POLITIQUES PUBLIQUES : CONCILIER POUVOIR D’ACHAT ET POUVOIR D’AGIR ZOOM SUR DES TERRITOIRES INNOVANTS ET ENGAGÉS POUR UN IMPACT SOCIAL, LOCAL ET DURABLE
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C OMMENT REDONNER UNE VRAIE ATTRACTIVITÉ AUX MÉTIERS DE LA FONCTION PUBLIQUE ?
DE LA CARTE DE PAIEMENT À L’APP
MOBILE : LES NOUVEAUX VISAGES DE L’AIDE SOCIALE
LE COMMERCE LOCAL :
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UN CERCLE VERTUEUX POUR NOS TERRITOIRES
COMMENT RENDRE
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LES AIDES SOCIALES PLUS DURABLES ?
OMMAIRE
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ÉDITO
RECRUTEMENT & FIDÉLISATION DES AGENTS
Comment redonner de l’attractivité aux métiers de la fonction publique ?
POUVOIR D’ACHAT & INFLATION
Venir en aide aux plus démunis face à l’inflation : des solutions ciblées
MODERNISATION DES POLITIQUES PUBLIQUES & AIDES SOCIALES
De la carte de paiement à l’app mobile : les nouveaux visages de l’aide sociale
ACCÈS AU SPORT ET À LA CULTURE
La culture et le sport : des vecteurs puissants d’intégration sociale
DYNAMISME ÉCONOMIQUE DES TERRITOIRES
Relance et résilience : les actions des collectivités pour le développement économique des territoires
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CONSOMMATION RESPONSABLE - COMMERCE LOCAL
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CONSOMMATION RESPONSABLE - ALIMENTATION DURABLE
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MOBILITÉ DURABLE
Le commerce local : un cercle vertueux pour nos territoires
Comment rendre les aides sociales plus durables ?
La mobilité verte : encourager des déplacements plus responsables
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DITO
Youssef Achour Président de UpCoop
Les temps sont difficiles. La crise sanitaire puis le contexte géopolitique ont fragilisé le tissu économique et social français, avec désormais une inflation majeure qui touche de plein fouet les populations. Pourtant, c’est maintenant qu’il faut agir pour le pouvoir d’achat. Le rôle des collectivités locales n’a donc jamais été aussi important. Mais les enjeux sont multiples : identifier les besoins prioritaires, s’assurer de l’efficacité et de la bonne utilisation des aides mises en place, saisir toutes les opportunités offertes par la digitalisation et la data… Et tout cela sans oublier les premiers acteurs de ces politiques : les agents. Car comment assurer la mise en place de politiques publiques sans développer l’attractivité des collectivités et engager puis fidéliser les talents ? En parallèle, le dynamisme économique des territoires demeure une priorité. Avec la prise de conscience environnementale, couplée à la volonté de préserver l’attrait des villes et centres-villes, la relocalisation et la durabilité de la consommation s’avancent comme des moyens clés d’action et de réussite. C’est ici que les “monnaies intelligentes” montrent tout leur intérêt. Elles donnent au pouvoir d’achat du pouvoir d’agir. Ce n’est pas qu’une formule, mais bien une réalité qui a déjà pris place dans nombre de collectivités territoriales, auprès des agents et des administrés. Découvrez-les avec les multiples exemples qui illustrent ce livre blanc.
Agissons ensemble pour un pouvoir d’achat au service d’une consommation plus responsable !
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RECRUTEMENT & FIDÉLISATION DES AGENTS
Comment redonner de l’attractivité aux métiers de la fonction publique ? Près de 58 000 offres d’emploi étaient disponibles lors de la première édition du salon national “Choisir le service public” le 4 mai dernier. Pourtant, le secteur peine toujours à recruter. Il existe cependant des moyens d’attirer et de fidéliser les talents dans les administrations. Le constat est sans appel. Les carrières publiques ne font plus recette. L’origine de cette crise des vocations est multifactorielle. La baisse d’attractivité du secteur public est directement liée aux différents enjeux de pouvoir d’achat immédiats, mais elle est également fortement impactée par les aléas de la revalorisation assez faible du point d’indice, même si ce dernier vient d’être relevé de 1,5 % le 1er juillet 2023. Les candidats aux concours se font alors plus rares.
Opération séduction Pour faire face à cette pénurie de postulants, les pouvoirs publics tentent de sortir les grands moyens. Le gouvernement a ainsi lancé un projet sur l’attractivité de la fonction publique française dans les territoires, financé par l’Union Européenne. Dès lors, de nombreuses opérations structurantes sont engagées. Tous les leviers de la gestion de la ressource humaine sont mis à l’épreuve :
recrutement, diversité, formation, santé, gestion des carrières, retraites… cette opération de grande envergure peine pourtant à rassurer syndicats, agents et postulants. Car la baisse du pouvoir d’achat demeure au cœur de toutes les critiques.
Des avantages concrets Il s’agit alors de proposer des avantages concrets aux agents, pour renforcer leur pouvoir d’achat et, bien entendu, augmenter la qualité de vie et des conditions de travail. Ici, les élus disposent d’une gamme assez large de produits qui agissent immédiatement sur le porte-monnaie de leurs agents. Comme tant d’autres collectivités, le Groupement de communes Montpellier Agglomération propose, par exemple, des primes liées à des événements familiaux, des aides pour des gardes d’enfants, des chèques emploi service. Autre exemple, la ville de Caen propose des chèques-lire, des groupements d’achats, des organisations de week-end… On le voit, de nombreuses possibilités existent mais ce sont les titres-restaurant, les chèques cadeaux, ou bien encore les forfaits mobilité, qui demeurent largement plébiscités par les salariés et surtout par les agents de la fonction publique. Ce sont souvent ces “petits plus” qui permettent de redonner un peu de cachet à ces carrières indispensables à un service public de qualité et surtout, de fidéliser ainsi les agents.
