Magazine IT n°920

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LES INNOVATIONS QUI VONT RÉVOLUTIONNER LA PRODUCTION DEMAIN

N°920ccMARS 2010 - 11

www.industrie-technologies.com

LA FABRIQUE DU FUTUR ccPAGE 24

ENTRETIEN ccPAGE 90

ÉNERGIE ccPAGE 10

«Demain, des photos à 50 millions de pixels»

Transformez votre corps en batterie

Tetsurô Gotô, directeur R&D de Nikon

Mouvement, sang, chaleur… Tout est bon pour générer de l’électricité



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EDITO

B. LEVY POUR IT

Science, défiance Le réchauffement climatique occupe à nouveau le devant de la scène. Non pour ses présages apocalyptiques, mais pour avoir – selon ses détracteurs – travesti la réalité des chiffres et des faits au profit de sa cause. Je suis bien incapable de trancher ici ce débat ou de prendre parti pour l’une ou l’autre cause. Je constate simplement que cette controverse scientifique érode un peu plus la confiance qu’accorde l’opinion publique à la science et à ses porte-parole. Face aux analyses (qui ne sont pas toujours indépendantes) des chercheurs-experts, la défiance est devenue l’une des valeurs de notre société. Chaque propos tenu, chaque avis rendu sont jugés a priori suspects. À juste titre. Si l’on en revient au réchauffement climatique, il est bien difficile de ccTHIBAUT DE JAEGHER savoir à quel scientifique se vouer… Doit-on porter plus de RÉDACTEUR EN CHEF crédit à ce chercheur du MIT qui affirme que la Terre se tdejaegher@industrie-technologies.com réchauffe ou à son confrère de la même université qui dit, quant à lui, que le climat évolue comme il l’a toujours fait depuis des millions d’années. Pour tous les non-spécialistes de la question – dont je me revendique –, ce réchauffement est de plus en plus mystérieux. Et, au final, faute de voix crédibles ou d’efLes débats forts de pédagogie dignes de ce nom de la part de la communauté scientifique, on nous technologiques demande de croire sur parole l’une ou l’autre ne peuvent être thèse, d’avoir la foi en somme ! abandonnés Il est temps que les scientifiques et les ingéaux seuls lobbies. nieurs se réveillent et qu’ils investissent à nouveau les débats (à fort contenu technologique) qui animent notre société, concernant le réchauffement ou les nanotechnologies. Ils ne peuvent être abandonnés aux seuls lobbies, qu’ils soient écologiques ou industriels. En la matière, le devoir des chercheurs n’est pas seulement de produire des articles dans des revues à comité de lecture, mais aussi de vulgariser auprès du grand public leur savoir. La chose n’est pas aisée peutêtre, mais elle est impérieuse si nous voulons que la science poursuive sa marche en avant. cm

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SOMMAIRE

TENDANCES

EN COUVERTURE SANS-FIL

ÉNERGIE

Comment transformer son corps en batterie

Les machines parlent aux machines

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cc PAGE 26

PLASTURGIE

IMPRESSION 3D

Une plate-forme de modélisation des procédés

La production devient instantanée

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cc PAGE 30

ÉLECTRONIQUE

INFOGRAPHIE

Le transistor à l’assaut des térahertz

Une usine de poche sur votre bureau

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cc PAGE 34

TÉLÉCOMS

INTERFACE

Le débit des courants porteurs en ligne explose

Pilotez vos lignes avec un joystick

cc PAGE 13

cc PAGE 36

GÉOLOCALISATION

ATELIERS

Le Wi-Fi suffit

Les ouvriers de demain

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ENVIRONNEMENT

Un emballage pour déchets nucléaires

ENVIRONNEMENT

Quand la production sera durable…

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cc PAGE 40

MÉDICAL

Le défibrillateur alerte les secours

LA FABRIQUE DU FUTUR

cc PAGE 16

ÉLECTRONIQUE

La RFID au-delà de la traçabilité

cc PAGE 16

BAROMÈTRE cc PAGE 18

La fabrique du futur

ÉNERGIE

ÉNERGIE

L’électricité pilotée en temps réel

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AGENDA cc PAGE 22

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Industrie et Technologies vous fait découvrir l’avenir industriel qui se trame aujourd’hui dans les labos. ccPAGE 28

Du photovoltaïque « made in France » en 2011

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Notre enquête continue sur Internet

LA PHOTO-TECH À l’exposition de Shanghai, XX. c c PAGE XX de graines les milliers de la cathédrale britannique seront éclairées par des fibres optiques. cc PAGE 42


SOMMAIRE

EXPÉRIENCES

PRODUITS

PARCOURS

GUIDE D’ACHAT

12 systèmes de lecture RFID

cc PAGE 56

LES 3 DIMENSIONS DE

André-Jacques Auberton-Hervé

PDG-cofondateur de Soitec cc PAGE 78

NOUVEAUTÉS

Notre sélection de produits classés en 11 secteurs de référence Composants mécaniques cc PAGE 63

Électronique cc PAGE 64

Électrotechnique

FICHE MÉTIER

Ingénieur financier : l’amour du risque cc PAGE 81

CAMPUS

Écoles d’ingénieur, chacun son clan

cc PAGE 84

cc PAGE 66

ENQUÊTE

Les trois révolutions de la directive machine cc PAGE 46

Équipements de production cc PAGE 67

Mesure cc PAGE 69

INTELLIGENCES

Matériel informatique CAS D’ENTREPRISE

Still trace la route de ses techniciens cc PAGE 50

FICHE MÉTHODE

Ishikawa : faites une queue de poisson aux défauts cc PAGE 51

FICHE ENVIRONNEMENT

Le Bilan carbone pour évaluer ses émissions de gaz à effet de serre cc PAGE 53

cc PAGE 70

Logiciels cc PAGE 71

Télécoms cc PAGE 72

Logistique - Emballage cc PAGE 73

Équipement général cc PAGE 74

BTP cc PAGE 75

DÉBAT

Bisphénol A : le sevrage sera difficile

cc PAGE 86

PAROLES D’AUTEUR

Climat : la guerre qui ne dit pas son nom cc PAGE 88

RENCONTRE

Demain, des photos à 50 millions de pixels

Tetsurô Gotô Directeur R&D de produits image de Nikon cc PAGE 91

LES JEUX CE NUMÉRO COMPORTE : UN ENCART ABONNEMENT BROCHÉ DE 4 PAGES ENTRE LES PAGES 2 ET 95

L’énigme

Un univers allumé cc PAGE 93

CRÉDITS PHOTOS COUVERTURE ET SOMMAIRE : CORBIS ; T. GOGNY ; R. JONES / SINOPIX / RÉA ; D.R.

MISE À NU

LES LUNETTES DE LA TROISIÈME DIMENSION cc PAGE 94

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10, place du général de Gaulle 92160 Antony Tél. : 01-77-92-92-92 Fax Rédaction : 01-77-92-98-51 Fax Publicité : 01-77-92-98-50

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INDEX

Une publication de Pour joindre vos correspondants, composez 01-77-92, suivi des quatre chiffres entre parenthèses indiqués après chaque nom.

Président Directeur général Christophe Czajka Directeur général délégué Paul Boursier RÉDACTION Directeur des rédactions Laurent Guez (9423) Rédacteur en chef Thibaut De Jaegher (9483) Conseil éditorial Fabrice Frossard (9452) Secrétaire générale de la rédaction Christine Bradu (9496) Assistante de la rédaction Marie-Ange Planque (9424) Rédacteurs en chef adjoints Ridha Loukil (9480) (Technologies de l’information et de communication, télécoms, électronique, propriété industrielle, informatique) Jean-François Prevéraud (9458) (Bureaux d’études, design, CAO, lettre Web) Rédacteurs Muriel Royer de Véricourt (9482) (Matériaux, biotechnologies) Thomas Blosseville (9481) (Energie, environnement) Charles Foucault (9443) (Technologies de la production) Didier Ragu (9435) (Nouveaux produits) ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO Pierre Berloquin, Christophe Bys, Céline Lacourcelle, Françoise Tirel RÉALISATION Secrétariat de rédaction Nicole Torras (9493), première secrétaire de rédaction Directeur artistique Gérard Quévrin (9494) Service Photo Bernard Vidal (9490) Conception graphique Rampazzo & Associés COMMERCIAL Directeur des forces commerciales et marketing du pôle industrie Pierre-Dominique Lucas (9403) Directrice de la publicité Anne-Sophie Mellone (9359) Directeur de clientèle Éric Talley (9578) Chef de publicité Farah El Makki (9361) Régions Thierry Borde, directeur (04-72-84-27-54) Est Clarisse Michel (03-88-84-36-06) Italie Jean-Pierre Bruel ([031]751-494) Allemagne/Suisse Dominique Schall ([78-44]47-001) Benelux (Bruxelles) Anne Stuckens ([02]647-67-34) Grande-Bretagne François Krébel ([01-483]72-02-14 et 72-03-26) Etats-Unis Lawler Communications, Larry Lawler ([001]914-698-66-55) Espace Industrie - Contact Industrie - Service publicité Nathalie Chasles (9374) La direction se réserve le droit de refuser toute insertion sans avoir à justifier de sa décision. MARKETING Responsable du service Jean-Baptiste Alline (9781) Responsable marketing Damien Delhomme (9786) ANNONCES CLASSÉES Directeur général Pierre-Dominique Lucas (9403) Assistante Catherine Bénézit (9412) CONFÉRENCES-EVÉNEMENTS Directrice Anne-Carole Barbarin (9290) ADMINISTRATION-GESTION Directeur administratif et financier Stéphane Deplus (9402) Responsable juridique Mireille Monnier (9744) Directeur des affaires sociales Frédéric Sibille (9444) Directeur fabrication et achats Benoit Carlier (9314) TECHNIQUE-PRODUCTION Informatique Philippe Bobo (01-46-99-24-37) Services généraux Jean-Pierre David (responsable) (9416) DIFFUSION-ABONNEMENTS-EDITIONS Directrice de la diffusion et de la promotion Bénédicte Hartog (9406) Directrice des abonnements Patricia Rosso (9788) Directrice des éditions Annie Zaratti (9774) Responsable de la promotion Isabelle de Goüyon Matignon (9811) Service Clients (9292) TARIFS ABONNEMENTS France (TVA 2,10 %) 1 an, 11 numéros + accès Web : 105 euros TTC Etudiants/Demandeurs d’emploi 55 euros TTC (sur justificatif) Etranger nous consulter Règlement à l’ordre d’Industrie et Technologies Pour l’UE, préciser le numéro de TVA intracommunautaire Librairie (vente des numéros déjà parus et des annuaires) 4288 Annuaires (TVA 5,5 % incluse) « L’Atlas des usines » : 95 euros TTC Numéro de commission paritaire : 0612T81775. Numéro ISSN : 1633-7107. Dépôt légal : à parution. Impression : Mordacq 62120 Aire-sur-LaLys. Industrie et Technologies est édité par Groupe Industrie Services Info (principal actionnaire : GISI Communications), SA au capital de 1 057 080 euros. RCS Nanterre 309.395.820. 10, place du Général De Gaulle 92160 Antony. Toute reproduction, représentation, traduction ou adaptation, qu’elle soit intégrale ou partielle, quels qu’en soient le procédé, le support ou le média, est strictement interdite sans l’autorisation de l’éditeur, sauf dans les cas prévus par l’article L.122-5 du code de la propriété intellectuelle. Seules sont autorisées les reproductions réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées. (loi du 11 mars 1957, art. 40 et 41, et code pénal, art. 425). Copyright Groupe Industrie Services Info. Tous droits réservés Directeur de la publication Christophe Czajka

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Les entreprises et les établissements cités 3D Systems . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 ccA Acer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 Ademe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22, 53 Afssa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 AgroParisTech. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 AgroSup Dijon. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 AGTX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Airbus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 AMD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 American Chemistry Association . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 Apple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Areva . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20, 36 Asus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 Atheros . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Athesis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Atos Origin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Audi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Axa France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 ccB Baracoda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Belden . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 Bolloré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Bull. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 ccC Cadvision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Canon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90 Casio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90 CEA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9, 36 CEA-Ines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 CEA-Leti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Celio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Centrale Paris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Centre national de référence RFID (CNRFID). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Centre de ressources des industries du bois . . . . . . . . 8 Cetim . . . . . . . . . . . . . . . 30, 36, 46, 48 CNRS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9, 11, 28 CNRS-AIST . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Cyberdyne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 ccD Daher . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Dassault Systèmes. . . . . . . . . . . . 30 Décathlon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Devolo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Displax . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

ccE Easydentic. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Eco Act. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 École centrale de Lyon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 École centrale de Pékin. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Edelia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 EDF. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Efsa. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 Emix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Endgame Systems . . . . . . . . . . . . 14 Enesad . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 École nationale de la statistique et de l’administration économique (ENSAE) . . . . . . . 82 Ensam Lille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Ensbana . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Ensisa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Ensitm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Eramet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 ERDF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Essaim. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 ccF Fab@home . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 FDA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 Federec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 FigurePrints. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30, 36 Fimalac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Forrester. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Freescale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 ccG General Motors . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Gimélec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Google . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 ccH Haption . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Hewlett-Packard . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Honda. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 ccI IBM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 IDTechEx . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Implanet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Inpi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Insa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Insead . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Insee. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Institut Fraunhofer . . . . . . . . . . . 13 Institut national pour la recherche agronomique (Inra) . . . . . . . . . . 86 Institut polytechnique de Bordeaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace (ISAE) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Institut Télécom . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Intermec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Iskra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Itron . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

ccK Kawada . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Kiva. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Kuka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Kyocera. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 ccL Laboratoire d’études et de recherche des emballages métalliques (LEREM) . . . . . . . . 86 Lamborghini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Landis+Gyr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 List . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 ccM Maintag . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Makerbot. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Manitou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Materialise.MGX . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Mercedes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Metaltec Innovations . . . . . . 30 MGX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Microsoft . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 MIT. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9, 10,11 Mitsubishi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90 Mondial Assistance. . . . . . . . . . . 16 Motoman . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Motorola. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Movientofleet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 MPO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 ccN Narval . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30, 36 Nasa-General Motors. . . . . . . 38 Nikon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90 Nissan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 ccO Objet Geometries . . . . . . . . . . . . . . 30 Oseo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 ccP Penn State University . . . . . . 15 Philips . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9, 16 Phoenix Contact . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 Plasticseurope . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 Poly-Shape . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Print Value. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Pro Psion Teklogix . . . . . . . . . . . . . . 56 Proform. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 ccR Rep-rap . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

ccS Sabic Innovative Plastics . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Sagemcom. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Salm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Samsung . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90, 94 Schneider Electric Power. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 Sculpteo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Seiko . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Sellafield . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Semco . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Shapeways. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 SNCF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Soitec. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 Sony . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19, 90 ST Microelectronics . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12, 16, 80 STID . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Still . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 Stratasys . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Sup’Aéro. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Supélec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Swatch . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Syndicat national des fabricants de boîtes, emballages et bouchages métalliques (SNFBM) . . . . . . . . 86 ccT Tagsys . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Tenesol. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Texas Instruments . . . . . . . . . . . . 19 The Electric Shoe Company . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Thomson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Tomtom Work . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 Toshiba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Toyota . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Trialog . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 ccU UIT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Université de Michigan . . . 45 Université de Siegen . . . . . . . . 12 Université de Wuppertal. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Université Simon Fraser . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 UNM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 ccV Valessentia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Varioptic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90 Viewsonic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 ccZ Zara . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Zcorp . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30



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Découvrez en vidéo le ballon de Jean-Louis Étienne.

LE BLOC-NOTES DE LA RÉDACTION FRUSTRÉ. Le soldat Sarkozy

FILON.

La ruée vers le lithium est-elle déclenchée ? On peut le croire avec le nouvel accord en-

avait promis de sauver l’industrie. Tout le secteur attendait impa-

ALERTE

ROUGE

tre Eramet et Bolloré. Les deux partenaires ont annoncé la signature d’un contrat d’exploration en Argentine. Avec l’essor attendu des batteries, dans l’électronique portable et l’automobile, ce matériau attise les convoitises. Mais reste à savoir si les deux prospecteurs ont choisi le bon filon. Réponse dans deux ans avec l’éventuelle acquisition des gisements argentins, pour l’instant simplement à l’étude. cm

Le désert de sable argentin va-t-il se transformer en mine d’or ?

PIROUETTE.

Sa maison est en carton, et ce n’est pas un enfantillage. Un habitant du Haut-Rhin a rafistolé sa toiture, endom-

magée par la neige, grâce à un bricolage à base de carton et de nylon. Flairant le bon filon, notre homme a fait appel à un ingénieur pour tester les propriétés dudit matériau. L’étude, menée par le Centre de ressources des industries du bois à Épinal, a débouché sur la mise au point d’un nouveau matériau fait de plaques de carton encadrées par des panneaux de bois, ignifugées et imperméabilisées avec un film plastique. Le génial inventeur, qui a déposé un brevet, envisage de construire une maison de démonstration. L’histoire ne dit pas, en revanche, s’il envisage de créer un escalier en papier. cm

FORT RISQUE D’AVALANCHE ÉLECTRONIQUE

Les Nations unies estiment à plus de 200 % la hausse, d’ici à 2020, des déchets informatiques en Chine, et même à 500 % en Inde. Sans compter les télévisions, réfrigérateurs, téléphones… Dans le monde, de véritables montagnes de déchets électriques et électroniques s’accumulent. En France, où une filière de recyclage existe pourtant, le taux de collecte dans les ménages – bien qu’en hausse – ne dépasse pas 30 %. À quand une véritable gestion des appareils en fin de vie ?

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N°920ccMARS 2010

LIGHT.

Une page se tourne pour Philips.

Fini l’intégration verticale qui consiste à tout maîtriser en interne. Plus que jamais, l’heure est au modèle « light », cher à Gerard Kleisterlee, son PDG depuis 2001. Vente des semi-conducteurs, sortie des écrans LCD, externalisation de la production… La cure d’amaigrissement est pour le moins sévère. La décision de fermer l’usine de téléviseurs de Dreux (Eure-et-Loir), après l’arrêt de la production à Bruges, n’est que le dernier épisode de cette stratégie. Si le groupe néerlandais conserve une usine de téléviseurs implantée en Hongrie, il en sous-traite déjà la fabrication à plus de 80 %. cm

AFP ; RÉA ; D.R.

tiemment, le 4 mars, son discours de clôture des états généraux qui ont mobilisé comme jamais la France des usines. 5 000 participants, 200 ateliers régio naux et 11 groupes de travail nationaux… Toute cette dynamique risque bien d’accoucher d’une souris. Plus exactement d’une salve de « mesurettes » et de déclarations de bonnes inRemettre en selle l’industrie française tentions. Celui qui ne passera pas seulement se définit comme le par des incantations. président des usines a certes déjà débloqué plus de 6,5 milliards d’euros pour mettre sous perfusion les sites de production français, mais la déception est à la hauteur des attentes suscitées. L’innovation, par exemple, ne bénéficiera pas du coup de pouce attendu. Le crédit d’impôt, un temps envisagé, a été abandonné pour conforter le crédit d’impôt recherche (qui marche fort). Son remboursement anticipé sera pérennisé pour les PME. La moisson semble bien maigre… cm


LA PENSÉE DU MOIS La vérité scientifique sera toujours plus belle que les créations de notre imagination et que les illusions de notre ignorance. Claude Bernard

WEB

REVUE À TABLE ! Qu’on se le dise : la cuisine va passer à l’ère numérique.

Du moins est-ce le credo de deux chercheurs du MIT qui s’intéressent à l’impact des nouvelles technologies sur nos modes de vie. Pour promouvoir la « gastronomie numérique », Amit Zoran et Marcelo Ceolho ont inventé cette imprimante 3D à nourriture. Mode d’emploi : la nourrir avec des ingrédients qu’elle réfrigère jusqu’à utilisation. En cas de petit creux, contrôler, via la connexion Internet intégrée, l’origine, la qualité et la valeur nutritionnelle du menu envisagé. La machine se charge ensuite de mixer, extruder et déposer couche par couche chaque aliment en jouant sur la température. Bon appétit… cm

Self-service. Nos imprimantes vont-elles devenir de nouvelles cornes d’abandance ?

ODYSSÉE. La traversée du pôle Nord dans un ballon, vous oseriez ?

Non ? Jean-Louis Étienne, lui, n’a pas froid aux yeux. L’explorateur doit décoller au printemps pour une épopée de 3 500 kilomètres depuis l’archipel norvégien du Spitzberg jusqu’à l’Alaska. Il mesurera en continu le champ magnétique terrestre et la teneur en CO2 atmosphérique, avec une sonde miniaturisée de 360 g. Ses données seront exploitées par des laboratoires du CEA et du CNRS. Pour y parvenir, il utilisera une montgolfière de 28 mètres de haut et 16 mètres de diamètre, remplie de 500 m3 d’air chaud et de 2 200 m3 d’hélium. L’enveloppe sera composée de polyester et de nylon. La nacelle d’aluminium est, elle, faite de fibre de verre et de mousse polyuréthane. Pour s’orienter, Jean-Louis Étienne disposera de deux GPS, d’un altimètre et d’un variomètre, indiquant le taux de montée ou de descente. Gonflé, non ? cm

cc FABRICE FROSSARD

La vague 2.0

Êtes-vous « in the flow » ou « over the flow » ? Aucune idée ? Peut-être vous faudrait-il un petit cours de rattrapage sur l’entreprise 2.0. Mis à toutes les sauces, ce concept recouvre, selon Wikipédia, le fait de pouvoir accéder, quand on est cadre, à la bonne information au bon moment à travers un réseau d’applications interconnectées. Dit autrement, « l’Entreprise 2.0 permet d’accéder à l’intelligence collective de nombreuses personnes, transférant un énorme avantage compétitif se traduisant par une augmentation de l’innovation, de la productivité et de l’agilité ». Théorisé en 2006 par Andrew McAfee, professeur à l’Harvard Business School, et décliné sur son blog http://andrewmcafee.org/, le concept d’entreprise 2.0 s’est vite étendu à tous les outils facilitant la création, l’accès et le partage de l’information, du Wiki à Netvibes en passant par Twitter. Christophe Deschamps, auteur d’un livre très documenté, Le nouveau management de l’information (FYP éditions), voit aussi dans le 2.0, au-delà du nécessaire transfert et partage de connaissances, la possibilité de créer une dynamique que l’on trouve dans les conversations réelles, que ce soit en réunion ou autour de la machine à café. Selon cet expert, dans ces « discussions, les apports d’informations et les confrontations de points de vue génèrent des microdécisions utiles, voire des décisions tout court. C’est précisément cela que les technologies 2.0 vont permettre d’outiller et de mieux exploiter. » Mais la route est longue, comme le note Fred Cavazza, l’un des spécialistes de l’entreprise 2.0 sur son blog http://entreprise20.fredcavazza.net/. De nombreuses entreprises peinent à effectuer la difficile transition « des schémas de management taylorien qui datent du début du siècle dernier, fondé sur la productivité individuelle » vers un nouveau type d’organisation plus collectif. Pour porter leurs fruits, comme le note Christophe Deschamps, « les technologies 2.0 nécessitent un niveau de confiance élevé entre les employés, et entre les employés et leur hiérarchie ». ffrossard@industrie-technologies.fr

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TENDANCES

MARQUEUR DE MATURITÉ IT

RECHERCHE

DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION

Grâce à cet indicateur, repérez le stade de développement des innovations que nous avons sélectionnées.

Énergie Comment transformer son corps en batterie Mécanique, thermique, mais aussi chimique : le corps humain déborde d’énergie, convertissable en électricité. Les montres récupérant l’énergie des mouvements sont bien connues. Dans la même veine, des interrupteurs sans fil et des télécommandes puisent leur courant dans la pression exercée par les doigts ou la chaleur de la peau. Et l’imagination des scientifiques court : chaussures, sacs, orthèses et autres systèmes de récupération fleurissent dans les laboratoires depuis que ces travaux, initiés à la fin des années 1990 pour les militaires, ont attiré l’attention des fabricants d’implants médicaux et de produits électroniques portables. cm ccMURIEL VÉRICOURT ET RIDHA LOUKIL redaction@industrie-technologies.com

c Comment ça marche ? Grâce à des matériaux piézoélectriques qui transforment les mouvements (marche, respiration…) en électricité. c Dispositif utilisé Des chercheurs du MIT et des industriels de la société The Electric Shoe Company ont intégré ces systèmes dans des semelles de chaussure. c Où ça en est ? Au stade de démonstration. c Puissance générée : 1,3 milliwatt. c Application : Alimentation d’émetteur RFID, de téléphone portable ou d’un dispositif médical implanté sous la peau. c Que reste-t-il à faire ? Obtenir des puissances plus élevées en valorisant mieux les mouvements du corps. c Sur le même principe : Pour optimiser la récupération d’énergie, des chercheurs du MIT ont récemment créé des nanorubans de titano-zirconate de plomb insérés dans une feuille de silicone.

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CORBIS ; D.R.

ccEN CAPTANT LES MOUVEMENTS


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Découvrez en vidéo comment le corps génère de l’électricité.

ccPAR RÉACTION CHIMIQUE c Comment ça marche ? En jouant sur la différence de potentiel électrique entre la réaction d’oxydation du glucose dans le sang et la réduction de l’oxygène. c Dispositif utilisé : Deux électrodes à la surface desquelles des enzymes catalysent les réactions d’oxydoréduction. c Où ça en est ? Une équipe du CNRS a mis à profit l’oxygène et le glucose issus de la photosynthèse dans un cactus pour produire de l’énergie, et a réitéré l’exploit in vitro avec un liquide ayant les concentrations en oxygène et en glucose du sang. c Puissance générée : 9 µW/cm2 dans le cactus. c Application : Alimentation des capteurs à glucose des patients diabétiques, aujourd’hui confiée à une batterie fixée au bras. c Que reste-t-il à faire ? Augmenter puissance et voltage en modifiant génétiquement les enzymes et en optimisant les électrodes et leur revêtement. c Sur le même principe : Aucun projet pour l’instant.

ccEN JOUANT SUR LES ÉCARTS DE TEMPÉRATURE c Comment ça marche ? L’énergie vient de la différence de température entre le corps (37 °C) et l’air ambiant. c Dispositif utilisé : Un transducteur thermoélectrique fonctionnant par effet Seebeck (deux métaux aux caractéristiques thermoélectriques différentes génèrent une tension électrique à partir d’un écart de température). c Où ça en est ? En démonstration au MIT. c Puissance générée : Quelque 100 mW pour une différence de 1 ou 2 °C. c Application : Alimentation de capteurs et implants médicaux. c Que reste-t-il à faire ? Miniaturiser le dispositif de récupération et optimiser le stockage. c Sur le même principe : La montre Thermic de Seiko lancée en 1998.

D.R.

ccSELON LE PRINCIPE DE LA DYNAMO c Comment ça marche ? Les mouvements servent de moteur à un générateur électromagnétique qui fonctionne sur le principe de la dynamo, via la rotation ou le déplacement d’un aimant à l’intérieur d’un champ magnétique, créant un courant induit dans un circuit secondaire. c Dispositif utilisé : Une orthèse posée sur le genou récupère l’énergie lorsque la jambe est pliée. c Où ça en est ? Au stade du développement au Canada par l’université Simon Fraser. c Puissance générée : Environ 5 W. c Application : Alimentation d’un téléphone mobile. c Que reste-t-il à faire ? Miniaturiser et alléger le dispositif, qui pèse 1,6 kg. c Sur le même principe : Un sac à dos développé à l’université de Pennsylvanie, les montres Kinetic de Seiko et Autoquartz de Swatch.

