Caher de voyage "Andalousie"

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andalousie Carnet de voyage


Ce livre a été réalisé dans le cadre d’ateliers d’écriture et de dessins dirigés par Grégory Jarry des Éditions FLBLB, au Lycée professionnel Marc Godrie de Loudun.

Maquette et couverture : Guillaume Heurtault ISBN : 978-2-35761-001-9 Dépôt légal : second trimestre 2008 Achevé d’imprimer en mai 2008 sur les presses de l’imprimerie Chirat à Saint-Just-la-Pendue (42). Lycée Professionnel Régional Marc Godrie rue des Meures  |  86200 LOUDUN  |  05 49 98 12 85 Éditions Flblb 1 rue Paul Verlaine  |  86000 POITIERS 05 49 00 40 96  |  flblb@flblb.com  |  www.flblb.com


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e m’appelle Fatten, je suis française d’origine tunisienne et je n’ai pas pu participer à ce voyage scolaire car je n’ai pas eu mes papiers à temps. J’aurais tant voulu y aller pour découvrir un autre pays, une autre culture. Je voulais rencontrer de nouvelles têtes, connaître mieux mes copains et revenir avec plein de souvenirs inoubliables avec toute ma classe. J’espère que vous découvrirez dans leur carnet de voyage une région qui a su mélanger différentes cultures, ce que j’aurais voulu voir de mes propres yeux. Bon voyage tout au long de leurs souvenirs.



Loudun  |  Madrid  |  Cordoue  p. 7­–15 Eva et Amélie

Séville  p. 16–25 Natacha, Sonia et Angélique

Cordoue  p. 26­–35 Kevin, Thomas et Wilhem

Montoro  |  Antequera  p. 36–43 Fatten, Bertrand et Raphaelle

Grenade  p. 44­–49 Sébastien, Alexandre et Théo

Ronda  |  Marbella  p. 50-57 Laura, Emmanuelle et Coralie

Tolède  |  Loudun  p.58–63 Armandine et Laëtitia


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uand nous sommes partis de Loudun, notre petite ville rurale, nous étions très impatients d’arriver. Pour faire passer le temps et les kilomètres plus rapidement, nous avons écouté de la musique grâce à des enceintes portables et au MP3 d’Amélie. On en a profité pour danser comme des fous dans le fond du bus sur la musique des Red Hot Chilli Peppers et engloutir des sandwiches préparés par nos mamans avant le départ. Certains au bleu de Bresse commençaient à sentir… halala !

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elon le programme nous devions retrouver la guide devant le Prado, musée équivalant au Louvre à Madrid.

Le Prado est, une des plus grandes pinacothèques du monde avec plus de 5000 œuvres , il est situé dans un édifice du XVIIIème siècle et présente les collections de chefs-d’œuvre de la peinture espagnole que les rois d’Espagne se sont constituées depuis Charles Quint. Là, nous avons été émerveillés par des tableaux extraordinaires, de peintres que nous ne connaissions pas, Las Meninas de Diego Vélasquez, El très de Mayo de Francisco Goya, El Caballero a la espalda d’El Greco.

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Après être sortis du Musée du Prado, il était 14h30 nous avions tous très faim, donc notre guide nous a conduits au Musée du Jambon…

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e n’est pas un musée mais une charcuterie-restaurant ! Enfin nous allions découvrir la cuisine espagnole… Nous n’avons pas été déçus c’est très léger ! Paëlla en entrée, poulet frites en plat de résistance et pour finir petit pot de glace comme à la cantine.

Rassasiés mais plus lourds, nous avons choisi de rejoindre le bus à pied pour éliminer ; mais, oh surprise ! Arrivés au bus nous en avions perdu quatre en chemin. Bien joué, les profs ! 10


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a visite guidée de Madrid s’est faite en bus car nous étions trop fatigués et c’est beaucoup plus grand que Loudun…

Quelle différence entre le Madrid historique et la ville moderne avec ses fontaines, ses parcs, ses espaces verts, ses rues commerçantes et son architecture contemporaine ! Si, à Loudun, nous avons la Tour Carrée, eux, ils ont la Tour Picasso, modèle réduit des Twin Towers de Manhattan. Et le stade San Bernabeu du Real Madrid.

