Israël Actualités n°508

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GRATUIT - Numéro 508 - Edition du 20 au 26 Février 2019

Journal israélien en langue française



ÉDITO

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Manifestation du 19 février : La République noire de monde. Et après ?

Le 19 février dernier, en début de soirée, 14 formations politiques, syndicales et associatives appelaient à défendre la République et à dire stop à l’antisémitisme. Juifs, non juifs, personnalités élus ou anonymes, ils étaient au rendez-vous. Oui, mais ensuite… La place de la République, sur les clichés de la manifestation est bien pleine. La foule est compacte, les personnalités politiques ou autres, au rendez-vous : Deux anciens présidents, Hollande, Sarkozy, le Premier Ministre, d’autres élus ou représentants de partis, comme Laurent Wauquiez ou Olivier Faure. Si aucun comptage officiel n’a été communiqué à l’heure où nous bouclons, force est de constater que la mobilisation reste « en demi-teintes ». Du monde, certes, juifs et non-juifs, certes, célèbres et anonymes, encore certes. Mais ce n’est pas la densité des grandes heures de la rue qui ont fait la France et ses valeurs. Ce n’est pas l’indignation et la solidarité qui avaient suivi Carpentras. « Un devoir de venir, une certaine curiosité, mais aucune certitude que cela soit utile » « C’était intéressant, je voulais venir, souligne une femme juive, trentenaire dynamique. Ici c’est mon pays, je ne me laisserai ni chasser, ni intimider. » D’autres sont là « pour voir ». Ou plutôt « pour savoir si on a encore une place dans le cœur et la vie des Français qui ne sont pas de confession juive », énonce, avec tristesse un retraité. Il en repart avec son épouse, à moitié convaincu. « Tant que la classe politique refusera de voir l’islamisation et la radicalisation de certaines partis du territoire, refusera de lutter contre et continuera à cautionner implicitement le dénigrement, le boycott et la diabolisation de l’Etat hébreu, rien ne changera. On tient tout

Directeurs de la publication Rédacteur en chef Eliahou Ben Yoshua Tel: 06 68 17 25 55 Israël Actualités est une marque déposée en France

juif comptable de ce qu’il se passe à des milliers de kilomètres, en acceptant une version qui fait d’Israël un pays de monstres et des Palestiniens, des victimes innocentes. » Et tant que l’on accepte ce storytelling, le combat contre l’antisémitisme est perdu d’avance… C’est aussi l’avis de Sammy Ghozlan qui se bat pour que l’antisionisme ne soit plus la norme implicite dans notre pays en particulier et en Europe de manière plus générale. « On le voit bien, souligne l’ancien commissaire et fondateur du BNVCA : partout où l’on accepte la diabolisation d’Israël, l’antisémitisme et les violences contre les juifs flambent… » Ce que beaucoup de manifestants demandent aujourd’hui, c’est une suite : « on a manifesté et marché bien des fois. Et ça continue. Je suis venue, glisse une mamie, mais j’attends des actes et de l’action. J’ai peur pour mes enfants et mes petits-enfants… » Emmanuel Macron, qui n’a pas participé à la manifestation mais s’est recueilli en Alsace, sur le site du cimetière de Quatzenheim, profané, en début de semaine, l’a promis, il y a aura des lois, des actes. Une profession de foi que d’autres remettent en doute : « il y a une incohérence à manifester et vouloir accueillir sur notre sol ces islamistes qui nous ont déclaré la guerre, souligne Thierry Mariani, cadre RN. Quant à la pénalisation de l’antisionisme, le gouvernement n’est pas pour, le Président est contre. « On punira, a-t-il déclaré au cimetière de Quatzenheim. » Qu’il se prépare à punir à tour de bras, dans ce cas…

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L’homme le plus virulent contre Alain Finkielkraut en garde à vue Sur les vidéos de l’agression verbale subie par l’Académicien, cet homme au fin collier de barbe et keffieh est le plus virulent, le plus insultant, la haine, dans son regard comme dans ses vociférations est palpable. Il n’a pas fallu longtemps pour l’identifier et l’interpeller. Benjamin W. est converti à l’islam. Il vit à Mulhouse, en Alsace, est père de 5 enfants et converti à l’islam radical. Né d’un père algérien et d’une mère française, ce vendeur de

Directeur commercial Israel: Sigalit Siksik Sitbon 06 67 78 40 00 Directeur commercial France: Yohann Azoulay 06 68 75 46 26 Commerciaux : Patrick Haddad : 01 43 63 26 02

téléphones évolue dans la mouvance salafiste depuis près de 5 ans. Il a multiplié les actions de boycott de l’état hébreu avec une association les Palestiniens de Mulhouse. Sur les vidéos de l’altercation, il s’est montré d’une grande violence : « Sale sioniste de merde, tu vas mourir, tu vas aller en enfer. » Montrant son keffieh, il ajoute : « La France, elle est à nous… ». Interpellé mardi soir, l’homme a été placé en garde à vue… Alain Sayada

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Editeur 2SCOM Limited 50 Rehov Dizengoff Tel Aviv Journaliste Gary Bensoussan

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À LA UNE

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Finkielkraut : « le nouvel antisémitisme est désormais un anti-Israël

Le philosophe et académicien Alain Finkielkraut victime samedi d’injures antisémites de la part de « gilets jaunes » en marge de l’acte 14 de la manifestation à Paris a réagi sur i24NEWS dimanche.

Interrogé sur les raisons qui l’ont conduit à ne pas porter plainte, le philosophe invoque son désir de comprendre: « Mon premier souci n’est pas de me venger mais de comprendre la nature de l’antisémitisme dont je suis l’une des cibles aujourd’hui, c’est mon rôle de savoir », a-t-il affirmé, indiquant vouloir davantage satisfaire sa curiosité que son instinct de vengeance.

Marche contre l’antisémitisme : «Ce rassemblement n’est pas suffisant, loin de là», réagit Bruno Retailleau

Malgré la violence des propos proférés à son encontre, l’académicien a toutefois refusé tout parallèle avec les années 30: « Cela ne rappelle pas les pires heures de notre Histoire, il faut arrêter avec cela, je n’ai pas entendu ‘sale juif’, on ne traite plus les Juifs de sales juifs, on les traite de sales racistes. Celui qui m’a dit on ‘est chez nous’ n’était pas un petit blanc et c’est lui qui me dit ‘on est chez nous’: c’est cela qu’il faut entendre, il ne faut pas se tromper de cible, » a-t-il déclaré. Il souligne que le visage de l’antisémitisme a changé et qu’il faut identifier de manière plus précise ceux qui le répandent avant d’envisager des sanctions. Selon lui, le nouvel antisémitisme est désormais un anti-Israël.

« C’est une douleur d’un nouveau type et les agresseurs ne ressemblent pas aux fascistes et aux nazis. C’est inquiétant car cela a un lien avec le nouveau paysage démographique de la France et on en a pour longtemps. J’ai été insulté en raison de mes supposés liens avec un Etat qualifié de criminel voire de génocidaire (NDRL Israël). Il y a des gens habités par une haine à l’égard des Juifs à cause d’Israël », a t-il souligné, jugeant cette haine « inouïe ». Au sujet des inquiétudes de la communauté juive de France, Alain Finkielkraut se dit lui-même inquiet et rappelle que de nombreuses personnes ont déjà dû déménager notamment pour fuir les banlieues. « Certains déménagent, ils changent de domicile et quittent les banlieues devenues invivables, je ne crois pas à une forte émigration des Juifs hors de France mais je crois qu’une certaine parenthèse heureuse et tranquille des Juifs est en train de se fermer, » a-t-il lancé. Une enquête préliminaire a été ouverte pour « injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion, par parole, écrit, image ou moyen de communication électronique », a précisé le parquet dimanche. Les investigations sont confiées à la BRDP (Brigade de répression de la délinquance à la personne). https://www.i24news.tv

En Israël, Alain Finkielkraut passe en Prime Time TV

Pour le sénateur LR de Vendée, invité mercredi d’Audrey Crespo-Mara sur Europe 1, la hausse des actes antisémites en France est directement liée à la montée de l’islam radical. La mobilisation d’union nationale contre l’antisémitisme a réuni mardi soir quelque 20.000 personnes à Paris, place de la République. «Ce rassemblement était absolument nécessaire parce qu’on ne doit rien céder, et puis, surtout, c’est un témoignage de solidarité vis-à-vis de nos compatriotes juifs», a réagi Bruno Retailleau mercredi, au micro d’Audrey Crespo-Mara sur Europe 1. «Ce rassemblement, évidement, n’est pas suffisant. Loin de là», nuance toutefois le le président du groupe LR au Sénat. «Il faut se défendre et pour se défendre, il faut comprendre, car refuser de comprendre c’est refuser de se défendre», poursuit-il.

Un lien «de cause à effet» avec l’islam radical. «Il faut que le gouvernement dise plus clairement le lien de cause à effet qui existe entre la montée d’un islam radical et des actes antisémites», estime Bruno Retailleau. «Le nouvel antisémitisme a comme ressort, je crois, l’islam radical. Ensuite, il y a des dispositions à prendre. On ne doit rien laisser passer», ajoute-t-il. «L’énergumène qui a insulté Finkielkraut, heureusement, le parquet le poursuit. J’espère qu’il y aura une impunité zéro», déclare encore le patron des sénateurs LR. Un individu soupçonné d’avoir proféré des injures antisémites contre le philosophe Alain Finkielkraut, samedi en marge de la mobilisation parisienne de «gilets jaunes», a été identifié sur une vidéo et placé en garde à vue mardi soir.

En Israël l’affaire Finkielkraut est passée dans les news de toutes les grandes chaînes de TV. Selon (1) : « Il avait « aimé » le mouvement des gilets jaunes à ses débuts, avant de regretter publiquement la tournure qu’il a prise ces derniers mois. Depuis cette déclaration, Alain Finkielkraut est visiblement persona non grata pour les manifestants et ces derniers le lui ont fait savoir ce samedi 16 février lors de l’acte XIV de la mobilisation. Le philosophe a été violemment pris à partie à Paris sur le boulevard du Montparnasse par des gilets jaunes qui l’ont hué et agoni d’insultes, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en bas de l’article. Cette attaque envers le philosophe a été immédiatement dénoncée par de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux, dont Manuel Valls qui dénonce le caractère antisémite des insultes. En effet, à plusieurs moments de la vidéo, on peut entendre des manifestants crier « sioniste de merde » ou encore appeler l’intellectuel à « rentrer chez lui à Tel Aviv ».

Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a fait part à Alain Finkielkraut de son soutien, dénonçant « un déferlement de haine »: « Un déferlement de haine à l’état pur que seule l’intervention de la police a interrompu. Assister à une telle scène à Paris, en 2019, est tout simplement INTOLÉRABLE. Je viens de m’entretenir avec Alain Finkielkraut pour l’assurer de mon soutien absolu ». Alors qu’il voyait au début de la mobilisation des gilets jaunes un moyen pour les « laissés pour compte » de s’exprimer enfin au grand jour, Alain Finkielkraut a fini par changer d’opinion sur le mouvement, dénonçant une trop grande violence et « la haine délirante » dont fait l’objet, selon lui, Emmanuel Macron. Ce vendredi, il dénonçait encore dans Le Figaro « l’arrogance qui a changé de camp », en visant les leaders des gilets jaunes ». (1) Source HuffingtonPost


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Marche contre l’antisémitisme : le bal des faux-culs Initiée par le PS, la marche qui s’est tenue, à l’heure où nous bouclions, contre l’antisémitisme a réuni tout le gratin de la classe politique française. Faux-culs et champions toutes catégories confondues de l’hypocrisie en tête… Car ne nous y trompons pas, si ces élus aiment s’indigner lorsqu’on crache du sale juif à la tête d’un Académicien sexagénaire, ils sont les premiers à cracher eux-mêmes sur Israël. Revue de détails du bal des fauxculs…

Netanyahu accusé par l’opposition et des médias de diffuser des fake news « Au moment où Israël fête « Pessah » commémoration du passage de la mer rouge par le peuple juif sortant de l’esclavage, terrible effet de sens quand Tsahal tire sur la marche des gazaouis. chaque mort renforce les stratégies du pire..» Cette phrase bourrée de stupidités, de méconnaissance du dossier proche-oriental et d’approximation confondant confession, état, célébration religieuse et effets de manche à deux balles à peine dignes d’un western spaghetti vient d’Olivier Faure… Celui-là même qui, en digne Président du comité des faux-derches, organise à grands renforts de mines scandalisées et de discours mélodramatiques, l’hypocrite défilé du 18 février. Laurent Sagalovistch, écrivain, blogueur et chroniqueur écrivait, il y a presque un an, sur Slate.fr : « On n’aime jamais autant le juif que lorsqu’il est faible, que lorsqu’il est une espèce à protéger » Mais pour peu qu’il se défende, qu’il défense sa terre, son peuple, ses frontières, les armes à la main, alors là, il n’est qu’un colonisateur plein de morgue ! La preuve en est faite avec Olivier Faure. Si Israël se défend et défend son peuple, c’est terrible. Si on insulte un intellectuel, c’est grave, prenons la rue. Plus grave d’ailleurs, semble-t-il, que de trouer de coups de couteau et de brûler la dépouille d’une octogénaire rescapée des camps. Plus grave aussi que d’assassiner des bébés dans une école. Car a-t-on vu Olivier Faure descendre une avenue à l’époque… « La seule chose qu’il faut attende de la France, de l’Europe et de leurs politiques, c’est qu’ils arrêtent d’être anti-israéliens. Tous doivent comprendre qu’en s’exprimant ainsi ils allument et attisent le feu. Aujourd’hui, avec la conjonction des causes entre l’islamo-palestinisme et l’ex-

trême-droite, c’est l’escalade », analyse Sammy Ghozlan, fondateur du BNVCA et ancien commissaire de Police. Avec une redescente qu’on a du mal à voir venir : « Je suis pessimiste, je ne vous le cache pas », poursuit-il… Les premiers promoteurs de l’antisémitisme sous la bannière de l’angélisme Comme beaucoup de Français de confession juive, l’ex-commissaire s’étonne qu’on laisse la France Insoumise et le PCF, premiers promoteurs, dans certaines communes franciliennes, d’un virulent antisionisme, défiler sous la bannière de l’angélisme en ce 18 février. « J’ai plusieurs fois sollicité les institutions communautaires pour que l’on aille manifester devant le siège du PCF, par exemple. J’ai fait chou blanc », reconnaît-il dépité, soulignant la division communautaire et le laxisme des dirigeants d’institutions, bien peu efficaces quand il s’agit d’action : « Nous sommes anesthésiés. De qui, dès lors, devons-nous attendre notre salut ? » Pas des artistes en tout cas… Eux aussi, pourtant adulés de milliers voire de millions de fans, font entendre le silence le plus assourdissant quand il s’agit de dire à la France « si vous aimez ma musique ou mes films, alors dites stop à cette haine du juif. » L’exemple le plus flagrant de cette étrange discrétion est le manque de soutien à Enrico Macias, récemment : « boycotté à cause de ses positions sur Israël, Enrico Macias a failli ne pas jouer au Maroc, il y a moins de 3 semaines, conclut Sammy Ghozlan. Je croyais la communauté du spectacle plus solidaire. J’attendais des levers de boucliers, des prises de position franches d’artistes engagés. Tout le monde a tourné la tête. Par peur sans doute qu’on ne les invite plus à Marrakech… »

A l’approche des élections législatives anticipées du 9 avril, les « fake news » que pourraient propager des pays étrangers, en particulier la Russie, pour perturber le scrutin, virent à l’obsession en Israël. Un ministre de la Défense qui aurait été une taupe russe, le fils de Benjamin Netanyahu s’acoquinant avec un prince de Dubaï pour faire des affaires dans le Golfe, l’épouse du Premier ministre Saraqui qui porterait une croix soigneusement cachée : ce genre de « fake news » fait florès à l’approche des élections législatives du 9 avril en Israël. Objectif : semer le trouble, le chaos, dans une opération de déstabilisation des institutions. La menace est d’autant plus prise au sérieux que chacun garde à l’esprit les manipulations russes dans l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis. Nadav Argaman, le chef du Shin Beth, le service de sécurité intérieure chargé du contre-espionnage, s’est ainsi déclaré « certain à 100% qu’’un Etat étranger va intervenir lors des prochaines élections ». « Et je sais de quoi je parle », a-t-il ajouté. Il s’est gardé néanmoins, prudence diplomatique oblige, de désigner le principal suspect, dont le nom a été couvert par la censure militaire. Mais la Russie s’est aussitôt sentie visée et a publié un démenti outré. Seule certitude : les relations entre les deux pays connaissent un sérieux coup de froid à la suite des centaines d’attaques aériennes menées par Israël en Syrie contre des positions de l’Iran, qui soutient militairement, comme Moscou, le régime de Bachar al-Assad, ce qui pourrait inciter Vladimir Poutine à se venger. Pour propager ces fake news, l’arme absolue consiste à utiliser des réseaux de comptes fictifs, des « bots » programmés

pour déclencher un déluge de messages automatiques. Pour tenter de contrer ce danger, le ministère israélien des Affaires étrangères, des hackers et des programmeurs israéliens ont noué une sainte alliance pour identifier ces comptes et convaincre les réseaux sociaux tels Facebook ou Twitter de les supprimer. Mais la bataille se joue aussi sur le front intérieur. Une partie des fake news repérées ces dernières semaines provenaient d’Israël. Un juge de la cour suprême, Hanan Melcer, a tenté de convaincre les partis en lice de respecter un code de bonne conduite et d’éviter de propager des rumeurs mensongères. Mais le Likoud, le parti de droite de Benjamin Netanyahu, a refusé de s’engager. A défaut, le juge s’est contenté de faire appel à la bonne volonté de Facebook pour faire le ménage, sans grand succès pour le moment. Impliqué dans une série d’affaires de corruption présumée, Benjamin Netanyahu est lui-même accusé par l’opposition et des médias de diffuser des fake news, histoire d’illustrer son thème favori : le complot qui serait ourdi contre lui par les médias, la police et la justice. Pour faire passer ce message, il s’est offert un outil en créant une nouvelle chaîne de télévision en ligne qui n’hésite pas à recourir aux coups bas contre Benny Gantz, son principal rival centriste, et vise sa nouvelle « bête noire » : Avishaï Mandelblit, le procureur général, qui pourrait faire pencher la balance électorale en inculpant officiellement Benjamin Netanyahu. Le but de cette télévision, sur laquelle Benjamin Netanyahu intervient presque chaque soir, est officiellement… « d’éradiquer les fake news ». Source Marianne


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Ravid Meron : «Naalé est une opportunité unique pour vos ados» Créé en 1992, le programme éducatif Naalé était initialement destiné aux étudiants du bloc de l’ex-URSS. Son succès a poussé l’état hébreu à l’ouvrir aux adolescents du monde entier. Leurs permettant à tous de passer leurs études secondaires en Israel afin d’y décrocher leurs bacs. Depuis sa création plus de 18 000 élèves venant de plus de 50 pays différents y ont participé. Ravid Meron, la directrice régionale de NAALE pour la France, la Belgique la Suisse et le Royaume-Uni revient sur ce programme unique.

