Israël Actualités n°501

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GRATUIT - Numéro 501 - Edition du 19 au 25 Décembre 2018

Journal israélien en langue française



ÉDITO

Edition du 19 au 25 Décembre 2018

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Le mystère radio J : silence sur les ondes…

Que s’est-il passé sur les ondes de Radio J, dimanche 16 décembre, après-midi, entre le président de cette Radio, Dov Zerah et le présentateur historique Guy Rosanowicz ? En plein direct, l’émission hebdomadaire de l’Union des Patrons Juifs de France (UPJF) a tout simplement été coupée. Après un étonnant silence, de la musique a pris le relais, laissant les auditeurs sans explication… Et sans voix ! Car si la démarche est cavalière, la suite de l’affaire ne l’est pas moins : Guy Rosanowicz s’est précipité, suite à la coupure de son émission en plein direct, sur sa page Facebook, dénonçant la censure pratiquée par le nouveau président du média en question et appelant la communauté juive en général, et les auditeurs en particulier, à le soutenir dans ce bras de fer… J’avoue que nous avons, dans un premier temps, hurlé avec les loups. Et appelé à soutenir Guy, figure historique de l’antenne viscéralement attachée à cette radio qu’il a co-fondée. Puis nous avons jeté un œil au grand déballage, sur les réseaux sociaux, de sa querelle avec la nouvelle direction. Nous avons donc choisi d’être rigoureux et de contacter les deux parties pour demander des explications. Car je l’avoue chers lecteurs, si c’est le cœur et ma légendaire spontanéité qui ont parlé en premier, force m’a été d’admettre qu’il faut démêler le vrai du faux et vous offrir une information objective et surtout étayée par des faits, avant d’appeler à soutenir tel ou tel camp. De fait, je n’aime pas la vindicte populaire digitale, très en vogue désormais, qui consiste à se servir de son audience pour jeter quelqu’un en pâture aux foules… Dov Zerah a-t-il eu tort ou raison de couper l’antenne ? Nous l’avons contacté et avons recueilli ses explications. Nous avons également contacté Guy Rozanowicz, mais en ce qui le concerne, nous attendons toujours son point de vue. J’estime et, pour avoir lu les nombreux comDirecteurs de la publication Rédacteur en chef Eliahou Ben Yoshua Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France

mentaires de ceux que Guy Rozanowicz prend à témoin sur sa page Facebook, je ne suis manifestement pas le seul, que les auditeurs ont le droit de connaître les tenants et les aboutissants de la querelle avant d’être appelés à prendre parti lors du tribunal populaire virtuel. J’estime que prendre en otages la radio, son nom, sa réputation et ses auditeurs d’un différend qui ne concerne que deux hommes n’est pas correct. D’autant que leurs intérêts personnels dans l’affaire sont mal connus de ceux qui s’expriment. Plus que de liberté d’expression, il est question ici, de deux visions de l’avenir de cette radio et d’un droit fondamental, qui s’est exprimé de manière un peu abrupte, mais en totale légalité : un patron, que l’entreprise soit une entreprise de presse ou autre, a parfaitement le droit de donner des directives à ses équipes pour la bonne marche de l’activité et de s’attendre à être entendu et respecté. Il a le droit, également, si ce n’est pas le cas, de prendre des mesures coercitives si ses consignes ne sont pas appliquées. Dov Zerah a-t-il eu tort ou raison ? Je vous laisserai, au-delà de cet argument concernant l’aspect entrepreneurial de la querelle, chers lecteurs, seuls juges, puisque nous reproduirons les propos des deux parties lorsqu’ils nous auront été transmis. J’en profite pour vous signaler que la trêve des confiseurs mettant au repos les rotatives, la parution de notre journal reprendra à partir du 7 janvier 2019. Rendez-vous, donc, l’année prochaine pour connaître le fin mot de l’histoire et vous faire une opinion sur ce sujet. D’ici là, je vous souhaite, chers lecteurs, une très bonne fin d’année civile. Que 2018 se termine en paix, en sécurité ici comme ailleurs et que 2019 vous promette le meilleur.

Madame BENITAH ADDA Enfants,petits enfants et arrières petits enfants Vous font part du décès de Monsieur BENITAH SALOMON Survenu le 4 Décembre 2018 à Netanya Il a été inhumé le 4 Décembre 2018 au cimetière de Nétanya. Que ceux qui l’ont connu et aimé aient une pensée pour lui. Barouh Dayan a émeth Colomb Béchar -

Peux-tu m’adresser la facture par mail afin de la régler.

Am Israël Haï Alain Sayada

Régie publicitaire exclusive Agence Key Web 112 avenue de Paris 94300 Vincennes Crédits photo Alain Azria : 06 21 56 22 13 Abonnement : 06 67 44 3000

Nétanya

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Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan

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À LA UNE

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Face à l’insécurité, les Juifs Facebook contre les posts de d’Europe envisagent de partir Yaïr Netanyahou, 27 ans

Les Juifs européens sont déçus de la faible efficacité des efforts des États membres de l’UE pour lutter contre l’antisémitisme. 34% des Juifs du continent ont évité de participer à des manifestations contenant des symboles juifs - de peur pour leur sécurité. Pour le directeur du Centre rabbinique Européen et Président de l’Union des organisations juives en Europe Rabbi Menachem Margolin : « Ceux qui sont surpris par les résultats sont déconnectés de la situation en Europe. Les dirigeants européens ont échoué dans tous les domaines liés à la poursuite de la vie juive sur le continent. L’Union européenne a décidé d’adopter les lignes rouges définies par les juifs du continent lors d’une réunion de l’Union des organisations juives en Europe » Le Conseil de l’Europe et l’Agence des années - et la situation ne fait qu’empirer. droits fondamentaux de l’Union euro- Nous devons changer la situation », a dépéenne ont publié leur rapport 2018 sur claré le rabbin Menachem Margolin en aples crimes de haine et la discrimination pelant l’ensemble des dirigeants européens à l’égard des juifs sur le continent euro- à cesser de faire des déclarations pour enfin péen. mener des actions concrètes. Parmi les principales conclusions du rapport complet, on peut noter que : • 38% des Juifs qui vivent en Europe envisagent l’immigration dans d’autres pays face au sentiment d’insécurité qu’ils ressentent en tant que Juif. • 70% des Juifs européens estiment que les efforts des Etats-membres de l’UE pour lutter contre l’antisémitisme sont inefficaces • 3 juifs sur 10 se sont abstenus de participer à des événements communautaires de peur pour leur sécurité • 28% des Juifs d’Europe déclarent avoir été victime d’antisémitisme au moins une fois au cours de l’année écoulée • 79% des Juifs victimes d’actes ou harcèlement antisémites au cours des cinq dernières années se sont abstenus de déposer une plainte auprès de la police, des autorités ou de toute autre organisation concernée. • 89% des juifs déclarent que l’antisémitisme se répand sur Internet et les réseaux sociaux Le rabbin Menachem Margolin, Directeur Général du Centre rabbinique europeén et Président de l’Union des organisations juives en Europe, a félicité le Conseil de l’Europe et l’Agence européenne des droits fondateurs pour avoir mené cette étude approfondie et avoir informé le public de ses graves résultats. « Ce que nous savons et ce sur quoi nous alertons depuis longtemps : la lutte limitée des pays européens contre l’antisémitisme a échoué. Les pays de l’Union n’arrivent pas à assurer la sécurité des Juifs vivant sur le continent », a déclaré le rabbin Margolin. « De nombreux dirigeants réagissent comme s’ils étaient surpris par les résultats, mais ils n’ont tout simplement pas réussi à assurer la poursuite de la vie juive sur le continent. Tous ceux qui nous ont écoutés et tous ceux qui vivent en Europe savent que c’est la réalité depuis de nombreuses

Pour le Rabbin Margolin la première étape consiste à adopter immédiatement les lignes rouges publiées par l’Union des organisations juives d’Europe - cinq principes formulés et adoptés à l’unanimité par les dirigeants de communautés juives et d’organisations de tous les horizons et de tout le continent : • Adopter la définition internationale de l’antisémitisme - telle que définie par l’IHRA • Définir le mouvement BDS comme étant fondamentalement antisémite • Nomination d’un responsable gouvernemental spécial chargé de lutter contre l’antisémitisme dans chaque État membre de l’UE. • Un engagement à ne pas inclure les partis antisémites dans les coalitions. • Engagement à la pleine liberté religieuse et au culte « Toute personne qui est vraiment disposée à lutter contre l’antisémitisme et non seulement à être consternée par la détérioration de la situation devrait adopter ces principes et agir en conséquence », a déclaré le rabbin Margolin, soulignant que « Toute personne qui est conscient de la tendance doit s’engager dans une véritable lutte contre l’antisémitisme et non pas se contenter de simple déclaration ». Le rabbin Aryeh Goldberg, vice-président du Centre rabbinique de l’Europe, a quant à lui rappelé : « Lors d’une récente tournée dans les communautés juives de France, aux côtés des rabbins Avraham Yosef et Zamir Cohen, les communautés juives ont répété leur sentiments d’insécurité face aux révélations antisémites. » Bureau de presse de l’EJA +32 (0) 476 056450 https://www.ejassociation.eu/ info@ejassociation.eu

Le fils du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a annoncé dimanche sur Twitter que Facebook avait bloqué son compte pour 24 heures à cause de posts anti-musulmans qu’il a publiés après des attentats anti-israéliens.

niennes en Cisjordanie la semaine dernière. Ses posts ayant été effacés par Facebook, il avait publié un texte dénonçant la politique de Facebook qui laisse selon lui « des milliers de posts appelant à la destruction de l’Etat d’Israël et au meurtre de juifs ».

« Vous savez où il n’y a pas d’attentats ? En Islande et au Japon où par hasard il n’y a pas de musulmans », avait publié jeudi Yaïr Netanyahou, coutumier des provocations sur le réseau social. Un peu plus tard, il avait affirmé qu’il n’y avait que deux solutions pour arriver à la paix « que tous les juifs s’en aillent ou que tous les musulmans partent », ajoutant « je préfère la seconde option ».

Ce post ayant entraîné son blocage pendant 24 heures, il avait alors tweeté une copie d’écran et qualifié le réseau social de « dictature de la pensée ». Yaïr Netanyahou, 27 ans, est l’une des cibles privilégiées des détracteurs des Netanyahou, indignés que le contribuable paie son garde du corps, son chauffeur ou son train de vie à la résidence alors qu’il n’exerce aucune fonction officielle. Il avait répondu à ses contempteurs sur Facebook en 2017 avec un brûlot conclu par un emoji figurant… un doigt d’honneur.

Un train de vie aux frais du contribuable Deux soldats israéliens et un bébé né prématurément après des tirs sur sa mère ont trouvé la mort à la suite d’attaques palesti-

https://www.20minutes.fr

Gilles Darmon présente son rapport annuel sur la pauvreté en Israël

Un quart de la population israélienne vit en dessous du seuil de pauvreté, a déploré cette semaine une ONG israélienne luttant contre la précarité, alors qu’un mouvement social commence à s’étendre dans le pays.

Selon le rapport de l’organisation Latet (“donner” en hébreu), il y aurait plus de deux millions de personnes considérées comme pauvres en Israël, dont 1,3 million d’adultes et plus d’un million d’enfants, un chiffre qui n’a fait qu’augmenter ces dernières années. Le rapport indique que près du quart des enfants israéliens ont besoin de services d’assistance sociale et que plus d’un tiers d’entre eux sautent au moins un repas par jour en raison de difficultés économiques. Les données montrent également que 6% des enfants dépendants de l’aide ont été contraints de solliciter des dons et 5,7% ont dû collecter des aliments au sol ou dans des poubelles. Parmi les personnes âgées

pauvres, la situation se détériore: 92% d’entre elles ont déclaré que leur pension était insuffisante et les deux tiers ont déclaré ne pas être en mesure de rester en bonne santé. Parmi les familles définies comme pauvres, 53% des familles ont déclaré ne pas avoir assez de nourriture et 72% craignaient que leurs réserves de nourriture soient terminées avant qu’il ne leur reste plus d’argent. La détresse affecte également la petite enfance: 47% des bénéficiaires de l’aide ont été contraints de renoncer au substitut du lait pour leurs jeunes enfants. “Quand il y a plus d’un demi-million de familles pauvres et plus d’un million d’enfants pauvres, il ne faut pas s’y habituer et l’accepter”, a déclaré Gilles Darmon, président de Latet. “Les gouvernements israéliens se sont peutêtre habitués à avoir autant de pauvres, mais les enfants pauvres ne s’y habitueront jamais”, a-t-il ajouté.


À LA UNE

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Qui a dit ? « Trump est l’un des meilleurs présidents américains »

Houellebecq, » Trump est l’un des meilleurs présidents américains « Dans le « Harper’s Magazine », l’écrivain, lauréat du prix Goncourt en 2010, estime que la politique du milliardaire a notamment pour mérite de confirmer la fin de l’impérialisme américain.« Donald Trump est un des meilleurs présidents américains que j’aie jamais vu. » Cette phrase est signée du très provocateur Michel Houellebecq dans le Harper’s Magazine, dont la couverture a été révélée jeudi 13 décembre. Le romancier français estime que la politique du milliardaire a notamment pour mérite de confirmer la fin de l’impérialisme américain. Pour l’écrivain, habitué à cultiver la controverse, la politique de désengagement international engagée par Barack Obama et amplifiée par Donald Trump est « une très bonne nouvelle pour le reste du monde ». « Les Américains nous lâchent la grappe. Ils nous laissent exister », écrit Michel Houellebecq dans cet article, où il se félicite aussi que les Etats-Unis aient cessé de « répandre » à l’étranger leurs valeurs selon lui contestables comme la démocratie ou la liberté de la presse. « Il défend les intérêts des travailleurs américains » En matière de commerce international, « Trump apporte une saine dose d’air frais », estime encore le Prix Goncourt 2010, qui

sortira en janvier un nouveau roman intitulé Sérotonine, son premier depuis Soumission, qui avait causé une vive polémique lors de sa parution au moment des attentats de Charlie Hebdo en janvier 2015. Pour Michel Houellebecq, Donald Trump ne considère pas le libre-échange mondialisé comme étant en soi la panacée du progrès humain, « il déchire les traités et les accords quand il pense qu’il ne fallait pas les signer, et il a raison ». Selon lui, le chef de l’Etat républicain « a été élu pour défendre les intérêts des travailleurs américains, et il défend les intérêts des travailleurs américains ».

Scott Morrison (Australie) tente de séduire l’électorat juif et la Maison-Blanche

On aurait voulu voir ce genre d’attitude en France plus souvent au cours des 50 dernières années. Michel Houellebecq dans « Harper’s Magazine » L’écrivain français parmi les plus connus à l’étranger est aussi en phase avec l’hostilité de Trump envers l’Union européenne et son parti pris pour le Brexit : les Européens n’ont « ni valeurs communes, ni intérêts communs », « l’Europe n’existe pas », « c’est une idée stupide qui a tourné au cauchemar ». Et si Trump se proclame « nationaliste », au grand dam des démocrates qui y voient des relents d’extrême droite, Michel Houellebecq aussi s’identifie à ce vocable. Source : francetvinfo.

