Shana Tova
Patrick HADDAD, Maire de Sarcelles, Conseiller départemental du Val d’Oise
La
Municipalité
vous souhaitent une excellente année
& 5785
Pr Hagay SOKOL
Tribune du Pr. Hagay Sobol: Quand Israël mène le combat du monde libre
Après 11 mois de retenue, malgré les tirs incessants du Hezbollah libanais sur ses agglomérations civiles, Israël a décidé de mettre un frein à l’expansionnisme chiite mondial. Un message clair adressé aux mollahs iraniens que le temps de l’impunité est terminé. Le lendemain du pogrom du 7 octobre, perpétré par le Hamas qui a coûté la vie à 1 200 Israéliens de tous âges, le Hezbollah a déclenché une guerre de « solidarité avec Gaza », sans l’aval du gouvernement libanais. Depuis, l’on assiste à des pluies de roquettes, de missiles et de drones qui menacent plus de 4 millions d’habitants, provoquant l’exode de 60 000 personnes et fait des victimes, en majorité civiles, comme les 12 enfants druzes assassinés lors d’un match de football. En réalité, ce conflit s’inscrit dans une guerre d’encerclement sur 7 fronts de l’Etat hébreu, avant-poste occidental au Moyen-Orient : Gaza, Cisjordanie, Liban, Syrie, Irak, Yémen et Iran.
Ramener les habitants du Nord d’Israël chez eux et éviter un nouveau 7 octobre Ce n’est pas une guerre contre le Liban que mène Israël depuis deux semaines mais un changement de sa réponse face à l’agression du Hezbollah, déclenchée il y a 11 mois, pour aider son allié du Hamas. Pris en étau par les deux organisations terroristes qui visent des cibles civiles et utilisent les populations gazaouie et libanaise comme boucliers humains, l’Etat Juif a épuisé toutes les solutions en vue d’une désescalade. Quel pays peut supporter des morts civiles, des blessés, une perte de souveraineté au Nord et au Sud, un exode de plus de 100 000 réfugiés et un dégradation dangereuse de son économie sans réagir de manière appropriée ? Il devenait impératif de ramener les réfugiés dans leurs maisons, en toute sécurité. C’est l’invasion imminente de la Galilée par le groupe islamiste chiite, sur le modèle du 7 octobre qui a convaincu le gouvernement hébreu de passer à l’offensive sans plus tarder. Ainsi, Tsahal a reçu l’ordre de s’en prendre directement aux actifs du Hezbollah et leurs alliés, mais pas aux autres communautés.
Le Hezbollah, un narco-Etat terroriste, bras armé de l’Iran Il n’est pas inutile de rappeler ce qu’est le Hezbollah. C’est un groupe terroriste chiite créé par la République islamique d’Iran. Il lui sert à la fois de bras armé dans sa politique hégémonique et de paravent afin de ne pas être mise en cause directement. « Le parti de Dieu » s’est fait connaître par des prises d’otages, l’explosion de l’Ambassade des Etats-Unis à Beyrouth, les attentats suicides de 1983, ayant fait près de 300 morts, contre les forces américaines et françaises mandatées par l’ONU, ceux de Paris en 1985 ou 1986. Et pour s’imposer au Pays du Cèdre, il fait régner la terreur contre tous ses opposants à la fois dans le camp chiite et les autres communautés. Armé, entraîné et financé par les gardiens de la révolution islamique (Pasdaran), contrairement aux autres factions, il a refusé de rendre les armes lors de l’accord de Taëf de 1989, devant mettre fin à la guerre civile, sous prétexte de mener la « résistance contre l’entité sioniste », même après le retrait d’Israël du Liban-Sud. Il a construit, depuis, un vaste réseau de souterrains, de bunkers et de stocks d’armes, au milieu des habitations civiles. Il intervient dans de nombreux théâtres d’opération pour le compte de son parrain perse, comme en Syrie ou contre le centre communautaire juif AMIA en Argentine. Progressivement, il a noyauté tout le Liban, s’est approprié le pouvoir, détourné l’économie du pays et transformé ce qui était naguère la Suisse du Moyen-Orient en Etat failli et de poste avancé de l’Iran. Il provoque des guerres contre Israël, à l’insu du gouvernement officiel, en 2006 et la conflagration actuelle. Il contrevient aux provisions de la résolution 1701 de l’ONU imposant son désarmement et le retrait de la frontière.
La différence entre la guerre contre le Hamas et le Hezbollah
En 12 jours, Tsahal et le renseignement ont décapité le haut commandement du Hezbollah, dont Hassan Hasrallah son secrétaire général, mis hors d’état de nuire nombres de cadres et d’opérationnels, détruit des missiles et rampes de lancement en quantité. « La milice terroriste la plus puissante du monde » a été affaiblie comme jamais au moyen de frappes puissantes mais ciblées et d’opération digne de « Mission Impossible » (épisode des bipers). D’après le porte-parole de Tsahal, l’incursion terrestre limitée a pour but la pacification de la frontière et de mettre en application la résolution 1701. Cela passe par la neutralisation des tunnels et des stocks d’armes, la sécurisation des collines d’où partent les missiles et surtout repousser à distance les terroristes. D’un côté, à Gaza, l’effet surprise, une absence manifeste de préparation et de stratégie à long terme. Et de l’autre au Liban, un conflit redouté donc préparé de longue date, avec des objectifs clairs, une banque de cibles mises à jour quotidiennement et une véritable stratégie visant à pacifier les relations avec Beyrouth après avoir réduit de manière drastique les capacités de nuisance du Hezbollah.
