue » à « refonder une vraie politique d’attractivité pour les investissements en santé ». À ce contexte, s’ajoutent les prix des médicaments français, actuellement parmi les plus bas d’Europe occidentale, note le Leem. Pourtant, il faut souligner que l’industrie du médicament garde une balance commerciale positive (+ 7,7 Mrds € en 2015) et qu’après la récession de 2014, les « échanges commerciaux de médicaments entre la France et les autres pays sont en hausse de +1,5 % », comparé à l’année précédente, relève le Leem. 2016 ne semble cependant pas vouloir
s’inscrire dans cette continuité, car le mois d’avril juste passé enregistre une baisse de 19 %. En ce qui concerne l’emploi enfin, le secteur compte désormais moins de 100000 salariés. La baisse des effectifs enregistrée s’applique à l’ensemble des métiers de la pharmacie, alors même que 8500 embauches ont été comptabilisées en 2014. Une note positive se profile ici pour le Leem, qui indique que « l’industrie du médicament est en capacité de rebondir en matière d’emploi à travers le développement de nouveaux métiers », à nuancer avec le fait que « les conditions d’attractivité doivent être réunies au préalable pour y parvenir ». Le président du Leem, Patrick Errard, a annoncé « plaider pour un objectif national de dépenses d’assurance-maladie (Ondam) « médicaments » aligné sur l’Ondam général, ainsi que pour des réformes structurelles du système de santé, qui permettent à ce dernier de restituer les économies dégagées par ces innovations ». n RaPhaëlle MaRuchitch
essais cliniques
France Biotech alerte sur l’encadrement juridique L’association des entrepreneurs en sciences de la vie a adressé une lettre ouverte à la ministre de la Santé concernant l’encadrement juridique des essais cliniques en France. Cette lettre fait suite à l’ordonnance du 16 juin 2016 relative aux « recherches impliquant la personne humaine ». « Cette
nouvelle réglementation suscite l’inquiétude des entrepreneurs en sciences de la vie concernant l’encadrement juridique des essais cliniques en France, en particulier la désignation aléatoire des comités de protection des personnes (CPP) », a expliqué France Biotech. Selon l’association, l’ordonnance ne prévoit aucune
disposition sur la manière dont les comités seront désignés par la Commission Nationale des recherches impliquant la personne humaine. « À ce titre et dans un souci d’efficacité du travail des CPP, France Biotech souhaite faire valoir la nécessité d’une attribution des dossiers selon la recherche concernée », a
indiqué France Biotech. Avant d’ajouter: « Par ailleurs, il apparaît indispensable qu’une seconde recherche portant sur un produit qui a fait l’objet d’une première recherche, puisse être soumise, sauf motif particulier, au CPP qui avait examiné et fourni un avis sur la première recherche ». n a.f. IndustriePharma N°98 Septembre 2016
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Santé
Président Proconseil
gilbert.lippmann@proconseil.fr
Libérezlasymétrie!
Il y a quelques années, le directeur général d’une grande enseigne de services me demandait d’intervenir dans ses concessions autoroutières pour améliorer l’expérience client. L’objectif, pour le moins délicat, consistait à accroître la satisfaction des clients lors de leur passage dans les « toilettes ». L’opération qui m’était demandée devait être uniquement réalisée grâce à l’action du personnel, aucun investissement conséquent n’étant prévu. Le challenge était d’autant plus fort que le site choisi pour l’expérimentation avait le meilleur « scoring » de toutes les concessions françaises sur ce sujet : un taux de 80 % de satisfaction, mesuré automatiquement par un vote des clients à la sortie des toilettes. Alors comment faire ? Après une immersion dans la concession, je décidais de focaliser mon énergie sur l’attention portée au personnel. Comment ces équipes pourraient-elles en effet s’intéresser à l’expérience des clients alors que, depuis des années, personne ne se préoccupait vraiment d’elles ? Cette idée a indéniablement été le véritable bras de levier d’un résultat totalement incroyable. Nous avons en effet mené des actions toutes tournées vers le personnel de la concession puis, dans un second temps seulement, nous nous sommes intéressés au client. Et tandis que la direction s’attendait à une augmentation de quelques points de satisfaction, le « scoring », après quelques mois, bondissait à 96 % de satisfaction client pour s’y maintenir pendant des mois !! Alors pourquoi ? Laissons à nos philosophes la question fondamentale de l’inné et de l’acquis… et interrogeons-nous sur la compréhension du service client ; peut-elle être innée ? Comment des personnes pourraient-elles tout donner au client alors que l’entreprise, en retour, s’intéresse trop peu à « l’expérience salarié »? En réalité, la manière dont nous sommes considérés façonne bien notre mental, notre façon de voir et de comprendre les choses et, bien sûr, d’agir… Dernièrement, dans un autre contexte, je faisais remarquer à l’un de mes clients, insatisfait de ses résultats en termes de service client, que, dans ses usines, tout est organisé pour les produits. Ils y séjournent pourtant assez peu, en moyenne une semaine. À l’inverse, peu de choses y sont réellement faites pour les hommes et les femmes qui fabriquent ces produits et qui, eux, restent sur le site… entre 20 et 30 ans. Choquant ? Pas vraiment. En fait, deux interprétations du réel s’opposent ici. D’un côté, la vision d’un monde technique piloté par le rationnel et une approche mécaniste (les flux de produits, la productivité, la supply chain,…), de l’autre, un monde biologique observé au travers d’un prisme systémique (la culture, les interactions, le management,…), forcément moins déterministe. Il existe une relation forte entre notre aptitude à considérer les personnes de nos entreprises et la façon dont elles vont s’approprier cette relation au client. Cette pensée, dénommée « la symétrie des attentions », a été portée sur le devant de la scène par Vineet Nayar, CEO de HCL technologies dans son livre « Employee first, Customer second » qui a le mérite de remettre les choses dans l’ordre. Entrons donc résolument dans un monde moins déséquilibré : libérons la symétrie des attentions !!! n
40 IndustriePharma N°98 Septembre 2016
Politique
Le Brexit inquiète
Comme à peu près tout le monde, hors du RoyaumeUni, l’industrie chimique et pharmaceutique n’avait pas vraiment envisagé la réalité d’un Brexit. Si la sortie du Royaume-Uni est désormais actée, elle est encore loin d’être effective et ni les modalités ni les conséquences de cette séparation ne sont encore précises. La Chemical Industries Association (CIA) n’a pas caché sa déception au lendemain du scrutin. La fédération britannique dit qu’elle respecte ce choix démocratique et qu’elle mettra tout en œuvre avec le gouvernement pour assurer les meilleures modalités de sortie afin de ne pas pénaliser les segments pharmaceutiques et chimiques. Deux industries de poids dans le pays. Ils représentent le plus grand secteur exportateur du Royaume-Uni, avec une valeur de près de 50 milliards de livres, et
© Freeimages – Raphael Pto
La chronique de Gilbert Lippmann
un peu plus de 4 Mrds £ par an d’investissements en capital et en R&D. Chimie et pharmacie recensent 140000 salariés directs outreManche et contribuent à un demi-million d’emplois en aval. Du côté de l’industrie pharmaceutique, l’EFPIA n’a pas non plus caché son inquiétude et espère que le Brexit ne créera pas de nuisances sur la régulation et les délais de mise sur le marché de traitements innovants. Mais ne cache pas, déjà, que ce vote entraîne une inévitable incertitude et rend d’ores et déjà les décisions d’investissements à long terme « problématiques ». n J.c.
innovation
Une labellisation Health Tech pour la Normandie La Normandie a désormais la labellisation du réseau thématique national Health Tech « Biotech – Medtech – e-santé » à son actif. Sa candidature a été conjointement portée par le Pôle développement et innovation économiques de Caen La Mer (Synergia) et la Technopole Chimie Biologie Santé (CBS). La labellisation fera bénéficier les entreprises normandes « d’un projet régional ambitieux » et leur permettra « d’intégrer une dynamique nationale avec une
© GSK
filièRe
la Normandie : 3e région française de production de médicaments.
vision internationale », a précisé la Technopole CBS. L’objectif global à travers cette labellisation est de développer la filière santé dans la région, en particulier celle dédiée aux start-up et PME de ce domaine. Une feuille de route nationale sera rédigée et un secrétaire général désigné, le tout assorti de l’ambition de développer une présence forte à l’international. Rappelons que la Normandie est la troisième région française en termes de production de médicaments et la 2e région française pour la chimie pharmaceutique. À titre d’exemple, en 2015, Synergia a permis de faire aboutir 14 demandes de financement (représentant 220000 €) et co-accompagné avec l’incubateur Normandie Incubation 16 levées de fonds, pour un total de plus de 10 M€. n R.M.
Santé acide valProïque
Le ministère de la Santé a fait savoir le 24 août 2016 que plus de 14000 femmes enceintes avaient été exposées à l’acide valproïque entre 2007 et 2014. Les dérivés d’acide valproïque sont utilisés pour traiter les troubles neurologiques. Quatre médicaments de Sanofi et leurs génériques sont concernés. La Dépakine et la Micropakine (valproate de sodium), sont indiquées dans le traitement de l’épilepsie. Le Dépakote et le Dépamide, également dérivés d’acide valproïque, sont employés pour soigner les troubles bipolaires. Les chiffres proviennent d’une étude réalisée par l’ANSM et la Caisse nationale d’assurance-maladie. L’étude précise que chez les femmes qui ont été exposées, « jusqu’à 10 % des bébés présentent des malformations et jusqu’à 40 % des enfants ont des troubles du développement ». Au total, on compte 8701 enfants nés vivants entre 2007 et 2014 après avoir été exposés à l’acide valproïque via leur mère (5691 enfants exposés à des spécialités indiquées dans l’épilepsie et 3027 exposés à des spécialités indiquées dans les troubles
© Freeimages – Jose Torres
Plus de 14000 femmes enceintes exposées
Plus de 14 000 femmes enceintes ont été exposés entre 2007 et 2014.
Réduisez vos
bipolaires). Reste à déterminer pour l’ANSM le nombre d’enfants effectivement atteints de troubles. Il devrait être possible de connaître ce chiffre à la fin 2016 ou au début de l’année 2017. En ce qui concerne l’indemnisation des victimes, une série de mesures a été annoncée et devrait être validée par le Parlement d’ici la fin de l’année. Marisol Touraine, qui avait annoncé en mars 2016 un plan d’action pour renforcer la prévention, a divulgué la mise en place d’un dispositif d’indemnisation destiné aux victimes. n R.M.
antihistaminiques
L’ANSM suspend 9 spécialités
L’ANSM va suspendre les AMM de neuf médicaments commercialisés en France. La décision de l’Agence a été prise en attente de l’issue d’une procédure d’arbitrage européen. C’est un centre privé établi à Bangalore (Inde), Semler Research, qui est en cause. Précisons qu’il s’agit de mesures préventives et qu’« aucun élément n’a, à ce jour, conduit à établir un risque avéré pour la santé humaine ou un manque d’efficacité de ces médicaments », a indiqué l’ANSM. Les spécialités concernées
contiennent trois substances actives utilisées au sein de médicaments antihistaminiques. La cause de la suspension concerne certaines études cliniques nécessaires à l’obtention des AMM menées au sein du centre indien Semler Research. Or ce centre a été inspecté par la FDA ainsi que par l’Organisation mondiale de la santé, qui ont conclu à des dysfonctionnements, dont un manque de respect des Bonnes pratiques cliniques en rapport avec les études de bioéquivalence. n R.M. IndustriePharma N°98 Septembre 2016
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filièRe
Santé La chronique de Patrick Hibon de Frohen
séquençage
L’AP-HP s’allie à IntegraGen
Vice-président exécutif de l’IMT
L’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) et la société française IntegraGen ont signé un accord-cadre qui vise à développer les projets de recherche et de recherche clinique des solutions de séquençage à très haut débit (exome et génome complet). D’une durée de trois ans, cette collaboration permettra aux chercheurs, cliniciens et biologistes de l’AP-HP d’accéder au savoir-faire et à l’expérience d’IntegraGen en matière de séquençage. Les données issues des échantillons biologiques prélevés seront transformées en information génomique et en outils de diagnostic. La plateforme commune de séquençage à très haut débit sera ensuite utilisée pour des projets de recherche dans les cancers, les maladies rares, la microbiologie et éven-
p.hibon@groupe-imt.com
Unepropositionqui responsabiliselepatient
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la collaboration est prévue pour une durée de 3 ans.
tuellement la psychiatrie. « Il s’agit pour l’AP-HP d’une avancée majeure pour tous ses chercheurs, dont certains sont obligés d’envoyer les ADN à séquencer en Chine », a expliqué IntegraGen. Cet accord-cadre permettra de développer d’autres projets de recherche, en lien avec d’autres partenaires, comme des universités, l’Inserm, etc. n a.f.
