Israël Actualités n°395

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GRATUIT - Numéro 395 - Edition du 14 Juin au 20 Juin 2016

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 14 Juin au 20 Juin 2016

Tel Aviv, Orlando, Paris … Silence, on tue

Il a trois ans. Il vient de vivre un cauchemar éveillé. Celui qui sans doute hantera ses jours et ses nuits toute sa vie. Celui qu’on ne lui laissera jamais oublier. A jamais, il sera le petit bout de chou pris en otage par un monstre de haine. Un petit bonhomme qui a vu sa maman se faire égorger alors que son papa venait d’être assassiné à coups de couteau. Sur toutes les radios, les télés, la tragédie de ce petit orphelin tourne en boucle, racontée à travers le prisme déformant du langage médiatique. Deux policiers assassinés dans les Yvelines par un Français de 25 ans se réclamant de l’Etat islamique : Larossi Abballa, 25 ans, originaire de la cité des Mureaux (Yvelines), déjà entendu et condamné dans le cadre d’une enquête anti-terroriste, déjà soupçonné d’appartenir à une filière d’acheminement de candidats au Djihad vers la Syrie. « Mal nommer les choses, c’est ajouter aux malheurs du monde », disait Albert Camus. Et même s’il est indéniable que Larossi Abballa est de nationalité française, est-ce par ce terme qu’il faut le désigner ? Criminel, fiché S, radicalisé, proche de la mouvance islamiste, terroriste se revendiquant de l’EI, monstre sanguinaire endoctriné. Autant de mots, tout aussi véridiques, qui pourraient, auraient pu, être utilisés par les médias pour décrire le fou dégoulinant de haine par tous les poils hirsutes de sa barbe. Celui qui a lardé de coups de couteau le fonctionnaire de police à Magnanville, avant d’égorger sa compagne et de s’interroger, en direct sur les réseaux sociaux, sur le sort qu’il allait réserver à leur petit garçon de 3 ans. Tout cela, bien sûr, au nom d’Allah… Et parce qu’Al Baghdadi, le lâche maître de la terreur mondiale, a demandé à tous ceux qui lui ont prêté allégeance de s’en prendre aux mécréants durant le mois de Ramadan. A Tel Aviv, la semaine dernière, c’était de simples civils, hommes ou femmes, atta-

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blés aux terrasses d’un restaurant, profitant d’un plaisir simple, celui de musarder devant quelques étals alléchants, au sein de ce temple israélien du fooding qu’est Sarona. Les terroristes, déguisés en juifs religieux, ont mitraillé la foule, semant la mort et la dévastation. Et là encore, les médias nous servent « une fusillade à proximité d’un QG de l’armée. » Je ne savais pas que Tsahal cachait ses stocks de munition sous une pile de tomates confites, ses armes derrière une vitrine de bagels fumants, et ses soldats au milieu des gastronomes avertis… Mais surtout je me demande jusqu’où ira l’aveuglement de certains… Jusqu’où les médias oseront-ils aller pour nous servir du gosse de banlieue à la dérive sans que jamais, on ait pu soupçonner l’imminence d’un passage à l’acte ? Jusqu’où l’extrême-gauche ira-t-elle pour nous vendre Tarik Ramadan en intellectuel suisse ? Et Orlando ? Doiton souligner l’orientation sexuelle des victimes ? Parler de choix, de liberté d’être homosexuel, comme l’a fait avec beaucoup de maladresse notre Président ? On ne choisit pas son orientation sexuelle. On choisit en revanche de l’assumer ou pas. Mais on ne choisit certainement pas d’être massacrés par des lâches, des monstres de haine à la botte d’un tyran déguisé en Calife. Combien sont-ils en France aujourd’hui, à attendre le moment pour agir ? Combien sont-ils, dans le monde, à Tel Aviv, New York ou Paris, attendant leur heure pour massacrer à tour de bras ? Comment les médias, l’AFP en tête, peuvent-ils se rendre complices de telles horreurs, à travers ce lissage sémantique révoltant, ce travestissement, volontaire ou pas, des faits et des actes ? Uniquement préoccupés d’un seul objectif, celui d’instrumentaliser le conflit israélo-palestinien, les médias européens transforment le monde en dessin animé : les gentils d’un côté, les méchants de l’autre. Et les méchants, sont, forcément les vilains

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colonisateurs israéliens. Du coup, les Palestiniens commettant des actes terroristes sont au pire des « pères de famille », au mieux des « déséquilibrés ». Jamais de lâches terroristes. Parfois même, on nous parle de combattants. C’est là, voyez-vous, que le grand écart intellectuel s’installe. Car que dire des monstres ayant prêté allégeance à l’Etat islamique et de leurs actes ignobles ? Faut-il les désigner par le terme terroriste ? Le monde, pour l’instant, a fait son choix. Le déni est la règle. Et la réalité passe à travers de la moulinette médiatique. Silence, on tue, pendant que des bandeaux passent en boucle sur les chaînes infos, expliquant « qu’un Français ayant fait allégeance à Daesh a assassiné un policier et sa compagne. » C’est propre, c’est informatif. C’est vrai. Oui, mais… Le malaise donne la nausée. J’attends la suite, les experts et les gauchistes qui viendront nous expliquer que tout ça est de notre faute, ou celle de l’impérialisme américain, du colonialisme israélien, comme on s’est interrogé sur la responsabilité des caricaturistes au moment de Charlie Hebdo. Pendant ce temps, des femmes et des enfants, des hommes vieux ou jeunes, des civils innocents payent de leurs vies l’impuissance des Puissants, la lâcheté des organisations internationales et la complicité des grands argentiers du terrorisme. Pourquoi sommes-nous incapables d’arrêter le bain de sang ? Tiens, et si les médias se donnaient la peine de proposer une explication, au lieu d’aseptiser, à l’aide de mots vides de sens, une réalité devenue insoutenable ? J’attends… Hélas, je pense que j’attendrai longtemps. Am Israël Haï Alain Sayada

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Hommage à Marco Saada Zal

Sabrina - d’une femme à son mari Mon amour, tu nous a quitté trop tôt. Repose en paix ! Un article du Rav Taieb en hommage sera édité dans le prochain journal Notre ami, notre frère.... Marco Eliahou Haim Ben Yossef SAADA zal vient de nous quitter à la veille de shavouot suite à un accident de la route en Israel Marco était un homme qui ne laissait pas indifférent, toujours à l’écoute de son prochain, Marco était un homme d’une générosité exceptionnelle et d’une infinie bonté. Marco était ce que l’on appelle dans la vie un vrai «Munch». De là, ou tu te trouveras , tu sauras protéger ceux que tu aimes.comme tu l’as toujours fais. A mon nom et celui de ma femme Katy de Sigal et Fabrice Siksik, ainsi que l’ensemble du journal Israel Actualités et du Magazine Jour J, tenons à présenter, toutes nos condoléances à sa femme, ses enfants ainsi qu’à toute la famille SAADA. Que D..... puisse le recevoir comme un ange au Gan eden.

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À LA UNE

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Condamné en 2013, Larossi Abballa avait recruté et préparé des aspirants au djihad

Fin d’une injustice ? Le meilleur d’Israël mis en lumière à l’ONU Larossi Abballa, l’auteur des deux meurtres commis lundi 13 juin au soir à Magnanville, dans les Yvelines, avait été condamné en septembre 2013 par le tribunal correctionnel de Paris à trois ans de prison, dont six mois avec sursis, pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme ». Mis en examen par les juges d’instruction antiterroristes Marc Trévidic et Nathalie Poux aux côtés de sept autres personnes originaires de la banlieue parisienne, Larossi Abballa était accusé d’avoir recruté des candidats, de les avoir endoctrinés et de s’être préparé physiquement avec eux pour aller mener le djihad dans la zone tribale entre le Pakistan et l’Afghanistan. Israël a pour la première fois obtenu la présidence d’une des six commissions spécialisées de l’Assemblée générale de l’ONU, au grand dam des pays arabes et des Palestiniens. Dans le cadre du renouvellement des instances de l’Assemblée en prévision de sa 71ème session, qui commence en septembre, l’ambassadeur israélien Danny Danon a été élu à la présidence de la sixième commission chargée des questions juridiques. Il a recueilli 109 voix parmi les 193 pays membres lors d’un scrutin à bulletins secrets, alors que les instances des commissions sont généralement choisies par consensus. “Je suis très fier d’être le premier Israélien à être élu à la présidence d’une commission”, a commenté Danny Danon devant des journalistes. “Comme président, je travaillerai avec tous les Etats membres, y compris ceux qui n’ont pas voté pour moi et je continuerai de soutenir les vrais objectifs de l’organisation”. Le représentant palestinien à l’ONU a dénoncé une élection “négative et source de division”. Il a aussi fait valoir que le bureau

qui assiste le président de la commission est formé de représentants de pays favorables à la cause palestinienne (Pakistan, Venezuela, Hongrie, Zambie). Dans un communiqué, la mission israélienne a salué “une réussite historique pour Israël”, souvent cloué au pilori par l’ONU pour sa politique de colonisation en Cisjordanie ou ses opérations militaires à Gaza. “C’est la première fois depuis que l’Etat hébreu à rejoint l’ONU en 1949 qu’un représentant israélien va présider une commission permanente”, souligne le communiqué. Israël entend profiter de cette tribune pour renforcer les textes de l’ONU sur la lutte contre le terrorisme. “Israël est en pointe dans le monde pour la législation internationale et la lutte contre le terrorisme”, a affirmé M. Danon. “Nous sommes ravis de pouvoir faire profiter le reste du monde de nos connaissances”. Les commissions ont un rôle consultatif et préparent les projets de résolution soumis ensuite au vote de l’Assemblée. Source: http://quebec.huffingtonpost.ca/

Entre le 5 décembre 2010 et le 26 février 2011, les huit hommes s’étaient retrouvés régulièrement en fin de semaine pour s’entraîner physiquement dans les parcs de La Courneuve (Seine-Saint-Denis) et d’Argenteuil (Val-d’Oise). « Le Stage en explosifs » Mohamed Abdul Raseed, un Indien de 34 ans considéré comme le chef de ce groupe d’apprentis djihadistes, avait été condamné à huit ans de prison et à une interdiction

définitive du territoire français. Lors de son interpellation et des perquisitions, les policiers avaient saisi des disques durs et des ordinateurs contenant des milliers de textes, ouvrages, photos, vidéos prônant le djihad ou détaillant la fabrication d’engins explosifs. Un ouvrage en anglais intitulé Le Stage en explosifs écrit par le chimiste d’Al-Qaida expliquait comment recycler des produits chimiques communs pour créer des explosifs. Deux autres membres du groupe, Charaf-Din Aberouz, 27 ans, un habitant des Mureaux et Zohab Ifzal, un Franco-Pakistanais de 24 ans, avaient été arrêtés en janvier 2011 à la descente de l’avion à Lahore, au Pakistan, où ils projetaient de suivre un entraînement au combat armé. Placés en détention pendant quatre mois, ils avaient été expulsés vers la France le 22 mai et mis en examen quatre jours plus tard. Lors de l’arrestation des autres membres du groupe, la direction centrale du renseignement intérieur et les juges antiterroristes n’avaient pas pu déterminer si ces huit hommes avaient prévu des actions en France. Et si oui, de quelle nature. http://www.lemonde.fr/


À LA UNE

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Israël n’acceptera pas l’initiative de paix comme base des négociations cord avec les Palestiniens pour la création d’un Etat sur la base des lignes de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale et avec des échanges territoriaux. Elle comprendrait également un accord pour les réfugiés, et ainsi toutes les nations arabes signeraient des accords de paix avec Israël et établieraient des relations diplomatiques complètes. Il y a deux semaines, après avoir désigné Avigdor Lieberman comme ministre de la Défense, le Premier ministre a fait une déclaration à la presse relative à l’initiative arabe en termes positifs, mais il a exigé des changements.

Lors d’une réunion Benyamin Netanyahou a affirmé que l’initiative de paix arabe de 2002 devait être revue Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré aux ministres du Likoud lundi qu’il n’acceptera jamais l’initiative de paix arabe de 2002 comme base pour les négociations entre Israël et les Palestiniens, rapporte lundi le Haaretz. «Si les pays arabes revoient l’initiative de paix arabe en fonction des changements des exigences d’Israël, alors nous pouvons négocier», a déclaré Netanyahou. «Mais s’ils amènent la proposition de 2002 et la défi-

nissent comme ‘à prendre ou à laisser’ nous choisissons de la laisser.» La partie positive de l’initiative, a-t-il dit aux ministres, était la volonté des nations arabes de parvenir à la paix et à la normalisation des liens avec Israël. D’autre part, ses éléments négatifs sont le fait de demander qu’Israël se retire des frontières de 1967 en Cisjordanie avec des ajustements territoriaux, ainsi que du plateau du Golan, et qu’elle permette le retour des réfugiés palestiniens. Lors de la réunion du Likoud, Netanyahou a déclaré qu’un article avait été publié il y

a 10 jours dans le Haaretz par son ancien chef de bureau, Nathan Eshel, mais n’avait aucun lien avec ses propos. Eshel a affirmé dans le Haaretz que Netanyahou était sur le le point de former une coalition avec l’Union sioniste, avant de se rétracter, mais qu’une telle décision a été contrecarrée en raison de l’opposition dans les milieux de gauche de siéger dans un gouvernement avec le Likoud. L’article de Eshel n’a «pas reflété ma position», a cependant déclaré Netanyahou. En 2002, la Ligue arabe a adopté une proposition de paix saoudienne. L’initiative sous-entendait que si Israël conclut un ac-

«Je tiens à préciser que je me suis engagé à parvenir à la paix avec nos voisins palestiniens et avec tous nos voisins arabes», avait déclaré Netanyahou. «L’Initiative de paix arabe comprend des éléments positifs qui pourraient aider à relancer les négociations avec les Palestiniens. Nous sommes prêts à mener des négociations avec les pays arabes et à mettre à jour la proposition de manière à refléter les changements dramatiques dans notre région depuis 2002, mais maintenir l’objectif convenu de deux Etats pour deux peuples» a déclaré Netanyhou.


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Deuil à l’Université de Ben Gourion : Michael Feige a été tué à Sarona

Revirement Total ! Le Brésil contre la résolution de l’UNESCO sur Jérusalem

Le nouveau ministre brésilien des Affaires étrangères, José Serra, a déclaré que son pays est désormais opposé au texte de la résolution sur Jérusalem telle qu’adoptée au mois d’avril à l’Unesco. “Cette résolution est partielle et déséquilibrée” a déclaré le chef de la diplomatie brésilienne, “car elle ne reconnait pas le lien entre le peuple juif et le mont du Temple”. José Serra a aussi indiqué que son pays tenait à opérer un changement dans sa politique touchant au conflit israélo-palestinien. Cette volte-face brésilienne ne fera pas annuler la résolution de l’Unesco mais elle annonce peut-être une embellie dans les re-

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lations entre le Brésil et Israël, assez problématiques durant les gouvernements de Luiz Iniacio de Lula da Silva (2002-2010) et de Dilma Roussef (2010-2016), tous deux très à gauche et proches des thèses tiers mondistes. Bien que d’origine libanaise, le président par intérim Michel Temer est proche d’Israël et a nommé récemment un ressortissant israélien à la tête de la Banque centrale du Brésil. Et après le dernier attentat de TelAviv il a adressé un message chaleureux de condoléances au gouvernement israélien. LPH

Le sociologue israélien Michael Feige parmi les quatre victimes. Vendredi 10 juin 2016 par Nathalie Hamou. Spécialiste de la mémoire collective israélienne, le chercheur de l’Université de Ben Gourion avait consacré de nombreux travaux à l’étude du mouvement La Paix Maintenant comme à celle de l’idéologie du Gush Emounim. Il a été tué dans l’attentat de ce 8 juin 2016. Agé de 58 ans et père de trois enfants, Michael Feige, lui-même diplômé de l’Université hébraïque de Jérusalem, dirigeait le département des études israéliennes de la faculté des humanités et des sciences sociales de l’Université de Ben Gourion dans le Néguev, à laquelle il était rattaché depuis vingt ans. En sa qualité de sociologue et anthropologue spécialisé dans la société israélienne, la mémoire collective et le mythe politique, il avait consacré de nombreux travaux à l’analyse de l’activisme israélien, qu’il s’agisse des militants de La Paix Maintenant, ou des colons à l’origine du mouvement Gush Emounim. Homme de paix En 2010, son titre phare intitulé « Settling in the Hearts : Jewish Fundamentalism in the Occupied Territories » avait notamment remporté le prix Shapiro du meilleur livre de l’Association des études israéliennes. Cet ouvrage est considéré comme l’un des plus

importants écrit à ce jour sur l’idéologie des colons. « Michael Feige était un homme fin et pacifique, tant sur le plan personnel qu’au niveau de sa compréhension de la société israélienne », a confié son confrère et ami, Arieh Saposnik, au quotidien Haaretz au lendemain de l’attaque meurtrière. Sur le plan professionnel, Michael Feige s’était aussi illustré par ses recherches autour de la mémoire collective, au travers de l’analyse des évènements marquants du pays, comme la Guerre de Kippour, l’évacuation de l’implantation juive de Yamit dans le Sinaï (en 1982), ou celle du Goush Katif en 2005, à l’occasion du désengagement israélien de la Bande de Gaza. Ses travaux portent ainsi sur l’évolution de la commémoration de l’assassinat du Premier ministre et artisan des accords d’Oslo, Yitzhak Rabin, le fondamentalisme religieux, la place de David Ben-Gourion dans la mémoire nationale, ou encore le rôle (politique) de l’archéologie dans l’Israël d’aujourd’hui. Selon les termes d’un vibrant hommage publié par l’Université Ben Gourion et l’Institut de recherche pour l’étude d’Israël et du sionisme, « Michael Feige incarnait à la fois un homme de raison, de tolérance et de paix ». Source: http://www.cclj.be/


À LA UNE

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Le président péruvien Kuczynski, fils de réfugiés juifs et ancien de Wall Street

Pedro Pablo Kuczynski, 77 ans, futur président du Pérou, est un ex-banquier de Wall Street, flûtiste de haut niveau et fan de Harley Davidson. Times of Israel : « PPK », comme il est surnommé, aura besoin de toute son expérience d’ancien ministre et Premier ministre pour tenter de réunifier un pays profondément divisé. Il prend les rênes du Pérou après une victoire étriquée face à Keiko Fujimori, dont le père Alberto, ex-président (19902000), est emprisonné pour crime contre l’humanité et corruption. Phrasé posé, cheveux gris et fines lunettes, cet habitué des costumes-cravates a beaucoup travaillé pendant la campagne pour se défaire de son image élitiste et se rapprocher des Péruviens les plus pauvres, qui le connaissent peu. Sous ses airs austères, il a choisi un « cuy » géant (cochon d’Inde), animal traditionnel du Pérou, comme mascotte durant sa campagne. Celle-ci a hérité du sobriquet de « PPKuy ». Ce concertiste de haut niveau n’a pas non plus hésité à jouer de la flûte traversière sur les estrades, aux côtés de la peluche à taille humaine de ce rongeur, ni à enfiler un poncho ou un chapeau traditionnel des Andes. Toujours au chapitre artistique, M. Kuczynski est marié en secondes noces avec Nancy, une Américaine qui est la cousine de l’actrice de Hollywood Jessica Lange, détentrice de deux oscars. Cousin de Jean-Luc Godard Mais les liens du nouveau président péruvien avec le monde du cinéma ne s’arrêtent pas là : de mère franco-suisse, il est le cousin du réalisateur Jean-Luc Godard. L’éventail de ses passions s’étend aussi à la moto : une Harley Davidson, sur laquelle ses proches l’auraient bien vu passer sa retraite. « Mes amis me disent que je pourrais aller tranquillement me reposer, avec ma

Harley » plutôt que mener une vie politique, déclare M. Kuczynski. Positionné au centre droit, « PPK », dont les initiales sont également celles de son parti, Peruanos por el Kambio, est né d’un père médecin qui fut officier dans l’armée allemande durant la Première Guerre mondiale. Ce dernier a fui l’Allemagne lors de l’accession d’Adolf Hitler au pouvoir. Une fois au Pérou, Kuczynski père soigne des lépreux dans la jungle amazonienne, où le jeune « PPK », né en 1938, passe une partie de son enfance. Dans les années 1950, il étudie dans de prestigieux établissements : le Royal College of Music de Londres, l’université d’Oxford, en Angleterre, et celle de Princeton, aux EtatsUnis.