A Berlin, « Synonymes », 1er film israélien à obtenir l’Ours d’or Qui peut s’inscrire au programme Naalé ? Ravid Meron : Tous les adolescents qui ont terminé leur année de quatrième, de troisième ou de seconde et qui souhaitent vivre une expérience hors du commun. Naalé regroupe plusieurs dizaines de lycées en Israel, tous d’un excellent niveau. Certains sont religieux d’autres non. Il y a des structures ou les filles et les garçons sont mélangés, d’autres mixtes. Quel que soit le niveau de pratiques de l’ado, il y a une structure Naalé pour lui.

Au festival du film de Berlin, la récompense suprême, l’Ours d’or, a été décerné pour la première fois à un film israélien, « Synonymes » de l’Israélien Nadav Lapid, dont le personnage principal est un jeune ancien soldat de Tsahal, qui s’expatrie en France et qui s’inspire de son propre itinéraire au début des années 2000. Prime à l’originalité et à l’audace. Dans le film, on y voit un étudiant, Yoav, débarquer dans la capitale française. Il se met à nu littéralement et métaphoriquement, en quête d’une identité différente de sa nationalité. Il refuse désormais de parler hébreu par opposition à la politique israélienne. En recevant son prix, le réalisateur lui-même reconnaît que ce film aussi burlesque que tragique, de production française, pourrait créer un scandale en Israël. « Le film aborde le problème de l’âme collective israélienne » contemporaine qui « est incarnée par un mélange d’hommes forts, violents et fidèles à leur pays, sans ressentir de doutes, sans réserve », a dit le metteur

en scène, dans une allusion à la montée en puissance du sentiment nationaliste dans son pays. C’est un questionnement sur la difficulté d’être Israélien mais aussi sur l’identité en général, car si le personnage, incarné par Tom Mercier, décide de rejeter sa culture et sa langue, d’apprendre le français dans un dictionnaire et de se faire adopter par la France, il en découvre aussi des aspects moins plaisants. Nadav Lapid, né le 8 avril 1975 à Tel-Aviv, est un réalisateur, scénariste, écrivain et critique littéraire israélien. Il est né dans une famille d’artistes, Nadav Lapid a suivi des études d’histoire et de philosophie à l’université de Tel Aviv et à l’université Paris VIII. Il a travaillé comme journaliste sportif avant d’entreprendre sa carrière cinématographique. Par ailleurs, la Berlinale a également distingué le film « Grâce à Dieu » du Français François Ozon. Source : Le Monde

Ce programme est entièrement gratuit ? Ravid Meron : Oui. La scolarité, l’hébergement et les activités sur place sont gratuites. Seuls les frais d’inscription et admissions sont à la charge des parents. Il s’agit de deux versements non-remboursables (un paiement avant les examens d’entrée et si le candidat est accepté, un deuxième paiement est demande, les frais d’admissions) de 600 dollars chacun. Le programme inclut le billet d’avion vers Israël au début du programme, la pension complète, les frais de déplacement hors du campus, des excursions, de l’argent de poche et la blanchisserie. Le tout est intégralement financé par le Gouvernement israélien et l’Agence Juive pour Israël. Est-ce qu’ils doivent faire obligatoirement leur Alyah ? Ravid Meron : Non. Tous les élèves de nationalité française sont admis dans le programme avec un visa d’étudiant. Ils n’ont pas à faire leur Alyah pour s’inscrire. Apres l’obtention du bac, les élèves de Naalé peuvent s’ils le souhaitent décider de faire leur Alyah. Nous les accompagnons dans les démarches afin qu’ils bénéficient à ce moment-là des droits octroyés aux nouveaux immigrants par le Ministère de l’Intégration.

Que diriez-vous à un parent qui a des réticences à laisser partir son ado ? Ravid Meron : Je dirais aux parents, donnez a votre enfant l’occasion de vivre une expérience israélienne spéciale. Chaque lycée a une structure du personnel unique. Dans tous les lycées, il y a des animateurs, une personne responsable de la surveillance dans les dortoirs et un Coordinateur Naalé. Le personnel est chargé de diriger les activités, de s’assurer que tous les élèves suivent une bonne scolarité les règles des dortoirs et étudient, de résoudre les problèmes, etc. Le Coordinateur Naalé dans chaque lycée est là pour faire le lien entre les parents et la structure. Les sujets confidentiels restent toujours entre l’élève, ses parents et l’administration du lycée. Les élèves sont encadres dans et hors le collège. Une famille d’accueil des communautés à proximité du lycée leur est assignée à chaque élève de Naalé qui n’a pas de famille ou de proches en Israël. Ces familles bénévoles offrent à ces élèves un soutien moral et un cadre familial de substitution Concrètement comment se passe l’année scolaire ? Ravid Meron : Les élèves doivent vivre à l’internat pendant la semaine d’école mais ils peuvent rendre visite à leurs famille et amis pendant les week-ends libres. Les élèves doivent suivre le programme des week-ends « Dedans/Dehors » qui exige leur présence sur le campus pendant certains week-ends fixes dans le calendrier et le règlement intérieur de l’établissement. Toute visite pendant les week-ends doit être approuvée par avance par les parents. D’un point de vue scolaire, l’élève suit le programme et un oulpan intensif. A l’issue du programme, les élèves reçoivent un diplôme israélien officiel après avoir terminé leurs années de lycées dans le programme avec succès, avec des résultats satisfaisants aux épreuves du bac israélien, le Bagrout. Ce diplôme est reconnu mondialement. Il permet à nos élèves de rester en israel s’ils le souhaitent mais aussi de suivre un cursus en France ou ailleurs dans le monde. Naalé c’est : - 25 lycées situés dans tout Israël. - 18.000 élèves venant de plus de 50 pays. - un taux de réussite au bac de 90 %. Pour tous renseignements, contactez Naalé https://www.naale-elite-academy.com/fr/



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Bill De Blasio : « Non au BDS à New York »

EastMed, « l’un des plus grands projets sous-marins » au monde Les dirigeants de Chypre, de la Grèce et d’Israël ont déclaré en décembre qu’ils étaient prêts à conclure un accord interétatique concernant l’oléoduc EstMedpipeline, à la suite d’un sommet trilatéral à Beersheba, Israël. L’accord doit être signé cette année, sous réserve de l’approbation de la Commission européenne.

Le maire de New York Bill De Blasio a promis jeudi d’ »éradiquer une fois pour toutes » toutes les manifestations antisémites et a vivement condamné le mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement et de Sanctions) lors d’un rassemblement organisé à Brooklyn contre l’antisémitisme. « C’est une triste réalité, mais l’antisémitisme est bien vivant dans ce monde, dans cette ville, dans ce pays. L’histoire nous dit que si vous le prenez à la légère, les gens seront blessés et mourront et nous ne le permettrons pas à New York », a-t-il déclaré.

Le président Reuven Rivlin, en visite à Chypre, a évoqué la possibilité d’étendre le mécanisme de coopération trilatérale que Chypre, Israël et la Grèce ont formé.

Le président chypriote, M. Anastasiades a déclaré que Chypre considère le partenariat trilatéral entre Israël et la Grèce comme une valeur géostratégique importante.

En tant que maire de cette ville connue pour sa tolérance, De Blasio a indiqué que New York devrait être « un exemple pour le monde entier en matière de protection pour la communauté juive.

Son objectif premier pour l’instant est de développer le gazoduc de la Méditerranée orientale. « Cela pourrait être l’un des plus grands projets sous-marins au monde. L’énergie verte et propre, ainsi que les technologies de l’information ne sont pas seulement un besoin urgent pour nous tous, elles sont aussi une opportunité pour nous tous. Ils sont le vrai futur. »

Il considère qu’Israël est un partenaire stratégique très important et une force stabilisatrice dans la région du Moyen-Orient. Chypre continuera de plaider en faveur de la sécurité de l’État d’Israël et d’appeler à s’abstenir de mesures unilatérales qui pourraient nuire aux relations UE-Israël ou même à la sécurité d’Israël « .

« Lors d’une conférence de presse tenue le 3 janvier par le maire et les responsables de la NYPD, le chef des détectives de la NYPD, Dermot Shea, a précisé que sur les 361 crimes de haine enregistrés à New York en 2018, plus de 50% étaient de nature antisémite.

Il a ajouté que la coopération énergétique avec les parties de la Méditerranée orientale pourrait faire une plus grande différence pour les populations de Chypre, d’Israël, de la Grèce, de l’Italie, de l’Égypte, de la Jordanie, le peuple palestinien et l’Autorité palestinienne.

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La réunion était axée sur les relations bilatérales et leur amélioration future, l’accent étant mis en particulier sur les questions qui touchent à la vie quotidienne des citoyens, telles que l’éducation, la culture, l’activité économique, l’environnement, les transports et la cybersécurité. Source : Cyprus Mail

De Blasio a révélé lors de l’événement de jeudi que les chiffres des premières semaines de 2019 témoignent d’une augmentation continue de tels incidents.Au 10 février, 47 crimes de haine ont été signalés à New York, contre 27 au cours de la même période en 2018. Plus des deux tiers des crimes de haine, soit 32 incidents, visaient la communauté juive.

De Blasio considère que la fusillade d’octobre 2018 dans la synagogue Tree of Life à Pittsburg, est une « sonnette d’alarme ». Le maire a également réitéré son soutien à Israël, affirmant qu’il avait été créé « non seulement comme le rêve d’une patrie pour les personnes qui ont perdu le leur, mais aussi comme un refuge contre un monde rempli de haine ». « Les démocrates et les républicains doivent faire preuve de la même ferveur. Israël doit exister pour que le peuple juif sache qu’il est toujours protégé, » a-t-il souligné. « Peut-être que certaines personnes ne le réalisent pas, mais quand ils soutiennent le mouvement BDS, ils bafouent le droit d’Israël à exister et c’est inacceptable, »a-t-il dénoncé. Le Consul général d’Israël à New York, Dani Dayan, a salué les propos de De Blasio, ajoutant que « l’État d’Israël se tient aux côtés de la communauté juive américaine et continuera de collaborer avec les autorités contre l’antisémitisme croissant ». « Charlottesville, Pittsburgh et les récentes agressions physiques contre les Juifs à Brooklyn sont inquiétants et nécessitent une action », a affirmé M. Dayan dans un communiqué. « Nous devons lutter de toutes nos forces contre la bête antisémite, » a-t-il conclu. Source I24News


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Jacques Attali : « Un seul Etat a intérêt à l’existence d’un Etat palestinien, c’est Israël »

Jacques Attali, économiste, essayiste, président de la Fondation Positive Planet et auteur de « Vers une révolution positive: 20 solutions citoyennes pour changer le monde », était invité dimanche dans Elie sans interdit pour s’exprimer sur le monde tel qu’il sera en 2040. « Le plus vraisemblable est que la situation en 2040 sera plutôt bonne après une tragédie. Je crois que le monde est tragique, mais provisoirement », a déclaré Jacques Attali. « En 2040, la préoccupation principale du prochain président sera de créer les conditions de marché commun entre l’Europe et l’Afrique, qui sera un potentiel de croissance énorme, et de créer les conditions de réaliser enfin ce marché commun du Moyen Orient qui est la clé de la paix du monde », a-t-il ajouté. L’économie du Moyen-Orient est aussi diversifiée que le sont les pays qui le composent. D’une part, la production et l’exportation d’hydrocarbures et de matières premières constitue toujours largement la première source de richesse du Moyen-Orient et notamment pour les pays de la péninsule Arabique, l’Irak et le Koweït. Cependant, d’autres pays tels Israël, le Liban, la Jordanie, la Turquie ou Chypre ou certains émirats ont tourné leur économie vers d’autres activités telles que le tourisme, le commerce, l’agriculture ou les hautes technologies. Aussi, Jacques Attali défend-il l’idée d’un marché commun du Moyen Orient. « Jérusalem, capitale du marché commun du Moyen Orient, c’est la capitale de l’Etat d’Israël et de l’Etat Palestinien. Moi je suis de ceux qui pensent qu’il y a un seul Etat au monde qui a intérêt à l’existence d’un Etat palestinien, c’est Israël, » a-t-il affirmé. Ecologie et intelligence artificielle De nombreux indicateurs alarmants laissent craindre le pire pour l’avenir proche, sur les plans économique, social et environnemental. Sur l’écologie, Jacques Attali a averti qu’ »on est en situation presque irréversible de dégradation de la situation, on va s’en aucun doute vers une augmentation de la température de deux ou trois degrés en 2040″. L’un des autres grands enjeux de l’avenir s’avère être l’intelligence artificielle. Technologie avant-gardiste qui arrive à reproduire le fonctionnement du cerveau humain sur des taches spécifiques, l’intelligence artificielle a pris son envol en 2012 en apportant de nombreux défis et des dangers auxquels il faut faire face. « L’intelligence artificielle c’est juste le fait d’aller plus loin dans l’utilisation des données par l’informatique et d’utiliser tellement bien ces données qu’on pourra mieux prévoir et comprendre comment les gens se comportent, en ayant fait une accumulation

massive de données », indique toutefois Jacques Attali, soulignant que « c’est tout sauf de l’intelligence ». Selon lui, « la vraie science, en 2040, celle qui sera à mon avis la plus importante c’est ce qu’on appelle le bio mimétisme ». « L’homme n’est obsédé que par une seule chose: vivre le plus longtemps possible. Et il a compris depuis longtemps que toi et moi on est mortels mais que cette table est immortelle et donc il veut se transformer en objet », explique-t-il. Une économie positive Comment trouver une voie de sortie à la crise systémique que nous traversons ? En passant à un nouveau modèle: l’économie

positive. Une économie où les richesses créées ne sont pas une fin en soi, mais un moyen pour servir des valeurs supérieures, altruistes. « On aura trouvé une façon de mettre en place une économie positive, c’est-à-dire l’économique qui travaille dans l’intérêt des générations suivantes », explique l’économiste. « La clé idéologique, c’est qu’on va basculer d’une société du moi d’abord à comprendre progressivement qu’on a intérêt au bonheur des autres », ajoute-t-il.

Au sujet de l’économie actuelle, il précise que « cette économie est désastreuse, parce que dans la mesure où elle favorise l’instant et l’individu, elle aggrave les inégalités, elle concentre les richesses, elle ne s’occupe pas de l’avenir ». Et de conclure: « Je dis ce qui nous attends non pas parce que j’annonce le pire parce qu’il aura lieu mais parce qu’annoncer le pire est la seule façon de l’éviter (…) Moi je ne suis ni optimiste ni pessimiste parce que je considère qu’optimiste et pessimiste sont des attitudes de spectateur ». https://www.i24news.tv


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Israël pris en tenaille dans la guerre commerciale Chine-Etats-Unis

Entre la Chine et les Etats-Unis, Israël est contraint à un difficile exercice d’équilibre en pleine guerre commerciale entre ses deux principaux partenaires économiques.

Les Etats-Unis sont inquiets devant la part grandissante des investissements chinois en Israël, la pénétration chinoise dans le domaine des infrastructures et dans des secteurs sensibles comme la haute technologie. A la lumière des dossiers chinois Huawei et ZTE, géants des télécommunications dans le viseur de l’administration américaine, ils s’alarment du risque d’espionnage et de voir tomber entre de mauvaises mains des informations partagées avec Israël, avec lequel les Etats-Unis ont une relation privilégiée dans le domaine du renseignement et de la défense. Entre le marteau américain et l’enclume chinoise, Israël doit être de plus en plus prudent et examiner les projets non seulement d’un point de vue économique, mais aussi diplomatique et géostratégique. Les entreprises chinoises ont dans un passé récent effectué une percée spectaculaire en

Israël. Elles ont remporté des contrats pour la construction d’un nouveau port à Ashdod et des tunnels destinés à de nouvelles lignes de train léger à Tel-Aviv. Selon des experts, les Chinois effectueraient un tiers des investissements dans le secteur clé de la haute technologie israélienne. Des groupes chinois s’intéressent ainsi à la construction d’une ligne de train rapide entre Tel-Aviv, la station balnéaire d’Eilat et celle d’une unité de dessalement de l’eau de mer. Pékin est désormais le deuxième partenaire commercial d’Israël derrière les Etats-Unis. Israël peut difficilement se couper de la Chine et d’un marché en pleine expansion, mais la priorité reste de préserver les relations privilégiées avec les Etats-Unis qui versent près de 4 milliards de dollars d’aide militaire annuelle à Israël. Mais l’Etat hébreu a été échaudé en l’an 2000 quand les Etats-Unis ont mis leur veto à la vente à la Chine d’un système de détection et de commandement aéroporté équipé en partie de composants américains. Cela avait contraint Israël à verser des centaines de millions de dollars d’indemnités à la Chine pour rupture de contrat. Source : AFP

La gare du Mur des Lamentations Le « Mur »de Trump devrait voir au nom de Donald Trump ? le jour… si tout va bien De nombreuses firmes israéliennes, expertes en la matire, sont impatientes de pouvoir mettre en place le fameux mur de Trump. Selon i24News : « Le président américain Donald Trump va déclarer l’ »urgence nationale » pour boucler le financement du mur qu’il veut ériger à la frontière avec le Mexique afin de lutter contre l’immigration clandestine, a annoncé jeudi le chef de la majorité républicaine du Sénat. Selon Mitch McConnell, le président « a indiqué qu’il était prêt à signer » le compromis budgétaire obtenu entre parlementaires démocrates et républicains afin d’éviter un nouveau « shutdown », ou paralysie budgétaire. « Il déclarera au même moment une situation d’urgence nationale », a précisé M. McConnell, soulignant qu’il soutenait cette procédure rare autorisant le président des Etats-Unis à contourner le Congrès pour mobiliser des fonds. Peu après la Maison Blanche a confirmé l’intention de Donald Trump de déclarer l’ »urgence nationale » pour financer l’infrastructure promise pendant sa campagne.

« Ce serait très mauvais », a réagi dans l’hémicycle le chef de la minorité démocrate au Sénat Chuck Schumer. Cette annonce surprise sème le doute sur l’accord obtenu entre les parlementaires qui semblaient bien partis pour l’approuver dans un Congrès divisé. En conférence de presse juste après, la présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a annoncé un vote « plus tard aujourd’hui » sur l’accord budgétaire, sans réagir dans l’immédiat à l’annonce de la déclaration imminente d’une « urgence nationale ». Cet accord ne comprend qu’un quart du budget réclamé par Donald Trump pour construire son mur –1,4 milliard de dollars– et ne mentionne pas le mot « mur », préférant « barrière » ou « clôture ». Certains commentateurs et élus ultra-conservateurs, qui ont l’oreille de Donald Trump, ont durement critiqué le texte. Washington a jusqu’à vendredi minuit pour éviter une nouvelle impasse qui conduirait à l’asséchement soudain des budgets, ou « shutdown », de 25% des administrations fédérales ».

