Magazine IT n° 945

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RETROUVEZ NOTRE RECENSEMENT COMPLET DES SITES DE R&D DANS L’HEXAGONE

N°945ccJUIN 2012 - 11

www.industrie-technologies.com

LA FRANCE DE LA R D Notre cartographie exclusive des centres de recherche industriels ccPAGE 20

PORTRAIT ccPAGE 58

GUIDE D’ACHAT ccPAGE 48

Une femme d’énergie chez Assystem

Choisir un module radio communicant

Martine Griffon-Fouco, vice-président exécutif

Quatre familles de produits, de 5 à 150 euros



www.industrie-technologies.com

EDITO

THOMAS GOGNY POUR IT

La valeur de l’innovation Dans toute bonne histoire, il faut un méchant. Dans l’épopée guerrière des brevets, qui occupe l’ensemble des géants de l’informatique, de Google à Facebook en passant par Apple, Microsoft, Yahoo !, Samsung, ou encore Motorola, chaque entreprise ou presque s’oppose à plusieurs autres en justice. Ce qui n’empêche pas l’existence d’un ennemi fédérateur. À savoir : le « patent troll », agent économique dont l’activité se limite à acheter des brevets pour les monétiser devant les tribunaux. Particulièrement nombreuses aux États-Unis, où même les logiciels peuvent être brevetés, ces sociétés inconnues du grand public suscitent la désapprobation unanime des professionnels de l’innovation. Employant des avocats plutôt ccMURIEL DE VERICOURT que des ingénieurs, elles n’inventeraient rien, ne serviraient RÉDACTRICE EN CHEF mdevericourt@industrie-technologies.com à rien. Pire : elles se contenteraient de jouer les maîtres chanteurs technologiques, stérilisant l’effort d’innovation que le système de propriété intellectuelle devrait promouvoir. Sans verser dans l’angélisme, on peut nuancer le propos. Certes, même si elles ciblent les grands groupes capables de verser des sommes faramineuses, les patent trolls auront du mal à se faire passer pour Robin des Bois. L’innovation Mais elles participent à un rééquilibrage n’a pas seulement un coût, de fait entre l’offre de brevets, en partie issus de PME, et la demande émanant mais aussi une valeur des géants de la Silicon Valley. Plus marchande. important encore : elles contribuent à inscrire dans la conscience collective l’idée que l’innovation n’a pas seulement un coût, mais aussi une valeur marchande. Une considération déterminante pour inciter les entreprises à poursuivre leurs efforts de recherche. En France, c’est la certitude que la R&D crée de la valeur qui explique la bonne tenue de l’effort de recherche industrielle dans toutes les régions, malgré un contexte difficile. Notre enquête exclusive le prouve pour la troisième année consécutive. Au-delà des idées reçues. cm

JUIN 2012ccN°945

3


www.industrie-technologies.com

SOMMAIRE

TENDANCES

EN COUVERTURE EXCLUSIF

TÉLÉCOMS

Le tour de France de la R&D

Un réseau plus sobre pour les machines communicantes

cc PAGE 22

cc PAGE 10

ILE-DE-FRANCE

La région capitale de l’innovation

MESURE

Des capteurs de déformation dans les composites

cc PAGE 24

GRAND-OUEST

cc PAGE 11

Informatique et électronique se taillent la part du lion

MATÉRIAUX

L’éolienne à axe vertical sera en résine époxy

cc PAGE 26

cc PAGE 12

Les grandes villes concentrent l’effort de recherche

SUD-EST

NANOTECHNOLOGIES

Un mélange conducteur dopé au graphène

cc PAGE 28

cc PAGE 13

NORD-EST

Des drones pour les civils

Deux domaines de spécialité : les matériaux et la mécanique

cc PAGE 14

cc PAGE 30

AÉRONAUTIQUE

SUD-OUEST

BIOINFORMATIQUE

Un logiciel pour analyser le génome cc PAGE 15

LE KIOSQUE cc PAGE 16

ÉLECTRONIQUE

Émuler deux milliards de portes cc PAGE 17

ÉNERGIE

Siemens virtualise la production d’électricité cc PAGE 18

ÉLECTRONIQUE

Des composants mettent l’automobile au régime

Des thématiques diversifiées cc PAGE 32

La France de la

R&D

cc cPAGE 20

LA PHOTO-TECH Cette pince décharge des bobines d’acier, pesant 15 à 27 tonnes chacune, à l’usine Renault de Maubeuge. cc PAGE 38

N°945ccJUIN 2012

Directeur de la recherche de PSA Peugeot Citroën cc PAGE 34

Nous avons mené, pour la troisième année, une enquête exclusive auprès de l’ensemble des industriels implantés dans l’Hexagone. Nous avons identifié dans cinq grandes zones du territoire une vingtaine de centres de R&D qui comptent. Sur notre site Internet, vous retrouverez une carte interactive recensant plus de 300 installations et dessinant le paysage de la recherche industrielle en France.

cc PAGE 19

4

RENCONTRE AVEC

Marc Duval-Destin


SOMMAIRE

EXPÉRIENCES

PRODUITS

PARCOURS

GUIDE D’ACHAT

LES 3 DIMENSIONS DE

Choisir un module radio communicant cc PAGE 48

Martine Griffon-Fouco Vice-président exécutif d’Assystem cc PAGE 58

NOUVEAUTÉS

Notre sélection de produits classés en 4 secteurs de référence Composants mécaniques

Quand l’Europe pousse à innover

cc PAGE 52

IT vous invite à découvrir chaque mois une réglementation européenne à fort impact sur l’innovation et la technologie. 3. DIRECTIVE MACHINES

Mieux sécuriser les équipements

INTELLIGENCES PAROLES D’AUTEUR

Logiciels

Laurent Alexandre

cc PAGE 53

Équipements de production cc PAGE 54

Bâtiment et travaux publics

La vie éternelle à la portée de la technologie ? cc PAGE 62

JEUX

L’énigme

cc PAGE 56

Logique de brouillard cc PAGE 63

cc PAGE 42

CAS D’ENTREPRISE

Sécurité

ARaymond revoit l’ergonomie de ses postes de travail cc PAGE 45

REPORTAGE

Cosmétique

CE NUMÉRO COMPORTE : - UN ENCART ABONNEMENT BROCHÉ DE 4 PAGES ENTRE LES PAGES 2 ET 65 - UNE PUBLISCOPIE ALIMENTAIRE DE 10 PAGES FOLIOTÉ EN ROMAIN ENTRE LES PAGES 36 ET 37

CRÉDITS PHOTOS COUVERTURE : THIERRY BORREDON /ESSILOR. SOMMAIRE : GOOGLE EARTH ; RÉA ; T. GOGNY ; P. GUITTET ; D.R.

L’usine à peaux de L’Oréal cc Page 46

MISE À NU

LA PUCE À L’OREILLE INTELLIGENTE cc PAGE 64

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PROTECTION ANTI-CHOCS NOUVELLE PROTECTION MODULAIRE WATTELEZ, l’élastomère industriel, présente une toute nouvelle protection modulaire pour signaler et protéger les matériels. Modulable grace à son principe d’assemblage, elle s’adapte efficacement à la géométrie du matériel à protéger. La protection modulaire fait partie de la gamme PROTECTION INDUSTRIELLE BY WATTELEZ.

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INDEX

Une publication de Pour joindre vos correspondants, composez 01-77-92, suivi des quatre chiffres entre parenthèses indiqués après chaque nom.

Président Directeur général Christophe Czajka Directeur général délégué Julien Elmaleh RÉDACTION Directeur des rédactions Laurent Guez (9423) Rédacteur en chef Muriel De Véricourt (9957) Rédactrice en chef Editing Anne Debray (9251) Assistante de la rédaction Marielle Flèche (9425) Rédacteurs en chef adjoints Jean-François Prevéraud (9458) (Bureaux d’études, design, CAO, lettre Web) Secrétaire générale de la rédaction Christine Bradu (9496) Rédacteurs Ludovic Féry (9482) (Biotechnologies, matériaux, chimie et qualité) Hugo Leroux (9481) (Énergie, environnement, électrotechnique et sécurité) Didier Ragu (9435) (Nouveaux produits) ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO Pierrick Arlot, Sophy Caulier, Alexandra Chavarot, Frédéric Dessort, Charles Foucault, Erick Haehnsen / TCAinnov24 et Ridha Loukil RÉALISATION Secrétariat de rédaction Nicole Torras (9493), première secrétaire de rédaction Directeur artistique Gérard Quévrin (9494) Service Photo Bernard Vidal (9490) Infographie Florent Robert Conception graphique Rampazzo & Associés COMMERCIAL Directrice commerciale du pôle Industrie Béatrice Allègre (9362) Directeur adjoint de la publicité Éric Talley (9578) Chef de publicité Flora Morel (9361) Régions Thierry Borde, directeur (04-72-84-27-54) Est Clarisse Michel (03-88-84-36-06) Italie : Piero Tomassi (9690) Allemagne/Suisse/Autriche : Axelle Chrismann (9259) Benelux : Huson International Media (Rodric Leerling) +31 (0) 229 841 882 Grande-Bretagne : Huson International Media (Stuart Payne) +44 (0) 1932 564 999 États-Unis : Huson International Media +1 212 268 3344 Espagne : B2B Communication (Juan Jose Bellod) +34 91 319 8177 Espace Industrie - Contact Industrie - Service publicité Elodie Merat (9985) La direction se réserve le droit de refuser toute insertion sans avoir à justifier de sa décision. WEB ET DATA Directeur commercial Antoine Valle (9513) CONFÉRENCES-EVÉNEMENTS (9290) ADMINISTRATION-GESTION Directeur administratif et financier Stéphane Deplus (9402) Responsable juridique Mireille Monnier (9744) Directeur des affaires sociales Frédéric Sibille (9444) Directrice fabrication et achats Fabienne Couderc (9314) MARKETING, DIFFUSION-ABONNEMENTS Directeur Jean-Baptiste Alline (9781) Abonnements Laurence Vassor (9788) Promotion Marie-Sophie Leprince ( 9808) et Isabelle de Goüyon Matignon (9811) Marketing Damien Delhomme (9786) TARIFS ABONNEMENTS France (TVA 2,10 %) 1 an, 11 numéros + accès Web : 105 euros TTC Etudiants/Demandeurs d’emploi 55 euros TTC (sur justificatif) Etranger nous consulter Règlement à l’ordre d’Industrie et Technologies Pour l’UE, préciser le numéro de TVA intracommunautaire Librairie (vente des numéros déjà parus et des annuaires) 4288 Annuaires (TVA 5,5 % incluse) « L’Atlas des usines » : 230 euros TTC (papier) 650 euros (format xls) Numéro de commission paritaire : 0612T81775. Numéro ISSN : 1633-7107. Dépôt légal : à parution. Impression : Imprimerie de Compiègne, 60205 Compiègne. Industrie et Technologies est édité par Groupe Industrie Services Info SAS au capital de 38 628 352 euros. Siège social : 10 place du général de Gaulle 92 160 Antony. RCS Nanterre 442.233.417. 10. Siret : 442 233 417 00041. TVA : FR29442233417. Principal actionnaire ETAI. Toute reproduction, représentation, traduction ou adaptation, qu’elle soit intégrale ou partielle, quels qu’en soient le procédé, le support ou le média, est strictement interdite sans l’autorisation de l’éditeur, sauf dans les cas prévus par l’article L.122-5 du code de la propriété intellectuelle. Seules sont autorisées les reproductions réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées. (loi du 11 mars 1957, art. 40 et 41, et code pénal, art. 425). Copyright Groupe Industrie Services Info SAS. Tous droits réservés Directeur de la publication Christophe Czajka

Les entreprises et les établissements cités

ccA

ccD

ccK

N°945ccJUIN 2012

Schneider Electric. . . . . . . . . . . . . . 22 Segula Technologies . . . . . . . . 33

Dam . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

Acies consulting group . . . 22

Dekra Inspection . . . . . . . . . . . . . . . 42

Adeunis RF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

Delphi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

Afnor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

Delta Drone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

L’Oréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

Sigfox. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Air Liquid Welding . . . . . . . . . . . . . 42

Digi International . . . . . . . . . . . . . . 48

Laird . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

Simra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

Air Liquide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Disney . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Solaire 2G . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

Alcatel-Lucent. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

DNA Vision

62

Lawrence Livermore National Laboratory . . . . . . . . . 12 Lectra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

Spansion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

Altera. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

EADS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22, 34

Legrand . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

STAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

Apave . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

Ecofia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

ARaymond . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

École nationale supérieure de mécanique et d’aérotechnique wde Poitiers (Ensma) . . . . . . . 58

Alstom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Assystem . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 Avnet Memec. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 ccB Bic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

...........................

ccE

École polytechnique fédérale de Lausanne. . . . . . 34 Ecvam. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

BMW. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19, 34

eDevice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

Bodet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

EDF. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22, 58

Broadcom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

Elcom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

Bureau Veritas. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

Enfora. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

ccC CEA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42, 58

Festo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Cemagref . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

Ford . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

Centrale Paris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Centre de recherche spatiale allemand de Stuttgart . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Centre hospitalier de Rambouillet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Centre national des arts et métiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 Centre technique des industries mécaniques (Cetim) . . . . 9, 42 Cinterion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Clear Chanel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 CNRS . . . . . . . . . . . . . . . . 26, 28, 34, 58

ccG Gartner . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 GE Global Research

Siemens. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18, 42 ccL

.........

12

Gemalto . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Graftys . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Groupe Lagardère. . . . . . . . . . . . . . 62 GSK . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 ccI IBM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34, 62

Massachussetts Institute of Technology . . . . . . . . . . . . . . . . . 8, 16 Mentor Graphics . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Météo France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Micron . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 MIT Media Lab . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 ccN Nespresso . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Novatel Wireless . . . . . . . . . . . . . . . . 48

ccO

ccU Ubisoft . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Union de la normalisation en mécanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Union des industries chimiques (UIC). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Université d’Exeter . . . . . . . . . . . . 13 Université de chimie de Mulhouse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Université de Cranfield . . . 12 Université de Nancy . . . . . . . . . 30

Orange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Université de Nantes . . . . . . . 26

Oya Light . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

Université du Michigan . . . . . . 8

ccP Philips . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

ccV VS Technologies . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

Plantronics . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 PRF Composites . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 PSA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

ccW Wavecom. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

PSA Peugeot Citroën . . . . . . . . 34 ccZ

Renault . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

Institut de régulation et d’information. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

Rhodia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

Interactive Biosoftware . . 15

Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Open Alliance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

Inserm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

Institut universitaire de technologie de génie mécanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58

ccT Thalès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

OCDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Radiocrafts. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

Institut national de la propriété industrielle (Inpi) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

Sopra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

STMicroelectronics . . . . . . . . . . . . 22

IFA (Institut für Arbeitsschutz der Deutschen Gesetzlichen Unfallversicherung) . . . . . . . . . . 42

Institut Fraunhofer . . . . . . . . . . . 16

Sierra Wireless . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

ccM

Nuance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

ccF

Intersil. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

6

Kerlink . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

AC6 Formation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

ccR RB3D . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

Rockwell Automation . . . . . . 42 ccS Safran . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Zodiac Aerospace . . . . . . . . . . . . . . 22


Le TGX EfficientLine de MAN fait autant pour votre budget que pour l’environnement. Son pack d’équipements a été conçu pour une efficience maximale : les jantes, les réservoirs à carburant et les bouteilles d’air en aluminium allègent son poids tandis que son kit aérodynamique réduit sa résistance à l’air. Avec un kilométrage annuel de 150 000 km, l’économie réalisée sur quatre ans est de 18 000 litres de gasoil. Pour tout savoir sur la technologie MAN et ses prouesses en matière d’efficience et de réduction des coûts d’exploitation, rendez-vous sur le site : www.decouvrir-man.fr

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Qui peut faire d’un camion une source de profit tout en réduisant les émissions de CO2 ? C’est MAN. 220x285_MAN=A_12_10_42_Efficience_Industrie et Technologies.indd 1

24.05.12 12:20


Découvrez en vidéo les multiples applications de Touché.

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LE BLOC-NOTES DE LA RÉDACTION HALLUCINANT.

Mieux que le LSD… et parfaitement légale, la Brain Machine induit un état de conscience modifié propice à la méditation.

Ces lunettes trippantes font planer ceux qui les portent.

Mitch Altman, hacker et inventeur américain, l’a présentée en avril à la première Make Faire chinoise à Shenzhen. Le dispositif se compose d’un microcontrôleur qui génère des séquences de pulsations sonores et lumineuses, diffusées via un casque et des lunettes munies de LED. Or ces stimuli influent sur la fréquence des ondes cérébrales, générant ainsi un état de relaxation aux vertus bienfaisantes. cm

Un peu de pâte à modeler suffit pour donner vie à Mario.

HOP. Flexion, extension ! Doté d’une cellule photo d’où il tire son énergie, ce petit robot, qui tient dans une main, a une sacrée détente. Champion du saut en hauteur, il fait des bonds de 91 centimètres. Il est également capable de se déplacer en sautant, Avec 20 g, 8 cm et 1 moteur ce robot saute 285 fois par charge. de se hisser sur un bureau, de se retourner, de grimper les escaliers deux à deux, de tourner autour d’un point… Une chorégraphie impressionnante a été présentée tout récemment par ses inventeurs, des chercheurs de l’université du Michigan qui espèrent transformer ce gymnaste en guerrier ou en sauveteur. Bardé de capteurs ou d’équipements de télécommunications il pourrait, estiment-ils, se rendre utile dans des zones de combat ou de sinistres inaccessibles aux engins roulants. cm

BRANCHÉ. Et si un simple circuit imprimé

pouvait transformer n’importe quel objet en clavier d’ordinateur... Le Makey Makey, développé par Jay Silver

et Éric Rosenbaum, étudiants en dernière année au MIT Media Lab, permet, par exemple, d’écrire un mail avec des pâtes alphabet… Pour cela, il suffit de relier un objet conducteur, via une pince crocodile, au circuit imprimé et de brancher ce dernier au port USB d’un ordinateur. Un système qui permet d’inventer une foule d’applications. cm

ROUGE

LES BOURREAUX DES ÉNERGIES RENOUVELABLES

La plainte de Vent de colère plonge les industriels français de l’éolien, déjà mal en point, dans la tourmente. L’association, opposée par principe à l’éolien industriel, avait saisi le Conseil d’État pour faire annuler le décret de 2008, fixant le rachat de l’électricité éolienne à 82 euros/MWh. N’ayant pu statuer, Le conseil d’état a renvoyé la balle à la Cour européenne de justice. Il faudra entre un et deux ans pour être fixé. C’est trop d’incertitude pour un secteur d’activité déjà instable. Et les espoirs s’amenuisent de voir s’épanouir une filière française digne de ce nom.

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PLANANT. Plus besoin de vols paraboliques ou de souffleries géantes pour s’affranchir de la gravité. Un étudiant du MIT a conçu un champ de lévitation low cost, capable de maintenir une bille métallique en l’air grâce à un électroaimant. Il est possible de s’en saisir et de la déplacer librement dans l’espace. Avec l’aide d’un programme informatique, la bille en lévitation se change en source lumineuse pour simuler les rayons du soleil, en caméra pour filmer un décor 3D… cm

RÉA ; PHYSORG ; D.R.

CARTON


LA PENSÉE DU MOIS Les technologies les plus remarquables sont celles qui disparaissent. Elles se faufilent dans la structure de la vie quotidienne jusqu’à ce qu’on ne puisse plus les en distinguer.

WEB

Mark Weiser, informaticien, inventeur du concept d’informatique ubiquitaire (1952-1999)

c www.industrie-technologies.com

CHIMIE Reach : des webinars pour les PME Prochaine échéance d’enregistrement pour le règlement Reach : le 31 mai 2013. Pour aider les PME à s’y préparer, l’Union des industries chimiques (UIC) et le ministère en charge de l’Écologie organisent de nouvelles conférences en ligne. cm

DOIGTÉ. Effleurer, toucher,

pincer, entourer, saisir... La main peut interagir de nombreuses façons avec les objets, Le moindre contact avec et les écrans tactiles actuels n’en sont encore l’objet connecté est identifié. qu’un mince reflet. Les chercheurs de Disney annoncent une révolution, grâce à leur interface Touché. Un capteur mesure, via un câble ou sans fil à travers un objet conducteur, les multiples fréquences qui résultent de l’interaction de la main ou du corps avec l’environnement. Les inventeurs de Touché sont allés jusqu’à imaginer une application diabolique à destination des parents : leurs chérubins entendront une alarme, tant qu’ils ne tiendront pas correctement leur cuillère ! cm

Rubrique : Matériaux ou Réglementation

PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE L’Inpi et le Cetim font cause commune Le Centre technique des industries mécaniques (Cetim) et l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi) ont signé une convention pour sensibiliser les PME de la mécanique aux enjeux de la propriété industrielle et les accompagner dans leurs démarches de protection de leur capital intellectuel. cm

CANDIDATURE. Je m’appelle SmartInversion, et je papillonne infatigablement à la recherche d’un emploi.

Rubrique : Conception

START-UP Oya Light mise sur les LED Pour concurrencer le marché des néons, Oya Light propose des dalles de LED de plafonds. Les quatre modules, regroupant chacun une centaine de diodes électroluminescentes, qui les constituent peuvent être changés séparément les uns des autres. cm

Ma génitrice, la société allemande Festo, a lancé un concours, le Festo Challenge, pour donner un sens à ma vie. Pour me concevoir, elle s’est inspirée du principe mathématique du cube inversé. Coordonnés par une application smartphone, mes six membres se plient et se replient en cadence algorithmique. Résultat : je peux léviter. Nourri à l’hélium, je n’ai pas peur d’affirmer un caractère plutôt gonflé ! En outre, j’ignore l’arthrose grâce à mes articulations en fibre de carbone. Si je m’adresse à vous, Madame, Monsieur, c’est parce que je rêve de trouver à mes pérégrinations aériennes un but plus profitable que celui de divertir mes proches. Si vous me trouvez un job, n’hésitez pas à soumettre l’idée aux jurés. cm

FESTO ; DISNEY ; D.R.

Rubrique : Énergie

CHAQUE SEMAINE suivez l’actualité de l’innovation sur www.industrie-technologies.com avec nos deux newsletters :

l’Hebdo de la Techno le mardi et la Lettre de la Conception et du Design le jeudi.

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TENDANCES

Retrouvez toute l’actualité du machine to machine.

Télécoms Un réseau plus sobre pour les machines communicantes Le monde des télécoms compte un nouvel opérateur : Sigfox. La start-up toulousaine joue le contre-pied en inaugurant ce mois-ci un réseau… bas débit ! Optimisé pour véhiculer les informations de bas volume à longue distance, ce réseau économe vise la démocratisation des applications de machines communicantes.

C

SIGFOX MISE SUR L’ULTRA NARROW BAND c Protocole

de communication radio au même titre que la 3G ou le GPRS, l’ultra narrow band (ou bande ultra étroite) utilise la bande de fréquence 868 MHz. Elle permet de transporter sur de longues distances des informations de taille réduite. Les débits en jeu sont ainsi de l’ordre du kilooctet par seconde, là où les réseaux traditionnels comptent en mégaoctet par seconde. Pour optimiser encore la dépense énergétique, Sigfox a développé son propre protocole propriétaire, plutôt que d’améliorer des protocoles déjà standardisés dans des bandes de fréquence voisines.

