Israël Actualités n°384

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GRATUIT - Numéro 384 - Edition du 22 Mars au 28 Mars 2016

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 22 Mars au 28 Mars 2016

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L’homme qui ne pliait pas

Il s’appelait Meïr Dagan. Il avait 71 ans et bataillait, depuis plusieurs années contre un cancer du foie. Le valeureux général de Tsahal, l’homme qui jamais ne s’inclinait dans la bataille. Celui qui a lutté contre vents et marée pour que l’Iran et son programme nucléaire restent un mauvais rêve a fini par s’incliner. Valeureux, il ne s’est pas rendu sans se battre, mais la maladie a fini par l’emporter. Et même cette presse nationale, d’ordinaire si critique à l’égard d’Israël, s’est fait l’écho, lorsque la nouvelle de son décès est parvenue jusqu’aux rives hexagonales, du glorieux parcours de ce maître en espionnage à côté duquel James Bond passerait pour un perdreau de l’année. Proche d’Ariel Sharon, Meïr Dagan a dirigé le Mossad de 2002-à 2010... Déjà, à l’époque, le Premier ministre lui avait confié la mission de saboter le programme nucléaire iranien. Il mena donc, contre la République islamique une guerre secrète sans merci pour l’empêcher de se doter de la bombe atomique. Elimination de savants, infiltrations de virus informatiques, tirs ciblés sur des sites stratégiques… Si l’on en croit les bruits qui circulent, Meïr Dagan s’est donné beaucoup de mal pour pourrir la vie aux savants fous iraniens. On imagine donc bien le mélange de rage, de consternation et d’inquiétude qui devait l’habiter lorsqu’il voyait Barack Obama tendre sur un plateau aux Régime des Mollahs ce qu’il avait passé une bonne partie de sa vie à ten-

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ter d’éviter… Ce ne fut pas, loin de là, le seul fait d’armes de Meïr Dagan. Nombre d’opérations marquantes sont à mettre à son actif, comme l’élimination à Damas en 2008 de Imad Mougnieh, commandant du Hezbollah responsable de bon nombre d’attentats, un raid aérien au Soudan contre un convoi d’armes destiné au Hamas, ainsi que le bombardement d’un site nucléaire construit par la Corée du Nord en Syrie en 2007. Et encore cette couronne n’est-elle tressée que des lauriers qu’on aura bien voulu porter à la connaissance du grand public. Meïr Dagan zal était un lion valeureux, un de ceux qui ne laisse jamais la peur lui dicter une seule minute de sa vie. De ceux aussi qui font l’unanimité. A droite comme à gauche, la classe politique israélienne respectait Meïr Dagan. Et l’écoutait. C’est à lui que l’on doit d’avoir évité la guerre avec l’Iran en 2010, alors que Netanyahu et Ehud Barak, alors Ministre de la Défense, avaient invité l’armée à préparer l’offensive. Même ses ennemis ne se seraient pas avisés de le sous-estimer. Il était pour le Hamas, considéré comme une cible prioritaire. Pour défendre l’Etat d’Israël, il en a mené des batailles. Dans les années 70, à la tête d’une unité secrète pour éliminer les Palestiniens accusés d’attentats dans la bande de Gaza, contre l’Egypte, dans le Sinaï… Quel que soit le bureau qu’il occupait, Meïr Dagan avait une manie : y accrocher la pho-

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to d’un homme à genou. Usé, le cliché en noir et blanc représentait son grand-père, quelques minutes avant son exécution par les nazis. Lui, le petit fils de juifs ayant fui la Sibérie pour éviter les pogroms et rencontré la mort dans les camps hitlériens faisait partie de cette seconde génération de pionniers à qui rien ne faisait peur, parce que le pire ils l’avaient déjà connu. Pour Reuven Rivlin, Président de l’Etat d’Israël, Meïr Dagan était un « Géant parmi les Géants ». Pour nous, juifs éparpillés dans le monde entier, Meïr était un héros, un de ces su-

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rhommes légendaires auxquels l’Etat hébreu doit d’être ce qu’il est. Il s’est battu pour chacun d’entre nous et chacun d’entre nous lui rend hommage aujourd’hui. Et peut être sûr qu’il y a, à la droite de l’Eternel, un vieil homme lâchement exécuté par les nazis qui, durant près de 7 décennies a vu sa descendance devenir le bouclier d’Israël. Meïr Dagan, l’homme qui ne pliait pas… Am Israel Hai Alain Sayada

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Energies renouvelables : Israël accumule un retard inquiétant

En Israël, moins de 1% de l’électricité est produit à partir d’énergies renouvelables : le pays se retrouve au dernier rang des 34 pays de l’OCDE. On croyait Israël à la pointe dans l’usage des énergies renouvelables, comme soleil et vent ; or, il n’en est rien. Un rapport vient juste de prouver le contraire ; Israël a accumulé un tel retard que le pays est aujourd’hui au dernier rang des 34 pays de l’OCDE pour la production d’électricité à partir d’énergie renouvelable. EXPLOITATION DE L’EAU : SATISFAISANT Il a fallu attendre qu’Israël adhère à l’Organisation pour la Coopération et le Développement Economiques (2009) et que l’Institut israélien de la Statistique s’aligne sur les données de l’OCDE pour se rendre à l’évidence : Israël accumule un retard inquiétant dans l’utilisation des énergies renouvelables, comme : l’énergie solaire, l’énergie éolienne, l’énergie hydraulique, la géothermie, la biomasse, le biogaz et les biocarburants, etc. En 2014, Israël figurait donc au dernier rang des pays développés de l’OCDE dans le domaine des énergies renouvelables : c’est la conclusion du rapport sur les indicateurs de qualité de vie (en anglais « Formulation of Well-being, Sustainability and National Resilience Indicators ») qui vient d’être publié à Jérusalem. Certes, Israël se distingue dans le domaine de l’exploitation de l’eau : dessalement de l’eau de mer, arrosages électroniques, traitement des eaux usagées, etc. En revanche, l’eau en Israël ne permet pas de fournir de l’électricité comme dans certains pays européens. QUALITÉ DE VIE : PEUT MIEUX FAIRE Au chapitre « Environnement », on apprend

que la qualité de vie en Israël reste moyenne. Seulement 54% des Israéliens sont satisfaits du niveau de propreté de leur quartier, alors que 56% des Israéliens sont satisfaits par les espaces verts de leur ville. De même, 37% des Israéliens se disent gênés par le bruit lorsqu’ils se trouvent dans leur appartement. On y apprend aussi que 18% des déchets municipaux ont été retraités en 2014, soit 907.000 tonnes. ÉNERGIE SOLAIRE : TRÈS INSUFFISANT En revanche, à la page 130, un chiffre a failli passer inaperçu : en 2013, 0,94% de l’énergie produite en Israël provenait de sources d’énergies renouvelables. C’est mieux qu’en 2010 (0,15%) mais c’est une proportion qui reste particulièrement basse, notamment pour un pays ensoleillé comme Israël. Le lecteur n’en est pas au bout de sa surprise : à la page suivante, figure une comparaison internationale de la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables. Et là, c’est franchement la stupeur : Israël figure au dernier rang des 34 pays de l’OCDE qui affichent, ensemble, une moyenne de 21%. Israël est largement dépassé par des pays qui consacrent beaucoup d’efforts et de moyens à l’exploitation des ressources naturelles à des fins énergétiques. Le record absolu est détenu par l’Islande qui produit 100% de son électricité à partir d’énergies renouvelables. Même des pays au niveau d’ensoleillement semblable à celui d’Israël font mieux, comme l’Espagne (39%), l’Italie (37%) et la Grèce (23%). Quant à la France, qui est plus gâtée par le vent que le soleil, elle aussi fait mieux qu’Israël : elle produit 17% de son électricité à partir des énergies renouvelables. Jacques Bendelac (Jérusalem)


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Les investisseurs étrangers toujours très actifs en Israël Israël arrive en tête des 37 pays les plus riches au monde pour la part de ses dépenses de recherche dans le PIB, devant la Corée du Sud et le Japon. L’Organisation pour la Coopération et le Développement économique (OCDE), qui siège à Paris, vient de publier une mise à jour du « Tableau de bord 2015 sur la Science, la Technologie et l’Industrie ». L’organisation passe en revue ses 34 pays membres, ainsi que des pays non membres comme la Chine, la Russie et l’Afrique du sud.

Les investisseurs étrangers ont accru leur portefeuille en valeurs mobilières israéliennes de 6,58 milliards de dollars (25 milliards de shekels) en décembre 2015, rapporte l’économiste en chef du ministère des Finances, Yoel Naveh. Ce chiffre est trois fois plus élevé que le précédent record de 2 milliards de dollars enregistré en 2011. Le marché conclu en décembre entre les industries pharmaceutiques Teva et Allergan,

est responsable de ce chiffre record, d’après le site d’informations économiques Globes. Dans le cadre de cette transaction, le géant israélien des médicaments génétiques a émis des actions pour quelque 7,24 milliards de dollars afin de financer l’acquisition du département générique d’Allergan d’une valeur de 40,5 milliards de dollars. YA LE PLUS.

Pour les experts internationaux, « les récessions ont généralement pour effet d’accélérer les mutations structurelles, de poser de nouveaux défis et d’ouvrir de nouvelles perspectives ». Le Tableau de bord 2015 sur la Recherche et Développement (R&D) montre comment les pays de l’OCDE et les grandes économies non membres de l’Organisation s’emploient désormais à dépasser la crise en investissant davantage dans l’avenir. PLUS D’ENTREPRISES QUE D’ÉTAT À l’horizon 2013, les dépenses totales de R&D dans la zone OCDE augmentaient de 2,7% en termes réels, pour atteindre 1.100 milliards de dollars ; en revanche, leur part dans le PIB depuis 2012 demeurait stable à 2,4% pour la moyenne des pays de l’OCDE. Israël arrive en tête du classement mondial en consacrant 4,21% de son PIB aux dépenses

de R&D ; la Coré du Sud arrive en deuxième position (4,15% de son PIB), suivie du Japon (3,47%). La France figure à la 13e place du classement international, en consacrant 2,23% de son PIB à la R&D. La stabilité mondiale des dépenses de R&D (2,4%) s’explique, selon l’OCDE, par des mesures d’assainissement budgétaire. La progression observée dans certains pays est attribuable aux entreprises et non pas à l’Etat. UNE PALETTE D’ACTIVITÉS Ce n’est pas seulement le montant absolu des dépenses qui est important ; le rapport de l’OCDE indique aussi que « la palette des activités de recherche a son importance ». En Israël, c’est le développement expérimental qui a la priorité en absorbant 76% des dépenses totales de R&D. En revanche, Israël consacre seulement 13% de ses dépenses à la recherche fondamentale, contre 17% pour la moyenne de l’OCDE. La recherche fondamentale demeure généralement concentrée dans les universités et organismes publics de recherche. Quant à la part de la recherche appliquée, elle est relativement modérée : elle s’élève à 11% seulement de dépenses totales de R&D en Israël. Jacques Bendelac (Jérusalem)


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Israël partage le plan russe de partition de la Syrie

Il déclare que les pressions diplomatiques visant à faire tenir ensemble cette nation déchirée par la guerre est un « voeu pieux ». Le Ministre de la Défense H.E. Moshe Ya’alon a déclaré lundi que l’effondrement de la Syrie en tant que pays en capacité de fonctionnerest inévitable, certifiant que les Nations Unies et les grandes puissances doivent élaborer “Une grande stratégie complètement différente” afin de mettre fin à cette guerre civiles brutale qui dure depuis cinq ans Le responsable israélien de la Défense d’Israël a déclaré lundi que l’effondrement de la Syrie en tant que pays capable de fonctionner est inévitable, assurant que les Nations Unies et les grandes puissances ont besoin de défi-

nir » une stratégie totalement différente », si elles comptent mettre fin à la guerre civile. Cette assertion du Ministre de la Défense israélienne Moshe Booguy Ya’alon est survenue au cours d’une journée d’évolutions à un rythme rapide autour du conflit syrien, alors que Président russe Vladimir Poutine annonçait le plan de retrait des troupes russes, inversant ainsi la tendance à l’escalade qui a, depuis septembre dernier, renforcé la posture fâcheuse de l’allié de Moscou, le Président syrien Bachar al Assad. Le geste surprenant de Poutine a provoqué l’incertitude à la fois à Washington et Genève, où les responsables de l’ONU luttaient lundi pour redonner un second souffle aux discussions de paix entre le régime Assad et l’opposition syrienne , à peine deux semaines après le début d’un cessez-lez-feu in-

certain qui s’est instauré dans la plupart des régions des zones de guerre. Un point de blocage majeur reste le sort réservé à Assad, sur lequel autant l’administration Obama que les rebelles insistent toujours pour qu’il démissionne afin de faire place à un gouvernement de transition et à des élections libres dans les 18 mois à venir. En visite à Washington, Moshe Ya’alon a constaté que la Syrie est déjà un Etat failli. « Il n’existe actuellement aucun moyen de réunifier la Syrie », a t-il dit, signifiant une sorte de postulat de départ pour les dirigeants et stratèges en Israël, qui est resté à l’écart du conflit syrien jusqu’à présent, excepté lors des frappes contre les transferts d’armes au Hezbollah. Au cours du’ne apparition qu’il a faite au

Centre d’Etudes Internationales Woodrow Wilson, il a stipulé que les Etats-Unis et d’autres puissances sont engagés par un « vœu pieux » à vouloir poursuivre une stratégie où on se représente la Syrie comme une nation unie, ainsi qu’elle était avant que la guerre n’éclate en 2011. Bien qu’il n’ait pas voulu présenter de détails spécifiques d’une stratégie alternative, il a déclaré que la seule façon de voir à l’avenir serait « d’avoir une sorte de fédération » qui comprendrait un « secteur » kurde autonome, même si cela offusque la Turquie, qui est en guerre contre sa propre minorité kurde depuis des décennies. D’autres secteurs devraient inclure un « Alaouistan » dirigé par Assad et un « Druzistan » au bénéfice de la population de la Nation druze, dit-il, suggérant que dès que ces différents secteurs seraient instaurés, ils seraient bien plus en mesure de coopérer afin de purger les éléments extrémistes parmi les Musulmans sunnites, tels que l’Etat Islamique et le Front al Nusra. L’hégémonie iranienne A Washington, Mr. Ya’alon a paru prendre soin de ne pas critiquer trop frontalement l’administration Obama malgré des relations difficiles entre le Président Obama et Binyamin Netanyahu. Il n’a cependant, pas retenu ses coups, lorsqu’il a fustigé l’accord nucléaire avec l’Iran appuyé par l’Administration, en soulignant à quel point cela n’a fait que renforcer la domination de l’Iran au Moyen-Orient par l’instauration d’un « axe radical chiite », constitués de foyers majeurs au Liban, en Syrie, en Iraket au Yémen. « Cet axe exploite l’accord pour déployer son hégémonie », a t-il dit. « Il est certain qu’à Téhéran ils visent l’hégémonie. Ils sont suivis par d’autres hégémonistes à Bagdad, grâce au gouvernement chiite. Il y a les mêmes hégémonistes à Beyrouth, représentés par le Hezbollah et à présent, avec un pouvoir renforcé, ils vont pouvoir étendre leur hégémonie sur Damas ». Il a aussi souligné l’appui iranien aux Houtis qui contrôlent actuellement la captiale du Yémen, Sa’ana et exprimé sa colère de voir à quel point Washington est prêt à laisser l’Iran jouer un rôle central dans les pourparlers sur la Syrie, qui dispose d’une frontière commune avec Israël sur le Golan, que l’Iran est prêt à tout pour contrôler. « Nous laisser avec une Syrie entièrement dominée par l’Iran – c’est quelque chose de totalement inacceptable pour nous », a t-il rappelé. • David R. Sands a contribué à cet article. Par Guy Taylor – The Washington Times – Lundi 14 Mars 2016 © 2016 The Washington Times, LLC.n washingtontimes.com Adaptation : Marc Brzustowski


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Attentat en Turquie : 3 morts et des blessés israéliens

