N°932ccAVRIL 2011 - 11
www.industrie-technologies.com
SUR NOTRE SITE WEB: LE CLASSEMENT COMPLET DES ÉCOLES D’INGÉNIEURS
PALMARÈS EXCLUSIF 2011
CES ÉCOLES QUI VOUS AIDENT À INNOVER ccPAGE 24
RETOURS D’EXPÉRIENCES ccPAGE 10
GUIDE D’ACHAT ccPAGE 46
Ce que les accidents nucléaires nous ont appris
8 logiciels de gestion d’entrepôt
Fukushima, le 21 mars 2011.
Notre sélection de 5 500 à 70 000 euros.
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EDITO
L’innovation ignore la crise
J.C. BERTINI POUR IT
C’est une bonne nouvelle pour l’industrie française. Après une baisse de 3,6 % en 2009, le nombre de brevets déposés en France repart à la hausse. Selon les chiffres publiés par l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi), il s’établit en 2010 à 16 580, en progression de 3 %. Sur ce total, les entreprises françaises en détiennent 12 400, soit une augmentation de 4,7 % par rapport à 2009. Cette performance est le signe d’un regain de dynamisme de l’innovation en France. Elle mérite d’autant plus d’être saluée que les brevets publiés en 2010 ont été enregistrés à l’Inpi entre juillet 2008 et juin 2009, donc au plus fort de la crise. Autre signe positif : l’augmentation ne vient pas ccRIDHA LOUKIL RÉDACTEUR EN CHEF seulement des grands groupes. Les PME, qui ont accru leurs rloukil@industrie-technologies.com dépôts de 18,5% en 2010, y ont fortement contribué. Même les écoles d’ingénieurs redoublent d’efforts depuis cinq ans, comme le montre notre classement exclusif 2011 publié dans ce numéro. Il ne faut Mais ce tableau idyllique cache de fortes dissurtout pas parités. Si PSA Peugoet Citroën et Renault relâcher l’effort conservent leurs places de premier et deuxième d’innovation. plus importants déposants de brevets en France, ils réduisent respectivement leurs dépôts de 9 et 38 %. De même, Air liquide chute de 27 %. C’est bien dommage, car même en période de crise, il ne faut surtout pas relâcher l’effort d’innovation. D’ailleurs, certains industriels l’ont bien compris. Ils ont au contraire choisi de conforter leur investissement en déposant plus de brevets, à l’instar de L’Oréal (+ 6 %) ou d’Arkema (+ 49 %). Reste à voir si cette dynamique globale de l’innovation en France traduit un renversement durable de tendance ou juste un coup ponctuel. Il faudra attendre les prochaines années pour en juger. cm
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SOMMAIRE
TENDANCES
EN COUVERTURE
NUCLÉAIRE
Les retombées technologiques des accidents
cc PAGE 10
ÉLECTRONIQUE
Filmer à travers un écran de fumée
PARTENARIAT
« Un partage équitable entre chercheurs et entreprises »
cc PAGE 12
MÉCATRONIQUE
CHRISTOPHE HAUNOLD, directeur du SAIC de l’INP Toulouse
Un robot émotif cc PAGE 13
cc PAGE 28
NUCLÉAIRE
La fusion, un principe de mieux en mieux maîtrisé
VALORISATION
Du labo à l’industrialisation
cc PAGE 14
cc PAGE 30
TÉLÉCOMS
Les courants porteurs en ligne montent en débit
INGÉNIEUR DOCTEUR
cc PAGE 15
À la croisée de deux mondes
LE KIOSQUE cc PAGE 16
PRODUCTION
Dassault Systèmes investit dans le MES cc PAGE 17
LE BAROMÈTRE cc PAGE 18
PHOTOVOLTAÏQUE
Emprisonner les rayons de soleil cc PAGE 19
INFORMATIQUE
Un écran sans aucun câble cc PAGE 20
L’AGENDA cc PAGE 22
cc PAGE 32
M E NT CLASSE des INP
e Le triomph
26 cc PAGE
Ces écoles qui vous aident à innover
Moins dynamique qu’en 2010, notre classement 2011 des 100 premières écoles d’ingénieurs ne donne pas d’inquiétude. Certains établissements brillent par le nombre de contrats de recherche partenariale. D’autres par la valorisation des innovations de leurs rechercheurs. Et tout cela bénéficie bénéficie à une industrie française qui prend également conscience de l’intérêt du profi profill d’ingénieur docteur. ccPAGE 24
LA PHOTO-TECH
cc PAGE 36
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L’enquête continue sur Internet cc PAGE 34
C’est un véritable travail de galérien ! La coque en bois du Vasa, commence à subir les assauts de la corrosion c’est pourquoi 5 000 chevilles en fer doivent être ôtées et remplacées.
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POUR ALLER PLUS LOIN
SOMMAIRE
EXPÉRIENCES
PRODUITS
PARCOURS
GUIDE D’ACHAT
LES 3 DIMENSIONS DE
Huit logiciels de gestion d’entrepôt
Alain Bravo,
directeur de Supélec
cc PAGE 46
cc PAGE 62
FICHE OUTIL
FICHE MÉTIER
Choisir un logiciel de gestion d’entrepôt
L’ingénieur forestier : il veille sur les poumons de la planète
cc PAGE 51
ble ENQUÊTE
Analyse de cycle de vie
Évitez l’usine à gaz cc PAGE 40
PRODUCTION
Itron robotise l’assemblage de Linky cc PAGE 42
FICHE MÉTHODE
Innover grâce aux contrats publics cc PAGE 43
Notre sélection de produits classés en 8 secteurs de référence Composants mécaniques cc PAGE 53
ÉLectronique cc PAGE 54
Électrotechnique cc PAGE 55
Matériel informatique cc PAGE 56
Emballage logistique cc PAGE 58
Recherche à L’UTC sur un boîtier de biopuces destiné à réduire l’expérimentation animale.
CRÉDITS PHOTOS COUVERTURE : T. GOGNY ; REUTERS SOMMAIRE : T. GOGNY ; AFP ;W. PARRA .
cc PAGE 65
NOUVEAUTÉS
Équipement général cc PAGE 59
Chimie-Matériaux cc PAGE 60
Équipement de production cc PAGE 61
INTELLIGENCES RENCONTRE
« Pour l’eau, le smart grid est déjà une réalité » Bernard Guirkinger, directeur général adjoint de Suez Environnement
cc PAGE 68
PAROLES D’AUTEUR
Mémoire
Une vie sur disque dur cc PAGE 72
L’ÉNIGME
Le canot sans rames cc PAGE 73
CE NUMÉRO COMPORTE : UN ENCART ABONNEMENT BROCHÉ DE 4 PAGES ENTRE LES PAGES 2 ET 75
MISE À NU
UN COUP DE BALAI ROBOTISÉ cc PAGE 74
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Immeuble Antony Parc II 10, place du général de Gaulle BP 20156 92186 Antony Cedex Tél. : 01-77-92-92-92 Fax Rédaction : 01-77-92-98-51 Fax Publicité : 01-77-92-98-50
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INDEX
Une publication de Pour joindre vos correspondants, composez 01-77-92, suivi des quatre chiffres entre parenthèses indiqués après chaque nom.
Président Directeur général Christophe Czajka Directeur général délégué Paul Boursier RÉDACTION Directeur des rédactions Laurent Guez (9423) Rédacteur en chef Ridha Loukil (9480) Rédactrice en chef Editing Anne Debray (9251) Assistante de la rédaction Marielle Flèche (9425) Rédacteurs en chef adjoints Charles Foucault (9443) (Production, mécanique, organisation industrielle) Jean-François Prevéraud (9458) (Bureaux d’études, design, CAO, lettre Web) Secrétaire générale de la rédaction Christine Bradu (9496) Rédacteurs Ludovic Féry (9482) (Biotechnologies, matériaux, chimie et qualité) Clément Cygler (9481) (Énergie, environnement, électrotechnique et sécurité) Didier Ragu (9435) (Nouveaux produits) ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO Thomas Blosseville, Antoine Cappelle, Ana Lutzky et Wilfried Maisy. RÉALISATION Secrétariat de rédaction Nicole Torras (9493), première secrétaire de rédaction Directeur artistique Gérard Quévrin (9494) Service Photo Bernard Vidal (9490) Conception graphique Rampazzo & Associés COMMERCIAL Directrice commerciale du pôle Industrie Béatrice Allègre (9362) Directeur adjoint de la publicité Éric Talley (9578) Chef de publicité Flora Morel (9361) Régions Thierry Borde, directeur (04-72-84-27-54) Est Clarisse Michel (03-88-84-36-06) Italie Jean-Pierre Bruel ([031]751-494) Allemagne/Suisse/Autriche Axelle Chrismann (9259) Benelux (Bruxelles) Anne Stuckens ([02]647-67-34) Grande-Bretagne François Krébel ([01-483]72-02-14 et 72-03-26) Etats-Unis Lawler Communications, Larry Lawler ([001]914-698-66-55) Espace Industrie - Contact Industrie - Service publicité Nathalie Chasles (9374) La direction se réserve le droit de refuser toute insertion sans avoir à justifier de sa décision. WEB ET DATA Directeur commercial Antoine Valle (9513) MARKETING Responsable du service Jean-Baptiste Alline (9781) Responsable marketing Damien Delhomme (9786) CONFÉRENCES-EVÉNEMENTS Directrice Anne-Carole Barbarin (9290) ADMINISTRATION-GESTION Directeur administratif et financier Stéphane Deplus (9402) Responsable juridique Mireille Monnier (9744) Directeur des affaires sociales Frédéric Sibille (9444) Directeur fabrication et achats Fabienne Couderc (9314) DIFFUSION-ABONNEMENTS-EDITIONS Directrice de la diffusion et de la promotion Bénédicte Hartog (9406) Directrice des abonnements Patricia Rosso (9788) Directrice des éditions Annie Zaratti (9774) Responsable de la promotion Isabelle de Goüyon Matignon (9811) Service Clients (9292) TARIFS ABONNEMENTS France (TVA 2,10 %) 1 an, 11 numéros + accès Web : 105 euros TTC Etudiants/Demandeurs d’emploi 55 euros TTC (sur justificatif) Etranger nous consulter Règlement à l’ordre d’Industrie et Technologies Pour l’UE, préciser le numéro de TVA intracommunautaire Librairie (vente des numéros déjà parus et des annuaires) 4288 Annuaires (TVA 5,5 % incluse) « L’Atlas des usines » : 95 euros TTC Numéro de commission paritaire : 0612T81775. Numéro ISSN : 1633-7107. Dépôt légal : à parution. Impression : Imprimerie de Compiègne, 60205 Compiègne. Industrie et Technologies est édité par Groupe Industrie Services Info (principal actionnaire : GISI Communications), SA au capital de 1 057 080 euros. RCS Nanterre 309.395.820. 10, place du général de Gaulle 92160 Antony. Toute reproduction, représentation, traduction ou adaptation, qu’elle soit intégrale ou partielle, quels qu’en soient le procédé, le support ou le média, est strictement interdite sans l’autorisation de l’éditeur, sauf dans les cas prévus par l’article L.122-5 du code de la propriété intellectuelle. Seules sont autorisées les reproductions réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées. (loi du 11 mars 1957, art. 40 et 41, et code pénal, art. 425). Copyright Groupe Industrie Services Info. Tous droits réservés Directeur de la publication Christophe Czajka
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Les entreprises et les établissements cités A-Sis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Encyclopedia Britannica . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
Acteos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Engref . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
ccA
Institut national des technologies de l’information et de la communication (NTIC). . . . 12
ccP Plugless Power . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Polytech. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Aerospace Valley . . . . . . . . . . . . . . . 28
Enib de Brest . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Enseirb . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Epitech . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Intel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16, 18, 36
Agrimip Innovation . . . . . . . . . . 28
ERDF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
Intercim . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Realco . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Ensica . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Institute for Reference Materials and Measurements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Polytechnique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Presans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 ccR
Agroparitech . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Ericsson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Isae . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Alcatel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
Robotec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
ESPCI ParisTech . . . . . . . . . . 26, 30
Isen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Alstom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Robotswin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Estaca. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Itron . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
Anios . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Ezytail. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
ANR. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Ansys . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Arts et Métiers ParisTech . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Autorités de sûreté nucléaire (ASN) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 ccB
ccF
L’Oréal. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Samsung . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
Layar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
SFR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
Foxconn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Le Véritable Cherbourg . . . . . 8
Solar3D . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Fraunhofer IDMT (Institute for digital media technology) . . . . . . . . . . 16
Bostik . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 ccG GDF Suez . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
Canalys . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Gemtex . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Cancer-Bio-Santé. . . . . . . . . . . . . . . 28
General Electric . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Cellectis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Générale des eaux . . . . . . . . . . . . 62
Cellular Dynamics International . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Generix Group . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Clabsys. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
Geron . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Giec. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
Commission nationale de l’informatique et des libertés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Grenoble INP. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
Crédit agricole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Gurit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Google . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8, 18
ccH
ccD Damart . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46, 51
Hardis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
DEC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
Spidcom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 ccM
ccI IBM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
Statoil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Man . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Steelcase . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
Microchip . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
Suez Environnement . . . . . . . . 68
Microsoft . . . . . . . . . . . . . . . . 16, 18, 72
Supaero . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Mines ParisTech . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Supélec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
MIT. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 MTU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
ccT TMS Sextant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
ccN National Ignition Facility (NIF) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 NEC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
ccU Unibail-Rodamco . . . . . . . . . . . . . . . 18
Negsys . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Université de Southampton . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Nokia. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Université de Stanford . . . . . . . 8 Université de Tokyo
ccO Office national des forêts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 ONU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
Dassault Systèmes. . . . . . . . . . . . 17 Deinove. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
SAIC. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
Flottweg . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Fujitsu. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
ccC
ccS ccL
Osram Opto Semiconductors . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
.........
12
Université libre de Berlin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Université Technologique de Troyes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 UTC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26, 30
INP Toulouse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 INPG Entreprise . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
ccE
ccV
Easi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
INPI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Veolia Environnement . . . . . 40
École des Arts et Métiers de Chambéry . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
Inria . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Vivendi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Insa Lyon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26, 32
Volkswagen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
26
Insa Toulouse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
eDevice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
ECPM
Institut Fraunhofer . . . 20, 36
Enac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Institut national agronomique Paris-Grignon (Ina P-G) . . 65
.......................................
Prenez le contrôle des paramécies
www.industrie-technologies.com et découvrez les premiers jeux vidéo biotiques.
Gloutonnes et bien vivantes, les paramécies doivent échapper au vilain poisson. À vos joysticks!
LE BLOC-NOTES DE LA RÉDACTION Des bronches d’arbre pour purifier l’air de Boston.
LUDIQUE Lassé de l’indiscipline
de votre animal domestique ? Prenez le contrôle… d’une bactérie ! Dans Pac-mecium,
POLLUTION Quand le biomimétisme
descend dans la rue, les arbres artificiels pourront jouer les nouveaux poumons des villes.
Pond Pong et Biotic Pinball, les paramécies revisitent les plus célèbres jeux d’arcade dans des ersatz imaginés par un chercheur de l’Université de Stanford. La console est assez primitive: les microbes évoluent dans une cuve soumise à un champ électrique que le joueur contrôle au moyen d’un joystick. Il visualise les déplacements des paramécies attirées par la charge négative, sur l’écran d’un ordinateur relié à une caméra les filmant. En faisant alterner la charge aux bornes de la cuve verticalement et horizontalement, le joueur commande les bactéries à travers les décors préprogrammés pour qu’elles gobent des points ou tapent dans un ballon. Le créateur, qui veut développer un programme pédagogique basé sur ses «jeux biotiques», rappelle qu’aucune bactérie n’est maltraitée durant les tournages, puisqu’elles sont dépourvues de cerveau. cm
Baptisés Treepods, ces dispositifs, fabriqués à partir de bouteilles en plastique recyclées, élimineraient le CO2 contenu dans l’air, tout en rejetant de l’oxygène. L’alimentation Contre vents et marées, énergétique du filtre se ferait et même contre les couteaux, Le Véritable via des panneaux solaires et grâce Cherbourg propose Parapactum. Plus de deux années à l’énergie cinétique générée de R&D, des matériaux utilisés en formule 1, une trentaine par des balançoires installées d’innovations high-Tech, des tests effectués par le GIGN… au pied des arbres. Tant d’énergie dépensée pour une nouvelle arme? Raté. Il s’agit Sauvez la planète, emmenez du futur parapluie de notre président de la République. Un bijou vos enfants au parc municipal. cm technologique à rendre jaloux le plus célèbre agent britannique. cm
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L’Élysée a choisi ce parapluie-bouclier blindé.
ROUGE
RÉCUPÉRATION FRAUDULEUSE DE DONNÉES
Après de nombreux échanges et mises en demeure, la Commission nationale de l’informatique et des libertés vient de condamner Google à 100000 euros d’amende pour divers manquements en matière de gestion des données personnelles. Les «Google cars» auraient récupéré plus de 17 Gigas d’informations sur des réseaux Wi-Fi non sécurisés, lors de ses pérégrinations pour prendre les images de GoogleStreet View: des mots de passe aux adresses MAC des routeurs, en passant par les identifiants des réseaux.
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N°932ccAVRIL 2011
BONNE AVENTURE
Cassées les boules de cristal, périmé le marc de café. Le site futurise-moi.com
part du principe que deux individus qui se ressemblent ont tendance à emprunter les mêmes chemins. En piochant dans les informations entrées par les inscrits, le site vous suggère des sosies existentiels, convaincu que leur passé conduit à votre futur. cm
D.R.
CARTON
LA PENSÉE DU MOIS Le monde progresse grâce aux choses impossibles qui ont été réalisées. André Maurois, écrivain français (1885-1967)
WEB c www.industrie-technologies.com
START-UP Presans déniche les experts pour vous
Un problème à résoudre et vous n’y connaissez rien? Le moteur de recherche X-search de Presans indique aux entreprises les experts vers qui se tourner. Sa base de données, créée par analyse, indexation et structuration de l’information contenue dans les pages Internet des centres de recherche, la littérature scientifique et les brevets, référence plus d’un million d’experts.
DIÉTÉTIQUE Big Brother,
pour vous servir ! Le métro tokyoïte s’est doté des premiers distributeurs de boissons « intelligents ». Outre une dalle tactile en façade qui indique la disponibilité des produits, la machine est équipée de caméras qui déterminent le sexe et l’âge de l’utilisateur. Si elle recueille ainsi de précieuses données clients pour les fournisseurs, elle suggère aussi la boisson la plus adaptée au consommateur en fonction de sa morphologie. Nous diraient-elles d’arrêter le soda si c’était nécessaire ? cm
Rubrique start-up
NUCLÉAIRE Les technologies au secours des accidents Et pour la petite demoiselle ce sera quoi ?
AQUATIQUE Plus vrai que nature, Jessiko cherche à coloniser les piscines. Ce robot de 20 cm en forme de requin-marteau est du plus bel effet dans les aquariums d’hôtels. Présenté par la société Robotswin au salon InnoRobo, fin mars, à Lyon, le minisquale est couvert par trois brevets. Le premier protège le système d’articulation des nageoires qui lui permettent d’évoluer en 3D, les deux autres préservent le système optique, proche des têtes chercheuses de missile. Au-delà des aspects esthético-ludiques, c’est surtout la capacité de Jessiko à travailler en mode collaboratif avec d’autres robots qui suscite l’intérêt des plates-formes de développement. cm
Les ingénieurs du nucléaire débordent d’inventivité. En vingt-deux papiers, notre dossier regroupe les aspects technologiques liés à l’accident japonais, les analyses des experts et tous les articles sur l’atome parus sur notre site depuis un an. Rubrique énergie
CONCEPTION Brevets et design
L’Observatoire de la propriété intellectuelle de l’INPI, en partenariat avec l’Agence pour la promotion de la création industrielle (APCI), a présenté les résultats d’une étude pour analyser et évaluer les liens entre design et brevet. Elle dresse un état des lieux des pratiques de l’utilisation du droit des brevets par les designers. Rubrique conception
CHAQUE SEMAINE suivez l’actualité de l’innovation sur www.industrie-technologies.com avec nos deux newsletters:
l’Hebdo de la Techno le mardi et la Lettre de la Conception et du Design le jeudi.
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www.industrie-technologies.com
TENDANCES
Retrouvez les robots téléopérés, capables de réparer une centrale sans prendre de risques.
Nucléaire Les retombées technologiques des accidents Depuis la catastrophe de Fukushima Daiichi, une pensée domine le monde: plus jamais ça. Comme après chaque accident nucléaire, des experts vont être envoyés au Japon pour en tirer les enseignements. Ces missions de retours d’expériences profitent aux installations existantes et à celles de demain en favorisant la diffusion de bonnes pratiques ainsi que le développement de technologies innovantes.
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ccCLÉMENT CYGLER ccygler@industrie-technologies.com
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Récupérateur de corium
Centrales de dem
ain
c Dans l’éventualité d’une fusion partielle ou totale du cœur, Areva a conçu un dispositif à installer sous la cuve du réacteur. Composé d’éléments réfractaires en céramique, ce compartiment hautement résistant et étanche récupérera le corium – mélange de combustible, d’acier et de zirconium fondus – afin de l’empêcher de s’enfoncer dans le sol du bâtiment. Le corium, étalé sur une surface d’environ 170 m², sera ensuite refroidi par un système passif de circulation d’eau. Grâce à ce “noyage” et à la présence de structure métallique de refroidissement, le cœur en fusion, se stabilisera en quelques heures avant de se solidifier complètement sur le long terme.
Robots réparateurs
d’h Centrales d’aujour
En blanc, au premier plan, la zone de rétention du corium offre une surface de 170m2.
ui Conçu pour agir à l’intérieur des centrales, le robot Eole dispose d’un bras à 5 degrés de liberté et d’une pince.
c En cas d’accident nucléaire, des engins commandés à distance peuvent intervenir sur les réacteurs. Ils se substituent au personnel exploitant, qui n’a plus à risquer sa vie. Capables de franchir des obstacles, d’ouvrir des portes, d’actionner des vannes ou d’effectuer des relevés de radioactivité, ces robots sont équipés d’une électronique durcie supportant des taux de radioactivité 100 fois supérieurs aux limites traditionnelles.
D.R.
uite au séisme et au tsunami du 11 mars dernier, le Japon est confronté à une grave crise nucléaire, la plus importante depuis la catastrophe de Tchernobyl en 1986. Pour analyser les causes et surtout tirer les enseignements de cet accident, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) mettra en place, dès que les conditions le permettront, une mission de retour d’expérience. Issue des Autorités de sûreté nucléaire (ASN) des différents pays utilisant l’atome, une équipe internationale sera constituée. « L’objectif est de disposer d’un panel d’experts compétents et surtout indépenincidents nucléaires dants pour analyser les ont été recensés principaux événeen France en 2010. ments survenus sur chacun des réacteurs de Fukushima Daiichi, et ainsi proposer des pistes d’amélioration », explique Julien Collet, directeur des services Environnement et situations d’urgence à l’ASN. Les conclusions de cette mission seront ensuite diffusées aux acteurs du nucléaire afin qu’ils puissent améliorer les installations existantes et les prendre en compte dans la conception de prochaines unités. Les leçons de l’accident américain de Three Mile Island, en 1979, et de tous les incidents survenus depuis, sont ainsi à l’origine des innovations décrites ici. La plupart ne feront leur apparition qu’avec la naissance des centrales de prochaines générations. cm
MARQUEUR DE MATURITÉ IT
RECHERCHE
DÉVELOPPEMENT
TENDANCES
PRODUCTION
Grâce à cet indicateur, repérez le stade de développement des innovations que nous avons sélectionnées.
AU-DELÀ DE LA TECHNOLOGIE
Revoir l’organisation
Les quatre systèmes de sauvegarde identiques sont distants pour écarter le risque de défaillance silmultanée.
Les missions de retour d’expérience suite aux divers accidents nucléaires ne sont pas uniquement à l’origine d’améliorations technologiques. Elles ont également permis de renforcer les protocoles à suivre dans l’exploitation des centrales. Retour sur ces principales évolutions. d’hui Centrales d’aujour L’INSTRUMENTATION A ÉTÉ cL’INSTRUMENTATION RENFORCÉE avec la mise en place de capteurs de position et de niveau. Pour éviter l’ambiguïté de certaines indications sur l’activité du cœur du réacteur. cL’UTILISATION DE SIMULATEURS pour la formation des opérateurs a été systématisée, rendant ainsi plus fiable le pilotage des centrales.
ain Centrales de dem
Redondance des systèmes de sécurité c Pour assurer le refroidissement de secours du cœur du réacteur, le système d’alimentation en électricité et celui d’approvisionnement en eau seront présents en quatre exemplaires. Chacun pourra assurer, à lui seul, l’intégralité de la fonction de sûreté et prendre automatiquement le relais d’un autre dispositif en cas de dysfonctionnement ou d’agression de celui-ci. Ces systèmes seront séparés physiquement pour écarter le risque d’une défaillance simultanée.
ain Centrales de dem Le bâtiment du réacteur est doté d’une double paroi : l’une en béton précontraint, l’autre en béton armé.
d’hui Centrales d’aujour Le recombineur d’hydrogène agit par catalyse pour former de l’eau et réduire les risques d’explosion.
Les opérateurs sont formés aux situations d’urgence sur simulateurs.
cLES RÈGLES DE CONDUITE ONT ÉTÉ PROFONDÉMENT RÉVISÉES LORS DE SITUATIONS CRITIQUES. Désormais, un panneau de sûreté, installé obligatoirement dans la salle de commandes, guide les opérateurs dans la mise en œuvre des procédures à suivre en cas d’incident.
