Plastiques & Caoutchoucs d'avril-mai 2018

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n° 947

Avril-Mai 2018

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n° 947

Avril-Mai 2018

AUTOMATISATION

LES ROBOTS AU PREMIER PLAN RENCONTRE

Benoît Hennaut, président de la Fédération de la plasturgie

FORMATION

La plastronique entre au lycée


Dans notre thématique Des 4 éléments, en partenariat avec

vous présente « l’eau » agréments eau potable - Opaque norYl™ Fe resin // ppo ultem™ pW resin // pei luBriComp™ compound // pps ou ps thermoComp™ compound // pps ou pp agréments eau potable - Transparent leXan™ eXl resin // pC copolymer agréments: aCs, KtW, Wras et nsF61

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FABIAN TUBIANA Rédacteur en chef fabian.tubiana@infopro-digital.com @FabianTubiana

Plastique permanent

C

’est une riche idée. Depuis mars 2015 en Haïti et novembre 2016 aux Philippines, The Plastic Bank, une entreprise créée par les Canadiens David Katz et Shaun Frankson, achète des rebuts de plastique aux populations locales qui les collectent sur les plages et dans les campagnes pour ensuite les revendre, estampillés « social plastic » et plus chers que les résines

ligne et dans notre prochaine édition papier, apporter un début de solution à l’humble échelle hexagonale. Recycler 100 % des plastiques, c’est toujours l’objectif – très ambitieux – du Premier ministre. Pour l’approcher, il faudra notamment que les industriels incorporent beaucoup plus de plastique recyclé dans leurs process et leurs produits. L’exécutif compte sur des engagements volontaires « concrets et significatifs » des industriels qui devront intervenir d’ici à cet été. Les discussions sont engagées depuis plusieurs semaines au sein de groupes de travail associant toutes les parties prenantes. Elles devront déboucher sur des objectifs de volumes d’intégration de plastique recyclé post-consommation par résine (PS, PE, PP ou PVC) et par marché (emballage, bâtiment, automobile et équipements électroniques et électriques). Du plasturgiste sous-traitant au metteur en marché, du fournisseur de matières vierges au recycleur, ou encore de l’éco-organisme Citéo (qui vient de lancer une nouvelle phase d’extension des consignes de tri) à la collectivité locale, tout le monde doit partager cette responsabilité. On ne met pas au rebut ce qui est précieux. Riche de sa tradition d’innovation et de cette valeur d’usage souvent oubliée, le plastique a vocation, dans cette logique vertueuse d’économie circulaire, à devenir, à l’image du verre, de l’aluminium ou encore de l’acier, un matériau permanent, recyclable quasiment à l’infini.

Le plastique a vocation à devenir recyclable quasiment à l’infini » vierges, à des industriels comme Unilever ou Procter & Gamble. Une initiative aussi intelligente qu’utile, tant d’un point de vue social qu’environnemental, qui nous rappelle encore une fois la forte valeur des matières plastique. Une valeur d’usage qu’en particulier dans nos riches contrées, il est possible d’apprécier au quotidien pour protéger et conserver nos aliments, faire avancer la médecine ou alléger nos véhicules. Mais aussi donc une valeur intrinsèque que notre modèle économique linéaire se paie encore le luxe de négliger. Le gouvernement vient justement d’enfin dévoiler sa feuille de route pour l’économie circulaire qui pourrait, à travers cinquante mesures, sur lesquelles nous ne manquerons pas de revenir en

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n° 947

Avril-Mai 2018

À CHAUD

AUTOMATISATION

LES ROBOTS AU PREMIER PLAN RENCONTRE

Benoît Hennaut, président de la Fédération de la plasturgie

FORMATION

La plastronique entre au lycée

N° 947

AVRIL-MAI 2018 couverture: Fanuc

VISION RSE

6

26

Apprécier le design allemand Utiliser des connecteurs standards Renforcer les structures éoliennes

Plastique et gaspillage alimentaire 3 questions à… Emmanuel Guichard Délégué général d’Elipso

TENDANCES

ÉTUDE

8

26

INNOVATION

Ce numéro comporte une surcouverture

SelfDose, l’autoinjection simplifiée

WITTMANN

VISION ÉCO STRATÉGIE

Moule, raisonner en coût global

8 10

DESIGN

Le Musée du peigne et de la plasturgie

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vision éco TAUX DE CROISSANCE

PRODUCTION INDUSTRIELLE

CRÉATIONS D’ENTREPRISES

-0,1

Au troisième trimestre 2013, le produit intérieur brut (PIB) en volume baisse légèrement (-0,1%), après un rebond au 2ème trimestre (+0,5%).

RETROUVEZ SUR NOTRE SITE INTERNET TOUTES LES INFORMATIONS SUR LES DERNIÈRES TENDANCES.

Lego passe au vert PolymerExpert multiplie les projets Les barquettes en plastique sur le gril

-4,697

Automobiles

En octobre 2013, les importations refluent en raison d’une baisse hydrocarbures. Les expositions diminuent, mais dans une se réduit de près de 1 milliard d’euros, à 4,697 Mrds €.

C’EST ARRIVÉ LE...

(base 100, année 2000) - Source Sessi

140

INDICATEURS FILIÈRES En octobre 2013, les principaux indicateurs des livraisons en plasturgie sont à la hausse. Le secteur de l’emballage retrouve son niveau d’avril, l’un des plus haut de l’année (105,9 points). Les livraisons de demi-produits s’établissent à 116,4, nettement au-dessus de la moyenne de l’année. Le bâtiment progresse 2012 En octobre 2013, les princià la hausse. Le d’avril, l’un des plus haut de l’année (105,9 points). Les livraisons de demi-produits s’établissent à 116,4, nettement au-dessus de la moyenne de l’année. Le bâtiment progresse de 13,4 points, mais n’atteint pas le niveau de 2012

En octobre 2013, les principaux indicateurs des livraisons en plasturgie sont à la hausse. Le secteur de l’emballage retrouve son niveau d’avril, l’un des plus haut de l’année (105,9 points). Les livraisons de demi-produits s’établissent à 116,4, nettement au-dessus de la moyenne de l’année. Le bâtiment progresse de 13,4 points, mais n’atteint pas le niveau de 2012 n octobre 2013, les principaux indicateurs des livraisons en plasturgie sont à la hausse. Le secteur de l’emballage retrouve son niveau d’avril, l’un des plus haut de l’année s’établissent à 116,4, nettement au-dessus de la moyenne de l’année. Le bâtiment progresse de 13,4 points, mais n’atteint pas le niveau.

20 juin

1 En octobre 2013, les 94 principaux indicateurs des 92 livraisons en plasturgie sont à la hausse. Le secteur de 66 68 l’emballage retrouve son niveau d’avril, l’un des plus haut 44 de l’année (105,9 points). Les livraisons de demi-produits s’établissent à 116,4, nettement 20 d’évolution des livraisons au-dessusIndices de la moyenne (base 100, année 2000) - Source Sessi de l’année. Le bâtiment pro116

1 140

1

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COMMERCE EXTÉRIEUR

En kWh/M2 limite maximale de consommation d’énergie primaire des bâtiments neufs reprenant le niveau de label BBC-Effvinergie fixé par la réglementation thermique 2012.

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DONNEURS D’ORDRE

En octobre 2013, les principaux indicateurs des livraisons en plasturgie sont à la hausse. Le secteur de l’emballage retrouve son niveau d’avril, l’un des plus haut de l’année (105,9 points). Les livraisons de demi-produits s’établissent à 116,4, nettement au-dessus de la moyenne de l’année. Le bâtiment progresse de 13,4 points, mais n’atteint pas le niveau de 2012

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TAUX DE CHÔMAGE

Au troisième trimestre 2013, le produit intérieur brut (PIB) en volume baisse légèrement (-0,1%), après un rebond au 2ème trimestre (+0,5%).

Au troisième trimestre 2013, le produit intérieur brut (PIB) en volume baisse légèrement (-0,1%), après un rebond au 2ème trimestre (+0,5%).

+0,2

ACTUALITÉS

+0,5 10,9

+0,4

CHIFFRE D’AFFAIRES DANS L’INDUSTRIE ET DANS LA CONSTRUCTION

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PRIX À LA PRODUCTION

plastiques-caoutchoucs.com

-0,1

Au troisième trimestre 2013, le produit intérieur brut (PIB) en volume baisse légèrement (-0,1%), après un rebond au deuxième trimestre (+0,5%).

116

92

68

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20

2 140

68

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94 72

16 juin

Légende 4

3

72

3 En octobre 59 2013, les 59 59 principaux 48 indicateurs des livraisons en plasturgie sont à la hausse. Le secteur de l’emballage retrouve son niveau d’avril, l’un des plus haut de l’année (105,9 points). Les livraisons de demi-produits 2013

71

89

72 59 56

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Légende 3

Légende 4

Construction - nombres de logements neufs (solde d’opinion en89 pourcentage, corrigé des variations saisonnières)

31 mai

140 58 116

92

68

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59 56

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45

94

89

72 59

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56 2014

44

59

Légende 1 Légende 2 Légende 3 Légende 4 s’établissent à 116,4, nettement

au-dessus de la moyenne 20 de l’année. Le bâtiment proN° 914 - juillet 2014- Plastiques&Caoutchoucs gresse de 13,4 points, mais n’atteint pas le niveau de 2012 2013 Légende 1

Plastiques&Caoutchoucs - juillet 2014 - N° 914

Légende 2

Légende 3

Mercuriales des prix

La confiance dans l’économie s’est améliorée pour le huitième mois consécutif en décembre 2013 dans la zone euro, estime la Commission européenne.

2014

Légende 2

Le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, réclame au patronat la création de deux millions d’emplois en cinq ans. L’objectif est d’arriver à un taux de chômage de 7% identique à celui de l’Allemagne.

8 juin

59

2014

Légende 4

57

30

TABLEAU DE BORD

12 juin

Commerce de détail

(solde d’opinion en89pourcentage, corrigé des variations saisonnières)

140

89 66

Légende 3

En juillet 2014, les principaux indicateurs des livraisons en plasturgie sont à la hausse. Le secteur de l’emballage retrouve son niveau. En juillet 2014, les principaux indicateurs des livraisons en plasturgie sont à la hausse. Le secteur de l’emballage retrouve son niveau.

2014

Légende 1 94

57

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Légende 2

2 En octobre 2013, 59 les 66 principaux indicateurs des 116 57 56 livraisons en plasturgie sont à la hausse. Le secteur de 94 59 92 l’emballage retrouve son niveau d’avril, l’un des plus 66 68 haut de l’année (105,9 points). Les livraisons de demi-pro2013 s’établissent à 116,4, 2014 duits 44 Légende 1 Légende 2 Légende nettement au-dessus de3 Légende 4 la moyenne de l’année. 20 Le bâtiment progresse de de conjoncture Enquête (solde d’opinion en pourcentage, corrigé des variations saisonnières) 13,4 points, mais n’atteint 2013 pas le niveau de 2012

116

92

89

72 59

2013

Légende 1

En juillet 2014, les principaux indicateurs des livraisons en plasturgie sont à la hausse. Le secteur de l’emballage retrouve son niveau. Le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, réclame au patronat la création de deux millions d’emplois en cinq ans. L’objectif est d’arriver à un taux de chômage de 7% identique à celui de l’Allemagne.

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www.plastiques-caoutchoucs.com

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n° 947 - avril-mai 2018 - Plastiques & Caoutchoucs magazine


GRAND ANGLE

Les robots au premier plan

CÔTÉ SALON

PROFESSION

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Au cœur de la Plastics Vallée

La plastronique entre au lycée

SPIDO

FORMATION

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DROIT

L’arbitrage : un mode « déjudiciarisé » de règlement des litiges

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35

36

CARRIÈRES

Benoît Hennaut à la tête de la Fédération de la plasturgie

MARCHÉ

Robotique : l’ère du sur-mesure

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CAHIER TECHNIQUE

plastiques-caoutchoucs.com

AUTOMATISATION

Intégration : la clé de la réussite

Cahier

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technique

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COBOTIQUE

RISQUES

Développement d’une gamme de polymères dissipateurs électrostatiques

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CONCEPTION

Moule: Des outillages innovants pour la fusion laser

La robotique collaborative s’adapte aux besoins

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MATÉRIAUX

Composite: Un toit ouvrant de cabriolet allégé et économique 60

MATÉRIAUX

Un toit allégé et économique

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Plastiques & Caoutchoucs magazine - N° 914 - juillet 2014

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FONCTIONNALISATION

RISQUES

Antennes miniatures : életronique imprimée et plastronique

L’analyse de risques, alliée de la sécurité

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PRATIQUE

INNOVATION

Sawyer, un bras robotique collaboratif

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INDEX

42 LE POINT DE VUE DE...

Jean-Michel Renaudeau Directeur général de Sepro

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FOCUS 66

TPU BIOCOMPATIBLE Quand le TPU s’invite dans les dispositifs médicaux

AU SOMMAIRE DU PROCHAIN NUMÉRO

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à chaud

ARBURG

Apprécier

ARBURG

le design allemand

des connecteurs standards

FIBRE DE CARBONE Exposant conjointement sur le salon JEC World, le hollandais Refitech et l’allemand CG TEC proposent une nouvelle série de connecteurs en fibre de carbone pour l’industrie. Nouveauté, ces pièces sont proposées en format standard, avec, pour commencer, une version arrondie (30 mm) et une carrée (25 x 25 mm). « Il existe vraiment une demande pour ces produits. La standardisation facilite la vie des ingénieurs qui peuvent en outre se référer aux fiches techniques que nous proposons en ligne », remarque Arthur Cooijmans, directeur général de Refitech. Produits en Chine, ces connecteurs ultralégers à parois minces sont disponibles dans les boutiques en ligne des deux sociétés à un prix variant entre 45 et 60 euros en fonction du volume souhaité.

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REFITECH - CGTEC

tendances Renforcer

les structures éoliennes

CHOMARAT

Utiliser

INJECTION Exposée pour la première fois hors des frontières allemandes au salon NPE d’Orlando organisé du 7 au 11 mai 2018, la presse hybride Allrounder 1 120 H d’Arburg, qui présente une force de fermeture de 6 500 kN, a été récompensée par le jury international des prestigieux « If Design Award » dans la catégorie « Office and Industry ». À l’occasion de ses journées technologiques organisées en mars à Lossburg (Allemagne), le fabricant a en outre présenté la presse Allrounder 820 H dans son nouveau design et équipée de la nouvelle commande Gestica - en cours de lancement - et annoncé la sortie mondiale d’une 920 H new look.

COMPOSITES Chomarat, entreprise spécialisée dans les renforts composites, a présenté à l’occasion du salon JEC World à Paris ses dernières innovations. Le groupe a mis en avant son nouveau renfort multiaxial verre, G-Ply, qui apporte de nouvelles possibilités dans les procédés thermoplastiques RTM (moulage par injection de résine liquide) et Organosheet. Présenté sous la forme de fils de couture, G-Ply résiste aux températures de transformation jusqu’à 400 °C et améliore les performances mécaniques de la pièce finie. Chomarat présente également l’UD Carbone, « un laminé de 150 couches de son nouveau renfort C-Ply carbone unidirectionnel réalisé en infusion ». Destiné notamment à la fabrication de pales d’éoliennes, il permet d’optimiser le poids et la performance des pièces finies, et également de réduire les temps de cycle et le coût de fabrication.

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Connaître

le temps de refroidissement d’une pièce injectée SIMULATION NUMÉRIQUE Dans le cadre d’un partenariat noué avec CoreTechnologie, IPC lance l’outil de prédimensionnement MoldTherm. Celui-ci propose une estimation rapide du temps de refroidissement optimal d’une pièce injectée. Ce logiciel fait partie de la plateforme numérique Numplast créée par IPC, qui propose des services de modélisation et de simulation numérique en plasturgie, comme Mcool (conception des circuits de régulation d’un outillage) ou HydroMold (équilibrage des circuits et choix du thermorégulateur). À terme, ces outils seront intégrés dans la suite 3D Analyzer Plastic Edition de CoreTechnologie.

S EO IN

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T LU

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Redécouvrir

IPC

StyLight Aesthetic

AUTOMOBILE Le nouveau composite carbone StyLight Aesthetic S C245-1 vient compléter la gamme de composites thermoplastiques d’Ineos Styrolution. L’entreprise promet aux concepteurs d’applications de l’automobile et d’autres industries (électronique, sports et loisirs…) des « améliorations significatives par rapport au précédent StyLight Aesthetic S C200-1 », notamment en termes d’esthétique de surface, de résistance et de rigidité.

QUALITY LIGHTENS.

La construction allégée est un facteur important et prometteur pour la mobilité de l’avenir. Les polymères techniques et les composites sont au cœur même de cette approche : malgré leur grande légèreté, ils remplissent en effet toute une série d’exigences en matière de robustesse, de résistance dans le temps, de sécurité et d’esthétique. Avec nos produits de haute technologie, le Durethan®, le Pocan® et le Tepex®, un composite thermoplastique à fibres, nous proposons sans cesse de nouvelles possibilités à nos clients. Outre ses matériaux de haute technologie, LANXESS dispose également d’une vaste expérience et met les techniques les plus modernes de conception et de simulation au service de la mise au point d’applications exigeantes dans le domaine de la construction allégée. C’est ainsi que grâce à la qualité LANXESS, mobilité rime avec légèreté. lightweight.lanxess.com

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à chaud

innovation

WEST PHARMACEUTICAL

DISPOSITIFS MÉDICAUX Pratiquer soimême une injection pour traiter une maladie n’est pas une tâche agréable, mais pourtant indispensable. West a développé SelfDose, un auto-injecteur qui améliore l’expérience et le confort des patients qui l’utilisent.

w Le dispo-

sitif

d’auto-injection SelfDoseaété récompenséd’un Pharmapack Award en 2018.

w Il a été

conçu

pourêtrefacile d’utilisationetmoins intimidantpour l’utilisateur final.

w Fruit d’une

dizained’annéesde R&D, ledispositif arriverabientôtsurle marchéeuropéen.

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À

l’heure où la tendance veut que les dispositifs médicaux d’auto-injection soient de plus en plus petits, West a choisi d’aller à contre-courant en développant SelfDose. Ce dispositif, large de 4,5 cm, long de 13 cm et pesant 50 grammes, a été récompensé d’un Pharmapack Award en février 2018. Pour West, ce prix est une reconnaissance et une validation par l’industrie du médical de l’importance de la place de l’usager final dans la conception de ce produit. Le dispositif est constitué de huit parties en plastiques techniques dotées d’un grade médical, la coque est en ABS, le ressort et l’emboutissage en acier inoxydable. L’auto-injecteur SelfDose se veut intuitif. En effet, si SelfDose est aussi large, c’est pour permettre à des patients rencontrant des problèmes de dextérité d’avoir une meilleure préhension et ainsi l’utiliser plus facilement. Qui plus est, les ingénieurs du groupe ont développé une surface permettant de mieux agripper et garder en main l’auto-injecteur. West souhaitait également atténuer l’appréhension du patient utilisant SelfDose en dissimulant l’aiguille, en supprimant le bruit du clic au début de l’injection et en diminuant l’aspect médical du dispositif grâce à son design. L’utilisation du SelfDose se fait en deux étapes. Le patient doit

d’abord retirer le capuchon, puis, une fois le dispositif au contact de la peau, le presser par le haut pour réaliser une injection sous-cutanée. Pendant l’injection, le patient peut contrôler la vitesse à laquelle sa dose est délivrée, ce qui peut lui permettre d’éviter une administration douloureuse. La sécurité du patient a été primordiale dans le développement de ce dispositif médical, notamment pour prévenir de potentielles blessures provoquées par les aiguilles. L’aiguille reste à l’intérieur du dispositif quand celui-ci n’est pas utilisé et intègre un capuchon de sécurité. Un dispositif interne permet d’éviter tout contact accidentel pendant l’injection et, une fois que celle-ci est terminée, l’aiguille se rétracte automatiquement. Le patient ne la voit jamais. L’injection peut être effectuée tant en milieu familial que clinique, soit par un soignant, soit par le patient lui-même. Le dispositif peut être jeté dans un collecteur d’objets tranchants et piquants classique. SelfDose est une combinaison de deux produits. Le moulage et le pré-assemblage du dispositif sont assurés par West, mais l’aiguille de 1 ml préremplie de solution médicinale y est placée par les partenaires pharmaceutiques du groupe. L’auto-injecteur SelfDose peut être utilisé pour délivrer de nombreux produits injectables et traiter différents types de maladies chroniques,

WEST PHARMACEUTICAL

SelfDose, l’auto-injection simplifiée

comme la polyarthrite rhumatoïde ou la maladie de Crohn (inflammation des intestins). Pour faciliter un peu plus son utilisation, SelfDose possède des caractéristiques telles qu’une fenêtre permettant de confirmer la délivrance de la solution médicinale, ainsi qu’un code couleur et un clic indiquant que l’injection a été faite. Pour valider son produit, West a réalisé un test auprès de 66 personnes, dont 33 souffrant de polyarthrite rhumatoïde. Selon l’entreprise, 56 % des participants ont correctement utilisé SelfDose sans instruction au préalable contre 3 % avec d’autres auto-injecteurs. Avec les instructions, le chiffre s’élève à 85 % avec SelfDose, contre 64 % avec d’autres auto-injecteurs. SelfDose est approuvé par la FDA aux États-Unis. Son boîtier ne nécessite pas, selon l’entreprise, de marquage CE. Ce dispositif sera bientôt commercialisé en Europe, il a été le fruit d’une dizaine d’années de recherche et développement menés avec Janssen Biotech. n Romain Lambic

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4e

ÉDITION LA MARQUE MÉDIA LEADER DE LA FILIÈRE DE LA PLASTURGIE ET DU CAOUTCHOUC

DEVENEZ PARTENAIRE - DEVENEZ PARTENAIRE - DEVENEZ PARTENAIRE - DEVENEZ PARTENAIRE

CONFÉRENCE ANNUELLE DES PLASTURGISTES PLASTIQUES & CAOUTCHOUCS Magazine vous donne rendez-vous le Jeudi 15 novembre 2018, Pavillon Royal, Paris Conférence Espaces business Remise des Trophées du Plasturgiste 2018 En partenariat avec :

Vos contacts : Patricia Raphel – 01 77 92 96 58 – patricia.raphel@infopro-digital.com Sandrine Gardes – 01 77 92 96 01 – sandrine.gardes@infopro-digital.com


à chaud

Le Musée du peigne et de la plasturgie

ROMAIN LAMBIC

design

ROMAIN LAMBIC

A Autour d’Oyonnax, la P Plastics Vallée est un b bassin industriel qui s’est sspécialisé dans le secteur de e la plasturgie. Avant l’apparition des polymères, la vallée prospérait grâce à l’artisanat du peigne, en buis ou en corne. Le plastique a peu à peu remplacé ces matériaux et permis la naissance de très nombreux objets. Le Musée du peigne et de la plasturgie retrace l’histoire industrielle de la Plastics Vallée, de ses origines à nos jours, avec une place importante consacrée au design. Installé au sein du Centre culturel Aragon d’Oyonnax, le musée attire environ 7 000 visiteurs par an venus admirer une collection de plus de 16 000 objets.