L’Australie reconnaît Jérusalem-Ouest comme capitale d’Israël, a annoncé ce samedi 15 décembre le Premier ministre, Scott Morrison, mais le déménagement de la mission diplomatique de Tel-Aviv devra attendre la conclusion d’un accord de paix. Scott Morrison a également assuré que son pays était prêt à reconnaître les aspirations visant à la création d’un État palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale, lorsque le statut de cette ville sera clarifié par un accord de paix. « L’Australie reconnaît désormais Jérusalem-Ouest – où siègent la Knesset (parlement) et de nombreuses institutions gouvernementales – comme capitale d’Israël », a dit le Premier ministre dans un discours à Sydney. « Et nous envisageons de déménager notre ambassade à Jérusalem-Ouest quand ça sera faisable, en soutien et après la conclusion du statut final » de cette ville, a-t-il poursuivi. En attendant, l’Australie va établir un bureau chargé de défense et du commerce dans la partie ouest de la ville sainte. « En outre, réitérant notre engagement pour une solution à deux États, le gouvernement australien est également déterminé à reconnaître les aspirations du peuple palestinien pour un futur État avec sa capitale à Jérusalem-Est », a-t-il ajouté. Jérusalem est re-

vendiquée à la fois par les Israéliens et les Palestiniens et la plupart des pays étrangers ont évité d’y loger leur représentation. Une décision qui risque d’alimenter les tensions Le président américain Donald Trump a néanmoins reconnu la ville comme capitale d’Israël le 6 décembre 2017, avant d’y transférer, en mai, l’ambassade des ÉtatsUnis depuis Tel-Aviv. La cérémonie avait coïncidé avec un bain de sang dans la bande de Gaza, théâtre de violents affrontements entre Palestiniens et soldats israéliens le long de la barrière frontalière. Au moins 62 Palestiniens ont été tués ce jour-là par des tirs israéliens. Le chef du gouvernement australien, qui redoute un revers électoral l’an prochain, espère séduire l’électorat juif et chrétien conservateur et s’attirer les bonnes grâces de la Maison-Blanche. La décision du gouvernement Morrison risque cependant d’alimenter les tensions. Le gouvernement palestinien entend appeler les pays arabes et musulmans à « retirer leurs ambassadeurs » et à « prendre des mesures de boycott économique », avait averti l’ambassadeur palestinien en Australie Izzat Abdulhadi. https://www.lepoint.fr


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Vie chère. Devant les Tours Azrielli, des israéliens vont manifester en Gilets Jaunes

« Des “Gilets jaunes”, bientôt en Israël? Pourquoi pas? ». “Les prix augmentent partout et nous en avons marre, nous appelons tout le monde à manifester dans les rues avec des gilets jaunes! Ces derniers jours, les prix de l’électricité, de l’eau et des produits alimentaires ont augmenté. Où est le gouvernement qui a promis de prendre en charge le coût de la vie? Pourquoi les prix continuent-ils d’augmenter, nos salaires sont gelés et personne à Jérusalem ne s’en soucie?!”, peut-on lire sur le groupe Facebook de la manifestation qui se tiendra ce jour à Tel-Aviv. IsraelValley sera ce jour présent pour cette

Les médias israéliens se sont (enfin!) réveil-

Les Gilets Jaunes essaiment avec modestie en Irak, Egypte, Israël

première manifestation en Israël. “Nous avons vu ces dernières semaines comment, en France et ailleurs dans le monde, les citoyens sortent dans la rue, enfilent un gilet jaune et font du bruit jusqu’à ce que le gouvernement les écoute. Il est temps que cela se produise également en Israël”, poursuit le texte. “Nous mettons un gilet jaune et sortons dans la rue pour montrer que nous n’accepterons pas la hausse des prix!”, conclut-il. i24News

Les israéliens, fascinés par le phénomène des Gilets Jaunes

De plus en plus d’israéliens, qui ont beaucoup de mal à comprendre ce phénomène français (Emmanuel Macron a toujours été considéré comme un « Président Modèle » par les médias), sont réellement fascinés par les Gilets Jaunes. Et ils le disent à la radio.

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lés en Israël sur le phénomène des Gilets Jaunes en France. Le pillage de la Boutique Dior à Paris (des vidéos sur les réseaux sociaux sont montrés en boucle) a été un moment clé pour les israéliens qui s’abstiennent de venir à Paris ce week-end. Quelques agences de tourisme israéliennes valorisent pourtant … les prix bas des Hôtels de luxe de la Capitale française durant ce week-end.

Moyen-Orient et Gilets Jaunes. En Israël le Ynet (Yedioth) a réservé un article au gilets jaunes : « Pancartes, graffitis, vidéos, déclarations sur les réseaux sociaux accusant les Juifs de manipuler le président Macron pour “affamer le peuple” ont fait leur apparition dans le sillage du mouvement de contestation qui secoue la France. Les Juifs français sont entrés dans le collimateur des “gilets jaunes”, dont les manifestations sont marquées par une recrudescence de l’antisémitisme un peu partout dans le pays. La communauté juive a signalé ces derniers jours de nombreux graffitis et vidéos antisémites, ainsi que des menaces directes proférées dans des lieux névralgiques et sur les réseaux sociaux ». Les Juifs français sont entrés dans le collimateur des “gilets jaunes”, dont les manifestations sont marquées par une recrudescence de l’antisémitisme un peu partout dans le pays. La communauté juive a signalé ces derniers jours de nombreux graffitis et vidéos antisémites, ainsi que des menaces directes proférées dans des lieux névralgiques et sur les réseaux sociauxLes Gilets jaunes estiment que la couverture médiatique de leur mouvement ne correspond pas à la réalité de la situation. Plusieurs d’entre eux reprochent aux médias de trop mettre en avant les casseurs et la violence. Le mouvement s’accompagne d’une diffusion de nombreuses fake news, dont certaines sont jugées complotistes, comme le fait que le gouvernement aurait recours à des mises en scène de violences. • Irak : des centaines de personnes manifestent pour de meilleurs services de première nécessité le 4 décembre 2018 à Bassora. Le gilet jaune était déjà un symbole de manifestation depuis 2015. • Égypte : craignant une contagion révolutionnaire (à l’approche notamment du huitième anniversaire de la révolution égyptienne du 25 janvier), les autorités égyptiennes interdisent préventivement

la vente de gilets jaunes aux particuliers, après que Mohamad Ramadan, un avocat d’Alexandrie, se soit affiché sur Facebook avec un gilet jaune. Les autorités égyptiennes ont durci les contrôles de l’importation des gilets jaunes. • Israël. Alors qu’une partie de la presse israélienne titre sur la hausse des prix en Israël et la baisse du pouvoir d’achat, une page circule sur les réseaux sociaux appelant à manifester à Tel Aviv en gilet jaune ce vendredi. Le slogan « Les prix augmentent, nous manifestons ! » s’étale en lettres capitales sur fond d’une manifestation de gilets jaunes français. « La protestation des gilets jaunes arrive en Israël, » continue le prospectus circulant sur Facebook qui donne rendez-vous vendredi 14 décembre à midi au carrefour Azrieli à Tel Aviv. Selon le Times of Israel : « Pour l’instant, la mobilisation est modeste : le 12 décembre à 17h30, 225 personnes avaient déclaré qu’elles participeront à la manifestation et 409 qu’elles étaient « intéressées » par l’idée de l’événement. « Ces derniers jours les prix de l’électricité, de l’eau, et des produits alimentaires ont augmenté, affirme le groupe israélien baptisé « Les gilets jaunes, manifestation contre la hausse des prix ». « Où est le gouvernement qui a promis de prendre en charge le coût de la vie ? Pourquoi les prix continuent-ils d’augmenter, nos salaires sont gelés et personne à Jérusalem ne s’en soucie ?! » tonne le communiqué. « Nous avons vu ces dernières semaines comment, en France et ailleurs dans le monde, les citoyens sortent dans la rue, enfilent un gilet jaune et font du bruit jusqu’à ce que le gouvernement les écoute continue le message. Il est temps que cela se produise également en Israël ».


À LA UNE

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A Jérusalem des «gilets jaunes» réunis sur la place de Paris

Les «gilets jaunes» ont désormais leur version israélienne. Le mouvement, qui a fait ce vendredi ses premiers pas à Tel Aviv et à Jérusalem, proteste contre une vague d’augmentation des prix de certains services publics et de produits alimentaires. À Jérusalem, plusieurs dizaines de «gilets jaunes» se sont réunis sur la place de Paris, un choix dicté par la volonté de rendre hommage aux pionniers français. «Nous avons beaucoup à apprendre des Français. Ils montrent le chemin. Les jeunes comme les retraités souffrent de la hausse du coût de la vie» expliquait un contestataire. Le square situé au milieu d’un rond-point, non loin du domicile du premier ministre Benyamin Netanyahou, était cependant loin d’être envahi par la foule. Les manifestants se sont de plus d’emblée divisés. Les apolitiques reprochant aux militants du parti travailliste de chercher à récupérer un mouvement parti des réseaux sociaux. Photographié en tenue de sécurité fluo, Yaïr Lapid, le chef du parti centriste Yesh Atid et principale figure de l’opposition, avait essuyé, lui aussi, de vives critiques. Hausse des prix

Suivi avec intérêt par l’opinion publique israélienne, les «gilets jaunes» français ont pris valeur d’exemple avec l’annonce récente d’une série d’augmentations. La compagnie nationale d’électricité va relever ses tarifs, qui sont déjà élevés, de 6,9 à 8,1 % et l’Office des eaux a annoncé une augmentation des prix de l’eau de 4,5 % en janvier. Osem, l’une des plus grandes sociétés agroalimentaires du pays et Tnuva, le principal producteur de produits laitiers, vont majorer leurs marchandises de 2 à 4,5 %. Quant aux boulangeries, elles ont demandé que le prix du pain puisse être réévalué de 3,4 %. En 2011, un mouvement lancé sur les réseaux sociaux avait amené des centaines de manifestants à camper sur le boulevard Rothschild de Tel Aviv avec l’appui de la population. Les participants s’opposaient à la cherté des logements et des biens. Le rassemblement le plus important avait réuni plus de 20.000 protestataires et des routes avaient été bloquées à travers le pays. Pour les organisateurs des «gilets jaunes», les nouvelles hausses sont «une gifle pour les membres les plus faibles de la société». http://www.lefigaro.fr

« Gilets Jaunes » d’Israël. Annonce de la baisse de la fiscalité indirecte

Alors que la grogne sociale a commencé à s’exprimer depuis une semaine suite à l’annonce d’une série de hausse des prix, dont celle “boule de neige” du prix de l’électricité, le ministre des Finances Moshé Cahlon cherche des solutions pour en minimiser les effets à défaut de pouvoir l’empêcher totalement. Lundi, Moshé Cahlon a par exemple annoncé son intention de prolonger d’une année la baisse des taxes et impôts sur les achats pour une longue série de produits, dans le cadre de son plan “Netto”. Ce plan mis en place en 2017 avait eu pour effet de faire baisser les prix de très nombreux produits de consommation comme les produits textiles, l’électronique, les chaussures ou les produits pour bébés et enfants. Le ministre a déclaré: “Ces deux dernières années nous avons prouvé que la baisse du taux de taxes avait entraîné une baisse

des prix des produits pour le consommateur. J’annonce que partout où il y aura des hausses de prix injustifiées nous baissernos encore le taux des taxes et prendrons des mesures pour augmenter la concurrence sur le marché. Malgré les lourdes pressions qui s’exercent sur nous afin que nous rétablissions ces taxes et augmentions les impôts, nous continuerons notre politique de baisse de la fiscalité indirecte pour le bien des consommateurs. Je veux être clair: quiconque augmentera ses prix pour les consommateurs de manière injustifée le regrettera rapidement”. Ce qui a fait sortir des manifestants à TelAviv samedi soir dernier, revêtus de gilets jaunes, a surtout été l’annonce d’une hausse du prix de l’électricité qui aurait des repercussions sur les prix de très nombreux produits. Source : LPH (Copyrights)

Soudan du Sud. Un ex-général israélien sous le coup de sanctions américaines

Israël Ziv, général à la retraite de l’armée israélienne est frappé, ainsi que trois entreprises qu’il contrôle, par des sanctions américaines pour sa participation présumée au conflit du Sud-Soudan, ce qu’il nie.

Le Trésor américain l’accuse d’utiliser un cabinet de conseil agricole pour couvrir des ventes d’armes d’une valeur de 150 millions de dollars au gouvernement de Juba tout en armant l’opposition. Selon l’accusation, il aurait également prévu d’organiser des attaques de mercenaires contre les champs pétroliers et les infrastructures du Sud-Soudan, dans le but de créer un problème que seules sa société et ses filiales pourraient résoudre. Interviewé par la radio de l’armée israélienne, Ziv a déclaré qu’il n’avait jamais fait l’objet d’un trafic d’armes et a qualifié les accusations portées contre lui de « ridicules, sans fondement, complètement éloignées de la réalité ». « Nous avons un projet d’agriculture extraordinaire là-bas… dont dépendent de nombreuses communautés, qui emploie

des dizaines de milliers de personnes et alimente le marché du Sud-Soudan. Donc, quiconque prétend que ce projet est une couverture devrait venir le voir. » L’administration Trump s’est fait le champion des embargos internationaux sur les armes contre le Sud-Soudan pour faire pression sur le président Salva Kiir afin qu’il mette fin à la guerre civile et à la crise humanitaire dans le pays. Deux ressortissants du Sud-Soudan, Obac William Olawo et Gregory Vasili, sont aussi cités aux côtés de Ziv dans l’avis de sanctions du Trésor américain de vendredi. Le Soudan a éclaté en conflit en 2013 après que Kiir ait limogé Riek Machar au poste de vice-président. Les combats à caractère ethnique se sont rapidement répandus, fermant des champs de pétrole et contraignant des millions de personnes à fuir. Selon certaines sources, au moins 383 000 Sud-Soudanais sont morts des suites de la guerre, au combat, de famine, de maladie ou d’autres facteurs. Source :Reuters


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Ofra Strauss (Israël), classée parmi les femmes d’affaires les plus influentes

