Février 2013
Bulletin de la Direction Madame, Monsieur, Chers parents,
Depuis quelques années, Florimont a développé l’enseignement des sciences pour tous ses élèves, car il n’est pas sans importance que chacun d’eux, quand bien même il ne serait pas destiné à une carrière relevant de ce type de discipline, reçoive une formation appropriée. Les sciences favorisent tout d’abord la communication et la collaboration, notamment par le biais des travaux pratiques que les élèves exécutent en petits groupes dont ils communiquent entre eux les résultats. Les expériences qu’ils réalisent invitent à la discussion et aux débats, à la coopération et au
consensus qui leur sont ainsi une occasion d’apprendre à vivre ensemble, de partager entre eux des opinions et d’en respecter les expressions. En suscitant l’habitude d’observer, de recueillir des preuves et d’en tirer des conclusions, les sciences contribuent par ailleurs à développer chez les élèves des capacités de questionnement et de raisonnement propices à une meilleure compréhension de leur vie et de leur relation au monde. Par les sciences, ils s’exercent à l’esprit critique, à penser de façon autonome et prennent des décisions qui résultent d’une argumentation. Ils apprennent alors à grandir. Enfin, en donnant une forme écrite à leurs investigations et à leurs raisonnements,
nos jeunes reviennent sur leur démarche, l’examinent plus à fond, la structurent, la précisent et la nuancent. Ils s’initient et s’accoutument ainsi à la réflexion. Force est de constater que l’étude des sciences enrichit le jugement et le discernement de nos élèves ; c’est pourquoi, nous lui avons donné une place nouvelle à Florimont ainsi qu’en témoignent les rubriques que vous lirez ci-dessous. En vous remerciant de la confiance que vous accordez à Florimont, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, chers Parents, l’expression de mon sincère dévouement. Sean Power Directeur Général
La journée des Sciences La journée des Sciences s’est tenue dans notre école le 22 janvier dernier. Cette journée de la science en fête permet de faire découvrir aux élèves de l’école primaire des démonstrations scientifiques ludiques en physique, chimie et en sciences de la Vie et de la Terre. Du matin au milieu de l’après-midi, les élèves de 8e et 7e primaire sont venus jusque dans le bâtiment des sciences pour assister et participer à des expériences. Des cornichons qui émettent de la lumière, des canettes métalliques qui implosent au contact de l’eau, ou encore de microscopiques insectes du sol, qui, en fuyant la lumière, se retrouvent sous l’objectif d’une loupe binoculaire : la magie des sciences a fait ouvrir grand les yeux à nos plus jeunes élèves. Ces expériences étaient encadrées par des élèves plus âgés, de 4e et de 3e, qui jouaient ce jour-là le rôle de professeur, et ont découvert le difficile travail de la vulgarisation scientifique. Comment faire comprendre à un élève de 9 ans les principes de l’électrostatique ? « Il y a quelqu’un derrière ! » s’est exclamée une élève ne comprenant pas comment on peut « peindre » sur une planche avec une lampe torche. Mais il n’y a rien de magique dans les démonstrations proposées et à chaque fois le scientifique en herbe chargé de l’atelier s’est évertué à expliquer le pourquoi du comment. Il avait reçu l’information de
son professeur en début de journée, et nous le retrouvions à son tour en train de faire passer son savoir. Assister à cette chaîne de transmission, cet échange des rôles, a été passionnant et nous avons été surpris de découvrir certains de nos élèves sous un jour nouveau. C’est avec un sentiment de mission accomplie que nous avons vu les élèves du primaire repartir vers leur classe, des étoiles plein les yeux : « et toi, tu l’as vu le poumon coupé en deux ? ».
