magazine IT n°922

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notre INFOGRAPHIE : comment Mines paritech fait le plein de contrats

N°922ccmai 2010 - 11d

www.industrie-technologies.com

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écoles d’ingénieurs à la pointe de la recherche palmarès exclusif 2010

ccPAGE 24

entretien ccPAGE 78

guide d’achat ccPAGE 48

« Ne pensez plus produit, pensez écosystème »

10 imprimantes 3D pour le prototypage rapide

Rencontre avec Mark Rolston, directeur de la création de Frog Design

Notre sélection de 1 000 à 70 000 euros



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EDITO

Un creuset d’innovations

cc ridha loukil rédacteur en chef

rloukil@industrie-technologies.com

J.C. bertini pour it

Les écoles d’ingénieurs sont devenues des partenaires naturels de la recherche.

Il est loin le temps où nos écoles d’ingénieurs… formaient des ingénieurs. Cela ne leur suffit plus. Les voici devenues un creuset de l’innovation. C’est ce que confirme notre classement exclusif 2010 des établissements les plus actifs en recherche (lire page 30). Il réserve une bonne surprise : les contrats de recherche des 100 premières écoles du palmarès représentent un chiffre d’affaires de près de 500 millions d’euros. C’est deux fois mieux qu’il y a 5 ans et quatre fois mieux qu’il y a 15 ans ! L’Université de technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM) se paie même le luxe de quintupler le montant de ses contrats en 5 ans. Pôles de compétitivité, appels à projet de l’Agence nationale de la recherche, Instituts Carnot… Autant d’opportunités qui ont joué un rôle moteur dans ce développement. Certes, nos écoles d’ingénieurs restent encore à la traîne de leurs homologues à l’étranger, comme l’incontournable Massachusetts Institute of Technology, aux États-Unis, ou Polytechnicum, en Suisse. Mais les performances révélées par notre enquête, qui traduisent une forte accélération de leur engagement en recherche, méritent d’être saluées. Malgré la conjoncture encore difficile et la récession de l’an dernier, le besoin d’innovation de leurs partenaires naturels, les industriels, ne faiblit pas. Une bonne nouvelle, car la R&D d’aujourd’hui alimente le business de demain. L’heure est aux réseaux et aux croisements de compétences. Il s’agit désormais, pour les écoles, de répondre de façon globale à des problématiques de recherche de plus en plus complexes. Ceci explique pourquoi des groupements comme les INP de Toulouse et surtout de Grenoble, notre champion de 2010, tirent leur épingle du jeu. Cette tendance n’empêche pas Mines ParisTech de faire bien, alors qu’elle ne domine ni par le budget ni par le nombre d’élèves. Son secret ? La structure Armines, une machine super efficace pour glaner les contrats de recherche. cm

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SOMMAIRE

TENDANCES

EN COUVERTURE

exposition universelle

Les matériaux font leur show cc PAGE 10

Mesure

La détection infrarouge se miniaturise Énergie

financements

Vers une batterie trois fois plus performante

Une pluie de contrats

cc PAGE 12

cc PAGE 26

Automobile

infographie

La simulation numérique au secours du moteur à essence

Mines ParisTech : l’art de récolter des fonds

cc PAGE 13

cc PAGE 29

Le kiosque cc PAGE 14

exclusif exclusif

Notre palmarès2010 Notre palmarès

Matériaux

2010 cc PAGE 30

Un rayon de lumière pour les composites thermoplastiques

cc PAGE 30

cc PAGE 15

Pour aller plus loin

Fabrication

HP se lance dans l’impression 3D

L’enquête continue sur Internet

Des paliers dopés aux nanos

cc PAGE 34

Mécanique

cc PAGE 16

le baromètre cc PAGE 18

Environnement

Bientôt un « incinérateur » de déchets nucléaires cc PAGE 19

Médical

L’imagerie réinventée ! cc PAGE 20

Aéronautique

Solar Impulse, l’avion solaire a décollé cc PAGE 21

L’agenda cc PAGE 22

100 écoles d’ingénieurs à la pointe de la recherche La recherche dans les écoles d’ingénieurs flirte avec les 500 millions d’euros de chiffre d’affaires. Deux fois mieux qu’il y a 5 ans ! Découvrez le classement exclusif d’Industrie & Technologies selon le montant total des contrats de recherche, le nombre de brevets déposés depuis 2005 et la quantité de doctorants accueillis. ccPAGE 24 XX.

LA PHOTO-TECH

cc PAGE XX

C’est en utilisant des lasers (photo ci-contre) que le National Renewable Energy Laboratory, examine les propriétés de sa LED verte. cc PAGE 36

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SOMMAIRE

EXPÉRIENCES

PRODUITS

PARCOURS

Guide d’achat

les 3 dimensions de

10 imprimantes 3D pour le prototypage rapide

Marc Vergnet

cc PAGE 48

cc PAGE 68

Fiche outil

Président fondateur de Vergnet

Fiche métier

Imprimantes 3D, nos conseils pour bien acheter cc PAGE 53

Ingénieur simulation Il met la complexité en équation cc PAGE 71

Notre sélection de produits classés en 10 secteurs de référence Enquête

Composants mécaniques

Manuel de survie dans la jungle de Reach

cc PAGE 55

cc PAGE 40

cc PAGE 56

Cas d’entreprise

énergie

INTELLIGENCEs

éLectronique électrotechnique cc PAGE 57

Touche pas à mes données

Aibus optimise l’efficacité de sa climatisation

Mesure

cc PAGE 44

Matériel informatique

Fiche méthodes

Le diagramme de Pareto : les défauts vous sautent aux yeux cc PAGE 45

cc PAGE 74

cc PAGE 58 cc PAGE 59

Logiciels

Corinne Lepage, députée européenne Jean-François Bouvet, biologiste

cc PAGE 60

Télécoms cc PAGE 62

cc PAGE 76

cc PAGE 62

équipement général cc PAGE 63

Bâtiment et travaux-publics cc PAGE 64

Paroles d’auteur

Quand la technologie épouse l’écologie…

Logistique Ce numéro comporte : un encart abonnement broché de 4 pages entre les pages 2 et 83 Un encart jeté Fluke de 2 pages Un cahier central eau folioté de I à XVI

Débat

Internet

Rencontre

« Ne pensez plus produit, pensez écosystème »

Mark Rolston Directeur de la création de Frog Design cc PAGE 78

crédits photos couverture et sommaire : nrel file photo ; Fraunhofer J.L. Bertini ; P. guitet ; T. Gogny ; D.R.

L’énigme

Un homme, un pont, un train cc PAGE 81

MISE À NU

Les vertus technologiques de l’ipad cc PAGE 82

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Comment graver une nanomappemonde ? La réponse d’IBM en vidéo

LE BLOC-NOTEs DE la rédaction Course-poursuite.

Où s’arrêtera Google ? Probablement sur la dernière marche d’Apple. À chaque pas de la firme à la pomme, le moteur de recherche répond par un pas identique. Après les Smartphones et l’Internet mobile, la rivalité s’étend aux processeurs. Face à l’iPAD d’Apple et son processeur maison A4, Google réplique en rachetant Agnilux. Une façon de s’approprier la conception du processeur qui sera peut-être au cœur de sa future tablette numérique. cm

Enfin un grain de folie dans le nanomonde !

Insolite. Microsoft ne maîtriserait pas

son informatique. Le numéro un mondial du logiciel et l’un des premiers fournisseurs de services de Cloud Computing en confie la gestion à un prestataire extérieur d’infogérance. Le plus insolite, c’est le choix du prestataire. Il n’est rien d’autre que la SSII indienne Infosys. Tout un symbole ! cm

ILLISIBLE. Même avec d’excellentes lunettes, vous n’apercevrez pas les détails sur cette carte en relief du monde, la plus petite jamais créée. Mille fois plus petite qu’un grain de sel, elle a été fabriquée en 2 minutes et 23 secondes à peine. Grâce à une pointe dont le sommet ne mesure que quelques nanomètres, la surface du substrat polymère a été scannée et « sculptée » par retrait de matière, avec un procédé combinant action mécanique et thermique. Peu utile pour les cartographes, cette technologie issue des laboratoires d’IBM promet des prouesses dans le domaine des nanotechnologies. cm

Rouge

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Une éolienne qui tient dans la main ! La société Humdinger a conçu une technologie sans pales, ni turbine. Son plus petit modèle, utilisant une membrane pour capter l’énergie du vent, ne dépasse pas douze centimètres. Un souffle de 11 km/h lui suffit pour alimenter des capteurs sans fil. À quand une éolienne pour alimenter votre ordinateur portable ?

Menace sur le Smart Grid

Aux États-Unis, un expert en sécurité informatique a montré comment le futur réseau électrique « intelligent » pourrait être piraté. Sur trois installations pilotes, le chercheur de la société InGuardians a intercepté la communication sans fil au protocole ZigBee entre le compteur et les appareils domestiques. Le spécialiste s’est fait passer pour un fournisseur d’électricité et a pu contrôler l’alimentation en énergie des appareils ménagers.

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Lilliputien.

réa ; D.R.

Alerte

Est-ce pour rester Zen, que Microsoft confie à Infosys son informatique ?

Vibrations positives… L’éolienne en poche… Pourra-t-on recharger ses chakras ?


La pensée du mois Nos progrès en tant que nation dépendront de nos progrès en matière d’éducation. L’esprit humain est notre ressource fondamentale. John Fitzgerald Kennedy, président des États-Unis d’Amérique de 1961 à 1963.

WEB

REVUE Robotculteur.

La médecine régénératrice soigne les organes défaillants grâce à la culture de cellules de donneurs. Malgré la complexité

cc FABRICE FROSSARD

des opérations et du suivi de ces cultures, pour l’instant exclusivement manuels, l’AIST et Kawasaki Heavy Industries, au Japon, ont mis au point le R-CPX, un système automatisé capable de manipuler des cellules venant de plusieurs donneurs simultanément. Le robot est muni de deux bras robots capables de travailler en tandem et de reproduire, en atmosphère stérile, les mouvements d’un technicien expérimenté. Il coûtera environ 800 000 euros. cm

Créer du lien

Pour les accros du surf sur le Web, la difficulté est de classer, organiser et utiliser les liens des adresses visitées. La démarche classique consiste à placer dans les bookmarks, le site sur lequel on souhaite revenir. Mais très vite, les signets s’accumulent. Pour pallier ce défaut, de nombreux outils existent. Le plus connu est sans aucun doute delicious (http://delicious.com/). Ce service, déjà connu dans la galaxie du Web 2.0, offre un double avantage : il permet de classer ses propres liens et les taguer, mais aussi de profiter des recherches des autres internautes en accédant à leurs résultats de recherches, listés par centre d’intérêt grâce aux mots clés. Sur ce site, chacun peut en effet classer ses adresses dans un répertoire privé ou public. Une recherche par exemple sur les aléas du trafic aérien renverra ainsi 483 liens... À ce service bien éprouvé, s’ajoute depuis peu un site créé par des Français : pearltrees (www.pearltrees.com/). Fondé sur le principe d’organisation habituel des liens, il se distingue par une présentation des liens en arbre hyperbolique. Chaque lien, développe une arborescence avec « n » liens. Son intérêt réside dans la constitution d’arbres thématiques par les utilisateurs, chaque arbre pouvant contenir plusieurs dizaines de liens pertinents. Bien sûr d’autres services équivalents existent, dont le plus élaboré est Diigo (www.diigo.com/). Fondé sur le même principe que delicious, il permet d’annoter les sites visités. Vous pouvez aussi mettre une partie du site sur votre blog, partager vos annotations avec d’autres internautes, voire stocker le site pour le lire plus tard. L’objectif est le même : trouver le site idéal et maîtriser le service choisi pour en tirer la substantifique moelle.

Nuisance.

La télévision 3D, qui débarque en force dans le salon, menace-t-elle la santé ? Le débat est lancé. Maux

Pour ceux qui voudraient malgré tout garder les adresses sur leurs navigateurs, Foxmarks (www.foxmarks.com) propose un petit logiciel à installer sur le navigateur Firefox. Il synchronise vos liens de façon à ce que la configuration soit identique où que vous soyez. À vous maintenant de trouver ce qui vous convient le mieux. D.R.

de tête, fatigue, inconfort, dégradation visuelle, vertige… Selon l’étude publiée par l’University of California, les effets négatifs relevés seraient nombreux. À la longue, ils pourraient même générer des maladies comme l’épilepsie. Ces effets sont dus aux contraintes imposées au cerveau et aux yeux pour percevoir le relief. Les investigations de l’University of Washington sont encore plus alarmistes. Même si les contraintes physiques imposées aux yeux et au cerveau sont évitées, d’autres facteurs posent problème. Pour éviter les éventuelles actions en justice, Samsung a réagi en émettant des mises en garde contre les risques potentiels pour les téléspectateurs. Curieusement, ni les lunettes actives, ni les écrans à affichage alterné, ne seraient en cause. Le problème trouverait ses origines dans le mode de production des films 3D. cm

ffrossard@industrie-technologies.fr

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TENDANCES

Accompagnez-nous pour une promenade en réalité virtuelle aux milieux des pavillons, à Shanghai.

Exposition universelle Les matériaux font leur show Pour concevoir des pavillons originaux et répondant à la thématique choisie, « meilleure ville, meilleure vie », les pays participants à l’exposition universelle 2010, qui a ouvert ses portes le 1er mai à Shanghai, ont utilisé ou inventé des matériaux conjuguant respect de l’environnement et haute technologie. Sur plus de cinq kilomètres carrés, les visiteurs vont ainsi cheminer parmi des bâtiments surprenants et innovants. Coup de projecteur sur cinq de ces réalisations. cc Muriel de Véricourt mvericourt@industrie-technologies.com

Le béton peaufine l’isolation

L’osier joue les brins d’acier our évoquer la fabrication des paniers P en osier, tradition commune à la Chine et à l’Espagne, la structure en acier du pavillon espagnol est recouverte de 8 542 pièces d’osier, tressées par des artisans chinois. Ils assurent l’isolation thermique du bâtiment.

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RÉA ; RHÔNE-ALPES ; LUCAS CHIFFRES ; IMAGE CHINA ; D.R.

omme ceux de sept autres édifices sur le site, les murs du pavillon C de la région Rhône-Alpes ont été construits en béton cellulaire Ytong, durci en autoclave. La faible conductivité thermique de ce matériau garantit une bonne isolation, déterminante pour économiser l’énergie. Les textiles Ferrari habillent les espaces intérieurs, les auvents et les stores du bâtiment.


TENDANCES

Et aussi c Plus de 60 000 tubes transparents en acrylique recouvrent le pavillon du Royaume-Uni et transmettent la lumière vers l’intérieur du bâtiment.

Le ciment se rend TRANSLUCIDE e ciment se fait remarquer sans se faire voir ! C Sa transparence a été obtenue en intercalant de la résine et du ciment, un procédé innovant spécialement mis au point par Italcimenti. Il permet d’obtenir, à moindre coût, des panneaux plus transparents que ceux dans lesquels on incorpore des fibres optiques pour rendre le béton translucide. Le groupe italien n’exclut pas une application commerciale de sa technologie.

c Les matériaux ayant servi à la construction du village olympique des jeux de Pékin ont été recyclés pour en créer une réplique sur le site de l’exposition universelle. c Le pavillon français est

enveloppé dans une résille de béton.

Le papier se prend pour du marbre on, cette drôle de soucoupe n’est pas recouverte N de marbre blanc mais d’un composite associant du papier et du plastique recyclés ! Pour couvrir les 3 700 m2 du pavillon finlandais, l’industriel UPM ProFi a moulé par injection 25 000 panneaux de ce matériau mis au point spécialement pour la circonstance. Le papetier précise que 20 tonnes de matière, qui auraient dû finir incinérées ou enfouies, trouvent une nouvelle vie sur cette façade immaculée.

Le soja s’affiche en façade L e rideau orné de capteurs solaires

qui recouvre le pavillon suisse est constitué de… soja ! À partir de fibres végétales fermentées, une biorésine a été obtenue, puis transformée en éléments de façade par chauffage. Ce matériau naturel sera recyclé à la fin de l’exposition.

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TENDANCES

Mesure La détection infrarouge se miniaturise

Le système de détection infrarouge avec optique intégrée mis au point par Sofradir réduit la quantité de composants.

Les systèmes de détection infrarouge, utilisés dans les applications militaires, spatiales et industrielles, prennent leur autonomie. En partenariat avec

l’Onera, le centre français de recherche aérospatiale, Sofradir, le spécialiste français du secteur, a mis au point un détecteur infrarouge qui intègre l’optique jusqu’ici séparée. De quoi réduire d’environ un tiers la quantité de composants optiques et électroniques utilisés dans les systèmes d’imagerie infrarouge et de moitié la taille des caméras infrarouges. Ce détecteur, encore au stade de démonstration, dispose de 640 x 512 pixels (format VGA) au pas de 15  µ m, actuellement le standard le plus avancé de fabrication de ce type de capteurs. cm

Énergie Vers une batterie trois fois plus performante Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont réalisé des progrès significatifs dans le développement de la batterie lithium-air. Une

Recherche

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Développement

production

D.R.

technologie qui promet de tripler la densité d’énergie par rapport aux batteries les plus performantes disponibles aujourd’hui. Similaire sur le principe à la batterie lithiumion, qui équipe actuellement la plupart des produits électroniques portables, elle se distingue par des électrodes plus légères. Les chercheurs américains montrent qu’en utilisant de l’or ou du platine comme catalyseur sur les électrodes, il est possible de doper le rendement. Ils poursuivent leurs recherches dans l’objectif de trouver d’autres alliages moins onéreux mais offrant des performances proches. Ils planchent également sur l’épineux problème de sécurité, car le lithium des batteries lithium-air est plus réactif à l’eau que celui des batteries lithium-ion. cm


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Plongez-vous dans le projet européen LESSCCV détaillé.

TENDANCES

Automobile La simulation numérique au secours du moteur à essence Comprendre et modéliser des variations cycliques des moteurs à allumage commandé afin d’en limiter les impacts négatifs sur la consommation et les émissions polluantes.

Telle est la finalité du projet de recherche européen Large-Eddy & System Simulation to predict Cyclic Combustion Variability in gasoline engines (LESSCCV). Lancé par sept partenaires, dont l’Institut français du pétrole (IFP), qui en est le coordinateur, il mobilise un budget de 3,2 millions d’euros sur trois ans, dont près de 2 millions d’euros de subvention de la Commission européenne. L’instabilité du fonctionnement du moteur 4 temps d’un cycle à l’autre, est un phénomène connu, mais dont les causes exactes sont encore mal comprises. Ce qui limite le potentiel des nouveaux concepts de motorisation comme le ‘‘downsizing” (réduction de la cylindrée avec ajout d’une suralimentation). Les recherches menées dans le cadre de ce projet s’appuieront sur l’expertise de l’IFP dans la

Les outils de simulation 3D aux grandes échelles conçus par l’IFP optimiseront les concepts de motorisation.

simulation 3D aux grandes échelles (Large Eddy Simulation) et dans la simulation système. En fournissant des informations détaillées non accessibles via les approches classiques, la simulation LES permet d’acquérir une compréhension de base des interactions entre les nombreux phénomènes physico-chimiques impliqués dans l’apparition des variations cycle à cycle des moteurs. Cette compréhension peut être ensuite capitalisée sous forme de modèles qui, intégrés dans des codes de simulation système, reproduisent les effets de ces variations cycliques. cm

cc EN BREF

Bâtiment La domotique exploite les prévisions météos

D.R.

Ce chalet suisse, est alimenté par l’énergie solaire, le gaz naturel liquéfié et des batteries.

Marqueur de maturité IT

Siemens expérimente un système domotique incluant la prévision météorologique. Son site pilote, un chalet situé à 2 880 mètres d’altitude en Suisse, est alimenté par l’énergie solaire, le gaz naturel liquéfié et des batteries. Outre la température intérieure, la domotique optimise l’utilisation de ces trois sources d’énergie selon les conditions météorologiques attendues. Avec ce procédé, Siemens espère jusqu’à 30 % d’économies d’énergie. cm

Biomédical Un logiciel pour ausculter… les codes-barres Les industriels de la pharmacie et du secteur biomédical peuvent désormais garder un œil sur leurs produits. Le package logiciel In-sight Track&Trace de Cognex combine un logiciel de vérification et de lecture des codes avec une interface homme-machine qui facilite l’échange des données avec d’autres systèmes. Un outil précieux pour éviter la contrefaçon et lutter contre le détournement des produits originaux vers des circuits de distribution illégaux. cm

Recherche

Développement

production

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TENDANCES

LE KIOSQUE Q

cc EN BREF

Presse Les pays émergents dynamisent l’innovation

Informatique Le disque dur 25 % plus dense

L’innovation n’est pas l’apanage des pays développés. Les marchés émergents en sont désormais un acteur incontournable, analyse la rédaction du magazine The Economist dans un dossier de 14 pages sur le sujet. L’auteur insiste, entre autres, sur la notion « d’innovation frugale ». Dans ce cas, le caractère innovant vient moins d’une rupture technologique que du recentrage sur le cœur des fonctionnalités du produit. Cette simplification vise à mieux coller aux vrais besoins des consommateurs. Plus généralement, innover pour les pays émergents conduit à réinventer la conception de produits, ainsi que les systèmes de production et de distribution. Une tendance qui pourrait trouver des retombées jusque dans les pays riches. cm

Encore un nouveau bond de la densité du disque dur. Le format 2,5 pouces, utilisé sur les PC portables et autres produits nomades, gagne 25 % de capacité supplémentaire en passant à 750 Go sur deux plateaux. Jusqu’ici, la capacité se limitait à 600 Go. Ce résultat est obtenu par l’américain Werstern Digital et le japonais Toshiba en optimisant à la fois la tête de lecture et la couche magnétique du disque. cm

Vidéo Dopez votre performance avec les télécoms

Presse La face pro de l’iPAD

La tablette d’Apple, commercialisée depuis le 3 avril aux États-Unis et à partir de 14 mai en France, se présente comme un terminal grand public visant à démocratiser les usages numériques domestiques. BusinessWeek en dévoile une face insoupçonnée : sa capacité à être utilisée aussi comme outil de productivité en entreprises. Selon Gartner, l’iPAD devrait susciter la création de 5 000 à 10 000 applications professionnelles dédiées. L’article explique comment ce développement va bouleverser notre façon de travailler et donne des exemples d’applications payantes disponibles dès aujourd’hui. cm

Rendre votre produit communicant, optimiser les missions de vos techniciens sur le terrain, faciliter le travail collaboratif entre différentes entités de votre entreprise… Les télécoms constituent souvent un outil de productivité et d’innovation. SFR veut le démontrer en mettant en ligne une WebTV sur la question. Pendant huit semaines à partir du 21 avril 2010, ce service vidéo présente des retours d’expérience et des témoignages de clients comme Alu Rideau, Coyote, Itesoft ou Casino. Des experts interviennent pour commenter ces applications et apporter leurs éclairages sur les innovations qu’elles représentent. cm cRÉFÉRENCES : c www.sfrbusinessteam.fr/ le-challenge

cRÉFÉRENCES : c BusinessWeek du 12 avril 2010, « The iPAD isn’t just fun and games »

BONUS c

Consulter nos vidéos technos sur

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Marqueur de maturité IT

Recherche

Médical Un capteur sensoriel en plastique

Ce capteur en forme de bracelet transmet sur un écran OLED, les données vitales de son porteur.

Non ce n’est pas une montre, mais un capteur sensoriel. Développé par l’Institut Fraunhofer IZM, il est voué à la surveillance des fonctions vitales du corps des patients âgés ou des athlètes. Sa particularité ? Il combine un système à base de puces en silicium et des éléments (capteurs, résistances, éclairage…) polymères imprimés sur une feuille plastique. Une illustration parfaite du potentiel de l’électronique imprimée. cm

Développement

production

franhofer

cRÉFÉRENCES : c The Economist du 17 avril, « A special report on innovation in emerging markets »


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Découvrez un autre procédé de production d’hydrogène à base de vibrations.

TENDANCES

Matériaux Un rayon de lumière pour les composites thermoplastiques

cc EN BREF

La transformation des composites thermoplastiques à fibres longues gagne en facilité.

la fusion au laser des bandes en résine thermoplastique s’effectue juste avant leur pose.

Pour simplifier la mise en œuvre de ces matériaux prometteurs, les chercheurs de l’Institut Fraunhofer pour la technologie laser, à Aix-la-Chapelle (Allemagne), ont eu l’idée de recourir au faisceau laser. Exit les outils de formage munis de mats et de fibres de verre ou de carbone, l’aspiration d’air par une pompe pour éviter la formation de bulles d’air avant que la résine liquide n’imprègne les mâts et l’utilisation d’autoclaves pour le durcissement et le collage. Le procédé innovant repose sur la fusion au laser de bandes empilées, issues d’un rouleau où les fibres de carbone sont intégrées dans une résine thermoplastique fondable. La deuxième étape de compression permet d’obtenir une structure compacte. Intérêt : le refroidissement est rapide et la qualité s’avère meilleure que celle obtenue par assemblage des bandes par air chaud. cm

Énergie Un virus pour produire de l’hydrogène

franhofer / d.r.

Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology ont identifié un virus pour produire de l’hydrogène à partir de l’énergie solaire. Le virus leur sert de liant entre un pig-

ment, la porphyrine de zinc, et un catalyseur, l’oxyde d’iridium. Ce pigment capte l’énergie solaire, transmise par le virus au catalyseur, qui décompose les molécules d’eau. La réaction Marqueur de maturité IT

conduit, pour l’instant, à la seule production d’oxygène. L’hydrogène se retrouve en effet sous forme de protons et d’électrons. Les chercheurs développent désormais la seconde partie du procédé pour recomposer les atomes et molécules d’hydrogène. Ils tenteront aussi de trouver un autre catalyseur, moins cher et moins rare que l’iridium. cm Recherche

Développement

Mesure Un nanocapteur autonome en énergie

Ces nanogénérateurs (en bleu) constitués de nanofils alimentent un nanocapteur.

Inventé par l’Institut Georgia Tech, ce nanocapteur s’autoalimente en énergie quand il est soumis à des contraintes mécaniques. Grâce à des nanogénérateurs d’électricité, composés chacun de 20 000 nanofils d’oxyde de zinc, il peut générer 1,2 V. Suffisant, par exemple, pour mesurer le pH d’un liquide ou détecter la présence de lumière ultraviolette. cm

production

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TENDANCES

c www.industrie-technologies.com

Vidéo La fabrication des verres de lunettes Comment les informations fournies par l’ophtalmologue aboutissent-elles à la création d’une paire de lunettes adaptées au porteur ? Grâce à la mise en œuvre de technologies de production qui ne laissent rien au hasard. Essilor vous l’explique en vidéo. www.industrie-technologies.com, rubrique matériaux

Infographie Apprenez à fabriquer des nanotubes de carbone Plongez au cœur de la synthèse de ces matériaux aux propriétés exceptionnelles. Arkema est déjà capable d’en fabriquer 3 kg/h dans son laboratoire de Lacq (PyrénéesAtlantiques, 64), et veut monter en puissance. Son site de production, situé à Mont (64), en débitera 400 tonnes par an dès cette année.

Fabrication HP se lance dans l’impression 3D Le leader de l’informatique se lance dans la fabrication rapide et le prototypage par extrusion d’un fil fusible avec des imprimantes 3D sur la base des machines uPrint Plus de Stratasys. La gamme comprend pour

le moment deux modèles : la HP Designjet 3D (monochrome à 12 500 euros) et la HP Designjet 3D (couleur à 16 200 euros) qui produit des modèles en plastique ABS avec le choix de huit couleurs. La première traite des objets jusqu’à 203 x 152 x 152 mm, alors que la seconde va jusqu’à 203 x 203 x 152 mm. Une station de nettoyage HP Designjet 3D Removal System (1 700 euros), complète les imprimantes, pour retirer automatiquement toute la matière en surplus, ainsi que les supports nécessaires à la construction des pièces. Cette machine, simple d’emploi, fonctionne en environnement de bureau en employant uniquement de l’eau et du détergent. Le pack de cinq bobines couleur est proposé à 725 euros. Une bobine permet de réaliser en moyenne de huit à dix pièces. Selon HP, ces

Start-up Fireflies trace les biens industriels

Une résistance à l’usure multipliée par six, grâce aux nanotechnologies ! Les paliers du fabricant Igus, spécia-

La solution développée par Fireflies pour la localisation, l’inventaire et le suivi des biens industriels nomades s’appuie sur un réseau maillé de balises radiofréquences. Elle utilise le même matériel pour le réseau que pour l’équipement à localiser. www.industrie-technologies.com, rubrique télécoms

l’Hebdo de la Techno le mardi et la Lettre de la Conception et du Design le jeudi.

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machines seraient rentabilisées en un an par des bureaux d’études produisant de cinq à dix modèles par mois. HP mise sur l’intuitivité de ces machines qui les rend abordables par des néophytes. Le logiciel livré avec l’imprimante récupère les modèles CAO dans la plupart des formats standard du marché et les prépare automatiquement, notamment en créant les supports nécessaires à la construction. cm

Mécanique Des paliers dopés aux nanos

www.industrie-technologies.com, rubrique nanotechnologies

chaque semaine suivez l’actualité de l’innovation sur www.industrie-technologies.com avec nos deux newsletters :

L’imprimante HP Designjet 3D produit facilement des modèles 3D en plastique résistant, sans sortir du bureau.

L’Iglidur X6, nanomatériau, permet d´allonger la durée de vie du palier même au-delà de 100 °C.

Marqueur de maturité IT

liste de ces structures de support des arbres mécaniques chargés de transmettre un mouvement, offrent une longévité inédite, à des températures allant jusqu’à 250 °C. Présenté à la foire de Hanovre, qui a eu lieu du 19 au 23 avril 2010, le matériau Iglidur X6 utilisé pour ces produits est un polymère intégrant des nanoparticules. Une technologie qui garantit également une résistance accrue aux produits chimiques et aux variations de température. « Normalement, nos paliers sont surdimensionnés et, pour les applications à température élevée, emmanchés à force pour qu’ils ne sortent pas de leur logement, du fait de la perte de tension résultant des montées et des baisses de températures successives après l’injection du polymère. Mais avec ce matériau, cette perte de tension est moindre », précise Thorsten Beitzel, directeur général d’Igus. Le fabricant affirme que cette innovation fournit à l’utilisateur une assise deux fois meilleure dans le logement. cm

Recherche

Développement

production

D.R.

web

Rencontre avec les dirigeants de HP sur le projet Designjet 3D.



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TENDANCES

LE BAROMÈTRE entreprise

La R&D sort de sa tour d’ivoire

92 % Marketing Stratégie

Innovation L’Europe marque le pas

Les fonctions et organisations impliquées dans la démarche d’innovation de l’entreprise

L’Union européenne est-elle condamnée à rester à la traîne des États-Unis et du Japon en matière d’innovation ? Le baromètre européen de l’innovation Scoreboard n’est guère favorable en 2009. Après s’être réduit, le retard de la communauté des 27 tend à se stabiliser, voire à s’accroître. Brevets internationaux, relations privé-public, nombre de chercheurs, dépenses de R&D des entreprises : voilà les domaines où l’Europe est en retard. La France peine à sortir du groupe des suiveurs, derrière le groupe des leaders (Allemagne, Finlande, Danemark et Royaume-Uni).

Ventes 56 %

Service client

52 %

Achats

IT

28 % 24 %

24 %

Finance/audit RH 12 %

8 % Source : PWC

Les rapprochements de la R&D avec les autres fonctions de l’entreprise sont de plus en plus fréquentes, selon une étude qualitative menée par le cabinet PriceWaterhouseCoopers auprès des dirigeants d’une trentaine de responsables R&D, tous secteurs confondus. Les liens avec le marketing sont aujourd’hui monnaie courante : ils ont été mentionnés par 92 % des répondants. Une mutation qui correspond notamment à la volonté d’avoir une recherche à l’efficacité optimisée et plus en lien avec les attentes du marché. cm Jeunes ingénieurs Ils plébiscitent les postes techniques Études, recherche et conception 43,7 %

Production 22,10 %

Autres 4,20 % Direction générale 0,5 % Enseignement 0,6 % Administration, gestion 3 % Commercial, marketing 6,30 %

Systèmes d’information 19,6 % Source Global Contact/ Orange

Quelles fonctions occupent les jeunes ingénieurs ? La majorité des moins de 30 ans, qui représentent 26,2 % de la totalité des ingénieurs diplômés en France, ont un poste dans le secteur des études, de la recherche ou de la conception, selon une radiographie réalisée par Global Contact pour Orange à partir des données de l’étude annuelle 2009 du Conseil national des ingénieurs et scientifiques de France (Cnisf). cm

18

N°922ccMAI 2010

Retard de l’Union européenne par rapport aux États-Unis (valeur : 100)

Montant du crédit impôt recherche dont ont bénéficié les entreprises

9 919 k€ 4 896 k€

2007

2008

7 977 k€

2009

Nombre de brevets déposés

36

2007

50 2008

59

2009 source : Cisma

-29

-23

2005

2006

2007

par rapport au Japon

BTP/manutention/métallurgie Toujours plus de brevets Le Syndicat des équipements pour la construction, les infrastructures, la sidérurgie et la manutention (Cisma) a interrogé un panel représentatif de 20 entreprises parmi ses 198 adhérents. Il en ressort une baisse de l’utilisation du crédit impôt recherche par rapport à 2008. Le nombre de brevets déposés a, lui, continué d’augmenter. Le tout avec un service de recherche et développement occupant en moyenne 7 % de l’effectif d’une entreprise. cm

-32

-22

-22

2008

2009

(valeur : 100)

-30

-31

-29

-28

-30

2005

2006

2007

2008

2009

Accès au baromètre Scoreboard : www.proinnov-europe.eu

Le chiffre

12,6

milliards

C’est le montant en dollars des achats de puces électroniques de HP prévu en 2010. Le numéro un mondial de l’informatique est talonné par Samsung Electronics (12,5 milliards de dollars) qui devrait prendre la première place en 2011. Apple, qui ne figurait pas dans les dix plus gros consommateurs de puces il y a 10 ans, remplacerait Nokia à la troisième place en 2011. Source : iSuppli


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Découvrez la vidéo expliquant le fonctionnement du prototype d’incinérateur de déchets nucléaires.

TENDANCES

Environnement Bientôt un « incinérateur » de déchets nucléaires

cc EN BREF

Électronique Une mémoire deux fois plus dense que la Flash

Un prototype d’incinérateur de déchets nucléaires a été inauguré en Belgique. Il accueillera des expérien-

Le futur démonstrateur aura pour but de « brûler » les déchets nucléaires hautement radioactifs à vie longue.

ces pour comprendre le fonctionnement des « systèmes pilotés par accélérateur ». Ces appareils, associant un réacteur nucléaire à un accélérateur de particules, sont destinés à réduire la radioactivité des produits de fission. Les déchets des centrales ne seront en effet pas incinérés au sens où l’entend d’ordinaire. Mais soumis à transmutation, une réaction nucléaire pour isoler leurs éléments les plus radioactifs, les actinides mineurs. Le prototype belge préfigure d’un futur démonstrateur technologique censé valider la faisabilité de ce procédé à partir de 2022. Ce projet est porté par trois organismes de recherche : le Centre belge d’étude de l’énergie nucléaire, le CEA et le CNRS. cm

Un treillis de nanofils de dioxyde de titane (50 nm) constitue la Memristor.

Dans la course à la mémoire du futur, la Memristor de HP franchit une étape clé vers l’industrialisation. Inventée en 2008 par HP Labs, elle entre en phase de test. L’objectif du numéro un mondial de l’informatique est de passer à la production de volume dès 2013. Selon HP, la Memristor, construite comme un treillis de nanofils, devrait offrir une densité de stockage de 20 Go/cm2 en 2013, le double de celle de la Flash prévue à cette date. cm

Télécoms La ligne téléphonique défie la fibre optique Un débit descendant de 300 Mbit/s sur une distance de 400 m à 100 Mbit/s sur 1 km. Tel est l’étonnant résultat obtenu

D.R.

par Bell Labs sur la vieille paire de fils torsadés en cuivre. Avec une évolution de la technologie ADSL, baptisée « mode fantôme DSL », les chercheurs d’Alcatel-Lucent repoussent ainsi les limites de la ligne téléphonique. Si ces résultats se confirment,

la grande majorité des abonnés (ceux situés à moins de 1 km du central) pourront accéder au très haut débit sans passer par le déploiement de la fibre optique. Restera le cas des clients éloignés (à plus de 1 km), fréquent dans les zones à faible densité de population. Pour eux, il n’y aura pas de choix, le très haut débit passera par la fibre optique. cm

Marqueur de maturité IT

Recherche

Développement

production

MAI 2010ccN°922

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TENDANCES

Médical L’imagerie réinventée !

cc EN BREF

Télécoms Bluetooth à l’heure de l’ultra haut débit

Une méthode d’imagerie médicale par résonance magnétique (IRM) a été développée par des chercheurs du CNRS et de l’université de la Méditerranée, en collaboration avec le CHU de Marseille. Sa particularité : miser sur

l’excitation du sodium et non sur celle des noyaux d’hydrogène portés par les molécules d’eau. Un exploit maîtrisé par une petite poignée de laboratoires dans le monde : le sodium, moins sensible à l’excitation et plus dilué dans le cerveau est 20 000 fois plus difficile à repérer que l’hydrogène. Une difficulté que les chercheurs ont contournée en utilisant un appareil d’IRM dont le champ magnétique s’élève à 3 teslas, contre 1,5 pour les équipements courants. De plus et surtout ils ont développé, avec la société allemande Rapid Biomedical, une antenne qui optimise l’excitation des noyaux et la récupération du signal en peaufinant les algorithmes de traitement du signal. La découverte est prometteuse, car la mauvaise distribution du sodium est associée à de nombreuses maladies neurodégénératrices. cm

IRM cérébrale acquise in vivo. La présence de sodium apparaît en jaune sur les images.

Marqueur de maturité IT

Recherche

Développement

production

Cemerem

Cette technologie de communication radio à courte portée, qui fonctionne aujourd’hui à 2,4 GHz, pourrait s’étendre à la bande des ondes millimétriques de 60 GHz. Objectif : monter à des débits de quelques Gbit/s pour la transmission, par exemple, de flux vidéo à haute définition sans compression. Une application visée aussi par les technologies WirelessHD, WHDI et WiGig. Limitée au départ à 1 Mbit/s, Bluetooth a évolué à deux reprises pour atteindre aujourd’hui 24 Mbit/s. cm


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Observez, en photos, l’avion solaire Solar Impulse

TENDANCES

Aéronautique Solar Impulse, l’avion solaire a décollé

Premier vol réussi pour Solar Impulse le mercredi 7 avril 2010 en Suisse.

L’avion solaire du suisse Bertrand Piccard, Solar Impulse, a réalisé son premier vol en altitude. En avril, pendant une heure trente,

ses 64 mètres d’envergure ont flotté au-dessus de l’aérodrome militaire de Payerne, en Suisse. Ce prototype en carbone de 1,6 tonne préfigure l’aéronef destiné à un tour du monde sans carburant, propulsé par la seule énergie du soleil. En décembre, il avait déjà décollé sur une distance de 300 mètres, mais à seulement 1 mètre du sol. Cette fois, il a grimpé à 1 200 mètres. Ses 12 000 cellules photovoltaïques en silicium monocristallin (22 % de rendement), une tech-

nologie de Sun Power, n’ont pas encore été utilisées. L’avion s’est en effet contenté, pour cet essai, de puiser dans ses 400 kg de batteries lithium-polymère. « Stabilité, réactivité des commandes, puissance des moteurs… Nous voulions d’abord tester son pilotage », justifie Christian Leliepvre, directeur du partenariat avec Solar Impulse chez Altran, membre du projet. Mais d’ici à la fin juillet, un vol de 36 heures est prévu pour expérimenter la recharge des batteries par le soleil. À terme, c’est un tour du monde complet qui est programmé… en quatre ou cinq étapes pour laisser les pilotes récupérer. cm

cc EN BREF Ce capteur cardiaque électronique souple, est développé sur du ruban de silicium extensible.

Médical Un capteur cardiaque implantable

Tel est le dispositif électronique souple mis au point par des chercheurs de l’University of Pennsylvania, aux États-Unis. Réalisé en silicium, il s’installe près du cœur afin de fournir une cartographie plus fine et plus précise que l’électrocardiogramme obtenu avec des capteurs extérieurs. Sa souplesse lui permet de s’adapter aux déformations des tissus. Des applications potentielles existent aussi en neurologie pour le suivi de l’Alzheimer ou de l’épilepsie. cm

T. Blosseville ; D.R.

Électronique Des molécules imitent le transistor La recherche dans l’électronique moléculaire, étape ultime de la miniaturisation, se concrétise. Des chercheurs du CNRS ont synthétisé des molécules capables d’imiter le fonctionnement du transistor actuel en silicium. Non contentes de fonctionner comme commutateur électronique, ces molécules à base d’oligothiophènes offrent aussi l’avantage d’un ratio record entre les deux états binaires 0 et 1. Un résultat prometteur. cm

Marqueur de maturité IT

Recherche

Développement

production

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TENDANCES

L’AGENDA Convention d’affaires Innovez par le calcul intensif

26 | 05

Conférence Les capteurs médicaux sans fil Deux événements, Wireless sensor networks & RTLS et Energy Harvesting & Storage réunissent des scientifiques pour faire le point sur les progrès dans les réseaux sans fil de capteurs médicaux et la collecte d’énergie nécessaire à leur fonctionnement. L’un des thèmes abordés concerne l’utilisation du corps humain comme source d’énergie autonome. Parmi les présentations figurent celles des chercheurs de Korea University (Corée du Sud), Princeton University (ÉtatsUnis), Holst Centre (Pays-Bas) et GE Global Research. cm

Carrefour Toute la filière électronique

22

N°922ccmai 2010

Rencontres La mécatronique, production de demain

Le forum Teratec s’impose comme l’événement majeur en France sur le calcul intensif et la simulation numérique. Pour les chercheurs, scientifiques et industriels, c’est l’occasion de faire le point sur les progrès tant dans les supercalculateurs que dans les codes de calcul. Alors que la puissance de traitement flirte avec les pétaflops, le calcul intensif constitue un outil clé d’innovation dans tous les secteurs. À l’heure des processeurs multicœurs et de l’utilisation des puces graphiques, l’un des thèmes à aborder concerne l’adaptation des codes de calcul pour tirer partie des capacités des nouvelles architectures de supercalculateurs. Une exposition d’une cinquantaine de stands présente l’offre et les innovations dans ce domaine. Des ateliers techniques traitent des thèmes comme la virtuali­ sation, la réalité virtuelle, les architectures, la programmation ou l’ingénierie de systèmes complexes. L’occasion de faire le point sur de nombreux projets collaboratifs associant industrie et recherche. cm

01 | 06

ccDu 1er au 3 juin 2010 à Paris Expo-Porte de Versailles www.cien-expo.com

02 | 06

L’Onera a simulé le glissement du vent sur les pales d’une éolienne.

ccLes 26 et 27 mai 2010 à Munich (Allemagne) www.idtechex.com/munich

Le Cien (Carrefour de l’industrie électronique et numérique) se veut comme un lieu privilégié de rencontres et d’échanges de l’ensemble des acteurs de la filière électronique. Il remplace deux anciens salons : le Forum de l’électronique et le salon RF & Hyper sur les solutions radiofréquences. La première édition réunit 250 exposants et s’attend à 10 000 visiteurs. cm

15 | 06

ccLes 15 et 16 juin 2010 à l’École polytechnique (Essonne) www.teratec.eu

01 | 06

Forum L’image en relief La quatrième édition de Dimension 3, le principal rendez-vous en Europe sur l’image en relief, se déroule au moment où la télévision 3D débarque sur le marché. L’image en relief, déjà une réalité dans le cinéma,

Marqueur de maturité IT

va envahir également les terminaux portables. Cette effervescence sera visible à l’exposition de 2 000 m2, complément des conférences et des ateliers. Les industriels y trouvent leur place pour des applications de CAO, simulation numérique ou imagerie médicale. cm ccDu 1er au 3 juin 2010 à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) www.dimension3-expo.com

Recherche

Les huitièmes rencontres européennes de mécatronique ont choisi pour thème « la mécatronique pour l’industrie ». Si la robotique de services, de plus en plus proche de nos foyers, est le thème de cette future édition, l’accent sera plus particulièrement placé sur les équipements de production. Les concepts tels que les micromachines, les microfactories et les desktop factories seront les stars de l’exposition tandis que des retours d’expériences sur la mécatronique industrielle seront partagés lors des conférences. cm ccLes 2 et 3 juin 2010, au Grand-Bornand (Haute-Savoie) www.emm2010.eu

11 | 06

Appel à projets Pour la maturation des nanobiotechnologies L’ANR et l’ERA-Net EuroNanoMed s’associent pour lancer le deuxième appel à projets dans les nanobiotechnologies. Objectif : accélérer la maturation de la nanomédecine en Europe et faciliter la valorisation des résultats de recherche vers le patient et/ou l’industrie. Les projets devront porter sur la médecine régénérative, le diagnostic ou la délivrance ciblée, et présenter des applications cliniques ou industrielles. Le financement de l’ANR est prévu sur trois ans au maximum. cm ccDate limite : 11 juin 2010 www.nanomedsubmission.net

Développement

production

onéra

LE RENDEZ-VOUS



financements

Une pluie de contrats ccPAGE 26

infographie

Mines ParisTech : l’art de faire entrer les fonds ccPAGE 29

exclusif

Notre palmarès 2010 ccPAGE 30 Pour aller plus loin

L’enquête continue sur Internet

J.L. bertini pour industrie et technologies

ccPAGE 34


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EN COUVERTURE

100 écoles d’ingénieurs à la pointe de la recherche Crise, crise… pas pour tout le monde ! La recherche contractuelle dans les écoles d’ingénieurs se porte comme un charme et flirte avec les 500 millions d’euros de chiffre d’affaires. Deux fois mieux qu’il y a 5 ans ! Agence nationale de la recherche (ANR), crédit d’impôt recherche, pôles de compétitivité, Instituts Carnot… Autant d’initiatives encourageant la recherche par projets et favorisant les partenariats public-privé expliquent ce développement. Collaboration, c’est désormais le maître-mot. L’heure est aux projets de recherche transverses. De quoi favoriser les établissements et regroupements qui savent jouer la carte de la multidisciplinarité. propriété Près de 2 000 brevets ont été déposés collectivement par les écoles d’ingénieurs françaises depuis 2005.

L’école des mines ParisTech Géosciences basée à Fontainebleau a mis au point un protocole pour l’analyse des métaux lourds dans le bois au moyen d’une microsonde ionique.

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EN COUVERTURE

Alain Duprey, directeur général de l’Association des instituts Carnot, présente ces structures de recherche et leur réseau.

Financements Une pluie de contrats 481 millions d’euros ! Le chiffre d’affaires issu des contrats passés par les labos des cent premières écoles d’ingénieurs continue de grimper. Il a presque doublé en 5 ans et quadruplé de 15 ans ! Un développement alimenté par les diverses mesures gouvernementales visant à rapprocher la recherche des entreprises. Ces collaborations subventionnées entraînent dans leur sillage un flux de fonds industriels prometteur.

vivier 300 laboratoires internes et 233 laboratoires mixtes sont les lieux des nombreuses innovations émanant des écoles d’ingénieurs.

Q

uelle est l’origine de cette effervescence dans les laboratoires d’écoles d’ingénieurs ? Leur recherche contractuelle a doublé en 5 ans pour atteindre 481 millions d’euros en 2009. La création depuis 2005 de différentes structures favorisant la collaboration en est la cause principale. La plupart sont financées par l’État mais suscitent, facilitent ou renforcent une dynamique de rencontre entre écoles et entreprises. Au premier rang de ces structures de financement figure l’Agence nationale de la recherche (ANR). Née en 2005, elle développe une nouvelle manière de financer

Le revenu des contrats de recherche a quadruplé en 15 ans Chiffre d’affaires généré par les contrats de recherche des 100 premières écoles d’ingénieurs En millions d’euros

481

Source industrie et technologies

x2 en cinq ans 250 183 122

26

1995

1999

N°922ccMAI 2010

2004

2009

les laboratoires. S’il est aussi tiré des caisses de l’État, l’argent distribué par cette agence n’est pas saupoudré automatiquement sur les établissements (universités, grandes écoles…) en fonction du nombre de chercheurs qu’ils contiennent comme le sont les subventions publiques. Il est attribué dans le cadre d’appels à projets et fait l’objet de contrats. Les écoles d’ingénieurs ont réussi à glaner près de 25 % des 300 millions d’euros mis par l’ANR à la disposition de projets émanant de l’enseignement supérieur en 2009. Si elles parviennent à obtenir un tel pourcentage, alors qu’elles ne représentent que 3,5 % des étudiants et enseignants-chercheurs, c’est qu’elles sont mieux armées pour répondre aux appels à projets que les universités. « Les grandes écoles font preuve de professionnalisme dans leurs réponses aux appels d’offres. Préparer des dossiers de projets est dans leur culture », analyse Alain Stork, président de la commission recherche et transferts de la Conférence des grandes écoles (CGE). Présenter, dans la proposition à l’ANR, un partenaire industriel, qui bénéficiera des résultats de recherche et pourra apporter des moyens supplémentaires au projet, augmente aussi les chances d’être retenu. Enfin, l’agence abonde les laboratoires au prorata de leur chiffre d’affaires partenarial direct avec les entreprises, ce qui n’est pas pour déplaire aux directeurs des grandes écoles. Ces établissements, historiquement créés pour apporter des solutions techniques à des problèmes posés, ont davantage l’habitude

des partenariats avec les milieux économiques que les universités, originellement lieux de production de savoirs. Ils ont ainsi su tirer avantageusement partie de cette nouvelle ressource. Moins directement, les instituts Carnot pèsent également dans la balance. Ces 33 rassemblements de laboratoires autour de thèmes communs ont, dès 2005, impliqué les écoles d’ingénieurs qui en dirigent près de la moitié. Le label Carnot est un gage de qualité qui porte ses fruits : un groupement ainsi estampillé a un grand pouvoir de séduction sur l’ANR et sur les entreprises. Les instituts drainent quasiment la moitié des efforts de recherche financés par les sociétés directement aux laboratoires de recherche publics. « Le rapprochement récent (février 2008) des instituts Carnot avec les instituts Fraunhofer, leurs grands frères d’outre-Rhin, ne peut que renforcer leur capacité à se lier à l’industrie, pour le plus grand bien de leur portefeuille. cc Les projets labellisés par un pôle

de compétitivité ont un bonus

L’apparition quasi simultanée de 71 pôles de compétitivité joue dans le même sens. L’esprit est similaire à celui des Carnot si ce n’est qu’ils sont pilotés par les acteurs économiques : ils regroupent des industriels enclins à monter des projets de recherche. « Leur but est de dégager une logique territoriale portée par les entreprises tout en impliquant l’enseignement supérieur », résume Christian Lerminiaux, vice-président de la Conférence des directeurs d’écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI), chargé de la recherche. Les pôles se sont donc naturellement tournés vers les écoles d’ingénieurs. Les projets de collaboration retenus par l’ANR et labellisés par un pôle reçoivent un bonus de 10 %. C’est bien… mais il y a mieux. Les pôles de compétitivité ont vu naître avec eux une


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Visitez les campus et laboratoires de notre championne et de sa deuxième dauphine en vidéos.

