Magazine IT n°923

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INTERVIEW DE MARC CLUZEL, DIRECTEUR R&D DE SANOFI-AVENTIS

N°923ccJUIN 2010 - 11

www.industrie-technologies.com

LA FRANCE DE LA R D Pour la première fois, le recensement des 100 principaux centres de recherche de l’industrie ccPAGE 26

ENTRETIEN ccPAGE 86

GUIDE D’ACHAT ccPAGE 52

«L’innovation doit créer de la valeur»

8 commutateurs Éthernet pour l’industrie

Loïc Liétar, président de Minalogic et vice-président de STMicroelectronics

Notre sélection de 100 à 1700 euros



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EDITO

Une cartographie de la R&D

J.C. BERTINI POUR IT

À l’heure de l’industrie globalisée, que reste-t-il de la R & D en France ? En dehors de la recherche publique, fort bien connue, quels sont les centres les plus importants ? Les domaines d’expertise de chacun d’entre eux ? Et, aussi, leurs résultats ? Ces interrogations trouvent enfin une première réponse dans ce numéro de votre magazine. Notre enquête exclusive sur la France de la R & D réserve plutôt une bonne surprise. Malgré les différents ajustements, dictés par l’impératif d’efficacité économique, et la dissémination à l’international à la faveur de la mondialisation des marchés, les entreprises conservent en ccRIDHA LOUKIL France une forte base de recherche et développement. RÉDACTEUR EN CHEF rloukil@industrie-technologies.com Nous avons recensé plus de 280 centres de R & D industrielle sur le sol français. Dans ce numéro, vous découvrirez une sélection des 100 sites qui comptent. Quant à la liste complète, elle est disponible sur notre site Web. Sans surprise, les grands groupes se taillent la part de lion. Ce sont ceux, pourtant, qui ont le Une bonne nouvelle : plus disséminé cette activité dans le monde. la France Autre constat, lui aussi prévisible : la forte conserve une forte concentration sur certaines régions. L’Ile-debase de R & D. France s’accapare ainsi près de la moitié des centres que nous avons recensés. Rhône-Alpes se situe en deuxième place loin derrière avec 12 %. Provence-Alpes-Côte-d’Azur en troisième avec seulement 4 %. Mais la R & D bouge au rythme de la vie des entreprises et des mutations de l’industrie. Il sera passionnant de voir comment cette carte va évoluer. Rendez-vous donc à l’édition de 2011. cm

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SOMMAIRE

TENDANCES

EN COUVERTURE EXCLUSIF

Notre inventaire des centres de recherche de l’industrie

L’HYDROPTÈRE

Les dessous technologiques du bateau volant

cc PAGE 28

cc PAGE 10

ORGANISATION TROIS QUESTIONS À

À la recherche de la performance

Thierry Grange

« L’iPad d’Apple créera de nouveaux usages »

cc PAGE 32

cc PAGE 12

PARTENARIATS

Les atouts des pôles de compétitivité

MATÉRIAUX

Un collage qui tient des lustres !

cc PAGE 36

cc PAGE 13

RÉSULTATS

KIOSQUE

Une moisson d’innovations

cc PAGE 14

cc PAGE 38

ENVIRONNEMENT

POUR ALLER PLUS LOIN

Marée noire : les procédés pour dépolluer

Notre enquête continue sur Internet

cc PAGE 16

cc PAGE 40

BAROMÈTRE cc PAGE 18

TROIS QUESTIONS À

Jean-Paul Léonetti

« Génome artificiel : l’industrie attendra… » cc PAGE 19

BÂTIMENT

La maison à énergie positive dompte le soleil cc PAGE 20

ÉNERGIE

Un panneau photovoltaïque écoconçu

La France de la R&D

L’activité de recherche et développement des entreprises s’inscrit dans l’efficacité. Quels l’effort global de rationalisation industrielle. L’heure est à l’efficacité. vraiment ? Où se situent-ils? situent-ils ? Sur quels thèmes sont les sites qui comptent vraiment? travaillent-ils ? Quelles innovations majeures ont-ils générées récemment? récemment ? travaillent-ils? Industrie et Technologies tente de répondre à ces questions en vous livrant & D. les résultats exclusifs de sa première enquête sur la France de la R R&D. cc PAGE 26

cc PAGE 21

ENVIRONNEMENT

Traiter l’eau urbaine sans adjuvant chimique cc PAGE 24

AGENDA cc PAGE 25

LA PHOTO-TECH Ces conduits géants XX. c c PAGE en acier XX inoxydable se préparent à une plongée en mer Baltique. Ils serviront aux fondations d’éoliennes off-shore. cc PAGE 42

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SOMMAIRE

EXPÉRIENCES

PRODUITS

PARCOURS

GUIDE D’ACHAT

LES 3 DIMENSIONS DE

Huit commutateurs Ethernet pour l’industrie

cc PAGE 52

Jean-Christophe Simon Directeur général de l’innovation de Seb cc PAGE 74

FICHE OUTIL

Choisir un commutateur Ethernet industriel

cc PAGE 57

FICHE MÉTIER

Ingénieur lean : il traque les gaspillages cc PAGE 77

NOUVEAUTÉS

Notre sélection de produits classés en 9 secteurs de référence ENQUÊTE

Alimentez votre usine en énergie renouvelable cc PAGE 46

FICHE MÉTHODE

Financez votre R&D par le crédit d’impôt recherche cc PAGE 49

CAS D’ENTREPRISE

Électronique

PSA embarque le Wi-Fi cc PAGE 51

Composants mécaniques

Une voie en bonne santé

cc PAGE 80

cc PAGE 59

Mesure cc PAGE 60

INTELLIGENCES

Matériel informatique cc PAGE 62

DÉBAT

Logiciels

Cellules souches : le vivant à portée de main

cc PAGE 63

Électrotechnique

cc PAGE 82

cc PAGE 64

PAROLES D’AUTEUR

Emballage-logistique

La révolution du laser dans la recherche et l’industrie

cc PAGE 66

Fabien Bretenaker et Nicolas Treps, auteurs de : Le laser.

Équipement général cc PAGE 67 CE NUMÉRO COMPORTE : UN ENCART ABONNEMENT BROCHÉ DE 4 PAGES ENTRE LES PAGES 2 ET 91

CAMPUS

Ingénieur pour le biomédical

cc PAGE 84

Équipement de production cc PAGE 68

RENCONTRE

« L’innovation doit créer de la valeur »

Bâtiment travaux-publics cc PAGE 70

Loïc Liétar, président de Minalogic et vice-président de STMicroelectronics

cc PAGE 86

LES JEUX

L’énigme

Équations pour tous

CRÉDITS PHOTOS COUVERTURE ET SOMMAIRE : GETTY ; ACABA ; RÉA ; T. GOGNY ; J.L. BERTINI ; D.R.

cc PAGE 89

MISE À NU

LE BALLON ACROBATE DE LA COUPE DU MONDE cc PAGE 90

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Immeuble Antony Parc II 10, place du général de Gaulle BP 20156 92186 Antony Cedex Tél. : 01-77-92-92-92 Fax Rédaction : 01-77-92-98-51 Fax Publicité : 01-77-92-98-50

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INDEX

Une publication de Pour joindre vos correspondants, composez 01-77-92, suivi des quatre chiffres entre parenthèses indiqués après chaque nom.

Président Directeur général Christophe Czajka Directeur général délégué Paul Boursier RÉDACTION Directeur des rédactions Laurent Guez (9423) Rédacteur en chef Ridha Loukil (9480) Conseil éditorial Fabrice Frossard (9452) Secrétaire générale de la rédaction Christine Bradu (9496) Rédactrice en chef Editing Anne Debray (9251) Assistante de la rédaction Marielle Flèche (9425) Rédacteur en chef adjoint Jean-François Prevéraud (9458) (Bureaux d’études, design, CAO, lettre Web) Rédacteurs Muriel de Véricourt (9482) (Matériaux, biotechnologies) Thomas Blosseville (9481) (Énergie, environnement) Charles Foucault (9443) (Technologies de la production) Didier Ragu (9435) (Nouveaux produits) ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO Laure Blancard Antoine Cappelle, Ana Lutzky, Erick Haehnsen/TCA et Diana Semaska RÉALISATION Secrétariat de rédaction Nicole Torras (9493), première secrétaire de rédaction Directeur artistique Gérard Quévrin (9494) Service Photo Bernard Vidal (9490) Conception graphique Rampazzo & Associés COMMERCIAL Directeur des forces commerciales et marketing Pierre-Dominique Lucas (9403) Directrice commerciale du pôle Industrie Béatrice Allègre (9362) Directeur adjoint de la publicité Éric Talley (9578) Régions Thierry Borde, directeur (04-72-84-27-54) Est Clarisse Michel (03-88-84-36-06) Italie Jean-Pierre Bruel ([031]751-494) Allemagne/Suisse/Autriche Axelle Chrismann (9259) Benelux (Bruxelles) Anne Stuckens ([02]647-67-34) Grande-Bretagne François Krébel ([01-483]72-02-14 et 72-03-26) Etats-Unis Lawler Communications, Larry Lawler ([001]914-698-66-55) Espace Industrie - Contact Industrie - Service publicité Nathalie Chasles (9374) La direction se réserve le droit de refuser toute insertion sans avoir à justifier de sa décision. MARKETING Responsable du service Jean-Baptiste Alline (9781) Responsable marketing Damien Delhomme (9786) ANNONCES CLASSÉES Directeur général Pierre-Dominique Lucas (9403) Assistante Catherine Bénézit (9412) CONFÉRENCES-EVÉNEMENTS Directrice Anne-Carole Barbarin (9290) ADMINISTRATION-GESTION Directeur administratif et financier Stéphane Deplus (9402) Responsable juridique Mireille Monnier (9744) Directeur des affaires sociales Frédéric Sibille (9444) Directeur fabrication et achats Benoit Carlier (9314) TECHNIQUE-PRODUCTION Informatique Philippe Bobo (01-46-99-24-37) Services généraux Jean-Pierre David (responsable) (9416) DIFFUSION-ABONNEMENTS-EDITIONS Directrice de la diffusion et de la promotion Bénédicte Hartog (9406) Directrice des abonnements Patricia Rosso (9788) Directrice des éditions Annie Zaratti (9774) Responsable de la promotion Isabelle de Goüyon Matignon (9811) Service Clients (9292) TARIFS ABONNEMENTS France (TVA 2,10 %) 1 an, 11 numéros + accès Web : 105 euros TTC Etudiants/Demandeurs d’emploi 55 euros TTC (sur justificatif) Etranger nous consulter Règlement à l’ordre d’Industrie et Technologies Pour l’UE, préciser le numéro de TVA intracommunautaire Librairie (vente des numéros déjà parus et des annuaires) 4288 Annuaires (TVA 5,5 % incluse) « L’Atlas des usines » : 95 euros TTC Numéro de commission paritaire : 0612T81775. Numéro ISSN : 1633-7107. Dépôt légal : à parution. Impression : Mordacq 62120 Aire-sur-LaLys. Industrie et Technologies est édité par Groupe Industrie Services Info (principal actionnaire : GISI Communications), SA au capital de 1 057 080 euros. RCS Nanterre 309.395.820. 10, place du général de Gaulle 92160 Antony. Toute reproduction, représentation, traduction ou adaptation, qu’elle soit intégrale ou partielle, quels qu’en soient le procédé, le support ou le média, est strictement interdite sans l’autorisation de l’éditeur, sauf dans les cas prévus par l’article L.122-5 du code de la propriété intellectuelle. Seules sont autorisées les reproductions réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées. (loi du 11 mars 1957, art. 40 et 41, et code pénal, art. 425). Copyright Groupe Industrie Services Info. Tous droits réservés

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Les entreprises et les établissements cités 2O Innovation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 ccA Acies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 Adidas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90 ADM21 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Aerospace Valley . . . . . . . . . . . . . . . 36 Agrimip . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Air Liquide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Airbus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Alcatel Lucent . . . . . . . . . . . . . 28, 32 Alcimed . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Ambicom Technology . . . . . . 51

International Paper . . . . . . . . . . 46

ccD

ISB Water . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

Safran . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

Dassault Aviation . . . . . . . . . . . . . . 10

Isis

Saint-Gobain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

DCNS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Deinove. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Delphi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 DGA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

École de management de Grenoble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 École des mines de Paris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

Apple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12, 14 Arkema . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28, 38

EEW . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

Arts et Métiers ParisTech 20

Endostem . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82

Association française contre les myopathies (AFM) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Atop Technologies. . . . . . . . . . . . . 52

Bell Labs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Biogemma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 British Petroleum . . . . . . . . . . . . . . . 16 Bull. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8, 25, 38

ccF Ford . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 Forgel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 FUI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

C2J Loisirs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 ...........................

36

Carrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 CEA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8, 16, 74 CEA-Léti. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 Cegos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 CellProthera . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Centre belge d’études nucléaires . . . . . . . . . . . . .16 Cetim . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Chromalloy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Cisco. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 CNRS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16, 19 Comité consultatif national d’éthique (CCNE) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Crealev . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Cristalleries de Saint-Louis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

80

Salm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 ccL

..................

51

Gernoble INP. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 Globalfoundries . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 Google . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 ccH Harting France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 HBM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Hermès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 HP Labs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Hydroptère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 ccI I-Stem . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Inp . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Inria . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Institut des sciences et techniques de l’ingénieur de Lyon (ISTIL). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Institut français du pétrole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Institut national de l’énergie solaire . . . . . . . . . . . 21 Institut supérieur d’ingénieurs de Franche Comté (ISIFC) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Institut supérieur de biosciences de Paris (ISBS) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Institut Télécom . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Intel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

Sanofi-Aventis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

L’Oréal. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28, 74

Schneider. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

Lantech Communication . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

SEB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

LEEM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Live M2M . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 LVMH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 ccM Marris Consulting . . . . . . . . . . . . . . . 32 Max Planck. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Michelin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Micropelt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Microsoft . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 Minalogic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36, 86

Siemens. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42, 52 Sierra Wireless . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 SKF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 SNPE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Solvay . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Sony . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8, 21, 32 ST-Ericsson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 Statice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 STMicroelectronics . . . . 24, 25, 38, 86 Systematic Paris . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 ccT

Minatec. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

TACR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

Ministère de la Recherche . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

Technyl Innovation Center. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

MIT. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

Thales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26, 28, 32

Moxa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52, 57

Thomson Semiconducteurs. . . . . . . . . . . . . . . 86

ccN

ccG General Motors

ccC Cap Digital

EPF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Exosun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

Factory Systèmes . . . . . . 52, 57

ccB

...........................................

Layher . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

ccE

École supérieure d’ingénieurs de Luminy (ESIL) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

ANR. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

ccS

Danone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

N-tron . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Nikon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 Nintendo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Nokia. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8, 25 ccO Obéo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Orange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Oseo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18, 36 ccP ParisTech . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Peugeot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 PPC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Pricewaterhouse Coopers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 PSA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32, 51 ccQ QL3D . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Toyota . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32, 46 ccU Université d’Aberystwyth . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Université d’Orsay . . . . . . . . . . . . . 86 Université de Montpellier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Université de Reading (Royaume-Uni) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Université de Tokyo . . . . . . . . . . . . . 8 Université Paris Descartes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Université technologique de Compiègne (UTC) . . . . . . . . 80 ccV Vixid . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 ccW Webdyn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 Weidmüller . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

ccR RATP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Renault . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25, 28 Rhodia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Roche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 RuggedCom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52



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Retournez vers le futur avec la vidéo de l’hoverboard de Nils Guadagnin.

LE BLOC-NOTES DE LA RÉDACTION VERTIGINEUX !

PLANANT. Marty Mc Fly se déplaçait en hoverboard, un skateboard planant, dans Retour vers le futur II. Nils Guadagnin

Félicitations à Taïg Khris, qui ne s’est pas dégonflé au moment de sauter en rollers depuis le premier étage de la tour Eiffel.

L’hoverboard, le skateboard du futur, comment la DDE fera-t-elle pour l’éviter ?

OR NOIR. Une vache produit 20 tonnes

de bouse par an : c’est en ruminant ce chiffre que les chercheurs du HP Labs ont fini par flairer la bonne affaire…

Sa course a pris fin dans un gigantesque airbag, sous les applaudissements de milliers de spectateurs.

CARTON

ROUGE

NINTENDO, CANCRE DE L’ÉCORESPONSABILITÉ

Nintendo reste bon dernier dans le classement de Greenpeace sur la high-tech écoresponsable. Parmi les dix-huit industriels de l’électronique passés au crible par l’organisation écologiste, le fabricant japonais de consoles de jeux récolte une note de 1,8 sur 10. Loin derrière le 7,5 sur 10 du leader Nokia. Selon l’ONG, Nintendo a certes adopté le principe de précaution dans la gestion des substances chimiques. Mais il obtient un zéro pointé dans l’utilisation de matières recyclées et la gestion en fin de vie de ses produits.

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Car grâce à la chaleur générée par un datacenter, on pourrait améliorer la transmutation des déjections en méthane, lui-même transformable en électricité pour l’alimentation des serveurs. Les scientifiques ont mis les participants d’une conférence internationale sur l’énergie durable au parfum. Reste à voir qui cultivera leur idée. cm

Ah la vache ! Vlà qu’ils veulent récupérer le méthane d’nos bêtes pour leurs datacenters!

INFECTIEUX. Après s’être

implanté une puce RFID sous la peau de la main, Mark Gasson, chercheur à l’université de Reading, au Royaume-Uni, l’a corrompue avec un virus informatique.

Une expérience visant à montrer les risques de l’intégration de l’électronique dans les dispositifs médicaux implantables. Expérience réussie puisqu’il est parvenu à transmettre le virus à d’autres systèmes. cm

GETTY ; BULL ; D.R.

Gonflé, l’airbag qui l’a accueilli en bas de la rampe de 30 mètres, a été dessiné par le bureau d’études de l’entreprise C2J Loisirs. Sa conception et sa construction ont été coordonnées par la société d’échafaudage Layher. Une prouesse sportive mais aussi technologique, rendue possible par les calculs de René Schmitt, professeur à l’école d’ingénieurs EPF. cm

n’avait que 4 ans lorsque ce film est sorti en 1989. Désormais diplômé des Beaux-arts de Tours, il a recréé l’hoverboard en collaboration avec la société hollandaise Crealev, spécialiste de la lévitation. Le socle est équipé de bobines alimentées en 220 V, repoussant les deux aimants intégrés à la planche. Retour vers le futur II se déroule en 2015… il reste donc 5 ans à la DDE pour magnétiser routes et trottoirs ! cm


LA PENSÉE DU MOIS Créer des start-up, c’est bien. Les faire croître, c’est encore mieux. Michel Cosnard, PDG de l’Inria

WEB

REVUE COMMUNICANT. Le chat twitte !

Le dispositif électronique, développé par Sony et l’université de Tokyo, et porté autour du cou, lui donne cette capacité. Équipé d’une caméra, d’un accéléromètre et d’un GPS, il enregistre tous les faits et gestes de l’animal. Et en fonction de l’activité du petit félin, il poste automatiquement sur Twitter l’une des onze phrases préenregistrées dans sa mémoire du type « ça sent bon ! » Un chat sachant tchater lorsqu’il s’apprête à manger. Les messages sait chanter ses tweets transitent par le PC domestique via sur Twitter sans twister. une liaison radio Bluetooth. cm

PETA. La France se met à l’heure des petaflops.

Avec le supercalculateur Tetra 100, que le CEA vient de mettre en service à Saclay, elle fait son entrée dans le cercle très fermé des puissances du calcul petaflopique aux côtés des États-Unis, de la Chine et de l’Allemagne. Construit par Bull, ce monstre du calcul affiche une puissance de traitement de 1,25 petaflops (1015 opérations en virgule flottante par seconde). Il figure parmi les huit supercalculateurs petaflopiques actuellement en service dans le monde aux côtés de quatre aux États-Unis, deux en Chine et un en Allemagne. Destiné à la simulation nucléaire, il est formé d’une grappe de 4 300 serveurs de type Bullx série S, annoncés par Bull en avril 2010. Il fait appel à 140 000 cœurs de processeur Intel Xeon série 7500, 300 To de mémoire centrale et une capacité totale de stockage de plus de 20 petaoctets. Il s’appuie sur des logiciels Linux et Open Source. cm

cc FABRICE FROSSARD

Votre vie privée sur Internet

« Je ne suis pas un numéro ! ». Sur Internet si, celui de votre adresse IP. Mais aussi les numéros de votre carte bleue, téléphone, adresse postale et autres données personnelles que vous laissez nonchalamment, un peu partout sur le Web, au gré de vos navigations. Droit à l’oubli, anonymat, intégrité des données ? Ne rêvons pas. Malgré les promesses des outils, vous ne serez jamais anonyme sur Internet. Bien sûr, il y a des techniques promues pour surfer sans être repéré. Ce que l’on appelle les proxy. Ce maillage de serveurs relais a pour principale fonction de masquer votre adresse IP auprès du site destinataire et éventuellement auprès d’éventuels espions sur la ligne. Utile aussi pour accéder à des sites défendus par votre entreprise (Facebook et autres), une liste de ces proxys est disponible sur le site http://www.free-proxy.fr/. Petit bémol toutefois, ces sites, eux, peuvent tracer votre navigation, et souvent les propriétaires ne sont pas clairement identifiés. À titre d’exemple, un des plus connus des sites revendiquant l’anonymat de votre navigation est soupçonné d’être opéré par une agence anglaise de renseignement… Ce que l’on appelle un pot de miel. À moins d’être un acharné du téléchargement illégal (c’est mal) ou un malfaisant (c’est pire), l’anonymat ne sert pas à grand-chose. Pour surfer sans être pollué par les publicités rémanentes, le mieux est encore de configurer votre navigateur pour effacer les cookies et autre historique une fois votre session close, voire durant la navigation en refusant d’emblée les cookies. La plupart des navigateurs offrent cette option (outils, sécurité…). Pour vos données personnelles, le mieux est encore de ne pas laisser d’informations qui, à terme, pourraient être utilisées à votre insu, et pire contre vous. Agir comme dans la vraie vie, sauf qu’Internet, à défaut de souvenirs, possède une mémoire aussi vive que les millions de serveurs connectés. À vous de juger ce que vous voulez y laisser traîner. cm

ffrossard@industrie-technologies.com

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TENDANCES

Vidéo : revivez en 3minutes l’épopée de L’Hydroptère.

L’Hydroptère Les dessous technologiques du bateau volant Le skipper Alain Thébault s’apprête à mettre sur le lac Léman une version catamaran de 12 mètres de son Hydroptère. Comme son aîné trimaran, construit en 1994, ce voilier volant, réalisé avec les technologies de l’aéronautique, fera office de laboratoire. Les données accumulées serviront à peaufiner les caractéristiques du modèle de course de 30 mètres prévu à l’horizon 2013-2014. Objectif: battre le record du tour de monde en 40 jours. Point sur les technologies clés faisant de ce vieux rêve de bateau volant une réalité. cm ccRIDHA LOUKIL rloukil@industrie-technologies.com

ATTENTION AU DÉCOLLAGE ! L’Hydroptère fonctionne sur le principe de l’avion avec les foils jouant le même rôle que les ailes. Ces pièces planes équipant les deux flotteurs sont inclinées à 45° vers l’intérieur. Avec la vitesse, elles développent une portance, une force qui soulève le bateau jusqu’à 5 m de la surface de l’eau. À cette hauteur, seuls les extrémités des foils, l’empennage arrière et le safran affleurent l’eau. La surface mouillée se limite alors à 2,5 m2, dix fois moins que pour un multicoque traditionnel. La traînée aérodynamique étant réduite au minimum, le voilier est moins freiné dans son avancée. Sa stabilité “en vol” est assurée par la géométrie des foils, conçue pour limiter la portance, et deux ballasts de 2000 litres chacun, utilisés en alternance dans les flotteurs.

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MARQUEUR DE MATURITÉ IT

RECHERCHE

DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION

TENDANCES

Grâce à cet indicateur, repérez le stade de développement des innovations que nous avons sélectionnées.

Longueur : 18,28 m Largeur : 24 m Hauteur du mât : 28 m Longueur des foils : 5,7 m Surface des voiles : 300 m2 (grand voile et solent) Poids : 6 tonnes Budget : 2 à 2,5 millions d’euros par an

LÉGÈRETÉ MAIS ROBUSTESSE Oublié l’aluminium, utilisé pour le prototype d’hydroptère d’Éric Tabarly dans les années 1980. Le bateau volant d’Alain Thébault est construit, lui, en matériaux composites à fibres de carbone. Les pièces de liaison sont réalisées en titane et les voiles en carbone-kevlar. Ces matériaux, empruntés à l’aérospatial, assurent au voilier à la fois légèreté et résistance mécanique, deux conditions pour augmenter la vitesse tout en préservant l’intégrité de la structure. La coque est fabriquée par DCNS et les autres éléments par Airbus.

CONTRAINTES SOUS CONTRÔLE Augmenter la vitesse, c’est accroître les contraintes mécaniques subies par les différentes pièces du bateau. Ces contraintes sont maintenues sous contrôle grâce à une instrumentation électronique pointue, fournie par la société allemande HBM. Les efforts sont relevés à la fréquence de 60 Hz sur les 40 points les plus critiques du bateau. La navigation est ajustée en temps réel pour respecter un coefficient de sécurité de 1,5. Une vingtaine d’autres capteurs mesurent les déplacements, la pression, etc. Pour réduire le câblage, les dispositifs de mesure sont reliés à l’ordinateur de bord via un bus de communication Can.

COMPORTEMENT MAÎTRISÉ Deux simulateurs numériques contribuent à peaufiner les caractéristiques de L’Hydroptère. L’Hydroplayer, développé par un ingénieur de l’équipe d’Alain Thébault, reproduit de façon virtuelle les sorties en mer. À partir des données enregistrées par l’ordinateur de bord, il rejoue le plan de navigation en 3D, ce qui permet à l’équipage d’analyser le comportement du bateau sous tous ses angles. Le simulateur Hydop6, créé par un ingénieur de Dassault Aviation, prévoit le comportement du voilier en fonction de la météo, des conditions du vent, de la houle, etc. Ses prévisions sont sans cesse affinées en les confrontant aux données réelles de navigation relevées par l’ordinateur de bord.

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HYDROPTÈRE ; C. LEVY ; G. GRENIER

cc LES CARACTÉRISTIQUES DE L’HYDROPTÈRE

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TENDANCES

INDUSTRIE

> Outils pneumatiques

Trois questions à Thierry Grange

L’iPad d’Apple créera de nouveaux usages

Apple a sorti en France son iPad. Cette tablette peut-elle s’imposer ? T. G. : Sans aucun doute. L’iPad est une

Pour métaux et plastiques

Coupe droite Coupe d'angle Coupe en bout Sertissage Cintrage Goupillage Pose de cosses nues ou isolées Poinçonnage Pliage, etc.

vraie innovation. D’abord pour son format. Son ergonomie simplifiée et son faible poids correspondent aux besoins d’aujourd’hui. Les consommateurs veulent pouvoir utiliser leur ordinateur n’importe où. L’iPad créera aussi de nouveaux usages encore insoupçonnés. Les applications développées dans les trois ans à venir feront son succès. Mais l’iPad n’est pas la première tablette numérique sur le marché… T. G. : Les grandes innovations sont

souvent des recompositions de ce qui existe déjà. Innover ne consiste pas à être le premier techniquement, mais le premier en phase avec les usages. La quête d’une ergonomie simplifiée existe dans d’autres secteurs, comme l’électroménager ou l’automobile. Mais Apple, en plus, s’est construit une image sociale. La firme à la pomme symbolise la modernité.

7 dimensions de blocs moteurs Très grand choix d'outils

D’où lui vient cette image ? T. G. : Avec le Macintosh, Apple a créé un mythe. Mais

son image de novateur n’est pas le fruit d’un seul produit. Plutôt d’une culture de l’innovation. La force d’Apple est de faire systématiquement des produits vraiment différents. Leur ergonomie les rend simples à utiliser, plus proches des consommateurs que des ingénieurs qui les ont conçus. Les commentaires ont présenté l’iPhone comme un produit simple et Apple comme une société performante. Avant même que l’iPad ne sorte, il bénéficiait de cette image: simplicité; modernité; pérennité de la marque; absence de risque pour le consommateur. cm

AGI-ROBUR

création agence execom

75, rue Saint-Denis - BP 232 93533 AUBERVILLIERS cedex FAX : 01 43 52 75 54 e-mail : info@agi-robur.com

ccPROPOS RECUEILLIS PAR THOMAS BLOSSEVILLE D.R.

Vous souhaitez recevoir notre catalogue, rendez-vous sur notre site internet

ccDirecteur de l’École de management de Grenoble.

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Découvrez en vidéo trois technologies de tablettes concurrentes de l’iPad

TENDANCES

Matériaux Un procédé de collage qui tient des lustres !

Comment améliorer l’adhérence de pièces en cristal sur du métal? C’est une véritable colle qui

a été posée par les Cristalleries de Saint-Louis, filiale du groupe Hermès, aux experts du Centre technique des industries mécaniques (Cetim). Sa résolution a conduit à modifier la technique de fabrication des lustres. Pour sa gamme Excess, imaginée par le designer Hervé van der Straeten, la manufacture a ajouté une étape à son process de production. À savoir : une abrasion par ponçage manuel de la surface métallique. « Cette abrasion crée des aspérités qui permettent une meilleure accroche de la colle », détaille Virginie Leveau, responsable des procédés chez Saint-Louis. Autre innovation: une attention particulière portée à la fabrication des pièces en cristal pour assurer la plus grande surface possible de contact avec le métal. cm

Pour ce lustre, les Cristalleries de Saint-Louis ont collé des pièces de cristal et des pièces métalliques.

cc EN BREF

Chimie Un centre de recherches sur les polyamides

Un nouveau centre de développement, le Technyl Innovation Center, a été inauguré par Rhodia à Saint-Fons (Rhônes-Alpes). Rattachés au centre de recherche de Lyon, les 45 spécialistes qui y travaillent ont pour mission de faire évoluer les produits polyamides du chimiste, notamment dans une optique de réponse aux défis du développement Évaluation des polyamides durable, a souligné Jean-Pierre Clamadieu, au microscope électronique à balayage chez Rodhia. PDG du groupe, lors de l’inauguration. cm

Déchets Feu vert pour le charbon bio

D.R.

