Bulletin de la direction Madame, Monsieur, chers parents, Une école comme Florimont se doit de ré pondre à un certain nombre d’attentes. Ainsi, nous prenons toute la mesure de la complexité du monde dans lequel nous évoluons et de la nécessité de nous inscrire dans son évolution, mais nous faisons tout autant attention à ne pas renier notre an crage traditionnel. La fidélité aux diplômes historiques auxquels nous préparons nos élèves doit ainsi demeurer. Traditionnellement, l’Institut prépare avec succès au Baccalauréat Français depuis plus d’un siècle et à la Maturité Suisse de
puis 60 ans. Nous tenons à ces deux sec tions car l’une comme l’autre nous lient aux élèves suisses et français et leurs familles dont les premiers comptent pour moitié dans le total de nos effectifs et les seconds pour un bon quart. Par ailleurs, ces diplômes permettent de poursuivre d’excellentes études universi taires en France, en Suisse et dans le monde. Mais l’importance de la tradition n’est pas et ne doit pas être synonyme d’immobi lisme. C’est pour cette raison que nous élar gissons notre offre. A la rentrée de septembre, le Bacca lauréat International (bilingue françaisanglais) rejoint donc logiquement cette pa lette d’examens.
MARS 2014
Avec cette nouvelle possibilité, Florimont donne toutes les chances et tous les choix à vos enfants. Nous leur permettons d’inté grer encore plus facilement les meilleures universités partout dans le monde. Au-delà de cette nouvelle offre, la Maturité Suisse poursuit son évolution à Florimont et notre filière bilingue prend en core plus d’ampleur. Ainsi, Florimont continue d’innover pour répondre aux exigences de notre époque tout en continuant à appliquer des méthodes qui ont fait leurs preuves. Sean Power Directeur Général
2014 : une nouvelle section s’ouvre à la rentrée Après avoir suivi un parcours de près de deux ans, notre école vient d’être agréée par l’IBO (International Baccalaureate Organisation). Dès la rentrée, nous offrirons donc à nos élèves la possibilité de passer un Baccalauréat International en plus de la Maturité Suisse et du Baccalauréat Français, renforçant d’autant plus leurs possibilités
d’intégrer l’université de leur choix, partout dans le monde. En phase avec les valeurs de notre école, le Programme du diplôme du Baccalauréat International incite les élèves à se développer tant sur le plan physique qu’intellectuel et éthique.
Qu’est-ce que le Programme du diplôme l’IB ? Un programme d’études exigeant de deux ans menant à des examens finaux et à un diplôme reconnu dans le monde entier.
Pour qui est le Programme du diplôme de l’IB ? Pour des élèves entre 16 et 19 ans (donc Première et Terminale à Florimont).
En quelle langue passe-t-on le Programme du diplôme de l’IB à Florimont ? Le diplôme sera proposé en français ou bilingue anglais-français.
Faudra-t-il suivre la Section Internationale pour rentrer en classe du diplôme IB ? Non, il y aura des ponts d’entrée depuis le Baccalauréat Français et la Maturité Suisse. Seule restriction : l’élève doit faire ses classes en 1re et terminale IB.
Concrètement, comment cela va-t-il se passer ?
1
Mon enfant entre au cycle en septembre 2014
Pour lui, rien de changé à ce niveau, les choix de sections vont s’opérer en 4e .
2
Mon enfant rentre en 3e ou en 2nde en septembre 2014
Dès la rentrée scolaire, une nouvelle possibilité lui est offerte ; en plus de la Maturité Suisse (option bilingue ou non) et du Baccalauréat Français, il pourra également choisir d’intégrer notre nouvelle section internationale, en classe bilingue ou non également, en fonc tion de son niveau en anglais.
3
Mon enfant entre en 1re en septembre 2014
S’il le souhaite, mon enfant peut encore décider de changer de section pour intégrer une 1re IB.