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ROMAIN LAMBIC

n° 947 - avril-mai 2018 - Plastiques & Caoutchoucs magazine


ROMAIN LAMBIC

ROMAIN LAMBIC

ROMAIN LAMBIC

Un tableau d’Arbez Carme

3

questions à... Virginie KOLLMANN-CAILLET

Quand a ouvert le Musée du peigne et de la plasturgie ? Dès le début du xxe siècle, la Chambre syndicale des fabricants de peignes avait lancé l’idée d’ouvrir un lieu dédié à leur artisanat. Les objectifs étaient d’assurer la formation des ouvriers et de présenter des exemples de production locale. Dans les années 1970, la Jeune chambre économique de Nantua a repris cette idée et a permis l’ouverture du musée en 1977. Nous étions alors dans des années de crise, avec beaucoup de perte de savoir-faire et de fermetures d’ateliers. Pouvez-vous nous présenter votre collection ? Nous avons collecté des peignes fabriqués dans la région, à l’origine en buis blanc et en corne, ainsi que les premiers peignes

conçus en celluloïd. Nous abritons également un espace dédié aux peignes du monde. Nous possédons une collection de l’artiste Marie-Léon Arbez Carme (18581928), qui a réalisé des œuvres à base de celluloïd. Pour mettre en avant la transformation du plastique, nous avons une collection « design » composée d’objets de toute période. Nous possédons également quelques robes en plastique conçues par Paco Rabanne. Enfin, nous présentons les tendances actuelles : bioplastique, plastronique ou impression 3D… Les visiteurs sont souvent surpris par cette variété. Quelle est aujourd’hui place de la Plastics Vallée dans la plasturgie hexagonale ? Il y a un bon dynamisme dans la région en termes d’industrie. Oyonnax a la particu-

FLORENCE DAUDÉ

Conservatrice du patrimoine Musée du peigne et de la plasturgie

larité d’être une région inventive, créative. Il est possible de venir ici avec une idée et de repartir avec un produit fini. L’industrie a un bel avenir ici. Les industriels sont aussi capables de s’adapter, ils ont su par le passé travailler sur de nouveaux matériaux avec de nouvelles techniques et de nouveaux outillages. Il y a une synergie très intéressante entre les acteurs de la Plastics Vallée. n Propos recueillis par Romain Lambic

Vos créations sur cette page ? Envoyez un courrier électronique à : romain.lambic@infopro-digital.com

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à chaud SOLVAY SE RÉORGANISE

Le chimiste belge Solvay a annoncé, le 29 mars, le lancement d’un projet de simplification de son organisation qui devrait entraîner « une suppression nette de 600 postes », dont 160 en France. « Le turnover naturel, les départs volontaires et le reclassement interne devraient permettre d’atténuer cet impact », souligne Solvay dans un communiqué. Cette restructuration doit permettre au groupe de s’adapter à l’évolution de son portefeuille, aujourd’hui centré sur les matériaux de haute performance et les solutions sur mesure.

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Lego passe au vert RSE Le fabricant danois lance une première gamme d’éléments en PE biosourcé.

L

e groupe Lego a annoncé, le 1er mars, le lancement courant 2018 d’une nouvelle gamme d’éléments fabriqués en polyéthylène issu d’éthanol produit à partir de sucre de canne. Les éléments d’origine végétale de cette gamme, baptisée « Botanical », seront présentés sous la forme d’arbres et de plantes. C’est un tournant historique que va entamer Lego, puisque la firme danoise du jouet compte produire, d’ici à 2030, toutes ses briques, ses éléments et ses emballages en matériaux renouvelables. « Nous sommes fiers que les premiers éléments Lego faits en plastiques d’origine naturelle soient disponibles

LEGO

dans nos boîtes cette année. C’est un premier grand pas vers notre objectif : fabriquer toutes nos briques avec des matériaux durables », explique Tim Brooks, vice-président Responsabilité environnement chez Lego. Le matériau a été testé pour s’assurer qu’il correspond aux plus hauts standards de qualité et de sécurité. La sortie à venir de cette gamme est le fruit d’un investissement d’un milliard de couronnes danoises (134 millions d’euros) dans la mise en place d’un centre de recherche, dont le but est de trouver une solution alternative aux briques jusqu’alors conçues en ABS. n Romain Lambic

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PolymerExpert multiplie les projets INVESTISSEMENTS PolymerExpert crée notamment Innolens, une filiale vouée à la production de dispositifs médicaux pour la chirurgie de l’œil.

E

ntreprise spécialisée dans le développement de nouveaux polymères à haute valeur ajoutée, PolymerExpert a présenté ses perspectives pour 2018. D’une part, le groupe lance un investissement de 5 millions d’euros pour la création d’Innolens. Cette filiale de PolymerExpert fabriquera, sur un nouveau site de production de 1 000 m2 à Pessac (Gironde), des dispositifs médicaux pour la chirurgie de l’œil. Elle visera principalement les marchés européens, américains, coréens, ainsi que le Moyen-Orient, et va recruter 15 personnes en 2018 (un assistant de direction, un responsable qualité, un ingénieur optique, un responsable de production, deux opérateurs d’usinages et neuf opérateurs). Les premiers produits d’Innolens devraient arriver sur le marché d’ici à juin 2018. D’autre part, PolymerExpert va investir 600 000 euros dans la construction d’une ligne de production à Pessac. Celle-ci sera consacrée à la fabrication d’Estogel, un polymère gélifiant d’huile issu des laboratoires de l’entreprise. Biosourcé à 90 %, ce matériau doit permettre d’obtenir des gels transparents. PolymerExpert compte également développer ExpertGel, un polymère thermogélifiant capable de passer de l’état liquide à l’état de gel en fonction de la température, ExpertSun, un polymère photochrome changeant de couleur en fonction des rayonnements UV, ExpertRepair, un polymère autocicatrisant et ExpertShape, à mémoire de forme. PolymerExpert a réalisé en 2016 un chiffre d’affaires de 2,7 millions d’euros répartis en trois secteurs d’activité : le médical (70 % du CA), la cosmétique (15 %) et l’industrie (15 %). n Romain Lambic

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SANTÉ Les collectivités pourraient avoir la possibilité d’expérimenter l’interdiction des contenants alimentaires en plastique en restauration collective.

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etit répit pour les barquettes en plastique. Le parcours législatif du projet de loi « pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire » est loin d’être terminé, mais l’amendement qui visait l’interdiction des contenants alimentaires en plastique en restauration collective n’a pas été retenu par les députés de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale. En lieu et place : un amendement déposé par Jean-Baptiste Moreau, rapporteur LREM du texte, qui autorise les collectivités territoriales à interdire, à titre expérimental, les contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe et de service en matière plastique dans les services de res-

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tauration collective dont elles ont la charge. Ces expérimentations devraient notamment permettre d’évaluer l’impact sanitaire de la mesure, ces différents contenants étant accusés de favoriser la migration de perturbateurs endocriniens dans les aliments. « Cet amendement de compromis évite l’interdiction pure et simple tout en présentant l’avantage de rassurer les parents », estime Emmanuel Guichard, délégué général d’Elipso (Syndicat de l’emballage plastique), inquiet des conséquences économiques pour la filière et peu convaincu par les arguments du collectif de parents d’élèves « cantine sans plastique », né à Bordeaux début 2017 et étendu depuis au niveau national.n Fabian Tubiana

Créer une plateforme pédagogique en ligne. La Fédération de la plasturgie poursuit ses initiatives pour redorer l’image de la filière auprès des jeunes et des formateurs avec Plast’Académie. Lancée récemment, cette plateforme a pour objectif de « proposer des formations en ligne, mais aussi une veille permanente sur les nouvelles compétences, les nouveaux métiers et les nouvelles techniques », explique la fédération. Plast’Académie propose notamment des cours collectifs en ligne (Mooc) sur la plasturgie durable, un serious game (Enquête à Plastiville), des fiches techniques ou un kit de découverte destiné aux collégiens et lycéens. n° 947 - avril-mai 2018 - Plastiques & Caoutchoucs magazine


Green Deal rechapage: des efforts à poursuivre

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ette démarche dynamique et innovante du Green Deal est un puissant levier d’action pour valoriser la filière des pneus usagés. Nous avons encore deux ans pour aboutir à des résultats concrets », a commenté, le 21 mars, Thierry Martin-Lassagne, vice-président du Syndicat national du caoutchouc et des polymères (SNCP) à l’occasion du premier anniversaire de la signature de l’Engagement pour la croissance verte (ECV ou encore Green Deal) pour la valorisation du rechapage. Engagement qui avait été souscrit le 1er février 2017 avec l’État. Car, si le syndicat relève plusieurs avancées significatives, il n’en reste pas moins que le modèle plus écologique et plus économique en coût global du pneu de qualité rechapable perd aujourd’hui du terrain face à l’afflux de pneus d’entrée de gamme importés d’Asie. Des pneus de moins en moins chers à l’achat dont les volumes ont été

multipliés par 2,3 entre 2012 et 2017, tandis que le taux de rechapés est passé de 50 à 39 % entre 2013 et 2017. « Même si nous observons une légère amélioration en 2017, sans mesures de redressement de la filière, ce sont 1 200 emplois qui sont menacés en France d’ici à 2020 », prévient Thierry Martin-Lassagne. « Aujourd’hui un pneu rechapé peut parcourir le même nombre de kilomètres qu’un pneu premium, ce qui n’était pas le cas il y a 15 ans. Il faut le faire savoir aux distributeurs et aux conducteurs de poids lourds », plaide Bruno Muret du SNCP, rappelant la publication fin 2017 d’une plaquette « Vrai ou faux ? Pour en finir avec les idées reçues sur le rechapage », ainsi que la sortie prochaine du site www. rechapage.fr. Ce volet communication est un des résultats de cette première année sous le signe de l’ECV avec la sortie, dans quelques mois, d’un simulateur en ligne (« Green Deal Tyre ») comparant offres de

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POIDS LOURDS Signé en février 2017, l’Engagement pour la croissance verte sur l’économie circulaire du pneumatique livre ses premiers résultats. pneus rechapables et non rechapables en fonction de critères économiques et, pour la première fois en Europe, environnementaux. La clarification prochaine des règles permettant de mixer pneus neufs et rechapés sur un même essieu, ainsi que la mise en œuvre en 2018 par l’État de contrôles de conformité sur l’étiquetage des pneumatiques, figure également parmi les « réussites » recensées. Le programme de travail des deux ans à venir reste néanmoins chargé. Le syndicat professionnel et l’État imaginent notamment imposer une part de pneus rechapés dans les flottes publiques, poursuivre la réflexion en cours sur la modulation de l’écocontribution environnementale en fonction de la rechapabilité du pneu, et intégrer des critères d’économie circulaire à la charte et au label Objectif CO2 du transport routier. n Fabian Tubiana

DATEURS & SOUPAPES nOUvEllE gAmmE dE PrOdUitS 09/2017

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Composites Auvergne Rhône-Alpes étend son réseau COMPOSITES Le réseau Composites Auvergne-Rhône-Alpes prépare l’avenir en invitant douze entreprises à signer sa charte de partenariat.

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éseau créé en 2009, Composites Auvergne-Rhône-Alpes a profité du salon JEC World pour étendre sa charte de partenariat. Les représentants de douze entreprises des secteurs de la plasturgie, des textiles et de la chimie y ont apposé leur signature à l’occasion d’un événement orchestré sur le stand collectif de l’organisation. « Composites Auvergne-Rhône-Alpes rassemble 840 entreprises, quatre Pôles de compétitivité et trois centres techniques. Ce collectif a donné naissance à 65 projets R&D collaboratifs pour 140 millions d’euros de budget, s’est félicité Patrick Vuilermoz, DG de Plastipolis. Nous voulons aller plus loin avec vous grâce à cette charte de partenariat ». L’objectif de la charte est notamment d’impliquer en amont un maximum de structures du secteur pour identifier les grands enjeux techniques et commerciaux à venir et élaborer un plan d’action pour 2019. « Nous sommes heureux et fiers de signer cette charte pour poursuivre innovations et développement. Cette base de collaboration de proximité est importante même pour un groupe qui travaille à l’international », a déclaré Philippe Sanial, directeur Recherche & Technologies chez Chomarat, un des nouveaux signataires avec BMI, Solvay, Fibroline, Novitom, Pernoud, Elkem, CT2MC, Sise, Stevtiss, Marduel et Sopara. n Fabian Tubiana

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En association avec le fabricant de pièces composites Albany, le groupe Safran a inauguré le 21 février un nouveau site de production, à Querétaro (Mexique). Fruit d’un investissement de plus de 80 millions d’euros, cette usine fabrique des pales composites pour les moteurs d’avion Leap. Elle devrait produire plus de 20 000 pales par an d’ici à 2021. Elle va également produire, dès cette année, des aubes directrices, dont les premières pièces devraient être délivrées d’ici à 2019. L’équipementier français a réalisé un chiffre d’affaires de 15,8 milliards d’euros en 2016.

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Le BPA a des « effets minimes » SANTÉ Les préconclusions de l’étude de la FDA ont été publiées.

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e rapport final est attendu fin 2019. Mais les premières conclusions viennent d’être publiées. L’étude Clarity-BPA réalisée pendant deux ans par la Food and Drug Administration (FDA), l’agence américaine de sécurité sanitaire, dans le cadre du Programme national de toxicologie (NTP) sur la toxicité à long terme du bisphénol A (BPA) sur les rongeurs, assure que les effets pour la santé sont « minimes », sans danger pour les consommateurs, et ne justifient pas de modifier la législation actuelle. Aussi la FDA confirme-t-elle sa position sur l’utilisation du BPA dans les contenants alimentaires. L’étude s’est attachée à évaluer les effets d’une exposition chronique, dès le début de la vie, de deux groupes différents de rongeurs, à différentes doses de BPA. Celles-ci couvraient un large spectre, allant de doses faibles, comparables à celles auxquelles les personnes sont exposées, à des doses dépassant largement le niveau courant d’exposition. « L’étude a identifié quelques domaines qui méritent des recherches plus approfondies, telles que l’augmentation de la fréquence des tumeurs des glandes mammaires à l’une des cinq doses, dans l’un des groupes, mais l’importance de ces observations sera évaluée à l’occasion de la procédure de révision », commente Stephen Ostroff, le sous-commissaire de la FDA pour l’alimentation et la médecine vétérinaire. Ces effets, ou leur absence, correspondraient à des « variations biologiques normales ». Ce prérapport réjouit le Conseil américain de la chimie (ACC) et l’association européenne des producteurs de matière plastique PlasticsEurope, pour lesquels cette étude, « la plus importante jamais menée sur le BPA », démontre que la substance chimique « risque très peu de provoquer des effets sur la santé, même lorsque les personnes y sont exposées tout au long de leur vie ». La Commission européenne a mandaté l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) pour réévaluer le BPA à la lumière de cette étude. n Arnaud Jadoul

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Le groupe d’impression et de média canadien Transcontinental a conclu un accord avec l’américain Coveris dans le but d’acquérir sa division Amériques pour 1,32 milliard de dollars. Soumise à l’approbation des autorités de la concurrence, la transaction devrait être bouclée durant le troisième trimestre 2018. Spécialisé dans les emballages souples, les films laminés et les produits agricoles, Coveris Americas a dégagé un chiffre d’affaires de 966 millions de dollars en 2017, pour un résultat d’exploitation de 128 millions.

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Wittmann a fêté, le 1er avril, les dix ans de l’intégration au sein de son groupe de l’entreprise Battenfeld. L’association de ces deux entreprises et de leur savoir-faire a notamment permis à Wittmann Battenfeld de développer son offre de presses à injecter PowerSeries. Pour célébrer l’événement, le groupe organise en Autriche, les 13 et 14 juin, des journées technologiques à destination de ses clients et partenaires.

Hexcel inaugure une usine au Maroc COMPOSITES Hexcel inaugure une nouvelle ligne de production à Casablanca pour un investissement de 16 millions d’euros.

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e groupe Hexcel, spécialisé dans la fabrication de matériaux composites avancés, a officiellement inauguré, le 21 mars, une nouvelle ligne de production à Casablanca (Maroc). Au sein de cette usine, Hexcel transforme des matériaux en nids d’abeilles en pièces usinées pour renforcer des structures, notamment pour le secteur de l’aéronautique. Des structures d’avion, des nacelles de moteur et des pales d’hélicoptères y sont produites. L’usine est déjà en activité et a effectué sa première livraison fin décembre 2017. L’inauguration s’est déroulée en présence de Mouly Hafid Elalamy, ministre marocain de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie digitale, de Nick Stanage, PDG d’Hexcel et de Thierry Merlot, président de la division aéronautique du groupe. Ce nouveau site a nécessité un investissement de 20 millions de dollars (16,13 millions d’euros), il devrait employer 200 personnes d’ici à 2020. Hexcel a choisi de s’implanter au sein de la zone industrielle de MidParc afin de se rapprocher de ses principaux clients déjà sur place (Airbus, Boeing, Safran, Bombardier…). En France, toujours dans le secteur de l’aéronautique, Hexcel a annoncé le 26 mars un partenariat avec Arkema pour le développement de nouveaux composites thermoplastiques pour la réalisation de pièces structurelles primaires pour de futures générations d’avions. n Romain Lambic

UNE ENZYME À L’ASSAUT DU PET

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Découverte au Japon en 2016, Ideonella sakaiensis 201-F6 pourrait venir à bout des millions de tonnes de plastique qui polluent les océans. Cette bactérie abrite une enzyme qui est particulièrement friande du PET constituant les bouteilles, mais aussi des barquettes et des films. C’est la découverte publiée lundi 16 avril dans les Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS) par des scientifiques britanniques et américains. Une découverte qui relève en réalité du hasard, car les recherches portaient à l’origine sur une autre enzyme baptisée PETase. « Cette découverte inattendue suggère qu’il y a de la marge pour améliorer davantage ces enzymes, pour nous rapprocher encore d’une solution de recyclage pour la montagne en constante croissance de plastiques mis au rebut », explique John McGeehan, professeur à l’école de sciences biologiques à Portsmouth. Les travaux doivent maintenant évaluer la faisabilité industrielle.

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LyondellBasell et Suez entament leur collaboration

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RECYCLAGE Les deux multinationales concrétisent l’annonce de leur association dans la production de plastiques recyclés « virgin-like ».

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uality Circular Polymers ou QCP. C’est le nom de la coentreprise néerlandaise dans laquelle le groupe pétrochimique LyondellBasell et le géant de l’environnement Suez sont désormais associés à parts égales. Les deux partenaires ont indiqué mercredi 14 mars avoir conclu la transaction annoncée fin novembre 2017. Située à Sittard-Geleen, l’usine de QCP transforme le plastique usagé en PE et en PP de qualité équivalente à la résine vierge. Aujourd’hui, l’usine est capable de produire 25 000 tonnes de PP et de PEHD recyclés. L’objectif est d’atteindre 35 000 tonnes au cours de l’année 2018 et 100 000 tonnes d’ici à 2020. L’opération est gagnante pour les deux parties. Suez compte se faire connaître dans le monde de la plasturgie en tant que fournisseur de matières et pourra bénéficier de la connaissance approfondie des marchés acquise par LyondellBasell. « Le plus grand fournisseur de licences de production de technologies polyoléfines au monde », qui va encore étoffer sa gamme de résines PP et PE, profitera, dans la même logique, des technologies développées par le recycleur en termes d’identification, de séparation et de préparation des matières. « Le partenariat avec Suez nous permet de contribuer à l’économie circulaire d’une façon encore inédite pour une entreprise spécialisée dans le plastique, explique par communiqué le directeur général de LyondellBasell, Bob Patel. Ces dernières années, nous avons constaté une demande accrue en plastiques recyclés et réutilisés, en particulier en Europe ». Une tendance qui, entre fermeture des frontières chinoises à certaines matières, stratégie plastique européenne et feuille de route sur l’économie circulaire, ne risque pas de s’inverser de si tôt… « L’économie circulaire va devenir un élément toujours plus essentiel de la chaîne de valeur du plastique », commente Jean-Louis Chaussade, directeur général de Suez, dans le même document. Le groupe a traité en 2017, dans ses neuf usines européennes, 400 000 tonnes de déchets plastiques et produit 150 000 tonnes de nouvelles ressources plastiques. Il s’est fixé pour objectif d’augmenter sa capacité de traitement de 50 % pour atteindre 600 000 tonnes à l’horizon 2020. n Fabian Tubiana

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Global Industrie réunit la plasturgie ÉVÉNEMENT Le premier salon Global Industrie s’est tenu du 27 au 30 mars à Paris-Nord Villepinte.

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e Parc des Expositions de Paris-Nord Villepinte a reçu, du 27 au 30 mars, la première édition du salon Global Industries. Pour rappel, ce rendez-vous professionnel réunit quatre grands salons industriels : le Midest, Smart Industries, Industrie et Tolexpo. L’événement a été inauguré le mardi 27 mars par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances qui en a profité pour donner le coup d’envoi de la semaine de l’industrie. « L’industrie, c’est le futur de la France, lance Bruno Le Maire. Dans cette usine du futur, la France peut prendre plusieurs longueurs d’avance sur d’autres pays européens et sur ses partenaires. (…) Nous avons cet esprit créatif, imaginatif, soucieux de l’environnement, qui doit faire de l’entreprise industrielle de demain un modèle et une attraction pour toutes les nouvelles générations ». Sur ce salon, tous les pans de l’industrie, française ou internationale, étaient représentés, de la production de pièces finies aux outillages, en passant par la fabrication de moules ou de robots et l’impression 3D. Le secteur de la plasturgie était donc bien représenté, avec, côté Midest (Hall 1), un village consacré à la transformation plastique. Des producteurs de matériaux composites et de caoutchoucs étaient également présents. Quant aux outilleurs, fabricants de moules et d’équipement, ils étaient principalement répartis côté Industrie (Hall 5). Tout comme le secteur de l’impression 3D qui disposait d’un village dédié. Les Global Industrie Awards n’ont en revanche distingué qu’un seul produit faisant appel à la plasturgie : Dityspray. Ce système de conditionnement de pulvérisation pour le secteur industriel, doté d’un boîtier en PPA résistant au choc, est fabriqué par Inospray. Les questions des usines connectées, de la fabrication additive, de la robotique collaborative, de la formation, de la contrefaçon ou encore des biomatériaux ont par ailleurs été abordées lors de nombreuses conférences. Une ligne de production de 1 000 m2 a été mise en place dans le but de montrer, à travers la fabrication de médailles personnalisées, le fonctionnement d’une production connectée. L’espace Global Industrie Campus avait pour rôle de présenter les métiers industriels de demain, avec un espace ouvert pour des collégiens, afin de créer des vocations… Plusieurs villages thématiques étaient répartis sur le salon. Cap’Tronic regroupait des acteurs de l’électronique embarquée, Connect Wave mettait en avant des solutions en termes d’objets connectés, Syntec avait son Carré de l’Ingénierie, etc. Les régions françaises étaient aussi mises à l’honneur avec plusieurs villages, pour promouvoir l’industrie sur ces territoires. La prochaine édition de Global Industrie sera organisée du 5 au 8 mars 2019 à Lyon Eurexpo. n Romain Lambic


OPA amicale de Michelin sur Fenner MICHELIN

ACQUISITION Le géant du pneu veut racheter le britannique Fenner.

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e manufacturier Michelin a annoncé, le 19 mars, avoir trouvé un accord avec l’entreprise britannique Fenner pour le rachat de l’ensemble de ses actions. Fenner est un important fabricant de bandes transporteuses, de pneus et de produits à base de polymères renforcés pour l’industrie minière et le secteur industriel. « De par son expertise sur un portefeuille de nouveaux polymères, Fenner permettra à Michelin

de se développer sur les technologies de polymères renforcés à destination notamment des marchés des biens de consommation et des équipements industriels et médicaux », précise l’entreprise. « La maîtrise des matériaux de haute technologie sera une clé pour créer de la valeur dans les années à venir, explique Jean-Dominique Senard, président de Michelin. Fenner permettra au groupe d’accélérer son développe-

ment dans ce domaine ». Le rachat de Fenner par Michelin pourrait générer, selon la firme française, 30 millions de livres sterling (34,32 millions d’euros) de synergies annuelles immédiates, d’amélioration des processus industriels et de capitalisation sur les capacités R&D. Le groupe britannique a réalisé en 2017 un chiffre d’affaires de 655 millions de livres sterling (749 millions d’euros). n Romain Lambic

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Le syndicat des emballages plastique Elispo lance le site Web ECOPSE.org. Objectif premier : « Permettre aux détenteurs et utilisateurs de polystyrène expansé, tant particuliers, artisans, commerçants ou industriels, d’identifier les points de dépose et de collecte de ce matériau en vue de son recyclage ». Trois cartes y recensent les 800 points de collecte existant à ce jour en France. Les points d’apport volontaire ou « réseau points PSE » dont la constitution avait été lancée en mars 2002 par l’ancienne structure associative ECOPSE, devenue marque commerciale, figurent parmi ces 800 points recensés. L’internaute peut en outre signaler des points de collecte non identifiés à ce jour.