A l’entrée du bureau d’Ofra Strauss, au sommet d’une tour de la city de Ramat Gan, de beaux cadres de photos racontent l’histoire de la dynastie familiale. Sur tout un pan de mur, sont exposés des encadrements de diverses dimensions, de couleurs vives et pastels, de bois sombre, dorés, argentés, de formes modernes et de style ancien. On y voit les débuts d’Israël, les grands parents fondateurs au regard fier, la première étable, les vieux tracteurs, la laiterie en noir et blanc, les parents, les enfants et les petits-enfants. Pour l’héritière de l’un des fleurons de l’industrie israélienne, le succès s’inscrit intimement dans l’ancrage familial. Dans les années 1930, des juifs, fuyant l’Allemagne nazie fondaient au bord de la Méditerranée, à quelques kilomètres de la frontière avec le Liban, la bourgade de Naharya. Dans une baraque face à la mer, Hilda, la grand-mère d’Ofra Strauss, fabriquait des fromages et des yaourts. Quelques décennies plus tard, la laiterie artisanale est devenue un empire industriel : des alliances stratégiques avec Danone, PepsiCo, Haier et le rachat d’Elite, autre société familiale, ont propulsé Strauss-Elite, ses yaourts, ses salades, ses chocolats et ses glaces à la tête de l’agroalimentaire israélien. En 1999, Michaël Strauss, le fils des fondateurs nomme sa fille aînée à la présidence du groupe. Depuis, avec 14.000 employés et un chiffre d’affaires de quelques deux milliards de dollars, l’entreprise présente dans dix-neuf pays, rayonne sur plusieurs continents. Ofra Strauss est classée parmi les quinze femmes d’affaires les plus influentes du monde. Brune au teint blanc, brillante, riche, admirée, mère de quatre enfants, Strauss a une beauté ondoyante< Une robe noire chic et minimaliste, un visage sans maquillage (« un choix philosophique »), un mélange d’élégance, de naturel et de simplicité hautaine. Après une expérience de marketing chez l’Oréal à New York, elle gravit les échelons, seule, sous le regard exigeant de son père qui comprend vite que sa fille sera l’héritière. Elle a comme qualité première de choisir les bonnes alliances et les partenaires de qualité. Ofra Strauss est intuitive et workaholic, douze heures par

jour au bureau n’est qu’une moyenne. La naissance de la révolte sociale de l’été 2011 l’a passionné. Ses conseillers en communication hésitaient; elle a tranché et ouvert son bureau et même le jardin de sa maison aux « Indignés ». Ils exigeaient la baisse du prix du Milki, le célèbre yaourt au chocolat enrobé de crème onctueuse, le produit phare de Strauss. Elle s’intéressait à la philosophie de la révolte. Ses interlocuteurs n’ont pas été convaincus par la sincérité de la capitaliste et ont vite scandé « des gestes, pas des mots ». Ofra Strauss s’est faite plus discrète. Elle reste pourtant le fer de lance de la responsabilité sociale de l’entreprise. Strauss parle avec fierté de “Yasmine”, un fond d’investissement, créé pour aider des femmes, juives et arabes, à développer des petites entreprises à succès. Présidence de Maalé, une organisation caritative qui regroupe les grands acteurs du monde des affaires, elle a convaincu: bien au-delà de l’effet “paillettes”, le ”Corporate Responsibility” doit jouer un rôle innovant. Avec quelques autres patrons, elle a fait du bénévolat une norme de l’entreprise l’israélienne. En Israël, la performance se mesure aussi aux actions sociales de l’entreprise. Et à l’implication personnelle de son patron: lorsque que les tirs des raquettes du Hamas et du Hezbollah touchaient les zones périphériques, Ofra Strauss quittait chaque matin son bureau pour se rendre auprès des employés des usines du Nord et du Sud du pays. “Les Trois femmes” racontent le combat de trois israéliennes: la juive orthodoxe Adina Bar Shalom, la militante Yifat Ovadia et la bédouine Ama Elsana Alh’juj, engagées, toutes trois, pour changer la réalité des femmes de leur communauté. En réalisant ce court-métrage épuré et sensible, Ofra Strauss a voulu transmettre un message. Figure emblématique de l’économie israélienne, elle prêche pour un pays divers, ouvert, tolérant, féminin, égalitaire, juste. Impliquée aussi ces jours-ci dans le combat contre la violence infligée aux femmes, Ofra Strauss, sait pourtant que ces combats seront longs, durs et douloureux. https://endirectdejerusalem.com



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Israël : la campagne qui réchauffe les corps et les âmes Une initiative humanitaire plutôt jolie se répand en Israël et envahit les rues comme les réseaux sociaux. Dans les centres-villes, il n’est désormais pas rare de voir de drôles d’arbres emmitouflés dans de chauds manteaux ! Pour qui, pour quoi ? Explications…

El Al Airlines ajoute WhatsApp à son service client El Al a annoncé l’introduction de WhatsApp dans son système de service client. L’entreprise a déclaré qu’elle est l’une des pionnières dans ce domaine et l’une des premières entreprises au monde qui permet de correspondre avec son service client par le biais de WhatsApp. En fait, il s’agit d’une extension du service Chatbot d’El Al, un service innovant qui combine des capacités d’intelligence artificielle avec un correspondant humain (AKA Hybrid AI). Le service permet de répondre automatiquement aux clients de l’entreprise sur différents sujets via SMS, Facebook Messenger et maintenant aussi sur WhatsApp. El Al a indiqué que le nouveau service, basé sur la technologie de la start-up Servicefriend, devrait être progressivement intégré dans l’entreprise. Ce service permettra aux clients de l’entreprise de poser des questions par l’intermédiaire du chatbot dans les différents canaux et de recevoir une réponse complète et rapide de n’importe où dans le monde, avec la même commodité et la même facilité que nous connaissons tous par la correspondance quotidienne avec

notre famille ou nos amis. Il a également été rapporté que lors d’un projet pilote sur le sujet, le service a remporté un énorme succès auprès de clients très satisfaits. Amir Rogovski, VP Customer and Service, a déclaré : « Le service que nous offrons par Messenger, SMS et maintenant sur WhatsApp fait partie de nos efforts dans tous nos secteurs pour être à la pointe du service, fournir à nos clients une disponibilité maximale et leur permettre un accès simple et pratique pour communiquer de partout dans le monde. Shahar Markovitch, chef de la direction numérique et de l’information, a déclaré : « Nous avons lancé un processus qui permettra à EL AL d’être à la pointe de la technologie et d’offrir une excellente expérience client en tirant parti des médias numériques. e suis très fier d’être l’une des premières entreprises en Israël et dans le monde à lancer un service qui intègre un robot avec un correspondant humain. Source TraveldailyNews

Disons-le clairement, le mystère des arbres couverts n’est pas né en Israël. Mais cette année, il connaît, en Eretz, une popularité grandissante. Dans plusieurs agglomérations, les arbres du centre-ville se retrouvent emmitouflés dans des doudounes et des anoraks bien chauds. Un petit message, accroché avec une ficelle, encourage ceux qui ont froids, peu de moyens ou vivent dehors, à leur donner vie en les enfilant. « Je suis là pour vous apporter un peu de chaleur, dit le billet. Je prendrai soin de vous et quand vous n’aurez plus besoin de moi, par solidarité, remettez-moi sur un arbre, pour que je réchauffe quelqu’un d’autre ». Depuis le mois de novembre, l’initiative se propage à la vitesse grand v dans le monde entier. Du Touquet au Québec en passant par les grandes villes israéliennes, on enturbanne les arbres urbains pour recycler les manteaux inutilisés et permettre aux plus défavorisés de rester au chaud…

Libérez les arbres ! Émouvantes, l’image et l’idée plaisent aux internautes : « Bravo pour les manteaux ! », clame Juliette sur Facebook, relayant un cliché publié des milliers de fois. Certes, la photo montrée date de l’an dernier, et elle n’a pas été prise en Israël, mais de fait, l’initiative a du succès dans tout le pays ! Car si l’on voit l’Etat hébreu comme le pays du soleil permanent, force est de constater que les températures peuvent, dans certaines villes, descendre assez bas ! Déjà montrée en exemple sur les réseaux sociaux l’année dernière, notamment en Turquie et en Bulgarie, la belle idée a connu un regain de popularité en mai 2018, après qu’un jeune écolier de Tasmanie, Oliver Edwards, 10 ans, décide, à la suite d’une catastrophe naturelle, de relancer l’opération en faveur des sinistrés en attente de secours. L’opération, baptisée Free a tree voyage ainsi dans le monde entier… Jusqu’en Eretz !

Excellente news! Fin du boycott d’Israël par Airbnb Les efforts israéliens et les pressions venues de divers acteurs internationaux auront porté leurs fruits. La plateforme touristique Airbnb a annoncé que sa décision de ne plus publier des offres de logements de vacances (juifs) situés en Judée-Samarie et à Jérusalem « Est » ne sera pas appliquée. LPH


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Succès pour Israël. Le Chili déclare le mouvement BDS illégal

Au tour du Chili de déclarer le mouvement BDS illégal : plus aucune ville du pays n’aura le droit d’adhérer au mouvement. Publié en décembre 2018 dans The Jerusalem Post sous le titre « BDS DECLARED ILLEGAL FOR ALL CITIES IN CHILE ». La décision du Contrôleur national fait suite à des plaintes de Shai Agosin Weisz, président de la communauté juive chilienne, ainsi que de la communauté chilienne en Israël, au sujet de la décision de la municipalité de Valdivia d’interdire à la ville de signer des contrats avec toute société liée à Israël.

Valdivia avait appelé à l’expulsion de l’Ambassadeur d’Israël au Chili et s’était déclarée être « la première municipalité d’Amérique latine libérée de l’apartheid israélien ». La décision de cette municipalité accusait Israël de nettoyage ethnique et de confiscation de terres palestiniennes. Les plaignants ont déclaré que l’interdiction violait l’égalité devant la loi ainsi que la discrimination en matière économique. Selon certaines informations, le Chili hébergerait la plus grande communauté de la diaspora palestinienne en dehors du Moyen-Orient, soient 500 000 personnes. Selon le Congrès juif mondial, 18 000 personnes s’identifient comme juives au Chili.

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Chers amis, Les prières pour les Chlochim de Monsieur HaÏm Cohen z‘‘l auront lieu Le dimanche 30 décembre 2018 à 18 h 30 à la grande synagogue 44,rue de la Victoire 75009 –Paris Après l’office d’Arvit , des psaum es serotn lus, suivis de t émoignage et d’une Séouda. Nous comptons sur votre présence, Le Dr.Robert Zbili, président du KKL de France, le bureau et le personnel .

Littérature : « Audrey et Anne » destins croisés de deux icônes

Mort du journaliste franco-israélien Noah Klieger, rescapé de la Shoah Le journaliste franco-israélien Noah Klieger est décédé jeudi à l’âge de 92 ans. Il était rescapé de la Shoah, une expérience qu’il a relaté dans son livre « La boxe ou la vie ». Noah Klieger a eu une existence particulière, né à Strasbourg en 1926 , il co-fonde pendant la guerre un mouvement de jeunesse sioniste, qui aidait des Juifs à passer la frontière suisse. Arrêté, il est déporté en janvier 1943 dans le camp nazi d’Auschwitz, où il ne doit sa survie qu’en participant à des combats de boxe organisés par l’un des commandants nazis. Après sa libération et l’évacuation des camps, il couvre comme journaliste les procès de criminels de guerre nazis en Belgique, en France et en Allemagne, mais aussi en Israël ceux d’Adolf Eichmann et de John Demjanjuk. En 1947, il émigre en Israël sur l’Exodus et devient correspondant du quotidien sportif français L’Équipe depuis 1953. Dans ses mémoires publiées en 2008 sous le titre « La boxe ou la vie« , préfacé par Elie Wiesel, il y décrit son amitié avec l’ancien

champion du monde poids mouches Victor « Young » Perez, tué devant ses yeux lors de l’évacuation du camp nazi en janvier 1945. Passionné de basket-ball, il a été président du club Maccabi Tel-Aviv entre 1951 et 1968 et élu au Hall of Fame de la Fédération internationale de basket-ball (FIBA) en 2015. Il travaillait également au quotidien israélien Yediot Aharonot depuis plus de 60 ans et se présentait comme le plus ancien journaliste sportif en activité. Le journal israélien a publié mardi en première page son dernier éditorial dans lequel il racontait comment, en tant que rescapé des camps nazis, il avait « rêvé d’immigrer en Israël et d’écrire dans un journal en hébreu ». « J’ai réussi à accomplir mon rêve », ajoutait-il. Connu pour son franc-parler, Noah Klieger témoignait inlassablement de son expérience à Auschwitz. En 2014, il avait déclaré au quotidien régional L’Alsace « parler de la Shoah depuis 60 ans, presque partout dans le monde, au moins deux fois par semaine ». Source : Culturebox

Jolien Janzing, écrivain et journaliste néerlandaise vient de faire publier aux éditions de l’Archipel le livre « Audrey et Anne » qui débute par la rencontre en 1957 entre Audrey Hepburn et Otto Frank, le père d’Anne, seul survivant de la famille. Une adaptation cinématographique du journal d’Anne est en cours et il souhaiterait qu’Audrey Hepburn, étoile montante du cinéma, interpréte le rôle de sa fille dans un film qui va lui être consacré. Cette demande est presque une évidence. Les deux jeunes filles sont nées au printemps 1929. Audrey à Bruxelles et Anne à Francfort. Elles ont partagé bien des points communs. Toutes deux ont été contraintes de quitter très jeunes leur pays natal. Audrey, issue de la haute société européenne, est envoyée dans un pensionnat anglais. Juifs, Anne et sa famille fuient aux Pays-Bas. Toutes deux ont été délaissées par leur mère et ont trouvé refuge dans la danse pour l’une, dans l’écriture pour l’autre. Les deux

jeunes femmes qui ont toutes les deux vécu à Amsterdam au même moment auraient pu se croiser si leurs conditions ou leurs origines ne les avaient pas tant éloignées. En final, Audrey Hepburn a refusé le rôle. Non pas par désintérêt. Elle a été résistante et a distribué des journaux sous le manteau pour informer sur les horreurs de la guerre, mais elle a eu les preuves que sa famille et plusieurs de ses proches ont été en relation avec de hauts dignitaires nazis pendant la guerre. Elle ne pouvait donc pas, selon elle, donner son visage à Anne Frank. C’est avec cette histoire forte, dense et poignante que l’auteure nous immerge dans son roman entièrement basé sur des faits réels. L’auteur livre dans « Audrey et Anne » un témoignage magnifique, mêlant tour à tour les vies de chacune avec finesse et tendresse. Source : Babelio



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Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza

Le président Macron a parlé, attitude martiale, figée, crispée, ton cérémonial, la France, les Français impatients à ce discours, ils étaient 23 millions de téléspectateurs à l’entendre, espérer la fin du désordre, la réconciliation, l’apaisement, un coup de « baguette magique » et tout s’en retournerait à la normale, mais comment effacer 5 semaines de violence, de manifestations revendicatives tournant à la bataille de rues, victimes de l’infiltration de casseurs dans les cortèges, les ont rendus agressifs et impatients, survoltés, vindicatifs surtout déterminés. En fait, bien avant les attendus du président, il faut être réaliste, les demandes des « gilets jaunes »ne peuvent être satisfaites, les exigences sont démesurées en regard de la situation économique actuelle, continuellement déficitaire, un endettement à hauteur de 99% du PIB, alors que doit dire et faire Macron ?