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ais ce qui nous a le plus marqués c’est la Plaza de Toros avec ses arènes immenses et son architecture typique hispano-mauresque. Après la découverte de la capitale espagnole, direction Cordoue, 350 kms plus au sud. Après avoir réussi à emporter tous nos bagages à l’hôtel La Fuente en plein quartier historique de la Mezquita, nous avons rejoint nos superbes appartements… le luxe après une nuit dans le car !

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e lendemain, direction Séville et les rives du Guadalquivir. La matinée a été consacrée à la visite de Séville, capitale de la province et de la Communauté Autonome d’Andalousie. 17


Séville fut occupée par les Maures en 712 puis reconquise en 1242.

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Séville est le cœur économique, politique et culturel de l’Andalousie et 4éme

Dès lors, elle connut un développement commercial sans précédent.

ville d’Espagne en terme de population, elle compte environ 700 000 habitants.

Son Age d’Or vint avec la découverte des Amériques en 1492 : c’est

A la croisée des cultures judaïque, chrétienne et musulmane, elle a de nombreux

là, en effet, que les navires déposaient les richesses du Nouveau

monuments. Une chanson espagnole nous dit « Quien no ha visto Sévilla, no ha

Monde (la Torre del Oro).

visto maravilla » (qui n’a pas vu Séville, n’a pas vu de merveilles)


De l’exposition universelle de 1929, les Sévillans n’ont gardé que quelques pavillons et la magnifique Plaza de España où toutes les provinces du pays sont représentées (azuleros).

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ans l’après-midi nous avons visité l’Alcazar et la Giralda ; là, nous avons pu observer les différentes influences de l’architecture et de l’art de la culture hispano-mauresque que nous avions étudiées en classe. 19



La Giralda est le symbole du métissage culturel elle fut construite au

L’Alcazar est un palais construit à partir de 844, modifié à plusieurs

XIIème siècle ce n’était que le minaret de la mosquée ; transformée en

reprises durant la période musulmane puis chrétienne. Les jardins sont

cathédrale au XVIème siècle, elle fut dotée d’un clocher.

situés dans le centre historique de Séville entre des murailles construites par les arabes à la fin XIIème siècle. 21


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près la visite guidée, nous avons eu un peu de temps libre pour nous promener et nous perdre dans les petites rues étroites de la ville… Où nous avons retrouvé les profs, que pour une fois nous étions contents de voir ! Ce qui nous a amusés c’est la statue vivante de Don Quichotte (de la Manche) et la chaleur étouffante en cette fin d’octobre, plus de 30°. 23


Avec mes copines, nous avons acheté des sacs de la même couleur comme souvenir de cette ville. Nous avons rejoint les profs après le shopping le long du Guadalquivir et au pied de la Torre Del Oro (point de départ de l’expédition de Christophe Colomb vers l’Amérique). 24


Séville est la ville des orangers, mais les fruits ne sont pas mangeables car trop acides. Ils finissent donc généralement en confiture ou en sirop. La tradition veut que ce soient les religieuses du couvent de San Leandro qui les confectionnent pour accompagner leurs petits yemas (gâteau à base de sucre et de blanc d’œuf).

2 kilos d’oranges amères pour obtenir environ 1 kilo d’écorces 600 gr de sucre – 75 cl d’eau – 1 bâton de cannelle Retirez toute l’écorce à l’aide d’une râpe, coupez les oranges en deux et en extraire le jus, retirez les pépins. Recouvrez d’eau ce qui reste des oranges, et changez l’eau tous les jours jusqu’à ce qu’elles perdent leur amertume (environ 5 jours). Egouttez-les et faites-les cuire dans un sirop de sucre avec le bâton de cannelle jusqu’à ce qu’elles soient tendres. Si l’eau arrête de bouillir trop vite couvrez les et poursuivez la cuisson jusqu’à ce que les écorces se ramollissent. Une fois cuites, les écorces peuvent être découpées en tranches. Mettez-les au réfrigérateur ou stérilisez-les. 25