Le Point : «Alors que la Turquie a déjà été touchée par un attentat-suicide le 13 mars, une explosion s’est produite samedi dans la grande rue piétonne d’Istiklal, dans la partie européenne d’Istanbul. L’information rapportée par les médias turcs a été confirmée par le gouverneur de la mégapole turque, Vasip Sahin. Quatre personnes ont été tuées et 20 autres blessées, dont trois grièvement. “C’est bien un attentat-suicide, une attaque terroriste”, a déclaré Vasip Sahin devant la presse, en précisant que le “kamikaze” avait également été tué. Un ressortissant israélien figure parmi les quatre personnes qui ont perdu la vie. “Une personne a succombé à ses blessures à l’hôpital, c’est un Israélien. Son nom est Simha Demri”, a dit Ahmet Baha Ötüken, cité par l’agence de presse Dogan. Le ministère de la Santé avait auparavant fait état de six Israéliens blessés lors de cette attaque, qui en a fait un total de 36 selon le dernier bilan provisoire. L’attaque s’est produite devant un centre commercial de la grande avenue piétonne Istiklal, sur la rive européenne de la plus grande ville de Turquie, empruntée chaque jour par des centaines de milliers de personnes, dont de nombreux touristes. Selon Vasip Sahin, elle visait en fait un bâtiment officiel situé dans le voisinage, “la sous-préfecture du quartier de Beyoglu”. Un hélicoptère survolait la zone fréquentée par des milliers de personnes chaque jour alors que des artificiers de la police sont arrivés sur place, selon les chaînes de télévision. À l’approche du Newroz, le nouvel an kurde du 21 mars, les craintes de nouveaux attentats sont dans tous les esprits en Turquie. Netanyahu réagit Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé samedi soir qu’il ne disposait pas de preuve que l’attentat d’Istanbul visait spécialement des Israéliens, même si trois des quatre personnes tuées sont des ressortissants israéliens. “Nous n’avons pas de confirmation que cet attentat visait des Israéliens”, a affirmé Benjamin Netanyahu lors d’une déclaration à la presse à Jérusalem, au siège du ministère des Affaires étrangères dont il occupe aussi les fonctions. Trois Israéliens et un Iranien ont perdu la vie dans l’attentat suicide, ont rapporté les chaînes de télévision turques citant des sources hospitalières. Les victimes israéliennes sont Simha Siman Demri, 60 ans, Yonathan Suher (40), Avraham Goldman (70) et l’Iranien a été identifié comme Ali Riza Khalman (31), a précisé la chaîne d’information CNN-Türk. Benjamin Netanyahu a également annoncé que le bureau de lutte contre le terrorisme, qui est sous son autorité, allait durcir dimanche ses conseils et instructions aux Israéliens souhaitant se rendre en Turquie. Cet organisme rend régulièrement public ses instructions concernant les pays et les

régions considérées comme dangereuses et à éviter pour les touristes israéliens. Des centaines de milliers d’Israéliens se rendent chaque année en Turquie. Benjamin Netanyahu a par ailleurs indiqué ne pas avoir été en contact avec le président turc Recep Tayyip Erdogan “mais nous sommes en contact avec les autorités turques”. Le directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères, Dore Gold, a décidé d’interrompre une visite aux Etat-Unis pour se rendre à Istanbul dimanche, a-t-on indiqué au ministère israélien des Affaires étrangères. Les blessés israéliens rapatriés L’équivalent israélien de la Croix Rouge, Magen David Adom, a affrété samedi deux avions vers Istanbul afin d’évacuer des blessés israéliens de l’attentat qui a eu lieu plus tôt dans la journée dans cette ville, a annoncé un porte-parole de cette organisation. L’opération est menée en coopération avec le ministère israélien des Affaires étrangères dont un porte-parole a précisé qu’au moins 11 Israéliens avaient été blessés, dont 2 grièvement. Il n’a pas été en mesure de confirmer l’annonce du vice-ministre turc de la Santé selon qui un ressortissant israélien figurait parmi les quatre personnes tuées lors de l’attentat-suicide qui a frappé une grande artère touristique d’Istanbul. Selon des chaînes de télévision turques citant des sources hospitalières, trois Israéliens ont été tués. “L’objectif de cette opération est de rapatrier le plus vite possible les blessés israéliens”, a affirmé un porte-parole du Magen David Adom. L’attaque, perpétrée par un “kamikaze” qui a perdu la vie, s’est produite à proximité d’un centre commercial de la grande avenue piétonne et commerçante Istiklal et non loin de la sous-préfecture du district stambouliote de Beyoglu. État d’alerte renforcé “On a entendu une forte explosion. On s’est approché de la fenêtre et là j’ai vu des morceaux de corps collés aux vitres”, a raconté un témoin, Ahmet, qui vit dans un immeuble situé en face de l’attaque. “Ensuite, la police nous a évacués.” “J’ai entendu une forte détonation. J’ai senti la terre trembler et puis j’ai vu des policiers et des ambulances passer”, a pour sa part indiqué, Abdullah, un cireur de chaussures de la place Taksim. “Quand ma fille m’a appelé, j’ai tout de suite compris que c’était grave.” La Turquie vit en état d’alerte renforcée depuis une série d’attentats meurtriers attribués aux djihadistes du groupe État islamique (EI) ou aux rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui ont repris l’été dernier leurs affrontements avec les forces de sécurité turques. Le dernier en date, dimanche dernier, une attaque à la voiture piégée qui a visé un arrêt de bus en plein centre d’Ankara, a fait 35 tués et plus de 120 blessés. Le 17 février, un autre

attentat du même type avait fait 29 morts, déjà dans la capitale turque. Ces deux attaques ont été revendiquées par un groupe radical kurde proche des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK) en représailles à la mort de civils pendant les opérations de l’armée et la police contre la rébellion kurde dans plusieurs villes du Sud-Est anatolien. Erdogan embarrassé par des ratés Les TAK ont promis d’autres actions contre l’État turc. Face à cette menace, le niveau d’alerte a été renforcé dans de nombreuses grandes villes du pays. L’Allemagne a fermé jeudi son ambassade à Ankara, son consulat général à Istanbul et ses écoles dans les deux villes en raison d’un risque d’attentat. Le consulat, situé près de la place Taksim, et les deux écoles sont aussi restés fermés vendredi. En janvier, 12 touristes allemands avaient été tués dans un attentat-suicide, attribué à l’EI dans le centre historique d’Istanbul. L’ambassade des États-Unis à Ankara a également mis en garde ses ressortissants en Turquie contre de possibles attentats et leur a recommandé d’»éviter tout rassemblement politique ou manifestation» lors des fêtes du nouvel an kurde prévues dimanche et lundi. Embarrassé par les critiques qui dénoncent les ratés de ses services de sécurité, le président Recep Tayyip Erdogan a réagi en relançant sa guerre contre les “complices” des “terroristes” kurdes, élus, intellectuels

ou journalistes. Depuis plusieurs jours, il presse le Parlement de lever l’immunité de députés du Parti démocratique des peuples (HDP, pro-kurde) poursuivis pour “propagande terroriste”, alors que la police multiplie les arrestations de partisans de la cause kurde, suscitant des réactions indignées en Turquie comme à l’étranger. Vendredi, Erdogan a en outre accusé l’Europe de complaisance pour la rébellion kurde, au moment où son pays signait à Bruxelles un accord sur les migrants. “Vous nourrissez une vipère en votre sein”, leur a-t-il lancé. Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a condamné samedi l’attentat “odieux et lâche” qui a frappé Istanbul. Washington a “fermement” condamné “l’attentat terroriste” et exprimé ses condoléances aux familles des victimes. “Les États-Unis sont solidaires avec leur allié turc de l’Otan en combattant la menace commune du terrorisme”, a affirmé le porte-parole du département d’État, John Kirby, dans un communiqué. “Cet attentat violent est le dernier d’une série de violences injustifiables visant des civils innocents à travers la Turquie”, a poursuivi John Kirby, précisant que les États-Unis “resteront en contact étroit avec les autorités turques durant l’enquête”. Source: Le Point (Copyrights)


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Dossier Spécial Alyah : Icube

Marina Rozenberg Koritny, présidente du département de la promotion de l’Alyah de l’Organisation Sioniste Mondiale: «l’alyah des juifs de France est une alyah forte et éduquée» Les juifs de France représentaient l’année dernière le plus grand contingent d’Olim avec plus de 8000 partants pour Israël. Un chiffre record qui n’est pas passé inaperçu pour les services d’immigration de l’Etat Hébreu. La communauté juive de l’Hexagone, forte de 500 000 âmes, constitue donc le plus grand potentiel d’alyah en Europe. C’est pourquoi, aux côtés des promoteurs du salon Icube de l’immobilier et de l’investissement israélien, tenu à Paris ce dimanche 20 mars, les représentants de l’Organisation Sionistes Mondiale ont répondu présents. L’organisme dont le but est d’aider les juifs à franchir le pas du grand départ, a dépêché dans la capitale sa nouvelle présidente du département de la promotion de l’Alyah, Madame Marina Rozenberg Koritny. Israël Actualités a profité de sa venue pour comprendre comment l’OSM envisage l’alyah des juifs de France et comment elle se prépare à accueillir cette nouvelle vague d’immigrants aux caractéristiques bien spécifiques.

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ? Quel est votre parcours ? Et quelle est votre mission au sein de l’Organisation Sioniste Mondiale ? Comme beaucoup, je suis passée par le processus de l’alyah. J’ai immigré en Israël il y a de cela 20 ans. Avec mon mari et mon fils, qui avait un an à l’époque, nous avons quitté le Kazakhstan, sans même savoir parler l’hébreu. De là où nous étions, il était impossible d’apprendre la langue par nous-mêmes dans un pays faisant partie auparavant de l’Union Soviétique. Une fois arrivée en Israël, je me suis donc mise à l’apprentissage de la langue. C’est une étape primordiale sans laquelle il est impossible de bien s’intégrer. Et un an plus tard, je suis devenue professeur d’éducation physique. Les enseignants en Israël ne travaillent qu’une demi journée, j’ai alors mis

le reste de mon temps libre à profit, afin de recevoir des olim fraîchement arrivés à Bersheeva. De fil en aiguille, j’ai fini par me présenter au conseil municipal. Élue, j’ai menée à bien plusieurs projets dont «le puits d’Abraham», l’édification du plus grand site touristique de Beersheva, ce qui m’a valu plus tard, une place de conseillère auprès du ministre du tourisme. Enfin, après avoir exercé la fonction de sous-directrice du parti Israel Beytenou d’Avidgor Lieberman, je suis aujourd’hui devenue membre à part entière de l’Exécutif de l’Organisation Sioniste Mondiale et présidente du département de la promotion de l’Alyah. L’Etat Hébreu commence à s’intéresser de plus en plus à l’alyah des juifs de France. Quelle est la spécificité de la communauté

juive française et que peut-elle apporter à Israël. Israël a généralement entretenu de bonnes relations avec l’Etat Français. Et malgré les hauts et les bas qu’ont connu ces liens, jamais nous n’oublierons comment la France nous a aidés dans les moments critiques de notre Histoire. Maintenant, il ne faut pas oublier qu’Israël est un pays d’alyah, chaque juif est un apport considérable, une main d’œuvre, mais aussi une plus-value cérébrale qui participera à la construction de l’Etat Hébreu. L’alyah des juifs de France est différente des autres. C’est une alyah très forte, éduquée. Les Français sont habités par un sionisme puissant presque romanesque, mais ils savent également garder les pieds sur terre . Aujourd’hui, Israël s’ouvre de plus en plus à l’Europe et nos entreprises sont prêtes à travailler avec des employés formés en France et partout dans le monde. Qu’est-ce qui est fait sur place en Israël ? Quels efforts ont été réalisés pour améliorer les conditions des olim de France et favoriser leur intégration ? Nous sommes aujourd’hui assez solide pour accueillir une population forte, qui n’est plus composée de nécessiteux. L’olé n’est pas un immigrant, c’est un frère et nous le recevons comme tel en l’enveloppant de notre chaleur. Il revient chez lui, dans sa maison, voilà le vrai miracle. Nous faisons tout sur place pour l’accueillir au mieux et dans les meilleures conditions possibles.

A tous les juifs de France qui doutent et qui hésitent à franchir le pas de l’alyah, que conseillez-vous ? Il faut agir à la manière du joueur d’échec, penser et avoir deux trois coups d’avances. Vous avez bâti une vie dans votre pays d’origine mais que se passera-t-il dans dix, vingt ans ? Qu’adviendra-t-il de vos enfants, des valeurs que vous avez voulu leur transmettre ? Parfois certaines personnes ne prennent pas tout de suite conscience des enjeux. Ils ont besoin d’un déclic, de quelqu’un qui les mettra en face de leurs responsabilités et qui leurs montrera où se trouve la lumière, la flamme. C’est à cela que sert l’OSM, à accompagner, à indiquer le chemin et aider. Nous serons toujours là en cas de besoin. Avez-vous un message à faire passer à la communauté juive de France ? Israël est à la fois le refuge et le but de tous juifs, cependant, seulement 43 % d’entre eux y sont présents et plus de la moitié est disséminée à travers le monde. L’alyah c’est notre force, la force de notre peuple contre ceux qui contestent notre droit à l’existence. Le Rambam, Maïmonide a délivré dans son livre «Le guide des égarés», la boussole et l’axe à suivre, mais n’a pas donné le point final de notre Histoire. Nous avons besoin aujourd’hui d’un nouveau «guide des égarés», celui qui ramènera le peuple juif chez lui, dans sa maison, en Israël...

Oded Feuer pour la promotion de l’Alya de l’OSM : «la reconnaissance des diplômes français est en grande progression !» Rencontré lors du salon Icube de l’immobilier et de l’investissement israélien à Paris, ce dimanche 20 mars, Oded Feuer du département de la promotion de l’Alya de l’Organisation Sioniste Mondiale dresse le bilan des efforts réalisés par son organisme pour accueillir les juifs de France.

Lorsque nous nous étions entretenus en 2013, vous étiez à l’époque président du département de la promotion de l’alyah en France. Quelle est votre mission aujourd’hui ? Je suis toujours membre du département de la promotion de l’alyah pour l’Organisation Sioniste Mondiale, mais mon champ d’action s’est quelque peu élargi. Je m’occupe dorénavant des juifs francophones, anglophones et hispanophones, autrement dit, des communautés juives provenant d’une grande partie du monde. Les chiffres de l’alyah connaissent une baisse considérable ( -38 %) pour ces deux premiers mois de l’année par rapport à la même période de l’année dernière, comment expliquez-vous cela ? Ce n’est pas quelque chose que je peux ex-

pliquer pour le moment. Deux mois, c’est trop peu pour révéler d’une tendance. Nous, l’Organisation Sioniste Mondiale, avons pour rôle d’aller à la rencontre de toutes les communautés juives, petites ou grandes, afin de délivrer notre message. Nous essayons de prodiguer une aide utile, comme l’Oulpan, l’apprentissage de la langue, nous travaillons sans relâche à promouvoir l’alyah pour ceux qui le désirent. Et lorsque nous nous entretenons avec les juifs de France, nous constatons toujours le même enthousiasme et le même contentement. Je suis donc très optimiste. Beaucoup de Français demandent l’équivalence des diplômes et la reconnaissance des formations acquises dans leur pays d’origine, idem pour le permis de conduire qui n’est toujours pas valable en Israël. quelles sont les avancées sur place ?

Nous travaillons énormément à l’OSM pour faire sauter les verrous des équivalences de diplômes. Nous avons une commission spéciale en Israël qui s’occupe de cela. Nous avançons, il y a des progrès. Certes tout n’est pas encore fait, nous sommes encore loin du but mais de gros efforts sont déployés. Du Premier ministre Benyamin Netanyahou, aux députés de la Knesset issus de tous les partis, même ceux de l’opposition, nous nous démenons pour obtenir les mesures nécessaires à la reconnaissance des diplômes français et de l’étranger. Nous sommes conscients que l’alyah est un processus compliqué. Mais grâce aux efforts commun et à l’amélioration des conditions à venir qui entraîneront une meilleure intégration de nos immigrants, nous sommes convaincus que l’alyah continuera d’augmenter. Il faut qu’elle augmente...


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Dossier Spécial Alyah : Icube

Icube : salon sioniste par excellence

Depuis plus de 20 ans, le Salon Icube de l’immobilier et de l’investissement israélien à Paris accueille les plus grands promoteurs de l’Etat Hébreu. Agents Immobiliers, constructeurs, et associations d’aide à l’alyah se sont donné rendez-vous comme chaque année à l’Espace Cap 15 ce dimanche 20 mars pour accompagner et prodiguer les meilleurs conseils aux futurs olim ou aux indécis forcenés. Emannuel Turk PDG de la société Icube nous dit pourquoi son salon est devenu un rassemblement incontournable pour la communauté juive et dévoile les projets futures de sa compagnie, portée par une alyah française en pleine expansion.