La Russie va importer plus de produits agricoles d’Israël

Economiste et ancien banquier de Wall Street, Pedro Pablo Kuczynski a également travaillé à la Banque mondiale. Ses détracteurs lui reprochent des conflits d’intérêts, lui qui a été membre du conseil d’administration de plusieurs entreprises. « Ce sont des bêtises. J’ai les mains propres », rétorque-t-il. « Je ne suis pas un homme politique, je suis un économiste qui veut faire quelque chose pour son pays », déclare PPK, candidat malheureux à l’élection présidentielle en 2011, tout comme sa rivale Keiko Fujimori. Pourtant, M. Kuczynski est un vieux routard de la politique. Ministre de l’Energie dans les années 1980 puis de l’Economie sous la présidence d’Alejandro Toledo (20012006), il fut aussi son Premier ministre durant sa dernière année de mandat. Pour lui, l’âge n’est pas un problème. Au contraire. « On dit que je suis vieux, mais ma tête et mon expérience fonctionnent », rétorque-t-il.» Source: http://fr.timesofisrael.com/

À l’occasion du 25e anniversaire du rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays, le Premier ministre israélien en visite de travail à Moscou et Vladimir Poutine ont signé un certain nombre d’accords dans le domaine économique, et ont évoqué les grands dossiers internationaux. Bien que sur d’autres dossiers, notamment en politique étrangère et dans la lutte contre le terrorisme international, les deux hommes ont affiché une convergence de vue, Israël renonce à son projet d’importation de gaz

russe, car « il n’en a plus besoin », tandis que la Russie va importer plus de produits agricoles d’Israël. Cela n’a pas semblé réjouir Vladimir Poutine qui a toutefois gardé bonne figure lors de la conférence de presse avec Benyamin Netanyahu. Benyamin Netanyahu a également remercié Vadimir Poutine pour avoir rendu à Israël un char de l’armée israélienne tombé aux mains des Syriens lors de la guerre du Liban en 1984. Le blindé était jusqu’alors exposé dans un musée en Russie.


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Chavouot. L’agriculture israélienne est en perte de vitesse

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Lorsque l’Arabie Saoudite se fâche le monde capitule d’autant plus que d’autres pays de l’Organisation de la coopération islamique et de la Ligue arabe, parmi les très généreux contributeurs et donateurs de l’ONU, ont été mobilisés à cette même fin ? Au vu de la rapidité à laquelle a réagi le Secrétaire générale de l’Onu à l’injonction saoudienne, chacun imaginera dorénavant aisément les ‘’logiques’’ des votes effectués dans les instances internationales et/ ou nationales. Des décisions devenues compréhensibles au simple quidam depuis qu’il n’ignore plus les pressions, voire le chantage et les menaces économiques employés. Transparence qui restera inscrite au palmarès de Ban Ki-Moon.

Célébré ce dimanche, Chavouot est aussi appelé la “fête de la moisson” ou “fête des prémices” : l’occasion d’un bilan de l’agriculture israélienne. En 2015, la valeur de la production agricole d’Israël a reculé de 2,1% ; la production végétale a perdu 6% de sa valeur alors que la production animale a vu sa valeur augmenter de 4%. C’est ce qui ressort des chiffres disponibles sur l’agriculture israélienne qui viennent d’être publiés par l’Institut de la Statistique pour l’année 2015. 1 % DU PIB En 2015, Israël a réalisé une production agricole pour une valeur de 29,5 milliards de shekels (7 milliards d’euros). La composition de la production reste sans changement depuis plusieurs années : 58% de productions végétales (17,2 milliards de shekels) et 42% de productions animales (12,3 milliards de shekels). La production végétale d’Israël est principalement constituée de légumes, pommes de terre, fruits, primeurs et cultures des champs (céréales notamment). Du côté de la production animale, Israël est spécialisé dans l’élevage de volailles, mais aussi d’ovins et bovins. Le poids de l’agriculture dans l’économie israélienne poursuit sa baisse inéluctable : l’an passé, l’agriculture israélienne contribuait pour seulement 1% au PIB du pays. LAIT ET MIEL EN BAISSE Symboles de la fête de Chavouot, le lait et le miel ont aussi vu leurs productions reculer en 2015. La production de lait a totalisé 1,43 milliard de litres, soit une baisse de 4,9% par rap-

port à 2014. La production moyenne d’une vache israélienne a été de 11.772 kilos de lait en 2015, un recul de 2,6% en un an. En 2015, la production de miel s’est élevée à 3.000 tonnes, soit une baisse de 6,2% en un an. La baisse continue de la production de miel durant les deux dernières années est attribuée à une météo défavorable. Pour satisfaire à la demande locale, Israël a importé de l’étranger 1.100 tonnes de miel en 2015, contre 900 tonnes en 2014. ANNÉE DE SHMITA L’an passé fut une année de Shmita en Israël ; selon la Torah, la Shmita (rémission) est une année sabbatique pour l’agriculture : tous les sept ans, les agriculteurs juifs doivent observer une année de jachère. Les terres doivent se reposer comme les humains doivent le faire le septième jour de la semaine ainsi que l’indique Dieu à Moïse : « Mais la septième année sera un sabbat, un temps de repos pour la terre, un sabbat en l’honneur de l’Éternel : tu n’ensemenceras point ton champ, et tu ne tailleras point ta vigne ». En raison principalement de la Shmita, la production végétale d’Israël a reculé de 5,7%. De fortes baisses ont été enregistrées dans la production de tomates (- 27%), et de cerises (- 10%). Les nouvelles plantations de vignes ont baissé de 58% et celles d’oliviers de 50%. La Shmita explique aussi une partie de la baisse des exportations agricoles d’Israël : les quantités exportées en 2015 ont baissé de 11,5%, notamment les poivrons (- 28%), les pommes de terre (- 17%), les mangues (- 15%), etc. Jacques Bendelac (Jérusalem)

L’Arabie Saoudite est un poids lourd dans la diplomatie internationale. Non pas grâce aux ‘’valeurs humaines’’ qui sont les siennes, ni par son apport scientifique, culturelle, sportif, informatique ou encore technologique mais par l’or noir qui inonde son sol et les pétrodollars qui s’agglutinent autour de la famille royale. Cet ‘’apport’’ à l’humanité est très apprécié ! A tel point que ses désirs sont des ordres. Un rapport annuel de l’Onu, sur le sort des enfants victimes de conflits armés en 2015 dans 14 pays, a accusé la coalition militaire au Yémen menée par l’Arabie Saoudite d’être responsable du bilan de 785 enfants tués et de 1168 autres blessés. « Un chiffre très largement exagéré », a assuré l’ambassadeur saoudien auprès de l’ONU. « Il a pu y avoir des dommages collatéraux de temps à autre mais c’est ce qui se passe en temps de guerre », avait-il affirmé en exigeant que le rapport soit ‘’rectifié immédiatement’’ et ‘’expurgé de toute accusation’’ contre son pays. Une exigence satisfaite vingt-quatre heures plus tard. La mention de la coalition est retirée de la liste noire pour « révision » a annoncé le porte-parole de l’ONU. Ce qui a indigné les organisations de défense des droits de l’homme. Une vingtaine d’entre elles ont adressé une lettre ouverte au Secrétaire général Ban Ki-Moon lui demandant de remettre la coalition sur sa liste noire et dénonçant la crédibilité de l’organisation qu’il dirige. Une telle volte-face sous la pression d’un gouvernement « rend dérisoires les efforts de l’ONU pour protéger les enfants », avait estimé le représentant de Human Rights Watch. Mais que vaut cette lettre face à la menace de Ryad de couper plusieurs financements aux agences et programmes de l’ONU,

Des résolutions qui, nonobstant, s’affirmeront telles des « lois internationales ». Et à jauger la part économique détenue par ces barbares de l’Orient dans les économies des puissances telles la France, l’Allemagne ou la Grande-Bretagne, les actes des valets qui gouvernent ces démocraties en deviennent limpides ! Si l’on s’arrête au seul conflit proche-oriental, chacun saisira mieux alors la complaisance avec laquelle ont émergé en 1967 : – le ‘’peuple palestinien’’, – la ‘’Palestine volée’’ que nul ne peut à ce jour décrire, – le statut de ‘’réfugié’’ transmis de père en fils aux seuls ‘’palestiniens’’, – ou encore le ‘’troisième lieu saint de l’Islam’’ ignoré par la Jordanie lorsqu’il était en sa possession entre 1948 et 1967. L’exigence de deux états dont l’un devra être judenrein, le ‘’droit au retour des réfugiés’’ au sein même d’Israël ou encore Jérusalem-est devenant la Capitale de la ‘’Palestine’’ à naître découlant de fait de cette compromission avec l’histoire, la réalité et la Justice. Un autre accommodement est de refuser tout amalgame entre les terroristes et l’idéologie qui les mène. Ainsi, lors de l’attentat récent d’Orlando, le Président Obama a stigmatisé « un acte de terreur et de haine » oubliant sciemment qu’il a été exécuté par un individu se revendiquant de l’Etat islamique. On ne parlera pas ici des attentats commis contre les israéliens, ceux-ci demeurant, selon Ban Ki-Moon, une réponse de « la nature humaine de réagir à l’occupation » ! Le monde est malade de cette vision déformée par un Islam financé en grande partie par l’Arabie Saoudite. Il restera souffrant tant qu’une politique digne de ce nom ne combatte cette idéologie fasciste et raciste qui ramène la planète lentement mais surement à des temps obscurs. Victor PEREZ


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Polémique: la Banque d’Israël doit-elle continuer d’acheter des dollars?

La politique d’achat de devises par la Banque d’Israël crée une polémique : les réserves en devises d’Israël dépassent les 95 milliards de dollars.

Moshé Kahlon ; celui-ci vient de déclarer que “l’achat de devises constitue un pilier essentiel de la politique de soutien à l’industrie et à l’emploi”.

Au début du mois de mai dernier, les réserves en devises accumulées par la Banque d’Israël explosaient : elles dépassaient les 95 milliards de dollars, soit trois fois plus par habitant (11.000 dollars) que la moyenne des principales puissances mondiales.

CONTRE : ABAISSER LA FISCALITÉ En revanche, des voix commencent à se faire entendre contre ce qui semblait être un consensus national. La semaine dernière, c’est le professeur d’économie Avi Simhon qui a lancé une mini-bombe : président du Conseil économique national, il s’est déclaré opposé à la politique monétaire de la Banque d’Israël. Professeur à l’université hébraïque de Jérusalem, Avi Simhon a été nommé en décembre 2015 à la tête du Conseil économique, organe consultatif du Premier ministre sur toutes les questions économiques.

C’est en 2008 que la Banque d’Israël, sous la direction de Stanley Fischer (gouverneur de 2005 à 2013), a commencé à acheter massivement du dollar pour soutenir son cours face à un shekel trop fort : de 30 milliards de dollars en 2005, les réserves frôleront la barre symbolique 100 milliards de dollars avant la fin de 2016. POUR : SOUTENIR L’INDUSTRIE ET LES EXPORTATIONS Deux raisons conduisent la banque centrale à acheter régulièrement des devises. Primo, il s’agit d’éviter une trop forte appréciation du shekel ; un shekel trop fort handicape les exportations israéliennes et freine la croissance. Secundo, il s’agit d’éviter la « maladie hollandaise » : l’exploitation du gaz abaisse la facture énergétique du pays, mais elle renforce le shekel ; les prévisions d’exportations se traduisent par une entrée de devises et par une appréciation du shekel. En 2015, la Banque d’Israël s’est portée acquéreuse de pas moins de 9 milliards de dollars : 6 milliards pour lutter contre la spéculation anti-dollar et 3 milliards pour compenser les effets du gaz sur le taux de change. Au cœur des préoccupations de la Banque d’Israël, se trouve donc l’industrie israélienne. Les exportations israéliennes de marchandises sont déjà handicapées par la croissance molle des économies avancées, comme dans nombre d’économies émergentes. En tirant le shekel vers le bas, la Banque d’Israël permet aux entreprises israéliennes de maintenir, tant bien que mal, leur compétitivité sur les marchés extérieurs. La politique de la banque centrale a recueilli l’aval de l’actuel ministre des Finances

Pour Avi Simhon, l’achat excessif de dollars par la banque centrale nuit à aussi bien à l’économie israélienne qu’au consommateur. Il reconnaît que l’interruption de l’achat de devises se traduirait par le licenciement de 20.000 salariés ; la remontée du shekel handicaperait les exportations industrielles, ce qui conduirait nombre d’entreprises à alléger leurs effectifs. En revanche, une dévaluation du dollar permettrait de rendre les importations moins chères ; ce qui améliorerait le pouvoir d’achat des consommateurs israéliens qui ont tendance à acheter beaucoup de produits étrangers. Au total, ce scenario permettrait d’abaisser les taux d’imposition sur tous les contribuables du pays. Certes, le conseiller économique de Netanyahou s’est voulu rassurant ; les licenciés de l’industrie trouveront aisément un emploi dans le commerce et les services. Mais sa déclaration a provoqué une levée de boucliers, notamment chez les syndicats qui ont protesté auprès du Premier ministre. Avi Simhon n’en est pas à son premier coup d’éclat ; il avait déjà provoqué des vagues en 2010 lorsqu’il s’était opposé à l’immigration en provenance de l’ex-Union soviétique, arguant que « les immigrants soviétiques n’ont jamais été juifs ». La même année, il avait irrité les ultra-orthodoxes quand il avait appelé les parents à arrêter d’avoir autant d’enfants. Jacques Bendelac (Jérusalem)

Le trafic aérien entre Israël et l’Europe s’accroit de 9% tous les ans

Israël est devenu le deuxième Etat non européen à signer un accord global avec l’Organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne (Eurocontrol), ainsi que son 43ème membre.

Selon Air Journal : «L’accord signé début juin entre Israël et Eurocontrol représente, selon un communiqué de ce dernier, « une étape importante dans le renforcement des liens aériens entre Israël et l’Europe ». Il se fonde sur l’accord aérien euro-méditerranéen (EUROMED) signé entre Israël et l’Union européenne en 2013. Il permet à l’Etat d’Israël, aux transporteurs aériens israéliens, et l’Autorité aéroportuaire d’Israël de bénéficier de toute la gamme des services fournis par Eurocontrol. « Les services d’aviation professionnels d’Eurocontrol contribueront de manière significative à améliorer la sécurité et l’efficacité de l’aviation civile», a déclaré Israel Katz, ministre des Transports israélien. « Grâce à cet accord, les passagers israéliens seront en mesure de voyager rapidement et

efficacement sans aucun retard. »

En particulier, l’accord favorisera l’amélioration de la gestion des crises, la gestion plus organisée et harmonisée des flux de trafic entre Israël et l’Europe, l’amélioration de la prévisibilité dans la planification des opérations quotidiennes, l’amélioration de la sécurité des opérations et une approche réseau plus large face aux développements telles que la conception de l’espace aérien, la coordination des infrastructures et la gestion en général. Le trafic aérien entre Israël et l’Europe a augmenté de plus de 9% par an au cours des trois dernières années, totalisant désormais plus de 300 vols quotidiens entre les espaces aériens israélien et européen. Rappelons que le 1er mai dernier, c’était au Maroc, de signer avec Eurocontrol, accords historiques puisqu’il devenait le premier pays non européen à devenir membre d’Eurocontrol. Source Air Journal


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Yoram Elgrabli, Directeur général d’EL AL pour l’Europe de l’Ouest Développement de notre flotte mais également du service. Notre classe Affaires s’enorgueillit de taux de remplissage extraordinaire, et d’un service de prestige qui séduit nos clients pour plusieurs raisons ; nous avons l’avantage de proposer un « vrai » service classe Affaires, calqué sur les longs courriers ; nous sommes les seuls sur la destination a pouvoir l’offrir. Nous travaillons au quotidien pour proposer un service de qualité que ce soit au niveau des menus, de notre carte des vins, plusieurs fois primée ainsi que de tous les services à bord : loisirs interactifs, duty free etc… Nous avons l’habitude de dire que chez EL AL « Le service est compris ». Après l’achat de votre billet aucun supplément ne vous sera demandé pour le repas, le film ou votre bagage…. Cela est important dans un budget familial !

Après 5 ans à la Direction d’EL AL pour la France et l’Europe de l’Ouest vous rejoindrez les Etats unis dans quelques jours pour prendre la direction de l’Amérique du Nord pour EL AL, pouvez- vous nous donnez vos impressions et dressez le bilan de vos 5 années Parisienne ? Ces dernières 5 années ont été ma 2ème parenthèse Française et parisienne. Arrivée pour la 1ere fois en France en 2002 en tant que Directeur Financier, j’occupe le poste de Directeur Général pour l’Europe de l’Ouest depuis 2011. C’est un nouveau challenge qui s’ouvre à moi en prenant la Direction de l’Amérique du Nord et mes sentiments sont partagés entre la joie et la fierté pour un nouveau défi dans mes fonctions futures et la tristesse de quitter Paris car La France est devenue ma maison et la communauté ma famille ! Je commencerai par des remerciements. Merci à notre clientèle française, et merci à tous nos partenaires, agents de voyages qui font au quotidien un travail exceptionnel et magnifique et. La communauté française a massivement choisi Israël comme destination et El Al pour voyager. Nous avons, au plus fort de la période estivale, dû augmenter la capacité en fonction de la demande et connu des journées « records », avec jusqu’à 11 vols par jour, au départ de Roissy CDG, avec un intervalle moyen de 1h30 entre chaque décollage. Pour cette fidélité, à Israël et à notre compagnie, je n’ai qu’un seul mot : un

immense merci ! Ensemble nous avons accompli un travail extraordinaire et obtenus d’excellents résultats ; 2015 a en effet été une année record avec plus de 200 000 passagers transporté. Notre force c’est le choix des vols, nos produits notre service et bien sur notre sécurité. Nous avons maintenu depuis Paris vers Tel-Aviv 4 vols par jour et jusqu’à 6 vols hebdomadaires en été au départ de Marseille. Nous avons également lancé un vol direct Nice-Tel Aviv opéré par notre filiale SUNDOR, avec 2 vols par semaine en été, dimanche et jeudi et un vol hebdomadaire en hiver. Cet hiver, suite à une forte demande de nos clients un vol direct vers Eilat en direct a été mis en place chaque dimanche au départ de Paris. De plus, la Compagnie vient de signer un contrat historique pour l’achat de 15 appareils DREAMLINER. Il s’agit en effet de l’avion le plus compétitif de sa génération en termes de confort et d’un point de vue opérationnel. Nous voulons devenir une compagnie « verte » avec des appareils moins polluants, moins bruyants et plus confortables. D’ici à 2020 la Compagnie fera l’acquisition de 15 de ces appareils qui remplaceront progressivement les 747-400 et 767 sur les destinations moyens et longs courriers.

