n°936ccsePteMBre 2011 - 11
www.industrie-technologies.com
sur notre site, la Visite Virtuelle D’un Datacenter De DerniÈre génération
leS DéFiS Du clOuD cOMPutinG ccPAGE 24
Sécurité confidentialité Fiabilité portrait ccPAGE 68
GuiDe D’acHat ccPAGE 52
Il fait sortir les chercheurs de leur tour d’ivoire
12 protections sans contact pour zones de travail
Jean-luc beylat, président d’alcatel-lucent bell labs france.
notre sélection de 170 à 4 000 euros.
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EDITO
J.C. BERTINI POUR IT
Innover c’est aussi convaincre Pour réussir, une innovation, aussi ingénieuse soit-elle, a besoin de convaincre ses utilisateurs potentiels. L’histoire fourmille d’exemples d’échecs dus au non-respect de cette règle simple. On se souvient du visiophone qui devait humaniser les communications à distance, du protocole WAP qui promettait de transformer le téléphone mobile en Minitel de poche, ou encore de la commande vocale censée nous libérer des claviers, souris, manettes et boutons. Autant de promesses qui se sont brutalement évanouies au contact avec le marché. Le cloud computing encourt aujourd’hui ce risque. L’idée de réduire l’informatique à un service aussi simple à utiliser que l’eau ou l’électricité est séduisante. Mais pour ccRiDHa lOuKil convaincre, cette technologie doit gagner la confiance des rédacTeUr en cheF entreprises en leur apportant des garanties en matière de rloukil@industrie-technologies.com sécurité, fiabilité et confidentialité des données. Les défis à relever semblent gigantesques. Ils sont autant technologiques que psychologiques. Comme le montre notre dossier de couverture, chercheurs et industriels se mobilisent pour apporter une réponse au problème. Concernant la confidentialité des données par exemple, l’espoir repose sur le développement d’un nouveau procédé de chiffrement Pour percer, le cloud computing (le cryptage homomorphique). Les démonstrations réalisées par le MIT, IBM ou Microsoft dans doit gagner ce domaine semblent prometteuses. la confiance La réponse technologique ne suffit pas. Pour des clients. convaincre, l’industrie du cloud doit aussi se libérer de la culture du secret. Peu de fournisseurs acceptent aujourd’hui d’ouvrir leurs centres de données, de divulguer leurs procédures d’administration ou de dévoiler la localisation des données qu’ils gèrent. Pour gagner la confiance des clients, ils doivent jouer la carte de la transparence. Sans quoi, la généralisation du cloud auprès des entreprises risque de se faire attendre encore longtemps. cm
SEPTEMBRE 2011ccN°936
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SOMMAIRE
TENDANCES
EN COUVERTURE clouD computinG
santé
Bébés sous haute surveillance
Il doit encore faire ses preuves
cc PAGe 10
cc PAGe 26
énerGie
conneXion
Le CO2 se transforme en carburant
Il faut gommer les défauts du réseau
cc PAGe 11
Domotique
cc PAGe 28
Le « quintuple play » devient réalité… …les ampoules suivent
inFoGrapHie
Les dessous des services de location de logiciels en ligne
cc PAGe 12
mesure
cc PAGe 30
L’envolée des capteurs sans fil
cc PAGe 13
Datacenters
Il est impératif de traquer les pannes
énerGie
L Le plus grand bateau du monde exploitera le gaz sous-marin
cc PAGe 32
cc PAGe 14
pour aller plus loin
roBotique
Billes de contrôle de tuyaux radioactifs
L’enquête continue sur Internet
cc PAGe 15
le Kiosque cc PAGe 16
loGistique
Des portiques biométriques pour fluidifier le trafic aérien cc PAGe 17
le BaromÈtre cc PAGe 18
BiotecHnoloGies
Caoutchouc produit par E. Coli cc PAGe 19
Sécurité Confidentialité Fiabilité
Les défis du cloud computing
Le cloud computing s’annonce comme une révolution inéluctable, où l’informatique se réduit à un service comme l’eau ou l’électricité. Les avantages promis pour l’utilisateur sont alléchants. Qu’en-est-il de la sécurité ? La question fait débat. Mais il y a une réalité : cette technologie est loin d’être mature. ccPAGE 24
nucléaire
Un réacteur au combustible inépuisable cc PAGe 20
télécommunications
Le téléphone de bureau devient ergonomique cc PAGe 21
l’aGenDa cc PAGe 22
4
N°936ccSEPTEMBRE 2011
LA PHOTO-TECH Dans ce labo à Ankara en Turquie, on effectue des tests radio et électromagnétiques de produits de communication sans fil. cc PAGe 38
SOMMAIRE
EXPÉRIENCES
PRODUITS GuiDe D’acHat
12 systèmes de sécurité sans contact
cc PAGe 52
FicHe outil
Choisir un système de sécurité sans contact
cc PAGe 59
enquÊte
Automates programmables :
les clés d’une migration réussie cc PAGe 42
sécurité
Vermandoise se protège contre le risque d’explosion
cc PAGe 48
nouVeautés
Notre sélection de produits classés en 6 secteurs de référence
Le management visuel rend les opérateurs autonomes cc PAGe 49
Matériel informatique Électronique cc PAGe 63
Télécoms Logiciels cc PAGe 65
Emballage-logistique
CRÉDITS PHOTOS COUVERTURE : GETTY. SOMMAIRE : S. FOULON / ORANGE ; REUTERS ; T.GOGNY ; J.L BERTINI ; CINETIC TRANSITIQUE ; D.R.
Jean-Luc Beylat, président d’Alcatel-Lucent Bell Labs France cc PAGe 68
FicHe métier
L’ingénieur automaticien :
il asservit la machine cc PAGe 71
campus
La pédagogie revue et corrigée par les nouvelles technologies
cc PAGe 74
cc PAGe 61
cc PAGe 64
CE NUMÉRO COMPORTE : UN ENCART ABONNEMENT BROCHÉ DE 4 PAGES ENTRE LES PAGES 2 ET 83
les 3 Dimensions De
Composants mécaniques
cc PAGe 62
FicHe métHoDe
PARCOURS
cc PAGe 66
INTELLIGENCES rencontre
«Demain, nous aurons des soins adaptés à notre génome» Laurent Alexandre, président de DNAVision
cc PAGe 76
paroles D’auteur
Sciences
Leçons de physique au futur président cc PAGe 80
mise À nu
L’ÉLÈVE MODÈLE DES STYLOS À BILLE cc PAGe 82
les JeuX
L’énigme
La magie d’un carré de carrés cc PAGe 81
Immeuble Antony Parc II 10, place du général de Gaulle BP 20156 92186 Antony Cedex Tél. : 01-77-92-92-92 Fax Rédaction : 01-77-92-98-51 Fax Publicité : 01-77-92-98-50
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INDEX
Une publication de pour joindre vos correspondants, composez 01-77-92, suivi des quatre chiffres entre parenthèses indiqués après chaque nom.
Président Directeur général Christophe Czajka Directeur général délégué Paul Boursier RéDactiOn Directeur des rédactions Laurent Guez (9423) rédacteur en chef Ridha Loukil (9480) rédactrice en chef editing Anne Debray (9251) assistante de la rédaction Marielle Flèche (9425) rédacteurs en chef adjoints charles Foucault (9443) (Production, mécanique, organisation industrielle) Jean-François prevéraud (9458) (Bureaux d’études, design, CAO, lettre Web) secrétaire générale de la rédaction christine Bradu (9496) rédacteurs ludovic Féry (9482) (Biotechnologies, matériaux, chimie et qualité) hugo leroux (9481) (Énergie, environnement, électrotechnique et sécurité) didier ragu (9435) (Nouveaux produits) Ont cOllaBORé À ce nuMéRO Antoine Cappelle, Lucile Chevalier et Frédéric Dessort RéaliSatiOn secrétariat de rédaction Nicole Torras (9493), première secrétaire de rédaction Directeur artistique Gérard Quévrin (9494) service Photo Bernard Vidal (9490) infographie Florent Robert conception graphique Rampazzo & Associés cOMMeRcial Directrice commerciale du pôle industrie Béatrice Allègre (9362) Directeur adjoint de la publicité Éric Talley (9578) chef de publicité Flora Morel (9361) régions Thierry Borde, directeur (04-72-84-27-54) est Clarisse Michel (03-88-84-36-06) italie Jean-Pierre Bruel ([031]751-494) allemagne/suisse/autriche Axelle Chrismann (9259) benelux (bruxelles) Anne Stuckens ([02]647-67-34) grande-bretagne François Krébel ([01-483]72-02-14 et 72-03-26) etats-unis Lawler Communications, Larry Lawler ([001]914-698-66-55) espace industrie - Contact Industrie - Service publicité Nathalie Chasles (9374) La direction se réserve le droit de refuser toute insertion sans avoir à justifier de sa décision. WeB et Data Directeur commercial Antoine Valle (9513)
Les entreprises et les établissements cités ccd
ccA
Insead . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Datahouse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Institut Fraunhofer
19
Ridge Diagnostics . . . . . . . . . . . . . . 13
Academica . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
DNAVision. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Roche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
Académie des sciences américaines (PNAS) . . . . . . . . . . 16 Accenture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Aéroport CharlesDe-Gaulle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 AIEA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 AIP-Priméca RAO . . . . . . . . . . . . . . . 42 Akamai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Alcatel-Lucent. . . . 18, 28, 68
cce EADS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 École des mines Paris-Tech . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 École supérieure d’informatique, d’électronique et d’automatique (Esiea) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
Alcoa Architectural Products . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
EMC. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
Amazon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Ensam . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
AMD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Ensiame . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
APC by Schneider Electric . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Ensica . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
Apple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16, 21, 74 Areva . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 Audi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Audin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52, 59
ENPC. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
Enviromission . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Esiea . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 ETDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 ccf Fédération française de rugby . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
ccB Ball Packaging . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
Fike . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
Bee Ware . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Bell Labs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
ccG
..........
Instituts Carnot . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Intel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Interxion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Itron . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Invoxia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 ccK Keyence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 ccL Lemahieu. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Leuze electronic . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 Life Technologies . . . . . . . . . . . . . . . 76 Linde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 ccM MetroDoloris. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Meubles Demeyere . . . . . . . . . . . 52 Microsoft . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16, 26 MIT. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15, 26, 74
BiancaMed . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
GE-Fanuc. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
Mitsubishi Electric . . . . . . . . . . . . . 42
cOnFéRenceS-eVéneMentS Directrice Anne-Carole Barbarin (9290)
Bic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
General Electric . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
Motorola Mobility. . . . . . . . . . . . . . . 16
BlueLinea . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Giec. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
aDMiniStRatiOn-GeStiOn Directeur administratif et financier Stéphane Deplus (9402) responsable juridique Mireille Monnier (9744) Directeur des affaires sociales Frédéric Sibille (9444) Directrice fabrication et achats Fabienne Couderc (9314)
Booz & Company . . . . . . . . . . . . . . . 18
Gimelec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
Bouygues Telecom . . . . . . . . . . . . 12
Global Bioenergies . . . . . . . . . . . . 19
Business&Decision . . . . . . . . . . . . 32
Google . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16, 26
MaRKetinG, DiFFuSiOn-aBOnneMentS Directeur Jean-Baptiste Alline (9781) abonnements Laurence Vassor (9788) Promotion Marie-Sophie Leprince ( 9808) et Isabelle de Goüyon Matignon (9811) marketing Damien Delhomme (9786) taRiFS aBOnneMentS france (TVa 2,10 %) 1 an, 11 numéros + accès Web : 105 euros TTc etudiants/Demandeurs d’emploi 55 euros TTC (sur justificatif) etranger nous consulter règlement à l’ordre d’industrie et technologies Pour l’ue, préciser le numéro de tVa intracommunautaire librairie (vente des numéros déjà parus et des annuaires) 4288 annuaires (tVa 5,5 % incluse) « l’atlas des usines » : 95 euros ttc Numéro de commission paritaire : 0612T81775. Numéro ISSN : 1633-7107. Dépôt légal : à parution. Impression : Imprimerie de Compiègne, 60205 Compiègne. Industrie et Technologies est édité par Groupe Industrie Services Info (principal actionnaire : GISI Communications), SA au capital de 1 057 080 euros. RCS Nanterre 309.395.820. 10, place du général de Gaulle 92 160 Antony. Toute reproduction, représentation, traduction ou adaptation, qu’elle soit intégrale ou partielle, quels qu’en soient le procédé, le support ou le média, est strictement interdite sans l’autorisation de l’éditeur, sauf dans les cas prévus par l’article L.122-5 du code de la propriété intellectuelle. Seules sont autorisées les reproductions réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées. (loi du 11 mars 1957, art. 40 et 41, et code pénal, art. 425). Copyright Groupe Industrie Services Info. Tous droits réservés Directeur de la publication Christophe Czajka
GPN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Grenoble INP. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
ccc California Institute of Technology . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Guodian United Power (GUP) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
Cegid . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Celeste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Centre hospitalouniversitaire de Lille . . . . . . . . . 10 Cetim . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Cisco. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 CNRS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 Colt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Crowne Plaza
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ccn Neoxia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 NXP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 cco OCP Repartition . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Oracle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Orange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19, 28
CEA List. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 ccH Hôpital des enfants malades de Toronto . . . . . . . . . 10 HP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 cci IBM . . . . . . . . . 10, 11, 26, 30, 76
ccP PicoSeq . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 Polytech Savoie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 Productivix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 PSA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
Rockwell Automation
.....
42
ccs Salesforce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Samsung . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Schneider Electric. . . . . . . . . . . . . . 42 Semabla . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Shell . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Sick . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Siemens. . . . . . . . . . . . . . . . . 19, 42, 71 Société Vermandoise Industries (SVI). . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 SPIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 SQL Server . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Star-Apic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Synthos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Systematic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 cct Technip . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Télécom ParisTech . . . . . . . . . . . . 28 Telehouse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Terrapower. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Thales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 ccU Université de Berkeley
...
80
Université de Meiji . . . . . . . . . . . . . 20 Université de Nice-Sophia Antipolis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 Université européenne de Bretagne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 Université Paul Sabatier de Toulouse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 Université technologique de Vienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 ccW Wysips . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 ccZ
IDC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
ZionEyez . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Ijenko . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
ZSW research institute . . 11
Illumina. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 Inria . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Insa de Toulouse . . . . . . . . . . . . . . . 74 Insa Lyon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
6
ccr
ABB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
Devenez un espion
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le BlOc-nOteS De la RéDactiOn Mon tour de taille ? 130 mètres. Et ma longue robe de verre traînera au beau milieu du désert d’Arizona, sur un diamètre de 3 km. L’air, chauffé à 80 °C sous cette serre, remontera automatiquement le long de mon interminable corps longiligne, activant moult turbines. Il n’en faut pas moins pour satisfaire mon caractère vraiment… électrique. Au total ? 200 MW. C’est que j’alimenterai jusqu’à 150 000 foyers américains, excusez du peu. Ah, mais j’en oublierais presque les présentations. Je suis la Tour solaire, le nouveau bébé de la société australienne Enviromission. Entre nous, je lui souhaite du courage Mensurations : pour m’ériger sans problème. 800, 130, 3 000… mètres. Et puis je ne me laisserai pas acheter facilement : 750 millions d’euros. Je vous promets que le jeu en vaut la chandelle : Enviromission affirme que je vivrai 80 ans, et sans lifting. cm
caRtOn
ROuGe
LE GAZ AMÉRICAIN DANS LE BROUILLARD
Le réseau de gazoducs américain est vétuste : selon une étude de l’administration américaine des renseignements sur l’énergie, les fuites de méthane représentent 1,4 % du volume total transporté. Soit huit milliards de mètres cubes par an. Les Américains misent sur le gaz naturel pour diversifier l’approvisionnement énergétique ; encore faut-il assurer son contrôle. Après la polémique sur les gaz de schiste, celle sur le transport du gaz ferait tâche (d’huile).
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ROnFlant
Ras-le-bol de passer des nuits blanches à cause d’un conjoint trop bruyant ? La chaîne
hôtelière Crowne Plaza a conçu des chambres antironflements qu’elle teste actuellement en Europe et au Moyen-Orient. Les murs et les têtes de lit y absorbent les basses fréquences et dévient les ondes sonores. Des oreillers contenant des aimants au néodyme sont aussi censés venir à bout des ronronnements disgracieux des ronfleurs en créant un champ magnétique leur libérant les voies respiratoires. cm
Alors ? Heureuse ?
007 En passant la porte du supermarché, vous avez discrètement activé vos lunettes.
Elles filment tout ce que voyez en haute définition (1 280 x 720 pixels) alors que vous empruntez le rayon céréales. Chez vous, devant son écran, votre compagne suit en direct votre parcours grâce aux images transmises par Wi-Fi à votre smartphone qui les relaie sur le Web. Elle vous appelle. Un outil d’espionnage « C’est celles-là que je veux, avec l’emballage bleu. » hors paire. Vous êtes un héros ! Et ce grâce aux lunettes high-tech de ZionEyez, une start-up de Seattle. Patience. La société annonce les premières livraisons pour cet hiver et propose de les précommander pour 150 dollars au lieu de 200. cm
PROMOtiOn
Les robots seront bientôt patrons.
Ils ne sont plus froids, bêtes et méchants. On les savait multitâches, capables de communiquer avec plusieurs interlocuteurs à la fois. Les avancées récentes les montrent désormais diplomates et aptes à comprendre la psychologie des employés. Ce qui ferait d’eux le parfait compromis : atteinte des objectifs programmés et management en douceur. Cette thèse a été soutenue, en mai dernier, par deux chercheurs de l’université nationale de Singapour lors de la très sérieuse conférence internationale sur les interactions homme-système, au Japon. cm
D.R.
DéMeSuRé
Avec mes 800 mètres, je tutoierai le plus haut gratte-ciel du monde.
la PenSée Du MOiS Croire tout découvert est une erreur profonde. C’est prendre l’horizon pour les bornes du monde.
WEB
Antoine-Martin Lemierre (académicien et poète français, 1733-1793)
c www.industrie-technologies.com
ÉNERGIE Le photovoltaïque joue la transparence
FaRniente « Sous le soleil exactement.
Pas à côté, pas n’importe où. » Le bikini solaire est idéal pour écouter cette chanson de Serge Gainsbourg. Couvert de panneaux photovoltaïques, il alimente un régulateur 5 volts. Sur la plage, les estivantes dont l’iPod était branché sur le port USB du maillot de bain ne devaient jamais tomber en panne de musique. Il a bien plu. cm
Le bikini solaire de Mademoiselle Geek en vacances.
DécHaÎné
La roue est directement reliée au pédalier.
Fruit de l’imagination des designers Edward Kim et Benny Cemoli, ce spécimen de cyclo ne servira pas seulement à frimer sur les routes grâce à ses courbes extraterrestres. Il se présente aussi comme la Rolls du vélo hybride. Au menu, trois modes de fonctionnement : recharge de la batterie en pédalage, assistance dans l’effort et tout automatique. cm
Et si les écrans de smartphones récupéraient l’énergie solaire? C’est chose faite. Wysips produit des films photovoltaïques capables de fournir un approvisionnement d’appoint pour les téléphones mobiles. Les premiers modèles sont prévus à l’automne 2012. La start-up développe aussi des panneaux publicitaires autosuffisants. rubrique start-up ou energie
EAU Le compteur intelligent d’Itron
Itron propose un système de comptage intelligent avec ses modules EverBlu pour maîtriser la consommation d’eau. Il permettra de «dépasser la simple collecte d’informations» en alertant l’utilisateur sur les compteurs mal dimensionnés. Pour les gros usagers, une fonction “enregistreur” intégrée fournit un historique fin pour repérer des écarts de consommation. rubrique environnement
MATÉRIAUX Des implants photodurcissables
En chirurgie, les tissus mous posent problème. La réponse de chercheurs américains réside dans un biomatériau durcissable à la lumière. Injecté sous la peau à l’état liquide, il se solidifie après l’intervention sous l’action d’une lampe adaptée. Testé sur des rats, il a reproduit les propriétés élastiques des tissus vivants. rubrique matériaux
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TENDANCES
SolarFuel présente son laboratoire de production de carburant à partir de CO2 et d’eau.
Santé Bébés sous haute surveillance Quoi de neuf dans la prise en charge médicale des nouveaux-nés ? Toujours plus de technologies dont le rôle est de surveiller l’état de santé, le confort ou la douleur du bébé à une étape de la vie cruciale pour le développement. ccouchements prématurés, douleurs liées aux examens ou aux vaccinations, conditions stressantes du séjour en maternité… Les premiers jours des bébés sont rarement reposants. Environ 2 % des quelque 800 000 nouveaux-nés en France chaque année sont, par exemple, des grands prématurés, c’est-à-dire des enfants nés plus d’un mois avant le terme de la grossesse. Cette population est particulièrement sensible aux infections à l’hôpital (les fameuses infections nosocomiales). Ces nourrissons développent pour trois à quatre mille d’entre eux des complications sévères (troubles moteurs, retards mentaux…). Tous les ans, environ deux mille de ces grands prématurés n’auront pas la chance de survivre.
A
cc Prévenir
les infections à l’hôpital
Sans envahir ces petits êtres fragiles de capteurs, un meilleur usage de la surveillance active dont ils sont déjà l’objet est susceptible d’améliorer leur état de santé. Pour cela, il faut pouvoir extraire les informations intéressantes dans la
masse de données recueillie. « On estime qu’entre 150 et 200 mesures ou analyses sont produites durant le séjour d’un enfant prématuré à l’hôpital. Cependant, il est beaucoup plus pertinent de surveiller l’évolution d’un paramètre biologique que de faire une mesure ponctuelle », explique Pascal Sempé, responsable développement de la branche santé et sciences du vivant d’IBM France. Justement, le géant de l’informatique américain a participé au développement, dans l’unité de soins intensifs de l’Hôpital des enfants malades de Toronto (Canada), d’une interface de récupération et d’analyse en temps réel des paramètres physiologiques (rythme cardiaque, température, pression sanguine…) des bébés. Un terminal, qui peut être relié à huit capteurs médicaux différents, transforme les signaux vitaux en provenance de plusieurs nourrissons en flux Internet. Lesquels sont traités sur la plate-forme de calcul d’IBM InfoSphere Streams. Ce type d’analyse, au fur et à mesure que les informations sont produites, présente un atout de taille dans la lutte contre les maladies nosocomiales. Au lieu d’attendre que le
cCOMMENT SE LIT LA DOULEUR
CALCULER LES VARIATIONS Un algorithme calcule la variation de la durée entre deux battements cardiaques.
PRENDRE LE POULS Branché sur un électrocardiogramme, le Neodoloris a pour seule variable d’entrée le rythme cardiaque du bébé.
bébé déclare une infection, il serait possible de reconnaître sa signature biologique un à deux jours avant l’apparition des premiers symptômes. Un traitement anti-
cc CES CAPTEURS QUI RASSURENT LES PARENTS
La société BlueLinea commercialise un bracelet électronique pour bébé. Grâce à sa puce RFID intégrée et à des capteurs placés à l’hôpital ou à domicile, la position du porteur peut être connue à tout moment.
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L’application baby phone Lancez l’application « Baby Monitor » sur votre smartphone, placé à côté du lit de bébé. Au moindre bruit, il appellera le numéro préenregistré pour vous faire écouter ce qui se passe ou enverra un SMS d’alerte.
La webcam contre la mort subite L’entreprise irlandaise BiancaMed a développé une webcam intelligente : installée au pied du lit, elle analyse les mouvements de respiration du bébé pendant son sommeil et déclenche une alarme sonore au-delà de vingt secondes d’immobilité totale.
D.R.
Le bracelet anti-rapt
MARQUEUR DE MATURITÉ IT
RECHERCHE
DÉVELOPPEMENT
PRODUCTION
TENDANCES
Grâce à cet indicateur, repérez le stade de développement des innovations que nous avons sélectionnées.
Électronique Une puce imite le cerveau humain Des ordinateurs qui fonctionnent sur le principe du cerveau humain !