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RECRUTEMENT & FIDÉLISATION DES AGENTS
60%
des agents de la DRH constatent une augmentation des départs dans leur collectivité, et 82% estiment que le recrutement de nouveaux agents est compliqué (source enquête La Gazette-Cegos 2023)
Des aides simples et rapides Il est évident que si vous soutenez le pouvoir d’achat de vos agents, vous améliorez concrètement leur quotidien. L’une des aides la plus appréciée par les salariés et les agents de la fonction publique reste les titres-restaurant qui peuvent être utilisés par ces derniers pour financer leurs repas. En plus d’accéder à une vraie pause déjeuner en bénéficiant d’une alimentation plus saine, ce moment participe à la cohésion des équipes tout en améliorant la qualité de vie au travail. Le montant de la participation employeur est fixé entre 50 et 60 % de la valeur d’un titre dans la limite d’un plafond journalier de 6,91 € par titre depuis le 1er juin 2023. Les cartes et chèques UpDéjeuner, par exemple, sont déjà utilisés par 1,2 millions de français. Vous contribuez ainsi à l’augmentation du pouvoir d’achat de vos agents (jusqu’à 1520 € / an). Une somme conséquente surtout quand le télétravail se développe dans l’hexagone, laissant la restauration collective en retrait. Tout aussi connu sous l’acronyme de CESU, le Chèque Emploi Service Universel est un précieux outil pour rendre accessibles les services à la personne.
Que ce soit pour la garde d’enfants (crèche, assistante maternelle, garde à domicile) ou dans la vie quotidienne (jardinage, aide-ménagère, soutien aux familles) cet outil n’en finit pas d’être plébiscité par les bénéficiaires. Il soulage ainsi le quotidien des agents les plus sollicités dans leur vie personnelle : familles et familles monoparentales, personnes en situation de handicap, salariés aidants… Ce ne sont pas moins de 26 prestations de service à la personne que l’on peut obtenir avec ce précieux sésame. Le CESU Chèque Domicile permet aussi l’accompagnement des personnes en situation de handicap dans leurs déplacements en dehors de leur domicile, pouvant ainsi faciliter leur recrutement. On peut également parler du forfait mobilité durable, entré en vigueur en mai 2020, qui vise à prendre en charge tout ou partie des frais engagés par les agents au titre de leurs déplacements entre leur domicile et leur lieu de travail, jusqu’à 300 € par an et par agent de la fonction publique. Enfin, il faut savoir, qu’en France, plus de 40 % des aides ne sont jamais réclamés par ceux qui y ont droit. Il existe aujourd’hui des facilitateurs administratifs, comme la solution Klaro de UpCoop, qui permettent facilement d’avoir une visibilité globale sur l’ensemble des droits auxquels les agents peuvent prétendre. On le voit, il existe de nombreuses rémunérations périphériques qui permettent d’améliorer le pouvoir d’achat et la qualité de vie des agents de la fonction publique.
Aline Fortin-Lewandowski Directrice générale
Quand Conflans se met à table L’implantation réussie de titres-restaurant à la mairie de Conflans-Saint-Honorine. Explications avec Aline Fortin‑Lewandowski, Directrice générale des services, qui gère un effectif de 850 agents municipaux.
Au départ quels étaient vos enjeux ? Nous étions tout d’abord confrontés à une question réglementaire après la fermeture de notre cantine en 2019. Ensuite, nous voulions redonner du pouvoir d’achat à nos agents, c’est la raison pour laquelle nous avons opté pour des titres-restaurant.
Comment cette solution a-t-elle été mise en place ? Tout à été piloté par le service RH et a finalement été très simple. Après un appel d’offres, UpCoop
a été retenue pour mettre en place UpDéjeuner sous format carte. Les titres sont de 5 € par jour (2,5 € employeur / 2,5 € agent). Nous avons très rapidement eu 70% d’adhésion parmi la totalité de nos agents.
Quel ressenti a été exprimé par les bénéficiaires ? C’est très positif ! Aujourd’hui, 472 agents sont bénéficiaires, ce qui prouve que cela répondait bien à un besoin. Nous avons eu une seule remontée négative (rires). En plus, cela apporte des retombées économiques locales intéressantes pour la ville de Conflans-Saint-Honorine.
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POUVOIR D’ACHAT & INFLATION
Venir en aide aux plus démunis face à l’inflation : des solutions ciblées Les prix augmentent depuis plusieurs mois (20,7 % depuis juin 2021 dans l’alimentaire, Source Institut Circana) et de nombreuses études montrent l’impact important sur les ménages les plus fragiles. La crise énergétique, liée à l’invasion russe en Ukraine, est aujourd’hui complétée par une hausse du prix des denrées alimentaires. Dès lors, les collectivités mettent en place des solutions afin d’aider de manière conséquente les plus démunis. Dans un contexte économiquement morose, le pouvoir d’achat des français a nettement reculé ces derniers mois. La cause principale ? Une inflation galopante qui avoisine les 5,9 % depuis le début de l’année 2023. Différentes études montrent ainsi un impact important sur les ménages les plus fragiles. Les principales sources d’inquiétude concernent l’accès à une alimentation saine et une hygiène acceptable. Il est donc indispensable de renforcer les services de première nécessité, un enjeu majeur pour les collectivités.
La France compterait plus de 4,8 millions de personnes en situation de pauvreté gagnant moins de 940 euros mensuels (soit 50 % du salaire médian) (source Observatoire des inégalités, juin 2023)
Urgence sociale, les associations en première ligne
Des collectifs, comme Alerte, réclament des mesures d’urgence pour les plus démunis. Le Secours catholique, quant à lui, résume bien la situation : “ Déjà affaiblis par la crise sanitaire, les ménages démunis subissent l’inflation de plein fouet. Comme souvent, c’est dans un silence angoissé qu’ils endurent de nouvelles privations.” D’autres font un constat amer : Patrice Douret, Président des Restos du cœur déclare dans une tribune au journal Le Monde “la hausse des coûts de l’énergie et des prix des denrées fragilise l’équilibre des associations de solidarité, au risque de réduire leur aide aux plus précaires”.