Le pays de Galles mise sur le « biochar ». Une unité dédiée à la production de cette matière riche en carbone obtenue par pyrolyse de résidus biologiques et qui peut notamment être utilisée pour amender les sols devrait en effet être créée prochainement, suite à l’octroi à l’université d’Aberystwyth d’une subvention pour acheter des installations dédiées. cm

RECHERCHE

DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION

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TENDANCES

LE KIOSQUE Q

Bio-informatique Une molécule pour stocker de l’information

Presse Wired célèbre 25 ans de geeks

Fin 1984, Steven Levy publiait son premier livre “Hackers : heroes of the computer revolution”. Un quart de siècle plus tard, il est retourné voir les pionniers de l’informatique qu’il avait rencontrés à l’époque, lorsque le mot hacker n’avait pas la signification négative d’aujourd’hui. De Bill Gates à Mark Zuckerberg, ces passionnés asociaux du code sont passés des garages aux multinationales dont les produits sont dans toutes nos poches. « Google et l’iPhone bousculent plus la culture que ne l’ont fait les Beatles dans les sixties », affirme Andy Hertzfeld, l’un des premiers employés d’Apple désormais chez Google. S’il regrette la liberté de créativité d’antan, il adore affecter la vie de millions d’individus avec simplement quelques lignes de codes. cm

Une molécule rouge à haute température et verte à basse température a été obtenue par des chercheurs américains et français. De forme carrée

Presse Dans la galaxie d’Apple

Quel est le secret du succès de l’iPod, de l’iPhone et aujourd’hui de l’iPad ? Le design et la qualité de l’interface, bien sûr. Mais pas seulement. L’écosystème, avec un catalogue de près de 200 000 applications en ligne, y est aussi pour quelque chose. La firme de Steve Jobs a su attirer les développeurs pour proposer à ses clients une offre de services toujours plus riche. L’article pénètre dans cette immense galaxie où les éditeurs d’applications et de contenus se bousculent, passant les fourches caudines d’Apple. Pour le meilleur comme pour le pire. cm

Vidéo Nec fait sa télé sur le Web

Le service Nec onlineTV s’attache à commenter l’actualité comme actuellement l’accord conclu entre Nec et Bouygues Telecom pour booster l’Internet mobile en France. L’électronicien japonais joue aussi la carte de transfert en présentant des études de cas d’utilisation de ses technologies (RFIF, communications unifiées, reconnaissance faciale, signalisation, virtualisation informatique, etc.). Enfin, il présente ses résultats saillants de recherche. En ce moment, deux de ses innovations figurent au programme: un bioplastique résistant à la chaleur et un dispositif de sécurité routière utilisant des alertes radio. cm

c cRÉFÉRENCES : Bloomberg Busniesweek du 26 avril au 2 mai 2010, « Apple Endessly Expanding Universe »

c cRÉFÉRENCES : http://www.nec.com/global/ onlinetv/en/

BONUS c

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Domotique La prise électrique communique

La prise permet de contrôler à distance nos appareils ménagers.

Quoi de plus banal qu’une prise électrique ? Pourtant, la

start-up Live M2M la transforme en système communicant. Équipée d’un modem GSM/GPRS et d’une carte sim, elle devient une passerelle pour le contrôle à distance des appareils domestiques à travers le site www.mygreenbox. fr. Télérelève de compteurs, collecte automatique des consommations, audit énergétique… Les services à portée des fournisseurs d’énergie sont variés. Et en cas de coupure électrique, on est prévu par une alerte e-mail et SMS. cm DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION

D.R.

c cRÉFÉRENCES : Wired de mai 2010, « Geek Power »

et d’une dimension d’environ 1,8 nanomètre, elle est constituée de fer et de cobalt. Ses propriétés magnétiques sont également modifiées lors du passage d’un état à l’autre, assimilable à un codage 0 ou 1. Ce travail pourrait ouvrir de nouvelles perspectives dans la recherche de solutions de stockage de l’information à l’échelle d’une poignée d’atomes. cm



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TENDANCES

WEB c www.industrie-technologies.com

Suivez en vidéo le naufrage de la plate-forme pétrolière de BP.

Environnement Marée noire : les procédés pour dépolluer

VIDÉO Entrez dans un incinérateur de déchets nucléaires Le prototype Guinevere fait partie du projet de recherche européen Eurotrans. À l’horizon 2022, devra démontrer la possibilité de réduire la radioactivité des déchets radioactifs ultimes par réaction nucléaire. Il a été inauguré en Belgique par le CEA, le CNRS et le Centre belge d’études nucléaires.

Depuis l’explosion de la plate-forme Deepwater Horizon le 20 avril dernier, toutes les initiatives de BP pour colmater la fuite se sont avérées inefficaces.

www.industrie-technologies.com rubrique énergie

ALERTE Un muscle artificiel

www.industrie-technologies.com rubrique matériaux

START-UP 2O Innovation lave l’eau

La start-up bretonne nettoie par ultrafiltration les eaux utilisées dans les processus industriels ou pour le lavage. Elles peuvent être ainsi réutilisées soit dans le procédé soit pour l’arrosage ou les toilettes. Avec à la clé, une diminution des taxes d’assainissement et des économies de consommation d’eau. www.industrie-technologies.com, rubrique environnement

CHAQUE SEMAINE suivez l’actualité de l’innovation sur www.industrie-technologies.com avec nos deux newsletters:

l’Hebdo de la Techno le mardi et la Lettre de la Conception et du Design le jeudi.

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Dans le golfe du Mexique, British Petroleum n’en a pas fini avec sa marée noire. Colmater la fuite n’est pas son ultime défi. Quelle que soit l’étendue des dégâts, BP devra dépolluer au plus vite. Inventaire des procédés à sa disposition.

Depuis le naufrage de sa plate-forme Deepwater Horizon, la dépollution reste un défi colossal. Au gré des courants, le mélange d’hydrocarbures s’étend dans le golfe du Mexique. Sa composition et sa texture évoluent sous l’action de l’eau, des vagues et du soleil. L’émulsion d’eau dans l’huile devient de plus en plus caoutchouteuse. Pour la récupérer, BP n’a pas de solution miracle, mais peut s’appuyer sur une panoplie de procédés pour en limiter les dégâts. cc Pomper

le pétrole

En cas de marée noire, la priorité va aux barrages flottants ou aux bateaux munis de bras articulés. Le principe est de contenir la nappe et de pomper le mélange d’eau et d’hydrocarbures pour les séparer. Ce dispositif est limité par les conditions météorologiques. « En cas de houle supérieure à 1,5 mètre, le pétrole risque de passer sous ou par-dessus les barrages mis en place », prévient Frank Haeseler, chef du département géochimie à l’Institut français du pétrole. cc Disperser

la nappe

En cas d’échec des barrages flottants, les produits dispersants sont la seconde solution pour éviter que la nappe n’atteigne les côtes. « Répan-

dus par avion ou par bateau, ils se dissolvent à la fois dans l’eau et dans le pétrole. Cette propriété leur permet, à l’interface, de réduire la tension de surface », précise Frank Haeseler. Ils ont pour effet d’étaler et d’affiner la nappe, donc de favoriser son évaporation, sa biodégradation et sa dissolution. Mais, à fortes doses, ils sont toxiques pour les cellules vivantes. cc Traiter

les déchets

cc Laisser

agir la nature

Tôt ou tard, la nappe atteint les côtes. Le sable et les galets sont ramassés. Sur les rochers, le pétrole est décollé par des jets d’eau sous pression. Des produits absorbants, comme des copeaux de bois ou de paille, peuvent être jetés à l’eau pour agréger le pétrole. Tous les déchets récoltés sur les plages sont ensuite placés dans des cylindres rotatifs pour récupérer le pétrole et le valoriser en combustible. Les déchets sont soit mélangés à des solvants issus des raffineries, comme des kérosènes, soit oxydés, soit soumis à pyrolyse. Dans ce dernier cas, les vapeurs de pétrole sont réutilisées. Elles fournissent l’énergie nécessaire au fonctionnement des cylindres rotatifs. « Dans les zones fragiles, comme les mangroves, il semble préférable de ne recueillir que le plus facile à récupérer. Pour le reste, pour limiter les dégâts, mieux vaut laisser faire la nature », annonce Frank Haeseler. Le pétrole finit par disparaître par évaporation, solubilisation, biodégradation et, sous les rayons du soleil, par oxydation. Mais en combien d’années ? cm

AFP

Un matériau qui mime les propriétés élastiques des muscles a été créé par une équipe de scientifiques. Il pourrait servir de plate-forme destinée à aider la régénération du muscle, sous réserve de la démonstration de sa compatibilité avec les tissus du corps humain.



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TENDANCES

Quel financement pour les biotechnologies ? Découvrez un autre aspect de l’étude Global biotechnology report 2010 sur notre site Internet.

LE BAROMÈTRE STRATÉGIE

LES ENTREPRISES PROMETTEUSES PARIENT SUR L’INNOVATION

Miser sur l’innovation des produits et des services Conquérir de nouveaux marchés 67 %

PRIORITÉS DES ENTREPRISES À FORT POTENTIEL DE CROISSANCE Innover dans mes process EN 2010 Réduire mes coûts, abaisser mon point mort

63 %

Investir, être plus compétitif 35 %

Acquérir une ou plusieurs sociétés 34 %

28 %

27 % SOURCE : Oseo

L’innovation figure parmi les priorités des entreprises d’excellence, une communauté de 1 200 sociétés sélectionnées et suivies de près par Oseo pour leur potentiel de croissance. 67 % des dirigeants interrogés par l’établissement public déclarent leur intention de miser sur l’innovation des produits et des services, ce qui place cette préoccupation en toute première position, devant d’autres priorités comme la conquête de nouveaux marchés ou encore la réduction des coûts. cm

Malgré un ralentissement conjoncturel de l’investissement, le secteur des technologies économes et propres, en pleine émergence, continue son irrésistible essor, relève l’association française des investisseurs en capital. Les énergies renouvelables concentrent l’essentiel des investissements dans ce secteur au premier trimestre 2010, suivies de près par les transports. cm MONTANTS INVESTIS DANS LES CLEANTECH AU PREMIER TRIMESTRE 2010 (en millions d’euros) ÉNERGIES RENOUVELABLES (solaire, éolien, biomasse, biogaz) TRANSPORTS

27,6

Le cloud Computing, qui consiste à externaliser l’informatique dans un réseau mondial de serveurs, le réduisant à un service comme l’eau ou l’électricité, séduit petit à petit. Alors qu’à la fin de 2009, seulement 12 % des entreprises y avaient recours, elles devraient être le double à la fin de 2010 et le triple à la fin de 2012 à le faire, soit une entreprise sur trois, selon l’étude « Cloud computing & saas: attentes et perspectives », publiée par le cabinet Markess International. Les applications de collaboration, de ressources humaines et de gestion de la relation client figurent parmi les services les plus demandés. cm PÉNÉTRATION DU CLOUD COMPUTING AU SEIN DES ORGANISATIONS FRANÇAISES

TRAITEMENT EAU, AIR, SOL

31%

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE AUTRES

2,6

2,5

1,1

SOURCE : GreenUnivers/ Cleantech AFIC

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Le nombre de médicaments en développement proches de la mise sur le marché en Europe est en augmentation. En 2009, le portefeuille de produits en phase III s’est étoffé à hauteur de 12 %. Comme les années précédentes, ce sont les médicaments contre le cancer qui sont les plus représentés, même si leur part relative tend à diminuer un peu –ils représentent 22 % des médicaments en phase III, contre 28 % en 2007. cm LES MÉDICAMENTS EN PHASE III EN EUROPE, PAR INDICATION Cancer 22%

Pathologies métaboliques et endocriniennes 13% Maladies auto-immunes 12%

Informatique Ciel dégagé pour le cloud computing

Environnement Le énergies renouvelables jouent un rôle moteur

21,7

Biotechnologies Développement des médicaments en phase III

24%

(Projection au delà de 2012)

12% 2009

2010

40%

2012

2015

SOURCE : Markess International

Neurologie 11% Autres 20% Inflammation 9% Maladies infectieuses 6%

Pathologies cardiovasculaires 7%

SOURCE : Ernst & Young Global biotechnology report 2010

LE CHIFFRE

44,4

MILLIARDS DE DOLLARS

C’est le montant du marché des batteries, supercondensateurs et piles à combustible dans les transports et la distribution d’énergie prévu en 2015 par le cabinet Lux Research. Estimé à 21,4 milliards de dollars en 2010, ce montant devrait donc doubler en cinq ans. SOURCE : Lux Research


TENDANCES

Trois questions à Jean-Paul Léonetti

Génome artificiel : l’industrie attendra…

Qu’avez-vous pensé de la récente annonce de l’introduction d’un génome synthétique dans une bactérie par l’équipe du biologiste Craig Venter ? J.-P. L. : C’est une extraordinaire avan-

cée technologique, passionnante du point de vue fondamental. On peut en revanche se demander si elle aura des retombées industrielles rapides. Le génome synthétisé est très proche de celui d’une bactérie existante. Aller plus loin implique de reconstituer des micro-organismes de toutes pièces, brique par brique.

ccResponsable scientifique du laboratoire commun de l’entreprise de biotechnologies Deinove et du CnRs et membre du conseil scientifique de l’entreprise de biotechnologie nosopharm.

Cette approche est-elle plus prometteuse que la création d’organismes génétiquement modifiés par transgénèse ? J.-P. L. : Modifier un micro-organisme est beaucoup plus

simple et offre déjà de multiples potentialités, comme la production d’anticorps, d’antibiotiques ou de biocarburants. Mais on peut introduire au mieux quelques modifications et cela peut être long. Avec l’approche de Craig Venter, de très nombreuses modifications sont envisageables. À condition de maîtriser les interactions au sein des génomes, ce qui est loin d’être le cas. Craig Venter survend-il ses résultats ? J.-P. L. : Ses travaux sont de véritables avancées et il a

toujours eu une vision à long terme, en avance sur son temps. Mais il a tendance à se situer à la frontière de la science et de la communication. Il a toujours vendu ses publications comme ayant des applications industrielles immédiates, notamment lorsqu’il a été impliqué dans le séquençage du génome. Or les retombées n’ont pas été aussi rapides et nombreuses que cela avait été annoncé. cm

D.R.

ccProPos recueillis Par Muriel de Vericourt

JUIN 2010ccN°923

19


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TENDANCES

Bâtiment La maison à énergie positive dompte le soleil Le 18 juin, la maison solaire Napevomo débutera la compétition Solar Décathlon Europe, où s’affronteront des prototypes à énergie positive. Conçue par le centre Arts et Métiers ParisTech de Bordeaux, elle utilise cinq technologies clés pour dompter les rayons solaires. Et produire 50 % d’énergie en plus qu’elle n’en consomme. CONCENTRATEUR SOLAIRE Développé par le français Exosun, le capteur solaire concentre cinquante fois la lumière et l’oriente, grâce à un miroir cylindro-parabolique, vers des cellules photovoltaïques spécialement conçues. En plus de l’électricité produite, un circuit d’eau, en refroidissant les cellules, récupère la chaleur. Cette cogénération est utilisée pour produire l’eau chaude sanitaire et chauffer l’air intérieur.

PERSIENNES AUTOMATISÉES La maison possède une fenêtre sur chacune de ses cinq faces, en incluant la toiture, pour bénéficier d’un maximum de lumière naturelle. Pour éviter la surchauffe en été, les volets à lamelles peuvent être orientés. Cette opération peut être préprogrammée grâce à la domotique.

POMPE À CHALEUR Une ventilation double flux renouvelle l’air intérieur. Elle est munie d’une pompe à chaleur air/air. Pour optimiser ses performances, notamment en hiver, elle puise l’air extérieur après son réchauffage par le capteur solaire.

D.R.

MATÉRIAU À CHANGEMENT DE PHASE Pour rafraîchir la maison, des tubes en aluminium transmettent la chaleur de l’air intérieur vers un matériau à changement de phase. À base de paraffines, celui-ci stocke la chaleur en fondant. Pour trouver un équilibre entre isolation et inertie thermique, les 50 m² habitables de la maison utilisent une combinaison de matériaux : bois de pin maritime des landes, ouate de cellulose, terre cuite…

TOITURE VÉGÉTALE Sur le toit et les murs, une couche végétale irriguée par des microgouttes sert d’isolant et améliore l’inertie thermique. En évitant que les rayons solaires ne réchauffent la maison, l’évaporation des plantes contribue à la climatiser. L’irrigation est assurée par la pluie et les eaux usées après passage dans une série de filtres naturels, composés de quartz, de graviers, de lombrics…

20

N°923ccJUIN 2010


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TENDANCES

Énergie Un panneau photovoltaïque écoconçu L’Institut national de l’énergie solaire a conçu un panneau photovoltaïque offrant un recyclage optimal. Des cellules en silicium cris-

tallin sont incluses entre deux plaques de verre. La connectique est constituée de fines plaques de cuivres simplement posées sur les cellules. L’intérieur est soumis à une dépression d’azote d’environ 600 mbar. C’est elle qui assure la connexion entre les cellules. Inspiré du double vitrage, ce panneau en cours d’industrialisation Ces panneaux ne requièrent ni soudures, ne requiert ni soudures, ni résine pour ni résine pour encapsuler les cellules. encapsuler les cellules. Le produit de scellement, un joint en poly-isobutyle qui protège de l’humidité, peut être appliqué à basse température. À l’origine, ce dispositif visait à réduire de 50 % le coût de production d’un module. Au final, le produit est aussi facilement recyclable. En fin de vie, les cellules, le verre et le cuivre peuvent en effet facilement être séparés. Un défi reste pourtant à relever : garantir le maintien de la dépression sur la durée de vie complète du panneau. cm

Informatique Le processeur embarqué d’Intel au régime

D.R.

MARQUEUR DE MATURITÉ IT

La précision en toute simplicité: dès que le bras de mesure est sous tension, il est opérationnel! www.romer.com

Grâce à sa souplesse, cet écran Oled peut se réduire à un rouleau.

cc EN BREF

Une bonne nouvelle pour les applications embarquées portables. Le processeur Atom Z6xx, lancé par Intel, affiche une consommation de courant au ralenti 50 fois moindre que la version introduite en 2008. Ceci ne l’empêche pas d’améliorer la puissance de traitement par un facteur 1,5 à 3, les capacités de traitement graphique par 2 à 4, et les performances JavaScript par deux, voire quatre. Réalisé avec une finesse de gravure de 45 nm, il comporte 140 millions de transistors. cm

Nouveau ROMER Absolute Arm avec codeurs absolus.

Électronique Un écran Oled aussi souple que le papier

Imaginez un écran Oled enroulable comme une feuille de papier. Cet afficheur est dévoilé par Sony. D’une diagonale de 4,1 pouces, il mesure seulement 80 µm d’épaisseur. Il est si souple qu’il peut s’enrouler autour d’un cylindre de 8 mm de diamètre tout en continuant à fonctionner. Avantage ? Les téléphones mobiles peuvent bénéficier de grands écrans qui se déroulent lors de l’utilisation et qui s’enroulent après. cm

RECHERCHE

DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION

JUIN 2010ccN°923

21


TENDANCES

Environnement Traiter l’eau urbaine sans adjuvant chimique ISB Water a conçu un procédé de traitement de l’eau urbaine sans adjuvant chimique. L’objectif est de lutter

contre l’embouage et la corrosion. Le dispositif repose sur trois phénomènes : l’électrolyse ; la microcavitation et un champ électrostatique créé par une couche de Téflon. Intégré aux canalisations existantes, il permet d’éviter l’usage d’adjuvants comme les sels d’adoucissement, utilisés contre le tartre, et les filmogènes, employés contre la corrosion. Dans les stations d’épuration, ISB Water prévoit de réduire de plus de 80 % l’usage des floculants comme les sulfates d’alumine. Les démonstrateurs devraient déboucher sur un premier déploiement l’année prochaine. cm

Énergie Les capteurs sans fil ont leur alimentation perpétuelle

Le système associe une batterie solide à couches minces et un thermogénérateur.

Plus besoin de changer la pile des réseaux de capteurs sans fil. Avec le dispositif d’alimentation

RECHERCHE

24

DÉVELOPPEMENT

N°923ccJUIN 2010

PRODUCTION

D.R.

conjointement développé par STMicroelectronics et Micropelt, ils disposent d’une source d’énergie autonome et perpétuelle. Ce système fonctionne sur le principe de la capture d’énergie (energy harvesting), une technique exploitant les sources disponibles gratuitement telles que les vibrations, la chaleur ou la lumière. Il associe en effet un thermogénérateur de Micropelt et une batterie solide à couches minces de STMicroelectronics. Le thermogénérateur exploite l’effet « seebeck » en convertissant un flux thermique en électricité. À partir d’un gradient de température de 10 °C, il produit une tension de 1,4 V. Suffisante pour alimenter le réseau de capteurs et charger la batterie de 700 mAh servant de secours. cm


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TENDANCES

L’AGENDA

LE RENDEZ-VOUS

L’électronique à l’échelle micro et nano

23 | 06

Colloque Les biotechnologies se font une beauté

Adapter des techniques issues de la recherche au monde industriel : le défi que doivent relever les biotechnologies vaut pour tous leurs secteurs d’applications, notamment celui des cosmétiques. La cinquième édition du colloque international Cosm’ing se propose de faire le point sur ce transfert et de le faciliter, en rassemblant pendant trois jours acteurs de la recherche académique et industriels. cm

La conférence fera notamment le point sur les progrès dans les microsystèmes électromécaniques (Mems).

Minatec Crossroad 2010 fait de Grenoble la capitale mondiale de la micro et nanoélectronique. La conférence réunit des scientifiques de

haut niveau pour faire le point sur les progrès dans les systèmes embarqués, l’électronique des véhicules électriques, les datacenters « verts », le contrôle « intelligent » de l’énergie, les interfaces radio des terminaux mobiles, le calcul intensif ou encore les Mems. Les présentations des chercheurs de deux partenaires de Minatec (le CEA-Léti et Gernoble INP) sont complétées par celles d’experts étrangers venus de l’university de Michigan, de Boston university ou de SPRU university of Sussex. Aux côtés des discussions techniques, la question de la diffusion des nanotechnologies est abordée au sein du Forum MTI (Management Technology Innovation). D’ailleurs, plusieurs industriels sont présents pour mettre en perspectives d’applications les innovations et les tendances de recherche. Parmi eux, figurent Renault, Bull, Nokia, STMicroelectronics, ST-Ericsson et Globalfoundries. cm

cc23 au 25 juin 2010 Palais du grand Large, Saint-Malo http://www.cbb-developpement. com/cosming2010

28 | 06

Atelier L’informatique en nuages

D.R.

D.R.

Le cloud computing s’annonce comme une évolution incontournable dans l’utilisation de services informatiques. Intercloud 2010 arrive à point nommé pour faire le tour du sujet. Au programme : les techniques, les expériences et les enseignements tirés des services interopérables dans le domaine de l’informatique en nuages. Cet atelier est l’occasion de partager des connaissances de recherche dans le domaine de l’informatique en nuages, des retours d’expériences et des bonnes pratiques. cm ccDu 28 juin au 2 juillet 2010 à Caen http://www.sislab.no/intercloud/

21 | 06

ccDu 21 au 24 juin 2010 à Grenoble http://www.minatec-crossroads.com

05 | 07

Symposium Laser, fondamental et appliqué

Après Montréal en 2008, c’est à Bordeaux que se retrouveront cette année les experts mondiaux de la technologie laser ultrason. Autour d’une centaine de présentations, les acteurs de la R & D ainsi que les industriels feront le point sur l’état d’avancement

de cette technologie et en esquisseront le futur. Les micro et nanostructurations, les lasers ultrasons pico et femtosecondes, les applications biomédicales mais aussi aérospatiales, automobiles, métallurgiques et microélectroniques seront abordés. cm ccDu 5 au 8 juillet, université de Bordeaux 1 – Talence http://www.lmp.u-bordeaux1.fr /LU2010/

06 | 07

Congrès Des nanos pour l’industrie

« De nouvelles idées pour l’industrie » : le slogan de Nanofair 2010 affiche la couleur. À travers une série de conférences et de posters sur des résultats de recherche récents et de nouvelles applications des nanotechnologies, les participants à cette conférence internationale pourront se faire une idée sur les opportunités de développement et de coopération. Les matériaux seront particulièrement à l’honneur au cours de cette huitième édition. cm ccLes 6 et 7 juillet 2010 International Congress Center, Dresde, Allemagne http://www.nanofair.com

01 | 09

Appel à projets Pour la protection de l’environnement

La Commission européenne a lancé son appel d’offres 2010 pour le programme Life+. La thématique « politique et gouvernance en matière d’environnement » concerne l’innovation technologique. Elle financera jusqu’à la moitié du coût des projets autour des enjeux environnementaux: climat, eau, sol, air, bruit… Pour candidater en France, s’adresser au ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire. cm cc Date limite: 1er septembre 2010 http://www.developpementdurable.gouv.fr/-Life-.html

JUIN 2010ccN°923

25


exclusif

exclusif Notre inventaire exclusif des sites inventaire Notre de recherche des sites industriels

Notre inventaire c c recherche de des sites industriels de recherche ccPAGE 28 de l’industrie PAGE 28

ccPAGE 28 organisation

à la recherche de la performance ccPAGE 32

Partenariats

Les atouts des pôles de compétitivité

ccPAGE 36

résultats

Une moisson d’innovations

ccPAGE 38

Pour aller Plus loin

Notre enquête continue sur Internet

réa

ccPAGE 40


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EN COUVERTURE

La France de la R&D

À l’heure de la globalisation, l’activité de recherche et développement des entreprises s’inscrit dans l’effort global de rationalisation industrielle. L’heure est à l’efficacité, avec comme nouveaux horizons l’ouverture, le partenariat et l’internationalisation. Si les pôles de compétitivité favorisent l’ancrage territorial et l’innovation locale, cette fonction essentielle, qui conditionne la pérennité à long terme des entreprises, n’échappe pas à la mondialisation des marchés. alors qu’en reste-t-il aujourd’hui en France ? Quels sont les sites qui comptent vraiment dans ce domaine ? Où se situentils ? Sur quels thèmes travaillent-ils ? Quelles innovations majeures ont-ils générées récemment ? Industrie et Technologies tente de répondre à ces questions en vous livrant les résultats exclusifs de sa première enquête sur la France de la r & D. cm EFFORT Les entreprises françaises ont dépensé en moyenne 2,3 % de leur chiffre d’affaires en R & D en 2008 (Source : Commission européenne)

Thales a consacré 2 milliards d’euros à ses activités de R & D en 2009, soit environ 20 % de son chiffre d’affaires.

JUIN 2010ccN°923

27


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EN COUVERTURE

La liste complète des centres de R & D recensés par Industrie et Technologies

Exclusif Les 100 centres de R & D qui comptent La délocalisation n’a pas encore frappé les activités de recherche et développement. Les entreprises conservent dans l’Hexagone des sites de R&D multiples, indispensables à la pérennité de secteurs industriels clés comme l’automobile, la pharmacie, les TIC ou la défense. Multiples mais centralisés : la grande majorité se trouve sur le territoire francilien. La région Rhône-Alpes est largement distancée tout en restant bien devant toutes les autres.

LARGE PART En France 56 % de la recherche est réalisé par les entreprises. (Source : ministère de la Recherche)

personnes (plein temps)

participent à une activité liée à la recherche dans les entreprises en 2009

21

milliards d’euros ont été dépensés par les entreprises en R & D Soit 1,15 % du PIB

16 106

dépôts de brevets en 2009

1 200 conventions

de formation de doctorants en entreprises en 2008 Sources : Inpi, ministère de la Recherche

28

n°923ccjuin 2010

I

cc L’Île-de-France

accueille 60 % de la recherche

Centralisée ou multisite, la R&D a choisi son jardin: l’Île-de-France. D’après le rapport « Recherche et développement, Innovation et partenariats 2008 », publié en septembre dernier par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, 60% des dépenses R&D déclarées par les entreprises en 2007 ont été réalisées dans la région francilienne. Notre recensement, basé sur les effectifs des centres, donne des résultats similaires avec 49 % des sites majeurs de recherche et développement situés autour de Paris. cm ccCHARLES FOUCAULT cfoucault@industrie-technologies.com

LA QUÊTE DES DONNÉES c Pour cette première édition du recensement de l’activité R&D des entreprises en France, un questionnaire a été envoyé aux sociétés. Chacune a été invitée à remplir une première partie réservée à une description globale de la société puis à compléter une fiche d’identité par site de recherche et développement qu’elle possède sur le territoire national. Les industriels sont avares à donner leurs effectifs dédiés à l’innovation et quasiment aucun n’a accepté de partager les budgets de ses centres de R&D. Ceci explique les « NC: non communiqué » et estimations qui jalonnent notre tableau.

D.R.

255 000

ls sont tous là. Peugeot, Renault, Sanofi-Aventis, Orange, Alcatel Lucent, Safran, Thales, Arkema, Total, L’Oréal, Saint-Gobain… les stars de l’industrie française occupent également le terrain en termes de recherche et développement. Il est agréable de constater qu’ils n’ont pas (encore ?) fui vers d’autres terres, où la matière grise coûte moins cher. La valeur ajoutée du cerveau français est ainsi soulignée. Notre étude recense pas moins de 280 sites de R & D dans l’Hexagone. Les stratégies des entreprises divergent. Alors que Renault concentre quasiment la totalité de sa force R&D dans son Technocentre de Guyancourt, Valeo et Faurecia ont opté, eux, pour une multiplicité de centres, leur permettant de pla-

cer leurs efforts de créativité à proximité de leurs clients. De son côté, Sanofi-Aventis est en train de rassembler ses multiples sites : les effectifs et activités de Bagneux, de Rueil-Malmaison et d’Evry devraient investir le centre de ChillyMazarin à la fin du mois, tandis que ceux de Labège rejoindront le centre de Toulouse et que le site de Porcheville sera cédé au repreneur le plus offrant.