Politiques de santé
La HAS dresse son bilan pour 2015 La Haute Autorité de santé (HAS) a publié, le 1er juillet, son rapport annuel pour l’année 2015. L’an dernier, la HAS a
© HAS/Cyril Bailleul
Ça y est ! C’est reparti ! Un média bien connu, un « Canard », vient, à nouveau, de se « déchaîner » contre un des plus grands laboratoires pharmaceutiques et non des moindres, et un de ses produits phares. Et, bien évidemment, on y mêle la coresponsabilité de l’Agence, coupable d’avoir volontairement caché des informations liées aux effets secondaires du dit produit. Bref un complot, et il n’y manquerait plus que les effets occultes et pervers des « forces judéo-maçonniques » pour compléter le tableau !! Il faut définitivement arrêter ces formidables hypocrisies qui consistent à omettre de dire qu’un médicament a toujours des effets secondaires alors que ceux-ci, pas faciles à démontrer, ne sont parfois détectés qu’au fil des ans, parfois au bout de 20 à 25 ans. Il faut l’affirmer aux patients, au lieu de porter la vindicte sur les laboratoires, nourrir une certaine presse avide de scandale et de quelques avocats qui cultivent à outrance la judiciarisation. Il y aurait, me semble-t-il, une solution toute simple. Récemment hospitalisé, j’ai eu à remplir et signer des documents indiquant que j’avais bien été informé des risques d’une anesthésie il faut et d’une opération chirurgicale, et ce, en « arrêter fonction de mes antécédents, de mon état d’assister physique, biologique et physiologique. de façon J’étais alors libre de subir ou non cette opération, qui hors le cas, rarissime, d’une outrancière malveillance ou incompétence notoire, nos relevait de ma seule responsabilité. Il faut concitoyens». dire que les praticiens hospitaliers ont vu également surgir cette « mode » qui consiste à porter plainte pour tout et pour rien, et qu’il leur a fallu trouver une parade pour ne pas être constamment en procès. Alors pourquoi ne pas instaurer ce système pour la délivrance de médicaments et dispositifs médicaux ? Une fois posé le diagnostic, le médecin proposerait au patient une thérapie qu’il jugerait adaptée, informerait le patient du rapport avantage-risque connu à ce jour, indiquerait également que des effets indésirables éventuels, non détectés à ce jour, pourraient être découverts au fil du temps, et ce, en fonction de l’état présent et futur du patient et des découvertes postérieures liées à la pharmacovigilance. Ce dernier signerait alors un document à l’image de ce qui se fait en milieu hospitalier, s’engagerait à prendre connaissance des notices, à informer son médecin de son évolution physiologique au fil du temps, et serait libre de prendre ou pas les médicaments prescrits, et ce, sous sa seule responsabilité ! Le principe serait le même dans le cadre de l’automédication. Le pharmacien d’officine verrait par là-même son rôle d’information valorisé et renforcé. Cela permettrait, de surcroît, d’arrêter à « assister » et à déresponsabiliser de façon outrancière nos concitoyens devant des choix qui seraient alors éclairés car informés. n
©Integragen
© T.Borredon
filièRe
agnès Buzyn a été nommée présidente du collège de la haS en mars 2016.
rendu 805 évaluations de médicaments. Elle a aussi évalué divers dispositifs médicaux et a publié 20 rapports concernant l’évaluation des technologies de santé. Dans le domaine des évaluations médico-économiques, elle a rendu 21 avis d’efficience, concernant par exemple des médicaments indiqués dans la prise en charge des adultes infectés par le virus de l’hépatite C ou encore le traitement de l’urticaire chronique spontanée. Par ailleurs, une des missions de la HAS consiste à mettre à la disposition des professionnels de santé des recommandations de bonne pratique. En 2015, l’autorité sanitaire a notamment travaillé sur la greffe rénale, les troubles bipolaires, le déficit de l’attention chez l’enfant et l’adolescent ou encore sur les urétrites et les cervicites. n a.f.
Jeune société innovante
filière
immunothérapie La start-up nordiste est spécialisée dans l’évaluation préclinique des effets de molécules sur le système immunitaire. Elle aide les industriels de la pharmacie à développer des médicaments plus efficaces, notamment contre le cancer.
Et s’il y avait un moyen pour un laboratoire pharmaceutique d’investir sur un essai clinique pour une molécule ne présentant aucun effet indésirable sur le système immunitaire ? C’est ce que propose la start-up biopharmaceutique Immune InsighT. Créée en juillet 2016, cette jeune société hébergée par l’Institut Pasteur de Lille (Nord) propose des évaluations précliniques de candidatsmédicaments ou d’actifs pharmaceutiques sur le système immunitaire humain. Tout a commencé en 2013, lorsque l’équipe « Immunologie des cancers » de l’unité mixte de recherche 8161 (CNRS/Université de Lille/Institut Pasteur de Lille) menée par le Docteur Nadira Delhem réfléchissait à un moyen de valoriser ses travaux scientifiques. « à cette époque, le bio-incubateur régional Eurasanté recherchait des opportunités de valorisation de projets de R&D en start-up. Nous avons donc décidé de nous lancer dans l’aventure » se souvient Olivier Moralès, expert consultant et fondateur d’Immune InsighT. Incubée depuis 2014, l’entreprise innovante a été désignée, cette même année, lauréat de la catégorie émergence du concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes organisé par BpiFrance (renommé depuis i-Lab). « La dotation liée à cette distinction nous a aidés à établir une preuve de concept et à mener une étude de réceptivité de notre approche innovante », raconte Olivier Moralès. Avant d’ajouter : « Avec le soutien de la SATT Nord et de nos tutelles, nous avons reçu une validation d’autorisation de concours scientifique, ce qui a
© Immune InsighT
Immune InsighT prédit l’effet des actifs sur le système immunitaire
permis la création de la société Immune InsighT, anciennement connu sous le nom de EATreg Biotech ».
Une meilleure sélection des candidats-médicaments Immune InsighT propose d’établir au stade préclinique la « signature moléculaire » des lymphocytes T régulateurs (Treg) pour une molécule d’intérêt. Et ainsi permettre à un laboratoire pharmaceutique de choisir le meilleur candidat médicament pour un essai en phase clinique. « Notre méthode teste l’innocuité des actifs vis-à-vis des Treg, capables de maintenir l’équilibre du système immunitaire, essentiel pour protéger l’organisme contre les agressions sans pour autant l’affaiblir », explique Olivier Moralès. Avant de poursuivre : « Des maladies comme le cancer peuvent activer anormalement ces lymphocytes, ce qui diminue la réponse immunitaire dirigée contre la tumeur. Inversement, dans le cas d’allergies, de maladies inflammatoires chroniques ou de transplantations, les lymphocytes Treg sont en sous-régime, ce qui implique une réponse immunitaire excessive ». La jeune société est dotée d’une expertise pour l’analyse des effets (négatifs ou positifs) sur la réponse des cellules
l’expertise d’immune insighT porte surtout sur les lymphocytes.
immunitaires régulatrices, que ce soit sur des échantillons humains (in vitro ou ex vivo) ou des modèles murins (in vitro). « Nous proposons également un travail à la carte, en évaluant par exemple les modifications métaboliques, fonctionnelles et phénotypiques, la capacité de recrutement et de conversion des cellules induites par le médicament-candidat testé », détaille Olivier Moralès. Avant d’ajouter : « Notre expertise porte principalement sur les lymphocytes, mais nous pouvons également étudier d’autres types cellulaires tels que les cellules myéloïdes, les cellules dendritiques, les macrophages, etc. ». Les prestations proposées par la start-up conviennent particulièrement pour la mise au point de molécules actives destinées à traiter des indications comme le cancer, mais également les allergies, les maladies autoimmunes ou encore les rejets de greffe après transplantation. Pour son activité, Immune InsighT dispose d’un plateau technique de pointe comprenant un système de quantification de l’expression génique (qPCR en temps réel), un cytomètre en flux, des laboratoires de culture cellulaire,
des plateformes d’imagerie et d’immuno-détection, etc. « Nous avons également une convention signée avec l’Institut Pasteur de Lille et le CNRS pour pouvoir accéder à leurs laboratoires », indique Olivier Moralès. Dans les prochains mois, la jeune société innovante va s’attacher à se faire connaître et proposer ses services de CRO au plus grand nombre d’acteurs en biopharmacie. « Nous avons l’intention de nous créer un maximum de contacts lors du prochain salon BioFit 2016, à Lille. L’objectif de signer de nouveaux partenariats, et ainsi nous donner les moyens d’étoffer l’effectif de la société », affirme Hamza Aboussemdai, président d’Immune Insight. Avant de continuer : « Nous nous focalisons dans un premier temps à développer notre activité en France. Des contacts ont également été pris pour des collaborations en Suisse et Chine. L’Amérique du Nord et le Japon sont des régions que nous ciblons à moyen terme ». à ce jour, la start-up emploie deux salariés en propre, effectif complété avec du personnel détaché du CNRS et de l’Institut Pasteur de Lille. Outre son activité de CRO, elle propose également l’organisation de formations en immunologie à destination des industriels. « à plus long terme, Immune InsighT envisage d’étendre ses activités notamment à l’agronomie (OGM, phytosanitaires) et à la cosmétique », indique Hamza Aboussemdai. Avant de conclure : « à très long terme, nous avons l’espoir d’être en mesure de développer notre propre candidatmédicament ». n DiNhill ON IndustriePharma N°98 Septembre 2016
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filière
Colloque
Région CentRe-Val-de-loiRe Le 30 juin, à Tours, s’est tenu un colloque sur la bioproduction. Acteurs industriels, de la recherche, de la formation mais aussi de la valorisation de l’innovation se sont réunis pour aborder les différents défis pour l’implantation de bioproduction dans la région.
« Si nous voulons être dans la course demain, il faut commencer à se positionner et à accompagner les industriels dans leur prise de décision », rappelle Fabien Riolet, directeur général de Polepharma. C’est avec cette volonté que le cluster, en partenariat avec le Bio3 Institute, MabDesign, Medicen Paris Région, a organisé un colloque à Tours (Indre-et-Loire), le 30 juin 2016. Cette journée qui a reçu le soutien de Pall Life Sciences, Pharmadec et de la Région Centre-Val de Loire a réuni près de 80 personnes autour du thème « De la chimie à la bioproduction: les bonnes pratiques de la diversification ». L’industrie pharmaceutique en région Centre-Val-de-Loire entend ainsi prendre le virage des biotechnologies. Plusieurs annonces sont notamment intervenues depuis le début de l’année dans ce domaine. Ainsi, en février, le Bio3 Institute a été inauguré à Tours. Cet institut de formation a été conçu comme une mini-usine de bioproduction avec des salles de cours. La plateforme sera également mise à disposition des start-up et industriels. Du côté des industriels de la région CentreVal-de-Loire, Servier a annoncé en juillet un investissement pour se doter de capacités pilotes de bioproduction sur son site de Gidy (Loiret). L’écosystème se renforce ainsi dans la région, qui compte déjà des acteurs comme le Laboratoire d’excellence (LabEx) MabImprove et l’organisme de formation IMT. La journée de colloque a été l’occasion de donner des clés aux acteurs positionnés sur l’industrie pharmaceutique issue de la chimie pour se tourner vers la bioproduction. Hervé Watier, coordinateur du programme
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© Polepharma - Sophie Ehrhardt.
Accompagner le passage de la chimie à la bioproduction
le colloque Polepharma Bioproduction a réuni 80 personnes à tours.
Biomédicaments à l’université de Tours, est ainsi revenu sur les définitions des biomédicaments, qui peuvent être des vaccins, des hormones, des facteurs de croissance, des enzymes, des anticorps… Peggy Sander, chef de projet de NNE Pharmaplan, a rappelé les marchés et enjeux de la bioproduction en France et en Europe. « Une transition s’est opérée vers les médicaments spécialisés avec une production réduite en termes de volume. Elle s’est faite de façon progressive », a noté Peggy Sander. Avant de souligner: « dans le top 10 des médicaments en termes de ventes, quatre sont des biomédicaments. Et à l’horizon 2020, ce sera quasiment tout le top 10 ». Elle a également indiqué le « nombre assez important de molécules en clinique, qu’il va falloir produire. Il y a clairement un manque de capacités de production. En espérant voir des projets et de
nouvelles entités de production arriver en France et en Europe ». Pour se positionner sur ce marché, Olivier Favre-Bulle, directeur général de 3Biotech, a comparé les principes fondamentaux de la production de biomédicaments à ceux pour les médicaments chimiques. Il a notamment détaillé les étapes clés de génie génétique, lignée cellulaire, banque cellulaire, culture cellulaire, purification et remplissage aseptique.
Privilégier les équipements à usage unique Olivier Favre-Bulle a, par ailleurs, souligné l’intérêt d’opter pour les équipements à usage unique, permettant d’avoir des installations avec « des volumes réduits, des surfaces réduites, des hauteurs de plateforme réduites, une durée d’intégration réduite… » et ce, malgré une augmentation forte des déchets solides. « Grâce à l’usage unique, on peut dessiner une unité de production de 100 kg de mAbs, pour un
investissement de 30 millions d’euros et une construction en 18 à 24 mois ». Après une matinée dédiée à des conférences plénières, l’après-midi a été consacré à des ateliers techniques sur « la diversification industrielle de la chimie vers la biologie: étape par étape » au sein du Bio3. Les participants ont ainsi pu détailler les évolutions à opérer pour les différentes étapes: de synthèse et de purification, de contrôle analytique, de formulation d’un biomédicament, de remplissage et conditionnement… Le colloque a ainsi été l’occasion de donner les clés aux acteurs présents pour se lancer dans la bioproduction et ainsi positionner la région CentreVal-de-Loire dans ce thème. Le rendez-vous est déjà fixé pour 2017. Tours accueillera les Assises industrielles de l’anticorps, les 27 et 28 juin, co-organisées par Polepharma, le LabEx MabImprove et MabDesign. Le cluster industriel entend également soutenir l’innovation dans ce domaine avec la création en 2017 d’une start-up académie, selon Fabien Riolet. Polepharma prévoit d’accompagner les porteurs de projet pour la valorisation de la recherche. « Dans la région, nous avons de fortes compétences académiques et industrielles. Il nous faut davantage de start-up. Il faut aider à leur création pour assurer le transfert entre les deux », a indiqué Denis Recquier, vice-président Innovation de Polepharma. Des projets qui permettront d’accompagner les acteurs de la région dans la bioproduction. n à tours, Aurélie Dureuil
réglementaire Christelle Petrossi © Aktehom
Co-fondateur d’Aktehom
ChristoPhe MeUNier
filière
conduite du changement l’industriepharmaceutiquedoitfairefaceàdes évolutionsmajeures,réglementaires,techniques,technologiquesetdemarché.Detelles mutationsrequièrentunchangementculturelauseindeslaboratoires,uneévolution significativedesMindsetetdespratiques.Maiscommentpiloterlechangementpourune maîtrisepérenneducoupleProduit/Processetdelasécuritédupatient ?Cesévolutionsne pourrontsefairesansleshommes,leséquipes,sansuneorganisationquifédèreleursactivitéset stimuleleurengagement.