L’atout des aides fléchées ! Dès lors, la part des collectivités dans l’aide aux foyers les plus précaires devient prépondérante. Une des solutions possibles : les aides fléchées. Cette allocation financière ou prestation accordée notamment par les collectivités est destinée à répondre à un besoin spécifique du bénéficiaire.
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POUVOIR D’ACHAT & INFLATION
Contrairement à une aide monétaire générale, cette aide est «fléchée» car elle est ciblée pour un usage précis. Elle peut prendre la forme, par exemple, de bons d’achat pour de la nourriture, de chèques destinés au paiement du loyer, ou de coupons pour des services de garde d’enfants. L’objectif est de garantir que l’aide soit utilisée pour répondre à des besoins essentiels et urgents, tout en aidant les bénéficiaires à surmonter des situations difficiles. Ces aides peuvent être dirigées vers des commerces ou associations déterminées à l’avance et permettent de cibler des univers de consommation. Et pour les produits sous forme de cartes, dans un format zéro papier et zéro cash qui ne stigmatise pas le bénéficiaire, car il n’indique en rien qu’il s’agit d’une aide sociale. De plus en plus simples à mettre en place pour la collectivité, directement accessibles par les plus fragiles, elles permettent d’alléger les factures d’alimentation, d’énergie ou même de vêtements. C’est par exemple l’objectif des CAP (Chèque d’Accompagnement Personnalisé) Chèque de Services, ou de la “version carte”, UpCohésia. Mais le soutien à la qualité de vie se fait également
à travers des aides pour les loisirs, la culture ou le sport, souvent les postes de dépenses les plus touchés et diminués, grâce à des titres cadeaux ou culturels tels que le UpCadhoc, le Chèque Lire, le Chèque Culture, ou l’application UpEpass, qui peut regrouper toutes ces dotations.
Les étudiants parmi les plus touchés Malgré l’attribution de bourses et de quelques aides supplémentaires, les étudiants subissent de plein fouet l’inflation et se précarisent peu à peu. Les files d’attente devant les distributions alimentaires se gonflent de jeunes aux finances déjà instables. “Quand le prix des pâtes augmente de 20 %, ça touche davantage les étudiants que ceux qui mangent du quinoa…” déclare Julien Meimon dans Le Monde, Président et fondateur de l’association Linkee qui distribue des colis alimentaires aux étudiants. Dès lors, l’immense majorité de la population estudiantine déclare se restreindre sur la qualité et la quantité de leur alimentation. Un comble quand on souhaite redonner une impulsion au développement universitaire. Mais il existe des solutions concrètes qui peuvent rapidement venir en aide aux étudiants (voir encadré).
Emmanuelle Jourdan‑Chartier Vice-Présidente vie étudiante et campus
“Faire reculer la paupérisation étudiante” Avec ses 80 000 étudiants, l’Université de Lille doit faire face à de très nombreux cas de pauvreté au sein de ses élèves. Pourtant, des actions concrètes sont entreprises. Le point avec Emmanuelle Jourdan‑Chartier, Vice-Présidente vie étudiante et campus.
“Quand on parle de paupérisation étudiante, à quoi êtes-vous réellement confrontée ?” 50 % de nos étudiants sont boursiers (alors que la moyenne nationale oscille entre 30 et 35 %). Ils subissent de plein fouet l’inflation, ainsi que leurs parents qui les aident normalement financièrement. Le résultat ? D’après nos études internes, plus de 30 % de nos étudiants sont en précarité alimentaire.
De quelle manière aidez-vous concrètement ces élèves en difficulté ? Il y a des aides individuelles directes avec des aides du Crous, des e-cartes alimentaires ou des aides à la connexion internet, mais c’est très loin de suffire. Donc,
nous avons décidé d’aller plus loin en instaurant un “coup de pouce été” sous forme d’une e-carte de 50 €, un “coup de pouce numérique” sous forme de prêt d’ordinateur et enfin un “coup de pouce rentrée” qui est de loin le plus attendu.
Comment avez-vous mis en place ce coup de pouce rentrée ? Cela concerne prioritairement les étudiants de 1ère année. Parmi les 17 000 que compte l’Université de Lille, nous avons retenu 3 000 profils particulièrement en détresse. Et nous leur avons proposé une dotation digitale de 300 €. Pour cela, nous avons fait appel à UpCoop, qui a très rapidement mis en place et piloté le processus complet. C’est très fluide et l’expérience demeure particulièrement bonne pour nous. Ce “coup de pouce rentrée” permet aux étudiants précarisés de prioriser leurs achats comme ils le souhaitent. Et cela fait reculer un peu la paupérisation étudiante !
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MODERNISATION POLITIQUES PUBLIQUES & AIDES SOCIALES
De la carte de paiement à l’app mobile : les nouveaux visages de l’aide sociale S’inscrivant pleinement dans la transition numérique, les collectivités peuvent désormais disposer de solutions plus modernes pour leurs politiques d’aides sociales. Ce passage dans l’ère digitale autorise aujourd’hui des garanties quant aux dispositifs mis en place. Mettre en place des aides sociales, c’est bien. Être sûr qu’elles soient pilotées et correctement utilisées, c’est mieux. C’est tout l’attrait de la modernisation des politiques publiques grâce à des dispositifs numériques.
Des dispositifs “sur mesure” Les cartes de paiement ou les applications de téléphone permettent de cibler chaque personne de manière individuelle et de déterminer, à l’avance, où on pourra les utiliser. Ce paramétrage sur mesure autorise une grande simplification de la mise en œuvre du processus et garantit également l’impact des dispositifs. Une petite “révolution”. Auparavant par exemple, le réseau fléché d’aides s’exerçait sur le plan national, avec un paramétrage limité et des difficultés pour suivre le déroulement de son dispositif. Aujourd’hui avec ces nouvelles solutions digitales sur mesure, les collectivités peuvent déterminer un réseau de commerces spécifique en fonction des objectifs de la politique publique, mais aussi des attentes en termes de retombées économiques locales. Dès lors, on peut limiter le réseau à des univers de consommation ou des zones géographiques très précis.