Nous avons de plus depuis un an, pour la première fois sur les vols EL AL un nouveau système, DREAMSTREAM basé sur la technologie de streaming VOD qui diffuse des contenus de divertissement directement sur les smartphones, tablettes ou ordinateurs portables des passagers. Ce service est déjà disponible sur la quasi-totalité de notre flotte, EL AL terminera l’installation du système sur ses avions737-800, 737-900 et 767 dans quelques mois. De plus, notre Club Fidélité MATMID GLOBALY vient d’être récompensé par le concours des Freddie awards. Grâce aux campagnes d’adhésions gratuites en France, notre Club Matmid Fidélité GlobaLY compte désormais plus de 100 000 membres. Il est en effet, de la plus haute importance que chaque membre, de chaque famille

, grands et petits, adultes et enfants du monde entier adhèrent à ce club, D’un point de vue stratégique, il représentera une force considérable pour notre communauté et pour Israël et deviendra ainsi dans le futur, une force d’un poids incontournable dans nos échanges commerciaux au-delà des frontières d’Israël. Et bien sûr, nous ne devons pas oublier la sécurité qui est un atout majeur et qui aujourd’hui plus que jamais est au centre des préoccupations de chacun d’entre nous. EL AL est la compagnie la plus sure au monde, nous investissons beaucoup pour cela. Comme mot de fin, ce bilan est positif et le plus important pour moi est d’avoir participé à rendre EL AL accessible à tous : c’est de cela dont nous pouvons être fiers. Quelques mots sur votre successeur ? Oui bien sûr, Madame Liat Yahav prendra ses fonctions officiels dans quelques jours. Depuis 33 ans au sein de la Compagnie, elle est à l’origine de nombreux projets et quitte la Direction du centre d’appel de notre siège à Tel-Aviv et ses 500 personnes, pour rejoindre Paris et prendre la tête de la Direction générale de la France. Je suis serein car nous nous connaissons depuis de nombreuses années et j’ai pu apprécier sa rigueur, son professionnalisme. Le service est au centre de ses préoccupations, elle saura être proche de la communauté et être à son écoute. Elle est dotée de plus, de beaucoup d’enthousiasme et exerce son métier avec passion, ce qui est un atout majeur. Je lui souhaite tous mes vœux de réussite pour cette belle aventure. Je ne vous dis pas au revoir … mais à bientôt


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Hillary Clinton présidente ? De forts enjeux économiques pour Israël en atténuant les méfaits de son modèle libéral. Pour les partenaires économiques des Etats-Unis (comme Israël), les créations d’emplois, un pouvoir d’achat plus soutenu et une meilleure répartition des bénéfices de la croissance, sont des mesures de nature à stimuler l’activité et à créer un environnement favorable aux affaires. Il reste à savoir comment sera financé cet ambitieux programme ; l‘augmentation des impôts sur les hauts revenus permettrait de limiter le déficit public. Pour Israël, un déficit public trop fort serait synonyme de baisse du dollar, ce qui handicaperait ses entreprises.

L’élection de la candidate démocrate serait un enjeu économique majeur pour les États-Unis et leurs partenaires internationaux. La candidate démocrate à l’élection présidentielle de novembre aux États-Unis va devoir muscler son programme économique pour séduire les électeurs tentés par le populisme de son adversaire républicain. Pour l’heure, le programme d’Hillary Clinton est plus étoffé et plus détaillé que celui de Donald Trump ; mais il contient aussi beaucoup de propositions vagues et qui ne sont pas toujours correctement chiffrées. Selon son site Internet, Hillary Clinton voudrait favoriser une « croissance forte, juste et à long terme », introduire un salaire fédéral minimal à 12 dollars et dépenser plus pour les infrastructures : bref, un programme interventionniste bien ancré à gauche. Si sa politique de relance de la croissance et de l’emploi réussissait, c’est l’économie mondiale qui en bénéficiera ; Israël aussi bénéficiera des retombées sur son commerce et son activité. POLITIQUE ÉCONOMIQUE : SOUTIEN À LA CROISSANCE

Résolument interventionniste et progressiste, la politique économique de Hillary Clinton semble être le point fort de son programme. Selon son site Internet, Clinton propose « un plan pour accroître les revenus des Américains » ; et d’expliquer : « Hillary comprend que pour accroître les revenus, nous avons besoin d’une croissance forte, équilibrée et durable ». Pour obtenir une croissance forte, la candidate démocrate investira massivement dans les infrastructures (notamment l’énergie propre) et dans la recherche médicale. Par ailleurs, elle propose d’accorder des allègements fiscaux aux petites entreprises et de réformer l’enseignement supérieur. Une croissance équilibrée sera obtenue en relevant le salaire minimum, en augmentant le taux d’imposition marginal pour les très hauts revenus et en instaurant un crédit d’impôt pour les entreprises qui partageraient leurs profits avec leurs employés. Quant à une croissance durable, elle sera obtenue en favorisant les investissements à long terme et la formation professionnelle. Ces mesures visent surtout à donner un coup de fouet à l’économie américaine tout

COMMERCE : PROTECTIONNISME LIMITÉ La position de la candidate démocrate dans le domaine du commerce international est plus pragmatique qu’idéologique ; sa politique commerciale sera donc plus équilibrée que les tendances protectionnistes de Trump. C’est ainsi que durant sa carrière politique, Hillary Clinton a déjà dû gérer l’héritage de l’Accord de libre-échange nord-américain (Alena) conclu par son mari, mais s’est ensuite opposée à son extension à l’Amérique centrale. La position de la candidate sur le partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP) n’a été connue que tardivement : Hillary Clinton a fini par se prononcer contre, jugeant l’accord insuffisamment protecteur pour l’économie américaine. Certes, Hillary Clinton devra adopter un programme qui sera de nature à rassurer les Américains, inquiets face à la montée en puissance de la Chine qui menace le leadership commercial et politique des Etats-Unis. Mais selon les propositions déjà annoncées, l’impact de la politique commerciale d’Hillary Clinton sur le commerce international sera moindre que les mesures protectionnistes prônées par son adversaire. Pour Israël, l’élection de Clinton devrait rassurer les entreprises qui exportent vers

les Etats-Unis des marchandises pour un montant de 20 milliards de dollars par an. IMMIGRATION : RÉGULARISATION DES CLANDESTINS Contrairement à Donald Trump qui propose d’expulser tous les immigrants illégaux, soit environ onze millions de personnes Hillary Clinton envisage une réforme de l’immigration qui permettrait l’obtention de la citoyenneté américaine pour les personnes en situation irrégulière. Elle soutient aussi les actions menées par le président Barack Obama, y compris sur la question des jeunes migrants hispaniques fuyant la violence des cartels qui dominent de nombreuses régions d’Amérique latine ; autant de propositions qui seront bénéfiques à l’économie américaine. Car pour l’économie américaine, les immigrés (en situation irrégulière ou non) représentent une source de main d’œuvre importante pour de nombreux secteurs, comme l’agriculture et le commerce. En continuant d’employer cette main d’œuvre bon marché, les entreprises américaines bénéficieront de coûts de production plus bas qui se traduiront aussi par des prix au détail plus modéré. Les pays clients des Etats-Unis continueront donc de bénéficier de factures qui ne seront pas trop élevés : comme Israël qui s’approvisionne outre-Atlantique en produits agricoles et agroalimentaires. CONCLUSION : UN SCÉNARIO SANS SURPRISE Comparé au programme économique de Donald Trump, le scénario de l’élection de Clinton semble plus stable et plus prévisible. Ses ambitions économiques sont clairement annoncées et argumentées ; même si la logique de Clinton est jugée trop interventionniste, ses propositions pour redresser l’Amérique semblent réalistes et parfois même nécessaires pour garantir à tous les Américains une meilleure égalité des chances et une ascension sociale plus rapide. Jacques Bendelac (Jérusalem)


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Le prédicateur Hani Ramadan: « la femme sans voile est comme une pièce de deux euros, elle passe d’une main à l’autre. »

Invité à s’exprimer dans une école à Genève, le directeur du Centre islamique provoque un nouveau scandale en stigmatisant les femmes non voilées. L’idée relevait d’une bonne intention. Les derniers chiffres montrent que les actes de racisme ou de discrimination à l’égard des musulmans ont bondi en Suisse depuis l’année dernière. Une enseignante d’une école genevoise a pris l’initiative d’inviter dans sa classe le responsable d’une mosquée pour parler d’islamophobie. Le choix, en revanche, est plus discutable. Elle s’est adressée à Hani Ramadan, directeur du Centre islamique de Genève et frère aîné de Tariq Ramadan. Le prédicateur, régulièrement pointé du doigt pour ses prises de position, a commencé par comparer les femmes voilées à des perles protégées dans des coquillages. En revanche, pour lui, « la femme sans voile est comme une pièce de deux euros. Visible par tous, elle passe d’une main à l’autre. » Révélée jeudi par le quotidien Le Temps et par la télévision Léman bleu, l’affaire est aussitôt montée jusqu’au département de l’Instruction publique (DIP), qui estime que « les positions publiques de monsieur Ramadan sont incompatibles avec les valeurs et la mission de l’école publique ». Hani Ramadan « est une personnalité contestée qu’il n’est évidemment pas recommandé d’inviter en classe pour parler d’enjeux sensibles réclamant dans le contexte actuel de la distance et du sang-froid », ajoute Pierre-André Preti, le porte-parole du DIP dans La Tribune de Genève. Le sida, une punition divine L’enseignante, qui n’aurait pas informé sa hiérarchie, a été convoquée pour un « entretien de service » par le DIP. La réaction est d’autant plus violente en Suisse qu’Hani Ramadan, ancien enseignant dans le secondaire, a été licencié de l’Instruction publique en 2003 pour avoir justifié la lapidation. « Parce qu’il s’agit d’une injonction divine, la rigueur de cette loi est éprouvante pour les musulmans eux-mêmes. Elle constitue une punition, mais aussi une forme de purification », avait écrit le directeur du Centre

islamique de Genève dans une tribune publiée dans Le Monde en septembre 2002, un an après les attentats du World Trade Center. Par ailleurs, le petit-fils d’Hassan al-Banna, le fondateur des Frères musulmans égyptiens, présentait le sida comme une « punition divine à l’encontre des comportements déviants ». « La personne qui respecte strictement les commandements divins est à l’abri de cette infection », assurait-il. Loin de s’amender, un mois plus tard, en octobre 2002, dans Le Matin dimanche de Lausanne, Hani Ramadan justifiait la peine de mort pour ceux qui osent abandonner l’islam pour embrasser une autre religion. « Dans le monde musulman, délaisser la prière, boire et forniquer sont des crimes pour lesquels la loi a prévu des châtiments », lançait-il. Les décorés du Thalys ? « Une manipulation » Le frère de Tariq Ramadan est un habitué de ce genre de déclarations intempestives. En août 2015, il s’en était pris aux décorés du Thalys, considérant qu’il ne s’agissait que d’une manipulation tentant de rehausser le prestige des militaires américains, « passablement amoindri par les agissements d’une armée qui sème la mort à grande échelle depuis des décennies partout où elle se rend ». Et le 9 juin dernier, Hani Ramadan rappelait dans la presse helvétique que le Prophète ne serrait pas la main des femmes et que l’imiter est donc « un signe de respect » vis-à-vis des femmes… « Ce tollé suscité par le refus d’une poignée de main montre bien que le moindre prétexte est bon pour alimenter le processus de l’islamophobie », s’indigne-til. Alors que Tariq Ramadan cherche à présenter une pratique de l’islam plus ouverte au monde moderne, Hani Ramadan n’hésite pas parfois à lui « casser la baraque » en rappelant que les deux frères ne sont, en fait, « que les deux faces d’une même médaille ». D’ailleurs, ne siègent-ils pas ensemble au conseil de direction du Centre islamique de Genève ? Un conseil de direction composé uniquement de membres de la famille Ramadan : Wafa, la veuve de Saïd Ramadan, le fondateur de la mosquée, et ses six enfants. lepoint.fr

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Irak: l’Etat islamique abat au moins 18 civils tentant de fuir Falloujah

Des combattants du groupe Etat islamique (EI) ont tué au moins 18 membres de deux familles qui tentaient de fuir le bastion djihadiste assiégé de Fallouja, dans le centre de l’Irak, ont rapporté dimanche un responsable militaire et des proches. L’Etat islamique utilise les civils comme boucliers humains pour défendre son fief face à l’offensive lancée par les forces irakiennes le 23 mai, tuant ainsi ceux qui tentent de s’échapper. Vendredi, alors que « des habitants tentaient de fuir, (…) Daech a ouvert le feu en leur direction, tuant 18 (personnes) et en blessant des dizaines », a indiqué à l’AFP, sous couvert d’anonymat, un haut responsable du centre des opérations conjointes, utilisant l’acronyme en arabe de l’EI. L’armée a pu porter secours à certains d’entre eux, a-t-il ajouté.

« Deux hommes armés ont fait irruption sur des motos ». D’après des proches joints par téléphone, le groupe était composé d’une centaine de personnes, des femmes et des enfants pour la plupart. Tous étaient membres de deux familles qui avaient déjà tenté de fuir quelques jours plus tôt, sans succès. « Quand ils sont arrivés près de l’intersection proche des forces irakiennes, deux hommes armés ont fait irruption sur des motos et leur ont tiré dessus », a raconté Ahmed al-Ghneim, l’un des proches. Selon des organisations humanitaires, seul un nombre limité de civils est parvenu à fuir le centre de Fallouja. La plupart des 24.000 personnes qui ont échappé aux jihadistes depuis le début de l’opération habitaient les périphéries de la ville. Europe1.fr

L’Etat Islamique revendique l’attentat d’Orlando en Floride

Daech a revendiqué la responsabilité de la tuerie. « L’attaque armée qui a visé une boîte de nuit gay dans la ville d’Orlando, dans l’État américain de Floride, qui a lais-

sé plus de 100 morts ou blessés a été menée par un combattant État islamique », déclare l’agence de presse Amaq, liée à l’État islamique.



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Selon le FBI, l’auteur de l’attentat d’Orlando se vante d’avoir des liens avec des organisations terroristes

Selon le FBI, le terroriste qui a commis la tuerie du club gay d’Orlando se vante d’avoir « des liens avec des organisations terroristes » L’agent spécial du FBI Ron Hopper responsable du bureau du FBI d’Orlando rapporte que l’individu qui a commis l’attentat contre la boîte de nuit d’Orlando dimanche matin se vante d’avoir « des liens avec des organisations terroristes ». D’après CBS News, le tireur, qui s’appelle

Omar Mateen , est un citoyen américain de Port Saint Lucie en Floride [et de parents afghans, NDLR] Selon Hopper, « ce que nous savons de cet individu pour le moment est qu’il a probablement été contraint par le passé à commettre des actes de menace terroriste ». Dans une interview accordée à « Fox & Friends Sunday » sur la chaîne Fow News, Hopper affirme que les investigations n’en sont qu’à leurs débuts sur ce point.

Tuerie d’Orlando : Hollande suscite la polémique avec ses tweets

D’abord accusé de taire la dimension homophobe de l’attentat, l’Élysée a tenté de se rattraper en publiant un nouveau tweet. Mais celui-ci a dû être supprimé puis réécrit. Depuis la tuerie qui a fait 49 victimes et 53 blessés dans un club gay d’Orlando (Floride) samedi, les responsables politiques français n’en finissent pas de témoigner leur soutien au peuple américain. Mais si tous se sont accordés à dénoncer cet attentat, quelques divergences demeurent: sur la dimension islamiste de l’attaque, d’une part,

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Orlando, l’attaque islamiste la plus meurtrière contre des homosexuels

Il y avait plus de 300 personnes dans la discothèque. 50 personnes ont trouvé la mort et 53 ont été blessées Les noms de quelques-unes des cinquante personnes tuées dimanche en fin de soirée lors de l’assaut du « Pulse », une boîte de nuit populaire pour la communauté gay de Floride, ont commencé à émerger, alors que les autorités informent progressivement les porches des victimes. Le bilan de la tuerie d’Orlando est révisé à 49 victimes plus le tireur, a indiqué lundi un membre du FBI. Un agent spécial du FBI, Paul Wysopal, a précisé que 48 des victimes avaient été identifiées et que les familles de 24 d’entre elles avaient déjà été contactées. Le travail d’identification des victimes se poursuit. Les homosexuels sont fréquemment victimes d’attaques meurtrières à travers le

monde, mais les tueries de masse sont rares et aucune n’a atteint l’ampleur de la fusillade à Orlando (Etats-Unis), qui a fait 49 morts dimanche. Il s’agit de la plus grave fusillade de l’histoire des Etats-Unis et de la pire attaque terroriste depuis le 11 septembre 2001. Jusqu’à maintenant, la plus grave s’était déroulée à la Nouvelle Orléans, où un incendie criminel contre un bar gay avait fait 32 morts en 1973, dans une relative indifférence. Il y avait plus de 300 personnes dans la discothèque. La soirée « latine » sulfureuse avec spectacle de drag-queens a tourné vers 2 heures locales « à la prise d’otages », selon la police. Le président Barack Obama a condamné « un acte de terreur et de haine » et a ordonné que les drapeaux soient mis en berne dans tout le pays.

et sur son aspect homophobe d’autre part. C’est d’ailleurs ce dernier point qui a entraîné François Hollande dans un couac de communication.

ligné sur Twitter qu’«en frappant la communauté gay, l’attaque effroyable d’Orlando nous atteint tous». Tweet effacé

a aussitôt été supprimé. En cause: l’indignation de nombreux «twittos», selon qui l’orientation sexuelle n’est pas choisie mais innée.

Dans un premier communiqué publié dimanche, le président s’est contenté de «condamner avec horreur la tuerie qui a (eu lieu) en Floride cette nuit». Idem sur Twitter, où il n’a pas mentionné non plus que l’établissement visé était fréquenté par des membres de la communauté LGBT. A contrario du premier ministre Manuel Valls qui, lui, a pour sa part immédiatement sou-

Face à la polémique née sur les réseaux sociaux, où les internautes reprochaient au chef de l’État de vouloir taire le caractère homophobe de l’attaque, l’Élysée a décidé de publier un nouveau message. «L’effroyable tuerie homophobe d’Orlando a frappé l’Amérique et la liberté. La liberté de choisir son orientation sexuelle et son mode de vie», pouvait-on lire dans un post… Qui

Un troisième et dernier message a donc ensuite été publié, dans lequel François Hollande écrit cette fois: «La tuerie homophobe d’Orlando a frappé l’Amérique et la liberté: la liberté de vivre son orientation sexuelle et de choisir son mode de vie». Arthur Berdah



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Orlando : la compagnie du tireur avait été menacée par Israël Palestiniens, notamment dans le domaine carcéral et la gestion des check-points. En mars dernier, G4S s’était engagé, pour la première fois, à cesser ses activités en Israël d’ici fin 2017. Officiellement, G4S avait invoqué des difficultés économiques qui nécessitèrent une réorientation de ses investissements. L’explication n’a visiblement pas convaincu le gouvernement israélien qui affirme savoir, de source sûre, que la compagnie aurait cédé aux pressions récurrentes du mouvement BDS. Le 22 mai, le quotidien israélien The Jerusalem Post organisait sa conférence annuelle à New York. Parmi les intervenants : Gilad Erdan, ministre israélien de la Sécurité intérieure, des Affaires stratégiques et de l’Information. Avec véhémence, ce membre du parti nationaliste Likoud a abordé la croissance du BDS -mouvement assimilable aux groupes terroristes selon lui- avant de menacer G4S pour sa décision en affirmant (à partir de 17’10) que la compagnie en « paiera le prix ».