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La start-up toulousaine a inauguré en juin un réseau de communication bas débit. Sa technologie, optimisée pour la radio transmission de données de faible volume, vise à démocratiser les applications promises par le machine to machine, ou M to M, un secteur d’activité en pleine expansion grâce à l’essor des technologies de communication sans fil. Elle consiste à télésurveiller des machines équipées de modules communicants via un système d’information. Cette collecte d’information à distance ouvre une multitude d’opportunités pour développer des services innovants de la télérelève des compteurs d’eau ou de gaz à la gestion des flottes de transport dans la ville en passant par la maintenance prédictive des parcs de machines géographiquement dispersées. cc Des

dizaines de kilomètres pour quelques milliwatts

Seulement, beaucoup de ces services dorment dans les cartons, ou restent peu développés, faute d’une stratégie économique pour transmettre les données. L’un des freins actuels au M to M tient en effet aux réseaux traditionnels (GSM, GPRS, 3G, 4G, etc.). Optimisés pour les applications téléphoniques, qui nécessitent des débits sans cesse accrus, ils s’avèrent parfois « surdimensionnés » lorsqu’il s’agit de transmettre de faibles quantités de données. « Cela revient à utiliser un pipeline pour transporter un filet d’eau. À grande échelle, il y a un surcoût en termes d’installation et d’entretien qui se répercute sur le prix des communications », résume Ludovic Le Moan, PDG de Sigfox.

Surveillance des habitations Les données de surveillance des alarmes incendie et intrusion transitent déjà par le réseau bas débit jusqu’aux serveurs d’un assureur. Lesquels peuvent relayer une alarme par SMS ou via une application que l’usager installe sur son smartphone.

C’est là qu’intervient le réseau « 0G » de l’opérateur toulousain. Basé sur un protocole de l’« ultra narrow band », il permet de transmettre des données sur plusieurs dizaines de kilomètres avec une dépense énergétique de quelques milliwatts. « Cela permet de consommer 1 000 fois moins d’énergie, et de diviser les coûts d’installation et d’entretien », explique Ludovic le Moan. Après une première levée de fonds en 2011 de 2 millions d’euros, les antennes de Sigfox couvrent déjà 40 % du territoire français. Son réseau couvrira la totalité dès la fin de l’année. Outre la télérelève des systèmes d’alarme, le réseau de Sigfox transmet déjà les données de maintenance d’industriels dont le groupe Clear Chanel. L’entreprise de communication l’utilise pour télésurveiller l’état de détérioration de ses pan-

D.R.

omment télérelever les données de dizaines de milliers de détecteurs de fumées ou d’intrusion ? La question intéresse les assureurs. Ceuxci proposent des applications capables d’alerter en direct sur leur téléphone les particuliers lorsqu’un incident survient dans leur propriété. D’autant que les détecteurs de fumées seront obligatoires dans tous logements en 2014. Ces données, peu conséquentes mais multipliées par des millions de foyers, transitaient jusque-là par des réseaux télécoms traditionnels, pensés pour les besoins exigeants des smartphones. Pour développer ce service à moindre coût, un grand groupe d’assurance mutualiste a adopté un réseau fraîchement débarqué : celui de Sigfox.


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TENDANCES

Grâce à cet indicateur, repérez le stade de développement des innovations que nous avons sélectionnées.

Mesure Des capteurs de déformation dans les composites Anticiper les fissures de la coque composite d’un avion sera-til un jour possible ? Pour

TROIS SERVICES SUSCEPTIBLES D’ÊTRE SÉDUITS PAR SIGFOX

Maintenance des équipements Le réseau permet la transmission des informations relatives à la maintenance et la dégradation des panneaux publicitaires. Les équipes pourront ainsi intervenir dès la panne.

Télérelève des compteurs Un des marchés clés du M to M et de Sigfox réside dans la transmission des données des compteurs communicants. Objectif : bâtir les smart grids de l’eau et du gaz.

neaux d’affichage publicitaires. La start-up s’intéresse également aux réseaux intelligents. Elle copte parmi ses clients des gestionnaires des réseaux de gaz et d’eau pour transmettre à moindre coût les données de leurs compteurs communicants.

protocole propriétaire pour un réseau bas débit

D.R.

cc Un

Reste pour Sigfox à convaincre l’écosystème M to M du bien-fondé de sa technologie. Comme tout opérateur, la start-up fournit le support de transmission entre le module communicant intégré sur la machine, et en bout de chaîne, le traitement des données sous forme de service. Dans cet écosystème complexe, où les métiers des télécoms côtoient ceux de l’informatique ou de l’électronique, un protocole propriétaire, non libre de

droit, pourrait manquer de souplesse. « L’idée d’un réseau bas débit est très bonne. Mais avant de déployer un réseau de capteurs conséquents, les clients pourraient juger plus rassurant d’utiliser un protocole de communication standard, c’est-à-dire ouvert, et utilisable par tous », note Yannick Delibie, directeur technique de Kerlink. La PME rennaise, spécialiste de la conception de capteurs communicants, de routeurs intelligents et de leur couche logicielle, est un des acteurs M to M susceptible d’intégrer les modems adaptés au réseau Sigfox. La seconde étape pour Sigfox devrait donc passer par l’évaluation de l’opportunité et la faisabilité de standardiser sa solution. L’entreprise est bien déterminée en tout cas à prouver que le bas débit a de l’avenir. cc H. L.

y parvenir, des chercheurs toulousains ont eu l’idée d’intégrer des capteurs de pression à l’intérieur de matériaux composites. Trois technologies ont été Pièce en composite testées : à base d’électroni- soumise aux forces que, d’ultrasons et de d’un dispositif fibres optique. Premier électromécanique. usage validé : la mesure des déformations macroscopiques d’échantillons représentatifs de pièces industrielles, celles-ci étant passées sur un banc de torture ad-hoc. En outre, les capteurs résistent à la cuisson du composite, et leur introduction n’induit pas de fragilisation du matériau. Ce programme de recherches de la fondation sciences et technologies pour l’aéronautique et l’espace (STAE) pourrait se poursuivre afin de détecter les microfissures internes aux composites. cc F. D.

Biomédical Du cuivre contre les infections nosocomiales Pour lutter contre les infections nosocomiales, les industriels du cuivre suggèrent de miser sur les propriétés antibactériennes de ce matériau et de ses alliages. Ils ont présenté à cet

effet fin mai, lors du salon Hôpital Expo, à Paris, une gamme de produits labellisés « antimicrobial copper ». Après une expérience concluante menée aux États-Unis dans trois hôpitaux, le centre hospitalier de Rambouillet (Yvelines) teste à son tour l’efficacité de cette solution. L’installation de 120 mètres linéaires de mains courantes en tube de cuivre, de 110 interrupteurs et prises de courant, de 31 robinets de différentes factures, de bras de distribution de savon et de poignées de portes et de plaques de propreté en cuivre devrait permettre une réduction des infections transmises aux patients, qui pourrait aller jusqu’à 40 %. À terme, les maisons de retraite, les salles d’attente les crèches ou les véhicules de transports en commun pourraient également être équipés. cc J.-F. P.

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Automobile GE simule l’injection de carburants dans ses moteurs Pour accélérer le développement d’injecteurs de nouvelle génération, plus performants et moins polluants, GE Global Research mise sur Simulation de le supercalculateur la vaporisation Sierra (Dell). Celui-ci de carburant dans l’injecteur. lui a été prêté pendant 6 mois, d’avril à septembre, par le Lawrence Livermore National Laboratory. En modélisant l’intérieur de l’injecteur et l’écoulement du carburant, les chercheurs espèrent comprendre la physique qui sous-tend son fonctionnement, ainsi que l’instabilité de la vaporisation. cm

Matériaux L’éolienne à axe vertical sera composite Les turbines à axe vertical promettent des rendements accrus pour l’éolien offshore, ainsi qu’une maintenance simplifiée. Mais leur construction

pose de véritables défis. Témoin : le démonstrateur Nova, avec ses deux bras de 160 mètres d’envergure, coiffés de deux voiles en forme de « v » de 80 mètres de long. Après avoir construit un premier prototype, avec des voiles de 10 mètres, à l’université de Cranfield, les chercheurs britanniques viennent de choisir les matériaux les plus à même de soutenir ce type d’infrastructure. Des renforts en fibres de verre et de carbone ont été retenus pour le haut de l’éolienne. La matrice, quant à elle, consiste en une résine époxy du chimiste PRF Composites. Celle-ci est à la fois faiblement visqueuse, et durcissable rapidement, entre trois et cinq heures à température ambiante. PRF Composites fournira la résine du premier démonstrateur Nova, installé en mer à l’horizon 2015. cc L. F.

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Nova, avec ses deux bras de 160 mètres d’envergure, testera les matériaux retenus.

GE ; D.R.

cc EN BREF

Regardez l’éolienne à axe vertical en fonctionnement.

PRODUCTION

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IndustrieTech-1-2p

TENDANCES

INDUSTRIE

Nanotechnologies Un mélange conducteur dopé au graphène

> Outils pneumatiques

Pris en sandwich entre deux feuilles de graphène, le chlorure ferrique offre une conductivité électrique élevée.

Pour métaux et plastiques

Un matériau à la fois conducteur, flexible et entièrement transparent a été synthétisé par une équipe de physiciens de l’université d’Exeter, au Royaume-Uni. Baptisé Graphexeter, il se compose d’un

empilement de couches de carbone d’un atome d’épaisseur, entrecoupées par des molécules de chlorure ferrique pour doper la conductivité électrique. Celle-ci serait bien supérieure à celle de l’oxyde d’indium-étain (ITO) des écrans plats et tactiles, mais aussi à celle des autres matériaux dopés au graphène ou aux nanotubes de carbone. Les chercheurs développent actuellement une version en spray du Graphexeter pour doter textiles, fenêtres et autres surfaces réfléchissantes de propriétés électroniques. cc L. F.

Coupe droite Coupe d'angle Coupe en bout Sertissage Cintrage Goupillage Pose de cosses nues ou isolées Poinçonnage Pliage, etc.

cc EN BREF

Calcul scientifique Météo France monte en puissance

D.R.

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7 dimensions de blocs moteurs Très grand choix d'outils

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En dopant sa puissance de calcul, Météo France assurera des prévisions numériques plus fines.

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PRODUCTION

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www.agi-robur.com 13

création agence execom

Météo France multiplie par vingt sa puissance de calcul ! Pour faire face à la concurrence des autres centres de météo européens en produisant des prévisions plus fines, l’établissement redimensionne son infrastructure de calcul scientifique. La puissance des machines passera de 40 téraflop/s (téra = 1012) aujourd’hui à 2 petaflop/s (peta = 1015) en 2015. Quant à la capacité d’archivage, elle va progresser de 6 à 50 petaoctets. cm


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TENDANCES

RCS : 522 326 644 00021. Crédit photo : Arnaud Guichard. Photo non contractuelle.

L’aéroport de new york

à travers le monde et à chaque instant MinilaMpe met en lumière vos émotions.

Aéronautique Des drones pour les civils

Bourré de capteurs et volant sans pilote, le Drone 2.0, sera utilisé en montagne. La source lumineuse est au cœur de l’activité de MINILAMPE qui poursuit une trajectoire internationale depuis 1951. Cette expertise française dans la conception et la fabrication de lampes apporte des solutions innovantes en matière de signalisation et d’éclairage. MINILAMPE illumine le présent et l’avenir par la recherche et le développement de technologies toujours plus performantes.

Delta Drone, concepteur et fabricant grenoblois, vient de présenter en vol le Drone 2.0, son premier modèle électrique à usage professionnel, conforme à la réglementation 2012. D’un poids infé-

rieur à 4 kg, il est hautement sécurisé par son électronique embarquée. Volant à 50 km/h et capable de vol stationnaire, il est utilisable avec des vents allant jusqu’à 35 km/h. Les premiers marchés ciblés sont la montagne, pour la recherche de personnes sous avalanche et la maintenance des remontées mécaniques, les mines et les carrières, pour la mesure des volumes produits, la localisation des engins ou encore la réalisation d’études topographiques. Delta Drone propose des engins dédiés à chaque usage, assortis de services adaptés comme le traitement des informations collectées par les capteurs embarqués, afin de fournir des résultats prêts à l’emploi. Plusieurs autres applications pourraient aussi être envisagées, comme les études thermiques, l’inspection d’infrastructures et de réseaux ou encore l’agriculture de précision. cc J.-F. P.

LA LuMIèrE C’Est LA vIE. w w w. m i n i l a m p e . c o m

SERAPID, des applications de transfert de charge optimisées

RollBeam Vérin mécanique télescopique

c comme c_www.c-comme-c.fr

cc AGENDA

Événement Journée technique de l’électronique Dédiée à la filière électrotechnique, la quatrième édition de la journée technique de l’électronique, dont Industrie & Technologies est partenaire, est consacrée cette année aux composants dédiés au transport électrique. Un thème décliné sous forme de présentations techniques, d’une exposition de produits et de rencontres face à face.

c Le 5 juillet 2012

www.serapid.fr STI SERAPID Group Tél. 02 32 06 35 60 info-fr@serapid.com

RECHERCHE

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D.R.

Palais des congrès de Versailles http://evenements.infopro.fr/usinenouvelle/ conference-titre-2012-106


TENDANCES

Bioinformatique Un logiciel pour analyser le génome

Le logiciel Alamut HT passe au crible toutes les mutations génétiques.

La société de bioinformatique Interactive Biosoftware s’adapte au séquençage haut débit.

Son logiciel Alamut HT, vendu depuis début mai, permet d’interpréter les mutations à l’échelle d’un génome entier, soit environ 10 000 gènes humains. Les utilisateurs accèdent à une douzaine d’informations pour chaque mutation : les différentes variations répertoriées dans la population, l’effet présumé sur l’expression génétique et la santé humaine… Au généticien de faire le tri parmi les mutations dignes d’intérêt pour établir le diagnostic. Ce logiciel, destiné aux cliniques de cancérologie et aux laboratoires d’analyse génétique privés, est disponible au prix de 2 000 euros par an, à travers le cloud computing, ou 5 000 euros, si le client souhaite installer son propre serveur. cc L. F.

cc EN BREF

Conception Un moteur de recherche pour les matériaux

D.R.

Choisir parmi 19 120 matériaux en quelques clics est désormais possible. Le site du Materials Project, dirigé par deux universitaires américains, prédit les propriétés des matériaux (stabilité, structure cristalline, diffusion chimique, voltage, enthalpie) par la simulation numérique. Un outil précieux pour réduire le nombre d’itérations expérimentales. cm

RECHERCHE

DÉVELOPPEMENT

Le site permet de trouver rapidement le matériau le mieux adapté à son projet.

PRODUCTION

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TENDANCES

LE KIOSQUE Q

Électrotechnique Un compteur électrique clipsable

Presse Le top 10 des technos émergentes

Le TR 10 est le troisième rendez-vous annuel de Technology Review, après le TR 50, classement des 50 entreprises mondiales les plus innovantes, et le TR 35, réservés aux entrepreneurs à suivre de moins de 35 ans. Comme à son habitude, la revue livre une sélection éclectique : on y trouve pêle-mêle une technique de régénération de la fertilité féminine grâce aux cellules souches, des réseaux électriques basés sur l’énergie solaire et des LED pour alimenter des villages en Inde, ou encore un nouvel algorithme pour accélérer le transfert de données numériques… Cette année, le rédacteur en chef de Technology Review s’interroge toutefois sur le financement de ces innovations. À l’instar de Kickstarter, un des dix nominés de 2012 qui mise sur le crowdfunding, Jason Pontin estime nécessaire d’inventer de nouveaux modes de financement et de commercialisation, pour prendre le relais des investissements privés. cm

Comment compter finement les consommations électriques sans stopper son procédé ? C’est le casse-tête de nom-

breux industriels désireux d’améliorer leur efficacité énergétique. Pour éviter le branchement de sous-compteurs traditionnels sur l’alimentation. L’institut Fraunhofer a développé un compteur en « pince à linge ». Enroulé autour d’un câble d’alimentation, il mesure le champ magnétique en trois dimensions grâce à plusieurs capteurs. Il délivre ainsi une mesure précise du courant électrique. À l’inverse des appareils similaires existants, il est dépourvu de matériaux magnétisables, facilement déréglés. Le prototype a été démontré lors du salon allemand Sensor + Test 2012 du 22 au 24 mai. cc H. L.

Web Hollande sera-t-il l’ami des start-up ?

c cRÉFÉRENCES : The Wall Street Journal, 11 mai 2012, « French Start-Ups Worry About Hollande’s Priorities», http://tinyurl. com/c28j3uc

Concours La biologie de synthèse passe à la vitesse supérieure

Détourner le vivant pour lui trouver des usages industriels, telle est l’ambition de la biologie de synthèse. Le site Web de la compétition mondiale Igem, organisée comme chaque année au Massachussetts Institute of Technology, est sans doute sa plus belle vitrine. Habituellement réservé aux étudiants, le concours s’ouvre aujourd’hui pour la première fois aux entrepreneurs, qu’ils aient une stratégie de développement économique, industriel ou réglementaire pour cette discipline. Chacun des projets participants, quinze pour l’instant, sera présenté en ligne. cm c cRÉFÉRENCES : http://2012e.igem.org/

BONUS c Une patiente tétraplégique commande un bras robotisé par la pensée http://www.nature.com/nature/videoarchive/paralysis/index.

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Biotechnologies Les JO peaufinent leurs tests antidopages

Derniers préparatifs pour le centre d’analyse londonien.

Le laboratoire de contrôle antidopage des JO de Londres dispose d’une logistique jamais égalée pour un événement sportif. Situé dans les locaux de la

firme pharmaceutique GSK, sur son site d’Harlow, il aura à traiter plus de 6 000 échantillons, soit 400 prélèvements par jour. Le centre d’analyses a bénéficié d’un investissement matériel de plusieurs dizaines de millions d’euros de la part de l’industriel britannique. Plus de 240 substances interdites seront recherchées collectivement, par chromatographie et spectrométrie, ou individuellement, pour des produits comme l’hormone de croissance et l’érythropoïétine. cc L. F. DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION

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c cRÉFÉRENCES : Technology Review, juin 2012, « 10 Emerging Technologies »

François Hollande connaît-il assez bien le monde du privé pour encourager les start-up françaises ? La question est posée en ces termes par un reporter du Wall Street Journal, qui a recueilli le témoignage de plusieurs entrepreneurs de la sphère numérique, comme Teleportd ou Pearltrees. Ces derniers font part de leur inquiétude de voir certains leviers de croissance pour les start-up disparaître ou être sérieusement remis en cause, comme le dispositif d’aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d’entreprise, et le crédit d’impôt recherche. Un des interviewés suggère même des éléments de langage à son nouveau président : « Nous vivons dans un monde dans lequel les jeunes doivent apprendre à créer leur emploi plutôt que d’en trouver un. » cm

Suivez le parcours d’un échantillon prévelé aux JO.


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TENDANCES

Électronique Émuler deux milliards de portes

cc EN BREF

Environnement Vers des lampes basse consommation sans mercure La présence de mercure toxique dans les lampes fluocompactes constitue un obstacle à leur collecte Cette ampoule et leur recyclage. d’une puissance de 19 W produit Un consortium un flux lumineux allemand cherche de 840 lumens. à les en affranchir grâce à des matériaux de substitution. Il a également revu l’architecture de l’ampoule et développe un ballast adapté. Un prototype est prévu début 2013. cm

La plate-forme d’émulation Mentor Graphics Veloce2 est dotée des fonctionnalités de VirtuaLAB.

matériels, des supercalculateurs basés sur des milliers de processeurs ou de FPGA, capables de faire tourner de multiples programmes de simulation en parallèle. L’objectif étant de vérifier le comportement logique d’un circuit en cours de développement, à l’aide du logiciel qui sera embarqué sur le circuit définitif. Mentor Graphics franchit une nouvelle étape dans ce domaine avec l’annonce de Veloce 2, qui émule des circuits jusqu’à 2 milliards de portes logiques. Une gamme prévue pour être utilisée en

réseau et non plus en local, tandis que les temps de préparation et de compilation des projets ont été aussi drastiquement réduits. Ces matériels sont complétés par VirtuaLab, un environnement de test d’Asic intégrant des outils correspondant aux principaux standards d’interfaces électroniques du marché dans de multiples domaines (notamment : accès disques, mémoires, télécoms, graphique ou vidéo). cc J.-F. P.

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DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION

êt r é t n ’i d n io t A t s e if n Appel à MA Vérification des performances d’éco-technologies innovantes - ETV Dans le cadre de la mise en œuvre en France du dispositif expérimental de type ETV (Environmental Technology Verification), l’ADEME lance un appel à manifestation d’intérêts pour accompagner financièrement des porteurs d’écotechnologie innovante qui souhaitent faire vérifier les performances de leur technologie dans le cadre d’un processus formalisé de vérification.

La date limite de dépôt des dossiers est : • le vendredi 28 septembre 2012 à 12h

Cet AMI concerne des éco-technologies innovantes qui sont prêtes à être mises sur le marché et appartenant à l’une des familles suivantes : Surveillance et traitement de l’air Surveillance du sol et des nappes phréatiques ; réhabilitation des sols pollués Technologies environnementales dans l’agriculture Production et procédés vertueux.

w.ademe.fr/appels-propositions L’AMI est téléchargeable sur : ww e.fr Pour toute question : etv@adem ion-etv.fr/ Pour en savoir plus : www.verificat

Conseil en communication & publicité - L’Effet papillon - www.effetpapillon.fr

D.R.

Lors d’un projet électronique, le développement du logiciel embarqué est devenu prépondérant, mobilisant 90 % des effectifs et plus de 80 % des investissements. D’où le succès des émulateurs


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w w w. e q u i p u s i n e . c o m

EA V U O

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Le sALON de tOus Les prOduits et services pOur fAire tOurNer L’usiNe

TENDANCES

Énergie Siemens virtualise la production d’électricité

LA cOmbiNAisON des meiLLeurs OutiLs de déveLOppemeNt d’AffAires sur Le mArché de L’iNdustrie guide d’AchAt equip’usine 237 000 lecteurs cadres Diffusé avec l’Usine Nouvelle 6 septembre 2012 Le concept proposé par Siemens a permis de mutualiser des centrales de cogénération en Allemagne.

Siemens vient d’inaugurer en Allemagne deux centrales électriques de vingt mégawatts… virtuelles.