Le salon Icube existe depuis 1990, quel est son objectif ? Le Salon a été créé par la fondatrice Danièle Turk dont j’ai assuré la succession il y a à peu près 10 ans. Il a pour rôle de promouvoir le marché de l’immobilier israélien pour la communauté juive de France. Nous proposons du neuf, de l’ancien mais aussi de la location. Plus de quarante promoteurs sont venus aujourd’hui dans cette édition du salon d’avant Pessah, plus intimiste, en attendant le grand rendez-vous Icube, qui se déroulera au mois de mai. Nous essayons d’apporter une aide, des opportunités de travail et un pied à terre en Israël à toutes les personnes qui se déplacent jusqu’à notre salon. Quels sont les principaux acteurs du salon ? Aujourd’hui, les plus grandes agences immobilières, maisons de crédits, sociétés et associations sont présentes. Parmi elles, nos partenaires Keren Layedidout qui vous accompagne dans les démarches de l’alyah, l’Agence Juive, et l’Organisation Sioniste Mondiale. D’importantes sociétés israéliennes font plus de 4000 kilomètres pour proposer leurs services à des prix identiques que ceux pratiqués dans leur pays. Nous accueillons un éventail d’exposants délivrants des produits à la portée de toutes les bourses. Des habitations allant de 300 000 euros à 5 millions disponibles sur tout le territoire israélien. Les personnes présentes dans le salon pourront même bénéficier d’avantages exclusifs en cas d’achat, comme des billets d’avions offerts. Des associations viennent également proposer des débouchés pour un emploi en Israël. J’insiste, une association tel que Keren Layedidout favorise grandement le départ en terre promise en garantissant à chaque immigrant une aide s’élevant à six mois de salaire. Nous tentons de mettre toutes les chances entre les mains des futurs Olim afin qu’ils organisent leurs alyah dans

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les meilleures conditions. Quel public votre salon attire-t-il ? Tous les publics. Des jeunes comme des personnes plus âgées. Une foule hétéroclite mais avant tout un public qui prépare son Alyah, souhaitant partir proprement avec les idées claires. Les gens viennent également de plus en plus pour concrétiser, fixer un rendez-vous avec les différents promoteurs qui reviennent chaque années de façon assidue. Ils viennent trouver une opportunité de travailler, une location ou une propriété et même un crédit. Avez-vous des projets d’avenir ? Des envies de développement ? Nous avons beaucoup de projets. Actuellement, nous tenons des salons à l’échelle nationale à Paris, Marseille et à Lyon. Nous savons qu’il est difficile pour les juifs de province de venir à Paris pour assister à l’événement. C’est pourquoi nous projetons de nous développer dans d’autres villes. Les prochains salons seront également différents, nous allons changer de méthode très bientôt mais je ne peux pas vous en dire plus pour le moment. Quel message souhaitez-vous adresser à la communauté juive de France ? Il ne faut plus attendre. Israël est un pays qui prête, qui donne et qui pousse à la consommation. L’immobilier est un moteur pour notre jeune pays. Les banques sont aujourd’hui plus enclines à accorder des crédits. Nous devons en profiter. C’est maintenant ou jamais. Plus on patiente, plus les opportunités se referment. Les prix de l’immobilier ne cessent d’augmenter. Nous voulons tous habiter aux mêmes endroits, mais même les villes les moins côtées du pays entraîneront une plus-value semblable à celle que pourrait générer un bien acheté à Jérusalem. Israël est l’abri du peuple juif, il ne faut plus hésiter à partir.

Nathalie Dian spécialiste consultante emploi pour les olim de France: «l’apprentissage de l’hébreu et de l’anglais est le plus important».

Partir en Israël demande une préparation rigoureuse en amont. Trouver un pied à terre, apprendre la langue, et prévoir, dans la mesure du possible, une reconversion professionnelle lorsqu’elle est nécessaire. Le Salon Icube de l’immobilier et de l’investissement israélien organisé à Paris ce dimanche 20 mars, peut vous aider à appréhender le tournant que représente l’Alyah, notamment grâce aux différents exposants présents lors de l’événement. Parmi eux, Saphir Alya, un organisme spécialisé dans le bilan de compétence et la réorientation professionnelle des personnes désireuses de s’établir en Israël. Nathalie Dian, experte consultante emploi, et spécialiste en coaching et formation nous explique comment son organisme vient en aide aux olims de France et divulgue les secrets d’une réussite professionnelle en terre promise. ment l’Organisation Sioniste Mondiale, pour laquelle je travaille également, met en place de plus en plus d’Oulpanim pour aider l’olé en amont. L’anglais aussi est une lacune bien française qui ferme plusieurs opportunités d’embauches. C’est une aptitude très recherchée sur le marché du travail israélien. D’où l’importance d’avoir à leurs côtés des coordinateurs emploi comme nous, qui font la passerelle entre les demandeurs et les offreurs. Il faut impérativement s’investir dans le perfectionnement des langues, de l’anglais et de l’hébreu, c’est le plus important.

Dans quelles mesures votre organisme apporte-t-il son aide aux juifs de France ? Saphir Alya met en place des Oulpanim, des stages d’apprentissage de la langue hébraïque, et des bilans de compétences. Ces derniers permettent à la personne désireuse de faire son alyah, de savoir vers quel secteur elle est susceptible de se diriger une fois arrivée en Israël. Ce bilan est réalisé en six séances entièrement prises en charge. Nous analysons les différents savoir faire de l’olè avant de le mettre en contact avec des francophones exerçant le même métier en Israël. Suite au bilan, il peut suivre une formation dans sa langue, elle aussi subventionnée, dans le cadre d’une reconversion, qu’il pourra recommencer, si il le souhaite, en hébreu, quand il sera enfin arrivé à destination. Les olim sont-ils toujours suivis après leur alyah ? En Israël, je continue de les accompagner via ma société spécialisée dans le recrutement et le placement. Je les mets en relation avec toutes les organisations existantes aidant les immigrés à trouver du travail. A quelles difficultés les olims sont-ils confrontés une fois installés en Israël ? La majorité des juifs venue de France a du mal à trouver un emploi dans les entreprises israéliennes parce qu’ils ne maîtrisent pas suffisamment la langue. Les offres de travail sont publiées en hébreu sur les sites internet et dans les journaux, ce qui constitue un véritable handicap pour eux. Beaucoup se replient donc sur du «franco-français» et du «Call Center» (stantard téléphonique). Heureuse-

Le manque d’équivalence des diplômes estil un réel frein à l’embauche ? L’équivalence des diplômes touche d’abord les secteurs médicaux. Des décrets sont passés récemment en faveur des dentistes qui n’auront plus d’examen à passer en Israël. Je pense que nous assistons à une prise de conscience du ministère de l’intégration. Doucement, nous glissons vers une reconnaissance des équivalences et c’est tant mieux pour une meilleure intégration des olims. Je conseille à tous ceux que cela pourrait intéresser, d’aller jeter un œil sur le site de l’association AAEGE (Association des Anciens et Élèves des Grandes Ecoles en Israël) qui répertorie les équivalences profession par profession. Quels secteurs recrutent le plus en Israël ? L’Etat hébreu est un pays membre de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques) comme la France, le marché du travail est donc assez similaire à ceux des autres pays de cette organisation, bien qu’Israël ait une économie penchant un peu plus vers le High-Tech. Etant donné la multitude de start-up (4000 en Israël) les développeurs ont le vent en poupe tout comme les chefs de projets. Néanmoins, il y a du travail dans tous les domaines, mais au risque de me répéter, encore faut-il parler l’anglais et l’hébreu. Si vous avez un conseil à donner aux juifs de France souhaitant faire leur alyah... Prendre son courage à deux mains et investir dans la maîtrise des langues. C’est peut-être le plus difficile quand on a un travail et une famille et que le temps manque cruellement, mais il ne faut surtout pas négliger cette étape primordiale. Et bien sûr je les invite à venir faire un bilan de compétence avec moi pour peut-être découvrir des talents insoupçonnés !


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Le yoyo des devises continue en Israël : le dollar baisse, l’euro monte

Tunisie : Des Affrontements seraient en cours à Ben Guerdane Des affrontements étaient en cours ce dimanche entre les agents de sécuritaire et des terroristes qui se sont retranchés dans une maison à Sayah, dans la ville de Ben Guerdane. En effet, à en croire Mosaïque FM, les forces de la garde nationale encercleraient la maison, ou un nombre inconnu de terroristes seraient

retranchés. Cette information a été confirmée par Radio Tataouine, qui affirme qu’un agent des forces spéciales, un agent de la garde nationale et un soldat auraient été blessés. YL

Musée du Bardo : Une fresque en mosaïque romaine dédiée à la mémoire des 22 victimes

Le shekel poursuit ses fluctuations face aux principales devises ; en fin de semaine, le dollar était à la baisse alors que l’euro se renforçait. En Israël aussi, la prudence de la Fed (la banque centrale américaine) a fait bondir l’euro et a affaibli le dollar. Les décisions concernant les taux d’intérêt dans le monde continuent de se répercuter sur le marché des devises en Israël ; ce qui limite l’impact de la politique monétaire conduite par les autorités israéliennes sur le cours du shekel. LE DOLLAR PERD DU TERRAIN

Vendredi 18 mars, en présence Jean Jacques Herault a été commémoré au Musée national du Bardo le premier anniversaire de l’attaque du Bardo il y a tout juste un an lorsque deux terroristes avaient tué 21 touristes et un agent de la Brigade antiterroriste. A cette occasion, une fresque en mosaïque romaine a été réalisée à El Jem pour immortaliser l’événement. Une fresque dédiée à la mémoire des victimes de l’attentat, qui est arrivée il y a quelques jours, au Bardo après une tournée symbolique à travers les régions. Sous haute surveillance sécuritaire, dix bus enveloppés des drapeaux des pays des 22

victimes (Italie, Japon, Pologne, France, Espagne, Colombie, Russie, Belgique, Grande Bretagne, Tunisie) sont partis de l’amphithéâtre d’El Jem pour se diriger vers Ouardanine, Msaken, Sousse (dans un geste symbolique à la mémoire des 39 victimes de l’attentat de Sousse du 26 juin 2015) et le Bardo. C’est l’association «Nous sommes Tous Bardo», que a initié cette fresque géante réalisée dans quatre ateliers d’El Jem. Une autre fresque, celle de «Akil», le berger allemand, tué lors de l’attentat, a aussi pris sa place au Musée national du Bardo. YLellouche

Dorénavant, la Fed vise deux hausses des taux en 2016, une croissance modérée et des risques toujours présents. L’agence Reuters a précisé en fin de semaine que « La Réserve fédérale a maintenu mercredi ses taux d’intérêt inchangés, comme attendu, mais a laissé entendre que la croissance économique modérée et le dynamisme du marché du travail aux Etats-Unis pourraient lui permettre de reprendre le resserrement de sa politique monétaire dans le courant de l’année ». De plus, la banque centrale américaine a noté que les marchés restaient exposés à des risques liés aux incertitudes mondiales, même si les nouvelles projections économiques des responsables monétaires montrent qu’ils anticipent deux relèvements de taux d’ici la fin décembre 2016 (contre quatre relèvements selon l’estimation précédente).

Or, un relèvement des taux d’intérêt rendrait le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif. En minimisant les perspectives d’un relèvement des taux, la Fed a contribué au recul du billet vert face aux autres devises, y compris en Israël. L’EURO REBONDIT FACE AU SHEKEL L’annonce de la Fed a constitué un coup dur pour la Banque centrale européenne (BCE) qui indirectement, mise sur un déclin de l’euro pour relancer inflation et croissance sur le Vieux Continent. Or, après l’annonce de la Fed, le dollar a baissé à la fois contre l’euro et le yen. En Europe, la monnaie unique est passée au-dessus de 1,13 dollar après la décision de la Fed de maintenir les taux inchangés. En Israël aussi, l’euro s’est apprécié jeudi de 0,63% face au shekel alors que le dollar baissait de 1,4% en une seule journée. Dorénavant, l’euro s’échange contre 4,35 shekels. Quant au billet vert, il était coté à 3,84 shekels en fin de semaine. Le yoyo des devises a aussi eu un impact sur la Bourse de Tel Aviv qui a connu une fin de semaine agitée. Mercredi, l’indice TA-100 s’était orienté à la hausse en gagnant 0,29% ; mais jeudi il perdait 0,43% à la clôture des cours. Jacques Bendelac (Jérusalem)



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La vente de certains jouets (couteaux, épées) sera limitée pour Pourim

La “guerre des couteaux” a des conséquences. L’impact de la situation sécuritaire se fera sentir dans les magasins de jouets. A Jérusalem, pour la fête de Pourim qui aura lieu dans quelques jours, la vente

de couteaux sera sera presque interdite. Les pétards ne seront pas vendus pour éviter des moments de panique. Cette année Pourim se tiendra le Jeudi 24 Mars

Le 24 Mars 2016 : La fête de Pourim, symbole de délivrance nationale de cette nouvelle union, ces-derniers seront des “mamzers” (bâtardise issue d’un adultère, ndlr). C’est ce que raconte l’histoire de Meirav, qui s’est mariée avec David Setarehshenas à l’âge de 29 ans. Un an après leur union, ils donnent naissance à une fille. Mais un beau jour, David disparaît et Meirav reste seule à élever son enfant. Quinze années se sont écoulées depuis que David l’a quitté. Meirav vit dans une profonde solitude.

Pourim est une fête juive qui commémore un heureux événement. Or dans le judaïsme, la joie ne vient jamais sans peine. La veille des célébrations de Pourim est un jour de jeûne, connu sous le nom du “jeûne d’Esther”. Les Juifs se rappellent ainsi de l’épisode où la reine Esther jeûna trois jours avant de s’adresser à son époux, le puissant monarque de l’Empire perse, le roi A’hashverosh (Assuérus, ndlr) pour lui demander l’annulation le décret de son ministre Haman qui ordonnait l’extermination de tous les Juifs du royaume. La fête de Pourim est un symbole de délivrance nationale, soit, mais la libération d’un peuple n’a aucun de sens s’il n’intègre pas l’émancipation de la femme. Bien que ce jour soit dédié à la solitude et au courage des femmes, des associations de défense des femmes ont décrété il y a quelques années que le jeûne d’Esther devait être aussi la journée mondiale de lutte contre la Agounah. Qu’est-ce que la Agounah? Il s’agit du nom donné à la situation dans laquelle se trouve une femme lorsque son époux est dans l’impossibilité ou refuse de donner son consentement au divorce matérialisé par la remise du guett.

Dans le Judaïsme, le mariage et le divorce ne peuvent exister sans le consentement total de l’homme et de la femme. Lorsqu’un couple s’accorde pour mettre fin au mariage, la procédure de divorce est simple. L’homme remet à sa femme le guett (acte de divorce, ndlr), et la femme approuve ce document. Mais que ce passe-t-il lorsque des sentiments de revanche et de haine prennent le dessus sur les sentiments d’amour et de compréhension? Que faire lorsque des conjoints, qui avaient signé un pacte de vie commune, font tout pour détruire la vie de l’autre? Dans le cas suivant, le guett devient non seulement un élément clé de la rupture du contrat, mais aussi un moyen de chantage et de revanche. Généralement, au jeu du plus fort, c’est l’homme qui l’emporte. Le problème vient aussi du fait que dans le judaïsme, un homme marié qui vit avec une autre femme n’est pas considéré de la même manière qu’une femme mariée qui souhaite divorcer. Une femme qui n’a pas reçu son guett est toujours considérée comme mariée, même si elle séparée de son mari depuis des années. Si elle décide de vivre avec un autre homme, cela sera considéré comme un adultère. Si des enfants naissent

En tant que Juive pratiquante, elle respecte la Halakha (loi juive, ndlr), qui ne lui donne pas le droit de poursuivre sa vie avec un autre homme. Quinze ans sans un geste tendre. Pourtant, la vie de David ne s’est pas arrêtée. Il vit aujourd’hui à New-York avec une autre femme, et a même eu un enfant avec elle. Et pourtant, il refuse toujours de remettre le guett à Meirav. L’association qui soutient les femmes à qui le guett a été refusé a manifesté devant le siège de la communauté juive perse dans le quartier du Queens à New-York, à laquelle à adhérer David, appelant ses membres à le renier. Mais David est toujours membre de cette communauté. Il peut donc aller prier dans leur synagogue. Selon Rambam (rabbin Moïse Maïmonide), il y a 800 ans, lorsqu’un homme refusait de remettre le guett à sa femme, celui-ci était battu “jusqu’à ce qu’il dise je le veux”. A cette époque, le judaïsme ne concevait pas le fait qu’un homme puisse contrôler la vie d’un autre, et incitait ainsi les hommes à remettre le guett, parfois même en ayant recours à la violence. La culture occidentale et le débat sur les droits de l’Homme qui ont suivi ont banni le châtiment corporel. Le respect de la dignité et de la

liberté des hommes a aussi beaucoup affecté les femmes. En Israël, le Beit Din (tribunal religieux, ndlr) a remplacé le châtiment corporel par des sanctions imposées aux hommes qui refuseraient de remettre le guett. La sanction la plus sévère infligée à ces hommes est l’incarcération. Mais en général, le tribunal n’impose pas à un homme de remettre le guett, même si cette alternative existe. Qu’en est-il en dehors d’Israël? Rien. Aucune autorité n’a le droit de faire pression sur un homme pour qu’il libère sa femme. David, comme beaucoup d’autres, fuient Israël pour ne pas être obligé de remettre le guett. Des dizaines d’hommes, comme David, se réfugient ainsi dans d’autres communautés dans le monde entier, comme à Paris ou dans le New Jersey. Ces communautés juives devraient les expulser. La loi juive permet de renier ces hommes, de les empêcher de prier dans le “minian” (quorum de dix hommes adultes nécessaire à la récitation de prière), de ne pas commercer avec eux, ainsi que de refuser d’enterrer leur corps selon la tradition juive. A Pourim, toutes les communautés juives du monde vont se réunir pour célébrer la lecture du Livre d’Esther. Les hommes qui refusent de libérer leurs femmes doivent être interdits de participer à cette fête. Jusqu’à ce qu’il libère Meirav, David Setarehshenas doit rester en dehors de la communauté. Yifat Erlich est journaliste pour le quotidien israélien Yediot Aharonot. Elle est mariée, mère de cinq enfants et réside à Ofra (Cisjordanie).​ Source: i24News (Copyrights)


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En Israël, la durée du journal télévisé du soir est la plus longue au monde