DU NOUVEAU-NÉ Contrairement aux outils d’évaluation classiques le moniteur Neodoloris mesure objectivement et en continu la douleur du nouveau-né. QUANTIFIER LA SOUFFRANCE Une faible variabilité, synonyme de douleur, est indiquée pour les deux dernières minutes et sur la dernière demi-heure. Dans l’exemple, les maux aigus (12) et moyens (22), sont faibles.
biotique administré à ce stade aurait toutes les chances d’être efficace.
en temps réel de la douleur
D.R.
cc Suivre
Mais les prématurés ne sont pas les seuls jeunes patients sur lesquels le personnel médical doit veiller. Même les enfants arrivés à terme, après une gestation et un accouchement sans encombre, peuvent endurer stress et douleurs dans les jours qui suivent leur naissance. Cela arrive par exemple lors de simples prélèvements de sang au niveau du talon, la pose de cathéters ou de sonde gastrique. « Le problème, c’est qu’il n’existe aucun moyen de mesure absolument fiable de la douleur du nouveau-né », constate Laurent Storme, pédiatre au centre hospitalo-universitaire de Lille. En France, la référence
est une échelle dont le résultat varie selon l’observateur, et ne permet pas de traiter instantanément la douleur. Dans son unité de réanimation néonatale, Laurent Storme teste en avant-première mondiale un appareil de monitorage en temps réel de la douleur du nouveau-né. Ce dernier, baptisé Neodoloris, se branche lui-même sur un électrocardiographe. Grâce à un algorithme, le Neodoloris calcule la variabilité du rythme cardiaque, et en déduit un paramètre physiologique du système nerveux (le tonus parasympathique) révélateur du niveau de souffrance de l’individu. En fonction de cet indice, les puéricultrices disposent de moyens divers pour intervenir sur la douleur (contact peau à peau, silence ou obscurité, injection de sérum glucosé…) et et ramener ce tonus à un niveau acceptable. Selon le pédiatre, le traitement systématique de la douleur et du stress néonataux est vital, car ces événements peuvent avoir des retentissements sur le long terme, comme l’apparition de maladies chroniques à l’âge adulte. La commercialisation du Neodoloris est prévue pour fin 2011 en Europe. Dans son format actuel, il s’adapte au matériel présent dans les unités de soins intensifs pour nourrissons. Bientôt, le moniteur pourra récupérer directement les signaux vitaux du bébé, et donc être utilisé dans n’importe quelle maternité. À terme, l’invention pourrait même finir par sortir du cadre hospitalier. Metrodoloris, la startup à l’origine des appareils, a en effet pour ambition de mettre à la disposition des parents un baby phone de la douleur utilisable à domicile. Mais cela nécessitera encore quelques années de développement… cm
Telle est la promesse des puces neuronales en développement chez IBM. Le prototype dévoilé par Big Blue comporte 256 neurones. Il émule les fonctions cérébrales grâce à des circuits gravés sur du silicium sur isolant avec une finesse de 45 nm. L’objectif de ces recherches est d’atteindre à long terme des systèmes comportant 10 millions de neurones. Ils seront encore loin des capacités du cerveau humain qui en comprend quelque 100 milliards. ccR. L.
Énergie Le CO2 se transforme en carburant Représentation de la centrale pilote de SolarFuel qui produit du GNL en utilisant le CO2 de l’air et utilisable par un véhicule.
Stocker une énergie renouvelable sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL). Tel est le
pari ambitieux d’une équipe de chercheurs du ZSW Research Institute de Stuttgart, en partenariat avec Audi. Leur centrale pilote mise au point par SolarFuel, alimentera des véhicules à partir de… gaz carbonique et d’eau prélevés dans l’atmosphère. De l’hydrogène est d’abord obtenu par électrolyse de l’eau. Ensuite, le CO2 réagit avec cet hydrogène sous catalyse. Résultat après refroidissement : un GNL prêt à alimenter une voiture. L’énergie (considérable) nécessaire à ces opérations sera fournie par la méthanisation de déchets. Si la future productivité de l’installation laisse planer des doutes, les partenaires sont confiants et annoncent une capacité de 20 MW à l’horizon 2015. cc H. L.
ccLUDOVIC FERY lfery@industrie-technologies.com
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TENDANCES
Domotique Le « quintuple play » devient réalité… Ce pack fourni avec la Bbox, commande trois appareils et suit leur consommation.
Bouygues Telecom et Ijenko se lancent dans la domotique en proposant un service de pilotage de l’énergie et de protection du foyer. Un boîtier énergétique intégré à
la box Internet de l’opérateur (Bbox), peut être raccordé au compteur d’électricité et à trois appareils électriques domestiques pour suivre leur consommation via des prises intelligentes. Une offre additionnelle permet de surveiller son domicile à distance grâce à un capteur d’humidité, un détecteur de mouvement et un détecteur d’ouverture et de fermeture de portes. La box permet donc à la fois de centraliser des informations numériques ou énergétiques, et de passer des commandes simples (ex : éteindre le four). Le tout est piloté par la plate-forme logicielle d’Ijenko, accessible via Internet. L’ère des « smart homes » a débuté.
… les ampoules suivent
La domotique va encore plus loin. La technologie GreenChip permet de piloter chaque ampoule dotée d’une adresse IP via Internet.
recHercHe
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DéVeloPPement
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ProDuction
D.R.
Les luminaires devraient bientôt imiter les appareils électriques dans les smart homes. L’ampoule en question est équipée de la puce électronique GreenChip de la société NXP. Celle-ci peut répondre à tout appareil compatible avec les applications domotiques. À la clé, un contrôle de la consommation et un réglage plus fin de l’éclairage. cc H. L.
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Découvrez ijenko, la start up qui rend la box capable de gérer la consommation énergétique de la maison.
Mesure L’envolée des capteurs sans fil Ce capteur est alimenté en énergie grâce à son générateur thermoélectrique.
D.R.
La maintenance des avions de nouvelle génération pourrait être simplifiée par l’arrivée de capteurs totalement autonomes. En collabora-
tion avec EADS, l’université technologique de Vienne a mis au point des capteurs alimentés en énergie grâce aux différences de température subies par les aéronefs durant un trajet. Un générateur thermoélectrique profite du passage de l’appareil de la température au sol à celle de – 40 °C au décollage et du gradient inverse à l’atterrissage pour produire l’énergie nécessaire au capteur pour réaliser ses mesures et les transmettre par signal radio. La détection de fissures est plus
complexe sur les nouveaux fuselages en fibre de carbone que sur les modèles classiques, en aluminium. Une multiplication des contrôles est nécessaire. Cette avancée l’autorise en éludant le problème de poids qu’impliquerait le câblage de chaque capteur. ccC. F.
marqueur De maturité it
recHercHe
DéVeloPPement
TENDANCES
cc en BreF
Santé Dépressifs dépistés
La société Ridge Diagnostics, à San Francisco (États-Unis), vient de mettre au point un test sanguin de la dépression. Ses chercheurs ont pu isoler, chez des patients atteints, dix biomarqueurs (molécules du système immunitaire et hormones) impliqués dans ses symptômes. L’examen mis au point en mesure les variations de concentration et les utilise comme entrées d’un algorithme. En sortie : un score de 1 à 9. Plus le résultat est élevé, plus la probabilité que le patient soit sujet à des troubles dépressifs sévères est importante. Sur la centaine de personnes qui a déjà subi ce test, il s’est révélé performant dans 90 % des cas. cm ProDuction
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TENDANCES
shell vous fait survoler le projet Prélude en vidéo.
Énergie Le plus grand bateau du monde exploitera le gaz sous-marin Dense et facilement transportable, le gaz naturel liquéfié (GNL) est en plein essor. Extrait des plates-formes off-shore, le gaz naturel est aujourd’hui acheminé jusqu’aux unités de liquéfaction, à terre, via des gazoducs. Le projet Prélude devrait changer la donne en centralisant ANCRAGE ASTUCIEUX Point d’ancrage du navire, la tourelle est un cylindre creux traversant le nez du bateau. Elle fait office de robinet et centralise l’arrivée du gaz provenant des forages sous-marins. Grâce à un système de roulement, le bateau peut pivoter autour cet axe pour présenter une résistance minimale aux aléas du vent et de la houle.
tout le procédé sur la plus vaste structure flottante jamais conçue. Sa mise à l’eau est prévue pour 2017 au large de l’Australie. Compacité, stabilité, sécurité… Les défis ne manquent pas pour les partenaires impliqués : Technip, Shell et Samsung. Visite guidée. ccH. L.
AUTOSUFFISANCE ÉNERGÉTIQUE Une centrale thermique garantit l’autosuffisance énergétique de Prélude. Ses générateurs brûlent une partie des gaz traités pour produire l’électricité nécessaire à la production.
CONCENTRATION DU PROCÉDÉ Le traitement du gaz brut constitue le cœur de l’activité. Pompé à 80 bars, le gaz est d’abord purifié. Sa composition est ramenée à celle du gaz naturel standard. Il subit ensuite une liquéfaction à – 162 °C. Ce traitement lourd doit être réalisé sur une surface deux fois moindre que sur la terre ferme. Le tout sans nuire à la stabilité du navire. Un véritable casse-tête dont la résolution passe par la verticalisation des installations et la miniaturisation des structures.
PRÉLUDE EN CHIFFRES c Production annuelle : 3,5 millions de tonnes de gaz liquide par an c Longueur : 488 mètres c Largeur : 74 mètres c Capacité de stockage : 436 000 m3 c Poids total : 600 000 tonnes
Chaînes d’ancrage Regroupements de forages
Canalisations de gaz
STOCKAGE EN TOUTE STABILITÉ La coque constitue un immense stock de GNL. Innovation notable : la soute est scindée en deux réservoirs longitudinaux. Une disposition inédite pour atténuer le va et vient des produits liquides accompagnant le tangage. Elle stabilise ainsi le bateau face aux conditions de mer extrêmes de la côte australienne.
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Têtes de puits de forages
DÉCHARGEMENT EN DOUCEUR Lors de cette dernière étape, le GNL est transféré sur des méthaniers. Cette opération requiert un système d’amarrage d’une souplesse inédite. Il doit absorber les roulis respectifs des deux navires en conditions de mer extrêmes sans perturber le transit du GNL.
D.R.
FOND MARIN
TENDANCES
Robotique Billes de contrôle de tuyaux radioactifs Ce robot sphérique pourrait plonger au cœur d’un réacteur nucléaire.
Le MIT planche sur des robots ronds et lisses pour l’inspection des tuyaux des centrales nucléaires. Pour
remplacer les contrôles indirects par ultrasons ou envoi de courants électriques, une équipe américaine propose un robot doté d’une caméra capable de nager dans les conditions extrêmes à l’intérieur des conduites des réacteurs nucléaires. Sans aucune aspérité, il utilise la force de l’eau qui s’y écoule pour se propulser dans n’importe quelle direction, grâce au système de pompes et de valves de sa coque. Un outil qui pourrait intéresser l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui a annoncé mi-août qu’elle allait contrôler 10 % des réacteurs nucléaires du monde. cc C. F.
Environnement Valoriser le CO2 issu des engrais Le CO2, rebut de la fabrication d’engrais azotés, va être recyclé. La première unité de liquéfaction
D.R.
du gaz carbonique sur ce type de production a été inaugurée, le 24 juin à Rouen (Seine-Maritime), sur le site de l’industriel GPN. La production d’ammoniac, matière première indispensable à l’élaboration des fertilisants, est à l’origine d’émissions de CO2. Environ 80 000 tonnes de dioxyde de carbone vont désormais être récupérées chaque année, grâce à l’installation réalisée par le groupe Linde : un réseau de refroidissement, de purification et de liquéfaction du gaz brut ainsi qu’un poste de chargement d’une capacité de 900 tonnes. Ce CO2 liquide pourra ensuite servir à extraire des molécules, transporter des composés à basse température ou fabriquer des boissons gazeuses. cc L. F.
recHercHe
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TENDANCES
LE KIOSQUE Q
Matériaux Des façades autonettoyantes et dépolluantes
Presse Les batteries domestiques ont la cote
Trop de coupures de courant : voilà qui appelle à des systèmes de stockage performants, analyse l’hebdomadaire économique japonais The Nikkei Weekly. Au Japon, les batteries domestiques représentent un marché pionnier. Elles permettent de réaliser des économies en achetant l’électricité la nuit, quand la demande est faible, pour la redistribuer lors des pics de consommation. Mais elles demeurent trop coûteuses pour la majorité des foyers (en moyenne, 1 kWh revient à 9000 euros). Or, depuis le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars, l’instabilité du réseau électrique est au cœur des préoccupations des Japonais. La capacité des batteries à assurer une alimentation en cas de coupure répond à leurs attentes. Les constructeurs lancent tour à tour de nouveaux modèles capables de stocker davantage d’énergie pour un coût plus abordable. À quand les batteries domestiques en France? cm
Ces panneaux sont couverts d’un film en dioxyde de titane qui décompose les polluants sous l’action des ultraviolets.
c cRÉFÉRENCES : The Nikkei Weekly, 15 août 2011, « Power problems spur emergence of cheaper household storage batteries »
Publication Des vaisseaux sanguins cultivés artificiellement
Une cure de jouvence pour les organes, voilà ce que promet un traitement découvert par des chercheurs du California Institute of Technology, aux États-Unis. L’équipe de Samuel Stupp est en effet parvenu à synthétiser des nanofi nanofilaments laments mimant l’activité du VEGF, le facteur de croissance de la paroi interne des vaisseaux sanguins. L’injection de ces molécules thérapeutiques à des souris à la vascularité déficiente déficiente (et donc carencées en oxygène) a considérablement augmenté le flux sanguin dans leurs membres ainsi que l’endurance des rongeurs. Le manque d’oxygénation du cœur est une cause répandue d’infarctus chez l’homme et pourrait être la première pathologie à bénéficier de cette thérapie. Une perspective qui méritait bien la couverture des Rapports de l’Académie des sciences américaines (PNAS). cm
Infographie Achat de Motorola Mobility par Google, le revers de la médaille
En rachetant le pionnier de la téléphonie mobile, Google acquiert ses innombrables brevets… et les procédures judiciaires qui vont avec. Les 12,5 milliards de dollars déboursés par Google remplissent certes sa besace de 17 000 brevets, sans compter les 7 500 autres encore en procédure d’approbation. Mais le géant du Web récolte aussi la gestion des litiges impliquant Motorola Mobility. Il connaît bien les deux adversaires qu’il retrouvera le plus souvent à la barre : Apple et Microsoft. CNET News détaille les 24 procédures engagées depuis 2010, et les résume dans une infographie très simple. cm c cRÉFÉRENCES : A Motorola lawsuit primer (infographic) http://cnet.co/ptIhRk
c cRÉFÉRENCES : PNAS, 16 août 2011, « Tissue Repair Through Nanofilaments »
bonus c
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marqueur De maturité it
ce que promet la société Alcoa Architectural Products avec sa gamme de panneaux en aluminium Reynobond with EcoClean. Ces panneaux sont couverts d’un revêtement de dioxyde de titane. Son rôle? Catalyser la décomposition des polluants organiques sous l’action des rayons UV de la lumière solaire. La réaction favorise également la formation d’un film hydrophile qui pousse les résidus à glisser sur la surface à la moindre pluie ou rosée. Résultat : un entretien largement facilité pour un surcoût d’achat assez faible. Toujours selon Alcoa, cette capacité de décomposition des gaz organiques permettrait à 1 000 m2 de ces façades de dépolluer l’équivalent des rejets annuels de gaz d’échappement de quatre voitures. cc H. L. D.R.
Samarai, le premier drone hélicoptère inspiré de la nature signé Lockheed Martin www.industrie-technologies.com
Fini le nettoyage coûteux des façades. Mieux : celles-ci pourraient dépolluer l’air ambiant. C’est en tout cas
recHercHe
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rejoignez les joueurs de l’équipe de france de rugby pour un entraînement high-tech.
TENDANCES
Logistique Des portiques biométriques pour fluidifier le trafic aérien
cc en BreF
Mesure Suivre l’activité de nos joueurs de rugby
D.R.
Déjà installés en Angleterre, au Portugal et en Finlande, les portiques de passage automatisé des frontières d’Accenture font sensation en Europe. L’entreprise américaine a
déployé cet été ces sas munis de capteurs biométriques à l’aéroport Schiphol d’Amsterdam (PaysBas). L’interface est relativement simple : le passager dépose son passeport électronique sur un lecteur, lequel retrouve la photo stockée dans la puce du document. Le visage de son possesseur est en même temps filmé par une caméra. Un logiciel de reconnaissance faciale s’assure en quelques secondes que les deux clichés correspondent, puis déclenche l’ouverture de la barrière. Contrairement aux systèmes d’authentification des empreintes digitales, expérimentés notamment à l’aéroport Charles-De-Gaulle, l’utilisateur n’a pas besoin de s’enregistrer au préalable dans une base de données. Chaque heure, les 36 portiques biométriques de Schiphol pourront ainsi contrôler près de 13 000 passagers. cc L. F. marqueur De maturité it
recHercHe
Pour préparer au mieux la coupe du monde de rugby qui se déroulera du 9 septembre au 23 octobre 2011 en Nouvelle-Zélande, la cellule recherche de la Fédération française de rugby a mis au point une ceinture communiquant en temps réel les performances des joueurs. Portée au niveau de la poitrine, elle est dotée d’une puce GPS spécifique très précise (à 30 cm) pour la mesure des déplacements et des vitesses, d’une centrale inertielle qui quantifie les chocs subis et d’un capteur de fréquence cardiaque. cm
Pour être authentifié, le passager glisse son passeport électronique sur le lecteur et fixe une caméra.
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TENDANCES
LE BAROMÈTRE CLASSEMENT
LA SUISSE, CHAMPIONNE DE L’INNOVATION
Enquête La conception, premier métier des ingénieurs
les toP 10 Des PaYs les Plus innoVants en 2011 rang
Pays
score
1
suisse
63,82
2
suède
62,12
3
singapour
59,64
4
Hong Kong
58,80
5
finlande
57,50
6
Danemark
56,96
7
états-unis
56,57
8
canada
56,33
9
Pays-bas
56,31
10
royaume-uni
55,96
22
france
49,25
SOURCE : L’indice mondial 2011 de l’innovation (Insead)
Microprocesseurs Le monopole d’Intel persiste
Le marché des microprocesseurs pour PC garde la forme. Avec des croissances de 10,3 % en volume et 17,6 % en valeur, il devrait selon le cabinet d’études IDC atteindre 43 milliards de dollars en 2011. Il reste marqué par la persistance du monopole d’Intel qui en contrôle toujours plus de 80 %. Les efforts d’AMD et de VIA Technologies pour ouvrir le marché ont du mal à porter leurs fruits. cm réPartition Du marcHé Des microProcesseurs Pour Pc Par fournisseur en 2010 (EN VOLUME) intel (États-Unis) : 80,8 %
Via technologies (Taïwan) : 0,2 % amD (États-Unis) : 18,9 %
L’indice mondial 2011 de l’innovation, publié par l’Insead, met la Suisse à l’honneur. La confédération helvétique arrive en effet en tête de ce classement. Réalisée avec Alcatel-Lucent, le cabinet Booz & Company, la Confédération des industries indiennes et l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, l’étude évalue la capacité d’innovation de 125 pays selon sept critères. La France n’arrive qu’à la 22e place. cm
Informatique Explosion des cyberattaques
Les attaques informatiques, qui sévissent notamment à travers Internet, ne connaissent pas de répit. Bien au contraire. D’année en année, elles augmentent de façon exponentielle, avec des méthodes toujours plus variées. Elles concernent aussi bien les entreprises que les particuliers. Sur la seule année passée, le cabinet d’étude G Data a enregistré plus de deux millions de nouveaux programmes malveillants ciblant les postes sous Windows. cm nombre De nouVeauX Programmes malVeillants Par an 2 093 444 1 588 005 894 250 39 670 2006
SOURCE : IDC
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2008
réPartition De l’emPloi Des ingénieurs en france Par actiVité (en %) Activité
2009
2010
production et fonctions connexes
22,3
22
recherche, études et développement
33
34,7
informatique
16,9
17,1
commercial/marketing
9,6
8,6
administration/gestion
4,6
4,1
direction générale
7
6,9
enseignement
2,3
2,3
autres
4,3
4,3
SOURCE : Enquête 2011 des Ingénieurs et Scientifiques de France
le cHiFFRe
460
millions
133 253 2007
Les activités de recherche, d’études et de développement (incluant celles liées à l’informatique) continuent à prendre de l’importance au détriment de la production. La 22e enquête socio-économique des Ingénieurs et Scientifiques de France confirme cette tendance. En 2010, les fonctions de conception au sens large occupent 46,3 % des ingénieurs actifs en France. Entre 1958 et 2008, elles ont multiplié leur volume d’emploi d’un facteur 19. cm
2009
2010 SOURCE : G DATA
C’est le nombre de compteurs intelligents qui devraient être vendus, dans le monde, d’ici à 2015, selon les prévisions du cabinet d’études IDC.
TENDANCES
Biotechnologies Caoutchouc produit par E. Coli Transformer une bactérie intestinale en usine à pneus. Le produc-
teur de caoutchouc synthétique Synthos a donné cette mission à la start-up Global Bioenergies, avec un chèque de 1,4 million d’euros. Il s’agit de sélectionner et de modifier génétiquement une bactérie de l’espèce Escherichia coli afin qu’elle synthétise du butadiène à partir de glucose. L’objectif de Global Bioenergies est d’obtenir des cultures de cette souche capables de produire, chaque semaine, dix litres de ce composé majeur de la fabrication des pneus. Synthos prendra ensuite le relais pour industrialiser le procédé et obtenir un volume hebdomadaire compris entre plusieurs centaines et un millier de litres. Le butadiène est pour l’instant tiré à 100 % du pétrole. cc L. F.
Global Bioenergies cherche à obtenir une bactérie capable de produire du butadiène à partir de glucose.
cc en BreF
Textile Des vêtements qui font maigrir
D.R.
L’entreprise Lemahieu, basée dans le Nord, s’est spécialisée dans un secteur novateur : la confection de cosmétotextiles. Ces tissus contiennent des microcapsules fixées dans la fibre qui libèrent au contact de la peau des substances amincissantes : caféine pour brûler les graisses et huile de chanvre pour hydrater. Tee-shirts, nuisettes et pyjamas en sont dotés. Durée de vie : 15 lavages. Il est ensuite possible de recharger les capsules grâce à des dosettes. cm
recHercHe
Télécoms L’éclairage transmet les données huit fois plus vite
La technologie VLC (Visible Light Communication) de transmission de données sans fil via des lampes LED monte en débit. En combinant des LED rouges, bleues, vertes et blanches, les chercheurs de l’Institut Fraunhofer ont atteint une vitesse de 800 Mbit/s. Un résultat obtenu dans le cadre du projet européen Omega mené notamment avec Siemens et Orange Labs. L’ancien record de 100 Mbit/s, détenu par Siemens, n’utilisait que des LED blanches. cm
DéVeloPPement
ProDuction
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TENDANCES
Nucléaire Un réacteur au combustible inépuisable Le « travelling wave reactor» (réacteur à onde progressive) fonctionnera avec de l’uranium non enrichi.
Développé par Terrapower, ce réacteur nucléaire n’utilisera de l’uranium enrichi qu’en son cœur, pour démarrer. Ensuite, les neutrons dégagés convertiront de proche en proche des tubes concentriques d’uranium 238 (trouvé en abondance dans la nature), en un autre matériau fissile, producteur d’énergie : le plutonium 239. Une réaction assez maîtrisée pour permettre à Terrapower d’annoncer le lancement d’un réacteur pilote de 500 MW pour 2020. Le bénéfice potentiel est important. Les réacteurs actuels ne fonctionnent qu’à condition d’enrichir l’uranium naturel (U238) en son isotope fissile (U235). Une étape complexe et coûteuse. cc H. L.
Ce réacteur utilise de l’uranium 238 abondant et bon marché.
cc en BreF
Robotique Les robots gagnent en conscience Doté d’une sorte de conscience primitive, ce petit robot est capable, de reconnaître son reflet dans un miroir.
recHercHe
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DéVeloPPement
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ProDuction
D.R.
Un système de réseaux de neurones artificiels créé par une équipe de l’université de Meiji, au Japon, sait reconnaître qu’une information est nouvelle et la prendre en compte. Une capacité synonyme de conscience. Les scientifiques affirment même que le robot équipé de cette intelligence a passé le test cognitif du miroir, c’est-à-dire qu’il a été capable de reconnaître son propre reflet dans un miroir comme étant une image de lui-même. cm
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Plus d’infos sur le robot doué de conscience de l’université de meiji.
TENDANCES
Télécommunications Le téléphone de bureau devient ergonomique
D.R.
« Les appareils de téléphonie professionnels offrent une acoustique médiocre et sont trop complexes d’utilisation. » Les fondateurs de la start-up
française Invoxia, créée en juin 2010, sont partis de ce constat. Au salon IFA, qui se déroulait du 1er au 7 septembre à Berlin (Allemagne), ils ont présenté l’Invoxia NVX 610, récepteur d’un nouveau genre, s’appuyant sur l’ergonomie des produits Apple. L’iPhone, l’iPod ou l’iPad sert d’interface. Il doit être branché sur la marqueur De maturité it
station d’accueil à la première utilisation et disposer de l’application Invoxia. Ensuite la plate-forme le reconnaît et s’y connecte automatiquement, sans fil, via Bluetooth. Dans la base du téléphone, huit haut-parleurs larges spectres permettent un placement virtuel dans l’espace des participants distants. Huit microphones numériques font le focus sur la personne qui parle et annule les échos et bruits ambiants. ccC.F.
recHercHe
DéVeloPPement
Invoxia travaille sur la qualité acoustique des téléphones. Ici son NVX 610 s’appuie sur l’iPhone d’Apple qui lui sert d’interface.
ProDuction
IMA Events
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TENDANCES
LE RENDEZ-VOUS
Discussions entre acteurs de la R&D
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Salon Le fruit de 60 ans de machines-outils
En 1951, les constructeurs de machines-outils européens se sont rassemblés pour organiser le premier salon consacré à leur secteur. Dix-huit éditions plus tard, le rendez-vous est devenu un incontournable pour les professionnels du monde entier dont l’activité repose sur l’usinage. De la machine individuelle aux solutions de production complètes en passant par la mesure, les outils ou les systèmes informatiques, les dernières innovations pour la chaîne de fabrication seront présentes, à l’EMO d’Hanovre, salon mondial des technologies de travail du métal. cm
Conçu par le Cetim, le CEA List et les instituts Carnot, ce robot assiste l’homme dans les tâches pénibles.
Depuis quatre ans, les rendez-vous Carnot se sont donnés pour mission de dynamiser la recherche et l’innovation dans les entreprises.
