Magazine IT n° 940

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N°940ccJANVIER 2012 - 11

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SUR NOTRE SITE,DÉCOUVREZ LE CHAUFFAGE URBAIN RÉCUPÉRANT LA CHALEUR D’UN DATA CENTER

L’ENERGIE PARTOUT , EST PARTOUT, RECUPEREZ-LA! ccPAGE 22

PALMARÈS ccPAGE 61

GUIDE D’ACHAT ccPAGE 46

L’homme qui a construit la plus grande 9 vérins électriques plate-forme pétrolière du monde intelligents Louis Bon, ingénieur de l’année d’Industrie et Technologies.

Notre sélection de 500 à plus de 10 000 euros.



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EDITO

J.C. BERTINI POUR IT

Gisements cachés En matière d’efficacité énergétique de vos usines, vous pensez avoir tout essayé? Chassé tous les gaspis? Réglé vos process au plus juste? Utilisé les meilleurs équipements? En réalité, vous pouvez aller encore plus loin en valorisant les gisements cachés. Quelques exemples: les groupes de pompage, de compression, de ventilation ou de production de froid gaspillent jusqu’à 80% de leur consommation électrique en chaleur! Les gisements disponibles sont considérables. Selon l’Ademe, près du quart de l’énergie consommée par l’industrie est perdu sous forme de rejets thermiques. Bien sûr, tout n’est pas récupérable. Mais, selon les spécialistes, la valorisation ccRIDHA LOUKIL RÉDACTEUR EN CHEF de seulement une partie de cette énergie fatale suffirait à rloukil@industrie-technologies.com booster l’efficacité énergétique des usines de 10 à 20%… La récupération devient d’autant plus attrayante que les obstacles technologiques à la valorisation des rejets à basse température sont en train de tomber. C’est l’une des bonnes nouvelles révélées dans le dossier de couverture de ce numéro. En témoigne la piscine municipale de Levallois, dans les Hauts-de-Seine, chauffée avec des Valoriser calories puisées dans les eaux usées. Ou celui l’énergie perdue, du réseau de chauffage urbain de Dalkia à Val c’est booster d’Europe (Seine-et-Marne), alimenté par la l’efficacité énergétique chaleur d’un data center de Natixis. Le développement de ce qu’on appelle de 10 à 20 %. «l’energy harvesting» est tout aussi prometteur. Il devient possible d’installer partout des capteurs sans avoir à tirer des câbles ni à utiliser des piles. Ces capteurs se nourrissent de l’énergie disponible gratuitement sur le lieu de leur utilisation sous forme de vibrations, de lumière, de différentiel thermique ou d’ondes radio. Avec le même procédé, vous pouvez aussi rendre vos produits portables entièrement autonomes en énergie. À condition d’en revoir la conception pour réduire au minimum la consommation électrique. Le jeu en vaut peut-être la chandelle. cm

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SOMMAIRE

TENDANCES SÉCURITÉ

Un souffle de simplicité sur l’analyse de l’air cc Page 10

ÉLECTRONIQUE

Première puce photonique sur silicium

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PÉTROCHIMIE

Séparation gaz-liquides en profondeur cc PAGE 12

TÉLÉCOMS

Des ondes térahertz grand public

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EN COUVERTURE Valoriser les watts perdus

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Débusquer l’énergie cachée cc PAGE 27

INFOGRAPHIE

Le capteur sans fil au régime sec cc PAGE 29 POUR ALLER PLUS LOIN

L’enquête continue sur Internet cc PAGE 31

INFORMATIQUE

Innover grâce aux données publiques cc PAGE 14

La chaleur dégagée par ce moteur électrique est révélée par une caméra thermique Testo.

AUTOMOBILE

Moulage à modèle perdu pour les culasses cc PAGE 15

LE KIOSQUE cc PAGE 16

ÉCLAIRAGE

Des Led dix fois moins chères cc PAGE 17

ÉNERGIE

Une pile au papier

L’énergie est partout, récupérez-la! récupérez-la !

Vous consommez de l’énergie ? Alors vous en perdez forcément sous forme de chaleur, de frottement ou cinétique. Vous gagnerez en efficacité en valorisant ces pertes dans vos process et vos produits. ficacité D’autant que l’évolution technologique repousse les limites de la récupération. Autre voie en développement : l’energy harvesting, la cueillette de petites sources d’énergie disponibles. ccPAGE 22

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ÉLECTRICITÉ

L solaire se branche Le hors du réseau cc PAGE 19

TOXICOLOGIE

Cellules jaunes, cellules saines

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LA PHOTO-TECH Switch Lighting, en Californie, a réalisé la première ampoule Led équivalente à 100 W en incandescence du marché. cc PAGE 32

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SOMMAIRE

EXPÉRIENCES

PRODUITS

PARCOURS

GUIDE D’ACHAT

PARCOURS

9 vérins électriques intelligents

Ingénieurs de l’année Le palmarès 2011

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cc PAGE 61

FICHE OUTIL

Les 3 dimensions de Louis Bon

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NOUVEAUTÉS

ENQUÊTE

Un MES pour garder un œil avisé sur votre process cc PAGE 36

DÉPOLLUTION

Cap sur la haute mer pour Écocéane cc PAGE 40

CAS

Production

Batista met les gaz pour joindre les deux bouts cc PAGE 42

Notre sélection de produits classés en 6 secteurs de référence Électrotechnique

cc PAGE 62

Les autres lauréats

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Bâtiment et tavaux publics cc PAGE 54

Équipement de production cc PAGE 55

INTELLIGENCES

Mesure cc PAGE 56

DÉBAT

Matériel informatique

Maladies génétiques :

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faut-il banaliser le dépistage par séquençage ADN ?

Logiciels

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PAROLES D’AUTEUR

FICHE MÉTHODE

Innovation

Le TPDS pour développer un produit plus vite et moins cher cc PAGE 43

Ingénieur de l’année, il est chef du projet Pazflor de Total, la plus grande plate-forme au monde

Ce que la nature enseigne à l’Homme cc PAGE 72 CE NUMÉRO COMPORTE : - UN ENCART ABONNEMENT BROCHÉ DE 4 PAGES ENTRE LES PAGES 2 ET 75

JEUX

L’énigme

Le caissier contrarié cc PAGE73

CRÉDITS PHOTOS COUVERTURE : TESTO. SOMMAIRE : RÉA ; P. GUITET ; T. GOGNY ; TESTO ; GETTY ; D.R.

MISE À NU

VOLEUSE DE CALORIES cc PAGE 74

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Immeuble Antony Parc II 10, place du général de Gaulle BP 20156 92186 Antony Cedex Tél. : 01-77-92-92-92 Fax Rédaction : 01-77-92-98-51 Fax Publicité : 01-77-92-98-50

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INDEX

Une publication de Pour joindre vos correspondants, composez 01-77-92, suivi des quatre chiffres entre parenthèses indiqués après chaque nom.

Président Directeur général Christophe Czajka Directeur général délégué Julien Elmaleh RÉDACTION Directeur des rédactions Laurent Guez (9423) Rédacteur en chef Ridha Loukil (9480) Rédactrice en chef Editing Anne Debray (9251) Assistante de la rédaction Marielle Flèche (9425) Rédacteurs en chef adjoints Charles Foucault (9443) (Production, mécanique, organisation industrielle) Jean-François Prevéraud (9458) (Bureaux d’études, design, CAO, lettre Web) Secrétaire générale de la rédaction Christine Bradu (9496) Rédacteurs Ludovic Féry (9482) (Biotechnologies, matériaux, chimie et qualité) Hugo Leroux (9481) (Énergie, environnement, électrotechnique et sécurité) Didier Ragu (9435) (Nouveaux produits) ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO Charlotte Alix, Frédéric Dessort, Erick Haensen/TCA RÉALISATION Secrétariat de rédaction Nicole Torras (9493), première secrétaire de rédaction Directeur artistique Gérard Quévrin (9494) Service Photo Bernard Vidal (9490) Infographie Florent Robert Conception graphique Rampazzo & Associés COMMERCIAL Directrice commerciale du pôle Industrie Béatrice Allègre (9362) Directeur adjoint de la publicité Éric Talley (9578) Chef de publicité Flora Morel (9361) Régions Thierry Borde, directeur (04-72-84-27-54) Est Clarisse Michel (03-88-84-36-06) Italie Jean-Pierre Bruel ([031]751-494) Allemagne/Suisse/Autriche Axelle Chrismann (9259) Benelux (Bruxelles) Anne Stuckens ([02]647-67-34) Grande-Bretagne François Krébel ([01-483]72-02-14 et 72-03-26) Etats-Unis Lawler Communications, Larry Lawler ([001]914-698-66-55) Espace Industrie - Contact Industrie - Service publicité Elodie Merat (9985) La direction se réserve le droit de refuser toute insertion sans avoir à justifier de sa décision. WEB ET DATA Directeur commercial Antoine Valle (9513) CONFÉRENCES-EVÉNEMENTS (9290) ADMINISTRATION-GESTION Directeur administratif et financier Stéphane Deplus (9402) Responsable juridique Mireille Monnier (9744) Directeur des affaires sociales Frédéric Sibille (9444) Directrice fabrication et achats Fabienne Couderc (9314) MARKETING, DIFFUSION-ABONNEMENTS Directeur Jean-Baptiste Alline (9781) Abonnements Laurence Vassor (9788) Promotion Marie-Sophie Leprince ( 9808) et Isabelle de Goüyon Matignon (9811) Marketing Damien Delhomme (9786) TARIFS ABONNEMENTS France (TVA 2,10 %) 1 an, 11 numéros + accès Web : 105 euros TTC Etudiants/Demandeurs d’emploi 55 euros TTC (sur justificatif) Etranger nous consulter Règlement à l’ordre d’Industrie et Technologies Pour l’UE, préciser le numéro de TVA intracommunautaire Librairie (vente des numéros déjà parus et des annuaires) 4288 Annuaires (TVA 5,5 % incluse) « L’Atlas des usines » : 95 euros TTC Numéro de commission paritaire : 0612T81775. Numéro ISSN : 1633-7107. Dépôt légal : à parution. Impression : Imprimerie de Compiègne, 60205 Compiègne. Industrie et Technologies est édité par Groupe Industrie Services Info SAS au capital de 38628352 euros. Siège social: 10 place du général de Gaulle 92160 Antony. RCS Nanterre 442.233.417. 10. Siret: 442 233 417 00041. TVA : FR29442233417. Principal actionnaire ETAI. Toute reproduction, représentation, traduction ou adaptation, qu’elle soit intégrale ou partielle, quels qu’en soient le procédé, le support ou le média, est strictement interdite sans l’autorisation de l’éditeur, sauf dans les cas prévus par l’article L.122-5 du code de la propriété intellectuelle. Seules sont autorisées les reproductions réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées. (loi du 11 mars 1957, art. 40 et 41, et code pénal, art. 425). Copyright Groupe Industrie Services Info SAS. Tous droits réservés Directeur de la publication Christophe Czajka

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Les entreprises et les établissements cités ccA Actia. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Adcis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Ademe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Afnor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Agence spatiale allemande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Airbus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Alcimed . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Alcoa Architectural Products . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Ancre (Alliance nationale de coordination de la recherche pour l’énergie) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Animatics . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Apix Technology . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 APPR. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Apriso . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Arc International Cookware . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Areva . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24, 36 Arkema . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Arveni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 AT&T. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Avantium . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Axelera . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Aztec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 ccB Barco. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Batista-MGPV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Berlin Heart . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 BMW. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Bosch Rexroth . . . . . . . . . . . . . 46, 51 BP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62, 66 Brightscope . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Bureau des recherches navales américain . . . . . . . . . . . . . . . . 8 ccC Caltech. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Cap Implants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 CEA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10, 24, 67 CEA-Leti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 CEA-Liten . . . . . . . . . . . . . . . 20, 24, 27 Centrale Lyon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 Centrale Marseille. . . . . . . . . . . . . . 66 Centre techniques des industries aérauliques et thermiques (Cetiat) . . . . . . . . . . 24 Cilas. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Cita Productions . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Citroën . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Club Energy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 Cnam . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65, 67 CNRS . . . . . . . . . . . . . . . . 10, 24, 65, 67 CNRS-Laas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Coca-Cola . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Conseil supérieur de l’audiovisuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Créatique Technologie . . . . 46 Creative IT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 CSTB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 ccD Daikin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 Dalkia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Danfoss . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Dassault . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Dassault Systèmes. . . . . . . . . . . . 40 Delta Equipement . . . . . 46, 51 Dendris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 ccE Écocéane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 École de physique et chimie de Paris . . . . . . . . . . . . . . 66 École des mines d’Alès . . . 67 École des mines de Saint-Etienne . . . . . . . . . . . . . . . . 66 École du pétrole et des moteurs . . . . . . . . . . . 65, 67 École nationale supérieure de géologie de Nancy. . . . . . 65 EDF. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 ELM Leblanc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 ENCPB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Enertime . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Enocean . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 ENPC. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Ensam . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66, 67 Enseeg . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Environnement SA . . . . . . . . . . . . 10 EPFL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Esiee Management . . . 68, 69 Esso . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 ETDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Ethera. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Eurodisney . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 ccF FMGC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 France Télécom . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Fujitsu. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Fujitsu Laboratories . . . . . . . . . . 27 ccG GDF Suez . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Gemalto . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 General Electric . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Gevo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Google . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 Guilloteau fromagerie . . . . . 36 ccH Handimap . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Heliodel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Honda. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Hôpital Cochin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70

ccI IFP Energies Nouvelles. . . . 24 Ineris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Inist . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 INRS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Insa Lyon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Insa Rouen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 Inserm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Institut Fraunhofer . . . . . . . . . . . . . . . 8, 13, 20 Inventel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Invoxia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 ccK-L Kalundborg . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Keolis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Kone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24, 31 L’Oréal. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 ccM Messer. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 MGI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 Micropelt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27, 29 Microsoft . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 MIT. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 MIT Media Lab . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Mitsubishi Electric . . . . . . . . . . . . . 31 Molex . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 ccN Nasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Natixis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Niosh. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 ccO Observatoire de l’industrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Orphanet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Osha. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Osram . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Otis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 ccP-Q Parker . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46, 51 Perpetuum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 Peugeot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15, 62 Philips . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15, 30 Phoenix Mecano . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Pierre Fabre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Piezotag . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 PSA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 Qatargas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 ccR Renault . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8, 24 Rhodia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Rohm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Rose+Krieger. . . . . . . . . . . . . . . . 46, 51

ccS Saint-Gobain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 SAP. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Schindler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 Schlumberger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 Schneider Electric . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19, 27, 29 Sculpteo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 SDC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 Seiko . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 Sequenom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Silixa. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 SKF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46, 51 Smac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Soitec. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Sonangol. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Sorin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 Statoil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Switch Lighting . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 ccT Technip . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 Terragon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Texas Instruments . . . . . . . . . . . . 27 Thomson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 TMW . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Toshiba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12, 62 Toyota . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 ccU Université de Harvard. . . . . . 30 Université de Southampton . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Université du Michigan . . 27 Université du Montana . . . 72 Université Joseph Fourrier de Grenoble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 Université Paris Sud . . . . . . . . . . 27 Université technique d’Eindhoven . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 Université technique de Delft . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 UTC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65, 67 ccV Valessentia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 Veritas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 Virent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 ccW WebAtlas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Withings. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Wonderware . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 ccX Xylowatt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 ccY Yole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27


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L’interface

www.industrie-technologies.com de l’écran miroir se révèle.

LE BLOC-NOTES DE LA RÉDACTION FURTIF Comment faire tenir 190 litres de matière dans un verre ? La question n’intéresse

Iron Man va être jaloux.

pas seulement les prestidigitateurs, mais aussi les corps expéditionnaires de l’armée, préoccupés par l’accumulation de leurs déchets. Réponse de la société Terragon : un micro-gazéifieur autoalimenté. Celui-ci décompose, à haute température et sans oxygène, 95 % du volume des déchets organiques. Les gaz obtenus nourrissent en retour les brûleurs de la machine. La chaleur résiduelle peut même chauffer des locaux. Cette « smart poubelle » est actuellement testée par le très sérieux Bureau des recherches navales américain. cm

Il «digère» 40 kg d’ordures non triées en 1 heure.

PÉTRODOLLAR

ces immenses robots de guerre sont pilotés de l’intérieur par des humains. Le spécialiste japonais de la robotique Hajime Sakamoto ambitionne d’en construire un, taille réelle (18 mètres), pour les 40 ans de la série. Son équipe travaille actuellement sur un modèle de quatre mètres, avec cockpit. cm

CARTON

ROUGE

Fini le papier, bonjour le polypropylène, Les faussaires vont un dérivé pétrochimique deviser longtemps sur qui triplera leur durée de vie… cette espèce de billet. L’intérêt est écologique : les planches à billets vont ainsi moins tourner pour remplacer la monnaie. La coupure plastique accueillera aussi des hologrammes plus complexes. Les faussaires en auront pour leurs frais. cm

RNT, RETOUR À LA CASE DÉPART

On efface tout et on recommence pour la radio numérique terrestre (RNT). Après avoir choisi en 2007 la norme T-DMB, le gouvernement vient d’opter finalement pour le standard DAB+ retenu en Europe par des pays comme l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Belgique ou la Suisse. De quoi retarder davantage l’avènement de la RNT en France, prévu au départ en 2009. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel doit reprendre à zéro la procédure d’attribution des autorisations.

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BOÎTE À IDÉES Vos cadeaux ont encore fait flop cette année ?

Pour en finir avec les noëls ratés, connectez-vous à GiveEmThis, le premier service de recherche de cadeaux personnalisés. Là, sélectionnez l’heureux élu sur Facebook ou via son pseudo Twitter, puis entrez son âge et son sexe. Le moteur de recherche du site va trier sur Amazon quelques objets susceptibles de lui plaire… et s’il n’est toujours pas content, il n’a qu’à être plus actif sur les réseaux sociaux. Na! cm

SEYNA : FRAUNHOFER : D.R.

GOLDORAK GO Les Gundam sont de véritables stars de la culture nippones. Nés dans les mangas en 1979,

Les billets de cent dollars canadiens font leur mue.


LA PENSÉE DU MOIS La négation de l’idée industrielle est la spéculation. Henry Ford (1863 – 1947), fondateur du constructeur automobile Ford

WEB c www.industrie-technologies.com

ÉLECTRONIQUE Une puce en molybdénite

Le miroir-écran ou quand l’innovation réfléchit.

Des chercheurs de l’EPFL (Suisse) ont créé un circuit intégré en molybdénite. Ce sulfure de molybdène autorise des couches de trois atomes seulement, contre 2nm avec le silicium. Les puces, moins énergivores et trois fois plus petites, ont des propriétés similaires à celles du silicium et permettent la réalisation de circuits intégrés souples. cm Rubrique : Recherche ou Électronique

NARCISSIQUE Miroir, mon beau miroir, donne-moi les infos. Plus besoin de sorcellerie pour faire parler le tain ! Dans cette psyché, un écran. À son pied, une console Kinect. Ainsi, tout est permis : Envie d’un réveil musical en images ? Tous les clips sont à portée de main. Un pas à gauche ou à droite suffit à ajuster le volume. Un doute sur la tenue vestimentaire la plus appropriée au temps qu’il fait ? Un simple geste du bras et vous voilà renseigné. Une application qui devrait susciter des vocations de miss Météo. cm

AZUR Vous rêvez de travailler à ciel ouvert ?

DESIGN Le camion du futur selon Renault Trucks

La maquette du Concept-Truck Connect est issue de la réflexion sur le transport urbain de marchandises en 2030. Il dispose de moteurs électriques dans les roues et de batteries sous un plancher plat. Le siège du conducteur, en position centrale, facilite l’accès de tous les côtés. La télématique renseigne sur l’état du trafic, l’autonomie du véhicule, la borne de recharge la plus proche… cm Rubrique : Conception ou Transports

START-UP Le capteur suit le glaucome

Issu de l’aéronautique, le capteur Cap Implants d’Alain Telandro, mesure plusieurs fois par minute la pression intraoculaire. Implantée dans la cornée grâce à un laser femtoseconde, cette sonde communique ses relevés par Bluetooth. Le patient suit sa maladie et vérifie les effets de son traitement en temps réel. cm Rubrique : Santé ou Start-up

C’est désormais possible à l’intérieur des bureaux. L’institut Fraunhofer a développé un plafond lumineux qui imite le ciel. Composé de tuiles de 50 x 50 cm, ce plafond de 34 mètres carrés reproduit de façon dynamique la lumière extérieure durant la journée. Chaque tuile comprend 288 Led rouges, vertes et bleues, capables de générer plus de 16 millions de teintes. Les changements de luminosité et le défilement des nuages sont si réalistes que vous en oublierez que vous êtes enfermé. La liberté a un prix : 1 000 euros le mètre carré. Un coût susceptible de baisser avec la montée des volumes de production et la diminution du prix des Led. Voyez-vous le soleil poindre à l’horizon ? cm

CHAQUE SEMAINE suivez l’actualité de l’innovation sur www.industrie-technologies.com avec nos deux newsletters:

l’Hebdo de la Techno le mardi et la Lettre de la Conception et du Design le jeudi.

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www.industrie-technologies.com

TENDANCES

Ethera explique la capture chimique du formaldéhyde en vidéo.

Sécurité Un souffle de simplicité sur l’analyse de l’air Dans les ateliers comme dans les bâtiments tertiaires, la chasse à la pollution de l’air intérieur va faire rage. Le nombre de substances reconnues dangereuses explose. Les normes d’exposition se musclent, les analyses de pollution menées en laboratoire, exhaustives mais lourdes, ne suffisent plus. Une relève s’impose: des analyseurs transportables, en temps réel, et armés contre les pollutions nouvelles. Industrie et Technologies a identifié quatre innovations qui répondent à ces enjeux. cc H. L.

INCONTOURNABLE CERTIFICATION DÉVELOPPER DES OUTILS N’EST PAS TOUT. Pour avoir valeur légale, les mesures d’exposition doivent obéir à des méthodes reconnues par des organismes agréés : INRS, Niosh, Osha, Afnor… Pour le moment, dans la plupart des cas, seules des techniques de laboratoire travaillant sur des échantillons prélevés in situ, répondent aux critères exigeants de la certification. Pour amener les protocoles de mesure vers plus de souplesse, les analyseurs miniaturisés, fiables et précis présentés ici, devront eux-aussi obtenir les agréments réglementaires.

LE PIÈGE NANOPOREUX

Il harponne le formaldéhyde LA TECHNO

c Ethera a développé un matériau nanoporeux pour capter le formaldéhyde. Sa structure chimique se lie à ce polluant, le séparant de tous les autres composés organiques volatils (COV). Cette fi xation fixation modifi e progressivement la couleur du matériau. modifie Un simple lecteur optique suffi er suffitt alors à quantifi quantifier le formaldéhyde accumulé pendant le temps de prélèvement. La société espère sortir un autre matériau, adapté au benzène, dès 2012.

Les «éponges» « éponges » nanoporeuses d’Ethera changent de couleur en fonction de la quantité de formaldéhyde piégé.

L’INTÉRÊT

c Formaldéhyde et benzène sont identifiés comme des polluants préoccupants dans les environnements intérieurs. Seul problème, les capteurs actuels ne fournissent qu’une valeur globale de COV, dont certains sont moins nocifs. Le développeur : Ethera, start-up essaimée du CEA/CNRS

LA DIFFRACTION OPTIQUE

Elle ausculte les particules LA TECHNO

c Cet analyseur transportable analyse tout type de particules en temps réel (nature, taille, concentration…). Son secret : il envoie un signal laser qui est diffracté par les particules contenues dans l’échantillon d’air. La mesure de sa diffraction selon différents angles donne des indications sur la nature et la masse des particules. Environnement SA a réussi à intégrer jusqu’à sept capteurs dans son appareil pour caractériser l’échantillon de manière entièrement optique. Grâce à lui, la société divise le coût de l’analyse des particules par dix.

Le CPA détecte quels que soient leurs calibres les particules présentes dans l’air.

L’INTÉRÊT

Le développeur : Environnement SA industrialise cette technologie laser signée CNRS

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D.R.

c La polyvalence de cet appareil intéresse les secteurs émetteurs de particules diverses comme les transports routiers, les industries lourdes ou les chaufferies. En effet, les analyseurs similaires étaient jusque-là dédiés à un calibre de particule spécifique.


MARQUEUR DE MATURITÉ IT

RECHERCHE

DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION

TENDANCES

Grâce à cet indicateur, repérez le stade de développement des innovations que nous avons sélectionnées.

Électronique Première puce photonique sur silicium

LE PLASMA INDUIT PAR LASER

Il fait parler les nanoparticules LA TECHNO

c Conçu par l’Ineris, cet appareil calcule les concentrations de nanoparticules d’origine humaine en temps réel. Il décoche un laser sur l’échantillon d’air, ce qui transforme la matière en un plasma dans lequel les espèces ionisées émettent à des longueurs d’ondes spécifiques. Une « photographie » spectrométrique permet alors d’identifier les espèces présentes et de les quantifier. Un prototype commercial est prévu pour fin 2012.

L’INTÉRÊT

c Les nanoparticules naturelles créent un bruit de fond rendant les méthodes existantes peu efficaces. Capable de différencier nanoparticules naturelles et synthétiques, ce produit est le premier à contourner ce problème.

Ce produit différencie les nanoparticules naturelles et les synthétiques.

Le développeur : L’Ineris avec la Compagnie industrielle des lasers (Cilas)

Il trie les gaz polluants LA TECHNO

L’INTÉRÊT

Quel est le composant défaillant? Sur les voitures moder-

Cette nanopoutrelle oscille en fonction de la matière reçue.

c Produire une analyse de l’air exhaustive dans un système de la taille d’un capteur constitue une rupture technologique qui redéfinirait la surveillance de l’air et le monitoring des procédés dans tout type d’industrie. D.R.

ricain de la connectique, qui lance le premier produit: un connecteur à 100 Gbit/s avec des puces photoniques sur silicium combinant quatre canaux à 28 Gbit/s. Il ne s’agit pas encore de remplacer les interconnexions électriques entre cartes ou entre puces dans les serveurs, les PC ou les téléviseurs, objectif ultime de la photonique sur silicium. Cette solution a vocation à se substituer aux dispositifs optiques traditionnels pour l’interconnexion des centres de données et des supercalculateurs. Plus encombrants que le nouveau connecteur Molex, ceux-ci utilisent des puces photoniques sur arséniure de gallium, phosphure d’indium et autres semi-conducteurs III-V, composés plus onéreux et plus complexes à mettre en œuvre que le silicium. La société américaine entend porter rapidement le débit de son connecteur à 1 Tbit/s, puis à plusieurs Tbit/s. cc R. L.