TENDANCES

Plasturgie Une plate-forme de modélisation des procédés Rassembler l’ensemble des applications nécessaires au contrôle et à la maîtrise des procédés en plasturgie est désormais possible, grâce au pôle de compétitivité Plastipolis. Baptisé SCOPP (Système Contrôle Procédés Plasturgie), le projet initié par le pôle en novembre 2005 est sur le point d’aboutir. Après quatre ans de travaux, trois publications scientifiques et plusieurs tests sur des lignes de production au sein du groupe Plastic Omnium, la plate-forme associant un outil de diagnostic d’aide à la mise au point de procédés de fabrication et une application de détection en temps réel des anomalies en production a fait ses preuves. Chez Plastic Omnium, son utilisation a permis une économie significative de matière, grâce à une diminution des taux de rebut pouvant aller jusqu’à 35%. cm

Électronique Une molécule, un transistor Un grand bond en avant dans la recherche sur l’électronique moléculaire. Un groupe de scientifiques de l’université de Yale, aux États-Unis, et de l’Institut des sciences et de la technologie de Gwangju, en Corée du Sud, est parvenu à manipuler électriquement une molécule de benzène pour la faire fonctionner comme un transistor. En fonction de la tension électrique qui lui est appliquée, la molécule change d’état d’énergie pour Des contacts en or sont laisser passer ou pour la clé du comportement de la molécule. bloquer le courant électrique, reproduisant ainsi, à l’échelle moléculaire, le fonctionnement du transistor en silicium. L’électronique moléculaire pourrait succéder à l’électronique actuelle quand la miniaturisation du transistor à semi-conducteur aura atteint ses limites physiques. Ce résultat marque une percée scientifique décisive. Mais les applications ne sont pas attendues avant plusieurs décennies. cm MARS 2010ccN°920

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TENDANCES

Suivez l’actualité de l’innovation tous les mardis avec l’hebdo de la techno.

cc EN BREF

Un adhésif qui se fixe et se décolle par chauffage a été mis au point par les chercheurs de General Motors. Capable de supporter 700 newtons par centimètre carré, il est sept fois plus performant que la meilleure colle inspirée du gecko, dont beaucoup de chercheurs essaient d’imiter la capacité à s’agripper aux murs. L’industriel pourrait s’en servir pour customiser facilement des véhicules sur une base standard, en modifiant les pare-chocs ou en adaptant le placement des équipements intérieurs. cm

Informatique La densité de stockage atteint le record de 595 Mbit par mm2.

Le disque dur gagne 20 % de capacité

600 Go sur un disque dur de 2,5 pouces, tel est le résultat obtenu par Toshiba. Soit 20 % de capacité en plus par rapport aux produits les plus denses (500 Go) disponibles jusqu’à présent dans ce format. Le fabricant japonais réussit l’exploit de porter la densité de stockage à un record de 595 Mbit/mm2 (384 Gbit par pouce carré) en améliorant la tête d’enregistrement et la couche magnétique du disque. Quel sera le prochain progrès? cm

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N°920ccMARS 2010

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Électronique Le transistor à l’assaut des térahertz Le développement de transistors en silicium fonctionnant à des fréquences de 0,5 THz ouvre de nouvelles perspectives dans les applications de communication sans fil, d’imagerie et de détection. e transistor en silicium, dont le procédé de fabrication est banalisé dans les microprocesseurs, les mémoires flash ou les DSP, met le cap sur les térahertz. Un domaine de fréquences réservé aujourd’hui à des semi-conducteurs III-V (comme l’arséniure de gallium), plus rares, plus onéreux et plus difficiles à élaborer. Ce développement est l’objet du projet européen de Dotfive. À l’occasion de la ISSCC (International Solid-State Circuits Conference), la conférence scientifique de référence dans les semi-conducteurs qui s’est tenue en février dernier à San Francisco, aux États-Unis, les chercheurs des universités de Siegen et Wuppertal, parties prenantes au projet, ont présenté deux résultats : un émetteurrécepteur radio à onde millimétrique fonctionnant à 160 GHz et un détecteur d’imagerie travaillant à 650 GHz. Les deux circuits sont réalisés en siliciumgermanium.

L

cc Fonctionner

dans le domaine des ondes millimétriques

Lancé en janvier 2008 avec un budget de 14,7 millions d’euros sur trois ans, Dotfive réunit quinze partenaires dont STMicroelectronics (le coordinateur), Infineon et l’institut de recherche belge en microélectronique Imec. Objectif : développer un transistor bipolaire à hétérojonction en silicium-germanium fonctionnant jusqu’à 650 GHz de façon à pouvoir construire des circuits intégrés complets dans le domaine des ondes millimétriques jusqu’à 160 GHz. « Il existe en effet un rapport de 3 à 4 entre la fréquence du transistor et celle du circuit intégré complet, explique Gilles Thomas, coordinateur du projet chez STMicroelectronics à Crolles, près de Grenoble. Les ondes millimétriques présentent des

MARQUEUR DE MATURITÉ IT

RECHERCHE

Mercedes voudrait développer le radar anticollision à moyenne échéance pour l’ensemble de sa gamme.

propriétés particulières. Par exemple, elles ne traversent pas les murs, ce qui en fait une solution intéressante de communication sans fil à l’intérieur d’une pièce, de détection d’obstacle à distance ou d’imagerie. » Aujourd’hui, les transistors en siliciumgermanium se limitent en production à des fréquences de l’ordre de 350 GHz, de façon à disposer de circuits intégrés à 60 GHz et 77 GHz pour, par exemple, les applications de transmission sans fil de vidéo à haute définition et de radar anticollision automobile. « Nous voulons monter jusqu’à 160 GHz afin d’améliorer les performances et réduire les coûts », précise Gilles Thomas. Aujourd’hui, les circuits à ondes millimétriques se cantonnent à des applications pointues dans le militaire, la communication avec les satellites, les radars ou encore les systèmes d’imagerie de sécurité comme le scanner corporel. En s’appuyant sur le silicium et en montant en fréquence, l’enjeu de Dotfive est d’ouvrir le marché à des applications grand public comme la transmission sans fil de vidéo dans le salon ou la détection d’obstacles dans l’automobile. cm

DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION

D.R.

Matériaux Une colle sept fois plus performante


TENDANCES

Télécoms Le débit des courants porteurs en ligne explose Un débit multiplié par 2,5! C’est ce que promettent les courants porteurs en ligne (CPL). Limitée aujourd’hui

à 200 Mbit/s, cette technologie de transmission des données via les lignes électriques se prépare à monter à 500 Mbit/s. De quoi disposer sur la deuxième prise électrique de 150 Mbit/s, un débit suffisant pour recevoir confortablement les chaînes télé en haute définition. L’un des premiers adaptateurs de ce type est dévoilé par le français Devolo. Basé sur un jeu de puces d’Atheros et compatible avec le projet de norme P1901 censée mettre fin à la guerre des standards dans ce domaine, il devrait être commercialisé en septembre 2010. Les CPL actuels atteignent 200 Mbit/s en transmettant les données dans une bande de fréquences de 1 à 30 MHz. Pour monter à 500 Mbit/s, la transmission est étendue jusqu’à 50 MHz. cm

Géolocalisation Le Wi-Fi suffit La position peut être déterminée en local sans communication avec le réseau.

D. R.

Plus besoin de GPS ni d’antennes-relais de téléphonie mobile pour accéder à des services de géolocalisation. Le Wi-Fi suffit. C’est du moins la promesse

des chercheurs de l’institut Fraunhofer, en Allemagne. Avec le logiciel Awiloc, qu’ils ont présenté au dernier Mobile World Congress, à Barcelone, on est localisé grâce aux émetteurs Wi-Fi environnants. Avantage ? La géolocalisation s’effectue entièrement en local sur le terminal, sans communication avec le réseau de téléphonie mobile. Cette technologie exploite l’immense réseau d’émetteurs Wi-Fi créé dans les villes et le bâtiment par la banalisation des fameuses box Internet. Elle détermine la position en captant la puissance des signaux Wi-Fi et en la comparant aux valeurs de référence sur la carte électronique embarquée. Le logiciel fonctionne sur les plates-formes Windows Mobile, Android et bientôt iPhone. cm MARS 2010ccN°920

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TENDANCES

Vous innovez ? Faites-le savoir à redaction@industrie-technologies.com

LE KIOSQUE Q Presse La grande mutation des batteries lithium-ion

Avec un marché qui va être multiplié par 90 dans cinq ans, les batteries lithium-ion font l’objet d’une mutation profonde. Moteur de cette révolution ? Le véhicule électrique. Le développement technologique se concentre sur cette application avec trois priorités : augmenter la densité d’énergie, améliorer la sécurité et baisser les coûts de production. Une ère d’une intense compétition s’ouvre pour cette technologie qui équipe aujourd’hui essentiellement nos produits électroniques portables. L’article, qui fait la couverture, détaille les enjeux de la course technologique visant à gagner le marché du véhicule électrique. L’une des clés de cette bataille réside dans le développement de nouveaux matériaux aptes à booster la densité d’énergie. cm c cRÉFÉRENCES : Nikkei Electronics Asia de février, « A next era for Li-ion batteries ».

Vidéo Bull joue la carte du Web 2.0

Avec la mise en ligne de sa télévision Bull World, Bull veut jouer à fond la carte du Web 2.0 en offrant un lieu d’échanges et de rencontres propice à la fertilisation de l’innovation. Vitrine technologique, cette Web TV ne se contente pas de renforcer la marque française dans le domaine des supercalculateurs, par exemple. Actualités, focus, innovations, coups de cœur, retours d’expérience des clients… Elle vise également à éclairer de manière différente l’innovation de rupture dans l’économie numérique de demain. Vecteur d’informations en direction des partenaires (clients, prospects, journalistes, analystes…), Bull World se présente aussi comme relais de cohésion interne avec des programmes scientifiques valorisant le travail du personnel. cm c cRÉFÉRENCES : www.bull-world.fr

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La cybercriminalité devient le fléau d’Internet. Des systèmes gouvernementaux des mieux gardés au monde, comme le Pentagone aux États-Unis ou le ministère de la Défense en France, en font régulièrement les frais. Sans parler des banques ou des groupes industriels sensibles. Dans le monde réel, il existe une batterie de satellites pour prévenir les menaces en surveillant les activités douteuses sur Terre. Pourquoi ne pas transposer le procédé au cyberespace ? L’idée fait son chemin. Le télescope Internet, proposé par la société américaine Endgame Systems, est censé prévenir les attaques par PC zombies en surveillant en profondeur l’activité sur le Net. L’article décrit le fonctionnement de cette technologie et ses premières applications outre-Atlantique. cm

c cRÉFÉRENCES : NewScientist du 6 février, « A telescope that sets its sight on cyber-crime ».

Nanotechnologie Un film sensible comme la peau

Un nanocomposite capable, comme la peau humaine, non seulement de réagir à un changement de température ou de pression, mais aussi de moduler sa réaction selon qu’il s’agit de l’un ou de l’autre, a été mis au point par une équipe internationale. Constitué de nanoparticules de titanate de plomb incluses dans un polymère ferroélectrique, il se présente sous forme de film de 30 µm d’épaisseur. cm

Bureautique Record de vitesse pour l’impression thermique Avec sa tête KLE, l’imprimante vise des applications dans les domaines des badges et cartes à puce.

L’impression thermique, utilisée sur les caisses enregistreuses, les terminaux de paiement, les distributeurs de billets de banque ou encore les bornes de vente de billets de transport, continue sa course à la vitesse. Avec la tête KLE développée par Kyocera, au Japon, elle atteint un record de 50 mm/s. Soit 50 % de plus que les têtes les plus rapides disponibles aujourd’hui. Cette avancée vise les applications d’impression en couleurs de cartes à puce et badges d’identification avec photo à la résolution de 300 dpi. cm

Consultez nos vidéos technos sur

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D.R.

BONUS c

Presse Un télescope pour surveiller la cybercriminalité

cc EN BREF


TENDANCES

Environnement Un emballage pour déchets nucléaires Un emballage en acier inoxydable destiné au stockage de très longue durée de déchets nucléaires moyennement actifs, conçu par Daher pour le compte de la société Sellafield, vient de passer avec succès un premier test de qualification après deux ans de développement. Rempli d’un

Le test de qualification a contrôlé la résistance de l’emballage nucléaire.

contenu de dix tonnes, il a résisté après être tombé sur une arête, depuis une hauteur de quinze mètres, sur une surface indéformable. Une première étape encourageante pour l’équipementier, prié par son client de mettre au point d’ici à fin 2010 un contenant à longue durée de vie, résistant à la corrosion, décontaminable, utilisable dans un environnement entièrement automatisé et propice à une production en grande série. Sellafield, chargée de gérer la majorité des déchets nucléaires britanniques, estime à terme avoir besoin de 30 000 emballages de ce type ainsi que des variantes destinées notamment au stockage longue durée des boues et des effluents radioactifs. cm

Télécoms La communication optique… sans la fibre optique

D.R.

Imaginez des communications sans fil à la vitesse de la lumière. Cette technologie qui s’appuie, non pas sur les ondes radio mais sur l’optique, devient une piste sérieuse. En utili-

sant un laser infrarouge, comme pour les communications optiques filaires, des chercheurs de Penn State University, aux États-Unis, ont obtenu dans l’air un débit de 1,6 Gbit/s. De quoi transmettre deux flux vidéo à haute définition dans une pièce. Selon les scientifiques américains, des

résultats similaires sont possibles avec la lumière visible ou des ultraviolets. Intérêt ? Ce mode de communication sans fil convient aux lieux sensibles où les ondes radio sont indésirables : sites militaires, hôpitaux, avions, etc. Mais l’infrarouge est limité par sa directivité. Les scientifiques s’affranchissent de cette contrainte en exploitant les propriétés de réflexion du faisceau, si bien que l’émetteur et le récepteur n’ont plus besoin d’être en face l’un de l’autre pour dialoguer. cm

MARQUEUR DE MATURITÉ IT

RECHERCHE

DÉVELOPPEMENT

cc EN BREF

Matériau

Des masques d’éclairage pour camion sont fabriqués à partir de la résine Valox, de Sabic Innovative Plastics.

Mieux valoriser les bouteilles plastiques

Pour transformer le polyéthylène téréphtalate (PET) des bouteilles plastiques en polybutylène téréphtalate (PBT), utilisé dans des pièces automobiles et des équipements électriques, Sabic Innovative Plastics a mis au point une technique prometteuse. Le procédé passe par une décomposition du PET en acide téréphtalique qui permet d’utiliser du PBT de bonne qualité et en éthylène glycol qui sert à fabriquer des polyesters. cm

PRODUCTION

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TENDANCES

Médical Le défibrillateur alerte les secours Hybrider les technologies d’un défibrillateur automatisé et celles d’un téléphone portable: à partir de cette idée, la société Easydentic a réuni autour d’elle un panel d’industriels. Philips fournit ces appa-

reils facilement utilisables, sans formation préalable, pour porter secours en urgence à une personne victime d’un arrêt cardiaque (l’appareil intègre un système de guidage vocal et vérifie de façon autonome qu’il y a bien fibrillation avant de délivrer un choc électrique). Mondial Assistance Les données d’état recueille les données sur le bon de fonctionnement fonctionnement de l’appareil et sont acheminées l’état de charge de ses batteries, deux fois par jour. acheminées deux fois par jour par SFR. Dès que le dispositif est ôté de son socle, une alerte prévient automatiquement les secours et l’utilisateur est mis en relation, également grâce à SFR, avec un agent de Mondial Assistance. cm

Électronique La RFID au-delà de la traçabilité La technologie d’identification par radiofréquences (RFID) ne se cantonne plus au suivi de la production et de la logistique. Avec la puce introduite par STMicroelectronics, elle

RECHERCHE

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DÉVELOPPEMENT

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PRODUCTION

D.R.

devient aussi un puissant outil de flexibilité industrielle. Ce circuit passif (n’ayant pas besoin d’énergie en propre) combine un transmetteur RFID et la mémoire Eeprom du système embarqué où sont stockés les paramètres clés de l’application. Programmation, paramétrage, personnalisation, diagnostic, modification, mise à jour… Toutes ces opérations s’effectuent à distance à l’aide de n’importe quel lecteur RFID standard et à n’importe quel endroit de la chaîne industrielle et logistique. « Plus besoin d’ouvrir la boîte d’emballage ni de démonter le produit pour lire ou modifier le programme dans la mémoire, affirme Benoît Rodriguez, patron de la division mémoires chez STMicroelectronics. À cette flexibilité, s’ajoutent les économies liées à la gestion des stocks. » Le premier composant disponible aujourd’hui offre 64 Kbit de mémoire. Il est proposé à moins de 1 dollar pour des volumes de quelques millions de pièces. cm



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TENDANCES

LE BAROMÈTRE INNOVATION

LES BREVETS SE FONT PLUS RARES 81 127

16 707

16 106

2008 BREVETS

2009 MARQUES

Le cru 2009 ne sera pas un millésime d’anthologie pour la propriété industrielle française! Les demandes de brevets ont en effet baissé de 3,6 %, selon le pointage réalisé par l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi). Seules les PME ont vu leur effort dans ce domaine progresser avec une hausse des demandes de l’ordre de 6,8 %. Même satisfecit du côté des marques. Après un léger fléchissement en 2008, elles ont bondi de près de 10 % en un an. SOURCE : INPI

Pharmacie L’innovation reprend LES NEUF DOMAINES THÉRAPEUTIQUES LES PLUS INNOVANTS (en nombre d’innovations) Infectiologie

11

Cancérologie/hématologie

9

Maladies rares

4

Rhumatologie

2

Dermatologie

2

Maladies cardiovasculaires

2

Neurologie

2

Psychiatrie

2

Endocrinologie/diabète

2 SOURCE : LEEM

Après une année noire pour l’innovation thérapeutique en 2008, avec seulement 31 nouveautés contre 51 et 58 les deux années précédentes, 42 solutions nouvelles ont émergé en France en 2009, dans 15 champs différents. Un décompte effectué par le Leem, le syndicat des fabricants du médicament, qui précise que l’amélioration du service médical rendu par ces médicaments est considérée par les autorités comme «majeure» pour cinq de ces nouveautés.

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POURCENTAGE DES ENTREPRISES AYANT EXTERNALISÉ L’assistance informatique (Help Desk)

45 %

Françaises

30 %

30 %

Britanniques

Américaines

Le management du poste de travail

30 %

25 %

Françaises

Britanniques

15 % Américaines

Les services d’intervention sur site (Deskside)

Batteries L’indispensable recyclage du lithium

30 %

La route de l’automobile à batteries passe par le recyclage du lithium, selon l’institut Fraunhofer de Karlsruhe. Si les voitures électriques et hybrides atteignent 50 % de part de marché en 2050, seuls 20 % des réserves mondiales de lithium auront certes été consommés, pour fabriquer leurs batteries. Mais, pour pérenniser les ressources, le quart de la demande sera satisfait par le recyclage. Les chercheurs signalent d’ailleurs d’autres matières critiques: cobalt, cuivre, indium… PRODUCTION MONDIALE DE LITHIUM EN 2008 (en tonnes) Australie : 6 900 Chili : 12 000 Chine : 3 500

Autres pays : 1 800 Argentine : 3 200

Pour une fois, les entreprises françaises ne sont pas à la traîne en matière d’informatique. D’externalisation plus précisément. C’est en tout cas la conclusion d’une étude menée par le cabinet Forrester auprès de 900 décideurs informatiques en Europe et aux États-Unis.

SOURCE : FRAUNHOFER ISI

Françaises

25 %

20 %

Britanniques

Américaines

SOURCE : FORRESTER ETUDE DISPONIBLE SUR LE LIEN : HTTP://WWW.FORRESTER.COM/GO?DOCID= 56025

LE CHIFFRE

5

MILLIARDS

C’est le nombre de lignes de téléphone mobile que comptera le monde à la fin de 2010, selon l’Union internationale des télécommunications (UIT). Soit une progression de près de 9 % par rapport à 2009 (4,6 milliards de lignes recensées). Le nombre d’abonnés 3G devrait dépasser, lui, le milliard. SOURCE : UIT

D.R.

73 956

Informatique Les sociétés françaises en avance sur l’externalisation


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TENDANCES

Énergie Du photovoltaïque « made in France » en 2011 Le nouveau consortium PV20 veut proposer en 2011 des panneaux photovoltaïques entièrement fabriqués en France. Les cinq partenaires (MPO, Emix, Semco, Tenesol et

CEA-Ines) misent sur la technologie au silicium polycristallin à monojonction, la plus mature. Ils s’appuieront, notamment, Tenesol apportera son savoir-faire sur le procédé par coulée continue d’Emix. Dans une colonne dans l’assemblage des panneaux. verticale, les gravillons de silicium y sont fondus, par un champ électromagnétique, pour former des blocs homogènes. Une baisse de coût de 30 à 50 % est attendue sur la découpe des tranches de silicium en utilisant une scie à fil munie d’un diamant, plutôt qu’un abrasif. Quant au produit fini, Tenesol et MPO réfléchiraient à des cellules photovoltaïques sur mesure. Pour doper les rendements, elles seraient adaptées au spectre lumineux exact de leur lieu d’installation. cm

Électronique Les puces interconnectées sans fil

W. PARRA ; D. R.

Les pistes métalliques et broches, qui interconnectent aujourd’hui les composants d’un même système électronique, sont-ils voués à disparaître? C’est bien pos-

sible. En tout cas, avec la technologie à onde millimétrique que Sony vient de développer, le sans-fil – limité aujourd’hui à la communication entre équipements – pourrait bientôt s’introduire aussi à l’intérieur de produits comme l’ordinateur, le téléviseur ou le téléphone. Le prototype de transmetteur radio développé par le géant japonais de l’électronique tient dans une puce en silicium de 0,13 mm2 et nécessite une petite antenne

de seulement 1 mm. Fonctionnant dans la bande de fréquences des 60 GHz, il offre un débit de 11 Gbit/s sur une portée de 14 mm extensible Les performances seraient boostées à 50 mm moyennant une en termes de vitesse de propagation. antenne à haute directivité. Il ne consomme que 70 mW. Selon Sony, son utilisation réduirait le nombre des composants sur le circuit imprimé, boosterait les performances en termes de vitesse de propagation des signaux et de consommation, et améliorerait la fiabilité du système. cm

MARQUEUR DE MATURITÉ IT

RECHERCHE

DÉVELOPPEMENT

cc EN BREF

Électronique Un picoprojecteur à embarquer

La miniaturisation permet d’intégrer une puce à basse consommation pour piloter le module optique.

Le module de projection vidéo à micromiroirs DLP de Texas Instruments se miniaturise. Au point que les terminaux portables comme les téléphones mobiles ou les appareils photo numériques pourront l’embarquer pour offrir la fonction de picoprojecteur. Le nHD du constructeur américain se présente plus compact de 50 % que la génération précédente. Associé à des sources de lumière LED, il offrirait un contraste de 1000:1 et une résolution de 640 x 360 pixels. cm

PRODUCTION

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TENDANCES

Areva T&D dévoile ses projets de R&D sur le réseau électrique du futur.

Énergie L’électricité pilotée en temps réel ERDF lance le déploiement en France de ses compteurs électriques communicants. Des télécoms à l’informatique, ce projet pilote doit valider les premières technologies pour contrôler les électrons en temps réel. Domotique, délestage, déploiement des énergies renouvelables… À la clé, le réseau électrique de demain.

Y

UN PROJET CONSÉQUENT Le déploiement des compteurs communicants dans toute la France devrait se dérouler de 2012 à 2017 : c 35 millions de compteurs, à terme, à remplacer c 4 milliards d’euros d’investissement au total, dont 50 % pour la pose des compteurs c 2011, bilan des premières expériences

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Pour cela, la mémoire des compteurs a été dopée. Jusqu’à présent, seules deux informations pouvaient être enregistrées (la consommation pendant les heures pleines et les creuses, par exemple). Désormais ce sera dix. Pour leur tarification, les fournisseurs d’électricité segmenteront plus finement la journée, et inciteront financièrement les consommateurs à étaler leur demande en dehors des heures de pointe. cc Favoriser

la gestion intelligente des bâtiments

« Cette mémoire étendue nous permettra aussi de gérer les sources d’énergie renouvelables, comme le photovoltaïque. En plus de la consommation, le compteur transmettra la production locale d’électricité », ajoute François Blanc, directeur du projet chez ERDF. Toutes ces données seront communiquées à ERDF par courants porteurs en ligne (CPL), jusqu’aux transformateurs basse/moyenne tensions, puis par GPRS. « Entre les deux, elles auront été concentrées, par paquets, au niveau des transformateurs pour faciliter leur transmission », précise Pierre Marlard, spécialiste du sujet chez Atos Origin, l’intégrateur du projet. Pour la phase pilote, la liste des fabricants retenus par ERDF est arrêtée (Landis+Gyr, Itron et Iskra pour les compteurs). Mais, pour la suite, tout reste ouvert. Les industriels concernés mobilisent donc leur R&D. Sagemcom, notamment, défend le CPL de troisième génération, où le signal est modulé sur 35 fréquences au lieu de deux. « Cette technologie encore expérimentale devra d’abord prouver sa fiabilité », prévient Alain Moreau, le directeur de Trialog, spé-

DÉCENTRALISÉ

Le déploiement des énergies renouvelables multiplie les sources locales et intermittentes. L’éventuel essor des voitures électriques introduit le stockage temporaire d’électricité.

cialiste de l’informatique embarquée communicante et membre du projet pilote. L’enjeu : faire grimper le débit entre 5 et 30 kbit/s, contre 2,4 aujourd’hui. Areva T&D développe « un limiteur de courant utilisant la supraconductivité », dévoile Gerhard Seyrling, vice-président innovation et performance. L’objectif : augmenter les puissances électriques transportées de 20 à 30 % avec des matériaux dont la résistance change avec la température. « Le compteur communicant favorisera aussi la gestion intelligente des bâti-

RÉA

aura-t-il un jour des voitures électriques dans toutes les rues et des panneaux solaires sur tous les toits ? Peutêtre. Seule certitude, pour assumer un tel cas de figure, le réseau électrique entame une mue sans précédent. Ce mois-ci, ERDF, qui distribue l’électricité sur 95 % du territoire français, lance le déploiement de 300 000 compteurs communicants. Cette phase pilote, à Lyon et en Indre-et-Loire, pose les bases du futur réseau électrique français. L’objectif de cette révolution technologique est de suivre en temps réel la soif énergétique des Français pour mieux la gérer. Aujourd’hui, le relevé des compteurs est trop peu fréquent (tous les six mois à un an). Demain, les compteurs communicants transmettront chaque jour à ERDF la consommation d’électricité mesurée toutes les dix minutes. Ce suivi quotidien doit permettre de lisser les pointes de consommation, pendant lesquelles la France importe de l’électricité souvent issue de centrales à charbon. Traduction : le consommateur s’adaptera à l’énergie disponible, et non plus l’inverse.


TENDANCES

LES TROIS VISAGES DU RÉSEAU DU FUTUR Fini la production centralisée d’une électricité consommée à volonté. Les spécialistes de la distribution se préparent à l’évolution du panorama énergétique en esquissant un réseau électrique en trois dimensions.

COMMUNICANT

GETTY ; D.R.

Le télérelevé quotidien offre une cartographie précise de l’écosystème électrique : puissance produite et consommée, mais aussi état du réseau (tension, intensité, fréquence).

ments », précise de son côté Claude Ricaud, le directeur innovation de l’activité Power de Schneider Electric. En Bretagne, un projet d’expérimentation a démarré en décembre. Edelia, une filiale d’EdF, y teste des réseaux de capteurs dans près d’un millier de foyers. Installés sur les appareils électriques, ils doivent minimiser la consommation du bâtiment. À terme, pendant les périodes de pointe, celle-ci pourrait même s’adapter aux disponibilités du réseau, grâce au délestage. En clair, en cas de pic de consommation, certains appareils pourraient être tout

MODULABLE

La consommation d’énergie s’adapte aux ressources disponibles en décalant l’utilisation des appareils non prioritaires. Reste à définir qui décidera des délestages.

simplement déconnectés. La première version des compteurs communicants prévoit cette option mais ne possède qu’un seul interrupteur pour allumer ou éteindre un appareil. Mais, dans sa version définitive, ERDF envisage d’en mettre sept. Question : si le délestage se développe, qui aura le pouvoir de couper le courant ? Nul doute qu’industriels et associations de consommateurs risquent de s’affronter sur ce terrain. cm ccTHOMAS BLOSSEVILLE tblosseville@industrie-technologies.com

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TENDANCES

Ne ratez pas un rendez-vous majeur, consultez notre agenda.

L’AGENDA

LE RENDEZ-VOUS

Les matériaux composites dans tous leurs états

23 | 03

Salon Optimiser la chaîne logistique

Jec Composites, le plus grand salon européen des matériaux composites, met cette année l’automobile en vedette.

