Quarante-huit Qua arante-huit heures chrono : à Bonneville, deux journées,, uunn peu de chance et beaucoup de persévérance sont indi ispensables pour qui veut toucher touucher au Graal. Ce livre vouss eemmène mmène à la frontière de l’U Utah et du Nevada, indispensables l’Utah batt tre l’un de ces records du mon nde de vitesse au volant d’u un engin diabolique. Après qua atre-huit heures denses battre monde d’un quatre-huit et in ntenses, vous ne saurez dire ssii ce récit est réel ou s’il s’a agit d’une fiction. Peu importe car, au bout de la piste, intenses, s’agit les rrencontres encontres auront été chaleu ureuses et les anecdotes improbables, les photos nombreuses et les émotions chaleureuses grav vées à jamais. Comme les auteurs, autteurs, qui depuis leur premi ier voyage en 2008, ont foulé le Lac Salé de Bonneville gravées premier à pl lusieurs reprises, vous aurez à coup sûr contracté la fame euse fièvre du sel… plusieurs fameuse
BERNARD CANONNE / FRANK FIGULS
Déjà parus chez E-T-A-I
LES AUTEURS Frank Figuls tient de son père sa passion pour l’automobile. Il y vient professionnellement sur le tard, et collabore depuis 2010 à divers magazines d’automobile ancienne. Il court à Bonneville de 2008 à 2013, et établit cinq records de vitesse. Il y retourne en 2016 comme consultant technique et organisation pour Renault Classic. Soixante ans après la sortie de la Dauphine et les records de l’Étoile filante sur place, l’opération permet de battre un record avec un exemplaire de la berline piloté par Nicolas Prost, et de faire rouler l’Étoile filante en démonstration sur le Lac Salé. Après des débuts dans les domaines de l’aviation et de la voile, Bernard Canonne photographie le monde de l’automobile sous toutes ses formes depuis plus de vingt ans. Il travaille pour le compte de plusieurs constructeurs automobiles, magazines et éditeurs. Il a déjà publié plusieurs ouvrages au sein des éditions E-T-A-I. Ayant pris le volant en 2011 de la Renault 4 la plus rapide du monde sur le Lac Salé de Bonneville, il sera le photographe officiel de Renault Classic pour immortaliser le retour de l’Étoile filante sur le lieu de ses records.
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SpeedW-JackOK.indd 1
ISBN : 979-10-283-0449-2
9 791028 304492
BERNARD CANONNE / FRANK FIGULS
E-T-A-I Antony Parc 2 10, place du Général de Gaulle 92160 Antony – France Téléphone : 01 77 92 92 92 Télécopie : 01 46 99 31 55 www.infopro-digital.com
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BERNARD CANONNE/FRANK FIGULS
1 “Et si on allait á Bonneville ?…
Voilá ce qui pourrait s’appeler une phrase fondatrice, et surtout la promesse d’une belle aventure. On vèrifie que les passeports sont valides, les billets d’avion sont en vente libre, on les prend. Tout cela n’est pas très compliquè…” Certains en gins sont largement transformés, d’autres sont nettement plus proches de la série.
NE RIEZ PAS. POSEZ-VOUS LA QUESTION, ET IL SE POURRAIT BIEN QUE VOUS AYEZ DÉJÀ FAIT LA MOITIÉ DU CHEMIN. Combien de fans
de culture hot rod et d’américaines ne se la sont pas même posée. De nombreuses compagnies aériennes desservent Salt Lake City, le plus souvent sans escale. Et là, 170 kilomètres en voiture de location et on y est… Et 170 kilomètres à l’échelle du pays, c’est un peu comme aller faire les courses dans la ville d’à côté. Donc facile d’aller faire un tour à Bonneville pour voir cela. En vrai… Par contre, y aller avec un engin de course, forcément c’est plus dur. Mais nous n’en sommes pas encore là. Déjà, que va-t-on faire rouler, une voiture ou une moto ? Et que modifier pour améliorer les performances ? Voilà encore deux questions. Elles n’ont l’air de rien, mais résument pourtant bien le problème. Parmi les amateurs qui rêvent de tâter du sel, certains veulent y rouler avec leur engin, Harley ou Triumph par exemple. Ils ont envie de baptiser leur monture et de pouvoir ensuite dire : “J’ai fait Bonneville avec, elle y a été.” Ceux-là ont déjà la réponse à la première question. D’autres
n’ont pas d’idée préconçue sur l’engin qu’ils souhaitent utiliser, ou en tout cas sur les modifications qu’ils pourront lui apporter. Ils sont juste certains de vouloir rouler vite et si possible de battre un record. Quoi qu’il en soit, il va falloir se renseigner bien à fond sur le règlement. En effet, il est hors de question de travailler sur la préparation mécanique et de faire plus de 8 000 km, sans compter l’expédition de l’engin, pour se rendre compte sur place qu’on n’est conforme à aucune catégorie ou, pire, qu’on ne pourra pas rouler. Donc, quoi qu’il arrive, la première chose à faire est de commander le SCTA Rules and Records. Ce petit livre qu’on appelle les Rules (c’est plus rapide) est en vente pour 10 dollars sur la boutique du site de la SCTA (Southern California Timing Association), l’organisateur de la Speed Week. Mais il est aussi possible de s’inscrire à la SCTA, auquel cas pour un membership annuel de 125 dollars depuis l’international, on reçoit les Rules, ainsi que le poster annuel de la Speed Week, le patch… Bref tout un tas de choses qui mettent déjà bien dans l’ambiance. Et ce ne sera pas de l’argent 17
6 — TOUS EN PISTE !