Un milliard pour Paprec RECYCLAGE Le premier recycleur de plastique de l’hexagone se finance à hauteur d’un milliard d’euros, dont 800 millions de dette obligataire verte.

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n milliard d’euros. C’est le montant global de la levée de fonds à laquelle vient de procéder le groupe Paprec : 800 millions de dette obligataire verte ou Green Bonds et 200 millions de dette bancaire. Une somme que l’entreprise compte mobiliser au fur et à mesure de ses besoins. C’est la troisième fois de son histoire que le groupe spécialisé dans le traitement des déchets, premier recycleur de plastique de l’hexagone avec 300 000 tonnes traitées annuellement, a recours à ce mode de financement. Un « très vif succès », selon le groupe, « le marché ayant proposé deux milliards d’euros, démontrant la pertinence du modèle économique de Paprec ». « Notre offre suscite de l’intérêt en raison de la prise de conscience écologique

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majeure en cours en France et dans le monde. Il n’est pas sûr qu’il y a quatre ans, nous ayons pu lever un milliard », estime ainsi le président fondateur Jean-Luc Petithuguenin. Paprec a réalisé un chiffre d’affaires pro forma de 1,478 milliard d’euros en 2017 pour un Ebitda de 189,5 millions. « Avec les récentes acquisitions d’Ikos Environnement et de Deroo et la croissance organique du groupe, nous devrions réaliser un chiffre d’affaires de plus de 1,7 milliard d’euros en 2018 ainsi qu’un Ebitda supérieur à 200 millions », ajoute Jean-Luc Petithuguenin, rappelant que, depuis sa création il y a 23 ans, l’entreprise connaît une croissance annuelle de 26 %. n Fabian Tubiana

Ultrapolymers étend son portefeuille de polymères pour les applications médicales Ultrapolymers est l'un des principaux distributeurs paneuropéens de polymères dont l’objectif est de fournir un service de qualité et une expertise technique. Dans le but d’accompagner les transformateurs de matières plastiques dans le domaine médical (produits pharmaceutiques, dispositifs médicaux, films), le distributeur a élargi le champ d'application de son contrat de distribution européen avec INEOS Styrolution en ajoutant les produits styrèniques de spécialité à sa gamme de produits. Le portefeuille de distribution d’Ultrapolymers comprend également les polyoléfines « Purell » les plus récentes de Lyondellbasell à savoir le Purell EP370S et le Purell RP375R. Ces nouveaux produits sont venus étoffer la gamme existante de solutions dédiée aux applications médicales comprenant les polymères de Lyondellbasell, INEOS Styrolution, Franceschetti et Samyang.

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Les spécialités styréniques transparentes d'INEOS Styrolution incluent Terlux HD, Styrolux, NAS, Zylar, K-Resin et Styroflex. Novodur HD et Luran HD sont les meilleures solutions pour les applications nécessitant une certaine rigidité. Ces marques bénéficient de plus de 80 ans d'expérience. INEOS Styrolution Specialities renforce la confiance en offrant une cohérence de formulation et une sécurité d'approvisionnement. La large gamme que propose Ultrapolymers permet de répondre à différentes exigences, elle comprend des polymères permettant d’assurer aussi bien une transparence mais également une rigidité et une résistance aux chocs lorsque celles-ci sont cruciales lors de la conception de dispositifs médicaux. Pour plus de détails, n’hésitez pas à visiter le site www.ultrapolymers.com ou contacter nos entités.

n° 947 - avril-mai 2018 - Plastiques & Caoutchoucs magazine


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Terrains synthétiques en caoutchouc recyclé: l’Anses entre dans le jeu

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SANTÉ Six ministères saisissent l’Anses sur les risques liés à l’utilisation des caoutchoucs recyclés dans la fabrication des terrains de sport synthétiques.

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es représentants de la profession espèrent que l’avis attendu pour fin juin permettra de clore la polémique qui couvait depuis un article publié en novembre 2017 par le magazine So Foot : six ministères ont saisi l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) sur les « risques liés à l’utilisation des caoutchoucs recyclés dans la fabrication des terrains de sport synthétiques ». « Ces terrains synthétiques soulèvent des interrogations quant à leur impact sur la santé et l’environnement en raison des substances dangereuses potentiellement présentes dans les granulés (hydrocarbures aromatiques polycycliques ou HAP, arsenic, chrome, plomb ou encore benzène, NDLR), en particulier dans le cadre de leur utilisation comme terrains de sport et aires de jeux pour les enfants», indique le communiqué des pouvoirs publics. « Cette saisine était dans le circuit de signature ministériel, bien avant que ne soit même programmée l’émission Envoyé Spécial diffusée par France 2 en février 2018», assure Céline Crusson-Rubio, responsable QHSE du Syndicat national du caoutchouc et des polymères (SNCP), qui se dit ravie qu’enfin l’Anses soit saisie de cette question. « Nous le demandons depuis 2015 », explique-t-elle. Même discours du côté d’Aliapur: «Nous sommes ravis que le gouvernement se tourne vers l’Anses, un juge de paix qui va travailler sérieusement sur la question. C’était la seule solution pour sortir de ce sujet alimenté par un tas de rumeurs et d’informations qui ne reposent sur rien… », estime le directeur général, Hervé Domas. La contre-attaque de la profession fut en tout cas rapide. Au plus fort de la polémique, la connexion au site d’Aliapur menait ainsi directement à un argumentaire en ligne très complet. Mieux, la Fédération des acteurs des équipements de sports et de loisirs Fedairsport a publié le 15 février une plaquette de huit pages qui s’attelle à reprendre et contrer tous les arguments incriminant ces terrains. Le document rappelle que les différents constituants de ces terrains sont encadrés par des normes «très exigeantes» et le règlement Reach, et qu’Aliapur « est capable de garantir que 100 % des pneus utilisés sont collectés en France et issus à plus de 95% de manufacturiers premium». Il insiste en outre sur le fait que «plus de 90 études aux analyses concordantes sont de nature à rassurer les joueurs sur terrains synthétiques », dont celle de l’Agence européenne des produits chimiques (Echa) menée en 2017. Celle-ci «a conclu à un faible niveau de préoccupation au vu des concentrations d’hydrocarbures aromatiques polycycliques mesurées dans les granulés qui s’avèrent être sous les limites de concentration réglementaires prévues dans le cadre du règlement européen sur les produits chimiques, dit Reach », rappelle le communiqué ministériel. «Je serais surpris que l’avis de l’Anses diffère énormément des conclusions d’organismes comme l’Echa ou comme celui du RIVM, l’agence sanitaire des Pays-Bas qui évoquait en décembre 2016 des effets négligeable sur la santé», ajoute Hervé Domas. Quoi qu’il en soit, l’Anses prévoit d’analyser «les données et études disponibles sur les principales substances présentes dans ces granulés et matériaux en caoutchouc et sur le niveau de préoccupation qu’elles génèrent (…) afin de pouvoir rendre des conclusions sur les préoccupations sanitaires et environnementales qui pourraient en résulter» et «étudiera les principales voies d’exposition pour la population et l’environnement (terrains de sport, terrains de jeux pour enfants, litières pour animaux…) ». Le rapport est attendu pour la fin juin. n Fabian Tubiana

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à chaud

Record de collecte pour Aliapur qui a publié, le 20 mars, ses résultats de l’année 2017 avec 350000 tonnes de pneumatiques récoltées sur l’année. « L’équivalent de 45 millions de pneus de tourisme », compare Aliapur, qui annonce avoir atteint 100 % de son objectif en termes de collecte. Ce chiffre augmente constamment depuis 2012. Le chiffre d’affaires d’Aliapur s’élève à 55 millions d’euros en 2017. En 2018, le groupe compte poursuivre sa progression et développer sa gamme de granulats de caoutchoucs, Technigom, directement issue de la valorisation des pneus collectés.

ÉVÉNEMENT JEC World, salon mondial des composites, s’est tenu du 6 au 8 mars 2018 à Paris-Nord Villepinte.

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es matériaux composites ont la cote ! Le salon JEC World a accueilli en mars 1 300 exposants et plus de 42 000 visiteurs venant de 115 pays. Un succès qui reflète l’état du marché. Les composites occupent en effet une part grandissante de l’économie mondiale. Un marché qui, en 2017, représentait 83 milliards d’euros en valeur et 11,3 millions de tonnes en volume. « L’innovation se situe au niveau des matières premières, avec des résines mieux formulées, voire recyclables, comme les thermoplastiques avec des fibres plus performantes, souligne Frédérique Mutel, PDG de l’organisateur JEC Group. L’innovation arrive aussi par les usages et la création de produits complètement nouveaux, drones, hydroptères ou taxis volants ». « Les composites ont bénéficié d’une progression régulière de leur part de marché au cours des dernières décennies, explique JEC Group. Les solutions composites apportent des réponses aux ambitions humaines et aux projets : légèreté et durabilité, performances énergétiques et hautes performances structurelles ». Pour répondre à ces enjeux, les industriels du secteur ne manquent pas d’idées. Le japonais Asahi Kasei a notamment présenté une mousse polymère ultralégère pouvant être associée à une surface composite. Le russe Ocsial, ses solutions à base de nanotubes de carbone à parois multiples ou uniques, permettant d’offrir des propriétés antistatiques à des outillages. Quelques solutions utilisant l’impression 3D (Stratasys), du caoutchouc recyclé comme élément d’un matériau composite (Aliapur) et des matrices biosourcées (Sicomin) étaient également mises en avant. Plusieurs concours ont animé ce salon. Composites Challenge, ouvert aux jeunes chercheurs, a été remporté par Alexandre Mordasini. Chercheur à l’École Polytechnique fédérale de Lausanne, il a été récompensé pour ses travaux sur les tubes composites. Startup Booster a récompensé l’américain N12 Technologies, l’allemand Inca-Fiber (qui a également reçu le prix du Public) et l’irlandais Sound Bounce. Parmi les lauréats des Innovations Awards, le Cetim est le seul représentant français. Le centre technique a été récompensé pour sa ligne modulaire 3 en 1 pour la fabrication de composites recyclés. Le prix du Public a été décerné au groupe russe AeroComposit et son partenaire Solvay. La prochaine édition de JEC World se tiendra du 12 au 14 mars 2019, au Parc des Expositions de Paris-Nord Villepinte. n Romain Lambic

n° 947 - avril-mai 2018 - Plastiques & Caoutchoucs magazine


Nestlé s’engage sur les emballages recyclés

Q

ue 100 % de ses emballages soient recyclables ou réutilisables d’ici à 2025 ! Tel est l’objectif que Nestlé vient d’annoncer par communiqué. Pas un packaging ne doit finir en décharge ou en déchet, ajoute le géant suisse de l’agroalimentaire, pour qui il y a urgence à minimiser l’impact des emballages sur l’environnement. Pour son PDG, Mark Schneider, « les déchets plastiques constituent l’un des plus importants enjeux de développement auxquels le monde est confronté aujourd’hui. S’y attaquer exige une approche collective. Nous nous engageons à trouver des solutions optimisées pour réduire, réutiliser et recycler ».

NESTLÉ

RSE À son tour, le géant suisse de l’agroalimentaire annonce une feuille de route avec des objectifs de recyclabilité ou de réutilisation. Le groupe se concentrera sur trois domaines d’action : éliminer les plastiques non recyclables ; encourager l’utilisation de plastiques qui offrent un meilleur taux de recyclage ; et éliminer ou modifier les associations complexes de matériaux d’emballage. En outre, Nestlé veut contribuer à l’expansion de l’économie circulaire. Cela passera par un « rôle actif » dans le développement de schémas de collecte, tri et recyclage performants dans les pays où il est présent. Il coopérera avec « les partenaires de la chaîne de valeur et les associations industrielles » pour explorer des solutions permettant de diminuer

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l’utilisation du plastique, de faciliter le recyclage et de concevoir de nouvelles approches d’élimination des déchets plastique. Il mentionnera sur ses emballages en plastique des informations relatives au recyclage afin d’aider les consommateurs à s’en débarrasser correctement. Enfin, il encouragera l’économie du plastique recyclé en intégrant toujours plus de matière recyclée dans ses packs. « Empêcher les matériaux d’emballage de devenir des déchets, y compris dans les mers, les océans et les cours d’eau, est l’une des principales raisons de l’engagement de Nestlé », conclut-il. n Arnaud Jadoul

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vision RSE

PIXABAY

Étude

Plastique et gaspillage alimentaire CONTROVERSE Rethink Plastic, Zero Waste Europe et Les Amis de la Terre publient une étude intitulée « Gaspillage alimentaire en Europe. Le plastique à usage unique ne résout pas le problème : comment mieux faire ».

PIXABAY

D 26

ans une étude très documentée et fouillée qui reprend la méthodologie de l’analyse de cycle de vie (ACV), les trois organisations non gouvernementales (ONG) que sont Rethink Plastic, Zero Waste Europe et Les Amis de la Terre prennent le parti d’établir une corrélation directe entre la progression du gaspillage alimentaire et des déchets d’emballage en plastique. Le titre de l’étude qui entend démontrer l’échec des pratiques actuelles est dès lors explicite : « Gaspillage alimentaire en Europe. Le plastique à usage unique ne résout pas le problème : comment mieux faire. » Un argument parmi d’autres: «Il a été démontré que l’emballage joue un rôle dans la fixation

des normes de classement des aliments et qu’il contribue ainsi au gaspillage alimentaire. La modification des pratiques de distribution et de conditionnement crée des opportunités de revalorisation des produits agricoles et de réduction des déchets alimentaires et d’emballage. Qui plus est, la réduction des chaînes d’approvisionnement peut rapprocher les consommateurs des agriculteurs et faciliter des pratiques de conditionnement durables». Circuit court, vrac, produits saisonniers, emballages réutilisables : les solutions proposées sont classiques pour les auteurs. Exemple : « Pour de nombreux produits, le zéro emballage est une solution plus durable et rentable. De nombreux produits frais sont naturellement emballés dans leur propre

peau et, dans de bonnes conditions, peuvent être transportés et consommés en toute sécurité sans emballage plastique à usage unique. Le nombre croissant de détaillants qui mettent l’accent sur la réduction des emballages superflus reflète l’exigence croissante des consommateurs de moins d’emballages. Le nombre croissant de banques alimentaires et de redistributeurs de nourriture est aussi un indicateur de l’échec des distributeurs et des conditionneurs à réduire le gaspillage». Le rapport fourmille également de conseils très concrets : «Conserver les pommes avec les pommes de terre, mais séparées des autres fruits. Les pommes émettent du gaz éthylène qui accélère le processus de maturation des fruits et légumes, mais elles ont l’effet contraire sur les pommes de terre, les empêchant de germer ». Est aussi par exemple évoquée la technologie de l’espagnol Laser Food qui permet de marquer directement un aliment sans recourir à un emballage supplémentaire. n Henri saporta

n° 947 - avril-mai 2018 - Plastiques & Caoutchoucs magazine


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questions à...

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Emmanuel Guichard

DR

délégué général d’Elipso

« Le gaspillage alimentaire a des causes multiples » Quelle est votre réaction à la lecture de cette étude ? Cette publication intervient à quelques jours de la publication de recommandations de la Commission européenne sur l’emballage à usage unique. Elle est issue d’une coalition de plusieurs ONG, ce qui est leur mode classique d’action. Le titre, volontairement provocateur, est en fait bien éloigné du contenu qui recycle les grandes idées défendues par ces associations : circuits courts, achat en vrac, méfaits de la grande distribution, volonté des marques de tromper le consommateur… Le rapport est à la fois une critique du modèle de consommation et des emballages plastique à usage unique. Son titre semble indiquer qu’il va analyser le lien entre gaspillage alimentaire et emballages plastique, mais on y trouve des éléments qui visent les emballages plastique mais n’ont aucun lien avec le gaspillage alimentaire (problématique de migration, des déchets marins, etc.), ou, à l’inverse, des éléments qui visent les emballages plastique mais qui concernent tous les emballages de façon générale. S’attaquer à l’emballage plastique, c’est s’attaquer au modèle de consommation majoritaire. Le fait que les courbes sur le gaspillage alimentaire et les déchets d’emballages plastique évoluent parallèlement suffit-il à prouver un lien de causalité entre les deux phénomènes ? Le cœur de leur argumentation repose sur une hausse parallèle du gaspillage alimentaire et des déchets d’emballage plastique ménager. C’est un peu « les maths pour les nuls», ce n’est pas parce que deux courbes croissent qu’une corrélation existe ! Le gaspillage alimentaire est une problématique complexe, qui a des causes multiples tout au long du cycle de vie des produits, comme le montrait en décembre 2017 le Conseil national de l’emballage dans une étude intitulée «Contribution de l’emballage à la réduction du gaspillage alimentaire en France », réalisée en partenariat avec l’Ademe. Les emballages (notamment plastique) permettent, pour ne citer que quelques-unes de leurs fonctionnalités, de protéger et de conserver les produits. Et ainsi de lutter contre certaines causes du gaspillage alimentaire. D’ailleurs, ce rapport des ONG ne nie pas que l’emballage plastique permette d’allonger la durée de vie des produits. C’est pour cette raison qu’on a inventé les premiers emballages! L’explication est donc plus alambiquée: certes l’emballage plastique permet d’allonger la durée de vie des produits, mais si votre réfrigérateur est plein, l’allongement de la durée de vie des produits ne réduira pas le gaspillage. Le problème, c’est donc plus la consommation et le bas prix des aliments que l’emballage… Le rapport donne en outre de nombreux exemples de vrac, en semblant oublier que la majorité des produits emballés par du plastique sont des produits frais donc périssables. Le recours à des chaînes d’approvisionnement plus courtes permettrait-il de réduire l’usage des emballages plastique ? Par forcément. Dans le cas des cantines qui mettent en place des circuits courts, les agriculteurs transforment une partie des aliments et les conditionnent dans des emballages plastique pour être directement utilisés dans la cantine. Autre exemple : dans le cas du vrac, la dernière étape de la distribution se fait sans emballage plastique à usage unique, mais bien souvent l’amont logistique est réalisé dans des emballages plastique à usage unique qui permettent une sécurité sanitaire le long de la chaîne logistique. Or, celle-ci doit être assurée quelle que soit la longueur de cette chaîne. n Propos recueillis par Fabian Tubiana

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Stratégie

Moule: raisonner en coût global INVESTISSEMENT Un moule reste un achat stratégique qui conditionne la productivité industrielle. Son cahier des charges doit tout anticiper depuis le choix des matériaux aux temps de cycle attendu, ou encore au programme de maintenance préventive à mettre en place.

20 K€ 28

L

e moule a souvent mauvaise presse, accusé d’affecter la rentabilité d’un projet par son prix d’entrée. Une réflexion que condamne Louis d’Amato, directeur commercial chez Grosfilley. « L’acquisition d’un moule doit être considérée comme une dépense indispensable au bon déroulement de la production, qui peut concourir à augmenter la productivité, et non comme un coût individuel. Il faut raisonner en global entre le coût de l’outillage et le coût de la pièce, en tenant compte du pro-

Le prix minimum pour un moule.

jet dans son intégralité pour s’inscrire dans une démarche vertueuse ».

Achat solide et durable

Cela conduit ainsi à intégrer de la valeur ajoutée dans l’outillage pour réduire les phases de production et ainsi améliorer d’autant sa compétitivité ; le moule s’illustrant davantage comme un investissement et non plus comme un coût affectant la rentabilité directe de l’entreprise. « La soudure, le multimatière, le multicouleur, la pose d’inserts ou de films, l’assemblage ou encore le soufflage

400 K€

Le prix plafond pour un moule.

n° 947 - avril-mai 2018 - Plastiques & Caoutchoucs magazine


Moules asiatiques

Pour des produits plus basiques, les exigences tarifaires des donneurs d’ordres conduisent souvent les plasturgistes à s’approvisionner en Asie pour diminuer le prix initial du moule. « En France, près de 97 % des presses à injecter sont d’origine européenne car les plasturgistes se refusent à acquérir des presses chinoises qui se prévalent d’un prix jusqu’à 40 % inférieur. Paradoxalement, environ 70 % des moules utilisés en France proviennent d’Asie, pour une économie initiale moyenne de l’ordre de 25 %, généralement réduite par des coûts de transport élevés, de l’ordre de 5 dollars le kilogramme en avion, des taux de panne plus importants ou encore une logistique plus lourde », regrette Gilles Pernoud. Cette décision peut effectivement comporter des risques qu’il convient de mesurer en amont afin d’éviter que l’économie apparente dégagée ne soit réduite voire carrément annulée par des coûts mal évalués liés au transport,

150

Un retour sur investissement intéressant s’obtient grâce à un achat avisé» à la logistique ou même à la production qui se trouve amoindrie par des temps de cycle plus longs voire stoppée à cause d’un dysfonctionnement de l’outillage. « Pour des produits à bas prix, il faut généralement mettre en place des moyens industriels qui fonctionnent sans heurt pour ne pas entacher des marges déjà très faibles. Pour des moules de bouchons de bouteille, la bonne solution a consisté à recourir à des outillages complexes réalisés en Europe pour obtenir des temps de cycle de 4 secondes et ainsi sécuriser la production », illustre Gilles Pernoud. Il convient de se montrer vigilant quant aux choix des matériaux, particulièrement pour les empreintes et les éléments en mouvement. « On peut se diriger vers de l’acier moins noble avec du polypropylène ou de l’ABS », commente Gilles Pernoud. Dans le cas contraire, cela peut copieusement alourdir les coûts de maintenance notamment. Pour limiter les risques, il est recommandé de piloter la fabrication de l’outillage sur place pour s’assurer du respect des bonnes pratiques, ou à défaut d’équipe en interne, d’en référer à un expert. « Il est également possible de concevoir l’étude 3D en France pour analyser et valider son prototype et de confier sa réalisation à un fournisseur chinois », suggère Gilles Pernoud.

les arrêts de production inopinés », avance Louis d’Amato. Encore une fois, ce coût annuel doit s’apprécier au global, comme un moyen d’asseoir la production de ses outils. Pour aller plus loin et notamment dans le cadre de projets jugés sensibles, il est possible d’adjoindre de la plastronique à son outillage. « C’est un apport supplémentaire en termes de sécurité et en termes de précision pour contrôler par exemple le positionnement et les mouvements de l’outillage », soutient le directeur commercial de Grosfilley. À l’avenir, le moule devra se montrer plus intelligent pour un suivi plus efficient. Le groupe Georges Pernoud doit, d’ailleurs, présenter son moule du futur baptisé E-Tooling à l’occasion du salon international NPE Orlando, organisé du 7 au 11 mai 2018. Ce moule a la particularité d’être équipé de capteurs et doué de mouvements électriques pour un contrôle optimisé de son fonctionnement. n Fanny Perrin d’Arloz

Maintenance calibrée

Pour limiter les coûts liés à la maintenance et ne pas alourdir la facture initiale, il convient d’établir un programme préventif avec son mouliste pour améliorer la longévité de son outillage. « Il va permettre d’optimiser le process de production, d’éviter des problèmes dus à un défaut de changement de pièces d’usure ou de fonctionnement et de limiter

Le nombre de sociétés de plus de 10 salariés spécialisées dans les moules en France.

