#10 ISSI MAG - Le magazine de style à Lille by ISSI Magazine

Grand Corps Malade

Auteur engagé, le célèbre slameur nous parle de son 5e album «il nous restera ça..» et de ses valeurs.

JANVIER | FÉVRIER 2016

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É D I To r i a l

Passage à l’art P a r T H I B A U LT R O Y p e i n t u r e s R a c h e l L o c har d

u’est ce que l’Art ? Cette sempiternelle question soulève bien des débats tant elle paraît subjective. Mais l’art est avant tout un voyage initiatique, nos expériences façonnent notre culture et notre goût pour l’Art. C’est d’ailleurs un terme qui revient souvent en littérature et en peinture, dont les deux meilleurs exemples sont Eugène Delacroix et Paul Gauguin. À l’occasion du salon Art Up! à Lille Grand Palais en février prochain, nous avons tenu à concevoir un numéro spécial sur l’Art. Convaincus qu’il n’est pas réservé à une élite et aux initiés, nous avons souhaité le rendre accessible en soulevant plusieurs questions, auxquelles ont répondu trois

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grands galeristes de la métropole lilloise. Grand Corps malade, virtuose des rimes riches et maître de son art - le slam nous confie sa définition de l’art dans son dernier album «il nous restera ça...» : Et si l’art était juste un moment d’absence, Où la lucidité perd contre l’inconscience, Alors l’art mystique signera l’armistice Avec les arnaqueurs remplis d’artifices Et si l’art était juste un moment d’émotion Où l’aiguille de l’horloge suspend sa rotation Alors l’heure aura tord face à l’art oratoire Lorsque les créateurs raconteront leurs histoires. Faîtes de votre vie une oeuvre d’art. Nous vous souhaitons une excellente #Art-née 2016.

Claire

Campbell

36 Rue Basse, Lille - T 03 20 06 44 94

SOMMAIRE

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GRAND CORPS MALADE Nous avons rencontré Grand Corps Malade, poète engagé et homme au grand coeur.

LA MODE, LE DIXIÈME ART ? La mode peut-elle être considérée comme un art majeur ? On vous livre quelques éléments de réponse.

L’ART DOIT-IL ÊTRE BEAU ? Nous avons posé la question à trois galeristes reconnus de la métropole lilloise. Et vous, qu’en pensez-vous ?

Le printemps lille et la culture Depuis plusieurs années, le Printemps Lille s’engage dans la vie culturelle régionale.

CARRÉ DES FILLES À Fleurbaix, Caroline et Victoire viennent de lancer leur boutique e-commerce. Vous serez séduites !

créer une mode à votre image Zaelis organise dans toute la région des ventes privées, sur demande. Découvrez son univers créateur.

un week-end à londres Capitale anglaise et capitale du Street Art, Londres regorge de trésors dans ses rues et ses musées.

l’art déco Période luxueuse et moderne du XXe siècle, notre belle région est une figure du mouvement art déco.

Art Up! Foire d’art comtemporain La plus grande foire d’Art contemporain au Nord de Paris revient au Grand Palais du 25 au 28 février 2016.

La bmw i3 Cette citadine 100% électrique va conquérir le coeur des derniers sceptiques. C’est la voiture de demain !

LA BONNE ADRESSE : bacio divino La gastronomie italienne est à l’honneur. Bienvenue chez Bacio Divino, rue de Saint André à Lille.

P a r Lo u i se

P a r A L E XA N D R I N E S t y l i s t e p r o

T h i bau lt

Isabelle Vanmerr i s r e sp o n s a b l e m k t g

P a r au rél i e t i rloy l e s c a c h o t t e r i e s

P a r Lo u i se

P a r lo u i se

P a r mar i ne merve i ll i e r é d a c t r i c e

P a r pau l i ne M

P a r T h i bau lt

P a r ell i ott pr u vot

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VALENCIENNES

CONTRIBUTEURS

Numéro 10 Janvier - Février 2016

Cover par Yoann Siloine | Mannequin Camille Toboll | Make up Lila Guéant

ISSI style mag 16 place de la resistance 62200 boulogne sur mer www.issimag.fr thibault@issimag.fr

Magazine gratuit édité par ISSI STYLE MAG SASU au capital de 1000€ - 16 Place de la Résistance 62200 Boulogne/Mer Tel. 06 47 69 57 69 || 07 82 39 59 61 Président : Thibault Roy - Dépôt légal à parution ISSN en cours Toute reproduction, même partielle, sans autorisation est strictement interdite, sous peine de poursuites. Les annonceurs sont responsables de leur publication. Imprimé en France par SIB IMPRIMERIE. Ne pas jeter sur la voie publique.