D’Audi à Toyota, en passant par Lamborghini ou Nissan, les constructeurs montrent comment ils s’appuient sur les matériaux composites pour alléger leurs véhicules, réduire la consommation et respecter les réglementations les plus strictes en matière d’environnement. Les six grands secteurs d’application (aéronautique, automobile, BTP, construction marine, transport et énergie éolienne) bénéficient de forums dédiés, complétés par trois forums traitant trois problématiques transversales : la réduction des coûts par l’automatisation, le respect de l’écologie et le recyclage dans le cadre d’une gestion intégrée du cycle de vie. Parmi les nouveautés cette année, deux conférences techniques sont consacrées

ccDu 23 au 26 mars 2010 à Paris Nord- Villepinte www.sitl.eu

Salon La vitrine des objets communicants

22

19 | 04

Foire De l’automation à l’usine numérique

Le salon M to M, qui se déroule en parallèle avec Display (salon de l’affichage et de la visualisation électronique), RTS Embedded Systems (systèmes embarqués et temps réel) et ESDT (solutions en conception et test électroniques), est consacré aux objets communicants. Des technologies de communication aux applications, en passant par les logiciels, les services télécoms ou l’intégration, vous aurez tout ce qu’il faut pour vous aider à rendre vos produits communicants. cm

La foire de Hanovre, qui regroupe neuf grands salons industriels, met cette année à l’honneur l’innovation, l’efficacité industrielle et le développement durable. Flanquée d’un salon dédié aux systèmes embarqués industriels, elle met l’accent sur l’automatisation, l’usine numérique et la gestion optimale de l’énergie. Le salon de la recherche met le cap sur le futur avec des innovations en provenance des labos du monde entier. cm

ccDu 30 mars au 1er avril 2010 à Paris Expo-Porte de Versailles www.salons-solutionselectroniques.com

ccDu 19 au 23 avril 2010 au centre d’exposition de Hanovre (Allemagne) www.hannovermesse.de

N°920ccMARS 2010

L’Audi R8 Spyder arbore un capot arrière réalisé en matériau composite.

l’une à la conception et la simulation de nouveaux procédés de fabrication, l’autre aux processus de développement des composites. L’événement est marqué par l’attribution des Jec Innovation Awards qui récompensent des innovations et des applications des matériaux composites. cm ccDu 13 au 15 avril 2010 à Paris Expo-Porte de Versailles www.jeccomposites.com

20 | 04

Salon L’avenir technologique de l’éolien

Quelle industrie pour déployer l’énergie éolienne sur terre et en mer ? La question animera les débats du salon Ewec 2010. Le rendez-vous européen de l’éolien aura cette année lieu en Pologne. Il comptera 200 exposants. Ses nombreuses conférences et présentations esquisseront le futur de l’éolien dans le mix énergétique. Parmi les thématiques technologiques à noter : l’aérodynamisme des rotors, la fiabilité des composants, l’intégration aux réseaux… cm ccDu 20 au 23 avril 2010, à Varsovie (Pologne) http://www.ewec2010.info

31 | 07

Appel à projets Services dans les énergies renouvelables

L’appel à projets pilotes, lancé par Oséo, l’Ademe et les pôles de compétitivité CapEnergies (Paca), Tenerdis (Rhône-Alpes) et Derbi (LanguedocRoussillon), vise à favoriser l’émergence de services innovants nécessaires au déploiement des énergies renouvelables. Les services éligibles concernent tout type d’énergie (solaire, éolien, géothermie, biomasse, etc.) et couvrent tout le cycle de vie de la technologie, de l’étude préalable à la formation du personnel, en passant par l’installation, la maintenance ou le démantèlement. ccDélai : 31 juillet 2010 www.ademe.fr (rubrique appel à propositions)

D.R.

La semaine internationale du transport et de la logistique accueille cette année le salon RFID, une technologie clé dans l’optimisation de chaîne logistique, de la fabrication jusqu’à la distribution en passant par l’optimisation des stocks. Un programme de conférences fait partager des retours d’expériences et propose une vision des tendances sur le marché, des innovations à venir et des nouvelles organisations des services logistiques. La Russie est à l’honneur de cette édition. cm

30 | 03

13 | 04



sans-fil

Les machines parlent aux machines ccPAGE 26

impression 3D

La production devient instantanée

ccPAGE 30

infographie

Une usine de poche sur votre bureau ccPAGE 34

interface

Pilotez vos lignes avec un joystick

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ateliers

Les ouvriers de demain

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environnement

Quand la production sera durable…

ccPAGE 40

la fabrique Du futur

Notre enquête continue sur Internet

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La fabrique du futur Quel visage auront nos usines demain ? S’il demeure difficile d’en esquisser un portrait fidèle, un certain nombre de technologies sont appelées à coloniser la nouvelle génération de sites de production. Adeptes des communications sans fil, les usines seront aussi peuplées de robots et d’hommes équipés d’exosquelettes. Plus petites, voire minuscules (jusqu’à s’immiscer sur votre bureau !), elles seront aussi superécologiques. Découvrez avec nous l’avenir industriel qui se prépare aujourd’hui dans les labos. cm

Le robot poids léger (LWR) de Kuka peut « sentir » ses collègues de travail humains et réagir avec prudence, créant un environnement de travail homme-robot sécurisé.

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POIDS LOURD L’investissement industriel représente 30 % de l’investissement productif en France Source : Minefi

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Jouez avec notre infographie animée.

UNE USINE DE POCHE SUR VOTRE BUREAU

SOURCE INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES

cc CHARLES FOUCAULT cfoucault@industrie-technologies.com

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Vidéo : prenez le contrôle à distance d’un robot du CEA.

Interface Pilotez vos lignes avec un joystick La production à distance fait ses premiers pas ! Que ce soit dans le nucléaire, les industries pharmaceutiques ou les nanotechnologies, les interfaces qui permettent de contrôler des chaînes de fabrication sans y être physiquement présents se développent. Demain, ces techniques pourraient s’imposer dans toutes les usines pour limiter la pénibilité du travail et les risques courus par les opérateurs.

L

es avatars n’ont pas encore fait leurs premiers pas pour remplacer les opérateurs sur les lignes de production mais on s’en rapproche ! Pour protéger les hommes des atmosphères hostiles, leur éviter de contaminer des environnements contrôlés, leur donner la possibilité de manipuler des charges très lourdes ou d’opérer avec une précision de l’ordre du nanomètre, la téléopération est en train de se mettre en place sur certains sites de production.

Cette technique, qui permet de piloter à distance un robot, appelé robot esclave, grâce à une interface plus ou moins sophistiquée (le robot maître), s’est affinée ces dernières années. Notamment sous l’action des équipes du laboratoire d’intégration des systèmes et des technologies (List) du CEA. L’intégration d’un ordinateur entre l’opérateur distant et le robot a donné naissance à la téléopération assistée par ordinateur (TAO). Cette avancée a éloigné l’utilisateur du robot esclave et a permis à l’opérateur de suivre

le résultat de ses actions à travers une vitre ou via un écran transmettant en direct les images filmées par les caméras embarquées sur la machine ou présentes dans son environnement. Le nucléaire, le spatial, la défense et la médecine ont été les premiers secteurs à s’emparer de cette technologie. Le 7 septembre 2001, une patiente installée dans les locaux de l’hôpital universitaire de Strasbourg (BasRhin) a ainsi été opérée par le professeur Jacques Marescaux qui se trouvait à New York (États-Unis). cc La

sensation du toucher pour mieux ajuster la manipulation

Ce couplage maître-esclave assisté par ordinateur a aussi ouvert la voie à l’utilisation des retours d’effort. Les outils de télémanipulation, des sortes de joysticks sophistiqués, sont désormais capables de renvoyer, grâce à la présence de capteurs

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PIONNIER Cinq sociétés dans le monde fabriquent aujourd’hui des interfaces haptiques.

Une plate-forme technologique dirigée via le Web c La

plate-forme partagée d’usinage 5 axes grande vitesse du Cetim, à Saint-Etienne (Loire), permet le pilotage à distance aux cinq entreprises qu’elle accueille depuis 2008. Depuis son bureau, son domicile ou l’autre bout du monde, le chef d’entreprise peut voir ce qu’il se passe à l’extérieur et dans les machines d’usinage via une interface Internet. Il est aussi possible de zoomer, de déplacer les caméras et d’accéder aux informations qu’un opérateur présent verrait sur la commande numérique (état des outils, pièce en cours). Le système permet enfin, à ceux munis des bons identifiants et des mots de passe, d’arrêter la production, de changer un outil ou de lancer une production (qui doit déjà avoir été validée).

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Le Cetim a lancé, en juin 2008, la première plateforme collaborative française d’UGV 5 axes à distance, destinée aux PME-PMI.


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tactiles ou d’accéléromètres, les forces nipulés à retour d’effort pour la maintesubies par l’effecteur. L’interface utilisée nance et le démantèlement des installapar l’opérateur est alors dite haptique tions dans les centrales nucléaires. « Il est (liée au sens du toucher). Le logiciel de nécessaire de sentir les forces qui s’applicommande du système transmet les mou- quent au disque pour ne pas le casser lors vements de l’opérateur à de la découpe d’un tuyau l’actionneur et traduit LEs appLiCaTiONs contaminé ou d’une barre tout écart entre la posi- iNdUsTRiELLEs d’uranium », explique tion de la poignée et celle dEVRaiENT sUiVRE Jérôme Perret, directeur de l’outil du robot esclave ET éqUipER LEs général et fondateur de la pOsTEs daNs dEs par une force. Encore miLiEUx hOsTiLEs. société Haption, seul fourplus fin, le robot répond nisseur français de soluà une commande hybride, tions haptiques. La sidéc’est-à-dire que ses degrés rurgie utilise également de liberté sont limités. Son système de ces technologies. Par exemple, des robots vision doit par exemple se caler sur une équipés de meules en pierre pouvant peser image préenregistrée pour assurer son jusqu’à 30 kg sont guidés par interface placement. C’est seulement ensuite que haptique afin de retirer la gangue autour l’homme prend la main. des pièces en sortie de moule. En paraméLes interfaces haptiques existent sous trant la transmission des efforts du bras plusieurs formes. Elles peuvent avoir une esclave au bras maître, le poids déplacé est structure mécanique et ressembler au divisé d’autant que nécessaire pour que robot manipulateur ou n’être qu’un bras l’opérateur puisse manier aisément la en liaison rotule avec un socle. Le sys- meule tout en ressentant les contacts avec tème retransmet alors seulement le poids la matière et l’inertie de l’outil. de l’outil et la force avec laquelle il est contraint contre son environnement. cc L’interface doit garantir Cette force est diminuée d’un facteur la précision d’un déplacement défini lors de la programmation pour la À l’inverse, dans l’industrie pharmaceurendre acceptable pour l’opérateur. Une tique, à l’échelle de la cellule ou de la progâchette sur cette poignée permet d’ajou- téine, et dans les domaines des micro et ter la fonction de préhension ou de nanotechnologies, les interfaces haptidécoupe par pince hydraulique par exem- ques multiplient les forces impliquées. ple. Lorsque la pince va sectionner un Devant un écran retransmettant les imatuyau la force de la pince est retransmise ges acquises par un microscope à effet à la gâchette. Un autre type d’installation tunnel ou à force atomique, l’opérateur place la poignée au croisement de huit dirige un microactionneur. La programcâbles. Comme une marionnette, celle-ci, mation de l’interface lui permet de restirée par les différents câbles, transmet sentir les contacts entre cet actionneur et les forces subies par l’outil. les particules sur lesquelles il travaille. Ces interfaces se retrouvent à l’heure Elle lui donne aussi la précision nécesactuelle surtout dans les simulations saire en définissant par exemple qu’un d’outils de production, en amont de la mouvement d’un centimètre du bras maîfabrication. L’opérateur est placé devant tre n’entraîne qu’un déplacement d’un son futur poste de travail via un écran et micromètre du bras esclave. Ces solutions l’interface haptique lui renvoie les forces devraient avoir un certain succès avec subies par le produit sur lequel il travaille l’essor des nanotechnologies. « On ne sait virtuellement. Cependant les applica- pas faire des robots pour la production en tions industrielles devraient suivre et série à ces échelles. L’intelligence équiper les postes nécessitant des interac- humaine est donc mise à contribution », tions complexes dans des milieux hosti- explique Abderrahmane Kheddar, le les, inaccessibles ou à protéger de toute directeur du CNRS-AIST, un laboratoire contamination. de robotique franco-japonais situé à Areva et le CEA ont ainsi travaillé main Tsukuba. En 2008, son équipe a fait la dans la main pour créer des robots téléma- démonstration de la télémanipulation

ccJérôme Perret directeur général d’Haption

Le retour d’effort pour tous dans dix ans « Pour l’instant le marché industriel des interfaces à retour d’effort ne représente que quelques millions d’euros par an. Mais nous sommes persuadés qu’il y a de la place pour dix fois plus. Les industries chimiques et pharmaceutiques doivent protéger les opérateurs des produits dangereux. En microélectronique, ce sont les produits manipulés en salles propres qu’il faut isoler des opérateurs. La peinture dans l’industrie automobile est faite par des robots, mais quand il y a un problème, c’est encore un opérateur qui reprend la main. Les interfaces haptiques vont arriver petit à petit. Comme la 3D existe depuis vingt ans en recherche, depuis dix ans en industrie et touche aujourd’hui le grand public avec le film Avatar, les interfaces haptiques passent désormais de la recherche à l’industrie et seront chez monsieur tout le monde dans dix ans. »

avec retour d’effort d’un robot humanoïde situé au Japon depuis Munich via Internet. Avec des retours d’effort quasi instantanés d’un bout à l’autre de la planète. Le temps de réaction n’était que de 250 millisecondes. cm ccCharles FouCault cfoucault@industrie-technologies.com

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Portrait vidéo des robots ouvriers.

Les ouvriers de demain Quel visage aura l’opérateur du futur ? Si l’homme ne sera pas exclu des sites de production dans les vingt prochaines années, il n’y travaillera plus tout à fait comme aujourd’hui. Suréquipé, surprotégé grâce aux exosquelettes, il devra apprendre à travailler main dans la main avec de drôles de créatures mi-homme mi-robot. Galerie de portraits de la classe ouvrière du futur. ccTHIBAUT DE JAEGHER tdejaegher@industrie-technologies.com

L’iNusabLe ouvrier

Le bras droit Nom Kawada PRÉNOM Nextage CaraCtéristiques Ce robot est équipé d’un système de caméras stéréo dans sa tête et d’une caméra dans chaque main pour analyser les images et détecter les différents marqueurs. Mobile, il est capable de sentir si quelqu’un s’approche trop près de sa zone de travail, se mettant ainsi potentiellement en danger. FoNCtioN Performant pour des tâches répétitives sur les lignes de production. sigNes PartiCuLiers Ce robot humanoïde industriel, grâce à ses capteurs, est capable de travailler avec des collègues humains.

Nom Kawada Industrie PréNom HRP-3 Promet MK-II CaraCtéristiques 1,60 mètre de haut pour 68 kg, HRP-3 dispose d’une autonomie de deux heures de marche. FoNCtioNs Accomplir des travaux pénibles ou dangereux. sigNes PartiCuLiers HRP-3 Promet MK-II peut travailler par tous les temps. Il supporte pluie diluvienne et atmosphère hostile.

Nom Nasa-General Motors PRÉNOM Robonaut 2 (R2) CaraCtéristiques Équipé de caméra pour la vision, bardé de capteurs, R2 serait capable de porter 10 kg bras tendu. FoNCtioNs Assistance aux humains lors d’opérations répétitives, inconfortables ou dangereuses pour les humains, que ce soit dans l’espace ou dans une usine de voiture. sigNes PartiCuLiers Il peut travailler dans des conditions difficiles.

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nasa ; d.r.

Le moNteur


EN COUVERTURE Les bras agiLes Nom Motoman PréNom SDA10 CaraCtéristiques Robot à double bras équipé de 15 axes chacun lui offrant une flexibilité similaire à un être humain. FoNCtioNs Assemblage, transfert de pièces, emballage et autres tâches de manutention. sigNes PartiCuLiers Ses deux bras peuvent travailler sur une même opération ou simultanément sur deux tâches différentes.

Le démuLtiPLiCateur de ForCe Nom Cyberdyne PréNom HAL (Hybrid Assistive Limb) CaraCtéristiques Alimenté par une batterie, HAL est bardé de capteurs qui utilisent les impulsions électriques générées par les muscles pour actionner des micromoteurs de soutien. FoNCtioNs Destiné à l’origine au personnel médical pour leur permettre de soulever facilement des personnes dépendantes, il pourrait aussi servir pour des travaux de manutention en usine. sigNes PartiCuLiers Cet exosquelette permet de décupler les forces de son utilisateur. Il vient d’entrer en production.

Les jambes artiFiCieLLes Nom Honda PréNom Walking Assist Device CaraCtéristiques Cet exosquelette est composé d’un minifauteuil, de jambes et de chaussures. Doté de deux moteurs, il ne pèse que 6,5 kg et est alimenté par une batterie lithium-ion. FoNCtioNs Aide à la marche pour le port de charge lourde. sigNes PartiCuLiers Il est déjà en test dans l’une des usines japonaises du fabricant de voitures Honda.

reuters ; honda ; aFP ; d.r.

Les Livreurs Nom kiva PréNom Mobile Fulfillment System CaraCtéristiques Ce robot, équipé de caméra, est piloté par un serveur central via Wi-Fi. Les caméras lui permettent de lire les codes-barres. Il fonctionne sur batterie et peut porter jusqu’à 454 kg. FoNCtioNs Tâches logistiques en entrepôt ou en usine. sigNes PartiCuLiers Pour permettre au robot de se déplacer facilement, l’ensemble de l’atelier est modélisé virtuellement sous la forme d’un échiquier.

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Partagez l’expérience des premières usines écologiques.

Environnement Quand la production sera durable…

L

a traque aux gaspillages va devenir LA règle d’or des industriels. Plus question de produire bêtement sans se soucier des déchets que l’on génère ou des déperditions énergétiques. L’entreprise du futur devra se faire plus vertueuse vis-à-vis de son environnement. Objectif ? Créer un véritable écosystème où chaque site travaille idéalement à partir des rebuts des autres. Portrait de ces futures écousines en trois points.

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Autonomie énergétique

Panneaux photovoltaïques, chauffe-eau solaires, pompes à chaleur… L’usine écologique puisera en priorité son énergie dans son environnement immédiat. Munie de détecteurs de présence et de capteurs de luminosité, elle s’éclairera, le plus clair du temps, à la lumière naturelle. La surface de ses baies vitrées sera optimisée pour minimiser la consommation électrique sans surchauffe l’été.

En interne, une démarche d’amélioration continue traquera les appareils en doublons, ou ceux qui restent allumés quand la production s’arrête… À chaque investissement dans de nouvelles machines, l’efficacité énergétique sera un critère prépondérant. Mais c’est une approche d’ensemble, sur l’usine entière, qu’il vous faudra adopter. Le chauffage n’a pas toujours besoin d’être uniforme. Il sera donc adapté à chaque zone (et à sa fréquentation). Un principe de base: ne consommez que le nécessaire sans perdre en confort. L’énergie dégagée par les machines sera, par exemple, une source de chaleur pour d’autres postes.

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Zéro déchet

L’usine de demain possédera son propre service de recyclage. Sa tâche : traquer la matière dans les ateliers et la valoriser. Les déchets industriels n’existeront plus sous ce vocable, en faisant appel à tout un écosystème: fournisseurs (emballages réutilisables) ou filières professionnelles de

La chaudière de l’usine Salm de Sélestat (Bas-Rhin) est alimentée par les chutes de bois des ateliers de production.

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valorisation (pour les matières ordinaires, comme les métaux ou le carton). Mais vous veillerez surtout à réutiliser vos déchets en interne. Vos chutes de bois alimenteront une chaudière dans l’usine. Le plastique, broyé, sera réinjecté sur votre propre ligne de fabrication. Vous intégrerez ces circuits de matériaux dans votre gestion des flux, en incluant d’autres industriels. Vos rebus pourront en effet les intéresser comme matière première, et inversement. La chasse aux gaspillages et le recyclage seront vite étendus aux effluents, en particulier à l’eau. Filtrée et stockée à l’abri de la lumière, la pluie alimentera les postes d’arrosage et de lavage (quand la pluviométrie le permettra). Sur le process, vous recyclerez l’eau autant que possible. Avec toujours la même obsession: rien ne se perd… tout intéresse quelqu’un.

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Production en boucle

De fabricant, vous deviendrez aussi collecteur sous l’impulsion des nouvelles réglementations. L’industrie des équipements électriques et électroniques montre déjà la voie. Comme elle, vous serez demain responsable de la fin de vie de vos produits. À vous d’organiser la logistique pour les récupérer et les recycler. Pour limiter les distances de transport, vous maillerez l’ensemble du territoire de centres de collecte et de traitement. Avec des partenaires spécialisés, vous trouverez une seconde vie à vos vieux appareils dans des marchés d’occasion. Autre solution : après démantèlement, ils formeront votre matière première ou celle d’autres usines. Ces solutions émergent aujourd’hui. Une certitude : vous ne produirez plus jamais comme avant. cm ccTHOMAS BLOSSEVILLE tblosseville@industrie-technologies.com

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Conception, fabrication, logistique… Tous les postes s’articulent désormais autour de l’analyse du cycle de vie des produits. Cette tendance va s’accentuer et la multiplication des débats environnementaux donnera naissance à un nouveau modèle de production.

RESSOURCES Le recyclage fournit 40 % des matières premières de l’industrie française, hors énergie. Source : Federec


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La fabrique du futur Notre enquête continue sur Internet Prenez le volant de notre dossier sur notre site www.industrietechnologies.com (rubrique IT, l’enquête continue) pour creuser avec nous le sujet de l’usine du futur. Sans fil, faisant travailler des humanoïdes ou utilisant des technologies proches de celles des consoles de jeux, découvrez le visage que lui dessinent les équipes de recherche dans les labos.

Vidéo La Wii production Le joystick est un outil comme les autres. La preuve avec les deux docu-

Infographie Impression 3D à la demande

Portrait Opérateurs et avatars industriels Surhommes, humanoïdes ou robots, la classe ouvrière du futur sera hautement technologique. Venez apprivoiser

ments que nous vous proposons, où des opérateurs pilotent à distance un robot. Nul doute que la prochaine génération, aguerrie au maniement de la Wii, saura utiliser facilement ces nouveaux outils de travail. cm

sur notre site les opérateurs de demain grâce à notre galerie de portraits en vidéo. Entre exosquelettes et machines intelligentes, n’oubliez pas que, parmi eux, se cache peut-être votre futur collègue d’atelier. cm Fabriquer toutes sortes d’objets chez soi en deux heures n’est plus de la science-fiction. Avec le développement

des imprimantes 3D, il suffit de détenir le fichier de modélisation 3D de l’objet demandé pour le produire en moins de trois heures. Découvrez, grâce à notre infographie interactive, les principes de fonctionnement de cette prouesse technologique. cm

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USINE NUMÉRIQUE, LE VIRTUEL GAGNE TOUS LES ÉTAGES Le point sur le développement de conception virtuelle de nouvelles lignes de production.

Industrie &Technologies, n°900, mai 2008

PRÊTS POUR L’USINE SANS FIL ? Notre premier papier annonçant l’arrivée du sans-fil dans les ateliers.

Industrie & Technologies, n°859, juin 2004

PORTRAIT-ROBOT DE LA NOUVELLE USINE En huit points et six exemples, le portrait-robot des sites de production nouvelle génération.

Industrie Technologies, n°826, mai 2001

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La fibre végétale

reuters / china daily

Symbole de l’importance de la conservation de la biodiversité, la « seed cathedral » (cathédrale de graines) sera l’une des attractions du pavillon britannique de l’exposition universelle de Shanghai. Pour éclairer les milliers de graines qu’elle abritera, l’architecte a prévu de capter la lumière du jour grâce à des fibres optiques. Longues de 7,50 m, elles seront 60 000 disposées sur la façade du bâtiment.

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Film tactile

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La technologie, lancée par Displax au Portugal, fonctionne comme une peau capable de transformer n’importe quelle surface en une interface tactile multipoint. Basée sur une dalle capacitive transparente aussi fine qu’une feuille de papier, elle détecte non seulement jusqu’à 16 contacts simultanés, mais aussi les mouvements et la pression des doigts. Ci-contre, une vitre holographique devenue tactile pour les besoins de communication des commerces, des banques, et des entreprises.

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Cheville hybride Cette prothèse de pied est bien plus qu’une simple béquille! C’est une sorte de moteur hybride qui aidera les personnes amputées à remarcher sans trop d’efforts. Le prototype, mis au point par l’université du Michigan (états-Unis), utilise l’énergie déployée lors de la marche pour actionner un petit ressort et assister la personne lors de son déplacement.

Capable de soulever des charges allant jusqu’à 35 tonnes par mètre carré à des températures atteignant les 800 °C, cette version métallique de la bande velcro, inventée par des chercheurs allemands, pourrait servir dans le bâtiment, l’automobile ou l’aéronautique.

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Heavy metal


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ENQUÊTE

les trois révolutions de la directive machine

La directive machine vient de changer. Plus précise et plus claire, elle se positionne mieux par rapport aux directives basse tension ou ascenseur qui régentent elles aussi la conception de nombreux équipements. Explications en trois points du nouveau texte qui a subi bien plus qu’un simple toilettage.

100 % Toutes les machines commercialisées en 2010 devront respecter la directive.

ne petite révolu­ tion est en cours dans le monde de la conception ! Elle est pourtant passée quasi inaperçue… La directive machine « deuxième génération » (2006/42/CE) est entrée en vigueur le 29 décem­ bre dernier en remplacement de la directive 98/37/CE en usage jusque­là. Ce texte réglementaire européen, qui

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concerne tout système où deux industriels. Si l’ancienne direc­ pièces sont en interaction, tive leur imposait déjà de pré­ modifie sérieusement la donne venir tous les risques pour la pour les milliers santé et la sécurité CE DOCUMENT d’équipements de VA PROVOQUER des travailleurs et production com­ BEAUCOUP des personnes ame­ mercialisés dans DE QUESTIONS nées à côtoyer leurs CHEZ LES l’ensemble de FABRICANTS. équipements, elle l’Union euro­ étend dans sa nou­ péenne. Il fixe en velle version cette effet de nouvelles exigences obligation à toute une série de – avec obligation de résultats – sous­systèmes tout en affinant aux fabricants d’équipements le champ d’application. « Cette

l’essentiel de la directive machine c C’est

un texte réglementaire s’appliquant sur l’ensemble du territoire européen dont l’objectif est de fixer les exigences essentielles pour la santé et la sécurité des travailleurs et des consommateurs, relatives à la conception et à la construction des machines, afin d’optimiser leur sécurité avant leur mise sur le marché.

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c elle concerne toutes les machines neuves commercialisées dès maintenant. Elle pose notamment des exigences plus précises en ce qui concerne: les principes d’intégration de la sécurité; l’ergonomie; le poste de travail; les systèmes de commande; les protecteurs fixes; l’information; la protection

contre le retournement; etc. Elle s’applique: aux machines; aux équipements interchangeables; aux composants de sécurité; aux accessoires de levage; aux dispositifs amovibles de transmission mécanique; aux quasi-machines.

directive définit les grandes lignes à prendre en compte par les fabricants vis­à­vis de la sécurité des personnes. Elle donne aussi dans ses annexes des procédures d’évaluation de la conformité pour chacun des risques répertoriés et donne des pistes vers des mesures de protection », explique Lionel Meleton, responsable sécurité et certification au Centre tech­ nique des industries mécani­ ques (Cetim). L’arrivée de cette directive machine a nécessité l’adoption par l’Union de normalisation de la mécanique (UNM) de plus de 600 textes normatifs. Un travail qui a impliqué plus de 50 comités techniques sur une période de deux ans, reflé­ tant le vaste spectre d’une directive qui se veut à la fois plus précise et plus complète. Il est donc clair que ce docu­ ment dense de 64 pages, va pro­ voquer beaucoup d’interroga­ tions chez les constructeurs de machines. Pour informer les entreprises sur les exigences de la directive et sa mise en application, plu­ sieurs réunions ont été orga­


EXPÉRIENCES

les appareils de levage, tels que définis dans la directive machine doivent être livrés accompagnés d’une déclaration de conformité et d’une une notice d’utilisation.

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ccJacques Hurtevent responsable de la réglementation et de la normalisation auprès de la direction des études de manitou

nisées en 2009 par la FIM (Fédération des industries mécaniques), le Cisma (Syn­ dicat des équipements pour la construction, les infrastruc­ tures, la sidérurgie et la manu­ tention) et le Cetim. Mais l’adaptation aux dernières exi­ gences et notamment celles liées aux quasi­machines n’est pas aisée. C’est pourquoi les experts du Cetim vont accompagner les industriels de la mécanique sur la durée. Ainsi tout sera fait pour leur faciliter l’appropria­ tion des évolutions techniques dans la conception des pro­ duits (analyse des risques; inté­ gration des automates et fonc­ tions de sécurité ; rédaction de la documentation technique ; réception des machines ; éva­ luation de la conformité des équipements…). Il faudra surtout beaucoup de pragmatisme dans la mise en œuvre de cette directive et en tenir compte dès la définition de l’architecture de la machine, très tôt dans le cycle de déve­ loppement. « Et il faudra aussi garder à l’esprit que tous les correctifs de dernière minute,

comme des carters de protec­ tion ajoutés à la fin du cycle, coûtent cher », conclut Lionel Meleton.