EN COUVERTURE

Trois instituts sur le podium Collaborer pour mieux régner sur la recherche semble être la stratégie la plus payante de ces dernières années. En tout cas, les écoles regroupées sous le sigle INP à Grenoble et à Toulouse montrent leur attractivité en s’offrant les deux premières places de notre classement. Sur la troisième marche du podium, l’Insa Lyon ne démérite pas malgré une petite faiblesse dans la gestion des brevets.

1 Les études sur les nanomatériaux à l’INPG s’appuient sur des outils de pointe, ici un diffractomètre à échelle atomique.

cc Grenoble inp

L’excellence dans les nanotechnologies et l’énergie

Depuis sa cuvette au milieu des montagnes, Grenoble INP, groupement de six écoles d’ingénieurs se place premier, deuxième et troisième selon chacun des trois critères retenus pour notre classement. Il a su faire les bons paris. D’abord en créant Minatec en 2002 avec le CEA. Premier centre européen d’innovation dans les micro et nanotechnologies et l’un des trois premiers mondiaux dans le domaine, ce campus rapporte un tiers des contrats de recherche signés par l’école. Toujours tourné vers l’innovation, Grenoble INP dirige aussi, depuis 2007, l’institut Carnot Énergies du futur qui a vu sa recherche partenariale avec les industriels croître de 33 % par an depuis sa naissance. Comme stagner c’est reculer, l’école va profiter du plan Campus pour mettre en place Green : un centre d’innovation sur les énergies du futur, sur le modèle de Minatec. De quoi augmenter de 25 % la capacité d’accueil de chercheurs et attirer d’autres entreprises dans le sillage de Schneider Electric, EdF out STMicroelectronics, déjà partenaires.

cc inp Toulouse

La carte de la multidisciplinarité

La recherche est la raison d’être des trois écoles d’ingénieurs regroupées sous l’enseigne INPT. Chacune garde la gestion de sa formation mais elles mutualisent leurs laboratoires, la valorisation de ce qui en sort et la négociation des partenariats. Un point de vue global qui offre une transdisciplinarité devenue le cheval de bataille local et qui plaît. Total, par exemple, a profité de la synergie possible entre le savoir-faire L’institut toulousain prépare à un Master en informatique international en mécanique des fluides. et les connaissances en génie des procédés pour faire améliorer la simulation numérique de ses procédés. Profitant de la croissance douce du nombre de ses doctorants et de ses contrats de recherche, l’institut toulousain est venu se placer dans les six premiers sur chacun de nos critères.

D.R.

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cc insa lyon

La Manne des pôles de compétitivité

Deuxième pour le chiffre d’affaires généré et troisième pour le nombre de doctorants, l’Insa Lyon est à la hauteur de sa réputation. L’institut est présent au sein de neuf pôles de compétitivité, en tant que membre de la gouvernance pour sept d’entre eux. Autant dire que l’établissement ne manque pas de contrats : un projet pour deux chercheurs en moyenne, ce qui est proche de la saturation. Seule marge d’amélioration possible : les dépôts de brevets, critère sur lequel l’école se place douzième. En cause des chercheurs dont la notoriété et l’évolution de carrière dépendent encore trop des publications et présentations dans les conférences internationales.

3

Recherche en corrosion assistée mécaniquement à l’Insa Lyon.

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cc François Mudry directeur scientifique d’ArcelorMittal

La coopération, une étape dans la pré-embauche

Afin de développer sa relation avec les écoles d’ingénieurs, ArcelorMittal organise un concours de robots qui a réuni cette année 10 établissements.

nouvelle source de financement : le FUI (fonds unique interministériel) doté de 600 millions d’euros sur la période 20092011, dont les écoles bénéficient via les entreprises partenaires. cc Jusqu’à

60% de réduction d’impôt pour une entreprise

Autre source de financement : le crédit impôt recherche (CIR) encourage les industriels à placer des billes dans les écoles d’ingénieurs, surtout depuis qu’il a été déplafonné (2008) et s’applique à l’intégralité de l’effort de recherche. Si cette dépense est effectuée sur un projet réalisé

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dans un établissement public, la réduc- les mondes académique et économique. Les tion d’impôt passe de 30 à 60 %. associations qui en naissent font des petits : Aujourd’hui, une entreprise qui donne « Certains partenaires industriels rencon100 euros à une école publique obtient trés sur un projet ANR ou FUI deviennent une réduction de 60 euros sources de contrats bilatésur ses impôts. « C’est un Il faut développer raux par la suite », constate fantastique outil pour la l’enseignement Jean-Marie Reynouard, supérieur à l’aide compétitivité de la de la croissance directeur de la recherche de l’Insa Lyon, dont le France » affirme Marko et favoriser Erman, directeur général l’innovation dans montant des contrats a recherche et technologie les PME/PMI. doublé depuis 2006. De de Thales, fier de ses quoi laisser penser que le 200 collaborations avec le milieu acadé- mariage entre les écoles et l’industrie sera mique. Une aide indirecte qui a évité à la durable et fructueux. recherche des écoles d’ingénieurs de subir D’autant que l’opération Campus, lancée la crise, les entreprises y voyant un inves- en 2008, donnera aux écoles et universités tissement rentable et tourné vers l’avenir. retenues une attractivité qui devrait leur L’Université de technologie de Troyes permettre de voir affluer les investisse(UTT) a même vu l’implication de l’in- ments. « Ces campus d’excellence bénéfidustrie dans son budget recherche aug- cieront de 30 millions par an issus du grand emprunt, explique Alain Stork. On y verra menter de 12 % entre 2008 et 2009 ! Portant l’estocade aux derniers irréducti- pousser des laboratoires d’excellence et des bles enseignants-chercheurs qui voient tout sociétés de transferts de technologies. Il lien avec le privé comme un pacte avec le s’agit de développer l’enseignement supédiable, la Commission des titres d’ingé- rieur à l’aide de la croissance et de dévelopnieurs y va aussi de son coup de pression en per l’innovation dans les PME/PMI. » Un faveur de la coopé­ration. Les 6 et 7 janvier système gagnant-gagnant favorable au 2009, lors du réexamen de ses objectifs et développement régional. À l’instar du priorités, elle a placé en deuxième sur sa modèle développé à Grenoble depuis quelliste d’orientations stratégiques de « veiller ques années. C’est d’ailleurs Grenoble INP à l’ouverture des formations à l’innovation qui sort comme la grande gagnante de notre et à la recherche, à leur ouverture aux entre- classement. CQFD. cm prises et à l’international ». Toutes ces initiatives, arrivées à maturité, cc Charles Foucault sont de véritables points de rencontre entre cfoucault@industrie-technologies.com

D.R.

« Nos collaborations avec les écoles des mines, des ponts, Centrale, Grenoble INP, entre autres, offrent trois intérêts principaux. Elles nous servent à approfondir certains sujets que nous n’avons pas le temps ou les moyens de creuser en interne. Ainsi des équipes compétentes nous apportent la compréhension de difficultés ou de phénomènes que l’on peut rencontrer, par exemple au cours d’une phase de développement d’un acier. Ensuite, elles nous permettent de suivre des doctorants pendant plusieurs années et de les sélectionner avant embauche. Enfin, il y a l’élément image : développer des collaborations avec les écoles montre l’implication de l’entreprise dans une région, ce qui concourt au dynamisme de cette dernière et améliore les relations avec les institutions territoriales. »


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Suivez le circuit du financement de la recherche de Mines ParisTech avec notre infographie animée.

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mines paristech : l’art de Récolter des fonds

cc Charles Foucault cfoucault@industrie-technologies.com

d’euros 29 millions

générés par les contrats de recherche

1 000

contrats de recherche partenariale signés par an

mai 2010ccN°922

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étudiez les trois classements complets des 140 écoles d’ingénieurs classées selon nos trois critères et notre palmarès exclusif de synthèse.

Exclusif Notre palmarès 2010 méthodologie

Rang École 1 Grenoble INP Polytechnique Palaiseau La reine de tous les classements n’est pas sur le podium en matière de recherche. À son actif tout de même, 19 chaires d’entreprises pour lesquelles les industriels ont versé la bagatelle de 5,5 millions d’euros en 2009. IPB / Enseirb-MatMeca La récente association (juillet 2009) de l’Enseirb (électronique, informatique et radiocom­ munications) et de MatMeca (mathématiques et mécanique) au sein de l’Institut polytechnique de Bordeaux démontre d’excellents résultats sur nos trois critères. Il va désormais falloir compter avec cet institut. Ponts ParisTech Entre 2008 et 2009 Ponts ParisTech a vu ses ressources contractuelles passer de 3,5 à 5,1 millions d’euros, soit une augmentation de 46 %.

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c Pour révéler le potentiel de recherche des écoles d’ingénieurs dans notre classement, nous avons retenu trois critères : le montant des contrats de recherche, le nombre de brevets déposés depuis 2005 et le nombre de doctorants et post doctorants. Pour chaque critère, l’école qui arrive en tête reçoit la note 100. Les scores des autres écoles sont ensuite calculés au prorata de leurs résultats sur cette référence. Le classement final découle de la moyenne des trois notes correspondant aux trois critères.

Montant généré par des contrats de recherche (en millions d’euros)

Nombre de brevets déposés depuis 2005

Nombre de doctorants et post-doctorants liés à l’école

19,94

142

877

2 INPT - Toulouse

16,50

132

545

3 Insa - Lyon Villeurbanne

20,05

42

719

4 Mines ParisTech - Paris 6

29,00

18

507

5 Polytechnique - Palaiseau

14,50

75

574

6 ESPCI ParisTech - Paris 5

4,60

245

249

7 Insa -Toulouse

8,90

18

808

8 Télécom ParisTech - Paris 13

14,30

81

337

9 IPB / Enseirb-MatMeca - Bordeaux

9,18

51

445

10 Arts et Métiers ParisTech - Paris 13

18,50

21

235

11 UTC - Compiègne

13,60

43

294

12 Centrale Lyon

15,54

29

208

13 PolyTech’Paris-UPMC - Paris 5

2,45

9

651

14 Supélec - Gif-sur-Yvette

7,34

67

285

15 Isae - Toulouse

16,00

11

203

16 Ensic - Nancy

8,00

100

96

17 École des Ponts ParisTech - Marne-la-Vallée

5,10

6

420

18 UTT - Troyes

11,30

18

188

19 Agro ParisTech - Paris 5

7,99

4

323

20 Centrale Paris

8,37

14

249

21 CPE Lyon

6,88

16

243

D.R.

Les écoles d’ingénieurs ne sont pas de simples lieux de formation. Dans leurs laboratoires, enseignants-chercheurs, doctorants et ingénieurs se mettent aussi au service de l’innovation. Ils effectuent leurs travaux dans le cadre de contrats de recherche bilatéraux ou multipartites et n’hésitent pas à déposer des brevets. Industrie et Technologies a choisi de classer ces établissements selon le montant total de leurs contrats de recherche, le nombre de brevets qu’ils ont déposés depuis 2005 et la quantité de doctorants qu’ils accueillent.

matière grise Les 100 écoles d’ingénieurs les plus impliquées dans la recherche accueillent plus de 15 000 des 68 000 doctorants en France.


EN COUVERTURE

Télécom Bretagne La force de frappe de cet institut est impressionnante. Si l’on regroupait les capacités de recherche de ses membres (Paristech, Bretagne, SudParis, Lille), il se retrouverait deuxième de notre classement. Chimie ParisTech Areva a conclu un partenariat à long terme avec ParisTech en décembre 2009, à l’origine d’une chaire d’enseignement et de recherche portée par Chimie ParisTech et ENSTA ParisTech. ISEN Le 19 mars 2010, l’ISEN (électronique) et Thales ont signé une convention portant sur des coopérations scientifiques dans le domaine aéronautique, notamment pour la création de systèmes capables de faire collaborer différentes technologies. UTBM L’établissement n’a pas doublé le montant de ses contrats de recherche en 5 ans, il l’a multiplié par 5 ! L’implication de son laboratoire Systèmes et Transports dans le pôle Véhicule du futur doit avoir joué. Polytech’Nantes Les 6 labos de Polytech’Nantes collaborent avec plus de 60 laboratoires étrangers, de Dakar à Montréal, sur des projets dans lesquels s’impliquent 35 grandes entreprises, mais aussi des PME. IOGS L’IOGS prévoit l’ouverture pour 2011 d’un nouveau laboratoire en partenariat avec l’université de Bordeaux 1. Ses membres travailleront à l’interface de la photonique, la réalité virtuelle et la réalité augmentée. Ensaia Le laboratoire des Sciences du génie chimique de l’Ensaia fait partie du groupement d’intérêt scientifique sur les friches industrielles dont le but est d’innover pour dépolluer les sols.

Rang École 22 Télécom Bretagne - Brest

Montant généré par des contrats de recherche (en millions d’euros)

Nombre de brevets déposés depuis 2005

Nombre de doctorants et post-doctorants liés à l’école

7,70

30

151

23 Centrale nantes

7,13

11

221

24 Mines DE Nancy

11,20

7

109

25 Mines DE Saint-Étienne

8,13

15

155

26 Ensi - Caen

4,19

24

239

27 Centrale Marseille

5,11

9

258

28 Chimie ParisTech - Paris 12

6,00

36

110

29 ECPM - Strasbourg

3,94

45

118

30 Groupe ISEN - Brest, Lille, Toulon

1,90

16

272

31 Insa - Rennes

4,80

19

154

32 Chimie Montpellier

4,43

31

119

33 ENSCPB - Pessac

7,60

5

112

34 Télécom SudParis - Evry

4,68

15

146

35 Polytech’Nice - Sophia

1,79

21

204

36 UTBM - Belfort

6,20

5

126

37 Mines de Douai

7,50

0

94

38 Polytech’marseille

2,66

26

134

39 Mines de Nantes

4,94

3

137

40 Polytech’Grenoble

4,50

16

102

41 ENSC - Mulhouse

1,30

58

47

42 Insa - Rouen

4,59

6

131

43 ENSMA - Chasseneuil

4,41

16

93

44 Polytech’Nantes

3,50

3

165

45 ENSCI- Limoges

1,28

20

150

46 Ensem - Vandœuvre-lès-Nancy

1,57

12

163

47 Polytech’Montpellier

2,35

22

102

48 ENSTA ParisTech - Paris 15

2,10

11

136

49 Institut d’optique graduate school - Palaiseau

3,32

18

69

50 Centrale Lille

2,40

10

123

51 Ensaia - Vandœuvre-lès-Nancy

2,51

17

82

52 Polytech’Clermont-Ferrand

5,20

0

60

53 ENSCL - Villeneuve d’Ascq

1,50

3

160

54 Esip - Poitiers

1,48

26

67

55 Mines d’Albi Carmaux

2,53

8

94

56 Polytech’Orléans

1,80

20

71

57 ENSC - Rennes

1,40

27

41

58 Agrocampus ouest - Rennes

2,56

0

102

59 Enssat - Lannion

4,00

2

50

60 Ensiame - Valenciennes

0,80

1

144

61 Polytech’Tours

1,61

10

85

MAI 2010ccN°922

31


www.industrie-technologies.com

EN COUVERTURE

Suite de notre palmarès 2010

Ensieta Thales a, depuis novembre 2009, deux laboratoires communs avec l’Ensieta (civil et militaire). Le premier planche sur de nouveaux micro-drones sous-marins, le second sur le génie logiciel et le traitement du signal.

Enit Le laboratoire commun Pearl, alliant acteurs privés et publics autour des nouvelles technologies d’intégration d’électronique de puissance, devient la plate-forme technologique Primes, à deux pas de l’Enit, partenaire depuis l’origine.

LaSalle Beauvais LaSalle Beauvais (agriculture, agroalimentaire, bioressources) s’est dotée en 2009 d’un pôle d’excellence sur l’ozone dont l’objectif est de révéler les potentiels technologiques de ce composé chimique. Une plateforme d’industrialisation viendra s’y greffer en 2011.

Enac Sixième plus gros budget des écoles d’ingénieurs françaises (90 millions d’euros), l’Enac (aviation civile )se retrouve 99e quand elle est jugée sur son implication dans la recherche. École navale L’association en 2009 avec Arts et métiers ParisTech, DCNS et Thales pour la recherche maritime et navale, pourrait faire gagner quelques places à l’École navale l’année prochaine.

32

N°922ccMAI 2010

62 Esil - Marseille

4,17

Nombre de brevets déposés depuis 2005

0

Nombre de doctorants et post-doctorants liés à l’école

38

63 Polytech’Savoie

0,92

16

78

64 Esiee - Noisy-Le-Grand

1,78

11

67

65 Ensil - Limoges

2,08

9

61

66 Eost - Strasbourg

3,08

0

61

67 Insa - Strasbourg

1,48

17

47

68 Mines d’Alès

2,50

2

65

69 Ensait - Roubaix

2,35

8

43

70 ENTPE - Vaulx-en-Velin

1,76

2

79

71 Esigelec - Rouen

3,13

0

43

71 Ensieta - Brest

2,70

0

56

73 Enit - Tarbes

2,85

0

47

74 Sup’Galilée - Paris 13

1,76

6

54

75 Polytech’Paris-Sud - Orsay

3,50

0

22

76 ENSTIB - Épinal

2,53

3

32

77 Agrosup - Dijon

1,50

3

50

78 Icam - Lille

3,07

1

6

79 Ensea - Cergy

1,20

5

45

80 ESBS - Strasbourg

0,81

9

42

81 Ifma - Clermont-Ferrand

0,86

6

44

82 Enim - Metz

1,60

0

36

83 ENSG - Vandoeuvre-lès-Nancy

1,14

1

45

84 LaSalle Beauvais

1,90

2

17

85 Isep - Paris 6

0,64

10

25

86 Enib - Brest

0,12

14

25

87 Isima - Aubière

0,36

2

58

88 Estia - Bidart

1,46

1

28

89 Enise - Saint-Étienne

1,02

7

18

90 Telecom Lille 1 - Villeneuve-d’Ascq

1,05

0

35

91 EISTI - Cergy

1,97

0

6

91 HEI - Lille

1,30

2

19

91 Ensi - Bourges

1,20

2

22

94 EEIGM - Nancy

0,80

1

36

95 Enitab - Bordeaux

1,31

1

20

96 Escom - Compiègne

1,60

0

8

97 Ensae - ParisTech

0,20

0

50

98 Eseo - Angers, Dijon, Paris

1,32

2

8

99 Enac - Toulouse

0,95

0

26

100 École navale - Brest

0,81

0

30

100 ISA - Lille

1,40

0

12

D.R.

Rang École Ensil Moins bien classée que sa voisine (45e), cette école accueille malgré tout une antenne du laboratoire Sciences des procédés céramiques et de traitements de surface appartenant au pôle de compétitivité Céramique.

Montant généré par des contrats de recherche (en millions d’euros)


EN COUVERTURE Le classement par critère met en relief la discrète ESPCI qui se hisse au sommet du palmarès en termes de dépôts de brevets. Mines ParisTech arrive en tête du classement selon le montant des contrats de recherche, tandis que Grenoble INP, notre champion, se situe toujours à l’une des trois places de tête quel que soit le critère.

Contrats Les ParisTech, des machines à signer Rang École

Montant généré par des contrats de recherche (en millions d’euros)

1 Mines ParisTech - Paris 6

29,00

2 Insa - Lyon Villeurbanne

20,05

3 Grenoble INP

19,94

4 Arts et Métiers ParisTech - Paris 13

18,50

5 INPT - Toulouse

16,50

6 Isae - Toulouse

16,00

7 Centrale Lyon

15,54

8 Polytechnique - Palaiseau

14,50

9 Telecom ParisTech - Paris 13

14,30

10 UTC - Compiègne

cc L’indétrônable Mines ParisTech, armée depuis 1967 d’Armines, structure de gestion de ses contrats de recherche, mène la danse sur ce critère. Un faible nombre de brevets la prive d’une meilleure place au classement général. Constat similaire pour les Arts et Métiers ParisTech qui rate l’accès au podium avec sa quatrième place.

13,60

Brevets ESPCI, le champion du depôt Nombre de brevets déposés depuis 2005

Rang École

cc Un rapport de 1 à 5 entre le dixième et le premier sur le critère des brevets ! Un ratio impressionnant dû au score réalisé par l’ESPCI ParisTech dont les chercheurs déposent collectivement un brevet par semaine. Notons ici les percées de l’ECPM et de l’ENSC, respectivement 29e et 41e au classement général.

1 ESPCI ParisTech - Paris 5

245

2 Grenoble INP

142

3 INPT - Toulouse

132

4 Ensic - Nancy

100

5 Télécom ParisTech - Paris 13

81

6 Polytechnique - Palaiseau

75

7 Supélec - Gif-sur-Yvette

67

8 ENSC - Mulhouse

58

9 IPB / ENSEIRB-MATMECA - Bordeaux

51

10 ECPM - Strasbourg

45

doctorants Insa Toulouse, le nid de thésards

D. R.

Rang École

Nombre de doctorants et post-doctorants liés à l’école

1 Grenoble INP

877

2 Insa -Toulouse

808

3 Insa - Lyon Villeurbanne

719

4 Polytech’Paris-UPMC - Paris 5

651

5 Polytechnique - Palaiseau

574

6 INPT - Toulouse

545

7 Mines ParisTech - Paris 6

507

8 IPB / ENSEIRB-MatMéca - Bordeaux

445

9 École des Ponts ParisTech - Marne-la-Vallée

420

10 Télécom ParisTech - Paris 13

337

cc Profitant du réseau tissé entre les laboratoires des universités, de l’INPT et des autres écoles d’ingénieurs de la ville rose, l’Insa de Toulouse double sa grande sœur lyonnaise sur ce critère et se place deuxième. Observons aussi l’apparition dans ce top 10 de Polytech’Paris – UPMC et de l’École des Ponts.

MAI 2010ccN°922

33


EN COUVERTURE

www.industrie-technologies.com

Écoles d’ingénieurs Notre enquête continue sur Internet La recherche dans les laboratoires des établissements qui forment les ingénieurs de demain bat son plein. 140 écoles ont participé à notre enquête sur ce sujet. Nous avons décortiqué les résultats et vous en avons présenté la substantifique moelle dans ce dossier. Pour en savoir plus sur le sujet, nous vous proposons le classement complet et des compléments sur notre site Internet : www.industrie-technologies.com (rubrique « IT, l’enquête continue »).

Infographie Contrat de recherche, de l’idée à la collaboration Un projet de recherche emprunte un circuit complexe : depuis l’idée qui

Contrats de recherche, brevets déposés, doctorants : trois critères et donc

Vidéo Les Instituts Carnot dévoilent leur réseau Directeur général de l’association des Instituts Carnot, Alain Duprey explique les atouts de ces structures de recherche. Il insiste sur l’importance des liens

trois tableaux qui vous permettent de découvrir les forces et faiblesses de chacune des 140 écoles classées. Un tableau interactif et exhaustif reprend le classement global avec, en plus, les notes obtenues par chacune des écoles et une explication pédagogique de notre méthodologie. cm

que tissent entre eux ces organismes, dont la moitié est dirigée par des écoles d’ingénieurs. Il revient sur l’influence positive de cette initiative sur la recherche partenariale française. cm

Le temps des ingénieurs entrepreneurs La recherche menée dans les écoles d’ingénieurs peut aboutir à la création d’entreprise. Les établissements multiplient les incubateurs, cocons confortables pour ces jeunes pousses.

Le 11e palmarès des écoles d’ingénieurs Les Mines de Paris étaient devant, suivies par l’Insa Lyon. La recherche contractuelle atteignait 258 millions d’euros. Les pôles de compétitivité naissaient, comme le Label Carnot.

Chacun cherche son clan Pour gagner en visibilité à l’international, les écoles d’ingénieurs ont tendance à se regrouper en réseaux (universités de technologie, Insa, Polytech…)

Industrie & Technologies, septembre 2000, n°819

Industrie & Technologies, septembre 2006, n°881

Industrie & Technologies, mars 2010, n°920

34

N°922ccMAI 2010

D.R.

Tableaux 140 établissements dans tous les sens

germe dans la tête du chercheur, en passant par la quête de fonds et de partenaires, la signature des contrats, jusqu’à sa réalisation dans le laboratoire. Assistez à sa genèse en rencontrant tous les interlocuteurs impliqués grâce à notre infographie animée. cm



www.industrie-technologies.com

PHOTO-TECH

36

N°922ccMAI 2010

Découvrez les secrets de l’invention de la LED verte sans phospohre.


