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Scientifique et clinique
profil de tolérance ainsi qu’une efficacité élevée : un taux de réponse globale (TRG) de 100 % et des tests 100 % négatifs à la maladie résiduelle minimale (MRM). Le délai de production de GC012F est de 22 à 36 heures, soit une fabrication beaucoup plus rapide que les approches standards, tout en obtenant un produit de qualité. Une présentation vidéo par le Dr Juan Du est disponible sur le site Internet de l’IMF.
Résumés iStopMM
Le projet iStopMM (Iceland Screens Treats or Prevents
Multiple Myeloma, L’Islande dépiste, traite ou prévient le myélome multiple) est une étude de l’IMF portant sur le dépistage de la gammapathie monoclonale de signification indéterminée (MGUS) parmi la population générale. Menée par le Dr Sigurður Kristinsson (Université d’Islande, Reykjavík), l’étude iStopMM englobe la population islandaise, où toutes les personnes âgées de plus de 40 ans ont été invitées à participer et ont accepté à plus de 50 %. Au-delà de la population islandaise, c’est à la communauté du myélome du monde entier que les divers résultats d’iStopMM seront profitables. Au total, 10 résumés ont fait l’objet d’une présentation lors du congrès de l’ASH 2022.
Quatre résumés iStopMM présentés
à l’oral
Le résumé 103 montrait que, malgré la prévalence élevée de la MGUS dans le cadre de l’étude iStopMM, la prévalence du soustype IgA n’augmente pas avec l’âge, contrairement aux autres immunoglobulines. Le résumé 105 montrait que les vaccins antiSARS-Cov-2 n’entraînent pas une progression de la MGUS. Une présentation vidéo par le Dr Róbert Pálmason est disponible sur le site Internet de l’IMF.
Le résumé 967 examinait l’épidémiologie et les causes des protéines M, ainsi que l’impact de la spectrométrie de masse dans leur détection et identification. Cette étude a montré un lien entre d’une part le caractère potentiellement temporaire ou transitoire des nouvelles protéines M et d’autre part les protéines de faible niveau détectées à l’aide de la spectrométrie de masse. Cette présentation vidéo par le Dr Róbert Pálmason est également disponible sur le site Internet de l’IMF.
Le résumé 107 évoquait la création d’un modèle multivarié pour prédire le risque de plasmocytes ≥ 10 % dans la moelle osseuse, limite au-delà de laquelle le MGUS devient un MMI, en sachant que ce dernier présente un risque supérieur d’évolution en un myélome. Les participants au congrès de l’ASH se sont particulièrement intéressés à ce résumé. En cas de MGUS, quatre facteurs prédictifs permettaient de déterminer s’il était nécessaire de prélever d’office des échantillons de moelle osseuse : l’isotype de la MGUS (IgG, IgA, biclonale) ; la concentration en protéines M ; le ratio de chaînes légères libres ; et les concentrations totales en IgG, IgA et IgM. Ce modèle de risque a permis d’éviter un prélèvement de moelle osseuse chez 36,1 % des patients.
Parmi une cohorte de 75 422 patients âgés de 40 ans ou plus (51 % de la population islandaise) et s’étant soumis à un dépistage, une MGUS a été identifiée chez 3 358 personnes, dont 2 542 ont été randomisées dans le groupe « suivi actif ». Une application a été créée afin de calculer le niveau de risque ; elle est disponible sur istopmm.com/riskmodel.
Ce site permet de saisir les résultats d’analyse des patients afin d’obtenir une prédiction du pourcentage de plasmocytes présents dans la moelle osseuse. Les patients et les médecins peuvent utiliser ces résultats pour choisir la meilleure approche au cas par cas, tout en intégrant des facteurs comme l’âge, le coût et les préférences.
Six résumés iStopMM au format affiche
Le résumé 3188 s’intéressait à l’utilisation de la cytométrie en flux de nouvelle génération (CFNG) pour déterminer l’hémodilution dans les échantillons de moelle osseuse prélevés à des fins diagnostiques, dans le contexte du myélome et ses précurseurs. Le résumé 4455 examinait les plasmocytes tumoraux en circulation parmi la cohorte de l’étude iStopMM présentant un myélome multiple indolent (MMI). L’objectif est de proposer une prise en charge clinique et des traitements aux patients qui en tireront un bénéfice supérieur, tout en limitant les interventions thérapeutiques lorsqu’elles ne sont pas nécessaires. Le résumé 4504 examinait la MGUS en lien avec plusieurs paraprotéines.