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La visite guidée de la ville nous a permis de découvrir les petites ruelles bordées de maisons aux façades blanches et ornées de fleurs colorées. Des patios fleuris et ombragés ont été un vrai plaisir pour l’oeil. Les Arabes pendant leur séjour en Andalousie ont toléré la présence des «gens du livre», les juifs et les chrétiens. Aussi une Judéria (quartier juif) s’était-elle développée à deux pas de la mosquée, de ce quartier on pouvait apercevoir le minaret. Cordoue était un centre intellectuel de renom, y ont vécu le philosophe Averroès et le théologien juif Maïmonide. La statue de ce dernier sert encore aujourd’hui de lieu de pèlerinage. Il est à noter que si Cordoue accueillait de nombreux juifs sous la période arabe, ceux-ci ont été chassés de la ville comme

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de l’Espagne toute entière par les rois cat holiques.

près une visite guidée de la ville, nous avons eu 2 heures de temps libre pour redécouvrir les endroits vus rapidement le matin : la statue de Maïmonide, le quartier juif, le zocco (quartier du cuir), les ruelles étroites avec leurs nombreuses boutiques de souvenirs, et là nous avons enfin pu dépenser notre argent dans les magasins. Les bijoux en argent repoussé ont remporté un grand succès auprès des filles du groupe. Nous avons été étonnés de ne voir que peu d’artisanat du cuir, alors que Cordoue fut renommé pour ce travail pendant des siècles dans le monde entier (selles pour les chevaux, sacs…). 27


Là, la rencontre avec le mélange des cultures a pris tout son sens. Dès l’entrée nous avons été confrontés aux vestiges wisigothiques puis à la forêt de colonnes rouges et blanches (plus de 850) et de chapiteaux différents (romans, chrétiens, hispano mauresques et musulmans). Le monument initial était une église qui a été remplacée par une mosquée. Cette dernière a été agrandie au fil des siècles pour finir par couvrir 23000 m² et devenir la plus grande mosquée du monde après celle de la Mecque. Lorsque Cordoue a été reconquise par les Chrétiens en 1236, la Mosquée est redevenue une église puis une Cathédrale. Au cours des siècles suivants l’édifice a été rendu plus somptueux et mis au goût du jour. Il mélange donc les styles gothique, renaissance et baroque ; il est magnifiquement décoré mais ce qui est regrettable c’est que la mosquée ait été partiellement défigurée.

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a matinée suivante, nous sommes allés dans un établissement scolaire dans la banlieue de Cordoue El insituto de Educacion secundaria Gran Capitan, ce n’est pas si mal Loudun quand on voit leurs établissements. On se croirait dans une prison à cause des grilles, des barreaux aux fenêtres, et des escaliers centraux immenses et froids. L’accueil réservé à notre groupe par quelques enseignants a été agréable, la section hôtellerie nous ayant invités à un gros petit déjeuner ; deux élèves volontaires nous ont même guidés en français pour une visite rapide de l’établissement.

Par contre, à la récréation, certains élèves se sont montrés agressifs envers tout le groupe. En Espagne il n’y a pas d’adultes pour encadrer et éviter les conflits. Nous sommes partis rapidement, déçus par l’attitude de ces provocateurs.

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ordoue, je ne pourrais pas trop parler de la ville car je n’y suis pas allé profondément… je suis resté dans le quartier touristique, mais celui-ci est très accueillant. Cordoue est surement mon étape préférée du voyage : un chambre pour trois (hey c’est déjà pas mal), un peu de temps libre et l’Hostal La Fuente était sublime même si la nourriture y était… particulière. Elle était toujours trop quelque chose : trop salée, trop grasse. Un soir, pendant un temps libre nous avons décidé Kevin et moi d’anticiper le repas qui serait surement « trop » en allant dans une cyber-pizzeria-bio. Cyber car il y avait un coin informatique pour les consommateurs et bio parce que les pizzas devaient être faites avec des ingrédients bio ; une fois notre pizza réglée, nous avons été la déguster le long du Guadalquivir. Elle avait un arrière-goût qui m’était inconnu, je ne sais toujours pas ce que c’était…

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près une pause déjeuner au milieu de la nature et des oliviers à perte de vue, où certains ont croqué le paysage, nous somme allés découvrir, un Pueblo Blanco (un village blanc), Montoro. A l’est de Cordoue, Montoro est une petite ville blanche de 15 000 habitants, son port date du XVème siècle ; baptisée Epora sous les Romains elle est connue pour ses processions pendant la Semana Santa (Semaine Sainte). Là, ce fut le choc, après Séville et Cordoue, nous avons découvert un arrière pays relativement pauvre et désertique avec des maisons blanchies à la chaux, collées les unes aux autres à flanc de colline. Nous avons abandonné rapidement cette petite ville car une de nos camarades avait fait un petit malaise.

