Journées des collections n°16

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Jardinage. Bricolage. Aménagement. Animalerie

N°16

NAC

Le marché ne lézarde pas Botanic

L’an vert Tondeuses

La coupe de l’innovation



ÉDITO - SOMMAIRE

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Édito

es taux de croissance à deux chiffres et pouvant atteindre jusqu’à 13 %, des ventes au mètre carré dépassant les 6000 €… La bonne santé des enseignes du bricolage, révélée par une étude LSA-PwC, fait des envieux. La preuve ? Amazon leur consacre une boutique, forte de plusieurs milliers de références. Un nouveau type de concurrence qui redistribue, forcément, les règles du jeu et force les enseignes « en dur » à réagir. Certaines sont déjà passées à l’offensive en intégrant, purement et simplement, les pure players dans leurs organigrammes. Adeo, propriétaire de Leroy Merlin et de Weldom,

a acquis Delamaison, ses 35 000 références et ses 350 marques avant que Mr. Bricolage acquiert 75 % du site internet Jardin de Catherine. D’autres continuent de renforcer leur présence sur le digital, d’enrichir leur offre et d’améliorer l’interactivité de leurs sites. Mais aucun ne doit perdre de vue que l’heure n’est plus au multicanal, mais au cross-canal. Une stratégie d’interaction des vecteurs de vente qui passera indiscutablement par le développement des drives, ces points de livraison de commande faites sur le web, d’ores et déjà véritables moteurs du commerce alimentaire. Éloïse Cohen, rédactrice en chef

Sommaire ACTUALITÉS

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Rencontre. Promojardin sème sa passion dans le jardin. L’association fête ses 40 ans. Son président, Patrick Mioulane, fait le point sur ses accomplissements, ses défis, tout en traçant les grandes tendances du secteur.

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Tendance. Le jardin fait le beau. Véritable pièce à vivre, il se pare d’accessoires pratiques ou purement esthétiques.

Nouveautés. L’essentiel des innovations sélectionnées par la rédaction : des coussins à billes aux brouettes, en passant par les outils pour enfants ou le mobilier.

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MARCHÉ

Décryptage. Les stars du Nac 40. Les nouveaux animaux de compagnie (Nac) font de plus en plus d’adeptes. Des consommateurs que les enseignes sont bien décidées à séduire.

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Enquête. Couper l’herbe sous le pied à la crise. Telle est l’ambition du secteur des tondeuses, dont l’innovation, constante, renouvelle sans cesse la demande.

Magasin. Botanic : du vert sinon rien. Le positionnement écologique de Botanic entraîne des contraintes pour les achats.

Journal des collections • Numéro 16 / Octobre 2012 • Éditeur : ETAI — Antony Parc 2 - 10 place du Général-de-Gaulle - BP 20156 - 92186 Antony Cedex — Tél. 33 (0)1 77 92 92 92 — Fax 33 (0)1 77 92 98 28 • Directeur de la publication : Christophe Czajka • Directeur du pôle magazines spécialistes : Pierre-Dominique Lucas • Rédactrice en chef : Éloïse Cohen — Tél. 33 (0)1 77 92 96 07 — ecohen@etai.fr • Ont participé à ce numéro : Ophélie Colas des Francs, Marion Esquerré, Morgane Taquet • Secrétaire de rédaction : Joëlle Ribière • Directrice commerciale : Régine Louvet — Tél. 33 (0)1 77 92 96 49 — rlouvet@etai.fr • Directeur de publicité : Pierre-Antoine Benoist - Tél. 33 (0)1 77 92 96 46 — pa.benoist@bedouk.com • Chef de publicité : Stéphanie Roger — Tél. 33 (0)1 77 92 95 34 — sroger@infopro.fr • Responsable studio magazine : Thierry Michel • Rédactrice graphiste : Hélène Virey • Siège social : ETAI — Antony Parc 2 - 10, place du Général-de-Gaulle - BP 20156 - 92186 Antony Cedex • SAS au capital de 44 111 184 € • Siret : 542 072 640 00114 — Code NAF : 221 E • Impression : Corlet impression - 14110 Condé-sur-Noireau • Dépôt légal : octobre 2012 • Liste des annonceurs : Abonnement Informations Fleuristes, p.25 ; Abonnement La revue du jouet, p.17 ; Abonnement table & Cadeau, p.15 ; Bailly, p.13 ; Bernard, 2ème de couv. ; Garden Max, p.15 ; Journées des Collections, p.11 ; Kaemingh, p.17 ; Lechuza, p.29 ; Lemaître sécurité, p.23 ; Maison & Objet, 3ème de couv. ; Morel, 4ème de couv. ; Ribimex, p.7 ; RTBF, p.21 ; Spear & Jackson, p.29 ; Top distribution, p. 19.

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ACTUALITÉS - RENCONTRE

Promojardin sème sa passion dans le pays Promojardin, association d'entreprises du secteur du jardin, célèbre ses quarante ans cette année. Son prochain défi ? Faire reconnaître les bienfaits du jardin dans la sphère politique. Patrick Mioulane, son président, dresse le bilan de ce marché. création de Prom’animal, nous comptons un nombre significatif de professionnels de l’animalerie parmi nos adhérents.

Quelles complémentarités existe-t-il entre l’univers du jardin et celui de l’animalerie ?

En premier lieu la distribution, puisqu’on trouve des rayons pour chacun d’eux dans les jardineries, les libres-services agricoles et les grandes surfaces alimentaires, moins, il est vrai, dans les grandes surfaces de bricolage. Le jardin fait aujourd’hui partie du cadre de vie familial, dont l’animal constitue un membre à part entière. Il y a donc une logique directe à réunir les deux. Certains fournisseurs, notamment les semenciers, travaillent aussi les deux secteurs. Par ailleurs, le développement de la sensibilité écologique du public a conduit à un regain d’intérêt pour la faune sauvage, dont le jardin est un havre d’accueil.

Qu’est-ce que Promojardin ?

C’est une association regroupant des petites, moyennes et grandes entreprises du monde du jardin, de la piscine et de l’animal de compagnie. Nous fêtons cette année nos 40 ans d’existence. Dans les années 1970, la création de l’association répondait à un besoin de structurer le marché du jardin, qui en était encore à ses balbutiements. Notre particularité est de regrouper tous les types d’entreprises, contrairement à d’autres associations qui sont généralement sectorisées et fonctionnent comme des lobbys.

Qui sont vos adhérents ?

Nous comptons tout ce qui existe de semenciers, d’entreprises de produits de soins et d’entretien, de grands et petits distributeurs, des fabricants d’outils ou des acteurs majeurs de la motoculture. En outre, depuis la -4-

Quelles sont les activités de l’association ?

Outre l’activité de soutien et de réseau propre à toute association, nous publions chaque année une étude complète sur les marchés annuels des deux secteurs, et, en complément, un baromètre - mensuel pour le jardin et trimestriel pour l’animal de compagnie -, qui donne le ton des tendances économiques du marché. De temps en temps, nous publions une importante étude thématique ou prospective. Par ailleurs, nous venons de participer activement à la création de l’association Pacte pour le Jardin dans la Cité, aux côtés d’une trentaine d’autres associations. Elle aura une activité de lobbying politique pour que soit reconnu le rôle positif de ce dernier dans notre quotidien. Elle vise à aider au développement des surfaces végétalisées en France, mais aussi


ACTUALITÉS - RENCONTRE

à favoriser l’accès pour tous à des légumes et des fruits de qualité, en les cultivant soimême. L’association soutient l’essor du jardin dans les établissements d’enseignement et leur création dans les milieux hospitaliers et médico-sociaux.

