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N°928ccDÉCEMBRE 2010 - 11
www.industrie-technologies.com
QUOI DE NEUF DOCTEUR? LE NUMÉRIQUE! ccPAGE 20
PALMARÈS ccPAGE 60
GUIDE D’ACHAT ccPAGE 44
Jacques Lewiner, Ingénieur de l’année 2010
12 logiciels pour réduire les émissions de CO2
C’est l’un des lauréats du Prix organisé par IT.
Notre sélection de 4 000 à plus de 70 000 euros.
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EDITO
La médecine réinventée
J.C. BERTINI POUR IT
Depuis déjà longtemps, les industriels innovent pour faciliter le travail des professionnels de santé et améliorer la qualité des soins. Avec le développement des technologies numériques, ils sont aujourd’hui en train de réinventer la médecine. L’hôpital de demain ressemblera à une usine high-tech où les informations médicales circuleront de façon fluide et sécurisée. Moins de papier. Place aux terminaux informatiques, aux tablettes et aux crayons électroniques. Moins d’erreurs, aussi. Le suivi du patient et la traçabilité des soins obéiront à un système d’identification automatique à base d’étiquettes RFID. La modélisation 3D et la robotique descendront au bloc opératoire pour assister ccRIDHA LOUKIL RÉDACTEUR EN CHEF le chirurgien dans ses interventions. Les ingénieurs imarloukil@industrie-technologies.com ginent toutes sortes de capteurs qui veilleront sur notre santé 24 heures sur 24 et transmettront automatiquement des alertes au médecin. Aux côtés des équipementiers traditionnels du médical (Philips, General Electric, Siemens…), cette révolution associe des acteurs de l’électronique, de l’informatique et des télécoms (IBM, Cisco, Google, Intel, STMicroelectronics ou encore Orange). L’hôpital de demain Pour tous, le même mot d’ordre : innovaressemblera tion. L’enjeu est immense. Le médical est à une usine high-tech. un secteur ultracontraignant. Il exige des technologies une sécurité et une fiabilité sans faille. On le comprend aisément : le moindre bogue logiciel dans un implant « intelligent » mettrait en danger la vie du patient. Sans parler des risques de virus informatiques, de cyberattaques et de violation du secret du dossier médical, information ô combien sensible ! Autant de défis que les industriels devront relever. C’est à ce prix que le numérique scellera son mariage avec le médical. cm
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SOMMAIRE
TENDANCES
EN COUVERTURE HÔPITAL
MÉCANIQUE
Numérique à tous les étages
La pompe à membrane se réinvente
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cc PAGE 10
PATIENT
Le réseau veille sur vous
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TÉLÉCOMS
MÉDECIN
Le satellite le plus puissant
Une journée avec Docteur Geek
ÉNERGIE
La batterie souple monte en puissance
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CHIRURGIE
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Visite guidée du bloc du futur
LE BAROMÈTRE cc PAGE 14
cc PAGE 28
LE KIOSQUE
TECHNOLOGIES
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Lève-toi et marche ! cc PAGE 30
BTP
La machine qui déroule la chaussée
POUR ALLER PLUS LOIN
cc PAGE 17
L’enquête continue sur Internet
SPATIAL
cc PAGE 32
Ariane 6 sera flexible ou ne sera pas BIOTECHNOLOGIES
La construction d’organes imite le Lego
cc PAGE 18
L’AGENDA cc PAGE 19
Quoi de neuf docteur? Le numérique! Comment le numérique révolutionne le monde de la santé ? Industrie et Technologies vous invite à découvrir une médecine réinventée par la hightech. L’hôpital entre dans l’ère du zéro papier et les organes artificiels « intelligents » sont capables de pallier les défaillances du corps humain. Le numérique bouleverse toutes les pratiques médicales et peu à peu le médecin devient Geek ! ccPAGE 20
LA PHOTO-TECH Construit par Bull, ce monstre du calcul offre une capacité de traitement de 300 téraflops. cc PAGE 34
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N°928ccDÉCEMBRE 2010
SOMMAIRE
EXPÉRIENCES
PRODUITS GUIDE D’ACHAT
12 logiciels pour réduire et maîtriser les émissions de carbone
cc PAGE 44
PARCOURS PARCOURS
Ingénieurs de l’année Le palmarès 2010
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FICHE MÉTIER
FICHE OUTIL
Choisir un logiciel de gestion des émissions de carbone
cc PAGE 49
Ingénieur risques industriels : le bouclier anticatastrophe cc PAGE 67
NOUVEAUTÉS
Notre sélection de produits classés en 8 secteurs de référence ENQUÊTE
Tracez vos pièces par RFID cc PAGE 38
FICHE MÉTHODE
Le LPD pour concevoir vite, bien et moins cher cc PAGE 41
CAS D’ENTREPRISE
Automobile
ZF passe la vitesse supérieure cc PAGE 43
DÉBAT
Électronique cc PAGE 50
Composants mécaniques cc PAGE 51
Qui financera l’explosion du trafic d’Internet ?
Ingénieur à l’Esiee, Lionel Rousseau a mis au point un implant rétinien à base de diamant.
cc PAGE 70
RENCONTRE
Électrotechnique cc PAGE 52
Matériel informatique cc PAGE 53
Mesure
«Il faut breveter un maximum, puis valoriser»
Frédéric Farina, responsable du transfert de technologie de Caltech
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cc PAGE 54
PAROLES D’AUTEUR
Logiciels
Quand l’homme et la technologie ne font qu’un
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Emballage Logistique
Jean-Paul Baquiast Corédacteur en chef de la revue en ligne Automates Intelligents
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Télécoms CRÉDITS PHOTOS COUVERTURE : PHANIE SOMMAIRE : RÉA ; P. GUITTET ; J-L. BERTINI ; SIPA .
INTELLIGENCES
cc PAGE 57
JEUX
L’énigme
La stratégie du jeu de mains cc PAGE 78
CE NUMÉRO COMPORTE : - UN ENCART ABONNEMENT BROCHÉ DE 4 PAGES ENTRE LES PAGES 2 ET 79 - UN PUBLISCOPIE FOIRES ET SALONS DE 11 PAGES FOLIOTÉES EN ROMAIN PLACÉ ENTRE LES PAGES A ET 50
MISE À NU
QUATRE APPAREILS, UNE SEULE TÉLÉCOMMANDE cc PAGE 76
LA ZAPPETTE FÊTE SES 60 ANS
Inventée en 1950 par le physicien autrichien Robert Adler, la télécommande a envahi les foyers dans les années 1980. Zoom sur l’histoire de cette invention. cc PAGE 77
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Immeuble Antony Parc II 10, place du général de Gaulle BP 20156 92186 Antony Cedex Tél. : 01-77-92-92-92 Fax Rédaction : 01-77-92-98-51 Fax Publicité : 01-77-92-98-50
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INDEX
Une publication de Pour joindre vos correspondants, composez 01-77-92, suivi des quatre chiffres entre parenthèses indiqués après chaque nom.
Président Directeur général Christophe Czajka Directeur général délégué Paul Boursier RÉDACTION Directeur des rédactions Laurent Guez (9423) Rédacteur en chef Ridha Loukil (9480) Secrétaire générale de la rédaction Christine Bradu (9496) Rédactrice en chef Editing Anne Debray (9251) Assistante de la rédaction Marielle Flèche (9425) Rédacteur en chef adjoint Jean-François Prevéraud (9458) (Bureaux d’études, design, CAO, lettre Web) Rédacteurs Muriel de Véricourt (9482) (Matériaux, biotechnologies) Thomas Blosseville (9481) (Énergie, environnement) Charles Foucault (9443) (Technologies de la production) Didier Ragu (9435) (Nouveaux produits) ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO Antoine Cappelle, Eliane Kan/TCA, Ana Lutzky, Wifried Maisy et Anne-Katell Mousset. RÉALISATION Secrétariat de rédaction Nicole Torras (9493), première secrétaire de rédaction Directeur artistique Gérard Quévrin (9494) Service Photo Bernard Vidal (9490) Conception graphique Rampazzo & Associés COMMERCIAL Directrice commerciale du pôle Industrie Béatrice Allègre (9362) Directeur adjoint de la publicité Éric Talley (9578) Chef de publicité Flora Morel (9361) Régions Thierry Borde, directeur (04-72-84-27-54) Est Clarisse Michel (03-88-84-36-06) Italie Jean-Pierre Bruel ([031]751-494) Allemagne/Suisse/Autriche Axelle Chrismann (9259) Benelux (Bruxelles) Anne Stuckens ([02]647-67-34) Grande-Bretagne François Krébel ([01-483]72-02-14 et 72-03-26) Etats-Unis Lawler Communications, Larry Lawler ([001]914-698-66-55) Espace Industrie - Contact Industrie - Service publicité Nathalie Chasles (9374) La direction se réserve le droit de refuser toute insertion sans avoir à justifier de sa décision. WEB ET DATA Directeur commercial Antoine Valle (9513) MARKETING Responsable du service Jean-Baptiste Alline (9781) Responsable marketing Damien Delhomme (9786) CONFÉRENCES-EVÉNEMENTS Directrice Anne-Carole Barbarin (9290) ADMINISTRATION-GESTION Directeur administratif et financier Stéphane Deplus (9402) Responsable juridique Mireille Monnier (9744) Directeur des affaires sociales Frédéric Sibille (9444) Directeur fabrication et achats Fabienne Couderc (9314) DIFFUSION-ABONNEMENTS-EDITIONS Directrice de la diffusion et de la promotion Bénédicte Hartog (9406) Directrice des abonnements Patricia Rosso (9788) Directrice des éditions Annie Zaratti (9774) Responsable de la promotion Isabelle de Goüyon Matignon (9811) Service Clients (9292) TARIFS ABONNEMENTS France (TVA 2,10 %) 1 an, 11 numéros + accès Web : 105 euros TTC Etudiants/Demandeurs d’emploi 55 euros TTC (sur justificatif) Etranger nous consulter Règlement à l’ordre d’Industrie et Technologies Pour l’UE, préciser le numéro de TVA intracommunautaire Librairie (vente des numéros déjà parus et des annuaires) 4288 Annuaires (TVA 5,5 % incluse) « L’Atlas des usines » : 95 euros TTC Numéro de commission paritaire : 0612T81775. Numéro ISSN : 1633-7107. Dépôt légal : à parution. Impression : Imprimerie de Compiègne, 60205 Compiègne. Industrie et Technologies est édité par Groupe Industrie Services Info (principal actionnaire : GISI Communications), SA au capital de 1 057 080 euros. RCS Nanterre 309.395.820. 10, place du général de Gaulle 92160 Antony. Toute reproduction, représentation, traduction ou adaptation, qu’elle soit intégrale ou partielle, quels qu’en soient le procédé, le support ou le média, est strictement interdite sans l’autorisation de l’éditeur, sauf dans les cas prévus par l’article L.122-5 du code de la propriété intellectuelle. Seules sont autorisées les reproductions réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées. (loi du 11 mars 1957, art. 40 et 41, et code pénal, art. 425). Copyright Groupe Industrie Services Info. Tous droits réservés Directeur de la publication Christophe Czajka
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N°928ccDÉCEMBRE 2010
Les entreprises et les établissements cités 3D Biospace. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 3D Plus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 ccA Ademe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19, 44 Aerel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Agence spatiale européenne (ESA). . . . . . . . . . . . . . 18 Air France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Airbus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Aircelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 Akamai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Akka Technologies . . . . . . . . . . . . 62 Alcan. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Alcatel-Lucent Bell labs . . 61 Alstom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 AMS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Apple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Arcep . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Association des services Internet communautaires70 Astrium Space Transportation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Asus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Audi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16, 43 Axis Communications . . . . . 22 ccB Bentley. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 BMW. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 Boeing . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Bombardier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Bouygues Telecom . . . . . . . . . . . . 70 Bull. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18, 34 ccC Caltech. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Carbon Hub. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Carmat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 CEA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8, 16, 18, 34 CEA-Leti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 CEA-List . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 Cedexis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Centrale Lyon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Cern . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 Cisco. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Cisco Visual Networking 70 Clear Standard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 CNISF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 CNRFID. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 CNRS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8, 65 Colt Telecom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Comité interministériel pour l’informatique et la bureautique dans l’administration (Ciiba) . . . 75 Cotendo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Cytoo. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
ccD Dailymotion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Danone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Darpa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 DDS Logistix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Decathlon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Dell . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Development institute international (Dii) . . . . . . . . . . . . . . 19 Devoteam. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 ccE EADS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 EADS Astrium . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Echa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 École nationale supérieure de création industrielle de Paris (Ensci). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 École supérieur de chimie et physique industrielles de Paris (ESCPI ParisTech) . . . . 65 Emerald Vision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 École nationale d’administration (ENA) . . . 75 Enablon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Ensib . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Eos Imaging . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 Esiee. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 Ethera. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Eurocopter . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Eutelsat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 ccF Facebook. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Fédération française des télécoms (FFT) . . . . . . . . . . . . 70 Finsecur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 France Télécom . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Free. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 ccG-H Génération Plume . . . . . . . . . . . . . 62 Google . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11, 70 Greenstone Carbon Management . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 GS1 France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 ccH Helixis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Hôpital militaire Bégin . . . . 26 Hôpitaux de Paris . . . . . . . . . . . . . . 22 HP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Hughes Networks . . . . . . . . . . . . . . 12
ccI IBM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19, 38 Illumina. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Ilumens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Implanet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Insa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Institut de la vision. . . . . . . . . . . 61 Institut de mécanique des fluides de Karlsruhe 10 Institut Fraunhofer . . . . . . . . . . . 16 Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Institut national de recherche et de sécurité (INRS) . . . . . . . . 67 Interaction Healthcare . . . 26 Ipsos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Ircad . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 ccK Kor Ecologic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 ccL Laboratoire de Physique de la matière condensée64 Laerdal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Lenovo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Limelight. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Logitech. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 Loral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 ccM Made-In-Dreux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Magnavox . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 Marris Consulting . . . . . . . . . . . . . . . 67 Massachusetts Institue of Technology (MIT) 18, 30 Microsoft . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Mines ParisTech . . . . . . . . . . 64, 67
PSA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 PTC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 ccQ Qualcomm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 ccR Renault . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19, 38 ccS Sage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Sanofi-Aventis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 SAP. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8, 44 SAS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Segula Technologies . . . . . . . . 63 Sensimed . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 SFR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Sharp . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Siemens. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 Siemens Health Services 32 SNCF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Solidworks . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Sony . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 Stamoo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Starnav . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 STMicroelectronics . . . . . . . . . . . . 32 STX France. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 Sysnav . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .62,64 ccT TBT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 Techmé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Technicolor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Toshiba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14, 19 Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Toyota . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
ccN NEC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12, 77 Nintendo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Nokia Research . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Norwegian Cruise Line (NCL) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 Nvidia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
ccU Université de Princeton (États-Unis). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 Université de Sung Kyun Kwan (Corée-du-Sud) . . . . . . 17 Université de technologie de Compiègne . . . . . . . . . . . . . 10, 63 Université de Tübingen (Allemagne) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Université Paris Descartes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
ccO Oracle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Orange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Oséo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
ccV Vanku . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 ViewStar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 Volkswagen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
ccP Parrot. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 Pfizer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Philips . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 Polytech’Orléans . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Ponemon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
ccZ Zen’to . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44, 49 Zenith Electronics. . . . . . . . . . . . . . 77 ZF. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
Visitez New-York
www.industrie-technologies.com en reliant les cinq clés USB intégrées dans les murs.
LE BLOC-NOTES DE LA RÉDACTION Prime sur le micro micro:: ce modèle primitif a été fourni avec une lettre de Steve Jobs.
LUMINEUX.
Les plantes aiment les LED ! L’horticulteur
finlandais Netled Oy utilise des diodes électroluminescentes pour fournir la lumière nécessaire à la croissance de ses fleurs. À la clé, une amélioration des rendements de l’ordre de 20% et une réduction de la consommation d’énergie de 20 à 30% par rapport aux lampes de sodium à haute pression. Le secret? L’intensité lumineuse et la longueur d’onde s’ajustent aux besoins précis de la plante cultivée. cm
Pas besoin de soleil le concombre grandit aussi bien à la lumière des LED.
BRÛLANT. Le CNRS prépare le refroidissement Vous trouvez l’iPad hors de prix ?
Son ancêtre lointain, l’Apple 1, a été adjugé à 157 408 euros lors d’une vente aux enchères le 23 novembre chez Christie’s, à Londres. La machine, conçue par Steve Jobs et Steve Wozniak en 1976, était l’un des premiers ordinateurs individuels. Elle était vendue à l’époque 666,66 dollars, sans écran, clavier, alimentation ni boîtier. Une simple carte, dotée d’une mémoire vive de 8 Ko. Sa particularité, par rapport aux ordinateurs de l’époque, vendus en kit, était d’être pré-assemblée. Le lot vendu cette année contenait les manuels d’origine et une interface sur cassette : tout pour ressusciter la relique. cm
CARTON
ROUGE
LE MEA CULPA DE SAP
Il ne le nie pas. L’éditeur allemand SAP, numéro un mondial des logiciels ERP, a bien volé des secrets technologiques à Oracle. Un agissement qui lui coûte cher, puisque la justice américaine le condamne à payer une indemnité de 1,2 milliard de dollars à son concurrent américain. Le jeu valait-il la chandelle ?
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N°928ccDÉCEMBRE 2010
de la Terre. Ses chercheurs, membres d’une équipe internationale,
ont détecté autour de Venus une couche de dioxyde de soufre (SO2). En l’étudiant, le CNRS espère comprendre les conséquences qu’aurait une injection de SO2 dans l’atmosphère terrestre. En cas d’insupportable réchauffement climatique, cette opération contrebalancerait l’effet de serre… et rafraîchirait le globe. cm
De quoi concilier technologie et respect de l’environnement.
GLACIAL. Des surfaces informatiques
construites n’importe où. La preuve avec ce mur de glace interactif, œuvre du Nokia Research et de l’université finlandaise de Tampere. Quand une main se pose sur ce mur de glace, la lumière infrarouge projetée à l’arrière de la surface est réfléchie sur un réseau de caméras reliées à des ordinateurs. Le système calcule alors la position des mains sur l’écran et un projecteur affiche des images ou des couleurs, au fil des mouvements des utilisateurs. cm
D.R.
ENCHÈRES.
LA PENSÉE DU MOIS Le progrès technologique, bien préparé et bien conduit, est une chance pour l’emploi et non l’inverse. Antoine Riboud (1918-2002), fondateur de Danone
FUNICULAIRE.
Une salle blanche mobile !
Tel est le funiculaire inauguré récemment à Grenoble. Les chercheurs du CEA peuvent ainsi transiter, avec leurs expériences, d’un bâtiment à l’autre toujours en atmosphère contrôlée. Les cabines transparentes, construites par la société Poma, relient les deux bâtiments distants de 300 mètres à environ 5 mètres de hauteur à la vitesse de 5 mètres par seconde. cm Ambiance futuriste, pour cette « liaison blanc-blanc ».
BOÎTE AUX LETTRES.
Le peer to peer est ancré dans les murs.
Les murs, véritables périphériques informatiques ?
Un artiste allemand a commencé, en octobre, à intégrer des clés USB dans des bâtiments new yorkais. Ces espaces de stockage, appelés Dead Drops, sont en libre accès et invitent le passant à venir y partager ses fichiers préférés. Depuis, 62 clés USB ont été incorporées à des façades en Europe et en Amérique du Nord, dont une sur le Pont des Arts et une au Louvre, à Paris. L’initiateur pousse tout un chacun à l’imiter dans cette démarche et à le contacter pour compléter la carte mondiale des clés USB libre service. cm http://deaddrops.com/
TRIVIAL POURTWEET. Question bleue. Géographie.
RÉA ; D.R.
Quel pays voit-on sur cette photo prise à 400 kilomètres d’altitude ? C’est la question que pose chaque semaine Scott Kelly sur son fil Twitter (www.twitter.com/@StationCDRKelly) depuis la station spatiale internationale. Parti sur le satellite pour six mois, l’astronaute américain a pour mission de réaliser un kaléidoscope de photos utiles à l’observation scientifique de la terre. Il en a profité pour proposer cette activité ludique aux internautes qui, pour les plus prompts à répondre, gagneront le cliché dédicacé par l’astronaute. cm
DÉCEMBRE 2010ccN°928
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TENDANCES
Observez en vidéo sur notre site la pompe à membrane ondulante
Mécanique La pompe à membrane se réinvente N
ADMISSIO
Dans la pépinière de l’Université technologique de Compiègne, AMS R & D a inventé un concept inédit de pompage. Une membrane ondulante propulsant le fluide, qu’il soit liquide, gazeux, diphasique ou chargé de solides. En développement, cette technologie pourrait donner naissance à une nouvelle famille de pompes. Avec des débouchés dans toute l’industrie.
LE MOTEUR ÉLECTROMAGNÉTIQUE EXCITE une membrane élastomère. Oscillant, celle-ci propulse le fluide. Circulaire par défaut, la membrane peut être tubulaire pour les applications dans le médical et les microsystèmes.
u jamais vu. La jeune entreprise innovante AMS R & D, fondée en 2005, développe la pompe à membrane ondulante. Ni axe, ni clapet, ni pièce tournante… Dans cette pompe, la simple oscillation d’une membrane élastomère propulse le fluide. À la clé, des économies d’énergie attendues – en comparaison avec les pompes ordinaires – de 30 à 40 %.
D
c Installée dans un laboratoire de l’UTC (Université de technologie de Compiègne), AMS R & D réunit six personnes. Sans compter un thésard à l’UTC et un partenariat de recherche avec l’Institut de mécanique des fl fluides uides de Karlsruhe, en Allemagne. Pour l’instant, la jeune entreprise a déposé six brevets. Trois millions d’euros ont été investis, un tiers provenant d’Oséo, de l’UTC AMS R&D et de la Région Picardie. développe sa pompe Mais pour développer sur mesure avec les industriels. sa technologie, AMS cherche des partenariats. L’idéal ? Des industriels avec une problématique de pompage précise, capable d’investir entre cinq cent mille et deux millions d’euros. Puis de fabriquer, sous licence, la pompe.
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cc La
pompe accepte tous les types de fluides
«Les technologies classiques à membrane sont des pompes volumétriques. Pour pousser le fl fluide, uide, elles utilisent des clapets d’entrée et de sortie. La nôtre est sans équivalent valent», », assure Jean-Baptiste Drevet, responsable recherche et développement d’AMS R & D et inventeur du procédé. À première vue, son principe de fonctionnement est d’une simplicité déconcertante. Quand on excite l’extrémité d’un support déformable, une onde se propage. Concrètement, dans la technologie AMS, un actionneur génère un mouvement sinusoïdal sur la périphérie d’une membrane circulaire. En oscillant, celle-ci transmet l’énergie au fluide et le fait avancer. Injecté à la périphérie de la membrane, le fluide ressort en son centre. Traitement de l’eau, assistance cardiaque, nucléaire… AMS cible un large spectre de débouchés. Sa technologie possède en effet un atout majeur. Elle fonctionne avec tout fluide, qu’il soit liquide, gazeux ou dipha-
sique. Dans l’électroménager, elle permettrait par exemple d’aspirer simultanément l’eau et la mousse des lave-linge. cc Elle
tolère même les corps étrangers sans se bloquer
Mieux : la pompe AMS tolère les corps étrangers solides. « Comme la poudre, les graviers, les feuilles d’arbres, les grains de café, même les balles de golf ! », s’enthousiasme Erik Guillemin, président d’AMS. « Si une chaussette s’échappe du tambour d’un lave-linge, elle ne bloquera pas la pompe », assure-t-il. Dans l’agroalimentaire, en injectant deux fluides, elle les mélangerait. Dans
D.R.
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Grâce à cet indicateur, repérez le stade de développement des innovations que nous avons sélectionnées.
REFOULEMENT
UNE TECHNOLOGIE INÉDITE
Matériaux Un film polymère se mue en capteur Un plastique qui agit comme un matériau piézoélectrique. Tel est le film
polymère développé par le Japonais Kuraray. Plié, il réagit en générant une tension électrique. Une propriété qui ouvre la voie à une multitude d’applications de capteurs de mouvements dans le médical et le sport mais aussi dans les interfaces de jeux vidéo, des jouets, des appareils électroniques et mêmes sur les robots. Par leur souplesse, ces capteurs offrent l’avantage de s’adapter parfaitement à la surface sur laquelle ils se posent (corps, vêtements…). cm
Fluide Bobines
Aimant
Membrane
D.R.
AMS R&D a développé son propre logiciel de simulation pour évaluer les limites physiques de sa pompe. Ci-contre la visualisation de la pression à deux étapes successives.
l’automobile, sa vitesse de démarrage de 12 ms accélérerait la réponse des turbocompresseurs. Et réduirait d’un tiers, selon AMS, la taille des moteurs. Ses atouts ? Le procédé possède plusieurs qualités intrinsèques : faible cisaillement, dimension, poids et nombre de pièces réduits. Dans la pratique, il doit pourtant être adapté à chaque application. La pièce critique est la membrane. Sa composition dépend du fluide, par exemple de son acidité. Surtout, la membrane est soumise à la pression. « Par simulation numérique, nous avons pour l’instant atteint 18 bar », précise Jean-Baptiste Drevet. Après avoir travaillé sur des
membranes homogènes, il envisage désormais d’associer plusieurs matériaux. Autre piste de recherche, le bruit. « Actuellement autour de 52 dB, le niveau sonore typique de l’électroménager », chiffre Jean-Baptiste Drevet. Son objectif ? Le réduire à 40 dB pour s’imposer dans l’automobile. Prometteuse, la technologie développée par AMS doit désormais confirmer son potentiel. Une première commercialisation est attendue pour 2011 auprès d’un fabricant de piscines. Avant combien d’autres ? cm ccTHOMAS BLOSSEVILLE tblosseville@industrie-technologies.com
Électronique L’image 3D descend dans la rue
Au Japon, les premiers smartphones offrant une image en 3D sont déjà sur le marché.
Après les téléviseurs et les microordinateurs, les produits portables. Peu à
peu, l’imagerie 3D se banalise en débarquant sur les téléphones mobiles. Et c’est Sharp qui donne le coup d’envoi à cette révolution en lançant au Japon deux smartphones offrant la vision en relief sans lunettes. Basés sur Android, le système d’exploitation de Google, et un processeur SnapDragon à 1 GHz de Qualcomm, ils disposent d’un écran LCD de 3,8 pouces équipé d’une barrière de parallaxe pour donner l’illusion du relief sans lunettes. L’un des modèles intègre une caméra pour la prise de photos et de clips vidéo en 3D. cm DÉCEMBRE 2010ccN°928
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TENDANCES
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SANTÉ Des LED… qui soignent
Alors que les LED sont montrées du doigt par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), une équipe de chercheurs de l’Illinois propose de les utiliser pour soigner. Cela n’est pas incompatibles puisque c’est à l’intérieur du corps qu’elles seraient employées. Aucun danger pour les yeux à l’horizon. cm www.industrie-technologies.com Rubrique électronique
VIDÉO Looktel voit pour vous… et vous le dit
La caméra d’un téléphone mobile se substitue à l’œil. L’application développée par Ipplex, permet à une personne non-voyante de faire l’état des lieux de ses placards et de faire ses courses. Comment ? Parce que son téléphone lui décrit par synthèse vocale ce qu’il voit. L’application s’appuie sur une base de données LookTel sur Internet. cm www.industrie-technologies.com Rubrique recherche
START-UP Cedexis, l’aiguilleur du Net
Fondée par des anciens d’Akamai, Cedexis a débarqué cette année sur le marché d’Internet. Son créneau : optimiser le temps d’accès aux données d’un site en faisant gagner des milliards d’heures à partir de quelques secondes pour chacun. cm
www.industrie-technologies.com Rubrique informatique
CHAQUE SEMAINE suivez l’actualité de l’innovation sur www.industrie-technologies.com avec nos deux newsletters:
l’Hebdo de la Techno le mardi et la Lettre de la Conception et du Design le jeudi.