Polémique – Le téléspectateur israélien en a marre: la durée du journal télévisé du soir est la plus longue au monde, environ 1 heure et 20 minutes. Le phénomène est bien connu : les Israéliens sont de grands amateurs d’informations. À la radio ou à la télévision, les journaux bénéficient toujours d’une grande audience. Mais trop, c’est trop : le journal télévisé (JT) des deux principales chaînes est passé progressivement de 30 minutes à 45 mn, puis à une heure ; depuis quelques mois, le JT dure même jusqu’à une heure et vingt minutes en semaine. Le vendredi soir, c’est même deux heures d’infos que le téléspectateur israélien doit subir, de 19h30 à 21h30. Une histoire de gros sous serait à l’origine de ce record peu enviable ; dans ce cas, la concurrence entre les chaînes commerciales ne joue pas en faveur du téléspectateur. LA FAUTE À LA PUB Après une rapide enquête auprès des grandes chaînes occidentales, une conclusion s’impose : c’est en Israël que la durée du journal télévisé du soir est la plus longue au monde. Si la durée moyenne d’un JT dans la plupart des pays occidentaux semble s’être stabilisée autour de 25 à 35 minutes, en Israël elle est deux à trois fois plus longue. Selon les estimations officielles, 48% des Israéliens regardent les infos du soir sur la Channel 2, 23% sur la Channel 10, et 6% sur la Channel 1. Or les deux chaînes mises en cause pour la durée de leurs infos, sont les chaînes commerciales : Channel 2 et Channel 10. Quant à la chaîne publique Channel 1, elle se limite le soir à 60 minutes d’infos. Autrement dit, la durée du JT serait (aussi) une question de gros sous : les chaînes privées profitent de l’engouement des Israéliens pour les infos, ce qui leur permet d’augmenter leurs recettes publicitaires à une heure de grande écoute. Et en fidélisant l’Israélien (contre sa volonté) jusqu’à la fin des infos (aux alentours de 21h20), la chaîne commerciale s’assure aussi que le téléspectateur ne la quittera plus tout au long de la soirée. Tout ça est bon pour l’audience et donc pour les recettes publicitaires. LA FAUTE À L’AUDIENCE Certes, l’Israélien est habitué à suivre longuement à la télé des évènements souvent dramatiques, dans le domaine politique, militaire, sécuritaire, économique, etc. Seulement voilà : aujourd’hui, l’Israélien commence à râler. Il en a marre d’être bloqué devant son petit écran durant 80 ou 90 minutes chaque soir. Cette constatation est confortée par un récent sondage du quotidien Globes qui indiquait que de plus en plus d’Israéliens estiment que la durée actuelle du JT est « exagérée ». En fait, la durée du JT est déterminée par les chiffres de l’audience (si en France on dit l’audimat, en Israël on parlera de “rating”). Il n’en fallait plus à la Haute Autorité de

l’Audiovisuel pour s’emparer de la polémique, notamment pour répondre à la question cruciale : doit-on permettre aux chaînes de télévision de dépasser systématiquement la durée tolérée d’une heure d’infos ? Paradoxalement, les directeurs des chaînes incriminées ne sont pas inquiets de perdre l’audience de leur JT en raison de sa longueur, et pour cause : le même sondage du Globes indiquait que, quelle que soit la durée des infos, l’Israélien regardera son journal télévisé jusqu’au bout. LA FAUTE AU BULLETIN MÉTÉO En fait, la fidélité de l’Israélien à son JT n’est pas entièrement désintéressée : pour rien au monde, il ne voudra manquer le bulletin météo. Or en Israël, celui-ci est diffu-

sé à la fin des infos : une raison sans doute suffisante pour ne pas passer sur une autre chaîne, au risque de ne pas savoir comment s’habiller le lendemain matin.

beaucoup de téléspectateurs israéliens, c’est encore une demi-heure de trop : 74% des interrogés se contenteraient d’un JT de 40 minutes.

Il y a quelques jours, les téléspectateurs ont enregistré un premier petit succès. L’Autorité de l’Audiovisuelle a rejeté la proposition des directeurs des chaînes 2 et 10 : ceux-ci voulaient fixer, de façon permanente, à 80 minutes la durée du JT du soir.

Jacques Bendelac (Jérusalem)

Dorénavant, c’est chaque soir que les chaînes devront demander une dérogation pour prolonger leur JT au-delà d’une durée d’une heure. Et elles ne se privent pas de le faire : certes, ces derniers jours, la durée du JT est raccourcie de dix minutes, pour être ramenée à 1 heure et 10 minutes. Mais pour


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Pourimland : le don qui rassemble pour mieux tendre la main Comme chaque année, l’association Pourimland organise dimanche l’un de ses principaux temps forts : la grande fête foraine de Pourim, à Boulogne-Billancourt. L’intégralité des bénéfices permet d’offrir des bar mitsvot à 80 enfants de familles modestes.

Ce qui frappe chez Samy Zeïtoun, Président de Pourimland, c’est cet éclat de rire qui ne demande qu’à naître à chacune de ses phrases. Importateur de textiles et d’articles de bagagerie, ce quinquagénaire aussi enthousiaste que dynamique est fier du travail accompli. « Pourimland est la seule association ayant zéro frais de structures. Tous les bénéfices que nous retirons de nos événements et soirées sont donc reversés aux bénéficiaires de notre action caritative. Nourriture, frais de scolarité, matériel religieux ou bar mitsva, Pourimland vient au secours des enfants défavorisés en France comme en Israël avec un principe immuable : « nous ne donnons pas d’argent, nous payons les factures. » Chaque année, ce ne sont pas moins de 6 événements prestigieux (tournois sportifs, avant-premières de cinémas, fêtes…) qui sont organisés afin de récolter les 100 000 euros de dons que l’association boulonnaise distribue. Mais la grande fête de Pourim tient une place particulière dans le cœur des bénévoles : « cette fête qui a lieu chaque année est très importante car elle nous permet d’offrir 80 bar mitsvot à des enfants israéliens. Pourimland, c’est plusieurs milliers de mètres carrés de structures gonflables, ballons, jeux, maquillages, poneys, une tombola et autres attractions sans oublier des cadeaux

pour chaque petit et tous les fonds récoltés lors de cette grande fête serviront à financer cette mistva. » Et quelle mitsva ! Chacun des garçons en âge de fêter sa bar mitsva a le droit d’inviter 5 ou 6 membres de sa famille. Après la lecture de la paracha, à la synagogue d’Ashdod cette année, les bar mitsvot et leurs proches embarqueront pour une jolie croisière au large d’Ashkelon. Puis tous se rendront dans une superbe salle de réception avec orchestre et traiteur pour une inoubliable réception. « Chaque année, depuis 14 ans, lorsque nous sommes en mesure d’organiser ces bar mitsvot, c’est la même émotion », souligne Sammy Zeïtoun. Les jeunes auront également droit à de beau cadeaux : VTT, lecteurs MP3, etc… Grâce à Pourimland c’est dans la joie et couverts de bienfaits qu’ils entrent dans la vie d’adulte. « Une association d’autistes que nous soutenons à Beth Shemesh nous a envoyé un message de soutien accompagné de ce petit mot : ‘Pourimland, c’est le don qui rassemble pour mieux tendre la main, raconte avec pudeur Samy Zeïtoun. J’aime assez cette définition. Elle nous donne envie de faire encore plus. » Pourimland, 42 rue Denfert-Rochereau, 92100 Boulogne-Billancourt. Entrée + billet de tombola 10 €, pour chaque parent, 15 € par enfant entrée + cadeau.



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Deuil en Israël : l’ex-directeur du Mossad Meir Dagan est mort

Meir Dagan est un militaire israélien, ex-directeur du Mossad (service de renseignement israélien) durant la période allant d’août 2002 à 2010. Il est né en 1945 en Union des républiques socialistes soviétiques et a immigré en 1950 en Israël. Décédé en Israël le 17 Mars 2016. LE PLUS EN 2012 DANS NOS ARCHIVES. Meir Dagan est connu pour être pugnace. Pendant les huit années (2002-2010) qu’il a passées à la tête du Mossad, les renseignements extérieurs israéliens, il a cumulé un certain nombre de succès en matière de lutte contre le terrorisme et contre le programme nucléaire iranien. Pourtant, dans un

entretien diffusée dimanche dans l’émission “60 minutes” de la chaîne américaine CBS, celui-ci s’est dit opposé à des frappes israéliennes contre les installations nucléaires iraniennes, qualifiant l’Iran d’acteur “rationnel”. “Attaquer l’Iran avant d’avoir réfléchi à toutes les autres approches n’est pas viable […]. Il [Barack Obama] a clairement dit que l’option militaire est envisageable et qu’il ne laisserait pas l’Iran se doter de l’arme nucléaire, et d’expérience je fais confiance au président américain”, a-t-il lancé. Au-delà du risque d’un déclenchement d’une guerre régionale que pourrait pro-

voquer l’option militaire défendue par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, Meir Dagan doute de l’efficacité de la démarche. Pour lui, en effet, il n’y aurait pas quatre mais douze infrastructures atomiques connues en Iran. De ce fait, une attaque pourrait éventuellement permettre de retarder le développement de l’activité nucléaire iranienne, mais en aucun cas l’annihiler.

cation des Israéliens dans ces décès est plus que probable”, expliquait Alain Rodier, spécialiste du renseignement militaro-industriel et du terrorisme au Centre français de recherche sur le renseignement, en janvier dernier, sur FRANCE 24. Selon l’expert, le Mossad serait aussi, “sans doute”, derrière l’apparition du virus “suxtnet” qui a infecté quelque 30 000 ordinateurs des centrales nucléaires iraniennes durant l’été 2010.

L’obsession iranienne Depuis qu’il a quitté la direction du Mossad en novembre 2010, Meir Dagan a multiplié les déclarations polémiques, affirmant par exemple publiquement en février dernier qu’attaquer l’Iran était “une idée stupide”. Pourtant, celui qui plaide aujourd’hui pour la prudence a construit sa réputation sur ses faits d’armes et la brutalité de ses méthodes. Après 44 ans passés au service de l’État hébreu, l’homme est une légende vivante en Israël. Longtemps engagé au sein de Tsahal, il a commencé sa carrière dans l’unité d’élite “Sayeret Matkal” pendant la Guerre des Six-Jours, en 1967. Au début des années 1970, il dirige un commando infiltré chargé de combattre la violence dans les territoires palestiniens. C’est ensuite lors de la Guerre de Kippour, en 1973, et de la guerre du Liban, en 1982, qu’il se fait remarquer. Une machine de guerre…

Le “Superman israélien” Dagan a également dirigé une série d’opérations contre des terroristes islamistes qui lui ont valu le surnom de “Superman d’Israël” dans la presse égyptienne. On lui attribue notamment la disparition du chef de la branche militaire du Hezbollah, Imad Moughnieh, en février 2008, ainsi que celle du général Moustafa Souleimane, conseiller militaire du président syrien Bachar al-Assad, assassiné en août 2008 d’une balle dans la tête.

C’est pour son côté “barbouze” – pour reprendre les mots d’Ariel Sharon – que l’ancien Premier ministre le nomme en 2002 à la tête du Mossad, à l’époque où il souhaitait se séparer d’Ephraim Halevy jugé trop “diplomate”. Sharon aurait alors dit à Dagan qu’il voulait un Mossad “avec le couteau entre les dents”. En prenant ses fonctions, Meir Dagan reçoit la lourde tâche de redynamiser un service en berne depuis les années 1990. Mission accomplie pour l’ancien officier de Tsahal qui a vu son mandat à la tête des renseignements renouvelé à trois reprises – un record en Israël où les dirigeants du Mossad sont rarement restés en poste plus de quatre ans. Dès le début, le Mossad de Dagan concentre ses efforts sur l’Iran. À la fin de 2002, le Mossad est l’un des premiers à récupérer l’information d’une coopération entre le Pakistan et l’Iran pour la construction d’une usine d’enrichissement d’uranium à Natanz. Par la suite, Meir Dagan semble n’avoir jamais lésiné sur les moyens pour enrayer le programme nucléaire iranien. Téhéran l’accuse de divers incidents : laboratoires incendiés, infrastructures détruites, virus informatique, assassinats ciblés, etc. Au moins trois scientifiques iraniens ont été tués dans des attentats non revendiqués entre 2007 et 2010. Le dernier en date a visé Mostafa Ahmadi Roshan, physicien et directeur adjoint du site d’enrichissement nucléaire de Natanz, qui a trouvé la mort dans l’explosion d’une bombe magnétique placée sur sa voiture. La sophistication des méthodes d’exécution a poussé de nombreux observateurs à attribuer ces attaques au Mossad. “L’impli-

Une série de succès contrastés par un sérieux revers intervenu en janvier 2010 avec l’assassinat, à Dubaï, de Mahmoud al-Mabhouh, l’un des leaders du Hamas. Attribuée à des agents du Mossad – bien qu’Israël ait toujours nié toute implication dans l’affaire -, l’opération, filmée par les caméras de surveillance de l’hôtel où Mabhouh a été assassiné, vire au fiasco diplomatique. Rarement une opération supposée du Mossad n’a eu aussi mauvaise presse. Les autorités de Dubaï demandent la démission de Dagan, mais la requête reste lettre morte… sur le moment. Quelques mois plus tard, Benjamin Netanyahou le remplace par Tamir Pardo. Dagan, lui, dit avoir démissionné, mais beaucoup estiment que la bavure de Dubaï lui a coûté sa place. Dans l’ombre de la Shoah À 65 ans, ce va-t-en-guerre notoire n’en reste pas moins complexe. Fils de survivants de la Shoah, Meir Dagan (Hubermann) est arrivé en Israël à l’âge de cinq ans. Ce végétarien qui a passé sa vie sur les théâtres de guerre avait l’habitude de montrer la photo de son grand-père, exterminé pendant la Seconde Guerre mondiale, à ses agents avant de les envoyer en mission. Hanté par l’idée que l’Holocauste ne doit jamais se reproduire, il reconnaît sur CBS qu’il ne “peut pas ne pas prendre en considération le scénario d’une majorité d’Israéliens qui seraient tués si l’arme nucléaire était utilisée contre Israël”. Mais à l’intransigeance qui le caractérise sont venus s’ajouter la patine des années et de l’expérience. Et celui qui s’enorgueillit d’avoir freiné l’armement nucléaire de l’Iran pendant ses huit années à la tête des renseignements extérieurs israéliens maintient qu’il est plus raisonnable d’attendre avant de frapper car, dit-il, “si on sait où les guerres commencent, on ne sait pas où elles finissent…” Sarah Leduc France 24. Copyright.



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Israël - Russie. Croissance du commerce et relations économiques Au terme d’une visite de deux jours en Russie, le président Reuven Rivlin a rencontré le Premier ministre russe Dmitri Medvedev pour des entretiens visant à renforcer le commerce bilatéral et les relations économiques entre les deux pays. À la lumière des sanctions américaines et européennes imposées à la Russie en raison de son intervention militaire en Ukraine l’année dernière, Medvedev a déclaré que Moscou était « ouvert » à une augmentation de ses importations en provenance d’Israël. « Je vois dans un avenir proche une réelle opportunité d’accroître les échanges. Récemment, nous avons rencontré des restrictions à l’exportation vers l’Europe et la Turquie a quitté notre marché et nous sommes ouverts à une augmentation des exportations en provenance d’Israël », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse conjointe, selon un communiqué du bureau de Rivlin. Les deux dirigeants ont annoncé qu’ils sou-

tenaient les négociations bilatérales visant à établir un accord de libre-échange entre Israël et la Russie, selon le communiqué. Medvedev a appelé à une coopération accrue avec Israël dans les domaines de l’agriculture, la haute-technologie, l’exploration spatiale, l’énergie et la technologie médicale. Dans ses remarques, Rivlin a déclaré que la minorité russe importante en Israël a permis de forger un lien « inébranlable » entre les deux pays et a salué les progrès accomplis dans les négociations entre Jérusalem et Moscou concernant les retraites des Russes qui ont immigré en Israël avant 1992. Rivlin a noté que les pourparlers entre les deux gouvernements étaient dans leur phase finale et qu’il était optimiste sur le fait qu’un accord final soit approuvé d’ici janvier 2017. Source: Times of Israel (Copyrights)