Après avoir officiellement reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël et annoncé son intention de lui transférer l’ambassade américaine, le président des États-Unis a reçu une reconnaissance exceptionnelle: le ministre des Transports a décidé de nommer la gare du » Mur des Lamentations » du nom de Donald Trump ». « Prochain arrêt, « Donald Trump Station, Mur des Lamentations ». Selon le plan adopté par le ministre des Transports Yisrael Katz, la future gare qui se trouvera au Mur des Lamentations portera le nom de Donald Trump. Le ministre Katz a approuvé les recommandations du comité de direction d’Israel Railways visant à établir la station du « Mur des Lamentations » au Cardo, dans le quartier juif de Jérusalem, situé à quelques dizaines de mètres du Mur des Lamentations. Dans le même temps, le ministre Katz a décidé d’accorder à la nouvelle station le nom « Donald John Trump » après que le président américain ait reconnu Jérusalem comme étant la capitale d’Israël. Le projet final du projet de chemin de fer vers le mur occidental comprendra un tunnel souterrain de trois kilomètres qui reliera la gare « Hahuma » (nommée d’après l’ancien président Yitzhak Navon) au mur occidental, où deux stations seront construites à une profondeur de 52 mètres sous terre. Ce tunnel et les deux nouvelles stations se-

ront la continuation de la ligne de train à grande vitesse entre Tel Aviv et Jérusalem, qui ne durera que 28 minutes et passera par l’aéroport Ben Gourion, la station Modi’in et la station « Hahuma » à côté de Binyanei Hahuma. Katz a déclaré : « Le Kotel est l’endroit le plus sacré pour le peuple juif et j’ai décidé d’appeler la gare avec le nom du président américain Donald Trump après sa décision courageuse et historique de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël. L’extension de la ligne de train express de Tel Aviv à Jérusalem est le projet national le plus important du ministère des Transports, j’ai chargé les fonctionnaires du ministère de le placer au sommet des priorités en termes de planification et de budget ». Le Mur des Lamentations est le site le plus visité en Israël. Chaque année, environ 11 millions de visiteurs en provenance du monde entier visitent Israël. Lorsque la ligne de train vers le Mur des Lamentations sera opérationnelle, alors il y aura 4 trains par heure, et au heures de pointes et pendant les vacances, 6 trains par heure ! Selon le plan, un wagon sera réservé aux VIPs, ce qui permettra aux invités de haut rang d’atterrir avec son entourage en Israël et de se rendre directement de l’aéroport Ben-Gurion à la station Trump du Mur des Lamentations ... Source Koide9enisrael


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Hassan Nasrallah, membre du Hezbollah, visage d’une campagne prorecyclage… en Israël Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah (le « Parti de Dieu »), s’affiche dans les rues de Tel-Aviv, alors qu’il est l’un des ennemis jurés d’Israël, et qui vit dans un lieu secret depuis plus d’une décennie, est devenu le visage d’une nouvelle campagne pour le recyclage lancée par ELA Recycling Corporation. Un portrait géant de Hassan Nasrallah est apparu, jeudi 7 février, accompagné d’un message : « Je ne recycle pas les bouteilles en plastique. » avec le commentaire : « Nasrallah est coincé dans un bunker depuis douze ans. Quelle est votre excuse ? » « Le plus important est de secouer l’opinion »Nehama Ronen, la présidente d’ELA, a justifié l’utilisation de l’image de Hassan Nasrallah, figure hautement controversée , pour cette campagne environnementale : « Nous avons choisi pour cette campagne quelqu’un qui a une très bonne excuse pour ne pas recycler parce qu’il est dans un abri depuis douze ans. Nous savons que cette campagne ne va pas être appréciée par tous et qu’elle est critiquée. Nous savons aussi que, dans le monde arabe, beaucoup n’ai-

ment pas cette campagne. Mais le plus important pour nous est de secouer l’opinion publique et nous avons réussi à attirer l’attention sur le recyclage des bouteilles en plastique. » L’association a décidé de lancer cette campagne après avoir constaté que les Israéliens pensaient recycler plus de bouteilles en plastique qu’ils ne le faisaient réellement. Une étude effectuée pour le ministère de l’environnement et citée par le quotidien Haaretz concluait en effet en 2017 que seuls 10 % des bouteilles pouvant être recyclées l’étaient réellement, alors que l’estimation d’ELA approchait les 60 %. Pour la chaîne de télévision libanaise Al-Manar, qui soutient le Hezbollah, l’utilisation de l’image de Hassan Nasrallah dans cette campagne environnementale est « un aveu de plus » que l’influence du leader du parti chiite dépasse celle des dirigeants israéliens. Source : Le Monde

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Accord de libre-échange entre Jérusalem et Moscou Israël et l’Iran – pays du Moyen-Orient entretenant des relations extrêmement hostiles – devraient tous deux conclure un accord de libre-échange avec l’Union économique eurasienne (UEEA) dirigée par la Russie.

« L’accord est très important pour l’Iran… car il ouvre les portes d’un grand marché pour notre pays et ouvre le marché iranien à la Russie et aux pays du Nord », a affirmé l’ambassadeur Mehdi Sanaei.

Le nouvel accord de libre-échange est le produit de près d’un an de négociations entre Jérusalem et Moscou, ont indiqué des responsables israéliens et russes, cité par le Times of Israel.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou rencontrera le président russe Vladimir Poutine le 21 février à Moscou afin de discuter de l’activité militaire de l’Iran en Syrie.

« Les négociations avec l’UEEA ont été lancées à Moscou en avril 2018, à la suite des résultats positifs d’une étude de faisabilité conjointe exhaustive menée par les parties », a déclaré un porte-parole du ministère israélien de l’économie.

Ce sera leur première rencontre depuis novembre et depuis qu’Israël a indiqué, le 21 janvier, avoir frappé plusieurs positions du régime syrien – soutenu par Moscou – et de son allié iranien en Syrie.

« L’accord couvrira divers aspects du commerce des marchandises, tels que les règles d’origine, la coopération douanière, les obstacles techniques au commerce, les mesures sanitaires et phytosanitaires, le commerce électronique, le règlement des différends, etc. », a ajouté le responsable. L’accord de libre-échange entre Israël et l’UEEA a été annoncé vendredi après que l’ambassadeur d’Iran en Russie, a fait savoir qu’il s’attendait à ce que les législateurs iraniens ratifient leur propre accord de libre-échange avec l’UEEA dirigée par la Russie « dans un avenir proche », selon l’agence de presse iranienne Mehr.

« Il est très important que nous continuions à empêcher l’Iran de s’établir en Syrie », a indiqué le Premier ministre israélien. « C’est l’un des sujets, le principal sujet, que j’aborderai avec le président Poutine », a-til ajouté. Le 29 janvier, Benyamin Netanyahou avait rencontré à Jérusalem l’émissaire du Kremlin pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev, et le vice-ministre des Affaires étrangères, Sergueï Verchinine, afin de « renforcer la coordination militaire » entre les deux pays en Syrie et « éviter les frictions ».

Les Ukrainiens et les Israéliens bloqués dans les aéroports. Vrai? faux ? Tel-Aviv et sa tour Pourquoi donc? de 36 mètres de haut en lego

Interpellés à l’aéroport Borispol de Kiev, quelque 140 Ukrainiens ont été retenus vendredi durant sept heures à l’aéroport Ben Gourion, après leur atterrissage en Israël. Les autorités israéliennes d’immigration ont interpellé vendredi 140 Ukrainiens à l’aéroport international Ben Gourion de Tel Aviv après que plusieurs dizaines d’Israéliens ont été retenus à l’aéroport Borispol de Kiev, certains ayant dû retourner dans leur pays, a annoncé le site israélien Ynet. Selon les témoignages des Ukrainiens concernés, ceux-ci ont été retenus pendant environ sept heures. Et même s’ils ont été admis par la suite dans le pays, le chabbat étant arrivé, ils ont connu des problèmes de transport.

https://www.i24news.tv

Cet incident est arrivé après que 50 Israéliens ont été retenus à l’aéroport de Kiev le jour même. Le ministère israélien des Affaires étrangères a demandé des explications et les touristes ont été autorisés à entrer en Ukraine, a précisé le site. Il n’y a pour le moment aucune explication au sujet des interpellations à l’aéroport Ben Gourion. Le Service israélien des migrations avait précédemment annoncé que 4.430 Ukrainiens s’étaient vus refuser l’entrée en Israël l’année dernière, alors que le chiffre n’avait été que de 1.400 en 2017. Source Sputnik News

La mairie de Tel-Aviv a présenté l’an dernier une tour en Lego de 36 mètres de haut destinée à battre le record du monde qui était jusqu’à présent détenu par la filiale italienne de l’entreprise Lego, qui avait bâti pour l’exposition universelle de Milan une tour de 35,05 mètres.

hommage à Omer Sayag, un jeune enfant de 8 ans décédé du cancer en 2014 et qui construisait des tours en Lego durant son traitement pour soigner sa maladie. Il aura fallu environ 500.000 Legos, des grues, 15 jours de travail et des milliers de volontaires pour construire la tour.

La tour en Lego de Tel Aviv, la « Omer Tower », a été construire pour rendre

Source Koide9enisrael



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En Israël parle t-on des agressions dans les rangs de l’Eglise ? Le pape réunit cette semaine au Vatican la hiérarchie épiscopale de la planète qui sera placée devant ses responsabilités face aux scandales d’agressions sexuelles de mineurs, mais la rencontre, source de fortes attentes, s’annonce périlleuse. En Israël le dossier de viols sur mineur est un secret absolu. La presse n’en parle pas car aucun scandale n’a remué lepays.

Le Groupe Total, Israël et le Liban. Yuval Steinitz j­uge inacceptable de boycotter Israël

Selon (1): « Les présidents d’une centaine de conférences épiscopales de tous les continents se retrouvent de jeudi à dimanche prochain. En compagnie de hauts prélats du Vatican, de chefs des Eglises catholiques orientales et de responsables de congrégations religieuses. Avant de prendre le chemin de Rome, le pape François leur a demandé de rencontrer des victimes d’abus sexuels dans leurs pays respectifs. Quelques victimes sont aussi invitées au Vatican. « Je vous invite à prier pour ce rendez-vous, que j’ai voulu comme un acte de forte responsabilité pastorale devant un défi urgent de notre époque », a déclaré dimanche le pape François, devant la foule des fidèles rassemblés place Saint-Pierre pour la prière de l’angelus. Car l’événement se veut une prise de conscience collective du phénomène mondial des viols sur mineurs dans les rangs de l’Eglise, alors que beaucoup de pays, de l’Afrique à l’Asie, en passant par le Moyen-Orient, sont dans le déni de ce type de crimes et préfèrent pointer l’Occident du doigt.

« La réaction n’a pas tardé. A peine le PDG de Total avait-il confié au Financial Times son refus d’investir en Israël qu’il déclenchait la colère de Tel-Aviv. « Nous aimons les situations complexes jusqu’à un ­certain point », a déclaré Patrick Pouyanné, dimanche 10 février, au quotidien financier. L’enjeu gazier n’est pas suffisamment important, à ses yeux, pour courir les risques associés dans une région où le rejet, voire la négation, de l’Etat hébreu est un des fondamentaux géopolitiques. « C’est une position lamentable », a répliqué le ministre israélien de l’énergie, Yuval Steinitz, ­jugeant « tout à fait inacceptable de boycotter » Israël. L’objet du contentieux se nomme « Leviathan », un énorme champ gazier découvert en 2010 à 130 kilomètres au large des côtes israéliennes. Il doit entrer en production cette année pour alimenter Israël, mais aussi l’Egypte, aux termes d’un contrat de 15 milliards de dollars (13,2 milliards d’euros) signé en février 2018 et qualifié d’« historique » par ­Tel-Aviv.

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Si le patron de Total se montre prudent, c’est qu’il a pris la tête d’un consortium avec l’italien Eni et le russe N ­ ovatek pour explorer un gisement dans les eaux libanaises, quelques centaines de kilomètres au nord. Or, le Liban et Israël ont un lourd contentieux sur leur frontière maritime, où se trouverait aussi du gaz. Sous haute surveillance Mais ce n’est pas tout. M. Steinitz a estimé que toute entreprise refusant d’investir en Israël se pliait de fait à la « tyrannie et à la dictature » de l’Iran. C’est un fait que Total a entretenu des relations permanentes avec la République islamique, même au temps des sanctions. Après leur levée en juillet 2015, elle a été la première major occidentale à y revenir, et prévoyait d’investir un milliard de dollars dans le champ gazier de Pars Sud, un des plus gros investissements étrangers. Elle avait dû y renoncer après la décision américaine de rompre l’accord sur le nucléaire iranien, mais le géant français en a gardé une mauvaise image en Israël ». https://www.lemonde.fr

Dans certaines régions, les multiples formes de violence contre les enfants et la sexualité demeurent des tabous, d’où la nécessité d’une rencontre « éducative ». « Quelqu’un qui rencontre une fois une victime, entend ses cris à l’aide, ses pleurs, ses blessures psychologiques et physiques, ne peut pas rester comme avant », avance le père allemand Hans Zollner, un psychologue parcourant la planète pour éduquer les épiscopats, et l’un des organisateurs de cette rencontre. « L’Eglise catholique a été confrontée à ce problème depuis 35 ans », rappelle-t-il, en mentionnant des mesures de prévention mises en place par des épiscopats au Canada, aux Etats-Unis, en Irlande, au RoyaumeUni, en Allemagne ou encore en Australie. « Cela fonctionne: dans tous ces pays le nombre de nouvelles allégations d’agressions sexuelles à l’encontre de prêtres est désormais minimal », assure-t-il. Mais le père jésuite ne croit pas en une baguette magique faisant disparaître le problème avec de nouvelles lois. Les évêques doivent surtout « arriver à un changement d’attitude », insiste-t-il.

C’est en se sentant épaulés que les chefs des épiscopats peuvent arriver « à un sens de responsabilité commune », analyse le père Federico Lombardi, qui dirigera les débats. « La crédibilité de l’Eglise est en jeu », admet-il. « Un moment décisif » Luis Badilla, un vaticaniste chilien animant un blog après une carrière à Radio Vatican, parle d’un « moment décisif pour le pontificat ». « Nous voulons que cette rencontre se termine avec des choses concrètes », ditil, en écho aux associations de victimes qui donneront de la voix chaque jour à Rome en marge du sommet. Née de retentissants scandales de pédophilie au Chili et aux Etats-Unis, la rencontre voulue par le pape sur « la protection des mineurs » affiche un intitulé édulcoré, note cet expert. « Une façon de manipuler la gravité du problème », selon lui, dans le contexte d’une assemblée de 5.000 évêques programmés depuis des décennies à protéger l’image de l’Eglise. Or « pour dépasser la crise, l’unique sortie c’est de raconter toute la vérité ». Le pape a défroqué à point nommé samedi l’ex-cardinal américain Theodore McCarrick, 88 ans, accusé d’abus sexuels il y a près d’un demi-siècle. Une première historique pour « un prince de l’Eglise ». Mais conscient des attentes « surdimensionnées » suscitées par sa courte réunion, le pape a souligné récemment que « le problème des abus continuera ». « En résolvant le problème dans l’Eglise par une prise de conscience, nous contribuerons à le résoudre dans la société, dans les familles, où la honte fait que l’on couvre tout », a-t-il ajouté. La réunion élaborera « des protocoles » car « parfois les évêques ne savent pas quoi faire », a stipulé François. Reste que l’Eglise catholique, l’institution la plus montrée du doigt, est l’une des rares à s’auto-flageller en commandant des enquêtes pour sortir de la crise, à l’instar de l’épiscopat allemand cet automne. Une bombe à retardement sommeille sans doute pour d’autres pans de société et d’autres religions. La principale église protestante américaine, la Southern Baptist Convention, vient ainsi d’être secouée par un scandale sexuel de grande ampleur impliquant près de 400 pasteurs, bénévoles et éducateurs sur deux décennies. » (1) https://www.nouvelobs.com



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Qui est Kobi Marimi, le représentant d’Israël à l’Eurovision ?

Kobi, 27 ans, ressemble un peu à Freddie Mercury, le leader du groupe QUEEN. C’est d’ailleurs la chanteuse Netta, la lauréate de l’édition 2018 de l’Eurovision, première fan du chanteur qui le dit. Lors de sa première prestation, il a tout de suite imposé son style impressionnante et dramatique. En reprenant « Sweet Dreams » de Beyoncé, Kobi a complètement bouleversé la chanson, la faisant passer d’une chanson pop à une ballade émotionnelle. Shiri Maimon, jury dans l’émission HAkoh’av Haba LEurovision, a d’ailleurs déclaré qu’il s’agissait de la meilleure audition qu’elle ait jamais vue. Bien parti pour être un des favoris incontesté, il est éliminé en quart de finale. Il est ensuite repêché dans une épreuve de « Seconde chance » grâce à la superbe performance de «Knocking on Heaven’s Door». Mardi 12 Février 2019, il a remporté cette édition de Selection de l’Eurovision 2019 devant ses 3 autres concurrents : Maya Bouskila, Sherifa et Ketreyah. Lors de l’After Show sur la chaine Keshet 12, il a déclaré : « Je suis choqué et je n’ai pas encore réalisé ma victoire. Je ferai tout ce qui est en

mon pouvoir pour apporter le plus de points à Israel. » La ministre de la Culture et des Sports, Miri Regev, a évoqué ce matin la victoire de Kobi Marimi dans la compétition et a déclaré: « Je le félicite pour sa victoire au Concours Eurovision de la chanson. J’ai confiance en son talent pour remporter une deuxième victoire a Israël. Kobi a mis en scène des capacités et des forces remarquables qu’il est impossible d’ignorer. Je suis convaincu qu’il se préparera correctement pour les mois qui restent et qu’il nous représentera avec un grand succès au Concours Eurovision de la chanson, qui se déroulera ici dans trois mois, en Israël. Il y a quarante ans, nous avions remporté une deuxième Eurovision après l’avoir hébergée. Avec Kobi, nous pouvons le faire à nouveau. Bonne chance » Au lendemain de sa victoire, il reste une question. Que va chantera Kobi Marimi à l’Eurovision ? La KAN ainsi que les producteurs de Hakoh’av Haba l”Eurovision 2019 vont s’y atteler rapidement pour en décider… et tenter de remporter une seconde victoire consécutive.