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Télécoms Le satellite le plus puissant Construit par EADS Astrium, il représente un investissement de 350 millions d’euros (frais de lancement, assurance et segment ton se prépare à le mettre en orbite pour le terrestre compris). compte de l’opérateur Eutelsat. Mission : Jusqu’ici, les satellites d’accès à Internet mettre l’accès à Internet à haut débit à la fonctionnaient dans la bande Ku (10 à portée de près de 30 millions de foyers en 14 GHz) pour des capacités télécoms de 1 à Europe, Afrique de Nord et Moyen-Orient 2 Gbit/s. «Le passage à la bande Ka améliore non desservis par l’ADSL, le câble ou la fibre l’efficacité spectrale des transmissions par optique. un facteur 20 et réduit le coût du mégabit Les américains Loral et Hughes Networks par un facteur 8 », estime Jean-François Freont déjà mis en orbite les deux premiers maux, directeur du développement chez satellites dans la bande Ka au monde. Mais Eutelsat. De quoi mettre les offres d’accès à avec une capacité de communication de Internet par satellite au niveau de celles de 70 Gbit/s et un poids de 6 tonnes, le Ka-Sat l’ADSL en performances et en prix. d’Eutelsat s’impose comme le plus puissant. Ka-Sat diffuse ses signaux à l’aide de 82 spots simultanés couvrant chacun une zone terrestre de 250 km de diamètre. Ce mode de fonctionnement offre l’avantage de réutiliser les fréquences. Ainsi, il n’a besoin que de quatre fréquences différenLe satellite tes et quatre réflecteurs pour toute sa couKa-Sat est conçu verture. Ses réflecteurs paraboliques en pour fibre de carbone de 2,6 m de diamètre sont les services les plus grands jamais construits pour un haut débit bidirectionnel satellite. Ils affichent une précision de suren bande Ka. face de 100 µm. cm L’Europe va avoir son premier satellite de télécommunications dans la bande Ka (20 à 30GHz). La fusée russe Pro-
Énergie La batterie souple monte en puissance
cc EN BREF
Médical Une caméra miniature
Une capacité de 5 mAh pour une batterie de la taille d’une pièce de monnaie. Le résultat obtenu
par NEC pour sa technologie de batterie ORB (Organic radical battery) représente un bond de 40 % par rapport au prototype précédent. Cette technologie, dévoilée en 2005 par l’électronicien japonais, utilise comme électrolyte un polymère radical. Elle offre l’avantage d’aboutir à des batteries aussi souples et fines que le papier. Le dernier prototype ne mesure que 0,7 mm d’épaisseur. Le gain de capacité découle de l’amélioration des matériaux des électrodes. Pour la cathode, NEC a développé un nanocomposite hautement conducteur formé par le mélange d’un matériau organique radical et du carbone dans un gel. C’est ainsi qu’il parvient à une puissance massique de 7 kW/l. cm
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La microcaméra de 3D Plus intègre un capteur CCD couleur.
Voici la plus petite caméra couleur au monde. Elle mesure seulement 1,8 x 1,8 x 9 mm et pèse 0,05 g. De quoi s’intégrer dans la tête de systèmes d’endoscopie de 2,6 mm de diamètre. Pour la réaliser, la société française 3D Plus a exploité son savoir-faire dans l’empilage et l’interconnexion de puces électroniques en 3D. cm
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Les détails du satellite Ka-Sat en vidéo sur notre site Web.
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Téléchargez sur notre site Web le tableau de bord 2010 de la R&D.
+ 40 %
LE BAROMÈTRE R&D
L’INVESTISSEMENT RECULE EN EUROPE
+ 27,3 %
Travail collaboratif Les entreprises françaises à la traîne
ÉVOLUTION DES INVESTISSEMENTS DES ENTREPRISES EN R & D EN 2009
France
Allemagne
Suisse
Taïwan
Corée du Sud
Inde
Malgré un équipement bien supérieur aux autres pays en téléprésence et visioconférence, les professionnels français exploitent beaucoup moins ces outils que leurs homologues à l’étranger. Ce constat surprenant ressort de l’étude menée par l’Institut Ipsos Mori pour le compte de Cisco. Seulement 6 % d’entre eux déclarent utiliser la visioconférence au moins une fois par semaine, contre 15 % en moyenne dans les 12 pays étudiés. cm
Chine
+ 9,1 % + 2,5 % – 4,5 %
+ 3,1 %
– 3,2 %
SOURCE : COMMISSION EUROPÉENNE
Face à la crise économique, les investissements des entreprises en R & D ont reculé globalement de 1,9 % en 2009 dans le monde. Tel est le principal enseignement du tableau de bord de la R & D publié par Commission européenne. La situation est cependant contrastée selon les pays. Alors que les États-Unis et l’Union européenne enregistrent des baisses respectives de 5,1 % et 2,6 %, les pays asiatiques continuent à booster leur effort de R & D. cm
54 %
TAUX D’ÉQUIPEMENT DES PROFESSIONNELS EN TÉLÉPRÉSENCE ET VISIOCONFÉRENCE France États-Unis Allemagne Espagne
Selon une étude conduite par Ponemon Institue en partenariat avec HP, les entreprises américaines et européennes sont parfaitement conscientes des menaces de la cybercriminalité sur leurs processus critiques. Mais elles affichent leur impuissance. Pis : seulement 38 % d’entre elles ont renforcé leurs investissements de sécurité pour limiter les risques. cm COMMENT LES ENTREPRISES PERÇOIVENT LES CYBERATTAQUES (pourcentage des entreprises sondées) Les cyberattaques sont difficiles à détecter Les cyberattaques sont difficiles à circonscrire
88,5 %
Elles ne disposent ni de solution ni de correctif approprié 86,5 % 82,5 %
PC Le marché en bonne forme
Avec une croissance de 7,6 % à 88,3 millions d’unités au troisième trimestre 2010, le marché mondial des PC garde la forme. L’augmentation est cependant moins importante que les 12,7 % prévus au départ par Gartner. Elle profite surtout à Lenovo, Asus, Toshiba et Dell, dont les ventes ont bondi de 9,2 à 33,3 % par rapport au troisième trimestre 2009. cm RÉPARTITION DES VENTES MONDIALES DE PC AU TROISIÈME TRIMESTRE 2010 PAR MARQUE HP : 17,5 %
ACER : 13,1 %
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ASUS : 5,4 %
13 %
13 %
13 %
SOURCE : CISCO TELEPRESENCE GROUP
LE CHIFFRE
230
TOSHIBA : 5,3 %
C’est le nombre de satellites d’observation de la Terre qui devraient être mis en orbite au cours des 10 ans à venir. Soit un pactole de près de 20 milliards de dollars pour l’industrie entre 2010 et 2019. Pendant la décennie écoulée, 107 satellites similaires ont été lancés.
SOURCE : GARTNER
SOURCE : EUROCONSULT
DELL : 12,2 %
LENOVO : 10,4 % SOURCE : PONEMON INSTITUTE ET HP
AUTRES : 36,1 %
Suède
21 %
D.R.
Cybecriminalité Les entreprises sont résignées
TENDANCES
LE KIOSQUE Q
Informatique Un supercalculateur sur une puce
Presse Le Web a encore du souffle !
En août, le magazine américain Wired nous annonçait de but en blanc : le Web est mort. En cause? Les applications de plus en plus présentes dans notre quotidien (smartphones, tablettes…) qui révolutionnent notre utilisation d’Internet et nous éloignent du www. Mais ce mois-ci, Technology Review le ressuscite en titrant: «The Web is reborn». Miracle? En tout cas, le messie est clairement indiqué: le HTML5. Selon le magazine, le développement de ce langage informatique – chéri par Steve Jobs, le PDG d’Apple– permettra de rendre les sites Web plus ergonomiques, d’élargir leurs fonctionnalités. Sans les lourdeurs du Flash et des autres langages propriétaires nécessitant l’installation de modules, le Web devrait connaître une deuxième jeunesse. Reste à savoir si ce standard réussira à s’imposer auprès des grands du Web, pas toujours enclins à se mettre d’accord! cm
La course à la puissance dans les supercalculateurs bat son plein. En
Presse Cueillez dès aujourd’hui les doses d’énergie
Le Nikkei Electronics Asia prédit un monde sans batterie. Comment? Grâce aux innovations dans le domaine de la récolte de l’énergie de l’environnement (température, vibration, champ magnétique, lumière, énergie cinétique…). Le magazine japonais appuie son discours sur des études de marché qui prévoient notamment une augmentation annuelle de 73,6 73,6% % du chiffre d’affaires du secteur. Une explosion due plus à la baisse de consommation des circuits intégrés et à leur capacité à communiquer sans-fil qu’aux technologies de récolte d’énergie elles-mêmes. cm
Vidéo Le laser bientôt arme intelligente ?
Tous les pays veulent du rayon laser qui détruira automatiquement tout missile approchant son territoire ou ses troupes. La marine américaine veut mieux: le laser qui, en plus, échange de l’information, surveille la présence d’armes sur le bateau, désigne les cibles, localise le navire… Pour cela, un laser à plusieurs longueurs d’onde et à puissance variable est nécessaire. Sur les 163 millions de dollars du projet conduit par l’Office of Naval Research, Boeing s’en est vu attribuer, en septembre, 26 pour construire un prototype de laser à électrons libres pour début 2012. L’avantage c’est que les électrons y sont… libres, et non liés à des atomes, ce qui rend le système plus flexible. Le cap est ainsi mis vers des armes fonctionnant à la vitesse de la lumière. cm c cRÉFÉRENCES : www.youtube.com/user/ usnavyresearch
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À droite, le pare-brise bénéficie d’un revêtement à base de nanoparticules.
Une découverte qui ne devrait laisser personne de glace ! Volkswagen
et Audi ont mis au point, en collaboration avec le laboratoire des technologies de surface de l’institut Fraunhofer, un parebrise sur lequel le givre n’a pas de prise. Le secret ? Un revêtement de nanoparticules d’oxyde d’indium et d’étain. Jusqu’à – 18 °C, et à condition qu’il n’y ait pas trop de vent ni trop d’humidité, la glace ne se forme pas. Seul bémol, qui limite encore l’exploitation commerciale de l’invention : ce revêtement empêche également le passage des ondes radio ! cm
c cRÉFÉRENCES : Nikkei Electronics Asia novembre 2010 « From Low Power to No Power through Energy Harvesting : Powering Up the BatteryFree World ».
BONUS c
Automobile Le pare-brise qui ne givre pas
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DÉVELOPPEMENT
PRODUCTION
D.R.
c cRÉFÉRENCES : Technology Review, novembre-décembre 2010 « The Web is reborn »
témoigne le processeur graphique Echelon de Nvidia. Ce projet, soutenu par l’agence américaine de recherche militaire Darpa, vise le développement à l’horizon 2018 d’un processeur graphique d’une puissance de 10 téraflops (téra : multiplie par 1012). Soit la capacité d’un supercalculateur sur une puce. Pour comparaison, l’AlphaServer qui équipait le CEA en 2005, alors le supercaculateur le plus puissant en France, affichait moins de 4 téraflops. Echelon réunira des milliers de cœurs de calcul, contre des centaines aujourd’hui. La consommation d’énergie tombera à 10 picojoules (pico : divise par 10 12) par cœur, contre 200 picojoules actuellement.cm
Montez sur l’engin
www.industrie-technologies.com capable de déployer les routes pavées
TENDANCES
BTP La machine qui déroule la chaussée Une invention pour les mordus de la route : l’engin déroule la chaussée comme un immense tapis rouge. Invention de la société hollandaise Vanku, le Tiger Stone évite aux ouvriers de passer les journées, à genoux, à taper sur les pavés autobloquants à coups de maillet en caoutchouc.
Les briques sont déposées en vrac dans un réservoir à l’avant du Tiger Stone. Les ouvriers les y récupèrent et les placent sur la glissière pour dessiner les motifs voulus. La gravité fait le reste.
À la simple pression d’un bouton de commande, un moteur électrique entraîne les chenilles qui font reculer la machine sur un lit de sable préalablement déposé. Tiger Stone peut ainsi construire 300 m² de route par jour.
Trois modèles existent : 4, 5 ou 6 mètres de large. Les rampes qui guident les pavés de chaque côté de la machine sont réglables. L’engin peut ainsi couvrir toutes les largeurs jusqu’à sa taille maximale.
Pour la finition, pas de solution miracle, la méthode traditionnelle est encore de rigueur : étaler du sable et tasser les pavés pour faire les joints et les bordures.
Électronique La photonique conquiert le silicium Un pas de plus vers l’industrialisation des composants optiques. Le CEA-Leti vient de démontrer la faisabilité d’un laser
D.R.
et d’un modulateur optique selon les procédés classiques de la microélectronique. Ils pourraient gagner l’industrie d’ici deux ans, pour la fabrication en gros volume et à faible coût de ces composants. Le modulateur sert à encoder de l’information dans un signal lumineux. Entièrement fabriqué en silicium, il atteint une vitesse de 10 Gbit/s. Le laser, lui, nécessite une couche de phosphure d’indium, le silicium n’étant pas un assez bon émetteur de lumière. Avec les guides d’ondes et les récepteurs, ces composants sont les briques élémentaires nécessaires à l’avènement de l’optique en électronique, plus rapide que les systèmes actuels. cm
MARQUEUR DE MATURITÉ IT
RECHERCHE
DÉVELOPPEMENT
cc EN BREF
Matériaux La production de graphène progresse
Le graphène fabriqué à meilleur rendement. Le procédé est mis au point par des chercheurs de l’université de Sung Kyun Kwan (Corée-du-Sud). Il consiste à remplacer le dioxyde de silicium par du nitrure de bore hexagonal comme support pour la construction. Ce substrat, lisse et qui présente un réseau moléculaire similaire à celui du graphène, améliore le rendement de production. cm
PRODUCTION
Transports Un climatiseur à eau
Aerel propose un climatiseur à eau pour les transports en commun, engins agricoles et industriels. Il n’utilise pas de fluide frigorigène, mais une réserve d’eau de 20 litres. Selon Aerel, son climatiseur consomme une puissance dix fois moindre que les technologies ordinaires à compresseur. Injectée dans une chambre dédiée, l’eau s’évapore au contact d’un flux d’air extérieur. Filtré et refroidi, l’air est ensuite tout simplement envoyé dans la cabine. cm
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Partez en orbite avec
www.industrie-technologies.com Ariane 5ME, le gros lanceur européen prévu pour 2017.
TENDANCES
Spatial Ariane 6 sera flexible ou ne sera pas
Biotechnologies La construction d’organes imite le Lego
Nul ne sait s’il s’appellera Ariane 6, mais le futur lanceur européen, prévu pour 2025, est entré en phase de conception.
L’Agence spatiale européenne (ESA) a chargé Astrium de l’avant-projet. Deux mots d’ordre: modularité et économie. La fusée qui viendra en complément d’Ariane 5 devra être capable d’emmener des satellites de 3 tonnes comme des satellites de 8 tonnes, sur des orbites de 800 à 36000 kilomètres (Ariane 5 emmène jusqu’à 20 tonnes). Premier pas vers la flexibilité, elle sera à lancement simple –elle n’enverra qu’un satellite à la fois– alors qu’Ariane 5 est à lancement double. Le design de base permettra de mettre en orbite la charge minimale. Jusqu’à Concepts de lanceurs pouvant succéder à Ariane 5. Ils ne mettront six boosters d’appoint à poudre pourront venir en orbite qu’un seul satellite. se fixer à l’étage principal du futur lanceur pour monter en charge ou en distance à parcourir. L’Europe gagnera ainsi en indépendance pour le lancement de satellites institutionnels, souvent petits et dont le coût de la tonne lancée serait trop élevé avec Ariane 5. «Notre objectif principal est de développer des technologies au service d’un lanceur économique», indique Patrice Plottard, en charge du projet NGL (New generation launcher) chez Astrium Space Transportation. Après remise des propositions l’été prochain, les ingénieurs s’évertueront à innover dans ce sens, que ce soit dans la structure, la propulsion, les systèmes électriques… «Nous ne choisirons pas de remplacer le métal par du composite pour la beauté du geste, nous le ferons si c’est économiquement pertinent», insiste Patrice Plottard. cm
Comment créer des organes à partir de cellules souches ? Le Massachusetts Institute of Techno-
logy (MIT) propose un procédé qui s’inspire du jeu de construction Lego. Les cellules souches sont capables de se différencier et peuvent potentiellement être utilisées dans la fabrication d’organes. Problème : les forcer à devenir du muscle à un endroit et des vaisseaux sanguins à un autre. Le processus est complexe. L’alternative proposée par les chercheurs du MIT consiste à faire pousser les différents types de cellules dans des blocs distincts de gel et de les rapprocher ensuite. Le gel, fabriqué pour orienter la croissance cellulaire dans une direction donnée (du muscle ou des veines), se désagrège au fur et à mesure de l’augmentation du nombre de cellules. Au final, ces blocs de cellules créent un véritable organe. cm Le MIT propose de créer des organes en liant des blocs de muscles, veines…
cc EN BREF
Pourrons-nous bientôt imprimer en 3D la voiture de nos rêves directement dans le garage? La carrosserie de l’Urbee le laisse à croire. Toutes les parties externes de ce concept car, présenté début novembre au Sema (salon automobile à Las Vegas), ont été produites par fabrication additive. Il aura fallu trois semaines à la société Kor Ecologic pour réaliser les ailes, les portes, les pare-chocs, le coffre et même les vitres, en ABS (acrylonitrile butadiène styrène) sur deux machines Fortus de 900 m3. cm
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Mesure Un capteur de pollution nanoporeux
Le matériau de ces capteurs se colore en présence de polluants.
Ethera a développé un capteur nanoporeux pour mesurer les pollutions gazeuses. Un matériau piège les polluants chimiques. La surface de ses pores est tapissée de molécules qui vont réagir avec un gaz ou une famille de gaz. Initialement transparent, le matériau se colore. De la variation de couleur et du temps d’exposition, Ethera déduit la concentration de polluants dans la pièce. Le premier modèle est dédié au formaldéhyde, émis par les moquettes, peintures… cm
MARQUEUR DE MATURITÉ IT
RECHERCHE
Informatique Le supercalcul à portée de clic
Bénéficier de la même technologie de calcul que le CEA, c’est désormais possible. Bull, qui a construit des supercalculateurs parmi les plus puissants du monde, dont le Tera 100 du CEA, lance Extreme Factory, un service de calcul à la demande. À partir de janvier, l’entreprise vendra du temps de simulation numérique en ligne. Pour cette offre de « cloud computing », Bull a travaillé en partenariat avec des éditeurs, et propose l’accès à des applications logicielles. cm
DÉVELOPPEMENT
PRODUCTION
D.R.
Automobile La carrosserie imprimée en 3D
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TENDANCES
L’AGENDA RENCONTRE
Reach Les étapes clés pour être prêt
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Salon La 3D partout
Le CES International, le plus grand rendez mondial de l’électronique grand public, consacre la banalisation de l’image 3D, des téléviseurs aux smartphones, en passant par les PC portables, les consoles de jeux ou encore la photo. Et plus besoin de lunettes pour accéder à la vision en relief. Cette évolution, pressentie au départ pour les terminaux portables, touche les téléviseurs comme le démontre Toshiba. cm
Total qui a déjà répondu à de nombreuses exigences de Reach témoignera de son expérience.
Avec Reach, une phase d’enregistrement en cache une autre. Alors que la première s’est achevée fin novembre, il est déjà temps de se pencher sur la deuxième. Date butoir : juin 2013 ! Quelles sont les étapes clés pour le tenir le cap ? Development institute international (Dii) propose les 27 et 28 janvier prochains deux jours de rencontre « Reach 2011 » pour faire le tour du calendrier des deux prochaines années. Au menu, un focus sur l’aspect juridique de Reach : comment marier confidentialité et communication à l’Echa et aux consortiums ? Ou encore les nouvelles obligations des utilisateurs avec la mise en place d’un système de management des produits chimiques. Également au programme, des retours d’expériences d’industriels comme Alcan, Total ou Sanofi-Aventis. cm
ccDu 6 au 9 janvier 2010 Las Vegas (États-Unis) www.cesweb.org
16 | 01
Conférences Le sommet de l’entreprise innovante
Le réseau Thésame organise un événement sur l’innovation. Comment mobiliser ses équipes et fournisseurs ? Comment prendre en compte le raccourcissement du cycle de vie des produits ? Et la forte demande de différenciation ? Ce « sommet de l’entreprise innovante » vise à rassembler les directeurs généraux, responsables R & D, achats, ressources humaines… Pour analyser et comparer les innovations technologiques, sociétale, marketing et environnementale. cm
D.R.
ccDu 16 au 18 janvier, à Chamonix-Mont-Blanc www.innovalps2011.eu
27 | 01
ccLes 27 et 28 janvier 2011 à Paris www.development-institute.com
18 | 01
Conférence La propriété intellectuelle face à Internet
Les assises 2011 de la propriété intellectuelle, organisées par le Development institute international (Dii), prévoient de consacrer une part importante des discussions autour des nouveaux risques et préjudices liés à Internet.
Les entreprises doivent adapter leur politique de protection et de valorisation de leur propriété intellectuelle à l’aune des dernières avancées réglementaires et juridiques. Parmi les sociétés apportant leur témoignage figurent Microsoft, IBM, EADS, Renault et Technicolor. cm
26 | 01
Salon Le rendez-vous de l’analyse industrielle
Mesure, réglementation, contrôle, risques, instrumentalisation, microanalyse… Pour sa 24e édition, le salon de l’analyse industrielle inaugurera son nouveau format, concentré sur deux jours. L’événement mettra l’accent sur les dernières technologies. Les enjeux : l’efficacité énergétique, l’optimisation et la sécurité des procédés, le respect des normes environnementales. cm ccLes 26 et 27 janvier, au CNIT de Paris La Défense. www.analyse-expo.com
28 | 02
Appel à projets Bâtiments à énergie positive
Dans le cadre du grand emprunt, l’Ademe lance un appel à manifestations d’intérêt sur les bâtiments (ou groupements de bâtiments) à énergie positive et à bilan carbone minimum. En priorité des consommations énergétiques de 25 kWh EP/m².an sur les usages suivants : chauffage, refroidissement, eau chaude sanitaire, éclairage et auxiliaires. cm ccDEUX ÉCHÉANCES : - Février 2011 pour les démonstrateurs sur les technologies et méthodologies - Octobre 2011 pour les projets de réhabilitation. www.ademe.fr
ccLe 18 janvier 2011 à Paris www.development-institue.com
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hôpital
Numérique à tous les étages
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patient
Le réseau veille sur vous
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MÉDeCin
Une journée avec Docteur Geek
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Chirurgie
Visite guidée du bloc du futur
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teChnologies
Lève-toi et marche !
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pour aller plus loin
L’enquête continue sur Internet ccPAGE 32
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EN COUVERTURE
Quoi de neuf docteur? Le numérique! Comment le numérique va-t-il révolutionner le médical ? Industrie et Technologies vous invite à la découverte d’une médecine réinventée par la high-tech. Dossier numérique, identification des malades par puce RFID, distribution informatisée des médicaments… L’hôpital entre dans l’ère du zéro papier. Le but ? Fluidifier les urgences, améliorer le suivi des patients et éviter les erreurs humaines : sur les 900 événements indésirables graves survenant chaque jour en France (rapport de novembre 2010 du ministère de la Santé), près de 380 seraient liés à des fautes médicales. Autre bouleversement : l’arrivéed’organesartificiels« intelligents »capablesdepallierlesdéfaillances du corps humain. Le numérique bouleverse également les pratiques médicales en devenant l’assistant du praticien : imageries 3D, robots chirurgicaux, télémédecine… Peu à peu le médecin devient geek ! cm
L’équipe médicale suit, sur les écrans du bloc, le mouvement des bras articulés guidés par le chirurgien installé loin du malade.
RÉA
TÉLÉMÉDECINE Octobre 2010 : le décret « télémedecine » autorise la réalisation d’actes médicaux à distance.
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EN COUVERTURE
En vidéo, l’hôpital numérique vu par les professionnels de l’informatique
Hôpital Numérique à tous les étages
N
umériquement parlant, les hôpitaux français ont longtemps été plus 0 que 1. Dans le plan hôpital 2012, un volet –système d’information – est donc consacré à cette question. Car le numérique peut apporter beaucoup à l’hôpital : vieillissement de la population, baisse des effectifs de médecins… et de moins en moins de moyens. Le numérique à l’hôpital, c’est surtout un moyen de réduire les coûts ! Même si, bien sûr, pour le personnel soignant le numérique contribue à une meilleure gestion de l’hôpital. En effet, la centrali-
sation des données du patient permet à tous de consulter un dossier de n’importe quel service de l’hôpital. cc L’identification
se démocratise
du patient
Mais il reste des problèmes à régler. Le premier, crucial, selon Pascal Sempé, de la branche santé d’IBM : « l’identification du patient. Il faut dans les années à venir trouver une solution sûre à 100 % pour suivre le dossier médical d’une personne. La carte vitale ne suffit pas, elle est piratée, nous le savons. Quant au numéro de
À l’hôpital Foch, l’équipe médicale dispose d’un PC sur un chariot mobile. Ainsi, le dossier du patient peut être rempli et consulté en temps réel.
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sécurité sociale, dans une famille, il sert également aux enfants. » Autre difficulté : assurer et garantir la confidentialité des données. « À l’hôpital Foch, chaque membre du personnel soignant est identifié par son numéro professionnel, le CPS (carte professionnelle de santé) » explique Khalil Aouad, directeur du système d’information de l’hôpital Foch. Un numéro géré au niveau national qui identifie de façon sûre les soignants. « Chaque membre a alors accès dans le dossier numérique aux infos auxquelles il a le droit d’accéder, selon son statut : médecin, infirmière ou son service, complète Khalil Aouad. L’idéal serait d’équiper le personnel de puces RFID. Comme cela, à chaque fois qu’il s’éloignera d’un terminal ouvert, leur session se couperait automatiquement. » cc La
toile d’araignée médicale s’étend
En créant les Agences régionales de santé en avril dernier, la volonté du gouvernement était de localiser les offres de soins en créant de grands réseaux régionaux médicaux. Mais pour franchir ce cap, il faut lier les différents acteurs entre eux. « Plutôt difficile quand on sait que chaque hôpital a développé son système informatique dans son coin… », remarque Pascal Sempé d’IBM. En effet, comme l’industrie auparavant, l’hôpital entame la révolution numérique qui nécessite ici un minimum de concertation entre les acteurs. « Il va falloir inventer des systèmes de communication entre les hôpitaux », note Pascal Sempé. En clair : comment rendre des systèmes complètement fermés et spécialisés, ouverts les uns sur les autres ? Un défi pour les informaticiens… Et pour le législateur qui va devoir créer des normes et modèles pour assurer cette communication. Davantage de numérique, toujours plus
P. GUITTET
Du sous-sol au dernier étage : l’hôpital de demain sera connecté ! Et pas seulement en interne… Il le sera aussi avec les autres hôpitaux, les médecins traitants, les cabinets de radiologies ou d’analyses médicales. Bref, c’est une véritable toile d’araignée qui se tisse actuellement. Le but ? Mieux faire circuler les informations entre les acteurs de la santé. Non sans problème. Entrez dans l’hôpital connecté.