Cet univers a-t-il besoin de reconnaissance politique ?

Ce n’est pas tant la reconnaissance de notre action que l’appropriation du jardin par le monde politique que nous attendons. Il est incroyable de penser que lors des débats du Grenelle, les mots plantes et jardins n’ont jamais été prononcés ! Nous avons vainement essayé de faire entendre notre voix lors de la toute récente Conférence environnementale, mais nous avons manqué de temps. Promojardin a une vocation promotionnelle pour cet univers. Nous avons donc l’intention de faire valoir de manière forte les éléments très favorables que véhiculent ou apportent les jardins dans une politique environnementale cohérente et surtout efficace.

Quelles sont les ambitions de l’association Pacte pour le Jardin dans la Cité ?

Il s’agit d’un énorme projet, très concret, qui entre tout à fait dans notre vocation. Et l’union faisant la force, nous allons mettre des moyens à la fois humains et financiers en commun, qui seront beaucoup plus efficaces que si nous avions mené seuls un tel projet. Parmi les points concrets les plus significatifs, Promojardin va travailler activement avec l’interprofession Val’Hor, pour que les Rencontres André Le Nôtre (Versailles en juillet 2013) soient un élément majeur de prise de parole et d’action de tous les professionnels en faveur du développement des jardins. Notre association siègera au comité scientifique de cette manifestation dont le thème est : De l’enclos au territoire. L’association sera intégrée à la journée plénière de ces assises, en présence des pouvoirs publics, afin de passer ce message fort et uni à nos dirigeants : le jardin et le paysage sont vertueux, santé, économie, environnement, lien social, éducation, biodiversité...

crise financière, dans les zones rurales ou périurbaines, beaucoup de Français lui ont réservé une partie de leur terrain, pour des raisons purement économiques, parfois aussi pour des raisons de santé alimentaire. Les Français veulent savoir ce qu’il y a dans leur assiette ! Plus étonnant, la filière reste solide, malgré les fluctuations du climat, qui influent en général sur l’état du marché. Cette année, la fin du printemps et le début de l’été ont été assez mauvais. Or, depuis des années, nous assistons à une concentration de l’activité sur les mois de mars, avril et mai, avec éventuellement une prolongation sur juin. 2012 ne sera pas une bonne saison pour les barbecues et le mobilier de jardin, mais elle l’est pour le végétal et la motoculture. Étant donné la diversité des activités, souvent un secteur rattrape l’autre.

p Un marché solide Si 2012 n’a pas été bonne pour les barbecues et le mobilier de jardin, l’année a été favorable au végétal et à la motoculture.

Concrètement, quel est le comportement des consommateurs ?

Une véritable volonté de jardiner qui entraîne, si besoin, un décalage saisonnier semble désormais acquise, ce qui n’était pas encore le cas il y a 4 ou 5 ans. Désormais, nombre de jardineries proposent de très belles offres jusqu’au milieu du mois de juin. Pas mal de centrales ont été échaudées par des campagnes trop précoces, en 2009 et 2010 notamment, qui sont tombées pendant des semaines de neige, alors qu’elles annonçaient le retour du printemps! Par exemple, il est possible de faire une deuxième saison de tomates au début de l’été et de salades en septembre. Mais le jardin, ce n’est pas que le végétal. Les Français font la part belle à la décoration et

Quelles sont les grandes tendances de la filière cette année ?

Le jardin montre toujours des fondamentaux très solides et le développement de sa pratique en France se poursuit. Nous nous apercevons également que le potager, relancé économiquement en 2009, n’est pas un coup de mode purement « bobo ». Avec la

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q Planter le décor Le jardin ne se résume pas au végétal. Les consommateurs font la part belle à la décoration et à l’aménagement extérieur.


ACTUALITÉS - RENCONTRE

chantiers de construction ont été ouverts. Mais le nombre de jardins privés en France étant estimé à environ 14,5 millions, il s’agit d’un marché mature. Par ailleurs, nous sortons de la société d’hyperconsommation et le client devient plus raisonné, il compare, il zappe et même la pratique de l’échange s’accroît, surtout dans le domaine des plantes. Quant à Internet, il n’est pas encore possible de quantifier avec précision son impact sur l’activité, mais nous l’estimons aujourd’hui autour de 1 % du marché global. Côté économique, l’animalerie dispose encore de fortes marges de progression. La population vieillit et le besoin d’un compagnon se fait sentir.

Quels impacts la crise économique a-t-elle sur les marchés du jardin et de l’animal ?

p Disparités de croissance Le secteur des oiseaux de cage tourne au ralenti, tandis que celui des oiseaux sauvages s’envole.

à l’aménagement, confirmant ce que l’on observe depuis plusieurs années : le passage sans frontière entre dedans et dehors.

Et pour l’animalerie ?

Elle ne dépend pas des variations saisonnières. Première chose : la France reste le premier pays en Europe en terme de population d’animaux de compagnie. Mais ce marché reste très lié au niveau de vie et aux conditions d’accueil. Ensuite, il est frappant de voir que la population de chats a explosé, au détriment du chien (deux fois moins en dix ans), qui peine à trouver une place dans un pays de plus en plus urbain. C’est d’ailleurs l’un des axes de travail de Prom’animal : le chien a sa place en ville, mais rien n’est fait pour l’accueillir, il est interdit partout (parcs, jardins et squares leur sont interdits, même en laisse) et les sanisettes ne sont pas encore assez nombreuses. Un autre secteur en souffrance : l’aquariophilie, perçue comme complexe et lourde d’entretien. En revanche, le marché des petits rongeurs montre une bonne dynamique. Les oiseaux de cage sont aussi un peu délaissés. En revanche, les oiseaux sauvages, dits « du ciel » s’envolent.

Quelles sont les marges d’évolution pour le jardin ?

Son marché a réalisé des chiffres extraordinaires dans les années 1980 à 1990. Aujourd’hui, il continue d’être soutenu, mais son potentiel de développement est aussi fortement lié à la construction de maisons individuelles. Or, ce marché souffre aussi de la crise, même si en 2011 plus de 148 000 -6-

Nous avons observé une baisse très significative sur les gros achats et sur le haut de gamme. Par exemple, le prix moyen des tondeuses s’est contracté, les montées en gamme ne constituent plus l’objectif principal des fabricants. Les tondeuses autoportées, les clôtures, le mobilier de jardin et les barbecues de luxe ont connu quelques difficultés, du moins sur les secteurs de distribution que nous étudions. En revanche, le potager a largement profité de la crise. Par exemple, la promesse publicitaire de salades à 5 centimes à partir d’un semis a frappé positivement le consommateur ! Le jardin peut constituer une valeur refuge en temps de crise, car il est possible d’économiser plusieurs centaines d’euros par an en produisant soi-même ses fruits et ses légumes.

En temps de crise, quel est votre rôle vis-à-vis des consommateurs ?

Notre vocation est d’inciter un maximum de gens à profiter des bienfaits des jardins et du jardinage dans des conditions de confort et d’efficacité optimales. Pour cela, nous souhaitons faire passer le message qu’il est nécessaire de s’équiper. Avec de bons outils, de bons produits, on se donne les moyens de la réussite. Reste aussi aux professionnels à guider leurs clients vers le bon achat, car nous avons tous des responsabilités dans le développement de nos marchés, qui passe essentiellement par la qualité des résultats qu’obtiennent les jardiniers amateurs. En tant qu’organisme professionnel, nous avons pour mission de faire comprendre au public les bienfaits du jardinage, et de l’inciter à consommer intelligent. n



ACTUALITÉS - TENDANCE

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Le jardin se fait beau La tendance se confirme : le jardin est devenu une véritable pièce à vivre et donc… à décorer. Une aubaine pour les acteurs du secteur qui multiplient les produits innovants. Passage en revue des produits clés qui agrémentent vos extérieurs.