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14 Bis Place du Lion d’Or - 59000 LILLE 03.20.42.96.61

g r a nd co r p s ma l a de

GRAND CORPS MALADE

Il nous restera ses slams... Il maitrise l’art oratoire comme personne. Virtuose des mots et des rimes riches, ce poète urbain a reuni les plus grands auteurs de la chanson française sur son 5e album intitulé «il nous restera ça...». Portait d’un slameur fantastique. Par Louise

P h o t o s J U L IE N M I G N O T

Votre cinquième album s’appelle « il nous restera ça ». C’est un projet unique sur lequel vous avez invité 11 artistes à écrire autour de cette phrase. Comment vous est venue cette idée ? Mon envie était de faire un album d’auteurs. D’habitude quand plusieurs artistes se réunissent sur un album, c’est pour faire des reprises ou des duos, là je voulais mettre les textes en avant. J’ai appelé des auteurs que j’aime, que j’admire, et je leur ai demandé d’écrire un texte inédit, un peu comme une poésie et de venir l’interpréter sur cet album. J’ai trouvé cette phrase « il nous restera ça » pour donner une direction au projet, avec cette contrainte pour les auteurs d’écrire librement, mais de retrouver ces quatre mots dans leur texte. Ce n’est jamais facile de tenir compte des disponibilités de chacun surtout quand ce sont des artistes très demandés comme Aznavour, Érik Orsenna

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ou Renaud qu’il fallait convaincre de se remettre à écrire. Mais c’est très enrichissant, car au final ce sont les rencontres humaines qui sont importantes. Il y a beaucoup d’humilité dans cet album et aussi beaucoup d’engagement. Vous transmettez des valeurs fortes, propres au slam comme la liberté d’expression et le dépassement des barrières sociales. Souhaitez-vous interpeller les gens et créer une prise de conscience à travers ces textes ? Non pas du tout. Si c’est ce qui ressort de cet album, c’est que cela s’est fait de manière naturelle. J’ai juste donné quatre mots aux auteurs et à aucun moment je ne les ai orientés dans leur texte. Les gens qui sont sur cet album sont de grands talents et représentent certaines valeurs. Ce n’est donc pas étonnant de retrouver ces valeurs dans leurs textes.

GRA N D CORPS M A LA D E

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GRAND CORP S MA L A DE

Dans cet album vous dîtes : « quand ce système brutal qu’on essaie d’apprivoiser nous aura vider de nos âmes et de nos dernières bonnes idées, quand les mythos d’en haut auront fait élire les chiens, que la culture et l’ouverture seront des souvenirs lointains, il nous restera ça. » Ces paroles dans vos textes reflètent terriblement l’actualité et sont criantes de vérité, alors après ça, il reste quoi exactement ? Il reste l’envie de continuer. Continuer à vivre le plus normalement possible, ne pas changer notre quotidien et ne pas céder à la peur et à la panique qu’on voudrait nous imposer. Quand je dis « on » ce sont les extrêmes, quels qu’ils soient. En tant qu’artistes, il nous reste à continuer d’écrire, de monter sur scène pour amener ça aux gens et partager des valeurs. Plus que jamais il faut avancer et continuer de partager. Un de vos concerts à été interdit au Blanc-Mesnil le 21 mai dernier parce que vous avez invité Rachid Taxi à vous rejoindre sur scène. Comment vit-on une décision comme ça quand on se bat pour la liberté d’expression ? On hallucine un peu, on se demande comment c’est possible et on est très en colère. J’ai tenu à médiatiser cette affaire car c’était insupportable de devoir subir une décision sortie de nulle part, parce que soit disant Rachid était susceptible de faire des déclarations politiques sur scène. La production s’était pourtant engagée envers la mairie mais visiblement, elle ne souhaitait pas que quelqu’un qui ne partage pas les mêmes

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opinions puisse monter sur scène pour avoir son heure de gloire. C’est une décision complètement dictatoriale et symboliquement inacceptable. Je n’ai pas l’habitude d’interpeller les médias mais dans ce cas précis je trouvais ça grave. Finalement, le Conseil Général de Seine Saint-Denis nous a donné l’opportunité de faire ce concert gratuit dans un collège. C’était un très beau concert, Rachid était là et on a marqué le coup.