Ce concept consiste à mutualiser des installations productrices d’énergies renouvelables éparses. Intérêt de ce regroupement : piloter plusieurs installations comme une seule. Le système mutualise les équipements distants par le biais d’appareils communicants. La partie logicielle traite ensuite un large éventail d’informations utiles, telles que les prévisions météorologiques, les prix évolutifs de l’électricité et la demande énergétique, pour établir un plan de production. Les opérateurs peuvent ainsi optimiser l’injection de cette électricité intermittente sur le réseau, ainsi que son prix de vente. cc H. L.

sALON equip’usine 5 000 visiteurs ciblés Lyon Eurexpo 18-19 septembre 2012

Plus de 1 000 mises en relation par jour Juin-octobre 2012

Au cONtAct des iNdustrieLs, du NégOce bOOstez vOtre chiffre d’AffAires ! Equipements Fournitures industrielles Maintenance Protection Services

LYON EUREXPO

18-19 septembre 2012 Un événement du groupe :

Logistique Bâtiment

cc EN BREF

Électronique Un pico-projecteur dans un smartphone Pour permettre aux Le Pico-qHD fabricants de produits d’Intersil électroniques grand public d’intégrer un permettra projecteur à leur produit à un prix accessible, de projeter Intersil a développé le Pico-qHD. des images depuis un smartphone. Ce pico-projecteur, le plus petit du marché, tient sur une carte de 2 x 1,7 pouces, qui comporte un processeur vidéo, un circuit pour la gestion de l’énergie et un chargeur de batterie. Couplé au moteur optique de Micron, il s’intègre dans un smartphone ou une tablette. cm

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Pour exposer > Jean-Luc GARNIER

DÉVELOPPEMENT

Tél : 01 77 92 96 86 - jlgarnier@infopro.fr e-t-A-i

e-t-A-i (Editions Techniques de l’Automobile et de l’Industrie), Société par actions simplifiée au capital de 47 111 184 euros. Siège social : 10 place du Général de Gaulle 92160 ANTONY , immatriculée au R.C.S. NANTERRE sous le n° 806 420 360

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PRODUCTION

D.R.

expO permANeNte equip’usine


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Découvrez la présentation en vidéo du réseau allégé de Broadcom.

TENDANCES

Électronique Des composants mettent l’automobile au régime L’automobile devient plus sûre et moins gourmande grâce aux innovations de l’électronique. Aujourd’hui, une berline contient en moyenne soixante-quinze processeurs et un million de lignes de codes qui interagissent et doivent être coordonnés. Le tout, en consommant le moins d’énergie possible. Les fournisseurs rivalisent d’imagination pour relever le défi. cc S. C.

ccASSISTANCE

ccCÂBLAGE

La consommation surveillée en temps réel

Le réseau allégé

L’avenir de l’électronique embarquée est à la prédiction, selon la dernière analyse sur le sujet de la société de conseil américaine Gartner. Les unités

Open Alliance, créée en novembre, rassemble 40 constructeurs, équipementiers et électroniciens automobiles. Leur but :

Au lieu du câble

de contrôle électroniques, déjà chargées d’assurer des misdéfinir les spécifications d’un réseau Ethernet et de sa prise sions de sécurité, comme la détection des angles morts ou Ethernet standard pour les véhicules, RJ45, le futur X5 de BMW intégrera l’ouverture de l’airbag avec une force proportionnelle au capable de supporter les flux de données un réseau Open poids de la personne et d’optimiser l’effien provenance du moteur, des Alliance doté cacité énergétique en régulant la capteurs, et d’être utilisé d’un double câble pour le diagnostic et d’un petit consommation de carburant, embarqué ou le connecteur. passeront d’une logique de réaction à une logique de divertissement prédiction, en traitant en et les communications à bord. Ce temps réel les flux de réseau est un double câble fin et tordonnées, estiment les sadé muni d’un petit connecteur au consultants. Au paslieu du traditionnel câble Ethernet et de sa prise RJ45. Plus souple, il sage, les construcréduit le coût du câblage dans une teurs opteront dans ces unités de contrôle voiture de 80 % et le poids de 30 %. de nouvelle généraIl supporte un débit de 100 mégabits tion pour des compopar seconde. BMW l’installera pour c’est le nombre sants moins gourmands la première fois sur son modèle X5 en de processeurs dans une voiture en énergie. cm 2013. Broadcom, spécialiste des composants pour réseaux, est le premier à sortir une gamme de commutateurs conforme Open Alliance. cm

75

ccTRAITEMENT D’IMAGE

Une puce tout-en-un plus économe

ccCONTRÔLE VOCAL

Demain, nos voitures intégreront des caméras, notamment pour détecter les angles morts. Pour traiter à très grande

Mettre en route la climatisation, le GPS, le téléphone ou la radio d’un mot, sans lâcher le volant : c’est ce que promet l’inter-

face vocale développée par le producteur de mémoire flash Spansion avec Nuance, spécialiste de la reconnaissance de la parole. Or la voix consomme beaucoup de bande passante, de mémoire et d’énergie. Les deux entreprises planchent donc sur les solutions pour optimiser la consommation d’énergie, tout en accélérant le traitement de la voix et en améliorant la précision de la reconnaissance. cm

D.R.

vitesse les flux vidéos qui en seront issus, Altera propose d’ores et déjà une solution économe. Le spécialiste des circuits programmables a réconcilié les microprocesseurs, plus rapides, et les processeurs dits DSP (pour digital signal processor), plus flexibles, en les intégrant dans un système complet embarqué sur une puce, qui inclut également un algorithme d’accélération et les protocoles réseau propres à l’automobile. Ce rapprochement des modules sur une même carte contribue à la sobriété du système. cm

Une interface peu gourmande

MARQUEUR DE MATURITÉ IT

RECHERCHE

DÉVELOPPEMENT

PRODUCTION

JUIN 2012ccN°945

19


EXCLUSIF

Le tour de France de la R&D ccPAGE 22

ÎLE-DE-FRANCE

La région capitale de l’innovation ccPAGE 24

GRAND-OUEST

Informatique et électronique se taillent la part du lion ccPAGE 26

SUD-EST

Les grandes villes concentrent l’effort de recherche ccPAGE 28

NORD-EST

Deux domaines de spécialité : les matériaux et la mécanique cc PAGE 30

SUD-OUEST

Des thématiques diversifiées ccPAGE 32

RENCONTRE AVEC

Marc Duval-Destin

Directeur de la recherche de PSA Peugeot Citroën « L’open innovation nous procure les technologies qui nous manquent » ccPAGE 34

POUR ALLER PLUS LOIN

L’enquête continue sur Internet ccPAGE 36

Le Technocentre de Renault à Guyancourt (Yvelines) regroupe 3 000 personnes dédiées à la R&D du groupe.


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EN COUVERTURE

La France de la

R&D

Dans un contexte économique et politique changeant, les entreprises ont-elles fait le choix de maintenir leur effort de R&D en France ? Qui investit le plus dans ce domaine ? Où se situent les principales installations ? Quelles innovations en sont issues ? Quelles spécialités régionales peut-on dégager ? C’est pour répondre à toutes ces interrogations que votre magazine a mené, pour la troisième année consécutive, une enquête exclusive auprès de l’ensemble des industriels implantés dans l’Hexagone. Nous avons identifié dans cinq grandes zones du territoire une vingtaine de centres qui comptent. Sur notre site Internet, vous retrouverez une carte interactive recensant plus de 300 installations et dessinant le paysage de la recherche industrielle en France. cm

INVESTISSEMENT Les entreprises assurent plus de la moitié des dépenses nationales en R&D en France. Elles se sont élevées à 43,6 milliards d’euros en 2010, en hausse d’un milliard par rapport à l’année précédente. Source OCDE, 2012

GOOGLEHEARTH

ccDOSSIIER RÉALISÉ PAR ALEXANDRE CHAVAROT, MURIEL DE VERICOURT, HUGO LEROUX, LUDOVIC FERY ET JEAN-FRANÇOIS PREVÉRAUD

JUIN 2012ccN°945

21


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La vision du centre d’analyse stratégique sur la R&D française.

Exclusif Le tour de France de la R&D La R&D fait de la résistance. Pour mettre au point les innovations qui généreront leurs profits de demain, les entreprises résistent encore largement aux sirènes de la délocalisation. Les sociétés misent sur l’expertise de multiples équipes réparties dans l’ensemble de l’Hexagone. Ce sont elles qui inventent un avenir français à l’industrie.

CONCURRENCE 1 300 milliards de dollars sont investis chaque année par les pays pour leur R&D. Cet effort est deux fois plus important, à prix courant, que celui qui était consenti il y a dix ans.

Y

aurait-il une french touch dans le domaine de l’innovation ? Pour Acies consulting group, en tout cas, le constat est clair : la France bénéficie aujourd’hui de l’environnement fiscal le plus favorable au monde pour les sociétés souhaitant investir dans la recherche. Et ce notamment grâce au crédit d’impôt recherche, qui, dans sa forme actuelle, permet de récupérer une grande partie des sommes dédiées à cette activité via une réduction de l’impôt sur les sociétés. Une incitation qui, selon la société de consultants spécialistes de l’innovation, expliquerait en grande partie la bonne tenue de l’effort français de R&D dans un contexte d’ac-

croissement de la concurrence entre les territoires. cc Les

différents visages de la R&D hexagonale

De fait, la France fait partie des rares pays de l’OCDE ayant accru leurs efforts de R&D non seulement en 2010 (+ 1,4 %) mais aussi au cours des deux années précédentes, malgré la crise (+ 3,5 % en 2009 et + 1,9 % en 2008), comme le relevait en avril dernier dans une note de synthèse le centre d’analyse stratégique. L’organisme pointait toutefois une autre caractéristique hexagonale : l’importance persistante des investissements publics dans cet effort de R&D, par rapport aux pays

les plus performants en termes d’innovation. Une particularité dont l’explication est peut-être à chercher du côté de la part limitée (environ 20 %) des petites et moyennes entreprises dans l’effort global de recherche. Mais les investissements de ces entreprises de petite taille, même mesurés, peuvent se traduire par des retombées importantes. Du côté des dépôts de brevets et de la valorisation, les toutes petites équipes de start-up ne sont pas en reste. Ainsi, dans cette troisième édition de notre recensement des centres de R&D, nous vous présentons plusieurs innovations mises au point en région par des équipes de taille réduite. Il s’agit peut-être d’ailleurs de l’enseignement principal de notre enquête. Des multinationales aux start-up, du centre de PSA, rassemblant 5 000 personnes à Vélizy-Villacoublay (Yvelines), à des équipes d’une poignée de spécialistes détenteurs d’une technologie innovante, des spécialistes de la cuisson des matériaux composites aux inventeurs de panneaux

LES CHIFFRES DE L’INNOVATION Les chercheurs se concentrent en Île-de-France Effectif par centre de recherche 7

5 000

Île-de-France 2

1237

La mécanique en tête Mécanique : 24 466

Électronique /Électrotechnique / Énergie : 22 959

598

Grand-Ouest 2

1 200

C’est le nombre de brevets déposés par PSA, entreprise la plus « brevetante »

Sud-Est 1 366

Nord-Est 7

800

Sud-Ouest Effectifs c 0

1 000

2 000

3 000

4 000

5 000

L’Ile-de-France et le Sud-Est concentrent les plus gros centres de R&D des répondants à notre enquête, avec des installations qui rassemblent plusieurs centaines, voire des milliers de chercheurs.

22

N°945ccJUIN 2012

Agro / Biotechs / Santé : 4 750 Matériaux / Chimie : 8 322

La mécanique, l’électronique, l’électrotechnique et l’énergie mobilisent la majorité des chercheurs des entreprises ayant répondu à notre questionnaire.

Informatique / Télécoms : 13 311 SOURCE : Industrie & Technologies


Essai acoustique de la Peugeot RCZ dans une chambre anéchoïde au centre technique de Belchamp.

Les dix premiers employeurs de la R&D Rang

Entreprises

1 PSA

solaires innovants, la R&D française présente un visage divers. Et résiste avec opiniâtreté à la délocalisation.

rôle majeur des réseaux et des pôles de compétitivité

PSA

cc Le

Non sans se réinventer. Au crible de la crise, l’organisation des entreprises est repensée, dans un souci d’efficacité. La recherche a ainsi été conduite à faire la preuve de sa rentabilité, et à s’ouvrir. Sur les autres métiers de l’entreprise, en particulier ceux qui sont en contact direct avec le client final, pour intégrer les besoins du marché et, au-delà, sur l’extérieur. « Les entreprises sont de plus en plus demandeuses d’un accompagnement, pour s’approprier les savoirs qui leur manquent. Elles vont plus facilement vers l’extérieur et commencent à avoir moins peur de s’ouvrir », témoigne ainsi Jacques-Gilles Vignaud, directeur régional du Réseau de développement technologique Poitou-Charentes. Un enjeu de taille, puisque comme le note l’OCDE, les entreprises actives en R&D collaborent en moyenne deux fois plus que les autres. Or pour mener à bien un projet collaboratif, l’accompagnement

Effectifs 15 000

2 Renault

8 400

3 Safran

8 000

4 EADS

7 000

5 Orange

4 500

6 Alcatel-Lucent

3 500

7 STMicroelectronics

3 200

8 Schneider Electric

2 000

9 EDF

2 000

10 Total

1 919

La défense, l’automobile et l’aéronautique sont les secteurs affichant les équipes de R&D les plus étoffées parmi les répondants à notre enquête. Tous ne nous ont pas précisé l’implantation et les activités de leurs centres.

Les grands absents de notre enquête c Orange affirme employer

4 500 personnes en France sur des thématiques liées à l’innovation, mais n’a pas souhaité détailler leur implantation. Alstom, Bic, Legrand, Sopra, Ubisoft ou encore Zodiac Aerospace ont également refusé de nous communiquer leurs données. Au contraire, Air Liquide et Schneider Electric, qui n’avaient pas répondu l’an dernier, figurent en bonne place sur les cartes de cette troisième édition.

dont elles disposent dans leur environnement proche est déterminant. Créés en 1995 pour épauler les PME et les TPE d’un territoire dans leurs évolutions technologiques, les réseaux de développement technologique font à cet égard figure de pionniers. Aujourd’hui, les pôles de compétitivité jouent un rôle majeur dans l’attractivité d’un territoire pour les entreprises innovantes, en fonction de leur secteur d’activité. Un rôle de catalyseur encore renforcé par les investissements d’avenir. Au-delà de ces structures, c’est tout l’écosystème régional, des laboratoires académiques aux instituts Carnot en passant par les universités, qui favorise l’implantation et le maintien des centres de R&D industriels dans les régions. Avec une persistance indéniable de l’empreinte jacobine. Le nombre et la taille des centres en Ile-de-France dépassent nettement les autres régions, même la plus dynamique d’entre elles, Rhône-Alpes, comme nous l’avions déjà constaté lors des deux précédentes éditions de cette enquête. cm cc MURIEL DE VERICOURT mdevericourt@industrie-technologies.com

JUIN 2012ccN°945

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Retrouvez d’autres innovations développées en Île-de-France sur notre site Internet.

Île-de-France La région capitale de l’innovation L’effort de R&D se régionalise… mais l’Île-de-France, qui figure parmi les leaders européens et mondiaux de l’innovation, reste prépondérante. Plus de 40 % des investissements en R&D y sont effectués ! Proche des grands centres de décision de Paris et de La Défense, elle bénéficie aussi des universités et des grandes écoles, qui sont autant de viviers de chercheurs et de stagiaires. Ces chercheurs s’intéressent notamment à l’informatique et aux télécoms. L’Île-de-France se mobilise également sur les transports et la santé.

ccVEOLIA ENVIRONNEMENT Maisons-Laffitte (78) Eau potable (production, dessalement, distribution), eaux usées (dépollution, assainissement, ressources alternatives) c Effectif : 210 Autres centres : Rueil-Malmaison (162) Limay (128) Saint-Maurice (17)

ccBULL Les-Clayes-sous-Bois (78)

Mécanique Électronique, électrotechnique, énergie Informatique, télécoms, logiciel Biotechs Matériaux, chimie

ccDASSAULT SYSTÈMES Vélizy-Villacoublay (78)

Design et développement de serveurs, cloud computing, sécurité ccPSA Vélizy-Villacoublay (78) Architecture des véhicules (physique et fonctionnelle), caisse habitable, matériaux, systèmes électroniques, chaînes de traction et châssis c Effectif : 5 000 Autres centres : La Garenne-Colombes (2 000) ; Carrières-sous-Poissy (600)

Logiciels de conception virtuelle en 3D, de simulation réaliste et de production, plates-formes de collaboration c Effectif : 1 193 Autre centre : Paris (62)

c Effectif : 343 ccRENAULT Guyancourt (78) Technocentre : ingénierie des véhicules c Effectif : 3 000

ccAIR LIQUIDE Jouy-en-Josas (78) Centre Claude Delorme Paris-Saclay : applications des gaz pour l’environnement, l’énergie, la santé et les hautes technologies c Effectif : 250 Autre centre : Saint-Ouen-l’Aumône (70)

ccIPSEN Les Ulis (91)

À VILLEPINTE

La voix off des véhicules électriques 180 hertz à 8 kilohertz. La fréquence et l’amplitude du signal collent au comportement dynamique du véhicule, comme son accélération, pour alerter de façon adaptée piétons et cyclistes. Des sonorités sont aussi prévues côté conducteur, pour lui indiquer par exemple la charge des batteries. D’un poids inférieur à 450 grammes, le boîtier de Delphi se veut deux à quatre fois plus léger que la concurrence, pour peser au minimum sur la consommation. cc L. F.

c Effectif : 250

D.R.

Le générateur de Delphi ajoute du bruit aux moteurs silencieux, pour que les piétons les entendent.

Dans le tumulte des villes, Delphi donne de la voix aux voitures électriques et hybrides. Ce générateur de sons conçu par l’équipementier américain compense le silence relatif des moteurs de nouvelle génération. L’essentiel du développement a eu lieu en 2011, dans son centre de Villepinte qui travaille notamment sur les systèmes radiofréquences. L’amplificateur joue des sons adaptés à l’identité sonore de la marque et au type de véhicule dans une gamme de

Ipsen innovation : Oncologie et neurologie

24

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ccDASSAULT AVIATION Saint-Cloud (92) ccMORPHO (SAFRAN) Osny (95)

Mécanique et travail des métaux

LA FRANCE DE LA R&D ccEADS Suresnes (92)

c Effectif : 1 100 Reconnaissance des caractéristiques biométriques, problématiques algorithmiques, sécurité et cryptographie pour la gestion d’identité, acquisition et traitement d’images c Effectif : 700 personnes en tout sur les sites d’Osny et Issy-les-Moulineaux

ccDELPHI Villepinte (93) Innovation Works : matériaux, procédés, ingénierie des structures et systèmes, robotique, réalité virtuelle, électronique, traitement d’image, simulation numérique, énergie, propulsion

ccSAGEMCOM Rueil-Malmaison (92)

Optimisation des performances et de la robustesse des logiciels et électroniques embarqués, systèmes électroniques pour architecture 48V

c Effectif : 300 Terminaux résidentiels et professionnels, Box multiplay, mesure et management de l’énergie électrique, modules radio cellulaires et terminaux radios spécialisés

ccSERVIER Suresnes (92

c Effectif : 700

c Effectif : 850

c Effectif : 92

Cancérologie, rhumatologie, neurosciences, maladies métaboliques et cardiovasculaires

95 VAL-D'OISE

ccSAINT-GOBAIN Aubervilliers (93) SGR : verre, surfaces, matériaux de construction, habitat c Effectif : 465

ccEDF Clamart (92) Analyse de risques, économie industrielle, neutronique, réseaux, mécanique

PONTOISE

93 SEINE-SAINT-DENIS

78 YVELINES

75 PARIS 92 HAUTSDE-SEINE 94

MEAUX

NANTERRE

ANTONY

ccSCHLUMBERGER Clamart (92)

c Effectif : 1 000 Autres centres : Chatou (500) Moret-sur-Loing (500)

NOGENTSUR-MARNE

Riboud Product Center : mesures en temps réel pour le forage, évaluation et cimentation des puits de pétrole, tests sur la qualité des hydrocarbures c Effectif : 750

VALDE-MARNE

ccESSILOR Saint-Maur (94)

ILE-DE-FRANCE

Optique et physico-chimie

77 SEINE-ET-MARNE

RAMBOUILLET EVRY

c Effectif : 300 PROVINS

91 ESSONNE

ccVALEO Créteil (94)

MELUN

Créteil Europarc : confort, aide à la conduite, sécurité, contrôles intérieurs, propulsion, systèmes électriques

ETAMPES

c Effectif : 414 Autres centres : Cergy-Pontoise (361) Le-Mesnil-Saint-Denis (227)

ccSTALLERGENES Antony (92) Allergologie et immunologie

ccLFB Courtaboeuf (91)

c Effectif : 220

Caractérisation des protéines c Effectif : 200

ccFAURECIA Étampes (91) Sièges d’automobiles, armatures, nouvelles fonctionnalités, confort et sécurité

B. DELESSARD /THALÈS ; D.R.

c Effectif : 295

ccSNECMA (SAFRAN) Evry (91) ccSAGEM (SAFRAN) Massy (91)

ccALCATEL-LUCENT Nozay (91) Systèmes optiques, logiciels applicatifs, applications pour opérateurs mobiles et accès radio à très haut débit c Effectif : 1 115 Autres centres : Vélizy (602) Nozay (214) Colombes (140)

Technologies inertielles et infrarouges, systèmes d’observation, d’information et d’autoprotection, drones, avionique, calculateurs embarqués, viseurs aéroportés

ccTHALES Palaiseau (91)

algorithmie

Physique, électronique, logiciels,

Propulsion aéronautique, moteurs civils et militaires, diminution de l’impact de l’aviation sur l’environnement c Effectif : 1 500 personnes en tout sur les sites de Moissy-Cramayel, Colombes et Evry

c Effectif : 2 000 personnes en tout sur les sites d’Eragny, d’Argenteuil et de Massy

c Effectif : 350

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Le principe d’injection du ciment orthopédique de Graftys expliqué en vidéo.

Grand-Ouest Informatique et électronique se taillent la part du lion Les technologies de l’informatique et des télécoms inspirent les chercheurs de l’industrie à l’ouest de la France. Et ce notamment grâce à l’impulsion du pôle de compétitivité Images & Réseaux, qui labélise en moyenne 140 projets par an. La région dispose aussi d’une expertise reconnue sur les matériaux spécialisés.