EN COUVERTURE
Bruno Frachet
Président du Comité de d’évaluation et de diffusion des innovations technologiques de l’Assistance Publique- Hôpitaux de Paris
Les terminaux mobiles nous simplifieront la vie Comment se traduit l’arrivée du numérique à l’hôpital ? Bruno Frachet : L’informatique à l’hôpital,
pour le moment, c’est surtout la recherche du « zéro papier ». C’est le « data management », on cherche à centraliser au maximum les dossiers du patient. En informatisant, on transmet plus vite les informations. Tous les personnels médicaux amenés à s’occuper d’un patient accèdent au dossier. C’est un gain de temps appréciable. Et ce phénomène va s’amplifier avec le développement des terminaux mobiles. Dans certains hôpitaux, des PC portables accompagnent déjà la tournée quotidienne des équipes. Il devient ainsi possible de remplir le dossier médical numérique en temps réel et de gérer les stocks des pharmacies en flux tendus. Comment sont accueillies ses innovations par le personnel médical ? B. F. : L’imagerie médicale numérique se
D.R.
développe de plus en plus. On observe
maintenant les images sur écran et elles sont stockées sur CD. Finies les impressions. Oui cela coûte moins cher, mais pour que tout le monde en bénéficie, encore faut-il avoir accès facilement et rapidement à un ordinateur équipé ! L’arrivée en masse des terminaux mobiles va simplifier le numérique à l’hôpital. Le personnel, déjà équipé et familiarisé avec ces outils à titre privé, pourra facilement les utiliser au travail. Et comment les patients vivent-ils les changements liés à l’arrivée de l’informatique chez le médecin ? B. F. : Je suis très étonné de la souplesse
des patients vis-à-vis des changements engendrés par l’arrivée du numérique. Il faut en fait veiller à ce que l’informatisation ne rende pas la médecine moins humaine. Par exemple, je ne pense pas que l’on puisse traduire toutes les situations sous forme de questionnaire. Il faut laisser une certaine flexibilité au médecin.
de circulation de l’information… mais pour l’instant la médecine semble toujours à l’âge de pierre : en effet, le mail est loin d’être généralisé, du moins pour le transfert de données confidentielles comme des images médicales ou des analyses. « Pour transférer des données médicales, il faut une boîte de courrier électronique sécurisée, capable de crypter l’information ! », explique Khalil Aouad qui a lancé dernièrement une réflexion sur le sujet à l’hôpital Foch. L’ordre des médecins a également pris les choses en main en annonçant la création d’adresses mail « @medecin.fr »… interdite pour le moment aux praticiens hospitaliers ! Au bout du réseau informatique, les terminaux numériques… Fini le temps du bloc-notes et du crayon, les PC portable et tablette tactile lui ont soufflé la place. « À Foch, nous testons actuellement deux
dispositifs en parallèle, explique Khalil Aouad, une solution « fixe », avec un PC tactile dans chaque chambre où l’équipe soignante peut consulter et remplir le dossier du patient. Et un PC sur chariot mobile qui suit les équipes. » Avantage : le dossier du patient est rempli et consulté en temps réel. cc Des
ordinateurs arrivent dans la chambre des malades
Le patient a lui aussi le droit à sa part du gâteau numérique. « Nous avons installé pour les personnes atteintes de mucoviscidose, des terminaux numériques sur bras articulés. Ils sont ainsi accessibles du lit par les patients », note Khalil Aouad. « Ces ordinateurs seront aussi disponibles dans notre service de maternité. » Internet, téléphonie sur IP, télévision… mais aussi l’accès sur ce terminal au dos-
sier médical, « même si pour l’instant nous avons choisi de ne pas le rendre disponible ». En clair, même si pour le moment l’ordinateur est à 100 % consacré au divertissement, il peut devenir un outil de travail pour l’équipe soignante. Dans le domaine des terminaux, la caméra de surveillance fait aussi son entrée en tant qu’aide au diagnostic. Le réseau des hôpitaux franc-comtois à en effet choisi de l’utiliser pour la détection des accidents vasculaires cérébraux. Dans ce genre de diagnostic, les minutes comptent et le médecin a besoin de voir et d’interroger le patient. Par manque de spécialiste dans la région, les urgentistes se sont tournés vers une solution de télémédecine. Habituellement employées en surveillance des espaces publics, les caméras à haute définition de la société suédoise Axis Communications autorisent le médecin, même situé dans un autre hôpital, à diagnostiquer un patient, rapidement, avant de choisir le traitement adéquat. « On peut également les utiliser en salle de réveil par exemple, explique Xavier Sanchez, Ingénieur au sein d’Axis Communications. La caméra est programmée pour balayer chaque lit d’une pièce et reste sur le patient quelques instants. Le médecin peut zoomer sur un malade à l’aide d’un joystick. S’il détecte une anomalie, il déclenche l’alarme. » Raccordable également à des détecteurs de température ou de mouvement, elles alertent le personnel hospitalier en cas de réveil d’un patient. Spécificité de ces caméras : elles sont « IP ». En clair, elles sont autonomes, n’ont pas besoin d’être raccordées à un ordinateur et communiquent via le réseau Internet… mais un médecin est toujours nécessaire. cm ccanne-katell mousset akmousset@industrie-technologies.com
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Patient Le réseau veille sur vous Comment gérer efficacement une urgence médicale ? En faisant appel au numérique ! Du capteur qui avertit automatiquement les secours jusqu’au GPS qui localise le malade, suivez le cheminement d’une solution idéale de suivi en temps réel. Elle recoupe plusieurs expériences déjà testées en Europe. Elle crée un véritable réseau de soin autour du patient. ccANNE-KATELL MOUSSET akmousset@industrie-technologies.com
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En plus d’être localisée en permanence par GPS, l’ambulance abrite du matériel capable de transmettre via le réseau téléphonie mobile des données à l’hôpital et au centre d’appel. Une tablette tactile sert à saisir les données relatives au patient : identité, état, soins prodigués… Le crayon numérique remplace le papier.
Le centre d’appel reçoit les données envoyées depuis l’ambulance durant le transfert. Ces informations transmises à l’hôpital améliorent la prise en charge du patient. Un outil appréciable pour éviter l’engorgement des urgences et accélérer la prise en charge des victimes.
Tablette tactile Téléphone et GPS Crayon numérique
Détecteur de chute
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L’AMBULANCE ENTRE EN PISTE L’ambulance prend en charge la victime. L’équipe à bord prodigue les premiers soins d’urgence, identifie le patient et transmet les informations à l’hôpital.
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PRÉ-DIAGNOSTIC DANS L’AMBULANCE Les médecins ont réanimé le malade et étabi un premier diagnostic. Grâce à leurs équipements connectés, ils transmettent les premières données médicales à l’hôpital.
RÉA ; D.R.
ALERTE !
Un homme vient de perdre conscience dans la rue. Automatiquement, le capteur de mouvement qu’il porte dans sa poche note une perte soudaine de « verticalité ». L’appareil lance une alerte au centre d’appel de secours le plus proche.
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EN COUVERTURE
MOBILISATION AU CENTRE D’APPELS
Le centre d’appels reçoit l’appel au secours automatiquement envoyé par l’appareil portatif. L’opérateur cherche alors à joindre le propriétaire. Inconscient, il est incapable de répondre. Le conseiller repère alors la position de l’appareil grâce au GPS et demande à l’ambulance disponible la plus proche de se rendre sur place.
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UNE MAISON CONNECTÉE À L’HÔPITAL
La chambre du malade est reliée à l’hôpital. Une prise en charge informatisée à domicile diminue le temps d’hospitalisation.
Après son hospitalisation, le patient retourne à son domicile. Grâce à son ordinateur, il prend des rendez-vous ou consulte à distance son médecin. Des capteurs médicaux se chargent d’alerter l’hôpital en cas d’anomalies. Il reste en contact avec son médecin par le biais de l’informatique et d’un capteur installé défibrillateur. dans son défibrillateur. Quelques mois plus tard, le capteur alerte le centre d’appel. le rythme cardiaque n’est pas régulier.
Ordinateur
Capteur cardiaque connecté au centre d’appels
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RÉA ; OUEST FRANCE ; D.R.
PRISE EN CHARGE À L’HÔPITAL
L’hôpital, préparé à accueillir le patient, le prend rapidement en charge au service de cardiologie. Après diagnostic, il s’avère que la pose d’un défibrillateur est nécessaire.
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ALERTE ET RETOUR À L’HÔPITAL Après discussion avec le patient, le centre d’appel décide de le transférer à l’hôpital. Une ambulance est dépêchée sur place. DÉCEMBRE 2010ccN°928
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EN COUVERTURE
Découvrez en images un serious game médical
Le héros de cet article, appelons-le Docteur Geek, n’existe pas. C’est un médecin virtuel, condensé de « praticiens passionnés de technos » rencontrés au cours de notre enquête. il surfe à longueur de temps, communique via Facebook avec ses patients, et organise des visioconférences avec ses collègues du bout du monde. portrait robot d’un médecin connecté… au service du patient.
A
utour de son cou, un stéthoscope numérique. Dans sa poche, un iPhone. Docteur Geek ne se sépare jamais de ces deux instruments. En marchant dans le couloir de l’hôpital universitaire, il consulte distraitement le Vidal, la bible du médicament, sur son smartphone. Il est un véritable « fana » des technos numériques. Son parcours est classique. Atari puis Nintendo ont bercé son enfance. Logique qu’en tant qu’enseignant en faculté, il forme aujourd’hui les futurs médecins à l’aide de Serious games. Ces jeux vidéo, développés à l’origine par l’armée américaine pour entraîner les militaires, plongent les étudiants dans des situations inspirées directement de
cas réels. Bips incessants des capteurs, stress des minutes qui défilent… tout y est. Et les internes concentrés et vissés derrière leurs ordinateurs se prennent visiblement au jeu. cc Des
mannequins, plus vrais que nature
En France, c’est le laboratoire Ilumens qui participe au développement de ces logiciels en adaptant les scénarios du logiciel américain Pulse de la société Interaction Healthcare. Le Docteur Geek, en tant que cardiologue, participe fréquemment à des réunions pour imaginer et concevoir de nouveaux scripts. Prochaine étape, très attendue par le médecin, l’arrivée dans ces jeux vidéo « sérieux » de la reconnaisIl crie, tousse et respire. Véritable concentré de technologies, simman 3g de Laerdal est un mannequin que les étudiants soignent… sans risque.
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sance vocale et du mode multijoueur pour évaluer la coordination d’une équipe en situation d’urgence. Il est 10 h 30, le Docteur Geek entre dans une des salles du laboratoire pour diriger un cours d’un nouveau genre. Dans la pièce, une dizaine de personnes s’agite dans tous les sens autour d’un patient qui visiblement ne va pas bien. Il sue, tousse, sa tension artérielle affiche 8,5. Un médecin vient de lui poser un masque à oxygène, un autre lui fait une piqûre dans le bras. La tension remonte. Peu à peu, le patient se stabilise : le rythme cardiaque redevient régulier, et la tension retrouve un niveau normal. Tout le monde recule et se congratule « Ce coup-ci, on l’a sauvé, il n’est même pas mort ! », s’exclame une étudiante. Drôle de réflexion, mais qui prend tout son sens quand on s’aperçoit que le patient… n’en est pas vraiment un. Il s’agit en fait d’un mannequin qui reproduit toutes les réactions d’un vrai malade. Développé par la société Laerdal, ce patient virtuel (le Simman 3g) à 100 000 euros est le dernier joujou du Docteur Geek. Derrière le regard inexpressif du modèle, se cache en effet un véritable concentré de technologies, bourré de capteurs. Son rythme cardiaque peut s’accélérer ou ralentir, sa cage thoracique se soulever au rythme de la respiration, on peut l’intuber ou encore lui poser une intraveineuse. Ce « docteur maboul » pour vrais médecins a même la parole. Certes, pas question d’engager une longue conversation, mais comme un patient blessé, il se plaint d’avoir mal, ou d’avoir des difficultés à respirer. De quoi s’approcher au plus près des conditions réelles. « Demain, on s’entraînera sur le modèle nourrisson », indique Docteur Geek. Midi. Fin de la séance. Il sort de la pièce. Un rapide coup d’œil sur son
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Médecin Une journée avec Docteur Geek
EN COUVERTURE
les dernières technologies comme la visioconférence facilitent les échanges entre spécialistes de différents pays.
portable l’informe que son prochain patient a quitté le scanner et l’attend dans son cabinet. Tous les malades admis dans son service portent une puce RFID, l’équipe médicale peut donc les localiser dans l’hôpital à tout moment.
cabinet connecté au monde entier
bsip ; D.R.
cc Un
Dans le cabinet du médecin, la techno est bien sûr partout, même si l’apparence générale du cabinet ne change pas : un bureau, une table d’examen, etc. ne bouscule pas trop les habitudes des patients. Deux écrans font face au docteur, un troisième sur le mur est visible par le patient. Le Docteur Geek ouvre le fichier envoyé par le service radiologie et consulte directement les résultats du scanner que vient de subir son patient. Visiblement, un examen complémentaire est nécessaire. Docteur
Geek saisit sa tablette iPad, et se connecte sur le site films médicaux.org, développé par le docteur Mennecier de l’hôpital militaire Bégin (Ile-de-France). Ce médecin a entrepris de filmer lui-même tous les examens complémentaires existants et de les mettre en ligne sur son site Web. Une information précieuse que le Docteur Geek n’hésite pas à utiliser. Deux minutes plus tard, son patient sait tout sur l’echodoppler des troncs supra-aortiques. La consultation finie, le docteur donne à son patient une brochure sur l’un des sites Web qu’il a développé : toutsurmoncoeur.net. Le but ? Faciliter à ses patients l’accès à une information véri-
En utilisant l’application Mysfar de l’association sFAR sur l eur iphone, les médecins accèdent, notamment, au Vidal.
fiée, sur tous les aspects des différentes pathologies cardiaques. « En cas de question avant notre prochain rendez-vous, n’hésitez pas à m’envoyer un mail ! », conclut le médecin qui invite aussi son patient à rejoindre le compte Facebook du site Web. 14 h 30. Son iPhone vibre, une alerte s’affiche sur l’écran. Dans dix minutes, un “chat” commence sur le site d’un éditeur de revues scientifiques. Connecté au site, le Docteur Geek, peut maintenant poser quelques questions en direct au célèbre Docteur Sheldon Cooper, auteur d’une nouvelle étude sur les implants cardiaques. Pour le Docteur Geek, pas de doute, le temps du grand professeur travaillant seul est révolu. Les avancées scientifiques viennent de partout et les nouvelles technologies permettent à tous les médecins de progresser dans leurs pratiques. Il est d’ailleurs 16 heures, l’heure pour lui d’un rendez-vous en visioconférence avec un collègue brésilien qui veut lui faire part d’un cas. Ils passeront ainsi une heure à discuter en direct, échangeant des images numériques en temps réel. L’heure ensuite pour Docteur Geek de faire le tour de son service avec le reste de l’équipe soignante. Dans chaque chambre, un écran tactile accroché au mur leur permet de consulter rapidement le dossier médical d’un patient. La journée se finira par de la veille d’information. Flux RSS bien sûr mais aussi Twitter. Docteur Geek est un grand utilisateur du site de micro-blogging qui lui permet de suivre rapidement l’actualité scientifique et réglementaire qui le concerne. Et comme il aime à le dire à ceux qui l’accusent de perdre son temps, « tweeter, c’est partager ! » cm ccanne-Katell mousset akmousset@industrie-technologies.com
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Démonstration en vidéo des recherches de l’Ircad sur notre site Web.
Chirurgie Visite guidée du bloc du futur
L À l’hôpital de Strasbourg, une opération chirurgicale est filmée en haute définition et commentée par l’équipe médicale.
es hôpitaux de Strasbourg sont une petite ville dans la ville. Sans un plan, on s’y perdrait. À côté du nouvel hôpital civil (NHC), se trouve l’Ircad. Cet institut de recherche est à la pointe des nouvelles technologies appliquées à la chirurgie. On s’attend à voir à l’intérieur un fourmillement de blouses blanches, mais rien de tel. Avec ses tableaux exposés aux murs, le hall du bâtiment est paisible comme un musée. « C’est très calme, aujourd’hui. D’habitude il y a beaucoup plus de monde», me précise-t-on. Le bâtiment rappelle plus l’université que l’hôpital: pas de patients ici, on ne charcute que des porcs. Mais on y croise des ingénieurs et des chercheurs acquis à la high-tech.
cc
un amphi high-tech pour La Formation en Live
Non loin de là, la régie de l’ircad, contrôle les caméras et procède à une sélection des images de l’intervention.
Dans une salle de l’ircad, des chirurgiens assistent en direct à l’intervention et interrogent, si besoin, le praticien qui opère.
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L’Ircad possède deux amphithéâtres. Comme à la fac, ou presque. Ici, l’équipement est high-tech. Le lieu n’est pas destiné aux étudiants en médecine, mais à des chirurgiens confirmés. Outre les nouvelles technologies, la spécialité de l’institut est la cancérologie de l’appareil digestif. On vient s’y perfectionner, en assistant à des masterclass données par des spécialistes mondiaux. Pas de cours écrits à la craie sur un tableau noir, tout se passe sur des écrans: les opérations sont retransmises en vidéo en direct depuis l’hôpital voisin. La vidéo en haute définition est traitée par une véritable régie, d’où un technicien peut contrôler les caméras installées dans les blocs, les faire pivoter ou zoomer, et jongler
entre les images de différentes opérations. L’assistance n’est pas passive: équipés de micros, les auditeurs peuvent intervenir et interroger les chirurgiens afin de mieux comprendre leurs gestes. Les participants peuvent ensuite retrouver les vidéos de ces formations sur un site Internet, où l’Ircad met à disposition de nombreuses ressources documentaires, ainsi que certains logiciels développés à l’institut.
cc
une imagerie 3d pour des diagnostics pLus prÉcis
Les travaux de l’Ircad en imagerie consistent à modéliser en 3D l’intérieur des patients. Tout part d’un scanner habituel. La machine découpe le patient en tranches virtuelles. Une série de coupes à partir desquelles un logiciel reconstitue l’image en volume. Déjà loin des planches imprimées sur négatifs, ces images semblent aujourd’hui rudimentaires face à celles obtenues par les informaticiens de l’Ircad. Le principe semble simple: des algorithmes détectent sur les radios les organes grâce aux différences de contrastes, en commençant par les formes les plus simples. Par une suite d’opérations, et avec un peu d’aide de la part du médecin, le logiciel forme ainsi les entrailles du patient en 3D. «À l’avenir, cet outil évitera de nombreuses erreurs», prédit Luc Soler, directeur de l’équipe de recherche et informaticien de formation. Démonstration avec une tumeur du foie, dangereusement proche d’une artère. On se faufile dans le vaisseau, pour constater que la protubérance est en contact avec la paroi. La précision, d’un à deux millimètres, est suffisante pour évaluer la gravité et prévoir le traitement. « Il y a des détails que l’on ne pouvait voir qu’au moment de l’intervention. Utiliser cette visualisation 3D évite donc des complications sur la table d’opération.»
rÉa ; EraNiaN.
À Strasbourg, l’ircad développe les technologies de chirurgie de demain. robotique, imagerie et modélisation 3d, transmission vidéo en direct des opérations… autant de développements qui visent à rendre les gestes des chirurgiens plus précis, les interventions moins invasives, les diagnostics plus fins et la formation des praticiens plus efficace. Visite d’un labo qui préfigure le bloc opératoire du futur.
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ccircad InstItut de RecheRche contRe les canceRs de l’appaReIl dIgestIf
Fondé en 1994 à Strasbourg, il réunit des laboratoires de recherche en cancérologie digestive, robotique et informatique médicale, ainsi qu’un centre de formation en chirurgie mini-invasive.
ircad ; EraNiaN
Ci-dessus, la simulation d’une intervention sur le foie établie par l’ircad à partir des images du scanner (à gauche) du patient qui va être opéré. cette modélisation 3d offre un rendu très proche de la réalité.
Car malgré les imageurs sophistiqués, la mesure reste parfois rudimentaire: «L’évaluation du volume d’une tumeur est approximative. La modéliser donne une mesure beaucoup plus précise.» De même, le logiciel aide à estimer les conséquences d’une opération: «Nous pouvons voir si le volume de foie restant est suffisant, et surtout s’il est toujours bien alimenté par les vaisseaux sanguins.» Il est même possible de donner aux organes une élasticité proche du réel, et ainsi simuler l’intervention avant l’opération. «Il existait déjà des simulations d’opérations, mais ici le chirurgien travaille sur la modélisation du patient qu’il opérera réellement», précise le professeur.
Cet outil fonctionne et est actuellement testé dans plusieurs hôpitaux. La prochaine étape de la modélisation 3D est son application à la «réalité augmentée» pendant l’opération. L’utilité pour le chirurgien est d’avoir sur son écran l’image réelle des organes et, superposée, la modélisation numérique, afin de simuler par exemple la vue en transparence de la tumeur à extraire. «La difficulté de ce procédé est d’ajuster en direct les images virtuelles sur les vraies, car les organes et la caméra bougent. Pour le moment, cela doit être fait manuellement. L’objectif des recherches actuelles est de trouver un moyen de l’automatiser», conclut Luc Solers.
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La robotique pour une chirurgie moins invasive
Au premier plan, le chirurgien guide da Vinci, le robot dont les bras sont insérés dans le ventre d’un porc placé sur la table. L’intervention est suivie sur les écrans.
Dans le laboratoire de robotique, rien ne laisse deviner que l’on travaille pour la médecine. Ici, on utilise des ordinateurs et on manipule la mécanique. À la tête du groupe de recherche, Michel de Mathelin retrace l’histoire de la robotique médicale: «Les premières machines étaient des adaptations de robots industriels, utilisées pour des opérations orthopédiques, afin de fraiser un os avec plus de précision.» Si quelques modèles de cette époque survivent encore, les robots ont évolué vers des systèmes créés spécifiquement pour des applications chirurgicales. L’une des problématiques est de se caler sur le mouvement des organes du patient. «C’est l’un de
nos axes de recherche. Nous avons notamment mis au point un endoscope capable de suivre tout seul un point précis.» Les outils développés à l’Ircad sont consacrés à la chirurgie mini-invasive et à la chirurgie par les voies naturelles. Ces techniques évitent d’ouvrir le patient, elles nécessitent donc des outils fins, insérés par de petites incisions, ce qui les rend difficiles à manier. Trop compliquée, «la chirurgie par les voies naturelles ne se développera pas sans la robotique», affirme le chercheur. L’enjeu est alors de fournir plus de degrés de liberté aux mouvements, en créant des logiciels et des interfaces adaptés. C’est à l’Ircad que les futurs utilisateurs viennent se faire la main en opérant des porcs. L’élève chirurgien est assis à son poste de pilotage et manipule les bras robotiques insérés dans le ventre de l’animal, allongé sur la table d’opération. L’action est visible sur un écran: de petites pinces s’activent au milieu des organes. «Là, il y a trop de sang, il a dû couper quelque chose qu’il ne fallait pas», commente le guide. Actuellement, seuls les chirurgiens expérimentés utilisent le robot Da Vinci, dont des centaines d’exemplaires se vendent chaque année. «La robotique se démocratise», observe Michel de Mathelin. «Opérer est plus facile avec un robot: on est plus habile. Le risque est de rendre les chirurgiens plus dépendants de l’instrumentation.» cm ccAntoine CAppelle acappelle@industrie-technologies.com
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Découvrez les recherches du groupe biomécatronique du MIT.
Technologies Lève-toi et marche ! La compréhension toujours plus poussée du fonctionnement du corps et la maîtrise accrue des technologies conduit les scientifiques à inventer de nouvelles façons de réparer l’Homme. L’électronique, l’informatique et la robotique sont appelées à la rescousse pour pallier certains handicaps : rendre l’ouïe à des sourds ou une démarche naturelle à des amputés. Tour d’horizon des miracles qui pourraient être rendus possibles par le numérique. ccANTOINE CAPPELLE acappelle@industrie-technologies.com
LA PROTHÈSE S’ANIME
LE SOURD ENTEND c Implanter des électrodes dans la cochlée peut rendre l’ouïe aux sourds profonds. Un micro à l’extérieur de l’oreille capte les sons, qu’un processeur découpe en bandes de fréquences pour les transmettre à différents points de la cochlée. Bien que ces implants fonctionnent efficacement depuis une vingtaine d’année, leur réglage, différent pour chaque personne, reste empirique. Les chercheurs essaient d’améliorer leur compréhension du phénomène afin d’obtenir des stimulations plus fines, et plus facilement reproductibles d’un individu à l’autre.
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LA MAIN RETROUVE LE MOUVEMENT c Les interfaces cerveau-ordinateur vont chercher l’information neuronale à sa source, pour la traduire en un ordre informatique. Penser que l’on bouge une main, par exemple, active la même zone du cerveau chez chacun. En détectant cette activation, grâce à des électrodes posées sur le crane, on peut déclencher un événement. Une équipe de l’université de technologie de Graz, en Autriche, parvient à faire se fermer une main paralysée, en stimulant les muscles avec des électrodes posées sur le bras.
RÉA ; NEUROMÉDICS ; D.R.
c Finies les jambes de bois rigides, aujourd’hui les prothèses sont robotisées, et reproduisent les mouvements naturels. Le laboratoire de biomécatronique du MIT travaille sur le sujet. Les chercheurs y ont mis au point une prothèse de cheville et de pied motorisée, poussant le marcheur en avant comme un vrai pied.
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LA TÊTE GUIDE L’ORDINATEUR
LE CŒUR ARTIFICIEL S’IMPLANTE c Le cœur artificiel est de plus en plus proche de son modèle biologique. Celui conçu par la société Carmat est constitué de deux pompes de débits différents. Il est destiné à remplacer les ventricules, comme lors d’une transplantation cardiaque habituelle. Sa performance ? Il adapte son rythme à l’activité physique de son hôte, grâce à des senseurs mesurant notamment la pression du sang ou la position du patient. Il est alimenté par des batteries placées à l’extérieur du corps, branchées à une prise derrière l’oreille. L’autonomie varie de 4 à 8h selon l’activité. La première implantation de ce cœur devrait avoir lieu en 2011.
c A défaut de pouvoir manipuler une souris, les paralysés peuvent désormais utiliser un ordinateur équipé d’une simple webcam. Headpilot, commercialisé par la société française Starnav, exploite ce périphérique pour détecter les mouvements de la tête et diriger le curseur sur l’écran. Le logiciel se configure en fonction des capacités de mouvement de l’utilisateur. Starnav développe actuellement une autre solution basée sur le mouvement des yeux.
L’AVEUGLE GOÛTE À LA LUMIÈRE
D.R.
LE PARALYSÉ SE LÈVE
c Une puce sous la rétine, et que la lumière soit. Constitué de 1 500 photodiodes, ce petit appareil mis au point par une équipe allemande de l’université de Tübingen peut rendre partiellement la vue à des patients atteints de dystrophie rétinienne. Il transmet l’information lumineuse reçue grâce à des électrodes stimulant les nerfs. Plusieurs patients ainsi équipés ont pu distinguer des objets clairs sur une surface sombre. L’un d’entre eux a su localiser des personnes dans une pièce et lire des lettres de moins de 10 cm.
c Un stimulateur électrique, implanté dans le corps en contact avec une structure nerveuse, peut activer des muscles qu’une personne paralysée ne contrôle plus. Les applications de cette technologie, encore rudimentaire, restent cantonnées aux laboratoires. Une personne paralysée des jambes, dotée d’un tel implant, peut aujourd’hui se lever en l’activant par une commande extérieure. Mais il ne peut pas encore tenir debout et gérer son équilibre. On est encore loin d’une application utile aux patients.
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Quoi de neuf docteur ? Notre enquête continue sur Internet Hôpital, médecins, patients… Tous au numérique? Les nouvelles technologies d’information et de communication sont en train de révolutionner les pratiques médicales. La santé du futur s’esquisse en 0 et 1! Nous vous proposons d’en approfondir certains aspects sur notre site Web. Rendez-vous sur www.industrie-technologies.com (rubrique «IT, l’enquête continue»)
Vidéo La formation des praticiens revisitée
Vidéo Des prothèses qui redonnent la vue
Entrez dans les coulisses de la formation médicale. Le professeur Laurent
Le projet Cortivis vise à développer des prothèses destinées à la réhabilitation visuelle. Les prototypes sont basés sur
L’INVENTION DU SCANNER MÉDICAL Redécouvrez l’invention du scanner médical en 1972 par un ingénieur britannique nommé Godfrey Hounsfield. Son idée ? Reconstituer des coupes du corps humain à l’aide d’un ordinateur.