EN COUVERTURE

Entreprises

Ac Air Liquide

Nom du site

Ville (département)

Activité

Centre de recherche Claude Delorme

Jouy en Josas (78)

Gaz respectueux de l’environnement, CO2, énergie, santé

NC

Rennes (35)

Infrastructures de réseaux et cœurs de réseaux mobiles

500

Illkirch (67)

Réseaux d’entreprise

500

Vélizy (78)

Communications mobiles

900

Alcatel-Lucent

Effectif

1 300

Alcatel-Lucent Villarceaux

Nozay (91)

Transmissions optiques et communications mobiles

Alstom Power

Alstom power machines Belfort

Belfort (90)

Équipements et services pour la production d’électricité

NC

Alstom Transport

Alstom Transport La Rochelle

Aytré (17)

Trains à très grande vitesse

NC

Alstom Transport Villeurbanne

Villeurbanne (69)

Électronique, informatique embarquée

NC

Arc International

R&D Arc International

Arques (62)

Produits et production du verre pour la table

270

ArcelorMittal

ArcelorMittal Maizières Research

Maizières-lès-Metz (57)

Aciers et revêtements, procédés de fabrication, minéraux

550

Areva

Service d’études et de procédés analyses (SAPA)

Bessines-sur-Gartempe (87)

Cycle de l’uranium, géoscience

Arkema

Cerdato (Centre de recherche polymères techniques)

Serquigny (27)

Polyamides, extrusion, polymères, plasturgie, adhésifs

235

Groupement de recherches de Lacq (GRL)

Lacq (64)

Thiochimie et chimie fine, nanotechnologie, nanomatériaux

155

Centre de recherche Rhône-Alpes (CRRA)

Pierre-Bénite (69)

Chimie, sécurité des produits, procédés, électrochimie

216

Montigny-le-Bretonneux (78)

TIC, mécanique, thermique, sciences de la vie

100

Bc Bertin technologies

75

Bombardier

Le site de Crespin

Crespin (59)

Ferroviaire, mécatronique, logiciels embarqués

200

Bull

Echirolles

Echirolles (38)

Logiciel de calcul intensif, logiciel ouvert

180

Les Clayes Sous Bois

Les-Clayes-Sous-Bois (78)

Serveurs et produits de sécurité

300

Campus scientifique et technique de Colas

Magny-les-Hameaux (78)

Routes : matériaux, enrobés, bitume, revêtements

Danone Research - Centre Daniel Carasso

Palaiseau (91)

Souches probiotiques, physiologie humaine

Saint-Cloud (92)

Structure, systèmes avions et systèmes embarqués

DS Provence

Aix-en-Provence (13)

Développement de logiciels de PLM

160

Campus DS

Vélizy (78)

Développement de logiciels de PLM

1 100

Cherbourg (50)

Sous-marin, équipements liés aux énergies nucléaires

300

Lorient (56)

Sous-marins, bâtiments de surface, équipements

450

Cc Colas Dc Danone Dassault Aviation Dassault Systèmes

DCNS

Delphi

Ec EADS

NC

Toulon (83)

Systèmes de maintenance et systèmes de combat

300

Blois (41)

CAD, simulations, essais, métallurgie

512

EADS Innovation Works

Suresnes (92)

Matériaux, inspection non destructive, protection

Les Mureaux (78)

Antennes de satellite et transport spatial

EdF R&D Les Renardières

Moret-sur-Loing (77)

Matériels électriques, efficacité énergétique, matériaux

500

EdF R&D Chatou

Chatou (78)

Hydraulique, environnement, analyse des risques

500

EdF R&D Clamart

Clamart (92)

Mécanique, neutronique, simulation numérique, réseaux

1 000

Saint-Maur-des-Fossés (94)

Physico-chimie appliquée à la lunetterie, qualité, optique

300*

Bavans (25)

Dépollution, efficience énergétique, acoustique

Essilor

Fc Faurecia

360

Delphi Diesel

EADS Astrium EDF

80

Faurecia emissions control technologies

320* NC

331

* Estimation Industrie et Technologies

juin 2010ccn°923

29


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EN COUVERTURE

Les 100 centres de R&D qui comptent en France (suite) Entreprises

Gc GE Energy GE Healthcare

Hc Hager Jc Johnson Controls Kc Kraft Foods Lc Lactalis

Nom du site

Ville (département)

Activité

Centre technologique

Belfort (90)

Turbines à gaz de grande et moyenne puissance

Siège européen et centre mondial de R&D et production

Buc (78)

Mammographie, systèmes vasculaires, logiciels cliniques

Centre européen d’expertise pour les biscuits

Palaiseau (91)

Biscuits, produits/packagings

Centre de R&D Lactalis groupe

Retiers (35)

Productions laitières infantiles, médicale et spécialisée

L’Isle-d’Abeau (38)

Matériaux de construction

Legrand

Limoges (87)

Appareillage électrique et domotique

L’Oréal

Chevilly-Larue (94)

Parfumerie, cosmétique

Mc Mentor Graphics Michelin

Nc Nestlé Nexter Systems

Saint-Ismier (38)

Simulation analogique et mixte pour l’électronique

Centre de technologies de Ladoux

Cébazat (63)

Pneumatiques, essais en conditions réelles

Centre de recherche et développement Nestlé

Aubigny (80)

Produits pour animaux domestiques

Satory

Orange

Technocentre d’Orange

Pc Parkeon

400 400* NC 400* 120 80 200 200* NC 70 3 200 106 NC

Versailles (78)

Visionique, conduite de tir, protection balistique

Caen (14)

Sécurité de transaction, paiement mobile

200*

Lannion (22)

Réseaux d’accès, cœur de réseau, plateforme de services

800* 580*

Rennes (35)

Compression vidéo, média, réalité virtuelle et augmentée

Chatillon (92)

Communications fixes et mobiles, design, internet

Issy-les-Moulineaux (92)

Logiciels

400 800* 209

Parkeon SAS

Besançon (25)

Électronique, mécanique, logiciels embarqués

Philips

Philips Lighting

Miribel (01)

Développement de luminaires professionnels

PSA Peugeot Citroën

Centre technique Vélizy

Vélizy-Villacoublay (78)

Design, développement et industrialisation

Paris (75)

Services, systèmes de transport, optimisation énergétique

Renault

Le Technocentre

Guyancourt (78)

Futurs véhicules, organes mécaniques

Rhodia

Centre de recherche et technologie de Lyon (CRTL)

Lyon (69)

Matériaux, solvants, gaz à effets de serre, procédés

CRTA

Aubervilliers (93)

Composés inorganiques, polymères, fluides complexes

200*

Villaroche (Snecma)

Moissy-Cramayel (77)

Propulsion aéronautiques, moteurs civils et militaires

1 500

Plaisir (Aircelle)

Plaisir (78)

Nacelles de moteurs d’avions

350*

Rc RATP

Sc

Appareillages électriques et domotique Électronique automobile

LCR

Lafarge

Oc

Obernai (67) Cergy-Pontoise (95)

Effectif

Safran

55 5 362 100 4 503 320

Massy (Sagem Défense Sécurité)

Massy (91)

Équipements et systèmes atomiques

770*

Osny (Sagem Sécurité)

Osny (95)

Identification, sécurité des accès

600*

Saft

Saft Bordeaux

Bordeaux (33)

Accumulateurs (Ni-Cd, Ni-Mh, Li-Ion), systèmes batteries

Saint-Gobain

Centre de recherche Industrielle Rantigny (CRIR)

Rantigny (60)

Recherches sur l’isolation

123*

Centre de développement industriel (CDI) Chantereine-Thourotte

Thourotte (60)

Vitrages pour le bâtiment et l’automobile

200*

Cavaillon (84)

céramiques, grains et poudres

241*

* Estimation Industrie et Technologies

30

n°923ccjuin 2010

180


EN COUVERTURE

Entreprises

Sc Saint-Gobain

Nom du site

Ville (département)

Activité

Saint-Gobain Recherche

Aubervilliers (93)

Procédés et produits verriers, matériaux de construction

Toulouse (31)

Cibles thérapeutiques, modèles in vitro, molécules

Montpellier (34)

Système nerveux central et oncologie

Marcy-l’Etoile (69)

Vaccins

Chilly-Mazarin (91)

Maladies cardiovasculaires, pharmacovigilance, épidémie

Alfortville (94)

Activités précliniques de toxicologie

Vitry-sur-Seine (94)

Oncologie, neurologie, procédés chimiques

Clamart (92)

Outils de fond de puits, équipement de surface, logiciel

Sophia-Antipolis (06)

Informatique

220

Angoulême (16)

Capteurs, contrôle et signalisation

120

Electropole et Technopole

Grenoble (38)

Électronique, électricité, thermodynamique, tests

Institut de recherche Servier Croissy

Croissy (78)

Cardiovasculaire, neuropsychiatrie, rhumatologie, oncologie

215

Institut de recherche Servier Suresnes

Suresnes (92)

Cardiovasculaire, neuropsychiatrie, rhumatologie, oncologie

277

Siemens I Mo Châtillon

Châtillon (92)

Automatisme et matériel ferroviaire urbain et suburbain

150

Saint-Cyr (37)

Roulements automobiles, instrumentés, éco-énergétiques

Sanofi-Aventis

Schlumberger

Servier

Siemens

Etude et production Schlumberger

SKF

305 600* 750* 250* 300

1 140

92

SNPE Matériaux énergétiques SA -

Centre de recherche du Bouchet

Vert-le-Petit (91)

Molécules, matériaux énergétiques, simulation

Socomec

Activité systèmes de coupure et de protection

Benfeld (67)

Coupure électrotechnique, mesure électronique

Somfy

Technocentre de Cluses

Cluses (74)

Automatismes de fermeture et d’ouverture de bâtiment, domotique

STMicroelectronics

Site de Crolles

Crolles (38)

Microélectronique, semi-conducteur, systèmes sur puce

Suez environnement

Centre international de recherche sur l’eau et l’environnement (Cirsee)

Croissy-sur-seine/Le Pecq (78)

Assainissement, valorisation matière et énergie, eau

120

Suez-GDF

Centre de recherche et innovation gaz et énergies nouvelles (Crigen)

Saint-Denis (93)

Énergies nouvelles, infrastructures gazières, gaz naturel

479 200

Tc Technicolor

Thomson R&D France

Technip Thales Raytheon Systems

Total

Vc Valeo

Xerox

108 95 225 1 000

Cesson-Sévigné (35)

Réalité augmentée, 3D, domotique, décodeurs numériques

Le Trait (76)

Infrastructures sous-marines, très grandes profondeurs

Massy (91)

Électronique de défense, systèmes de surveillance

596*

100

Thales communications SA

Massy (91)

Communication aéronautique, radionavigation, identification

300*

Thales research and technology

Palaiseau (91)

Électronique professionnelle, civile et militaire

288*

Centre scientifique Jean Féger

Pau (64)

Exploration et production pétrolière

Centre R&D La Verrière

La Verrière (78)

Thermique habitacle et moteur, systèmes d’essuyage

245

Centre R&D Créteil

Créteil (94)

Systèmes électriques, moteur, sécurité habitacle

385

Centre R&D Cergy

Cergy (95)

Solutions pour véhicules électriques et décarbonés

315

Limay (78)

Énergie et propreté, biomasse, capture du CO2

190

Maisons-Lafitte (78)

Eau et assainissement

250

Meylan (38)

Traitement et traduction automatiques, apprentissage

Veolia

Xc

Effectif

Xerox Research centre Europe

NC

90

* Estimation Industrie et Technologies

juin 2010ccn°923

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La R&D en pleine mutation, tous les résultats de l’étude PwC.

La méthode KCP expliquée par son créateur,en vidéo.

Des chercheurs qui trouvent, on en cherche et plus que jamais ! Dans un contexte économique difficile où la création et la destruction de marchés sont accélérées et où la concurrence des pays à bas coût de main-d’œuvre fait rage, l’innovation voit son importance décuplée. et la r & D se retrouve au centre de tous les regards, sommée de se structurer et de s’ouvrir pour gagner en efficacité.

ENQUÊTE 38 % des industriels interrogés ont décliné la démarche lean d’amélioration des performances à leur R&D. 14 % envisagent de le faire prochainement. Source : enquête PwC

R

évolution copernicienne en vue dans l’univers de la R & D ! Jus­ qu’alors laissés dans une auto­ nomie relative, sur leur petite planète, située au cœur même du processus d’innovation, chercheurs et développeurs vont devoir apprendre à n’être que l’un des maillons d’une vaste galaxie ouverte sur le reste de l’entreprise et sur l’extérieur. Et à rendre des comptes. Dans un contexte économique tendu, l’image d’Épinal du savant Cosinus

n’amuse plus personne : les chercheurs doivent désormais démontrer par A + B que leur activité est rentable. cc Le

chercheur : source de profits et non plus centre de coûts

« Les questions des dirigeants que je ren­ contrais sur la performance, la producti­ vité et la création de valeur de la R & D étaient récurrentes », souligne Jean­ Christophe Saunière, consultant chez PricewaterhouseCoopers (PwC).

Après avoir rationalisé la production, la logistique et les achats, les entreprises sont en effet de plus en plus nombreuses à se pencher sur la performance de leur R & D, comme le démontre l’engouement crois­ sant pour la déclinaison de la démarche lean à la conception (lire encadré page 34), ou encore la recherche de méthodes de structuration de la démarche d’innovation (voir ci­dessous «L’innovation en équation»). Or cette recherche de performance passe par le rapprochement avec d’autres ser­ vices. En particulier ceux qui sont en contact direct avec le client final. « Nous avons ouvert la R & D sur les autres fonc­ tions de l’entreprise, notamment en met­ tant en place des structures nous permet­ tant de travailler avec nos clients sur leurs besoins ou encore en organisant les liaisons avec les forces de ventes, afin

L’innovation mise en équation c Existe-t-il une recette pour innover? Fort de plus de dix ans de recherches sur le sujet, armand Hatchuel, de l’École des mines de paris, propose en tout cas une méthodologie qui a convaincu de nombreuses entreprises, dont la ratp ou thales. point de départ de ses réflexions: l’irréductibilité de l’innovation à des questions relevant de la seule recherche, « qui crée des connaissances à partir d’une question précise » ou du développement,

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domaine des bureaux d’études travaillant sur un cahier des charges. La méthode KCp (pour knowledge, concept, prototype) propose de sortir de cette ornière en commençant par accumuler des connaissances pour élargir le champ des innovations possibles puis en cherchant des axes de travail creusés par des méthodes de créativité classiques et enfin en combinant les concepts ainsi obtenus.

Pour la conception du cockpit du futur a350 thales s’est appuyé sur la méthode KCp.

tHaLeS

Organisation À la recherche de la performance


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Jean-Luc Beylat,

président d’Alcatel Lucent Bell Labs France

Nos salariés peuvent créer des start-up en interne qu’elles fassent remonter des informa­ tions sur les besoins du marché », témoi­ gne par exemple Olivier Seznec, directeur de la stratégie technologique de l’équipe­ mentier en télécoms Cisco en France. La gestion des carrières peut également constituer un levier précieux non seule­ ment pour fidéliser les talents, mais aussi pour favoriser un pilotage de la R & D qui prenne en compte les autres réalités de l’entreprise. Invités à sortir de leur tour d’ivoire, cher­ cheurs et développeurs doivent en tout cas apprendre à communiquer leurs résultats de manière intelligible. Ils doivent surtout prouver qu’en devenant des puits de science, ils développent bien leur capacité à irriguer les activités de l’entreprise et représentent ainsi une source de profits et non plus seulement, comme on l’a sou­ vent considéré, un centre de coûts.

rationalisation risque-elle de mettre en péril la créativité?

peter aLan

cc La

Pour ce faire, l’un des défis consiste à identifier les indicateurs les plus perti­ nents de l’efficacité de la R & D. Le nom­ bre de brevets déposés, par exemple, dépend trop de la stratégie de communi­ cation et de gestion de la propriété intel­ lectuelle de l’entreprise pour constituer un outil d’évaluation efficace. Le revenu issu des nouveaux produits peut s’avérer efficace pour les industries à cycle long, mais ne permet pas un pilotage dyna­ mique de la R & D. De même, le temps qui sépare le début d’un projet de la commer­ cialisation (time to market) ou encore la satisfaction client sont des mesures inté­ ressantes, mais insuffisantes. Faute d’étalon maître universellement satisfai­ sant, c’est en fait à chaque industriel de construire ses propres outils de pilo­ tage, en lien avec sa stratégie. Mais en cherchant des indicateurs chif­ frés de performance et en se mettant à

Quels sont les grands défis auxquels la R & D doit faire face aujourd’hui ? J.-L. B. : D’abord, la globalisation, qui

implique de savoir à la fois s’organiser à l’échelle du monde et prendre en compte les spécificités des différents marchés. Ensuite le poids croissant de l’innova­ tion, plus que jamais vitale. Dans un contexte de crise et d’après­crise, la créa­ tion et la destruction de marchés sont permanentes. Et de fait, nos métiers chan­ gent en permanence, nous obligeant à innover très rapidement. Enfin, la nécessité de faire bon usage de son environnement pour penser solution, au lieu de se contenter de faire simple­ ment évoluer ses propres produits. Il s’agit de s’emparer de sujets vastes, comme la ville numérique ou la route intelligente, sur lesquels aucun acteur ne maîtrise l’ensemble des données, d’où l’importance de travailler avec d’autres. Quels changements cela implique-t-il pour les acteurs de la R & D ? J.-L. B. : Ils doivent apprendre à travailler

en partenariat, dans une logique d’inno­ vation ouverte. Et donc faire progresser

l’écoute des besoins du marché, la R & D ne risque­elle pas de perdre son âme et surtout, sa créativité ? L’inquiétude est fréquente parmi les chercheurs. Et de fait, « à trop rationaliser, on peut avoir un effet sclérosant », avertit Jean Christo­ phe Saunière. L’étude que le consultant de PricewaterhouseCoopers vient de publier après s’être entretenu avec une trentaine de responsables R & D de mul­ tinationales ou de grosses PME prouve d’ailleurs que la rationalisation se traduit habituellement par une réorientation

des technologies qui ne sont pas seule­ ment issues des étagères de l’entreprise. Une façon de travailler qui nécessite de penser autrement la propriété intellec­ tuelle. Comment avez-vous concrètement intégré ces nécessités chez AlcatelLucent ? J.-L. B. : Outre les collaborations apportées

par le réseau des Bell labs, nous sommes très impliqués, au niveau français, dans les pôles de compétitivité et nous avons créé des laboratoires communs avec de grands instituts de recherche comme l’In­ ria ou l’Institut Télécom. Nous avons aussi créé en janvier Greentouch, un consortium visant à diviser par 1 000 la consommation énergétique des réseaux de communication. Nous avons par ailleurs créé le Défi entreprendre, dans le cadre duquel nos collaborateurs, issus de tous les services de l’entreprise, peuvent présenter leurs projets et créer des start­ up en interne. Depuis mon arrivée à la tête des Bell Labs France, je mets en place un management favorisant la prise de ris­ ques notamment en acceptant l’échec.

des efforts dans le domaine de l’inno­ vation incrémentale ou de production. Au risque de mettre en péril la capacité d’innovation à long terme. Un écueil qui peut être évité si l’inté­ gration de services aux missions complé­ mentaires au sein d’un processus d’inno­ vation implique un enrichissement réciproque et non une confusion sur leurs fonctions respectives. Autrement dit, si la recherche continue à être invitée à faire de la recherche, c’est­à­dire à pro­ duire des connaissances. JUIN 2010ccN°923

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Entretien exclusif avec Marc Cluzel, directeur R&D chez Sanofi-Aventis.

Lean : la cure minceur touche la conception de l’innovation à chaque étape et en séparant bien les phases recherche et développement. Mais aussi la sacro-sainte responsabilisation des opérateurs. « Un “chief engineer” toyota se préoccupe de marketing, de r&D, d’industrialisation et de service après-vente ! Il ne peut donc pas être un “super-ingénieur”, perdu dans la technique. Son problème n’est d’ailleurs pas d’optimiser un véhicule à quatre roues, mais de répondre au besoin de mobilité d’une famille avec deux enfants et un chien… », souligne Éric Chassende-Baroz, spécialiste du sujet chez Marris Consulting. Une démarche qui inspire pSa, thales ou Sony, entre autres.

La démarche lean est également appliquée à la conception. elle passe notamment par l’affichage des priorités.

« On observe souvent un mouvement vation qu’en politique. L’idée ? C’est non de balancier au sein des entreprises. seulement aux autres services de l’entre­ Après une période marquée par des efforts prise mais aussi à d’autres structures, de recherche, apparaît l’interrogation sur laboratoires de recherche publics, clients, ce qui en sort. La réponse fournisseurs ou même est apportée par une LES CHERCHEURS concurrents que l’entre­ structuration en mode DOIVENT prise doit se frotter pour projet qui tend à laisser DÉMONTRER PAR innover mieux et plus A + B QUE LEUR quelque peu la recherche ACTIVITÉ EST vite. « Dans la pharma­ se tarir, avant d’être relan­ RENTABLE. cie, cette dynamique cée de façon volonta­ d’ouverture, qui se déve­ riste », observe François loppe en ce moment, Debois, consultant à la Cegos et auteur vient du souci de capter le plus vite pos­ d’un roman divertissant et didactique sur sible l’innovation, sans prendre le risque l’innovation (Qui a tué l’innovation ? aux de partir dans de trop nombreux axes de éditions Arkoad). « La recherche ouverte recherche. En clair, les laboratoires ten­ permet à mon avis d’éviter ces erre­ dent à externaliser les phases amont de la ments », renchérit­il. recherche », décrypte Vincent Genet, res­ Ouverture : le concept est au moins aussi ponsable de la branche santé du cabinet populaire chez les spécialistes de l’inno­ de consultants Alcimed.

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Reste que si cette logique d’ouverture est bien intégrée dans les grands groupes, elle semble paradoxalement séduire moins les PME et TPE, que leurs ressour­ ces limitées devraient pourtant pousser aux alliances. Mais la question de la protection des données et de la gestion de la protection intellectuelle suscite souvent des inquiétudes et des méfiances qui freinent l’ouverture. C’est souvent l’accompagnement par les pôles de compétitivité qui permet de dissiper ces préoccupations et d’entrer en toute confiance dans une logique d’échange (lire notre article page 36), porte ouverte à une démarche d’innovation… innovante. cm ccMURIEL DE VÉRICOURT mvericourt@industrie-technologies.com

pSa

c La chasse au gaspi s’invite dans les laboratoires et les bureaux d’études. « toyota, qui a créé la démarche à l’origine du lean manufacturing pour optimiser les processus de production, l’applique depuis longtemps à sa r & D, sans le faire savoir. Depuis quelques années, les entreprises européennes s’y mettent. De fait, il est plus facile de produire en lean un produit conçu en lean », relève philip Marris, fondateur du cabinet de conseil Marris Consulting. pour repérer et éviter toute perte de temps, l’idée n’est pas de transposer les outils caractéristiques du lean manufacturing, mais ses principes. en particulier, les efforts visant à éviter tout retour en arrière, en vérifiant l’acceptabilité



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Consultez les 18 fiches pratiques du ministère de l’Industrie sur la propriété intellectuelle.

Les atouts des pôles de compétitivité

F

onds unique interministériel (FUI), Agence nationale de la recherche (ANR), Oséo : ces organismes représentent des mannes importantes pour le financement de la R & D. Mais pour en bénéficier, il ne suffit pas d’avoir un projet innovant, il faut aussi savoir élaborer un dossier solide pour répondre aux appels à projets. La tâche n’est pas facile pour les entreprises inexpérimentées. Depuis la création des pôles de compétitivité, en 2005, toutes peuvent compter sur un encadrement complet, de l’idée au

Les chiffres clés

36

71

c

pôles de compétitivité, dont 16 de dimension mondiale.

c

appels à projets effectués par le gouvernement depuis la création des pôles de compétitivité en 2005. Le dixième est clos le 30 avril dernier.

c

projets ayant bénéficié d’un financement public suite aux 9 premiers appels.

c

milliards d’euros de budget global dont 1 milliard de l’État et 570 millions des collectivités territoriales.

10

813 4,3

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participé à quatre projets dans le cadre du pôle Systematic Paris Région », raconte Marc Richard-Foy, responsable de projets chez l’éditeur de logiciels Atego. « Trois d’entre eux ont été rejoints grâce aux réunions organisées par le pôle. » En plus de ces rencontres, les membres travaillant sur des sujets similaires sont directement mis en relation par l’équipe d’animation du pôle. Capable de faire la synthèse des activités des membres, elle sait repérer quand une thématique récurrente se dégage.

dépôt du dossier. Ces pôles regroupent des entreprises de toutes tailles et des organismes publics de recherche. Ils sont 71 au total, chacun ayant ses thématiques propres. Répartis dans tout le pays, ils forment à l’échelle régionale des écosystèmes dynacc Des conseils précieux pour miques et stimulants pour la R & D. réussir un travail collaboratif Les pôles de compétitivité interviennent très en amont dans le processus de Outre ce « networking », les pôles fourpréparation des projets. En prévision des nissent de nombreuses informations praappels lancés par les financeurs, ils orga- tiques : « Nous exportons aujourd’hui nisent des rencontres entre leurs mem- 50 % de nos produits. Le pôle Cap Digital bres, afin de favoriser les échanges d’idées a été un catalyseur, grâce à ses conseils et de permettre à chacun de tisser son nous avons pu développer rapidement réseau. Pour le pôle Minalogic, situé dans cette activité », résume Sébastien Vaillant, la région Grenobloise, ces « réunions directeur de l’entreprise Vixid. Le pôle brainstorming » ont lieu deux fois par an. Minalogic organise tous les mois des Les aspirants porteurs y exposent rapide- déjeuners thématiques. « Les sujets peument leurs projets : « un slide, cinq minu- vent concerner la recherche de financetes de présentation et cinq minutes de ments, la propriété industrielle ou les brequestions pour chacun », détaille Nicolas vets », explique Nicolas Leterrier. « Cela Leterrier, le délégué général. à ce rythme, apporte à nos membres des informations tout le monde peut proposer ses idées : en une jourccL’aVIS De née, une quarantaine de projets sont passés en revue. Toutefois, il n’est pas aUjOURd’hUi, nécessaire d’être l’initiateur plUs d’un projet pour prendre dE la MOiTié part à ces réunions. Chacun dEs pROjETs peut y annoncer les compéONT UNE pME tences et technologies qu’il paRMi lEURs recherche, ou celles dont il pORTEURs. dispose et qu’il souhaite nIcOLaS LeterrIer valoriser. Un excellent DéLéGué GéNérAL moyen pour trouver des Du PÔLe MiNALOGic partenaires. « Nous avons

D.R.

Partenariats, montage de projets, recherche de fonds… Depuis l’apparition en 2005 des pôles de compétitivité, les acteurs de la R & D sont bien encadrés pour aborder ces problématiques. Les entreprises membres y bénéficient de réseaux, de conseils et d’expertise. Un système qui permet aux grands groupes comme aux PME d’élaborer des projets solides, aptes à séduire les financeurs.

DOTATION 1,5 milliard d’euros ont été affectés aux pôles de compétitivité par le gouvernement entre 2009 et 2011.


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Depuis 2006, Obeo a rejoint le pôle Systematic. Il est hébergé par la pépinière d’entreprise de Gif-sur-Yvette.

ccStéphane Lacrampe Directeur D’ObéO

D.R.

ne pas se restreindre géographiquement

cohérentes et de premier plan, qu’il serait Les projets élaborés dans le cadre d’un compliqué de réunir autrement. » pôle partent ainsi du bon pied, et ne quitDes conseils d’autant plus importants tent pas le nid avant de savoir voler. dans le cas de collaborations entre plu- « Avant de rendre le dossier pour un appel sieurs partenaires, qui peuvent compli- à projets, les porteurs le présentent devant quer les choses. Bruno Grèzes-Besset est une vingtaine d’experts du pôle, dont deux responsable du projet Oleosol-I pour l’en- tiers d’industriels et un tiers de chercheurs treprise Biogemma, située d’organismes publics », en région toulousaine. lEs pROjETs expose Nicolas Leterrier. labEllisés « Les personnes qui s’as- ONT dEUx fOis Un examen destiné à socient doivent avoir plUs dE ChaNCEs mettre en évidence les envie de travailler ensem- dE sUCCès. points faibles. L’équipe ble, et savoir se dévoiler . dispose alors de six semaiIl ne faut pas être nes pour améliorer son méfiant », estime-t-il. Pourtant, les diffé- projet, avant la présentation finale, lors de rents partenaires n’ont pas toujours les laquelle les experts attribueront ou non le mêmes intérêts : les laboratoires publics label du pôle. veulent pouvoir publier leurs résultats, Un label qui peut être décisif : les projets quand le privé préférerait les protéger. qui en bénéficient ont davantage de chan« En général, les industriels s’engagent à ces de séduire les financeurs. Car grâce au déposer les brevets rapidement pour per- suivi dont ils ont bénéficié, « les projets mettre les publications ». Entre indus- labellisés ont deux fois plus de chances triels, parfois concurrents, les choses ne de succès », précise le délégué général de sont pas forcément plus simples : « Le Minalogic. à cela peuvent venir s’ajouter plus souvent, on se partage la propriété des fonds plus locaux que ceux de l’ANR industrielle, mais la répartition est varia- ou du FUI. « Agrimip a œuvré activement ble, et peut dépendre des compétences auprès des partenaires régionaux pour apportées par chacun. » Des conditions à trouver d’autres participations », contiposer en amont, au moment de l’écriture nue Bruno Grèzes-Besset. Pour cela, il du projet. Faute de quoi des problèmes faut généralement que le projet puisse juridiques peuvent survenir. faire valoir des retombées locales. Les C’est pourquoi les conseils d’un pôle de bénéfices à l’échelle régionale peuvent compétitivité sont précieux, en particu- être en lien avec une thématique imporlier pour les entreprises n’ayant jamais tante du territoire, ou tout simplement fait l’expérience d’un travail collaboratif. économiques.

« Notre société, éditrice de logiciels et prestataire de services informatiques, a rejoint le pôle de compétitivité Systematic Paris Région fin 2006. Cela a été un facteur déterminant de notre croissance: alors que nous n’étions qu’une dizaine à l’époque, l’entreprise compte aujourd’hui 42 personnes. Basés à Nantes, nous n’étions pas au départ dans le secteur géographique du pôle. Nous nous sommes implantés à Gif-sur-Yvette (Essonne) en décembre 2007, pour nous rapprocher de nos clients et partenaires. La proximité facilite les échanges, mais il ne faut pas se restreindre. Nous travaillons également avec le pôle Aerospace Valley, de Toulouse: il faut savoir s’ouvrir et aller chercher les compétences où elles se trouvent.

Car les pôles de compétitivité sont un environnement attractif pour les entreprises. Les PME y trouvent des facilités pour se développer, ce qui peut se traduire par la création d’emplois. Les grands groupes, eux, y trouvent localement des compétences ou technologies qu’ils allaient parfois chercher très loin. Ainsi, les pôles attirent de nouvelles entreprises sur leur territoire. Certaines venant même de l’étranger : parmi les 71 pôles de compétitivité, 16 sont d’envergure mondiale. cm ccAntoine CAppelle redaction@industrie-technologies.com

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Vidéo : la directrice R & D d’Air Liquide présente la solution de concentration du CO2 pour en simplifier le stockage.