La vraie menace stratégique, c’est l’Iran !
Que ce soit le Hamas ou le Hezbollah, même avec ses 150 000 missiles et ses centaines de milliers de combattants aguerris, à eux seuls ne représentent pas une menace stratégique. Le véritable danger existentiel, c’est l’Iran avec son programme nucléaire militaire et balistique qui lui permettra, s’il arrive à son terme, de sanctuariser son régime et d’imposer sa volonté au monde entier.
Les apôtres de l’apaisement qui n’ont pas été impliqués dans un conflit majeur depuis des années ne perçoivent pas ce danger. Ils projettent sur le Moyen-Orient une vision occidentale très éloignée de la vision eschatologique des Mollahs perses. Pour les premiers, le monde est un vaste marché et la géopolitique, souvent, une variable d’ajustement pour la politique intérieure. Ils travaillent sur le temps court d’une élection. Pour la Théocratie de Téhéran, les rêves d’imposer un nouvel empire perse et leur révolution chiite pour hâter la venue du Mahdi, l’imam caché qui doit réapparaître à la fin des temps, priment sur toute autre considération. Elle travaille sur le temps long, un temps messianique !
Israël vient de changer radicalement la donne en portant des coups très durs au dispositif mis en œuvre depuis des années par l’Iran et pour lequel a été détournée toute l’économie du pays. Ce faisant, Jérusalem a exposé la faiblesse du régime des mollahs pris en étau entre le peuple iranien qui lutte pour sa libération et les coups de boutoir de Tsahal.
La peur a changé de camp
L’Etat hébreu qui vient de démontrer sa supériorité militaire, technologique, stratégique et en matière de renseignement, est capable de mener dans le même temps des actions complexes sur plusieurs fronts, à Gaza, au Liban mais également à 1800 km de ses frontières contre les Houthis au Yémen. C’est un avertissement direct à Téhéran qui n’a plus désormais que deux mauvais choix. Soit s’abstenir de répondre à la hauteur de ses pertes pour tenter d’obtenir l’arme nucléaire le plus rapidement possible, soit attaquer frontalement Israël pour laver l’affront. Appelant dans les deux cas une réponse appropriée.
Le peuple israélien, très divisé avant le 7 octobre, a retrouvé son unité face à l’adversité. Car Tsahal n’est pas une armée de métier. Elle est composée de conscrits et de réservistes. C’est le peuple israélien dans toute sa diversité et il sait que s’il perd la guerre, ce sera la dernière. C’est une question de survie. Aussi, même si les occidentaux, malgré toutes les raisons pour intervenir, ne le faisaient pas, « Israël fera le job » parce qu’il n’a pas d’autre choix et pour l’ensemble du monde libre !
Mise à jour
En réponse à l’élimination de Hassan Nasrallah, Téhéran a procédé en un tir massif de 200 missiles, (dont les missiles hypersoniques « Fattah » utilisés pour la première fois) sur tout le territoire israélien, y compris Tel-Aviv ou Jérusalem, au risque de détruire les lieux Saints. La majorité a été détruite par le système de défense multicouche hébreu (dont les Arrow 2 et 3). Les USA, la Grande Bretagne, la France et la Jordanie ont fait savoir qu’ils étaient intervenus également. On ne déplorerait qu’une seule victime, un Palestinien de Gaza, tué par des débris. Dans le même temps un attentat sanglant a été perpétré à un arrêt de Tramway à Jaffa, par deux terroristes, vraisemblablement du Hamas qui ont mitraillé à l’arme automatique les passants. Pour l’heure, on compterait au moins 7 morts et 7 blessés. L’Iran a menacé de destruction l’Etat juif en cas de réponse à son attaque qui a été très largement condamnée au niveau international. Le gouvernement israélien a fermement répliqué qu’un telle agression ne pouvait rester sans réponse car sans le système antimissile les victimes civiles se compteraient par millier.
Photo-Reporter Alain Azria
Rédacteur en Chef Alain SAYADA
Email : alain.sayada@gmail.com
Rédacteur-Adjoint
Eliran Cohen eliran.cohen642@gmail.com
Email : alain.azria@gmail.com
Directeur de la Publication Alain SAYADA alain.sayada@gmail.com
ALA UNE
Le soutien au Hamas s’effrite à Gaza un an après l’attaque du 7 octobre
Un an après l’attaque du Hamas contre Israël, qui a déclenché une guerre dévastatrice, le soutien à l’organisation s’érode au sein de la population gazaouie, selon un récent sondage et des témoignages recueillis par Reuters. «Malgré toutes les difficultés, notre vie se passait bien. Nous avions des emplois, des maisons et une ville», confie Samira, 52 ans, ancienne enseignante d’arabe, à Reuters. Comme de nombreux Gazaouis, elle s’interroge sur le prix payé pour l’attaque du 7 octobre 2023.
