Israël Actualités n°375

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GRATUIT - Numéro 375 - Edition du 19 Janvier au 25 Janvier 2016

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 19 Janvier au 25 Janvier 2016

Merci et bravo !

Il est certaines choses qui se disent en toute simplicité. Ce sera le cas, aujourd’hui, de cet édito. Il se résume en un mot : merci. Merci à tous ceux, prestataires, membres de l’organisation, visiteurs, qui ont fait du Salon Jour J une telle réussite dimanche 17 janvier. Chers lecteurs vous le savez, ce Salon de la réception juive, complément indispensable du guide Jour J, existe depuis 11 ans. Il devait se tenir en novembre dernier, comme chaque année. Hélas, l’intrusion dans nos vies de la barbarie la plus abjecte avec les attentats qui ont frappé Paris, ont conduit à son annulation. Jour J a donc été reporté au 17 janvier. Il fallait du courage, de la volonté et de la solidarité pour reporter ce Salon plutôt que l’annuler purement et simplement. D’un commun accord avec les prestataires, l’équipe qui organise Jour J a choisi de ne pas se soumettre. Bien lui en a pris. En ce dimanche glacial de janvier, la chaleur et le soleil régnaient au sein des Dock Eiffel d’Aubervilliers ! Souriants, prestataires et visiteurs étaient au rendez-vous. Et ce salon qui se veut aussi utile que ludique, a pris des allures de grande fête de famille. Au-delà de l’anecdote, aussi réjouissante soit-elle, ce moment de joie et d’union dans un cadre dédié à la réception et la célébration met l’accent sur un aspect important : la communauté juive

Directeurs de la publication Rédacteur en chef Alain Sayada Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France

n’entend pas baisser la tête et vivre cachée. Elle n’entend pas non plus renoncer à rire, s’amuser, faire la fête et des fêtes, porter la kippa. Vivre libre tout simplement. Les juifs l’ont fait tout au long de leur histoire : résister. Oui, nous sommes la France debout, oui, nous sommes les juifs de France debout et nous continuerons à l’être. J’en profiterai aussi pour remercier Joël Mergui, Président des consistoires de Paris et de France d’avoir apporté, par sa présence, son soutien à l’événement. Je tiens aussi à féliciter toute l’équipe Jour J, Katy, Sigalit, Ruth, Yohann, Jérôme, Patou et Alain Attal sans oublier les acteurs principaux de cet événement sans qui le salon n’aurait pas eu lieu : je veux parler de tous les exposants français et ceux qui ont fait le déplacement d’Israël et même de Belgique. Je ne pourrais citer tout le monde, mais le merci que je leur adresse est sincère. Il concerne aussi, bien évidemment, tous les visiteurs venus en masse honorer de leur présence ce onzième Salon de la réception Juive en France et en Israël. Mille mercis, mille bravos et rendez-vous l’année prochaine ! Am Israel Hai Alain Sayada

Régie publicitaire exclusive Oméga Editions 242, boulevard Voltaire 75011 Paris vFrance Crédits photo Alain Azria : 06 21 56 22 13 Abonnement : 06 67 44 3000

Directeur commercial Israel: Sigalit Siksik Sitbon 06 67 78 40 00 Directeur commercial France: Yohann Azoulay 06 68 75 46 26 Commerciaux : Patrick Haddad : 01 43 63 26 02

Distribution - Publicité Strasbourg Logann Strauss : 06 68 17 25 55 Distribution - Publicité Provence Alpes cote d’Azur David Botbol : 06 68 17 25 55 Distribution - Publicité Rhone Alpes Ylan Alezra : 06 68 17 25 55

Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv

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À LA UNE

Edition du 19 Janvier au 25 Janvier 2016

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200.000 français juifs pensent à partir en Israel et 200.000 à partir ailleurs !


À LA UNE

Edition du 19 Janvier au 25 Janvier 2016

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Sylvain Elkouby, Président délégué de l’UPJF : « En 2016, notre but reste le même : faire bouger les lignes ! »

Forte de ses 1200 adhérents, l’Union des Patrons Juifs de France (UPJF) entend, à juste titre, peser dans le débat démocratique et œuvrer concrètement au bien-être et à la protection de la Communauté juive de l’Hexagone. A ce titre, elle propose un colloque d’envergure, le 24 janvier prochain, dont le thème autant que les invités sont, plus que jamais, au cœur de l’actualité. Détails, avec Sylvain Elkouby, Président délégué de l’UPJF… Le colloque annuel de l’UPJF se tiendra le 24 janvier avec cette année, un thème fort. Pouvez-vous nous donner quelques précisions sur le sujet ? « De COPERNIC au BATACLAN : Quelles Responsabilités, pour les Gouvernements de droite, de gauche, le Quai d’Orsay et les Médias ? » Il nous a semblé important de remettre l’actualité en perpective et de rappeler, par le biais de l’histoire récente, que ce que nous affrontons aujourd’hui, en terme d’antisémitisme, ne date pas d’aujourd’hui. Après l’attentat de la synagogue de la rue Copernic, François Mitterrand avait été l’un des premiers à affirmer son soutien à la communauté juive. On assiste alors à un soutien massif des juifs de France à la Gauche. Le lien se brise en 1982, lorsqu’Arafat fuit le Liban, protégé par la Légion étrangère et embarque sur un navire marchand (battant pavillon grec-NDLR), sous escorte franco-américaine. Que les gouvernements soient de gauche ou de droite, chaque flambée d’antisémitisme est liée sur les quatre dernières décennies, à l’implication politique de la France dans le conflit israélo-palestinien. Nous voulons aussi, à travers cette analyse, montrer comment le travail du quai d’Orsay en matière de lutte contre le terrorisme et l’islamisme, mais aussi celui des médias, participent de cette flambée de violence. Le colloque réunira, autour de plusieurs tables rondes, des invités prestigieux… C’est un fait, de nombreuses personnalités, au sein des mondes universitaire, politique, médiatique et judiciaire, ont répondu à notre invitation et nous les en remercions. Les débats seront modérés par André Bercoff de Valeurs Actuelles et Clément Weill-Raynal et débuteront par un échange avec la salle à 12 heures. Alexandre Adler nous offrira un rendez-vous avec l’histoire à partir de 13 heures et s’ensuivront trois tables rondes : à 14 heures avec des spécialistes tels que : Frédéric Encel, Alain Juillet, Haut Fonctionnaire, expert en matière de sécurité et de cybercriminalité, Alexandre Del Valle, dont le dernier ouvrage traite de l’islamisme radical, le juge anti-terroriste Bruguière et Gilles-William Goldnadel. La deuxième table ronde, à 15 h 30 verra débattre plusieurs « plumes » du monde médiatique : Joseph Macé-Scaron et Marc Semo, respectivement pour Marianne et Libération, François d’Orcival pour Valeurs Actuelles, Ivan Rioufol, pour Le Figaro, Olivier Rafowicz, pour I24news et Harold Hyman, pour BFMTV. Enfin, ce sera au tour des politiques de s’interroger sur leurs responsabilités avec, autour de la table, Claude Goasguen, maire (LR) du 16ème arrondissement de Paris, Henri Marseille, Sénateur centriste, François Pupponi, député-maire de Sarcelles (PS), Sandrine Mazetier, Vice-Présidente

de l’Assemblée Nationale (PS), Nathalie Kosciusko-Morizet, députée (LR), JeanVincent Placé, ex-membre EELV, et Malek Boutih, député (PS). Un colloque prestigieux, un temps de débat salutaire, mais après ? Quels défis, quelles missions se lance l’UPJF pour 2016 ? Nos défis et nots buts sont inchangés : faire bouger les lignes et peser, de tout notre poids dans le débat démocratique pour

œuvrer à la protection de la communauté juive. L’UPJF, c’est 1200 patrons qui représentent une force économique non négligeable pour la France. Il y a des enjeux associés, au premier rang desquels figurent les emplois que nous créons. Ce sont ces paramètres qui nous octroient une réelle légitimité. Ce colloque nous permet de travailler à l’analyse de la situation, mais viendra, ensuite le temps de l’action. L’UPJF n’a pas l’intention de se contenter de discours de la part des politiques en matière de lutte contre

l’antisémitisme. Clamer que la France aime les juifs c’est bien. Mais vous savez ce qu’on dit. Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour… Colloque annuel de L’UPJF, Dimanche 24 Janvier 2016 de 12H à 19H, à l’Espace Pierre Cardin, 1 avenue Gabriel, 75008 Paris, Métro Concorde, Parking. Réservations obligatoires par téléphone au 07 53 39 82 73 ou par email upjf75@gmail. com. Petite restauration casher sur place


À LA UNE

Edition du 19 Janvier au 25 Janvier 2016

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Martin Schultz, opposé à l’étiquetage des produits des implantations

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Détérioration des relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran

Martin Schulz : l’étiquetage des produits nuira aux travailleurs palestiniensLe président du Parlement européen dénonce les effets de la mesure européenne. « La flambée de l’antisémitisme est un problème pour l’ensemble de l’Europe.

L’année 2016 commence mal avec une forte baisse des Bourses. Trois séries de raisons peuvent expliquer cette situation Tous les déséquilibres de 2015 se retrouvent avec une intensité plus ou moins grande en 2016. Les autorités chinoises ont reconnu que la croissance serait inférieure à 7 % en 2016. La suspicion pèse sur ce chiffre car certains indicateurs microéconomiques comme la consommation d’électricité ou la production manufacturière penchent pour un taux de croissance d’environ 4 %. La situation n’est pas plus satisfaisante en Russie ou au Brésil dont la situation est de plus en plus compliqué avec la récente démission du ministre des finances et la procédure de destitution engagée contre la présidente Dilma Roussef. Avec ces perspectives et de mauvaises statistiques américaines, le pessimisme a pris les marchés, et il faudra beaucoup pour contrarier cette tendance. - La détérioration des relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran n’augure rien de bon dans ce Proche-Orient en ébullition. Les guerres en Syrie et au Yémen, et récemment l’accord sur le nucléaire iranien n’a fait qu’exacerber les tensions entre les deux

champions chiite et sunnite. L’engrenage est engagé : rappel des ambassadeurs, rupture des relations diplomatiques et aériennes…le plus symptomatique de cet engrenage est la constitution des alliances. Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Soudan se sont rangés derrière l’Arabie, le Hezbollah derrière l’Iran. Tout semble réuni pour l’affrontement entre les deux univers sunnite et chiite. Il est probable que l’Arabie continue de maintenir sa production pétrolière pour continuer de pousser le prix à la baisse et d’empêcher l’Iran d’avoir des ressources supplémentaires avec la levée de l’embargo. Il est donc possible de prévoir, sauf destruction des installations pétrolières, un pétrole sous la barre des 30 $ le baril, ce qui accentuera les difficultés de tous les pays producteurs et des compagnies pétrolières américaines…et va constituer une raison supplémentaire d’une croissance au ralenti… En tout état de cause, pour comprendre 2016 il faudra suivre de près ce qui se passe sur le marché pétrolier, et l’évolution de l’économie chinoise. Source : http://benillouche.blogspot.fr

Je suis opposé à l’étiquetage des produits des implantations. Elle affecte principalement les Palestiniens qui ont une vie honorable ». Edelstein a répondu que « les pays et les gens en Europe ne peuvent pas dire qu’ils s’opposent à l’antisémitisme et dans le même souffle être anti-Israéliens. Israël va survivre à l’étiquetage des produits. Ceux qui ne peuvent pas survivre sont les milliers de familles palestiniennes qui travaillent main dans la main avec leurs collègues juifs et qui construisent des vies partagées ». (Times of Israel)

LE PLUS. Martin Schulz, né le 20 décembre 1955 à Eschweiler, est un homme politique allemand, membre du Parti social-démocrate d’Allemagne. Il est élu pour la première fois député au Parlement européen en 1994, prenant, six ans plus tard, la présidence de la délégation allemande au sein du groupe du Parti socialiste européen (PSE). À la suite des élections de 2004, il est élu à la tête du groupe, rebaptisé Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D) après le scrutin de 2009. Au début de l’année 2012, conformément à un accord avec les conservateurs, il est désigné président du Parlement européen. Le 1er juillet 2014, Martin Schulz a été réélu président du Parlement européen.


À LA UNE

Edition du 19 Janvier au 25 Janvier 2016

Perspectives pour l’année 2016 le savoir, mais c’est une possibilité. Tous les gouvernements d’Europe agiront pour que cette possibilité ne se concrétise pas, s’empresseront pour répéter que « l’islam est toujours et partout une religion de paix », des imams très modérés pratiquant la takya défileront sur les plateaux de télévision, mais le rejet de l’islam n’en continuera pas moins à monter dans l’atmosphère.

J’ai, dans un précédent article, tenté de procéder à un bilan de l’année 2015 en soulignant ce qui me semble avoir été l’élément essentiel : l’offensive djihadiste planétaire. J’entends ici parler de 2016. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, je dirai que 2016 sera une année où l’offensive en question se poursuivra, et s’accentuera sans doute. Le mode opératoire des islamistes étant ce qu’il est, et les moyens de contrôle et de surveillance en France et en Europe étant ce qu’ils sont, il est probable, hélas, que d’autres attaques islamistes se produiront. Il est tout aussi probable, hélas, qu’il y aura des victimes. Le rejet de l’islam continuera à monter dans l’atmosphère Les réactions, en France et ailleurs en Europe se feront-elles plus fortes ? Nul ne peut

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Là où des élections auront lieu, les partis définis comme « populistes » et « islamophobes » gagneront du terrain, et s’approcheront des portes du pouvoir. Il n’y aura pour autant pas de guerres civiles. Quand sur un territoire coexistent une population jeune et une population plus âgée, la population plus âgée cède en général du terrain. L’invasion migratoire enclenchée en 2015 en Europe occidentale se poursuivra et accélèrera l’islamisation des pays concernés, tout en accroissant la probabilité d’attaques islamistes. A l’échelle planétaire, le recul de l’Etat Islamique sur le sol irakien ne signifiera pas la fin prochaine de celui-ci, qui a perdu un peu de terrain sur le sol irakien, mais pris de l’ampleur en Afrique et en Asie. L’Iran restera une force de déstabilisation majeure, poursuivra l’offensive qu’il mène depuis Bagdad contre l’Etat Islamique en Irak, préservera ce qui reste du régime As-

sad en Syrie et l’emprise du Hezbollah sur le Liban. L’Iran poursuivra aussi sa tentative de s’emparer du Yemen grâce aux milices Houthi, et sa volonté de déstabiliser l’Arabie Saoudite et d’y faire tomber le régime. Il n’y aura pour autant pas de guerre directe entre l’Iran et l‘Arabie Saoudite. Les Saoud sont désormais quasiment abandonnés par l’administration Obama, qui veut l’hégémonie régionale de l’Iran. Ceuxci se rapprocheront de la Russie, qui est en train de devenir l’acteur majeur de la région. Ils tenteront d’obtenir de Poutine qu’il réfrène les ardeurs des mollahs, sans être certains qu’il y parviendra. L’objectif de Poutine sera de nouer des liens plus étroits avec les Saoud, et dans ces conditions, il y parviendra sans doute.

Il ne cherchera pas à faire tomber l’Etat Islamique, l’administration Obama non plus. Ce qui intéresse Poutine est de remplacer les Etats-Unis, qui, grâce à Obama, se sont éliminés eux-mêmes de façon presque totale du Proche-Orient, et d’être, au dessus de l’Iran installé en position de puissance hégémonique régionale, la grande puis-

sance protectrice de la région. Le partenaire de la Russie dans le projet eurasien, la Chine, en parallèle, accentuera son emprise sur les eaux de la mer de Chine. Et à l’élimination presque totale des Etats Unis du Proche-Orient s’ajoutera leur effacement graduel en Asie, où ils sont en train de perdre leur rôle de puissance stabilisatrice. L’événement majeur sera l’élection présidentielle américaine de novembre 2016. L’élection d’un Président (ou d’une présidente) démocrate équivaudrait à accorder un troisième mandat à Obama, je l’ai déjà écrit, et cela rendrait le désastre provoqué par Obama au sein des Etats Unis aussi bien qu’ailleurs sur la terre quasiment irréversible. Il reste, je pense, deux candidats du côté républicain, et deux seulement : Donald Trump et Ted Cruz. Si l’un des deux est élu, la tâche qui sera devant lui sera immense. Les électeurs américains le savent : c’est pour cela qu’ils se sont détournés des candidats sélectionnés à l’avance par les notables du parti, Jeb Bush, John Kasich, Marco Rubio. L’heure, pour les électeurs républicains, n’est pas aux discours tièdes et centristes. © Guy Millière


À LA UNE

Edition du 19 Janvier au 25 Janvier 2016

Kippa Yes ? Le Grand Rabbin d’Israël soutient Haïm Korsia

Lors d’une rencontre à Bruxelles avec le président du Parlement européen Martin Schulz, le grand rabbin ashkénaze d’Israël David Lau s’est déclaré opposé à ce que les juifs européens ne portent plus de kippa par peur d’agressions antisémites.

pour renforcer leur sécurité personnelle. »

Il réagissait au trouble suscité dans la communauté juive par le président du consistoire israélite de Marseille Zvi Ammar qui, après l’agression à la machette, la veille, d’un enseignant juif, conseillait aux juifs de la ville de ne plus porter la kippa dans la rue, par sécurité. Un appel récusé par les principaux représentants du judaïsme français.

Ce dernier avait en outre suggéré que les spectateurs du match OM-Montpellier de mercredi prochain, au stade vélodrome, portent tous un couvre-chef en signe de solidarité. Un appel repris par le groupe de supporter CCS, la plus ancienne association du Vélodrome.