La journée s’est poursuivie avec une conférence scientifique sur les exoplanètes et s’est terminée avec l’inauguration d’une œuvre d’art prêtée par le Mamco – Chitonia, de Sylvie Fleury – soucoupe volante exposée à l’entrée principale de notre école. Simon Verdan Responsable du département des Sciences
« Vous êtes invités à venir voir tourner la Terre »… à Florimont Depuis Galilée (XVIIe siècle) nous savons que la Terre tourne sur elle-même, mais c’est Jean-Bernard-Léon Foucault qui a démontré ce phénomène à Paris par une simple expérience réalisée en 1851. Foucault disait « La notion du mouvement de rotation de la Terre est aujourd’hui tellement répandue. Il semblera superflu d’en donner une preuve nouvelle. Cependant, les principaux arguments sont tirés de l’observation des phénomènes célestes. On accordera peut-être quelques attentions à une expérience qui permet de conclure par l’inspection d’un phénomène produit à domicile. » Dans le cadre de la journée des Sciences, nous avons présenté notre modeste pen-
dule de Foucault (25 kg et environ 10 m de haut) aux élèves de Florimont. Quel étonnement ! Par quelle magie le pendule vientil renverser régulièrement les petites quilles qui se trouvent devant lui ? Pourquoi le plan d’oscillation du pendule pivote-t-il ? Foucault nous aurait répondu « ce mouvement n’est qu’apparent : le plan d’oscillation du pendule reste fixe et c’est la Terre qui tourne ». Toutes les personnes présentes à cette démonstration, du plus petit (classe de maternelle) au plus grand (collègues) n’en croyaient pas leurs yeux. Les uns disaient « je bouge sans m’en apercevoir ! » d’autres disaient « c’est étonnant, belle expérience ! ».
Effectivement, une belle expérience ! « Le pendule de Foucault nous force à admettre qu’il existe dans l’univers une interaction d’une toute autre nature que celles décrites par la physique connue : une interaction qui ne fait intervenir ni force ni échange d’énergie, mais qui relie l’univers en son entier » (Le Cosmos et le Lotus : confession d’un astrophysicien ; Thuan Trinh Xuan – 2011). Sincères remerciements à MM Alvarez, Bloch, Chaves, Marti et Zuccone pour toute l’aide apportée dans la réalisation de ce pendule de Foucault. Etienne Pionnier Professeur de biologie et de chimie
C o nf é r e nc e d e C h r i st o p h e L o v i s s u r l e s e x o p l a n è t e s La journée des Sciences qui a eu lieu le 14 octobre dernier dans notre école s’est terminée par une conférence sur les exoplanètes (planètes gravitant autour d’une étoile autre que le Soleil) présentée par Christophe Lovis de l’observatoire de Genève (laboratoire rattaché à l’université de Genève). Christophe Lovis a expliqué avec beaucoup de pédagogie aux élèves des classes de première et de
terminale comment il était possible de détecter de si petits corps gravitant autour d’étoiles lointaines. Il a montré que les recherches actuelles s’orientaient vers la détection d’éventuelles « nouvelles Terre », c’està-dire des planètes qui potentiellement réunissent les conditions nécessaires à l’apparition de la vie. Il s’est finalement attaché à montrer que ces conditions propices à la vie consistaient en un fra-
gile équilibre, et a rappelé la nécessité pour l’homme d’en prendre enfin conscience et de préserver son environnement. Cette conférence a remporté un grand succès auprès des élèves qui ont eu de nombreuses questions. Nous remercions chaleureusement Christophe Lovis pour sa disponibilité et pour son excellent travail de vulgarisation sur un sujet aussi pointu.