Un sondage publié mi-septembre par le Centre palestinien de recherche sur les politiques (PSR) révèle que 57% des Gazaouis interrogés considèrent désormais que la décision de lancer l’attaque était une erreur,
contre seulement 39% qui l’approuvent encore. Khalil Shikaki, directeur du PSR, note : «Pour la première fois, nous voyons plus de Gazaouis souhaitant que l’Autorité palestinienne, et non le Hamas, contrôle Gaza après la guerre.»
«Pour la première fois, nous voyons plus de Gazaouis souhaitant que l’Autorité palestinienne, et non le Hamas, contrôle Gaza après la guerre.»
Malgré ces critiques, le Hamas reste convaincu de la justesse de son action. Sami Abu Zuhri, haut responsable du Hamas, a déclaré à Reuters : «Nous n’avions pas d’autre choix que de lancer cette bataille majeure, quel qu’en soit le coût, car la cause palestinienne était sur le point de s’éteindre
face à l’agression croissante et aux crimes israéliens contre notre peuple et nos lieux saints.»
L’avenir de Gaza et le rôle que pourrait y jouer le Hamas restent incertains. Ashraf Abouelhoul, rédacteur en chef du journal égyptien Al-Ahram, estime que «la situation à Gaza sera différente et lorsque les gens réaliseront que Gaza est devenue invivable, le soutien au Hamas diminuera». Cependant, la question palestinienne demeure au cœur des préoccupations. Comme le souligne Mahmoud, un habitant de Gaza cité par Reuters : «Le monde entier s’est réveillé le 7 octobre : ils ont réalisé qu’il y avait encore des gens sous occupation ; des gens qui ne s’arrêteront pas avant que l’occupation israélienne ne prenne fin.»
La Trump Organization envisage des accords hôteliers en Israël
Un Israélien arrêté à Beyrouth suspecté d’espionnage
Selon un média libanais, il a été arrêté dans le cadre d’un «travail journalistique», après être entré dans le pays avec un passeport britannique.
«Notre riposte contre l’Iran sera précise, mortelle et surprenante – ils ne comprendront ni ce qui s’est passé, ni comment» (Yoav Gallant)
Des agents infiltrés ont éliminé quatre terroristes recherchés dans un véhicule à Naplouse (médias)
Paris accueillera une conférence internationale pour soutenir le Liban le 24 octobre
Le diplomate britannique Tom Fletcher nommé chef des affaires humanitaires de l’ONU
Le ministre britannique des Affaires étrangères exhorte l’Iran et ses mandataires «à cesser» leurs attaques --------------------------------------L’Iran menace les États du Golfe de représailles s’ils autorisent Israël à utiliser leur espace aérien pour une frappe
Air France prolonge la suspension des vols vers Tel Aviv jusqu’au 15 octobre 2024
«Nous soutenons la sécurité d’Israël, mais nous ne permettrons pas que le Liban devienne Gaza» (Maison Blanche)
L’Assemblée générale de l’ONU refuse l’entrée de l’Arabie saoudite au Conseil des droits de l’Homme
La recommandation de l’Autorité européenne de l’aviation de suspendre les vols vers Israël a été annulée
Algérie: Tebboune accuse la France d’avoir commis un « génocide »
Israël menace d’une rupture de coopération avec la France
Israël met en garde contre une rupture de coopération avec la France en cas d’initiative unilatérale sur la Palestine Israël a émis une sévère mise en garde à l’encontre de la France concernant la gestion de la question palestinienne. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, a explicitement averti son homologue français, Jean-Noël Barrot, que toute démarche unilatérale de la part de Paris risquerait de compromettre la coopération entre les deux pays, en particulier sur le front libanais. Cette déclaration a eu lieu lors d’une visite de solidarité en Israël, marquant le premier
anniversaire du massacre du 7 octobre.
Cet avertissement intervient dans un contexte diplomatique tendu, quelques jours après que le président Emmanuel Macron a proposé un embargo sur les armes utilisées par Israël dans le cadre de son conflit avec Gaza. Cette initiative a été accueillie avec une vive opposition en Israël, notamment de la part du Premier ministre Benjamin Netanyahou. Katz a déclaré que « les amis n’appellent pas à des embargos, ils se soutiennent dans les moments difficiles », soulignant ainsi le mécontentement israélien face à cette proposition.
ALA UNE
Vers une attaque pour bombarder les sites nucléaires iraniens?
Israël ne devrait pas attaquer les sites nucléaires iraniens sans le soutien des ÉtatsUnis, selon les experts
L’armée de l’air israélienne a récemment mené des exercices au-dessus de la mer Méditerranée, simulant « des vols longue distance, des ravitaillements en vol et des frappes contre des cibles lointaines ». Ces exercices servent à intimider l’Iran et à signaler à l’administration Biden qu’Israël est prêt à agir unilatéralement si nécessaire.
Israël a passé 22 ans à planifier une éventuelle frappe contre les installations nucléaires iraniennes, mais les experts suggèrent qu’une telle attaque est peu probable dans le climat actuel et pourrait s’avérer inefficace sans le soutien américain, selon un reportage du New York Times .
L’armée de l’air israélienne a récemment mené des exercices au-dessus de la mer Méditerranée, simulant « des vols à longue distance, des ravitaillements en vol et des frappes sur des cibles éloignées », comme le décrivent les Forces de défense israéliennes. Ces exercices servent à intimider l’Iran et à signaler à l’administration Biden qu’Israël est prêt à agir unilatéralement si nécessaire.
