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Le gouvernement place ses pions pour sécuriser les jeux
Accueillir les Jeux olympiques est un vrai défi pour le gouvernement après le fiasco du Stade de France. Cette « seconde chance » pour l’exécutif ne s’annonce pas être tâche facile. Entre terrorisme, vols et débordements, la menace est omniprésente. L’État mobilise donc ses propres moyens et prend des mesures pour l’accueil du public.
Faire rayonner la France à l’international lors des JO, c’est l’objectif d’Emmanuel Macron. Il le faisait déjà savoir au retour des athlètes de Tokyo. Des jeux « décevants » pour le président qui a décidé de décupler les moyens financiers au sport. Mais briller dans ce domaine ne suffira pas. La France organise les Jeux, et ce n’est pas chose facile, surtout après le fiasco du Stade de France en mai dernier. À l’aube des JO, les financements pour la sécurité seront-ils les mêmes que ceux débloqués pour le sport ?
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Si pour l’instant aucun chiffre ne se dégage, Emmanuel Macron fait des JO son cheval de bataille. Le président insistait déjà sur le « bon niveau de préparation » en juillet dernier, lors du conseil olympique et paralympique. Et il peut compter sur son « général » Michel Cadot. Le délégué interministériel aux JO a dévoilé en septembre dernier, le contenu de la future loi olympique aux députés. L’État prévoyait déjà d’avoir recours à la reconnaissance faciale. Un projet finalement abandonné le 23 novembre pour « évi- ter un procès en surveillance généralisée », précise le Parisien.
L’Armée, la DGSI et le Renseignement au service des JO
Pur produit lyonnais, la base MontVerdun protégera l’espace aérien parisien et les sites olympiques régionaux. L’Armée de l’Air et de l’Espace (AAE) combinera des moyens de détection et d’intervention aériens et terriens pour créer des « bulles de protections » La Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI) est comme à son habitude, chargée de la surveillance pour la lutte contre le terrorisme. Ses partenaires sont l’Armée et divers acteurs territoriaux et internationaux dont l’État n’a pas dévoilé les noms. Le Renseignement sera lui aussi mobilisé, à travers le Centre de Renseignement Olympique, une entité autonome qui agira contre tous les actes susceptibles de troubler l’ordre public ou la sécurité des citoyens : cyberattaques, terrorisme, ingérence, etc.
Secteurs public et privé, tous mobilisés
Pour les JO, 25 000 agents de sécurité sont nécessaires. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a d’ailleurs suggéré en septembre d’embaucher des étudiants et personnes sans emploi pour pallier la pénurie d’agents de sécurité privés. Les entreprises sont aussi mises à contribution avec FlashJOP24, un appel à projets de l’Agence nationale de la recherche et du Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale. Créer des plateformes d’alerte, des systèmes d’authentification ou utiliser des algorithmes, la technologie est assez vaste pour la mettre au service de la sécurité des JO.
Tous ces moyens et dispositifs seront-ils suffisants ? La réponse dans deux ans.