PHOTO-TECH

Les LED dans l’œil du laser

nrel file photo

C’est en utilisant des lasers (en photo ci-contre) que le National Renewable Energy Laboratory, aux États-Unis, examine les propriétés de sa dernière invention : une LED verte. Réalisée dans un semiconducteur à base de phosphure de gallium et d’indium, cette diode émet une lumière verte directement, sans faire appel à aucun phosphore. À la clé, un gain de 20 % de l’efficacité lumineuse.

MAI 2010ccN°922

37


www.industrie-technologies.com

PHOTO-TECH

Il fait pousser des nanocouches Non, ce n’est pas un système high-tech de traite des vaches. C’est un matériel d’épitaxie par jet moléculaire fourni par K-Space Associates au Center for Nanoscale Materials, aux États-Unis. Il sert à faire pousser au dessus d’un substrat des couches d’oxyde ultrapur. Ces films à l’échelle nano jouent un rôle ferroélectrique, ferromagnétique ou supraconducteur.

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N°922ccMAI 2010


PHOTO-TECH

Le moteur est dans la roue

fraunhofer

Ne cherchez pas le moteur dans l’emplacement traditionnel du véhicule électrique. Dans le concept de démonstration, Frecco, de l’institut Fraunhofer, en Allemagne, il est intégré dans chaque roue. Avantages ? Aucune perte de puissance liée à la transmission, une dynamique de conduite accrue et une sécurité renforcée. Sans compter le gain de place.

La juste dose de radiothérapie

P. gripe / cea

Argone national laboratory

Le prototype de dosimètre développé au CEA promet l’amélioration des traitements du cancer par radiothérapie. Son détecteur à base de diamant monocristallin synthétique offre des avantages en termes de rapidité, de sensibilité et de miniaturisation. De quoi contrôler avec davantage de précision que la dose reçue correspond à celle prescrite au patient.

MAI 2010ccN°922

39


www.industrie-technologies.com

EXPÉRIENCES

Consultez des documents de référence pour déterminer les substances à déclarer, gérer votre participation aux forums et évaluer les coûts liés à Reach.

Enquête

Manuel de survie dans la jungle de Reach Survivre à Reach ? C’est possible ! Mais pour vous repérer dans la jungle de ce règlement destiné à améliorer le contrôle des produits chimiques, il vous faudra écouter les conseils des explorateurs ayant débroussaillé le terrain, affûter votre équipement et trouver votre chemin lors d’un parcours semé d’embûches. Pour éviter les faux pas qui vous seraient fatals, suivez le guide.

Compte à rebours Le 1er décembre 2010, les plus gros producteurs et importateurs de produits chimiques devront avoir déposé un dossier Reach.

es centaines de pages en anglais, truffées de subtilités juridiques et techniques. De volumineux échanges de courrier entre clients et fournisseurs. Des forums dans lesquels des centaines d’entreprises concurrentes doivent échanger sur des sujets sensi-

D

Qu’est ce que le règlement Reach ? c Reach est destiné

à stimuler la production de données sur les dangers, les usages, les expositions et les risques des substances chimiques. Son but est de rendre ces informations plus accessibles et de favoriser la substitution des substances les plus dangereuses. Ainsi ce règlement

40

N°922ccMAI 2010

européen renverse la charge de la preuve : c’est aux industriels de fournir des informations sur les produits qu’ils commercialisent. Après évaluation, la Commission tranche, en accordant l’autorisation d’utiliser ou de mettre sur le marché les substances ou en restreignant l’usage de certains produits.

bles. Pour les industriels, et plus particulièrement pour les PME et TPE, la mise en œuvre du règlement Reach, qui vise à mieux évaluer et contrôler la toxicité des produits chimiques, relève du parcours du combattant ! C’est encore plus vrai pour les sociétés qui ne se croyaient pas concernées, comme les clients des entités soumises à la constitution d’un dossier d’évaluation des risques. Elles découvrent qu’elles doivent impérativement échanger avec leurs fournisseurs sur le sujet. Pour tous, le défi est de taille, d’autant que le temps presse. Sont concernés les plus gros producteurs et importateurs de substances chimiques et ceux qui mettent sur le marché des produits jugés sensibles du point de vue de l’environnement ou de la santé humaine. Ils devront avoir déposé auprès des autorités européennes avant le 1er décembre 2010 un dossier précisant les propriétés physico-chimiques des substances concernées, leurs usages et leurs caractéristiques toxico-

logiques et écotoxicologiques. Pour ne pas s’essouffler au cours de ce véritable marathon et ne pas trébucher pendant le sprint final, une seule solution : sérier les tâches !

1

Faites-vous enseigner la loi de la jungle

Pour vous familiariser avec les enjeux de Reach, la règle numéro un consiste à vous rapprocher de votre interprofession. Les associations sectorielles sont en effet nombreuses à avoir anticipé les besoins de leurs adhérents et à proposer un accompagnement. Elles


EXPÉRIENCES

Les conseils d’une pro pour débrousailler le terrain Veillez à l’implication au plus haut niveau de l’entreprise cc Nous avons mis en place un comité de projet transversal impliquant la direction et les trois sociétés du groupe, pour coordonner les actions des personnes clés au sein de chaque entité.

Adaptez vos ressources humaines à vos besoins cc Ayant décidé de traiter le dossier en interne, nous avons embauché une personne qui travaille à temps plein sur le sujet depuis un an. Ne vous fermez aucune porte cc Nous avons choisi de rester dans des forums (Sief ) dont nous ne sommes pas obligés de faire partie, notamment pour pouvoir déclarer nousmêmes si un fournisseur choisissait de cesser son activité devant les difficultés liées à Reach. Prouvez votre implication à vos clients cc Nous avons transmis à nos commerciaux les courriers envoyés à nos fournisseurs ainsi que des présentations powerpoint pour qu’ils puissent préciser à leurs clients où nous en sommes. Adoptez les bons outils cc Avec l’obligation de réactualiser les fiches de données de sécurité et l’ajout des scénarios d’exposition, nous avons calculé que le coût pour continuer à faire faire nos fiches de données de sécurité en externe allait doubler. Nous avons donc choisi d’acquérir le logiciel permettant de les réaliser en interne et d’embaucher une personne pour cette mission.

J.L. bertini pour industrie et techniques

cc Virginie Fourneau chef de projet Reach du groupe Dehon, fournisseur de fluides frigorigènes.

sont les mieux placées pour vous éclairer sur l’impact de la directive pour votre secteur d’activité. Dans le cadre d’un projet initié par l’institut britannique du plastique, le Rapra, le pôle européen de plasturgie a, par exemple, participé à l’élaboration du site Internet, reachforpolymers.com, qui devrait ouvrir début mai et rassembler des informations sur les conséquences de Reach pour la filière ainsi qu’une boîte à outils. Première concernée, l’Union des industries chimiques (UIC) propose des mesures qui

s’adressent à l’ensemble des entreprises impactées par Reach, tous secteurs d’activités confondus. Dans le cadre du plan d’accompagnement des entreprises annoncé le 15 février dernier par la secrétaire d’état chargée de l’écologie, Chantal Jouanno, le syndicat a mis en place ses incontournables webconférences hebdomadaires (voir notre kit de secours). Il propose de bénéficier de l’accompagnement d’un consultant à prix modéré et de formations. Il devrait par ailleurs entamer incessamment la diffusion de résumés en français

des guides techniques destinés à expliquer le règlement.

2

Déterminez vos obligations vitales

Les producteurs et les importateurs d’un produit chimiques doivent enregistrer un dossier auprès des autorités européennes. Ce qui implique notamment de participer aux forums (les « Sief ») mis en place sur le site de l’Agence européenne des produits chimiques (Echa) pour permettre à toutes les personnes devant déclarer une même substance d’échanger des

informations devant servir à la constitution du dossier. Mais attention ! Le dossier d’enregistrement d’un producteur ou d’un importateur de volumes importants doit contenir encore plus d’informations que celui d’une entreprise concernée par des volumes plus modestes. D’où l’importance d’avoir correctement recensé ses activités, pour ne payer que les données indispensables. Lorsqu’on est en position de client et d’utilisateur, il faut surtout se préoccuper de l’échange d’informations MAI 2010ccN°922

41


Un déluge d’informations à traiter

Leader sur le marché des solutions d’emballage plastique pour la manutention, Schoeller Arca Systems doit répondre aux obligations de Reach.

avec ses fournisseurs. Ils ont besoin de connaître l’usage fait de leurs produits pour que ces utilisations soient prises en compte dans le dossier d’évaluation des risques. Il convient par ailleurs de vérifier que les fournisseurs se conforment bien à leurs obligations… ce qui peut être l’occasion de remettre à plat son portefeuille de fournisseurs. « Nous avons rencontré des difficultés avec un fournisseur américain, qui répondait de façon insuffisante aux questions que nous lui posions pour nous assurer de la conformité de ses produits aux obligations liées à Reach. Nous avons alors décidé de lancer une gamme de produits d’entretien pour installations de climatisation avec des fournisseurs français. De même, si le coût de la constitution d’un dossier s’avérait trop important, nous pourrions choisir pour certaines substances de cesser d’être importateurs et d’opter pour des fournisseurs européens ayant fait euxmêmes la démarche d’enregistrement », indique Virginie

42

N°922ccMAI 2010

« Notre société de fabrication d’emballages plastique, qui transforme 20 000 tonnes de matières premières chaque année, a lancé une consultation auprès de ses fournisseurs pour vérifier qu’ils avaient bien pris en compte ce règlement. Beaucoup d’entre eux n’étaient pas au courant. Nous leur avons donc expliqué succinctement ce que nous attendions d’eux. Nous avons ensuite commencé à être nous-mêmes questionnés par nos clients qui nous interrogeaient sur la présence ou non de substances préoccupantes au sein de nos produits. En tant que producteurs, nous nous situons au milieu de la chaîne d’information : nous devons amener de l’information à ceux qui enregistrent et en donner à nos clients. Les outils de la fédération de la plasturgie, notamment les courriers types, nous ont été utiles. »

Fourneau, chef de projet Reach du groupe Dehon. « À l’inverse, alors que rien ne nous y oblige, nous faisons partie de certains Sief alors que c’est notre fournisseur, également membre du forum, qui doit déclarer. Ainsi, au cas où certains de nos fournisseurs décident d’abandonner le marché parce que l’enregistrement est trop complexe, nous ferons appel à un fournisseur étranger. Alors en position d’importateur, nous déposerions nousmêmes un dossier. »

3

Peaufinez votre plan de route

Une fois identifiées les obligations auxquelles vous ne pou-

vez pas couper, reste à décider si vous souhaitez gérer le dossier majoritairement en interne ou en externe. Dans tous les cas, recenser les personnes motivées par la finalité de Reach à l’intérieur de l’entreprise peut s’avérer utile. La motivation étant nécessaire, mais pas suffisante, il faut aussi estimer vos ressources, en temps et en compétences. La mise en œuvre de Reach nécessite notamment des savoir-faire juridiques, scientifiques et techniques, sans oublier la capacité à échanger sur ces sujets en anglais. Le choix d’une gestion en interne permet de conserver la connaissance du dossier, ou

encore de protéger des informations jugées confidentielles. À l’inverse, se faire épauler par des consultants spécialisés qui proposent des services pouvant aller jusqu’à la représentation de l’entreprise au sein des Sief permet de bénéficier de compétences dont on ne dispose pas. « Avec Reach, on assiste un peu à ce qui s’est passé avec les autorisations de mise sur le marché dans la pharmacie : la gestion des aspects réglementaires devient tellement complexe qu’il devient difficile de tout gérer en interne » estime Nelly Van Chinh, cogérante de la société Naturakem qui accompagne notamment des producteurs de substances naturelles dans la mise en œuvre du règlement. Les motivations peuvent être d’un autre ordre. « Nous avons par exemple travaillé pour un grand groupe ayant différentes filiales dans le monde, chacune, ainsi que le siège, ayant un représentant Reach. Nous avons senti que le coordinateur avait apprécié l’appui par un consultant, garantissant que les contraintes venaient de la réglementation ellemême, et non du siège » raconte Alexandre Leroy, directeur de la société de consultants Idis Reach.

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Soignez votre arsenal

L’une des grandes difficultés que rencontrent les entreprises tient au volume des données à traiter et archiver et à la complexité de relier entre elles ces informations. Certains outils informatiques peuvent constituer une aide précieuse. « La soumission du dossier doit se faire, c’est une obligation légale, par informatique. Or un dossier complet néces-

D.R.

cc Laetitia Leurs responsable sécurité, environnement et amélioration continue, Schoeller Arca Systems.


www.industrie-technologies.com

Retrouvez encore plus d’informations sur les logiciels de CAO dédiés à l’écoconception.

EXPÉRIENCES cc Le kit « premiers soins 1. Le site Internet de l’Echa (www.echa.europa.eu) rassemble les documents de référence sur Reach.

site de remplir pas moins de 9 000 champs ! De plus, il faut garder les dossiers pendant dix ans ! », souligne Samir Temara, de la SSII Trasys, qui propose notamment de guider les entreprises dans l’appropriation des logiciels indispensables et le choix d’outils adaptés à la gestion de ces données. Pour les entreprises qui ne se décideraient pas immédiatement, il ne faut pas hésiter à continuer à surveiller de près

l’offre logicielle, en constante évolution (voir encadré).

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Apprenez les réflexes de survie

Au sein des Sief, dont certains rassemblent plusieurs centaines de participants, vous risquez de côtoyer vos concurrents, vos fournisseurs ou vos clients, sans compter les petits malins qui ont préenregistré toutes les substances pour récolter des informations sen-

Les éditeurs de PLM à votre secours c Pour intégrer la conformité

environnementale dès le début de la conception, la plupart des éditeurs d’outils de PLM (Product Lifecycle Management) proposent depuis environ un an, des modules capables de gérer le respect des obligations des différents textes (Reach, RoHS, WEE, etc.). Ils peuvent également analyser et optimiser les émissions de carbone et la consommation énergétique des produits conçus. Chez PTC, l’offre InSight est issue de l’acquisition fin 2008, de Synapsis Technology. Le module InSight Environmental Compliance surveille pièce par pièce le respect des réglementations et normes environnementales en validant toutes les informations issues des fournisseurs de matière ou des sous-traitants. Il peut être intégré à l’offre PLM Windchill ou fonctionner de manière autonome. L’offre de SolidWorks ne contient, quant à elle,

Le module InSight Environmental Compliance de PTC calcule pour chaque pièce sa conformité à la norme Reach.

qu’un module d’écoconception, Sustainability qui utilise la technologie GaBi4 de son partenaire allemand PE International. Des développements intégrant la gestion des données liées à Reach seraient en cours. Et du côté d’Autodesk, le logiciel Inventor sera bientôt doté d’un « Sustainable Materials Assistant » capable d’analyser la toxicité des matériaux utilisés dans un projet. cc J-F.P.

sibles ou vous proposer des prestations commerciales. D’où l’importance de se préoccuper de la confidentialité. « Les règles du jeu à l’intérieur des Sief ne sont pas définies par le règlement : c’est aux participants d’élaborer un contrat régissant le fonctionnement du forum », indique Lionel Roche, de la société d’avocats Aklea. Avoir déterminé ces règles est essentiel pour pouvoir entamer la première partie de la discussion : s’assurer que l’on parle bien de la même substance ! Reste ensuite à entrer dans le détail des propriétés physico-chimiques, toxicologiques et écotoxicologiques. En principe, tous les membres du forum devraient reprendre les mêmes informations dans la partie de leur dossier consacrée à ces aspects. À moins que l’un des déclarants estime que le partage de ces données ne le lèse : il devra alors le justifier, réaliser un dossier en cavalier seul et payer une redevance plus élevée lors de l’enregistrement. Dans les autres cas, votre interlocuteur privilégié est le déclarant principal, qui s’impliquera le plus dans la constitution du dossier et vous proposera d’acheter les données correspondantes. Mais alors que l’Echa avait estimé à environ 9 200 le nombre de substances pour lesquelles l’enregistrement devrait avoir lieu dès le 1er décembre 2010, seuls 2 448 Sief avaient déjà un déclarant leader mi-avril 2010 ! « S’il n’y a pas encore de leader dans un Sief dont on fait partie, il faut se poser la question de savoir si on ne veut pas le devenir. Sachant que le plus logique est que le leader soit un fabricant de tonnages conséquents, qui devra donc enregistrer à la première

2. Les webconférences de l’UIC, accessibles depuis le site de l’organisation (www.uic.fr), constituent une aide incontournable pour faire le point chaque semaine avec un expert sur une thématique liée au règlement. 3. Tous les guides de conseils du Cefic, organisation interprofessionnelle européenne de la chimie, sont disponibles en anglais sur son site Internet (http://cefic.org). Ils sont notamment très utiles pour adapter une conduite ad hoc dans les Sief. 4. L’Ineris gère un service national d’assistance aux entreprises. Le site Internet de ce service (www.ineris.fr/reach-info/) assure notamment une veille d’actualité réglementaire.

échéance du 1 er décembre 2010 », conseille Catherine Lequime, responsable Reach au sein de l’UIC. N’hésitez pas par ailleurs à susciter les vocations en adressant un courrier général demandant aux autres membres s’ils souhaitent être déclarant principal. À l’inverse, si vous-mêmes êtes interrogé sur le niveau d’implication que vous souhaitez avoir, répondez au plus vite pour ne pas bloquer les échanges. Vous pourrez toujours changer d’avis par la suite. Enfin, s’il y a déjà un déclarant principal, assurez-vous qu’il déposera bien son dossier avant vous ou en même temps et faites-vous bien préciser la nature exacte des informations qu’il vous propose d’acquérir, voire demandez une justification sur le prix demandé. Autant de réflexes indispensables, qui vous aideront à venir à bout du parcours d’obstacles Reach ! cm cc Muriel de Vericourt mvericourt@industrie-technologies.com

MAI 2010ccN°922

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EXPÉRIENCES

Suivez en vidéo le procédé par brassage d’air retenu par Airbus.

CAs d’entreprise

Airbus optimise l’efficacité de sa climatisation énergie

cc Usine Airbus de nantes

Superficie 20 000 m² dont 9 182 000 m² couverts dont 8 600 m2 équipés d’une nouvelle climatisation. Effectif 2 019 employés Fabrication, des ailerons, caissons centraux de voilure, entrées d’air des moteurs, poutres ventrales et radômes des avions d’Airbus.

Au plafond de cet atelier des gaines perforées avec des trous de différents diamètres brassent le volume d’air du bâtiment et maintiennent une température homogène.

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cc Le problème

Un strict traitement de l’air

Aucun écart toléré. Dans son usine de Nantes, qui produit les tronçons centraux de ses avions, Airbus s’impose de strictes conditions de fabrication. Pour éviter les déformations de ses pièces, l’avionneur européen doit en effet réguler très précisément les conditions ambiantes dans l’atelier. « En particulier au poste de drapage, où la température

doit être maintenue entre 21 et 22 °C, et l’hygrométrie entre 45 et 50 % », précise Pascal Danthony, responsable des investissements dans les moyens de production. Sa contrainte : la taille des bâtiments. Ils couvrent une surface de 8 600 m2 et la température doit y être homogène, à moindre coût, du sol au plafond. Soit sur une hauteur de 18 mètres. cc la solution

Brasser l’air

Airbus est passé par l’ingénieriste Spie, qui a préconisé le soufflage d’air par des gaines perforées. Deux configurations ont été étudiées. D’abord le dispositif classique de climatisation. Les gaines de soufflage sont réparties dans tout l’atelier au plus près des zones à traiter. Avec cette option, la température est certes finement contrôlée. Mais, pour assurer une parfaite homogénéité, il faut multiplier les gaines. Faute de quoi une stratification risque de se créer. L’air chaud reste au plafond ou, si l’air insufflé est trop froid, la climatisation crée d’inconfortables courants d’air. Chez Airbus, il aurait fallu déployer plus de 700 mètres de gaines. Pour gagner en efficacité, Spie est allé chercher une alternative en Italie, offerte par le fabricant Sintra. Elle repose toujours sur des gaines, en fibre de verre enduite de PVC. Mais leur fonction est modifiée. Elles ne sont plus utilisées pour chauffer ou

rafraîchir des zones ciblées de l’atelier. Sintra ajuste en effet leurs perforations, en forme, position et espacement, pour brasser tout le volume d’air du bâtiment. La puissance thermique n’est diffusée que sur le premier mètre autour des gaines. Ensuite, la surpression engendrée par le souffle d’air met en mouvement tout le volume ambiant à faible vitesse, entre 0,3 et 0,5 m/s. « Ce brassage assure la climatisation sur une distance de 35 mètres de part et d’autre de la gaine », garantit Marco Zambolin, président de Sintra et inventeur du procédé. En quelques minutes, l’air du local est mélangé et sa température homogénéisée. cc le résultat

Des gains à tous les niveaux

Chez Airbus, du sol au plafond, l’écart de température ne dépasse pas, en moyenne, 1 °C. Par comparaison à la configuration traditionnelle, initialement envisagée, le brassage de l’air réduit la quantité de gaines de 704… à 159 mètres. Airbus a ainsi économisé 16 % sur l’investissement initial, soit 500 000 euros. À l’utilisation, l’économie est aussi conséquente. Le brassage réduit le débit d’air insufflé de 56 % à 150 000 m 3/h. Et donc la consommation d’énergie : l’alimentation électrique requise a chuté de 300 à 90 kW. cm cc Thomas Blosseville tblosseville@industrie-technologies.com D.R.

Pour homogénéiser la température de son atelier, Airbus met en mouvement l’intégralité du volume d’air ambiant. Il concilie ainsi efficacité énergétique et strictes conditions de production.


Fiche méthode

Méthode

Le diagramme de Pareto : le révélateur de défauts

Simple

D. R.

Le diagramme de Pareto est un des outils les plus simples qui existent. Il est à la portée de tous. Il est facile à mettre en œuvre et est très visuel.

Visuel C’est un outil de communication performant. Il permet de montrer facilement quels sont les problèmes majeurs et récurrents que rencontre une organisation.

Standard Le pareto marche d’autant mieux qu’il s’appuie sur un langage commun. Quand on choisit d’organiser ses problèmes dans le diagramme selon des critères standards, on permet à chacun de comprendre rapidement les priorités de chaque service (même lorsque l’on y est étranger).

MAI 2010ccN°922

MÉTIER

OUTIL

environnement

Le diagramme de Pareto est un des outils de qualité les plus connus. Sa simplicité d’interprétation fait de lui un des éléments incontournables dans les méthodologies de résolution des problèmes.

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Fiche méthode

À quoi ça sert ?

environnement

cc Le diagramme de Pareto est un outil d’analyse, d’aide à la décision et de communication en matière de qualité. Il permet de façon simple de subdiviser les problèmes en sous-problèmes ou catégories. cc Il permet de définir le degré de priorité des problèmes. Cette hiérarchisation se fait en tenant compte des objectifs que l’on s’est assigné et de la difficulté plus ou moins grande que l’on a à éliminer la cause du dysfonctionnement.

OUTIL

Méthode

Le diagramme de Pareto

cc Le diagramme de Pareto permet de constater que 20 % des problèmes causent 80 % des défauts. Cette observation a été faite par le sociologue et économiste italien Vilfredo Pareto.

Comment le mettre en œuvre ? cc Le diagramme de Pareto suit une méthode rigoureuse et pragmatique. Il convient d’abord de trier les symptômes observés en sous-problèmes identifiés en montant un groupe de travail chargé de la résolution de ce problème. cc Le diagramme de Pareto peut alors être construit en calculant les proportions de chacun des symptômes. Le groupe décide alors sur la base de l’enjeu d’une colonne et de sa facilité à la traiter si elle doit être traitée en priorité ou non. cc Il faudra continuer à mettre à jour le diagramme de Pareto. Cela permettra de vérifier d’une façon régulière la tendance et l’impact des actions en cours.

Les pièges à éviter

cc Filippo conci expert chez valessentia

« Le point fondamental du bon fonctionnement du diagramme de Pareto est la catégorisation des problèmes. Ceux-ci doivent être regroupés par effets observés et non par la source du problème. Pour une rayure par exemple, la catégorie affichée doit être rayure et pas erreurs de manipulations. La capacité d’analyse s’appuie ainsi sur les données observées et reste libre de paradigmes subjectifs. »

Se concentrer sur la première colonne est une erreur ! Avant de choisir le problème à traiter il est nécessaire d’évaluer la difficulté de sa résolution. Entre les différentes catégories de symptômes présentées, on choisira d’abord la plus simple à éradiquer. Il vaut mieux éliminer de nombreux problèmes simples, mais significatifs, que de se lancer dans le problème le plus imposant, mais difficile à résoudre. Ne chargez pas trop votre diagramme. Il faut se limiter à sept causes maximum. Au-delà, cela veut dire que vous faites des catégories trop strictes. Il faut simplifier. De toute façon vous ne pourrez pas traiter tout en même temps. S’il reste trop compliqué souvenez-vous de vérifier si on ne peut pas diviser le problème choisi en sous-problèmes. Les sous-catégories pourront être organisées sous forme d’un nouveau diagramme de Pareto. Des rejets de non-qualité pourront par exemple faire apparaître un sousproblème de rayure. Ce sous-problème peut lui-même être décomposé en rayures longues, courtes, en haut, à gauche, en bas…

D. R.

MÉTIER

cc Il n’est pas nécessaire que toutes les colonnes aient disparu pour considérer le problème comme résolu. Il suffit que l’ensemble des sous-problèmes éliminés permettent d’atteindre les objectifs qui ont été fixés en premier lieu.