D.R.
Double coque protectrice c Une double paroi en béton précontraint et armé recouvre le bâtiment du réacteur, mais également celui contenant le combustible, deux des quatre systèmes de sécurité et la salle de commande. Cette enceinte a été conçue pour résister aux effets de très hautes pressions et températures, voire même à la chute d’un avion.
Recombineurs d’hydrogène c Situés à l’intérieur de l’enceinte de confinement du réacteur, des systèmes de recombinaison de l’hydrogène (généré par le zirconium en fusion) transforment ce gaz en vapeur d’eau par réaction catalytique. Ils évitent ainsi son accumulation et donc une possible explosion.
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TENDANCES
cc EN BREF
Ferroviaire Locomotives hybrides
Électronique Filmer à travers un écran de fumée Une fumée épaisse n’est plus synonyme d’image noire. Avec la caméra à ondes millimétriques de NEC, il devient
Dans le sillage des voitures, les trains s’aiguillent vers la motorisation hybride. Les directives européennes imposeront dès 2012 une réduction de 39 % des émissions oxydes d’azote, et de 88 % de celles de suie aux trains diesel. Pour y parvenir, l’intégration de moteurs électriques semble incontournable. Les acteurs du ferroviaire d’Alstom à General Electric en passant par les motoristes Man et MTU ont ainsi fait de la technologie hybride la nouvelle locomotive de leurs développements. cm
Procédé Collecte optimisée des microalgues Le procédé Enalgy de Flottweg est une pré-concentration avec une flottation à l’air dissous.
Nanotechnologies L’infiniment petit a son étalon
La production des nanoparticules se standardise. Le premier étalon nanométrique, constitué de billes de silice calibrées, vient d’être validé par l’Institute for Reference Materials and Measurements, centre certificateur de la Commission européenne. Un référentiel important pour les contrôles qualités dans l’industrie et la réglementation des nanomatériaux. cm
Transformer les microalgues en biocarburant implique des étapes de séchage très énergivores. Elles peuvent
être raccourcies en concentrant au maximum la culture. Les centrifugeuses classiques ont un rendement médiocre. Actuellement, après séparation des algues et de l’eau, il faut mettre à évaporer six kilogrammes d’algues pour en obtenir un seul de matière sèche exploitable. L’allemand Flottweg propose un procédé plus efficace. Baptisé Enalgy, il consiste à pré-concentrer le produit dans des cuves en y injectant de fines bulles d’air qui entraînent la matière vers le haut de la cuve. La biomasse algale n’est qu’ensuite passée dans une centrifugeuse. In fine, le procédé Enalgy aboutit à une matière deux fois plus dense et plus rapidement évaporée dans les sécheurs. cm
MARQUEUR DE MATURITÉ IT
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RECHERCHE
DÉVELOPPEMENT
PRODUCTION
ALSTOM ; D.R.
Ce type de locomotive hybride d’Alstom passe au stade de la production en série.
possible de filmer en détail des scènes d’incendie. Développée en coopération avec l’université de Tokyo et l’Institut national des technologies de l’information et de la communication (NTIC), au Japon, elle fait appel à des détecteurs d’image fonctionnant dans la bande de fréquence des térahertz (1012 Hz). Selon NEC, elle fournirait des images de meilleure qualité que les caméras conventionnelles infrarouge sans l’habituel système de refroidissement. Situées entre l’infrarouge et les radiofréquences, les ondes millimétriques générées par des fréquences térahertz passent à travers le papier, le plastique, le brouillard ou la fumée. Elles se destinent donc à des applications de mesure, de détection et d’imagerie à haute sensibilité et même de contrôle non destructif. NEC poursuit le développement afin de mettre cette technologie à la disposition de ces applications. cm
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Le robot émotif et son concepteur se présentent mutuellement.
TENDANCES
Mécatronique Un robot émotif
D.R.
Reeti, présenté au salon InnoRobo le 23 mars dernier, est l’un des rares spécimens à s’exprimer même sans parler.
Un haussement de sourcil, un rictus, un recul : 80 % de la communication chez l’homme est non-verbale. Les chercheurs en
robotiques s’allient aujourd’hui avec des spécialistes en intelligence artificielle et experts de la communication non-verbale (CNV) pour transférer cette compétence aux robots. Robotec, entreprise varoise experte en développement d’algorithmes et en réalisation de prototypes mécatroniques, a conçu Reeti. Présenté au salon InnoRobo le 23 mars dernier, c’est l’un des très rares spécimens à s’exprimer
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RECHERCHE
même sans parler. Au-delà des mouvements d’yeux, devenus monnaie courante, Reeti tient sa silencieuse éloquence de deux innovations dont les dépôts de brevets sont imminents : sa peau en silicone et équipée de LED change de couleur pour exprimer des sensations tandis que la mécanique de sa bouche transmet des émotions par la forme qu’elle lui donne (triste, étonné…). Les chercheurs ne comptent pas s’arrêter là, ils travaillent désormais pour que Reeti détecte les émotions humaines et les interprète. cm
DÉVELOPPEMENT
PRODUCTION
TENDANCES
Nucléaire La fusion, un principe de mieux en mieux maîtrisé Produisant plus d’énergie pour moins de déchets que la fission, la fusion représente l’avenir du nucléaire. Des scientifi-
ques du National Ignition Facility (NIF), en Californie, ont obtenu des résultats prometteurs en travaillant sur la réaction de fusion par confinement inertiel (ICF). L’objecLes rayons des lasers se concentrent sur tif est d’atteindre l’ignition, un noyau d’hydrogène. état de la matière où la réaction génère assez de chaleur pour s’autoentretenir. Pour se rapprocher de ce point, 192 rayons lasers de grande puissance ont été concentrés sur des sphères plastiques contenant de l’hélium. Cette expérience a permis aux scientifiques du NIF de créer deux des conditions les plus importantes de l’ignition: des températures extrêmement hautes, jusqu’à onze millions de degrés Celsius, et une compression uniforme des noyaux des atomes d’hélium. L’équipe ambitionne désormais de réaliser l’expérience avec les isotopes de l’hydrogène: le deuterium et le tritium. cm
Hygiène Les bioproduits gagnent en longévité Les nettoyants enzymatiques veulent phagocyter un marché dominé par les agents chimiques. Ces derniers sont
Avant
RECHERCHE
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DÉVELOPPEMENT
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PRODUCTION
D.R.
pour l’instant privilégiés par l’industrie, notamment agroalimentaire, du fait de leur plus longue durée de vie et de leur coût plus intéressant que celui des enzymes. Pour contrecarrer cette situation, le laboratoire Après français Anios a mis au point un décontaminant biologique stable pendant deux ans, là où les nettoyants enzymatiques classiques s’essoufflent en douze mois. Cette stabilité tient à la présence dans la formule d’agents stabilisants comme le glycol, qui évitent que les protéines se dégradent. La société belge Realco commercialise quant à elle une solu- Vue au microscope film avant tion enzymatique deux en un qui révèle les d’un et après traitement. biofilms bactériens grâce à un colorant, avant de les détruire. cm
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Les bioproduits aident aussi à épurer les eaux usées.
TENDANCES
cc EN BREF
Télécoms Les courants porteurs en ligne montent en débit
Informatique Pensez, commandez
Ni souris, ni clavier. Avec l’interface cérébrale IOT, votre pensée suffit pour commander votre ordinateur. Développée par l’école d’informatique Epitech en partenariat avec l’Inria, elle combine un casque EEG, qui recueille les impulsions électriques de l’activité cérébrale, et un logiciel qui transforme ces signaux en commande. Une solution adaptée aux personnes à mobilité réduite. cm
D.R.
La technologie des courants porteurs en ligne (CPL) n’en finit pas de surprendre. Un an après avoir transporté
des infos à la vitesse de 500 Mbit/s, elle s’apprête à bondir à 1 Gbit/s. Cette révolution est l’œuvre de la société française Spidcom. Elle découle du projet européen de recherche Omega qui vient de s’achever. Aujourd’hui, les modules CPL utilisés à la maison et aux bureaux pour raccorder des appareils électroniques (par exemple le décodeur de télévision au modem ADSL), via les lignes électriques existantes, offrent en général un débit brut de 200 Mbit/s. La montée à 1 Gbit/s rend la technologie compatible avec les débits offerts par la fibre optique à domicile.
La technologie de Spidcom booste les CPL à 1 Gbit/s.
cm
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DÉVELOPPEMENT
PRODUCTION
Apprenez-en davantage sur le concours du système de production d’algues le plus ingénieux.
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TENDANCES
LE KIOSQUE Q
Sécurité La fin des angles morts industriels
Presse Petits acteurs, grandes innovations
Le magazine Technology Review consacre sa couverture à la sélection des cinquante entreprises mondiales les plus innovantes à surveiller en 2011. Les Français ne sont malheureusement pas de la partie. Plus étonnant, des géants de l’informatique tels qu’Intel et Microsoft n’apparaissent pas non plus. C’est parce que la revue américaine a privilégié l’innovation pure au chiffre d’affaires: les entreprises, même d’envergure moyenne, dontlesidéesetlestechnologiessontimitéesparlaconcurrence ont été favorisées. D’où une publicité inattendue pour des sociétés aux noms peu familiers, comme Geron et Cellular Dynamics International pour leur activité dans le domaine de la thérapie par cellules souches, ou l’allemand Layar qui développe un logiciel de réalité augmentée pour plates-formes mobiles. cm
La rencontre de l’homme et du robot dans les usines est une cause potentielle d’accidents et d’arrêt de production. Pour éviter cette situation, une équipe du Fraunhofer IDMT (Institute for digital media technology) a développé un système de prédiction des situations dangereuses. À partir d’une modélisation 3D des installations, le logiciel indique le nombre de caméras nécessaires et leur position. Ensuite, il analyse en continu ce qu’elles filment et prévient toute collision imminente par un signal sonore, un ralentissement de l’automate ou un arrêt total de la machine impliquée selon les cas. cm
Presse L’envers de l’iPad
Vidéo Compétition : l’industrie des micro-algues en ébullition
Architectes, chercheurs, ingénieurs, designers, inventeurs culinaires… tous sont invités à participer à la première compétition internationale sur le thème des micro-algues. L’objectif? Inventer les paysages, les procédés et les recettes qui exploiteront demain la ressource marine. Les candidats peuvent soumettre leurs idées ou concepts d’ici octobre 2011, avant l’annonce des gagnants prévue au premier trimestre 2012. Une chaîne dédiée sur YouTube diffusera également les projets présentés en vidéo. cm
Un envoyé spécial de la revue Wired a pénétré dans les coulisses de la fabrication des composants pour iPad, mp3 et autres caméras numériques. C’est dans l’usine du groupe chinois Foxconn à Shenzhen que se déroule l’essentiel de la production de ces objets des plus tendances. Le fabricant, qui assure 40% des besoins de l’industrie électronique grand public, y emploie près de 500000 personnes. Si le journaliste constate une cadence de travail infernale, qui peut expliquer une récente vague de suicides, il découvre également que Foxconn est l’un des employeurs les plus prisés par la main-d’œuvre faiblement qualifiée en Chine. Un centre de suivi psychologique est par exemple installé directement sur ce que Wired appelle «le campus» de l’usine. cm c c cRÉFÉRENCES : Wired avril 2011, Wired, 1 million workers. « 90 million iPhones. 17 suicides. Who’s to Blame ? »
ccRÉFÉRENCES : http://www.algaecompetition.com/
BONUS c une vidéo sur Cellectis, spécialiste français en biotechnologies, trophée de l’innovation 2011. www.industrie-technologies.com 16
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RECHERCHE
cc EN BREF
Automobile Conduite par la pensée
Des ingénieurs de L’université libre de Berlin ont asservi une Volkswagen Passat aux pensées de son conducteur, coiffé de seize capteurs d’électroencéphalogramme. La Volkswagen Les activités cérébrales Passat asservie correspondant aux volontés à ses pensées du conducteur. «gauche», «droite», «accélérer» et «freiner» avaient préalablement été étalonnées. cm
Électronique La LED verte double de luminosité
À peine arrivée sur le marché, la LED verte se surpasse. Osram Opto Semiconductors vient de doubler sa luminosité pour atteindre 410 lumens. De quoi envisager des vidéoprojecteurs professionnels à LED plus performants que les appareils traditionnels à lampe halogène. Cette technologie, qui améliore le contraste, réduit la consommation et allonge la durée de vie, se limitait jusqu’ici aux picoprojecteurs. cm
DÉVELOPPEMENT
PRODUCTION
FRauNHOFER ; D.R.
c cRÉFÉRENCES : Technology Review, mars-avril 2011, « The 50 Most Innovative Companies »
TENDANCES
Télécoms Le modem sans fil se passe d’alimentation Voici une innovation qui va simplifier les applications machine to machine (M to M) : un modem GSM/GPRS externe qui se passe de bloc d’alimentation. Le Cellgo,
développé par la société bordelaise eDevice, tire son énergie de la machine qu’il fait communiquer via le câble des données. Le modem GSM/GPRS se caractérise par des appels d’énergie variable. Les équipements électroniques sont nombreux à ne pas pouvoir subvenir à ces besoins lors des pics de consommation. Le Cellgo contourne la difficulté en intégrant une supercapacité qui emmagasine l’énergie pendant les périodes de bas régime et la restitue lors de la montée de la demande électrique. Un câble unique transporte les signaux d’alimentation et de données. cm
Le Cellgo tire son énergie de la machine qu’il fait communiquer.
Production Dassault Systèmes investit dans le MES Modélisation d’une usine par le logiciel Delmia de Dassault Systèmes.
DaSSault ; D.R.
Le leader français du PLM étend son offre d’usine numérique Delmia. Il y intègre des fonctionnalités de gestion des opéra-
tions de production (MES – Manufacturing Execution System), suite à l’acquisition de l’éditeur américain Intercim. Il rapproche ainsi bureau d’études et production en facilitant une compréhension mutuelle en temps réel des produits en cours de fabrication, ainsi que des éventuels problèmes de non-conformité. Les clients pourront ainsi prouver que ce qu’ils ont fabriqué est exactement ce qu’ils avaient prévu, et utiliser ces informations de conformité à des fins de certification. Une évolution qui devrait particulièrement intéresser des secteurs tels que l’aéronautique ou les sciences de la vie, où la sécurité constitue un défi majeur. cm avril 2011ccN°932
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TENDANCES
Découvrez le rapport intégral 2011 de l’Association européenne de l’industrie photovoltaïque.
LE BAROMÈTRE LA FRANCE, TERRE D’ACCUEIL INDUSTRIELLE 2 521
Environnement Les 100 entreprises les plus « vertes » du monde
LES IMPLANTATIONS INDUSTRIELLES EN FRANCE PAR SECTEUR D’ACTIVITÉ EN 2009
1 988
Nombre de projets
Total 345 6834
68
538
50
Emplois créés
Le pétrolier norvégien Statoil est l’entreprise la plus respectueuse de l’environnement au monde. C’est ce qui ressort de l’édition 2011 du Global 100, le classement des 100 sociétés les plus engagées en matière de développement durable établi depuis 2005 par le magazine américain Corporate Knights. Le classement tient compte de dix critères environnementaux dont les consommations d’énergie et d’eau, l’empreinte carbone, les déchets ou le nombre d’accidents. Quatre sociétés françaises y figurent: Crédit Agricole, Unibail-Rodamco, Vivendi et L’Oréal. cm
171
1 219
568
45 20
Électricité/ Électronique
Logiciels
Équipements industriels
Métallurgie
Autres
SOURCE : ERNST & YOUNG EUROPEAN INVESTMENT MONITOR 2010
Forte de sa position stratégique au cœur du Vieux Continent, la France se place au premier rang européen en matière d’accueil d’implantations industrielles d’investisseurs étrangers. En 2009, elle a bénéficié de 345 projets d’implantation, représentant au total un peu plus de 6800 créations d’emplois. Des chiffres toutefois modestes comparés aux 428 fermetures d’usines engendrant 80000 pertes nettes d’emplois la même année. cm
Smartphones Google détrône Nokia
Bouleversement dans le marché des mobiles. Selon le cabinet Canalys, le système d’exploitation Android de Google vient de détrôner Symbian de Nokia, en prenant la tête des ventes de smartphones au dernier trimestre 2010. Le constructeur finlandais a réagi en s’ouvrant au système Windows Phone de Microsoft tout en pariant sur MeeGo, un système à base de Linux (comme Android) qu’il développe avec Intel. cm VENTES DE SMARTPHONES DANS LE MONDE AU QUATRIÈME TRIMESTRE 2010 Android Total : 101,2 33,3 Symbian En millions d’unités 31 iPhone
16,2
14,6
Windows Phone Autres 3,1
3 SOURCE : CANALYS
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Rang
Photovoltaïque Cap sur les cellules à couches minces
Reine aujourd’hui avec près de 80% du marché mondial en 2010, la technologie des cellules photovoltaïques au silicium cristallin le sera de moins en moins. Au cours de la décennie à venir, des technologies alternatives vont se développer: les cellules à couches minces en tête, mais aussi les cellules photovoltaïques organiques ainsi que les systèmes à concentration. cm
RÉPARTITION DU MARCHÉ DU PHOTOVOLTAÏQUE DANS LE MONDE 20 % : Couches minces
En 2010
80 % : Silicium cristallin
6 % : Technologies émergentes
BlackBerry
LE TOP 10 DES ENTREPRISES LES PLUS ENGAGÉES EN DÉVELOPPEMENT DURABLE
33 % : Couches minces
61 % : Silicium cristallin En 2020 SOURCE : EPIA ET GREENPEACE
Entreprise
1
Statoil (Norvège)
2
Johnson & Johnson (États-Unis)
3
Novozymes (Danemark)
4
Nokia (Finlande)
5
Umicore (Belgique)
6
Intel (États-Unis)
7
Astrazeneca (Royaume-Uni)
8
Crédit agricole (France)
9
Storebrand (Norvège)
10
Danske Bank (Danemark) SOURCE : 2011 GLOBAL 100
LE CHIFFRE
2,1
MILLIARDS
C’est le nombre de connexions de machine à machine (MtoM ou machine-to-machine) prévu dans le monde à l’horizon 2020, contre 62 millions en 2010. Un chiffre bien en deçà des 50 milliards d’objets communicants pronostiqués par Ericsson pour la même année. Source : Analysys Masson
D.R.
IMPLANTATION D’USINES
TENDANCES
Photovoltaïque Emprisonner les rayons de soleil Les panneaux solaires se tournent également vers la 3D.
La société Solar3D promet d’augmenter efficacité et rentabilité du photovoltaïque avec le développement de sa technologie de cellules solaires 3D. Pour améliorer le rendement, une sorte d’entonnoir collecte et guide les rayons du soleil vers une myriade de microcellules photovoltaïques 3D. Piégés à l’intérieur de ce réseau, les photons rebondissent sur les parois jusqu’à ce qu’ils soient convertis en électrons. L’absence de perte de photons dans cette technologie devrait faire augmenter l’efficacité des cellules solaires d’au moins 50 %. Solar3D espère mettre au point un prototype fonctionnel d’ici la fin de l’année, avant le lancement de la production courant 2012. cm
Matériaux Les textiles deviennent transistors Et si, dans les vêtements intelligents de demain, le courant circulait directement à travers les fibres plutôt que via des composants rigides ? C’est l’ambi-
tion du transistor fibreux développé par l’équipe de Xuyuan Tao, au laboratoire français d’innovaVue microscopique en coupe tions textiles Gemtex. Il consiste d’une multifibre de Kevlar à électronique intégrée. en deux fils tressés en coton et Kevlar enduits d’un polymère et cousus dans le tissu. Une goutte d’électrolyte est déposée à chaque entrecroisement des fils. Lorsqu’une tension est appliquée au textile, l’enduit subit une réaction d’oxydoréduction qui modifie la conductivité du tissu. Le transistor fibreux a un temps de commutation assez long, d’une quinzaine de secondes, mais les chercheurs espèrent le réduire en modifiant l’électrolyte. cm cc EN BREF
Biotechnologies Deinove a sélectionné sa souche productrice d’éthanol
D.R.
Le projet de production de bioéthanol à partir d’une superbactérie avance. Les chercheurs de la société Deinove ont criblé 1 500 souches du genre Deinococcus pour ne retenir qu’un candidat. Une fois optimisée, cette souche sera testée en fermenteur pour mesurer son potentiel à transformer les sucres végétaux en éthanol. cm RECHERCHE
DÉVELOPPEMENT
PRODUCTION
AVRIL 2011ccN°932
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TENDANCES
INDUSTRIE
Informatique Un écran sans aucun câble
> Outils pneumatiques
Imaginer un moniteur informatique qui n’a besoin d’aucun câble pour fonctionner. Ce concept a été présenté
par Fujitsu au dernier CeBIT, la grande messe des technologies de l’information à Hanovre (Allemagne). C’est un écran LCD de 22 pouces dont la conception a été optimisée pour en réduire la consommation à 25 W. Il reçoit les informations à afficher par l’USB sans fil et l’énergie nécessaire à son fonctionnement par la technologie d’induction magnétique Supa (Smart Power Universal Access) développée à l’Institut Fraunhofer. La transmission d’énergie fonctionne sur le même principe qu’une plaque de cuisson à induction. Elle s’opère jusque sur une distance de 25 cm du boîtier raccordé au secteur. Fujitsu précise que ce procédé est sans danger particulier pour l’utilisateur. La commercialisation est prévue en 2012. cm
Pour métaux et plastiques
Coupe droite Coupe d'angle Coupe en bout Sertissage Cintrage Goupillage Pose de cosses nues ou isolées Poinçonnage Pliage, etc.
cc EN BREF
Éolien Réparation en deux temps, trois mouvements
7 dimensions de blocs moteurs Très grand choix d'outils Le système Renuvo permet une intervention rapide et jusqu’à 5 °C.
AGI-ROBUR
75, rue Saint-Denis - BP 232 93533 AUBERVILLIERS cedex FAX : 01 43 52 75 54 e-mail : info@agi-robur.com
Conçu par Gurit, Renuvo est un système de réparation de pales d’éoliennes qui utilise une gamme de résines à séchage UV. Grâce à des lampes Led à haute énergie, les résines, applicables sur des matériaux en polyester ou en epoxy, sont durcies en quelques minutes. Plus rapide que les solutions traditionnelles, Renuvo offre également l’avantage d’être utilisé à une température ambiante pouvant descendre jusqu’à 5 °C. cm
Armement Drones kamikazes
Les missiles lancés sur la Libye par les armées américaines et anglaises n’ont rien de vulgaires bombes. Les Tomahawks nouvelles génération, baptisés « Block IV », sont des drones guidés par GPS. Ils évitent les obstacles, peuvent changer d’objectif en vol et comparent une image préenregistrée de la cible avec ce qu’ils voient pour éviter toute erreur. cm RECHERCHE
DÉVELOPPEMENT
www.agi-robur.com 20
N°932ccAVRIL 2011
PRODUCTION
D.R.
création agence execom
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L’écran de Fujitsu est alimenté par induction et communique par USB sans fil.
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TENDANCES
LE RENDEZ-VOUS
Au croisement de l’électronique et du numérique
21 | 04
Rencontres Objectif productivité
Production Temps Réel est un rendez-vous technique annuel pour les décideurs chargés d’optimiser leur production industrielle. Des entretiens pré-organisés permettront aux participants, réunis pour une journée, de découvrir des solutions de gestion et de pilotage de production. Quelques ateliers et conférences compléteront ces consultations individualisées pour un retour d’expériences sur les meilleures pratiques du moment. cm ccLe 21 avril 2011 Cité internationale, Lyon www.production-temps-reel.com
03 | 05
Salon Protection des travailleurs
Les dernières innovations en matière de prévention et de sécurité au travail: c’est ce que les visiteurs du salon Prévisel viendront chercher. Des démonstrations techniques et des conférences seront organisées pour mettre en valeur les équipements de protection individuels et les services liés à cette problématique (prévention, simulation) les plus récents. Cette sixième édition sera l’occasion pour les professionnels de partager leurs expériences afin de toujours mieux intégrer la prévention des risques à la culture de leur entreprise. cm cc3 et 4 mai 2011 Expourense, Ourense (Espagne) www.expourense.org/index. php?pagina=8&f=1&id=76
22
N°932ccAVRIL 2011
24 | 05
Équipements de production, outils de mesure, composants… l’électronique est désormais partout. Les acteurs de tous les secteurs qui l’utilisent sont invités à se retrouver au Carrefour de l’industrie électronique et numérique (Cien). Sur quatre villages métiers, des fabricants, distributeurs ou prestataires dévoileront aux visiteurs des solutions innovantes, sources d’avancées pour les marchés d’avenir que représentent les transports, l’automobile et la sécurité. Pôle d’animations, la vitrine innovation et applications accueillera des démonstrations ainsi qu’une Chauvin-Arnoux série de réunions techniques présentera au Cien le Scopix III, offrant thématiques autour de l’amélioration de la compétitivité de la 5 outils en 1. filière électronique. Sur l’espace Forum de l’innovation, seront également décernés les trophées Cien ainsi que les trophées Cap’Tronic qui récompensent les PME ayant intégré des systèmes électroniques dans leurs produits. En 2010, plus de 3 500 professionnels se sont rendus à la première édition du Cien. Pour cette deuxième année, les organisateurs en attendent 5 000. cm
Appels à projets Technologie numérique
Dans le cadre du programme Investissements d’avenir, le gouvernement lance deux appels à projets. Le premier, Ville numérique, vise à soutenir les projets de R&D sur les technologies, produits et services innovants de la ville interactive. Dédié aux systèmes de transports intelligents,
Premier salon international dédié aux professionnels de la filière eau, Hydrogaïa est un événement global qui allie expositions, forums B to B, conférences internationales et même un espace de formation. À travers la présence de 150 exposants venant de nombreux pays, cette plate-forme d’échanges permet de dénicher les dernières innovations performantes dans le domaine de l’assainissement, l’irrigation, le stockage, le traitement des eaux, la recherche, les mesures et analyses... cm
ccDu 25 au 27 mai 2011 Parc des expositions, Montpellier www.hydrogaia-expo.com
23 | 05
Conférences Du nano pour de grands travaux
le second concerne les systèmes d’information des usagers, d’aide à la gestion des déplacements et de communication pour véhicules. Ils s’inscrivent dans le cadre de l’action «soutien aux nouveaux services et usages du numérique», dotée au total d’un budget de 2,25milliards d’euros. cm
Organisée à l’École nationale supérieure de Cachan, la 14e édition des Journées nationales du Réseau doctoral européen en micro-nanoélectronique rassemblera plus de 150 participants. Pendant trois jours, des conférences permettront aux doctorants d’universités françaises et européennes de présenter leurs travaux de recherche. Cette année, les principales thématiques porteront sur les nanostructures pour l’électronique et les technologies émergentes, les microdispositifs pour la biologie, la modélisation et la simulation ou encore l’optoélectronique. cm
ccDate limite : 31 mai 2011 http://investissement-avenir. gouvernement.fr/
ccDu 23 au 25 mai 2011 ENS Cachan www.jnrdm2011.u-psud.fr
ccDu 24 au 26 mai 2011 Parc des expositions de la porte de Versailles, Paris www.cien-expo.com
31 | 05
25 | 05
Salon Le marché de l’or bleu
D.R. D.R.