Le président Biden a toutefois mis en garde Israël contre toute frappe contre des sites nucléaires ou énergétiques, soulignant que toute réponse aux récentes attaques de missiles de l’Iran devrait être « proportionnée ». Le secrétaire à la Défense Lloyd J Austin III a exhorté son homologue israélien, Yoav Gallant, à éviter toute action susceptible de conduire à une nouvelle escalade.
Malgré ces mises en garde, certains responsables israéliens prônent une action immédiate. Naftali Bennett, ancien Premier ministre, a déclaré sur les réseaux sociaux : « Israël a maintenant sa plus grande opportunité depuis 50 ans, celle de changer le visage du Moyen-Orient. Nous devons agir maintenant pour détruire le programme nucléaire de l’Iran, ses principales installations énergétiques et paralyser définitivement ce régime terroriste. » Il a ajouté : « Nous avons la justification. Nous avons les outils. Maintenant que le Hezbollah et le Hamas sont paralysés, l’Iran est exposé. »
Le débat est également devenu un enjeu politique aux États-Unis. L’ancien président Donald J. Trump a suggéré qu’Israël devrait « se lancer dans le nucléaire en premier et s’occuper du reste plus tard ». Le représentant Michael R. Turner a critiqué le président Biden dans l’émission Face the Nation sur CBS , déclarant : « Il est complètement irresponsable de la part du président de dire que cette question n’est plus à l’ordre du jour, alors qu’il a déjà dit qu’elle était sur la table. »
Les experts s’interrogent sur l’efficacité d’une frappe israélienne, craignant qu’elle ne conduise le programme nucléaire iranien à se développer encore plus profondément. L’Iran a toujours nié toute intention de développer des armes nucléaires, citant une fatwa de 2003 de l’ayatollah Ali Khamenei. La capacité d’Israël à mener une telle attaque est limitée par sa flotte vieillissante de Boeing 707 ravitailleurs en vol. Le général Frank McKenzie, ancien chef du commandement central américain, a noté : « La cible
nucléaire est une cible très difficile. Il existe de nombreuses autres alternatives à cette cible », ajoutant que beaucoup d’entre elles, y compris les infrastructures énergétiques, seraient plus faciles à mettre en œuvre.
Ehud Barak, ancien officier en uniforme le plus haut gradé d’Israël et Premier ministre, a déclaré dans une interview accordée au New York Times en 2019 que l’avertissement du président George W. Bush contre une attaque contre l’Iran « n’a pas vraiment fait de différence pour nous ». Fin 2008, a-t-il déclaré, Israël n’avait pas de plan réalisable pour attaquer l’Iran.
La situation est encore compliquée par les informations faisant état d’une assistance technique russe au programme nucléaire iranien. Le secrétaire d’État Antony J. Blinken a exprimé ses inquiétudes à ce sujet, la décrivant comme une « assistance technique » sans preuve que la Russie fournisse du matériel pour le développement d’ogives nucléaires.
Les responsables américains, à commencer par le président Biden, se sont prononcés contre de telles frappes. Comme le rapporte le New York Times , ils affirment que ces attaques « seraient probablement inefficaces et pourraient plonger la région dans une guerre à grande échelle ».
« C’est historique, extrêmement audacieux » : L’incroyable come-back des espions israéliens
K.-O. debout après la tuerie du 7 octobre 2023, les services de renseignement de l’Etat hébreu ont permis, depuis l’été, des frappes décisives contre le Hamas et le Hezbollah. Un travail de longue haleine qui sert une stratégie de court terme.
Rencontré en janvier dernier dans son mochav (village fonctionnant comme une coopérative agricole) sur les hauteurs de Jérusalem, Mishka Ben-David évaluait le risque pour Tel-Aviv de mener des assassinats ciblés. En particulier celui d’Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, ou d’Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah. Et concluait par un cinglant : « Oui, personne ne veut qu’Israël tue, mais Israël le fera. » Le maître espion de 72 ans, dont douze ans au service du Mossad (renseignement extérieur), où il aura été l’un des cadres de l’unité Césarée,
chargée notamment des assassinats, ne croyait pas si bien dire. Neuf mois plus tard, le premier a succombé à une frappe estivale de Tsahal menée en plein cœur de Téhéran, et le second a péri, le 27 septembre, sous les bombes déversées par l’armée israélienne sur le QG du Hezbollah dans le sud de Beyrouth. « Il s’agit de succès incontestables, observe aujourd’hui Mishka Ben-David, auteur du roman Duel à Beyrouth [paru chez Nouveau Monde en 2023, N.D.L.R.]. C’est le résultat de nombreuses années de collecte de renseignements par nos agents, conjuguées à d’importants efforts électroniques et cyber. »
Opération historique K.-O. debout après la tuerie du Hamas le 7 octobre 2023, qu’ils n’avaient pas vu venir malgré les alertes qui remontaient du terrain, les espions israéliens ont indiscutable-
ment redoré leur blason un an plus tard. Si les assassinats, en juillet, d’Ismaël Haniyeh et de Fouad Chokr, plus haut responsable militaire du Hezbollah, avaient donné le ton, le « septembre noir » qu’a vécu la milice chiite a remis le Mossad et l’Aman (renseignement militaire) sur le devant de la scène.