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Décorer le jardin, une idée farfelue ? La disparition progressive de la frontière entre dedans et dehors est une tendance qui se confirme. Conséquence : comme l’intérieur, l’extérieur s’aménage et devient une vraie pièce à vivre. « Depuis 2010, la demande est très forte pour les conseils de décoration et pour l’aménagement global extérieur, qui révèle que le jardin prend une place plus importante dans un projet de maison », assure Jan Den Held, fondateur de Roches et Galets, société spécialisée dans l’aménagement et la décoration des extérieurs. Leds ou pots de fleurs lumineux, la lumière est un acteur essentiel de ce nouvel espace. Sans oublier le bruit de l’eau pour se relaxer. Fontaines en pierres pour un effet zen ou au style antique, l’eau gagne du terrain. Piscine, cadran, bassin, carillon luminaire, la liste pour rendre cette nouvelle pièce à vivre à son goût est longue. -8-

1. Des champignons hallucinants

La marque Barcler lance un champignon décoratif en bleu, orange, vert et rose. Avec les nouveaux objets de décoration, il devient possible de parer le jardin de nouvelles couleurs : les notes acidulées prennent toute leur place. Le champignon Barcler, qui peut être installé seul ou associé à d’autres, résiste à toutes les intempéries. Fabriqué en métal, une fois planté, il atteint une hauteur de 50 cm. Prix public conseillé : 44,90 €

2. Un papillon Celsus

À la fois pratique et décoratif, ce thermomètre d’extérieur d’Antic Line Créations, en forme de papillon, indique la température extérieure, information primordiale, notamment pour les plantations. En fonte, matière star au jardin, avec son coloris rouille, cet instrument météorologique décoratif s’installe accroché au mur de la maison ou de l’abri de jardin. Prix public conseillé : 10,50 €


ACTUALITÉS - TENDANCE

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5 3. Sautez dans le grand bassin

Un bassin donne à chaque jardin une touche unique, à la fois vivante et reposante. Déjà design, il se sophistique encore davantage avec une forme carrée. Le Bassin Tokyo fonctionne en circuit fermé avec une alimentation de 220 V. Il s’installe facilement et peut tout aussi bien être enterré que laissé hors-sol. Le bassin est vendu à l’état naturel, non peint, en pin d’Europe de l’Est, et peut être agrémenté de plantes aquatiques asiatiques. Prix public conseillé : 285 €

4. Jouez à cache-cache

Cacher ses clés en beauté et en toute sécurité ? Avec le cache-clés en fonte de la marque Esschert Design, c’est chose faite. À la fois insolite et malin, cet accessoire de décoration de jardin ou de terrasse prend la forme d’une tortue. Cette dernière, en s’ouvrant, dissimule les clefs. Prix public conseillé : 6,50 €

6 5. Au son des carillons

Ce grand carillon, créé par la marque World of Weather, joue la carte de la sophistication avec son alliance de coloris aluminium et noir. Ses six tuyaux en aluminium bougent au rythme des vents pour diffuser un son harmonieux. Il donne ainsi une touche japonisante aux extérieurs, et si besoin, le son du carillon peut également être coupé grâce à sa serrure pour battant. Prix public conseillé : 26,90 €

6. Faites-vous enguirlander

Imaginée par la marque Féérie Solaire, cette guirlande lumineuse solaire, munie de 20 Leds en forme de roses, s’installe rapidement et facilement. Le capteur peut se placer dans un coin ensoleillé, tout en permettant à la guirlande d’éclairer une zone sombre. Elle propose deux programmes d’illuminations : constant ou clignotant et se décline en étoiles, en soleils et en boules à facettes. Prix public conseillé : 31,10 € -9-


ACTUALITÉS - TENDANCE

7. Le pétrole... et que la lumière soit

Déclinaison de la lampe à pétrole Petromax 500, cette Petromax 150 se prête tout particulièrement aux besoins du jardin. Elle mesure 29 cm et la contenance de son réservoir est approximativement de 0,357litre, offrant une durée de combustion d’environ quatre heures. Elle fonctionne au pétrole ou à l’huile de paraffine. Prix public conseillé : 115 €

8. Fontaine je boirai de ton eau

La fontaine Laorus est une révolution dans le monde du jardin. Avec son coloris gris souris et son apparence contemporaine,

elle s’intègre à tous les types d’extérieurs. Fabriquée en France, en acier zingué thermolaqué, elle se compose d’une grande vasque, d’un trépied et d’un robinet. L’installation est facile et rapide. En effet, elle ne nécessite ni travaux de plomberie, ni maçonnerie. Elle correspond ainsi parfaitement bien à la nouvelle demande de fontaines pratiques, simples d'utilisation tout en étant décoratives. Prix public conseillé : 759 €

9. Osez les écailles

Quoi de mieux pour décorer terrasse ou jardin que ce luminaire en résine au motif écaille ? Si cette lampe de la marque Dream Garden diffuse une agréable lumière à l’intérieur, elle peut tout aussi bien être posée sur une table, dans un jardin, autour de la piscine ou sur une terrasse. Cet objet exotique permet ainsi d'obtenir une ambiance unique aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur. En résine et d'une hauteur de 91 cm, elle fonctionne avec une ampoule E27 de 40 watts. Prix public conseillé : 221,20 €

10. Le soleil à l’heure des astres

Le cadran solaire en fonte de la société hollandaise Esschert Design est à poser dans le jardin ou sur la terrasse, voire sur le balcon d'appartement. De style ancien et en fonte, il représente les 12 signes astrologiques, nommés en latin, chacun correspondant à une heure de la journée. Ses petites dimensions (26 x 26 cm) permettent enfin de l'installer partout dans le jardin. Prix public conseillé : 19,40 €. n

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ACTUALITÉS - PRODUITS

L’essentiel des innovations Des végétaux au mobilier, en passant par l’outillage ou les accessoires, la rédaction a sélectionné, dans ces pages, les derniers lancements des secteurs du jardinage, du bricolage et de l’aménagement.

p Coussins à billes… ça roule ! Commercialisées sous la marque JARDIN PRIVÉ, les nouveautés de NP Créations font la part belle au farniente avec des coussins indoor/outdoor garnis de billes en polystyrène. Fabriqués en France, ils se déclinent sous plusieurs formes : une chaise pour Minisit et un coussin pour Galet. Réalisés en polyester double fil, ils sont traités waterproof. Prix public conseillé : 26,50 € pour Minisit et entre 24 € et 36 € pour Galet q Transporter des poids plumes HAEMMERLIN, leader européen du marché de la brouette, propose Plume, un outil utile et léger qui existe en 100 et 110 litres. Autre atout : elle ne pèse guère plus de 8 kg et se décline en plusieurs coloris acidulés : framboise, corail, bleu azur, jaune soleil ou gris perle. Prix public conseillé : 120 € pour la 100 l et 199 € pour la 110 l

p La tronçonneuse se déchaîne OREGON lance PowerNow, une tronçonneuse à batterie lithium-ion haute capacité de 36 V. Chargée en 2 heures, elle coupe 250 branches de 5-7 cm, à puissance constante. Sa chaîne, brevetée, assure un tranchant optimal, et un bon angle d’affûtage, grâce à son maillon recouvert de diamant. Niveau sécurité, elle est équipée d’une gâchette sécurisée, de frein de chaîne et d’un faible rebond en attaque de coupe. Prix public : non communiqué - 12 -