15 à 30 %

E-TOOLING

sont des fonctions qui peuvent aisément être intégrées », rappelle Louis d’Amato. Si, certes, le tarif d’entrée s’avère nettement plus élevé, il peut être largement amorti par les économies qui découlent de la suppression de ces opérations. « Le retour sur investissement peut être d’un an, particulièrement lorsque cela impacte des produits multimatières ou multifonctions », affirme Louis d’Amato. C’est d’ailleurs le parti pris par le groupe Seb pour relocaliser en France et en Allemagne la production de ses fers à repasser, encore fabriqués il y a peu en Chine. Pour rappel, pour qu’un moule puisse être rapidement amorti, il doit s’inscrire en parfaite conformité avec les attentes de la production (en termes de cadences et de volumes notamment) et avec les contraintes logistiques. « Un retour sur investissement intéressant s’obtient grâce à un achat avisé », résume Gilles Pernoud, président du conseil d’administration du groupe éponyme. D’où la nécessité d’un cahier des charges le plus précis possible.

Le gain sur le temps de cycle escompté avec des moules réalisés par couches de poudre fusionnées grâce à la technologie de fusion laser.

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vision éco

tableau de bord

TAUX DE CROISSANCE

PRODUCTION INDUSTRIELLE

CAPACITÉ DE PRODUCTION

+0,6

-1,1

1,2 point

Au quatrième trimestre 2017, le produit intérieur brut (PIB) en volume augmente de nouveau : +0,6 %, après +0,5 %.

En janvier 2018, les industriels signalent de nouveau solliciter davantage leurs machines et équipements. Le taux d’utilisation des capacités de production atteint 85,8 %, son plus haut niveau depuis janvier 2008.

En janvier 2018, la production diminue dans l’industrie manufacturière (−1,1 %, après −0,1 %). Elle baisse nettement dans l’ensemble de l’industrie (−2,0 % après +0,2 %).

CHIFFRE D’AFFAIRES DANS L’INDUSTRIE ET DANS LA CONSTRUCTION

En janvier 2018, le chiffre d’affaires se replie dans l’industrie manufacturière (−0,4 % après +0,1 % en décembre 2017). Il baisse légèrement dans l’ensemble de l’industrie (−0,2 % après +0,1 %). Le chiffre d’affaires à l’exportation se replie (−0,6 %) après un mois de décembre 2017 en hausse (+0,7 %). Le chiffre d’affaires progresse nettement sur les trois derniers mois dans l’industrie manufacturière (+1,3 %), ainsi que dans l’ensemble de l’industrie (+1,1 %).

PIXABAY

-0,4

1

Enquête sur les investissements dans l’industrie, en pourcentage (janvier 2018) (base 100, année 2000) - Source Sessi

INDICATEURS FILIÈRES

2018

0%2%

2017

1 Interrogés en janvier 2018, les chefs d’entreprise de l’industrie manufacturière annoncent avoir accru leur investissement de 2 % en valeur en 2017 par rapport à 2016. L’estimation d’octobre dernier est abaissée de deux points, révision proche de celles constatées habituellement en janvier. Pour 2018, les industriels anticipent une hausse de leurs dépenses d’investissement de 4 % par rapport à 2017.

4%

2016

2% -5 % 3 %

2015 2014

-5 %

5%

2013

5%

2012

12 %

2011

1%

2010

-21 %

2009

1%

2008

6%

2007

Selon les chefs d’entreprise interrogés en mars 2018, le climat conjoncturel dans l’industrie mollit un peu mais reste très favorable. L’indicateur qui le synthétise perd un point, après deux en février. Il avait atteint en début d’année son plus haut niveau depuis 17 ans. Les soldes d’opinion des industriels sur leur production passée et sur leurs perspectives personnelles de production baissent de nouveau en mars. Les industriels sont également moins optimistes qu’en février sur les perspectives générales de production du secteur. Le solde correspondant diminue encore un peu, après avoir atteint en janvier son plus haut niveau depuis juillet 2000. Ils considèrent leurs carnets de commandes étrangers et globaux un peu moins garnis. Après avoir atteint des niveaux record depuis décembre 2007, les soldes correspondant restent toutefois à un niveau très élevé. Autant d’industriels qu’en février jugent leurs stocks de produits finis supérieurs à la normale. Le solde d’opinion correspondant reste au-dessous de sa moyenne de longue période. 2

30

-25

-20

-15

-5

-10

0

5

10

15

Enquête de conjoncture

2

(solde d’opinion en pourcentage, corrigé des variations saisonnières) Décembre 2017 Le solde d’opinion est l’écart entre les opinions positives et négatives. Un solde supérieur à 0 indique que les avis favorables l’emportent sur les avis défavorables. Pour réaliser son enquête, l’Insee utilise une méthode de sondage stratifiée.

16 5 1 1

0

-32

5

11 10

15

20

1 - Production passée 2 - Stocks 3 - Carnets et demande globale 4 - Carnets et demande étrangère 5 - Perspectives personnelles de production

n° 947 - avril-mai 2018 - Plastiques & Caoutchoucs magazine


CRÉATIONS D’ENTREPRISES

TAUX DE CHÔMAGE

+0,5

-0,7 point

En février 2018, le nombre total de créations d’entreprises tous types d’entreprises confondus augmente, mais plus faiblement qu’en janvier.

DONNEURS D’ORDRES En mars 2018, les immatriculations de voitures particulières neuves, hors véhicules des domaines et transit temporaire, augmentent de 4,1 % par rapport au mois précédent en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (183 540 véhicules contre 176 243 en février 2018). 1

2 En janvier 2018, le volume des ventes de l’ensemble du commerce se replie (−0,8 %) après une quasistabilité en décembre 2017. Il recule nettement dans le commerce et réparation d’automobiles (−2,6 % après +3,1 %) et plus modérément dans le commerce de gros (−0,5 % après −0,1 %). Il diminue de nouveau dans le commerce de détail (−0,7 % après −1,6 %).

-5,2 Mrds€

En moyenne sur le quatrième trimestre 2017, le taux de chômage au sens du BIT est de 8,9 % de la population active en France (hors Mayotte), son plus bas niveau depuis début 2009.

La diminution des exportations, limitée, tient essentiellement à quelques replis conjoncturels. De leur côté, les importations marquent plus nettement le pas.

C’EST ARRIVÉ LE

Automobiles

1

(base 100, année 2000) - Source Sessi

190

26 mars

La production industrielle a augmenté de 5 % en volume en France en 2017, d’après les chiffres de Coe-Rexecode. L’industrie est redevenue créatrice nette d’emplois, note en outre le centre d’observation économique.

180

170

160

150

140

2017

2018

mars avril mai juin juillet août sept. oct. nov. déc. janv. fév mars

Commerce de détail

2

(solde d’opinion en pourcentage, corrigé des variations saisonnières)

Commerce de détail, à l'exception .. Commerce et réparation ...

130

* Base 100 : 2010 - ** Base 100 : 2015

Le déficit public a reculé, selon l’Insee. Il est passé de 3,4 % du PIB en 2016 à 2,6 % en 2017. C’est la première fois depuis 2007 que la France revient sous la barre des 3 % fixés par l’Union européenne.

124

3 avril

118

112

106

100

janv. 3 En un an, de mars 2017 à février 2018, 504800 logements ont été autorisés à la construction et 427 300 logements ont été mis en chantier, soit une augmentation respectivement de 8,0% et 12,5% par rapport à la même période, un an plus tôt. De décembre 2017 à février 2018, les autorisations de logements à la construction progressent de 5,2% par rapport aux trois mois précédents.

COMMERCE EXTÉRIEUR

fév. mars avril

2017*

mai

juin sept. oct.

2018**

nov. déc. janv.

Construction - Nombre de logements neufs

3

(solde d’opinion en pourcentage, corrigé des variations saisonnières)

60000

Commencés Autorisés

47500

35000

Les projets d’investissement étrangers en France en 2017 sont en hausse de 16 % par rapport à 2016, selon le ministère de l’Économie et des Finances. Au total, ce sont 1 298 projets qui ont été recensés.

20 avril

Faurecia dévoile ses résultats du premier semestre 2018. L’équipementier automobile connaît une forte croissance de ses ventes : 9,3 % à taux de change constant. Celles-ci s’élèvent à 4,315 millions d’euros.

22500

10000

2017

2018

fév. mars avril mai juin juil. août sept. oct. nov. déc. janv. fév.

31


vision éco

mercuriales des prix

En mars 2018, le cours du Brent progresse à 66,02 $ le baril.

Plastiques: variations des prix d’achat, constatées en euros/tonnes par rapport à mars 2018 Source: Federec

Codification

Matière

Valorisation garantie des opérateurs - Source: Federec Correspondance

Codification Valorplast Février 2018

Mars 2018

POLYÉTHYLÈNE 04 - 1 - 40

Films neufs couleurs BD

-37

-12

04 - 1 - 41

Films neufs naturels BD

-9

-5 -1

01 - 2 - 12 01 - 2 - 13 01 - 2 - 15 01 - 2 - 11

Matière

Février 2018

Mars 2018

Q0 Q4

PET Bouteilles collecte naturel et azurées

7

7

Q5 Q6

PET Bouteilles collecte toutes couleurs mêlées et couleur

0

0

PEHD Flaconnage - PEHD à laver

11

11

01 - 2 - 21

Extension des consignes de tri (expérimentations plastiques) - Source: Federec

04 - 1 - 42

Chutes neuves HD injection

0

04 - 2 - 43

Chutes neuves HD extrusion

-2

0

04 - 2 - 40 04 - 2 - 41 04 - 2 - 42 04 - 2 - 43

Films rétractables & étirables mêlés à laver

-3

-4

04 - 02 - 50

Films mixtes

-2

-5

Housses couleurs et naturelles épaisses à laver

-28

-5

07 - 02 - 10

PE/PP/PS

0

00

Films étirables naturels à laver

-5

-8

Prix des matières en Europe de l’Ouest - Source: Elipso, prix France

04 - 2 - 44

Films agricoles à laver

-6

-3

04 - 2 - 49

Housses et films issus du tri DIB

-12

-5

POLYPROPYLÈNE 05 - 1 - 50

Films naturels

4

2

05 - 1 - 51

Films couleurs et imprimés

0

0

05 - 1 - 52

Chutes PP rigides naturels

0

-19

05 - 1 - 53

Chutes PP rigides couleurs

-3

-9

05 - 1 - 54 05 - 1 - 55

PP/PE blanc et couleur

-4

-1

Février 2018

Codification

Mars 2018

Les indices sont désormais calculés sur une base 100 à décembre 2014.

Indice Août 2016

Indice Janvier 2017

Indice Mars 2018

PS

96

109

116

PSE

91

107

128

PP homo-injection

90

95

105

PP copolymère

90

96

104

PCV

115

115

129

PET

104

116

125

PEbd

107

106

105

PEhd soufflage

112

110

107

PEhd injection

111

108

110

05 - 1 - 56

PP tissé et non tissé

0

0

05 - 2 - 50

PP tissé big bag

3

1

PEhd linéaire

102

101

100

05 - 2 - 51

PP rigides en fin de vie

0

-2

PEhd film

107

105

105

POLYSTYRÈNE

Cours du caoutchouc naturel RSS3 (en centimes d’euros par kg)

06 - 1 - 60

PS extrusion naturel et blanc

2

4

06 - 1 - 61

PS extrusion couleur

-6

-5

0006 - 1 - 62

PS injection naturel et blanc

-4

-7

06 - 1 - 63

PS injection couleur

-2

0

mars

06 - 2 - 60

PSE

2

0

avril

06 - 2 - 62

PSA Alu

0

-5

Source: Syndicat national du caoutchouc et des polymères (SNCP), d’après Résinex

Janvier 2017 fév.

mai juin

ABS

juil.

08 - 1 - 80

ABS blanc

28

0

août

08 - 1 - 81

ABS couleur

3

0

sept.

08 - 1 - 82

ABS/PC chutes neuves

0

0

08 - 2 - 80

ABS/PC (déchets d’équipements électriques et électroniques, DEEE)

-13

0

PVC souple (naturel et couleur)

-6 0

0

03 - 1 - 31

Chutes PVC issues du bâtiment et des travaux publics (BTP)

03 - 1 - 32

PVC thermoformage et calandrage (couleur et cristal)

0

0

03 - 1 - 33

PVC - PE

0

0

03 - 1 - 34

PVC profilés couleur (avec et sans joint)

2

2

03 - 1 - 35

PVC profilés blancs (avec et sans joint)

0

0

03 - 2 - 30

PVC issus de démantèlement du BTP

0

3

01 - 1 - 10

A-PET thermo cristal (ancien 01-1-100)

1

0

4

01 - 1 - 16

A-PET thermo couleur

4

0

01 - 1 - 17 - 1

A-PET préformé cristal

3

4

01 - 1 - 17 - 2

A-PET préformé azuré

3

4

01 - 1 - 17 - 3

A PET préformé couleur transparente

6

4

01 - 1 - 17 - 4

A PET préformé couleur opaque

11

0

01 - 1 - 17 - 5

A PET préformé multicouche

0

0

01 - 1 - 18

PETG naturel, bleuté

0

0

01 - 9 - 90

PC

8

7

01 - 9 - 91

PMMA

0

-6

01 - 9 - 92

PA

3

2

01 - 9 - 93

POM

0

0

PET

PLASTIQUES TECHNIQUES

32

déc. janv. 2018

PVC 03 - 1 - 30

oct. nov.

143,53

fév. 0

25

50

75

100

125

150

175

200

225

250

Cours du baril de Brent (en dollars)

Source: Direction des ressources énergétiques et minérales (Direm)

fév. mars avril mai juin juillet août sept. oct. nov. déc. janv. 2017 fév. mars avril mai juin juillet août sept. oct. nov. déc. janv. 2018 fév. mars

66,02 0

10

20

30

40

50

60

70

80

n° 947 - avril-mai 2018 - Plastiques & Caoutchoucs magazine


Le prix moyen des matières est obtenu à partir des ventes en volumes et en valeurs, à l’exportation et à l’importation, en janvier 2018. Source : Direction générale des douanes. DOUANES PRIX DES MATIÈRES Matières

Prix (en € par tonne)

Tendance

PEbdl

1223

+

Matières

Prix (en € par tonne)

Tendance

PEbd

1253

PEhd

1210

-

PA (autres)

4242

+

-

Résines phénoliques

2015

PP

-

1224

+

PUR

3348

+

PP copolymères

1411

+

Résines mélaminiques

812

-

PSE

1548

+

Silicones

5670

+

PS

1387

-

CA-U (acétate de cellulose)

13551

+

SAN

2176

+

Déchets PE

326

=

ABS

1960

-

Déchets styréniques

337

+

PVC non mélangé

885

-

Déchets PVC

372

+

PVC-P (mélangé et plastifié)

1764

-

Déchets PP

500

-

PVC-U (mélangé, non plastifié)

1153

=

SBR et XSBR (latex)

1002

-

PVDC

3172

+

E-SBR

1550

+

PTFE

12922

-

SBS

2085

+

PVDF

12864

+

S-SBR (en balles)

1940

-

PVAC

1566

+

BR

1826

-

PMMA

3577

+

CIIR (plaques)

2290

-

POM

2228

=

NBR (plaques)

3617

+

Époxydes

3754

-

SBR et XSBR (plaques)

1731

+

PC

2733

+

CR (latex)

3617

+

PET

1006

+

CR (plaques)

4341

+

UP (polyester insaturé)

2056

-

EPDM

2315

-

PA (-6 -11 -12 -6,6 -6,9 -6,10 -6,12)

3143

+

EVA

2343

+

Glossaire des plastiques et des caoutchoucs ASA: acrylonitrile styrène acrylate

PE: polyéthylène

PVA: acétate de polyvinyle

ABS: acrylonitrile-butadiène-styrène

PEEK: polyétheréthercétone

PVAC: polyacétate de vinyle

BOPP: PP bi-orienté

PEhd: PE haute densité

PVB: polybutyral de vinyle

BR: caoutchouc butadiène

PEI: polyétherimide

PVC: polychlorure de vinyle

CPVC: PVC chloré

PEbd: PE basse densité

PVC-P: polychlorure de vinyle plastifié

CR: polychloroprène

PEbdl: PE basse densité linéaire

PVC-U: polychlorure de vinyle

EPDM: monomère éthylène-

PES: polyéthersulfone

non plastifié

propylène-diène

PET: polyéthylène téréphtalate

PVDC: polychlorure de vinylidène

E-SBR: caoutchouc butadiène

PETG: PET modifié glycol

PVDF: polyfluorure de vinylidène

styrène émulsion

PEuhpm: PE à ultra-haut poids moléculaire

PVOH: alcool de polyvinyle

EVA: copolymère éthylène-acétate de vinyle

PI: polyimide

SAN: styrène-acrylonitrile

EVM: monomère d’éthylène-

PLA: acide polylactique

SB: copolymère styrène-butadiène

acétate de vinyle

POM: polyoxyméthylène, polyacétal

SBC: copolymère bloc styrène-butadiène

HNBR: NBR hydrogéné

PMMA: polyméthacrylate de méthyle

SBR: caoutchouc butadiène styrène

LCP: polymères à cristaux liquides

PP: polypropylène

SBS: styrène butadiène styrène

LSR: élastomère à silicone liquide

PPA: polyphtalamide

S-SBR: caoutchouc butadiène

MDI: di-isocyanate de diphénylméthane

PPO: polyphénylène oxyde

styrène en solution

NBR: caoutchouc nitrile

PPS: polysulfure de phénylène

TDI: diisocyanate de toluène

PA: polyamide

PPSU: polyphénylènesulfone

TPE: élastomère thermoplastique

PAI: polyamide-imide

PS: polystyrène

TPE-O: mélange caoutchouc et TPE

PAN: polyacrylonitrile

PSE: PS expansé

TPO: TPE oléfinique

PBT: polybutylène téréphtalate

PSU: polysulfone

TPS: TPE styrénique

PC: polycarbonate

PTFE: polytétrafluoroéthylène

TPU: TPE de PUR

PCT: polychloroterphényle

PUR: polyuréthane

TPV: TPE vulcanisé

33


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n° 947

Avril-Mai 2018

plastiques-caoutchoucs.com

AUTOMATISATION

LES ROBOTS AU PREMIER PLAN RENCONTRE

Benoît Hennaut, président de la Fédération de la plasturgie

FORMATION

La plastronique entre au lycée

grand-angle Les robots au premier plan

C

FANUC

hargement ou déchargement, opérations en pied de presse, assemblage, reprise de forme, finitions, conditionnement, etc., les robots et l’automatisation séduisent toujours plus les plasturgistes. Du simple pique-carotte au polyarticulé six axes, en passant par les fameux robots collaboratifs ou cobots, ils répondent à un grand nombre de leurs besoins. À condition de veiller à la réussite de leur intégration et au volet sécurité, notamment pour les cobots qui évoluent aux côté des opérateurs humains.

35


grand-angle

Robotique: l’ère du sur-mesure MARCHÉ Dans la plasturgie, les robots sont de plus en plus nombreux et répondent à des besoins toujours plus précis.

D

ans l’industrie, les robots sont partout. Et de plus en plus nombreux. Selon les prévisions de la Fédération internationale de robotique (IFR), plus de 1,7 million de nouveaux robots industriels seront installés dans les usines du monde entier d’ici à 2020. Soit un stock mondial de machines opérationnelles qui devrait passer d’environ 1,8 million à plus de 3 millions, ce qui représente, toujours selon l’IFR, un taux de croissance annuel moyen de 14 % entre 2018 et 2020. Une forte hausse

36

principalement soutenue par l’Asie et l’Australie (+ 21 % en 2017), suivis par les Amériques (16 %), puis l’Europe avec 8 %. Derrière la Chine, la Corée du Sud, le Japon et les États-Unis, l’Allemagne est le seul représentant européen dans le top 5 des pays présentant le plus fort taux d’équipement avec 20 039 unités vendues en 2016. La croissance est également au rendez-vous si on se concentre sur les industries du plastique et du caoutchouc. Les ventes mondiales ont augmenté en moyenne de 9 % par an entre 2011 et 2016. Là aussi, l’Allemagne est devant l’Hexagone. « Mais ce retard commence à se combler dans la plasturgie », estime Marc Schuh, directeur général d’Arburg France. « Les chiffres sont en très forte croissance quel que soit le sec-

FANUC

teur, mais celui de la transformation du plastique est déjà automatisé en grande partie. Là où il y a une presse à injecter et un cycle de plastification qui doit être régulier, on trouve des robots ! La croissance de notre activité dans la plasturgie en France est davantage liée à une reprise générale dans les investissements pour rénover un outil industriel en passe de devenir obsolète », explique Jean-Michel Renaudeau, directeur général de Sepro (lire Point de vue p. 42). Chargement ou déchargement, opérations en pied de presse, assemblage, reprise de forme, conditionnement, etc., de plus en plus nombreuses sont aujourd’hui les tâches confiées aux robots dans l’industrie du plastique. D’autant que le développement des robots collabo-

n° 947 - avril-mai 2018 - Plastiques & Caoutchoucs magazine


Convergence des procédés

« La robotique prend une ampleur énorme dans la plasturgie depuis une quinzaine d’années et apporte énormément à notre industrie. Évidemment en termes de cadences, mais aussi en permettant l’intégration de plusieurs étapes sur une même machine. Cela est particulièrement vrai en injection, mais également pour l’extrusion-soufflage notamment. Plus ça va, plus nous nous dirigeons vers la convergence de plusieurs procédés qui demandaient auparavant plusieurs étapes. Et avec des robots de plus en plus rapides et connectés, nous nous insérons toujours plus dans la philosophie de l’industrie numérique », note Bertrand Fillon, directeur général à la recherche d’IPC. « L’Industrie 4.0 (…) jouera un rôle de plus en plus important dans la production à l’échelle mondiale. À mesure que des obstacles comme la complexité des systèmes et l’incompatibilité des données sont surmontés, les fabricants intégreront les robots dans des réseaux et des systèmes industriels. (…) Les analystes prédisent un marché en croissance rapide pour la robotique connectée dite “cloud” dans lequel les données d’un robot sont comparées aux données provenant d’autres robots dans des endroits identiques ou différents. Le réseau cloud permet à ces robots connectés d’effectuer les mêmes activités. Cela servira à optimiser les paramètres du mouvement du robot tels que la vitesse, l’angle ou la force », prédit l’IFR. Toujours selon les prévisions de la Fédération internationale de robotique, ce développement général de la robotique répond « à des

Les tâches confiées aux robots dans l’industrie du plastique sont de plus en plus nombreuses. »

STAÜBLI

ratifs ou cobots ouvre une nouvelle dimension, pour des opérations où les actions de l’homme et de la machine sont complémentaires ou pour le transport de pièces, par exemple, dans l’atelier. « Auparavant nos clients ne s’intéressaient à la robotisation que pour les grandes séries. Aujourd’hui, ils souhaitent également automatiser leurs moyennes séries. Nous vendons beaucoup de « packages » presse/robot. Chez nos clients, quasiment une presse sur deux est équipée d’un robot six axes », complète Jérôme Verner, commercial chez Fanuc pour le grand Rhône-Alpes et l’est de la France.

cycles économiques plus rapides » et

L’OCCASION à « l’exigence de produire avec une DE S’ÉQUIPER plus grande flexibilité adaptée à la Chaque année, en France, tous secteurs confondus, ce sont environ 5000 robots industriels qui arrivent sur le marché de l’occasion, selon Patrice Bouteille, gérant de Robotique Concept, société qui revend tous robots d’occasion dont environ 15% pour la plasturgie. «J’estime à 10% le marché actuel des robots d’occasion en France. Bien entretenus, ils peuvent fonctionner 100000 heures et connaître plusieurs vies dans différentes industries», explique l’homme également président du Réseau robotique régional (3R), structure associative qu’il a fondée en 2011.

demande des clients dans tous les secteurs de fabrication ». Pour Fabien Chambon, directeur des ventes et du marketing chez Wittmann Battenfeld, c’est la tendance actuelle : «Au lieu de proposer comme auparavant des robots à des prix moyens qui peuvent s’adapter à différentes tâches, nous préférons aujourd’hui pratiquer des prix serrés sur des robots aux fonctions plus basiques et proposer une gamme spécifique pour l’automatisation ». Un basculement, en somme, du prêt-àporter au sur-mesure… Une tendance qui devra s’accompagner d’une simplification dans l’utilisation et la programmation des robots. Car l’automatisation est également une obligation pour les PME. La plasturgie est d’ailleurs majoritairement composée de petites et moyennes entreprises. La dynamique du marché français de la robotisation est donc très dépendante des investissements qu’elles voudront ou pourront consentir. « La simplification est une tendance clé pour ce segment de marché. Le besoin de robots qui sont plus faciles à utiliser et à programmer et le besoin croissant d’une automatisation toujours plus flexible ont initié le développement de solutions plus intelligentes. (…) Ainsi, il est important de fournir des robots faciles à utiliser qui peuvent être facilement intégrés et utilisés dans les processus de production standard », explique le rapport de l’IFR qui souligne en outre que « certains fabricants de robots envisagent également un système de location, dans le but d’accélérer l’adoption des robots par les fabricants de petite et moyenne taille ». n Fabian Tubiana

37


grand-angle

Intégration: la clé de la réussite AUTOMATISATION Du robot cartésien à la cellule complète, l’intégration est une étape majeure pour réussir l’automatisation de sa production.