La réglementation, au travers notamment des fondamentaux fixés par les ICH, amène une responsabilisation des différents acteurs de l’entreprise à tous les niveaux et tout au long du cycle de vie. La qualité des produits délivrés aux patients n’est pas garantie par un seul département, comme l’assurance qualité, mais elle est portée par les intervenants dans les opérations pharmaceutiques. Tout un chacun doit avoir la bonne compréhension de l’activité qu’il réalise pour agir et décider en conscience dans son périmètre d’intervention et de responsabilité. Les acteurs de l’entreprise, quel que soit leur niveau dans l’organisation, doivent être en mesure de comprendre et de s’approprier le sens des décisions, des choix, des directions à prendre en fonction de leur activité et de leur contexte. Ils doivent être moteur dans la communication du savoir et le partage d’informations entre services pour une compréhension mutualisée des requis nécessaires à la sécurisation du produit. Il ne s’agit pas d’un état figé à atteindre mais d’un chemin à parcourir. La responsabilisation est une nécessité mais aussi un levier de motivation. L’enjeu est double car au-delà de la satisfaction d’un requis réglementaire, il s’agit de faire évoluer le management et les collaborateurs. Différents outils peuvent aider les dirigeants à ce changement culturel indispensable. Ils doivent
être mis en œuvre de façon à permettre d’évaluer, de diagnostiquer la situation réelle et de rendre explicite et mesurable l’objectif de « Mindset » souhaité. On peut citer pour exemple la courbe Bradley conçue en 1995 par DuPont pour sécuriser la fabrication des produits sur tous ses sites de fabrication. Ce modèle présente les stades successifs dits « réactifs, de dépendance, d’indépendance, d’interdépendance » nécessaires à passer pour développer graduellement une culture et l’établir de manière pérenne. Il doit être utilisé de sorte à comprendre la situation réelle de l’entreprise en termes de culture vis-à-vis de la cible fixée de Mindset, et les changements de mentalité et de comportement qui sont nécessaires pour permettre l’évolution culturelle. D’un point de vue psychologique, le modèle du Docteur Kübler-Ross, spécialiste du comportement, part du principe que tout changement non désiré implique une perte. Il décrit certaines étapes majeures du processus de deuil (déni, colère, marchandage, acceptation). Il est exploitable pour diagnostiquer l’état réel de la situation d’acceptation du changement et pour l’ajustement des enjeux et cibles souhaitables au regard de l’effort d’évolution estimé. Il structure en d’autres termes les différents stades émotionnels à passer pour l’acceptation du changement et permet d’induire les actions d’accompagnement nécessaires.
© DR
L’Homme au cœur de la maîtrise Produit/Process
Partner Aktehom
D’un point de vue animation opérationnelle, un référentiel de type « Six Thinking Hats » élaboré par Edward de Bono peut s’avérer un outil facilitant l’acceptation du changement par l’appropriation des enjeux et le développement de l’intelligence collective: libération des pensées, canalisation de l’attention et déclenchement de nouveaux modes de réflexion. Mais ces outils aussi performants soient-ils, sont-ils suffisants? Il s’avère qu’une approche efficace de changement de culture uniquement basée sur des outils n’est malheureusement pas réaliste. L’Homme en tant que personne est « le facteur clé de succès ». Piloter un changement de Mindset pour obtenir efficacité, agilité et réflexes dans les nouvelles pratiques, passe par une connaissance des fonctionnements humains, des modes d’interactions et de communication, et donc une animation Humaine de la démarche de
Mindset Evolution[4]. Pour une bonne compréhension des acteurs du changement que sont les Métiers (leurs leviers de motivation mais aussi leurs réticences, leurs enjeux), l’approche doit intégrer une symbiose des compétences techniques, méthodologiques et humaines. Cela consiste alors à mettre en œuvre les outils d’accompagnement du changement tels que ceux présentés ci-dessus, les méthodes de Lean management, mais aussi des techniques d’animation et de cohésion d’équipe, des techniques de coaching individuel et de Codéveloppement. Le changement se pilote en mettant l’Homme et les Métiers comme l’essence de l’avancement des évolutions. n Références 1] -Alexandre GERANT - diriger autrement l’entreprise [2] - Courbe de Bradley [3] - Méthode Six Thinking Hats – Edward de Bono [4] - Démarche « Mindset Evolution » Aktehom.
Cet article est proposé par la société AKTEHOM, cabinet de conseil et d’expertise, qui accompagne les industriels de la pharmacie et des biotechnologies dans la maîtrise de leurs procédés de fabrication et dans la compréhension du produit et du procédé dans un objectif qualité permettant de garantir la sécurité du patient. AKTEHOM s’oriente depuis sa création dans l’apport de valeur ajoutée à ses clients www.aktehom.com pour leur permettre d’intégrer les évolutions techniques, réglementaires, scientifiques et humaines. industriePharma N°98 septembre 2016
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enquête SérialiSation deS médicamentS
Les ➓ questions pourdébuterunprojet © Rockwell Automation
La date butoir est fixée. Les laboratoires pharmaceutiques ont jusqu’au 9 février 2019 pour installer la sérialisation sur leurs lignes de conditionnement de médicaments à destination de l’Europe. De grands enjeux sont à prendre en compte. La sériaLisation s’imPose sur Les boîtes de médiCaments.
➊ – Comment débuter?
« Les laboratoires pharmaceutiques sont en train de prendre en conscience du sujet. Le challenge paraît très compliqué », observe Christophe Devins, p-dg et co-fondateur du fournisseur de solutions informatiques Adents. La première étape peut ainsi être de bien comprendre la réglementation, comme le souligne Cécile Quarré, chef de branche Industrie Pharmaceutique de Siemens en France (pour les divisions Digital factory et Process industries & drives). « La sérialisation nécessite un travail global de réflexions et d’analyses (à l’échelle du groupe si plusieurs sites sont concernés). La compréhension de l’enjeu reste très longue, pour comprendre les différentes réglementations. En Europe, cela fait des années que le sujet est dans les têtes de tout le monde. Il y a ceux qui ont vu (ou su saisir) l’opportunité de prendre des parts de marché et ceux qui attendent d’avoir une obligation. À un moment donné, la direction prend la décision d’investir et une équipe se met en place ». Car les avis sont unanimes: le projet sérialisation est un projet corporate. Il ne peut être porté uniquement par un service dans l’usine ou, pour les entreprises avec plusieurs sites, par chaque site isolément. « Il faut créer un groupe de travail qui rassemble toutes les parties. Des personnes du corporate, des spécialistes de la sérialisation mais aussi des gens des usines. Pour que le projet se passe bien, il faut que tout le monde
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se l’approprie », conseille Olivier Feraille, responsable des ventes senior Marchés stratégiques verticaux Europe de Cognex. Thierry Protas, vice-président EMEA d’Optel Vision renchérit: « Généralement, l’équipe projet implique le service production ou ingénierie, quelque fois les deux. Il faut prendre en compte l’infrastructure informatique. Un projet sérialisation ne concerne pas uniquement la partie machine. Nous préconisons de mettre autour de la table les différents départements : information, production, affaires réglementaires, packaging, mais aussi marketing, car on peut être amené à changer le packaging pour le marquage ».
➋ – que prendre en compte pour définir les besoins?
Une fois l’équipe de projet mise en place, vient la définition des besoins pour l’entreprise. « Il faut une vision globale et corporate pour avoir une bonne anticipation du besoin. La première chose est de regarder le périmètre », note Olivier Feraille (Cognex). Un constat fait également par Thierry Protas (Optel Vision) : « L’équipe projet d’un client doit avant tout faire une analyse des besoins : quels produits, quelles lignes de conditionnement concernées, dans quelles usines? ». En effet, les réglementations ne concernent pas forcément tous les produits. En Europe, tous les médicaments de prescription (sauf quelques exceptions) sont concernés par la sérialisation. La France
Sérialisation des médicaments
enquête
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– Les solutions de sérialisation installées en 2011 sont-elles obsolètes? La sérialisation fait parler d’elle depuis de nombreuses années. Alors que les industriels investissaient pour mettre en place le datamatrix sur tous les médicaments pour 2011, des fournisseurs proposaient déjà des solutions compatibles pour la sérialisation en discussion au niveau européen. Aujourd’hui la réglementation impose sa mise en place. « C’est une des premières questions : quel est le matériel installé et quelle est sa compatibilité avec les évolutions réglementaires », témoigne Stéphane Fay (Adents). Les laboratoires ayant opté pour des solutions de sérialisation à l’époque du datamatrix pourraient profiter de cette avance. Les choses ne sont cependant pas si simples. « Parmi les clients que nous rencontrons et qui ont acheté des machines datamatrix avec un module serialisation ready, nous n’avons vu aucune machine qui soit opérationnelle. En général le système d’information est à refaire », indique Christophe Devins (Adents). Un constat fait également par Christophe Bourillon, responsable du marché pharma Europe de Rockwell Automation : « Aujourd’hui, même les imprimantes et plus souvent les systèmes de caméra doivent être upgradés. Parfois même, il faut les remplacer ». Si Cécile Quarré (Siemens) accorde qu’« il y a très peu d’installations datamatrix qui peuvent faire de la sérialisation sans changement », elle cite les cas d’industriels « qui sont sur de bons rails ». De son côté, Olivier Feraille souligne que « sur les plus de 600 systèmes que nous avions installés pour le CIP 13, nous n’avons eu aucun problème pour les réutiliser pour la sérialisation. Par contre pour l’agrégation, il faut des lecteurs supplémentaires ». Chez Optel Vision, Thierry
© Optel Vision
va plus loin en imposant des dispositifs d’inviolabilité pour tous les médicaments et des numéros de série pour tous les médicaments remboursables. « Il faut regarder pour quel pays le laboratoire produit, actuellement et à l’avenir. Il faut intégrer dans la définition du besoin la possibilité de supporter les évolutions réglementaires au niveau international. On recense plus de 40 réglementations en place et à venir », constate Stéphane Fay, directeur général d’Adents. Christophe Devins (Adents) ajoute : « Aujourd’hui 82 % de la production pharmaceutique est concernée. Dans ce contexte mieux vaut équiper toutes les lignes et profiter des avantages qu’offre la sérialisation unitaire comme l’amélioration de la performance opérationnelle et l’amélioration de la relation client ». Protas indique que « dans plus de 60 % des cas, il n’est pas utile de changer les systèmes informatiques pour gérer la sérialisation et l’agrégation. Il faut les modifier ou les compléter mais pas forcément les changer ».
La sériaLisation et L’agrégation imPLiquent des modifiCations sur Les Lignes de Conditionnement.
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– Le pilote, un passage obligé? Si de nombreux fournisseurs estiment que la réalisation d’une ligne pilote n’est pas un passage obligé, tous le conseillent. « Cela rassure le client final », note Thierry Protas (Optel Vision). « La ligne pilote est un passage obligé, étant donné les enjeux. Il faut être clair: la non-conformité signifie l’arrêt de la commercialisation et la perte de parts de marché », renchérit Stéphane Fay (Adents). La ligne pilote permet de tester de nombreux éléments. « On fait une ligne pilote pour travailler sur les problématiques qui seront prises en compte lors du déploiement, et comme support de formation. Il s’agit soit d’une ligne que l’on va pouvoir facilement arrêter et qui sera représentative des différents produits du laboratoire, soit une ligne liée à une réglementation à mettre en place rapidement », témoigne Jean-Michel Blanc, responsable commercial Solutions industrielles logicielles – MES d’Actemium. La ligne pilote sert ainsi pour tester l’impact sur la productivité. « Il faut regarder l’impact de l’installation sur la ligne de conditionnement. Voir par exemple si ça n’ajoute pas de délais lors des changements d’ordre de fabrication », note Stéphane Fay (Adents). Autre point de vigilance: l’agilité de la solution choisie vis-à-vis des différentes réglementations. « Pour un pilote, il faut absolument réaliser une ligne intégrant plusieurs réglementations pour s’assurer que la solution répond bien aux obligations. Enfin, cela permet de vérifier que l’expertise
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«La non-conformité signifiel’arrêtdela commercialisation etlapertedepartsde marché», (StéphaneFay,Adents).
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Sérialisation des médicaments
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du partenaire est réelle », ajoute Stéphane Fay. Cécile Quarré (Siemens) cite également l’évolutivité de la solution : « Dans l’environnement industriel d’aujourd’hui où on parle d’industrie du futur, le pilote permet de regarder la capacité d’évolutivité de la solution pour amorcer la transformation digitale ». Un autre intérêt de la réalisation d’une ligne pilote est d’avoir une idée des délais d’installations. « La première ligne, ce que j’appelle le pilote, prend plus de temps. Il va falloir la relier au système d’information de l’entreprise, multiplier les réunions. Une fois qu’elle est en place, le déploiement va être plus rapide pour les autres lignes », conclut Olivier Feraille (Cognex).
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– qu’incluent les installations de sérialisation?
© Cognex
Certains Pays ont assoCié La sériaLisation et L’agrégation.
queLques définitions
l sérialisation: elle consiste à attribuer un numéro unique (ou numéro de série) à chaque boîte de médicament. Cet identifiant permet ensuite de suivre le médicament sur toute la chaîne. en europe, ce code sera imprimé sur les étuis et matérialisé également par un code datamatrix eCC200.
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La sérialisation consiste à apposer un numéro unique sur chaque boîte de médicament. Pour y arriver, les laboratoires pharmaceutiques doivent donc adapter leurs lignes de conditionnement. Il faut d’abord une solution logicielle qui génère des codes aléatoires et les intègre à la base de données de l’entreprise et envoie les informations aux équipements de la ligne de conditionnement. Sur la ligne, le laboratoire doit disposer d’imprimantes ainsi que de systèmes de contrôle afin de vérifier que le bon code est apposé et qu’il est de bonne qualité. « Les systèmes de vision ne représentent qu’une petite part de l’investissement, mais ils sont extrêmement stratégiques. C’est ce qui va faire baisser la productivité si les équipements ne sont pas fiables », indique Olivier Feraille (Cognex). Les lignes devront par ailleurs être équipées de systèmes pour rendre inviolable les étuis (pose d’étiquettes, systèmes de fermeture des étuis…). Tous les équipements d’im-
l agrégation: étape supplémentaire à la sérialisation, l’agrégation consiste à attribuer un numéro unique à chaque regroupement de boîtes de médicament (fardeau, caisse, palette…). Ce code est ensuite tracé tout au long de la chaîne logistique. sa lecture permet de savoir instantanément quels sont les étuis présents.
pression et de vision communiquent avec le système d’information qui doit également remonter l’information au niveau de l’usine, de l’entreprise et du hub national. « En Europe, la sérialisation est vue plutôt comme une problématique de fourniture de machines, alors que la sérialisation n’est ni un projet machine, ni un projet informatique. C’est l’alliance des deux », observe Thierry Protas (Optel Vision). Si les équipementiers affichent leurs spécialités, ils ont procédé à des partenariats afin de proposer des solutions globales. À l’exemple du fournisseur de système de vision Cognex qui a établi des partenariats avec des fabricants de machines d’impression et des éditeurs de logiciels de traçabilité. Le Français Adents s’est lui rapproché de l’Allemand Siemens pour apporter sa solution logicielle aux équipements de ligne de conditionnement. Les deux partenaires s’appuient ensuite sur le réseau d’intégrateurs de Siemens. D’autres ont développé des solutions en interne, comme le souligne Bernard Jacob, responsable marché PCE France et Track & trace de Mettler Toledo SAS. « Notre particularité est d’offrir une solution complète « clés en main » qui regroupe: hardware, software, vision PCE, intégration et installation », note-t-il.