Nous sommes une société qui préfère le chaos à l’intelligence d’un débat. Pour l’exécutif un signe d’indécision, trouver une juste réponse politique et sociale aux attentes des« gilets jaunes ». Il n’y a pas miracle le travail paie, nous avons appris à nos citoyens l’assistanat, le refus du changement, toucher aux acquis sociaux vue comme une provocation, manifester avec des syndicats contestataires ne garantit pas d’un avenir heureux, avons-nous le droit de dire qu’en France « la baisse du pouvoir d’achat vient d’un déficit de travail, on ne crée pas de richesse en conséquence un pouvoir d’achat en constante régression. » Pour les « gilets jaunes » impossible de transiger, il leur faut une juste rétribution justifiant leur engagement, répondre à leur colère, à ce sentiment de frustration qui pèse sur eux, un désespoir intolérable, peuple oublié, abandonné, méprisé, que de mots pour honorer une cause sociale à laquelle les politiques ne prêtaient guère attention, peuple du silence ,que de formules pour donner au peuple sa vraie place au cœur d’une démocratie protectrice. Se faire voir à défaut de se faire entendre, ça passe par leur présence aux carrefours, barrages filtrants 24/24, une mobilisation soutenue, ils n’entendent pas céder, le sacrifice familial, le temps passé sur les lieux de rassemblement chaud froid qu’importe, la révolution citoyenne des exclus s’impose, une lutte amère, personne n’y trouvera son compte, une injustice sociale disent-ils, c’est du réel, ils ressassent entre eux les conséquences de leurs actes, surtout cette « non vie », de quoi alimenter leur colère. Les médias diffusent en continu cette vague humaine contestataire, hommes, femmes exposant leur misère, le cri d’une souffrance indicible vécue comme un drame sans fin, l’audimat prend le relais de ce monde avec des sources de dérapages démagogiques amplifiés par l’écoute et l’intérêt d’une opinion publique qui leur est favorable. Un buzz pour l’audience en un show pitoyable. Ils ont accaparé à tort l’espace public en faisant de ce mouvement l’enjeu majeur de la lutte anti Macron, aucune perspective sensée pour clore la révolte des « exclus », des « oubliés, des abandonnés » une situation victimaire qui s’est dégradé depuis 40 ans, à qui le doivent-ils ? Une pression des « gilets jaunes » sur la conscience nationale jusqu’à la culpabiliser et la rendre insoluble. Les propositions ne sont pas à la hauteur de

leurs espérances, au fond du cœur la rancœur de l’irrespect à leurs existences, ils l’expriment par un mot unique « mépris « entendu a toutes les sauces au point de devenir le mot réquisitoire de toutes les injustices passées ou à venir, un dédain aussi d’énarques, les privilégiés qui n’ont pas de problème de fin de mois contre le » peuple d’en bas ». On ne peut s’étonner « de l’extrémisation de la haine des élus » elle est compréhensible tant leur présence dans le débat public n’est qu’un suivisme au leader, tête d’affiche d’une opposition incolore et insignifiante sur des idées et des propositions démagogiques propre à générer une guerre civile. La colère de ceux qui appellent le mépris du président pour son silence, cette farce sociale ou une folie de sollicitations, d’invraisemblables demandes, bref, autant de demandes que de « gilets jaunes », que pouvait dire Macron ? Un gilet jaune » interviewé suite au discours de Macron « 13 minutes, un discours pré enregistré, il n’a pas eu le courage de nous parler en direct, quel mépris » A minima, dans un esprit de pardon et de repentance pour son attitude, il a fustigé les « casseurs » les vrais méchants qu’il faut appréhender, « une coagulation gauchistes, zadistes, fascistes ,black blocs, des vandales venus des banlieues «, c’est dommage des« gilets jaunes » sont tombés dans la violence , la cause n’est pas aussi noble qu’elle n’y parait, bien dommage pour les »gilets jaunes » dits modérés. Ils seraient excusables, dans l’impossibilité et dans l’incapacité de se défendre étaient-ils dans l’obligation de participer à ces exactions comme de vulgaires malfrats ? Un blâme couvre le mouvement, l’innocence et la sincérité mise en défaut. La faute en revient en parti à l’état, l’absence de sanction mène à la violence, l’absence de discipline civile, de respect à l’ordre républicain est la résultante directe de l’effondrement des services publics que ce soit de l’éducation et de la justice, Pascal Bruckner a dit » celui qui commet es violences n’est plus une victime, c’est un barbare » à ceux qui ont souillé l’Arc de Triomphe. Macron a reconnu comprendre la colère des citoyens, « les gilets jaunes », « j’ai pu blesser certains d’entre vous par mes propos », cette sémantique ne corrigera pas cette impression d’arrogance, d’où cette contrition télévisuelle, un décalage évident entre les Français et sa personne. L’apaisement d’abord, les mesures vont dans le bon sens, « le pouvoir d’achat », SMIC valorisé, heures supplémentaires défiscalisées, les taxes oubliées et « le toujours plus », un ensemble de mesures qui vont couter cher à l’état, plus de 10 milliards d’euros, le prix à payer à l’erreur du président, ne pas avoir compris une détresse française, reste un déficit à faire accepter par Bruxelles. La question, les 3% seront-ils tolérés ? Tout cela en attendant le pire, les « gilets jaunes » ne lâcheront pas si facilement, maintenant les oppositions si incompétentes prennent le relais de la contestation, on les entend ces « primaires » aux verbes hauts et à la critique facile, tout serait mieux si on les avait écouté ! Les députés de gauche sous influence du président de « la France Insoumise », se subliment en déposant une motion scélérate de censure, contre Macron, bien entendu, le prétexte circonstanciel des « gilets jaunes », un levier à leur propre destin. François Ruffin provoque « La pression démocratique doit s’exercer sur l’oligarchie. Quand l’adversaire recule,

on avance ». Ces manipulations dont ils sont l’objet déroutent le pouvoir, les « gilets jaunes » ont gagné, ils ont réussi à faire reculer Macron, une force importante, ils ont fait descendre Macron de son nuage, les effets d’annonce de Macron ne doivent pas être de « l’esbroufe «, à ces revendications il faut du concret, une brèche indéniable et profonde dans la politique macronienne, est ce que cela peut satisfaire l’ensemble l’égo des « gilets jaunes » ? Toute crise doit avoir une fin, un temps pour la colère un temps pour négocier, le tout, tout de suite, la promesse d’une consultation citoyenne, la démocratie appartient aux Français, il ne faut pas l’ignorer, mais le fait du prince surévalué par ses premiers succès fut « impérial », le « tout en même temps », est devenu un cinglant revers et un rejet sans concession par l’opinion public d’un président qui se prenait pour Jupiter. Sans leader, sans tête représentative, l’anarchie, le grand mot d’un désordre à venir, la confrontation entre les modérés et les jusqu’aux boutistes préparent des jours difficiles, qui des deux aura le dernier mot ? « On ne gouverne pas contre le peuple » pathétique appel de l’opposition avec des slogans ressassés « le niveau d’inégalité n’est plus toléré », on en arrive à voir dans les affrontements une guerre des classes, de droite ou de gauche , ils restent des Français, dans les faits, un décrochage sociétal entre deux France, la France des métropoles et la France périphérique, deux mondes, deux sociétés, deux modes de vie, deux univers radicalement opposés voire étrangers. Une réconciliation, en fait, ce sont deux réconciliations qu’il faut prévoir, le peuple avec le politique, la France avec Macron. Est-ce encore possible ? Reprendre la main, le quinquennat sujet à caution !

Attentat, il ne manquait plus que cela ! Dans le psychodrame social que vit la France , Cherif Cherkatt 29 ans 27 condamnations, un « voyou tombé dans l’Islam radical » est passé à l’acte à Strasbourg, au fameux marché de Noël, un des plus fréquenté de France, tir dans la foule aux cris de « Allah akbar », 4 morts, 11 blessés dont certains en urgence absolue, « le terrorisme s’insère dans la crise sociale et prend momentanément le relais « des gilets jaunes », une malédiction pour une France en panne d’autorité, ce nouveau problème se greffe à ce sentiment de précarité et d’insécurité que nous subissons depuis des années, plan d’urgence, plan Vigipirate, sentinelles, qu’à cela ne tienne, nous sommes des victimes désignés, l’attentat revendiqué par l’état Islamique, l’auteur « présumé » a été abattu par la police. Commence la traque aux informations, l’enquête sur les complicités, la logistique, les gardes à vue, cerner les erreurs, revoir la chaine des responsabilités, un hiatus des services de renseignement, le scénario habituel, la sécurité a ses failles. Nous n’y pouvons rien ! Fin de cet épisode sanglant, au cœur d’une France qui se veut festive, elle pleure ses enfants. Une fin d’année à l’attente amère et lourde, la joie ne sera pas au rendez-vous. Gilles Keppel résume cet attentat « pour les islamistes, la fête de Noël qui approche est impie » c’était donc à prévoir, peut-on imaginer le pire ? Le terrorisme peut frapper ou il veut quand il veut, il y a en France environ 20000 fichés S en liberté surveillée, des bombes à retardement ? Comment le savoir, la menace existe.

Menace sur Israël, il n’est pas question que cela soit uniquement sécuritaire, mais la recherche partagée d’une coexistence pacifique « même froide » s’il le faut, le dialogue obstinément refusé, en finir avec cet état de siège permanent, continuellement sur la défensive puisque nos ripostes sont disproportionnées. Des attentats, des agressions, des victimes, des larmes, des drames humains inutilesla vengeance aux allures insurrectionnelles pèse et aggrave la désespérance de la possibilité d’un accord futur. Ce climat de violence transforme la région en un « no man’s land » destructeur et mortel. « La Cisjordanie prise dans l’engrenage de la violence » des meurtres, tirs à vus à l’arme automatique, voiture bélier sont commis en moyenne chaque mois, un phénomène hybride ou se mêlent des actes individuels et des actions organisés. Une impasse malgré la coopération sécuritaire entre Israël et l’AP. Comment établir une ouverture positive future afin d’axer un processus de paix négociée. Des contacts, menacer l’AP d’une répression face aux agissements terroristes qu’ils soient de Gaza ou de Ramallah. A quoi cela sert-il ? La vindicte est cruelle, nos voisins, ces ennemis n’ont point la maturité ni le courage politique et religieuse de vouloir contracter à notre égard une solution d’entente, d’abord économique, situation de partage du savoir, geste potentiel à la construction d’une refondation des mœurs, il n’est pas question de vouloir abolir leurs coutumes, un échange d’état à état, une coordination vers des intérêts communs, est-ce si difficile que cela ? A croire que c’est du délire, impensable disentils, les premières réactions, on ne touche pas à ce qui est le fondement de nos origines. Il est conforme à la Charia, le monde nous conseille par une mystification sémantique et euphorisante de rallier des point de vus opposés « une terre, deux états » est-ce réaliste ? Est-ce vraiment une solution pérenne ? Quel que soit les promesses, les largesses d’Israël, le geste humain, rien ne se passe, ce phénomène d’aide permanente creuse davantage les raisons de nos voisins à nous haïr, recevoir l’aide d’une entité territoriale qu’ils veulent détruire en devers de tous les accords de trêve, négociations, pourparlers, la haine poursuit inéluctablement son chemin dans les esprits, dans le quotidien, l’éducation, un sevrage comme un lavage de cerveaux à tout un peuple, leaders en tête, un double langage ne permettent aucune avancée vers une paix raisonnée et nécessaire dans une région où le tout possible est de la dynamite . L’occident, l’éternel « donneur de leçon » craint l’Islam au point de lui accorder son total soutien sur tous les points sensibles nous concernant, ONU, UNESCO, forums internationaux, de résolutions en résolutions anti israéliennes, des attitudes antisémites et un discours convenu de haine dans des débats supposés parler de paix. Un aveuglement dont l’UE et une partie de ce monde si versatile ont conscience, emportés qu’ils sont par une vague incontrôlée, un tsunami d’invraisemblance inique et perverse, ils ne peuvent se lancer dans une aventure dont ils sentent la possibilité d« un conflit apocalyptique » qui détruirait la planète. Prions pour la raison, est-ce un dernier avertissement pour la paix ? Bernard Korn Brzoza


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2003-2018: 16ème « Bac Bleu Blanc »! 1.023 élèves de Terminale en Israël

Quelques mots sur le projet Le projet éducatif «Bac Bleu Blanc» est réalisé à l’initiative de l’Agence Juive pour Israël et de l’Expérience Israélienne. Ce projet est réalisé avec le soutien de MASSA. Depuis sa création en 2003, 13.000 lycéens juifs de France ont bénéficié d’un voyage éducatif en Israël. Cette année, ce sont plus de 1.000 lycéens scolarisés dans 24 lycées juifs qui prendront part au projet. Depuis quinze ans, le «Bac Bleu Blanc» est le plus important projet de voyage éducatif en Israël pour la jeunesse juive de France. Ce projet de voyage éducatif en Israël en milieu scolaire est unique au monde. Les objectifs L’objectif du «Bac Bleu Blanc» est d’inscrire le voyage en Israël dans le cadre du projet pédagogique de chaque établissement. Les objectifs de ce voyage éducatif sont

multiples : • Renforcer auprès des élèves le lien historique entre le Peuple Juif et la Terre d’Israël à travers l’étude des sources juives et la visite de sites historiques. • Faire découvrir aux élèves l’histoire moderne d’Israël et la société israélienne. • Présenter aux élèves le projet «Massa» et les opportunités qu’il offre à tout jeune âgé de 18 à 30 ans de venir étudier un semestre ou plus en Israël dans le cadre de programmes lui permettant de bénéficier de bourses d’études. • Faire connaître aux élèves qui souhaitent poursuivre leurs études en Israël après le baccalauréat, les options d’études supérieures en Israël. • Encourager les jeunes qui le souhaitent à venir étudier une année en Israël au lendemain du Baccalauréat. Le voyage parallèle de toutes les écoles la même semaine permet de donner au projet une envergure communautaire et de marquer le lien de la jeunesse juive française à Israël.

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Communiqué de presse de l’Alliance Générale Koenig

L’Assemblée des présidents des associations et sections régionales de FRANCE -ISRAËL, Alliance Général Kœnig s’est réunie le 9 décembre 2018. L’association salue avec enthousiasme l’impulsion nouvelle donnée par le Bureau national. Elle appelle Français et Israéliens à coopérer encore davantage dans les domaines économiques, culturels, académiques, scientifiques, artistiques etc. Réexprime sa conviction qu’Israël et la France partagent les mêmes valeurs, menacées par une résurgence de la barbarie. Appelle donc la France à prendre conscience de cette réalité israélienne. L’association demande à la France si bienveillante à l’égard du monde arabe de considérer qu’Israël également s’est rapproché

d’un nombre important de pays arabes et musulmans. La France pourrait ainsi œuvrer à la paix au Proche-Orient. Et à ce titre, l’association déplore que le ministère de la Justice, symbole même du respect du droit, puisse parrainer une remise de prix à des organisations qui appellent au boycott d’Israël, boycott réprimé par nos propres lois. Enfin l’Association France-Israël, Alliance Général Kœnig, demande à la France de prendre ses distances avec les pays et les groupes obscurantistes si éloignés des valeurs qui font l’honneur de la France et si dangereux pour notre propre société. Alliance Général Kœnig 58 avenue de Wagram 75017 PARIS 01 47 20 79 50

La CNCDH remet un prix à deux associations pro-Boycott d’Israël

La CNCDH (1) remet un prix à deux associations qui soutiennent le Boycott d’Israël. La Ministre déclare qu’elle n’assistera pas comme initialement prévu à la remise du prix. Francis Kalifat, président du CRIF a écrit à la Garde des Sceaux, Ministre de la Justice: Madame la Garde des Sceaux, Je prends acte de votre décision de ne pas participer à la cérémonie de remise de prix à des associations Al Haq et B’Tselem qui agissent en contradiction flagrante avec la loi de notre pays.

Pourtant personne ne comprendra que le ministère de la Justice puisse être le lieu de la remise de ce prix. Cette position ne peut absolument pas répondre au problème que cela pose quant au respect de notre législation face au boycott.

Accepter que ce prix sois remis à deux organisations réputées pour appeler au boycott d’Israel prévu et réprimé par notre code pénal au ministère de la Justice, même en absence de la Ministre, c’est faire injure à la Justice. Cette position est pour nous incompréhensible et ne répond que partiellement à notre légitime demande.

qui agissent en contradiction avec nos lois en les accueillant au Ministère de la Justice.

mission de contrôle des engagements internationaux de la France en ces matières.

Je vous prie de croire, madame la Ministre, en l’assurance de ma très haute considération.

La CNCDH a également deux mandats de Rapporteur national indépendant : elle évalue la politique de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie depuis 1990; elle évalue la politique menée pour lutter contre la traite et l’exploitation des êtres humains, depuis 2014.

Francis Kalifat Président du CRIF

Décerner ce prix à de telles associations est une provocation de la CNCDH accepter que cela se passe au Ministère de la Justice est une faute.

(1) Fondée en 1947 à l’initiative de René Cassin, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) est l’Institut national de protection et de promotion des droits de l’homme, accréditée de statut A auprès des Nations unies.