250 millions d’euros de capitalisation perdus aujourd’hui à la Bourse de Londres : G4S, l’employeur impacté du tireur d’Orlando, avait été menacé le 22 mai par le gouvernement israélien. Dans le déluge d’informations relatives à la tuerie de masse survenue hier à Orlando, en Floride (50 morts dont le tireur présumé Omar Mateen) et imputée à Daech, l’une d’entre elles demeure sous-traitée

: celle du profil singulier de l’employeur -depuis 2007- de Mateen. Première firme mondiale des services de sécurité, la Britannique G4S est depuis plusieurs années dans le collimateur de la mouvance propalestinienne BDS. Le motif : sa participation logistique -dénoncée par le Parti travailliste et des syndicats- au système répressif israélien à l’encontre des

Erdan fait vraisemblablement allusion à une sanction financière. Curieusement, aussitôt après avoir mis en garde G4S, le ministre a salué l’ultra-sioniste Rick Scott, gouverneur de Floride qui s’est engagé à ne pas investir dans les « compagnies qui boycottent Israël ». Quatre jours après, Ashley Almanza, PDG de G4S, a tenté un rétropédalage en affirmant lors de la houleuse réunion annuelle des actionnaires que sa compagnie « s’oppose aux boycotts anti-israéliens » et « continuera à opérer en Israël, même si nous vendons pas G4S Israël ». Insuffisant : le lendemain, vendredi 27 mai,

la Ligue anti-diffamation de Floride a fait savoir dans un communiqué qu’elle attendait encore des réponses claires de G4S, désormais ciblée par les organisations pro-israéliennes comme le souligne aujourd’hui Haaretz. Et Tel Aviv -qui affiche sa solidarité avec les Américains- peut cependant jubiler. Lundi 13 juin, la compagnie G4S a dégringolé dans les bourses européennes, au point d’avoir déjà perdu 251 millions d’euros de capitalisation pour la seule Bourse de Londres. Une coïncidence intrigante pour conclure : Omar Mateen, interrogé par le FBI (en 2013 et 2014) pour ses éventuels liens avec la mouvance terroriste, était pourtant demeuré un agent de sécurité certifié jusqu’à hier. En Floride, la certification en la matière est renouvelable tous les 2 ans. La délivrance d’une telle certification est assurée par le Département de l’Agriculture et des Services aux Consommateurs de Floride. Tel fut le cas pour Omar Mateen dont la certification -valide depuis 2007- avait été prolongée jusqu’en 2017. Sur ce point, le site Panamza -qui avait effectué des captures d’écran dans la journée de dimanche- a constaté des modifications en ligne -faites entre dimanche et lundi- à propos des informations officielles sur Meeten. D’une part, G4S a changé -dans son communiqué- la datation de départ de son recrutement (transformé de « 10 septembre 2007 » – à « 2007 »), d’autre part, le gouvernement de Floride a effacé la date de la fin de certification de Mateen (toujours visible dans le cache de Google : 13 septembre 2017).

Plus de 2000 blessés syriens ont été soignés en Israël ont abandonné leurs bases dans la zone démilitarisée pour se replier sur le côté israélien de la frontière. Les 80 kilomètres se répartissent aujourd’hui en trois secteurs. Dans le nord, l’armée syrienne et ses alliés, le Hezbollah libanais et ses « conseillers » iraniens. Au centre, sur environ 70 % de la frontière, le Front Al-Nosra, avec environ 1 500 combattants. La branche locale d’Al-Qaida coexiste avec une cinquantaine de petits groupes rebelles locaux, certains affilés à l’Armée syrienne libre. Dans le sud, la Brigade des martyrs du Yarmouk, un groupe de quelque 700 combattants, rallié à Daech, contrôle la frontière sur une quinzaine de kilomètres.

Quatre hôpitaux israéliens sont mobilisés depuis trois ans. « Sur le Golan, l’armée israélienne fait face à Daesh, au Hezbollah, au front Al-Nosra et

à Al-Qaida » Après le kidnapping d’un contingent de 44 soldats fidjiens, en août 2014, par les rebelles syriens, les observateurs de l’ONU

En dépit de la présence du Front Al-Nosra et de Daech, le Golan reste paisible. Le dernier incident remonte à l’an dernier, quand des roquettes en provenance de la zone contrôlée par les forces de Bachar Al Assad ciblant les groupes syriens rebelles ont atterri en territoire israélien.

Reflet de la convergence d’intérêts entre l’État hébreu et les groupes armés sunnites syriens, Tsahal et les rebelles coordonnent le transfert en Israël de blessés syriens. Plus de 2 000 d’entre eux ont été soignés en Israël depuis trois ans. Ils sont pris en charge par des médecins militaires qui les répartissent ensuite dans les hôpitaux du nord d’Israël. Le transport se fait de nuit, à partir de la zone contrôlée par le Front Al-Nosra. Tsahal a récemment créé une unité de liaison pour gérer les contacts avec les Syriens, avec une double mission : faciliter l’accès aux hôpitaux israéliens pour les blessés ; surveiller les développements de l’autre côté de la frontière. « Ceux qui nous les envoient ont de bonnes connexions avec les militaires israéliens », confirme un médecin de l’hôpital de Safed, un des quatre hôpitaux mobilisés pour cette « mission humanitaire » avec ceux de Nahariya, Haïfa et Tibériade... Lire l’intégralité. Source : la Croix



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Le billet d’humeur de Bernard korn brzoza

Politiques, Penseurs ne s’embarrassent plus d’exprimer leur vérité « on vit dans une société en décomposition » et un autre personnage non moins connu « nous assistons à la fin d’un cycle qui se termine en chaos ». Ces vertueuses et prophétiques nouvelles ne perturbent en rien nos révoltes saisonnières, socialement contre productives et notre exécutif à l’indigeste inefficacité du laisser faire attend que la grogne cesse. C’est logique, le temps pourrit l’importance de la fronde et pour l’un, ce serait un échec politique s’il renonçait au projet de loi face à la dictature de la rue et pour le second la fin d’une forte identité politique syndicale d’opposition qui remet au gout du jour le refrain de l’exploitation de l’homme par l’homme, la fameuse « lutte des classes » version 21 ° siècle. C’est joué « gagnant ou perdant », l’alternative pour l’un comme pour l’autre est inenvisageable. De ce bras de fer dont dépend le « refondement » de notre économie et le changement des mentalités face à ce qu’on peut qualifier « d’injustice sociale » entre le service public et le privé. Les avantages acquits ne se négocient pas, le « toujours plus », une minorité socialement protégée, coupée de la réalité avec un pouvoir de nuisance sans précédent prête à «l’affrontement permanent » contre un exécutif ne pouvant se couper de son électorat. Ce jeu dure depuis des décennies quelque soit le parti au pouvoir, la négociation s’est faite dans la rue et dernièrement dans la violence et l’irrespect citoyenne ce qui a conduit à cette détestation autant égale pour les deux partis en conflit. Rupture totale du dialogue, l’entêtement tragique largement manipulé par les phraseurs d’une exigence inconsciente confortés pour cela par un égo surmultiplié déployé en place publique « la révolution » comme moyen de se faire entendre et un exécutif faiblard, en parti responsable de ces émeutes urbaines. Cette radicalisation croît en vigueur par l’immobilisme politique actuel confronté à une opposition fragile, spectatrice de ces dérives et qui se réjouit silencieusement des « malheurs de cette majorité » fracturée, aux abois dont les sondages ne laissent aucun vrai espoir à une réélection. Ce n’est pas pour autant que l’opposition et sa plé-

thore de candidat dans le contexte actuel aura le courage d’affronter un quinquennat avec les mesures en adéquation. Il y a également, un réalisme économique, loin des clichés et des rêveurs qui pensent à la fin du chômage : le chômage en France est structurel, ce qui signifie que quelque soit l’ampleur de la reprise, il y aura effectivement moins de chômeurs, mais le plein emploi est exclu dans tous les cas de figure. Le fait que nous soyons dans une période de »Croissance molle » sujet brulant au G20 à Tokyo, on n’y parle de reprise mondiale, d’investissements urgents, ces projets d’avenir ne résolveront pas tous les problèmes liés à la raison du chômage, la précarité est le mal du futur, une question impérative qu’il faudra aborder de front. Ce n’est pas le cas en France, avec le « ça va mieux » tout aléatoire de François Hollande, les contraintes des conventions collectives, la libéralisation du code du travail à venir ( si toutefois cela peut se faire) ne pourront réellement réduire statistiquement le nombre de chômeur, de là par voie de conséquence des mesures pérennes d’accompagnements financièrs pour tenter de rendre cette précarité plus acceptable, le travail à vie n’est plus une certitude. La pensée unique et son application sournoise pousse le racisme dans le ridicule, un joueur de football non sélectionné dans l’équipe de France pour l’EURO 2016 et ses supporters s’indignent contre la FFA l’accusant d’avoir été soumis à cette décision par la pression d’une certaine France raciste. Comme disent mes enfants « n’importe quoi ! ». Quel est le pays qui accepterait de se passer d’un joueur d’exception pour gagner l’Euro de football ? Alors que le choix est souvent inverse dans le souci d’éviter un affrontement ethnique par cette scandaleuse et culpabilisante stigmatisation, qui finit par dénaturer « le bien vivre ensemble ». A Millau, le 27 mai 2016, lors de la cérémonie à la mémoire des déportés juifs de la région, en présence du Ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve, de Serge Klarsfeld, et des élus de la République sénateurs, députés et le représentant régional du CRIF » ont été insultés par des sympathisants de la CGT, FSU, SUD, NPA » » ils ont fait hurlé leur sirène, lancés des quolibets,

des slogans insultants » cette information diffusée dans la news letter du CRIF du 3 juin 2016, n’a pas été reprise par les médias. Et les agitateurs, à ce jour n’ont pas été inquiétés et encore moins sanctionnés. Notre France se perd dans cette déferlante sociétale, ou le pouvoir embourbé dans une crise sociale ne peut plus faire front à ces incivilités d’une extrême gravité, ce silence ne peut que nous inquiéter. D’un autre coté, la France se fourvoie dans un challenge politique international concernant cette paix impossible entre Israël et les Palestiniens. Conférence Internationale de Paris à l’idée entêtante « de la solution à deux états » ce que souhaite Israël mais sur une base de négociation directe avec l’entité politique Palestinienne en la personne de Mahmoud Abbas. La énième conférence aussi négative au point que l’un des participants dit « Mais à quoi bon se réunir, si c’est pour faire du sur place ». Les mêmes condamnations, « la poursuite de la colonisation » » Jérusalem Est », » acte unilatéral « autant d’élements contrariants la Communauté Internationale et les initiatives se réduisent à peu de chose puisque les 28 participants à « ce conclave » n’ont pas réussi à relancer » un processus de paix au point mort depuis des années ». Un ambassadeur arabe participant à la négociation, déçu du peu de résultat obtenu a dit « Les Français en final n’ont pas été en mesure d’imposer leurs vues. Ils se sont fait piéger ! » Et le chef de la diplomatie française optimiste a conclu « Ce n’est que le début d’un processus. « On ne peut passer à côté de l’événement, il y a 49 ans la réunification de Jérusalem a changé Israël. 19 années depuis la création de l’état d’Israël, Jérusalem était coupée en deux, la guerre d’indépendance fracturant notre capitale éternelle nous laissait le goût de l’inachevé dans notre cœur, nos esprits, nous avions la terre il y manquait ce quelque chose pour que l’état d’Israël soit celui prôné par nos sages, nos maitres, nos prophètes, par la communauté juive du monde et soit reconnu par le monde, Jérusalem. Ce rêve tant attendu, ces prophéties, nos larmes, notre joie inexistante en regard de cette absence est arrivé. Nous portions

dans cette réunification la mémoire des juifs du schtetel, ceux des mellas d’Afrique du Nord, ceux à jamais disparus, ceux de nos héros morts pour la délivrance de Jérusalem, les larmes se mêlaient à nos rires, à notre joie, nous étions fascinés par le poids de cette histoire immémoriale qui répondait à une attente deux fois millénaires, un miracle difficile à percevoir tant l’importance de cet instant était inattendue, le Kotel était à nous, enfin à nous, définitivement à nous, c’était la représentation religieuse qui s’était coordonnée à l’action, c’était écrit. J’ai mémoire de cette journée fabuleuse, historique quand les images de la télé nous ont retransmis le film de cet instant, un miracle et des héros, le rêve devenait réalité. Le son du Schofar par le grand Rabbin d’Israël des armées Schlomo Goran, Moshé Dayan à l’époque ministre de la défense, Itsrak Rabin en tant que chef d’état major, le premier ministre Levy Eshkol, la brigade Nachal qui a conquis le Kotel en passant par la porte des Lions, tout un symbole et la chanteuse Noémi Shemer qui a chanté « Jérusalem en Or » devenu à ce jour, notre second hymne nationale et tout le peuple Juif de par le monde avait en cet instant les yeux, le cœur, l’émotion, cette ferveur religieuse, l’âme juive en osmose avec son passé, la fierté, cette unité de pensée messianique et en cet instant la conviction de l’Eternité de l’état d’Israël. C’était le 7 juin 1967 en fin de matinée. Nouvel attentat terroriste à Tel Aviv dans le quartier de Sarona, 5 morts, des blessés dont certains très grièvement, ce drame porte en lui toutes les faiblesses responsables de l’UE, de l’ONU qui jusqu’à ce jour s’abaissent à vouloir reconnaitre un état « terroriste » qui a étrangement le soutien de son exécutif qui seront chargées des négociations et à qui, une tolérance si permissive que ces « terroristes » ne sont jamais nommés par ce qu’ils sont des « criminels » : car dans notre bien pensance occidentale ce sont des « assaillants » c’est ce dernier qualificatif que l’AFP emploi lorsqu’elle parle des « palestiniens » tueurs de juifs . BERNARD KORN BRZOZA

Israël lève le bouclage des territoires palestiniens La mesure avait suscité l’inquiétude internationale. L’armée israélienne a indiqué lundi 13 juin avoir levé dans la nuit le bouclage des territoires palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza imposé depuis vendredi après un attentat qui a coûté la vie à quatre Israéliens.

Le bouclage des territoires était entré en vigueur vendredi matin, interdisant aux Palestiniens d’entrer en Israël et à Jérusalem-Est annexée et occupée, sauf pour la première grande prière hebdomadaire du ramadan vendredi.

« Le bouclage a été levé intégralement comme prévu durant la nuit de dimanche à lundi », a déclaré une porte-parole de l’armée. Cependant, « les contrôles de sécurité continuent » à Yatta, a-t-elle affirmé, interrogée pour savoir si le bouclage de la localité d’origine des auteurs de l’attentat de mercredi dans le sud de la Cisjordanie occupée avait également été levé.

« Punition collective » Le gouvernement de Benyamin Nétanyahou avait également annoncé jeudi l’annulation des dizaines de milliers de permis d’entrer en Israël délivrés à des Palestiniens de Cisjordanie et, dans une moindre mesure, de Gaza pour le ramadan, le mois de jeûne musulman qui a commencé le lundi précédent.

Les mesures israéliennes ont suscité l’inquiétude internationale. Tout en rappelant la condamnation par Paris de « l’ignoble attentat » de Tel-Aviv, le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, avait souligné qu’il fallait « faire attention à tout ce qui peut attiser les tensions ». Le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme avait aussi condamné vendredi l’attentat de Tel-Aviv tout en prévenant que le bouclage des territoires pourrait être assimilé à une « punition collective ».


À LA UNE Tant de choses nous agressent. Pour un oui, pour un non, des mouvements nouveaux se créent tous les jours, qui vomissent leur haine d’Israel. Tant que ces fous sont issus d’autres communautés, on se dit que nous savons nous défendre. Que les gens qui manifestent en faveur d’Israel nous réchauffe le cœur et viennent contrebalancer le comportement négatif des BDS et autres fous furieux, qui ne connaissent rien d’ISRAEL, qui ignorent, ou veulent ignorer les progrès réalisés par notre petit pays, et dont ils profitent à chaque instant de leur vie. Mais quand la haine s’extirpe de notre famille, de notre maison, de notre peuple, nous nous trouvons démunis. La colère se fait rage. On en viendrait à hurler avec les loups de désespoir. Je dois Ma première colère à Gideon LÉVY. Journaliste à Haarets qui écrit qu’un jour viendra où Yom Yerouchalaim sera un jour de deuil. Alors la hargne me prend, et face à mon incompréhension, je me surprends à me demander «Où, ces types ont-ils été élevés? De quelle bouche d’égout sortent ceux qui pensent ainsi?» N’ont-ils pas reçu la moindre éducation juive? Ont-ils reçu la Brit Mila? Ont-ils célébré leur Bar-mitsva? N’ont-ils fréquenté aucun mouvement de jeunesse?

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Le monde est fou Ou alors des mouvements nazis. Ce propos m’avait glacé les sangs. Je repensais à ces prétendus orthodoxes, qui ne respectent pas la mémoire de nos soldats, tombés au champ d’honneur. Qui brûlent le drapeau de notre fierté en place publique. Je repense a la chanteuse NOA se rendant en pèlerinage sur la tombe du pire des pédophiles. Il n’y aura jamais de pardon pour Arafat. Quel besoin a eu NOA d’aller se prosterner sur sa tombe? Se verrait-elle en ambassadrice de la paix? Peut-être vise-t-elle le marché arabe, parce que ses disques ne se vendent plus. Si l’occasion vous est donnée de visiter le cimetière des cabalistes de Safed, n’oubliez pas de dire une prière sur les tombes des enfants de Maalot. 22 écoliers furent défenestrés par 3 terroristes venus du Liban et obéissant à cette ordure. C’était le 15 mai 1974. Et tous ces gens seraient intouchables au nom d’une démocratie, dépourvue de «YRHAT CHAMAYIM CRAINTE DU CIEL» Au nom d’un humanisme forcené et stupide. Après une rage incontrôlable, c’est la tristesse qui m’envahit. Alors que j’essaie de me fortifier en me plongeant dans une étude qui, je l’espère me changera les idées, voila que me parviennent les propos du Maire de TEL-AVIV. RON HOULDANI dit que tout ce qui arrive est

la faute des colons. Que voulez-vous dire? Que pouvons-nous faire? Suis-je capable de déclencher une manifestation sous les fenêtres de sa mairie? Quand un homme préside aux destinées d’une ville et qui laisse étaler tout ce que la THORA interdit: Restaurants non cacher, ouverts SHABBAT. Vente de viande de porc à tous les coins de rue. Dépravation et mœurs inacceptables. Dire ensuite que c’est la faute des colons, c’est refuser à 48h du don de la THORA, refuser le cadeau Qu’HM a fait à son peuple. Je sais que certains vont m’en vouloir, me reprocher mon intolérance et vouloir me prouver que chacun fait ce qu’il veut, et que je dois me montrer tolérant. Qu’ils ne perdent pas de temps à m’écrire. Je répondrai à ceux-là que je refuse toute prise de position s’apparentant aux théories de la gauche et des humanistes. Par la haine de certains et pour ce besoin d’exhibitionnisme, je refuse d’être tolérant. Je juge et je condamne sans la moindre réserve, tous ces mécréants qui n’ont pas compris qu’ISRAEL est une terre de sainteté. Que nous n’avons pas le droit de la souiller. J’ai eu l’occasion, il y a quelques années, d’étudier un MIDRASH qui pose une question. Pourquoi, bien que ce ne soit pas une île, la terre d’Israel est-elle ceinturée d’eau à ses quatre points cardinaux?