L’avis de l’expert

cc fiche coordonnée par thibaut de jaegher tdejaegher@industrie-technologies.com

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PRODUITS

Ne ratez pas notre infographie animée sur la fabrication 3D

GUIDE D’ACHAT La sélection de produits de la rédaction

10 imprimantes 3D À l’assaut des services de conception, de marketing et même de production, les imprimantes 3D s’imposent. De l’étude mécanique jusqu’à la petite série industrielle, ces équipements marchent sur les plates-bandes des machines de prototypage rapide. Véritables bêtes à tout faire, elles gagnent en précision et en taille d’impression des prototypes.

estimation Plus de 8 000 machines d’impression 3D seront vendues en 2015.

L

’impression 3D ? « C’est une révolution dans le milieu du prototypage rapide ! Cette technologie sert à fabriquer rapidement des prototypes de qualité et à moindre coût », lance d’emblée Géraud Lafage, le directeur technique d’Aurore, un bureau d’études de conception et de fabrication rapide. à son image, de plus en plus d’industriels adoptent cette technique pour réaliser des maquettes ou des petites séries. Les imprimantes 3D permettent de réaliser des objets complexes, embarquant des compartiments cachés ou de très minces épaisseurs. Ce que d’autres procédés parviennent difficilement à réaliser. Qui plus est, la qualité des détails surpasse des technologies jugées jusqu’ici indétrônables comme la stéréolithographie (SLA) ou l’usinage à très grande vitesse. Petit rappel. L’impression 3D se base sur des procédés qui diffèrent selon leur destination. Le dépôt de fil en fusion (Fused Deposition Modeling ou FDM), technique qui consiste à faire fondre de la résine à travers une buse, permet de produire des prototypes fonctionnels à bas coût. Les fils de plastique extraits sont déposés en couches superposées pour donner son volume au prototype. De son côté, la SLA est utilisée pour la qualité de son rendu. Cette technique – le principe d’impression 3D le plus ancien­ – consiste à solidifier une résine liquide photosensible par une transformation chimique sous l’action d’un laser. Le

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cc Géraud Lafage directeur technique d’Aurore, un bureau d’études de conception et de fabrication rapide

« Nous corrigeons plus vite les prototypes » « La stéréolithographie exige un atelier, des compétences techniques et dégage beaucoup de bruits, d’odeurs et de déchets. L’impression 3D nous affranchit de ces contraintes. Pour choisir notre matériel, nous avons demandé aux fournisseurs de réaliser nos prototypes bruts d’impression. De quoi évaluer les capacités réelles des machines… sans être leurré par un travail de finition. Pour pallier la petite taille du plateau, on imprime les zones critiques à étudier au lieu de la totalité. Résultat, nous corrigeons et validons plus vite les prototypes. L’impression est longue, mais nous lançons le programme le soir. Au matin, nous sommes alors prêts pour les tests. Ainsi la durée du travail est masquée. »

faisceau de lumière émis par le laser parcourt une trajectoire correspondant à la section de la pièce considérée. Le plateau descend une fois que la section est tracée pour qu’une nouvelle couche soit déposée. C’est par l’addition de ces couches successives que l’objet prend sa forme. Selon la qualité et la précision de la machine, ce procédé intéressera les applications qui nécessitent l’emploi de deux matériaux. Dans le sillage de la SLA, il existe bien d’autres procédés comme le frittage laser sélectif sans phase liquide (Selective Laser Sintering ou SLS) qui crée des objets 3D strate par strate à partir de poudres frittées ou fusionnées grâce à l’énergie d’un laser de forte puissance. Elles se destinent aux mêmes usages. cc Elles

volent la vedette à la stéréolithographie

L’impression 3D surpasse toutefois la stéréolithographie par sa précision qui séduit le secteur dentaire ou la haute joaillerie. En effet, la Projet 3000 HD de 3D Systems ou la T612+ de chez Solidscape sont capables de sortir des objets d’à peine 6 mm de haut sur 3 mm de large portant un numéro gravé. Pour sa part, la Fortus de Stratasys « imprime » des objets avec une précision de l’ordre de quelques centièmes de millimètre. De quoi s’approcher à grands pas d’une finition quasi parfaite. En revanche, les volumes traités sont de taille inférieure à ceux de la stéréolithographie. L’impression 3D ne convient pas aux objets excé-


ProDUITS

La plus polyvalente La plus pointue Le meilleur compromis

cc Uprint de Stratasys cc SD300-Pro de Solido

Cette imprimante se distingue d’abord par son prix peu élevé (7 950 euros) et son utilisation simplifiée. Elle est de ce fait très répandue dans les lycées techniques, les écoles d’ingénieurs et les petits bureaux d’études. Quant au logiciel associé SDView, édité par le fabricant, il est facile à utiliser grâce à l’importation de fichiers en format STL et à son interface « Windows-like », tout en offrant une large gamme de fonctionnalités. En outre, il permet à l’utilisateur de gérer et modifier les modèles avant leur production. Par ailleurs, ses modestes dimensions (465 x 770 x 420 mm) en font un équipement peu encombrant. Pourtant, les objets fabriqués atteignent un volume appréciable de 160 x 210 x 135 mm. Seul inconvénient, le niveau de précision (0,1 mm) n’autorise pas de réaliser des tests très poussés. cc FICHE technique

d.R.

Avantages Dimensions maximum de l’objet créé 160 x 210 x 135 mm. Fichiers supportés STL. Précision ±  0,1 mm en XY, en Z 150 µm. Type de consommables PVC. Prix à partir de 7 950 euros.

dant un volume de 250 x 250 x 250 mm. « Certes, on peut imprimer un objet de grande taille en plusieurs parties mais cela revient plus cher que la stéréolithographie », ajoute Géraud Lafage. Autre point fort des imprimantes 3D, elles s’utilisent dans un simple bureau. Par exemple, la taille de la SD300 Pro de chez Solido ne dépasse pas celle d’une imprimante laser bureautique. Tandis que les machines de

Qualité et compacité semblent avoir été les maîtres-mots de Stratasys pour réaliser son imprimante Uprint. Elle bénéficie des mêmes technologies et des mêmes têtes d’impression que celles de sa grande sœur en milieu de gamme. Ainsi retrouve-t-on dans le volume d’une imprimante laser bureautique, la technologie brevetée permettant de fabriquer des objets en nid-d’abeilles. Lesquels sont à la fois plus rigides et moins consommateurs de matériaux. Qui plus est, la précision de cette imprimante 3D est de l’ordre 0,2 mm en tolérance géométrique. De quoi faire des objets allant du prototypage jusqu’à la petite production industrielle. Elle convient aussi bien aux designers et aux bureaux d’études qu’aux écoles techniques. cc FICHE technique

Avantages Dimensions maximales de l’objet créé 152 x 203 x 152 mm. Fichiers supportés STL. Précision 0,2 mm. Type de consommables ABS. Prix à partir de 12 000 euros.

prototypage rapide ne peuvent être installées qu’en atelier, notamment en raison des problèmes de projections, d’odeurs ou de bruits. Autre point fort : le prix d’acquisition. Quelle que soit la technologie mise en œuvre, l’impression 3D est de plus en plus accessible. L’entrée de gamme démarre à 8 000 ou 10 000 euros pour les écoles, les petits cabinets de design ou les bureaux d’études. Le haut de gamme, lui, se négocie

cc ZPrinter 650 de Zcorporation

Elle est la seule à pouvoir créer des modèles polychromés de haute qualité. Affichant, une résolution proche de celle d’une photo numérique, cette imprimante est une alternative au recours à la peinture qui est souvent moins précise. Par ailleurs, l’ajout d’une tête d’impression de couleur noir garantit de meilleures couleurs par rapport aux imprimantes de générations précédentes. Côté vitesse, elle semble jusqu’à 5 fois plus rapide que les autres machines du marché. La taille imposante de la machine (188 x 74 x 145 cm) justifie des dimensions d’objets importantes (254 x 381 x 203 mm) de quoi étudier certains prototypes en taille réelle ! En outre, les matériaux utilisés sont écologiques. Mieux : la matière superflue peut être recyclée. Son seul inconvénient, son prix (51 270 euros). cc FICHE technique

Avantages Dimensions maximales de l’objet créé 254 x 381 x 203 mm. Fichiers supportés STL, VRML, PLY, 3DS, ZPR. Précision 600 x 540 dpi. Type de consommables Résine. Prix à partir de 51 270 euros.

à 500 000 euros et est réservé à la grande industrie. Attention : certaines imprimantes se contentent d’une précision de l’ordre du dixième de millimètre. Tandis que d’autres équipements affichent une qualité proche de l’objet fini, tant par la précision que par la couleur. à condition, cependant, de débourser entre 20 000 et 50 000 euros en moyenne.

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PRODUITS

GUIDE D’ACHAT 10 imprimantes 3D

Le meilleur compromis

Multistation

CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES

Extru 3D plastique

LA PLUS polyvalente

Solido

SD 300 PRO

Modeleur 3D V-Flash FTI 230

Stratasys

uPrint

Stratasys

Dimension

Zcorporation

ZPrinter 350

Gamme

Gamme

Gamme

Gamme

Gamme

Gamme

cc Extru 3D

cc SD300 PRO

cc V-FLASH

cc uPrint

cc Dimension

cc ZPrinter

cc 60 x 60 x 80 cm

cc 46,5 x 77 x 42 cm

cc 66 x 69 x 79 cm cc Poids : 66 kg

cc 63,5 x 66 x 78,7 cm

cc NC

cc 20,3 x 25,4 x 20,3 cm

Résolution ou précision

Résolution ou précision

Résolution ou précision

Résolution ou précision

Résolution ou précision

Résolution ou précision

cc 400 µm

cc 100 µm en plan

cc 220 µm avec

cc 200 µm

cc 100 µm

cc 450 x 300 x 300 dpi

et 150 µm en hauteur

une précision de positionnement des détails de 130 µm à 5 µm

Type de consommable

Type de consommable

Type de consommable

Type de consommable

Type de consommable

Type de consommable

cc Plastique ABS

cc PVC

cc Cartouche

cc Bobine ABS

cc Cartouches ABS

cc Poudre + liant

monomatériau FTI230

Principe d’impression

Principe d’impression

Principe d’impression

Principe d’impression

Principe d’impression

Principe d’impression

cc Extrusion d’un fil

cc PSL (Plastic Sheet

cc Impression de type

cc FDM (Fused Deposition

cc FDM

cc Impression jet d’encre

Formats logiciels supportés cc STL

Formats logiciels supportés cc STL

Formats logiciels supportés cc STL

Formats logiciels supportés cc STL

Formats logiciels supportés cc STL

Formats logiciels supportés cc STL, PLY, WRL, OBJ, ZPR, ZCP…

1 000 €

7 950 €

9 900 €

LES PLUS

Lamination)

L’imprimante Extru 3D est la machine la moins chère du marché et affiche des performances correctes.

L’imprimante Solido imprime les prototypes pour un faible coût.

LES MOINS

plastique

Résolution et contre dépouille jusqu’à 45°.

Il n’est pas possible de réaliser des prototypes avec des détails très fins.

www.multistation.com

50

3d Systems

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www.solido3d.fr

stéréolithographie

Cette imprimante se caractérise essentiellement par son prix peu élevé, sa faible taille et sa simplicité d’utilisation.

www.kallisto.net

Modeling)

11 999 €

couleur sur poudre composite

15 300 €

22 000 €

Cette imprimante utilise le matériau ABS. Elle est conçue pour être simple d’utilisation et avoir les mêmes caractéristiques que l’imprimante Dimension.

La Dimension est une imprimante qui utilise la technologie en nidd’abeilles. Ainsi, le remplissage d’un élément demande moins de matière. Par ailleurs, Le retrait du support se fait automatiquement.

La ZPrinter 350 possède une technologie poudre qui ne nécessite pas de support. Cette machine réalise des prototypes en couleur polychromés. Par ailleurs, le coût du matériau est très peu cher (0,1 euro/cm3).

Le plateau d’impression est petit.

La matière utilisée ne peut être que de l’ABS.

Opacité des pièces.

www.u-print.fr

www.dimensionprinting.fr

www.imprimantes -3d-couleur.com


ProDUITS

LA PLUS pointue

Objet

Zcorporation

Alaris30

ZPrinter 650

3d Systems Projet DP 3000

Gamme

Gamme

Gamme

cc R66+, T76+, T612

cc ZPrinter

cc Projet 3000 Dentaire

cc 25,4 x 38,1 x 20,3 cm

cc 73,7 x 125,7 x 150,4 cm cc Poids : 254 kg

cc 54,8 x 48,9 x 40,4 cm

cc 82, 5 x 62 x 59 cm

Résolution ou précision

Résolution ou précision

Résolution ou précision

Résolution ou précision

cc De 76 à 13 µm

cc 600 x 600 x 900 dpi

cc 600 x 540 x 300 dpi

cc 328 x 328 x 606 dpi

Type de consommable

Type de consommable

Type de consommable

Type de consommable

cc Cire spécifique

cc VeroWhite : blanc et

cc Poudre + liant

cc Cartouche, bimatériau,

SolidScape

opaque

Support S100, résine DP200 (verte)

Principe d’impression

Principe d’impression

Principe d’impression

Principe d’impression

cc Dépôt de couches

cc Dépôt de résines

cc Impression jet d’encre

cc Impression par ajout

Formats logiciels supportés cc STL

Formats logiciels supportés cc STL

Formats logiciels supportés cc STL, PLY, WRL, OBJ, ZPR, ZCP…

Formats logiciels supportés cc STL/SLC

successives de cire. Technologie additive

31 900 € L’imprimante 3D Cire Solidscape est une machine haute précision affichant des caractéristiques impressionnantes.

photopolymères

34 500 € L’imprimante 3D Alaris possède une qualité d’impression de l’ordre de 28 µm.

couleur sur poudre composite

50 000 € La ZPrinter 650 est en tout point similaire à la 350, seul son bac d’impression est plus grand et sa vitesse d’impression change.

de couche de matériau, technologie de modélisation à jets multiples (MJM)

70 000 € La Projet DP 3000 se destine à la production de wax up dentaires pour une utilisation continue.

Opacité des pièces.

multistation.com

www.mg2-systems.com

www.imprimantes -3d-couleur.com

www.kallisto.net

cc Encore

plus proche du produit fini avec l’arrivée de la couleur

Si la qualité n’est pas toujours au rendezvous, cette baisse des prix contribue largement à ouvrir le marché. « Les designers ou les services marketing des industriels s’y intéressent », souligne Joël Riveault, directeur de 3Dsolution. Zcorporation l’a bien compris avec sa Zprint, une machine capable d’imprimer en 7 millions de couleurs. De quoi plaquer une photographie sur un objet. Il est désormais possible d’imprimer des prototypes qui s’expriment dans des matériaux aux aspects différents : rigides et translucides, rigides et opaques, souples et opaques, souples et translucides… Avantage : obtenir la perception la plus proche possible du futur produit fini. L’imagination des BE est sans borne : « Certains intègrent des joints d’étanchéité dans les prototypes ! », s’enflamme Alain Briancourt directeur de MG2 Systems, distributeur de la marque Objet qui réalise ce tour de force avec la gamme Connex. « En outre, on peut aussi réaliser des optiques de phare pour l’automobile avec une alternance entre matériaux opaques et translucides pour définir la direction de la lumière. » Certaines imprimantes 3D bénéficient d’un plateau d’une taille suffisante pour envisager de produire de petites séries d’objets. « En effet, il est souvent plus rentable d’imprimer soi-même sa production plutôt que de faire réaliser un moule pour de petites séries », avoue Julien Makarien dirigeant de CADvision. Néanmoins, il sera nécessaire d’investir dans des machines haut de gamme qui coûtent de 90 000 à 400  000 euros. La qualité est à ce prix. cm cc Ludovic de Saint-Maixant (TCA) redaction@industrie-technologies.com D.R.

SolidSCAPE

Imprimante 3D cire Solidscape

« Certains fabricants diminuent la qualité de leurs produits pour les vendre à bas prix », avertit Julien Markarian, directeur de CADvision qui distribue les modèles de Stratasys. Champion du bas coût : l’Extru 3D de Multistation se négocie 1 000 euros pièce. Une révolution dans ce secteur encore jeune.

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Notre sélection de produits

classés en 10 secteurs de référence Composants mécaniques cc PAGE 55

cc Composants mécaniques cc Mécanique Modules économiques d’obturation de slots

Économiques, ces modules d’obturation de slots assurant la conformité CEM, sont composés d’une face de bouchage en acier inoxydable avec joints textiles, d’une carte en matière plastique et d’une poignée. Le verrouillage s’effectue par un cliquet monté sur la carte et s’imbriquant dans le guide-carte. La poignée d’extraction est fixe, sans mécanisme d’activation push/pull. L’implantation d’un microswitch pour la fonctionnalité hot-swap n’est pas possible. Pour réguler le flux d’air et optimiser le refroidissement du système, des déflecteurs en tôle d’aluminium se clipsent sur la carte. Fournisseur Schroff

Éléments de serrage rapide

D.R.

Cette série Long Life d’éléments de serrage rapide enrichit la gamme Speedy Block composée désormais de 7 familles spécifiques. Elle allie durée de vie et force de retenue élevées de 220 à 440 daN. Long Life est destinée aux travaux de serrage pour tous types de montages d’assemblages. Les pièces galvanisées sont forgées à chaud ou moulées, les axes porteurs et les bagues sont trempés et revenus. Ces produits ont subis avec succès plus de 1 million de cycles d’essais. Les sauterelles Long Life, conçues sur un système de serrage à genouillères, facilitent le positionnement de la pièce à souder et garantissent son maintien. Un programme de conception modulaire permet de se constituer son propre outil de serrage. Fournisseur Enomax

Pompes hydrauliques à forte puissance massique

Cette troisième génération de pompes hydrauliques à engrenages, la série PGH5-3X, bénéficie d’une augmentation de puissance significative. La pression continue admissible passe à 315 bar et peut même atteindre 350 bar, pour une vitesse allant jusqu’à 3 000 tr/min. Ces pompes très silencieuses sont proposées en deux tailles qui couvrent des cylindrées de 20 à 250 cm³/tr. Entraînées temporairement à une vitesse inférieure à 200 tr/min, les PGH5-3X autorisent les fonctions de maintien de pression et de commande de position en boucle fermée. La fixation est de type à bride SAE à 2 trous selon Iso 3019/1 ou à 4 trous selon VDMA 24560 et Iso 3019/2.

Systèmes de butées variables

Les systèmes de butées variables, Vario-part et Vario-quick, sont destinés à réduire les temps d’installation pour les utilisateurs de mandrins SpannTOP ou TOPlus. Pario-part est recommandé pour un serrage précis et rigide, Varioquick pour le serrage rapide et flexible. Vario-part fonctionne selon le principe de la boîte de cales de réglage. Il s’adapte en hauteur par pas de 1 mm. Avec une planéité < 0,02 mm sur la partie de butée touchant la pièce à usiner, Vario-part convient à la finition. Vario-quick, doté d’un filetage trapézoïdal précis, permet de régler rapidement la profondeur du mandrin, 2 mm par tour. Fournisseur Hainbuch

Fournisseur Bosch Rexroth SAS

Les roulements compacts de la série NNF comportent deux rangées de rouleaux cylindriques jointifs. Le grand nombre de rouleaux augmente la charge admissible. Ces roulements, adaptés pour les petites et moyennes fréquences, absorbent les forces axiales et les couples de basculement dans les deux directions. Leur étanchéité bilatérale est assurée par des joints frottants qui empêchent la pénétration de poussières et de l’eau. Une graisse adaptée autorise leur emploi dans les conditions de service extrêmes. Les trous de graissage dans les bagues (extérieure et intérieure) facilitent la lubrification, par l’axe ou par le logement. Pour une meilleure protection contre la corrosion, ces roulements sont disponibles avec un revêtement spécial SQ171 conforme RoHs, ou avec une surface brunie pour de meilleures propriétés tribologiques. Ils peuvent être fournis dans des classes de jeu et de tolérance spécifiques à chaque application. Ces roulements sont notamment employés dans les poulies et les rouleaux de renvoi. Fournisseur NKE Austria cc description

bilatérale à la poussière et aux projections d’eau par joints frottant. Conception autobloquante.

électrotechnique cc PAGE 57 mesure cc PAGE 58 matériel INFORMATIQUE ccPAGE 59 logiciels cc PAGE 60 télécoms cc PAGE 62 logistique cc PAGE 62

cc Mécanique Roulements à deux rangées de rouleaux jointifs

Références série NNFxxxx-2LS-V Cractéristiques Étanchéité

ÉLectronique cc PAGE 56

cc points forts

Ces roulments sont adaptés à des conditions extrêmes grâce à une graisse basse température. Les trous de graissage dans les bagues permettent une lubrification par l’axe ou par le logement.

équipement général cc PAGE 63 bâtiment travaux-publics cc PAGE 64

Vous trouverez en page 64 un lexique des unités utilisées dans cette rubrique.

Vous Pouvez adresser vos informations de presse concernant de nouveaux produits par e-mail (en joignant une photo) : produitsnouveaux@ industrie-technologies.com

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Produits

cc électronique

Convertisseur bicanal à réponse rapide

Destiné aux produits numériques, ce convertisseur à deux voies fournit des tensions de 0,7 à 5,5 V à partir de tensions de 6 à 28 V. Sa boucle de contre-réaction inclut des comparateurs ultrarapides pour une réponse transitoire améliorée. Aux courants inférieurs à 100 mA ou en mode veille, il passe automatiquement en modulation de fréquence (PFM). Le convertisseur MB39A145 fonctionne à 310 kHz, 620 kHz ou 1 MHz par réglage interne. Une fonction interdit de descendre audessous de 30 kHz en mode PFM pour rester inaudible. Le MB39A145 est encapsulé en boîtier TSSOP à 24 broches au pas de 0,5 mm et fonctionne dans la gamme de températures de – 30 à +85 °C.