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Israël encore et toujours

Il n’existe pas l’ombre d’un doute que les actions entamées par le Hamas, le 30 mars dernier, appelées « Marche du retour » étaient destinées à empoisonner le gouvernement et l’armée d’israel. Ces derniers ont subi, en un an, les pires provocations. - barrages forcés, - grilles défoncées - dépôt d’explosifs sournois - envois de ballons incendiaires, - destruction massive de cultures céréalières. - envois de drones survolant le ciel d’Israël. - enfants et femmes utilisés en guise de boucliers humains. - reportages des médias audiovisuels du monde entier, avec une virulence particulière pour la France, tendant a prouver, à force de mensonges et de désinformation la seule responsabilité d’Israel. J’arrête, mais la liste des actions menées pour désavouer et salir Israel est encore longue et j’invite chacun à regarder de près, les informations concernant Israël. En un mot, les ennemis d’Israël sont dans leur droit, seule Israel est en tort, d’une façon permanente. Et maintenant que le pli est pris, il suffit d’empiler les accusations. Elles trouvent leur place, comme cette pile de linge sale, qui s’accumule dans le bac,

lequel ne se remplit jamais. Bien entendu, les épisodes où, des soldats de Tsahal sont allés secourir un enfant qui suffoque, un vieillard qui fait une crise, une femme qui accouche et tant d’autres actions dangereuses, qui auraient pu être un piège, ces actions sont passées sous silence, ou contredites. Alors, au milieu de ce fatras, en dépit des provocations incessantes et répétées, un nombre record de rapports critiquant Israel seront publiés par l’ONU le mois prochain. Ils envisagent de présenter les actions d’israël comme des « Crimes contre l’humanité » prétendant que les manifestations qui ont lieu à la frontière de Gaza, dans le cadre de la marche du retour sont légitimes. Le conseil des droits de l’homme, dont Israel ne fait pas partie, dont les américains se sont retirés, comprend 47 membres dont la grande majorité se fiche ouvertement des droits de l’homme. Du reste Washington a réduit son financement, à cause de ce qu’il qualifie de « parti pris implacable » contre Israël. L’ONG UN WATCH, pro-israélienne, en la personne de son responsable Hillel Neuer a déclaré que le nombre de rapports contre Israël, qui doivent être publiés le mois prochain sont un record mondial. L’ONG se rebiffe. Il est temps de dire assez, c’est assez a déclaré Hillel Neuer, dans une vidéo devant le siège des droits de l’homme. à Genève. UN Watch prévoit un rassemblement le 18 mars. Il a fustigé le conseil de l’ONU d’accuser Israël et de fermer les yeux sur les pires agressions. Voilà 2000 ans que l’on fabrique des preuves, des accusations de toutes sortes, que l’antisémitisme se fraye un chemin, pourrissant les esprits faibles, encourageant les jaloux à répandre leur poison, à rendre le juif responsable de tout manque à leur vie, et nous répétons, inlassablement, AKADOCH BAROUKH HOU, nous sauve... Souvenez-vous, nous étions les premiers à dire que les réformes du gouvernement français, même de bon aloi, sans explication, mènerait à la révolution. Ils n’ont pas été long à amalgamer Banque, Macron, Juif et maintenant Finkelkraut. Dire qu’on nomme les académiciens « IMMORTELS ». Richelieu, regarde les. Ils sont devenus fous. René Seror


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Israël fait semblant de découvrir l’absence de Total en Israël

Israël a vertement critiqué le pétrolier français Total dont le PDG a déclaré qu’il était trop compliqué d’investir dans le pays, malgré son rôle de plus en plus important dans la production de gaz, rapporte dimanche le Financial Times sur son site internet. Les israéliens n’ont jamais rien fait de très sérieux pour attirer vraiment le Groupe Total. Pour l’américain Intel, qui vient de décider d’investir en Israël, des encouragements extraordinaires ont eu lieu (réductions de taxes énormes). Les concurrents de Total ont toujours tenté de se préserver le marché israélien. Et les israéliens le savent. Yuval Steinitz, dans un environnement politique pré-électoral très rude pour le Likoud, « découvre » (élections générales le 9 Avril) ce que pense Total d’Israël. Les israéliens,au lieu de hurler, devrait réfléchir à deux fois avant d’accuser Total de boycott. Selon Reuters (1) : Nous aimons les si-

tuations complexes (…) jusqu’à un certain point. (…) », a déclaré Patrick Pouyanné, PDG de Total, au quotidien financier britannique. L’enjeu, a-t-il ajouté, n’est pas suffisamment important pour accepter les risques associés, notamment en terme de concurrence dans la région. Le ministre israélien de l’Energie, Yuval Steinitz, qui se trouvait à Londres pour la promotion d’un prochain appel d’offres portant sur des licences de gaz, a déclaré au FT que les sociétés qui refusent d’investir en Israël se pliaient de fait à la « tyrannie et à la dictature » de l’Iran. « C’est une position lamentable », a déclaré Yuval Steinitz au Financial Times. « Nous allons réfléchir à notre réaction à cela parce que c’est tout à fait inacceptable de boycotter [Israël] », a ajouté le ministre. Total était parti pour être le principal investisseur international en Iran avec son projet de développement d’une partie du gisement gazier de South Pars avant que le rétablissement des sanctions américaines contre la République islamique ne contraigne le groupe français à suspendre son projet.

Un portrait : une vie - Anouk Aimée

Nicole Dreyfus, dite Anouk Aimée, est une actrice française née le 27 avril 1932 à Paris[1]. Biographie et carrière Modifier Nicole Dreyfus[2] est la fille du comédien Henry Murray (de son vrai nom Henri Dreyfus) et de la comédienne Geneviève Sorya — née Geneviève Durand)[3]. Son père joue au théâtre sous le pseudonyme d’Henry Murray[4]. Elle grandit entre Barbezieux-Saint-Hilaire (Charente) où elle est envoyée par ses parents pour fuir les rafles de juifs et Paris. Pendant l’occupation allemande de la France, Françoise Dreyfus prend le nom de sa mère, Durand, pour échapper au port de l’étoile jaune. Inscrite

en pensionnat à Morzine, elle y rencontre Roger Vadim[5]. Repérée à Paris dans un restaurant chinois où elle dîne avec sa mère pour sa beauté par Henri Calef, elle débute au cinéma à l’âge de 14 ans[6]. Il lui donne le rôle d’Anouk dans La Maison sous la mer (1947). Marcel Carné l’engage ensuite pour La Fleur de l’âge (1947). Le film est resté inachevé. Sur le tournage du film, elle fait la rencontre de Jacques Prévert, scénariste du film. Elle choisit de prendre pour pseudonyme le prénom de son premier personnage, Anouk. Prévert lui suggère d’ajouter le nom d’Aimée. Après des études secondaires en Angleterre, elle suit des cours d’art dramatique et de danse, le métier qu’elle aurait voulu faire, avec Andrée Bauer-Thérond[7]. Elle enchaîne les tournages de films. Elle tourne Les Amants de Vérone (1948) d’André Cayatte, face à Serge Reggiani, sur un scénario de Jacques Prévert[5] puis prête sa voix à la bergère dans Le Roi et l’Oiseau de Paul Grimault, tourne dans deux films d’Alexandre Astruc qui achèvent de la lancer et participe ensuite à des films prestigieux tels Pot-Bouille de Julien Duvivier et Montparnasse 19 de Jacques Becker au côté de Gérard Philipe ainsi qu’au premier film réalisé par Jean-Pierre Mocky. Très tôt, elle travaille en Grande-Bretagne, en Allemagne et en Italie - dans ce dernier, avec les maîtres Vittorio De Sica, Alberto Lattuada, Alessandro Blasetti, Sergio Leone, Dino Risi, plus tard Marco Bellocchio ou encore Bernardo Bertolucci. Sur le tournage de Dangerous Meeting sur la côte d’Azur, elle fait la rencontre de Nico Papatakis, le patron du cabaret La Rose rouge à Saint-Germain-des-Prés. Pour la séduire, il lui fait rencontrer Picasso et Jean

Genet. Elle l’épouse un peu plus tard[5]. Jean Genet écrit pour elle le scénario Les Rêves interdits. Il a souhaité réaliser le film lui-même mais n’a pas trouvé de financement. Ensuite, il a vendu son scénario par besoin d’argent à Tony Richardson qui l’a réalisé en 1966 sous le titre Mademoiselle avec Jeanne Moreau[5]. Federico Fellini l’engage pour jouer le rôle central de Maddalena dans La dolce vita (1960) puis le rôle tout aussi important de Luisa dans Huit et demi[5] avec Marcello Mastroianni pour partenaire. À la même période, elle interprète une mythique Lola dans le film de Jacques Demy du même nom — elle retrouve le même personnage en 1969 dans Model Shop tourné en Amérique[5] — et Le Farceur, une comédie de Philippe de Broca, associée à Jean-Pierre Cassel. En 1966, elle joue le rôle principal aux côtés de Jean-Louis Trintignant dans le film Un homme et une femme, de Claude Lelouch, qui fait un triomphe international, et dans lequel les deux comédiens forment l’un des couples les plus fameux du cinéma français. Son rôle lui vaut un Golden Globe de la meilleure actrice dramatique et une nomination à l’Oscar. Quelques années plus tard elle est engagée à Hollywood et collabore avec Sidney Lumet et George Cukor. Sa beauté et sa classe, la qualité de son jeu et de ses choix (citons encore André Delvaux, Jerzy Skolimowski, Robert Altman et Mika Kaurismäki), font assez naturellement d’Anouk Aimée une vedette capable de donner la réplique aux plus grands, de

Catherine Deneuve à Yves Montand. Son charme éperdument énigmatique et sa suprême élégance en font la «grande sœur» de Dominique Sanda et de Fanny Ardant. Au théâtre, où elle débute tardivement, Aimée s’illustre aux côtés de Jean-Louis Trintignant, Philippe Noiret, Jacques Weber, Alain Delon, Gérard Depardieu et Bruno Crémer. À la télévision elle tourne notamment Adrienne Mesurat réalisé par Marcel L’Herbier, tiré du roman de Julien Green, avec pour partenaire Alain Cuny (1953), Une page d’amour d’Élie Chouraqui d’après Émile Zola en compagnie de Crémer (1980), Mon dernier rêve sera pour vous avec Francis Huster en François-René de Chateaubriand (1989), L’Amour maudit de Leisenbohg sous la direction d’Édouard Molinaro d’après Arthur Schnitzler (1991), L’île bleue de Nadine Trintignant (2001). Vie privée Modifier Elle s’est mariée trois fois : avec Nico Papatakis, avec Pierre Barouh, rencontré sur le film Un homme et une femme[8], puis avec Albert Finney[5] ; elle a vécu avec Élie Chouraqui. Elle a eu une fille, Manuella, avec Papatakis et elle a une petite-fille, Galaad Milinaire. Dans les années 1950, elle fréquente Jean Genet, Jean Cocteau, Raymond Queneau. Elle a eu une brève relation avec Warren Beatty et une autre avec Omar Sharif, juste avant d’épouser Albert Finney, célèbre interprète d’Hercule Poirot. Décédé le 7 février 2019. René Seror


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Le billet de Gil Taieb

Cette semaine a été marquée par les commémorations organisées à la mémoire du jeune llan Halimi (zal) enlevé, torturé et assassiné parce que Juif.

Il y a 13 ans, son calvaire nous mettait face à une effroyable réalité : en France, 60 ans après la Shoah l’antisémitisme pouvait tuer ! Ce choc, nous a fait prendre conscience de notre aveuglement. Ni la société française, ni nous-mêmes ne pouvions imaginer cette Horreur !

parents et de celle de leurs responsables communautaires face à des paroles et des actes qui se multipliaient dans l’indifférence de tous. Aujourd’hui 70 ans après la Shoah, 13 ans après llan et après les attaques antisémites de ces dernières années, nous avons une lourde responsabilité !

Que leur dire face à ces deux antisémitismes qui tuent et peuvent encore tuer ? L’antisémite habillé aux couleurs de l’antisionisme d’un côté, celui qui veut éliminer l’État juif et de l’autre, le vieil antisémitisme qui fait peau neuve. Tous deux ont la même détestation du Juif, vivant, debout et fier.

En France, depuis 2005, l’antisémitisme a fait 11 victimes, 11 innocents assassinés parce que Juifs.

Nous sommes en droit de nous poser la question de savoir si un jour il ne s’uniront pas ?

En France, depuis 2005, l’antisémitisme avait pris un nouveau visage, celui du terrorisme islamique qui a semé la mort partout.

À nos aînés, nous devons montrer que nous n’avons pas peur et qu’aujourd’hui la Vie des Juifs ne dépendra plus jamais des Autres ! À nos enfants, notre devoir est de les prévenir que le juif n’a pas le droit de s’endormir, ni même de s’assoupir.

Les profanations, les tags et lettres anonymes se font de plus en plus nombreuses.

Il est la vigie de la société. Il doit éveiller les consciences et les appeler au combat !

Les croix gammées et insultes ont repris force et vigueur.

Le juif de 2018 a ce devoir au nom de Tous les Siens.

Après des slogans et banderoles vues dans les manifestations des gilets jaunes, la parole antisémite s’est libérée en toute impunité. Les amalgames, les vieux fantasmes et préjugés anti juifs, jusque-là refoulés, ont trouvé l’occasion de s’exprimer.

À la différence d’un passé encore trop proche, le juif n’est pas un orphelin des Nations, il a sa Terre.

Les antisémites, lâches, encore à ce jour protégés par l’anonymat, laissent libre en cours à leur détestation. Aujourd’hui, en France, 70 ans après la Shoah, 13 ans après Ilan Halimi, les mots : Sales juifs, Juden et des phrases telles que: « juif vous allez griller », ont fait leur grand retour.

Aujourd’hui, il a Israël! Ce petit état lui est ouvert et l’attend comme une mère attend ses enfants. En ces temps perturbés, souvenons-nous de notre Histoire et engageons-nous dans tous les combats contre la Haine. Certains se posent la question de savoir si il y a encore un avenir pour les juifs en France ? Il n’y a pas de réponse certaine mais souhaitons le.

Cette situation réveille tant de souvenirs d’un passé que nous voulions et espérions révolu.

Soyons fiers de ce que nous sommes soyons citoyens à part entière, battons-nous pour les valeurs démocratiques et républicaines .

Ces mots refont vivre chez nos aînés, tant de traumatismes enfouis mais toujours présents

Mais restons vigilants ! Ne dit-on pas qu’un juif a toujours une valise dans la tête ? La différence avec le temps passé est qu’il sait aujourd’hui où il peut la poser.

Les cicatrices de l’Histoire recommencent a saigné. Les témoins des années noires expriment leur inquiétude. Pour eux, « sale juif » n’est pas un simple graffiti mais le signe que la bête immonde est déjà là. Ils se souviennent de l’incrédulité de leurs

Conversion de façade ?

Comment rassurer nos Anciens ? Que dire à nos enfants ?

Preuve en est notre incapacité, à l’époque, de voir et de te reconnaître à travers l’assassinat du jeune Dj Selam (zal) qu’il s’agissait du premier crime antisémite. 13 ans plus tard, la liste des victimes de la haine antijuive s’est allongée.

Ces dernières semaines, un autre visage de l’antisémitisme a fait son retour. Celui des nostalgiques du 3ème Reich et de la France pétainiste.

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Gil Taieb JE VOUS INVITE TOUS À VENIR MARDI 19 FÉVRIER A 19h PLACE DE LA RÉPUBLIQUE POUR LA GRANDE MANIFESTATION CITOYENNE CONTRE L’ANTISÉMITISME

Connaissez-vous KLAVERN ?

JORAN

VAN

si bien protégées par la police que les synagogues. Tempête dans un bénitier.

Ancien député néerlandais, islamophobe, 40 ans, directeur du groupe parlementaire du parti de la liberté, qui dénonce la Burka, les minarets, l’islam. Il se brouille avec le créateur de ce mouvement, qui compare le coran à Mein Kampf.

Il crée son parti et ramasse une gamelle aux dernières élections. Fini la carrière politique. Mais voilà un homme discrédité, qui change de bord, qui ne fait pas de miracles et soudain tout le monde l’écoute comme s’ils écoutent le prophète. On s’interroge!

Puis JORAM Van Klaveren écrit un livre pour réfuter le Coran, il découvre que ses arguments ne tiennent pas la route, et de fil en aiguille, réalisé qu’il est musulman de facto!

Ce n’est pas le premier athée à s’être converti. C’est sans doute la peur de l’islam, l’angoisse à la Houelbecq qui tenaille les européens.

Il se convertit à l’islam et le raconte à la radio nationale et devient célèbre dans le monde entier. SINCÈRE OU TARTUFFE? Va savoir! En tous cas la promotion de son livre est assurée. Il milite maintenant aux Pays-Bas pour que les mosquées soient aus-

Tout cela occulte une autre réalité. Les conversions de musulmans au christianisme. Véritable tabou. Des dizaines de milliers d’algériens se sont convertis aux églises évangéliques. Au Moyen orient aussi. Mais, il ne faut surtout pas en parler. Aucun chiffre n’est divulgué. René SEROR

Simone et Ilan : LEOLAM ! Un très beau livre de Yasmina Khadra. KHALIL. Le premier chapitre commence par cette phrase. « Pour accéder à la postérité, nul besoin d’être un géant ou un héros. Il suffit de planter un arbre. » Cette jolie phrase, me fait aussitôt penser à Ilan HALIMI. Il n’était ni un géant, ni un héros. Juste un jeune homme, juif, qui aimait la vie, qui aimait vivre. Peut-être qu’un jour, il serait devenu un héros, ou un géant. On ne lui en a pas laissé le temps. Pour assurer un avenir à son nom, une postérité, on a planté un arbre, non, des arbres. A chaque action terroriste, un brave homme éprouvé par un deuil, une blessure profonde, dit à un micro: -ils n’auront pas la haine. Mais, eux, les haineux, les mauvais, les ordures, eux, ont la haine. Leur bêtise est incommensurable. Une haine aveugle, sournoise, qui frappe par derrière, masqué, sur ce qui est faible,

qui ne peut pas se défendre. Un arbre, une photographie. AMALEC EN DEVENIR!!! Déverser leur haine sur un arbre. Ou sur l’image d’une femme que tout un peuple a jugé digne de reposer au Panthéon? Mais Simone et Ilan n’ont pas besoin d’arbres pour accéder à la postérité. Si, par aventure, lors d’une consultation sur un moteur de recherche, vous tapez SI, c’est Simone Veil qui apparaît. Et si vous tapez IL, aussitôt apparaît Ilan HALIMI. Dans le psaume 104 que nous lisons tous les premiers du mois, il est dit: -Que les pêchés disparaissent de la terre, les RECHAIM ( pécheurs) disparaîtront. A une époque où l’on transforme les interdits en VALEURS, où se situe la frontière? René SEROR


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«Sale sioniste. Retourne à Tel Aviv !»