Automobile Diagnostic simplifié de panne

LE LABO DANS UN NEMS

c La start-up Apix Technology mise sur un système nanoélectromécanique (Nems) pour révéler tout type de polluants gazeux en temps réel avec une résolution de l’ordre du ppb (partie par milliard). Ambitieux ! De la taille d’une boîte à chaussures, il associe un nanorésonateur à une colonne de chromatographie miniaturisée. Les gaz de l’air sont piégés par la colonne et migrent le long de celle-ci à des vitesses spécifiques à chaque espèce chimique. Fractionnés en bout de colonne, ils terminent leur course sur le nanorésonateur. Cette poutre minuscule vibre à une fréquence dépendant de la quantité de matière reçue. Le système peut ainsi remonter précisément les concentrations de chaque espèce. Un prototype est prévu pour le courant 2013.

La connexion optique sur silicium devient une réalité. C’est Molex, spécialiste amé-

nes, identifier l’élément électronique à l’origine d’une panne relève du casse-tête. Pour faciliter la tâche des garagistes, le CNRS-Laas et la L’algorithme société Actia ont développé diagnostique un algorithme qui simule, rapidement dynamiquement, chaque foncune défaillance tion mécatronique et ses électronique. défaillances potentielles. Pour trouver le fautif, le programme lance un test. Le résultat donne une réponse comparable à certaines des simulations de défaillances potentielles préenregistrées. Celles-ci sont conservées et les autres éliminées. L’algorithme sélectionne un deuxième test, puis un troisième, et ainsi de suite, jusqu’à ne conserver qu’un scénario possible. Le composant défaillant est alors identifié. cc C. F.

Le développeur : Apix Technology, fruit d’un partenariat CEA / Caltech

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www.industrie-technologies.com

TENDANCES

Pétrochimie Séparation gaz-liquides en profondeur Les profondeurs de l’offshore attirent de plus en plus les pétroliers.

Spring Making

Fastener Technology

Plant and Machinery

Profiles

Pipe and Tube Processing Machinery

Tube Trading and Manufacturing

Tube Accessories

Bending and Forming Technology

Innovations ciblées Bienvenue aux salons leaders mondiaux de l’industrie du tube, du fil et du câble! Ici vous rencontrerez le monde professionnel international, les spécialistes, les innovateurs et leaders mondiaux de la branche. Informez-vous de manière exhaustive sur l’état actuel et les tendances du futur de la fabrication des tubes, fils et câbles et de leur transformation. En 2012, la cible de wire est : la technologie de fabrication des agrafes et ressorts, les machines et équipements les plus modernes pour produire ressorts et éléments de fixation. Et la cible de Tube est : la technologie des profilés, les derniers développements en OCTG, les tubes synthétiques et les tubes souples.

cc BAROMÈTRE

Innovation Améliorer les process, révolutionner les produits c En 2012, sur quels aspects les entreprises implantées en France vont-elles porter leurs efforts d’innovation ? (687 dirigeants d’entreprise et directeurs de site de production ayant une implantation en France ont répondu.) L’offre (technologies et performances) Les process internes de fabrication Le service

Un rendez-vous majeur dans votre agenda – la visite de wire et de Tube 2012 à Düsseldorf!

39 % 39 %

37 %

L’offre (design, ergonomie, usage) Le marketing, la communication

30 %

join the best

Les process de vente Les modèles économiques

26 %

Pas de projets pour 2012

26 – 30 mars 2012 Düsseldorf, Allemagne

16 %

Salon International du Tube www.tube.de

Salon International Fil et Câble www.wire.de

9%

8%

SOURCES : Observatoire de l’industrie, créé pour préparer le salon Industrie 2012 (du 26 au 30 mars 2012 à Paris)

PROMESSA 3, rue de la Louvière

RECHERCHE

DÉVELOPPEMENT

BP 37 78512 Rambouillet Cedex Tél : + 33 (0) 1 34 57 11 44 Fax : + 33 (0) 1 34 57 11 40 E-Mail : promessa@promessa.com

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PRODUCTION

D.R.

Wire, Cable, Fibre Optic, Wire Products and Machinery

Ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes d’ingénierie. Sur sa plate-forme Pazflor, récemment inaugurée au large de l’Angola, Total vient de signer une première mondiale : la séparation sousmarine de gaz et d’hydrocarbures à grande échelle. Les réservoirs de Pazflor, fournissent une huile très visqueuse, impossible à pomper depuis la surface de la plate-forme. Le pétrolier a donc encapsulé ses modules de séparation Pazflor sépare le gaz dans une structure de 1 000 tonnes des liquides (huile et eau) déposée sur le plancher océanique, par sur le fond de la mer. 800 mètres de fond. Ses pompes hybrides superposent des étages centrifuges, qui développent une forte puissance, avec des étages à hélices. Une combinaison qui tolère l’hydrodynamique particulière des 15 % de gaz contenus dans le mélange. cc H. L.


Découvrez en vidéo le projet européen Dotfive sur les circuits térahertz.

Télécoms Des ondes térahertz grand public Entre l’infrarouge et les micro-ondes, se situe le domaine des fréquences térahertz (entre 100 GHz et 30 THz). L’entreprise

Rohm et l’université d’Osaka ont mis au point un prototype utilisant ces ondes de 3x1,5 mm2 La puce sans fil et qui ne coûterait que quelques euros à pro- de Rohm transmet duire. Idéal pour les communications sans fil divers contenus grand public. Fonctionnant à 300 GHz, il offre à une vitesse de 1,5Gbit/s. un débit de 1,5 Gbit/s, qui montera à 30 Gbit/s lors de l’industrialisation dans trois à quatre ans. De quoi transmettre la future télévision super haute définition (résolution quatre fois supérieure à la haute définition actuelle) du tuner vers l’écran par exemple. Les technologies actuelles plafonnent à 60 GHz et se limitent à 5 Gbit/s. Le développement de technologies térahertz (utilisant des fréquences de 0,3 à 2 THz) se heurtait jusqu’ici à des obstacles d’encombrement et de coût. cc R. L. cc EN BREF

Santé Cœur artificiel pour enfants

Ce système permet d’attendre une greffe plusieurs mois.

Les orthèses de cœur de la société Berlin Heart sont conçues spécialement pour les jeunes patients, des nouveau-nés aux adolescents. Le dispositif extracorporel fait passer le délai maximal avant transplantation de quelques jours à plusieurs mois. Le système a reçu en décembre l’agrément des États-Unis. Il l’avait déjà eu en Europe et au Canada cm

Électronique Capteur d’images Cmos à haute vitesse

Sensibilité ou grande vitesse ? La technologie de capteur d’images Cmos de l’Institut Fraunhofer réconcilie les deux. La sensibilité est boostée en augmentant la taille des pixels par dix et la vitesse de lecture par cent. Ce capteur s’adresse aux applications à faible luminosité comme l’astronomie, la spectroscopie ou la radiographie à rayons X. cm

D.R.

s.com

Sur ces capteurs Cmos la taille des pixels est de 10µm, contre environ 1µm pour les produits actuels.

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TENDANCES

Informatique Innover grâce aux données publiques Handimap, une application mobile made in Rennes, la ville française la plus en pointe en matière d’open data.

En décembre, l’État français a rendu public une partie de ses données, rejoignant le club des pays «open». Sur le portail

data.gouv.fr des milliers de jeux de données sont devenus lisibles par les humains, ou par les machines. Une mine d’informations qui n’attend plus qu’à être exploitée. Aux États-Unis, l’«open government data» fêtera bientôt ses trois ans. Des entreprises ont su saisir l’opportunité de développer de nouveaux services. Brightscope fait figure de pionnière: en prélevant des données du ministère du Travail et d’autres autorités publiques de régulation financière, la société propose un classement des meilleurs plans de retraite privés ainsi que des conseils pour les employés souhaitant valoriser leur épargne. L’application mobile FindTheBest permet quant à elle de comparer une multitude de produits et de services (voitures, ordinateurs, écoles, hôpitaux, etc.) sur la base de critères publics, donc objectifs, débarrassés de l’influence du marketing. En France, les développeurs peuvent prendre exemple sur ceux d’Handimap, une application mobile made in Rennes, ville française la plus en pointe en matière d’open data. Grâce aux données de voiries de la mairie et à celles de l’opérateur privé de transports Keolis, Handimap aide les personnes à mobilité réduite à mieux planifier leurs déplacements. Pour stimuler l’imagination des programmeurs, la ville de Rennes, suivant l’exemple de New York, a lancé un concours d’applications mobiles qui a permis de créer d’autres services: Urbanility, Courir à Rennes, Go2Rennes… Gageons que le portail data.gouv.fr attirera à son tour les informaticiens innovants, si réactifs aux États-Unis et en Bretagne. cc C. A. cc EN BREF

Aéronautique Des lasers cartographient la traînée

RECHERCHE

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DÉVELOPPEMENT

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PRODUCTION

D.R.

Une meilleure compréhension du processus de combustion des moteurs d’avions permettrait de réduire les émissions. Le centre de recherche d’optoélectronique de l’université de Southampton développe, pour cela, des lasers capables de cartographier les espèces chimiques et les suies dans les panaches laissés par les turbines. cm


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-40%

C’est la baisse de la consommation d’électricité de l’éclairage que générerait le passage à la technologie Led, selon Philips. Soit une économie annuelle mondiale de 130 milliards d’euros et 670 millions de tonnes de CO2. Le passage à l’éclairage à Led dans l’industrie et le tertiaire apporterait deux tiers de ces gains.

Automobile Moulage à modèle perdu pour les culasses La Peugeot 208 qui sortira en février pèsera 173 kg de moins que sa grande sœur, la 207. Le moteur

trois cylindres développé pour la petite nouvelle y est pour beaucoup : la version 1,2 litre (EB2) pèse 21 kg de moins que l’actuel quatre cylindres, la version 1 litre (EB0), 25 kg de moins. Pour limiter la masse, de nombreuses fonctions ont été intégrées dans les culasses : le collecteur d’échappement, le support moteur, le boîtier de sortie d’eau et les anneaux d’élingage. Un degré d’intégration atteint grâce au procédé de fonderie à modèle perdu (PMP) : dans un moule rempli de sable, on enfouit un modèle de la culasse en polystyrène. Le sable est tassé par vibration avant qu’une injection d’aluminium chasse le polystyrène pour prendre la forme du modèle. Pas de pièces multiples et pas de joints donc, mais une tenue mécanique un peu moins bonne qu’avec les méthodes classiques. cc C. F. cc EN BREF

La biopuce tend un piège aux micro-organismes indésirables et déclenche alors une fluorescence.

Santé Légionelloses débusquées

D.R.

Grâce à sa technologie de bio-puces, la société Dendris promet d’identifier l’empreinte génétique de 20 souches de légionellose simultanément, en 5 heures. Les méthodes d’analyse pasteuriennes actuelles prennent 2 à 10 jours, et ne révèlent qu’une seule souche. cm

RECHERCHE

DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION

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TENDANCES

La vision d’Intel de la photonique dans les produits grand publics.

LE KIOSQUE Q Presse 11 images pour 2011

C’est autant l’esthétique que l’intérêt scientifique qui a guidé le choix des onze photos marquantes de l’année écoulée par le très illustre magazine Nature.. L’espace est représenté à trois reprises : la navette américaine Endeavour s’accroche pour la dernière fois à la station spatiale internationale ; la capsule russe Soyouz devient ainsi le seul chemin vers ce laboratoire de l’espace ; la mise en orbite de la sonde Dawn de la Nasa, qui doit étudier la ceinture d’astéroïdes, est aussi saluée. Deux catastrophes naturelles (le tsunami japonais du 11 mars et l’éruption volcanique chilienne du 4 juin) complètent ce portfolio d’images impressionnantes. Viennent enfin des illustrations de découvertes fondamentales notables, comme le nœud en graphène réalisé par les chercheurs chinois Xu et Gao pour prouver leur parfait contrôle du matériel nanométrique. cm c cRÉFÉRENCES : Nature, 22 décembre 2011, « 365 days : Images of the year » www.nature.com/news/365-days-images-of-the-year-1.9620

Web L’aventure de la fusion nucléaire

Vidéo Circuits électroniques dessinés à la main

Prenez un papier contenant du fer, des composants électroniques à support magnétique et un stylo à encre conductrice. Vous pouvez alors dessiner des circuits électroniques à la main. Le groupe de recherche High-low Tech du MIT Media Lab en fait la démonstration. Interconnecter deux composants, réaliser un interrupteur électrique, créer une commande à microcontrôleur : tout cela devient un jeu d’enfant. L’une des applications possibles de cette technologie serait l’intégration d’électronique dans des vêtements. cm c cRÉFÉRENCES : Technology Review, « Sketching electronics with conductive ink » www.technologyreview.com/blog/ mimssbits

L’expérimentation pilote Iter, prévue à l’horizon 2020 sur le site de Cadarache, vise à recréer l’énergie du soleil en fusionnant des noyaux de deutérium. Une source d’énergie potentiellement inépuisable, sans les risques de la fission nucléaire. Mais pour contenir un maelstrom de 100 millions de degrés, il faudra construire une installation de confinement magnétique colossale. Son budget – 13 milliards d’euros – est sans cesse révisé à la hausse… Pour une industrialisation guère possible avant 2060. Mirage technocratique ? Dans son édito, The Engineer y voit plutôt le plus grand défi d’ingénierie de l’histoire : appliquer un résultat scientifique tangible pour répondre à l’un des besoins les plus pressants de la planète. Risqué ? Sans aucun doute. Mais follement excitant. cm c cRÉFÉRENCES : The Engineer, « Fundamental fusion » www.theengineer.co.uk/blog/fundamentalfusion/1011259.article?cmpid=TE01

BONUS c

À quoi ressembleront la science et la technologie dans dix ans ? Une carte prospective : http://www.iftf.org/futureofscience

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MARQUEUR DE MATURITÉ IT

RECHERCHE

Recyclage Transformer les traverses en électricité Jusqu’à 2003, les traverses de chemin de fer étaient traitées à la créosote. La présence de cette huile de goudron cancérigène compliquait toute revalorisation des poutres de bois. En utilisant la gazéification, Xylowatt change la donne. Elle va convertir 5000 tonnes par an de ces vieilles traverses en électricité verte, dès 2013. Cette technologie consiste à faire monter la biomasse à haute température, sous atmosphère pauvre en oxygène, pour produire un mélange de gaz combustible. En étageant les étapes, la start-up contrôle les conditions opératoires pour mieux craquer certains polluants organiques contenus dans le bois, dont la créosote. cc H. L.

Pharmaceutique Évaluer l’action des molécules

La division des cellules tumorales et l’action des molécules testées révélées par le logiciel.

Le logiciel Ramis vise à améliorer la recherche de thérapies contre le cancer. Développé par un consortium mené

par les laboratoires Pierre Fabre, il permet de mieux comprendre les effets de molécules thérapeutiques sur les cellules tumorales (division cellulaire et mécanismes d’action des molécules testées). Un procédé d’imagerie très fine identifie et analyse la forme des composants des cellules. Autre innovation, le logiciel fonctionne par apprentissage à partir d’une base de données alimentée par les chercheurs. Cette solution, dont les applications dépasseront le cadre de la recherche contre le cancer, sera commercialisée par Adcis auprès des laboratoires pharmaceutiques. cc F. D. DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION

B. INGALLS / NASA ; D.R.

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Les détails d’une technologie

Xx www.industrie-technologies.com www.industrie-technologies.com 100 % française de Led

développée par Heliodel.

TENDANCES

Éclairage Des Led dix fois moins chères

cc EN BREF

Erratum Made in France

D.R.

Heliodel se prépare à révolutionner les Led.

Ces nanofils électroluminescents (WireLed) offrent une surface d’émission plus large que les Led classiques.

Avec sa technologie WireLed, inventée au CEA-Leti, cette start-up grenobloise ambitionne de doubler la luminosité et diviser par dix le coût des Led blanches. La partie active des diodes est constituée de nitrure de gallium émettant une lumière bleue qui devient blanche sous l’influence d’un phosphore jaune, comme dans les Led classiques. Mais au lieu de couches planes, WireLed est formée par des millions de fils de 2 µm de diamètre sur 10 µm de longueur, dressés sur le substrat comme des colonnes. Cette topologie en 3D augmente la surface d’émission lumineuse et donc la luminosité. La réduction des coûts découle de l’emploi d’un substrat en silicium, banalisé dans l’électronique et disponible en tranches de 12 pouces de diamètre, contre au maximum 4 pouces pour le saphir utilisé aujourd’hui. La commercialisation est prévue pour fin 2013. cc R. L.

MARQUEUR DE MATURITÉ IT

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DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION

Dans l’article « Sélectionner des matériaux à haute performance » du n° 938, d’Industrie et Technologies paru en novembre 2011, une erreur sur l’origine du fabricant Alcoa Architectural Products s’est glissée. Il ne s’agit pas d’une entreprise italienne comme nous l’écrivions, mais française, filiale du groupe américain Alcoa. cm


www

TENDANCES

Énergie Une pile au papier Sony a dévoilé un concept de pile à combustible, alimentée à partir de… papier. Pour la faire fonctionner,

il suffit de plonger ses électrodes dans une mixture de papier dilué par des enzymes courantes appelées cellulases. Elles dégradent la cellulose contenue dans le papier en glucose. À partir de là, d’autres enzymes emprisonnées dans les électrodes isolent spécifiquement le glucose (anode) et l’oxygène (cathode) du mélange. La réduction Sony a réussi à générer de l’électricité d’oxydoréduction qui a lieu avec du glucose issu du papier. entre ces deux substances libère des électrons, produisant un courant électrique. Le rendement reste à optimiser pour atteindre des applications domestiques. cc H. L.

320

C’est l’estimation du coût annuel des pannes des data centers sur l’économie mondiale, selon l’étude « Bilan data center 2011 » milliards de dollars publiée par Emerson. Elle se base sur une moyenne de 2,5 pannes par an de 134 minutes dans chacun des 510 000 centres de données recensés dans le monde.

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RAPIDITÉ

SUR MESURE

10 GESTION DEVOTRE SUPPLY CHAIN

Matériaux Recycler les polymères automobiles

Le polypropylène (en vert) constitue une grande partie du tableau de bord de la Modus.

70 000

PRODUITS

GOODFELLOW SARL 229, rue Solférino 59000 LILLE Tél. : 0800 917 241 (N° vert) Fax : 0800 917 313 (N° vert) france@goodfellow.com

RECHERCHE

18

D’ici 2015, Renault compte intégrer 50 kilogrammes de polypropylène recyclé à ses modèles. Pour cela, les bonnes propriétés du matériau réutilisé doivent être garanties. Dans ce cadre, le projet de recherche franco-belge Navare (Mines de Douai, MateriaNova) expérimente, depuis 2009, de nouveaux mélanges associant le polypropylène à d’autres polymères recyclés et à des nanomatériaux (argile, carbone). Des PME de la zone transfrontalière prendront le relais de ces travaux dès la fin 2012. cm

DÉVELOPPEMENT

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D.R.

Votre partenaire en métaux et matériaux

cc EN BREF


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Agenda : journée technique sur le recyclage des plastiques automobiles, le 22 mars 2012.

Électricité Le solaire se branche hors du réseau De nombreux pays émergents partagent deux points communs : un réseau électrique embryonnaire… et du soleil à profusion. Deux projets français adaptent donc les technologies solaires pour alimenter les zones isolées à fort ensoleillement. Les vieux groupes électrogènes n’ont qu’à bien se tenir.

PHOTOVOLTAÏQUE EN KIT

THERMIQUE PRÊT À L’EMPLOI

ccFICHE D’IDENTITÉ

ccFICHE D’IDENTITÉ Nom : Microsol Puissance : 10 kW Dimensions : 2 000 m² Coût : non fixé Fabricant : consortium mené par Schneider Electric COMMERCIALISATION : FIN 2013

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Nom : Plug and sun Puissance : 0,75 kWc Dimensions : Panneaux de 3 m² Coût : 5 000 euros, hors batteries Fabricant : Soitec COMMERCIALISATION : DEPUIS JANVIER 2012

c LA TECHNOLOGIE Le module Plug and sun utilise la technologie photovoltaïque à concentration (CPV). Le CPV concentre les rayons solaires sur de minuscules cellules à très haut rendement (30 %) grâce à des lentilles de Fresnel. Un moteur tracker incline le panneau sur deux axes pour suivre la course du soleil.

c LA TECHNOLOGIE Le projet Microsol fait le pari du solaire thermique : de l’eau est chauffée en circulant dans un capteur solaire simple et bon marché. Elle entre alors dans un cycle thermodynamique, entraînant un moteur à pistons. Le système fonctionne à basse pression et basse température pour une maintenance simplifiée.

c LE STOCKAGE Le module est fourni avec des batteries. La technologie et la capacité de stockage sont adaptées en fonction du profil d’utilisation prévu: occasionnel, continu, fonctionnement la nuit, etc.

c LE STOCKAGE Microsol stocke une partie de l’eau chaude dans un ballon isolé. Celle-ci peut ainsi continuer la production électrique la nuit.

c LE PLUS Pour l’occasion, Soitec a revu et simplifié la connectique et la structure portante de son module. Résultat : un panneau en kit, compact, facile à transporter et à monter sur son trépied. Il peut être assemblé dans le pays de destination.

c LE PLUS L’utilisateur peut connecter une unité de dessalement d’eau de mer signée par la start-up TMW. L’appareil dérive alors une partie de la chaleur pour recréer le cycle naturel de l’eau, constitué d’évaporations et de condensations successives. Une alternative simple aux procédés de distillation ou d’osmose inverse, seulement viables à l’échelle industrielle.

c LES APPLICATIONS : villages, bâtiments publics, pompage d’eau, antennes relais de télécommunication.

c LES APPLICATIONS : villages, micro-industries et dessalement d’eau.

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DÉVELOPPEMENT

cc H. L.

PRODUCTION

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TENDANCES

Visitez la plate-forme d’essai du CEA dédiée aux batteries.

Toxicologie Cellules jaunes, cellules saines

Maintenance La fibre optique écoute les tubes

Les capteurs mesurant l’état des canalisations sous-marines ont du souci à se faire. Le système Des ingénieurs à base de fibre optique signale britanniques les défauts de la société Silixa des canalisations. développent un système de surveillance à base de fibre optique. Au sein d’un fluide, les variations de pression modifient la transmission de la lumière. Elles sont mesurées par la fibre parcourant le pipeline. De quoi détecter plus facilement bulles, occlusions et fuites. cm

Analysées au microscope à fluorescence les cellules changent de couleur selon leur état de santé.

capteurs conçus à l’Institut Fraunhofer de recherche pour la microélectronique (EMFT), changent de couleur selon l’état de santé des cellules. L’équipe de Jennifer Schmidt a pour cela marqué des nanoparticules avec deux molécules : l’une, verte, est sensible à l’ATP, la réserve d’énergie

1280 km

C’est la distance parcourue en 24 heures par des chercheurs du CEA Liten sur une Citroën AX électrique. Un record du monde pour la voiture électrique ! L’objectif était de montrer la fiabilité et la robustesse de la batterie lithium-ion à base de phosphate de fer équipant le véhicule.

cc BAROMÈTRE

Programme 80 milliards d’euros pour la R&D européenne c Le programme «Horizon 2020» de soutien à la recherche et l’innovation en Europe sur la période 2014-2020 proposé par la Commission européenne devrait s’elever à 80 milliards d’euros. Il reste à le valider par le parlement et le conseil européens avant son démarrage fin 2013. cm

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Relever les défis sociétaux : 31,7

Renforcer la capacité scientifique de l’Europe: 24,6

Autres actions complémentaires : 5,8

Soutenir l’innovation industrielle : 17,9

Les principales actions du programme Horizon 2020 (en milliards d’euros)

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du vivant, l’autre, rouge, teinte toutes les cellules. Une culture jaune (mélange de rouge et de vert), sous un microscope à fluorescence, révèle un fonctionnement normal. Si un composé toxique est ajouté au mélange, les cellules ne stockent plus d’énergie et virent au rouge. La méthode des chercheurs allemands pourrait se substituer à certains tests encore réalisés sur les animaux. cc L. F.

La toxicité des médicaments ou des substances chimiques sur le vivant devient visible grâce aux nanos. Les

SOURCE : Commission européenne

Biotechs Polymère 100 % vert Coca-Cola veut proposer une bouteille entièrement végétale d’ici 2015. Face à ce défi, le

polyéthylène-furanoate (PEF), composé à 100 % de sucres végétaux, aura-t-il la peau du polytéréphtalate d’éthylène (PET), aujourd’hui partiellement tiré de la canne à sucre ? Fabriqué par la biotech hollandaise Avantium, il a plus d’un avantage sur son cousin pétrochimique : « son étanchéité à l’eau, au CO2 et à l’oxygène est respectivement deux fois, trois fois et six fois supérieures », souligne Frank Roerink, directeur financier de la société. Le procédé de production est mature, avec des cadences déjà comparables à celui du PET. « Nous attendons aussi des économies d’énergie, le point de fusion du PEF étant plus bas que celui du PET », complète Frank Roerink. Le polymère à empreinte Le PEF, comparé carbone réduite sort déjà d’un pilote indusau PET, présente une étanchéité triel d’une capacité de 40 tonnes par an. Mais à l’eau, au CO2 le hollandais n’est pas seul dans la course : il et à l’oxygène partage l’investissement de quelques milsupérieure. lions d’euros de Coca-Cola avec Virent et Gevo, deux autres biotechs qui développent, elles, un analogue du PET 100 % vert. cc L. F.