38

ENGEL

U

n bon robot est un robot… bien intégré. « D’ordinaire, un industriel sollicite un fournisseur de machine qui va la fabriquer en répondant à ses besoins définis dans le cahier des charges. Il porte alors la responsabilité de l’ensemble livré. La particularité en robotique, c’est qu’intervient un troisième acteur : l’intégrateur. Lorsqu’un robot est acheté, le fabricant du robot fournit une solution avec un ensemble de fonctionnalités, dont de sécurité, mais ne s’engage en rien en termes de sécurité de l’application lors de son utilisation finale. C’est le rôle de l’intégrateur, qui va assigner une application au robot, décider s’il peut percer, peindre, faire de la manutention, à quelle vitesse il va exécuter sa tâche, quelle est la dangerosité de l’outil… C’est lui qui va fixer tous ces paramètres en fonction du besoin industriel auquel il doit répondre, voire ajouter des éléments complémentaires afin de garantir la sécurité de l’ensemble installé », explique Sylvain Acoulon, spécialiste de la question au Cetim. Il est donc primordial que cette intégration soit correctement réalisée. Celle-ci peut être soit menée par l’industriel s’il possède les compétences en interne, soit par un intégrateur indépendant, soit directement par le fabricant de robots ou de presses à injecter. À l’image par exemple de Wittmann Battenfeld qui se positionne comme le numéro 1 mondial des robots cartésiens et qui propose une très large gamme de presses à injecter. « L’année 2017 a été très fructueuse pour les activités robotiques du groupe Wittmann dont les ventes ont atteint un nouveau record. Au total, ce sont 5 000 robots qui ont été expédiés depuis les quatre usines de robots du groupe situées en Europe, en Chine et aux États-Unis », souligne un communiqué. « Nos clients nous sollicitent le plus souvent soit pour décharger leurs presses le plus rapidement possible, soit pour automatiser

leur production. Ils viennent nous chercher pour les solutions globales que nous leur apportons. En gestion de projet, nous intégrons nos propres robots cartésiens, mais aussi, par exemple, des robots six axes fabriqués par Stäubli ou Kuka », explique Fabien Chambon, directeur des ventes et du marketing chez Wittmann Battenfeld.

Projets clé en main

Le Japonais Fanuc propose également à la fois des robots notamment destinés à la plasturgie et des presses à injecter, toutes 100 % électrique. « Nous proposons une gamme de 150 robots polyarticulés six axes. Ils sont de plus en plus demandés par les plasturgistes. Rapidement amorti, un robot polyarticulé coûte entre 20 000 et 50 000 euros. Mais, en comptant l’intégration, il faut multiplier ce tarif par trois », remarque Jérôme Verner, commercial chez Fanuc pour le Grand Rhône-Alpes et l’Est de la France. « Le coût de l’intégration baisse avec les volumes », fait cependant remarquer Marc Schuh, directeur général d’Arburg France. Le fabricant allemand de presses à injecter propose également toute une gamme de robots, du simple pique-carotte aux multi-axes en partenariat avec Kuka. « Nous ne fabriquons pas nous-mêmes ces derniers.

Nous avons un partenariat à travers un intégrateur allemand qui permet d’interfacer les robots Kuka avec le système de commande des presses Arburg. En France, nous ne sommes cependant pas “mariés” avec ce constructeur. Nous pouvons parfaitement intégrer d’autres marques, mais le robot gardera ses propres commandes », précise Marc Schuh, qui rappelle également que son entreprise propose la gestion de projets clé en main depuis 2003 dans l’Hexagone. Ajoutons que l’Autrichien Engel fabrique de même des robots cartésiens tout en proposant l’intégration de 6 axes Stäubli ou Kuka ainsi que des cellules complètes clé en main. Il serait enfin dommage d’oublier dans cette liste malheureusement non exhaustive le Français Sepro, numéro 2 mondial dans la fabrication de robots pour les presses à injecter (lire Point de vue p. 42). « Nous sommes à la fois un important fabricant de robots avec plus de 3 000 unités produites chaque année et un très gros intégrateur. Nous équipons des presses de toutes marques, avons noué des partenariats avec une bonne dizaine de fabricants dans le monde et développé notre propre logiciel pour la plasturgie. Notre but est d’offrir le plus large choix possible à nos clients », souligne son directeur général, Jean-Michel Renaudeau. n Fabian Tubiana

n° 947 - avril-mai 2018 - Plastiques & Caoutchoucs magazine


n° 947

Avril-Mai 2018

AUTOMATISATION

LES ROBOTS AU PREMIER PLAN RENCONTRE

COBOTIQUE La robotique collaborative constitue une solution complémentaire à la robotique classique. Plus flexibles et adaptés à la réalisation de tâches répétitives et pénibles, ces robots peuvent évoluer avec les opérateurs qui vont assurer leur contrôle.

FORMATION

La plastronique entre au lycée

KUKA

Benoît Hennaut, président de la Fédération de la plasturgie

La robotique collaborative s’adapte aux besoins

STAÜBLI

S

i le marché de la robotique collaborative est encore restreint, il tend à se développer. Accessibles et faciles d’utilisation, ces cobots permettent soit de compléter le parc robots en associant cartésien et collaboratif, soit d’automatiser certaines tâches. « Il y a une prise de conscience en France sur le fait de devoir robotiser et combler notre retard. De plus en plus de sociétés n’ayant jamais eu de robots commencent à s’y intéresser », estime Jacques Dupenloup, responsable des ventes France chez Stäubli. « Les PME représentent un marché important pour la cobotique, elles en ont besoin, confirme Frédéric Helin, directeur du cluster Coboteam. La plasturgie est un terrain intéressant pour les fabricants et les intégrateurs de cobots, par la capacité qu’ont les robots à manipuler les pièces plastiques, reconnaissables et légères ». Emmanuel Bergerot, directeur commercial chez Kuka France souligne pour sa part : « Aujourd’hui, il y a un équilibre entre des grands groupes qui continuent à investir dans des solutions 4.0 et les PME qui veulent soit aller tout de suite sur du 4.0 ou intégrer progressivement la robotique dans leurs ateliers ». La simplicité d’utilisation de ces cobots est l’un des principaux aspects mis en avant par les producteurs et les intégrateurs. « La cobotique est un

outil complémentaire à la robotique traditionnelle, insiste Frédéric Helin, un robot classique est capable de cadences très élevées et de gestes précis, tandis qu’un cobot adopte des gestes plus lents. Ce dernier est en outre facilement configurable et peut s’adapter à des petites séries. Les deux se complètent ».

Plus de flexibilité

En plasturgie, les robots collaboratifs assurent, en pied de presse, des opérations de finition (découpe, assemblage ou perçage), mais peuvent également se déplacer dans l’atelier. L’aspect mobilité est l’un des développements en cours en cobotique. « Ces robots seront capables d’évoluer seuls dans l’atelier, après avoir intégré leur environnement », précise Frédéric Helin. Kuka propose déjà des solutions dans ce domaine. « Nous avons développé une solution mobile avec navigation intégrée, un véhicule à guidage automatique (AGV), souligne Emmanuel Bergerot. Il est autonome, tout est sur batterie et un contrôleur peut gérer à la fois le robot et sa mobilité ». Ce dernier fonctionne avec la technologie Slam (Simultaneous localisation and maping). « Nous faisons parcourir manuellement tout l’atelier à cet AGV, les scrutateurs scannent l’atelier et réalisent une cartographie qui est intégrée à la mémoire du robot, précise le directeur commercial de Kuka. Ainsi, il peut de manière autonome se déplacer et se repérer, tout en évitant les chocs avec l’opérateur ». Du côté de Stäubli, le développement des robots mobiles est aussi d’actualité. « Nous proposons un robot baptisé Helmo. Il est possible d’y embarquer un robot collaboratif. Il est non seulement capable de transporter des pièces d’un bout à l’autre

de l’atelier, mais également de réaliser des opérations de contrôle ou d’assemblage, explique Jacques Dupenloup. Nous poursuivons également le développement de nos logiciels et la simplification de la programmation. Nous cherchons à démocratiser la robotique, pour que l’opérateur maîtrise parfaitement ce sujet, et à rassurer le client en se rapprochant de ses besoins ». Frédéric Helin analyse : « Il y a toute une réflexion liée à l’économie de la fonctionnalité qui est menée pour savoir si ces robots sont plus facilement programmables par des équipes dédiées. Cela pourrait devenir un modèle économique viable pour des sociétés de services ou des intégrateurs ».

Démocratiser la cobotique

Les tâches pénibles de l’opérateur liées à la manipulation des pièces sont ainsi laissées à ces robots collaboratifs, cependant, selon les industriels, la place de l’humain reste essentielle. « L’homme garde les tâches de décision, de contrôle visuel ou d’adaptation à un environnement variable, explique Emmanuel Bergerot. L’intérêt de la robotique collaborative est d’identifier là où le travail est partagé entre moyens automatisés et moyens humains. Nous assignons à chacun la tâche pour laquelle il a le plus de valeur ajoutée ». L’homme conserve son importance dans la gestion du cobot et veille à la sécurité de l’opérateur. Pour certains, le volet sécurité n’est pas assez mis en avant (lire p. 40). « Dans certaines usines, des robots sont installés en dépit des normes de sécurité, alerte Jacques Dupenloup. Il faut réaliser une analyse de risques lors de l’installation du robot, document indispensable en cas d’accident. Il faut sensibiliser les clients sur la sécurité ». n Romain Lambic

39


grand-angle

L’analyse de risques, alliée de la sécurité RISQUES La robotique collaborative apporte de nouvelles réflexions sur les relations entre hommes et machines. Si un cobot peut évoluer avec un utilisateur, une analyse de risques est toutefois indispensable.

Limiter les risques

« Il y a une ambiguïté sur l’aspect sécurité, prévient toutefois Syvlain Acoulon, spécialiste des questions de sécurité et de la cobotique au Cetim. Quelqu’un qui pense acheter un robot collaboratif croyant que la sécurité est gérée intégralement par celui-ci à tort. […] Les fonctions de base apportent un premier niveau de sécurité, mais l’analyse de risques va permettre de déterminer les actions complémentaires à envisager. Le volet sécuritaire est important, mais il est encore très méconnu ». Jacques Dupenloup, responsable des ventes France chez Stäubli, confirme : « Il y a un déficit de connaissance en termes de sécurité dans ce domaine. Au moment de l’installation du robot, une analyse de risques est indispensable ». « Un robot collaboratif qui manipule des objets dangereux n’est plus collaboratif, souligne-t-on chez Humarobotics. Le caractère collaboratif est donc lié à la tâche réalisée. C’est pourquoi l’analyse de risques va déterminer s’il faut ajouter des protections supplémentaires ou non ». Une ana-

40

sateurs finaux sur les bonnes pratiques à adopter pour installer ces outils tout en assurant leur sécurité. « L’objectif de ce guide de prévention est en premier lieu de présenter le cadre général de la mise en œuvre d’une application collaborative robotisée, de façon à mettre en évidence ses principales caractéristiques de fonctionnement et de sécurité, détaille le document. En deuxième lieu, il a pour objet d’aborder de manière plus spécifique la démarche de prévention d’une application collaborative robotisée ». Ce guide liste les différentes normes applicables et rappelle que l’analyse de risques doit prendre en compte l’environnement de l’application (l’atelier), la caractérisation des fonctions de sécurité du robot industriel utilisé et son application (procédé, tâche, usage, espace partagé et possibilités de contact). « Au Cetim, nous menons de nombreuses actions pour valoriser le concept de robotique collaborative, souligne Sylvain Acoulon. Nous accompagnons les industriels souhaitant installer une cellule avec un cobot et les aidons à réaliser une analyse de risques ». Les formations sur ces questions ne sont pas obligatoires, mais fortement recommandées. « L’intégrateur a besoin de s’approprier les outils et de fournir un service sur lequel il va s’engager, explique Sylvain Acoulon. De son côté, l’utilisateur final a besoin de savoir que l’outil qu’il va recevoir est évolutif, il doit pouvoir le maîtriser sur les différentes tâches qu’il sera amené à remplir. » n Romain Lambic STAUBLI

L

a possibilité pour l’opérateur d’évoluer aux côtés des machines depuis l’émergence de la robotique collaborative renforce les questions liées à la sécurité. Afin de limiter au maximum les risques de blessure et de contact violent entre le cobot et l’homme, l’outil doit être installé en se conformant à la directive « Machines » 2006/42/CE. Ce texte européen « définit les étapes à suivre pour respecter les exigences essentielles de santé et de sécurité applicables aux machines neuves et robots, et garantir un niveau de sécurité et de protection des utilisateurs », résume-t-on chez Humarobotics. Complétant cette directive, les normes ISO 10218-1 et 10218-2 sont, respectivement pour le fabricant et l’intégrateur, des feuilles de route importantes.

lyse de risques est nécessaire pour chaque application, chaque tâche que le robot va être amené à traiter. Avec tous ces éléments en main, l’utilisateur final a la possibilité de limiter au maximum les risques de contact violent entre le cobot et l’opérateur. En cas d’accident, le risque zéro n’existant pas, cette analyse permet de savoir si tous les risques qui ont mené à l’accident avaient été identifiés et quelles solutions étaient mises en place. « L’analyse de risques, c’est d’abord une description de ce qui se passe de manière factuelle, explique Sylvain Acoulon. Il faut déterminer ce que fait l’opérateur sur le poste, ses comportements dits normaux ou anormaux. Par anormal, nous entendons : “ce qu’une personne normalement constituée fait”, comme ramasser un objet, replacer une pièce, etc. Dans l’analyse, nous prenons également en compte les éventuelles défaillances de la machine ».

Guide de prévention

Le ministère du Travail a publié en août 2017 un guide de prévention. Il permet d’apporter un éclaircissement aux fabricants de robots collaboratifs, aux intégrateurs et aux utili-

n° 947 - avril-mai 2018 - Plastiques & Caoutchoucs magazine


n° 947

Avril-Mai 2018

AUTOMATISATION

LES ROBOTS AU PREMIER PLAN RENCONTRE

Benoît Hennaut, président de la Fédération de la plasturgie

FORMATION

La plastronique entre au lycée

INNOVATION Les robots collaboratifs, ou cobots, apportent des solutions complémentaires à la robotique traditionnelle. Exemple avec Sawyer, robot collaboratif développé par Rethink Robotics et vendu en France par Humarobotics.

Sawyer, un bras robotique collaboratif

L

Tâches complexes

Avec ces particularités, « il est capable d’atteindre n’importe quelle position et est très efficace pour atteindre des positions complexes dans un environnement contraint », explique Jérôme Laplace, fondateur et PDG de Humarobotics. L’aspect sécurité, primordial dans la conception de robots collaboratifs, est également présent. Sawyer possède des capteurs de détection, un système de repositionnement et un système de gestion des signaux. « Le robot est également doté d’une vision embarquée, possible grâce à “une caméra de qualité industrielle” logée dans son poignet », souligne Jérôme Laplace. Cette vision lui permet de détecter la présence de pièces, de localiser des objets, de reconnaître des formes et de se repositionner lui-même. Cette dernière particularité lui permet de basculer rapidement d’un poste de travail à un autre. « Les pièces en plastique sont facilement manipulables pour les robots, elles sont légères et peuvent avoir une couleur reconnaissable », affirme par ailleurs Frédéric Helin, directeur du cluster Coboteam. Les capteurs de Sawyer lui per-

RETHINKS ROBOTICS

e Cobot Sawyer, c’est l’Amérique ! Rethink Robotics est une entreprise créée outre-Atlantique en 2011 par Rodney Brooks. Très actif dans l’univers de la robotique, il a été chef d’un laboratoire du MIT dédié à ce sujet et a fondé iRobot, entreprise développant des robots-aspirateurs. Avec Rethink Robotics, Rodney Brooks a développé, après quelques années de recherche, le robot collaboratif Baxter. Ce dernier, équipé de deux bras et pouvant évoluer aux côtés d’êtres humains, a été créé pour les secteurs de l’éducation et de la recherche. Sur cette base, le groupe a ensuite développé Sawyer à destination du monde de l’industrie. Vendu en France par Humarobotics, il s’agit d’un cobot doté d’un bras robotique présentant sept degrés de liberté et une portée de 1 260 mm. mettent aussi de détecter les chocs et de s’arrêter, le cas échéant. Pour la manutention d’objets, le cobot Sawyer est également capable de gérer sa force et de contrôler ses efforts grâce à ses capteurs de couple situés dans ses articulations.

Programmation simple

Le fait que ce robot dispose des sens de la vision et du toucher fait qu’il est aisément possible de programmer des tâches complexes. La programmation de Sawyer se fait via un logiciel dédié, Intera. « La puissance et la facilité d’utilisation de ce logiciel le rendent intuitif et permettent des tâches simples ou complexes, détaillent Jérôme Laplace. Il n’y a pas besoin d’être un expert en robotique pour l’utiliser ». Pour rendre le robot Sawyer encore un peu plus flexible, Rethink Robotics a développé une gamme de préhenseurs, ClickSmart, qu’il est possible d’ajouter au bout du bras robotisé par un simple clip. La gamme se compose d’un préhenseur à vide en mousse pour saisir des pièces de différentes tailles et surfaces. Les autres sont

dotés de ventouses, de pinces angulaires ou d’une ou plusieurs pinces pneumatiques. Un piédestal permet au robot d’être facilement déplacé d’un bout à l’autre de l’atelier. « Certains de nos clients, notamment des PME, arrivent à trouver une rentabilité avec ce robot en l’assignant à différentes tâches, au contraire des robots industriels qui sont fixes et qui nécessitent cadence et volume pour être rentabilisés », explique Jérôme Laplace. De grands groupes et des laboratoires de recherche de diverses industries figurent également parmi les clients de Humarobotics. Sawyer peut être placé en pied de presse et remplir des tâches de chargement ou de déchargement. Il peut également participer à des opérations d’assemblage, de packaging ou d’inspection. La conception de ce robot répond aux normes ISO 10218 et 15066, qui garantissent qu’il peut évoluer aux côtés des opérateurs en toute sécurité, alors que les robots traditionnels doivent être maintenus dans des cellules ou éviter d’entrer en contact avec l’opérateur. n Romain Lambic

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n° 947

Avril-Mai 2018

AUTOMATISATION

LES ROBOTS AU PREMIER PLAN RENCONTRE

Benoît Hennaut, président de la Fédération de la plasturgie

Pointde vue... Le groupe Sepro est le numéro 2 mondial dans la fabrication de robots équipant les presses à injecter. Regard de son directeur général, Jean-Michel Renaudeau, sur l’évolution de la robotique dans la plasturgie et celle de son entreprise. La plasturgie fait-elle plus ou moins appel à l’utilisation de robots que les autres industries ? Les robots sont à la mode. Les chiffres sont en très forte croissance quel que soit le secteur, mais celui de la transformation du plastique est déjà automatisé en grande partie. Là où il y a une presse à injecter et un cycle de plastification qui doit être régulier, on trouve des robots ! La croissance de notre activité dans la plasturgie en France est davantage liée à une reprise générale dans les investissements pour rénover un outil industriel en passe de devenir obsolète. Les robots collaboratifs, ou cobots, sont aussi à la mode. Sepro s’intéresse-t-il à ce sujet ? C’est un marché sur lequel nous portons aujourd’hui notre regard, mais qui doit encore arriver à maturité. Les cobots sont peu utilisés en plasturgie. Des applications existent pour prévenir les troubles musculosquelettiques (TMS) ou pour préserver, dans certains cas, la qualité des pièces, mais leur utilisation n’a aucun sens en injection, une industrie mature qui mobilise peu d’opérateurs. Nous allons donc nous y intéresser, mais toujours avec la même philosophie : faire une promesse fiable à nos clients. Grâce à un chiffre d’affaires en hausse continue depuis 2013, Sepro group est douzième du classement des champions hexagonaux de la croissance des Échos. Quelles sont les clés de cette réussite ? Nous avons réalisé, en 2017, un chiffre d’affaires record de 126,2 millions d’eu-

42

ros. Nous avons équipé de robots plus de 3 200 presses, soit 20 % de plus qu’en 2016. Pour réussir dans ce métier très technologique, il faut d’abord être innovant, que ce soit en termes de produits, de partenariat ou de style managérial. Il faut aussi être une entreprise globale : notre terrain de jeu est forcément le monde entier. Il convient enfin d’être une entreprise étendue. Pour aller plus vite, nous avons noué des partenariats avec d’autres fabricants de robots comme Stäubli ou Yaskawa-Motoman, ainsi qu’avec une dizaine de constructeurs de presses : le Français Billon, mais aussi le Japonais Sumitomo-Demag ou plus récemment avec le Chinois Haitian ou le Coréen Woojin Plaimm. Au cours des 12 derniers mois, nous avons ainsi lancé, en collaboration avec Yaskawa-Motoman, une nouvelle ligne de robots universels 6 axes, de dimension petite à moyenne. Nous avons en outre lancé la commercialisation de deux robots cartésiens plus petits (le robot universel 3 axes Success 5 et le S5 Picker) et développé deux nouvelles applications « Open 4.0 » : OptiCycle une solution d’optimisation du cycle de production automatisé et LiveSupport destinée à simplifier l’assistance à distance. La formation et le recrutement constituent-ils également des éléments clés ? En 2017, nos effectifs ont augmenté de 16 % avec le recrutement de 95 employés dans le monde entier. Nous veillons de plus en plus à embaucher des personnes disposant d’une expérience à l’étranger et/ou qui présentent une double, voire une triple compétence : un ingénieur titulaire d’un MBA, un linguiste qui a fait du droit… Nous insistons en outre sur la formation, et sommes attentifs à l’équilibre des générations en favorisant l’apprentissage et l’intégration des personnes de plus de 50 ans.

La plastronique entre au lycée

Jean-Michel Renaudeau directeur général de Sepro.