I&T, avril 2009, n°910
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Article La lentille de contact devient “communicante”
un détecteur inspiré de la rétine, transformant la lumière en information électrique. Cette information est utilisée pour stimuler directement le cortex visuel. Découvrez la présentation de ce projet en vidéo. cm
Découvrez la lentille de contact intelligente. Réalisée par STMicroelectronics,
elle détecte, sans le besoin d’autres composants, des maladies des yeux comme le glaucome. Le fabricant italo-français de semiconducteurs a en effet réussi à y embarquer un capteur sans fil. Réalisé en technologie Mems (microsystème électromécanique), le capteur transmet les valeurs mesurées à un enregistreur de données sur la plate-forme de la société suisse Sensimed. cm
SIEMENS INNOVE DANS LE LOGICIEL MÉDICAL Siemens Health Services dévoile la manière dont il conçoit et développe ses logiciels médicaux pour le marché français. Ses maîtres mots? Rapidité et ergonomie.
I&T, mai 2009, n° 911
LA TRAÇABILITÉ DES IMPLANTS PAR RFID En utilisant la technologie d’identification RFID, le fabricant bordelais de prothèses orthopédiques Implanet assure une traçabilité rigoureuse de ses produits sur les chaînes industrielle, logistique et médicale.
I&T, avril 2010, n°921
D. R.
Mignon et le docteur Antoine Tesnière vous présentent le laboratoire universitaire multidisciplinaire Ilumens développé à l’initiative de la faculté de médecine de l’université Paris Descartes. Spécialisé dans l’enseignement numérique et la simulation, le laboratoire cible les formations médicales initiales, spécialisée et continue. Serious games, mannequins virtuels… Les deux médecins ne manquent pas d’idées pour former les praticiens de demain. cm
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PHOTO-TECH
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Le premier supercalculateur petaflopique européen en vidéo
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Un monstre du calcul
sipa
Inauguré en octobre dernier par Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le TGCC (très grand centre de calcul) constitue le principal centre de calcul à la disposition des chercheurs et industriels en France. Son supercalculateur le plus puissant, Titane, construit par Bull, offre une capacité de traitement de 300 téraflops. Le bâtiment situé sur le site du CEA à Bruyères-le-Châtel accueillera bientôt Curie, un autre monstre de 2,2 petaflops. De quoi hisser la France parmi les toutes premières puissances de calcul dans le monde.
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www.industrie-technologies.com Encouragez l’archer robot
Robot des bois Après avoir révélé un bras robotisé capable d’apprendre à faire sauter des crêpes, l’équipe de l’Institut italien de technologie de Petar Kormushev a développé un algorithme d’apprentissage du tir à l’arc expérimenté sur le petit humanoïde iCub. Ce robot des bois touche le cœur de la cible en huit essais.
Test à haute tension
sieMens ; sipa
Dans son usine d’appareillages électriques, à Berlin, Siemens dispose d’un laboratoire de test parmi les plus avancés dans le monde. Il peut tester des appareillages à haute tension jusqu’à 550 kV. Pour les essais en extérieur, il dispose de générateurs ultrapuissants capables de délivrer des charges de 6 MV.
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et son grand frère le bras crêpier
Les électrons maîtrisés
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Des chercheurs de l’université de Princeton ont trouvé un moyen de contrôler un électron sans perturber ceux de son environnement immédiat. Leur méthode ? En emprisonner un ou deux dans un enclos microscopique et y appliquer une tension pour les isoler des perturbations extérieures. Un pas vers le rêve d’ordinateur quantique.
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EXPÉRIENCES
Entrez dans les grandes surfaces de demain imaginées par IBM.
ENQUÊTE
Tracez vos pièces par RFID
La technologie d’identification par radio fréquence arrive à maturité. Les standards sont là. Les premiers retours d’expérience aussi. Suivre la production en temps réel, optimiser les stocks et la logistique, améliorer le service au client, lutter contre la malfaçon… Les promesses sont nombreuses. Les industriels gagnent à la mettre en œuvre à condition de bien cerner leurs besoins et d’éviter la surenchère technologique. Quelques pistes à suivre.
es « puces radio » sont mûres et maîtrisées. Les industries aéronautique, pharmaceutique, ferroviaire et textile utilisent la RFID (identification par radio fréquence) pour suivre des opérations de production, optimiser les stocks et la chaîne logistique, améliorer le service au consommateur et lutter contre la contrefaçon. Capable d’iden-
L
tifier un grand volume d’articles, unitairement et en aveugle, avec une réussite de près de 100 %, cette technologie a convaincu Airbus, Air France et la SNCF notamment. Ces grands groupes font figure de cas d’écoles, car ils sont parmi les premiers à engager une véritable collaboration avec leurs fournisseurs et partenaires. L’objectif étant de trouver une codification commune, de standardiser les informations
échangées, pour assurer l’interopérabilité des systèmes au niveau européen, voire mondial.
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La RFID, oui mais pour quoi faire ?
Un préalable est nécessaire à tout projet de RFID : bien identifier ses besoins. La radio fréquence autorise la lecture et l’écriture à distance d’informations contenues dans une puce électronique reliée à une
Les deux principaux standards La haute fréquence (HF) de 13,56 MHz : lecture au contact à une distance de moins de 20cm. cNorme Iso 14443: Passe Navigo, passeport cNorme Iso 15693: Bibliothèques cNorme Iso 18003: Lecture écriture très rapide de volumes importants d’objets.
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L’ultra haute fréquence (UHF), de 860 à 960 MHz: lecture à des distances de 1 à 10 m. cNorme Iso 18000-6 / EPC Class1 Gen2 ou Electronic product code génération 2. cChaque objet est identifié par un numéro unique, et associé à des informations: fabricant, caractéristiques et prix. Standard géré par l’organisme GS1 en France.
Ce tag RFID HF (47x 47mm et 300µm d’épaisseur) est adapté au marquage des livres.
antenne, le tout formant ce qui est connu sous le nom de tag . Elle est pertinente pour reconnaître des objets sans les voir et en volume (des dizaines de pièces d’un coup dans un bac). Ou lorsqu’il faut inscrire des données sur un produit au cours de sa vie. Aujourd’hui, il est possible de lire quelque 400 étiquettes par seconde. La fiabilité de l’identification est devenue quasi parfaite dans des environnements humide ou métallique. La distance de lecture est aussi bien meilleure que par le passé (8 à 10 mètres jusqu’à 100 mètres avec des tags actifs). Mais le mieux est parfois l’ennemi du bien. Dans l’industrie pharmaceutique, par exemple, Pfizer a engagé un projet RFID pour lire des bouteilles sur une chaîne de production en 2005, avant d’y mettre fin deux ans plus tard. L’objectif était d’inscrire de nombreuses informations dans un tag. Mais la lecture avait du mal à se faire sur
D.R.
MARCHÉ En 2010, on évalue à 30 milliards le nombre de puces RFID produites dans le monde. (Source : IBM)
Cette pièce d’Airbus porte un tag radio Maintag (en bleu) afin d’assurer son suivi tout au long de la production.
La table lumineuse s’éclaire quand elle détecte le marqueur RFID placé sur l’outil. Airbus vérifie ainsi en temps réel que chaque outil est au bon endroit.
ccCARLOS NIZAM DIRECTEUR DU DÉPARTEMENT « VISIBILITÉ ET IDENTIFICATION AUTOMATIQUE » D’AIRBUS.
« La vision en temps réel de la chaîne de production »
RÉA ; W. MAISY ; D.R.
«Nous conduisons une vingtaine de projets RFID au sein d’Airbus. Du contrôle en temps réel du transport des pièces composant l’Airbus A380 à la production de l’A350, en passant par le suivi d’outils et l’inventaire des gilets de sauvetage jusqu’à la réception de palettes multicolis. Les étiquettes RFID sont lues en un seul passage entre deux bornes et comparées aux attendus de livraison. La démarche reste la même: améliorer l’organisation et obtenir une vision en temps réel de toute notre chaîne de production. Car nous ne pouvons optimiser que ce que nous pouvons mesurer. L’enjeu étant d’accélérer les processus de travail, de limiter les inventaires et les traitements manuels, générateurs d’erreurs.
une seule bouteille à la fois, sans interférer sur les objets proches. Il s’est avéré que la technologie de capture de données Datamatrix (code-barres bidimensionnel de grande
capacité de données) était bien mieux adaptée. Il est donc essentiel de bien dimensionner son application, sans tomber dans la surenchère aux performances souvent
conduite par les offreurs… et pas toujours exactes. Les possibilités effectives d’une solution doivent être testées en conditions réelles dans son entreprise.
2
Évaluer le retour sur investissement
Dans un suivi d’objets en boucle ouverte, le retour sur investissement est partagé entre l’industriel et ses équipementiers, le logisticien et ses transporteurs, et le distributeur en bout de course. Les industries textiles telles que Decathlon, qui cumulent des gains de productivité à tous les niveaux de la chaîne, rentabilisent rapidement une infrastructure RFID. C’est sur les inventaires, la gestion des invendus et des approvisionnements que les magasins réalisent les meilleurs bénéfices. Dans d’autres cas, c’est plus difficile. Plus un circuit de puces RFID est fermé, plus il est simple de contrôler les coûts. C’est le cas
dans les industries de transformation agricoles, où les tags sont posés sur des bacs qui reviennent toujours. Ou encore chez Air France, qui suit ses conteneurs à bagages par RFID à Roissy.
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Quelle norme adopter ?
C’est souvent le point central d’un projet RFID, et le plus long en amont du choix du matériel. Une entreprise qui se lance dans un projet RFID a intérêt à adopter un type de tag (norme technique) et un protocole de communication (encodage et norme applicative) ouverts à son secteur, si elle veut que les puces puissent « converser » avec différents lecteurs. L’enjeu est la pérennité du système. Renault et la SNCF, par exemple, ont de manière précoce développé dans les années 90 des technologies RFID propriétaires qui ont eu du mal à évoluer. DÉCEMBRE 2010ccN°928
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pler les tags à des systèmes informatiques de traçabilité et d’enregistrement des opérations effectuées, explique Christian Daniel, chef de la division Organisation maintenance à la SNCF. Aussi nous avons limité les données contenues dans la puce au minimum (fabricant, référence, date, version). Nous voulons lire ces éléments au contact (quelques centimètres de distance), d’où le choix de la haute fréquence. L’environnement sévère des trains nous oriente vers des tags simples mais robustes, garantis 30 ans.» Ces choix se font en collaboration avec les constructeurs de matériel ferroviaire Alstom et Bombardier. La SNCF prévoit l’aboutissement du projet d’ici 2014.
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Définir l’architecture informatique
À l’image de la SNCF, qui estime que «90 % du coût d’un système RFID passe dans l’infrastructure informatique », la gestion des données n’est pas une mince affaire. Plus un tag contient d’informations, et plus il y a d’étiquettes, plus l’infrastructure sera conséquente. Il s’agit de tracer des objets, mais surtout d’analyser une productivité, et de pointer des « goulets d’étranglements » à améliorer. Dans ce schéma, l’intégrateur joue un rôle central. Airbus, par exemple, fait appel à IBM et son service Sensor Event. « L’objectif est de vérifier la qualité des processus en temps réel, de définir des alertes, et in fine, d’expliquer les erreurs, développe Marc de Fréminville, responsable des ventes RFID d’IBM en Europe de l’ouest et du sud. Pour cela, nous intégrons notre solution dans le progiciel de gestion (ERP) de notre client. Nous
ccMICHEL ALBERGANTI JOURNALISTE ET AUTEUR DE « SOUS L’ŒIL DES PUCES LA RFID ET LA DÉMOCRATIE »
« Attention aux menaces sur la vie privée » «Les perspectives de sortie des puces RFID du domaine de la pure logistique industrielle et leur introduction dans des applications en contact avec le grand public posent des problèmes de protection de la vie privée des citoyens. Quand des produits courants – vêtements, sacs – porteront des puces, celles-ci seront-elles automatiquement désactivées en sortie de magasin sauf avis contraire de la personne? Le client sera-t-il suffisamment informé de leur présence? Pour l’heure, c’est ce qu’exige la recommandation de la Commission européenne du 12 mai 2009, qui devrait déboucher sur une loi dans les mois qui viennent. Mais les distributeurs et industriels mènent une bataille inverse. Ils voient dans les puces un formidable outil de marketing. Qui emportera ce lobbying ? »
représentons de manière graphique un site de production et visualisons les objets en mouvements. Nous calculons le taux d’immobilisation d’un équipement. Tout cela est une aide à la décision pour réaliser des actions correctives. » cm ccWILFRIED MAISY redaction@industrie-technologies.com
W. MAISY
Aujourd’hui, le standard le plus nique du Centre national de utilisé dans la grande distribu- référence du secteur (CNRFID). tion et l’industrie pour suivre Il s’agit d’optimiser une des contenants et des pièces est méthode de production, mais l’EPC UHF (ultra-haute fré- pas de la remettre en cause. quence) Gen2. Homologué fin C’est pourquoi la création 2006 par l’Iso, il garantit l’uni- d’une norme demande un cité de chaque objet identifié consensus qui peut prendre par un numéro unique. Les éti- des années. Une fois cette quettes et les lecteurs RFID étape franchie, le reste suit compatibles avec l’EPC Gen 2 tout seul. » Et de constater communiquent dans une qu’« il est souvent plus facile bande de fréquences comprise de passer d’un fonctionnede 860 à 960 MHz. ment complètement manuel Ce standard est notamment à la RFID que de remettre en exploité par Airbus pour suivre cause une informatique exisles opérations de tante et des outils maintenance du « LA CRÉATION de traçabilité par n o u v e l a v i o n D’UNE NORME codes-barres, par DEMANDE UN A350, et dans plu- CONSENSUS exemple. » QUI sieurs autres appli- PEUT PRENDRE Autre exemple à cations : réception DES ANNÉES » la SNCF, où les Claude Tetelin, contraintes technide marchandises, directeur du CNRFID contrôles qualité, ques ont conduit à rangement en choisir la norme stock, affectation des outils et HF (haute fréquence) Iso localisation en temps réel dans 18 000-3. L’opérateur teste les ateliers, etc. Dans l’aéronau- actuellement un système RFID tique, les constructeurs et com- pour identifier les pièces de pagnies aériennes ont défini la rechange et faire de la maintespécification ATA Spec 2000 nance préventive sur les trains. qui s’appuie sur l’encodage Iso Quelque 2 millions d’objets — 18 000-6. Ainsi les pièces pro- moteurs, essieux, cartes élecduites puis assemblées ont une troniques, climatiseurs, etc. — codification à « dénominateur sont intéressés. «Notre objectif commun ». L’identité d’une n’est pas de porter l’informapièce et les données de mainte- tion sur la pièce mais de counance sont embarquées dans les puces et visualisables par tous via des lecteurs compaticcCONTACTS bles avec EPC Global. Mais cela n’empêche pas Airbus et CNRFID : Le centre national Boeing, ou Air France en bout de référence du secteur. Experts techniques et interface de chaîne, d’ajouter dans les avec des intégrateurs. puces de l’information propre www.centrenational-rfid.com/ à leur métier, avec une nomen- FILRFID : Toute l’actualité clature existante. sur les utilisations de la RFID, Cette imbrication de normes sous forme de blog. www.filrfid.org/ permet de partager une partie de la mémoire des pièces avec GS1 FRANCE : Représente EPCglobal (standard UHF) ses partenaires industriels et et fournit aux entreprises ses concurrents, sans trop françaises des informations et services pour intégrer dévoiler ses processus. « Ni la RFID. trop les transformer, relève www.gs1.fr/ Claude Tetelin, directeur tech-
Le LPD pour concevoir vite, bien et moins cher
PSA
Salle de réalité virtuelle de PSA. Le constructeur d’automobiles est un des premiers utilisateurs du LPD en France.
Anticiper
Piloter
Économiser
Mobiliser
Standardiser
Concevoir en parallèle des alternatives et choisir la solution qui correspond à la demande du client au dernier moment. Le retour d’expérience est utile aux projets à venir et valorise la gestion des connaissances.
Piloter les projets avec de vrais managers. Le chef de projet cesse d’intervenir comme un expert ou un ingénieur pour faire des choix techniques.
Chasser les pertes tout au long du processus de conception. À chaque délai, spécification ou coût non respectés, l’équipe projet propose des solutions pour supprimer ces mudas. (gaspillages)
Dès la pré-étude, impliquer les fonctions supports et production. Leurs expériences et leurs connaissances évitent les reprises lors du lancement en fabrication.
Simplifier au maximum le processus de conception et les produits pour éviter de perdre du temps lors de la planification du projet et réduire les coûts d’achats des composants.
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MÉTIER
OUTIL
ENVIRONNEMENT
Le Lean product development (LPD) est l’application du Lean manufacturing aux bureaux d’études, R&D et ingénieries. Il optimise la conception en chassant le moindre gaspillage. À la clé, une réduction des délais et des coûts de développement de 20 à 30 %, une baisse des coûts de production et une amélioration de la qualité des produits.
MÉTHODE
FICHE MÉTHODE
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Le Lean product development À QUOI ÇA SERT ? c Se focaliser sur la demande client. c Le chef de projet n’est plus un expert technique. Il doit, notamment, comprendre les exigences du client et les décliner en orientations techniques auprès de son équipe. c Réduire les coûts globaux de la conception jusqu’à la mise sur le marché du produit. c Il ne s’agit plus de compter uniquement les coûts du bureau d’études, mais de prendre aussi en compte, les coûts d’achats, d’approvisionnement, d’industrialisation, de production et de service après vente. Intégrer les fonctions supports et la production, concevoir en parallèle et standardiser les processus évitent les reprises en production et diminuent ainsi fortement les coûts globaux. c Réduire significativement le time to market. La chasse aux mudas (gaspillages) tout au long du processus de conception, la suppression des reprises en production et l’optimisation des flux de conception améliorent le time to market d’une entreprise.
COMMENT LE METTRE EN ŒUVRE ? c Préférer, si possible, un projet en phase de pré-étude et dont l’enjeu est d’assurer la fiabilité au client tout en diminuant les coûts et les délais de mise sur le marché. c Choisir un chef de projet fort en management et pas nécessairement issu des fonctions techniques. c Former les collaborateurs, et plus particulièrement l’équipe projet concernée, à la méthode et aux outils. c Partager et planifier avec l’équipe l’ensemble des activités du projet. c Standardiser les processus de planification, de pilotage et de contrôle. c Réduire les pertes et les mudas et démarrer la démarche d’amélioration continue en intégrant tout le monde et tout le temps. c Utiliser les outils du LPD : le management visuel, le Lamda (Look, Ask, Model, Discuss, Act), etc. c Communiquer sur les résultats obtenus : partager avec l’équipe projet et l’ensemble de la société les gains de performance.
L’AVIS DE L’EXPERT
ccPHILIP MARRIS ET ccLORRAINE FOUQUERAY EXPERTS CHEZ MARRIS CONSULTING
« L’Occident a commencé à s’inspirer du système de production Toyota il y a plus de 25 ans. En revanche, on ne s’intéresse au “Toyota product development” que depuis 5 ans environ. Conclusion, beaucoup d’usines françaises ont une production lean mais l’arrivée de nouveaux produits déstabilise l’efficacité des ateliers. Autrement dit, la mise en place du LPD est nécessaire. »
LES PIÈGES À ÉVITER Le Lean product development n’est pas seulement une boîte à outils : c’est avant tout une culture d’entreprise. Mettre en place des outils sans respecter la culture lean ne permettra pas d’obtenir des gains de performance importants et surtout de manière pérenne. L’engagement de la direction et des managers est bien sûr nécessaire et obligatoire. Il ne doit pas se faire seulement lors du lancement de la mise en place de la méthode. L’encadrement doit s’impliquer personnellement dans le déploiement de cette démarche et doit se montrer exemplaire. La standardisation et la formalisation des processus ne doivent pas être trop excessives. Elles risquent d’entraîner un alourdissement et un ralentissement du fonctionnement de l’entreprise ainsi qu’une déresponsabilisation des collaborateurs.
D. R.
MÉTIER
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ENVIRONNEMENT
MÉTHODE
FICHE MÉTHODE
ccFICHE COORDONNÉE PAR RIDHA LOUKIL rloukil@industrie-technologies.com
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www.industrie-technologies.com
En vidéo : la transmission 8 vitesses décortiquée par ZF.
EXPÉRIENCES
CAS D’ENTREPRISE ZF passe la vitesse supérieure AUTOMOBILE
Sur son immense site de Sarrebruck, en Allemagne, l’entreprise ZF fabrique sa nouvelle génération de boîtes automatiques, à huit vitesses. Sa conception a été menée de pair avec son industrialisation. À la clé, l’accélération du passage en production et la réduction des délais de mise sur le marché. cc ZF
D.R.
La machine, spécialement conçue par TBT pour ce projet, perce horizontalement des trous de 6mm de diamètre (détail) sur 480mm de long.
Équipementier allemand pour l’automobile, la marine et l’aviation. Spécialiste des transmissions à l’électronique embarquée et des systèmes de suspension. Siège social à Friedrichshafen Implantée dans 27 pays Le site de Sarrebruck fabrique 4 000 boîtes automatiques par jour et emploie 5 400 personnes Effectif mondial 60 500 personnes. Chiffre d’affaires 2009 9,4 milliards d’euros R&D : 663 millions d’euros en 2009
ccLE PROBLÈME
LA FAISABILITÉ D’UN NOUVEAU PRODUIT
Pour répondre au besoin de diminution de la consommation et des émissions de CO2 des véhicules de ses clients (BMW, Audi et Bentley), l’entreprise allemande ZF a repensé la conception de ses boîtes de vitesses automatiques. Les ingénieurs ont calculé qu’une boîte huit vitesses offrait le meilleur ratio réduction de la consommation/amélioration des performances. Un constat source de nombreux défis. Il s’agit de fabriquer une boîte automatique huit vitesses au même coût que celle, six vitesses, sortie en 2006. Il fallait aussi que la nouvelle transmission
ne soit pas plus grosse que son aînée. L’entreprise avait aussi la volonté de maîtriser la variance et la complexité dues aux spécificités exigées par les clients. « Pour les boîtes six vitesses nous avons deux lignes de production, ce qui est compliqué et cher», développe Dirk Hanenberg, directeur de production des transmissions automatiques. Les designers ont eu une nouvelle contrainte: toutes les pièces des différents modèles de la nouvelle boîte, baptisée 8HP, devaient pouvoir se fixer sur toutes les machines-outils. ccLA SOLUTION
L’INGÉNIERIE SIMULTANÉE
Pour que la taille de la 8HP n’excède pas celle de la 6HP, l’équipe de conception a, dès 2005, proposé un design avec un unique axe d’entraînement dans lequel un trou non débouchant de 6 millimètres de diamètre sur une longueur de 480 millimètres devait être effectué. L’équipe de production, impliquée très en amont, a immédiatement tiré la sonnette d’alarme. Il fallait s’assurer qu’une technologie était capable de réaliser ce trou. « Un seul fournisseur a accepté de nous suivre: TBT», reprend le directeur de production. L’outil, lui aussi est spécialement conçu pour l’occasion. D’une longueur de 620mm, il n’a rien d’un foret classique. Il élimine les copeaux de matière pendant la percée grâce à un
système d’injection d’eau à 30bars. L’eau sort à l’extrémité de l’outil et évacue les copeaux par une rainure présente sur toute sa longueur. La pièce étant en acier forgé, il fallait aussi lutter contre les forces de déviation qui guident naturellement l’outil vers l’extérieur. Pour cela un des côtés tranchant de l’outil est plus long que l’autre, ce qui compense cette déviation au fur et à mesure de l’avancée. ccLE BÉNÉFICE
MISE SUR LE MARCHÉ RACCOURCIE DE 40%
L’ingénierie simultanée, conception-production, a donc permis de vérifier la faisabilité du projet et d’innover, autant dans le design que sur la ligne de fabrication. Avec cette organisation, la ligne de production était prête quasiment en même temps que la boîte de vitesse, avec un délai de mise sur le marché réduit de 40% par rapport à celui qui avait précédé le lancement de la boîte 6HP. Flexible, la chaîne de fabrication autorise la production de plusieurs versions de la boîte (de 300 à 1000Nm), de la transmission hybride à la traction toutes roues motrices. Chaque boîte de vitesse passe désormais une heure et demie sur la ligne d’assemblage contre un jour en 2008. «Ce genre de défi a montré que l’Europe de l’Ouest reste the place to be lorsqu’il s’agit de faire des produits de qualité», conclut Dirk Hanenberg. cm cc CHARLES FOUCAULT cfoucault@industrie-technologies.com
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ProDUITS
Vidéo sur un projet européen de taxation des émissions de carbone produites par les industriels.
GUIDE D’ACHAT La séLection de Produits de La rédaction
12 logiciels pour réduire et maîtriser les émissions de carbone Réduction des gaz à effet de serre oblige, les entreprises de plus de 500 salariés devront réaliser un bilan de leurs émissions des gaz à effet de serre avant le 31 décembre 2012. Un décret est en préparation. Une opération à renouveler tous les trois ans. de quoi inciter les industriels à s’intéresser aux logiciels de gestion des émissions de carbone. En vue, une meilleure maîtrise des coûts énergétiques et des risques financiers qui y sont liés.
cHiFFre 4 000 bilans carbone ont été réalisés depuis 2004, dont la moitié par des PME et l’autre moitié par des grandes entreprises. (Source : Ademe).
‘est imminent ! En applica- ces sociétés on trouve des purs players tion de la loi Grenelle de comme Carbon Hub, Greenstone Carbon l ’ e n v i r o n n e m e n t d u Management ou Verteego font face à des 12 juillet 2010, les entrepri- Enablon, SAS, ou encore SAP provenant ses de plus de 500 personnes du reporting environnemental ou finandevront réaliser leur bilan des gaz à effet cier. Points communs, leurs solutions de serre (GES) avant le 31 décembre 2012, sont conçues pour collecter et gérer les prévient Laurence Gouthière, chargée de données mais aussi analyser, simuler et mission à l’Ademe. Le législateur prévoit suivre les actions de réduction des émismême d’obliger ces quelque 2 400 entre- sions de CO2. prises à refaire un bilan tous les trois ans. À cela devrait s’ajouter (sans qu’une date cc Difficile collecte ne soit encore fixée) l’obligation d’appodes données ser sur certains produits une étiquette Ces acteurs se positionnent sur un marenvironnementale mentionnant, entre ché longtemps dominé par le logiciel autres, les émissions de carbone. Autant Bilan Carbone proposé depuis 2004 par dire que ces contrainl’Ademe et développé PoUr LeS PeTITeS tes réglementaires Pme, Le LoGIcIeL De sur la base d’un tableur aiguisent l’appétit des L’aDeme PeUT SUffIre. Excel. L’outil est assorti éditeurs de logiciels de PoUr LeS GranDeS d’une méthodologie gestion des émissions enTrePrISeS, éponyme qui comptabiIL TroUVera VITe de CO2. Un secteur sur SeS LImITeS. lise les gaz à effet de lequel se positionnent serre engendrés par leur plusieurs dizaines d’ofactivité. Compatible fres. « Les outils disponibles vont du sim- avec la norme Iso 14 064 et avec le Green ple tableur Excel à des suites logicielles House Gas (GHG) Protocol adopté par les dédiées en passant par l’intégration de entreprises internationales, cette module de management environnemen- méthode est embarquée en France sur tal au sein de progiciel de gestion inté- tous les logiciels de gestion du carbone. grée (PGI) », résume Thomas de Lachar- Elle nécessite de collecter tous les flux rière, responsable des offres Green IT chez physiques contribuant à l’activité de l’enDevoteam, une société de conseil. Parmi treprise. Il s’agit, entre autres, des
c
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consommations d’énergie des bâtiments, des équipements de production, du nombre de kilomètres parcourus par les salariés en déplacement, etc. Les fournisseurs sont aussi mis à contribution pour constituer une photographie la plus précise possible des émissions des GES. Une fois saisies dans un logiciel dédié, ces données sont converties en équivalent carbone par des « facteurs d’émission ». Ces derniers sont généralement associés à un territoire sachant que les modes de transport ou la manière de produire un kilowatt d’électricité varie d’un pays à l’autre. À titre d’exemple, l’Ademe a adapté son guide des facteurs d’émission pour Mayotte et les Dom-Tom. « Des adaptations pour la Chine et la Tunisie sont en cours », indique Laurence Gouthière, en charge de Bilan Carbone à l’Ademe. cc Maîtrise
des risques financiers
L’évaluation fournie par Bilan Carbone et par ses concurrents comporte bien sûr des marges d’incertitude sachant que les données d’entrée et les facteurs d’émission correspondent souvent à des moyennes. Cette incertitude peut varier de 20 à 50 % indique Thierry Rudowski, cofondateur de Zen’to, un intégrateur spécialisé
ProDUITS
Le PLUS comPLeT
ccCarBon impaCt de SAP
Ce logiciel mesure l’impact environnemental d’une entreprise aussi bien à l’échelle de son organisation et des salariés qu’au niveau de ses produits. Généraliste, il gère les émissions de GES, la production des déchets et la consommation d’eau. Le logiciel sait gérer des projets de réduction, faire des reporting en Bilan Carbone et consolider au niveau du siège en GHG Protocol. Par ailleurs, il dispose d’un mini ACV (analyse du cycle de vie) et d’un blog pour sensibiliser les salariés. ccFICHE tECHnIquE
d.R.