L’AGENDA
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EN COUVERTURE
E X C LU S I F : N OTR E
cc Cette année encore, Rang les INP de Grenoble et 1 de Toulouse font carton plein. Sur la troisième marche 2 l’Insa de Lyon cède sa place à Mines ParisTech 3 qui progresse 4 sur deux de nos critères. L’UTC et l’Isae font, elles, 5 leur apparition 6 dans le Top 10.
LE TOP 10 ÉCOLE Grenoble INP INP Toulouse Mines ParisTech Insa Lyon ESPCI ParisTech Polytechnique
7 Télécom ParisTech 8 IPB / Enseirb-MatMeca CLASSEMENT
Le triomphe des INP ccPAGE 26
PARTENARIAT
« Un partage équitable entre chercheurs et entreprises » Christophe Haunold, directeur du Saic de l’INP Toulouse
ccPAGE 28
VALORISATION
Du labo à l’industrialisation ccPAGE 30
INGÉNIEUR DOCTEUR
À la croisée de deux mondes ccPAGE 32
POUR ALLER PLUS LOIN
L’enquête continue sur Internet ccPAGE 34
24
N°932ccAVRIL 2011
9 UTC 10 Isae (Toulouse)
PA L M A R È S 2 0 1 1
Ces écoles qui vous aident à innover Un chiffre d’affaires en baisse de 4 % et 680 thésards en moins pour 18 petits brevets supplémentaires. L’évolution de l’activité de recherche des 100 premières écoles d’ingénieurs de notre classement entre 2010 et 2011 est pour le moins morose. À croire que la crise est passée par les laboratoires avec un an de retard. Pas d’inquiétude cependant. Certains établissements brillent par les efforts qu’ils déploient pour obtenir toujours davantage de contrats de recherchepartenariale.D’autressedistinguentparledynamisme de leur bureau de transfert de technologies chargé de valoriser les innovations de leurs rechercheurs. Tout cela bénéficie à une industrie française qui prend également peu à peu conscience de l’intérêt du profil d’ingénieur docteur, déjà plus que reconnu en Allemagne et aux États-Unis. cm
À Grenoble INP, la chercheuse Mouna Messaoud poursuit le projet pour lequel elle était thésarde : développer des fibres textiles impermables.
T. GOGNY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES
TIERS INDUSTRIEL 37% du chiffre d’affaires des contrats de recherche de notre Top 100 proviennent de partenariats avec des entreprises.
AVRIL 2011ccN°932
25
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Découvrez les résultats exhaustifs de notre palmarès.
Classement Le triomphe des INP
464
millions d’euros
c’est le chiffre d’affaires généré par les contrats de recherche des 100 premières écoles d’ingénieurs. Soit 17 millions de moins que l’an dernier.
1 953
c’est le nombre de brevets déposés collectivement par ces écoles lors des cinq dernières années. Soit 18 de plus que l’an dernier.
14 570
c’est le nombre de doctorants et de post-doctorants effectuant leurs recherches dans les laboratoires des écoles d’ingénieurs françaises. Soit 859 de moins que l’an dernier.
26
N°932ccAVRIL 2011
P
MÉTHODOLOGIE c Pour pouvoir comparer le comparable, nous avons conservé les trois critères choisis l’an dernier pour révéler le potentiel de recherche des écoles d’ingénieurs: le montant des contrats de recherche, le nombre de brevets déposés depuis 2006 et le nombre de doctorants et post-doctorants. Pour chaque critère la note de 100 est attribuée à l’école qui arrive en tête, les scores des autres écoles sont ensuite calculés au prorata. Le classement final découle de la moyenne des trois notes correspondant aux trois critères.
our la deuxième année consécutive, la politique de regroupement des INP de Grenoble et de Toulouse s’avère payante. Les deux instituts conservent leur place de champion et de dauphin de notre classement, basé sur leur potentiel de recherche. Dans leur sillage, les poursuivants se chamaillent: Mines ParisTech double l’Insa de Lyon, tandis que l’ESPCI ParisTech prend de vitesse Polytechnique. Non loin derrière, l’Isae affiche la plus belle progression en gagnant cinq places dans le classement, entrant ainsi dans le top 10. Issue du rapprochement de Supaéro et de l’Ensica en 2007, cette école spécialisée dans l’aéronautique semble trouver ses marques. Alors que l’Enac, Arts et Métiers ParisTech et l’Enseirb s’associent sous le label France Aerotech, l’Isae entreprend aussi d’exister à l’international. Avec d’autres établissements, il participe à la création d’un cursus européen pour la rentrée 2011 : l’Easi (European aerospace institute). Son potentiel de recherche ne peut qu’en sortir grandi, même s’il ne parviendra sans doute pas à réitérer de si tôt les 28% de croissance en chiffre d’affaires (CA) de recherche enregistrés cette année. Juste devant, l’UTC fait aussi son entrée parmi les dix meilleures. La Picarde a compensé les 8% de baisse de son chiffre d’affaires de recherche par une
montée en puissance en dépôt de brevets et en accueil de doctorants. L’accession de ces deux écoles au sommet du tableau a été facilitée par les chutes notoires de l’Insa Toulouse et d’Arts et Métiers Paris Tech, cette dernière ayant perdu 30% de son CA de recherche. Dans le peloton, les performances d’Agroparitech, de l’ECPM et de l’Isen sont aussi à souligner, portées par leur capacité à signer de nouveaux contrats. cc Quinze
écoles entrent dans notre classement
À noter, l’absence des onze écoles du réseau Polytech’ (Paris-UPMC, Nice, Marseille, Grenoble…). Intégrées au sein d’universités, elles utilisent les moyens de leur établissement d’accueil, ce qui empêche l’évaluation de leur potentiel de recherche en propre. L’appel d’air créé par leur sortie de notre classement a tiré vers le haut l’ensemble des établissements moins bien classés qu’elles en 2010, ce qui explique le nombre important de progressions constaté (72 pour seulement 19 chutes). Quinze écoles en profitent pour faire leur apparition, alors que l’Enib de Brest, en dégringolant de 19places, en sort. cm ccCHARLES FOUCAULT cfoucault@industrie-technologies.com
D.R.
Connues pour l’excellence de leur formation, les écoles d’ingénieurs de l’Hexagone brillent aussi par leurs capacités de recherche. Dans les labos, les enseignants-chercheurs portent des projets, publics ou en partenariat avec des industriels. Les doctorants qu’ils encadrent participent ainsi à l’innovation française et n’hésitent pas à déposer des brevets. Cette année encore, Industrie et Technologies vous livre son classement exclusif des écoles d’ingénieurs selon leur potentiel de recherche.
FINANCEMENT PUBLIC Seul un quart des cent écoles classées réalise plus de la moitié de son chiffre d’affaires de recherche via des partenariats industriels.
EN COUVERTURE
Recherche : les 100 écoles les plus actives ng Ra
ng Ra
s s ise 6 ts nt pr ra re ets 200 ora ts t t n n t n v s e c ra o e i br pu e doocto s c e* es de rch nt d de de d t -d t s a e e e s n n br po br osé ta ech ve on r rt Nom ép Nom ont Notre commentaire d d M de Pa
10
20
École
1e
1
grenoble inP
17,6 37 %
97
1 031 183
2e
2
inP toulouse
21,08 23 %
131
571 70
Deux nouvelles écoles rejoignent l’INP Toulouse : l’École nationale vétérinaire de Toulouse et l’École d’ingénieurs de Purpan.
3w
4
Mines Paristech
30 67 %
27
503 61
terra Mobilita2 associe trois centres de recherche des Mines pour modéliser en 3D les voiries urbaines.
4r
3
insa lyon
20,4 30 %
33
720 80
La société de services française SPIE a signé au début de l’année un mécénat de 5 ans au profit de l’école.
5w
6
esPci Paristech
5,4 48 %
247
243 75
Total finance des projets de l’ESPCI à hauteur de 250 000 à 420 000 euros ainsi qu’une chaire d’enseignement et de recherche.
6r
5
Polytechnique
13,4 24 %
75
654 195
Huit projets de l’école polytechnique vont être financés dans le cadre du programme national « Équipements d’excellence ».
7w
8
télécom Paristech
14,5 17 %
61
355 75
Morpho, anciennement Sagem Sécurité, a fondé avec l’école le laboratoire Identity & Security Alliance.
8w
9
iPb / enseirb-MatMeca (bordeaux)
10,99 22 %
59
447 81
L’école a créé avec Thalès le laboratoire albatros dédié à la recherche avionique (sécurité, matériaux, technologies embarquées…).
9w
11
utc (compiègne)
12,45 65 %
65
329 34
Plus d’une start-up sur cinq créée depuis 2006 grâce à une école d’ingénieur l’a été à l’UTC.
10 w
15
isae (toulouse)
20,5 46 %
14
258 21
L’Isae organise en 2011 deux ateliers consacrés au domaine de l’aérospatial.
11 w
21
cPe lyon
5,9 63 %
104
273 37
La chaire développement durable de l’école organise mi-2012 la deuxième édition d’un colloque international sur le recyclage du CO2.
12 w
14
supélec
7,88 38 %
76
297 50
Supélec prépare l’appartement du futur au sein de sa plate-forme « Smart Room » : robots, capteurs et interfaces multimédia y seront testés.
13 r
12
centrale lyon
15,54 24 %
18
240 42
L’école a signé récemment des partenariats industriels avec General Electrics, Renault Trucks et l’industriel japonais IHI.
14 w
16
ensic (nancy)
8 0%
100
118 0
le laboratoire « Réactions et génie des procédés » regroupe depuis 2010 quatre laboratoires dans les locaux de l’Ensic.
15 w
19
agroParistech
10 45 %
4
429 11
Une plate-forme technologique consacrée à la transformation des céréales a été inaugurée en mars 2011 sur le centre de Massy.
16 r
10
arts et métiers - Paristech
13 58 %
21
244 0
Arts et Métiers ParisTech s’est allié en mars 2011 à la prestigieuse Université de Californie à Berkeley.
17 e
17
école des ponts - Paristech
5 34 %
6
552 110
Toutes les thèses de doctorat délivrées depuis 1978 sont disponibles en ligne depuis juillet 2010.
18 r
7
insa toulouse
8,85 36 %
26
300 50
L’école participe au programme toulousain de l’Inra dédié aux biotechnologies associant 18 entreprises.
19 r
18
utt (troyes)
11,4 20 %
24
194 14
L’UTT a créé le premier laboratoire de recherche franco-chinois entièrement dédié au thème de la ville.
20 w
22
télécom bretagne (brest)
7,9 19 %
43
232 17
L’école est un membre actif de l’UEB Campus, le premier campus numérique européen.
21 r
20
centrale Paris
8,53 42 %
16
245 21
Un centre d’excellence cherchant de nouveaux matériaux, carburants et molécules issus du végétal, a vu le jour fin 2010.
22 w
29
ecPM (strasbourg)
7,05 29 %
43
136 25
L’ECPM organise du 22 au 24 novembre 2011 un colloque réunissant 19 écoles d’ingénieurs sur le thème de la chimie durable.
23 e
23
centrale nantes
5,57 39 %
6
308 46
Les étudiants sont invités à participer à la seconde édition de la «Golden mission», un tour du monde à la découverte des métiers de GDF Suez.
24 w
30
isen (lille)
2,7 0%
16
352 299
L’Isen ouvre en 2011 une formation continue dédiée au management de l’innovation.
25 w
26
ensi (caen)
3,8 40 %
22
230 53
L’école a participé à la création en septembre 2010 du pôle normand des sciences nucléaires et de leurs applications.
w Progression e stabilité r recul
*en millions d’euros
Grenoble INP a ouvert, en septembre 2010, l’institut franco-chinois de l’énergie nucléaire à Canton pour former des étudiants « à la française ».
Suite de notre classement 2011 AVRIL 2011ccN°932
27
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PARTENARIATS
Un partage équitable entre chercheurs et entreprises
Quel est le rôle du SAIC dans l’établissement de ses contrats ? C. H. : Les premiers contacts entre les entre-
concerné aussi bien les fonds apportés par les entreprises que les cofinancements publics d’actions de recherche. Plusieurs gros projets portés par les laboratoires de l’école, ont bénéficié, fin 2009, de financements exceptionnels. Notamment grâce au plan de relance du gouvernement, et au septième programme-cadre pour la recherche et le développement (PCRD) technologique de l’Union européenne. Ces fonds se sont ajoutés à ceux de l’ANR, qui cofinance une vingtaine de projets par an issus de nos laboratoires, dont la majorité en recherche partenariale. Et, comme chaque année, nous avons obtenu de l’argent de la part des trois pôles de compétitivité de la région
prises et les chercheurs s’établissent directement sans notre intermédiaire. Nos scientifiques suivent aussi les appels à projets susceptibles de leur faire bénéficier de subventions dans leur domaine. C’est ensuite que notre service les aide pour le montage administratif, financier et juridique des projets. Nous pouvons suggérer de possibles cofinancements, nous assurons le chiffrage et la négociation des contrats, ainsi que la gestion des fonds dans le cadre de partenariats avec des entreprises.
Justement, comment s’organisent les collaborations avec les industriels ? C. H. : Les entreprises contactent les cher-
LE TOP 10 DES CONTRATS
Deux toulousains sur le podium Rang ÉCOLE 1 Mines ParisTech 2 INP Toulouse 3 Isae (Toulouse) 4 Insa Lyon 5 Grenoble INP 6 Centrale Lyon 7 Telecom Paristech 8 Polytechnique 9 Arts et Métiers ParisTech 10 UTC (Compiègne)
28
N°932ccAVRIL 2011
cc Sur ce critère, Mines ParisTech reste invariablement en tête avec, cette année, 30 millions d’euros glanés. L’Insa de Lyon et Grenoble INP descendent du podium, chassés par les deux instituts toulousains qui présentent chacun une croissance de 28% sur un an, alors que la tendance générale est à la baisse.
Depuis 2004 Directeur du Service des activités industrielles et commerciales (SAIC) de l’INP Toulouse. Depuis 2006 Vice-président du réseau national Curie des chargés de valorisation. Depuis 2009 Directeur du département valorisation du PRES de Toulouse.
cheurs car elles ont besoin d’une technologie, d’un produit ou d’un procédé. En général, nos contrats prévoient la copropriété des résultats entre les différents acteurs, et le partage des gains liés à leur exploitation commerciale, directe ou indirecte. Cette situation s’évalue toutefois au cas par cas. Nous évitons de nous baser sur des schémas juridiques trop rigides. En discutant avec les chercheurs et les industriels, nous élaborons les termes de chaque contrat en tenant compte de la taille de l’entreprise et de celle du marché. Le travail du SAIC s’arrête-t-il une fois les contrats signés? C. H. : Absolument pas. Nous gérons aussi
le suivi des dossiers. La plupart des recherches cofinancées par des fonds publics sont soumises à des justifications financières et à des contrôles éventuels. Les fonds versés en cours de projet sont des acomptes. Ils ne sont définitivement acquis qu’une fois les projets terminés et justifiés, voire audités. Il nous appartient donc de veiller à ce que les règles définies par les organismes financeurs soient respectées. Sans cela, les laboratoires pourraient se voir contraints de reverser une partie des sommes perçues. cm ccANTOINE CAPPELLE redaction@industrie-technologies.com
D.R.
Midi-Pyrénées : Aerospace Valley, CancerBio-Santé et Agrimip Innovation.
Le chiffre d’affaires réalisé par l’INP Toulouse grâce aux contrats de recherche est passé de 16,5 à 21millions d’euros en un an. Comment l’expliquez-vous ? Christophe Haunold : Cette croissance a
Christophe Haunold
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Suite de notre classement (du 26e au 50e)
ng Ra
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10
20
École
26 r
24
Mines de nancy
7,9 81 %
22
81 25
Comme sa cousine d’Alès, l’école ouvre une filière sur le thème du management de l’innovation.
27 w
36
utbM (belfort)
5,31 26 %
29
129 0
L’UTBM a mis en place avec le CEA un laboratoire dédié à l’ingénierie avancée des surfaces.
28 r
27
centrale Marseille
4,4 0%
9
234 41
Une plate-forme dédiée à la chimie a été inaugurée en novembre 2010 au sein de l’école.
29 r
25
Mines de saint-étienne
5,28 35 %
15
178 23
L’école construit une plate-forme d’étude du comportement des tissus vivants et des biomatériaux dans le cadre d’un projet national.
30 w
31
insa rennes
5,2 15 %
16
164 5
L’Insa Rennes s’est engagée avec Alcatel Lucent dans un programme d’accueil pour les élèves ingénieurs handicapés.
31 w
32
chimie Montpellier
3,1 48 %
39
140 60
La start-up Atheor, spécialiste de la traçabilité des emballages en verre, a signé en janvier 2011 un partenariat avec l’ENSCM.
32 w
34
télécom sudParis
5,12 7%
15
164 20
Télécom SudParis organise du 27 au 29 juin, le 19e sommet WET ICE sur les technologies de communication inter-entreprises.
33 w
43
ensma (chasseneuil)
5,21 60 %
16
142 40
Novéol est une entreprise chapotée par l’Ensma qui commercialise des éoliennes domestiques à faibles nuisances sonores.
34 w
55
Mines d’albi carmaux
7,21 24 %
7
90 8
Gala est le nom d’une plate-forme consacrée à la galénique et inaugurée au printemps 2010 par l’école.
35 w
37
Mines de Douai
7,45 51 %
2
99 23
La rentrée 2011 marquera l’ouverture d’un cursus bi-diplômant avec Télécom École de management.
36 w
50
centrale lille
5,1 48 %
11
131 16
Les étudiants ingénieurs de deuxième année pourront rejoindre à la rentrée 2011 la nouvelle chaire créée autour des réseaux électriques intelligents.
37 r
28
chimie Paristech
4,5 25 %
20
110 20
L’école participe à la création d’un nouvel institut de recherche sur les nanotechnologies qui a reçu un investissement d’avenir, l’IPGG.
38 r
33
enscPb (Pessac)
5,4 32 %
6
129 47
L’ENSCPB créera à la rentrée 2011 un master de micro et de nanotechnologies.
39 w
49
iogs (Palaiseau)
4,67 13 %
18
87 22
L’école a ouvert au début de l’année à Bordeaux le Laboratoire photonique numérique et nanosciences.
40 w
41
chimie Mulhouse
1,13 54 %
54
54 11
Initiatives étudiantes, interviews de professeurs… Les élèves de l’ENSCMU se mettent en scène chaque trimestre pour une émission sur Dailymotion.
41 w
42
insa rouen
4,2 38 %
5
130 16
L’école a signé un accord de partenariat avec l’américain Dresser-Rand (conception, fabrication de compresseurs et turbines).
42 w
61
ensiame (Valenciennes)
2,08 38 %
14
152 7
L’Ensiame participe à l’opération Inopme qui vise à favoriser l’innovation dans les cursus d’ingénieurs en apprentissage.
43 w
65
esiee (noisy-le-grand)
3,59 22 %
23
62 5
L’Esiee lance avec Alstom et la SNCF une plate-forme pour l’innovation sur les composants électriques et mécaniques des trains.
44 r
39
Mines de nantes
5,3 29 %
4
75 10
Mines de Nantes prévoit de lever dix millions d’euros d’ici 2015 par l’intermédiaire de ses chaires.
45 w
46
ensem (Vandœuvre-lès-nancy)
1,6 50 %
8
178 8
Jamal Daafouz, enseignant-chercheur de l’Ensem, a été nommé en octobre 2010 membre de l’Institut universitaire de France.
46 w
66
ensil (limoges)
3,39 33 %
17
77 20
La poursuite en thèse après le diplôme d’ingénieur va être facilitée grâce à la convention signée avec l’Université de Limoges.
47 w
51
ensaia (Vandœuvre)
2,57 16 %
15
100 8
Deux laboratoires de l’Ensaia ont obtenu un trophée de l’innovation de l’Inpi en 2011.
48 w
60
enssat (lannion)
4,05 5%
13
50 7
Huit entreprises de nouvelles technologies se sont implantées en 2010 dans la Trégor Valley, à proximité de l’école.
49 w
75
sup’galilee (Paris)
0,64 6%
4
200 20
Jean-François Quint, mathématicien dans un des laboratoires de l’Institut Galilée, a reçu le prestigieux Clay Research Award.
50 w
57
ens2M (besançon)
3,93 2%
5
80 7
2 millimètres en 28 millièmes de seconde, c’est le record obtenu par le microbolide du laboratoire de l’ENS2M au tournoi mondial de microrobotique.
w Progression e stabilité r recul
*en millions d’euros
Suite de notre classement 2011 AVRIL 2011ccN°932
29
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Brainstormez grâce à la table tactile multiutilisateur issue des labos de l’UTC.
VALORISATION
Du labo à l’industrialisation
T
ransformer les rêves de laboratoires en réalité du marché, tous les établissements y aspirent. Un travail de longue haleine, pris en charge par les structures de transfert de technologies des écoles. «Nous assurons une veille permanente», raconte Bruno Bachimont, directeur de la valorisation à l’ Université de technologie de Compiègne (UTC). Il navigue entre les laboratoires pour discuter du potentiel de certains travaux. Suite à ce repérage, les projets entrent en phase de maturation. «Depuis trois ans, l’UTC dispose d’un centre d’innovation, où l’on regarde les possibilités d’industrialisation», poursuit Bruno Bachimont. À Grenoble INP, la même démarche est menée par INPG Entreprise,
LE TOP 10 DES BREVETS
une structure créée en 1991. Elle alloue des fonds aux projets pour construire des prototypes et étudier le marché. Un travail qui permet de cerner le brevet le plus adéquat. «Il peut être français ou international. Il faut intégrer que le coût d’un brevet augmente en fonction du nombre de pays où il s’applique», détaille Henri-Marc Michaud, président du directoire d’INPG Entreprise. À Grenoble, comme à Compiègne, le brevet, financé par l’établissement, lui appartient. cc Protéger
une idée et l’exploiter
À l’ESPCI ParisTech, la philosophie est différente: les chercheurs peuvent déposer des brevets en leur nom, et bénéficier des retombées financières. Selon Jacques Lewi-
LE TOP 10 DES START-UP
ESPCI, une indétrônable inventivité
UTC et Télécom, la culture de l’entreprenariat
Rang ÉCOLE
Rang ÉCOLE
1 ESPCI ParisTech
1 UTC (Compiègne)
2 INP Toulouse
2 Télécom ParisTech
3 CPE Lyon
3 Télécom Bretagne (Brest)
4 Ensic (Nancy)
4 EEIGM (Nancy)
5 Grenoble INP
5 Centrale Paris
6 Supélec
6 Grenoble INP
7 Polytechnique
6 Isep (Paris)
8 UTC (Compiègne)
8 Insa Lyon
9 Télécom ParisTech 10 IPB / Enseirb-MatMeca (Bordeaux)
9 Enssat (Lannion) 10 Efrei (Villejuif)
cc Étonnant constat : les écoles les mieux classées sur le plan des brevets ne sont pas celles qui génèrent le plus de start-up. L’Efrei, 114e au général, doit sa présence dans le Top 10 des start-up à l’importance donnée à l’entreprenariat dans son cursus d’ingénieurainsi qu’au dynamisme de son incubateur.