ACTUALITÉS - PRODUITS

p Des herbes de choix Permettre aux consommateurs de s’atteler à la gestion différenciée de leurs jardins. C’est l’ambition de la nouvelle gamme de CARNEAu : Je crée mon jardin nature. Chacune des trois références contient des variétés sélectionnées pour leur faible besoin en eau, des graminées fourragères riches en protéines pour l’alimentation des animaux et des légumineuses, dont l’apport en azote fertilise le sol. Elles favorisent également la biodiversité, en attirant les oiseaux et insectes pollinisateurs, par le choix de certaines fleurs. Prix public conseillé TTC : 12,70 € TTC pour une boîte de 1 kg, soit 40 m2 t Kärcher vous file un tuyau KäRCHER a pensé ces dévidoirs pour les citadins disposant de peu d’espace. Ses tuyaux fins allant de 15 à 20 mètres sont faciles à ranger et toujours aisément accessibles, notamment grâce à leurs fixations murales permettant une installation adéquate. Idéaux pour les petites surfaces tels que les balcons, ils sont dotés d’une poignée ergonomique qui facilite le transport et offre une grande maniabilité. Munis d’un raccord pour robinets de cuisine ou de salle de bains et d’un système anti-goutte, ils peuvent donc également être facilement branchés et rangés à l’intérieur d’un appartement. Prix public : non communiqué

N’hésitez pas à nous faire connaître vos innovations ! Envoyez vos dossiers et communiqués à Eloïse Cohen, ecohen@infopro.fr

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ACTUALITÉS - PRODUITS

u Des chaises pas comme les autres MOBIL CONCEPTS présente Villa Caterina, du designer Marc Aurel, une collection d’assises et jardinières XXL en acier thermolaqué. Implantée à Montpellier, la société est, depuis 15 ans, le partenaire exclusif dans les pays francophones de la marque italienne Metalco, premier fabricant européen de mobilier urbain. Depuis 2011, elle mène des collaborations avec des designers et des paysagistes pour développer des projets comme Villa Caterina sur le thème Ville et Jardin. Prix public : non communiqué

Table au jardin… pique-nique malin Fabriquée en pin sylvestre traité autoclave, la table pique-nique Matisse de chez FOREST STyLE est prévue pour accueillir six personnes. Son plateau, d’une épaisseur de 45 mm, lui confère assez de robustesse pour résister aux intempéries, au fil des saisons. Prix public constaté : 193 €

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ACTUALITÉS - PRODUITS

p Offrez une pergola à votre jardin Lorsqu’il fait beau, quel bonheur de pouvoir passer un peu de temps sous sa pergola, l’accessoire indispensable pour profiter du jardin. Ainsi, la Pergola Bellagio de FOREST STyLE, d’une surface de 12 m² (dimensions : 400x300x260 cm), est un modèle solide, haut de gamme et composé de quatre poteaux moulurés et d’un renfort à chaque angle. En pin sylvestre traité autoclave, ses lames plates sur le toit permettent un jeu d’ombres. Il est possible de la monter soi-même, mais attention quatre personnes sont nécessaires. Prix public constaté : 499 €

t Les abeilles porteuses de lumière Le photophore Abeille, imaginé par la marque ESSCHERT Design, met en valeur les extérieurs, grâce aux bougies, et confère une ambiance tamisée lors des soirées d’été entre amis ou en famille. Il est fabriqué en fonte et en verre. Prix public indicatif : 6,30 €

u Protections contre vents et marées Pour protéger son mobilier extérieur contre les caprices du temps, il est nécessaire de s’équiper d’accessoires adaptés. Pour ce faire, RIBILAND propose les housses Eco Platinium. En plus d’être robustes, elles sont entièrement recyclables. La gamme est déclinée en plusieurs modèles pour s’ajuster à tous les types de meubles, notamment les chaises empilées, les tables ou encore les barbecues. Prix public conseillé : entre 11 et 16 € - 16 -



ACTUALITÉS - PRODUITS

u Pour les jeunes pousses Pelles, bêches ou encore râteaux ne sont plus désormais réservés aux parents. REVEX JuNIORS propose en effet toute une gamme d’outils réservée aux enfants de 6 à 13 ans. Résolument technique, la marque les a dotés de têtes en acier soudé, d’une peinture multicolore aux normes jouets et de manches en bois vernis. Le tout est fabriqué en France. Fondée en 1810, Revex possède en effet sa propre forge. Prix public : non communiqué

p La lumière à portée de main En intérieur comme en extérieur, la lampe Goutte d’Eau de chez PROLOISIRS est un luminaire d’ambiance pratique et décoratif. Facilement transportable avec sa poignée, elle est waterproof et disponible en 16 coloris, offrant chacun quatre effets lumineux. D’un format 25x38 cm, elle pourra également être utilisée comme veilleuse en intérieur. Selon l’intensité choisie, son autonomie est de 8 à 10 h sur batterie. Prix public : à partir de 149 €

q Bonne douche La douche en bois exotique extérieure Kapur de la marque ALPINA GARDEN est idéale pour les propriétaires de piscine. Équipée d’une douchette et d’un pommeau de douche de grand diamètre, elle offre en plus un brumisateur intégré permettant de se rafraîchir. Son branchement au réseau d’eau est également très simple. Prix public indicatif : 444,50 €

Du verre bien trempé Le traitement par refroidissement rapide du verre trempé lui confère une résistance de deux à cinq fois plus importante que le verre classique. Des propriétés mécaniques qui ont poussé DREAM GARDEN à en doter plusieurs de ses nouveautés, notamment les plateaux des tables rectangulaires (Réf. DGVANILTAB200) et carrées (Réf. DGVANILTAB150), dont la structure est, pour sa part, en aluminium. Prix public conseillé : 399 € TTC

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ACTUALITÉS - PRODUITS

q La décoration fait le mur Qui n’a jamais rêvé de changer rapidement le style de décoration au gré de ses envies ? La marque DÉCO Du JARDIN propose un nouveau concept de décoration murale extérieure. En effet, ses bâches PVC de 440 g, stylées, de tailles différentes et offrant des motifs aussi variés que décoratifs, s’adaptent à tous les types d’espaces. Dotées d’œillets en plastique discrets, aux 4 coins de la bâche et tous les mètres, pour un accrochage et un décrochage faciles, elles résistent à la pluie et sont réalisées en impression numérique de haute qualité avec des encres écologiques. Prix public conseillé : à partir de 49 €

p Le couteau suisse de l’outillage Ce n’est pas seulement une débroussailleuse, mais également un souffleur, un coupe-bordures, une sarcleuse, une élagueuse et deux taille-haies. Les outils Versatool, imaginés par HONDA, associent en effet sept accessoires interchangeables à un moteur 4 temps. À cette polyvalence, s’ajoute une grande ergonomie, grâce à des embouts en caoutchouc et à un revêtement anti-frottement sur l’embrayage. Prix public conseillé TTC : 439 € pour l’UMC 425 Versatool et 539 € pour l’UMC 435

q Le balcon ne se mouille pas Créé par le groupe SOPREMA, Alsan 200 Balcons est une résine polyuréthane imperméabilisante destinée à protéger balcons, loggias ou escaliers extérieurs. Ne nécessitant pas l’application préalable d’un primaire, ce revêtement offre un excellent rendement, de l’ordre de 5 kg/m2. Après séchage, il prend un aspect satiné, de couleurs grise, beige ou blanc. Prix public conseillé : environ 30 € HT/kg