Je vous demande une nouvelle fois d’être en cohérence avec les déclarations du Président de la République, du Premier Ministre, avec vos propres déclarations concernant le Boycott et de ne pas cautionner l’action de ceux

En droit français, elle est une autorité administrative indépendante, dotée d’une mission de conseil auprès des décideurs publics en matière de droits de l’homme et de droit international humanitaire, et d’une


À LA UNE

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Profanations de cimetières, un Entre taxes et pacte de Marrakech, la colère s’amplifie mal français

La récente profanation des stèles juives du cimetière d’Herrlisheim nous renvoie à d’autres dégradations de cimetières juifs comme celui qu’avait connu le Bas-Rhin en février 2015 à Sarre-Union. Deux cents cinquante tombes avaient été alors vandalisées par cinq mineurs qui s’étaient pris en photo faisant le salut nazi. Mais plus encore ce sont des dizaines de sépultures de toutes confessions qui sont, chaque année, profanées dans notre pays. En 2011, mon ami Claude Bodin, alors député du Val d’Oise, présentait un rapport très instructif sur ce sujet. En 2010, 621 actes étaient recensés par les services de police, et concernaient près de 3% des lieux de culte et cimetières juifs. Les sites musulmans étaient touchés dans la même proportion et ceux des cultes catholique et protestant sur une échelle relativement plus modeste (1,3%). Le député notait alors la difficulté à appréhender la réalité de ce phénomène, eu égard au fait que de tels actes ne conduisent pas nécessairement à un dépôt de plainte.

tant de croix gammées. Dernier point à noter, la relative clémence du dispositif pénal qui ne punit que de deux ans d’emprisonnement et à de 30 000 euros d’amende les profanateurs de tombeaux et autres sépultures funéraires. Restent à mieux protéger les enceintes de nos cimetières notamment en régions qui sont souvent sous la responsabilité de petites communes qui disposent de peu de moyens pour financer les mesures de protection nécessaire et pour lesquelles ces travaux représentent souvent des efforts financiers importants. Le respect de nos morts est à ce prix. Jack-Yves Bohbot

A l’étranger, les français sont qualifiés de donneurs de leçons. Leur Président en tête. C’est la raison pour laquelle les français ne sont pas aimés.

Un Pacte de 25 pages, pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, validé en juillet, signé lundi et mardi. Vite fait, en douce. Chapeau l’embrouille.

Pourtant les gilets jaunes impressionnent à l’étranger. Ceux qui n’aiment pas Macron règlent leurs comptes. Ce qui prouve que dans l’arène internationale, celui qui tombe prend des coups. Jupiter à terre! Quelle leçon!

Une résolution sera adoptée avant les fêtes de fin d’année. NE RIEZ PAS! C’est très sérieux. Et c’est catastrophique. Au travers de vœux pieux, droits de l’homme, souveraineté nationale, sont implantés une vingtaine d’objectifs de coopération.

Il a défié les dirigeants européens, il les a divisés. Il se voulait le champion des progressistes, quand ses alter ego embrassaient le populisme. Le ministre italien de l’intérieur déclare: Macron, c’est le problème des français!!! Quand il affiche 64% de popularité, Salvini se paie la tête d’un Président qui en est à 18%. Et la droite européenne lui emboîte le pas. Néerlandais, Flamands, Bulgare, Serbe, et même les allemands. Ils arborent tous, un gilet jaune et traite Macron de néolibéral. Le Kremlin appelle à garantir la liberté de la presse. (Sic) Poutine se moque « discret » de l’Elysée et Trump ne se gêne p s pour le faire ouvertement. Le 11 novembre, Macron dénonçait les nationalistes et humiliait l’oncle Sam à l’Arc de Triomphe. Donald se présente comme le premier des gilets jaunes. Celui qui avait compris, il y a 3 ans que la COP, quel que soit son numéro était un accord fondamentalement mauvais. Parlons maintenant d’un autre pacte qui mobilise les gilets jaunes. Le pacte de l’ONU sur les migrants. La France doit le signer la semaine prochaine. Et ça met tout le monde en colère. En général les textes pondus par l’ONU endorment. Celui-là empêche de fermer l’œil.

Mais si les religions ne sont pas atteintes de la même façon, le rapport parlementaire nous apprend qu’il existe une disparité territoriale dans ces actes inqualifiables : les régions Hauts-de-France, Ile-de-France et Rhône-Alpes sont en priorité concernées. S’agissant des motivations de ces profanations, et même si le rapport rejette les manifestations idéologiques, il convient de noter que les profanations concernant les lieux de culte juif sont souvent d’inspiration néo-nazie. Pour s’en convaincre, il suffit de consulter les dernières dégradations de stèle à Herrlisheim et relever le nombre impor-

Entre autres: -il faut assurer aux migrants l’accès aux services de base. C’est simple, sauf que l’ONU ne fait pas de différence entre migrants réguliers ou illégaux. Les USA ont claqué la porte. Et avec eux, 1/3 des pays de l’UE L’Australie, Israël. Autant de démocratie qui font la différence entre sans-papiers et porteurs de visas. Ceux qui l’ont pondu le disent Non contraignant. Les dirigeants de droite répondent « pas encore ». Et d’ajouter. « Il reconnaît un droit à l’immigration, la jurisprudence suivra. L’ONU dénombre 260 millions de migrants dans le monde qu’elle définit comme un moteur de croissance. Pot une majorité de gilets jaunes, qui ne partagent pas cet optimisme face à la mondialisation, c’est une LIGNE ROUGE. ILs s’attendent à être sacrifiés, trahis par leurs dirigeants. Hier, ils souhaitaient seulement remplir leur réservoir, Désormais, ils veulent changer le sens de l’histoire. René SEROR

Le debrief de la semaine Par Jack-Yves Bohbot a pointé le Hamas qu’il a rendu responsable de ces attaques terroristes : «Nous n’accepterons pas une situation de trêve à Gaza et de terrorisme en Judée et Samarie».

High-Tech en Israël : un rapport pointe le manque de recrutements Le secteur de la haute technologique représente un peu moins de la moitié des exportations israéliennes et emploient 280 000 israéliens. Pourtant, 15 300 postes seraient vacants selon l’ONG Israël Innovation Authority qui recommande à l’industrie high-tech de se concentrer «sur le potentiel inexploité des femmes, de la population

arabe israélienne et de la communauté orthodoxe». Nouveaux attentats en Judée et en Samarie Le Hamas a revendiqué la semaine dernière les deux attentats qui ont frappé en une semaine durement Israël (deux tués et sept blessés). Un bébé mis au monde prématurémment n’a pas survécu. Le premier ministre

Dérapage du président turc Le dirigeant de la Turquie, Recep Erdogan, a comparé vendredi Israël à l’Allemagne nazie, l’accusant de «génocide culturel» à l’encontre des Palestiniens. Benjamin Netanyahu s’est amusé de cette déclaration en notant que le dictateur turc Erdogan qui, dans le passé, le traitait quotidiennement d’Hitler, ne le faisait actuellement que deux jours par semaine. Ikea renforce sa présence en Israël La marque suédoise d’ameublement vient d’ouvrir un cinquième magasin en Israël près de Jérusalem. Un complexe d’une superficie de 25 000 m² devrait ouvrir ses portes près de Beit Shemesh au début de

l’année 2020 et employer quatre cents personnes. Un sefer torah inauguré à Chelles La communauté de Chelles s’est retrouvée dans la synagogue consistoriale ce dimanche pour inaugurer un nouveau sefer offert par le vice-président de la communauté, le docteur Jean-Paul Lévy et sa famille. Le conseiller régional, Jean-Paul Planchou, et Pascal Karsenti, administrateur du Consistoire, assistaient à ce beau moment. Les gilets jaunes s’exportent en Israël Cinq cents telaviviens - qui avaient revêtus le gilet jaune - ont manifesté la semaine dernière à Tel Aviv ; ils étaient deux cents cinquante à Jérusalem. Ils protestaient contre les augmentations prévues pour la fin d’année, notamment celles concernant la fiscalité locale, le prix de l’eau, de l’électricité et des abonnements téléphoniques.


À LA UNE

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Paris exprime sa préoccupation après la découverte par l’armée israélienne de tunnels du Hezbollah depuis le Liban

Bravo Paris. En revanche plus de 500 roquettes, presque 1000, Ce n’ est pas PRÉOCCUPANT? C’est silence radio. Jean Yves LE DRIAN, juste bon à donner des leçons. C’est bien que vous vous en PRÉOCCUPIEZ! Nous, on s’en OCCUPE! Chacun ses problèmes! A propos d’Israel, Jean-Yves Le DRIAN se dit « préoccupé » par les tunn os du Hizbollah. Mais chaque fois qu’Israel réagit, le quai d’Orsay y va de ses bons conseils. Conseils, plus proches du reproche que du geste d’amitié. Seulement quand Donald Trump évoque les gilets jaunes, Paris lui répond: « occupez-vous de vos affaires. » et Le Drian de rajouter: « Nous ne prenons pas part dans les débats américains, laissez nous vivre notre vie de nation. » Autrement dit: Fermez la!!! Le quai d’Orsay n’aime recevoir des leçons de personne. On est en droit de se demander si le ministre français, malgré une prudence de façade, ne nourrit pas des ambitions personnelles. Ces réprimandes glissent sur le dos de Trump, qui n’écoute personne. Pas même ses propres conseillers. Le week-end, pour se détendre, il sème les tweets comme autant de peaux de bananes. Il répète à l’envi, « l’accord de Paris ne fonctionne pas... » Ce qui met l’Elysée dans tous ses états.

Face à la dramatisation des français, la Maison Blanche pratique la dérision. N’oublions pas que Macron a fait ses premiers pas entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Il y a seulement 6 mois, le Président français était reçu à Washington avec le faste d’une visite d’état. Pourtant, à la même époque, Trump torpillait l’accord avec l’Iran, l’accord de Paris sur le climat, il bloquait les budgets de l’UNESCO et de l’UNWRA. Il ratifiait le statut de Jérusalem. A croire que Trump veut humilier Macron et que Poutine lui balance des coups de pieds. Décidément, en matière de politique étrangère, on ne peut pas parler d’amitié, mais de moments privilégiés. Ces moments durent rarement longtemps. René SEROR

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Le billet de Gil Taieb Alors que les lumières de Hannouka s’éteignaient et que celles de Noël commençaient à briller, des êtres immondes et sans cœur ont décidé de frapper et de faire couler le sang. À Strasbourg, un intégriste islamiste a lâchement tiré sur des passants qui visitaient en famille le fameux marché de Noël, provoquant la mort et semant la terreur au cri de Alah ou Akbar. 48 heures d’une chasse à l’homme ont enfin conduit hier à son élimination. Au même moment et à trois reprises, en Israël, des terroristes palestiniens passaient à l’acte et provoquaient la mort de soldats, blessaient des civils et entraînaient le décès d’un bébé dont la naissance avait été provoquée alors que sa maman était gravement blessée Pendant 48 heures, les médecins se sont livrés à une lutte acharnée afin de sauver la maman et son bébé mais le bébé n’a pu être sauvé. Le petit Amiad Israël, atteint dans le ventre de sa mère, a été accompagné par son grandpère pour son premier et dernier voyage au cimetière du mont des oliviers. Jeudi, ce sont 2 jeunes soldats qui étaient tués et 2 autres blessés dans une attentat revendiqué par le Hamas. Ils s’appelaient : Yoseph Cohen ( 19 ans) et Youval Moryoussef (20 ans) zal Deux enfants d’Israël qui remplissaient avec fierté leur devoir et protégeaient le pays de la folie meurtrière des terroristes palestiniens qui chaque jour cherchent à le frapper. À Strasbourg comme à Ofra, une même

Haine sanguinaire de monstres qui chérissent la mort au nom d’une idéologie mortifère et dévastatrice. Des êtres, sans cœur, animés par des idéologies maquillées en guerre sainte ou guerre de libération Des criminels, soutenus, armés et financés par des organisations et des états qui offrent à ces êtres immondes les moyens de tuer. À chaque attentat, le même émoi, le même effroi, mais également la même difficulté de nommer l’ennemi : Le terrorisme islamique international. Dans les rues de Strasbourg, d’Offrah ou de Jérusalem, le sang des victimes est le même et a la même couleur. Le bras des assassins lui est alimenté par la même haine : celle, de notre façon de vivre, de notre démocratie, de notre civilisation, de notre aspiration à la paix. Ils ne peuvent supporter notre combat pour la liberté et l’égalité. En Israël se rajoute celle de la haine que porte ces terroristes contre l’État juif et son peuple. Daesh est unanimement pointé du doigt alors que le Hamas est volontairement épargné voire même compris et soutenu. J’en veux pour preuve le rejet par l’assemblée générale de Nations Unies, d’un projet de résolution présenté par les USA, demandant la classification du Hamas parmi les organisations terroristes. Ce type de refus, cette traîtrise et collaboration passive sont autant de signes de faiblesse qui renforcent les dictatures et les terroristes. Trop nombreux sont ceux qui font le distinguo entre ceux qui tuent à Paris, Nice, Londres, Bruxelles ou Strasbourg d’avec ceux qui assassinent en Israël. Certains leur trouvent même de nobles raisons ! Ils ne veulent comprendre que la lutte contre le terrorisme ne peut tolérer aucune justification Que nous sommes tous en Guerre contre ce mal absolu Ils feignent d’ignorer que toutes les filières du terrorisme sont imbriquées les unes aux autres et sont nourries des mêmes financements. N’oublions jamais les noms et les visage des victimes. Au nom de toutes les victimes agissons avec force détermination et courage à l’image de nos forces de police et des soldats. Restons dignes, humains et unis à l’image du papa deYossef Cohen dont je vous invite à écouter la déclaration à la télévision. Dans un Message plein d’émotion et d’amour du prochain, le papa raconte le dernier shabbat avec son fils. Il nous rapporte les paroles de son fils qui remerciait le ciel de lui donner la chance de pouvoir servir dans l’armée d’Israël. Gil Taieb


SÉCURITÉ

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Tsahal détruit le domicile de Des lamas utilisés par Tsahal? ceux qui mènent des attentats

Tsahal a annoncé avoir détruit la maison du meurtrier d’un soldat tué en mai lors d’une opération menée de vendredi soir à samedi matin près de Ramallah, en Cisjordanie. Des centaines de soldats sont entrés vendredi dans le camp de réfugiés d’Al-Amari, dans la proche banlieue de Ramallah, siège des institutions de l’Autorité palestinienne, qu’ils n’ont quitté que samedi matin, ont rapporté des journalistes de l’AFP. « Durant cette opération, des dizaines de Palestiniens ont déclenché un certain nombre d’incidents violents. Les émeutiers ont lancé des pierres en direction des forces (israéliennes), qui ont répondu par des moyens anti-émeutes », a indiqué l’armée dans son communiqué. Selon la même source, la maison visée était celle d’Islam Abou Hamid, arrêté en juin pour le meurtre d’un soldat israélien, touché à la tête le mois précédent par un bloc de pierre lancé depuis un bâtiment du camp d’Al-Amari, durant un précédent raid de l’armée.

Des correspondants de l’AFP ont pu voir la maison réduite à l’état de ruines après que les forces israéliennes l’ont fait exploser. Des voisins ont indiqué que des centaines de résidents du camp, dont des enfants, avaient reçu l’ordre de quitter leur maison puis avaient été regroupés sur un terrain de sport durant toute la durée de l’opération, dans le froid nocturne. Israël détruit régulièrement le domicile de Palestiniens accusés d’avoir mené des attaques anti-israéliennes, arguant du caractère dissuasif de la mesure. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est actuellement sous la pression de groupes, exaspérés par une succession d’attaques, la dernière en date jeudi, lors de laquelle deux soldats ont été tués par un homme ayant ouvert le feu contre un arrêt de bus, non loin de Ramallah. En réaction à cette troisième attaque anti-israélienne meurtrière en deux mois, les forces israéliennes avaient dressé des barrages et bouclé Ramallah.