Nous avons été nombreux à être effarés, choqués, émus par l’odieuse agression subie samedi par le philosophe Alain Finkielkraut lors de la manifestation des Gilets Jaunes à Paris. L’académicien a été pris à part de manière violente par des manifestants qui l’ont insulté, alors qu’il regagnait son domicile. Si les policiers ne s’étaient pas interposés, le pire aurait pu survenir : «c’était une violence pogromiste» a déclaré Alain Finkielkraut, confirmant le niveau élevé de haine qui animait des manifestants portant des gilets jaunes et certains des keffiehs. Que nous dit cette agression, heureusement condamnée par une grande partie de la classe politique, même si on attend toujours les déclarations des porte-paroles des Gilets Jaunes ?

C’est cette rhétorique malsaine qui nourrit le nouvel antisémitisme et qui veut nous interdire d’avoir un Etat, c’est cette idéologie perverse qui s’attaque à de nombreux Juifs anonymes dans l’Est Parisien et certaines banlieues et les fait quitter les quartiers où ils sont nés et où ils vivaient auparavant paisiblement. Nos gouvernants - qui sont conscients de la gravité de la situation - devront rapidement prendre les mesures législatives pour donner une traduction politique forte à la nécessité de contrer cette montée de la haine et de la violence, et reconnaître officiellement l’antisionisme comme antisémitisme. Jack-Yves Bohbot

Pour Finkielkraut, ces cris de haine sont ceux de l’antisionisme, «forme réinventée de l’antisémitisme» comme l’a affirmé Emmanuel Macron lors du 75ème anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv à Paris. Il s’oppose sèchement à ceux qui voit dans le climat actuel une résurgence du passé. Nous ne sommes pas revenus aux années 30, mais bien dans l’époque de la délégitimation d’Israël.

Le debrief de la semaine par Jack-Yves Bohbot

«Les Juifs sont traités de racistes car ils ont un sentiment de solidarité avec Israël», un Israël qualifié dans les milieux de la gauche radicale et des islamistes «d’Etat criminel qui ghettoïse les Palestiniens». Ce «nouvel antisémitisme» qu’est l’antisionisme est ainsi devenu l’un de leurs socles idéologiques.

Le groupe français Total s’était attiré les foudres d’Israël Le groupe pétrolier et gazier français Total s’était attiré les foudres d’Israël après avoir estimé qu’il était trop compliqué d’y investir, selon un article du Financial Times. Quelques jours aprèsla presse économique israélienne n’en parle plus! Zéro news! Les médias israéliens sont plus qu’occupés par la campagne électorale. RAPPEL. Selon (1) : « Le PDG de Total Patrick Pouyanné juge qu’il est trop « complexe » d’investir en Israël malgré les importants gisements gaziers du pays, selon des propos rapportés par le quotidien britannique. « Nous aimons les situations complexes… jusqu’à un certain point. Soyons clairs », poursuit-il. « Nous allons envisager une réaction car il est totalement inacceptable de boycotter » Israël, a répondu le ministre israélien de

l’Énergie, Yuval Steinitz, également cité dans le Financial Times. Les entreprises qui refusent d’investir en Israël ont « des décennies de retard » et sont soumises à la « tyrannie et à la dictature » de l’Iran, estimet-il. Total, sollicité par l’AFP, n’a pas souhaité faire de commentaire dans l’immédiat. Israël bénéficie de ressources de gaz naturel en mer, avec le gisement Tamar, exploité depuis 2013, et l’important gisement Leviathan. Total a une présence très limitée en Israël mais est en revanche très actif dans plusieurs pays de la région. Le groupe a été contraint l’an dernier de renoncer à un important projet gazier en Iran en raison du retour des sanctions américaines contre ce pays. ». (1) https://www.i24news.tv

Succès pour le gala Loubavitch ! Près de trois mille personnes ont assisté mercredi soir au traditionnel gala du mouvement Beth Loubavitch qui se tenait aux Docks d’Aubervilliers. Les principaux dirigeants des institutions de la communauté juive participaient à cet bel événement communautaire. Les Gilets Jaunes tardent à condamner l’agression contre Finkielkraut ou la minimisent. Pas facile de trouver dans la presse ou les réseaux sociaux une condamnation franche et nette de la violente agression vervale subie par le philosophe ce samedi ! Pardon, une porte-parole l’a fait mais en ajoutant qu’il s’agissait d’un incident mineur, quand d’autres Gilets Jaunes dénoncent un complot sioniste ! La maire de Paris soutient Bagelstein Accompagnée par le président du Consistoire Joël Mergui et le président du CRIF Francis Kalifat, Anne Hidalgo s’est rendue la semaine dernière au magasin Bagelstein de l’Ile Saint-Louis, victime d’une inscription antisémite. Elle a ainsi réaffirmé «son soutien à l’équipe du restaurant» et a insisté «sur la nécessité d’une mobilisation collective face à la recrudescence de l’antisémitisme dans notre pays».

La communauté juive condamne les profanations d’églises De nombreux dirigeants de la communauté juive se sont vivement élevés contre les récentes profanations d’églises dans notre pays. Ainsi, le président du Fonds Social Juif Unifié a exprimé sa solidarité entre l’Eglise catholique. «Ces profanations sont scandaleuses et doivent être punies « a déclaré Maitre Ariel Goldmann. Une sénatrice propose de donner les traits de Simone Veil à Marianne Fabienne Keller, sénatrice du Bas-Rhin, a fait cette proposition, considérant que «Simone Veil est l’incarnation de la France et de la République, de leurs valeurs, de leurs combats. Après Deneuve, Bardot, Casta… cela aurait du sens, de donner à notre incarnation nationale le visage de l’une de ses plus grandes femmes ! « A New-York aussi, montée de l’antisémitisme Le maire de New-York Bill de Blasio a déclaré jeudi vouloir «éradiquer une fois pour toutes» les manifestations antisémites et notamment le mouvement BDS. «C’est une triste réalité, mais l’antisémitisme est bien vivant dans ce monde, dans cette ville, dans ce pays» a-t-il déclaré lors d’un rassemblement organisé à Brooklyn contre l’antisémitisme. En 2018, sur les 361 crimes de haine enregistrés à New-York, plus de la moitié étaient de nature antisémite.


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Le billet d’humeur de Bernard Korn Brzoza

Elle arrive à nouveau la vague incandescente de l’antisémitisme, la France en redécouvre le gout amer, celui de la honte, comme si cela n’avait jamais existé, drôle quand même, cette cécité nationale, il n’y aurait que les juifs qui soient au courant de l’antisémitisme, les autres non, surprenant ! Une folie douçâtre à l’odeur de souffre, ça craint, les morts juifs plutôt les meurtres des juifs, on a déjà oublié ? Une vision ou un cauchemar éveillé ? Les médias à l’information en continu, les tables rondes, journalistes vertueux, spécialistes en veine d’interviews, sociologues, donneurs de leçons, ceux qui savent tout, ceux qui comprennent tout se distinguent en conjonctures irraisonnées, qu’en savent ils ? Il ne reste que cet antisémitisme est de retour, une maladie infectieuse avant de devenir une épidémie, cela surprend les Français lambdas qui n’ont rien à se reprocher, « nous, les juifs on en connait plein, ils ont même un ami juif » mais dans leurs inconscients les clichés s’affichent et ne meurent pas. La hausse plus qu’alarmante de l’antisémitisme nous ramène au triste constat qu’en dépit des actions et des promesses pour lutter contre ce fléau, elles n’ont pas été suffisamment efficaces. Un sursaut national demande le CRIF, comment ? La question juive sera le sujet essentiel au repas du CRIF. A n’en pas douter, le président Macron nous soufflera une recette et s’attardera à nous rassurer. Le politiquement correct, ça existe, tous parfaits, la parole outrée, la colère symbolique, ils n’en ont rien à faire de nous, ils seront nos invités au diner du CRIF, grande messe, le grand rendez vous incontournable de la communauté et des élus, un événement surtout à ne pas manquer, on jaserait de notre absence, être vu parmi nous cela donne un quitus de moralité pro juif à nos politiques, cela s’apparente à une clause de sympathie notable à notre communauté et une part d’intérêt aux problèmes dont nous sommes les victimes. Nos politiques, nos élus, même les autres on les ennuie avec nos histoires juives et il y a aussi Israël, ils ont d’autres chats à fouetter. Et il y a la rue, une rue vengeresse, une rue perverse, une rue impitoyable à la haine tenace et jalouse,

la rue parle, scande, hurle des saletés antijuives et des caricatures barbares sur une thématique assassine, cette foule aux exigences inexprimées qui crie à la destitution du pouvoir, qui prône l’anarchie, salue par des « hourrahs » indécents la casse brutale des emblèmes de l’institutionnel, la rage de détruire et ses maitres à penser bien discrets qui ajoutent à la colère et attisent la fronde par le mépris à une France qui s’érige en démocratie républicaine à une liberté d’expression muselée. Comment s’élever face à ces mercenaires du mal, qui nargue le pouvoir, alors que les services d’ordre ont du mal à endiguer leurs exactions, leurs sauvageries, et le pouvoir de répondre à leur désespoir. Les statistiques du ministère de l’intérieur donnent froid au dos, les ignominies antisémites déstabilisent la France, un coup de poing contre le pouvoir. « La France sans les Juifs, ce n’est pas la France », il n’y a pas si longtemps, la formule choc de Valls était une mise au point républicaine, à quoi cela a t’il servi ? Pas de repentance, un fait, la France retournerait elle à sa malédiction antisémite ? Une résurgence épisodique comme les métastases de la peste enracinée à jamais dans l’inconscient français. La triste et lamentable descente aux enfers d’une certaine idée de la France ? Restent-ils encore des valeurs morales dans cette France qui libère sa pulsion antijuive ? Où allons-nous ? Qu’arrivet-il à cette France des lumières ? « JUDEN » de sinistre mémoire taguée à la vitrine d’un franchisé « BAGELSTEIN » la résonnance sémite justifie le « tag » « tout faire pour retrouver l’auteur du tag « affirme Castaner. Serait-il temps de nous interroger sur les consonances de nos patronymes ? Le portrait de Simone VEIL tagué par des croix gammées, événement banalisé, normalisé, des photos sur les écrans, aucune suite dans l’inventaire de la honte que l’hystérie folle d’individus en quête à faire valoir leur suprématie aryenne sur les autres. On veut couvrir ce vandalisme abominable ; une proposition d’une élue propose que Simone Veil soit la prochaine Marianne républicaine, un pied de nez tout en symbole à ceux qui n’aiment pas les juifs. L’histoire

est un rappel mémoriel de ce qui fut, qui se souvient de l’abominable profanation au cimetière juif de Carpentras en 1990, la découverte du corps empalé de Felix Germon, la France indignée, une manifestation imposante contre le racisme et l’antisémitisme fut organisée, en tête de cortège F. Mitterrand, ce fut la première fois qu’un président de la République en fonction participait à une manifestation en France. On est bien loin de ces démonstrations citoyennes, cette levée populaire ou les émotions ne connaissaient pas encore le communautarisme et n’avait pas encore gangréné notre société. Il y a eu une modeste marche blanche pour l’assassinat de Sarah Halimi, une manifestation très médiatisée pour Mireille Knoll, que fera-ton pour Simone Veil ? Aujourd’hui, rien, ne pas donner prétexte à ameuter la foule telle une horde, ce sont ces signes génériques qui nous diabolisent, les stéréotypes générationnels, les mythes les plus détestables nous précédent dans ce subconscient collectif et populaire. Combien d’entre nous ont construit l’état, combien d’entre nous ont grandi l’état, combien d’entre nous ont défendu l’état envers et contre tout, combien d’entre nous ont donné à l’état ses lettres de noblesse, combien d’entre nous ont fourni à la démocratie la gloire et la modernité, combien d’entre nous ont partagé le feu de l’histoire de France et combien de ces petites mains juives laborieuses des banlieues championnes de l’intégration ont payé à la Nation le tribut de l’ingratitude et nos ainés patriotes des bataillons étrangers dits« ficelles » s’engagèrent en 1939 pour défendre la Nation, ils furent abandonnés à l’arbitrage sans scrupule d’un maréchal sénile aux fours d’Auschwitz. Le ministre de l’intérieur C. Castaner condamne la profanation de l’espace dédié à la mémoire d’Ilan Halimi, à la veille de la commémoration du 13 ième anniversaire de son assassinat : « nous pleurons ce soir la mémoire d’Ilan Halimi » les arbres coupés « qu’il replantera plus beaux, plus grands« une promesse, combien de temps cela durera? Les paroles, les discours avantageux, la grande phrase censée être la voix de la Nation « Antisémite, islamophobie, antichrétien : il n’y a pas de petite atteinte, pas de petite insulte. Rien ne sera toléré ». Pouvons-nous y croire ? C’est la rue qui influence les juges, c’est en fonction de l’opinion publique que s’applique les sanctions. Nous sommes dans une société de l’image, le choc des douleurs vécues comme une infamie appelle à une réponse immédiate, une formule réconfortante, apaisante, il n’en reste pas moins que les stigmates de l’affront, de l’injustice sont un défi à notre identité. En finir avec cet esprit victimaire juif, notre communauté juive n’a pas besoin que l’on pleure sur elle, elle est majeure et capable d’assumer son destin en France comme ailleurs. « Quand on attaque la mémoire d’Halimi on attaque la République » une phrase aux accents d’hier, ce sentiment est il partage ? Des éloges, des couronnes sur nos morts, le temps efface le passé, ainsi va la vie, ce n’est pas une fatalité, c’est le futur qui arrache nos existences endeuillées à l’obligation de survivre. Nous sommes face à « une démocratie

ankylosée » qui craint de passer aux actes. Avons-nous vraiment besoin de ses condoléances officielles ? C’est de la rhétorique politicienne en faveur des médias et des citoyens, rassurer les communautés, il n’y a pas plusieurs Frances, la République est une et indivisible. L’augmentation des actes antisémites par rapport à 2018, plus de 74 %, cela donne des sueurs froides, combien ne sont pas comptabilisés ? Lorsque les médias s’inquiétaient du départ de la communauté juive des banlieues, « une alya de l’intérieur » due « à un antisémisme de voisinage », est ce un antisémitisme ordinaire ? Les statistiques tiennent elles comptent de ces faits dans leur comptabilité de l’abject ? Le départ ou la fuite de plus de 20000 juifs ces dernières années vers Israël ou ailleurs, n’est il pas assez significatif d’un antisémitisme rampant et silencieux difficile à dénoncer gagne du terrain ? Chaque départ d’un juif de France vers Israël est un acte d’origine antisémite , plus de 20000 actes antisémites à recenser depuis 2015, à ajouter sur la liste des délits. Le ministre de l’intérieur, en minimise l’importance, ces donnés sont largement réduites, « il n’y a eu que 541 actes antisémites en 2018 contre 311 en 2017 », cherchez l’erreur ? Nous entrons dans l’ère d’un nouvel antisémitisme, celui qui provoque, celui qui parle du complot de la communauté juive, ils le croient, ils sont à plus de 20% à en être certain, ce nombre n’est pas tombé du ciel, il est le résultat d’un sondage, alarmant, il faudrait en rire mais au fond de nous, il y a le grincement comme la genèse d’une terreur en mouvement qui galvanise nos reflexes et notre raison. Les « gilets jaunes » partagent cette nauséeuse idée à plus de 40 %. Le mouvement n’est tout de même pas sans lien avec l’antisémitisme, on ne parvient même pas à se souvenir du nombre de banderoles ou cris ou graffitis antijuifs qui ont explosé depuis le début des « gilets jaunes ». Quels sont les éléments factuels qui traversent leurs pensées ? La haine, « un obscurantisme d’un autre âge que l’on croyait révolu ». Ne serait ce que le symptôme de toutes les haines sur lesquelles » prospèrent les amalgames les plus infâmes, ils ne savent plus quoi jeter dans le puits de la colère, de la frustration, le populisme et ses outrances, aujourd’hui, ce n’est plus le populisme qui attaque les juifs, ce sont des français, qu’importe leurs origines, les faits sont patents, ils ne peuvent gommer ceux qui propagent des pensées démentes, qui n’ont rien à voir avec la République, ils attaquent les juifs et » affichent désormais leur homophobie, le racisme et l’antisémitisme de manière complètement décomplexée jusqu’à tagué sur un mur du RER C » M’Bappé « enculé de nègre enjuivé ». Danny Tron, un sociologue a publié un essai dont le titre est « sans les Juifs » et il pose une question « est ce la fin du judaïsme européen ?» Enchainant sur une note rassurante, il conclut « les juifs ne sont pas seulement les bienvenus, ils sont absolument nécessaires. » sous entendant à la France. BERNARD KORN BRZOZA



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La Tanzanie cible les touristes israéliens

Le conseil d’administration des principaux acteurs tanzaniens du tourisme de participer pour la première fois au marché israélien du voyage prévu pour la semaine prochaine à Tel-Aviv afin de promouvoir le pays en Israël.

Regard sur la « Silicon Valley » de la Corée du Nord

Le journal Le Monde a consacré il ya peu un dossier à la Corée du Nord et apporte un focus sur la ville de Pyongsong (280 000 habitants), à quarante minutes de Pyongyang par la route, qui est en pleine expansion. Pôle scientifique en raison d’une concentration d’instituts de recherches et plate-forme logistique de distribution, cette ville-satellite de la capitale nord-coréenne est un pivot de la nouvelle économie qui cherche à combiner centralisme et mécanismes de marché. Pyongsong fut choisie par Kim Il-sung (1912-1994) pour abriter l’Académie nationale des sciences puis le centre de recherche sur l’énergie atomique qui ont dans leur mouvance pléthore d’instituts de recherches. Ils valent à Pyongsong d’être surnommée la « Silicon Valley » nord-coréenne. Et ils devraient, un jour, fonctionner en synergie avec ceux de la zone d’économie spéciale d’Unjong, dédiée à l’innovation technologique, qui se met peu à peu en place à quelques kilomètres de distance. Une partie de la population de Pyongsong est formée d’une embryonnaire classe

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moyenne qui bénéficie d’un niveau de vie décent et de la nouvelle élite aisée, sinon riche, que l’on croise dans les lieux huppés et les magasins de produits de luxe de la capitale. En témoigne la présence en ville, depuis 2013, de la chaîne de pharmacie PyongSu Pharma lancée en 2002 par le groupe pharmaceutique suisse Paracelsus, ce qui n’empêche pas le fait que mla majorité des Nord-Coréens manque encore de médicaments. La ville laisse apparaître des quartiers neufs aux petits immeubles d’une dizaine d’étages couleur pastel avec des plates-bandes et des pistes cyclables et qui sont habités par des scientifiques et des ingénieurs. Pyongsong n’est pas qu’un « hub » technologique : c’est, depuis le milieu des années 1990, le marché de gros de Pyongyang. Là arrivent toutes sortes de marchandises : des cosmétiques et articles de luxe aux appareils ménagers, des pièces détachées aux équipements lourds, des produits sud-coréens aux denrées alimentaires destinées aux étals de la capitale. Source : Le Monde

En outre, a-t-elle dit, le salon des voyages aiderait la Tanzanie à augmenter le nombre de touristes en provenance d’Israël » jusqu’au niveau qui stimulera l’économie nationale grâce au tourisme « . En l’espace de quelques années, Israël s’est hissé au sixième rang des principaux marchés touristiques de la Tanzanie, grâce à un marketing agressif. Les États-Unis continuent d’être l’un des principaux contributeurs aux 1,3 million de touristes qui visitent le pays chaque année, suivis par le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie et l’Inde. Le nombre de touristes israéliens était estimé à environ 3 000 en 2011, passant à 4 635 en 2012, mais il a plus que triplé pour atteindre 15 000 visiteurs en 2016. Il y a deux ans (2017), les touristes israéliens étaient 36 640. On estime à 50 000 le nombre de visiteurs pour 2018 et 2019.