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ACTUALITÉS - PRODUITS

Des fleurs lumineuses Dessinée en forme de tulipe, cette lampe de chez FÉÉRIE SOLAIRE a plus d’un tour dans ses pétales ! En effet, elle a été équipée de capteurs solaires sur le dessus de ses pétales, lui permettant de s’illuminer chaque soir de façon autonome. Les feuilles sont souples et peuvent être disposées afin d’imiter les vraies tulipes et de se confondre dans un massif de fleurs. Sa hauteur totale est de 47 cm. Prix public indicatif : 12,80 €

p 20 000 lieux sous la piscine Fabriquée par l’entreprise toulousaine AGM TEC, la Tubicam, dotée de 6 Leds blanches à luminosité réglable, est idéale pour l’inspection des conduits d’une piscine. Équipé d’une caméra de 12 mm de diamètre, son système d’enregistrement audio et vidéo permet de réaliser un diagnostic du problème en temps réel, puis de le visualiser après l’opération. L’enregistrement, sauvegardé sur une clé uSB, peut atteindre jusqu’à 8 h de film. Prix public conseillé : 1 782,04 € - 22 -


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p Petite coupe de printemps Couper sans effort ? Le coupebranches RIBILAND permet désormais une puissance de coupe démultipliée grâce à un mécanisme de crémaillère. Il permet une large ouverture et facilite la coupe des branches de 30 et 45 mm de diamètre. Il est doté d’une lame en Téflon d’une épaisseur de 4 à 5 mm selon le modèle, qui est résistante, antiadhésive et qui garantit une coupe franche du bois. Grâce aux manches en aluminium, l’outil est léger et robuste. Ergonomiques, les poignées sont revêtues d’un matériau antiglisse pour une meilleure prise en main. Prix public : non communiqué

p Gare aux myriades de nuisibles Très voraces, les limaces peuvent, en une nuit, consommer la moitié de leur poids. Pour protéger une culture maraîchère, il est donc important de se protéger. Adac spécial Limaces Granulé bleu de chez MyRIAD va encore plus loin en s’attaquant non seulement aux limaces, mais également aux escargots. Il résiste très bien à l’humidité et contient du Bitrex, ainsi qu’un répulsif olfactif pour chiens et chats. Prix public : non communiqué - 23 -


ACTUALITÉS - PRODUITS

u Mobiliers à moduler ROLAND VLAEMyNCK imagine Riva, collection comprenant une chauffeuse, un siège d’angle et une table basse. Trois basiques modulables réalisés en aluminium et peints en blanc. Le confort procuré par les sangles peut être encore amélioré par des coussins, conçus et tissés en France. La société revient là sur son métier d’origine, le textile. Prix public : non communiqué

q Laissez tomber la pluie Récupérer l’eau de pluie permet de limiter les dépenses, tout en faisant un geste écologique. Ainsi, la société GIRPI propose des récupérateurs en PVC, très résistants et déclinés en trois diamètres pour s’adapter à tous les types de descentes. Faciles à raccorder grâce à leur système d’emboîtement sans collage, ils permettent de collecter facilement l’eau à la sortie de la gouttière et sont munis d’un trop-plein intégré, qui évite tout débordement de la cuve. Prix public conseillé : de 13,33 à 29,59 €

p Le mur se met au vert Le mur végétal naturel de la marque IDEOVERT convient à tous types de plantes. Imputrescible, léger et poreux, il est conçu en fibres de coco, qui garantit une meilleure respiration aux plantes. De plus, les racines étant mieux ancrées et humidifiées, cela favorise le développement de la végétation. Fabriqué à Rio de Janeiro, il peut se fixer directement sur des murs extérieurs ou sur un cadre en bois afin d’éviter les problèmes liés à l’humidité résiduelle. Sa fixation avec des vis est facile sur le support choisi. Contenance : 1,5 l. Prix public indicatif : 35,90 € - 24 -



MARCHÉ - ENQUÊTE

Couper l’herbe sous le pied à la crise Soumis à la saisonnalité, le secteur des tondeuses se révèle complexe à gérer pour les GSA (grandes surfaces alimentaires) et GSB (grandes surfaces de bricolage). Une complexité qu’assume la distribution spécialisée en motoculture, tant les potentialités sont importantes. C’est que, pour créer de la demande, les constructeurs misent sur une stratégie d’innovation continue qui touche tant à l’ergonomie, qu’à l’efficacité des designs.

q Wolf La marque a enregistré des résultats inattendus dans le secteur des autoportées. Elle mise sur son produit 3 en 1 qui tond, fait du mulching, ramasse ou éjecte.

L

e début de l’automne sonne la fin des tontes de pelouses et, par conséquent, l’hibernation des rayons dédiés chez les distributeurs, spécialisés ou non. Car le marché de la tondeuse et des autoportées (petits tracteurs- tondeuses) ne fait pas exception : comme tout ce qui se rapporte au jardinage, il est soumis à une saisonnalité. Au mieux, la saison de la tonte s’étale de mars à septembre, même c’est souvent, et surtout, les conditions climatiques qui font la pluie et le beau temps dans ce secteur. « Cette année, dans le Grand Ouest, par exemple, les réseaux de distributeurs ont très bien travaillé, constate Patrick Collard, président du SMJ, le Syndicat des spécialistes en matériels de parcs et jardins. Alors que dans le Sud-Ouest, depuis le mois de juin, on ne tond plus, on n’achète plus et on ne fait plus réparer. » - 26 -

Pluviométrie, ensoleillement et température sont les trois critères avec lesquels il s’agit de composer. « Sur le marché de la tondeuse, la saison ne part pas progressivement, elle explose d’un coup et peut s’arrêter aussi vite, souligne le secrétaire général du SMJ, Stéphane Sers. Le réseau de distribution spécialisé en motoculture (vente et réparation) gère cette saisonnalité et les péripéties saisonnières depuis 40 ans. Il sait faire. Dans les gammes intermédiaires, dont les distributeurs sont plutôt les grandes surfaces de bricolage (GSB) et de jardinerie, c’est plus compliqué. Ils vendent, mais bien souvent via des opérations de communication au printemps. Après, ça s’essouffle et on trouve des engins pleins de poussière, des bouchons manquants, etc. ».

Complexe à gérer

Quant au réseau des grandes surfaces alimentaires (GSA), le président du SMJ a constaté que certaines enseignes ont quasiment abandonné le segment, prenant l’exemple de Carrefour. « C’est un produit


MARCHÉ - ENQUÊTE

complexe à gérer, explique-t-il. Il occupe beaucoup de surface de vente et nécessite un service après-vente de rechange de pièces détachées et de réparation. » Ce qui explique d’ailleurs que les principaux constructeurs (Honda, Outils Wolf, Husqvarna, Wiking, etc.) concentrent leur diffusion dans le réseau des revendeurs spécialisés.