➏ – quel budget prévoir?
Si le Leem ne communique pas d’estimation de coûts pour l’installation des lignes, Christelle Maréchal indique que « l’installation de la sérialisation pour les entreprises du médicament représente un budget important ». Tous les fournisseurs ne se prononcent pas sur le budget nécessaire. « Le montant de l’investissement est très variable. Il faut savoir si on intègre de nouveaux équipements ou si on se contente d’upgrader l’existant. L’objectif pour les laboratoires est d’avoir un logiciel configurable qui permettra de s’adapter sans coût supplémentaire à chaque évolution réglementaire, y compris pour le déploiement de l’agrégation », souligne Christophe Bourillon (Rockwell Automation). Certains pourtant communiquent des fourchettes de prix. Ainsi pour la sérialisation, le budget oscille entre 100000 et 200000 euros. Jean-Michel Blanc (Actemium) précise que la première ligne coûte plus cher car elle supporte toute l’infrastructure centrale informatique, ensuite l’investissement est moins élevé pour le déploiement. Pour l’agrégation, le coût total devient bien plus élevé. Les fournisseurs citent des budgets entre 100000 et 400000 euros, selon les équipements nécessaires et les choix réalisés, par exemple entre les systèmes d’encaissement semi-automatiques et automatiques. Ces budgets
Sérialisation des médicaments
➐ – quels sont les délais?
Sur la question des délais, là encore, chaque fournisseur affiche ses différences. « Il est très important de ne pas sous-estimer le délai entre les premières réunions au niveau corporate de l’entreprise et la 1re ligne, car il y a de nombreuses étapes : constituer le groupe de travail, écrire les spécifications, les valider, vérifier avec les fournisseurs… », détaille Olivier Feraille (Cognex). Les délais estimés par les fournisseurs varient de deux mois à un an pour la première ligne pilote. Une fourchette très large qui s’explique par ce que chacun prend en compte: juste le temps d’intervention dans le projet d’un fournisseur de solution informatique, la prise en compte de commande de
machines, ou encore un projet à partir de la page blanche chez le laboratoire. Tous s’accordent néanmoins à dire que le temps nécessaire au déploiement est plus court. « Il est ensuite beaucoup plus facile de travailler après la mise en place de la ligne pilote. Toute l’infrastructure informatique a été mise en place, la façon de travailler entre le laboratoire et le fournisseur est déjà établie… », témoigne Bernard Jacob (Mettler Toledo). Dans le délai du projet, la question du temps d’arrêt des lignes ne doit pas être négligée. Une à deux semaines d’arrêt semblent faire l’unanimité.
© Mettler Toledo
varient en fonction des besoins d’installation en termes de machines et de systèmes informatiques. Pour le contrôle par vision, Olivier Feraille (Cognex) cite notamment: « Les équipements de vision représentent 5 à 10 % du coût global pour une ligne sérialisée. Pour une ligne avec l’agrégation, la part pour la vision est de 10 à 15 % ». Côté logiciel, Stéphane Fay (Adents) met en garde: « il faut être très vigilant au Total cost ownership. Nous privilégions les licences annuelles plutôt que perpétuelles car nous sommes sur un domaine extrêmement dynamique qui connaît de nombreuses évolutions. Il faut pouvoir faire évoluer le système pour répondre aux réglementations, intégrer de nouveaux marchés à l’export… ».
enquête
Le Code datamatrix Contient Les informations de La sériaLisation.
➑ – Les fournisseurs pour-
ront-ils répondre à toutes les demandes?
Effet d’annonce ou pas, les fournisseurs sont unanimes : il va être difficile de répondre à toutes les demandes d’ici à début 2019. « Aujourd’hui, le compte à rebours est lancé au niveau de la sérialisation. Le problème principal est de trouver le bon fournisseur pour mener à bien son projet. Nous sommes très peu sur le marché et nous allons être saturés rapidement », estime Bernard Jacob (Mettler-Toledo). Il
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Évolution des réglementations dans le monde turquie 2010
Chine Corée du sud argentine 2015 2011-2014 2011-2015
sérialisation et agrégation pour produits spéciaux
Janvier 2010 : datamatrix sérialisation / janvier 2012 : agrégation
sérialisation et agrégation
sérialisation et agrégation : tous les produits depuis 2015
inde 2016
Egypte etats-unis 2017-2018 novembre russie Arabie Saoudite Jordanie europe brésil 2017 Mars 2017 2018 février 2019 2016-2018 2017-2019
sérialisation et agrégation
Sérialisation (et 100 % de réconciliation ?)
sérialisation (et 100 % de réconciliation ?)
Sérialisation en 2017 et agrégation en 2018 sérialisation sérialisation sérialisation de packs et agrégation : et agrégation : (et agrégation de tous médicaments avant 01/2023) les médicament critiques importés en 2017, médicament vitaux en 2018 et tous les médicaments en 2019
sérialisation
Source Sanofi IndustriePharma n°98 Septembre 2016
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Sérialisation des médicaments
leem
«Lesentreprisesontdifférents niveauxdematurité» Industrie Pharma: quelles sont les actions du Leem auprès des entreprises du médicament sur le sujet de la sérialisation? Christelle maréchal: Nous avons une mission d’assistance et d’accompagnement au changement. Les entreprises sont à différents niveaux de maturité. Nous recueillons les problématiques rencontrées par les laboratoires afin de pouvoir remonter les conséquences pour les industriels. À titre d’exemple, il semble que pour certains produits, l’apposition de dispositif de sécurité pose des difficultés. La mise en œuvre de la sérialisation aura également des conséquences sur les lignes de production et sur les rapports de ces derniers avec leurs sous-traitants. Face à ces enjeux industriels, le Leem a fait le choix d’accompagner les industriels dans les changements que va engendrer la mise en œuvre de la sérialisation. quelles sont les discussions menées avec les autres acteurs de la chaîne du médicament? C.m.: En parallèle, nous avons créé, il y a 8 mois, un groupe de travail dédié à la mise en œuvre de la directive européenne. Il regroupe le Leem, le Gemme et les importateurs parallèles (Lemi). C’est un travail qui va nous mobiliser pour les 2 années à venir, afin que le 9 février 2019 les fabricants disposent de lignes de production prêtes. Et que tous les éléments de la chaîne du médicament soient également équipés. Vous intervenez sur la mise en place du nmVo (national medicine verification organization) qui supervisera et gérera le système de répertoire français et les échanges avec le hub européen. Comment cela s’organise-t-il? C.m.: Nous sommes en train de finaliser la mise en place de l’organe de gouvernance du hub national. Il se compose par des syndicats représentatifs des fabricants, des grossistes et des pharmaciens. Nous regardons également pour choisir le fournisseur de la solution
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© Leem
christelle maréchal, en charge de la sérialisation au Leem, détaille le positionnement de l’organisation professionnelle sur ce sujet.
ChristeLLe maréChaL, en Charge de La sériaLisation au Leem.
informatique de cette base de données des codes. Le système de répertoire français interagira avec le hub européen. en termes de délai, les fournisseurs annoncent des projets de 4 à 9 mois. Peut-on encore attendre pour se lancer dans les projets sérialisation? C.m.: Au 9 février 2019, il faut que tous les maillons de la chaîne soient équipés et que le système soit éprouvé. Aujourd’hui, les industriels réfléchissent à comment équiper leurs lignes de production. Il faudra, à un moment donné, se connecter au système. Pour tester le système de répertoire national, les industriels doivent être prêts à partir de 2018 à produire des médicaments sérialisés et à enregistrer les numéros dans la base. Quand on regarde la chaîne, les premiers acteurs, ce sont les fabricants. Et avant le 9 février 2019, il faudra que les laboratoires aient entré les numéros dans la base afin de pouvoir les vendre dès la date butoir. n Propos recueillis par aurélie dureuil
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ajoute: « pour le datamatrix (CIP 13), seul le marché français était concerné. Aujourd’hui, tous les pays européens sont concernés ». Les fabricants de machines se montrent rassurants sur leurs capacités à répondre à la demande. « Nous produisons plus de 100000 produits de vision par an et nous ne sommes pas du tout au maximum de nos capacités », indique Olivier Feraille (Cognex). Christophe Bourillon (Rockwell Automation) ajoute: « Février 2019 va maintenant arriver très vite et il devient urgent pour les industriels d’initier leur projet. Il faut appréhender l’intégralité de la solution (logicielle et matérielle) ». La question de l’intégration des solutions semble ainsi cruciale. Comme le signale Olivier Feraille (Cognex) : « La vraie contrainte sera chez les intégrateurs. Le nombre d’intégrateurs expérimentés avec une solide expérience en sérialisation se compte sur les doigts de la main ». C’est là que se positionnent certains acteurs qui réalisent l’intégration comme MettlerToledo et Rockwell Automation. D’autres, comme Siemens, s’appuient sur un réseau de partenaires. « Notre réseau de Solution partners est composé d’intégrateurs triés sur le volet et en capacité d’aller très vite sur l’intégration de nos produits/. En France nous comptons environ 45 Solution partners », témoigne Cécile Quarré.
➒ – faut-il prendre en compte l’agrégation?
Alors que le passage à la sérialisation s’impose, l’agrégation n’est pas obligatoire en Europe. « La directive européenne envisage l’agrégation de manière optionnelle. Mais le système tel qu’il est prévu rend difficile l’agrégation. Il convient dans un premier temps de se concentrer sur la mise en œuvre de la sérialisation, compte tenu du délai qui nous est imposé. L’agrégation complexifie beaucoup et est opérationnellement très compliquée à installer », observe Christelle Maréchal, en charge de la sérialisation au Leem. Une position que défend également Thierry Protas (Optel Vision): « Toutes nos solutions sont compatibles avec l’agrégation. Nous pouvons ainsi mettre en place la sérialisation pour répondre à l’urgence et programmer le passage à l’agrégation dans un deuxième temps ». Cécile Quarré (Siemens) cite cette possibilité : « tant que l’agrégation n’est pas obligatoire, elle peut être mise de côté, à condition de choisir une solution qui permettra de le faire dans un second temps, car cela apporte de nombreux bénéfices ». Pour d’autres, l’agrégation est quasiment indispensable dès l’intégration de la sérialisation. C’est le cas de Bernard Jacob (Mettler-Toledo). « L’agrégation complique le projet et augmente son coût mais cela
Sérialisation des médicaments
enquête
© Cognex
offre beaucoup de sécurité. Le prochaque site mais ça semble cess est plus facile et au niveau des difficile à gérer pour la gessystèmes d’information c’est plus tion des données centralisée. sécurisant », note-t-il. Jean-Michel Le choix d’un seul fournisBlanc d’Actemium pointe lui aussi seur va apporter la même les bénéfices pour la production: façon de travailler sur tous « Pour un laboratoire, faire de la les sites et simplifier les sérialisation sans agrégation risque échanges », signale Bernard d’entraîner de grosses difficultés de Jacob (Mettler-Toledo). Il réconciliation entre les produits sur souligne par ailleurs, que palette et les numéros à enregistrer. « le sous-traitant n’enverra Si une caisse doit être décommispas le fichier des numéros sionnée sans agrégation, il faudra de série au hub européen ou l’ouvrir et modifier unitairement national. C’est le fabricant l’état des étuis. Avec l’agrégation, qui a cette responsabilité ». il suffit de scanner un code. C’est La multiplicité des clients la supply chain qui va amener implique également des l’agrégation ». Autre argument Les systèmes d’informations, d’imPression et de Vision sont adaptations. « Un CMO avancé par les fournisseurs en aux Premières Lignes Pour La sériaLisation. qui a 50 clients ne peut pas faveur de l’agrégation: un avanpayer pour 50 interfaces tage concurrentiel. « Pour les CMO, passer logicielles sur ces lignes. Il faut rendre les niers, des problématiques supplémentaires directement à l’agrégation est la meilleure interfaces paramétrables », conseille Jeansont à prendre en compte. La première façon de prendre des parts de marché sur les Michel Blanc (Actemium). Mettre en œuvre difficulté repose souvent sur l’histoire des concurrents », pronostique Thierry Protas une solution agile et évolutive semble donc entreprises, construites autour de rachats (Optel Vision). être incontournable pour répondre aux de sites de production de laboratoires phardemandes des laboratoires. Et pourquoi pas maceutiques. « Le façonnier qui possède 10 – quelles spécificités pour gagner de nouveaux marchés. « Un façonsites de production, a généralement 10 hisles façonniers? nier qui installe une solution de sérialisatoires différentes, et 10 systèmes d’information intégrant nativement le maximum de tions différents. Cela peut devenir critique », La sérialisation (et pour certain aussi réglementations sera prêt pour répondre à indique Olivier Feraille (Cognex). Les fourl’agrégation) semble être un casse-tête à de nouvelles demandes », note Cécile Quarré nisseurs de solutions pour la sérialisation implémenter dans les laboratoires phar(Siemens). n conseillent ainsi une harmonisation. « On maceutiques, sur un site de production ou peut avoir des fournisseurs différents pour plusieurs en même temps. Pour les façonauréLie dureuiL
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techNoloGie Process analytical technology Microscopie La jeune société belge Ovizio Imaging Systems consolide sa gamme autour de sa technologie de microscopie en ligne pour le contrôle des cellules en suspension.
« Le Shazam de la culture cellulaire », c’est ainsi que Philip Mathuis, p-dg et cofondateur d’Ovizio présente sa société. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, cette application Internet permet de trouver l’artiste et le titre d’une chanson à partir d’un extrait de musique. La technologie d’Ovizio propose de « calculer la signature holographique de chaque cellule pour les identifier. Notre technologie s’intéresse à 59 paramètres différents. Nous pouvons alors détecter les différentes cellules, savoir si elles sont mortes ou vivantes, mais aussi savoir où elles se trouvent dans leur cycle de vie », détaille Philip Mathuis. Créée fin 2009, l’entreprise belge a développé une gamme de microscopes pour le comptage cellulaire pour différents supports de culture et types cellulaires, et a déployé un système d’analyse en ligne des données. Les équipements permettent ainsi de détecter la densité cellulaire, la morphologie des cellules, leur viabilité… La société déploie son offre pour différentes applications dans le domaine de la bioproduction. Premier-né: le microscope pour le suivi de la croissance cellulaire à l’intérieur des bioréacteurs. Nommé iLine F, cet équipement fonctionne avec la mise en place d’une boucle fermée. « L’appareil compte le nombre de cellules à l’intérieur du bioréacteur et trace la courbe de croissance des cellules », indique le dirigeant. Le microscope capture les hologrammes des cellules à travers un système fluidique à usage
© Ovizio
Calculer la « signature holographique » des cellules pour suivre les procédés
l’iline F est le premier produit commercialisé d’ovizio.
unique Bioconnect qui le relie au réacteur. Le système fluidique est activé via une pompe à membrane unique en appliquant le principe d’un cœur. La société précise que son fonctionnement n’affecte pas les cellules. La configuration de boucle fermée assure la stérilité et la continuité du comptage et du monitoring des cellules viables sans prélèvement d’échantillons.