Leur système de planification vise à réunir autour d’une même table des porteurs de projets, les compétences dont ils ont besoin, issues de laboratoires publics et privés, ainsi que les structures nationales et régionales de soutien à la recherche partenariale. Ils s’appuient sur le large réseau de 15 000 professionnels impliqués dans les instituts Carnot. Pour cela, les visiteurs sont invités à s’inscrire sur le site Internet de l’événement. Ils recevront ensuite, en fonction de leurs demandes, des propositions de rendez-vous de la part des exposants, qu’ils accepteront à leur gré. Des tables rondes et conférences sur les stratégies d’innovations et les dispositifs d’aide sont aussi au programme de ces deux jours, tout comme de courtes présentations de success stories de PME qui ont su profiter de la recherche partenariale.
ccDu 19 au 24 septembre 2011, à Hanovre (Allemagne) www.emo-hannover.de/emo_fr
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Salon La crème des fournisseurs en santé-beauté
Au cœur de la Cosmetic Valley, se tient le Sipec, rendez-vous des fournisseurs des industries de la chimie, de la beauté et de la santé. Les exposants bénéficient d’une visibilité en amont du salon, grâce au magazine en ligne qui fait la vitrine des nouveaux produits. Deux trophées seront remis pendant l’événement, pour récompenser un principe actif en santé-beauté, et une performance industrielle en région Centre. cm ccDu 27 au 29 septembre 2011 Parc des expositions, Orléans www.sipec.net
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Congrès La fin du tout pétrole pour les traitements de surface
À l’occasion de l’année internationale de la chimie, le congrès européen des scientifiques et des industriels du revêtement (peinture, vernis, encres d’imprimerie, colles, adhésifs…) Eurocoat se focalise
Produits high-tech, énergies renouvelables, véhicules électriques… Les enjeux des batteries pour le stockage de l’électricité sont considérables. Pôle d’échange sur le marché international, le salon Batteries 2011 réunira 70 intervenants sur 2000 m². Au programme: conférences techniques, présentations des dernières avancées en R&D et rencontres entre tous les acteurs du marché (fournisseurs de matières premières, fabricants, utilisateurs industriels, professionnels du recyclage). cm
ccDu 28 au 30 Sept 2011, Centre de congrès à Cannes-Mandelieu www.batteriesevent.com
03 | 10
Congrès et salon Coup double pour la mesure
sur les formulations issues de ressources végétales. Une table ronde réunira notamment les poids lourds de la chimie verte: Dow coating materials, Roquette, Cray Valley… Quelques 350 exposants sont attendus en parallèle du congrès. cm
Les acteurs du monde de la mesure font d’une pierre deux coups cette année : pour la première fois le salon Mesurexpovision sera couplé avec le Congrès international de métrologie. Les deux événements, autrefois concurrents, regrouperont experts, fabricants et utilisateurs des outils de mesures, de tests et de solutions de vision. La Porte de Versailles accueillera donc les stands des exposants mais aussi six tables rondes industrielles et près de 180 conférences. cm
ccDu 27 au 29 septembre 2011 La Grande Halle de la Villette, Paris http://www.eurocoat-expo.com/
ccDu 3 au 6 octobre 2011, Porte de Versailles à Paris www.metrologie2011.com et www.mesuroptovision.com
ccLes 12 et 13 octobre, Espace Double-Mixte, à Lyon www.rdv-carnot.com
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Salon Le point sur les batteries
D.R. RB3D
L’AGENDA
Plus de 500 000 produits disponibles dès le lendemain, pour que votre activitÊ ne cesse de tourner.
rswww.fr
clouD computinG
il doit encore faire ses preuves
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conneXion
il faut gommer les défauts du réseau
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inFoGrapHie
Les dessous des services de location de logiciels en ligne ccPAGe 30
Datacenters
il est impératif de traquer les pannes ccPAGe 32
pour aller plus loin
L’enquête continue sur internet
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Les défis du cloud computing sécurité Confidentialité fiabilité
Plus qu’une mode, le cloud computing s’annonce comme une révolution inéluctable où l’informatique se réduit à un service qui se consomme et se paye comme l’eau ou l’électricité. Bien qu’ancien, le concept a pris son véritable envol avec le développement d’Internet et du haut débit. Les avantages promis pour l’utilisateur sont alléchants. Mais qu’en-est-il de la sécurité ? La question fait débat. Il y a une réalité : cette technologie est loin d’être mature. Pour la démocratiser, ses promoteurs doivent relever de nombreux défis tant dans les réseaux, la voie d’accès aux services, que dans les datacenters, devenus par leur gigantisme de véritables centrales de l’information. Pour les chercheurs et industriels, impliqués dans cet écosystème, c’est l’occasion rêvé d’innover. Le cloud computing doit gagner en maturité et rassurer les entreprises.
S. FOULON / ORANGE
marCHÉ En 2011, le marché mondial du cloud computing est estimé par Forester Research à 25,5 milliards de dollars.
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consulter le livre blanc de l’afdel sur le cloud computing.
Cloud computing il doit encore faire ses preuves Le cloud computing ouvre de nouveaux champs à l’informatique. Adaptation des services à la demande, paiement à l’usage, accès à des applications à jour… Pour les utilisateurs, les promesses s’annoncent alléchantes. Mais les préoccupations de sécurité freinent son développement. Pour rassurer les entreprises, les défis à relever sont autant techniques que psychologiques.
iNQuiÈtude La sécurité du cloud computing préoccupe 70% des entreprises (source : enquête IBM en octobre 2010)
V
ous êtes déjà adeptes de l’externalisation informatique ? Le cloud computing vous propose d’aller plus loin en partageant avec d’autres une infrastructure disséminée dans le réseau. Sur le papier, les promesses s’annoncent alléchantes. Plus besoin d’investir dans une infrastructure en propre. L’informatique devient un service, que l’on consomme à la demande et paie à l’usage, comme l’eau ou l’électricité. L’avantage économique va au-delà de la réduction des coûts attendue de la mutualisation. «L’intérêt est surtout de remplacer
IBM et le MIT travaillent sur un procédé de cryptage qui protégerait les données pendant leur traitement.
un budget d’investissement par un budget de fonctionnement, explique Gilles Mergoil, président de Neoxia, un cabinet de conseil en systèmes d’information. C’est aussi plus souple et plus vertueux comme système, car il permet de profiter toujours des meilleures offres sur le marché.» cc Une
informatique toujours au top niveau
Avec le cloud computing, l’informatique n’est plus figée pendant les 3 à 5 ans d’amortissement de l’investissement. Elle s’adapte en dynamique aux besoins de
l’entreprise. Une flexibilité d’autant plus grande que les services sont élastiques à l’infini ou presque. « En cas d’un pic de trafic, à l’occasion par exemple de l’inventaire de fin d’année ou d’un projet de développement, vous pouvez en quelques clics provisionner l’informatique dont vous avez besoin, explicite Gilles Mergoil. Vous n’en payerez l’utilisation que pendant le temps nécessaire. » Enfin, le cloud computing garantit une informatique toujours au top niveau. L’utilisateur laisse la place à des spécialistes dont le métier est de la mettre en
Décryptage c Le
cloud computing réduit l’informatique à un service aussi facile à utiliser que l’eau ou l’électricité. Il repose sur le partage d’infrastructure déportée dans le réseau. Le service est accessible via Internet depuis n’importe où et à partir de n’importe quel terminal équipé d’un navigateur Web.
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QUELS SERVICES ? c iaas (infrastructure as a service) : location de capacités de traitement et stockage c Paas (Plateform as a service) : location de plateformes de développement d’applications informatiques c saas (software as a service) : location de logiciels applicatifs (messagerie, gestion relation clients, ERP…)
QUELLE TECHNOLOGIE ? c La mutualisation de l’infrastructure repose sur la virtualisation. Cette technologie logicielle consiste à partager la même ferme de serveurs entre plusieurs utilisateurs à la fois. Pour chacun, elle alloue une machine virtuelle correspondant à une fraction des moyens physiques. D’où une optimisation de l’infrastructure et donc des coûts. Logiciels de virtualisation les plus courants : VMWare, Parallels, Xen.
GETTY
QU’EST-CE QUE C’EST ?
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Thierry Priol
Directeur scientifique adjoint de l’Inria place, la gérer et la maintenir. Il accède aux dernières versions des logiciels. Salesforce met à jour ses applications quatre fois par an. Google le fait tous les mois. Le cloud computing est particulièrement attractif pour les PME qui n’ont ni les moyens ni les compétences techniques pour disposer en interne d’une informatique digne de nom. Mais ces avantages sont contrebalancés par des risques en termes de fiabilité, sécurité et confidentialité. Le cloud computing repose sur Internet pour l’accès aux services et sur une infrastructure centralisée dans de gigantesques datacenters. Si le Net a fait la preuve de sa robustesse, il en va différemment pour l’infrastructure. « La centralisation va à l’encontre de la résilience, estime Thierry Priol, directeur scientifique adjoint de l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria). Elle accroît la vulnérabilité. » Amazon, Google, Microsoft, Salesforce… Tous les ténors du cloud computing connaissent régulièrement des pannes à l’occasion de configuration de service ou de mise à jour logicielle. Ces pannes logicielles inquiètent d’autant plus les entreprises qu’elles vont jusqu’à entraîner la perte définitive de données, comme cela été le cas récemment chez Amazon. Pour les chercheurs, le défi est de développer des mécanismes de surveillance et de correction automatiques des erreurs, garantissant la continuité de service.
et confidentialité les précautions se multiplient
D.R.
cc Sécurité
La sécurité des données constitue un autre challenge. Loic Guézo, directeur technique d’IBM France rassure : « Les données des clients sont plus sûres dans le nuage que dans une informatique interne à l’entreprise. Les fournisseurs de service mettent les meilleurs moyens pour les protéger. » La redondance du stockage est en effet la règle. Microsoft duplique les données trois fois sur trois sites différents. Google le fait sept fois. Des précautions qui n’ont pas empêché les clients Amazon de perdre des données. « Sur ce point, la dimension psychologique compte, explique Gilles Mergoil. C’est comme pour l’argent, certains pensent qu’il est plus sûr chez eux que
Le point critique c’est la continuité de service Quel est selon vous le principal défi du cloud computing ? Thierry Priol : C’est la résilience, cette
capacité à se reconfigurer pour assurer la continuité du service après une panne matérielle ou logicielle. Ce sera d’autant plus critique que le cloud computing se démocratisera auprès des entreprises. Il faudra développer des mécanismes de surveillance et de correction automatique des erreurs. Ces outils de génie logiciel sont au stade de la recherche. On pointe le problème de sécurité du cloud computing. S’agit-il d’un fantasme ?
Non c’est la réalité. Le cloud computing accroît les risques d’insécurité. La raison tient à la centralisation de l’infrastructure dans de gigantesques datacenters, sorte de centrales de l’information. Or centralisation est synonyme de vulnérabilité.
Sans compter que ces datacenters vont devenir la cible privilégiée des cyberattaques. Les pannes récentes comme celle chez Amazon révèlent une réalité inquiétante : une défaillance logicielle peut entrainer la perte définitive de données. La virtualisation est-elle aussi sûre qu’on le dit ?
On ne sait pas aujourd’hui sécuriser des machines virtuelles. Il est possible pour un client d’espionner un autre lorsqu’ils se partagent un serveur. Pour éviter ce risque, il faudrait que les fabricants de microprocesseurs intègrent dans la puce davantage la virtualisation. Une solution serait aussi d’allouer un serveur par client, ce qui le priverait de l’avantage économique de la mutualisation. Le client n’en garderait que l’intérêt en matière d’administration et de maintenance.
dans une banque. » La crainte est cependant justifiée par l’impact massif du risque. En cas d’incident, tous les clients du même service sont touchés. Le problème de confidentialité est tout aussi sensible. En théorie, la virtualisation assure une isolation rigoureuse entre les machines virtuelles, ces avatars de serveur mis à la disposition des clients. Dans la réalité, il n’en est rien. Un client peut espionner ses voisins, voir les données qu’ils manipulent et les traitements qu’ils réalisent. La démonstration a été faite par des chercheurs du MIT. L’espoir repose sur le cryptage homomorphique, un procédé qui rendrait possible le traitement des données sans avoir à les déchiffrer, ce qui n’est pas le cas avec les techniques de cryptage actuelles. IBM et le MIT travaillent sur le sujet.
Reste enfin le problème de standardisation. Aujourd’hui, un client d’Amazon ne peut pas passer chez Google, car les deux services utilisent des formats de données différents. Il existe pourtant un standard, le format OVF (Open Virtual machine Format). Mais généralement, les fournisseurs de services rechignent à l’appliquer. Résultat : les clients se trouvent piégés et dans l’impossibilité de changer de fournisseur. À cela s’ajoute l’obstacle réglementaire au transfert des données en dehors des territoires français et européen. Chercheurs et industriels ont bien du pain sur la planche pour éclaircir les nuages au-dessus du cloud computing. cm ccridHA LoUKiL rloukil@industrie-technologies.com
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cisco explique en vidéo une faille de sécurité dans une connexion.
Connexion Il faut gommer les défauts du réseau Les avantages promis par le développement du cloud computing sont tentants. Mais pour accéder à ce nouveau paysage numérique, il faut s’en remettre à Internet. Confier toutes ses données au réseau et devenir dépendant de ses performances. Pour répondre aux inquiétudes que peut susciter cette condition, les acteurs du réseau ont mis en place des solutions pour garantir la sécurité des données et la qualité du service. TRAFIC
L
es entreprises sont généralement réticentes à passer par le réseau public pour accéder au cloud. «Pour s’assurer qualité de service et confidentialité des données, certaines sociétés utilisent des lignes privées pour accéder aux services de leurs fournisseurs. Une solution coûteuse et complexe», explique Yann Glever, directeur marketing chez Orange Business Services. Afin de rassurer leurs clients et accompagner la migration vers le cloud, de nombreux protagonistes ont des cartes à jouer. C’est pourquoi Orange a lancé cette année son service Business VPN Gallery. L’alternative que propose cette offre est simple: les fournisseurs de services se voient reliés directement à Orange par une ligne dédiée. L’utilisateur, lui, se connecte à ce réseau en utilisant une connexion VPN (réseau privé virtuel), qui crypte les données pour les faire passer sans danger sur un réseau public. Il obtient ainsi l’accès aux services de l’ensemble des partenaires d’orange – cinq à ce jour – avec une connexion sécurisée, tout en utilisant le réseau habituel. Un nouveau service basé sur des technologies éprouvées. «Les nouveautés viennent du contexte d’utilisation, plus que des technologies elles-mêmes», analyse Phillip Link, du centre de compétence sécurité d’Alcatel-Lucent. Le réseau se complexifie: il relie l’usager aux datacenters, fait transiter des données entre différents points de stockage. Les terminaux connectés ne cessent de se multi-
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ccGéRaRD MeMMi direcTeUr dU déparTemenT inFormaTiQUe eT réseaUX À Télécom parisTech
« Fragmenter les données pour les protéger » «L’une des solutions d’avenir pour sécuriser les données dans le cloud est la fragmentation. Pas encore applicable aujourd’hui, elle consiste à envoyer les informations séparées en plusieurs fragments, de sorte que les données ne soient jamais déplacées ni stockées de façon entière. L’ensemble ne serait reconstitué qu’une fois renvoyé à l’utilisateur. La difficulté est de rendre les applications capables d’utiliser ces données fragmentées. Je crois beaucoup à cette solution pour l’avenir, couplée à un nouveau mode de cryptage permettant de faire des calculs sans décrypter les données.»
plier, et chaque usage implique un impératif de sécurité différent. Sécuriser nécessite beaucoup de calcul. Impossible de tout crypter, il faut savoir ajuster les moyens à la demande. « Nous savons chiffrer des informations pour monter une connexion VPN, mais nous devons pouvoir déplacer ce lien en cas de besoin, ou reconfigurer rapidement des paramètres de sécurité si un client décide de les changer», résume Arnaud Fillette, architecte réseau chez Alcatel-Lucent. Pour orchestrer cela de façon fluide et dynamique, l’entreprise mise sur des solutions de contrôle et de supervision du réseau, pour automatiser les ajustements, et garantir la sécurité des données. Le temps des pare-feu est donc derrière nous. «Nous ne basons plus les contrôles sur le point d’accès, mais sur les profils d’utilisateurs. Selon l’heure, le lieu, et le moyen d’accès, nous sommes capables d’actions plus ciblées», explique Jean-Pascal Goninet, directeur du pôle réseau sans frontière de Cisco. Une solution qui trouve un intérêt avec la multiplication des usages et des moyens de connexion: «Sécuriser un réseau, c’est créer des contraintes, mais les utilisateurs en veulent le moins possible.» cc Interdire
l’accès à certaines données depuis un smartphone
Les responsables informatiques doivent gérer l’invasion de terminaux nomades: les usagers veulent pouvoir se servir de leur smartphone, tablette ou PC portable, passer de l’un à l’autre de façon transparente. Il faut intégrer ces éléments au réseau de l’entreprise, donc au profil de l’utilisateur, tout en garantissant la sécurité des données. «On pourra ainsi interdire l’accès à des données confidentielles pour un smartphone, qui peut être utilisé dans un lieu public», décrit Jean-Pascal Goninet. Parmi les solutions de sécurité regroupées sous l’offre
D.r.
En 2014, le trafic Internet des entreprises dans le monde devrait atteindre 8,1 petaoctets par mois, contre 3 en 2009. (Source: Cisco)
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Ses deux points faibles 1. La sécurité c Quand des données confidentielles sont échangées, il faut pouvoir s’assurer qu’elles ne tomberont pas entre de mauvaises mains. Pour cela, il existe des solutions fiables de cryptage de données. L’enjeu actuel pour le réseau est de les adapter automatiquement aux nouvelles façons de se connecter: depuis chez soi ou en déplacement, avec un ordinateur ou un smartphone, par fil ou en Wi-Fi…
2. La fiabiLité c Si l’activité d’une entreprise est dépendante d’applications en ligne, mieux vaut éviter les ralentissements de connexion. Il existe des solutions pour optimiser ses échanges avec le cloud, comme identifier les données critiques pour leur donner la priorité, ou parcourir le réseau en coupant au plus court, ou encore le modeler selon les besoins.
SecureX, Cisco propose aussi Any Connect, un moyen d’établir et conserver une connexion VPN automatiquement, sans les manipulations techniques habituelles.
un flux de données complètement anonyme
réa ; D.r.
cc Rendre
Alors, est-il déjà possible de se connecter en parfaite sécurité ? « On sait le faire, mais il faudra pouvoir gérer le passage à l’échelle », conclut Cédric Lauradoux, chargé de recherche à l’Inria. Le chercheur pointe toutefois une limite : la réidentification. « Il est aujourd’hui impossible d’anonymiser complètement des données, le problème a trop de dimensions. Il est toujours possible, en analysant le trafic, de caractériser l’utilisateur. » Cette pratique, qu’il qualifie de « science », est encore trop récente pour que l’on en connaisse tous les paramètres : « Il faudra encore quelques années avant qu’on ne la comprenne bien », et que l’on puisse espérer rendre un flux de données complètement anonyme. En plus des problèmes de sécurité, l’usage du cloud confronté aux performances du réseau, qui, si elles sont insuffisantes, peuvent causer du tort à l’entreprise. « Nous garantissons à nos clients professionnels
un rétablissement de connexion en moins de quatre heures », indique Yann Glever. Mais pour optimiser les performances du réseau, il évoque un autre service: la hiérarchisation des flux. «Une transaction peut ne prendre qu’un kilooctet, mais c’est une information critique pour l’entreprise. À l’inverse, une vidéo nécessite plusieurs mégaoctets, mais n’est pas indispensable.»
La multiplication des terminaux mobiles raccordés sur le réseau est un défi pour la sécurité.
L’idée est donc de recenser les flux, grâce à des sondes, et de donner la priorité aux plus importants pour l’activité de l’entreprise. Avec une idée complètement différente, Akamai propose d’assurer à ses clients que les données voyageront vite et bien. «Nous avons 90000 machines dans le monde, sur des points d’échange du réseau», explique Antoine Drochon, ingénieur avant-vente. Quand un client veut envoyer des données à travers le réseau, elles y entrent par l’une de ces machines, qui évaluent la meilleure route à prendre pour rejoindre leur but. «Nous n’avons pas la contrainte des opérateurs, qui doivent répartir le trafic sur certaines portions du réseau. Ainsi, en optimisant le trajet, nous pouvons rendre les échanges jusqu’à dix fois plus rapides.» Choisir la meilleure route, la meilleure option de sécurité selon les données, le terminal ou la connexion utilisée: c’est le défi actuel du réseau. Les utilisateurs veulent passer de l’ordinateur à leur smartphone en toute transparence. C’est donc aux DSI de s’assurer que la sécurité est assez performante, et que les utilisateurs ne seront pas tentés de la contourner. cm ccAntoine cAPPeLLe redaction@industrie-technologies.com
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LES DESSOUS DES SERVICES DE LOCATION DE LOGICIELS EN LIGNE Plutôt que d’acheter un logiciel, on peut le louer en ligne. Pour l’utilisateur, tout se passe comme si l’application tournait sur un serveur chez lui. Or tout est dans le nuage. Quelle est l’infrastructure qui se cache derrière ce service? Quelles sont les technologies mises en œuvre? Les acteurs impliqués? Entrée dans les dessous du cloud à travers l’exemple de la location en ligne de l’ERP de Cegid. ccridHA LoUKiL rloukil@industrie-technologies.com
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Visite virtuelle d’un datacenter de telecitygroup.
Datacenters Il est impératif de traquer les pannes
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es centaines de boîtes noires empilées, rangées en couloirs. Ces baies de serveurs à lames, ultraperformants, s’étendent sur des centaines de mètres carrés. Par-dessus, le vrombissement continu des climatiseurs pour garantir une ambiance autour de 24 °C. D’autres centaines de mètres carrés abritent les infrastructures qui assurent la perfusion en énergie et froid de cet écosystème informatique : distribution, câblage, onduleurs, pompes, compresseurs, échangeurs de chaleur, tuyauterie… Cette scène n’est pas futuriste: c’est le portrait-robot d’un datacenter actuel. Depuis quelques années, les datacenters font face à une demande exponentielle. En cause : l’externalisation progressive des services informatiques à destination des entreprises, et l’importance croissante des sites de partage de contenus. Conséquence directe: leur taille explose. Désormais, elle
se chiffre en millier de mètres carrés. Ces monstres informatiques réclament des infrastructures performantes et une organisation sans faille. Qu’on en juge : un datacenter de 14 000 m2 peut consommer 32 MW d’électricité, l’équivalent de la consommation d’une ville de 25 000 habitants ! Le cloud computing accroît ces contraintes, car il ne tolère pas d’avaries. Pour les clients, pas question de voir interrompu l’accès à leurs données. Pour les datacenters, le défi est donc triple. D’abord, assurer une disponibilité ininterrompue (always on). Garantir ensuite une réactivité sans faille par rapport aux demandes d’hébergement, éminemment évolutives (pay as you grow). Enfin, maîtriser la consommation énergétique. Ces défis, les constructeurs et exploitants doivent les prendre à bras le corps. Comme l’explique Fabrice Coquio, directeur général de l’hébergeur Interxion: «Les datacenters ne sont plus des salles blan-
SÉCURITÉ : LA REDONDANCE À TOUS LES NIVEAUX RISQUE
RÉPONSE
c Défaut d’alimentation électrique de la ligne principale de fourniture de courant
c Basculement sur la ligne secondaire, branchée sur un autre secteur du réseau
c Défaut d’alimentation électrique général sur les deux lignes de fourniture du courant
c Basculement sur les groupes électrogènes internes
c Avarie d’un équipement d’infrastructure interne (groupe électrogène, onduleur, climatisation…)
c Basculement sur un équipement identique prévu pour prendre le relais
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ches abritant des serveurs. Ce sont de véritables centrales de l’information, qui requièrent des savoir-faire en génie informatique, électrique et climatique. »
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Garantir la sécurité des données
Pour traquer la moindre interruption du service, les gestionnaires recourent à la redondance des équipements. « Ceci consiste à doubler chaque élément, résume Fabrice Coquio. Au niveau des d’infrastructures : distribution, onduleurs, groupes froid… comme au niveau des circuits d’alimentation électrique. En cas de défaillance, on peut alors rapidement basculer sur l’équipement secondaire. » Depuis 2007, les professionnels se réfèrent à la classification des «tiers» établie par l’Uptime Institute, qui définit quatre niveaux de redondance. Plus les données hébergées sont critiques, plus la redondance du système est poussée. «Aujourd’hui, les nouveaux datacenters se positionnent entre le troisième et le dernier tiers», analyse Jean-Marc Arlot, directeur développement d’ETDE, qui intervient dans l’ingénierie des datacenters. « Concrètement, on assure une double alimentation, branchée sur deux secteurs différents du fournisseur d’électricité (voir tableau). Le basculement d’une ligne à l’autre peut être automatique si les deux sont actives. Il en va de même pour les équipements d’infrastructures.» À titre d’exemple, le «tiers 3» correspond à une disponibilité théorique de 99,982%, soit 1 heure et 36 minutes d’arrêt dans l’année. Le passage au «tiers 4» fait chuter l’indisponibilité à 24 minutes. Également en ligne de mire: la qualité du courant. «Bien que la production électrique soit relativement stable en France, le courant délivré par les énergéticiens est parfois trop «sale», c’est-à-dire trop fluctuant pour la capacité des onduleurs», explique Gilles Pecqueron, responsable du développement
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L’informatique migre dans les nuages. Mais ses points névralgiques que sont les datacenters restent bien terre à terre. Avec le développement du cloud computing, ils voient leurs sollicitations exploser. Avec pour conséquence deux grands défis : la fiabilité et la maîtrise énergétique. Pour les relever, constructeurs, équipementiers et opérateurs des centres de données s’organisent. Plongée au cœur des usines de l’information.