« Le simple fait que nous entendions des voix demandant que les juifs ne portent plus la kippa, le chapeau ou des tsitsit (des franges portées au coin des vêtements par les juifs religieux) pour éviter des agressions traduit une situation devenue tout à fait intolérable », a affirmé le grand rabbin Lau, dans un communiqué publié par son porte-parole à Jérusalem.

Kipa ou pas?

Durant prés de 40 ans en France, j’ai dû porter dans des lieux publics, la kipa de «manière ostentatoire» comme on dit, une centaine de fois. En fait, j’ai toujours tenu compte des recommandations de mon maître Rebbi Fraji Uzan zatsal Grand rabbin de Tunisie, qui préconisait le port de la Kippa sous un couvre chef. «Rien n’est plus précieux que la vie» disait-il souvent. Au point ou D-ieu dit dans la Thora : «Venîchmartem mêod lenafchotêkhem!» Prenez grand soin de votre vie. Par conséquent disait le maître, si porter la kipa représente un risque quelconque, alors je dois me prémunir en la retirant ou en la portant sous un couvre chef!. Porter une kipa n’est ni un acte politique ni un acte prosélyte contrairement au port de la «burka» ou de «l’arrakiya» islamiste. La kipa ne représente qu’une sorte de soumis-

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sion au Créateur, sans plus. Personnellement, je pense que la décision du Président du consistoire de Marseille Zvi Amar et du rabbin Ohana est une sage décision, elle est conforme notamment aux directives de nos Sages . Je comprends d’ailleurs Serge Klarsfeld, qui a fustigé jeudi dernier les critiques du CRIF à l’encontre du président du Consistoire de Marseille qui a appelé ses coreligionnaires à éviter temporairement en public le port de la kipa. «Oui, les juifs peuvent porter la kipa. Mais il y a des territoires qui sont dangereux, à Marseille en particulier puisque le président du Consistoire de Marseille a recommandé de ne pas la porter. La première résistance, c’est de ne pas être une victime et de ne pas porter de signe distinctif qui vous signale

« Le grand rabbin a appelé l’Europe à assurer la sécurité des juifs en Europe à la suite de la multiplication des agressions antisémites, poursuit le communiqué. La situation des juifs dans une partie des pays européens est devenue intolérable et il faut tout faire

comme une cible», a déclaré sur RTL le célèbre chasseur de nazis. «Ceux qui critiquent le président du Consistoire de Marseille sont des personnalités protégées par leurs fonctions 24h/24, ont des gardes du corps et circulent entre Neuilly, le 16ème et le 8e », a-t-il dénoncé, en référence aux critiques du CRIF et du Consistoire de Paris à l’encontre du responsable communautaire local. «Alors s’ils disent que c’est une victoire de Daesh d’enlever sa kipa, c’est aussi une victoire de Daesh que d’accepter d’être protégé [devant les lieux de culte juif]» , a-til déploré. Le Rav Yoram Abergel zatsal de Netivot expliquait un verset de la Thora qui dit : «Vé raôuh kol aamim ki chêm eloêkha mealekha veraou mimêkha » Tous les peuples verront que le nom de D-ieu est sur toi et ils te craindront…Est ce à dire que porter une kipa ou le tephillin sur sa tête donnerait ce sentiment de crainte aux autres nations? Le

Le grand rabbin Lau a également exprimé son soutien à la position du grand rabbin de France Haïm Korsia qui a appelé les juifs à continuer à porter la kippa, a ajouté le texte.

« Quelques que soient nos origines, nous sommes des hommes et des femmes qui souhaitent vivre librement et en paix », écrit le groupe de supporteurs CCS sur son site qui appelle à porter « un couvre-chef, un chapeau, une casquette (…) pour simplement faire passer un message de solidarité ». Selon L’Équipe, les Yankees, l’une des principales associations de supporteurs, pourraient également s’associer à cette initiative. N. S. (avec Afp Et L’équipe) Source: http://www.la-croix.com

rav répond : Il ne suffit pas de porter ces objets sur la tête tel un ornement, il faut également accepter sur soit le jouc divin et ne pas faire semblant! Bref à ceux qui encouragent les Juifs de France à continuer à sortir en kipa, de manière «ostentatoire» je leur dit : «J’aimerais bien vous voir à l’œuvre vous qui n’avaient peut-être jamais mis les pieds dans ces quartiers difficiles à Marseille où ailleurs, dans cette mer d’hostilité, seul et parfois au milieu de la nuit, vêtue d’habits caractéristiques du Juif pratiquant. Vous qui pour la plupart ne vivaient pas dans les quartiers et n’utilisaient pas les transports en commun. En ces temps d’insécurité dans les rues de France, nous devrions plutôt faire preuve de sagesse en évitant toutefois de jouer aux «héros»! Yvan Lellouche


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Groupe scolaire Lucien de Hirsch : un forum des métiers dédié à la jeunesse juive L’école Lucien de Hirsch (Paris 19ème) organise son 6ème Forum annuel des Métiers afin d’offrir aux jeunes de la 3ème à la Terminale une aide bienvenue dans le choix de leur orientation. Explications avec Paul Fitoussi, directeur de l’établissement. supérieures et professionnels pour choisir leur orientation.

Ce Forum est désormais une institution annuelle pour votre école. Quelles sont les raisons de son succès ? C’était, à l’origine, une initiative lancée par madame Véronique Setruk, maman d’un ancien élève dont le constat était simple : les salons étudiants se déroulent, en général le vendredi et le samedi, il est donc compliqué de s’y rendre pour les jeunes qui respectent le shabbat. Par ailleurs, pour un jeune qui, ayant fait la totalité ou la majeure partie de sa scolarité en école juive, revenir dans un cadre laïc après le bac peut s’avérer compliqué si l’on veut respecter un certain niveau de pratique religieuse. L’idée était donc d’offrir à nos élèves un mini-salon étudiant où nous faisons venir des écoles qui, dans l’ensemble, permettent de concilier pratique religieuse et scolarité. Il y a quelques temps, nous avons décidé d’ouvrir ce salon à tous les lycéens et pas seulement à nos élèves. Chaque année ce sont donc près de 1000 jeunes et leurs familles qui viennent rencontrer anciens élèves, représentants d’écoles

Quels sont les métiers et établissements qui seront représentés ? En majorité des écoles en France, mais nous aurons aussi deux prestigieux établissements israéliens : le Technion, à Haïfa et l’école SCE, de Beer Sheva. Nous essayons d’offrir aux jeunes qui viennent nous voir des rencontres avec des établissements qu’on ne leur proposerait pas forcément dans un cadre laïc comme le séminaire israélite de France, pour ceux qui se destineraient au métier de rabbin. L’armée viendra présenter les métiers de la Santé dans le cadre militaire. L’ORT de Strasbourg viendra parler de sa classe préparatoire. Il y aura d’ailleurs deux conférences sur les classes prépa : l’une pour Math sup, Math spé et l’autre pour HEC. Une école de graphisme sera également représentée. En somme, ce sont plus d’une vingtaine de stands qui seront mis à la disposition des jeunes afin qu’ils puissent se renseigner sur leurs perspectives post-bac et leur orientation. Pourquoi n’y a-t-il aucun établissement supérieur juif ? Certaines tentatives ont été menées mais sans grand succès, à l’exception des classes prépas et des BTS. Il faut d’abord reconnaître qu’une grande partie des jeunes choisissent de faire leurs études en Israël, voire même ailleurs à l’Etranger. Au-delà de la communauté juive, il faut admettre que la France fait moins rêver les jeunes et qu’ils ont souvent des envies d’ailleurs. Et en terme d’effectifs et de rentabilité, cela s’avère compliqué. C’est bien la raison pour laquelle, nous sélectionnons, pour ce forum des métiers, des établissements où il est possible de vivre son judaïsme tout en poursuivant une bonne scolarité.

Le président tchèque Milos Zeman « l’intégration de musulmans dans la société en Europe était pratiquement impossible »

6ème Forum des Métiers et des Formations, école Lucien de Hirsch, 12-14 rue Henri Murger, 75019 Paris. De 9 h 30 à 14 h 30, entrée gratuite.

Le président tchèque Milos Zeman, connu pour ses positions anti-immigrants, a déclaré dimanche que l’intégration de musulmans dans la société en Europe était « pratiquement impossible ». « L’expérience des pays de l’Europe occidentale où il y a des ghettos et des villages exclus prouve que l’intégration de la communauté musulmane est pratiquement impossible », a déclaré le président Zeman dans une vidéo publiée sur le site internet du journal à grand tirage Blesk. « Laissons-les vivre leur propre culture

dans leur pays et ne l’introduisons pas en Europe, sinon cela va se terminer comme à Cologne », a-t-il ajouté, en référence aux violences contre des femmes lors de la nuit de la Saint-Sylvestre dans cette ville du centre de l’Allemagne. « L’intégration est possible avec des cultures similaires et les similarités peuvent varier », a-t-il ajouté, soulignant que les communautés ukrainienne ou vietnamienne ont pu s’intégrer avec la société tchèque. […] lexpress.fr


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Edition du 19 Janvier au 25 Janvier 2016

Lettre de Gil Taieb à Denis Olivennes, Europe 1

Monsieur le Président Directeur général d’Europe1, Cher Monsieur Denis Olivennes, Ce samedi matin, Rony Brauman était invité dans l’émission de David Abiker.

La ville de Chartres refuse d’inhumer un des terroristes du Bataclan

A la question de l’agression d’un enseignant d’une école juive de Marseille, quelle fut ma surprise et ma désolation d’entendre les propos scandaleux de Mr Brauman assimilant le port de la kippa à « une sorte d’allégeance à Israel et sa politique raciste», faisant de la victime de l’agression de Marseille le coupable ! Par ces propos et le silence complice du journaliste David Abiker, une étape de plus a été franchie. Chaque juif portant la Kippa devient ainsi une cible légitime pour les djihadistes et autres antisémites sous prétexte d’antisionisme. Depuis de nombreuses années, nous déplorons et condamnons ces deux idéologies car nous savons que l’antisionisme n’est que la face cachée de l’antisémitisme. Ce samedi, votre journaliste et son invité ont montré combien notre inquiétude était fondée. Ce matin, 3000 ans de port de la Kippa, par fidélité aux principes du judaïsme, par humilité vis à vis du Créateur, ont été balayés dans un raccourci militant antisioniste. Mr Olivennes, cette émission est un véritable scandale et un signe donné à tous ceux qui à travers internet se font embrigader et finissent par passer à l’acte.

Deux mois après l’attaque terroriste du Bataclan dans laquelle il a perdu la vie, le corps d’Ismaël Mostefaï est toujours à l’Institut médico-légal de Paris car la ville de Chartres refuse de prendre en charge l’inhumation du terroriste, rapporte ce samedi L’Echo républicain. « Il squattait chez quelqu’un », assure le maire Résidant à Chartres, où il a notamment déclaré la naissance de son second enfant en août 2013 juste avant de partir en Syrie, Ismaël Mostefai ne remplit pas les conditions nécessaires pour être enterré à Chartres, assure le maire Jean-Pierre Gorges (Les Républicains) : « J’ai vérifié, légalement, pour moi, il ne remplit pas les conditions », a déclaré l’élu à L’Echo républicain. La famille Mostefaï était arrivée à Chartres durant l’adolescence d’Ismaël mais avait quitté la ville en 2012 pour s’installer à Romilly-sur-Seine. « La famille Mostefaï a quitté la maison de La Madeleine en 2012. Lui est certes resté encore ici, mais il n’avait pas d’adresse propre, il squattait chez quelqu’un. J’attends qu’on me prouve où était son domicile officiel jusqu’en 2015

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», déclare le maire. Seul un terroriste inhumé à ce jour Une mairie ne peut refuser l’inhumation d’une personne décédée dans la commune, qui y habitait ou si un caveau familial s’y trouve. Mais Jean-Pierre Gorges ne compte pas capituler : « Je ne ferai aucun effort si une demande d’inhumation nous parvenait. Aucun. Ce type n’a été que de passage à Chartres alors que, parmi les victimes du Bataclan, nous avons perdu une jeune Chartraine qui ne demandait qu’à vivre », a-t-il déclaré. Ismaël Mostefai pourrait aussi être inhumé à Paris, où il est mort, ou en Algérie, pays de son père et de sa famille qu’il a épousée dans un village près d’Oran. A ce jour, seul un des huit terroristes morts le 13 novembre a été enterré. Il s’agit de Samy Amimour, inhumé dans la plus grande discrétion le 24 décembre au carré musulman du cimetière de Drancy, en Seine-SaintDenis. Le corps de Bilal Hadfi, mort en se faisant exploser devant le stade de France, devrait bientôt être rapatrié au Maroc où il sera inhumé à Berkane, le village d’origine de sa famille. Les autres sont encore à l’Institut médico-légal de Paris.

Le traumatisme vécu par ce professeur de Marseille aurait mérité plus de compassion et une condamnation unanime. Mr Brauman, non contredit par Mr Abiker, au contraire aidé par des questions plus que tendancieuses, a alimenté la haine et divisé des communautés qui pour leurs immenses majorités refusent d’être stigmatisés et opposées. Mr Olivennes, cette interview est un véritable appel au meurtre de juifs. Votre antenne ne peut laisser ce type de propos provocateurs sans réponse ! Mr Abiker a cherché ce matin à créer le buzz, pari sans doute réussi ! Mais il vient surtout d’ajouter de la souffrance à la douleur d’un homme qui a échappé de justesse à un assassinat au nom de l’Etat Islamique. Ce matin, le plus court chemin de l’antisionisme à l’antisémitisme a trouvé un nom, celui de Rony Brauman, et une antenne, la vôtre au micro de David Abiker. Mr Olivennes, j’espère que vous répondrez à ce mail et qu’un droit de réponse sera accordé afin de démonter ces propos d’une rare ignominie et d’une dangereuse bêtise. Veuillez recevoir les sincères salutations d’un auditeur fidèle de votre station Cordialement Dr Gil TAIEB Citoyen français Vice-président du Crif

Réponse de Denis Olivennes à la lettre de Gil Taieb

Voilà ce que m’a écrit Olivennes Réponse hier soir Chers Amis Suite au courrier que j’ai fais parvenir à Mr Olivennes, vous trouverez ci dessous la réponse que je viens de recevoir Je veux remercier Mr Olivennes pour sa réponse et nous attendons la mise au point de Mr Abiker: « Cher Monsieur, Je ne partage en rien les propos de Rony Brauman qui n’engagent pas, vous l’imaginez, Europe 1. Il exprime une sensibilité qui n’est nullement la seule à laquelle nous ayons donné la parole loin s’en faut. Alain Finkielkraut fut l’invité du club de la presse en début de semaine. Le grand rabbin Korsia sera l’invité de cette même émission la semaine prochaine. Bernard Henri Lévy celui d’Anne Sinclair le week-end pro-

chain... La liste est longue.

Demain, David se fera l’écho de l’émotion suscitée par les propos de Rony Brauman. Je suis certain cependant qu’attaché comme nous tous aux valeurs démocratiques et au pluralisme, vous réprouvez les propos entendus ce matin, mais vous réprouveriez encore davantage que la liberté d’opinion et le débat disparaissent de nos antennes. En vous remerciant de votre vigilance fidélité, bien cordialement, Denis Olivennes «


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Le billet de Gil Taieb

Je ne veux pas donner écho à la polémique provoquée par la déclaration de notre ami Zvi Ammar Les médias se font un plaisir de nous montrer divisé !! On en oublierait presque la cause !! Un juif a été attaqué par un jeune islamiste ! Ce qui est certain, c’est que cette déclaration a provoqué un électro choc: Nos compatriotes, nos politiciens, nos journalistes etc... semblent se poser la question sur la place et l’avenir des juifs dans notre France Tant mieux ! Cet electro choc est bon ! Gam Zo Le Tova Nous savons tous que rien ne fera plier la communauté juive Elle n’a pas besoin de consignes mais de porte parole. Le port de la Kippa est un choix Ceux qui ont peur feront ce qui est le mieux pour eux. Aujourd’hui, je pense que nous devons cesser d’alimenter le débat C’est à tous les citoyens de réfléchir et agir

Si un jour nous étions obligés de dire aux juifs de France qu’ils doivent se cacher, nous devrons alors les appeler à partir !! Nous n’en sommes pas encore là ! Donc je soutiens toutes les initiatives que prendront nos concitoyens et certains ont déja témoigné leur solidarité. Notre role n’est pas d’expliquer pourquoi nous devons ou pas porter la kippa mais de continuer à etre les sentinelles de la liberté Nous sommes libres et fiers de nos valeurs Restons unis et n’alimentons plus la polémique ! Les coupables sont les diffuseurs de haines: les Soral, Dieudonné, BDS et autres qui diabolisent le juif pour ce qu’il pense, ce qu’il est et auquel ont refuse le droit de soutenir Israel Ces diffuseurs de haines arment les bras des assassins ! GIL TAIEB