SEPRO

Nous abordons 2018 avec confiance »

FORMATION

L’extension de votre usine de La Rochesur-Yon et la construction d’un nouveau centre de formation seront-elles achevées comme prévu cet été ? La réception du centre de formation est toujours programmée en juillet. Celle de l’extension, qui représente un investissement de 11 M€, en septembre. L’inauguration est prévue au printemps 2019. Quelles sont les perspectives du groupe pour 2018 ? Nous abordons cette année avec confiance. Nous allons intensifier les partenariats déjà noués, essayer de coopérer dans tous les pays avec de nouveaux partenaires et continuer à innover. Nos principaux objectifs : augmenter notre part de marché en Allemagne et intensifier notre présence en Asie ainsi qu’en Amérique du Nord. Aux États-Unis, nous mettons progressivement en place, sur le site de Sepro America à Warrendale en Pennsylvanie, de nouvelles capacités d’assemblage, d’ingénierie et d’automation. n Propos recueillis par Fabian Tubiana

n° 947 - avril-mai 2018 - Plastiques & Caoutchoucs magazine


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côté salon

Spido: au cœur de la Plastics Vallée ÉVÉNEMENT Le salon Spido réunira, du 13 au 15 juin, les acteurs industriels de la Plastics Vallée. Ce rendez-vous met en lumière le savoir-faire du bassin industriel d’Oyonnax et la complémentarité de ses différents secteurs.

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«U

n i r, c o l l a b o r e r, concentrer ses forces et ses compétences pour innover ». Du 13 au 15 juin 2018, l’AEPV (Acteurs économiques de la Plastics Vallée) organise le salon Spido, à Oyonnax (Ain). « Promouvoir ce que l’industrie fait de mieux sur le territoire, mettre en lumière l’excellence de la filière industrielle complète présente dans le Haut-Bugey et les liens interprofessionnels qui favorisent la création des synergies, le Spido ambitionne de concentrer l’ensemble des maîtrises technologiques des entreprises », explique l’AEPV dans un communiqué. L’objectif principal est de mettre en avant le savoir-faire des industries du Haut-Bugey, ainsi que de montrer les complémentarités entre des filières souvent concurrentes (plastique, bois, métal). L’ensemble de la filière plasturgie sera représenté, des formulateurs de ma-

tières jusqu’aux transformateurs, en passant par les fabricants de presses et d’outillages. L’AEPV compte sur la venue de donneurs d’ordres locaux, régionaux et nationaux. Ce rendez-vous se veut être un carrefour d’échanges. Il doit promouvoir l’industrie locale et renforcer le positionnement économique de la Plastics Vallée. Au total, 120 exposants implantés sur le bassin industriel investiront les 5 000 m2 de Valexpo. Plusieurs clusters industriels seront également au rendez-vous.

Congrès économique local

Plusieurs événements jalonneront ce Spido 2018. La première journée, un congrès économique de la Plastics Vallée va être organisé par Haut-Bugey Agglomération. Une personnalité du monde de l’industrie y présentera une keynote sur les thématiques de l’innovation collaborative et de l’industrie du futur. Ce salon sera également l’occasion

n° 947 - avril-mai 2018 - Plastiques & Caoutchoucs magazine


plastiques-caoutchoucs.com Un événement

ce bassin industriel. Enfin, le Groupement d’employeurs de la plasturgie (GEP) va organiser une cérémonie de remise de diplômes. Le GEP forme des salariés aux métiers de la plasturgie avec à la clé une qualification.

13-14 -15 juin 2018 o OYONNAX - Valexp

des SAVOIR-FAIRE de la Plastics Vallée

Métiers et comptétences

l’innovation Collaborative En association avec

cepv congrès économique plastics vallée

13 juin 2018

pour Xylofutur d’organiser une assemblée constituante à l’occasion de l’ouverture de son antenne dans la Plastics Vallée. Il s’agit d’un pôle de compétitivité spécialisé dans l’industrie du bois, basé à Gradignan (Gironde). Le deuxième jour, en plus des conférences, un atelier sur la cybersécurité sera organisé. Un stand sera tenu par Haut-Bugey Agglomération pour présenter son dernier projet en date, la Cité de la Plastronique. Pour rappel, cet ensemble industriel va accompagner le développement de solutions à base de matériaux intelligents, embarquant de l’électronique (lire PCM n° 945, p. 34). Pendant le Spido, deux projets collaboratifs seront proposés. Le premier est artistique : une œuvre d’art sera créée à partir d’une sélection d’objets par un(e) artiste plasticien(ne), l’œuvre devra adopter une forme humaine. Le deuxième projet est une exposition d’objets. Sur chacun des produits exposés, seront précisés les noms des acteurs ayant contribué à sa création. Objectif: mettre en avant la complémentarité et l’interconnexion des industriels de la Plastics Vallée. Par ailleurs, un label Origin’Ain va être créé à l’occasion de cet événement, afin de labelliser les produits fabriqués dans

DR

www.salon-spido.com

DR

Les journées des 13 et 14 juin seront réservées aux visiteurs professionnels, tandis que les portes seront ouvertes à tous le vendredi 15 juin (entrée libre). Ce salon sera aussi l’occasion pour les lycées techniques et les écoles d’ingénieurs de développer leur réseau pour l’apprentissage et l’alternance. Pour l’AEPV, ce salon doit contribuer à redorer l’image de l’industrie, de ses métiers et de ses compétences. Le Spido est soutenu par de nombreux partenaires : Haut-Bugey Agglomération, la ville d’Oyonnax, Plastipolis, EDF, Crédit Agricole Centre-Est, le CCI de l’Ain, la Caisse d’Épargne, ainsi que le département de l’Ain et la région Auvergne Rhône-Alpes. Parmi les exposants, figure notamment Billion, un fabricant de presses bi- ou multi-injection. En logistique, Transports Marmeth va présenter une nouvelle grue dotée d’une capacité de traction de 58 tonnes, avec un poids roulant de 90 tonnes et une hauteur de flèche de 40 mètres, capable de transporter des presses à injecter. PRP Création mettra en avant ses solutions dans le packaging plastique (flacons et bouchons) à destination de la cosmétique, ainsi que ses gammes de pièces techniques et d’aspects pour l’industrie. AG Plast exposera son savoir-faire en termes de transformation de plastiques vierges ou recyclés. MTS mettra en avant ses techniques d’extrusion soufflage de pièces plastiques techniques et d’aspects. Le centre technique de la plasturgie et des composites IPC disposera également d’un stand. Tout comme, par exemple, le distributeur européen de plastiques et de caoutchoucs Resinex. Les entreprises de la Plastics Vallée regroupent 3 200 entreprises – essentiellement des PME - et 26 000 salariés pour un chiffre d’affaires annuel de plus de 2 milliards d’euros. n Romain Lambic

L’innovation collaborative au menu L’innovation collaborative sera le principal thème abordé à l’occasion de ce troisième Spido. L’intérêt du travail en équipe ou la complémentarité entre secteurs seront au menu des échanges. L’accent sera également mis sur la formation et le recrutement, notamment sur la Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences territoriales avec le lancement de la plateforme RH Plastics Vallée par la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) et Allizé Plasturgie, l’industrie du futur, la place des générations Y et Z, et, bien sûr, sur les dernières innovations et tendances en cours au sein de la Plastics Vallée.

La Plastics Vallée en chiffres La Plastics Vallée se situe sur un territoire allant du nord du département de l’Ain au sud du Jura. Elle couvre notamment l’agglomération du Haut-Bugey, peuplée de 57 000 personnes. Au total, 3 200 entreprises y sont implantées et emploient 26 000 salariés. Chaque année, selon l’AEPV, ces sociétés génèrent plus de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires. La plasturgie a elle seule regroupe 600 entreprises et génère 12 000 emplois dans ce bassin. DR

Edition

3e Salon professionnel

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profession

formation

INNOVATION Incubée un temps par le Centre technique de la plasturgie et des composites, Smart Plastic Products s’installe au sein du lycée Arbez Carme. Dès la rentrée 2018, la start-up y mènera une activité de formation des jeunes aux technologies plastroniques.

P

endant près de dix ans, Maël Moguedet et Amaury Veille mettent au point des technologies plastroniques pour développer de nouveaux produits au sein du Centre technique de la plasturgie et des composites IPC à Bellignat dans l’Ain. Soutenus par l’IPC, le pôle de Compétitivité Plastipolis et de nombreux industriels, les deux entrepreneurs portent par la suite leur candidature au Programme des investissements d’avenir (PIA) avec Smart Plastic Products (S2P), une société capable de mener à bien, de la conception à l’industrialisation, des projets de produits plastiques intelligents. Sélectionnée dans le cadre du PIA et soutenue par la Direction générale des Entreprises, BpiFrance, la région Auvergne Rhône-Alpes et les collectivités territoriales, S2P voit le jour en 2014. Incubée un temps au sein de l’IPC, la start-up cherche ensuite des locaux pour s’installer. Dans cinq ans, elle s’implantera au sein de la Cité de la Plastronique qui devrait être inaugurée à l’horizon 2020 à Oyonnax. Mais en attendant, elle est entrée en contact avec le lycée Arbez Carme qui dispose d’espaces disponibles suite à la réorganisation de ses formations prébac. « L’établissement est situé en plein cœur de la Plastics Vallée, non loin de Plastipolis, de l’IPC ou encore d’Allizé Plasturgie. Pour nous, c’était un emplacement très stratégique », reconnaît Maël Moguedet, directeur général de S2P. L’établissement est le lycée support du Campus des métiers et des qualifications Plasticampus dont l’ambition est de renforcer la cohérence entre les actions de for-

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mation menées au sein de la Plastics Vallée et les besoins des entreprises.

Nombreuses barrières

C’est de cette volonté de rapprocher le monde éducatif et le monde industriel qu’est né le projet d’implantation temporaire de S2P au sein du lycée Arbez Carme. « Face à cette idée, il y a eu consensus entre le lycée, les collectivités territoriales, les industriels, le Rectorat et la région », se souvient Maël Moguedet. Mais malgré l’enthousiasme général, le projet a mis plus de deux ans à aboutir : S2P s’est installée au sein du lycée fin janvier 2018. Pour y parvenir, les porteurs du projet ont dû lever de nombreuses barrières. La première était juridique : expérience inédite en Auvergne Rhône-Alpes, l’implantation d’une société dans un établissement scolaire a nécessité de trouver les statuts adaptés pour les contrats entre le lycée, la région et la start-up. Puis il a fallu apporter des solutions pour garantir la sécurité. « Installer une entreprise qui reçoit des travailleurs dans un établissement qui reçoit du public ce n’est pas évident, d’autant plus que nous avons une activité industrielle qui nécessite notamment l’utilisation de produits chimiques », reconnaît le directeur général. Enfin, la société et le lycée ont travaillé de pair pour donner à cette expérience innovante un réel but pédagogique. Dès la rentrée 2018, des modules de sensibilisation de différents niveaux seront dispensés par l’équipe de S2P. En formation prébac (Bac Pro Plastiques et Composites, Bac Pro Systèmes numériques et Bac Tech-

DR

La plastronique entre au lycée Les équipes du Lycée Arbez Carme et de S2P dans les nouveaux locaux de l’entreprise.

nologique STI2D), les interventions de la société devront sensibiliser les élèves à ces nouvelles disciplines notamment à travers la présentation de produits et concepts.

Sensibiliser les jeunes

Les étudiants pourront également observer des équipements en fonctionnement pour avoir un premier aperçu de ces technologies innovantes. En formation post-bac (BTS Conception de produits industriels, Conception des processus de réalisation de produits et EuroPlastics et Composites), les élèves appréhendront certaines règles de conception d’un produit plastronique à travers un exemple concret : la coconception d’un démonstrateur en prototypage rapide par peinture activable. Enfin en Licence Pro, chaque année S2P accompagnera un projet tuteuré de création d’un démonstrateur permettant de participer à l’élaboration et à la fabrication d’un produit plastronique. Mais ce volet Formation au sein de l’activité de la jeune pousse n’est pas né suite à son implantation au sein du lycée Arbez-Carme. La société proposait déjà une offre de formation aux technologies de la plastronique, en collaboration avec Conseil Formation Plasturgie (CFP). Elle dispense aussi des modules de sensibilisation auprès des élèves ingénieurs de l’Insa Lyon. Et le fera prochainement à l’Université de Lyon. « Les technologies plastroniques commencent à s’industrialiser, il est important que les jeunes sachent que cela existe », conclut Maël Moguedet. n Alexane Roupioz n° 947 - avril-mai 2018 - Plastiques & Caoutchoucs magazine


CETIM

ISPA (INSTITUT DE PLASTURGIE D’ALENÇON)

Stages

Dates

Lieu

Initiation aux plastiques

7 juin 2018

Nantes

Initiation aux composites

7 juin 2018

Nantes

13 et 14 juin 2018

Mulhouse

Caractérisation mécanique et physicochimique des matériaux composites Fabrication additive : les procédés et les applications métal, céramiques et polymères Découverte des procédés de fabrication additive pour les applications polyméres et métal

19 et 20 juin 2018

29 mai 2018

Saint-Étienne

Saint-Étienne

Renseignements : Patrick Gacek - Tél. : 03 44 67 31 45 Courriel : formation@cetim.fr - 52, avenue Félix-Louat - BP 80067 60304 Senlis Cedex

Stages

Dates

Lieu

Découverte des élastomères et des caoutchoucs

16 et 17 mai 2018

Alençon

Connaissance des matières plastiques

18 et 19 juin 2018

Questembert

15 mai 2018

Alençon

6 et 7 juin 2018

Rennes

Transformation des matières plastiques

20 au 22 juin 2018

Questembert

Transformation des matériaux thermodurcissables et composites

19 juin 2018

Laval

4 et 5 juin 2018

Alençon

23 au 25 mai 2018

Nantes

28 mai au 1er juin et du 9 au 13 juillet 2018

Alençon

25 au 29 juin 2018

Alençon

Découverte des biomatériaux Choisir la matière adaptée à son projet

Assemblage et décoration des pièces plastiques Découverte du procédé d’injection

CFP Stages

Dates

Lieu

Tuteurs

4 mai 2018

Lyon 8

Parcours thermoformage : Connaissance

16 mai 2018

Lyon 8

Maintenance préventive des moules d’injection plastique

16 mai 2018

Lyon 8

Connaissance de base et transformation des MP

17 mai 2018

Oyonnax

Technique de polissage

18 mai 2018

Lyon 8

Montage et réglage en thermoformage

18 mai 2018

Lyon 8

Classifications dans la plasturgie

24 mai 2018

Paris

Régler et optimiser le process d’injection Maîtriser le process en injection

Renseignements : Institut supérieur de plasturgie d’Alençon Pôle universitaire de Montfoulon – BP 823 - 61041 Alençon Cedex Téléphone formation continue : 02 33 81 26 20 SIGLES Cetim: Centre technique des industries mécaniques. CFP : Conseil Formation Plasturgie. Ifoca : Institut de formation du caoutchouc. Ispa : Institut supérieur de plasturgie d’Alençon (Orne).

Renseignements : Tél. : 01 72 71 77 72 – Kathia Léandre Courriel : k.leandre@cfp-france.com – site internet : www.plasturgie-formation.com

IFOCA Dates

Lieu

14 au 17mai 2018

Vitry-sur-Seine

14 au 18 mai 2018

Nantes Carquefou

Mélangeage sur mélangeur à cylindre : niveau 1, initiation

22 au 25 mai 2018

Nantes Carquefou

Inititiation du personnel en laboratoire

22 au 25 mai 2018

Vitry-sur-Seine

5 au 8 juin 2018

Nantes Carquefou

Formulation des caoutchoucs : Initiation Extrusion niveau 2, perfectionnement

Moulage par compression et injection : niveau 1, initiation

Renseignements : Ifoca – 60, rue Auber – 94400 Vitry-sur-Seine Tél. : 01 49 60 57 51 – www.ifoca.com – Courriel : formation.continue@ifoca.com

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IFOCA FORMATION EN LIGNE Stages

S’inspirer de la nature

Dates

Lieu

Spoc : Modélisation du comportement mécanique pour la simulation numérique

15 mai au 13 juin 2018

En ligne

Spoc : Mechanical Behaviour Modelization for numerical Simulation

15 mai au 13 juin 2018

En ligne

Mooc : Rubber, a remarkable Material (En)

31 mai au 2 juillet 2018

En ligne

Spoc : Bioproof, des matériaux verts pour la filiére caoutchouc

18 juin au 9 juillet 2018

En ligne

Spoc : Bioproof, green Materials for Rubber Industry

18 juin au 9 juillet 2018

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profession

droit

PIXABAY

L’arbitrage : un mode « déjudiciarisé » de règlement des litiges CONTENTIEUX Flexibilité, rapidité et confidentialité, l’arbitrage offre de nombreux avantages aux entreprises en cas de litige.

D

ans un souci de « déjudiciarisation » des litiges, la loi de modernisation de la justice du xxie siècle en date du 18 novembre 2016 encourage le recours aux modes alternatifs de règlement des différends (Mard). Les Mard peuvent être amiables, comme la médiation, où le tiers neutre, médiateur, aide les parties à trouver un accord, ou juridiquement contraignants, comme l’arbitrage.

Procédure sur mesure

Dans ce cas, un tribunal arbitral (constitué d’un arbitre unique ou de trois arbitres indépendants des parties) a pour mission de trancher le différend, tel un « juge privé ». Le tribunal arbitral rend une « sentence » qui s’impose aux parties et qui équivaut à un jugement. L’arbitrage peut être « institutionnel », c’est-à-dire géré par une institution arbitrale, ou ad hoc (sans institution). Il est interne ou international, s’il met en cause des intérêts du commerce international. L’arbitrage est mis en place soit par l’introduction d’une clause compromissoire dans le contrat conclu par les parties, avant la naissance de tout litige, soit par un accord postérieur des parties, une fois que le litige est né (compromis). Les parties peuvent soumettre à l’arbitrage tout litige né du contrat, y compris ceux relatifs à sa conclusion, à son interprétation, à son exécution ou à sa rupture, ainsi que tout litige « en relation avec » le contrat, comme, par exemple, dans le cas de plusieurs contrats liés entre eux. Nous allons examiner dans la suite de cet article les avantages de l’ar-

48

bitrage pour le monde des affaires. C’est d’abord une procédure flexible « sur mesure ». Les parties organisent la procédure arbitrale à leur convenance, en fixant d’un commun accord le calendrier procédural, le nombre d’échanges écrits, le type et la durée des audiences, etc. À défaut d’accord, le tribunal arbitral fixera la procédure, mais toujours de manière impartiale, après avoir entendu les parties. Autre avantage : la spécialisation des arbitres. Les parties choisissent le ou les arbitres en fonction de la spécificité du litige. Ceux-ci peuvent être des avocats, des experts-comptables, des ingénieurs, etc.

Rapidité et confidentialité

L’arbitrage permet en outre une décision plus rapide. Le contrôle par les parties du calendrier procédural et le niveau de spécialisation des arbitres sont des facteurs contribuant à réduire la durée globale du litige. L’arbitre et/ou l’institution arbitrale peuvent également limiter les éventuelles manœuvres dilatoires des parties au cours de la procédure. La sentence est définitive et ne peut – en principe – faire l’objet d’un appel, sauf convention contraire en arbitrage interne. La sentence peut en revanche être annulée par le juge étatique, mais dans des cas limités, en cas d’incompétence du tribunal arbitral ou du non-respect du droit de la défense de l’une des parties, par exemple. Enfin, l’exécution forcée de la sentence arbitrale est facilitée par une procédure judiciaire non contradictoire, en première instance. Dernier atout : la confidentialité de la procédure arbitrale et même de

l’existence d’une telle procédure entre les parties est garantie par le droit interne. Cette confidentialité est un avantage majeur dans des affaires qui concernent des sujets sensibles touchant des secteurs très concurrentiels. Les parties définissent librement le degré de confidentialité des données du dossier et les personnes qui y sont tenues. Cette confidentialité n’empêche aucunement l’exécution forcée de la sentence et ne rend pas la procédure arbitrale opaque, puisque le juge judiciaire a le pouvoir d’annuler la sentence en cas de vice de procédure, ce qui implique un certain niveau de contrôle judiciaire sur cet aspect-là. Il est parfois reproché à l’arbitrage son coût élevé. Mais la durée maîtrisée de la procédure et le caractère définitif de la sentence relativisent le coût de l’arbitrage par rapport au contentieux judiciaire. Par ailleurs, les frais de gestion de l’institution arbitrale et les honoraires des arbitres sont prévisibles et budgétés dès le début de l’affaire. En conclusion, les avantages de l’arbitrage, en particulier sa discrétion et la possibilité d’une meilleure gestion du temps et des coûts par les parties, alliées à la garantie des principes fondamentaux de la procédure (droit de la défense, etc.), dont le respect est soumis au contrôle ultime du juge judiciaire, font que ce Mard reste l’un des mieux adaptés au monde des affaires. n Maria Beatriz Burghetto, avocate aux Barreaux de Paris et Buenos Aires, admise à l’inscription au Barreau d’Angleterre et Pays de Galles (maria.beatriz.burghetto@orange.fr)

n° 947 - avril-mai 2018 - Plastiques & Caoutchoucs magazine



profession

carrières

Benoît Hennaut à la tête de la Fédération de la plasturgie RENCONTRE Benoît Hennaut a été élu à la présidence de la Fédération de la plasturgie et des composites. Il succède à Florence Poivey.

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DR

O

n connaît enfin le nom du successeur de Florence Poivey à la tête de la Fédération de la plasturgie et des composites. Il s’agit de Benoît Hennaut, vice-président Western Europe du groupe Aliaxis, pour le Benelux et la France. L’homme est diplômé en ingénierie nucléaire de l’École supérieure industrielle de Bruxelles et titulaire d’un diplôme de management de l’université de Louvain (Belgique). Quinquagénaire, père de quatre enfants, il a commencé sa carrière dans le secteur de la construction avant de rejoindre celui de la plasturgie en 2014 en prenant la direction des activités françaises et internationales de Nicoll, société du groupe Aliaxis spécialisé dans la gestion des fluides dans le bâtiment (lire encadré). Le nouveau président veut mobiliser les donneurs d’ordres marché par marché. « Je vais les rencontrer, travailler avec eux dans la transparence et défendre auprès d’eux les atouts de nos entreprises. Je suis un adepte de la “règle des 4 P”, un Plan Partagé Précède la Performance », expliquet-il. Et avec la sortie de la feuille de route gouvernementale pour l’économie circulaire, et ses différentes mesures sur l’écoconception, le renforcement de l’efficacité de la collecte ou l’intégration de matières recyclées via des engagements volontaires par résine et par marché, Benoît Hennaut aura fort à faire…

Benoît Hennaut souhaite mobiliser les donneurs d’ordres marché par marché.

« Nous travaillerons à harmoniser les réglementations, améliorer la collecte des déchets, créer des synergies au sein des filières industrielles. Il faut aller de la conception jusqu’à l’incitation à l’achat de produits plus responsables par le consommateur final. Je suis persuadé que cela peut radicalement changer l’image des plastiques: ils ont de la valeur et représentent un atout pour répondre aux enjeux de demain », encourage-t-il.