Gagner du temps de traitement Philip Mathuis souligne par ailleurs que ce système « évite de perdre des échantillons, diminue le risque de contamination et le temps passé à traiter les échantillons ». La société indique: « Le monitoring de cultures cellulaires est extrêmement chronophage avec les technologies
actuelles, puisqu’il nécessite une surveillance permanente durant tout le processus. Avec les compteurs manuels et automatiques du marché, les scientifiques sont contraints d’échantillonner, de préparer et de compter les cellules eux-mêmes. La technologie développée par Ovizio leur offre une solution de comptage de cellules entièrement automatisée, avec suivi du processus à l’écran », permettant un contrôle du procédé en temps réel. Outre le suivi de la croissance des cellules dans un bioréacteur, Philip Mathuis cite des applications dans les procédés avant l’étape de remplissage de flacons et dans le domaine de l’immunothérapie. L’ILine F est proposé autant pour la R&D que la production, en passant par le scale-up. « Il peut être adapté à des bioréacteurs verre mais aussi des bioréacteurs à usage unique », souligne le dirigeant qui le présente comme « un outil de process analytical technology (PAT) ». La société propose également l’iLine M, utilisable pour les supports de culture multiplaques. « Le microscope peut intervenir sur plusieurs niveaux de manière automatique », détaille Philip Mathuis. La société précise que « les images holographiques sont capturées en utilisant le logiciel hautement intuitif OsOne et en accordant à un utilisateur une étape pré-définie ». Comme l’iLine F, ce système ne nécessite pas le prélèvement d’échantillons. Il permet d’apporter des informations sur la densité, la morphologie des
cellules… L’iLine M est proposé pour les étapes de R&D et de production. Ovizio a également mis au point un module « qui peut être ajouté à un microscope classique, plutôt à des fins de recherche », précise Philip Mathuis. Le QMod peut être fixé là où habituellement une caméra peut être installée sur un microscope, permettant de combiner des analyses fluorimétriques et holographiques. En parallèle de la commercialisation de ces équipements via des partenaires clés comme Pall Life Sciences et Applikon, l’entreprise belge se tourne vers le diagnostic. « Cette signature holographique permet de distinguer des cellules cancéreuses de cellules saines. Nous développons des applications pour l’analyse de frottis, par exemple », indique le p-dg. La société de 22 personnes a levé 8 millions d’euros, fin 2015. Des fonds qui devaient permettre un renforcement de l’équipe de R&D avec l’embauche d’une quinzaine de personnes, d’ici à la fin de l’année 2016. « L’équipe élargie se concentrera sur la réduction de la taille de la technologie pour aider les clients à augmenter leur productivité et à accroître leurs capacités de recherche et de découverte. Une partie des fonds sera dédiée au lancement de la technologie de rupture d’Ovizio sur le marché du diagnostic in vitro », note la société. Ovizio poursuit ainsi son développement autour de sa technologie de signature holographique des cellules. n à Bruxelles, Aurélie Dureuil IndustriePharma N°98 Septembre 2016
53
TechNologie
Logistique
EmballagE pharmacEutiquE Le spécialiste des emballages réfrigérés a ouvert les portes de son site français de production. L’occasion de dresser un bilan de son activité et d’évoquer ses perspectives de développement.
« Aujourd’hui, on ne vend plus seulement des produits mais une offre globale de services ». Voici comment Gilles Labranque, directeur général de Sofrigam, définit désormais l’activité de la société qu’il dirige. Fondé en 1979, le groupe français s’est spécialisé dans la commercialisation de produits d’emballage réfrigérants notamment pour le secteur pharmaceutique. « Près de 98 % de notre chiffre d’affaires est réalisé sur le marché de la santé-pharmacie. Nous avons enregistré en moyenne 18 millions d’euros de ventes sur les trois dernières années, dont 90 % à l’export », précise Gilles Labranque. Avant de compléter: « à l’aide de nos deux sites de production, nous produisons environ 250000 emballages, chaque année ». Sofrigam détient une unité de production à Monchyle-Preux (Pas-de-Calais) en France, stratégiquement située à proximité des plus grands « spots » pharmaceutiques européens. Ainsi, la société est capable d’effectuer des livraisons à travers l’Europe avec des délais allant de 4 heures à un jour. En
Sofrigam eN daTeS cléS 1979 : fondation de la société 2001 : création du « Pallet
Shipper » pour le transport aérien réfrigéré
2004 : lancement de la plate-
forme de vente en ligne « La Boutique du froid »
2005 : ouverture d’une filiale au Canada
2008 : inauguration de l’usine de production à Monchy--lePreux
2012 : ouverture d’une business unit aux états-Unis
54 IndustriePharma N°98 Septembre 2016
© Sofrigam
Sofrigam repense son offre pour mieux répondre au marché
Pour ses emballages réfrigérés sur mesure, Sofrigam utilise du polyuréthane.
outre, elle bénéficie d’un site texan de production à Kingsville aux états-Unis. « Le marché américain constitue notre premier marché en termes de ventes, représentant environ 1,5 fois celles de l’Europe. Cela s’explique notamment par la moindre concurrence aux étatsUnis dans l’emballage réfrigéré par rapport au continent européen, et à une culture de prises de décisions rapides », soutient Gilles Labranque.
Une large gamme de produits innovants Sofrigam propose toute une gamme d’emballages pour le transport réfrigéré de médicaments. La société privilégie des solutions en polyuréthane, choix qu’explique Gilles Labranque: « Ce matériau léger et isolant ne s’avère pas dangereux pour les produits transportés, et ne
nécessite pas de savoir-faire spécifique ». Sofrigam commercialise ainsi des collections d’emballages « standard », « pour répondre à la demande du marché ». Ces produits sont conçus selon leur « politique 3 M », qui vise à garantir une gestion optimisée du risk management de la logistique, comme le détaille Gilles Labranque: « Avec ses solutions, Sofrigam a pour objectif d’augmenter le volume utile de 20 %, de minimiser le poids de chargement de 30 %, ainsi que le temps de chargement de 50 % des produits expédiés de ses clients ». « La politique 3M est le fruit de deux ans de recherche nous permettant d’aboutir à trois collections parfaitement adaptées aux nouvelles demandes du marché. La logistique en température dirigée devient simple et sécurisée », affirme Laetitia Perche, directrice marketing de Sofrigam. Ainsi, l’entreprise propose pour un transport réfrigéré à +2/8 °C, 15-25 °C ou -18 °C sa collection Initial offrant un meilleur
rapport qualité-prix, notamment grâce à un volume net accru de +20 %. Modulable en fonction de la durée de conservation souhaitée (24, 48 ou 72 heures), il est conçu selon un format adapté aux soutes d’avion ou aux camions. Autre gamme commercialisée: la collection Elite. Elle est destinée aux professionnels désirant maintenir une température intérieure stable à +2/8 °C, 15-25 °C ou -18 °C des colis jusqu’à 240 h, y compris dans des conditions de transport extrêmes. Disponibles en plusieurs volumes (14, 26, 40 ou 62 litres), ces emballages isothermes sont dotés d’un système d’inviolabilité pour une sécurité en standard, ainsi que d’un enregistreur de température en option. « La collection Elite est particulièrement adaptée pour la logistique pour les secteurs de la pharmacie et des biotechnologies », ajoute Laetitia Perche. Enfin, Sofrigam commercialise une collection d’emballages dénommée « Connected 2.0 ».
Issue d’une collaboration entre des cabinets de R&D américains et un centre technique européen, cette gamme comprend notamment la iBox. Il s’agit d’un emballage résistant et équipé d’un régulateur thermique et d’un enregistreur programmable brevetés. Conçu selon une technologie « plug and play », il permet d’accéder directement aux relevés de température à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de l’emballage. « L’Ibox permet ainsi d’accroître la traçabilité de produits pour une libération plus rapide du lot. De plus, il est réutilisable jusqu’à 100 fois », explique Laetitia Perche.
répondre au plus près des exigences du client Pour continuer à se développer, Sofrigam a fait évoluer son offre en privilégiant la conception sur-mesure d’emballages. Cette solution permet notamment de garantir les performances l’intégrité des produits transportés selon le cahier des charges de chaque client: plages de tempé-
© Sofrigam
Logistique
monchy-le-Preux abrite le laboratoire ater métrologie dédié aux tests des emballages.
rature de conservation, durée de circuit logistique, etc. En outre, cela permet d’optimiser les coûts de l’emballage et de transport. Elle aide également à favoriser l’éco-conception et ainsi à réduire
l’utilisation de matières exigée par la réglementation européenne sur les emballages. Dans ce cadre, la société dispose d’un partenariat privilégié avec le laboratoire Ater Métrologie (filiale de Sofrigam) pour tester, valider et qualifier la résistance thermique des emballages sur-mesure. Sofrigam propose d’autres services à ses clients comme la
TechNologie
formation et la sensibilisation. « Nous proposons notamment des formations techniques sur les procédures relatives à la chaîne du froid en inter- ou intra-entreprise. La société organise également des séminaires et des réunions d’information autour de sujets d’actualité sur le transport conditionné comme la digitalisation de la chaîne logistique », précise Gilles Labranque. Avant de poursuivre: « Nous participons également à l’édition de guides de bonnes pratiques sur la chaîne du froid, et nous envisageons bientôt de proposer des prestations d’analyses de données pour améliorer la chaîne logistique des clients ». En réorientant son offre de solutions à destination de ses clients, Sofrigam entend asseoir sa position au niveau international. Une démarche qui devrait lui permettre de conquérir de nouveaux marchés, notamment en Amérique du Nord et en Asie Pacifique. n à moNchy-le-PreUx, diNhill oN
TechNologie
Eau pharmaceutique
Purification Le spécialiste du traitement de l’eau BWT va lancer au niveau mondial son modèle OsmoVision à destination de la pharmacie. Il s’agit de la première étape d’une série programmée d’innovations de BWT afin de mieux répondre aux besoins des utilisateurs et à l’évolution de la réglementation sur l’eau pour préparations injectables.
Disposer de la plus large gamme de solutions pour la production d’eau pour préparations injectables. Telle est l’ambition de la société autrichienne BWT, spécialisée dans les technologies de traitement de l’eau. L’entreprise s’apprête à commercialiser, à compter de la rentrée 2016, plusieurs nouveaux produits destinés à l’industrie pharmaceutique. « Les innovations que nous allons lancer sur le marché anticipent l’évolution de la réglementation européenne sur la production d’eau pour préparations injectables (EPPI). En avril 2017, la distillation ne sera plus le seul moyen de produire de l’EPPI exempte d’endotoxines », explique Raphaël Gallais, directeur commercial pour le marché Industrie de BWT. Avant de poursuivre: « Il sera désormais possible d’obtenir de l’eau PPI via un triptyque technologie membranaire-électrodéionisa-tion-ultrafiltration des technologies à membranes. Nous avons donc décidé d’élargir notre catalogue pour la pharmacie avec ce type de solution ». Dans ce cadre, BWT a développé un système innovant de production d’eau pure ou ultrapure: l’OsmoVision.
les TechNologies De BWT l échange d’ions l osmose inverse l électro-déionisation l ultrafiltration l distillation l génération de vapeur propre l désinfection (thermique, chimique ou ozone in situ)
56 IndustriePharma N°98 Septembre 2016
© BWT
Obtenir de l’eau PPI par technologie membranaire
l’osmoVision de BWT pourra être utilisé pour la production d’ePPi.
Le nouvel équipement de BWT se caractérise par le chaînage de trois principes de purification. « Notre produit OsmoVision intègre la technologie brevetée Septron BioSafe, combinant en un seul module l’unité de déionisation et celle d’ultrafiltration. Ces deux opérations sont précédées en amont par un dispositif d’osmose inverse permettant de réduire la présences de particules, de germes et de molécules pyrogènes », détaille Raphaël Gallais. Avant de continuer: « Le système procure une qualité physico-chimique et bactériologique accrue de l’eau purifiée produite », Une autre des particularités de l’OsmoVision, c’est qu’il intègre un module de désinfection en continu dénommé Sanitron. « Ce dispositif permet de créer in situ une solution désinfectante chlorée sans l’utilisation de produits chimiques, via la récupération des oxydants lors de l’étape de déionisation »,
indique Raphaël Gallais. Doté d’une capacité comprise entre 3000 et 10000 litres par heure, cet équipement innovant aide l’utilisateur à réduire les coûts opérationnels et environnementaux, grâce à une efficacité énergétique accrue et un système de récupération d’eau au niveau de l’osmoseur. « L’OsmoVision procure une sécurité bactériologique accrue du procédé via l’absence de zone morte pouvant favoriser une nidification possible des bactéries », complète Raphaël Gallais.