FIABILITÉ La disponibilité d’un datacenter de dernière génération est de 99,995 %, ce qui correspond à une indisponibilité de 24 minutes par an.
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Les logiciels d’urbanisation à la rescousse c Optimiser
la répartition de 450 serveurs sur deux datacenters est un exercice complexe. Pour assurer la cartographie et l’urbanisation de ses deux nouveaux datacenters, Système U a déployé le logiciel Datacenter One, de la société Star-Apic. «Nous sommes passés d’un simple référencement des équipements avec des feuilles Excel à un véritable outil d’aide à la décision», assure Patrick Henry, responsable informatique chez Systeme U. À tout moment, l’urbaniste du datacenter dispose d’une photographie précise des salles et des câblages. Le logiciel détermine alors l’affectation des machines en fonction des contraintes répertoriées: empilement des serveurs, alimentation électrique, capacités de refroidissement, etc. Le logiciel d’urbanisation permet aussi plus de réactivité en cas de problème technique: «Si nous constatons un problème réseau sur l’un des serveurs, on peut immédiatement identifier les fibres qui y sont connectées», précise Patrick Henry.
commercial de l’hébergeur Telehouse. Un événement rare –une dizaine de fois par an– mais à prendre en compte. Pour pallier ce problème, les datacenters sont équipés de groupes électrogènes. Des générateurs thermiques au fioul avec des réserves pour une autonomie de quelques heures à quelques jours. Les réserves de combustible valent d’ailleurs l’inscription des datacenters au registre des installations classées pour l’environnement (ICPE), avec les études de risques exigeantes que cela implique.
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Optimiser les flux au sein des installations
Les demandes d’hébergement évoluent rapidement, de même que les critères d’obsolescence du matériel informatique. Deux facteurs qui impliquent un renouvellement du matériel toujours plus soutenu. Face à ces changements, les opérateurs déploient des formules plug and play, où les équipements sont prédimensionnés. Il
Système U a choisi le logiciel Datacenter One de Star-Apic (ci-dessus) pour l’optimisation physique de ses datacenters (photo du haut).
ne reste alors plus qu’à connecter ces «boî- du système. Elle réunit une cartographie tes noires » sur l’infrastructure existence rigoureuse des équipements avec les méthopour remplacer une baie de serveurs obso- des de conduite au changement. lètes ou augmenter la capacité. La société Star-Apic s’est lancée dans les «Mais attention, prévient Philippe Diez, logiciels de cartographie dédiés aux datavice-président France d’APC by Schneider centers. «Dans beaucoup de datacenters, Electric, spécialisée dans l’ingénierie des les gestionnaires se basent encore sur des datacenters. Le plug and plans physiques des insplay nécessite d’avoir bien « LES DATACENTERS tallations. Le suivi des dimensionné l’installation SONT DEVENUS équipements est ensuite au préalable. Il faut donc DE VÉRITABLES répertorié sur des tableaux CENTRALES disposer d’une distribution ÉLECTRIQUES type Excel. Or ce modèle » et des onduleurs capables peu flexible est de moins FABRICE COQUIO d’absorber la montée en en moins en phase avec Directeur général d’Interxion puissance ». Planifier et les changements à optimiser le changement conduire quotidiennedevient donc un véritable casse-tête logis- ment», estime Bruno Brottier, directeur de tique dans des installations de plus en plus l’activité DCIM chez Star-Apic. Résultat: vastes. Pour la gestion des datacenters au trop d’interventions menées dans l’urgence, jour le jour, le concept des DCIM (data- et un développement parfois anarchique. center information management) s’est Selon Bruno Brottier, entre 2 et 10% des imposé. Cette approche intégrée se base sur équipements de datacenters restent branun haut niveau de monitoring, pour suivre chés mais ne sont plus utilisés. au plus près la consommation et les besoins Embryonnaires il y a trois ans, les logiciels SEPTEMBRE 2011ccN°936
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c Mieux
Circuit de refroidissement
Datacenter
Ventilation
Serveur Air 23°C
-4m Eau 18°C
Combattre la boulimie électrique
-10m
intégrer l’environnement pour maîtriser la dépense énergétique. C’est l’idée du datacenter de la société de conseil Business&Decision, inauguré en avril 2011 à Grenoble, qui utilise l’eau d’une nappe phréatique comme milieu de refroidissement. L’eau est pompée à trente mètres sous terre pour refroidir un circuit fermé avant d’être rejetée dans la nappe. Le circuit fermé est relié à un climatiseur qui maintient l’ambiance du datacenter à 23 °C par ventilation d’air. Les études de forage et d’impact environnemental ont nécessité une attention particulière de la part du concepteur APC, filiale de Schneider Electric. À terme, ce système devrait couvrir la totalité des besoins en climatisation des salles en été. Le système est optimisé en utilisant aussi en hiver le free cooling. Objectif annoncé du centre : atteindre un PUE de 1,3.
Avec l’augmentation de la puissance des -20m serveurs, la densité électrique des data2 centers peut atteindre 2000 à 2500 W/m . Nappe phréatique «Au-delà de 3000 W/m2, on se heurtera à Eau 13°C une limite physique au refroidissement par -30m l’air», souligne Fabrice Coquio. Le développement des datacenters doit donc rimer avec maîtrise énergétique. L’enjeu: diminuer la facture pour le client, dont un quart est lié à la dépense électrique, et minimiser l’impact environnemental. Indicateur phare des performances énergétiques, le PUE (Power usage effectiveness) mesure le rapport entre l’énergie consommée par le l’air extérieur pour refroidir l’ambiance centre et l’énergie réellement fournie aux intérieure via des échangeurs de chaleur. serveurs. «Actuellement, le PUE moyen Un complément peu énergivore au refroitourne autour de 2, relève Philippe Diez. En dissement traditionnel, basé sur l’utilisaclair, la moitié de l’électricité consommée tion de cycles thermodynamiques au sein est absorbée par les infrastructures. des groupes de froid. «Le free cooling peut Dont 80% pour la seule climaréduire la facture électrique de tisation.» 30%, estime Gilles Pecqueron Certes, les fournisseurs amélioDatahouse. C’est un apport MW de rent constamment le rendement bienvenu, mais pas encore sufde leurs matériels. Mais cette C’est la consommation fisant», nuance Jean-Marc Arlot amélioration ne suffit pas à com- électrique du datacenter d’ETDE, qui lui préfère la ventipenser l’augmentation constante haute densité d’Interxion lation directe. Cette variante du qui s’étale sur 16 000 m2 de la demande. Fin 2008, l’Union free cooling fait l’économie des européenne a donc émis un code à Saint-Denis. échangeurs thermiques, pour de conduite qui définit un panel Soit l’équivalent injecter directement l’air extéde bonnes pratiques à mettre en des besoins d’une ville rieur dans les salles informatiœuvre, sur une base de volonta- de 25 000 habitants ! ques. Son potentiel est actuelleriat. «Mais les réglementations ment à l’étude dans une poignée pourraient rapidement évoluer vers des de datacenters. Reste à développer un mesures plus coercitives», analyse Bruno filtrage performant pour des salles blanches Brottier. Le message est clair: des méthodes où la teneur en particules demeure resexistent pour ramener la consommation trictive. électrique à des niveaux acceptables. Il faut Ces méthodes témoignent d’une meilleure les appliquer. intégration des datacenters dans leur enviParmi ces outils, le free cooling tend à se ronnement dès la phase de conception. Cerdémocratiser. Cette technique met à profit tains constructeurs poussent cette logique
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jusqu’au bout en utilisant l’eau des nappes phréatiques ou des lacs comme milieu de refroidissement (voir encadré). En Finlande, la chaleur dégagée par le datacenter de l’opérateur télécom Academica doit être récupérée et revendue pour alimenter le circuit d’eau chaude de la ville d’Helsinki. La chasse au gâchis s’étend jusqu’à l’aménagement des baies. Certains datacenters déploient une urbanisation en couloirs chauds et froids pour minimiser les mélanges thermiques. L’air chaud recircule entre les baies de serveurs tandis que l’air froid est injecté à l’intérieur des baies, au plus près des faces de serveurs. «La mise en place des bonnes pratiques et l’urbanisation intégrée des datacenters devrait baisser le PUE à 1,5 ou 1,3», estime Philippe Diez. À défaut de rupture technologique, les professionnels des datacenters devront privilégier une ingénierie et une urbanisation intégrées. Les nouveaux datacenters se mettent à la page. Les chantiers sur le parc existant restent considérables. cm ccHUGo LeroUX redaction@industrie-technologies.com
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de cartographie et de DCIM sont de plus en plus utilisés pour la conduite des centres (voir encadré p.33). Ils proposent des cartes évolutives pour optimiser les flux au sein des locaux. «Longueurs de câble, nœuds de connexion, disponibilité électrique… Grâce à ces éléments, le gestionnaire peut déterminer facilement l’emplacement le plus judicieux pour ajouter ou remplacer un serveur», résume Bruno Brottier. Les logiciels de conduite au changement prennent alors le relais pour le suivi des opérations entre le décideur et les équipes de maintenance.
Les serveurs rafraîchis à l’eau des nappes phréatiques
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Les défis du cloud computing Notre enquête continue sur Internet
La révolution du cloud computing ne fait que commencer. Elle réclame à la fois une évolution de l’Internet et de la conception des datacenters. La sécurité et l’environnement sont les deux maîtres mots qui guident le développement dans ce domaine. Le dossier apporte un éclairage sur les enjeux et les pistes de recherche pour relever ces défis. Pour aller plus loin, rendez-vous sur notre site Web (www.industrie-technologies.com, rubrique « IT, l’enquête continue).
La sécurité constitue l’une des questions clés du cloud computing et la priorité des recherches sur le sujet.
Tant qu’elle ne sera pas garantie, ce modèle informatique ne sera pas une alternative crédible à l’informatique classique. Les entreprises, qui sont tentées par les atouts indéniables du cloud computing, doivent s’interroger sur ces aspects avant de franchir le pas. Point de vue de Matthieu Estrade, responsable de l’innovation chez Bee Ware, éditeur de logiciels de sécurité. cm
LES SECRETS DES ENTREPÔTS DU NET Une visite des différents équipements d’un datacenter, des serveurs informatiques au système de climatisation.
Hors-série sur l’histoire du Web, décembre 2009
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Livre Bénéficiez Bénéfi ciez des retours d’expérience
Tribune libre Datacenters : la révolution de l’Internet vert Les datacenters constituent les nœuds névralgiques du cloud computing. La
Le livre, Seize the Cloud - Guide du manager pour une intégration réussie du cloud computing, analyse l’interaction qui existe entre les métiers de l’entreprise, son architecture informatique et les technologies de l’information. Il apporte un regard nouveau sur
les aspects économiques du cloud computing, à travers onze retours d’expérience. Ces différents exemples vous aideront à aborder sereinement la migration vers l’informatique en nuage. Pragmatique, le livre tient compte des barrières qui freinent encore l’adoption du cloud computing. cm
CLOUD COMPUTING : LA CONFIANCE N’Y EST PAS Un débat sur les risques du cloud computing en matière de fiabilité, de sécurité et de confidentialité des données.
it n°921, avril 2010
montée de la densité de puissance des serveurs impose une révolution dans la conception et l’exploitation de ces entrepôts informatiques, devenus par leur gigantisme de véritables centrales de l’information. Objectifs : amélioration de l’efficacité énergétique et respect de l’environnement. Nicolas Aubé, président de Celeste, qui construit un datacenter exemplaire sur le plan écologique, explique cette révolution de l’Internet vert. cm
INFORMATIQUE : MIGREZ SANS RISQUE VERS LES NUAGES Passage en revue des points à étudier et des précautions à prendre avant de franchir le pas du cloud computing.
it n° 930, février 2011
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Point de vue La nécessaire sécurisation du cloud computing
Découvrez comment
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d’un téléphone mobile.
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Test de téléphone mobile
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Dans ce labo à Ankara en Turquie, on effectue des tests radio et électromagnétiques de produits de communication sans fil. On mesure en particulier le fameux DAS (Débit d’absorption spécifique) des téléphones mobiles. Un paramètre sanitaire clé qui indique la quantité d’énergie radio émise par le portable et susceptible d’être absorbée par l’organisme. La réglementation impose une limite de 2 W/kg.
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Destination espace Lancé le 5 avril 2011, le vaisseau spatial Soyouz TMA-21 (ici en assemblage au cosmodrome russe de Baïkonour, au Kazakhstan) devrait être de retour sur Terre le 12 septembre 2011 après une mission vers la station spatiale internationale. Il a été rebaptisé Gagarine en hommage du vol du premier homme dans l’espace il y a 50 ans. Il passera le relais à un autre vaisseau, le Soyouz TMA-22.
Le vent en poupe
REUTERS
L’usine de Guodian United Power (GUP), à Baoding, en Chine, a fabriqué trois turbines d’éoliennes en 2007. Elle en a produit mille en 2010, année où l’empire du Milieu s’est imposé pour la deuxième fois comme le leader mondial des investissements sur les énergies renouvelables, devant l’Allemagne et les États-Unis.
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Simulation du cerveau
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Cette colonne de neurones rouges, jaunes, bleus et blancs n’est qu’un échantillon d’un extraordinaire chantier : la numérisation de l’intégralité du cerveau humain. Le Human Brain Project, qui mobilise une centaine d’instituts de recherche, doit déboucher sur un modèle utile à la fois aux neurosciences, à la médecine et à la robotique neuro-inspirée. Le projet est en lice avec cinq autres finalistes pour décrocher un financement d’un milliard d’euros sur dix ans, dans le cadre du programme européen FET Flagship.
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EXPÉRIENCES
ENQUÊTE
Automates programmables : les clés d’une migration réussie
L’obsolescence des automates programmables industriels, installés dans les années 1980-1990, est une préoccupation dans l’air du temps. Véritables centres névralgiques des chaînes de fabrication, ils sont souvent des boîtes noires pour les responsables d’usine. Comment passer à la nouvelle génération de contrôleurs ? Quelques pistes pour s’y retrouver entre les révolutions promises par les constructeurs et un conservatisme rassurant. FIDÉLITÉ
90 % des migrations se font au sein de la même marque d’automates.
otre usine tourne bien. Machines et convoyeurs travaillent en symbiose. Pas un grain de sable pour venir gripper cette mécanique bien huilée. Malgré tout, soudain, un tapis s’arrête. Que se passe-t-il ? C’est l’automate qui est en cause. Apparus au début des années 1970, les automates programmables industriels (API), qui commandent les machines des usines,
V
ont été la cible de lourds investissements jusqu’au début des années 1990. « Un automate programmable est commercialisé environ vingt ans, y compris ses pièces et ses composants. Ensuite vient une période de service garanti de huit ans », explique Serge Catherineau, directeur du marketing des équipements d’usine chez Siemens. Et ensuite ? En cas de panne, la maintenance ne pourra plus assurer la réparation de l’automate dit obso-
lète si elle ne dispose pas de stock de pièces de remplacement en propre. Mieux vaut donc anticiper la migration vers une nouvelle génération avant de subir un arrêt de ligne. Mais en vingt ans, les technologies de ces ordinateurs durcis pour l’industrie ont évolué, autant que celles de leurs analogues domestiques. Les protocoles de communication ont, eux aussi, subi une révolution, liée à l’émergence d’Ethernet. Où placer le curseur entre faire
un copier-coller de l’existant et céder aux sirènes des « solutions intégrées» que proposent tous les constructeurs ?
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Réaliser un bilan de l’existant
Généralement avec deux ans d’avance, les fabricants d’automates annoncent qu’ils cesseront de produire tel ou tel modèle. Ceux qui en sont possesseurs peuvent alors calculer quand ils auront besoin de migrer, en fonction du stock
20 ans de maturation technologique
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En 1990
En 2010
c Puissance
Cadence du processeur : 66-166 MHz
Cadence du processeur : jusqu’à 1 GHz
c Performance
Temps de réponse : 80 à 100 ms
Temps de réponse : 20 à 30 ms
c Communication
Connexions point par point et bus dédiés
Intégration de l’automate dans une architecture de communication
c Programmation
Par langage à contact (leader), qu’il faut recoder à chaque fois
Par composants métiers accessibles dans des bibliothèques
c Encombrement
Taille du rack : 40 x 80 cm
Taille du rack : 20 x 40 cm
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En 1990
En 2010
Deux API Rockwell Automation. Le PLC-5 exploité en 1990 et son remplaçant le Logix 5573.
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Comme les ordinateurs domestiques, les automates ont bénéficié des avancées technologiques des microprocesseurs depuis 20 ans. Leur programmation et les protocoles de communication qu’ils utilisent se sont dans le même temps simplifiés.
EXPÉRIENCES
OCP Répartition a confié à Cinetic Transitique la création de cette ligne de préparation des commandes. Elle permet de livrer sous 2 heures, chaque jour, les pharmacies de France.
OCP Repartition en profite pour évoluer en 2008 de la proche obsolescence de ses automates programmables, le grossiste en produits pharmaceutiques a profité de sa migration vers la nouvelle génération d’API GE-Fanuc pour ajouter un convoyeur sur son site lyonnais. La préparation de commande par un terminal portable a également été mise en place, pour en assurer la qualité. Des évolutions qui ont nécessité l’intégration des automates au sein du système d’information de l’entreprise.
CINETIC TRANSITIQUE
c Averti
de pièces de rechange dont ils disposent. « Le client ne sait que rarement où il en est, à part dans l’automobile, où une rénovation est systématique à chaque changement de véhicule, et dans le secteur de l’emballage », explique Serge Catherineau. Trop concentré sur sa production, l’industriel néglige de maintenir à jour l’état des lieux de son parc d’automates, inconscient des risques encourus. Une volonté de diminuer la consommation énergétique des équipements ou un développement de l’activité sont des stimuli pertinents pour faire le pas vers une nouvelle génération. Mais dans les faits le facteur le plus
souvent déclencheur de migration est la multiplication des pannes. « Nous étions équipés en PLC5 de Rockwell depuis plus de 20 ans. L’échange standard des processeurs et des cartes d’entrées-sorties était devenu très cher, il avait augmenté de 20 % sur cette période. Il y a 5 ans, on a donc réalisé le bilan de l’installation », raconte Frédéric Michel, responsable du service électrique et automatisme chez Ball Packaging, entreprise d’emballage fabriquant des boîtes en aluminium pour boissons. Cet audit du parc consiste à relever les gammes et les versions de chaque automate. Une cartographie qui éclaire sur les
priorités à mettre en place dans le planning de migration. Elle souligne la proximité de l’émergence de problèmes, synonymes d’arrêts de machines souvent plus coûteux que la migration elle-même. Pour réaliser ce bilan l’intégrateur se doit d’aller sur place. Les plans de l’existant ne suffisent pas. Une installation évolue et le suivi des modifications n’est pas forcément assuré, les schémas électriques ne sont pas toujours à jour. « Il est aussi important de garder la logique : une vanne raccordée sur la première carte de l’automate avant la migration doit aussi l’être après. Venir sur place permet de voir d’où vien-
nent les câbles », explique Jérôme Lemasson, chargé d’affaires pour l’intégrateur Spie.
2
Anticiper l’opération
Une fois déterminés le degré d’urgence et l’ordre à suivre, il s’agit de faire coïncider le changement avec les temps d’arrêt possibles de l’usine. La fabrication peut-elle stopper un jour, une semaine, un mois? Mieux vaut-il l’arrêter une fois longtemps ou plusieurs fois quelques heures? Est-il possible de l’arrêter partie par partie ou doit-on tout migrer d’un coup? Il faut également savoir à l’avance si le budget sera alloué en une seule fois ou s’il sera accordé à l’année, voire au trimestre. Dans ce cas, la migration se fera petit à petit : le réseau d’entrées/sorties, puis un contrôleur… l’opération peut s’étaler dans le temps. «On a fait le bilan de l’installé il y a 5 ans. Ensuite on a migré peu à peu nos soixante automates, deux semaines par an, sur nos deux SEPTEMBRE 2011ccN°936
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EXPÉRIENCES
ccJéRÔMe leMaSSOn chargé d’aFFaires chez spie
« l’automate changé en quinze jours »
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veau contrôleur s’avère un gain de temps non négligeable. Ensuite il s’agit de monter un réseau de communication en parallèle avec l’existant et de basculer dessus les machines et le nouveau système, en conservant la possibilité de faire l’opération inverse en cas de problème. «On réalise généralement une migration telle quelle dans un premier temps. L’évolution de l’installation intégrant de nouvelles disciplines et nécessitant une reconception des programmes n’intervient éventuellement qu’après», indique Jérôme Poncharal, responsable marketing architecture intégrée pour Rockwell Automation.
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Faire évoluer l’outil de production
D’après Didier Noterman, directeur du pôle AIP-Priméca RAO et enseignant chercheur à l’Insa Lyon, migrer parce
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qu’on veut changer de technologie n’a aucun sens. « Il faut d’abord se poser la question : pourquoi est-ce que je veux changer ? » Pour cela, il est nécessaire de mettre autour de la table tous les acteurs qui peuvent bénéficier de ce changement. Là où un chef de projet, dont le seul souci est de fabriquer le produit, aura tendance à faire au plus vite et au plus simple, un responsable
maintenance ou un responsable de site sera sensible à l’accès à plus d’informations sur sa chaîne ou à la réduction de ses besoins en formation. « La nouvelle génération d’API a plus de fonctionnalités, mais elle est surtout plus ergonomique, commente Pascal Putot, chargé d’affaires maintenance sur le périmètre installations générales du site PSA de Rennes (Ille-et-Vilaine). Toute la
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lignes. Doucement au début et jusqu’à vingt automates d’un coup au début de cette année. Au final la facture s’est élevée à 1,2 million d’euros. Avec 60% pour le matériel et 40% pour l’ingénierie», détaille Frédéric Michel. L’usine continue donc de tourner tandis que l’intégrateur ou le constructeur travaille à la conversion des programmes et des données de l’ancienne génération vers la nouvelle. À partir de là, un suivi rigoureux des modifications réalisées sur le programme de l’ancienne version doit être mis en place. Tout changement doit être remonté vers le partenaire pour qu’il l’intègre afin que l’automate neuf le prenne en compte lorsqu’il sera installé. Le câblage doit aussi être prévu pour réduire le temps d’installation. Calculer chaque longueur de fil et numéroter leur emplacement sur le bornier avant l’arrivée du nou-
Un automate Schneider Electric Premium (ci contre) a remplacé le précédent API pour la gestion d’un circuit de refroidissement de l’usine PSA de Rennes.
« Pour éviter l’obsolescence de l’automate Série 7 de la marque Télémécanique (Schneider Electric), installé en 1981 dans l’usine PSA de Rennes, nous l’avons fait migrer vers un Premium, de la même marque. Il gère une station d’eau glacée qui permet de refroidir les bains de traitement des voitures avant peinture. Des pompes et leurs moteurs, des vannes, une tour de refroidissement et un groupe évaporation-condensation y sont reliés. Le contrôleur en lui-même a coûté 19 000 euros, l’étude électrique, la programmation et la mise en place 20 000 euros. L’armoire a été remplacée entièrement, l’installation comprend donc des relais, des contacteurs et des afficheurs en plus de l’automate. Ils nous ont passé commande en mai 2010 et nous avons réalisé la migration fin août, pendant leur arrêt annuel de production. Quinze jours d’installation ont été nécessaires, suivis d’une semaine d’assistance. »
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EXPÉRIENCES
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contrôle d’axes, boutonnerie est sécurité, etc.), remplacée par des aujourd’hui un écrans tactiles dont la synoptiunique réseau a que est un reflet la capacité d’intéréel des équipegrer toutes ces ments. On voit le disciplines, y moteur qui tombe MICKAEL DESLOGES compris le sysen panne devenir Responsable commercial tème d’informachez General Electric tion de l’entrerouge là ou avant on avait une prise (ERP/MES). alarme ou un voyant lumi- Une réponse à la demande neux. » Les plus grandes avan- croissante du marché sur la cées sont au niveau de la com- remontée d’informations et la munication. Alors que les visibilité sur l’outil de producvieilles installations repo- tion. Un atout également pour saient sur des bus de terrain la conformité avec la nouvelle dédiés par type de communi- directive machine, obligatoire cation (entrées/sorties, dès la fin de l’année. « Avec la
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Les pièces de rechange des API sont stockées au sein même de l’entreprise, ici Bull Packaging. c L’achat d’un automate s’accompagne toujours de l’achat
ou de la réservation d’une dizaine de pièces de rechanges, de quatre types différents (rack, CPU, cartes intelligentes, cartes d’alimentation). Soit elles appartiennent en propre au possesseur de l’automate, soit il dispose d’un stock sur site qui ne lui appartient pas. S’il prend une pièce, le constructeur lui en renvoie une. Avantage: la garantie sur la pièce ne court qu’à partir du moment où elle est sortie du stock. Pour réduire les coûts, des mutualisations intersites, voire interentreprises sont possibles. Dans certains secteurs, comme le nucléaire, les exigences de maintien en condition opérationnelle imposent un stockage de pièces pendant quarante ans. Les composants non soudés sur les cartes sont conservés dans des environnements à l’argon. La soudure ne se fait qu’au moment de la livraison.
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46 L‘ULTIME PRECISION DU LEADER DE COMPETENCE EN TECHNIQUES DE SERRAGE ET S Y S TEMES DE PREHENSION.