Le résumé 4507 montrait que chez les patients dépistés qui ne présentaient aucune pathologie connue avant le test, il n’existe aucun lien entre les maladies auto-immunes sous-jacentes et la MGUS. Ce résultat remet en question la corrélation selon laquelle les protéines M seraient une cause possible des problèmes auto-immuns. Le résumé 4537 expliquait que l’hypercalcémie, particulièrement lorsqu’elle est isolée, n’est pas un indicateur fiable de progression de la MGUS. Enfin, le résumé 4541 ne démontrait aucun lien entre la MGUS et l’insuffisance rénale chronique.
Bases de données des dépistages en Islande
N’hésitez pas à consulter tous les résumés issus de l’étude iStopMM. Mis bout à bout, ils soulignent de nombreux paradigmes nouveaux dans l’évaluation et la prise en charge des troubles des protéines M et permettent des observations inédites. Ces données inaugurent une nouvelle ère dans l’étude des entités pathologiques précoces qui sont potentiellement des précurseurs du myélome ou d’autres troubles lymphoprolifératifs. Rendez-vous sur myeloma.org/black-swanresearch-initiative/istopmm pour en savoir plus sur l’étude iStopMM.
Les approches curatives potentielles
La Black Swan Research Initiative® (BSRI®) de l’IMF finance des essais cliniques CURE aux États-Unis et dans le reste du monde. Parmi eux, les études ASCENT et CESAR portent sur une stratégie curative visant à traiter agressivement le myélome précoce. Cette approche curative est centrale dans la feuille de route de la BSRI en vue de trouver un traitement contre le myélome. Des traitements nouveaux efficaces contre le myélome multiple permettent d’obtenir des rémissions plus longues et la notion de « guérison » émerge sous trois formes :
La guérison fonctionnelle, quand le patient présente une rémission prolongée, mais une petite quantité de myélomes est encore détectée par les analyses.
La survie relative normale, quand le patient présente une rémission prolongée et atteint une survie égale ou supérieure aux autres personnes du même sexe et du même âge.
La vraie guérison, qui est l’objectif des essais CURE. Ce dernier type de guérison est le plus difficile à confirmer, quel que soit le niveau de sensibilité des analyses pratiquées.
Essais CURE présentés lors du congrès de l’ASH 2022
Le résumé 757 présentait des données de l’essai clinique ASCENT concernant un traitement d’induction agressif d’une durée fixe face au MMI à haut risque. Ce traitement associait Darzalex + Kyprolis® (carfilzomib) + Revlimid + dexaméthasone (D-KRd) pendant deux ans. 87 patients ont été sélectionnés pour cette étude, dont 31 % reçoivent encore un traitement actif.
À ce jour, le meilleur TRG est de 97 % ; la maladie a progressé chez seulement trois patients. 84 % des patients ont obtenu (suite à la page suivante)
1. Cesar Rodriguez, MD
2. Alfred Garfall, MD
3. Bruno Paiva, PhD
4. Joseph Mikhael, MD
5. Suzanne Lentzsch, MD, PhD
6. Philippe Moreau, MD
7. Sonja Zweegman, MD, PhD
8. Paul Richardson, MD
9. Meletios Dimopoulos, MD
10. Noopur Raje, MD
11. Thomas Martin, MD
12. Sundar Jagannath, MD
13. Sigurður Kristinsson, MD, PhD
14. Ruben Niesvizky, MD
15. Elena Zamagni, MD, PhD
16. Ajai Chari, MD
17. Jesús San Miguel, MD, PhD
18. María-Victoria Mateos, MD, PhD
19. Dr Shaji Kumar, Kenneth Anderson et S. Vincent Rajkumar, avec Lisa Paik (IMF)
20. Sikander Ailawadhi, MD
21. Solomon Manier, MD, PhD
22. Noemí Puig, MD, PhD
23. Sæmundur Rögnvaldsson, MD, PhD
24. Dan Vogl, MD
25. Kwee Yong, PhD
26. Dan Navid (IMF) s’exprime en ouverture d’une réunion auxiliaire de l’Asian Myeloma Network (AMN) lors du congrès de l’ASH