Finance 2016 : les cinq risques qui pèsent sur la Bourse de Tel Aviv Les résultats enregistrés en 2015 à la Bourse de Tel Aviv sont mitigés; 2016 aussi a démarré avec plusieurs facteurs inconnus pour les investisseurs. En 2015, le volume des échanges effectués à la bourse de Tel Aviv s’est monté à 1,4 milliard de shekels en moyenne par jour, soit une augmentation de 18% en un an. Or pour de nombreux observateurs, la hausse des transactions n’est qu’un « écran de fumée » qui cache une réalité plus mitigée : l’indice principal TA-25 n’a progressé que d’un petit 3%, alors que le nombre de sociétés cotées à Tel Aviv a même diminué. MANQUE DE LIQUIDITÉS Le principal problème de la bourse de Tel Aviv serait son manque de liquidités. Si en 2015, le volume de la transaction (1,4 milliard de shekels) a augmenté de 18% par rapport à 2014, il est encore inférieur de 30% à son niveau de 2007 (2 milliards de shekels). Par ailleurs, le nombre de sociétés cotés à la bourse de Tel Aviv a reculé en 2015 ; 462 sociétés, contre 473 en 2014, soit quatorze sociétés en moins. Ce qui réduit d’autant les possibilités d’investissement en bourse. En 2015, seulement deux nouvelles entreprises ont effectué des lancements d’actions, pour un montant de 150 millions de shekels. LES CINQ RISQUES DE 2016 Pour 2016 aussi, les analystes israéliens ne sont pas très optimistes quant aux capaci-

tés de la Bourse de Tel Aviv de rebondir. Il est vrai que le marché financier de Tel Aviv est largement influencé par les bourses étrangères : des crises politiques ou économiques, susceptibles d’éclater en Europe, aux Etats-Unis ou en Chine, auront un impact direct sur les investisseurs à la bourse de Tel-Aviv. La maison d’investissement Psagot vient de déceler 5 risques mondiaux qui pourraient menacer aussi la bourse de Tel Aviv en 2016 : 1) le ralentissement de l’économie chinoise ; 2) le renforcement des partis de droite en Europe ; 3) la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne ; 4) le relèvement des taux d’intérêt aux Etats-Unis ; 5) le rendement trop élevé des obligations américaines à fort risque. Les spécialistes israéliens de Psagot mentionnent aussi la subsistance d’un autre risque qui est apparu l’an dernier : les cours trop bas du pétrole. Dans un contexte de baisse des prix de l’énergie, plusieurs sociétés internationales dans le secteur énergétique pourraient faire faillite ; et la répercussion d’une crise mondiale de l’énergie toucherait aussi l’économie israélienne et pèserait sur la Bourse de Tel Aviv. Jacques Bendelac (Jérusalem)

Les Français font confiance à la police et l’armée plutôt qu’aux politiques et à la justice

La lassitude des Français et la déconnection avec leurs représentants politiques atteint de nouveaux sommets selon la dernière enquête du Centre de recherches politiques de Sciences-Po, publiée ce dimanche dans les colonnes du JDD. Les Français sont las, moroses, et méfiants. Ces trois qualificatifs sont ceux qui reviennent le plus souvent pour qualifier leur état d’esprit. Les raisons de cette lassitude sont multiples, mais une tendance se dégage particulièrement, la détérioration de la confiance des citoyens envers leurs représentants politiques. Ils sont 88% à considérer que les personnalités politiques ne se préoccupent pas de leurs avis. C’est le constat amer réalisé par l’enquête du Centre de recherches politiques de Sciences-Po (Cevipof), publiée ce dimanche dans le JDD. Un sondage qui indique aussi que 65 % des Français jugent que les jeunes

ont « moins de chances que leurs parents » de réussir dans « la société de demain ». Dans cette « période de « sale temps » », comme la décrit le sociologue Michel Wieviorka, les Français cherchent de nouveaux repères. Ainsi, l’enquête montre une forte progression de la confiance des Français dans leur armée et leur police. Suite aux attentats de janvier et de novembre et un regain des questions sécuritaires, les Français ont plébiscité ces deux institutions. A l’inverse, la confiance en la justice, les associations et les grandes entreprises s’érode. La solution à ce sentiment d’abandon? L’union nationale, pour 76% des sondés. Une volonté que les responsables politiques des camps opposés s’entendent pour « trouver des solutions aux problèmes du pays ». lexpress.fr


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Syrie: violents combats entre le régime et l’EI, une centaine de morts vernement et quartiers est sous contrôle rebelle. « A travers cette opération, l’armée tente d’élargir sa zone de sécurité autour de la ville » d’Alep, et d’empêcher les rebelles de se réapprovisionner depuis les environs, a expliqué à l’AFP une source de sécurité. Selon un commandant des forces progouvernementales, le régime se bat actuellement sur sept fronts différents dans la province d’Alep. Le régime espère aussi affaiblir l’EI qui contrôle une partie de la province, voisine de celle de Raqa, dont le chef-lieu est la capitale de facto du groupe jihadiste.

De violents combats se déroulaient samedi dans le nord et l’est de la Syrie où les forces du régime, soutenues par les frappes russes, affrontent le groupe Etat islamique (EI), qui a tué au moins 75 combattants progouvernementaux. Dans la province d’Alep (nord), au moins 16 combattants de l’EI ont été tués dans une attaque avortée contre une position du régime près de la ville d’Al-Bab, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

La télévision d’Etat a également rapporté que les forces du régime avaient repoussé une offensive dans la région. Selon l’OSDH qui dispose d’un large réseau d’informateurs en Syrie, des avions russes effectuaient des frappes dans la région entre l’aéroport militaire de Koueiris, contrôlé par le régime, et Al-Bab, dans le nord-est de la province. Au cours des derniers jours, les forces prorégime ont progressé vers Al-Bab, un bastion de l’EI, en reprenant plusieurs villages

aux alentours. Elles se trouvent désormais à moins de dix kilomètres de cette ville, une distance qu’elles n’avaient plus atteinte depuis 2012. Située à 30 km au sud de la frontière turque, Al-Bab est tombée aux mains des rebelles en juillet 2012 puis de l’EI en novembre 2013. Les combattants prorégime tentent notamment de couper l’accès des rebelles à Alep, la deuxième ville de Syrie, qui est divisée entre quartiers ouest contrôlés par le gou-

« Les forces du régime ont un plan précis pour couper le territoire que contrôle l’EI dans (la province d’)Alep de celui qu’il contrôle à Raqa », a souligné Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’OSDH. Dans la ville de Raqa justement, « au moins 16 personnes ont été tuées, dont des civils, et 30 ont été blessées dans huit raids qui ont visé des quartiers de la ville et ses alentours », a-t-il ajouté, sans préciser si les frappes ont été menées par l’aviation russe ou la coalition internationale menée par Washington.


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Le Hamas a reconstruit la majorité de ses tunnels

Une source sécuritaire en Israël a indiqué que l’organisation terroriste du Hamas aurait reconstruit la majorité de ses tunnels à Gaza détruits par l’armée israélienne lors de l’opération Bordure protectrice lors de l’été 2014, rapporte le quotidien Haaretz.

ne le souhaite. Le premier serait un attentat-suicide en Israël perpétré par les cellules terroristes du Hamas en Cisjordanie. Le second serait la peur de voir ces tunnels détruits à nouveau par l’armée israélienne, poussant ainsi le Hamas à les utiliser dans l’immédiat.

Certains de ses tunnels infiltreraient le territoire israélien d’après cette source. Elle ajoute que l’installation d’un rempart efficace contre ces tunnels couterait près de trois milliards de shekels (près de 700 millions d’euros).

Il y a plusieurs mois, une solution technologique avait été annoncée en Israël afin de localiser les tunnels du Hamas sans en dévoiler les détails. D’après un responsable militaire citée par Haaretz, le cout d’une telle solution s’élève à près de trois milliards de shekels. Un montant qui n’est pas compatible avec le budget attribué récemment au ministère de la Défense.

Le Hamas investit une fortune dans les projets de construction de tunnels sans pour autant chercher une confrontation directe avec Israël dans un futur proche, d’après les estimations de responsables sécuritaires. Il existe toutefois des scénarios possibles dans lesquels le Hamas pourrait se confronter avec l’armée israélienne plus tôt qu’il

L’armée israélienne avait détruit 32 tunnels de l’organisation terroriste du Hamas lors du conflit en 2014. Ces tunnels avaient été utilisés par des terroristes pour s’infiltrer en Israël et y attaquer civils et soldats.

L’Israël Air Force a ciblé une cellule terroriste dans le nord de la bande de Gaza…

L’Israël Air Force (IAF) a lancé une frappe aérienne ce mercredi matin contre une cellule terroriste dans le nord de la bande de Gaza. La cellule était en train de dissimuler des explosifs le long de la barrière de sécurité dans le but de frapper les soldats qui patrouillent le long de la frontière avec la Bande de Gaza…Détails… Selon l’armée israélienne, les frappes ont touché directement les terroristes qui avaient été repérés.

Les agriculteurs israéliens ont été invités à garder leur distance avec la zone frontalière par peur que les terroristes lancent des at-

taques de représailles.

De plus, les forces de sécurité de la région ont reçu l’ordre d’être doublement vigilants en raison d’éventuelles représailles. Cette frappe arrive au lendemain de la publication d’informations selon lesquelles le Hamas aurait presque entièrement reconstruit son réseau de tunnel à l’endroit où il était avant l’opération » Bordure Protectrice » de l’été 2014. Source Koide9enisrael

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Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza

C’était ce samedi soir 9 janvier, date commémorative des attentats qui ont ensanglantés la France en 2015, l’espace de l’hyper cacher à Vincennes avait valeur de symbole puisque à cet endroit la haine antisémite, une haine gratuite, le seul but, tuer des juifs pour ce qu’ils représentent, pour ce qu’ils sont. Un amalgame déstructuré de tous les clichés nauséeux largement entretenus par les réseaux sociaux et rarement démentis par les médias. Silence peureux qui est la voie de toutes les dérives et les prémices des crimes à venir. Il y a eu crime, il y a eu menace, il y a eu des victimes, il y a eu la peur, il y a eu le déchirement d’une communauté livrée aux assassins, il y a eu des larmes, il y a eu une profonde tristesse nous aussi étions victimes, il y a eu un espoir qui se dessinait dans les propos et les paroles de nos politiques. Ce fut un bel hommage rendu aux juifs de France, surtout aux victimes. Nous étions dans cette foule les parents anonymes et conscients de la valeur et de la grandeur de ce rassemblement républicain en parfaite harmonie avec ce que la France représente pour nous. Plus que terre d’accueil, terre de liberté, terre que nous défendons, terre que nous respectons, terre ou nous avons pensé créer de nouvelles racines, terre ou nous avons bâti nos demeures, terre dont nous avons imprégnés nos vies, terre dont nous avons intégré son histoire, son enseignement, sa grandeur, terre ou nos enfants ont appris le vivre ensemble. Est ce que cela n’aura été qu’un rêve ? 48 heures après que ces discours républicains furent prononcés, mains sur le cœur, des phrases sublimées par le désir d’y croire, 48 heures après cette messe républicaine ou nos politiques avec

une évidente sincérité condamnait l’antisémitisme, fustigeait cette honte nationale comme le déni du vivre ensemble, le kaddish à nos coreligionnaires assassinés à l’hyper cacher de Vincennes, il y a de cela un an. La République en deuil. « La France sans les juifs ce n’est pas la France » a répété par deux fois le premier ministre. La foule attendait le message, le message rassurant voire complaisant de promesses à tenir, promises lénifiantes depuis les crimes antisémites à Toulouse perpétrés par le sinistre Merah, devenu une icône d’une société marginalisée, omni présente, dangereuse, prête à tout afin de justifier leur fait religieux, entretenir ce climat de peur qui a changé la France. 48 heures après, une énième tentative d’attentat antisémite à Marseille, un adolescent de 15 ans armé d’une machette s’en est pris à un professeur d’une école privée qui portait une kippa. L’auteur des faits a reconnu qu’il avait agi au nom d’ « Allah » et du groupe « état islamique ». Cette agression aussi cruelle et si ciblée prouve l’extension du fait antisémite alors que la voix officielle tente de nous prouver le contraire. Le président du Consistoire de Marseille incite les juifs d’éviter de porter la kippa dans les lieux publics, en attendant « des jours meilleurs ». Grave décision, grave préconisation, dans les faits ne nous y trompons pas, cette agression est comme une réplique de « l’intifada des couteaux » que vivent au quotidien les israéliens. Nous le savons par une malheureuse expérience qu’il est à prévoir que ces tentatives se répètent. Il ne peut y avoir de sécurité zéro. Le fait de ne pas porter la kippa pour ne pas être reconnu en tant que juif est d’une dramaturgie

intolérable, demande t’on aux israéliens d’évacuer les territoires parce qu’ils sont agressés tous les jours du fait d’être israéliens et juifs et que certains portent une kippa? Pourtant, il y a de la raison dans cette proposition mais l’accepter serait une victoire pour nos ennemis et une infamie aux souvenirs de nos martyrs morts pour avoir vécu en tant que Juifs au travers des siècles : ce serait les tuer une seconde fois. Pour beaucoup de Juifs, le port de la kippa n’est pas dans nos habitudes, notre appartenance juive, notre foi juive si elle est de cœur, elle n’est pas toujours dans l’exercice de la pratique quotidienne, difficile de donner des conseils, difficile de considérer cette proposition, le questionnement et l’inquiétude est le choix de chacun en son âme et conscience, sa sécurité, les enfants proies faciles ne peuvent laisser indifférent les parents mais ce serait abandonner aux forces antisémites la rue, détruire chaque jour un peu plus l’espace de notre vie, taire publiquement notre croyance, nier jusqu’à notre existence religieuse et un judaïsme sans visibilité nous amènerait au temps de l’inquisition, se cacher d’être juif. La kippa est aussi notre identité, notre force visible qui a triomphé en des temps ou notre insécurité était totale. C’est un refus et nous défions les forces obscures d’un mal qui gangrène notre civilisation : une évidence si visible qu’elle parait invraisemblable à ne pas le voir. Le prétexte amalgame, stigmatisation, autant de formules désuètes aux raisonnements criminels qui ne sont pas dénoncés par les médias comme si une censure plombait leur éthique ou tout simplement par un parti pris grotesque d’incompétence. Notre

volonté à ne pas céder face à ces barbares, nous défions également ceux qui n’ont pas le courage de nommer les coupables, ces radicaux mortifères qui ne tarderont pas à imposer leur diktat. Force de l’ordre, patrouilles armées, protection non seulement des édifices juifs, les églises, les institutions publiques à risque potentiel, climat d’une terreur qui ne dit pas son mot : les médias sont bien muets sur les conséquences d’une exploitation abusive de ces faits. La censure d’un état a posé ses conditions et les lignes rouges à ne pas déborder. Puis, la haine du communautarisme lorsqu’elle s’adresse à une seule religion déflore l’image d’une France unie : le mal est là. Paris se vide de ses touristes, les commerces ont moins de fréquentation, la rue est triste après que les lumières de fin d’année se soient éteintes, un mal vivre, beaucoup se plaignent les terrasses des cafés font peur, une sorte d’apathie nationale frappe la France. Seuls les politiques sont en effervescence, primaire pour les élections de 2017, le challenge des courants politiques d’une même famille dans ces guerres fratricides sur fond de tension gouvernementale. Une dure réalité de constater qu’au-delà des discours la faiblesse de notre état de droit d’être impuissant à faire respecter dans la tradition républicaine ses propres lois sur l’antisémitisme et le racisme, un devoir ne serait ce que pour « empêcher que la France ne se défasse ». ISRAEL ACTUALITES Bernard Korn Brzoza



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Discours annuel sur « l’Etat de l’Union » : Obama a-t-il menti ou dit la vérité ?

Lors de son discours sur « l’Etat de l’Union », le président Barack Obama a déclaré : « Toute personne qui affirme que l’économie de l’Amérique est en déclin colporte des fictions. » Est-ce vrai ? L’économie de l’Amérique est-elle en forme ? Je vais me livrer à une démarche que les médias détestent et qui nous attirent leurs insultes : rapporter les faits tels qu’ils sont, et non tels qu’ils aimeraient qu’ils soient : Durant ses 7 ans de présidence, le salaire moyen ajusté pour l’inflation a chuté. Il est passé de 57.357$ en 2009 à 53.657$ en 2014, soit une baisse de 6.4%. En toute justice, cependant, il est légèrement remonté depuis son plus bas niveau de 2012. Le salaire horaire n’a progressé que de 7% en 7 ans, ce qui corrobore le chiffre précédent. Le taux de participation à l’emploi est à son plus bas depuis 40 ans, à 63%, un chiffre qui n’a pas bougé depuis presque deux ans. Le nombre d’Américains qui dépendent

des aides du gouvernement a progressé : 45 millions d’Américains reçoivent des bons d’achat de nourriture, soit une progression de 42% depuis 2009.

Obama a fait des dégâts dans son propre parti

Le nombre de pauvres a augmenté : 46 millions d’Américains vivent maintenant sous le seuil de pauvreté, une augmentation de

17% par rapport à 2008. Le nombre d’Américains qui sont propriétaires de leur logement a chuté de 7%. La dette du pays a presque doublée depuis l’arrivée d’Obama à la Maison blanche : elle et passée de 10.6 billions (10.6 millions de millions) de dollars en janvier 2009 à presque 19 billions, soit 77% de hausse. A la fin de son mandat, la dette atteindra 20 milliards, soit plus que la dette accumulée par l’ensemble des présidents depuis que l’Amérique existe. Conséquence de cette dette pharaonique, la note des Etats Unis a été abaissée en 2011 à AA+, avec le commentaire suivant de S&P, l’agence internationale de notation : “la politique poursuivie » a fait de la capacité du gouvernement à gérer ses finances une situation « moins stable, moins efficace et moins prévisible ». En matière de lutte contre les inégalités, c’est tout l’inverse qui s’est produit : elles ont progressé. Les décisions économiques et fiscales d’Obama ont enrichi les riches et les très riches, tandis que la situation des 99% restant n’a pas évoluée.