Filière bilingue : encore plus de possibilités Après avoir mis en place un projet linguis tique fait de cinq niveaux en anglais, l’Institut Florimont, école francophone forte en langue, se devait d’aller bien plus en avant en créant progressivement des classes bilingues et ce, dès la classe de sixième. La filière bilingue permet donc aux élèves du cycle ayant atteint un haut niveau de com pétence linguistique en anglais de suivre dans cette langue une partie des programmes sco laires et également de valider leurs aptitudes par le biais d’examens externes tels que les examens de Cambridge (PET, KET…). Les intérêts d’un tel système sont nombreux et avérés pour les élèves. La maî trise parfaite de la langue anglaise est deve nue capitale dans un monde globalisé et le bilinguisme relève d’une éducation ouvrant sur de prometteuses carrières nationales ou internationales. Il permet aussi aux étu diants de s’adapter à un enseignement uni versitaire anglophone ou francophone et de développer ainsi la capacité à travailler dans les deux langues. Quelles sont donc les caractéristiques du programme bilingue ? Pour l’enseignement de l’anglais, les élèves sont répartis en deux groupes distincts : Honours ou Expert User, chacun ayant son propre programme et son enseignant. D’autres matières sont également en seignées en anglais sur un rythme semes triel dans les domaines des sciences hu maines et celui des sciences expérimentales ainsi que dans les ateliers de pratique philo sophique.
Les élèves sont bien entendu invités à utili ser l’anglais le plus souvent possible, que ce soit entre eux ou avec leur titulaire de classe. Tous les élèves ne pourront naturelle ment pas, dès leur entrée en sixième, béné ficier d’un enseignement bilingue, car, pour y prétendre, ils devront logiquement faire état d’une solide maîtrise de l’anglais. C’est pourquoi, seuls ceux ayant atteint un niveau global A2 et qui auront été acceptés à Florimont dans les niveaux de langue Advanced et Anglophones en septième, se ront admis dans un système bilingue en sixième si leurs parents le souhaitent. L’entrée en classe bilingue n’est cepen dant pas fermée à ceux de vos enfants qui auront été placés en niveau 3 d’anglais en
6e, sous réserve qu’ils aient obtenus en sixième la moyenne de quinze en anglais et en moyenne générale : des passerelles per mettent ainsi à une partie des élèves d’inté grer une classe bilingue grâce à un travail soutenu et une exposition fréquente à la langue anglaise par le biais par exemple d’un « English club » optionnel en sixième. Il en va de même en classe de cin quième : tout élève scolarisé en niveau 3 pourra rejoindre la classe bilingue en qua trième pour peu qu’il ait réussi à l’examen du PET. Franck Nicoulaud Responsable du Cycle – classes de 6e
Le Baccalauréat français : tradition et modernité pour une ouverture sur le monde Tradition et modernité Au sein de la section baccalauréat, section historique de notre établissement, nous nous sommes attachés à conserver au fil des ans ce qui fait l’excellence de l’enseignement humaniste à la française, tout en nous ou vrant aux exigences contemporaines. La tradition humaniste se retrouve dans l’importance accordée à l’enseigne ment de la langue et de la littérature fran çaise, de la philosophie, des sciences hu maines, tandis que l’actualisation des savoirs s’observe au travers de la place réservée aux sciences et aux langues vivantes. Nous encourageons nos élèves à élar gir leurs perspectives au delà du domaine purement scolaire pour viser l’épanouisse ment de leur personnalité en accordant une large place à des projets sportifs, artistiques, linguistiques, culturels, scientifiques et hu manitaires dont voici quelques exemples dans l’établissement et hors les murs : – interventions d’artistes comme la plasti cienne Théodora Quiriconi en histoire des arts, – partenariat avec le CMU (université de Genève) pour des ateliers d’étude et d’ex périmentation sur le sommeil en SVT, – rencontre avec l’auteur péruvien José Luis Torres Vitolas en Espagnol Cette approche de l’éducation qui s’ef force de prendre en compte tout ce qui per met à un adolescent de se construire, ex plique sans doute qu’au-delà de la réussite aux examens, l’admission dans les établis sements les plus prestigieux et la réussite dans les études supérieures viennent cou ronner le parcours de nombre de nos élèves. Les cursus peuvent être individualisés dès la 3e en choisissant de suivre un ou deux ensei gnements facultatifs entre latin, MathSciences et étude de la presse anglo-saxonne. S’il est inutile de revenir sur les vertus de l’enseignement du latin, il faut rappeler que cette option est celle qui permet aux bacheliers de se distinguer de la majorité des lauréats et, accessoirement, de gagner le maximum de points ! Deux filières d’excellence et deux parcours bilingues L’ option MathSciences créée dans la section bac pour permettre aux élèves qui le sou haitent de se forger, de la troisième à la ter