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Un défi pour les élèves de seconde BAC de l’option M.P.S Chaque année a lieu dans notre école la semaine des talents, une semaine où les élèves peuvent mettre en avant leurs talents artistiques, soit en exposant des dessins ou des photographies, soit en montrant leurs savoir-faire musicaux. Ils peuvent choisir de participer à des représentations ayant lieu chaque midi ou se produire lors de deux concerts, classique ou rock, ayant lieu en soirée. Cette année, en seconde baccalauréat, dans le cadre de l’option M.P.S. (Méthodes et Pratiques Scientifiques) le son et l’image sont à l’honneur. Les élèves suivant cette
option ont décidé de travailler sur le concert rock. En effet, la sonorisation d’un tel évènement passe par un traitement électronique et informatique du son, tous les instruments de musique étant « électrifiés ». Ce concert sera filmé sous plusieurs angles et le son enregistré, permettant ainsi aux élèves d’effectuer un montage de qualité professionnelle pour produire un DVD de l’événement. Pour se former, les élèves ont bénéficié d’une visite dans les studios de la R.T.S. (Radio Télévision Suisse) de Genève ainsi que d’une visite du studio d’enregistrement Tau-
rus à Aïre (GE). L’étude du son, des supports numériques, de la conversion analogique en numérique, de la compression, des effets du filtrage et la découverte de certaines professions visent à leur faire comprendre les difficultés techniques que cela représente et à développer leur esprit de futurs scientifiques. Cette option est ainsi un moyen de faire interagir différentes sciences montrant ainsi aux élèves l’inévitable lien entre physique, mathématiques et informatique. Sébastien Perrad Professeur de physique chimie
Conférence de Bertrand Piccard La Fondation Montagu, basée à Genève1, a organisé le 29 novembre dernier, une conférence intitulée « Inventons un futur meilleur, afin que tous puissent agir et sauver notre planète grâce aux énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire ». Quelques 1 500 élèves provenant de trois grandes écoles privées de Genève, dont Florimont, ont donc été conviés à cet événement qui a eu lieu au Centre International de Conférence de Genève (CICG), en présence de Monsieur Bertrand Piccard, conférencier invité. Bertrand Piccard est un homme « bien » car il ne renonce jamais. Lorsque son entourage lui dit que les choses qu’il veut réaliser sont impossibles, il essaie toujours de trouver des solutions et au bout de quelque mois ou même de quelques années, il y réussit.
Son but est d’inventer des machines qui fonctionnent en utilisant des énergies renouvelables et en particulier l’énergie solaire. C’est cette expérience qu’il a souhaité partager avec nous lors de cette conférence passionnante à laquelle les classes de 6e de Florimont ont été conviées. Du ballon à l’avion L’aventure du suisse Bertrand Piccard démarre avec son projet de tour du monde en ballon. Après deux tentatives infructueuses, il fabrique un ballon plus perfectionné, le « Breitling Orbiter 3 » et peut ainsi réaliser son rêve en compagnie de l’aérostier Brian Jones. Dès lors, il s’aperçoit que l’on peut faire beaucoup de choses incroyables: c’est pourquoi il s’obstine à créer un avion
qui ne fonctionne qu’avec l’energie solaire, donc sans carburant : le « Solar Impulse » était né. La construction de cet engin s’étale de 2003 à 2012 et a occupé une équipe de 70 personnes : ce fut très difficile, car il devait peser 2 tonnes à peine et mesurer 80 mètres. Mais un jour, il parvint à le faire voler et, depuis, tant le pilote André Borschberg que Bertrand Piccard lui-même effectuent plusieurs voyages reliant Payerne à Madrid, puis Madrid à Rabat et bien d’autres destinations en quelques mois. Piccard réussit même l’exploit de faire voler son engin de nuit ! Pour cela, il conçoit un système ingénieux : une boîte qui garde l’énergie solaire durant le jour et qui l’utilise durant la nuit ! Dans son avion, il installe également un pilotage automatique pour qu’il puisse dormir.