Prix : à partir de 25 000 euros par an. Possibilité de personnaliser les facteurs d’émission. Collecte des données à la main ou provenant de fichiers électroniques ou d’ERP.
dans les logiciels de gestion du carbone. Mais peu importe, ce qui est important c’est de mesurer un niveau de départ et de suivre les actions de réduction des émissions de GES. Pour la majorité des TPE et PME, le logiciel de l’Ademe peut suffire. En revanche, pour les plus grosses PME et les grandes entreprises, l’utilisation de ce logiciel trouvera rapidement ses limites. Principale raison : les données doivent être collectées et saisies manuellement. Ce qui n’est évidemment pas le cas des autres logiciels disponibles sur le marché qui facilitent le suivi en temps réel des
Le PLUS coLLaboraTIf Le PLUS réPanDU
ccCarBon HuB de CArbon Hub
Pour réduire son empreinte carbone, l’entreprise doit mobiliser tous ses employés. Une préoccupation que l’éditeur franco-britannique Carbon Hub a bien compris puisque son logiciel se caractérise par ses processus collaboratifs. À titre d’exemple, chaque projet dispose de son propre espace de travail avec la mise en commun d’outils de mesure et de suivi des actions. Cette offre s’adresse aux grandes entreprises de plus de 2 000 salariés. Mais une version pour les TPE-PME est prévue pour janvier prochain. ccFICHE tECHnIquE
Prix indicatif : de 300 euros pour une TPE à 2 000 euros par an pour une entreprise de 500 personnes. Méthodes embarquées : Bilan Carbone, GHG Protocol. Collecte des données manuellement ou par intégration de données provenant d’ERP.
actions grâce à l’automatisation de la collecte et à la mise à jour des tableaux de bord. Ces logiciels intègrent en effet des interfaces qui vont rechercher les données situées dans des applications métiers ou transmises par des capteurs. À l’instar d’Enablon installé sur le marché depuis 2002 ou de Verteego (marque commerciale d’Emerald Vision) qui se distingue lui aussi par la facilité de collecte des données, du calcul et du reporting. Cet acteur opérant depuis 2008 en France est depuis peu partenaire de Sage, l’éditeur de progiciel de gestion intégrée. « Nous fournissons un module de gestion comptabilité
ccBilan CarBone de l’Ademe
La version 6.1 de Bilan Carbone de l’Ademe se compose d’un premier tableur Excel dit « principal » qui calcule les émissions, les compare entre elles d’une année sur l’autre et évalue le potentiel des actions de réduction. Trois autres utilitaires servent à calculer notamment les tonnes/kilomètre et à simuler le risque financier en cas d’augmentation du coût des énergies fossiles ou de l’instauration d’une taxe sur les émissions de GES. ccFICHE tECHnIquE
Le prix : 1 250 euros comprend l’utilitaire et un stage préalable de deux jours de formation à l’outil. Ce logiciel est en cours d’adaptation pour être utilisé en Chine et en Tunisie.
carbone dans son ERP X3 », explique Rupert Schiessl, cofondateur de cette startup qui compte plus de 25 personnes, un siège à Paris et des partenaires en Amérique du Nord. « Nous avons une centaine de clients sur notre plate-forme SaaS qui gère entre 600 et 700 sites en moyenne ». Autre champion du reporting, SAS récupère lui aussi les données provenant de n’importe quel ERP ou base de données. « Notre approche analytique permet aux utilisateurs de savoir comment est dépensé le carbone et qui est le plus gros consommateur », explique Jérôme Cornillet, responsable déve-
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GUIDE D’ACHAT
12 LoGicieLs Pour réduire et MaÎtriser Les éMissions de carBone analYSe au niVeau D’une orGaniSation ou D’une entrepriSe
Ca teCHnoloGieS
Les PLus
caractéristiQues tecHniQues
ecoGovernance
enaBlon enablon eCm
enXSuite (ex-Carbonetworks) enXSuite 6.0
GreenStone CarBon manaGement
SaS
Acco2unt
Verteego Carbon
DS So Cor
c Affectation
c Plate-forme collaborative pour la mesure, la réduction et le reporting des émissions de gaz effet de serre.
cM tou de bila con et i
collecte des données
collecte des données c Saisie manuelle. Import de fichiers plats ou bureautiques. Connecteurs pour ERP, PLM ou capteurs.
collec cB ma Int déj d’im
Méthodologie c GHG, Bilan Carbone, defra, GdP, SEMI S23, Airport Carbon Accreditation Scheme...
Métho c Bilan
Plan d’amélioration et suivi des actions c définition des plans d’action et leur suivi dans le cadre de la politique de RSE.
Plan d’amélioration et suivi des actions c Prévision des émissions, suivi des actions et partage des meilleures pratiques entre les différents sites de l’entreprise.
Plan et cP similair l’impac sur
Logiciels compatibles Logiciels ERP, sources de données OdBC ou OLEdB, fichiers plats, XML, SOA.
Logiciels compatibles c En amont : ETL, ERP, MRP, FRP, PLM… En aval : PLM, Facturation,…
Logicie cT
autres types d’émissions suivies c Gaz à effet de serre, énergie, eau et déchets.
autres d’émis cÉ consom sur
SAS energy & emissions management
c Calcule, suit et gère les émissions de CO². Mesure la consommation et les dépenses liées à l’énergie et aux ressources naturelles.
c Gestion des gaz à effet
c Plateforme pour planifier, analyser et gérer en continu la performance énergétique de l’entreprise. Permet de comparer les objectifs de performance énergétique et les résultats obtenus.
c Mesure, surveillance,
collecte des données c Manuel, tableau Excel, XML, par CA Ecometer, etc.
collecte des données c Automatique depuis des systèmes d’information tiers (données issues des capteurs par exemple).
collecte des données c Manuelle ou automatisée via Web-EdI, import de tableurs graphiques et de fichiers plats.
collecte des données c Manuelle ou semiautomatique aux formats XLS, XML, CSV, et TSV. Collecte automatique via FTP, SOAP etc.
Méthodologie c Bilan Carbone (Ademe), GHG Protocol, GdP,CRC Energy Efficiency, etc.
Méthodologie c Enablon GHG-MS: Green House Gas Management System
Méthodologie c NC
Méthodologie c GHG, defra, Bilan Carbone, CRC, NGA et autres selon les standards spécifiques à chaque pays
Plan d’amélioration et suivi des actions c Inclus
Plan d’amélioration et suivi des actions c Consolidation d’informations : facteurs d’émissions internationaux, données d’émissions issues de sources spécifiques, etc.
Plan d’amélioration et suivi des actions c Analyse l’impact financier de la consommation d’énergie et fournit des modèles de réduction des émissions de CO2.
Plan d’amélioration et suivi des actions c détermine et surveille la performance des objectifs de réduction à tous les niveaux d’une structure ou d’une organisation.
Logiciels compatibles c NC
Logiciels compatibles c Connecteurs Web Services, bases de données et logiciels (Oracle, Business Objects, Peoplesoft, SAP...)
Logiciels compatibles c NISC Utility, Advantage IQ. Interface, entre autres, avec les Smart Grid et les progiciels de gestion technique des bâtiments.
Logiciels compatibles c Se connecte à tous les types d’applications.
autres types d’émissions suivies c Gaz à effet de serre, hydrocarbures, engrais, vapeur, déchets.
autres types d’émissions suivies c NOx, SOx, COV.
autres types d’émissions suivies c Gaz à effet de serre, eau et déchets.
autres types d’émissions suivies c Réfrigérants, eau, énergie, déchets.
autres types d’émissions suivies c Tout type d’émission peut être suivi.
À partir de 15 000 euros
À partir de 70 000 euros
Logiciel développé à la fois par des experts en émissions de carbone et par des informaticiens. Simulation à l’échelle de toute une entreprise.
il calcule l’empreinte carbone selon GHG Protocol ou Bilan Carbone. Simulation et consolidation à tous les niveaux.
de serre, des projets de réduction des émissions, des quotas et crédits carbone, et des données énergétiques. Automatisation de la production de rapports sur les quotas CO2.
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commercialisé en mode SaaS, donc disponible partout dans le monde. Reporting et tableaux de bord multi-devises.
un savoir faire accumulé sur plus de 250 projets. Une ergonomie éprouvée auprès de 250 000 utilisateurs. Architecture full-web.
www.ca.com/us/ products/detail/caecoGovernance.aspx
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36 000 et 72 000 euros ce logiciel compte parmi les leaders sur son marché, il est très utilisé par les industriels.
www.enxsuite.com
calcul et reporting des émissions de carbone. Méthode globale de calcul. Accessible en service SaaS*
www.greenstone carbon.com
des consommations de carbone sur les métiers et activités de l’entreprise. Évaluation des axes de progrès.
c Manuelle de données et intégration automatique de bases de données du marché, ERP ou fichiers plats.
Méthodologie
c GHG et Bilan Carbone
c Bases de données.
www.sas.com/france/ developpement_durable/
VerteeGo
E ntre 7 000 et 15 000 euros par an il comptabilise le CO2 au niveau d’une organisation et analyse d’impact d’un produit, projet ou d’une prestation de service. www.verteego.com
* saas : Software as a Service. En français: Logiciel accessible sur Internet. Les prix sont indicatifs du produit pour une base de 500 salariés répartis dans 3 pays
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SolidWo
Logicie SolidW donnée Mesur tot l’impac
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DS SoliDWorKS Corp
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DDS loGiStiCS
c Mesure 4 indicateurs
c Analyse les performances d’un produit dès l’étape de sa conception: matériaux, composants, coûts... Modélise les impacts. Identifie les paramètres les plus influents.
c Calcule la quantité de CO2 émise par le tranport de marchandises en fret routier, ferroviaire, aérien et maritime (conteneurs).
collecte des données c Base de données matériaux de PE International (GABI) déjà renseignée en terme d’impact environnemental.
collecte des données c Récupération de données issues de la chaîne d’approvisionnement ou de mesures.
Méthodologie c Bilan Carbone
Méthodologie c Green House Gaz
Plan d’amélioration et suivi des actions c Propose des matériaux similaires réduisant l’impact du produit sur l’environnement.
Plan d’amélioration et suivi des actions c Visualisation de l’impact des différents paramètres et évaluation de l’impact de différents scénarios.
Plan d’amélioration et suivi des actions c Choix du mode de transport et du transporteur selon la quantité de CO2 (théorique) émise.
Logiciels compatibles c Tous les formats CAO 3d
Logiciels compatibles c Progiciels de PLM, EcoSpold et progiciels de gestion intégrés (ERP).
Logiciels compatibles c NC
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12 LoGicieLs Pour réduire et MaÎtriser Les éMissions de carBone
cc Émilie BouCHeZ reSPonSAble r&d de lA menuISerIe bel’m
« Bilan Carbone nous aide à réduire l’empreinte environnementale de notre activité »
loppement durable chez SAS. « Ensuite, désormais à ses clients grands comptes de l’outil évalue sur quel type de métiers les mesurer l’impact de leurs infrastructures actions seront les plus profitables ». informatiques et des solutions d’optimisaIdem pour le logiciel Carbon Impact pro- tion. Idem pour Colt Telecom dont la maiposé par SAP, le géant du progiciel de ges- son mère a choisi le logiciel ENX. Du coup, tion intégrée qui a acheté l’an dernier Clear la filiale France a développé avec Zen’to un Standard, son éditeur. « En dépit de son pilote qui va collecter les données pour les nom, cette solution traite également la pro- mettre au format Bilan Carbone. Grâce à duction de déchets et quoi, elle peut proposer à la consommation aUTre TenDance ses clients un service qui forTe, L’émerGence d’eau », fait valoir D’offreS VerTIcaLeS permet de savoir combien Hélène Joubert en DeSTInéeS consomment les infrascharge des solutions À réPonDre tructures télécoms qui leur développement dura- À Un beSoIn méTIer. sont dédiées et les aider à ble chez l’éditeur SAP. optimiser leurs démar«En plus des tableaux de bord financier et ches. Une première pour le secteur des marketing, notre logiciel délivre un outil télécoms. « Les outils verticaux vont se de simulation financière. Cela permet de développer », prédit d’ailleurs Thierry voir l’impact d’une hausse des matières pre- Rudowski. En témoigne le module dévemières; de hiérarchiser les actions et de les loppé dans la solution de transport de DDS piloter», poursuit la spécialiste qui rappelle Logistix. Idem pour les éditeurs de CAO que l’environnement constitue désormais comme PTC et Solidworks. Tous deux proun des critères de la mesure de la perfor- posent un module de gestion des GES à mance financière des entreprises. l’échelle du futur produit. Dans les deux Autre tendance forte, l’émergence d’of- cas, le logiciel va jusqu’à proposer des fres verticales destinées à répondre à un solutions de matériaux alternatifs qui besoin métier. C’est notamment le cas de réduisent les conséquences négatives pour GFI qui a d’abord opté pour le logiciel de l’environnement. cm Greenstone afin d’outiller sa politique de développement durable. Faisant d’une ccÉLIAnE KAn / AGEnCE tCA pierre deux coups, l’entreprise propose redaction@industrie-technologies.com
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d.R.
Pour intègrer les aspects environnementaux dans la conception et le développement de ses portes d’entrées, Bel’m a choisi le logiciel Bilan Carbone pour réduire ses émissions de CO2.
« Nous avons mis en place il y a deux ans le logiciel Bilan Carbone pour mesurer et réduire les émissions de CO2 liées à notre activité industrielle. dans cette perspective, nos quatre usines nous transmettent leurs niveaux de consommations d’énergie, d’eau, et de déchets. Idem du côté des fournisseurs qui nous envoient soit des informations relatives à leurs produits soit des valeurs moyennes par site. Le logiciel Bilan Carbone nous permet aussi d’étudier la mise en œuvre d’équipements moins gourmands en énergie. Nous pouvons aussi simuler des variantes au niveau de nos futurs produits en remplaçant par exemple un composant existant par un matériau recyclé. Les mêmes données servent aussi à alimenter notre logiciel d’analyse de cycles de vie Simapro de Pre avec lequel nous produisons nos étiquettes environnementales. »
FICHE OUTIL
MÉTHODE
Choisir un logiciel de gestion des émissions de carbone
OUTIL
ENVIRONNEMENT
Il existe en France plusieurs dizaines de logiciels de gestion des émissions de carbone. Ils intéressent aussi bien les TPE-PME que les grands comptes. Leur mise en œuvre nécessite en général l’intervention d’un consultant qui va aider l’entreprise à organiser la collecte des données et produire des tableaux de bord pour mettre en place une stratégie de réduction des émissions de CO2.
À QUOI ÇA SERT ? c Analyser les coûts. À l’aide de ses tableaux de bord, l’entreprise peut comparer la consommation des différents sites entre eux et identifier ainsi les anomalies et les gaspillages par unité de production, voire même par salarié.
c Simuler des actions. Avant de lancer un produit ou un service, l’entreprise peut simuler son impact sur l’environnement. Elle peut aussi visualiser l’impact financier d’une hausse du coût des énergies ou de l’instauration d’une taxe carbone.
D.R.
c Comptabiliser les émissions de CO2. Grâce à ce type d’outil, l’entreprise connaît et maîtrise mieux ses consommations énergétiques dans une optique de réduction des coûts et de conformité aux contraintes réglementaires. Ce type de logiciels peut s’amortir en moins d’un an.
MÉTIER
Conçu par Zen’to, Carbon Track est une solution logicielle qui permet d’évaluer le volume de CO2 des prestations de transport.
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FICHE OUTIL
MÉTHODE
Choisir un logiciel des émissions de CO2 COMMENT FAIRE SON CHOIX ?
c Certaines grandes entreprises souhaitent mobiliser l’ensemble des salariés sur des projets complexes. Il sera préférable pour elles d’adopter une solution collaborative et capable de collecter automatiquement les données contenues dans des systèmes d’information existants. c Il sera préférable d’opter pour un logiciel ergonomique et facile à alimenter et à consulter pour des utilisateurs non informaticiens. Attention, la mise à jour du logiciel demande des compétences d’informaticien et de spécialistes en environnement.
c La méthodologie de comptabilisation du carbone doit être adaptée au pays où le logiciel doit être déployé. Idem pour les facteurs d’émission. L’éditeur du logiciel doit expliquer comment ont été choisies les valeurs utilisées par défaut. L’utilisateur doit pouvoir configurer ou paramétrer les postes d’émissions intimement liés à l’activité. c Le logiciel doit être capable de modéliser une organisation puis de décomposer par site de production, par produit ou par ligne de produits, les émissions de carbone. c Il doit comporter des modules pour simuler des actions, les hiérarchiser et analyser les résultats. Il doit savoir également convertir les émissions de CO2 en dollars ou en euros de façon à évaluer les risques financiers encourus.
L’AVIS DE L’EXPERT
ÉTAT DU MARCHÉ
c Le marché est promis à une belle croissance.
ccTHIERRY RUDOWSKI COFONDATEUR DE ZEN’TO, INTÉGRATEUR DE LOGICIELS DE BILAN CO2
«Le prix d’un logiciel de gestion des émissions de carbone varie en général de 2000 euros à 100000 euros selon la taille de l’entreprise. La solution peut s’amortir en moins d’un an compte tenu des économies susceptibles d’être réalisées. Outre le financement du logiciel, l’entreprise doit prévoir d’y consacrer du temps car la réalisation d’un premier bilan carbone nécessite de rassembler des données parfois difficiles à collecter.»
c Selon Pike Research l’analyste spécialisé dans les technologies propres, le marché de la gestion des émissions de carbone a atteint 380 millions de dollars dans le monde en 2009. Ce marché encore naissant va connaître une rapide croissance de 40 % du chiffre d’affaires d’ici 2017. Entre 2009 et 2010, l’analyste américain estime que le marché des logiciels et des services a crû globalement de 73 %. Néanmoins, les experts estiment que deux tiers des dépenses iront dans les services. Durant ces deux dernières années, la demande mondiale a été tirée par différentes lois, en particulier en Europe de l’Ouest et en Asie Pacifique. Les États-Unis devraient suivre. Par ailleurs, parmi les secteurs les plus concernés, citons l’énergie, l’industrie, l’administration ainsi que la distribution.
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MÉTIER
OUTIL
ENVIRONNEMENT
c Le choix d’un outil d’évaluation des émissions de gaz à effet de serre dépend des objectifs poursuivis par l’utilisateur. S’il s’agit de répondre à une obligation réglementaire de reporting ou à une demande émise par un donneur d’ordres, un tableur Excel de type Bilan Carbone peut suffire à une TPE-PME.
LES POINTS À SURVEILLER AVANT D’ACHETER
ccELIANE KAN / AGENCE TCA redaction@industrie-technologies.com
A
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notre sélection de produits classés en 8 secteurs de référence
coMposants MÉcaniques cc PAGE 51
cc ÉLECTRONIQUE cc Composants amplificateurs opérationnels pour l’audio
ÉLectrotechnique cc PAGE 52
Fournisseur ricoh europe
MatÉrieL inforMatique cc PAGE 53 Mesure cc PAGE 54 LogicieLs cc PAGE 55 eMbaLLage Logistique ccPAGE 56 tÉLÉcoMs cc PAGE 57
Dédiés à l’audio, ces amplificateurs à entrée JFET complètent la gamme Burr-Brown. Ils se caractérisent par un courant de polarisation réduit à 2 pA, favorable aux applications à haute impédance d’entrée, une réduction de 15% du bruit (5 nV/Hz) et de la distorsion (0,00005%), une tension d’alimentation de 2,5 à 18 V et un courant de repos réduit de 40% (1,8 mA/ canal). Ces amplificateurs opérationnels audio Burr-Brown à entrée JFET existent en version simple (OPA1641) en boîtier SO-8, en version double (OPA1642), en boîtier SO ou MSOP à 8 broches et en version quadruple (OPA1644), en boîtier SO ou TSSOP à 14 broches. Fournisseur texas instruments
Circuits d’horloge temps réel
Vous trouverez en page 57 un lexique des unités utilisées dans cette rubrique.
Vous PouVez adresser Vos informations de presse concernant de nouveaux produits par e-mail (en joignant une photo) : produitsnouveaux@ industrie-technologies.com
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variations de la température ambiante, mesurées par un dispositif externe. Les R2221 et R223 ont respectivement une et deux sorties d’interruption et peuvent s’utiliser pour diverses alarmes ou signaux de sortie périodiques.
Cumulant les fruits de 28 ans d’expérience dans le développement et la fabrication de circuits d’horloge temps réel, ces circuits voient la consommation passer de 15 mA (1982) à 0,18 µA et la tension minimale de 2,2 V à 0,9 V. Le mode économique (0,18 µA) nécessite un quartz spécial à 32 768 Hz et est activé par une broche ou par logiciel selon le modèle. Les horloges temps réel R2221 et R2223 sont équipés de la fameuse fonction de réglage qui permet de compenser les dérives par logiciel au lieu d’un condensateur réglable. L’erreur résiduelle maximale est de ± 0,5 ppm ou ± 1,5 ppm selon les valeurs placées dans les registres. La compensation peut également s’effectuer de manière dynamique, par exemple pour compenser les
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microcontrôleur sécurisé certifié
Certifié par le laboratoire indépendant FIME, le microcontrôleur de sécurité AT90SC28880RCFV est conforme aux spécifications radio de l’OACI (Organisation internationale de l’aviation civile) et à l’Iso 14 443, requises pour les passeports électroniques. Il a démontré son interopérabilité totale avec une liste de 32 lecteurs lors de ses tests. Fournisseur atmel corporation
Gestion des écrans tactiles à technologie capacitive projetée
Complétant les technologies tactiles capacitives et résistives, la technologie capacitive projetée est désormais prise en compte par le kit de développement de la société. Elle a recours à des vitres très robustes placées devant l’écran. Elle est disponible sur un premier microcontrôleur à 8 bit et sur un kit de développement complètement opérationnel. Le microcontrôleur à 8 bit PIC16F707 est le premier à supporter la technologie capacitive mTouch pour écrans tactiles. Il comporte deux modules tactiles à 16 canaux pouvant fonctionner en parallèle et fonctionne sur une plage de tensions d’entrée de 1,8 à 5,5 V. Fournisseur Microchip
Circuits d’entrées/sorties à faible consommation Destinés aux applications mobiles, industrielles et médicales, les circuits d’extension à faible consommation TC35892/3/4 remédient aux limitations des unités centrales. Ils incluent 24 broches d’entrées/sorties, la génération de signaux PWM, une interface de molette rotative et une fonction logique programmable de type PAL à 4 entrées. La liaison avec le processeur se fait par bus à deux fils I2C. Un signal d’interruption supplémentaire peut être utilisé pour le traitement de signal en temps réel. Les circuits TC35892/3/4 gèrent les claviers jusqu’à 96 touches, surveillent le nombre d’actions sur les touches et détectent l’activation simultanée de 4 touches avec fonction antirebond en logique câblée. Le générateur PWM utilise 3 temporisateurs et génère des signaux modulés ou des impulsions uniques. Ces circuits fonctionnent à partir d’une horloge à 32 kHz (jusqu’à 20 MHz en option) et consomment moins de 140 µA avec une alimentation de 1,62 à 3,6 V. Ils sont fournis en boîtier BGA à 36 broches de 3,5 x 3,5 mm ou à 25 broches de 3 x 3 mm. Fournisseur toshiba electronics europe ccdEscriPtion
références TC35892/3/4 Caractéristiques Circuits intégrés
d’extension d’E/S
ccPoints forts
Les circuits TC35892/3/4 combinent un maximum de
24 broches d’entrée/sortie universelles et configurables pour le contrôle du signal avec une fonction intégrée de gestion de clavier, la génération de signaux PWM et une interface de molette rotative, ainsi qu’une fonction logique de type PAL.
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ÉLectronique cc PAGE 50
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PRODUITS
cc COMPOSANTS MÉCANIQUES
Le Spiralift est un vérin télescopique doté d’une grande course malgré un faible espace mort. Il peut être électrique ou hydraulique, à l’huile ou à l’eau. Il se destine aussi bien aux industries de l’automobile et de l’aéronautique qu’au domaine médical. Fiable et d’une longue durée de vie, ce vérin requiert peu d’entretien. Il utilise une bande continue en acier inoxydable, dont la forme en ressort plat s’ouvre pour permettre l’insertion, en position verticale, d’une autre bande continue et mince. Fournisseur Melun hydraulique
Paliers complets prêts-à-monter
Ces paliers combinent toute une gamme de logements, moulés en fonte grise ou en tôle d’acier galvanisé emboutie, et de roulements insérés. Les logements en fonte, d’une rigidité élevée, supportent de fortes sollicitations sans déformation. Ceux en tôle emboutie, adaptés aux sollicitations moins importantes, réduisent le poids du palier. Leur montage est simplifié. Les roulements insérés sont rigides à une rangée de billes. Ils sont étanches des deux côtés à l’humidité, aux projections d’eau et à la poussière. Différents types d’étanchéité sont proposés en fonction des applications. D’un montage aisé, les roulements sont fixés à l’aide de vis sans tête ou de bagues de blocage excentriques. Le modèle SQ171 est revêtu anticorrosion. Fournisseur nKe austria
Chaînes de convoyeurs à accumulation
Destinées aux convoyeurs à accumulation à rouleaux libres, pour l’alimentation des machines et l’automatisation, ces chaînes sont proposées dans différentes versions : avec rouleaux libres, à flexion latérale, sans entretien et standard (pour Iwis) ; chaînes à rouleaux, avec protection des mains et des pièces, ainsi qu’à pas long (pour Elite). Ces chaînes nécessitent moins de puissance d’entraînement que les chaînes usuelles de ce type. La répartition de la charge sur tous les pignons est optimale. Une surface d’appui améliorée garantit un défilement régulier de la marchandise grâce à une disposition alternée des rouleaux de convoyage. Fournisseur iwis
ouverture d’un tiroir avec blocage des autres tiroirs
Avec le système Ultra-track, l’ouverture d’un tiroir déclenche automatiquement le blocage des autres tiroirs du meuble grâce à un système de leviers, ce qui évite tout basculement. Monté sur rail, l’Ultra-track s’adapte aux différentes hauteurs et largeurs de tiroirs, à leur nombre et à la surface de fixation. Destiné au mobilier bois ou métal, il accepte jusqu’à 250kg de charge par tiroir. Simple et facile à monter, il permet la suppression de contrepoids ou de lestage. La fermeture s’effectue en batterie sur plusieurs caissons. Fournisseur ronis sas
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cc mÉCanIQUE Vérin télescopique à faible encombrement
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Produits
cc éleCtroteCHnique
Ces décontacteurs moteurs regroupent les fonctions d’interrupteur et de prise de courant. Leur pouvoir de coupure AC-22/ AC-23 ou AC-3 permet de déconnecter et d’isoler les équipements d’une simple pression en toute sécurité, y compris en cas de court-circuit. Les moteurs ne nécessitent plus de raccordement en fixe. La technologie de contact en bout permet de supporter des surcharges d’intensité importantes. Le raccordement des moteurs est fiabilisé, notamment en cas de redémarrages fréquents. Ils se déclinent en plusieurs gammes robustes et étanches (de 16 à 250 A). Leur enveloppe en polyester chargé de fibres de verre ou en métal résiste aux chocs (IK08) et aux hautes températures (–40 à + 60 °C).