minale, une expertise scientifique et mathé matique constitue un parcours d’excellence réservé à des élèves motivés s’investissant différemment dans les études, sans désir de « retour sur investissement » immédiat mais éventuellement dans la perspective d’inté grer l’EPFL, des universités renommées, des classes préparatoires. L’option étude de la presse et des mé dia anglo-saxons est destinée aux élèves issus des classes bilingues ou anglophones et prépare les élèves à une utilisation perti nente des ressources auxquelles ils devront avoir recours pour préparer les exposés et travaux de groupe, en particulier dans le domaine économique. C’est une excellente préparation à l’entrée en seconde bilingue. Dès la rentrée 2014 nous mettons en place deux filières bilingues en anglais. Les lycéens pourront choisir de suivre l’ensei gnement des Sciences Economiques et Sociales dans cette langue jusqu’en termi nale. Ceux qui opteront ensuite en fin de seconde pour une filière scientifique pour ront y suivre le cours de mathématiques en anglais. Universités étrangères et études prestigieuses Les relations étroites que nous construisons avec des établissements étrangers ou des établissements supérieurs nous permettent de préparer au mieux nos élèves à ce qui les attend et nous veillons à moduler les ensei
gnements spécifiques des filières en fonc tion des programmes et des attentes de l’EPFL, des classes préparatoires et des meil leures universités anglosaxones. Les pourcentages élevés de mentions (plus de 80% sur l’ensemble de la section) et d’élèves intégrant les meilleures formations supérieures (plus de 30 % sur les bacheliers 2013) : sont des indicateurs fiables de l’ex cellence du parcours proposé. Ces quatre dernières années nos élèves ont intégré l’EPFL, Sainte-Geneviève, Stanislas, Sciences-Po Paris, Harvard, Cambridge, SOAS London, Queen Mary London, Warwick, Lancaster, ESCE Paris, HEC Lausanne etc. Isabelle Chassot Préfet de la section Baccalauréat Français
Lors d’un prochain numéro de ce Bulletin, nous vous expliquerons plus en détail l’évolution de la section Maturité, notamment dans les programmes et dans la manière de pratiquer les évaluations. Nous développerons également un article sur notre politique des langues.
De Georges Washington… à Barack Obama Sous un soleil radieux, au zénith, un A333 de Swiss quitte le ciel genevois. A trois heures, heure locale, en l’agréable compa gnie de Messieurs Power et Siegrist et après un voyage de huit heures, six élèves foulent le sol new-yorkais. Accolés à la vitre du taxi, les visages des Florimontains s’illuminent à la vue de cet environnement inconnu de la plupart d’entre eux. Avec les premiers instants de cette aventure se mêlent les premières questions, les premiers témoignages et réflexions. D’imposants immeubles succèdent aux in nombrables maisons individuelles, à l’ap proche de la ville. A l’horizon se dresse la vertigineuse ligne de gratte-ciels qui consti tue et compose l’île de Manhattan. Quelques cinquante minutes plus tard, les Genevois déchargent leurs valises, atten dant avec une fébrilité certaine la venue de leur hôte. Quelques mots échangés pour se rassurer et l’heure de la séparation s’ap proche. Guidés par leur correspondant, les élèves se quittent et ils se retrouveront le lendemain. Ils s’interrogent sur la vie améri caine, découvrent de nouvelles cultures et traditions, de nouveaux us et coutumes. Ils rencontrent de chaleureuses et accueillantes familles, avec lesquelles ils découvriront dif férents quartier de la Big Apple et partage
ront volontiers des moments privilégiés, des discussions animées sur divers thèmes, leur quotidien et loisirs. La soirée s’écoule, telle le sablier du temps. Epuisés par le décalage horaire, ils s’endorment heureux, rêvant au lendemain. Mercredi est consacré aux ateliers pré paratoires de la conférence des NationsUnies du jeudi et vendredi. Les centaines d’élèves venus assister à cet événement an nuel débattent des effets de la mondialisa tion. Un spectacle culturel, introduisant plu sieurs des nations participantes, précède un léger repas et la montée de l’Empire State Building. De ce belvédère, les Genevois s’étonnent et admirent la grandeur resplen dissante de la ville. Les 6 et 7 mars, vêtus de costumes, ils pénètrent, en compagnie de quelques six cents autres élèves venus du monde entier, dans l’impressionnante salle de l’Assemblée Générale de l’ONU, à Manhattan. Des conférenciers d’exception, telle l’ambassadrice américaine au Conseil de Sécurité Samantha Power, partagent avec passion leurs connaissances sur le sujet « Un monde d’échange ». Ils s’entretiennent des rapports qui régissent notre humanité. Une journaliste du New York Times dresse l’émouvant portrait de deux pratiquants de