Explosion du racisme anti-blanc, anti-noir, anti-hispanique…

- 69 sièges à la Chambre des représentants, - plus de 900 sièges dans les Assemblées des Etats de l’Union. Au final, seulement 27% des Américains pensent que les Etats Unis sont sur la bonne voie, contre 65% qui pensent qu’elle va dans la mauvaise direction.

Lorsque Barack Obama est arrivé au pouvoir, il disposait de 66 sièges démocrate au Sénat et 257 siège à la Chambre des représentants. Bien qu’il ait été réélu en 2012, le parti démocrate a perdu : - 11 Gouverneurs, - 13 siège au Sénat,

Qu’on aime ou qu’on n’aime pas le président Obama, les chiffres sont têtus, mais ils parlent : qui colporte des fictions, Mr Obama ? Je pense qu’avec ce genre de propos déconnectés de la réalité, Barack Obama a fait plus pour aider la campagne de Donald Trump que n’importe quel Super Pac. © Alain Leger

Au delà de l’économie, Obama a réussi en 7 ans à profondément diviser le pays, et certains commentateurs le surnomment « le diviseur en chef » – pas seulement à droite. C’est au point que lors d’un dîner avec des amis tous démocrates (à New Tok il est très facile d’avoir des amis démocrates), lorsque j’ai lancé que Obama n’a pas amélioré la situation des noirs, et qu’elle s’est en fait dégradée, j’ai été très étonné de voir tout le monde m’approuver autour de la table ! Selon un sondage NBC/ Wall Street Journal, les relations inter-raciales sont au plus bas de 20 ans.

Seulement 34% des Américains considèrent que les relations entre les races sont bonnes, et 64% considèrent qu’elles sont mauvaises, le chiffre le plus bas depuis octobre 1995, après l’acquittement d’O.J. Simpson. Depuis l’acquittement de George Zimmerman en 2013, et immédiatement après que Obama ait tenu des propos profondément subversifs au sujet de Trayvon Martin, les chiffres montrent un écroulement de la perception des relations raciales : seulement 33% des blancs, 38% des Hispaniques, et 26% des noirs voient les relations interraciales comme bonnes ou très bonnes.



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Le partenariat indo-israélien sort de l’ombre

La ministre indienne des Affaires étrangères, Sushma Swaraj, effectue une visite officielle en Israël cette semaine, la troisième visite de hauts présentants indiens dans le pays en moins de deux ans, illustrant ainsi l’élargissement de la coopération entre l’Inde et l’Etat hébreu. C’est la première visite de la ministre en Israël depuis son entrée en fonction, il y a environ 18 mois. Mais Israël n’est pas étranger à Swaraj. Elle a été présidente du Groupe d’amitié parlementaire Inde-Israël et elle a déjà visité le pays. Elle a également rencontré des responsables israéliens de manière informelle lors d’événements multilatéraux. Il est important de noter que c’est la troisième fois qu’une membre du gouvernement de Narendra Modi, arrivé au pouvoir en 2014, se rend en Israël. Sushma Swaraj a été précédée par le ministre indien de l’Intérieur, Rajnath Singh en 2014 et par le président, Pranab Mukherjee, l’année dernière. Côté israélien, l’ancien ministre de l’Agriculture, Yair Shamir, et le ministre de la Défense, Moshe Ya’alon (les deux domaines prioritaires de leurs relations bilatérales) se sont également rendus en Inde. La visite de la ministre vise également à préparer le terrain pour celle du Premier mi-

nistre israélien, Benyamin Netanyahou, en Inde plus tard cette année et celle du Premier ministre indien en Israël. Les efforts de l’Inde pour se rapprocher d’Israël s’inscrivent dans sa volonté de s’impliquer davantage au Moyen-Orient, ou en « Asie de l’Ouest », comme les Indiens l’appellent. De manière plus large, cela fait partie de l’approche « multi-alignement », qui préconise une politique de la main tendue à toutes les grandes puissances. Swaraj est déjà allée dans un certain nombre de pays arabes tandis que les principaux ministres indiens se sont rendus en Iran. Le président Modi est pour sa part allée en Turquie, après une visite réussie aux Emirats arabes unis. Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, « les relations entre l’Inde et Israël font partie de son engagement global dans la région de l’Asie de l’Ouest et sont indépendantes de ses relations avec les autres pays dans la région ». « Il est grand temps que l’Inde cesse de s’inquiéter chaque fois qu’elle traite avec Israël », a déclaré le Dr C. Raja Mohan, analyste et directeur fondateur en Inde de la Fondation Carnegie pour la paix internationale. «

C’est ce que le gouvernement Modi fait: il met un terme à la discrétion qui prévalait dans leur relation dans le passé ». La relation entre l’Inde et Israël a toujours été marquée par une tendance au secret, une politique que les gouvernements précédents étaient enclins à maintenir. Même si les relations bilatérales se sont développées à pas de géant à partir du moment où des relations diplomatiques complètes ont été établies en 1992, le gouvernement indien a continuer à faire profil bas. Seule la politique intérieure peut expliquer cela, puisque toutes les grandes puissances, dont la Chine et la Russie, avaient de solides relations avec Israël et le monde arabe. De manière générale, l’Inde a toujours maintenu des relations minimales avec les pays du Moyen-Orient, en dépit de l’importance stratégique considérable de la région. Le Dr Mohan souligne que lors de ses dix années au pouvoir, le prédécesseur de Modi, Manmohan Singh, a visité la région seulement cinq fois, dont deux fois pour les sommets du groupe des pays non alignés. Les Indiens comprennent maintenant qu’Israël constitue un pilier majeur du rayonnement régional de leur pays, tout comme l’Iran et les pays du Conseil de coopération du Golfe le sont, et qu’il est central dans la stratégie militaire et de défense de l’Inde. En outre, les changements géopolitiques ont permis aux relations avec Israël de ne plus être tributaires de l’approbation arabe. « Travailler avec Israël est essentiel à la stratégie indienne de lutte contre le terrorisme. C’est encore plus important aujourd’hui, étant donné que l’Inde est ciblée par le groupe Etat islamique. Le renseignement israélien sur les groupes terroristes du Moyen-Orient est comparable à nul autre. C’est une question existentielle pour TelAviv », explique le Maj. Gen. (retraité) Dipankar Banerjee, analyste stratégique pour le think tank indépendant Forum for Strate-

gic Initiatives. L’attentat terroriste récent contre une base de l’armée de l’air indienne dans l’État du Pendjab a prouvé encore une fois que, même si l’Inde est bien préparée pour mener des guerres conventionnelles, elle manque encore de compétences en combat urbain et dans la lutte contre le terrorisme transfrontalier – deux domaines dans lesquels Israël a réalisé des prouesses significatives. « Nous coopérons de manière substantielle en matière de défense avec Israël dans plusieurs domaines, qui ne peuvent être divulgués ouvertement », ajoute Banerjee. Une illustration de cette coopération: la marine indienne a récemment mené un essai réussi du système de défense antimissile Barak 8, développé conjointement avec Israël. Le ministère indien de la Défense a salué cette réussite, la qualifiant de “bond quantique des capacités de défense aérienne » de son pays. Et avec le chaos actuel dans la région, comprise entre l’Inde et la Méditerranée, il est difficile de ne ne pas reconnaître que les deux pays se distinguent comme des îlots de (quoique imparfaite) démocratie, de stabilité interne et de centres de connaissances. La Défense et la lutte contre le terrorisme ne sont qu’un aspect des relations bilatérales. L’agriculture est aussi devenue un domaine important de leur coopération. Ainsi, alors que Swaraj se rendra d’abord au siège de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie pour marquer l’engagement de l’Inde envers les Palestiniens, peu de gens refusent de reconnaître que l’approfondissement des liens avec Israël est dans l’intérêt national de l’Inde. Aditi Bhaduri est une journaliste primée et une chercheuse. Elle est basée à New Delhi.



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Livre : Succès en librairie d’un guide de survie en cas d’attentats terroristes

Le livre de Raphaël et Olivier SaintVincent a dû être imprimé à 25 000 exemplaires, au lieu des 5 000 prévus à l’origine.

Que faire en cas d’attaque terroriste? Un guide de bonnes pratiques sur le sujet rencontre un franc succès en librairie. Vivre avec la menace terroriste, un manuel édité chez Eyrolles, a dû être imprimé à 25 000 exemplaires au lieu des 5 000 initialement prévus, rapporte Europe 1, lundi 11 janvier. Ce livre, paru le 7 janvier, a été co-écrit par Raphaël Saint-Vincent et son frère (président de l’Union des sociétés d’éducation physique et de préparation militaire, dans laquelle Raphaël Saint-Vincent travaille) après les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis. Plonger au sol et se cacher «Nous redoutions le ‘sur-attentat’ comme il pouvait se produire au milieu des années 1990 en Algérie. Nous l’avons oublié mais, à cette époque, les islamistes du GIA attendaient les funérailles des personnes qu’ils avaient assassinées pour commettre un nouvel attentat. Dès le 15 novembre, nous avons rédigé à l’attention de nos proches une liste des bonnes pratiques à adopter en cas d’attaque», a expliqué Raphaël SaintVincent à 20 Minutes. Dans ce guide, les auteurs recommandent notamment de plonger au sol en cas d’attaque terroriste, de se

cacher, de faire attention à son ombre et à ce qu’aucune partie du corps ne dépasse de sa cachette. Si, en dernier recours, il faut aller au corps-à-corps avec le terroriste, «vous le chargez, vous le faites tomber. Avec de l’adrénaline, une mère peut soulever une voiture pour sauver son enfant. N’importe qui est capable de mettre au sol n’importe qui», estime Raphaël Saint-Vincent au micro d’Europe 1. Les droits d’auteur de ce manuel seront reversés à l’Association des victimes du terrorisme. Début décembre, le gouvernement avait dévoilé une affiche pour sensibiliser les Français sur les bons gestes à adopter en cas d’attentats.

Risque terroriste : «Quand on est attaqué à l’arme de guerre, il faut se comporter comme un militaire». Raphaël Saint-Vincent et son frère ont rédigé ce manuel pour apprendre à vivre avec la menace terroriste. Il vient de paraître et rencontre un franc succès, grâce à ses conseils pratiques en cas d’attaque. Il s’arrache comme des petits pains. Le livre Vivre avec la menace terroriste (éd. Eyrolles), paru jeudi 7 janvier, a dû être imprimé à 25 000 exemplaires au lieu des 5 000 prévus tant le public est au rendez-vous. Un succès inattendu pour ses auteurs, Olivier et Raphaël Saint-Vincent, deux frères jumeaux chargés de la prévention du risque terroriste à l’Union fédérative des sociétés d’éducation physique et de préparation militaire, à Paris.

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Israël actualités a contacté l’un d’eux pour en savoir plus sur ce manuel de survie d’une centaine de pages, vendu 4 euros tion tirés du yoga pour gérer son stress. En tant qu’experts du combat corps-à-corps, nous expliquons aussi comment affronter un terroriste lorsque cela devient inévitable. Quitte à mourir, autant faire un dernier truc. Dans ce cas, il faut couper la distance avec l’assaillant et le faire tomber. Ayez en tête que le stress a aussi des effets positifs. Pendant 30 secondes, l’adrénaline vous pousse à l’action et décuple vos forces. Yvan Lellouche pour Israël actualités : Pourquoi avez-vous décidé d’écrire ce livre ? Raphaël Saint-Vincent : Pendant les attentats de novembre 2015, nous avons reconnu des symptômes qui sont ceux d’une scène de guerre. On s’est dit qu’il y avait des choses que les civils ne savaient pas alors que nous, concernés par les questions de défense, les savions. On a d’abord rédigé un vade-mecum à l’intention de nos proches dans lequel on expliquait des détails permettant de gérer une situation d’attaque terroriste. Puis on s’est rendu compte que les gens étaient encore dans un état de stupeur et de stupéfaction. On a donc eu l’idée du manuel destiné à tous. L’argent des droits d’auteur est reversé à l’Association française des victimes du terrorisme. Quelles sont les techniques que vous détaillez dans ce livre ? Nous énonçons les poncifs de l’instruction militaire, organisés en trois parties : «Vivre avec l’acte terroriste», «Survivre à une attaque terroriste» et «Revivre après un attentat». Ce sont des techniques très simples, que tout le monde peut adopter. Par exemple, se mettre au sol dès que ça pète ou s’entraîner à faire des exercices de respira-

Vous donnez de très nombreux conseils, qu’il faut encore intérioriser. Quel est l’essentiel à retenir ? Dans l’armée, on aime beaucoup les acronymes. Alors, retenez «SEA» pour Sol-Environnement-Abri. Dès que j’entends un bruit, je me plaque au sol pour être une cible moins exposée. Avant de me lever, je fais attention et je regarde à 360° pour m’assurer que la voie est libre. Ensuite, je cherche un abri. Quand les tirs s’arrêtent, généralement, c’est le moment où il faut bouger. En fait, quand on est attaqué à l’arme de guerre, il faut se comporter comme un militaire, l’espace d’un instant. Mais l’attitude à encourager, c’est surtout la formation aux premiers secours : en cas d’impact de balle, il faut savoir faire une compression double. C’est le message de la dernière partie de notre manuel. Pour nous, il faut aussi être plus présent pour lutter efficacement contre le terrorisme. Les pompiers ouvrent leur caserne, en ce moment, à Paris. C’est l’occasion de se former et d’essayer d’être des citoyens qui prennent du temps pour les autres. Et cela peut aussi servir en cas d’accident dans la rue. YLellouche

Le billet d’humeur d’Yvan Lellouche

L’agresseur «marseillais» d’origine turc s’est dit « très fière » de sa tentative d’assassinat sur le professeur de kôdech. Il s’est même revendiqué de l’Etat islamique et a vomi sa haine «à l’égard des juifs et des mécréants » (les kouffar). Il est présenté comme un garçon sans histoire ou peut être «un peu oisif et déséquilibré», peu importe. Culture connue de l’esquive. Le criminel, goinfré des délires d’internet et de télévision satellitaire islamique, ne saurait avoir nulle circonstance atténuante car, malgré ce qu’il s’imagine sans doute, son geste ne vise aucun repli communautaire, mais un des visages les plus «cosmopolites» du judaïsme français. Car Albert Cohen l’a dit et écrit à son époque : «Marseille c’est le port où tout au long de notre histoire se sont «entremêlés» les judaïsmes les plus divers : celui de Bagdad, d’Alexandrie, de Corfou de Livourne, celui de Smyrne en Turquie, d’Alger de Tunis et d’ailleurs. Et plus tardivement, toutes ces communautés ashkénazes persécutées en Europe. Une cité dont la vocation même

été de dissoudre les appartenances dans une convivance étroite. Entre 1960 et 1967 « Marchillia » comme nous l’appelions après l’exode massif d’Algérie et de Tunisie, fut le port d’attaches pour des milliers de juifs fuyants notamment le terrorisme... Tout cela serait-il devenu un lieu de mémoire? Peut être, étant donné que tous les clignotants sont au rouge et que la rétraction identitaire progresse pas à pas. La parole antisémite est non seulement libérée en France, mais débridée et affranchie de tout. Les égouts de l’expression publique débordent d’ordures comme si, prés de 70 ans après la déclaration de 1948, un nouveau droit s’était imposé dans ce pays : Le droit de diffamer et de haïr au point de vouloir tuer son prochain!. Oui, je pense qu’il faut le dire et ce bien que les juifs de France soient protégés dans ce pays, un grand désarroi les submerge. YLellouche







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Jour J : un salon chaleureux, convivial et festif !

Carton plein pour Jour J ! Le salon de la réception juive tenait sa onzième édition aux docks Eiffel à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) ce dimanche. Un rendez-vous aussi ludique qu’utile pour les particuliers comme les professionnels. Les uns comme les autres ont d’ailleurs répondu présents en masse. Instants choisis… au bras de beaux bruns ténébreux. « Les robes de mariées ont eu beaucoup de succès, souligne Sigalit Siksik-Sitbon, commerciale et membre de l’équipe Jour J, autant par leur diversité que leur qualité ».

Elles courent, elles courent les petites poupées pour se faire maquiller ! Juliette, Simi, Ava, Shirel ou encore Lisa ont bien compris qu’elles allaient être les petites reines de beauté de la journée sur la superbe scène du Salon Jour J. Leur

mission : ouvrir le défilé des mariées, en robes de cortège. « J’ai salué et j’avais un nœud brillant blanc sur ma robe, explique Juliette, 3 ans, fière de sa prestation. Sur le podium, de superbes sirènes toutes de blanc vêtues ont pris le relais,

Mais les vraies stars du Salon, c’était Mickey et Minnie, embauchés, le temps d’une journée, par Show Kids ! Les deux souris ont eu autant de fans que les formidables performers des orchestres VIP orchestra, Sing Song ou encore Fred, des Papillons. Dans la salle comme sur la scène, ce qui frappe, c’est l’ambiance, très festive. « Les prestataires sont contents, les visiteurs ravis, indique Katy Sayada, créatrice du Salon Jour qui, comme chaque année, parcourt des milliers de kilomètres au sein de la salle pour s’assurer que tout le monde est satisfait. Les gens sont contents d’être là et on a vraiment le sentiment que tous joignent l’utile à l’agréable. » Même si Jour J se donne beaucoup de mal pour faire venir des prestataires à la pointe de la tendance, certains sont des fondamentaux du Salon et au fil du temps, ils ont tissé des liens. Quant

aux visiteurs, ils avouent parfois venir pour joindre l’utile à l’agréable : « certains ont peaufiné leurs choix de prestataires pour leur mariage ou une bar ou bat mitsva, d’autres sont au début de leurs recherches, mais tous sont très satisfaits », commente encore Katy Sayada. Une chose est sûre : les prestataires, eux aussi, sont, en grande majorité, très contents de leur journée. A commencer par les wedding planners israéliens, dont la proposition clé en main, a répondu aux attentes d’une clientèle française très désireuse d’organiser des fêtes en Eretz mais un peu perdue quand il s’agit de l’organiser à 4000 kilomètres. A la fin de la journée, une seule et même conclusion s’imposait pour les organisateurs, les prestataires comme les visiteurs : janvier est un bon mois pour le Salon Jour J. « Nous nous demandons même si nous allons organiser le prochain en novembre, comme c’était notre habitude, ou rester en janvier. A moins d’en faire deux par an ! », plaisante toute l’équipe Jour J. Chiche ?