Le sticker SCTA apposé après la récupération mouvementée de Bernard. Pas moyen de reprendre la piste sans un re-briefin g sur les règles…
Avant de lancer un concurrent en piste, le starter s’assure que tout est OK à bord. Quitte à retendre un peu les harnais.
Engagés en Lakester du fait de leurs roues non carénées, ces engins sont capables de performances impressionnantes. Ainsi, en V4/BGL où roule le Old Crow, le record est supérieur à 211 mph en dépit des 4-banger (quatre cylindres) antérieurs à 1935 en vigueur dans cette classe. Les Rules modernes imposent pourtant aujourd’hui que la tête du pilote soit enserrée dans un arceau, ce qui fait perdre en fluidité de ligne et certainement en efficacité. Il suffisait jadis d’avoir les yeux qui dépassent du réservoir pour voir la route. La tradition y perd certes, mais la sécurité y a beaucoup gagné. Je rejoins Kiki et Fabs au niveau du départ, juste au moment où démarre sur la file de gauche un GSX-R, encore un engin qui marche fort ici. Le gros pick-up qui lui sert de push-car lui emboîte brièvement le pas avant de partir sur la droite pour rejoindre la return road. Le Gex arrivera probablement au rendezvous pour la récupération avant le truck… Je constate alors que le starter de la piste 4 n’est autre que Buddy, qui nous connaissons bien. Je vais le saluer, il me donne une tape sur l’épaule. Pour se protéger la nuque du soleil, Buddy a fixé sur sa casquette toute une série de cravates. Elles pendent derrière et lui couvrent
effectivement la nuque. File de droite, voilà une méchante Camaro qui s’avance poussée par un van. Buddy s’en approche et passe le buste à l’intérieur de l’auto pour vérifier le serrage des harnais. Il glisse quelques mots au pilote, puis les crews remettent en place le filet de portière tout en maintenant les portes ouvertes pour laisser un peu d’air pénétrer dans l’habitacle. Après un assez long moment, Buddy fait signe au pilote. La piste est libre, ça va être à lui. Tandis qu’il maintient son ralenti à l’accélérateur, l’équipe s’empresse de déverser deux gros sacs de glaçons dans les logements de refroidissement des échangeurs des turbos. Les glaçons vont massivement faire descendre la température de l’intercooler, ce qui fournira un avantage supplémentaire en matière de puissance. Certes, ils vont fondre assez vite en roulant. Mais cela suffira pour tenir la durée du run. Et comme le seul liquide que l’on soit autorisé à laisser couler sur la piste, c’est l’eau, tout va bien. Les équipiers ferment les portes, puis Buddy fait signe au pilote d’abaisser sa visière et se tourne pour lui montrer la piste du doigt. C’est le signal. Le van entame une brève poussée, puis le pilote accroche son premier rapport et embraye pour
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Le push-car est souvent assorti à l’en gin de course qu’il assiste. Et ils ne sont parfois pas très loin d’avoir le même â ge…
s’envoler par ses propres moyens. Et le van part vers la return road. Je ne sais pas si c’est la vue des sacs de glaçons bien frais, mais j’ai soudainement un peu soif. Ma bouteille est vide, il ne me reste plus qu’à redescendre la file jusqu’au van blanc. J’ignore quelle est la température, mais il fait bon. Comme on dit, à Bonneville il fait 45 °C à l’ombre… sans ombre. J’entame sérieusement ma nouvelle bouteille en quelques gorgées, ça va déjà mieux. Les copains ont avancé au fur et à mesure, je prends un peu le relais au volant du van. On essaie de ne pas utiliser la clim, afin d’être dans le bain sur le plan thermique. De toute façon, cela ne servirait pas à grand-chose, la porte conducteur est quasi tout le temps ouverte à force de monter et de descendre du van. Je démarre et j’avance d’un cran chaque fois que nos voisins de devant en font autant. Avec en fond sonore la petite sonnette façon ding-ding de la sécurité du van. Tout le monde est détendu, c’est peut-être en raison de ce temps d’attente. Il m’arrive parfois de penser un peu au run qui s’annonce, mais pour l’instant nous n’en sommes pas encore là. Et puis il n’y a pas trop à s’en faire : soit ça marche et on boucle un bon run, soit ça ne marche pas comme prévu et il
Les vrais héros de la Speed Week, ce sont les starters. Alors tous les moyens sont bons pour se protéger du soleil, comme les cravates de Buddy…