1

Un champ d’application plus large

La refonte de la directive machine établit une distinc­ tion plus nette avec la direc­ tive basse tension. Le rattache­ ment d’un produit à l’un ou l’autre texte ne se base plus sur l’origine principale des risques. Identifiée au moment de l’évaluation, cette méthode donnait toujours lieu à des interprétations… et donc à des divergences de vue. La nou­ velle mouture indique désor­ mais six catégories précises de machines électriques relevant exclusivement de la directive basse tension. Pour toutes les autres, la directive machine suffit à répondre aux exigen­ ces essentielles. L’obligation relative à l’évaluation de la conformité et à la mise sur le marché sont réglementées exclusivement par la directive machine. En revanche, les objectifs de sécurité de la directive basse tension demeu­

L’occasion de revoir ses méthodes de conception « Cette directive machine est plus précise et plus complète. Nous nous en servons pour améliorer notre méthode de travail basée sur la méthodologie d’analyse des risques Idar promue par le Cetim. Nous repassons pour cela chacune de nos familles de produits au crible de la nouvelle directive machine, article par article. Nous devrions avoir fini ce travail avant la fin de l’année. Nous ne sommes pas en retard, car les normes harmonisées, analyses de risques collectives propres à chaque profession, étaient harmonisées pour l’ancienne directive et nous attendons toujours la publication des nouvelles moutures. Nous faisons aussi un gros travail d’information vis-à-vis des concepteurs qui ont plus en tête les normes pour chacun des composants qu’une vue globale de la directive. »

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EXPÉRIENCES

ccLIOneL MeLetOn responsable sécurité et certiFication au cetim

« restez pragmatique! » « Le vrai frein à la mise en œuvre d’une telle directive, c’est que le concepteur arrive avec des solutions toutes faites en tête ou des idées reçues qui se révéleront fausses. Prenons deux exemples. Le déclenchement d’un arrêt d’urgence ne doit pas couper toutes les alimentations en énergie. De même, l’ouverture d’un portillon d’accès dans une zone de sécurité ne doit pas forcément entraîner l’arrêt immédiat de l’équipement protégé. Il faut que les personnels habilités puissent pénétrer dans la zone pour effectuer des réglages ou des diagnostics avec réparation sur un équipement fonctionnel. Il faut donc bien percevoir comment la machine va être utilisée pour trouver des solutions de sécurité efficaces qui ne pénalisent pas son exploitation. Il ne faut en aucun cas être maximaliste, mais rester pragmatique. »

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rent applicables pour tout ce qui est risques électriques. La version 2009 établit égale­ ment une distinction plus nette avec la directive ascen­ seur. Les appareils de levage, dont la vitesse n’excède pas 0,15 m/s, ainsi que les ascen­ seurs de chantier, sont mainte­ nant du ressort de la directive machines. Les ascenseurs des­ tinés aux personnes ayant une vitesse supérieure à 0,15 m/s relèvent quant à eux toujours de cette directive. Autre nouveauté, la directive machines s’applique désormais aussi aux quasi­machines. Ces dernières sont des sous­ensem­ bles destinés à intégrer une machine prête à l’emploi. Considérées comme des machi­ nes à part entière, leur dossier technique doit préciser avec quelles exigences de la direc­ tive elles sont en conformité.

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Des exigences plus claires

La nouvelle version apporte aussi un certain nombre de changements et de complé­ ments sur les exigences essen­ tielles applicables aux fabri­ cants. Celles relatives à l’évaluation du risque sont beaucoup plus détaillées, tout comme celles relatives à la sta­ bilité, l’ergonomie et aux émis­ sions polluantes. De nouvelles exigences ont notamment été définies pour les machines desservant des paliers fixes. Enfin, les exigences relatives aux sièges et à la protection contre la foudre, qui se limi­ taient jusqu’à présent aux machines mobiles et aux machines de levage, sont main­ tenant applicables à toutes les machines. D’autres exigences ont été reformulées. Notamment cel­ les qui concernent la concep­

Plongez-vous dans le texte intégral de la directive machine.

la directive machine, s’applique aussi aux quasimachines. ainsi, un robot destiné à intégrer une ligne de production devra posséder son propre marquage Ce.

tion des circuits de commande, ou celle des carters de protec­ tion fixes qui doivent doréna­ vant être munis de systèmes de fixation imperdables. La direc­ tive oblige aussi – dans une mention expresse – que des moyens d’accès soient prévus par le constructeur pour facili­ ter la maintenance.

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Une conformité plus souple

Plus exigeante sur la sécurité des équipements, la nouvelle directive apporte également un peu plus de liberté aux industriels en ce qui concerne « l’évaluation de la confor­ mité ». Dans l’ancienne ver­ sion, les fabricants devaient faire certifier par un tiers que leur matériel respectait les exi­ gences essentielles. Désormais, cette règle est assouplie. Si une machine listée dans l’an­

nexe IV de la directive machine a été conçue conformément à une norme européenne cou­ vrant toutes les obligations, son fabricant ne sera désormais plus tenu de faire intervenir un organisme notifié, afin d’en évaluer la conformité. S’il n’ap­ plique pas – ou en partie seu­ lement – des normes harmo­ nisées, ou si les normes appliquées ne couvrent pas la totalité des exigences, ce fabri­ cant pourra opter soit pour un examen de type marquage CE, soit pour une procédure d’as­ surance qualité complète. En contrepartie de cet assou­ plissement, la directive machine demande néanmoins aux États membres de durcir leur contrôle. Les entreprises feront l’objet d’une surveillance régulière. Comme par le passé, la notification sera retirée à tout organisme qui ne serait plus en conformité avec ces critères. Cette règle s’appli­ quera également s’il manque à ses obligations. Gare aux tri­ cheurs ! cm ccJEAN-FRANÇOIS PREVÉRAUD jfpreveraud@industrie-technologies.com

RÉA ; D.R.

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Démonstration vidéo de la solution Tomtom Work.

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Sur le site Web de Tomtom Work, le coordinateur service peut entrer ses codes d’accès dans l’application Webfleet pour localiser en temps réel ses techniciens.

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ccL’ENTREPRISE EN BREF

Still Fournisseur de chariots élévateurs, tracteurs et porteurs Siège social à Hambourg, en Allemagne 4 sites de production et 19 filiales dans le monde 6 300 personnes au total En France 1 000 personnes et un chiffre d’affaires de 304 millions d’euros en 2009

N°920ccMARS 2010

ccLE PROBLÈME

RÉPONDRE AUX DÉPANNAGES D’URGENCE

La satisfaction des clients est le maître mot de Still. Pour les dépanner, le spécialiste allemand des appareils de manutention mobilise quatre cents techniciens sur le terrain. Les interventions sont planifiées par les coordinateurs service en tenant compte du degré d’urgence des demandes mais aussi des critères de compétence, de disponibilité et de proximité des techniciens. Chaque coordinateur service planifie les tournées de dix à quinze techniciens, qui reçoivent leur planning d’intervention directement sur leur PC. Pour répondre à une urgence de dépannage, il a besoin d’identifier le technicien le plus proche du site d’intervention. « Or, s’il connaît le planning de ses techniciens et sait chez quels clients ils vont, il n’a aucune notion géographique de leur situation et est incapable de les localiser

Still décide de faire appel au service de navigation connectée de Tomtom Work, une division de Tomtom, fournisseur néerlandais de navigateurs GPS. Les véhicules des techniciens sont équipés d’un navigateur GPS et d’un boîtier de communication sans fil par GPRS fournis tous deux par Tomtom. Pas de logiciel à installer ni d’application informatique à développer. Sur le site Web de Tomtom Work (www.tomtomwork.com), il a suffi de déclarer les véhicules en fonction de leur secteur géographique dans l’application en ligne Webfleet. Ce travail de déclaration a été confié au distributeur allemand de Tomtom Work: Movientofleet. Le coordinateur service n’a plus qu’à se connecter au site Web et entrer ses codes d’accès dans l’application Webfleet pour localiser en temps réel ses techniciens. Cette solution donne du même coup une image de professionnalisme. « Avant, quand le client nous appelait parce qu’il s’impatientait et ne voyait pas le technicien arriver, nous étions incapables de lui répondre, rappelle Jacques Arrighi. Aujourd’hui, nous pouvons lui apporter des précisions en lui disant où se trouve le technicien et dans combien de temps il sera chez lui. »

De son côté, le technicien gagne en autonomie et en réactivité. Grâce au navigateur GPS, qui équipe son véhicule, il dispose d’une aide pour optimiser son itinéraire, éviter les pertes de temps. Le coordinateur service n’est plus contraint d’utiliser le téléphone, seul moyen auparavant de communiquer avec la flotte sur le terrain. Il peut envoyer des messages écrits que le technicien reçoit sur l’écran de son navigateur GPS. L’avantage est double : c’est plus rapide et cela laisse la ligne téléphonique libre pour les appels des clients. La mise en place de cette solution a démarré en octobre 2009 par un test auprès de quarante techniciens dans le secteur nord de la France. À la fin de 2009, le déploiement sur l’ensemble de la flotte est bouclé. Pas d’investissement. Still paie seulement le service sous forme d’un abonnement de 18 euros par mois et par véhicule. ccLE RÉSULTAT

PLUS DE 10 % DE GAIN DE TEMPS

La solution génère des gains de temps sur les trajets, synonymes d’économies de carburant. Jacques Arrichi s’attend à des gains de 10 à 15 %. Mais il préfère attendre six mois d’exploitation pour procéder à un bilan précis. Un résultat est certain: l’amélioration de la réactivité et de la satisfaction des clients. cm ccRIDHA LOUKIL rloukil@industrie-technologies.com D.R.

en temps réel », note Jacques Arrighi, le directeur du service après-vente.


Ishikawa : faites une queue de poisson aux défauts

P. GUITTET

1. Analytique Ishikawa est un puissant outil de synthèse et de communication. Il permet d’avoir une compréhension détaillée et globale d’un dysfonctionnement.

2. Visuel Construit sous forme d’arête de poisson, le diagramme permet de visualiser d’un seul coup d’œil les racines d’un problème.

3. Rigoureux Grâce aux critères qu’il impose à ses utilisateurs, il permet de s’assurer de bien faire tout le tour d’un problème pour le résoudre.

MARS 2010ccN°920

MÉTIER

OUTIL

ENVIRONNEMENT

Le diagramme d’Ishikawa est une des méthodes les plus utilisées pour représenter d’une façon synthétique et ordonnée les causes d’un problème à la source. Utilisé seul, il ne peut cependant révéler la complexité de certaines situations.

MÉTHODE

FICHE MÉTHODE

51


Ishikawa: une queue de poisson aux défauts À QUOI ÇA SERT ? c Le diagramme d’Ishikawa – aussi appelé arête de poisson – est un des sept outils de la qualité. c C’est un outil de prise de décision. Conventionnellement, il permet de synthétiser, au cours d’un brainstorming, les résultats d’une analyse de recherche des causes. c Le but de l’outil est de lister toutes les causes qui sont liées à un effet selon des critères qui sont mis en évidence pendant l’analyse. Les critères peuvent être choisis par le groupe de travail en fonction du problème analysé ou sélectionnés dans une liste standard. c Les critères les plus répandus se traduisent en 5M : main-d’œuvre, méthode, milieu, matériel, machine. À ceux-ci, on peut aussi couramment ajouter : mesure, management. c En standardisant la résolution de problèmes, Ishikawa permet de se doter d’un langage commun de travail, de s’assurer de n’avoir rien oublié dans l’analyse et d’en faciliter la lecture par une personne qui n’a pas participé à sa réalisation.

COMMENT LE METTRE EN ŒUVRE ? c La meilleure façon pour commencer la construction d’un diagramme d’Ishikawa est d’organiser une visite sur le terrain avec un groupe polycompétent. Aller sur le lieu réel, observer le problème réel, établir sa relation à des faits réels doit être un réflexe automatique pour résoudre un problème. c Le groupe de travail peut poser le problème de façon synthétique sur un tableau blanc. En cas de problème complexe, on peut le subdiviser en sous-problèmes. Pour identifier les causes du dysfonctionnement, on s’appuie sur un diagramme en arête de poisson où chaque branche représente une catégorie précise de causes : machine, main-d’œuvre… c Point par point, on commence à rapporter les résultats de l’analyse précédente par thème et sous-thème jusqu’aux causes racines. Par exemple pour le problème « qualité du soudage » dans la branche « machine » on listera « convoyeur » et finalement « vitesse d’avancement ». Pour faciliter la lecture il faudra cercler ou souligner les causes plus importantes.

L’AVIS DE L’EXPERT

ccJEAN-CLAUDE DOUTHE DU CABINET DE CONSEIL VALESSENTIA

« La majeure partie des problèmes qui naissent sur le terrain peut et doit être résolue sur le terrain même, à partir d’observations directes. Le diagramme cause-effet de Kaoru Ishikawa se montrera un outil simple et visuel pour établir la synthèse des observations, pour communiquer, et structurer le plan d’action. »

LES PIÈGES À ÉVITER Les discussions « désordonnées ». Si la source du problème n’a pas été détectée sur le terrain, on doit combiner l’utilisation des sept outils de la qualité, décomposer le problème et remonter aux causes racines. Se contenter de faire un brainstorming pour imaginer toutes les causes possibles apportera dans 90 % des cas une forte consommation de ressources sans atteinte de résultat. L’oubli des corrélations. Le point faible du diagramme d’Ishikawa est la perte de vue de corrélations entre deux causes. Dans certains cas, un effet n’est clairement identifié que quand plusieurs causes apparaissent au même moment. L’outil proposé ne permet pas de voir ces liens d’une façon directe.

D. R.

MÉTIER

OUTIL

ENVIRONNEMENT

MÉTHODE

FICHE MÉTHODE

ccFICHE COORDONNÉE PAR THIBAUT DE JAEGHER tdejaegher@industie-technologies.com

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N°920ccMARS 2010


FICHE ENVIRONNEMENT

MÉTHODE

Le Bilan carbone pour évaluer ses émissions de gaz à effet de serre

P. GUITTET

Le Bilan carbone est un outil de l’Ademe. Un tableur Excel analyse les émissions de gaz à effet de serre, directes et indirectes, d’une activité. Il comprend aussi un outil pour évaluer la vulnérabilité aux ressources fossiles.

Expert obligatoire

Démarche interne

Pour obtenir et utiliser l’outil, une habilitation par l’Ademe est obligatoire. Deux solutions pour les industriels : nommer un spécialiste en interne, qui sera formé par l’Ademe, ou passer par l’un des 1 300 prestataires référencés.

Le Bilan carbone n’est pas conçu pour comparer les émissions des entreprises entre elles. Mais pour une utilisation en interne dans une démarche d’amélioration continue.

MARS 2010ccN°920

MÉTIER

Émissions sous contrôle

MÉTIER

MÉTIER

OUTIL

OUTIL

ENVIRONNEMENT

En réalisant un Bilan carbone, les industriels peuvent évaluer leurs émissions de gaz à effet de serre et identifier leurs principaux postes émetteurs de CO2.

53


FICHE ENVIRONNEMENT

MÉTHODE

Le Bilan carbone

MÉTIER

OUTIL

ENVIRONNEMENT

QU’EST-CE QU’UN BILAN CARBONE ? c Le Bilan carbone permet de comptabiliser les émissions de gaz à effet de serre, directes ou indirectes, d’une activité. Puis de les hiérarchiser poste par poste (énergie, matières premières, déplacements…) pour mettre en place un plan global de réduction. Un site lui est dédié: www.ademe.fr/bilancarbone/ c Il n’existe encore aucune norme spécifique au Bilan carbone. La norme Iso 14064 fixe un cadre général pour l’inventaire des gaz à effet de serre. Mais, pour l’appliquer, chaque pays peut pour l’instant appliquer sa propre méthode. Le Bilan carbone est l’outil de référence en France. c Aucune réglementation ne l’impose pour l’instant. Mais la loi Grenelle 2, en cours d’élaboration, envisage d’obliger les entreprises de plus de 500 personnes à réaliser un diagnostic sur leurs émissions de gaz à effet de serre.

COMMENT RÉALISER UN BILAN CARBONE ?

L’AVIS DE L’EXPERT

c Le Bilan carbone se déroule en six étapes c Étape 1. Sensibilisation des acteurs de l’entreprise (dirigeants, cadres, personnel technique…) au contexte énergétique et à l’effet de serre. c Étape 2. Cartographie de tous les flux (déplacements du personnel, des produits, de matière…) et définition du périmètre d’étude. Le bilan global englobe aussi les fournisseurs et la fin de vie des produits. c Étape 3. Collecte des données. Une personne en interne coordonne et sert d’intermédiaire entre les différents services et le prestataire extérieur. c Étape 4. Analyse des données et hiérarchisation, en équivalent CO2, des émissions par poste. c Étape 5. Établissement d’un plan d’action qui équilibre des mesures de réduction des émissions et de mobilisation des salariés. c Étape 6. Lancement du plan d’action et mise en place des indicateurs de suivi adaptés.

ccANAÏS FOUREST CONSULTANTE EN STRATÉGIE CARBONE CHEZ ECO ACT

« L’erreur classique est de croire qu’une personne seule, en interne, peut réaliser le bilan complet. Pour réaliser une étude exhaustive et fidèle, il faudra impliquer tous les acteurs de l’entreprise. Le plan d’action final devra trouver le meilleur équilibre entre les mesures les plus efficaces et celles les plus mobilisatrices. »

COMBIEN ÇA COÛTE ? c Le prix d’un bureau d’études habilité dépend de la diversité des flux dans l’entreprise. En moyenne, selon l’Ademe, la prestation prend de 8 à 15 jours, répartis sur plusieurs mois, pour 700 à 1000 euros par jour. Pour former un responsable en interne, le module minimum de l’Ademe coûte 1250 euros. c Les délégations régionales de l’Ademe accordent des subventions. Leur montant dépend de la taille de l’entreprise. L’aide couvre jusqu’à 70 % de la prestation pour les entreprises de moins de 50 salariés, 60 % (50 à 249 salariés) ou 50 % (plus de 250). c L’étape la plus gourmande en temps est la collecte des données. Elle peut durer de deux à quatre mois pour un Bilan carbone complet de quatre à sept mois.

c Choisir de former un responsable en interne ou de passer par un bureau d’études spécialisé. c Dans tous les cas, nommer un référent en interne pour coordonner l’étude. c Impliquer dès le départ le plus grand nombre de salariés, en les sensibilisant à la problématique de l’effet de serre.

ccTHOMAS BLOSSEVILLE tblosseville@industrie-technologies.com

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D. R.

PAR OÙ COMMENCER ?



www.industrie-technologies.com

ProDUITS

GUIDE D’ACHAT La séLection de produits de La rédaction

12 systèmes de lecture rFid L’identification par radiofréquence s’impose dans le suivi des opérations de production et l’optimisation de la chaîne logistique. Quels sont les usages d’un PdA ? d’un lecteur fixe ? d’un tunnel ? Industrie et Technologies vous aide à y voir plus clair.

rapidité Lire 300 articles instantanément à travers un carton ou une palette.

dopter la RFID (identification par radio fréquence), c’est avant tout choisir une technologie de capture d’information parmi d’autres : le code-barres, le code bidimensionnel, la reconnaissance vocale, etc. En matière de traçabilité, la RFID s’impose quand ses avantages le justifient et quand son retour sur investissement (ROI) est clairement établi. Et ces dernières années, elle marque des points. La technique gagne en rapidité et en fiabilité. L’étiquette RFID ou tag, cet ensemble formé d’une puce électronique et d’une antenne, est de plus en plus exploitée dans le suivi et la gestion de bacs, de palettes et autres contenants. Dans un tel schéma logistique fermé, les étiquettes sont collées sur les bacs. Au contraire, en circuit ouvert, elles sont posées sur des articles et sont jetables. Étant donné le prix d’un tag (10 à

a

15 centimes), l’équilibre économique n’est pas toujours évident à définir. cc Identifier

unitairement et en aveugle plusieurs articles

« Tous les marchés sont touchés, constate néanmoins Jean-Christophe Lecosse, le directeur du Centre national de référence RFID (CNRFID). Les industries aéronautique, pharmaceutique, ferroviaire et textile utilisent la RFID pour suivre des opérations de production, pour améliorer l’optimisation des stocks et de la chaîne logistique, le service au consommateur et la lutte contre la contrefaçon. Le ROI est partagé entre l’industriel, le logisticien et le distributeur. C’est pourquoi des marques telles que Celio, Zara, ou Décathlon, qui cumulent des gains de productivité à tous les niveaux de la chaîne, rentabilisent rapidement une infrastructure RFID. C’est sur les inventaires, la gestion

« Lire » 400 articles par seconde c La rFid permet d’identifier unitairement et en aveugle, à travers un carton ou une palette, jusqu’à 400 étiquettes par seconde. La distance de lecture et de l’écriture dans la puce dépend de la fréquence utilisée mais aussi de la puissance du lecteur et du type d’antenne. Le choix du type de lecteur se fait aussi en fonction de l’environnement de travail.

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N°920ccMARS 2010

des invendus et des approvisionnements que les magasins réalisent les meilleurs bénéfices. » Qu’apporte la RFID par rapport au codebarres ? Elle peut identifier unitairement et en aveugle, à travers un carton ou une palette, un grand volume d’articles. Avec une réussite de près de 100 %. « Entre 2004 et 2009, la technologie a progressé de 30 à 350-400 tags lus par seconde, rappelle Jean-Christophe Lecosse. La fiabilité de l’identification est devenue quasi parfaite dans des environnements humide ou métallique. La distance de lecture est aussi bien meilleure, tout comme la diversité des types de lecture (table, raquette, antennes au sol, PDA, portique, etc.). Autre avantage : on peut coupler la RFID avec d’autres technologies, en incrémentant des informations grâce à des capteurs de température ou de choc. » cc Actif

ou passif ?

Un lecteur RFID communique avec un tag selon plusieurs phases : il envoie de l’énergie électromagnétique à la puce, pour l’activer ; puis il l’interroge, écoute la réponse et la communique à un système d’information. Un lecteur est également capable d’écrire dans une puce. La communication se fait via des antennes radio. La puissance du lecteur et le type d’an-


ProDUITS Le PLUS PoLyvaLenT Le PLUS InTeLLIgenT

Le PLUS Léger

ccLe MC9090G-RFiD de Motorola

il ne craint pas les chocs ccLe Mobishot de Maintag

80 grammes dans la main Le fabricant Maintag, connu pour sa gamme d’étiquettes miniatures robustes, propose le Mobishot, un lecteur RFId au format téléphone. Celui-ci est durci pour des environnements industriels. Équipé d’une interface Bluetooth (100 m), il répond à la norme de protection IP54 (chute 1,2 m sur béton) et peut être utilisé de 0 °C à + 45 °C. Il est conçu pour des applications de traçabilité courte distance et de collecte ; la consultation et mise à jour de données logistiques, d’inventaire et de maintenance. ccFiche technique

ccFiche technique

Fréquence : UHF 865-868 MHz dimensions : 27,3 x 11,9 x 19,5 cm poids : 1 kg certifications : Conforme ETSI302 208 v121, protocoles LLRP et XML natifs, compatibles Biztalk Server prix : 3 584 euros

il pilote votre traçabilité Grâce à la combinaison d’un processeur Intel Celeron M 600 MHz et d’une mémoire pouvant atteindre 1Go, le lecteur RFId IF61 d’Intermec est aussi un véritable ordinateur, capable de piloter des applications RFId complexes. L’IF61 est doté d’un circuit alimenté d’entrées/sorties qui permet le contrôle direct de périphériques tels que des détecteurs de présence et des voyants lumineux. Exemple d’application: l’IF61 peut être programmé pour enregistrer les bons d’expédition d’une journée complète, comparer les étiquettes des palettes lues avec les bons conservés en mémoire et pousser un périphérique à émettre un signal sonore ou visuel pour chaque palette correctement chargée ou non. ccFiche technique

Fréquence : UHF 865, 869, 915 et 950 MHz dimensions : 34,2 x 22,6 x 10,8 cm poids : 2,550 kg certifications : EPCglobal UHF Gen 2 ; Iso 18 000-6b ; Iso 18 000-6c ; Philips Version 1.19 ; Fairchild G1 ; IP64 prix : 3 100 euros à 3 650 euros (hors antennes)

d.R.

Fréquence : HF 13,56 MHz dimensions : 110 x 45 X 40 mm poids : 80 g certifications : CE / bi protocole : Iso 14 443 A-B ; Iso 15 693 prix : 400 à 600 euros

Le terminal MC9090G-RFId est le premier lecteur RFId portatif tout-terrain à disposer d’une antenne RFId intégrée de série, plutôt qu’un module RFId ajouté. Créé pour résister aux chutes fréquentes sur le béton ou l’exposition à l’eau, il est capable de lire les étiquettes RFId dans des environnements de travail sales, tels que les quais de chargement ou les entrepôts. Le MC9090G propose de multiples fonctions de capture de données et de communication : un réseau local sans fil Wi-Fi complet 802.11a/b/g, un lecteur de codes-barres, le Bluetooth, un écran haute résolution et le logiciel Windows Mobile 5.0.

ccL’iF 61 d’interMec

MARS 2010ccN°920

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www.industrie-technologies.com

ProDUITS

GUIDE D’ACHAT 12 systèmes de Lecture rFid

Le PLUS PoLyvaLenT

Le PLUS Léger

Athesis caractéristiQues tecHniQues

Pda M3 Sky rFid active

Athesis

MAiNtAG

Pda M3 Sky rFid UHF

Pda Mobishot

type de rFid lues

bARACoDA

MotoRoLA

Pda tagrunners

terminal Mc9090g-rFid

PRo PsioN teKLoGiX

tA tAGs

terminal Workabout

tunnel

type de rFid lues c Active

type de rFid lues c Passive

type de rFid lues c Passive

type de rFid lues c Active/Passive

type de rFid lues c Passive

type

c Passive

Fréquence de lecture c UHF 868 MHz

Fréquence de lecture c UHF 865 à 928 MHz

Fréquence de lecture c HF 13,56 MHz

Fréquence de lecture c HF 13,56 MHz

Fréquence de lecture c UHF 865-868 MHz

Fréquence de lecture c UHF 868 MHz ou 915 MHz

Fréqu

distance de lecture* c Jusqu’à 100 m

distance de lecture*

distance de lecture* c 5 à 20 cm

distance de lecture* c Lecture par contact

distance de lecture* c Plusieurs mètres

distance de lecture* c Quelques cm à 300 cm

dista

c Jusqu’à 50 cm

nombre d’étiquettes lues par seconde** c NC

nombre d’étiquettes lues par seconde** c NC

nombre d’étiquettes lues par seconde** c 100 environ

nombre d’étiquettes lues par seconde** c2

nombre d’étiquettes lues par seconde** c Plusieurs centaines

nombre d’étiquettes lues par seconde** c Plus de 150

nomb lues

puissance de sortie radiofréquence c NC

puissance de sortie radiofréquence c 10 à 200 mW

puissance de sortie radiofréquence c NC

puissance de sortie radiofréquence c NC

puissance de sortie radiofréquence c 500 mW

puissance de sortie radiofréquence c 500 mW

puissa radio

c 1 antenne intégrée

c 1 antenne externe

c 1 antenne amovible

c 1 antenne

c 1 antenne

c 2 antennes

c

certifications c EN300 220-1 c EN300 220-3 c EN3301 489-1

certifications

certifications c CE / bi protocole : Iso 14 443 A-B Iso 15 693

certifications c CE c FCC c Certification Bluetooth 2.0 +EdR (Profil SPP)

certifications c Conforme ETSI302 208 v121, protocoles LLRP et XML natifs, compatibles Biztalk Server

certifications c EPC Class 1 Gen 2

cer

c ETSI EN 300328 c FCC Part 15 c EPC C1 G2,

dimensions c 16,35 x 7,86 x 2,49 cm

c 16,35 x 7,86 x 2,49 cm

dimensions c 110 x 45 X 40 mm

dimensions c 123 x 52 x 33 mm

dimensions c 27,3 x 11,9 x 19,5 cm

dimensions c 223 x 100 x 42 mm (C) 200 x 100 x 42 mm (S)

Iso 18 000-6c

dimensions

disponibles : polarisation linéaire ou circulaire

c c

c

c

c

c c c

dime

c

90

c

65

Les pLus

poids c270 à 330 g

poids c270 à 330g

poids cEnviron 80 g

poids c1 kg

1 400 à 2 200 

1 300 à 2 000 

400 à 600 

660 €

Coupleur et antenne 100 % intégrés. Produit durci IP65 et chutes 1,50 m. PDA très petit et léger. Options possibles : Bluetooth, Wi-Fi, lecteur codes-barres, appareil photo, GSM/ Edge, GPS, protection du travailleur isolé.