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Bon ! Que dire de cette ville… c’est une séduisante à ce que l’on dit ! Mais elle est plutôt décevante car les ruelles sont blanches et l’odeur des poubelles est affreuse. Nous avons dû monter des côtes très raides et fatigantes. Au milieu de la place, il y a le très grand clocher de l’église San Bartolomé. Je me suis installé devant cette église pour la dessiner mais j’ai été interrompu par des gamins qui jetaient des oranges pas mûres. Peu de temps après, je suis monté tout en haut de Montoro admirer le paysage avec des profs. Quand nous sommes redescendus, je n’avais qu’une seule idée en tête…

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près notre dernière nuit à l’hôtel « la Fuente », direction Antequera, petite ville blanche de 40 000 habitants. Le temps n’est pas de la partie ! Si, jusqu’à présent le soleil était au rendez vous, nous sommes arrivés sous une pluie battante. La visite de la ville a été très rapide à cause du temps, nous sommes montés au Panorama pour avoir une vue globale sur le Torcal d’Antequera (parc naturel composé de rochers calcaires aux formes très bizarres) et voir dans la brume le visage del Indio (l’Indien) dessiné par la montagne. Certains parmi nous en ont profité pour dessiner des intérieurs d’églises, des statues et des places. Nous sommes repartis très rapidement car la pluie continuait toujours à tomber. Après avoir déjeuné au milieu des oliviers, nous sommes partis en direction de la mer pour retrouver le soleil et voir enfin la côte avant de rejoindre l’auberge de jeunesse..

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uelques heures supplémentaires de bus en perspective. Les profs avaient repéré un petit village blanc, Mijas, sur la carte et nous ont arrêtés en chemin pour que nous puissions aller nous baigner. En cette fin d’octobre, nous avons plongé pour la première fois du séjour dans l’eau pas très bleue mais encore agréablement « chaude » de la Méditerranée. Après une petite heure de détente, nous sommes remontés jusqu’au bus, direction la deuxième auberge de jeunesse, à Grenade. Arrivés à destination, cette dernière n’était pas du tout à la hauteur de la première. Une vraie prison, toute grise et sans âme. Enfin c’était juste pour dormir une nuit alors, au lit tout le monde !

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Le lendemain matin , nous avions rendez-vous vers 8h30 à l’Alhambra. James, notre chauffeur, voulait y arriver relativement tôt avant que tous les parkings bus soient pleins. Et nous n’avions pas les tickets d’entrée. Il a fallu attendre des heures avant d’obtenir ceux-ci, il faisait mauvais et froid.

Dans la file d’attente, il y avait plein de nationalités différentes, des Allemands, des Anglais, des Russes... etc. A l’entrée des panneaux nous demandaient d’activer le Blue Tooth de nos portables pour recevoir les plans du palais et des jardins, nous n’avons pas tous réussi à faire cette manoeuvre. Des vigiles assuraient la sécurité.

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ous sommes enfin rentrés dans les jardins du Generalife qui sont situés hors des murs d’enceinte du palais d’été des princes Nasrides.

Le mot « Generalife » dérive du mot

Nous avons croisé beaucoup de jar-

Après les jardins, nous avons visité

arabe «  jannat al-arif » qui signifie « pa-

diniers qui retaillaient les centaines

le Palais des Nasrides (nom de la

radis » ou « jardin de l’architecte ». L’eau

de mètres de haies, qui nettoyaient

dynastie des souverains qui ont

est présente partout, dans les bassins,

les massifs toujours en fleurs. Nous

fait construire les parties les plus

dans les fontaines, à l’intérieur du pa-

pensions que les jardins étaient tout

prestigieuses du palais entre 1333

lais etc… Ce qui est vraiment extraor-

petits, c’est immense.

et 1354).

dinaire quand on sait que l’Andalousie est une région très sèche. 46


La première mention de la ville rouge, en langue arabe

Après la reconquête de l’Espagne et malgré le désir des

Nous avons terminé le tour de l’Alhambra avec la visite de

« al-hamra » remonte à l’an 860 de l’ère chrétienne (cette

rois catholiques d’effacer toutes les traces de l’Islam,

l’Alcazaba , la citadelle primitive qui hébergea les soldats .