Connecteurs miniatures
Ces connecteurs femelles coudés bellows SMC de 20, 50 et 68 points se présentent en deux versions différentes (plateau ou tube et rouleau antistatique), compatibles avec les divers équipements des lignes automatisées d’assemblage. Les serrures permettent un verrouillage rapide et sécurisé avec les capots. Ils supportent un process de refusion sans plomb. Ils complètent la série har-mik de connecteurs miniatures au pas de 1,27 mm qui simplifie les applications câble à carte où sont requis le gain d’espace et les transferts de données rapides. Pour augmenter la productivité, les connecteurs SMC au robuste design LCP de 14 à 68 points peuvent être soudés dans le même process que les composants SMT. Fournisseur Harting
Connecteurs nucléaires qualifiés K2
Ce connecteur PCB à 160 contacts sur 4 rangées utilise la technologie du contact hyperboloïde destinée aux connecteurs haute densité. Développé pour répondre aux besoins spécifiques des applications radar, du fait de son excellente résistance au brouillard salin, aux chocs et aux vibrations, il est adapté à toutes les occurrences en environnements sévères : marine, aéronautique, etc. Le C160 est équipé de douilles Tortac d’un diamètre extérieur de 0,8 mm avec un pas de 1,27 mm en grille carrée. Ce type de douille réduit le pas entre contacts et permet d’obtenir une densité plus importante avec 60 contacts par cm2 que la densité standard de 30 contacts par cm2. Fournisseur Hypertac
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Ces connecteurs de puissance Pocon (power connector) permettent d’ouvrir ou shunter automatiquement et en toute sécurité les sorties de transformateurs de courant et de tension. Quelques composants suffisent pour satisfaire aux nombreux tests d’application. Les mesures sont assurées via une prise test (IP20) qui peut être programmée grâce à des connexions croisées. Les Pocon permettent de réaliser de nombreuses applications avec 4 ou 8 transformateurs enfichables à travers les parois de l’armoire électrique. Un élément de codage «2 en 1» permet de basculer de la fonction conversion de courant à la fonction conversion de tension (codeur TT/TI). En mode conversion de courant, le Pocon court-circuite automatiquement les sorties des transformateurs de courant connectés afin de les protéger. La gamme comprend des blocs de connexion à 4 ou 8 pôles et des shunts 2 ou 3 pôles pour relier des circuits selon la configuration désirée. Grâce à ses dimensions compactes, le Pocon (55 x 56,75 x 82,5 mm pour le 4) s’installe en traversée d’armoire par une simple découpe, sans perçage ou vis d’assemblage. Il est pourvu de scellés anti-effraction. Le connecteur de test enfichable est équipé de cavaliers configurables à la demande pour assurer le test efficace et non destructible des transformateurs. Fournisseur Weidmüller
cc DESCRIPTION
Ces connecteurs pour environnements nucléaires série 8N45S sont conformes aux exigences de la norme RCC-E-2005, ils répondent aux besoins de l’EPR. La qualification K2 leur a été attribuée par EDF/SEPTEN : elle correspond à une utilisation à l’intérieur de l’enceinte de confinement des réacteurs nucléaires, pour des conditions de fonctionnement normales et sous sollicitations sismiques. Les connecteurs 8N45S, disponibles en versions 3 et 7 contacts, sont issus de la série existante 8N45 et compatibles avec celleci. De Classe 1E à verrouillage par baïonnette ¼ de tour, ils assurent une parfaite continuité de blindage. Pour répondre aux exigences de l’EPR, ils intègrent, pour plus de performances, un mécanisme de reprise de la tresse du câble. Fournisseur Souriau
cc POINTS FORTS
Références Pocon Caractéristiques
Passage du connecteur en mode transformateur courant ou tension en changeant simplement un code. Installation simple et rapide sur n’importe quelle armoire électrique.
Câblage pour la construction navale
Détection de présence d’eau
Connecteur de puissance compact pour transformateurs de courant ou de tension.
Fournisseur Maréchal
Connecteur rectangulaire pour la défense
cc COMPOsants et aPPareiLLaGes Connecteurs de puissance
Ces câbles de moyenne tension (MT) hybride «ship to shore», permettent aux navires à quai de couper leurs moteurs et de se raccorder au réseau électrique du port mais aussi de bénéficier d’une liaison intégrée pour la transmission de données et les télécoms. Ils permettent aux armateurs et autorités de répondre aux priorités environnementales. Les Shiplink sont souples, y compris dans des conditions de grand froid (–50°C) grâce à la technologie Iceflex. Faciles à poser dans des espaces exigus, ils sont dotés d’une plus grande dénudabilité pour faciliter la réalisation de connexions de haute qualité. Fournisseur Nexans S.A.
Ce détecteur de présence d’eau au sol permet de déclencher des alertes dans des laveries ou dans tout local où passent des tuyauteries telles que les stations d’épuration ou les chaufferies. Il opère aussi dans des bacs de retenue pour les appareils de conditionnement d’air. Il s’utilise avec les contrôleurs de niveau 7201 ou 7211. Il se fixe par vis pour se poser à l’horizontale ou à plat sur la surface à contrôler. Les électrodes sont en acier Inox. La capacité de connexion des bornes est la suivante: fil rigide 1x 6 ou 2 x 6 mm, fil flexible 1 x 6 ou 2 x 4 mm². Les électrodes sont à 1 mm du sol. La longueur maximale du câble de raccordement est de 200 m. Fournisseur Finder France
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cc COMPOsants et aPPareiLLaGes Décontacteur moteur
Produits
cc matériel informatique cc Ordinateurs
PC intégré pour asservissement de position
Ethernet Gigabit, de 4 ports USB pour raccorder un clavier, des clés USB ou une imprimante, et d’1 port DVI pour connecter un afficheur ou écran optionnel. Fournisseur Siemens SAS (Automation & Dr
Équipé d’une mémoire DDR3, ce PC intégré est destiné aux tâches d’automatisation nécessitant un asservissement de position. Puissant, compact et sans maintenance, il dispose de fonctions de surveillance de la batterie, de la température et de l’exécution du programme. Basé sur l’OS Windows Embedded Standard 2009, le Simotion P320-3 peut être utilisé sans afficheur, sans écran et sans pupitre. Trois interfaces embarquées assurent la communication via le standard Ethernet Profinet. Ce PC dispose, en outre, d’un port
cc Bureautique Pilotage des presses de production haut de gamme
Le serveur Fiery IC-306 combiné avec la presse de production bizhub PRESS offre aux utilisateurs confrontés à des environnements de production exigeants les dernières fonctionnalités pour doper la productivité, réduire la gâche, les délais de manipulations des travaux avec des flux optimisés et des nouvelles options de contrôle colorimétrique pour une excellente reproduction de couleurs éclatantes. Fournisseur Konica Minolta Business Solutions
cc PériPhériques
Écrans TFT au format extralarge 8 : 3
Dédié au monde des loisirs et des jeux, cet afficheur TFT propose le format large 8 :3. Il peut compter sur un rétro-éclairage puissant par LED blanche fournissant 350 cd/m² pour des images vives et colorées. Le rapport de contraste est de 500 : 1. Avec une taille de 10,2 pouces, il offre une résolution HSVGA (800 x 256 pixels) sous une dimension mécanique de 260,2 x 96,2 x 10,55 mm. Le TX16D11VM2CAC ne pèse que 240 grammes. Il dispose d’une interface industrielle RGB CMOS de 18 bit. Il convient à des marchés industriels variés comme l’instrumentation portable, les afficheurs de processus ou les jeux comme les machines à sous. Fournisseur Hitachi Europe
Afficheur tactile verre/ verre jusqu’à 19 pouces
Avec cette technologie combinant une dalle LCD en verre et une dalle tactile en verre, l’écran garantit une grande clarté et une bonne visibilité. Pour les applications extérieures, il est possible de placer le filtre polarisant pour faciliter la lecture en exposition directe au soleil. Ces afficheurs sont disponibles dans des formats allant jusqu’à 19 pouces. L’utilisation de 2 dalles de verre augmente la durabilité. La plage d’utilisation en température est comprise entre –30 et +85 °C. Fournisseur Kyocera Fineceramics
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Produits
cc MesURe
et tRaiteMent Densimètres/ réfractomètres
matique du substrat. La jauge au contact de la surface bascule automatiquement vers le principe de mesure approprié. La pointe de la sonde garantit aussi un bon positionnement sur les corps ronds. Fournisseur Erichsen
Adaptée au contrôle qualité des industries pharmaceutiques, agroalimentaires et cosmétiques, cette gamme d’instruments est modulaire et facilite la combinaison de réfracto-densimètres, colorimètres et/ou pH-mètres et s’intègre à LIMS/SAP. La traçabilité est totale et la sécurité est assurée par l’identification biométrique de l’utilisateur. Grâce à l’interface One Click, chaque utilisateur d’un instrument LiquiPhysics dispose de son menu personnalisé et d’un accès direct à ses applications courantes. Les résultats de mesure sont convertis automatiquement dans l’unité qu’il a choisie, par exemple le Brix ou les concentrations en alcool. La fonction code-barres confirma automatiquement que les données saisies correspondent toujours à la bonne méthode de mesure. L’identification de l’utilisateur utilise les empreintes digitales. Fournisseur Mettler Toledo
Mesure d’épaisseur de revêtements sur métaux
Très pratiques pour des mesures sur site, ces deux appareils légers s’alimentent par une seule pile AA. Le MiniTest 70F avec capteur intégré mesure les revêtements non magnétiques de 0 à 3 mm sur métaux ferreux. Le MiniTest 70FN intègre un capteur double pour la mesure des revêtements isolants de 0 à 2,5 mm d’épaisseur sur métaux non ferreux. Les testeurs MiniTest 70 réalisent des mesures non destructives et incluent une fonction pour l’évaluation statistique (affichage du nombre de mesures, du maximum, du minimum, de la moyenne et de l’écart type). Le MiniTest 70 dispose d’un double capteur avec identification auto-
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Unité de surveillance de pompes
Regroupant des capteurs de pression et un module d’analyse, cette unité offre une solution avantageuse pour l’exploitant de pompes. Elle enregistre et analyse les pressions d’aspiration et de refoulement, la pression différentielle et la hauteur manométrique, affichant en alternance les grandeurs mesurées et calculées. L’appareil est monté et paramétré sur la pompe en usine. Le PumpMeter affiche la courbe caractéristique de la pompe, établit un profil de charge et signale si la disponibilité de la pompe est compromise, si elle fonctionne de manière optimale et si l’emploi d’un variateur permet de réaliser des économies d’énergie. Il remplace deux manomètres (côté aspiration et côté refoulement), le capteur de pression pour la commande et tout dispositif de surveillance supplémentaire. Fournisseur KSB
Détection thermique sur testeur à sondes mobiles
Placé de chaque côté de la carte dans un testeur de circuits électroniques à sondes mobile, ce système à détection thermique complète ainsi pour la première fois ce genre d’outil de diagnostic. Par une mesure rapide et précise, il compare la température de chaque composant sous tension à la température des composants réputés bons. Fournisseur Seica France
Mesure des états de surface en production
Compact et puissant, ce rugosimètre contrôle les états de surface en production, même dans les espaces exigus. Grâce à son menu intuitif multilingue, il mémorise jusqu’à 10 configurations et détermine 39 paramètres de rugosité. Il dispose d’un écran couleur de 6 cm avec un affichage orientable incluant les graphiques. Le rugosimètre SJ-210 opère sur une course totale de 17,5 mm et dispose d’un câble de 1 m pour l’unité d’avance, qui peut se désolidariser de l’unité principale. Il est équipé en standard d’un palpeur 6 µM/60°/0,75 mN. Les données sont disponibles sur ports USB, RS-232 et SPC ou sur carte à mémoire SD. Une connexion pour pédale de validation est également prévue. Fournisseur Mitutoyo
Plates-formes d’attitude
Équipées de 3 gyromètres à fibre optique ou Mems, de 3 accéléromètres asservis ou en boucle ouverte et d’un processeur à sortie CAN, ces trois plates-formes d’attitude mesurent en continu les variations d’angle d’un véhicule ou d’un corps en mouvement. Elles possèdent un système de compensation d’erreur, l’alignement final étant meilleur que 1 mrad. La série IMU comprend l’IMUFA16 (3 gyromètres à fibre optique, FOG, asservis de gamme ±20, 100 ou 328°/s avec unes stabilité de 0,2/h et une bande passante de 8 kHz, 3 accéléromètres asservis de ±2,5 g précis à 0,001 g), l’IMU-F100A5 (3 FOG en boucle ouverte de ±300°/s avec une stabilité de 5°/h et une bande passante de 1 kHz et 3 accéléromètres en boucle ouverte précis à 0,005 g) et l’IMU-V200A5 (3 gyromètres Mems ±100°/s avec une stabilité de 10°/h et une bande passante de 60 Hz et 3 accéléromètres en boucle ouverte de ±2 g avec une précision de 0,005 g. Fournisseur Ohne + Reilhofer
cc instRUMentation
et tRaiteMent Transmetteur-régulateur de niveau
Conçu pour des applications pétrochimiques et de production d’énergie, cet instrument numérique est le premier à intégrer à la fois les fonctions de transmetteur, de régulateur et de détecteur de niveau. Simple d’installation, l’instrument Série 12 400 combine le filtrage numérique, la communication Hart et deux contacts secs de sortie paramétrables en option. L’appareil s’installe en positions supérieure, latérale ou inférieure et sa tête peut s’orienter sur 360°. La mesure n’est pas influencée par les turbulences de surface, les remous du fluide ni les mousses. Le filtrage numérique réduit les oscillations intempestives sans nuire à la vitesse de réponse. La résolution du capteur est meilleure que 0,1 %. Les diagnostics continus et les données de réglages sont stockés dans une mémoire non volatile et toujours accessibles, même après coupure du courant. L’instrument 12 400 bénéficie de nombreuses certifications en zones dangereuses, dont Atex, IECEx, FM, etc. Fournisseur Dresser Masoneilan
cc DESCRIPTION
Référence Série 12400 Caractéristiques Transmetteur/
Régulateur numérique de niveau à 2 fils, alimenté par le courant de boucle et doté du mode de communication Hart protocole. cc POINTS FORTS
Précision: ± 0,5% Hystérésis: 0,3% Répétabilité: 0,2% Zone morte: 0,1% D.R.
cc instRUMentation
Produits
cc LogicieLs cc LogicieLs d’appLication Solution de VPN mobile
Compatible avec tout réseau IP et tout matériel fonctionnant sous Windows, ce logiciel de VPN mobile est destiné aux travailleurs mobiles devant accéder sans fil de manière fiable et sécurisée à des informations et applications essentielles, et ce même quand ils se déplacent d’un étage ou d’un bâtiment à un autre et qu’ils traversent des zones non couvertes. Mobility XE assure le maintien et la stabilité des sessions d’applications dans les intervalles de perte de couverture. Les applications sont mises en pause et reprennent dès que la connexion est de nouveau disponible. Les transferts de données reprennent là où ils se sont arrêtés, même plusieurs jours plus tard. Fournisseur NetMotion Wireless
Système d’acquisition d’images
Ce système d’acquisition d’images prend en charge des très grandes images jusqu’à 16 bit de profondeur et des sources non traditionnelles telles que capteurs 3D, caméras thermiques et à rayons X. Il prend en charge les systèmes d’exploitation Windows 64 bit pour les caméras de plus haute résolution et de plus grande profondeur de pixels. VisioPro 6.0 est doté d’un outil de calibration qui garantit la précision des applications utilisant des caméras linéaires. Fournisseur Cognex
Logiciel de commande sur base PC
Ces outils logiciels pour la commande sur base PC sont issus de la nouvelle technologie eXtended Automation (XA) qui comprend la XA Architecture et ses composants XA Engineering et XA Runtime. Outre les extensions orientées objet de la norme IEC 61131-3, les langages informatiques C et C++ sont aussi utilisables. L’intégration de Matlab/Simulink rend TwinCAT 3 eXtended Automation utilisable dans les secteurs scientifiques. Les programmes développés dans les différents langages peuvent s’exécuter dans le même temps de cycle automate. Ce dernier se déroule en temps réel en utilisant la technologie multicoeur en environnement 32 ou 64 bits. Le temps de cycle minimal de traitement des tâches est de 50 µs avec un jitter très faible. Fournisseur Beckhoff
Logiciel d’affutage d’outils
Destiné à la production et au réaffutage d’outils spéciaux, ce logiciel bénéfice de nouvelles fonctions dont une détection de collision dans l’outil de simulation permettant de créer des modèles de machines qui tiennent compte de façon précise de toutes les pièces mobiles et additionnelles. Parmi les fonctions de Numroto 3.5.1, il faut noter la protection contre les surcharges des meules et les profils de compensation issus d’une machine de mesure pour contrôler les opérations de rectification de la forme de l’outil. Fournisseur Num
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Produits
cc EMBALLAGE LOGISTIQUE
La gamme DP/GP40-55N de chariots thermiques GPL et Diesel, d’une capacité de 4 à 5,5 tonnes, est adaptée aux manutentions lourdes. Les modèles Diesel sont équipés de moteurs 6 cylindres, et les GPL, de moteurs TB45 et d’un épurateur catalytique 3 voies. Tous intègrent un système de détection de présence, un frein de parc électronique automatique et un protège conducteur. Bénéficiant d’une excellente visibilité, ces chariots compacts sont manœuvrables dans les endroits exigus. Leur ergonomie facilite le travail du cariste : accoudoir ; commandes hydrauliques du bout de doigts ; siège à suspension intégrale (avec pivotement en option) ; poignée marche arrière avec avertisseur sonore. Fournisseur Aprolis
cc MaRQuaGe
Smart caméra 3D de contrôle de mesure
Cette smart caméra 3D intégrée dans un boîtier en acier inoxydable répond aux exigences d’hygiène de l’industrie alimentaire : elle est facile à nettoyer et résiste aux détergents et aux désinfectants agressifs (certification Ecolab). Elle contrôle 100 % de la production à cadence élevée grâce à sa mesure précise des formes et des volumes et à leur traitement immédiat.
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N°928ccDécemembre 2010
La IVC-3D se configure sur un PC avec l’interface IVC studio. Une fois l’application définie, elle fonctionne en mode autonome connectée au réseau interne de l’entreprise. Le système crée une image 3D au fur et à mesure que l’objet se déplace sous son faisceau laser. La mesure 3D fournit des informations fiables sur la forme, la hauteur et le volume de l’objet quels que soient le contraste et la couleur. (Divers outils de traitement d’images et de communication facilitent l’intégration avec les API, les robots et systèmes de commande). Fournisseur Sick Maihak
Encres pour le codage des câbles et de l’électronique
Ces encres pour le codage des câbles et des pièces électroniques sèchent rapidement. Elles résistent aux frottements et au nettoyage à l’alcool des pièces électroniques. Disponibles en noir ou blanc, elles peuvent être utilisées sur un grand nombre de supports différents, qu’ils soient sombres ou clairs. Respectant la norme CEI, elles améliorent la sécurité des opérateurs et le recyclage des produits en fin de vie. Sans chlore ni brome, elles sont conformes à à la directive RoHS ainsi qu’à la norme CEI 61249-2-21 : 2003 établie par
cc loGisTiQue - ManuTenTion Transpalettes pour conditions difficiles
Les chariots WT 3000 ont été conçus pour résister aux conditions de travail les plus difficiles. Les protections latérales sont fixées sur un support très robuste. Les secousses sont absorbées par des roues stabilisatrices montées sur des ressorts de torsion longue durée. Leur longevité est elle-même accrue grâce à une suspension optimisée qui limite la maintenance et diminue les temps d’immobilisation. Associée au système de freinage sans entretien e-Gen du fabricant, elle réduit radicalement les vibrations, jusqu’à 80 % grâce au système breveté FlexRide. Cette suspension flottante améliore grandement le confort de travail du cariste en limitant sa fatigue et en évitant les douleurs aux genoux et au dos. De plus, elle gomme les irrégularités du sol (rampes, plaques de liaison ou joints de dilatation). Les ralentissements moins fréquents rendent le chargement et le déchargement plus rapide. La série WT 3000 est dotée du modèle de contrôle et diagnostic Access 123 qui permet d’adapter le chariot au niveau de compétence du cariste et aux conditions de travail spécifique de l’entrepôt. Sur le modèle à plate-forme fixe, la barre d’entrée de sécurité désactive la traction du chariot si le cariste met un pied dehors. Il en va de sa sécurité.
la CEI (Commission électronique internationale) sur le taux maximal d’halogènes : chlore (< 900 ppm), brome (<900 ppm), chlore + brome (<1 500 ppm). Fournisseur Markem
Lecteurs bioptiques
Ces lecteurs bioptiques sont capables de lire à 360 ° sur cinq côtés. Ils permettent de gagner en vitesse et en précision lors de la lecture de codes GSI DataBar et de codes à barres haute densité. Ils peuvent lire presque tous les codes à barres en un seul passage, sans saisie manuelle des codes difficiles, ce qui représente un gain de 14 secondes par produit scanné. Les Stratos 2400 de 508 mm, avec ou sans système de pesée, peuvent se déployer sur une plate-forme commune avec les autres types de lecteurs de la gamme (de 353 mm et 399 mm). Ils disposent d’une balance rabattable, une ou trois faces, afin de peser les produits surdimensionnés sur la longueur ou la largeur, ce qui garantit une tarification précise du produit. Ils sont compatibles avec les lecteurs imageurs portables Honeywell. Fournisseur Honeywell Imaging and Mobility
Fournisseur Crown Equipment Corporation
cc DESCRIPTION
Référence Série WT 3000 Caractéristiques
Ces transpalettes électriques sont conçus pour charger et décharger les véhicules des marchandises et pour collecter et transporter les produits vers les entrepôts dans les conditions très éprouvantes.
cc POINTS FORTS
Design ultrarobuste Direction mécanique ou électronique Capacité: 2000 / 2500 kg Puissance: 24 volts La plate-forme rabattable réduit le transfert des chocs vers le cariste de plus de 80%. D.R.
cc loGisTiQue ManuTenTion Chariots élévateurs thermiques de forte capacité
Produits
cc TéLéCOMS cc Réseau Routeur cellulaire durci
Solution pour les réseaux 3G, CDMA et GSM/GPRS, ce routeur cellulaire durci fournit un accès en temps réel à tout système Ethernet, série ou 802.11 pour des applications de traitement de données fixes ou mobiles (automatisation, télésurveillance, acquisition de données, télémétrie, sécurité et accès Internet). Il intègre des possibilités de routage VPN, Firewall, DHCP, DNS et NT. Parmi les caractéristiques principales du ZyWAN G9, citons l’interface simple WebGUI en liaison radio pour configuration, des interfaces de communication multiples via 4 ports séries, double Ethernet, support Wi-Fi. À noter également l’option GPS, les adaptateurs USB cellulaires et la possibilité de le programmer en environnement Linux OS, J2ME (IBMJ9) Java Virtual Machine et OSGI (Eclipse). Fournisseur Eurotech France
Antennes GPS intelligentes
Conçues pour le géopositionnement de données dans le cadre d’applications embarquées, ces antennes se déclinent en plusieurs modèles tous construits autour d’un “cœur Geod” qui réunit, au sein d’un même boîtier, un récepteur GNSS, un calculateur et un serveur Web. Ce dernier permet de configurer et exploiter les antennes depuis un simple navigateur web. Trois modèles sont proposés. Geod Tracking suit et pilote en temps réel des flottes d’unités mobiles (navires, véhicules…) via une liaison radio UHF-TDMA. Avec 2 antennes intelligentes, Geod PPU aide, via une liaison Wi-Fi, au guidage des navires à fort tonnage à l’entrée des ports. Quand à Geod Bali, il vise les applications de bathymétrie légère, de 0,30 à 100 m de profondeur. L’antenne Geod est ici couplée à un sondeur et inclut un logiciel de traitement pour fusionner les données.
D.R.
Fournisseur Cadden
cc Téléphonie
Communications hébergées
Spécialiste de la visioconférence, Comiris étoffe son offre avec la plate-forme Web Connect Center. Véritable solution de services hébergés, ce portail est accessible depuis une interface sécurisée par les clients enregistrés au préalable. Il s’articule autour de 4 modules différents : un espace client (Information Center), un service de visioconférence (Vidéo Center), un service d’audioconférence (Audio Center) et une application de webcollaboration (Collaboration center). Au sein de l’espace Comiris Information Center, les clients accèdent à des informations pratiques (administration des contrats, recherche de conseils ou de formation...) et à des téléchargements de diverses ressources (documentations, pilotes, logiciels...). Le Video Center organise des conférences multi sites, passerelles IP/ISDN et ajoute des téléphones 3G ou de PC. Hébergé dans un environnement web sécurisé, le Collaboration Center réalise des réunions audio, vidéo et le partage de données à partir de tout ordinateur connecté à Internet et sans aucune réservation préalable. À tout moment un nouveau client ou fournisseur peut se joindre à la réunion s’il y est invité. Fournisseur Comiris Group
Téléphone sans fil « tout terrain »
Résistant aux chocs, à la poussière et aux éclaboussures (indice de protection IP 54), ce sans fil DECT convient aux environnements les plus sévères tels que jardin, atelier, garage… Avec son écran à caractères bleu nuit sur fond ciel en harmonie avec sa base noir brillant, il retrouve facilement sa place dans un salon. Certifié Energy Star et Eco Functionnality, le Doro 750X possède une sonnerie claire et puissante, une portée de 300 m, les fonctions mains-libres et alarme et une autonomie de 10 heures de conversation. Parmi ses autres fonctionnalités, citons la présentation du nom et du numéro, le répertoire de 100 numéros, 1 touche de mémoire directe, 5 sonneries réglables, 5 combinés possibles par base avec interphone et transfert d’appel entre eux. Fournisseur Doro Telecom
Téléphone filaire sans fil
C’est un téléphone professionnel qui dispose de la technologie DECT et intègre des fonctionnalités incontournables comme le répondeur numérique, la conférence à trois interlocuteurs, le double appel et un répertoire de 100 contacts. La différence provient du combiné sans fil qui offre une totale liberté sans contraintes d’espace. Il peut même rester connecté même en cas de coupure de courant. Le CC220R est confortable avec de larges touches, un grand écran rétro-éclairé pour afficher de gros caractères. Il est pratique pour les pré-numérotations ou l’identification de l’appelant. Le mode main libre délivre un son haute qualité avec un immense hautparleur. Fournisseur Sagemcom
Les unités de mesure système internationaL A.................................................................... ampère A/m ............................ ampère par mètre Bq .......................................................... becquerel °C.................................................. degré Celsius C ................................................................. coulomb cd ................................................................ candela cd/m2 ...................... cd par mètre carré F............................................................................ farad h .......................................................................... heure H.......................................................................... henry Hz......................................................................... hertz J ..............................................................................joule K .......................................................................... kelvin kg .................................................... kilogramme lm .................................................................... lumen lx ................................................................................. lux m....................................................................... mètre m2.................................................... mètre carré m3..................................................... mètre cube m/s............................ mètre par seconde m/s2 ................................m/s par seconde min ..............................................................minute mol .................................................................... mole N ................................................................... newton Pa ..................................................................... pascal Pl.............................................................. poiseuille rad .................................................................. radian s ................................................................... seconde T ............................................... tesla V ................................................. volt VA ..................................................... voltampère W........................................................................... watt Wb ...................................................................weber Ω ............................................................................ ohm autres abréviations Å.............................................................. angström atm............................................... atmosphère bar ........................................................................... bar dB .................................................................. décibel dpi ....................................... point par pouce g ..................................................................gramme G.......................................................................... gauss cal .................................................................. calorie ch ...............................................cheval vapeur c/s ................................. cycle par seconde eV ....................................................électronvolt Go ........................................................ giga-octet gr ........................................................................ grade Kbit .......... kilobit (1 Kbit=1 024 bits) km/h......................kilomètre par heure Ko ........................................................... kilo-octet kWh......................................... kilowattheure l ..................................................................................litre Mo ................................................... méga-octet Mx ............................................................. maxwell Po ........................................................................ poise t ...........................................................................tonne tr ..............................................................................tour tr/min ............................. tour par minute
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PARCOURS
Retrouvez l’ensemble du palmarès et les nominés dans chaque catégorie.