YONATHAN ARFI , LES ÉLUS ET LES ÉQUIPES DU CRIF VOUS SOUHAITENT UNE BONNE ANNÉE 5785
ALA UNE
«Notre frappe sera précise et mortelle, l’Iran ne comprendra pas ce qui lui arrive»
(Yoav Gallant)
Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a lancé un avertissement sans équivoque à l’Iran lors d’une visite à l’unité de renseignement 9900 de Tsahal. Il a déclaré que la prochaine frappe d’Israël contre l’Iran serait «létale, précise et particulièrement surprenante», ajoutant que l’Iran «ne comprendra pas ce qui lui est arrivé, ni comment». Gallant a souligné le
contraste avec la récente attaque iranienne, qu’il a qualifiée d’»agressive mais ratée en raison de son imprécision». Il a affirmé que l’armée de l’air israélienne n’avait subi aucun dommage lors de cette attaque, toutes les pistes étant opérationnelles et aucun avion, soldat ou civil n’ayant été touché.
Le ministre a insisté sur l’unité du système de sécu-
rité israélien face à cette situation, déclarant que «toute la chaîne de commandement est alignée et concentrée sur cette question, du simple soldat au Premier ministre».
Israel Actualités avec i24news
Rafaël dévoile son nouveau système de défense laser
Rafaël dévoile son nouveau système de défense laser à courte portée pour les forces terrestres.
Rafael Advanced Defense Systems Ltd., entreprise israélienne spécialisée dans les technologies de défense, s’apprête à présenter une avancée majeure lors de l’exposition de défense AUSA à Washington DC, qui se déroulera du 14 au 16 octobre. L’entreprise dévoilera notamment le Lite Beam, un système d’interception laser intégré à la plateforme de défense multitâche Trophy, conçue pour protéger les véhicules terrestres en première ligne.
Ce système laser vient compléter une technologie déjà bien connue. En effet, le Trophy protège depuis des années les chars et autres véhicules blindés contre les menaces de missiles et de roquettes. Cependant, le Lite Beam marque une étape supplémentaire dans la défense à courte portée, en particulier contre les drones et potentiellement certaines attaques de mortiers. Si le Lite Beam ne vise pas encore à contrer les menaces de missiles longue portée, Israël compte sur le Iron Beam, en développement, pour répondre à ces défis dans un avenir proche.
Selon des sources anonymes citées par le Jerusalem Post, le Lite Beam a déjà été testé en conditions réelles, bien que les détails spécifiques sur son utilisation sur le terrain, que ce soit à Gaza ou au Liban, restent confidentiels. Ce que l’on sait, cependant, c’est que ce système se distingue par sa
rapidité d’action, sa précision et son faible coût par interception, des éléments clés dans une époque où les conflits militaires tendent à opposer des technologies coûteuses à des menaces asymétriques bon marché.
Le Lite Beam, grâce à son engagement à la vitesse de la lumière, offre un atout stratégique aux armées modernes. Il s’intègre facilement à diverses plateformes de véhicules, qu’ils soient à roues ou à chenilles, et peut être utilisé dans des missions de protection contre les drones, en complément d’autres systèmes de défense actifs comme le Trophy. Outre sa capacité d’élimination directe des menaces, le Lite Beam peut également être utilisé pour le brouillage des systèmes ennemis, renforçant ainsi les capacités de lutte anti-drones des armées équipées de ce type de technologie.
Rafael a également souligné l’intégration possible du Lite Beam dans le Drone Dome, un système modulaire conçu pour détecter et intercepter les drones ennemis. Ce dernier, équipé d’une capacité d’interception laser, est conçu pour être monté sur une grande variété de véhicules, allant des configurations 4×4 aux véhicules plus robustes 8×8, offrant ainsi une flexibilité opérationnelle adaptée à différents types de missions.
Lors de l’exposition, Rafael présentera une gamme complète de systèmes de défense modulaires, notamment la station d’armes téléopérée Samson 30 mm, qui, combinée au Lite Beam, renforce les capacités des unités
terrestres face à une multitude de menaces aériennes. Ces solutions apportent aux forces armées une protection accrue et une meilleure capacité de manœuvre sur le champ de bataille.
Le Trophy, déjà opérationnel sur une douzaine de plateformes dans le monde, y compris des véhicules blindés et des chars, a constamment démontré son efficacité dans des environnements de combat complexes. Il protège non seulement les véhicules, mais aussi leurs équipages, en neutralisant les menaces de manière proactive.
Tzvi Marmor, vice-président exécutif de Rafael, a déclaré que cette nouvelle présentation à l’AUSA « illustre l’engagement de l’entreprise à fournir des solutions de défense de pointe ». Il a ajouté que « dans un contexte mondial de menaces en constante évolution, Rafael continue de mettre à disposition des armées des technologies avancées, leur garantissant une supériorité opérationnelle, quelles que soient les conditions. »
En somme, avec le Lite Beam et les systèmes modulaires associés, Rafael confirme sa place de leader dans le domaine des technologies de défense. Ces innovations permettent aux forces terrestres de faire face à des menaces croissantes, tout en optimisant leur capacité de réponse dans des environnements de plus en plus complexes.