MARQUEUR DE MATURITÉ IT

RECHERCHE

DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION

D.R.

cc EN BREF



Valoriser les watts perdus ccPAGE 24

Débusquer l’énergie cachée ccPAGE 27

INFOGRAPHIE

Le capteur sans fil au régime sec ccPAGE 29

POUR ALLER PLUS LOIN

L’enquête continue sur Internet

P. GUITET ; REUTERS ; D.R.

ccPAGE 31

La mise en bouteilles est une source de vibrations qui peut être convertie en électricité pour alimenter des capteurs.


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EN COUVERTURE

La production d’acier génère une énorme quantité de chaleur perdue le plus souvent.

L’énergie est partout, récupérez-la! Vous consommez de l’énergie ? Alors vous en perdez forcément sous forme de chaleur, de frottement ou cinétique. Des data centers aux eaux usées, en passant par les équipements de climatisation, les ascenseurs ou encore le moteur à explosion, on ne soupçonne pas l’ampleur des pertes. Elles représentent jusqu’à 80 % de la consommation. Vous gagnerez en efficacité énergétique à les valoriser dans vos process et produits. D’autant que l’évolution technologique repousse les limites de la récupération, bientôt envisageable même pour les rejets thermiques à bas niveau. Autre voie en développement : l’energy harvesting, la cueillette de petites sources d’énergie disponibles localement sous forme de vibrations, de lumière, d’écart thermique ou d’ondes radio. De quoi rendre des produits tels que les capteurs ou les implants médicaux autonomes, sans fil et sans pile. Le point sur un développement en pleine effervescence, avec ses promesses technologiques et son potentiel d’application. cm

GISEMENT Un quart de l’énergie consommée par l’industrie est perdue sous forme de rejets thermiques. Autant de potentiel de récupération.

Lors de son fonctionnement un moteur s’échauffe. Ces calories inutilisées juqu’ici intéressent la recherche pour concevoir des systèmes autonomes.

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EN COUVERTURE

En vidéo : le projet de Dalkia de récupération d’énergie d’un data center pour du chauffage urbain.

Fumées de combustion, fluides de refroidissement, effluents divers… Les sources d’énergie perdue dans l’industrie sont nombreuses. Après les gisements les plus simples, la récupération s’attaque maintenant aux sources à basse température, comme les data centers, ou plus complexes comme les moteurs à explosion. Les développements s’annoncent prometteurs avec la perspective d’économies d’énergie énormes.

RÉCUP 22 TWh/an d’énergie pourraient être récupérés dans les rejets thermiques de l’industrie française (source : Cetiat).

L

a fonderie de FMGC à Soudan (Loire-Atlantique) se targue d’être à la pointe de l’efficacité énergétique. Non contente d’avoir optimisé ses procédés, elle veut transformer aussi la chaleur résiduelle de ses fumées en électricité. Aujourd’hui, ces fumées, qui sortent à 200 °C du cubilot, sont traitées et refroidies avant d’être rejetées dans l’atmosphère. Ce qui entraîne une double perte d’énergie : celle des fumées et celle du refroidissement. À l’aide d’une machine thermodynamique

à cycle organique de Rankine, développée par la start-up Enertime, une partie de la chaleur des fumées sera récupérée sous forme d’électricité. Le procédé, qui devrait être opérationnel en juin 2012, générera 1 MW électrique vendu à EDF. cc Exploiter

des sources d’énergie complexes

Ce projet témoigne de l’énorme potentiel de valorisation d’énergie fatale dans l’industrie. Dans les secteurs énergivores (fonderie, sidérurgie, chimie, raffinage de

pétrole, papeterie, agroalimentaire…), les usines ont depuis longtemps mis en place des solutions de récupération. « Mais ces actions se sont jusqu’ici limitées aux gisements les plus simples à exploiter, rappelle Jean-Philippe Trident Bel, responsable énergie et environnement au cabinet Alcimed. Aujourd’hui, du fait du renchérissement du coût de l’énergie et de la montée des préoccupations environnementales, on s’attaque aussi aux effluents à basse température et aux sources complexes, plus difficiles à valoriser. » L’usine de L’Oréal à Vichy illustre cette tendance. En plus des gaz de combustion des chaudières de production de vapeur, elle exploite les deux sources à basse température disponibles sur le site pour chauffer l’eau nécessaire au lavage des cuves. D’abord, les effluents liquides de 30 à 50 °C pour porter la température de l’eau de 15 à 40 °C. Ensuite, l’eau de refroidissement

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Valoriser les watts perdus

UNE MULTITUDE DE GISEMENTS 1. L’ÉNERGIE THERMIQUE

2. L’ÉNERGIE CINÉTIQUE

c Chaleur contenue dans les fumées, vapeurs, effluents, eaux usées ou air des data centers.

c Énergie générée lors des freinages de voiture, camion, train ou tramway, et dissipée dans les disques des freins. Elle représente environ 10 % de la consommation de carburant.

c Chaleur dégagée par les groupes de ventilation, de climatisation, de compression d’air ou de production de froid. Elle représente jusqu’à 80 % de leur consommation d’électricité.

Dans un moteur à explosion, les deux tiers de l’énergie calorique du carburant est perdue.

c Chaleur évacuée par les moteurs à explosion dans les gaz d’échappement et l’eau de refroidissement. Elle constitue les deux tiers de l’énergie calorique du carburant consommé.

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c Énergie produite par les ascenseurs lors des freinages, des montées à faible charge ou des descentes à forte charge. Elle représente jusqu’à 75% de leur consommation d’électricité. c Énergie des déplacements d’air provoqués par le passage de poids lourds sur autoroute ou de trains sur voie ferrée.

Kone a mis au point un moteur régénératif qui récupère l’énergie lors de la descente d’un ascenseur.


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Un réseau de chauffage urbain alimenté par un data center Bâtiment tertiaire

LES GAINS EN CHIFFRES c Énergie

récupérée : 26 000 MWh/an c 5 400 tonnes de CO2/an évitées c Chauffage de 600 000 m2 de bâtiment

Data center

Échangeur secondaire de chaleur

Échangeur primaire de chaleur

Chaufferie

D.R.

c Exploiter l’énergie fatale dans un data center pour un réseau de chauffage urbain : tel est le projet mené par Dalkia, sur le parc d’entreprises Paris-Val d’Europe, avec le soutien de l’Ademe et d’acteurs territoriaux. La chaleur dégagée par

Réseau de chauffage

les groupes de froid, utilisés pour rafraîchir le data center de la banque Natixis, est habituellement perdue. Elle est récupérée sous la forme d’air chaud dans un échangeur pour chauffer de l’eau à 55 °C qui est ensuite distribuée aux bâtiments via un réseau de canalisations

des compresseurs d’air à 60 °C pour monter à 50 °C. Enfin les gaz de combustion à 180 °C pour atteindre la température de 60 °C requise par le nettoyage. Grâce à cette triple récupération, mise en place avec l’aide d’EDF Optimal Solutions, 35000 m3 d’eau sont chauffés par an, générant une économie de 2 000 MWh par an de gaz et de 410 tonnes par an de CO2. Mais toutes les entreprises n’ont pas la chance de L’Oréal de disposer d’une source à haute température. « Pour exploiter les sources de chaleur à basse température, on est souvent obligé d’utiliser une pompe à chaleur, et donc de dépenser de l’énergie, pour élever la température au niveau requis par l’utilisation, explique Eva Rendek, chargée d’étude au Centre techniques des industries aérauliques et thermiques (Cetiat), à Lyon. Seulement voilà : la pompe à chaleur se limite à une plage de 80 à 90 °C, alors que de nombreux process réclament 100, voire 150 °C. » Repousser cette limite a été l’un des objectifs du projet de recherche AlterEco.

La chaleur dégagée par le système de refroidissement des serveurs informatiques sera récupérée pour chauffer les bâtiments raccordés au réseau.

de 5 km. L’énergie ainsi récupérée atteint 26000MWh/an. De quoi chauffer 600000 m2 de bâtiments tertiaires et administratifs du Parc, dont ceux d’Eurodisney, évitant ainsi l’émission de 5400 tonnes de CO2 par an. L’investissement, qui comprend des échangeurs

Labellisé par le pôle de compétitivité Axelera, il a mobilisé pendant trois ans treize partenaires, dont Arkema, Danfoss, EDF, Rhodia, le CEA-Liten et le Cetiat. Il s’est achevé en octobre 2011 par le développement d’une pompe de chaleur capable de monter à 140 °C. De quoi ouvrir la voie à la valorisation de 22 TWh/an de chaleur fatale, soit plus de la moitié des rejets thermiques à basse température de l’industrie en France. Ce prototype subit actuellement les derniers tests de validation au centre de recherches d’EDF des Renardières. cc Se

passer des pompes à chaleur

Le risque d’encrassement des échangeurs de chaleur constitue un autre obstacle technique à la récupération de chaleur. « Les effluents industriels sont souvent chargés d’éléments agressifs. Les traiter avant de les passer dans l’échangeur de chaleur rendrait l’opération de récupération non rentable », note Eva Rendek, du Cetiat. Aussi chercheurs et indus-

de chaleur, des pompes et le réseau de distribution, se monte à 7 millions d’euros. Par rapport au chauffage au gaz, cette solution apporte un gain financier de 5%. De quoi amortir le projet en 24 ans. Cette chaufferie devrait entrer en service début 2012.

triels, tentent-ils de comprendre le phénomène d’encrassement pour apprendre à le maîtriser. Dans les data centers, la récupération de l’énergie dissipée par les équipements informatiques se heurte à un double problème. La température de l’air chaud, évacuée aujourd’hui dans l’atmosphère, est trop basse. Elle varie aussi en fonction des sollicitations des serveurs. « Aujourd’hui, seule une infime partie sert à chauffer les bureaux du data center. Le reste ne peut pas être valorisé », regrette Jean-Marc Arlot, directeur général adjoint d’ETDE, un équipementier de data centers. C’est pourquoi, le chauffage urbain que Dalkia est en train de réaliser à Val d’Europe récupère, non pas la chaleur émise par les matériels informatiques, mais celle dégagée par les groupes de refroidissement. Et pour se passer de pompe de chaleur, l’astuce consiste à forcer le régime des groupes de froid de façon à ce que la chaleur qu’ils dégagent soit suffisamment élevée pour chauffer l’eau à 55 °C. JANVIER 2012ccN°940

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Le vent des camions transformé en électricité

Située sur l’autoroute A6, cette éolienne alimente des installations grâce au vent dégagé par les camions.

Mais cette limite sera bientôt du passé. Fujitsu a inventé un procédé de récupération thermique qui s’accommode de température à la fois basse et variable. Cette technologie combine deux innovations. La première réside dans un matériau qui absorbe la chaleur à une température de 55 °C, alors que les solutions actuelles réclament une température supérieure à 65 °C. La seconde

Associez-vous pour valoriser votre énergie fatale cL’un des obstacles à la valorisation de l’énergie fatale est l’absence d’utilisation sur site. D’où l’idée d’envisager l’opération à l’échelle d’un territoire. C’est l’objet d’Ancre (Alliance nationale de coordination de la recherche pour l’énergie). Fondée en 2009, elle associe une vingtaine d’organismes de recherche dont le CEA, le CNRS, l’IFP Énergies nouvelles et le CSTB, et des industriels tels que Areva, EDF, GDF Suez ou Dalkia. Objectif : favoriser la valorisation d’énergie intersites par exemple l’utilisation de la chaleur des groupes de froid d’une usine de surgelés dans l’usine de séchage de thé située à côté.

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bord de l’autoroute (A6), au niveau d’Auxerre, une éolienne de 2 kW récupère l’énergie des déplacements d’air, créés par le passage incessant de 7 000 poids lourds par jour. Ce prototype de 2 x 2 m est développé par Cita Productions, une PMI familiale de chaudronnerie pour le nucléaire, avec l’aide du centre technique des industries mécaniques (Cetim). Depuis octobre, les tests visent à en optimiser les paramètres.

consiste en un dispositif de régulation qui maintient constante la température de d’eau de refroidissement en sortie des serveurs en ajustant le débit d’eau à la charge de traitement. L’énergie ainsi récupérée sert à produire de l’eau glacée pour le circuit de refroidissement. De quoi, selon Fujitsu, réduire de 20 % la consommation électrique du système de climatisation qui représente 40 % de l’énergie absorbée par les data centers. Cette technologie pourrait être déployée dès 2014. cc Convertir

la chaleur en électricité

Autre axe prometteur de développement : la conversion de la chaleur en électricité. Elle s’impose sur les sites n’utilisant pas l’énergie thermique. C’est aussi le passage obligé pour les moteurs à explosion de groupes électrogènes, bateaux, camions ou voitures. Seul un tiers de l’énergie calorique du carburant qu’ils consomment est transformé en énergie mécanique. Les deux autres tiers sont perdus pour une moitié dans les gaz d’échappement et pour l’autre moitié dans l’eau de refroidissement. Trois pistes de récupération sont à l’étude : conversion thermodynamique à cycle organique de Rankine, conversion thermodynamique à cycle Stirling, et thermopile. Des prototypes existent déjà chez Honda, BMW ou Renault.

Si l’expérimentation s’avère concluante, la société d’autoroutes APPR envisage l’installation d’une trentaine de ce type de machines sur son réseau. Réparties tous les 10 à 15 km, elles compléteront les panneaux solaires pour l’alimentation en électricité des équipements électroniques disposés le long des autoroutes (panneaux de signalisation, caméras, stations de comptage, stations météo…), sans avoir à tirer des câbles électriques.

Selon Pierre Leduc, chef de projet de récupération d’énergie à l’IFP Énergies nouvelles, c’est la solution thermodynamique à cycle de Rankine qui semble la plus mature. C’est la centrale électrique d’EDF à une échelle plus petite. Mais au lieu de l’eau, elle utilise un fluide organique tel que l’éthanol ou les HFC. Les enjeux résident principalement dans la miniaturisation et la réduction des coûts. L’objectif est d’aboutir à des dispositifs de 50 à 100 kg fournissant 1 à 5 kW d’électricité et coûtant moins de 500 euros. Ils sont attendus sur le marché dans 3 à 5 ans. Leur utilisation réduirait la consommation de carburant de 10 %. Avec l’amélioration du rendement, le gain devrait doubler d’ici 10 à 15 ans. En attendant cette perspective, les constructeurs automobiles équipent déjà certains de leurs véhicules de système de récupération d’énergie cinétique lors des décélérations et des freinages. À la clé, une économie sur la consommation de carburant atteignant 10 %. Et on pense à récupérer l’énergie des amortisseurs, des chocs des pneus ou encore du vent créé par le passage des véhicules sur autoroutes. Autant dire que les idées de récupération foisonnent. Reste à les concrétiser. cm ccRIDHA LOUKIL rloukil@industrie-technologies.com

PHOTO : AFP

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Débusquer l’énergie cachée Chaleur, vibration, lumière, ondes radio… L’environnement regorge de sources d’énergie miniatures. Leur récupération affranchirait une foule de petits appareils électroniques de batteries. À condition de les optimiser pour les rendre plus sobres. Le point sur les technologies d’energy harvesting, un domaine en pleine effervescence.

MICROCONSOMMATION 10 µW, c’est le besoin typique d’alimentation d’un pacemaker.

A

la pêche aux joule! En matière de récupération d’énergie, il y a des gisements qui sautent aux yeux. La chaleur perdue des effluents et des fumées industrielles, l’énergie cinétique dissipée au freinage des transports, etc. On parle de kilowatts. Mais à bien y regarder, l’énergie est omniprésente dans notre environnement. Prenez une usine. Les moteurs tournent à plein régime? Des systèmes piézoélectriques peuvent récupérer l’énergie de leurs vibrations. Les machines dégagent aussi de la chaleur? Un capteur thermo-électrique peut en faire de l’électri-

cité. L’ambiance lumineuse est confortable? Un dispositif photovoltaïque y trouve sa place. Ces gisements-là sont minuscules: de l’ordre du milliwatt, voire du microwatt. Pourtant, leur récupération constitue une discipline à part entière: l’energy harvesting –que l’on peut traduire par la récolte, ou la cueillette, d’énergie. cc Des

capteurs sans fil et sans pile

Les technologies de récupération sont aussi diverses que les sources. Sur des systèmes immobiles, le trio du piézoélectri-

que, du thermoélectrique et du photovoltaïque domine. Sur de petites pièces en mouvement, l’énergie mécanique peut être convertie en électricité par des systèmes électromagnétiques, via une bobine. Des recherches visent aussi à récupérer l’énergie des ondes électromagnétiques qui émanent de nos équipements communicants ou même l’énergie chimique des fluides corporels comme le sang. Bref, l’énergie est omniprésente. Et nous savons la récolter. À un bémol près: «On parle ici de niveaux d’énergie extrêmement faibles, même en considérant les progrès des technologies de récupération. Pas question donc de les réinjecter sur un réseau », souligne Elie Lefeuvre, chercheur à l’institut d’électronique fondamentale de l’université Paris Sud. « L’intérêt de l’energy harvesting, c’est de concevoir des appareils peu énergivores capables de s’autoalimenter. »

TROIS PROCÉDÉS DE CUEILLETTE D’ÉNERGIE 1. LE PHOTOVOLTAÏQUE

2. LE PIÉZOÉLECTRIQUE

3. LE THERMOÉLECTRIQUE

10 µW/cm2

100 µW/cm2

1000 µV/cm2

cLes cellules photovoltaïques utilisent des matériaux semiconducteurs qui convertissent les photons incidents en électrons. Leur productivité est mille fois moindre sous une lumière intérieure diffuse qu’en rayonnement direct extérieur. Mais ils peuvent subvenir aux besoins électriques d’applications modestes.

cCertains matériaux ont la propriété de générer un courant électrique lorsqu’ils sont déformés. Cet effet piézoélectrique peut être exploité directement pour convertir des mouvements mécaniques en courant. Dans le cas des vibrations, mouvement plus ténu, on fait appel à une masse résonnante qui oscille en résonance avec les vibrations et amplifie la déformation du matériau piézoélectrique.

cLes matériaux thermoélectriques produisent de l’électricité à partir d’une différence de température : c’est l’effet Seedbeck. Plus cet écart est grand, plus il provoque le déplacement de charges à travers le matériau, et donc de courant. Les matériaux thermoélectriques doivent donc être bons conducteurs électriques, mais aussi et piètres conducteurs thermiques pour « piéger » les gradients de température.

GETTY

Énergie tirée de la lumière intérieure

Énergie tirée des vibrations

énergie tirée de la chaleur

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Les perspectives de l’energy harvesting dans le domaine médical.

L’energy harvesting… …HIER

c Ce sont les mouvements du poignet qui alimentent la montre Kinetic, présentée par Seiko en 1986. Elle est la première à convertir en électricité l’énergie cinétique du porteur.

…AUJOURD’HUI c

Des cellules photovoltaïques garantissent l’autonomie aux boîtiers domotiques d’Enocean qui relèvent les paramètres de confort dans l’habitat.

c Économiser une batterie en récoltant les vibrations des pneus pour en mesurer la pression en continu, c’est le principe des dispositifs TPMS de Piezotag.

c Alimentés

grâce aux vibrations des machines industrielles, les capteurs de Perpetuum diagnostiquent leur fatigue.

À l’heure actuelle, l’application phare de la récolte d’énergie réside dans des capteurs autonomes et communicants. Le suivi des procédés industriels et la régulation des paramètres de confort dans les bâtiments nécessitent en effet des réseaux de capteurs toujours plus denses. «Tirer des kilomètres de câbles pour alimenter ces réseaux de capteurs peut relever de la gageure. D’où l’intérêt de capteurs sans fil et sans pile. Il reste évidemment la solution très compétitive des piles. Mais la nécessité de les remplacer périodiquement peut induire des coûts importants dans les environnements peu accessibles», analyse Jean-Philippe Leclercq, consultant spécialisé dans les systèmes de microélectronique chez Yole. La société Perpetuum développe ainsi des capteurs de maintenance prédictive. Greffés sur des équipements industriels, ils communiquent des relevés vibratoires, reflétant l’état de fatigue des machines. Grâce à une technologie piézoélectrique, ils s’alimentent de ces mêmes vibrations. Micropelt se spécialise, elle, dans les récupérateurs thermoélectriques. Ses capteurs de température se logent sur les surfaces chaudes pour le monitoring des procédés industriels. Côté bâtiment, La société allemande Enocean fabrique des boîtiers de confort, qui relèvent divers paramètres de l’ambiance intérieure, en version autonome par l’ajout de cellules photovoltaïques.

…DEMAIN c Chaleur et lumière ! Ce bracelet prototype de Fujitsu récolte les deux. Application possible : le suivi des paramètres physiologiques.

c Pour en finir avec les lourdes opérations de changement des batteries des pacemakers, Sorin prévoit un implant qui récoltera l’énergie des battements cardiaques.

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systèmes complexes qui doivent être optimisés

Autre incontournable de l’energy harvesting: les boutons-poussoirs sans fil et sans pile. Enocean et la start-up française Arveni se sont ainsi fait une spécialité de convertisseurs d’énergie mécanique, dans lesquels la pression d’une touche génère suffisamment d’énergie pour émettre un signal radio. Ces systèmes électromagnétiques permettent d’installer des interrupteurs sans déployer d’infrastructure supplémentaire. D’autres commutateurs sont aussi à l’essai pour des applications grand public: portails automatiques, télécommandes, etc. S’il gagne du terrain, l’energy harvesting est pourtant loin de bousculer l’hégémonie des traditionnelles batteries. Cela en vertu d’un bilan technico-économique simple: les systèmes demeurent complexes et coûteux pour une

GE ENERGY ; D.R.

cc Des


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LE CAPTEUR SANS FIL AU RÉGIME SEC Les capteurs communicants s’invitent dans les recoins les plus inaccessibles. Plus besoin de tirer des câbles ni de faire appel à des piles. Grâce aux technologies d’energy harvesting, ils puisent directement l’énergie dans leur environnement. Mais les sources sont diffuses et la récupération limitée. Chaque composant doit donc être optimisé pour se satisfaire d’une alimentation électrique minimale.

RÉSERVE VITALE Chaque mesure et sa transmission radio engendrent un pic de demande électrique. Pour y répondre, l’électricité est stockée dans un condensateur qui joue le rôle d’alimentation tampon. Pour les sources d’énergie plus irrégulières, le condensateur doit être remplacé par une microbatterie en couche mince, plus accumulatrice.

ALIMENTATION HYPOCALORIQUE Le microgénérateur thermoélectrique produit de l’électricité en fonction d’un écart de température. Pour maximiser cet écart, il s’insère entre une plaque d’aluminium, conducteur thermique de la source chaude, et un refroidisseur à ailettes. À partir d’un gradient de 10 °C, il produit une tension électrique de 1,4 V.

Ce capteur de température autonome de Schneider Electric utilise un récupérateur thermoélectrique de Micropelt. Il se place sur une surface chaude pour mesurer sa température et la transmettre sans fil grâce à la technologie radio ZigBee.

MICROPELT

DIGESTION INTÉGRALE Véritable liant dans toute cette électronique, les composants de gestion de l’énergie corrigent l’intensité et la tension du courant thermoélectrique fluctuant. Les convertisseurs de courant sont ainsi capables de gérer des niveaux d’énergie extrêmement bas en limitant les pertes.

MESURE PARCIMONIEUSE Ces sondes relèvent la température de la source jusqu’à dix fois par minute. La fréquence et l’importance des relevés sont limitées par l’énergie disponible. C’est pourquoi des technologies de capteurs plus énergivores comme ceux utilisés pour la mesure du CO2 ou du mouvement sont encore à optimiser.

Le capteur de température lauréat du salon allemand IDTechEx dédié à l’energy harvesting.

TRANSMISSION MALIGNE Avec une consommation de 100 mW en activité, l’émetteur radio est sobre. En veille 99,8 % du temps, il s’active uniquement pour transmettre des données, grâce à ZigBee, un protocole de communication radio développé spécialement pour les capteurs sans fil. ccHUGO LEROUX hleroux@industrie-technologies.com

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c Voici des travaux que les fabricants d’implants médicaux suivent de près.

Des chercheurs de l’université Joseph Fourrier de Grenoble développent une pile… au glucose. L’appareil exploite les échanges électrochimiques entre le glucose et l’oxygène, abondants dans le sang. Les réactifs sont extraits du liquide vital par des enzymes spécifiques. Ces enzymes sont elles-mêmes encapsulées dans une membrane poreuse qui les protège de l’environnement corporel et canalise l’électricité. Les chercheurs travaillent maintenant à compacter cette architecture : leur pile de 1,33 cm de diamètre flirte avec les 6,5 µW. Il en faudrait 10 µW pour un pacemaker conventionnel.

production électrique limitée. Un gros travail d’optimisation reste donc à effectuer. La thermoélectricité et la piézoélectricité reposent par exemple sur des matériaux rares. Dans les laboratoires du CEA-Liten, les chercheurs planchent sur des nanostructures permettant de diminuer l’utilisation de ces ressources précieuses à performance égale. Leur substitution par des matériaux plus abondants est également explorée. cc Le

corps humain devient générateur d’électricité

Au-delà des seuls récupérateurs d’énergie, c’est aussi une approche «système» qui importe: «Le signal électrique généré est instable. Il faut ensuite le redresser, le stocker et le délivrer ponctuellement. Le tout avec un minimum de déperditions puisque les niveaux d’énergie sont déjà très faibles», schématise Jean-Pierre Desbenoit, expert senior des technologies de communication avancée chez Schneider Electric. Les industriels de la microélectronique commencent donc à élargir leurs gammes vers «l’ultralow power». Texas Instruments développe des microcontrôleurs et des émetteurs radio capables de fonctionner à des niveaux extrêmement bas d’énergie. Chez STMicroelectronics, on mise sur les batteries à couche mince de 200 µm d’épaisseur pour récolter les sources les plus irrégulières. Ultra-compactes, ces batteries reposent sur des chimies moins capacitives que le classique lithium-ion, mais plus durables. La miniaturisation continue débouche sur l’autre terrain d’avenir de l’energy harvesting: le corps humain. Organes en mouvement, circulation de fluides, production

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Les insectes robotisés s’autoalimentent

Des générateurs se servent du battement d’ailes du scarabée pour créer de l’électricité.

c L’Agence de recherche pour la défense américaine (Darpa) développe des microvéhicules aériens (MAVs). En clair: des drones de la taille d’un insecte pour la surveillance militaire. Plutôt que de créer un robot de A à Z –délicate entreprise de miniaturisation– ses chercheurs ont fini par «lobotomiser» des insectes réels en envoyant des impulsions électriques dans leur cerveau. Jusqu’ici, ce contrôle neuronal était alimenté par des batteries. Mais une équipe de l’université du Michigan a réussi à générer du courant grâce aux battements d’ailes d’un scarabée. Deux générateurs piézoélectriques –sous les muscles de chaque aile– produisent jusqu’à 45 µW. Les chercheurs travaillent à présent à augmenter cette énergie grâce à une connexion directe entre les muscles de l’insecte et les générateurs.