Compression vidéo, vision par ordinateur, effets spéciaux, technologies réseau et cloud, systèmes distribués

Transmissions numériques (hertziennes et satellitaires), modulation numérique (COFDM), diffusion radio et TV c Effectif : 30

ccDELTA DORE Bonnemain (35) Gestion de l’énergie et des automatismes, sécurisation des bâtiments, affichage des consommations

ccCANON Cesson-Sévigné (35) ccTECHNICOLOR Cesson-Sévigné (35)

ccTEAM CAST Saint-Grégoire (35)

SEIN CHERBOURG

c Effectif : 120

Canon Research Centre : Réseaux sans-fils à haut débit, compression vidéo, protocoles Web et traitement du signal sonore

LE HAVRE

50 MANCHE BAYEUX

c Effectif : 70

SAINT-LO

CAEN LISIEUX

14 CALVADOS

MORLAIX

22 COTES-D'ARMOR

29 FINISTERE

ccTHOMSON VIDEO NETWORKS Cesson-Sévigné (35)

c Effectif : 465 Autres centres : Orvault (349) Brest (108) Rennes (55)

ccMANITOU Ancenis (44)

FOUGERES

PONTIVY

QUIMPER

BRETAGNE

56 MORBIHAN

ccBA SYSTÈMES Mordelles (35) Robotique mobile et spécialisée (médical, agricole, construction) c Effectif : 15

Machines, structures mécano-soudées, systèmes hydrauliques et de commande embarqués

RENNES

35 ILLE-ET-VILAINE REDON

CHATEAUBRIANT

44 LOIRE-ATLANTIQUE SAINT-NAZAIRE

Composants LAVAL géographiques pour le Web et les mobiles

MAMERS

LE MANS

LO

c Effectif : 19

37 INDRE ET-LOI

PAYS DE LA LOIRE

ANCENIS NANTES

ANGERS

49 MAINE-ET-LOIRE

TOUR

SAUMUR CHINON CHOLET

85 VENDEE

LES SABLES-D'OLONNE FONTENAY-LE-COMTE

Électronique, électrotechnique, énergie

Chimie des biomatériaux, phosphates de calcium

Informatique, télécoms, logiciel Biotechs Matériaux, chimie

26

N°945ccJUIN 2012

c Effectif : 5

ccBENETEAU Dompierre-sur-Yon (85)

BJ Technologie : composites, techniques de moulage et de traitement des eaux, mécanismes, systèmes électroniques c Effectif : 174

ccSKF Saint-Cyr-sur-Loire (37) Roulements pour l’automobile (boites de vitesses, embrayages, direction), industriels (silencieux, éco-énergétiques), instrumentés, encodeurs (moteurs électriques) et ferroviaires c Effectif : 92 Autres centres : Saint-Marcel (70) Saumur (4)

D.R.

ccGRAFTYS Nantes (44)

NO

72 SARTHE

c Effectif : 100

Mécanique

MORTAGNE-A

ALENÇON

DINAN

MAYENNE

VANNES

Accès mobile sans fil (BTS, Node B, eNodeB) et plates-formes HW et SW (au format ATCA)

61 ORNE

ccARCHIVIDÉO MAYENNE 53 Rennes (35)

c Effectif : 194 ccALCATEL-LUCENT Lannion (22)

ARGENTAN

BASSENORMANDIE

CHATEAULIN

Systèmes de télévision numérique, compression du signal vidéo

27 EU

AVRANCHES

GUINGAMP SAINT-BRIEUC

BREST

BERNAY

VIRE

LANNION

c Effectif : 531

H NOR


HAVRE

ISIEUX

LA FRANCE DE LA R&D ccFAURECIA Flers (61) Sièges pour automobiles (mécanismes, fonctionnalités, qualité perçue, sécurité) c Effectif : 330

À NANTES ccIPDIA Caen (14) Optimisation de l’intégration de composants passifs sur silicium et des embases LED

RS

Le ciment qui dope la reconstruction osseuse

c Effectif : 135 DIEPPE

76 SEINE-MARITIME

ccARKEMA Serquigny (27)

HAUTENORMANDIE

Cerdato : matériaux polymères haute performance (polycondensation, extrusion réactive, greffage en extrudeuse, compoundage, plasturgie)

ROUEN

LES ANDELYS BERNAY

27 EURE

EVREUX

c Effectif : 240 DREUX

Ipsen innovation : Pharmacocinétique et formulation

CHARTRES NOGENT-LE-ROTROU

28 EURE-ET-LOIR CHATEAUDUN

c Effectif : 100

PITHIVIERS MONTARGIS

41 LOIR-ET-CHER

ORLEANS

45 LOIRET

VENDOME

37 INDREET-LOIRE

BLOIS

CENTRE

TOURS

La seringue de Graftys, bi-compartiment, est conçue pour préparer le ciment juste avant l’injection.

ccIPSEN Dreux (28)

MORTAGNE-AU-PERCHE

2 THE

LE MANS

Flexifrance Division Technique Produits : conduites flexibles pour l’industrie pétrolière (résistance à la haute pression et à la corrosion)

c Effectif : 25

TAN

61 RNE

ccTECHNIP Le Trait (76)

ROMORANTINLANTHENAY

CHINON

36 INDRE

LOCHES

VIERZON

18 CHER

Matériaux composites, élastomères et thermoplastiques (simulation numérique, vibroacoustique, métallurgie, caractérisation physique) c Effectif : 191

BOURGES

ccCERB Baugy (18)

ISSOUDUN CHATEAUROUX

ccHUTCHINSON (TOTAL) Chalette-sur-Loing (45)

SAINTAMANDMONTROND

LE BLANC LA CHATRE

Pharmacologie et toxicologie précliniques c Effectif : 86

ccDELPHI Blois (41) ccSTMICROELECTRONICS Tours (37) Redresseurs, triacs à haute efficacité énergétique, passifs intégrés miniaturisés, composants pour la téléphonie mobile et la protection en haut débit

c Effectif : 598

D.R.

c Effectif : 150

Delphi Diesel : Systèmes d’injection Diesel (simulations mécaniques et hydrauliques, essais, métallurgie)

Pour sa R&D, Graftys a choisi Nantes. Le produit phare de cette PME créée en 2005 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) est un traitement deux en un de l’ostéoporose. Il se compose d’un ciment qui comble l’os malade ou traumatisé, et d’une molécule thérapeutique, libérée à mesure que le ciment se dégrade, qui inhibe la résorption de l’os. Objectif : éviter la greffe osseuse, généralement requise après une chirurgie orthopédique. Ce développement doit beaucoup à la recherche académique nantaise, notamment via des conventions de mise en commun des locaux, équipements et droits de propriété intellectuelle avec l’Inserm, le CNRS et l’université de Nantes. « La ville est réputée comme l’un des meilleurs centres d’ingénierie tissulaire osseuse en France », explique Jean-Marc Ferrier, un des deux fondateurs de Graftys. En 2011, Graftys a reçu l’approbation de la FDA américaine et achevé avec succès les études sur l’animal. En attendant de passer à l’homme début 2013, la PME se rentabilise en vendant des ciments injectables sans principe actif. cc L. F.

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Retrouvez d’autres technologies innovantes développées dans le Sud-Est. ccVISIATIV Charbonnières-les-Bains (69) Générateurs d’applications Web, interfaces ERP/PDM, plates-formes de suivi de l’apprenant (LMS), logiciels de formalisation de stratégie et de diagnostic d’entreprises

Sud-Est Les grandes villes concentrent l’effort de recherche c Effectif : 35

Abondante et diversifiée, la R&D dans le Sud-est est concentrée autour de Marseille, Grenoble et Lyon. L’électronique et les matériaux y sont mis au service de l’environnement et de l’efficacité énergétique. Les investissements d’avenir soutiendront notamment les biotechnologies en région lyonnaise.

Mécanique Électronique, électrotechnique, énergie Informatique, télécoms, logiciel Biotechs Matériaux, chimie

À MARSEILLE

ccBOIRON Sainte-Foy-lès-Lyon (69) Médicaments homéopathiques (recherche clinique et fondamentale)

Progiciels de gestion c Effectif : 150

c Effectif : 23

ccRHODIA Saint-Fons (69) Centre de recherche et technologies de Lyon : Matériaux de performance, intermédiaires et bio-sourcés. Sécurité et environnement c Effectif : 450

Des panneaux solaires deux en un

ccARKEMA Pierre-Bénite (69)

Solaire 2G a développé des panneaux solaires combinant une cellule photovoltaïque et un capteur thermique.

Centre de recherche Rhône-Alpes (CRRA) : gestion de l’énergie (matières premières biosourcées, éco-efficience). Groupement de recherche de Lacq (GRL) : chimie fine, tamis moléculaires, matériaux composites et plastiques

ccSKF Saint-Vallier (26)

c Effectif : 59

ccSAINT-GOBAIN Cavaillon (84) Centre de recherches et d’études européen (CREE) : céramiques, grains et poudres, pour l’énergie, l’environnement et la construction

CARCASSONN

c Effectif : 225 Autre centre : Servas (35)

6 PYRENEES-O

ccDASSAULT AVIATION Istres (13) Mécanique et travail des métaux et essais en vol c Effectif : 200 D.R.

céenne. Ce partenariat s’est avéré précieux. La jeune entreprise innovante propose aujourd’hui une technologie protégée par deux brevets. L’un, déposé en juillet dernier, porte sur l’échangeur thermique. L’autre détaille les modifications apportées à la cellule photovoltaïque, notamment pour assurer son isolation électrique et sa résistance à la dilatation. L’entreprise a réalisé ses premières installations, permettant la fourniture conjointe d’eau chaude et d’électricité, en 2011. cc M. V.

AURI

c Effectif : 388, dont CRRA (223) GRL (165)

Aerospace France : Systèmes aéronautiques, composites structuraux, tribologie (contact roulant et glissement), déformations des alliages

Après six mois d’incubation à Centrale Paris, dont ses deux fondateurs venaient d’obtenir le diplôme, Solaire 2G s’est implantée sous le soleil marseillais en septembre 2009. Objectif : se rapprocher d’un laboratoire du CNRS spécialiste de l’énergie thermique, pour travailler avec lui au développement d’un panneau solaire récupérant non seulement la lumière mais aussi la chaleur du soleil. Basée à Marseille, l’équipe académique avait été repérée par les entrepreneurs grâce à l’institut Carnot de la cité pho-

ccCEGID Lyon (69)

28

N°945ccJUIN 2012


LA FRANCE DE LA R&D

ccNEXANS Lyon (69) ccFLAMEL TECHNOLOGIES Venissieux (69)

Lyon NRC : Prototypes de câbles (fabrication et simulation numérique)

ccBIOMÉRIEUX Marcy L’Étoile (69) Immunoessais en tests rapides, biomarqueurs

Plates-formes de libération contrôlée de médicaments (formulations et tests) c Effectif : 120

c Effectif : 50

c Effectif : 300 Autres centres : La-Balme-les-Grottes (155) Grenoble (120) Craponne (80)

ccLAFARGE Saint-Quentin-Fallavier (38)

ccRENAULT RENAULT TRUCKS Saint-Priest (69)

c Effectif : 250

ccPLASTIC OMNIUM Sainte-Julie (01)

Véhicules poids lourds (moteur, cabine, châssis, électricité), services associés (maintenance, aide à la conduite et aux missions) et électronique embarquée

Sigmatech : pièces plastiques automobiles extérieures, pièces composites et sécurité piéton c Effectif : 500

c Effectif : 600

ccSOMFY Cluses (74)

MOULINS

MONTLUÇON

Matériaux de construction (efficacité énergétique, réduction de l’empreinte carbone, préservation des ressources naturelles, réduction du coût de la construction)

03 ALLIER

BOURGEN-BRESSE NANTUA

69 RHONE

VICHY ROANNE

01 AIN

AUVERGNE CLERMONTFERRAND

THIERS

63 PUY-DE-DOME

ANNECY

BELLEY

42 LOIRE

74 HAUTESAVOIE

c Effectif : 400

ALBERVILLE CHAMBERY VIENNE

AMBERT

LA TOUR-DU-PIN

Roulements respectueux de l’environnement (allégement, réduction du couple) et performants (durées de vie, intégration de fonctions), mécatronique c Effectif : 310 ccSKIS ROSSIGNOL Saint-Jean-de-Moirans (38) Skis (alpins et nordiques) et fixations (pour l’alpin) c Effectif : 75

73 SAVOIE

MONTBRISON

ISSOIRE

Méca 2 : automatisation et contrôles des ouvertures et fermetures des bâtiments (stores, volets roulants, portes et portails), alarmes

GEX

ccNTN-SNR Annecy (74)

ccSOFRADIR Veurey-Voroize (38)

SAINT-ETIENNE

RHONE-ALPES

BRIOUDE

15 CANTAL

SAINT-JEANDE-MAURIENNE

43 HAUTE-LOIRE

Matériaux semi-conducteurs d’extrêmes performances pour l’électronique, l’énergie solaire et l’éclairage

TOURNON

SAINT-FLOUR

07 ARDECHE

AURILLAC

05 HAUTES-ALPES

DIE

26 DROME

48 - LOZERE LARGENTIERE

MENDE

38 ISERE

VALENCE

PRIVAS

34 HERAULT MONTPELLIER

DIGNE-LES-BAINS

CARPENTRAS AVIGNON

ARLES

13 BOUCHES-DU-RHONE

ccSTMICROELECTRONICS Crolles (38) 06 ALPES-MARITIMES

FORCALQUIER

APT

NIMES

LANGUEDOCROUSSILLON

c Effectif : 185

04 ALPES-DEHAUTE-PROVENCE

84 VAUCLUSE

30 GARD

LE VIGAN

c Effectif : 70

BARCELONNETTE

FLORAC

ALES

Détecteurs optroniques infrarouges

GAP

NYONS

LODEVE

ccSOITEC Crolles (38)

GRENOBLE

YSSINGEAUX

PROVENCEALPES-COTE D'AZUR

ISTRES MARSEILLE

AIX-EN-PROVENCE

83 VAR

CASTELLANE

Circuits intégrés avancés en technologie MOS c Effectif : 1 000, Autre centre : Rousset (520)

NICE

GRASSE

DRAGUIGNAN

BRIGNOLES

BEZIERS TOULON

CARCASSONNE LIMOUX

11 AUDE

PERPIGNAN PRADES

66 PYRENEES-ORIENTALES

ccSOLAIRE 2G Marseille (13)

ccINNATE PHARMA Marseille (13)

Énergie solaire (photovoltaïque et thermique) et cogénération

Anticorps monoclonaux innovants pour le traitement du cancer et des maladies inflammatoires

D.R.

c Effectif : 2

c Effectif : 55

ccDASSAULT SYSTÈMES Aix-en-Provence (13) Solutions PLM, logiciels de conception virtuelle en 3D et plates-formes de collaboration c Effectif : 89 Autre centre : Biot (15)

ccINTEL Sophia Antipolis (06)

ccSCHNEIDER ELECTRIC Eybens (38)

Intel Mobile communications : Mémoire embarquée, firmware, architecture 3G+, LTE, System On Chip pour téléphones mobiles, puces Modem et monolithiques pour téléphones à bas coût

Électropole : contacts électriques, protection et sécurité des installations électriques, mesure et optimisation de l’énergie c Effectif : 1 200 Autre centre : Grenoble (300)

c Effectif : 110 Autres centres : Nice (45) Montpellier (40)

JUIN 2012ccN°945

29


www.industrie-technologies.com

EN COUVERTURE ccARC INTERNATIONAL Arques (62)

Nord-Est Deux domaines de spécialité : les matériaux et la mécanique ccKINDY Moliens (60)

Kindy Bloquert : chaussettes chauffantes, avec actifs intégrés

Fusion matières, décor et fonctionnalités, procédés, productivité et packaging c Effectif : 240

c Effectif : 10

Majoritaires, les centres consacrés aux matériaux et à la mécanique ont un rayonnement international, comme en a par exemple témoigné le sommet mondial World Materials Perspectives, qui s’est tenu à Nancy en mars 2011. La création prochaine de l’IRT M2P, Institut de recherche technologique en matériaux, métallurgie et procédés, renforcera encore la crédibilité du territoire dans ce domaine.

ccARKEMA Verneuil-en-Halatte (60) CRDO : résines et additifs pour le marché des revêtements, encres et adhésifs c Effectif : 100 Autre centre : Saint-Avold (40)

ccFAURECIA Méru (60)

Mécanique Électronique, électrotechnique, énergie Informatique, télécoms, logiciel Biotechs

consoles, panneaux de portes

Intérieur Industrie : planches de bord,

c Effectif : 330 Autres centres : Bavans (250), Audincourt (165), Mouzon (110), Magny-Vernois (60)

Matériaux, chimie

ccSAINT-GOBAIN Thourotte (60) CRDC : vitrage pour l’automobile et l’architecture, produits pour l’énergie solaire, l’éclairage, l’acoustique et le thermique dans le bâtiment c Effectif : 245 Autres centres : Rantigny (160) Pont-à-Mousson (100)

À RAVES

Le laquage du bois devient écologique en Lorraine

Ecofia supprime l’utilisation de solvant en utilisant des poudres thermodurcissables.

30

N°945ccJUIN 2012

Implantée en Lorraine depuis quatre ans, Ecofia entretient des liens étroits avec l’université de chimie de Mulhouse et le laboratoire Ermab de l’université de Nancy, avec lesquels elle vient de boucler un projet ANR sur un procédé de laquage écologique du bois. Meubles et matériaux de construction intérieurs en bois sont en effet de grands émetteurs de composés organiques volatils (COV). Préoccupants pour les environnements intérieurs, ces gaz polluants proviennent des solvants utilisés dans la dépo-

sition du laquage. Pour s’en débarrasser, Ecofia a développé un procédé par voie sèche, dans lequel le laquage est appliqué sous forme de poudre thermodurcissable. Elle travaille également en lien étroit avec le réseau professionnel que constitue le Pôle régional de compétitivité fibres. « La Lorraine est une région dominante pour l’ameublement et l’architecture », fait valoir son PDG Nicolas Mailly. La jeune société, qui a industrialisé son procédé, peaufine la tenue de son revêtement en R&D. cc H. L.


LA FRANCE DE LA R&D

ccGENERIX GROUP Villeneuve d’Ascq (59)

ccDELTA NEU La Chapelle d’Armentières (59)

VdA : progiciels de gestion intégrée (ERP)

Traitement de l’air

ccAIR LIQUIDE Sainghin-en-Mélantois (59)

c Effectif : 56

c Effectif : 37

Anios : dosage de principe actif, études de corrosion, compatibilité matériau, efficacité antimicrobienne sur souches terrain et surfaces critiques, recherches de traces

DUNKERQUE CALAIS BOULOGNESUR-MER

c Effectif : 40

SAINT-OMER

NORD-PASDE-CALAIS

LENS

DOUAI

59 NORD

ARRAS

PERONNE AMIENS

02 AISNE

MONTDIDIER

PICARDIE

60 OISE

CHARLEVILLEMEZIERES

c Effectif : 29

08 ARDENNES

SEDAN

VOUZIERS

Métallurgie, REIMS contrôles non SAINTE-MENEHOULD destructifs, résistance à la EPERNAY CHALONS-de corrosion, traitements SUR-MARNE 51simulations surface, MARNE produits et procédés, OCTG et applications mécaniques VITRY-LE-FRANÇOIS

CHATEAUTHIERRY

THIONVILLE

VERDUN

55 MEUSE BAR-LE-DUC

ccALCATEL-LUCENT Illkirch (67)

BOULAYMOSELLE

BRIEY

METZ

LORRAINE

57 MOSELLE SARREBOURG

NANCY TOUL ccTEREOS

LUNEVILLE

Marckolsheim 54 (67)

STRASBOURG

MEURTHE-ET-MOSELLE

SKF Slewing Bearings : roulements d’orientation (pour tunneliers, mines, éolien terrestre et marin, travaux publics, défense, offshore pétrole et gaz) c Effectif : 15

sur les amidons

AUXERRE

LURE VESOUL

MONTBARD AVALLON

21 - COTE-D'OR DIJON

58 NIEVRE

ALTKIRCH

ccECOFIA Raves (88)

MONTBELIARD

Éco-finition (protection des produits en bois sans émission de COV)

25 DOUBS

DOLE

c Effectif : 1

BEAUNE AUTUN

PONTARLIER CHALON-SUR-SAONE

71 SAONE-ET-LOIRE

ccAREVA Le Creusot (71)

c Effectif : 110

MULHOUSE BELFORT

BESANÇON

BOURGOGNE

NEVERS

c Effectif : 110

FRANCHECOMTE

Optomécatronique

68 HAUT-RHIN

70 HAUTE-SAONE

LANGRES

ccDELPHI Illkirch (67)

COLMAR

VOSGES

52 - HAUTE-MARNE

89 YONNE

CHATEAU-CHINON

Centre technique France : mécanique des fluides et des structures, chimie de la corrosion, soudage, fusion, énergies renouvelables

EPINAL

88 c Effectif : 24

CHAUMONT

10 - AUBE

c Effectif : 233 Autre centre : Calais (33)

se concentre NEUFCHATEAU

CHAMPAGNEARDENNE

TROYES SENS

ALSACE

Le centre Syral

NOGENT-SUR-SEINE

Postes téléphoniques, couches de communication et de gestion, persistance des données, architecture, hardware, software, assurance qualité

67 BAS-RHIN

CHATEAU-SALINS

COMMERCY

c Effectif : 150

ccSKF Avallon (89)

c Effectif : 10

Aulnoye-Aymeries (59)

SOISSONS

SENLIS

VERVINS

Amélioration des propriétés des caoutchoucs

LAON ccVALLOUREC RETHEL

COMPIEGNE BEAUVAIS

Nouvelles gammes de machines pour les boulangeries industrielles

c Effectif : 200

SAINT-QUENTIN

ccLANXESS La Wantzenau (67)

ccMÉCATHERM Barembach (67)

Maintenance prédictive et diagnostic embarqué

CAMBRAI

ABBEVILLE

80 SOMME

ccBOMBARDIER TRANSPORT Crespin (59)

BETHUNE

62 PAS-DE-CALAIS

MONTREUIL

LOUHANS

CHAROLLES

39 JURA

ccLISI Delle (90)

LONS-LE-SAUNIER

Lisi Automotive : gain de poids, environnement

SAINT-CLAUDE MACON

c Effectif : 25 ccSEGULA TECHNOLOGIES Montbéliard (25)

ccPARKEON Besançon (25)

Terminaux et systèmes de supervision (pour la monétique et la billettique), chaînes de traitement bancaire avec ou sans contact c Effectif : 366

ccLEROY-SOMER Beaucourt (90)

R&D automobile est : motorisation, stockage et gestion de l’énergie, liaisons sol, ouvrants, allégement, sécurité, développement durable, électronique

Moteurs asynchrones à haut rendement, moteurs synchrones à aimants permanents, servomoteurs, réducteurs, freins, variateurs électroniques

c Effectif : 30

c Effectif : 17

JUIN 2012ccN°945

31


www.industrie-technologies.com Découvrez comment l’INP Toulouse soutient

Sud-Ouest Des thématiques diversifiées

l’innovation des PME de la région.

ccDANISCO DUPONT Dange-Saint-Romain (86)

ccLEROY-SOMER Angoulême (16)

Bactéries lactiques pour les fermentations alimentaires

Moteurs et alternateurs (synchrones et asynchrones), variateurs et régulateurs électroniques, réducteurs

c Effectif : 60

c Effectif : 130

Si le Sud-Ouest ne regorge pas de centres de R&D, il accueille une grande diversité de thèmes de recherche, notamment en informatique (autour de Toulouse), en mécanique et en biotechnologies. Les investissements d’avenir, dont Toulouse est considérée comme l’une des grandes gagnantes devraient donner une nouvelle impulsion. La région bénéficie aussi d’un soutien à l’innovation via le fonds européen de développement régional.