Produit durci IP65 et chutes 1,50 m. PDA très petit et léger. Options possibles : Bluetooth, Wi-Fi, lecteur codes-barres, appareil photo, GSM/ Edge, GPS.

Véritable chaînon manquant entre la douchette et le PDA, ce lecteur multiprotocole au format téléphone est dédié aux environnements exigeants. Il permet la consultation, la collecte et la mise à jour de données.

Lecture par contact. Nombreux protocoles supportés. Fonction lecture/écriture. Horodatage mode «batch» disponible. Se connecte sur une large gamme de terminaux mobiles. Supporte de multiples chutes jusqu’à 2 m.

http://www.athesi.fr/

http://www.athesi.fr/

http://www.maintag.fr

http://www. baracoda.com/

* En fonction du type de Tag et de l’environnement **dépends étroitement du contexte

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poids c132 g

N°920ccMARS 2010

poids cC : 455 g ; S : 390 g 3 584 €

PDA robuste et étanche. Possibilité d’extraire facilement la batterie pour un usage non-stop. Lecteur 1D et/ou 2D intégré. Windows mobile. Clavier amovible. Antenne souple antichoc et à rayonnement à focale fermée conique. http://www. motorola.com/

A partir de 2 500 € Flexibilité : choix de l’OS ( tous les standards RFID sont disponibles). Robustesse et protection : IP65 (chutes 1,80 m béton). Clavier rétro-éclairé et écran Full VGA.

http://www. psionteklogix.com/fr

poids Av Entr

Lec de d’ar sans Les récup autom adr pour en des


ProDUITS

Le PLUS InTeLLIgenT

tAGsYs

MotoRoLA

iNteRMeC

iNteRMeC

FULL PoWeR stiD

stiD

type de rFid lues c Passive

type de rFid lues c Active / Passive

type de rFid lues c Passive

type de rFid lues

c Passive

type de rFid lues c Passive

c Passive

Fréquence de lecture

c UHF 860-960 MHz

Fréquence de lecture c UHF 865-868 MHz

Fréquence de lecture c UHF 865, 869, 915 et 950 MHz

c UHF 865, 869, 915

Fréquence de lecture c UHF 866 MHz / 902-928 MHz

c 86UHF 6 MHz /

ture* m

distance de lecture* c Quelques mètres

distance de lecture* c Plusieurs mètres

distance de lecture* c 6 cm à 3 m

distance de lecture* c 6 cm à 3 m

distance de lecture* c Jusqu’à 10 m

distance de lecture* c Jusqu’à 6 m

ettes

nombre d’étiquettes lues par seconde** c Plusieurs dizaines

nombre d’étiquettes lues par seconde** c Plusieurs centaines

nombre d’étiquettes lues par seconde** c 150

nombre d’étiquettes lues par seconde** c 400

nombre d’étiquettes lues par seconde** c Plusieurs dizaines

nombre d’étiquettes lues par seconde** c Plusieurs dizaines

puissance de sortie radiofréquence c 0,25 W à 1 dBm

puissance de sortie radiofréquence c 0,5 W

puissance de sortie radiofréquence c 0,5 W

puissance de sortie radiofréquence c 0,5 W

puissance de sortie radiofréquence c2 W

puissance de sortie radiofréquence c 0,5 W

c Réseau d’antennes

c 2 ou 4 antennes

c 1 antenne,

c Maximum 4 antennes,

c 4 points de lecture

c Antenne intégrée Polarisation circulaire/ linéaire

certifications c Class 1 Generation 2 & Iso-18 000-6c c Iso 18 000-b c Ucode 1.19

certifications c ETSI302 208 v121, LLRP et XML natifs, compatibles Biztalk c IBM Websphere

certifications c EPC global UHF Gen 2 c Iso 18 000-6b c Iso 18 000-6c

certifications

certifications c EPC1 GEN2

c EPC1 GEN2

dimensions c Externe : 90 x 90 x 120 cm c Interne : 65 x 65 x 120 cm

dimensions c 19,56 x 14,99 x 4,32 cm

dimensions c NC

c 34,2 x 22,6 x 10,8 cm

dimensions c 170 x 135 x 30 mm

c 306 x 296 x 81 mm

poids c80 kg. Avec convoyeur : 320 kg

poids c0,82 kg

poids c430 g avec la batterie

poids c2,550 kg

poids c700 g

poids c2,5 kg

ture

e

(C) (S)

béton).

om/fr

UHF Tagsys

Entre 15 000 et 20 000 €

lecteur fixe FX7400

2ports : 850,36 € 4 ports : 922,12 €

Lecture simultanée de plusieurs dizaines d’articles en cartons sans avoir à les ouvrir. Les données récupérées sont automatiquement adressées au serveur pour une gestion en temps réel des vêtements.

Intègre le protocole standard LLRP de EPC Global. Fonction d’autodécouverte sur réseau. Alimentation POE possible et port GPIO intégré.

http://www. tagsysrfid.com/

http://www. motorola.com/

lecteur mobile iP30

polarisée linéaire

A partir de 1 215 €

lecteur fixe iF61

Fréquence de lecture et 950 MHz

polarisées circulaires ou verticales

c EPC global UHF Gen 2 c Iso 18 000-6b c Iso 18 000-6c c Philips Version 1.19 c Fairchild G1 dimensions

3 100 € à 3 650 € (hors antennes)

Module UrF

Antennes polarisation circulaire/linéaire Modèle STId ANT-URd

3 000 €

Ur1 lecteur fixe Moyenne distance

type de rFid lues Fréquence de lecture 902-928 MHz

certifications

dimensions

1 500 €

Lecteur RFID portable IP64 Bluetooth. API pour le développement. Support Microsoft Biztalk RFID mobile. Fonctionne seul en Bluetooth relié à un PC ou avec terminaux à main CK3 ou PDA durci CN3 d’Intermec.

Lecteur RFID fixe IP64. Connectivité Ethernet. Option Wi-Fi. GPIO interface. Java Virtual machine. Disque dur en option. API pour le développement. Compatible avec les Middlewares RFID de SAP, IBM et Microsoft.

Full power longue distance. Modularité des configurations d’antennes. Grande simplicité d’usage. Disponible en variante ETSI et FCC.

Lecteur avec antenne intégrée, prêt à poser. Mécanique robuste pour usage intérieur/ extérieur. Performances approchant des full power. Grande simplicité d’usage. Disponible en variante ETSI et FCC.

http://www.intermec.fr/

http://www.intermec.fr/

http://www.stid.com/

http://www.stid.com/ d. R.

tunnel

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www.industrie-technologies.com

ProDUITS

GUIDE D’ACHAT 12 systèmes de Lecture rFid

« 1 500 pièces suivies sur le nouvel A 350 »

Pour le suivi logistique, Airbus installera des puces RFID passives UHF sur ses composants dont les sièges.

tenne utilisés déterminent la distance de lecture, un paramètre essentiel. Choisir un système de lecture, c’est d’abord choisir une fréquence de communication et un type d’étiquette. Le principe est simple : le champ doit « éclairer » ni trop ni trop peu, sous peine de manquer des objets ou de toucher des produits circulant ailleurs. cc Les

puces actives sécurisent le transport de produits coûteux

En optant pour la haute fréquence (HF), on décide de lire au contact (moins de 20 cm, comme le passe Navigo). Avec la très haute fréquence (UHF), on peut couvrir une zone allant d’un à plusieurs mètres. Cette technologie a fait ses preuves. Elle est souvent liée au protocole de communication EPC Gen2 de l’organisme GS1 France. Celui-ci s’est imposé comme le standard RFID dans la grande distribution et l’industrie, car il garantit l’unicité de chaque objet identifié par RFID. Tous ces tags sont « passifs » ; ils utilisent le champ magnétique généré par un lecteur. Au contraire, les puces actives, qui ont leur propre énergie embarquée,

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« Pour suivre les opérations de maintenance du nouvel A350 (dont la production de sousensemble débute entre 2010 et 2011) nous allons utiliser des produits RFId passifs UHF. Sur chaque appareil, environ 1 500 composants et systèmes (clapets électroniques, calculateurs embarqués, masques, sièges…) recevront une puce RFId à haute mémoire. Ils seront suivis le long d’une chaîne logistique complète, allant des équipementiers au montage jusqu’aux réparateurs. Chaque tag sera encodé à la production, au moyen de lecteurs fixes ou mobiles. À l’assemblage, nous envisageons d’utiliser des tables dotées de 4 antennes RFId capables d’identifier les pièces placées dessus, ainsi que des portiques et des PdA. Notre flotte de lecteurs est mixte (par exemple Intermec ou Motorola). Le choix du matériel se fait au cas par cas, en partenariat avec notre intégrateur Odin Technology. deux critères sont essentiels : la compatibilité des lecteurs avec notre infrastructure (bâtiments, logiciels, etc.) et le processus dans lequel ces lecteurs seront utilisés. »

cc PDA,

raquette ou tunnel ?

Notons qu’une antenne peut être intégrée à un lecteur mobile (comme sur les téléphones). Dans ce cas, sa taille est réduite, ce qui implique une distance d’activation (et donc de lecture) assez faible. Au contraire, si l’antenne est déportée de l’électronique et reliée par un câble, on parle alors de raquette car l’antenne est généralement placée au bout d’un manche. « Ceci permet à l’opérateur d’atteindre des zones de lecture difficiles d’accès (haut de rayonnage, objets cachés, etc.), explique Jean-Claude Tetelin. Le choix d’une antenne intégrée ou déportée ne dépend que de l’ergonomie souhaitée par le client. Un contrôleur SNCF préférera le PDA, un bibliothécaire choisira la raquette. » Concrètement, le fabricant et intégrateur STID indique : « Nos modules RFID et les antennes

RÉA ; d.R.

ccPAUL-ANtoiNe CALANDReAU cHeF de ProJet FlYaBle rFid d’airBUS

sont capables d’émettre en continu. Ces dernières peuvent être repérées à plusieurs dizaines, voire centaines de mètres. Elles sont plus chères (15 euros), mais nécessitent des lecteurs plus simples (environ 500 euros contre 5 000 euros). La RFID active est surtout utilisée pour sécuriser le transport de produits coûteux ou périssables et contrôler leur température à distance. Quelques modèles de PDA peuvent être équipés de modules RFID passifs mais aussi actifs. Une fois déterminée la fréquence idéale, quel lecteur choisir ? Plusieurs systèmes peuvent cohabiter sur un site, pour permettre l’identification des mêmes marchandises dans plusieurs situations. « Un lecteur est associé à une ou plusieurs antennes, dont le choix dépend des conditions de lecture, de l’orientation des tags et de l’environnement, détaille JeanClaude Tetelin, le directeur technique du CNRFID. Les antennes UHF peuvent être à polarisation linéaire ou circulaire. Les premières sont parfaites quand les tags se présentent toujours avec la même orientation. Sinon, mieux vaut les secondes, surtout lorsqu’il y a un risque de réflexions du signal RF. »


ProDUITS

Le modèle Batave

d.R.

c La valeur du marché mondial

Les lecteurs fixes montés sur un portique disposent d’un ensemble d’antennes qui identifient en cascade plusieurs dizaines d’étiquettes RFID en même temps.

de la technologie RFId a atteint 5,56 milliards de dollars en 2009, soit une légère progression par rapport à 2008, selon l’institut IdTechEx. Une petite moitié de ce volume est générée par les ventes d’étiquettes et de lecteurs. L’autre partie est représentée par les systèmes sans contact comme le passe Navigo de la RATP. Au niveau européen, les experts prévoient que la RFId pèsera près de 1,8 milliard d’euros en 2010. Mais en France, selon Eurostat cette fois, seuls 3 % des entreprises utilisent la RFId. Si l’Hexagone se situe dans la moyenne européenne, la Finlande (8 %) et la Hollande (9 %) sont, comme souvent, précurseurs.


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ProDUITS

GUIDE D’ACHAT 12 systèmes de Lecture rFid

cceMMANUeL GReNieR Vice-PrÉSident it d’iMPlanet FaBricant de diSPoSitiFS MÉdicaUX iMPlantaBleS (dMi)

« Pour une sécurité sanitaire optimale »

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Implanet se tourne vers les étiquettes RFID passives mises au point par Tagsys afin de suivre individuellement chaque prothèse.

de lecture sont intégrés dans des packagings (tables, portiques, etc.) définies en fonction de contraintes fonctionnelles (la température, la robustesse, la place disponible) et réglementaires (normes de sécurité portant sur un type de produit). » cc Un

tunnel RFID sert à identifier des articles en continu

Pierre-Antoine Larera de Morel, le directeur commercial de STID, développe actuellement une application : « Nous installons au premier trimestre 2010 une infrastructure RFID chez un industriel agroalimentaire à Aix-en-Provence. Le suivi porte sur les bacs et des plateaux transportant des produits au cours de leur fabrication. Nous fournissons cinq lecteurs UR one, qui couvrant des distances courtes et moyennes (6 mètres maxi), et deux lecteurs URF, des boîtiers à antennes multiples permettant des configurations de lecture à des distances et volumes plus importants (10 mètres). Les UR one sont des ensembles monoblocs très compacts de 30 cm de côté environ, intégrant électronique et antenne. Trois d’entre eux sont liés à un système de fixation articulé,

permettant à un opérateur d’approcher l’antenne d’un bac. Les deux URF permettent d’identifier plusieurs contenants en même temps dans un plus grand volume, avec deux à quatre antennes par poste. » Autre type de lecteur : le tunnel RFID est placé sur un convoyeur pour identifier des articles en continu. Cela afin de comparer et valider automatiquement les expéditions avec les commandes. « Le tunnel permet d’identifier en quelques secondes un nombre important d’articles en vrac, en piles ou en cartons, assure Maria Kaganov, le directeur marketing produits du fabricant Tagsys. Lié à e-connectware, notre outil de gestion des données RFID, le tunnel permet ainsi de faire remonter en temps réel les informations collectées vers le système de gestion des données d’un client. » Et de garantir « 99,95 % de taux de lecture des produits », à l’instar du fabricant textile Serge Blanco, qui a pu « diviser par dix le temps consacré à la réception et au contrôle des colis sur le site de Toulouse ». cm ccWiLFRieD MAiSY rédaction@industrie-technologies.com

W. MAISY

« La RFId permet une traçabilité totale des dMI, pour un niveau de sécurité sanitaire et d’information optimal. Tous les intervenants de la chaîne de soin partagent en temps réel les données concernant les prothèses et divers instruments livrés. La gestion des commandes de nos clients (cliniques et hôpitaux) est ainsi plus fiable et les gains de productivité significatifs. Nous utilisons une technologie RFId passive, à une fréquence HF de 13,56 MHz dont la portée de lecture est très courte. Une exigence afin de ne pas perturber les instruments électroniques présents en salle d’opération. En production, nous utilisons un tunnel de lecture Tagsys. La conformité d’un colis avec son bon de commande est vérifiée automatiquement (quantité, numéros de lots, références) à la sortie d’usine. En salle blanche, les infirmières contrôlent les caractéristiques des dMI avant une opération, au moyen de PdA M3. »


notre sélection de produits

classés en 11 secteurs de référence

composants mÉcaniques cc PAGE 63

cc Composants méCaniques cc Hydraulique flexible spiralé à 4 nappes

Le GH507-20, flexible spiralé hydraulique à 4 nappes de la gamme Aeroquip, offre une performance de 500 000 cycles en impulsion (obtenue auparavant uniquement par les modèles à 6 nappes). Disponible avec une large gamme de raccords et de longueurs, il accepte une pression maximale de 420 bar, pour des températures allant de - 55 à + 150 °C. Ce flexible est idéal pour les matériels statiques, les équipements de construction, les grues, les machines agricoles… Il offre de nombreux avantages : prix attractif, dimensions et poids réduits, excellente flexibilité facilitant l’installation. Enfin, il satisfait aux exigences de la norme SAE100R15.

Pompes hydrauliques à pistons sphériques

Les pompes hydrauliques à pistons sphériques de la série W, tournent de 150 à plus de 3 000 tr/min. Elles refoulent de façon continue jusqu’à 350 bar (400 bar en pointe). Auto-amorçantes et auto-aspirantes, elles sont proposées dans des cylindrées de 12 à 108 cm 3. Leurs composants normalisés (arbre, bride de fixation et raccordement) autorisent un montage conforme aux normes Iso ou SAE. Ces pompes sont conçues pour satisfaire aussi bien les besoins de l’hydraulique stationnaire (centrales hydrauliques, groupes d’alimentation de machines outils…) que mobile (équipements de travaux publics, machines de forages…). Fournisseur Hydro Leduc

cc Mécanique Chaînes porte-câbles très conductibles

ÉLectrotecHnique cc PAGE 66 L’intégration de nanotubes de carbone (structures microscopiques tubulaires) rend ces chaînes porte-câbles particulièrement conductibles. Avec une résistance de surface ≤ 105 ohms, elles dépassent ainsi largement les préconisations de la norme DIN EN 61340 ESQ, et améliorent la protection électrostatique. De plus, cette modification de la matière augmente leur stabilité. Grâce à la grande surface spécifique et à la répartition très uniforme des nanotubes de carbone dans la matière de la chaîne, la conductivité est régulière entre les maillons et sur toute la longueur de la chaîne porte-câbles. Fournisseur Kabelschlepp France

Fournisseur eaton Fluid power

Pompe vide-fût pour matières très visqueuses

D.R.

Ces pompes vide-fût, pour récipients de 5 gallons (18,9 litres), existent en versions à piston unique ou double. Elles acceptent respectivement des matières ayant des viscosités de 20 000 à 250 000 et de 20 000 à 1 000 000 centipoises. L’ensemble à double piston traite tous types d’encres lourdes, d’époxy, mastics, d’adhésifs, de produits de calfatage et d’étanchéité. Les deux versions offrent des débits élevés pour une grande variété d’applications avec des rapports de pression de 22:1 à 65:1 suivant les modèles. Elles sont livrées avec pompe, piston, filtre à air/régulateur, tuyaux, ainsi que les composants requis pour une configuration minimale. Fournisseur ingersoll-rand

cc Mécanique

motoréducteurs à couples coniques flexibles L’offre de motoréducteurs de la série A à couples coniques s’agrandit avec l’arrivée des types d’implantations SC et SK pour moteurs brushless. Compacts et légers, ces motoréducteurs disposent de capacités de transmissions de couple de 100 Nm pour la version A05 à 14 000 Nm pour la A90, de puissances transmissibles de 0,22 à 150 kW, et de rapports de réduction allant de 5,4/1 à 1 715/1. Ils acceptent de nombreux types de moteurs, en cotes métriques ou anglo-saxonnes : les compacts série M et les normalisés IEC série BN (avec freins, pilotés en CC ou CA, ou sans frein), les moteurs en mono et bivitesse… Sont disponibles en option : sondes bimétalliques, thermistances, ventilations forcées, tachymètres, codeurs incrémentaux. Fournisseur Bonfiglioli transmissions cc dEscriPtion

références Motoréducteurs série A caractéristiques Capacité de

transmission de couple de 100 Nm (A05) à 14 000 Nm (A90)

ÉLectronique cc PAGE 64

cc Points forts

Légers et performants, ils apportent une solution fiable à un grand nombre d’applications industrielles.

Équipement de production cc PAGE 67 mesure cc PAGE 69 matÉrieL inFormatique ccPAGE 70 LogicieLs cc PAGE 71 tÉLÉcoms cc PAGE 72 Logistique emBaLLage cc PAGE 73 Équipement gÉnÉraL cc PAGE 74 Bâtiment travaux puBLics cc PAGE 75

Vous trouverez en page 75 un lexique des unités utilisées dans cette rubrique.

Vous PouVez adresser Vos informations de presse concernant de nouveaux produits par e-mail (en joignant une photo) : produitsnouveaux@ industrie-technologies.com

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Produits

cc éLectronique que des cannelures plus importantes. La Canstack G4 convient à la motorisation de précision nécessitant une force élevée dans un format compact (instrumentation médicale, lecteurs de code-barres, systèmes d’impression…).

cc cOMpOsants Mémoires sans fil

Fournisseur Ramtron

Fournisseur HaydonKerk Motion

La gamme RAM High Torque de boîtes de broches à 2 vitesses comporte les modèles 190, 220, 250, 280 et 350 (800, 1 000, 1 500, 2 500 et 7 000 Nm) tournant entre 12 000 et 8 000 tr/ min. L’électronique déportée facilite la maintenance et améliore la fiabilité. L’alésage de l’axe principal (28 à 54 mm) autorise le passage d’une barre hydraulique et celui du lubrifiant de coupe. La commande de vitesse utilise l’hydraulique des machinesoutils. Les boîtes de broches sont intégrées dans la RAM (le bélier), en ligne, entre le moteur à refroidissement par eau et la broche porte-outils. La RAM High Torque partage avec le moteur son alimentation en liquide de refroidissement, et avec la broche son circuit de lubrification. Fournisseur Redex

Actionneur linéaire puissant et résistant

Accouplement supportant jusqu’à 10 000 tr/min

La gamme d’accouplements 23 000 s’enrichit avec les références 23 002, 23 012 et 23 022. Le 23 012, monobloc en aluminium taillé dans la masse, tolère des décalages importants en axial (0,3 à 0,5 mm) et latéral (0,2 à 0,3 mm) tout en acceptant 10 000 tr/min. Il présente une grande tolérance de positionnement tout en transmettant des couples élevés (7 à 35 mN). Le 23 002, à soufflet, grâce à son format miniature (16 à 41 mm de diamètre) et son serrage radial à vis, nécessite un temps de montage réduit, même dans les endroits les moins accessibles. C’est également le cas du 23 022, à griffes avec élastomère, dont le moyeu à serrage radial facilite le montage dans les espaces réduits. Fournisseur Norelem

Grâce à une géométrie optimisée du circuit magnétique et à des aimants haute énergie dans ses moteurs pas à pas, cette gamme d’actionneurs linéaires de quatrième génération, Canstack G4, offre une poussée accrue de 20 % sur l’ensemble de sa plage de vitesse. Des roulements surdimensionnés assurent un meilleur guidage du rotor et en augmentent la charge axiale ainsi que la durée de vie. Cette gamme utilise de nouvelles noix en thermoplastique ainsi

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nulle permet des lectures et écritures à une distance de 10 m et plus. Leur vitesse six fois supérieure à celle des Eeprom permet l’écriture de blocs entiers sans latence.

Combinant faible consommation et haute vitesse, cette famille de mémoires ferroélectriques sans fil offre de multiples possibilités pour les applications de production industrielle, contrôle des stocks, péage électronique, traçabilité ou authentification de produits. Elles ont une capacité atteignant 16 Kbit et répondent au protocole sans fil EPCglobal Classe 1 Génération 2 fonctionnant entre 860 et 960 MHz. Les mémoires sans fil MaxArias ont une endurance de 1014cycles d’écriture et une durée de rétention de données de 20ans. Leur consommation quasiment

FPGA prototypes pour l’aérospatial

Incluant 120 blocs mathématiques de traitement de signal à multi-accumulation, ces FPGA prototypes résistants aux radiations ont le même brochage que leurs homologues qualifiés pour l’aérospatial. Fournissant une alternative économique aux Asic, ils exécutent les opérations sur 18 x 18 bit à 125 MHz dans la gamme de températures militaire. Utilisant la même technologie programmable par antifusibles et le même process à 0,15 µm que la famille de FPGA RTAX-S, les FPGA RTAX-DSP sont protégés

cc cOMpOsants Chargeur de batterie sur panneaux solaires

Fonctionnant sur des tensions d’entrée de 4,95 à 32 V avec un maximum absolu à 40 V, ce chargeur de batteries abaisseur est destiné aux panneaux solaires. Sa boucle de régulation de la tension d’entrée optimise la charge à partir de sources peu régulées dont la tension peut s’écrouler en cas de surintensité. Ce circuit simple fournit une alternative économique et virtuellement de même rendement aux techniques MPPT de suivi de l’amplitude crête de l’énergie des panneaux. Le LT3652 peut charger une grande variété de batteries, dont les accus Li-ion polymère de 1 à 3 éléments, les batteries LiFePO4 (Lithium Fer Phosphate) de 1 à 4 éléments et les batteries scellées au plomb jusqu’à 14,4 V. L’intensité du courant de charge est programmable jusqu’à 2 A. Autonome, il gère la fin de charge par divers procédés dont la détection de charge à C/10 ou une minuterie sur la carte. Le découpage à 1MHz autorise la miniaturisation. La précision est de ± 0,5 % sur la tension de la boucle de retour, ± 5 % sur le courant de charge et ± 2,5 % sur la détection C/10. Le LT3652 est fourni en boîtier DFN à 121 broches de 3x3mm de 0,75mm d’épaisseur et fonctionne entre –40 et +125°C. Fournisseur Linear Technology

cc description

Références LT3652 caractéristiques Chargeur

de batterie 2 A, alimenté par des panneaux solaires.

cc points forts

Le LT3652 fonctionne avec une large gamme de tensions d’entrée, de 4,95 V à 32 V. D.R.

Boîtes de broches à deux vitesses jusqu’à 7 000 Nm


Produits

contre les blocages (SEU) et les transitoires (SET) par événement spontané et unique. Ils offrent des densités allant jusqu’à 4 millions de portes et 840 entrées/ sorties utilisateur et sont supportés par l’environnement de développement Libero. Fournisseur Actel Europe

Atténuateur LTE/4G à 2 bit

Couvrant une plage d’atténuation de 18 dB par pas de 6 ou 12 dB, ce composant offre un temps de commutation de 26 ns et une précision d’atténuation de 0,2 dB du continu à 3 GHz. Il est alimenté sous 3 V avec une consommation de 8 µA typique, une perte d’insertion de 0,6 dB et un point d’interception du troisième ordre supérieur à +61 dBm à 3 Hz. Réalisé en silicium sur saphir avec les technologies UltraCMOS et HaRP, le PE43204 garantit une précision quatre fois supérieure aux composants concurrents en arséniure de gallium (GaAs), qui commutent en 130 ns. Fourni en boîtier QFN compact de 3 x 3 x 0,85 mm, il dispose d’une logique d’interface parallèle programmable. Il résiste aux décharges électrostatiques de 2 kV HBM. Fournisseur Peregrine Semiconductor Europe

Régulateurs linéaires à faibles pertes

Principalement conçus pour réduire les coûts et améliorer les réponses transitoires, ces régulateurs à faible chute de tension fonctionnent avec des condensateurs de 1 µF à faible résistance série. Réalisés en CMOS, ils fonctionnent sur des tensions d’entrée de 2 à 6 V avec une sortie fixe de 1 à 3,3 V ou réglable de 0,8 à 5 V et un courant de 150 et 300 mA.

Les régulateurs AP731x et AP733x fournissent respectivement 150 et 300 mA et présentent un courant de fuite de 55 µA. Ils sont protégés contre les surintensités, les températures excessives et les courts circuits. Ils sont fournis en boîtiers SOT23, SOT 25 et DFN2020-6 et fonctionnent dans la plage de températures de – 40 à + 85 °C.

Pourquoi faire les choses à moitié ?

Fournisseur Diodes Incorporated

Circuits RF pour stations de base 4G

Destinés aux stations de base LTE (Long Term Evolution), ces circuits RF réalisent une réduction de 60 % de la taille de la carte et des économies significatives. Pour ce faire, ils associent de multiples blocs fonctionnels discrets dans un seul composant. Ils couvrent les bandes utilisées en 2G, 3G et LTE avec un seul dessin de circuit imprimé. Les circuits ADRF670x intègrent un modulateur en quadrature, un commutateur de sortie RF et une boucle de phase avec VCO. Le modulateur a une bande d’entrée de 500 MHz et reste linéaire sur la plage nécessaire aux applications LTE multiporteuses à large bande. Les circuits ADRF660x intègrent un mélangeur actif, un symétriseur d’entrée RF et un synthétiseur avec VCO intégré. Tous possèdent une interface SPI avec une compatibilité logicielle.