Un marché mûr et sûr

Autre caractéristique du marché de la tondeuse : il répond à un besoin. Tant qu’il y aura des jardins, il y aura des achats de matériel pour les entretenir. « La tondeuse, le coupebordure et le taille-haie sont les premiers investissements pour l’entretien du jardin, suivis de la motobineuse ou du motoculteur (plus gros) pour le jardin-potager », indique Stéphane Sers, du SMJ. Mais, il y a deux catégories d’achat : celui qui suit généralement l’acquisition d’une maison et l’achat de renouvellement. Dans le premier cas, même si la tondeuse représente un achat incontournable, dans l’ordre des priorités, il arrive après l’équipement de la maison (ameublement, électroménager, etc.). C’est donc, souvent, un achat au budget serré. En revanche, avec l’expérience, le client choisira son modèle de renouvellement selon des critères de confort d’utilisation (maniabilité, facilité de démarrage, poids, etc.), de sécurité et de qualité de coupe. De ce fait, malgré la crise économique, le marché du matériel de tonte continue de se porter relativement bien. Aucune étude n’offre une analyse précise de la situation dans le secteur grand public

et dans la pratique même, les constats diffèrent. Selon Patrick Mioulane, président de Promojardin : « Au cours de ces deux ou trois dernières années, les consommateurs ont plutôt préféré la réparation au renouvellement. » Chez Gamm’vert, on indique, sans précision chiffrée, que le marché est impacté par la diminution du pouvoir d’achat, ainsi que par la diminution des surfaces de jardin, notamment en milieu urbain. Les ventes ont plus baissé en termes de valeur que de volume, du fait d’options d’achat plus économiques. Du côté du SMJ, on constate ce même phénomène. Évoquant une « phase de jetable », les spécialistes constatent le fort développement des importations venues la plupart du temps d’Asie, essentiellement dans la GSA, voire la GSB. « On voit des constructeurs serrer le prix de leurs entrées de gamme pour rester compétitifs, constate Stéphane Sers. Mais la qualité et les prix restent supérieurs aux produits low-cost qui ne sont pas adossés à une prestation de

p Gamm'vert La marque améliore les tondeuses de sa gamme MDD (marque de distributeur), TechnoVert, en prenant en compte les préoccupations de plus en plus fortes des utilisateurs concernant leur santé et leur confort physique.

Le jardinier n’est pas partageur Avec l’installation des préoccupations environnementales dans les mœurs, les pratiques des jardiniers amateurs sont-elles plus respectueuses de l’écologie ? Certes, l’abandon des intrants chimiques ou l’adoption du compost maison ont progressé. Mais le travail de « gros œuvre » reste très automatisé. Ce n’est donc pas demain que l’on assistera au retour de la tondeuse manuelle, encore moins à celui des herbivores sur les pelouses, même s’il est possible dans certaines régions de louer moutons et lamas à l’heure. Et, sachons-le, le jardinier n’est pas prêteur. Il ne mutualise pas l’achat de ses gros appareils, qu’il s’agisse des tondeuses ou même des motobineuses et autres taille-bordure, malgré la faible fréquence de leur utilisation. La tondeuse a donc de beaux jours devant elle.

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MARCHÉ - ENQUÊTE

service. Il est impossible de trouver une pièce détachée ou de faire réparer une tondeuse venue de Chine. » La stratégie de la descente en gamme n’est toutefois pas le choix de tous les constructeurs. La marque Outils Wolf, par exemple, a préféré mettre en avant des produits moyen et haut de gamme, qui la différenciaient de ses concurrents pour développer ses ventes. Une stratégie qui a porté ses fruits. « C’est peut-être la période de crise qui veut cela : tant qu’à dépenser de l’argent, le consommateur investit sur un bon produit, fiable et confortable », résume un responsable produit Outils Wolf, chez qui la surprise de l’année a été le grand bond des autoportées, pourtant considérées comme un achat luxueux.

Des innovations permanentes

q Dolmar Le constructeur Dolmar (groupe Makita) a développé une gamme de produits jardins, dont une tondeuse, utilisant les mêmes batteries interchangeables.

De saison en saison, les modèles de tondeuses s’améliorent et les innovations deviennent extrêmement fiables et accessibles. Ces dernières années, c’est le secteur des tondeuses électriques qui a connu le plus d’innovations. La star du moment est le robot. Lancé il y a une dizaine d’années par le Suédois Husqvarna, ce « mouton numérique » – slogan de la campagne publicitaire du constructeur – a développé ses cheptels sous d’autres marques. Il convainc même les plus sceptiques. « Je n’étais pas d’accord intellectuellement parlant avec les robots, reconnaît Patrick Mioulane. Mais ils donnent un résultat qualitatif excellent, tout simplement parce que ça tond tout seul, de manière autonome. Après deux ans, les gazons sont de très grande qualité. » Le principe est simple : l’appareil, peu encombrant, est programmé pour sortir de sa base de chargement tout seul et tondre la pelouse autant de fois que nécessaire, donc, potentiellement, tous les jours. L’herbe est finement hachée et laissée sur le gazon. Cette technique écologique, dite de mulching –réservée avant aux autoportées – épargne à l’utilisateur le pénible ramassage de l’herbe qui, laissée sur le gazon, sert d’engrais. L’appareil nécessite peu d’entretien et a une faible consommation : de 2,40 à 2,60 € d’électricité par mois d’utilisation chez Husqvarna. Plus de bouteille d’essence dans le garage, une tonte quasi parfaite, un travail silencieux et, enfin, une technologie qui désormais permet à certains modèles haut de gamme de couvrir de 5 000 à 6 000 m2 et de grimper des pentes à 40°, font de ces engins des produits parfaits pour amateurs et - 28 -

Santé et confort Le vieillissement de la population aidant, les constructeurs travaillent constamment à limiter les mauvaises postures et les efforts trop physiques. « La santé et le confort deviennent une nouvelle préoccupation chez les utilisateurs et qui compte de plus en plus, a constaté Éric Talma, chef de produit motoculture chez Gamm’vert. Tondre de grandes surfaces impose certaines contraintes à l’organisme. On s’attache à améliorer nos gammes MDD dans ce sens, notamment en intégrant des guidons réglables, des moteurs à démarrage facile qui réduisent le bruit, en facilitant les réglages et le ramassage de l’herbe. Ce sont des innovations peu complexes, mais qui apportent un vrai plus. »

paysagistes. Mais, outre le fait que la plupart des modèles nécessitent une installation par un professionnel (un fil qui détermine le périmètre de tonte), le robot ne peut pas être utilisé sur une pelouse trop haute. Enfin, et surtout, ce bijou de technologie n’est pas accessible à toutes les bourses. C’est pourquoi, selon un représentant d’Husqvarna, seuls 6 000 à 8 000 pièces, toutes marques confondues, seraient vendues, chaque année, en France.

Dompter l’électricité

Exceptés ces robots, les tondeuses électriques constituent la gamme la moins chère et celle dans laquelle la bataille des prix fait rage. En volume, les tondeuses électriques l’emportent sur les thermiques. En valeur, c’est encore l’inverse. Cette tendance est le fait, en grande partie, de la réduction de la taille des jardins. « Il y a une quinzaine d’années, la surface moyenne était de 564 m2. Aujourd’hui, elle doit être autour de 480 m2 », évalue Patrick Mioulane. Cependant, l’électrique grignote progressivement le marché des surfaces plus grandes et nécessitant plus de puissance. L’arrivée sur le marché des tondeuses dotées de batterie lithium, donc sans fil, pourrait amplifier ce phénomène. Les progrès dans le stockage de l’énergie et dans la réduction de la consommation ont permis d’adapter la technique dévolue aux petits outillages à des appareils plus énergivores et encombrants. Les batteries deviennent amovibles pour une recharge plus pratique et un remplacement plus aisé. La marque Dolmar (groupe Makita) a même poussé le concept plus loin en développant une


MARCHÉ - ENQUÊTE

gamme d’appareils – tondeuse, motobineuse, souffleur, taille-haie – qui utilisent les mêmes modèles de batterie. Une batterie pour plusieurs outils de jardinage ? À condition de ne pas utiliser ses outils le même jour, cette possibilité permet de réaliser des économies tout en répondant aux préconisations environnementales.

constructeurs à l’image d’Outils Wolf, McCulloch, Al-Ko, Alpina, MTD, etc., ont ainsi lancé des gammes qui allient tonte classique et mulching, avec, au choix, un ramassage en bac ou une éjection pour nourrir le sol. Du trois en un qui fera que l’herbe sera toujours plus verte... chez soi. n