Une gamme élargie de distillateurs Outre l’OsmoVision, BWT va lancer sur le marché le MultiStill, un distillateur à multiples effets fonctionnant sur le principe de « film tombant ». L'eau d'alimentation est d'abord préchauffée par des échangeurs avant d'atteindre une colonne de vaporisation. En entrant dans cette colonne, l’eau est convertie en vapeur avant d’être condensée en EPPI. Doté
d’un séparateur de gouttelettes et d’un échangeur centrifuge, le MultiStill est ainsi pourvu d’une capacité de production comprise entre 100 à 13000 l/h. Ce modèle vient compléter la gamme de distillateurs multi-effets de BWT, dont notamment le Multitron. Il s’agit d’un distillateur à circulation naturelle, capable de produire de 100 à 15000 l par heure. Constitué de 1 à 8 colonnes de distillation, il est équipé d’un système de contrôle PLC permettant de rejeter tout distillat avec une conductivité excessive ou une température non satisfaisante. De plus, le Multitron offre une flexibilité accrue sur les utilités, s’adaptant aussi bien à des procédés de chauffage par vapeur, électricité ou eau surchauffée. Enfin, BWT s’apprête à commercialiser son modèle VacoTron de distillateur par thermocompression. Il repose sur l’utilisation d’un compresseur pour générer de la vapeur à haute pression. Cette vapeur, possédant une température plus élevée que l’évaporateur, se condense en eau PPI sur les parois de la cuve. Avec ses solutions de production d’eau pour préparations injectables, BWT se tient prêt à répondre aux besoins des industriels de la pharmacie. « Nous sommes actuellement les seuls sur le marché à disposer de l’ensemble des technologies disponibles pour la production d’EPPI », indique Raphaël Gallais. Avant de conclure: « Sachant que certains acteurs du secteur pharmaceutique tels que Sanofi prévoient d’investir dans les nouveaux modes de production d’EPPI, nous sommes plutôt optimistes sur la croissance de notre activité et le développement de nouveaux marchés ». n DiNhill oN
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Guide Produits & Services
n Conexo de gemü entend révolutionner les cycles de maintenance. Cette technologie permet une traçabilité complète grâce à l’intégration d’une puce RFID dans la vanne et ses composants (membrane, corps de vanne & actionneur). Les données récoltées lors de la maintenance effectuée par le personnel de maintenance sont gérées et archivées par l’intermédiaire d’un logiciel central (Conexo Portal). Avec l’aide d’une tablette et d’un stylet nommé Conexo Pen, la traçabilité des composants équipés de puce RFID peut commencer. Une puce RFID avec un numéro unique permet de scanner le composant et d’enregistrer/ou vérifier plusieurs données, comme l’attribution unique des certificats correspondant aux composants de la vanne et la consultation sur place (enregistrement électronique lors de l’attribution de la puce au composant). La puce donne la disponibilité sur place de documentation numérique (mode d’emploi, fiche technique) ainsi qu’un inventaire électronique de l’emplacement (usine, bâtiment, système), et du site où sont implantés les vannes et leurs composants. Le système permet la création et la gestion de tâches de maintenance
© Gemü
Process Des vannes intelligentes pour faciliter la maintenance
gemü lance conexo pour la maintenance.
sans papier et la préparation de modèles pour des tâches de maintenance sur mesure. La technologie nécessite de se munir du logiciel Conexo qui comprend l’application et le portail via une connexion Wifi Lors de la maintenance sur le site, l’application ne nécessite aucune connexion Wifi pour effectuer les tâches de maintenance, la synchronisation entre l’application et le portail se fera lors d’une connexion ultérieur au portail. Pour optimiser le procédé, Gemü a pensé aux composants tiers, un numéro de tags avec une puce RFID peut être commandé pour documenter et définir le processus de maintenance.
conditionnement Logiciel pour la sérialisation
tion initiale de lots de petite taille. n En réponse aux évolutions Mettler Toledo PCE installe et met réglementaires, Mettler Toledo en service la solution de sérialisaPce a lancé PCE Line Manager tion clés en main directement sur le (PLM) direct, un logiciel de saisie site de production. Grâce aux mises de données Track & Trace destiné à niveau de PLM direct, Mettler aux sociétés pharmaceutiques et Toledo PCE laisse la porte ouverte aux sociétés de conditionnement. à la mise en place de contrôles de Conçu pour répondre aux exigences lignes entières et à l’agrégation de sérialisation de chacun, PLM à l’aide de PCE Line Manager direct est préconfiguré en fonction et de PCE Site Manager. À ce des critères du client titre, PLM direct permet une afin de réduire les installation et une mise à temps de prépaniveau progressives de ration. Le logiciel l’infrastructure nécescouvre des scénarios saire à la sérialisation, courants d’introducpermettant ainsi aux tion progressive, fabricants pharmatels que la mise en ceutiques d’intégrer œuvre de la sérialides stations de sériasation sur une seule lisation au fur et à chaîne de producle Pce line Manager (PlM) tion ou la sérialisa- direct de Mettler Toledo Pce. mesure.
58 IndustriePharma N°98 Septembre 2016
ePi Tenue antistatique
n honeywell présente Hapichem, une tenue antistatique et résistante aux produits chimiques, conçue pour protéger les personnes travaillant dans les atmosphères potentiellement explosives des industries chimique et pharmaceutique. Fabriquée dans une matière résistant aux produits chimiques (CHEM) à haut facteur de protection (FP > 50 000), Hapichem constitue une barrière fiable contre les principes pharmaceutiques hautement actifs (HAPI). De plus, elle est certifiée Atex, conformément aux exigences de l’Union européenne en matière d’utilisation de vêtements de protection dans les atmosphères explosives. Lorsqu’une protection respiratoire, corporelle, antistatique et chimique est nécessaire, les travailleurs doivent normalement s’équiper de trois éléments différents : une cagoule ventilée, une tenue non ventilée à haute résistance chimique et des surchaussures antistatiques. Hapichem réunit tous ces éléments en un seul équipement de protection individuelle, ce qui permet de réaliser des économies tout en assurant une protection maximale. Par ailleurs, cette combinaison exempte d’halogène peut être incinérée après usage. Ce vêtement à usage unique est totalement conforme aux dernières normes EN 14605/A1:2009 (vêtements de protection contre les pulvérisa-
© Honeywell
TechNologie
Tenue hapichem d’honeywell.
tions chimiques), EN 10731:1998 (vêtements de protection contre la contamination radioactive) et EN 11495:2008 : antistatique (protection électrostatique lors d’une mise à la terre correcte). Conçue pour les réseaux d’air respirable à basse pression. La tenue affiche une faible consommation d’air. Sa ventilation intégrée et brevetée en forme d’Y à l’arrière permet aux utilisateurs de s’asseoir ou de travailler en position agenouillée. Son revêtement, sa visière et ses coutures étanchées à hautes résistances chimique et mécanique, ainsi que sa double fermeture-éclair hermétique et sa soupape magnétique d’expiration brevetée réduisent le risque de contamination, tandis qu’une bande de sécurité orange sur le côté offre une solution d’urgence intuitive en prévision d’un éventuel défaut d’air dans la tenue.
Process Vanne à membrane n Grâce à sa nouvelle conception innovante, la valve à membrane unique Premium UltraPure (DV-P) d’Alfa laval offre une régulation plus précise du flux et fournit le double du débit des valves à membrane traditionnelles à une chute de pression donnée. La DV-P d’Alfa Laval minimise le coût total de possession des valves à membrane. Elle réduit les coûts d’énergie grâce au double débit ou à une plus faible chute de pression, permettant d’utiliser des pompes d’alimentation plus petites, qui consomment moins d’électricité.
Les coûts d’installation sont également plus faibles que ceux des valves à membrane traditionnelles, grâce à l’utilisation de pompes, valves et tuyauterie de taille réduite. Les intervalles de maintenance plus longs permettent de prolonger la durée de vie de la membrane et de réaliser des économies supplémentaires. La DV-P d’Alfa Laval vous offre une hygiène supérieure, un entretien sûr et facile, une réduction des coûts d’énergie et d’installation et une documentation complète.
Guide Produits & Services
n Le Memograph M RSG45 d’endress+hauser mémorise, visualise, analyse et communique. Il est le premier enregistreur graphique connectable sur Profinet et dédié à l’industrie du futur. L’enregistreur graphique évolué est un système flexible et performant pour l’organisation des valeurs de process. Grâce à sa configuration intuitive, le Memograph M s’adapte rapidement et facilement à chaque application. Les valeurs mesurées sont présentées clairement sur l’afficheur et consignées en toute sécurité, les seuils sont surveillés et analysés. Les protocoles de communication standard permettent de communiquer facilement les valeurs mesurées et calculées facilement à des systèmes experts et d’interconnecter des modules individuels. Le RSG45 est le premier enregistreur du marché qui combine un haut niveau de sécurité des données (sauvegarde des données sécurisée et droits d’accès personnalisés avec signature électronique (FDA 21 CFR 11)), une carte d’entrée HART, une passerelle HART (accès direct rapide aux
© Endress + Hauser
AnAlyse Enregistreur de process
Memograph M RSg45 d’endress+hauser
capteurs HART sur le terrain avec FieldCare et Memograph M sans interrompre la boucle de mesure), une face avant en inox avec commande tactile et une capacité du système qui supporte les bus de terrain usuels (Modbus, Profibus DP, PROFINET, EtherNet/IP) pour une intégration rapide dans divers systèmes. L’enregistreur comprend également un serveur Web intégré avec un accès à distance aux appareils et à la visualisation, ce qui réduit les coûts de maintenance. Le WebDAV permet d’avoir des fichiers sauvegardés sur carte SD transmis directement à un PC via HTTP sans logiciel additionnel.
Process Revêtement extérieur des équipements émaillés
© De Dietrich
n Pour répondre à la problématique de ses clients, en particulier les industriels de la pharmacie et de la chimie fine, De Dietrich Process Systems a développé une nouvelle offre de revêtement extérieur nickelé pour les pièces émaillées. Ce revêtement est particulièrement adapté aux accessoires émaillés. La protection extérieure des équipements de procédé (réacteurs, tuyauterie, etc.) en acier émaillé est tradi-
Revêtement nickel de De Dietrich Process Systems.
tionnellement assurée par de la peinture. Ces peintures assurent une excellente tenue à la corrosion mais peuvent à certains endroits, soumis à de fortes contraintes mécaniques, s’écailler. Les normes de l’industrie pharmaceutique interdisent qu’un éclat de peinture puisse contaminer le produit final. Pour répondre à ce risque, De Dietrich Process Systems a mis au point une solution de revêtement nickelé qui assure une protection anticorrosion comparable à la peinture tout en éliminant le risque d’écaillage. En effet, le revêtement nickelé présente des propriétés d’adhérence au matériau de base et de grande résistance aux chocs. De plus, il est facilement nettoyable grâce à une préparation de surface spécifique et s’adapte de manière homogène aux pièces à géométrie complexe. IndustriePharma N°98 Septembre 2016
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TechNologie
Guide Produits & Services BioProduction Filtre à usage unique n Sartorius Stedim Biotech a mis sur le marché le Virosart Media, un filtre pour la rétention de virus dans des milieux de culture cellulaire. Avec ce nouveau filtre, l’entreprise offre une solution rapide et économique qui permet aux fabricants de réduire le risque de contamination par des virus résultant de l’utilisation de matières premières, telles que des milieux chimiquement définis, pendant la fermentation. Virosart Media est un filtre à usage unique qui garantit une sécurité maximale au cours des procédés upstream des clients car il est qualifié pour un facteur de réduction supérieur à 4 log10 des petits virus non enveloppés et en tant que filtre pour la
rétention de mycoplasmes et de leptospires. Ce filtre offre un avantage important : en effet, les filtres de moyenne échelle et les filtres industriels de la gamme de produits Virosart Media seront aussi qualifiés comme filtres stérilisants, conformément à la directive ASTM actuellement en vigueur. Le premier produit de la gamme Virosart Media est un filtre de laboratoire ayant une surface de filtration de 5,0 cm2 pour des études de réduction d’échelle, de flux et de capacité. Le filtre de moyenne échelle avec une surface filtrante de 0,29 m² et les filtres industriels de 1 m² et de 3 m² suivront au cours du second semestre 2016.
trAitement de l’eAu Purification d’eau haut débit n Merck a annoncé le lancement du système de purification d’eau Elix Haut Débit, qui fournit aux laboratoires une solution de purification d’eau fiable pour des volumes quotidiens allant jusqu’à 9000 litres. Conçu pour fonctionner au cœur d’une solution de purification d’eau centralisée, le système Elix Haut Débit offre une connectivité totale, permettant aux utilisateurs habilités de surveiller le système à distance et en temps réel (via un ordinateur, une tablette ou un smartphone) et d’accéder à toutes les données importantes sur la qualité de l’eau. Le système Elix Haut Débit incorpore des technologies qui fournissent de façon reproductible une eau de qualité analytique optimale pour une utilisation dans les applications classiques et pour l’alimentation des instruments de laboratoire. Le système associe la technologie d’électrodésionisation Elix de Merck à des techniques de purification avancées, parmi lesquelles les cartouches de prétraitement Progard, l’osmose inverse et le traitement par une lampe U.V. bactéricide. Les nouveaux modèles intègrent la technologie E.R.A.™ (Evolutive Reject Adjustment) de Merck, qui optimise automatiquement la
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© Merck
TechNologie
elix haut Débit de Merck.
recirculation de l’eau et réduit la facture d’eau en tenant compte de la qualité de l’eau d’alimentation. Le système peut également être relié au système de gestion des données du laboratoire (LIMS) ou au système de gestion technique du bâtiment (BMS) pour une efficacité et une productivité améliorées. L’interface de communication facile à utiliser du système Elix Haut Débit affiche tous les détails nécessaires à son fonctionnement quotidien.
Guide Produits & Services
TechNologie
n Tesa scribos présente une nouvelle génération d’étiquettes et de rubans adhésifs infalsifiables, tesa HighPerSealFX. Les nouvelles étiquettes de sécurité sont personnalisables de diverses manières, que ce soit au niveau des couleurs, impressions, formes, dimensions etc., permettant ainsi de s’adapter au mieux à l’emballage. Les étiquettes semi-transparentes sont plus discrètes, facilement identifiables pour le consommateur et remplissent les critères de sécurité de la gamme tesa HighPerSeal. Elles adhèrent parfaitement à toutes les surfaces grâce aux substances adhésives optimales de tesa. Lorsqu’elles sont retirées, elles laissent un effet « Void » irréversible : l’indication « ouvert » dans plusieurs langues ou un symbole de cadenas ouvert apparaît sur l’emballage. Grâce à la fonction « Void Preview », les enquêteurs des douanes ou les employés des
©Tesa scribos
conditionnement étiquettes de traçabilité
Schubert & Salzer France est une entreprise de taille moyenne du groupe Schubert & Salzer.
Tesa scribos présente tesa highPerSealFX.
sociétés de logistique peuvent déceler l´effet « Void », même à l’état fermé en utilisant une lampe UV. Avec tesa connect & check, tesa scribos transpose les avantages d’une étiquette de sécurité analogique à l’ère numérique. À l’aide d’un ordinateur ou d’un Smartphone, les destinataires peuvent vérifier en quelques secondes l’authenticité d’une étiquette tesa HighPerSealFX et du colis dans son ensemble.
Notre coeur de métier est le développement de solutions innovantes dans les techniques de contrôle et de régulation des fluides liquides, pâteux, ou gazeux.