Une moisson d’innovations Le travail des chercheurs, ingénieurs et techniciens de la R&D en France se concrétise par une pléiade d’innovations. De celles qui ont vu le jour depuis 2009, certaines se trouvent déjà sur étagère alors que d’autres mûrissent encore en labo. Industrie et Technologies vous en propose une sélection issue de différents secteurs. cc ANTOINE CAPPELLE ET CHARLES FOUCAULT redaction@industrie-technologies.com

3D ET HOME CINÉMA SUR LES SMARTPHONES

STMICROELECTRONICS (Crolles – 38) Cet assemblage de circuits, doté d’un processeur à double cœur cadencé à 1,2 GHz, est destiné aux smartphones. Les appareils équipés prendront des photos de 20 mégapixels, des vidéos à haute définition et diffuseront des graphismes 3D ainsi que du son de qualité équivalente à un home cinéma. Dévoilée en février 2010, les premiers appareils équipés devraient sortir première moitié 2011

BRÛLER PLUS POUR CAPTER PLUS

SERVEURS PETITS, MAIS COSTAUDS

BULL (Les Clayes-sous-bois – 78) Les serveurs à lames hybrides B-505 combinent des processeurs classiques (CPU) et des processeurs graphiques (GPU). De l’association de ces lames de la taille d’une carte électronique résultent des supercalculateurs très denses, capables de réaliser chacun mille milliards d’opérations par seconde. Disponibles à partir de juillet 2010

AIR LIQUIDE (Jouy-en-Josas – 78) Le procédé d’oxy-combustion permet de produire des fumées très concentrées en CO2 (90 % au lieu de 15 % habituellement), afin d’en faciliter le captage, puis le stockage. Il consiste à remplacer l’air par de l’oxygène pur dans une chaudière industrielle. Air Liquide a mis au point des brûleurs adaptés à cette technique. En service dans le projet Lacq de captage et stockage de CO2

UN THERMOPLASTIQUE SOUS LE CAPOT

D.R.

ARKEMA (Serquigny – 27) Le Rilsan HT est un thermoplastique souple. Cette propriété nouvelle permet de l’utiliser pour la fabrication de pièces de moteur habituellement en métal. Matériau qu’il surpasse aussi par un coût moindre et une durée de vie supérieure. En cours de recherche : un Rilsan encore à plus haute température, avec le japonais Toyobo. Commercialisé en 2009

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LÉGÈRE OUVERTURE DES VOLETS SKF (Saint-Vallier – 26) et (Lons-Le-Saunier 39)

Les roulements, utilisés dans la construction aéronautique pour la transmission de mouvements lors du déploiement des volets, supportent des efforts importants. SKF en a remplacé l’un des éléments, habituellement en acier, par un matériau composite. Résultat : une masse réduite d’environ 30 % et une meilleure tenue à la corrosion. Existe depuis 2009

INTERRUPTEUR SANS PILE ET SANS FIL

SCHNEIDER ELECTRIC (Grenoble – 38)

Cet interrupteur sans fil peut communiquer avec des appareils électriques grâce au protocole radio ZigBee. Il ne nécessite aucune pile pour son alimentation électrique. Appuyer sur le bouton déplace un aimant qui induit dans une bobine un courant électrique utilisé pour la transmission de l’ordre de commande. Prototype dévoilé, mais en cours de perfectionnement

PNEUS SPÉCIAUX POUR VÉHICULE ÉCOLO MICHELIN (Cébazat – 63) Plus étroit et plus grand qu’un pneu classique, le pneu pour véhicule électrique a vocation à optimiser l’autonomie de la batterie. Sa surface de contact avec le sol réduite et un nombre de tours moindre pour une distance donnée diminuent l’échauffement et la déformation et donc, les pertes d’énergie. N’équipe pour l’instant que des prototypes

CONDUITE SOUS BONNE GARDE DELPHI (Illkirch – 67) Ce plafonnier intelligent, fixé au toit de la voiture, réunit l’éclairage LED, l’alarme, la caméra de surveillance ainsi que la gestion de multiples paramètres comme le kilométrage ou la pression des pneus. Une concentration qui minimise l’encombrement et le coût en réduisant le câblage et le nombre de composants. Disponible

SOLIDE ET EFFICACE

DANONE (Palaiseau – 91) Le yaourt Densia s’adresse aux personnes concernées par l’ostéoporose. Il contient 400 mg de calcium par pot, deux fois plus qu’un yaourt ordinaire, et est riche en vitamine D, qui favorise l’absorption du calcium. Censé couvrir 50 % des besoins quotidiens dans ces domaines, il contribuerait à renforcer la densité des os. Lancé en Espagne l’été 2009 et en janvier en Italie. En France, un test marketing a débuté en décembre à Brive-La-Gaillarde

D.R.

SNPE (Saint Médard-en-Jalles – 33) Le stockage d’hydrogène solide, sous forme d’hydrure, permet d’atteindre un rendement énergétique de 11 % lors de sa combustion, contre 4 % pour l’hydrogène gazeux. Les piles à combustible de quelques watts à quelques centaines de watts ainsi remplies démontreraient donc une meilleure autonomie. Des discussions sont en cours avec plusieurs partenaires pour des applications. À l’état de démonstrateur

YAOURT GÉNÉRATEUR D’OS

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La France de la R&D Notre enquête continue sur Internet Partout en France, les équipes de R&D des entreprises, petites et grandes, imaginent et développent les nouveautés de demain. Nous sommes allés à leur rencontre pour dresser la liste des sites qui les accueillent mais aussi pour comprendre les rouages de leur organisation. Désireux d’en savoir encore plus? N’hésitez pas à visiter notre site internet: www.industrie-technologies.com (rubrique « IT, l’enquête continue »).

Vidéo Repenser la R&D, stimuler l’innovation Armand Hatchuel, professeur à Mines ParisTech, est le père de la théorie C-K (Concept-Knowledge). Il détaille cette

La R & D du plus grand groupe pharmaceutique français est en pleine restructuration. Marc Cluzel, directeur de

Les sites privés de recherche et développement sont légions sur le territoire national. La rédaction d’Industie et

Technologies en a recensé plus de 250. Découvrez leur répartition sur l’Hexagone et les données glanées à leur sujet dans un tableau interactif, classé par secteurs et par entreprises.. Vous pouvez contribuer à l’enrichissement de ces données en nous envoyant les informations sur vos centres R & D. cm

UNE VOLONTÉ POLITIQUE INSUFFISANTE Yves Farge, membre de l’Académie des technologies, dressait un portrait encourageant de la R & D privée en France tout en regrettant un manque de soutien étatique à ce niveau.

I&T, septembre 2003, n°850

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Interview La nouvelle stratégie de Sanofi-Aventis la recherche de Sanofi-Aventis depuis 2007, dévoile la nouvelle organisation qu’il met en place et sera opérationnelle d’ici 18 mois. Au programme notamment, une coopération accrue avec les laboratoires académiques. cm

LES INGÉNIEURS CRITIQUENT LA R & D Retour sur une enquête réalisée auprès de 30 000 ingénieurs dont les résultats montrent qu’un sur quatre estime que son entreprise accorde un effort insuffisant à la R & D.

I&T, octobre 2003, n°851

LES PREMIERS PAS DU C-K I&T décrivait déjà la méthode de stimulation de l’innovation C-K, alliant la liberté du designer à la rigueur de l’ingénieur, alors qu’elle n’en était qu’à ses balbutiements.

I&T, avril 2005 n°867

D.R.

Tableau interactif Plus de 250 centres R & D en France

méthode de rationalisation de la créativité, issue de résultats de recherches mathématiques, dans une vidéo forte en illustrations. Des témoignages d’universitaires et d’industriels agrémentent son propos. cm



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PHOTO-TECH

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Suivez en vidéo la construction d’une ferme éolienne off-shore.


PHOTO-TECH

L’acier défie les éléments

abaca

Ces conduits géants en acier inoxydable se préparent à une plongée en mer Baltique. À Rostock (Allemagne), EEW fabrique des fondations pour éoliennes off-shore. Pour résister aux éléments, ces conduits, dont le diamètre peut atteindre 7 mètres, seront ancrés dans le sol. Une fois assemblés, ces colosses pourront atteindre jusqu’à 120 mètres de long et peser jusqu’à mille tonnes.

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PHOTO-TECH

Apprenez à vous servir des gants du MIT dans une interface gestuelle avec un démonstrateur vidéo.

L’interface gestuelle vous va comme un gant Des gants en Lycra, quelle banalité ! Mais grâce à leurs motifs particuliers en dix couleurs, une caméra peut suivre les mouvements en 3D des mains. De quoi en faire un élément essentiel de l’interface gestuelle imaginée par les chercheurs du MIT. Avantage ? Ils ne coûteraient pas plus de 1 dollar à fabriquer.

Des transistors en 3D

miT ; D.R.

Non ce n’est pas une forêt de champignons microscopiques. C’est une matrice de transistors construits à la verticale, et non pas de façon planaire, comme c’est le cas aujourd’hui. Cette construction de transistors en 3D est explorée par les chercheurs de l’institut Max Planck, en Allemagne, pour augmenter la densité des puces électroniques quand la miniaturisation aura atteint ses limites physiques.

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PHOTO-TECH

Revêtement céramique au plasma

siemens

Nous n’avons pas affaire à une scène de la guerre des étoiles, mais à une opération de revêtement céramique des aubes de turbine à l’aide d’un jet plasma. Un traitement de surface qui confère à ces pièces maîtresses une résistance thermique supérieure à 1 400 °C. Tacr, une joint-venture entre Siemens et Chromalloy, se targue d’être l’une des rares sociétés dans le monde à maîtriser cette technologie.

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eXpériences

Les conseils de Toyota pour couvrir son usine de membranes photovoltaïques

ENQUÊTE

Alimentez votre usine en énergie renouvelable

Les usines n’échappent pas au déploiement des énergies renouvelables. De plus en plus d’industriels produisent eux-mêmes chaleur et électricité. Autonomie énergétique ou réduction de l’empreinte environnementale… Dans tous les cas, cette métamorphose est le fruit d’une étude de faisabilité complète. tour d’horizon des étapes clés pour équiper son usine de sources renouvelables d’énergie.

SOUTIEN L’Ademe subventionne jusqu’à 80 % les investissements dans la production renouvelable de chaleur.

u moment d’investir dans le renouvelable, l’usine Toyota d’Onnaing (Nord) n’imaginait pas choisir le photovoltaïque. En cause : un ensoleillement inférieur de 25 % au sud de la France. Mais, en captant la lumière diffuse, les membranes photovoltaïques en silicium amorphe ont compensé ce manque. Comme chez Toyota, les énergies renouvelables pénètrent là où

a

on ne les attendait pas : dans les ateliers. Décryptage des bonnes pratiques pour réussir la diversification énergétique de son usine.

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Évaluez toutes les ressources

Solaire, biomasse, pompe à chaleur… Les sources renouvelables ne manquent pas. Pour choisir la plus pertinente, elles doivent toutes, dans un premier temps, être envisagées. À condition toutefois

d’utiliser pour chacune les bons critères d’évaluation. Pour le bois, c’est la proximité de la filière d’approvisionnement. La priorité est d’utiliser les déchets de votre usine. Comme chez le fabricant de cuisines Salm, qui chauffe son usine à partir de ses chutes de bois de production. Quand les ressources internes ne suffisent pas, passez par une coopérative forestière régionale. Déchets de l’industrie du bois, entretien

Les aides à saisir c Pour la production de chaleur renouvelable, l’Ademe subventionne jusqu’à 80 % du coût initial d’un projet. elle dispose de 300 millions d’euros en 2010 (500 millions en 2011), notamment pour les industriels. Pour la biomasse supérieure à mille tonnes équivalent pétrole, le prochain appel d’offres sera lancé en septembre. Pour le reste, les subventions sont obtenues auprès des délégations régionales de l’Ademe. c Pour

la production d’électricité, le renouvelable bénéficie de tarifs de rachat privilégiés. Ils sont détaillés sur le site Internet du ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, dans la rubrique énergie.

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des forêts, plantations à courte rotation… « Il existe aussi du bois issu des activités de démolition, plus sec et plus performant à la combustion. Il concerne plutôt les usines proches des villes », note Jean-Bernard Voisin, responsable environnement et projets de l’usine International Paper de Saillat-sur-Vienne (HauteVienne). Le papetier y produit, grâce au bois, la chaleur nécessaire pour le chauffage de son usine, son process et l’équivalent des deux tiers de sa consommation électrique. Pour le photovoltaïque, le critère prépondérant n’est pas l’ensoleillement, ni le rendement des cellules, mais l’énergie totale réellement produite sur l’année. À comparer au coût d’installation et à la durée de vie du système. Pour vous y retrouver, passez par un bureau d’études présentant des références. Pour les pompes à chaleur eau/eau, le débit de la nappe phréatique est à regarder de près. Il peut limiter la puissance de l’installation. « Mais une pompe eau/


Le bois utilisé pour les chaudières d’Airbus sera issu à 70 % de plaquettes forestières et à 30 % de déchets (après broyage en petits morceaux).

ccSébaStien eliSSalde responsable énergie d’airbus Toulouse

eau pourra être choisie même sans nappe. Pour récupérer la chaleur du sol, il suffira de remplir d’eau les forages », précise Laurent Legay, responsable marketing chauffage de Carrier. Le paramètre limitant sera surtout le coût du forage. Pour une pompe air/eau, ce sera le profil annuel de la température extérieure.

gaz, plus rapide à démarrer, pour ajuster la production d’énergie au besoin. Techniquement, un bureau d’études spécialisé fournira une aide précieuse. « Le procédé au bois est légèrement différent du gaz. Au lieu d’une combustion directe, il passe par trois phases : évaporation, gazéification et pyrolyse », justifie Sébastien Elissalde, resSubstituez ponsable énergie d’Airbus le bois au fossile Toulouse. En 2012, l’avionneur Après avoir comparé le poten- prévoit d’alimenter les chautiel de chaque source, reste à dières de son usine de Colotrouver la place de miers (Hautec h a c u n e d a n s prévoyez Garonne) au bois, l’usine. Une chau- une surface notamment le dière au bois peut suffisante futur site de propour le silo, remplacer les res- où le bois duction des A350. sources fossiles. sera stocké. Pour vous équi« Pour une puisper d’une chausance dépassant dière au bois, pré20 MW, une demande d’auto- voyez une surface suffisante risation au préfet est incon- pour installer aussi le silo, où tournable. Avec enquête publi- le bois sera stocké, et les équique et passage au comité pements de convoyage (500 à départemental de l’environne- 800 m2 chez Airbus pour une ment, des risques sanitaires et chaudière de 12 MW). Ce sera technologiques », indique un flux de matière suppléJean-Bernard Voisin. Gardez mentaire. Chez l’avionneur, seulement un minimum de les camions livrant le bois

getty ; D.R.

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le bois deux fois moins cher que le gaz « Sur notre site d’assemblage de Colomiers, nous allons remplacer la cogénération à gaz par du bois. Le démarrage de la nouvelle installation est prévu pour 2012. À travers son fonds chaleur renouvelable, l’Ademe subventionne 30 % de l’investissement initial. Une aide indispensable car, à l’installation, une chaudière à bois coûte sept fois plus cher qu’une équivalente au gaz. Mais, à l’usage, le bois est meilleur marché. L’approvisionnement en bois vaut deux fois moins cher qu’en gaz. Notre investissement devrait être rentabilisé en cinq ans. D’autant qu’en choisissant du bois sans conflit d’usage avec d’autres secteurs industriels, comme la papeterie ou la construction, l’évolution de son prix sera maîtrisée. Nous ne dépendrons pas des fluctuations du baril de pétrole. »

JUIN 2010ccN°923

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L’usine prend un bain de soleil c La conception bioclimatique

du bâtiment contribue à la sobriété de l’usine. Le béton possède une meilleure inertie thermique que le métal. L’optimisation du volume réduit les besoins en chauffage. Mais surtout le principal objectif de l’usine bioclimatique est de capter les rayons du soleil. Des baies vitrées orientées au nord offrent un éclairage naturel constant en hiver, sans surchauffe en été. L’enjeu consiste à disposer d’une surface vitrée suffisante pour disposer d’un maximum de lumière naturelle… mais pas trop grande pour éviter d’avoir à rafraîchir les locaux, ce qui impliquerait une surconsommation d’énergie.

emprunteront le même circuit que les pièces d’avions.

3

Pensez à la cogénération

Pour le bois, comme pour toute chaudière, la cogénération (production simultanée d’électricité et de chaleur) est recommandée. « Dans l’industrie lourde, où les procédés sont énergivores, le seul substitut raisonnable aux ressources fossiles est la biomasse. La cogénération est synonyme d’efficacité énergétique », témoigne Claude Conrard, directeur énergie France du chimiste Solvay.

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La production de vapeur, en plus de l’électricité, fait grimper le rendement énergétique de 40 % à plus de 80 %. Tandis que l’électricité sera réinjectée sur le réseau, la vapeur chauffera l’usine et/ou le process. Chaudière, turbine, réseaux électrique et de vapeur… Il faudra coordonner tous les équipements. Outre des automates, International Paper dédie 50 personnes, soit 10 % de l’effectif de son usine, à cette tâche. Cartographiez la consommation poste par poste pour identifier les économies possibles. Et vérifier si, pour le chauffage, une pompe à chaleur ne suffit pas. Dans sa nouvelle usine, le fabricant d’équipements sanitaires SAS récupèrera ainsi, grâce à une pompe à chaleur, l’énergie émise par les presses à injection pour chauffer ses ateliers.

ccClaUde COnRaRd direCTeur énergie de solVaY FranCe

« la cogénération n’est plus assez soutenue » « Nos procédés sont énergivores. Nous avons donc opté pour la cogénération dans nos chaudières au charbon et au gaz. elle permet de faire grimper le rendement énergétique de 40 à plus de 80 %. Nous utilisons la chaleur en interne et revendons l’électricité sur le réseau. Mais la cogénération n’est plus assez soutenue par l’État. La réglementation n’autorise un tarif de rachat, sur douze ans, que pour des puissances jusqu’à 12 MW électrique, au sortir de l’alternateur de la turbine à gaz. Je le conseille. C’est sécurisant. Mais au-dessus de 12 MW, plus rien n’est prévu depuis un an. Ce dispositif est conçu pour les petites puissances: le chauffage urbain, éventuellement quelques PMe . Pas pour la cogénération industrielle de masse, alors que ce serait un moyen d’encourager l’efficacité énergétique. »

4

Équipez-vous d’une pompe à chaleur

À l’installation, une pompe à chaleur air/eau est meilleur marché que la version eau/ eau. Pas besoin de forer des puits dans le sol. Mais ses performances dépendent de la température de l’air extérieur. Plus il fait froid, moins elle sera efficace. Les pompes eau/ eau n’ont pas cet écueil. Pour affiner son choix, « il faut connaître à la fois son besoin en chaud et en froid », conseille Alain Mazingue, directeur commercial de Forgel, distributeur des pompes à chaleur Carrier. Anticipez surtout les fluctuations sur l’année. Votre soif est-elle constante ou fluctuante ? Une pompe à chaleur peut en effet consommer davantage d’électricité à charge partielle qu’à pleine charge. Si vous avez tantôt besoin de 400 kW, tantôt de 200 kW, vous devrez trancher entre une pompe de

400 kW, deux de 200 kW… Votre profil de consommation annuel vous y aidera.

5

Installez du photovoltaïque

Même avec un retour d’investissement de quinze ans, le photovoltaïque est intéressant. L’idéal est de profiter de la construction d’un bâtiment neuf ou de la rénovation d’une toiture. Vous investirez ainsi dans des travaux qui, de toute façon, auraient eu lieu. Passez par un bureau d’études spécialisé… mais gardez un œil sur le dossier. Surveillez qui sera

propriétaire de l’installation. Anticipez aussi le délai et la fréquence avec laquelle EdF vous rachètera l’électricité. Les électrons n’alimenteront pas directement votre usine. Mais le photovoltaïque peut offrir un complément de revenu pour financer d’autres investissements : à Colomiers, Airbus, par exemple, prévoit de rentabiliser la biomasse avec le solaire. Les sources renouvelables sont avant tout complémentaires.cm ccTHOMAS BLOSSEVILLE tblosseville@industrie-technologies.com

eNAg ; D.R.

Les baies en polycarbonate ArcoPlus offrent un éclairage naturel sans surchauffe aux ateliers d’enag Cristec.


Financez votre R&D par le crédit d’impôt recherche

OUTIL

ENVIRONNEMENT

Plébiscité par les entreprises pour son efficacité, profondément remanié en 2008, le crédit d’impôt recherche (CIR) permet aux entreprises de toute taille et de tout secteur de bénéficier d’un financement par l’État de 30 % de leurs dépenses de R & D. Dispositif le plus performant dans l’OCDE et facteur d’attractivité du territoire national, il a soutenu en 2008 plus de 12 000 entreprises, soit 25 % de plus que l’année précédente.

MÉTHODE

FICHE MÉTHODE

GETTY ; D. R.

Un enjeu financier majeur : réduction des dépenses de R & D de 30 % jusqu’à 100 millions d’euros et 5 % au-delà.

Une amélioration systématique de la trésorerie: dispositif de remboursement immédiat pour certaines entreprises (PME, JEI…), diminution de l’impôt à payer, remboursement au plus tard au bout de 3 ans.

Un mode de calcul simple (en volume uniquement) qui permet d’anticiper l’impact du CIR sur les budgets de recherche futurs.

Une aide renforcée pour les collaborations privé public.

Une aide à l’emploi par l’incitation à l’embauche de jeunes docteurs.

JUIN 2010ccN°923

MÉTIER

Les 5 atouts clés du dispositif

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Crédit d’impôt recherche COMMENT ÇA MARCHE ? Réduction des coûts de la R & D de 30 % jusqu’à 100 millions d’euros (5 % au-delà) des dépenses suivantes relatives à des projets de recherche éligibles : c Salaires et cotisations sociales obligatoires des personnels de recherche. c Frais de fonctionnement (évalués forfaitairement à 75 % de la ligne précédente). c Dotations aux amortissements des immobilisations. c Frais engagés auprès de sous-traitants agréés établis en France ou dans l’espace économique européen, sous certaines conditions de plafond (entreprise liée ou non). c Frais engagés auprès d’organismes publics (montant doublé). c Frais de maintenance et de défense de brevets, frais liés à la normalisation et frais de veille technologique.

COMMENT LE METTRE EN ŒUVRE ? La mise en œuvre du CIR doit s’inscrire dans la durée. Ainsi, il convient de s’organiser très en amont. La démarche doit s’appuyer sur des méthodes et des outils pouvant faire intervenir de nombreuses fonctions (R&D, finances, RH, achats, juridique et fiscal). Elle doit être mise en œuvre par une équipe pluridisciplinaire clairement identifiée. Plusieurs étapes sont nécessaires : c Identifier les projets de recherche remplissant les conditions de l’éligibilité au CIR (progrès technique, nouveauté par rapport à l’état de l’art, incertitude technique). c Quantifier les heures passées sur les projets par un système de pointage des temps. c Collecter les données financières, dépenses de personnel, amortissements, dépenses de soustraitance et de brevets. c Constituer le dossier justificatif.

L’AVIS DE L’EXPERT

ccFRANCK DEBAUGE DU CABINET ACIES

« Le CIR est un dispositif fiscal, mais il ne faut pas oublier sa finalité: soutenir l’investissement en R&D de l’entreprise! Avec un calcul tout en volume à 30 %, il est devenu un véritable outil opérationnel des directions générales qui les aide à accroître et à planifier leur effort de R&D. Au-delà du financement, le CIR est aussi un outil de management au service de la recherche. »

LES POINTS À SURVEILLER Les dépenses retenues doivent être sécurisées en raison des contrôles dont le CIR fait l’objet, du fait des enjeux budgétaires croissants qu’il représente pour l’État. Il est donc indispensable de constituer un dossier justificatif très complet qu’il convient de conserver soigneusement. Le dossier devra être composé d’une partie technique et d’une partie financière. c La partie technique comportera un argumentaire technique convaincant respectant la confidentialité des projets. c La partie financière devra être composée par le détail des chiffrages et toutes les pièces justificatives à l’appui de la demande de CIR : suivi des temps par projet, éléments de paie, CV et diplômes des chercheurs, factures des prestataires, contrats...

D. R.

MÉTIER

OUTIL

ENVIRONNEMENT

MÉTHODE

FICHE MÉTHODE

ccFICHE CORDONNÉE PAR RIDHA LOUKIL rloukil@industrie-technologies.com

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Rêvez avec la voiture communicante selon Alcatel-Lucent.

EXPÉRIENCES

CAS D’ENTREPRISE ÉLECTRONIQUE

PSA embarque le Wi-Fi En développant un routeur spécifique, proposé comme accessoire, le constructeur d’automobiles transforme ses voitures en points d’accès sans fil au Web.

ccL’ENTREPRISE EN BREF

D..R.

La connexion Wi-Fi est assurée en insérant une clé 3G amovible dans le boîtier placé dans le vide-poches entre les deux sièges avant.

PSA PEUGEOTCITROËN Premier constructeur d’automobiles français 186 000 personnes dans le monde 15 centres de productions 3,1 millions de véhicules et pièces détachées vendus en 2009 Chiffre d’affaires : 48,4 milliards d’euros en 2009 Dépenses en R&D : 2,1 milliards d’euros en 2009

ccLE PROBLÈME

OFFRIR AUX PASSAGERS L’ACCÈS À INTERNET

Prolonger l’expérience Internet de la maison dans la voiture en offrant un accès sécurisé au Web aux différents passagers : tel est l’objet du projet de l’accessoire « Wi-Fi on board » lancé par PSA en 2009. « Des routeurs standard d’accès au Net sans fil via Wi-Fi existent pour les usages domestiques et bureautiques. Mais pas pour l’automobile où il faut respecter des contraintes draconiennes en matière de vibration, de température ou de poussière », rappelle Franck Massuco, chef de projet au département électronique et multimédia chez PSA.

ccLA SOLUTION

DÉVELOPPER UN ROUTEUR SUR MESURE

PSA décide alors de développer son propre routeur, à l’instar de Ford ou General Motors aux États-Unis. « Le cahier des charges que nous avons établi se caractérise par des contraintes plus sévères que les normes automobiles », estime Franck Massuco. Le routeur doit résister à toutes sortes d’agressions (poussière, humidité…), supporter les vibrations et les chocs, fonctionner dans une plage de température de –40 à +70 °C et éviter les perturbations électromagnétiques vis-à-vis des organes électroniques embarqués. Il doit aussi garantir un débit de communication important et stable, même à des vitesses de déplacement du véhicule atteignant 100 km/h. La réalisation est confiée à un spécialiste de l’électronique et des applications de communication machine-to-machine. Webdyn a été sélectionné parmi une dizaine de prestataires. Le projet a mobilisé trois personnes pendant huit mois. Le cœur du routeur réside sur une carte électronique dont les composants clés sont soigneusement choisis pour respecter les spécifications du cahier des charges. La fonction Wi-Fi est assurée par le jeu de puces d’Ambicom Technology. « Nous avons développé le logiciel de routage embarqué », précise Hervé Bibolet, directeur commercial de Webdyn. Le système tourne sous Windows CE de Microsoft.