La réponse fuse, claire et limpide. Pour que, quel que soit l’endroit par lequel on entre en ISRAEL, on prendra la peine de se purifier dans un de ces mikvaots. Ce qui n’est qu’une belle allégorie, vient renforcer l’idée qu’il est un devoir de rentrer en état de pureté en ISRAEL et de respecter autant que faire se peut la sainteté de cette terre. Certains semblent prendre du plaisir à se comporter a l’inverse des recommandations de la THORA. C’est pourquoi, il nous faut redoubler de Mitsvots et de Maassim Tovim ( bonnes actions) Afin de contrecarrer les plans de ces ingrats, incapables de voir ce qu’Israel leur donne et à tous points de vue. J’ai adressé ce texte au RAv Chelomo ZINI, en avant-première. Voici sa réponse. Je la partage sans hésitation. Mais permettez-moi de réagir sur un point. Aussi longtemps que des Rabbanim importants (des Guédolé Thora) refuseront de remercier ‫ ה״בקה‬par le Hallel, aussi bien pour Yom Haatsmaouth que pour Yom Yérouchalaïm. Nous aurons des gauchistes en Israel, aveuglés par les «lumières des Nations» car nos «Lumières» ont tourné le dos à D’ en refusant de Le remercier !!!... Pourquoi la terre a-t-elle été abandonnée, pour l’abandon de ma THORA. Ce sont certains Talmide Hakhamim et non les ignorants qui attirent les foudres du ciel. René SEROR


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Philippines : un second otage canadien, Robert Hall a été décapité par les islamistes d’Abou Sayyaf

La saga du tueur au tournevis

Il y a deux semaines Omar Jandab a quitté son lieu de travail avec un tournevis et a poignardé un soldat dans le dos et la tête. Le soldat de Tsahal a été légèrement blessé. Pour ces faits, les procureurs ont déposé des actes d’accusation contre Omar Jandab. Il est accusé de tentative d’assassinat et de résidence illégale en Israël. Jandab a 18 ans et vient de la ville de Salfit, en Samarie. Selon les procureurs, il a quitté la Samarie sans permis de travail au courant du mois de mai a commencé illégalement un travail sur un chantier de construction à Givatayim. Quand il a fini sa journée, dans l’après-midi du 30 mai, Jandab a décidé de tuer un soldat de Tsahal dans l’espoir de mourir et devenir un shahid (martyr). Il avait confessé à ses amis son intention de tuer. Il a pris un tournevis de son lieu de travail de 19 centimètres de long. Vers 19h00, il a commencé à chercher une cible. Au moment où il cherchait, un soldat de Tsahal est entré dans son champ de vision. Jandab a commencé à marcher après le soldat, a alors sorti le tournevis et l’a poignardé dans le haut du dos et la tête, continuant de frapper sa victime au sol. Alors qu’il avait été frappé au ventre, le soldat a combattu et a essayé de repousser Jandab. Il a réussi à se redresser, et Jandab a crié Allah Ouakhbar et a essayé de le poignarder de nouveau dans le visage. Grâce à

son courage, le soldat a repoussé le terroriste, qui s’est détourné et s’est enfui. Encore un soldat qui n’avait pas d’arme, alors que les instructions de l’état-major sont strictes. Plusieurs civils ont poursuivi Jandab au deuxième étage d’un appartement résidentiel, où il a frappé à une porte. Il menaçait ses poursuivants du tournevis pour les empêcher de s’approcher de lui. Un homme a réussi à le tenir en joug grâce à un bâton qu’il avait récupéré chez un voisin. Puis la police est arrivée sur les lieux et l’a arrêté. Le soldat a été transporté à l’hôpital Ichilov avec trois coups de couteau et a été libéré dès le lendemain. La déclaration du ministère public notifiait que le tueur, qui résidait illégalement en Israël, a mené une attaque que lui-même avait programmée, et l’a effectuée de sang-froid. Le tueur équipé d’un tournevis a traversé les rues du Goush Dan pour trouver un soldat qu’il avait l’intention de tuer. Lorsque le tueur a vu le soldat, il l’a suivi, a tiré le tournevis et l’a poignardé une fois dans la partie supérieure du dos et deux fois dans la tête, en criant Allah Ouakhbar. « Comme indiqué, le tueur a effectué son action sans aucune crainte, dans le centre de Tel-Aviv, au cours de la journée et à la vue des passants. Il a exercé ses actions dans l’espoir de mourir et de devenir un shahid, qui montre aussi l’extrême danger qu’il représentait. »

Le Premier ministre Justin Trudeau a annoncé lundi avoir toutes les raisons de croire que l’otage canadien Robert Hall a été exécuté par les islamistes philippins du groupe Abou Sayyaf. Il s’agirait du deuxième otage canadien aux Philippines exécuté en quelques mois.

Marites Flor, ainsi que du manager norvégien d’un complexe hôtelier, Khartan Sekkingstad, tous les trois capturés à bord d’un yacht, sur l’île touristique de Samal, à des centaines de kilomètres des fiefs traditionnels d’Abou Sayyaf. Le Canada refuse de payer des rançons

«C’est avec une profonde tristesse que tout me porte à croire qu’un citoyen canadien, Robert Hall, tenu en otage aux Philippines depuis le 21 septembre 2015, a été tué par ses ravisseurs», a déclaré Justin Trudeau.

Six semaines après les enlèvements, les ravisseurs avaient publié une vidéo des otages réclamant 21 millions de dollars (environ 19 millions d’euros) pour la libération de chacun d’entre eux. Les otages étaient par la suite apparus dans plusieurs vidéos. Après l’exécution de John Ridsdel, le Premier ministre canadien Trudeau avait indiqué que le Canada ne paierait pas de rançon pour des otages, comme le réclamait le groupe Abou Sayyaf.

«Le Canada, a t-il ajouté, tient le groupe terroriste qui l’a pris en otage pleinement responsable de ce meurtre insensé commis de sang-froid.» John Ridsdel, un autre otage canadien, avait été décapité Fin avril, la tête d’un otage canadien, John Ridsdel, avait déjà été retrouvée devant une mairie de Jolo, une île montagneuse recouverte de jungle située à l’extrême Sud des Philippines, une place forte des islamistes d’Abu Sayyaf, un groupe terroriste dont les chefs ont prêté allégeance à Daech mais qui passe davantage pour un groupe crapuleux qui sème la terreur dans le sud des Philippines depuis les années 1990, à coups d’attentats, d’enlèvements et de décapitations. John Ridsdel avait été enlevé sept mois plus tôt en compagnie d’un autre Canadien, d’une Philippine et d’un Norvégien. Il s’agissait de Robert Hall, de sa compagne

Mi-mai, le groupe Abou Sayyaf avait réclamé une rançon de 600 millions de pesos (11,4 millions d’euros) en fixant un ultimatum de quatre semaines. Cette exigence avait été faite par les otages Robert Hall et Kjartan Sekkingstad dans une nouvelle vidéo les montrant avec des vêtements orange dans un décor de jungle, encerclés par des hommes encagoulés et armés. «Le gouvernement du Canada ne versera pas, et ne peut pas verser, de rançons en échange d’otages à des groupes terroristes», avait alors, une nouvelle fois, assuré lundi M. Trudeau. leparisien.fr


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Un prédicateur musulman sur le Mont du Temple appelle à anéantir les Juifs

Malgré la répression par Israël de l’incitation à la violence, qui a poussé les autorités à emprisonner un certain nombre d’imams et à interdire plusieurs groupes islamistes, un religieux antisémite a recours à un discours haineux à Al Aqsa devant une foule arabe qui goûtait avec délices ses propos. Il semble en effet que la prédication antisémite sur le Mont du Temple, dans la mosquée d’Al Aqsa, se poursuive Les images, dont le texte a été traduit par l’Institut de recherche des médias du Moyen-Orient (MEMRI), montrent un prédicateur musulman, Ali Abou Ahmad, qui appelle les armées musulmanes à travers le monde à se lever et à imposer un Califat, et termine son discours par une prière pour l’anéantissement du peuple juif. Ce discours a eu lieu le 20 mai, à l’entrée du Ramadan. Ce mois de jeûne est toujours un moment de violence terroriste accrue pour les musulmans au Moyen-Orient et dans le monde. Peu de temps après le début du Ramadan, la semaine dernière, deux terroristes musulmans ont assassiné quatre personnes et ont grièvement blessé plusieurs autres personnes innocentes dans une attaque à Tel-Aviv.

Les forces de sécurité sont en état d’alerte, prévoyant de nouvelles attaques dans les semaines à venir, alors que les groupes terroristes du Hamas et d’ISIS ont exhorté leurs partisans à attaquer les non-musulmans pour faire honneur à la période de 30 jours. Hier, c’est un islamiste afghan qui est entré dans un club d’homosexuels à Orlando et a massacré 50 personnes. Dans son discours devant une foule importante à l’intérieur de la Mosquée Al Aqsa sur le Mont du Temple, Abou Ahmad a encensé les mérites d’un Califat ou empire islamique, et invite implicitement les armées des pays musulmans à renverser leurs gouvernements et à installer un Califat. « La Palestine, perle des terres musulmanes, sera reprise seulement avec le retour du Califat, dans un avenir proche, si Dieu le veut. » Le prédicateur haineux a terminé son discours par une prière, une diatribe antisémite : « Oh Allah, protégez la Mosquée Al-Aqsa de la saleté des Juifs! Oh Allah, anéantissez tous les Juifs! Oh Allah, permettez-nous de les tuer! »

Et le représentant israélien devint (enfin) président d’une des commissions de l’ONU

coolamnews

Apologie de crimes contre l’humanité: Alain Soral condamné à 6 mois avec sursis L’essayiste d’extrême droite Alain Soral a été condamné mardi à 6 mois de prison avec sursis pour «apologie de crimes de guerre et contre l’humanité» pour des propos visant les époux Klarsfeld.

pour des propos antisémites, avait posté sur sa page Facebook un extrait d’un article de presse sur l’ordre allemand du mérite dont avaient été décorés les chasseurs de criminels nazis, Serge et Beate Klarsfeld.

Le tribunal est allé au delà des réquisitions du procureur qui avait réclamé trois mois de prison avec sursis, jugeant les propos poursuivis «outrageants, insultants, non seulement pour les époux Klarsfeld mais aussi pour les enfants des déportés et toutes les victimes de l’Allemagne nazie». «C’est un message clairement antisémite», avait-il dénoncé. En mai 2015, Alain Soral, qui accumule les condamnations et poursuites judiciaires

Au-dessus de l’extrait de l’article, un commentaire, attribué à l’essayiste, avait suscité l’émoi d’internautes: «Voilà ce qui arrive quand on ne finit pas le boulot!». Ce message avait ensuite été supprimé. Le tribunal a également condamné Alain Soral à verser 5.000 euros de dommages et intérêts à chacun des époux Klarsfeld et 2.000 euros à la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA), parties civiles au procès.

Pour la première fois depuis 1949, c’està-dire, depuis qu’Israël a rejoint les Nations-Unies, c’est le représentant de l’état hébreu qui présidera l’une des six commissions spécialisées de l’Assemblée générale de l’ONU. Cette commission est importante car elle gère et prépare les résolutions relatives aux questions juridiques et notamment, coordonne la législation internationale en matière de de terrorisme. Certes, pour en arriver là, il aura fallu un vote à bulletins secrets au lieu du consensus habituel, mais Danny Danon, l’ambassadeur d’Israël à l’ONU ne boude pas son plaisir. « Je suis très fier d’être le premier Israélien à être élu à la présidence d’une commission. Israël est en pointe dans le monde pour la législation internationale et la lutte contre le terrorisme. Nous sommes ravis de

pouvoir faire profiter le reste du monde de nos connaissances ». Danon a confié qu’il s’attèlera de faire avancer le projet de convention internationale contre le terrorisme, qui devra adapter la législation internationale aux nouvelles réalités imposées par le terrorisme international. En d’autres termes, comment les démocraties peuvent-elles lutter efficacement contre des organisations terroristes qui profitent d’un vide juridique évident. Malgré une opposition acharnée des pays arabes, 109 sur 193 pays ont voté en faveur d’Israël, dont l’ensemble des pays européens et la quasi-totalité des pays occidentaux. coolamnews


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Haguefen : « le futur Nicolas du vin cacher »

Proche de la communauté et passionné de vins, Jean de Mareuil, caviste chevronné, a inauguré lundi 6 juin, sa première boutique Haguefen. Cette dernière offre un large choix de vins 100% cachers et de grande qualité. Prestige, authenticité et originalité, c’est la promesse de Haguefen. Entretien avec Jean de Mareuil… vins non Mévushal qui se conservent parfaitement bien et mûrissent avec le temps. L’objectif est de se démarquer et de montrer à la communauté juive qu’il existe du bon vin, et que sa consommation ne se résume pas au kiddouch du vendredi soir. Haguefen propose un nouveau regard sur le vin cacher, fait de réunions entre amis, de dîners en famille, de convivialité et de raffinement. Nous voulons donner au vin cacher une nouvelle dimension et faire oublier les préjugés en ce qui le concerne. Le but est de tirer la communauté vers le haut avec de bons produits. Vous présentez un large choix de vins cachers, tous aussi subtils que différents. Où trouvez-vous vos producteurs ? Comment les sélectionnez-vous ? Haguefen c’est surtout le reflet d’une décennie d’expérience dans ce métier. C’est une histoire de famille et d’amitié. J’ai été élevé dans cet esprit-là et de ce fait, j’ai eu la chance de créer mon propre réseau de producteurs. C’est un petit milieu, on finit vite par savoir qui fait quoi. Le bouche-àoreille m’a permis de rencontrer d’autres producteurs, devenus également également des amis et aussi de petits distributeurs. Je sélectionne ceux qui correspondent à l’esprit d’Haguefen, à son éthique et peux de ce fait, proposer plus de 60 références en boutique et bien plus sur le site internet. Ces vins viennent du monde entier : France bien sûr, Israël, mais aussi Espagne, Etats-Unis ou encore Italie.

Quel est le concept de Haguefen ? Haguefen est la première cave à vin qui vend du vin 100% cacher, disponible ex-

clusivement dans notre boutique et non en supermarché ou par le biais des gros distributeurs. Nous mettons à disposition d’une clientèle raffinée, en attente de qualité, des

Du vin d’une telle qualité implique-t-il des prix d’exception ? Les prix démarrent à partir de 9,90€ sur des vins provinciaux, simples mais très savoureux. Evidemment, il y a d’autres prix

comme le Rose Camille qui est le vin le plus cher à 177€ mais les prix sont très variables. Les bouteilles qui se vendent le plus coûtent entre 10 et 45 €. Le but est d’offrir des vins de qualité et des conseils personnalisés, pas de matraquer le client sur les prix, on vend le bon produit au bon prix. L’essentiel est là. Haguefen ce n’est pas seulement une boutique mais tout un concept dans lequel vous prévoyez d’inclure également un site internet… En plus de cette boutique en plein cœur de Paris, Haguefen disposera d’un site en ligne et travaillera en partenariat avec votre journal, Israël Actualités. Vous y trouverez des produits plus variés, une offre beaucoup plus étendue avec toujours cette même promesse : le vin cacher réinventé. Nous proposerons également des focus sur ceux qui font le vin : vignerons, petits distributeurs, etc. Le but sera de découvrir le vin côté coulisses, de partager leurs savoirs et leurs passions. Avez-vous prévu d’autres ouvertures de boutique à Paris ou en France ? Des événements, des dégustations ? Nous organisons des dégustations deux fois par mois en magasin mais aussi des dégustations privées pour les petits comités ou lors de salons professionnels. Aujourd’hui, pour nous, l’important c’est de développer cette boutique avant de songer à s’agrandir. Cela dit, tout est possible : pourquoi pas en ouvrir d’autres ! Nous ne savons pas ce que l’avenir nous réserve mais nous espérons devenir le Nicolas du vin cacher ! Propos recueillis par Salomé Berrebi

Haguefen : l’inauguration de la boutique en photos


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Haguefen : l’inauguration de la boutique en photos

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Jeanne Manson fête dignement ses 40 ans de carrière en duo avec sa fille !

C’est au centre d’art et de culture juive que la plus Américaine des chanteuses françaises a fêté ses 40 ans de carrière lors d’un concert intimiste et émouvant, en duo avec sa fille Shirel, mardi 7 juin dernier. La mère et la fille ont profité de cette scène et de cette rencontre avec la communauté et les fidèles du centre d’art et de culture juive pour présenter leurs nouveaux titres, leurs univers musicaux mais aussi pour unir leurs voix sur leurs plus grands tubes. Un moment touchant… « Les grèves, les inondations, les attentats et vous êtes là ce soir, on n’y croyait plus. Vous êtes au rendez-vous, ça nous fait vraiment plaisir ! » C’est un fait, le duo n’a pas manqué de faire salle comble ou presque au centre Rachi. En effet, plus d’une heure avant la représentation, les premiers fans arrivaient, armés de leurs invitations, prêts à passer la soirée en compagnie de celle qui faisait danser les Français il y a déjà 40 ans. Il faut dire que la promesse est belle : Jeane Manson présente son nouvel album avec 12 titres en français, anglais et espagnol. Et nous propose une scène intimiste, qu’elle partage, entre autres avec sa fille. Eclectique, le tour du monde en musique qu’ont proposé la mère et la fille a enchanté le public autant qu’il l’a fait voyager. De l’Espagne au Texas en passant par Jérusalem et Mexico, Jeane a su distiller toutes les influences qui composent son œuvre artistique avec élégance et authenticité. Quant à Shirel, attentionnée et très proche de son public, elle a tenu à proposer, lors de ce concert, des chansons inédites, qu’elle avait hâte de faire découvrir à ses fans français. Depuis près de 20 ans, c’est en Eretz que la talentueuse brune coule des jours heureux et

mène sa vie d’artiste. Mais ces retrouvailles avec le public hexagonal, elle les attendait et elle les a soignées. Sublimes, ses chansons en hébreu comme en français ou en anglais ont beaucoup ému l’assistance. Authentiques et sincères, les deux femmes ont formé un duo émouvant et attendrissant, réunissant toutes les générations autour de l’amour de la musique. Impossible, d’ailleurs de faire l’impasse sur les tubes de la blonde Américaine qui fait danser la France depuis 4 décennies, notamment avec l’insubmersible « Avant de nous dire adieu », réorchestré sur ce nouvel album. Dans la salle, jeunes et moins jeunes savourent ce grand écart artistique qui les réunit : « La soirée était vraiment sympa, l’univers de Shirel est très riche et très addictif », commente, étonné de s’être beaucoup amusé, Nathanel, 23 ans, venu accompagner sa copine Laura. Elle aussi, d’ailleurs, a adoré : « J’ai spécialement aimé la chanson de Shirel sur Jérusalem, mais tout le concert était génial ! » Et pour cause. Ce concert était aussi, pour les artistes, un acte militant : dans un contexte de tensions extrêmes, c’était important pour Jeane comme pour Shirel, de

se montrer solidaires de la communauté juive. « Nous sommes toujours présentes pour la communauté, et c’est d’autant plus important de fêter les 40 ans de ma mère ici, sur cette scène. Nous espérons faire d’autres séries de concerts ensemble. C’est vraiment un très beau projet », nous confie Shirel à quelques minutes de la représentation, particulièrement enthousiaste. « On espère que tout le monde appréciera le show, on n’appréhende pas vraiment la réaction du public, on y a mis tout notre cœur », témoigne également Jeane juste avant d’enfiler sa belle robe à paillettes bleues. Elle a bien eu raison de ne pas avoir peur : le public a adoré ! Surtout les fidèles de la star, venus tout spécialement pour cet anniversaire si particulier. Comme Annie, 61 ans « Très heureuse de retrouver Jeane pour fêter ses 40 ans. J’ai passé une belle soirée, sous le signe de l’émotion et de la découverte », nous confiet-elle. « Nous avons passé un très agréable moment, nous n’avons pas manqué de chanter avec Jeane, nous étions très excités de la retrouver sur scène », confirme Jacques, 67 ans. Preuve que le public de Jeane Manson compte bien la suivre au cours des 40 prochaines années également !

Mathieu Sempéré : un guest inattendu Pour accompagner le duo mère-fille, un invité de marque avait fait le déplacement : Mathieu Sempéré, ex-membre des Stentors qui a laissé l’assistance sans voix, justement grâce à sa voix aussi puissante qu’émouvante. « Je n’ai pas hésité à venir, Jeane m’a appelé et le lendemain je faisait partie de l’aventure ! », précise le jeune artiste, qui signe d’ailleurs plusieurs titres sur l’album de Jeane Manson. Je suis enchanté d’être là ce soir. Si la soirée permet aux gens de me découvrir, c’est fantastique mais je suis là avant tout pour honorer sa merveilleuse carrière ». Promesse tenue : le ténor a fait sensation et honneur à Jeane Manson, par la même occasion !