Ils sont devenus des anges J’aimerais tout d’abord réagir aux propos de la députée UDI de l’Orne, Nathalie Goulet, qui cette semaine a interpellé le gouvernement français sur les déductions fiscales accordées aux Français qui font des dons à «l’armée israélienne». Je voudrais simplement rappeler l’engagement total de cette dame pour la cause palestinienne et son soutien affirmé aux terroristes de Gaza. Elle avait ainsi retweeté en 2014 une photo montage montrant des responsables politiques israéliens assassinant des personnages de Disney. Une fois encore, nous pouvons constater que la haine d’Israel et l’indignation sélective n’ont pas de frontières politiques. Aux côtés des islamo gauchistes traditionnels, se trouvent quelques pseudos démocrates infiltrés qui participent activement à la diabolisation d’Israel, de son peuple et plus largement au boycott. Ils ne sont aucunement gênés par des sommes considérables qui arrivent aux terroristes du Hamas. Ils restent muets face aux tirs venant de Gaza. Ils se taisent face à l’enseignement de la haine dans les manuels scolaires financés par nos impôts. Ils préfèrent mon-trer du doigt les quelques français citoyens qui apportent leur soutien aux œuvres sociales et édu-catives de Tsahal. Il est important de lui rappeler que grâce à Dieu, Israel ne compte sur personne pour sa sécurité et que les dons qui viennent de France, vont au bien être moral de ces jeunes appelés qui consacrent trois ans de leur vie à la défense de la seule démocratie du Moyen-Orient. J’espère que, sans donner plus d’importance à cette illustre inconnue, elle verra se lever devant

elle les autres membres de son parti, plutôt connu pour son amitié pour Israel. Nous attendons que cette sénatrice soit rappelée à l’ordre. Le silence est pesant ! Mais pensons plutôt à la fête de Pourim. Partout nos enfants vont se déguiser. Nous aurons le bonheur de les voir rire et chanter. Hélas, ce bonheur ne pourra être complet car nous aurons tous à l’esprit le souvenir de tous ces enfants juifs, en France et en Israël, victimes du terrorisme. Il y a quatre ans, après les meurtres des soldats Mohamed Legouad, Abel Chennouf et Imad Ibn Ziaten, à Toulouse, à l’école Ozar Athora, Jonathan Sandler, avec ses fils Arie 5 ans et Gabriel 3 ans et la petite Myriam Monsenego, 8 ans, étaient assassinés à bout portant par un Djihadiste dont je veux prononcer le nom, mu par la haine d’Israël et du juif. Ariel, Gabriel et Myriam, cette semaine, comme tous nos enfants, vous seriez en train de choisir vos déguisements: Arie en Mardochée, Gabriel en Moshé et Myriam en reine Esther. Vous auriez été si beaux ! Nous aurions tellement aimé vous voir poursuivre votre chemin. Chacun de nous, lorsque nous serons entourés de nos enfants et de leurs amis, regardons bien car Arié, Gabriel et Myriam seront là, parmi nous, tels de petits anges !!!! Que vous reposiez en Paix! Nous ne vous oublierons jamais. Gil Taieb


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Poutine et Rivlin encensent les relations russo-israéliennes

Intervention russe importante Le président israélien a tenu mercredi à Moscou une conférence de presse conjointe avec son homologue russe Vladimir Poutine qui a annoncé que le Premier ministre Benyamin Netanyahou se rendrait également dans la capitale russe prochainement pour évoquer des questions de sécurité. « Les relations entre nos deux pays sont basés l’amitié et la compréhension mutuelle », a déclaré Poutine après la réunion. « Un million et demi de citoyens israéliens parlent russe et sont de culture russe. Par ailleurs, le nombre de touristes russes qui voyagent en Israël augmente chaque mois », a ajouté le locataire du Kremlin. Rivlin déclaré qu’Israël et la Russie avaient une longue histoire commune. « Nous n’oublierons pas ce que vous avez fait pendant la guerre contre la bête nazie », a-t-il dit à Poutine. »Beaucoup de survivants de l’Holocauste se souviennent que ceux qui les ont libérés étaient des soldats russes. Aujourd’hui, tous faisons tous deux face au terrorisme et le fondamentalisme », a-t-il ajouté. Les deux dirigeants doivent évoquer, lors d’une rencontre privée, la situation en Syrie

et les efforts internationaux pour parvenir à une résolution qui mettrait un terme à la guerre civile. Rivlin, qui est le premier dirigeant étranger à rencontrer Poutine depuis l’annonce surprise, lundi, du retrait des forces russes de Syrie, devrait sensibiliser Poutine sur les dangers de laisser l’Iran et le Hezbollah combler le vide laissé par Moscou. « Nous ne voulons pas que l’Iran et le Hezbollah sortent renforcés par ce processus », a déclaré Rivlin à des journalistes durant son vol vers la Russie. « Tout le monde est d’accord pour dire que l’Etat islamique est un danger pour le monde entier, mais le fondamentalisme de l’islam chiite iranien est pour nous tout aussi dangereux », a-t-il ajouté.

Israël estime que l’intervention russe dans la guerre civile en Syrie a permis d’empêcher des actions militaires de l’Iran et du Hezbollah, organisation terroriste du Liban, ennemis anti-israéliens qui combattent également à Damas.

Le président israélien a été reçu dans la matinée par la garde d’honneur russe devant la tombe du Soldat inconnu. L’orchestre militaire russe a joué l’hymne national israélien en l’honneur du président qui a déposé une gerbe de fleurs aux couleurs du drapeau israélien.

Israël considère le Hezbollah comme son ennemi le plus puissant, et s’inquiète que d’autres groupes armés soutenus par l’Iran ayant de l’influence dans le sud du Liban, prennent part au front syrien et soient équipés en armes par Damas.

Rivlin a ensuite visité la bibliothèque nationale où il a pu admirer des livres de prières juifs datant du 15ème et 16ème siècle.

Bien qu’ayant décidé de rester neutre dans la guerre civile syrienne, Israël a mené des frappes aériennes occasionnelles en Syrie pour empêcher des transferts d’armes vers le Hezbollah. Un général iranien et deux terroristes du Hezbollah ont été tués dans des frappes syriennes par Israël.

Les Israéliens ont également tiré sur la Syrie depuis le plateau du Golan en riposte aux tirs intentionnels ou accidentels des groupes armés. Lorsque la Russie a commencé son intervention en Syrie l’année dernière, Netanyahou a mis en place une ligne directe entre Tel Aviv et Moscou afin de coordonner les activités militaires et éviter tout incident entre les deux forces armées. Mardi, le vice-ambassadeur de Russie en Israël a déclaré que les pays devraient poursuivre leur coordination militaire en Syrie. « Nous allons également tout faire pour que les intérêts de la sécurité nationale d’Israël ne soient pas lésés dans le processus, » a assuré le diplomate Alexey Drobinin.


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Quand Moureaux Maire du Molenbeekistan accusait les Juifs L’attitude des Juifs belges envers les Musulmans « attriste » le leader socialiste Philippe Moureaux. Dans la foulée des violentes émeutes provoquées par des « jeunes » dans la commune bruxelloise de Molenbeek pendant le mois de Ramadan, l’hebdomadaiire Le Vif L’Express a consacré un reportage au bourgmestre socialiste de la commune, Philippe Moureaux, (Enquête Moureaux, Shérif de Molenbeek, drogué du pouvoir – Son islamo-municipalisme, 02/08). Interrogé sur le droit de vote des étrangers, M. Moureaux s’en est pris aux … Juifs :

En 2008, l’ancien maire de Molenbeek Philippe Moureaux accusait les Juifs de vouloir nuire aux musulmans, en leur refusant le « droit imprescriptible » au différentialisme islamiste : … En 2008, quand l’ancien maire de Molenbeek Philippe Moureaux accusait les Juifs de vouloir nuire aux musulmans… Après l’arrestation de Salah Abdeslam à Molenbeek, où l’on découvre que cette ville est la plaque tournante des djihadistes, véritable

Etat dans l’Etat, il est utile de republier un article de 2008 dans lequel l’ancien maire de Molenbeek accusait les Juifs de vouloir nuire aux musulmans… M. Philippe Moureaux est l’ancien maire de Molenbeek, celui qui a laissé se développer ainsi l’Islam radical depuis des années. Il ne cache pas son hostilité à l’égard de la communauté juive belge. Ceci donne un idée de l’ambiance qui régnait jusqu’il y a peu dans cette commune bruxelloise, devenue si tristement célèbre. L’article en question :

« […] Si j’ai pu faire voter la loi contre le racisme [N.B. l’antisémitisme ne figure pas dans l’intitulé de la loi], en 1981, c’est en raison de l’émoi provoqué par un attentat contre des enfants juifs à Anvers [par des terroristes du Fatah, et pas par des racistes ou antisémites belges, comme on pourrait croire [1]]. A 20 ans, quand j’étais marxiste, je n’étais pas un grand partisan du droit à la différence. J’ai évolué. Et ce qui m’a fait basculer, ce sont précisément les conversations que j’ai eues avec des représentants de la communauté juive. Cela m’attriste, aujourd’hui, de les voir refuser ce droit à la différence pour les musulmans. » Et ce qui m’a fait basculer, ce sont précisé-

ment les conversations que j’ai eues avec des représentants de la communauté juive. Cela m’attriste, aujourd’hui, de les voir refuser ce droit à la différence pour les musulmans. » On s’étonnera que Philippe Moureaux, qui est décrit dans Le Vif comme un« intellectuel de haut vol, professeur d’université et brillant cabinettard qui réside dans les beaux quartiers d’Uccle », ait estimé nécessaire de stigmatiser la petite communauté juive belge et elle seule.On s’étonnera qu’il ne précise pas en quoi consiste ce « ce droit à la différence pour les musulmans » que les Juifs et/ ou leurs représentants, qui seraient les récipiendaires de la générosité de M. Moureaux, refusent aux musulmans, alors qu’ils l’ont revendiqué et chanceux l’ont obtenu. Ce serait la moindre des choses que l« intellectuel de haut vol, professeur d’université et brillant cabinettard « étaye les accusations qu’il dirige contre ces Juifs qui l’«attristent » tant.


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L’UE en phase finale de suppression des visas pour les citoyens turcs

Les fonctionnaires de l’UE ont trouvé la parade ultime pour lutter contre l’invasion de musulmans dénommés « migrants » : ouvrir tout grand les frontières de l’Europe aux Turcs ! Brillant ! La projet de l’UE est prêt à être ratifié. Il mettra fin à l’obligation de demander un visa pour les citoyens turcs d’ici la fin du mois de juin 2016. Fin janvier, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre turc Ahmet Davutoglou avaient annoncé travailler sur la suppression des visas pour les Turcs souhaitant se rendre dans l’espace Schengen. La mesure devait prendre effet d’ici octobre dans le cadre des négociations pour tenter de freiner l’afflux de migrants. Mais les dirigeants européens ont certainement considéré qu’attendre octobre ne permettait pas de freiner suffisamment « l’afflux de migrants », et ils ont décidé d’avancer la date à juin. Vous n’imaginez pas combien il est bon de ne pas être européen, de ne pas faire partie de cette folie collective.

Je me pince, et je n’arrive pas à y croire. Ils ont vraiment décidé que pour freiner la migration, il faut ouvrir grand les portes.

Les vins israéliens lauréats du concours international de Düsseldorf

sondage-dimanche-ouest-france.les-francais-opposes-laccueil-des-migrants Savez-vous quoi ? Les Français, selon un sondage publié par Ouest France, sont majoritairement opposés à accueillir des migrants. Vous n’avez pas l’impression d’être cocus ? Vous avez embauché du personnel politique, y compris un président, un premier ministre et des ministres. Vous payez leurs salaires. Ils sont à votre service, ils doivent exécuter vos instructions, faire ce que vous leur dites. Et l’on constate que c’est tout l’inverse : c’est vous qui êtes à leur service, et c’est eux qui vous dictent ce que vous devez faire. Bon si ça vous plait comme ça, vous me connaissez : je respecte vos choix. © Jean-Patrick Grumberg

C’est presque devenu une habitude dans les salons internationaux viticoles, Les vins israéliens remportent quatre médailles d’or au réputé Prix international du vin Mundus Vini. Galil Mountain winery gagne la prestigieuse Grande Médaille d’Or. Huit entreprises viticoles représentaient Israël au salon ProWein, du 13 au 15 Mars. Israël a prouvé une fois de plus être en mesure de produire des vins internationalement reconnus, avec des entreprises viticoles israéliennes ayant remporté quatre médailles d’or et cinq médailles d’argent au Prix international Mundus Vini qui s’est tenu cette semaine à Düsseldorf, en Allemagne. Plus de 5 000 vins des principales régions productrices de vin du monde concourent au Prix Mundus Vini dans de multiples catégories, en faisant un des prix les plus significatifs dans le monde de la fabrication du vin. La prestigieuse Grande Médaille d’Or a été décernée à : • Galil Mountain Alon 2012 Les médailles d’or ont été attribuées à : • Yarden Cabernet Sauvignon 2011 • Gamla Cabernet Sauvignon 2012 • Galil Mountain Yiron 2012. Les médailles d’argent ont été décernées à : • Yarden Chardonnay Odem 2013 • Yarden Pinot Noir 2011 • Galil Pinot Noir 2014

• •

Galil Ela 2013 Galil Sauvignon Blanc 2013.

Golan Heights winery, la première entreprise viticole d’Israël, offre le meilleur du vin israélien sur le marché mondial depuis 23 ans. Cultivant ses vignes sur les verdoyants plateaux du Golan, à l’ombre du Mont Hermon, Golan Heights Winery fabrique des vins lauréats de nombreux prix sous différents labels, incluant Yarden, Gamla et Hermon. Galil Mountain winery a été établie comme une joint-venture en 2000 par Golan Heights Winery et le Kiboutz Yiron. Galil a vite acquis une excellente réputation de producteur de vins de haute qualité à prix abordables. Galil Mountain winery a été lauréate dans de nombreuses catégories, incluant la prestigieuse Grande Médaille d’Or (Grand Gold) qui a été décernée à seulement 39 vins lors du Prix. Tous les vins lauréats de médailles pouvaient être dégustés au stand israélien du salon ProWein à Düsseldorf, où le Prix Mundus Vini s’est tenu. Golan Heights winery était fier de faire partie de la délégation israélienne qui présente le meilleur du vin israélien sur la scène mondiale. Les autres entreprises viticoles participantes étaient, notamment, Galil, Teperberg, Gvaot, Yaffo, Recanati, Trio et Vitkin. YLellouche / UCCF


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Livre : Les Histoires du Talmud Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza

Les histoires du talmud ne sont pas de simples histoires de rabbins.

Elles constituent un trésor de la tradition juive dans lesquelles les moindres détails regorgent d’enseignements sur les valeurs juives.

Leur importance est telle que le Gaon de Vina et le Maharal de Prague témoignent qu’elles contiennent tous les secrets de la Thora !

d’auteur, propose le texte original des histoires du Talmud afin de permettre aux lecteurs hébraïsant de se rattacher au passage original.

Il faut avoir ce petit livre chez soi et même l’offrir : Les histoires du Talmud de Haï Gozlan : 06.27.95.85.11 YLellouche

Au fil des générations, les plus grands sages du peuple juif nous ont délivré les clés pour comprendre la portée de ces passages. Pour la première fois, les commentaires de ces histoires du Talmud nous sont rapportés en français par Haï Gozlan permettant ainsi de profiter pleinement de leur profondeur. Cet ouvra, à travers les histoires du Talmud, aborde de nombreuses questions éthiques que l’on se pose au court de notre vie. - Comment maitriser son mauvais penchant ? - Comment améliorer notre confiance en Hâchem ? - Comment se comporter avec notre prochain ? - Ce libre qui vient de paraitre à compte

Notes de lecture: Penser l’islam de Michel Onfray ! C’est le monde à l’envers.

Je me propose de réactiver la pensée des Lumières dans ce Penser l’Islam. Non pas le penser en faveur ou en défaveur, ça n’est pas le propos, mais en philosophe. Je lis le Coran, examine les hadiths et croise avec des biographies du Prophète pour montrer qu’il existe dans ce corpus matière au pire et au meilleur : le pire, ce que des minorités agissantes activent par la violence, le meilleur, ce que des majorités silencieuses pratiquent de manière privée. Comment la république doit-elle considérer ces deux façons d’être musulman ? Y-a-t-il des relations et des points de passage entre minorités agissantes et majorités silencieuses, sachant que l’histoire est faite par les premières, pas par les secondes ?