En mariant chimie et biologie, cette première biopile a été implantée avec succès chez l’animal.

de chaleur… si les sources d’énergie ne manquent pas, les problèmes de récupération y sont exacerbés tant les niveaux d’énergie sont ténus. Ainsi un système piézoélectrique qui récupère 100 µW sur une machine vibrante industrielle peut-il en récolter 5 à 10 sur les battements cardiaques. La récupération du moindre microwatt a pourtant de quoi faire rêver une industrie des biotechs en plein boom. «La batterie d’un implant cardiaque, doit être remplacée tous les huit ans. Et l’insertion des sondes reliant la batterie aux électrodes situées dans les ventricules est une opération délicate» explique Alain Ripart, vice-président de Sorin. La société élabore un implant capable de se loger au sein d’un ventricule. Baptisé Heart Beat Scavenger, il glane à partir des battements cardiaques les 10 à 20 µW nécessaires pour générer des impulsions électriques en cas de défaillance. Sorin procède actuellement à l’étalonnage d’un prototype sur l’animal. Les premiers tests cliniques sont prévus d’ici quatre ans. Son succès permettrait de réduire fortement le taux de remplacement et offrirait une sécurité plus grande aux patients. Côté monitoring, Fujitsu Laboratories a présenté fin 2010 un bracelet combinant le photovoltaïque et le thermodynamique. Les deux dispositifs reposent sur un semiconducteur commun, développé sur un substrat organique. À l’heure de la télémédecine, un tel bracelet pourrait assurer le contrôle de la température corporelle, de la pression artérielle ou du rythme cardiaque. cm ccHUGO LEROUX hleroux@industrie-technologies.com

TIMC-IMAG ; D.R.

Le sang nourrit la biopile


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Récupération d’énergie Notre enquête continue sur Internet La récupération et la collecte d’énergie suscitent des développements tous azimuts. Les lignes bougent sans cesse tant dans les technologies que dans les applications. De la valorisation des gaz de combustion à la récolte des impacts de nos pas, les voies à l’étude sont loin de la maturité. Le sujet est vaste. Ce dossier en éclaire les aspects les plus saillants. Pour aller plus loin, rendez-vous sur notre site Web: www.industrie-technologies.com (rubrique « IT, l’enquête continue »)

Vidéo Générez de l’énergie en dansant

Note de lecture Apprenez la cueillette d’énergie

Vidéo Quand l’ascenseur génère de l’électricité

En partenariat avec les universités techniques d’Eindhoven et de Delft, aux Pays-Bas, la société SDC a développé un plancher qui récupère l’énergie de nos pas. Les impacts sont trans-

Voilà un bon point de départ pour vous lancer dans la chasse aux énergies.

Consommateur d’énergie, l’ascenseur en devient producteur lors des freinages, des montées à faible charge et des descentes à forte charge. Aupara-

mis via un système d’engrenages à une génératrice électromagnétique qui les transforme en électricité. Ce dispositif équipe déjà des discothèques pour l’éclairage de la piste de danse et de la sono. Démonstration vidéo du procédé à l’œuvre à la discothèque Club Energy de Vancouver, au Canada. cm

D.R.

AU DIABLE LES BATTERIES ! Le point sur les recherches dans le monde pour glaner l’énergie et s’affranchir des piles et des batteries dans les dispositifs électroniques à très faible consommation.

IT 899, avril 2008

Energy harvesting for autonomous systems fait un point théorique sur les technologies permettant d’alimenter vos appareils. Photovoltaïque ; piézoélectrique, thermoélectrique ou radio fréquences… Les possibilités sont nombreuses, à condition de bien cerner leurs limites respectives. L’ouvrage s’attarde aussi sur la gestion électronique des très bas niveaux d’énergie, une problématique commune à tous les systèmes d’energy harvesting. cm

PSA NE GASPILLE PLUS SON ÉNERGIE Comment son usine de Sept-Fons récupère la chaleur de son cubilot pour satisfaire ses besoins de chauffage, avec à la clé une économie de 200 000 euros par an.

IT 905, novembre 2008

vant dissipée dans une résistance, et donc perdue, cette énergie cinétique est récupérée sur les derniers ascenseurs de Kone, Schindler, Otis ou Mitsubishi Electric, pour alimenter soit les fonctions électriques embarquées, soit les autres ascenseurs de l’immeuble, soit les utilités du bâtiment. À la clé, un gain atteignant 75 % de la consommation. Présentation du dispositif de récupération ReGen Drive d’Otis. cm

TRANSFORMER SON CORPS EN BATTERIE Chaussures, sacs, montres, implants médicaux… Autant de produits qui peuvent trouver leurs sources d’énergie dans le corps humain. Un point sur les pistes en labo.

IT 920, mars 2010

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Découvrez comment HélioDel

www.industrie-technologies.com compte diviser par 10 le coût des LED.

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100 watts pour des LED

réa

Aux côtés de Philips, Osram, General Electric ou Toshiba, les géants traditionnels de l’éclairage, des start-up investissent le marché à la faveur du passage à la technologie LED. Switch Lighting, en Californie, en est un exemple. Elle se distingue en proposant la première ampoule équivalente à 100 W en incandescence du marché. Ci-contre un test d’ampoules dans son laboratoire à San Jose.

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www.industrie-technologies.com Visitez le centre de réalité

Four à micro-ondes pour avions Ce réacteur grand format est la rencontre de l’autoclave et du four à micro-ondes. Inauguré dans les laboratoires de l’Agence spatiale allemande à Braunschweig, il sert à cuire des profilés en fibres de carbone pour l’aéronautique. La technologie micro-ondes, qui produit des pièces à une cadence rapide, est amenée à se généraliser vu l’essor récent des matériaux composites dans les avions de ligne.

Simulateur de vol

rEUTErs ; réa

L’entraînement virtuel des pilotes d’avion de combat pousse toujours plus loin le réalisme. En témoigne, ce dôme de simulation de vol ouvert par Barco, à Kuurne, en Belgique. Basé sur la vidéoprojection, il reproduit la réalité telle qu’elle est vue par le pilote dans le ciel. Ici, Geert Matthys, directeur R&D de Barco, explique les détails rendus visibles par ce système d’immersion virtuelle à 360 degrés.

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virtuelle Clarté équipé par Barco.


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L’envol de l’éolienne

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Plus on monte en altitude, plus il y a du vent. Alors pourquoi ne pas faire voler l’éolienne dans le ciel pour récupérer plus d’énergie qu’au sol ? Ce concept d’éolienne cerf-volant est imaginé par Altaeros Énergies, une start-up américaine créée en 2010 par essaimage du MIT et de l’université de Harvard. Il ressemble à un cylindre gonflable avec sur son axe une hélice entraînée par le vent. Un prototype de 100 kW est prévu en 2012.

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EXPÉRIENCES

Démonstration vidéo de l’usage d’un MES dans une usine de Carlsberg.

ENQUÊTE

Un MES pour garder un œil avisé sur votre process

À la fois vigie et gouvernail, le logiciel MES constitue les yeux de l’entreprise sur sa production. C’est un outil précieux pour surveiller et optimiser la fabrication en temps réel, à condition de bien le choisir et de bien le mettre en place. Les nombreuses fonctions et spécialités de cet outil peuvent prêter à confusion. Et son installation peut être vécue comme une contrainte. Entre production et informatique, voici quelques clés pour bien mener votre projet.

es MES (Manufacturing execution systems) sont encore mal connus. C’est la conclusion d’une étude menée par le club MES, qui regroupe des acteurs de ce secteur : éditeurs, intégrateurs, consultants… Près de 62 % des directions informatiques et industrielles interrogées estiment connaître insuffisamment, voire pas du tout, le principe de fonctionnement de ces logiciels de suivi et de

L

pilotage de la production en temps réel. Cet outil, aux fonctions multiples, peut pourtant s’avérer un allié précieux pour la gestion fine de l’ensemble de la chaîne de fabrication, de l’arrivée des matières premières au produit fini.

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Définir les contours du projet

Se lancer dans l’installation d’un MES n’a rien d’évident. Au premier abord, l’outil peut sembler flou, ses fonctions et ses limites ne sont pas toujours

bien cernées. Même les besoins de l’entreprise sont parfois nébuleux. C’est pourquoi la première étape d’un tel projet est d’établir un cahier des charges le plus précis possible. Pour définir les contours du projet, il peut être profitable de faire appel à un consultant. «Cela nous a aidés à identifier nos vrais besoins », raconte Johann Brunie, responsable process fabrication chez Arc International Cookware, qui fabrique des plats en pyrex. «Sans avoir cet œil extérieur sur notre

Qu’est-ce qu’un MES ? c Les

MES (Manufacturing execution system) sont des logiciels de suivi et de pilotage de production. Connectés aux machines et à des interfaces pour les opérateurs, ils récoltent et croisent en direct les informations

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importantes sur le process, de l’arrivée des matières premières aux produits finis. D’où une détection rapide des pannes et des dysfonctionnements. Ces logiciels servent aussi à optimiser la production en ajustant en temps réel les paramètres

de fabrication. Ils aident enfin à assurer une traçabilité précise des produits, et à réduire les pertes. Selon les éditeurs, ils proposent des spécificités adaptées aux process des différents secteurs industriels.

process, nous serions passés à côté de nombreux points importants. Nous avons changé certaines de nos pratiques pour faciliter l’usage du système à venir.Il faut savoir bien décrire ses flux», note Emmanuel Castelbou, responsable du système d’information de la fromagerie Guilloteau. « Cela facilite le choix du fournisseur et l’installation.» L’entreprise a opté pour le logiciel Qubes, édité par Creative IT. Une fois mis en place, l’outil sera dans les mains des opérateurs. C’est pourquoi il faut les impliquer en amont du projet. «Le chantier a été mené avec eux, ils ont exprimé leurs besoins. Il faut que tous les services travaillent ensemble, explique Emmanuel Castelbou. Il ne s’agit pas simplement de l’installation d’un nouveau système informatique, toute la production est impliquée. Chez nous, le chef de projet était un contrôleur de gestion.» Le cahier des charges finalisé sera ensuite transmis à plusieurs fournisseurs potentiels. Jean-Luc Delcuvellerie, responsable du domaine manufactu-

D.R.

ÉTUDE Selon le Club MES, 30 % des entreprises industrielles, tous secteurs confondus, seraient déjà équipées d’un MES.


EXPÉRIENCES

Chez Guilloteau, depuis l’utilisation d’un MES, toutes les données de production sont disponibles avec un simple clic depuis les réceptions matières jusqu’aux expéditions.

ring de la direction des services et systèmes d’information d’Areva, recommande de rencontrer les équipes de développement: «Il faut demander un maquettage, ouvrir le capot pour se former au produit. En théorie, tout le monde sait faire la même chose, mais pour une entreprise donnée, il n’y a généralement que quelques solutions réellement adaptées.» Cette étape vaut d’y consacrer du temps. «Nous avions sélectionné au départ onze éditeurs, parmi lesquels quatre ont été retenus, détaille Johann Brunie. Chacun est venu faire une soutenance chez nous. Nous avons réduit notre choix à trois, puis deux. Nous avons préféré prendre du retard sur cette étape et être sûrs de choisir la meilleure solution.»

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P. GUITTET

Greffer sur la chaîne de production

Le MES vient se greffer sur la chaîne de production existante. Il n’y a généralement pas de nouvelles machines à installer. «Ce n’est pas du gros œuvre: il s’agit de connecter des prises, des lecteurs, des écrans, et des

ccEMMANUEL CASTELBOU RESPONSABLE DU SYSTÈME D’INFORMATION DE LA FROMAGERIE GUILLOTEAU

«Nous avons multiplié par dix les informations utiles recueillies sur la production» «Certains de nos fromages sont élaborés à partir d’une cinquantaine de lots différents de lait et de crème. Cela donne des arbres de traçabilité conséquents et difficiles à gérer sur papier. En installant notre MES (logiciel Qubes de Creative IT), nous avons multiplié par plus de dix le nombre d’informations exploitables recueillies au long de la chaîne de production. Les liens entre elles se font naturellement. Grâce aux alertes en temps réel, le nombre de lots non-conformes a diminué. Les opérateurs étant plus réactifs, notre maintenance est mieux gérée. De plus, nous présentons une meilleure image auprès des clients qui demandent à visiter nos ateliers, et nous sommes plus sereins lors des audits.»

serveurs. Le plus contraignant SAP+ chez Saint-Gobain, client est d’installer des câbles pour d’Apriso. Le système nous adapter le réseau et assurer donne un tableau de bord en la transmission des données. temps réel de l’ensemble des Mais rien ne nécessite normale- activités de l’usine, basé sur des ment d’arrêter la production», données fiables.» explique Johann Brunie. Le principe est le même pour L’adaptation à l’outil est par- la fromagerie Guilloteau: à la fois difficile. réception du lait, «Avant le MES, le « IL NE S’AGIT le logiciel indique suivi de la produc- PAS D’UNE aux opérateurs la tion était fait sur SIMPLE procédure à resINSTALLATION papier. Certains D’UN SYSTÈME pecter. Les donopérateurs ont été INFORMATIQUE. nées à saisir, réfractaires à l’in- TOUTE LA comme la tempéformatisation, car PRODUCTION rature ou les quanEST IMPLIQUÉE.» c’est une contrainte tités, sont entrées EMMANUEL CASTELBOU en plus pour eux. par l’interface du Mais il faut savoir logiciel. Un en faire un atout », témoigne numéro de lot est créé automaEmmanuel Castelbou. tiquement. « Les choses sont Et les avantages sont nom- claires dès le départ, assure breux: tout au long de la chaîne Emmanuel Castelbou. Et elles de production, le MES, connecté le restent jusqu’à l’autre bout de aux machines, récolte des infor- la chaîne.» mations, les stocke, les croise, Le logiciel peut indiquer aux informe en temps réel les opé- opérateurs les étapes à suivre, rateurs qui peuvent ainsi ajus- ou leur faciliter l’accès à la docuter en direct les divers paramè- mentation en rapport avec la tres du process. « Le MES tâche à accomplir. Chaque prodevient les yeux de l’entreprise duit peut être suivi avec la prédans les mains de l’opérateur, cision voulue, tous les détails de résume Pascal Ober, responsa- sa fabrication sont ble du centre de compétence alors enregistrés. JANVIER 2012ccN°940

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www.industrie-technologies.com

EXPÉRIENCES

La traçabilité est simplifiée, et devient plus précise. Un avantage important dans l’agroalimentaire ou la pharmacie. L’historique de la fabrication d’un lot est retrouvé instantanément. «Il devient possible de savoir ce qui a mal fonctionné si des pièces sont refusées », explique Johann Brunie. Mais en cas de panne du système, la traçabilité est-elle rompue? «Il faut garder le papier comme plan B», prévient Emmanuel Castelbou. Les informations ainsi saisies pourront être réintégrées plus tard dans le logiciel.

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L’intégrer dans l’ERP

La frontière entre un MES et un progiciel de gestion intégrée (ERP) semble parfois mal définie. Certaines fonctions, comme la gestion des stocks, peuvent se retrouver dans les deux types de systèmes. Mais ils sont plus complémentaires que concurrents. «Quand nous avons installé un ERP, nous nous sommes demandé s’il fallait garder notre MES. Mais la question a vite été balayée: il serait trop compliqué d’avoir un suivi aussi fin avec un ERP», explique Emmanuel Castelbou.

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N°940ccJANVIER 2012

L’équipe d’Arc International Cookware, au début de son projet, n’avait pas songé immédiatement à un MES. «Nous avons envisagé d’installer un système de gestion d’entrepôt, ou de planification des ressources », témoigne le responsable process fabrication. « Mais nous savions que nous ne pourrions pas tout faire, et nous avons jugé que c’est avec un MES que nous aurions le plus à gagner.»

ccCHOISIR LE BON PARTENAIRE

Préparer un cahier des charges détaillé. Cette première étape permet d’effectuer une première sélection parmi les éditeurs. Mieux les besoins seront définis, plus il sera facile d’écarter les solutions qui n’y répondent pas. Demander des démonstrations. Ce service est normalement inclus dans le devis. Si, sur le papier, les logiciels se ressemblent, les produits adaptés à une entreprise donnée ne sont pas forcément nombreux. Cela sert aussi à se familiariser avec les produits, afin de mieux les prendre en main par la suite. Surveiller le marché. Si un éditeur se fait racheter, comment son produit va-t-il évoluer? Il est important de connaître les stratégies afin de s’assurer de la pérennité des solutions ciblées. Pour cela, demander des feuilles de route aux éditeurs, ou prendre conseil auprès d’analystes.

Si un ERP est déjà utilisé pour gérer les stocks, les commandes et les envois, un MES y apporte une plus-value en lui fournissant des informations plus régulières et plus fiables : « Avec notre MES, nous connaissons plus précisément le prix de revient de chacun de nos produits », dit Emmanuel Castelbou. « Nous avons eu une approche double plateforme, raconte Pascal Ober. Notre ERP intervient en amont, jusqu’aux commandes. Ensuite, la fabrication, jusqu’aux documents d’expédition, est prise en charge par le MES. » À moins d’utiliser des solutions développées spécifiquement en interne par l’entreprise, les interfaces entre les deux types de systèmes sont généralement standardisées, de la même manière que les connexions entre logiciel et machines. L’intégration et le paramétrage ne présentent pas de difficultés.

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Faire attention à la maintenance

Une fois le système installé et fonctionnel, il reste à le maintenir à jour. L’éditeur prévoit généralement un contrat de mainte-

nance, dont l’utilisateur choisit de bénéficier selon ses propres compétences informatiques. «Cela représente pour nous de 15 à 20 jours par an», précise Emmanuel Castelbou. «Il s’agit généralement de montées en version, de la mise à jour des normes, de l’actualisation, de l’ajout d’un process pour un nouveau produit, ou de l’adaptation aux nouveaux standards d’autres logiciels.» « Il faut être vigilant sur ce point, prévient Jean-Luc Delcuvellerie. Le logiciel Intrack, que nous avions sélectionné en 2000 est en voie d’être obsolète. » L’éditeur Wonderware ayant développé une autre solution, il cesse de faire évoluer le logiciel choisi par Areva, tout en continuant d’en assurer la maintenance. «C’est un produit dont nous étions satisfaits, ajoute-t-il, mais nous savons que nous devrons inévitablement en installer un nouveau afin de couvrir nos nouveaux besoins et suivre les évolutions des logiciels comme Microsoft Windows.» Pour éviter ce type d’imprévus, le responsable du domaine système d’information manufacturing chez Areva recommande de suivre de près l’état du marché, notamment les rachats de solutions entre éditeurs, et la façon dont les produits évoluent. La réussite de l’intégration d’un MES se joue en grande partie en amont. Il faut donc cerner et décrire au mieux ses besoins, choisir attentivement sa solution et s’y former avec l’aide de l’éditeur. En partant sur de bonnes bases, l’entreprise met toutes les chances de son côté pour tirer pleinement profit des possibilités offertes par ces logiciels. cm ccANTOINE CAPPELLE redaction@industrie-technologies.com

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Cummins a choisi la plate-forme FlexNet d’Apriso pour l’assemblage de moteurs diesel. L’usine dispose ainsi, en temps réel, d’un tableau de bord de l’ensemble de ses activités.


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EXPÉRIENCES

Le Cataglop d’Écocéane en action.

DÉPOLLUTION

Le chantier breton Écocéane construit des bateaux utilisant un procédé original pour le ramassage d’hydrocarbure. Après les côtes et les ports, cette PME au succès international s’attaque à la dépollution en haute mer. Une montée en gamme facilitée par le passage à la maquette numérique 3D. Visite d’un chantier naval en plein essor. aimpol: son port de

P plaisance pittores-

que, ses vieux morutiers… Et ses technologies de dépollution innovantes. Le chantier naval Ecocéane, niché dans l’arrière-port, est spécialiste du ramassage des hydrocarbures en mer grâce à un procédé breveté. Avec 70 de ses navires Cataglop déjà vendus à travers le monde, elle occupe déjà le marché portuaire. À présent, cette PME de trente salariés monte en gamme avec son

nouveau modèle hauturier : le Workglop 128. Son fondateur Robert Gastaldi, installé derrière son bureau qui surplombe le petit chantier, ne cache pas ses ambitions: «Notre objectif, c’est de conquérir le marché mondial de la dépollution en haute mer ». cc Une

aspiration en double flux

Car dans le monde de la dépollution, Écocéane se positionne en empêcheur de ramasser en

UN PROCÉDÉ À ZÉRO ÉMULSION

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rond. « Notre procédé recueille entre 30 et 80 m3 d’hydrocarbure à l’heure quand les concurrents plafonnent à 5 m3/h », claironne Robert Gastaldi. Cet ancien entrepreneur du BTP s’est inspiré des décanteurs à hydrocarbures obligatoires dans les stations-service. « Il suffisait de transposer un tel système en mer », soulignet-il. Écocéane s’est ainsi créé en 2002 sur l’idée d’un catamaran, dont l’hélice assure en même temps la propulsion et l’aspiration de l’eau polluée. Cette charge transite par un bac décanteur situé dans la coque. Les hydrocarbures de faible densité s’y accumulent en surface tandis que l’eau est évacuée en poupe. « Les

bateaux de dépollution classiques utilisent des « sweeping arms », des sortes de bras mécaniques pour balayer les hydrocarbures et les pomper dans la foulée. Mais ce mouvement turbulent provoque une émulsion d’eau et d’hydrocarbure. Pour les re-séparer, il faut chauffer le mélange sur place. C’est un procédé lent et énergivore », détaille Robert Gastaldi. La subtilité du procédé Écocéane : éviter ce phénomène parasite d’émulsion grâce à un système d’aspiration en double flux (voir schéma). Le petit Cataglop, 7 mètres taillés pour les zones portuaires, voit le jour en 2007. «Avant de résorber les marées noires en haute mer, il fallait commencer par un projet plus modeste pour valider le concept », justifie Robert Gastaldi. Il y a trois ans, Écocéane passe à la conception assistée par ordinateur en 3D, avec le logiciel Catia de Dassault Systèmes. Elle adopte le module Shipbuilding, consacré à la construction navale. Investissement lourd, mais pari réussi: «Le logiciel Autocad, que nous utilisions jusque-là, nous permettait seulement de réaliser des plans en 2D sans lien dynamique entre eux. La moindre modification devait être répercutée sur chaque vue du bateau. À l’inverse, Catia nous sort de véritables maquettes numériques, peut générer n’importe quelle vue en coupe, et intègre les propriétés des maté-

D. R.

Cap sur la haute mer pour Écocéane


UN NAVIRE DE 18 MÈTRES Fleuron de la R&D d’Écocéane, le Workglop 128 a été inauguré en septembre. La société a redimensionné la coque et le système de récupération des hydrocarbures pour travailler en haute mer. Autre apport: un bras de mécanique pour le transport de marchandises.

ccUNE CONCEPTION EN CAO 3D

ccUN ASSEMBLAGE PLUS RAPIDE

Les six ingénieurs R&D produisent les maquettes numériques sur le logiciel de CAO Catia. Grâce au module Shipbuilding, dédié à la conception navale, ils peaufinent l’hydrodynamique des coques en continu.

riaux », s’enthousiasme Benjamin Lerondeau, le jeune architecte naval qui a impulsé l’adoption du logiciel.

bienfaits de la maquette numérique

D. R.

cc Les

Finies, les améliorations empiriques. Les ingénieurs peuvent désormais mettre en œuvre leurs concepts de façon dynamique. Dans la foulée, la carène des Cataglops a reçu un lifting hydrodynamique, une seconde jeunesse pour sa mobilité et son procédé de ramassage à la clé. Autre avantage de la modélisation dynamique: la possibilité de lister automatiquement chaque pièce composant la structure. « Avec ces plans de débits, le sous-traitant nous retourne un devis dans la demijournée. Il fallait une semaine

Côté atelier, la maquette numérique conditionne la construction sans passer par le plan papier. Le chantier a réorienté son métier vers l’assemblage pour augmenter la cadence de production, tandis que l’usinage des pièces est soustraité.

EN BREF

bes de soudage, les ouvriers manipulent la maquette numérique via un terminal infor02 20 en c Créée matique pour vérifier vérifier ris Pa à l cia c Siège so Paimpol l’agencement des pièantier naval à ch et es ud ét c Bureau d’ ces. « La maquette personnes c Effectif 30 nous permet d’échanos ur d’e s on faires 4 milli c Chiffre d’af illions prévus en 2012 ger entre la R&D et m en 2011, 15 l’atelier de façon n côtière tio llu po dé de c 70 navires beaucoup plus claire, l’international déjà vendus à conclut Benjamin Lerondeau. C’est autant d’erreurs de fabrication évitées ». auparavant », explique BenjaFort de cette modernisation min Lerondeau en déroulant en conception comme en proles pièces sur son écran d’un duction, Ecocéane conçoit glissé de souris. Le chantier a désormais des bateaux de donc modifié sa stratégie pour dépollution pour la haute mer. monter en cadence. Il se consaPremier enfant de la conception 3D, Spillglop est devenu, cre désormais à l’assemblage et avec ses 18 mètres, le navire sous-traite l’usinage des pièces. Dans l’atelier, entre deux geramiral d’Écocéane. Il intervient cc ÉCOCÉANE

DES BATEAUX SPÉCIALISTE N EN MER O DE DÉPOLLUTI

comme démonstrateur de dépollution sur différents lieux sinistrés. Le WorkGlop 128, dont les 13 mètres de carène ont libéré leurs cales le 27 septembre 2011, s’annonce maintenant comme le fer de lance commercial de la société. Capable de ramasser jusqu’à 80 m3/h d’hydrocarbure à la vitesse de 4 nœuds, ce navire d’une autonomie de quatre jours intègre un bras de travail mécanique pour réaliser des tâches annexes. Cette nouvelle caractéristique permet au navire de sortir des flottes de dépollution condamnées à la cale sèche en l’absence de sinistre et de faire désormais jeu égal avec les bateaux utilitaires. cm ccHUGO LEROUX hleroux@industrie-technologies.com

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EXPÉRIENCES

CAS D’ENTREPRISE Batista met les gaz pour joindre les deux bouts PRODUCTION

ccBATISTAMGPV EN BREF

La robotisation d’un poste de soudage du fabricant de moules a révélé la nécessité de changer de gaz pour gagner en productivité.