BRESSUIRE

CHATELLERAULT

PARTHENAY POITIERS

79 DEUX-SEVRES

MONTMORILLON

86

POITOU- VIENNE CHARENTES

LA ROCHELLE

SAINT-JEAND'ANGELY

17 CHARENTEMARITIME

AUBUSSON

16 CHARENTE

LIMOGES

87 HAUTE-VIENNE

COGNAC

NONTRON

JONZAC LESPARREMEDOC

c Effectif : 200

33 GIRONDE

GOURDON

c Effectif : 110

46 LOT

47 LOT-ET-GARONNE

LANGON

AGEN NERAC

MONT-DE-MARSAN

CONDOM

32 GERS

DAX

Biotechs Matériaux, chimie

32

N°945ccJUIN 2012

ALBI

MIDIPYRENEES

OLORONSAINTE-MARIE

PAU

MIRANDE TARBES

31 HAUTE-GARONNE PAMIERS

FOIX

SAINT-GIRONS

09 ARIEGE

ccMISSLER SOFTWARE Ramonville (31) Logiciels de conception et fabrication assistées par ordinateur et progiciels de gestion intégrée c Effectif : 40

ccBIOMÉRIEUX Verniolle (09) Argène : tests immunologiques et de biologie moléculaire pour les patients immunodéprimés c Effectif : 20

81 TARN

CASTRES

TOULOUSE

64 - PYRENEES-ATLANTIQUES

ccTURBOMECA (SAFRAN) Bordes (64)

c Effectif : 800

MILLAU

MONTAUBAN

AUCH

BAYONNE

65 HAUTES-PYRENEES

Informatique, télécoms, logiciel

RODEZ

82 TARN-ET-GARONNE

BAGNERESDE-BIGORRE

Moteurs d’hélicoptères, réduction de la consommation spécifique et des émissions atmosphériques (C02 et NOx) et sonores

12 AVEYRON

FIGEAC

CAHORS

VILLENEUVE-SUR-LOT

40 - LANDES

Intégration de solutions OSS/BSS, IT/IS et sécurité, pour les opérateurs de télécommunications et les grandes entreprises

SARLAT-LA-CANEDA

BERGERAC

AQUITAINE

c Effectif : 202

BRIVE-LA-GAILLARDE

24 DORDOGNE

BORDEAUX

ccALCATEL-LUCENT Colomiers (31)

USSEL

TULLE

LIBOURNE

3D interfaces tactiles, PLM (gestion du cycle de vie), optimisation gain matière, systèmes de découpe automatique

19 CORREZE

PERIGUEUX

BLAYE

ccLECTRA Cestas (33)

Électronique, électrotechnique, énergie

LIMOUSIN

ANGOULEME

Mécanique et travail des métaux

Mécanique

23 CREUSE

CONFOLENS

ROCHEFORT

ccDASSAULT AVIATION Mérignac (33)

GUERET BELLAC

D.R.

EN COUVERTURE


LA FRANCE DE LA R&D

À TOULOUSE

ccAREVA Bessines (87) SEPA : nouveaux procédés de traitement et de valorisation des minerais

Des composites deviennent plus résistants pour l’aéronautique

c Effectif : 80

ccINTEL Toulouse (31) PSI R&D Center : solutions Linux software embarquées, intégration et validation de plate-forme software c Effectif : 90

N

ccSIEMENS Toulouse (31) Logiciels et solutions MES (Manufacturing Execution Systems) pour l’industrie pharmaceutique et les biotechnologies

ccSEGULA TECHNOLOGIES Toulouse (31)

Simulation du comportement de structures en matériaux composites, fonctions embarquées sur les satellites

c Effectif : 7 12 AVEYRON

c Effectif : 30

RODEZ

ccVINCI CONSULTING Toulouse (31)

MILLAU

1 RN

Lean engineering, master data management c Effectif : 4

STRES

ccAIR LIQUIDE Castres (81) Seppic : polymérisation phase inverse, tensio actifs non ioniques, ethoxylation, propoxylation, émulsologie, pelliculage, immunologie, libération modifiée, nutraceutique c Effectif : 100

ccEUROGICIEL Labege (31)

RÉA ; D.R.

Logiciels avioniques, moyens de test de logiciels critiques, pilotage de projets Agile c Effectif : 110

Le procédé de Segula Technologies permet de réaliser des pièces en composite par pultrusion. Ce type de profilés utilisés dans l’aéronautique pourrait en bénéficier.

Producteur d’aérostructures pour les hélicoptéristes et les avionneurs par l’intermédiaire de sa filiale Simra, l’ingénieriste Segula Technologies dispose d’un centre de R&D dédié à ce secteur à Toulouse, capitale de l’aérospatiale. Dans un contexte de demande croissante de pièces en matériaux composites, le groupe a travaillé à l’amélioration de la qualité des pièces fabriquées par pultrusion. Ce procédé de passage et de cuisson d’un mélange de fibres et de résine thermodurcissable à travers une filière donnant la forme finale de la pièce présente en effet des limites. « La pultrusion ne permet pas d’avoir une orientation préférentielle des fibres de renfort. Les pièces produites présentent donc de faibles caractéristiques mécaniques. Nous avons développé un procédé qui crée une nappe de fibres longitudinales. Il permet en outre de positionner au degré près d’autres séries de fibres », explique Richard Turmel, directeur recherche et innovation du groupe Ségula et directeur de l’usine Simra de Toulouse. Pour ce faire, la machine de pultrusion a été équipée de deux têtes de dépose tournantes et orientables. Segula vient de déposer le brevet. Prochaine étape : établir un partenariat avec des pultrudeurs pour plancher sur l’industrialisation du procédé. ccJ.-F. P.

JUIN 2012ccN°945

33


www.industrie-technologies.com

EN COUVERTURE

Toute l’actualité de la R&D, pour décrypter les stratégies d’innovation des grands groupes.

ccLa R&D De PSa Peugeot CitRoën

Marc duval-destin

Directeur de la recherche et de l’ingénierie avancée de PSA Peugeot Citroën

L’open innovation nous procure les technologies qui nous manquent Créé en 2010, le StelLab de PSA Peugeot Citroën coordonne les travaux scientifiques du groupe et gère ses relations avec les partenaires extérieurs. Cette plate-forme d’innovation en réseau est devenue le centre névralgique de plus de quarante programmes multipartites. Son chef d’orchestre, Marc Duval-Destin, nous explique la stratégie d’open innovation du groupe.

Depuis deux ans PSA Peugeot Citroën s’est fortement impliqué dans l’open innovation, pourquoi ?

L’automobile va devoir évoluer énormément techniquement, sur trois plans. Premièrement pour le respect de l’environnement, nous comptons réduire d’un tiers la consommation de nos véhicules d’ici à 2020. Si vous prenez le parc automobile européen, il s’agit de le faire passer d’un niveau moyen d’émission de 150 grammes de CO2 par kilomètre, sous la barre des 95 grammes. C’est un défi énorme quand on pense que l’automobile est un produit déjà optimisé depuis 100 ans. Nos leviers majeurs portent sur l’augmentation de l’efficacité des moteurs thermiques, la montée en puissance de l’électrification des chaînes de traction et l’allégement des voitures. Deuxièmement, l’environnement de l’auto- mobile devient l’espace urbain qui rassemble la majorité de la population mondiale. Il faut donc que la voiture soit compatible avec l’infrastructure et les autres modes de transports urbains. Comment se garer ? Garder une circulation fluide ? Assurer la sécurité ? Partager la voiture ? Nous devons répondre à toutes ces questions. Enfin, nos clients en 2020 auront été biberonnés par Internet, les smartphones, les tablettes et les réseaux sociaux. Il faut que la voiture soit partie intégrante de ces flux d’information et en devienne le support.

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N°945ccJUIN 2012

Énormément de technologies vont être nécessaires pour résoudre la crise énergétique, anticiper les aspirations des générations à venir et comprendre les besoins des espaces urbains. Sans doute, mais pourquoi ne pas développer les technologies nécessaires en interne ?

Parce qu’il faut que nous nous ouvrions à des communautés qui ont des compétences face à ces trois ruptures. Ce besoin d’ouverture est incontournable. Pour diminuer les émissions de CO2 et augmenter l’efficacité énergétique, des solutions très diverses existent. À nous de les identifier et de les confronter aux réalités économiques. Nous détectons les idées et développons les concepts avec des experts sur chaque problématique. Très concrètement, nous travaillons avec quatorze fournisseurs automobiles, avec deux grands systémiers non concurrents (EADS et Rhodia) et discutons aussi avec le ferroviaire, et enfin avec un peu plus de 25 unités mixtes de recherche académiques (UMR). Comment les choisissez-vous ?

Pour les industriels, c’est simple. Il nous suffit de détecter les synergies sur nos métiers ou produits communs. Ce sont soit des fournisseurs stratégiques du groupe, soit de grands systémiers avec qui nous mutuali-

Premier déposant de brevets français depuis 2008 6 centres de R&D dont 1 en Chine et 1 en Amérique latine 16 800 collaborateurs à travers le monde Budget : 2,2 milliards d’euros 5 axes d’innovations c Les clean technologies c La sécurité c L’attractivité c La compétitivité c Le process

sons des problématiques, et donc des intérêts. Nous avons aussi des espaces de partage avec nos concurrents, mais cela ne s’apparente pas à de l’open innovation. Il s’agit de lignes de produit communes : la motorisation essence avec BMW, le diesel avec Ford. Je tiens à ajouter que les clients sont des partenaires incontournables de l’open innovation pour comprendre les usages et les attentes de demain. De nombreuses sociétés ont déjà engagé ce type de démarche. Citons pour l’exemple IBM ou BMW qui ont ouvert une réflexion d’innovation aux internautes. Le Customer innovation center de Philips est un immense espace où l’entreprise présente ses solutions et observe les réactions de clients potentiels. Cela existe aussi depuis longtemps dans l’alimentaire et dans le secteur du jouet. Le temps de développement d’un véhicule ayant énormément diminué ces dernières années, l’autogenèse dure désormais entre trois et quatre ans. Pour aller aussi vite tout en ciblant bien ses développements, il est nécessaire de faire réagir le client dès le départ du projet. Nous avons lancé des expériences pilotes sur des utilitaires en recueillant les avis de professionnels : plombier, gestionnaire de flotte, etc. Avec la marque Citroën, nous avons franchi une étape et nous nous sommes adressés directement aux internautes. Les Citroën Creative Awards ont sollicité le public sur Internet pour participer à une réflexion prospective et créative. En 2011, la première édition fut un succès, nous avons récolté des centaines de questions et des concepts originaux.


EN COUVERTURE ccSes 3 dates

ot

1991 Doctorat de physique théorique sur la modélisation de la vision humaine. 2002 Responsable du projet télématique chez PSA Peugeot Citroën. 2010 Création avec Sylvain Allano, directeur scientifique du groupe PSA Peugeot Citroën, du hub scientifique de PSA, le StelLab, pour donner une dimension supplémentaire au réseau de recherche du groupe.

s

gies

Marseille, de Poitiers, d’Orléans, de Bordeaux, de Palaiseau et de Metz. Tous ne sont pas formellement signés mais la quasi-totalité est déjà active. De telles conventions sont synonymes de projet à long terme et donc de confidentialité. Nous nous repérons avec l’échelle TRL [NDLR : niveau de maturité technologique en français]. L’innovation dite précompétitive, s’arrête au TRL 3 ou 4 [NDLR : Fonction critique analysée ou expérimentée et/ou preuve caractéristique du concept]. Nous avons un projet en open innovation en cours avec un labo du CNRS qui vise un TRL5 à la fin de cette année [NDLR : validation dans un environnement significatif du composant et/ou de l’artefact produit], mais il se déroule sous le joug de la confidentialité. Vos partenariats sont-ils plutôt franco-français ou internationaux ? our l’instant notre cercle de laboratoires P

B. Levy pour industrie et technologies

Et pour les partenariats public-privé ? Une équipe de chasseurs de tête visite tous les laboratoires ? Je peux dire qu’aujourd’hui j’ai « 1 000 pro-

blèmes techniques », ce qui représente 500 à 700 projets de toutes tailles. Si je cherche dans les solutions existantes dans les labos, je me retrouve en face de milliers de propositions à confronter à mes mille problèmes. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Nous fonctionnons donc à l’inverse, en affichant nos questions, en rendant disponibles des cahiers des charges. Les questions ne sont pas confidentielles, seules les solutions et les deadlines le sont. Ainsi, les chercheurs viennent vers nous. D’autant que nous leur offrons un terrain privilégié : des moyens, des modèles de simulation, des bancs d’essais, des prototypes… C’est bon pour eux et efficace pour nous. Même si cela nécessite un changement de mentalité de notre part : eux ont besoin de publier ! Ensuite, pour le choix en tant que tel, le critère principal est l’excellence et les portes d’entrée sont les relations de confiance dans la durée déjà établies et les relations personnelles.

Les autres constructeurs aussi ne veulent travailler qu’avec les meilleurs, dans chaque domaine. Comment se différencier si tout le monde bénéficie des mêmes innovations ? Il faut être plus rapide que les autres, ce qui

est une question d’organisation. Chez PSA Peugeot Citroën, pour plus de cinquante personnes, le travail en innovation passe par le partenariat, ils sont donc au cœur de l’open innovation. La gérer est devenu l’une de leurs tâches principales. Il faut aussi choisir des partenaires de confiance et augmenter la confidentialité en même temps que le niveau de maturité atteint.

Justement, sur quoi peuvent porter ces partenariats ? Ils ne concernent que la recherche amont ou vont jusqu’au prototype ? Ils peuvent aller très loin. Une relation avec

un laboratoire commence par un petit projet de recherche sur lequel on implique d’abord un, puis plusieurs thésards. Si cela se passe bien, une mise en commun physique s’établit sous la forme d’un OpenLab, chez nous et chez notre partenaire. Nous en avons créés avec les universités d’Aix-

de recherche est français mais nous préparons l’extension à l’international, notamment avec les Pontificia Unversidade Catolica (PUC), au Brésil, avec qui nous travaillons depuis plusieurs années. L’OpenLab que nous allons mettre en place avec la PUC de Rio de Janeiro sur les moteurs est fortement avancé. Un autre se dessine sur les interfaces homme-machine avec l’université chinoise Tongji, à Shanghai. Une structure intermédiaire se monte également avec l’École polytechnique fédérale de Lausanne, en Suisse. L’open innovation, n’est-elle pas aussi une façon d’alléger la R&D interne ? on, le groupe PSA Peugeot Citroën mainN

tient son effort de R&D à 2 milliards d’euros environ. Sur ce chiffre, l’open innovation ne représente qu’une assiette d’un peu plus de 10 millions. Elle ne concerne que la recherche amont, sur les grandes tendances technologiques. En parallèle, l’open innovation nous a permis d’augmenter notre efficacité sur la chasse aux technologies de 10 % en 2011. Ce qui est nécessaire car le besoin augmente. Mais cela n’a pas d’impact sur les ressources en interne. cm ccpropos recueillis par Charles Foucault redaction@industrie-technologies.com

JUIN 2012ccN°945

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EN COUVERTURE

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La France de la R&D Notre enquête continue sur Internet Dans un contexte économique et politique changeant, la stratégie R&D des entreprises évolue rapidement. Dans ce dossier, nous avons dégagé les tendances fortes et présenté la répartition géographique des principaux centres. Pour aller plus loin, rendez-vous sur notre site Internet, rubrique « l’enquête continue ».

Carte interactive Plus de 300 centres de R&D en France

Success stories L’innovation région par région

Au terme de plusieurs mois d’enquête, Industrie & Technologies vous propose dans ce numéro pour la troisième année consécutive un recensement des principaux acteurs de la recherche industrielle en France. La carte interac-

Vous souhaitez en savoir plus sur les stratégies déployées par les entreprises de votre secteur ? Vous voulez

Quelle est la place de la France dans l’Europe de l’innovation ? Comment

évoluent les systèmes de recherche nationaux dans le monde ? Quelles sont les tendances des dépôts de brevets ? Retrouvez une sélection de documents consacrés à ces questions, parmi ceux qui nous ont semblé éclairer le mieux les résultats de notre enquête exclusive. Tableau de bord de l’innovation de l’OCDE, dernière note du centre d’analyse stratégique sur les perspectives de la R&D, rapport annuel de l’office international des brevets permettent de dégager les forces et les faiblesses de la recherche industrielle hexagonale. cm

développer les technologies qui génèreront leurs futurs profits, repérer les écosystèmes régionaux les plus favorables aux sociétés innovantes et découvrir une moisson de nouveaux produits ? Retrouvez notre sélection des meilleurs projets menés à bien par les centres de R&D implantés sur le territoire français. cm

L’INNOVATION AU-DELÀ DE LA TECHNOLOGIE La directrice de l’Institut pour l’innovation et la compétitivité, Delphine Manceau, détaille les différents leviers d’innovation.

LA RECHERCHE INDUSTRIELLE EN 2010 ET 2011 Deux photographies de l’effort national d’innovation, dans les éditions précédentes de notre tour de France de la R&D.

L’HOMME QUI FAIT SORTIR LES CHERCHEURS DE LEUR TOUR D’IVOIRE Le parcours du président d’Alcatel-Lucent Bell Labs France, apôtre de l’innovation ouverte, champion de la valorisation de la recherche.

IT n° 935, juillet 2011

IT n° 923, juin 2010 et n°934, juin 2011

IT n°936, septembre 2011

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tive publiée sur notre site Internet vous présente encore plus de centres de R&D et détaille les informations recueillies auprès de plusieurs centaines d’entreprises, de la multinationale à la PME, que nous avons contactées. L’outil idéal pour identifier vos futurs partenaires industriels. cm

Documents La place de la France dans l’effort mondial de recherche


Jeudi 5 JUILLET 2012

Co-organisé avec

Versailles

as N’attendez p e ! scrir pour vous in

JOURNÉE TECHNIQUE DE L’ÉLECTRONIQUE Les solutions électroniques pour le transport électrique

AVEC LA PARTICIPATION EXCEPTIONNELLE DE

Patrick BASTARD

Directeur de l’Electronique et des Technologies Avancées

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Directeur des programmes « Green Taxiing »

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Et notamment les interventions de : • AXON’CABLE • CEL • ELVIA PCB • EXXELIA • FCI • GTID • HUBER+SUHNER • IDEALEC • RADIALL • RUTRONIK • TDK-EPC • TT ELECTRONICS

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15/05/2012 14:08:09


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PHOTO-TECH

Une pince qui fait le poids

D. Maillac / Réa.

Cette pince capable de soulever les 300 tonnes de métal reçues par jour à l’usine Renault de Maubeuge décharge les bobines d’acier, pesant 15 à 27 tonnes chacune, livrées par les sidérurgistes sur le site. Elle les transfère ensuite sur la ligne de découpe. Les rouleaux sont alors dévidés puis les tôles passent dans les presses, première étape de fabrication de la carrosserie des Kangoo produites dans l’usine.

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Regardez une pensée

www.industrie-technologies.com se transformer en mouvement grâce

PHOTO-TECH

Souffleur de précision Un savoir-faire traditionnel pour fabriquer des pièces de haute valeur ajoutée. Tel est le leitmotiv de VS Technologies, une verrerie du Rhône qui réalise du matériel de laboratoire, notamment pour l’industrie chimique, pharmaceutique et nucléaire. Cet ouvrier souffle une rampe à vide en pyrex et ses nombreuses ramifications, qui serviront à des réactions de catalyse. Au lieu d’une canne, il utilise un chalumeau pour atteindre une précision pouvant aller jusqu’au dixième de millimètre.

Radar pour débris spatiaux

DlR ; Réa

Ce tube aux allures de néons pour cabine UV se destine en fait à l’observation des débris qui encombrent l’orbite terrestre. Renfermant un laser vert, le système construit au Centre de recherche spatiale allemand de Stuttgart enverra des pulsations suffisamment puissantes pour détecter des objets d’à peine dix centimètres d’envergure, afin de prévenir les risques de collision avec les satellites au-dessus de l’Europe.

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à la communication homme-machine.


PHOTO-TECH

La tête et les jambes

maxppp

Pour aider les personnes paralysées à reprendre le contrôle de leurs muscles, les industriels, les soignants et les universitaires impliqués dans le projet de recherche européen Tobi (Tools for brain computer interaction), qui se sont récemment retrouvés à Wuerzburg, en Allemagne, misent sur des dispositifs non invasifs d’électrodes à la surface du crâne. Les signaux électriques ainsi recueillis permettent de prendre le contrôle d’un ordinateur, d’un membre robotisé ou d’une machine autonome.

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EXPÉRIENCES

Observez la mise en sécurité d’un tour, en vidéo.

DIRECTIVE MACHINES

La réglementation européenne n’est pas qu’une contrainte. C’est aussi une opportunité pour innover. Comment les industriels en profitent pour réinventer leurs produits, leurs process et leur organisation ? IT vous invite à le découvrir à travers une série de quatre réglementations européennes à fort impact sur l’innovation et la technologie. EN JUILLET

4. Directive DEEE : Concevoir pour recycler

DÉJÀ PARU EN AVRIL

1. Règlement Reach : Les industriels inventent des molécules plus sûres EN MAI

2. Directive ERP : Créer des produits plus sobres en énergie 42

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Mieux sécuriser les équipements Étroitement surveillée depuis plus de vingt ans par l’Europe, la sécurité des machines s’appuie sur une réglementation en constante évolution. Dans ce troisième volet de notre série sur l’innovation stimulée par l’Europe, nous présentons les stratégies des industriels qui innovent pour développer des équipements plus sûrs.

oinçonneuses, plieuses, extrudeuses, machines-outils, fours industriels… toutes les machines fabriquées, vendues et installées en Europe, doivent se conformer à la « directive Machines », qui vise à réduire les risques et à protéger les personnes. Or les normes détaillant les modalités d’application de cette réglementation viennent de changer. Principale conséquence pour les industriels : l’obligation d’évaluer la probabilité de défaillance de leur produit et la nécessité d’une gestion administrative plus pointue que jamais. Une évolution contraignante, mais qui conduit d’ores et déjà à la mise au point de machines plus sûres.

P

1

S’approprier les normes

Quel est le point commun entre un Airbus A 380 et une tondeuse à gazon ? Réponse : tous deux sont soumis à une même réglementation, la « directive Machines ». Ce texte, dont la version actuelle

est entrée en vigueur en décembre 2009, prévoit la possibilité de mettre en place un processus d’autocertification. C’est le choix qui a été fait par le fournisseur d’installations robotisées de soudage et de découpe Air Liquid Welding. Reste que cette démarche est complexe. Pour se conformer aux exigences réglementaires, les entreprises préfèrent souvent se fier aux normes associées à la directive, sortes de boîtes à outil détaillant ses modalités d’application. Or le 1er janvier 2012, l’ancienne norme de référence a été officiellement remplacée par deux autres textes, datés respectivement de 2005 et 2007. Pour les industriels, la première chose à faire avant de songer à innover est donc de déterminer laquelle de ces deux normes nouvellement associées à la réglementation ils doivent adopter. L’une d’entre elles, datée de 2005, concerne des machines se caractérisant principalement par des systèmes électrotechniques, électroniques et électroniques programmables. La seconde, établie en 2007, est la

plus utilisée. Elle s’inspire du texte précédemment en vigueur. Principale nouveauté : elle introduit, comme celle de 2005, une démarche de calcul probabiliste pour déterminer le niveau de fiabilité du système de sécurité. Pour innover en s’appuyant sur ces normes, il faut donc d’abord bien maîtriser leur contenu. Heureusement, de très nombreuses formations sont disponibles sur le marché, par exemple au Cetim, chez Rockwell Automation, à l’Institut de régulation et d’information ou encore chez Apave ou AC6 Formation. Une fois les principes acquis, reste à passer à l’évaluation du niveau de risque dans lequel on se situe, car les exigences réglementaires en dépendent.

2

Collaborer avec ses fournisseurs

Pour calculer ces probabilités, le plus délicat consiste peutêtre à collecter les données nécessaires. Pour les obtenir, il faut formaliser ce recueil dans ses relations avec ses fournis-

D.R.

Quand l’Europe pousse à innover


EXPÉRIENCES

ccRAPPEL

La directive Machines, c’est quoi ? 1. La table de découpe de cuir « Versalis » de Lectra est équipée de barrières immatérielles garantissant la sécurité des opérateurs.