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Hors les murs

Communiqué de Presse l’Homme qui recommande à la République du Congo Brazzaville «de procéder sans attendre à la libération de tous les prisonniers politiques du C.D.R.C. détenus et de prendre les mesures nécessaires pour remédier au préjudice moral et matériel ».

L’Association Française de Soutien aux Prisonniers Politiques du Congo Brazzaville vous informe que Monsieur Modeste Boukadia, Président du Sud Congo et du CDRC (Cercle des Démocrates et Républicains du Congo), vient d’être arrêté et menotté à sa descente d’avion du vol Air France 896 à l’aéroport de Maya Maya le 15 janvier 2016 à 18h30. Celui -ci s’est vu opposé sa condamnation par contumace à 30 ans de travaux forcés du 9 avril 2014, condamnation désavouée par la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU lors de sa 71ème session du 17 au 21 novembre 2014. Un dispositif militaire et policier impressionnant, comprenant plus de 1200 soldats en armes, disposait de plus cent véhicules blindés, dispositif sans commune mesure qui incite à l’embrasement du Congo Brazzaville et de la Sous Région. Notre Association demande à la Communauté Internationale de faire respecter l’avis N° 22/2014 du Conseil des Droits de

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Sachant toute l’importance que vous accordez aux valeurs universelles des Droits de l’Homme et à la promotion de la démocratie et, plus particulièrement en Afrique, l’A.F.S.P.P-CB. demande à la Communauté Internationale d’exiger avec force et de droit la libération immédiate et sans condition du Président, son Excellence Monsieur Modeste Boukadia en vertu du jugement du 9 avril 2014 nul et non avenu. Le Président Jean-Pierre Aparicio. A la veille du retour au pays du Président Boukadia j’avais émis quelques réserves sur les conditions même de ce retour. Mais Modeste Boukadia ne semblait pas inquiet pour autant. Il n’empêche que le vieux dictateur en place depuis 37 ans, Denis Sassou N’Guesso est bien connu pour ses méthodes expéditives et souvent inhumaines! Il est grand temps que les chancelleries européennes et notamment la France, cessent d’être complices de ce dictateur d’un autre temps. YLellouche

Manifestations commémoratives et cérémonie officielle Mercredi 27 janvier 2016 En 2002, les ministres européens de l’Éducation ont adopté, à l’initiative du Conseil de l’Europe, la déclaration instituant la Journée de la mémoire de l’Holocauste et de la prévention des crimes contre l’Humanité dans les établissements scolaires des États membres. La France et l’ONU ont retenu le27 janvier, date de la découverte du camp d’Auschwitz par l’armée soviétique, pour instituer cette journée du souvenir. À cette occasion, le Mémorial de la Shoah coordonne, avec le soutien du ministère de la Défense – Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (SGA / DMPA) et de l’Office national des Anciens combattants et des victimes de guerre(ONACVG), sur tout le territoire national, des manifestations commémoratives et à vocation pédagogique, en partenariat avec l’Œuvre nationale du Bleuet de France et dix institutions en charge de lieux de mémoire liés à la persécution, l’internement, la déportation et l’extermination des Juifs de France. Lieux des manifestations • Centre européen du résistant déporté (BasRhin) • Centre d’histoire de la résistance et de la déportation, Lyon (Rhône) • Maison d’Izieu (Ain) • Mémorial de la Shoah, Paris, Drancy (Seine-Saint-Denis), Toulouse (Haute-Garonne) • Mémorial de l’internement et de la déportation, Camp de Royallieu, Compiègne (Oise) • Mémorial de Montluc (Rhône) • Centre d’étude et de recherche sur les camps d’internement dans le Loiret et la déportation juive, Orléans (Loiret) • Amicale du camp de Gurs (Pyrénées-At-

lantiques) • Mémorial du Camp de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) - Fondation du Camp des Milles (Bouches-du-Rhône) • Lieu de mémoire du Chambon-sur- Lignon (Haute-Loire) Cérémonie officielle Lieu : Mercredi 27 janvier 2016 A 19h à la Maison de l’Unesco 7 place de Fontenoy - 75007 Paris Tél. : 01 45 68 10 00 ANNONCES COMMUNAUTAIRES Mardi 26 Janvier 2016 à 18 heures 30 à l’Institut Universitaire d’Etudes juives Elie Wiesel - 119 rue La Fayette - 75010 PARIS : Martin Messika, Docteur en Histoire Paris I – UQAM Il traitera du sujet suivant : « Politique de l’accueil. États et associations face à la migration des Juifs d’Afrique du Nord en France et au Québec/Canada, des années 1950 à la fin des années 1970 . TEMPLE DES VOSGES - MERCREDI 20 JANVIER 2016 à 20h JULIA KRISTEVA Nous fait l’amitié d’être notre invitée pour une conférence-débat, en lien avec l’actualité : Comment peut-on être djihadiste ? Comment interpréter le mal radical ? Comment le combattre ? Julia Kristeva est Docteur Honoris Causa de nombreuses universités aux États-Unis, au Canada, en Israël (université de Haïfa) et en Europe, où elle enseigne régulièrement RESERVATION OBLIGATOIRE synadesvosges@noos.fr YLellouche


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Film : Salafistes

Synopsis : pour la première fois à l’écran, des responsables et des théoriciens salafistes expriment leur point-de-vue et leur vision du monde. Avant propos : « …le quotidien se déroule, un «magazine du salafiste moderne» détaille les 18 objets indispensables pour partir en Syrie, comment ne pas regarder les filles dans la rue, comment acquérir le tout dernier Smartphone. Des visages d’hommes jeunes. Leurs propos décrivent, parfois de façon savante, une foi infinie en leur religion, une religion de l’extrême dont la mort donnée/reçue , est l’arme, le « sabre » qui évoque le non encore humain , l’avant de l’homme [1], le retour à l’avant vie où Dieu reprendrait méthodiquement tout ce qu’il aurait donné. Un débat est-il possible dés lors que le spectateur est plaqué devant de telles images de jeunes hommes dont les mots s’érigent en certitude si intense que l’on ne perçoit aucun recul, aucune faille. S’agira-t-il d’un...non débat...! Quelles images questionner ? Pour aborder cette

matière filmique, sa mise en scène, qui, apparemment se veulent si neutres, si dé-saisies de tout doute, que la présence des réalisateurs est essentielle pour que de la parole, un écart, un …débat advienne. Nous avons à découvrir avec François Margolin l’enchaînement des plans, qui l’un après l’autre, montrent de la parole, certes des mots entendus, mais qui seraient lestés par l’imminence de l’acte moteur, qui collent leur corps à leur armes… Où détruire s’équivaut à punir… Cela s’entend au grand jour en affirmant, sans rien cacher, une violence où le dedans de leur psychisme se confond avec la « motricité » de leurs proférations. La violence qui serait originaire au-dedans du psychique, la voilà également au dehors non en pensée mais tout en acte moteur. «Affirmationnisme » dirons-nous, d’une parole motricisée, ordonnatrice du social.. Avons nous à nous porter témoins du vacarme et des turbulences du monde ? Qu’est-ce qui nous y engage… » . Prochainement sur vos écrans. J-J. Moscovitz

La Chine pourrait se joindre à la lutte contre l’Etat islamique

islamique, a annoncé jeudi le Washington Times se référant à des sources dans les forces armées des Etats-Unis.

Le Washington Times rapporte, se référant à des sources dans les forces armées américaines, que Pékin, préoccupé par le nombre croissant de combattants d’origine chinoise dans les rangs de Daech, pourrait se joindre aux pays luttant contre ce groupe extrémiste. La Chine pourrait s’engager dans la lutte contre les terroristes du groupe radical Etat

Selon le quotidien, Pékin est évidemment préoccupé de voir que les combattants d’origine chinoise deviennent toujours plus nombreux à se joindre à l’Etat islamique. D’ailleurs, un fonctionnaire proche du dossier a déclaré qu’il restait à savoir quel camp rallierait la Chine dans la lutte anti-EI. Le Washington Times estime que la Chine préférera se joindre à l’opération des forces armées de Russie en Syrie plutôt que d’adhérer à la coalition internationale anti-Ei dirigée par les Etats-Unis. Source: Washington Times

Israël aura bien un stand au Festival de Cannes C’est la première fois qu’Israël sera représenté par un stand au Festival de Cannes en février, et ceci, en parti grâce à la ministre de la Culture israélienne Miri Regev, mais aussi grâce au succès de l’industrie du cinéma et des séries télé israéliennes. Apres une rencontre avec le maire de Cannes, David Lisnard, Miri Regev a décidé de financer un stand israélien au pavillon international du Festival de Cannes en mai prochain pour promouvoir son industrie cinématographique. Le stand israélien servira également de plate-forme pour la coopération future sur de nouveaux projets, telles les coproductions avec des cinéastes étrangers, la coopération avec des écoles de cinéma, lieu de rencontre pour les cinéastes. Le stand, vitrine des lieux de tournage en Israël, sera également chargé de produire et de distri-

buer des films israéliens et, tout au long du festival, il sera l’hôte d’un certain nombre d’événements dont l’ouverture du festival auquel Miri Regev doit participer avec une délégation de cinéastes israéliens et français. Miri Regev a alloué un budget d’un million de shekels pour mettre en place ce pavillon d’exposition. « Ce sera une grande source de fierté et d’excitation de voir le drapeau israélien flotter pour la première fois sur le pavillon international du Festival de Cannes» a déclaré Regev. Info par Paula Chiche -Tel-Avivre


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Parachat Béchallah : La traversée de la mer Rouge

Lorsque Pharaon a renvoyé les Hébreux, D-ieu choisit de les faire sortir par le désert plutôt que par la terre des Philistins, alors en proie à la guerre... Il mène Son peuple par le biais d’une colonne de nuée qui devient de feu la nuit. Les Egyptiens, réalisant la perte irréparable qu’est pour eux le départ des israélites, partent à leur poursuite. Coincés entre les armées de Pharaon et la mer, les israélites sont gagnés par le désespoir. D-ieu réprimande alors Moise et commande à Son peuple apeuré d’avancer dans la mer ; laquelle se fend, laissant passer les tribus d’Israël et se referme sur la cavalerie égyptienne, incapable de faire demi-tour. Les israélites entonnent alors le célèbre cantique de la Mer. Mais l’enthousiasme est de courte durée : difficile de trouver à boire et à manger dans le désert. Les Israélites sont sous complète dépendance des miracles divins. C’est à ce moment-là que commence à descendre ce pain du ciel qu’est la manne. Celle-ci ne tombe pas le jour du chabat, mais tombe en double portion la veille. C’est dès à présent, avant le Sinaï, que les fils d’Israël reçoivent cette mitsva importante. Malgré les miracles continuels, la révolte gronde –Moise craint d’être lapidé – et le doute croit quant à la présence de D-ieu au sein du peuple. C’est ce moment que choisit Amalek, descendant d’Esaü, pour attaquer les fils d’Israël. Il faut dire que la première des dix rebellions des enfants d’Israël va avoir lieu justement face à cette mer rugissante. Levant leurs yeux vers le Ciel, raconte le Midrach, ils eurent une vision de «Ouzza», l’ange protecteur de l’Egypte qui planait au dessus du camp égyptien. Il avait été missionné du Ciel, pour aider les Egyptiens explique ce même Midrach. La situation des Hébreux semblait alors désespérée. C’est pourquoi D-ieu fait ce reproche à Moise : « l’heure n’est pas aux prières ou encore aux supplications, mais bien à l’action! Qu’ils avancent d’abord et qu’ils se jettent à l’eau.. Alors, celle-ci s’ouvrira devant eux!». La mer ne s’était pas encore fendue, mes les

enfants d’Israël continuaient d’avancer dans les flots, luttant contre les vagues car l’eau avait déjà atteint leur cou à l’image de Nahchon. L’ange malfaisant «Samaël » tenta de persuader «l’ange de la mer» de les noyer, en avançant comme argument le fait que les juifs ne méritaient pas d’être sauvés. Le Talmud raconte qu’il dit à D-ieu : «Maître du monde, les hébreux n’étaientils pas des idolâtres en Egypte? Pourquoi méritent-ils des miracles? D-ieu répondit : «Ont-ils servi ces idoles de leur propre gré? Leur idolâtrie n’était que le résultat d’un esclavage terrible et de la confusion qui régnait alors dans leur esprit!. C’est alors que l’ange de la mer accepta cette défense et dirigea sa colère contre les Egyptiens. Moïse étendit sa main en direction des vagues mugissantes et ordonna à la mer : «Au nom d’Achem, ouvre-toi !» mais la mer n’obéit pas. Elle ne voulut accepter de modifier les limites que lui avait fixées le Créateur lors des six jours de la création ; Achem ordonna à Moise de lever son bâton et de menacer la mer, tel un maître face à son esclave rebelle. Cependant, loin d’obtempérer les vagues continuaient à enfler. Alors la Chékhina – la Présence divine- apparut au dessus de la mer et celle-ci se fendit. Cet événement est célébré à l’occasion du «Chabat Chira» dans toutes les synagogues où l’on récite avec ferveur le Cantique de la Mer Rouge et le Chant de Myriam la prophétesse. Nos Sages disent : Lorsque les doutes assaillent, l’homme, il n’avance plus, il est comme paralysé! Nous le voyons également au cour de l’épisode de la manne. Le verset dit : «Je vais faire pleuvoir pour vous du pain; et le peuple ira ramasser chaque jour sa provision quotidienne… » Rachi précise que le peuple devait ramasser, chaque jour, uniquement ce qui était nécessaire pour sa subsistance journalière…à l’exception de toute provision complémentaire pour le lendemain. Les Sages de La Guemara affirment que Celui qui a créer le jour a également Créé la subsistance quotidienne…et ils ajoutent que : « Celui qui a suffisamment de nourriture pour aujourd’hui mais s’inquiète de ce qu’il

aura à manger le lendemain, manque de foi envers D-ieu!». Lorsqu’un homme a une foi véritable en D-ieu et assimile que lui seul pourvoit à sa subsistance, il ne se fait aucun souci pour le lendemain. Il sait que le sort de son existence est entre ses mains et qu’en dépit de tous les efforts qu’il déploiera pour amasser des biens, il ne dépassera jamais les revenus que lui a réservés l’Eternel. A la faveur de cette conviction, il pourra vivre sans grande inquiétude, sans envier son prochain ou même se méfier de ceux qui pourraient l’empêcher de s’enrichir. C’est ce que dit en substance Ben Azai dans le Talmud Yoma : «Vous serez appelés par votre nom, installés à votre place et il vous sera remis ce qui vous revient. Jamais la part réservé à un individu ne sera altérée par un autre!» Rachi explique : «Ce qui revient à chacun n’est pas un cadeau provenant des autres individus, mais bien la part que lui a réservé D-ieu ». C’est l’enseignement que l’on retient de la manne dispensée à nos pères dans le désert : «Quiconque a prit une portions plus importante que ses besoins, n’en profitera pas plus, et celui qui en prit moins n’en manquera pas!» On pourrait ainsi penser, fort de cette équation, que travailler sans relâche pour «consacrer sa vie à la gagner» ne risque pas d’améliorer les chances de s’enrichir…Ainsi, chacun reçoit de l’Eternel la part qui lui correspond. On entend souvent dire que si seulement D-ieu accomplissait pour nous des miracles semblables à ceux du temps de la Thora, nous serions bien meilleurs…C’est faux!. Pharaon d’Egypte n’a-t-il pas vu de multiples miracles, et des phénomènes surnaturels dépassant l’entendement humain, sans pour autant sentir le moindre sursaut de crainte ou de foi ? De même, tous les miracles d’Egypte n’ont pas été suffisants pour forger une foi parfaite chez les hébreux. Le Maharal de Prague dans son commentaire sur le passage de la Mer, indique que les épreuves de la sortie d’Egypte ne devaient s’achever qu’après le passage de la mer Rouge. Deux expériences différentes du «salut» devaient être vécues par Israël et

témoigner au monde de l’existence d’une Providence, au-delà des conditionnements naturels. Ce n’est que lorsqu’ils eurent sauté dans l’eau et qu’ils y furent plongés jusqu’au cou, au risque de se noyer, qu’ils eurent le mérite d’êtres sauvés. Une personne peut être témoin de miracles manifestes, et acquérir la conviction de la sagesse de D-ieu, sans qu’il y ait une incidence sur sa manière de vivre, il pourra même rester enfermé dans ses péchés. Pour une personne dans cet état, de grandes révélations peuvent au contraire, représenter une épreuve difficile. Moïse réconforta les enfants d’Israël terrifiés notamment par la révélation au Mont Sinaï en leur disant : «Ne craignez rien, car c’est pour vous mettre à l’épreuve «Lénassot othékhem» que D-ieu est intervenu ». Maimonide explique l’expression –pour vous mettre à l’épreuve- «A présent D-ieu a retiré tout doute de vos cœurs, il veut voir si vous l’aimez vraiment et si c’est vraiment lui et ses mitzvot que vous voulez». D-ieu est prêt à se révéler à n’importe qui, aussi longtemps qu’il reste un espoir qu’il retienne une vraie leçon, et notre actualité récente nous donne vraiment la possibilité de réfléchir. Yvan Lellouche


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LIVRE : Terreur – Nouvelle - ère mantes et les programmes de déradicalisation, l’ouvrage donne des clés de compréhension pour envisager l’avenir avec lucidité et intelligence.