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Créée en 1963, la société produisait historiquement des outillages de presse avant de faire de la fabrication sur presse. En 1977, l’entreprise devient principalement productrice de moules agroalimentaires (80% du chiffre d’affaires) Son activité représente 25% de la production française Chiffre d’affaires en 2010 1,2 million d’euros Effectif 12 personnes Implantation Villedieu-Les-Poêles (Manche)

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ccLE PROBLÈME

UN GAZ DE SOUDAGE INADAPTÉ

Le passage en 2008 de la production d’un à deux postes de 8 heures par jour a été pour la société Batista-MGPV l’occasion de robotiser le soudage. Un procédé utilisé pour relier les plaques de moules sorties de presses à leurs cadres métalliques. Si le débit en plaques de moules a augmenté d’autant, un problème est apparu : « Nous passions trop de temps en changement de bouteilles de gaz de soudage, explique Étienne Besnard, l’ingénieur études et développement de la PME. Là où un opérateur usait une bouteille en trois jours, le robot la vidait en moins d’une journée. »

ccLA SOLUTION

LE PASSAGE À UN GAZ ACTIF

L’entreprise s’est donc tournée vers son fournisseur de gaz : Messer. Ce dernier lui a non seulement proposé un cadre constitué de six bouteilles, capable d’alimenter une semaine d’activité, mais aussi de changer de gaz. «Changer le gaz de soudage, c’est la dernière chose à laquelle on pense », avoue Étienne Besnard. Or le mélange constitué d’argon et de 18 % de CO2 utilisé jusqu’alors pour protéger la zone de fusion de l’acier contre l’oxydation et la nitruration par l’air était inadapté. Il convenait à l’activité historique de la société (du soudage de plaques épaisses de 3 à 5 mm) mais plus pour son activité actuelle (soudage de plaques de 0,8 mm d’épaisseur). « Batista-MGPV a ainsi été le premier client du Ferroline C12X2, un mélange composé d’argon, de 12 % de dioxyde de carbone et de 2 % d’oxygène », raconte Jean-Luc Marchand, responsable des marchés soudage, coupage et laser chez Messer. L’argon, gaz inerte et lourd, protège la zone de fusion de l’air ambiant. Le CO2 et l’oxygène jouent, eux, un rôle actif dans ce procédé dit MAG (metal active gas). Ionisés dans le cône d’arc de la tête de soudure, ils modifient le bain de fusion et luttent contre la tension de vapeur et la tension superficielle, sources de projection de matière en dehors de la zone de soudage et donc de défauts à nettoyer ensuite. « Nous voulions garder la bonne pénétration

dans le métal et la régularité du transfert permis par le CO2, tout en s’affranchissant de ses inconvénients : beaucoup de projections et de fumée », explique Jean-Luc Marchand. Une mission confiée aux 2 % d’oxygène ajoutés qui focalisent le cône d’arc et augmentent l’énergie de soudage tout en restant trop faibles pour générer une oxydation néfaste. ccLE RÉSULTAT

UN GAIN DE PRODUCTIVITÉ DE 5 %

Le gaz de soudure est un paramètre souvent négligé par les professionnels. En le changeant, Batista-MGPV a amélioré la vitesse de soudage de son poste de 10 à 15 %. « Audelà du gain de productivité, nous consommons moins de gaz pour une même longueur de soudage: l’augmentation de la vitesse n’a pas été accompagnée d’une augmentation du débit », souligne Étienne Besnard. Mais le gain principal est sur le nettoyage des pièces après soudage. La nouvelle composition limitant les projections, le temps de nettoyage des pièces, opération manuelle fastidieuse, a diminué de 30 %. Une gageure quand on sait que 50% du coût de soudage passe dans la maind’œuvre. Malgré un coût de gaz augmenté de 15 %, « nous avons réalisé un gain de 5 à 6% en coûts de production grâce à cette opération », assure Étienne Besnard. cm ccCHARLES FOUCAULT cfoucault@industrie-technologies.com

C. FOUCAULT

Le fabricant de moules pour l’agroalimentaire Batista-MGPV a changé le mélange gazeux de son poste de soudage robotisé. Anecdotique ? Pas tout à fait. Les temps de soudage ont été réduits d’un dixième et ceux de nettoyage d’un tiers tout en améliorant l’aspect des pièces.


Le TPDS pour développer un produit plus vite et moins cher

ENVIRONNEMENT

Le TPDS (Toyota product development system) s’impose comme l’outil le plus efficace pour conduire l’innovation et le développement de produits. Son application maximise la création de valeur. Dans le même temps, elle réduit les coûts et les temps de développement d’au moins 40%, et les investissements de près de 50%, tout en garantissant la qualité.

MÉTHODE

FICHE MÉTHODE

OUTIL

Le TPDS passe par des techniques de management visuel de la qualité comme ici le fish-boning.

D.R.

Anticiper

Piloter

Économiser

Mobiliser

Standardiser

Concevoir un produit s’appuyant sur des spécifications, c’est déjà concevoir un produit obsolète ! Découvrir les besoins avant les clients eux-mêmes est à la base du TPDS.

Il s’agit d’animer, d’arbitrer, de synchroniser, de mesurer, de capitaliser et… de corriger les écarts en permanence pour éviter les dérives. Le pilote, c’est le chef de projet.

Faire bien du premier coup et éliminer les attentes permet de gagner plus de 40% du temps de développement. Cela passe par la synchronisation des ressources et la gestion des connaissances (knowledge management).

Tous les services concernés doivent être sollicités pour trouver les bénéfices à fournir aux clients. On se précipite trop vite sur la solution avant même d’avoir cerné le besoin réel et complet.

C’est garantir la qualité et le respect des délais. Il faut capitaliser les modes opératoires et les résultats sous forme de « savoirs » pour accélérer les développements à venir.

JANVIER 2012ccN°940

MÉTIER

Les 5 principes du TPDS

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Le TPDS pour développer un produit plus vite et moins cher c À dépasser le cahier des charges pour découvrir des bénéfices encore non exprimés et à les traduire en fonctions innovantes, différenciatrices et fiables. c À trier les fonctions et ne garder que celles qui sont les plus créatrices de valeur aux yeux des clients. c À être fiable sur les délais et réduire de plus de 40 % les temps et coûts de développement grâce à des flux de tâches synchrones, en organisant la délégation et en pilotant des rounds très courts. c À concevoir des produits au moindre coût global sur toute la chaîne logistique et des process robustes gérés par des équipes performantes.

COMMENT LE METTRE EN ŒUVRE ?

L’AVIS DE L’EXPERT

c Commencer par une cartographie du processus de développement pour mettre en évidence les opportunités d’amélioration.

c Mettre tout le monde dans une «obeya» (en japonais: grande salle) sans un vrai tableau de bord visuel et des objectifs clairs.

c Élaborer un plan d’action chronologique sur une durée de 3 ans. c Démarrer par un projet qui ne soit ni trop simple ni trop compliqué. c Chercher d’abord à être fiable en garantissant les délais grâce à un outil de pilotage visuel de projet. c Construire la qualité dans le produit et les process de production avec des techniques globales de management visuel de la qualité comme le fish-boning. c Organiser une salle de travail pour mettre en œuvre le management visuel du tableau de bord. c En parallèle, travailler sur un projet dans sa phase préliminaire pour enrichir la phase de découverte des besoins non exprimés et construire la base de knowledge management. c L’innovation sera conduite par des chantiers spécifiques en recherchant à appliquer la démarche d’Altshuller « innover par élimination des contradictions ».

LES PIÈGES A ÉVITER

ccARTURO MAZZOLINI CONSULTANT ET COFONDATEUR DE VALESSENTIA

« Le processus de conception et de développement de produit en est encore à l’âge de pierre si on le compare à la production. Les «vraies» informations sur le TPDS manquent cruellement. Ce système décrit le processus de développement de produits chez Toyota. Il s’inspire des mêmes principes que son système de production, le fameux TPS.»

c Vouloir tout réformer en même temps : travailler sur les compétences, les outils, les organisations, modifier le fonctionnement du bureau d’études ou du marketing, appliquer le 5S et standardiser les tâches… du calme! c Le mélange des rôles et des responsabilités : les équipes autonomes de développement sont auditées et soutenues par le comité de pilotage des développements. Chacun a un rôle et une responsabilité. Il n’y a pas de place pour les « moi, à leur place, je n’aurais pas fait comme ça… » c Des boucles de réactivité inefficaces : piloter c’est garder le cap. Il ne faut pas laisser dériver sans réagir, sans apporter des solutions aux causes. La phrase clé « La différence réelle entre Toyota et ses concurrents ne réside pas tant dans le système de production que dans le système de développement des produits. » Kosku Yamada, chief engineer Toyota Lexus

ccFICHE COORDONNÉE PAR RIDHA LOUKIL rloukil@industrie-technologies.com

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N°940ccJANVIER 2012

D.R.

À QUOI ÇA SERT ?

MÉTIER

OUTIL

ENVIRONNEMENT

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ProDUITS

Éclaté vidéo d’un vérin électromécanique de Bosch Rexroth.

GUIDE D’ACHAT La séLection de produits de La rédaction

9 vérins électriques intelligents Alternative efficace aux vérins hydrauliques et pneumatiques en termes de performance, les vérins électriques intelligents offrent des fonctionnalités supplémentaires : remontée d’informations et course variable. des atouts qui séduisent notamment les constructeurs de machines dédiées aux petites séries, dont l’amplitude des mouvements est amenée à fluctuer souvent.

croissance Le marché mondial des vérins électromécaniques croît de 15 à 20 % par an. (Estimation SKF)

lus précis, plus rapides et plus puissants que leurs prédécesseurs, les vérins électriques intelligents se sentent désormais pousser des ailes. Ces actionneurs électromécaniques (EM) visent l’équipement des presses industrielles, des machines d’usinage, d’emboutissage, de serrage… Et toute autre application qui nécessite de gérer plusieurs positions sur un même axe. Communicant et réactif, un vérin intelligent réagit aux consignes qu’il reçoit. « En retour, il transmet des informations sur sa position, sa direction, ses limites

P

de mouvement ou de course », explique Yohan Thyrion, chef de produits servovérins pour la gamme Casm chez SKF. Ces actionneurs EM renferment, dans un unique boîtier, un système d’entraînement mécanique (une vis trapézoïdale, à billes, ou à rouleaux, ou encore un système à courroie ou à bobine) couplée à un servomoteur de type brushless, asynchrone, pas à pas ou à courant continu. Enfin, un variateur placé à l’intérieur ou à l’extérieur du boîtier gère les mouvements du vérin. Ainsi programmer différents réglages devient un jeu d’enfant. Ce qui n’est pas le cas avec les vérins pneu-

Le pneumatique et l’hydraulique n’ont pas dit leur dernier mot c Les vérins intelligents

ne sont pas forcément électriques. Leurs concurrents peuvent aussi embarquer des capteurs de position ou de pression et être couplés à une servovalve ou à un distributeur à commande proportionnelle. Ce type d’actionneurs

46

N°940ccJANVIER 2012

concerne les applications qui n’ont pas besoin de positions multiples sur la course, ni de retour d’informations permanent. Les vérins hydrauliques gardent aussi leur intérêt pour leur capacité à déployer une grande force tandis que le pneumatique conserve sa primeur pour

ses vitesses élevées. d’ailleurs, en robotique, le pneumatique est privilégié pour des applications de préhension car la masse embarquée des vérins électromécaniques limite leur champ d’action.

matiques ou hydrauliques, qui n’offrent habituellement que deux, voire trois positions. « Les actionneurs EM intéressent notamment les machines réalisant des petites séries car le réglage est plus souple », confirme Steve Liebault, responsable des ventes France de Delta Equipement, spécialiste de l’optimisation technique et financière des machines de production. « L’opérateur qui a plusieurs séries en production peut programmer à distance ses réglages sans avoir à intervenir sur la machine elle-même », ajoute de son côté Yohan Thyrion. cc Flexibles

et spécifiques

Une souplesse d’utilisation nullement au détriment de la précision. Les vérins EM rivalisent sur ce point avec leurs prédécesseurs, avec des positions exactes à 0,1 voire 0,01 millimètre près, selon Alec Overdick, directeur commercial de Rose+Krieger France, filiale de Phoenix Mecano. Cet industriel présente d’ailleurs un nouveau modèle, le LZ70 à vis trapézoïdale ou à billes. Un segment que vise aussi SKF avec sa dernière gamme de vérins Casm, construits sur les mêmes standards dimensionnels que les actionneurs pneumatiques normalisés. Non contents d’être précis, ces actionneurs EM savent aussi jouer les gros bras. En standard, ils soulèvent de quelques centaines


Le PLUS PUISSanT

ProDUITS

Le PLUS commUnIcanT

Le PLUS raPIDe

ccSRSA de SKF

ccEMC de BoSch RexRoth

Capable de soulever jusqu’à 14 tonnes, ce modèle à vis à rouleaux est destiné à des utilisations intensives réclamant une longue durée de vie, une accélération rapide ou le déplacement d’une charge importante. Gamme modulaire, les vérins Sesa s’adaptent aux contraintes de l’application à laquelle ils sont dédiés (effort nominal, vitesse linéaire, impulsions, etc.). L’utilisateur choisira, en fonction, le servomoteur brushless adéquat. Pour en faciliter la maintenance, SKF peut coupler son vérin avec un système de lubrification automatique qui, selon le nombre de cycles effectués, injectera la quantité de graisse requise.

Ce vérin à vis à billes se distingue par ses grandes capacités de communication. Relié à des capteurs extérieurs, son variateur peut fournir au superviseur des données précieuses sur l’état du process et le comportement du vérin (effort de poussée, vitesse, nombre de cycles réalisés, etc.). La maintenance de l’équipement est ainsi facilitée. Le vérin se connecte au superviseur via différents bus de terrain (Ethernet, IP, Profil net, Sercos III, Profibus, etc.). Autre atout : sa méthode de fixation Iso lui permet de se substituer à un vérin pneumatique sans aucune étude particulière.

ccFICHE tECHnIquE

d.R.

Vitesse 130 mm/s Force 140 000 N course 800 mm prix À partie de 10 000 euros

de kilos à quelques dizaines de tonnes. Les modèles à vis à rouleaux déplacent, eux, jusqu’à quelques centaines de tonnes. Côté vitesse, les actionneurs EM ne déçoivent pas non plus. Ils atteignent, en moyenne 1,5 m/s. Les plus rapides dépassent les 50 m/s. C’est le cas du PowerRod de Parker, avec son système d’entraînement sans vis, mais équipé d’une bobine mobile. Une technologie adoptée aussi par le LCA de Smac, distribué par Delta Equipement. Comme la bobine embarquée entraîne directement la tige ou le chariot, ce système allège les masses en mouvement et produit des accélérations

ccFICHE tECHnIquE

Vitesse jusqu’à 160 mm/s Force 29 000 N course jusqu’à 1500 mm prix 1 000 à 4 000 euros

« LeS acTIonneUrS éLecTromécanIqUeS InTéreSSenT LeS machIneS réaLISanT DeS PeTITeS SérIeS car Le régLage eST PLUS SoUPLe. » StEvE LIEbAuLt, delta Equipement

jusqu’à 40 G. Ce type d’actionneur répond à des applications dynamiques qui nécessitent d’effectuer une préhension ou d’exercer une poussée très rapidement car aucun contact mécanique n’entre en

ccPowERRod de PaRKeR

Grâce à son entraînement linéaire sans contact, ce vérin à bobine mobile délivre une accélération allant jusqu’à 400 m/s2 et une vitesse de 5,3 m/s. Il intéresse particulièrement les utilisateurs qui veulent raccourcir leurs cycles de fabrication, comme les fournisseurs d’équipements pour le secteur de l’emballage ou tout fabricant de machines spéciales. Autres points forts : par rapport à une solution classique comme le vérin à vis à billes, il propose un encombrement réduit jusqu’à 50 %. Enfin, sa protection de niveau IP67 le rend compatible avec les applications agroalimentaires. ccFICHE tECHnIquE

Vitesse 5 300 mm/s Force 1 860 N course 318 mm/s prix 1 500 euros

jeu. Une caractéristique fortement intéressante pour l’éjection à très haute cadence ou encore le contrôle mesure dans une gorge d’usinage. « L’opération s’effectue avec une précision inférieure au micron et à grande vitesse sur 100 % de la production » se félicite Steve Liebault. En France, l’utilisation de ce type de vérins est encore émergente, comparée aux autres solutions du marché. Selon les contraintes de l’application (efforts, vitesse et cadence), l’utilisateur dispose de différents systèmes d’entraînement dotés ou non de tige. Les plus répandus restent les vis trapézoïdales et à billes. Ces

JANVIER 2012ccN°940

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ProDUITS

GUIDE D’ACHAT 9 Vérins éLectriQues inteLLiGents

Le PLUS commUnIcanT

SKF

caractéristiQues tecHniQues

caSM 40 BN

ToLoMATIC eRd

ANIMATICS

BoSCH REXRoTH

PARK PAR

nature du vérin

nature du vérin c À courroie

nature du vérin c vis à billes

natur

Longueur de vis c NA

Longueur de vis c 12 à 40 mm

Longu

diamètre de vis c NA

diamètre de vis c 5 à 40 mm

diamè

Vitesse maximale c 100 mm/s

Vitesse maximale c 160 mm/s

Vitess

Lca

hLd60

eMc

Power

nature du vérin c vis à billes

nature du vérin c vis à billes ou trapézoïdales

Longueur de vis c 12,7 mm

Longueur de vis c 6,35 à 16 mm

Longueur de vis c 20 mm

c NA

diamètre de vis c 12,7 mm

diamètre de vis c 1,6 à 25,4 mm

diamètre de vis c 10 à 20 mm

c NA

Vitesse maximale c 825 mm/s

Vitesse maximale c 100 mm/s

Vitesse maximale c 13 mm/s

c 100 mm/s

Force développée c 1 550 N

Force développée c 334 N

Force développée c 1 500 N ou 5 000 N

Force développée c 600 N

Force développée c 29 000 N

Force

c 500 N

course c 600 mm

course c 300 mm

course c 1 000 mm

course c 400 mm

course c 3 200 mm

course c 1 500 mm

cours

Moteur c tout type

Moteur c tout type

Moteur c brushless ou asynchrone

Moteur

Moteur c Moteur Animatics SmartMotor

Moteur c Servomoteur brushless ou moteur pas à pas

Moteu

c Actionneur linéaire

électronique intégrée c Non

électronique intégrée c Oui, si moteur Animatics

électronique intégrée c Non

électronique intégrée c Oui dans le moteur Animatics

électronique intégrée c Oui pour la gamme Mi

él

c Non

automate intégré au moteur c Non

automate intégré au moteur c Oui dans le moteur Animatics

automate intégré au moteur c Non

automate intégré au moteur c Oui dans le contrôleur

automate intégré au moteur c Oui dans le moteur Animatics

automate intégré au moteur c Non

autom au

plage de température c 0 à 50 °C

plage de température c 4,4 à 54,4 °C

plage de température c 5 à 40 °C

plage de température

plage de température c 0 à 70 °C

plage de température c 0 à 40 °C

plage

c 10 à 70 °C

type de protection c IP54

type de protection c IP65/67

type de protection c IP54 ou 65

type de protection c IP65

type de protection c IP65

type de protection c IP65

type

taux d’humidité accepté c 95 %

taux d’humidité accepté c 0 % à 90 %

taux d’humidité accepté c NC

taux d’humidité accepté c 0 % à 90 %

taux d’humidité accepté c 0 % à 90 %

taux d’humidité accepté c 5 à 95 %

taux accep

900 euros

900 euros

Conçu sur les mêmes cotes dimensionnelles que les vérins pneumatiques

Les pLus

LZ70-FL/PL

SMAC

nature du vérin c vis à billes

À partir de 500 euros

www.skf.com/casm

500 euros En Inox 304

www.smac-mca.com/

NA = Non applicable NC = Non Communiqué

48

RK RoSE + KRIEGER

Le PL

N°940ccJANVIER 2012

800 à 1 800 euros Fins de course externes modifiables

www.rk-rose-krieger.com

c À bobine mobile Longueur de vis diamètre de vis Vitesse maximale Force développée

à bobine mobile

électronique intégrée

Précision jusqu’à 0,1 µm

www.tolomatic.com/

Il intègre l’automate de la machine

www.animatics.com

c

c c c c c c

c

c

c c

c

1 000 à 4 000 euros Disponible en plusieurs tailles (de 32 à 100 mm)

www.boschrexroth.com

Accél jusqu

www.p


ProDUITS

Le PLUS raPIDe

PARKER

FESTo

nature du vérin c À bobine mobile

nature du vérin

nature du vérin

c À vis trapézoïdale

c vis à rouleaux

Longueur de vis c NA

Longueur de vis

Longueur de vis

c 9 à 20 mm

c 39 mm

diamètre de vis c NA

diamètre de vis

diamètre de vis

c 1,5 à 20 mm

c 15 mm

Vitesse maximale c 5 300 mm/s

Vitesse maximale

Vitesse maximale

c 1 000 mm/s

c 130 mm/s

Force développée c 1 860 N

Force développée

Force développée

c 600 N à 3700 N

c 140 000 N

course c 318 mm

course

course

c 800 mm

c 800 mm

Moteur c Actionneur linéaire

Moteur

Moteur

c Servomoteur

c Servomoteur

électronique intégrée c Non

électronique intégrée

électronique intégrée

c Oui

c Oui (variateur

automate intégré au moteur c Non

automate intégré au moteur c Non

automate intégré au moteur c Oui (carte d’axe intégrée au variateur)

PowerRod

e Mi

rature

euros

th.com

SKF

dNce + MtR-dcI

SRSa 3915 0800 SL1 x86J5B

ou à billes

à courant continu

brushless

positionneur déporté)

plage de température

plage de température

plage de température

c 0 à 40 °C

c - 25 à + 60 °C

c 0 à 80 °C

type de protection c IP67

type de protection

type de protection

c IP40, 65 ou 67

c IP54

taux d’humidité accepté c 0 à 90 %

taux d’humidité accepté c 0 à 95 %

taux d’humidité accepté c NC

1 500 euros Accélération jusqu’à 400 m /s².

www.parker-eme.com/ powerrod

1 500 euros

À partir de 10 000 euros

Course personnalisable (vérin dédié au réglage machine) www.festo.com/ catalogue/dnce

Force développée

www.skf.com d.R.

rushless pas

Le PLUS PUISSanT

JANVIER 2012ccN°940

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ProDUITS

GUIDE D’ACHAT 9 Vérins éLectriQues inteLLiGents

Ce vérin électromécanique permet d’exécuter avec précision des opérations d’emballage.

ccFRANÇoIS SALAMoNE PdG et FoNdateUR de cRÉatIQUe techNoLoGIe, coNcePteUR et INtÉGRateUR de SoLUtIoNS INdUStRIeLLeS

« Nous avons pu simuler des pressions limitrophes »

cc Systèmes

multiples

d’entraînement

« Par rapport aux vis trapézoïdales, les solutions à billes ont un rendement supérieur à 90 % contre environ 40 % pour les premières », précise Anthony Bénéteau, responsable support technique chez Bosch Rexroth. Lequel commercialise depuis deux ans des vérins à vis à billes avec un servomoteur en version soit brushless soit pas à pas. Le choix du moteur est stratégique car il permet d’obtenir un positionnement plus ou moins précis. À titre d’exemple, le pas à pas autorise de multiples positions mais il est limité dans la dynamique des mouvements ainsi que dans ses asservissements. Bien plus coûteux, les servomoteurs brushless sont clairement dédiés à des applications requérant des efforts, de la vitesse et de la précision. « Leur codeur remonte en temps réel la position réelle et la consigne est ajustée en permanence, poursuit Anthony Bénéteau. Grâce à des capteurs connectés sur sa partie commande, le servomoteur peut même

50

N°940ccJANVIER 2012

interagir avec son environnement et s’adapter à la situation rencontrée. » Certains moteurs brushless embarquent également une électronique de commande et un automate. C’est le cas du Smartmotor de l’américain Animatics qui est fourni avec le vérin à courroie HLD60. Avantage: ce dernier peut se substituer à un vérin pneumatique sans nécessiter de modifier la machine. Dans le panorama des moteurs pour vérin, l’asynchrone a aussi ses adeptes pour sa capacité à répondre à des charges, des vitesses et des cadences élevées. Afin de compenser son manque de précision, Rose+Krieger lui ajoute un codeur qui permet d’obtenir un arrêt précis en position pour un coût beaucoup plus accessible puisqu’il oscille, selon Alec Overdick, entre 200 à 300 euros contre environ un millier d’euros environ pour le brushless et son électronique. Le coût d’investissement d’un actionneur EM (de quelques centaines d’euros à plusieurs milliers d’euros) est plus élevé que pour un vérin pneumatique ou hydraulique. Mais le temps de déploiement du vérin EM est bien plus court car il ne nécessite pas l’installation d’une centrale hydraulique ou pneumatique. La maintenance s’en retrouve, elle aussi, simplifiée. cm cc ÉLIAnE KAn / AGEnCE tCA-InnOV24 redaction@industrie-technologies.com

« Pour un équipementier automobile, nous avons réalisé un système de contrôle de sièges avec notamment la détection de présence d’un passager. Pour y parvenir, il fallait exercer à un moment du cycle une pression à un endroit précis du siège. Nous avons adopté un sabot ergonomique piloté par un vérin électrique intelligent équipé d’une vis à rouleaux et d’un moteur pas à pas. Grâce à cela, nous avons pu simuler des pressions limitrophes au point d’impact. En pilotant le vérin via un logiciel nous avons obtenu des données sur les efforts, les temps d’inertie, la sensibilité des capteurs présents sur les sièges. des données que le client ne savait pas recouper jusqu’alors. un point sensible fut la formation de mes automaticiens par le fournisseur, lesquels n’étaient pas familiarisés avec cette technologie. »

d.R.

dernières ont pour avantage d’avoir une faible résistance au frottement. Ce qui minimise leur usure et améliore leur efficacité. Elles peuvent supporter des charges élevées et fonctionnent pendant de longues périodes à des vitesses élevées et exigeant une haute capacité dynamique.