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« LA MAJEURE PARTIE DU PARC D’AUTOMATES A PLUS DE 20 ANS. POURTANT, LA PLUPART DES INDUSTRIELS N’ONT PAS PRÉVU DE PLAN DE MIGRATION. C’EST RISQUÉ ! »
EXPÉRIENCES
cc trois ActeUrs tiennent Le MArcHé
Historiquement, les trois principaux constructeurs d’automates programmables industriels dominaient chacun sur leur territoire : Siemens en Allemagne, Schneider Electric en France et Rockwell Automation aux États-Unis. Avec la mondialisation, ces dominations géographiques sont moins fortes. Derrière les trois leaders, d’autres fabricants comme General Electric, Mitsubishi Electric et ABB trouvent leur place, en se spécialisant dans des secteurs.
même : les convertisseurs automatiques de programme des constructeurs ne prennent pas en charge la partie communication avec les interfaces extérieures (autres automates, PC industriels, capteurs, etc.), elle devra être recodée entièrement, ce qui a un coût.
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Sécuriser la maintenance
gestion de la sécurité des machines par l’Ethernet Safety, en cas d’arrêt d’urgence sur une machine par exemple, le convoyeur qui l’alimente s’arrêtera aussi, témoigne Frédéric Michel. Cela nous permet d’être en conformité avec la nouvelle directive sans les coûts énormes qu’aurait impliqués le câblage de multiples modules de sécurité. » Une connectivité améliorée qui a aussi ouvert la possibilité d’une gestion des installations par interface Web. Les capacités de communication de l’automate, tant au niveau horizontal que vertical (Ethernet, Web) offrent ainsi une plus grande agilité et un meilleur pilotage des procédés. « La maintenance devient par exemple informée en temps réel du nombre de fois qu’a fonctionné un vérin, tandis que le responsable d’usine suit en continu sa production quotidienne. L’automate, au travers de ses bus de terrain peut également se connecter à des bus de gestion de l’énergie, notamment pour les fonctions connexes du process (ventilation, chauffe, etc.) », note Didier Noterman. Un bémol tout de
Enfin, lors de l’installation, l’industriel doit faire un choix d’organisation de la maintenance de sa nouvelle installation. Il disposera toujours d’un stock stratégique. « Soit les pièces sont dédiées à un client, soit elles sont mutualisées avec d’autres, ce qui est une solution moins onéreuse », explique Serge Catherineau, directeur du marketing chez Siemens. Un calcul statistique permet d’anticiper les pannes à venir et donc d’avoir les bonnes pièces à disposition. Toutefois une crainte pointe chez tous les utilisateurs d’automates programmables industriels : qu’à l’image des produits de grande consommation, les durées de vie soient de plus en plus courtes. « En 2008, nous n’avons pas été prévenus que les API installés seraient déjà obsolètes en 2012 alors que les précédents ont duré 12 ans, fulmine Jean-Pierre Baha, responsable de la maintenance du site parisien d’OCP Repartition. Le processeur ne se fait plus, il ne se répare pas non plus. Résultat, il faut racheter un autre modèle. » Discuter des délais de maintenabilité de la nouvelle installation est donc primordial avant de se lancer dans une migration. cm cccHArLes foUcAULt cfoucault@industrie-technologies.com
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EXPÉRIENCES
CAS D’ENTREPRISE Vermandoise se protège contre le risque d’explosion SécuRité
ccLE PROBLÈME
ÉVITER LE RISQUE D’EXPLOSION
Sur son site de Fontaine-le-Dun, qui emploie jusqu’à 180 personnes en haute saison, le groupe SVI a produit 130 000 tonnes de sucre en 2010, issus de 840 000 tonnes de betteraves.
ccVerMAndoise en Bref
Création en 1924. Renommée Société Vermandoise Industries (SVI) en 1976. Fabricant de sucre blanc de betterave pour Ferrero, Danone, Senoble et plusieurs biscuiteries bretonnes. Effectif 3780 personnes en haute saison. Chiffre d’affaires 244,6 millions d’euros en 2010. Le groupe assure 5 à 6% de la production française de sucre.
Le sucre, comme tous les produits pulvérulents (céréales, farine, sciure…), génère des poussières hautement inflammables. Dans les sucreries, les risques existent en particulier au niveau des élévateurs à godets, qui acheminent à grande vitesse le saccharose vers le haut des entrepôts et les trémies, de grands entonnoirs où est stocké l’ingrédient en attendant son conditionnement. La moindre étincelle ou flamme dans ces réservoirs peut dégénérer en explosion, d’autant plus étendue que le combustible est fin et que le circuit du produit se déroule dans une enceinte fermée. En France, le plus grave accident de ce type a eu lieu dans le port de Blaye (Gironde), où les silos du céréalier Semabla avaient explosé en 1997, tuant onze ouvriers. ccLA SOLUTION
DES DISPOSITIFS ARRÊTEFLAMMES
Dans sa sucrerie à Fontainele-Dun (Seine-Maritime), la Société Vermandoise Industries (SVI) met en sécurité ses élévateurs depuis une dizaine d’années. « Nous avions quel-
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ques évents anti-explosion au pied et en tête des élévateurs, mais des études de dangers ont révélé qu’ils étaient sousdimensionnés, et que la surpression dans l’installation pouvait causer des dommages matériels », se rappelle Patrick Levée, responsable du service électricité sur le site. Dans un contexte réglementaire de plus en plus strict, à la fois au niveau de la protection des silos et du travail en zone à risque d’explosion (directive européenne Atex), le fabricant a décidé d’aller plus loin en s’équipant de systèmes de suppression d’explosion. Il a retenu la solution de l’américain Fike, dont le déclenchement est parmi les plus rapides du marché. La détection de l’explosion et son élimination surviennent en quelques dizaines de millisecondes : d’abord, un capteur mesure une très légère élévation de la pression au niveau du conduit de l’élévateur ; un signal électrique est ensuite transmis à un contrôleur, qui commande à la fois l’arrêt de l’installation et l’activation du générateur de gaz intégré au dispositif. Une poudre extinctive, du bicarbonate de sodium, est alors projetée à haute pression (62 bars) dans
l’enceinte. L’élévateur le plus récent de la sucrerie de Fontaine-le-Dun a été équipé en 2010 d’une dizaine de dispositifs arrête-flammes, pour un prix de 90000 euros. Ils sont parfois accompagnés de détecteurs d’étincelles. «Il s’agit de systèmes infrarouges, utilisés pour répondre à des situations particulières où les flammes peuvent être détectées plus rapidement que la pression», explique Éric Jacquot, directeur de Fike France. Un soin particulier a été apporté à la tête de la trémie, où l’incendie risque de se propager à tout l’élévateur. Outre le détecteur d’étincelles, le constructeur a adapté une vanne guillotine dont la fermeture est commandée par deux générateurs de gaz, afin de séquestrer la matière enflammée. ccLE RÉSULTAT
UNE SÉCURITÉ CONFORME À LA RÉGLEMENTATION
Les dispositifs Fike ont permis à la SVI de gagner en sécurité par rapport à l’ancienne solution, et de se mettre en conformité avec la réglementation. Hormis les deux journées de maintenance annuelles assurées par Fike, les ouvriers ont simplement à effectuer une ronde régulière pour vérifier visuellement le niveau de pression des appareils. cm ccLUdoVic ferY lfery@industrie-technologies.com D.R.
L’explosion n’est pas seulement l’apanage des produits chimiques. Pour preuve, les investissements que réalisent certains producteurs agroalimentaires pour protéger leurs stocks. Exemple dans une des fabriques de la Société Vermandoise Industries (SVI), où le sucre de betterave est bien gardé.
Le management visuel rend les opérateurs autonomes
OUTIL
ENVIRONNEMENT
Plus besoin d’un chef d’équipe et d’ordinateur pour afficher les résultats de production. Avec le management visuel, ces résultats sont visibles sur un simple tableau. L’opérateur peut alors prendre ses décisions lui-même, libérant le responsable d’équipe pour des tâches à plus forte valeur ajoutée. Ainsi, tout le monde monte en compétences sans effort. Cette méthode du lean s’applique aussi bien au travail en atelier qu’aux processus administratifs.
MÉTHODE
FICHE MÉTHODE
P. GUITTET
Toute la hiérarchie peut juger de la même manière et en temps réel les résultats d’une personne ou d’une équipe.
Il n’y a plus de « juge » incarné par le manager ou le chef d’équipe. L’opérateur prend lui-même les décisions en faisant sa propre appréciation des résultats affichés sur un tableau.
Exit les tableaux Excel, les chiffres et les graphiques qu’une seule personne comprend ! Place à des règles visuelles compréhensibles par tous.
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MÉTIER
Les atouts du management visuel
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Le management visuel À QuOi Ça SeRt ? c La réactivité descend à l’heure et au niveau de l’opérateur. De quoi ajuster en temps réel et à la demande et combler rapidement les écarts de production (retards, rebuts, gâche). Les applications sont par exemple : c Surveiller toutes les heures le taux de rendement synthétique d’une machine d’assemblage ou le process à plusieurs recettes dans la journée, sans informatique, sans gros moyens, à l’aide d’un tableau blanc et de quelques couleurs. c Équilibrer toutes les 3heures les effectifs de plusieurs lignes de production parallèles ou îlots de montage, en fonction de la demande, sans se référer au responsable, en utilisant juste des abaques, une grille sur papier et des «stabilos». À la clé, un gain de 67% de performance. c Équilibrer les opérations en série sur un process avec moins d’opérateurs que de machines sans ruptures d’approvisionnement de la chaîne et en diminuant les encours de production. c Équilibrer le contrôle en fonction de la production. c Réduire le taux de rebuts de presses à injection semimanuelles, avec un gain de 10 points des rebuts.
cOMMent le MettRe en ŒuVRe ? c Le concept de «visuautonomisation» consiste à rendre plus autonomes les opérateurs. Par ailleurs il rend visibles les faits liés au processus sous surveillance, sans calculs compliqués et en temps réel. Il est donc accessible aussi bien aux opérateurs qu’aux cadres. Dans cette méthode, on ne touche pas à la machine, sauf s’il manque un compteur sur celle-ci. c Il faut garder en mémoire le but poursuivi : aider l’opérateur ou une équipe à prendre la bonne décision au bon moment. c Les questions auxquelles il faut répondre d’abord : - quel est l’indicateur simple qui illustre la performance en fonction des produits et du processus ? - quelle décision l’opérateur ou le groupe peut et doit-il prendre ? c Il se met en œuvre en travaillant avec les opérateurs. L’indicateur devra être : - facile à comprendre, - facile et rapide à remplir, - facile à interpréter. c Il faut décrire : - les actions à faire, - les calculs à opérer et les outils à mettre en œuvre, - les décisions à prendre, - qui avertir en amont ou aval du processus. c Chaque poste nécessite une invention personnalisée !
l’aViS De l’eXPeRt
leS POintS À SuRVeilleR Le management visuel n’est pas seulement un beau tableau d’indicateurs. C’est aussi, par exemple, des rangements pour les encours avec un niveau visuel.
ccWilliaM PieDFORt consultant De ProDuctiViX
«Cette méthode permet d’identifier les points névralgiques d’un processus et de se concentrer sur leur résolution. Résultats: un gain de temps et une montée en compétence immédiate! Mais il faut toujours faire le tour de toutes les équipes. Il n’est pas question que le management visuel remonte sur votre bureau! Allons sur le terrain!»
Avez-vous testé ou imaginé le remplacement partiel d’un système de GPAO par du Visual Management ? Particulièrement pour les petites structures ? Et même pour les grandes ! Exemple : avant intervention, la recherche dans une liste d’ordres de fabrication de 8 pages d’un ERP bien célèbre des lignes d’urgences à traiter donne 4 pages de 32 lignes, représentant 130 ordres de fabrication, soit la moitié de l’encours ! Quelle perte de temps de recherche pour chaque opération ! Le management visuel a permis de réduire l’encours, donc le phénomène « d’urgences » : il ne reste plus qu’une urgence par semaine en moyenne au lieu des 130. Un système de GPAO (attention pas un ERP) vous permet beaucoup de choses : organiser et suivre des ordres de fabrication dans une chaîne de production, calculer le prix de revient, gérer vos stocks. Ce management est malheureusement réservé aux initiés qui ont accès à l’ordinateur. Il est essentiellement basé sur les données passées.
ccficHe coordonnée PAr ridHA LoUKiL rloukil@industrie-technologies.com
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D.R.
MÉTIER
OUTIL
ENVIRONNEMENT
MÉTHODE
FICHE MÉTHODE
www.industrie-technologies.com
PRODUITS
Démonstration du déplacement de chariots automatiques équipés de scrutateurs laser.
GUIDE D’ACHAT La séLection de Produits de La rédaction
12 systèmes de sécurité sans contact Sécuriser une machine est plus complexe qu’installer un interrupteur pour en arrêter le mouvement lorsque quelqu’un approche. Grâce aux dispositifs actuels de détection, plus précis et plus intelligents, il est possible d’optimiser le pilotage de tels automatismes. Pour cela, il faut choisir les produits les mieux adaptés en cernant les risques et les spécificités de chaque installation.
coÛt En moyenne, un scrutateur coûte plus du double d’une barrière immatérielle.
oute machine effectuant un mouvement mécanique dans une usine peut représenter un danger, que ce soit directement pour l’opérateur qui l’utilise ou pour une tierce personne. Tout danger nécessite une protection. Il n’est pas toujours possible d’enfermer la machine physiquement. Il faut parfois autoriser le chargement de pièces ou le passage fréquent des opérateurs. C’est alors qu’interviennent les dispositifs électro-sensibles de protection. Ils remplissent les missions de protection modulable, grâce à des barrières
T
immatérielles de sécurité ou des scrutateurs laser. cc Définir
les risques puis le degré de protection adapté
Presses, poinçonneuses, têtes de soudure : « Les barrières et scrutateurs laser peuvent être utilisées pour tout type de machine, automatique ou semi-automatique », explique Didier Novat, responsable produit chez le fabricant de composants d’automatismes Sick. Tous les secteurs de l’industrie sont concernés, de l’agroalimentaire à l’automobile, en passant par la logistique, la microélectroni-
Principe de fonctionnement c Les barrières
immatérielles sont constituées d’un émetteur et d’un récepteur de faisceaux infrarouges. Selon la taille et la précision, le nombre et l’espacement des diodes est variable. Les systèmes les plus simples ne disposent que d’une cellule. Quand un faisceau
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est coupé par le passage d’un objet ou d’un opérateur, le dispositif arrête la machine auquel il est relié. c Les scrutateurs
sont constitués d’un laser qui balaye une surface par projection à intervalle régulier sur un miroir
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tournant. Grâce à la réflexion de la lumière, le système peut déterminer si quelque chose se trouve dans une zone désignée comme dangereuse. Il effectue alors l’action qui lui a été assignée: déclenchement d’une alarme, arrêt d’un véhicule ou d’une machine.
que et la pharmaceutique. Ces dispositifs laissent un passage physiquement libre, tout en le surveillant grâce à des rayons laser ou infrarouge. « Le but est d’arrêter une machine, ou une partie seulement, en position sécurisée lorsque les faisceaux sont obturés. Une presse sera ainsi stoppée en position haute », détaille Cédric Jouan, Responsable support technique chez Keyence, fabricant de capteurs et d’instruments de mesure. En partant de ce principe de base, de nombreuses adaptations sont possibles, selon la précision et la taille du dispositif, et grâce à des fonctions programmables. « Outre l’installation de nouvelles machines, il faut également repenser la sécurité quand on modifie une machine, dans son implantation, dans la façon de l’utiliser, ou en lui ajoutant un élément », note Noël Martin, chargé du support technique, des études et projets chez le fournisseur de matériel Audin. La première étape pour choisir le dispositif le plus approprié est donc de définir les risques, et le niveau de protection qui en découle. Selon leurs caractéristiques, les systèmes sont classés, du moins au plus sûr, en type 2 et 4 pour les barrières, ou type 2 et 3 pour les scrutateurs. Ils doivent également se conformer aux niveaux d’intégrité de sécurité SIL, qui s’échelonne de
PRODUITS LE PLUS COMPACT LE PLUS MOBILE
ccBaRRiÈRe GuaRDSHielD MicRO 400 de rockWell ccScRutateuR S300 de sick
Avec ses 32 scénarios commutables, ce scrutateur est fait pour les applications mobiles, comme la protection d’un chariot automatique. Chaque scénario est une combinaison de deux jeux de champs, parmi les 16 champs de sécurité et les 32 alarmes que peut contenir la mémoire. Le scrutateur s’adapte ainsi à tout le trajet, et épouse les virages. Il peut être monté en réseau de 2 à 4 appareils, pour surveiller l’arrière et les côtés d’un véhicule tout en restant simple à installer. Il peut également contenir un système de navigation si le véhicule n’en est pas déjà pourvu. ccficHe tecHniQUe
dimensions : 106 x 102 x 130 mm résolution : 30 à 70 mm niveau de sûreté : Type 3 Prix : À partir de 2 600 euros
SIL 1 à SIL 3, ou au niveau de performance PL, défini de A à E.
détecteurs intelligents pour éviter les arrêts intempestifs
D.R.
cc Des
Au-delà de ces niveaux de sécurité, la disposition du poste de travail oriente le choix du dispositif. Les barrières immatérielles sont généralement utilisées verticalement, pour détecter un passage à l’entrée d’une machine ou d’une zone. «La capacité de détection peut varier de 14 millimètres
Avec son boîtier de 15 x 20 mm, cette barrière est le modèle le plus compact. Sa taille le rend idéal pour les postes de travail exigus, comme en microélectronique ou en pharmaceutique. Ses caractéristiques correspondent aux types de protection les plus fréquents: un niveau de sécurité de type 4, avec une résolution de 14 ou 30 mm pour détecter un doigt ou une main. Un relais de sécurité spécifique peut fournir les fonctions d’inhibition et de masquage, capables de s’adapter au passage de palettes de tailles différentes. Entubée, la barrière peut bénéficier d’une étanchéité IP69K, au lieu d’IP54. ccficHe tecHniQUe
dimensions : Section du boîtier: 15 x 20 mm Hauteur de protection : 150 à 1 200 résolution : 14 ou 30 mm niveau de sûreté : Type 4 Prix : 1 450 euros pour 600 mm de hauteur, 14 mm de résolution
pour les doigts à 70 millimètres pour les jambes, et au-delà pour le corps», souligne Didier Novat. La portée des faisceaux peut aussi être un critère déterminant: «Il arrive qu’une barrière soit utilisée sur plus d’une dizaine de mètres, pour sécuriser par exemple certaines presses de grande envergure», explique Noël Martin. Les scrutateurs ont une portée et une précision moindre, mais servent plutôt à surveiller une surface horizontale, pour y détecter une présence. Les deux peuvent ainsi être complémentaires:
LE PLUS SIMPLE
cccellule PSen OP2S de pilz
Cette cellule photoélectrique unique fonctionne sur le même principe que les barrières de sécurité, et peut donc servir au contrôle d’accès. L’avantage de cette solution, peu chère, est qu’elle peut s’installer à des endroits où il est impossible de monter une barrière complète. Plusieurs cellules peuvent être montées en biais sur un même accès pour plus de sécurité. L’inconvénient de ce système est que chaque cellule nécessite un câblage, au contraire d’une barrière où un seul câblage suffit pour plusieurs cellules. Une cellule laser est également disponible. Sa portée atteint 40 mètres. ccficHe tecHniQUe
dimensions : Longueur : 9 cm. Diamètre : 18 mm résolution : 1 faisceau niveau de sûreté : Type 2 Prix : 168 euros
en franchissant une barrière, un opérateur arrêtera une machine, laquelle ne pourra pas redémarrer tant que la personne restera dans le périmètre dangereux. Mais les barrières comme les scrutateurs ne se limitent pas à un rôle d’interrupteur, des fonctions plus complexes peuvent leur être assignées. Certaines barrières sont sélectives, par exemple pour laisser passer des palettes, reconnues par la détection de leur gabarit. Plus précis encore, des modèles sont capables de masquer seulement un nombre
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www.industrie-technologies.com
PRODUITS
GUIDE D’ACHAT 12 sYstÈMes de sécurité sans contact LE PLUS SIMPLE
PilZ
caractéristiQues tecHniQues
psen op2s
technologie c Cellule
Les PLus
F3s-Tgr-cl
technologie
c Barrière
dimensions
dimensions
c Longueur : 9 cm c Diamètre : 18 mm
c Section du boîtier : 37 X 48 mm
c Hauteur de protection : 150 à 2 400 mm
résolution
résolution
c 1 faisceau
c 14 ou 35 mm
Portée
Portée
c De 0 à 8 m
c Jusqu’à 14 m
temps de réponse
temps de réponse
c 1,5 ms
c De 14 à 103 ms
usage recommandé
usage recommandé
c Contrôle d’accès
c Protection doigts/main
niveaux de sécurité
niveaux de sécurité
c Type 2 c PL E c SIL3
c Type 2 ou 4 c PL C c SIL3
étanchéité
étanchéité
c IP67
c IP65
168 euros Cellule unique, pour les configurations où il n’est pas possible d’installer une barrière.
www.pilz.fr
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OMROn
661 euros pour la détection main en type 2, hauteur de 1 m Démarrage par désoccultation de faisceaux.
http://industrial.omron.fr
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DatalOGic autOMatiOn
DatalOGic autOMatiOn
leuZe
SicK
technologie c Barrière
technologie
c Barrière
technologie c Barrière
technologie c Barrière
dimensions c Section du boîtier : 52 mm X 55 mm c Hauteur de protection : 900 mm
dimensions c Section du boîtier : 48 mm X 40 mm c Hauteur de protection : 150 à 1 800 mm
résolution c 2 à 4 faisceaux
résolution c 14 ou 30 mm
Portée c 18 à 70 m
Portée c 8 ou 19 m
temps de réponse c 19 à 34 ms
temps de réponse c < 25 ms
usage recommandé c Contrôle d’accès
usage recommandé c Détection doigt/main
niveaux de sécurité c Type 4 c PL E c SIL3
niveaux de sécurité c Type 4 c PL E c SIL3
étanchéité c IP67
étanchéité c IP 67 et IP 69
sg 4
dimensions c Section du boîtier : 32 mm X 37 mm c Hauteur de protection : 150 à 1 800 mm
sg Body big
dimensions
c Section du boîtier : 52 mm X 56 mm
c Hauteur de protection : 315 à 515 mm
résolution c 14 ou 30 mm
c 2 à 4 faisceaux
Portée c 6 ou 19 m
c Jusqu’à 60 m
temps de réponse c 11 à 50 ms
c 11 à 24 ms
usage recommandé c Détection doigt/main
c Contrôle d’accès
niveaux de sécurité c Type 4 c PL E c SIL3
c Type 2 et 4 c PL D et PL E c SIL2 et SIL3
étanchéité c IP65
c IP65
de 800 à 3 000 euros
de 800 à 2 800 euros
Fonction de surveillance des composants externes (EDM) pour éviter les relais de sécurité.
Système anti-interférence pour les faisceaux.
www.automation. datalogic.com/fr
résolution
Portée
temps de réponse
usage recommandé
niveaux de sécurité
étanchéité
www.automation. datalogic.com/fr
compact plus-m
c 4000
900 à 2 000 euros
de 900 à 2 900 euros
Tous les composants actifs (émetteur, récepteur) sont contenus dans un même boîtier afin de réduire les câblages.
Installation possible en cascade.
www.leuze.de/francais
www.sick.com/fr
PRODUITS
LE PLUS COMPACT
LE PLUS MOBILE
PilZ
ROcKWell
leuZe
SicK
technologie c Barrière
technologie c Barrière
technologie c Scrutateur (8 zones)
dimensions c Section du boîtier : 35 X 40 mm c Hauteur de protection : 150 à 1 800 mm
dimensions c Section du boîtier : 15 X 20 mm c Hauteur de protection : 150 à 1 200 mm
dimensions c 140 X 155 X 135 mm
dimensions
dimensions
c 106 X 102 X 130 mm
c 133 X 104 X 143
résolution
résolution c 14 ou 30 mm
résolution c 30 à 150 mm
résolution
résolution
c 30 à 70 mm
c 30 à 70 mm
Portée c5 m
Portée c6 m c Angle : 190°
Portée
Portée
c2 m c 270°
c Champ de sécurité :
temps de réponse c De 14 à 42 ms en 14 mm, de 12 à 23 en 30 mm
temps de réponse c 80 ms
temps de réponse
temps de réponse
c 11 à 68 ms
c 80 ms
c 80 à 680 ms
usage recommandé c Détection doigts (F/1) ou mains (H/1)
usage recommandé c Détection doigts/main
usage recommandé c Détection main, contrôle d’accès
niveaux de sécurité
niveaux de sécurité c Type 4 c PL E c SIL3
niveaux de sécurité c Type 3 c PL D c SIL2
niveaux de sécurité
niveaux de sécurité
c Type 3 c PL D c SIL2
c Type 3 c PL E c SIL2
étanchéité c IP54 ou IP69k
étanchéité c IP65
étanchéité
étanchéité
c IP65
c IP65
de 2 500 à 4 000 euros
À partir de 2 600 euros
Existe en 3 packs fonctionnels, aux options différentes (sécurisation verticale, contrôle de chariots…) : basique, amélioré et MotionMonitoring.