# Avec TopSolid vous avez enfin accès à une chaîne numérique complète, de la conception à la fabrication. Mécanique, tôlerie, bois : quelle que soit la spécialisation, vous pouvez importer et créer des pièces et des asemblages, les dimensionner, modifier, industrialiser, contrôler. Et de réaliser d’énormes gains dans vos processus, grâce à une solution intégrée de CFAO qui sait autant répondre à vos besoins que les anticiper.

Fournisseur Analog Devices

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THE INTEGRATED www.topsolid.fr

CAD/CAM/ERP SOLUTION


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Retrouvez ces produits dans l’Expo permanente.

Produits

cc cOMpOsants et appareillages DEL miniatures blanches à forte luminosité

Ces diodes électroluminescentes haute puissance sont présentées en couleur blanche « neutral white » et « warm white ». Elles remplacent avantageusement les ampoules conventionnelles dans l’éclairage commercial, résidentiel et industriel. Elles opèrent dans une large gamme de températures de 40 à 100 °C, ce qui permet leur utilisation en environnements industriels sévères et pour l’éclairage en extérieur. La technique d’encapsulation garantit une dissipation améliorée de la chaleur et facilite la gestion thermique dans les systèmes d’éclairage. Ces diodes TL12W02N et TL12W02-L fournissent un flux lumineux de 90 et 60 lm respectivement, et utilisent un courant continu de 300 mA au maximum pour une tension de 6,8 V.

Solutions d’éclairage à LED

L’ensemble des produits inclut des lampes à diodes électroluminescentes avec transformateurs et amplificateurs à LED, et fonctionnent sur les transformateurs basse-tension actuels. Ils sont idéals pour l’éclairage général, les cabines d’ascenseur et l’hôtellerie et pour les effets d’accentuation et de lumière. Déclinées en une variété de couleurs, les lampes DEL mêlent haute efficacité, grande fiabilité, longue durée et technologie écologique. Elles sont une alternative aux lampes dichroïques halogènes. Elles donnent un flux lumineux comparable à une lampe de 20 W, et ont une durée de vie de 50 000 heures Le grand angle du faisceau (60°) assure une bonne diffusion de la lumière. Fournisseur Radiospares Composants

Modules de raccords électriques

Fournisseur Toshiba Electronics Europe

Commutateurs pour réseaux IP convergents

Ces commutateurs sont conçus pour aider les PME à migrer facilement leur infrastructure actuelle vers un réseau comprenant des réseaux locaux sans fil, des téléphones IP ou des PABX IP, et de la vidéoconférence. Ceci sans modification de câblage. Ils sont dotés de capacité PoE et de fonctions AutoVoice VLAN. Cette combinaison économique conduit à une meilleure productivité. Les commutateurs GS724TPS et GS748TPS complètent la gamme Smart Switches Prosafe, et sont les seuls « stackables » du marché. Ils intègrent deux ports HDMI pour fournir jusqu’à 20 Gbit/s de bande passante de stack sur chaque commutateur. Fournisseur Netgear

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Ces modules offrent une grande densité de contacts pour des circuits 400 V. Rapides et simples à mettre en œuvre, ils ne nécessitent aucun outillage et sont utilisés dans le montage sur site. Fiable et résistante aux vibrations, cette technologie de raccordement assure un maximum de sécurité et garanties dans les applications industrielles les plus exigeantes. Les modules Han-EE Quick Lock ont les mêmes données électriques que celles de son équivalent à sertir. Ils possèdent huit contacts électriques et conviennent pour 16 A/400 V. Fournisseur Harting

La température élevée de fusion du verre interdisait, jusqu’alors, l’utilisation de contacts en alliage de cuivre et des corps en aluminium ou titane dans la réalisation de connecteurs hermétiques. Grâce à la mise au point d’une céramique à faible point de fusion, il est désormais possible de fabriquer des connecteurs allégés (jusqu’à 60 % par rapport à un boîtier Inox) combinant une réelle herméticité (taux de fuite inférieur à 10-9 atm.cm3/s) et une très bonne conductivité (cinq fois meilleure que des contacts en ferro-nickel). Les propriétés électriques de la céramique assurent une résistance élevée (1 x 1018 Ω/cm) permettant d’obtenir une très bonne isolation électrique même dans des architectures miniatures. Elle résiste également aux vibrations ainsi qu’aux chocs mécaniques et thermiques. Cette céramique, disponible en plusieurs versions, peut ainsi s’employer avec une grande variété de matériaux : titane, platine, inconel. Elle s’utilise sur des plages de températures allant jusqu’à 500 °C, sans perdre son herméticité. Fournisseur Souriau

cc description

Références Connecteurs hermétiques

allégés avec contacts en cuivre Caractéristiques

Destinés aux applications aéronautiques et spatiales embarquées, ces connecteurs hermétiques relèvent d’un procédé de production spécifique. cc points forts

Corps en aluminium et titane avec contacts en alliage de cuivre. Jusqu´à 60% de réduction de masse par rapport à des connecteurs usuels. La céramique utilisée est une matière polycrystalline, qui va créer un lien direct entre le métal et la céramique lors de sa fusion.

Diffusion d’images HDMI jusqu’à 300 m

L’extender transmet les signaux avec des résolutions élevées, et une restitution parfaite et sans interférences, quels que soient les obstacles. La diffusion des images vers des écrans ou des vidéoprojecteurs situés jusqu’à 300 m de distance est ainsi possible. Son installation est aisée, aucun risque de se tromper sur la connexion, ni de générer des interférences. Cet extender de Lindy supporte des résolutions HDTV fullHD 1 080 pixels et plus, et des résolutions HDMI 1.3 en 2 560 x 1 600 avec une bande passante de 7,8 Gbit/s et une profondeur de couleurs jusqu’à 48 bit. Fournisseur Lindy France

Filtres compacts triphasés pour rail DIN

Les caractéristiques de faible courant de fuite de ces filtres favorisent de nombreuses applications: automatisation, cadres électriques, équipements électromédicaux, servomoteurs à courte longueur de câbles et/ou source d’alimentation commutée. Leur design compact et léger facilite l’installation avec des dimensions réduites. Les filtres DTRF, triphasés sans neutre, ont été conçus pour des courants de 20, 30 et 50 A. Ils sont conformes aux normes UL1283 et EN60939. Fournisseur Premo Corporation S.L

Relais industriel embrochable

Destinés aux éléments d’automatismes et de contrôle industriels sur rail DIN, ces relais embrochables disposent d’un ou deux contacts inverseurs tout en étant compatibles avec les systèmes existants. Ils permettent aussi une économie d‘énergie et d’espace. Les relais SI11 ont un contact inverseur 10A, 250VAC/ 30VDC et SI12 a deux contacts inverseurs 5 A, 250 VAC/30 VDC. Ils sont disponibles avec des bobines pour courant continu 12, 24, 48 et 100 V et pour courant alternatif 24, 110/120 et 220/240. Fournisseur Song Chuan France

D.R.

cc éLectrotecHnique

cc cOMpOsants et appareillages Connecteurs hermétiques allégés


Produits

cc équipement de production cc Outils-Outillage

Système de dévidage de fil d’apport pour la soudure Mig/Mag

Le SuperSnake GT02S est un relais dédié au dévidage du fil d’apport utilisé en soudage Mig/ Mag, lorsqu’il doit être acheminé par des passages exigus. Long de 10, 15, 20 ou 25 m, il est refroidi par air ou par liquide. Il se connecte avec les torches Euro standard destinées au soudage Mig et les torches WeldSnake. La version de 25 m refroidie par liquide, la plus lourde, ne pèse que 37 kg. Le mécanisme utilisé, doté d’une gaine en Téflon, limite la friction et la force requise pour pousser le fil sur la longueur du dévidage. Les câbles sont protégés par un fourreau en composite robuste, de couleur orange vif particulièrement visible. Le SuperSnake est doté d’un écran d’affichage numérique. Fournisseur Kemppi France

cc Machines

Presses à injecter économes en énergie

Les Allrounder H sont des presses à injecter dotées d’une technique d’entraînement de dosage économe en énergie, atteignant des performances élevées pour des temps de cycle réduits. Pour cela, elles combinent les technologies des presses électriques et hydrauliques. Grâce aux rendements importants de l’entraînement de dosage servo-électrique et de l’unité de fermeture à genouillère, le fonctionnement demande peu énergie. La réintégration de l’énergie des servomoteurs lors du freinage a également des répercussions positives sur la consommation des presses. L’entraînement hydraulique fonctionne avec une pompe à puissance modulable et un moteur électrique de la classe EFF1. L’ensemble de ces facteurs entraîne jusqu’à 40 % de réduction de la consommation d’énergie de ces presses. Fournisseur Arburg S.A.S.

Centre d’usinage à broche horizontale

Postes de soudage respectant la limitation des harmoniques

Cette gamme de postes Presto PFC à électrode enrobée soude jusqu’à 180 A à partir d’une simple prise domestique de 16 A, tout en réduisant la consommation électrique. Avec leurs onduleurs, ces postes respectent la limitation des harmoniques du courant (norme EN 61000-3-12). Ils sont compatibles avec les groupes électrogènes grâce au contrôleur PFC. Dotés de câbles primaires de 70 m d’une section de 2,5 mm2, d’un amorçage (Hot Start, anticollage), ils utilisent tous types d’électrodes sauf les cellulosiques. Ils ne pèsent que 6,6 kg pour 170 x 320 x 395 mm. Deux poignées en forme d’arceau facilitent le levage et servent à l’enroulement de câbles. Le bruit du ventilateur a été réduit. Fournisseur Air Liquide

Le Haas ES-5-4T, version 4 axes de la série ES-5, est un centre d’usinage compact à broche horizontale avec cône Iso 40. Doté d’une table rotative à rainures en T de 1016x381 mm, il fournit des courses de 1016 x 457 x 558 mm. Il est équipé d’une broche à entraînement direct de 8000 tr/min et d’un chargeur d’outils latéral 24 + 1 (40 + 1 en option). Le bloc carter de type CUV procure un accès facile et une excellente visibilité. La CNC intègre de multiples fonctions, dont le Program Optimiser qui enregistre de nombreux paramètres, ainsi que les notes consignées durant le cycle. Il met à jour le programme avec les nouvelles valeurs, tout en affichant les données initiales. Fournisseur Haas automation

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Produits

Destiné à l’usinage, le Filtramag élimine les particules (fer, carbure, acier Inox, agents de meulage) qui contaminent le liquide de refroidissement utilisé pour la coupe ou la rectification. Sa capacité de traitement est comprise entre 250 et 600 l/min. Il améliore la qualité de l’usinage, prolonge la durée de vie du fluide, ne nécessite ni alimentation électrique ni consommable. Constitué de 6 barreaux magnétiques de forte puissance, le Filtramag capte les particules submicroniques et récupère jusqu’à 6 kg de polluant avant nettoyage. Il ne bloque pas le passage du fluide en cas de saturation. Pour des débits ou des niveaux de pollution importants, il existe des versions à nettoyage automatique. Fournisseur Eclipse Magnetics

Presses pneumatiques compactes

La PneumaticPress Schmidt 320 exerce jusqu’à 1,6 kN à 6 bar, avec une course standard de 100 mm. Le processus se pilote en temps réel par réajustement des valeurs de consigne. Un coulisseau rond avec guidage antirotation à rouleaux neutralise les efforts latéraux. Le poste de travail manuel est doté d’un bloc pneumatique de sécurité à double voie et du SafetyModule. L’alignement exact (inférieur à 0,05 mm) des alésages de positionnement entre coulisseau et table de presse garantit un parfait positionnement des pièces et des outils. Le piston spécial avec joint double procure au vérin une excellente étanchéité et un entretien réduit. Fournisseur Schmidt

Centre de découpe au jet d’eau

La Maxiem est un centre de découpe au jet d’eau, doté d’une pompe de 3 450 bar proposée en motorisation 20 ou 30 chevaux. Équipée du logiciel Intelli-Max Basic, incluant les fonctionnalités du logiciel Omax, ainsi qu’un système de motorisation XY adapté à un environnement abrasif, elle se destine aux ateliers de découpe de matériaux variés. Cette ligne d’entrée de gamme est d’un prix abordable. Elle concerne la fabrication, les écoles, les sociétés de signalétique... Le premier modèle de la gamme est le 1530MX, d’une surface de coupe de 1,5 x 3 m. Fournisseur Omax Corporation

Générateur mobile pour soudage orbital TIG

Doté d’une interface hommemachine intuitive avec écran tactile 10,4 pouces, ce générateur mobile P6 de 300 A, de 3 à 6 axes, est destiné au soudage orbital TIGDC Fil froid. La configuration automatique et le système d’auto-programmation (bibliothèque de programmes, calculs de paramètres, paramètres préprogrammés en fonction des applications, etc.) facilite l’utilisation de l’équipement. L’appareil possède: un système d’acquisition des paramètres de soudage en temps réel; une source Inverter de haute précision, avec refroidissement de la tête et de la torche de soudage ; un système d’autodiagnostic avec message d’erreur ; un archivage des programmes de soudage, etc. Fournisseur Polysoude

D.R.

Séparateur magnétique pour fluides industriels


Produits

cc meSure cc capteurs

Capteur de position avec interface Ethernet Powerlink

Pour la mesure de déplacement synchrone en temps réel, ce capteur de position dispose désormais de l’interface Ethernet Powerlink comme option en plus du protocole EtherCAT. L’acquisition s’effectue en quelques µs avec une résolution de 1 µm sur des longueurs allant de 25 à 2 000 mm. En plus du signal de position, les valeurs de vitesse sont disponibles. Les capteurs Temposonic de la série R sont facilement intégrables dans les réseaux ouverts avec protocole Ethernet Powerlink V2. Le raccordement se fait par connecteur M12 en topologie étoile. L’adresse IP se configure par logiciel ou manuellement (commutateur sur la tête du capteur). Fournisseur MTS Sensor

Capteur de sécurité pour environnements dangereux

Destiné au contrôle d’ouverture de protecteurs de machines, ce capteur compact (18 x 29 x 9 mm) intègre un élément à effet Hall. Étanche IP67, il fonctionne de manière fiable entre – 20 et +70 °C dans les environnements industriels sévères et zones explosibles Atex. Relié à un bloc logique approprié, il correspond à une catégorie de sécurité IV. Avec son capteur effet Hall, le dispositif de sécurité HS Si 4 possède une portée supérieure à ceux qui utilisent des aimants codés traditionnels. Il est insensible aux vibrations et résiste aux environnements poussiéreux, sales ou humides et aux nettoyages fréquents. Fournisseur Steute France

Transmetteur analogique avec afficheur de type manomètre à contact

Premier manomètre à contact entièrement électronique, cet appareil combine la transmission analogique (sortie 4-20 mm avec une précision de 0,2 % sur le signal de sortie) et un affichage à aiguille. Contrairement LCD désormais fréquents, celui-ci est beaucoup plus lisible à grande distance. Les gammes disponibles vont de 100 mbar à 25 bar. Le transmetteur PG exploite une membrane céramique très pure et le principe magnétique (utilisé dans les véhicules) pour mouvoir l’aiguille tout en résistant aux chocs et vibrations. Contrairement aux manomètres mécaniques, le remplissage d’huile n’est pas nécessaire. L’afficheur présente une couronne de LED montrant les seuils d’enclenchement et les tendances. Fournisseur IFM Electronic

cc instruMentatiOn et traiteMent Testeur de circuits imprimés

Équipé de huit sondes mobiles indépendantes (4 sur chaque face) et d’un système de vision complet, cette machine teste tous les types de circuits imprimés nus. Son convoyeur empileur/dépileur satisfait les hautes cadences en favorisant les opérations en temps masqué. Jusqu’à 100 différents circuits peuvent être chargés et testés automatiquement. Le S280 teste les circuits imprimés simple face, multicouches, à couches internes et céramiques et (en option) les composants enfouis, avec les méthodes Kelvin, Barrel et in-situ. Le contrôle de l’axe Z permet de programmer la vitesse et la pression des sondes en ne laissant pratiquement pas de marque sur le circuit. Le logiciel tient compte de la nonplanéité des cartes. Fournisseur Seica France

cc capteurs Détecteurs photoélectriques polyvalents pour l’automatisation industrielle

S’acquittant des tâches les plus diverses, la gamme W11-2 de capteurs photoélectriques s’intègre parfaitement dans de multiples applications. Le d é t e c t e u r WTB11-2 à élimination d’arrièreplan et portée augmentée fait appel à un ASIC spécialement développé à cette intention. De même, le modèle WTF11-2 assure l’élimination du premier plan et une détection plus sûre des objets à surface hétérogène. Le circuit spécifique assure un réglage très précis de la portée et une définition stable des zones de premier plan et d’arrière-plan à éliminer. La gamme W11-2 se complète d’un détecteur énergétique WTE11-2, d’une barrière reflex WL11-2 destinée aux applications de stockage et de convoyage et un modèle dérivé WL11G-2 adaptée aux objets transparents. La barrière simple WSE11-2 cible les applications à grande réserve de capacité ou à longue portée. Les boîtiers robustes et compacts offrent de multiples possibilités de montage avec des trous de fixation renforcés, une fixation à queue-d’aronde et un connecteur M12 orientable avec plusieurs positions intermédiaires. La plage de températures de fonctionnement s’étend de – 30 à +60 °C. Fournisseur Sick Maihak

cc description

Références gamme W11-2 Caractéristiques

Capteurs photoélectriques cc points forts

Spot à haute visibilité pour faciliter l’alignement. Grande distance de détection. Faisceau fin pour détection précise. Connecteur M 12 orientable. Nombreuses possibilités de fixation.

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PRODUITS

cc MATÉRIEL INFORMATIQUE cc AUTOMATISMES

ET CONTRÔLE Commande de manipulation et d’assemblage

Avec ce système modulaire et extensible, manipulation et assemblage disposent toujours de la bonne commande. L’approche « Motion Control » permet le pilotage multi-axes d’axes linéaires ou rotatifs et de systèmes de préhension. La performance d’asservissement est améliorée par l’ajout de fonctions comme le suivi de trajectoire dans l’espace. Le point d’entrée est le module de commande CPX-CM-HPP qui pilote les axes électriques Festo via les nœuds de bus de terrain disponibles dans le CPX. Une interface de bus CAN permet de lui raccorder jusqu’à quatre axes électriques indépendants.

Contrôleurs robotiques

Ces contrôleurs augmentent significativement la vitesse d’exécution des tâches des robots grâce à un « mode vitesse » réduisant les temps de cycles de 20 % comparé à la génération précédente. Ils intègrent également des interfaces assurant la communication avec les autres composants. Ils sont disponibles pour les robots RV-S et SCARA RH-S. Citons par exemple le contrôle direct de jusqu’à huit axes additionnels et de systèmes de vision pour effectuer un suivi rapide de pièces en mouvement. Un autre atout majeur des contrôleurs CRD est de disposer en standard des entrées de sécurité pour répondre aux normes de sécurité CE basées sur la norme CEM/Directive Machine ISO-10218. Fournisseur Mitsubishi Electric Europe

Fournisseur Festo France

cc AUTOMATISMES ET CONTRÔLE Convertisseur intelligent pour bus Profibus

Ce convertisseur de protocole intelligent offre une connectivité instantanée avec les bus Profibus. Il permet d’intégrer facilement des dispositifs dans les systèmes modernes d’automatisation et d’automates. Autonome, compact, monté sur rail DIN, il est alimenté en 24 V et ne consomme que 100 mA. Il offre un débit de 1200 Baud jusqu’à 56 Kbit/s. En mode RS-285, Anybus Communicator peut connecter jusqu’à 31 périphériques série Modbus ou Profibus. Il supporte les protocoles Modbus-RTU et Modbus ASCII. La configuration est en sept étapes simples sous une ergonomie conviviale de Windows. Il fait partie de la gamme HMS qui se compose de quatorze versions différentes supportant les bus de terrain. Fournisseur HMS Industrial Networkss

de protocole permet à l´ensemble des automatistismes de se connecter sur les principaux réseaux industriels de manière instantanée, sans aucune modification.

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cc POINTS FORTS

Appareil autonome et compact, monté sur rail DIN. Du point de vue de Profibus, il agit comme un esclave et pour Modbus, comme un maître. La gamme se compose de quatorze versions différentes qui supportent tous les bus de terrains.

D.R.

cc DESCRIPTION

Références Anybus Communicator Caractéristiques Ce convertisseur



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Produits

cc tÉlÉComs Express Fast Ethernet avec un connecteur SC et un autre modèle PCIe Gigabit Ethernet qui intègre le chiffrement et la compatibilité avec les cartes réseau d u m a rc h é e t E t h e r n e t 10/100/1000T. Fournisseur Allied Telesis France

Cette plate-forme générique (processeur ARM7 32 bit, 32 Go de mémoire) permet le suivi et le contrôle à distance de systèmes mobiles disposant d’un réseau embarqué dans les échanges de données applicatives (5 ms de vitesse d’acquisition séquencée). Ouverte et configurable, elle est équipée de nombreux modules de communication : GPS, GPRS, GPIO, USB, SD Card et CAN orienté vers le diagnostic. Ce dernier peut se faire en temps réel via la connexion Internet ou en programmé, avec déclenchement sur événement. Une batterie donne une autonomie de fonctionnement de 24 heures. De format compact (85x62,5x28mm), elle pèse 110 g. La Dunabox fournit une solution pratique et efficace dans beaucoup de domaines d’application comme le test de roulage de véhicule, la réduction de la consommation d’énergie, la gestion de flotte ou le diagnostic et la validation de calculateurs embarqués. La transmission des données s’effectue en temps réel vers le centre de traitement et d’analyse.

Passerelle résidentielle pour opérateurs multiservices

Cette passerelle résidentielle a été conçue pour les opérateurs câbles ou multiservices qui développent des services à valeur ajoutée comme l’accès ou le partage de fichiers en local ou à distance, la vidéosurveillance, la domotique et l’accès continu à Internet. Une application spécifique fournit des services multimédias (site Web personnel, juke-box numérique ou vidéothèque). L’iBox C5200 prend en charge le protocole SNMP et supporte le TR069 assurant ainsi les mises à jour logicielles des passerelles des abonnés. Elle est équipée d’un commutateur Ethernet Gigabit quatre ports, d’un point d’accès IEEE 802.11 b/g/n et de deux ports téléphoniques standard. Fournisseur Bewan systems

Passerelle certifiée de gestion d’énergie

Fournisseur Dunasys SAS

Carte réseau compact pour fibre optique

Cette carte réseau sur fibre optique, au format ExpressCard, apporte un débit élevé aux ordinateurs portables récents. Elle propose une sécurité de haut niveau à travers le chiffrement et le déchiffrement sans perte de performances. Conçue pour réduire la consommation d’énergie, elle intègre des fonctions de gestion centralisée de l’alimentation. L’AT-2812FX est compatible IPv6. Elle fait aussi partie d’une gamme proposant un modèle PCI

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Cette passerelle permet aux fournisseurs de services énergétiques de déployer des périphériques du réseau domestiques (HAN) administrés par celle-ci à travers une connexion haut débit ou cellulaire. Quand un compteur électrique intelligent est installé, la passerelle peut se connecter au réseau et offrir des services de gestion d’énergie programmable. La ConnectPort X2 a été certifiée par NTS (fournisseur de service d’ingénierie du secteur de la Défense). Elle peut compter sur des premiers modules formatés

sous la technologie Zigbee Smart Energy, standard de communication des équipements des réseaux domestiques.

Routeur Wi-Fi pour un partage sécurisé de fichiers

Fournisseur Digi International France

Solution de communication sans fil pour les transports

Ce « tout en un », point d’accès Wi-Fi, pont Ethernet et répéteur WDS représente une solution pour les applications embarquées dans les équipements routiers. Il supporte les protocoles industriels Modbus/TCP et Profinet. Il s’alimente sous 9-50 VDC avec une consommation typique de 3,6 W. Il peut aussi être alimenté par câble PoE (Power over Ethernet) Le WLg-xROAD se présente sous la forme d’un boîtier en aluminium avec une antenne 2 dBi amovible pour une portée de 300 mètres. Il fonctionne entre –25 °C et +70 °C et est certifié E2. Avec une interface Web intégrée, la configuration se fait simplement. Fournisseur Acksys

Routeur complet Wi-Fi de type N

Ce routeur Gigabit sans fil se présente comme une référence en matière de fonctionnalités, de débits de transmission et de portée de réseau. Il offre un accès en haute vitesse à une unité de stockage externe USB à partir de tous les postes connectés au réseau, la mesure du volume des téléchargements, le support DNLA et une fonction QoS pour la diffusion de vidéo. Le RangeMax WNDR3700 propose des débits de 500 Mbit/s et allant jusqu’à 350 Mbit/s en sansfil. Son processeur MIPS fonctionnant à 680 MHz assure plusieurs transmissions à haut débit en simultané. Il intègre un commutateur quatre ports Ethernet 10/100/1 000 et un port Ethernet vers le réseau Internet. Il dispose d’un mode éco responsable qui propose trois profils d’alimentation et de portée. La réduction de consommation obtenue peut atteindre 30 %. Fournisseur Netgear

Conforme à la norme 802.11n et doté d’une antenne unique, ce routeur Wi-Fi garantit une meilleure réception avec une couverture élargie et sans point noir pour partager une connexion Internet haut débit, des fichiers et des périphériques numériques domestiques. Le débit peut atteindre 150 Mbits/s en configuration sans fil. Avec son adaptateur USB pour PC, le DIR-600 donne un accès rapide au réseau Wi-Fi. La protection est assurée par des modes de cryptage WPA et WPA2, un double pare-feu actif et une fonction spécifique de configuration et d’activation de la sécurité du réseau. Fournisseur D-Link

Pare-feu haut de gamme pour réseaux complexes

Dédié aux réseaux les plus complexes, ce serveur haut de gamme réalise la fonction de pare-feu. Il est équipé de deux ports fibre optique (via MiniGBIC) utiles pour déployer une boucle reliant des bâtiments. Il se comporte en concentrateur VPN en augmentant le nombre maximal de tunnels IPSec simultanés. Il se distingue avec une alimentation redondante. Le ZyWALL USG 2000 bénéficie de fonctions de sécurité avancée comme l’antivirus au niveau de la passerelle, le filtrage de contenu et la détection et la prévention d’intrusion. Il y a plus de 200 signatures protégeant le réseau contre les logiciels malveillants. Fournisseur Zyxel

D. R. D.R.

cc rÉSeauX Plate-forme d’échange de données pour systèmes mobiles


Produits

cc logistique - emballage cc Marquage

Fourches de détection

Ces fourches optiques sont pourvues de cellules photo-électriques barrages métalliques à émission infrarouge. La taille de leur faisceau lumineux permet de détecter des petits objets à partir de 0,8 mm à une cadence de 4 000 Hz sur les machines de convoyage ou d’assemblage. Aucun réglage n’est nécessaire : émetteur et récepteur sont déjà alignés. La gamme XUVR propose différents modèles de fourches avec des ouvertures de 30, 50, 80, 120 ou 180 mm et avec des profondeurs de 60 ou 120 mm. Elles se fixent avec deux vis et se raccordent par connecteur. Fournisseur Schneider Electric

Capteur de vision autonome

Ce capteur a été conçu pour résoudre les applications de vision industrielle sur les machines, de manière intuitive et flexible. Il comprend l’objectif, l’éclairage à DEL rouge et son électronique, le tout dans un boîtier ultracompact. La configuration s’effectue par PC via une connexion Ethernet et un logiciel fourni avec le produit. Il est disponible en deux versions en fonction des outils de contrôle installés. Le SVS2 peut mémoriser jusqu’à vingt programmes sélectionnables via une entrée numérique ou Ethernet. Il est capable d’effectuer plusieurs contrôles simultanés et différents de l’objet, réduisant ainsi le temps et les coûts de fonctionnement. Différentes typologies sont disponibles : luminosité, contraste, position, largeur, comptage, contour et forme sur 360°(modèle AOR uniquement). Fournisseur Datalogic

cc eMballage Machine à coussins d’air

En divisant le boudin de rembourrage en tronçons, à la longueur souhaitée, cette machine est capable d’alimenter en coussins d’air jusqu’à 24 postes d’emballage. Le pilotage s’effectue par capteurs et les emballeurs n’ont plus qu’à séparer les coussins d’air dans environ 5 % des cas. Cette automatisation partielle permettrait de traiter jusqu’à 10 cartons à la minute. L’Airplus BagSeparator traite tous les formats de films fournis par le fabricant, à une vitesse de course de 10,5 m/min. La machine peut ainsi gérer 400 cartons standard/h, garnis chacun de 8,5 litres de matériels de remplissage pour des coussins de 200 x 120 mm. Fournisseur Storopack Packaging Systems France S.A.S.