l’Islam, injustement attaqués par l’idée dis séminée à travers les échanges d’informa tions mondiaux depuis l’attentat du World Trade Center, et communément fausse : les Musulmans sont des terroristes. La Professeure et sociologue urbaine Saskia Sassen interroge, à travers de mul tiples rapports et graphiques, la position de l’économie sur une planète, où l’inégalité semble régner. Elle dénonce les compagnies financières, véritables « machines à vapeur de la Révolution Industrielle » de la société actuelle, auxquelles aucun peuple ou gou vernement ne paraît pouvoir résister et dont le pouvoir s’est fondé avec la Mondialisation. D’autres, à l’instar du fondateur du Global Poverty Project, Michael Trainer, aperçoivent en cette dernière une échappatoire, une lutte contre l’extrême pauvreté mondiale. Un débat s’organise justement autour de la nature des effets de ce phénomène sur les pays en voie de développement. Nos élèves se passionnent pour le su jet, se questionnent sur des problématiques et contradictions qui forment nos rapports et vies d’aujourd’hui, raisonnent. Ils ont le grand privilège de présenter un film, tourné par leur soin à l’Institut Florimont et plus globalement dans la ville de Genève. Le sa medi matin marque le douloureux moment
des adieux, adressés aux familles d’accueil. Les coordonnées sont échangées, ils garde ront certainement un excellent contact. Le lendemain, levant la tête à la re cherche de l’atypisme new-yorkais, le groupe se confronte aux quatre-vingts étages des gratte-ciels à l’architecture si riche, si variée et aux maisons individuelles. Il constate l’opposition entre les hôtels parti culiers, proches de Central Park et les allées, où, le soir, se réfugient les sans-abris. Autant de contrastes analysés précédemment dans la conférence. Sur le ferry emprunté, la ma gie opère à nouveau, à la vue de la Statue de la Liberté et de Manhattan. Le temps d’un instant, ils se recueillent au Mémorial des tours du World Trade Center, avant de se perdre dans les tumultes et lumières de Time Square. Dimanche, pour conclure leur voyage, ils arpentent la High Line sur les hauteurs de la ville, et se promènent dans Central Park. Le soir, alors que la lune s’élève dans le ciel, un avion quitte la piste et se dirige sur Genève. A son bord, se trouvent huit personnes harassées, mais heureuses de leur périple. Les élèves participants, à travers ce té moignage, aimeraient remercier profondé ment leurs accompagnants, Messieurs Power et Siegrist, ainsi que le collège UNIS-UN, sans qui ce voyage aurait été im possible, de même que les familles impli quées qui leur ont rendu cette semaine la plus douce et constructive possible. Quentin Savary, 1M2
Le projet de recherche sur le sommeil a bien commencé. La majorité des élèves des classes de 2nde Bac s’est portée volontaire pour participer à cette étude menée conjointement avec le CMU (Centre Médical Universitaire). L’équipe de recherche est venue présenter le projet dans les classes et ont invité celles-ci à participer à différentes activités dans les laboratoires de l’université. Des actimètres (sorte de montres permettant de mesurer le niveau d’activité) leur ont été remises à cette occasion. Le but poursuivi par cette étude est de mesurer l’impact sur le temps et la qualité de sommeil des différents multimédias. Il va de soi que les données récoltées le sont de façon anonyme et que de
nombreuses autres classes de la région genevoise y participent également. Pendant 10 jours, et à leur grand déplaisir, les élèves ont ensuite été invités à se priver de tout support média (tv, smartphone, ordinateur…) après 21h30 chaque soir. Certains ont dès lors décidé d’abandonner purement et simplement le projet. Cela a également déclenché bon nombres de réactions allant de la question existentielle « mais qu’allons-nous faire le soir ? » à la version plus radicale « tant mieux, je me coucherai plus tôt ». Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant des résultats de ce projet dès qu’ils seront publiés.