Le 14 aout 2006 s’achevait le conflit israélo-libanais, conflit armé qui a opposé Israël au Liban à compter du 12 juillet 2006. Une trêve correspondant à la résolution 1701 de l’ONU est intervenue le 11 août, au plus fort des combats. Durant ce conflit, plus connu sous le nom de “Guerre du Liban”, plusieurs lamas avaient été utilisés par l’armée israélienne pour transporter du matériel militaire pendant les opérations. Ces lamas, domestiqués depuis très longtemps rendent en effet de précieux services aux populations en étant utilisés comme bêtes de somme, capables de porter des fardeaux jusqu’à 30 kg en parcourant 15 à 20 km par jour dans les régions les plus montagneuses et arides du Moyen-Orient. Le recours à ces animaux a progressivement été abandonné par la suite, pour être remplacé de nos jours par un véhicule robot, toujours en essai. Le nouveau robot se déplacera à la vitesse de marche d’un soldat, pouvant porter une charge utile de 500 kg de munitions, d’eau, de rations alimentaire et servant également à l’évacuation de militaires blessés. Ces dernières années, l’élite de Tsahal et du Ministère de la Défense se sont vouées au développement des technologies qui pourraient révolutionner le déroulement des conflits dans le futur. Le but est de développer des véhicules et robots téléguidés capables de “rendre service” et de faire des gains de temps quel que soit le

domaine (transport, récolte d’informations, défense, …) Cela signifie qu’une fois qu’une tâche leur est assignée, ils seront capables de prendre la meilleure décision de manière autonome. Le développement de ces technologies est crucial pour la protection des soldats et l’économie de temps et d’efforts que cela apporte puisque ces engins peuvent être utilisés pour patrouiller dans des zones dangereuses ou délivrer l’équipement nécessaire sur le terrain. L’introduction de robots et de véhicules sans conducteur sur le champ de bataille changera de manière radicale le visage des conflits urbains, menant les combats modernes vers des directions inattendues. Bien qu’il y ait encore du chemin avant de voir de tels robots sur les champs de bataille, certains véhicules sans pilotes ont pourtant déjà fait parler d’eux ! Le premier véhicule sans pilote de Tsahal a patrouillé le long des frontières ces six dernières années. Le modèle de base, le “Guardium”, est principalement utilisé pour l’observation. Son successeur, “Border Protector”, qui était attendu l’année 2015, a la capacité de surveiller les frontières et de délivrer des armes et d’autres équipements aux soldats sur le terrain. L’objectif du futur est donc clair, il consiste au développement du pilotage automatique et à l’introduction d’une nouvelle réponse aux conflits armés.


SÉCURITÉ

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Le tank Namer pèse 60 tonnes. Mis au point par Rafael

Le ministère israélien de la Défense a publié les séquences des exercices du véhicule blindé de transport de troupes Namer. Selon le magazine américain The Popular Mechanics, ce blindé est capable de remplacer son analogue américain M2 Bradley et pourrait servir de prototype au futur véhicule blindé de transport de troupes américain. Une vidéo montrant le véhicule blindé de transport de troupes israélien Namer en train de tirer des roquettes guidées anti-char a été diffusée sur YouTube par le ministère israélien de la Défense. Selon la revue Popular Mechanics, le Namer est capable de remplacer son analogue américain M2 Bradley et pourrait servir de prototype au futur véhicule blindé de transport de troupes américain. La revue note que le véhicule modernisé est équipé d’une tourelle guidée dotée d’un canon automatique de calibre 30 millimètres et d’un système amovible permettant de tirer deux roquettes anti-char Spike MR. Le Namer créé sur le châssis du char Merkava IV, est également doté du système de protection active contre les roquettes anti-char Trophy. «Ainsi, il s’agit du véhicule le plus armé et le plus blindé de transport de troupes», écrit la revue. Le ministère israélien de la Défense a publié les séquences des exercices du véhicule blindé de transport de troupes Namer. Selon le magazine américain The Popular Mecha-

nics, ce blindé est capable de remplacer son analogue américain M2 Bradley et pourrait servir de prototype au futur véhicule blindé de transport de troupes américain. Une vidéo montrant le véhicule blindé de transport de troupes israélien Namer en train de tirer des roquettes guidées anti-char a été diffusée sur YouTube par le ministère israélien de la Défense. Selon la revue Popular Mechanics, le Namer est capable de remplacer son analogue américain M2 Bradley et pourrait servir de prototype au futur véhicule blindé de transport de troupes américain. La revue note que le véhicule modernisé est équipé d’une tourelle guidée dotée d’un canon automatique de calibre 30 millimètres et d’un système amovible permettant de tirer deux roquettes anti-char Spike MR. Le Namer créé sur le châssis du char Merkava IV, est également doté du système de protection active contre les roquettes anti-char Trophy. «Ainsi, il s’agit du véhicule le plus armé et le plus blindé de transport de troupes», écrit la revue. Le Namer a été mis au point par la société Rafael au début des années 2000 en tant que véhicule blindé lourd. Son poids est de près de 60 tonnes. À titre de comparaison, le M2 Bradley américain est deux fois plus léger que le Namer, alors que le BMP-3 russe ne l’est que trois fois. http://www.juif.org

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FRANCE

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Jack-Yves Bohbot, conseiller régional d’Ilede-France (LR) : « il faut remettre à plat le modèle français, nous n’avons plus le choix » Homme attaché au principe démocratique, Jack-Yves Bohbot, milite pour que l’expression citoyenne et l’écoute des besoins humains soient au cœur des décisions institutionnelles et politiques. Militant LR, il a soutenu, lors des élections régionales la liste de Valérie Pécresse par conviction, mais n’était pas en position éligible. Quelques élus ayant choisi de démissionner, appelés à d’autres fonctions, il est devenu, en octobre dernier, conseiller régional. Il nous donne son regard d’homme engagé et d’élu local sur cette fin d’année mouvementée… Entretien.

Chérif Chekatt, a été abattu par la police à Strasbourg

La traque de Chérif Chekatt a pris fin jeudi soir à Strasbourg dans le quartier du Neudorf. Trois policiers l’ont abattu après avoir essuyé des tirs alors qu’ils tentaient de l’interpeller. En Israël les médias ont rapporté le succès de la police française. Selon (1) : « La chasse à l’homme a pris fin jeudi soir à Strasbourg. Deux jours après l’attentat perpétré dans le centre ville, l’auteur présumé, Chérif Chekatt, a été abattu par la police qui tentait de l’interpeller dans le quartier du Neudorf, dans le sud de la ville. Comme l’a précisé le ministre de l’Intérieur dans la soirée, trois fonctionnaires de la police nationale avaient localisé Chérif Chekatt au 74 rue du Lazaret. Ils ont tenté de l’interpellé mais l’homme s’est retourné et leur a tiré dessus. Cet équipage de la brigade spécialisée de terrain a alors riposté et l’a neutralisé, selon le terme employé par les autorités. « Bravo » Après ce dénouement, les forces de l’ordre

ont été applaudies par les badauds, qui étaient rassemblés aux abords du périmètre de sécurité mis en place dans ce quartier. Certains habitants, soulagés, ont lancé des « bravo » aux policiers, tandis que des automobilistes ont klaxonné au passage de leurs véhicules. Dans la soirée, jusqu’à la dernière confrontation, le secteur était quadrillé et survolé par un hélicoptère équipé de caméras thermiques. Plusieurs opérations de police avaient déjà eu lieu dans le quartier du Neudorf pour tenter de retrouver la trace du suspect. « Merci à l’ensemble des services mobilisés, policiers, gendarmes et militaires. Notre engagement contre le terrorisme est total », a tweeté jeudi soir Emmanuel Macron. Christophe Castaner a lui aussi rendu hommage aux policiers et gendarmes, dont 700 membres étaient mobilisés pour retrouver le tireur du marché de Noël. « Face au pire, vous avez donné le meilleur. Merci », a tweeté le ministre jeudi soir ». (1) BFMTV

Vous voici de retour au Conseil régional, un organe que vous connaissez bien… De fait, j’étais déjà élu régional de 1998 à 2004, sur la liste d’Edouard Balladur, élu d’opposition puisque la région IDF était, alors, dirigée par Jean-Paul Huchon (PS). Les deux compétences majeures de la région sont les lycées et les transports. Je me suis d’ailleurs investi à l’époque sur le sujet de l’éducation, puisque j’ai été vice-président de la commission des lycées et de la recherche. J’avais aussi, en tant qu’administrateur de l’Université Paris VII, lutté contre le boycott des universités israéliennes. J’avais d’ailleurs été très marqué à cette occasion, par ce que je pressentais du vent mauvais qui soufflait sur l’université française et qui s’est confirmé par la suite. Comme les autres régions françaises, l’Ilede-France est particulièrement bousculée par le mouvement des Gilets Jaunes. Qu’en pensez-vous à titre personnel et en tant qu’élu ? J’ai, comme beaucoup de gens, eu deux réactions successives face à ce mouvement : d’abord une profonde empathie pour ceux qui se révoltent : c’est la « petite classe moyenne », celle qui a cru au progrès social vanté par la République, celle qui pensait pouvoir offrir, à force de travail, un avenir meilleur à ses enfants qui s’est révoltée : celle qui s’est appauvrie, dont la qualité de vie s’est énormément dégradée et qui craint, plus que tout, de finir dans la précarité totale et de ne jamais pouvoir s’en relever. C’est cette France désespérée qui s’est révoltée. C’est aussi un mouvement né en province, qui a voulu montrer que le reste du territoire existe. On a beaucoup écouté la banlieue et ses demandes, pris ses révoltes au sérieux. Mais la province, en France, est oubliée. C’est cette France qui, aujourd’hui, a dit, ‘nous comptons et nous voulons être écoutés’. Mais le corollaire de cette expression fut une violence inadmissible. Or, l’incapacité de ce mouvement à condamner la violence et contenir les casseurs est inadmissible. Si l’on veut justement, être entendu, participer au débat public, on ne peut le faire en discréditant le dialogue par la casse et la destruction aveugle. Quel regard portez-vous, en tant qu’élu, sur la réaction du gouvernement ? Elle a aussi été double et d’un extrême et à l’autre : on a vu dans les premiers temps de ce gouvernement, un programme appliqué avec arrogance, sans écoute des signaux d’alerte et sans céder d’un pouce. Puis la crise et le bras de fer sont arrivés et après une période de refus total de discussion, on a ouvert toutes les

vannes. La crise des gilets jaunes aura mis, à mon sens, une évidence : l’impréparation et le manque total de compétences de ce gouvernement à gérer le pays. Les largesses accordées par le Président et son Premier ministre vont-elles, à votre sens, calmer la grogne et avoir des effets ? Calmer la grogne ? J’en doute, mais on fera comme d’habitude, on laissera pourrir la situation. Quant aux effets, je déplore, à gauche comme à droite, un maintien d’un modèle social français à bout de souffle : plus de dette, plus de dépenses sociales, plus de fiscalité et pourtant des services publics très insatisfaisants. Macron, en cela, est un faux libéral : aucune mesure promue n’est allée dans le sens d’une réduction de la dépense publique. On a toujours trop d’élus, trop de départements, trop de communes et trop de fonctionnaires. On a prôné, pour se défaire de cette lourdeur structurelle la mutualisation des entités : mais ce fut un faux progrès : l’intercommunalité n’a pas réduit le nombre de fonctionnaires municipaux, les compétences des départements peuvent très bien être transférées à la région, quant au regroupement des régions, effectué par le gouvernement Hollande, il n’a, dans les faits, eu que peu d’effets sur la dépense publique. Ce manque de rationalité dans la gestion des affaires, les Français le sentent et ils ne veulent plus en faire les frais en étant toujours ceux à qui on demande encore un effort… Vous prônez donc une révolution ? Non, simplement une remise à plat du modèle français. Nous ne pouvons plus continuer ainsi… Il faut être pédagogue vis-à-vis des Français, expliquer la situation et poser toutes les questions, même les plus polémiques, si l’on veut éviter de voir une France aux mains des extrêmes : par exemple, un pays au taux de chômage aussi haut peut-il se permettre d’accueillir autant de flux migratoires ? La question dérange, mais elle doit être posée… Ce que j’entends, surtout, dans cette crise, c’est une prise de conscience : le monde a changé, le système français doit évoluer car plus que des mesures ‘cadeaux’, ce que demande ce mouvement, c’est une remise en cause des privilèges non justifiés, un plus grand contrôle de la vie publique. Qu’on ne s’y trompe pas, cette affaire aura des conséquences… Impossible, dès lors, d’échapper aux extrêmes en 2022 ? Non. J’ai confiance en les Français, en la France. Le pays peut se relever. Il devra, pour se faire, compter sur les femmes : elles sont l’avenir de la vie politique…


FRANCE

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Pour votre Alyah, pensez au Keren Layedidout

Les récents évènements survenus en France (mouvement des Gilets Jaunes) ont de nouveau mis en lumière le climat délétère et la crainte dans laquelle vit la communauté juive de France. Dans ce contexte inquiétant, la tentation de l’Alya apparait plus forte que jamais. Pour aider tous les juifs quel que soit leurs revenus à réaliser leur Alyah, le Keren Layedidout se mobilise plus que jamais pour les juifs de France. Focus sur une fondation qui travaille dans l’ombre depuis 35 ans. En 2018 , 3500 Olims de France ont fait leur Alyah. L’an passé ils étaient 3 424. En 2016, on en dénombrait 5000. Des chiffres qui ne cessent de baisser. En effet, en 2015, 7900 juifs de France s’étaient envolés pour Israël, un contingent quasi-semblable en 2014 et 2015. Si les départs ralentissent, la question autour du départ est toujours au cœur des préoccupations des juifs de France. L’Alyah, un processus difficile. C’est sans doute pour cette raison que 1 Olé Hadach sur 3 saute le pas avec le Keren Layedidout. Fondé en 1983, le Keren Layedidout est une association philanthropique qui soutient le peuple Juif en Israël et partout dans le monde, au travers d’actions sociales, sécuritaires et identitaires. Son but est clair : améliorer la qualité de vie des populations les plus défavorisées en Israël, d’aider à la Alya et l’intégration de nouveaux immigrants en Israël de différents pays, et assurer le bien-être et la sécurité des 3 questions à Jacqueline Levy-Weizman, coordinatrice de l’Alyah de France du Keren Layedidout Actuellement en tournée dans toute la France, Jacqueline Levy-Weizman enchaine les réunions et les rencontres avec des candidats à l’Alya. Des moments d’échanges essentiels dans la décision du départ. ISRAEL ACTUALITE : En quoi ces réunions sont déterminantes dans votre action ? Jacqueline Levy-Weizman : Elles nous permettent d’aller à la rencontre de notre public, nous allons voir les gens dans leurs villes pour leur délivrer une information. Mais au-delà de ça, il y a, pendant ces réunions de groupe, une véritable synergie qui se crée. Les gens se rendent compte qu’ils ne sont pas seuls avec leurs questions, leurs angoisses. Ça permet à tous de relativiser. Et puis souvent, ce sont des gens qui vont partir dans le même avion, ils ont parfois choisi la même ville d’installation, ça permet de créer un lien social avant le départ. Evidemment, en parallèle, nous menons des entretiens individuels pour régler les problèmes de chacun mais ces réunions de groupe sont un vrai plus. ISRAEL ACTUALITE : On le sait, chaque famille est différente mais selon vous Quel est aujourd’hui le principal frein à l’Alya des juifs de France ? Jacqueline Levy-Weizman : Le paramètre

citoyens israéliens en situation d’urgence. Le Keren Layedidout travaille main dans la main avec les ministères, les autorités locales et les organisations sociales en Israël et dans divers pays où il intervient. Depuis 2003 ans, le fond a versé plus de deux milliards de Shekels à des centaines de projets sociaux (400 projets) en Israël et à travers le monde. Depuis fin 2015, l’Alyah des juifs de France est une de ses priorités. En 3 ans, cette organisation dirigée par le rabbin américain Yehiel Eckstein a aidé quelques 1400 juifs de France à faire leur Alyah en leur accordant une aide financière substantielle pour bien démarrer leur vie en Israel. Accompagnement personnalisé avant, pendant et après l’Alyah, une ligne téléphonique francophone (*9779) pour toutes les questions une fois sur place mais aussi une bourse d’aide à l’installation (sans condition de revenu), une aide sur-mesure pour l’emploi et l’éducation et un programme spécifique pour les femmes enceintes (Matanot Ktanot) : Voilà quelques-uns des dispositifs mis en place pour répondre au plus près aux juifs de France. En 2018, les responsables pour la France du Keren Layedidout ont animé 59 réunions d’informations dans toute la France, organisé des dizaines de conférences dans diverses communautés, organisé plus de 600 rdv individuels, sans oublier : 4 Chabbaths communautaires (Marseille, Nice, Toulouse et Sarcelles) économique. Pour un jeune qui a sa vie professionnelle à construire ou un retraite qui a sa pension c’est moins complique. Pour une famille de quadra avec des enfants à charge, la peur de ne pas s’en sortir financièrement est réelle. Je tire d’ailleurs mon chapeau à toutes ces familles qui tentent l’aventure. Elles forcent le respect. ISRAEL ACTUALITE : Dans quelle mesure, le Keren Layedidout peut les aider justement ? Jacqueline Levy-Weizman : 60% de notre organisation en israel se fait dans le domaine social. Nous avons dans le domaine de l’Alyah une véritable expertise et un savoir-faire qui nous permet, au-delà de l’aide financière qu’on apporte de mettre à disposition de ces familles notre réseau et nos bonnes pratiques. Il n’y a pas de formules magiques mais en suivant de près nos familles d’olims nous savons comment les aider au mieux.