Janvier 2015. Le monde entier assiste avec sidération aux attentats de Paris. Près de quinze ans après le 11 septembre, les modes d’action du terrorisme et ses acteurs ont beaucoup évolué et la radicalisation gagne les jeunes Occidentaux. Qui sont les nouveaux commanditaires ? Quelles sont leurs stratégies de recrutement ? Quelles solutions s’offrent à nous pour lutter contre cette radicalisation ? Spécialiste de l’islamisme radical et du terrorisme, Mathieu Guidère mène l’enquête et propose un état des lieux depuis la disparition de Ben Laden en 2011. D’Al-Qaida à Boko Haram, en passant par les loups solitaires, les cellules dor-

Selon René Naba, célèbre journaliste franco-libanais, Mathieu Guidère est un universitaire franco-«tunisien». De son vrai nom Moez Kouider, il est le précepteur du propre fils du souverain qatari Hamad Ben Khalifa al Thani à l’Ecole Saint Cyr, l’académie française chargée de former les officiers de commandement. Or, on ne le sait que trop, l’émir du Qatar est celui-là même qui, selon René Naba, a réussi «le tour de force de retourner en sa faveur le cours de la révolution arabe», en intronisant «l’Egyptien Youssef Al Qaradawi en prédicateur électronique de la mouvance islamiste panarabe» et en maintenant «en couveuse, en réserve de la république, le Tunisien Rached Ghannouchi, les deux flotteurs des Frères musulmans en exil, qu’il fera réhabiliter par les chancelleries occidentales, en les plaçant en orbite dans la foulée du renversement du président Hosni Moubarak (Egypte) et de Zine El Abidine Ben Ali (Tunisie).» . Mathieu Guidère n’est donc pas un chercheur avec tout ce que cette fonction exige comme objectivité et comme neutralité. Il est (ou a été) payé par l’émir du Qatar, comme l’étaient jusqu’à une date récente certains membres du gouvernement tunisien actuel. La reconnaissance du ventre existe aussi chez ce type de chercheurs, experts es-propagande, ici islamiste. YL

«L’islam dévoilé» fluencent encore les idéologies qui y ont cours, même celles qui se veulent les plus progressistes, comme le montre le dernier livre de Jérôme Le retour du bon sauvage : la matrice religieuse de l’écologisme, qui vient d’être publié aux éditions du Boréal.

Mohamed Sifaoui : Combattre le terrorisme islamiste « Nous sommes rentrés dans une guerre mondiale qui ne dit pas son nom et dont nul ne voit la fin écrit le journaliste et l’auteur de ce livre. Pour vaincre le terrorisme islamiste, les mesures de sécurité mises en œuvre ne suffisent plus : il faut lutter contre l’idéologie fasciste qui l’alimente. Désormais, le terrorisme islamiste est l’affaire de tous. » M.S. Contre l’esprit munichois et défaitiste de certains milieux occidentaux, contre le pragmatisme économique et la complaisance qui régissent nos relations avec l’Islam, contre la démagogie des politiques français qui cherchent à ménager le million d’électeurs musulmans, et face à l’échec des politiques d’intégration, Mohamed Sifaoui tire la sonnette d’alarme. -4ème de couverture-

Ils se sont particulièrement intéressés à l’islam, en raison de sa place et de son rôle prépondérants dans l’actualité nationale et internationale. Une bonne partie des grandes questions qui agitent aujourd’hui le monde sont liées à l’islam en tant que système politico-religieux. Pensons seulement à la crise du Moyen-Orient, à l’insoluble conflit israélo-palestinien, aux suites du Printemps arabe, aux problèmes d’intégration des immigrants musulmans en Europe et en Amérique du Nord, au terrorisme islamiste, etc. De Claude Simard et Jérôme Blanchet-Gravel : Ces deux auteurs s’intéressent depuis plusieurs années au phénomène religieux et à la question corollaire de la laïcité. L’un d’eux, Jérôme Blanchet-Gravel, a d’ailleurs entrepris des études de doctorat en sciences des religions. Le religieux est une dimension qui a marqué et qui marque encore les sociétés humaines. Bien que l’Occident se soit sécularisé à partir du XVIIIe siècle, les schèmes de la pensée religieuse in-

Il ont voulu écrire un livre sur l’islam, surtout pour aider leurs concitoyens à mieux comprendre les enjeux actuels que posent la doctrine et les pratiques islamiques. Les Québécois, comme les autres Occidentaux, ne connaissent guère la religion musulmane, et malheureusement les médias ne leur permettent pas d’acquérir des connaissances exactes sur cette religion. Nous avons voulu disent ils en quelque sorte combler ce vide. YL


SÉCURITÉ

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Conflit social à Egged (Israël). Pour Tsahal la histadrout change le jour de grève transportant environ un million de passagers sur plus de 810 519 kilomètres de routes. Les itinéraires d’autobus d’Egged atteignent la plupart des localités, kibboutzim, moshavim et villes en Israël. Egged assure également les transports urbains dans la plupart des villes israéliennes.

La Histadrout, qui lance une grève des bus Egged, a décidé de décaler la date fatidique. Les bus Egged rouleront donc ce dimanche car les soldats de Tsahal doivent arriver à leurs bases militaires sans encombres après le repos du shabbat. Cette grève de grande envergure (raison : salaires trop bas selon le syndicat Histadrouth ) devrait paralyser le pays. EGGED. La Coopérative d’autobus Egged est la plus grande société d’autobus en Israël, et la deuxième plus grande au monde après celle bus londoniens. Coopérative possédée par ses membres, Egged emploie 6 117 personnes et possède 3 303 autobus qu’elle utilise sur plus de 1 038 itinéraires et 3 984 itinéraires alternatifs partout en Israël. Elle réalise 44 957 voyages journaliers,

SYNDICAT. La Histadrout (Hahistadrout haklalit shel ha’ovdim be’Eretz Yisra’el, traduisible en « Fédération générale des travailleurs de la Terre d’Israël ») est le principal syndicat de travailleurs israéliens. Elle est affiliée à la Confédération syndicale internationale. Ce syndicat est considéré comme un des éléments fondateurs de la nation d’Israël, comme précurseur de l’État. Il a un double visage, de défense des travailleurs et d’organisation du travail en Israël. Après avoir investi tous les secteurs de la société, économie en possédant de nombreuses entreprises et coopératives de production et de consommation, arts, sports, loisirs, et joué un rôle important dans la gauche israélienne, Histadrout a décliné avec le recul de l’idéologie communautaire et le succès des idées libérales dans les gouvernements successifs des années 1990 à nos jours.

Bron : Un individu se revendiquant Un terroriste arabe poignarde à mort de Daesh voulait incendier l’hôpital une femme juive dans sa maison où sa mère est soignée et n’avait plus de pouls. »

« Elle souffrait de coups de couteau dans le haut du corps, nous avons tenté une réanimation, mais nous avons été obligé de prononcer son décès, » a-t-il déclaré.

Une femme israélienne âgée d’une quarantaine d’années a été assassinée dans une attaque terroriste au couteau à Otniel, une ville dans la région de Har Hevron, au sud de la Judee. La femme a été grièvement blessée dans sa maison et a succombé à ses blessures peu de temps après l’attaque. Selon les dernières informations, elle aurait été assassinée devant ses enfants.

Soirée mouvementée dimanche dans l’enceinte d’un hôpital de Bron. Alors que sa mère se rendait au sein de l’établissement pour recevoir des soins après un différend familial, un individu a été interpellé après avoir menacé de mort le personnel soignant.

Il ne s’est pas arrêté là puisqu’il a ensuite menacé d’incendier l’hôpital en question revendiquant également son appartenance à Daesh. Lors de son arrestation, l’homme était en possession d’une cocotte-minute contenant deux bouteilles d’alcool à brûler et du white spirit.

Le terroriste arabe a réussi à prendre la fuite. Les forces de sécurité poursuivent actuellement le terroriste, aidés par un hélicoptère, et les résidents de la ville ont été invités à rester dans leurs maisons pendant la chasse à l’homme. Selon des témoins, le terroriste travaillait régulièrement dans la ville et a utilisé ses connaissances des lieux pour mener l’attaque et fuir. Noam Bar, un ambulancier du Magen David Adom, a déclaré : « la vue était difficile, nous avons vu une femme inconsciente âgée d’environ 40 ans, qui ne respirait plus

L’attaque intervient quelques minutes après qu’une autre attaque au couteau ait été déjouée à la porte ouest de la ville de Kiryat Arba, qui mène à Hevron. Dans cet incident, une terroriste arabe a été appréhendée avec un couteau dans son sac à main avant qu’elle ne puisse attaquer. C’était la troisième tentative de la journée. Plus tôt, un terroriste arabe a tenté de commettre un attentat au carrefour de la brigade régionale de Samarie, mais a été abattu par des soldats avait qu’il ne soit en mesure d’attaquer. Ce matin, une attaque terroriste potentiellement grave a été contrecarrée devant une synagogue de Jérusalem, alors que trois jeunes arabes étaient arrêtés après avoir été vus armés de couteaux à l’extérieur de la synagogue Heichal Yaakov à Kiryat Moshé. Les trois sont soupçonnés d’avoir projeté de commettre un attentat contre la synagogue alors qu’elle était remplie de fidèles pour la prière du matin.



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20 % de ceux qui font leur alyah reviennent en France

Mort d’Alain Ghozlan : crime crapuleux ou antisémite ? Dans la déferlante d’articles et de reportages relatant la mort violente de l’élu LR Alain Ghozlan à Créteil (Val-de-Marne), il est une question que personne n’ose poser : est-ce un énième crime antisémite ? Eléments de réponse…

Le directeur de l’Agence juive en France, Daniel Benhaïm, a mis les pieds dans le plat : «Certains découvrent que le pays des vacances n’est pas celui du quotidien. Israël n’est pas un eldorado. 20 % des personnes faisant leur alyah finissent par revenir en France, généralement pour des raisons économiques. Partir en Israël est un choix difficile». Ce chiffre est en effet minoré car les statistiques officieuses sont supérieures à 30%. « Mort par asphyxie », indique l’autopsie d’Alain Ghozland, dont les premières constatations ont été rendues publiques mercredi 13 janvier au matin. Preuve irréfutable que « l’homicide était volontaire ». C’est la veille que le sexagénaire avait été retrouvé mort chez lui par son frère qui s’inquiétait de ne pas le voir à la synagogue. Conseiller municipal d’opposition, Alain Ghozland était une figure cristolienne, autant par ses engagements en politique que par son investissement communautaire. Pilier de la synagogue du 8 mai 1945, l’homme était très apprécié localement. « Crime crapuleux, crime antisémite ? Il est encore bien trop tôt pour le dire, indique Sammy Ghozlan, du Bureau National de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA). Les premiers éléments de l’enquête ont montré que l’homme portait son pardessus lorsqu’il a été retrouvé mort mardi matin. Il était également couvert de blessures laissant à penser qu’il avait été frappé et l’autopsie a permis de déterminer qu’il a été étranglé. L’appartement était retourné et plusieurs choses, dont sa carte bancaire et sa voiture avaient été dérobées. » Alain Ghozland a-t-il surpris ses agresseurs en rentrant chez lui ? Ou l’attendaient-ils pour le forcer à leur ouvrir sa porte ? « Aucune trace d’effraction sur la porte, indique

Sammy Ghozlan, on peut donc formuler cette dernière hypothèse. La vraie question c’est : les auteurs de ce crime ont-ils choisi leur victime au hasard ou le connaissaient-ils ? », reconnaît l’ex-commissaire, qui a tenu à souligner néanmoins que « la police et la justice mettaient tout en œuvre pour éclaircir le mystère ». De fait, on apprenait, dimanche dernier, que deux hommes étaient en garde à vue et que le véhicule d’Alain Ghozlan avait été retrouvé. Ils devront répondre si ce sont bien les coupables à toutes ces questions que se posent autant les forces de l’ordre que les juifs de France. Car sans forcément voir de l’antisémitisme derrière chaque acte violent en France, force est de constater qu’à Créteil, l’agression d’un couple dont la jeune femme avait été violée sous les yeux de son compagnon, a laissé des traces dans les mémoires. « Alain Ghozland habitait au 4ème étage, donc difficile de se dire qu’ils l’ont croisé par hasard. C’était une figure locale, donc là encore on peut douter du fait que ses agresseurs n’aient pas su qui il était. En revanche était-ce parce qu’il est juif que les auteurs de ce crime l’ont pris pour cible ? Pas sûr : Alain Ghozland venait de mettre en vente son véhicule sur internet. Il avait donné son portable pour que d’éventuels acheteurs puissent le joindre. Il a pu, à cette occasion, faire une mauvaise rencontre… ».

L’Agence juive a compris qu’un nouveau langage de vérité s’impose car aucune situation d’urgence n’exige de pousser les Juifs à une alyah non souhaitée. Les raisons économiques expliquent généralement les échecs de ceux qui se trouvent dans l’impossibilité de trouver un travail en rapport avec leur expérience ou leurs diplômes. À cet aspect s’ajoute la difficulté d’acquérir un logement compte tenu des prix excessifs de l’immobilier qui sont au niveau de la France dans les grandes villes d’Israël. D’autre part, le coût de la vie en Israël a beaucoup augmenté avec des salaires qui stagnent. Il faut aussi noter que durant ces deux dernières années, l’Agence Juive s’était glorifiée des grands chiffres de l’alyah sans vouloir avouer qu’une grande partie était fictive. De nombreux Français avaient trouvé cette seule solution pour protéger leurs maigres économies placées en Israël après la pression permanente des nombreux démarcheurs de banques israéliennes venus en France pour les inciter à placer leur argent en Israël, la petite Suisse du Proche-Orient en raison de son secret bancaire. Mais ces mêmes banques ont été obligées d’appliquer les nouvelles lois imposées en 2014 par les États-Unis et l’OC-

DE. Les banques ont alors bloqué tous les fonds d’origine française en menaçant de les transférer dans leur pays d’origine au risque d’entraîner des pénalités fiscales inévitables. La seule solution proposée pour résoudre ce différend avec les banquiers restait l’alyah «fiscale» avec prise de la nationalité israélienne, sans obligation de durée de séjour, pour éviter les problèmes avec le fisc français. C’est pourquoi les chiffres de 2014 et 2015 ont été faussés. Il ne faut pas se voiler la face. De nombreux immigrants ont pris leur carte d’identité israélienne mais ont continué de résider en France. L’Agence juive n’avait pas compris qu’elle ne pouvait pas fonder sa stratégie sur la seule alyah de nécessité découlant de la peur du terrorisme et de l’antisémitisme. La France n’est pas la Russie ni l’Ukraine où la guerre fait rage. Le gouvernement français ne pratique pas l’antisémitisme d’État. Bien au contraire, il combat, avec plus ou moins de succès, les dérives des terroristes islamiques qui veulent déstabiliser le pays. Enfin, le problème du port de la kippa serait une fausse incitation à émigrer. Si Israël est intéressé à attirer la population juive de France, il doit mettre les moyens avec des mesures significatives sinon le flot des immigrants sera tari quand il ne se dirigera pas vers le Canada plus accueillant. Aujourd’hui seuls les retraités et les Juifs religieux ont la vocation du retour à Sion car il est difficile pour les autres familles juives de quitter le confort et les avantages sociaux qui leur permettent une vie décente, même en cas de difficulté économique. Source: Jacques BENILLOUCHE copyright © Temps et Contretemps



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Marseille: Le président du Consistoire israélite appelle les juifs à ne plus porter la kippa

Loin d’Israël, à Londres des familles juives de France tentent leur chance insertion professionnelle et sociale les Francophones souhaitant s’installer à Londres. Le centre aide les jeunes Français pour trouver un emploi, un logement et pour leur faciliter l’adaptation aux codes professionnels anglo-saxons. Trois conseillers emploi sont mis à leur disposition pour améliorer leur cv et les diriger vers des offres d’emploi adaptées. Cependant, pour de nombreux jeunes, il s’agit d’une première étape avant de rejoindre les États-Unis ou Hongkong. Depuis plusieurs années déjà, les jeunes français diplômés des grandes universités françaises s’installent à Londres pour se lancer dans une activité professionnelle mieux rémunérée. Plus de 300.000 français y vivent. Les jeunes Juifs ont suivi le mouvement pour tenter leur chance outre-Manche dans une capitale qui a un fort pouvoir d’attraction. Une raison à cette attirance des jeunes Juifs réside dans la création d’un centre pour aiguiller les Francophones à Londres. Ils ne sont pas abandonnés à eux-mêmes dans la jungle économique de la capitale mais, dès leur arrivée, ils sont pris en charge par le centre Charles Péguy. Cette association à but non lucratif de droit britannique a été créée en 1954, est subventionnée par le Ministère des Affaires Étrangères français, est soutenue activement par le Consulat de France à Londres et est rattachée au Centre d’Échanges Internationaux (CEI). Sa vocation est d’accompagner, dans leur