30
N°932ccAVRIL 2011
L’UTC soutient un projet de start-up basé sur la table tactile multiutilisateur (la Tatin) créée par l’un de ses laboratoires.
ner, professeur et directeur scientifique honoraire de l’école, «quand un chercheur autofinance un brevet, il est déterminé à faire marcher son projet. C’est important, car le succès vient rarement dès le premier essai, il faut persévérer.» Le scientifique le fera, en améliorant sa technologie et en déposant un deuxième brevet, là où un organisme de valorisation aurait tendance à freiner après l’échec du premier. Protéger une idée ou un produit n’est pas tout, encore faut-il l’exploiter. Quand les chercheurs ne sont pas prêts à se lancer dans la création d’une société, l’établissement négocie un contrat de licence avec les industriels intéressés. Mais quand il souhaite s’investir, une start-up est créée. «Souvent, le chercheur prend des parts dans la start-up et en devient le conseiller scientifique », explique Henri-Marc Michaud. Reste à trouver un directeur général. «Ce rôle est parfois assumé par un étudiant ou un doctorant, qui a les connaissances scientifiques mais n’a pas vocation à faire une carrière universitaire », observe Bruno Bachimont. INPG Entreprise participe à l’apport des fonds. «Nous investissons dans cinq sociétés par an au maximum, dans lesquelles nous gardons des parts. », précise le président du directoire. Souvent, la start-up obtient une licence exclusive de la part de l’école, qui bénéficie ainsi d’un retour financier. Une deuxième aventure commence alors: «Jusque-là, aucune n’a mis la clé sous la porte », s’enorgueillit Henri-Marc Michaud. Après 18 mois dans un incubateur, les jeunes pousses sont prêtes à donner leurs premiers fruits. Pourvu qu’ils soient juteux. cm ccANTOINE CAPPELLE redaction@industrie-technologies.com
T. GOGNY
Identifier les applications des recherches, les positionner sur le marché, déposer des brevets, créer des entreprises: la valorisation est un long périple, et seule une minorité de projets atteint la ligne d’arrivée. Pour accompagner les scientifiques à travers toutes ces étapes, et défendre au mieux leurs intérêts, la plupart des écoles ont mis en place des dispositifs dédiés.
EN COUVERTURE
Suite de notre classement (du 51e au 75e)
ng Ra
ng Ra
s s ise 6 ts nt pr ra re ets 200 ora ts t t n n t n v s e c ra o e i br pu e doocto s c e* es de rch nt d de de d t-d t s a e e e s n n br po br osé ta ech ve on r rt Nom ép Nom ont Notre commentaire d d M de Pa
10
20
École
51 r
45
ensci (limoges)
1,28 0%
20
102 21
L’Ensci a déplacé ses locaux au centre européen de la céramique depuis la rentrée 2010.
52 r
48 ensta Paristech
2,32 27 %
11
99 18
La formation avancée en ingénierie système, en association avec la Direction générale de l’armement, livre sa première promotion.
53 w
59 agrocampus ouest (angers)
2,63 0%
0
120 0
L’école participe à un projet national de valorisation des algues marines grâce aux biotechnologies.
54 w
72 ensta bretagne
3,6 21 %
1
76 18
L’Ensta Bretagne est au cœur d’un projet financé par l’ANR sur la fatigue des matériaux élastomères.
55 w
70 ensait (roubaix)
2,4 33 %
17
48 5
L’Ensait a créé un groupement d’intérêt scientifique sur les matériaux avancés et, en particulier, sur les textiles avancés.
56 w
69 Mines d’alès
2,57 28 %
3
87 8
Mines d’Alès ouvrira à la mi-2011 une école dédiée à la formation des managers de l’innovation.
57 r
54 ensi Poitiers
1,3 40 %
13
81 16
Les laboratoires d’informatique et d’automatique de l’Ensi se regroupent avec ceux de l’Ensma pour former le Lias.
58 w
77 enstib (épinal)
2,87 70 %
8
42 6
L’école participe au projet Xyloforest qui a reçu 10 millions d’euros dans le cadre des investissements d’avenir.
0,46 41 %
14
88 12
L’Ensisa a reçu le prix de l’innovation au concours annuel des écoles d’ingénieurs, le challenge Itech.
59
non classé
ensisa (Mulhouse)
60 w
90 enise (saint-étienne)
1,37 49 %
16
40 1
Les 26 et 27 janvier 2012 l’école organise un colloque international sur le soudage par friction.
61 w
67 eost (strasbourg)
2,1 2%
0
78 5
Optimiser l’exploitation géothermique, tel est l’objectif du projet « G-Eau-Thermie » retenu parmi les investissements d’avenir.
62 w
78 agrosup (Dijon)
1,94 0%
10
40 5
Agrosup Dijon organise une université d’été sur la bioencapsulation du 29 juin au 2 juillet 2011.
63 w
96 enit (tarbes)
2,78 8%
0
46 3
L’Enit lancera fin 2011 une plate-forme technologique dédiée à l’électronique embarquée pour le secteur de l’aéronautique.
64 w
80 ensea (cergy)
1,7 21 %
0
79 9
L’école développe avec Sagemcom des télécommunications basse consommation pour la maison.
65 w
71 entPe (Vaulx-en-Velin)
1,77 1%
2
67 10
Les élèves peuvent désormais suivre un master à l’Université de Shanghai en parallèle de leur diplôme d’ingénieur.
1,6 0%
NC
75 30
L’innovation durable dans la région Bourgogne s’expose à l’Esirem du 4 au 8 octobre 2011.
66 w 110 esirem (Dijon) 67 w
84 ensg (Vandœuvre-lès-nancy)
2,3 0%
1
45 0
Rendez-vous dans les locaux de l’école les 22 et 23 septembre pour le Geologia, le forum national consacré aux géosciences.
68 w
72 esigelec - rouen
2,3 16 %
2
37 0
Astrium, filiale d’EADS consacrée à l’aérospatial, a signé avec l’école un accord cadre en novembre 2010.
2,2 30 %
1
41 2
Supméca pilote jusqu’en 2014 un projet d’un montant de 80 000 euros baptisé eco-use sur le thème de l’écoconception.
2,1 59 %
2
40 0
Florence Delchambre, jeune diplômée de l’école, a été distinguée par la Société Industrielle du Nord de la France pour son stage de fin d’étude.
71 w 105 esstin (nancy)
1,66 11 %
0
63 25
Produire l’énergie en captant simultanément les émissions de CO2, c’est l’ambition d’un projet de recherche mené avec l’IFP.
72 w
95 eeigM (nancy)
0,8 80 %
22
0 0
L’EEIGM forme des ingénieurs étrangers pour travailler dans les filiales internationales du verrier français SGD.
73 w
82 ifma (clermont-Ferrand)
0,87 31 %
6
62 2
Les laboratoires de l’Ifma fondent avec l’université et le CNRS un pôle mécanique et matériaux au sein de l’Institut Pascal.
74 w
92 Hei (lille)
2,06 5%
1
30 9
L’école est partenaire de deux projets de recherche sur les réseaux électriques intelligents.
75 w
89 estia (bidart)
1,83 60 %
2
32 8
La Communauté d’agglomération Bayonne Anglet Biarritz (Cabab) finance les thèses d’ingénieurs de l’Estia.
69 69 r
non classé
supméca
53 chimie lille
w Progression e stabilité r recul
*en millions d’euros
Suite de notre classement 2011 AVRIL 2011ccN°932
31
www.industrie-technologies.com
EN COUVERTURE
Pour redorer le blason des thésards français auprès des industriels,la Cdefi crée le titre de docteur mention ingénierie pour l’entreprise.
INGÉNIEUR DOCTEUR
À la croisée de deux mondes
C
e n’est pas une histoire de fée penchée sur le berceau. La vocation de chercheur de Florent Galland lui est venue sur le tard. Originaire des HautesAlpes, cet excellent élève du lycée Dominique Villars, à Gap, s’est laissé diriger vers les études d’ingénieurs. Aux portes ouvertes de l’Estaca, il découvre le calcul par la méthode des éléments finis, utilisé pour le dimensionnement. Il se passionne pour cet outil: «il y a un côté à la fois jeu vidéo et jeu de réflexion, c’est marrant.» Sa mention très bien lui ouvre les portes de l’Insa Lyon. Quand vient l’heure de se spécialiser, Florent choisit le département Génie mécanique conception. Il lui faudra attendre la dernière année pour approcher enfin les éléments finis, avec les cours du professeur
LE TOP 10 DES DOCTORANTS
Des armées de thésards Rang ÉCOLE 1 Grenoble INP 2 Insa Lyon 3 Polytechnique 4 INP Toulouse 5 École des Ponts ParisTech 6 Mines Paristech 7 IPB / Enseirb-MatMeca (Bordeaux) 8 AgroParisTech 9 Télécom ParisTech 10 Isen (Lille)
cc Les six écoles doctorales de Grenoble INP accueillent plus de 1 000 doctorants, soit deux fois plus que Mines ParisTech, classée sixième sur ce critère.
32
N°932ccAVRIL 2011
Anthony Gravouil. Florent n’est pas déçu. Il demande à l’enseignant un sujet de projet de fin d’études dans le domaine. C’est ainsi qu’il va passer ses six derniers mois de cursus à cheval entre le laboratoire de mécanique (Lamcos) et celui de cc FLORENT GALLAND matériaux (Mateis) de l’Insa, 27 ans. Embauché ainsi qu’au synchrotron de Green tant que développeur R&D noble (ESRF). Il doit modéliser chez Ansys depuis mars 2011. des fissures dans des pièces pour La société l’a consiJuin 2007 diplôme d’ingénieur de l’Insa Lyon comprendre comment elles déré comme un Février 2011 soutenance évoluent jusqu’à la casse. «Je ingénieur ayant de thèse Insa – Ansys suis entré dans la recherche et trois ans d’expérienai très vite fait une découverte: ces. « Il faut faire c’est génial ! », s’enthousiasme le jeune attention, le doctorat est encore peu homme. Mais les six mois passent vite. Que reconnu en France, les sociétés en profifaire après? Le professeur Gravouil lui pro- tent», prévient le jeune homme. pose une thèse Cifre dans l’entreprise Il ne regrette pas le chemin emprunté, Ansys, éditeur de logiciels de calcul… par convaincu qu’une entreprise recrutera plus éléments finis. Le jeune diplômé réfléchit, difficilement un docteur issu d’un labo cherche ailleurs. Rien ne l’intéresse autant public, surtout s’il n’est pas ingénieur. Sa que l’offre de son mentor. La simulation de formation initiale lui a inculqué le pragmafissures en étant au plus proche de la réalité tisme quand son doctorat lui a appris à se est très coûteuse en temps de calcul. Le défi lancer dans un projet long et fondé d’inconde Florent Galland est de rendre cette tech- nues. Selon lui, «c’est une valeur ajoutée nologie accessible. incroyable. Sur une thèse, un tiers du temps est dédié à l’apprentissage des connaissancc Les atouts des deux diplômes ces et deux tiers servent à apprendre à trase complètent à merveille vailler.» Au-delà du réseau tissé à force de Arrivé chez Ansys en même temps qu’un congrès et de conférences, il sait désormais copain de promo, il gagne beaucoup moins prendre des risques et trouver vite les infos bien sa vie tout en faisant plus d’heures. pertinentes, des atouts majeurs pour «J’étais le seul thésard de l’entreprise. C’est son nouveau poste. « Le doctorat est un un statut étrange: jusqu’au dernier jour, combat de tous les jours, il y a les creux de après trois ans de thèse, mon n+2 pensait la vague, conclut-il, philosophe. Mais pour que j’étais stagiaire », plaisante-t-il les passionnés, c’est une occasion à ne aujourd’hui. Il a soutenu sa thèse le 4 février pas rater.» cm et est embauché chez Ansys le 1er mars, en tant que développeur R&D. S’il a gardé le ccCHARLES FOUCAULT. même poste de travail, il a changé de salaire. cfoucault@industrie-technologies.com
T. GOGNY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES
45 % des directeurs d’écoles ressentent une demande croissante en ingénieurs docteurs de la part des industriels, selon notre sondage. Ce parcours original, est celui qu’a choisi d’emprunter Florent Galland. Il a ainsi obtenu un poste en R&D chez l’éditeur de logiciels de calcul scientifique qui l’a accueilli pour sa thèse, sorte de période d’essai de trois ans.
EN COUVERTURE
Suite de notre classement (du 76e au 100e)
ng Ra 76 w 77
ng Ra
10
20
École
86 isep (Paris) non classé
télécom saint-etienne
s s ise 6 ts nt pr ra re ets 200 ora ts t t n n t n v s e c ra o e i br pu e doocto s c e* es de rch nt d de de d t-d t s a e e e s n n br po br osé ta ech ve on r rt Nom ép Nom ont Notre commentaire d d M de Pa
1,04 90 %
10
19 0
La junior entreprise de l’Isep a été distinguée parmi les entreprises juniors européennes les plus entreprenantes en 2011.
1,2 17 %
2
42 1
MTV, eBay, MSNBC font appel à la société Appcelerator qui compte un diplômé de l’école pour développer leurs applications mobiles.
77 r
68 insa strasbourg
1,02 35 %
2
48 7
Alstom Transport, EADS et ArcelorMittal sont les partenaires de l’école sur le développement d’un logiciel d’aide à la conception inventive.
79 w
98 ensae Paristech
0,6 0%
1
58 5
Quels outils mettre en place pour réguler le milieu de la finance ? L’Ensae a organisé une conférence sur ce thème début 2011.
80 w 100 enac (toulouse)
0,95 84 %
3
37 4
Les écoles d’ingénieurs spécialisées dans l’aéronautique se rassemblent au sein du réseau Aerotech : l’Enac y rejoint Arts et Métiers et l’IPB.
81 w
83 enim (Metz)
1,1 82 %
0
38 1
Un des laboratoires de L’Enim proposant des thèses est devenu spécialiste dans l’étude des réacteurs d’avions.
82 w
97 escom (compiègne)
1,48 32 %
0
22 3
L’Escom a accueilli le 9 février dernier les olympiades régionales de la chimie, pour sensibiliser les lycéens.
83 w
92 eisti (cergy)
1,56 33 %
1
15 7
Marguerite, c’est le nom d’un projet de « nuage informatique régional » porté par l’Eisti et démarré en mars 2011.
84 w 106 isat nevers
1,05 8%
4
19 2
Un laboratoire dédié au développement de systèmes de propulsion plus économes a été ouvert en 2010 avec le motoriste Danielson Engineering.
0,225 21 %
4
47 8
L’Istia a organisé en mars le Qualita 2011, congrès international sur la qualité et la sûreté de fonctionnement.
86 w 103 esial (Villers-lès-nancy)
0,8 18 %
3
30 3
L’Esial est partenaire du National Institute of Standards Technology basé aux États-Unis.
87 w 107 esme-sudria (ivry)
1,12 100 %
3
8 4
Biométrie, écoconception, cybersurveillance… Les élèves ingénieurs choisissent deux thèmes de technologies innovantes dans leur cursus.
85
non classé
istia (angers)
88 w
88 isima aubière
0,39 46 %
2
36 5
L’école a mis en place en 2010 deux cursus bi-diplômants avec des universités allemande et chinoise.
89 w
99 eseo (angers)
1,2 27 %
1
10 2
L’Eseo a plus de trente ans d’expérience dans le transfert technologique via son centre Evaltech.
90 w 122 ensgsi (nancy)
0,35 70 %
3
23 0
Les entreprises peuvent faire appel à l’esprit d’innovation des étudiants dans le cadre du dispositif « 48 heures pour faire émerger des idées ».
90 w 111 ece (Paris)
0,64 100 %
3
13 3
L’ECE s’implique dans deux projets de recherche majeurs : un sur la domotique santé, l’autre sur la communication sans-fil pour les avions.
92 w 114 ecam (rennes)
0,15 53 %
9
4 0
Depuis la rentrée 2010, les lycéens peuvent rejoindre l’Ecam dès l’obtention du baccalauréat.
93 w 109 ePF (sceaux)
0,23 100 %
6
13 2
En septembre 2011, un bâtiment de l’Université technologique de Troyes sera réservé aux élèves de l’EPF.
94 w 117 estaca (levallois-Perret)
0,92 50 %
2
3 0
L’école mène de front deux projets de recherche sur le véhicule propre : Vesper et VeDeCom.
95 w 116 esitpa (Mont-saint-aignan)
0,65 25 %
3
7 3
Les quatre laboratoires de l’école se rejoignent au sein d’Agri’terr, unité de recherche sur l’agro-écologie des territoires.
96 w 113 ensgti (Pau)
0,59 67 %
0
20 2
L’ENSGTI étend son activité R&D avec le rattachement du laboratoire LaTEP dédié à l’énergie et à l’environnement.
97 w 126 ensiie (evry)
0,57 26 %
0
18 4
L’Ensiie rejoint l’Institut Télécom dès la rentrée 2011.
96 enitab (bordeaux)
0,65 31 %
0
15 5
Un bâtiment regroupant les enseignants, les chercheurs et les partenaires travaillant sur le bois et la forêt est en cours de construction.
99 w 121 epita (le Kremlin-bicêtre)
0,85 31 %
0
8 2
L’Epita a signé un partenariat avec l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication.
0,16 44 %
0
31 8
La première promotion du mastère spécialisé « Énergies marines renouvelables » arrive sur le marché.
98 r
100 w 101 école navale (brest)
w Progression e stabilité r recul
*en millions d’euros
AVRIL 2011ccN°932
33
EN COUVERTURE
www.industrie-technologies.com
Écoles d’ingénieurs Notre enquête continue sur Internet Participation aux investissements d’avenir, contrats collaboratifs avec l’industrie, formations au management de l’innovation… ça bouge dans les écoles d’ingénieurs. La présentation d’un enseignement d’un nouveau genre ainsi que les établissements les plus actifs dans la recherche d’excellence et les contrats industriels se trouvent dans la rubrique «IT, l’enquête continue» de notre site Web: www.industrie-technologies.com
Vidéo Demain, les ingénieurs managers
Article Partenariats gros calibres
L’École centrale de Lyon et EM Lyon réfléchissent ensemble à la création d’une école commune centrée sur le management de l’innovation. « L’Idea
Les entreprises aiment s’appuyer sur les compétences dont sont remplies les laboratoires des écoles d’ingénieurs.
MINATEC, CREUSET DES MICRO ET NANOTECHNOLOGIES Grenoble INP s’appelait l’INPG. Avec le CEA-Leti, il inaugurait le pôle Minatec. Retrouvez les débuts d’une politique de regroupement qui fait de Grenoble INP notre champion depuis deux ans.
Industries et Technologies N°879, juin 2006
34
N°932ccAVRIL 2011
Carte Les écoles dans le giron des Equipex Les Equipex, premier volet des investissements d’avenir, concernent une vingtaine d’écoles de notre classement. Autant d’établissements qui pro-
fiteront de l’acquisition de technologies de pointe pour la recherche collaborative dans un large panel de disciplines : la valorisation de la biomasse avec le projet Xyloforest, la robotique avec Robotex, la maîtrise des risques environnementaux avec la plate-forme Phare… Consultez les écoles qui participent aux Equipex grâce à notre commentaire de la carte du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. cm
100 ÉCOLES À LA POINTE DE LA RECHERCHE Les contrats de recherche avaient doublé en 5 ans pour venir flirter avec les 500 millions d’euros. I&T décortiquait dans une infographie les sources de financement des écoles d’ingénieurs et l’organisation de Mines ParisTech.
Industrie et technologies N°922, mai 2010
Les contrats de recherche qu’elles parviennent à décrocher se chiffrent parfois en millions d’euros. À l’origine de ces investissements, on retrouve les grands noms de l’industrie française : Airbus, Astrium, MBDA, la DGA, Renault, Eurocopter, EdF, Total… Quels sont les établissements qui récupèrent les plus gros contrats et comment les utilisent-ils ? La réponse est en ligne. cm
BREVETER UN MAXIMUM, PUIS VALORISER Frédéric Farina est le responsable des transferts de technologies du Caltech. Il analyse les différences entre les approches américaine et française de valorisation des innovations.
Industrie et Technologies N°928, décembre 2010
D.R.
School » sera, à l’horizon 2012, un cursus commun « d’apprentissage par l’action » ouvert aux ingénieurs et aux diplômés d’écoles de commerce. Plusieurs autres établissements français veulent l’imiter et créer leur propre formation. Retrouvez lesquels sur notre site Internet ainsi qu’une présentation vidéo de l’école modèle du genre, la d.school à l’université de Stanford. cm
www.industrie-technologies.com Visitez en vidéo le musée
sur l’histoire du bateau Vasa.
PHOTO-TECH
36
N°832ccavril 2011
PHOTO-TECH
La technologie au secours du Vasa
afp
C’est un véritable travail de galérien ! La coque en bois du Vasa, un trois-mâts du 17e siècle coulé puis renfloué dans les années 1960, commençait à subir les assauts de la corrosion. Les chevilles en fer doivent donc être ôtées et remplacées par quelque 5 000 boulons en alliage inoxydable de nickel-chrome, dont certains font deux mètres d’envergure.
avril 2011ccN°832
37
www.industrie-technologies.com
PHOTO-TECH
Endoscope jetable Voici une caméra de la taille d’un grain de sable. Développée par l’Institut Fraunhofer, elle mesure 1 mm de côté et offre une résolution de 62 500 pixels. Sa miniaturisation, associée à une fabrication économique à raison de 28 000 exemplaires par tranche, ouvre la voie à des endoscopes jetables pour des opérations peu invasives sur le corps humain.
Satellites pensants
rEX / sIpaa ; fraNhofEr
Sysbrain est un logiciel cognitif de contrôle de robot développé par une équipe de l’université de Southampton. Il est capable de rendre les satellites et engins spatiaux autonomes : ils trouvent la solution à un problème sans assistance humaine et se forment en lisant des documents en anglais déposés sur le Web. Ici, sur une table de test aux frottements minimum, les satellites modèles se déplacent sans jamais se heurter.
38
N°832ccavril 2011
PHOTO-TECH
Des connexions à la vitesse de la lumière
physorg
Le câble USB prend un coup de vieux. Avec la technologie Light Peak d’Intel, le raccordement électrique traditionnel laisse la place à une liaison optique. À la clé, une vitesse de transfert de données de 10 Gbit/s, contre au maximum 4,8 Gbit/s pour l’USB. Apple serait le premier industriel à l’intégrer sur ses micro-ordinateurs.
avril 2011ccN°832
39
www.industrie-technologies.com
EXPÉRIENCES
Familiarisez-vous avec l’ACV grâce à la note de l’Ademe sur le sujet.
ENQUÊTE
Analyse de cycle de vie Évitez l’usine à gaz L’analyse de cycle de vie s’impose comme la méthode de référence pour l’évaluation des impacts environnementaux d’un produit ou d’un service. Efficace, mais complexe de prime abord. Industrie et Technologies vous guide dans l’appropriation de cet outil essentiel à toute démarche d’écoconception.
CADrE La norme Iso 14 040 fixe les étapes standard d’une analyse de cycle de vie.
ffet de serre, éco toxicité, eutrophi sation… L’écologie pénètre dans les bureaux d’études avec un vocabulaire parfois déroutant. Pour s’orienter, l’ana lyse de cycle de vie, ou ACV, s’impose comme la boussole incontournable. À condition de maîtriser cette démarche émer gente. Éléments d’organisation pour faire ses premiers pas. La norme Iso 14040 définit les grands principes de l’ACV.
E
Cependant, pour un même pro duit, les impacts calculés «peu vent varier du simple au triple selon les hypothèses retenues», prévient Xavier Vital, spécialiste chez Bureau Veritas. Le pro gramme ILCD de la Commis sion européenne prépare certes l’harmonisation des pratiques, mais quoi qu’elle décide, il fau dra toujours respecter quelques règles d’or. Commencez par vous deman der pourquoi vous réalisez une ACV. Pour pratiquer l’écocon
L’ACV, c’est quoi ? c L’analyse de cycle de vie (ACV) est une méthode globale d’évaluation des impacts environnementaux d’un produit ou d’un service. plus ou moins détaillée selon les objectifs prédéfinis: orienter les axes de R&D, pratiquer l’écoconception, fournir des arguments commerciaux… plusieurs logiciels existent sur le marché, parmi lesquels Simapro, Gabi, Team… c POUR VOUS Y RETROUVER, outre les consultants spécialisés, adressez-vous à l’École des Arts et Métiers de Chambéry, à l’Université de technologie de Troyes ou à votre organisation professionnelle.