faudra refaire la queue après avoir réglé le problème, ou soit ça se passe comme en 2010… En 2010, nous avions engagé un streamliner. Sa ligne très élégante avait été conçue par des élèves de l’ISD, l’école de design située à Valenciennes. Elle comportait un superbe cockpit transparent, qui partait du nez de l’engin et couvrait tout l’avant jusqu’au-dessus du siège du pilote. Mais, de la théorie à la pratique, il nous avait fallu fabriquer nous-mêmes toute la carrosserie. Et ce cockpit transparent, nous étions bien incapables de le réaliser, et encore moins d’en confier la réalisation à un pro, vu le coût d’une telle pièce. Nous avions dès lors fabriqué la carrosserie sans cockpit, donc totalement fermée, puis découpé une trappe de cockpit tout à fait classique, du genre couvercle s’ouvrant au-dessus et sur les côtés de la tête du pilote. Et à l’avant de l’engin, nous avions ménagé un mini-pare-brise qui 95
1 2 — LE RETURN RUN
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Le streamliner à air comprimé peu après son record en 2010, un moment très intense qui venait clôturer plusieurs mois d’une superbe aventure collective.
se densifie un peu au fur et à mesure que nous progressons. Et c’est là que nous réalisons qu’il y a vraiment beaucoup de stands, beaucoup de barnums et de matériel. Je revois défiler le run dans ma tête. Les rapports qui passent, la vitesse qui monte, puis le passage des bornes de quarts de mile et de mile. Et le moteur GSX-R qui “gueule” et qui donne tout ce qu’il a. Sacrées mécaniques ces petits quatre-cylindres. Le premier que nous avions monté, c’était en 2009. La voiture avait alors son 750 cm3 d’origine, auquel un turbo avait été ajouté par l’ancien propriétaire pour le booster. Le montage avait été fait pour une émission de télé anglaise, pour une course d’accélération de type dragster. Mais la mécanique n’était pas préparée, il restait donc un gros travail avant de pouvoir envisager de rouler valablement ici. Et c’est là qu’un copain motard, Yann, nous avait 185
Quarante-huit Qua arante-huit heures chrono : à Bonneville, deux journées,, uunn peu de chance et beaucoup de persévérance sont indi ispensables pour qui veut toucher touucher au Graal. Ce livre vouss eemmène mmène à la frontière de l’U Utah et du Nevada, indispensables l’Utah batt tre l’un de ces records du mon nde de vitesse au volant d’u un engin diabolique. Après qua atre-huit heures denses battre monde d’un quatre-huit et in ntenses, vous ne saurez dire ssii ce récit est réel ou s’il s’a agit d’une fiction. Peu importe car, au bout de la piste, intenses, s’agit les rrencontres encontres auront été chaleu ureuses et les anecdotes improbables, les photos nombreuses et les émotions chaleureuses grav vées à jamais. Comme les auteurs, autteurs, qui depuis leur premi ier voyage en 2008, ont foulé le Lac Salé de Bonneville gravées premier à pl lusieurs reprises, vous aurez à coup sûr contracté la fame euse fièvre du sel… plusieurs fameuse
BERNARD CANONNE / FRANK FIGULS
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LES AUTEURS Frank Figuls tient de son père sa passion pour l’automobile. Il y vient professionnellement sur le tard, et collabore depuis 2010 à divers magazines d’automobile ancienne. Il court à Bonneville de 2008 à 2013, et établit cinq records de vitesse. Il y retourne en 2016 comme consultant technique et organisation pour Renault Classic. Soixante ans après la sortie de la Dauphine et les records de l’Étoile filante sur place, l’opération permet de battre un record avec un exemplaire de la berline piloté par Nicolas Prost, et de faire rouler l’Étoile filante en démonstration sur le Lac Salé. Après des débuts dans les domaines de l’aviation et de la voile, Bernard Canonne photographie le monde de l’automobile sous toutes ses formes depuis plus de vingt ans. Il travaille pour le compte de plusieurs constructeurs automobiles, magazines et éditeurs. Il a déjà publié plusieurs ouvrages au sein des éditions E-T-A-I. Ayant pris le volant en 2011 de la Renault 4 la plus rapide du monde sur le Lac Salé de Bonneville, il sera le photographe officiel de Renault Classic pour immortaliser le retour de l’Étoile filante sur le lieu de ses records.
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ISBN : 979-10-283-0449-2
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