2. L’automate programmable industriel de sécurité sans fil Simatic HMI Mobile Panel 277 IWLAN F de Siemens, certifié par l’organisme de normalisation Tüv, se distingue entre autres par la présence d’un bouton d’arrêt d’urgence de grande taille.

c La directive Machines est destinée à réduire les risques et à protéger les personnes. Elle ne repose plus, depuis le 1er janvier 2012, sur la norme EN 954-1 qui définissait jusque-là les exigences à respecter pour valider la conformité. Deux normes la remplacent. c EN IEC 62061, établie en 2005, concerne des machines à fonctionnalités de sécurité relativement complexes. Cette norme a introduit une démarche de calcul probabiliste pour déterminer le niveau de fiabilité sur système de sécurité. c Plus récente (2007), la seconde norme, EN ISO 13849-1, hérite de l’analyse qualitative d’EN 954-1 en termes d’architecture des machines, tout en s’inspirant du calcul probabiliste d’EN IEC 62061.

3. Rockwell Automation a développé des automates programmables intégrant l’automatisme de sécurité.

Sécurité : une démarche de plus en plus intégrée

ROCKWEL AUTOMATION ; SIEMENS ; LECTRA.

c Pour

répondre aux exigences de la directive Machines, on peut ajouter des équipements spécifiques à un produit classique. Ainsi, Lectra a intégré à une machine de coupe (1) des barrières immatérielles de sécurité, qui la mettent hors tension lorsqu’un opérateur se met en danger en s’approchant. De même, les réseaux d’automatisation peuvent être sécurisés en recourant à un automate programmable industriel de sécurité. L’évolution de la réglementation a conduit à la mise sur le marché de nombreux appareils de ce type (2). Mais la stratégie la plus efficace consiste à prendre les obligations liées à la directive en compte dès la conception du produit. C’est la démarche choisie par Rockwell Automation, qui propose des automates programmables (3) intégrant des automatismes de sécurité.

seurs. Cartes électroniques, alimentations électriques, barrières physiques ou immatérielles, boutons d’arrêt d’urgence, variateurs… Les constructeurs doi-

vent réclamer aux fabricants de ces équipements les données qui vont entrer dans le calcul global de la performance en sécurité de leur machine. Or

tous ne sont pas forcément conçus pour la sécurité des machines… « Il n’est pas toujours facile de récupérer auprès de nos fournisseurs les données du modèle de fiabilité relatives à chaque élément entrant dans la composition de nos machines. Or nous en avons besoin pour calculer la fiabilité globale de nos circuits de commande », pointe Laurent Rocher, responsable de ventes du fabricant français de machines industrielles Dam. « Globalement, ces données sont difficiles à obtenir. Et elles sont souvent sur papier, ce qui rend leur exploitation plus lente et complexe », confirme Vincent Mauvisseau, directeur adjoint de RB3D. La société a conçu avec le Cetim et

le CEA un bras robotisé d’assistance à l’effort. Pour être en ligne avec les exigences de la directive Machines, elle l’a doté d’un système de sécurité renforcé. Malgré son engagement sur la question des données de sécurité, elle a fait le choix de ne pas éliminer les fournisseurs qui ne sont pas en mesure de fournir ces informations cruciales. « En revanche, nous les alertons sur la question pour les inciter à progresser », complète Vincent Mauvisseau. Heureusement, les fournisseurs sont de plus en plus enclins à prendre en compte cette demande. Notamment en recourant à une certification adaptée, le label « certifié Europe ». Proposé notam-

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EXPÉRIENCES

ccPRATIQUE

LES 5 CONSEILS À RESPECTER toute l’équipe de conception ainsi que le bureau d’études aux contenus des deux normes afin de savoir laquelle adopter. c Former l’équipe au logiciel Sistema de l’IFA. Une version a été traduite en français par le Cetim. c Récupérer les données de sécurité (durée de vie, niveau SIL d’intégrité de sécurité) auprès des fournisseurs en essayant au maximum de les obtenir au format numérique pour simplifier leur traitement. c Intégrer dès la conception les contraintes de sécurité en fonction de la directive Machines. c Continuer à suivre l’évolution normative au niveau de l’ISO.

ment par Apave, le Bureau Veritas, le Cetim, le Cemagref ou encore Dekra Inspection, il est apposé sur un produit avec une indication sur sa durée de vie et son niveau SIL (Safety integrity level).

3

Calculer la performance globale

Une fois les données obtenues, reste à calculer la performance

globale de la sécurité de la machine. Bonne nouvelle : le Cetim a mis à disposition sur son site une traduction d’un logiciel téléchargeable librement. Baptisé Sistema (Safety integrity software tool for the evaluation of machine applications), il a été spécialement mis au point pour la norme datée de 2007 régissant l’application de la directive machine. Ses concepteurs appartiennent

Pour sécuriser son bras d’assistance qui aide l’opérateur à porter des charges allant jusqu’à 100 kg, RB3D a doublé les informations de position fournies par un dispositif intégré, en ajoutant un potentiomètre articulaire.

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à un institut de recherche allemand dédié à la sécurité au travail, l’IFA (Institut für Arbeitsschutz der Deutschen Gesetzlichen Unfallversicherung). Il suffit d’y injecter les données des fabricants pour calculer la performance de la sécurité de la machine. JeanPascal Castro, responsable de la conformité chez Lectra, dont la machine de découpe du cuir « versalis » intègre un système de débrayage automatique en cas d’intrusion inopinée, confirme l’intérêt de cet outil logiciel. « Notre spécialiste savait déjà déterminer le niveau de performance d’une machine à la main. Il a transposé sa méthode sur le logiciel Sistema, auquel nous avions été formés par le Cetim. Il a obtenu les mêmes résultats. »

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Suivre l’évolution normative

Pour l’instant, les normes ne sont pas encore complètes : ainsi, les systèmes pneumatiques et hydrauliques en sont encore exclus. De plus, elles s’appuient sur des classifications différentes. Dans celle de 2005 un référentiel baptisé SIL, distingue trois niveaux, selon la probabilité moyenne de défaillance dangereuse par heure. Dans celui de 2007, c’est un autre référentiel, PL (Performance Level), distinguant cinq niveaux de sécurité, qui prévaut. Une situation complexe, qui ne perdurera sans doute pas. L’ISO (International standard organisation) travaille en ce moment activement à la convergence des deux normes en une seule. Une évolution à surveiller de près. cm ccERICK HAEHNSEN / TCA redaction@industrie-technologies.com

ccSYLVAIN ACOULON RESPONSABLE DE LA PERFORMANCE INDUSTRIELLE ET DURABLE AU CETIM

« Les normes en vigueur pourraient encore évoluer » « À l’initiative de l’Union de la normalisation en mécanique, un projet de rapprochement des normes relatives à la directive machine a été déposé à l’ISO (International standard organisation). Une première réunion a eu lieu début mars. La procédure en vue de créer une nouvelle norme a donc été déclenchée. Une enquête est lancée auprès de tous les pays qui voudront bien participer à l’élaboration de la nouvelle norme. Le groupe aura alors deux ans pour sortir un projet de norme. Il est important de suivre cette évolution car le champ d’application de la norme concerne non seulement les machines et robots de production mais aussi les machines pour le grand public, comme les tondeuses à gazon et la robotique de service qui est en plein boom. Il n’est pas sûr que les start-up de ce créneau soient au courant. »

D.R.

c Former


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EXPÉRIENCES

CAS D’ENTREPRISE

ARaymond revoit l’ergonomie de ses postes de travail SÉCURITÉ

L’inventeur du bouton-pression a revu l’ergonomie de ses postes de travail. Elle s’est notamment appuyée sur la solution intégrée du fournisseur Elcom. Installé au début de l’année, le nouveau poste facilite la vie des opérateurs et devrait alléger la facture due aux arrêts maladie.

ingénieur méthodes chez ARaymond. Objectif prioritaire : rénover les postes équipés de presses manuelles, causant les mouvements les plus traumatiques. ccLA SOLUTION

ccLE PROBLÈME ccARAYMOND EN BREF

ARaymond fabrique et commercialise des solutions de fixation et d’assemblage. Créatrice du bouton-pression en 1886, elle est l’un des leaders mondiaux sur le marché de l’automobile. Elle est présente sur d’autres marchés comme le bâtiment, les équipements industriels ou les énergies. Siège à Grenoble, dans l’Isère 20 sites de production et 37 sociétés 4 500 salariés sur quatre continents 86,3 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2011

D.R.

Le poste de travail a été redessiné jusqu’à prévoir des goulottes en plastique qui livrent en silence les pièces métalliques à l’opérateur.

LUTTER CONTRE L’ABSENTÉISME

Causant arrêts de travail et mal être des salariés, les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont un fléau. L’entreprise ARaymond en sait quelque chose : ses lignes d’assemblage de pièces en plastique et métalliques impliquent des gestes répétitifs à risque. Dans son plan stratégique 2009-2010, elle décide de prendre le problème à bras-le-corps. « Une partie de ce plan prévoyait une refonte des postes pour les adapter aux personnes souffrant de TMS, et pour protéger les autres employés », explique Éric Nef,

REPENSER LE POSTE DE TRAVAIL

Pour résoudre le problème, le bureau des méthodes a élaboré un cahier des charges en collaboration avec deux ergonomes, une infirmière et des opérateurs, « les meilleurs connaisseurs des machines », estime Éric Nef. À ce stade, ARaymond a choisi de se faire épauler. C’est l’entreprise iséroise Elcom qui a remporté l’appel d’offres grâce à son approche tout intégrée « Elcom System Concept ». À travers cette offre, Elcom, originellement spécialisée dans les profilés aluminium a élargi son offre à la conception des postes de travail de A à Z. « De cette façon, le client se voit fournir une solution complète par un unique interlocuteur », observe Matveï Gachet, responsable produit d’Elcom. À la structure de base constituant son cœur de métier, le bureau d’études d’Elcom intègre des éléments annexes comme un ascenseur pour la recharge du poste en pièces détachées. Primordial, il élimine une partie du port de charge pour l’opérateur. L’autre partie est confiée à un convoyeur ajustable en hauteur, qui facilite le transfert des cartons de pièces depuis les chariots. Pour éviter à l’opérateur de tendre les bras, un dispositif renverse automa-

tiquement les pièces du carton vers lui via des goulottes latérales. Enfin, un repose-pied réglable sans effort limite les mauvaises postures. La finition du poste sera soignée, au niveau visuel d’abord, en ajoutant à l’éclairage principal deux lampes latérales réglables. Au niveau auditif ensuite, en tapissant les goulottes d’un plastique PEHD moins sujet à l’effet « cliquetis » du métal. ccLE RÉSULTAT

L’ENTHOUSIASME DES OPÉRATEURS

En service depuis janvier 2012, le nouveau poste remporte les suffrages des employés. « C’est assez rare pour être souligné : ils ont tenu à nous remercier. D’habitude, c’est quand nous n’avons pas de retour que l’on considère qu’un changement est correct », sourit Éric Nef. Le prix du confort : 22 000 euros. Trois fois plus qu’un poste de travail classique. S’il est trop tôt pour évaluer les gains en termes de productivité, le gain indirect lié au soulagement des TMS semble suffisant. « Nous l’avons compté dans l’amortissement de la machine », précise Éric Nef. Trois autres postes devraient bientôt connaître un relifting comparable. Elcom partage la satisfaction de son client. L’entreprise compte valoriser l’expérience ARaymond pour peaufiner son approche et s’attaquer à d’autres types de postes de travail. cm cc HUGO LEROUX hleroux@industrie-technologies.com

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EXPÉRIENCES

Comment le Fraunhofer a automatisé la fabrication de peau.

1. CULTURE DES CELLULES Après réception, l’échantillon de peau est traité pour isoler les deux populations cellulaires d’intérêt, les kératinocytes et les fibroblastes. Les techniciens les multiplient dans des cultures séparées, afin de constituer des banques de cellules.

2. RÉGÉNÉRATION DE LA PEAU

Les kératinocytes sont déposés et cultivés sur une couche de collagène artificielle ou du derme vivant, jusqu’à retrouver la structure tridimensionnelle de l’épiderme.

COSMÉTIQUE

L’usine à peaux de L’Oréal

n peut appuyer des-

O sus, l’étirer… même

à travers un gant, le petit disque au fond de sa cupule en plastique rappelle une sensation familière. Celle du toucher de notre organe le plus primaire, mais aussi le plus vital, la peau. Car c’est bien la spécialité du laboratoire lyonnais de L’Oréal : pas de crèmes anti-âge ou de lotions capillaires, mais des disques d’épiderme ! Cette activité pour le moins étonnante n’est pourtant pas neuve. Le géant français de la cosmétique s’est lancé dès 1990 dans les modèles de peau reconstruite, comme alternative aux tests sur des animaux. Il lui faudra dix-sept ans de travaux avant que le premier

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modèle, Episkin, soit validé à l’échelle européenne, pour tester le potentiel irritant des substances chimiques. Pour le secteur de la cosmétique, ces méthodes non-animales deviennent la règle. D’ici 2013, une directive européenne doit officialiser l’interdiction de mise sur le marché de tous produits testés sur des cobayes. C’est pourquoi L’Oréal cherche à étendre sa gamme de tissus pour mesurer d’autres effets toxiques, comme la corrosivité ou l’irritation oculaire. cc Le

recyclage de déchets opératoires

Pas de doute, le centre de Gerland est bien une usine. En 2010, pas moins de 135 000 unités de tissus sont sorties de ses

« lignes » de production, et ce chiffre a encore crû l’an dernier, pour atteindre 150 000 unités. Le laboratoire est peu gourmand en matière première. Mieux, il pratique le recyclage. L’Oréal a signé un contrat avec une clinique de Lyon, qui lui fournit des échantillons de peau, rebuts d’opérations de chirurgie esthétique. Cinq pièces opératoires peuvent suffire à faire tourner le centre pendant un an. « Avec un prélèvement, nous pouvons réaliser plus de 20 000 unités de peau reconstruite », s’enorgueillit Estelle Tinois-Tessonneaud, la directrice du centre, sur le seuil de la plate-forme de production de 1 260 mètres carrés, comptant seulement dix personnes. Pas de robot ultra-performant derrière cette productivité, mais un savoir-faire au contraire très artisanal. Avec un seul mot d’ordre, la stérilité. « Les bactéries empêcheraient la culture des peaux reconstruites. Nous stérilisons les échantillons et utilisons des bains d’antibiotiques

pour nous assurer de leur élimination », poursuit l’ancienne chercheuse, qui travaille sur le sujet depuis sa thèse. Le procédé se déroule dans deux salles blanches distinctes. Dans la première, les échantillons sont traités, mécaniquement et à l’aide d’enzymes, pour séparer l’épiderme du derme, et surtout les deux ingrédients constitutifs des peaux artificielles, les kératinocytes et les fibroblastes. cc Les

peaux à l’épreuve des contrôles qualité

Après un tour des salles blanches où s’activent des techniciens couverts de la tête aux pieds, la responsable confie être à l’origine des plans du bâtiment. Celui-ci est organisé de telle manière qu’il y ait une activité par salle, avec une séparation nette des flux de stérile et de non stérile. En face du bloc de salles blanches, se trouve le laboratoire de contrôle qualité, moins à cheval sur la stérilité.

L’ORÉAL

Dans le technopôle de Gerland à Lyon, L’Oréal garde secret depuis plus de vingt ans le mode de fabrication d’échantillons de… peaux reconstruites. Un savoir-faire original, qui intéresse au plus haut point les industriels de la cosmétique, de la pharmacie et de la chimie soucieux de limiter l’expérimentation animale.

MARCHÉ Les 160 clients du centre L’Oréal de Gerland sont des industriels de la cosmétique, de la pharmacie et de la chimie.


Au cœur de la recherche cutanée

3. INSPECTION DU RÉSULTAT

L’ORÉAL

Sept paramètres sont inspectés et notés sur la peau reconstruite. Seuls les kits obtenant une note supérieure à 19 sur 28 sont validés.

Penchés sur des microscopes, des automates et des outils de découpe ultrafins, les techniciens notent les peaux reconstruites, tels des œnologues avec un grand cru. En tant que modèles approuvés de l’Ecvam, le centre de validation des méthodes alternatives de la Commission européenne, les peaux reconstruites de L’Oréal doivent être évalués sur sept critères (viabilité, adhérence, nombre de couches de kératinocytes…). Seuls les kits passant le test seront mis sur le marché.

5. GOMMAGE ARTIFICIEL

4. MISE SOUS PLI

Après avoir passé avec succès le contrôle qualité, ce kit de six unités de peau reconstruite sur derme vivant est prêt à l’envoi.

À l’étage, le centre de Gerland dispose aussi de deux laboratoires pour mener les tests « in vitro » sur ses modèles. Les pâtes, poudres, crèmes ou colorants à évaluer sont appliqués sur les peaux reconstruites, et laissées en contact 18 à 24 heures pour y faire pénétrer le produit. Le jour de la visite a été l’occasion de réaliser un test d’irritation cutanée, qui ne se déroule pas comme on pourrait l’imaginer. « Comme il n’y a pas de vaisseaux sanguins dans notre modèle, il n’y a pas de rougeur

Des produits cosmétiques (poudres, pâtes, crèmes, colorants) ou chimiques sont mis en contact pendant une journée avec les modèles de peau. Les analyses menées ensuite permettent de détecter un effet irritant ou corrosif.

caractéristique de l’irritation, il faut donc chercher d’autres signaux », explique Isabelle Walter, responsable de la communication scientifique du groupe. Un colorant de viabilité, jaune clair, est ajouté à la fin du test : s’il vire au rose, cela signifie que les cellules l’ont métabolisé, et qu’elles sont donc en bonne santé. cc Des

modèles toujours plus réalistes

Dans le laboratoire mitoyen, les chercheurs de L’Oréal réalisent des analyses plus

L’informatique économise des peaux artificielles c Avant

toute synthèse associée à des tests « in vitro », les chercheurs de L’Oréal commencent par de la simulation informatique. But : concevoir la molécule active et la découper en petits fragments qui, grâce à un logiciel, seront analysés pour rechercher d’éventuels effets secondaires dans la bibliographie. Sur une application courante, comme une crème solaire, L’Oréal dispose en plus d’une base de données moléculaires, partagée entre ses différents centres de recherche. Il suffit parfois de changer légèrement la structure pour obtenir de nouvelles propriétés. La formulation n’a lieu qu’une fois ces investigations menées, avant d’effectuer les tests in vitro, pour s’assurer de l’absence de toxicité et de l’efficacité du produit.

L’Oréal numérise le principe actif d’une crème solaire pour développer un produit doté de nouvelles propriétés.

poussées. Par exemple, pour contrôler l’efficacité d’un produit anti-âge sur les peaux reconstruites, en mesurant l’expression de certains biomarqueurs. Ils peuvent également, dans une petite cabine, exposer un tissu aux rayons ultraviolets et ainsi quantifier l’effet protecteur d’une crème solaire. Les modèles actuels sont bien plus proches de la réalité que les premières générations. « Nous pouvons insérer des mélanocytes pour donner une coloration à la peau, ou des cellules immunitaires si l’on recherche une réponse inflammatoire », détaille Estelle Tinois-Tessonneaud. Ou reconstruire l’épiderme sur une base de derme vivant, plutôt que du collagène de synthèse. Une expertise qui a conduit L’Oréal à simuler d’autres tissus, comme la cornée, la gencive ou l’épithélium vaginal. Autant de modèles différents qui permettront à l’avenir de tester de nouveaux effets. Le modèle de cornée est justement en phase de validation pour mesurer l’irritation oculaire. À l’Ecvam de trancher. cm ccLUDOVIC FERY lfery@industrie-technologies.fr

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PRODUITS

Comment se passer de microcontrôleur grâce aux modules sans fil ? Les conseils de Sierra Wireless.

GUIDE D’ACHAT choisir un module radio communicant Intégrer un module radio clé en main s’avère un bon moyen  d’ajouter une connectivité sans fi l à un équipement, quel qu’il  soit.  Encore  faut-il  sélectionner  la  bonne  technologie  radio.  Pour  se  différencier,  les  fournisseurs  mettent  aussi  en  avant  des  fonctionnalités supplémentaires, liées aux logiciels associés à leurs produits  et des services de support à l’intégration et à la certifi cation.

croissance Un marché qui progresse de 25 % par an en moyenne.

C

grables tel quel par les fabricants d’équipements. Seule limite de ce marché : « l’équipementier peut concevoir lui-même le sous-système radio, éventuellement avec un bureau d’études », explique Pascal Champaney, directeur des études avancées chez Adeunis RF, spécialiste français des modules et modems RF. « Tout est question de volume. On estime qu’au-dessous de 100 000 pièces par an, l’achat de modules communicants sur étagère se justifie pleinement. » Encore faut-il opter pour la technologie radio adéquate. De fait, l’émission hebdomadaire de quelques octets de données n’impose pas les mêmes contraintes

QUATRE FAMILLES 1. POUR BANDES ISM

2. IEEE 802.15.4

ADEUNIS RF

DIGI

Ces modules radio transmettent des débits de quelques dizaines de Kbit/s maximum dans les bandes ISM 169, 433 et 868 MHz.

Opérant dans la bande ISM 2,4-2,5 GHz, ils supportent des protocoles propriétaires ou standards (comme ZigBee).

TWIMO-HP868

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X BEE PRO

3. WI-FI ET BLUETOOTH

LAIRD TECHNOLOGIES WLM100

Ils garantissent la compatibilité avec les infrastructures et équipements compatibles Wi-Fi ou Bluetooth existants.

4. LES MODULES CELLULAIRES

CINTERION PH8/HSPA+

Ces modules radio permettent une communication avec les infrastructures de réseaux mobiles existantes 2G, 3G, 3G+ et bientôt 4G.

sur un lien radio que le transfert d’un flux d’images pour la télévision haute définition. Alors comment choisir entre modules cellulaires 2G, 3G voire 4G, modules Wi-Fi ou Bluetooth, modules compatibles IEEE 802.15.4 (une norme au cœur des standards ZigBee ou Wirelesshart) et modules exploitant les bandes ISM (Industriel, scientifique et médical) ? cc Bien

exprimer les besoins

« Choisir une technologie radio impose de bien exprimer ses besoins, souligne Yannick Delibie, directeur technique de Kerlink, spécialiste des solutions MtoM sur les marchés du comptage intelligent et du transport de personnes et de marchandises. Il faut prendre en compte l’environnement réseau au sein duquel va s’insérer l’équipement et les besoins en termes de portée des transmissions, de débit, de temps de réponse et de temps de réveil. Critique pour les produits fonctionnant sur pile, la consommation électrique est un autre paramètre important. » Les technologies Wi-Fi et cellulaires restent les plus gourmandes en énergie. Si l’équipement doit fonctionner dans un environnement interopérable, la compatibilité avec un standard compte également. Le coût, enfin, n’est primordial que sur les technologies où règne une compétition acharnée. Cette situation prévaut surtout sur le marché du cellulaire, qui cristal-

d.R.

ompteurs électriques intelligents, automobiles connectées, livres électroniques, terminaux de paiement, appareils de suivi médical à domicile, distributeurs de denrées diverses et variées… La liste des objets aptes à communiquer sans fil n’en finit pas de s’allonger. Avec la généralisation des services de communication de machine à machine (MtoM), la tendance n’est pas près de s’inverser. Elle ouvre un boulevard aux fournisseurs de modules radio communicants. Ces mini-cartes électroniques porteuses des fonctions de connectivité sans fil sont inté-


CINQ CRITÈRES dÉTERMINANTS

intelliGence c doté

d’une capacité de traitement embarqué,   le module peut exécuter les protocoles  de communication et tout ou partie de l’application,  soulageant d’autant le processeur de l’équipement.

dimensions c l’existence de modules

aux formats identiques mais basés sur  des technologies distinctes  est un plus, surtout  si l’équipement est décliné  en versions opérant  dans différents  environnements radio.

interFaces c l’interfaçage

du module radio au reste de l’équipement  doit être parfaitement  défi ni, tant en termes  de connectivité physique  que de logiciels (protocoles,  bibliothèques, etc.)