Schubert & Salzer France SARL Téléphone: +33 / 492 94 48 41 Fax: +33 / 493 95 52 58 info.fr@schubert-salzer.com
www.schubert-salzer.com
BioProduction Bioréacteur de paillasse n Sartorius Stedim Biotech complète sa gamme de bioréacteurs ambr. L’ambr 250 modular est un système innovant et très performant de mini-bioréacteurs de paillasse pour la fermentation ou la culture cellulaire en parallèle. Ce système est l’association exclusive d’un bioréacteur à usage unique et d’un système évolutif. Le nouveau système ambr 250 modular comprend une station de travail avec 2, 4, 6 ou 8 bioréacteurs à usage unique, d’un volume utile compris entre 100 et 250 ml. Ces mini-bioréacteurs, basés sur les mêmes bioréacteurs à cuve agitée
que ceux utilisés dans le système à haut débit bien établi ambr 250, sont dotés d’agitateurs adaptés à la fermentation ou à la culture cellulaire et présentent une excellente montée en échelle vers de plus grands bioréacteurs. Ils sont également entièrement intégrés avec des réservoirs de liquide et des pompes-seringues, permettant ainsi une configuration et une réalisation rapides des expériences. Trois étapes simples et seulement quelques minutes suffisent pour installer un bioréacteur et tous ses accessoires.
Process Solutions d’alimentation en énergie n Powerbox a développé sa gamme d’alimentations standard « Industrial Line ». Avec plus de 200 produits couvrant une large gamme, que ce soit en termes de tensions de sortie, de format ou d’options de refroidissement mécaniques, la ligne de produits industriels est une gamme complète de produits. La ligne comprend des
alimentations mono, double ou multisorties, avec une gamme de puissance allant de 150 à 650 W. Les formats mécaniques se présentent, suivant les versions, en boîtier ouvert en U ou fermé, et une version offrant la pleine puissance à convection naturelle avec -20 à + 50 ° C de température de fonctionnement.
Envoyez vos informations produits à : adureuil@infopro-digital.com IndustriePharma N°98 Septembre 2016
61
Flux devient mobile. Le VISCOFLUX mobile est le système de vidange de fûts idéal po our le transfert de produits visqueux tels que les vernis, les peinturess et les pâtes industrielles chimiques, cosmétiques ou alimentairress. Il permet des opérations de transfert interrompues et permet au a final de laisser moins de 1 % de résidus de produit. Grace à son n chariot mobile, il est transportable sans engin de manutention spécifique. FLUX FRANCE SAS 117, route de Maisons · 78400 CHATOU info@flux-pompes.com · www.flux-pompes.com Tél: 01 39 52 01 90 · Fax: 01 30 53 40 36
NomiNatioNs
François Houbart
PaRcouRs
2016 2011 2006
Directeur de production à Vernouillet
Pharma de Vernouillet, près de Dreux (28), fleuron du groupe en matière de production mondiale d’Héparine de Bas Poids Moléculaire (HBPM). François Houbart, qui succède à Michel Fillon, a pris ses fonctions chez Leo Pharma le 22 août 2016 et il rapporte à Rhonda Duffy, innohep Value Stream vice president de Leo Pharma. Ingénieur chimiste de formation, diplômé de l’ENSC Lille, François Houbart a conduit sa carrière dans plusieurs entreprises pharmaceutiques. En 2006, il rejoint le laboratoire Valdepharm, où il exerce successive-
© Leo Pharma
François Houbart est nommé Senior Director Opérations Industrielles France à la tête du site de production Leo
ABBVIE
Directeur de la communication en France
n La filiale française d’AbbVie a
David Gilham Vice-président R&D
n Depuis le 1er septembre 2016,
David Gilham est vice-président
62 IndustriePharma N°98 Septembre 2016
de laquelle il quittera le conseil d’administration. Il était à ce poste depuis début avril 2008.
Aarti Shah
Directrice de l’information
n Aarti Shah a été nommée vice-présidente et directrice de l’information d’Eli Lilly à partir du 1er juillet. Elle dirigeait depuis 2013 le développement de marque mondiale pour l’activité dédiée à l’immunologie du laboratoire américain. Elle a rejoint Lilly en 1994 en tant que statisticienne. Elle a ensuite occupé plusieurs postes techniques et administratifs au sein du groupe.
ELI LILLY
David A. Ricks
P-dg
LABORATOIRES EXPANSCIENCE
Carlo Sada
Directeur général France
UPSA INTERNATIONAL
François Duplaix Directeur général
n François Duplaix a été nommé
directeur général d’Upsa International le 1er juin 2016. F. Duplaix a démarré sa carrière au sein de Price Waterhouse Paris en tant qu’auditeur financier en 1981. En 1985, il a rejoint Smithkline Beecham France en tant que contrôleur de gestion avant de devenir directeur financier adjoint. En 1991, il a intégré le groupe Danone en tant que directeur du contrôle de gestion de la branche Produits laitiers. F. Duplaix a ensuite rejoint Bristol-Myers Squibb France en 1999 au poste de directeur du contrôle de gestion et reporting, avant de devenir en 2001 vice-président finance et administration pour la France et l’Afrique. Depuis 2014, il était vice-président Finance marchés intercontinentaux et avait la responsabilité de plus de 70 pays.
BMS
n Au 1er janvier 2017, David A. Ricks succèdera à John C. Lechleiter au poste de p-dg. Il a été élu de façon unanime par le conseil d’administration. John C. Lechleiter restera pour sa part en poste en tant que président non-exécutif jusqu’en mai 2017, date au terme
Delphine Aguiléra-Caron
© Laboratoires Expanscience
CELYAD
rejoint Valdepharm
© Lilly
accueilli Xavier Brunschvicg, 43 ans, au poste de directeur de la communication. Dans ce cadre, il fera partie du comité de direction d’AbbVie France. Il sera en charge de la communication interne, institutionnelle et des marques. X. Brunschvicg a débuté sa carrière en tant que consultant au sein d’agences de communication et affaires publiques (TBWA Corporate, Harrison & Wolf). Il a aussi été directeur de la communication de Sciences Po. En 2008, il a intégré Lyonnaise des Eaux (Suez) en tant que responsable de la communication externe et des relations publiques. En 2012, il a pris les fonctions de directeur de la communication de la fondation ARC pour la recherche sur le cancer, poste qu’il occupait avant de rejoindre AbbVie.
directeur d’un site Delpharm
ment les fonctions de responsable Fabrication Aseptique et Conditionnement, de directeur adjoint, de directeur Services Techniques puis de directeur Active Pharmaceutical Ingredient (API) et Environment, Health & Safety (EHS). En 2011, il prend la tête du site de production de Delpharm à évreux. n
de la société belge Celyad. Dans ce cadre, il quittera le conseil consultatif scientifique immunooncologique de la société. D. Gilham travaille actuellement pour l’Institut des sciences du cancer au sein de l’Université de Manchester (Royaume-Uni) et dirige un groupe clinique et expérimental dans l’immunothérapie au sein du centre de recherche dans le cancer de Manchester.
Xavier Brunschvicg
intègre Leo Pharma
Expanscience en France. Il a pour mission d’accompagner et de soutenir la croissance des activités dermo-cosmétique, dermatologie et rhumatologie du groupe. Avant d’intégrer les Laboratoires Expanscience, C. Sada a réalisé l’ensemble de sa carrière au sein du laboratoire Rottapharm Madaus (groupe Meda). Il occupait depuis 2009 le poste de directeur général France.
© Upsa International
LEO PhARMA
Responsable oncologie-hématologie en France
n Carlo Sada, 47 ans, a été nommé
directeur général des Laboratoires
n Delphine Aguiléra-Caron est
devenue le 15 juin responsable de l’oncologie-hématologie pour
NomiNatioNs
POLEPhARMA
StéphaneThiroloix
© Polepharma
Président
n Le p-dg du laboratoire français familial Mayoly-Spindler, Stéphane Thiroloix, a été élu président du cluster pharmaceutique Polepharma, début juillet. Le dirigeant de l’entreprise qui officie en gastro-entérologie et en dermocosmétique succède au président de LEO Pharma France, Guillaume Clément, qui a occupé ce poste pendant trois ans. S. Thiroloix a débuté sa carrière au sein de Roussel Uclaf - actuel Sanofi. Il y a passé onze années au sein de fonctions marketing/ventes et direction générale en Afrique du Sud, au Mexique, en Australie et en France. De 2002 à 2007, chez Bristol-Myers Squibb, il a occupé les fonctions de vice-président des opérations France puis vice-président Europe et directeur général France. Enfin, avant d’intégrer Mayoly-Spindler, il a officié au sein du groupe Smith & Nephew Président Europe, Canada, Japon et Australie de la division « Advanced Surgical Devices ».
DBV TEChNOLOgIES
&
Lucia Septién
deviennent
Directrice médicale
n DBV Technologies a accueilli
Lucia Septién en qualité de directrice médicale. Elle dirigera le développement stratégique des programmes cliniques et les affaires cliniques. Elle a essentiellement travaillé pour les laboratoires Pfizer et Wyet. Avant de rejoindre DBV, L. Septién était vice-présidente de la division Global Neurosciences chez Ipsen.
Pa r i s THE GLOBAL MARKETPLACE FOR
allforbusiness
PROMEThERA BIOSCIENCES
Nominations à la direction
allforinnovation
n Christof Hettich a été nommé
président de son conseil d’administration. Il remplace John Tchelingerian qui était à la tête du CA depuis décembre 2014 et qui a ensuite été nommé p-dg de Promethera en septembre 2015. Il se concentrera désormais uniquement sur ses fonctions de direction générale. C. Hettich est avocat et partenaire chez Ritterhaus Rechtsanwälte à Mannheim, en Allemagne. Il est aussi cofondateur et directeur général de la société d’investissement Dievini Hopp Biotech holding. Par ailleurs, Torsten Hombeck est devenu directeur commercial et de la stratégie de Promethera. Fort d’une carrière de près de 20 ans dans l’industrie biopharmaceutique, il a occupé plusieurs postes de directions, notamment pour Cytonet, Agennix et GPC Biotech.
ARENA PhARMACEUTICALS
PARIS NORD VILLEPINTE FRANCE
98 000 1 600
Directeur financier
EXPOSANTS ET MARQUES
n Arena Pharmaceuticals a
promu Kevin Lind en qualité de vice-président et directeur financier le 15 juin. Il dispose d’une carrière de plus de 15 ans dans le domaine financier dans la santé et dans les fonds de capital privé. Avant de rejoindre Arena, il travaillait pour le fonds privé d’investissement américain TPG. IndustriePharma N°98 Septembre 2016
14-17 NOV 2016
PROFESSIONNELS
Kevin Lind
Envoyez vos informations nominations à : slatieule@infopro-digital.com
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100 PAYS REPRÉSENTÉS
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la filiale de Bristol-Myers Squibb en France. Elle intègre à ce titre le comité exécutif de BMS France. Âgée de 45 ans, D. Aguiléra-Caron a rejoint BMS en 2005, où elle a successivement occupé les postes de directrice Market Research Europe pour des médicaments en pré-lancement, de directrice senior Market Research Europe puis de directrice de marque et de directrice marketing pour divers médicaments dans le domaine de l’oncologie. Depuis juillet 2015, elle occupait le poste de responsable d’immuno-oncologie pour les régions EMAC (marchés européens à l’exception de la France et l’Allemagne) et Intercontinental.