40
N°932ccAVRIL 2011
ception, une ACV simplifiée suffira dans un premier temps. Elle identifiera les points sur lesquels vous devrez vous foca liser, comme l’efficacité énergé tique de votre produit. Mais pour comparer ses performan ces à la concurrence, et s’en ser vir comme argument commer cial, une ACV détaillée est inévitable. cc L’étape
cruciale est la collecte des données
Ne réfléchissez pas en termes de produit, mais de service rendu. Cette distinction sera cruciale pour valoriser votre ACV. Comme en témoigne Stéphane Fouquay, directeur chargé de l’intégrité des pro duits chez le fabricant d’adhé sifs Bostik : « dans le débouché automobile, la priorité est l’al légement des véhicules. Pour nous, il ne s’agit pas de réduire la masse de nos adhésifs. Plu tôt de trouver comment nos adhésifs peuvent abaisser celle de la voiture ». Pour réaliser une ACV, l’étape cruciale à soigner est la collecte des données. D’où viennent vos matières premières? Comment
sontelles transportées? Quels déchets votre produit génèretil tout au long de sa vie? Toutes ces informations sont réparties dans les différents services (achat, R&D…) ou à l’extérieur (fournisseurs, clients…). Pour coordonner cette phase, choisis sez un référent en interne. Son profil: un technicien avec une vision globale de l’entreprise et le sens du contact. Autre précaution: au moment de choisir un logiciel d’ACV, contrôlez ses bases de données. Vérifiez notamment si elles contiennent suffisamment d’in formations sur les matériaux que vous utilisez. « Sinon, il vous faudra faire des hypothè ses et tester la sensibilité de vos résultats à vos choix», conseille Sébastien Zinck, ingénieur en développement durable chez Steelcase. Regardez aussi la date à laquelle les données ont été établies. «Celles du Giec sont mises à jour tous les ans », signale Stéphane Fouquay. Pour une première analyse, des valeurs moyennes peuvent suffire. Vous affinerez ensuite
EXPÉRIENCES
représentation de l’ACV pour un solvant à base d’éthanol et de canne à sucre chez Rodhia. Cinq critères sont pris en compte pour évaluer son impact sur l’environnement.
ccGuy-Noël SauvioN chef du service évaluation et éco-efficience de rhodia
« Faites-vous accompagner »
W. pARRA
«pour une première analyse de cycle de vie, faites-vous accompagner d’un cabinet spécialisé. L’erreur à éviter est de s’y atteler seul. L’analyse répond à une méthodologie à respecter scrupuleusement, mais qui n’est pas innée. Elle suppose l’utilisation d’un logiciel spécialisé et de données parfois difficilement accessibles. Mieux vaut nommer en interne un garant de l’homogénéité des pratiques, même si toutes les fonctions de l’entreprise sont impliquées: production, achats, emballage… Évitez de faire trop compliqué. L’idéal est de débuter par les processus les plus simples. Ne travaillez pas de façon linéaire du début à la fin d’un procédé. Il faut prendre du recul. prenez le temps de décrire votre processus pour mettre l’accent sur les points les plus significatifs.»
en fonction de votre objectif. Un exemple : par défaut, le logiciel d’ACV peut être calé sur le mix énergétique européen. Mais pour comparer des four nisseurs allemands et espa gnols, il vous faudra distinguer leurs mix respectifs. Une fois les données collec tées, le logiciel les convertira en
termes d’impact environne mental. «Les outils sur le mar ché utilisent peu ou prou les mêmes méthodologies. Ils se distinguent plutôt par leurs bases de données et leur inter face. Simapro, par exemple, est très ergonomique», estime Sté phane Fouquay. Dans tous les cas, ce sera à vous d’interpréter
les résultats en choisissant les lisation de la réalité dans toute bons indicateurs. «Nous privi sa complexité. Ni blanche, ni légions ceux dont les méthodes noire, toujours grise. «L’ACV est de calcul font consensus », un support de dialogue. Pas une témoigne Bernard Blez, direc valeur absolue de l’impact envi teur délégué à la recherche et ronnemental», explique Emma l’innovation de GDF Suez. nuelle Aoustin, responsable Grands classiques, les émissions empreinte environnementale de gaz à effet de serre ou l’épui chez Veolia Environnement. Le sement des ressources natu rôle de l’expert n’est pas de relles. « L’Europe tirer luimême recommande d’at L’ACV ESt uNE les conclusions de modÉLISAtIoN tendre pour la toxi dE LA RÉALItÉ son ACV, mais de cité humaine que dANS toutE partager ses résul les méthodologies SA ComPLEXItÉ. tats. Donc de soient approfon communiquer dies », continue avec des nonspé Bernard Blez. Les indicateurs cialistes. « Un équilibre est à sur l’eau et la biodiversité non trouver entre précision et vul plus ne sont pas matures. garisation. Nous essayons d’éta Les pratiques usuelles consis blir un lien avec la cause de tent à considérer l’impact sur l’impact », raconte Sébastien les différents milieux naturels Zinck. «Avec la R&D, nous dis –air, eau, sol – pour éviter les cutons matériaux. Avec la logis transferts de pollution. Pour les tique, kilomètres parcourus. » produits de grande consomma Un moyen d’inscrire les gaz à tion (alimentation, linge de effet de serre et l’eutrophisation maison, électronique…), les pro dans le langage commun de jets d’affichage environnemen l’entreprise. cm tal devraient bientôt établir les indicateurs prioritaires. Gardez ccThomas Blosseville en tête que l’ACV est une modé redaction@industrie-technologies.com AVRIL 2011ccN°932
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EXPÉRIENCES
Visitez en vidéo l’usine d’Itron qui produit les Linky.
CAS D’ENTREPRISE PRODUCTION
Itron robotise l’assemblage de Linky Dans son usine de Chasseneuil du Poitou, le groupe Itron se prépare à produire chaque année le compteur communicant Linky par millions. Pour y parvenir, il a investi dans une ligne d’assemblage automatisée. PASSER À UNE PRODUCTION DE MASSE
Un formidable marché de 35 millions de compteurs électriques intelligents s’ouvre à Itron France, l’un des fabricants retenus par Électricité réseau distribution France (ERDF) pour la phase d’expérimentation de son compteur Linky. Or, son usine de Chasseneuil, près de Poitiers (Vienne), présentait une capacité de production insuffisante pour répondre à la demande annuelle de plusieurs millions de pièces prévue pour la phase de déploiement. Le fabricant a déjà fourni en un an quelque 100 000 compteurs pour la phase pilote nationale menée par ERDF. ccLA SOLUTION
UNE NOUVELLE LIGNE ROBOTISÉE
Itron a choisi d’anticiper la demande en mettant en place une nouvelle ligne automatisée. C’est cette chaîne qui a déjà fabriqué le tiers des 300 000 compteurs utilisés dans la phase d’expérimentation nationale. « Nous avons allié notre savoir-faire en comptage industriel à l’expérience de nos usines produisant de grands volumes aux
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États-Unis », explique William Hosono, directeur général d’Itron France division électricité. Cette chaîne, baptisée Jade, fonctionne depuis mai 2010. Trois robots, contre un seul sur l’ancienne ligne encore en exploitation, se répartissent les tâches. Deux automates réalisent l’assemblage de la partie électronique et connectique interne du produit. La seule étape encore effectuée à la main consiste à placer les cartes électroniques dans leur socle et à y apposer le boîtier. Viennent ensuite les étapes de tests, également automatisées : communications avec le logiciel interne du Linky, vérification de la partie métrologie, tests de sécurité du boîtier… Le dernier robot se charge d’attribuer une clé de cryptage unique au Linky avant de sceller définitivement le boîtier par soudure aux ultrasons. Au-delà de l’investissement financier de 8 millions d’euros, l’automatisation a demandé une forte collaboration avec les ingénieurs du service R&D pour concevoir la chaîne: ces derniers avaient en effet comme consigne de respecter une précision de l’ordre du dixième de millimètre près pour l’assemblage des pièces. La robotisation est vite appa-
ccLE RÉSULTAT
PLUS D’UN COMPTEUR PRODUIT PAR MINUTE
La ligne Jade, entièrement automatisée vise la production de 5 millions de compteurs Linky par an.
ccITRON EN BREF
Leader mondial des systèmes de comptage intelligent, de collecte et de gestion des données pour les industries de l’eau, du gaz et de l’électricité 9000 employés répartis dans 38pays, dont environ 1000 en France. 2,26milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2010 Les 12500m2 du site de Chasseneuil du Poitou sont consacrés uniquement au marché de l’électricité. Environ 500000 compteurs électriques ont été fabriqués en 2010.
Moins d’erreurs, mais surtout une cadence de production plus rapide ! La ligne Jade est aujourd’hui capable de sortir plus d’un compteur communicant par minute. Si la capacité a considérablement augmenté, elle n’atteint pas encore l’objectif que s’est fixé Itron de 5 millions d’unités produites par an. Pour l’atteindre, le fabricant devra réserver entièrement sa chaîne robotisée à la l’assemblage des Linky, qui sert également aujourd’hui à alimenter le marché export. Ce dernier représente actuellement 70 % de la branche électricité d’Itron France. De nouveaux investissements, de l’ordre de plusieurs millions d’euros, seront aussi nécessaires. cm ccLUDOVIC FERY lfery@industrie-technologies.com D.R.
ccLE PROBLÈME
rue incontournable pour atteindre, à un coût compétitif, un volume de production annuel de plusieurs millions d’unités. Et pour se rapprocher au maximum du zéro défaut : là où le taux d’erreur atteint quelques pour-cent sur une ligne d’assemblage manuelle avec un volume important, celui d’Itron se situe désormais très largement au-dessous d’un pour-cent.
Innover grâce aux contrats publics
OUTIL
ENVIRONNEMENT
Le secteur public dépense chaque année plus de 140 milliards d’euros pour ses achats de fonctionnement et d’investissement. Dans certains cas, satisfaire les besoins de l’administration réclame des développements spécifiques. Une opportunité de créer des produits ou des techniques innovants pour les entreprises.
MÉTHODE
FICHE MÉTHODE
Destinées à l’éducation nationale, les malettes ITsac, conçues par Speechi sont de véritables tableaux intéractifs.
Le critère innovant
Le dialogue compétitif
La préférence des PME innovantes
Dans tout achat, le prescripteur public peut décider d’intégrer l’innovation comme un critère de choix de ses fournisseurs.
Cette procédure est mise en œuvre lorsque l’administration n’est pas objectivement en mesure de définir seule et à l’avance les moyens techniques répondant à ses besoins. Elle est menée conjointement avec des entreprises afin de faire émerger des solutions répondant à ces besoins.
La loi de modernisation de l’économie de 2008 a créé, jusqu’en 2013, un régime favorisant les jeunes PME innovantes.
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MÉTIER
E. BRIDE ; VOIX DU NORD.
Les trois dispositifs d’achat public innovant
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Innover grâce aux contrats publics À QUOI ÇA SERT ? Les différents mécanismes de la commande publique en faveur de l’innovation permettent : c De faire émerger des produits ou des techniques innovants pour répondre aux besoins de l’administration c De favoriser les entreprises qui, même en l’absence de nécessité de développement spécifique, proposent des solutions innovantes c De soutenir financièrement les jeunes PME innovantes, soit en leur réservant une partie des marchés publics de haute technologie, de recherche et développement et d’études technologiques d’un montant inférieur aux seuils européens, soit en leur accordant un traitement préférentiel en cas d’équivalence d’offres.
COMMENT LE METTRE EN ŒUVRE ? c La procédure de dialogue compétitif. Elle est ouverte à tous les professionnels d’un secteur donné. À l’issue d’une présélection des fournisseurs ayant fait acte de candidature, les entreprises retenues participent à un processus de réflexion afin d’élaborer une offre. Au terme de la procédure, le candidat choisi développe sa solution. c Le critère innovant. Il permet quant à lui, aux entreprises de tous les secteurs économiques, d’obtenir un avantage sur leurs concurrents dès lors qu’elles font preuve d’une initiative particulière. c La faculté de réservation/préférence. Elle concerne les achats inférieurs aux seuils européens des marchés publics (125000 euros HT pour les biens et services achetés par l’État et ses services) relevant de l’un des 64 codes «CPV» listés par les arrêtés des 16 mars et 20 octobre 2009 (systèmes d’information et serveurs, instruments d’optique, etc.) dans la limite de 15% des marchés.
L’AVIS DE L’EXPERT
LES POINTS À SURVEILLER Le dialogue compétitif prévoit-il une prime pour les candidats non retenus ? Cette prime n’est pas systématique. Pour le savoir, consultez la publicité ou le règlement de la consultation.
ccMAXIMILIEN GODGENGER DIRIGEANT DE CAP’AO
«Avec un volume d’achat représentant 10% du PIB, la France se veut exemplaire en matière de soutien à l’innovation. Le dispositif créé par la loi de 2008 va très loin. C’est l’une des rares discriminations positives prévue par le droit des marchés publics. Il confère un avantage concurrentiel fort aux jeunes PME innovantes. On regrettera simplement que ce dispositif soit limité dans le temps, en montant et en nombre de marchés.»
Quel est le poids du critère relatif au caractère innovant de l’offre ? Plus la pondération du critère sera élevée, plus les attentes de l’administration seront fortes et plus ce critère influencera le choix de l’attributaire. Répondez-vous à la qualification de « jeune PME innovante » définie par l’article L.214-41 du code monétaire et financier ? Effectif inférieur à 2 000 personnes, siège social établi dans la communauté européenne, l’Islande ou la Norvège, soumission à l’impôt sur les sociétés, indépendance capitalistique, cotation en Bourse inférieure à 150 millions d’euros (le cas échéant), statut d’entreprise innovante reconnu par Oséo ou investissement d’au moins 15 % dans la R & D.
D.R.
MÉTIER
OUTIL
ENVIRONNEMENT
MÉTHODE
FICHE MÉTHODE
ccFICHE COORDONNÉE PAR RIDHA LOUKIL rloukil@industrie-technologies.com
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ProDUITS
Partagez l’expérience d’intégration d’un WMS de l’entreprise Donaldson, en vidéo.
GUIDE D’ACHAT La séLection de produits de La rédaction
Huit logiciels de gestion d’entrepôt Véritables chefs d’orchestre de l’entreposage, de la préparation de commandes voire de l’ensemble d’une chaîne logistique, les WMS (warehouse management systems) sont des logiciels haut de gamme dont les fonctions doivent être examinées au plus près de son activité industrielle. Ils peuvent être acquis en mode licence ou locatif. Voici quelques clés pour cesser de stocker à l’aveuglette.
soLution Environ 20 % des utilisateurs de logiciels WMS ont fait le choix du locatif Saas (software as a service). Source : Generix Group.
es milliers de produits réfé- activité. « Un acheteur potentiel veut voir rencés dans des milliers de des clients qui lui ressemblent », note mètres carrés, comment s’y Évelyne Raynaud, directrice commerciale retrouver ? Pas d’inquiétude : France de A-Sis. Et le prospect a raison, l’offre logicielle en gestion car on ne gère pas de la même manière d’entrepôt est bien mature. Elle est com- des pièces automobiles, des flacons de posée de produits fiables et qui ont fait parfums ou des produits périssables. Lorsleurs preuves dans de nombreux domai- que le besoin de traçabilité est essentiel, nes industriels et logistiques. Pour choisir par exemple, on recherchera un logiciel un warehouse management systems performant dans l’étiquetage de lots et la (WMS), il faut plonger dans le détail des prise en charge de terminaux logistiques opérations logistiques : la réception, l’en- codes-barres et RFID (identification treposage (mise en stock avec optimisa- radiofréquence). tion des emplacements), la préparation de la commande, l’expédition, l’inven- cc De 1 500 à 1 million d’euros taire, la gestion des volumes, pour ne citer Si le ticket d’entrée d’un WMS tourne que les fonctions les plus courantes. Tou- autour de 15 000 à 20 000 euros, voir tefois, il est difficile de juger sur le papier moins s’il s’agit de gérer le stockage d’un des performances ou de l’ergonomie petit site de commerce ou d’artisanat, le d’une application. Tous les logiciels sont prix d’acquisition d’une licence reflète capables de gérer les mouvepeu le coût global d’un tel ments de marchandises, mais projet logistique. Les fournisils le font plus ou moins vite. seurs s’accordent sur une proD’où la nécessité d’un cahier portion d’1/3 à 2/3 voire de mILLIArD des charges précis prenant en 1/4 à 3/4 entre le WMS proc’est le poids compte la productivité. prement dit et les services en dollars Distribution d’e-commerce, annexes : paramétrage sur du marché agroalimentaire, pharmacie… mesure, interfaces avec un mondial le choix d’un logiciel est système informatique exisdu WmS d’abord celui d’un éditeur tant, prise en charge de chaen 2010 solide financièrement et fort riots automatisés, formation, SOURCE : ARC de références phares dans son etc. Le coût total est fonction
D
1,3
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du nombre d’utilisateurs et de la surface du site. Une superficie de 10 000 m2 représente un repère utile en logistique. « En dessous, il faut compter 50 000 à 100 000 euros, indique Évelyne Raynaud. Jusqu’à 30 000 m2, pour un site faisant travailler une cinquantaine d’opérateurs, il faudra débourser de 100 000 à 200 000 euros. Ensuite, lorsqu’on considère la gestion optimisée de plusieurs établissements mécanisés, la facture peut atteindre le million d’euros. » En alternative à l’acquisition classique de WMS, le marché n’échappe pas à la révolution informatique de ces dernières années : la location via Internet ou Saas (software as a service). Mais attention : un industriel doit mesurer le risque engagé lorsque sa logistique s’imbrique avec sa production en flux tendus. Si l’Internet est indisponible, combien de temps peutil immobiliser sa matière première ou ses pièces sans se mettre en danger ? cc Facturation
au nombre de lignes
Cette précaution prise, plusieurs avantages concourent à l’inévitable montée en puissance du mode locatif : le retour sur investissement quasi immédiat ; la rapidité d’implémentation ; la sécurisation des échanges. Selon Philippe
ProDUITS
Le PLUS comPLeT
Le PLUS SoUPLe Le PLUS InTégré
ccSpidy de Negsys cclM de a-sis
LM7 est une solution experte en préparation de détail. Il s’accompagne d’un TMS complémentaire permettant de gérer une flotte en propre ainsi que de modules de gestion des EdI transport et de pilotage des outils d’assistance aux opérateurs (terminaux RF, solutions vocales, systèmes pick-to-light) et des équipements mécanisés (convoyeurs, lancements automatiques, étiqueteuses, machines d’emballage). ccFICHE tECHnIquE
d.R.
plates-formes matérielles : Unix, Windows, Linux interfaces : Certification avec SAP. Expérience d’interfaces avec les principaux ERP du marché. Fréquence des échanges paramétrable. prix : À partir de 70 000 euros
Guilhaumou, directeur de marché supply chain et transport de Generix Group, « la facturation se fait en fonction de l’activité, calculée sur la base des consommations métiers (nombre de lignes de préparation, de bons de livraison, etc.). Nous considérons un noyau dur logiciel comprenant les fonctions standard, auxquelles peuvent venir s’ajouter des fonctionnalités moins demandées, telles que la gestion des produits dangereux, la préparation de commandes vocales, et divers
Spidy fonctionne en mode ASP (application service provider). La solution intègre le logiciel, le matériel, l’hébergement, la maintenance et les mises à jour. Elle est surtout adaptée aux PME qui n’ont pas en interne les moyens de se tourner vers une solution classique et veulent éviter l’achat de licence, l’installation de matériel informatique et une équipe dédiée en interne. Trois versions sont disponibles : Spidy One à partir de 500 euros/mois ; Spidy 3PL (orientée prestataire logistique) à partir de 750 euros/mois ; Spidy B2C (distribution et e-commerce) à partir de 1 000 euros/mois. ccFICHE tECHnIquE
plates-formes matérielles : iSeries / dB2/ UdB Interface graphique Windows interfaces : Système intégré d’interface fichiers afin de faciliter les échanges avec tous les ERP : Sage ligne 100, Inofor (s21), Performance 400, Rubis de loginor, Lineasoft, Magento, Minos. prix : À partir de 500 euros/mois
indicateurs de performances. Ces options sont proposées en pourcentage (de 10 à 30 %) de la redevance mensuelle. » L’éditeur Negsys indique pour sa part un prix «plancher» de 500 euros par mois, en «full service» comprenant l’utilisation du programme Spidy, le paramétrage, etc. « Le coût moyen est de 1000 à 1200euros mensuels, précise Pierre Seguin, fondateur de la SSII. Le montant du forfait dépend du nombre d’accès à la solution. Et de souligner un autre avantage du Saas : « Les
ccReflex de Hardis
Adéquat pour la gestion de surfaces allant de 350 m² à plus de 100 000 m². Multisite, multiactivité, Reflex est adaptable à tout secteur d’activité avec des déclinaisons sectorielles permettant de diminuer le temps de mise en place. Cette solution intègre en standard des fonctions de gestion du transport TMS (rendez-vous transporteurs, EdI et étiquettes aux standards GS1, préfacturation des transports). ccFICHE tECHnIquE
plates-formes matérielles : I-Series (ex AS400) sous dB2, Windows / SQL Server, Unix- Java Oracle interfaces : Interfaces utilisateur (IHM) graphique en client-serveur et des fonctions en client Web. prix : À partir de 25 000 euros
mises à jour sont plus fréquentes qu’en mode serveur. Dans des métiers où la réglementation et les technologies évoluent beaucoup, c’est essentiel. » Via leur plate-forme de services, plusieurs éditeurs proposent un accès à différentes solutions : WMS, TMS (transport management system) et EDI (échange de données informatisées). Un industriel doit s’intéresser aux interactions possibles entre son ERP (enterprise ressources planning) et le WMS. Il aura sans doute
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www.industrie-technologies.com www.industrie-technologies.com
ProDUITS
GUIDE D’ACHAT 8 LoGicieLs de Gestion d’entrepÔt Le PLUS SoUPLe
NeGSyS
SAGe
iNfflUx
Bext Ws industry
i-WMs
GeNeRix GROUp
HARdiS
ACT
c Tournées, pickings
c Identification
c Contrôle qualité
c Contrôle qualité,
c Cross docking, RF, vocal,
c In
taille d’entrepôt couverte c 500 à 30 000 m2
taille d’entrepôt couverte c 7 000 m2 en moyenne
taille d’entrepôt couverte c 1 000 à 60 000 m²
taille d’entrepôt couverte c 3 000 à 100 000 m²
taille d’entrepôt couverte c 350 à plus de 100 000 m²
taill couv c2 de
plates-formes matérielles c iSeries / dB2/ UdB Interface graphique Windows
plates-formes matérielles c Windows, Unix
plates-formes matérielles c Windows, Unix, Linux
plates-formes matérielles c i-Series, pSeries, HP, SUN, Windows, Unix, Linux
plates-formes matérielles c I-Series sous dB2, Windows / SQL Server, Unix-Java Oracle
pla ma c Wi
Langage de développement c RPG 400 / SQL
Langage de développement c PL SQL
Langage de développement c C++, Java, HTML
Langage de développement c AGL Propriétaire APX
Langage de développement c Adelia
Lang de c Or J2E
interfaces c ERP Sage ligne 100, Inofor (s21) c Performance 400, Rubis de loginor c Lineasoft, Magento, Minos
interfaces c Compta, Sage 100, Sage Transport
interfaces c Plus de 40 applicatifs (SAP, Microsoft, Oracle, divalto, Cegid, Sage…) ; format XML / Web services, SOAP, Ascii
interfaces c Principaux ERP du marché, compatible Eancom.
interfaces
c Interfaces utilisateur
inte c ER Mi Ed
Mode saas c Oui
Mode saas c Oui
Mode saas c Oui
Mode saas c Oui
caractéristiQues tecHniQues*
spidy
dynamiques, cross docking, emballages, contrôle qualité, inventaires multimodes
À partir de 500 euros /mois
Les pLus
Le PLUS InTégré
Intègre le logiciel, le matériel, l’hébergement, la maintenance et le versionnage. Adapté aux PME. www.negsys.com
entrepôt
de palettes, optimisation des déplacements, traçabilité, communication EdI
À partir de 5 500 euros Interface native avec les autres logiciels Sage. Adapté aux PME.
www.transport.sage.fr
fournisseur, traçabilité flux et process, inventaire, estimation de la charge
À partir de 7 000 euros Capacité d’évolutivité et souplesse, largeur et profondeur de la couverture fonctionnelle.
www.infflux.com
co-packing, transport, emballages, inventaires, tableaux de bord, traçabilité
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contrôle chargement, matières dangereuses, ressources, slotting, transport
(IHM) graphique en client-serveur et des fonctions en client Web
Mode saas
c Oui
À partir de 20 000 euros
À partir de 25 000 euros
Ouverture, portail collaboratif d’échanges fournisseurs-clientsprestataires, ergonomie originale.
Déclinaisons sectorielles permettant de diminuer le cycle d’intégration, fonctions TMS en standard.
www.generixgroupon demand.com
www.hardis.fr
*En plus de réception, stockage, réapprovisionnement picking, préparation de commandes, expédition
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reflex
Logid
do in RF rée
Mod c Ou
Stab de de Spéc agr et sa
ProDUITS
Le PLUS comPLeT
ACTeOS
A-SiS
A-SiS
c Inventaire, cross
c Transport, RF, vocal,
c Transport, simulation,
taille d’entrepôt couverte c 2 000 à plus de 100 000 m²
taille d’entrepôt couverte c 3 000 à 50 000 m2
taille d’entrepôt couverte c 8 000 à 80 000 m2
plates-formes matérielles c Windows, Unix, Linux
plates-formes matérielles c Windows, Unix, Linux
plates-formes matérielles c Windows, Unix, Linux
Langage de développement c Oracle, Java, Forms, J2EE
Langage de développement c Oracle Forms Oracle PL/SQL
Langage de développement c C / Powerbuilder
interfaces c ERP (SAP, Oracle, Microsoft dynamics), EdI, e-commerce
interfaces
c Compatible avec
interfaces c Certification SAP, tous les ERP du marché, fréquences des échanges paramétrables
ocal, t, ses,
er,
ielles nuer on,
docking, vocal, slotting, intégration hardware, RFId, pilotage temps réel
Mode saas c Oui de 25 000 à 30 000 euros Stabilité et temps de réponse proches de la milliseconde. Spécialités métier : agroalimentaires et santé. www.acteos.com
Logys
étiquetage, pilotage intégré de système mécanisé et suivi de l’activité
quasiment tous les ERP du marché
Mode saas
c Non À partir de 40 000 euros Fonctionnalités avancées de traçabilité et de gestion des flux liés à la production, richesse de paramétrage. www.a-sis.com
LM7
aide à la décision, traçabilité totale des marchandises, opérations, ressources
Mode saas c Non À partir de 70 000 euros Solution experte en préparation de détail, progiciel ergonomique, modules TMS et WCS complémentaires. www.a-sis.com
d.R.