FICHE OUTIL

MÉTHODE

Choisir un vérin électrique intelligent

ENVIRONNEMENT

Les vérins électriques intelligents s’adressent aux applications qui nécessitent la gestion de plusieurs positions. Ils sont programmables à l’avance et à distance. Certains vérins embarquent un moteur intelligent qui leur confère des fonctions supplémentaires.

OUTIL

La pince de soudage de ce robot est actionnée par un servo-vérin de SKF.

c Soulever des charges importantes. À la différence des engins pneumatiques qui ne soulèvent qu’une dizaine de kilogrammes, les actionneurs électromécaniques soulèvent quelques dizaines à quelques centaines de tonnes en standard. Les vérins électromécaniques peuvent même déplacer des centaines de tonnes, grâce aux vis à rouleaux.

c Réaliser de nouvelles fonctions. Les dernières générations de vérins équipés de bobines mobiles remplissent des fonctions supplémentaires telles que l’éjection de pièces non conformes ou le contrôle-mesure de pièces avec une précision inférieure au micron et à haute cadence.

D.R.

c Varier les positions. Les vérins électriques intelligents savent gérer plusieurs positions sur le même axe avec une grande fluidité dans les mouvements et une précision allant jusqu’à 0,01 millimètre. Flexibles, ils autorisent des réglages directement sur la machine ou même à distance, ce qui intéresse la production de petites séries.

MÉTIER

À QUOI ÇA SERT ?

JANVIER 2012ccN°940

51


FICHE OUTIL

MÉTHODE

Choisir un vérin électrique intelligent COMMENT FAIRE SON CHOIX ?

c Moteur adéquat La motorisation des vérins peut s’effectuer aussi bien avec des moteurs asynchrones, en courant continu, pas à pas, ou brushless. Les plus avancés embarquent l’électronique de pilotage et l’automate. Ce qui permet de gérer plusieurs fonctions sur les machines de production et de supprimer l’armoire de câblage. c Contraintes maîtrisées Une analyse du cycle réel de la machine, des efforts, de la vitesse et de la cadence à délivrer est nécessaire. Il est aussi important de déterminer dans quel sens le vérin devra agir (traction, compression, déplacement vertical ou horizontal) et sur quelle longueur. Pour optimiser son investissement, l’utilisateur doit s’interroger sur la durée de vie souhaitée de l’application.

L’AVIS DE L’EXPERT

c Les fixations Les capacités du vérin en termes d’effort, de vitesse, de couple, dépendent de la position des fixations (à l’avant ou à l’arrière du vérin) et de leur nature (rigides ou articulées). c L’environnement Le vérin, devra-t-il fonctionner dans un espace limité ? Auquel cas l’industriel devra se tourner vers des boîtiers sans tige souvent moins encombrants. Par ailleurs, l’environnement est-il sujet à un niveau élevé de poussière ou d’humidité ? Quelles sont les plages de température ? Autant de paramètres qui ont une incidence sur la durée de vie potentielle du vérin. c Les compétences L’industriel qui s’équipe d’un vérin électromécanique doit s’assurer qu’il dispose bien en interne de compétences en motorisation pour piloter son équipement et le connecter à un automate.

ccSTEVE LIEBAULT RESPONSABLE DES VENTES FRANCE DE DELTA ÉQUIPEMENT, SPÉCIALISÉ DEPUIS 35 ANS DANS LES VÉRINS

« Les vérins électromécaniques sont surtout intéressants sur les machines réalisant de petites séries car ils offrent un gain de temps et une souplesse très appréciables au niveau du réglage de la machine. Mais ils ont encore des progrès à faire en termes de force, comparés aux vérins hydrauliques. Et en vitesse par rapport aux pneumatiques. »

L’ÉTAT DU MARCHÉ Le secteur est dominé par les grands constructeurs de vérins et de moteurs. Parmi eux, Bosch Rexroth, Parker, Rose+Krieger et SKF. Ces fabricants sont sur un marché de conquête et ambitionnent de remplacer le parc existant de vérins pneumatiques. Le renouvellement de ces derniers ouvre aux constructeurs de vérins électromécaniques de belles perspectives de développement. Certains acteurs prévoient une croissance du marché de 15 à 20 %. C’est le cas de SKF dont la nouvelle gamme de produits est conçue sur les mêmes standards dimensionnels que les vérins pneumatiques. De son côté, Rose+Krieger est encore plus optimiste puisque ses prévisions de croissance sont de l’ordre de 30 à 50 %. Selon ce constructeur, il faut s’attendre à une baisse supplémentaire des prix, sachant qu’actuellement la fourchette s’étale de 100 à 4000 euros selon les modèles.

D.R.

MÉTIER

OUTIL

ENVIRONNEMENT

c Actionneur adapté Le vérin électrique intelligent est constitué d’un boîtier (en zinc, aluminium ou polymère) qui embarque le moteur et le vérin. Il en existe cinq sortes: avec une vis trapézoïdale, à billes ou à rouleaux, ou un système à courroie ou à bobine. Le choix varie en fonction de la charge à soulever, des durées de cycles à effectuer et de la complexité de l’application.

LES POINTS À SURVEILLER

ccÉLIANE KAN / AGENCE TCA-INNOV24 redaction@industrie-technologies.com

52

N°940ccJANVIER 2012


Produits

notre sélection de produits classés en 6 secteurs de référence

électrotechnique cc PAGE 53

cc électrotechnique cc Composants et appareillages Connecteurs étanches de haute puissance

Bâtiment et tavaux puBlics cc PAGE 54 équipement de production cc PAGE 55 mesure cc PAGE 56

Fournisseur lenze

matériel informatique cc PAGE 57

Adapté aux applications du secteur du transport et de l’industrie éolienne, ce système de connexion modulaire supporte jusqu’à 550 A sous 4 000 V, et est conforme à la réglementation DIN EN 61373 CAT 2 – Bogie. Sa technologie de connexion à sertir permet la connexion avec des pinces classiques de câbles en cuivre de section jusqu’à 240 mm2. De conception compacte (60 x 155 x 270 mm), le RockStar HighPower est logé dans un boîtier en aluminium moulé offrant une protection IP68 ou IP69K. Les connecteurs IP69K sont 65% plus compacts et 61 % plus légers que les autres produits équivalents du marché. Ils résistent aux hautes pressions et aux jets de vapeur conformément à la norme DIN 40 050 Part 9 et peuvent être immergés jusqu’à une profondeur de 50 m.

logiciels cc PAGE 58

Fournisseur Weidmüller

Commande etherCat pour servo-système eCs

D. R.

D.R.

Vous trouverez en page 58 un lexique des unités utilisées dans cette rubrique.

Vous PouVez adresser Vos informations de presse concernant de nouveaux produits par e-mail (en joignant une photo) : produitsnouveaux@ industrie-technologies.com

contrôle et s’appuie sur le processeur à basse consommation Intel Atom. Le bus de fond de panier 48 Mbit/s intégré permet de monter des modules d’E/S System 1 000 directement sur le côté du contrôleur. Temps de cycle court et instabilité minimale associés à un système d’horodatage, garantissent un contrôle d’axe répondant aux exigences de vitesse et de synchronisme les plus stricts.

Conçu pour les applications multiaxes au sein d’architectures de commandes centralisées, le servo-système ECS est commandé via une interface EtherCAT à horloge synchronisée. Il offre une grande souplesse grâce à une large sélection de modules d’axes et d’alimentations pouvant être connectés pour former un ensemble intégré. Le contrôleur L-force 3 200 C est conçu pour les armoires de

cc énergie

un onduleur interactif

Puissance importante et gestion intelligente des batteries La gamme 5PX, qui succède aux modèles Evolution S, est destinée à la protection des serveurs, commutateurs, routeurs et autres périphériques de stockage. Elle couvre des puissances de 1,5 à 3 kVA. Doté d’une interface à cristaux liquides, le grand écran permet de

visualiser l’état de fonctionnement et les principales mesures sans les faire défiler séquentiellement. Cet onduleur est capable de mesurer la consommation électrique au niveau des prises, offrant une vision claire du rendement et de la consommation énergétique de chaque équipement protégé. La gestion intelligente des batteries, temps de charge stricts et repos entre deux cycles (technologie brevetée ABM du constructeur), permet de réduire la corrosion des électrodes et de prolonger la durée de vie des éléments de la batterie. Le facteur de puissance affiche 0,9 en sortie et le rendement peut atteindre jusqu’à 99%. Le format RT permet une installation en configuration rack ou tour. Fournisseur eaton electric

cc énergie

Commande pour actionneurs linéaires pas à pas Optimisée pour réguler un étage de puissance à faible courant permettant de commander des actionneurs linéaires pas à pas, cette commande est simple à utiliser et entièrement programmable via une interface utilisateur graphique offrant une fonction de paramétrage automatique du moteur et de la commande à partir de la référence de l’actionneur. L’utilisateur n’a pas besoin de calculer des paramètres complexes ni d’avoir des connaissances approfondies des moteurs pas à pas pour programmer la commande Idea Drive. Ce système offre aussi une commande programmable du courant, une tension d’alimentation de 12 à 48 VCC, une intensité nominale maximale par phase de 0,6 A efficace (0,84 A crête) et 8 E/S universelles opto-isolées. Fournisseur haydon Kerk motion cc dEscriPtion

référence

Commande Idea Drive Caractéristiques

Elle est optimisée pour réguler un étage de puissance à faible courant

cc Points forts

- Facile à utiliser et entièrement programmable grâce à son interface utilisateur graphique. - Ne nécessite aucune connaissance particulière en informatique ou en électronique.

JANVIER 2012ccN°940

53


www.industrie-technologies.com Retrouvez tous ces produits sur l’Expo permanente.

PRODUITS

cc BÂTIMENT ET TRAVAUX PUBLICS

Ce plafond acoustique est composé de matières minérales denses et non irritantes, composées à plus de 50 % de matières recyclées. Totalement recyclable, il est conforme à la norme Iso 14 001. Certifié Iso 5, il s’adapte aux pièces exigeant un haut niveau de propreté et contribue à réduire les contaminations et la poussière. Il s’intègre aux projets HQE et il est garanti 15 ans. L’Alpina OP est proposé en dalles blanches de 15 mm d’épaisseur qui peuvent être à bord droit (Board) ou feuilluré (Tegular et MicroLook). Leur surface (en voile de verre) non directionnelle simplifie la pose. Légères (2,4 kg/m2), elles existent en plusieurs dimensions: 600x600mm, 675x675 mm et 600x1200 mm. Le plafond fait preuve d’une haute absorption acoustique (classe A-aw de 0,90) et d’une bonne réflexion de la lumière (à 85%).

Pâte d’étanchéité pour les raccords filetés solaires

Cette pâte à joint est spécialement conçue pour réaliser l’étanchéité des raccords filetés et des raccords à visser métalliques des installations solaires thermiques. Elle s’applique donc sur les ballons de stockage solaire, les purgeurs, les vannes, les robinets, les mitigeurs, les pompes de circulation ainsi que sur les échangeurs de chaleur solaire. La pâte d’étanchéité Solar durcit à l’air et peut s’appliquer sans filasse de lin. Elle est compatible avec l’eau chaude et froide non destinée à la consommation humaine. Elle résiste aux fluides caloporteurs de type eau glycolée et supporte une pression de 10 bars en hydraulique. Elle résiste aux températures extrêmes. Elle est conditionnée en tubes de 125 ml. Fournisseur GEB — Groupe Barthélémy

Fournisseur Armstrong Building Products

cc CONSTTRUCTION Résine synthétique d’étanchéité

Cette résine d’étanchéité bicomposant pigmentée à base de polyméthacrylate de méthyle armé (PMMA) démontre une haute réactivité : après 30 min, elle résiste à la pluie, et au bout de 45 min, elle est dure et praticable. En rénovation ou réparation des raccords (sur les toits plats, les balcons et toitures-terrasses), elle adhère sur l’intégralité de la surface de presque tous les supports traditionnels. Le Triflex ProDetail peut être appliqué sans primaire sur la plupart des feutres bitumineux. Il dispose d’une flexibilité de pose jusqu’à -5 °C. Il peut être recouvert d’une couche supplémentaire de nontissé spécial Triflex Voile de renfort qui compense le mouvement de l’édifice et sert à ponter les éventuelles fissures. Lorsque la résine est utilisée liquide sur des murs verticaux, elle est rendue thixotrope en usine afin d’éviter un glissement. Fournisseur Triflex

cc DESCRIPTION

Références Triflex ProDetail Caractéristiques En raison de ses

propriétés techniques, ce produit est mis en œuvre dans des systèmes d’étanchéité pour balcons et parkings couverts ainsi que pour des réparations rapides.

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cc POINTS FORTS

- Grande résistance aux intempéries - Emploi possible jusqu’à une température de support de -5 °C - Mise en œuvre sans problème sur des surfaces verticales - Adhère sur pratiquement tous les feutres bitumés ou synthétiques

Fenêtre à grandes performances thermiques

La gamme Cybel PVC 70 de menuiseries sur mesure se distingue par l’esthétique de ses profils à parclose moulurée et ouvrant arrondi extérieur au design épuré. Disponibles en blanc et gris lumière, des couleurs teintées dans la masse, elles peuvent aussi être laquées en 17 teintes différentes ou encore personnalisées avec des teintes bois: noyer et chêne ou gris anthracite. Les fenêtres constituées de PVC sans plomb sont dotées d’un vitrage renforcé 4FE/12 argon/4 FE/12. Grâce à leur triple vitrage et à leurs profils de 70 mm d’épaisseur à 5 chambres, elles sont compatibles avec les exigences des bâtiments basse consommation et répondent à la réglementation thermique 2012 avec un coefficient Uw de 1,2 W/m2K. De forme cintrée, en trapèze ou en triangle, ces menuiseries combinent un grand choix de dimensions, de type de châssis et de vitrages; et pour répondre à tous les cas de poses en rénovation, de dormants et de méthodes de fixation. Fournisseur Groupe Millet

Dalles de moquette

Du gris anthracite aux nuances vives comme l’orange, le rose, le rouge ou le violet, ces dalles de moquette bouclées Menda Pro jouent sur la couleur. Avec un poids de velours total de 585 g/m2, elles se déclinent en 36 coloris différents. Ce qui permet aux architectes d’animer les espaces à usage professionnel, en harmonie avec la décoration intérieure. Leur demande de classement U3SP3E1C0 est en cours. Fournisseur Desso

Ponceuse excentrique protégeant des vibrations

Cette ponceuse excentrique est dotée d’un moteur de 400 W assorti d’une présélection de vitesse. Le bloc-moteur étant découplé du carter extérieur, les vibrations ne sont pas transmises à l’utilisateur mais absorbées. Ce système d’absorption réduit leur niveau à 2,5 m/s2 maxi et permet aux artisans d’améliorer la qualité et la durée du ponçage. La GEX 125-150 AVE Professional fonctionne en régime à vide à 5500 à 12000 tr/min. Elle est proposée avec un boîtier microfiltre qui minimise l’émission de poussière. Elle est équipée de deux plateaux pour une plus grande souplesse d’utilisation. La forme ergonomique et les larges zones Softgrip assurent une maîtrise de l’outil dans toutes les positions. Fournisseur Robert Bosch SAS

Plinthes de haute résistance

Ces plinthes, conçues en béton de résine de polyester, résistent aux coups et aux tamponnements. Leur talon (base), de forme concave, s’éloigne des roues des chariots de manutention susceptibles de les heurter. Elles sont recommandées pour la protection des cloisons isothermes dans les industries agroalimentaires ou pharmaceutiques. Les plinthes Aco brevetées sont colorées dans la masse (en ivoire, jaune ou vert). Elles se présentent en section de 1,20 m emboîtables les unes avec les autres. Elles comportent trois dimensions de talons et une gamme d’angles, rentrants et sortants pour se prêter à toutes les conditions de pose (sur sol fini ou en encastré au sol) et de configurations. Elles se déclinent en 4 hauteurs : 100, 180, 320 et 500 mm. Fournisseur Aco Produits Polymères

D.R.

cc CONSTRUCTION Plafond acoustique


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PRODUITS

cc ÉQUIPEMENT DE PRODUCTION cc MACHINES

Système d’inspection de soudures électroniques

Ce système d’inspection 3D par rayon X, OptiCon X-Line 3D, détecte les poches d’air dans les différentes couches d’un joint de soudure électronique. La prise d’images s’effectue couche par couche et elle inclut une classification selon des paramètres de qualité bien définis. Ce système permet une analyse au niveau de la ligne de production. Il accepte les circuits imprimés équipés sur 2 faces. Ce système d’inspection par rayon X est particulièrement adapté à l’électronique de puissance, dans les domaines de l’énergie éolienne, du solaire ou encore de la voiture électrique.

cc OUTILS-OUTILLAGES Outils d’usinage pour matériaux composites

Ces fraises et forets en carbure monobloc sont conçus pour l’usinage de matériaux composites. La gamme de fraises, revêtues Dura, est la suivante : double hélice anti-délaminage ; hémisphérique ; détourage nidd’abeilles ; détourage coupe en bout de matériaux sandwich Ti ou Al ; faible hélice. Elle est disponible de 3 à 20 mm de diamètre. Les forets sont proposés suivant trois géométries. La C1 est adaptée aux fibres de carbone, la C2 aux matériaux sandwich (Ti ou Al) et la N aux aluminiums. Toutes éliminent les éclats à l’intérieur et sur la face arrière du perçage. Les diamètres des forets varient de 2,5 à 20 mm. Fournisseur Seco Tools France

Micropositionnement cartésien

Fournisseur Göpel Electronic

Fraiseuses numériques pour matériaux tendres

Ces fraiseuses CharlyDMC300 et CharlyDMC600 conviennent parfaitement à tous les travaux d’usinage fin et précis de petits formats, dans des matériaux tendres. Elles sont destinées aux productions industrielles, même intensives (gravure sur métal, horlogerie, plasturgie, design, etc.). L’extrême simplicité de la mise en œuvre autorise la réalisation de prototypes et de petites séries. Les CharlyDMC peuvent être équipées de broches de haute fréquence allant jusqu’à 50 000 tr/ min, de servomoteurs brushless, d’un quatrième axe continu, d’un changeur automatique d’outils, d’une table à dépression, etc. Compactes, elles mesurent respectivement 310 x 430 mm et 610 x 600 mm. Fournisseur Charlyrobot

La famille de systèmes AGS de micropositionnement cartésien XY de ultra-haute précision s’agrandit avec l’AGS1500 à encombrement réduit. Il est proposé en quatre courses allant de 200 à 500 mm. De type portique, ce modèle conserve les caractéristiques de précision et de performance de l’AGS15000 : résolution nanométrique ; vitesse maximale de 3 m/s ; accélération maximale de 5 G. L’orthogonalité XY peut être réglée à moins de 5 secondes d’arc. L’AGS1500 accepte jusqu’à 37 kg sur l’axe inférieur et 3,2 kg sur l’axe supérieur. Diverses options sont proposées : axes Z avec équilibrage ; axes de rotation ; fixations spécifiques ; système de gestion de câbles ; finition nickel sans électrolyse pour la protection ESD. Fournisseur Aerotech

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Produits

cc meSure

Capteurs de position pour vérins de direction

Destiné aux systèmes hydrauliques mobiles, ce capteur de position magnétostrictif en inox est conçu pour un montage externe sur un vérin d’un système de steerby-wire (direction à commande électrique). L’aimant intégré au piston transmet la position au capteur au travers de la paroi non ferreuse du vérin. Alimenté en 12 V, il offre une plage de mesure de 72 à 250 mm. Le capteur Tempsonics MB est compact et dispose d’un filetage M14 x 1,5 adapté aux vérins à tige traversante. Il peut aussi se monter dans un vérin différentiel. La sortie analogique en tension fournit un retour de position précis avec une linéarité meilleure que ±0,25 mm. Son indice de protection IP69K garantit l’étanchéité complète aux poussières et à l’eau. Fournisseur MTS Sensor

Capteurs photoélectriques

Réalisés dans un boîtier cylindrique M5 ou M6 apprécié pour sa simplicité de montage, ces capteurs photoélectriques compacts ont un amplificateur intégré. Disposant de sorties NPN ou PNP, ils existent en version barrage axial et radial en boîtier M5 et à réflexion directe et fonctionnement axial en boîtier M6. Les capteurs E3T-CT (barrage) fonctionnent en lumière rouge. Leur plage de détection est de 1 m (axial) ou 0,5 m (radial). Les modèles E3T-CD (réflexion) utilisent l’infrarouge. Leur plage de détection se règle de 3 à 50 mm à l’aide d’une cible d’étalonnage standard. Ces modèles complètent l’offre de capteurs à amplificateur intégré en boîtier M18, M12 et M8 et les capteurs à amplificateur séparé dotés de têtes dont la taille varie de 500 µm à M6. Fournisseur Omron Electronics

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cc iNstruMeNtatiON

et traiteMeNt Module d’acquisition PXI Express

Disposant de multiples voies et d’un couplage AC/DC, les modules d’acquisition de signaux dynamiques (DSA) PXIe-449x peuvent effectuer des mesures à partir de capteurs (microphones, accéléromètres) et des acquisitions de tension à partir d’un tachymètre ou d’un système sous test. Ainsi, un seul matériel suffit pour tous les besoins dans les domaines acoustique et vibratoire. Ces modules possèdent 8 ou 16 voies avec un convertisseur analogique/numérique à 24 bit par voie et des gains réglables par logiciel. La dynamique de 113 dB réduit le bruit de fond et permet de détecter les signaux les plus faibles. Les modules PXIe-449x se synchronisent avec la famille de modules NI.SC Express qui offre un conditionnement de signaux et une connectivité adaptée à la mesure de température, de déformations et de hautes tensions. Ils sont compatibles avec la suite logicielle NI Sound and Vibration Measurement, permettant d’acquérir, analyser et enregistrer facilement des mesures acoustiques et vibratoires et incluant des applications de haut niveau prêtes à l’emploi. Fournisseur National Instruments cc DESCRIPTION

Référence Famille NI PXIe-449x Caractéristiques Module PXI

Express pour l’acquisition de signaux dynamiques à grand nombre de voies. cc POINTS FORTS

Ces modules présentent 8 ou 16 voies avec un convertisseur analogique/numérique (C A/N) 24 bit par voie et une gamme dynamique de 113 dB.

cc iNstruMeNtatiON

et traiteMeNt Transmetteurs de pression à hautes performances

Utilisant la technologie de silicium sur saphir (SoS), ces transmetteurs de pression conviennent aux applications les plus sévères. En statique, ils supportent une surpression égale à 4 fois et une pression d’éclatement de 8 fois la pression de service. Des variations atteignant 5 bar/ ms n’altèrent ni leur durée de vie ni leur précision de 0,5 % de la pleine échelle. Les transmetteurs de pression de la série 07xx offrent une stabilité en température de 0,01 %/°C (par rapport à la pleine échelle) entre -40 et +80 °C. Une multitude de variantes est disponible en combinant les plages de pression, la nature des signaux, les types de raccordement et diverses personnalisations. Fournisseur Suco VSE France

Transmetteur de pression à membrane affleurante

Construit en inox sans joint élastomère, ce transmetteur de pression résiste à de nombreux médias. Son raccord à membrane affleurante, disponible en plusieurs versions standard dont G1/2 et G1, évite tout résidu de médium à l’intérieur du raccord process, ce qui convient aux industries pharmaceutiques et chimiques. Les plages vont de 100…+100 mbar à 400 bar. Le transmetteur de pression PBMN est disponible avec une précision de 0,1 %, 0,25 % ou 0,5 % de l’échelle maximale. Il intègre une compensation active de la température et peut fonctionner avec des fluides entre -40 et +150 °C avec l’option refroidisseur. Il est disponible avec une sortie 4-20 mA ou en tension et

un indice de protection IP65 ou IP67 selon le type de sortie électrique. IL se configure sur site ou à partir d’un PC. Fournisseur Baumer Process Instrumentation

Scanner 3D ergonomique

Compact et léger (il pèse moins de 2 kg), conçu pour être positionné dans le prolongement naturel de la main, le scanner 3D Optinum projette une lumière blanche structurée. Ce motif structuré ajoute une information à l’objet éclairé. À partir des images 2D captées instantanément par ses deux caméras, Optinum est capable de se positionner luimême, de calculer les informations tridimensionnelles (images, nuages de points) et d’extraire la texture des surfaces. Ce procédé fonctionne sans préparation ni contact avec la pièce (pas de pastilles, de tracker externe ou de bras de contrôle). Fourni avec une valise antichoc, Optinum est alimenté par batteries, offre une mobilité maximale et peut opérer dans les recoins difficiles d’accès (chaînes d’assemblage, soutes d’avion, etc.). Le complément indissociable est le logiciel d’acquisition et de traitement de données NumiSoft 2011, qui donne l’accès à la source des mesures (images, points 3D, qualité de projection) et autorise le contrôle permanent de l’ensemble du processus de numérisation 3D. Il permet de créer, recadrer et optimiser les nuages de points sur site ou en différé. Fournisseur Noomeo

D.R.

cc CaPteurs


Produits

cc matériel informatique cc PériPhériques

Bibliothèque de disques amovibles

Basée sur la technologie RDX, cette station polyvalente fournit une bibliothèque de disques amovibles réseau qui assure une protection rigoureuse des données. Elle permet une reprise d’activité hors site pour les environnements de petites et moyennes entreprises dans une configuration 2U à plusieurs cartouches. La console Web intégrée rend simple et pratique la gestion et l’exploitation. La RDX QuickStation est constituée de huit baies intégrées qui fournissent jusqu’à 8 To de capacité en ligne en configuration complète avec des cartouches de disques. L’utilisateur a le choix de la configurer en adressage individuel, en tant que chargeur automatique émulé ou en bibliothèque. Fournisseur Tandberg S.A

cc Bureautique Vidéoprojecteur polyvalent pour utilisation nomade

Ce vidéoprojecteur est une solution professionnelle adaptée pour les utilisateurs nomades. Il affiche de bonnes performances d’images avec un contraste de 4500: 1 et une luminosité de 2700 lumens. La technologie TI intégrée assure des images nettes avec une colorimétrie équilibrée même en grand format et qui ne s’altère pas avec le temps. L’EX521 n’intègre pas de filtre qui demanderait une plus grande maintenance. La durée de vie de la lampe peut atteindre 6000 heures en mode économique. Le confort d’utilisation se concrétise avec une connectique RS232 et un protocole de détection dynamique des automates. Il est livré avec une sacoche et 2 ans de garantie sur site.