« Il est difficile, ces temps ci, de penser librement et encore plus de penser en athée. Affirmer que les idéaux de la philosophie des Lumières sont toujours d’actualité nous fait paradoxalement passer pour des réactionnaires, des islamophobes, voire des compagnons de route du Front National assimilé au fascisme. Dans un monde qui prétend en masse « Je suis Charlie », Voltaire revenu passerait pour un défenseur du fanatisme

Ce livre remet également en relation ce qu’il est convenu d’appeler le terrorisme avec la politique étrangère islamophobe menée par la France derrière l’OTAN depuis des années. Nous nommons barbarie ce que nous ne voulons pas comprendre. L’islam terroriste a été partiellement créé par l’occident belliqueux. Les choses ne sont pas aussi simples que ce que, de part et d’autre, on voudrait nous faire croire. D’où la nécessité de se remettre à penser. Sur ce sujet comme sur d’autres.» de lecture. YLellouche

Israël, le ciel est bleu, vent violent qui souffle en rafale, la mer agitée, un peu de pluie, les prémices d’un printemps qui arrive. Déjà, dans les vitrines des magasins apparaissent les déguisements de Pourim, de la reine Esther à Wonder Women, tous les styles de gout ou de mauvais gout s’affichent dans la couleur et la confusion des genres. Ce genre de détails sans intérêt particulier pour signaler qu’en cette période d’Intifada aux couteaux, voitures bélier et autres tentatives de meurtres sur les citoyens israéliens, la vie et ses coutumes continuent au rythme de nos traditions. La fête, joie et intensité de vie sont les symboles uniques et fabuleux d’un Israël qui répond à la violence, aux politiques occidentales le mépris que tout cela leur inspire et aucune raison d’abdiquer à ces pouvoirs occultes qui, à la limite ne seraient pas déçus si les menaces de nos ennemis et voisins et autres se réalisaient. La constante de cette haine construite contre le monde juif qui consiste à haïr Israël pour ce qu’il représente et non pour ce qu’il est. Notre force se recompose dans ces dénis d’existences et de lâchetés politiques qui nous poursuive depuis si longtemps qu’ Israël dans son présent leur fait un pied de nez royal. Je parlerai d’Alya, sujet majeur pour les juifs de France, qui déséquilibre nos communautés, les donateurs fidèles, les religieux de nos synagogues, les provinces ou la vie juive se limite, et toute une dialectique qui n’ose affronter la terreur des antisémites de banlieue, qui n’ose dans cette sémantique amère et triste dénoncer au grand public les dérapages des actes quotidiens anti juif.Il y a aussi le fait de nos médias de se taire sur les violences en Israël, édulcoré les faits de

telle manière que ce sont les israéliens les coupables alors dans cette mansuétude carnavalesque les palestiniens et consorts sont des assassins d’une ingénuité sidérante. Tant, que nos médias, politiques, partisans objectifs tairont ces crimes, tant que leur silence se résoudra à ne pas dire la vérité, les crimes se multiplieront et la légitime défense ne pourra considérer les assassins en herbe d’être des victimes «innocentes» . A la terrasse d’un café de la Tayelet, je me plonge dans ce rêve Édenien tant souhaité par nos ancêtres, nos pères sortis de la Shoah qui semble être une réalité aléatoire, discutable, politiquement incorrecte par une partie de monde dit libre mais plié par des menaces sociétales anticipant des attentats possible venues d’une civilisation qui continue sa poussée vers l’est tant notre faiblesse s’affiche comme une défaite en devenir. A lire, à écouter ce monde qui se délite, il me semble à tort ou à raison penser que nous sommes le dernier rempart à une idée vivante de l’existence, Israël reprend son flambeau lancé au mont Sinaï, il y a bien longtemps dont l’ampleur humaine, morale, éthique reste d’une exemplarité sans commune mesure avec tout ce que les lois, les civilisations ont produits bien après les 10 commandements. Alors, Israël, cette terre promise a un peuple revendiquée par tous les fossoyeurs de l’histoire , nous restons l’unique et perpétuel gardien de notre bien le plus précieux, l’éternité d’Israël, un pacte entre l’homme juif et la foi, la terre et le ciel. Nos générations à venir porteront ce message, il ne suffit pas de l’exprimer, il faudra le défendre et assumer cette charge par delà les menaces, les mensonges, l’arrogance de nos ennemis et le silence peureux de nos amis.

« Le miroir aux alouettes » Dans «Le Miroir aux alouettes» (Plon), paru le 16 mars, l’essayiste explore son itinéraire politique, de l’anarchisme à... de Gaulle. Le Miroir aux alouettes a quelque chose d’une lettre de Michel Onfray à ses contemporains, à ceux qui le maudissent comme à ceux qui le glorifient. «Je vais vous dire qui je suis et ce que j’ai dans l’estomac», tel pourrait être son objet. De Chambois, son village normand, jusqu’à ses querelles parisiennes, le philosophe expose ses idéaux nietzschéens, proudhoniens et gaulliens, et révèle ce qui toujours l’anime : la défense du peuple - sacralisé par lui - et le rejet de ceux qui l’ont trahi, à commencer par la gauche, ses élus, ses penseurs et ses médias. D’où le miroir aux alouettes..Il se venge diton. Il est de gauche, dit-il. Livre en main, mauvaise surprise, on découvre une resucée de ses anciens thèmes avec un fait acté, c’est désormais un pamphlétaire ayant assez de bouteilles pour cultiver la petite

phrase assassine, et mieux que certain ! Le fond ? Non il n’y en a pas, de l’information inutile oui, beaucoup. Du fond, non. Si vous achetez ce genre de livre pour les informations inutile, dirigez-vous plutôt vers un pavé de culture générale vous pourrez, par la suite, de la même manière, y accoler vos théories. Je vais être directe ça va vous changer de certains, il n’y a pas d’athéisme social. car si vous retirer les attaques, les répétitions d’anciens ouvrages etc. son MAA est peu consistant. Le livre comme l’autre d’ailleurs, est bourré de syllogisme, d’où les changements intempestifs de sujets, l’impression de culture générale pour fixer une vérité ou l’attention du lecteur …ce qui est la cause de boulettes significatives. YL



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Parachat Tsav : purifier les comportements

Après avoir détaillé la fonction des sacrifices, l’Eternel dit à Moïse de prescrire aux prêtres la manière dont ils doivent être apportés, quand ils peuvent être consommés et par qui. Il interdit en sus aux juifs la consommation de certaines graisses et du sang. Puis, après avoir consacré Aaron et ses fils par l’huile d’onction, Moïse leur fait la démonstration pratique de la façon dont doit s’opérer le culte. Cette initiation durera en tout sept jours. Cette paracha qui est la seconde du livre des Lévitiques-Vaiykra, continue l’énumération de la pratique des «sacrifices» qui est, par excellence, le culte de la religion de la Loi Mosaïque. Cette liturgie de l’expiation que l’on appelle «Kappara» qui est en quelque sorte le recouvrement de la faute, consiste essentiellement dans la consommation, soit par le feu de l’autel, soit en repas de réconciliation–Chélamim, de ce qui fait la base alimentaire propre à l’homme. Toute faute en effet, de quelque sorte qu’elle soit, provient de ce que notre nature première est celle d’un appétit de «jouissance» qui assure le fonctionnement de la vie biologique et permet la présence de la conscience à soi-même. Ainsi, donné au problème économique, lui-même véhicule et occasion du problème moral, l’homme est exposé au risque de la faute, par le fait même de la vie de ce monde-ci. Ainsi, selon le récit biblique, la première faute du premier homme est inévitablement liée à un problème de nourriture. C’est pourquoi la religion de la Loi morale comme vecteur de sainteté qu’est la Thora prévoit que si une faute n’est pas expressément voulue mais procède d’une emprise des instincts de vie sur la volonté, elle peut être expiée ou recouverte par participation au culte du

Temple, qui est celui d’un repas pour lequel aucune faute n’a été commise. En effet, les nourritures consacrées au culte des «sacrifices» - Les Kodachim-, étaient prélevés du circuit économique avant l’enchainement des plus-values propres aux mécanismes de marché. Dans cet ordre d’idées, l’on pourrait ainsi définir le culte du Grand Prêtre au Temple de Jérusalem : «L’homme parfait, vêtu des vêtements parfaits, se nourrit du repas parfait, dans la maison parfaite, le Bêt Amikdach». L’intention de participation à ce culte pourrait être formulée de la façon suivante : «Si nous pouvions vivre la vie de sainteté du Cohen, exempte des risques de faute de la vie économique, nos repas aussi pourraient être sans faute.. ». C’est cette «Kavana» ou intention de ferveur, qui assurait la déculpabilisation permanente et la purification de la conscience de tout fidèle de la Loi de Moïse, au bénéfice de la bonne foi et de la bonne volonté. Le Talmud dit : «C’est moi, le sang, qui suis à l’origine de tous les malheurs ; et c’est moi, le vin, qui suis à l’origine de tous les remèdes. Lorsqu’il n’y a pas de vin, les médicaments s’avèrent nécessaires». «Le sang» symbolise en effet les désirs, les «Taavot» point de départ de toutes les fautes – qui sont les maladies de l’âme. «Le vin», symbolise l’étude de la Thora, souvent comparée au bon vin. «Lorsqu’il n’y a pas de vin» c’est-à-dire quand on n’étudie pas la Thora, alors «Les médicaments sont nécessaires» disaient nos maîtres : Il faut travailler dur pour se débarrasser des mauvais penchants –middoth rahot. Mais celui qui étudie la Thora n’a pas besoin de se soucier de ses middoth de façon particulière, en s’imposant par exemple des jeûnes ou des

mortifications. Tout ce qu’il doit faire, c’est se consacrer à l’étude de la Thora et à la crainte de D-ieu. Il est écrit dans la thora : «Tourne-la et retourne-la car tout est en elle, vieillis en son sein et ne la laisse pas, car il n’y a pas de meilleur middah que la sienne. L’étude de la Thora a la préséance sur toutes les middoth, et elle les englobe toutes. Cela signifie disent les Sages que celui qui se consacre à la Thora et dont l’intérêt se porte seulement vers Elle, trouve que les middoth dans leur aspect négatif simplement ne l’intéressent pas. Seule la Thora l’attire. Rien d’autre ne vaut la peine d’être désiré, rien d’autre ne vaut la peine qu’on s’emporte. Lentement mais sûrement, faute d’êtres mises en pratique, les middoth «rahot» perdront leur intensité et s’oublieront comme un membre qui s’atrophie lorsqu’il ne fonctionne plus…A ce stade, il devient relativement facile de les dominer et de ne les utiliser que de la façon requise par la Thora avec l’amour d’Hâchem. Cela dit, je dois bien reconnaitre que la lutte pour la morale et l’éthique juive est définitivement perdue sinon comment comprendre que l’establishment du consistoire, de cette noble institution, approuvent et soutient le rabbin «anticonformiste», du 12éme arr à Paris, bien que ce dernier fut dénoncé et confondu avec fracas et divorcé pour tromperie et adultère conjugal envers son épouse. Pour ne pas avoir à cautionner ces fautes morales et pour exprimer l’ampleur de mon dégout, j’ai démissionné depuis longtemps de mes fonctions en tant qu’administrateur de ma communauté du 12éme.

L’attitude des instances est d’autant plus déplorable pour bon nombre des fidèles qui se sont mobilisés comme votre serviteur depuis 35 ans afin que cette communauté puisse voir le jour, que ce n’est pas la première fois hélas que nous avons à subir un tel affront et que ma foi, ce rabbin en poste aujourd’hui, n’est guère perçu que comme un «rejet» du judaïsme consistorial ! Mais après tout me direz vous, nous ne sommes pas à un scandale près dans les synagogues et les églises… Yvan Lellouche



SÉCURITÉ

Edition du 22 Mars au 28 Mars 2016

Qui a cru que Poutine se retirait de Syrie ? Le président Vladimir Poutine a annoncé, lors des négociations de paix de Genève, qu’il se retirait – partiellement (le mot a largement disparu des médias français) de Syrie à partir du 15 mars. Poutine a notamment déclaré : « J’espère que la décision prise aujourd’hui sera un bon signal pour toutes les parties au conflit. J’espère que cela augmente de façon significative la confiance de tous les participants dans le processus de paix. » A regarder de près, personne ne peut dire précisément quelles sont les forces russes qui vont effectivement se retirer du conflit syrien. Pour un, la base navale de Tartous. Poutine a déclaré qu’elle reste en activité. Pareil pour la base aérienne d’Hmeimim qui a été construite en septembre 2015. Ce qui implique que la Russie doit laisser des forces militaires pour faire fonctionner et sécuriser ces deux bases. Concernant la base aérienne d’Hmeymim dans la province de Latakia notamment, le nombre d’avions stationné a toujours été un secret. D’après les images satellites, il semblerait que la Russie y a environ 36 jets.

Les stratégies de prévention du suicide dans Tsahal fonctionnent

Au moins 15 de ces avions sont partis ces derniers jours, selon les images diffusées par les médias russes montrant des Su-24, Su-25, Su-30 et Su-34. Mais, disent les experts, d’une part les Su24 et Su-25 sont fatigués et ils doivent être modernisés, et d’autre part, il n’est pas possible de vérifier si d’autres avions ne sont pas venus les remplacer. Poutine affirme qu’il se retire après avoir atteint ses objectifs en Syrie. Mais il avait indiqué qu’il s’agissait de vaincre l’Etat islamique pour sécuriser le régime al Assad. Mais de toute évidence, l’Etat islamique n’a pas du tout été vaincu, et la Russie a entretenu un flou sur ses interventions qui n’a trompé que les fous.

En 2006, après des années d’attaques suicides incessants des Palestiniens, l’armée israélienne avait interdit aux soldats de ramener chez eux leurs armes de service, car cela a toujours été le moyen le plus courant utilisé par les soldats pour attenter à leurs propres vies. La décision de restreindre l’accès à leurs armes lorsqu’ils ne sont pas en service actif est l’une des raisons que l’on invoque pour expliquer la réduction de 40 % du nombre de suicides dans l’armée, selon une étude conjointe établie entre l’armée et l’hôpital Sheba.

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Une autre étude publiée par la revue European Psychiatry, a révélé que ce chiffre était encore plus élevé. Selon ce rapport, les stratégies de prévention du suicide dans Tsahal ont réduit le nombre de suicides dans l’armée de 57 %. Le chef d’état-major Gadi Eizenkot est revenu sur cette restriction en obligeant désormais les soldats à ramener leurs armes pendant leurs congés. La décision a été prise en pleine vague de la violence qui s’abat en Israël. Jérusalem Plus

Le 14 mars, le ministre de la Défense Sergei Shoigu affirmait que la Russie a anéanti plus de 2 000 « bandits » (c’est le terme utilisé) en Syrie qui venaient de Russie, dont 17 commandants. Mais l’année dernière, Poutine justifiait son intervention en affirmant que 5 à 7 000 combattants venus de Russie avaient rejoint l’Etat islamique. Cette déclaration est elle-même en contradiction avec des rapports plus anciens qui annonçaient des chiffres très largement plus faibles. Et pour tout dire, l’intervention de Moscou, c’était prévisible et Poutine n’a pas été très

bon stratège de l’ignorer, a plutôt eu pour conséquence d’augmenter le nombre de musulmans russes qui sont partis combattre aux cotés de l’Etat islamique que l’inverse. Et le bombardement de l’avion de ligne russe au dessus de l’Egypte en octobre dernier, attribué à ISIS, montre que ces derniers n’entendaient pas rester les bras croisés face à la Russie. Et si ISIS n’a pas été anéanti comme promis par Poutine, c’est parce que la plus grosse majorité des bombardement aériens russes ont visés les rebelles qui combattaient Bashar al-Assad, et pas l’Etat islamique. Sauver Assad des rebelles, protéger les intérêts russes en Syrie mais surtout en Méditerrannée, et prendre pieds dans une région qu’Obama a abandonné et où il n’a plus que des ennemis, voilà quel était le vrai but de l’intervention en Syrie – et Poutine l’a largement atteint, et non pas se débarrasser de l’Etat islamique comme annoncé, et c’est un échec. A Genève d’ailleurs, al Assad a déclaré que la Russie l’a aidé à achever « la victoire contre le terrorisme », et par terrorisme Assad entend tout groupe qui lui est opposé, et stabiliser la situation sécuritaire. Avec ce retrait, Poutine tente de passer pour le « grand leader du monde libre », le grand pacificateur capable d’avoir mené une action militaire limitée qui a engendré « un minimum de victimes », et dont il s’est retiré afin de tenir la première place dans les efforts de paix. Sa manœuvre a pour objectif presque mécanique de monter la pression contre Obama le peureux qui menaçait le président syrien et ne mettait pas à exécution ses menaces, et contre l’opposition syrienne, afin d’obtenir d’eux des concessions importantes pour ses futurs plans impérialistes. L’autre volet consiste à obtenir de l’Europe la levée des sanctions européennes contre la Russie pour « bonne conduite », en juin prochain. Et les Européens, englués dans leur médiocrité bureaucratique, applaudissent. Il existe un mot en russe qui décrit très bien la stratégie de Poutine : « pokazukha » : l’apparence, l’habillage, dont Poutine est le spécialiste. © Alain Leger



SÉCURITÉ

Edition du 22 Mars au 28 Mars 2016

Un attentat commandité par l’Iran déjoué aux USA

Israël: discussions autour de la peine de mort pour les terroristes

Samedi, des chiens renifleurs de bombes ont identifiés dans deux cercueils en bois, expédiés du Liban et à destination de Portland, deux missiles téléguidés perforants de type AGM-114 Hellfire avec des ogives explosives. Ces missiles, conçus pour être tirés depuis des hélicoptères, ont été fabriqués par Lockheed Martin, Boeing et Northrup Grumman, chacun pèse environ 100 livres et coûte environ 110.000 dollars. Selon le blogueur Daniel Greenfield, le fait que le Liban soit le pays d’origine de l’envoi des missiles suggère que cela faisait partie d’un complot terroriste, conçu et payé par l’Iran, qui domine le Liban par l’intermédiaire de son supplétif terroriste Hezbollah. Si les missiles avaient été expédiés par Daesh, ils auraient été embarqués à partir d’un autre aéroport, affirme-t-il.

Un projet de loi visant à rendre plus facile la condamnation à mort des terroristes par les tribunaux militaires est à nouveau en discussion en Israël, après son échec l’année dernière à la Knesset, a rapporté Ha’aretz. Le projet de loi, présenté par le parti d’opposition Israel Beytenou, devrait passer devant le Comité ministériel pour la législation dimanche. Fin février, le sujet avait déjà été abordé par Avigdor Lieberman lors d’un entretien avec i24news. Il avait déclaré qu’il « voulait la peine de mort pour les terroristes ». Bien que les tribunaux militaires soient actuellement techniquement autorisés à condamner les terroristes à mort, le droit militaire impose également que la décision obtienne l’appui unanime d’un panel de juges et que la peine puisse être commuée.