Enfin, ce type de dispositif permet une communication et un vrai dialogue avec les bénéficiaires, notamment grâce aux applications mobiles. Parmi les solutions les plus reconnues, on peut citer la carte de paiement UpCohésia ou encore l’application UpEpass, 100% digitale et distribuée en marque blanche.
L’analyse et le pilotage des politiques publiques, clé de leur efficacité
La gestion et le suivi par les collectivités se voient ainsi fortement facilités. Dès lors, l’analyse de la data récoltée se fait en un clin d’œil et permet de réaliser des prospectives quant aux résultats obtenus, de piloter et d’adapter ses dispositifs. Ce pilotage des données est aujourd’hui nécessaire pour évaluer la pertinence et l’efficacité de ces actions. Mais si certaines localités ou collectivités ne disposent pas encore de data scientists capables de mettre en œuvre de telles aides fléchées, elles peuvent se faire accompagner par des spécialistes comme UpCoop. L’externalisation complète de l’analyse est aussi une option possible.
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MODERNISATION POLITIQUES PUBLIQUES & AIDES SOCIALES
En somme, le numérique apporte de multiples nouvelles fonctionnalités, changements d’usage pour le financeur et l’utilisateur et surtout une simplification toujours bienvenue pour les collectivités souvent en sous-effectif. Une digitalisation qui donne un sentiment de modernité aux administrés.
L’ère de la data au service de l’impact des politiques publiques
L’utilisation de la data par les collectivités territoriales peut offrir de nombreux avantages. Les données peuvent être utilisées pour améliorer la qualité des politiques publiques, pour mieux comprendre les besoins des citoyens, pour optimiser les ressources et pour prendre des décisions plus
éclairées. Cependant, il est important de noter que l’utilisation de la data doit être effectuée dans le respect de la vie privée des citoyens. Le ministère de la Transformation et de la Fonction Publiques a lancé une mission appelée “Mission Data et Territoires” pour aider les collectivités à mieux comprendre comment utiliser les données à leur disposition. Or, exploiter intelligemment les données locales peut transformer radicalement la façon dont les collectivités opèrent et interagissent avec les citoyens. Tout en améliorant l’efficacité et l’efficience, la data offre une vision objective et actuelle des priorités. Une obligation si l’on veut aider correctement les plus fragilisés et n’oublier personne.
Anne Brunet Directrice appui aux solidarités à la direction de la solidarité départementale
Joëlle Abadie Première vice-présidente du département en charge des Solidarités Sociales Action Territoriale et Santé
“Le soutien aux populations en difficultés, une priorité !” Les Hautes-Pyrénées ont opté pour un nouveau système agile, rapide et efficace pour venir en aide aux populations en difficulté du département. Le point avec Anne Brunet, Directrice appui aux solidarités à la direction de la solidarité départementale et Joëlle Abadie, Première vice-présidente du département en charge des solidarités sociales action territoriale et santé. Quels étaient vos enjeux avant la mise en place de ce nouveau système d’aides sociales ? Joëlle Abadie : On a vu avec le Covid que les fermetures des centres d’aides avait été un moment de stress très important pour les bénéficiaires de ces aides-là, ils se retrouvaient sans alternative. Il a fallu à ce moment-là inventer un mode d’ouverture spécifique pour que nos publics puissent percevoir ces aides financières. Anne Brunet : Cela nous a amené à lancer cette réflexion de facilitation par le biais d’une carte. On a vite vu qu’il y avait de nombreux partenaires à solliciter, qu’il fallait faire travailler des services financiers avec des services sociaux, qu’il fallait rendre tout cela très lisible pour les uns et les autres. On recherchait le côté pratique et pragmatique pour les bénéficiaires.
Comment avez-vous mis en place cette solution ? JA : Cela a pris quelques mois de préparation avec UpCoop mais une fois que cela a été lancé, cela a très bien fonctionné avec l’échange de données. C’était la crainte des services d’avoir du travail de saisie, de vérification. En fait, on a eu des interfaces qui ont bien fonctionné entre les différents logiciels. AB : On a opté pour la carte UpCohésia. Après avoir fait l’objet d’une évaluation sociale, les bénéficiaires pouvaient toucher 300 € en moyenne, et cela peut aller jusqu’à 500 €. Le service a été mis en place en février 2022 et, actuellement, nous avons 1700 cartes en service. Comment cela été perçu au niveau des bénéficiaires ? JA : Au début, comme tout changement, cela a été quelque chose de compliqué à appréhender. Mais après, la facilité d’utilisation a rapidement convaincu. Toutes les craintes ont été estompées grâce à beaucoup de communication. Ensuite tout le monde a trouvé la confiance dans le système. AB : D’un point de vue technique, notre collaboration avec UpCoop a été très performante. JA : Le soutien aux populations en difficulté est pour nous une priorité ! On a du mal à imaginer que l’on puisse un jour arrêter ce genre d’aides. C’est considéré comme un progrès acquis.
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ACCÈS AU SPORT ET À LA CULTURE
La culture et le sport : des vecteurs puissants d’intégration sociale Facteurs essentiels d’intégration sociale, le sport et la culture ne sont pas, aujourd’hui, à la portée de tous. Inflation galopante oblige, ces postes de dépenses sont régulièrement sacrifiés. Pourtant, avec ses valeurs de respect, de tolérance et d’effort, le sport demeure un excellent vecteur d’inclusion sociale et professionnelle. Idem pour la culture avec l’expérience inégalée de loisir et de partage avec les autres qu’elle apporte. L’intégration sociale est un enjeu majeur de nos sociétés contemporaines. Face aux défis de la cohésion sociale, le sport et la culture se présentent comme des outils puissants pour favoriser l’inclusion, la réussite et le vivre-ensemble. Ces deux domaines, bien que différents dans leur essence, partagent des valeurs communes qui peuvent aider à construire des ponts entre les individus, quelles que soient leurs origines ou leurs différences.