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#ALL4PACK2016
AGENDA
Manifestations 27-29 septembre
13 octobre
BomBAy, INDE Pharma Lab Expo 2016 : salon international de l’industrie et de l’emballage pharmaceutique
LyoN Atelier « GmP : eau PPI et évolution de la réglementation européenne » organisé par IsPE
http://pharmalabexpo.in/index.aspx
www.ispe.org
3-4 octobre
13-14 octobre
PArIs Innovation Days 2016 : événement international annuel autour de l’innovation dans les sciences de la vie www.lifescience-outlook.com/ innovationdays
4-6 octobre
BArcELoNE Espagne cPhI Worldwide 2016 : convention internationale et salon sur les ingrédients pharmaceutiques* www.cphi.com
4-6 octobre
rENNEs Preventica rennes Grand ouest 2016 : événement de référence pour la santé et la sécurité au travail
www.preventica.com/congressalons-preventica.php
PArIs cosmetic 360 : seconde édition du salon international dédié aux innovations en parfumerie et en cosmétique www.cosmetic-360.com
18-19 octobre
PhILADELPhIE, éTATs-uNIs Evidence 2016 : conférence et exposition sur l’industrie pharmaceutique
www.healthnetworkcommunications.com
26-27 octobre
VIcENcE, ITALIE PharmaIt : salon de l’innovation dans l’industrie pharmaceutique
21-25 novembre, paris
Spectrométrie à fluorescence X : analyse quantitative et préparations d’échantillons
4-7 octobre, paris
sfsTP
Spectrométrie d’émission plasma ICP
Tél : 01 45 35 93 00 Session.etude@sfstp.org
11-13 octobre, paris
7 octobre, paris
14-18 novembre, paris
Spectrométrie de fluorescence X : concepts fondamentaux, instrumentation
64 IndustriePharma N°98 Septembre 2016
https://ebdgroup.knect365. com/bioeurope/
8-11 novembre
GoA, INDE rDD Asia 2016 : événement sur l’administration des médicaments par voie respiratoire www.rddonline.com
14-15 novembre
sAN DIEGo, éTATs-uNIs Biomanufacturing World summit 2016 : sommet annuel de la production biopharmaceutique https://biomanworld.com/
14-17 novembre
VILLEPINTE All4Pack : salon international de l’emballage* www.all4pack.com
15-17 novembre
BIArrITz édition 2016 du congrès international de l’A3P* www.a3p.org
16-17 novembre
chArTrEs 14e édition du congrès « Enjeux réglementaires » organisée par la cosmetic Valley
www.congres-parfumscosmetiques.com
17 novembre
PArIs conférence Temper Evidence : congrès sur les témoins d’intégrité en conditionnement pharmaceutique organisé par l’IsPE www.ispe.org
22-24 novembre
TAhITI 5e édition du congrès international de la cosmétopée organisée par la cosmetic Valley www.cosmetic-valley.com
24 novembre
chArTrEs colloque « optimisation énergétique » organisé par Polepharma www.polepharma.com
* Industrie Pharma magazine est partenaire de ces événements
Myriam Al Aloocy Tél : 04 42 24 61 93 eesa@eurofins.com
ICP-MS : principe et mise en œuvre
coLoGNE, ALLEmAGNE Bio-Europe 2016 : 22e édition du forum dédié au développement des partenariats entre laboratoires
www.vicenzafiera.it/en/fairs/ pharmait
Formations EurofINs EEsA
7-9 novembre
Incertitudes des méthodes analytiques dans le contrôle du médicament
13 octobre, paris
Médicament : bien évaluer l’impact d’une excursion de température pour bien décider
AsPEc
Tél : 01 44 74 67 00 info@aspec.fr
29-30 septembre, paris
Le nettoyage en salle propre et sa validation
12-14 octobre, Lyon
Biocontamination des environnements maîtrisés (air et surfaces : de la stratégie d’échantillonnage à l’interprétation des résultats)
15-17 novembre, paris
Qualification des installations et équipements de production pharmaceutique et apparentés
23-25 novembre, paris
Conception et maîtrise des systèmes de production et de distribution des eaux de process
IfIs
Tél : 01 41 10 26 26 contact@ifis.asso.fr
26-30 septembre, bordeaux Production de protéines recombinantes par fermentation niveau II
27-28 septembre, bouLognebiLLancourt Assurer la sécurité virale des produits de santé d’origine biologique
iNdex /société
Liste des annonceurs ANNoNceurs PAge A3P 14 ABONNEMENT CHIMIE PHARMA HEBDO 18 ABONNEMENT INDUSTRIE PHARMA 57 ASPEC 60 BERNHARDT 12 BRABANT 37 COMEXPOSIUM/ ALL4PACK 63 FICHIER SPECIAL USINES 20 FLUX FRANCE 61 GEMU 35 HEALTHCARE COLDS DAYS 55 KLESIA 2ème COUV LABORATOIRES SERVIER 25 LAB SERVICE 59 LEYBOLD 41 METTLER TOLEDO 19 - 51 OPTIMA 5
SANDMANN SARTORIUS SCHUBERT & SALZER SEGEPAR SFSTP SIDJI SIEGFRIED AG SWAN TUBES TECHNOLOGIES UBM / CPHI / INNOPACK UNIPEX SOLUTIONS VEPRES CONSTRUCTIONS WATSON MARLOW WIPOTEC eNcArt broché WIPOTEC
59 4ème COUV 61 21 3ème COUV 23 57 9 13 52 33 17 31 38 ENTRE 34 & 35
a
AbbVie p 18, 62 Actemium p 47, 48, 51 Adaptimmune p 35 Adents p 22, 46, 48, 49 Agilent p 15 Aktehom p 45 Alcalà Farma p 37 Alfa Laval p 58 Althersys p 35 Amazentis SA p 24 AMRI P 6 Anios p 22 ANSM p 41 AP-HP p 42 Applikon p 53 Arena Pharmaceuticals p 63 Armor Pharma p 25 Aspec p 64 AstraZeneca p 19 Axyntis p 15
b
BASF p 6 Bio3 Institute p 44 BioGenes p 23 Bionext p 23 BioPharma p 22 Biosynex p 17 BLS p 22 BMS p 62 Boehringer p 16, 36 Bpifrance p 43 BWT p 56
c
Cambrex p 7 Capsugel p 25 Celyad p 62 Cenexi p 28, 29
d
DBV Technologies p 63 De Dietrich Process Systems p 59 Delpharm p 28, 29, 37 DSM p 6
e
Ecolab p 22 EFPIA p 40 Elaiapharm p 30 Eli Lilly P 62 EMA P 25 Endress+Hauser p 59 ENS p 64 Eurofins p 22, 23, 64 Euticals p 6 Evonik p 20
f
Famar p 20 Fareva p 28, 29 FDA p 24, 32, 41 Flamel Technologies p 29 France Biotech p 39
ghi
GamidaCell p 35 Gemü p 58 Gilead p 25 GSK p 16, 18, 30
Pour joindre vos correspondants, composez le 01 77 92, suivi des quatres chiffres indiqués après chaque nom. Pour leur adresser un e-mail, taper l’initiale du prénom, le nom puis @infopro-digital.com (ex. : pdupont@ infopro-digital.com)
directeur de la publication : Christophe Czajka directrice générale déléguée : Isabelle André directeur du pôle magazines spécialistes : Pierre-Dominique Lucas rédactrice en chef : Sylvie Latieule (95 87) rédactrice en chef adjointe : Aurélie Dureuil (95 81) secrétaire de rédaction : Ariane Boixière-Asseray (95 85) rédaction : Dinhill On (95 80), Julien Cottineau (95 86), Audrey Fréel (95 83) (Chimie Pharma Hebdo) directeur studio Magazines : Thierry Michel assisté de Frédéric Dirr
Entreprises citées dans les rubriques et articles de ce numéro CIA p 40 Cipla p 7 CNRS p 43, 66 Cognex p 46, 48, 49, 50, 51 Croda p 25 Curecell p 35
Magazine édité par etAi Antony Parc II - 10, place du Général de Gaulle BP 20156 - 92186 ANTONY Cedex Tél. : 01 77 92 92 92 - Fax : 01 77 92 98 25 Site internet : www.industriepharma.com
HCL Technologies p 40 Honeywell p 58 Ifis p 64 Immune Insight p 43 IMS Health p 36 IMT p 44 Institut Jacques Monod p 64 Institut Pasteur p 43 IntegraGen p 42 Ipsen p 24 Irix Pharmaceuticals p6
jk
Jacobs p 23 Janssen p 17 JM Separations p 23
l
Laboratoires Expanscience P 62 Leem p 39, 50 Leo Pharma p 19, 62 Lonza p 7 Lundbeck p 30, 32
m
MabDesign p 44 MabImprove p 44 Mariol Industrial p 36 Masthercell p 34 Matrix p 7 Medicen p 44 Merck p 18, 24, 60 Mettler Toledo p 48, 49, 50, 51, 58 Minakem p 7
n
Nichi-Iko p 17 NNE Pharmaplan p 44 Novacarb p 25 NovAlix p 12 Novasep p 7
o
Olon p 6 Infa p 6 OMS P 41 Ondam p 39 Optel Vision p 46, 48, 50, 51 Orgamol p 6 Orgenesis p 35 Ose p 17 Otsuka p 32 Ovizio Imaging Systems p 53
p
Pall Life Sciences p 44, 53 Patheon p 6, 20 Paw Bioscience p 23 PCAS p 6, 7, 15 Pfizer p 16, 17, 26 Pharmadec p 44 Polepharma p 44, 63 Powerbox p 61 Promethera Biosciences p 63
r
Recipharm p 29 Regeneron p 24 Roche p 7, 20 Rockwell Automation p 47, 48, 50 Roquette p 25
s
Sagent p 17 Sandoz p 7 Sanofi p 7, 16, 24 Sartorius Stedim Biotech p 22, 60, 61 Sepiprod p 25 Servier p 10, 19 SFSTP P 64 SGS p 25 Sicos p 6 Siegfried p 6 Siemens p 46, 47, 48, 50, 51 Sofrigam p 54 Sorrento p 19 Synchrotron Soleil p 10 Synerlab p 29, 37
tuv
Takeda p 37 Tesa Scribos p 61 Teva p 7 Therascape p 23 Transferra Nanosciences p 20 TXCell p 25, 35 UIC p 7 Unither Pharmaceuticals p 28, 36 Upsa p 62 Valneva p 17 Verily Sciences p 18
Premier rédacteur graphiste : Thierry Meunier Publicité : Patricia Raphel (directrice commerciale Pôle Industrie Magazines spécialistes 96 58) - Eric Leuenberger (directeur - 96 37), Martine Szuba (assistante technique - 96 44) représentants : – Directrice de clientèle région Rhône-Alpes Aurélie Vernay, Tel. : 04 69 10 00 25 Email : avernay@infopro-digital.com – Allemagne / Suisse / Autriche : Annika Gallistl, Tel. : +33 1 77 92 96 19, Email : agallistl@infopro-digital.com Marketing, diffusion, abonnements : Directeur : Guillaume de Corbière Directrice de la gestion des abonnements Groupe : Nadia Clément Directrice de la diffusion et du marketing direct : Laurence Vassor Marketing : Jean Lochet Pour s’abonner : : abo@infopro-digital.com : 33(1) 77 92 99 14 - lundiauvendredi (9h à 12h - 14h à17h /16h vendredi) : 33(1) 77 92 98 15 : INFOPRODigital - ServiceAbonnements - Antony Parc II BP 20156 - 92186 AntonyCedex 1 an, France : 259 € ttc (dont TVA 2,10%) Etudiants, étranger : nous consulter Dépôt légal : Septembre 2016 Commission paritaire : 1117 T 82999 Achevé d’imprimer sur les presses de Corlet Imprimeur - ZI, route de Vire BP86 - 14110 Condé-sur-Noireau ISSN 1766-8719 SAS au capital de 57 029 328 ¤ Principal actionnaire : Infopro Digital SAS Siret : 806 420 360 00117 – Code APE : 5814Z
wxz
Wellcome p 30 Xerfi p 28 Zepatier p 25
IndustriePharma N°98 Septembre 2016
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futur
Si une meilleure compréhension des mécanismes de réparation de l’ADN permettait d’empêcher que les cellules cancéreuses se répliquent ? C’est une des voies ouvertes par des travaux de chercheurs français publiés dans Nature en août 2016.
Décrypter le ballet des enzymes qui interviennent pour réparer l’ADN. C’est ce qu’ont réussi des chercheurs français. Leurs travaux, publiés dans Nature, le 3 août 2016, s’appuient sur la manipulation des molécules individuelles. « Nous travaillons depuis une vingtaine d’années sur la mise en place de méthodes expérimentales permettant de manipuler les molécules individuelles. Avec le temps, nous nous sommes rendu compte qu’il est possible d’étudier les interactions entre molécules, et notamment entre protéines et ADN », détaille Terence Strick, professeur à l’Institut de biologie de l’ENS et responsable du laboratoire Nanomanipulation de Biomolécules de l’Institut Jacques Monod. La méthode développée s’appuie sur une technologie de microscopie spécifique. « La méthode classique permet d’observer la moyenne des interactions. Cela entraîne une perte d’informations. Avec notre méthode, qui repose sur une approche cinétique, nous pouvons observer des interactions microscopiques entre molécules. Cela peut être entre une protéine et l’ADN, entre un médicament et sa protéine cible… », indique Terence Strick. La technique de nanomanipulation de molécules repose sur l’utilisation d’une microbille aimantée. La molécule individuelle d’ADN est ancrée sur une surface en verre par une extrémité. à l’autre extrémité, les chercheurs attachent la microbille. C’est la position de la bille qui donne la mesure de la conformation de l’ADN, c’est-à-dire sa forme et les modifications de cette forme dues aux interactions avec d’autres molécules. « La bille fait office de flotteur sur une ligne de pêche. Quand une molécule vient se greffer sur l’ADN, nous détectons le mouvement de la bille. Comme un poisson qui en attrapant l’hameçon fait bouger le flotteur », explique le responsable du laboratoire. Le mouvement de la bille fournit ainsi des informations sur les changements de configuration sur les états transitoires.
Caractériser le processus de transcription de l’ADN Les chercheurs ont appliqué cette technologie pour étudier les processus moléculaires de transcription, réplication et réparation de l’ADN. « Petit à petit, nous sommes arrivés au sujet de la réparation de l’ADN dite ‘transcriptionnellement-couplée’», raconte Terence Strick. Depuis 2012, ils ont ainsi focalisé leurs travaux sur la réparation de l’ADN, « probablement une des voies de résistance aux chimio- et radiothérapies », ajoute-t-il. Son équipe publie aujourd’hui ses résultats sur l’intégralité de ce processus de réparation. Un véritable ballet d’enzymes qui interviennent dans un ordre bien défini autour de l’ADN. « Nous avons observé l’ARN polymérase dont le rôle principal est la transcription », note le chercheur. La transcription est le mécanisme biologique consistant à copier des régions de l’ADN codant pour un gène, afin de créer des molécules d’ARN messager. Cet ARN est ensuite utilisé par la cellule pour
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© Terence Strick
Comprendrelaréparation del’ADNpour(parfois)l’inhiber
Pour manipuler les molécules individuelles, les chercheurs ont développé un système de microscopie spécifique.
exprimer l’information génétique et fabriquer les protéines associées. « Les propriétés de l’ARN polymérase lui permettent de transcrire des centaines de milliers de bases d’ADN. Quand elle rencontre un dégât, elle reste dessus. En effet, l’ARN polymérase ne peut pas se décrocher d’un gène en cours de transcription. Une autre propriété intéressante de l’ARN polymérase est qu’elle transcrit probablement toujours le génome en entier mais avec une prépondérance de son activité portée sur les gènes actifs et importants. Cela lui permettra d’assurer en premier lieu la réparation des gènes les plus importants pour la cellule », confie Terence Strick. Il ajoute: « nous avons pu activer, contrôler et suivre l’activité d’une ARN polymérase sur l’ADN avec notre flotteur ». C’est ainsi que son équipe a pu observer le ballet des enzymes dans le cadre de la réparation de l’ADN. Dans un premier temps, l’ARN polymérase a commencé son travail de transcription. Arrivée sur la partie endommagée de l’ADN, elle se trouve bloquée. Une enzyme dite « translocase » Mfd intervient alors en se liant d’abord à la polymérase afin d’adopter une conformation active. « C’est ainsi au tour de Mfd de maintenir le signal de dégât sur l’ADN », détaille Terence Strick. Interviennent ensuite successivement les enzymes UvrA, UvrB et UvrC afin de décrocher la translocase et de couper l’ADN lésé. « En déterminant l’ordre dans lequel ces composantes agissent et en caractérisant la façon dont elles se relaient, ces travaux ont permis d’établir quelles sont les étapes critiques du processus », indique le CNRS. Une caractérisation qui ouvre des perspectives dans les recherches de thérapies. Une piste concerne les cellules cancéreuses résistantes aux chimio- et radiothérapies dont l’action est d’endommager l’ADN de ces cellules. Une meilleure compréhension du processus de réparation permettrait d’inhiber la réparation de l’ADN de ces cellules cancéreuses. n Aurélie Dureuil
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Rendez-vous SFSTP de l’Amélioration Continue
SESSIONS D’ETUDE • Vendredi 07 Octobre 2016, 9h30 - 17h00 Maison de la Chimie, 75007 Paris « Incertitude des méthodes analytiques et contrôle qualité du médicament »
• Jeudi 13 Octobre 2016, 14h00 - 17h30
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Quality by Design
Robust Production