Paradiski Infosnews n°135

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LA PLAGNE

Eau les cœurs ! Nous avons aujourd’hui conscience que les activités humaines sont responsables de la pollution des milieux aquatiques par de nombreux déchets. Mais au-delà de ces déchets visibles à l’œil nu, facilement évitables, certaines pollutions sont invisibles : il s’agit des micropolluants. Alors si on ne peut pas les voir, comment savoir d’où ils viennent et comment les limiter ? Les micropolluants sont des substances chimiques que l’on retrouve en quantités infimes, et qui peuvent avoir un effet toxique sur la biodiversité et les organismes vivants. Et cela inclut l’homme. Si, lorsqu’on parle de substances chimiques, notre esprit se tourne toujours vers l’industrie, l’agriculture ou les transports, ces derniers ne sont pas les seuls responsables. Dans notre vie quotidienne, nous utilisons de nombreux produits susceptibles de finir dans nos cours d’eau : détergents, soins d’hygiène et cosmétiques, médicaments, pesticides… Autant d’agents que nous n’aimerions pas retrouver dans nos rivières ! On aura souvent tendance à se dire que ce que nous évacuons dans nos canalisations finit par être traité dans les stations d’épuration, alors pourquoi s’embêter ? Eh bien ce constat n’est pas tout à fait vrai puisque, malgré le fait que les stations traitent en grande partie nos eaux usées, elles ne sont malheureusement pas conçues pour éliminer les micropolluants. Ceux-ci se retrouvent alors dans le milieu naturel, ainsi que dans nos ressources en eau potable, menaçant autant la biodiversité que l’être humain par leur toxicité. Le Syndicat d’Assainissement de la Haute-Isère (SAHI) et le Syndicat Intercommunal de la Grande Plagne (SIGP) 24 |

ont enclenché une action réglementaire de Recherche et de Réduction des rejets de Substances Dangereuses dans les Eaux (RSDE). L’action nationale RSDE est un des moyens pour répondre aux objectifs de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) pour atteindre le bon état des masses d’eau européennes. Les mesures des micropolluants ont été réalisées à Bourg Saint Maurice et à Aime*. Les micropolluants divers ont été retrouvés à l’entrée et à la sortie des stations d’épuration. Les substances retrouvées pourraient être dues entre autres à la composition des détergents utilisés pour les lessives, le lavage des sols, les produits moussants, etc. Ils peuvent être aussi libérés lors du lavage des textiles (substances utilisées pour leur coloration, décoration, imprégnation, propriétés infroissables et anti-odeur...). La manière la plus simple d’enrayer cette augmentation particulièrement visible en saison touristique, c’est d’adopter les bonnes pratiques au quotidien, que l’on soit touriste ou local ! (E.G.) We are now aware that human activities are responsible for the pollution of aquatic environments. Beyond this waste visible to the naked eye, which can be easily avoided, some pollution is invisible to the naked eye: these are called micropollutants. So if you can’t see them, how do you know where they come from and how do you limit them ? In our daily life, we use many products that may end up in our waterways : detergents, hygiene and cosmetic care, medicines, pesticides...Through simple, daily actions, we can reduce the emission of micropollutants into our aquatic environments. So why waiting ? ASSAINISSEMENT DES EAUX * Ces stations d’épurations traitent entre autres les eaux usées des stations de ski comme : Les Arcs, la Plagne, Rosière, Sainte-Foy, Villaroger.


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