Sport et culture, les facteurs gagnants de l’intégration
Le sport, tout d’abord, est universel. Il transcende les frontières, les langues et les cultures. Qu’il s’agisse d’une partie de football dans une ruelle de Rio ou d’une course de marathon à New York, le sport rassemble. Il offre un terrain d’entente où les règles sont les mêmes pour tous, créant ainsi un sentiment d’appartenance. Les équipes
sportives sont souvent le reflet de la diversité de la société. Elles permettent à des individus d’horizons différents de travailler ensemble vers un objectif commun, favorisant ainsi le respect mutuel et la compréhension. Des éléments indispensables pour le développement d’une collectivité. Même si la France compte 16 millions de licenciés, nombreux sont ceux qui ne dépassent pas la porte des vestiaires. La culture, quant à elle, est le miroir de nos sociétés. Elle reflète nos histoires, nos traditions et nos valeurs. Qu’il s’agisse de musique, de danse, de théâtre ou de littérature, la culture est un moyen d’expression qui permet de partager et de comprendre les expériences des autres. Les événements culturels, tels que les festivals ou les expositions, sont des occasions pour les communautés de se rassembler et de célébrer leur identité tout en découvrant celle des autres. On le voit bien avec la Coupe du monde de rugby en France et il en est de même avec les Jeux Olympiques durant l’été 2024.
60 %
des personnes les plus aisées pratiquent une activité sportive contre 30 % des plus modestes (source Observatoire des inégalités)
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ACCÈS AU SPORT ET À LA CULTURE
Bien sûr, les collectivités jouent un rôle essentiel dans l’accès au sport et à la culture en subventionnant les associations, en proposant des réductions sur les adhésions en fonction des revenus. Les spectacles à tarifs réduits sont également souvent proposés tout comme des événements gratuits ou avec réduction. Mais cette promotion de la diversité culturelle ne suffit plus. Avec une forte inflation et donc un pouvoir d’achat minoré, les populations impactées repoussent ces divertissements pour se concentrer sur l’essentiel : l’alimentation, l’hygiène et l’énergie.
locaux. Associations, magasins de sport, librairies et autres cinémas et musées perçoivent directement les bénéfices d’une politique d’accès à la culture et au sport. Et c’est tout un pan économique du territoire qui se développe.
Des aides qui profitent à tous !
En combinant le sport et la culture, nous pouvons créer des espaces où les individus se rencontrent et interagissent, apprenant ainsi à se connaître et à se respecter. Ces interactions peuvent aider à briser les barrières et les préjugés, conduisant à une société plus inclusive et harmonieuse.
Il existe d’autres formes d’aides qui peuvent aider les populations à ne pas délaisser complètement le sport et l’accès à la culture. Afin de démocratiser l’accès à la culture au sein de votre collectivité, vous pouvez par exemple mettre en place le Chèque Culture. Ce dernier propose un accès à près 7 000 sites et boutiques, musées, cinémas, ou encore théâtres. Idem avec le Chèque Lire, qui promeut la lecture pour tous grâce à son réseau de proximité. On peut aussi parler de l’app ePass de UpCoop qui permet d’allouer une dotation pour aider vos populations à adhérer à une association ou participer à un événement culturel ou sportif, et peut par exemple accompagner des collégiens durant les 4 ans de leur parcours, au lieu de changer de dispositif selon les années.
Enfin, que ce soit pour réunir des personnes de différents milieux, créer un sentiment d’appartenance ou renforcer les liens sociaux, le sport coche toutes les cases. Mais pas seulement ! Il demeure également un facteur reconnu par les professionnels éducatifs de réussite scolaire.
Le sport et la culture permettent un développement personnel et social. Mais ils sont également pourvoyeurs de richesses pour nombres d’acteurs
La Région Pays de la Loire soutient l’accès au sport et à la culture pour les jeunes Ce sont pas moins de 135 000 étudiants qui ont obtenu, à la rentrée scolaire 2020, un véritable coup de pouce pour renforcer leurs activités sportives et culturelles. « C’est une des mesures phares du plan de relance que nous avons adopté au début de l’été, en faveur de la jeunesse. En ouvrant le e.pass jeunes aux étudiants et en doublant le montant de ses avantages culture sport, 200€ pour
tous les jeunes, notre objectif est d’accompagner le pouvoir d’achat des jeunes et de soutenir notre tissu associatif, culturel et sportif ; c’est un enjeu majeur pour la Région. » souligne Christelle Morançais, Présidente de la Région des Pays de la Loire.
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DYNAMISME ÉCONOMIQUE DES TERRITOIRES
Relance et résilience : Les actions des collectivités pour le développement économique des territoires Les collectivités locales, que ce soient les régions, départements, intercommunalités ou communes, jouent un rôle prépondérant dans le développement économique des territoires en France. Face à une mondialisation croissante et à des défis sans précédent, leur engagement est devenu essentiel pour garantir un dynamisme local. Les années Covid ont laissé des traces dans le tissu économique de nos régions. Nombre d’entreprises et de commerces peinent encore à retrouver une véritable stabilité financière. Il s’agit alors pour les collectivités locales de redynamiser intelligemment chaque tissu économique local. L’Etat a d’ailleurs défini les enjeux de cette relance économique. Selon un rapport de la mission “Mutations économiques et développement des territoires” du Conseil
général de l’Environnement et du Développement durable, l’objectif est d’analyser les enjeux territoriaux de l’ensemble des bouleversements affectant le champs économique : révolution numérique, transformation des modes de vie, défi écologique, dans le contexte d’une mondialisation et d’une financiarisation généralisées qui affectent les structures de production.
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DYNAMISME ÉCONOMIQUE DES TERRITOIRES
Le chiffre de 13 266 faillites d’entreprises enregistrées au deuxième trimestre 2023 est le plus élevé depuis 2016 (Source cabinet Altares)
Les collectivités s’empressent donc de développer des technopoles ou zones franches urbaines, d’assurer un lien entre la formation et l’emploi, de mettre en place des exonérations fiscales pour les entreprises ou encore d’encourager la transition écologique. Mais, il existe d’autres solutions pour redynamiser un territoire.
cinq fois plus au restaurant que ceux qui n’en ont pas. On évalue précisément, qu’en moyenne, 1 euro engagé par la collectivité pour ses agents apporte 2,5 euros d’impact économique local ! Enfin, on évalue qu’1 emploi est créé dès que 23 personnes sont bénéficiaires de titres-restaurant. En clair, des avantages qui profitent à tous. Et ce dynamisme économique retrouvé s’associe en plus à un renouveau d’autres secteurs essentiels à la vie des territoires avec une activité sportive, culturelle et sociale renforcée. La conséquence immédiate ? Toutes les aides sociales, pour les populations et pour les agents, bénéficient au tissu économique local. Les impacts sociaux et environnementaux repassent au vert. On passe alors d’une phase d’apathie économique à un développement avéré.