Le marché du voyage israélien de deux jours qui se tient aujourd’hui et demain attirera également des représentants des parcs nationaux de Tanzanie (Tanapa) et de la Ngorongoro Conservation Area Authority (NCAA) et d’une douzaine d’agences de voyages du continent et des îles. La Tanzanie a ouvert son ambassade en Israël en mai de l’année dernière dans le but d’attirer davantage d’investissements de ce pays et de promouvoir ses visiteurs. Il y a également eu une augmentation du trafic entre la Tanzanie et Israël, des centaines de Tanzaniens s’y rendant chaque année en pèlerinage vers les lieux saints. L’exposition touristique sera organisée par International Mediterranean Travel Market (IMTM). La France, la Chine, la Chine, les Pays-Bas, le Canada et l’Australie sont d’autres marchés sources importants pour le tourisme en Tanzanie. Source : The citizen

100? 1000? 10000? Combien de juifs vivent-ils au Maroc ?

Le ministère israélien des Affaires étrangères a récemment publié un rapport pour célébrer l’anniversaire de l’exode des juifs marocains vers Israël. « Le 28 novembre 1961, Israël avait lancé une large opération afin de ramener les juifs du Maroc vers l’Etat hébreu », peut-on y lire, ajoutant qu’Israël a fourni beaucoup d’efforts afin de protéger les juifs installés dans des pays à risque. D’après le rapport, le Maroc avait interdit aux juifs de quitter ses terres après l’indépendance du pays. « Les juifs du Maroc étaient dans une mauvaise posture, en particulier après que le Royaume avait rejoint la Ligue arabe en 1958. Le Maroc comptait le plus de juifs dans le monde arabe dans les années 50 (260.000).

En 1961, ils n’étaient plus que 164.000 », précise le rapport. L’exode a eu lieu entre 1961 et 1964 et plus de 80.000 juifs ont quitté le Maroc vers Israël. Les statistiques du ministère israélien attestent que 16.000 juifs ont quitté le Maroc de façon clandestine. Le bilan général fait état de 250.000 juifs marocains qui ont immigré vers Israël depuis la création de l’Etat hébreu. Aujourd’hui, le Maroc ne compte plus qu’une population de 2500 juifs. Ce rapport vient corroborer la nouvelle politique d’Israël visant à renforcer ses liens avec les pays arabes modérés comme le Maroc. Source Le Site Info



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Bombes hightech. L’armée indienne utilise un dispositif Made in Israël

L’armée de l’air indienne a publié sur sa page Twitter une vidéo montrant un Su30MKI indien larguer des bombes guidées laser (BGL) américaines équipées d’un dispositif spécial mis au point en Israël. Lors des exercices Vayu Shakti 2019 menés dans la région de Pokhran (nord-est indien), un Su-30MKI indien a largué des bombes guidées laser de fabrication américaine, comme le montre une vidéo diffusée par l’armée de l’air indienne sur sa page Twitter. Il s’agit de bombes Mark 82, Mark 83, ​

Mark 84 et d’autres de la même série. Elles ont été équipées d’un dispositif spécial mis au point en Israël qui permet de modifier leur trajectoire pour atteindre leurs cibles. Le Su-30MKI est un chasseur russe Su-30 spécialement mis au point pour équiper l’armée de l’air indienne. À part en livraisons directes, ces avions sont également fabriqués en Inde sous licence. Au total, l’armée de l’air indienne dispose de près de 250 appareils de ce type. Source Sputnik News

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Des actes de terrorisme en Europe déjoués grâce aux renseignement israélien

Benyamin Netanyahu était à Varsovie pour participer au Congrès sur la menace iranienne sous l’égide de Washington. Autour d’une même table, 35 ministres des affaires étrangères y compris de pays arabes. Cependant pas de représentant iranien ni palestinien. Mais le grande absente sera l’Europe. Elle entend afficher sa distance avec la position américaine à l’égard de l’Iran notamment après que Wahsignton se soit retiré de l’accord nucléaire et imposé de nouvelles sanctions contre Téhéran. La cheffe de la diplomatie de l’Union européenne Federica Mogherini a a annoncé avoir d’autres engagements. Seul pays européen à envoyer son ministre, le Royaume Uni, Jeremy Hunt, qui a tout de même tenu à préciser, afin qu’il n’y ait pas de malentendu, qu’il venait à Varsovie pour parler de la crise humanitaire au Ye-

men due à l’offensive saoudienne et non de l’Iran. L’Europe que Netanyahu a d’ailleurs fustigée hier soir avant de s »envoler pour la Pologne. « Les pays de l’Union européenne ferment les yeux sur les agissement de l’Iran, ils ignorent le fait que Téhéran envoie des assassins dans leurs villes pour y commettre des attentats et tentent de détourner les sanctions américaines alors qu’Israël déploie d’énormes moyens pour lutter contre l’agression iranienne, sa tentative de s’établir en Syrie, de se doter d’armes nucléaires, de missiles balistiques, et de perpétrer des actes de terrorisme en Europe, d’ailleurs a t’il rappelé nombreux sont déjoués grâce aux renseignement israélien. Netanyahu a aussi affirmé que les relations entre Israël et tous les pays de la région, excepté la Syrie, était très bonnes même si certaines restaient invisibles.

Sonde lunaire israélienne Bereshit. Coût du projet : 84 millions d’euros Jeudi, la sonde lunaire israélienne Bereshit sera lancée à l’étranger par la fusée SpaceX Falcon 9. Si le lancement est réussi, ce sera de la première mission financée par le privé pour un voyage de la terre à la lune. Des scientifiques de SpaceIL, l’ONG derrière le lancement, ont présenté à Rivlin une réplique de la sonde lunaire à sa résidence de Jérusalem. « C’est un moment historique. Dans quelques jours, le premier vaisseau israélien sera envoyé sur la lune, a-t-il dit dans un communiqué. Beresheet va rentrer dans

l’histoire ! » « Ce projet est de la plus grande importance nationale. C’est un projet national ! », a déclaré Rivlin. Le coût du projet est d’environ 84 millions d’euros, il est financé par philanthropes privés. SpaceIL a également fait un partenariat avec les Industries aérospatiales d’Israël, l’un des entreprises les plus importantes de la défense en Israël. Source Tele Relay


SÉCURITÉ

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Message aux juifs de France par le ministre israélien de l’Immigration

Le ministre israélien de l’Immigration, Yoav Galant, a appelé mardi les juifs à émigrer pour l’Etat hébreu après la profanation d’un cimetière juif dans le nordest de la France. « Je condamne vigoureusement l’antisémitisme en France et en appelle aux juifs: rentrez à la maison, immigrez en Israël », a dit Gallant sur Twitter. Gallant s’exprimait après la profanation de 80 sépultures d’un cimetière juif en Alsace, découverte le jour même où les autorités française appellaient à la mobilisation face à l’augmentation des actes antisémites en France. « La profanation (de ce) cimetière réveille les images de périodes sombres dans l’histoire du peuple juif », a dit Gallant. Il a indiqué qu’il avait rendu visite la semaine passée à la communauté juive de Paris. Celle-ci fait face à une « offensive antisémite et au processus d’assimilation », a-t-il dit. « L’assimilation » sociale ou culturelle à travers le mariage par exemple – de leurs coreligionnaires à leur milieu environnant est une préoccupation d’un certain nombre de juifs inquiets de la préservation de leur identité. Isaac Herzog, président de l’Agence juive, organisation paragouvernementale chargée de l’immigration en Israël, a vu dans la profanation « une indication supplémentaire de l’antisémitisme rampant qui se répand à travers l’Europe et menace les juifs jusque dans la rue ». « Il est temps que les gouvernements se réveillent », a-t-il tweeté. Des appels comme celui de Gallant ne sont pas une première. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait piqué au vif les dirigeants français en 2015 en lançant aux juifs de France qu’Israël était leur « foyer », après l’assassinat de quatre juifs par un jihadiste dans une supérette de Paris. Il avait récidivé peu après, à la suite d’un assassinat au Danemark, en s’adressant aux juifs d’Europe pour leur dire qu’Israël les attendait « les bras ouverts ». Le Premier ministre français de l’époque, Manuel Valls, avait estimé que la campagne électorale alors en cours en Israël – comme aujourd’hui – pour les législatives n’autorisait pas « n’importe quelle déclaration ». En 2004, le Premier ministre Ariel Sharon avait énervé Paris en appelant les juifs de France à immigrer « immédiatement » en Israël à cause d’un « antisémitisme déchaîné ».

Israël, qui se veut la nation du peuple juif, s’est pour une large part construit comme un refuge. L’immigration des juifs en Israël (« aliyah »), élément fondamental de la politique nationale, était encouragée par l’Agence juive avant même la création de l’Etat d’Israël en 1948.

Depuis 1948, plus de trois millions de juifs ont fait leur « aliyah » pour échapper aux persécutions ou au nom de l’idéal sioniste. Source H24Info

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Non à l’antisémitisme en France. Et l’antisionisme autorisé ?

14 partis français ensemble au rassemblement contre l’antisémitisme

Emmanuel Macron s’est prononcé mardi contre la pénalisation de l’antisionisme, avis partagé par le président de l’Assemblée nationale et des responsables de groupes, très réservés sur la proposition émise en ce sens par des députés. « Je ne pense pas que pénaliser l’antisionisme soit une solution », a déclaré le président de la République devant la presse, alors qu’une vague d’inscriptions, de slogans antisémites a été enregistrée depuis une semaine en France et que le philosophe Alain Finkielkraut a subi des insultes samedi de la part de « gilets jaunes ».

Quatorze partis politiques, dont La République en Marche, les Républicains, le PS, le MoDem, EELV et le PCF, ont lancé jeudi soir dernier un appel contre l’antisémitisme et ont invité à se réunir partout en France, notamment place de la République à Paris mardi à 19 heures. Ces partis français ont aussi signé un appel à manifester contre l’antisémitisme, dont la France insoumise dont le leader Jean-Luc Mélenchon était bien présent mardi soir au rassemblement organisé à Paris, malgré un imbroglio de plusieurs jours au sujet d’une invitation mal envoyée ou mal reçue. De son côté, le Rassemblement national a apporté son soutien à toutes initiatives visant à condamner cet antisémitisme et à assurer la solidarité de la République » avec

les victimes. Selon l’entourage du premier secrétaire du Parti Socialiste, Olivier Faure, le Rassemblement national de Marine Le Pen n’a pas été invité à signer l’appel par le PS qui en est à l’initiative. Même chose pour Debout la France, dont le président Nicolas Dupont-Aignan a dénoncé une « manipulation des partis du système ». De leur côté, les représentants de la France Insoumise, Manon Aubry et Jean-Luc Mélenchon ont indiqué qu’ils ne feront défaut dans la lutte contre l’antisémitisme et depuis hier, le logo et le nom de La France insoumise apparaissent bien dans « l’appel a la mobilisation contre l’antisémitisme ». Source : L’Obs

« Mais je confirme que ceux qui, aujourd’hui dans le discours, veulent la disparition d’Israël sont ceux qui veulent s’attaquer aux Juifs. Je pense néanmoins que lorsqu’on rentre dans le détail, la condamnation pénale de l’antisionisme pose d’autres problèmes », a ajouté le chef de l’Etat. Le président de l’Assemblée Richard Ferrand (LREM) a lui estimé que « l’arsenal législatif » était « tout à fait au point » pour lutter contre l’antisémitisme. Il a appelé sur BFMTV et RMC à une « réflexion très approfondie avant de faire des annonces intempestives ». L’idée émane de députés membres du groupe d’études sur l’antisémitisme, présidé par Sylvain Maillard (LREM). « C’est une initiative personnelle » et « il faut en débattre entre nous », a estimé lors de la réunion du groupe majoritaire son patron

Gilles Le Gendre, selon des propos rapportés. « Le juge a déjà la possibilité de condamner au cas par cas un antisionisme qui s’apparenterait à de l’antisémitisme », a estimé devant la presse Isabelle Florennes, porte-parole MoDem. Il serait toutefois « intéressant d’évaluer la loi Gayssot (de 1990) » pour « adapter l’arsenal ». Le chef de file des députés LR Christian Jacob considère que la loi « condamne (déjà) aussi bien l’antisémitisme que l’antisionisme » et il n’y a pas « besoin d’un texte législatif supplémentaire ». Son groupe devrait en revanche proposer une résolution, sans valeur contraignante. Pour Jean-Christophe Lagarde, président du groupe UDI-Agir, « c’est vrai qu’il y a une part de l’antisémitisme qui se cache derrière l’antisionisme ». « Mais l’antisionisme, c’est en réalité être contre une politique » et « c’est une opinion, pas un délit », a-til poursuivi, en « accord » avec le chef de l’Etat. A gauche, le porte-parole des socialistes Boris Vallaud a jugé qu’un tel texte « ne serait pas la bonne réponse » en « cette période troublée ». « Rarement dans l’émotion une loi aussi importante, aussi sérieuse ne peut être efficace et opérante »; Source : i24News


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L’APJF fête ses 55 ans !

C’est en présence de plus de 300 personnes qu’a eu lieu le 55ème Gala de l’Association des Pharmaciens Juifs de France (APJF), présidée par Ariel Amar, qui est par ailleurs un membre très actif du CRIF au sein de la région Ile de France. C’est dans le cadre majestueux de l’hotel intercontinental Opéra, que s’est déroulé ce rendez-vous incontournable pour toute la profession des pharmaciens de France. Il était réjouissant de voir l’ensemble des convives pharmaciens d’officines ou pas, échanger amicalement et partager cette rencontre œcuménique. Le Grand Rabbin de France M. Haim Korsia, Monseigneur Lalanne Evêque de Pontoise et M. Hassen Chalghoumi Imam de Drancy nous ont en effet honoré de leurs présences. Dans une ambiance festive, de nombreux sujets citoyens et professionels ont été abordés comme l’avenir économique de la profession, ses aspects éthiques et déontologiques, la garantie de l’égalité des soins, ou la laïcité. L’APJF s’est élevée avec force contre les appels aux boycotts qui deviennent de plus en plus menaçants à l’égard des officines et des laboratoires

qui commercialisent des produits en provenance d’Israel. Ces thèmes ont fortement intéressé le président Francis Kalifat, qui était accompagné par son directeur genéral Robert Ejnes.

Visite de l’ambassadeur d’Israël à Verdun

En moins de 45 minutes, Ariel Amar, Meyer Habib, Madame Carine Wolf Présidente du Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens, M. Emmanuel Moulin directeur de cabinet de M. Bruno Lemaire, ont réalisé des discours très pertinents devant une salle comble et attentive. Par ailleurs, ce fut un grand moment républicain lorsque les représentants des 3 cultes ont lu ensemble la prière d’hommage à la République française, lue dans toutes les synagogues le chabbat. De belles rencontres se sont concrétisées avec beaucoup de courtoisie et de chaleur. Le Président Ariel Amar a présenté le nouveau projet de l’APJF: l’association aurait pour vocation de devenir également un observatoire indépendant dans la profession pharmaceutique pour recenser et prévenir toute tentative de boycott.

Aliza Bin-Noun, ambassadeur d’Israël en France était, lundi, au Centre mondial de la Paix et c’était l’occasion de « montrer les cadeaux qui ont été offerts par Israël au cours des années. C’est très important pour les bonnes relations franco-israéliennes ». Aliza Bin-Noun, ambassadeur d’Israël en France est arrivée lundi matin au Centre mondial de la Paix de Verdun. Le lieu propose l’exposition « Nous Présidents. 60 ans de Vème République » qui présente, entre autres, des cadeaux officiels reçus par des présidents français. Et certains d’entre eux viennent d’Israël. C’est Philippe Hansch, le directeur du Centre, qui a guidé l’ambassadeur au fil des salles. La France et Israël « vont fêter, cette année, 70 ans de bonnes relations bilatérales », poursuit l’ambassadeur. Des relations qui « se portent très bien. Il s’agit de deux pays amis qui ont beaucoup en commun », souligne Aliza Bin-Noun. « Nous partageons

des valeurs communes » et « une bonne coopération dans d’autres domaines ». Après la visite et avant un passage à la mairie de Verdun où elle a parcouru le musée de guerre en compagnie du maire Samuel Hazard, Aliza Bin-Noun a participé à une conférence-débat autour de la Shoah à l’occasion de la journée internationale des victimes de l’holocauste du 27 janvier. C’est la montée de l’antisémitisme ces derniers temps qui a principalement occupé les débats. « C’est très triste que 70 ans après la Shoah, on doit lutter contre l’antisémitisme en France et dans le monde entier, y compris en Europe », a commenté l’ambassadeur d’Israël en France. « C’est très important de continuer l’éducation, l’enseignement par rapport à ce qu’il s’est passé ». Très important également « de lutter contre l’antisémitisme qui est aujourd’hui un mélange d’antisémitisme avec de l’antisionisme ».


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Ligue du LOL : vague de sanctions sans précédent dans la presse parisienne

À Libération, deux journalistes ont été mis à pied à titre conservatoire par leur direction. Aux Inrocks le rédacteur en chef web a aussi été mis à pied. terne. Ça peut déboucher sur des sanctions ça peut déboucher sur autre chose, je ne sais pas car je veux avoir tous les éléments et clarifier les degrés de participation des uns et des autres.» Le directeur de Libération précise que l’activité de la «Ligue du LOL» n’engage absolument pas Libération car elle «s’est déroulée sur Twitter, en dehors du journal.» «Il y aurait un risque d’atteinte à l’image du journal Libération si l’on avait caché quoique ce soit. Ce que l’on n’a pas fait puisque c’est nous qui avons sorti l’affaire. De plus, nous ne sommes pas restés inertes face à la gravité de la situation».