Les jeunes Juifs français se sont organisés en petite communauté respectueuse des traditions sociales et religieuses importées. Ils s’entraident, créent des liens qui leur évitent de perdre leurs racines, se marient entre eux car les filles les ont rejoints. Paradoxalement, «l’exil» les pousse à mieux affirmer leur identité. Certains découvrent d’ailleurs la pratique de la religion dont ils s’abstenaient en France. Ces jeunes, dont certains ont raté leur alyah, trouvent une facilité de vie qu’ils n’ont pas connue en Israël où ils n’étaient pas attendus et surtout où ils n’étaient pas accompagnés dans leur transplantation. Ils avaient l’impression d’être des intrus dans le pays juif. Mais un nouveau phénomène est perceptible depuis les attaques antisémites en France. Des familles juives entières tentent à présent leur chance à Londres en rejoignant souvent leurs enfants envoyés en éclaireurs. Les familles religieuses estiment que la vie juive y est plus libre et que Londres dispose des meilleurs Yeshivas européennes où

l’enseignement se fait en yiddish. Un véritable flux de Juifs français est perceptible dans les synagogues et les écoles juives et d’ailleurs les religieux apprécient de circuler dans la ville avec leurs marques extérieures de judaïsme. Londres devient progressivement le refuge pour la communauté française en faisant une concurrence déséquilibrée avec TelAviv ou Jérusalem. Les statistiques parlent ; les enfants juifs représentent près de 40% des nouvelles inscriptions dans les écoles selon Marc Meyer, directeur de la conférence des rabbins européens. Le phénomène touche aussi le milieu du judaïsme libéral duquel certains Juifs se sentent proches face au choix orthodoxe plus contraignant. Les synagogues organisent même des offices en français sous la conduite du rabbin René Pfertzel. Lyon et Marseille fournissent aussi leur lot de Juifs qui trouvent dans la synagogue un point de ralliement et une aide à l’intégration. Aux attaques antisémites s’ajoutent les raisons économiques dues à un fort taux chômage en France qui touche même les diplômés. Par ailleurs, le régime d’imposition fiscal britannique est beaucoup plus faible qu’en France même si les avantages sociaux et les retraites sont loin de rivaliser avec ceux de France. Source: Jacques BENILLOUCHE copyright © Temps et Contretemps

Le président du Consistoire israélite de Marseille, Zvi Ammar, « incite » les juifs de la ville à « enlever la kippa dans cette période trouble, jusqu’à des jours meilleurs », au lendemain de l’agression à la machette d’un professeur juif.« Aujourd’hui, devant la gravité des événements (…) il faut prendre des décisions exceptionnelles, et, pour moi, la vie est plus sacrée que tout autre critère », a-t-il déclaré à l’AFP, confirmant les informations de La Provence. Une mesure exceptionnelle « C’est malheureux d’en arriver là en 2016 dans un grand pays démocratique comme la France, ajoute-t-il à nos confrères. Mais face à une situation exceptionnelle il faut prendre des mesures exceptionnelles (…). Ça me fait très mal d’en arriver là, mais je ne veux pas qu’on meure à Marseille parce qu’on avait une kippa sur la tête ». Mardi, un lycéen de 15 ans a agressé un enseignant juif avec une machette. Le professeur portait une kippa. Inconnu des services de police et de renseignement, l’adolescent a expliqué avoir agi au nom de Daesh. Sa garde à vue a été prolongée de 24 heures. Le parquet de Marseille a ouvert une enquête pour « tentative d’assassinat en raison d’une appartenance religieuse » et « apologie du terrorisme ». La section antiterroriste de Paris s’est également saisie de l’enquête.


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Marseille : début de mobilisation contre la fermeture du Consulat juive de Marseille, relayée par le secrétaire d’État aux Affaires étrangères de l’époque, Renaud Muselier (LR). L’élu allait jusqu’à se prévaloir du soutien, actif, du président Chirac. Résultat ? Un rétropédalage de dernière minute, validé au sommet de l’État israélien. Sous la pression, ce dernier avait fini par concéder, dixit Zvi Ammar, le président du consistoire, “qu’il était inimaginable que la troisième communauté juive d’Europe (Ndlr : derrière Paris et Londres) soit privée de représentation diplomatique”. “C’est une décision à long terme, pas un sursis”, triomphait Zvi Ammar de retour d’Israël. Sur place, ce proche du Likoud (droite israélienne au pouvoir) avait, dit-il, réussi à infléchir la position des autorités. À commencer par celle de son “ami proche” Moshe Katsa, le président israélien, convaincu en tête à tête.

Finalement, à moins d’un nouveau et improbable rebondissement, le consulat d’Israël à Marseille, sauvé deux fois in extremis par le passé, n’était qu’en sursis. Et selon toute vraisemblance, il devrait fermer ses portes au public courant 2016. Victime d’une cure d’austérité décrétée par l’État israélien, en crise. “C’est ce qui nous a été dit, oui. Mais aucune date n’a été avancée. Et les discussions restent ouvertes”, glisse, d’une petite voix, Anita Mazor, le consul général en exercice à Marseille. “On est effectivement au courant. Et c’est une très mauvaise nouvelle pour toute la communauté”, se désole, à

son tour, Élie Beribi, directeur général du Consistoire israélite de Marseille. Qui veut toutefois y croire : “On est déjà parvenu à les convaincre en 2002 et en 2009. Deux années où la fin de cette représentation avait été évoquée, insiste-t-il. Pourquoi pas une troisième fois ?” Un retour en arrière s’impose. Mars 2002. Déjà lancé dans une politique de rigueur, Israël affichait son intention de boucler ses bureaux consulaires dans la cité phocéenne, nichés dans un immeuble discret de la chic rue Paradis (8e). C’était sans compter sur une intense mobilisation de la communauté

“Ça nous a été annoncé, oui. Mais on ne renonce pas” Inimaginable ? Plus tant que ça, en ce début d’année 2016. Quatorze ans après ce bras de fer victorieux, en effet, suivi de nouvelles rumeurs en 2009, un coup de téléphone reçu par le consulat, la semaine dernière, a fait l’effet d’une douche froide. Au bout du fil, le représentant du ministère des Affaires étrangères israélien. Un fonctionnaire chargé d’annoncer tout de go à Anita Mazor la condamnation prochaine du bâtiment. “La raison qui a été donnée est strictement budgétaire, confie le consul général, certains disent qu’on coûte trop cher, d’autres

Hommage à notre ami Alain Ghozland zal bine» sont «connues des services de police et de justice», a précisé cette source, confirmant une information de M6. «La piste crapuleuse reste la piste principale», a-t-elle ajouté, alors que les gardes à vue venaient de débuter en début d’après-midi. Son appartement était «en grand désordre» et sa voiture et ses cartes bancaires avaient disparu, avaient alors indiqué des sources policières. M. Ghozland «avait été violemment frappé, des traces d’effraction ont été relevées», avaient ajouté ces sources. L’autopsie a ensuite révélé qu’il était mort par asphyxie. La Brigade criminelle de Paris a été chargée de l’enquête ouverte pour «homicide volontaire».

Alain a été retrouvé assassiné la semaine dernière chez lui à Créteil. Au stade actuel de l’enquête sur ce crime, deux hommes «majeurs» ont été interpellés samedi matin, dont l’un à Créteil (Val-deMarne), et placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur ce meurtre. Ces deux personnes d’origine «maghré-

Notre ami Alain Ghozland a été enterré il y a quelques jours en Israël. J’avais connu Alain il y a une dizaine d’années à l’occasion d’une élection au consistoire de Paris. Nous faisions équipe au sein de la liste Tous Ensemble. Alain n’était pas seulement un conseiller municipal, il était un membre actif et influent de la communauté juive de Créteil dont son père fut l’un des fondateurs. Mais Alain fut avant tout un

pensent qu’on devrait disposer de davantage de ressources pour mieux travailler…” Et de plaider : “Ce consulat occupe une place essentielle pour l’importante communauté juive de Marseille (Ndlr : estimée à 80 000 personnes). Mais au-delà, pour tout le grand sud de la France, jusqu’à Perpignan, qui est sous sa juridiction. Il rayonne à la fois par ses interventions politiques et ses actions sur le plan administratif, économique et culturel.” Seulement voilà, l’argument pèse peu face aux promesses d’économies formulées par le gouvernement de Benjamin Netanyahou. Qui semble bien décidé à tailler dans le vif en se privant, outre le site de Marseille, des consulats de Minsk (Ukraine), San Salvador (Salvador) et Philadelphie (États-Unis). “Cette fois, ça semble irrévocable”, s’émeut une source interne au consulat qui emploie une dizaine de personnes et se trouve implanté en Provence depuis 1949. “En Israël, ils semblent considérer que le consulat israélien de Barcelone a un positionnement géographique et une place prépondérante sur le pourtour méditerranéen au détriment de Marseille”, regrette vertement Élie Beribi. Tenace, l’homme promet que “des initiatives vont être menées ces prochaines semaines en direction de l’état israélien pour sauver ce consulat”. Il n’en reste pas mois que, cette fois, l’affaire semble bien mal engagée. Source: http://www.laprovence.com

Hommage à Dafna

bon copain avec lequel j’aimais échanger de temps à autre. Son approche des choses, son franc parlé et son humour parfois «caustique» vont nous manquer cruellement. Dommage que le «Baron consistorial» local n’a pas jugé nécessaire de m’informer de la levée du corps de mon ami, comme il s’était pourtant engagé. Quoi qu’il en soit, Il faut souhaiter que la police et la justice fassent rapidement toute la lumière sur l’assassinat de ce bonhomme tranquille, de ce notable de la communauté juive de la ville qui aujourd’hui s’interroge. Pour le reste, il appartient aussi aux responsables communautaires de ne pas utiliser un langage édulcoré, car cette affaire rassemble tous les critères du crime antisémite… En ces instants douloureux, nos pensées vont à ses proches et ses amis. Puisse le Tout Puissant accueillir notre ami Alain Ghozland dans le Gan Eden et que son souvenir demeure pour nous une bénédiction. Yvan Lellouche

Dimanche soir, Dafna Meir, infirmière de 38 ans, mère de six enfants, se trouvait dans sa maison à Othniel prés de Har Hébron en Israël quand un terroriste est entré chez elle et l’a attaquée. Armé d’un couteau, il a assassiné Dafna alors que ses enfants étaient présents. Les forces de sécurité sont à la poursuite du meurtrier. Que la mémoire de Dafna Meir soit une bénédiction. Des témoins ont affirmés que l’assaillant arabe avait travaillé dans la ville et a certainement utilisé ses liens avec la communauté pour passer les barrières de sécurité et mener à bien son projet terroriste. YL


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Baisse des prix du pétrole : quel Coopération Madagascar et Israël : de nouvelles perspectives impact pour l’économie d’Israël ? table, grâce à des techniques basées sur la désalinisation de l’eau marine, le recyclage d’eaux usées pour l’agriculture, le forage de puits pour l’obtention d’eau de sources, etc. « Israël est un pays qui n’a pas beaucoup de ressources mais a misé sur son potentiel humain pour devenir un pays prospère en matière d’économie », a déclaré Eli Ben Tura. L’accès universel à l’eau potable d’ici 2030 constitue pour Madagascar un énorme défi à relever. Sur ce point, les statistiques sont éloquentes. Actuellement, plus de la moitié de la population, soit 56% boit de l’eau insalubre. Malgré cette situation assez critique, un nouvel espoir se profile à l’horizon grâce à l’appui d’Israël, qui a manifesté sa volonté d’accompagner les recherches sur la maîtrise de l’eau à Madagascar. Une coopération qui arrive à point nommé pour le pays…

À 30 dollars le baril, la chute du prix du pétrole n’en finit pas de surprendre. L’impact sur l’économie israélienne sera loin d’être négligeable. En fin de semaine dernière, l’or noir est repassé sous la barre symbolique des 30 dollars le baril. Depuis la fin 2015, la baisse des prix dans le monde s’est accélérée sous l’effet conjoint d’une abondance de l’offre et du ralentissement de l’économie chinoise. Pour Israël, l’impact ne sera pas négligeable. En fait, la chute des prix du pétrole ne fait pas que des heureux : si à court terme, elle satisfait le consommateur israélien qui gagne en pouvoir d’achat, elle soulève également des incertitudes quant à la rentabilité des exportations futures du gaz israélien. ALLÈGEMENT DE LA FACTURE PÉTROLIÈRE Conséquence immédiate de la baisse du baril : la facture énergétique d’Israël s’allège. En 2015, la facture pétrolière a déjà reculé de 36% par rapport à 2014, s’établissant à 29 milliards de shekels ou 7 milliards d’euros. Désormais, Israël consacre moins de 3% de son PIB à régler sa facture des importations de produits pétroliers et celle-ci pourrait encore reculer en 2016. EXCÉDENT DE LA BALANCE DES PAIEMENTS La baisse de la facture pétrolière améliore aussi le solde des paiements extérieurs qui est un des indicateurs importants de la stabilité financière du pays. En 2015, le solde des paiements (marchandises, services, investissements, etc.) a été positif de 14,3 milliards de dollars pour Israël. C’est une nette amélioration du solde déjà positif enregistré en 2014 (11,2 milliards de dollars). En 2015, l’excédent courant s’est monté à 4,9% du PIB, contre 3,7% en 2014.

POUVOIR D’ACHAT EN HAUSSE En Israël, la baisse des prix des produits pétroliers mesurée au niveau des prix à la consommation a contribué, à elle seule, à 1 point d’inflation en moins en 2015. C’est autant de pouvoir d’achat que les ménages ont gagné pour leur revenu disponible. Si la baisse de l’énergie est favorable au consommateur, en revanche elle pourrait entraîner l’économie dans une spirale délicate de déflation. AMÉLIORATION DE LA RENTABILITÉ DES ENTREPRISES Pour les entreprises israéliennes, la baisse du prix des consommations intermédiaires (comme les produits énergétiques) contribue à réduire leur coût de leur production ; autrement dit, c’est la rentabilité de leurs activités productives qui s’améliore, notamment lorsque le prix à la consommation reste inchangé. La baisse du prix du baril constitue donc une incitation à investir et à produire. EXPORTATIONS DE GAZ REMISES EN CAUSE Dans les pays occidentaux, la baisse du pétrole constitue un frein à la transition énergétique et au développement des énergies renouvelables. En Israël aussi, le débat autour de l’exploitation du gaz est relancé par la baisse des prix du pétrole. Si le prix du baril reste bas, c’est aussi la rentabilité de l’exportation d’une partie du gaz israélien qui sera remise en cause. D’autant plus que les compagnies gazières seront moins incitées à investir dans le développement des puits de gaz, alors que les entreprises israéliennes hésiteront à se convertir au gaz. Jacques Bendelac (Jérusalem)

Après avoir présenté à Iavoloha ses lettres de créance qui l’accrédite en tant que nouvel ambassadeur d’Israël à Madagascar, Eli Ben Tura s’est rendu au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, où il a rencontré la ministre Marie Monique Rasoazananera. Le dialogue entre les deux personnalités, qui a duré environ une heure a porté sur l’ouverture d’une vaste collaboration entre les deux pays en matière d’enseignement supérieur et de recherches scientifiques. Le diplomate a ainsi réitéré le souhait de son pays de développer davantage d’échange et de transfert de savoir-faire entre les chercheurs malgaches et israéliens. Les domaines concernés seront l’agriculture, la santé, l’enseignement, mais surtout la maîtrise de l’eau, où les chercheurs israéliens possèdent une expertise. Dans ce sens, Israël est un pays de faible superficie, presque désertique, mais qui a réussi à développer un système permettant à sa population d’avoir accès à l’eau po-

Offre intéressante Du côté malgache, l’offre s’avère intéressante, étant donné que plusieurs régions du pays, notamment le Grand sud souffrent depuis des décennies du manque d’eau potable. Dans ce sens, de nouveaux centres universitaires régionaux (Cur), ouverts récemment proposent des filières de recherches en matière de maîtrise de l’eau. C’est le cas des Cur d’Ambovombe et de Taolagnaro, qui seront particulièrement privilégiés par les appuis israéliens, avec l’arrivée sur terrain de spécialistes en la matière. « L’ambition des deux pays correspond à la politique du ministère de soutenir des recherches qui ont des impacts directs sur la vie de la population malgache », a noté la ministre Marie Monique Rasoazananera. Le gouvernement israélien s’est aussi engagé à offrir des bourses aux étudiants malgaches. Ces privilèges seront accordés autant aux étudiants francophones, anglophones qu’arabophones. A noter qu’Israël, pays très avancé en matière de recherches scientifiques, organisera cette année un sommet universitaire d’envergure mondiale, auquel la ministre malgache de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ainsi que les chercheurs locaux seront invités. Fahranarison Source News Mada

Israël détiendra une nouvelle liste noire de clients israéliens d’une Banque Suisse Des milliers d’israéliens ne vont pas passer un week-end style “peace and love”. Le patron (aucune casserole… pour l’instant) de l’Israel Tax Authority, Moshe Asher, a jeté cette semaine un froid dans les milieux d’affaires du pays. Selon ses propos repris par le journal Globes : «Une banque Suisse devrait remettre à Israël une “liste noire” de clients israéliens».



ISRAËL

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Déficit public : 7 milliards de shekels ont été économisés en 2015

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Division «réalité virtuelle» de Google. Israël fortement impliqué de Facebook), HTC et Sony vont commercialiser leurs premiers appareils d’ici juin. Il s’agit respectivement de l’Oculus Rift, dont les précommandes ont débuté le 6 janvier dernier, du Vive Pre, qui pourra être réservé à partir du 29 février, et du PlayStation VR. Israël regorge d’experts en réalité virtuelle issus de Tsahal et qui vont faire le bonheur de Google Israël qui se lance dans ce secteur. Selon (1) : «Déjà actif dans le domaine de la réalité virtuelle avec le Cardboard, son petit casque en carton présenté en juin 2014 qui fonctionne à partir d’un smartphone, Google vient de mettre sur pied une division à part entière consacrée à ce domaine, rapporte Re/Code. Le site spécialisé explique que cette information a ensuite été confirmée par un porte-parole de Google, qui n’a toutefois pas commenté.