Étiqueteuse ergonomique

Avec sa conception moderne, cette étiqueteuse transportable ne demande aucun logiciel à configurer et est prête à l’emploi rapidement. Elle est compatible avec les ordinateurs Mac et PC. Elle intègre une batterie lithium-ion. Pratique, elle accepte les étiquettes personnalisées avec des polices, des graphiques et des formats différents (6, 9 et 12 mm). La LabelManager PnP se recharge simplement via une prise USB. Elle a reçu le prix iF Product Design 2011 qui est considéré comme la référence en matière de design de qualité. Fournisseur Dymo (Newel Rubbermaid)

D.R.

Fournisseur Optoma France

Solution de numérisation grand format

Compact, ce scanner grand format est doté d’une résolution de numérisation de 600 x 600 ppp offrant des couleurs extrêmement précises. Il permet de numériser les documents à une vitesse allant jusqu’à 63,8 mm/s en mode couleur et 254 mm/s en mode monochrome avec une largeur de numérisation de 1016 mm. Il détecte automatiquement la largeur. Il propose la visualisation en temps réel pour effectuer les ajustements éventuels. La Xerox 7740 peut compter sur son logiciel d’administration Freeflow Accex Copy intégré qui gère tous les paramètres comme la colorimétrie des fichiers numériques et envoie les copies vers une imprimante reliée au réseau, très pratique dans le domaine de la CAD. Fournisseur Xerox

La mesure d’isolement jusqu’à 15 kV, un métier d’experts C.A 6550 10 kV / C.A 6555 15 kV Contrôleurs d’isolement ■ Large étendue de mesure de 10 kΩ à 30 TΩ ■ Courant de charge de 5 mA ■ Modes de tests multiples : rampe et step de tension, mode brûlage, « early break » et I limit ■ Calcul automatique des ratios DAR/PI/DD

®

Chauvin Arnoux

Tél : 01 44 85 44 85 - info@chauvin-arnoux.fr - www.chauvin-arnoux.fr


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PRODUITS

cc LOGICIELS

Destinée aux professionnels de la construction bois, de l’architecture et du bâtiment, ce logiciel de CAO s’utilise aussi bien pour le neuf ou la rénovation que pour les extensions bois. Dans le cadre du développement durable, il intègre toutes les règles de construction en faveur de l’amélioration des performances du bâtiment. Dans ce cadre, Envisioneer Construction Bois v6 fournit une base d’exemples complets et détaillés de murs, planchers, toitures et autres éléments à ossature bois, directement exploitable. La technologie BIM (Building information modeling) utilisée pour l’ossature s’enrichit avec des objets entretoises et des renforts. Fournisseur A-DOC

Mesure, calibration et diagnostic

Cette famille de logiciels effectue la calibration, le diagnostic et la validation de systèmes électroniques automobiles. Sa nouvelle version V7 bénéficie d’améliorations et d’innovations en termes d’ouverture, de standard, d’efficacité d’utilisation et de prise en charge des nouveaux dispositifs matériels. INCA V7 dispose d’une nouvelle interface eCDM qui échange les données de calibration directement entre INCA et les systèmes de base de données. Il prend en charge la connexion parallèle à l’automatisation et l’auto-optimisation sur le banc d’essai, conformément à la spécification ASAM MCD-3 MC V2.2. Il supporte aussi les nouveaux modules d’interfaces calculateur et bus ES592, ES593-D et ES595, ainsi que l’enregistreur embarqué ES720. Fournisseur Etas

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Métrologie et imagerie pour la microscopie

Ce logiciel apporte aux utilisateurs de microscopes Leica une solution de métrologie et d’imagerie de surface conforme avec les dernières normes et méthodes. Il visualise et quantifie les caractéristiques des surfaces mesurées, décrit la texture et la géométrie des surfaces et génère des rapports métrologiques visuels avec traçabilité complète. Leica Map se décline en trois produits. Le produit de base Leica Map Start est utilisé avec la Suite Leica Application (LAS) pour les microscopes industriels Leica. Le produit Leica Map DCM 3D est dédié au microscope 3D double cœur DCM 3D, et inclut des techniques de filtrage avancées de l’ISO 16610. Quant à Leica Map Premium, c’est une solution universelle compatible avec les profilomètres tactiles et optiques monopoint, les microscopes à balayage et les microscopes optiques. Fournisseur Digital Surf SARL

CFAO marquage et gravure

Afin d’identifier, marquer, décorer ou personnaliser les pièces en cours de conception, ce logiciel permet la création de texte et l’intégration de symboles ou de logos en quelques clics dans Catia V5. Il est largement utilisé dans de nombreuses industries comme l’automobile, l’aérospatiale, l’électronique, la fabrication de moules... La version 5.10 de Type3 CAAV5 bénéficie d’innovations visant à faciliter et simplifier l’intégration de textes et d’éléments graphiques dans Catia V5. Citons l’écriture de textes à partir d’un unique marqueur, la réalisation de projections sans déformation et le fonctionnement sans verrou physique. Fournisseur Vision Numeric

Gestion de tests

Utilisé pour des applications de test automatisé dans de nombreux secteurs tels que les télécommunications, les produits électroniques de grande consommation, l’automobile, etc., ce logiciel se dote d’une version offrant des fonctionnalités de développement orientées équipes. Parmi elles, citons un analyseur de séquences, un utilitaire de différentiation-fusion, le support de nouvelles technologies sur PC ainsi que l’intégration avancée avec le logiciel de conception graphique de systèmes NI LabView. NI TestStand 2010 est optimisé pour fonctionner avec LabView dont il profite des bibliothèques de projet empaquetées pour la création d’architectures de tests plus modulaires. Fournisseur National Instruments

cc LOGICIELS DE BUREAUTIQUE Traduction automatique

Destiné aux particuliers comme aux professionnels de la traduction, ce logiciel s’enrichit d’innovations qui améliorent la qualité de traduction et facilitent la personnalisation. Il traduit tous types de textes et d’informations et offre un service de traduction en ligne avec une connexion Internet. Logiciel Intelligent, Systran Desktop 7 acquière des connaissances au fur et à mesure de son utilisation et adapte la traduction au(x) domaine(s) approprié(s). Il supporte les documents au format OpenOffice, Microsoft Office, PDF, texte, html et rtf. Des formats d’importation et d’exportation sont disponibles pour les échanges entre dictionnaires afin d’optimiser la réutilisation de la terminologie existante et l’intégration avec d’autres outils. Fournisseur Systran

LES UNITÉS DE MESURE SYSTÈME INTERNATIONAL A.................................................................... ampère A/m ............................ ampère par mètre Bq .......................................................... becquerel °C.................................................. degré Celsius C ................................................................. coulomb cd ................................................................ candela cd/m2 ...................... cd par mètre carré F............................................................................ farad h .......................................................................... heure H.......................................................................... henry Hz......................................................................... hertz J ..............................................................................joule K .......................................................................... kelvin kg .................................................... kilogramme lm .................................................................... lumen lx ................................................................................. lux m....................................................................... mètre m2.................................................... mètre carré m3..................................................... mètre cube m/s............................ mètre par seconde m/s2 ................................m/s par seconde min ..............................................................minute mol .................................................................... mole N ................................................................... newton Pa ..................................................................... pascal Pl.............................................................. poiseuille rad .................................................................. radian s ................................................................... seconde T .............................................................................tesla V .................................................................................. volt VA ....................................................... voltampère W ............................................................................. watt Wb .....................................................................weber Ω .............................................................................. ohm Autres abréviations Å ................................................................ angström atm ................................................. atmosphère bar ............................................................................. bar dB..................................................................... décibel dpi ......................................... point par pouce g.....................................................................gramme cal..................................................................... calorie ch .................................................cheval vapeur c/s .................................... cycle par seconde eV.......................................................électronvolt Go .......................................................... giga-octet gr .......................................................................... grade Kbit ............. kilobit (1 Kbit=1 024 bits) km/h ........................kilomètre par heure Ko.............................................................. kilo-octet kWh ........................................... kilowattheure l.....................................................................................litre Mo ..................................................... méga-octet Mx................................................................ maxwell Po .......................................................................... poise t ..............................................................................tonne tr.............................................................................................................................tour tr/min ................................ tour par minute

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cc LOGICIELS D’APPLICATION CAO pour la construction en bois



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Retrouvez l’ensemble du palmarès et les nominés de chaque catégorie.

ccLE JURY DU TROPHÉE

Constitué de patrons de R&D et de scientifiques, notre jury comprend. c Jacques Lewiner (président du jury) ESPCI Ingénieur de l’année 2010 c Guillaume Devauchelle Valeo c Véronique Nouaze Schlumberger c Jean-Paul Reich GDF Suez c Nigel Roome Sanofi Aventis c Nicolas Villain Philips c Pascal Amore Alten c Brigitte Fargevieille EDF c François Gérin Siemens France c Jean-Paul Papin Cetim c Martine Blanche Inpi c Alain Storck UTC c Bruno Wiltz IESF

cc Le 14 décembre dernier, au cœur de Paris,

le pavillon Gabriel était en ébullition. Industrie et Technologies et L’Usine Nouvelle, en partenariat avec Ingénieurs et scientifiques de France, remettaient les prix des ingénieurs de l’année 2011. Les neufs lauréats de cette huitième édition montrent une fois encore la diversité des talents rencontrés dans cette profession. Portraits.

P. GUITET

c François Blin IESF c Laurent Guez Industrie & Technologies et L’Usine Nouvelle

C INGÉNIEUR DE L’ANNÉE POUR UN PROJET INDUSTRIEL P.62 C GRAND PRIX CARRIÈRE P.65 C PRIX DE L’INNOVATION P.65 C PRIX ENTREPRENEUR P.66 CPRIX DÉVELOPPEMENT DURABLE P.66 C PRIX POUR LA SCIENCE P.67 C PRIX POUR UN DÉBUT PROMETTEUR P.67 C PRIX JEUNE P.68 C PRIX SPÉCIAL DU JURY P.69

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INgéNIEurS DE L’aNNéE Le palmarès 2011

3DIMENSIONSDE

LES

Louis Bon

ingénieur de l’année pour un projet industriel

L

ouis Bon se diagnostique en « dépression postnatale. » Cela ne lui enlève ni son sourire, ni son chaleureux accent du sud, mais il a tout de même hâte de se retrouver sur un autre projet. C’est que son dernier bébé, il s’y est attaché et il doit désormais le laisser. Pazflor, tel est son nom. Louis Bon a encadré le développement de cette plate-forme d’exploitation de pétrole, de sa genèse jusqu’à son inauguration, en novembre. Elle a commencé à pomper du pétrole dans le sous-sol sous-marin angolais en août 2011. Pour ce projet industriel démentiel exécuté d’une main de maître, Louis Bon a reçu l’un des prix des ingénieurs de l’année 2011. «Une très agréable nouvelle» a commenté l’intéressé, peu expansif avant d’exprimer la fierté pour toute son équipe et de souligner un travail exceptionnel, réalisé sur un projet au budget faramineux et aux délais serrés. Il a enfin remercié ses collaborateurs pour la passion constante qui les a animés au long des trois ans qu’aura duré leur aventure commune. Mais qui se cache derrière ce discret rassembleur?

L’hOMME

cc Travailleur

et voyageur

Louis Bon ne veut manifestement pas sortir de son costume de responsable du projet Pazflor. La réponse à toute question personnelle nous ramène à son travail.

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homme. «Elle est essentielle pour lui. Elle l’a accompagné dans toutes ses expatriations », reprend l’ancien camarade de promo avant de conclure : «Il est comme ça Louis, jamais on ne l’entend se vanter, jamais on ne l’entend se plaindre. »

Son goût immodéré pour le voyage est la L’INgéNIEur seule chose sur laquelle il semble prêt à cc Fidèle et expatrié s’étendre. Son père, capitaine au long cours, Dès 10 ans, le petit Louis, affirmait qu’il et sa mère, agente immobilière puis tenan- serait ingénieur «sans vraiment savoir ce cière d’un magasin de vêtements, emme- que c’était.» À l’école, à Marseille, il s’éclate naient Louis, adolescent, avec eux en sur les exercices de maths. En dehors, les voyage. Ainsi ont commencé ses rêves d’ex- kits de construction électroniques le paspatriation. Il découvrira plus tard à quel sionnent. La mention bien au bac C est évipoint vivre à l’étranger est différent de voya- dente. Il entre en prépa au lycée Thiers, à ger. Travailler avec des cultures variées Marseille toujours, puis intègre l’école des implique une large ouverture d’esprit. Louis mines où «c’est beaucoup moins dur. C’est Bon adore devoir faire cet effort. C’est pour- un peu dommage, pense-t-il aujourd’hui. quoi, une fois son diplôme d’ingénieur des On surtravaille puis on a tendance à lever mines en poche, il part en le pied alors que l’état nous quête d’exil. Un succès «j’ESpèrE paye des études de haut rEpartIr Sur puisqu’avec Total, il a vécu uN prOjEt ENcOrE niveau.» en Norvège, en Grande- pLuS grOS. » Une fois diplômé, Louis Bretagne, à Abu Dhabi, au Bon veut «faire de la technique dans une grande Japon et en Angola. Et voilà, nous reparlons boulot. C’est parce entreprise internationale.» Il écrit à Total, que «quand je m’implique, je m’implique à Peugeot, Dassault… Il entre chez le pétrolier fond», explique-t-il. Et c’est sans doute pour en 1980, à 23 ans. À 54 ans, il y est toujours. cela que Total lui a proposé toutes ces mis- Durant ses deux premières années, à Paris, sions. Louis Bon est flexible. Il travaille le jeune ingénieur procédé conçoit des insbeaucoup, même le week-end. «Je vais par tallations de traitement de pétrole et de gaz. exemple sur la plate-forme en Angola le Puis, ça y est: première expatriation. Elle samedi, pour ne pas gêner les relèves», sera nordique. Louis Bon s’occupe de la illustre-t-il. Et lorsqu’il n’est pas à l’autre mise en application des installations de bout du monde, dans un aéroport ou entre traitement pour l’exploitation de l’immense deux, il quitte son bureau vers 19 heures… gisement de gaz naturel Frigg, situé en mer mais retravaille chez lui. « Il vous a parlé de du Nord. Après un bref retour en France, il sa femme ? », me demande Gilles Frécaut, rejoint le chantier de construction avant ami de Louis Bon depuis l’école des mines. démarrage d’une plate-forme À peine. Révélateur de la discrétion de notre au Royaume-Uni, entre 1985

T. GoGny PoUr indUsTriE ET TEChnoLoGiEs

Chef du projet Pazflor de Total, Louis Bon a consacré ses trois dernières années à mener à bien la construction et la mise en place de cette énorme plate-forme d’exploitation pétrolière, installée au large de l’Angola. Un projet de 9 milliards de dollars réalisé dans les délais. C’est cette réalisation exemplaire qui a valu à ce fidèle de Total, le prix de l’ingénieur de l’année. Entré chez le pétrolier en 1980, Louis Bon n’en est pas à son coup d’essai et reste plein d’envies.


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cc SES 3 DATES CLÉS

Janvier 1980 Entrée chez Total Janvier 1991 Évacuation d’Abu dhabi car la guerre du Golfe débute Août 2011 démarrage de Pazflor

c Le projet Pazflor, de la découverte du champ pétrolier à la station-service. www.industrie-technologies.com

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UN LIVRE DE MAX GALLO son goût pour les romans historiques lui offre l’occasion de s’échapper de temps en temps de son prenant travail. il en lit deux par mois en moyenne.

Connaître le métier de base de la société ouvre les portes de la direction.

PHOTO DE L’ÉQUIPE PROJET PAZFLOR Le travail en équipe est important pour Louis Bon. sur la plus importante réalisation de sa carrière, ces hommes ont été ses interlocuteurs au quotidien pendant trois ans.

et 1989. C’est à Abu Dhabi qu’il fait ses gammes de manager. Il est nommé responsable du département Procédés pour assistance aux opérations, sur une usine de gaz. Il y encadre cinq ingénieurs. Dans le récit de sa carrière ascensionnelle, c’est ici que Louis Bon marquera son seul bémol. La guerre du Golfe éclate, lui, sa femme, leur fille de deux ans et leur fils de… sept jours sont rapatriés d’urgence et se retrouve à Paris, sans logement. À Abu Dhabi, on lui fait comprendre qu’il doit revenir. « En quelques semaines tout est devenu très compliqué. Ça m’a déstabilisé », résume-t-il. Il plie mais ne rompt pas. Il finit par repartir finir sa mission au Moyen-Orient. Ensuite, Louis Bon fait la demande de rejoindre le métier Projet. En France puis au Japon, Total le fait travailler sur le développement de Qatargas, compagnie produisant du gaz naturel liquéfié. Sa carrière prend une dimension supérieure lorsqu’il devient l’adjoint de Jean-Pierre Vedrenne, directeur du projet South Pars, un site d’exploitation offshore de gaz naturel en Iran. D’abord marqué par la réserve de son nouvel associé, Jean-Pierre Vedrenne est rapidement très agréablement surpris. « J’ai été impressionné par son intelligence, ses compétences dans son métier d’ingénieur et par sa fiabilité hors pair, » décrit ce dernier, désormais à la retraite. Louis Bon se rappelle des nombreuses embûches de la mission : « C’était

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PIÈCE USINÉE EN STAGE OUVRIER Toujours sur son bureau depuis le début de sa carrière cette pièce lui rappelle ses études d’ingénieurs et l’aspect concret du métier.

le premier projet en Iran depuis la révolution islamique, le pays était sous embargo américain. Il nous a fallu trouver des entrepreneurs acceptant de travailler là-bas, négocier avec le pouvoir iranien… Tout en respectant les coûts et les délais ! »

LE chEF DE prOjEt

cc Serein

et directif

À la façon dont il déroule le fil de ses expériences, son arrivée, en 2008, à la tête du gigantesque projet Pazflor semble couler de source. Pazflor n’est rien de moins que le plus gros bateau du monde. 325 mètres de long, 65 de large, 120 000 tonnes. Ancré à 150 kilomètres des côtes angolaises, la plate-forme (ou FPSO, pour Floating production storage and offloading) extraira à terme 220 000 barils de pétrole par jour. Bref, un projet colossal de 9 milliards de dollars. S’il a moins mis les mains dans le cambouis qu’à ses débuts, Louis Bon considère tout de même Pazflor comme sa plus belle réalisation technique. Il est particulièrement fier de l’innovation que représentent les trois SSU (Subsea separation unit). Ces systèmes de 13 mètres de haut pour 3,5 mètres de profondeur séparent les gaz et les liquides par 800 mètres de profondeur. Une première mondiale (voir page 12). Entre les états-Unis, le Mexique, la Norvège, la Corée, l’Angola, Pau et Paris, Louis Bon a passé ses trois dernières années à

superviser les 350 employés de ce projet, un chiffre qui atteint 4 500 en incluant les sous-traitants. Dans sa bouche, cela paraît si simple : « Je m’assure que ces gens sont organisés, qu’ils travaillent bien ensemble, qu’ils suivent le même planning. » Il a fallu aussi maintenir de bonnes relations avec la direction des trois autres entrepreneurs du projet (Statoil, Esso et BP), qui ont investi 5 milliards de dollars, ainsi qu’avec Sonangol, entreprise d’état angolaise, concessionnaire des ressources de pétrole et de gaz du pays. La sérénité qu’affiche Louis Bon y est pour beaucoup dans sa capacité à mener à bien et dans les temps un projet de cette ampleur. Serein n’est pas laxiste. Notre homme se décrit volontiers « directif et autoritaire quand les circonstances le demandent. » Maintenant que son bébé marche seul, il rêve déjà à de nouveaux horizons. Pour le moment, il a pris en charge la direction adjointe sur les métiers opérations de forage, contrats, achats et logistique, au siège de Total, à Paris. « Mais j’espère repartir sur un projet encore plus gros », sourit-il. Les projets Chtokman en Russie et Ichtys en Australie se chiffrent entre 20 et 40 milliards de dollars. D’autres suivront. Et Louis Bon repartira. C’est clair… comme de l’eau de roche. cm ccCHARLES FOUCAULT cfoucault@industrie-technologies.com

T. GoGny PoUr indUsTriE ET TEChnoLoGiEs

ccSES 3 OBJETS FÉTICHES

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INGÉNIEURS DE L’ANNÉE Le palmarès 2011

Les autres lauréats cc

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PRIX CARRIÈRE THIERRY PILENKO

PRIX DE L’INNOVATION EDMOND ABERGEL

Modèle d’ingénieur-manager, Thierry Pilenko a distillé ses compétences sur tous les maillons de la chaîne de production des hydrocarbures.

Avec son système jet d’encre multisupport, Edmond Abergel révolutionne le métier de l’impression sur matériaux plastique.

Imprimeur plastique numérique Scientifique et manager e jeune Thierry Pilenko, désirait voyager. Il aimait les sciences, particulièrement la géologie et l’astronomie. Plus tard, il dirigerait une équipe. À 54 ans, il est PDG de Technip et a satisfait ces rêves. L’École nationale supérieure de géologie de Nancy, puis l’École du pétrole et des moteurs (ex-IFP School), lui fourniront les viatiques nécessaires. En 1984, il rejoint Schlumberger. Pendant vingt ans, il y met au point des systèmes d’interprétation des réservoirs d’hydrocarbures, puis des logiciels de simulation. Il s’expatrie au Venezuela, en Italie, au Gabon, au Nigeria, à Dubaï, en Indonésie, aux ÉtatsUnis… En 2004, l’américain Veritas lui propose le poste de PDG. La campagne d’exploration «Wide Azimuth» qu’il lance révèle de grandes réserves pétrolifères, sous les couches de sel, en Amérique du Sud. Thierry Pilenko reste modeste, félicite ses équipes, se satisfait d’y avoir toujours cru. À la tête de Technip depuis 2007, il suit de près les innovations de son groupe. Selon lui, il doit beaucoup à l’ouverture de la formation d’ingénieur: «J’ai pu aller de la géologie des réservoirs à la production et à la transformation des hydrocarbures.» cm

S. JAYET ; E. FLOGNY / ALEPH

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élibataire, 52 ans, Edmond Abergel ne vit que pour sa passion: l’innovation. Diplômé d’une école militaire, sa carrière débute dans la conception de missiles. Mais esprit initiative et armée ne font pas bon ménage. Il démissionne en 1982, à 22 ans. Il crée MGI, une SSII: «Les besoins en logiciels et en services ne cessaient de s’amplifier, explique-t-il. Nous testions de temps en temps nos solutions dans l’impriDEUX AUTRES merie de mon père.» C’est ainsi que LES NOMINÉS la société devient, en 1991, construc- c Gérard Claverie trice de presses d’impression numéri(Cnam) du CNRS/ que sur des matériaux plastique. Bordeaux I pour la conception d’une Quinze ans plus tard la PME d’une technologie de pesage. centaine de personnes lance la Jetcard. Cinq années et 15 millions d’euros ont c Kevin Carpentier été investis pour donner naissance à (UTC) pour ludique cet équipement jet d’encre mécatro- l’utilisation de technologies nique. MGI, qui vient de racheter un de réalité virtuelle. sous-traitant allemand et possède une filiale aux États-Unis, enregistre une croissance à deux chiffres. Edmond Abergel a même convaincu Gemalto de s’associer à ses efforts de R&D. «Les solutions d’impression classique céderont la place dans quelques années à l’offset numérique», prévoit le patron… cm

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ccMIREL SCHERER redaction@industrie-technologies.com

ccLUDOVIC DUPIN redaction@industrie-technologies.com

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INGÉNIEURS DE L’ANNÉE Le palmarès 2011

Suite des autres lauréats

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PRIX ENTREPRENEUR ÉRIC CARREEL

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PRIX DÉVELOPPEMENT DURABLE ALAIN LUNATI

Les capteurs optiques d’Alain Lunati cartographient en une seconde la composition d’un carburant.

Figure de l’ingénieurentrepreneur, Éric Carreel a lancé trois start-up en trois ans.