Commutateurs de bus d’alimentation bidirectionnels

Ces doubles commutateurs d’alimentation 1 bit CMOS réalisent une commutation de tension bidirectionnelle et une isolation efficace entre des circuits périphériques et un contrôleur hôte. Un côté supporte une tension de 1,65 V à 5 V et l’autre de 2,3 V à 5,5 V. La résistance passante est de 5 Ω et le courant de fuite de 1 µA. Le s c o m m u t a t e u r s TC 7 S BP9306TU et TC7SBP9307TU ont respectivement des sorties OE actives à l’état haut et à l’état bas. Toutes les broches sont protégées contre les décharges électrostatiques de 200 V (Machine Model) et 2000 V (Human Body Model). Ils sont livrés en boîtier UF6 de 2 x 1,7 x 0,7 mm. Fournisseur Toshiba Electronics Europe

Transistor pour les hautes températures

Fournisseur Fujitsu Microelectronics

Microcontrôleurs sécurisés

Destinée aux objets intelligents et à la sécurité des systèmes, cette famille de microcontrôleurs sécurisés offre une large gamme d’accessoires correspondant à une multitude d’applications. Le premier membre de cette famille se fonde sur l’architecture RISC 8/16 bit secure AVR et intègre 288 Ko de ROM, 128 Ko d’EEPROM et 12 Ko de RAM, un port USB2.0 et I2C. Le microcontrôleur sécurisé AT90SO128 est rapide et à basse consommation. Son architecture inclut des accélérateurs matériels supportant les algorithmes de chiffrement standard AES, DES/ TDES, RSA, ECC et sont conçus pour les certifications Critères Communs EAL4+ et FIPS140-2. Avec l’horloge temps réel sécurisée, toutes les applications sont estampillées par un pointeur temporel assurant la fiabilité de la date et de l’heure. Fournisseur Atmel Corporation

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Destiné aux hautes températures, ce transistor NMOS petits signaux 80 V a un fonctionnement garanti entre –55 et +225 °C. Commandé par des niveaux logiques, il peut fournir jusqu’à 230 mA à 225 °C et peut commuter des charges de haute ou moyenne impédance avec des retards inférieurs à 5 ns. Il est encapsulé en boîtier métallique TO-39. Le transistor CHT-SNMOS80 présente une capacité d’entrée de 32 pF seulement et un courant de fuite de grille limité à 5,6 µA à 225°C. C’est l’outil idéal pour les interfaces de capteurs, par exemple piézoélectriques, ou les amplificateurs de garde. Avec la grille reliée à la source, il peut aussi servir de diode à haute fiabilité à haute température. Fournisseur Cissoid

Commutateur de charge à très faible résistance

Avec une résistance à l’état passant de seulement 5,7 mΩ à 3,6 V, soit 4 fois moins que le produit concurrent le plus performant, ce commutateur de charge est adapté aux applications portables fonctionnant sur batterie. Il fonctionne sous 0,75 à 3,6 V, commute au maximum 2 A et consomme moins de 2 µA hors fonctionnement. Le commutateur de charge TPS22924C regroupe au moins 4 composants en un seul boîtier puce CSP ultracompact de 1,4 x 0,9 mm. Fournisseur Texas Instruments

Circuits répéteurs spécifiques à haute vitesse

Supportant les standards SAS/ Sata 6G, PCI Express Gen1, Serial RapidIO et USB3.0, ces circuits répéteurs conditionnent les entrées/sorties haute vitesse pour piloter des longues pistes de circuit imprimé, des fonds de panier ou des câbles vers des équipements externes. Ils assurent l’intégrité du signal et allègent les contraintes d’implantation des cartes. Les répéteurs de la famille IDT 89HP0XD comportent des capacités d’égalisation en réception et de désaccentuation en émission ainsi que de fonctions de diagnostic. Ils incluent la détection de perte de signal et des fonctions de multiplexage/ démultiplexage 2/1. Fournisseur Idt France cc Sous-systèmes Carte FPGA

Intégrant un FPGA Xilinx Virtex5 SX95 directement accessible à partir d’une interface d’entrée/ sortie, cette carte est entièrement programmable. Le logiciel de programmation fourni connecte le modèle de simulation graphique XSG aux interfaces du FPGA. La synthèse, la conception et la programmation peuvent être menées directement depuis le logiciel Simulink. Fournisseur Dspace

cc composants Composants monopuces pour applications esclaves IO-Link

Intégrant la pile de protocoles IO-Link esclave, ces composants associent dans le même boîtier le microcontrôleur à 16 bit 78K0R et un émetteur-récepteur IO-Link. La référence de ces produits dépend de la quantité de mémoire Flash embarquée, de 32 Ko pour le uPD78F8040 jusqu’à 128 Ko pour le uPD78F8043. Tous peuvent utiliser le même circuit imprimé. Toutes ces configurations 4 broches sont compatibles avec le boîtier QFN 56 broches de dimensions 8 x 8 mm. Rappelons que le standard IOLink est un protocole de communication numérique utilisé par les capteurs et actionneurs dans les systèmes d’automatisation industrielle. Il se connecte à travers n’importe quel bus de terrain ou protocole Ethernet industriel, permet le réglage de paramètres ou la réalisation de diagnostics à distance et préserve la compatibilité avec les anciens systèmes sans changer le câblage. La pile intégrée dans ces composants permet de réaliser des mises à jour mineures lorsque la spécification évolue. Fournisseur NEC Electronics cc description

Références uPD78F8040,

uPD78F8041 et uPD78F8043

Caractéristiques Solutions IO-Link

monopuces.

cc points forts

Connexions à travers n’importe quel fieldbus ou protocole Ethernet industriel. Réglage de paramètres ou réalisation de diagnostics à distance. Préservation de la compatibilité avec les systèmes antérieurs sans changer de câbles. D.R.

cc Composants


Produits

cc électrotechnique cc Composants

et Appareillages Connecteurs circulaires étanches

Offrant des bouchons étanches et des réceptacles en tailles 18 boîtiers/14 circuits et 24 boîtiers/ 31 circuits, ces connecteurs circulaires sont adaptés aux exigences des applications lourdes dans les domaines des équipements de construction, des véhicules de tourisme, des transports, de la construction marine et du matériel agricole. Les bouchons et réceptacles XRC respectent les normes IP67 et assurent une protection contre l’intrusion de poussières, d’eau et d’autres contaminants, afin de garantir une parfaite intégrité de la paire de pièces emboîtées. Les bouchons possèdent un dispositif de déverrouillage rapide à baïonnette. Fournisseur Molex France

Modules Rail-DIN

Ces modules Rail-DIN composés de convertisseurs de signaux, d’alimentation et de relais, conviennent à bon nombre d’industries comme l’agroalimentaire, la pharmacie, la chimie, le conditionnement d’air. Ils se configurent facilement depuis un PC. Entrée, sortie et alimentation sont séparées galvaniquement dans les modules FlexConv. Le signal d’entrée se configure en courant, tension, fréquence ou période. Le relais FlexConv U/l/f est un module universel avec deux relais de sortie et acceptant une tension entre 12 et 35V. Fournisseur Baumer Process Instrumentation

Traversées de paroi

Destinées aux armoires et coffrets, ces traversées de paroi remplacent avantageusement les traditionnels presse-étoupes car elles permettent d’installer les câbles munis de leurs connecteurs puis d’effectuer l’étanchéité au niveau du passage de câbles. Elles assurent une protection fiable contre l’eau, la poussière, les vibrations et conviennent à tous les secteurs industriels. Les traversées de paroi EzEntry sont constituées d’un cadre en matériau composite (PA 6.6 chargé fibres de verre), accueillant selon le modèle de 4 à 32 câbles ou tuyaux de diamètre allant jusqu’à 16,5 mm. Fournisseur Roxtec France SAS

Interrupteurs sans fil ni pile

Équipés d ’un générateur type dynamo, ces interrupteurs produisent l’énergie dont ils ont besoin à partir d’un mouvement du poussoir, pour une transmission radio vers un récepteur situé à plusieurs dizaines de mètres. Disponibles avec un grand choix d’actionneurs, ils conviennent à de nombreuses applications, y compris en zones Atex II 2G/2D. Cette série d’interrupteurs autonomes propose des interrupteurs de position, des interrupteurs à tirette, des pédales de commande, des poignées de commande avec boutonnerie… Fournisseur Steute France


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Produits

cc mesure

Les convertisseurs RAC20-SB fonctionnent sur secteur universel avec une plage d’entrée de 90264 V alternatifs et sont disponibles avec une tension de sortie continue de 3,3 V, 5 V, 12 V, 15 V et 24 V. Grâce à leur faible consommation en absence de charge, ils sont conformes aux directives « vertes » de l’UE pour 2010 et à celles prévues pour 2013. De rendement élevé et dans la gamme de puissance moyenne jusqu’à 20 W, ce convertisseur ne mesure que 52,4 x 27,2 x 23,5 mm (LxPxH). Le rendement nominal varie en fonction de la limite de la tension de sortie avec un maximum de 86 % sous 24 V. La plage de température de fonctionnement est de – 40 à + 70 °C. Fournisseur Recom Electronic cc Entraînements

Moteurs électriques triphasés

Augmenter la productivité avec un rendement énergétique maximum, c’est l’objectif de cette série de moteurs à induction triphasés. Avec des rendements énergétiques supérieurs aux valeurs minimum requises par la classe de rendement EFF1, ils affichent une réduction des pertes de 10 % à 40 % comparé aux moteurs classiques. Si les moteurs W22 offrent une telle efficience énergétique, c’est grâce principalement à leur carcasse aérodynamique qui améliore la circulation de l’air et réduit les températures de service. En outre, la boîte à bornes du moteur a également été repositionnée à l’avant de la carcasse pour optimiser le flux de l’air, et le nouveau système de refroidissement assure une meilleure circulation de l’air contribuant à l’abaissement de l ’é c h a u f f e m e n t e t à u n e meilleure fiabilité. Fournisseur Weg France

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cc Capteurs Capteurs de courant alternatif

éliminant toute discontinuité à la fermeture de la boucle, ces capteurs de courant atteignent, après calibrage, une précision de 0,65 % quelle que soit la position du conducteur primaire. Avec seulement 5 mm d’épaisseur, ces capteurs sont disponibles pour des trous de passage de 55 ou 125 mm de diamètre et sont compatibles avec les instruments de classe 1. Intégrant une technologie innovante de “ boucle parfaite ”, ces boucles de Rogowski ouvrantes sont les premières à pouvoir être intégrées dans les appareils de puissance de classe 1. Les capteurs RT éliminent l’asymétrie inhérente aux boucles ouvrantes classiques au moyen d’une technologie de couplage magnétique qui permet une propagation parfaite du flux magnétique à la jonction de la boucle ouvrante. Ils associent une linéarité parfaite sans limite maximale de la valeur de courant et une large plage de fréquence, incluant 50/60 Hz. Fournisseur LEM France cc Instrumentation

et traitement Multimètres de table de précision

Offrant une résolution de 5,5 et 6,5 chiffres, la famille de multimètres numériques DMM4000 dispose de fonctions d’analyse approfondie et s’intègre parfaitement avec le logiciel interactif Labview SignalExpress de National Instruments. Tous les instruments de test du fabricant peuvent désormais se connecter sur une même interface logicielle pour les analyses de signaux corrélés dans les systèmes complexes.

La gamme inclut un modèle à 5,5 chiffres, le DMM4020, et deux modèles à 6,5 chiffres prenant en charge les mesures de tension, intensité, fréquence, période, diode, capacité, résistance et température. Les DMM4040 et 4050 possèdent un port USB en face avant pour l’enregistrement des données et de la configuration des appareils. Leur résolution de 6,5 chiffres inclut un affichage graphique et la présentation des histogrammes, tracée de tendance et analyses statistiques. Tous les modèles sont fournis avec une édition limitée du logiciel Labview Signal Express. Le DMM4050 peut mesurer des millivolts ou des microvolts avec une précision sans précédent. Sa résolution atteint 100 nV avec une précision de 0,00024 %. Fournisseur Tektronix

Scanner laser 3D portable

Configuration des données des capteurs

Connecté et autoalimenté par un port USB d’un PC sous Windows, ce dispositif permet de configurer automatiquement les capteurs et les éléments sensibles pour une mesure, sans avoir recours à un amplificateur de mesure externe. Pour ce faire, il prend en charge la technologie des feuilles de caractéristiques électroniques (TEDS). Le TEDSdongle lit et écrit les données sur la puce mémoire du TEDS (Transducer Electronic Data Sheet) et les met à disposition pour la mesure. L’enregistrement est conforme à la norme IEEE 1451.4. Les données des capteurs peuvent être archivées sur PC, paramétrées par le logiciel TEDSEditor et utilisées comme modèles pour de nouveaux capteurs. Fournisseur HBM France

Tenant dans un bagage à main, ce scanner laser 3D ne nécessite ni trépied, ni bras mécanique, ni système de positionnement externe. Il atteint une résolution de 0,1 mm et une précision en XY de 80 µm. Il capture les données en un seul balayage continu, le logiciel produit un fichier à exporter dans un logiciel de CAO 3D ou vers une imprimante 3D. Pour effectuer un balayage, l’utilisateur tient à la main le ZScanner 600 et « peint » l’objet à l’aide d’un réticule projeté. Le logiciel génère en temps réel un maillage polygonal de la surface. Autopositionné, le ZScanner 600 autorise un déplacement de l’objet pendant le balayage sans perdre ses références spatiales. Fournisseur Z Corporation

Débitmètre à ultrasons

Utilisant trois transducteurs amovibles en condition de service, associés à un convertisseur électronique, ce débitmètre à ultrasons est dédié au comptage transactionnel de produits de faibles ou moyennes viscosités. Il offre une précision de ± 0,15 % sur une large plage de viscosités, la mesure multiproduit et bidirectionnelle et la détection de phase. Disponible pour les tailles de 80 à 600 mm (3 à 24 pouces), le débitmètre à ultrasons FH8400 exploite la méthode de mesure du temps de transit des ultrasons. Adapté au transfert d’hydrocarbures sur plates-formes, pipelines, terminaux, etc. Il est certifié OIML R117-1 / MID classe 0.3. Fournisseur Faure Herman

D.R.

cc énergie Module de puissance 20 W compact


Produits

cc matériel informatique cc Bureautique Scanners compatibles Macintosh

Compatibles Macintosh et destinés aux groupes de travail, ces scanners au design soigné et particulièrement compact trouvent aisément leur place sur un bureau. Ils utilisent des capteurs d’image « Contact Image Sensor » (technologie CMOS CIS) et un éclairement LED ne nécessitant ni miroir de renvoi ni préchauffage. Cette technologie conduit à une image plus nette, une distorsion moindre et une lisibilité accrue pour un traitement OCR plus précis. Elle réduit également le dépôt de poussière dans le système optique afin d’éviter les défauts de numérisation. Les scanners DR-2010M/2510M numérisent à vitesse identique les documents en noir et blanc, en nuance de gris et en couleur.

Carte mère haute performance

Au format mini-ITX, cette carte mère supporte un processeur AMD Sempron ou Turion 64 X2 de type socket S1G3 HT 3.0. Fonctionnant sans ventilateur, elle ne consomme que 20 W en moyenne et est dédiée aux applications à faible consommation énergétique et à grandes capacités de traitement de l’information. Dotée de hautes performances 3D, la S2360 est orientée Internet, multimédia et HD car elle décode aussi les bluray. Grâce à son connecteur MXM permettant d’ajouter une carte graphique, la carte S2360 supporte de puissantes applications telles que les jeux vidéo. Autre nouveauté : son contrôleur BMC intégré dans une puce AST2050 avec fonction IPMI 2.0/1.5. Fournisseur Splitted-Desktop Systems

Disques durs 640 Go pour portables

Fournisseur Canon France cc Ordinateurs Carte bus PHS pour systèmes modulaires

Cette carte apporte des fonctionnalités modulaires et flexibles pour le montage des systèmes temps réel sur un bus PHS. Des cartes d’E/S peuvent être exploitées dans un boîtier sans avoir recours à une carte processeur. Elle offre la communication entre système maître et esclave par des connexions optiques. Des entrées/sorties modulaires peuvent être utilisées sur plusieurs simulateurs. La DS802 PHS Link Board autorise que chaque système esclave puisse se trouver jusqu’à 100 m de distance de son système maître et ainsi optimise le câblage électrique (longueur réduite) et le positionnement adapté des cartes E/S des simulateurs HIL. Fournisseur Dspace

Ce disque dur 2,5 pouces de 9,5 mm d’épaisseur et de capacité 640 Go, utilise une technologie à 320 Go par plateau. Consommant jusqu’à 30 % d’énergie en moins comparé à la génération précédente, il convient aux ordinateurs portables et autres systèmes mobiles exigeant autonomie et fonctionnement sans bruit ni dégagement de chaleur. C’est grâce à la technologie WhisperDrive basée sur un algorithme sophistiqué de déplacement de bras, que le disque WD Scorpio Blue est silencieux. Il répond aux exigences les plus strictes en termes de résistance aux chocs grâce à sa technologie de pointe ShockGuard. Fournisseur Western Digital Corporation

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Produits

cc logiciels

Ce système de vidéosurveillance est capable d’enregistrer simultanément jusqu’à 32/24 caméras IP sur le réseau. Il présente 8 baies pour des disques durs interchangeables à chaud avec un maximum d’enregistrement vidéo de 8 To en RAID 0/1/5/6/5+. Il enregistre 8 Mpixels en M-JPEG, MPEG-4 ou H.264. Une alimentation redondante est aussi incorporée. La série VS-8000 peut compter sur son interface QNAP v 3.1.0 pour simplifier l’installation et l’utilisation. Chaque système inclut 2 ports LAN Gigabit avec balance de charge. Il est prévu une évolutivité vers une fonction multiserveur pour la surveillance de 120 canaux vidéo. Fournisseur Qnap Systems

PC ultracompact à fort potentiel d’intégration

Ce PC ultracompact a été conçu pour les systèmes intégrés comme les bornes, les kiosques, les distributeurs automatiques ou les terminaux point de vente. Pour une réduction significative de la consommation d’énergie (2,5 W), il est équipé d’un Intel Atom cadencé à 1,6 GHz. Durci, il est sans ventilateur (fanless) et très hermétique. Il est associé à un système de fixations multiples. L’INEOS 600 de la gamme Intraligne possède de nombreux ports de communication (4 x USB 2.0, 4 x COM RJ-45, 1x LAN 10/100/ 1000) et en option, 2 antennes WiFi. Le disque dur est accessible grâce à une trappe dévissable à l’arrière. Il fonctionne sous Windows XP pro/XPe/CE ou Linux. Fournisseur Aures technologies

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Ordinateur mobile durci avec gestion avancée

Cet ordinateur mobile durci haut de gamme offre un modem 3G+ compatible avec le haut débit mobile GSM HSDPA ou CDMA-EVDO. Il intègre la technologie de capteurs interactifs IST pour la détection de mouvement et d’un GPS pour la géo-localisation. Il est doté d’autres options comme un scanner laser 1D ou un imageur couleur 2D. Le MC9500 propose un système d’accessoires universel pour procurer un excellent niveau de flexibilité et de modularité. Son ergonomie offre un espace optimisé pour l’appareil, les socles de chargement polyvalents avec d’autres modèles, les chargeurs, les câbles et la gestion des batteries par indicateurs d’état et de charge pour en optimiser l’autonomie. Fournisseur Motorola cc Périphériques Une clé USB inviolable

Afficheur OLED haut de gamme

Ce grand afficheur OLED dispose d’une zone active de 165 x 99 mm. L’épaisseur est de seulement 5,4 mm. L’excellente qualité de l’image est caractérisée par une résolution de 80 x 480 pixels (pilotable par interface LVDS) et un contraste de 30 000 : 1. La fiabilité se traduit par une durée de vie de 30000 heures et un mode de limitation automatique de courant. Avec sa taille de 7,6 pouces et la palette de 16,7 millions de couleurs, le P0776WVLB-T convient aux applications industrielles contraignantes. Il conserve de grandes performances optiques même sous des angles de vue extrêmes. En option, il est possible d’y ajouter une fonctionnalité tactile. Fournisseur Data Modul

Destinée aux professionnels exigeant un haut niveau de sécurité des données (armée, santé, R&D, finance, gouvernement…), la clé USB S450 AES est l’outil de stockage idéal pour sauvegarder informations et documents sensibles. Elle utilise un système d’encryptage inviolable basé sur le standard de chiffrement AES. Les données sont encodées puis stockées et ne peuvent pas être décryptées même si la mémoire Flash de la clé est enlevée physiquement. La S450 AES possède un verrou dé sécurité par mot de passe. Ce dernier est crypté et n’est pas stocké sur la clé. Pour crypter ses données ou y accéder, l’utilisateur doit s’identifier par mot de passe. Côté performances, cette clé offre une vitesse de 25 Mbit/s en lecture et jusqu’à 15 Mbit/s en écriture, et une capacité mémoire jusqu’à 64 Go. Fournisseur EMTEC

cc Automatismes

et contrôle Le contrôleur industriel à récupération rapide des données

Ce contrôleur collecte les données issues de lecteurs de code 1D & 2D, surveille l’état du réseau ID-NET et fournit des statistiques associées. De nombreuses interfaces de communication sont fournies en standard ou en option. Il se paramètre à travers Genius, un utilitaire logiciel de configuration, afin de calibrer le réseau complet. Le SC4000 se présente dans un boîtier industriel IP65 résistant aux environnements difficiles avec un afficheur à plusieurs langages intégré. Il se connecte au réseau standard Ethernet TCP/IP ou aux systèmes de bus du terrain les plus communs du marché. Fournisseur Datalogic

cc Logiciels

d application Simulation HIL

Basé sur la technologie HIL (Hardware-In-the-Loop), ce système de simulation est disponible en cinq versions faites chacune sur mesure pour le test de calculateurs moteur avec injection Piezo ou à soupapes magnétiques, le test de calculateurs de transmission, de dynamique de véhicule et de l’électronique de l’habitacle. Au cœur de dSpace Simulator Ecoline se trouvent une carte processeur DS1006 pour le calcul de modèles en temps réel et une carte E/S HIL avec toutes les interfaces d’E/S nécessaires et un conditionnement de signaux intégré. Un pack logiciel est inclus comprenant le Real-Time Interface, ControlDesk, MLIB/MTRACE et, selon la version, le RTI LIN MultiMessage Blockset ou le RTI CAN MultiMessage Blockset. Fournisseur Dspace

Logiciel de contrôle et de supervision

WebSpace permet de prendre des décisions en toute connaissance de cause depuis n’importe quel endroit et à tout moment, depuis un simple navigateur Web. Il fournit des données temps réel à tous et offre des fonctionnalités de contrôle et de visualisation via l’intranet de l’entreprise ou via Internet sans que l’application iFix ait besoin d’être modifiée ou altérée. Désormais disponible en chinois, allemand, français, polonais, japonais et russe, Ifix WebSpace est un client Web fonctionnellement riche utilisé comme solution de visualisation du logiciel de contrôle-commande et de supervision iFix, proposé par l’éditeur. Fournisseur GE Fanuc Intelligent Platforms

D.R.

Système de surveillance intégré haute performance


Produits

Simulation de pliage intégré dans TopSolid

Ce logiciel est doté d’une interface utilisateur allégée. Il permet de réaliser un développé solide à partir d’une conception de projets dans TopSolid ou d’une récupération de pièces externes. Depuis ce développé, l’utilisateur peut imposer des contraintes de fabrication afin d’obtenir une gamme de pliage qui est générée avec ou sans prise en compte des outils de pliage de l’entreprise Assistant pour le calcul des gammes de pliage, intégré à TopSolid, Bending Wizard évalue en temps masqué différentes gammes de pliages afin que l’utilisateur puisse valider la meilleure. Les informations de pliage sont exportables par DXF sur des armoires CYBELEC et/ou DELEM. Fournisseur Missler Software

Création d’images 3D interactives

cc Logiciels

système Modélisation des pilotes physiques

L’emboutissage avec outil progressif est un processus de formage de tôle largement utilisé dans différentes industries telles que l’automobile, l’électronique et l’électroménager. Les pilotes jouent un rôle important dans ce processus car ils fixent la bande de métal dans la position appropriée et la maintiennent sous contrôle. Ils sont également essentiels pour obtenir un positionnement précis de la tôle lors de la fermeture des outils et des opérations de transfert. Ce modèle physique de simulation des pilotes simule de façon réaliste le contact, la séparation, le glissement et la rotation de la tôle autour des pilotes. Ces derniers sont définis dans AutoFormplus R1 selon leurs positions ou leurs dimensions. Fournisseur AutoForm Engineering

Surveillance des équipements

Destiné à tous les services de l’entreprise concernés par le marketing, la communication, la commercialisation et le design, ce logiciel exploite directement les modèles 3D des programmes de CAO pour réaliser des présentations interactives de haute qualité visuelle. Son principal atout est son module de posttraitement 2D en temps réel. Grâce à ce module, Patch– work3D V4 est capable de combiner de nombreux effets 2D en temps réel sur le rendu final de l’image en respectant l’effet de grain. Les post-traitements sont exportables au format .kfx pour réutilisation et paramétrage en dimension métrique ou pixel. à noter également les éditeurs de sélection, de matériaux et de capture, le module de mise à plat, l’environnement HDRI et des rendus encore plus réalistes.