INGÉNIEURS DE L’ANNÉE
Le palmarès 2010
ccLE JURY DU TROPHÉE
Des patrons de R & D et des scientifiques ont constitué notre jury c Hubert Chameaud AiCarnot c Jean-Claude Baudet Alten c Elie Znaty Bertin Technologies c François Blin CNISF c Xavier Fouger Dassault Systèmes c Bertrand Dupont DBV Technologies c Brigitte Fargevieille EDF c Christophe Aufrère Faurecia c Gilles Vourc’h Ford Motor Company c Martine Planche Inpi c Roberto Rivoir Inside c Louis Berreur Nodal Consultants c Dominique Chapard Oseo c Ginès Matinez Réseau CTI c François Gerin Siemens c Bruno Bachimont UTC c Patrick Tanguy Wendel c Laurent Guez L’Usine Nouvelle c Daniel Ferbeck Lauréat ingénieur de l’année 2009
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Depuis sept ans, Industrie et Technologies et L’Usine Nouvelle organisent, en partenariat avec le Conseil national des ingénieurs et scientifiques de France, le Prix des ingénieurs de l’année. Objectif : faire connaître le métier d’ingénieur en récompensant les meilleurs d’entre eux dans huit catégories. Levée de voile sur le palmarès 2010. a France a besoin d’eux. Pour accompagner sa modernisation. Pour gagner la bataille de la compétitivité. Eux ? Ce sont les ingénieurs. Le Premier ministre François Fillon l’a rappelé en novembre dernier à l’occasion des 150 ans des Ingénieurs et Scientifiques de France. Après avoir été détournés de leur débouché naturel par le monde de la finance et des services, ils retrouvent aujourd’hui le goût de l’industrie. C’est une bonne nouvelle. Car, plus que jamais, notre pays a besoin d’innover pour tenir son rang dans une économie mondialisée.
L
cc Un
métier riche en découvertes et en réussites industrielles
Or aujourd’hui le métier d’ingénieur passionne moins les jeunes. C’est la conséquence de la financiarisation de l’économie, de la désindustrialisation des pays développés et de la tendance aux délocalisations de la production. C’est pour lui donner toutes ses lettres de noblesse que, depuis sept ans, « Industrie et Technologies » et « L’Usine Nouvelle » organisent, en partenariat avec Conseil
national des ingénieurs et scientifiques de France (CNISF), le Prix des ingénieurs de l’année. Concurrence des pays émergents, vieillissement de la population, raréfaction des ressources, respect de l’environnement, passage partout au numérique… Les enjeux sociétaux sont nombreux et importants. Le rôle des ingénieurs est au cœur des défis qu’ils posent aujourd’hui et demain. Le palmarès de 2010 révèle un métier passionnant, riche en découvertes, innovations et réussites industrielles. Les rédactions d’« Industrie et Technologies » et de « L’Usine Nouvelle » ont épluché près de 150 dossiers de candidatures. Puis un jury, formé de patrons de R&D et de scientifiques, s’est réuni le 28 octobre à Paris pour débattre et élire les lauréats. Ces ingénieurs de l’année 2010 sont récompensés, dans huit catégories, pour leurs contributions hors du commun aux progrès scientifiques, technologiques et industriels. Par leur génie exceptionnel, ils honorent l’ensemble des ingénieurs. cm ccRIDHA LOUKIL rloukil@industrie-technologies.com
PARCOURS
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POUR L’INNOVATION LIONEL ROUSSEAU
Il crée des yeux en diamant Ingénieur à l’Esiee, Lionel Rousseau a mis au point un implant rétinien à base de diamant.
a curiosité ne lui fait pas défaut. Bien au contraire. C’est même ce trait de caractère qui a poussé Lionel Rousseau dans une aventure où son imagination bouillonnante fait des merveilles. Depuis 2007, ce mordu d’électronique de 38 ans est impliqué dans un projet scientifique qui a pour but de rendre la vue aux malvoyants. Rien de moins! Ingénieur à l’École d’ingénieurs des sciences et technologies de l’information et de la communication (Esiee), à Noisy-leGrand (Seine-Saint-Denis), il fait équipe avec des membres du CEA-List (Laboratoire d’intégration des systèmes et des technologies) et de l’Institut de la vision. Au cœur de leur innovation encore en phase de test: l’élaboration d’électrodes en diamant dans un implant rétinien. « Ces électrodes font l’interface entre l’électronique et le vivant, résume le lauréat. Elles assurent la transmission des informations entre la puce électronique et les tisLES DEUX AUTRES NOMINÉS c David Vissière de Sysnav sus neuronaux. » Le diamant est pour le développement obtenu à partir de méthane et d’hyd’un système de géolocalisation à bas coût. drogène sous forme gazeuse, à haute pression et haute tempérac Sébastien Bigo d’AlcatelLucent Bell labs pour ture. Le choix de ce matériau le développement conducteur, en lieu et place de d’une solution de transmission métaux, s’explique avant tout par optique à 100 gigabit/s. une durée de vie bien plus élevée. Et il est aussi mieux accepté par le corps humain, ce qui évite les risques d’inflammation. Curieux dès son jeune âge, Lionel Rousseau trouve véritablement sa voie lors de son entrée à l’Esiee pour une formation Bac+3. Il apprend à fabriquer des circuits électroniques et à travailler en salle blanche. Cet amateur de natation et de cyclisme ne manque pas de souffle et décide de compléter ses études par un diplôme d’ingénieur en apprentissage au Cnam puis
P. GUITTET
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une thèse de doctorat qui est à l’origine de ses travaux actuels. Lionel Rousseau a su se tailler une place de premier ordre dans l’équipe qui a mis au point cet implant rétinien. «Lionel, c’est une sorte de Géo Trouvetout, estime Serge Picaud, directeur de recherche à l’Institut de la vision. Dès qu’un problème se pose, tout le monde se tourne vers lui. Il a toujours une solution pour contourner un problème.» Pour preuve: l’une des difficultés dans la conception de l’implant rétinien résidait dans le dépôt du diamant à haute température alors que les supports médicaux souples à base de polymère supportent mal de telles conditions. Il a fait sauter le verrou. «Il a eu l’idée d’inverser le procédé standard en incorporant le polymère seulement après avoir déposé le diamant sur un support transitoire», explique Gaëlle Lissorgues, professeur à l’Esiee. En remportant ce prix, Lionel Rousseau obtient une reconnaissance à la fois de ses travaux et de sa ténacité. cm ccOLIVIER JAMES redaction@industrie-technologies.com
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POUR UN DÉBUT PROMETTEUR MARJORIE CAVARROC
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POUR UN JEUNE INGÉNIEUR FRANÇOIS BRETON
Depuis avril 2009, Marjorie Cavarroc est directrice scientifique du Made-In-Dreux.
À 25 ans, François Breton crée son d’entreprise pour valoriser son invention.
30 ans, Marjorie Cavarroc affiche un parcours exceptionnel. Après un doctorat de physique des plasmas à l’université d’Orléans en 2007, cette ingénieure de Polytech’Orléans rejoint Made-In-Dreux (MID), une agence territoriale de transferts de technologie. Et un an plus tard, elle en devient directrice! En seulement neuf mois, elle met au point un procédé pré-industriel de réalisation de couches catalytiques en platine pour les électrodes de piles à LES DEUX AUTRES combustible. Développé en collaboraNOMINÉS tion avec l’université d’Orléans et de c Nicolas Imbert Montpellier, ce procédé de déposition d’Eurocopter pour par plasma sous vide réduit drastiqueun système de transfert d’énergie ment la quantité de platine utilisée, tout sans fil dans un en accroissant les performances de la rotor d’hélicoptère pile. Alors que des électrodes ordinaires c François Breton affichent une puissance 0,5 à 0,7 W/cm2 pour un dispositif de détection de pour une quantité de platine de 500 à cellules cancéreuses 1000 µg/cm2, celles de MID atteignent dans le sang 0,9 W/cm2 pour seulement 40 µg/cm2. Un brevet est déposé en avril 2010 et son exploitation est en discussion avec des industriels. La directrice pense à l’avenir. D’ici deux à trois ans, entre autres recherches, elle espère finaliser une machine capable de créer un cœur de pile à combustible de A à Z. En parallèle, elle va tout faire pour que MID devienne une structure pérenne d’ici 5 ans. cm
À
ccLUDOVIC DUPIN redaction@industrie-technologies.com
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Il simplifie la détection du cancer ngénieur et créateur d’entreprise, François Breton, 25 ans, jongle continuellement entre ses rendezvous business et ses travaux de laboratoire à l’ENS Cachan. Pourtant, quand il démarre ses études, aux Arts et Métiers, à Lille, il ne pense pas du tout à jouer les entrepreneurs... C’est lors de son projet de fin d’études, en 2008, que son destin LES DEUX AUTRES NOMINÉS se décide. Sous la direction de Phuongc François David Lan Tran, docteur ès sciences naturelles de Centrale Lyon et en physique moléculaire, il met au pour la conception d’un véhicule point CapCelTec, un parallélépipède hybride plastique de la taille d’une lame de de compétition microscope utilisé pour repérer dans le c Mathieu Calvo sang les cellules cancéreuses. L’innovade Stamoo pour tion ? Le multiplexage qui permet de le développement du mitigeur capturer sur une même lame plusieurs électronique sous-populations de cellules. À la fin de de douche Dolce Touch son projet d’études, il décide de valoriser ce dispositif en créant son entreprise. En décembre 2009, il place d’importantes économies dans la création de la SAS CyToCap, en devient actionnaire à hauteur de 32,5 % du capital et endosse les habits de directeur général. Sur le tas, il a quand même dû acquérir rapidement des compétences nécessaires pour faire tourner l’entreprise. « Je suis sorti de mon cadre, et cela me correspond. » cm
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ccCÉCILE MAILLARD redaction@industrie-technologies.com
S. JAYET ; É. FLOGNY
Elle booste la pile à combustible
PARCOURS
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POUR LE PROJET INDUSTRIEL LAURENT ROUXEL-DUVAL
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POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE FLORENCE HALLOUIN
Laurent Rouxel-Duval, diplômé de l’UTC a mis au point les cabines du Norwegian Epic.
Florence Hallouin, diplômée de l’Ensci, invente la culottecouche à la fois jetable et lavable.
Il met le cap sur des cabines personnalisables ’audace. C’est un peu le fil rouge de Laurent RouxelDuval. Diplômé de l’Université de technologie de Compiègne (UTC), ce passionné de voile et de cyclisme gère les projets chez STX France cabins, filiale de STX France (ex Chantiers de l’Atlantique), avec rigueur et anticipation. Des qualités qu’il a déployées pour relever le défi de l’armateur Norwegian Cruise Line (NCL): mettre au point et industrialiser des cabines personnalisables pour le deuxième plus gros paquebot au monde. Le cahier des charges? Des cloisons courbes, une ambiance lumineuse ajustable LES DEUX AUTRES NOMINÉS par le passager grâce à l’utilisation de c Serge Riere LED, des fonctions sanitaires séparées à d’Aircelle pour l’intérieur de la cabine au lieu d’être la mise en place d’une ligne rassemblées dans un bloc cloisonné à d’assemblage l’entrée, le tout en réduisant la surface des inverseurs unitaire de chaque cabine et en augde poussée de l’Airbus A380 mentant le confort. Autant dire un mouton à cinq pattes! c Alexandre Filloux de Segula Le paquebot Norwegian Epic a été livré, Technologies pour en juin 2010. le développement d’une « forumule 1 » Depuis 2008, cet ingénieur de 45 ans, électrique titulaire d’un master de l’université de l’Illinois aux États-Unis, a passé la main à sa coéquipière Alice Elsen. Lui, tente de trouver des débouchés à ces cabines de paquebot pour les chambres des hôtels, des résidences étudiantes ou des logements en première accession. cm S. JAYET ; É. FLOGNY
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Elle revisite les couches lavables e lui parlez pas de saut dans le passé. Florence Hallouin est plutôt tournée vers l’avenir. «Les couches lavables ne sont pas un retour en arrière mais juste du bon sens», réagit-elle. Diplômée de l’École nationale supérieure de création industrielle de Paris (Ensci), cette Parisienne de 38 ans, attachée au développement durable, cherchait une idée pour créer son entreprise. « À la naissance de mon deuxième enfant, j’ai essayé les couches lavables. Je trouvais l’idée bonne LES AUTRES NOMINÉS c Jacques Humbert mais les produits sur le marché étaient volumineux, longs à sécher et finale- de Techmé pour une voiture ment peu compatibles avec la vie de électrique utilisable cadre sup voyageant beaucoup». En en mode partagé 2007, elle se lance en réalisant plus de c Denis Pacheteau 80 prototypes qu’elle va tester sur ses d’Akka Technologies un procédé propres enfants durant deux ans. Elle pour de fabrication finit par trouver la solution qu’elle d’hydrocarbures sans CO2 brevète: une couche Hamac constituée d’une culotte contenant un élément imperméable sur lequel vient se loger un matelas lavable ou jetable. En décembre 2009, sa société Génération Plume voit le jour à Paris. Les couches, fabriquées en France, sont commercialisées depuis juin 2009. cm
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ccCAMILLE CHANDÈS redaction@industrie-technologies.com
ccCAROLE LEMBEZAT redaction@industrie-technologies.com
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PRIX SPÉCIAL DU JURY DAVID VISSIÈRE
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POUR LA SCIENCE PHILIPPE LEBRUN Diplômé de Polytechnique et de Mines-ParisTech David Vissière fonde Sysnav en 2009.
Ingénieurs des Mines, Philippe Lebrun entre au Cern en 1974 où il développe à partir de 1990 le LHC.
Il bouscule les particules e plus grand accélérateur de particules au monde, le LHC (Large Hadron Collider), c’est lui. À la tête d’équipes de plusieurs centaines de collaborateurs de toute nationalité, Philippe Lebrun en a développé les technologies clés. Cette énorme machine équipant l’organisation européenne pour la recherche nucléaire, le Cern, fait entrer en collision des faisceaux de protons et d’ions à des niveaux d’énergie sans précéL’AUTRE NOMINÉ dent. Elle doit aider les physiciens à trouver c Larbi Touahir enfin le graal de leur discipline: le boson de du Laboratoire de Physique Higgs. de la matière Pour cet ingénieur des Mines, entré au condensée pour Cern en 1974, c’est l’aboutissement de toute la création d’une nouvelle une carrière. Le défi était de construire des architecture aimants supraconducteurs produisant des de biopuces à base de silicium champs magnétiques de 10 teslas. Deux fois plus que la génération précédente. Pour cela, il utilise des câbles supraconducteurs déjà connus, en alliage niobium-titane (NbTi), mais refroidis à l’hélium superfluide en dessous de –271°C (2 K). Aujourd’hui, après quelques déboires au démarrage, le LHC tourne et monte en puissance. Philippe Lebrun, lui, est passé à autre chose. Mission: préparer la prochaine génération d’accélérateur. Une machine linéaire, cette fois, baptisée Clic (Collisionneur linéaire compact), dont les études préliminaires ont démarré avec quarante partenaires d’une vingtaine de pays. cm
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Il invente la navigation sans GPS ne passion pour les maths, une envie immodérée de «faire marcher des choses» et une attirance pour le pilotage des avions. Voilà les ingrédients qui ont conduit David Vissière à la création de son entreprise Sysnav. Ce polytechnicien de 31 ans, docteur en mathématiques appliquées de Mines-Paristech, a un sens inné de la physique. Remarquant l’arrivée sur le marché des capteurs à très bas coût (accéléromètres et gyromètres) dans les iPhone et autres Wii, il crée un système de navigation sans GPS, capable de détecter le déplacement d’un objet ou d’une personne sans faire appel au satellite. Cette technique innovante, il la décrit dans sa thèse, en dépose le brevet et fonde la société Sysnav. Son invention exploite un phénomène physique connu : la déformation du champ magnétique terrestre lié à la présence d’éléments métalliques (dans les bâtiments par exemple). Ce système fournit la position en modélisant cette variation et en la croisant avec les informations de vitesse de déplacement. Idéal en intérieur ou dans des situations difficiles comme des opérations militaires de terrain ou des interventions de pompiers, il a déjà séduit de nombreux clients. Parmi eux, Parrot qui a développé l’hélicoptère AR.Drone téléguidé par l’iPhone. cm
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ccEMMANUELLE DELSOL redaction@industrie-technologies.com
S. JAYET
ccTHIERRY LUCAS redaction@industrie-technologies.com
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PARCOURS
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POUR L’ENSEMBLE DE SA CARRIÈRE JACQUES LEWINER Physicien et inventeur, Jacques Lewiner compte à son actif quelque 1 000 brevets.
Il valorise ses brevets par des start-up en série
SERAPID, vous souhaite
de bonnes fêtes de fin d’année
’est Pierre Gilles de Gennes, prix Nobel de Physique et directeur de l’École supérieur de chimie et physique industrielles de Paris (ESCPI ParisTech), qui l’a fait venir du CNRS voici 37 ans. Aujourd’hui, à 63 ans, il y enseigne toujours la physique des solides et l’électromagnétisme et dirige son Laboratoire d’électricité générale. Dans ce labo, il a découvert les électrets, matériaux qui conservent leur charge électrique. Le début d’une pluie de dépôts de brevets. Plus de 1 000 en comptant les extensions internationales. Pour vendre ses idées, le physicien ira jusqu’à prendre un stand sur un salon professionnel ! L’inventeur se transforme aussi en entrepreneur. Une fois seul, puis avec d’anciens étudiants, comme Éric Carreel, avec qui il crée Inventel et développe la première Box Internet. Il persuade aussi Georges Charpak, prix Nobel de Physique, de fonder avec lui une entreprise d’imagerie médicale 3D Biospace (rebaptisée Eos Imaging). Plus récemment, c’est avec un jeune entrepreneur, Christophe Bonazzi, qu’il lance Finsecur, pour fabriquer, en France, des détecteurs de fumée. Il est aussi de l’aventure Cytoo, une start-up issue des nouveaux laboratoires de biologie de l’école. cm
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Le RigiBelt est un actionneur propre et silencieux dont les courroies entrainées par un moteur de 12 à 24 volts, s’assemblent pour former une barre rigide. Il peut pousser jusqu’à 85 kilogrammes à un mètre.
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FICHE MÉTIER
SA MISSION c Au quotidien, il mobilise toutes les ressources. Il guide l’entreprise pour qu’elle maîtrise les risques qu’elle fait peser sur ses travailleurs ou son environnement. Il joue aussi un rôle de médiateur entre l’industriel et l’autorité de contrôle (inspection du travail, mairie, médecine du travail, Dreal…).
ENVIRONNEMENT
Boues rouges toxiques en Hongrie, explosion d’une plate-forme pétrolière dans le Golfe du Mexique… Dans toutes les usines risquant de polluer ou de voir leurs travailleurs soumis à des accidents, l’ingénieur des risques industriels est aux avant-postes.
MÉTHODE
Ingénieur risques industriels: le bouclier anticatastrophe
c L’ingénieur risque industriel doit en général choisir entre deux grands domaines : les travailleurs ou l’environnement. Il évalue les risques, les hiérarchise, et établit un plan d’action remis à jour tous les ans. Pour les travailleurs, cela se fait par exemple au travers d’un document fondamental, le document unique.
OUTIL
c En parallèle, il surveille la conformité réglementaire. À lui les longues recherches à travers le code du travail ou de l’environnement pour lister quels textes sont imputables à l’entreprise. Un préalable indispensable pour voir si les actions nécessaires pour être en conformité sont mises en place.
cc PIERRE GUÉRIN INGÉNIEUR EXPERT EN GESTION DES RISQUES INDUSTRIELS AU SEIN DE SON PROPRE CABINET DE CONSEIL. B. LEVY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES
LE CONSEIL DU PRO
«J’ai passé 13 années sur un site industriel en commençant par être responsable de la sécurité dans une unité de phosgène en Hongrie. Ma formation est là. Avoir été 8 ans directeur d’usine m’a ensuite conduit à gérer à la fois les coûts et l’environnement. C’est bien d’avoir une liste d’actions à mener, encore faut-il pouvoir les financer et les réaliser techniquement. Mon conseil de carrière est de passer par des fonctions de terrain, pour bien connaître l’industrie dont on va gérer les risques. »
ET LE SALAIRE DANS TOUT ÇÀ ? Le salaire médian de ce métier est de 2 735 euros bruts/mois. Un jeune diplômé commence entre 33 000 et 35 000 euros bruts annuels. Avec plus de bouteille, ce brut annuel monte à 50 000 euros, voire 70 000 euros.
MÉTIER
c Enfin, il réalise des audits, pour des analyses de risque liées à un process ou à une machine précise.
DÉCEMBRE 2010ccN°928
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FICHE MÉTIER
MÉTHODE
Ingénieur risques industriels QUELLES COMPÉTENCES ?
ENVIRONNEMENT
c De la rigueur. Non pas la rigueur administrative ennuyeuse, mais le courage d’aller au fond des choses pour le bien des deux parties (l’autorité de contrôle et l’entreprise). Comme un avocat, il faut inviter l’industriel à balayer les zones d’ombre. c Être un bon médiateur. À l’heure d’expliquer au patron éperdu la dernière circulaire environnementale, ou de négocier avec l’autorité ce que l’entreprise peut faire pour ne pas passer la ligne rouge, mieux vaut avoir le goût des conciliations.
c Le goût du droit. Non pour potasser le code du travail ou de l’environnement toute la journée dans son bureau ! Mais pour trouver facilement l’information tout en se laissant du temps pour être à l’écoute des autres et sur le terrain.
c Des mastères spécialisés en maîtrise des risques industriels existent dans des écoles d’ingénieurs (Mines ParisTech, Ensib…) ou à l’université (Paris-Est Créteil Val de Marne…).
L’École nationale supérieure d’ingénieurs de Bourges forme aux risques industriels.
c Il est très courant de passer par un diplôme d’ingénieur généraliste en mécanique ou en chimie. Le savoir-faire industriel s’obtiendra sur le terrain. Il facilitera ensuite une spécialisation en gestion des risques. Comme le confie notre témoin, c’est la meilleure école ! c Passer par la filière droit de l’environnement ou du travail est une autre voie possible. Beaucoup de juristes se spécialisent sur les risques industriels. Mais ils ne sont pas en entreprise ou seulement dans de grands groupes, leur orientation est plutôt celles de ressources humaines, avec la mise en place de chartes sur la politique de sécurité environnement.
OÙ EXERCER SES TALENTS ? c Dans l’industrie, toutes les entreprises ont besoin d’ingénieurs en sécurité environnement. Un gros pôle d’activité concerne les installations classées : il s’agit d’une liste d’usines aux risques environnementaux particuliers, considérées comme les plus dangereuses, et soumises à des contrôles par l’État. c L’expérience de terrain est ici essentielle : pour pouvoir « malmener » l’exploitant et par ailleurs patron dont la première réaction sera de ne rien dévoiler, mieux vaut bien connaître les rouages des sites de production. En interne, les ingénieurs sont d’ailleurs parfois gênés aux entournures par leur statut de salarié, et recourent à des ingénieurs conseil externes pour « appuyer là où ça fait mal ». c Rentrer dans un cabinet ou un bureau d’études est donc l’autre possibilité. En junior, il est possible d’aller dans de gros cabinets de conseil tels qu’ Apave, Bureau Veritas ou Socotec. En binôme avec un senior, le diplômé est pris dans une grosse machine mais attention, il risque de manquer à la longue du contact du terrain.
ET APRÈS ? c Autant être franc: le métier d’ingénieur risques industriels exercé en début de carrière ne débouche pas sur grand-chose. Cantonnés à des tâches administratives, à la gestion des gants, des casques ou du document unique, les responsables risques industriels sont éloignés du terrain et perçus comme tels par leur encadrement. Ils risquent de ne pas réussir à garder le lien avec l’usine et n’évoluent pas vers d’autres postes. c En temps et en heure, il faut savoir négocier un virage ! À vous de « vendre » l’intérêt de repartir mettre les mains dans le cambouis, vers des fonctions de production. Votre argument choc ? « J’ai aujourd’hui de précieuses connaissances réglementaires. Je dois pouvoir les appliquer ». c En savoir plus ? L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS). On y trouve l’intégralité de la réglementation des risques pesant sur les travailleurs. www.inrs.fr/ L’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris). Moitié public moitié privé, c’est la bible pour l’environnement. www.ineris.fr/
D.R.
MÉTIER
OUTIL
c Être pédagogue. Il faut savoir animer des groupes de travail en interne, former l’encadrement aux risques chimiques, aux atmosphères explosives ou au maniement des extincteurs, depuis le patron jusqu’au terrain.
QUELLES FORMATIONS ?
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INTELLIGENCES
DÉBAT
Qui financera l’explosion du trafic d’Internet ?
Toujours plus ! Les internautes ne cessent d’accroître leur consommation de données en ligne, au risque d’engorger le réseau. Renouveler les infrastructures devient donc nécessaire. L’opération est coûteuse. Qui doit la financer ? Les opérateurs voudraient ne pas être les seuls à mettre à la main à la poche. Dans le marché complexe et changeant d’Internet, la réponse n’est pas évidente.
e trafic sur Internet connaît actuellement une véritable explosion. La quantité de données échangées ne cesse de croître. Une transformation due notamment à l’usage de la vidéo. «Les usages vont vers l’image, on n’utilise plus Internet juste pour surfer sur le Web ou communiquer par messagerie», constate Yves Le Mouël, directeur général de la Fédération française des télécoms (FFT). «Avec les offres «triple-play», incluant Internet, téléphonie et télévision, même le haut débit atteint ses limites. Avec la généralisation de la vidéo à la demande, de la télévision à haute définition, interactive ou en 3D, les capacités de l’ADSL seront dépassées.» De plus, les terminaux se multiplient, Internet devient mobile: les smartphones consomment eux aussi de la bande passante. «On ne sait pas où cela s’arrêtera», commente le président de la FFT. Mais pour transporter de plus en plus de données, les infrastructures actuelles du réseau doivent être améliorées. Or, en France, l’accès à Internet s’effectue au forfait. Les internautes avancent donc la même somme quel que soit le volume de données qu’ils utilisent. La marge des fournisseurs d’accès se trouve donc réduite. Alors, sur ce marché où les intervenants sont très nombreux, la question se pose: qui doit payer ? « C’est un débat fondamental et évolutif», souligne Yves Le Mouël. Aujourd’hui, les
L
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opérateurs investissent lourdement pour renouveler et entretenir le réseau: 6 à 7 milliards d’euros par an en tout.» Actuellement, l’enjeu est de faire face à la croissance du trafic, et d’assurer la conversion au très haut débit. «Un programme complexe», pour le président de la FFT, qui concerne à la fois les «backbones», c’est-à-dire les grandes artères de transport de données, et la boucle locale, la partie qui relie chaque internaute au réseau.
cc
UNE BOUCLE LOCALE À RÉNOVER
La boucle locale est l’investissement le plus lourd. Elle nécessite de déployer beaucoup plus de fibre optique, en remplacement des fils de cuivre d’origine, pour connecter individuellement chaque utilisateur. Le coût de cette opération est estimé
91 % C’est la part du trafic
que représentera la vidéo sous toutes ses formes en 2014.