Logidrive
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www.industrie-technologies.com
ProDUITS
GUIDE D’ACHAT Huit LoGicieLs de Gestion d’entrepÔt
ccViNCeNT VASSAUx resPONsaBLe PrOJeTs eT OrgaNisaTiONs de daMarT À HeM (NOrd)
« pour augmenter la productivité »
besoin de moins de sophistication dans le produit qu’un « pur » logisticien, mais de plus de synergies avec sa production. cc Le
maître d’œuvre de la chaîne logistique
À l’image d’Hardis, qui a intégré cette année l’éditeur de TMS Sextant dans son application Reflex, la tendance est à la consolidation de solutions complémentaires. L’interopérabilité d’un WMS avec l’ensemble de la chaîne logistique est essentielle. Interconnecté à un TMS, le WMS prend en compte les arrivées et départs de camions dans sa gestion des flux. Il construit les chargements de manière optimale, pour que les véhicules passent le minimum de temps sur site. Il aide même au choix du transporteur, selon des critères de coûts et de disponibilité. «La solution peut être complétée par les modules Reflex WRM (gestion des ressources) et Reflex RMS (rapports d’analyse et des tableaux de bord) pour aider à la décision», ajoute JeanYves Costa, directeur des solutions logistiques chez Hardis. Amenés à traiter une quantité de données toujours plus importante, les WMS les plus pointus sont capables d’analyser la performance globale de plusieurs entrepôts, liés
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à de multiples usines et distributeurs. S’adaptant notamment à l’essor du e-commerce et à la saisonnalité des achats, ils gèrent différents types de commandes (colis unitaires, groupés, palettes…) et réseaux de distribution (direct ou via un prestataire logistique). Une organisation baptisée gestion multicanal. «Nous pouvons gérer des vagues de préparation dans un ordre de priorité selon l’urgence des commandes, développe Alexandre Morel, directeur commercial d’Acteos. Dans le domaine pharmaceutique, par exemple, nous intégrons les dates de péremption des médicaments mais aussi les retraits du marché et les diverses réglementations des pays destinataires.» Et d’éclairer un dernier point: la gestion des flux humains dans l’entrepôt. Si les opérateurs ne sont pas encore suivis par GPS, leurs positions peuvent être déterminées par celle de leur dernière tâche, remontée en temps réel dans le logiciel. «Il s’agit d’optimiser le picking –préparation de commandes qui consiste à collecter des articles stockés dans différents rayons pour les regrouper– en organisant le travail d’un opérateur suivant le plus court chemin dans l’entrepôt» poursuit Alexandre Morel. En effet, 70% du coût d’un site logistique sont liés aux déplacements des individus, si l’on considère à la fois le poids économi-
que social et celui des véhicules. Quelque 20% découlent de la prise et de la dépose des marchandises. Les 10% restant tiennent à l’identification des marchandises (lecture codes-barres essentiellement). Ce calcul est incontournable. Il relativise le coût d’un WMS en soulignant l’ampleur des économies générées par son installation. cm ccWILFRIED MAISY redaction@industrie-technologies.com
W. MAISY ; d.R.
Les quatre entrepôts de Doyen Auto sont optimisés pour le stockage et la livraison de pièces de rechange automobile. Ici, contrôle pondéral avec un logiciel WMS d’A-Sis.
«Une solution WMS est une aide à la décision pour le manager d’entrepôt. des tableaux de bord enregistrent les données opérationnelles d’exécution et fournissent des indicateurs clés de performance: taux d’expédition, de préparation etc. Le responsable peut réagir rapidement s’il voit un retard sur une rafale de commandes, en dépêchant une équipe sur le poste. À partir de ces données, il peut chercher à dégager des coûts, augmenter la productivité et accroître la qualité de chaque atelier. La traçabilité en temps réel des opérations permet de remonter aux causes des incidents et de retrouver rapidement les manquants. d’où l’importance des rapports d’analyse, qui doivent être complets et clairs, enrichis de graphiques faciles à appréhender.»
FICHE OUTIL
MÉTHODE
Choisir un logiciel de gestion d’entrepôt
La solution WMS choisie ici par Damart permet d’optimiser l’efficacité de la chaîne d’approvisionnement.
MAISY / RÉA
À QUOI ÇA SERT ? c Ranger les produits Le WMS organise le rangement des marchandises dans un entrepôt. Il considère les emplacements disponibles et les objets stockés selon plusieurs critères: taille, poids, évolution de la demande. Il analyse l’implantation des produits et génère de nouvelles affectations.
c Piloter l’entrepôt Il dirige les équipements automatisés de l’entrepôt (convoyeurs, systèmes de tri, transstockeurs). Dès réception, il décide d’orienter la marchandise vers le convoyeur adéquat en fonction des magasins destinataires. Il gère l’ensemble des ressources humaines de l’entrepôt.
c Remonter les infos Il exploite en temps réel un ensemble d’indicateurs liés à l’entrepôt mais aussi au transport et à la production. Il construit des tableaux de bord et peut mettre en évidence les dysfonctionnements d’une activité.
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MÉTIER
OUTIL
ENVIRONNEMENT
Un algorithme d’entreposage? Oui, mais bien plus que cela… Le warehouse management systems (WMS) servira vos besoins logistiques les plus complexes, jusqu’à optimiser les déplacements des caristes et identifier les goulets d’étranglement de votre entrepôt. Cet outil de réorganisation est devenu une aide à la décision, ou comment stocker moins cher.
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FICHE OUTIL
MÉTHODE
Choisir un logiciel de gestion d’entrepôt
ENVIRONNEMENT
COMMENT FAIRE SON CHOIX ? c Préférer un éditeur qui a des références dans votre secteur d’activité. Il aura une meilleure connaissance de vos besoins.
c Définir précisément les caractéristiques de l’application. Correspondent-ils exactement à vos besoins ?
c Interroger les clients des fournisseurs. Vérifier leur satisfaction, les résultats obtenus, voire tirer profit des solutions trouvées face aux problématiques rencontrées.
c Considérer la productivité maximale de l’outil en fonction de votre stockage présent mais aussi futur.
c S’assurer de la solidité financière de la société. La maintenance et l’évolution de l’outil en dépendent. c Vérifier que le service après-vente est à la hauteur de vos attentes: délais d’intervention, contrat de maintenance. c En mode locatif via Internet, l’éditeur doit être en mesure de garantir un temps maximum d’indisponibilité. Ce délai d’immobilisation de l’activité de votre entrepôt vous convient-il ?
MÉTIER
OUTIL
LES POINTS À SURVEILLER AVANT D’ACHETER
c Détailler la mise en œuvre de l’outil et le coût de l’installation : temps de paramétrage et de formation, intégration de l’outil… c Estimer le retour sur investissement et donc les économies sociales et matérielles à espérer. c S’assurer que les aspects techniques (architecture informatique, système d’exploitation) sont compatibles, sans modification majeure, avec les autres systèmes de l’entreprise, notamment les ERP (progiciel de gestion intégré), les TMS (gestion du transport) et les WCS (warehouse control system).
LES PRINCIPAUX FOURNISSEURS c Acteos, éditeur de Logidrive c A-SiS, éditeur de LM7, Logys, Magistor c Aldata, éditeur de Gold Stock c Apriso, éditeur de FlexNet Warehouse
ccSÉBASTIEN VALOGGIA EXPERT EN CONSEIL LOGISTIQUE, DIRECTEUR D’EZYTAIL
«Comme il est impossible de spécifier tous ses besoins présents et futurs lors de la rédaction d’un cahier des charges, mieux vaut s’orienter vers un fournisseur de taille qui puisse justifier de multiples références dans son secteur d’activité. Certains éditeurs sont mieux représentés dans la logistique, d’autres dans l’industrie. Le produit doit être assez fonctionnel et évolutif pour répondre à de futures problématiques, en termes de productivité surtout.»
c BK Systèmes, éditeur de Speed c Generix Group, issu de la fusion de Generix, Influe (mars 2007) et Infolog (janvier 2008) c GFI, éditeur de Bext Warehouse System c Hardis, éditeur de Reflex. Acquisition en mars 2010 de Sextant Informatique, éditeur du TMS SynerSys. c IER, éditeur de Visual Stocks c Inconso, éditeur de Inconso WMS c Infflux, éditeur de Bext WS c KLS, éditeur de Gildas c Manhattan Associates, éditeur de Warehouse Management c Negsys, éditeur de Spidy c Pixao, éditeur de Galatée, Icare c Pixi Soft, éditeur de Intellitrack WMS c Sage, éditeur de Geode et Entrepot c Sydel, éditeur de Sydel Univers
MAISY / RÉA
c Détailler le niveau d’analyse, l’aide à la décision, et l’ergonomie. Trop d’infos mal présentées tuent l’info !
L’AVIS DE L’EXPERT
ccWILFRIED MAISY redaction@industrie-technologies.com
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Notre sélection de produits
classés en 8 secteurs de référence ComPosAnTs mÉCAniquEs cc pAGe 53
cc Composants méCaniques
ÉLECTRoniquE cc pAGe 54
cc Mécanique Moteurs linéaires de haute précision
ÉLECTRoTECHniquE cc pAGe 55 mATÉRiEL inFoRmATiquE ccpAGe 56 EmbALLAgE LogisTiquE cc pAGe 58 ÉquiPEmEnT gÉnÉRAL cc pAGe 59 CHimiE-mATÉRiAuX cc pAGe 60 ÉquiPEmEnT dE PRoduCTion cc pAGe 61
Les moteurs linéaires Linax conviennent à la construction de petites tables croisées, manipulateurs «pic and place», portique, etc. L’assemblage de plusieurs moteurs s’effectue aisément et avec précision grâce à des pions de centrage. Des modèles CAO (Step) facilitent leur intégration lors de la conception des applications. Des courses de 44 à 800mm et des forces de 4 à 40N sont disponibles. Le système de mesure optique offre une résolution standard de 1µm. La règle de mesure, montée directement sous le chariot, assure en plus une protection contre les rayures et l’encrassement; sa tête de mesure à double lecture garantit la précision quel que soit le nombre d’heures de fonctionnement. Fournisseur Transtechnik
Limiteurs de couple pour entraînements indirects
D.R.
Vous trouverez en page 60 un lexique des unités utilisées dans cette rubrique.
Vous PouVez AdResseR Vos iNfoRMAtioNs de presse concernant de nouveaux produits par e-mail (en joignant une photo) : produitsnouveaux@ industrie-technologies.com
D’une conception simple et compacte, ces limiteurs de couple (type SK1/SKP) pour entraînements indirects par courroie ou pignon présentent de nombreux avantages: forte réactivité; faibles frottements résiduels en cas de surcharge; faible moment d’inertie; désengagement en 1 à 3 millisecondes. Ils supportent une vitesse de rotation de 1 à 2500tr/min. Tous ces limiteurs sont disponibles en versions: position unique; multiposition; maintien de charge; désengagement total. En acier haute résistance, de type SK1 à frette de serrage conique fendue ou à moyeu de serrage en option, ils supportent de –30 à +120°C, voire jusqu’à 150°C en pointe. Fournisseur R+W
Gamme de chaînes porte-câbles
La chaîne porte-câbles EasyTrax, dotée de la technologie 2 K, se décline désormais suivant plusieurs modèles issus de modifications demandées par des clients: l’EasyTrax 0320 et la série des EasyTrax 0115 qui est de petit format et bon marché. Le premier, grâce à ses rayons de courbures inverses, assure le guidage des câbles électriques au sein d’un socle rotatif de 180° dans un espace réduit. Il est issu d’une demande relative aux fauteuils dentaires. L’un des EasyTrax 0115, a été conçu guider les câbles électriques entre les différents niveaux d’un distributeur automatique alimentaire. Le client exigeait notamment la pose rapide de ces câbles. Fournisseur Kabelschlepp France
Minivérins motorisés avec vis tournante
Destinée aux mouvements linéaires simples, cette gamme de minivérins avec vis tournante est équipée de moteurs à courant continu de 1, 2 ou 4 A. Ces différentes motorisations sont disponibles avec des vis au un pas de 3 ou 10mm (8,8 ou 7,9mm de diamètre), des courses de 100, 150, 200, 250 ou 300mm et des rapports de réduction de 1/12, 1/48 ou 1/108. L’encombrement, de 32mm en diamètre, varie entre 191 et 391mm en longueur. La puissance optimale est obtenue à 50% du courant max. Ces vérins supportent une température allant jusqu’à 70°C. Fournisseur Engrenages HPC
cc Mécanique Assemblage par vis et écrous sans soudure
Solution alternative à la soudure de vis et d’écrous, le système d’assemblage Rivtex se met en place lors de l’emboutissage et du poinçonnage. Il accepte des tôles en acier ou en aluminium d’épaisseur inférieure à 1 mm. Les vis et les écrous sont sertis lors de la mise en forme des tôles ainsi prêtes à être assemblées, tout en évitant le risque de perte. L’opération se caractérise par des moments de torsion et des forces de montage élevés. Le système Rivtex, très stable grâce à sa grande capacité d’adhérence, résiste à la pression et au forçage, garantissant la robustesse et la fiabilité de l’assemblage. Il supprime les bavures et les risques de corrosion liés à la soudure dans 90 % des galvanisations sur les tôles en acier, en prévenant les dangers pour l’environnement liés à cette technique. Il est possible de mettre en place les composants d’assemblage Rivtex par de l’outillage à cadence rapide, exactement de la même manière qu’avec des presses transferts ou des chaînes d’emboutissage. Fournisseur Arnold Technique France cc description
Références Rivtex Caractéristiques
Ces assemblages remplacent les soudures traditionnelles.
cc points forts
Les boulons de serrage et les écrous à sertir sont pressés dans les pièces en tôles prêtes à assembler. Cette solution élimine les risques de corrosion liés à la soudure.
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Produits
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cc éLeCtRonique
Polyvalente dans les possibilités de montage grâce à ses formes cubiques et compactes, la série C est proposée en 10, 25, 50, et 100kN. Elle comprend: 2 options à simple et double filet; 2 options de réduction pour chaque charge admissible de vérin; un réducteur à vis sans fin en aluminium bronze. Ce dernier bénéficie d’un graissage forcé de la vis de levage. Le boîtier robuste du réducteur est en acier SG ou en aluminium. La flexibilité de la série, qui offre des millions de solutions standard, est illustrée par la possibilité de monter le moteur directement sur le vérin à vis. La série C est complétée par des versions sans jeu, antirotation et avec écrou de sécurité. Fournisseur Power Jacks
Actionneurs linéaires pour environnements sales
cc coMposants Photocoupleurs rapides à basse consommation
Capable de transmettre des données à 5 Mbit/s avec un temps de commutation de 250 ns, ces photocoupleurs à entrée AC ont un courant de seuil de 3 mA et ne consomment que 3mA en fonctionnement. Ils offrent une isolation minimum de 3750V efficaces et des blindages internes avec une immunité aux transitoires de mode commun de ±15kV/µs. Conçus pour être alimentés sous 3 à 20 V, les photocoupleurs TLP2095 et TLP2098 disposent respectivement de sorties logiques à buffer et de sorties d’onduleur à étage totem pole. Intégrant une LED infrarouge an GaAlAs couplées à un photodétecteur rapide à grand gain, ils sont fournis en boîtier MFSOP ne mesurant que 4,4 x 3,6 x 2,5mm et leur performance est garantie dans la gamme de températures de –40 à +100°C. Fournisseur Toshiba Electronics Europe
Conforme à la classe de protection IP65, l’actionneur Clean Design est logé dans son intégralité (guidage, capteurs et système de mesure de position), à l’intérieur d’un boîtier modulaire en acier. Une plaque d’entraînement latérale assure la connexion entre l’actionneur et l’application, en passant le long d’un système d’étanchéité lors du mouvement. Le Clean Design est adaptée aux environnements sales, poussiéreux ou exposés aux projections de divers fluides. Les éléments d’étanchéité comportent des joints très résistants qui se remplacent facilement sans outil. L’actionneur lui-même est très facile d’entretien. Fournisseur Parker Hannifin iPd
Contrôleur d’écran tactile capacitif
Destiné aux téléphones mobiles, ce contrôleur d’écran tactile offre des fonctions multipoints qui autorisent un nombre illimité de pressions simultanées. Il améliore le zoom par pincement et l’utilisation d’un stylet. Il intègre un système d’annulation de bruit qui dispense de mettre une couche de mise à la masse entre le capteur tactile et l’écran. Monté en boîtier CSP49 de 3 x 3mm, le S-Touch FingerTip est le plus petit contrôleur multipoint du marché (il existe aussi en QFN 56 de 7 x 7mm). Il accepte la technologie «on –cell» pour des écrans plus minces, offre une très basse consommation, prend en charge 288 nœuds (18 x 18) et supporte les décharges électrostatiques jusqu’à 8kV. Fournisseur sTmicroelectronics
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Condensateur miniaturisé
Encapsulé dans un boîtier 2220 (2 x 1,25 mm), ce condensateur céramique multicouche de 22 µF/25 V est le plus petit de sa catégorie. Le matériau céramique de granulométrie fine a permis la réalisation de ce composant 50 % plus petit que le modèle de 10 µF précédent (en boîtier 3216). Avec un diélectrique de type X5R, il fonctionne de – 55 à + 85 °C. Fournisseur murata
Modules zigBee pour montage en surface
Utilisant le système sur puce Ember EM357, ces modules ZigBee embarqués combinent le montage en surface et l’interface série SPI pour microcontrôleur. Intégrant l’application ZigBee « Smart Energy reader », Ils sont appropriés pour la réalisation de compteurs d’énergie communicants et de réseaux ZigBee. Ils sont disponibles avec une large variété de protocoles. Les modules ZigBee XBee et XBee-PRO ZB sont compatibles avec les équipements et logiciels existants et permettent de réutiliser les développements précédents. En association avec une passerelle ConnectPortX, les développeurs peuvent utiliser la plate-forme iDigi pour intégrer facilement les modules ZigBee XBee dans leurs systèmes. Fournisseur digi international France
cc coMposants Récepteur GPs sur une puce
Encapsulé dans un boîtier de 10 x 10 mm, le circuit intégré Venus 638LPx comprend tous les composants d’un récepteur GPS : amplificateur à faible bruit, filtre à ondes de surface, oscillateur à quartz compensé, numériseur et horloge temps réel. Il est capable de détecter jusqu’à 20 positions par seconde avec une sensibilité de – 165 dB en poursuite et –148 dB en acquisition. Consommant seulement 67 mW en mode actif, il est doté d’une mémoire Flash et peut trouver sa place dans le suivi de personnes. La puce Venus 638FLPx dispose d’une capacité à faire le point au démarrage (TTFF) en 29 secondes, largement inférieure à la moyenne de ses concurrents. Pour accélérer le processus, elle peut être assistée d’un système AGPS qui télécharge les éphémérides (positions des satellites) via le réseau GSM. Le point s’effectue alors en 3,5 secondes (jusqu’à 7 jours d’éphémérides prédictifs sont utilisables). La précision est de 2,5 mètres l’alimentation est de 2,8 à 3,6 V pour la version L (monotension) et de 0,8 à 3,6 V et 1,08 à 1,32 pour la version D (double tension, faible consommation). Fournisseur giga Concept
cc description
Référence Venus 638 FLPx Caractéristiques Ce circuit
électronique est un récepteur GPS tout en un. cc points forts
Très faible consommation énergétique. Très haute sensibilité. Jusqu’à 20 positions par seconde. Même les satellites à faible émission sont décelés. D.R.
Vérins à vis aux possibilités multiples
Produits
cc éLeCtRoteChnique cc coMposants
et appareillages Relais industriel plat
Outre sa durée de vie vingt fois supérieure à celle d’un relais électromécanique, ce relais statique fournit aussi une fiabilité accrue par l’absence de composants mobiles. Ainsi, le rebond de contact responsable d’une commutation imprécise et d’une défaillance de circuit à l’intérieur du relais électromécanique, est entièrement supprimé. Le relais G3RV affiche des améliorations notables en termes de capacité du courant d’appel, courant de sortie et tension d’isolement. Il est silencieux grâce à la réduction des parasites
provoqués par les EMI… Autre atout majeur, on constate qu’aucune défaillance due à la formation d’arcs ou de soudures au niveau des contacts n’est possible. La commutation de puissance avec des sorties CC est gérée par un relais Mosfet doté de propriétés de dissipation de chaleur idéales. Fournisseur omron Electronics
Commutateurs ethernet durcis
mobiles et environnements sévères. Certifiés E1 (German Federal Motor Transport Authority), ils sont utilisables dans le transport ferroviaire, téléphériques ou trams, et les machines agricoles. Fonctionnant de – 40 à + 70 °C et avec tous les composants soudés pour une bonne résistance aux chocs et vibrations, les commutateurs Mipios sont disponibles en version managée ou non managée. Les liens Ethernet sont accessibles en face avant au travers de connecteurs M12 et acceptent les protocoles full ou half duplex, l’autonégociation et le niveau 2. Fournisseur mEn mikroelektronik
Grâce à un boîtier en aluminium et à l’utilisation de connecteurs M12, ces commutateurs Ethernet conviennent aux applications
Boîtiers de jonction pour l’agroalimentaire
Conformes au standard international d’assurance qualité et de sécurité pour les produits alimentaires, ces boîtiers de jonction en acier inoxydable permettent de concevoir et de réaliser une installation électrique optimisée. Quasiment antibactériens, ils respectent les critères d’hygiène des processus de l’agroalimentaire. Les boîtiers Rittal Hygienic Design se montent en vertical ou en horizontal et sont disponibles en tailles standard allant de 150 x 150 x 80 mm à 400 x 200 x 120 mm. Toutes les faces sont inclinées de 3° et le couvercle de 10° pour un nettoyage aisé avec une bonne évacuation de l’eau. Le dispositif de verrouillage est entièrement étanche et aucun recoin n’est susceptible d’abriter des micro-organismes. Fournisseur Rittal
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PRODUITS
cc MATÉRIEL INFORMATIQUE cc ORDINATEURS Calculateur durci à processeur Atom
Destiné aux applications critiques en environnement difficile, ce calculateur durci sans partie mobile peut fonctionner sans maintenance. Il intègre un processeur 1,6 GHz Atom avec 2 Gbit de Ram DDR2 et un processeur graphique GMA 950. Il est équipé des principales connexions (Gigabit, Fast Ethernet, 4 ports USB 2.0, 4 ports séries et un port parallèle). Le stockage du RuffSystem 735 repose dans un disque SSD sur une interface Sata ou sur un emplacement CompactFlash. Des extensions sont possibles via le bus PCI Express Mini Card et PC/104Plus. Il fonctionne sous Linux, Windows et même VxWorks.
Serveur haut de gamme dédié à la virtualisation
Ce serveur haut de gamme joue le rôle d’une véritable plateforme de virtualisation pour les entreprises exploitant les applications critiques telles que les bases de données ou la gestion de la relation client. Les fonctionnalités RAS ont été améliorées pour renforcer l’intégrité des données et la disponibilité des applications stratégiques en ligne. Le NEC Express 5800/R140b-4 prend en charge jusqu’à 4 processeurs Intel Xeon 8 cœurs dans un rack 4U. Il est possible d’ajouter des processeurs (jusqu’à 4), de la mémoire (jusqu’à 512 Go) et des capacités de stockage (jusqu’à 4,8 To) avec des emplacements d’entrées/sorties intégrées pour une meilleure flexibilité de déploiement des applications. Fournisseur NEC France
Carte graphique avec refroidissement
Fournisseur Adlink Technology France
Carte SBC 5,25 pouces
Cette carte SBC au format 5,25pouces est disponible avec les processeurs Intel Core i7, Core i5 ou Celeron. Elle convient aux applications de contrôle machine, de signalisation numérique ou de contrôle communications. Elle intègre de nouvelles fonctionnalités comme la virtualisation, la télégestion et le cryptage de disque. La plage de fonctionnement en température varie de –20 à +60 °C. L’Antares possède jusqu’à 8 Gbit de mémoire et les dernières connexions de communication (USB, Gigabit Ethernet, RS232/485/422). Elle est également proposée au cœur d’un boîtier rack industriel 1U avec un écran LCD 19 pouces, monochrome, de 256 x 64 pixels.
Fournisseur Asus
D.R.
Fournisseur Eurotech France
Cette carte graphique utilise une solution globale de refroidissement perfectionnée pour accepter des performances maximales. Des canaux imposants en cuivre restent en contact avec le cœur du GPU pour dissiper la chaleur. Cette technologie se combine avec le radiateur et le ventilateur. Elle est optimisée pour offrir des images optimisées sous Windows 7 via DirectX 11. Avec l’ENGTX460, un utilitaire logiciel d’administration permet de régler la tension du GPU et de la mémoire vidéo pour monter la fréquence de ses composants et en augmenter les performances. il est particulièrement utile pour les applications en 3D.