La connexion du véhicule sur Internet s’appuie sur les réseaux de téléphonie mobile 3G. « L’originalité de notre système est de faire appel à une clé 3G amovible qui peut s’utiliser aussi sur le PC à la maison. Contrairement aux clés 3G fournies par les opérateurs mobiles, elle n’intègre pas d’office une carte SIM. C’est à l’utilisateur d’y insérer sa propre carte SIM », explique Franck Massuco. La clé 3G provient de Sierra Wireless. Pour ne pas perturber l’électronique de bord, le niveau d’émission radioélectrique a été réglé à un niveau dix fois inférieur à celui des clés 3G classiques. Ce qui n’est pas gênant compte tenu des faibles distances de connexion à l’intérieur de la voiture. Le routeur se présente comme un boîtier de 147 x 11 x 26 mm. Il se fixe dans la boîte à gants, le coffre ou la console centrale. Il est proposé à 420 euros comme accessoire des modèles 5008, 3008, C4 Picasso, C3 Picasso, Nouvelle C3, DS3 et RCZ . ccLE BÉNÉFICE

UN PAS VERS L’EMBARQUÉ

PSA voudrait mettre à profit cette expérience pour passer à l’étape suivante: l’intégration du routeur sur des nouveaux modèles de voiture. Entretemps, le constructeur aura testé le marché et acquis la maîtrise technique de problèmes comme celui des perturbations électromagnétiques. cm cc RIDHA LOUKIL rloukil@industrie-technologies.com

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ProDUITS

GUIDE D’ACHAT La séLection de produits de La rédaction

Huit commutateurs ethernet pour l’industrie Les contraintes environnementales des applications industrielles imposent aux commutateurs Ethernet de se doter des technologies durcies. Résistance aux fortes amplitudes thermiques, à l’humidité, aux poussières… ils encaissent tout sur des centaines de milliers d’heures. Ils embarquent de plus en plus de fonctionnalités intelligentes d’administration et de diagnostic à distance.

staBiLité En 4 ans, le marché du commutateur Ethernet industriel (10 à 20 millions d’euros) n’a pas augmenté en France. Source Factory Systèmes

éseau ouvert et standardisé teur ADM21. À cet égard, les CEI affichent par excellence, Ethernet ne des MTBF de 160 000 à 1 000 000 heures cesse de progresser dans l’in- comme, par exemple, chez N-tron. dustrie. « Les entreprises Côté résistance thermique, on distingue visent l’intégration verticale trois grandes familles de produits en foncde leurs systèmes d’information sur un tion de l’utilisation voulue. À commencer réseau unifié: au niveau des communica- par ceux dont la plage s’étend de 0 °C à tions intersites, interservices et avec les pro- + 60 °C, de loin la catégorie la plus répancessus de production jusqu’au niveau du due. Suivie de la plage des – 20 °C à + 70 °C terrain », explique Bernard Montrelay, res- que l’on trouve, par exemple, pour les ponsable marché Ethernet chez Harting autobus, les camions ou les trains. Et, France qui fabrique, entre autres, des com- pour les applications les plus sévères, mutateurs Ethernet industriels (CEI). Outre l’amplitude thermique supportée va de la remontée d’information et son concept – 40 °C à + 85 °C. « Certaines applications corollaire “d’industrie transparente’’, les militaires supportent + 100 °C », souligne CEI ouvrent la porte au José Baptista, responsaDegré Web Management des Le ble produit et markeDe ProTecTIon VarIe automates. C’est-à-dire à maIS cÔTé PrIX, ting de Weidmüller leur administration, D’IP30 À IP67, – qui ne fabrique pas ce configuration et mainte- c’eST Le JoUr genre de matériel. CereT La nUIT. nance à distance via une tains constructeurs, interface Web. comme le canadien RugCependant, dans les ateliers, l’environne- gedCom, proposent en standard des équiment de production est autrement plus pements capables d’encaisser des tempésévère que celui des salles climatisées à ratures de – 40 °C à + 85 °C. 20 °C dont bénéficient les commutateurs Autre critère physique à prendre en Ethernet bureautiques. « Températures compte, l’étanchéité aux poussières et à extrêmes, poussières, humidité, vibrations, l’humidité. Les CEI se conforment alors perturbations électromagnétiques… l’indus- aux normes IP (Indice de protection, trie a besoin de CEI durcis, ayant une durée Ingress Protection) qui vont d’IP10 à IP68. de fonctionnement entre deux pannes Le premier chiffre : (de 1 à 6) indique le (MTBF) très élevée », précise Christian degré de protection contre les contacts Amat, directeur commercial du distribu- fortuits et la pénétration dans les corps

r

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étrangers solides. La gamme est extrêmement large puisqu’elle commence avec des objets de 55 mm pour la norme IP10 jusqu’aux poussières fines (IP60). Le second chiffre détermine le degré de protection contre les effets nuisibles dus à la pénétration de l’eau : le chiffre 2 correspond aux gouttelettes. Tandis que le chiffre 8 s’applique aux équipements capables de supporter une immersion permanente dans l’eau. cc Résister

aux environnements les plus sévères

« La majorité des équipements se contente d’une protection IP30 », reprend Christian Amat. Quant aux CEI répondant à la norme IP67, ils peuvent être plongés un court instant dans l’eau ! Une nécessité qui reste très rare et qui concerne surtout les applications maritimes ou extérieures. « Néanmoins, en cas d’atmosphères potentiellement humides, on privilégiera des connecteurs M12 à vis étanches en lieu et place des classiques prises Ethernet RJ45 », souligne Ludovic Deboves, gérant de QL3D qui distribue les solutions d’Atop Technologies, Lantech Communication, Moxa et N-tron. Côté prix, d’IP30 à IP67, c’est le jour et la nuit. De 100 euros environ pour un CEI 8 ports non administrable IP30 à 4 000 euros pour un CEI administrable IP67. À ces


ProDUITS Le moInS cher

ccEX42000 SEriE d’EthErwan

À 39 euros, l’EX42000 d’Etherwan est probablement le moins cher du marché. Pourtant, il fonctionne sur une plage de température allant de -10 °C à +60 °C et affiche un MTBF de 20 ans ! Évidemment, à ce prix-là, ce commutateur est non managé. Il embarque 5 ports de communication 10/100 Mbit/s (base-TX) ou bien 4 ports base TX plus un port fibre optique (base-FX) et dispose d’une fonctionnalité d’auto-négociation pour détecter les ports à 10 ou 100 Mbit/s. Quant au port FX, il autorise de travailler avec une fibre optique allant jusqu’à 120 km. ccFICHE tECHnIquE

d.R.

dimensions 26 x 70 x 110 mm. poids 200 g. respecte la norme IP30. résiste à une humidité de 5 à 95 %. installation sur rail din.

critères, peuvent s’ajouter, le cas échéant, des exigences Atex pour les atmosphères explosives. Côté alimentation électrique, les CEI se divisent en deux branches : celle qui embarque l’alimentation, quitte à ce qu’elle soit doublée pour qu’en cas de défaillance, l’une prenne le relais de l’autre. Quant à la seconde branche, elle déporte l’alimentation continue dans un coffret pour automate. « L’alimentation déportée est préférée par les automaticiens car ils ont l’habitude de travailler en basse tension avec des connecteurs en borniers sur lesquels ils vissent les fils

Le PLUS TemPS réeL Le PLUS confIgUrabLe

ccHa-ViS FTS 3100S-a dE harting

Premier modèle offrant la technologie de commutation ‘‘Fast Track Switching’’, ce commutateur identifie à la volée les trames du protocole d’automatisme nécessitant un traitement temps réel. Autrement dit, les trames des automatismes passent en priorité avant le trafic non-temps réel. Qui plus est, le Ha-VIS FTS 3100sA est configurable au travers d’un port USB standard avec le logiciel ‘‘FTS Manager’’. Bref, ce switch allie la puissance d’un commutateur administré, notamment au niveau des ports (débit, mode duplex, port mirroring…) à la simplicité d’un équipement ‘‘Plug & Play’’.

ccScalancE X308-2M dE SiEmEnS

doté d’un design sans ventilateur, le Scalance X308-2M embarque une carte mémoire C-Plug qui permet de sauvegarder la configuration du switch. Il est à la fois compact et modulaire. Il dispose de fonctions étendues pour la redondance (STP/RSTP/MRP, link aggregation). des fonctionnalités qui sont complétées par de nombreuses fonctions d’administration et de diagnostic (VLAN, Qualité de Service…) et une carte mémoire C-Plug pour la sauvegarde de la configuration.

ccFICHE tECHnIquE

dimensions 44 x 130 x 100 mm. coque en aluminium anodisé. poids 500 g. respecte la norme IP30. résiste à une humidité de 30 à 90 %. température de fonctionnement de 0 °C à + 55 °C.

d’alimentation », poursuit Ludovic Deboves. Précisons que les plages d’alimentation offrent également une large diversité : de 9 à 48 V, de 10 à 30 V ou de 10 à 48 V. Voire de 9 à 120 V. cc Utiliser

les atouts des commutateurs administrables

Hubs ou switchs administrables ? Autre question importante : faut-il s’équiper de hubs, à savoir de commutateurs ‘‘autoconfigurables’’ (non administrés), ou bien de commutateurs administrés (appelés également ‘‘manageables’’) ? « Les hubs ont des fonctions très basiques. Comme

ccFICHE tECHnIquE

4 ports de communication 10/100/1 000 Mbit/s. prises rJ45 avec colliers de maintien. alimentation 24 V.

l’autonégociation qui adapte automatiquement le débit d’un port à 10, 100 ou 1 000 Mbit/s en fonction de la capacité de l’équipement qu’on y connecte », souligne Bernard Montrelay. « On s’en sert lorsqu’il n’y a pas de contrainte évidente en matière de vitesse ou de ré-acheminement de l’information. Par exemple, dans les tunnels, peu d’informations circulent sur le réseau mais elles doivent parvenir très vite », commente José Baptista. « De même, pour le dialogue entre un automate et son environnement : interface homme-machine, actionneurs tout ou rien,

JUIN 2010ccN°923

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www.industrie-technologies.com

ProDUITS

GUIDE D’ACHAT 8 coMMutateurs etHernet industrieLs

rUGGED cOM

WEiDMÜllEr

iE-Sw5-wave

ETHErWan

Ed3141

WEiDMÜllEr iE-Sw6/2SC ECO

XF204-2

ScHnEiDEr ElEcTric 499nSS25101

ScHn ElE

tCSESm

c 108 x 22,5 x 128 mm

c 135 x 50 x 110 mm

c 104 x 141 x 105 mm

c 75 x 125 x 73 mm

nbre ports cuivre c jusqu’à 96

nbre ports cuivre c5

nbre ports cuivre

c2

nbre ports cuivre c6

nbre ports fibre optique c jusqu’à 48

nbre ports fibre optique c0

nbre ports fibre optique c2

nbre ports fibre optique

nbre ports fibre optique

c0

c2

c1

puissance électrique c 100 W

puissance électrique c4 W

puissance électrique c6 W

puissance électrique

puissance électrique

c 4,2 W

c 5,28 W

c NC

connecteurs utilisés c RJ45, ST, SC, MTTRJ, LC

connecteurs utilisés c RJ45

connecteurs utilisés c RJ45 + 2 SC ( fibre opt.)

connecteurs utilisés

connecteurs utilisés

c RJ45 et RJ11

c RJ BFOC

c RJ45

normes supportées c Technologie Zero Packet Loss, IEEE 161, IEC 61850-3, IEC 61800-3, IEC 61000-62 Industrial, Nema TS-2

normes supportées c IEEE802.3 ; 802.3u ; 802.3x ; Classe I division 2

tenue en température c – 40 °C à + 85 °C

tenue en température c 0 °C à 60 °C

tenue en température c 0 °C à 60 °C

tenue en température

tenue en température

c – 40 °C à + 70 °C

c – 40 °C à + 60 °C

c 0 °C à 60 °C

tenue c 0 °C

durée de fonctionnement entre deux pannes c > 500 000 heures

durée de fonctionnement entre deux pannes c 525 000 heures

durée de fonctionnement entre deux pannes c 200 000 heures

durée de fonctionnement entre deux pannes c 525 000 heures

durée de fonctionnement entre deux pannes c 385 000 heures

durée de fonctionnement entre deux pannes c 1 000 000 heures

du ent c 500

Gamme d’appartenance c Backbone L2 et L3 Switch

Gamme d’appartenance c Ecoline, Ethernet Extender

Gamme d’appartenance

Gamme d’appartenance c Scalance

Gamme d’appartenance

Gamme d’appartenance

c Ecoline

c Connexium

c Connexium

Ga c Indu

nc

99 

nbre ports fibre optique puissance électrique connecteurs utilisés normes supportées

c IEEE 802.3x, EN61000-3,

EN61000-4, EN610006,EN55022, IEC60068

tenue en température

390 

Les pLus

2 99 

normes supportées c ANSI ; IEEE802.3 ; Classe I division 2

Commutateur à très haute densité de ports, adapté pour une utilisation en backbone Le système d’exploitation ROX II basé sur Lunix gère le swich.

Alimentation redondante. Compact. Prix attractif.

Plus de 100 m de connexion filaire classique sans fibre optique ni onde radio

Alimentation redondante, liaison 20 km en fibre monomode, boîtier métal, prix

Un MT6BF un peu faible pour cette catégorie

Pas de liaison fibre optique

50 Mbit/s max

Température de fonctionnement limitée : 0 °C à 60 °C

www.adm21.fr

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SiEMEnS

c 175,2 x 454,6 x 302 mm

Les Moins

caractéristiQues tecHniQues

rX5000

N°923ccJUIN 2010

www.weidmuller.fr

www.myfactory.fr

www.weidmuller.fr

c 47 x 135 x 111 mm

c 74

nbre ports cuivre

nbre ports cuivre

c4

c4

nbre c8

normes supportées

normes supportées

c Voir dessous

c IEEE 802.1 Q. IEEE 802.3

410  Connectique industrielle. Carte mémoire C-Plug. Alimentations redondantes. Diagnostic Profinet. Sortie de défaut paramétrable.

www.automation. siemens.com

ou 802.3u. EN61131-2. EN55024. EN61131-2

nb c1

puissa c 5,3

connec c RJ45

norme c IEEE 802.1ab 802.3U

900  Switch non managé avec port fibre optique mono mode

Confi par de et des Alimen redond

Un prix élevé pour un switch non managé.

Faibles de élec par

www.schneider-electric.fr www.sc


ProDUITS

ScHnEiDEr ElEcTric

tCSESm083F23F0

que

nbre ports cuivre

nbre ports cuivre c 24

nbre ports fibre optique puissance électrique

c 5,3 W Max connecteurs utilisés

c RJ45

ature ent

nce

iPES-2224C-24

c 440 x 280 x 44 mm

c1

802.3

lanTEcH

c 74 x 131 x 111 mm c8

normes supportées c IEEE 802.1, IEEE 802.1ab, IEEE 802.3 et 802.3U, IEC 62439

régulation analogique, mesures et alarmes ». Quelle que soit la taille du réseau, on pourra utiliser des commutateurs autoconfigurables. En revanche, on ne pourra pas gérer le réseau à distance. D’où l’intérêt des commutateurs administrables qui autorisent également la redondance des liaisons en anneaux (ring) entre les switchs. En cas de coupure d’un brin de l’anneau, le CEI saura automatiquement ‘‘cicatriser’’ le réseau. Autrement dit, il respectera le principe d’un chemin unique entre deux points du réseau. Même s’il existe des routines standard dans Ethernet, certains fabricants proposent des fonctionnalités propriétaires de redondance, à l’instar du service High Speed Redundancy de Siemens. « Cela permet d’autocicatriser en 300 millisecondes 50 switchs de 24 ports », souligne Franck Noyaret, chef produit communication industrielle chez Siemens.

nbre ports fibre optique c2 puissance électrique c 15,76 W connecteurs utilisés c 24 xRJ45 + 2 x SFP normes supportées c EEE 802.3. IEEE 802.3u. IEEE802.3z. IEEE802.3ab. IEEE802.3x. IEEE802.3ad. IEEE802.1w. IEEE802.1p. IEEE 802.1Q. IEEE 802.1x. IEEE802.1ab LLdP

tenue en température c 0 °C à 60 °C

tenue en température c – 40 °C à + 70 °C

durée de fonctionnement entre deux pannes c 500 000 heures

durée de fonctionnement entre deux pannes c 133 500 heures

Gamme d’appartenance

Gamme d’appartenance

cc Limiter

la communication entre différents équipements

c Industrielle

ptique

1 690 

Configuration par pages Web Gestion de la disponibilité et de la redondance des réseaux Alimentation redondante possible

24 injecteurs PoE (Power over Ehternet). Durci pour usage en extérieur. Support de la fonction auto MDI/MDI-X 24 10/100TX

Faiblesse de la puissance électrique par port.

Le prix élevé

tric.fr www.schneider-electric.fr

www.myfactory.fr d.R.

1 000 

Autres points forts, le diagnostic et la configuration à distance. « Pour chaque port, on fixe l’allocation et un débit précis. On peut même bloquer à distance des ports non utilisés », reprend Bernard Montrelay. Ce qu’il est conseillé de faire, pour des raisons de sécurité. De même, afin de limiter la communication entre différents équipements connectés au réseau, on définit des réseaux virtuels (VLAN) à chaque port. « Il existe des règles d’usage : les interfaces hommemachine et le bloc d’entrées/sorties ne s’adressent qu’à l’automate. Tandis que celui-ci gouverne le dialogue avec les deux », explique Antony Nguyen, responsable commercial chez le distributeur Factory Systèmes. De fait, les commutateurs administrés prennent en charge trois types de trames dans le réseau : les Unicast (où A parle à B), les broadcast (on diffuse la même trame à tout le monde) et les multicast (la diffusion est réservée à un groupe) très utilisés en vidéosurveillance. Autre critère de choix, les logiciels ‘‘maison’’ d’administration du réseau (Firmware) que

ccFrÉDÉric KlEin rESPOnSaBLE aUtOmatiSmES ChEZ PPC

« nous avions besoin d’un très haut niveau de fiabilité de fonctionnement » « Nous utilisons deux types de commutateurs Ethernet industriels. Nous avons installés cinq switchs administrables de la gamme RS1600T24MM-MS de chez RuggedCom car ils sont durcis à un niveau quasi militaire et très simples à mettre en œuvre. Les premiers ont été implantés il y a sept ans. Ils nous servent pour les communications de terrain, sur un réseau à 100 Mbit/s en prise RJ45, entre les automates des appareils de production et les postes de supervision. Étant donnée notre activité, nous avions besoin d’un très haut niveau de fiabilité de fonctionnement. Quant aux commutateurs de chez Moxa, nous en avons une vingtaine. Ils relient les postes de supervision des ateliers de nos différents bâtiments à un backbone en fibre optique sécurisé et redondant. »

proposent les fabricants. À cet égard, Siemens simplifie le paramétrage des switchs au travers soit d’une carte mémoire amovible soit à partir des automates soit avec son logiciel de supervision Sinema pour les très gros réseaux. cm ccERICK HAEHnSEn / AGEnCE tCA redaction@industrie-technologies.com

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FICHE OUTIL

MÉTHODE

Choisir un commutateur Ethernet industriel

OUTIL

ENVIRONNEMENT

Un commutateur réseau (en anglais, switch) est un équipement qui relie plusieurs segments (câbles) dans un réseau informatique. Il s’agit le plus souvent d’un boîtier disposant de plusieurs ports Ethernet ou fibre optique. Il a donc la même apparence qu’un concentrateur (hub). Ce sont des outils conçus pour être utilisés dans des environnements extrêmes.

À QUOI ÇA SERT ? c Centraliser. Tout périphérique dispose de sa propre adresse IP (Internet protocol). La malaxeuse récupère les informations de ses capteurs, reçoit des ordres de fabrication et envoie ses informations à un logiciel de télésurveillance et acquisition de données.

c Standardiser. Les CEI visent à remplacer les bus de terrain spécifiques (Profibus, Jbus ou Modbus…). Comme ils sont standardisés, on peut installer des équipements de différentes marques sur un même réseau. D’où, pour les acheteurs, la possibilité de mettre les fournisseurs en concurrence.

D.R.

c Fédérer. Les commutateurs Ethernet industriels (CEI) ouvrent la voie à des technologies avancées comme la prise en main à distance, le diagnostic Web, la cicatrisation des réseaux… L’Ethernet industriel se relie au réseau global de l’entreprise.

MÉTIER

La gamme EDS des switchs industriels Moxa intègre des versions managés et non-managés (ici le EDS-408A-MM-ST).

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FICHE OUTIL

MÉTHODE

Commutateur Ethernet industriel COMMENT FAIRE SON CHOIX ?

ENVIRONNEMENT

c Interface homme-machine. Utiles mais pas critiques, les informations issues des interfaces hommemachine se contentent de simples hubs en Ethernet linéaire à 100 Mbit/s.

c Contrôle-commande. Critiques, le contrôle et la commande des automates exigent de plus en plus la redondance de la topologie en anneaux. Donc des switchs disposant d’un débit d’au moins 100 Mbit/s. c Back-bone. À partir de 100 automates, il faut avoir un anneau principal, ou back-bone, en Giga Ethernet qui interconnecte des switchs par fibre optique. Et des sous-réseaux filaires en anneaux à 100 Mbit/s sur câbles en cuivre. c Vidéosurveillance. À partir de 20 caméras, on aura besoin d’un réseau dédié en Giga Ethernet. Il est avantageux d’opter pour le réseau PoE (Power over Ethernet).

L’AVIS DE L’EXPERT

ÉTAT DU MARCHÉ

c Si on installe le switch, dans une baie, en rack 19 pouces, on peut se contenter de commutateurs industriels aux normes IP20 ou IP30. c À l’intérieur de l’atelier, l’environnement est plus sévère. Si le switch est installé à bord d’un coffret de l’armoire électrique, il bénéficie d’une certaine protection. Ici encore, les normes IP20 et IP30 suffisent. À condition de surveiller que le coffret reste bien fermé… c Sur une machine ou en extérieur dans une armoire électrique, les conditions sont encore plus hostiles. On envisagera une protection IP67 et une résistance thermique de – 20°C à + 60 °C en intérieur. Et de – 45 °C à + 85 °C en extérieur. On choisira des connecteurs à vis M12 car ils sont étanches.

cc ANTONY NGUYEN RESPONSABLE COMMERCIAL CHEZ FACTORY SYSTÈMES DISTRIBUTEUR DE COMMUTATEURS ETHERNET.

« Les constructeurs de switchs justifient leurs protocoles propriétaires avec la course au temps de cicatrisation le plus court. Cela se comprend pour des applications très critiques. Or, dans la majorité des cas, le protocole RSTP* suffit amplement. Nous préconisons ce standard IEEE ouvert car il permet d’utiliser des produits de différentes marques sur un même réseau. Quinze switchs en anneau se cicatrisent en une seconde. Ce n’est pas si mal. »

Forts de leurs caractéristiques techniques, les commutateurs Ethernet industriels (CEI) restent la chasse gardée des spécialistes. À côté des généralistes de l’équipement industriel (Hischmann, Mitsubishi, Schneider Electric, Rockwell, Siemens ou Weidmüller), des acteurs de niche se sont engouffrés dans la brèche. Citons Adexnet, Advantech, Acksys, AmphénolSocapex, Atop, Comtrol, EKS, Etherwan, Garrettcom, IKS, Korenix, Kyland, Lantech, Lutze, Moxa, Ntron, Phoenix Contact, RuggedCom, Sixnet ou Westermo. Standardisation d’Ethernet oblige, les prix ont été divisés par 4 depuis 2005. Et les CEI tendent à se banaliser autant qu’une prise électrique. Surtout dans le non-administrable qui devient une vraie ‘‘commodité’’.

* (Rapid Spanning Tree Protocol, ou 802.1w).

D.R.

MÉTIER

OUTIL

c Acquisition de données. Les capteurs réclament des switchs administrables avec ports dédiés.

LES POINTS À SURVEILLER AVANT D’ACHETER

ccERICK HAEHNSEN / AGENCE TCA redaction@industrie-technologies.com

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notre sélection de produits classés en 9 secteurs de référence

coMposants Mécaniques cc PAGE 59

cc Composants méCaniques cc Hydraulique moteur hydraulique de scie à vitesse de coupe optimisée

En maintenant une vitesse de coupe optimale de 40 m/s, le moteur hydraulique F11-iP autorise un sciage rapide et régulier du bois, avec peu de fentes de tronçonnage. Pour conserver une vitesse constante d’un bout à l’autre de la grume, indépendante de la qualité du bois, le F11-iP utilise un circuit de commande hydraulique ultrarapide. Ce moteur exploite la technologie Intelligent Power destinée à limiter les dommages aux moteurs, chaînes et systèmes hydrauliques dans leur ensemble, fréquents dans la coupe de bois d’œuvre. En minimisant le dégagement de chaleur, la technologie PowerBoost contribue à réduire la consommation d’énergie.

cc Mécanique amortisseurs miniatures réglables et autocompensés

Les amortisseurs de la série Mega-Line Miniatur (M4 à M12) pèsent entre 3 et 30 g, pour 33 à 69 mm de long, culasse incluse. Les grands pistons assurent l’absorption d’énergie, au maximum comprise entre 0,7 Nm/course (M4) et 12 Nm/course (M12) par levée. Proposés avec plusieurs degrés de dureté selon la masse à amortir, ils résistent à des températures allant de –20 à + 80 °C. Ces amortisseurs sont réglables, autocompensés, avec des caractéristiques d’amortissement linéaires ou progressives en fonction de leur taille et de leur utilisation. Les Mega-Line Miniatur, qui supportent jusqu’à 40 millions de levées, sont destinés aux interrupteurs électriques, aux unités pivotantes, etc. Fournisseur Weforma

accouplements à denture tout acier

Pompes volumétriques pour dosage simplifié

D.R.

Fournisseur KnF neuberger

La gamme Gearex d’accouplements à denture en acier s’agrandit avec quatre modèles de grandes tailles allant de 175 à 510 kN/m pour des diamètres d’arbre allant de 300 à 390 mm. La gamme couvre désormais une plage de couples de 930 N/m à 510 kN/m pour des diamètres d’arbre allant de 50 à 390 mm. La forme convexe des dents des accouplements Gearex compense les désalignements angulaires jusqu’à 0,5° par denture et garantit une durée de vie importante. Fournisseur Ktr France

Mesure cc PAGE 60 Matériel inForMatique cc PAGE 62

Ce fabricant élargit sa gamme de vis à billes roulées avec des produits miniatures de 6, 5 et 4 mm de diamètre. Quatre types sont proposés: Carry, adapté aux mouvements à haut rendement; Carry Speed-Line, pour vitesse d’avance élevée; Speedy, à pas rapides, pouvant convertir les mouvements linéaires en rotatifs; Rondo, à filetage rond, alternative aux vis filetées trapézoïdales, mais avec un meilleur rendement. Deux écrous de forme cylindrique sont actuellement disponibles avec ou sans flasque. Le diamètre extérieur, de 10mm pour les produits courants, a été ici réduit à 8 mm en améliorant la recirculation des billes et le montage. Fournisseur eichenberger gewinde

cc PneuMatique moteurs pneumatiques polyvalents et puissants

Fournisseur parker hannifin ipd

Dotées d’une interface intuitive et ergonomique, avec une commande par bouton unique pour tous les réglages et fonctions, les pompes volumétriques Simdos simplifient les opérations de dosage. Destinées aux liquides neutres, légèrement agressifs ou corrosifs, elles sont proposées dans divers matériaux, avec un débit nominal allant de 1 à 100 ml/min et un volume de dosage de 1 à 100 ml/min. Leur hauteur d’aspiration atteint 3 mCE, et leur hauteur de refoulement, 60 mCE. Ces pompes autorisent un démarrage à sec et un auto-amorçage. Elles sont proposées avec un indice de protection IP65.

Vis à billes roulées miniatures

La gamme de moteurs pneumatiques Basic Line, jusqu’ici proposée en 200, 400 et 600 W, s’enrichit avec des moteurs 900 W et des systèmes d’entraînement de 1,2 kW. Solides, fiables et certifiés Atex, ces moteurs offrent un couple de 0,38 à 2,2 m/N suivant les modèles et sont réversibles. De même, la gamme Advanced Line en acier inoxydable s’enrichit d’un moteur pneumatique 900 W, s’intercalant entre 600 et 1 200 W. Ces d’entraînement entièrement étanches résistent aux matières pulvérulentes, aux acides, à la vapeur d’eau des stérilisations dans les applications médicales et aux produits de nettoyage utilisés en agroalimentaire. Fournisseur deprag schulz

logiciels cc PAGE 63 électrotechnique cc PAGE 64 eMballage-logistique cc PAGE 66 équipeMent général cc PAGE 67 équipeMent de production cc PAGE 68 bâtiMent travaux-publics cc PAGE 70

Vous trouverez en page 71, un lexique des unités utilisées dans cette rubrique.

Vous PouVez adresser Vos informations de presse concernant de nouveaux produits par e-mail (en joignant une photo) : produitsnouveaux@ industrie-technologies.com

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Produits

cc Capteurs

Détecteurs inductifs miniatures à longue portée

Grâce à des circuits intégrés spéciaux (Asic), ces détecteurs inductifs de diamètre 4 mm et M5 offrent une portée augmentée à 2,5 mm, soit quatre fois plus que les précédents modèles de même taille. Totalement noyables, ils peuvent se monter plus loin des pièces en mouvement et remplacent les plus gros modèles là où la place fait défaut. Ils sont dotés de protections contre les courts-circuits, les inversions et les tensions induites intégrées. La tension de service va de 10 à 30 VDC et la plage de température ambiante de – 25 à +70 °C. Protégé IP67 le boîtier est en Inox et la face de détection en PPE (Noryl). Jusqu’ici, la faible portée des détecteurs inductifs miniatures obligeait à les montrer près des pièces en mouvement, ce qui était source de détériorations mécaniques et de pannes. Le procédé permettant d’obtenir une plus grande portée ne pouvait s’intégrer que dans des capteurs de plus grande taille (6,5 mm et audelà). La réalisation d’un Asic contenant tous les composants discrets nécessaires a permis le saut technologique à l’origine des détecteurs MiniDist. Fournisseur Contrinex

Codeur miniature de précision

linéaire et de 20 K à 268 M impulsions par tour en rotatif. Il fonctionne avec une règle en verre ou en ruban métallique, linéaire ou rotative. Le codeur Mercury II 5000 possède un interpolateur intégré. Toute son électronique, incluant les fonctions programmables, est incluse dans le capteur. La vitesse maximale est de 10 m/s. Des versions fabriquées dans des matériaux compatibles avec les applications sous vide jusqu’à 10-8 Torr sont disponibles en standard. Fournisseur A2V

cc InstrumentatIon

et traItement Acquisition de données à hautes performances sur bus USB

Offrant 4 et 8 emplacements pour des modules d’acquisition de la série C, ces châssis peuvent se connecter en USB à un PC et effectuer des mesures en quelques clics avec le logiciel Labview SignalExpress. Leur compacité permet l’acquisition de 128 voies analogiques dans un encombrement de 16 x 9 x 9 cm pour un prix particulièrement économique. L’une des caractéristiques essentielles des châssis Compact DAQ cDAQ-9174 et 9178 réside dans la capacité à relever des mesures sur divers capteurs à différentes fréquences, alors que dans le châssis cDAQ-9172, les modules devaient opérer à la même fréquence d’échantillonnage. Cela permet de séparer les mesures à basses vitesses des mesures à haute vitesse et d’économiser ainsi des échantillons inutiles. Le châssis à 8 emplacements possède des déclencheurs BNC externes, ce qui permet de synchroniser le système sans ajouter de module numérique. Fournisseur National Instruments

Mesurant seulement 11 mm d’épaisseurs et facile à installer avec une tolérance d’alignement de ± 2°, ce codeur à sortie numérique offre une résolution programmable de 5 µm à 1,2 nm en

60

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Mesure radar de niveaux et de volumes

Fonctionnant par salves d’impulsions radar à 26 GHz, ce transmetteur à 2 fils peut être utilisé dans une multitude d’applications de stockage. Son antenne cornet en polypropylène ou en

Tefzel résiste aux fluides corrosifs. Il offre une plage de mesure atteignant 12,2 m et supporte des températures de – 40 à + 93 °C et des pressions du vide à 13,8 bar. Le transmetteur radar R82 dispose d’une sortie 4-20 mA standard avec HART, utilisé pour la transmission de données, la configuration et le diagnostic. Pour les conditions plus difficiles (turbulences, mousse, vapeurs lourdes, dépôts sur l’antenne…), on préférera le Pulsar qui fonctionne à 6 GHz avec une plage de mesure atteignant 20 mètres. Fournisseur Magnetrol

Spectrophotomètre de laboratoire

Destiné à l’agroalimentaire et à la pharmacie, ce spectrophotomètre polyvalent réalise les mesures en réflexion ou en transmission, sur des échantillons liquides ou solides. Il est sensible dans la bande des 360-740 nm avec une résolution de 10 nm. Il fonctionne de manière autonome ou connecté à un PC, ses réglages peuvent être sauvés sur une clé USB. Le spectrophotomètre CM-5 possède une ouverture sur le dessus pour les mesures en réflexion sur les poudres, granules, pâtes, et un couvercle coulissant qui réalise les mesures par transmission des liquides et solides transparents ou semi-transparents. Outre les systèmes d’évaluation de la colorimétrie classique, il est compatible avec les indices spécifiques de l’industrie : Gardner, Iodine, Hazen (APHA) et les pharmacopées européenne et américaine. Fournisseur Konica Minolta sensing Europe

Adapté aux applications où l’accès aux capteurs est difficile, le kit de mesure de températures sans fil TempTrackr permet la lecture de 6 capteurs indépen­ dants. Exploitant la technologie des ondes de surface (SAW), les capteurs passifs présentent un avantage logistique déterminant par rapport aux capteurs néces­ sitant une pile ou une alimenta­ tion externe. Ils sont alimentés par les décharges électroma­ gnétiques produites par un transpondeur radio, qui assure l’alimentation en plus de la transmission des données. Chaque capteur fonctionne dans une bande de fréquence propre, ce qui permet de les iden­ tifier au sein du système et d’évi­ ter les interférences avec les autres capteurs. La plage de mesure s’étend de – 40 à + 220 °C. Le système de mesure s’alimente et se pilote à partir du port USB d’un PC (logiciel fourni). Il offre des fonctions de suivi des tem­ pératures en continu (par exem­ ple surveillance des commuta­ teurs d’un réseau de distribution électrique intelligent). Il est faci­ lement extensible et peut accep­ ter jusqu’à 12 capteurs moyen­ nant un paramétrage approprié. Fournisseur Elexience

cc description

Référence TempTrackr Caractéristiques Ce système de

mesure permet l’interrogation en parallèle de plusieurs capteurs de température passifs indépendants. cc points forts

Utilisation de bandes de fréquence indépendantes. Mobilité, portabilité et robustesse. Aucune alimentation. Cette solution est idéale pour les applications où l’alimentation ou la communication avec le capteur pose problème.