Un effet de levier pour l’économie locale
Aider financièrement les populations pour soutenir leur pouvoir d’achat ne bénéficie pas qu’à ces dernières. C’est tout un pan de l’économie du territoire qui est tiré vers le haut. Toutes ces solutions d’aides fléchées aux agents et aux administrés se voient dépensées dans les commerces de proximité, dans les associations culturelles ou sportives. Une manne pour le développement économique des régions en berne depuis les années Covid. L’attribution de titres-restaurant, par exemple, va aider au maintien ou au développement de nombreux restaurants et commerces alimentaires. Il faut savoir que les agents qui bénéficient de titres‑restaurant vont
L’Agence nationale de rénovation urbaine annonce avoir négocié avec les élus locaux la modernisation de 238 quartiers pour 4,7 milliards d’euros.
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CONSOMMATION RESPONSABLE - COMMERCE LOCAL
Le commerce local : un cercle vertueux pour nos territoires La prise de conscience environnementale, couplée à la volonté de préserver l’authenticité et le dynamisme des territoires, a suscité un intérêt renouvelé pour un commerce plus local. Cet élan, plus qu’une simple mode, est le reflet d’un changement profond dans nos habitudes et nos valeurs. Redynamiser son territoire passe aussi par un développement du commerce local et une revitalisation des centres-villes. C’est ce que le plan Action Cœur de Ville veut mettre en place. Élaboré en concertation avec les élus et les acteurs économiques des territoires, ce plan vise à faciliter et à soutenir le travail des collectivités locales, à inciter les acteurs du logement et de l’urbanisme à réinvestir les centres-villes, à favoriser le maintien ou l’implantation d’activités en cœur de ville afin d’améliorer les conditions de vie dans les villes moyennes. Ce programme national a d’ailleurs été reconduit jusqu’en 2026 et récemment fusionné avec celui intitulé « Petites villes de demain ». Avec le récent développement de la consommation responsable, ces objectifs sont désormais possibles au sein de toutes les communes.
Redynamiser les centre-villes Le dépeuplement des centre-villes et la baisse de la consommation locale ont été des préoccupations majeures ces dernières années. Toutefois, face à ces enjeux, les collectivités locales montrent
Plus d’un tiers des Français (35 %) se rendent moins souvent qu’avant en centre-ville (enquête LSA, juin 2023)
une détermination remarquable pour redynamiser ces cœurs de villes. Relancer la consommation locale et redynamiser les centre-villes, voilà les maîtres mots pour nombre de municipalités. Pour cela, les projets de rénovation urbaine sont bien évidemment cruciaux. Mais de nombreuses collectivités proposent également des aides financières pour encourager les entrepreneurs à ouvrir ou à maintenir leurs boutiques en centreville. Ces aides peuvent prendre la forme de subventions, de prêts à taux zéro ou de réductions fiscales. Dès lors, de nombreuses initiatives comme les chèques-cadeaux, les plateformes de vente en ligne dédiées aux commerçants locaux, ou encore les campagnes de communication promouvant l’achat local sont mises en place. Une solution comme LesHabitués par exemple, revisite la traditionnelle “note chez son commerçant”, en proposant un compte de paiement rechargeable dans les commerces de proximité. Fini la gestion des avoirs, le rendu de monnaie, ou l’utilisation de sa carte bancaire avec un minimum d’achat. Et en créditant leur compte, les consommateurs reçoivent ici aussi en retour un avantage sous forme de cashback proportionnel à la somme chargée.
L’exemple de Creil Expérimenté sur la commune de Creil, “Impact Creil” se base sur la relocalisation des dépenses en titres-restaurant des agents de la ville. Ici adossée au titre UpDéjeuner, la solution Up + de UpCoop permet d’encourager la consommation locale des agents ou populations vers les villes et centresvilles, grâce à une bonification de ces dépenses. Il s’agit ici de réorienter l’utilisation des avantages et des aides vers des commerces identifiés et localisés dans les centres-villes ou dans les zones que l’on veut redynamiser, en proposant du cash-back aux utilisateurs.
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CONSOMMATION RESPONSABLE - COMMERCE LOCAL
A Creil donc, les dépenses effectuées en titresrestaurant par les agents sur la ville sont bonifiées à hauteur de 10 % et celles réalisées dans le centres‑villes à hauteur de 20 %. Les premiers résultats ? La consommation dans le cœur de ville est passée de 8,5% au printemps avec les titres papier à 38,9% en septembre avec les cartes UpDéjeuner ! Pour 1€ investi dans la bonification, 6,7 € sont redirigés sur le territoire ! Des résultats qui ravissent la mairie et motivent des actions de communication interne pour inciter les agents n’ayant pas franchi le pas à opter pour la carte.
Grâce à ces dispositifs, un cercle vertueux s’opère : les uns gagnent en pouvoir d’achat, les autres en chiffre d’affaires, et le territoire reprend vie.