Généticien des carburants e n’est pas une, ni deux, mais trois start-up qu’Éric Carreel a créées en trois ans. Withings conçoit des objets communicants modifiant le rapport à la santé, comme un pèse-personne Wi-Fi. Sculpteo revisite la fabrication d’objets en rendant accessible, via Internet, l’impression 3D. Invoxia, bouscule la téléphonie professionnelle en plaçant l’iPhone sur les bureaux. Éric Carreel a confié la direction générale de chacune de ces sociétés à l’un de ses anciens collaborateurs, ne gardant que la présidence. Pur produit LES DEUX AUTRES NOMINÉS de l’École de physique et chimie de c Guillaume Potier Paris et du laboratoire de Jacques Lewi(Mines de Saintner, l’homme aux 1000 brevets, Éric Étienne) pour Balloon, Carreel crée Inventel en 1994, et fabriune plate-forme qui permet que les premiers pagers. Frappée par la de rendre interactifs vague SMS, l’entreprise développe une des événements traditionnels. nouvelle idée: la box Internet. De 2001 à 2005, elle passe de 1,5 à 120 millions c Laurent Laporte (Ensam) pour d’euros de chiffre d’affaires, puis est Br@incube, un logiciel engloutie par Thomson. Là, notre de management homme s’engourdit, en manque d’inde la performance. novation. Il part. Sa passion pour la technologie le rattrape. Il devient entrepreneur en série. Des projets? «J’aimerais créer des entreprises-écoles dans le domaine des TIC, pour les jeunes sortis du rang.» cm

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ccAURÉLIE BARBAUX redaction@industrie-technologies.com

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’ingénieur de 45 ans, diplômé de Centrale Marseille, a développé la technologie qui manquait à l’industrie automobile: un capteur optique permettant de mesurer en une seconde et avec précision la composition du carburant d’une voiture. Un diagnostic qui, bien utilisé, permet de réduire de 20% les émissions de polluants (CO2, NOx, particules) et de 5% la consommation de carburant. C’est pendant sa thèse chez BP qu’Alain Lunati s’initie à la spectroscopie proche infrarouge. «On obtient l’empreinte digitale de chaque carburant», résume-t-il. Un traitement mathéma- LES DEUX AUTRES NOMINÉS tique permet ensuite de retrouver et c Quentin de classer les molécules. Bien plus Martin-Laval (ENPC) pour le développement tard, en 2002, en discutant avec un FO’X, un système responsable de Renault, Alain Lunati de d’éclairage hybride. a l’idée d’appliquer la technologie aux Cyrille Viriot voitures. Il lui faudra un an pour trou- c (Enseeg) pour ver comment miniaturiser le disposi- le développement d’une nouvelle tif (il pèse plus de 200 kg dans une rafgénération de réacteurs finerie) et le rendre le moins cher à ultrasons. possible. En 2005, il crée sa société, SP3H. Elle vend des licences d’industrialisation de la technologie (protégée par 9 brevets) aux équipementiers. Les premiers capteurs optiques devraient faire leur apparition dans les voitures en 2014. cm

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ccCAMILLE CHANDÈS redaction@industrie-technologies.com

S. JAYET ; G. MATHIEU

Serial créateur


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et les nominés etetles lesnominés dans nominés chaque dans dans catégorie. chaque chaquecatégorie. catégorie.

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PRIX POUR LA SCIENCE SÉBASTIEN HEYMANN

PRIX POUR UN DÉBUT PROMETTEUR JEAN-BAPTISTE TUERY Ingénieur des Mines d’Alès, après un stage à l’Agence spatiale européenne, Jean-Baptiste Tuery a rejoint Airbus en 2006.

Le logiciel open source de Sébastien Heymann donne les clés de compréhension du fonctionnement de la toile.

Cartographe du Web es passions sont contagieuses. Sébastien Heymann a été gagné par celle de Franck Ghitalla, son prof Web et réseaux, à l’UTC de Compiègne. Après l’avoir eu en cours, l’élève ingénieur n’aura de cesse de mieux comprendre la manière dont est utilisé le Web et dont sont organisés les réseaux, qu’ils soient physiques ou sociaux. Lors d’un stage à la Maison des sciences de l’homme, il travaille à la LES DEUX AUTRES NOMINÉS construction d’outils pour étudier les c Thuy Linh Pham traces laissées par les internautes. À par(Insa Lyon) pour tir du logiciel développé alors, il devient le développement d’un système l’animateur d’un projet open source permettant pour le développement d’un outil de de contrôler visualisation et d’analyse de données. le comportement des polymères. De là naissent le réseau Linkfluence et l’association WebAtlas, pour porter le c Jean-Paul Negre (ENCPB) du CEA logiciel Gephi. Après un an au laborapour la mise toire Inist du CNRS, Sébastien Heymann au point d’un dosimètre passif. prépare un doctorat. Dans le cercle des spécialistes de l’Internet, sa notoriété a dépassé les frontières. «Gephi me sert de porte d’entrée», reconnaît-il. Il a ainsi passé le mois de novembre à l’université de Stanford (Californie). cm

S. JAYET ; U. LEBEUF

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Capitaine interculturel e projet qui a rempli les trois dernières années de Jean-Baptiste Tuery, 27 ans, diplômé des Mines d’Alès, a réuni tous les ingrédients qu’il affectionne: la technicité et le travail en équipe, réparti sur plusieurs pays. Il a travaillé avec des ingénieurs en Espagne, en Angleterre et en Allemagne. Ainsi, par courrier électronique, téléphone, visioconférence et quelques déplacements par an, l’équipe d’Airbus qu’il animait a mis au point de nouvelles fixations aéronautiques en titane plutôt qu’en acier. LES DEUX AUTRES Résultats : un gain de masse d’environ NOMINÉS Marc Trela (Ensam) 70 kg par appareil et six brevets dépo- c d’ELM Leblanc sés ou sur le point de l’être. Ses supé- pour la conception d’une chaudière rieurs ont flairé le bon manager en hybride. puissance. Jean-Baptiste Tuery vient de bénéficier d’une promotion. Il c Angela Dumas (Toulouse III) pour prend en charge l’innovation des acti- le développement d’un procédé vités d’ingénierie d’assemblage. L’amfabrication bition du jeune homme était claire- de de matériaux ment affichée, en anglais, en haut de nanostructurés. son CV: «Contribuer au développement de l’industrie aérospatiale dans des équipes multiculturelles.» Le voilà déjà capitaine. cm

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ccHASSAN MEDDAH redaction@industrie-technologies.com

ccPATRICE DESMEDT redaction@industrie-technologies.com

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INGÉNIEURS DE L’AN N

Suite et fin des autres lauréats

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PRIX JEUNE MARTIAL BUISSON

Kartings, voitures de rallye… et désormais dameuses, Martial Buisson exerce ses talents de mécaniciens sur tous types de véhicules.

Mécanicien dans l’âme assionné de sport automobile, Martial Buisson, 23 ans, a choisi de faire son stage de fin d’études Insa Rouen, chez Aztec et non chez Renault Sport. Dans cette TPE grenobloise de douze salariés, fabricant de dameuses, il conçoit et développe un treuil innovant pour accrocher ces véhicules dans les pentes les plus raides. Il utilise pour cela un câble en fibres synthétiques, ce qui le rend dix fois plus léger (80 kg pour 1000 m) que celui de la concurrence, en acier. Pari gagnant, LES DEUX AUTRES le jeune diplômé est embauché, en NOMINÉS juillet 2011. « Pendant le stage, j’ai surc Hadrien Bourjot tout travaillé sur les parties mécaniques. de Centrale Lyon, pour le Maintenant, je réfléchis à l’intégration développement des capteurs et à l’amélioration de cerd’un véhicule taines fonctions », explique-t-il. Son bouhybride de compétition. lot, varié, reste très pratique. C’est ce qu’il cherchait. Car la mécanique, pour c Jean-Vincent Hong de l’Esiee, Martial Buisson, n’est pas qu’un gagne pour sa pain. Pendant ses études, il a retapé une contribution au voiture de rallye et l’a pilotée sur six projet des abeilles robotisées. courses. Si un accident l’a contraint à marquer une pause dans cette passion, il sait qu’il ne résistera pas longtemps à l’appel des virages en épingles de sa nouvelle région d’adoption. cm ccCÉCILE MAILLARD redaction@industrie-technologies.com

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U. LEBEUF

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AN NÉE Le palmarès 2011 PARlS 27, 28, 29 MARS 20l2

lN EUROPE & lN THE WORLD

Porte de Versailles

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AERONAUTlQUE

AUTOMOBlLE

AUTOMATlSATlON

FlBRE CARBONE

ENERGlE

RECYCLAGE

PRIX SPÉCIAL DU JURY JEAN-VINCENT HONG

Conquis par le pragmatisme américain, Jean-Vincent Hong, veut y retourner dès février. Il souhaite être embauché par Google et créer sa propre entreprise.

Dompteur de microdrones

SALON PROFESSlONNEL DES COMPOSlTES

l a 23 ans et est revenu plus qu’enthousiaste de son séjour aux États-Unis. Jean-Vincent Hong a passé neuf mois au Harvey Mudd College (Los Angeles), pour suivre un enseignement sur la robotique et le traitement d’images, suivis de trois mois à Harvard (Boston), où il participé au projet RoboBees. Objectif : créer des essaims de microdrones de la taille d’une abeille, pour des missions coordonnées de surveillance en milieu hostile. En les équipant de LED UV, le jeune homme a proposé une solution économique pour traquer les « abeilles » en vol, en utilisant comme capteur une simple Kinect de Microsoft. À Champssur-Marne (Seine-et-Marne), il termine désormais son cursus à l’Esiee Management, où il s’initie à la gestion des équipes, au marketing, à la finance… tout en rêvant à la Californie. Car, c’est bien là qu’il espère se faire embaucher, dès le mois de février. Il multiplie les entretiens téléphoniques en anglais et réfléchit à sont projet d’entreprise, avec deux amis, autour de « la robotique et les services ». Nous n’en saurons pas plus. cm

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PROGRAMME lNNOVATlON AWARDS

l.C.S. / FORUMS ET CONFERENCES UTlLlSATEURS

PRESENTATlONS TECHNlCO-COMMERClALES

RENCONTRES D’AFFAlRES

JOB CENTER

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ccTHIERRY LUCAS redaction@industrie-technologies.com

S. JAYET

VOTRE cOdE:

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INTELLIGENCES

DÉBAT

Maladies génétiques : faut-il banaliser le dépistage par séquençage ADN ? Des tests rapides et sans risque pour la femme enceinte peuvent dépister les maladies génétiques du bébé avant sa naissance. L’analyse de l’ADN pourrait identifier à l’avance une pathologie grave. La technologie est-elle assez fiable pour endosser une telle responsabilité ?

our la première fois, un test génétique va servir à dépister la trisomie 21 du bébé en analysant le sang de la mère. Sequenom, la société qui le commercialise, vise un marché potentiel de 750 000 femmes par an, rien qu’aux États-Unis. C’est en effet le nombre estimé des futures mères qui ont un risque élevé de donner naissance à un enfant trisomique. Pour l’heure, ce test constitue seulement une preuve supplémentaire du risque. Celui-ci doit toujours être confi confirmé rmé par un caryotype, le diagnostic en vigueur outre-Atlantique comme en Europe, c’està-dire une carte d’identité des chromosomes du bébé par prélèvement de liquide amniotique ou du placenta en formation. Si le test de Sequenom n’a pour l’instant pas vocation à remplacer le diagnostic traditionnel, il soulève deux questions. D’abord, comme il livre un résultat exact dans 99,1% des cas et nécessite une simple prise de sang, ne va-t-il pas un jour se substituer aux procédures invasives, qui présentent un risque pour le bébé bébé?? Bien que fi fiable, able, le résultat est par ailleurs long à obtenir. Avec le recul sur des milliers de grossesses, le corps médical pourrait très bien décider que le test sanguin, plus rapide, se substtue à l’amniocentèse, chez les femmes présentant un risque élevé comme faible, voire qu’il s’étende à l’ensemble des grossesses. « Notre test a été approuvé suite à une étude

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Un simple prélèvement sanguin de la future mère permettrait d’analyser l’ADN du fœtus et d’y détecter une anomalie.

clinique de grande échelle portant spécifiquement sur les femmes à haut risque de porter un enfant trisomique. Des études supplémentaires sont nécessaires pour valider le test pour l’ensemble des femmes enceintes», souligne Mathias Ehrich, directeur R&D de Sequenom.

cc

le recourS au SéQuenÇage À haut DéBit

La deuxième question tient à la technique utilisée par la société. Contrairement aux tests classiques, qui consistent à rechercher des mutations particulières au niveau de l’ADN du fœtus, par exemple pour la mucoviscidose, Sequenom a recours au séquençage à haut débit. L’intégralité du génome du bébé est décrypté, et rend possible la recherche de maladies génétiques autres que les seules anomalies chromosomiques. Le dépistage de la trisomie 21, réalisé en une petite dizaine de

GEttY

ccLeS eNJeuX

Les maladies génétiques, rares ou non, regroupent à la fois des maladies héréditaires, transmises par l’un ou les deux parents, et des pathologies issues d’une organisation déficiente de l’ADN durant le développement. C’est le cas des trisomies, où l’une des 23 paires de chromosomes compte un chromosome de trop. La trisomie 21 est l’une des maladies génétiques les plus répandues, touchant près d’une naissance sur 800. Son dépistage puis son diagnostic durant la grossesse conduisent, dans une grande majorité des cas, à un avortement.

Consultez l’expertise collective de l’Inserm sur les tests génétiques.


INTELLIGENCES

ccJean-Michel Dupont responsable du laboratoire de cytogénétique de l’hôpital cochin

ccSégolène ayMé directrice du réseau français des maladies rares orphanet

« les technologies biologiques sont plus efficaces »

« le séquençage manque encore de maturité »

J.L. bERtINI ; D.R.

Il est dangereux de faire croire que la génétique peut permettre le diagnostic des maladies avant la naissance. Les tests qui le peuvent concernent en fait une minorité de maladies, à savoir des anomalies chromosomiques ou qui sont caractérisées par une seule mutation. Dans la plupart des cas, il existe de multiples variations génétiques d’une même maladie, et nous commençons seulement à les répertorier. Les généticiens sérieux savent que d’importantes lacunes existent dans leur discipline, qui en fait encore un champ de recherche plus qu’une technologie d’aide au diagnostic: par exemple, il se peut que des personnes porteuses d’une mutation que l’on croyait très délétère mènent une vie tout à fait normale. Enfin, ce n’est pas parce que l’on peut séquencer l’intégralité de l’ADN que l’on aura davantage de certitudes : les sociétés qui le vendent ne s’intéressent en réalité qu’à quelques dizaines de marqueurs génétiques. Chaque génome représente 40 téraoctets de données, soit trois ans d’analyse. Je pense qu’il faut au minimum encore dix ans de travail pour constituer des bases de données solides, et utiliser le séquençage pour un diagnostic.

jours, se chiffre pour l’instant à 235 dollars l’unité. Sauf que les coûts du séquençage sont en train de baisser drastiquement : ils sont divisés par deux tous les cinq mois. Un génome complet pour une centaine de dollars est en vue. Qui dit que les futures mères ne seront pas alors demandeuses d’un tel test pour leur enfant ? Au final, la question n’est donc pas de savoir si le séquençage sera utilisé en diagnostic prénatal, mais plutôt quand cela sera le cas. Sur ce point, les avis divergent, certains généticiens défendant l’idée que

cclaurent alexanDre président de dna Vision

Les techniques de dépistage prénatal gagnent en précision. Dans le cas de la trisomie 21 par exemple, nous sommes passés récemment de 90000 à 60000 mères considérées à risque accru suite au dépistage chaque année en France, et pour lesquelles un diagnostic invasif a été réalisé. Pour autant, bien que non invasifs, les tests actuels de dépistage n’ont pas de valeur diagnostique. Il est certes possible de rechercher la trisomie 21 du bébé à partir de son ADN isolé dans le sang de la mère, et ainsi de réaliser un véritable test diagnostic non invasif. Mais ces premiers essais ont été menés sur des populations de femmes à risque élevé uniquement, et il faut prévoir plusieurs années de recul sur les données (taux de faux positif et surtout de faux négatif) avant d’en faire un test utilisable en routine. N’oublions pas aussi qu’il existe d’autres techniques de biologie moléculaire, moins lourdes et moins chères que le séquençage, à même d’identifier les maladies génétiques du fœtus, notamment la PCR (réaction en chaîne par polymérase) digitale en sélectionnant ou non au préalable l’ADN fœtal.

le génome humain est bien trop vaste et complexe pour disposer demain d’outils efficaces banalisés. D’autres, au contraire, défendent que les progrès de l’informatique permettront bientôt de faire le tri dans l’immensité du génome, et de pointer seulement les informations utiles au médecin. Tous s’accordent au moins à dire qu’il faudra mettre en place un encadrement éthique pour éviter toutes dérives, au premier rang desquelles se trouve l’eugénisme. S’étant saisi de la question du

«toutes les pathologies détectées avec un seul échantillon » Sur les 50000 maladies connues, il en existe 2000 à 3000 extrêmement dommageables pour l’individu, qu’il s’agisse d’handicaps mentaux lourds, de maladies neurologiques ou de cancers très rares. La tendance actuelle, qui est de développer des tests de dépistage prénataux pour chacune d’entre elles, ne tient pas économiquement. À côté de cela, nous avons la technologie de séquençage qui permet, à partir d’un seul échantillon d’ADN du fœtus, de rechercher l’ensemble de ces pathologies. La société américaine Sequenom vend un test de dépistage de la trisomie 21 qui ne demande qu’un prélèvement de sang de la mère. Même s’il doit encore être confirmé par une amniocentèse, on peut techniquement déjà se passer de cette opération dangereuse pour le fœtus. Je pense que le diagnostic prénatal grâce au séquençage se généralisera à l’ensemble de la population d’ici à la fin de la décennie. Un encadrement éthique sera nécessaire, car les implications ne seront pas les mêmes si l’enfant est atteint d’une maladie grave, et des maladies socialement handicapantes mais vivables, telles que l’autisme.

dépistage prénatal en 2007, le Comité consultatif national d’éthique français s’était montré plutôt frileux : « ne sont justifiés que les tests dont les résultats sont susceptibles d’engendrer une intervention médicale utile. Une étude systématique du génome d’un embryon […] ne s’inscrit donc pas dans ce cadre. » Les progrès de la génomique vont peut-être l’amener à reconsidérer sa position. cm ccLudovic Fery lfery@industrie-technologies.com

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INTELLIGENCES

La conférence de Janine M. Benyus à l’occasion de la sortie de son livre en français.

PAROLES D’AUTEUR Innovation Ce que la nature enseigne à l’Homme

Alors que l’Homme repousse les limites de l’exploration pétrolière, l’œuvre de Janine M. Benyus invite à une trêve : la nature ne produit-elle pas son énergie depuis des millions d’années, et ce sans nuire à l’équilibre de la planète ? Pour la biologiste, l’humanité doit observer le vivant pour trouver un mode de développement qui ne mette pas en péril sa survie.

tion des ressources. Des initiatives voient le jour en ce sens, sur le modèle du site danois de Kalundborg, qui fait coopérer des industries de l’énergie, des matériaux et même de la pharmacie.

vez-vous déjà entendu parler des combinaisons en peau de cc Commencer requin, de vitres à effet lotus, ou par se taire de colles imitant les pattes du gecko? Si oui, La première étape, nous dit la biologiste, vous êtes déjà familier du biomimétisme, est de renouer le lien perdu avec la nature. démarche consistant à s’inspirer de la Et cela commence par une immersion, nature pour inventer de nouveaux produits, dans un silence quasi-religieux, dans ce ou rehausser les performances. Ces déve- « nouvel » environnement. Pour soutenir loppements qui peuvent paraître anecdoti- son propos, Janine M. Benyus s’applique ques ne sont qu’un début. Car ce que pro- à elle-même sa propre démarche. L’étang met la démarche élaborée par Janine M. jouxtant sa demeure est en effet envahi Benyus, c’est une nouvelle révolution depuis des années par des lentilles d’eau. industrielle, plus respectueuse de l’environ- Après s’être échinée à les retirer, en vain, elle s’assoit sur la berge et repense au nement. À la manière d’une investigatrice, l’auteur temps où l’étendue stagnante était un part à la rencontre des meilleurs experts de flux dynamique. C’est ainsi qu’elle trouve l’imitation du vivant. Son livre est donc un l’origine du problème : des tonnes de terguide, riche de nombreux témoignages. La res charriées au fond de son étang ont bouché l’apport d’eau version française arrivant quatorze ans après «IL S’AGIT D’OBSERVER neuve. Plutôt qu’un outil efficace ou un l’original, ces derniers LES SOURCES traitement chimique sont hélas un peu datés. DE BONNES IDÉES DE LA NATURE, PUIS Cela donne l’occasion de DE LES PROTÉGER AFIN pour éliminer les lentilles, elle s’attaque voir ce que peut donner QU’ELLES PUISSENT la théorie, plus d’une CONTINUER À JAILLIR. » directement aux racines du problème et décennie plus tard. C’est dégage le fond de le cas en particulier de l’écologie industrielle, démarche jumelle l’étang. Cette anecdote lui donne l’occadu biomimétisme qui ambitionne de sion de conclure : « les étapes vers un ave« remodeler l’industrie à l’image de la nir biomimétique que je propose sont nature». Janine M. Benyus cite l’exemple tirées de cette expérience. Il s’agit, pour d’AT&T, l’équivalent américain de France moitié, d’étudier et pour moitié, de gérer ; Télécom, qui a développé un nettoyant d’observer les sources de bonnes idées de pour cartes électroniques utilisant, non la nature, puis de les protéger afin qu’elplus un solvant toxique, mais un ingrédient les puissent continuer à jaillir. » De là, des céréales du petit-déjeuner. Le concept même des problèmes réputés insolubles implique d’aller plus loin, et de créer de pourraient être résolus. cm véritables synergies entre des usines voisiccLUDOVIC FERY nes, comme s’ils étaient les organismes d’un même système collaborant pour l’utilisa- lfery@industrie-technologies.com

ccJANINE M. BENYUS BIOLOGISTE ET FONDATRICE DE LA BIOMIMICRY GUILD

ccLE LIVRE

Biomimétisme : quand la nature inspire des innovations durables Janine M. Benyus Édition Rue de l’échiquier 408 pages, 23 euros ccET AUSSI

Industry of Nature : Another approach to ecology D’Elodie Ternaux, Frame Publishers, décembre 2011 Directrice de matériO, un centre d’information sur les matériaux innovants, l’ingénieur et designer française Elodie Ternaux signe un ouvrage très visuel sur le biomimétisme. Elle y décline 75 stratégies naturelles qui ont donné naissance à des applications industrielles (collage, régulation thermique, anticollision, camouflage…), en rappelant l’historique et les ouvrages de référence sur la discipline.

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Diplômée de l’université de Rutgers (New Jersey) en gestion des ressources naturelles, Janine M. Benyus enseigne la protection et la restauration de la nature à l’université du Montana. Après plusieurs ouvrages, elle signe en 1997 son livre majeur sur le biomimétisme, dont la démarche va rapidement inspirer les plus importants industriels (Nike, General Electric, HP…). Elle fonde un an plus tard la Biomimicry Guild, un réseau mondial de diffusion des connaissances sur le biomimétisme, avant de créer un cabinet de conseil en innovations pour les professionnels. Ces différentes entités sont regroupées depuis septembre sous le nom de Biomimicry 3.8.

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A


LES JEUX

ccL’ÉNIGME

Le caissier contrarié proposée par cc PIERRE BERLOQUIN

Madame Michu a cédé à une amie un vase dont elle ne se servait pas mais qui convenait tout à fait au nouvel appartement de cette amie. Contre la vente, Madame Michu a reçu un chèque. Souhaitant avoir tout de suite la somme en poche, elle porte le chèque à sa banque en demandant d’avoir la somme en liquide plutôt que créditée sur son compte. Devant cette demande inhabituelle, le caissier se trouble et

inverse les euros et les centimes : il lui verse autant d’euros qu’il y a de centimes sur le chèque et autant de centimes qu’il y a d’euros. Sans se rendre compte immédiatement de l’inversion, Madame Michu fait un achat de 50 centimes. À cet instant, après avoir reçu sa monnaie, elle s’aperçoit qu’elle a en poche trois fois la somme correspondant au chèque. cm

En supposant qu’elle n’avait rien en poche avant d’aller à la banque, quel était le montant du chèque ?

RETROUVEZ LA RÉPONSE DE CETTE ÉNIGME sur notre site Internet www.industrie-technologies.com, en tapant dans le champ de recherche le titre de l’énigme

ccPHOTO-QUIZZ Que représentent ces photos étonnantes ?

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A. Une nanostructure de cellules solaires à couche mine B. Une structure d’une peau synthétique C. Des buzes d’une tête d’impression à jet d’encore

A. Une clé de serrage dynamométrique B. Un concentrateur de faisceau laser C. Une bobine pour fil d’or

SOLUTION : 1-C, 2-A, 3-B

SIPA ; PHYSORG ; D.R.

A. Une cabine de téléphérique dernier cri B. Un luminaire à LED pour éclairage intérieur C. Un ballon à l’hélium pour tourisme spatial

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www.industrie-technologies.com

MISE À NU Sur le principe du réfrigérateur, les pompes à chaleur dérobent les calories d’un milieu froid pour les restituer à un milieu chaud. La pompe «air eau» de Daikin puise ainsi dans l’air extérieur de quoi réchauffer l’eau d’un circuit de chauffage domestique.

VOLEUSE DE CALORIES LA TÊTE PENSANTE DU RÉSEAU Organe de régulation, le « platine inverter » ajuste la compression du fluide frigorifique, en fonction du besoin de chauffage. Celui-ci est déterminé grâce à des sondes de températures de l’air extérieur et intérieur.

LE LIEU DU VOL Les calories de l’air extérieur sont soutirées via ces ailettes. À travers cette grande surface d’échange, elles sont captées par un fluide frigorigène (ou caloporteur), le R410 A. En changeant d’état physique, par évaporations et condensations successives, celui-ci transférera les calories à l’eau de chauffage en sortie du système.

LE PLAN B La faculté du système à récupérer des calories chute en même temps que la température de l’air extérieur. Lorsque la pompe fonctionne à plein régime, des résistances électriques complètent le besoin de chauffage. En dessous de - 20 °C, elles servent aussi à dégivrer le fluide.

Circuit du fluide frigorigène

Circuit d’eau

LA PLAQUE TOURNANTE Le vase d’expansion absorbe la dilatation de l’eau, chauffée de 20 à 45 °C, grâce à une membrane mobile. Une pompe assure finalement la circulation de l’eau chaude dans le réseau de chauffage.

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LE POINT DE BLANCHIMENT Dans cet échangeur à plaque, le fluide frigorigène cède ses calories au circuit de chauffage intérieur. Le fluide frigorigène, se recondense alors et repart vers les ailettes pour un nouveau cycle.

cc HUGO LEROUX hleroux@industrie-technologies.com

D.R.

LE CONDUCTEUR Cœur mécanique de l’appareil, cette pompe de type scroll mobilise une vis sans fin pour propulser le fluide frigorigène en circuit fermé. La compression du fluide jusqu’à 40 bars fait varier son cycle thermodynamique, et donc sa faculté à récupérer et restituer de la chaleur.

ccFICHE TECHNIQUE

Référence Pompe à chaleur Daikin Altherma basse température monobloc Taille 1 418 x 1 435 x 382 mm Poids 180 kg Performance 4,54 kW thermiques produits pour 1 kW électrique consommé, dans des conditions standard Puissance 11-16 kW (adaptée à un logement entre 80 et 100 m²). Plage de fonctionnement - 20 °C à 35 °C




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