Le thermique n’est pas en reste

Malgré la poussée du segment électrique, « le marché de la tondeuse thermique reste un marché sur lequel on ne peut pas être absents, la plupart de nos clients possédant de grands jardins », affirme Éric Talma, chef de produit motoculture chez Gamm vert. Arrivé à maturité depuis bien longtemps, il n’est pas pour autant coupé de l’innovation. Il s’agit de renforcer la solidité, d’améliorer la qualité de la tonte, de faciliter l’utilisation, de réduire les pollutions et de limiter la consommation. Le transfert de la technique de mulching des autoportées vers les tondeuses classiques a ouvert aussi de nouvelles perspectives. De nombreux

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MARCHÉ - DÉCRYPTAGE

Scarabée Chalcosoma atlas

Les stars du Nac 40 Ils ne ronronnent pas lorsqu’on les caresse. Ils peuvent mordre. Ils ne remuent pas la queue par contentement et n’ont pas besoin d’être promenés. Ils montrent peu leur attachement. Et pourtant, du fin fond de leur terrarium, les nouveaux animaux de compagnie (NAC) font de plus en plus d’adeptes.

q Les serpents des blés Ce sont eux qui rencontrent le plus de succès. Ils changent naturellement de couleurs avec l'âge et leur élevage a permis d'aboutir à de nombreuses mutations affectant les couleurs, mais aussi les motifs de leurs peaux.

L

ézards, serpents, tortues, grenouilles, crapauds, tritons, salamandres ou encore phasmes, mantes, araignées… Il y a encore quinze ans, seules des centaines de passionnés les admiraient dans leur salon. Aujourd’hui, la terrariophilie, qui consiste à élever ces animaux et insectes en recréant leur biotope naturel, est une activité en constante progression. En même temps que le public de cette activité continue de s’élargir, son marché se diversifie et s’étend au-delà des établissements spécialisés.

Un public moins réticent

Un temps considéré comme un hobby de marginaux, puis devenu phénomène de mode, la terrariophilie a aujourd’hui acquis ses lettres de noblesse. Du cadre au retraité, en passant par les jeunes et les enfants, toutes les catégories se croisent dans ces rayons spécialisés, même si, constate Karim Daouès, vice-président du syndicat profes- 30 -

sionnel Prodaf et fondateur directeur de l’animalerie spécialisée, La Ferme tropicale, « la clientèle reste plutôt masculine et urbaine. » Selon Michel Guichard, président de Prom’animal et directeur général de Hagen France - marque Exo-Terra, leader mondial –, les médias ont contribué à cet engouement, il y a une dizaine d’années. « Ils montraient des célébrités caressant des serpents, tenant des mygales, se souvient-il. Cela a réduit la phobie du grand public envers ces espèces, sans compter qu’un petit serpent demande moins d’entretien qu’un cochon d’Inde. Il sent moins, est plus discret, tout en pouvant rester seul un week-end entier. » Par convention, les animaux de terrarium sont classés dans la catégorie des nouveaux animaux de compagnie (Nac) au même titre que les lapins ou les perruches apparus en consultation vétérinaire dans les années 1970. Mais la plupart des spécialistes ne sont pas d’accord avec cette assimilation. « Les reptiles ne sont pas des animaux domes-


MARCHÉ - DÉCRYPTAGE

tt Batraciens Hyla leucophyllata t Mante religieuse Sphodromantis lineola

Une réglementation stricte La législation interdit la vente d’espèces venimeuses et dangereuses au grand public depuis 2006. Par ailleurs, la vente des espèces non domestiques nécessite des autorisations administratives ainsi que la présence de vendeurs titulaires d’un titre de capacité. Ce qui implique un investissement important pour les magasins. un arrêté du 10 août 2004, publié le 25 septembre 2004, définit notamment les catégories d’animaux soumises à ces obligations légales. tiques, ni des animaux de compagnie, insiste Karim Daouès. Il n’y a pas de rapport affectif, ou alors, il est à sens unique. » Qu’est-ce qui motive alors l’acquisition de ces animaux dépourvus d’affection ? « Il peut y avoir un attrait esthétique. Mais c’est avant tout un rapport de fascination. On tire du plaisir à observer et maîtriser leur mode de vie. » Ce rapport particulier, ainsi que l’espérance de vie relativement importante (de 8 à 15 ans pour un lézard et une mygale, de 30 à 50 ans pour une tortue) de ces espèces font que les terrariophiles se défont assez aisément d’un animal au profit d’un autre. Soit qu’ils en maîtrisent tous les paramètres de l’élevage, jusqu’à la reproduction, soit qu’ils souhaitent s’offrir une espèce d’une valeur supérieure, celle-ci étant liée à la rareté et à la couleur. Les techniques d’élevage permettent désormais d’intervenir sur les teintes, ce qui constitue un important facteur de développement.

fait vendre plus de matériels. Si dans les jardineries, le pas n’est pas franchi, on trouve désormais des terrariums, des litières (copeaux de bois, sables, etc.), des décorations (végétaux artificiels, cavernes et distributeurs d’eau), de la nourriture (sous forme lyophilisée, surgelée et vivante), mais aussi des lampes et humidificateurs qui recréent les conditions d’hygrométrie, de température et de luminosité. « Lorsque j’ai ouvert mon premier magasin il y a vingt ans, on trouvait un modèle de chaque. Aujourd’hui, des dizaines de marques proposent ces produits », constate Karim Daouès, comme une autre illustration de la constante progression du secteur. n t Terrarium On en trouve désormais dans toutes les animaleries.

Un secteur incontournable

Du coup, il existe un marché parallèle de passionnés, sur lequel pour le moment, la législation drastique (voir encadré) n’a que peu de prise. En revanche, elle en a eu sur le marché officiel, dont elle a longtemps freiné l’expansion. Cependant, maintenant que le marché est lancé avec une progression de 20 % par an, les animaleries sont prêtes à réaliser les investissements nécessaires, avec l’idée que la vente d’animaux - 31 -


MARCHÉ - MAGASIN

320 M€

200 Nombre de producteurs français fournissant l'enseigne en végétaux extérieurs.

Chiffre d’affaires réalisé par l’enseigne.

Botanic : du vert sinon rien L’enseigne de jardinerie, née dans les Alpes, base son développement sur un positionnement écologique. Une stratégie qui génère des contraintes pour les achats.

B

otanic. L’enseigne est encore peu connue, mais sa notoriété grandit auprès des professionnels et des particuliers. Et pour cause : avec 64 points de vente, elle surpasse aujourd’hui Truffaut, qui compte de son côté 58 jardineries. Née en Savoie en 1995, elle s’est peu à peu étendue vers l’Est. Contrairement à des enseignes comme Gamm’vert, née de l’union de 277 coopératives, elle possède ses points de vente en propre, à l’exception de cinq franchises. Une particularité due à sa récente fondation, en 1995, par plusieurs familles d’horticulteurs. L’entreprise, qui se veut à taille humaine, repose sur un engagement écologique. Pourtant, cette identité ne s’intègre concrètement dans le plan de développement de l’enseigne qu’à partir de 2003, lorsque Luc Blanchet a pris les commandes de la PME. « Nous nous interrogions sur le business des pesticides, se rappelle Stéphane D’Halluin, responsable développement durable. Fin 2005, nous avons demandé à l’association Générations Futures de réaliser une étude de toxicologie sur les produits que nous commercialisions. Le constat fut sans appel : l’impact environne- 32 -

mental des pesticides est extrêmement élevé. » L’analyse de ces pesticides autorisés en jardinage révèle que la majorité d’entre eux contient des matières actives toxiques ou nocives pour la santé. Or, les jardins des particuliers représentent un million d’hectares. Une surface égale à celle des réserves naturelles. Au total, 5 000 tonnes de produits nocifs (herbicides, fongicides, insecticides) se retrouvent ainsi dans la nature. « L’année suivante, nous avons donc pris la décision de retirer tous les pesticides et les engrais chimiques de synthèse des rayons. Nous les avons mis sous clés pour pouvoir discuter avec les clients et leur proposer des solutions alternatives », poursuit-il. Du coup, Botanic a mis deux ans à écouler ses stocks de produits phytosanitaires conventionnels. À la même époque, l’enseigne informe ses fournisseurs de sa mutation : soit ils l’accompagnent dans sa démarche écologique, soit ils cessent d’être référencés dans les magasins. « Ils nous ont dit : “Vous êtes malades. Vous avez besoin de nous. Vous allez mettre la clé sous la porte” », se souvient Stéphane D’Halluin. « Nous avons effectivement reçu un accueil assez glacial. Ils nous regardaient


MARCHÉ - MAGASIN

Le groupe en quelques dates 1995 Création de l’enseigne par des familles d’horticulteurs savoyards.