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FRANCE

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Ecole du numérique en zone En France, des rabbins s’engagent pour les femmes agounah prioritaire Si les Françaises de confession juive sont protégées par les lois de la République et ont pu obtenir leur divorce civil, les Israéliennes de confession juive, elles, sont privées d’un tel recours, car il n’existe pas de mariage civil en Israël et pour qu’une séparation soit effective, il faut que le mari donne le « guett« , ce qu’il n’est pas obligé de faire . Dès lors que le juge rabbinique a condamné le mari, mais que ce dernier continue de refuser, il se verra alors, à son tour, refuser toute une série de droits : interdiction de sortir du territoire, d’utiliser son permis de conduire ou sa carte de crédit. Et risque même de se faire incarcérer pour « refus de guett ».

Ali JIAR, issu d’un quartier du «93 » demeuré attaché aux jeunes en difficulté, après des études supérieures, est devenu cadre dans une Entreprise internationale, adjoint au Maire de SEVRAN en charges des nouvelles technologies, citoyen engagé et membre actif d’Associations. Il travaille depuis 2 ans sur la création d’une école du numérique en ZONE PRIORITAIRE, dont l’établissement – pilote a été inauguré Vendredi 7 décembre dernier à SEVRAN en présence de nombreuses personnalités politiques, des représentants de

grandes Sociétés, d’Associations et du milieu éducatif. Son idée est de multiplier cette initiative pour favoriser l’ascenseur social en aidant un public jeune – adulte à sortir de la précarité, tout en luttant contre les dérives délinquantes et extrémistes. En partenariat avec le groupe 3W ACADEMY, les étudiants (es) pourront valider un cursus BAC +2 en 150 heures de formation dans un secteur où les débouchés sont réels ...

Certains récalcitrants ont fléchi, bien plus tôt, sous la pression de leur rabbin par exemple. Ce dernier leur interdisait l’accès à leur synagogue, tant que la femme demandeuse était privée du papier émancipateur. Ce moyen de pression est fréquemment

utilisé en Israël, aussi aux États-Unis. Pas en France. Alors en juin 2018, et pour la première fois en France, des sanctions religieuses ont été prises à l’encontre d’un mari récalcitrant. Jusqu’à la remise du guett, ce grenoblois ne pourra plus participer à la prière synagogale et sera exclu du minyan, le quorum de 10 participants nécessaires à la prière. Nissim Sultan et son collègue et co-signataire le rabbin Meïr Knafo, ont placardé ce décret devant les lieux de culte et l’ont diffusé dans le même temps sur les réseaux sociaux. Avec cette initiative, le rabbinat de Grenoble a frappé un grand coup. Si grand que certains fidèles ont confié à leur rabbin leur incompréhension quant à la méthode. Ni les réserves de ses fidèles, ni les menaces reçues, n’ont fait reculer Nissim Sultan, qui a pu compter sur le soutien du grand rabbin de France, Haïm Korsia, de l’écrivain et philosophe Éliette Abécassis et de la professeure, talmudiste et philologue Liliane Vana. Source : Marie-Claire

Hommage à Bernard Darty, génial entrepreneur de l’après-guerre

Bernard Darty, cofondateur de l’enseigne Darty avec son père Henry et ses frères Marcel et Natan, est décédé ce samedi à l’âge de 84 ans à Miami. A la fin des années 1950, les trois frères, avec l’aide de leur père commerçant dans le textile, avaient ouvert un premier magasin d’électroménager porte de Montreuil à Paris. Le coup de génie de la famille est d’avoir racheté un pas-de-porte voisin et d’avoir « déstocké » radios et télévisions. La marchandise se vend à toute vitesse. Les Darty le sentent, ils poursuivent dans cette voie, avec l’idée de garantir des prix bas, la livraison et l’installation. Quelques années plus tard, un deuxième magasin est ouvert à Belleville. C’est la période bénie des Trente Glorieuses et les Français s’équipent en masse. Dès 1973, l’enseigne d’électroménager s’appuie sur un slogan, « Le contrat de confiance », et vante son service aprèsvente, disponible « tout le temps, même le dimanche », comme le dit la publicité. Dans ce trio de frères, « Bernard était le

stratège », avait raconté au Monde, en 2010, Alain de Pouzilhac. Chef de pub chez Havas en 1973, il se rendait chaque mardi à Bondy pour discuter des publicités de l’enseigne, qui poursuivait son expansion. Longtemps, le siège s’est partagé entre les bureaux de Bondy et ceux de Bagnolet, dans les tours Mercuriales. Retiré de l’entreprise en 1993, après la vente du groupe au britannique Kingfisher, Bernard Darty s’était beaucoup impliqué depuis son domicile en Floride dans certaines œuvres caritatives, notamment la fondation Michelle Darty, du nom de sa nièce. Il y a un an, il avait fait don d’un million de dollars à la Croix Rouge Américaine et au Wounded Warrior Project pour les blessés de guerre, en souvenir de l’action des soldats américains pendant la Seconde Guerre mondiale. Bernard Darty était né dans une famille juive polonaise et a perdu sa mère, victime de la rafle du Vél d’Hiv et qui n’est jamais revenue des camps. Source : Le Parisien



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Le nom d’une vipère à l’origine d’une Les firmes israéliennes rivalisent polémique israélo-palestinienne dans le domaine de la responsabilité sociétale

Ramallah entend porter plainte devant la 14ème conférence des Nations-Unies sur la biodiversité après qu’un long reptile a été proclamé « serpent national » lors d’une consultation menée en Israël. Israël a fait de la vipère de Palestine, qu’elle appelle en hébreu «serpent des terres d’Israël» ou «vipère commune», son serpent national. Le reptile a été désigné à l’issue d’un vote en ligne organisé par l’autorité des parcs et de la nature. Le long serpent à la morsure mortelle a devancé le Demansia vestigiata qui partait pourtant de l’avis des spécialistes favori. Lors d’une précédente consultation, le héron avait été désigné oiseau national et, l’an dernier, un obscur scorpion local avait remporté une compétition entre arachnides. Ce petit jeu n’a en tous cas pas échappé à la vigilance des voisins palestiniens, qui y voient une manœuvre pour s’approprier sa faune. L’Autorité palestinienne a décidé de monter au créneau et de donner une dimension internationale à l’affaire.

«Plusieurs pays partagent souvent certaines espèces d’animaux ou d’oiseaux, comme par exemple le Berger allemand qui est très répandu dans la plupart des pays du monde, bien qu’il ait été découvert pour la première fois en Allemagne. Il a néanmoins conservé le même nom» a déclaré Imad al-Atrash, directeur exécutif de la Palestine Wildlife Society, au site Al-Monitor. «Le fait qu’Israël change le nom de la vipère de Palestine est très irrespectueux. Ce n’est pas la première fois qu’Israël vole un symbole national palestinien qui exprime la biodiversité et le patrimoine palestinien. Dans le passé, Israël a revendiqué l’olivier comme son arbre et le falafel comme son plat» a renchéri Adalah al-Atira, la responsable du bureau de l’environnement palestinien. Elle a appelé les forums scientifiques et environnementaux internationaux à boycotter le nom israélien attribué à la bestiole.

Elle va déposer plainte devant la 14e Conférence des Nations-Unies sur la biodiversité qui a eu lieu à Charm el-Cheikh,en Égypte, au motif que l’État hébreu s’empare d’un «symbole de la diversité palestinienne». L’un des arguments avancés par les Palestiniens est que le serpent de Palestine a été scientifiquement classé sous le nom latin de Daboia palaestinae par le zoologiste et explorateur autrichien Franz Werner sous le mandat britannique en 1938, soit dix ans avec la création d’Israël.

On trouve des nids de Daboia palaestinae en Cisjordanie mais aussi en Israël et dans plusieurs pays du Proche-Orient. Le reptile mesure un bon mètre en moyenne, possède trois crocs et a des taches sombres sur sa peau luisante. Il est à l’origine de l’écrasante majorité des morsures venimeuses dans la région et crache son venin indistinctement sur des Israéliens et des Palestiniens. Chaque année, quelque 300 personnes sont soignées en urgence. Les décès sont rares en raison de l’existence d’un contrepoison mais le coût du sérum est élevé. Mis au point en Israël, il coûte plus de 1 300 euros la dose.

L’olivier et le falafel

http://www.lefigaro.fr

Le centre d’affaires de Césarée est l’un des plus grands d’Israël

Le centre d’affaires de Césarée est l’un des plus grands et des plus avancés d’Israël, et s’étend sur une superficie d’environ 350 hectares. Le centre favorise la protection de l’environnement, selon les normes internationales de conception, de développement et de construction, et favorise les industries de pointe, en pleine croissance et respectueuses de l’environnement. Le parc est géré par la Société de développement de Césarée, Edmond Benjamin de Rothschild, propriétaire du terrain, initiatrice, gestionnaire et responsable de tous les services fournis aux entreprises opérant sur le site. Par ailleurs, la société travaille à la mise en valeur des terres de Césarée ainsi qu’à la gestion et au développement de la ville et du secteur touristique. Le parc est un complexe unique représentant la base stratégique idéale de la réussite avec environ 180 sociétés israéliennes de premier plan opérant dans le domaine du

high-tech, de la biotechnologie, des appareils médicaux, des technologies de l’eau, de l’industrie traditionnelle et bien plus encore. Le centre est situé à proximité de grandes voies de transport en direction de Haïfa et de Tel Aviv, depuis le centre dans lequel se trouve une gare desservant les employés du centre d’affaires ainsi que les habitants de la région. Le parc est situé a proximité des principaux axes de circulation : à 30 minutes de Haïfa, 40 minutes de Tel-Aviv, 15 minutes de la route 6. Il s’appuie sur les principaux axes routiers d’Israël comprenant la route 2 (la route reliant Haïfa à Tel-Aviv), et permet aux directeurs et employés des sociétés situées dans le parc de profiter de l’accessibilité et de la rapidité à toute heure de la journée. http://www.caesarea.com

Notre défi, exceller dans la communication mais pas seulement. Nous développons des programmes originaux pour renforcer la cohésion sociale en Israël ” m’explique un des patrons de Motorola Israël. Une affaire de win-win. L’entreprise gagne en s’insérant dans la communauté, l’employé trouve dans ce bénévolat une source d’enrichissement et les populations nécessiteuses bénéficient de cette aide. Bien ou mal, les faits sont là. Motorola n’est pas seul à se passionner pour le bénévolat en action sociale. En Israël, le secteur des affaires a pris la place de l’Etat. Depuis la fin des années 80, les gouvernements de gauche comme de droite ont progressivement abandonné la politique d’Etat providence, projetant des milliers de familles dans le cycle infernal de la pauvreté. Face au vide créé par ce retrait des pouvoirs publics, les leaders de l’économie israélienne ont lancé des projets de mécennat

d’entreprises. Faire don de son temps, de sa créativité, de son savoir faire au lieu de signer des chèques. Les firmes israéliennes rivalisent dans le domaine de la responsabilité sociétale. A tel point que je reçois plus de communiqués de presse sur le sponsoring social des entreprises que sur leurs succès commerciaux. Pour Motorola Israël, ” le secteur du bénévolat d’entreprise est en Israël un des plus dynamiques et original du monde.” La Bourse s’est aussi impliquée. Un règlement impose aux sociétés cotées à Ehad Haam, la publication d’un document annuel sur les activités bénévoles. Les firmes doivent décrire dans les détails leurs activités de bénévolat, objectifs, programmes, implication des dirigeants et des employés et résultats des projets. Des firmes qui se passionnent pour le bénévolat, la charité qui devient un critère pour juger de la qualité d’une entreprise, pas mal du tout pour une économie ultra capitaliste.