D.R.

cc MESURE

cc InstrumentatIon et traItement Mesure de températures sans fil


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Produits

Solarimètres

Mesurant la puissance solaire, ces dispositifs facilitent les études d’ensoleillement, le choix, le réglage et le contrôle des installations photovoltaïques et thermiques. Les modèles portables mesurent de 1 à 1 200 W/m 2 dans la bande de 400 à 110 nm, sauvegardent ou enregistrent les valeurs. Le modèle fixe fournit un signal 0-10 V ou 4-20 mA dans les mêmes limites. Fournisseur KIMO Instruments

Mesure de tension et de température de haute précision

Acceptant jusqu’à 6 modules de 8 voies isolées à 100 V, ce système d’acquisition s’interconnecte en USB ou Ethernet (LXI classe C). Les gammes de mesure sont ± 10 V, ± 100 V, ± 400 V (précision ± 300 µV sur la gamme). La résolution est de 0,0004 °C pour les thermocouples, la précision ±0,01 °C pour les sondes Pt1000 et Pt1500 et ±0,07 °C pour les Pt100. Le système Measurpoint inclut des convertisseurs Delta-Sigma à 24 bit échantillonnant à 10 Hz sur chaque voie. Les raccordements s’effectuent par jacks (thermocouples) et borniers à vis

(sondes RTD et mesure de tension). Il est livré avec une application de mesure pour configurer, acquérir et afficher les données immédiatement, et un utilitaire de calibration des voies de mesure utilisable sur le terrain. Fournisseur SAIS

Détecteur de niveau capacitif miniature

détectent les niveaux de liquides et de solides en vrac. On peut définir simplement par apprentissage deux points de consigne avec une hystérésis de 0,1 à 25 mm. Les capteurs CLW réalisent la mesure au travers de presque tous les matériaux non métalliques. Avec une calibration en deux points, l’utilisateur adapte le capteur au niveau souhaité, au média et aux conditions spécifiques. Une électrode de référence compense les variations d’humidité et de température du milieu ambiant. L’intégration dans divers appareils ne nécessite que très peu d’espace. Fournisseur Sensortechnics France

Exploitant une technologie capacitive permettant une mesure non invasive (sans contact) et une compatibilité illimitée de média ne nécessitant aucune stérilisation, ces capteurs


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Produits cc ordiNateurs

cc bureautique Multifonction couleur polyvalent

Ce multifonction A4 couleur et monochrome répond aux besoins intensifs d’impression des TPE. Les principaux atouts sont concentrés dans la polyvalence, la facilité d’utilisation, la performance et qualité professionnelle et la fiabilité. Il est garanti 3 ans et est équipé de la technologie numérique propriétaire LED monopasse. Le MC350 numérise, copie et imprime à la vitesse de 16 ppm mono et 12 ppm couleur. Il possède un chargeur automatique de 50 feuilles et un scanner à plat. La capacité de son toner est de 2 000 à 2 500 pages. La numérisation peut être utilisée sur un message électronique, un site Internet ou une clé USB.

Vidéo projecteur mobile WXGA Wi-Fi

Ce vidéo projecteur WXGA mobile rassure par ces caractéristiques haut de gamme : forte luminosité (4 000 ANSI lumens), contraste élevé de 2500 : 1 et rapport de projection étendu de 1.62 à 2.64 : 1. La consommation d’énergie est inférieure à 1 Watt en mode veille. La conception ne comprend pas de filtre. Il est garanti 3 ans sur site. L’EX766W est équipé d’une large connectique (analogique et numérique) et surtout d’une connexion Wi-Fi. Les fonctions de zoom x1.6 et d’optique adaptée apportent une latitude de positionnement. En plus, il possède une protection par mot de passe et par barre de sécurité. Fournisseur Optoma France

Projecteur dédié au marché de l’enseignement

Fournisseur OKI Printing Solutions

Projecteur à haute luminosité

Ce projecteur grand format offre une importante luminosité (12000 lumens) combinée avec une excellente qualité d’image. Le contraste affiché est de 4 000 : 1. Avec sa technologie Quadrive qui équipe ces matrices LCD inorganiques, le spectre colorimétrique est augmenté de 20 % (surtout sur les couleurs rouge et vert) et apporte un meilleur rendu. Le PLC-XF1000 bénéficie d’un obturateur mécanique qui évite la projection de lumière résiduelle pour une image noire complète. Le système de remplacement automatique du filtre (AMF) assure une utilisation jusqu’à 10 000 heures sans intervention. Fournisseur Sanyo

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N°923ccJUIN 2010

Destiné aux marchés institutionnels et de l’enseignement, ce projecteur léger, moins de 3 kg, inclut un mode tableau blanc qui ajuste automatiquement la luminosité à travers un capteur qui détecte la lumière ambiante de la pièce et ajuste la configuration matériel en conséquence. La consommation est de 0,9 W en mode veille économique. Le PT-LB90 offre aussi des fonctionnalités de connexion avancée comme le contrôle réseau pour la diffusion sur plusieurs salles ou la fonction sans fil afin de connecter simultanément plusieurs ordinateurs au projecteur. Il est déjà conforme à la réglementation Lot 6 EUP en vigueur en 2010. Fournisseur Panasonic France

Calculateur embarqué dédié aux transports publics

Ce calculateur embarqué sous Linux est une unité centrale (processeur ARM9) évolutive et intégrée qui est destiné au domaine des transports publics, dans les bus et les autocars notamment. Il regroupe des fonctions de géolocalisation (GPS) et de communication (GRPS & Wi-Fi) combinées avec des aspec ts multimédia (connexion à des écrans VGA). Il offre une large gamme de services allant de l’information du conducteur ou des voyageurs à travers des annonces sonores ou visuelles jusqu’à la fourniture d’accès Wi-Fi ou distant aux équipements embarqués dans le véhicule. Le Wirma Road propose une intégration pointue avec un seul boîtier compact (500 gr environ) gérant une consommation d’énergie réduite et une résistance accrue aux conditions de fonctionnement (vibrations, température). Un gyroscope et un accéléromètre sont intégrés. Il est doté d’entrées-sorties multiples (ethernet, USB, Bus Can). Il exploite surtout une interface unique de supervision et de gestion distante pour administrer tous les services. Fournisseur Kerlink

cc DESCRIPTION

Référence Wirma Road Caractéristiques Ce calculateur, qui

s’installe dans les bus et les autocars, permet d’offrir une large gamme de services comme l’aide à l’exploitation, l’éco-conduite, l’information aux voyageurs... cc POINTS FORTS

c Boîtier intégré tout en un :

réduction des coûts d’installation et de maintenance. c Possibilité d’ajouter progressivement de nouveaux services (SAE, IV). c Adapté aux contraintes de fonctionnement des transports (vibrations, température...)

cc ordiNateurs Ordinateur monocarte pour traitement accéléré des réseaux

Cet ordinateur au format ATCA offre des excellentes performances de calcul et une dissipation de puissance réduite. Le système à plusieurs processeurs asymétriques évite des contentions et les partages de bus. La compatibilité PICMG garantit l’interopérabilité. Il propose un double port 10 Gigabit Ethernet qui améliore la connectivité. Avec la lame processeur de paquet AT2-5800, l’A10200 convient aux applications de fonctions de plan de contrôle dans les réseaux XiMAX, LTE et NGN. Il peut être déployé en environnements NEBS. Un package logiciel est fourni, incluant le BIOS standard, les pilotes de périphériques et les ressources sous Linux. Fournisseur GE Fanuc Intelligent Platforms

Cartes numériques PCI Express pour capteurs de page-écran

Ces cartes d’entrées/sorties haute vitesse peuvent contrôler un capteur d’images CMOS. Elles prennent en compte les différents modes de déclenchement et la bande passante élevée de l’imageur pour en assurer un fonctionnement adapté dans les applications de streaming direct. L’organe de contrôle est robuste, sans ventilateur et doté d’emplacements PCIe configurables. Fournisseur Adlink Technology France

Serveur industriel avec gestion à distance

Ce serveur industriel offre un niveau élevé de traitement de données afin d’augmenter la vitesse des applications embarquées telles que les tests et mesures, le traitement d’image ou la vidéosurveillance. La fonction d’accès à distance autorise une maintenance simplifiée et une haute disponibilité du système. L’encodage matériel assure une protection des données transférées. Le KISS 4U KTQ45 est basé sur une carte performante ATX équipée d’un bus interne 1,3 MHz et

D.R.

cc MATÉRiel iNFoRMATiQUe


Produits

cc logiciels jusqu’à 8 GO de SDRAM DDR3. Il est aussi doté d’une alimentation de plus de 500 W. Evolutif, il est préparé pour de multiples extensions (PCIe, Gigabit Ethernet, USB, COM, connexions SATA et baies externes). Fournisseur Kontron

Solution géospatiale « 3 en 1 »

C’est d’abord un PDA durci et étanche (IP66) qui intègre un écran tactile, un appareil photo numérique de 3 à 5 méga pixels selon le modèle et des ports de communication (RS-232 et carte SD). Ses caractéristiques uniques résident dans des fonctions géospatiales suivantes: antenne GPS, télémètre laser et compas électronique. L’Archer Longbow ou AR-LB1000 enregistre les positions GPS de cibles jusqu’à 1000 m de distance. Il combine l’image numérique et ses coordonnées de position. Fournisseur Industrial Computer France

cc PériPhériques

Gamme d’imprimantes grand format

Dédiée aux groupes de travail en CAO et GIS, cette gamme d’imprimantes permet d’avoir 2 imprimantes en une seule grâce à des fonctionnalités avancées comme la technologie double rouleau offrant une impression continue à une vitesse allant jusqu’à 2 A1 par minute. Particulièrement, le système d’impression à 6 encres fournit des noirs riches et des lignes précises. Grâce à la gestion multi-rouleaux, il est possible d’imprimer sur papiers photo et normaux à tout moment. La machine permet également de charger le papier frontalement. Fournisseur HP (Hewlett Packard)

cc LogicieLs systèmes

Consommation électrique des PC

Avec NetSupport DNA version 3, il est possible de connaître la consommation électrique de chaque ordinateur et de savoir s’il reste allumé en dehors des heures d’ouvertures de l’entreprise. Le responsable informatique peut automatiser l’extinction des PC à une certaine heure, et la réception de différents types d’alertes. Cet outil de gestion des équipements informatiques matériels et logiciels de l’entreprise apporte avec sa nouvelle version trois nouveautés principales : le contrôle d’énergie des PC du parc, l’ergonomie Windows 2007 et l’intégration à la suite NetSupport. Fournisseur QUERY Informatique

cc LogicieLs de bureautique Sécurité pour PC

Utilisant 70% de mémoire de moins que sa version précédente, F-Secure Internet Security 2010 possède une fonctionnalité remarquable nommée Exploit Shield pour protéger les postes de travail contre les attaques dites « zero-day ». Il s’agit des attaques inconnues émises dans le laps de temps précédant la mise à disposition par l’éditeur d’un correctif à une faille de sécurité. C’est à ce moment critique que la faille non corrigée est le plus exploitée par les cybercriminels pour accéder aux systèmes et données informatiques. Exploit Shield agit dès que l’ordinateur présente un comportement suspicieux, sans connaître la vulnérabilité ni les attaques qui peuvent en découler. Compatible Windows 7 et bénéficiant d’une nouvelle interface utilisateur simple et conviviale, F-Secure Internet Security 2010 est une solution de sécurité complète intégrant antivirus, pare-feu, protection de la navigation web, anti-spyware, anti-spam, antiphishing, contrôle parental et protection web en temps réel. Fournisseur F-Secure SARL France

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Produits

cc ÉLECTROTECHNIQUE

Et aPParEiLLagEs Composants inductifs à faibles pertes

Destinées à des applications dans la technologie éolienne, ferroviaire, de transmission, l’électronique de puissance, la génération de courant ou la métrologie et la régulation, ces inductances et filtres sont proposés pour des fréquences allant jusqu’à 200 kHz et des courants jusqu’à 1000 A. Ces produits sont caractérisés par de faibles pertes et un champ de fuite réduit. Les composants SMP sont montés en fonction des applications, comme inductances linéaires pour courants forts, inductances bobinées, modules d’inductance ou filtre LC. Ils satisfont aux exigences de rendement les plus strictes des convertisseurs solaires. Fournisseur SMP Sintermetalle Prometheus

Commutateur PoE 8 ports et 2 ports gigabit

Administré PoE, ce commutateur comporte 8 ports PoE et 2 ports gigabit Ethernet pour des communications à grande vitesse dans des applications industrielles variées. Il se contrôle par IP et un navigateur Web suffit pour la supervision (vérifier, arrêter, démarrer…) des huit modules connectés (téléphones IP PoE, points d’accès LAN sans fil, appareils photo en réseau…). L’EKI-7659CPI offre la gestion de la source d’énergie par port, à savoir la priorité des ports, la limite de puissance et l’activation/désactivation du port PoE pour garantir la fiabilité du réseau PoE. Il peut fournir une puissance de 15,4 W par port pour alimenter des dispositifs conformes IEEE802.3af (PD) au moyen d’un câble Ethernet. Fournisseur Advantech

Inserts haute densité

Les deux inserts de haute densité pour connecteurs EPBX et QM sont disponibles en deux configurations. Le 48 points (48 contacts de taille 22) et le 69 points (69 contacts de taille 22) offrent une solution optimisée pour des contacts signaux. Ils sont compatibles avec les contacts à sertir et à souder. Comparés à l’insert 40 points (40 contacts de taille 22), ces arrangements assurent un gain de 20 % de contacts avec l’insert 48 points et 72 % de contacts avec l’insert 69 points Ils sont disponibles en versions étanches et non étanches. Fournisseur Radiall

Connecteurs Ethernet

De la forme d’une RJ45 standard, ces prises et connecteurs universels permettent le raccordement rapide et sûr de câbles Ethernet 2 ou 4 paires. Il s’agit soit de câbles systèmes de différentes longueurs prêts à l’emploi en version standard ou surmoulée, soit de connecteurs RJ45 faciles à monter sur site. Aucun outillage spécial n’est nécessaire pour le raccordement de câble jusqu’à la section AWG 22. Disponible en version IP20 et IP67, la famille RJ Industrial donne la possibilité de combiner dans un même connecteur la donnée et la puissance afin d’alimenter les équipements décentralisés en 48 volts. Ces connecteurs modulables sont conçus pour des environnements difficiles répondant aux besoins du terrain. Fournisseur Harting

D. R.

cc COmPOsants


Produits

Répartiteurs en H

Permettant la dérivation de 3 circuits à partir d’une seule alimentation, ces répartiteurs en H sont dédiés à la distribution en courant fort dans les faux plafonds pour alimenter des luminaires ou sous plancher technique pour alimenter des postes de travail. La quantité de câble est ainsi réduite, la mise en œuvre et la manutention simplifiées, et la maintenance limitée. Ils offrent une grande souplesse de configuration : connexion directe de 3 luminaires ou 3 lignes de luminaires, démultiplication des lignes d’éclairage, connexion vers un autre répartiteur en H pour enchaîner l’alimentation d’une autre ligne. Fournisseur Legrand

cc énErgiE éléments chauffants IR sous haute surveillance

Le GFX4-IR est un concept révolutionnaire d’intégration de 4 régulateurs de process et de 4 ensembles d’actionneurs électriques statiques. Ses domaines de prédilection sont la gestion de lampes infrarouges en ondes courtes et moyennes, et la gestion de charges inductives telles les primaires de transformateurs. Chaque régulateur est indépendant et comporte un algorithme de régulation chaud et froid avec calculs auto-adaptatifs des paramètres. Les sorties des régulateurs pilotent les actionneurs statiques intégrés selon différents modes adaptés aux différents types de charges : temps de cycle fixe à commutation au zéro, temps de cycle fixe avec retard au premier cycle, temps de cycle variable syncopé, temps de cycle variable avec calcul évolué, et angle de phase. Fournisseur Gefran France

cc EntraînEmEnts Codeurs Profibus pour milieux sévères

Initialement développés pour répondre aux exigences des industries de l’acier et des mines, ces codeurs s’utilisent aussi dans des grues et des excavateurs. C’est via l’interface Profibus intégrée que sont transférées les données de position et de vitesse au système de contrôle-commande prioritaire. La série Extreme 1000 possède un boîtier particulièrement stable. Grâce aux paliers généreusement dimensionnés, le codeur offre une bonne résistance pour des applications avec de grandes forces mécaniques, vibrations et secousses. Les versions absolues supportent aussi bien l’interface de bus de terrain Profibus que les interfaces sérielles telles que SSI et EnDat. Fournisseur Leine & Linde AB

Moteurs asynchrones

Adaptés aux applications d’entraînement de pompes, compresseurs, ventilateurs, broyeurs, mélangeurs… ces moteurs asynchrones compacts présentent des rendements élevés liés à l’utilisation de tôles magnétiques de faible perte. Utilisés en vitesse variable, ils permettent d’optimiser l’efficacité énergétique des processus industriels. Leur simplicité de montage est appréciable pour les opérations de maintenance. Leur construction horizontale ou verticale se caractérise par la modularité et la simplification des carcasses. Cette série de moteurs asynchrones comprend des moteurs de 2 à 24 pôles, moyenne tension pour des puissances de 350 kW à 25 MW à des fréquences de 50 ou 60 Hz. Ils sont conçus pour des tensions normalisés de 1000 à 15000 V. Fournisseur Altawest

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Produits

cc emBallage - lOgiStique

Conçu à l’origine pour remplacer les échelles dans le prélèvement de petites commandes, cet engin permet à un cariste de monter en toute sécurité, jusqu’à 5 m de hauteur. Il peut manœuvrer dans des allées étroites à partir de 900 mm. Son plateau de chargement supérieur est capable de supporter une charge de 90 kg, tandis que le plateau de chargement inférieur peut transporter 115 kg. Grâce au Wave, un seul cariste accomplit des tâches qui nécessitaient, autrefois, deux personnes. Il garantit une productivité accrue pour des coûts de main-d’œuvre réduits, et supprime les risques d’accident lors des interventions en hauteur. Fournisseur Aprolis

Chariots tridirectionnels

Conçus pour assurer des entrées et sorties de stock à plus de 8 mètres de haut, ces chariots tridirectionnels à poste de conduite au sol, proposent une alternative pour l’équipement des entrepôts de grande hauteur. Courts et maniables, leur faible rayon de giration permet de tourner dans les allées étroites (3 202 mm) en offrant ainsi la possibilité d’exploiter au maximum les surfaces de stockage. Les véhicules de la gamme GXX bénéficient d’une suspension hydraulique qui limite au maximum les vibrations. Ils disposent d’une capacité nominale allant jusqu’à 1 350 kg. Leur vitesse de translation peut atteindre 10,5 km/h, celle-ci étant optimisée en fonction de la hauteur de levée et la charge transportée. Un écran LCD très contrasté assure une lisibilité maximale. Fournisseur Still

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Trieurs à consommation réduite

La technologie du moteur linéaire synchrone (LSM), développée pour cette gamme de trieurs, permet de réduire jusqu’à 75 % la consommation énergétique en regard de machines de tri à entraînement classique. Elle diminue en conséquence les émissions de dioxyde de carbone tout en garantissant des impératifs de maintenance réduits. Les machines, faciles à installer, sont montées sur un châssis modulaire peu encombrant. Fournisseur Crisplant Sud

cc mArquAGe

Lasers à fibre Ytterbium

Terminal de poche

Ce terminal de prise de commande mobile, doté d’un quadrillage Wi-Fi performant, fonctionne sous Windows CE. Parfaitement étanche et hermétique aux poussières (norme IP 67), il résiste aux chocs et assure une prise en main facilitée. Son écran couleur tactile possède une taille et une résolution de qualité pour une lecture optimale. La batterie offre une autonomie de 16 heures. Il dispose de 128 Mo de SDRAM, 64 Mo de mémoire flash et d’une carte Micro SD de 1 Go. L’angle de vue est de 110° (portrait) et 130° (paysage). Ses dimensions sont de 150 x 95 x 20 mm, pour un poids de 314 g. Il embarque une batterie Lithium polymère de 4 200 mAh. Fournisseur Aures technologies

Imprimante de codes à barres pour utilisation intense Les lasers, équipés d’une tête galvanométrique légère (800 g) au design ultracompact, sont conçus pour le marquage en stationnaire ou à la volée (vitesse de déplacement 20 m/s). Ils intègrent la technologie de la fibre Ybbertium qui, outre un faisceau extrêmement stable et de grande qualité, garantit des besoins de maintenance réduits. Le champ de marquage est de 100x100 mm en standard. La vitesse de marquage est de 600 caractères.s-1 (hauteur 1 mm). Une version rack permet de diminuer au maximum l’encombrement de la commande électroniq u e . Le s m o d è l e s C 3 0 0 fonctionnent à une puissance de 30 W et peuvent travailler sans enlèvement de matière. Ils permettent de conserver les surfaces traitées totalement lisses. Les C100 (10W) sont, quant à eux, destinés à graver les produits. Ces lasers, équipés d’un écran tactile 10 pouces, disposent de multiples connexions : 3 ports USB, PS2, Ethernet.

Ces imprimantes ont été conçues pour fonctionner 24 h/24 et 7 jours sur 7, dans des environnements éprouvants. Optimisées pour des opérations de grand volume, elles accroissent la productivité (impression par batch) et améliorent la qualité d’impression. La connexion Ethernet, plus rapide, augmente la vitesse opérationnelle. L’écran LCD, avec menu personnalisable facile à lire, simplifie l’installation et l’utilisation. Les modèles de la gamme Xi4 Series disposent d’un dispositif alerte amélioré afin de réduire les temps morts hors production. Ils s’interfacent facilement avec des ERP ou des systèmes de gestion de réseaux. Ces imprimantes, compatibles avec une large variété de langues (incluant le polonais et le russe), permettent l’impression à distance. Fournisseur Zebra Technologies

Imprimantes jet d’encre pour coûts d’impression minimisés

Ces imprimantes à jet d’encre continu sont équipées d’un système permettant le nettoyage et le séchage automatique de la tête d’impression. La recharge d’encre est garantie sans erreur, tout comme la sélection de message qui s’effectue de manière instantanée, grâce à un scanner de codes à barres spécifique. Les intervalles entre les opérations d’entretien peuvent atteindre 6000 heures. La série 7300 a été conçue pour réduire les coûts d’exploitation et les temps d’arrêt de production. Les imprimantes disposent d’une option « solver » permettant d’économiser jusqu’à 40 % de solvant en comparaison d’un modèle équivalent du fabricant. Leur enceinte inoxydable, aux formes arrondies, participe à la réduction des temps de nettoyage en évitant les pièges à poussière. Fournisseur Linx SAS

Contrôle en continu des surfaces en défilement

Ces systèmes de contrôle d’aspect sont conçus pour être installés sur des lignes de fabrication de produits continus (unis, texturés, composites, imprimés, enduits, métallisés ou métalliques), de largeur comprise entre 250 mm et 5 m. Ils sont compatibles avec des vitesses de défilement atteignant 300 m/minute et sont capables de détecter des défauts compris entre 0,002 et 0,5 mm2. Leur architecture modulaire et extensible permet de s’adapter à chaque application. Fournisseur In-Core Systèmes

Fournisseur ES Technology

D.R.

cc LoGiStique mAnutention Outil de productivité mobile


Produits

cc équipement général cc équipement Porte souple à enroulement rapide

Ces portes souples facilitent le flux des marchandises grâce à leur grande vitesse d’ouverture et leur ouverture latérale. L’enroulement latéral laisse toute la hauteur de passage libre et permet un passage rapide des chariots de manutention tout en protégeant du froid ou des courants d’air. Conformes aux normes EN 13241-1, elles bénéficient du marquage CE. La Novospeed Twin dispose d’un mécanisme anticollision dans les deux sens de circulation afin d’éviter au vantail de se déboîter en cas de choc. S’enroulant dans des profils verticaux aluminium, elle est silencieuse grâce à un variateur de fréquence et un système de ralentissement en fin de course. Le tablier en PVC de 1,5 mm d’épaisseur pour une largeur maxi de 4 m a une résistance au vent de 5 Beaufort. Fournisseur Novoferm

cc Sécurité

Blocs portes de sécurité

sions 1 400 à 2 400 x 2 025 à 2500 mm. Tous ces modèles sont ferrés par deux pivots sur roulement à bille et 2 pions anti-dégondage. Ils sont livrés avec des serrures. Fournisseur Malerba

cc environnement Absorbant de haute qualité

Ces absorbants sont disponibles en différentes tailles et formes (tapis étanche, boudin, coussins etc.) pour toute sortes de produits polluants : en version hydrophobes pour absorber l’huile, « universelle » pour l’eau et les produits solvantés ; et enfin « spéciale » en cas de renversements ou de fuites d’acides ou de bases ou d’autres produits chimiques et non identifiés. Fournisseur Denios

Feuille viscoélastique

Ces blocs-portes métalliques sont destinés à des usages en extérieurs ou à des issues de secours. Composés d’un ou deux vantaux pleins, ils sont fabriqués en version standard ou sur mesure jusqu’à 4 UP (unités de passage). Ils comportent un affaiblissement thermique et acoustique et sont étanches. Conformes aux normes EN 14 351-1, ils disposent du certificat de conformité CE. La gamme MD 100B est composée d’un bâti dormant à profil universel en acier et d’un vantail Isoplan de 58mm d’épaisseur à âme pleine et parements en tôle d’acier galvanisé pré-peints. Elle se décline en versions à un vantail, MD 101 B et 101BSA, de dimensions 800 à 1200x2025 à 2500mm et en versions à deux vantaux, MD 102 B et 102 BSA, de dimen-

Autocollante et souple, cette feuille viscoélastique réduit la transmission des bruits dans les lieux de travail. Composée d’une couche de polymère de 5 mm d’épaisseur, elle est dotée d’une face auto-adhésive protégée par une pellicule de papier. Elle s’applique sur la surface dont on veut améliorer le coefficient d’absorption acoustique : gaine de ventilation, capotage de machine, paroi de pâtre porte de bois, etc. La Pargom est fabriquée en EPDM d’une densité de 1,81. Elle résiste bien à l’eau, aux huiles et aux UV. Elle est disponible au format 1000 x 500 mm ou en découpe à la demande. Lorsqu’elle recouvre un panneau de bois type CTBX de 16 mm d’épaisseur, elle permet d’obtenir un indice d’affaiblissement acoustique de 26dB ; celui-ci est de 14dB quand il s’agit d’une tôle d’acier DKP de 2 mm d’épaisseur. Fournisseur Wattelez - L’élastomère industriel

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Produits

cc ÉQUIPEMENT DE PRODUCTION

Compresseurs à anneau liquide pour l’offshore

Les compresseurs à anneau liquide à deux étages NASH NAB 1 500 sont destinés à compresser le pétrole brut afin d’en extraire les hydrocarbures et l’azote. Ils ont une capacité d’aspiration allant jusqu’à 3 800 m3/h, atteignent une pression maximum de 15 bar abs et sont certifiés Norsok. Pour résister aux produits pétroliers, les NASH NAB 1 500 utilisent un matériau appelé Duplex. Des compresseurs de ce type, de 1 500 m3/h sous 6 à 9 bar abs, sont utilisés sur la plate-forme pétrolière Gjoa située dans la Mer du Nord. Ils ont été livrés sous forme de package avec des moteurs, des séparateurs, des échangeurs thermiques…, sur un grand châssis de 8 x 5 m, réduisant ainsi bruit et vibrations.

cc OUTiLs-OUTiLLaGe

Poste à souder robuste

Le poste à souder MinarcMig Adaptive 170 est encore plus robuste que son prédécesseur le MinarcMig Adaptive 150. Monophasé, il délivre un courant de sortie de 170 A, avec un facteur de marche de 25 %. Sa capacité de dévidage atteint 12 m/min. L’ancien pistolet de soudage standard a été remplacé par le MMG20. Plus ergonomique, il contribue à régulariser et à fluidifier le soudage. Facile à utiliser, le MinarcMig Adaptive 170 est particulièrement adapté au soudage avec des fils pleins Fe et Fe FCW. Il convient aux applications de soudage professionnelles et domestiques, à la maison ou dans une ferme. Fournisseur Kemppi France

Robot 7 axes pour soudage à l’arc

Tarkus est un centre de fraisage horizontal/vertical à 5 axes continus, adapté aux matériaux tenaces (titane, inox, aciers spéciaux, etc.). Il est proposé avec transmission mécanique (jusqu’à 42 kW et 1 470 Nm, tournant à 4 000 ou 6 000 tr/min) ou électrobroche (15 000 ou 27 000 tr/min). Pour une table de 3 000 x 1 500 mm, les courses X, Y et Z sont de 3 300 (4 500), 2 100 et 1 000 mm. Son architecture à portique fixe en X et mobile en Z garantit une précision très élevée et constante tout le long de la course Z. Par ailleurs, la forme particulière du chariot Y associée à la géométrie spécifique des têtes porte-broches permet de réduire les risques de collisions entre pièce et traverse. Fournisseur Jobs France

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Le NT1000 est destiné à l’usinage de haute précision de pièces demandant un tournage-fraisage complexe. Doté d’un avance-barre de 52 mm de diamètre maximum, il accepte des pièces ayant un diamètre de tournage maximal de 370 mm et une longueur de 400 mm. Le NT1000 peut intégrer un support de pièce qui comporte la fonction d’éjection au lieu d’une broche auxiliaire. Ainsi, l’usinage complet, de la barre de décolletage aux pièces finies à brides, s’effectue en standard. La machine se décline en 3 versions avec support de pièce : NT1000/W ; NT1000/WZ avec tourelle 2 ; NT1000/WZM avec tourelle 2 et fonction de fraisage. Cette gamme est équipée du système d’exploitation propriétaire Mapps IV. Des technologies originales garantissent un usinage de haute précision de pièces à la fois petites et complexes. L’axe B sans aucun jeu mécanique, ainsi que les technologies de moteur à entraînement direct (DDM) et de fourreau octogonal (ORC) assurent l’extrême rigidité de l’axe Y. Un système de refroidissement de haute précision limite le phénomène de dilatation thermique et préserve la stabilité thermique de la broche 1. Fournisseur Mori Seiki

cc DESCRIPTION

Ce robot 7 axes VA 1 400 est dédié aux applications de soudage à l’arc. Il accepte une charge maximale de 3 kg, possède une portée maximale de 1 434 mm en horizontal et 2 475 mm en vertical, avec une répétabilité de ± 0,08 mm. Notons qu’il est doté de bras creux. Il fonctionne avec l’armoire de commande DX100 de nouvelle génération, capable de synchroniser jusqu’à 8 robots (72 axes). Le VA 1 400 pèse 150 kg. Il travaille à des températures allant de 0 à 45 °C et dans une humidité allant de 20 à 80 %. Ses axes tournent entre 200 et 610 °/s. Fournisseur Motoman Robotics France

cc POINTS FORTS

Référence NT1000 Caractéristiques Centre de fraisage

Très bonne rigidité L’axe Y bénéficie des technologies du moteur à entraînement direct.