PÉrennitÉ c si l’équipement doit être commercialisé

plus de cinq ans, s’assurer  que le module radio restera au catalogue  du fournisseur pendant la même période  est indispensable.

certiFication c la conformité aux

réglementations en vigueur, notamment  en termes de puissance  émise et d’encombrement  spectral, est cruciale.  Il en va de l’obtention  de la certifi cation radio !

Le budget à prévoir c  Au-delà du prix du module,  il ne faut pas sous-estimer les coûts  d’installation que peut générer  le déploiement d’une infrastructure  réseau ad hoc (le cellulaire  présentant à cet égard un avantage  indubitable), ou l’optimisation  des connexions radio.

Les modules XBee de Digi International sont des circuits de communication sans-fil utilisant les protocoles 802.15.4 et Zigbee.

des PriX VariaBles selon les Familles

d.R.

150 Euros

lise encore la majorité des ventes de modules radio communicants. Un marché marqué par une relative consolidation des acteurs (Sierra Wireless s’est offert Wavecom, Gemalto a mis la main sur Cinterion, Novatel Wireless a repris Enfora), une montée en puissance des fournisseurs asiatiques et une chute des prix. Rien d’étonnant donc à ce que les spécialistes des modules cherchent à se distinguer et à élargir leurs gammes. « L’idée est d’offrir le choix entre des équipements qui se bornent à transmettre les données, des modules radio capables en sus d’exécuter les applications de l’utilisateur, et des versions adaptées à des contraintes sévères comme celles rencontrées dans l’automobile », indi-

150

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802.15.4 Wi-fi/ Modules Pour (type bluetooth cellulaires bandes zigbee) 2g à 3g+ ism SOURCE : EATON.

que Olivier Pauzet, directeur en charge de la stratégie marketing et marchés pour l’activité MtoM embedded solutions de Sierra Wireless. Réduire les dimensions peut aussi s’avérer une stratégie payante. Ainsi le modèle Airprime WS6318 de Sierra Wireless offre-t-il l’essentiel de la connectivité sans fil MtoM sur une surface de seulement 15 x 18 mm. De quoi intégrer une connexion GSM au sein de produits auxquels les concepteurs les plus futés n’avaient peutêtre pas pensé jusqu’ici… Les fournisseurs de modules cellulaires qui tiennent le haut du pavé, Sierra Wireless et Cinterion en tête, proposent aussi un ensemble de logiciels, d’outils de développement d’applications et de services

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www.industrie-technologies.com

PRODUITS

GUIDE D’ACHAT choisir un module radio communicant

des Fournisseurs souVent sPÉcialisÉs Par technoloGies Si les fournisseurs maîtrisent rarement l’éventail complet des technologies  de communication radio (les fabricants de modules cellulaires, par exemple, sont focalisés  sur la technologie GSM et ses évolutions), il est possible de trouver les quatre familles  de modules radio communicants chez les distributeurs électroniques ou spécialisés.

FOURNISSEURS c adeunis rF c amber Wireless c atim/roving networks

Modules ISM

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Modules 802.15.4

Modules Wi-Fi

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c Bluegiga

Modules Bluetooth

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c cinterion

c connect-one c coronis c digi

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c eikon

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c Free2move c laird technologies

✔ ✔

c redpine signals c sagemcom c sierra Wireless c simcom c telit

✔ ✔

c u-Blox mÉthodoloGie : Sont présentés ici les modules disponibles auprès des fabricants  ou des distributeurs implantés sur le territoire français.

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✔ ✔ ✔ ✔

c novatel Wireless c radiocrafts

Modules cellulaires

✔ ✔ ✔ ✔ ✔

passant par l’audit, la surveillance et les mises à jour logicielles des équipements. » À charge donc pour le concepteur du produit final de choisir la solution la mieux adaptée à ses besoins, en fonction des compétences de ses propres équipes. « Cette décision est stratégique, ajoute Olivier Pauzet. Tout recréer en interne n’apporte souvent aucune valeur ajoutée aux équipementiers. Ils ont tout intérêt à se focaliser sur l’application et non pas sur les couches logicielles intermédiaires. » Pour certains fournisseurs de modules cellulaires, Telit en tête, la tentation est forte de se diversifier avec des modèles adaptés aux bandes de fréquence ISM. Et de se frotter à des spécialistes présents depuis longtemps sur le créneau comme Adeunis RF, Laird ou Radiocrafts. cc Ne

pas oublier la certification !

« Les ventes de ce type de modules vont exploser avec le développement du smart grid et des applications résidentielles », estime Philippe Frémond, vice-président des ventes Europe de l’Ouest d’Avnet Memec, distributeur de composants électroniques qui dispose depuis 2008 d’une offre étoffée de modules radio communicants. Reste que dans les gammes de fréquences ISM situées sous le gigahertz, il n’existe pas – pour l’heure – de standards radios fortement typés comme Bluetooth ou Wi-Fi. La personnalisation est donc souvent de règle. « L’écoute du client est à cet égard primordiale. Il faut savoir adapter l’offre aux besoins. En particulier lorsque le module doit embarquer une partie de l’application », note Pascal Champaney. Vérifier l’existence d’un support technique digne de ce nom et la capacité du fournisseur (ou du distributeur) à proposer une aide à l’intégration est donc de mise. En effet, l’implantation concrète peut poser quelques difficultés, notamment au niveau de l’alimentation et des règles de compatibilité électromagnétique. « Nous recherchons effectivement ce support à l’intégration », confirme Yannick Delibie, de

d.R.

associés. « Chacun veut monter dans la chaîne de valeur et proposer une solution de bout-en-bout », décrypte Stefan Gonnet, directeur marketing et R&D de la société eDevice, un fournisseur de solutions MtoM présent sur les marchés de la télésanté et du smart grid. « L’ambition est d’aller au-delà de la simple fourniture de modules radio cellulaires », souligne Benoît Jouffrey, vice-président Services à valeur ajoutée chez Cinterion. « Cela peut aller de l’adaptation de cartes Sim MtoM à la gestion à distance des applications, en

La machine Nespresso Zenius est dotée d’un module radio M to M de Sierra Wireless.


PRODUITS

ccJOSEPH ROY RESPONSABLE des ÉTUDES ÉLECTRONIQUES CHEZ BODET

« Des compétences en certification radio sont un plus » « Spécialistes des systèmes d’horlogerie   et de gestion du temps, nous souhaitions transmettre, à partir d’une horloge principale synchronisée sur l’émetteur de France Inter,   des signaux et des données vers des horloges secondaires ou des carillons répartis dans   un bâtiment. Pour remplir nos objectifs de portée, notamment dans des environnements industriels difficiles, nous avons opté pour des modules radio 868 MHz émetteurs, dotés d’une puissance de 500 mW. Côté réception, les modules   se caractérisent par une faible consommation pour un fonctionnement sur simples piles.   Le fournisseur devait s’adapter à nos besoins spécifiques, car la technique de transmission   des signaux horaires, devenue depuis   une norme Afnor, nous était propre.   Cette capacité d’adaptation, ainsi que de fortes   compétences en certification radio,   nous ont poussé à retenir Adeunis RF. »

d.R.

Kerlink. « Et il est important qu’elle se double d’une aide à la certification. » Car la mise sur le marché de tout produit de radiocommunication entre dans le cadre du marquage CE à travers la directive R&TTE 1999/5/CE. Réalisés par des laboratoires accrédités, les tests de certification peuvent alourdir le budget d’environ 2 000 euros par jour. L’équipementier a donc intérêt à s’appuyer sur un fournisseur garantissant un module « précertifié » pour accélérer le processus ! cm ccPierrick Arlot redaction@industrie-technologies.com

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Notre sélection de produits classés en 4 secteurs de référence Composants mécaniques cc PAGE 52

cc Composants mécaniques

logiciels cc PAGE 53

cc Mécanique Blocs galets pour chariots de translation

Ces blocs galets de type CB conviennent aux chariots à vitesse variable ou à deux vitesses utilisés pour les ponts roulants, palans et unités de levage. Les quatre modèles proposés, D125, D160, D200 et D250, acceptent respectivement des charges maximales de 8, 25, 30 et 58 tonnes, avec une largeur de rail de roulement allant de 40 à 50 mm, de 50 à 60 mm, de 50 à 65 mm et de 70 à 75 mm. Leurs vitesses respectives s’étendent de 6,5 à 27 m/min, de 5 à 25 m/min, de 6 à 24 m/min et de 5 à 32 m/min. Un bloc galets comporte quatre galets, deux moteurs avec réducteurs, un variateur (seulement pour les chariots à vitesse variable) et quatre butoirs amortisseurs. Fournisseur Verlinde

Vis à rouleaux satellites puissantes et compactes

Vous trouverez en page 55 un lexique des unités utilisées dans cette rubrique.

Vous Pouvez adresser vos informations de presse concernant de nouveaux produits par e-mail (en joignant une photo) : produitsnouveaux@ industrie-technologies.com

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Avec des capacités de charge allant jusqu’à 231 kN en dynamique et jusqu’à 475 kN en statique, ces vis à rouleaux satellites sont beaucoup plus compactes et moins bruyantes que les vis à billes de même puissance. La gamme comprend des diamètres d’axe de 20, 30 et 48 mm, avec des pas de 5 et 10 mm. Un écrou à collerette fendue autorise une mise en tension qui supprime le jeu. Ces vis à rouleaux sont adaptées à la fabrication de presses, machines-outils ou machines de moulage par injection. Le mode d’étanchéité utilisé réduit la fréquence de la lubrification. Des écrous cylindriques et des écrous compacts à collerette offrent une grande liberté de conception. Fournisseur Bosch Rexroth

Fournisseur Suco VSE France

Dotée d’une excellente stabilité, la colonne télescopique dynamique RK Powerlift XL résiste à des forces latérales considérables, tout en gardant une vitesse de déplacement élevée. Équipée d’une vis trapézoïdale, elle atteint 5 000 N en efforts de traction/ compression. Son couple de 250 à 400 Nm évite les montages complexes de reprise des moments. Le modèle de base, à moteur CC, est conçu pour un facteur de service de 15 % (100 000 courses doubles au minimum). Un modèle haut de gamme, avec moteur triphasé et facteur de service de 100%, est en cours de développement et un système élévateur télescopique à deux ou trois niveaux, à l’étude. Fournisseur Phoenix Mecano

cc mécanique Fixations pour assemblages électroniques compacts

La famille microPEM s’agrandit avec des fixations destinées aux assemblages électroniques compacts. Conformes RoHS, elles comprennent notamment des entretoises Pem type MSO4 et des broches de positionnement Pem type MPP, à sertissage automatique. Les entretoises sont en Inox de série 400 avec un filetage à partir du M1 et des longueurs à partir de 2 mm. Ces entretoises s’utilisent sur tôles métalliques de 0,4 mm d’épaisseur et présentant une dureté maximum de 88 HRB. Les broches de positionnement, en Inox A286 (diamètre : 1 mm et L : 2 mm pour les plus petites) se posent sur des tôles de 0,5 mm d’épaisseur minimale et de 92 HRB de dureté maximale. Fournisseur PEM cc description

Référence Micropem Caractéristiques Ces fixations

pour les assemblages électroniques compacts permettent d’attacher deux plaques tout en évitant l’installation de vis coûteuses

cc points forts

L’utilisation de ces fixations, évite les problèmes liés au vissage (tels que le taraudage, l’alignement, le contrôle du couple de serrage et les vibrations). D.R.

bâtiment travaux publics cc PAGE 56

Doté d’une cloche en borosilicate baptisée Borohardscan, les entraînements magnétiques DST sont exempts de courants de Foucault. Ceci améliore le rendement global du système, permet l’utilisation de moteurs de moindre puissance et réduit jusqu’à 30 % la facture énergétique. La pression maximale supportée par la cloche va de 10 à 16 bar en fonction sa taille. Le borosilicate offre une excellente résistance chimique aux fluides les plus agressifs à des températures de – 250 à + 450 °C. De surcroît, il est plus économique que les céramiques ou les plastiques. Des kits de conversion avec cloche sont disponibles pour des applications PU (polyols et isocyanates).

Colonne télescopique dynamique stable

D. R.

équipement de production cc PAGE 54

Entraînements magnétiques sans courants de Foucault


LBP-005-A (FR 95 X 128) - iNDUSTRIE.ai 1 2/24/2012 8:32:03 AM

www.industrie-technologies.com

PRODUITS

cc LoGiCieLs cc LOGicieLS D’aPPLicaTiOn mesures de champs électromagnétiques

La mesure du rayonnement électromagnétique à proximité des émetteurs génère souvent un volume de données important. Ce logiciel pour PC gère, analyse et documente les données fournies par le mesureur sélectif de champs électromagnétiques SRM-3006. Il facilite la saisie et l’archivage des résultats, autorise des analyses ultérieures et fournit des rapports personnalisés. Le logiciel SRM-3006 TS dispose de fonctions de banque de données simplifiant l’archivage en fonction des lieux et des projets de mesures. L’intégration sur une gamme de fréquence sélectionnable permet de calculer l’exposition au champ d’un service de radiocommunication entier ou la proportion d’un opérateur particulier.

Logiciel scada/Hmi

De la phase de conception aux tests, ce logiciel s’adresse au développeur d’applications comme à l’utilisateur ponctuel. Les outils Application Architect et Application Explorer fournis dans la version 10.0 permettent d’économiser jusqu’à 50 % du temps de développement, et les outils de génération automatique d’application ont été améliorés. Application Architect incorpore des mécanismes de haut niveau pour la modélisation et la réutilisation de composants. Application Explorer offre une navigation intuitive dans l’application proche de l’explorateur Windows avec diverses possibilités de visualisation et les raccourcis clavier standard Windows. PcVue 10.0 s’appuie sur les standards internationaux pour les domaines de l’énergie.

Cette famille de logiciels de conception répond aux problèmes actuels du marché de la CAO mécanique, à savoir la facilité d’utilisation, l’interopérabilité, la gestion des assemblages et le verrouillage technologique. Les premières applications disponibles concernent l’optimisation d’ingénierie, de fabrication et de maintenance. Parmi ces applications, citons Creo parametric qui remplace Pro/ Engineer pour la modélisation paramétrique 3D. Les meilleurs éléments de la technologie Pro/ Engineer ont été couplés aux nouvelles technologies de Creo 1.0 telles que AnyRole Apps, AnyMode Modeling et AnyData Adoption. Comme toutes les applications de Creo, Creo Parametric utilise le modèle de données commun pour une interopérabilité optimale. Fournisseur ptc

M

Y

CM

MY

CY

CMY

K

Fournisseur arc informatique

Capture de nuages de points ORGANISMES NOTIFIÉS N° 0536, 0573, 0725, 0726, 1120, 1896 & 1899 CEM - 2004/108/CE BT - 2006/95/CE R&TTE-99/5/CE

Fournisseur narda safety tests solutions

solution Cao

C

Grâce à ce logiciel pour les systèmes de mesure FaroArm, ScanArm et Faro Laser Tracker, les utilisateurs effectuant des mesures sans contact, numérisent et collectent des données de nuages de points pour la rétro-conception, le prototypage rapide et l’analyse. Outre la capture de nuages de points, des nouvelles fonctions sont également disponibles. La fonction Live Color Scan inspecte plus rapidement des pièces de forme gauche avec le Faro ScanArm, et met en évidence les écarts par rapport à la CAO pendant le processus de numérisation. La fonction Shortcuts combine plusieurs étapes d’un processus de mesure dans une seule commande accessible ultérieurement. Enfin, l’Easy Move Wizard simplifie la mesure des grandes pièces, notamment en cas de repositionnement fréquent.

12 centres

Laboratoires d’essais - Formation - Ingénierie CEM Sécurité électrique Radio et mesures emf Climatique et mécanique Fiabilité Acoustique

Fournisseur Faro France

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Marquage

ACCRÉDITATIONS N° 1-0107, 1-0744, 1-0826,1-0827 1-1925, 1-2069, 1-2070, 1-2188, 1-2206 & 1-2376 LISTE DES SITES ACCRÉDITÉS ET PORTÉES DISPONIBLES SUR WWW.COFRAC.FR

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PRODUITS

cc ÉQUIPEMENT DE PRODUCTION à billes sur tous les axes et de servomoteurs brushless pilotés par CN, procure une précision remarquable. Le Quickjet II, qui allie compacité, sécurité et haute productivité, est aussi capable de fonctionner en immersion. Fournisseur Mecanumeric

Équipé de pompes à haute pression, le Quickjet II est optimisé pour la découpe de précision au jet d’eau : eau pure pour matériaux tendres (caoutchouc, plastique, carton, cuir, papier…) ; ou avec abrasif pour matériaux durs (acier, aluminium, Inox, titane, céramique, minéraux, composites…). Les courses utiles sont de 1 020 x 1 260 x 200 mm avec un format utilisable de 1 150 x 1 350 mm. La cinématique inspirée de celles des centres d’usinage mécaniques, à savoir l’utilisation de vis

Système interactif de soudage laser manuel

Simple, puissant et interactif, ce système de soudage laser manuel Performance (Yag, 1 064 nm), valorise les temps morts de soudage. Il est ainsi capable d’augmenter sa puissance nominale, qui est de 70 W (85 W en crête), jusqu’à 100 W lorsqu’elle est nécessaire, en augmentant ponctuellement la fréquence des tirs lasers (SpeedMode). Il est alimenté en 110/230 V. Il gère également les temps d’attente avec son système

d’économie d’énergie (EcoMode). Mesurant 530 x 1 240 x 994 mm, pour un poids de 125 kg, le Performance est doté d’une pédale de déclenchement proportionnelle. Autres caractéristiques : impulsion énergétique de 90 J ; diamètre de focalisation réglable de 0,3 à 2 mm. Fournisseur Rofin-Baseel France

Commande numérique multitâches

récemment intégrée, facile à configurer pour différentes cinématiques de machines, permet notamment le tournage-fraisage ou le fraisage-tournage de pièces, en une seule étape de travail. La Sinumerik 840D sl couvre une large gamme de technologies d’usinage utilisées pour le travail du métal (tournage, perçage, rectification, usinage laser, grignotage, poinçonnage…). Le pupitre opérateur OP019 de 19 pouces classé IP66 dispose de touches sensitives utilisables avec des gants. Fournisseur Siemens (Automation & Drives)

Grâce à sa gamme de fonctions élargie, la CN Sinumerik 840D sl améliore la productivité des machines multitâches. La fonctionnalité d’usinage complète

D.R.

cc MACHINES Centre de découpe de précision au jet d’eau

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21/12/2011 18:17:15


PRODUITS

cc ROBOTIQUE Robots Scara ultrarapides et précis

Ces robots Scara 4 axes atteignent 100 cycles/min. Ils sont disponibles en versions TS20, TS40, TS60 et TS80. Le TS20, très compact, convient à la manipulation de petits composants. Les TS40, TS60 et TS80 disposent de nombreux atouts : vis à billes de 25 mm de diamètre pour le transport de charges importantes (jusqu’à 8 kg) à des vitesses élevées ; structure rigide ; connectique multiple ; protection IP54. Seul leur volume de travail est différent de 400 mm pour le TS40 à 800 mm pour le TS80. Leur répétabilité est de ± 0,01 mm. Tous ces robots sont équipés d’un contrôleur CS8C. Fournisseur Stäubli

c II

LES UNITÉS DE MESURE DU SYSTÈME INTERNATIONAL A.................................................................... ampère A/m ............................ ampère par mètre Bq .......................................................... becquerel °C.................................................. degré Celsius C ................................................................. coulomb cd ................................................................ candela cd/m2 ...................... cd par mètre carré F............................................................................ farad h .......................................................................... heure H.......................................................................... henry Hz......................................................................... hertz J ..............................................................................joule K .......................................................................... kelvin kg .................................................... kilogramme lm .................................................................... lumen lx ................................................................................. lux m....................................................................... mètre m2.................................................... mètre carré m3..................................................... mètre cube m/s............................ mètre par seconde

m/s2 ................................m/s par seconde min ..............................................................minute mol .................................................................... mole N ................................................................... newton Nm ......................................... newton-mètre Pa ..................................................................... pascal Pl.............................................................. poiseuille rad .................................................................. radian s ................................................................... seconde T .............................................................................tesla V ................................................................................ volt VA ..................................................... voltampère W........................................................................... watt Wb ...................................................................weber Ω ............................................................................ ohm Autres abréviations Å.............................................................. angström atm............................................... atmosphère bar ........................................................................... bar

dB .................................................................. décibel dpi ....................................... point par pouce g ..................................................................gramme cal .................................................................. calorie ch ...............................................cheval vapeur c/s ................................. cycle par seconde eV ....................................................électronvolt Go ........................................................ giga-octet gr ........................................................................ grade Kbit .......... kilobit (1 Kbit=1 024 bits) km/h......................kilomètre par heure Ko ........................................................... kilo-octet kWh......................................... kilowattheure l ..................................................................................litre Mo ................................................... méga-octet Mx ............................................................. maxwell Po ........................................................................ poise t ...........................................................................tonne tr.........................................................................................................................tour tr/min ............................. tour par minute

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Le “Power-on-Demand” : La simulation multi-physique en temps réel sur le “Cloud”.