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communes ont rejoint le programme Action Coeur de Ville
Marion Bezard Directrice des Ressources Humaines Myriam Zemzoumi Directrice Action Coeur de Ville
Donner du pouvoir d’achat aux agents pour redynamiser les villes Afin de stimuler efficacement les commerçants de la commune, Creil a décidé de donner un coup de pouce au pouvoir d’achat de ses agents en leur procurant un titre-restaurant à impact social et local. Explications ! Pouvez-vous nous présenter la genèse du dispositif innovant mis en place à Creil pour dynamiser le centre-ville ? Marion Bezard : Sur nos près de 800 agents municipaux, 580 bénéficiaient déjà de chèques UpDéjeuner co-financés par le salarié et par l’employeur, d’un montant de 5€ par jour travaillé. Le chèque ne répond plus toujours aux usages en cours dans certains commerces et implique une gestion administrative chronophage pour la Direction des Ressources humaines. La collectivité a donc souhaité ouvrir sa solution de titres déjeuner à la carte UpDéjeuner à partir de l’été 2023. Myriam Zemzoumi : UpCoop nous a alors proposé de tester leur nouveau programme Up + de bonification des dépenses locales des agents, dans le cadre de notre dispositif « Action Cœur de ville ». Sur le volet commercial, les actions sont compliquées à mener pour les collectivités. Le triptyque Commerces/Agents/Mairie est apparu comme une expérimentation à mener en faveur du dynamisme commercial et du pouvoir d’achat des agents. Comment cette solution fonctionne et a été mise en place concrètement ? MB : Le principe est simple : Up + permet d’encourager un comportement de « consomm’acteur » chez les
agents, par ailleurs très attachés à leur territoire, tout en suscitant leur intérêt pour un nouvel outil (la carte), alors que certains sont toujours très attachés au support papier. MZ : Les agents reçoivent instantanément une bonification financière dès lors qu’ils utilisent leur carte auprès des commerçants identifiés du territoire. Le dispositif permet en cela de renforcer la politique de développement du cœur de ville portée par la collectivité, en stimulant notamment la vitalité commerciale. L’augmentation potentielle du pouvoir d’achat d’un agent peut quant à elle aller jusqu’à 20 euros par mois, ce qui est un réel facteur d’attractivité. Quels sont les premiers ressentis et résultats de ce dispositif ? MZ : L’expérimentation est encore jeune, mais après seulement quatre mois, dont deux mois d’été, nous constatons que 60 commerces sont déjà soutenus dans le cadre du dispositif Up + et que la bonification a stimulé le passage à la carte, avec un taux de bascule de 20 %. Pour les agents, les commerçants et la collectivité, il s’agit donc d’une réussite, permettant de concilier pouvoir d’achat et pouvoir d’agir. MB : C’est également l’occasion pour les agents de la DRH de sortir d’une gestion classique pour réfléchir et agir dans une logique territoriale, de se mettre concrètement au service de la politique publique. Nous travaillons actuellement le volet pédagogique du projet pour améliorer l’appropriation du dispositif par les agents les plus éloignés de l’outil numérique.
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CONSOMMATION RESPONSABLE - ALIMENTATION DURABLE
Comment rendre les aides sociales plus durables Chaque enquête, chaque reportage le montre parfaitement en cette forte période d’inflation, l’alimentation demeure la première préoccupation des Français. Or, pour les plus démunis, manger à sa faim et de manière saine et durable reste particulièrement difficile. Le point avec un projet particulièrement audacieux en Seine-Saint-Denis. A la suite du projet Passerelle qui visait en 2022 à conférer plus d’autonomie aux personnes en situation de précarité grâce à la carte UpCohésia, la volonté affichée par la Seine-Saint-Denis et son président, Stéphane Troussel était de mettre en place un plan «alimentation durable» ambitieux. En effet, après la crise sanitaire qui a apporté quelques ruptures d’approvisionnement avec encore moins d’alimentation de qualité, le département s’est rendu compte qu’il ne possédait pas de compétence “Alimentation” spécifique. “C’était de l’intérêt général de mettre en place un système de qualité pour être en phase avec les enjeux contemporains”, souligne Ari Brodach, Directeur de la délégation à la transition écologique de Seine-Saint-Denis. Avoir accès à une alimentation durable est aujourd’hui au cœur d’un programme national piloté par le Ministère des Solidarités et des Familles : “Mieux manger pour tous”.
consommation durable via une bonification financière et un accompagnement des bénéficiaires sur les impacts générés par leurs choix de consommation (animation sur la saisonnalité des fruits et légumes, les circuits-courts, les commerces indépendants vs la grande consommation, etc.) pour ancrer durablement les évolutions en matière de consommation alimentaire. Premiers touchés par des changements de vie importants, les étudiants et les femmes enceintes ou allaitantes sont ciblées également. Après sélection des bénéficiaires sur quatre territoires séquano-dionysiens, les comptes des cartes sont chargés chaque mois de 50 € par personne composant le foyer et les achats durables récompensés d’une bonification de 50% de la valeur dépensée. Au total, sur la période 2023-2025, 1350 personnes participeront à cette expérimentation visant à conjuguer pouvoir d’achat et pouvoir d’agir.
Une expérimentation innovante
“Il est important de lutter activement contre la précarité alimentaire tout en mettant en avant la nécessité de “manger durable” et en apportant un accompagnement alimentaire pour les bénéficiaires”, poursuit Ari Brodach. Les commerces d’alimentation durable ne sont pas en reste car ils profitent également de cette opportunité, dans un contexte où notamment les produits bios souffrent actuelle-
Dès lors, le département et l’ONG Action Contre la Faim (ACF) en association avec le UpCoop décident de lancer une expérimentation innovante. Il s’agit d’instaurer un chèque alimentaire durable sous forme de carte numérique pour les populations défavorisées sur la commune de Montreuil. L’originalité ? Stimuler les comportements de
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CONSOMMATION RESPONSABLE - ALIMENTATION DURABLE
ment d’une chute de la consommation. “Cette aide permet à des personnes qui n’auraient pas pensé à le faire d’ouvrir la porte de notre magasin pour acheter des aliments bio”, souligne Maya Azgui, responsable de l’enseigne L’écrin vert (Biocoop, partenaire de l’opération) de Montreuil. “Notre filière s’engage à réduire ses marges pour être plus accessible et proposer des produits alimentaires de première nécessité et plus durables”, renchérit madame Azgui. Notons, qu’une expérience semblable se déroulera courant 2024 dans le département du Gers.
Parmi les personnes « qui ne mangent pas toujours à leur faim », la moitié reconnaît avoir réduit ses portions ou sauté des repas dans les douze derniers mois.