Destinée aux opérateurs de production, cette solution logicielle embarquée sur un terminal mobile, leur fournit les procédures de contrôle « intelligentes » à suivre lors d’une détection d’anomalie. Elle vise la prise de mesures sur les équipements non instrumentés, elle optimise les activités de maintenance prédictives. Cette solution peut être complétée avec un système d’identification des équipements RFID ou code-barre. Le système IntelaTrac comprend un logiciel configurable et des solutions matérielles mobiles robustes permettant la gestion des procédures opérateurs, la répartition des charges au sein des différentes équipes, un portail web prêt à l’emploi avec des rapports de suivi des actions, des interfaces standard pour la connexion directe aux bases de données usine et aux logiciels de GMAO. Fournisseur wonderware

Fournisseur Lumiscaphe

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Produits

cc équipement général cc Sécurité Ballerine cuir doublée cuir

Ces chaussures de sécurité pour les femmes sont en cuir pleine fleur hydrofuge noir. L’intérieur est doublé d’un cuir souple et fin. Le rapport entre la largeur et la longueur de la semelle de même que le volume du chaussant sont adaptés à la morphologie du pied féminin. Pour plus de confort, la bride permet de régler le maintien au cours de la journée. Elégant, le modèle Corinne S2 existe du 35 au 42. Il est équipé d’un embout protecteur XXL pour les orteils (200 joules). La semelle antidérapante en polyuréthane double densité a un profil courbe parabolique breveté. Sa structure concave lui donne une bonne adhérence et, durant la marche, restitue l’énergie en provoquant un effet dynamique. Fournisseur Lemaitre Sécurité

Équipements de protection thermique

Ces vêtements de protection garantissent une protection efficace contre les projections de métal et d’aluminium fondus (750 °C) et contre la chaleur radiante (> 1 400 °C). Confortables, ils facilitent le travail dans des secteurs aux conditions extrêmes comme la fonderie de fonte ou d’aluminium, la sidérurgie, la verrerie, la cimenterie, etc. La gamme Aluflex 21 offre des performances EN 531 : A (propagation de la flamme limitée), B2 (chaleur convective, niveau de 1 à 5), C3 (chaleur radiante, de 1 à 4), D3 (projection d’aluminium en fusion, de 1 à 3), E3 (projection de fonte en fusion, 1 à 3). Elle propose un ensemble complet d’équipements de protection : manteau, veste, tablier, pantalon, combinaison, manchette, guêtre, cagoule, protège nuque, casquette... Fournisseur E.D.C. Protection

Masque de protection

Système de protection antibruit

Cet équipement de protection individuel acoustique, équipé de doubles filtres sélectifs, permet un bon écrêtage des sons (aériens) de forme « pics impulsionnels » supérieurs à 110 dB. Il filtre à la fois la bande-passante pour l’émergence de la parole dans le bruit (de 85 à 100 dB) et les bruits impulsionnels forts (> 135 dB). Il est donc recommandé dans des secteurs très bruyants (> 140 dB) : la mécanique générale, la métallerie ou encore le BTP. L’EarPro Ai existe en deux versions, le 20 Ai et le 30 Ai pour différents niveaux sonores. Il est équipé d’un filtre spécifique « Ai » qui, s’il est soumis à un son fort et bref, augmente son atténuation (de 25 à 170 dB) par blocage de la vélocité des molécules d’air responsables de la propagation des sons. De plus, cet EPI est pourvu d’un filtre déclipsable afin d’assurer le nettoyage de l’adaptateur en silicone. Fournisseur Auditech

Ce masque est équipé de filtres plats remplaçables, fabriqués dans une matière à haut pouvoir de filtration qui n’occasionne pas de gêne respiratoire. Compact, léger et hydrofuge, il protège contre les particules solides ou liquides, y compris les microorganismes (bactéries et virus). Il convient pour les travaux de découpe, de ponçage ou autres qui génèrent des poussières. Le masque Elipse est conforme aux normes sur les appareils de protections respiratoires : EN140 : 1998 (demi-masques et quarts de masques), EN 143 : 2000 (filtres à particule), EN 149 (demimasques filtrants contre les particules). Il existe en version P3 et bientôt en version A2P3. Fournisseur Infield

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Retrouvez ces produits dans l’Expo permanente

Produits

cc BTP

A.................................................................... Ampère A/m........................... ampère par mètre Bq..........................................................becquerel °C................................................. degré Celsius C................................................................. coulomb cd..................................................................candela cd/m2. ................... cd par mètre carré F.............................................................................. farad h........................................................................... heure H........................................................................... henry Hz......................................................................... hertz J................................................................................ joule K. ..........................................................................kelvin kg.................................................... kilogramme lm..................................................................... lumen lx................................................................................... lux m.........................................................................mètre m2..................................................... mètre carré m3..................................................... mètre cube m/s. .........................mètre par seconde m/s2...............................m/s par seconde min...............................................................minute mol......................................................................mole N. ................................................................... newton Pa.......................................................................pascal Pl.............................................................. poiseuille rad....................................................................radian s. ................................................................... seconde T.................................................. tesla V................................................... volt VA..................................................... voltampère W............................................................................. watt Wb....................................................................weber Ω.............................................................................. ohm Autres abréviations Å............................................................... angström atm............................................... atmosphère bar............................................................................. bar dB.................................................................. décibel dpi.................................... point par pouce g...................................................................gramme G............................................................................gauss cal.................................................................... calorie ch.............................................. cheval vapeur c/s. .............................. cycle par seconde eV. .................................................. électronvolt Go........................................................giga-octet gr......................................................................... grade Kbit......kilobit (1 Kbit=1 024 bits) km/h. ................ kilomètre par heure Ko........................................................... kilo-octet kWh....................................... kilowattheure l.................................................................................... litre Mo.................................................. méga-octet Mx.............................................................. maxwell Po. ........................................................................poise t.............................................................................tonne tr. .............................................................................. tour tr/min........................... tour par minute

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cc Construction Forets SDS ultraperformants

Robustes, ces forets sont fabriqués avec de l’acier associé à du carbure de tungstène de première qualité. L’acier, composé de chrome, de molybdène et de nickel a subi un traitement thermique afin d’améliorer ses propriétés mécaniques (flexion, résistance à la rupture). Le perçage est efficace et précis sur les matériaux les plus durs : béton armé, pierre naturelle, carrelage… Les têtes des forêts SDS Plus II et SDS Plus IV, en forme de burin, sont composées respectivement de deux et quatre taillants. La tête du premier (brevetée) est pourvue d’une plaquette renforcée en carbure de tungstène, brasée à l’extrémité avec un angle à 90° et une pointe de centrage pour assurer la précision du forage. La seconde dispose d’une plaquette principale munie d’une pointe de centrage et d’autres secondaires réparties en cercle à 90°. Le corps des forets se compose de spirales en forme d’hélices avec un noyau renforcé. Grâce à un emmanchement SDS Plus, ils ne ripent pas dans le mandrin. Ils réduisent les vibrations et augmentent la transmission de l’énergie de frappe. Fournisseur Fischer SAS

Pompes à chaleur air/ eau 10 et 14 kW

Cette gamme de pompes à chaleur air/eau monobloc utilise la technologie DC Inverter. Elle permet de contrôler rapidement et précisément la température souhaitée. Les deux premiers modèles, d’une puissance de 10 et 14 kW, offrent un rendement (COP) supérieur à 4. Le module de chauffage d’appoint électrique, intégré dans l’appareil, évite toute installation et connexion supplémentaires. Les Phria 10 et 14 fonctionnent jusqu’à – 16 °C de température extérieure en mode chaleur. Le fluide frigorigène est confiné dans l’appareil, la charge étant faite en usine, et il n’y a donc aucune liaison frigorifique à réaliser. Elles alimentent des planchers chauffant-rafraîchissant, des zones mixtes avec des radiateurs basse température, couplés à une production d’eau chaude sanitaire. Fournisseur Technibel SAS

Station de relevage à enterrer

ble barre de guidage pour l’accouplement automatique de la pompe. équipée d’un couvercle à visser « verrouillable », elle est livrée avec sa tuyauterie interne et un clapet à boule. Fournisseur Grundfos

Fixations pour ITE

Cette gamme de fixations, conçue pour la mise en œuvre de systèmes d’isolation thermique par l’extérieur, est destinée à des montages traversant. La cheville, dont la longueur est déterminée en fonction de l’épaisseur à fixer, est introduite dans le trou de perçage puis expansée. Cette technique de pose, par chevillage des plaques d’isolant, élimine les obligations de préparation coûteuse des supports. Fixation mécanique par des rails de maintien ou pose collée. Ces chevilles ont également une fonction de reprise des efforts au niveau de la façade (charges de traction dues à l’effort de dépression du vent). Le diamètre des rondelles et disques de serrage seront fonction de la résistance à la compression de l’isolant. Fournisseur Fischer SAS

Cette installation de relevage enterrée en polyéthylène HD gris, d’une capacité de 350 l, permet d’évacuer les effluents domestiques qui ne peuvent pas être traités via un raccordement gravitaire au réseau d’égouts. Elle comprend une canne flotteur amovible, avec régulateurs de niveau peu sensibles aux graisses et préréglés en usine. Le raccordement s’effectue via une arrivée DN110 pour positionnement libre et un départ câble DN50. Conformes à la norme européenne EN 12050-1 ou EN 12050-2, la Mini-Pust est dotée d’un pied d’assise Inox avec dou-

D. R. D.R.

Les unités de mesure Système internationaL


Produits cc Engins

de TP Mini-pelles 1 à 2 tonnes Conçus pour être aisément transportables, ces deux modèles sont propulsés par un moteur trois cylindres Diesel de 9,9 kW (2 500 tr/ min). La stabilité offerte par la lame de remblayage et leur centre de gravité bas permettent d’améliorer les performances de fouille. Le vérin, installé sur le dessus de la flèche, est protégé lors des travaux en espaces confinés ou avec des accessoires. Elles sont livrables avec canopy ou cabine. La mini-pelle E14 est équipée d’un châssis inférieur à voies variables. E l l e a s s u r e u n e p r o ­f o n d e u r d e f o u i l l e m a x i m u m de 2 301 mm pour un poids en ordre de marche de 1 303 kg. Le modèle E16 est proposé en deux versions : 1515 kg ou 1 555 kg pour des profondeurs de fouille atteignant respectivement 2 422 et 2 602 mm. La grande souplesse de leur circuit hydraulique garantit des mouvements précis et des cycles plus rapides. Les vérins surdimensionnés augment la force d’arrachement et les capacités de levage. Fournisseur Bobcat Europe cc description

Références Mini-pelles E14 et E16 Caractéristiques

Elles offrent une portée et une profondeur de fouille intéressantes avec des mouvements précis et une grande rapidité d’action.

Tire-mur pour ossature bois

Cet outil permet de mettre à niveau, avec précision, la partie basse des murs des maisons à ossature bois avant la fixation sur la semelle d’assise. Idéal en cas de difficulté d’accès en partie arrière du mur, il dispose d’une platine de fixation rotative pouvant l’ancrer sur les solives ou directement dans les sols béton à l’aide d’une vis. En l’absence de point d’ancrage, elle pivote de 180 ° afin de servir d’appui. L’angle biseauté de la pointe du crochet facilite la pénétration dans la lisse basse. Fournisseur Leborgne

cc points forts

Leur taille compacte et leur stabilité facilitent les applications à usage intensif dans les espaces confinés. La force d’arrachement et les performances hydrauliques sont les principaux atouts de ces pelles.

Saturateur pour constructions en bois

Ce saturateur non filmogène, conçu pour les bardages et les maisons en bois fortement exposés aux intempéries et aux rayons UV, permet de prolonger la beauté naturelle du matériau et de le nourrir en profondeur. Il s’applique sur toutes les essences nobles et évite le « grisaillement» de surface. Sa tenue extérieure limite la fréquence d’entretien tandis que sa formulation fluide facilite l’application, à la brosse ou au pistolet. Fournisseur Cecil Professionnel


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Parcours

3DIMENSIONSDE

LES

Marc Vergnet Président fondateur de Vergnet

es sécheresses mortelles qui frappèrent le Sahel dans les années 1970 ont marqué Marc Vergnet à jamais. Né en Algérie, cet « Africain de cœur » a toujours été intimement lié au continent noir. En témoignent les masques et tableaux qui, dans son bureau d’Ormes (Loiret), côtoient la photo de son dernier bébé, une éolienne de 1 MW. De la brousse africaine à l’usine commune avec EADS, le parcours de Marc Vergnet détonne dans le paysage industriel français. À 67 ans, il garde une assurance joviale, signe d’un parcours conforme à ses ambitions. À l’heure où la France, pays du nucléaire, se rêve un avenir renouvelable, il peut se targuer d’avoir résisté à l’hégémonie atomique. Parmi les rares industriels français du renouvelable, il est le seul fabricant d’éoliennes de moyenne puissance. Fondée en 1989, dans une loge de concierge parisienne, sa société a déjà essaimé 600 machines dans le monde. Ambitieux, Marc Vergnet ne compte pas s’arrêter là et projette de bâtir avec EADS, en Gironde, son troisième atelier de production. Son secret ? Face aux géants mondiaux du secteur, Marc Vergnet s’est spécialisé dans les éoliennes de 20 kW à 1 MW pour sites isolés, éloignés ou difficiles d’accès.

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« Chaque fois que les pays développés essaient d’imposer leurs technologies au Sud, c’est un échec monumental », remarque-t-il. Lui privilégiera la couleur locale. Il se fait l’apôtre du développement durable, autour de deux piliers, l’humain et le rural. La population africaine ne maîtrise pas les rudiments de l’adduction d’eau ? Il invente une pompe, brevetée, utilisable par les non-initiés, en priorité les femmes, « Là où personne ne va », résume-t-il. plus sensibles à la qualité de l’eau. Pour Assurément, lui connaît son cap. Ce que la maintenance aussi, il joue local en forl’on sait moins, c’est qu’il a commencé mant la population pour qu’elle distille par forer le sol burkinabais à la recherche dans la brousse des petites sociétés de pièd’eau. ces détachées. Après son retour en France en 1973, L’homme Marc Vergnet passera une quinzaine d’ancc Proche des gens en Afrique nées à promouvoir les chauffe-eau solaiPour peu, on l’aurait cru un brin uto- res, la biomasse, la géothermie… Notampiste. À ses débuts, Marc Vergnet voulait ment au Commissariat à l’énergie solaire, « changer le monde ». Il souhaitait sur- qui deviendra par la suite l’Ademe. Mais tout vivre en Afrique. l’appel du terrain finit Il devient l’apôtre par l’emporter. Il démisIngénieur agronome du développement (Institut national d’agro- durable, autour sionne et fonde, en nomie), puis des eaux et de deux piliers, 1989, la société Vergnet, fo rê t s ( E n g re f ) , i l l’humain spécialiste du pompage et le rural. conclut son cursus scod’eau, puis du solaire et laire par une année à de l’éolien. Avec touSciences Po. Objectif : la coopération jours la même priorité : adapter aux internationale. Diplômes en poche, il besoins des populations locales ses techdébarque à Ouagadougou, au Burkina nologies, quitte à les réinventer. Faso, en 1969 représentant le ministère L’ingénieur français de l’Agriculture. c « Les sécheresses tuaient des hommes c Une fibre d’inventeur et des femmes. Il y avait pourtant de L’attrait de Marc Vergnet pour la technil’eau dans le sol ! », s’insurge-t-il. Seules que saute aux yeux. En entrant au siège manquaient les techniques pour la pui- de sa société, le visiteur découvre les ser, en quantité, sans la polluer. Dès lors, maquettes de sa pompe à eau et d’une il n’a plus qu’une idée en tête : offrir un éolienne. Même pressé par le temps, il accès à l’eau et à l’énergie partout, à tous, prend soin, avec une fierté toute pateret surtout aux plus pauvres. nelle, de présenter ses deux bébés et d’en Mais pas à n’importe quelles conditions. décrire en détail le fonctionnement. « Une

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Il incarne à lui seul l’éolien français. Sa spécialité ? Des machines rabattables pour les zones cycloniques. Persévérant, voire obstiné, Marc Vergnet récolte les fruits de quarante ans d’innovation technologique. Ingénieur agronome, ancien « monsieur renouvelable » de l’Ademe, il a construit sa carrière autour de l’accès à l’eau et à l’énergie aux quatre coins du monde. Portrait d’un capitaine d’industrie engagé de la première heure dans le développement durable.


Parcours

cc SES 3 DATES clés

VIDÉO c L’éolienne rabattable Vergnet sur www.industrie-technologies.com

1970 Il invente une pompe pour développer l’accès à l’eau dans la brousse africaine. 1993 Il installe sa première éolienne sur l’île La Désirade à la Guadeloupe. 2007 Avec son introduction en bourse, la société Vergnet prend une nouvelle dimension industrielle.

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Parcours

Un tableau Peint par une amie aux débuts de la société Vergnet, il est accroché dans son bureau. Il représente ses racines : l’Afrique, le pompage et, déjà, les éoliennes.

L’erreur de la France n’est pas d’avoir misé sur l’énergie nucléaire, mais d’avoir tué dans l’œuf les autres technologies !

Une moto Mobilité et rapidité lui sont indispensables. Il veut pouvoir aller où il veut, quand il veut, sans perdre de temps.

éolienne, c’est comme un avion. Mécanique, électronique de puissance… On sousestime souvent les technologies qu’elle contient. Pourtant, une fois montée, elle doit immédiatement fonctionner », s’enthousiasme-t-il. Toutes les grandes étapes derrière le fabricant de sa vie ont été marquées d’éoliennes, par des inventions. En Afri- se cache que, il conçoit sa pompe à un véritable tourbillon. eau en s’inspirant du cœur humain. Pour qu’elle soit utilisable par tous, il voulait en limiter la mécanique. L’ingénieur Vergnet se mue alors en inventeur. Il conçoit une membrane armée dont la déformation, provoquée par un simple piston, refoule l’eau depuis la nappe jusqu’à la surface. Un succès. « Puisqu’il y avait de l’eau, pourquoi ne pas l’utiliser pour faire pousser des plantes ? », imagine-t-il. Pour ramener des quantités suffisantes d’eau, la force humaine ne suffit pas. Aucun souci pour ce « Géo trouve-tout ». Dans un hangar africain, Marc Vergnet se lance dans les énergies renouvelables en bricolant un moteur solaire thermodynamique. « Une sorte de chaudière équipée d’un capteur solaire de 20 m2 », se souvient-il. Du butane, d’abord chauffé, y est détendu dans un moteur à membrane. Encore un succès. Il déclinera son procédé en version XXL au Mexique sous la forme d’un capteur de 3 000 m2 délivrant une puissance de 3 MW thermique. Par la suite, tout ne fut pourtant pas si simple. D’abord hydraulicien, il devient

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Des photos Toutes ses inventions portent le nom de l’un de ses petits-enfants : les pompes Cléo et Juliette, les éoliennes Bastien et César.

mécanicien avec l’éolien, par pragmatisme. Avec l’émergence du photovoltaïque, sa technologie solaire thermodynamique, sans concentration, n’était plus compétitive. Au contraire, l’éolien, après l’hydraulique, était la technologie la plus mature. À cause d’un marché français fermé, selon lui, « par la monoculture nucléaire », il se tourne vers l’international et les sites isolés. Pour relever son défi, il invente une éolienne bipale rabattable en cas de cyclone. La première mettra plus d’un an pour être opérationnelle. C’était en 1993 en Guadeloupe. Depuis, sa technologie s’est imposé et fait sa fierté : « notre modèle de 275 kW, 55 m de hauteur et 32 m de diamètre, a résisté à des vents de 350 km/h à Cuba ».

L’entrepreneur cc Un

industriel globe-trotter

Taïwan, Chili, Japon, Nouvelle-Zélande… Quand il présente sa société, Marc Vergnet commence par égrainer les filiales à l’étranger. « En un an, nous avons percé dans huit pays », assure-t-il. Pour le rencontrer, préparez-vous d’ailleurs à une course contre la montre… à rebondissements. Sous l’apparente simplicité du fabricant d’éoliennes, se cache en effet un véritable tourbillon. Nous avions convenu avec lui d’un premier rendez-vous, subitement reporté la veille de l’entretien : Marc Vergnet avait décollé pour l’Éthiopie et un projet de 120 éoliennes sur les hauts

plateaux africains, à 2 500 mètres d’altitude. L’enjeu était de taille. Ce contrat de 220 millions d’euros pourrait mobiliser 200 personnes pendant trois ans et, à terme, alimenter en électricité trois millions d’Africains. Des voyages imprévus comme celui-là, Marc Vergnet en réalise très régulièrement. Ce globe-trotter se rend au moins une fois par mois à l’autre bout du monde. Lors d’un récent déplacement, du Vanuatu à l’île de la Réunion, en passant par la Nouvelle-Calédonie, il a cumulé jusqu’à 70 heures de vol. Il garde tout de même un œil sur la France. Le rapport parlementaire Ollier a suscité la polémique en préconisant un durcissement de la réglementation éolienne. En réponse, Marc Vergnet a sorti sa plume et écrit à l’auteur du rapport, le député Patrick Ollier, pour l’avertir : « vous condamnez définitivement la production décentralisée en zone rurale au bout des lignes de distribution ». Sur le marché français émergent, Marc Vergnet transpose sa démarche, initiée dans les pays en développement, privilégiant le local. Son credo : l’éolien de proximité. Loin des 15 à 20 MW préconisées par le rapport Ollier, il privilégie les moyennes puissances comme complément de revenu pour les agriculteurs. Ce perpétuel voyageur saura-t-il enfin s’imposer dans son propre pays ? cm cc Thomas Blosseville tblosseville@industrie-technologies.com

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cc SES 3 OBJETS FÉTICHES

« Absurde ! » Marc Vergnet réagit à la polémique Ollier, préconisant un durcissement de la réglementation éolienne.


Fiche métier

sa mission cc Doté d’un solide sens de l’observation, l’ingénieur simulation participe à la conception et au design de nouveaux produits via du prototypage virtuel sur ordinateur. Dans le domaine de la banque ou du climat, ses modèles permettent de prédire et d’étudier le comportement de phénomènes hors de portée de l’expérimentation classique. L’aéronautique, l’automobile, le ferroviaire sont aussi des secteurs qui font de plus en plus appel à la simulation numérique.

environnement

Sur son ordinateur, l’ingénieur simulation simplifie pour mieux reconstituer. Se frotter à la modélisation prépare sans conteste au métier de chef de projet. Car pour gérer une équipe, encore faut-il maîtriser le produit.

Méthode

Ingénieur simulation : il met la complexité en équation

OUTIL

cc Il peut aussi optimiser un système : limiter l’usure d’une hélice d’hélicoptère sous l’effet du frottement de l’air, par exemple. Un savoir-faire précieux pour gagner du temps et de l’argent dans le développement d’un produit, en sautant la case des essais grandeur nature ou en tout cas en la réduisant au strict minimum.

cc élodie Canton Diplômée de l’université de pau en master mathématiques, modélisation et simulation. aujourd’hui ingénieur d’études chez cs.

B. Levy

Le conseil du pro

« Il ne faut pas avoir peur de passer du temps à détruire puis recommencer son modèle. La patience et la capacité à se remettre en cause sont des atouts essentiels dans ce métier. La variété des missions, cinq projets pour ma première année, est particulièrement stimulante. Et voir se transformer en objet réel ce que l’on a étudié durant des mois sur un ordinateur est gratifiant. »

Stratégique pour la compétitivité des entreprises, le métier est paradoxalement peu valorisé sur la fiche de paie : concurrence asiatique oblige. Facturée 427 euros voici 15 ans, la journée de prestation stagne aujourd’hui au même montant voire même à une cinquantaine d’euros de moins. Un jeune diplômé commence entre 33 000 et 35 000 euros bruts annuels.

MÉTIER

et le salaire dans tout ça ?

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Fiche métier

Quelles compétences ? cc Née avec l’informatique, la simulation est à la conjonction de trois savoirs : les mathématiques, l’informatique et dans une moindre mesure la physique.

OUTIL

environnement

cc L’ordinateur est l’outil de travail quotidien. C’est lui qui réalise à vitesse grand V les calculs. Son maniement nécessite une bonne compréhension et une excellente maîtrise des concepts informatiques : écumer des lignes de code ne doit pas vous effrayer. Vos capacités à résoudre des équations et vos compétences algorithmiques seront appréciées également.

MÉTIER

cc Moins cruciale pour des modèles financiers, la physique au sens large vous sera utile dans l’aéronautique et l’automobile, où la mécanique des fluides et des structures constituent le B-A-BA.

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cc Rigueur, patience et curiosité sont les clés pour faire de vous un virtuose de la simulation. Votre sociabilité vous permettra de dialoguer avec les différentes parties prenantes du projet.

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Quelles formations ? cc Le métier s’apprend dans la plupart des écoles d’ingénieurs. L’Université de technologie de Compiègne (UTC) ou la faculté Paris 6 sont un vivier de cette profession. Des établissements tels que l’Insa, ou l’école supérieure d’ingénieurs Léonard de Vinci sont également cotées dans le secteur. cc Pour les plus mordus, un DEA spécialisé dans la réalité virtuelle ou la programmation, les langages compilés et l’optimisation vous ouvrira les portes de l’ingénierie scientifique. Contrairement à l’ingénieur d’études, qui livre des simulations en exploitant les outils logiciels du marché, l’ingénieur scientifique de l’informatique développe et crée les codes de simulation et des outils logiciels. Souvent issu d’une grande école voire docteur, il met au point également des logiciels de haute performance sur différents types de machines.

Où exercer ses talents ? cc Vous trouverez facilement un job, même si la crise vient de fournir des contreexemples terribles. Les débuts se font le plus souvent dans une SSII venant de l’assistance technique telle qu’Altran ou Alten.

L’ingénieur simulation trouvera des débouchés dans la prévision météo.

cc Après, tous les goûts sont dans la simulation : météo, banque, assurance, ingénierie pétrolière ou aéronautique, industrie automobile, énergie… Des secteurs tels que la biologie, la pharmacie, les nanotechnologies, l’environnement en deviennent friands, avec l’avènement des calculs de risque. cc Dans le domaine de l’informatique scientifique, où les besoins ne sont pas gigantesques, vous trouverez votre place chez les fabricants de logiciels tels que Dassault, Ansys, Samtech… ou bien dans les centres de recherche et les grandes entreprises développant leurs propres outils comme le CEA, EdF, Areva, Communication et Systèmes (CS)…

et après ? cc C’est un bon début de carrière qui vous permet d’évoluer vers la gestion de projet. La plupart des chefs de projet chez Airbus ou Renault ont commencé comme jeunes ingénieurs de calcul dans des SSII, prestataires des grands groupes. cc Vous pouvez aussi choisir de faire carrière dans la simulation. Les experts alliant la double compétence informatique et mathématique sont très recherchés. Une entreprise comme CS compte dans son laboratoire quelques spécialistes de renommée internationale qu’elle a classé au plus haut niveau de son échelle d’expertise, et qu’elle rémunère généreusement. cc En savoir plus Viadeo compte parmi ses groupes celui des ingénieurs en modélisation mécanique. Connectezvous pour leur poser toutes les questions qui vous taraudent : http://tinyurl.com/yhn3fxc

Meteo France ; CNRS

Méthode

Ingénieur simulation

cc Ana Lutzky redaction@industrie-technologies.com



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INTELLIGENCES

Consultez le rapport sénatorial sur la protection de la vie privée.

cc L’enjeu

DÉBAT

Internet Touche pas à mes données Inconsciemment ou volontairement, nous laissons de plus en plus de traces sur la Toile. Nos données personnelles sur le réseau mondial sont convoitées autant par les services Web que par les pirates informatiques. Partout dans le monde, la réglementation tente de renforcer la protection de nos données. Sans grande illusion pour les défenseurs de la vie privée.

nternet menace-t-il la vie privée ? Une chose est sûre : à l’heure des réseaux sociaux, des blogs et du commerce en ligne, il repousse les limites de l’intimité. Et même si vous évitez de vous exposer sur la Toile, vous n’échappez pas à la surveillance discrète sur le Web. Or, dans un modèle basé sur la gratuité, vos données personnelles valent de l’or. Malveillances internes, failles de sécurité informatique, piratages, protection laxiste des données en entreprises… Autant de risques qui effraient les défenseurs de la vie privée et soulèvent trois grandes questions.

I

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Faut-il instaurer un droit à l’oubli numérique ?