première ville n’a pas été conservée jusqu’à nos jours).

ce palais était tellement magnifique qu’il fut épargné et

Les gros murs qui surplombent la colline sud de l’Alham-

C’est de ce nom arabe que provient le nom de l’« Al-

servit de résidence royale à Charles Quint. Longtemps

bra étaient dédiés à la protection en temps de siège. Rien

hambra ». La Citadelle rouge des rois Nasrides, « al-qal’a

il ne fit pas l’objet de restauration, maintenant c’est un

à voir avec la délicatesse des autres parties.

al-hamrâ’ », deviendra célèbre pour la pierre de pisé de

des monuments les plus visités d’Espagne.

ses murailles qui rougeoie dans le soleil couchant. 47


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Après la visite de l’Alhambra nous étions tous très fatigués. L’après-midi étant bien avancé, nous sommes partis rapidement car nous devions être à la nouvelle auberge plus tôt que la veille. La soirée à Grenade fut plus calme que celle de la veille, l’établissement nous accueillant étant vraiment agréable. Quelques-uns d’entre nous sont allés dormir plus tôt, d’autres ont participé à de l’improvisation théâtrale avec Monsieur Guignard, ce qui fut très sympa !

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Les paysages montagneux que nous avons traversés avant d’arriver à la petite ville de Ronda étaient fabuleux, on se serait cru sur la lune ! Des rochers partout, peu de végétation, des routes à flanc de montagne qui donnaient directement sur la mer. Attention au vertige et au mal au cœur car il y avait beaucoup de virages.

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Au VIIIème siècle, les musulmans s’emparent du site et y créent une médina. Ronda deviendra une des plus importantes cités d’Al-Andalus. Les rois catholiques ne reprennent la ville qu’en 1485. Au XVIIIème siècle, Ronda connaît un grand essor avec la construction du Puente Nuevo et des arènes. La ville quant à elle est divisée en deux parties, la nouvelle et l’ancienne, séparées par el Puente Nuevo (le Pont Neuf). Celui-ci est devenu une des attractions de la ville avec son précipice impressionnant, c’est un ouvrage de 98 mètres de haut, construit en pierres et composé de 3 arches. Il ne faut pas avoir le vertige !

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Le Palacio de Mandragon Le palais actuel date en grande partie du XVIIIème siècle sur les bases d’un édifice chrétiens de 1485. La façade en brique et en pierre a des influences mudejares. A l’intérieur, on découvre des patios harmonieux et frais grâce à la présence d’eau (fontaine, puits…). Des arcades en briques peintes, de vieux azuleros, des fresques murales montrent les différentes influences architecturales. Aux étages sont présentées des expositions historiques permanentes.

La casa del Reye Moro La légende veut que le roi musulman Almnated ait habité là. On peut voir son portrait en céramique à l’entrée. La partie la plus intéressante est la Mina de Agua, une construction taillée au cœur de la roche au XIVème siècle. L’escalier de la Mina descend jusqu’au rio Guadalevin, plus de 60 mètres en contrebas. Au deux tiers de la descente, la Sala del Manantial (salle des puits) comportait autrefois une noria qui récupérait l’eau de la rivière. Des esclaves étaient chargés de remonter l’eau à la surface. En ressortant de la Mina, on accède aux Jardines de Forestier qui entourent la casa del Rey Moro. 52


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ous sommes allés à « La Casa del Rey Moro » et là…nous attendait l’escalier le plus long que nous n’ayons jamais descendu… 274 marches qui menaient au fond d’un gouffre plein d’eau qui servait de réservoir pour arroser les jardins supérieurs. C’était magnifique et nous avons immortalisé cette visite par nombreuses de photos. Après, il a fallu se les retaper, les 274 marches

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près Ronda, direction Marbella, la ville la plus jet set de la côte andalouse. Tout est fait pour le tourisme et pour les riches. Les voitures ne sont pas celles de Monsieur Tout le monde, les maisons sont impressionnantes de grandeur, les bateaux sont gigantesques. Cela pourrait faire rêver mais on se rend vite compte qu’il y a un gros décalage entre eux et nous. Donc, après quelques brasses dans l’eau, direction la dernière auberge de jeunesse du séjour avant le retour. Surprise agréable en débarquant, il y a une piscine, c’est grand, les chambres sont spacieuses. Une bonne soirée en perspective. Après avoir mangé, nous nous retrouvons dans le patio pour une soirée improvisation théâtrale. Quelques sketches, beaucoup de rires et au dodo. Le lendemain c’est le dernier jour et le retour­sera long. Une autre nuit dans le bus…