Epiceries solidaires, AMAP : la solidarité et le bon sens se développent
Ces derniers mois, un nouveau genre de commerce a vu le jour : l’épicerie solidaire. Ce dispositif de lutte contre la précarité alimentaire tend à se développer en France. C’est une structure associative qui propose des produits alimentaires, d’entretien et d’hygiène à coûts réduits (de 10 à 30 % de leur valeur marchande). Souvent, les épiceries solidaires organisent aussi des ateliers sur la nutrition et l’équilibre alimentaire. Ces nouveaux commerces de proximité permettent ainsi largement à un public en difficulté de se nourrir correctement.
(source Credoc 7 septembre 2023)
Vers un déploiement national ?
“Cette carte est moins stigmatisante qu’un chèque classique et offre une capacité de choix aux bénéficiaires, assure, souriante, Hélène Queau, Directrice pays-Mission France d’ACF. Nos indicateurs et nos partenaires nous le signalent : la majorité des dépenses va évidemment vers l’alimentation. Mais ce “coup de pouce” financier n’est pas la solution à tout. Il faut mettre des choses autour pour que cela fonctionne correctement.”
La rencontre de gens de bonne volonté entre maraîchers et consommateurs peut également s’avérer pertinente pour les deux parties. La création d’une AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) est basée sur le principe du gagnant/gagnant. C’est très simple ! Chaque semaine, l’agriculteur s’engage à livrer à chaque adhérent de l’AMAP un panier de fruits et légumes de saison de sa propre production. Ces derniers étant cultivés localement et vendus en direct au juste prix.
Utiliser cette “monnaie intelligente” pour rendre les bénéficiaires “consom’acteurs” est une idée qui pourrait faire des émules au sein des collectivités. “Nous partageons nos informations avec les responsables gouvernementaux. Mais un véritable financement étatique serait bien évidemment le bienvenu”, conclut Hélène Queau. Les enseignements de ces expérimentations seront partagés avec les pouvoirs publics, afin d’enrichir leurs réflexions sur le déploiement national ou local du dispositif « Chèque Alimentation Durable », issu de la Convention Citoyenne pour le Climat, et engagement personnel d’Emmanuel Macron. D’ores et déjà, des collectivités motivées par le double enjeu Lutte contre la précarité alimentaire/ Transition écologique se montrent vivement intéressées par ce type de solutions.
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MOBILITÉ DURABLE
La mobilité verte : encourager des déplacements plus responsables La mobilité est au cœur de nos vies modernes. Elle façonne nos déplacements quotidiens, nos voyages et même nos interactions sociales. Cependant, face aux défis environnementaux actuels, il est impératif de repenser notre manière de nous déplacer. La mobilité verte, englobant par exemple les transports plus écologiques, le covoiturage et les voitures électriques, offre une solution durable et avantageuse à bien des égards. Et là aussi, les collectivités ont leur rôle à jouer. Toujours sous les feux de l’actualité, le dérèglement climatique dû notamment aux gaz à effet de serre n’en finit pas d’engendrer de violents aléas
climatiques. Les transports et plus particulièrement la voiture individuelle participent fortement à cette dégradation. En France, les voitures des particuliers sont responsables d’un sixième de la contribution au dérèglement climatique, selon l’association CITEPA.
Des effets bénéfiques immédiats Opter pour des moyens de transport plus écologiques, comme les transports en commun, permet de réduire considérablement ces émissions d’utilisation. Le covoiturage, par exemple, en diminuant le nombre de véhicules sur les routes, contribue également à cette réduction tout en permettant des économies financières. Tout comme la ville de Paris qui a ouvert le lundi 4 septembre 2023 son téléservice d’aide à la mobilité, destiné en priorité aux Parisiens les plus précaires, les communes et collectivités développent de nombreuses solutions pour accéder à cette nouvelle mobilité.
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MOBILITÉ DURABLE
Il faut dire que l’essor de la mobilité verte stimule la recherche et le développement de nouvelles technologies, que ce soit en matière de batteries, de systèmes de partage de véhicules ou de plateformes de covoiturage. Elle améliore également la qualité de l’air. Moins d’émissions signifie un air plus pur, ce qui a des répercussions positives sur la santé publique. Enfin, on peut également parler de renforcement de la cohésion sociale car en mettant en relation des individus de différents horizons, on favorise les interactions sociales et renforce le sentiment de communauté.
La moitié des salariés, issus de fonction publique territoriale et hospitalière, déclarent avoir déployé le Forfait Mobilité Durable au 1er janvier 2022.
(source La Gazette des Communes)
L’attrait du forfait mobilité durable Dès lors, tout est fait pour encourager les modes de transports plus écologiques pour les salariés et particulièrement les agents de la fonction publique. Transports en commun, covoiturage, location de véhicules électriques ou hybrides, les possibilités qui s’offrent aux collectivités sont nombreuses… surtout si l’on dispose d’un forfait mobilité durable comme celui proposé par UpCoop. Ce dernier peut inclure une prime de transport pour payer des frais de carburant et/ou d’alimentation électrique. Il encourage aussi l’utilisation de moyens de transports comme le vélo, la trottinette ou encore le covoiturage. Bref, on peut rapidement aider les agents à prendre conscience que l’on peut se déplacer d’une manière plus écologique.
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UpCoop crée des solutions de paiement et des services à utilité sociale et locale qui permettent à l’action publique de gagner en efficacité et visibilité. Ils favorisent l’engagement des agents et leur donnent les moyens d’agir pour toutes les populations, au plus près des territoires. Solutions politiques RH
Pour vous permettre de développer votre attractivité, de construire et valoriser votre politique RH au bénéfice de vos agents et de votre collectivité, tout en participant activement au dynamisme de vos territoires.
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Pour vous aider à déployer vos politiques publiques sur vos territoires, grâce à des monnaies intelligentes qui répondent à vos enjeux : soutien aux plus fragiles, prévention santé, jeunesse, insertion, relance économique, transition écologique, situations d’urgence...
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