Le quotidien Libération, l’hebdo les Inrocks et le studio de podcasts Nouvelles Écoutes ont pris des mesures lundi contre leurs employés mis en cause dans l’affaire de la «Ligue du LOL». Cette vague de sanctions tombe alors que depuis vendredi soir, une dizaine de femmes et quelques hommes se plaignent du harcèlement que leur ont fait subir des membres de la «Ligue du LOL» depuis quelques années. La «Ligue du LOL» ? Des journalistes, publicitaires, graphistes, informaticiens qui se retrouvaient autour d’un groupe Facebook pour se moquer et harceler un certain nombre de leurs cibles, la plupart du temps des femmes.

Deux journalistes de Libé mis à pied Du coté de Libé, le chef de service web, Alexandre Hervaud, et le pigiste Vincent Glad, ont été mis à pied lundi matin «à titre conservatoire», a confirmé la direction du journal à France Inter. Cette mise à pied a été annoncée lors de la conférence de rédaction de ce lundi matin.

Une procédure de licenciement lancée aux Inrocks Aux Inrocks, David Doucet, rédacteur en chef web, a aussi été «mis à pied à titre conservatoire» par la direction du magazine, selon une source proche du magazine citée par l’AFP, une procédure préalable à son licenciement. D’après Libération une procédure de licenciement pour «faute grave» a été engagée.

La mise à pied a été décidée dans le cadre de l’enquête interne qui a été lancée à Libération. Elle n’est «pas une sanction», fait valoir la direction du journal. «Nous prenons cela très au sérieux», explique Laurent Joffrin à France Info. «J’ai lu les témoignages de gens qui ont été victimes de ce cyber-harcèlement que j’ai trouvé révoltant et donc on a décidé d’ouvrir une enquête in-

Fin de collaboration à Nouvelles Écoutes Les producteurs de podcast Nouvelles Écoutes ont annoncé avoir mis fin leurs collaboration avec Guilhem Malissen. Quant à Stephen des Aulnois, autre membre de la «Ligue du LOL» et rédacteur en chef du webzine Le Tag Parfait, il a décidé de suspendre les activité de la publication et de quitter son poste.

Publicis a, quant à lui, mis à pied Renaud Loubert-Aledo, alias @Claudeloup. Enfin, le journaliste Guillaume Ledit a été mis à pied à titre «conservatoire» par le média en ligne Usbek & Rica. Par ailleurs, on a appris lundi que le Huff Post avait licencié trois de ses journalistes il y a quelques semaines en raison des propos sexistes et homophobes qu’ils tenaient dans une boucle de messagerie interne à l’entreprise. «Fin de l’été 2018, des salariées se rendent compte que le groupe est en fait un défouloir sexiste, raciste et homophobe, notamment utilisé pour insulter les collègues femmes de la rédaction», écrit Libération qui révèle l’affaire. Les excuses n’auront pas suffit Un certain nombre des hommes mis en cause par ces témoignages apparus sur Twitter ce week-end ont rédigé des messages d’excuses.Vincent Glad, journaliste pigiste pour Libération et Brain magazine, qui a crée le groupe sur Facebook, a présenté ses excusessur Twitter : «En créant ce groupe, j’ai crée un monstre qui m’a totalement échappé», a-t-il écrit. David Doucet, rédacteur en chef web aux Inrocks, s’est dit «désolé». «Cette libération de la parole m’a surtout fait prendre conscience que je comptais parmi les bourreaux», a-t-il écrit sur Twitter. Alexandre Hervaud, journaliste à Libération, a présenté ses excuses, expliquant que certains des témoignages apparus depuis vendredi lui avaient «littéralement tordu le bide».

Emotion en Israël. Plusieurs tags Le prix Ilan Halimi pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme antisémites recensés à Paris C’est un tag d’une extrême violence, visant le champion du monde Kylian Mbappé, qui a été découvert dans le RER C avant d’être relayé sur les réseaux sociaux ce mardi 12 février.

Un tag sur lequel on peut-y lire la phrase « M’ Bappé : enculé de nègre enjuivé » a été découvert dans l’une des rames du RER de la ligne C ce mardi, avant que ce dernier ne soit relayé sur twiter par Yohann Roszéwitch, l’ex-président de SOS homophobie. Ce dernier indigné par une telle inscription, a commenté la photo du tag par le message suivant : « « M’ Bappé : enculé de nègre enjuivé », tagué aujourd’hui dans le RER C, ou quand l’homophobie, le racisme et l’antisémitisme s’affichent désormais de manière complètement décomplexée ! » La SNCF a indiqué qu’une plainte serait prochainement déposée contre le ou les auteurs de ce tag affligeant ! Depuis ce weekend, plusieurs tags antisémites ont été recensés dans la capitale. Des croix gammées ont été dessinées sur

des portraits de Simone Veil réalisés par l’artiste C215 sur deux boites aux lettres, situées à proximité de la mairie du 13e arrondissement de Paris. Dernièrement, c’est un arbre planté à la mémoire d’Ilan Halimi, qui a été retrouvé scié, deux jours avant l’anniversaire de sa mort. Ilan Halimi, un jeune juif qui en 2006 avait été enlevé par le gang des barbares avant d’être séquestré pendant près de trois semaines. Retrouvé agonisant près des voies de la gare de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne), le jeune homme avait succombé à ses blessures lors de son transfert vers l’hôpital. Cet acte antisémite odieux a été fortement condamné par le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner qui a déclaré que « des arbres encore plus grands, encore plus beaux » seront plants à Sainte-Genevièvedes-Bois, en mémoire d’Ilan Halimi. Source Actu Mag

La première cérémonie de remise du prix Ilan Halimi s’est déroulée le mardi 12 février, veille de l’anniversaire de la mort du jeune homme. Cette récompense, remise par le Premier ministre, en présence des ministres Franck Riester, Marlène Schiappa et Gabriel Attal a récompensé plusieurs initiatives collectives de jeunes qui contribuent à faire reculer les préjugés racistes et antisémites dans la société.

Plus de 70 dossiers de candidature ont été déposés par des jeunes de moins de 25 ans dans une multitude de domaines : culturel, artistique, sportif ou numérique. Parmi elles : - Le lancement d’une initiative législative européenne pour imposer un retrait plus rapide des contenus illicites en ligne ; - La création d’une équipe nationale pour améliorer la réponse de l’institution scolaire et l’accompagnement des équipes éducatives face aux comportements racistes et antisémites ; - La création de deux bourses de thèse pour financer des travaux sur le racisme et l’antisémitisme ;

- La mise en place d’un dispositif de préplainte en ligne pour les victimes de discriminations, d’actes racistes ou antisémites ; - L’expérimentation d’un réseau d’enquêteurs et de magistrats spécifiquement formés à la lutte contre la haine. La cérémonie de remise du prix Ilan Halimi se déroule dans un contexte de recrudescence des actes antisémites. Tandis que le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a annoncé une augmentation de 74% des actes antisémites en 2018, deux arbres plantés en mémoire d’Ilan Halimi ont été retrouvés sciés hier à Sainte-Geneviève-des-Bois. Le prix Ilan Halimi est nommé ainsi en souvenir de la mort de ce dernier, il y a 13 ans. En janvier 2006, un groupe surnommé le “gang des barbares” avait enlevé, séquestré, torturé et le jeune homme de confession juive. Une cérémonie hommage se tiendra aujourd’hui à 10 heures à Sainte-Genevièvedes-Bois où Ilan Halimi avait succombé à ses blessures peu de temps après son transfert à l’hôpital.


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Enrico Macias a chanté au Maroc, La France veut confirmer son statut malgré des manifestants antisionistes de partenaire clef en Égypte

La visite du président Macron au Caire constitue une nouvelle étape dans la coopération entre l’Égypte et la France. Même si aucun contrat d’armement n’a été annoncé, des annonces sont attendues et la vente d’armes n’étant pas un commerce comme les autres, il suppose une entente politique entre les parties et une situation géopolitique et militaire particulière.

sur les exportations d’armement de l’année 2017, mais ces commandes d’armes passées par les pays de la zone Moyen-Orient sont dépendantes de l’évolution des cours du pétrole. De plus, le refroidissement des relations entre l’Égypte et les États-Unis n’étant pas éternel, la France pourrait se trouver économiquement en difficulté si de grosses industries américaines décidaient de reprendre le marché.

Après avoir rempli l’Olympia, le 10 février pour fêter ses cinquante ans de carrière, Enrico Macias a chanté lors d’un concert organisé dans un cinéma de Casablanca a pu se tenir normalement malgré des manifestants pro-palestiniens marocains qui scandaient des slogans comme « Dégage Macias », « Jérusalem aux Palestiniens » ou « Dehors les sionistes ».

La vente de vingt-quatre Rafale à l’Égypte a été soutenue par une politique d’exportation favorable envers les industriels et un alignement des normes juridiques au niveau européen concernant le transfert de produits liés à la défense.

La France a su profiter de la mise en retrait américaine en exportant ses armes en Égypte, le défi demeure de rester un partenaire clef pour le pays. Si elle ne diversifie pas son portefeuille d’acheteurs, la France pourrait se voir dans une situation dangereuse due aux rapides évolutions de la zone Moyen-Orient. En outre, la France ayant décidé d’aborder officiellement les questions sur les droits de l’homme, elle devra le faire avec réalisme, sinon l’Égypte pourrait se tourner vers des partenaires comme la Chine ou la Russie.

Les protestataires réunis en face du cinéma sous la surveillance de la police brandissaient aussi des pancartes dénonçant la possible venue au Maroc du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, évoquée en janvier dans les médias locaux sans aucune confirmation officielle.

Actuellement, les États-Unis et l’Égypte semblent diverger et si l’aide américaine s’amenuise, l’Égypte est devenue à la suite de ces réductions un client potentiel pour les industries de défense à l’affut des marchés ouverts à la concurrence, comme la France ou la Russie. Le Moyen-Orient représente près de 40% des exportations d’armes de la France comme le souligne le rapport au Parlement

Source : Portail de l’I.E

Menacé depuis quelques jours du fait de ses positions, Enrico Macias qui se revendique comme « juif berbère arabe » était heureux d’aller chanter à Casablanca parce qu’il connait le peuple marocain. Il a comparé dans une interview le Maroc à l’Andalousie d’antan avant l’avènement d’Isabelle la Catholique. En revanche, il n’a jamais pu, à 80 ans, re-

tourner en Algérie, son pays natal qu’il avait quitté avec sa famille en 1962, pendant l’exode pied-noir. Lors d’un débat début février des Grandes Gueules de RMC le polémiste Gilles-William Goldnagel avait rappelé que le chanteur, né à Constantine en Algérie en 1938, «juif berbère arabe» comme il aime luimême se qualifier, était l’un des premiers à avoir plaidé pour la paix entre la Palestine et Israël: «C’est d’une immense injustice vis-à-vis d’Enrico Macias parce qu’il faut savoir qu’il a été critiqué même à l’intérieur d’une partie de la communauté juive pro-israélienne parce qu’il a toujours chanté la paix. Il a même chanté une fois pour Yasser Arafat. S’il y a quelqu’un qui s’est mouillé pour la paix israélo-arabe, c’est Enrico Macias…» A l’occasion de ces 50 ans de carrière, Enrico Macias sort un album, où il revient sur son répertoire dans de nouveaux arrangements de son fils, le contrebassiste et producteur Jean-Claude Ghrenassia, associé pour l’écriture des cordes à Jean Claudric, artisan de beaucoup de ses succès historique


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Terrible. On en parle en Israël. Scandale. Une application Google et Apple dont on parle Mourir pour une place de parking en Israël

De nombreux médias israéliens en parlent. Selon (1) : « En Arabie saoudite, on peut traquer les femmes et limiter leur liberté de mouvement par le biais d’une application mobile. Créé en 2015 et téléchargeable sur « Google Play Store » et « Apple Store », elle s’appelle « Absher » (littéralement, « oui patron »). Lundi dernier, Ron Wyden, sénateur démocrate de l’Oregon, a accusé les géants américains Google et Apple de faciliter la répression des femmes en Arabie saoudite à travers cette application. L’élu a donc demandé aux deux entreprises de la supprimer de leurs stores, rapporte le « New York Times » ce mercredi. Une application qui facilite la répression des femmes En Arabie saoudite, il existe des « lois sur la tutelle » qui attribuent aux femmes un statut légal similaire à celui des mineurs dans plusieurs secteurs de la vie. Dans ce pays, les femmes sont toujours encadrées sous la tutelle d’un « gardien », qui peut être un père, un frère ou un mari. Le « gardien » dispose d’un pouvoir presque total sur la vie de la femme qui se trouve sous sa protection : il dispose de sa liberté de voyager, de son droit au soins médicaux et il peut choisir la personne qu’elle va épouser.

L’application « Absher » facilite considérablement la tâche des « gardiens », par exemple en envoyant une notification lorsque la femme se trouve dans un aéroport. « La répression de la liberté de la femme en Arabie saoudite n’est pas une nouveauté, mais les compagnies américaines ne doivent pas rendre possible ou faciliter le patriarcalisme du gouvernement saoudien », écrivait ce lundi Ron Wyden, dans une lettre adressées à Tim Cook et Sundar Pichai, les patrons d’Apple et Google. « Les représentants d’Apple n’ont pas souhaité faire de déclaration. Quant à « Google », l’un de ses porte-parole a confirmé que la compagnie est en train d’évaluer l’application « afin de déterminer sa conformité à la politique de l’entreprise ».

Une histoire de dingue. La police a arrêté un père et son fils, ils sont soupçonnés d’avoir assassiné un homme à la suite d’une dispute concernant une place de stationnement à Holon jeudi.

Deux suspects, un père et son fils, ont été arrêtés par la police israélienne. Vendredi, le tribunal de première instance de Tel Aviv a prolongé de 10 jours la détention des suspects.

Yuri Podoveni, un habitant de Lod âgé de 43 ans, a été tué par balle jeudi dans la zone industrielle de Holon.

Il laisse dans le deuil son épouse, Sigalit Keren, deux filles de son premier mariage et une fille de deux ans.

L’enquête montre que l’assassinat de Holon, qui a eu lieu à côté de l’entrepôt dans lequel travaillait Podoveni, était le résultat d’une dispute au sujet d’une place de parking.

Podoveni sera enterré lundi au cimetière de Givat Brenner. Source Koide9enisrael

Israël: le chef de l’Elysée cuisine dans une prison pour femmes

En Arabie saoudite, la loi a toujours été très restrictive vis-à vis des femmes. Malgré de légères avancées depuis l’arrivée au pouvoir du prince Mohammed ben Salmane (alias « MBS ») en 2015, le pays reste très conservateur et les droits fondamentaux des femmes sont toujours autant méprisés. (1) https://www.nouvelobs.com

Israël : une liaison ferroviaire avec le Golfe ?

Un train venu d’Israël circulera-t-il d’ici quelques années vers les pays du Golfe ? Une proposition des autorités israéliennes va dans ce sens, avec comme point de départ le port d’Haïfa dans le nord u pays. Il traverserait ensuite la Jordanie direction Riyad en Arabie saoudite, jusqu’aux ports de Dammam et Dubaï dans le golfe persique. La liaison serait prête à accélérer la cadence vers les pays du Golfe. Front contre l’Iran

raélien effectuait une visite surprise au Sultanat d’Oman. Au tournoi de judo d’Abu Dhabi, pour la première fois, l’hymne israélien retentissait. La ministre des Sports était aussi invitée à visiter la grande mosquée du riche émirat.

Des trains de marchandises et de passagers, c’est le dernier épisode du réchauffement entre Israël et ces pays-là.

En avril, le prince héritier saoudien ouvrait aussi la porte au dialogue. Depuis, Israël a évité de critiquer le régime saoudien.

En octobre dernier, le Premier ministre is-

Source: israelValley & FranceTV

Les pays du golfe ont toujours refusé de reconnaître l’Etat hébreu, mais la lutte contre l’Iran a été érigée en priorité et l’aide israélienne peut se révéler précieuse.

La semaine de la gastronomie française se tient cette année en Israël. Un festival baptisé « So French, so Food » qui fait travailler ensemble chefs français et israéliens dans de très bons restaurants du pays. Mais dans le cadre de cette initiative, le chef de l’Elysée, Guillaume Gomez, s’est aussi rendu dans une prison de femmes. Il a préparé avec quelques détenues, ce lundi, un déjeuner alors qu’elles recevaient la visite de leurs enfants. Une opération qui était autant une découverte. Dès le début de la matinée, neuf détenues ont investi la cuisine de la prison de Neve Tirza. Pendant une demi-journée, elles ont été les aides du chef de l’Elysée, Guillaume Gomez. Une expérience qui donnait une dimension précieuse à ces retrouvailles familiales, estime la directrice de la prison Sarah Friedman. « On a fait venir l’extérieur à l’intérieur. Ce à quoi elles n’ont pas accès. On a transformé une salle en restaurant français. La plupart des détenues n’ont jamais eu la possibilité de vivre ça et d’être dans un restaurant français », explique la responsable. L’environnement demeure carcéral, mais le quotidien a été amélioré. Un œuf mimosa

avec une salade de thon compose l’entrée, un roulé de volaille pané farci aux champignons, le plat principal. Et pour le dessert, des cookies ont été préparés par les enfants. Mais l’essentiel n’est pas dans l’assiette, juge le chef de l’Elysée : « La gastronomie, la gastronomie avec un grand » g « , pas forcément la haute cuisine, mais le fait de préparer à manger, le fait de faire à manger à quelqu’un, vous savez on fait à manger pour l’autre, c’est pour faire plaisir à l’autre. Donc forcément ça réuni, ça réuni les familles autour d’une table et ça réuni aujourd’hui des mères et des enfants », Des mères et des enfants dont le lien est mis à rude épreuve par la prison, témoigne ce fils aujourd’hui âgé de 23 ans. « Elle était ma mère, mais maintenant c’est moi son père. Je paye pour toute la nourriture, je m’occupe de mon petit frère. Les rôles ont été inversés », dit-il. En préparant un repas pour leurs enfants, ces détenues ont ainsi retrouvé le temps d’un instant l’une de leurs tâches de parent. Source: rfi



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L’Inde fait partie du mélange Quel est le clip vidéo le plus culturel d’Israël cher produit par un israélien ?