Défis à venir D’ores et déjà, Bertrand Piccard a battu plusieurs records, reçu de nombreuses distinctions et marqué l’histoire de l’aviation de son empreinte. En 2013, un vol est prévu entre San Francisco à New York. A terme, le défi de « Solar Impulse » c’est de réaliser le tour du monde. C’est pourquoi, Bertrand Piccard est actuellement en train de développer un nouvel avion, le « Solar Impulse II ». Mais pour réaliser son rêve, il a encore besoin de 30 millions d’euros pour boucler son budget ! Y parviendra-t-il ? Maylis Lorenzini et Elodie Castro, élèves de 6e2
La Fondation Montagu est une fondation privée de droit suisse sans but lucratif. Elle a pour objectif la protection de la nature et des animaux. La fondation finance à la fois des projets de sauvegarde des écosystèmes et de la biodiversité. Elle œuvre également pour renforcer la sensibilisation du p ublic aux problèmes de l’environnement et pour promouvoir une modification des comportements 1
Sciences et calcul, enseignement des sciences et informatique Précision de la mesure, valeur du chiffre, modélisation du phénomène, test du modèle théorique, validité et utilité du tout, les sciences ont toujours eu besoin du calcul et inversement. Nos ordinateurs rétrécissent à vitesse grand « V » et nos cerveaux s’ébahissent de voir des machines minuscules pouvoir engranger plus d’informations que la somme de tous les cerveaux vivants réunis à l’instant « t » de notre espace temps. Y aurait-il surchauffe ? Reprenons. L’hyper précision est à notre portée, le stockage illimité d’informations aussi grâce à la miniaturisation croissante de nos calculateurs électroniques, nos ordinateurs. Pour quoi faire ? Tout et rien, l’inverse et son contraire, le champ est infini : l’informatique, l’outil multipotent, la cellule souche de la machine. Mais plus encore ! Une machine et des machines qui se répondent en réseaux, qui s’organisent en toiles en s’échangeant des informations, avec ou sans le consentement de leurs utilisateurs : infinité des interactions. Humblement, nous, enseignants, distinguons l’utile du superflu, le gadget de l’indispensable et réfléchissons à la valeur ajoutée de l’informatique dans notre pratique quotidienne. Notre connaissance de l’outil s’affine au fur et à mesure des collaborations et des savoirs construits en interaction directe avec nos élèves. Nos connaissances se tissent ensemble, nous donnons et recevons beaucoup, nous échangeons et trouvons du bon sens au partage. Partage de fichiers, partage de liens utiles, d’astuces, de référentiels pour parler le même langage. Le plaisir de partager ce que l’on sait, d’être utile, de rendre service, de faire en osant se tromper. Rien
de grave, la flèche « arrière » nous a libéré du poids des choix trop réfléchis… Attention danger ! Ce n’est plus comme dans la vraie vie ! Education au virtuel, apprentissage du réel, établissement des règles. Atterrissage Vous êtes arrivés dans la salle ExAO2 (Expérimentations Assistées par Ordinateur) du département des sciences de l’institut Florimont. Le travail pratique d’aujourd’hui cherchera à vous faire comprendre comment appréhender la mesure pour tester la théorie. Tout ne marchera pas du premier coup. Il faudra calibrer, analyser, échanger des données, partager des savoir-être et savoirfaire ; au sein de chaque binôme et entre binômes. Il faudra savoir se remettre en
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cause. Ce ne seront plus alors ni les objets, ni les personnes en tant que telles qui produiront les informations organisées naturellement en savoir ; mais bien la façon dont les relations de travail se seront établies entre les participants : élèves, enseignants, capteurs, interfaces, ordinateurs… Interactions qui créeront un lien de cohérence pour atteindre l’objectif commun : l’éveil aux sciences expérimentales. L’utilisation courante de la salle ExAO se concentre sur des mesures de paramètres qui varient au cours du temps. Cela permet de mener un Travail Pratique (TP) comme un moyen d’adapter finement un protocole de mesures au phénomène étudié. Pour être au plus prêt de la réalité expérimentale, une approche scientifique de la mesure et une