ALA UNE
Donald Trump en pèlerinage sur la tombe du Rabbi à l’occasion de l’hommage des victimes du 7 Octobre
ALA UNE JUSTICE
«Radio Mille Collines» : Rachel Khan annonce porter plainte contre Aymeric Caron Après qu’une de ses interventions à la radio a été comparée à la radio Mille Collines par Aymeric Caron, l’écrivaine Rachel Khan a annoncé avoir porté plainte contre le député LFI, et s’est révoltée face à la violence de la comparaison.
Visée par un tweet du député LFI Aymeric Caron, l’écrivaine Rachel Khan a annoncé mardi 7 octobre au soir qu’elle avait porté plainte contre ce dernier. « Les propos du député Caron sont intolérables, pour moi, mais aussi pour nous tous », a-t-elle écrit sur X, accompagnant son message d’une capture du tweet mentionné. « J’ai donc demandé à mon avocat de déposer une plainte avec constitution de partie civile du chef d’injure aggravée. La justice ne doit pas faillir face à ce type de message haineux et dangereux », a-t-elle conclu.
Le 6 octobre au matin, Aymeric Caron avait retweeté l’intervention de Rachel Khan sur
Visée par un tweet Rachel Khan
porte plainte contre A. Caron
Europe 1, dans laquelle elle dressait un bilan de l’investissement d’Emmanuel Macron dans la lutte contre l’antisémitisme, le jugeant bien pauvre par rapport à la gravité des éléments qui se déroulent depuis maintenant un an. « Radio Mille Collines », a écrit Aymeric Caron en commentaire de cette intervention.
Une comparaison insupportable pour beaucoup
La radio Mille Collines était un outil de propagande Hutu, en service en 1994, au moment du génocide des Tutsi au Rwanda, sur laquelle étaient émis des appels au massacre de la population. Sur X, la députée Caroline Yadan a fait part de son indignation. « On touche ici ce qu’il y a de pire en politique : la haine gratuite à la fois raciste et antisémite. En évoquant la radio Mille Collines, Aymeric Caron sait ce qu’il fait : sa violence est inouïe », a-t-elle regretté.
« Au Rwanda, les Tutsis étaient considérés par les Hutus comme des nuisibles à éliminer, exactement comme les Juifs par le
Hamas en ce jour funeste du 7 octobre. En pratiquant une inversion totale des valeurs, et en mettant une nouvelle cible dans le dos de Rachel Khan, ce sombre personnage sombre définitivement dans l’abjection », a-t-elle encore taclé.
ALA UNE
Sege Klarsfef
-FFDJF
Fils et Filles des Déportés Juifs de
France
Souhaite
à la communauté juive de France un bon Chana Tovo
5785
Biden et Netanyahou ont un entretien téléphonique «direct et productif» sur l’Iran et le Liban
Le président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou ont eu mercredi un entretien téléphonique qualifié de «direct et productif» par la Maison Blanche, leur première conversation en près de 50 jours. L’appel, qui a duré entre 30 et 60 minutes selon les sources, visait à coordonner la réponse à l’attaque iranienne de la semaine dernière. Biden a réaffirmé «son engagement inébranlable envers la sécurité d’Israël» et condamné l’attaque iranienne. Il a souligné que les États-Unis soutiennent «pleinement le droit d’Israël à se défendre contre l’Iran et tous ses mandataires».
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a promis que la riposte israélienne
serait «mortelle, précise et surtout surprenante». Il a ajouté : «L’Iran ne comprendra pas ce qui lui est arrivé, ni comment.»
Concernant le Liban, Biden a affirmé le droit d’Israël à se protéger contre le Hezbollah, tout en insistant sur «la nécessité d’un accord diplomatique». Le porte-parole du Département d’État, Matthew Miller, a précisé : «Nous sommes conscients de la longue histoire d’Israël, commençant par des opérations terrestres limitées au Liban, les transformant en opérations à plus grande échelle, puis en occupation, ce à quoi nous sommes très clairement opposés.»
Sur Gaza, Biden et Netanyahou ont convenu de «l’urgence de renouveler la diplomatie pour libérer les otages détenus par le Hamas». Le président américain a également
évoqué «la situation humanitaire à Gaza et l’impératif de rétablir l’accès au nord».
Lors d’un appel ultérieur avec des rabbins américains, Biden a déploré la montée de l’antisémitisme, la qualifiant d’»absolument méprisable». Il a exhorté à signaler les incidents et a déclaré : «Je voulais faire savoir au monde où je me tenais et où se tenait l’Amérique.» Le président a également semblé critiquer le gouvernement israélien actuel, affirmant : «Cela ne signifie pas que le leadership juif ne doit pas être plus progressiste qu’il ne l’est, mais cela signifie qu’il doit exister, et c’est ce qui m’inquiète le plus dans ce qui se passe maintenant.»
Des Israéliens marquent le deuxième anniversaire de Yarden Bibas en captivité du Hamas
Des dizaines de proches et de sympathisants se sont rassemblés mercredi à Tel-Aviv pour marquer le 35e anniversaire de Yarden Bibas, kidnappé lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023. Bibas, qui fête son anniversaire jeudi, est le premier otage à passer deux anniversaires en captivité à Gaza. La famille a organisé une cérémonie sobre sur la Place des Otages, où sa sœur Ofri a dévoilé un panneau en fer forgé portant l’inscription «HOME», fabriqué par Yarden comme cadeau lorsqu’elle avait emménagé au kibboutz.