Les Israéliens, en particulier les jeunes Israéliens, ont voyagé en masse en Inde après leur passage dans l’armée. Beaucoup restent pendant des mois avant de retourner en Israël pleins d’histoires et de souvenirs. Aujourd’hui, leurs parents, qui ont tant entendu parler de l’Inde, visitent aussi des groupes de touristes avec des budgets élevés. L’an dernier, Air India a commencé un vol de Delhi à Tel Aviv trois fois par semaine. Il est autorisé à survoler Oman, l’Arabie saoudite et la Jordanie pour atteindre Israël en sept heures et dix minutes. Le transporteur national israélien, El Al, relie Mumbai à Israël en empruntant la route la plus détournée de la mer Rouge et du golfe d’Aden. L’Inde et Israël entretiennent aujourd’hui d’importantes relations économiques, militaires et stratégiques. Les touristes, hommes d’affaires, étudiants et soignants indiens vont de plus en plus travailler ou étudier en Israël. En dépit de ces liens accrus, les Indiens ne sont pas culturellement familiers avec Israël, l’inverse n’étant pas le cas.

Bollywood est si populaire que les cérémonies traditionnelles de mariage maroco-juives traditionnelles qui ont toujours inclus une cérémonie de henné ont maintenant la mariée et le marié portant des tenues de mariage indiennes plutôt que des vêtements traditionnels marocains. La musique de Bollywood est jouée aux festivités et les styles de danses indiennes sont de rigueur. Liora Itzhak, d’origine indienne juive, s’est établie en s’inspirant des traditions indiennes de musique et de danse qu’elle avait apprises en Inde et Shye Ben Tzur s’est produit en Inde. Cette fusion de musique folklorique hébraïque, hindoue, urdu et rajasthani qui s’est installée en Israël est cohérente avec la culture israélienne multilingue. Les cultures des Juifs du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord se sont combinées à celles des Juifs d’Europe et d’Amérique du Nord pour créer un style israélien éclectique. L’Inde fait maintenant partie de ce mélange culturel. Source : Telegraph India

Ramat Gan, dans le viseur de la justice française. Vaste trafic au bitcoin Ramat Gan. Cette ville israélienne de la banlieue est de Tel Aviv est depuis quelques semaines dans le viseur de la justice française. Celle-ci suspecte la « city israélienne », peuplée d’innombrables diamantaires et gratte-ciel, d’héberger un vaste trafic d’escroqueries au bitcoin. « La plupart des suspects, qui sont aussi liés aux arnaques aux diamants, ont fait perdre aux épargnants français un minimum de 20 millions d’euros d’après les plaintes reçues par la gendarmerie », précise un enquêteur français. Selon nos informations, les juridictions interrégionales spécialisées (JIRS) traitant de la criminalité organisée et de la délinquance financière, ont également ouvert depuis le début de l’année une dizaine d’informations judiciaires pour escroquerie en bande organisée et blanchiment contre une demi-douzaine de franco-israéliens. Le procédé mis au jour par les enquêteurs est à chaque fois le même. Des personnes, en France, intéressées par l’achat de bitcoins, d’ethers ou de ripples vont remplir des formulaires en ligne sur des sites dédiés aux cryptomonnaies. Ces derniers s’assurent alors de la véracité des informations fournies et revendent le « fichier » entre 30 et 100 euros à des call centers basés à Ramat Gan. Via de pseudo-conseillers financiers, ces centres d’appels téléphoniques contactent ensuite leurs futurs clients en France. « Ces faux conseillers

jouent la proximité avec leurs proies, ils les tutoient, les contactent avec des numéros de téléphone délocalisés pour leur faire croire qu’ils appellent depuis la France, poursuit ce même enquêteur. Ces call centers, qui ont pignon sur rue, ont aussi des sites Internet régulièrement mis à jour par des personnes qui travaillent à Madagascar ou en Afrique francophone. Ces escrocs veulent montrer que leurs sites ont du succès ». 500.000 euros envolés en quelques semaines Selon l’Autorité des marchés financiers (AMF) qui suit de près ce phénomène, plus de 700 épargnants français ont été bernés depuis le début de l’année. L’un d’eux, un agriculteur breton, a par exemple perdu 500.000 euros en quelques semaines. Juste avant sa retraite, ce dernier a vendu ses avoirs (tracteurs, matériels agricoles…) et a réinvesti l’argent en bitcoins. « Il a commencé à discuter avec un faux conseiller qui l’a convaincu d’investir le premier mois entre 1.000 et 5.000 euros en lui faisant miroiter plus de 10% de gains, raconte le même enquêteur. Puis le mois suivant, on l’a incité à convaincre ses proches de faire la même chose tout en lui demandant d’investir davantage ». https://www.challenges.fr

Netta revient avec une chanson aussi loufoque et entraînante que « Toy » et qui s’appelle « Bassa Sababa », deux mots du langage « jeuns » israélien d’origine arabe, qui, ensemble, veulent dire « Ça craint, c’est cool »…

Le clip totalement déjanté a atteint déjà les cinq millions cinq cent mille vues en une semaine sur YouTube et se classe numéro 1 en Israël. Il n’y a pas de doute, pour devenir LA star israélienne Netta se donne les moyens et voit maintenant la vie en rose. Tout est rose dans le clip, les bulles, les voitures, il n’y a plus de poulets mais des rhinocéros roses… Netta a co-écrit la chanson avec Stav Beger, l’auteur-compositeur de Toy et son producteur Ariel Avshalom.

Tourné dans la ville de Kiev pendant 3 jours, avec plus de 250 figurants, danseurs et danseuses dans 13 lieux différents à un coût total de près d’un million de shekels (environ 240 000 euros), c’est l’un des clips vidéo les plus chers jamais produit par un artiste israélien. Concernant le boycott de l’Eurovision en Israël, Netta a confié dernièrement à la BBC que « le concours avait pour objectif de célébrer la diversité et de construire des ponts entre les individus et que, le boycotter, c’est empêcher à la lumière de se répandre et quand on boycotte la lumière, c’est l’obscurantisme qu’on laisse se propager. Tel-Avivre

Une liste noire des firmes israéliennes opérant au-delà de la Ligne verte ? Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme doit publier une liste noire des entreprises israéliennes opérant au-delà de la Ligne verte (frontière de 1967), y compris certaines des plus grandes entreprises du pays, les exposant potentiellement à des poursuites judiciaires à l’étranger. Cette décision intervient malgré l’opposition d’Israël et des États-Unis, laquelle a déjà entraîné plusieurs retards dans la publication de la liste. Celle-ci sera toutefois publiée le mois prochain lors de la 40ème réunion du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, a indiqué le site d’information Ynet. La liste noire comprendra le nom d’entreprises opérant en Cisjordanie, sur le plateau du Golan et à Jérusalem-Est, parmi lesquelles de nombreuses grandes entreprises israéliennes dont le fabricant pharmaceutique Teva, la société de défense Elbit, les chaînes de supermarchés Rami Levi et Supersal, la Coopérative d’autobus Egged, les Banques Hapoalim et Leumi. Le PDG du réseau câblé Hot, Tal GranotGoldstein, a appelé le Premier ministre Benyamin Netanyahou et le directeur général du ministère des Affaires étrangères, Yuval Rotem, à tenter d’apporter leur aide, affirmant que la liste « pourrait exposer les sociétés à des poursuites judiciaires et amener les investissements à fuir le pays ». La haute direction de Hot a reçu en septembre dernier une lettre de la commission de l’ONU les informant qu’ils pourraient figurer sur la liste, a rapporté Ynet. En janvier 2018, un rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de

l’homme, notait que 206 entreprises étaient accusées de faire des affaires dans les implantations, ne les énuméraient toutefois pas. Le rapport indiquait que seules 64 de ces sociétés avaient été contactées à propos des allégations, ce qui avait engendré un retard dans la publication de leurs noms dans une base de données. Cette dernière, qui vise à répertorier toutes les entreprises faisant des affaires avec des Israéliens situées en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et sur les hauteurs du Golan, a été retardée pour la première fois en février 2017, près d’un an après que le Conseil des droits de l’homme a adopté une résolution demandant sa création. Les États-Unis se sont retirés du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, composé de 47 membres, en juin 2018 et ont réduit leur financement en août, en partie à cause de ce que Washington qualifie de « Position anti-israélienne » au CDH. https://www.i24news.tv


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Teva a annoncé mercredi une perte nette en 2018 milliards de dollars en 2018, selon Kare Schultz, le PDG de la société.

groupes concurrents à en commercialiser une version générique.

Une fois éliminés les éléments exceptionnels, la perte par action, la mesure de référence à Wall Street où est coté le groupe, est de 2,92 dollars. Elle se situe légèrement en-dessous de la prévision des analystes qui tablaient sur 2,94 dollars.

« Nous continuerons d’exécuter nos objectifs de restructuration et notamment l’optimisation de notre portefeuille (de produits) et de notre réseau tout en concentrant nos efforts pour générer du cash afin de réduire la dette », qui atteignait encore près de 29 milliards fin décembre, assure M. Schultz. Le groupe s’attend à un chiffre d’affaires encore en baisse cette année, qui ressortirait entre 17 et 17,4 milliards de dollars.

En 2018, le chiffre d’affaires a pour sa part reculé de 16% à 18,85 milliards de dollars, un niveau conforme aux attentes des analystes (18,83 milliards de dollars).

En profonde restructuration au niveau international, le géant israélien des médicaments génériques Teva a annoncé mercredi une perte nette en 2018, pour la deuxième année consécutive, ainsi que des perspectives décevantes pour 2019. Avec une perte nette de 2,4 milliards de dollars pour l’ensemble de 2018, Teva fait tout de même mieux que la perte abyssale enregistrée l’année précédente (16,3 milliards de dollars). Teva est notamment affecté par une baisse des ventes de génériques aux Etats-Unis et par l’arrêt de certaines activités.

Le groupe tente aussi de se remettre de l’acquisition d’Actavis, l’activité générique du concurrent Allergan, réalisée en 2016 pour 40 milliards de dollars et considérée aujourd’hui comme mal avisée. Début 2018, il avait également dû payer de lourdes amendes pour corruption en Israël. Sous pression financière en raison d’une très lourde dette, il avait présenté fin 2017 un plan de restructuration douloureux, qui doit lui permettre de faire 3 milliards de dollars d’économies d’ici à fin 2019 et passe par la suppression de 14.000 emplois dans le monde, le quart des effectifs. Ce plan a déjà permis d’économiser 2,2

« Réduire la dette » Les perspectives 2019 sont également décevantes et le titre de Teva a été sanctionné à Wall Street, où il plongeait à 14H50 GMT de 8,47% à 17,50 dollars. L’action du groupe a perdu 75% de sa valeur depuis juillet 2015. En 2019, le groupe s’attend à « des défis similaires à ceux de 2018, incluant l’érosion du Copaxone (un traitement contre la sclérose en plaques, ndlr) aux Etats-Unis et en Europe », selon M. Schultz. Les ventes de Copaxone, un produit qui fait partie des quelques marques propres de Teva, ont été quasiment divisées par deux en 2018 (-44%) après que l’agence américaine des médicaments FDA a autorisé des

Les prévisions des analystes tablaient sur un niveau supérieur, à 17,93 milliards. Même constat pour le bénéfice par action, prévu entre 2,20 et 2,50 dollars contre 2,81 dollars espérés chez les analystes. Du côté des bonnes nouvelles, Teva se réjouit des ventes de son traitement anti-migraine Ajovy, approuvé en septembre par la FDA et sur lequel le groupe compte « continuer ses investissements ». L’Austedo, destiné à lutter contre la chorée (mouvements involontaires d’une assez grande amplitude) associée à la maladie de Huntington, fait également partie des satisfactions et des « moteurs de croissance » pour Teva. Source Zone Bourse


POLITIQUE

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Venezuela: Juan Guaido affirme Géopolitique et Shoah. travailler avec Israël pour rétablir La Pologne et Israël tentent de des liens diplomatiques renouer le dialogue d’Europe pour reconnaître la nouvelle gouvernance au Venezuela », a écrit Benyamin Netanyahou sur son compte Twitter.

Le dirigeant autoproclamé du Venezuela, Juan Guaido, a déclaré qu’il travaillait avec Israël pour rétablir les relations diplomatiques entre les deux pays qui avaient été rompues par solidarité avec les Palestiniens suite à la guerre avec Gaza en 2008. « Je suis très heureux d’annoncer que le processus de stabilisation des relations avec Israël est à son apogée », a déclaré Guaido au quotidien Israel Hayom. « Ceci est très important pour nous », a-t-il ajouté, soulignant que l’annonce de la reprise des relations serait annoncée « au moment opportun ».

Une cinquantaine de pays, dont 23 de l’Union européenne, ont reconnu ou soutiennent le président du Parlement vénézuélien Juan Guaido, qui s’est autoproclamé « président » par intérim, l’appelant à organiser des élections au plus vite. Mais le chef de l’Etat Nicolas Maduro peut aussi compter sur des soutiens internationaux. Juan Guaido s’est dit vendredi prêt à tout, y compris à autoriser une intervention militaire des Etats-Unis, pour chasser Nicolas Maduro du pouvoir. Il s’est toutefois prononcé en faveur de solutions qui entraîneraient « le coût social le moins élevé » pour parvenir à « des élections libres » qui sortiraient le Venezuela de la pire crise de son histoire récente.

Après les Etats-Unis, le gouvernement israélien a reconnu fin janvier le chef de l’opposition Juan Guaido comme président du Venezuela.

L’aggravation de la crise intervient en pleine débâcle économique dans ce pays pétrolier, jadis prospère et désormais frappé par d’importantes pénuries de nourriture et de médicaments, et soumis à une hyperinflation qui devrait atteindre 10.000.000% en 2019.

« Israël se joint aux États-Unis, au Canada, à la plupart des pays d’Amérique latine et

Source: i24News

Les femmes, espoir politique pour les travaillistes israéliens

A deux mois des élections législatives et à dix jours du dépôt des listes, les partis politiques israéliens continuent à se mettre en ordre de bataille. Après le Likoud du Premier ministre Benyamin Netanyahu la semaine dernière, c’est le parti travailliste qui organisait le 11 février sa primaire pour désigner ses candidats. Le parti travailliste est l’héritier de la formation qui a dirigé le pays pendant ses trente premières années. Mais il est aujourd’hui très bas dans les sondages.

Le premier motif de satisfaction pour les travaillistes est le taux de participation. Plusieurs analystes anticipaient que, lassés par des luttes intestines et découragés par des sondages qui prédisent une déroute à leur formation, seuls 20% des militants se déplaceraient. Il n’en fut rien: en fin de journée, la queue devant les bureaux de vote a même poussé le chef du parti à prolonger le scrutin d’une demi-heure.

Au bout du compte, près de 60% des adhérents se sont déplacés: un taux proche de celui du Likoud, la grande formation de droite, la semaine dernière. Autre motif de satisfaction: le parti présente une liste rajeunie et féminisée alors qu’il est perçu comme vieillissant et coupé des jeunes générations. Les deux candidats arrivés en tête de cette primaire sont des militants issus de la société civile, qui se font connaître lors des manifestations contre la vie chère en 2011. Et parmi les sept premiers de ce scrutin figurent quatre femmes. Avi Gabbay, le chef du parti, a salué la désignation d’une «excellente liste» a t-il dit. Elle est composée, à ses yeux, « de vrais combattants, de vrais idéologues ». « Je n’ai pas de doute que le public appréciera notre équipe », a-t-il assuré. A charge pour lui désormais, en tant que tête de liste, d’éviter la déroute annoncée. Source RFi

La Pologne a tenté d’adoucir les tensions avec Israël, nées d’une polémique sur des propos du Premier ministre Benyamin Netanyahou concernant l’implication Varsovie dans la Shoah.

cherche à resserrer les liens avec la Pologne et d’autres pays d’Europe centrale dans le but de constituer un bloc de soutien à Israël au sein de l’UE.

Interrogé sur un accord entre Israël et la Pologne visant à mettre fin à la brouille portant sur une loi adoptée par Varsovie criminalisant la responsabilité de la nation polonaise pour les crimes nazis, Netanyahou avait récusé l’idée qu’il adhérait à la législation controversée.

Netanyahou a d’abord proposé d’accueillir une réunion du groupe Visegrad, également connu sous le nom de V4, en juillet 2017 à Budapest. À l’époque, Netanyahu entendait se plaindre auprès des dirigeants d’Europe centrale de la politique « folle » de l’Union européenne face au conflit israélo-palestinien.

« Je dis ici que les Polonais ont coopéré avec les nazis. Je connais l’histoire et je ne la blanchis pas. J’en parle », a-t-il déclaré jeudi à Varsovie, où il participait à une conférence internationale sur la sécurité au Moyen-Orient.

Le Premier ministre a critiqué Bruxelles pour son traitement d’Israël, appelant le V4 à user de son influence au sein de l’organisation pour assouplir les conditions permettant de resserrer les liens entre Israël et l’UE.

Selon plusieurs médias, Netanyahou aurait déclaré « que les Polonais ont coopéré avec les nazis », bien que le bureau du Premier ministre ait précisé par la suite qu’il n’avait pas dit « les » mais « des ».

Le sommet de Jérusalem doit mettre également l’accent sur les moyens par lesquels les quatre pays peuvent aider à combattre ce que Netanyahou considère comme la politique illégale du l’UE à l’égard d’Israël.

Dans une lettre adressée au bureau du Premier ministre polonais, l’ambassadrice d’Israël à Varsovie, Anna Azri, a précisé les propos de Netanyahou afin de dissiper le malentendu.

Les relations en Jérusalem et Varsovie ont connu l’an dernier d’importantes perturbations en raison d’une loi destinée à défendre l’image de la Pologne du temps de la Seconde guerre mondiale, et perçue en Israël comme une tentative potentielle de nier la participation de certains Polonais aux crimes contre les Juifs.

« Le Premier ministre n’a pas dit que la ‘nation’ polonaise avait commis des crimes contre les Juifs, mais que des ‘Polonais’ avaient coopéré avec les nazis », a-t-il expliqué. Le porte-parole de la présidence polonaise a indiqué avoir « reçu des explications de la partie israélienne concernant les propos du Premier ministre Netanyahou », ajoutant qu’il s’agissait apparemment « d’une manipulation journalistique ». Plus tôt, le président polonais Adrzej Duda avait menacé de se retirer du prochain sommet du groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République Tchèque et Slovaquie) qui doit se tenir exceptionnellement en Israël la semaine prochaine. « Vu la situation, Israël n’est pas un bon endroit pour se rencontrer », avait écrit Duda sur Twitter. Cet incident a inquiété Netanyahou qui

La loi a finalement été amendée dans le sens souhaité par Israël. Netanyahou a cependant été critiqué par des historiens en Israël, y compris à Yad Vashem, pour avoir accepté une déclaration qui, selon eux, déformait l’histoire. « L’idée de déformer l’histoire ou de la cacher est un non-sens », a déclaré Netanyahou aux journalistes jeudi. Les principaux historiens israéliens ont sévèrement critiqué la déclaration commune, arguant qu’elle reprenait à tort le récit polonais de l’Holocauste, exagérant les efforts polonais pour sauver les Juifs et minimisant les atrocités anti-juives commises par les Polonais. Source : i24 News




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