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Après une bonne nuit de repos, direction la France avec un petit arrêt à Tolède en passant. u bus toute la journée, nous étions fatigués par le séjour, dix jours déjà que nous étions partis de Loudun et des milliers de choses en mémoire. La chaleur était toujours aussi étouffante. Arrivés à Tolède, le chauffeur nous déposa à l’entrée de la vieille ville. Là, nous avons monté les nombreuses marches pour parvenir au centre ville. Effort récompensé… des magasins à perte de vue, des restaurants et beaucoup de touristes. Nous avons pu acheter nos derniers souvenirs et voir les nombreuses échoppes qui proposaient des épées et des couteaux, spécialités de la ville avec le damasquinage (travail des métaux). Nous avons aussi vu une fête médiévale, avec des gens déguisés montés sur des échasses. Mais qu’estce qu’il faisait froid, finie l’Andalousie !


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Tolède, capitale de la Castille-la Manche, possède de nombreux vestiges mauresques : églises mudéjares, cathédrale gothique, mais aussi la maison du peintre el Greco. Capitale des wisigoths (v554), siège de nombreux conciles, elle fut conquise par les arabes en 711. Reprise par Alphonse VI de Léon et de Castille en 1085, elle resta un important foyer culturel. Ce fut la capitale des rois castillans puis de l’Espagne jusqu’en 1561. Mondialement connu pour les épées et son travail des métaux, Tolède encore aujourd’hui un centre de coutellerie.

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ous sommes repartis vers Madrid car nous devions prendre les deux nouveaux chauffeurs et abandonner James. Nous en avons profité par nous restaurer.

La nuit a été longue, nous repartions vers le froid et Loudun. Le voyage s’achevait nous étions tous un peu tristes mais aussi contents de rentrer retrouver nos petites habitudes. 8h30 le lendemain matin, arrivée au lycée, dernières photos avant de nous séparer et de repartir chacun chez soi, les images plein la tête, des milliards de choses à raconter… et 4 815 kilomètres dans les roues.

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Remerciements Ils ont participé à ce voyage Terminale BEP Métiers de l’Hôtellerie Terminale BEP Métiers de la Mode option tailleur dame

Notre projet n’aurait pu se réaliser sans le soutien financier : Du Conseil Régional Poitou-Charentes Du Rectorat de Poitiers Du Crédit Agricole de Loudun Du Lycée Professionnel Marc Godrie de Loudun

Terminale BEP Métiers de la production mécanique informatisée Terminale CAP Agent technique en milieux familial et collectif

Nous tenons à exprimer notre reconnaissance à Monsieur Palisse, directeur du cabinet de Monsieur le Recteur et ancien Délégué Académique à l’action culturelle,

avec leurs professeurs

à Madame Audousset actuelle Déléguée Académique à l’action culturelle pour

Dominique Delcroix, professeur d’Arts Appliqués

leurs précieux conseils dans la recherche d’intervenants et pour la bienveillance

Laurence Guigon, Espagnol

avec laquelle ils ont accompagné notre projet, à Madame Charbonnier notre

Isabelle Laurendeau, Lettres-Histoire-Géographie

ancien Proviseur et à Monsieur Dumont-Fillon notre Proviseur actuel.

Isabelle Paillé, Lettres-Histoire-Géographie Sandrine Terroba, Lettres-Anglais

Nous remercions également Monsieur Jacques Martel, le représentant de l’Alliance Française en Andalousie qui nous a mis en rapport avec un lycée à Cordoue.

Bernard Berger, Professeur de Production Culinaire Corinne Farineau, Professeur de Service

Nos remerciements vont aussi à Madame Penisson, de l’intendance, pour son

Michèle Veillon, Professeur des Métiers de la Mode

aide et sa patience et à Madame Linarès, professeur d’arts plastiques au collège

Gaëtan Guignard , Professeur de Production Mécanique Informatisée

Joachim du Bellay pour les nombreuses heures passées sur le projet.


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