L’Internaute a-t-il une emprise sur ses données ? Pas vraiment, répond Denis Beautier, responsable de la formation correspondant informatique et libertés à l’Isep. Car si certaines données sont publiées par lui-même, d’autres sont récoltées à son insu par les moteurs de recherche et les cookies (fichiers mémorisant les informations de navigation). Il suffit d’effectuer un achat en ligne, de mettre votre profil sur un réseau social ou d’essayer la version d’évaluation d’un logiciel pour vous

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retrouver dans une base de données, bases de données. Ce que prévoit la propodont il est ensuite difficile de sortir. Au sition de loi dans certains cas. Des recrupoint qu’un métier est né, celui d’Eraser, teurs n’hésitent pas à aller sur les réseaux dont la mission est d’effacer tous vos sociaux pour se renseigner sur les candicomptes du Web. dats. « Une démarche illégale car les donDans leur rapport « La vie privée à l’heure nées n’ont pas été publiées dans cet objecdes mémoires numériques », déposé en tif. Pour cela, il faut d’abord consulter le mai 2009, les sénateurs Yves Détraigne candidat », explique Bruno Rasle, délégué (Union centriste) et Anne-Marie Escoffier général de l’Association française des cor(Rassemblement démocratique et social respondants à la protection des données à européen), avancent l’idée d’un droit à caractère personnel (AFCDP). l’oubli numérique. Une recommandation écartée de la proposition de loi, passée en Doit-on mettre en place première lecture au Sénat en mars 2010. le consentement préalable ? Le droit à l’oubli numérique recouvre Beaucoup d’informations sont récoltées à deux interprétations. Pour la Commission l’insu de l’internaute. Aussi les défenseurs nationale de l’informatique et des libertés de la vie privée réclament-ils la mise en (Cnil), qui veille au respect de la vie privée, place du principe du consentement préalail revient à limiter la durée de conserva- ble, comme c’est déjà le cas pour les messation des données. Pour les moteurs de recher- ges électroniques (Mél) publicitaires non che par exemple, elle recommande une durée de 3 mois. cc l’avis de Insuffisante selon Google qui a cependant réduit le temps de Il faut donner conservation à 9 ou 18 mois à l’Internaute selon la nature des informale pouvoir tions. « Nous avons besoin de garder d’un corpus minimum de donle contrôle nées pour continuer à optimientier de ser notre moteur de recherses données che », justifie Olivier Esper, personnelles. directeur des relations institutionnelles de Google France. Denis beautier Pour le gouvernement, le directeur de la formation droit à l’oubli numérique est continue à l’ISEP la possibilité de sortir des

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D.R.

La directive européenne de novembre 2009 contraint les acteurs télécoms et Internet à mieux protéger la sécurité des données des clients. Elle devrait être transposée d’ici 2011. Une directive similaire, applicable à toutes les entreprises, est en projet à Bruxelles. Une proposition de loi, actuellement en discussion au Parlement, vise à renforcer la protection de la vie privée. La fonction de correspondant informatique et libertés, jusqu’ici facultative, deviendrait obligatoire dans toutes les entreprises ayant plus de 100 personnes impliquées dans le traitement de données. Les sanctions prononcées par la Cnil seraient doublées jusqu’à à 600 000 euros et 5 ans de prison.


INTELLIGENCES

Comment vos clics vous trahissent c Vous l’ignorez peut-être, mais vous faites l’objet d’une surveillance

tout aussi discrète qu’omniprésente sur Internet. Navigation, recherches, achats… Toutes les informations issues de votre activité sur le Web sont enregistrées dans le réseau et analysées souvent à votre insu. Même les Mel non cryptés n’échappent pas à cette surveillance. L’objectif est de connaître votre profil, vos goûts, vos préférences, vos habitudes… à des fins de publicité ciblée. Parmi les outils mis en œuvre figurent les Cookies (mémoires des opérations effectuées sur un navigateur), le journal de connexion, l’historique de navigation et les recherches Web.

sollicités. L’idée est de demander l’accord de l’Internaute avant toute opération de collecte, de traitement ou de publication des données. « C’est irréaliste. Imaginez que chaque fois que vous ouvrez une page, vous avez une petite fenêtre qui s’affiche pour vous demander votre accord. Ce serait la paralysie du Web. », estime Marc Lolivier, délégué général de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad). cc l’avis de

GETTY ; D.R.

Il ne faut PAS que le droit à l’oubli numérique tourne à la censure de l’Internet.

olivier Esper Directeur des relations institutionnelles de Google France

D’ailleurs, la proposition de loi écarte cette contrainte pour conserver au Web un fonctionnement normal. « Le problème est aussi technique. Car les cookies sont de deux types. D’un côté, ceux qui apportent un confort de navigation en nous évitant de retaper mots de passe, adresses URL, etc. De l’autre, ceux utilisés pour le profilage à des fins publicitaires. Aujour­d’hui, l’Internaute ne peut pas effacer sélectivement ces dernières », regrette Bruno Rasle.

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Faut-il notifier les violations des données ?

C’est un sujet tabou. Vol, destruction, altération, divulgation, accès non autorisés… « Les atteintes à la sécurité des données personnelles sont beaucoup plus courantes qu’on le croit », affirme Michel Simion, directeur marketing de Compuware. Selon l’enquête réalisée par l’Institut Ponemon en 2008, 62 % des entreprises françaises interrogées avouent avoir été victimes d’une ou plusieurs violations des données personnelles (clients, employés, consommateurs…) au cours des

deux dernières années. La plupart des infractions (52 %) sont imputables à des dysfonctionnements internes et seulement 6 % aux pirates externes. Récemment, le site de voyage de la SNCF a connu un problème informatique qui a ouvert au public l’accès aux comptes des abonnés. Faut-il contraindre les entreprises de notifier à la Cnil et éventuellement aux personnes concernées ce type d’incidents ? Beaucoup d’États américains et de pays le font déjà. Le Japon oblige même l’entreprise à faire une déclaration publique. La directive de novembre 2009 prévoit ce dispositif, mais uniquement dans le secteur des communications électroniques. « C’est déjà un bon début. La mesure finira par se généraliser. À l’image d’autres pays européens de plus en plus nombreux à le faire déjà », pronostique Bruno Rasle. Pour le moment, le gouvernement est contre et la proposition de loi ne le prévoit pas. Pour le grand bonheur des entreprises, inquiètes du coût de mise en œuvre de la mesure et de son impact sur leur image auprès du public. Mais pour Denis Beautier, de l’Isep, elles ont plus à gagner à l’appliquer. « Car sans transparence, pas de confiance ». cmc cc Ridha Loukil rloukil@industrie-technologies.com

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INTELLIGENCES

PAROLES D’AUTEUR Quand la technologie épouse l’écologie…

Peut-on être technophile et écologiste ? Oui, à en croire ce livre, à condition de ne pas sombrer dans le scientisme. OGM, climat, ondes Wi-Fi… Face à la multiplication des polémiques technico-écologiques, Corinne Lepage et Jean-François Bouvet s’attaquent à ce qu’ils considèrent comme des contre-vérités des lobbies. Une manière d’alimenter les débats en distinguant innovation et progrès technologiques.

Dans une société de surinformation, le public ne sait plus qui croire. Dans l’opinion, ce sont les slogans les plus réducteurs, frôlant la désinformation, qui s’imposent le plus souvent. Sur ce on, sans OGM, la planète ne constat, Corinne Lepage et Jean-François mourra pas de faim. Non, Bouvet ont réalisé un travail de documenaucune solution n’existe pour tation, qu’ils compilent dans ce livre à les déchets radioactifs en fin de vie. Non, destination du citoyen. L’idée court que le changement climatique n’est pas d’ori- les OGM réduisent la pollution ? « Une gine astronomique. Écologiquement étude de novembre 2009 réalisée par engagé, « Sans le nucléaire, on s’éclaire- l’ancien directeur du bureau de l’agri­ rait à la bougie » se veut aussi objectif que culture de l’Académie des sciences amérigoureux. Quand la science se heurte à ricaine montre, au contraire, que leur l’environnement, le livre de Corinne arrivée a augmenté l’usage de pesticiLepage et Jean-François Bouvet entend des », corrige Jean-François Bouvet. Le rétablir quelques vérités. Leur cible : l’idée nucléaire s’affiche comme une énergie que toute avancée scientifique est forcé- propre ? « Les chiffres de Greenpeace et d’EdF concordent : même en fonctionment bienfaisante. Ne les accusez pas d’être opposés au nement normal, une centrale rejette développement technologique. « Beau- des éléments radio­a ctifs dans l’eau coup d’innovations, e t l ’at m o s p h è re  » , poursuit-il. comme Internet ou ce sont les slogans plus réducteurs, L’ouvrage ne mettra l’utilisation de l’énergie les frôlant la solaire, sont bénéfiques désinformation, certainement pas fin aux polémiques écolopour la planète », tient qui s’imposent gico-scientifiques. Mais à rappeler Jean-Fran- le plus souvent. il a au moins trois mériçois Bouvet. Mais tes. D’abord il fournit d’autres, selon les deux auteurs, le sont moins. Des OGM aux des arguments aux débats. « Depuis biocarburants, en passant par les ondes treize ans, les gains de productivité dus électromagnétiques, ils ont décrypté dix- aux OGM, pour le soja et le maïs, sont huit idées reçues sur des polémiques nuls ou quasi nuls. » Ensuite, il place scientifiques. « Nous traversons une citoyens, chercheurs, ingénieurs et induspériode sans précédent. Aux contre-véri- triels face à l’un des principaux défis tés colportées par les lobbies, s’ajoutent du XXIe siècle : apprendre à maîtriser le désormais de nouvelles formes de scien- développement technologique. Enfin, il tisme, voire la négation d’évidences par invite à réfléchir sur l’utilisation du princertains scientifiques. Probablement pour cipe de précaution, un outil encore exister dans les médias », s’insurge Jean- incompris et mal maîtrisé. Autant de François Bouvet. Dans sa ligne de mire, sujets polémiques dont on n’a pas fini de des personnalités comme Claude Allègre débattre. cm qui « accumule, volontairement ou non, un nombre surprenant d’erreurs dans son cc Thomas Blosseville tblosseville@industrie-technologies.com discours ».

cc Corinne Lepage députée européenne cc Le livre

Sans le nucléaire, on s’éclairerait à la bougie Et autres tartes à la crème du discours technoscientifique Corinne Lepage et Jean-François Bouvet Édition du Seuil 127 pages, 12 euros cc ET AUSSI

L’imposteur, c’est lui. Réponse à Claude Allègre C’est un livre sans concession contre Claude Allègre et son discours sur le changement climatique. Sylvestre Huet, journaliste à Libération, se pose en défenseur de la communauté de chercheurs accusés de complot par l’ex-ministre de la Recherche.

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Ministre de l’Environnement de 1995 à 1997, elle est aujourd’hui vice-présidente de la commission environnement du parlement européen. Elle a fondé le Criigen, une association d’experts sur le génie génétique. cc Jean-François Bouvet biologiste

Ancien chercheur en neurobiologie, il est aujourd’hui professeur de chaire supérieure en classe préparatoire aux grandes écoles. Il est membre du comité scientifique de la structure de réflexion Terre Démocrate et du conseil scientifique de l’Institut Jane Goodall sur la préservation des territoires des grands singes.

D.R. P. matsas / Opale

N



cc SES 6 DATES

1991 Diplômé de Fine Art College, il crée Virtual Studios à Austin au Texas. 1994 Début de la collaboration entre Virtual Studios et Frog Design. 1996 Création du Digital Media Group chez Frog Design. 1998 Création de l’interface utilisateur du logiciel d’ERP R3 de SAP. 1999 Il fait évoluer l’interface de dell.com, qui passe de 14 à 60 millions de dollars de chiffre d’affaires quotidien. 2006 Devient Chief Creative Officer de Frog Design cc frog design

Ce cabinet de design a été fondé en 1969 par Hartmut Esslinger en Allemagne, sur l’idée que les formes découlent de l’émotion. Il s’installe en Californie après avoir obtenu le contrat du design de l’Apple IIc. Maintenant basé à San Francisco, il a des studios à Austin, New York, Seattle, Amsterdam, Milan, Munich, Stuttgart et Shanghai, où il emploie plus de 400 collaborateurs. Parmi ses clients : Apple, Disney, Ford, GE, HP, Logitech, Lufthansa, Microsoft, Siemens, Yahoo!

« Les idées ne sont intéressantes que quand elles sont mises en application. »


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INTELLIGENCES

cc Mark Rolston Directeur de la création de Frog Design

Ne pensez plus produit, pensez écosystème Passionné de programmation informatique, ce designer a créé voici vingt ans l’une des premières sociétés travaillant sur l’ergonomie des interfaces utilisateur des logiciels et des produits. Absorbée par le cabinet Frog Design, celle-ci est devenue son Digital Media Group et Mark Rolston est maintenant responsable de la création d’une entité de plus de 400 personnes. Il milite pour une innovation globale où matériels, logiciels, données, services en ligne et interfaces forment, non plus un produit, mais un écosystème au service de l’utilisateur.

J.L. bertnini pour industrie et technologies

La convergence est devenue le maître mot de l’innovation. On constate une interpénétration de plus en plus importante entre le matériel et le logiciel ou entre l’informatique et les télécoms. Cette tendance inspire forcément le designer que vous êtes… Mark Rolston. Nous faisons de plus en plus

passer les produits du monde physique à un monde virtuel très orienté vers l’usage où l’interface a pris le pas sur la forme. Les produits que nous utilisons tous les jours comportent de plus en plus d’informatique embarquée, mais on ne les utilise pas de la même manière que les ordinateurs, car ils disposent d’interfaces intuitives permettant de s’affranchir de la barrière que représente un clavier. Cet affranchissement est l’un des nouveaux rôles du designer. Cela va-t-il donner naissance à un nouveau style d’informatique ? M. R. C’est déjà le cas. Regardez un iPhone,

il n’y a plus de boutons, mais une interface tactile grâce à laquelle vous pouvez faire défiler et activer des widgets (contraction de window et de gadget, ndlr). Ils sont de deux natures : des composants d’inter­faces (boutons, ascenseurs, menus déroulants…)

avec lesquels on reste proche de l’informatique traditionnelle ; mais aussi des widgets interactifs donnant directement accès à des informations en ligne (actualités, météo, cartographie…). Il devient ainsi possible dans le cours d’une conversation téléphonique d’obtenir avec cet appareil des informations complémentaires aux sujets abordés. Nous sommes là dans un contexte de réalité augmentée permanente qui va fondamentalement changer notre perception et notre usage de l’informatique dans les objets. Face à cette évolution, quel sera le visage des futurs objets de communication ? M. R. Nous menons actuellement des

réflexions sur ces sujets avec plusieurs grands noms de l’informatique. Sans dévoiler de secrets, il est clair que l’un des meilleurs moyens d’apporter des informations complémentaires à la réalité est de les projeter sur une plaque de verre à travers laquelle on regarde cette réalité. Ce sont les viseurs tête haute des militaires ou les affichages sur le pare-brise des véhicules haut de gamme. Afin de les rendre plus opérationnels dans la vie courante, on voit déjà apparaître des appli–

cations de réalité augmentée sur des téléphones portables. Mais cela va encore se miniaturiser pour être intégrables, par exemple, dans des lunettes, en attendant des interfaces beaucoup plus virtuelles. Nous travaillons actuellement à un projet de point de vente avec Intel où ce n’est plus vous qui actionnez physiquement l’interface, mais où l’interface s’adapte à votre comportement. Au-delà de ce projet, les évolutions technologiques tant matérielles que logicielles sont importantes pour nous. Nous disposons d’ailleurs d’une équipe d’une trentaine de collaborateurs menant, en plus de leur travail quotidien, des actions de R&D pour évaluer les technologies en cours de développement et imaginer les usages novateurs que l’on pourrait en faire. Quel va être l’impact de ces interfaces sur le design physique des produits ? M. R. Les concepteurs devront apporter en

permanence des métadonnées complémentaires aux utilisateurs des produits, et donc intégrer dans ces objets des moyens de transmettre ces informations. Il va falloir créer les bases contenant ces données et surtout les outils logiciels permettant de proposer aux utilisateurs les informations qu’ils attendent au bon moment. De plus, les objets devront être suffisamment communicants pour s’alimenter en permanence auprès de ces bases de données, ce qui suppose d’y intégrer des moyens de communication sans fil et de traitement local de l’information. Les cabinets de design devront donc s’adapter pour dévemai 2010ccN°922

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INTELLIGENCES

Vidéo : le futur de la téléphonie mobile expliqué par Mark Rolston, lors du dernier GSM World Congress.

Un comptoir doté d’un écran adapte en temps réel les informations diffusées en fonction du comportement du consommateur à l’intérieur du magasin.

Faire du point de vente un réseau social c Frog Design mène

actuellement une réflexion avec Intel sur ce que sera le futur des points de vente, notamment dans l’habillement. Le projet Intel POS entend exploiter les forces du commerce en ligne (grand volume d’informations disponibles, personnalisation…) pour ramener les clients dans les magasins. Pour cela, les deux partenaires ont imaginé un comptoir doté d’un écran

où apparaissent les informations. Un ensemble de caméras suit les mouvements de l’œil du client et analyse l’intérêt porté à chacun des sujets proposés. Le système de gestion qui est derrière adapte alors en temps réel les informations proposées en fonction du comportement du consommateur. On obtient alors une interaction optimale entre l’individu, l’objet et leur environnement. Une sorte de réseau social.

lopper simultanément le matériel, mais aussi le logiciel, les données, les services en ligne et surtout l’interface utilisateur. C’est ce que vous faites à Frog Design ? M. R. Depuis longtemps ! Outre le design,

j’ai toujours été passionné par la programmation informatique et les problématiques d’interfaces utilisateur, aussi ai-je créé en 1991, à peine mon diplôme en poche, Virtual Studios, une société spécialisée dans la création d’interfaces. Cinq ans plus tard, nous étions une vingtaine de personnes et nous avons intégré Frog Design. Une société de design industriel traditionnelle, d’une soixantaine de personnes, dont les dirigeants sentaient bien le poids que l’informatique embarquée allait prendre dans les produits. Aujourd’hui nous sommes plus de

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400 designers, ingénieurs et développeurs de logiciels, à travailler ensemble dès l’évocation d’un concept de produit pour savoir comment répartir ses fonctionnalités entre matériel, logiciel, données, services et interface. Le développement de la partie physique des produits ne représente plus que 30 % de nos effectifs et la plus grande part de notre travail se fait sur la partie virtuelle des produits. Cela veut donc dire que le designer prend aussi part au développement du logiciel ? M. R. Bien sûr. Le logiciel est la partie des

produits qui a le plus évolué depuis quinze ans. C’est bien souvent de là que vient l’innovation. Il faut donc en tenir compte très largement dans les scénarios d’usage des produits. De plus, alors qu’un

produit est physiquement figé une fois qu’il a été fabriqué, il reste possible d’en faire évoluer facilement le logiciel pour mieux l’adapter à son usage réel, voire lui ajouter des fonctionnalités et augmenter ainsi sa valeur d’usage. Bien entendu, ce n’est pas le designer qui va développer les lignes de codes nécessaires, mais il doit être capable d’exprimer ses idées dans un langage compréhensible par les développeurs et vice-versa. N’avez-vous pas peur que cette sophistication grandissante des produits les coupe d’une grande partie de la population ? M. R. Non, c’est justement le rôle du desi-

gner que de les rendre facilement utilisables par tous. Le designer est bien souvent la voix de l’utilisateur lors du développement d’un projet. Et il va avoir un rôle très important lors de la conception de l’interface utilisateur, car c’est elle qui va donner envie à l’utilisateur de se servir ou pas du produit. De plus, il devient possible de compléter les produits en offrant à leurs utilisateurs toute une palette de services notamment via le Web. Ainsi, tous les constructeurs d’automobiles ou d’équipements électroniques ouvrent lors du lancement d’un nouveau produit un site Web dédié qui, outre de l’information, peut apporter des services en facilitant ou en augmentant l’usage, proposé par le constructeur ou des tiers. Il n’est que de voir l’Apple Store et ses milliers d’applications en ligne. À terme beaucoup de produits fonctionneront de cette manière, se retrouvant au centre d’un véritable écosystème où chacun pourra adapter son produit à ses besoins personnels. Regardez le monde de la photo. Aujourd’hui on achète un appareil numérique, mais également un PC, de la mémoire, des logiciels de traitement d’image, des imprimantes, des services en ligne, etc. On ne conçoit plus aujour­ d’hui un appareil photo, mais un véritable système d’imagerie. Et qui sont les leaders du marché ? Des spécialistes de l’informatique, tel HP. cm cc propos recueillis par Jean-François Prevéraud jfpreveraud@industrie-technologies.com

D.R.

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LES JEUX

cc L’énigme

Un homme, un pont, un train proposée par cc Pierre Berloquin

Un homme marche, ce qui est fort imprudent, sur un pont de chemin de fer. Le pont comporte une seule voie, entre deux parapets. L’homme réfléchit qu’il est exclu qu’il se trouve sur le pont pendant le passage d’un train : il n’aurait pas suffisamment d’espace pour éviter les wagons. Il en est là de ses réflexions lorsqu’il voit arriver un train en face de lui. Le train se déplace à 45 kilomètres à l’heure. Pour quitter le pont, l’homme doit encore parcourir un tiers de la distance en direction du train. À un bout du pont comme à l’autre, l’espace est immédia-

tement dégagé et la personne qui s’y trouve peut éviter le contact avec le train. S’il y parvient, il sera sauf. Dans cette situation, un observateur extérieur peut évaluer que la situation est telle que si l’homme court à une certaine vitesse, il peut échapper de justesse à la mort, aussi bien en sortant du pont en direction du train qu’en fuyant le train et en sortant dans la direction opposée. À quelle vitesse l’homme doit-il courir pour échapper ainsi au train, dans l’une quelconque des deux directions ?

La solution dans le prochain numéro

cc photo-quizz Quelles technologies se cachent derrière ces photos surprenantes ?

1 a. Une nouvelle manière de visualiser le génome b. Une représentation graphique de données numériques c. Des cellules souches vue au microscope

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a. Un enchevêtrement de filaments de polymère b. Des spermatozoïdes créés in vitro c. Une simulation de la conductivité d’un matériau plastique

a. Une vue de coupe d’une galaxie b. Un foyer de haut-fourneau c. Une simulation d’une explosion de gazoduc

Solution : 1-B ; 2-A ; 3-A Shutterstock ; mit ; esa

Réponse de l’énigme du n° 921, « La vérité des deux frères » cPuisque chaque frère ment exactement un jour par an, il doit dire la vérité au moins une fois au cours du problème. Le premier est donc né le 30 décembre s’il n’a pas menti, ou le 31 décembre s’il a eu le droit de mentir. Mais s’il est né le 30 il n’a pas le droit de mentir le 1er janvier en affirmant qu’il est né le 31 décembre.

Par contre, né le 31, il peut avoir menti et dire la vérité le premier en désignant le 31 comme son anniversaire. Il est donc né le 31. Symétriquement, le second frère est né le 1er janvier ou le 2. Il ne peut qu’être né le 1er janvier, avoir dit la vérité la première fois et mentir de plein droit la seconde fois.

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MISE À NU

Suivez le démontage et découvrer tous les composants de la tablette d’Apple.

Un mois après les États-Unis, l’iPAD débarque en France. Avec l’écosystème d’offres de services d’Apple, qui a fait le succès de l’iPOD et de l’iPhone, ce terminal promet une révolution dans les usages numériques domestiques. Visite des entrailles de cette tablette pas comme les autres.

Les vertus technologiques de l’ipad cc FICHE TECHNIQUE

Référence : iPAD d’Apple Encombrement : 242,8 x 189,7 x 13,4 mm Poids : environ 700 g Écran LCD tactile de 9,7 pouces Résolution d’affichage : 1 024 x 768 pixels

Mémoire vive SDRAM de 2 Gbit Disque Flash de 16, 32 ou 64 Go Connexion sans fil Wi-Fi et Bluetooth Autonomie de la batterie : 10 heures Sortie en France : 14 mai 2010

deux batteries pleines De ressource L’iPAD fait appel à deux batteries lithium-polymère d’une capacité totale de 25 Wh. Combinées à la conception à faible consommation du processeur A4, elles procurent une autonomie affichée de 10 heures.

Une mémoire flash Le stockage de masse est assuré, non pas par un disque dur, mais par des puces à mémoire Flash. L’iPAD ne dispose ainsi d’aucune pièce en mouvement. À la clé, une amélioration de la fiabilité, une réduction de la consommation de courant et une plus grande souplesse d’emploi. un tempérament Extraverti La version de base se connecte à Internet et aux autres appareils domestiques via les technologies Wi-Fi et Bluetooth. Une autre version offre également la connexion aux réseaux mobiles 3G pour un supplément de 130 euros.

Un gros cœur La puissance de traitement de l’iPAD repose sur le processeur A4. Développé par Apple, il renferme en réalité trois puces : le processeur proprement dit et deux mémoires vives SDRAM de 1 Gbit chacune. La partie processeur s’appuie sur un cœur Cortex A8 d’ARM cadencé à 1 GHz. La consommation de l’ensemble reste en dessous de 2,5 W.

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P.Guitet ; D. R.

Du doigté Les fonctions tactiles de l’écran sont contrôlées par trois puces, dont un microcontrôleur programmé par Apple. L’intelligence enfermée dans ce composant fait la spécificité des terminaux tactiles de la marque à la pomme en termes de fluidité, d’ergonomie et de réactivité.


Pour plus d’informations : 04 74 73 42 33 ou info@idice.fr



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