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connaissance minimum du matériel utilisé sont nécessaires. L’ExAO est alors une source d’analyse puissante, le TP pouvant se dérouler en trois temps : – Une phase de réflexion sur le choix du bon outil (choix des capteurs), du bon savoirfaire (bon calibrage) pour appréhender le phénomène étudié, ainsi que pour adapter le protocole expérimental, suite aux premières mesures. – Une phase de production des résultats. – Une phase d’analyse des résultats. De par la possibilité du matériel de stocker/éditer facilement les données, le positionnement des TP dans une continuité est facilité : linéairement, au cours de l’année et d’une année sur l’autre pour un même thème, avec possibilité de suivi sous la forme d’un portfolio digital qui suivra les progrès et les découvertes
de l’élève au cours de sa scolarité. Réjouissonsnous ! « Dans les sciences, le chemin est plus important que le but. Les sciences n’ont pas de fin. » (Erwin Chargaff, professeur de biochimie – Université de Columbia – USA). Nicolas Dubreil professeur de physique chimie, avec le concours de l’équipe sciences et de l’équipe informatique de l’Institut Florimont Exemples de domaines d’application de la sale ExAO : Analyses CO2 air/eau, O2 air, PH métrie, Pendule, Oxydo-réduction, Chute libre, Débimètre, Température, Calorimétrie, ECG, Conductimètre, Gaz parfaits, Luxmètre ,Colorimètre, Forces, Réflexe nerveux, Sonomètre, Luxmètre, Teslamètre, Pression relative et absolue, Voltmètre / Ampèremètre / Ohmmètre… 2
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Un monde sans abeille ? Le mercredi 23 janvier, les six classes de 5e et les trois classes de 3e Bac ont assisté à la projection de « More than honey », le documentaire du cinéaste suisse Markus Imhoof, unanimement salué par la critique. Dans le monde entier, les abeilles se meurent. Dans notre société axée sur la consommation, le matérialisme et le capitalisme, il est difficile d’imaginer que ces toutpetits insectes jouent un grand rôle dans notre vie. Sans elles, notre quotidien alimentaire serait bien plus pauvre : en effet, environ un
tiers de ce que nous mangeons n’existerait plus car la pollinisation responsable de la reproduction des plantes à fleur s’avèrerait bien difficile. Comment expliquer la disparition des abeilles ? Le documentaire évoque diverses raisons : des parasites, des virus, des frelons voraces mais aussi un affaiblissement des abeilles à cause de l’homme qui les surexploite (traitements antibiotiques notamment). Le cinéaste livre des images saisissantes et inédites, obtenues grâces aux nouvelles technologies, beaucoup de travail et de patience
(cinq années de tournage et de nombreuses piqûres !). Au-delà du message concernant l’utilité des abeilles dans notre société et des différentes causes expliquant leur diminution, Markus Imhoof aborde une problématique bien plus vaste : celle du rapport de notre société à la nature et au monde en général. L’homme appartient-il à la nature ou la nature lui appartient-elle ? De par ses actions et sa tendance à vouloir contrôler la nature, l’homme est la seule espèce, depuis l’apparition de la vie sur Terre, qui accélère l’extinction des autres espèces avec qui il (co)habite. La nature est basée sur des interactions. Malheureusement, nous ne prenons pas assez en compte les conséquences de nos actes car leurs effets ne sont pas immédiatement visibles et nos enjeux sont ailleurs. Les générations futures paieront probablement l’addition et diront sûrement qu’il y avait en jeu « More than money ». Merci à M. Spicher de l’équipe de production du film qui a aidé à l’organisation de cette sortie et qui a animé la discussion à la fin de la projection en répondant aux questions des élèves. Pauline Peltier Professeure de Sciences de la Vie et de la Terre NB : ce film sort actuellement en France au cinéma sous le titre « Des abeilles et des hommes ».