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70 000

PRODUITS

Cet ancrage provisoire transportable se monte indifféremment sur une fenêtre de toit de 50 à 80 cm de largeur, un châssis de toit, une fenêtre, une lucarne ou même une porte. La performance atteinte correspond à la norme EN795 classe B. Pesant 6 kg et réalisé en aluminium, il comporte des appuis latéraux réglables et coulissants et des patins protecteurs en mousse. La performance atteinte correspond à la résistance aux efforts statiques (1 tonne) et dynamiques (100 kg tombant de 2,5 m). Il répond grâce à un concept polyvalent, à toutes les situations pour lesquelles il n’y avait pas de solution pour intervenir rapidement lors d’un premier accès au toit en toute sécurité. Fournisseur Dimos

Marteau antivibration

Le Nanovib est une génération de marteaux destinée aux professionnels de la construction. Il vise un enjeu fondamental du secteur : les troubles musculo-squelettiques (TMS). Toute la partie préhension a été optimisée. Le galbe et la section de la poignée ont été augmentés afin de diminuer la fatigue et améliorer la prise en main. Le grip est à double densité, plus mou sous les doigts. La partie basse du manche est évasée pour mieux retenir le marteau ; la liaison du manche avec la tête est forgée, ce qui garantit une parfaite cohésion du marteau et empêche tout risque de rupture de la douille. Il offre à l’opérateur confort et sécurité d’usage grâce à sa capacité à absorber les vibrations. Fournisseur Leborgne

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Façade double peau

Ces solutions proposent un système de façade double peau associées aux systèmes photovoltaïques, alliant performance, esthétique et simplicité de mise en œuvre. Cette configuration permet de valoriser la lame d’air entre la seconde peau et le bâtiment, afin d’optimiser le rendement énergétique du photo­ voltaïque et la performance thermique du bâtiment. Elles permettent de répondre à la réglementation thermique 2012 sur la rénovation et d’intégrer de façon optimale des composants photovoltaïques dans l’enveloppe des bâtiments. Fournisseur Technal

Tuile à emboîtement

Conçue pour les régions venteuses et pluvieuses du nord, cette tuile est très résistante à la pluie grâce à un double emboîtement de tête et à un emboîtement latéral profond. Elle existe en rouge naturel ou vieilli, en noir mat et avec un revêtement enrobé noir saphir à aspect émaillé. Adaptée à la construction neuve ou à la rénovation, elle donne aux toits un aspect doux et galbé. La tuile Hohfalz SL mesure 31 x 46,5 cm avec un pureau moyen de 32,5 à 35,5 cm, et elle pèse 4,8 kg. Il faut 11 tuiles et demie pour couvrir un mètre carré. Une gamme d’accessoires en céramique et en aluminium vient enrichir cette offre, de la tuile de ventilation sanitaire à la tuile à la tuile aluminium de support pour panneau solaire. Fournisseur Erlus

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cc Construction Ancrage provisoire transportable


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Plaque ondulée pour bâtiments agricoles

Cette plaque ondulée fabriquée en fibrociment, très perméable à la vapeur d’eau, évite toute condensation en reprenant jusqu’à 25 % de son poids en eau. De plus, elle apporte un confort acoustique et thermique. Économique et facile à installer, elle est destinée aux bâtiments agricoles, et ruraux, et elle est très appréciée des éleveurs. Les Coloragri se posent facilement dès 9 % de pente, sur les charpentes bois ou métalliques. Imputrescibles, incombustible, elles sont proposées dans des couleurs assorties au paysage : vert prairie, noir asphalte, rouge tuile et flammé. Bénéficiant d’un avis technique N° 5/06-1912 « Plaques ondulées FR Natura 177 x 51 », elles assurent une étanchéité durable et une résistance aux vents violents. Un feuillard de retenue breveté en polypropylène les renforce au niveau de chaque onde.

Plafonds suspendus décoratifs

Ces plafonds suspendus offrant relief et mouvement, sont composés de huit formats de dalles en bois véritable, légères et monolithiques. Un système de fixation exclusif et intégral per-

Produits

met de disposer les dalles au plafond suivant un schéma de montage prédéfini pour vingtquatre modèles répartis en quatre collections. Ils optimisent l’acoustique d’un lieu. Les dalles se montent inclinées ou décalées suivant un protocole

simple qui permet le montage et le démontage aisé de celles-ci. Cette solution éco-design permet de réaliser des plafonds en trois dimensions pour des scénarios décoratifs nouveaux. Fournisseur Oberflex

KISS Family

Fournisseur Eternit

Ventilation basse consommation

Ce caisson de ventilation est destiné à l’habitat collectif et aux locaux tertiaires. La dénomination « micro-watt » indique qu’il s’agit d’un caisson basse consommation. Il est certifié C4 : il permet en cas d’incendie d’évacuer des fumées à 400 °C pendant 30 minutes. Il existe en sept tailles. Les différentes puissances permettent de traiter des débits de 1000 à 12 000 m³/h. Fournisseur Aldes Aéraulique

Fermeture de fenêtres

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Ce système de fermeture automatique permet l’ouverture de la fenêtre sans effort par traction horizontale sur la poignée et sa fermeture par simple poussée sur le vantail, lequel se verrouille automatiquement sans manœuvre de la poignée. Il répond aux problématiques d’accessibilité pour personnes à mobilité réduite : l’effort de fermeture est inférieur à 5 newtons. Fournisseur Grosfillex Diffusion Fenêtres

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En quête quête de de plus plus de de support support pour pour vos vos » En PC industriels industri triels ? « PC En tant que leader du marché, vous êtes en droit d’attendre, non seulement un petit peu plus de notre part, mais beaucoup plus. Nous vous offrons plus de services d’assistance et de support de proximité, plus de fiabilité et plus de disponibilité à long terme. Avec Kontron et ses PC industriels, vous pouvez compter sur un savoirfaire technique plus pointu et sur plus d’expérience. Qui plus est, vous pouvez gagner encore plus de temps et économiser encore plus d’argent. Alors, que pouvez-vous demander de plus ? Kontron !

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PARCOURS

3DIMENSIONSDE

LES

Martine Griffon-Fouco

De la forge de son grand-père à la direction d’une centrale nucléaire, Martine Griffon-Fouco a toujours été attiré par des métiers traditionnellement exercés par des hommes. Dans ces milieux très masculins, elle a su se faire accepter et apprécier pour ses compétences, en exerçant ses fonctions d’ingénieur et de manager. Elle a, à de multiples reprises, décidé de changer le cours de sa carrière en refusant toujours d’être un alibi. ascinée par les odeurs de bois, de feu et de métal brûlant des ateliers de son grand-père et de son grand-oncle, charron et maréchal-ferrant dans une petite bourgade du Poitou, Martine GriffonFouco a conçu une passion pour la mécanique. Petite fille modèle jusqu’à dix ans, elle a alors délaissé sa poupée pour se mêler aux garçons, qu’elle a régulièrement battus jusqu’à l’adolescence dans des courses effrénées en vélo. Elle en gardera un esprit de compétition. « Ce qui explique peut être mon attrait pour les métiers masculins », analyse-t-elle.

F

LA FEMME cc Un

cursus théorique en gardant les pieds sur terre

Issue d’une famille modeste – son père et sa mère avaient vu leurs études interrompues par la guerre, l’un était devenu bouilleur de cru ambulant tandis que l’autre reprenait l’épicerie de sa mère – elle a toujours été proche des gens de la terre. « Des gens simples, mais d’une grande profondeur dont la capacité de réflexion est impressionnante. Ce sont mes racines profondes, authentiques, qui me gardent les pieds sur terre. J’y suis très attachée et je n’en décolle pas. » Bonne élève, elle part à l’internat du lycée de jeune fille de Poitiers où elle passe un bac scientifique. Voulant faire des études courtes, elle devient l’une des premières élèves

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de l’Institut universitaire de technologie de génie mécanique. « Il a fallu que je m’accroche pour récupérer le niveau technique des élèves issus de terminales techniques. Tournage, fraisage, dessin industriel, j’ai tout appris durant ces deux années. » À la fin de la première année, elle est major de sa promotion. Le directeur de l’IUT lui suggère alors de faire l’École nationale supérieure de mécanique et d’aérotechnique de Poitiers (Ensma), où elle est admise sur dossier. Mais elle trouve le cursus un peu trop théorique. À tel point que, lasse des petits boulots d’étudiante, elle part travailler à la chaîne en usine, pour apprendre la vraie vie industrielle. Parallèlement, elle continue à fréquenter les amphithéâtres en s’imposant un rythme soutenu : après un double parcours universitaire de russe et de psychologie, elle s’installe à Paris pour préparer un diplôme de docteur ingénieur en ergonomie au Centre national des arts et métiers, complété par des études de chinois, le tout en traduisant des textes scientifiques russes pour les chercheurs du CNRS.

L’INGÉNIEUR cc Prendre

en compte le facteur humain dans le nucléaire

Au terme de ces années, son professeur d’ergonomie lui conseille de rejoindre le CEA, qui s’intéresse alors aux facteurs humains dans les centrales nucléaires. Après plu-

sieurs contrats courts décrochés via l’agence nationale d’amélioration des conditions de travail, elle est finalement embauchée comme ingénieur en 1978. « Ils faisaient des études probabilistes de sûreté en intégrant uniquement le facteur technique. Leur problématique était de trouver des chiffres de probabilité de défaillance liée au facteur humain. Je me suis vite aperçue lors d’études sur simulateur que cette probabilité d’occurrences était très élevée. J’ai alors préféré travailler sur les causes profondes : la mauvaise conception des salles de commande et des procédures d’exploitation ». L’accident de Three Mile Island en 1979 lui donne raison. Elle met alors en place au CEA la première équipe facteurs humains, avec un psychologue et un ergonome. Elle travaille essentiellement dans les centrales EDF. À tel point que l’opérateur demande le transfert de l’équipe en 1982. Martine Griffon-Fouco devient le gourou du facteur humain dans le nucléaire et fait le tour du monde pour donner des conférences. Mais le côté ingénieur industriel lui manque. Elle demande donc à travailler en centrale nucléaire. Elle arrive en 1988 à la centrale du Blayais au nord de Bordeaux sur l’estuaire de la Gironde, où elle restera dix ans. D’abord responsable de la sécurité du site, elle est ensuite nommée responsable de deux tranches nucléaires de 900 MW, devenant ainsi la première femme chef de centrale. Elle ne s’arrête pas là : elle devient responsable de quatre tranches nucléaires, pour finir chef de site pendant quatre ans et demi. Une carrière qu’EDF a largement médiatisée, faisant d’elle un étendard pour le personnel du site. « Ce fut une période techniquement dure car dans une centrale nucléaire, même

T. GOGNY POUR INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES.

VICE-PRÉSIDENT EXÉCUTIF D’ASSYSTEM


PARCOURS

cc SES 3 DATES

1978 Elle entre comme ingénieur au CEA pour faire des études sur le facteur humain dans le nucléaire 1990 Elle devient la première femme chef de centrale nucléaire en France 2007 Elle rejoint le groupe d’ingénierie et de conseil en innovation Assystem

VIDÉO c Découvrez le réseau Femmes d’énergie, dont Martine Griffon-Fouco est l’un des piliers, présenté par la DRH d’Assystem en France, Emmanuelle Capiez sur www.industrie-technologies.com

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PARCOURS

LA DÉCAPOTABLE DE LA MAISON Sa 2CV Charleston lui rappelle celle sur laquelle elle a appris à conduire. Elle s’en sert régulièrement pour des promenades et pour chercher un grand sapin de Noël.

SOUVENIR DE FUKUSHIMA DAINI Ces origamis ont été faits pour elle en 1992 par la mère du responsable de la maintenance de la centrale, pour lui faire partager les traditions du Japon.

SON OISEAU PROTECTEUR Ramené il y a plus de 20 ans du Bénin par son mari, cet immense oiseau en bois a trouvé sa place dans la véranda d’où il protège toute la maison.

s’il est très bien géré, le risque les activités d’exploitation et de mainteest toujours là. Il faut être à l’af- nance dans tous les secteurs industriels en fût du moindre pré-incident ou pré-erreur France et dans le monde. Elle entre au direchumaine car les choses peuvent dériver très toire fin 2009 et est nommée vice-président vite et très loin. Il ne faut jamais flirter avec exécutif corporate & business development les limites, surtout sur le risque de sûreté en janvier 2011. nucléaire, tout en laissant la place à des initiatives sur le risque industriel ». Ayant fait le tour du sujet, Martine LA DIRIGEANTE Griffon-Fouco change de nouveau de cap et cc Un équilibre entre prudence devient déléguée régionale d’EDF en Aquiet prise de risque taine fin 1998. Nouveau défi : faire face à la Ces changements de cap successifs ne doitempête de Noël 1999 qui rase les Landes et vent rien au hasard. « Je déteste le confort, met le réseau électrique à terre. Proche des car je suis rapidement atteinte pas l’ennui. équipes de terrain, elle se bat pour faire Il faut que je me mette en danger, mais venir des groupes électrogènes et rétablir mon côté paysan fait que je me réserve au plus vite une situation dantesque, tout toujours une corde de rappel ». en communiquant beaucoup auprès des Un équilibre entre prudence et prise de risque qui n’est sans doute pas pour rien élus et des populations. À tel point qu’on lui propose en 2001 la dans ses qualités de dirigeante. Toujours direction de la communication et un poste proche de la technique, Martine Griffonau comité exécutif d’EDF. « Mais je me suis Fouco a aussi mené une brillante carrière de manager. « J’ai touvite aperçue que j’étais la « J’AI TOUJOURS femme alibi et qu’ils atten- REFUSÉ DE FAIRE jours aimé travailler et réussir en groupe. » Pour daient une potiche ». En DU MANAGEMENT autant, elle n’apprécie 2003, elle fait donc ses vali- TEL QU’ON ME LE J’AIME guère le conformisme et ses pour Cegelec, où elle DEMANDAIT. FAIRE À MON IDÉE. » ne craint pas de marquer devient responsable des sa différence. « J’ai tougrands comptes, puis responsable des contrôles non destructifs, un jours refusé de faire du management tel poste très technique, complété par celui de qu’on me le demandait car c’était la mode ou écrit dans les bouquins. J’ai toujours été directrice commerciale pour la France. En 2007, Assystem, prestataire de services un peu rebelle, ça m’est resté. J’aime faire d’ingénierie, lui propose la présidence de sa à mon idée. » Des valeurs qu’elle est fière filiale Assystem Facilities, pour développer d’avoir transmises à ses fils. Et qu’elle a eu

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l’occasion de mettre en application lors des grandes grèves de la fin de l’année 1995, alors qu’elle dirigeait le site du Blayais. Les négociations avec les grévistes devenant de plus en plus tendues, son bureau est envahi, cette année-là, par 150 personnes. Elle prend alors la décision de fermer le site et de le faire tourner avec une vingtaine de membres de l’équipe de direction. Elle fait bouger les lignes, détecte les battants, casse les hiérarchies établies, crée des équipes de circonstance. Cela dure deux jours et elle gagne son pari, ramenant les syndicats autour de la table de négociation sans arrêter la centrale. « Des heures difficiles, mais intéressantes. D’une certaine manière, c’est comme ça que l’on mesure sa force morale et physique. Heureusement, le fait d’être une femme limite l’agressivité et facilite la discussion ». Une expérience professionnelle qu’elle fait partager à ses consœurs d’Assystem à travers l’association Femmes d’énergie. Outre le réseautage, l’objectif est d’accompagner les femmes dans leur évolution de carrière, mais aussi de sensibiliser les hommes à la question. Car pour l’instant, estime-t-elle, « on n’a pas le droit à l’erreur, surtout dans les postes de management, si l’on ne veut pas fermer la porte aux autres femmes pour des années ». cm ccJEAN-FRANÇOIS PREVÉRAUD jfpreveraud@industrie-technologies.com

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ccSES 3 OBJETS FÉTICHES

Plus on a d’informations communes, mieux on réussit ensemble.



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INTELLIGENCES

PAROLES D’AUTEUR Essai La vie éternelle à la portée de la technologie ?

remière phrase : « Le génotsunami approche. » Il y a des débuts de livre moins anxiogènes. Et pourtant, l’auteur est un partisan résolu des mutations à venir de la médecine. Celles-ci seront bien plus rapides que prévu, annonce-t-il, du fait du mouvement de convergence NBIC entre nanosciences, biotechnologies, informatique et sciences cognitives. Un élan qui aura des retombées dans notre vie quotidienne, par exemple en donnant corps à la promesse d’IBM de proposer un décryptage du génome individuel à 100 dollars. Ces évolutions divisent. Les bioconservateurs crient à l’arrogance Prométhéenne cc Vers une biopolitique et mettent en garde contre le charlata- Le pire serait que les citoyens et les puisnisme. Pour les transhumanistes, au sances publiques ferment les yeux contraire, elles représentent une chance sur ces progrès encore embryonnaires. à saisir pour améliorer « Les rejeter en bloc ou l’humanité. Mais pour les nier, c’est favoriser « EN CE DÉBUT l’auteur, l’heure n’est DE XXIE SIÈCLE, leur développement plus à la réflexion. « En NOUS SOMMES incontrôlé, clandestin et ce début de XXIe SIÈCLE, DÉJÀ DES offshore. Refuser de regarder en face ces phénomènous sommes déjà des TRANSHUMAINS. » transhumains », tranchenes au nom de la peur t-il. Et de s’amuser à lisqu’ils nous inspirent, ter nos « béquilles technologiques » : len- c’est prendre le risque d’en perdre le tilles de contact, prothèses de genou, contrôle », met en garde Laurent Alexanimplants cochléaires, pacemakers… dre. Il prône donc un « gouvernement Visionnaire, le médecin prend égale- 2.0 », à même d’encadrer la technomédement le pari que la transgression ira cine, et prévenir toutes ses dérives. plus loin. À l’heure du génome à bas coût, « Les hommes politiques ne s’intéressent nos descendants paieront pour des soins aux catastrophes que lorsqu’elles se adaptés à leur profil génétique et rejet- produisent […]. À moins que, d’ici là, teront les médicaments standards à un homme d’État ne surgisse. Cet l’efficacité trop variable. Pour Laurent homme d’État sera-t-il un “transhuAlexandre, c’est même une question de main” ? » Aux hommes politiques de survie pour notre espèce. « Sans l’inter- faire leur choix. cm vention de la technomédecine, notre génome va se dégrader progressivement ccLUDOVIC FERY dans les prochains siècles ». Un déclin lfery@industrie-technologies.com

P

ccLAURENT ALEXANDRE FONDATEUR DU SITE DOCTISSIMO ET DIRIGEANT DE LA SOCIÉTÉ DNA VISION

ccLE LIVRE

LA MORT DE LA MORT ÉDITIONS JC LATTÈS 411 PAGES, 20 EUROS ccET AUSSI

Le neurobiologiste Jean-Didier Vincent et la directrice du développement durable de Veolia Geneviève Férone réfléchissent à l’impact de la technologie sur l’humanité. Une partie importante de l’ouvrage est consacrée au transhumanisme, suite à la rencontre du chercheur avec des représentants de ce mouvement, à San Francisco et au sein de la Silicon Valley. Une mise en garde contre les dérives possibles du « forçage technologique ».

A l’issue de sa formation médicale, Laurent Alexandre rejoint l’École nationale d’administration au début des années 1990. En même temps qu’il continue d’exercer en tant que chirurgien-urologue, l’énarque se lance dans l’entreprenariat en fondant, en l’an 2000, le site d’information médicale Doctissimo. Depuis la cession du titre au groupe Lagardère en 2008, il a repris la présidence de la société belge DNA Vision, spécialisée dans le séquençage haut débit.

Bienvenue en Transhumanie Grasset 288 pages, 16 euros

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qui découlerait, d’après lui, de la sédentarisation de l’homme et de son corollaire : l’émancipation progressive des phénomènes de sélection naturelle. Si les arguments de l’écrivain frôlent parfois la provocation, c’est pour mieux ouvrir le débat sur les NBIC et la technomédecine, qu’il juge au point mort sur le continent européen. Pour l’entrepreneur, l’avenir de notre industrie est en jeu face à des puissances comme l’Asie et les États-Unis, qui investissent massivement dans l’essor des bionanotechnologies. L’industrie pharmaceutique risque, par exemple, en ne s’intéressant pas à la personnalisation de molécules, de se retrouver dépassée.

D.R.J.L. BERTINI ; D.R.

L’industrie du XXIe siècle sera celle du vivant, prédit Laurent Alexandre. Ce chirurgien reconverti en entrepreneur du secteur biomédical anticipe une révolution de la pratique médicale, grâce à la convergence des nanosciences, de la génomique et de l’informatique.


LES JEUX

cc L’ÉNIGME

Logique de brouillard proposée par cc PIERRE BERLOQUIN

Ce jeu de logique se pratique dans un brouillard assez intense. Les personnes n’apparaissent que comme des silhouettes dont vous ne pouvez pas distinguer l’habillement avec précision. Vous vous approchez d’un groupe de trois personnes, dont vous savez qu’elles sont habillées soit en noir, soit en blanc. Vous demandez aux trois personnes à la fois :

« De quelle couleur êtes-vous habillés ? » La première personne indique sa couleur mais de manière trop indistincte pour que vous puissiez la comprendre. La deuxième répond en désignant la première : « Il est noir mais moi je suis en blanc. » La troisième répond en désignant aussi la première : « Il prétend qu’il est en blanc et il est effectivement en blanc. »

Comme il est convenu que chacun ment s’il est habillé en noir et dit la vérité s’il est en blanc, saurez-vous dire de quelle couleur est habillé chacun ?

RETROUVEZ LA RÉPONSE DE CETTE ÉNIGME sur notre site Internet www.industrie-technologies.com, en tapant dans le champ de recherche le titre de l’énigme.

cc PHOTO-QUIZZ Que représentent ces photos étonnantes ?

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2

SOLUTION :

A. Des cellules solaires en 3D B. Des filtres de microparticules C. Une architecture de turbine à 20 étages

A. Une torche qui se charge en électricité en la secouant B. Un distributeur d’insuline C. Un piston pour la peinture de voiture

1-C, 2-B, 3-A

MIT ; PHYSORG ; PR NEWSWIRE.

A. Des profilés métalliques obtenus par fonderie B. Des outils de forage minier C. Des nanofils obtenus par croissance sur un substrat électronique

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MISE À NU Téléphoner sans les mains en parlant non pas dans un appareil mais dans un simple casque sans fil : l’expérience est confortable. D’autant que les microcasques bénéficient de technologies qui améliorent la qualité du son. À l’instar des derniers modèles de Plantronics.

LA PUCE À L’OREILLE INTELLIGENTE ccFICHE TECHNIQUE

CASQUE INTERCHANGEABLE Le casque est associé à un petit support qui s’éclipse et se maintient par magnétisme sur la base pour la recharge de la batterie. Ainsi, on peut partager à plusieurs la même base. On peut aussi changer l’oreillette défectueuse mais conserver la base.

Référence Savi 740 de Plantronics Portée radio 120 m Poids oreillette 21 g Conférence jusqu’à 4 appareils Autonomie en conversation 7 heures Prix 369 euros HT (base + 1 oreillette)

BATTERIE AMOVIBLE Le casque dispose d’une batterie Li-ion d’une capacité de 0,53 Wh. De quoi tenir 7 heures de conversation et une semaine en veille. Amovible, la batterie vide peut être changée pour continuer à communiquer sans attendre la recharge.

MICROPHONE pour le bruit ambiant pour la voix

PASSERELLE La base se connecte au téléphone de bureau via la prise RJ45, au PC via le port USB ou au téléphone mobile via la liaison radio Bluetooth. Elle gère jusqu’à quatre casques simultanés pour les conférences téléphoniques.

LIAISON RADIO DÉDIÉE Pas de Wi-Fi. Un composant radio au standard de téléphonie sans fil numérique assure la liaison entre le casque et la base. La portée théorique atteint 120 m en champ libre. Le choix du standard de qualité audio CAT-iq assure un son à haute définition dans une plage de fréquences sonores deux fois plus étendue que celle des produits standard jusqu’à 7 kHz.

VUE DE DESSOUS

MOBILE CONNECTÉ SANS FIL Un composant Bluetooth sert à raccorder le téléphone portable. Il suffit de le placer à côté de la base et le déclarer pour que toutes les communications via le mobile soient contrôlées à partir du casque.

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ccRIDHA LOUKIL rloukil@industrie-technologies.com

LE CONTRÔLEUR GÉNÉRAL Un microcontrôleur, véritable cerveau du dispositif, assure la gestion de l’ensemble.

P. GUITET

FILTRE À SON Le processeur numérique de signal supprime le bruit environnant de façon à restituer à l’autre bout de la ligne un son clair et propre. Par mode différentiel, il élimine jusqu’à 70 % du bruit environnant. Grâce à un capteur dans l’oreillette, il évite aussi à l’utilisateur les sifflements et les chocs acoustiques.


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