Indicateur de renversement

Ce dispositif de taille réduite, positionné à l’extérieur de l’emballage, permet de savoir si le colis a été couché à 90° alors que l’emballage était conçu pour voyager debout. Un numéro de série unique a été ajouté, afin d’éviter tout malentendu, ainsi qu’un système évitant les déclenchements non souhaités lors des décollages d’avions ou des vibrations de transport. Le dispositif fonctionne avec une petite pastille métallique, qui, lorsqu’elle est libérée, peut se déplacer dans une sorte de petit labyrinthe sans possibilité de retour. Elle indique ainsi s’il y a eu un renversement du colis plus ou moins prononcé. Fournisseur Tilt-Import

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Produits

cc équipement général cc EnvironnEmEnt

Ensemble de filtration

nologies (OMR, BCR, OCR et Datamatrix). Les mises sous plis traitent sans réglage les enveloppes de petits ou moyens format et, simultanément, le format C4 dans un encombrement de 9 m2. Fournisseur Pitney Bowes France

Ombrière photovoltaïque

Non seulement cet équipement nettoie un circuit en filtrant et récupérant les boues dans une poche de 50 microns grâce à un circulateur, mais encore il agit contre la corrosion en fixant les oxydes ferriques en suspension à l’aide d’une bougie magnétique. Il est destiné aux installateurs chauffagistes et aux bureaux d’études. L’Ecofildeb traite les réseaux de chauffage et les réseaux d’eau glacée des collectivités et petites industries (jusqu’à 400 m3 en réseau fermé). Grâce à sa double action, il rétablit les rendements énergétiques et réduit les opérations de maintenance. Il est fourni avec les pompes et vannes requises. Il vient se placer en dérivation sur le réseau, en retour de l’installation qu’il protège. Fournisseur Permo Industrie

Cette ombrière est composée de quatre profilés avec une vue d’aluminium de 84 mm et des modules photovoltaïques. Cette structure drainante en aluminium (AGS 6060 T5) permet de séparer le chemin de câblage et d’assurer une protection contre les intempéries. Les câblages électriques et les connecteurs intégrés sont invisibles. Pour une inclinaison idéale de 30 degrés plein sud, 1 kWc produit 1 000 kWh dans le nord et 1 300 kWh dans le sud. Eligible à la prime d’intégration au bâti, l’AA1462 se monte comme une verrière traditionnelle avec des fixations par serreurs. L’assemblage de la structure se fait uniquement par coupe droite et vissage. Le temps de fabrication et de pose est estimé à 20 min/m2. Fournisseur Kawneer France

Flight cases aluminium

cc équipEmEnt

Machine de mise sous pli

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Ces caisses de vol tout aluminium sont conçues sur mesure et 100 % recyclables. Elles sont adaptées au nucléaire, puisqu’elles permettent une décontamination optimale, mais aussi au transport des composants et des matériels électroniques, vu la bonne conductibilité électrique et thermique de l’aluminium et sa neutralité magnétique. Elles visent également la pétrochimie, grâce à la résistance à la corrosion du matériau. Fournisseur Rollerbox France

D.R.

Ces machines de gestion de courrier et de documents ont une capacité de traitement allant jusqu’à 1 million de plis par mois. Leur châssis qui raccourcit et simplifie le trajet enveloppe et papier, permet d’atteindre des vitesses allant jusqu’à 10 000 enveloppes par heure. Chaque alimenteur accepte jusqu’à 4000 documents. Grâce à son PC serveur embarqué à double disque (configuré en Raid 1), le pilotage du courrier ou de l’affranchissement avec nombre de plis aléatoires se fait automatiquement au bon tarif postal. Compactes et modulaires, les DI 4090, DI 4100, DI 6080 et DI 6100 sont équipées d’écran tactiles 17 pouces. Elles peuvent être dotées d’un à sept margeurs par ajouts successifs et hébergeant selon les lecteurs utilisés les tech-


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PRODUITS

cc BTP cc CONSTRUCTION Vitrage coulissant

Ce vitrage coulissant de grandes dimensions dispose d’une prise de vitrage de 32 mm (double ou triple) qui offre de très bonnes performances thermiques (Uw =1,5/Sw=0,46 ; Uw=1,3/ Sw=0,39) et acoustiques. Conçu dans une démarche de construction durable, il est destiné aux bâtiments HQE (haute qualité environnementale) ou basse consommation. Le 3200 se pose en neuf comme en rénovation. Il est composé d’une traverse ouvrant fabriquée en usine et de dormants à usinage réversible. Les peintures de finition sont certifiées Qualicoat, Qualimarine et Qualinod. Fournisseur Sepalumic SAS

Godet à déversement latéral

Ce godet reprend, transporte et vidange, en les dosant avec précision, différents matériaux : du sable, des poussières, des gravillons (jusqu’au 20/40) etc. Il les distribue de manière rapide et régulière, à droite ou à gauche, à une distance de 2,10 m ou de 1,50 m. Et ceci, sans consommer de puissance grâce à une vis sans âme. Il peut s’adapter sur un tractopelle, un bras télescopique ou une chargeuse de chantier. Il est garanti CE et autocertifié. Fournisseur Emily

Mini-transporteur électrique

Ce mini-transporteur électrique est alimenté par des batteries de différentes technologies offrant une autonomie de 4 heures de roulage. Il est piloté par radiocommandes et sa gestion est électronique. Monté sur chenilles, il peut franchir des escaliers, des pentes ou des enrochements. Maniable, rapide et léger, le DCTrak 450 dispose d’une benne

hydraulique et peut transporter 450 kg sur des pentes à 60 %. Il accepte un devers maximum de 30 %. Utilisable en intérieur comme en extérieur, il est en cours de validation à la RATP. Fournisseur Logiflore

Groupe électrogène

Ce groupe électrogène d’une autonomie de 4 heures repose sur la technologie Inverter qui garantit une haute qualité de courant et protège les appareils sensibles. En adaptant automatiquement le régime du moteur à la charge demandée, celle-ci permet de réduire les émissions polluantes et sonores et de consommer moins de carburant. L’Inverter Neo 3000 dispose deux prises 230 V et 12 V et de 5 prises USB, d’un compteur horaire et de diodes (DEL) de sécurité. Il peut se déplacer à l’aide d’un kit brouette muni d’une large poignée déployable. Fournisseur SDMO

Régulation par ventilation naturelle

Ces dispositifs d’évacuation naturelle de fumées et de chaleur (DENFC) permettent de réguler la température intérieure des bâtiments en utilisant la ventilation naturelle. En période de non occupation nocturne des locaux, ils évacuent l’accumulation de chaleur en fonction des conditions climatiques extérieures et intérieures. Dans la journée, les systèmes de ventilation utilisent l’air extérieur afin de rafraîchir les locaux. Optimisant la gestion énergétique des bâtiments, ils évitent un recours trop fréquent aux systèmes de climatisation. Fournisseur Souchier SA

LES UNITÉS DE MESURE SYSTÈME INTERNATIONAL A....................................................................Ampère A/m ............................ ampère par mètre Bq .......................................................... becquerel °C.................................................. degré Celsius C ................................................................. coulomb cd ................................................................ candela cd/m2 ...................... cd par mètre carré F............................................................................ farad h .......................................................................... heure H.......................................................................... henry Hz......................................................................... hertz J ..............................................................................joule K .......................................................................... kelvin kg .................................................... kilogramme lm .................................................................... lumen lx ................................................................................. lux m....................................................................... mètre m2.................................................... mètre carré m3..................................................... mètre cube m/s............................ mètre par seconde m/s2 ................................m/s par seconde min ..............................................................minute mol .................................................................... mole N ................................................................... newton Pa ..................................................................... pascal Pl.............................................................. poiseuille rad .................................................................. radian s ................................................................... seconde T ............................................... tesla V ................................................. volt VA ..................................................... voltampère W........................................................................... watt Wb ...................................................................weber Ω ............................................................................ ohm Autres abréviations Å.............................................................. angström atm............................................... atmosphère bar ........................................................................... bar dB .................................................................. décibel dpi ....................................... point par pouce g ..................................................................gramme G.......................................................................... gauss cal .................................................................. calorie ch ...............................................cheval vapeur c/s ................................. cycle par seconde eV ....................................................électronvolt Go ........................................................ giga-octet gr ........................................................................ grade Kbit .......... kilobit (1 Kbit=1 024 bits) km/h......................kilomètre par heure Ko ........................................................... kilo-octet kWh......................................... kilowattheure l ..................................................................................litre Mo ................................................... méga-octet Mx ............................................................. maxwell Po ........................................................................ poise t ...........................................................................tonne tr ..............................................................................tour tr/min ............................. tour par minute

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PARCOURS

3DIMENSIONSDE

LES

André-Jacques Auberton-Hervé PDG-COFONDATEUR DE SOITEC

e silicium sur isolant (SOI, et l’a épousée à 20 ans. Aujourd’hui, pour Silicon On Insulator), à entre ses voyages incessants, ses mulla base des puces électroni- tiples engagements professionnels, sa ques les plus performantes famille et sa passion pour la voile, il est d’IBM, AMD et Freescale, lancé dans une perpétuelle course contre provient d’une société française : Soitec. la montre. À sa tête – depuis sa création en 1992 –, le très charismatique André-Jacques Auberton-Hervé passe pour une figure emblé- L’HOMME matique de la « Silicon Valley » française cc Un communicant dans l’âme autour de Grenoble. Symbole du succès La vie d’André-Jacques Auberton-Hervé resà la californienne, son ascension excep- semble à un éternel voyage. Né en 1961 au tionnelle suscite autant l’admiration que Maroc, dans une famille d’origine bordele respect. Il a réussi à imposer sa tech- laise, il suit son père, juriste d’entreprise, nologie comme une spécialité française dans ses pérégrinations professionnelles. incontestée dans le monde. Il a fallu beau- Au Maghreb, à Bordeaux puis à Compiècoup d’audace, de persévérance et de tra- gne, près de Paris, où il passe l’essentiel vail pour en arriver là. « Nous avons eu de son enfance. De ses parents, il hérite aussi la chance de sortir le bon produit au un goût naturel pour la culture classique. bon moment, complèteCamus et Van Gogh figut-il. La gestion du temps LA MAÎTRISE rent en bonne place dans DU TEMPS est souvent primordiale EST UNE OBSESSION ses occupations favorites. dans le succès d’une inno- POUR CE MANAGER « J’aurais pu être un littévation. » La maîtrise des TOUJOURS PRESSÉ. raire », remarque-t-il. Sa heures qui passent constisœur le sera et finira protue d’ailleurs une obsesfesseur de langues étransion constante chez cet homme toujours gères. Mais pas lui. Son inclinaison pour pressé. C’est quelque chose d’inné en lui. les maths sera plus forte. Il transmettra Avec un bac à 16 ans, un diplôme d’ingé- d’ailleurs ce virus à l’un de ses deux garnieur à 21 ans et un doctorat à 24 ans, il çons, aujourd’hui ingénieur préparant un veut toujours avoir un temps d’avance. De mastère en innovation. même, il a rencontré sa femme à 15 ans Près de Grenoble, les loisirs de montagne

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sont à portée de main. Aussi profite-t-il du peu de temps libre que son travail lui laisse pour aller s’oxygéner sur les pistes de ski. Ses vacances, il les passe en famille. Aux beaux jours, il s’exerce volontiers à son sport favori, la voile, sur son bateau personnel. De nature joviale, l’homme est apprécié pour son charisme et la force de ses convictions. « C’est quelqu’un de très sympathique avec qui il est très agréable de discuter même quand on n’est pas d’accord avec lui », estime Jean-Pierre Della Mussia, ancien directeur de la rédaction d’Electronique International. Aux interlocuteurs, qui tentent de mettre en doute ses certitudes, il oppose un sourire charmeur. Le sourire fait d’ailleurs partie de son mode naturel d’expression. L’air décontracté et toujours posé, il sait manier la communication à merveille. « C’est un communicant dans l’âme. Il domine parfaitement ses sujets. Il est très clair dans ses réponses. Tout ce qu’il dit semble rationnel. Au final, son discours est convaincant, même si, dans le fond, il cache des failles », explique Jean-Pierre Della Mussia. Par sa classe, son allure et ses capacités de persuasion, le personnage inspire confiance.

L’INGÉNIEUR cc

Une passion : les semi-conducteurs

Élève-ingénieur à l’École centrale de Lyon, il manifeste un intérêt tout particulier pour l’informatique et les microprocesseurs, des technologies alors en pleine ébullition aux États-Unis. « Avec des copains, on s’amusait à réaliser toutes sortes de programmes sur cartes perforées », se rappelle-t-il. Grand admirateur de Bill Gates et de Steve Jobs, respectivement

T. GOGNY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES

Dans la « Silicon Valley » française, près de Grenoble, André-Jacques Auberton-Hervé s’impose comme une référence incontournable. Admiré pour son succès à la californienne, il est aussi respecté pour son audace, sa persévérance et son charisme. Homme de conviction, visionnaire, il a su faire du silicium sur isolant la spécialité incontestée de Soitec dans le monde. Face à la tempête que traverse aujourd’hui la société, il se démarque des grands patrons en gardant le cap sur le long terme. Portrait d’un homme pressé, père de l’une des réussites françaises les plus marquantes dans les semi-conducteurs.


PARCOURS

cc SES 3 DATES CLÉS

VIDÉO c Les secrets de la technologie SOI en vidéo sur www.industrie-technologies.com

1980 Il entre à l’École centrale de Lyon. 1984 Il publie ses résultats de recherche sur le silicium sur isolant. 1992 Il cofonde Soitec avec son collègue Jean-Michel Lamure.

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www.industrie-technologies.com

PARCOURS

Un iPhone. Le produit de l’une de ses idoles, Steve Jobs, le patron d’Apple. Il dispose aussi d’un BlackBerry, indispensable pour rester en contact avec ses collaborateurs, ses partenaires et ses proches.

Face à la crise, il faut se creuser les méninges pour imaginer des solutions innovantes de réduction des coûts autres que les licenciements.

Un sextant. Son outil de prédilection lorsqu’il exerce son sport favori : la voile. Ainsi, pas de risque de perdre le cap.

fondateurs de Microsoft et d’Apple, il fera tout pour avoir comme eux, l’esprit d’innovation et l’audace chevillés au corps. De là est née sa grande passion pour les semi-conducteurs. Son diplôme d’ingénieur en poche, il se lance dans la recherche en menant une thèse de doctorat au CEA-Leti (le laboratoire d’électronique du Commissariat à l’énergie atomique), à Grenoble, sur le silicium sur isolant. En 1984, il profite de la conférence IEDM, l’événement de référence dans les semi-conducteurs, en Californie, pour donner une communication sur les principes de réalisation de transistors Cmos en silicium sur isolant (SOI). Il n’a que 23 ans. Du jamais vu à une manifestation scientifique de ce niveau. Les résultats sont immédiats. Le SOI devient l’objet de toutes les attentions. Les contrats affluent en cascade au CEA-Leti. Les demandes de partenariats industriels aussi, le développement s’accélère. Ce qui n’était qu’une curiosité de laboratoire devient un sérieux sujet de recherche appliquée. Les retombées industrielles ne tarderont pas à se concrétiser. Thomson (aujourd’hui ST Microélectronics) en est le premier bénéficiaire pour ses marchés militaire et spatial. En tant que chargé de mission au CEA-Leti, André-Jacques Auberton-Hervé réalise trois transferts de technologie vers l’industriel français. « Cette capacité de faire déboucher une technologie me confère une grande fierté », confesse-t-il. Sa contribution aux

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Une Daruma Doll. Une tirelire en porcelaine peinte à son effigie en bleu, blanc, rouge. C’est un porte-bonheur japonais reçu en cadeau de la part des représentants de Shin-Etsu Handotai, l’un de ses deux licenciés dans le monde.

avancées de l’industrie microélectronique lui vaut d’être récompensé par le prix américain Semi Award en 1999.

LE MANAGER cc

Un entrepreneur visionnaire

Soitec est née d’une idée visionnaire: audelà des applications niches dans le spatial et le militaire, qui apprécient le SOI pour sa résistance aux rayonnements ioniques, il existe un marché de masse dans l’informatique grand public potentiellement demandeuse de ce substrat innovant. Cette vision, les deux fondateurs la partagent: AndréJacques Auberton-Hervé et Jean-Michel Lamure, son collègue du CEA-Leti. Entre eux, l’entente est parfaite. La complémentarité aussi: la répartition des rôles se fait naturellement. À ce dernier, le développement industriel. Au premier, l’interface avec le marché. Le succès est au rendez-vous. De quatre personnes au départ, la start-up passe, en dix ans, à près de 1000 personnes, avec quatre usines et des clients en Europe, aux États-Unis et en Asie. Le chiffre d’affaires atteint 372 millions d’euros sur l’exercice 2006-2007. Parmi les clients, figurent des noms aussi prestigieux que IBM, AMD ou Freescale. Le patron de Soitec gagne ses galons de manager modèle en décrochant le prix de l’Audace créatrice de Fimalac en 2006 puis le trophée de l’Entrepreneur innovant de l’Insead en 2007.

Dans son rôle de manager, il se fie à son instinct. « Pour bien gérer une start-up, il faut savoir s’entourer de la bonne équipe, comprendre le marché et anticiper les évolutions », estime t-il, fier d’avoir réussi sans passer par une école de management. Au départ, Soitec s’accommode d’un procédé de fabrication de tranches SOI créé pour des applications niches. « Le secret de notre réussite réside dans notre capacité à nous remettre en cause en cours de route en développant un autre procédé adapté au marché des grands volumes. Nous n’avons mis que cinq ans pour faire passer ce procédé du labo au stade industriel », s’enorgueillit-il. Mais il ne parvient pas à séduire Intel, numéro 1 mondial des semi-conducteurs, qui préfère jusqu’ici améliorer la conception de ses microprocesseurs plutôt que d’adopter le SOI. Il n’anticipe pas, non plus, la crise. Depuis deux ans, les commandes chutent et les pertes s’accroissent. Mais pas question de réagir en licenciant à tour de bras. Pour réduire les coûts fixes, il imagine des solutions originales comme la mise à disposition du campus Minatec d’un volant de personnel. Confiant, il s’accroche à l’espoir de voir l’orage passer. Avec la miniaturisation, les réfractaires au SOI finiront tôt ou tard par changer d’avis. Il en est persuadé. cm ccRIDHA LOUKIL rloukil@industrie-technologies.com

T. GOGNY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES

ccSES 3 OBJETS FÉTICHES


FICHE MÉTIER

SA MISSION c Comprendre et modéliser le fonctionnement des marchés ou des actifs financiers constitue le cœur de l’activité de l’ingénieur financier.

ENVIRONNEMENT

Pour les plus critiques, ce sont les sorciers de la finance. Pour les autres, l’ingénieur financier est avant tout un ingénieur comme un autre. Au problème de la volatilité des marchés, des taux d’intérêt ou de change, il répond par un modèle adapté. Ses outils : des mathématiques et des probabilités… pour le meilleur et pour les subprimes.

MÉTHODE

Ingénieur financier : l’amour du risque c Il ne modélise pas pour l’amour de l’art. Son but est d’aider les traders et autres intervenants à mieux maîtriser l’incertitude. Il sera un interlocuteur du responsable des risques, établissant des simulations pour mesurer l’exposition au risque d’une banque, d’une compagnie d’assurances ou d’une société de bourse… c C’est aussi l’ami des traders. La volatilité des taux de change ou d’intérêt ou du cours des actions sont autant d’occasion de gain, pourvu que le trader sache les anticiper. Pour se décider, ce dernier utilise les modèles des ingénieurs financiers.

B. LEVY

LE CONSEIL DU PRO

« Rien ne me prédestinait à ce métier. C’est par la macro-économie que je suis arrivée à la finance. J’apprécie la variété de ce que je fais. Loin d’être enfermée dans mon bureau, j’ai beaucoup de contacts avec les services juridiques, comptables et techniques. L’allocataire d’actifs est au cœur de l’entreprise. »

DES SALAIRES SOUS SURVEILLANCE Un débutant pouvait espérer commencer aux alentours de 35 000 euros brut par an avant la crise. Depuis, les besoins sont moins nombreux et les salaires ont baissé.

OUTIL MÉTIER

cc CHLOÉ MAYER DIPLÔMÉE DE L’ENSAE, ALLOCATAIRE D’ACTIFS, AXA FRANCE

c Conséquence logique : certains ingénieurs utilisent leurs connaissances pour créer des produits financiers. En forçant le trait, l’idée des subprimes est sûrement née dans la tête d’un ingénieur financier, qui a voulu résoudre le problème : « Comment prêter aux ménages les moins solvables sans prendre trop de risques ? ». Il n’a visiblement pas trouvé la bonne réponse.

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FICHE MÉTIER

MÉTHODE

Ingénieur financier : l’amour du risque QUELLES COMPÉTENCES ?

ENVIRONNEMENT

c Ce métier est fait pour les très forts en maths. La théorie financière regorge de mathématiques appliquées et d’utilisation de modèles probabilistes. Le secteur financier s’est donc intéressé aux écoles d’ingénieurs. Ces dernières forment des cadres capables de rendre l’avenir moins incertain grâce à une modélisation ad hoc. Pour cela, la maîtrise des logiciels informatiques est indispensable.

c New York et Londres restent les deux poumons de la planète finance. Même dans un bureau à la Défense, l’ingénieur financier devra savoir communiquer dans la langue de Shakespeare… et surtout de Rockfeller. c Des nerfs d’acier quand la crise survient. Les ingénieurs financiers ont été montrés du doigt à l’occasion de la crise des subprimes et de ses répliques.

c Un diplôme d’ingénieur plus ou moins généraliste est une bonne base. Il sera utilement complété d’un troisième cycle ou par une année passée en école de commerce ou dans une université. Renseignez-vous sur la qualité des diplômes, sur ce que sont devenus les anciens étudiants. Cette année d’études supplémentaire peut être aussi l’occasion d’aller perfectionner votre anglais en allant suivre un cursus au Royaume-Uni ou aux États-Unis. c L’ENSAE (École nationale de la statistique et de l’administration économique) propose des formations plus que recommandables. Entre école de commerce et d’ingénieurs, elle formait initialement les statisticiens de l’Insee. Signe de temps, elle a élargi les formations proposées vers la finance notamment. c La crise financière a conduit économistes et responsables politiques à mettre en cause la formation dispensée dans les cursus financiers: trop de mathématiques, pas assez d’histoire. Soit une connaissance probabiliste du risque au détriment de la réflexion philosophique. Le financier du futur aura-t-il la culture classique d’un honnête homme ?

OÙ EXERCER SES TALENTS ?

ET APRÈS ?

c C’est une lapalissade: un ingénieur financier travaillera… dans le secteur financier. Ce dernier est relativement vaste: il compte bien sûr les grandes banques généralistes, mais aussi les banques dites d’affaires ou d’investissements, les compagnies d’assurances et tous les organismes financiers.

L’ingénieur financier trouvera naturellement sa place au sein d’une place de marché.

Les plus grandes entreprises peuvent aussi recruter des ingénieurs financiers. Émettant des titres sur les marchés, elles ont des besoins assez proches des institutions financières quant à l’évaluation du risque. Sans parler de celles qui ont en leur sein une salle de marché, notamment pour gérer leur trésorerie et couvrir leurs différents risques.

c Toutes les mobilités sont possibles dans le secteur financier. Un ingénieur financier pourra progresser en rejoignant un établissement de plus grande taille, en passant de la banque à une grande entreprise. c Comme dans tous les secteurs, l’évolution passe souvent par l’encadrement d’équipes. L’ingénieur financier fera moins de calculs et les fera faire à son équipe. Des qualités managériales sont donc indispensables. c Ceux qui aiment surtout l’informatique pourront rejoindre une SSII, où ils deviendront chef de projet : ils superviseront l’élaboration des logiciels et autres progiciels utilisés par le système financier.

c Ne limitez pas vos recherches à la France. Là où il y a une place financière, il y aura des postes à pourvoir. Alors pourquoi pas Shanghai ou Moscou ? Tokyo ou Londres ? RÉA

MÉTIER

OUTIL

c Si la vue d’un chroniqueur boursier vous donne envie de faire la révolution, passez votre chemin. Autrement dit, pour être un bon ingénieur financier, il est impératif de s’intéresser au fonctionnement des bourses de valeur. Avoir un petit portefeuille, faire partie d’un club d’investissement sont des petits plus qui favoriseront votre première embauche.

QUELLE FORMATION ?

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ccCHRISTOPHE BYS cbys@industrie-technologies.com


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PARCOURS

Choisissez votre clan avec notre carte de France des réseaux.

CAMPUS Pour gagner en force de frappe et en crédibilité sur les scènes nationale et internationale, les écoles d’ingénieurs se rapprochent pour créer des communautés de moyens Source : Éducation nationale plus ou moins intégrales. Cette course à la taille critique est recherchée par les établissements pour gagner en notoriété. Industrie et Technologies se fait le témoin de ces mariages réussis. DE 250 À 224 Le nombre d’écoles d’ingénieurs a reculé de 10 % entre 2003 et 2008.

’union fait la force : chaque année, des écoles d’ingénieurs font leur cette maxime. Association, collegium, alliance stratégique, fusion… Quel que soit le nom qu’elles donnent au rapprochement qu’elles opèrent, elles visent toutes un même but : gagner en visibilité… internationale si possible. Ce mouvement n’est pas nouveau mais il s’accélère, selon Paul Jacquet, le président de la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs. Ces dernières années, ce sont ainsi Centrale Paris et Supélec qui ont opéré une alliance stratégique. Les deux écoles toulousaines, Sup’Aéro et de l’Ensica se sont

L

rassemblées pour fonder l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace (Isae). Autres fusions : celle de l’Ensbana et de l’Enesad qui a donné naissance au nouveau grand établissement AgroSup Dijon, ou encore l’Essaim et l’Ensitm qui ont créé l’Ensisa. cc Se

regrouper pour obtenir une assise internationale

Cette recomposition du paysage, qui se fait à grande vitesse vue de la fenêtre des établissements, repose d’abord sur le besoin – ardent – d’acquérir une masse critique (en nombre d’étudiants et en matière de recherche surtout). « L’effet de taille est essentiel car il permet d’avoir

plus de moyens, une solide capacité d’investissement, une offre de formation diversifiée et une interdisciplinarité », souligne Olivier Fourure, le directeur général de l’Isae. La multiplicité des départements recherche leur permet par exemple de couvrir davantage de domaines. Les douze écoles composant le réseau ParisTech, initié en 1991, s’enorgueillissent ainsi de couvrir la totalité des disciplines de l’ingénieur. AgroSup Dijon, du fait du rapprochement, affirme, lui, s’imposer comme « un acteur qualifié pour l’ensemble de la filière agroalimentaire », estime Gérard Bouchot, son directeur général. Cette course à la taille leur permet également d’obtenir une nouvelle assise internationale. Selon Hervé Biausser, le directeur du groupe des écoles Centrale (Paris, Lille, Nantes, Lyon, Marseille), c’est l’aura du réseau qui leur a permis de se développer hors de France. « Elle a conduit nos partenaires chinois à nous

Les principaux réseaux

c GROUPE

DES ÉCOLES CENTRALES Membres Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Paris, Pékin 6 000 étudiants

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c RÉSEAU

DES INSA Membres Lyon, Rennes, Rouen, Strasbourg, et Toulouse 11 300 étudiants

c GROUPE

DES ÉCOLES DES MINES Membres Albi, Alès, Douai, Nantes, Nancy, Paris, Saint-Etienne 6 200 étudiants

c INSTITUT

TÉLÉCOM Membres Télécom ParisTech, Télécom SudParis, Télécom Management, Télécom-Bretagne, Eurecom, Télécom Lille 5 400 étudiants

c RÉSEAU

POLYTECH c UNIVERSITÉS DE TECHNOLOGIE Membres Lille, Membres Paris UPMC, Paris Compiègne, Sud, Montpellier, BelfortOrléans, Nantes, Montbéliard, Annecy, Marseille, Troyes, Shanghai Nice, Grenoble, 9 500 étudiants Clermont-Ferrand, Tours. 12 000 étudiants

D. R.

Écoles d’ingénieurs Chacun cherche son clan


PARCOURS

ccJean-Louis BiLLoët directeur général de l’insa rouen

D. R.

« Plus on est grand, plus on pèse dans les grands débats sur l’enseignement supérieur. Autrement, on subit. »

solliciter pour la création de l’École centrale de Pékin en 2005 », commente-t-il. Autre illustration, celle de l’Isae. En 2006, avant la fusion, les deux écoles totalisaient 15 % des étudiants étrangers. Ils étaient 26 % à la rentrée 2009. Si les motivations se ressemblent, la nature des mariages diffère. Certains établissements optent pour une totale communauté de biens dans le cadre de regroupements, réalisés souvent à l’échelle d’un territoire. AgroParisTech, né de la fusion de l’Ina-PG, l’Engref et l’Ensia, s’est dotée d’une gouvernance unifiée : une seule équipe préside aux destinés de l’établisse-

ment. Dans d’autres cas, chaque partie conserve les spécificités de sa formation, voire sa marque originelle, tout en mutualisant leurs services. C’est le cas à l’Enisa, l’Isae, l’Institut polytechnique de Bordeaux ou bientôt à l’Insa Normandie. Autre modèle : les associations et les mises en réseau comme celles réalisées par les Insa, les Écoles des mines ou l’Institut télécom ont des rapports moins fusionnels, pensés à l’échelle nationale. Chaque école y conserve son diplôme et son indépendance mais profite de la force de frappe de l’alliance. Divers moyens sont mutualisés notamment le recrutement des étudiants étrangers fondé sur les mêmes critères de sélection. « L’admission sur titre via le concours Casting, en vigueur depuis trois ans, est ainsi commune», explique Hervé Biausser, des Écoles centrales. cc Des

alliances donnent naissance à de nouveaux diplômes

Il n’est pas rare qu’une simple mise en commun d’intérêts monte progressivement en puissance. C’est ce qui s’est passé pour ParisTech. Au départ, quelques représentants des dix écoles se retrouvaient régulièrement et décidaient de leurs orientations stratégiques. Chaque établissement versait une cotisation afin

ParisTech regroupe neuf laboratoires de recherche dont celui consacré à l’optique basé à Paris.