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Spécialité Informatique et Science du Numérique en terminale baccalauréat S La plupart des objets qui nous entourent contiennent un système électronique de traitement de l’information plus ou moins évolué, du téléphone portable au lecteur DVD en passant par la voiture ou les jouets pour enfants. Ces systèmes omniprésents possèdent des architectures matérielles qui ont certes évolué mais reposent sur des fondations qui restent les mêmes depuis leur origine. La spécialité Informatique et Science du Numérique (ISN) propose aux élèves de la classe de terminale baccalauréat scientifique de plonger dans ce monde de l’informatique, bien plus qu’en simples utilisateurs. On entend en effet partout que les jeunes d’aujourd’hui – la génération internet – ont de grandes connaissances informa-
tiques. Il y a là une confusion : ils maîtrisent l’usage de l’outil informatique, et encore, sans forcément en comprendre tous les enjeux. Nos jeunes savent utiliser un navigateur internet, cliquent vite, zappent vite, tapent vite sur un clavier, virtuel ou non, déjà plus rarement utilisent correctement une suite bureautique. Ils consomment. Cependant, comme le disent R. Fellows et I. Parberry, « La science informatique n’est pas plus la science des ordinateurs que l’astronomie n’est celle des télescopes. ». La spécialité ISN consiste donc en une immersion au cœur des systèmes numériques. Les élèves auront l’occasion d’y découvrir l’architecture des ordinateurs, le fonctionnement des réseaux et de ses protocoles, le stockage des données
numériques en mémoire, l’algorithmique, les langages et la programmation mais aussi les droits, libertés et responsabilités de l’usager des systèmes d’information. Cette spécialité est sanctionnée par une note coefficient deux au baccalauréat, au même titre que les autres spécialités proposées dans notre école : mathématiques et sciences de la Vie et de la Terre. Elle est destinée à tous les élèves, fille ou garçon, intéressés par les sciences du numérique. Quel que soit la poursuite d’études choisie, elle apportera des connaissances utiles pour évoluer demain dans un monde de plus en plus numérique et connecté. Simon Verdan Responsable du département des Sciences.
De la science en s’amusant ? En 4e, l’option MathSciences propose un autre regard sur les sciences physiques et les mathématiques que celui proposé par les programmes scolaires. En effet, des expériences, des énigmes, des histoires, des extraits de films, des débats, entre autres, sont proposés aux élèves. Il s’agit d’un voyage à travers diverses notions. En physique, les mécanismes simples, comme les poulies, les engrenages ou des exemples de transferts d’énergie, sont découverts. En chimie, la notion de la radioactivité est développée (origine, utilisation, impact sur l’environnement) ainsi que les propriétés de certains aliments : fabrication d’une pile citron ou d’un indicateur coloré d’acidité à l’aide de chou rouge. En mathématiques, les élèves travaillent sur des mises en équation, différents types de
raisonnements, des fractions, l’introduction à de nouvelles théories et quelques paradoxes… Ils découvrent aussi des liens insoupçonnés entre les mathématiques et certains animaux (fourmis, cigales), certaines plantes comme le tournesol, certaines civilisations (Incas, Egyptiennes), quelques jeux (échecs, casino, loto) ou encore avec les arts (photographie, musique, peinture, etc.). Ce cours n’est pas seulement destiné à apporter des connaissances aux élèves, mais plus particulièrement à développer leur curiosité, leur patience, leur plaisir à relever des défis, leur esprit critique, et leur recul par rapport au monde. Céline Dulliand et Christophe Eydalène Professeure de physique chimie et Professeur de mathématiques
L e s o p t i o ns M at h S c i e nc e s L’institut Florimont propose à ses élèves de le 6e à la terminale qui ont un esprit scientifique de suivre des options extrascolaires MathSciences. Elles permettent d’aborder des aspects des mathématiques et des sciences physiques qui ne sont pas dans les programmes officiels et d’élargir ainsi leur culture scientifique. Ces options proposent à nos
élèves d’étudier durant deux heures par semaine, au sein d’un groupe réduit, les sciences en classe de 6e (ouverture à la rentrée prochaine), les mathématiques en classe de 5e, puis les mathématiques et les sciences à partir de la 4e. Les deux dernières années du cursus (classes de première et de terminale) consistent en une préparation aux études supérieures de type écoles pré-
paratoires, écoles polytechniques ou encore cursus universitaires scientifiques. Ces options MathSciences s’adres sent aux élèves qui ont déjà le goût des sciences et des mathématiques, et qui souhaitent approfondir leurs connaissances. Le nombre de places étant limité, la sélection des élèves est effectuée sur dossier.