Hausse de prix des voitures au 1 Janvier 2019 en Israël

L’année 2019 commence mal pour la poche des consommateurs israéliens. Les prix de l’électricité (+ 8.1% et en plein hiver de plus), de l’eau (+ 4.5%), l’eau qui devient plus chère à cause de l’électricité plus chère (sic) des produits alimentaires, des forfaits des téléphones cellulaires et de l’arnona (+ 2%) s’envolent. Les prix d’assurance se renchérissent de 7 % les produits laitiers de 3.4%. Selon certaines sources le poids annuel de ces augmentations pourrait atteindre plus d’un millier de shekels pour une famille sans compter le nombre de téléphones cellulaires qui est lui diffèrent de famille en famille. Il y a déjà des appels pour casser les monopoles qui enserrent l’économie israélienne et pour obtenir surtout en matière d’électricité une vraie réduction de 20 % de

la facture grâce à nos réserves de gaz plutôt que ces hausses qui vont alourdir la poche des plus pauvres dans de pays. Parallèlement les devises comme l’Euro et le Dollar se sont renforcés, rendant plus chères les importations israéliennes. Consolation, la grande société Osem a promis de pas augmenter les Bamba si chères à nos têtes blondes et brunes. La hausse du dollar aura aussi des conséquences sur le taux ces prêts hypothécaires qui sont indexés sur la devise américaine. Dernière hausse les voitures au 1 Janvier 2019. Pour ceux qui désiraient acquérir une voiture ils peuvent encore le faire à l’ancien prix jusqu’au 31 décembre même si elle livrée en 2019. http://israelmagazine.co.il



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Les produits alimentaires français s’offrent plus de visibilité en Israël

Forts d’une demande toujOurs plus forte, les produits alimentaires français s’offrent encore plus de visibilité en Israël. Le succès renouvelé de So French So Food nous conforte sur le fait qu’il existe de véritables opportunités pour les produits et services culinaires français en Israël. Business France pilotera à nouveau l’événement incontournable du calendrier culinaire des israéliens, So French So Food, semaine de la gastronomie française en Israël, qui aura lieu du 11 au 13 février 2019. A cette occasion, riche en événements culinaires et promotions de la gastronomie française, du terroir de la région partenaire et de

ses produits, Business France soutient aussi les efforts des importateurs israéliens, pour donner accès au marché israélien à de nouveaux produits français, mais également, afin de dynamiser les ventes des marques françaises déjà distribuées sur le marché. Le savez-vous ? – Les exportations agroalimentaires françaises en Israël concernent 125 M€ de produits, avec un bond de plus de 30% en 2015 qui se confirme en 2016 et en 2017. Cette augmentation des exportations reflète à la fois le potentiel du marché israélien et l’adéquation de l’offre française aux attentes des consommateurs israéliens. https://export.businessfrance.fr

Nick Cave a qualifié le boycott d’Israël de lâche et honteux

Le chanteur et compositeur australien Nick Cave a qualifié le boycott d’Israël de « lâche et d’honteux. »

Cave a notamment déclaré sur son propre site web qu’il avait été contraint d’annuler ses représentations à guichets fermés à TelAviv à cause des activistes du mouvement BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions). Mais il a cependant rejeté l’appel au boycott. Pour illustrer sa position, Cave a posté une lettre à Brian Eno, l’un des artistes britanniques les plus en vue, qui, aux côtés de Roger Waters, membre de Pink Floyd, soutient le mouvement BDS. Dans sa lettre, le chanteur a clairement fait savoir qu’il ne soutenait pas la politique du gouvernement israélien, mais il a rejeté l’hypothèse selon laquelle se produire dans le pays constituait une « approbation implicite de cette politique ». « Je ne soutiens pas le gouvernement israélien actuel, mais je n’accepte pas le fait que ma décision de venir en Israël soit perçue comme un soutien tacite à la politique de ce

gouvernement, »a écrit Cave.

Le musicien a souligné qu’il était conscient des « injustices subies par le peuple palestinien » et a expliqué les différentes mesures qu’il avait prises pour offrir son aide, notamment une collecte de fonds. « Je pense que le boycott culturel d’Israël est lâche et honteux. En fait, c’est en partie la raison pour laquelle je me produis en Israël, » a-t-il ajouté.

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La plus ancienne bière du monde retrouvée en Israël

Pour ceux qui ont soif de connaissance, notamment sur les origines de notre civilisation sédentaire, la question est d’importance… D’où est venu ce choix épuisant de l’agriculture, plutôt que de continuer à chasser et cueillir ce qu’une terre généreuse mettait à disposition ? Deux prétendants s’affrontent au titre de ferment de nos sociétés : le pain… et la bière. Proposée par des archéologues il y a soixante ans, la seconde hypothèse eut tôt fait d’être noyée sous les critiques. Le pain, aliment phare, était plus légitime -il fallait bien nourrir une population grandissante… Pire, cet été en Jordanie, une vieille galette noircie gagnait le titre de plus vieux pain avec 14 000 ans au compteur -contre 5 petits millénaires pour le plus vieil indice de liquide fermenté en Chine. Quatre mille ans avant l’invention de l’agriculture. L’affaire semblait pliée. Sauf que dans la foulée ou presque, un article publié dans le Journal of Archaeologi-

cal Science faisait à son tour reculer le curseur temporel de la bière à plus de 13 000 ans, soit au même niveau ou presque que la pita susnommée. Sur des mortiers de pierre exhumés du site natoufien de Raqefet, en Israël, analyses chimiques et archéologie expérimentale identifiaient les plus anciennes traces d’alcool dues à la main de l’homme annonçait Li Liu, responsable de l’étude. En l’occurrence de l’orge malté et fermenté, ingrédients d’une « bière » qui tenait plus du porridge vaguement alcoolisé. Liquides fermentés et alcooliques ont toujours joué un rôle essentiel dans les festivités de toutes les cultures soulignent les deux chercheurs, leur confection ne résulte donc pas forcément de l’utilisation des surplus de la production agricole mais ont pu les précéder : « En partie au moins, des exigences sociales ou religieuses ont pu être à l’origine de l’agriculture, et non le besoin de se nourrir», envisage l’archéologue. Bière ou pain, qui était le roi de la fête Source : Science et vie

Lutte contre le blanchiment d’argent. Israël, 38ème membre du Gafi

« Israël est une démocratie réelle, dynamique et fonctionnelle », a t-il ajouté. Ce n’est pas la première fois que le chanteur se prononce contre le mouvement BDS. Lors d’une conférence de presse l’année dernière, en prévision de ses représentations à Tel-Aviv, l’artiste a déclaré que son amour pour Israël et son opposition au mouvement BDS étaient ce qui l’avait motivé à se produire dans l’État juif, malgré les appels au boycott. Source : i24News

Israël devient membre du Gafi, dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent. Israël est devenu lundi le 38e membre du Groupe d’action financière (Gafi), orga-

nisme intergouvernemental basé à Paris et chargé de lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, selon un communiqué du ministère de la Justice israélien.


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Israël, leader en énergie solaire ?

L’énergie solaire en Israël a débuté dès les premiers jours de l’État. Dans les années 1950, Levi Yissar développe un chauffe-eau solaire afin de faire face à la pénurie d’énergie qui sévit dans le pays d’accueil. En 1967, 50 000 chauffe-eau solaires ont été vendus, ce qui correspond à environ un foyer sur vingt produisant une partie de son eau chaude domestique grâce au soleil. A la suite du crise pétrolière des années 1970, Harry Zvi Tabor, le père de l’industrie de l’énergie solaire en Israël développe un prototype de chauffe-eau solaire utilisé au XXIe siècle dans plus de 90 % des maisons du pays. Les ingénieurs israéliens ont ainsi été à la pointe de la technologie dans le domaine de l’énergie solaire et les entreprises du pays réalisent des projets dans le monde entier. BrightSource, Solel et Brenmiller Energy travaillent notamment dans le domaine du solaire concentré. En outre, SolarEdge est l’un des leaders du marché des onduleurs pour les installations photovoltaïques. L’Agence internationale de l’énergie estime la production israélienne d’électricité solaire photovoltaïque à environ 3,5 % de la production totale d’électricité du pays fin 2017.

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Prix de l’électricité en hausse en Israël en 2019 ?

Israël est un important producteur de chaleur d’origine solaire : fin 2015, la puissance installée cumulée des capteurs solaires thermiques en Israël atteignait 3 194 MWth, soit 4,56 Mm2 (millions de m²) de capteurs, au 9e rang mondial avec 0,7 % du total mondial pour 0,1 % de la population mondiale, et la puissance solaire thermique par habitant se situait au 4e rang mondial avec 397 Wth fin 2015 contre 421 Wth en Autriche, 400 Wth à Chypre, 226 Wth en Chine et 164 Wth en Allemagne. Dès le début des années 1990, tous les nouveaux bâtiments résidentiels doivent être équipés de chauffe-eau solaires. Le Ministère des Infrastructures Nationales estimait que les chauffe-eau solaires couvraient 4 % de la demande totale d’énergie du pays. Photovoltaïque L’Agence internationale de l’énergie estime la production israélienne d’électricité solaire photovoltaïque à environ 3,5 % de la production totale d’électricité du pays fin 2017 (moyenne mondiale : 2,1 %) ; cette estimation est basée sur la puissance installée au 31/12/2017, donc supérieure à la production réelle de l’année. En 2017, Israël a installé 60 MWc, portant sa puissance installée à environ 1 100 MWc.

Augmentation des coûts d’électricité en Israël. Selon des calculs récents de la Commission de l’électricité, le prix moyen à la consommation sur le marché intérieur augmentera de 6,5% à 8,1% en janvier, ce qui représente une augmentation de plusieurs centaines de shekels par an sur les factures d’électricité des ménages.

Malheureusement, l’augmentation du tarif de l’électricité n’affectera pas seulement les factures d’électricité, mais augmentera également celles de l’eau, car les installations d’approvisionnement en eau sont les plus gros consommateurs d’électricité du marché. Celles-ci ont déjà récemment augmenté. Plus tard, par l’effet domino, cela pourrait atteindre de nombreux produits et provoquer à nouveau une hausse des prix.


POLITIQUE

La moitié du gouvernement israélien est descendu dans la rue

Des ministres ont manifesté dimanche contre leur gouvernement, en pleine surenchère sécuritaire, alors que des législatives se profilent à l’horizon.

La moitié du gouvernement israélien est descendu dimanche dans la rue pour manifester contre le gouvernement. Neuf ministres sur dix-huit ont participé à un rassemblement de l’extrême droite religieuse sous les fenêtres du domicile du premier ministre Benyamin Nétanyahou, pour protester contre leur propre politique sécuritaire en Cisjordanie, qu’ils jugent trop laxiste. Deux participants, le ministre de l’Éduca-

tion Naftali Bennet et la ministre de la Justice Ayelet Shaked, membres du parti Foyer juif, présentent la particularité d’appartenir au cabinet de sécurité d’Israël qui met en œuvre la politique de défense. Certains contestataires appartiennent au Likoud, le propre parti du premier ministre, comme Ze’ev Elkin, le ministre des Affaires de Jérusalem. Lancés dans une surenchère, ils se sont mêlés aux partisans du petit parti nationaliste religieux Kach, interdit depuis le massacre du tombeau des Patriarche à Hébron en 1994. lefigaro.fr

Netanyahou a une large avance sur ses adversaires politiques

Un mois après la prise de fonctions du Premier ministre Benyamin Netanyahou en tant que ministre de la Défense, une majorité d’Israéliens sont insatisfaits de ses nouvelles initiatives, selon un sondage réalisé par Hadashot Tv dimanche après une semaine d’attaques terroristes en Cisjordanie. Selon l’agence de sondage Midgam, 58% des personnes interrogées ont déclaré être « insatisfaites » ou « très mécontentes » de la performance du Premier ministre en tant que ministre de la Défense. Sur 533 sondés, seuls 7% se disent « très satisfaits » de Netanyahou et 26% se disent « satisfaits ». Netanyahou a pris le portefeuille de la Défense le 19 novembre dernier après la démission d’Avigdor Lieberman suite au cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hamas. Lieberman avait notamment qualifié la trève de « capitulation devant le terrorisme. » Dimanche, Netanyahou a lancé un avertissement au Hamas après de récents attentats meurtriers en Cisjordanie, notamment deux fusillades revendiquées par le groupe terroriste basé à Gaza dans lesquelles ont péri deux soldats israéliens et un bébé né prématurément après que sa mère a été touchée par balle. « J’ai transmis un message clair au Hamas

– nous n’accepterons pas une trève à Gaza et le terrorisme en Judée-Samarie, » a-t-il déclaré lors d’une réunion du Cabinet en utilisant les termes bibliques. « Ils paieront un prix élevé », a-t-il ajouté. Le ministre israélien de l’Education, Naftali Bennett, la ministre de la Justice, Ayelet Shaked, ainsi que d’autres membres des partis de la coalition se sont par ailleurs rassemblés devant la résidence du Premier ministre dimanche aux côtés des manifestants, critiquant sa politique de sécurité. « Nous en avons marre des promesses. Le Premier ministre a décidé que les maisons des terroristes seraient démolies dans les 48 heures, mais ils n’ont pas encore démoli les maisons des meurtriers d’Ari Fuld et des soldats à Givat Assaf. Monsieur le Premier ministre, si vous faites une promesse, tenez-la », a déclaré Naftali Bennett lors du rassemblement devant la résidence de Benyamin Netanyahou, où des centaines de personnes étaient réunies. Néanmoins, selon le sondage, Netanyahou conserverait une large avance sur ses adversaires politiques si des élections étaient organisées aujourd’hui. Mais le candidat de l’opposition Yair Lapid du parti Yesh Atid pourrait réduire l’écart des voix et se rapprocher d’une éventuelle victoire. Source : i24News (Copyrights)

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Une député américaine latino révèle ses origines juives

Alexandria Ocasio-Cortez, la » fille du Bronx » portoricaine qui deviendra le mois prochain la plus jeune congressiste de l’histoire américaine, a ajouté une couche supplémentaire à une histoire personnelle complexe : Elle a un héritage juif. Mme Ocasio-Cortez, une New York Democrate, a fait cette révélation dimanche soir dans une synagogue de Jackson Heights dans le Queens, disant à la foule qu’ »il y a très, très longtemps, des générations et des générations, ma famille était composée de Juifs séfarades ». Elle a daté son ascendance à ceux qui ont dû fuir l’Europe pendant l’Inquisition espagnole, il y a plus de 500 ans, et a cherché refuge dans le Nouveau Monde. « Certaines de ces personnes ont atterri à Porto Rico « , a-t-elle expliqué. « Tout comme l’histoire de Porto Rico, nous sommes un peuple qui est une fusion, a-t-elle dit. « Nous ne sommes pas une seule chose. Nous sommes noirs, indigènes, espagnols, européens. » Mme Ocasio-Cortez, 29 ans, qui a dansé

et aidé à allumer la menorah le dimanche, s’est identifiée dans sa propre vie comme catholique. « Mais être portoricain, c’est être le descendant de… Maures africains + esclaves, Indiens Taino, colonisateurs espagnols, réfugiés juifs, et probablement d’autres. Nous sommes toutes ces choses et quelque chose d’autre à la fois – nous sommes Boricua.(portoricain) » Ce n’est pas parce qu’une identité concrète n’est peut-être pas ce que nous pensons de nous-mêmes aujourd’hui, ni la façon dont nous avons été élevés, que nous ne pouvons ou ne devons pas honorer les ancêtres et les histoires qui nous ont menés ici. Elle a provoqué une certaine indignation plus tôt cette année lorsqu’elle a fait référence à « l’occupation de la Palestine » par Israël, dans une interview au PBS, citant les colonies israéliennes. Lorsqu’on lui a demandé de développer ses réflexions, elle a ajouté qu’elle n’était pas » l’experte en géopolitique sur cette question « . Source : New York Times

Le ministre de la défense visite les Industries Aérospatiales Benyamin Netanyahou a rendu visite lundi aux Industries Aérospatiales Israéliennes (IAI) pour entendre une présentation du président d’IAI, Harel Locker, et du directeur Nimrod Shefer. Les deux patrons, ainsi que d’autres hauts fonctionnaires, ont présenté au premier ministre des plans pour le renforcement de l’industrie et la manière dont ils pourraient être bénéfiques pour la sécurité nationale de l’état d’Israël. Au cours de la visite, Netanyahou a visité le site et a été informé des moyens et des capacités technologiques en cours de développement chez IAI. Le premier ministre a déclaré pendant sa visite : « Il y a tout un tas de personnes talentueuses qui développent le top de la défense de l’état d’Israël, d’un mini satel-

lite lancé dans l’espace à des missiles que seuls quelques-uns d’entre eux peuvent être vus derrière moi. Ils développent ici des missiles offensifs qui peuvent atteindre n’importe quel point dans la région et pour n’importe quel but, et ceci est la force offensive de l’état d’Israël, qui est important pour nous dans tous les domaines. Nous développons des systèmes d’armes avec des capacités spéciales qu’aucun autre pays ne possède. » Harel Locker, président des Industries Aérospatiales Israéliennes (IAI), a déclaré à Netanyahou : “vous avez entendu et vu certaines de nos capacités ici, et c’est la réalisation du génie juif dans toute sa puissance. » http://www.juif.org




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