2008 L’enseigne bannit définitivement les pesticides et engrais chimiques de synthèse de ses linéaires.

2003 L’enseigne amorce son virage vert avec l’arrivée de Luc Blanchet à la présidence de l’entreprise.

comme des “Ayatollah” du développement durable », confirme Laurent Davier, responsable du marché du jardin au service achats. Ce virage les amène à aller chercher de petits fournisseurs et à resserrer le nombre de références dans les linéaires. « Il existait des solutions alternatives et naturelles pour les maladies, la fertilisation. Le seul point qui a posé un problème est le désherbage », poursuit Laurent Davier. De fait, le retrait des herbicides des rayons grève sérieusement les résultats de l’entreprise. « Nous avons enregistré, à l’époque, une baisse de 2 millions d’euros de notre chiffre d’affaires. » Les solutions alternatives existent, mais la difficulté est de convertir les consommateurs. « Les gens sont habitués aux armes nucléaires. Ils trouvent trop transpiratoires les désherbeurs thermiques ou les outils de désherbage à la main », souligne Stéphane D’Halluin. Botanic a également développé les compétences de ses équipes : 30 000 h de formation au jardinage écologique ont été dispensées, pour opérer en douceur le virage de la marque. Un travail de longue haleine qui a porté ses fruits. Botanic se targue aujourd’hui d’être le seul distributeur, spécialiste du marché du jardin, à proposer des produits non polluants qui permettent de faire un jardin 100 % écologique. « La philosophie qu’on enseigne à nos clients est la fin du dogme de la pelouse de jardin anglais et de l’allée de thuyas pour se cacher des voisins. Nous promouvons les espaces de biodiversité. » Au-delà de l’information en magasin, l’enseigne organise des ateliers pédagogiques : Comment faire son potager bio ; Le jardin écologique à la portée de tous… L’enseigne enjoint notamment les consommateurs à intervenir en amont en utilisant le paillage.

2011 Installation d'un rayon énergies renouvelables qui propose produits et installations clés en main, liés à l'énergie solaire : balisage et éclairages, chargeurs solaires, kits d'énergie autonome pour chalets de jardin...

2010 56 % des ventes de plantes aromatiques sont réalisés avec des plants bios.

2012 100 % des produits en bois exotiques sont certifiés FSC ou garantis TFT (The Forest Trust).

Le débat sur les pesticides n’est qu’un volet des actions de l’enseigne. Sa stratégie se base sur quatre piliers : jardiner, se nourrir, consommer et commercer autrement. Car Botanic en est persuadée : les Français sont prêts à changer leurs comportements et leurs modes de consommation. Le tout est de leur apporter des solutions concrètes. Les magasins proposent donc de plus en plus de produits naturels, écologiques et biologiques pour le jardin, mais aussi pour l’équipement de la personne. Les critères de référencement ? Des produits fabriqués en France. « Nous avons un grand savoirfaire en aménagement extérieur, en décoration, en outillage », énumère Laurent Davier. Mais le made in France n’est pas un critère suffisant. « Nous avons, entre autres, pris un engagement fort : bannir le bois autoclave, c’est-à-dire traité avec des métaux lourds. Nous cherchons des matériaux naturellement imputrescibles comme le douglas », poursuit-il. Évidemment, ce cahier des charges restrictif tend à tirer les prix à la hausse. Pour conserver des tarifs abordables pour le consommateur, sans étrangler les fabricants, Botanic mise sur un partenariat avec ses fournisseurs. « Nous négocions les

Promouvoir le « manger mieux » La mission d’évangélisation de Botanic se traduit aussi par l’installation de ruches dans certains magasins. Objectif : sensibiliser les clients aux menaces qui pèsent sur les abeilles en organisant une animation avec des apiculteurs. Les consommateurs repartent avec un petit pot de miel. L’enseigne a également installé des marchés bios dans 21 de ses magasins. une véritable banque de fruits et légumes, tous de saison et avec une priorité donnée à la production française. Botanic consacre également un espace aux exploitants en cours de conversion vers l’Agriculture biologique. Des agriculteurs qui ne peuvent pas encore bénéficier de la certification bio, mais qui respectent le cahier des charges de l’agriculture biologique.

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MARCHÉ - MAGASIN

64 2175 Nombre d’employés.

90%

Nombre de magasins, dont 5 en Italie.

Part des outils du jardinier référencés fabriqués en France.

prix tout en leur garantissant des volumes. Parfois, les relations vont au-delà des simples contrats, note Laurent Davier. Nous les épaulons dans la confection de l’emballage des produits, dans le merchandising en magasin. »

de revoir sa copie pour arriver à un produit neutre pour l’environnement et pour le consommateur », confie-t-il. Au final, la deuxième formulation présentée par l’industriel passera les tests. « Nous avons contribué à créer la demande de produits naturels et avons poussé les industriels à développer des produits verts. Scotts a désormais une gamme naturelle avec laquelle il réalise une part non négligeable de son chiffre d’affaires », affirme, non sans une certaine fierté, Laurent Davier. Botanic bâtit son offre selon un second critère. « Notre stratégie est de bâtir des gammes autour de solutions sans contraintes pour les jardiniers de tous types (hommes, femmes, seniors). Nous structurons nos gammes selon ce principe clair et simple, lisible par tout consommateur en rayon », expose le responsable du marché du jardin au service achats.

Des achats drastiques

Botanic refuserait-elle de référencer tout produit fabriqué par un gros industriel ? Non, mais l’enseigne pose des conditions drastiques. « Nous ne sommes pas des adeptes du green washing. Nous ne nous fions pas aux allégations des industriels », insiste le responsable du marché du jardin au service achats. Aussi l’enseigne recourtelle à un expert indépendant. L’analyse d’un produit Neudorff a ainsi révélé la présence de substances potentiellement cancérigènes. « Nous avons retoqué cette première formulation en demandant au fournisseur

Peu d’autonomie en magasin

Soucieuse de la cohérence de son offre, Botanic laisse très peu d’autonomie à ses directeurs de magasin. Les points de vente sont tenus de commercialiser les produits sélectionnés par l’enseigne. Cette dernière laisse à ses fournisseurs le soin de livrer les produits dans les différents points de vente. Du moins jusqu’à février prochain. « Nous lancerons, près d’Orléans, une plateforme logistique dédiée au végétal, qui dispatchera les produits dans une dizaine de magasins de la région parisienne et du Centre », poursuit Laurent Davier. Si cette nouvelle organisation s’avère efficace, de nouvelles centrales seront créées dans d’autres régions de France. Parallèlement, Botanic, dont le magasin le plus occidental est implanté près du Mans, compte poursuivre sa conquête de l’Ouest. n - 34 -




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