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Produits cc Logistique - manutention
cc Logistique
manutention Suivi de transport de marchandises
Cette solution d’enregistrement de températures sans fil pour le suivi et le partage des données du transport sous températures dirigées répond aux normes les plus strictes du marché. Elle garantit une traçabilité de la chaîne du froid aux transporteurs de produits frais ou surgelés, de produits pharmaceutiques, de fleurs ou d’animaux vivants, ou encore d’organes humains. L’Elocold permet à tous les acteurs de la chaîne logistique, chargeurs, industriels et distributeurs, d’être informés en temps réel grâce à l’automatisation du processus de traitement des données (courbes de température, identification des écarts et anomalies). Sans communiquer entre eux, ils sont alertés en temps réel en cas de sortie des seuils autorisés. Fournisseur Elomobile
Terminal embarqué sur des chariots élévateurs
Ces terminaux embarqués à bord des chariots élévateurs sont équipés d’un écran tactile haute résolution de 10,4 pouces pour la saisie mobile des données et les applications de préparation de
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commandes. Très résistants, ils sont personnalisés en fonction des exigences des utilisateurs en termes de taille des écrans ou de mode de fixation. Les IND FTF3475 sont équipés d’un ordinateur Intel Atom N270 à 1,6 GHz, d’une RAM de 1 à 2 Go et d’une mémoire Flash de 2 à 16 Go ; et pourvus de sorties USB, RJ45, audio et VGA/DI. En matière de sécurité, la détection de mouvement module la luminosité de l’écran. Fournisseur Zetes SA
cc embaLLage
Indicateur de choc lors de la manutention
Cet enregistreur de choc placé à l’extérieur de l’emballage des colis pesants peut être armé au dernier moment. Inviolable et disposant d’une mémoire étendue, il permet de savoir si le colis a subi une chute ou une accélération. S’il arrive déclenché, le client devra vérifier le contenu du colis et émettre les réserves qui s’imposent. Le DropSpot est disponible en différentes sensibilités en fonction du poids ou de la fragilité du matériel. Le principe est le suivant: lorsque l’accélération due au choc provoque une force supérieure à la résistance d’une des languettes, une masselotte rouge est projetée hors de sa position et laisse une trace visible. Fournisseur Tilt-Import
Chariots à mâts rétractables
Ces chariots à mâts rétractables ESR 5000 peuvent lever de 8 00 kg à une hauteur de 13 m. Ils sont équipés du système de contrôle de la vitesse optimisé OCS qui détecte l’angle de braquage, sait si le chariot entre ou sort d’un virage et adapte la vitesse en conséquence. Cela garantit au cariste un fonctionnement en douceur et en toute sécurité. La vitesse maximale peut atteindre 14km/h grâce au système de Contrôle Access 123 qui fait passer le mode de performance du mode P2 (réglage en usine) au mode P1. Ces chariots sont dotés de cinq fonctions en option notamment l’assistance au déplacement latéral des fourches (SPA) qui les arrête automatiquement en position centrale ce qui permet de prévenir les dégâts occasionnés aux produits ou aux palettes pendant la rétraction ou la descente des charges entre les longerons. Des indicateurs situés sur le tablier porte-fourche donnent des indications visuelles au cariste. Le travail peut être optimisé grâce au commutateur de déplacement bidirectionnel. Fournisseur Crown Equipment Corporation cc description
cc points forts
Référence Série ESR 5000 Caractéristique Chariots à mât
Grande stabilité du chariot. Vitesse maximale de 14 km/h Levage de 800 kg à 13 mètres de hauteur.
Ensacheuse pour sac à valve
d’un système d’approvisionnement automatique de sacs vides pour la distribution de l’ensachage qui évite les ruptures de production. Son système d’alimentation est adaptable en fonction des produits: par vis sans fin, par gravité, ou encore par convoyeur motorisé. Dotée d’un moteur AC Brushless, la machine a une consommation d’air de 120 Nl/min.
rétractable équipés du contrôle de vitesse optimisé OCS.
Cette ensacheuse pour sacs à valve est conçue pour toutes sortes des produits et matériaux pulvérisés à une cadence allant de 180 à 1200 sacs à l’heure pour des poids de 10 à 50 kg. Le contrôle du pesage se fait automatiquement en amont de la ligne à l’aide de capteurs électroniques. L’ensachage est effectué par un système de contrôle de remplissage intelligent. La Bag Line-IVN est équipée
Fournisseur Bag Line
D.R.
cc emballage - logistique
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Produits
cc ÉquiPemeNt gÉNÉRal cc ÉquiPement Barrières immatérielles en aluminium
Ces barrières immatérielles en aluminium sont dotées d’une synchronisation optique garantissant un fonctionnement fiable, sans câblage supplémentaire, afin de détecter des objets de formes irrégulières. La synchronisation optique entre l’émetteur et le récepteur permet d’utiliser toute l’aire de travail et protège le système des défaillances électriques. Les capteurs à faisceaux multiples pour contrôle de zone F3ET ont deux niveaux de résolution, 5 et 18 mm. Quant aux barrières F3EM, ce sont de simples détecteurs de hauteur dont la portée est de 3 m pour les versions avec un espacement de 5 mm et de 15 m pour celles où il est de 18 mm. Leur détection va de 1,5 à 2,1 m. Fournisseur Omron Electronics
Dispositif de prévention des collisions industrielles
Ce système industriel de vision embarqué bénéficie d’un accord exclusif de licence pour l’exploitation des algorithmes de reconnaissance de formes. Blaxtair est un dispositif inédit de détection des obstacles avec une identification et une localisation précise. Il permet, en temps réel, de distinguer un piéton d’un autre objet. Il est destiné aux environnements industriels comme les travaux publics, la manutention, le transport ou la collecte de déchets. Le système évalue le risque de collision et émet une alarme sonore modulée en fonction de
l’imminence du danger vers le piéton et le conducteur. Un écran de contrôle informe le conducteur de la position de la personne en danger. Actuellement, une directive européenne oblige les professionnels à équiper leurs engins de solution efficace de prévention. En option, une alarme lumineuse (constituée de voyants lumineux bi- ou tricolores placés à proximité du conducteur) est recommandée p o u r l e s e nv i ro n n e m e n t s bruyants. Fournisseur ARcure
Échangeurs thermiques en aluminium
Ces échangeurs thermiques tout aluminium, des ailettes jusqu’aux tubulures, ont un poids inférieur de 20 à 25 % à celui des échangeurs en cuivre. De surcroit, ils présentent un coût moindre étant donné que l’aluminium est moins cher à l’achat. Légers et interchangeables, ils réduisent le poids total des climatiseurs lorsqu’ils sont placés sur les côtés d’un bâtiment ou en hauteur (rooftops). Fournisseur Lloyd Coils Europe
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Produits
cc cHimie-mAtériAuX
A.................................................................... ampère A/m ............................ ampère par mètre Bq .......................................................... becquerel °C.................................................. degré Celsius C ................................................................. coulomb cd ................................................................ candela cd/m2 ...................... cd par mètre carré F............................................................................ farad h .......................................................................... heure H.......................................................................... henry Hz......................................................................... hertz J ..............................................................................joule K .......................................................................... kelvin kg .................................................... kilogramme lm .................................................................... lumen lx ................................................................................. lux m....................................................................... mètre m2.................................................... mètre carré m3..................................................... mètre cube m/s............................ mètre par seconde m/s2 ................................m/s par seconde min ..............................................................minute mol .................................................................... mole N ................................................................... newton Pa ..................................................................... pascal Pl.............................................................. poiseuille rad .................................................................. radian s ................................................................... seconde T ............................................... tesla V ................................................. volt VA ..................................................... voltampère W........................................................................... watt Wb ...................................................................weber Ω ............................................................................ ohm Autres abréviations Å.............................................................. angström atm............................................... atmosphère bar ........................................................................... bar dB .................................................................. décibel dpi ....................................... point par pouce g ..................................................................gramme G.............................................................................. giga cal .................................................................. calorie ch ...............................................cheval vapeur c/s ................................. cycle par seconde eV ....................................................électronvolt Go ........................................................ giga-octet gr ........................................................................ grade Kbit .......... kilobit (1 Kbit=1 024 bits) km/h......................kilomètre par heure Ko ........................................................... kilo-octet kWh......................................... kilowattheure l ..................................................................................litre Mo ................................................... méga-octet Mx ............................................................. maxwell Po ........................................................................ poise t ...........................................................................tonne tr ..............................................................................tour tr/min ............................. tour par minute
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cc aDhÉsiFs
Colle pour pare-brise à séchage ultrarapide
La colle pour pare-brise 1h HLMC, avec temps de séchage/ libération d’une heure, utilise une technologie polyuréthane identique à celle des colles utilisées lors de la fabrication des véhicules. Outre une haute viscosité et un durcissement à l’humidité, elle garantit une rigidification du châssis et une faible conductivité afin d’éviter toute interférence dans la réception des signaux radio. Cette colle monocomposant est disponible en cartouche de 310 ml ou en sachet de 415 ml. Elle a été validée par crash-test selon FMVSS 212 avec double coussin de sécurité. Les cartouches peuvent être utilisées avec des pistolets automatiques.
cc MÉtauX
Microcomposants en verre et en céramique
Cette large gamme de microcomposants comprend : des microfeuilles de verre ultrafines à partir de 0,03 mm d’épaisseur ; des billes de précision à partir de 0,15 mm de diamètre ; des prismes et fenêtres à partir de 0,5 mm et des lentilles à partir de 1 mm de diamètre ; des microcomposants en céramique moulés par injection ; des paliers de saphir polis et des buses à alésage submillimétrique. Destinés à des usages scientifiques et industriels, ces matériaux sont proposés en standard ou bien usinés sur mesure. D’autres matériaux sont disponibles sur demande. Fournisseur Goodfellow
cc PlastiQues
Interfaces thermoconductrices en silicone
Fournisseur 3M France
Se distinguant par sa polyvalence en matière de pipetage, la plate-forme Versette est compatible avec 19 têtes interchangeables à puces RFID, à embouts fixes et jetables, de 1 à 384 canaux, pour un volume total variant de 0,1 à 1 250 µl. Les têtes à 1, 8 et 12 canaux utilisent des ClipTips qui assurent l’étanchéité en minimisant la force d’insertion et d’éjection, en diminuant donc l’usure. Les têtes à 96 et 384 canaux emploient des embouts DARTs avec un joint de surface pour assurer un pipetage précis et exact sur tous les canaux. La plate-forme Versette accepte des platines de positionnement à 2 ou à 6 positions, qui sont dotées d’un capot de sécurité pour le confinement des produits. Fournisseur Thermo Fisher Scientific
Joints élastomères blindés
Blindés contre les interférences électromagnétiques, les joints Choform 5560, Cho-Seal 6502 et 6503 utilisent des élastomères, chargés en particules Ni/Al de faible impédance, d’une stabilité élevée et d’une excellente compatibilité galvanique avec l’aluminium. Le Choform 5560, qui offre des blindages de 80 à 115 dB, s’applique à l’aide d’un robot et peut être placé sur des brides étroites. Les Cho-Seal 6502 (silicone) et 6503 (fluorosilicone), d’une capacité de blindage de 100 dB, sont disponibles moulés ou extrudés. Ils peuvent aussi être surmoulés sur les composants. Le Cho-Seal 6503 est conforme aux spécifications MIL-DTL-83528C pour l’immersion dans un fluide. Tous ces matériaux supportent jusqu’à 125 °C. Fournisseur Chomerics
cc ÉQuiPeMents
De laBORatOiRe Plate-forme de pipetage automatisée polyvalente
cc PlastiQues
Les interfaces thermo-conductrices Therm-Heat en silicone répondent aux problèmes de dissipation thermique des composants électroniques. Disponibles en plaques ou en pièces découpées sur mesure, de 0,3 à plusieurs mm d’épaisseur, avec une conductivité de 6 à 17 W/m/°K, elles peuvent être laminées avec un feuillard d’aluminium pour une meilleure dissipation. Les Therm-Heat disposent de caractéristiques de résistance thermique particulièrement basses, par exemple: 0,07 ou 0,14 °C/ in2/W pour des interfaces de 0,3 ou 1 mm d’épaisseur. Elles compensent les irrégularités de contact entre les composants qui dissipent (CPU, IGBT…) et le radiateur. Fournisseur Compelma
Matière plastique à faible gauchissement
Le GM11 vient enrichir la gamme Ultradur S4090 du catalogue PBT (polybutylène téréphtalate) de ce fournisseur. Cette matière plastique renforcée de fibres de verre et de minéraux offre une tenue au gauchissement exceptionnelle : le coefficient de retrait, selon l’ISO 294, dans le sens longitudinal et transversal de l’écoulement du matériau atteint 0,95/1,0 contre 0,70/0,80 pour le GM13. Ce retrait pratiquement identique dans les 2 directions spatiales minimise le gauchissement. Cette propriété, qui se double d’un bon comportement au démoulage et d’une belle qualité de surface, est intéressante pour la fabrication de pièces de grande surface destinées aux habitacles automobiles. Fournisseur BASF France
D.R.
LES UNITÉS DE MESURE SYSTÈME INTERNATIONAL
Produits
cc équipement de production cc Machines
Centre d’usinage 5 axes de très haute précision
Le centre d’usinage vertical 5 axes, Xion II, est équipé d’une broche tournant à 40 000 tr/min en standard pour une puissance de 4/2,7 kW (11 minutes/cont). Il possède un chargeur de 12 outils (20 en option) et accepte des pièces de 200 x 180 mm (diamètre x hauteur) de moins 15 kg, avec une hauteur de table de 750 mm. De très haute précision, il a été développé principalement pour la micromécanique, le médical et l’aéronautique. Notons qu’il est capable de réaliser du tournage avec l’axe C. Les vitesses d’avance et les courses sont de 18 m/min et 300 mm pour les axes X et Y, 18 m/min et 200 mm pour l’axe Z. La vitesse de rotation est de 3 000°/s pour les axes A (autour de X) et C (autour de Z) avec une course de + 120°/-110° pour l’axe A et de 360° pour l’axe C. Les précisions du positionnement et la répétabilité sont inférieures à ± 1 µm pour les axes X, Y et Z et inférieures à ±15 pouces pour les axes A et C. Celles de la circularité sont de 0,88 µm avec les axes linéaires, 0,7 et 0,4 µm avec les axes A et C en usinage de sphère. Fournisseur Codem - Okuma
Extracteur mobile de fumées de soudage
Le WeldFilter est un extracteur de fumées de soudage de 1 kW (mono ou triphasé). Polyvalent, mobile et compact, il est proposé avec un ou deux bras d’extraction de 3 m. Sa puissance maximale d’aspiration est de 900 ou 1 100 m3/h, selon qu’il est muni ou non du bras d’extraction. Sa cartouche filtrante nettoyable prolonge sa durée de vie et réduit le coût d’utilisation. Une alarme automatique lumineuse et sonore signale qu’il est temps de nettoyer le filtre. Le nettoyage s’effectue en circuit fermé au moyen d’un pistolet pneumatique fourni avec l’appareil, et la poussière est récupérée en toute sécurité dans un sac. Fournisseur Nederman
Machines de perçage et d’insertion pour le bois
Dédiée aux professionnels du meuble, la gamme de machines automatiques de perçage et d’insertion Blue Max Modular offre la possibilité d’intégrer l’alésage des ferrures et le perçage des trous, puis de poser dans la foulée les
charnières, plaques de montage et ferrures d’assemblage. Des mécanismes d’alésage échangeables facilitent et réduisent la durée des changements d’outillages. Plusieurs modèles sont proposés, dont Basic Plus et Advanced. Disposant d’un réglage en profondeur de 550 mm, le premier offre un plan de travail de 560 x 800 mm, et le second de 300 x 3 000 mm. La course du second est de 2 250, avec ajustement latéral de l’unité de perçage et de compression (les pièces n’ont plus besoin d’être déplacées). Fournisseur Hettich France SCS
Production de neige carbonique
D’un rendement élevé supérieur à 40 %, produisant plus de neige avec moins de gaz, l’équipement ProDis Neige est capable de fournir 150 kg de neige carbonique en une dizaine de minutes. Son armoire de commande facilite la gestion de la production, ainsi que le contrôle et la quantité de neige nécessaire par application. Le ProDis Neige simplifie et sécurise le travail de l’opérateur, dans le secteur de l’agroalimentaire notamment. Il aide à la maîtrise de la consommation en gaz carbonique.
cc Outils-Outillage
Fraises à surfacer avec plaquettes réversibles
Cette famille IsoPlus de fraises à surfacer à 45° se caractérise par 8 arêtes de coupe par plaquette, une capacité en profondeur de coupe maxi de 6 mm et une lubrification interne. Ces fraises sont disponibles en 15 tailles différentes pour des diamètres allant de 50 à 200 mm, avec un attachement DIN 8030. Elles sont dotées de 4 à 26 dents selon le diamètre. Leur technologie autorise l’utilisation de vis un pas fin tout en garantissant un serrage efficace des plaquettes. L’affûtage des plaquettes assure une concentricité et une planéité optimale. Les plaquettes à géométrie positive, disponibles en différentes nuances, conviennent au fraisage des matières générant copeaux courts ou longs. Fournisseur Ingersoll France
Fournisseur Linde France
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PARCOURS
3DIMENSIONSDE
LES
Alain Bravo DIRECTEUR DE SUPÉLEC
l est 7 h 59, Paris s’éveille. Les rames du métro aérien se croisent au milieu du boulevard Auguste Blanqui, dans le XIIIe arrondissement. Alain Bravo commence par faire mentir sa réputation. D’après Daniel Lamendin, un ami depuis l’X, qui était aussi avec lui à Télécom Paris, «il arrive avec un retard systématique de dix minutes.» Pas ce matin. Il est déjà là. À travers la fenêtre du Havane Café, je le vois déposer son chapeau et son long manteau. Costume, pull en V, cravate, il a sorti des documents, qu’il ne me présentera finalement pas. «Au premier abord, il est tout en retenue, en observation, un peu froid, dit de lui Catherine Luce, son assistante. Si la confiance s’installe, alors il devient plus souple.» Un bon résumé d’une heure et demie passée avec lui et qui a commencé par : « Je n’aime pas trop me livrer, c’est d’ailleurs la première fois que j’accepte de me prêter à un portrait.»
I
L’HOMME
cc De
la tradition au futur
Né à Cherbourg, Alain Bravo passe son enfance dans des villes militaires, au gré des missions de son père, ingénieur général de l’armement. Dès 16 ans, il quitte sa famille, alors installée à Angoulême pour l’internat du Prytanée national militaire de la Flèche où il obtient son bac et intè-
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gre la prépa. « Ça m’a laissé quelques valeurs », commente-t-il. Ces valeurs sont celles de la camaraderie et « la tradition du futur », dit-il, avant d’ajouter qu’il adore les oxymores. Ces quelques mots traduisent sa conviction qu’on ne prépare bien le futur qu’en connaissant ses racines et son histoire. Celle du Prytanée est jalonnée du passage de jeunes qui ont ensuite donné leur vie à la France, ce qui se ressentait d’autant plus lorsqu’il y était, alors que la guerre d’Algérie s’achevait. Depuis, les notions de service et de dévouement sont au cœur des engagements d’Alain Bravo. Selon lui, « la sensibilisation à la tradition peut ouvrir l’esprit, si elle n’est pas faite de manière idiote, comme avec les bizutages. » Ces valeurs, il les a d’ailleurs retrouvées à l’École Polytechnique, où il entre 1965. Convaincu que « pour commander il faut savoir servir » il adhère totalement à la devise de la plus prestigieuse école française : Pour la patrie, les sciences et la gloire. « J’ai essayé de faire ce que j’ai pu pour les sciences », glisse-t-il dans un sourire, le regard lumineux. Son goût pour l’histoire, il l’assouvit par ses lectures et sa passion de l’architecture : « J’adore me promener et lire les bâtiments. Je suis capable de dater n’importe quel immeuble de Paris à dix ans près ». Au-delà de ces centres d’intérêts, qui occupent ses
rares temps libres, ce bosseur invétéré aime retrouver ses deux enfants, ses sept petits enfants et ses amis, sur la presqu’île d’Arvert, en Charente-Maritime, sur l’estuaire de la Gironde. « Notre maison est un havre de paix. Elle est dans la famille de ma femme depuis plus d’un siècle. » C’est d’ailleurs là qu’il a rencontré celle avec qui il s’est marié dès sa sortie de l’X. D’une soirée passée dans l’appart des jeunes mariés, à côté de Télécom, Daniel Lamendin se souvient d’Alain Bravo allant demander aux voisins qui se disputaient bruyamment « de baisser un peu la radio. » « C’est le premier de notre promo à être passé ingénieur en chef. Mais son ascension rapide n’a en rien changé nos relations », ajoute l’ami de longue date.
L’INGÉNIEUR cc De
la France au monde
À la sortie de l’X, Alain Bravo choisit d’intégrer Télécom parce qu’il aimait le mot communication et parce que son père lui a donné un conseil pour son orientation : l’informatique, c’est important. Son acharnement au travail est déjà évident. « Même à Télécom où les cours n’étaient pas tous intéressants, et parfois d’un niveau inférieur à ceux de polytechnique, il bossait quand même », se souvient Daniel Lamendin. À la sortie, il est immédiatement embauché par l’administration des télécoms (PTT) qui l’envoie se former en informatique chez Bell Canada. « C’était deux ans après “ Vive le Québec libre ”, tout le monde m’en parlait », sourit-il. C’était là, le premier mouvement de ses dix premières années de carrière, rythmées par les déménagements : Paris, Canada, Bordeaux,
T. GOGNY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES
Travail et abnégation sont les maîtres mots de la carrière d’Alain Bravo. Ce brillant élève du Prytanée de la Flèche, de Polytechnique puis de Télécom Paris a mis chaque seconde de son temps au service de l’excellence. L’homme est discret mais sait ce qu’il veut. Jeune premier en charge de rattraper le retard de la France dans les télécommunications sous Georges Pompidou, créateur de SFR ensuite, il est désormais directeur de Supélec. Il y partage son expérience mais aussi les valeurs qui n’ont jamais cessé de le guider.
PARCOURS
cc SES 3 DATES
1970 Diplômé X-Télécom, il rejoint Bell Canada pour se frotter aux réalités du métier d’ingénieur, notamment dans le respect des coûts et des délais. 1989 Ouverture du service de la Société française de radiotéléphonie (SFR), qu’il a créée deux ans plus tôt. 2004 Il pilote l’étude Futuris sur l’avenir de la recherche et de l’innovation en France et prend la direction de Supélec.
BONUS c Retrouvez le rapport « Catalyser la compétitivité européenne au cœur de la mondialisation » dirigé par Alain Bravo et sorti en juin 2010. sur www.industrie-technologies.com AVRIL 2011ccN°932
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PARCOURS
LA DÉCO DE SON BUREAU L’assemblage de documents accrochés derrière lui représente l’origine, le présent et le futur de Supélec.
Il faut semer des graines d’entrepreneurs chez les jeunes pour refaire le tissu français des PME innovantes.
LA SCULPTURE SFR Donnée à tous les employés de la Société française de radiotéléphone, en 1991, elle montre l’émergence d’un nouveau monde.
Paris, Amiens, Paris. « Ma famille m’a alors dit que j’avais atteint l’asymptote ». Il se fixe à Paris. Durant toutes ces années, et jusqu’à 1985, il participe à la construction des réseaux français de télécommunications. Un chantier initié par Georges Pompidou, qui voulait que la France rattrape son retard dans le domaine. Il atteint rapidement des postes importants, jusqu’à celui de directeur équipement et exploitation, au sein du ministère. « Le gouvernement se servait alors trop des télécoms pour remplir ses budgets », déplore-t-il. Il rejoint donc la Générale des eaux, en tant que directeur général adjoint de la compagnie générale de la vidéo-communication. En 1987, il convainc ses patrons de l’intérêt de la radiotéléphonie. « J’ai alors créé la SFR au sein de la Générale des eaux, pris le poste de président et recruté Richard Lalande comme directeur. » La société se développe avec le succès qu’on lui connaît à l’échelle européenne. En 1992, il considère que sa mission est remplie et se met en quête d’un nouveau défi. « C’est comme ça qu’il fonctionne, il se fixe un objectif et travaille d’arrache-pied jusqu’à l’atteindre », analyse Daniel Lamendin. Alain Bravo accepte la proposition d’Alcatel et devient directeur des réseaux mobiles, puis directeur de la recherche et des technologies en 1998. « À la direction générale des télécoms, je travaillais sur la France, à la Générale des eaux, sur l’Europe et chez Alcatel à l’échelle du
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SA MONTRE À GOUSSET La préférée de sa collection parce qu’on en voit la mécanique, elle lui rappelle sans cesse qu’il ne faut pas perdre son temps.
monde », résume-t-il. C’est sur ce dernier poste qu’il se rapprochera de l’enseignement supérieur grâce au programme de recherche collaborative.
LE DIRECTEUR
cc De
la théorie à la pratique
C’est par ce biais qu’il entre aux conseils d’administration de Supélec et de l’Isep et devient président de Télécom Bretagne. Il quitte alors Alcatel pour fonder Abhexis, une entreprise personnelle de conseils en transferts de technologies. À ce titre, il dirige, en 2003-2004, la première phase de l’opération Futuris, une étude prospective sur le système français de recherche et d’innovation, notamment sur les transformations nécessaires de l’enseignement supérieur. Jean-Jacques Duby quitte alors sa fonction de directeur de Supélec et propose son fauteuil à Alain Bravo. «J’ai trouvé très intéressant de passer de l’étude prospective à la mise en application auprès des générations futures», souligne-t-il. Son expérience personnelle, il la partage le plus possible avec ses étudiants. Il les réunit plusieurs fois par an, en amphi, pour qu’ils prennent conscience de la chance qu’ils ont d’être là, les encourager à profiter de la diversité des cultures présentes à l’école et les préparer aux responsabilités sociales qu’ils auront. Au cas par cas, il reçoit tout étudiant, doctorant ou enseignant chercheur qui a une idée de recherche ou veut monter une startup. «Supélec est une association loi 1901 créée par l’industrie pour l’industrie. C’est
à la fois un grand établissement d’enseignement supérieur et une PME», explique son directeur. Et il la gère comme telle, en utilisant ses compétences d’ingénieurs qui, sur des bases scientifiques larges, évoluent avec les technologies. «Il est concis et direct dans ses termes, décrit Catherine Luce. Quand il donne un dossier, il faut que ça avance. Il a un grand besoin d’efficacité et de rigueur.» S’il gère son école comme une entreprise c’est aussi pour les étudiants. «Tout élève qui va voir un prof sait qu’il a en face de lui un chercheur impliqué dans des projets de recherche contractuelle.» Il continue par ailleurs ses missions de conseil, pour la France, et plus récemment pour l’Europe. Il est notamment à l’origine du rapport, sorti en juin 2010, intitulé «Catalyser la compétitivité européenne au cœur de la mondialisation». Il y encourage le développement de cursus dans les secteurs émergents. Conseil qu’il suit, dans son établissement, en plaçant la science des systèmes au cœur du programme scientifique de l’école et en impliquant Supélec dans un maximum de Pôles de compétitivité. «Je suis optimiste, affirme-t-il, et je sais que quand on forme un jeune, il sera à plein régime dans 30 ans.» Les valeurs qu’il a reçues quand il était à leur place, il les transmet à son tour à ses étudiants. C’est ainsi que l’homme de traditions construit le futur. cm ccCHARLES FOUCAULT cfoucault@industrie-technologies?.com
T. GOGNY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES
ccSES 3 OBJETS FÉTICHES
FICHE MÉTIER
c Sa première mission est la gestion des forêts, tant publiques que privées. Depuis la production de bois jusqu’à l’accueil du public, il prend soin du développement de ce milieu naturel.