Pour Isae, l’effet de taille est essentiel car il permet d’avoir plus de moyens et une offre de formation diversifiée.

de mener diverses actions communes. « Depuis, en 2007 précisément, ParisTech a gagné le statut d’établissement public bénéficiant ainsi de dotations d’amorçage de l’État. Une équipe dédiée est en place à temps complet et certains diplômes sont désormais décernés sous le sceau ParisTech », précise Jacques Bringuez, délégué à la communication. Et à croire les principaux intéressés, aucune école ne ferait machine arrière. Les alliances ont permis de créer de nouveaux produits pédagogiques comme les nombreux doubles diplômes initiés à l’étranger par les écoles Centrale. Les bénéfices en termes de notoriété sont indiscutables notamment auprès des entreprises. À ParisTech, 70 mécènes cofinancent des chaires ou des instituts. Et 140 millions d’euros ont pu être levés. Côté recrutement, l’Ensisa a pratiquement doublé le nombre de ses inscrits depuis 2007. Le futur Insa Normandie ambitionne, lui, un gain de près de 500 étudiants. Pas d’angélisme pour autant car, comme le résume Jean-Louis Billoët, « lorsqu’on a vécu des décennies en célibataire, le changement de vie n’est pas toujours simple ». cm ccCéline laCourCelle redaction@industrie-technologies.com

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INTELLIGENCES

Retrouvez les principaux avis et travaux de recherche sur le BPA.

ccENJEUX

DÉBAT

Bisphénol A Le sevrage sera difficile

On le surnomme BPA et il est devenu une vedette médiatique involontaire. Le bisphénol A a fait les gros titres pour son utilisation dans la fabrication des biberons… Mais il est en réalité présent dans de nombreux autres produits en ùatière plastique de notre vie quotidienne. Où le trouve-t-on exactement ? A-t-il un effet sur l’organisme ? Doit-on le considérer comme dangereux ? Et si oui, quels substituts sont envisageables ? Décryptage signé Industrie & Technologies.

ur les 3,8 millions de tonnes de bisphénol A (BPA) produites annuellement dans le monde, 66 % servent à fabriquer du polycarbonate et 30 % des résines époxy. Parmi ces dernières, 11 % revêtent des boîtes et canettes et 3 % du polycarbonate sont utilisés dans la fabrication de bouteilles et d’emballages.

S

cc

SON RECENSEMENT RESTE À FAIRE

Mais obtenir plus d’information s’avère délicat. « L’inventaire des produits contenant du BPA reste imprécis », indique Marie Favrot, directrice de l’évaluation des risques nutritionnels à l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa). Rien, en effet, n’oblige les industriels à communiquer sur le sujet. Si cer-

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tains récipients en polycarbonate portent, sur leur étiquette, un symbole en forme de triangle intégrant le chiffre 7, établir une liste précise de l’ensemble des produits concernés n’est pour l’instant pas possible. L’entrée en vigueur de la réglementation Reach n’y changera rien. « Ce règlement vise les substances considérées comme dangereuses, ce qui n’est pas le cas du BPA », tranche Olivier Draulette, le délégué général du Syndicat national des fabricants de boîtes, emballages et bouchages métalliques (SNFBM). Le 15 janvier dernier, l’agence américaine de sécurité sanitaire de l’alimentation et des médicaments (FDA) a annoncé son soutien à une réglementation qui faciliterait la collecte d’informations sur l’utilisation de ce produit. De son côté, l’Afssa envisage, comme d’autres pays, un recensement détaillé des dérivés du BPA, ainsi que des travaux sur l’exposition du consommateur français à ce produit.

cc

SES EFFETS SONT CONTROVERSÉS

Étudié dans les années 1930 pour sa capacité à mimer l’action des œstrogènes en se fixant aux récepteurs de ces hormones sexuelles féminines, le BPA a finalement été relégué au profit de molécules plus actives, avant de réapparaître avec le développement des plastiques. Depuis,

les études s’enchaînent au rythme des doutes sur les possibles effets délétères du BPA sur le cerveau, les fonctions cardiovasculaires, les organes reproducteurs, l’intestin, le système immunitaire associé à ce dernier ou même son éventuel impact sur l’obésité. Avec un intérêt particulier pour les périodes sensibles avant et après la naissance. Reste que cette avalanche de données ne suffit pas à faire un consensus, comme en témoignent les atermoiements des principales agences d’évaluation sanitaire (lire ci-contre). Parmi les points d’achoppement figure la question de savoir si le BPA se retrouve réellement sous forme libre en présence des organes sur lesquels il pourrait avoir un effet. Une chose est sûre : sous forme polymérisée, il n’a pas d’effet biologique. Toute la question est alors de savoir s’il est libéré et en quelle quantité. Une augmentation de la température – lorsque l’on chauffe un biberon par exemple – ou l’effet à long terme du pH peuvent dégrader le matériau. « La migration dépend à la fois du vernis et du produit », précise Christian Wallbrou, le directeur du Laboratoire d’études et de recherche des emballages métalliques (Lerem). Quoi qu’il en soit, selon les chimistes américains par la voix de l’American Chemistry Association, le BPA ne s’accumule

FOTOLIA ; D.R.

Les agences sanitaires infléchissent leur position Février 2010 L’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) invite les experts des États membres à une réunion sur la problématique du BPA. 29 janvier 2010 L’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) décide de poursuivre son expertise sur le sujet et recommande l’acquisition de nouvelles données scientifiques. 15 janvier 2010 En se basant sur des études récentes, la FDA (Food and Drug Administration) indique être préoccupée des effets potentiels du BPA. Octobre 2009 Suite à la publication de nouvelles études, l’Afssa décide d’évaluer l’intérêt de mener une nouvelle expertise sur le BPA. Juillet 2009 Dépôt d’une proposition de loi par le Sénat français pour interdire le BPA dans les produits destinés à l’alimentation. Juillet 2008 et janvier 2007 L’Efsa affirme l’innocuité du BPA. 24 octobre 2008 L’Afssa estime que chauffer moins de 10 minutes des biberons en polycarbonate au micro-ondes ne pose pas de problème particulier.


INTELLIGENCES

Le BPA, une molécule omniprésente bisphénol A est un composé chimique organique issu de la réaction entre le phénol et l’acétone. Les résines époxy, utilisées dans plus de 85 % des boîtes de conserve et dans certaines canettes pour éviter que le contenu n’attaque le métal, sont synthétisées à partir de BPA. Sa forme polymérisée, le polycarbonate, présente de bonnes caractéristiques de résistance et de transparence : elle est utilisée pour fabriquer des biberons, des bonbonnes pour les fontaines à eau mais aussi de nombreux produits de la vie courante comme des lunettes, des casques, des stylos, des CD, des tickets de caisse…

FOTOLIA ; D.R.

c Le

pas dans l’organisme. Il y serait métabolisé. « C’est exact mais l’omniprésence de ce produit fait que nous y sommes confrontés en permanence », objecte Éric Houdeau, chercheur à l’Institut national pour la recherche agronomique (Inra) de Toulouse et auteur d’une récente étude sur l’impact des faibles doses de BPA sur l’intestin. « On peut considérer que l’intestin n’est jamais en présence de ces

quantités, puisque la dose journalière acceptable (DJA), qui sert de référence légale pour les industriels, est définie en divisant par cent la dose à laquelle aucun effet biologique néfaste n’est observé chez l’animal. Mais nous estimons qu’on est trop près des seuils, d’autant plus que la DJA ne tient compte que des expositions orales, alors que certaines études indiquent un passage à travers la peau. »

cc

LES ALTERNATIVES SONT RARES

Face à l’inquiétude croissante des mères, les rayons biberons se sont récemment enrichis de produits garantis sans BPA. « Ce sont des produits en polypropylène, un plastique un peu plus souple et un peu moins transparent que le polycarbo-

nate. Les industriels utilisent aussi des polyamides et du polyéthersulfone, un plastique légèrement jaune obtenu à partir de bisphénol S », détaille Michel Loubry, le directeur de Plasticseurope, l’association des producteurs européens de matières plastiques. Le bisphénol S est une molécule en tout point identique au BPA, si ce n’est que le groupement central carboné (C3H6) est remplacé par un groupement soufré (SO2)… Il se révèle être « un autre perturbateur endocrinien », indique Marie Favrot, de l’Afssa ! Du côté des boîtes et des canettes, les performances des résines époxy semblent difficiles à égaler. « Elles offrent les meilleures capacités en termes de formabilité de la boîte, de durabilité des produits, de résistance à la corrosion, d’absence de goût, d’étanchéité microbiologique et de compatibilité avec tous les types de produits et de boîtes », estime Olivier Draulette, du SNFBM, qui reconnaît toutefois que, face à la montée en puissance de cette préoccupation au sein du grand public, « tous les fabricants s’intéressent à des solutions alternatives : vinyle, acrylique, polyester ou oléorésine. Mais aucune ne s’avère aussi performante ni aussi sécurisante que les résines époxy ». L’heure du sevrage n’a donc pas encore sonné… cm ccMURIEL DE VÉRICOURT mvericourt@industrie-technologies.com

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INTELLIGENCES

PAROLES D’AUTEUR Climat La guerre qui ne dit pas son nom

Le réchauffement climatique n’est pas qu’une affaire de spécialistes. Quoi qu’en disent les climatologues, les problèmes qu’il pose à la planète et aux hommes sont trop complexes pour n’être appréhendés que par une seule discipline. L’ouvrage sombre d’Harald Welzer, démontre brillamment la violence que pourraient générer les dérèglements de la météo dans les cent prochaines années. près avoir lu ce livre, vous ne qui produiront des États ou des modèles parlerez peut-être plus du sociaux, temporaires ou durables, sur lestemps qu’il fait de manière quels on ne sait rien, faute de s’y être jusaussi badine. Car les histoires liées au cli- qu’ici suffisamment intéressé. » D’ici à mat recèlent une violence cachée d’une 2050, rappelle ainsi l’auteur, le changetelle ampleur qu’elles pourraient devenir ment du climat pourrait jeter sur les demain la cause principale des guerres routes 200 millions de « réfugiés climadu XXIe siècle. Cette thèse, c’est celle que tiques »… qui demanderont asile aux développe Harald Welzer, psychosociolo- pays riches. Un phénomène qui prend gue allemand dans son dernier opus de l’ampleur alors même que nos pays nommé : « Les guerres du climat : Pour- essaient de fermer de plus en plus leurs quoi on tue au XXIe siècle ». Selon le cher- frontières aux immigrés. Ce double moucheur, spécialiste des mécanismes de la vement contraire constitue potentielleviolence, le réchauffement climatique va ment une bombe à retardement. engendrer des conflits majeurs dans les prochaines années dans toutes les régions cc Une prophétie difficile à croire du globe à cause des injustices qu’il pour les Européens génère. « Les conséquences de ce change- Très sombre –mais peut-il en être autrement sont injustement réparties parce ment lorsque l’on parle de violence ? –, ce que ceux qui en sont livre n’en est pas moins les principaux respon- D’ICI À 2050, éclairant. L’auteur envisables en subissent le LE CHANGEMENT sage d’ailleurs son œuvre moins de dommages et CLIMATIQUE comme un signal JETER qu’ils ont les plus gran- POURRAIT d’alarme à l’intention SUR LES ROUTES des chances de tirer 200 MILLIONS des gouvernants. Faute de prendre conscience profit de la situation », DE « RÉFUGIÉS »... argumente ainsi de toutes les conséquenl’auteur. Le conflit du ces du réchauffement Darfour, par exemple, serait en fait une climatique, ce n’est pas la Terre qui risque guerre pour la conquête des terres arables d’imploser mais le ciment qui constituait devenues de plus en plus rares avec la jusque-là nos sociétés. Mais, l’honnêteté désertification croissante de cette nous oblige à le confesser, la prophétie région. d’Harald Welzer est difficile à croire Si les pays occidentaux se sentent depuis les paradis climatiques que constiaujourd’hui à l’abri de ces dérèglements tuent des régions comme la France et – et donc de cette violence –, leur tran- l’Europe. cm quillité risque d’être de courte durée. « L’évolution du climat va entraîner une cc THIBAUT DE JAEGHER accumulation de catastrophes sociales tdejaegher@industrie-technologies.com

ccHARALD WELZER PSYCHOSOCIOLOGUE ET CHERCHEUR

ccLE LIVRE

LES GUERRES DU CLIMAT Pourquoi on tue au XXIe siècle ? Éditions Gallimard NRF Essais 365 pages 24,50 euros ccET AUSSI

L’imposture climatique (ou la fausse écologie). Claude Allègre enfonce le clou. Selon lui, le réchauffement climatique n’est qu’un mythe. Accusé de ne pas avoir les compétences nécessaires pour porter un avis éclairé sur ce phénomène, le chercheur, dans un entretien mené par le journaliste Dominique de Montvalon, reprend point par point les reproches qui lui sont faits. Il renvoie ses détracteurs à leurs propres contradictions… en pointant les conflits d’intérêts.

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Psychosociologue allemand et chercheur au centre interdisciplinaire de recherche sur la mémoire d’Essen, Harald Welzer a fait de la violence sa spécialité. Ses travaux permettent de mieux comprendre les causes de son émergence dans nos sociétés. Méconnu en France, l’auteur a déjà écrit de nombreux ouvrages sur ce thème. En 2007 notamment, il auscultait, dans un livre titré Les exécuteurs, les raisons qui poussent de bons pères de famille à se muer en bourreaux.

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A



cc SES 5 DATES

1973 Rejoint Nikon après son diplôme d’ingénieur en électronique de l’université de Chiba (Japon). 1975 Entre au bureau d’études de la division photo. 1997 Devient directeur général du bureau d’études de la division photo. 2004 Prend la direction du développement de tous les produits d’imagerie du groupe. 2009 Est nommé directeur R&D du laboratoire d’imagerie

ccNikoN

Fondé en 1917, Nikon fait partie des deux marques phares de l’optique dans le monde aux côtés de Canon. La photo constitue 60 % de son activité. Avec 23 700 personnes dans le monde, le groupe affiche un chiffre d’affaires de 8,9 milliards de dollars au 31 mars 2009.


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INTELLIGENCES

ccTETSURÔ GOTÔ DIRECTEUR R&D DE PRODUITS IMAGE DE NIKON

Demain des photos à 50 millions de pixels En vingt ans, l’imagerie numérique s’est banalisée grâce à une vertigineuse baisse des prix, doublée d’une amélioration prodigieuse de la qualité de l’image. Du QV-10 de Casio à 250 kilopixels, qui a donné le vrai départ de la photo numérique en 1994, aux reflex actuels à 24,6 megapixels, la progression technologique est fulgurante tant dans les capteurs que dans l’optique ou le traitement de l’image. Comment les technologies clés de l’imagerie numérique vont-elles continuer à évoluer ? Rencontre avec Tetsurô Gotô, le patron R&D en imagerie de Nikon.

R. JONES / SINOPIX / RÉA

La course aux pixels constitue le phénomène le plus frappant de l’évolution de la photo numérique. Est-elle aujourd’hui terminée ? Tetsurô Gotô. Non, elle n’est pas près de

s’arrêter. Même si les résolutions actuelles des capteurs d’images vont au-delà des besoins, la compétition sur le marché fait que cette course aux pixels va se poursuivre. D’autant plus que techniquement rien ne s’oppose à une telle évolution. Un capteur d’images se présente comme un circuit intégré, similaire à un microprocesseur ou une mémoire Flash. Or la miniaturisation récurrente en électrique fait qu’il sera toujours possible d’augmenter la résolution. D’ailleurs, des capteurs à 50 millions de pixels et plus existent déjà dans des applications pointues comme l’observation astronomique. Leur utilisation aujourd’hui sur des appareils photo se heurte à un simple problème de coût. Avec le cycle de maturation technologique et la réduction des coûts, la situation sera différente demain. Mais augmenter la résolution est une chose, améliorer la qualité de l’image en est une autre. Nous faisons attention pour que l’accroissement du nombre de pixels ne

se traduise pas par des détériorations en termes de sensibilité et de bruit. Le capteur Cmos, rejeté au départ par la plupart des fabricants, s’impose aujourd’hui sur tous les appareils reflex du marché. Comment expliquez-vous cette évolution ? T. G. Le capteur d’images Cmos offre de

nombreux avantages sur le capteur traditionnel CCD en termes d’intégration (les photosites et les circuits de traitement sont réunis sur la même puce), de rapidité (les photosites n’ont pas besoin d’éléments intermédiaires pour transmettre leurs informations au processeur d’images) et de consommation de courant (ce qui est bénéfique pour l’autonomie de l’appareil photo). La rapidité est utile non seulement pour la fonction vidéo, disponible aujourd’hui sur presque tous les appareils photo du marché, mais surtout pour saisir des objets se déplaçant à grande vitesse comme une voiture de course, une fusée dans le ciel, une balle de golf en vol ou une goutte de pluie qui tombe. Autre atout : la flexibilité puisqu’on peut, selon les besoins, mobiliser juste la partie du capteur qu’il faut,

ouvrant la voie à une multitude de fonctions impossibles à réaliser avec un capteur CCD. Mais ces avantages se paient normalement par du bruit et une baisse de la sensibilité. En nous appuyant sur notre longue expérience en imagerie, nous avons réussi à mettre au point des mécanismes de correction qui annulent ces défauts. C’est pourquoi, comme Canon ou Sony, nous développons nos propres capteurs Cmos. Chaque fabricant cultive aujourd’hui un savoir-faire unique, reflet de sa perception de la qualité de l’image. Alors pourquoi cette technologie n’équipe-t-elle pas encore les appareils photo compacts ? T. G. Tout simplement pour une raison

de coût. Un capteur Cmos de qualité photo revient aujourd’hui plus cher qu’un capteur CCD, une technologie plus ancienne et donc plus mature. Des marques comme Casio, Canon ou Sony commencent cependant à l’utiliser sur des appareils compacts. C’est le signe qu’une évolution irréversible est en marche. Je suis persuadé qu’à plus ou moins long terme, le capteur Cmos va évincer le capteur CCD. C’est juste une question de temps.

Des produits portables comme les baladeurs ou les téléphones mobiles commencent à troquer leur écran LCD contre un écran Oled. La photo est-elle prête à suivre ? T. G. L’écran, qui fait office de moniteur,

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INTELLIGENCES

Explorez l’histoire de la photo vue par Nikon.

Au-delà de la photo

Le Coolpix S1000pj projette les images avec une luminosité de 10 lm sur n’importe quel support.

c A l’instar du téléphone mobile, l’appareil photo numérique tend à offrir d’autres fonctions. Après l’intégration du GPS en 2008, Nikon lance en octobre 2009 le Coolpix S1000pj, le premier appareil photo faisant aussi office de projecteur. Plus besoin de téléviseur,

de micro-ordinateur ou de cadre photo. L’appareil suffit pour partager les images en les projetant avec une luminosité de 10 lm et une résolution de 640x480 pixels. Le moteur de projection est développé en interne sur la base d’un microécran LCD réflectif de 0,4 pouce

est un élément important d’un appareil photo. Il en constitue d’ailleurs le deuxième composant le plus coûteux après le capteur d’images. À l’instar de Canon, Samsung ou Sony, nous avons adopté la technologie Oled sur un appareil compact, le Coolpix S70 lancé à l’été 2009. L’écran utilisé mesure 3,5 pouces de diagonale et offre des fonctions tactiles multipoint. À ce stade, nous ne sommes pas prêts à étendre l’expérience aux appareils reflex. L’écran Oled, aussi intéressant soit-il en termes de luminosité, de contraste et de consommation, présente l’inconvénient d’afficher des couleurs trop vives, loin des couleurs naturelles.

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et une LED blanche. Très compact (9 cm3) il se loge dans le Coolpix S1000pj qui reste ainsi à peine plus gros que son équivalent sans projecteur (le Coolpix S70). Il consomme 3,9 W, et permet une heure de projection avec la batterie de l’appareil.

Plus gênant : sa durée de vie est trop courte à cause d’un vieillissement rapide des matériaux électroluminescents. Qu’en est-il de l’optique et du traitement de l’image, les deux éléments invisibles d’un appareil photo ? Ils semblent évoluer moins vite, non ? T. G. Erreur ! L’optique, qui constitue le

premier élément déterminant la qualité d’un appareil photo, avant le capteur et le moteur de traitement d’images, progresse en permanence. Nous travaillons sur la forme et la combinaison des lentilles. Nous mettons à profit les nanotechnologies pour réaliser des revêtements

de nanocristaux évitant par exemple les tâches de lumière qui apparaissent dans certaines conditions d’exposition. Le moteur de traitement d’images évolue également au rythme des avancées dans l’électronique et le logiciel. Le moteur Expeed, embarqué dans nos appareils, affiche aujourd’hui une puissance de traitement supérieure à celle des PC ! Que pensez-vous de la lentille liquide développée en France par Varioptic ? Pourra-t-elle remplacer demain l’optique rigide des appareils photo ? T. G. Je ne le crois pas. Cette technologie

est intéressante pour la fonction photo intégrée dans des terminaux portables comme les téléphones mobiles. Mais pas pour les appareils photo. La qualité des images est insuffisante même pour les compacts. C’est du moins la situation aujourd’hui. À cause de la pression sur des prix, l’industrie de la photo va t-elle tomber dans la « commoditisation » à l’instar de ce qui est arrivé à l’industrie du PC ? T. G. L’appareil photo numériquecons-

truit comme un PC à partir de trois composants clé standard – capteur d’images, dispositif de mise au point optique et moteur de traitement d’images – achetés dans le commerce n’est pas pour demain. Au contraire, l’heure est plus que jamais à la différenciation sur le marché. Et pour cela, nous devons maîtriser en interne les trois technologies clés. Les innovations créées pour la photo ont-elles vocation à trouver des applications ailleurs ? T. G. Certainement. Les technologies que

nous développons pour améliorer la sensibilité ou la fidélité des couleurs peuvent être utilisées dans les caméscopes numériques, les systèmes de vidéosurveillance ou encore les dispositifs de sécurité en automobile. Nous sommes d’ailleurs ouverts à des transferts dans des applications en dehors de notre métier. cm ccPRoPoS RECUEiLLiS PAR RiDHA LoUkiL rloukil@industrie-technologies.com

D.R.

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LES JEUX

ccL’ÉNIGME

Un univers allumé proposée par cc PIERRE BERLOQUIN

Les allumettes servant de moins en moins à allumer des cigares, des pipes ou des cigarettes, elles ont de plus en plus vocation à survivre en tant qu’objets de jeu. La boîte d’allumettes d’apparence la plus innocente est en fait l’occasion de nombreux problèmes et casse-tête, faciles à improviser sur une table ou sur un comptoir. Le plus simple de ces casse-tête consiste à explorer toutes les manières d’arranger des allumettes sur une surface plane en s’imposant des contraintes géométriques élémentaires. On cherchera donc à connecter des allumettes en observant les règles suivantes: cLes allumettes se touchent exclusivement par leurs extrémités. c Chaque allumette en touche au moins une autre.

c Le nombre d’allumettes se touchant en un point n’est pas limité à deux. c Peu importent les déformations d’une figure si les contacts ne sont pas modifiés. Dans ces conditions, il y a exactement trois manières de disposer trois allumettes: Il y a aussi cinq manières de connecter quatre allumettes: Qu’en est-il quand on passe à cinq allumettes? De combien de manières différentes peut-on les disposer?

La solution dans le prochain numéro

ccPHOTO-QUIZZ

1 A. L’effi L’effilage lage d’un câble acier B. La microstructure d’un semi-conducteur C. Le traitement de surface d’une plaque d’aluminium

2 A. Le dernier carré Hermès B. La structure moléculaire d’un nanomatériau C. La modélisation graphique de la structure d’un immeuble

3 A. La simulation d’une boule de feu B. La représentation d’un orage solaire C. La simulation d’une étoile supergéante

SOLUTION : 1-B ; 2-B ; 3-C

CNRS /J.L. LECLERCQ / B. FREYTAG / A. CHIAVASSA ; NORTHWEESTERN UNIVERSITY

Que représentent ces photos étonnantes ?

RÉPONSE de l’énigme « Des vacances numériques », parue dans le n°919 c Les conditions peuvent s’écrire mathématiquement en remplaçant les mois qui se suivent par des nombres: A = 1, C = A + 1, D < 4, B = C + 1, C < 4, B < D En examinant l’une après l’autre la suppression de chaque condition, on comprend que seule la suppression de la troisième condition permet une solution: A=1 , C=A+1=2 , B=C+1=3 , D=4

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MISE À NU

Plongez dans la 3D avec le démonstrateur du kit de vision de Nvidia.

L’arrivée de la télévision 3D est imminente. La perception du relief est obtenue par l’affichage alterné d’images stéréoscopiques en synchronisation avec des lunettes actives à cristaux liquides. Le même procédé est déjà disponible sur ordinateur pour des applications de CAO et des jeux vidéo.

LES LUNETTES DE LA TROISIÈME DIMENSION ccFICHE TECHNIQUE

Référence Nvidia 3D Vision Dimensions 20,3 x 16,6 x 8,2 cm Poids 50 g

BATTERIE La batterie en lithium-polymère de 50 mAh offre une autonomie de 50 heures de vision en 3D. Elle se recharge par le port USB.

Portée infrarouge Jusqu’à 4,5 m Batterie Lithium-polymère Autonomie 40 heures

Rechargement Par port USB 2.0 Prix 189 euros HT avec l’émetteur infrarouge, les câbles et le logiciel pilote

ÉMETTEUR INFRAROUGE Branché au port USB de l’ordinateur (et demain du téléviseur 3D), il envoie l’information de synchronisation aux lunettes. L’écran doit être compatible avec l’affichage 3D.

ÉLECTRONIQUE Elle assure la synchronisation des lunettes avec l’écran et l’obturation alternée des verres à la fréquence de 120 Hz.

PERSONNALISABLE Les kits de vision en 3D sont fournis en standard pour un écartement moyen des yeux de 6,5 cm. Pour profiter pleinement de l’effet 3D, les lunettes doivent être ajustées à l’écartement précis de chacun.

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VERRES À CRISTAUX LIQUIDES Les verres renferment des cristaux liquides qui, sur commande électronique, obturent alternativement la vision des yeux. Quand un œil voit l’écran, l’autre ne voit rien. L’obturation est alternée 120 fois par seconde. C’est une fréquence imperceptible par l’œil humain. Les deux yeux voient donc deux images différentes, l’une pour l’œil droit, l’autre pour l’œil gauche. C’est cette stéréoscopie qui donne l’illusion du relief.

P. GUITTET ; D. R.

RÉCEPTEUR INFRAROUGE Quand il reçoit l’information de l’émetteur, il lance l’obturation alternée des verres au bon moment de façon à ce qu’elle soit parfaitement synchronisée avec l’affichage alterné des images à l’écran.



real power

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SolidWorks et SWIFT sont respectivement une marque déposée et une marque de SolidWorks Corporation. ©2007 Dassault Systèmes. Tous droits réservés.


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