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Eichmann a été exécuté pour le rôle central qu’il a joué dans l’Holocauste. Selon le chef d’Israel Beytenou, Avigdor Lieberman, l’idée qui réside derrière le projet de loi est d’empêcher Israël d’être en mesure de libérer des Palestiniens condamnés pour terrorisme dans le cadre d’échanges de prisonniers. « La libération de terroristes, y compris des terroristes qui ont mené des attaques les plus horribles après avoir fait l’objet d’une remise de peine, ce qui est déjà arrivé plusieurs fois, envoie un message contraire à celui requis dans la guerre contre le terrorisme », a déclaré Lieberman, cité dans Ha’aretz. « Face à la réalité à laquelle Israël est confrontée, la peine de mort pour les terroristes est une nécessité pour la dissuasion », a continué Lieberman.

La peine de mort a été imposée à plusieurs reprises par des tribunaux militaires, mais a été commuée à chaque fois, selon Ha’aretz.

Le projet de loi est également soutenu par les membres du Likoud et de Habayit Hayehudi (Le Foyer juif) à la Knesset.

En Israël, la peine de mort est abolie pour tous les crimes sauf quelques exceptions. La seule fois où l’Etat hébreu a eu recours à la peine capitale remonte à 1962, quand Adolf

Le même projet de loi avait été rejeté par le parlement israélien en juillet dernière, suite à l’opposition du Premier ministre Benyamin Netanyahou.

Il y a un autre fait qui dénonce l’Iran, plutôt que Daesh comme étant derrière ce complot. Selon la Defense Security Cooperation Agency, citée par CNN, les Etats-Unis ont vendu au gouvernement irakien 780 missiles Hellfire début 2014, et 5000 de plus vers la fin 2014 et en 2015. L’Irak, comme le Liban, son sous l’hégémonie iranienne, depuis que les Etats-Unis sous le président GW Bush ont investi 10 milliards de dollars par mois sur six ans pour éliminer la minorité sunnite du pou-

voir et la remplacer par les chiites pro-Iraniens, majoritaires au gouvernement. Ces agissements qui démontrent une myopie étonnante, ont été couronnés par l’autonomisation de l’Iran assurée par le président Barack Obama, en libérant ses avoirs gelés à hauteur de 100 milliards de dollars, au moins. Or, selon Dyer, « l’Iran est profondément investi avec les forces irakiennes dans la lutte contre l’Etat islamique, et il n’y a rien d’étonnant (bien que ce soit parfaitement illégal) à ce que le transfert d’armes militaires américaines aux forces irakiennes, ne finisse entre les mains du Hezbollah par l’entremise des connexions de la Force Qods iranienne. « Et le Hezbollah a mis ces missiles dans l’avion à destination des États-Unis. «Ces missiles devraient constituer une sonnette d’alarme qui devrait nous induire à davantage considérer sérieusement la possibilité d’une menace terroriste avec une implication iranienne directe», prévient Dyer. Le FBI à Portland a dit avoir ouvert une enquête sur l’affaire, et Jennifer Adams, porte-parole du FBI, a déclaré aux journalistes dimanche après-midi, « Nous ne disposons d’aucune information sur cette affaire pour le moment. » jewishpress



FRANCE

Edition du 22 Mars au 28 Mars 2016

Journée de l’Innovation France-Israël, le 6 avril 2016 à Bercy

Le nombre d’Olim est en baisse de 38% par rapport à 2015

Le directeur général du ministère de l’Immigration Haviv Katzav a dévoilé lors d’une réunion à la Knesset que le nombre d’Olim était en baisse de 38% par rapport à 2015 sur les deux premiers mois de l’année. Lors de cette réunion, le président de la commission parlementaire de l’Intégration Avraham Negosa a déploré que malgré les promesses faites, le cabinet ministériel chargé de l’Aliyah ne s’était pas réuni une seule fois. Selon lui, les ministres des Finances et de l’Intégration, invités à cette réunion ont montré par leur absence que le sujet n’était pas assez important à leurs yeux. M.Nagosa, député du Likoud, a également annoncé qu’il ne voterait pas à la Knesset avec la coalition tant que la décision gou-

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vernementale de faire venir en Israël, les derniers membres de la communauté juive d’Ethiopie ne serait pas appliquée. L’ancienne ministre de l’Immigration, Sofa Landver (Israel Beiteinou, opposition) a affirmé de son côté qu’Israël « était en train de laisser passer une opportunité ». « La baisse du nombre d’Olim de France, Belgique et Ukraine provient de l’absence d’aides suffisantes du gouvernement, notamment dans les domaines de l’emploi et de l’éducation », a déclaré Mme Landver. Selon un responsable de l’Agence juive, 33.000 personnes devraient immigrer en Israël en 2016 contre 32.000 en 2015 malgré la baisse relative des deux derniers mois. DW Source: IsraPresse (Copyrights)

Issue d’un dialogue bilatéral sur le rapprochement entre deux écosystèmes innovants parmi les plus dynamiques au monde et qui pourtant ne se connaissent pas encore suffisamment, la 3ème édition de la journée de l’Innovation France-Israël sera résolument tournée vers la collaboration entre nos deux pays sur 3 thématiques d’intérêts communes que sont les villes intelligentes, les transports intelligents (véhicules autonomes, gestion de trafic routier et mobilité urbaine) et le numérique (big data, internet des objets et e-santé).

France. Le Ministre français de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, M. Emmanuel Macron ouvrira cette journée.

En effet, cette journée sera l’occasion d’échanger avec des entreprises innovantes des deux pays, de découvrir les coopérations en cours et d’ouvrir la voie vers de futures collaborations pour les années à venir.

Après-midi : - Organisation de RDV B2B personnalisés

Cette 3ème édition de la journée de l’Innovation France-Israël se tiendra le 6 avril 2016 à Bercy, au centre Pierre Mendès

Le format prévu pour cette journée est le suivant : Matinée : - Présentation des outils de soutiens financiers aux partenariats bilatéraux franco-israéliens - Présentation de « Success stories » de partenariats technologiques franco-israéliens Cocktail déjeunatoire

La participation au Forum et aux rendez-vous B2B est gratuite, sous réserve d’inscription préalable et dans la limite des places disponibles. Source: http://export.businessfrance.fr/

François Hollande visite le stand israélien au Salon Livre 2016. Les caricaturistes Yirmi Pinkus et Rutu Modan à Paris L’extraordinaire vitalité littéraire d’Israël ne se verra pas forcément au Salon du Livre qui a ouvert à Paris. Mais on rencontrera au Salon (du 16 au 20 mars, à la Porte de Versailles) des caricaturistes israéliens comme Yirmi Pinkus et Rutu Modan. Selon CoolIsrael : “Le mercredi 16 mars, à l’ouverture du Salon du Livre, renommé Livre Paris, le Président de la république M. François Hollande en personne s’est rendu sur le stand israélien ! Et vous alors ? De multiple rendez-vous littéraires sont prévus avec les deux auteurs invités : Yirmi Pinkus et Rutu Modan pendant ce weekend – profitez bien ! Yirmi Pinkus et Rutu Modan sont des dessinateurs de bandes dessinées et romanciers israéliens, faisant partie des fondateurs du collectif de bande dessinée Actus Comics, formé en 1996. Ils vivent à

Tel-Aviv avec leur famille respective.” PINKUS. Né à Tel Aviv en 1966, Yirmi Pinkus est un auteur de comics, caricaturiste et illustrateur réputé. Le Grand cabaret du professeur Fabrikant, son premier roman, affiche selon son éditeur “dans son écriture la même précision cruelle du trait que dans son graphisme”.


FRANCE

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Israël, surpris par le fait que Salah Des policiers musulmans refusent Abdeslam est toujours vivant de protéger les synagogues lam avec deux complices”. “Salah Abdeslam a été formellement identifié”, a précisé François Hollande. Le président français a souligné que les individus impliqués dans les attentats de Paris étaient “beaucoup plus nombreux” qu’envisagé au départ. “Ceux que nous devons appréhender, c’est tous ceux qui ont permis, organisé ou facilité ces attentats (de Paris en novembre) et nous nous apercevons, sans rentrer dans les détails, qu’ils sont beaucoup plus nombreux que ce que nous avions pu un moment penser et identifier”, a souligné le président français. Conseil de défense exceptionnel La radio israélienne a informé ses auditeurs en live sur les arrestations du terroriste du Bataclan. Salah Abdeslam né le 15 septembre 1989 à Bruxelles est un terroriste et criminel français résidant en Belgique, en lien avec l’État islamique et impliqué dans les attentats du 13 novembre 2015 en France, qui ont fait 130 morts. Selon (1) : «François Hollande s’attend à ce que la Belgique extrade “le plus rapidement possible” vers la France Salah Abdeslam, un suspect-clé des attentats de Paris arrêté vendredi dans la capitale belge après quatre mois de cavale. “Salah Abdeslam était sous le coup d’un mandat d’arrêt européen. Je ne doute pas que les autorités judiciaires françaises vont adresser très vite une demande d’extradition” et “que les autorités belges y répondront le plus favorablement possible, le plus rapidement possible”, a déclaré le président de la République lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre belge Charles Michel à Bruxelles. Côté belge, cette extradition ne semble pas faire de doute : “C’est normal (…) que Salah soit extradé et que la justice française traite le cas”, a déclaré le ministre belge de l’Intérieur, Jan Jambon, interrogé sur la télévision privée RTL-TVI. Il a souligné que les faits les plus graves qui lui étaient reprochés avaient été commis en France. François Hollande, comme Charles Michel, ont confirmé l’arrestation de “Salah Abdes-

François Hollande a d’ailleurs annoncé qu’il réunirait samedi matin à l’Elysée un Conseil de défense, promettant de “continuer et poursuivre” la lutte contre les réseaux jihadistes. “Notre combat ne sera pas terminé et dès demain matin, compte tenu des informations qui m’ont été communiquées, je réunirai le Conseil de defense”, composé des ministres chargés de la sécurité et les principaux responsables sécuritaires français, a expliqué François Hollande. Le président américain Barack Obama a appelé François Hollande et Charles Michel pour les “féliciter”, après ces arrestations. “Nous avons eu l’occasion de nous entretenir par téléphone avec le président Obama”, a déclaré Charles Michel. Après l’intervention de Charles Michel et François Hollande, le parquet belge a donné des détails sur le déroulement de l’opération qui a mené à l’arrestation de Salah Abdeslam. Au cours de trois perquisitions vendredi après-midi, “Salah (Abdeslam) a été intercepté (…) Le soi-disant Monir Ahmed Alaaj, alias Amine Choukri, a été appréhendé (…)”, a détaillé un porte-parole du parquet fédéral belge, Thierry Werts. “Trois autres personnes ont été privées de liberté: les nommés Abid A., Sihane A. et Djemila M., tous membres de la famille qui hébergeait Salah”, a ajouté Thierry Werts lors d’une conférence de presse». Source: (1) Le Point (Copyrights)

Des policiers musulmans en France refusent de protéger les synagogues, alors qu’un soutient de plus en plus important au djihad affecte les forces de l’ordre, selon un rapport de l’Institut Gatestone. Le rapport affirme qu’une note confidentielle qui a fuit du ministère de la sécurité publique, et publié par Le Parisien, détaille 17 cas de policiers radicalisés entre 2012 et 2015, notant que les policiers écoutent et diffusent des chants musulmans lors de leurs patrouilles. Selon l’unité antiterroriste du ministère de l’intérieur français, en janvier 2016 la France comptait déjà 8 250 islamistes radicaux (une augmentation de 50% en un an). Certains sont allés en Syrie pour rejoindre ISIS tandis que d’autres ont infiltré tous les niveaux de la société, y compris la police et les forces armées. Certains de ces agents de police ont ouvertement refusé de protéger les synagogues ou d’observer une minute de silence pour commémorer les victimes juives d’attaques terroristes.

Le fait que ces policiers soient armées et ont accès à des bases de données de la police intensifie l’anxiété des communautés juives de France. Une policière aurait incité au terrorisme sur Facebook, appelant son uniforme un « chiffon crasseux de la République » tout en s’essuyant les mains avec. En outre, après les attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo et l’Hyper Casher, qui ont fait 17 morts, la même policière avait écrit sur sa page Facebook : « attaques masquées dirigées par des lâches sionistes… Ils doivent être tués. » « Ceci est juste le premier indice de ce qui est à venir, » écrit Daniel Greenfield de FrontPage. « Au moins ils ne bombardent pas (les synagogues). Pas encore. » Alors que le quartier général de la police parisienne affirme que ces cas sont rares, ils ont décidé de passer en revue, sur une base hebdomadaire, tout comportement qui outrepasse le principe de la séparation de l’église et de l’état, comme ceux des officiers musulmans qui semblent se pencher vers la radicalisation.


FRANCE

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Adolescents qui consomment du cannabis : 10% en Israël

D’après l’OMS, les jeunes de France sont les plus grands consommateurs de cannabis d’Europe, devant l’Estonie, l’Italie, la Suisse et la Pologne. Les jeunes israéliens ne sont pas les plus grands consommateurs de drogue. Selon (1) : «La France est le pays qui compte le plus grand nombre d’adolescents qui consomment du cannabis, et c’est l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui le dit. Dans son étude sur le comportement face aux drogues des jeunes de 15 ans de 42 pays (dont plusieurs nations européennes, ainsi que le Canada, la Russie et Israël), l’instance de la santé indique que 29 % des garçons et 26 % des filles de cet âge en France ont déjà expérimenté le cannabis, quand la moyenne internationale est de 15 %. L’Hexagone est non seulement le pays où l’on expérimente le plus la ganja, mais aussi celui où on en consomme le plus : 16 % des garçons et 14 % des filles déclarent en avoir consommé au cours des trente derniers jours. Avec 4 % des filles et 6 % des garçons qui déclarent avoir expérimenté le cannabis à 13 ans ou plus jeune, la France est le septième pays sur 42 au barème de la découverte précoce. Seul schéma récurrent relevé parmi tous les pays étudiés : les garçons fument plus que les filles (sauf en Hongrie, où les filles ont davantage expérimenté cette drogue que les garçons). L’étude a en revanche échoué à établir un lien entre catégorie socio-professionnelle des parents et consommation de cannabis. Les Pays-Bas, seul pays d’Europe où la possession de cannabis est légale (jusqu’à 5 grammes), se situent dans la moyenne et ne montrent pas une population de jeunes de 15 ans particulièrement plus attirée par le cannabis. L’OMS rappelle que le cannabis est la drogue la plus consommée en Europe : on juge que 14,6 % de jeunes adultes en consommaient en 2014. Cette estimation est renforcée par le fait que la même année,

le cannabis était la première cause pour laquelle on entrait en désintoxication, devant l’héroïne et la cocaïne. La France qui fume En avril 2015, un rapport de l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT) faisait état d’une hausse de la consommation de cannabis chez les jeunes de 17 ans – d’autant plus remarquable qu’elle venait enrayer la tendance à la baisse, installée depuis une douzaine d’années. L’OFDT précisait que près d’un ado sur deux (47,8 %) y avait déjà goûté et que plus d’un jeune de 17 ans sur quatre (25,5 %) avait fumé un joint dans le mois, contre 22,4 % trois ans plus tôt. À l’été 2015, l’Observatoire européen des drogues et toxicomanie (OEDT) considérait déjà la France comme le pays qui compte le plus grand nombre de consommateurs de cannabis en Europe parmi les 15-64 ans : d’après ses données, 40,9 % de la population française l’a déjà expérimenté, loin devant les Danois (35,6 %), les Espagnols (30,40 %) et les Néerlandais (25,70 %). À l’aune des rapports de ces nombreuses agences, l’engouement des Français pour le cannabis n’est pas prêt de s’arrêter, tout illicite que demeure cette substance au pays d’Alain Z. Kan.» Source: (1) http://www.konbini.com/

Les Juifs oubliés de Bretagne

La présence Juive en Bretagne y est attestée à partir du IVe siècle, alors que l’Armorique se détache peu à peu de l’Empire Romain et cultive ses relations économiques avec l’Ile de Bretagne – l’actuelle Angleterre.