«Nous ne sommes pas une famille qui célèbre beaucoup les anniversaires», a déclaré Ofri, «mais il y avait toujours un gâteau, un dîner et une couronne que Shiri fabriquait pour toi, comme pour les enfants à la maternelle. Cette réalité est si loin de nous maintenant», a-t-elle ajouté, faisant référence à l’épouse de Bibas, également otage avec leurs deux jeunes enfants Ariel et Kfir.
Les participants ont marqué l’anniversaire de Yarden avec des bières Goldstar et une tarte au lait, ses mets préférés. Nili Margalit, exotage libérée en décembre 2023, avait révélé que des terroristes du Hamas avaient forcé Yarden à enregistrer une vidéo accusant Netanyahou de refuser de rapatrier les corps de sa famille, prétendument tuée. Israël n’a pas confirmé leur décès.
Après la cérémonie, Ofri Bibas a vivement critiqué le gouvernement : «Je suis très, très en colère - furieuse - qu’ils ne soient toujours pas là. Je pense qu’il y a eu de nombreuses opportunités, et ils pourraient déjà être ici.» Elle a ajouté ne pas avoir invité de politiciens à la cérémonie : «Après un an, je ne les crois tout simplement plus.»
Concernant sa famille captive, Ofri a confié : «Je ne connais pas leur état. Je ne sais pas s’ils sont vivants ou morts, je ne sais pas où ils sont, je ne sais rien.» En message à son frère, elle a déclaré : «Nous t’aimons très, très fort et tu nous manques. Je n’ai pas grand-chose à souhaiter, si ce n’est ta liberté, et que tu puisses à nouveau serrer Shiri dans tes bras, embrasser Ariel et Kfir et être avec eux, et que nous puissions fêter ton prochain anniversaire, et beaucoup d’autres après cela, ensemble.»
ALA UNE
L’Iran aurait épuisé un tiers de son arsenal de missiles «haute qualité»
contre Israël
Selon des estimations rapportées par la chaîne israélienne Kan 11 News, l’Iran aurait utilisé environ un tiers de ses missiles balistiques les plus sophistiqués lors de son attaque sans précédent contre Israël la semaine dernière. D’après ces informations, Téhéran disposait d’environ 600 missiles considérés comme «haute qualité» avant l’offensive. L’opération ayant mobilisé 180 de ces projectiles, le régime iranien n’en conserverait plus que 400 dans son arsenal.
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Cette frappe massive représenterait également un sixième de la totalité des missiles balistiques iraniens, estimés à 2 000 unités selon des publications étrangères.
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a commenté la situation lors d’une visite à la Direction du renseignement militaire : «Les attaques iraniennes étaient agressives mais imprécises - notre riposte sera mortelle, précise et surtout surprenante. Ils ne comprendront pas ce qui s’est passé ni
comment, ils verront les résultats.»
Cette démonstration de force iranienne fait suite à une précédente offensive par drones en avril. Les experts soulignent que les missiles utilisés cette fois-ci étaient de qualité supérieure. L’ampleur de l’attaque soulève des questions sur la stratégie militaire de Téhéran. Un responsable israélien, cité sous couvert d’anonymat, analyse : «L’Iran a gaspillé une part significative de ses capacités les plus avancées dans une opération qui n’a pas atteint ses objectifs.»
Iran - Israël: Ce qu’il faut savoir sur l’arsenal balistique iranien
L’attaque massive de missiles contre Israël menée par l’Iran a ravivé l’intérêt pour ses capacités militaires. Ci-après un bref aperçu de l’arsenal balistique iranien.
Selon un rapport publié en 2022 par le commandement central américain, l’Iran possède plus de 3 000 missiles balistiques, avec une gamme variée - allant de ceux de courte et moyenne portées, à des missiles balistiques à carburant liquide reposant principalement sur des modèles copiés sur la technologie nord-coréenne et russe.
Les missiles Sajjil, qui fonctionnent avec un combustible solide, peuvent transporter une charge utile d’environ 700 kilogrammes et pénétrer jusqu’à 2 500 kilomètres du territoire iranien. Tel-Aviv se trouve à 2 000 kilomètres de Téhéran.
Un autre missile similaire, le Khaibar, peut parcourir 1 240 kilomètres avec une charge utile de 2 000 kilogrammes.
Dvir Sharvit et Revital Yehud, deux civils israéliens tués hier dans une attaque de roquettes du Hezbollah
Dvir Sharvit, 43 ans, et Revital Yehud, 45 ans, ont été identifiés comme les deux personnes tuées lors du barrage de roquettes du Hezbollah mercredi vers Kiryat Shmona, selon les médias israéliens.
Il y a deux ans, Revital s’était remise d’un cancer et avait décidé de déménager d’Eilat à Kiryat Shmona, pour rejoindre Sharvit, qui avait commencé à travailler comme confiseur en Galilée. Malgré les pressions de leurs proches pour quitter la ville et évacuer
vers Beersheba, le couple a décidé de rester dans le Nord, avec leurs trois chiens, également été tués par des éclats d’obus.