Aller de l’avant

La Fédération et toute la profession se lancent cependant dans une – longue - course d’obstacles. Face à eux : de nombreuses normes à faire évoluer et tout un appareil productif à adapter et moderniser. « Nous avons besoin de l’engagement de toute la filière. Des metteurs en marché qui devront mettre en place des systèmes de collecte, aux industriels qui investiront dans de nouveaux équipements et de nouvelles technologies, en passant par les recycleurs qui devront optimiser leurs méthodes de tri et adapter leurs

outils », énumère-t-il. Une transition indispensable qu’il faudra bien accompagner. Et pour laquelle le directeur général de Nicoll France attend une aide financière des pouvoirs publics, à l’image par exemple du dispositif Orplast de l’Ademe. « Il faut toujours mettre en parallèle ambitions environnementales et compétitivité des entreprises», prêche Le nouvel homme fort de la plasturgie, qui estime à près d’un demi-milliard d’euros, l’investissement global nécessaire dans l’hexagone… « Nous traversons une phase très motivante. C’est le moment pour aller de l’avant, mais nous devons veiller à préserver notre savoir-faire et notre compétitivité », martèle-t-il. Reste que deux initiatives jugées malheureuses pourraient venir freiner les ardeurs des plasturgistes. D’abord, les propositions du rapport Vernier sur la création de filières REP (responsabilité élargie du producteur) pour les déchets du bâtiment, notamment. Ensuite, l’amendement au projet de loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire qui pré-

n° 947 - avril-mai 2018 - Plastiques & Caoutchoucs magazine


carrières Du bâtiment à la plasturgie Diplômé en ingénierie nucléaire de l’École supérieure industrielle de Bruxelles et titulaire d’un diplôme de management de l’université de Louvain (Belgique), Benoît Hennaut, 54 ans, affiche une solide expérience tournée vers l’international dans le monde du bâtiment et de la construction. Il commence sa carrière en 1988 au sein d’Ariston Thermo Group (ex-Merloni, systèmes de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire), où il pilote les comptes clés de l’Europe de l’Ouest, puis occupe des fonctions de direction en Belgique, en France puis en Italie. En 2000, il rejoint le groupe Lafarge, au sein duquel, depuis l’Allemagne, il est en charge du marketing de la division Toiture pour l’Europe, l’Asie et l’Amérique. En 2006, il devient le directeur général de Lafarge Roofing Malaysia et, en 2010, accède à la présidence du groupe cimentier pour l’Asie-Pacifique. C’est aussi en 2010 qu’il revient en Europe pour conduire le repositionnement de Monier France (ex-Lafarge couverture) dans l’efficacité énergétique, en tant que président France puis directeur général Europe de l’Ouest. En 2013, il débarque dans la plasturgie au sein du groupe Aliaxis, spécialiste des solutions pour le transport de fluides dans les bâtiments, les infrastructures et les applications industrielles, et prend la direction des activités françaises et internationales de Nicoll. En 2014, il est élu au bureau de la Fédération de la plasturgie et des composites en qualité de vice-président Innovation et Industrie, et au comité stratégique de l’Association des industries de produits de construction (AIMCC). Il est promu à son poste actuel en 2016.

voyait, avant d’être remplacé (lire p. 14) en 2022, la fin de « l’utilisation de contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe et de service, en matière plastique, dans le cadre des services de restauration collective ». « J’ai été désagréablement surpris par cet amendement arrivé au moment même où nous travaillons à des engagements volontaires. Ceci est de nature à stopper brusquement la dynamique enclenchée. Idem pour la création de nouvelles REP, par nature contraignantes… », regrette Benoît Hennaut. Pas cependant de quoi décourager celui qui a débuté son parcours au sein de la Fédération en qualité de vice-président Innovation et Industrie : « En matière d’innovation, ce sont les besoins du consommateur final qui doivent nous guider »,

enjoint-il, citant l’économie circulaire, les objets connectés ou la plastronique, permettant de rendre plastiques ou composites intelligents, parmi les thèmes prioritaires. L’homme insiste aussi sur le rôle du centre technique IPC et de ses programmes scientifiques de plus en plus structurés pour accompagner la R&D. « C’est le levier qui va assurer la transition vers l’industrie du futur, pour toujours plus d’innovations plastiques et composites. Ne l’oublions pas, ces derniers contribuent à l’amélioration des bilans carbone », explique-t-il. Pour mémoire, la Fédération de la Plasturgie et des Composites représente plus de 3 350 entreprises, soit plus de 125 000 salariés issus principalement de PME. n Fabian Tubiana

Nominations BOREALIS Passage de témoin chez Borealis. Le 2 juillet prochain, Alfred Stern va prendre la tête du groupe en tant que directeur général. Il succédera à Mark Garrett, qui quitte son poste. Alfred Stern, vice-président exécutif Polyoléfines de Borealis depuis 2012, a rejoint le groupe en 2008 en qualité de vice-président senior Innovation&Technology, après quelques expériences chez DuPont de Nemours. Il a été promu au comité de direction de Borealis en 2012.

ENGEL Frank Schuster a pris ses fonctions de vice-président de l’activité emballage d’Engel le 1er avril. Cela fait deux ans qu’il a intégré l’entreprise en tant que directeur des ventes Packaging. Selon le groupe, Frank Schuster a grandement contribué au développement de la division Ventes et au renforcement de la marque dans l’industrie de l’emballage. Il succède à Michael Feltes, qui devient président des Ventes et Services pour Wintec, sous-traitant chinois d’Engel.

ICPP Il y a du changement à la tête de la Confédération internationale des fabricants d’emballages plastiques (ICPP). Lors d’une assemblée générale organisée en mars 2018, Thilo Klein, de l’entreprise Schütz, a été élu à l’unanimité président de l’ICPP. Il succède à Jerry Geyer, qui quitte son poste après quatre ans de mandat. Chris Lind et Dave Tatz ont été confirmés à leur poste de vice-présidents pour les quatre années à venir. La prochaine assemblée générale de l’ICPP sera organisée en avril 2019.

ELIPSO Françoise Andres a été reconduite, le 23 mars, pour un mandat de trois ans à la tête d’Elipso, association professionnelle des fabricants d’emballages plastiques. Présidente de la structure depuis 2015, elle a commencé sa carrière au sein d’une société de services informatiques francoaméricaine. Elle est devenue, en 1980, directrice générale de Richard-Laleu, entreprise spécialisée dans les emballages souples, les étiquettes et les manchons thermorétractables pour l’agroalimentaire et les cosmétiques.

Vous pouvez nous faire parvenir vos nominations en adressant un courrier électronique à la rédaction fabian.tubiana@infopro-digital.com

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Cahier

technique 54

MATÉRIAUX

Risques Développement d’une gamme de polymères dissipateurs électrostatiques grâce à l’incorporation de nanotubes de carbone 58

PROCÉDÉ

Fonctionnalisation Antennes miniatures: électronique imprimée et plastronique sur la même longueur d’onde

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Cahier technique

MATÉRIAUX

DR

NOS CONTRIBUTEURS

Olivier Lhost Senior product development research engineer (Total).

Développement d’une gamme de polymères dissipateurs électrostatiques grâce à l’incorporation de nanotubes de carbone

DR

RISQUES Polyéthylènes, polypropylènes ou polystyrènes ne permettent pas l’indispensable dissipation des charges électrostatiques. Les équipes de Total ont donc développé une gamme commerciale de polymères présentant cette capacité grâce à l’incorporation de nanotubes de carbone. Dimitri Rousseaux Compounds & Composites R&D manager (Total).

Dans de nombreux secteurs, la présence de charges électrostatiques constitue un risque majeur nécessitant l’emploi de matériaux et d’équipements appropriés (figure 1). Dans l’industrie électronique, de grandes précautions sont indispensables pour éviter que les constituants des systèmes ne soient abîmés suite à des accumulations et décharges de charges électrostatiques. La miniaturisation continue des circuits, couplée à une efficacité énergétique sans cesse améliorée, rend les circuits de plus en plus sensibles à ce type de dégradation. La manipulation et le transport des circuits électro-

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POLYMÈRES CONDUCTEURS

niques à l’abri de tout risque de décharge électrostatique sont des précautions indispensables à considérer notamment lors de l’assemblage des composants électroniques. Dans de nombreuses industries chimiques ou de transport de matières dangereuses il y a potentiellement un risque d’atmosphère explosive. Toutes les installations doivent y être «Atex », c’est-à-dire qu’elles doivent pouvoir être utilisées en atmosphère explosive et permettre de dissiper les charges électrostatiques. Les polymères, de par leur légèreté et leur facilité à être mis en œuvre sous différentes formes (containers, plateaux thermo-

LA GESTION DES ÉMISSIONS D’ÉLECTRICITÉ STATIQUE

n° 947 - avril-mai 2018 - Plastiques & Caoutchoucs magazine


Ajouter une charge conductrice dans un polymère est un moyen de produire des matériaux plastiques dissipateurs de charge électrostatique. formés, boîtes…) ont une place de choix en tant que matériau utile pour ces différentes applications. Cependant, si l’on considère le polyéthylène, le polypropylène ou le polystyrène, soit trois polymères dit « de commodité » et fort utilisés quand on considère ces transformations, tous sont isolants électriques et ne permettent donc pas la dissipation des charges électrostatiques.

Seuil de percolation électrique

Ajouter une charge conductrice dans un polymère est un moyen de produire des matériaux plastiques dissipateurs de charge électrostatique. La charge conductrice la plus couramment utilisée est le noir de carbone. Le problème majeur de cette charge est que, pour atteindre le seuil de percolation électrique, soit la concentration en charge au-delà de laquelle le composé devient dissipateur, la quantité de charge à ajouter est relativement importante. Même en utilisant les qualités de noir de carbone se dispersant le mieux dans une matrice polymérique, les teneurs minimales à introduire sont habituellement de l’ordre de 15 à 20 % en poids. Évidemment, toutes les conséquences habituelles associées à un taux de charge élevé, couplées à une mauvaise compatibilité entre la matrice et le noir de carbone, se retrouvent alors dans les produits à base de « polymère + noir de carbone » : les propriétés de résistance au choc sont dégradées par rapport à celles de la matrice pure, la résistance à l’abrasion est fortement détériorée, et le relargage possible de particules de noir de carbone dans l’environnement est problématique, particulièrement dans les salles blanches utilisées pour certaines unités d’assemblage de composants électroniques… Au lieu d’utiliser du noir de carbone, Total s’est orienté vers l’incorporation de nanotubes de carbone comme charge pour produire une gamme de polyéthylène, polypropylène et polystyrène dissipateurs de charge électrostatique. Les nanotubes de carbone sont composés d’un ou de plusieurs feuillets d’atomes de carbone enroulés sur eux-mêmes et formant un tube. Leur découverte est souvent attribuée à S. Lijima en 1991, même si on a établi que de telles molécules avaient spontanément été produites bien avant (en fait dès la découverte du feu !). Quoi qu’il en soit, c’est à partir de 1991 que la communauté scientifique a entamé une étude ap-

profondie de cette nouvelle forme allotropique du carbone, des possibilités de synthèse de ces molécules, et de leurs propriétés. Total s’est tout d’abord préoccupé de la question « sécurité » qui est récurrente dès qu’on parle de tels composés. Dans le cas des composés « polymères chargés nanotubes de carbone » développés, les services «Toxicologie » et « Santé, sécurité et environnement » de Total ont examiné ces sujets en détail. Au final, en se fondant notamment sur de nombreuses analyses réalisées dans des laboratoires extérieurs homologués, nous pouvons garantir à nos clients l’utilisation, en toute sécurité, de nos composés lors de la transformation de nos produits polymères chargés en nanotubes de carbone et lors de la manipulation des objets finaux.

Défi technique

Si on revient aux propriétés particulières des polymères contenant des nanotubes de carbone, il est aisé de constater que de nombreuses études scientifiques ont été réalisées en vue d’optimiser la dispersion des nanotubes de carbone dans une matrice polyéthylène, polypropylène ou polystyrène. C’était en effet un défi technologique important que d’atteindre un niveau de percolation électrique avec une teneur faible en charge. Les nanotubes les plus courants produits industriellement sont des nanotubes constitués de plusieurs feuillets (MWCNT pour MultiWall Carbon NanoTubes) enroulés avec un diamètre de l’ordre de plusieurs nanomètres et une longueur de l’ordre de quelques µm (les dimensions précises dépendent des conditions de synthèse). Si l’on se place à une échelle un peu plus macroscopique, il est important de se rendre compte que les nanotubes de carbone se présentent sous forme de pelote de filaments enchevêtrés

2

55


Cahier technique

MATÉRIAUX

3

Imaginez enlever chaque spaghetti un par un d’un vieux plat de pâtes collantes. 4

COMMENT FABRIQUER DES POLYMÈRES CONDUCTEURS

polycarbonate, le polyuréthane… Lorsque la matrice polymérique considérée est apolaire, les nanotubes de carbone ne se dispersent pas aussi aisément et il reste inévitablement des agglomérats résiduels. Outre l’aspect inesthétique dans l’objet final, chaque agglomérat résiduel induit un surdosage de la quantité de nanotubes nécessaire à l’obtention du seuil de percolation électrique, voire, dans certains cas, une plus grande fragilité mécanique. La technologie développée par Total pour disperser les nanotubes de carbone dans ces polymères apolaires démontre qu’il est possible d’obtenir des propriétés dissipatrices de charge avec seulement quelques pourcents en poids en nanotubes de carbone (figure 4). Les teneurs en nanotubes de carbone utilisées par Total sont donc fortement réduites par rapport aux teneurs nécessaires lorsque l’on considère les noirs de carbone. Comme nous le verrons par la suite, la teneur réduite en charge des polymères chargés nanotubes de carbone présente de nombreux avantages.

Salle blanche

(figure 2). Cet entremêlement important et très compact de nanotubes de carbone pose problème lorsque l’on considère la dispersion des nanotubes de carbone. De manière imagée, si l’on accepte l’analogie entre un enchevêtrement de nanotubes de carbone et un plat de spaghetti cuits, disperser des nanotubes dans une matrice polymérique revient à réussir à extraire les spaghetti, un à un, d’un vieux plat de pâtes (figure 3), et ce, sans les casser.

Matrice apolaire

Réussir à disperser correctement des nanotubes dans des matrices polymériques apolaires est relativement compliqué. En effet, en consultant la littérature scientifique, on constate que de nombreux articles publiés décrivent de très bonnes dispersions des polymères polaires tels que le

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La concentration exacte requise en nanotubes de carbone dépend de l’application ciblée. Par exemple, lorsque la matrice polymérique à considérer pour une application est fortement visqueuse, la teneur en nanotubes de carbone à utiliser pour franchir le seuil de percolation est plus élevée. Cela dit, elles restent néanmoins beaucoup plus faibles que les teneurs en noir de carbone habituelles. L’établissement d’un réseau électrique percolant au départ d’une teneur faible en nanotubes de carbone est en grande partie liée à la structure des nanotubes et plus particulièrement au rapport d’aspect (rapport entre la longueur et le diamètre des tubes). En effet, selon un concept bien connu et validé dans le cas de nombreuses particules, plus ce rapport est élevé, plus la concentration nécessaire pour atteindre la percolation sera faible. Grâce à ces faibles teneurs en nanotubes, la résistance à l’abrasion est incomparable par rapport à celles des produits hautement chargés en noir de carbone. Cette propriété est capitale par exemple dans les salles blanches utilisées dans l’industrie électronique. Ainsi, si les emballages des composants électroniques émettent des particules lors de leur manipulation, l’atmosphère peut progressivement se charger en poussières potentiellement dommageables pour les opérations d’assemblage réalisées. Des tests menés à l’institut Fraunhofer ont démontré que les polystyrènes chargés en nanotubes de carbone développés par Total sont approuvés pour une utilisation en salle blanche, un comportement qu’aucun

n° 947 - avril-mai 2018 - Plastiques & Caoutchoucs magazine


matériau chargé en noir de carbone ne peut revendiquer. La meilleure rétention des propriétés mécaniques des polymères chargés en nanotubes de carbone par rapport aux propriétés du polymère pur est une autre conséquence d’une faible teneur en charge. Une dégradation de propriétés telles que celles d’impact est abondamment illustrée dans la littérature pour différentes charges telles le talc, le bois, etc.

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Propriétés conservées

Dans ces cas, on montre que plus le taux de charge est élevé, moins bonnes sont les propriétés de résistance au choc. Il est donc évident que les polymères chargés en nanotubes de carbone sont, à propriétés de dissipation de charges identiques, meilleurs du point de vue de la résistance au choc que les polymères chargés en noir de carbone. C’est évidemment appréciable et apprécié. Le troisième impact de l’utilisation de faibles taux de charges est l’amélioration des conditions de mise en œuvre (figure 5). Vu les teneurs en nanotubes de carbone utilisées, la viscosité des polymères chargés en nanotubes de carbone est plus faible que celle des composés équivalents à base de noir de carbone, ce qui entraîne : une consommation d’énergie réduite lors de la mise en œuvre, des transitions plus rapides et un nettoyage plus aisé des installations, la possibilité de produire des feuilles/films avec des tolérances d’épaisseur très étroites, et un potentiel d’augmentation des débits de production. En outre, la sensibilité des nanotubes de carbone au rayonnement infrarouge est beaucoup plus importante que celle du noir de carbone. Il est ainsi possible de réchauffer plus rapidement des polymères chargés en nanotubes de carbone lors de leur mise en œuvre, ce qui peut aussi réduire sensiblement les temps de cycle. À l’inverse des polymères chargés en noir de carbone, les polymères apolaires chargés en nanotubes de carbone ne sont pas sensibles à l’humidité. Le fait qu’il ne soit pas nécessaire de sécher les polymères chargés en nanotubes de carbone induit un gain de temps et d’énergie tout aussi appréciable. Enfin, les polymères chargés en nanotubes de carbone présentent une diminution de densité d’environ 10 % par rapport aux polymères chargés en noir de carbone. Cette différence de densité induit avantageusement une réduction du poids de l’objet transformé à volume donné.

Avenir brillant

Ces dernières années, on constate une recrudescence d’annonces d’applications industrielles utilisant des nanotubes de carbone. Les proprié-

tés (et notamment les propriétés électriques) des nanotubes de carbone sont absolument remarquables. Lorsque ces derniers sont associés à des matrices polymériques, leur mise en œuvre devient aisée. Ainsi, aujourd’hui, nous constatons que les polymères chargés avec des nanotubes de carbone sont de plus en plus introduits dans des applications industrielles diverses, certaines assez pointues au niveau des propriétés électriques. Les avantages mentionnés dans cet article, en termes de mise en œuvre, de performances sur objet fini, notamment la propreté (absence d’émission de particules de carbone) sont les garants d’un avenir brillant pour ces matériaux. L’illustration détaillée dans cet article pour les applications « dissipatrices de charges » et «Atex » n’est qu’un début. n

57


Cahier technique

PROCÉDÉS

DR

NOS CONTRIBUTEURS

FONCTIONNALISATION La miniaturisation des dispositifs communicants présente un challenge en termes de conception et d’intégration des antennes dans ces produits. Les technologies de l’électronique imprimée et de la plastronique ouvrent de nouvelles possibilités.

DR

Lionel Tenchine Responsable ligne programme «Technologies pour produits intelligents » Centre technique industriel de la plasturgie et des composites - IPC.

Antennes miniatures: électronique imprimée et plastronique sur la même longueur d’onde

Cécile Reynaud Chef de Projet Centre technique industriel de la plasturgie et des composites - IPC.

1 - Design de l’antenne miniature 3D.

1

Les terminaux portatifs (téléphones, tablettes, pagers) sont par nature équipés de systèmes sans-fil. Les antennes sont une composante importante et leur intégration représente un challenge de plus en plus fort. Ceci est d’autant plus vrai que la fréquence de fonctionnement du terminal est faible. Les enjeux liés à cette miniaturisation sont extrêmement forts avec, d’une part une demande pour une augmentation de la fonctionnalité des terminaux (plusieurs vecteurs radio disponibles par exemple) et, d’autre part, une demande d’esthétisme impliquant de masquer les antennes. Par leur capacité à apporter des fonctionnalités électroniques directement en surface de pièces plastiques 3D, les technologies plastroniques offrent une nouvelle opportunité pour la miniaturisation des antennes. Dans le cadre du projet FUI Armature (Antenne Miniature Active Plastronique), l’intégration d’une antenne miniature dans un terminal type pager pour les applications de sécurité civile (pompiers, ambulanciers, etc.) est visée (figure 1). Deux technologies de fonctionnalisation électronique des pièces plastiques sont considérées : le Laser Direct Structuring (LDS-LPKF) et le surmoulage d’électronique imprimée. Leur pertinence pour des applications antennaires est évaluée via la réalisation de prototypes fonctionnels.

LDS: une technologie mature

La technologie LDS est l’une des technologies plastroniques les plus utilisées industriellement pour fonctionnaliser les pièces plastique (notamment pour la

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réalisation d’antennes pour la téléphonie mobile). Elle se décompose en quatre étapes principales. La pièce plastique est en premier lieu injectée. Elle est constituée d’un matériau polymère contenant un additif organométallique. Ensuite, l’action d’un laser sur la surface de la pièce engendre une activation locale de l’additif organométallique, qui devient alors réactif. Le passage successif dans un troisième temps de la pièce dans différents bains de métallisation chimique se traduit par un dépôt localisé du métal sur les zones activées par le laser. Enfin, si le matériau plastique le permet, notamment en termes de tenue en température, le report de composants électroniques peut être mis en œuvre directement en surface de la pièce. Le principal avantage du procédé LDS est sa grande flexibilité de design. La sélectivité de la métallisation s’effectuant par le biais de l’activation laser, la modification du parcours du faisceau permet de modifier aisément le design final de la métallisation. Par ailleurs, le procédé LDS offre la possibilité de déposer un conducteur électrique à faible résistivité comme le cuivre.

Sélection et caractérisation des propriétés diélectriques

La sélection du polymère d’intérêt pour le pager combine à la fois les contraintes associées à la fonction antennaire qu’elle doit supporter, ainsi que celles associées à l’usage du dispositif (résistance aux chocs, à la température, etc.). Dès lors, le matériau retenu pour la version LDS du pager est le Xantar LDS 3710 PC/ABS. Les performances d’une antenne sont fortement influencées par la nature du matériau support,

n° 947 - avril-mai 2018 - Plastiques & Caoutchoucs magazine


Par leur capacité à apporter des fonctionnalités électroniques directement en surface, les technologies plastroniques offrent une nouvelle opportunité pour la miniaturisation des antennes. et plus particulièrement ses propriétés diélectriques. Dans le cas de la technologie LDS, le support de l’antenne est le matériau polymère chargé. Si les polymères sont le plus souvent transparents aux ondes électromagnétiques, la présence de l’organométallique dans le volume du matériau est susceptible d’influencer ses caractéristiques. Les données contenues dans les fiches techniques des matériaux polymères en termes de performances diélectriques sont le plus souvent fournies pour une unique fréquence. Dans le cas du Xantar LDS 3710, les valeurs de permittivité relative et facteur de pertes sont données à 1 GHz. Pour le pager du projet Armature, la fréquence de fonctionnement visée est de 170 MHz, nécessitant la mise en œuvre de nouvelles caractérisations à cette fréquence d’utilisation. Les travaux de caractérisation sont réalisés sur des éprouvettes métallisées par technologie LDS. De ces mesures, les caractéristiques diélectriques du matériau à la fréquence d’intérêt sont déterminées (permittivité complexe). Elles sont alors implémentées dans les modèles de simulation électromagnétique pour la définition du design de l’antenne et pour ainsi affiner la modélisation du dispositif complet et prédire ses performances radiofréquences.

Réalisation de prototypes LDS

Les prototypes du pager Armature mettent en œuvre une géométrie simplifiée par rapport au design final du produit. Cette géométrie simplifiée prend la forme d’une coque parallélépipédique, aux angles arrondis, mais dont les dimensions extérieures sont proches de la conception finale. Les pièces plastique sont obtenues par injection, à l’aide du matériau LDS sélectionné. Suite à cette première phase, l’activation laser est mise en œuvre. Le design des antennes se situant sur plusieurs faces du boîtier du pager, l’activation de l’antenne nécessite plusieurs positions d’activation dans la machine laser. L’optimisation des conditions d’activation des pièces est indispensable afin d’assurer la qualité et l’homogénéité de la métallisation des motifs. En particulier, la stratégie de balayage du laser sur la surface de la pièce joue un rôle prépondérant sur la qualité finale

DESIGN DES ANTENNES MINIATURES L’intégration de fonctions par le biais de technologies plastroniques offre la possibilité de repenser en profondeur le design de l’antenne pour le pager. La coque du pager devenant le support de l’antenne, une surface importante devient accessible (l’ensemble des faces du boîtier sont susceptibles d’accueillir le motif antennaire). L’optimisation du design de l’antenne pour le pager a donc pour objectif de trouver un compromis entre miniaturisation, occupation des surfaces et performances. Grâce aux outils de simulation électromagnétique 3D, le motif optimal de l’antenne a pu être déterminé : l’antenne se positionne ainsi sur la surface externe du boîtier et occupe cinq faces du produit, comme illustré sur la figure 1. Le calcul des épaisseurs de peau

de l’antenne. Au cours de la métallisation chimique, la maîtrise des paramètres du procédé est également une condition indispensable pour assurer la qualité des dépôts métalliques. La forme complexe de la pièce implique une optimisation des conditions de dépôt. Compte tenu des estimations d’épaisseur nécessaire à la fonctionnalité des antennes, en lien avec la distribution des courants dans l’épaisseur des motifs conducteurs (voir encadré), deux méthodes de métallisation sont testées sur les pièces LDS. La première est la métallisation chimique utilisée classiquement pour les pièces 3D-MID (Molded Interconnect Devices). Le dépôt des différents métaux s’effectue en voie liquide, par trempage successif des pièces dans les bains de métallisation. Ceci permet usuellement d’atteindre des épaisseurs de l’ordre de 8 µm (figure 2a). Afin d’obtenir des dépôts plus épais

59


Cahier technique

PROCÉDÉS

2 - Prototypes en technologie LDS (2a), et électronique imprimée après thermoformage (2b) et surmoulage (2c).