SOURCE : CISCO VISUAL NETWORKING INDEX
45 % C’est le taux de croissance
du trafic Internet mondial en 2009. SOURCE : CISCO VISUAL NETWORKING INDEX
75 %
C’est la part de la population qui devra être équipée en très haut débit d’ici 2020
OBJECTIF DU GOUVERNEMENT
à 25 milliards d’euros. Ce renouvellement total de la boucle locale ne se fera pas avant une quinzaine d’années. Les objectifs fixés par le gouvernement sont d’équiper en très haut débit 70% de la population d’ici 2020, et 100% en 2025. Des plans de déploiement existent déjà dans les grandes villes. Car les zones où la rentabilité est assurée seront évidemment les premières équipées. Pour financer cette installation, «l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) suggère aux opérateurs de passer des accords et de mutualiser les fibres », indique Yves Le Mouël. L’investissement devrait provenir pour moitié des opérateurs eux-mêmes. Le reste de la somme viendrait des financements publics. Deux milliards du grand emprunt seront alloués au très haut débit. Un rapport sur le sujet, rendu en octobre au Premier ministre par le sénateur Hervé Maurey, envisage notamment une taxe sur les abonnements à Internet pour remplir la manne. Les collectivités locales auraient leur rôle à jouer également: «Elles pourraient mettre en place des partenariats avec le privé, ou devenir elles-mêmes des opérateurs», ajoute le président de la FFT. Le juste équilibre reste à trouver. «C’est un sujet mouvant, les besoins changent en permanence», continue-t-il. Mais «pour les gros investissements, les fournisseurs de contenus ne sont pas la clé». Cependant, «les opérateurs ont évoqué la possibilité de faire contribuer les fournisseurs de services au financement des infrastructures, au-delà d’un usage “normal” de
D.R.
ccL’ENJEU
D’ici 2025, tout le pays devra avoir accès à une connexion à Internet à très haut débit. C’est l’objectif fixé par le gouvernement. Car la quantité de données qui transite sur le réseau explose, notamment à cause de la vidéo en ligne et de la télévision à haute définition sur IP. Cela nécessite une transformation du réseau actuel. Le plus coûteux dans l’opération sera de rénover le raccordement individuel des internautes, en passant du cuivre à la fibre optique. Quant au cœur du réseau, sa mise à niveau dépend des accords entre de nombreux acteurs.
Les prévisions du trafic Internet en 2014 par Cisco Visual Networking Index sur notre site Web.
INTELLIGENCES
Rénovation des réseaux : le casse-tête du financement GROS FOURNISSEURS DE SERVICES ET DE CONTENUS Exemples : Google, Dailymotion, Facebook… c Ils connectent leurs serveurs directement sur les opérateurs au plus près des abonnés.
Doivent-ils participer au financement de la mise à niveau du cœur du réseau ?
PETIT FOURNISSEUR DE SERVICES ET DE CONTENUS c Il doit passer par un hébergeur.
Il n’est pas appelé à participer au financement des infrastructures
L’HÉBERGEUR
FOURNISSEUR D’ACCÈS ET OPÉRATEURS
ABONNÉ
Exemples : Akamai, Cotendo, Limelight… c Il héberge les services et les contenus à diffuser sur Internet.
Exemples : Orange, SFR, Free, Bouygues Telecom… c Il doit rénover la boucle locale et mettre à jour son cœur de réseau.
c Il paie aujourd’hui un forfait quel que soit le volume de données.
Étant juste intermédiaire entre fournisseurs de services et opérateurs, sa mise à contribution n’est pas à l’ordre du jour.
Comment financer ces investissements ?
leurs réseaux», explique Yves Le Mouël. Une contribution qui ne viserait que les services, les applications ou les contenus des fournisseurs de services susceptibles de remettre en cause à leur profit l’équilibre d’utilisation des capacités réseaux. Il s’agirait plutôt d’une participation incitative aux bonnes pratiques pour les gros utilisateurs des réseaux. Une idée initialement lancée par Didier Lombard, l’ancien PDG de France Telecom.
cc
RÉA ; D.R.
LE CŒUR DU RÉSEAU À METTRE À NIVEAU
Car la partie haute du réseau, celle par où transitent les informations avant d’atteindre la boucle locale, est évidemment concernée par l’augmentation du volume de données à transporter. Ce « réseau de collecte » doit aussi être mis à niveau afin de supporter cette évolution de son utilisation. Le coût serait « de 10 à 100 millions d’euros », selon Guillaume Mellier, chef de l’unité marchés des services de capacités et de la téléphonie fixe de l’Arcep. Mais ici, l’architecture est beaucoup plus complexe qu’une simple fibre, et de nombreux sous-traitants interviennent en divers points du réseau, formant
Face à la croissance du trafic, Internet doit être remis à niveau tant au niveau de la boucle locale que dans le cœur du réseau. Qui doit financer les investissements nécessaires ? Les seuls opérateurs et fournisseurs d’accès ? Ou aussi les fournisseurs de services et de contenu ?
un paysage en mutation permanente. À l’origine, les fournisseurs de contenus et de services dépendaient d’hébergeurs pour stocker leurs données, et d’opérateurs pour les transporter sur le réseau. Petit à petit, avec la croissance du trafic, l’hébergement des contenus s’est délocalisé, pour se répartir au mieux sur la planète: copier le contenu sur d’autres serveurs plus proches de l’utilisateur minimise le transport des données. Puis ce service est devenu trop coûteux pour certains fournisseurs de contenus. «Ils ont alors passé des accords
Internet devient mobile: les smartphones consomment eux aussi de la bande passante.
Faut-il remettre en cause ce modèle ou répercuter le coût de mise à niveau du réseau ?
avec les fournisseurs d’accès à Internet pour se connecter en direct à leur réseau, et ainsi soulager leur facture et améliorer leur performance. Ces accords, à l’origine gratuits, deviennent de plus en plus payants, facturés par le fournisseur d’accès», explique Julien Coulon, créateur de Cedexis, entreprise spécialisée dans l’optimisation de l’accès aux contenus. C’est pourquoi les fournisseurs de services et de contenus estiment ne pas avoir à débourser plus pour financer l’amélioration des réseaux. «Nous payons déjà l’ensemble de la chaîne: 40% de nos dépenses sont liées au trafic», déclare Giuseppe De Martino, directeur juridique et réglementaire de Dailymotion et président de l’Association des services Internet communautaires (Asic). «Les opérateurs bénéficient directement de l’attractivité de nos services. Alors si nous devions participer au financement de l’amélioration des infrastructures du réseau, nous demanderions une partie du revenu généré par les abonnements des internautes.» Il appartient aux différents acteurs d’Internet de trouver un équilibre entre les intérêts de chacun. cm ccANTOINE CAPPELLE acappelle@industrie-technologies.com
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cc SeS 3 DateS
1991 Il obtient le diplôme de génie électrique de l’Insa Lyon 2000 Il quitte le domaine du GPS haute précision dans lequel il travaillait d’abord au Jet propulsion laboratory / Nasa (JPL), puis à l’université de Miami pour entrer dans un cabinet d’avocat spécialisé en propriété intellectuelle et en brevets. 2001 Il entre au bureau de transfert de technologie du Caltech et du JPL ccCalteCh
California Institute of Technology 2 000 étudiants, 1 100 thésards, 600 post-docs, 300 enseignantschercheurs dont 6 prix Nobel en activité, et le plus grand nombre de brevets du Sud de la Californie, industrie comprise. La petite université de Los Angeles est autant reconnue que le MIT et Stanford University, pourtant beaucoup plus grosses qu’elle.
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Guide pratique du transfert de technologies par l’EPFL
INTELLIGENCES
ccFRÉDÉRIC FARINA RESPONSABLE DU TRANSFERT DE TECHNOLOGIE DE CALTECH
Il faut breveter un maximum, puis valoriser Petite université par le nombre de ses étudiants et de ses enseignants-chercheurs, Caltech est l’une des plus actives en matière de valorisation des découvertes scientifiques. Sur ce superbe campus de Pasadena dans la banlieue de Los Angeles, Industrie et Technologies a rencontré Frédéric Farina, un Français dont la mission est de donner un nouveau destin aux résultats des chercheurs de cette institution californienne. Il nous livre sa vision de la valorisation de la recherche et des différences entre les systèmes américain et français.
J.L. BERTINI POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES
En quoi consiste votre fonction à Caltech ? Frédéric Farina : Nous valorisons les recher-
ches de nos scientifiques. Il s’agit de baliser le chemin entre une idée qui émerge d’un laboratoire et un produit commercial qui sera vendu soit par une entreprise existante qui achète notre licence soit par une startup que nous créons. Nous sommes douze personnes au service de transfert de technologie à évaluer les déclarations d’invention et prendre les décisions de brevetage. Cinq à six ans s’écoulent entre le début de la démarche et l’obtention finale du brevet. Nous négocions aussi les contrats de licences avec les entreprises. Dans le cas de la création d’une start-up, nous aidons les chercheurs à rédiger un business plan. Nous organisons plusieurs fois par an des rencontres au cours desquelles les chercheurs présentent leurs dernières découvertes devant des capitaux-risqueurs. Cela les oblige à présenter en 10 à 15 minutes leur projet et à se concentrer sur l’aspect «business», ce qu’ils ne savent pas toujours faire, trop attachés à des détails scientifiques. Le dépôt d’un brevet est une démarche longue et coûteuse. Caltech en dépose près de 200 par an, comment faites-vous pour que cela soit rentable ?
F. F. : Effectivement, c’est un budget lourd:
4 à 5 millions de dollars pour 100 à 140 brevets américains et 30 à 50 à l’international chaque année. Ce qui nous place en première position dans la région de Los Angeles, industrie et universités confondues. Notre politique est aussi simple qu’agressive. Elle reste toutefois mal comprise. «Comment choisir ce qu’il faut breveter?» et «Comment trouver les entreprises pour acheter les licences?» ne sont pas les bonnes questions à se poser. Nous faisons de la recherche très en amont. Ce sont des idées qui émergent des laboratoires. Beaucoup n’arriveront d’ailleurs jamais à un produit mais il est très difficile à l’avance de savoir lesquelles. Nous avons donc choisi de ne pas passer beaucoup de temps à l’évaluation. C’est là qu’est l’économie: plutôt que de dépenser de l’argent dans des études de marché aussi longues qu’impertinentes, on brevète un maximum et ensuite on regarde. Au final 65 à 70 % de nos brevets sont valorisés par des licences. Alors vous consacrez toute votre énergie à la vente de ces brevets aux entreprises ? F. F. : Non. Nous ne croyons pas non plus
à l’approche marketing. 80 % des licences viennent de relations établies directement
par le chercheur suite à une conférence, une publication, ou via un ancien étudiant. Envoyer des résumés aux entreprises ne marche pas du tout. Le bureau de transfert de technologie intervient de loin. Le chercheur a tendance à nous envoyer sa déclaration d’invention et c’est tout. Notre rôle est de l’impliquer dans le processus. Il connaît son domaine, il doit aider le chargé d’affaire. Il est au courant de ce qui existe déjà, chose primordiale pour le brevet. Il a aussi une bonne vision de qui pourrait être intéressé par son invention. Le chargé d’affaire ne peut pas connaître parfaitement les domaines des 300 chercheurs dont il s’occupe. Nous concentrons surtout nos efforts sur la création de start-up. Là aussi les chercheurs sont au cœur du processus et seront très fortement impliqués pendant au moins un an ou deux, notamment pour le transfert de compétences du laboratoire vers l’entreprise. La divergence sur l’approche marketing est-elle la différence fondamentale entre les systèmes de valorisation français et américain ? F. F. : En général, en France, les gens en
charge du transfert de technologie ont des mentalités “produits”, or on ne vend pas des produits. Il faut qu’ils s’en rendent compte. Ensuite ils augmenteront les budgets dédiés aux dépôts de brevets et soigneront les relations directes entre chercheurs et chargés d’affaires. Les États-Unis ont fait les mêmes erreurs il y a vingt ans. La loi Bayh-Dole Act adoptée par le DÉCEMBRE 2010ccN°928
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INTELLIGENCES
Helixis démocratise l’analyse génétique
L’Eco Real-Time PCR System d’Illumina est un outil d’analyse génétique (PCR) en temps réel de la taille d’une imprimante de bureau.
Créée il y a trois ans sur la base des résultats de recherche des labos de David Baltimore et d’Axel Sherer du Caltech, la start-up Helixis vit une success-story. Face à une instrumentation habituellement lourde, complexe et coûteuse, Helixis innove en proposant un outil d’analyse génétique
(PCR) en temps réel, low-cost (13900 dollars) et de la taille d’une imprimante de bureau. L’idée est de démocratiser l’accès aux outils de biologie moléculaire pour que les chercheurs n’aient plus à se les partager, ce qui constitue un goulet d’étranglement dans
Congrès américain en 1980 dispose que lorsqu’une université reçoit des financements, les brevets qui en découlent appartiennent à l’université et que ceux-ci doivent être valorisés. Ce fut le big bang du transfert de technologie. Caltech n’a commencé qu’en 1995, un peu victime du syndrome français qui voit dans tout effort de valorisation une insulte à la recherche fondamentale pure… Justement, les différences entre les deux systèmes ne sont-elles pas plus culturelles qu’organisationnelles ? F. F. : Bien sûr. Le paradigme de ces diver-
gences est le système des grandes écoles françaises. Aux États-Unis, les étudiants, ingénieurs et scientifiques, sont mélangés
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leurs avancées. Illumina, leader dans la fabrication d’instruments de séquençage rapide de gènes, a racheté en juillet la petite entreprise californienne pour 105 millions de dollars alors qu’elle avait été lancée en 2007 avec 10 millions de dollars.
et connectés à la recherche du début à la fin de leur cursus. En France, les écoles d’ingénieurs recrutent les meilleurs élèves scientifiques mais ils ne font pas de recherche tandis que les autres, dans les universités, sont déconnectés de l’industrie. Or cette connexion entre l’industrie et l’université est essentielle. Elle permet aux chercheurs d’avoir une optique plus ouverte, d’avoir conscience des problèmes pratiques associés au développement d’un produit ou à la fabrication de masse. De plus, aux États-Unis, les étudiants gardent des contacts avec leurs responsables de thèse ou de master une fois embauchés dans l’industrie. En France, les étudiants en école d’ingénieurs n’ont pas les mêmes rapports avec leurs professeurs.
Enfin, ici, un grand nombre de professeurs et chercheurs ont une mentalité d’entrepreneurs. Ils pensent spin-off, start-up. Surfant sur le sillage du rêve américain, ils ont le goût du risque. Et les succès alimentent les initiatives. Alors que dans les universités françaises, on trouve plutôt une mentalité de fonctionnaire. Le but y est de ne prendre aucun risque et aucune responsabilité. Pensez-vous que cela va évoluer ? F. F. : Ça bouge en France depuis 2005. Les
incubateurs se multiplient, des fonds sont à leur disposition. Le système est là, il ne manque que les personnes compétentes capables de le faire tourner. Le carburant au moteur. Les chercheurs sont ce carburant. Il faut juste que leur mentalité évolue. Il faut qu’ils soient félicités sur leurs résultats et non à l’ancienneté comme ils le sont aujourd’hui, ce qui est très frustrant pour ceux qui travaillent dur. Des professionnels de la valorisation manquent aussi, mais cela évolue et là n’est pas l’essentiel. Pour le capital-risqueur rien n’est plus convaincant que le chercheur lui-même. Souvent les bureaux de transfert de technologie se mettent trop en valeur pour justifier leur existence alors que leur rôle est aussi de savoir s’effacer quand il le faut. N’avez-vous pas envie de transmettre votre savoir-faire à vos confrères français? F. F. : Je le fais avec cette interview (sourire).
De temps à autre, je suis invité par des organismes français de valorisation pour partager le savoir-faire américain en la matière. De plus, un programme d’échange existe pour faire venir aux États-Unis des Français travaillant en valorisation pendant un à trois mois. Nous avons déjà reçu deux personnes en trois ans. Elles étaient frustrées de ne s’occuper dans leur poste que de contrats de recherche et de n’avoir aucun budget pour les brevets. Leur plus grosse leçon apprise ici est certainement l’aspect complètement non bureaucratique de notre approche. Notre rôle est avant tout de faire tomber des obstacles. Il ne s’agit pas d’ajouter des procédures mais de les simplifier. cm ccPROPOS ReCUeIllIS PaR ChaRleS FOUCaUlt cfoucault@industrie-technologies.com
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INTELLIGENCES
PAROLES D’AUTEUR Évolution Quand l’homme et la technologie ne font qu’un Le premier primate à avoir taillé une pierre pour s’en servir comme outil est comme votre smartphone et vous-même : impliqué dans une symbiose entre la technologie et l’humain. Cette influence réciproque est le cœur de la théorie des systèmes anthropotechniques développée par Jean-Paul Baquiast.
l’outil seraient ainsi engagés dans une relation symbiotique. Trois catégories de systèmes anthropotechniques sont décrites : l’homme et les sciences de l’artificialisan n’arrête pas le progrès, dit tion (informatique, intelligence artifil’adage. Mais le maîtrise-t-on ? cielle…) ; l’homme et les vieilles technoloDans son essai, Jean-Paul gies (industries) ; l’homme et les réseaux Baquiast éclaire cette question séculaire numériques. « Il faut prendre le couple […] d’une lumière originale : selon lui, l’intri- comme un tout indissociable et l’étudier cation entre l’humain et les technologies en tant que tel, si l’on veut commencer à est telle qu’il n’est pas pertinent d’étudier le comprendre en termes scientifiques », leur évolution séparément. Il faut consi- affirme l’auteur. Il s’appuie sur les travaux du biologiste dérer l’ensemble «homme+technologies» comme un tout. Il propose de nouveaux Jean-Jacques Kupiec, à la base du concept objets d’étude : les systèmes anthropo- d’orthophylogénèse, un nouveau paradigme selon lequel nos techniques que sont « LES HUMAINS SONT cellules sont en compétipar exemple l’auto- EMPORTÉS DANS tion darwinienne entre mobiliste et sa voiture, LE FONCTIONNEMENT elles comme le sont les l’internaute et le Web, DU SYSTÈME COMME les fonctionnaires LE SONT LES CELLULES espèces. Un passage par DU CORPS, INCAPABLES les sciences cognitives du Pentagone et les DE LE COMPRENDRE pousse l’auteur à affirarmes de destructions ET D’AGIR SUR LUI. » mer que les objets que massives… nous rencontrons font À l’origine de cette réflexion, les catastrophes dont l’humanité s’activer en nous des connexions neuronacherche les responsables humains et tech- les en compétition darwinienne avec nologiques, telles les guerres ou le réchauf- d’autres. Fermez, secouez bien fort, ouvrez. fement climatique. Comment l’homme peut-il créer des outils capables de le Baquiast conclut : « Les humains sont détruire? La réponse de Jean-Paul Baquiast emportés dans le fonctionnement du sysest que nul homme n’a le pouvoir de pren- tème comme le sont les cellules du corps, dre la décision de stopper leurs dévelop- incapables de comprendre celui-ci et d’agir pements pris dans un « macroprocessus sur lui. » L’idée fait réfléchir. Elle est desservie par dépassant les individus tout en les impliquant. » Sa théorie explique, selon lui, un style indigeste associé à une argumenaussi bien l’enlisement de l’armée améri- tation parfois bancale qui flirte avec le caine en Irak et en Afghanistan, que le lamarckisme (qui veut que le cou de la comportement idiot que peut avoir un girafe s’allonge parce que les feuilles sont homme sous l’influence de la puissance trop hautes, vous vous souvenez?). Voyons ce que fera de cette hypothèse le système du moteur de sa voiture. Sa démarche consiste à placer les tech- « anthropologue + historien des techninologies sur un pied d’égalité avec ques » pris dans son ensemble. cm l’homme arguant que les corps et les esprits sont façonnés par les usages des ccCHARLES FOUCAULT objets autant que l’inverse. L’humain et cfoucault@industrie-technologies.com
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ccJEAN-PAUL BAQUIAST CORÉDACTEUR EN CHEF DE LA REVUE EN LIGNE AUTOMATES INTELLIGENTS
ccLE LIVRE
LE PARADOXE DU SAPIENS Êtres technologiques et catastrophes annoncées Éditions : Jean-Paul Bayol 149 pages, 14,90 euros ccET AUSSI
D.R.
THE ARTIFICIAL APE How Technology Changed the Course of Human Evolution La thèse d’une technologie à l’origine de l’émergence du genre Homo sapiens est aussi défendue par Timothy Taylor, professeur à l’Université de Bradford (Angleterre). Selon lui les outils sont apparus avant l’humain et ont permis à certains primates de devenir intelligents. Il contrarie Darwin sans le renier en évoquant «la survie du plus faible», une spécificité humaine: grâce à la technologie l’homme adapte l’environnement à lui et non l’inverse.
Diplômé d’un DES de droit public et d’économie politique, Jean-Paul Baquiast enchaîne sur l’ENA dont il sort en 1962. Il consacre sa carrière administrative aux technologies de l’information, au ministère de l’Économie et des Finances, à la Délégation générale à la recherche scientifique et technique, ainsi qu’au Comité interministériel pour l’informatique et la bureautique dans l’administration (Ciiba). Depuis 15 ans, il œuvre pour la modernisation de l’administration par Internet et se consacre aux problématiques liant sciences, technologies, politique et société à travers divers ouvrages et sites Web.
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Une vidéo pour découvrir
www.industrie-technologies.com comment la télévision de demain obéira au doigt et à l’œil.
MISE À NU
Plus besoin de multiplier les télécommandes pour piloter les différents appareils audiovisuels du salon. Une seule suffit. Grâce à l’intelligence embarquée et à Internet, la télécommande universelle actuelle se prête à une configuration aisée. Coup de projecteur sur un modèle d’entrée de gamme capable de remplacer jusqu’à quatre télécommandes traditionnelles.
QUATRE APPAREILS, UNE SEULE TÉLÉCOMMANDE ccFICHE TECHNIQUE
Référence : Hamony 300i Remote de Logitech Technologie infrarouge Contrôle jusqu’à quatre appareils
Compatible avec plus de 5 000 marques Connexion au micro-ordinateur par USB Programmable Fonctionne avec deux piles AA Prix 30 euros
À CHAQUE APPAREIL, DES TOUCHES DÉDIÉES La télécommande comprend un pavé à quatre touches correspondant aux quatre appareils à contrôler. La sélection d’un appareil allume toutes les autres touches dédiées à son contrôle, simplifiant ainsi l’utilisation.
COMMUNICATION SANS FIL La télécommande dispose d’une LED infrarouge qui communique sans fil avec les récepteurs infrarouges équipant les quatre appareils à contrôler (téléviseur, décodeur télé, magnétoscope et platine DVD). La communication s’effectue à faible débit sur une portée d’environ 10 m. La télécommande est associée à l’appareil à contrôler par un code unique à sept chiffres.
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Carte vue du dessus
Carte vue du dessous
L’APPRENTISSAGE DES CODES Un autre moyen de récupérer les codes infrarouges est de passer par le port d’apprentissage. Il s’agit d’un récepteur infrarouge qui capte les codes en communiquant avec l’émetteur des télécommandes à remplacer. Une fonction utile quand le code de l’appareil à contrôler ne figure pas dans la base de données de Logitech.
P. GUITET
L’INTELLIGENCE Elle est embarquée dans un microcontrôleur. Oublié le livre répertoriant les centaines de milliers de codes infrarouges. Finies aussi les fastidieuses tâches nécessaires à l’identification du bon code. Il suffit de raccorder la télécommande au microcontrôleur via le port USB, d’aller sur une application Web et d’entrer la marque et le modèle de l’appareil à contrôler. Le programme se charge de télécharger le code infrarouge associé à partir d’une base de données de 230 000 codes.
MISE À NU
LA ZAPPETTE FÊTE… SES 60 ANS Inventée en 1950 par le physicien autrichien Robert Adler, elle a envahi les foyers dans les années 80 grâce au développement de la communication sans fil infrarouge. Contrôle des appareils ménagers, ouverture et fermeture de portes de garages, verrouillage et déverrouillage des portières de voiture… Elle se fait aujourd’hui omniprésente. Retour sur l’histoire de cette invention, synonyme de confort et de praticité.
1950
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LA TÉLÉCOMMANDE FILAIRE La société américaine Zenith Electronics (rachetée en 1995 par le coréen LG) introduit la « Lazy Bones ». Reliée par câble au téléviseur, cette première télécommande grand public évite à l’utilisateur de se lever pour changer de chaîne. Mais son rayon d’action est limité par le câble.
1955
c
19 1956 c
1980 c
LA TÉLÉCOMMANDE PHOTOÉLECTRIQUE fil avec la « Flash Matic ». Elle émet Zenith Electronics coupe le fil ses ordres de changement de chaîne sous la forme d’un faisceau lumineux capté sur le téléviseur par une cellule photoélectrique. Seul problème : quand le soleil envahit la pièce, il provoque, lui aussi, le changement de chaînes.
LA TÉLÉCOMMANDE AUX ULTRASONS La Space Commander, présentée en 1956 par Zenith Electronics, remplace le procédé de communication photoélectrique par une liaison aux ultrasons à des fréquences supérieures à 15 kHz. La vraie télécommande est née. Un inconvénient toutefois : il faut garder les chiens hors du salon. Car les fréquences ultrasonores sont inaudibles par l’homme mais pas par les canins.
LA TÉLÉCOMMANDE INFRAROUGE La start-up canadienne ViewStar développe la première télécommande infrarouge. La techno est reprise par Philips, Sony, NEC… Ce développement ouvre la voie à la banalisation de cet outil. À ce jour, l’infrarouge demeure la technologie de référence. Mais à terme, il pourrait laisser la place à la technologie radio ZigBee. Avec l’avantage de traverser les obstacles (meubles, murs…) et de libérer l’utilisateur de la contrainte de directivité.
1985
c
D. R.
LA TÉLÉCOMMANDE UNIVERSELLE Face à la multiplication des boîtiers dans le salon, Philips invente la télécommande universelle capable de contrôler le téléviseur, le décodeur télé, le magnétoscope et la chaîne hi-fi (ici une Magnavox, devenue une filiale de Philips en 1979). Le passage au numérique étend les capacités des télécommandes peuvent aujourd’hui, servir à piloter 15 appareils électroniques.
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LES JEUX
ccL’ÉNIGME
La stratégie du jeu de mains proposée par cc PIERRE BERLOQUIN
Ce jeu est précieux car il permet à deux partenaires de jouer silencieusement, quelles que soient les circonstances, éventuellement dans une salle de réunion consacrée à toute autre chose, à condition simplement de pouvoir s’apercevoir. Chacun son tour lève une main et montre un nombre de 1 à 5, en levant de 1 à 5 doigts. Cela forme ainsi une suite de nombres, chaque nouveau nombre s’additionnant
à tous les nombres précédents. Par exemple, le premier joueur lève 1 doigt, le second en lève 3, ce qui fait 4, le premier en lève 4, ce qui fait 8, etc. Il est interdit de passer son tour en ne levant aucun doigt. La règle du jeu est que chacune des sommes de la suite doit être un nombre premier (divisible par aucun autre nombre). Le premier joueur incapable de lever des doigts s’accumulant pour faire un nombre premier perd la partie.
Quelle est la stratégie gagnante du premier joueur ?
RETROUVEZ LES RÉPONSES DES ÉNIGMES sur notre site Internet www.industrie-technologies.com (rubrique IT, l’enquête continue)
ccPHOTO-QUIZZ Que représentent ces photos étonnantes ?
A. Faisceaux d’électrons en rotation B. Test en soufflerie d’une grille à air C. Simulation de tuyères de fusée
2 A. Ruche artificielle en matériaux polymères B. Cage d’anticorps tueurs de cellules cancéreuses C. Composite en nid-d’abeilles
3 A. Préleveur d’échantillon médical B. Distributeur d’azote liquide C. Générateur de cellules photovoltaïques autoréparables
SOLUTION : 1-A, 2-B, 3-C
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VIENNA UT ; M. PERKINS / PNNL ; P. GILLOOLY
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