«Nos cœurs sont brisés. Nous n’arrivons pas à croire que Revital n’est plus parmi nous. C’était une femme qui n’était que bonté», a déclaré sa sœur. Les deux ont subi des blessures mortelles causées par des éclats d’obus, et les ambulanciers de Magen David Adom ont été contraints de les déclarer morts sur place.
Meir (Miko) Ben-Shterit, membre de la famille de Dvir a lui affirmé : «Nous avons perdu un homme incroyable qui est tout coeur. Un homme qui aimait aider et aimait la justice. Nous avons l’impression d’être dans un cauchemar, mais malheureusement, c’est notre terrible réalité.»
Les
ALA UNE
faiblesses stratégiques de l’Iran : La dépendance au pétrole et les menaces israéliennes
Le régime des ayatollahs en Iran présente plusieurs vulnérabilités stratégiques, bien au-delà de ses installations nucléaires. Le pays, bien qu’il soit une puissance régionale importante, reste exposé à certaines faiblesses structurelles, notamment dans son secteur pétrolier, pilier central de son économie. Dr Moshe Elad, un spécialiste du MoyenOrient et ancien colonel des forces israéliennes, a récemment mis en lumière cette fragilité lors d’une interview à la radio israélienne.
L’Iran tire l’essentiel de ses revenus de ses exportations de pétrole, qui représentent environ 90 % de ses rentrées financières. Ces exportations dépendent fortement de l’île de Kharj, une petite île située dans le golfe Persique à seulement 25 km des côtes iraniennes. Kharj est un port clé pour l’exportation du pétrole brut iranien, considéré comme une infrastructure stratégique d’une importance vitale. Dans le passé, Kharj était même le plus grand terminal pétrolier mondial.
Selon Dr Moshe Elad, Israël pourrait infliger un coup fatal à l’économie iranienne en ciblant cette île. « Si nous frappions Kharj, comme nous avons frappé Hodeidah, il n’y aurait plus d’économie iranienne », a-t-il déclaré, faisant référence à la ville portuaire du Yémen qui a été gravement touchée par des frappes aériennes lors du conflit en cours.
Une attaque israélienne contre cette infrastructure critique pourrait paralyser l’économie iranienne, mais elle comporte également des risques. L’Iran est conscient de sa dépendance vis-à-vis de Kharj,
et de même, les États-Unis savent qu’une crise pétrolière affecterait aussi l’économie mondiale. Cependant, la menace reste plausible. Si Israël décidait de frapper Kharj, l’Iran, déjà sous pression économique en raison des sanctions internationales, pourrait être plongé dans une crise profonde.
Le Dr Elad souligne que, bien que l’Iran dispose de vastes ressources militaires et économiques, y compris des missiles et des munitions, ces mêmes forces le rendent vulnérable. Le régime, malgré sa puissance apparente, est exposé à des risques majeurs qui pourraient le déstabiliser. Avec ses 90 millions d’habitants, l’Iran pourrait être gravement affecté par une paralysie de son industrie pétrolière.
Malgré les menaces constantes et les frappes israéliennes répétées contre ses alliés régionaux comme le Hezbollah, l’Iran a adopté une réponse relativement prudente. Le professeur Ametsia Baram a récemment observé dans le journal Maariv que l’Iran, malgré sa rhétorique agressive, n’a pas réagi de manière décisive aux actions israéliennes. Les promesses de représailles iraniennes sont souvent accompagnées de déclarations sur le choix du « bon moment et du bon lieu » pour une riposte, suggérant que Téhéran calcule soigneusement ses actions pour éviter une confrontation directe avec Israël.
Cette hésitation peut s’expliquer par plusieurs facteurs, dont la peur de causer des dommages graves à ses infrastructures pétrolières, comme l’a mentionné Baram. Le régime des ayatollahs sait que toute attaque israélienne contre Kharj pourrait avoir des conséquences catastrophiques sur les finances du gouvenement.
Selon Dr Elad, la stratégie iranienne n’est pas uniquement motivée par la destruction d’Israël. Bien que l’État hébreu soit perçu comme un
ennemi, il ne représente qu’une étape dans la quête de l’Iran pour propager sa révolution islamique. Dans cette perspective, Israël est un obstacle sur le chemin de cette ambition plus large, tandis que les véritables antagonistes de l’Iran sont les ÉtatsUnis, qualifiés de « grand diable ». Cette rivalité entre l’Iran et l’Occident renforce les raisons pour lesquelles Téhéran hésite à déclencher une guerre ouverte contre Israël, de peur de mettre en péril ses objectifs globaux.
Les points faibles du régime iranien, en particulier sa dépendance à l’égard du pétrole et des infrastructures telles que l’île de Kharj, constituent des vulnérabilités majeures que des puissances comme Israël pourraient exploiter en cas d’escalade militaire. Alors que les tensions continuent de croître dans la région, ces faiblesses stratégiques demeurent un facteur clé dans la manière dont l’Iran gère ses relations avec Israël et ses alliés occidentaux. Toutefois, la prudence iranienne montre que Téhéran cherche à éviter une confrontation directe, préférant jouer sur le temps et la stratégie pour préserver ses intérêts à long terme.