10-13 may 2011
Course
Failing Workshop
Graphic Design: Philippe Karrer
in
4 Days workshop by Melanie Bonajo
Andy Massaccesi David Excoffier David Favrod Guillaume Collignon Jenny Baumat Jennifer Niederhauser Laura Locher Basile Mookherjee Nicolas Haeni Philippe Karrer Tiphanie Mall Victor de Castro
Take a photo of... 01. shame 02. That is about to fail 03. You are afraid of 04. You always wanted to do, but never did 05. something you do not want to see 06. a childhood dream 07. a bad photo 08. « Paradise» 09. something you love 10. something you love less
10 min presentation of the students introducing their photographic work in a slide show -without showing own work. ( So, only showing references or inspiration, can also be text or other form ) Explain why you made that work, where you were or what you like about it.
La plupart des actions ne m’ont posé aucun problème, jusqu’à la performance devant les gens. Cela se passe toujours ainsi lorsque je me retrouve confrontée à mes limites. J’éprouve un sentiment de honte, de timidité. Il y avait un groupe de mecs un peu bizarre et je n’avais vraiment pas envie de faire ça avec eux. J’avais peur. Il y a cette tension entre la raison et les émotions. D’un côté la raison dit que c’est vraiment facile et de l’autre, il y a quelque chose qui m’empêche de faire. Je n’en pouvais plus et, jusqu’au dernier moment, j’étais sur le point de rentrer, de tout abandonner. C’est le moment où je suis tombé sur une fille qui a accepté de faire cette performance avec moi. Cela m’a donné l’impression que j’avais vaincu une montagne. C’est un peu ce qui se passe dans tous proces-
sus de création. Il y a toujours ce moment où l’on ressent une extrême faiblesse et je savais que c’était quelque chose de bénéfique pour moi de passer à travers cela, de relever ce défi. Les dix actions fonctionnaient comme une sorte de chemin toujours plus difficile. Même si je n’ai pas tout fait dans l’ordre, ça m’a mené petit à petit vers quelque me limites.
C’est un peu ce qui se passe dans tous processus de création. Il y a toujours ce moment où l’on ressent une extrême faiblesse et je savais que c’était quelque chose de bénéfique pour moi de passer à travers cela, de relever ce défi.
Shame
Andy Massaccesi
Paradise
Childhood dream
Philippe Karrer
Shame
Philippe Karrer
Do not want to see
Fail
Philippe Karrer
Wanted to do but never did
Philippe Karrer
I love
Philippe Karrer
J’aime beaucoup la spontanéité de cette approche. Cela me convient parfaitement. A chaque moment, il y a quelque chose à faire et il faut constamment être très efficace, d’aller vite. C’est une manière de travailler qui pousse à faire des
choix intuitifs, à ne pas se poser trop de questions lorsqu’on a une idée. Il faut saisir l’idée lorsqu’elle se présente en sachant tirer parti aussi bien de la chance que de l’échec. L’important c’est de pouvoir gérer les différentes forces
qui nous entourent afin de les faire converger vers ce que l’on veut dire.
L’important c’est de pouvoir gérer les différentes forces qui nous entourent afin de les faire converger vers ce que l’on veut dire.
I love less
Tiphanie Mall
Paradise
Shame
Tiphanie Mall
I love
Tiphanie Mall
Wanted to do but never did
Tiphanie Mall
Fail
Childhood dream
Basile Mookherjee
Wanted to do but never did
Basile Mookherjee
I love less
I love less
Basile Mookherjee
I love
Basile Mookherjee
Afraid of
Basile Mookherjee
Paradise
David Favrod
I love less
David Favrod
Ce qui m’a le plus marqué c’est la grande solitude, car je me suis retrouvé dans un quartier où il n’y avait presque personnne. C’était laborieux de suivre des personnes. ou de trouver quelles actions à effectuer dans la liste. Le parcours est jalonné de petits échecs. Mais il est toujours possible d’enfreindre un peu la règle pour réussir à fai-
re quelque chose. Quelquefois, c’est un chemin menant vers une propriété privée ou un cul-de-sac. Il faut donc revenir en arrière, repartir sur autre chose. Au milieu de cette grande liberté, il y a ces îlots d’obligations qu’il est nécessaire de suivre pour que le travail ait une cohérence. C’est un peu comme s’il fallait trouver la voie du labyrin-
the qui va mener à l’étape suivante. Toutefois, on sait toujours depuis où l’on part mais jamais où l’on va arriver. Visuellement, il n’y avait pas grand chose d’intéressant, il y avait peu de bruit de voiture et je n’entendais que le bruit lointain des oiseaux, des tondeuses. C’était très relaxant.
C’est un peu comme s’il fallait trouver la voie du labyrinthe qui va mener à l’étape suivante. Toutefois, on sait toujours depuis où l’on part mais jamais où l’on va arriver.
Shame
Jennifer Niederhauser
Wanted to do but never did
Jennifer Niederhauser
I love
Jennifer Niederhauser
Childhood dream
Laura Locher
Paradise
Childhood dream
Jennifer Niederhauser
Ma pratique se situe plus dans les arts visuels et je travaille princi palement sur le volume, sur des aspects plutôt géométrique et graphique. Grâce à la photographie, je peux m’exprimer avec des cho-
ses plus narratives, cela me permet de sortir de mon univers de volume, de me lâcher, de ne pas avoir peur de l’échec. J’ai une approche instinctive et cela me donne l’impression qu’il n’y a pas trop de
règles. C’est toujours enrichissant de travailler au feeling, sans se poser trop de questions.