Les familles de citoyens Romains de religion Juive et de profession militaire, commerçante ou liée au fonctionnariat impérial, semblent former des implantations essentiellement urbaines et bien intégrées. Cette intégration pose à l’époque problème à l’Eglise, qui interdit à ses Clercs de partager leur repas avec les Juifs, interdiction énoncée au Concile de Vannes en 465. Que deviennent ces familles juives en Bretagne les neuf siècles durant qui séparent le IVe siècle et 1240, date du bannissement des Juifs ordonnée par le Duc Jean Le Roux ? Le banissement cible alors les Juifs arrivés dans les cités du Nord-Est -Rennes, Guérande, Nantes – à l’époque des migrations Ashkénazes du XIe-XIIIe siècle et dans le climat tendu des premières Croisades. Mais à cette question, on ne peut répondre que par des conjectures. Pourtant, cette question revient régulièrement. Lors de l’occupation allemande en 1941-1945, les autorités administratives chargées d’appliquer les mesures prises envers les Juifs se heurtent à l’impressionnante cohorte de patronymes juifs en Bretagne : les Salomon, David, Jacob, et autres Abraham peuplent la campagne bretonne. Ces histoires de Bretons, paysans de père en fils, parlant gallo ou breton, loin des stéréotypes de la propagande antisémite, soudain infligés d’une étoile jaune ou soumis à de menaçants interrogatoires, défrayent les chroniques, au point que les journaux

bretons pro-allemands, La Bretagne ou L’Heure bretonne, se sentent obligés d’intervenir pour défendre les représentants « d’une race celtique sans mélange ». «Les Salomons de Bretagne ne sont pas juifs » titre L’Heure Bretonne le 21 novembre 1942. Quelques 39 ans plus tard, la vénérable Société Archéologique de Bretagne publie en 1981 « Le problème juif en Bretagne», article dans lequel les auteurs, médecins, et son vice-président appellent à une étude sérieuse sur le peuplement Juif breton. Ils viennent d’observer en Nord Finistère plusieurs cas de la maladie de Tay-Sachs, maladie génétique autosomique récessive, c’est-à-dire se transmettant si les deux parents portent un même gène déficient. Or, Tay-Sachs est rare, atteint essentiellement les Juifs ashkénazes, ou se rencontre parfois chez les Acadiens et les Cadiens souvent originaires d’ici. En Israël, l’Etat subventionne depuis 1974 un plan de prévention de cette maladie grave. Oubliés, intégrés dans une population celtique, avant même la christianisation de l’Armorique et avant même la migration des Bretons venant de l’Ile de Bretagne y fonder le Royaume de Bretagne, les premiers Juifs bretons croisent, dans les brumes des légendes du haut Moyen Age, de hauts faits historiques. Leur Histoire cachée mériterait bien plus qu’un simple article de blog. Ceci est extrait du blog de Dominique Lambert un breton, qui a habité en Israël. M.Lambert est élu local dans la ville de Quimper. Il milite entre autres pour l’amitié entre Israéliens et Européens et étudie les relations entre le peuple juif et les pays celtiques. YLellouche



ISRAËL

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Le pire lieu pour se baigner en Israël. Des Toxines plein la bouche

Sondage catastrophique pour l’hôpital Soroka de Beer Sheva

Une enquête menée par le Ministère israélien de la santé montre que 56% des patients sont « globalement satisfaits » des salles d’urgence dans les hôpitaux. 75% des patients disent être traités avec

Au cours des dernières semaines des scientifiques israéliens ont observé dans le lac de Tibériade l’apparition de cyanobactéries, des algues toxiques dangereuses pour la santé. Le phénomène se traduit par l’apparition de millions de petites algues appelée Cyanobactéries. Elles sont pourvues de chlorophylle, ce qui leur permet d’utiliser la lumière du soleil pour produire de l’énergie et

des sucres, afin de renforcer leur corps. Ce genre d’incidents n’est pas rare dans le lac de Tibériade, mais l’intensité et la fréquence augmentent clairement depuis les années 90. Certaines espèces produisent des toxines qui peuvent nuire à la santé des personnes qui les boivent ou qui s’y baignent.

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respect aux urgences des hôpitaux et 66% se disent satisfaits des conditions dans lesquelles ils sont traités. Par ailleurs, 67% des israéliens pensent que les délais d’attente sont courts ou raisonnables. Selon l’enquête, le meilleur service d’urgence (des grans hôpitaux) est celui de Hadassah Ein Kerem à Jérusalem. Pour les petits hôpitaux, c’est le service de l’hôpital Carmel qui est le mieux noté. Quant aux pires services, selon les patients, ce sont ceux de l’hôpital Soroka de Beer Sheva (47% de satisfaction), mais aussi le Beit Hillel Yaffe (49%) ou l’hôpital Ziv (50%). Par Dan Birenbaum – JSSNews

Eilat (Israël) : des milliers d’emplois créés avec le nouvel aéroport

David Illouz

Israël, dans le «Top 15» de la croissance des brevets en 2015

Les États-Unis sont restés en 2015 les champions incontestés des dépôts de brevets par l’intermédiaire de l’OMPI (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle), une agence de l’ONU basée à Genève.

Dans son rapport annuel, publié mercredi, l’OMPI relève que ce sont «les inventeurs établis aux États-Unis qui ont déposé le plus grand nombre de demandes internationales de brevets, pour la 38ème année consécutive». Les États-Unis ont déposé 57 385 demandes de brevets en 2015, en recul cependant de 6,7% par rapport à 2014. Les États-Unis sont suivis par le Japon (44.235 demandes de brevets), et par la Chine (29 846 demandes). Sur l’ensemble de l’année 2015, et tous pays confondus, il y a une croissance de 1,7% des demandes de brevets dans le monde. Parmi les 15 principaux pays d’origine des inventeurs, ceux qui ont enregistré la croissance la plus forte en 2015 sont la Chine (16,8%), la Corée du Sud (11,5%), Israël (7,4%), la Suisse (4,4%), le Japon (4,4% et las Pays-Bas (3,6%).

Les demandes déposées par la France se sont élevées en 2015 à 8.476, en hausse de 2,6%. Selon le directeur général de l’OMPI, Francis Gurry, «l’innovation continue de se déplacer» vers l’Asie. De fait, l’Asie a plus que doublé sa part des demandes de brevets depuis 2005 et représente désormais 43% du total. Parmi les pays qui ont moins déposé de demandes de brevets en 2015, figurent la Finlande (-12%) et le Canada (-7%). Ce sont les entreprises de télécommunications qui déposent le plus de demandes de brevet.

Le Chinois Huawei Technologies est en tête pour la seconde année consécutive avec 3 898 demandes, largement devant l’américain Qualcomm et un autre chinois ZTE. L’informatique arrive en tête des demandes, devant la communication numérique, les machines et appareils électriques, et la technologie médicale. Hewlett-Packard est le principal déposant dans le domaine informatique, suivi de Huawei et Qualcomm. Source: http://www.lesaffaires.com/

Le nouvel aéroport d’ Eilat pour ouvrira l’année prochaine. La construction de la piste est terminée et les premiers vols d’essai devraient avoir lieu dans trois semaines. Ce nouvel aéroport baptisé Ilan Ramon se trouve dans le désert de la Arava, à côté de Timna, à 19 kilomètres au nord d’Eilat. Les premiers vols commerciaux devraient commencer au printemps 2017. Le coût total du nouvel aéroport est estimé à environ 1,7 milliard de shekels. Les travaux ont commencé en 2013. L’aéroport accueillera les vols intérieurs mais aussi des vols internationaux afin de fournir une alternative à l’aéroport international Ben-Gourion (Tel Aviv). Il remplacera également l’aéroport situé au centre-ville d’Eilat. Le ministre des Transports Yisrael Katz, qui a visité le site du nouvel aéroport, a déclaré que la fermeture de l’ancien aéroport

permettra de libérer des terres pour développer le cœur de la ville d’Eilat et améliorera considérablement la qualité de vie des résidents d’Eilat. Il a noté que des milliers d’emplois seront créés avec ce nouvel aéroport. L’aéroport a été nommé Ilan Ramon, en hommage à l’astronaute israélien tué durant la catastrophe de la navette spatiale Columbia en 2003, et Assaf Ramon, le fils d’Ilan, un pilote de l’Armée de l’Air israélienne qui a été tué dans un accident de F-16 en 2009. L’aéroport pourra voir passer environ 2 millions de passagers par an et la piste sera de 3,5 kilomètres de long. Dans le cadre du projet de construction, la partie de la route entre Eilat et Timna a été élargie à quatre voies, deux dans chaque direction. Le trajet du centre-ville d’Eilat à l’aéroport prendra 10 minutes. À l’avenir, l’aéroport sera également relié à la ville par le train. Source: Source Koide9enisrael



ISRAËL

Edition du 22 Mars au 28 Mars 2016

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pHresh, l’innovation israélienne Marathon : Lonah, une Kényane qui allonge la durée de vie des sera à Rio aux J.O. pour Israël produits frais de plusieurs mois ! Les chercheurs ont voulu transformer les propriétés de conservation en liquide ou en poudre afin de les utiliser au bon vouloir et de multiplier leur efficacité » explique le jeune entrepreneur.

Une innovation israélienne qui peut prolonger la vie des fruits et légumes pendant plusieurs mois sera bientôt lancée sur le marché. Amit Gal-Or, un étudiant de 20 ans originaire de Raanana (proche de Tel-Aviv) et qui vit maintenant à Shanghai, a créé son entreprise pHresh en 2015. Sa technologie est née dans la recherche d’il y a plus d’une décennie à l’Université Ben-Gourion du Néguev, quand un scientifique israélien recherchait des huiles aux propriétés de conservation organiques. « Ces huiles sont connues depuis des milliers d’années, mais elles sont très volatiles et s’évaporent très rapidement de sorte que leur efficacité disparaît très rapidement.

Gal-Or décide alors de s’emparer des résultat de la recherche et au lieu de « pulvériser » son produit, décide de le transformer en poudre et de le dissoudre peu à peu, afin de garder un produit frais 3 fois plus longtemps qu’à la normale. « Des fraises, par exemple, commencent à défraichir après 3 jours… nous pouvons étendre cela de 4 ou 5 jours. A l’autre extrême, il y a des pommes de terres dont nous pouvons rendre la durée de consommation prolongée de plusieurs mois. » Phresh lancera bientôt une campagne d’e-commerce intensif aux Etats-Unis, en Europe, en Israël et au Japon. Sa marque existe déjà en Chine où elle est en train de renverser le marché. Par Dan Birenbaum

Le fin annoncée du tourisme israélien en Turquie pour 2016

Lonah Chemtai (27 ans), une marathonienne kényane, va pouvoir participer aux Jeux de Rio (5-21 août) sous les couleurs d’Israël après avoir reçu jeudi la nationalité israélienne. Chemtai, mariée à un Israélien, Dan Salpeter, qui est aussi son entraîneur, avait fait la demande de citoyenneté il y a plus d’un an. Sa victoire au marathon de Tel-Aviv en février dernier (en 2h40’16’’) et l’intervention personnelle du ministre israélien de l’Intérieur, Arye Deri, sous la pression des médias du pays, ont été décisives, alors que la liste des athlètes israéliens sélectionnés pour les JO 2016 doit être soumise au Comité olympique avant fin avril. L’Equipe LE PLUS. Le 6e Marathon de Jérusalem se dispute ce vendredi 18 mars 2016 ; les rues de la capitale israélienne seront envahies par des milliers de coureurs. C’est ce vendredi à partir de 7 heures que 30.000 coureurs s’élancent sur les différents parcours qui sillonnent les rues de la capitale israélienne. Cette année, l’évènement propose plusieurs courses : un marathon (42,2 km), un semi-marathon (21,1 km), 10 km, 5 km en compétition, 5 km amateurs, 1,7 km en famille et une course des communautés de 800 mètres.

Israël déconseille les voyages en Turquie. Les relations touristiques israélo-turcs vont mal. 224 000 touristes israéliens se sont rendus l’an dernier en Turquie. En 2008 ils étaient environ 540 000! En 2016, le nombre de touristes va encore chuter de manière très importante car une suite d’attentats a frappé le pays. Des israéliens qui faisaient un voyage culinaire en Turquie sont morts. Libération : «Un attentat suicide survenu samedi matin dans le cœur touristique d’Istanbul a tué au moins quatre personnes et

en a blessé 36 autres. Le kamikaze a également été tué. Les victimes sont trois ressortissants israéliens et un Iranien : Simha Siman Demri, 60 ans, Yonathan Suher (40), Avraham Goldman (70) et Ali Rıza Khalman (31), selon la chaîne d’information CNN-Türk. L’attaque s’est produite devant un centre commercial de la grande avenue piétonne Istiklal, sur la rive européenne de la plus grande ville de Turquie, empruntée chaque jour par des centaines de milliers de personnes, dont de nombreux touristes».

SOIXANTE PAYS REPRÉSENTÉS Cet évènement sportif est un des plus importants d’Israël. Cette année, 30.000 coureurs y participeront, y compris plusieurs milliers venus de l’étranger. Parmi les 60 pays représentés, figurent l’Indonésie, les Seychelles, Monaco, la Chine, Hong Kong, le Brésil, les États-Unis, l’Angleterre, le Russie et, bien sûr, la France. Les différentes courses passeront à proximité des principaux sites historiques qui symbolisent les 3000 ans d’histoire de la ville de Jérusalem. « Le marathon Winner représente un défi pour les coureurs alliant

la course avec les paysages splendides, l’air des montagnes et les sites uniques de la culture et du patrimoine de la ville, comme la Knesset, le marché Mahané Yehouda, le mont Scopus, la Vieille Ville, la Tour de David, la promenade Haas, etc. » promet le site Internet du Marathon. SOUTIENS COMMERCIAUX Comme pour les grandes rencontres sportives, le marathon de Jérusalem fait aussi appel à des soutiens commerciaux. Son principal sponsor est Winner, du nom de la société publique qui organise en Israël les paris sportifs (sur le football et basket), d’où le nom officiel du marathon (Jerusalem Winner Marathon). Parmi les autres sponsors, on trouve des grandes marques qui mettent l’accent sur le sport ou une vie saine, comme New Balance, Hadassah, Supersol, Eden, Crowne Plaza, etc. En préparation au marathon, s’est tenue à Jerusalem l’exposition « Sport et Santé » : du 15 au 17 mars, l’exposition a présenté des articles de sports et de santé à quelque 30.000 visiteurs. COURSE COMMUNAUTAIRE Cette année, le marathon de Jérusalem propose une « course des communautés » à laquelle prendront part 5.000 personnes. Son but officiel est de « réveiller la conscience sociale par une rencontre sportive entre familles, enfants et adultes, et avec les membres d’associations à caractère social ». Cette course communautaire s’effectuera le long d’un parcours de 800 mètres et regroupera « tous ceux qui sont intéressés par apporter leur soutien et leur solidarité avec les militants sociaux, dont de nombreuses personnes handicapées et enfants à risques. Plusieurs personnalités de la vie publique israélienne ont déjà confirmé leur participation, notamment des députés, des chanteurs et musiciens. Jacques Bendelac (Jérusalem)



POLITIQUE

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Le salaire net mensuel du Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu est de… Le salaire annuel net du Premier ministre Benjamin Netanyahu est d’environ 150.000€, mais ses gains nets sont de 48.000€, soit environ 4000€ par mois, selon des fiches de paie publiées par le bureau du premier ministre. Le mois dernier, Netanyahu a payé environ 5.000€ d »impôt sur le revenu, 600€ à la sécurité sociale et à l’Institut national d’assurance et 480€ d’assurance maladie.

Selon les informations publiées, il faut ajouter à son salaire 300€ par mois pour ses repas pendant les heures de travail; il est d’ailleurs écrit qu’il occupe son poste 42,5 heures par semaine – un chiffre qui est sans aucun doute explosé par la réalité du quotidien. Par Dan Birenbaum

2.900€ sont déduits de son salaire mensuel pour les frais de voiture. Le bureau du PM a expliqué que la raison pour cela est qu’il utilise une voiture blindée coûteuse qui a été sélectionnée par le shin bet (Agence israélienne de sécurité, ou Shabak), et non par Netanyahu lui-même. Netanyahu paie également environ 45€ par mois pour l’utilisation de trois téléphones, dont l’un est un téléphone mobile.

Netanyahou : deux tiers de son salaire prélevés pour les impôts Près des deux tiers du salaire du Premier ministre ont été prélevés pour les impôts pour l’utilisation d’une voiture blindée à usage professionnel. Benjamin Netanyahu toucherait une paie convenable de Premier ministre si son salaire ne passait pas sous les fourches caudines du fisc israélien. La voiture blindée qu’il utilise pour ses déplacements est notamment en cause. Du salaire brut de 48’815 shekels (environ 12’390 francs suisses) ne subsistent au bout du compte que 17’645 shekels net, selon sa feuille de paie de février publiée sur son compte Twitter. Près des deux tiers du salaire ont été prélevés pour les impôts (21’500 shekels, soit 4970 euros), pour l’utilisation d’une voiture blindée à usage professionnel (12’440 shekels, soit 2870 euros) et pour l’assurance-maladie. Un salarié israélien est tenu de faire figurer sur sa fiche de paie l’utilisation professionnelle d’un véhicule qui appartient à l’employeur ou que ce dernier loue, et paie des taxes en fonction de la valeur du véhicule.

Autre surprise de la feuille de paie de M. Netanyahu: il n’est censé travailler que 42,5 heures par semaine, un quota peu en prise avec les réalités de son emploi du temps. Le document ne rend pas compte cependant des nombreux frais pris en charge par l’État comme la résidence de fonction et toutes ses dépenses d’entretien dans le centre de Jérusalem, ou les séjours dans des hôtels de luxe lors des déplacements à l’étranger. Souvent critiqué par les médias israéliens pour son train de vie hédoniste, le couple Netanyahu a dû à plusieurs reprises justifier les dépenses de sa résidence de fonction de Jérusalem. En 2013, Benjamin Netanyahu avait fait savoir qu’il renonçait à une enveloppe budgétaire annuelle de 10’000 shekels consacrée à la consommation de glaces de sa famille à la résidence officielle. Récemment il s’est vu refuser la prise en charge de la nourriture de la nouvelle chienne de la famille, Kaïa, sur les deniers de l’Etat. Source: http://www.lematin.ch/




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