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Frédéric Fialais, le collectionneur qui fait revivre les Jeux olympiques de Grenoble et d’Albertville

Pour certains, les Jeux olympiques ne sont qu’une compétition sportive. Alors que pour d’autres, c’est une véritable passion. Comme pour Frédéric Fialais, amoureux des Jeux depuis ceux de Grenoble en 1968. Un événement qui a touché en plein cœur le Haut-Savoyard, créateur de sa propre collection.

Frédéric Fialais n’a que sept ans lorsqu’il voit à la télévision les JO en 1968. Et pourtant un lien spécial entre le Haut-Savoyard et les Jeux se crée. Un amour fort, qui donne naissance à une collection unique retraçant les Jeux olympiques à travers divers objets. Ce véritable trésor historique suscite la curiosité de beaucoup de médias et de passionnés depuis déjà quelques années.

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« La première pièce de ma collection est un cadeau de mon père » Simple admirateur des JO lors de son temps libre, Frédéric Fialais était loin de s’imaginer qu’il serait un jour le propriétaire d’une telle mine d’or. Pour l’anecdote, Frédéric n’est pas du tout un enfant de la montagne. Natif de Valence, pour lui, son arrivée en Haute-Savoie a été l’occasion de découvrir un nouveau cadre, de la neige des montagnes aux sports d’hiver. Et pour encourager cette passion naissante, son père décide de lui offrir un objet qui deviendra la première pièce de sa collection : le petit schuss. Mascotte que le collectionneur détient toujours 54 ans après.

« Dès que je trouvais un objet en lien avec ces Jeux, je le mettais de côté » Pour Frédéric, collectionner c’est continuer de faire vivre ce passé qu’il l’a tant marqué. « Je voulais faire perdurer tous ces souvenirs vécus, je dois tant à ces Jeux », confie-t-il. Cette passion l’a poussé à découvrir le ski jusqu’à devenir moniteur. « Dès le lendemain des Jeux, j’ai tout de suite mis les pieds sur les skis et j’ai fait de cette discipline pratiquement une carrière afin de transmettre ce que l’on m’a moi-même [enseigné] », témoigne Frédéric pour Olympi’Gones.

La rencontre d’athlètes et les cadeaux qu’ils ont pu me faire resteront à jamais gravés dans mes souvenirs » Frédéric a pu échanger avec beaucoup de sportifs lors des Jeux. Mais seule une rencontre a marqué à jamais le collectionneur. Celle avec Jean-Claude Killy, grande figure du ski alpin qui a décroché trois titres de champion olympique à Grenoble en 1968. L’athlète mais aussi pilote automobile lui a offert son diplôme. « C’est le plus bel objet représentatif de ma collection » livre Frédéric, qui estime que ce genre de rencontre marquante est le résultat d’une passion sans limite pour les Jeux. « C’était et c’est encore mon idole. Je n’aurais jamais pu imaginer qu’il me fasse un tel cadeau », confie Frédéric avec émotion.

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Ce qui a vraiment déclenché la collection sont les Jeux d’Albertville »

En 1992, Albertville est le symbole de la grande épopée des « pin’s ». Tout le monde collectionnait ces petits bad-

Jeux d’Albertville ont été un élément déclencheur dans ma vie, cela m’a conforté dans mes choix au fur et à mesure des années », explique le collectionneur. Mais amasser des pin’s n’était pas suffisant. Le friand des JO élargit peu à peu sa collection avec d’autres objets. « Cela pouvait être des drapeaux comme des porte-clés, des tenues,tout ce qui peut exister sur ces jeux est colossal », explique Frédéric Fialais. Quelque temps après, il assiste de l’intérieur aux Jeux d’Albertville. Une période mémorable qu’il qualifie d’une des plus belles expériences de sa vie. « Je travaillais aux deux patinoires qui accueillaient les compétitions de patinage artistique et de vitesse, j’ai donc assisté à tous les entraînements et compétitions. » Ces expériences lui ont même permis de créer des liens d’amitié avec certains athlètes. « Pour la plupart, on continue encore de correspondre », nous confie le collectionneur.

« À partir de ce moment-là, la collection a commencé à être boulimique pour moi »

Une passion qui prend de plus en plus de place dans la vie de Frédéric et qu’il qualifie de « boulimique ». Un mot pour souligner son engouement, sa quête quotidienne de nouvelles pépites. Ses recherches lui ont permis au fil du temps de rencontrer d’autres collectionneurs des Jeux de Grenoble. Une passion commune qui lui fait réaliser qu’il n’est pas le seul à réaliser son rêve de « gamin » comme il le dit. Il se rend alors compte qu’il est très accessible de trouver des objets en lien avec les Jeux de 1968. Il les acquiert petit à petit et enrichit ainsi sa collection.

Une collection à 10 000 objets

Pour Frédéric, il est impossible d’estimer à combien s’élève le total exact de pièces qu’il possède. Après 54 ans d’accumulation, il n’a jamais pris le temps de compter. Il aurait près de 10 000 objets dans sa collection. Il a d’ailleurs l’idée, d’un jour, d’ouvrir son musée pour partager et transmettre sa passion. Après différentes apparitions dans des expositions, il espère obtenir un partenariat et exposer de façon permanente. Une palette chère à ses yeux qui a beaucoup suscité la curiosité des médias passionnés, et même des athlètes. Mais en attendant de réaliser ce rêve, le collectionneur envisage de recréer à travers une grande pièce de sa maison, une ambiance de chalet savoyard pour y exposer sa panoplie volumineuse retraçant un passé puissant pour cet homme tombé amoureux des Jeux Olympiques.

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