Roues d’ébavurage pour grande capacité de coupe

Robot d’assemblage à architecture parallèle

conçu pour des pièces ayant un diamètre de tournage maximal de 370 mm et une longueur de 400 mm.

Fournisseur Gardner Denver Nash Deutschland

Fraiseuse pour usinage de matériaux de haute ténacité

cc Machines Centre de tournage-fraisage compact de haute précision

Destinées à l’ébavurage lourd, les roues XP-WL utilisent une nappe non-tissée de haute densité très résistante et de grains de carbure de silicium. De densité 9, 10 ou 11, elles sont disponibles dans des diamètres de 152, 203 ou 305 mm, des largeurs de 13, 25 ou 50 mm, et des alésages de 25, 75 ou 127 mm. Leur structure aérée limite l’échauffement. Utilisables sur le cuivre, le laiton, l’aluminium, tous les aciers et aciers inoxydables, ainsi que sur les plastiques et les composites, ces roues assurent une qualité d’ébavurage élevée avec un fort pouvoir de coupe. Elles bénéficient d’une durée importante et d’un faible taux d’encrassement, qui garantissent un niveau de finition élevé et constant. Fournisseur 3M France

Le M-1iA est un robot d’architecture parallèle, léger et compact, conçu pour la manipulation ultrarapide de petites pièces. Acceptant une charge utile de 0,5 kg, il est disponible en version 4 axes, avec 1 seul axe de rotation au poignet (vitesse maximum de 3 000 °/s), et en version 6 axes, avec 3 axes de rotation au poignet (vitesse maximum de 1 440 °/s). La première version, M-1iA/0,5S (14 kg) est destinée aux opérations d’assemblage simples, la seconde, M-1iA/0,5A (17 kg), aux tâches les plus complexes comme l’insertion ou l’encollage, etc. Le M-1iA fonctionne avec la dernière génération de contrôleur R-30iA Mate (intégrant iRVision, Robot Link, Collision Guard, etc.). Fournisseur : Fanuc Robotics France

D.R.

cc Machines


Produits

cc Machines

Contrôleur multi-axes pour robot portique

La commande de robot CMXR est capable de gérer un portique 5 axes flexibles à 5 degrés de liberté, manipulant des pièces dans différentes orientations. La CMXR interpole et positionne les 5 axes suivant les opérations requises. Elle positionne aussi l’outil du portique dans l’espace, la pointe de l’outil toujours asservie à la trajectoire programmée. Des fonctions, comme le lissage au droit des positions programmées, confèrent plus de douceur à la trajectoire, ménageant ainsi la mécanique et optimisant les performances. Cette commande est utilisable avec des portiques modernes intégrant des actionneurs électriques de type bras à vis EGSA, axe linéaire EGC, module rotatif ERMB, etc. Fournisseur Festo France

Machine à graver avec fonctionnalités multiples

Cette machine à graver mécanique IS 900 est destinée à la gravure à plat de plaques signalétiques ainsi qu’à la découpe, le fraisage et la gravure de feuilles en toutes matières, l’aluminium y compris. Elle grave jusqu’à 100 mm/sec sur une surface de travail 660 X 460 mm. Elle accepte aussi le passage des bandes de longueur illimitée. L’IS 900 se positionne aussi bien au milieu d’un atelier qu’à l’angle de 2 murs sans diminuer l’accès à ses nombreuses fonctionnalités. Parmi celles-ci, le « Point and shoot », pointage laser pour posi-

tionner visuellement la gravure sur l’objet et simuler le travail. Citons aussi le « Terrain follower » qui permet à l’IS 900 de graver parfaitement même une surface non plate, en suivant l’évolution de la feuille et sa hauteur avec un capteur optique. Cette machine intègre facilement tous types d’accessoires pilotés : motorisation de broche additionnelle ; aspiration de copeaux ; lubrification ; etc. L’IS 900 est capable de former les caractères braille grâce au Braille Dispendeur Kit qui effectue la gravure et la dépose de billes métalliques sur les plaques. Fournisseur Technifor (GravoTech)

Fraiseuse à portique mobile

La fraiseuse à portique mobile VERSA est équipée d’une gamme complète de têtes interchangeables, dont une universelle avec une résolution de 0,02 ° et une vitesse nominale de 6 000 tr/min. Avec une surface de travail allant jusqu’à 14 500 x 5 000 x 1 500 mm, la VERSA se décline en versions M et MW (avec une traverse porte-chariot ajustable). Sur l’axe X les systèmes d’entraînement pignon crémaillère Redex Andantex sont capables de déplacer une masse de 50 t (70 t si le client le souhaite) avec une accélération de 1,8 m/s2, une répétabilité de 5 µm et une précision de 7 µm. L’axe Y accepte 9,2 t de masse mobile. Les vitesses sur les axes X et Y sont de 30 m/min. Fournisseur Nicolás Correa S.A.


Produits

cc Bâtiment travaux-puBlics sept fois moins cher qu’une installation standard, se pose en quelques heures sans interventions bruyantes et sans risque d’endommagement des parties communes. La petite caméra intégrée permet de voir apparaître le visage du visiteur et contrôler, même en cas d’absence, qui s’est présenté à son domicile. Fournisseur Intratone

Cette clef rétractable permet d’ouvrir les parties privatives d’une résidence (boîte aux lettres, appartement, cave), mais joue également les fonctions de badge d’accès résidant et de télécommande de parking. Elle est constituée d’un cylindre de haute sécurité comportant 15 à 32 goupilles Inox multidirectionnelles sur six rangs. Fournisseur Assa Abloy France

Pompe à chaleur géothermique

Conçue en remplacement ou en relève de chaudières existantes, ce système de chauffage géothermique eau/eau est une solution adaptée aux terrains exigus ou accidentés. La chaleur est captée directement dans l’eau des nappes phréatiques (température entre 10 et 12°C en moyenne), la PAC assurant un rendement important et un fonctionnement à des régimes de températures élevées (+ 65 °C). Quatre modèles sont disponibles avec des puissances comprises entre 9,4 et 25,2 kW. Utilisant le fluide frigorigène R 407 C, ils peuvent également produire l’eau chaude sanitaire toute l’année. Fournisseur Sofath Thermatis Technologies

Interphone sans câblage

Ce système d’interphone, facile à installer, ne nécessite aucun travail de raccordement ni combiné spécifique. Il fonctionne en réception vidéo sur les portables 3G et en audio avec tous les téléphones, fixes ou portables. La platine téléphonique, fixée classiquement à l’entrée de l’immeuble, permet aux visiteurs d’appeler directement le résidant. La Platine Visio 3G, en moyenne

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Sécurité pour les chantiers de coffrage

Ce système de coffrage horizontal propose un positionnement tous les 20 cm des poutres secondaires en bois (de couleur bleue) pour faciliter la circulation des ouvriers lors de l’opération de pose du contreplaqué. Des planchons de sécurité brevetés, installés entre chaque poutre, comblent les espaces vides et rendent la zone de travail fiable et confortable. Une fois la zone terminée, ils sont déplacés vers la suivante. Fournisseur SGB

Saturateur bois environnement

Respectueux de l’environnement, ce saturateur bois, naturellement pénétrant et non filmogène, protège les essences difficilement imprégnables (ipé, iroko, sipo, teck). Il s’applique sur les bois exotiques, les feuillus européens, les bois résineux dès la pose de l’ouvrage, sans préparation chimique de surface. Il est recouvrable en moins d’une heure. Il accompagne le bois dans son évolution. Fournisseur Blanchon

Ruban adhésif à haute performance

Ce ruban adhésif double face à hautes performances est conçu pour tout type d’assemblage de vitrage sur façade. Conçu comme une alternative aux méthodes d’assemblages traditionnelles (rivets, soudures, mastics), il coûte de 15 à 40 % moins cher et il adhère sur simple pression, ce qui simplifie la pose. En mur rideau ou en façade métallique, il est compatible avec les peintures, les verres, les métaux, les plastiques et les composites. Le VHB (Very High Bond) G23F a reçu l’agrément technique européen (ATE) délivré par le CSTB. Il se caractérise par une viscoélasticité importante ainsi que par une forte résistance aux UV, à l’humidité et aux variations de température, un très faible impact sur l’environnement (peu de déchets) et une sécurité d’utilisation (ni polymérisation, ni mélange). Fournisseur 3M France

Emballage biodégradable et compostable

Ce sac de ciment biodégradable et compostable répond à l’enjeu de la gestion des déchets de chantier qui représente la cible 6 de la démarche HQE. Ils sont constitués d’une double couche de papier de type kraft, pour la résistance, et d’un free film en polyéthylène (PE) qui utilise une manière 100 % naturelle issue de la farine de maïs, le Biolice, pour la conservation du produit. Le Biosac répond à la norme EN 13 432, relative aux emballages valorisables par biodégradation et compostage et s’est vu attribuer le label OK Compost. La compostabilité se vérifie au niveau de la biodégradation, de la fragmentation, de la vérification du niveau de présence de métaux lourds et de l’écotoxicité. Fournisseur Ciments Calcia

Panneaux rayonnants de plafond

Ce panneau rayonnant est composé d’un bac métallique et d’un échangeur thermique en graphite expansé: un matériau à la conductivité très élevée qui permet au système de réagir aux variations de température d’alimentation en chauffage et en rafraîchissement. Légère, prête à poser, la structure est simple à monter grâce à des flexibles aux raccords rapides. Le Zehnder Carboline est disponible en 5 longueurs dans une version « face lisse » et une autre « tôle perforée » qui participe aussi à l’absorption acoustique. Laqué en peinture époxy blanche sur la paroi rayonnante, il s’intègre dans tous les types de plafond et notamment les faux plafonds traditionnels de 600x600 mm. Des découpes de formes spécifiques peuvent être réalisées pour insérer des luminaires ou des grilles de ventilation. Fournisseur Zehnder

cc Engins dE tP

Chargeurs compacts

Destinés aux métiers du recyclage et de la manutention, ces chargeurs compacts sur pneumatiques peuvent circuler à l’intérieur des centres de tri et des alvéoles. D’une capacité de charge allant de 600 à 1 100 kg selon les modèles, ils sont dotés d’un tablier porte-outil en standard. Divers autres équipements sont disponibles : bennes, tablier porte fourche, balayeuse… Les JCB Robot Wastemaster font partie de la gamme JCB qui comprend 5 modèles (160, 170, 180, 190, 1110) ainsi que la version HF à grand débit (à partir du JCB 170) pour animer des équipements nécessitant un débit hydraulique élevé. Ils sont dotés en standard de pneumatiques

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pleins, de vitres de protection antiprojection, de protections des circuits hydrauliques auxiliaires, de grilles de toits FPS II, de protection antienroulement pour les moyeux et de préfiltre. Fournisseur JCB

Bennes à éjection à vérin frontal

Cette benne de forme semicylindrique, réalisée à base d’acier antiabrasion mis en forme, offre un centre de gravité très bas. Le contenu de la benne est éjecté par un bouclier qui se déplace dans le sens longitu-

dinal de la benne, à l’aide d’un vérin hydraulique télescopique double effet. Elle permet un déchargement au mètre cube près sans risque de se renverser sur le côté. Autre version, la benne à vérin frontal en acier antiabrasion 450 HB suit une forme demicylindrique. Elle peut contenir 12 à 24 m 3, elle a l’avantage de limiter les collages des matériaux grâce à sa forme demisphérique. Elle est équipée d’un vérin à cloche avec un angle de basculement de la caisse de 48°. Elle peut être montée sur châssis de semi-remorque deux ou trois essieux ou sur châssis de porteur. Fournisseur Citef

LES UNITÉS DE MESURE SYSTÈME INTERNATIONAL A ............................................................. ampère A/m ......................ampère par mètre °C ........................................... degré Celsius cd ......................................................... candela cd/m2 ................ cd par mètre carré F ..................................................................... farad h.................................................................... heure H ................................................................... henry Hz ..................................................................hertz J....................................................................... joule K.................................................................... kelvin kg.............................................. kilogramme lm.............................................................. lumen lx........................................................................... lux m ................................................................ mètre m/s ..................... mètre par seconde m/s2 ......................... m/s par seconde min ........................................................minute mol ..............................................................mole N ............................................................. newton Pa .............................................................. pascal rad............................................................ radian s............................................................. seconde V.......................................................................... volt

VA ................................................. voltampère W....................................................................... watt Wb .............................................................. weber Ω ........................................................................ ohm Autres abréviations Å.......................................................... angström bar ....................................................................... bar dB .............................................................. décibel dpi ................................... point par pouce g ............................................................. gramme G......................................................................gauss cal .............................................................. calorie eV ................................................électronvolt Go .................................................... giga-octet gr ....................................................................grade Kbit ...... kilobit (1 Kbit=1 024 bits) km/h..................kilomètre par heure Ko ....................................................... kilo-octet kWh..................................... kilowattheure l ..............................................................................litre Mo ...............................................méga-octet Po .................................................................... poise t ...................................................................... tonne tr/min ......................... tour par minute


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PARCOURS

3DIMENSIONSDE

LES

Jean-Christophe Simon DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’INNOVATION DE SEB

nfin la stabilité profession- nelles de son père, cadre chez BNP Parinelle. C’est du moins son bas. Cette mobilité lui confère une grande objectif. En prenant la direc- faculté d’adaptation. « On apprend à se tion de l’innovation du refaire des amis. Cela m’a aidé plus tard à groupe Seb, près de Lyon, encaisser facilement toutes sortes de Jean-Christophe Simon espère se poser. changements », estime-t-il. Comme son D’autant que le nouveau poste semble géniteur, il fait vivre à sa famille le taillé pour lui. En 16 ans de carrière, il même rythme de mouvement, avec en aura changé huit fois de plus l’expatriation dans fonction et travaillé dans SUR LE PLAN un pays à la culture PROFESSIONNEL, deux pays étrangers : l’Al- IL A AUJOURD’HUI radicalement différente : lemagne et le Japon. « La DAVANTAGE le Japon. De retour en bougeotte c’est bien, mais À DONNER France, il aspire mainteil faut penser au trauma- QU’À APPRENDRE. nant à une certaine statisme que chaque démébilité. Histoire de mettre nagement inflige aux enfants ». Pour ce fin au traumatisme que chaque déménapère de 42 ans, attachés aux valeurs tra- gement provoque chez les enfants. ditionnelles, la famille est plus que jamais Pour ce père de deux garçons et une la priorité. Sur le plan professionnel, il a fille de 6 à 12 ans, la famille a toujours été aujourd’hui davantage à donner qu’à une priorité. « Sans être traditionaliste, il apprendre. S’il n’oublie pas ses débuts en reste attaché à certaines valeurs. La tant que chercheur, spécialiste de maté- famille en fait partie. Il s’arrange toujours riaux optiques, il prend aujourd’hui très pour lui consacrer du temps », témoigne au sérieux ses nouvelles fonctions. Et se Hervé Cantin, ancien collègue chez donne un défi : réussir à marier le meilleur L’Oréal, aujourd’hui directeur R&D du Japon et de l’Europe en matière de maquillage chez LVMH. Même au Japon, management de la recherche. où les vacances se réduisent souvent à trois jours, il se distingue en prenant L’HOMME chaque année trois semaines de congé cc La famille sacrée dans sa maison secondaire à Agon Né à Caen en 1968, Jean-Christophe Coutainville (Manche), en Normandie, Simon change de lieu de vie tous les trois ou en se retirant dans un chalet isolé près ans au gré des pérégrinations profession- du Mont Fuji.

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D’un premier abord avenant, mais sans exubérance, le personnage inspire un profond respect auprès de ses amis. « C’est un ami fidèle, toujours à l’écoute des autres et prêt à prodiguer ses conseils », assure Armand Soldera, ancien collègue au CEA, aujourd’hui professeur à l’université de Sherbrooke, au Canada. « C’est quelqu’un de foncièrement gentil et droit au bon sens du terme, sans être naïf. C’est très agréable de discuter avec lui. Je ne l’ai jamais vu se fâcher pour de bon », surenchérit Hervé Cantin. De son rêve de devenir un photographereporter, il a gardé la passion de la photo. Il dévore aussi toute sorte de livres (policiers, histoire, scientifiques…) « Je lis partout: dans le train, debout, en marchant… », confirme-t-il. Et il n’hésite pas à s’échanger des bouquins avec ses amis. Son retour en France va lui permettre de reprendre l’un de ses sports favoris : la voile.

LE CHERCHEUR

cc Hors

des sentiers battus

Pour ses études supérieures, son penchant scientifique le fait hésiter entre médecine et ingénieur. Il opte finalement pour l’Insa de Rouen, suivi d’un doctorat de physique à l’université de Rouen. De la DGA à L’Oréal, en passant par le CEA, les matériaux optiques servent de fil conducteur aux premières étapes de sa carrière en tant que chercheur. « Par leur capacité à réfléchir, filtrer et modifier la lumière, les matériaux optiques présentent des propriétés physiques qui peuvent être exploitées différemment selon les applications : revêtements furtifs dans le militaire, révélateur d’une couleur dans les teintures de cheveux, etc. », explique-t-il.

T.GOGNY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES

Spécialiste des matériaux optiques, Jean-Christophe Simon n’a pas un banal profil de chercheur. Il a toujours su voir plus loin. En prenant la direction de l’innovation de Seb, il apporte son expérience du management de la recherche. Son objectif ? Concilier deux approches a priori inconciliables, celles opposant l’Europe et le Japon. Son espoir ? Retrouver aussi la stabilité après une longue période de bougeotte. Portrait d’un ingénieur hyperactif, maître dans l’art de s’adapter à d’autres environnements et à d’autres cultures.


PARCOURS

cc SES 3 DATES CLÉS

1994 Il obtient un doctorat de physique de l’université de Rouen et un MBA de l’IAE de Paris 2004 Il rejoint Kao avec la mission de créer un centre de R & D en Europe 2010 Il prend la direction générale de l’innovation du groupe Seb

CONFÉRENCE c L’application de l’ergonomie à la conception du produit cosmétique sur www.industrie.com/it

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PARCOURS

Appareil photo Reflex de Nikon Jeune, il rêvait de devenir photographereporter. À défaut d’exercer ce métier, il le pratique comme hobby.

Mon expérience au Japon est une extraordinaire école d’humilité et de vertu. Et cela se ressent dans mon style de management.

Dessins de ses enfants Malgré le poids écrasant de ses fonctions de patron, il n’oublie pas d’accorder du temps à ses êtres chers. Sa famille reste une priorité.

L’heure des châtiments. Avec ce livre de Joseph Kessel, il aime plonger dans les événements ayant secoué l’Europe de 1938-1945. Il dévore aussi romans policiers, livres scientifiques…

Pendant sa thèse de doctorat sur « la dif- lation des cosmétiques. Il n’hésite pas à fusion de la lumière dans les milieux explorer des voies en dehors des sentiers hétérogènes denses », il développe pour battus et à faire appel à des technologies la DGA des études théoriques et expéri- utilisées dans l’automobile ou l’aérospamentales sur les propriétés optiques des tial », raconte Hervé Cantin, de LVMH. Quand L’Oréal décide de faire développeintures militaires. Son entrée au CEA en tant qu’ingénieur de recherche s’ins- per un pigment par un chimiste américrit dans le prolongement de ces travaux. cain, c’est lui qui rédige le cahier des charIl s’emploie alors au développement de ges. La raison est simple : « en tant que revêtements rendant, par effets optiques, physico-chimiste, il est seul à pouvoir le les équipements militaires invisibles au faire », explique Hervé Cantin. Radar. En prenant la direction du laboratoire de LE MANAGER recherche appliquée au maquillage de cc Créateur de labos L’Oréal, il passe de l’armée au grand public. En rentrant chez Kao, l’équivalent de ProcIl applique les matériaux optiques au déve- ter & Gamble au Japon, Jean-Christophe Simon est propulsé au loppement de nouvelles rôle de manager. Misteintures de cheveux. « Le AU JAPON, LA R&D TRÈS FORTE. sion : créer un labo de défi technique est EST EN OCCIDENT, énorme, car les innova- C’EST LE MARKETING R&D à Darmstadt, en Allemagne, pour adapter tions doivent en perma- QUI DOMINE. au marché européen les nence être confrontées à L’IDÉAL EST DE TROUVER produits capillaires dével’appréciation du grand LE JUSTE MILIEU. loppés au pays du Soleil public et à la réaction de levant. L’occasion pour la concurrence. C’est comme pour la formule 1. Il faut aller tou- l’ingénieur français de donner une dimension internationale à sa carrière et de faire jours plus vite », se souvient-il. Sa façon d’aborder le développement une immersion dans la culture japonaise. des produits cosmétiques surprend au Le labo comptera 120 personnes dont une départ. Mais, elle est ressentie au final dizaine en recherche appliquée. Même mission pour Nikon & Essilor, comme une note de fraîcheur. Son travail se traduit par le dépôt de trente brevets. mais cette fois-ci au Japon. Jean-Christo« En tant que physico-chimiste, il a une phe Simon est chargé de mettre sur pieds, approche scientifique différente de celle près de Tokyo, un labo sur les matériaux habituellement en cours dans la formu- optiques et ophtalmiques. Fidèle à la tra-

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dition nipponne, il suivra une montée en puissance prudente pour disposer à la fin d’un effectif de quinze personnes. Dans son costume de patron, il fait jouer ses capacités d’écoute, de dialogue et d’assimilation. Sa formation à l’IAE de Paris, effectuée en même temps que son doctorat, lui procure déjà quelques clés de gestion. Mais c’est au fil de l’expérience qu’il conforte ses compétences de management. « J’ai eu la chance de monter des projets à partir de zéro. À chaque fois, c’est une nouvelle expérience et l’occasion d’un nouvel apprentissage », avoue-t-il. Au Japon, il côtoie le gratin de la communauté française à Tokyo, avec beaucoup de patrons de filiales de sociétés françaises. Ce milieu fertile enrichit son expérience. « Dans un pays où il ne faut jamais faire perdre la face aux autres, il a acquis une fonction politique au sens noble du terme, ce qui est un véritable atout dans la fonction de patron », estime Hervé Cantin. Une chose est sûre : son expérience nipponne a changé sa vision du management de l’innovation. Il explique: « Au Japon, la R&D est très forte. Elle a une emprise sur toute l’entreprise. En Occident, c’est le marketing qui domine. L’idéal est de trouver le juste milieu. C’est ce que j’ai envie de faire chez SEB » cm ccRIDHA LOUKIL rloukil@industrie-technologies.com

T.GOGNY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES

ccSES 3 OBJETS FÉTICHES


FICHE MÉTIER

SA MISSION c Doté d’un sens aigu de l’analyse, il contribue à ce que l’entreprise réduise ses coûts, améliore la qualité, et réduise les délais de prestation.

ENVIRONNEMENT

Héritier du toyotisme, l’ingénieur lean contribue à ce qu’à tous les niveaux de l’entreprise, chacun se pose ces questions toutes simples. « Que puis-je encore améliorer dans ma façon de travailler? Où ai-je perdu du temps inutilement aujourd’hui? »

MÉTHODE

Ingénieur lean : il traque les gaspillages

c C’est un catalyseur. Rompu au Kaizen (« amélioration continue », en japonais), il fait émerger les bonnes idées à travers des séances de travail menées directement en atelier, au niveau des postes en activité. Sous son impulsion, des opérationnels trouvent des solutions concrètes pour améliorer la production : réétudier le séquençage des opérations sur une ligne de fabrication pour s’adapter à la cadence, rendre un banc de test mobile pour éviter les opérations de manutention…

OUTIL

c Son ennemi : l’habitude. Lutter contre la tendance à contourner une difficulté plutôt que de s’attaquer au problème et le résoudre une fois pour toutes. c L’implication du directeur de l’usine est décisive, car l’ingénieur lean intervient de manière transverse : il n’a pas de pouvoir hiérarchique sur ses interlocuteurs.

B. LEVY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES

LE CONSEIL DU PRO

« Les objections sont réelles: éliminer les gaspillages signifie aussi éliminer les temps perdus, ce qui peut être perçu par les opérationnels comme une intrusion dans le travail quotidien. Mais les libérer de tâches à faible valeur ajoutée leur permet de prendre plus d’initiatives, et de se recentrer sur le cœur de métier. Être présente sur le terrain, chaussures de sécurité aux pieds, évite les malentendus. »

ET LE SALAIRE DANS TOUT ÇÀ ? Comptez 40 000 euros bruts annuels en début de carrière : gardez en tête qu’il faut d’abord se frotter à un rôle opérationnel avant d’occuper un poste d’ingénieur lean. Après 4 ans d’expérience dans le domaine, la moyenne monte à 50 000 euros bruts annuels, et la barre peut atteindre 100 000 euros dans le secteur privé.

MÉTIER

cc MARIE MAGNAUD RESPONSABLE LEAN POUR L’AÉRONAUTIQUE SOUS LA TUTELLE DE L’ARMÉE DE L’AIR

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FICHE MÉTIER

QUELLES COMPÉTENCES ?

ENVIRONNEMENT

c Il faut un certain pragmatisme et du bon sens, pour rentrer dans une logique de simplification des processus, débusquer les gaspillages et trouver les actions simples qui feront la différence. c De la souplesse et du tact. Face à une personne réticente à changer ses façons de faire, il faut savoir se positionner en source d’aide plutôt qu’imposer ses vues.

MÉTIER

OUTIL

c De la pugnacité. Tandis que les responsables d’atelier sont souvent étranglés par leurs impératifs de production, le responsable lean les incite à consacrer du temps et de la ressource pour acquérir de meilleures méthodes au long cours. Faire preuve d’empathie mais rester ferme, le dosage est délicat.

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c Le sens de la gestion de projet. Impulser une démarche, dresser un calendrier rigoureux de suivi… Gare aux grands moments de solitude, une double dose d’énergie constitue une trousse de secours obligatoire.

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QUELLES FORMATIONS ? c En formation initiale, des modules « lean » ou « excellence opérationnelle » sont dispensés en école d’ingénieur (Insa Lyon, Insa strasbourg, Mines ParisTech, Centrale Lyon), de commerce ou en master spécialisé (l’Ecam-Lyon). c En formation continue, des « usines modèles » lean existent pour s’entraîner à remanier des lignes de production : l’Ecam en a ouvert une pour les PME à Lyon, GéoLean propose la sienne près de Paris.

Étudiante lean travaillant sur un plan d’implantation de zone de production.

c Les grandes entreprises ont souvent leur propre système de certification interne. Pour les petites structures, il est possible de recourir à des instituts lean indépendants. c Dans les deux cas, trois niveaux de certification se distinguent : green belt, black belt, et le très recherché titre de champion en lean. À ces niveaux se combinent différentes techniques : 8D, 5S, SMED, Six Sigma… Hérité des arts martiaux, le jargon est touffu.

OÙ EXERCER SES TALENTS ? c Le poste d’animateur lean, accessible dès 25/30 ans, ne peut être un premier job. Afin d’être crédible, il est nécessaire d’avoir exercé 2 à 5 ans à des postes opérationnels, par exemple, en tant que responsable d’unité de production, acheteur, ou ingénieur de bureau d’études. c Pour le reste, le lean s’adapte à tous les secteurs : l’amélioration continue des procédés est applicable depuis la R&D jusqu’à la vente. Cette démarche se retrouve à la fois dans le domaine de la production (lean manufacturing) et en dehors des ateliers, dans les fonctions supports et dans le domaine des prestations de service (lean office). c Autre possibilité : exercer dans des cabinets de conseil spécialisés en lean, qui présentent l’avantage de la diversité, puisque vous multiplierez les missions pour différentes entreprises.

ET APRÈS ? c Une expérience en lean peut être un tremplin pour changer de métier opérationnel, et passer de la production aux achats par exemple. c Après plusieurs postes opérationnels et une expérience réussie d’animateur lean, un ingénieur peut évoluer vers plus de responsabilités dans le domaine du lean, en pilotant cette initiative à l’échelle de l’usine. c De préférence après avoir exercé des responsabilités opérationnelles importantes au niveau d’une usine, un responsable lean chevronné peut chapeauter plusieurs sites. À lui l’élaboration d’une vision stratégique pour créer une méthodologie et des indicateurs communs au groupe, afin de mutualiser les bonnes pratiques. Pour en savoir plus ? c Un blog de partage d’expérience concernant le lean : http://lean-manufacturingmanagement.blogspot. com/ c Le portail emplois, missions et stages du lean manufacturing : www.lean-manufacturing. enligne-fr.com/

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MÉTHODE

Ingénieur lean : il traque les gaspillages

ccANA LUTZKY redaction@industrie-technologies.com



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PARCOURS

Retrouvez sur notre site la liste des formations d’ingénieurs axées santé.