Possède 32 scénarios commutables et la possibilité de mise en réseau de 2 à 4 scrutateurs.
www.leuze.de/francais
www.sick.com/fr
c 14 mm (F/1)
ou 30 mm (H/1)
Portée
c Jusqu’à 6 m (F/1) ou 19 m (H/1)
temps de réponse
c Type 4 c PL E c SIL3 étanchéité
c IP65 de 1 095 à 5 820 euros Autotest au démarrage.
www.pilz.fr
guardshield micro 400
1 450 euros pour détection doigt, hauteur 600 mm
Installation possible en cascade sans angles morts.
www.rockwell automation.fr
rotoscan rs4
OMROn
ROcKWell
technologie
technologie
c Scrutateur (32 zones)
c Scrutateur (70 zones)
technologie c Scrutateur (2 zones)
s300
os32c
safezone multizone
résolution c 30, 40, 50, 70 ou 150 mm
3 m, champ d’alarme : 10 m c 270° c Surface couverte : jusqu’à 235 m2
usage recommandé
usage recommandé
c Détection main,
c AGV, manutention,
contrôle d’accès, sécurisation de véhicules
dimensions c 155 X 159 X 185 mm
contrôle d’accès
Portée c4 m c 190°
temps de réponse c 60 à 120 ms
usage recommandé c Détection main
niveaux de sécurité c Type 3 c PL D c SIL2 étanchéité c IP65
2 900 euros Consommation de 3,75 W en mode veille.
http ://industrial. omron.fr
4 000 euros Équipé d’un afficheur de diagnostic.
www.rockwell automation.fr D. R.
psen op4F/1 et op4h/1
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PRODUITS
GUIDE D’ACHAT 12 sYstÈMes de sécurité sans contact
Vidéo Surveillance ?
Biométrie ?
teur, précise Noël Martin. Il pourra former le client en l’accompagnant pour la programmation. » Pour rester efficaces, ces systèmes ont besoin d’un nettoyage régulier : l’optique est incompatible avec des vitres opaques. Les produits disposent en général d’un témoin d’encrassement, qui assure que le fonctionnement reste optimal. « Nous avons rarement besoin d’intervenir dessus », assure Christophe Deram responsable sécurité industrielle chez Meubles Demeyere. « Nous utilisons des produits Sick, sur lesquels des interventions de petite maintenance sont possibles. Si ce n’est pas le cas, il est préférable d’avoir du stock, car s’il faut retourner le produit au fabricant, la machine est immobilisée tant que le composant n’a pas été remplacé. » À l’avenir, ces dispo-
embarquée ou ajoutée aux détecteurs par des modules, assure un pilotage plus fin des machines, qui gagnent en productivité en évitant les arrêts intempestifs. cc Un
nettoyage régulier de ces systèmes est indispensable
L’installation mécanique de ces dispositifs de détection est généralement assez simple, et peut être effectuée par les techniciens habitués à la machine. Dotés d’une connectique standardisée et parfois de systèmes d’alignement par laser, « ce sont de simples composants d’automatisme », résume Didier Novat. Les interfaces des logiciels destinés au paramétrage se veulent intuitives. « En cas de manque d’expérience, nous conseillons tout de même de faire appel à un intégra-
Alarme & Détection ?
Protection périmétrique ?
Et si on en parlait sur APS ?
Les rencontres des acteurs de la Sûreté/Sécurité ÈS
15
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donné de faisceaux, fixes ou à n’importe quel endroit du champ. Ceci afin d’autoriser l’entrée d’un convoyeur de pièces, ou autre objet, tout en gardant la résolution nécessaire à la détection d’une main. Il est aussi parfois possible de faire redémarrer une machine par simple désoccultation du faisceau, ce qui fait gagner du temps. Les scrutateurs peuvent, eux, gérer des zones à la géométrie complexe, et réagir différemment en fonction: simple alarme ou arrêt d’une machine. Un seul scrutateur peut ainsi protéger plusieurs machines. En leur faisant mémoriser plusieurs zones, on peut les installer sur des véhicules automatiques. Ils utilisent alors les paramètres adéquats, selon l’endroit où se trouve le véhicule et la vitesse à laquelle il se déplace, pour éviter les collisions. Cette intelligence,
ACC BADGE D’ mbre 2011
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Contact visiteurs : Juliette Bonk e-mail : juliette.bonk@reedexpo.fr
PRODUITS
cccHRiStOPHe DeRaM responsaBle de la sécUriTé indUsTrielle chez meUBles demeYere, FaBricanT de meUBles en kiT.
« Garder la protection effective le plus longtemps possible » Pour l’usinage de panneaux de bois aggloméré, nous utilisons des machines qui présentent des risques d’écrasement pour les opérateurs. Elles sont protégées par du grillage, mais aux entrées et sorties, il faut pouvoir laisser passer les panneaux régulièrement. Pour cela, nous utilisons des barrières immatérielles de sécurité. Elles empêchent tout passage, mais se désactivent quand une pile est prête à être chargée, que la machine la demande, et que la table élévatrice est prête à la recevoir. Grâce à ces trois critères, la protection reste effective le plus longtemps possible. Nous devons également sécuriser les navettes automatisées qui transportent les piles de panneaux. Pour détecter une présence sur leur trajectoire, et ainsi éviter les collisions, nous y avons installé des scrutateurs laser.
D.R.
sitifs de sécurité devraient évoluer vers toujours plus d’intelligence et de précision, jusqu’à aménager des espaces de travail collaboratifs entre opérateurs et robots. « Des applications tests sont en cours », déclare le responsable produit de Sick. « L’objectif est d’autoriser la présence d’un opérateur dans une zone proche du robot sans arrêter le processus. La vitesse de déplacement de la machine doit être d’autant plus faible que l’opérateur est proche. » cm ccAntoine cAPPeLLe redaction@industrie-technologies.com
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FICHE OUTIL
MÉTHODE
Choisir un système de sécurité sans contact
OUTIL
ENVIRONNEMENT
Il existe une grande variété de dispositifs de détection destinés à arrêter une machine en cas de danger. Ils varient selon le degré de sécurité nécessaire. Certains modèles incluent des fonctions intelligentes, pour un pilotage plus précis des machines.
simulation d’un système immatériel de sécurité réalisé par leuze electronic.
LEUZE ELECTRONIC
c Détecter Les barrières immatérielles de sécurité servent à détecter le passage d’une personne ou d’une partie du corps à l’entrée d’une zone dangereuse, ou d’une machine. Les scrutateurs peuvent assurer cette même fonction, ou repérer une présence sur une ou plusieurs surfaces données.
c Sécuriser Ces dispositifs sont reliés à des machines potentiellement dangereuses. Presses, têtes de soudure, scie, foret… Toutes les industries sont concernées. Barrières et scrutateurs visent à arrêter les équipements en position sécurisée dès qu’un opérateur franchit les limites qu’ils surveillent.
c Améliorer la production Ces systèmes, installés et paramétrés au mieux, peuvent accroître la productivité d’une machine. Ils réduisent les déplacements d’un opérateur et améliorent l’ergonomie du poste de travail. Ils évitent aussi les arrêts injustifiés par une détection plus fine et un traitement intelligent de l’information.
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MÉTIER
À QuOi Ça SeRt ?
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FICHE OUTIL
MÉTHODE
Système de sécurité sans contact cOMMent FaiRe SOn cHOiX ?
c Sélectionner le système. Le dispositif le mieux adapté sera choisi selon la taille de la zone à surveiller, la disposition du poste de travail, la nature de la protection. Les barrières sont plus adaptées au contrôle d’accès, et les scrutateurs à la protection d’une surface. c Définir les fonctions utiles. En plus d’arrêter la machine, certains modèles proposent des fonctions supplémentaires, comme l’inhibition du système pour laisser passer des objets, ou le redémarrage automatique d’un cycle lorsqu’un opérateur sort du champ dangereux.
c S’assurer que le temps de réponse est compatible avec la distance entre le dispositif et la machine. Ce paramètre varie selon les modèles. Les scrutateurs sont moins rapides que les barrières. Plus la réponse est longue, plus il faut éloigner le détecteur de la zone dangereuse. c S’adapter à l’environnement. Si le détecteur risque d’être exposé à des chocs, ou à l’humidité, choisir des boîtiers en métal plutôt qu’en plastique. Les applications dans l’agroalimentaire peuvent nécessiter des produits spécifiques, entubés, faciles à désinfecter. c Éviter les angles morts. Si l’on installe plusieurs barrières à la suite, par exemple pour faire un angle, s’assurer qu’il n’y aura pas de zones non protégées. Certains modèles sont adaptés à ce type d’installation. c Vérifier quelles fonctions sont intégrées au système, et lesquelles vont nécessiter l’installation de matériel supplémentaire : cela peut varier d’un modèle à l’autre.
l’aViS De l’eXPeRt
état Du MaRcHé c La plupart des fabricants de composants d’automatisme proposent des barrières immatérielles de sécurité et des scrutateurs lasers (Sick, Datalogic Automation, Keyence, Omron…).
ccnOËl MaRtin cHargé Du suPPort tecHnique, Des étuDes et ProJets cHeZ le Distributeur auDin
« le but de ces outils est d’assujettir la sécurité à l’état de la machine, afin de pouvoir travailler plus rapidement. l’arrêt est l’ennemi de la production, c’est pourquoi certains industriels mettent à jour leur système de sécurité afin de limiter les arrêts intempestifs. il y a une grosse attente en termes de conseils à ce sujet de la part de nos clients. »
c 15 000 à 20 000 barrières immatérielles de sécurité sont vendues en France chaque année, selon le Groupement des industries de l’équipement électrique, du contrôlecommande et des services associés (Gimelec). c Les barrières de sécurité évoluent vers des modèles toujours plus compacts. c Les technologies utilisées ne changent pas, mais les barrières et scrutateurs deviennent plus intelligents, en intégrant de nouvelles fonctions. Cette intelligence peut être embarquée dans le produit, ou ajoutée grâce à des modules supplémentaires.
D.R.
MÉTIER
OUTIL
ENVIRONNEMENT
c Définir les risques. Une évaluation de la machine, des dangers qu’elle présente selon ses mouvements mécaniques, son implantation, et la façon dont elle est utilisée par les opérateurs est incontournable. Cette procédure peut être réalisée en interne ou par un organisme de certification extérieur. Elle définira le niveau de sécurité nécessaire à la machine, et ainsi une partie des caractéristiques du système à installer.
leS POintS À SuRVeilleR
ccAntoine cAPPeLLe redaction@industrie-technologies.com
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PRODUITS
Notre sélection de produits classés en 6 secteurs de référence comPosants mécaniques cc PAGe 61
cc composants mécaniques cc mécanique
matériel informatique cc PAGe 62
axes linéaires pour positionnement précis
électronique cc PAGe 63 télécoms cc PAGe 64 logiciels cc PAGe 65 emballage logistique cc PAGe 66
Les axes linéaires de la série EZS II sont munis de vis à billes afin de fournir un positionnement très précis (± 0,02mm) et fiable. Ils sont équipés d’un moteur en boucle fermée offrant une vitesse de translation maximale de 800 mm/s. La série, proposée en 24 V DC ou 230 V AC, acceptant jusqu’à 60 kg de charge, comporte 3 tailles couvrant des courses de 50 à 850 mm. Les différentes positions d’arrêt souhaitées peuvent être liées, indépendantes, incrémentales ou absolues. Le mode apprentissage permet de placer manuellement l’axe avant de mémoriser une nouvelle coordonnée.
Couronnes et circuits de guidage
La gamme PRT2 comporte des couronnes pour la rotation complète ou partielle et des circuits pour l’association de mouvements linéaires et circulaires. Comportant 45% de nouveautés par rapport à la version antérieure, elle offre un large choix d’options et de tailles. Les diverses combinaisons, d’une grande précision, offrent des possibilités infinies de circuits ouverts ou fermés. Les composants PRT2 procurent un guidage sans frottement, insensible aux poussières et résistant à l’usure, une haute fiabilité, avec une capacité de charge renforcée et des facilités d’intégration. Les applications sont nombreuses : indexeur pour bouchage de bouteille ; scanner médical ; ébavurage de pièce moulées ; machine d’assemblage multipostes… Fournisseur : Hepco guidage linéaire
Vous trouverez en page 67 un lexique des unités utilisées dans cette rubrique.
Vous PouVez adresser Vos iNformatioNs de presse concernant de nouveaux produits par e-mail (en joignant une photo) : produitsnouveaux@ industrie-technologies.com
Le Roba-topstop s’intercale entre le servomoteur et le réducteur. Il se décline en freins individuels et modules à double circuit de freinage redondants. Il protège contre les dangers susceptibles de survenir lors du service des axes verticaux définis dans la norme DIN EN 954-1. Grâce aux dimensions de ses flasques le Roba-topstop s’intègre facilement dans les constructions existantes. Sa conception modulaire offre de nombreuses possibilités combinatoires. Le Roba-topstop assure le maintien de l’axe vertical, ce qui évite le besoin de bloquer cet axe pendant les opérations de transport. Cet avantage réduit les coûts et les temps d’arrêt lors des réparations (changement du moteur d’entraînement par exemple). Fournisseur mayr france
La roue Solid est destinée aux pompes immergées de relevage d’eaux brutes abrasives et chargées. Grâce à la présence de rainures entre l’aspiration et le canal de refoulement, elle s’affranchit des risques de colmatage. Elle réduit aussi les phénomènes de vibration et bénéficie d’un haut rendement énergétique allant jusqu’à 81%. Peu gourmande en énergie, elle consomme jusqu’à 25% de moins que les traditionnelles roues Vortex. La roue Solid cumule les avantages des roues monocanal aux bons rendements et ceux des roues Vortex autorisant le passage de grands volumes d’eaux usées. Fournisseur salmson
Fournisseur oriental motor (france)
freinage de sécurité pour axes verticaux
roue pour pompes de relevage d’eaux usées
cc mécanique
Cales de réglage pour compensation des tolérances Ces cales de réglage en tôles stratifiées sont destinées à la compensation des tolérances. L’ajustement des dimensions s’effectue en enlevant un certain nombre de fines couches, en fonction du jeu à compenser. La palette standard comporte des épaisseurs allant de 0,5 à 3,2 mm, avec des feuillards de 25, 50, 75 ou 100 µm d’épaisseur. Une cale de 3,2 mm d’épaisseur comprend jusqu’à 64 feuillards. Les cales sont disponibles dans 6 matériaux (aluminium, alliage d’aluminium corroyé, laiton, aciers doux et inoxydables, stratifié polyester), avec une géométrie à la demande. Les feuillards métalliques sont collés à chaud avec une couche de colle si fine qu’elle ne laisse pratiquement aucun résidu lors du retrait d’une strate. Fournisseur georg martin
cc descriPtion
référence Cales de réglage Caractéristiques
La tôle stratifiée est détachable sur l’épaisseur nécessaire du matériau. De cette manière, la tolérance de construction peut être compensée.
cc Points forts
Les couches de feuillards métalliques de seulement quelques microns peuvent être retirées sans résidu. Réalisation des pièces conformément aux plans.
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PRODUITS
cc matériel inFormatique
et contrôle Tablette PC industriel puissant
Ce panel PC durci est conçu pour les applications embarquées et mobiles (train ou bus). L’écran 4:3 TFT de 10,4 pouces est particulièrement sensible et résolu (1 024 x 768 pixels). Le temps de réponse est de 25 ms. La puissance de calcul se retrouve à travers le processeur Atom 1,3 GHz avec 1 Gbit DDR2 SDRAM. La consommation d’énergie est de 12 W. Le DC2 est doté de plusieurs connexions (2 ports Fast Ethernet, 2 ports USB et 2 entrées binaires). Certifié EN50155 & E1, un emplacement MiniPCI permet aussi de connecter une antenne externe pour les réseaux mobiles. L’alimentation demandée est de 9 à 36 V. La plage de fonctionnement en température est de – 40 à + 70 °C. Fournisseur men mikroelektronik
Solution de développement pour la machine-outil
Ces modules système standardisés, dédiés aux machines outils, offrent toutes les fonctions de commandes numériques, comme le mouvement et le paramétrage d’axes ou de diagnostic. Sur la même plate-forme, les fonctions CNC sont intégrées à celles d’automatisme pour conjuguer dynamisme et précision. Le pupitre opérateur 15 pouces facilite la navigation et la gestion de fonctions. Un appareil de commande portatif est aussi fourni. Fournisseur b&r automation
cc ordinAteurs
Climatisation intelligente de salle informatique
Conçue pour créer des couloirs d’air froids dans les allées, cette ossature fermée en aluminium à portes coulissantes, pour armoires serveurs ATS, supprime les points chauds dans les zones dédiées au refroidissement. Elle maintient une température homogène et évite les interruptions de services inopinées. Elle réduit significativement la consommation d’énergie. Le Corridor froid existe en deux versions. La première solution avec portes automatiques peut être équipée de systèmes de détection incendie et être reliée à un système général de sécurité. La seconde avec portes manuelles est susceptible ultérieurement de recevoir un automatisme sans changement de concept. Fournisseur informater
Écrans industriels tactiles
Ces tablettes PC industrielles apportent un maximum de sécurité avec une résistance 7H en zone tactile, une certification IP65 en face avant et un châssis respectant la norme IPx1 pour une décontamination parfaite. Elles sont équipées d’un puissant processeur 2 cœurs cadencés à 1,6 GHz, d’une webcam et d’un capteur 3G pour un positionnement automatique. En option, elles exploitent le Wi-Fi. Fournisseur equipements scientifiques s.a.
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cc AutomAtismes
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PRODUITS
cc électronique cc comPosAnts Commande de transistors de puissance en carbure de silicium
Destinés aux convertisseurs d’énergie et commandes de moteurs à haut rendement, ces circuits facilitent le contrôle des Mosfet et JFET en carbure de silicium et des IGBT et Mosfet en silicium. Atlas est l’étage push-pull de commande possède deux canaux distincts qui fournissent chacun 2 A à la grille du transistor. Themis peut contrôler jusqu’à 5 Atlas. Les circuits Themis et Atlas sont garantis pour un fonctionnement jusqu’à 225°C. Cela permet de les rapprocher de la zone chaude où se trouvent les transistors de puissance, ce qui raccourcit les liaisons et diminue les inductances parasites qui dégradent les performances. Fournisseur cissoid
Circuits de gestion d’alimentation
Caractérisés par une forte densité, ces composants de gestion d’alimentation intègrent l’ensemble des composants passifs nécessaires. Le TPS82671 est une alimentation intégrée 600 mA occupant seulement 6,7 mm2, destinée aux appareils nomades. Le TPS84620 est une alimentation point de charge de 14,5 V/6 A d’une densité de 50 W/cm3 dont le rendement atteint 95%. Une fonction exclusive de tramage des fréquences en PWM réduit le bruit et améliore les performances dans les aplications sensibles aux radiofréquences. La plus petite alimentation intégrée du marché, le TPS82671 réunit tous les composants passifs
dans un boîtier MicroSIP de 1 mm d’épaisseur. Fournissant 600 mA, elle fonctionne avec un courant de repos de 17 µA et atteint un rendement de 90% sur une plage de tension de 2,3 à 4,8 V. Encapsulé en boîtier QFN de 15 x 9 x 2,8 mm, le TPS84620 inclut l’inductance et les composants passifs et ne requiert que trois éléments externes. Il convient aux systèmes à base de DSP et FPGA. Fournisseur texas instruments
Microcontrôleur pour traitement de signal
Destiné aux applications telles que les asservissements, les onduleurs et le contrôle de moteur, le microcontrôleur SH 7239 réunit le meilleur des mondes : un jeu d’instructions standard optimisé pour le code C et le traitement de signal (DSP). Fondé sur le cœur SH-2A cadencé
à 160 MHz, il peut traiter deux instructions en même temps. Une unité de calcul en virgule flottante à double précision est disponible en option. Il intègre une mémoire flash rapide (accès en un seul cycle) de 256 ou 512 Ko, 32 ou 64 Ko de RAM et de nombreux périphériques. Pour le contrôle d’onduleur, le SH 7239 contient une unité de timers (6 canaux à 16 bit) avec diverses fonctions (entrée, acquisition, sortie, comparaison) et peut fournir du triphasé pour les moteurs. De plus il y a une entrée pour codeur et un canal de mesure des temps morts des étages de puissance. L’unité de conversion A/N dispose de 12 canaux (12 bit/0,1 µs) et de 6 échantillonneurs-bloqueurs. Les registres répartis en 15 banques assurent un retour rapide après interruption. Fournisseur renesas technology europe
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PRODUITS
cc télécoms
Routeur ADSL/ADSL2/ ADSL2+ et VDSL2
Industriels, exploitants d’entrepôts, distributeurs, logisticiens… demandez votre badge sur www.logistics-360.com
OUEST LOGISTIQUE
Même lieu, même dates
Avec la technologie VDSL2, il est aujourd’hui possible d’atteindre 100Mbit/s, dans les deux sens de communication, soit environ 40 fois plus que l’ADSL. Le Falcon est un routeur VDSL2 offrant un accès sécurisé et rapide à des sites distants stratégiques. Parfait pour remplacer des modems analogiques, il est équipé d’un commutateur/routeur 4 ports Ethernet niveau 3 et supporte aussi les équipements anciens munis d’interfaces RS-232. Le Falcon intègre le système d’exploitation WeOS configurable via une interface web simplifiée ou une interface CLI. Appréciée des ingénieurs réseaux, cette dernière est accessible par un port console (USB) ou une connexion IP sécurisée (SSH). Ce routeur dispose d’une entrée et d’une sortie tout ou rien pour le traitement des alarmes. Fournisseur Westermo Data communications
Blades de sécurité UTM et de switching
Conçus pour toutes les grandes entreprises, opérateurs et fournisseurs de services managés, ces blades offrent des services de sécurité consolidés et des infrastructures réseaux simplifiées contribuant à une augmentation sensible des performances et une amélioration de la protection. Le FortiGate-5001B est un blade de sécurité performant qui possède une large gamme de services de sécurité essentiels et un support Ethernet natif de 10GbitE. Pouvant atteindre jusqu’à 40 Gbit/s de débit de parefeu et jusqu’à 17Gbit/s de débit de réseau privé virtuel (VPN), il intègre ces fonctions de sécurité dans un blade compact conforme à l’ATCA.
Routeurs cellulaires M2M
Installés sur rail DIN, ces routeurs cellulaires fonctionnent sur les réseaux 2G/3G et offrent fiabilité et robustesse pour les connexions sans fil. De conception EMC optimisée, ils sont adaptés à la télémétrie, le contrôle et la surveillance, la sauvegarde d’infrastructure xDSL/Câble, la vérification de cartes de crédit ou toutes applications M2M. La série de routeurs Greentel R200 intègre de nombreuses fonctions de communication: VPN IPSec avec DES, 3DES, AES, MD5 et SHA-1, l’authentification par clé pré partagée avec certificat numérique, l’OpenVPN, le PPTP, le L2TP et tunnel GRE, et un pare-feu. Grâce à sa fonction d’activation sur demande, le routeur ne reste pas connecté en permanence au réseau cellulaire. Fournisseur ql3D
Passerelles Modbus
L’objectif de ces passerelles est d’effectuer une conversion transparente entre les appareils Modbus série et les hôtes en Modbus/TCP sur les réseaux Ethernet. Configurables via le Web, ces petits boîtiers métalliques constituent une interface simple avec des équipements tels que PLCS, HMIs, appareils de mesure et différents capteurs. Le s p a s s e re l l e s M o d b u s MBC5001C présentent des caractéristiques intéressantes comme la connexion possible via les trois interfaces série les plus courants RS232, RS422 et RS485, le protocole de conversion Modbus RTU/ ASCII/TCP facile à paramétrer, et la détection automatique full/half duplex avec une connexion Fast Ethernet 10/100Mbit/s. Fournisseur atop technologies
Fournisseur fortinet
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D.R.
cc RÉSEAUX
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PRODUITS
cc loGiciels cc LOGICIELS
D’APPLICATION Planification et optimisation de transport
Destinée à la planification et l’optimisation du transport et de la distribution, cette solution apporte, outre le développement de ses performances et des nouvelles options de déploiement, une convivialité accrue et bon nombre de fonctionnalités supplémentaires dont une interface Web, la gestion des conteneurs, du vrac ou du liquide. Plus simple d’utilisation, la version 2010 d’Ortec TD optimise les tournées et le transport, le chargement des véhicules et des palettes, la planification des équipes et des interventions de services, et la conception du réseau logistique. Les nouvelles options enrichissent la planification du transport intermodal.
Suivi de lignes d’extrusion
Outil de gestion, contrôle, pilotage optimal et suivi des lignes d’extrusion, ce logiciel s’adresse aux domaines de la traçabilité, l’optimisation de processus, la vision industrielle et le suivi de production. Ses 4 modules réalisent l’acquisition et l’archivage, la conduite automatisée, le pilotage et le suivi de production. Le logiciel Extruvision réduit les pertes de matières premières en optimisant les démarrages et arrêts de processus, et fiabilise la constance de la qualité des produits fabriqués. Il effectue la gestion des recettes et les démarrages optimisés, la détection et la gestion des incidents, ainsi que la gestion globale de la qualité et de la sécurité. Fournisseur o2game
Logiciel d’enregistrement vidéo
Ce logiciel contrôle et gère les arrêts propres de tous les équipements informatiques et serveurs alimentés par un onduleur dans le cas d’une coupure de courant prolongée. La sauvegarde des travaux en cours évite toute perte de données et altération de fichiers. Intelligent Power Protector (IPP) surveille les équipements via le réseau ou localement par liaison série et USB. Il avertit les utilisateurs par e-mail et exécute un arrêt programmé en cas de réseau électrique trop perturbé ou avant épuisement de l’autonomie de l’onduleur. Il complète le logiciel de supervision Intelligent Power Manager (IPM) dont il utilise la même interface. Fournisseur eaton Power solutions
Le test boundary-scan est un puissant moyen d’identifier des défauts de montage (circuits ouverts, courts-circuits) ou des composants manquants ou défaillants. Cette suite convient à la préparation de tous les programmes de test boundary-scan utilisés dans l’environnement de développement et au-delà. Elle intègre un générateur automatisé de programmes de test pour les interconnexions. ProVision Designer Station s’appuie pour cela sur une bibliothèque de plusieurs milliers de modèles de composants non boundary-scan (clusters) afin de créer un test sûr et de haute qualité. Il comprend en outre, pour le test des clusters logiques et la programmation des mémoires, la bibliothèque de scripts JFT basés sur le langage Open Source PythonTM.