ENVIRONNEMENT
cc MYRIAM ISSARTEL RESPONSABLE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE DE L’OFFICE NATIONAL DES FORÊTS POUR LA LORRAINE.
SA MISSION
c Au-delà de ce constat général, les postes sont très variés. Statisticien dans un bureau d’études d’impact pour le tracé d’une autoroute, chercheur dans un conservatoire botanique, concepteur de systèmes d’information géographiques, directeur de division pour l’Office national des forêts, voire gestionnaire d’appels à projets dans la filière bois-énergie au ministère de l’Environnement… la fonction recouvre énormément de missions. c Il est souvent chef de PME: à sa charge, un budget de quelques millions d’euros à gérer s’il dirige une forêt de production ou l’approvisionnement en bois d’une grosse papeterie ou menuiserie voisine à planifier, et parfois des dizaines de personnes à manager.
OUTIL
Pour exercer ses fonctions, l’ingénieur forestier a dû réussir un concours difficile en France. Une seule école délivre le titre à une cinquantaine d’heureux élus par an, passionnés et très motivés.
MÉTHODE
L’ingénieur forestier: il veille sur les poumons de la planète
B. LEVY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES
LE CONSEIL DU PRO
«J’ai commencé en faisant de l’informatique (gestion des forêts et bases de données à l’ONU). Je voulais faire du terrain, je suis passée par des chemins détournés pour y arriver, en occupant plusieurs postes de bureau à l’Office national des forêts. Mon métier m’a amenée à côtoyer le chasseur, le forestier, le maire. Il faut persévérer! La motivation est un élément moteur.»
Le salaire dépend beaucoup du poste. «Un jeune diplômé débute entre 30000 et 32000euros bruts annuels», indique Pierre-Yves Colin, le directeur de la formation à AgroParisTech-Engref, l’école nationale du génie rural des eaux et des forêts. L’industrie paie mieux que le secteur de l’environnement, mais il s’agit d’un univers de passionnés où le salaire n’est pas le seul moteur de carrière.
MÉTIER
ET LE SALAIRE DANS TOUT ÇA ?
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FICHE MÉTIER
MÉTHODE
L’ingénieur forestier : il veille sur les poumons de la planète QUELLES COMPÉTENCES ?
ENVIRONNEMENT
c Une bonne formation technique et un goût pour le terrain. Biologie, botanique, statistiques: le bagage de connaissances scientifiques compte autant que le fait d’être un bon praticien de la sylviculture. c Être capable de manager des hommes, de gérer des équipes.
c Une aptitude à la négociation. Loin d’aller chaque jour à la cueillette aux champignons, il passe du temps en réunion. Concertation avec les agriculteurs sur les débits d’eau minimaux, discussion avec des propriétaires pour racheter leurs terrains privés enclavés au cœur de forêts domaniales. Il fixe notamment les consignes de sécurité auprès des chasseurs… Il doit savoir leur parler.
c L’école forestière en France est située à Nancy. Elle a pour petit nom l’École nationale du génie rural des eaux et des forêts (Engref). Pour y rentrer, les élèves passent un concours conséquent après deux ans de prépa: il s’agit du concours dit des Ensa, commun à toutes les écoles d’agronomie. Selon leur classement, les candidats choisissent leur école. Et pour rentrer à l’école forestière, mieux vaut être bien placé.
Travaux pratiques des étudiants de l’Engref à Nancy.
c Depuis 2007, l’Engref a fusionné avec l’Institut national agronomique Paris-Grignon (Ina P-G) et l’École nationale supérieure des industries agricoles et alimentaires (Ensiaa) de Massy pour former AgroParisTech. c Les élèves font une première année de tronc commun à Grignon près de Paris, puis choisissent leur spécialité pour les deux années suivantes. À la sortie de l’Engref, ils sont spécialistes de l’ingénierie environnementale et de la gestion des politiques publiques sur ce secteur.
OÙ EXERCER SES TALENTS ? c 45 à 50 ingénieurs sortent de l’école par an. Un gros employeur: l’ONF, l’établissement public qui gère les 15 à 20000 hectares de forêts de l’État et des collectivités locales. Pour les forêts privées, ce sont les coopératives forestières. Autre possibilité: travailler pour un expert forestier. c La fonction publique embauche des spécialistes pour distribuer des crédits de subventions, appliquer les programmes de type Natura 2000, ou travailler sur la législation environnementale comme celle des trames bleues et vertes dans le cadre du Grenelle. c Au niveau régional, les parcs naturels et les réserves sont demandeurs; les communes et les conseils régionaux proposent également des postes de conseillers environnement et forêt. c L’industrie, en particulier la filière bois-énergie, est aussi pourvoyeuse de débouchés. La recherche aussi: beaucoup d’étudiants continuent en thèse à l’Inra ou au Cemagref.
ET APRÈS ? c Les ingénieurs forestiers font carrière dans la forêt et les milieux naturels : leur choix correspond à une motivation profonde et l’on compte très peu de reconversions. c Une évolution possible est celle de postes à responsabilité dans des ONG environnementales : plusieurs cadres de WWF ou de Greenpeace sont passés par l’Engref. c Le métier n’est d’ailleurs pas francofrançais : plusieurs ingénieurs sont actuellement en poste sur des missions liées à la biodiversité dans des organismes en Afrique, en Amérique Latine ou en Asie. En savoir plus ? c L’ONU a décrété que 2011 serait l’année internationale des forêts. Un événement qui a pour but de mettre en lumière la contribution des forêts au développement durable et à l’élimination de la pauvreté. c Le programme des festivités en France : http://agriculture.gouv.fr/ forets2011/ c Des chiffres sur la forêt française : http://www. developpement-durable. gouv.fr/La-foret-francaiseen-chiffres.html D.R.
MÉTIER
OUTIL
c Savoir réfléchir à long terme. Les arbres plantés aujourd’hui donneront du bois dans 50 ans, voire 80 ou 100 ans selon les essences. À l’opposé du trader, qui vit dans l’adrénaline de l’instant, l’ingénieur forestier voit loin! Il prend par exemple en compte les évolutions du climat et comment elles modifient le visage des forêts.
QUELLES FORMATIONS ?
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ccANA LUTZKY redaction@industrie-technoogies.com
cc SeS 3 DAteS
1975 Diplômé de l’école centrale de Paris, il entre à la Lyonnaise des eaux, où il devient directeur de la région parisienne sud. 1996 Il est nommé directeur général de la Lyonnaise des eaux, après avoir occupé des postes de direction en Allemagne, Europe centrale et du Nord. 2002 Il devient PDG de la Lyonnaise des eaux et intègre le comité exécutif de Suez Environnement. Directeur général adjoint du groupe, il est en charge des métiers de l’eau, de la R & D et du développement durable. ccSuez environnement
Issue de la Lyonnaise des eaux, Suez Environnement est spécialisée dans les métiers de l’eau et des déchets. Après la fusion entre la Lyonnaise des eaux et Suez en 2001, toutes les activités environnement sont regroupées en une seule branche. Elle est cotée en Bourse depuis 2008.
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INTELLIGENCES
ccBERNARD GUIRKINGER DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT DE SUEZ ENVIRONNEMENT
Pour l’eau, le smart grid est déjà une réalité Le smart grid est souvent associé à l’énergie. Mais en réalité il n’est pas l’apanage de l’écosystème électrique. Capteurs, compteurs communicants, sources renouvelables d’énergie… Le réseau d’eau, lui aussi, vit une profonde mutation. Chez Suez Environnement, Bernard Guirkinger coordonne l’innovation. Il esquisse les contours du futur réseau d’eau intelligent.
L’accès à l’eau est souvent cité parmi les principaux défis écologiques du siècle. À quoi faut-il s’attendre ? Bernard Guirkinger : Le secteur de l’eau,
W. PARA POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES
comme tous les métiers de l’environnement, sera très fortement touché par la gestion des ressources naturelles. Les effets du changement climatique, qui se font déjà sentir, vont probablement s’accentuer. Demain, certaines zones manqueront d’eau, alors que d’autres connaîtront des pluies plus abondantes qu’aujourd’hui. Dans les deux cas, les écoulements de surface seront modifiés. De nouvelles solutions devront être proposées pour répondre à toutes les situations. Avec une priorité : préserver les ressources. Face à ce défi climatique, quelle pourrait être la réponse technologique ? B. G. : Elle sera de deux ordres. Là où les
précipitations augmenteront, l’enjeu consistera à gérer les fortes pluies. Pour éviter les inondations et limiter la pollution du milieu naturel. Lors de son passage sur les routes, la pluie peut en effet se charger de polluants. Ces eaux sont donc à traiter. En revanche, là où les précipitations manqueront, le des-
salement d’eau de mer va se développer. C’est un marché déjà en croissance de 10 % par an, au Moyen-Orient, en Europe du Sud… Autre solution face aux pénuries, le recyclage des eaux usées traitées. L’eau suit l’évolution qu’ont connue les déchets, aujourd’hui considérés comme des ressources. Demain, les eaux usées seront elles aussi réutilisées. En sortie des stations d’épuration, elles pourront, par exemple, avoir un deuxième usage, comme l’irrigation. Cette mutation du cycle de l’eau suppose un pilotage plus fin du réseau… B. G. : L’avenir passe clairement par le
smart grid. C’est-à-dire l’intégration, dans le réseau d’eau, de fonctions de pilotage offertes par l’informatique et les télécoms. Partout, la qualité du réseau sera scrutée. Tout au long des conduites, les pertes seront traquées. Des dispositifs commencent à apparaître pour mesurer l’épaisseur des tuyaux. Le réseau sera équipé d’une multitude de capteurs. Une fuite, ce n’est ni plus ni moins qu’un filet d’eau s’échappant à travers un trou de quelques millimètres. Mais elle fait du bruit ! Pour la détecter, l’écoute électronique est plus précise que l’oreille humaine.
Une autre évolution nous semble incontournable : le suivi de la qualité de l’eau. Par exemple, la mesure de la turbidité et du taux de chlore résiduel. Quand le réseau d’eau entrera-t-il dans l’ère du smart grid ? B. G. : Pour l’eau, le réseau intelligent est
déjà une réalité. Depuis deux ans, tous les bâtiments parisiens sont équipés de la télérelève automatique. Et nous projetons l’installation de 500 000 compteurs d’eau communicants supplémentaires. Notamment pour équiper tous les foyers de l’île de Malte, en collaboration avec IBM. Nos appareils peuvent transmettre tous les quarts d’heure la consommation d’eau d’un client par e-mail ou sur son smartphone.
L’expérience du réseau électrique le prouve : le succès du smart grid passe par l’acceptation du consommateur… B. G. : Particuliers, industriels, établis-
sements publics… Les clients sont très demandeurs de solutions pour gérer finement leur consommation d’eau. Ils veulent être avertis des fuites. Dans le tertiaire, ils souhaitent même parfois centraliser, en une seule salle de supervision, plusieurs points de consommation. Jusqu’où ira la synergie entre les réseaux intelligents pour l’eau et pour l’énergie ? B. G. : Mieux protéger la planète signi-
fie limiter la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre.
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INTELLIGENCES
Visitez la plate-forme Aquasim de recherche sur l’eau du CSTB.
L’eau est l’un des principaux secteurs dans lesquels Suez Environnement investit en soutenant des start-up.
À quelles conditions cette nouvelle source d’énergie sera-t-elle rentable ? B. G. : Comme toute source renouvelable,
son développement dépendra du prix de l’énergie. Mais nous sommes convaincus de l’existence d’un marché, car les collectivités locales voudront investir dans la préservation de l’environnement. Le succès se jouera aussi sur la pureté du gaz produit. À terme, comment imaginez-vous la station d’épuration ? B. G. : Pourquoi ne pas imaginer une unité
c En 2010, Suez Environnement a lancé son fonds Blue Orange
pour soutenir les start-up. Le groupe s’est engagé à mobiliser 50 millions d’euros sur une dizaine d’années. «Deux à trois investissements par an, autour du million d’euros à chaque fois» précise Adrien Henry, directeur général de Blue Orange. Suez Environnement proposera son soutien industriel et commercial aux heureux élus. Les secteurs ciblés: l’eau, les déchets et toutes les technologies associées (énergie, mesure, matériaux, collecte et exploitation de données…). Dans un horizon de cinq ans, tout est envisageable: montée au capital de la start-up, sortie de l’entreprise, construction d’un partenariat industriel… Pour Suez Environnement, ce fonds est un moyen d’élargir sa veille technologique, voire d’accélérer certains projets de R&D.
Dans le secteur de l’eau, la plupart des défis technologiques tournent autour de cet enjeu. Soit parce qu’il faut améliorer l’efficacité des procédés… soit parce que le réseau d’eau est une source potentielle d’énergie. Notre solution Degrés bleus déjà commercialisée récupère la chaleur des eaux usées pour la valoriser dans des pompes à chaleur. Dans le futur, nous irons plus loin : les stations d’épuration seront à énergie positive. Les stations d’épuration, centrales énergétiques du futur ? B. G. : Les eaux usées contiennent de la
matière organique, qui peut être conver-
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tie en méthane. Il sera valorisé en l’injectant dans le réseau de gaz ou dans des turbines. Quelques travaux portent aussi sur l’alimentation de piles à combustible. Ces projets en sont au stade de l’industrialisation. Les procédés de production de biogaz sont aujourd’hui maîtrisés. En revanche, des interrogations subsistent, par exemple pour savoir comment optimiser le rendement énergétique de la station d’épuration à énergie positive. Une piste serait d’ajouter des déchets végétaux aux boues d’épuration. À Suez Environnement, la décision est prise de mener un essai à l’échelle industrielle à Dijon.
Avec la montée des préoccupations écologiques, l’épuration par les plantes va-t-elle se développer ? B. G. : Il faut distinguer l’épuration des
eaux usées et le traitement des eaux de pluie. Pour les premières, le recours au végétal peut s’avérer utile en complément des procédés traditionnels. Le milieu naturel a un rôle épurateur. Les matières organiques s’y décomposent et sont consommées par les plantes. Rejeter une eau usée dans la nature ne pose pas de réel problème tant que la quantité de matière organique ne dépasse pas les capacités auto-épuratrices de l’écosystème. En milieu urbain, les stations d’épuration « industrielles » resteront indispensables. Car la concentration humaine est élevée. Pour traiter les eaux de pluie, en revanche, la tendance est plutôt au renforcement des barrières physiques, en ciblant les micropolluants. Des techniques existent, notamment avec des membranes pour l’ultrafiltration. Et probablement demain pour l’osmose inverse et la nanofiltration. cm ccProPoS reCueiLLiS PAr tHomAS BLoSSeviLLe redaction@industrie-technologies.com
D.R.
Suez Environnement parie sur les start-up
à énergie positive, mais aussi productrice de biomasse ? Les eaux usées contiennent de la matière organique, mais aussi des nutriments tels que l’azote et le phosphore qui, une fois extraits, peuvent être valorisés. Par exemple pour la production d’algues. Pour l’instant, les procédés n’en sont qu’au stade de la recherche.
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INTELLIGENCES
Gordon Bell donne une conférence sur son projet MyLifeBits.
PAROLES D’AUTEUR Mémoire Une vie sur disque dur
L’évolution des smartphones et les avancées de l’informatique permettront de créer des doubles virtuels de chacun d’entre nous, à la mémoire infaillible. Selon deux ingénieurs de Microsoft, l’e-mémoire générée grâce à l’enregistrement de tous nos faits et gestes, nous deviendra rapidement indispensable. Elle nous survivra même pour interagir avec les générations futures.
vous souviendrez de ce que vous avait dit votre interlocuteur, alors que vous ne l’avez croisé qu’une fois, vite fait, il y a cinq ans… Aujourd’hui, la difficulté pour MyLifeout enregistrer. Ce que vous Bits n’est plus le coût ni l’espace de stocmangez, ce que vous dites, le kage mais « de trouver comment organicourrier que vous recevez, les ser et trier au mieux ces données, personnes que vous croisez, les pages comment y avoir accès efficacement. » Web que vous parcourez, votre poids en Les auteurs estiment qu’ils auront résolu continu… Tout. Une équipe d’ingénieurs ce problème d’ici dix ans. La clé réside de Microsoft s’est lancée dans ce projet dans des moteurs de recherche intellifou, baptisé MyLifeBits (que l’on pourrait gents qui, non contents de trouver ce que traduire par Mes bouts de vie). En 1995, vous désirez à partir d’une vague requête, affligé par la place que prenaient les sou- sauraient anticiper vos besoins. Il ne venirs papiers de sa vie s’agit pas uniquement bien remplie, Gordon «LE PROJET MÉRITE de pouvoir noter les VRAIMENT QU’ON Bell a décidé de numéri- PARLE D’IMMORTALITÉ idées quand elles nous ser absolument tous ses NUMÉRIQUE.» viennent mais aussi de documents. Quinze ans pouvoir les retrouver plus tard, il décrit dans au moment opportun… Total Recall, l’avancée que va représenter voire qu’elles soient créées par le sysd’ici peu la possibilité de « littéralement tème : au bureau par exemple, à partir cartographier votre passage sur Terre. » d’une analyse de tous ses faits et gestes, D’après Gordon Bell, notre e-mémoire le programme pourra conseiller l’utilisasera un peu comme un Blog qui se rem- teur sur ses méthodes de travail. plirait automatiquement grâce à la ribamSource d’angoisses pour certains, les belle de capteurs qui nous accompagne- possibilités offertes séduiront certaineront bientôt en permanence. Tout l’attirail ment une génération Y perdue sans nécessaire existe déjà : téléphones mobi- smartphone. « Les tout-petits pourraient les dotés de GPS, appareils photos numé- bien être les premiers à en bénéficier », riques, réseaux sociaux, factures électro- affirme même Gordon Bell. Quand on niques… même des capteurs portables voit la quantité de photos de bébés sur mesurant des paramètres physiologiques Facebook, grande est la tentation de lui font leur apparition. Reste à connecter donner raison. Des vies entières seraient tous ces éléments, une évolution consubs- ainsi numérisées. Selon l’ingénieur, le tantielle à l’explosion du cloud compu- projet « mérite vraiment qu’on parle d’imting (informatique en nuage). Via le mortalité numérique. » L’ensemble des nuage, vous pourrez retrouver tous les données accumulées vous survivra, et, éléments dont vous avez besoin où que à partir de votre voix, de vos mimiques, vous soyez. Ainsi, vous partirez sans post- de votre façon de penser, deviendra un it faire les courses, vous présenterez votre e-vous… Chouette ! cm dossier médical en cas de pépin, votre fils prouvera que si, c’est vrai, « votre chien a ccCHARLES FOUCAULT cfoucault@industrie-technologies.com bel et bien mangé [sa] dissertation », vous
ccLE LIVRE
TOTAL RECALL De Gordon Bell et Jim Gemmell Éditions Flammarion 342 pages, 22 euros ccET AUSSI
Internet nous rend-il idiot?
C’est la question que pose Nicholas Carr, membre de l’Encyclopedia Britannica. Le temps passé à consommer le contenu des pages Web se fait-il au détriment de notre capacité à penser, voire à lire. Sur la base d’interviews d’experts des neurosciences, il explique que les technologies que nous utilisons influent sur nos réseaux de neurones. Si notre aptitude à lire en diagonale et à trier l’information augmente, c’est sur l’autel de nos capacités de concentration et de réflexion.
ccGORDON BELL ET JIM GEMMELL (À DROITE) INGÉNIEURS ET CHERCHEURS EN INFORMATIQUE POUR LE MICROSOFT RESEARCH SILICON VALLEY
Chercheur sur l’enregistrement et le tri de données au laboratoire Microsoft de San Francisco depuis 1995, Gordon Bell était déjà là à la naissance de l’informatique. Son diplôme d’ingénieur en électricité du MIT en poche, il a participé à la conception des premiers ordinateurs de DEC, sortis en 1965. Il a écrit Total Recall à quatre mains avec son collègue de Microsoft Jim Gemmell, qui travaille sur les moteurs de recherche de demain. Ce dernier a notamment participé à la naissance de Bing, le moteur de recherche de Microsoft.
The Shallows de Nicholas Carr (2010) New York: WW Norton&Co 276pages; 23,17euros
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D.R.D.R.
T
LES JEUX
ccL’ÉNIGME
Le canot sans rames proposée par cc PIERRE BERLOQUIN
Au siècle dernier, des étudiants anglais inventèrent et pratiquèrent un système très particulier pour faire progresser un canot sur un lac. Ils utilisèrent même ce système pour réaliser des compétitions. - À part le fait de flotter sur l’eau, ces navigateurs ne prenaient appuis sur aucun élément extérieur au canot. - Il n’y avait aucune hélice et aucun moteur pour la mouvoir, la coque étant d’ailleurs hermétiquement close.
- Aucune rame ne dépassait pour s’appuyer sur l’eau ni même la toucher. - Aucune perche ou pigouille ne poussait sur le fond ou sur les rives. - Aucune corde ne sortait pour tirer le bateau de l’extérieur. - Aucune hélice ou soufflerie ne s’appuyait sur l’air, comme dans les bayous de Louisiane.
Comment ces navigateurs parvenaient-ils néanmoins à progresser et même à rivaliser dans des courses ?
RETROUVEZ LA RÉPONSE À CETTE ÉNIGME sur notre site Internet www.industrie-technologies.com, en tapant dans le champ de recherche le titre de l’énigme
ccPHOTO-QUIZZ Que représentent ces photos étonnantes ?
A. L’image radio d’un implant médical B. L’image au microscope électronique d’une antenne d’une étiquette RFID C. Du graphène créé sur un substrat en carbure de silicium
2 A. Un assemblage de batteries électrochimiques B. Une diode Schottky pour scanner à ondes térahertz C. Un système de raccordement mécanique
3 A. Un système de test sanguin à nanoparticules B. Un séparateur d’électrodes à l’intérieur de batterie C. Une étiquette d’identification à code à bulles
SOLUTION : 1-C ; 2-B ; 3-A
SCIENCE AND TECHNOLOGY NEWS ; FRAUNOFER
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MISE À NU Les robots-aspirateurs sont bien plus que des appareils électroménagers. Bardés d’électronique, de capteurs et de logiciels, ils deviennent des produits «intelligents» capables d’éviter les obstacles, les chutes ou les fils. Le NaviBot de Samsung illustre cette avancée, gage d’une totale autonomie.
UN COUP DE BALAI ROBOTISÉ ccFICHE TECHNIQUE
Le Navibot SR8855 de Samsung Taille diamètre 355mm x hauteur 93 mm Poids 4 kg Volume du réservoir 0,6 l Puissance électrique 40 W
Six programmes de nettoyage Autonomie de la batterie 90 minutes Temps de recharge 2 heures Prix 450 euros (argenté) et 550 euros (bleu)
SERVITUDE Deux bornes infrarouges servent à créer des mûrs virtuels que le robot ne doit pas franchir. Placées devant des portes, elles contraignent l’aspirateur à ne nettoyer que la pièce dans laquelle il se trouve.
batterie Ni-MH
ŒIL ÉLECTRONIQUE Une caméra à grand-angle (167 degrés) constitue l’œil de l’appareil. Au démarrage, elle filme le plafond avec une résolution de 300 000 pixels. Puis,au rythme de 30 images par seconde, le robot acquiert une cartographie de la pièce à nettoyer.
CERVEAU Le microcontrôleur PIC de Microchip gère le travail de l’appareil, les interactions avec l’environnement, la batterie, le réservoir de poussière, etc. Le nettoyage s’effectue en quinconce de façon à n’oublier aucune zone et ne jamais passer deux fois au même endroit.
ORGANES SENSITIFS En plus de la caméra et d’un gyroscope, l’appareil embarque 36 capteurs, dont 22 détecteurs infrarouges pour éviter les obstacles et les chutes.
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ENDURANCE Sa batterie Ni-MH de 2 000 mAh, lui offre une autonomie de 90 minutes. Cela lui suffit pour nettoyer 150 m2. Une fois déchargé, il mémorise sa position puis regagne automatiquement sa base. Après recharge, il reprend son ouvrage là où il s’était arrêté.
P. GUITET / D.R.
SENS DE L’ORIENTATION Le système sur puce Visionary Mapping assure les fonctions de cartographie et de navigation. À partir des informations de la caméra, il détermine la topologie de la pièce à nettoyer, organise le nettoyage. Basé sur un cœur de traitement ARM, il est réalisé par la société coréenne Clabsys.
Pour plus d’informations : 04 74 73 42 33 ou info@idice.fr