CAMPUS Rapprocher les sciences de l’ingénieur et la médecine pour innover dans le secteur de la santé : les industriels l’ont fait. Les écoles d’ingénieurs commencent à suivre pour répondre au besoin croissant de formation à la croisée de ces deux champs de compétences. ngouement pour la télémédecine, chirurgie assistée par ordinateur, logiciels de simulation de l’action des candidats médicaments : les ingénieurs informaticiens dotés d’un bagage santé ne risquent pas de se sentir à l’étroit sur le terrain de jeu qui est le leur ! Plus généralement, la conjonction de compétences relevant des sciences de l’ingénieur et du monde biomédical s’avère utile pour mettre au point des prothèses, fabriquer des dispositifs médicaux ou inventer des formes galéniques, entre autres. Grâce à un rassemblement de cinq écoles – l’Institut supérieur de biosciences de Paris (ISBS), l’institut supérieur d’ingénieurs de Franche Comté (ISIFC), l’institut des sciences et techniques de l’ingénieur de Lyon (Istil), l’école supérieure d’ingénieurs de Luminy (Esil) et l’université technologique de Compiègne (UTC) –, le réseau BME, par exemple, offre des débou-

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chés diversifiés. L’ISIFC a choisi d’axer l’ensemble de sa formation sur l’acquisition de la double compétence. « Il faut au moins un cursus de trois ans pour acquérir les deux cultures », estime sa directrice, Nadia Butterlin. La formule semble convaincre les industriels: à la sortie, les diplômés ne sont pas nombreux à chercher du travail pendant plus de quelques mois. cc Médecins

et ingénieurs sur les mêmes bancs

C’est d’ailleurs en réponse à une forte demande qu’a été créée en 2006 une autre école d’ingénieurs, l’Isis (informatique et systèmes d’information pour la santé), située à Castres (Tarn). « Les SSII du secteur de la santé nous disaient que les ingénieurs informaticiens étaient très pointus au niveau technique, mais devaient être formés pendant six mois à un an pour appréhender le monde complexe de la santé et apprendre à discuter avec les

Montpellier va former des ingénieurs TIC et santé c « Avec l’explosion des systèmes médicaux interconnectés, la demande de formation pour des ingénieurs formés aux problématiques de la santé est en augmentation », souligne Bruno Salgues. Une constatation qui a conduit cet enseignant-chercheur à s’engager dans la création d’une école d’ingénieurs dédiée à Montpellier (Hérault). Dès l’an

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prochain, les étudiants des écoles des Mines et des Télécoms devraient pouvoir y faire une spécialisation correspondant à la troisième et dernière année de leur cursus. La deuxième puis la première année devraient être ouvertes en septembre 2011 et 2012. À terme, la formation doit accueillir une soixantaine d’étudiants, dont la moitié issus de la faculté de médecine.

médecins. D’où l’idée de proposer une formation spécifique en trois ans », explique son directeur, Bernard Rigaud. Pari gagné : alors que la commission des titres d’ingénieurs craignait au départ que cantonner les étudiants à une « niche » ne les pénalise, c’est en fait un boulevard qui s’ouvre devant les vingt ingénieurs diplômés par an. « La reconnaissance de la spécificité de nos diplômés se traduit par leur rapide intégration sur le marché du travail, à de bons salaires et par les propositions de stages que nous recevons en nombre supérieur à celui de nos étudiants », se félicite Bernard Rigaud. Du reste, rien ne les oblige à se cantonner à un seul secteur d’activités. « Formés au domaine complexe de la santé, nos anciens sont armés pour s’adapter à d’autres environnements complexes », affirme le directeur. La convergence des compétences en ingénierie et en médecine inspire également le groupement d’écoles ParisTech, qui vient de conclure un partenariat avec l’université Paris Descartes pour proposer un master bio-ingénierie ouvert à la fois à des étudiants en médecine et à des élèves ingénieurs. « ParisTech couvre à peu près

D. R.

Ingénieur pour le biomédical Une voie en bonne santé


PARCOURS

ccMarie-Thérèse Candau IngénIeur qualIté des procédés chez statIce

Comprendre les techniciens et les médecins « J’assure chez Statice, sous-traitant employant une soixantaine de personnes et intervenant auprès de médecins ou d’industriels, la maîtrise des procédés (par exemple l’assemblage ou le conditionnement). L’objectif de l’évaluation du niveau de confiance qu’on peut avoir consiste à éviter le contrôle à 100 %. Cette mission m’avait été confiée pendant mon stage de fin d’études de l’ISIFC. Comme un grand nombre d’étudiants de ma promotion, j’ai été embauchée à l’issue de ce stage. Même si ce que j’ai appris au cours de ma formation n’est pas directement applicable à mon travail, ma double compétence dans les domaines médicaux et des sciences de l’ingénieur me permet de comprendre aussi bien un technicien qu’un médecin, ce qui m’est utile au quotidien. »

L’université de Montpellier qui est associée à la création de l’école d’ingénieurs TIC et santé a déjà ouvert une filière spécialisée en biomédical.

tous les champs scientifiques, à l’exception notable de la médecine. L’idée, c’est de mettre en commun les spécificités des sciences de l’ingénieur et l’approche médicale, comme le font les meilleurs masters sur ce créneau, notamment aux ÉtatsUnis », détaille le porte-parole de ParisTech Jacques Bringuez. À Montpellier, le même pari devrait bientôt déboucher sur l’ouverture d’une nouvelle école (voir encadré). Longtemps cantonnés dans des univers parallèles, médecins et ingénieurs pourront donc se rencontrer désormais non seulement dans les couloirs des industriels, mais aussi sur les bancs de ces nouvelles formations ! cm ccMuriel de Vericourt mvericourt@industrie-technologies.com

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INTELLIGENCES

Compulser le rapport de la mission d’information parlementaire sur les cellules souches

ccL’enJeU

DÉBAT

Cellules souches : le vivant à portée de main Avec les cellules souches, les biotechnologies suscitent de grands espoirs pour les industriels de la pharmacie, des cosmétiques et de la chimie. Mais jusqu’où doit-on laisser les laboratoires exploiter des cellules humaines vivantes ? La révision, ce mois-ci, de la loi de bioéthique française doit revoir certaines limites à ne pas dépasser. il s’agit de maîtriser les risques de dérives… sans fermer la porte à d’indéniables promesses. Éléments d’explication sur les enjeux de cette loi.

De quoi parle-t-on? c L’intérêt majeur des cellules souches

est leur capacité à se transformer en cellules spécialisées.

Les premières utilisées ont été les cellules souches adultes. On les trouve dans un nombre limité d’organes (foie, sang, moelle osseuse…), qu’elles régénèrent partiellement après un dommage. Mais leur nombre et leur capacité à se transformer sont limités. Les espoirs reposent désormais sur les cellules souches embryonnaires, trouvées jusqu’à 8 jours après la fécondation, multipliables à l’infini et différenciables en tout type de cellules. Les pluripotentes induites (SPI), créées à partir d’une cellule adulte déprogrammée en lui insérant des gènes viraux, paraissent semblables aux cellules souches embryonnaires.

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P

eut-on autoriser les industriels à mise sur le marché. C’est l’un des objecutiliser des cellules humaines, tifs des recherches sur les cellules soude surcroît gratuites, pour leur ches. « Les cellules humaines sont des business? Pour faire quoi exac- modèles bien plus précis que les animaux tement ? Peut-on se priver du vivants, sur lesquels les tests sont très potentiel des cellules souches dans l’indus- longs et coûteux », rappelle Isabelle Diaz, trie et au nom de quoi? La révision ce mois- directrice de recherche en biotechnoloci de la loi de bioéthique doit répondre à ces gies chez Les entreprises du médicament questions centrales et redonner les limites (LEEM), organisation professionnelle à l’utilisation des cellules souches. Très regroupant les industriels de la pharmaconvoitées par les industriels de la pharma- cie en France. cie, de la cosmétique, voire de la chimie, les Le laboratoire Roche, notamment, semble cellules souches, peu ou pas différenciées, avoir compris l’intérêt de ces cellules miradonnent déjà naissance, in vitro, à de la cles pour créer de nouvelles molécules peau, des cellules cardiaques ou rétinien- médicamenteuses et réaliser des tests in nes. Avec l’espoir, un jour, de pouvoir répa- vitro à haut débit. « Ses chercheurs apprenrer des organes ou tester l’effet, sur le corps humain, de ccL’avis De toute nouvelle molécule. Sauf qu’aucune cellule souche n’a La CLÉ encore offert tous les gages de du ProbLèmE sécurité. Et de surcroît leur SE TrouvE utilisation soulève des problèdaNS mes éthiques. LES CELLuLES SouChES PLurIPoTENTES INduITES (SPI).

cc

tester Le vivant À voLonté

Imaginez chaque molécule, destinée à la pharmacie, à la cosmétique ou à la chimie, testée à volonté sur des cellules humaines, avant d’être

PhiLiPPe hénon prÉsident et directeur scientiFiQue de cellprothera

D.R.

La loi de bioéthique française date de 2004 Elle interdit toute recherche menée sur l’embryon, sauf sous certains critères, tels que la finalité thérapeutique ou l’absence d’autre voie de recherche menant à des fins équivalentes. Les dérogations, valables durant cinq ans, doivent être renouvelées pour que les recherches puissent se poursuivre. D’après la synthèse d’une mission d’information parlementaire, réalisée en 2009, la future loi, dont la révision est prévue pour juin 2010, devrait assouplir les conditions d’autorisation des recherches sur l’embryon. Leur finalité ne se limiterait plus à des perspectives thérapeutiques, mais plus généralement « médicales ». Les dérogations ne seraient également plus à renouveler tous les cinq ans.


INTELLIGENCES

Cellules souches embryonnaires. Elles prolifèrent en culture et sont capables de générer des cellules de tout type de tissu.

nent à différencier des cellules souches embryonnaires en d’autres plus spécialisées », assure Sébastien Duprat, responsable des partenariats du laboratoire de l’Institut des cellules souches pour le traitement et l’étude des maladies monogéniques (I-Stem). À terme, les cellules souches issues d’embryons humains pourraient, en laboratoire, être transformées en cellules du cœur, du foie, du cerveau… Il suffirait de leur insérer des gènes anormaux pour produire des lignées de cellules malades. Produites en masse, elles serviraient de cobayes aux industriels de la pharmacie pour mettre au point les médicaments de demain.

bsip ; D.R.

ccL’avis De

PhiLiPPe menasché chirurgien au centre hospitalier georges pompidou

C’EST uNE ErrEur GroSSIèrE dE CroIrE quE LES CELLuLES SPI voNT rEmPLaCEr LES CELLuLES SouChES EmbryoNNaIrES Pour La rEChErChE.

Les promesses des cellules souches semblent infinies. Elles pourraient permettre de vérifier l’innocuité des produits cosmétiques. Des réserves de molécules pourraient aussi être constituées, telles que l’insuline, . « Cette molécule soignant le diabète serait alors disponible à plus grande échelle », explique Serge Braun, directeur de l’Association française contre les myopathies (AFM). Autre exemple, l’équipe du chirurgien Philippe Menasché, du centre hospitalier Georges Pompidou, a créé des cellules précurseurs du cœur avec l’espoir de créer des thérapies contre l’insuffisance cardiaque.

cc

Des craintes De Dérives

Mais toutes ces promesses cachent des failles. Pour les applications médicales, les greffes à base de cellules souches seront accompagnées de thérapies immunosuppressives pour éviter les rejets, « ce qui fragilisera les patients », pointe Philippe Menasché. Surtout, les cellules embryonnaires ont tendance à former des tumeurs… que l’on ne sait pas contrôler. Sur le plan éthique, la question sensible du statut de l’embryon n’est pas tranchée. Un point reste en suspens: à partir de quand considérer qu’un embryon est un individu à part entière, ne pouvant être exploité? Pour l’Église catholique, dès la fécondation entre un ovule et un spermatozoïde, il y a

individu. « Beaucoup d’États choisissent le quatorzième jour après la fécondation, lorsque la formation de jumeaux est devenue impossible », répond Sébastien Duprat. En France, la loi de bioéthique interdit pour l’instant leur utilisation, à l’exception de quelques laboratoires. Ces rares élus peuvent les utiliser à trois conditions: que les embryons soient issus de procréations assistées, qu’ils n’entrent plus dans aucun projet parental et… qu’ils soient importés. Cette dernière condition laisse de côté « quelque 2500 embryons surnuméraires conçus chaque année en France », estime Claude Burlet, professeur au Comité consultatif national d’éthique (CCNE). Autre crainte de dérive: « les sociétés privées peinent à comprendre qu’on ne peut pas faire de bénéfices sur des embryons donnés gratuitement par les parents », note Claude Burlet. Sans parler du danger réel, commun à tout type de commerce, d’apparition d’un marché noir de cellules souches embryonnaires.

cc

L’avenir au génétiquement moDifié ?

Une solution se dessine depuis peu, mais sans totalement convaincre. C’est la cellule souche pluripotente induite (SPI). Le principe: on force une cellule adulte à revenir au stade embryonnaire, en lui transférant des gènes de virus. Actuellement, on arrive « à reprogrammer une cellule sur 100000 », estime Sébastien Duprat. Bon point: pour les nouvelles thérapies, « le risque de rejet du greffon est quasi-nul, puisqu’il s’agit d’une des propres cellules du patient », se réjouit David Sassoon, directeur du projet européen de recherche sur les cellules souches Endostem. Mais elles ne résolvent pas entièrement le casse-tête éthique. D’abord, il existe un risque de clonage dans la mesure où, à partir des cellules d’un individu, on peut créer un génome identique. Mais, en plus, les cellules IPS sont censées éviter le recours à l’embryon. Or, pour comprendre leur fonctionnement, les chercheurs réclament le droit d’étudier les cellules embryonnaires. Le serpent se mord la queue. C’est à la loi qu’il reviendra de le maîtriser. cm ccDiana SemaSka redaction@industrie-technologies.com

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Kathleen Maiman ressort de son carton le premier laser ayant existé. Il fut inventé par feu son mari en 1960.

PAROLES D’AUTEUR La révolution du laser dans la recherche et l’industrie

« Longtemps considérés comme une solution à la recherche d’un problème, les lasers ont progressivement pris une place prépondérante dans la recherche et l’industrie » et ce n’est pas près de s’arrêter. Tel est le propos de ce livre écrit par la communauté scientifique française occupée à faire progresser cette technologie déjà cinquantenaire.

mas explicatifs sont de qualité, il faut tout de même avoir les neurones bien accrochés pour appréhender les explications, somme toute logiques mais faisant appel à des notions d’optique ou d’atomistique oyeux anniversaire Laser. enfouies dans les souvenirs embués d’amJoyeux anniversaire ! Depuis phithéâtres d’école ou d’université. le 16 mai 2010, le laser (ampliCe n’est pas désagréable au début, voire fication de la lumière par émission stimu- stimulant. Entrer frontalement dans une lée de radiation) a 50 ans. À cette occa- équation où fréquence, longueur d’onde sion, quinze chercheurs français se sont et constante de Planck rencontrent la associés pour revenir sur les principes, les célérité de la lumière et la puissance pour applications et les perspectives de ce finir par comprendre les différences entre rayon de lumière qui a révolutionné l’in- les lasers à gaz, à colorants et solides (crisdustrie et notre mode de vie. Finalement, tal, fibre optique ou semi-conducteur) que savons-nous de ce qui se cache der- flatte l’ego. Se replonger dans les niveaux rière cette technologie devenue omnipré- d’excitation des atomes et saisir que le sente ? Elle est utilisée dans des domaines faisceau issu du laser est la somme des très différents : lors des présentations photons relâchés par ces atomes lorsqu’ils pour pointer les slides, en chirurgie pour passent d’un niveau excité à leur niveau fondamental après avoir enlever une tumeur, été frappés par un rayon sous les océans pour LES APPLICATIONS PLUS BELLES incident de même éneraméliorer les télécom- LES SONT CELLES QUE gie est jouissif. Enfin munications, dans les NOUS N’IMAGINONS savoir pourquoi un disusines pour couper, PAS ENCORE. que Blu-ray peut stocker percer, souder… 27 Go de données alors Charles H. Townes, co-auteur en 1958 de la publication théo- qu’un DVD fait la même taille mais rique décrivant le principe du laser, signe n’en contient que 4,7 Go relève du réel la préface de cet ouvrage et en rappelle la plaisir. Les derniers chapitres sont clairement genèse. Il revient sur le premier faisceau émis par un cristal de rubis dans le labo- trop obscurs. La mise en lumière des futurs ratoire californien de Théodore Maiman, accélérateurs de particules, de l’horloge à en mai 1960. D’abord curiosité de labora- fontaine d’atomes froids, du laser à attotoire, le laser trouve rapidement de nom- seconde (10–18 seconde) et autres, passe par breuses raisons d’être et autant de décli- des considérations difficilement intelliginaisons. « Toutes ces inventions étaient bles pour le néophyte, aussi scientifique le fait de laboratoires industriels. Une fois et curieux soit-il. La morale de l’histoire son intérêt suscité, l’industrie travaille est pourtant censée l’interpeller : « les vite et avec succès ! », souligne le prix applications les plus belles sont celles que nous n’imaginons pas encore. Alors, lecNobel de physique en 1964. Les sept chapitres qui suivent tentent teur, à toi de jouer ! » cm une vulgarisation du fonctionnement des différentes sources et configurations de ccCHARLES FOUCAULT laser ainsi que de leurs usages. Si les sché- cfoucault@industrie-technologies.com

ccFABIEN BRETENAKER DIRECTEUR ADJOINT DU LABORATOIRE AIMÉ-COTTON À ORSAY ccLE LIVRE

LE LASER Fabien Bretenaker et Nicolas Treps Éditions EDP Sciences 179 pages, 19 euros ccET AUSSI

Lasers Fundamentals and applications K. Thyagarajan et A. Ghatak, chercheurs (retraité pour le second) à l’Indian Institute of Technology de Delhi, remettent au goût du jour l’état de l’art sur les lasers qu’ils avaient publié en 1981. Étudiants et diplômés anglophones apprécieront la préface expliquant comment utiliser avantageusement ce manuel en fonction de leur spécialité, les petits tests de vérification d’une bonne compréhension et l’essaimage de conférences récentes de prix Nobel tournées vers l’avenir.

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Professeur chargé de cours à l’école polytechnique, il effectue des recherches sur divers domaines de la physique des lasers. ccNICOLAS TREPS (à droite) MAÎTRE DE CONFÉRENCE À L’UNIVERSITÉ PIERRE ET MARIE CURIE

Il est par ailleurs chercheur au laboratoire Kastler Brossel sur les propriétés quantiques de la lumière, les mesures de grande sensibilité et l’optique non-linéaire. Fabien Bretenaker et Nicolas Treps ont assuré la coordination de cet ouvrage collectif.

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D.R.D.R.

J



cc SES 3 DaTES

1985 Il est embauché comme concepteur de circuits intégrés analogiques chez Thomson Semiconducteurs, l’une des deux sociétés qui donneront naissance à STMicroelectronics. 2008 Il est nommé vice président corporate en charge de la stratégie et de la communication de STMicroelectronics. 2010 Il est élu président du pôle de compétitivité Minalogic. ccMinalogic

Pôle de compétitivité mondial spécialisé dans les solutions miniaturisées « intelligentes » pour l’industrie, Minalogic, basé à Grenoble, repose sur le mariage des micro et nanotechnologies et de l’intelligence logicielle embarquée.


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INTELLIGENCES

ccLOÏC LIÉTAR PRÉSIDENT DE MINALOGIC ET VICE-PRÉSIDENT DE STMICROELECTRONICS

L’innovation doit créer de la valeur Récemment élu président du pôle de compétitivité Minalogic, Loïc Liétar est bien placé pour évoquer le potentiel des micro et nanotechnologies pour l’industrie des semi-conducteurs. D’autant plus que ce polytechnicien, diplômé en microélectronique de l’université d’Orsay, a effectué un parcours sans faute chez STMicroelectronics, où il travaille depuis 1985. Rencontre.

J.L. BERTINI POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES

Vous venez d’être élu à la présidence du pôle de compétitivité mondial Minalogic. En quoi est-ce une opportunité pour STMicroelectronics, dont vous êtes l’un des vice-présidents ? Loïc Liétar : C’est important car une par-

tie de notre groupe a beaucoup reçu de l’écosystème grenoblois. Aujourd’hui, il est normal que nous aidions nos partenaires locaux, notamment en leur faisant partager notre vision sur les tendances d’avenir du secteur de l’électronique. Ces tendances passent notamment par l’invention de nouveaux modèles d’innovation pour investir de nouvelles industries, comme le fait la microélectronique tous les dix ou quinze ans. Après l’informatique est ainsi venu le tour de la téléphonie mobile puis, aujourd’hui, celui de l’énergie et de l’environnement. La prochaine vague sera celle de la santé. Une perspective enrichissante, avec de fortes implications sociétales, qui motive beaucoup nos salariés ! Reste que nous devons apprendre à mieux connaître ce secteur. Si je m’assieds avec un médecin, nous risquons de ne pas nous comprendre et de plus, il

est plus difficile de prendre des risques en commun avec des professionnels issus d’industries très éloignées des nôtres. Le pôle nous offre la possibilité de faire des rencontres, de communiquer, d’apprendre à se parler et d’explorer ces nouvelles pistes. Les centres de recherche jouent de ce point de vue un rôle fondamental, car ils attirent des gens de secteurs très différents. Quelles seront vos priorités en tant que président ? L. L. : L’écosystème du semi-conducteur

à Grenoble est extrêmement porteur : quatre ou cinq lieux à peine au monde disposent de la même « puissance de feu » ! L’un de mes objectifs consistera à renforcer encore cet écosystème. Pour moi, qui suis habitué à considérer des problématiques mondialisées parfois un peu abstraites au sein d’un grand groupe, l’importance de cet ancrage sur le territoire est stimulante et rafraîchissante. Les grands groupes ont l’habitude de jouer à l’échelle mondiale. En revanche, lorsqu’il s’agit de se réinventer, d’apprendre à connaître de nouveaux secteurs, passer par une réimplantation locale permet de rencontrer

de nouveaux acteurs. Et c’est agréable, car cela remet un peu d’humain dans le système ! Dans le domaine des nanotechnologies, l’écart typiquement français entre le volume des publications scientifiques et celui des brevets est particulièrement flagrant. À quoi l’attribuez-vous ? L. L. : C’est vrai, la France a des laboratoi-

res scientifiques de classe mondiale et le flot de technologies qui en résulte est très supérieur à ce que les grands groupes peuvent absorber, d’autant plus que les entreprises de taille moyenne qui pourraient s’approprier ces technologies sont sous-représentées. Le sous-dimensionnement est encore plus important du côté des start-up, capables d’innover. Ce problème vient probablement de leur modèle de financement. La France est un des pays au monde les plus compétitifs en termes de R & D mais l’accès au capital y reste un problème. La logique du capital-risque et celle du monde technologique français ont du mal à se rencontrer.

Quels rôles peuvent jouer les pôles de compétitivité dans ce contexte ? L.L. : Outre le financement, un capital-

risqueur apporte beaucoup en termes d’expertise, de rencontres entre les acteurs, les entrepreneurs, les spécialistes de la propriété intellectuelle. Or un pôle peut précisément apporter cela. Par ailleurs, force JUIN 2010ccN°923

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INTELLIGENCES

Nanotechnologies, pourquoi le débat public a fait flop.

Cet accéléromètre inertiel 3 axes intégrésà base de Mems, le Max6, a reçu le label Green.

Un label pour des nano plus écolos c Créé en 2007 par

le pôle de compétitivité Minalogic, le label Green (Grenoble efficacité énergétique) distingue les projets qui réduisent d’au moins 30 % la consommation énergétique et qui diminuent l’empreinte environnementale des produits issus

des micro et nanotechnologies ou des procédés utilisés pour les fabriquer. Le pôle anime par ailleurs le groupe de travail « Green IT », créé à l’initiative de Bull et Business & Decision, qui s’intéresse à l’application de ces objectifs

est de constater que la plupart des petites entreprises qui font partie de Minalogic n’ont pas accès aux capitaux dont elles auraient besoin. C’est certainement un sujet sur lequel le pôle pourrait aider à identifier des solutions. Dans un tout autre registre, on pourrait aussi imaginer un fonds stratégique d’investissement dédié aux start-up. La France investit-elle assez sur les nanotechnologies ? L. L. : Oui. La question est de savoir où on

alloue les ressources. Avant de mettre plus d’argent en amont, il faut être sûr que tout ce qu’on invente arrive sur le marché. L’invention pour l’invention n’est pas suffisante. L’innovation, c’est de l’invention qui crée de la valeur.

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aux datacenters. Reste que sur plus de 130 projets labellisés, seuls une douzaine porte sur l’efficacité énergétique et seule une dizaine a obtenu le label Green.

automatique. Dans ce domaine comme dans d’autres, la technologie peut tout faire. On peut fliquer les gens par exemple… mais rien ne sert pour autant de diaboliser l’innovation, la protection est à chercher du côté de l’éthique et de la loi. L’autre sujet de préoccupation qui concerne notre secteur est la substitution de parties du corps humain par des nanosystèmes… c’est de la pure science-fiction pour l’instant. Et quand bien même la technologie le permettrait un jour, la réglementation extrêmement stricte dans le domaine de la santé constitue à mon avis un rempart efficace. Pourtant, les fantasmes qui ont pu se faire jour lors du débat public sur les nanotechnologies nous ont convaincus d’une chose : nous devons être plus pédagogues et plus transparents, pour faire savoir ce qu’est Minalogic. Le pôle labellise des projets industriels, sa vocation n’est pas de faire de la recherche sur le corps humain. Rien de ce que nous faisons ne représente la moindre menace. Quelles sont les voies les plus prometteuses de la recherche dans le domaine des nanotechnologies pour l’industrie des semi-conducteurs ? L. L. : On peut en distinguer deux, en lien

Le débat sur les nanotechnologies n’a pas été, c’est le moins qu’on puisse dire, serein, en particulier à Grenoble. Quelle leçon en tirez-vous ? L. L. : Je pense que nous devons faire

preuve de plus de clarté. L’industrie électronique a été opportuniste, elle a voulu surfer sur la vague nano, qui pendant un moment a été associée à une image flatteuse d’innovation. Elle souffre un peu du retour de bâton. Or les nanoparticules semblent effectivement poser question en termes de santé publique, mais c’est un monde qui ne concerne ni Minalogic, ni le secteur du semiconducteur. Quant aux micro et nanosystèmes, ils existent depuis une trentaine d’années, par exemple dans les cartes à puce ou les systèmes de péage

avec la fameuse loi de Moore qui postule l’augmentation exponentielle de la puissance des microprocesseurs. Le premier axe, que l’on appelle « more Moore » implique de continuer à progresser dans la miniaturisation par le développement du process technologique lui-même. On parle de « more than Moore » pour le deuxième axe, qui consiste à trouver un moyen, en restant compatible avec le process de production de l’industrie du semi-conducteur, de faire davantage de traitements de l’information. Le nanosystème idéal, celui du futur, pourra fabriquer seul son énergie, la stocker, l’utiliser pour capter et analyser des données et transmettre de l’information au réseau. cm ccPRoPoS REcUEilliS PaR MURiEl DE VÉRicoURT mvericourt@industrie-technologies.com


LES JEUX

ccL’ÉNIGME

Équations pour tous proposée par cc PIERRE BERLOQUIN

Trois personnes sont ensemble : Abel, Béatrice et Claude. Comme ce sont des passionnés d’arithmétique, ils comparent leur âge et remarquent de curieuses relations : L’âge d’Abel est égal à l’âge de Béatrice, augmenté de la racine cubique de l’âge de Claude. L’âge de Béatrice est égal à l’âge de Claude augmenté de la racine cubique de l’âge d’Abel, plus quatorze ans. L’âge de Claude est égal à la racine cubique de l’âge

d’Abel, augmenté de la racine carrée de l’âge de Béatrice. Quels sont donc les âges de ces trois personnes ? Vue de l’extérieur, cette situation semble exiger de poser des équations algébriques dont les degrés montent rapidement vers les étages supérieurs. Néanmoins, en prenant le problème simplement, le bon sens peut mener rapidement à une solution. Laquelle ?

La solution dans le prochain numéro

ccPHOTO-QUIZZ Que représentent ces photos étonnantes ?

1 A. Une puce RFID B. Un tissu imitant la peau de serpent C. Une section de fibre optique

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3

A. Un collier de perles synthétiques B. Une chaîne de molécules polymères C. Une chaîne d’acides aminés (protéine)

A. Une vue microscopique d’un nanotube B. Une simulation thermique C. Un traitement de surface d’une pièce forgée dans un bain

SOLUTION : 1-C ; 2-B ; 3-A CNRS ; D.R.

RÉPONSE de l’énigme du n° 922, « Un homme, un pont, un train » c Si l’homme court d’abord sur un tiers du pont en fuyant le train, la situation à cet instant est que le train est à l’entrée du pont et l’homme à un tiers du bout du pont. Or l’énoncé précise que l’homme peut s’en sortir, aboutissant au bout du pont en même temps que le train.

Cela signifie que le train parcourt la longueur du pont pendant que l’homme en parcourt le tiers. Il suffit donc que l’homme courre trois fois moins vite que le train, soit à 15 kilomètres à l’heure.

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MISE À NU

Tous les processus de fabrication du ballon en vidéo

Les joueurs de la Coupe du monde de football 2010 n’auront aucune excuse. En plus d’être préparé aux conditions climatiques de l’Afrique du Sud, le ballon officiel « Jabulani » d’Adidas est présenté comme le plus précis et le plus maniable jamais conçu. Voyons ce qu’il a dans le ventre.

LE BALLON ACROBATE DE LA COUPE DU MONDE ccFICHE TECHNIQUE

Nom Jabulani (qui signifie signifie « célébrer » en langue isiZulu) Diamètre 22 centimètres Poids 440 grammes

Pression interne 0,8 à 1 bar Coloris 11 couleurs en référence aux 11 langues officielles et tribus d’Afrique du Sud Prix 130 euros

DYNAMIQUE DANS LES SAUTS La carcasse intérieure renferme un élément clé : la vessie. Faite de latex et remplie d’air, elle a deux fonctions : maintenir la forme sphérique du ballon et assurer son rebond. Selon les tests, les sauts du Jabulani atteignent en moyenne 1,43 m lorsqu’il est lâché d’une hauteur de 2 mètres.

UNE RONDEUR RÉSISTANTE AUX FRAPPES Huit pièces de polymère thermoplastique (EVA) – au lieu de 14 précédemment – composent le Jabulani. Leur particularité ? Elles sont pour la première fois prémoulées en trois dimensions avant d’être assemblées. Le résultat donne une sphère quasiment parfaite qui garantit un aérodynamisme optimal lors des tirs. Le ballon conserve cette rondeur même après les 2 000 touches et frappes qu’il subit en moyenne à chaque match.

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DES ENCHAÎNEMENTS MAÎTRISÉS Des milliers de stries en relief confèrent au Jabulani une texture agrippante qui lui assure une adhérence optimale quelles que soient les conditions climatiques. Son poids de 440 grammes – qui se situe dans la tranche haute imposée par la Fifa – contribue également à améliorer son contrôle lors des passes et des dribbles.

DES TRAJECTOIRES STABLES MALGRÉ LE VENT Les rainures circulaires assez profondes ont été, pour la première fois, dessinées sur toute la surface. L’intérêt n’est pas esthétique, mais purement technique : l’air s’y infiltre lors des tirs pour éviter au ballon de « voler » ou d’être trop dévié par le vent. Avec des trajectoires aériennes plus stables, les frappes gagnent ainsi en précision.

ccLAURE BLANCARD redaction@industrie-technologies.com

D. R.

UNE CHORÉGRAPHIE LÉGÈRE SOUS LA PLUIE Recouvertes d’un film de polyuréthane (TPU), les pièces sont collées par liage thermique sur la carcasse intérieure en tissu. Cette finition sans couture rend le ballon totalement imperméable. Si bien qu’en cas de pluie, l’eau ne pénètre pas à l’intérieur et ne l’alourdit pas. Avec un taux d’absorption d’eau proche de zéro, il surpasse de loin les exigences de la Fédération internationale de football association (Fifa) fixées à 10 %.




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