Grâce à la photographie, je peux m’exprimer avec des choses plus narratives, cela me permet de sortir de mon univers de volume, de me lâcher, de ne pas avoir peur de l’échec.
I love less
Jenny Baumat
I love
Do not want to see
Jenny Baumat
Afraid of
Jenny Baumat
Fail
Jenny Baumat
I love
Andy Massaccesi
I love less
Andy Massaccesi
Je me suis retrouvé dans un endroit de Lausanne où je n’avais jamais été et je n’avais aucune idée de l’endroit où je me trouvais. C’est agréable quelquefois d’avoir le sentiment de disparaître dans un endroit. Je me suis rapidement rendu compte qu’une heure ne suffit pas pour ce type d’exercice, car le réflexe d’un photographe est toujours de prendre le temps afin
de prendre la meilleure image. On est inquiet lorsqu’il faut demander aux gens et cela créer des situations cocasses. On éprouve le sentiment que tout va trop vite, que les significations nous échappent. Mais, dans le même moment, on a l’impression de recevoir quelque chose. J’ai l’impression de perdre quelque chose lorsqu’il était question du travail sur la mémoire,
lorsqu’il s’agissait de comprendre ce qui se cache derrière un objet qui ne m’appartient pas. Pourquoi on cherche à effacer certains aspects de notre mémoire, à vouloir oublier des choses. Aujourd’hui, au contraire, j’avais le sentiment de gagner quelque chose.
On est inquiet lorsqu’il faut demander aux gens et cela créer des situations cocasses. On éprouve le sentiment que tout va trop vite, que les significations nous échappent.
Andy Massaccesi
Andy Massaccesi
Childhood dream
Do not want to see
Childhood dream
Shame
Guillaume Collignon
Wanted to do but never did
Guillaume Collignon
I love
Guillaume Collignon
Shame
Nicolas Haeni
Ce n’est pas facile de reformuler les questions que d’autres se sont posées. Il faut se réapproprier quelque chose qui ne nous appartient pas. Cela provoque une certaine confusion par rapport à sens à donner à ses objets. On est constamment confronté à l’idée de chance lorsqu’on fait des photographies, mais la confusion ne fait pas nécessairement
partie du processus. Mon approche s’opère toujours en amont et je sais toujours ce que je vais faire lorsque j’arrive sur le lieu. La confusion s’opère plutôt sur le travail en lui-même, sur l’idée globale d’un projet. Mais en général, un projet est le fruit d’un développement qui doit permettre d’éviter ce genre de problème. Lorsque je me retrouve à
produire des images confuses, il y a toujours une sorte de réflexe pour revenir vers nos bases, vers des territoires que l’on connaît. Cela permet de trouver le bon moyen, le bon processus pour pouvoir bien le photographier.
Mon approche s’opère toujours en amont et je sais toujours ce que je vais faire lorsque j’arrive sur le lieu. La confusion s’opère plutôt sur le travail en lui-même, sur l’idée globale d’un projet.
Create
Philippe Karrer
Erase
Create
Tiphanie Mall /Jenny Baumat
Erase
Erase
Andy Massaccesi
Erase
Create
Basile Mookherjee
Erase
Create
Laura Locher/Guillaume Collignon
Create
Create
Victor De Castro
Erase
Create
David Favrod
Erase
Je suis de nature plutôt timide et le fait d’être contrainte à faire certaines actions a une fonction libératrice. D’aborder des inconnus, de devoir interagir avec eux, c’est quelque chose d’enrichissant. Par contre, le fait que tout se passe à la va-vite, que rien ne soit préparé… cela ne correspond pas du tout à ma manière de travailler et mon premier réflexe et de me détacher de telles productions. J’aime prendre le temps pour construire les choses, mett-
re en scène et d’un point de vue photographique cela ne me satisfait pas. Il faudrait que je puisse faire l’expérience sur une durée plus longue. Par exemple, faire, faire une photographie par jour pendant une semaine. Le programme nous impose un processus qui nous empêche de choisir librement nos images. Cellesci sont dépendantes des règles émises à la base et c’est une manière de travailler qui est pénible pour moi. Par contre, au niveau de l’expérience, cela
apporte quelque chose de libérateur. On ne maîtrise jamais tout lorsqu’on fait de la photographie, mais avec ce genre d’expérience il y a des couches en plus. Quelque part, c’est peut-être à moi de me remettre en question, d’accepter qu’il n’est pas toujours possible de tout maîtriser.
On ne maîtrise jamais tout lorsqu’on fait de la photographie, mais avec ce genre d’expérience il y a des couches en plus. Quelque part, c’est peutêtre à moi de me remettre en question, d’accepter qu’il n’est pas toujours possible de tout maîtriser.
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C’était très difficile de prendre des photographies de choses dont j’ai honte, dont j’ai peur ou que je ne veux pas voir. Du même coup, j’ai eu recours à des astuces, par exemple d’utiliser deux fois la même photo. En règle générale, j’avais toujours un problème avec le rendu, car
ce n’est pas facile d’arriver à trouver le concept qui permet de prendre photographies fortes. La limite entre la bonne et la mauvaise photo est tellement fine que cela fait peur au début. On a l’impression de ne plus pouvoir juger de la qualité d’une image, on ne sait pas si
c’est bien ou pas bien… En fait, je me suis rendu compte qu’il fallait que ça vienne du coeur, on le sait ou on le sait pas.
La limite entre la bonne et la mauvaise photo est tellement fine que cela fait peur au début. On a l’impression de ne plus pouvoir juger de la qualité d’une image, on ne sait pas si c’est bien ou pas bien…