Faire son alyah : ce qui coince avec les ados français Rien n’est simple pour les Juifs français qui décident d’aller s’installer en Israël. C’est encore plus vrai pour les adolescents, qui découvrent un système scolaire très différent de celui qu’ils ont connu en France. Témoignages. “Nous allons rentrer en France, c’est décidé.” Le père d’Ethan est exténué, un an après l’immigration de sa famille à TelAviv, et il est prêt à jeter l’éponge. Son fils de 15 ans se ferait harceler à l’école, sans réaction de l’administration scolaire. Autour de lui, on tempère. L’adolescent aurait de sérieux problèmes de comportement. Où placer le curseur entre les obstacles naturels liés à un déracinement soudain et ceux dus à une structure familiale parfois bancale ? L’équation n’est pas simple. Mais les problèmes auxquels doivent faire face des adolescents francophones projetés dans un pays et un système scolaire fondamentalement différents sont souvent sous-estimés. On évalue à environ 10 % le taux de jeunes adultes pour lesquels l’intégration serait un échec conduisant à la déscolarisation. Une réalité parfois complexe Mais c’est sans compter tous ceux pour qui les premiers mois, faute de compréhension à l’école, seraient particulièrement démotivants et fragilisants. On a beau aimer

Israël et clamer le bonheur d’être enfin à la maison, la réalité peut se révéler complexe. Mal du pays, problème d’intégration à l’école, parents dépassés. Les difficultés sont susceptibles de se multiplier, d’autant que l’école est, en Israël, un lieu d’apprentissage de la vie où la discipline n’est pas fondamentale, où l’on donne la parole à un élève placé au cœur du dispositif et très vite responsabilisé. Les cours de récréation sont aussi plus violentes et les enfants livrés à eux-mêmes. Ainsi, les petits Français, accusés d’“étaler leur argent, d’afficher du dédain pour leurs nouveaux camarades”, seraient fréquemment “bousculés et rackettés par les petits Israéliens. Les deux clans se battent souvent dans la cour et aucun adulte ne nous surveille, raconte Yoni. C’est sûr qu’ici on peut faire plus de bétises qu’en France, on tutoie les profs et ils nous laissent tranquilles.” Ce qui ne l’empêche pas d’être heureux dans son nouveau pays. Même constat chez Damien et Eli, 14 et 11 ans, arrivés à Netanya l’été dernier, qui ont eux-mêmes poussé leurs parents à franchir le pas de l’alyah et qui ne regrettent pas leur choix. La mer, le soleil et les activités extrascolaires adoucissent une rentrée scolaire un peu complexe. Si Damien a intégré une classe oulpan [cours de langue hébraïque] pendant les trois premiers mois et rejoignait

les petits Israéliens pour les cours de mathématique et d’anglais, le petit Eli a démarré dans une classe normale. Et avec un faible niveau d’hébreu, les premiers mois peuvent se révéler déprimants. “Au début, je ne comprenais rien du tout et ça m’énervait, mais là, ça va mieux”, annonce Eli, penché sur ses devoirs de maths. “Les enseignants sont d’une gentillesse incroyable ici, spécialement patients et tolérants avec les enfants français qui se retrouvent en plein brouillard sur le plan de la langue et la plupart du temps ne comprennent pas les cours”, confirme une mère, qui ajoute : Si problèmes il y a, ils sont liés à la personnalité de l’adolescent, au déracinement en tant que tel, à l’éducation donnée par les parents, mais non au pays.” Résultat, dans les classes où les jeunes francophones sont réunis pour des questions pratiques, certains s’en donnent à cœur joie, piégés par ce trop-plein de liberté, et le manque de respect vis-à-vis du professeur devient difficile à gérer. Le système scolaire israélien a ses richesses mais aussi ses défauts pour des élèves habitués à être particulièrement encadrés, surtout s’ils évoluaient dans le système public en France. “Mon fils de 14 ans a pu sécher les cours sans que nous en soyons informés pendant des mois”, s’insurge Joël, qui a fait son alyah avec sa femme et ses trois fils il y a dix-huit

mois. “Maintenant, on menace de l’exclure de l’école, mais pourquoi ne nous ont-ils pas appelés avant ?” Freddo Pachter, directeur des projets de l’intégration du département francophone de Netanya, explique : L’enfant qui, en France, est surveillé de partout, découvre en Israël une liberté inédite. Contrairement aux petits Israéliens qui ont grandi comme ça, il risque d’exploser, mais il ne faut pas dramatiser. Sur 6 000 Français arrivés depuis 2006 à Netanya, seuls 5 à 7 % auraient décidé de faire marche arrière et de repartir, soit 10 % de moins que la moyenne nationale.” Preuve qu’à Netanya, ville particulièrement sensibilisée aux problèmes rencontrés par la communauté francophone, avec 7 500 olim [immigrants juifs] depuis 2015, on a décidé de mettre les moyens. Plus que dans des villes comme Jérusalem, et surtout TelAviv, où les écoles et les programmes sont encore peu adaptés et où l’on recommande les établissements français.


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Israël va coopérer avec l’Otan dans le cadre du renseignement taires avec des membres de l’Otan, comme les Etats-Unis. L’ambassadeur des Etats-Unis en Israël, Dan Shapiro, a déclaré mardi à des journalistes que l’entraînement conjoint et le partage de renseignements était «pertinent en raison des menaces qui proviennent de cette région». L’EI et d’autres organisations jihadistes sont actifs en Syrie, un pays frontalier d’Israël, où la guerre fait rage depuis plus de cinq ans.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré mardi que son pays était prêt à échanger des informations avec l’Otan pour combattre les partisans de l’islam radical lors d’une rencontre avec des ambassadeurs.

«Le terrorisme n’a pas de frontière et c’est la raison pour laquelle notre coopération contre le terrorisme ne doit pas non plus avoir de frontière», a déclaré Netanyahu lors d’un discours à l’adresse des ambassadeurs avant une réunion à huis-clos.

M. Netanyahu a estimé que le massacre perpétré dimanche dans une boîte de nuit gay d’Orlando, aux Etats-Unis (49 morts), et l’attentat commis la semaine dernière par deux Palestiniens dans un quartier animé de Tel-Aviv (4 morts, non revendiqué) relevaient du «même mal».

«Un jour, Isis tue des gays, le jour suivant des yazidis, et ensuite des juifs, des musulmans et des chrétiens», a-t-il déclaré, utilisant un des noms pour désigner le groupe jihadiste Etat islamique (EI) auquel l’auteur du massacre d’Orlando a dit avoir prêté allégeance.

«Nous sommes prêts à aider l’Otan dans cette lutte commune. Nous sommes prêts à partager nos renseignements et notre expérience», a déclaré M. Netanyahu.

Israël, Jérusalem et les Territoires palestiniens sont par ailleurs le théâtre depuis octobre de violences qui ont coûté la vie à 207 Palestiniens, 32 Israéliens, deux Américains, un Erythréen et un Soudanais, selon un décompte de l’AFP.

La réunion de mardi était destinée à préparer le sommet de l’Otan qui doit se tenir à Varsovie les 8 et 9 juillet.

La plupart des Palestiniens tués sont les auteurs ou auteurs présumés d’attaques, selon les autorités israéliennes.

Israël a annoncé le mois dernier un renforcement de ses relations avec l’Alliance et l’ouverture d’une représentation permanente auprès de son siège à Bruxelles.

Selon les analystes, ces attaques résultent notamment des vexations de l’occupation israélienne, de l’absence de toute perspective proche d’indépendance et des frustrations économiques.

Israël participe déjà à des exercices mili-


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Eurosatory : 29 firmes d’Israël vont présenter une offre sécuritaire d’exception Le ministère de la Défense a annoncé qu’il présentera des dizaines d’innovations technologiques avancées lors du Salon international de Défense et de Sécurité – Eurosatory 2016 – qui a ouvert hier au Parc des expositions de Villepinte (Paris). Parmi les dernières inventions des industries israéliennes, une nouvelle génération de drones, des robots multifonctions, des véhicules terrestres téléguidés, des combinaisons résistantes aux tirs à l’arme automatique, des systèmes de vision nocturne, des systèmes inédits de défense aérienne ou de protection de sites sensibées ou encore des nouveaux systèmes d’écoutes et de transmissions. Des dizaines de délégations étrangères se sont déjà inscrites pour visiter le stand israélien à Paris. Celui-ci, d’une taille de 1.500 m2 représentera une trentaine d’entreprises israéliennes et treize autres entreprises israéliennes seront représentées en-dehors du stand. (LPH)

«Dogo», le robot de General Robotics (Israël) à Eurosatory

SELON TIMES OF ISRAEL (Copyrights(1). Ving-neuf compagnies israéliennes vont présenter leurs technologies, y compris dans le domaine de la robotique, des drones, des véhicules blindés, des équipements de protection pour les forces armées et des appareils électro-optiques.

« Depuis quelques années, à la lumière de la série sans fin d’attaques terroristes autour du globe qui ont ôté la vie de milliers de personnes et en ont blessé des dizaines de milliers d’autres, il s’est produit un changement substantiel dans l’approche concernant la défense et la sécurité intérieure », a affirmé le Directeur de la SIBAT, Michel Ben Baruch. « Ceci a eu pour résultat d’accroître rapidement la demande pour des solutions sophistiquées pour la sécurité intérieure, la protection des forces et la gestion des menaces terroristes – y compris avec des systèmes intelligents en temps réel, des systèmes automatiques de protection de larges zones, de systèmes de défense, de cybersécurité et plus ». Israël, qui fait face à des menaces sécuritaires depuis sa fondation, est un « laboratoire unique pour le développement de solutions de défense et de sécurité qui ont fait leurs preuves dans le domaine », a-t-il ajouté. Les compagnies israéliennes qui exposent au pavillon incluent Elbit Systems Ltd., Israel Aerospace Industries (IAI), IMI Systems, Israel Weapons Industries (IWI), et Rafael Advanced Defense Systems. Source: (1) http://fr.timesofisrael.com/

Taxes de Daesh : $30 en cas d’absence de chaussettes

trop desserré, 30 dollars en cas d’absence de chaussettes. Tailler sa barbe est aussi répréhensible puisque passible de 50 dollars d’amende. Des règles relatives au bétail ont aussi été mises en place. Ainsi, si un mouton est équipé d’une cloche, autour de son cou, le propriétaire devra payer 10 dollars, et verra l’animal être confisqué.

Le petit robot baptisé “Dogo” est une véritable arme de guerre développée par la société israélienne General Robotics pour des missions de combat rapproché en milieu urbain ou des opérations antiterroristes. Extrêmement compact, le petit robot de 12kg, en forme de tank, embarque néanmoins un véritable pistolet Glock 9mm tirant 14 cartouches ainsi qu’un équipement non létal composé d’un spray au poivre et d’une arme à énergie dirigée prévue pour aveugler des cibles à une distance de 5 à 10 mètres. Il possède également un dispositif de 8 caméras lui permettant de filmer à

360 degrés et pourrait soutenir 2 à 5 heures d’utilisation. L’appareil se pilote presque à la manière d’un jeu vidéo, grâce à une tablette tactile munie de joysticks et d’une interface dite « point & shoot » qui permet de viser une cible en tapant sur l’écran du bout du doigt. Dogo est également très agile. Il est capable de se déplacer sur différents types de terrains et même de grimper des escaliers. Le robot de General Robotics effectuera sa première démonstration publique en juin au salon Eurosatory à Paris. www.cnetfrance.fr/

La perte de territoire couplée à la baisse du prix du pétrole entraîne une perte des recettes de Daesh. Des pertes que le groupe terroriste doit combler en augmentant et surtout en créant de nouveaux impôts. Une amende de 100 dollars pour toute personne résidant sur les territoires contrôlés par Daesh qui quitterait son domicile sans fermer sa porte. Ou encore ces tests sur les enseignements de la Sharia, auxquels toute mauvaise réponse entraîne une amende de 20 dollars. Il existe aussi des impôts spécifiques pour les hommes, 25 dollars si le manteau est

Les musulmans non-sunnites, ou n’importe quelle personne travaillant pour le gouvernement doit également s’acquitter d’un certificat de «repentance» dont la somme est comprise entre 200 et 2.500 dollars. Ces taxes fantaisistes sont un indicateur sérieux des difficultés financières du groupe. Sur le territoire contrôlé par Daesh, le nombre d’habitant est passé de 9 à 6 millions sur l’année écoulée. L’augmentation des taxes est donc le seul moyen pour le Daesh de rester financièrement à flot. Source: http://www.directmatin.fr/


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Huit avions F-35 et trois Super-Hercules, Made in USA, livrés à Israël en 2016

Israël recevra trois nouveaux avions de transport militaires “Super Hercules” d’ici la fin de l’année 2016 dans le cadre du programme d’aide militaire des ÉtatsUnis. Les trois avions “Super Hercules” coûtent 75 millions de dollars chacun, et viendront compléter trois autres que l’armée israélienne détient actuellement dans le cadre de sa flotte aérienne à la base de Nevatim dans le sud d’Israël. En 2014, l’aviation israélienne était parvenue à un accord avec les États-Unis pour l’achat d’un “Hercules” supplémentaire et d’en envisager d’acheter trois autres. Le “Super Hercules” servira aux missions logistiques de la Force aérienne impliquant le transport de l’équipement. L’avion peut transporter des cargaisons plus lourdes et voler à des altitudes plus basses que les modèles précédents, ce qui est bien plus adapté

pour les missions spéciales. L’avion a une capacité de 128 passagers, quatre véhicules à moteur, 92 parachutistes et 97 civières. Israël a précédemment déployé le “Super Hercules” au cours d’une mission de sauvetage militaire à la suite du tremblement de terre au Népal en 2015. Il a également été utilisé pour évacuer les victimes israéliennes d’un attentat-suicide à Istanbul. Israël va également ajouter un total de huit avions F-35 à sa flotte aérienne au cours de 2016. Le nouveau ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, et les responsables des forces aériennes israéliennes sont attendus pour participer à une cérémonie de remise officielle des avions furtifs hébergés par Lockheed Martin, le fabricant des avions, dans ses installations au Texas à la fin du mois de juin. Source: i24News (Copyrights)

Simulation étonnante de la Division de Cyber-Défense de Tsahal 40 équipes composées de soldats de la Division de Cyber-Défense de Tsahal et de civils se sont rassemblés au Centre Yitzhak Rabin à Tel Aviv pour la troisième compétition intitulée IDeFense. Toutes les équipes se sont affrontées dans une compétition qui demandait de réfléchir vite avec le maximum de créativité. Bien que le but était de gagner, l’objectif ultime était de se mettre dans la peau des pirates informatiques afin de comprendre encore mieux leurs méthodes et pouvoir contrer leurs attaques. “Nous devons réfléchir comme les pirates informatiques” a déclaré le commandant du département des opérations de cyber-défense. “Nous devons comprendre comment ils agissent et leur méthode de réflexion afin de

mieux nous défendre.” Cet évènement a aussi permis à Tsahal de maintenir ses liens avec les communautés internationales et nationales chargées de la sécurité informatique de leur pays. L’officier en charge de la cyber-défense dans la Division Technologique Lotem-C4i, insiste sur le fait que même si cette compétition est amusante, elle permet aussi aux soldats et civils qui y participent de se laisser aller, “cette compétition qui a pour thème Star Wars brise la routine de tous les jours». L’évènement a évolué depuis ces dernières années. “Nous avons commencé en 2014 avec 12 équipes, toutes israéliennes. Deux ans plus tard, nous comptons 40 équipes et des délégations internationales nous contactent pour y participer.” Source: Blog francophone de Tsahal

Qui en Israël anticipe les futures menaces dans le cyberespace ? Le NCB Cyberstratégie : De quoi NCB est-il le nom? Le NCB, National Cyber Bureau, également appelé l’INCB, ou le Bureau, a pour fonction de conseiller le Premier Ministre, le gouvernement et les comités spéciaux. L’une des fonctions majeures du NCB est d’anticiper les futures menaces dans le cyberespace physique et logique. Via des mesures préventives et défensives, le NCB doit veiller à la sécurité et à la sûreté cybernétique des infrastructures critiques de l’Etat et des OIVs (opérateurs d’importance vitale), comme les centrales, les installations pétrolières et gazières, le système de distribution d’eau, le réseau électrique, les principales usines, le système bancaire, les ports stratégiques, les aéroports, etc. Le Bureau a la charge d’organiser des exercices en conditions réelles et des simulations extrêmes. Il a également pour mission de conserver et augmenter l’avance israélienne dans les technologies de l’information et de favoriser les coopérations et les synergies entre les centres de recherches universitaires, l’industrie, le gouvernement, les investisseurs et la communauté de sécurité. Pour parvenir à ses fins le NCB doit instiller et favoriser l’émergence de nouveaux process en permanence, non seulement technologiques mais aussi législatifs et règlemen-

taires. La mission du NCB est encore de formuler de manière holistique la doctrine de réponse cybernétique nationale, tout en sensibilisant les citoyens depuis le plus jeune âge. Le NCB reçoit, centralise et traite les informations sensibles relatives au cyberespace provenant des différents services de renseignements, intérieurs et extérieurs, civils et militaires (Aman, Police, Shabak, IISO…). Le NCB a enfin une mission d’échange et coopération avec les entités étrangères susceptibles de contribuer à la concrétisation de ses objectifs. Le patron de l’INCB est le Dr. Eviatar Matania, ancien de talpiot, mathématicien de formation et expert en théorie des jeux. L’INCB a été créé en 2011 par la résolution gouvernementale 3611 et fait partie du Bureau du Premier Ministre comme épine dorsale de la nouvelle NCDA, National Cyber Defense Authority, dirigée depuis janvier par Buki Carmeli, ancien guru de l’ISNU la mythique unité sigint 8-200 (à suivre). Dominique Bourra, président de la commission cybersécurité de la CCFI


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La France N°1 du marché illégal des cigarettes en Europe. Israël, loin derrière

Renault scrute de près les start-up israéliennes Environ 9 milliards de cigarettes fumées l’an dernier en France provenaient de la contrebande selon une étude KPMG. Le manque à gagner pour l’État français dépasse les 2 milliards d’euros. En Israël, le phénomène de la vente illégale de cigarette existe mais est finalement assez bien maîtrisé par les Autorités. Un chiffre surprend : la taxe sur le tabac en Israël est de 278,6 % ! Après l’accord avec Mobileye l’hiver dernier, Renault s’implique encore un peu plus auprès des start-up de l’État hébreu. Le constructeur automobile a en effet lancé aujourd’hui une nouvelle initiative en coopération avec le Centre pour l’Innovation dans les Transports de l’Université de Tel Aviv, ainsi que Carasso Motors, importateur des véhicules du groupe sur le sol israélien. Cette initiative est aussi soutenue par l’Alternative Fuels Administration (Administration des carburants de substitution) rattachée au cabinet du Premier ministre. Comme l’on pouvait s’y attendre en Israël, cette joint-venture servira à la promotion de l’innovation technologique. Plus précisément, elle vise à identifier et veiller sur l’activité des start-up et autres sociétés israéliennes spécialisées dans le transport intelligent. Certaines applications seront en effet testées sur les véhicules électriques et urbains de Renault. Ce partenariat a été inaugurée en présence d’une délégation de cadres-dirigeants de Renault. Dans les semaines à venir, le Centre pour l’Innovation dans les Transports proposera aux entrepreneurs et startup israéliens de tester leurs technologies sur les automobiles du groupe. Les propositions reçues seront examinées par un jury composé de représentants de tous les partenaires de l’initiative.