La manipulation zéro effort !
Fournisseur Jtag technologies france
Modélisation et simulation
Fournisseur groupe ortec
Arrêt des équipements informatiques protégés
Suite de développement boundary-scan
MANIPULATEURS INDUSTRIELS DALMEC
L’objectif de ce logiciel est de configurer, surveiller et enregistrer les images capturées par les caméras et dômes pour réseau IP de la gamme Ipolis. Il est doté de fonctionnalités assurant aux opérateurs de bénéficier pleinement des avantages des dernières technologies IP. Les méthodes de compressions H.264, MPEG-4 et MJPEG sont prises en charge. Le logiciel d’enregistrement vidéo NET-i ware contrôle jusqu’à 64 équipements en réseau et supporte de nombreux formats d’archivage et formats audio. Parmi ses autres fonctionnalités, notons le module de sauvegarde et archivage programmé caméra par caméra, le mode de suppression automatique des enregistrements et l’envoi automatique d’e-mail sur alarme.
Basé sur une technologie avancée en calcul symbolique, MapleSim est un outil logiciel d’ingénierie pour la conception, la modélisation et la simulation, incluant les applications temps réel et HiL. Sa version 4.5 offre des possibilités d’import Modelica et un moteur de simulation amélioré séduisant pour les ingénieurs, chercheurs et enseignants. Les bibliothèques, les composants et les modèles intégralement validés pour la modélisation de systèmes mécaniques, électriques, thermiques et de flux de signaux de la bibliothèque standard Modelica 3.1, peuvent être facilement importés dans MapleSim 4.5 et intégrés aux modèles des composants propres à MapleSim. Grâce à l’optimisation du moteur de simulation, les modèles à événements s’exécutent 10 voire 100 fois plus rapidement que dans la version 4. Fournisseur maplesoft
Chaque manipulateur est le fruit de solutions personnalisées . au produit à manipuler, . au poste de travail, . au secteur industriel.
Manipulateurs Industriels
www.dalmec.com
Fournisseur samsung electronics france
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DALMEC, pour la manipulation des charges de 0 à 900 kg en absence de poids, en conditions maximales de sécurité et d’ergonomie, sans fatigue pour l’opérateur, de manière rapide et précise.
65
2, boulevard du Général Delambre 95100 Argenteuil - dalmec@dalmec.fr Tél. : 01 39 47 10 00 - Fax : 01 39 47 48 72
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PRODUITS
cc emBallaGe - loGistique
Le système Active Sway Control antibalancement est intégré sur les préparateurs de commande de grande hauteur avec des mâts de 5100 mm. Il élimine le flottement du mât, qui peut prendre 10 secondes par sécurité avant que la commande puisse être saisie. La durée de la préparation de commande est raccourcie d’autant et le confort du cariste est amélioré.
Palan à chaîne
Ce palan à chaîne est conçu pour des charges allant jusqu’à 3,2 tonnes. Classé en groupe FEM 2 m +, il garantit 1 900 heures de fonctionnement à pleine charge, soit une durée de vie prolongée de 20 %par rapport au modèle antérieur. Il dispose de deux séries de vitesse de levage (1 et 4 m/min), d’une commande basse tension 24 V et d’une hauteur de levage de 4 m. Le DC-Pro 15 est équipé d’un système de freinage efficace et autocontrôlé. Le limiteur de couple assure une protection contre les surcharges. Le réducteur, le frein et l’accouplement sont sans entretien pendant dix ans. Il sera bientôt disponible avec une chaîne en acier galvanisé de 8 m. Fournisseur Demag cranes & components
Fournisseur aprolis
Vidéo Surveillance ?
Biométrie ?
Marquage des emballages secondaires
cc MARQUAGE
Cartes réseau pour imprimantes à codes barres
Ces imprimantes à codes barres disposent d’une carte réseau qui permet de les gérer à distance et d’obtenir un diagnostic instantané. Cette carte se configure par l’intermédiaire d’une page Internet intégrée et peut être paramétrée de manière à signaler par mail des incidents mineurs comme des problèmes informatiques plus sérieux. Ces cartes réseau s’installent facilement à l’intérieur des imprimantes Citizen. En complément, une carte Ethernet compacte destinée à la bureautique prend en charge l’impression TCP/IP et peut se configurer par Internet. Enfin, un interprète Basic intégré permet d’écrire des programmes pour des étiquettes spécialisées et de les mémoriser dans l’imprimante. Fournisseur citizen systems europe
Alarme & Détection ?
Protection périmétrique ?
ÈS
20, 21 et 22 septembre 2011 Paris Porte de Versailles Pavillon 8
www.salon-aps.com
Fournisseur markem
Et si on en parlait sur APS ?
Les rencontres des acteurs de la Sûreté/Sécurité
15ème salon spécialisé de la Sûreté / Sécurité
Ce codeur propose des encres thermofusibles pour le marquage des emballages écoconçus en carton ondulé recyclé. Il permet d’obtenir des codes-barres de qualité, contrastés et constants, car ce type d’encre sèche instantanément au contact du carton, sans baver, un peu comme la cire d’une bougie. De plus, il ne diffuse pas et ne se délave pas. Le codeur 5800 s’intègre aisément aux lignes de production, aux érecteurs de boîtes ou aux colleuses de carton.
Création : Histoires d’encre - 01 46 55 77 07 • Crédit photo : Shutterstock
MANUTENTION Système antibalancement de mât
D.R.
cc LOGISTIQUE -
ACC BADGE D’ mbre 2011
Du 20 au 22
septe
DUPONT THOMAS
tion Générale
Direc
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* 1. Téléchargez un lecteur de Flashcode sur votre smartphone 2. Scannez le Flashcode - 3. Remplissez et validez la demande de badge
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En partenariat avec :
F R A N C E
Contact visiteurs : Juliette Bonk e-mail : juliette.bonk@reedexpo.fr
PRODUITS
Terminaux de paiement pour la grande distribution
Ces lecteurs de cartes de paiements, compacts et légers (240 g), peuvent gérer de multiples formats de cartes de manière à rendre les transactions rapides, ininterrompues et sécurisées. Adaptés aux environnements spécifiques de la distribution, ces appareils robustes peuvent être fixes ou mobiles, installés sur un comptoir ou un bras amovible. Leur écran permet une lecture aisée et leur clavier est conforme à la norme ADA pour les non voyants. Dotés d’un terminal unique, le PIN Pad iPP320 (à écran monochrome) et le iPP350 intègrent à la fois des lecteurs de carte magnétique très fiables et de carte à puce EMV. Ils disposent de la technologie sans contact approuvée MasterCard PayPass et VisaPayWave. Ils satisfont à toutes les contraintes réglementaires et sécuritaires. Ils peuvent être reliés à des systèmes d’encaissement grâce à leurs ports série RS232, USB et Ethernet/IP. Fournisseur ingenico
Imprimantes thermiques industrielles
Ces robustes imprimantes thermiques en métal, d’une finesse d’impression de 200 à 300 dpi, se caractérisent par leur gestion, grâce au concept Easy System. Celui-ci facilite toutes les opérations : changement de papier, remplacement du ruban, insertion de rouleaux (d’une largeur de 5 pouces)... Bac d’alimentation et outil de découpe sont fournis en option. L’imprimante thermique directe 7106, et l’imprimante à transfert thermique 7206 disposent toutes deux d’une largeur imprimable de 104 mm et travaillent à une vitesse allant jusqu’à 152 mm/s. Celle-ci atteint 254 mm/s avec l’imprimante à transfert thermique 7010 et la 7010 R équipée d’un enrouleur intégré. La 7010 peut être réglée directement sur un ordinateur via un panneau de commande. Fournisseur Dascom
Les unités de mesure système internAtionAL A.................................................................... ampère A/m ............................ ampère par mètre Bq .......................................................... becquerel °C.................................................. degré Celsius C ................................................................. coulomb cd ................................................................ candela cd/m2 ...................... cd par mètre carré F............................................................................ farad h .......................................................................... heure H.......................................................................... henry Hz......................................................................... hertz J ..............................................................................joule K .......................................................................... kelvin kg .................................................... kilogramme lm .................................................................... lumen lx ................................................................................. lux m....................................................................... mètre m2.................................................... mètre carré m3..................................................... mètre cube m/s............................ mètre par seconde m/s2 ................................m/s par seconde min ..............................................................minute mol .................................................................... mole N ................................................................... newton Pa ..................................................................... pascal Pl.............................................................. poiseuille rad .................................................................. radian s ................................................................... seconde T .............................................................................tesla V .................................................................................. volt VA ....................................................... voltampère W ............................................................................. watt Wb .....................................................................weber Ω .............................................................................. ohm Autres abréviations Å ................................................................ angström atm ................................................. atmosphère bar ............................................................................. bar dB..................................................................... décibel dpi ......................................... point par pouce g.....................................................................gramme cal..................................................................... calorie ch .................................................cheval vapeur c/s .................................... cycle par seconde eV.......................................................électronvolt Go .......................................................... giga-octet gr .......................................................................... grade Kbit ............. kilobit (1 Kbit=1 024 bits) km/h ........................kilomètre par heure Ko.............................................................. kilo-octet kWh ........................................... kilowattheure l.....................................................................................litre Mo ..................................................... méga-octet Mx................................................................ maxwell Po .......................................................................... poise t ..............................................................................tonne tr.............................................................................................................................tour tr/min ................................ tour par minute
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PARCOURS
3DIMENSIONSDE
LES
Jean-Luc Beylat PrésiDent D’alcatel-lucent bell labs france
ous avons rendez-vous au séparer vie professionnelle et vie privée. centre d’Alcatel-Lucent de Les échanges n’en seront pas moins denses Villarceaux, près de Nozay, le et agréables. Levée de voile sur les trois plus gros centre de R&D facettes de ce scientifique reconnu comme dans les télécoms en Europe. l’un des moteurs de l’innovation dans les Sur ce site gigantesque, j’ai du mal à trou- télécoms. ver le bon bâtiment, la bonne porte. Par chance, je croise Jean-Luc Beylat à l’entrée L’HOMME de l’immeuble où se trouve son bureau. Il cc Curieux de tout semble pressé. Il recherche LightRadio, Jean-Luc Beylat est né en 1961 à Bègles, en une grande innovation des Bell Labs en Gironde. Mais ses vraies attaches sont en 2011 qui condense les fonctions radio Dordogne. « C’est une région magnifique d’une station de base 3G/4G dans un petit où j’ai toutes mes références : la famille, la cube de cinq centimètres de côté. Il y a une cuisine, le Monbazillac… », confie-t-il. S’il raison à cela. Il se prépare à recevoir le jour se rend souvent dans ses terres d’origine, même Éric Besson, ministre en charge de il adore aussi sillonner le monde pour l’Industrie, de l’Énergie et de l’Économie découvrir d’autres cultures. Sa curiosité numérique, qui va annonsemble d’ailleurs sans cer le coup d’envoi de la borne. Elle l’amène à s’in« LA PLUS BELLE procédure d’attribution RECONNAISSANCE téresser à tout ou presdes fréquences pour la pro- EST DE VOIR que. Elle l’a conduit au chaine génération des LES RÉSULTATS DE métier de chercheur. Mais RECHERCHES réseaux mobiles 4G. Il me MES il aurait pu être cinéaste SE CONCRÉTISER. » conduit à l’étage, au Creaou sculpteur. À 20 ans, il tiv’Lab, un espace de tente d’intégrer l’école convivialité qu’il a ouvert pour favoriser Louis Lumière. Sans succès. Le concours la créativité de ses chercheurs. Nous nous est trop difficile. Qu’à cela ne tienne, il se installons autour d’une table et entamons lance dans la réalisation de courts métrales discussions debout. D’emblée, il ges. Aujourd’hui, il assouvit cet appétit en annonce la couleur : il ne se livre pas faci- allant au cinéma avec ses enfants. Car pour lement à l’exercice du portrait. Sa pudeur ce père de deux filles et d’un garçon, la à se dévoiler traduit son attachement à famille est sacrée.
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Autre art, autre passion : la sculpture qu’il pratique pendant 10 ans en s’inspirant du sculpteur animalier Claude Lhoste. Chat, sumo, tauromachie… Au total, une dizaine d’œuvres sont à son actif. « Intellectuellement, c’est un travail extrêmement puissant. En sculptant, on est tellement absorbé qu’on n’écoute plus personne. Et quand la sculpture est terminée, on ressent un plaisir sans pareil », jubile-t-il. Son physique de rugbyman lui a valu de pratiquer ce sport pendant six ans en tant que cadet junior. Son goût pour la bonne cuisine, qu’il aime faire le weekend, révèle un bon vivant. « C’est quelqu’un de très sympathique dont on apprécie l’humour et avec qui on a envie de passer de bons moments en dehors du boulot », se souvient Marko Erman, son ancien patron au centre de recherche d’Alcatel à Marcoussis, aujourd’hui directeur technique de Thales. Avec le recul, Jean-Luc Beylat reconnaît une tendance à se disperser. Mais tout cela, en développant sa créativité, l’a aidé dans son métier de chercheur.
LE CHERCHEUR cc Proche
des applications
Devenir physicien : l’idée ne lui a jamais traversé l’esprit. Le destin va l’y conduire. Matheux, il entre au lycée Saint-Louis en math sup. Très vite, il découvre son erreur : cette voie ne lui laisse pas le temps d’exercer ses hobbies. Il abandonne au bout de six mois et rejoint les bancs de l’université Pierre et Marie Curie. Il continue ses études jusqu’au doctorat, en sciences physiques. Pour sa thèse, il a une bonne intuition : il choisit comme thème les lasers semi-
T. GOGNY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES
Spécialiste des lasers semiconducteurs, Jean-Luc Beylat n’est pas un chercheur banal. Féru de technologies, il inscrit toujours ses travaux dans une perspective d’application. Sa fierté est de voir ses résultats se traduire en produits innovants et en succès commerciaux. Apôtre de l’Open innovation, il dirige les recherches d’Alcatel-Lucent en France avec l’ambition de créer un écosystème de créativité ouvert sur l’extérieur. Une stratégie qui lui a valu d’être désigné, en juin dernier, président du pôle de compétitivité Systematic.
PARCOURS
cc ses 3 dAtes
1986 Entre comme ingénieur de recherche chez Alcatel-Alstom 2008 Est nommé président de la branche française des Bell Labs, le bras de recherche d’Alcatel-Lucent 2011 Prend la présidence de Systematic, le pôle de compétitivité d’Ile de France sur les systèmes embarqués
ViDéo c L’édition 2011 de Bell Labs Open Days, les journées portes ouvertes des Bell Labs sur www.industrie-technologies.com
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www.industrie-technologies.com
PARCOURS
UN CÂBLE SOUS-MARIN Sans câble sous-marin, pas d’artère au réseau Internet. Et sans artère, pas d’Internet. Ce câble lui donne la fierté d’avoir contribué au développement d’une technologie qui a changé le monde.
Il ne faut pas avoir peur des transformations rapides. Il faut dépasser l’angoisse et se mettre dans le mouvement.
UNE CALCULATRICE Une vieille calculatrice utilisée durant sa thèse. Elle ne marche plus très bien. Mais elle a tellement accompagné ses travaux qu’il ne se résout pas à la jeter.
conducteurs. Il pressent l’impact que cette technologie, cantonnée alors à la lecture de CD, va avoir sur les télécoms. Il effectue d’ailleurs sa thèse au centre de recherche d’Alcatel à Marcoussis (Essonne). Il oriente ses recherches sur le multiplexage en longueur d’onde, cette capacité à combiner dans la même fibre optique une multitude de longueurs d’onde pour accroître le débit de transmission optique. Ses travaux se traduisent par le dépôt de plusieurs brevets et le développement d’équipements de transmission optique pour les grandes artères d’Internet. « Sans ces innovations, l’Internet tel que nous le connaissons aujourd’hui n’existerait pas », note-t-il. Paradoxalement, aucune reconnaissance scientifique ne récompense son travail d’un prix. Qu’importe ! « La plus belle reconnaissance est de voir les résultats de mes recherches se concrétiser par des produits innovants et des succès commerciaux. Car je me suis toujours attaché à ce que mes travaux servent à quelque chose. Et j’ai eu la chance de travailler sur des thèmes à fort impact industriel. » Sa curiosité naturelle le pousse à aller audelà de l’objet de ses recherches en s’intéressant aussi aux applications. L’occasion de se frotter au développement, au marketing et à d’autres fonctions impliquées dans l’innovation produit. « C’est un chercheur réactif, à la créativité foisonnante, qui sait résoudre des problèmes et impo-
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UNE BOÎTE CHINOISE Un cadeau d’un universitaire chinois. Elle contient une trentaine de bâtons numérotés. À chaque numéro correspond une maxime du jour toujours optimiste. De quoi garder le moral.
ser ses solutions. Du composant sur lequel il travaille, il monte jusqu’au système qu’il va utiliser », confirme Marko Erman.
LE MANAGER
cc Apôtre
de l’innovation ouverte
De la recherche au management, le pas est vite franchi. C’est que Jean-Luc Beylat ne peut pas se renfermer dans sa spécialité. Des diodes laser, il monte au niveau des équipements de transmission optique. «Il n’est pas fait pour être un chercheur pur jus. Ses compétences techniques et son charisme naturel lui donnent le leadership de manager», témoigne Marko Erman. Le pilotage d’un projet de recherche sur les transmissions optiques impliquant une équipe en France et une autre en Allemagne révèle ses talents de manager. Son ascension est alors irréversible. Après la fusion entre Alcatel et Lucent en 2006, Kim Jeong, le patron de Bell Labs, le bras de la recherche de la nouvelle société, lui confie la direction de la branche française. Sur un marché en pleine mutation, le groupe connaît alors des difficultés qui restreignent les moyens accordés à la recherche. Pour motiver les troupes, Jean-Luc Beylat multiplie les initiatives. Il crée le «Defi d’entreprendre», un concours interne visant à sélectionner et soutenir les cinq meilleurs projets de valorisation des innovations de Bell Labs. En filigrane, l’objectif est d’insuffler aux chercheurs l’esprit d’entreprise en les amenant
à intégrer le marketing, le financement et d’autres aspects nécessaires à la transformation d’un résultat de recherche en une réussite commerciale. Ce concours, qui va jusqu’à appuyer la création de start-up, en est aujourd’hui à sa cinquième saison. «JeanLuc est soucieux du confort et de la motivation de ses équipes. Il sait que la performance de la recherche est liée à la capacité à travailler en réseau», commente Pierre Bernabé, ancien directeur des ressources humaines d’Alcatel-Lucent, aujourd’hui directeur général de SFR Business Team. Apôtre convaincu de l’Open innovation, il s’emploie à décloisonner la recherche. En 2010, il ouvre, sur le site le Villarceaux, le Creativ’Labs, un lieu de créativité et de test d’idées, mais aussi un espace de rencontres et d’échanges entre chercheurs. Il pousse ses équipes à créer des réseaux avec l’extérieur et donne l’exemple en s’impliquant personnellement dans les pôles de compétitivité Cap Digital, ITEA et Systematic. Les Open Days, journées ouvertes de l’innovation de Bell Labs organisées chaque année, illustrent cette démarche. Ils visent à rendre les chercheurs fiers de leurs travaux présentés aux visiteurs. Mais ils ont aussi vocation à tisser des liens. Et peu importe le risque. Jean-Luc Beylat est confiant au point de ne plus craindre d’être copié! cm ccridHA LoUKiL rloukil@industrie-technologies.com
T. GOGNY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES
ccses 3 oBJets féticHes
FICHE MÉTIER
cc MaRc FOllea ingénieur contrÔle commanDe cHeZ areVa Pour l’ePr
Sa MiSSiOn c En amont, il spécifie, conçoit ou développe des automates. L’expert en automatisme répond aux besoins et contraintes (coût, rendement, environnement) définis dans le cahier des charges. Il intervient lors de la spécification pour traduire ces besoins et contraintes en liste d’exigences techniques. Il développe tout ou partie de l’automate se pliant aux exigences spécifiées : il définit l’architecture et les composants, le programme et le teste.
ENVIRONNEMENT
Du bureau d’études à la maintenance, en passant par la fabrication, l’ingénieur en automatisme donne vie à des automates, et les dirige à la baguette. Il est le maître des robots au service de la production.
MÉTHODE
L’ingénieur automaticien : il asservit la machine
le cOnSeil Du PRO
«siemens fabrique les automates pour areva. après, j’entre en scène. Je les teste et j’essaie de débusquer les erreurs de fonctionnement. puis je les valide. il est indispensable d’avoir une solide base technique pour exercer ce métier. informatique, mécanique, thermodynamique, mathématique, je jongle avec des connaissances pointues dans toutes ces disciplines pour établir le bon diagnostic.»
et le SalaiRe DanS tOut Ça ?
OUTIL
c Il négocie et conseille. Savoir mener une négociation technique et financière avec les fournisseurs d’équipements et les sous-traitants est indispensable dans le métier. Il a également un rôle de conseil et de formateur auprès des utilisateurs de l’automate.
MÉTIER
B. LEVY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES
c Il utilise et garantit le bon fonctionnement des automates. Il s’occupe de l’installation, de la programmation, et de la maintenance de ces machines. En collaboration avec les ingénieurs de production, il définit la chronologie et la nature des tâches qui seront exécutées par le système automatisé.
Il débute avec un salaire brut mensuel de 2 800 euros pour atteindre en fin de carrière les 6 000 euros brut par mois.
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FICHE MÉTIER
MÉTHODE
L’ingénieur automaticien QuelleS cOMPétenceS ?
ENVIRONNEMENT
c L’art de la négociation. Convaincre de la nécessité d’adopter une nouvelle démarche ou de réorganiser un atelier n’est pas chose aisée. Il faut un certain talent. L’ingénieur en automatisme doit ainsi savoir manier les ficelles de la communication et être doté d’une fibre managériale pour diriger, animer et motiver ses équipes. Diplomatie et sens de la persuasion sont de rigueur.
c Dynamisme et mobilité. Aller voir des fournisseurs, des ateliers, à l’étranger ou en France, l’ingénieur est un être mobile. Il doit aussi être très organisé pour gérer son planning et maîtriser ses délais.
c Être diplômé d’une école généraliste est apprécié. Il ne faut pas oublier que l’ingénieur en automatisme a, dans son métier, une approche pluridisciplinaire. De plus, de nombreuses écoles proposent une option en automatismes industriels en 2e ou 3e année. C’est le cas de l’Ensam, des Insa, des écoles centrales, des Mines ou de l’ENPC, entre autres. c Passer par une école plus spécialisée est une autre solution. Certaines écoles préparent plus spécifiquement aux métiers de l’automatisme et de l’électronique. Peuvent être citées: Grenoble INP-Génie Industriel, Esiea à Paris et à Laval, Polytech Savoie, l’Ensica à Mulhouse ou encore l’Ensiame à Valenciennes.
L’Esiea à Paris prépare aux métiers de l’automatisme.
c Enfin, reste la voie universitaire. Les masters professionnels des spécialités informatique, électronique et automatique offrent de bonnes perspectives. Les universités de Bordeaux 1, de Rouen, de Compiègne et du Havre, délivrent de bonnes formations en la matière.
OÙ eXeRceR SeS talentS ? c Dans les entreprises industrielles. Tous les secteurs fabriquant des produits en continu ont besoin d’ingénieurs en automatisme. Automobile, aéronautique, construction mécanique, textile, métiers du bois, agroalimentaire, chimie… les terres d’accueil de l’ingénieur automaticien sont vastes. c À la source ou chez un sous-traitant. Il peut soit être embauché dans une des grandes et moyennes entreprises de ces secteurs, ou par des sociétés d’ingénierie qui sous-traitent la réalisation des projets, comme les SSII, les sociétés d’assistance technique ou les constructeurs en automatisme. c Sur le terrain. L’ingénieur en automatisme ne passe pas ses journées, seul, devant son ordinateur. Il a la bougeotte et travaille en collaboration étroite avec le bureau d’études, la production et la maintenance. Il se déplace aussi auprès des fournisseurs et dans les usines.
et aPRÈS ? c Devenir expert technique. Une fois emmagasinés suffisamment d’expérience et de savoirs, certains ingénieurs automaticiens choisissent de les partager et deviennent des références dans un domaine de compétences. c Évoluer vers des fonctions annexes. Là est tout l’intérêt pour l’ingénieur en automatisme de travailler en étroite collaboration avec différents services. Il peut ensuite espérer s’y greffer. Il peut devenir ingénieur d’études, R&D, ou ingénieur de production. Il peut prendre la responsabilité des achats, devenir contrôleur de gestion, ou s’orienter vers des fonctions de management. Avec un peu plus d’expérience, il peut même devenir responsable d’activité pour animer une équipe de projet, constituée de plusieurs pilotes d’affaires. Un livre pour en savoir plus c Automatismes industriels de Jean-Michel Bleux, Jean-Louis Fanchon, Jean-Pierre Hervé délivre un ensemble de solutions de programmation des automates courants sur le marché. Une bonne façon de s’entraîner.