En 2015, le déficit public d’Israël a été plus faible que prévu : l’Etat a prélevé plus d’impôts et a dépensé moins d’argent. Faut-il s’en réjouir ? En matière budgétaire, le « pilotage automatique » peut avoir du bon : il permet à l’Etat de rogner dans ses dépenses tout en augmentant ses recettes. C’est ce scénario qui a permis au Trésor public israélien de parvenir à réduire de façon très impressionnante le déficit public pour 2015. Il n’empêche que la baisse du déficit est interprétée différemment par les analystes israéliens. TROISIÈME ANNÉE DE BAISSE DU DÉFICIT Au total, 2015 s’est achevé avec un déficit de 24,5 milliards de shekels, soit l’équivalent de 2,15% du PIB. Entre 2012 et 2015, le déficit a connu un recul continu : de 3,9% du PIB en 2012, à 3,2% en 2013, puis 2,7% en 2014 et 2,15% l’année écoulée. Dans le budget prévisionnel pour 2015, le déficit inscrit est de 31,4 milliards de shekels, contre 24,5 milliards de déficit effectif. Autrement dit, l’État a « économisé » l’an dernier 7 milliards de shekels (1,6 milliard d’euros), ce qui lui a permis d’abaisser d’autant son déficit. Dans un communiqué très détaillé, le ministère des Finances explique l’origine des 7 milliards de shekels qui sont restés dans les caisses de l’Etat en fin d’année : 3,6 milliards proviennent d’un surcroit de recettes fiscales imprévues, et 3,3 milliards d’une économie dans les dépenses prévisionnelles. MOINS DE DÉPENSES En 2015, les dépenses de l’Etat se sont montées à 325,7 milliards de shekels, contre 329 milliards prévus dans le budget prévision-

nel. Cette baisse des dépenses a été atteinte en dépit de la hausse des dépenses militaires : celles-ci ont augmenté de 3,6% en 2015, alors qu’elles auraient dû baisser de 1,4% selon le budget prévisionnel. En fait, la hausse des dépenses militaires a été réalisée sur le compte des dépenses civiles qui ont moins augmenté que prévu : celles-ci ont augmenté de 5,4% seulement, au lieu d’une hausse de 8,7% inscrite dans le budget prévisionnel. En d’autres termes : en 2015, l’Etat a dépensé moins d’argent pour améliorer la vie quotidienne des Israéliens ; moins d’argent pour l’éducation, pour la santé, pour les infrastructures, etc. Cette baisse des dépenses a été possible en raison de l’absence de budget mis-à-jour pour 2015 : celui-ci n’a été voté qu’en novembre dernier. Autrement dit, l’Etat n’a pas pu engager de nouvelles dépenses durant les onze premiers mois de l’année, se contentant de maintenir le niveau de dépenses de l’année précédente ; c’est le système du « pilotage automatique ». DAVANTAGE DE RECETTES En 2015, les recettes de l’Etat se sont montées à 301,2 milliards de shekels, contre 297,6 milliards dans le budget prévisionnel. Les recettes fiscales ont augmenté de 7,1% en 2015. Ce sont les recettes de l’impôt sur le revenu qui ont sensiblement augmenté (+ 10,3%). De même, les impôts fonciers ont fait un bond de 37% par rapport à 2014. En revanche, les recettes de la TVA ont augmenté au taux plus modéré de 5,5%, alors que les droits de douane sur les produits importés ont reculé de 5,1% en 2015. Jacques Bendelac (Jérusalem)

L’année 2016 sera en effet celle de la réalité virtuelle. Les firmes Oculus VR (propriété

Le nouveau département de Google sera dirigé par Clay Bavor, vice-président de la gestion de produits. Responsable jusqu’ici des applications de Google, comme Drive, Gmail ou encore Docs, il connaît le sujet puisqu’il a également supervisé le lancement des casques Cardboard. Pour l’instant, on ne connaît pas les véritables projets de Google avec cette nouvelle division. La firme pourrait vouloir devenir un acteur de poids face à la concurrence en fabriquant un casque haut de gamme ou tout simplement continuer à développer des services et des contenus adaptés aux plateformes de réalité virtuelle, on pense notamment aux vidéos à 360° de YouTube». Source: (1) http://www.20min.ch

Classement «Liberté de la presse» : Israël N°101 sur 180 pays

Tous les matins je reçois le Haaretz. Et chaque fois je suis surpris. Comment, un pays qui se trouve sans cesse sous le feu du terrorisme, peut-il se permettre d’avoir une presse aussi libre d’expression surtout sur des sujets ultra-sensibles de défense ?

Selon Courrier International (1) : «La liste publiée par Reporters sans frontières (RSF) classe 180 pays en fonction notamment de leurs performances en matière de pluralisme, d’indépendance des médias, de respect de la sécurité et de la liberté des journalistes. La France figure à la 38ème place.

Et pourtant le classement de Reporters sans Frontières classe Israël à la 101 ème place sur 180. Ridicule et injuste….

Le constat, c’est que la situation s’est encore détériorée. “Éprouvée par les conflits, la menace accrue d’acteurs non étatiques, les exactions commises lors de manifestations et par la crise économique et financière, la liberté de la presse régresse sur les cinq continents”, indique l’organisme.

A SAVOIR. Un Texte de RSF (Reporters sans Frontières): «En 2014, 15 journalistes, professionnels ou non, ont été tués par les forces israéliennes lors de l’opération “Bordure Protectrice”, qui a début le 8 juillet à Gaza, dont neuf dans l’exercice de leurs fonctions. Depuis 2013, Reporters sans frontières fait figurer l’armée israélienne parmi les “Prédateurs de la liberté de la presse” pour ses attaques contre des médias et des journalistes. En 2015, Israël a perdu cinq places au Classement mondial de la liberté de la presse établi par notre organisation. Le pays est désormais classé à la 101e place (sur 180)».

Vingt pays sont dans une situation très grave, la presse est réprimée, les journalistes y sont en danger : L’Erythrée, la Corée du Nord, le Turkménistan, la Syrie, la Chine, le Vietnam, le Soudan, l’Iran, la Somalie, le Laos, Djibouti, Cuba, le Yémen, la Guinée Orientale, l’Ouzbékistan, le Sri Lanka, l’Arabie Saoudite, Bahrein, l’Azerbaïdjan et le Rwanda. La France, quant à elle, figure à la 38ème place». Source: (1) http://www.courrierinternational.com


ISRAËL

Edition du 19 Janvier au 25 Janvier 2016

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Construction en Israël : la polémique Snack’Bonheur : Klik, Bissli, sur les chiffres est lancée Beigel, les israéliens en raffolent

L’accélération de la construction est le principal pari économique de l’actuel gouvernement israélien; la polémique sur les chiffres de 2015 gronde. Le ministre des Finances Moshé Kahlon vient de dresser le bilan 2015 de l’action gouvernementale dans le domaine de la construction. Une chose est sure : les chiffres officiels font polémique. Une certaine opacité subsiste autour du véritable chiffre des terrains à construire qui ont été mis sur le marché en 2015 : 44.000 logements pour les uns, 27.000 pour les autres et seulement 5.000 pour les pessimistes. CHIFFRES ARTIFICIELLEMENT GONFLÉS La coalition gouvernementale s’est fixé un objectif économique principal : inonder le marché de terrains à construire pour faire imploser la bulle immobilière et faire baisser les prix du logement en Israël. Le gouvernement a donc intérêt à « gonfler » les chiffres en brouillant les définitions. L’écart entre les différents chiffres publiés ces derniers jours par la presse israélienne a une origine simple : tout le monde ne parle pas de la même chose. Officiellement, le nombre de terrains à construire mis en vente en 2015 par l’Autorité des Terrains domaniaux ou ILA (The Israel Land Authority) devrait permettre la construction de 44.248 logements. L’ILA, organisme public qui gère les terres de l’Etat, soit 93% des terres du pays, publie donc une chiffe éloquente, ce qui permet au gouvernement de se féliciter d’avoir atteint le but qu’il s’était fixé. Or concrètement, les terrains vendus en 2015 permettront de construire seulement 30.635 logements, soit le même chiffre qu’en 2014. Dans une note publiée par le ministère des Finances à la fin de 2015, il est précisé que « le nombre des transactions qui ont été conclues en 2015 n’est pas inférieur à celui de l’année précédente […], et cela en dépit des bouleversements politiques qu’a connu le gouvernement cette année ». Il n’empêche que près de 14.000 logements manquent au compte…

TERRAINS À PRIX RÉDUIT Que devient le nouveau programme de construction du gouvernement dit « Projet du Prix de l’acheteur » (en hébreu “Mechir Lamishtaken”) ? Il s’agit d’un plan de constructions bon marché, destinées à des jeunes couples et célibataires de moins de 35 ans qui bénéficieront de terrains à prix réduit. Les ministères des Finances et du Logement indiquent que le nombre de terrains destinés à la construction pour le programme “Mechir Lamishtaken” s’est élevé à 27.690 logements en 2015. Or, dans les faits, seulement 5.000 logements de ce type ont été commercialisés : les autres appels d’offres n’ont pas trouvé preneur (notamment dans les localités d’Arad et Harish) parmi les promoteurs immobiliers. Sans compter que pour tenir ses engagements pour 2015, l’Autorité des Terrains domaniaux a publié un appel d’offres pour la construction de 13.000 logements… seulement deux jours avant la fin de 2015. La procédure de vente ne devrait pas démarrer avant le premier trimestre 2016. PARCOURS DU COMBATTANT Le ministre des Finances, qui est aussi le président de la commission interministérielle du logement a présenté les programmes de constructions qui ont été « autorisés » en 2015 : il s’agirait de 100.000 logements. Or ce chiffre reste très théorique : il concerne des logements planifiés sur le papier, mais qui devront encore suivre un véritable « parcours du combattant » dans les méandres de la bureaucratie israélienne avant de parvenir à la phase de commercialisation. Après avoir présenté les chiffres éloquents de 2015, la commission interministérielle du logement a affirmé qu’en 2016, l’Etat mettra en vente sur le marché des terrains permettant la construction de 70.000 logements dans le cadre du programme Mechir Lamishtaken. Rendez-vous début 2017. Jacques Bendelac (Jérusalem)

1. – Bissli, Osem Favori des israéliens : les Bissli, des snacks croquants qui ressemblent aux pâtes. En réalité, le fabricant Osem a utilisé son expertise de production de pâtes pour créer ces plaisirs savoureux destinés au marché alimentaire d’en-cas en 1970. Il y a six saveurs: le grill, le barbecue, l’oignon, la pizza, le falafel et le Mexicain – aux formes différentes. Mais les Israéliens qui grandissent avec ces plaisirs salés n’ont aucun scrupule et aiment même utiliser Bissli comme chapelure pour les escalopes de veau croquante. 2- Pretzels, Beigel & Beigel/ Unilever, Osem Le bretzel israélien: grand classique des snacks israéliens pour les apéritifs, se déguste sous différentes formes: sticks, chiffres huit, cercles, des packs mélangés de bretzel en forme triangle, carré, rond. Vous pouvez déguster différentes saveurs au goût salé : les graines de sésame et de sel, fromage à la crème d’oignons, le piment, la cannelle, au miel, et au chocolat. Beigel & Beigel et Osem sont les principaux fabricants. Beigel & Beigel, fondé en 1949, détient plus de 60 % de la part du marché israélien de bretzels et des crakers.

En 2011, Osem apporte de la nouveauté avec une version aplatie et croquant du bretzel appelé Shtuchim. Beigel & Beigel a répliqué avec Shtuchaleh juste après. Afin de satisfaire les consommateurs, il a ouvert une gamme avec de nouvelles saveurs. Si vous aimez les bretzels, vous avez probablement mangé une recette israélienne sans le savoir. Beigel & Beigel est présent sur le marché mondial, et exporte vers plus de 20 pays (Unilever est un des principaux actionnaires de cette société). 3 – Klik, Strauss-Elitec / Unilever Klik sont des morceaux chocolat recouverts au choix de céréales, de cookie, de bretzel ou de gaufrettes. La marque Klik est née à l’usine de chocolat Vered Hagalil. Leurs paquets personnalisés ont connu un vif succès dès leur commercialisation. Klik peut-être aussi trouvé sous forme de barre chocolatée. Le produit, qui est apprécié par la jeunesse et séduit en particulier le marché des enfants, a ajouté une branche “goût savoureux” pour les adultes avec du chocolat enrobées de noisettes, noix de pécan, de chocolat amer et des saveurs au grenade. La marque est désormais détenue par Unilever. Source: CoolIsrael

4 000 femmes orthodoxes travaillent dans le HighTech en Israël cette semaine par le professeur Aviad Raz de l’université Ben Gourion, les femmes ont des difficultés à s’imposer dans le secteur : les deux tiers des employés du High Tech sont des hommes.

6 000 des 300 000 employés du secteur High Tech israélien sont issus du public orthodoxe. D’après les chiffres publiés

Toutefois, chez les orthodoxes la tendance est inversée : 4 000 femmes orthodoxes travaillent dans le domaine des techniques de pointe contre seulement 2 000 hommes. IsraPresse


POLITIQUE

Edition du 19 Janvier au 25 Janvier 2016

Des députés veulent autoriser les casinos privés en Israël. Sans succès

Le gouvernement israélien ne parvient pas à endiguer la montée des paris et jeux clandestins: selon certaines estimations des services de police chargés de la répression des fraudes, les paris illégaux en Israël réaliseraient un chiffre d’affaires proche de 15 milliards de shekels par an.

Lieberman : « dites la vérité, c’est de la pure trahison »

La chef du parti d’extrême gauche Meretz, Zehava Galon, a critiqué le chef d’Israël Beitenou Avigdor Lieberman pour ses récents commentaires contre les organisations d’extrême gauche.

et ont donné ces informations à nos pires ennemis. Cela est inacceptable… »

« Avec tout mon désir de rester politiquement correct et poli, il y a des choses que vous devez dire honnêtement : pour ma part, ces deux organismes ne sont pas sur la liberté d’expression, mais la cupidité, » a déclaré Lieberman. « Ils ne sont pas différents d’Udi Adiv ou Mordéchai Vanunu, nous parlons de trahison pure. »

Galon a répondu, comme a son habitude, en insultant, mais sans pouvoir présenter quelque chose de concret pour défendre l’attitude de ces organisations : « votre présence comme un député de l’opposition est une double absurdité : une fois parce que vos actions vous rendent admissibles comme un partenaire naturel du gouvernement voleur de Netanyahou et Bennett, et une deuxième fois parce que vous n’êtes toujours pas en prison. »

Il a ajouté : « il ne peut être admis que, lors de l’opération Bordure Protectrice, B’Tselem et Breaking the Silence ait cherché du matériel incriminant contre des soldats de Tsahal précisément au cours de l’opération,

Lieberman a alors repondu : « Zehava Galon représente certainement les organisations traîtres à la Knesset et elle crie ainsi pour les protéger avec des commentaires stupides et dénués de sens. »

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En revanche, les paris légaux totalisent un revenu de 6,5 milliards de shekels. Autrement dit, les fonds drainés par les paris illégaux sont deux fois plus importants que ceux misés sur les jeux officiels. Paradoxalement, l’Etat incite ses citoyens à parier dans le cadre des loteries officielles, tout en lui interdisant les jeux qui n’ont pas reçu son aval, notamment les jeux sur Internet. Une industrie florissante Les paris légaux en Israël s’effectuent à travers deux organismes: la loterie nationale (ou Mifal Apais) et les paris sportifs (ou Toto) gérés par le Comité d’organisation des Jeux sportifs. Si le Mifal Apais revendiquait un chiffre d’affaires de 4,7 milliards de shekels, les paris sportifs ont attiré 1,5 milliard de shekels, et ils bondiront à 1,9 milliard.

En ce qui concerne les paris illégaux, il n’existe pas de chiffres officiels mais des estimations basées sur les enquêtes de police et l’expérience étrangère. Le chiffre d’affaires annuel de cette activité atteindrait près de 15 milliards de shekels par an, soit environ 4 milliards d’euros. Monopole d’Etat Les paris illégaux rapportent gros, et pas seulement en Israël, loin s’en faut. Selon le cabinet d’audit financier Ernst & Young, les paris illégaux dans le monde ont totalisé 358 milliards de dollars, et ils augmentent au rythme de 6% l’an. Il reste qu’en Israël, les paris sont le monopole de l’Etat. Celui-ci est le seul habilité à délivrer des licences. Ce monopole lui assure de confortables revenus, qui permettent aussi de financer des infrastructures publiques (écoles, sport, culture, etc.). Par le passé, des députés ont déposé des projets de loi visant à autoriser les casinos privés en Israël, sans succès jusqu’à ce jour. Jacques Bendelac (Jérusalem)

Shimon Peres est transporté à l’hôpital. Victime d’un léger infarctus Shimon Peres a subi jeudi matin un cathétérisme cardiaque suite à des douleurs à la poitrine. Son médecin, le Pr Walden, qui est également son gendre a affirmé à la presse que M. Peres était conscient au moment de son transfert à l’hôpital Sheba et qu’il avait été victime d’un léger infarctus. Agé de 92 ans, l’ancien président « se sent bien », selon le Pr Walden. Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a souhaité une guérison complète et rapide à Shimon Peres, selon un communiqué de son bureau. IsraPresse. DW




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