2a

2b

2c

vent conserver leur flexibilité pour certaines applications, de nombreuses applications nécessitent leur mise en forme 3D et rigide. Ceci est obtenu par une combinaison de thermoformage et/ou de surmoulage. On parle alors souvent d’In-Mould Electronics (IME), ou de Functional Film Insert Moulding (FFIM). Lors de la phase de thermoformage, le film fonctionnel est chauffé puis déformé afin d’épouser la forme finale de la pièce plastique. Au cours de cette déformation, les fonctions électroniques imprimées en surface du film sont elles aussi étirées, ce qui peut engendrer des dégradations irréversibles de leurs performances, via une dégradation des matériaux ou l’apparition de fissures dans la couche d’encre conductrice. Dans le cas de l’antenne, la géométrie finale conditionne la fonctionnalité du dispositif. La maîtrise de la déformation de l’antenne imprimée et la définition de son design initial sont des enjeux majeurs associés à l’approche développée dans le projet. Afin de faciliter la conception de telles antennes imprimées, une approche par anamorphose est mise en place dans le projet. Elle vise à prédire la déformation d’un motif fonctionnel imprimé en 2D lors de son thermoformage en 3D. Par une démarche itérative associant modélisation, essais expérimentaux et mesure, le design initial est affiné et optimisé.

Intégration des antennes imprimées

dans un temps raisonnable, la métallisation électrolytique est parallèlement mise en œuvre. Elle implique le passage d’un courant électrique dans la pièce au cours de sa métallisation. Elle nécessite la présence d’une contre-électrode dans le bain de métallisation, dont la géométrie doit s’adapter à celle de la pièce à métalliser.

L’électronique imprimée en plein essor L’électronique imprimée est une technologie de rupture permettant la réalisation de circuits électroniques sur des substrats souples. Mettant en œuvre des procédés de fabrication issus du domaine de l’impression et des matériaux de natures diverses (organiques, inorganiques, conducteurs, isolants, etc.), il devient possible d’imprimer des fonctions électroniques sur des feuilles polymères flexibles. Si ces dispositifs peu-

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Les substrats sélectionnés pour la réalisation des antennes par impression sont des films polycarbonate Makrofol. Ils répondent à la fois aux spécifications applicatives du pager, ainsi qu’aux contraintes de réalisation (sérigraphie d’encre conductrice, thermoformage, surmoulage). La sélection des encres s’effectue pour sa part selon les critères de performances électriques et de capacité à se déformer. De la même manière que pour les substrats LDS, des travaux de caractérisation des propriétés diélectriques sont mis en œuvre sur des films imprimés. Les données obtenues permettent d’affiner la modélisation des performances de l’antenne imprimée et l’optimisation de son design. Dans le cadre du projet Armature, le procédé de mise en forme développé vise à réaliser les étapes de thermoformage (figure 2b) et de surmoulage (figure 2c) au sein du même outillage. Ceci permet de réaliser la pièce (ABS/PC), l’antenne (métallisation) et sa couche de protection (film polycarbonate) dans le même cycle, sur le même équipement, résultant ainsi en une réduction des coûts de production. Néanmoins, afin de permettre la mise en œuvre des deux procédés, l’outillage doit prendre en compte les contraintes spécifiques à chaque étape : gestion du vide et de la chauffe pour le thermoformage, et gestion de l’insert dans

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l’empreinte pour le surmoulage. Ainsi, la partie mobile du moule dispose d’un mécanisme de centrage et d’aspiration permettant la mise en place et le maintien des films fonctionnels au plan de joint en vue de thermoformage. La chauffe du film est assurée par un élément chauffant en céramique placé sur une main de robot. Cette dernière se place au plan de joint à l’ouverture du moule et amène le film fonctionnel à sa température de thermoformage. La déformation du film en température est obtenue grâce à un second circuit de vide dans l’empreinte de l’outillage. Le déclenchement de l’aspiration est géré automatiquement par le contrôle de la température du film en continue. Une fois la phase de thermoformage finalisée, la main de robot se retire du moule et la phase de surmoulage est initiée avec la fermeture du moule et l’injection de la matière de surmoulage. Dans le but de faciliter la mise en œuvre de l’étape de thermoformage, et en particulier le placement du film dans l’outillage, l’ensemble du procédé est développé sur une presse d’injection verticale (Arburg 70T Allrounder). Grâce à la gestion optimale de la déformation du film au cours de la phase de thermoformage, le maintien de la conduction électrique de l’antenne est assuré. La première itération du processus d’anamorphose permet de rapprocher l’emplacement final de l’antenne après thermoformage et surmoulage de celle attendue sur le produit final. Certaines variations restent néanmoins visibles et nécessitent la mise en œuvre de nouvelles itérations de l’anamorphose.

Robots WITTMANN Gamme Primus Idéal pour les applications de déchargement et de palettisation. Adapté aux presses de 20 à 200 tonnes.

Conclusion

Les technologies de la plastronique et de l’électronique imprimée offrent de nouvelles perspectives pour la fonctionnalisation des pièces plastique et plus particulièrement dans le cas de l’intégration d’antennes. La flexibilité des deux technologies mises en œuvre dans le cadre du projet Armature permet une optimisation des designs d’antennes miniatures et de leurs procédés d’intégration. Des démonstrateurs ont été réalisés dans chacune des technologies et sont actuellement en phase de validation fonctionnelle afin d’évaluer leurs performances. n

simple rapide économe

LE PROJET ARMATURE Le projet Armature (Antenne Miniature Active Plastronique) a été sélectionné dans le cadre du programme FUI-19. Doté d’un budget de 2,79 M€, il vise à évaluer et comparer deux technologies de fonctionnalisation électronique des pièces plastiques afin d’optimiser l’intégration d’antennes pour des pagers : l’électronique imprimée et le Laser Direct Structuring. Le projet est coordonné par l’entreprise TPL Systèmes (conception et commercialisation de pagers), et réunit dans son consortium les PME S2P (développement de produits plastroniques) et Arc-en-Ciel Sérigraphie (impression pour l’électronique imprimée), le Centre technique industriel de la plasturgie et des composites IPC (développement de procédés plastroniques et de fonctionnalisation par électronique imprimée), ainsi que deux laboratoires du CEA: CEA-Leti (conception et modélisation des antennes) et CEA-Liten (technologies d’électronique imprimée).

world of innovation

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Avec le soutien de

CONFÉRENCE ANNU

Innovez pour développer vos em

Journée animée par Henri SAPORTA, Directeur de la Rédaction d’EMBALLAGES MAGAZINE 8h30

Accueil des participants

9h00

ALLOCUTION D’OUVERTURE - Panorama de la consommation des emballages en France et scenarios prospectifs du recyclage à l’horizon 2025

11h00

• Quelle est la part de cellulose recyclée dans le carton ondulé : d’où viennent les fibres neuves • Peut-on arriver à un taux de recyclage de 100% en France, à quelles conditions

• Quels types d’emballages et matériaux sont les plus consommés en France : quels sont leurs taux de collecte et recyclage • Tendances des prochaines années en matière de taux de recyclage par type d’emballages et prospectives par rapport aux objectifs de la directive européenne sur les emballages

• Quels nouveaux secteurs de développement hormis le transport et l’agroalimentaire : bâtiment, mobilier… Bertrand ARNAULT I Président I CARTON ONDULÉ DE FRANCE 11h30

Quelle stratégie de recyclage et de collecte privilégier pour un embouteilleur aux emballages multi-matériaux

• Scenarios de l’évolution du recyclage en fonction de l’organisation de la filière en France et de l’implication des différents acteurs

• Allégement, écoconception : les améliorations de packaging sont-elles encore possibles

Sylvain PASQUIER I Coordinateur de secteur emballage Direction Économie Circulaire et Déchets I ADEME

• Faut-il s’allier à de nouveaux entrants sur le marché du recyclage pour optimiser le cycle de vie de ses emballages : quels sont les critères • Du 100% recyclé au 100% réintégration de matériau recyclé : quelles sont les prochaines échéances

PROCESS DE RECYCLAGE DES EMBALLAGES : CONCILIER CYCLE DE VIE ET QUALITÉ 9h30

Quelles opportunités du carton dans de multiples secteurs pour atteindre un recyclage à l’infini

Nouvelles dispositions en matière de REP : quels impacts pour les utilisateurs, les industriels et la filière

Arnaud ROLLAND I Directeur RSE I COCA COLA EUROPEAN PARTNERS 12h00 Emballages et open innovation : rencontrez les acteurs majeurs du secteur soins et beauté • L’innovation pour la filière parfumerie-cosmétique internationale

• Bonus/Malus : quelles sont les conditions d’obtention et à quel pourcentage • Quels sont les impacts attendus de ces nouvelles dispositions sur la finesse de la recyclabilité, l’allègement et le choix des matériaux • Quelles sont les mesures prises pour faire évoluer les filières du recyclage et faciliter le tri à la source 10h00 Recyclage des emballages : quelles sont les perspectives et développement en cours • Focus sur les techniques de recyclage actuelles • Quels sont les freins et leviers au perfectionnement et à l’élargissement des capacités de recyclage • Feuille de route de l’économie circulaire : quelles sont les solutions proposées, avec quel impact sur la chaine de valeur Sylvia BLOND I Directrice Paprec Plastique I GROUPE PAPREC 10h30 Pause

En partenariat avec :

Avec le soutien de :

SALON COSMETIC 360° - COSMETIC VALLEY 12h10

Déjeuner

MARQUES : COMMENT EMBARQUER LE CONSOMMATEUR PAR VOTRE ENGAGEMENT EN ECOCONCEPTION 14h00 Conteneurs incitatifs : quels partenariats développer avec une start-up pour renforcer le tri par matériaux et multiplier les lieux de collecte • Focus sur le principe des conteneurs : mode de tri, visuel explicatif, recyclage • Comment implanter les conteneurs et quels partenariats établir avec les industriels, distributeurs et collectivités • Quel engagement sociétal : éduction au tri, tri solidaire et économie circulaire Augustin JACLIN I Cofondateur et Président I LEMON TRI


NUELLE EMBALLAGES

MARDI 29 MAI 2018 Paris 10e édition

emballages en économie circulaire

14h30

TABLE RONDE - Comment harmoniser la filière pour construire un programme de recyclage efficace

AVEC LA PARTICIPATION EXCEPTIONNELLE DE

• Objectifs des embouteilleurs en matière de recyclage : taux de recyclage, impact environnemental et RSE • De la collecte au traitement des plastiques : quels sont les challenges actuellement en France • Quel type de collaboration entre embouteilleurs-collecteurs et recycleurs pour simplifier les matériaux et harmoniser la filière • La consigne est-elle une voie intéressante, quel circuit privilégier pour atteindre 100% de bouteilles collectées et recyclées 15h00 Passer à un emballage 100% issu de ressources naturelles : quels gains en terme d’ACV, de recyclage et d’impact environnemental

Sylvia BLOND

Directrice Paprec Plastique

GROUPE PAPREC

• Elaborer un emballage carton issu de ressources naturelles : quels avantages en ACV vis-à-vis d’un emballage plastique recyclable à l’infini • Format compact : quels défis technologiques pour le fournisseur du pack et quels impacts écologiques (réduction de matière, logistique…) • Comment allier produit santé et emballage durable dans l’esprit des consommateurs 15h30

Comment concilier l’aspect haut de gamme de l’emballage et ses valeurs d’écoconception ou recyclabilité

Augustin JACLIN

Cofondateur et Président

LEMON TRI

• Sur quelles particularités de l’emballage accentuer les aspects de recyclabilité • Comment contourner les freins esthétiques, techniques à la substitution de matériau ou à l’adoption d’un mono-matériau • Jusqu’à quel point intégrer des matériaux recyclés dans l’emballage pour en maîtriser la qualité • Comment transformer les efforts d’écoconception et recyclabilité en avantage-produit et inciter le consommateur à respecter les consignes de tri

Sylvain PASQUIER

16h00 Fin de la manifestation

Coordinateur de secteur emballage Direction Economie Circulaire et Déchets

ADEME

Programme et inscriptions : http://events.industrie.com/emballage/ Contact : Elvire ROULET elvire.roulet@infopro-digital.com Tél. : +33 (0)1 77 92 93 36

Arnaud ROLLAND Directeur Associé RSE

COCA COLA EUROPEAN PARTNERS


index A-B-C

Fanuc – p. 37

Pernoud – p. 16

Ademe – p. 27

Faurecia – p. 31

PlasticsEurope – p. 17

AEPV – p. 44

Fedairsport – p. 23

Plastipolis – pp.16, 45, 46

AeroComposit – p. 24

Fédération de la plasturgie et des

PolymerExpert – p. 13

AG Plast – p. 45

composites – pp.14, 50

PRP Création – p. 45

Airbus – p. 18

Fenner – p. 21

Aliapur – pp.17, 23, 25

Fibroline – p. 16

Aliaxis – p. 50

GEP Plasturgie – p. 45

Allizé Plasturgie – p. 46

Global Industrie – p. 20

Amis de la Terre (Les) – p. 26

Gilles pernoud - p. 29

Anses – p. 23

Grosfilley - p. 28

Arburg – pp.6, 36, 38 61

H-I-J

Q-R-S-T Quality Circular Polymers – p. 19 Refitech – p. 6 Resinex – p. 45 Rethink Plastic – p. 26 Rethink Robotics – p. 41 Richard-Laleu – p. 51

Arc-en-ciel Sérigraphie – p. 61

Hexcel – p. 18

Robotique Concept – p. 37

Ariston Thermo Group – p. 51

Humarobotics – p. 41

Safran – p. 16

Arkema – p. 18

ICPP – p. 51

Seb - p. 28

Asahi Kasei – p. 24

Inca-Fiber – p. 24

Sepro – p. 38, 42

Axxia Pharmaceuticals – p. 66

Ineos Styrolution – p. 7

Sise – p. 16

BMI – p. 16

Inospray – p. 20

Smart Plastic Products – pp.46, 61

Billion – p. 42, 45

Insa Lyon – p. 46

SNCP – pp.15, 23

Boeing – p. 18

IPC – pp.7, 37, 46, 58

Solvay – pp.12, 16, 24

Bombardier – p. 18

Janssen Biotech – p. 8

Sopara – p. 16

Borealis – p. 51

JEC Group – p. 24

Sound Bounce – p. 24

Bpifrance – p. 46 CEA – p. 61 Cetim – pp.24, 38, 40 CFP – p. 46 CG Tec – p. 6 Chomarat – pp.6, 16 Coboteam – p. 39 Coe-Rexecode – p. 31 Composites Auvergne-Rhône-Alpes – p. 16 CoreTechnolgie – p. 7 Coveris – p. 24 CT2MC – p. 16

E-F-G

K-L-M Kuka – pp. 38, 39 Lafarge – p. 51 Lego – p. 12 Lubrizol – p. 66

Stäubli – p. 37, 39 Stevtiss – p. 16 Stratasys – p. 24 Suez – p. 19 Sumitomo-Demag – p. 42

LyondellBasell – p. 19

Syntec – p. 20

Marduel – p. 16

Total – p. 54

Marmeth – p. 45

TPL Systèmes – p. 61

Michelin – p. 21

Transcontinental – p. 24

Monier France – p. 51 MTS – p. 45

N-O-P

W-X-Y-Z West – p. 8 Wintec – p. 51

N12 Technologies – p. 24

Wittmann Battenfeld – pp. 18, 37, 38

École polytechnique fédérale de Lausanne

Nestlé – p. 25

Xylofutur – p. 45

– p. 24

Nicoll – p. 50

Yaskawa-Motoman – p. 42

EDF – p. 45

Novitom – p. 16

Zero Waste Europe – p.26

Elipso – pp.14, 22, 27, 51

NPE – p. 6

Elkem – p. 16

Ocsial – p. 24

Engel – pp. 38, 51

Paprec – p. 22

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n° 947 - avril-mai 2018 - Plastiques & Caoutchoucs magazine


Ce magazine est édité par ETAI Antony Parc 2 – 10, place du Général-de-Gaulle BP 20156 – 92186 Antony CEDEX Tél. 0177929292 Site internet: www.plastiques-caoutchoucs.com Pour joindre vos correspondants, composez le 01 77 92 suivi des quatre chiffres indiqués après chaque nom. DIRECTION Président, directeur de la publication: Julien Elmaleh Directrice générale déléguée : Isabelle André Directeur pôle magazines spécialistes: Pierre-Dominique Lucas RÉDACTION Directeur de la rédaction: Henri Saporta Rédacteur en chef: Fabian Tubiana (95 95) fabian.tubiana@infopro-digital.com Rédaction: Romain Lambic (95 94), rlambic@infopro-digital.com Secrétaire de rédaction: Michèle Menesclou (9584)

AU SOMMAIRE DU PROCHAIN NUMÉRO N° 948-949 Juin-Juillet 2018 GRAND ANGLE

Ont collaboré à ce numéro: Fanny Perrin d’Arloz ; Alexane Roupioz ; Arnaud Jadoul RÉALISATION Directeur studio magazines: Thierry Michel Rédactrice graphiste: Patricia Hagen (96 32) PUBLICITÉ Directrice commerciale pôle industrie magazines spécialistes: Patricia Raphel (96 58) - praphel@infopro-digital.com Directrice de clientèle Sandrine Gardes (96 01) - sgardes@infopro-digital.com Représentants: – Rhône-Alpes: Gratiane Picchetti - Tél. 06 31 45 32 95 gratiane.picchetti@infopro-digital.com – Allemagne, Suisse, Autriche: Olga Villevieille Tél. +33 (1) 77929573 -o.villevieille@infopro-digital.com

MENTIONS LÉGALES N° CPPAP: 0621 T 86808 - N°ISSN: 1776-1395 Dépôt légal: Mai 2018 Impression: Corlet imprimeur, ZI Maximilien-Vox 14110 Condé-sur-Noireau SAS au capital de 57029328 € Principal actionnaire INFOPRO DIGITAL SAS Siret: 806 420 360 00117 Code APE: 58 14 Z POUR S’ABONNER: Courriel: abo@infopro-digital.com Tél.: 33(1) 77929914, du lundi au vendredi de 9 à 12 heures et de 14 à 17 heures (16 heures le vendredi) Fax: 33(1) 77929815 Adresse: Infopro digital - Service abonnements Antony Parc 2 - BP 20156 - 92186 Antony Cedex 1 an, France: 279 € TTC (dont TVA 2,10%) Étudiants, étrangers: nous consulter

DR

MARKETING, DIFFUSION, ABONNEMENTS Directeur: Guillaume De Corbière Diffusion et marketing clients: Laurence Vassor Marketing: Jean Lochet Abonnements: Nadia Clément

Extrusion, thermoformage, rotomoulage… les autres techniques de transformation STRATÉGIE

Plastronique : un marché d’avenir

Tous droits de reproduction interdits sans permission écrite.

Origine du papier : Italie Pas de fibres recyclées Certification : PEFC Impact sur l’eau (P tot) : 0,008 kg/tonne

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focus

Quand le TPU s’invite dans les dispositifs médicaux BIOCOMPATIBILITÉ La société Lubrizol a développé plusieurs dispositifs médicaux à base de polyuréthane thermoplastique biocompatible. Ils doivent permettre aux patients de contrôler leur prise de médicament.

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DR

L

ubrizol est une entreprise américaine qui développe des matériaux avancés dans le domaine du médical. Sur le salon Pharmapack Europe, qui s’est tenu les 6 et 7 février 2018 à Paris, le groupe a présenté, sous le nom commercial de Pathway, toute une gamme d’excipients en polyuréthane thermoplastique (TPU). Ces matériaux, biocompatibles, peuvent intégrer dans leur composition des agents actifs permettant de traiter des pathologies liées au Sida, à la santé mentale, à la respiration, à la régulation des hormones… La division LifeScience du groupe a, par exemple, développé un anneau vaginal sur lequel ont été ajoutés des agents microbiocides et contraceptifs. Avec ce TPU, Axxia Pharmaceuticals a élaboré un système sous-cutané qui libère un opiacé en continu pendant 30 à 90 jours, pour traiter les douleurs. « Le TPU présente une polyvalence supérieure, comparé à d’autres polymères biocompatibles et non biodégradables comme le silicone ou l’éthylène-acétate de vinyle (EVA) », détaille Lubrizol. Cela est notamment dû à la possibilité d’obtenir des segments mous et des segments durs, qui définissent l’élasticité ou la dureté du matériau. « Au moment de la sélection chimique du polymère (ndlr : moment crucial pour lui conférer dureté ou souplesse), il est important de prendre en considération le poids et/ou le volume moléculaire des principes actifs. Des molécules plus grandes connaîtront une progression plus lente que les plus petites molécules », précise Lubrizol. Il est possible d’intégrer le principe actif au polymère

et de faire fondre le tout par injection ou extrusion. Cette méthode est utilisée pour des principes actifs stables d’un point de vue thermique. Il est également possible de dissoudre le polymère et le principe actif dans des solvants compatibles. Autre méthode possible : remplir des systèmes polymériques préformés avec les principes actifs. « Une fois refroidis ou après évaporation du solvant, les segments durs s’alignent, activant une sorte de réticulation, ce qui renforce le produit et crée un encombrement stérique des principes actifs lors de leur diffusion, souligne Lubrizol. En fonction des propriétés du polymère et du principe actif, ce dernier peut s’associer uniquement à des segments souples ou à la fois avec les segments souples ou durs ». La stérilisation du matériau peut être effectuée avec de l’oxyde d’éthylène, du peroxyde d’hydrogène, une radiation E-beam (par électrons) ou grâce à des rayons gamma. Les excipients TPU peuvent être personnalisés avec des segments durs aliphatiques ou aromatiques, des segments mous à base de polyéther, polyester ou poly-

carbonate. Ils peuvent adopter des propriétés hydrophobes ou hydrophiles, ainsi que des tailles plus ou moins importantes. Ces excipients sont, selon Lubrizol, très résistants aux déchirures, dotés d’une longue durée de vie (même mous). Ils présentent en outre une bonne résistance chimique ainsi qu’à l’abrasion. « Il a été démontré que les polyuréthanes sont biocompatibles et stables in vivo », assure Lubrizol. Ce matériau peut être utilisé dans la conception d’applications courantes dans le domaine médical : pacemakers, défibrillateurs cardiaques, prothèses vasculaires… « La biocompatibilité des TPU aliphatiques Pathway a été étudiée en profondeur pour s’assurer qu’ils répondent positivement aux tests standards dans ce domaine. (…) Les excipients Pathway sont sûrs et fiables pour leur utilisation comme système d’administration de médicament », assure Lubrizol. « Le TPU n’est pas biodégradable, mais nous avons des projets qui vont dans ce sens utilisant du PLGA ou du PLA », conclut l’entreprise. n Romain Lambic

n° 947 - avril-mai 2018 - Plastiques & Caoutchoucs magazine


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