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En 3e Bac, MathSciences option Robot ! Confusion… Lorsque l’on parle d’informatique, on pense en premier lieu à l’utilisation de l’ordinateur et des logiciels qu’il contient : traitement de texte, tableur… Mais l’informatique est avant tout définie comme la science du traitement de l’information et pour les élèves qui se destinent à des carrières scientifiques, connaître les bases de cette science est un atout important. Traduction… Au commencement, il y a un programmeur qui veut traiter de l’information. Pour cela, il doit écrire dans un langage compréhensible par l’ordinateur. Il en existe de nombreux qui ont pour trait commun de ne pas tolérer les écarts de conduite.
Concentration... Ces langages exigent donc une grande rigueur dans la maîtrise de la syntaxe3.
peut rapidement développer des programmes simples et motivants pour faire se mouvoir le robot : marche avant, arrière, virage…
Imagination… En 3e baccalauréat, l’option MathSciences est une initiation à l’informatique par le biais d’un robot qui répond au nom de Diduino4. La robotique n’est pas seulement une nouvelle science à la mode, c’est aussi un véritable moteur pour l’enseignement. Se lancer dans la programmation d’un robot est toujours un défi : « l’intelligence » du robot existe uniquement grâce à l’imagination du programmeur.
Evolution… Cette première étape franchie, on peut rapidement faire évoluer les programmes pour « apprendre » au robot à trouver seul la sortie d’un labyrinthe par exemple.
Education… Le langage utilisé pour programmer le robot est le même que pour un ordinateur mais on
Manifestation… Les élèves de l’option disposent chacun de leur robot et la majorité d’entre-eux a déjà un programme qui permet de sortir, plus ou moins rapidement, du labyrinthe. Ils auront l’occasion de montrer leurs compétences au festival de la robotique de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne le samedi 20 avril. Au cours de cette manifestation qui attire plusieurs milliers de visiteurs, l’institut Florimont aura un stand de démonstration où les élèves se feront enseignants pour expliquer comment ils ont programmé leur robot pour sortir du labyrinthe. Benoit Nadaud Responsable du département des mathématiques En fait l’ordinateur ne comprend que les 0 et les 1 mais c’est en général un compilateur qui va traduire le langage utilisé par le développeur en suite de 0 et de 1. Il est en effet difficile d’imaginer apprendre comment écrire directement en binaire : le seul texte « Florimont » par exemple s’écrit 01000110 01101100 01101111 01110010 01101001 01101101 01101111 01101110 01110100 !!!
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Développé par JD. Nicoud, professeur honoraire du laboratoire d’architecture des processeurs de l’EPFL
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P r é pa r at i o n au x é t ud e s sup é r i e u r e s sc i e n t i f i q u e s L’option MathSciences qui a ouvert cette année en classe de 1e bac S re groupe une dizaine d’élèves qui la suivent pendant 3 heures les lundis et vendredis après-midi. Une semaine est dédiée à l’étude des mathématiques, la semaine suivante à la physiquechimie. Le programme de cette option a été défini avec pour objectif de pré parer au mieux les élèves à la pre
mière année d’études supérieures scien tifiques (classes préparatoires françaises, grandes universités suisses et étran gères, etc.). Partant de l’étude des di vers programmes de ces cursus, nous avons sélectionné un ensemble de thèmes communs au plus grand nombre. Les chapitres abordés dans cette option seront traités (nécessairement beaucoup plus rapidement) en première année d’études supérieures et nos élèves auront
l’avantage de ne pas découvrir ces no tions difficiles, d’où de meilleures chances d’assimilation et de réussite. A la fin de leur année de termi nale, les élèves de l’option Math Sciences quitteront notre école avec un bagage scientifique d’un niveau supérieur à celui de la plupart des autres établissements scolaires, leur offrant ainsi les meilleures chances de réussite.