Les véhicules en question seront les modèles Zoe et Twizy. Renault envisage également la possibilité de procéder à des essais de taxis électriques à Eilat ou dans d’autres villes indiquées par le bureau du Premier ministre. Itzik Weitz, Président de Carasso Motors, a déclaré : “Cette initiative, la seconde de ce type dans le monde, est une nouvelle preuve de l’importance du rôle de l’État d’Israël dans l’innovation, et particulièrement dans l’innovation technologique. La contribution substantielle de l’industrie de haute-technologie israélienne dans la formation des nouvelles générations de transports, ainsi que la reconnaissance internationale et l’estime gagnée par Israël, sont des atouts essentiels pour l’accomplissement des défis de ce secteur dans le futur”. Les constructeurs automobiles du monde entier ont dernièrement développé un intérêt croissant dans les technologies de transports élaborées en Israël. General Motors a récemment annoncé son intention de tripler le nombre de ses employés dans son centre de Recherche & Développement à Herzliya. Volvo et Honda sont quant à eux en négociations avancées pour l’établissement de représentants au niveau local afin, comme Renault, d’identifier et d’investir sur les technologies prometteuses de ce domaine en pleine mutation. Source: http://www.globes.co.il/

Trois compagnies de cigarettes opèrent en Israël: Philip Morris, 58,9% des parts de marché; Globrands, avec 27,9% de parts de marché et la société israélienne Dubek, avec 13%. Philip Morris et Globrands augmentent leurs performances depuis des années, Dubek a poursuivi sa tendance négative, avec des ventes en baisse. Philip Morris est propriétaire de quatre marques de cigarettes en Israël: Marlboro, Suivant, L & M, et Parliament. LE PLUS. Selon Le Figaro : «C’est un record européen dont la France se serait bien passée. Elle décroche la première place du classement des pays d’Europe (Norvège et Suisse comprises) où le marché parallèle du tabac est le plus florissant. C’est ce

qu’indique une étude KPMG sur le marché illégal des cigarettes en Europe, réalisée chaque année à la demande des géants du secteur (British American Tobacco, Imperial Tobacco, JT International et Philip Morris International). D’après ce rapport, sur les quelque 61,5 milliards de cigarettes fumées en France en 2015, 16,68 milliards étaient soit issues de la contrefaçon et de la contrebande, soit de «ventes non domestiques légales» (achat aux frontières, duty-free…). La contrebande et la contrefaçon, caractérisées par les achats à la sauvette dans la rue ou sur Internet, ont représenté à elles seules 9,01 milliards de cigarettes, soit 14,6% de la consommation totale. C’est le plus haut niveau de consommation illicite d’Europe, devant celui de la Pologne, du RoyaumeUni et de l’Italie. Au total, le marché parallèle du tabac représente 27,1% de la consommation totale en France, contre 26,3% en 2014. La part de cigarettes achetées en dehors du circuit classique des buralistes est, en fait, en progression constante depuis 2009».


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Ces français qui prennent conscience de la nécessité d’une résistance contre l’islam

Un statut posté en public sur Facebook a attiré l’attention de nos lecteurs qui nous l’ont fait parvenir. Ce message est en train de buzzer au cœur des milieux se réclamant du politiquement correct. J’ai eu des réactions inattendues à mon statut sur l’attentat d’Orlando, hier, parce que je me refusais à le comprendre « uniquement » comme une manifestation de haine contre les homosexuels. Alors bien sûr qu’il y a de la haine contre les homos, mais aussi contre tout ce qui ne cadre pas avec l’idéologie défendue par les Islamistes, et même par l’Islam. Je me permets donc de développer ici quelques idées qui me sont venues à la suite de ces réactions. Bien sûr, qu’il y a, dans l’attentat d’Orlando, de la haine contre les homosexuels. Mais cette haine s’étend à tout ce qui ne cadre pas avec l’idéologie défendue par les islamistes, et même par l’Islam dans son ensemble, ou tout au moins par les pays qui sont gouvernés par la Charia. Pour m’être intéressé de très près au soufisme, je peux vous affirmer que cette branche là de l’Islam n’a aucune haine envers quiconque, au contraire. Hélas, ce n’est pas elle qui se développe et s’étend sur le monde d’aujourd’hui. Les homosexuels, les Juifs, les femmes, l’Occident en général sont dans le collimateur de l’Islam. De l’idéologie islamique en particulier. c’est elle qui arme les bras de ses adeptes. Mais pourquoi tant de bruit autour de l’homophobie ? Alors que c’est l’idéologie de l’Islam qui devrait être au centre des discussions. Car non, on ne peut pas vivre libre, ni même parfois vivre tout court quand on est homo, femme ou juif dans une pays islamique. Je traduis en ce moment un livre qui se passe à la veille de la deuxième guerre mondiale. Et je lis tout ce que Chamberlain et ses affidés ont fait pour éviter la guerre, persuadés qu’ils étaient qu’Hitler se limiterait aux Sudètes… Nous sommes aussi aveugles que Chamberlain. Pour ne pas nous défendre contre l’ennemi, nous pactisons avec lui, ou

nous refusons de le nommer. L’Islam n’est pas (plus) une simple religion. C’est une idéologie dont il faut mesurer l’impact dans tous les pays où elle est présente. Pas seulement en Occident et pas seulement parce qu’elle tue. Je serai un peu plus rassurée sur notre volonté de lutter contre Daesh quand nos media passeront autant de temps à parler des 19 femmes yézidies brûlées vives dans des cages à Mossoul par l’Etat Islamique il y a seulement 7 jours que du terroriste tueur homophobe d’Orlando.

Montpellier: un fraudeur dans le tramway invoque le ramadan pour expliquer son infraction

J’entends beaucoup parler de haine. Bien sûr qu’il y a de la haine, mais il y a de la haine partout. En Occident aussi. Peut-on se demander un instant pourquoi cette haine ne se transforme pas ou extrêmement rarement en tueries dans les pays démocratiques. Parce que notre éducation, notre idéologie, nos politiques, nos lois nous le défendent. Et cela fait toute la différence. L’islam non seulement permet à cette haine de s’exprimer, mais il arme les haineux et, dans le seul but de dominer le monde, leur fournit quelques boucs émissaires. Les Juifs, les femmes, les homosexuels ne sont que des boucs émissaires, comme les Juifs, les handicapés, les malades mentaux, les communistes, les tziganes ou les homosexuels étaient les boucs émissaires d’Hitler et de ses sbires. Pleurer sur les boucs émissaires est sans doute nécessaire, mais très insuffisant si nous voulons défendre nos libertés, nos démocraties qui, faute de mieux, sont encore ce que le monde offre de plus vivables aux individus, à tous les individus. Dans mon statut d’hier, en réalité j’accusais les media de faire le lit d’une idéologie en refusant de la nommer et de s’interroger sur ses vraies motivations qui vont bien plus loin, oui bien plus loin que la seule éradication des homosexuels de la planète. Voilà, mes amis! Source: facebook

Un contrôle d’identité sur un passager d’un tramway démuni d’un titre de transport a dégénéré, jeudi vers 17h20, à l’angle de la place de la Comédie et de la rue de Verdun, à la station Comédie, à Montpellier. Deux agents de la TaM3M accompagnés des policiers de l’Unité de surveillance des transports en commun (USTC) de la Sécurité publique ont voulu verbaliser un homme de 23 ans, qui venait d’emprunter la ligne 1 du tramway sans ticket. Celui-ci s’est emporté et a refusé de décliner son identité pour que les agents remplissent la contravention, déclarant notamment que les contrôles dans le tramway étaient inter-

dits pendant le ramadan ! Ce qui est totalement faux, bien entendu, comme les contrôleurs et les policiers lui ont rappelé. Ce fraudeur a, en réalité usé d’un prétexte en évoquant le ramadan pour expliquer son infraction. Alors que le ton montait lors du contrôle, un homme de 21 ans est venu se mêler aux vifs échanges et prenant partie pour l’usager verbalisé, a outragé, puis menacé de mort deux contrôleurs. Les deux hommes ont été interpellés par les policiers de l’USTC. Dans les poches de celui qui refusait d’être verbalisé en raison du ramadan, ils ont saisi 18 grammes de résine de cannabis.


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Ce que l’on sait du meurtre d’un couple de policiers dans les Yvelines

La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie, dans la nuit de lundi 13 à mardi 14 juin, de l’enquête sur le meurtre d’un couple de fonctionnaires du ministère de l’intérieur, lui commandant de police, elle secrétaire administrative, à leur domicile de Magnanville (Yvelines). Le déroulé des faits

Un commandant de police de 42 ans est mort, lundi vers 21 heures, devant son domicile, dans un quartier pavillonnaire de Magnanville, le corps lardé de coups de couteau. Selon une source policière, c’est en parvenant à s’échapper de son pavillon, avant de décéder sur la voie publique des suites de plusieurs coups de couteau, que le policer a alerté son voisinage. Le meurtrier s’est retranché dans la maison. Peu après, tous les habitants du quartier ont été évacués et un dispositif policier important a été mis en place afin d’empêcher toutes les allées et venues. Puis des policiers de l’unité d’élite du RAID « sont rapidement arrivés sur les lieux. Des négociations étaient entamées et un plan d’assaut a été mis au point », a expliqué le porte-parole du ministère de l’intérieur, Pierre-Henry Brandet. « Les négociations ne pouvant aboutir, il a été décidé de donner l’assaut », a-t-il ajouté. Le forcené a été abattu lors de l’offensive. Dans la maison, les policiers ont découvert le corps de la compagne de la victime, 36 ans, secrétaire administrative au commissariat de Mantes-la-Jolie (Yvelines), et retrouvé le fils du couple, âgé de trois ans, « choqué et indemne », selon le procureur de la République à Versailles. Déjà condamné pour terrorisme Né à Mantes-la-Jolie, de nationalité française, l’auteur des meurtres se nomme Larossi Abballa, 25 ans. Selon une source judiciaire, il a procédé à une « revendication sans équivoque » lors de la négociation entamée par le RAID. « Il a dit qu’il avait prêté allégeance à l’Etat islamique », ajoute cette même source. Selon nos informations, il était connu pour de nombreux faits de droit commun (vol, recel, violences…). Interpellé en 2011 dans le cadre d’une enquête sur une filière d’acheminement de djihadistes vers les zones tribales pakistano-afghanes, il avait surtout fait l’objet d’une condamnation le 30 septembre 2013 à trois ans de prison dont six mois avec sursis pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes ». D’après une source policière, Larossi Abballa faisait en outre l’objet de

plusieurs fiches S (pour « sûreté de l’Etat ») établies par la DGSI et la SDAT. « C’est le cas de milliers de personnes en France et ce n’est pas une preuve de culpabilité », précise cette source policière. D’après nos informations, Larossi Abballa était aussi apparu récemment dans le cadre d’une enquête ouverte, avec commission rogatoire internationale, sur le départ d’un homme en Syrie. Mais « il n’apparaissait pas du tout comme menaçant », détaille une source policière. Une perquisition a été menée à son domicile dans la matinée. Revendication de l’EI L’EI a revendiqué les deux assassinats par l’entremise de son organe de communication A’maq, comme l’a relevé le chercheur spécialiste du djihadisme Romain Caillet sur Twitter. Le texte diffusé précise : « Un combattant de l’Etat islamique tue à l’arme blanche un chef adjoint de police des Mureaux ainsi que sa femme fonctionnaire dans la ville de Magnanville, près de Paris. » Le parquet antiterroriste s’autosaisit Le parquet antiterroriste s’est saisi de l’enquête en raison de « la cible », un policier, du mode opératoire, des coups de couteau, et « des propos tenus » par le forcené pendant la négociation avec le RAID (recherche, assistance, intervention, dissuasion), l’unité d’intervention de la police nationale. Les investigations ont été confiées conjointement à la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire, à la police judiciaire de Versailles et à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). « Un acte incontestablement terroriste » selon Hollande Mardi matin, François Hollande a dénoncé « un acte incontestablement terroriste », ajoutant que « la France est confrontée à une menace terroriste de très grande importance ». Une réunion a été convoquée à l’Elysée. De son côté, le premier ministre, Manuel Valls, a réagi mardi matin en exprimant la « solidarité de toute la nation aux policiers ». Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a fait part dans la nuit de son « infinie tristesse » et s’est rendu, mardi, au commissariat des Mureaux. Il est également attendu à Mantes-la-Jolie. Le Monde.fr


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Attentat Tel Aviv : La presse régionale française charge Israël

Quelques heures après l’attentat d’Orlando aux Etats-Unis, la presse occidentale fait corps derrière les victimes et se range aux côtés des autorités américaines. On ne peut que s’en féliciter. La différence d’approche lorsque les victimes sont israéliennes et que les faits se déroulent à Tel-Aviv saute aux yeux. La presse régionale française, qu’elle soit du sud, de l’est, de l’ouest ou d’ailleurs, semble « perdre le nord » dès qu’il s’agit d’Israël. Quel que soit le nombre de morts à déplorer, des quatre points cardinaux de France, la presse régionale prend le plus grand plaisir à justifier quelque attentat que ce soit et celui de Tel-Aviv en particulier, lien commun utilisé pour cette démonstration. Du nord au sud, quelques extraits pris ici et là … Ainsi NORD-ECLAIR de titrer bizarrement : « Attentat de Tel-Aviv : Israël restreint la liberté de mouvement des Palestiniens » ! Et l’on peut aisément imaginer l’impact d’une telle déclaration qui fait davantage encore remarquer l’insignifiance de l’attentat puisque l’on peut lire qu’« Au lendemain du drame, l’établissement était ouvert et à moitié plein, des anonymes et des personnalités s’y succédaient mettant un point d’honneur à montrer que la vie continuait » … Un deux-poids-deux-mesures donc totalement disproportionné avec l’annonce faite par Israël « d’instaurer un premier tour de vis, en restreignant la liberté de mouvement des Palestiniens pour le ramadan… » « Les autorités israéliennes ont décidé d’annuler des dizaines de milliers de permis d’entrer en Israël délivrés à des Palestiniens de Cisjordanie et, dans une moindre mesure, de Gaza pour leur permettre de retrouver les leurs et d’aller prier sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est pendant le mois sacré de jeûne musulman… » Et de poursuivre par une évocation des meurtriers : « Khaled Mohammad Makhamrah et Mohamad Ahmad Makhamrah, un étudiant et un ouvrier de 22 et 21 ans…. Cousins, ils viennent de Yatta, localité proche de Hébron, poudrière du sud de la Cisjordanie occupée. Après l’attentat, dans la nuit, les soldats israéliens sont entrés en nombre à

Yatta, fouillant des maisons et procédant à des arrestations, selon l’armée. Le père de Mohamad Ahmad Makhamrah a indiqué que les soldats avaient pris les mesures de sa maison, rituel préalable à une démolition punitive. »

et du discrédit des autorités palestiniennes, estiment des experts (Ndlr : nous avons ici une affirmation). Le gouvernement israélien, lui, dénonce les incitations généralisées à la violence côté palestinien et le refus même de l’existence de l’Etat d’Israël.

« 83.000 palestiniens de Cisjordanie et des centaines de Gazaouis sont touchés par l’impossibilité d’aller prier sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, annexée et occupée par Israël, à l’occasion du ramadan, une importante tradition pour les Palestiniens »

Source : http://www.lindependant. fr/2016/06/09/deux-palestiniens-sementla-terreur-sur-les-terrasses-de-tel-avivfaisant-4-morts-et-cinq-blesses,2211669. php

Et de dissocier Israël de Jérusalem et les Territoires palestiniens pour chiffrer les pertes de chacun : Des violences qui ont coûté la vie à 207 Palestiniens, 32 Israéliens, deux Américains, un Erythréen et un Soudanais depuis le 1er octobre, selon un décompte de l’AFP. Source : http://www.nordeclair.fr/recherche/attentat%20tel%20aviv Du nord au sud… Au sud les remarques se suivent et se ressemblent. Ainsi MIDI-LIBRE de réaffirmer la même chose à quelques nuances près : « La plupart des Palestiniens tués sont les auteurs ou auteurs présumés d’attaques commises pour un grand nombre au couteau, par des individus isolés ou agissant parfois par deux, sans organisation derrière leurs actes. Le rythme des attaques s’était considérablement ralenti ces derniers mois. Mais le premier ministre israélien a annoncé dans la nuit que de nouvelles actions sanitaires intensives pourraient être prises sans délai ! Source : http://www.midilibre. fr/2016/06/09/israel-quatre-morts-cinqblesses-et-des-scenes-de-terreur-lors-dun-attentat,1346188.php Au sud encore, encore un peu de sud… Avec L’indépendant du Languedoc qui confirme l’horreur des massacres mais tient à préciser : La violence résulte chez les Palestiniens des vexations de l’occupation, de l’absence de toute perspective proche d’indépendance, des frustrations économiques

Au sud toujours… Avec La dépêche du Midi qui se réjouit du courage des milliers de Palestiniens sur l’esplanade des Mosquées malgré les restrictions. Et de se complaire à noter que « Des dizaines de milliers de Palestiniens se sont pressés sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est pour la prière du premier vendredi de ramadan, malgré de nouvelles restrictions … surveillés par les ballons d’observation et survolé par les hélicoptères. Le vaste parvis était noir de monde autour du Dôme du rocher et de la mosquée al-Aqsa. Les policiers israéliens s’étaient déployés en nombre dans la Vieille Ville que surplombe l’esplanade. Et de commenter : « Les Palestiniens accueillent les mesures annoncées par Israël avec un mélange de déjà-vu et de ressentiment face à ce qui relève selon eux du châtiment collectif et d’un empiètement israélien sur l’esplanade ». « Il est vrai que nous ne vivons pas loin d’al-Aqsa, mais nous avons l’impression d’en être très éloignés à cause des checkpoints et des obstacles que l’occupant met sur notre route », disait Jannat Khaled, 48 ans, parmi les milliers de Palestiniens qui franchissaient le point de passage de Qalandia pour aller prier à midi à Jérusalem. Source : http://www.ladepeche.fr/recherche/?q=attentat+tel+aviv De l’est à l’ouest c’est encore la même complainte … Ainsi Les dernières nouvelles d’Alsace d’affirmer : La riposte n’a pas trainé ! « Nouveau tour de vis au Proche-Orient. L’armée israélienne a annoncé hier le bouclage de la Cisjordanie et de la bande

de Gaza jusqu’à jeudi minuit. En réaction à l’attentat, mercredi soir au cœur de TelAviv, qui a fait quatre morts et dont les auteurs sont Palestiniens, le gouvernement Netanyahou a annoncé une série de mesures restreignant la liberté des Palestiniens, en plein ramadan ». Source : http://www.dna.fr/search?q=attentat+tel+aviv&x=1&y=1 A l’ouest, rien de nouveau ! Pas même Ouest-France qui ne fait que rabâcher l’AFP, texte pris et repris et repris encore par tous : L’entrée des Palestiniens de plus en plus restreinte en Israël. « L’armée israélienne a annoncé vendredi 10 juin le bouclage de la Cisjordanie et de la bande de Gaza jusqu’à dimanche minuit. Les points de passage ne seront ouverts que « pour les cas médicaux et humanitaires ». Les fidèles musulmans qui se rendent à l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est (annexée et occupée par Israël) sont autorisés à passer, sauf les hommes de moins de 35 ans et il n’y a pas de restriction pour les femmes ». Source : http://www.ouest-france.fr/economie/emploi/loi-travail/lessentiel-de-lamatinee-euro-2016-el-khomri-et-martinez-israel-4289461 Les diplomates ne sont pas en reste Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a condamné l’attentat MAIS s’est aussi dit « profondément inquiet » de la réponse israélienne qui inclut des mesures pouvant tenir de la « punition collective ». Le département d’Etat américain a dit « espérer » qu’Israël prendrait des mesures « destinées à ne pas augmenter encore davantage la tension ». Quant au ministre des Affaires étrangères français, Jean-Marc Ayrault, il ne fait que se contenter de répéter à l’envie que le bouclage risquait « d’attiser les tensions ». Bely Coolamnews


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$237 millions en une semaine pour les start-up d’Israël ! Dans le domaine du stockage de données, Weka IO a levé 32 millions. Même histoire pour SundaySky (Smart Video) et Zimperium (Cyber-sécurité) ayant respectivement récolté 30 et 25 millions de dollars.