D.R.
MÉTIER
OUTIL
c Un solide bagage technique. Pour travailler sur un automate, il faut s’appuyer sur des connaissances pointues en informatique, en électronique, en mécanique et en asservissements. Bref, être très bon dans de multiples disciplines.
QuelleS FORMatiOnS ?
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ccLUciLe cHeVALier redaction@industrie-technologies.com
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PARCOURS
toutes les présentations de la journée tice dans les grandes écoles organisée par l’union des grandes écoles indépendantes.
CAMPUS Cours filmés mis en ligne, supports enrichis de séquences audios ou vidéos, quizz… la formation en ligne se développe fortement dans les écoles d’ingénieurs. Si nombre d’enseignants sont encore rétifs à ces nouveaux usages, l’innovation est un moteur puissant qui en tire les usages au bénéfice d’une meilleure interactivité entre professeurs et étudiants. ujourd’hui, de nombreuses écoles d’ingénieurs ont pris le train en marche du « e-learning », ou apprentissage en ligne, mais le niveau de leur maturité en termes d’usages est très variable. La mise en ligne de ressources pédagogiques (a minima simple restitution des cours), d’outils de tests ou de quizz, est devenue courante. Les supports s’enrichissent progressivement de séquences audios et vidéos, et prennent par exemple la forme de présentations animées et commentées. La scénarisation des contenus médiatisés est à la mode, avec les très en vogue jeux sérieux. Enfin, les « podcasts » permettent en théorie de voir en vidéo un cours auquel on n’a pu assister, ou au moins de l’écouter. Dans les faits, la technologie se développe au travers de projets d’universités gratuites en ligne mais reste peu commune en interne.
A
L’un des objectifs d’une démarche numérique consiste à renforcer l’interactivité entre étudiants et professeurs, y compris en présentiel. Encore faut-il trouver le bon dosage entre e-learning et face à face. Trop de pédagogie en ligne peut être néfaste, sachant que les étudiants les moins attentifs le sont encore moins devant un écran. cc Les
cours gratuits sur le Web, enjeu d’attractivité
Il faut s’appuyer sur les étudiants pour définir les usages, comme en témoigne Philippe Volle, directeur général adjoint de l’École supérieure d’informatique, d’électronique et d’automatique (Esiea) : «Nos élèves sont à l’avant-garde du numérique: pour eux, il est naturel de collaborer à distance via Skype ou de partager des fichiers en ligne. Nous envisageons d’intégrer ces pratiques dans nos modes d’apprentissage », explique-t-il.
La pédagogie du futur semble se tourner vers l’ouverture à l’extérieur, naturelle à la technologie Internet. En la matière, la plate-forme hydroeurope.org montre la marche à suivre. Mené par l’université de Nice-Sophia Antipolis, ce programme européen vise à former, à 85 % en ligne, des étudiants de niveau master à l’ingénierie dans le domaine de la gestion de l’eau. C’est pour l’instant l’exception. Les cursus délivrés intégralement à distance sont encore peu nombreux. « L’enjeu va consister, dans les prochaines années, à mettre en place des formations en ligne pour mettre à niveau les étudiants, qu’ils reprennent les études, qu’ils soient étrangers ou qu’ils partent à l’étranger. De même, l’e-learning va se développer dans la formation continue », analyse JeanYves Plantec, chargé de mission Tice (Technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement) à l’Institut national des sciences appliquées de Toulouse (Insa). Moins coûteuses que les billets d’avion, ces technologies permettent l’intervention distante et ponctuelle de professeurs sur une compétence particulière. L’université Paul Sabatier, à Toulouse, a par
La Bretagne lance la téléprésence immersive c Simuler la présence dans
une salle de cours distante : c’est l’étonnante innovation mise en œuvre dans les sites de l’université européenne de Bretagne, entre Rennes, Brest et Lorient. Grâce à des panneaux-écrans supplantant le traditionnel tableau, les étudiants et professeurs distants apparaissent en grandeur
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nature, et l’échange devient naturel. D’autant que dans les amphis équipés, chaque place est équipée d’un grand écran et d’une application de travail collaboratif. Mis à disposition des masters et doctorats, ce réseau de salles facilite aussi la collaboration entre les laboratoires.
Trois salles de téléprésence immersive de ce type sont aménagées à Brest, Rennes et Lorient.
D. R.
La pédagogie revue et corrigée par les nouvelles technologies
PARCOURS
ccKatia Quélennec chargée de mission Tice de l’école des mines paris-Tech
« apprendre la mécanique de rupture en jouant » « Le groupe École des mines s’investit dans les nouvelles technologies éducatives depuis huit ans. Aujourd’hui, nous travaillons à la scénarisation des contenus d’autoformation. Nous allons lancer un jeu sérieux, dénommé « Ecsper », qui va amener les étudiants de Master 2 à se mettre dans la peau d’un expert scientifique. Ils devront par exemple comprendre, dans l’esprit d’une enquête policière, pourquoi un robot, dans un atelier d’usine, est tombé sur un ouvrier. Ils s’approprieront ainsi les arcanes de la physique de la rupture mécanique dans un univers ludique tout en étant actifs. Pour développer cette application, nous nous sommes appuyés sur un réalisateur de BD, tant pour le scénario que pour l’environnement graphique. »
D. R.
exemple mis en place plusieurs classes virtuelles associant vidéo, chat et partage de documents, pour enseigner des métiers de la santé en Afrique et au Liban. Summum de l’ouverture : la mise à disposition sur le Web de cours gratuits, via podcasts vidéo et documents numériques, tirée par Apple et sa plate-forme iTunes U. Pour ne pas louper le coche, le gouvernement français a lancé les universités numériques thématiques, associant 75 universités et 36 écoles. Bien fournie, elle reste loin derrière l’Open Courseware du MIT. Ce portail pionnier, qui a fêté son dixième anniversaire en avril, est abondé par plus de 200 universités et écoles dans le monde. À croire qu’en matière d’enseignement supérieur aussi, le Web devient le nouveau lieu de concurrence. cm cc frédéric dessort redac@industrie-technologies.com
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cc ses 4 dAtes
1991 Médecin de formation, Laurent Alexandre reçoit une qualification en chirurgie urologique. 1993 Il décide de rejoindre la haute fonction publique de l’État en intégrant l’École nationale d’administration, dont il sort en 1993. 2000 Il fonde le site francophone Doctissimo, précurseur de l’Internet médical. 2009 Après avoir cédé le titre au groupe Lagardère en 2008, il rachète la société de biologie moléculaire DNAVision en Belgique. ccdnAVision
Spin-off de l’Université libre de Bruxelles, DNAVision a été créée en 2004. La société belge, qui emploie 30 personnes, est l’une des premières à proposer le séquençage intégral en Europe et dispose de séquenceurs très puissants, du groupe Illumina ou Life Technologies. Les deux derniers automates acquis, des HiSeq 2000, peuvent lire chacun 25 milliards de nucléotides par jour. Les données sont stockées de façon sécurisée sur un serveur d’une puissance de 10 téraflops.
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INTELLIGENCES
cclauRent aleXanDRe PrésiDent De DnaVision
Demain, nous aurons des soins adaptés à notre génome Trois milliards de dollars, c’est ce qu’a coûté le décryptage du premier génome humain. Avec le progrès technologique, ce qui était jadis un projet de recherche pourrait devenir un test génétique de routine, en descendant au prix symbolique de cent dollars. De quoi motiver les entreprises de biologie comme la société DNAVision à se lancer dans l’aventure. Rencontre avec son dirigeant.
J.L. BERTINI POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES
À l’origine, DNAVision commercialisait des tests génétiques pour diagnostiquer les maladies. Vous proposez depuis peu à tout un chacun de connaître son génome. Pourquoi un virage aussi radical ? Laurent Alexandre : Depuis mon arrivée
chez DNAVision, le séquençage intégral, qui consiste à décoder l’intégralité du programme génétique, est devenu la priorité absolue. Ce domaine est en plein bouleversement: jamais une technologie au service du vivant n’a progressé aussi vite en termes de coût et de rapidité d’exécution. C’est aussi la première véritable technologie NBIC (Nanotechnologies, biotechnologies, informatique, sciences cognitives), qui fait converger les sciences les plus cruciales pour l’avenir. Alors que le premier génome complet a mis quinze ans à être décrypté, cela peut être fait aujourd’hui en moins d’une semaine. D’ici la fin de l’année, 50000 êtres humains auront été complètement séquencés et la croissance exponentielle du nombre de génomes se poursuivra jusqu’en 2025. La technologie du séquençage intégral va révolutionner l’acte médical. Qu’est-ce qui vous rend si sûr de vous?
La démocratisation des technologies de séquençage est spectaculaire. Par ailleurs, des études cliniques sur plusieurs dizaines
de milliers de patients recherchent les liens entre les gènes et les pathologies médicales qui nous affectent. Si ce n’est pas encore le cas, toutes ces études s’appuieront bientôt sur le séquençage intégral. La cancérologie s’y met également, car connaître le génome d’une personne cancéreuse et celui de sa tumeur aide à mieux la caractériser, à prédire les évolutions de la maladie ou la réponse à un traitement. Personnellement, je trouve très dommageable de ne pas séquencer les personnes qui contractent un cancer au moment où la pathologie est diagnostiquée. Cela sera à mon avis le cas à l’horizon 2014-2015. Le séquençage de la totalité de la population n’implique-t-il pas des coûts énormes ?
Le coût du séquençage intégral est divisé par deux tous les cinq mois. Le génome à 100 dollars imaginé par IBM n’est donc plus si loin. À ce prix, la généralisation du séquençage intégral sera légitime et rapide. Les médecins préféreront s’assurer que leur patient réponde bien à un traitement onéreux, comme les chimiothérapies, au lieu de le lui administrer sans certitude de réussite. Plus spectaculaire encore, l’ADN du fœtus peut être isolé à partir d’une prise de sang maternel sans avoir recours au prélèvement de liquide amniotique – l’amniocentèse –
qui est dangereux pour le futur bébé. Dans le cadre du diagnostic prénatal, le séquençage intégral identifiera les pathologies du futur enfant. Cette technologie va entraîner une réduction drastique du nombre d’enfants naissant avec une maladie génétique. Déjà, 96% des mamans apprenant que leur bébé est porteur d’une trisomie 21 choisissent d’avorter dans notre pays. Bien sûr, le risque eugénique est à nos portes. Plutôt qu’un séquençage complet, ne peut-on pas se contenter d’examiner seulement certains gènes dont on sait qu’ils sont impliqués dans une maladie ?
Non, il faut absolument tout regarder! Le génome complet informe sur l’ADN noncodant, c’est-à-dire l’ensemble des zones qui ne code pas directement pour des protéines mais qui régule leur production, soit 98% de notre patrimoine génétique. Ces zones ont un rôle crucial que les chercheurs découvrent jour après jour. En regardant l’intégralité du génome, nous pouvons beaucoup améliorer notre capacité à prévoir les pathologies qui vont nous toucher. En outre, le séquençage intégral va s’enrichir prochainement de l’analyse de l’épigénome de l’individu, c’est-à-dire l’évolution des marques chimiques que l’environnement dépose sur la molécule d’ADN et qui en modifient l’expression. Est-ce une technologie ou plusieurs qui permettront l’avènement du séquençage intégral ?
Aujourd’hui, il y a cinq ou six technologies en lice. Une des plus performantes à l’heure actuelle est celle commercialiSEPTEMBRE 2011ccN°936
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INTELLIGENCES
SÉQUENÇAGE D’UNE MOLÉCULE D’ADN EN «ÉPINGLE À CHEVEUX» 2
La molécule à séquencer est intégrée dans une structure en épingle à cheveux. Une des extrémités est fixée à un support, et l’autre à une bille magnétique.
1
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Plus long 4 d’une base, l’ADN à séquencer doit être régénéré avant le début d’un nouveau cycle. Cela est assuré par un autre enzyme, appelé kinase, qui ajoute un groupement phosphate (P) à la molécule.
Un automate «lowcost» pour le décodage de l’ADN c Pour réduire les coûts, les nouvelles
technologies de séquençage se concentrent sur l’analyse d’une molécule unique. Mais elles reposent pour l’instant sur une technique chère, qui est l’utilisation de la fluorescence. Issue d’un laboratoire du CNRS, la start-up PicoSeq vise la commercialisation d’un séquenceur qui décode l’ADN en mesurant son extension. Celle-ci a la forme d’une boucle à cheveux, et est ouverte et refermée à la façon d’une fermeture
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La molécule est refermée en appliquant une force magnétique sur la bille. Le brin intégré bloque la fermeture, ce qui modifie la longueur de l’ADN. En détectant ce changement de longueur, on sait que l’adénine s’est fixée, et que la séquence de l’ADN commence donc par une thymine. La Rnase, une protéine, coupe le brin au niveau de la base qui suit l’adénine (en vert).
éclair. On ajoute des nucléotides, les briques de base de l’ADN, à la solution: si l’un d’eux est complémentaire de la molécule à séquencer, il s’intègre et bloque la fermeture. L’extension mesurée est alors plus faible. La séquence entière peut être connue en répétant les cycles avec différents nucléotides. Outre le coût, cette technique est plus reproductible et a un taux d’erreur inférieur au séquençage par fluorescence.
sée par la société américaine Illumina. Elle repose sur le principe d’un laser qui excite et d’une caméra qui lit les molécules d’ADN marquées par des composés fluorescents. Son automate le plus puissant, le HiSeq 2000, séquence complètement six génomes en une semaine. Elle sera néanmoins bientôt dépassée par des séquenceurs qui travaillent à partir d’une seule molécule d’ADN et n’emploient pas de réactifs chimiques.
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Un brin de sept bases (en rouge) est ajouté. La première base, une adénine est complémentaire de celle de l’ADN, soit une thymine. Les deux fragments sont alors collés ensemble par un enzyme appelé ligase.
Comment cela sera-t-il possible ?
Certains industriels, comme IBM ou Roche, misent sur les nanotechnologies. Ils travaillent chacun sur des dispositifs où une molécule d’ADN passe à travers des nanoconduits et où chaque nucléotide est identifié grâce au signal électrique qu’il produit en passant par l’interstice. D’autres, comme Ion Torrent, développent de véritables microprocesseurs qui transforment l’information
chimique de la lecture de l’ADN en une série de signaux électriques transcrits en séquence. Le débit de la technologie reste limité mais progresse rapidement : il a déjà été multiplié par dix en un an. Où se situent les autres défis technologiques pour l’avènement du séquençage intégral ?
Je ne crois pas que les questions de puissance de calcul et de stockage informatique constituent des obstacles. Ces doutes ne sont pas sans rappeler les débuts d’Internet, lorsqu’on excluait de pouvoir un jour visionner ou même stocker de la vidéo. La puissance de calcul croît aussi vite que le nombre de génomes, au moins encore pour une bonne décennie. En revanche, l’interprétation des données pour les rendre utiles au médecin et donc au patient constitue un véritable défi. Il faut hiérarchiser les données, en séparant les marqueurs génétiques importants de ceux qui sont secondaires. Cela demande de développer des systèmes sophistiqués pour gérer les nombreuses mutations de l’ADN : on en découvre 30 000 nouvelles chaque jour. Ensuite, il me semble qu’il y aura trois grandes priorités : planifier, accompagner et protéger. En France, la révision de la loi bioéthique n’a pas apporté de nouveautés sur le séquençage, qui reste toujours limité au cadre médical. Qu’en pensez-vous ?
Comme dans le domaine des cellules souches, la législation française est assez restrictive pour ce qui touche à la génomique. Cette situation est périlleuse pour l’économie française et on ne peut que souhaiter que les pouvoirs publics réagissent afin que le pays ne soit pas définitivement distancé par les leaders de ce nouveau marché, qui sont principalement américains et chinois. La France, et d’une façon plus générale l’Europe, n’ont pas pleinement mesuré les enjeux du séquençage intégral. cm ccProPos recUeiLLis PAr LUdoVic ferY lfery@industrie-technologies.com
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cours de physique pour les nuls de richard a. muller.
PAROLES D’AUTEUR Sciences Leçons de physique au futur président Accident nucléaire, crise énergétique, conquête spatiale… Comment prendre les bonnes décisions sur ces sujets chauds sans connaissances scientifiques ? Pour gouverner, un politique doit s’appuyer sur la rigueur scientifique et dépasser les dicours simplistes véhiculés auprès du grand public. C’est pourquoi le professeur Richard A. Muller donne un cours de physique aux candidats à la présidence des États-Unis.
contient «mille fois plus d’énergie qu’un poids équivalent de piles pour lampes de poche, et cent fois plus que le même poids en coûteuses batteries d’ordinateurs». Une masse égale d’hydrogène est capable de rès de 60ans après Boris Vian, le libérer 2,6 fois plus d’énergie que l’essence… physicien américain Richard mais elle occupe 4,5 fois plus de volume. A. Muller suit son exemple pour Pire : l’électrolyse, qui permet de l’obtenir à écrire un livre au futur président des États- partir de l’eau, est très énergivore. Et savezUnis. Tentons d’imaginer la lettre qui vous différencier panneaux solaires et cenaccompagnera son ouvrage lorsqu’il l’en- trales solaires? Les premiers transforment directement l’énergie du soleil en électrons, verra aux prochains candidats: tandis que les secondes concentrent ses rayons sur un liquide qui, en s’évaporant, Monsieur le futur président, je vous fais une lettre, que vous devriez fait tourner une turbine. Connaissance utile prendre le temps de lire. Pour gouverner, lorsque vous discuterez avec le Groupe d’exvous ne pouvez vous dispenser de réviser perts intergouvernemental sur l’évolution les notions élémentaires de physique. Une du climat (Giec) de solutions alternatives à base scientifique est nécessaire pour pou- l’utilisation des ressources fossiles. Intéresvoir prendre, parfois dans l’urgence, les sant aussi de savoir qu’une série de réacdécisions adéquates. Comment ferez-vous tions chimiques connues sous le nom de face aux événements qui se jouent procédé Fischer-Tropsch convertit le charbon en pétrole. Il pourrait aujourd’hui dans notre FERAIT s’avérer nécessaire de monde? Comment réagirez- QUE UNE CONSCIENCE construire des centrales de ce vous si un réacteur nucléaire SANS SCIENCE type lorsque le prix du baril tombe en panne? Comment À LA TÊTE se maintiendra au plus haut. évaluerez-vous le danger DE L’ÉTAT? Au fait, connaissez-vous les pour la population ? Quel périmètre évacuerez-vous? Au moment de difficultés liées à la purification de l’uraprendre des décisions cruciales, la rigueur nium 235? Seul isotope utilisable, il n’est d’un raisonnement scientifique doit l’em- présent qu’à 0,7% dans le minerai d’uraporter sur l’écho des peurs populaires, par- nium extrait du sous-sol. Et la différence fois infondées, souvent exagérées. Je suis entre fission et fusion nucléaire est-elle bien conscient que je ne vous transformerai bien claire dans votre esprit? Les projets pas en docteur es sciences en quatre-cents Iter à Cadarache (France) ou NIF à Liverpages. J’ai donc pris le parti de me concen- more (Californie) comptent bien réussir trer sur cinq «sujets essentiels»: le terro- à utiliser l’énergie dégagée par l’assorisme, l’énergie, le nucléaire, l’espace et le ciation de deux noyaux d’hydrogène. Là est «notre avenir». réchauffement climatique. « Science sans conscience n’est que ruine Commençons par faire remonter les souvenirs de paillasse et d’interros: un watt de l’âme», mais que ferait une conscience correspond à une énergie d’un joule dégagé sans science à la tête de l’État? cm en une seconde, soit 0,24 calorie par seconde. Ces bases (re)posées nous éclairent cccHArLes foUcAULt sur notre attachement à l’essence. Elle cfoucault@industrie-technologies.com
ccRicHaRD a. MulleR phYsicien À l’UniVersiTé de BerkeleY
ccLe LiVre
LA PHYSIQUE EXPLIQUÉE À NOTRE FUTUR PRÉSIDENT Richard A. Muller La librairie Vuibert 413 pages, 24,95 euros ccet AUssi
LES IDÉES REÇUES SUR LA SCIENCE Un agrégé de physique et un agrégé de chimie et une dizaine de jeunes scientifiques ont décidé de battre en brèche les idées reçues sur la science et ceux qui la font. Pour redorer le blason de leurs confrères, ils décrivent le quotidien des laboratoires et analysent ce qui s’y passe. Ils éclairent de leur réflexion la nature même de la science.
Ancien lauréat de la MacArthur Fellowship, souvent appelée le «Prix des génies», Richard A. Muller a travaillé sur des thèmes aussi divers que la physique des particules et les sciences de la Terre. Expert auprès du gouvernement fédéral des États-Unis, il s’est aussi attelé à la vulgarisation scientifique. Sa série de conférences «Physique pour les futurs présidents» eut un grand succès et reçut le prix de l’enseignement de l’université de Berkeley. Il a mis à jour et adapté leur contenu pour écrire ce livre.
Les Scientifiques jouent-ils aux dés ? Dirigé par Richard’Emmanuel Eastes et Bastien Lelu Editions Le cavalier bleu 176 pages, 18 euros
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LES JEUX
ccL’ÉNIGME
La magie d’un carré de carrés proposée par cc Pierre BerLoQUin
Il est traditionnel et classique d’arranger les 9 premiers nombres en carré, de telle sorte que les lignes, les colonnes et les deux diagonales aient la même somme :
6
1
8
7
5
3
2
9
4
Les 8 alignements donnent tous la somme 15. Il n’existe d’ailleurs qu’une seule disposition possible, qui peut bien sûr être tournée et retournée sans perdre ses qualités. Les amateurs de calculs plus complexes se sont posé le problème de remplacer les nombres par leurs carrés. Un carré serait bi-magique s’il comprenait tous les carrés d’entiers, de 1 à 81, de telle sorte que les lignes, les colonnes et les diagonales aient toutes la même somme.
Sans passer des heures à tâtonner pour arranger ces carrés en carré, saurez-vous déterminer si vous pouvez aboutir à une solution ?
RETROUVEZ LA RÉPONSE DE CETTE ÉNIGME sur notre site Internet www.industrie-technologies.com, en tapant dans le champ de recherche le titre de l’énigme
ccPHOTO-QUIZZ Que représentent ces photos étonnantes ?
1
A. Un motif de tôle emboutie B. Un revêtement platine d’électrode de pile à combustible C. Un matériau à mémoire de forme.
3 A. La simulation du déplacement d’un microbe dans un fluide B. La simulation du champ magnétique autour d’un câble électrique C. La simulation de la chaleur dégagée par le frottement d’un bille
SOLUTION : 1-C, 2-B, 3-A
PHYSORG
A. Une opération d’usinage par électroérosion B. La cuisson d’une pièce en céramique C. Le revêtement céramique d’une pièce par déposition en phase vapeur
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MISE À NU L’objet fétiche des écoliers n’est pas si simple qu’il le laisse croire, c’est même un bijou de précision. Industrie et Technologies vous propose une séance de travaux pratique : démontage de stylo à bille.
L’ÉLÈVE MODÈLE DES STYLOS À BILLE ccficHe tecHniQUe
Stylo-bille Atlantis de Bic Disponible en deux coloris : noir ou bleu Dimensions : 1,15 cm de diamètre, 14,5 cm de long Poids : 8,7 g, Prix : 1 euro 40 millions de pièces produites par an ccréalisé par LUdoVic ferY lfery@industrie-technologies.com
DES PLASTIQUES CONJUGUÉS AU PLURIEL Alors que certains grips sont simplement emmanchés sur le corps du stylo, celui du Bic Atlantis est moulé directement sur le tube transparent, d’où une adhésion supérieure au support. Cette opération est réalisée sur une machine d’injection bi-matériaux. Une première tête injecte le polystyrène dans l’empreinte du tube, puis le moule pivote. Au niveau d’une deuxième tête, l’élastomère du grip est ajouté sur l’empreinte en polystyrène, encore chaud mais déjà durci.
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ASSIDUITÉ RECORD La pointe du stylo est forée, pour accueillir la bille et l’encre, avant d’être emmanchée dans un tube en polypropylène. Avec seulement 0,32 gramme d’encre, le stylo peut tracer une ligne longue de 1,1 kilomètre. Cette durée de vie s’explique par le sertissage de la bille : contrainte dans sa rotation, elle régule le débit coloré. Composée d’un alliage de nickel-chrome, la pointe du stylo se montre aussi particulièrement résistante à la corrosion.
J.L.S.
BONS POINTS EN GÉOMÉTRIE Le mécanisme interne du stylo tient essentiellement à la roue et au poussoir, qui s’imbriquent de façon particulière. Un clic et la descente du poussoir provoque une rotation de la roue : la tige est alors bloquée en position basse dans un des crans de l’anneau. Au deuxième clic, UNE BILLE EXTRÊMEMENT POLIE la roue tourne à nouveau La bille de 1,6 mm de diamètre est issue de la compression et le poussoir se désengage d’une poudre de carbure de tungstène en granulés. du cran. Durcis dans un four, les agglomérats formés sont ensuite érodés entre deux plateaux de diamant. Ils acquièrent ainsi le calibre souhaité, leur sphéricité et un état de surface parfaitement lisse.