Un jardin à Jérusalem au nom de Václav Havel, ex-Président Tchèque et dramaturge

Si au niveau mondial, la High-Tech semble connaître un léger ralentissement, cela n’empêche en rien les start-up israéliennes de lever des fonds. Pour la seule première semaine de juillet, treize d’entre elles ont réussi à lever un total impressionnant de 237 millions de dollars. Une semaine spectaculaire à la suite d’un mois de mai plus qu’honorable : 300 millions de dollars pour Gett (ex-GetTaxi) de la part de Volkswagen quand l’application de co-voiturage Via levait 100 millions de dollars, sans évoquer d’autres investissements moins massifs. En juin, le développeur de guides pour sites internet WalkMe a obtenu un tour de financement à hauteur de 50 millions de dollars. Il est suivi de près par la société Trax, spécialisée dans la reconnaissance d’images et ayant reçu près de 40 millions de dollars.

De nombreuses autres start-up ont pu profiter de financements considérables. Dans l’ordre décroissant : EarlySense (logiciel de suivi des patients) – $25 millions. Signals Group (analyse de données) – $10 millions. Hibob (développement de plates-formes B2B) – $8 millions. Oribi (analyse de données économiques) – $5 millions. Twiggle (moteur de recherche pour e-commerces) – $5 millions. CallVU (plate-forme pour services-client) – $3 millions Unomy (information économique) – $2 millions Appfront (application pour livraison de repas) – $1,5 millions. Source: http://www.globes.co.il/

Pièces de rechanges. Les prix en Israël sont bien plus élevés que les prix pratiqués en Europe

Le maire de Jérusalem Nir Barkat et des représentants du gouvernement tchèque ont baptisé un jardin de la ville sainte d’après le nom de l’ancien président tchèque et dramaturge, Václav Havel. L’événement est organisé dans le cadre des 25 ans du renouvellement des relations diplomatiques entre Israël et la Tchécoslovaquie. Une pierre rose, portant la célèbre phrase de Václav Havel, « La vérité et l’amour vaincront du mensonge et de la haine », écrite en tchèque et en hébreu, rappelle désormais la mémoire de l’ancien dissident tchèque. Le jardin se situe dans le centre-ville de Jérusalem, non loin d’une rue portant le nom du tout premier président tchécoslovaque, Tomáš Garrigue Masaryk. Après l’inauguration d’un jardin à Jérusalem, au nom de l’ancien président et dra-

maturge tchèque Václav Havel, un banc de l’université de Tel Aviv, en Israël, doit être également dévoilé ce mardi. Outre le ministre de la Culture Daniel Herman et des membres d’une délégation tchèque, l’auteur de ce mémorial inhabituel sera également présent à la cérémonie, soit l’architecte et designer tchèque Bořek Šípek. L’événement est organisé dans le cadre des 25 ans du renouvellement des relations diplomatiques entre Israël et la Tchécoslovaquie. Le programme de la délégation tchèque, en visite de trois jours en Israël, se poursuivra avec la visite d’un kibboutz et la rencontre avec des survivants de la Shoah, et la visite du musée Beit Theresienstadt qui rappelle le destin funeste des personnes passées par le ghetto de Terezín. Source: http://www.radio.cz/

En Israël, l’industrie des pièces de rechange pour automobiles rapporte 2,6 milliards de shekels chaque année. Ce marché est divisé en deux : 62% du marché est contrôlé par les importateurs officiels des constructeurs automobiles qui vendent des pièces d’origine et 38% est contrôlé par des importateurs de pièces de rechange non d’origine. Les prix de ces pièces en Israël sont de 80% à 120% plus élevés que les prix proposés en Europe. Cette différence de prix est due en grande partie au manque de concurrence. En effet, les israéliens préfèrent acheter des pièces d’origine garanties par les importateurs officiels souvent synonyme de bonne qualité pour eux. Ainsi la demande pour les pièces d’origine est considérable et les importateurs officiels en profitent pour augmenter leurs prix. En théorie, le gouvernement essai d’affaiblir le pouvoir des importateurs officiels. Sa volonté est de casser ces monopoles en facilitant l’entrée de concurrents potentiels. Ainsi, la loi oblige les concessionnaires à proposer des pièces qui ne sont pas d’origine. Les concessionnaires sont donc incités à se fournir également chez des dis-

tributeurs/importateurs privés de pièces de rechange (non d’origine). De plus, il est possible de commercialiser des pièces d’origine importées par des importateurs parallèles. Dans la pratique les importateurs officiels possèdent beaucoup de pouvoir et influencent les quantités et les prix des pièces d’origine. Les israéliens préfèrent se rendre dans des centres concessionnaires de la marque de leur voiture pour la réparation et l’achat de pièces de rechange. Ainsi, les garages veulent à tout prix obtenir une licence de concession afin d’attirer des clients en profitant du nom de la marque. Les importateurs officiels en ont bien conscience et en profitent pour gérer et contrôler les concessionnaires. Enfin, il est important de souligner que 51% des voitures en circulation en Israël appartiennent à des sociétés de leasing qui possèdent leurs propres centres de service et de réparation et que 20% des voitures accidentées sont réparées par les centres de service des sociétés d’assurance. Les deux se fournissent directement chez l’importateur officiel car ils reçoivent d’énormes ristournes pouvant atteindre 70% du prix de vente. Source: http://www.jpconsulting.fr/



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61% des étudiants israéliens travaillent pour financer leurs études

Tel Aviv, villes la plus séduisante pour les multimillionnaires ? «La mondialisation fait que les marques de prestige se développent et s’internationalisent, avec leurs codes et leurs signes de reconnaissance. Depuis deux ans, nous avons choisi de nous installer à l’île Maurice, Tel-Aviv, Lisbonne, Bruxelles, Madrid et Barcelone. Au premier semestre 2016, nous devrions être présents à Dubaï.» Selon Barnes, les villes les plus séduisantes pour les multimillionnaires pour les années à venir sont Dublin, Berlin, Lisbonne, Athènes, Madrid et Barcelone. «A Dublin, l’impôt sur les sociétés n’est que de 12,5%. De nombreuses entreprises américaines s’y sont installées. Or, les prix de l’immobilier y avaient chuté de 49%. Mais il faut se dépêcher, ils se redressent progressivement. A Lisbonne, le retraité suisse est exonéré d’impôt sur le revenu s’il y passe au moins 183 jours par an. Le coût de la vie y est encore relativement bas. L’augmentation des prix de l’immobilier s’est élevée à près de 10% dans le

Vieux-Lisbonne en 2015, ce qui représente la première année de hausse depuis cinq ans», détaille Richard Tzipine, directeur général de Barnes. «Berlin reste la capitale du pays européen le plus puissant sur le plan économique, il est donc normal que cette ville attire de nombreux dirigeants. Le centre-ville est une opportunité intéressante encore abordable (entre 5000 et 7000 euros le mètre carré) pour les particuliers. Certaines grandes agglomérations de l’Europe du Sud reviennent de loin. Après un effondrement du marché immobilier, l’attrait naturel de ces villes leur permet de se relancer enfin. Athènes, Madrid et Barcelone restent séduisants. De nombreux étrangers y achètent de l’immobilier car les prix sont encore très attractifs. Ils évoluent dans une fourchette allant de 3000 à 9000 euros le mètre carré.» Source: http://www.bilan.ch/

Israël, un des plus bas taux de lits d’hôpital des pays développés Dan Ben-David, président de l’institution Shoresh pour la recherche socio-économique : “Le nombre de lit d’hôpital par habitants a régulièrement augmenté jusqu’à la fin des années 1970. Mais aujourd’hui nous avons un des plus bas taux de lits d’hôpital parmi les pays développés. Vous pouvez avoir un médecin comme dans un pays industrialisé ici, mais vous serez hospitalisé dans des conditions du tiers-monde, dans le couloir ou la salle de déjeuner. C’est comme ça que les gens attrapent des infections”. Times of Israel

Plus de 6 étudiants sur 10 partagent leur temps entre job et études; souvent, ils doivent financer seuls leurs études et subvenir à leurs besoins. Travailler pour financer les études et subvenir aux besoins quotidiens est une pratique de plus en plus courante en Israël. L’importance des frais d’inscription universitaires et la cherté de la vie obligent les étudiants israéliens à jongler avec leur emploi du temps. L’aide des parents ne suffisant pas, ils complètent leurs ressources en exerçant des boulots rémunérateurs durant leurs années passées sur les bancs des universités. L’enquête que vient de publier l’Institut de la Statistique jette une nouvelle lumière sur la situation financière des étudiants israéliens ; elle a été réalisée parmi un échantillon représentatif de 9.300 étudiants qui ont commencé leur cursus universitaire en 2012 (sur les 320.000 étudiants inscrits). FRAIS D’INSCRIPTION : LES PARENTS À LA RESCOUSSE En Israël, les frais d’inscription universitaire sont particulièrement élevés : pour une seule année universitaire, ils se montent à 11.591 shekels (2.700 euros) ; dans les instituts et collèges universitaires (non subventionnés), ils atteignent 28.155 shekels par an en moyenne (6.600 euros). Comment les étudiants israéliens financent leurs droits d’inscription? Souvent en cumulant plusieurs sources de revenu. La

moitié d’entre eux (50%) font appel à leurs parents. Un tiers d’entre eux (36%) utilise le petit pécule que l’armée leur octroi à la fin du service militaire. Mais un tiers des étudiants (35%) ont aussi travaillé pour compléter le paiement des droits d’inscription. DÉPENSES COURANTES : LE TRAVAIL D’ABORD Le coût des études ne comprend pas que les frais d’inscription ; il faut aussi se nourrir, se loger, se divertir, etc. L’an passé, 61% des étudiants israéliens ont travaillé pour financer leurs dépenses durant leurs études, notamment la location d’un logement. La proportion d’étudiants qui travaillent est plus faible dans les universités (55%) que les collèges universitaires (71%). Même s’ils travaillent, beaucoup d’étudiants se font aussi aider par leurs parents : 57% des étudiants ont financé une partie de leurs dépenses courantes avec l’aide de leur famille. Un tiers des étudiants ont utilisé leur épargne, 11% ont reçu un prêt bancaire et 11% ont bénéficié d’une bourse d’étude. Généralement, les étudiants qui effectuent un boulot durant leurs études travaillent à mi-temps ; en 2015, un étudiant travaillait en moyenne 22 heures par semaine. Les hommes travaillent en moyenne 4 heures hebdomadaires de plus que les femmes (26,9 contre 22,9 heures). Jacques Bendelac (Jérusalem)


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15.000 fans attendus cet été à Intox ? Programmeurs israéliens : Jérusalem pour «The Mirror to un revenu de 8 300 euros par mois Tomorrowland» Le secteur de la high-tech propose les meilleurs salaires du secteur privé d’Israël, des salaires compétitifs au niveau international, certains programmeurs rapportant à la maison un revenu de 35 000 shekels (8 300 euros) par mois.

Le problème, selon Eitan Regev et Gilad Brand, économistes au centre Taub pour les études sur les politiques sociales en Israël,

est que les emplois de la high-tech ne représentent que 10 à 15 % des postes du secteur privé, pendant que la plupart des emplois que ne sont pas dans ce secteur souffrent d’une productivité basse et de salaires bien inférieurs à ceux de leurs homologues de l’OCDE. Times of Israel

Le modèle unique des séries israéliennes vendues dans le monde entier Le plus grand festival de musique électronique organisé dans le monde arrive en Israël cet été. Il se déroule en Belgique à Boom tous les ans depuis 2005. Israël rejoint le Mexique, l’Inde, le Japon, la Colombie, l’Allemagne et l’Afrique du Sud pour la retransmission en direct du festival. Cette année « UNITE – The Mirror to Tomorrowland » se déroule le

23 juillet 2016 au sein du Payis Arena à Jérusalem, un stade qui peut contenir jusqu’à 15.000 personnes. De grands DJs israéliens Tomer Meiser et Dor Beikel se produiront en direct à l’évènement pour une nuit psychédélique. http://koide9enisrael.blogspot.co.il/

Un record : 16% des employés en Israël travaillent +50 heures Selon l’OCDE, Israël détient un taux d’employés travaillant 50 heures ou plus par semaine (16%) très élevé. Une proposition de loi visant à diminuer le temps de travail a été soumis aux membres du parlement à au moins quatre reprises, sans succès. Mais les efforts pour faire passer le texte se poursuivent. “Une semaine de travail de 35 heures permettrait un marché du travail plus efficace et plus juste”, estime son principal partisan, le député Dov Khenin. Selon lui, les objectifs de cette proposition de loi sont la hausse des salaires et l’amélioration des conditions de travail, ce qui permettrait de dégager davantage de temps libre et de faire baisser le chômage. De nombreux experts, cependant, sont en désaccord. “Cette politique peut affecter le chômage, seulement si la cause du problème est une pénurie de postes vacants et si les heures prises sur chaque lieu de travail sont suffisantes pour créer d’autres postes”, rappelle le professeur Weber, qui met également en garde contre le potentiel effet négatif d’une telle mesure sur le PIB.

“Tout pays peut prendre ce risque”, souligne-t-il, “mais le taux de chômage relativement faible d’Israël ne garantit pas nécessairement son succès. Au lieu de cela, les avantages sociaux devraient être mieux pris en compte”, estime-t-il “Bien sûr, cela signifierait que les gens gagneraient moins, mais ils doivent se demander combien de temps ils souhaitent vraiment travailler”, ajoute Weber. Alors qu’en France, les milliers de manifestants qui sont descendus dans la rue ces dernières semaines pour protester contre le projet de réforme, semblent avoir fait leur choix, en Israël les circonstances sont différentes. “Un équilibre travail/vie personnelle est une bonne idée pour ceux qui ont les moyens de payer leurs factures à la fin du mois”, soutient le professeur Eyal Kimhi, vice-président de l’Institut israélien Shoresh consacré la recherche socio-économique. Polina Garaev est la correspondante d’I24NEWS en Allemagne Source: i24News (Copyrights)

Betipoul, Hatoufim, The Affair et False Flag (Kfoulim) sont des séries israéliennes à succès. Elles sont devenues des références mondiales. Elles sont toujours copiées, mais jamais égalées. Tout a commencé par Betipoul en 2005: une série dramatique qui met en scène les consultations hebdomadaires du psychothérapeute Reouven Dagan. Cette série a été adaptée dans 20 pays. Puis « The Affair», de Hagai Levi, où deux protagonistes racontent la manière dont ils ont trompé leurs conjoints, a décroché le Golden Globe de la meilleure série dramatique, début 2015. En 2010, Hatoufim – «Prisonniers de guerre» connaît un succès fulgurant, inspirant la série américaine «Homeland». En 2015, Keshed, le producteur israélien diffuse la série «Dig» produite aux Etats-Unis, thriller façon Da Vince Code, un agent du FBI enquêtant sur le meurtre d’un archéo-

logue, et, en recherchant l’assassin, il va mettre à jour une conspiration religieuse vieille de 2000 ans. «Supersize Me» a été adaptée aux Etat-Unis, «Rising Star», compétition de chant, a été adaptée dans 25 pays…! «Nous sommes un peuple de «storytellers», de conteurs. Si l’on a vendu autant de séries, originales ou remakes, c’est en raison de leur qualité d’écriture», commente Keren Shahar, directrice de la distribution de Keshet International. « Ici, on n’a pas les moyens de produire des séries à grand renfort d’action et d’effets spéciaux » – La tradition a cependant toujours été celle de privilégier les personnages plutôt que l’action. C’est un modèle unique, fait d’exigence scénaristique, de talent dramatique avec de faibles moyens de production. Source: http://israelmagazine.co.il/


POLITIQUE

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Israël : La ministre de la Justice accuse Haaretz d’incitation à la violence

La ministre de la Justice Ayelet Shaked explose en parcourant l’article d’un journal de gauche dont le chroniqueur traite un juge de la Cour suprême « de criminel » parce qu’il est résident d’une implantation en Judée-Samarie. L’éditeur d’Haaretz Amos Schocken affirme : « Le journaliste est parvenu à une conclusion logique basée sur le droit international. »

Netanyahu contre l’initiative arabe de paix Jérusalem - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est prononcé contre l’adoption en l’état de l’initiative de paix de la Ligue arabe de 2002, alors qu’il avait mis récemment en avant les «éléments positifs» de cette proposition, rapportent mardi les médias. M. Netanyahu, qui s’exprimait lundi soir lors d’une réunion fermée de ministres de son parti le Likoud, a affirmé que «s’ils (les pays arabes) présentent leur proposition de 2002 en disant ++c’est à prendre ou à laisser++ nous leur dirons ++on laisse++». Il faisait allusion à l’initiative de paix présentée par la Ligue arabe en 2002, et confirmée en 2007, qui envisageait des relations normalisées des pays arabes avec Israël dans le cade d’une paix globale comprenant un retrait israélien des Territoires palesti-

niens, et du plateau du Golan conquis sur la Syrie en 1967 ainsi qu’un règlement de la question des réfugiés palestiniens. L’ultra-nationaliste ministre de la Défense Avigdor Lieberman, avait lui aussi, lors de son entrée en fonction le 30 mai, tenté de rassurer la communauté internationale en soulignant qu’il y avait «quelques éléments très positifs dans l’initiative arabe pour permettre de mener un dialogue très sérieux avec tous nos voisins». «L’initiative arabe dispose de bonnes bases. Mais il est clair qu’elle doit être actualisée afin de tenir compte des changements qui se sont produits dans la région ces dernières années», a ajouté M. Netanyahu devant les ministres du Likoud selon Israel Hayom, un quotidien gratuit qui le soutient.

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En conséquence, la ministre de la Justice Ayelet Shaked (Sionistes-religieux) a accusé vendredi le journal Haaretz d’être « un porte-parole de l’incitation à la violence » L’article du chroniqueur Uri Misgav, est intitulé : « La justice israélienne viole le droit international à chaque fois qu’il rentre chez lui, » condamnant la Cour suprême en général et le juge Noam Sohlberg en particulier, pour la décision du tribunal de rejeter le recours contre le monopole du Rabbinat sur la question de la supervision de la cacherout en Israël. Misgav a dit que la Cour suprême était une « farce », mais son vrai problème, c’est Sohlberg, qu’il décrit comme un criminel : « Le problème avec Sohlberg, c’est qu’il

est résident d’une colonie de Cisjordanie, » a écrit Misgav. Il n’en fallait pas plus pour exciter le journal gauchiste qui incite à détruire tout ce qui est juif ou sioniste dans le pays. Shaked a fustigé le journal, faisant de l’article de Misgav « une incitation sauvage contre les juges de la Cour suprême, et en particulier contre le juge Noam Sohlberg. Haaretz montre son vrai visage. Ce n’est pas un journal de gauche comme les gens le pensent. Il ne fonctionne pas pour assurer l’égalité, non loin de là, ce qui les affecte vraiment, c’est que l’un des juges de la Cour suprême vive, à Dieu ne plaise, dans une communauté en Judée-Samarie. » L’Association du Barreau d’Israël a condamné l’article de Misgav, et le leader de Yesh Atid, Yair Lapid, a tweeté qu’il était d’accord avec Shaked sur le problème. « On aurait aimé un consensus national sur la question mais la chute financière et idéologique du journal est une réponse suffisante du public. » Coolamnews




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