GRA N D CORP S MA L A DE

Ce numéro est dédié à l’art? Le slam est un art oratoire, vous êtes un artiste majeur de la scène française mais comment définiriez vous l’art de manière générale ? Alors là grande question ! (rires.) C’est ma définition et elle n’engage que moi mais pour moi l’art c’est quelque chose qui se partage. C’est aller puiser en soi un petit talent qu’on mélange avec du vécu, de l’émotion, de la subjectivité et qui sort de l’intérieur. Ça peut être de la musique, de la peinture, des textes… On sort ces choses pour les partager avec les autres. Pour moi l’art est quelque chose qui se transmet, que les gens peuvent entendre, voir et si on le garde juste pour soi je trouve ça dommage. Dans l’idée de comment définir l’art, il y a forcément cette notion de partage. Vous avez terminé votre tournée « funambule » par une date à Lille le 15 décembre dernier. Vous avez une petite anecdote à nous raconter ? On n’a pas fini par Lille par hasard. Je le dis toujours, mais le public de Lille et du Nord en général est mon public préféré en France. On a l’habitude à chaque tournée de passer par le théâtre Sébastopol. On y est venu une première fois en avril et on s’est dit pourquoi pas revenir. Sans aucune prétention, à chaque fois que j’arrive sur scène tout le public se lève. Je trouve ça fou parce qu’en temps normal, tu as

besoin de prouver quelque chose et amener un peu de chaleur aux gens avant qu’ils te remercient. Là c’est l’inverse, l’ovation commence avant le spectacle, parce que le public te remercie simplement d’être venu. Le 15 décembre dernier on a fait une sacrée fête en tout cas, c’était une belle dernière ! Qu’est ce que vous auriez envie de dire aux gens qui vous lisent pour bien commencer 2016 ? D’essayer d’oublier 2015 (rires) ! Plus sérieusement, essayer de partager au maximum, ne pas céder à toutes les tensions qui nous entourent et ne pas rester dans notre coin. C’est en communicant et en partageant qu’on pourra s’en sortir.

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L a m o de , le d i x i è me a r t ?

La mode, Le dixième ART ? À l’heure où les expositions consacrées à la mode fleurissent et où les collaborations entre les artistes et les marques de luxe se multiplient, la frontière entre la mode et l’art est de plus en plus floue. La mode peut-elle être considérée comme un art à part entière, au même titre que la peinture ou la sculpture ? A fortiori, le designer est-il un artiste ? Le sujet fait débat. Par alexandrine rohart styliste professionelle

LA M ODE, UN ART APPLIQUÉ C R ÉATIVITÉ ET STRATÉ GIE

a mode s’immisce de plus en plus souvent dans les musées avec des expositions comme « Alexander McQueen : Savage Beauty » à Londres ou encore « Fashion World of JeanPaul Gaultier : From the Sidewalk to the Catwalk » qui a fait étape à Paris. Ces rétrospectives ont rencontré un franc succès et battu des records en termes de nombre de visiteurs. Cela relance le débat : la mode est-elle un art à part entière? L’Oxford Dictionary définit l’art comme étant « l’expression ou l’application du savoir-faire créatif ou de l’imagination, généralement sous une forme visuelle comme la peinture ou la sculpture, produisant des travaux destinés à être appréciés principalement pour leur beauté ou leur puissance émotionnelle ». Dans ce sens, la mode relève du même domaine que l’art.

Toutefois, dans l’état actuel de la classification des arts, le stylisme est considéré comme un art appliqué, c’est à dire une démarche créative limitée par des contraintes stratégiques et économiques. Cette définition se comprend pour les grandes marques de prêt-àporter répondant à une logique de profit. Mais entre les mains de certains créateurs, à l’instar de Martin Margiela ou Issey Miyake, la question se complexifie. La haute couture est par essence horsnorme, elle n’a ni frein, ni code. Elle relève du rêve, de l’émotion et l’imaginaire des créateurs prime.

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L a m o de , le d i x i è me a r t ?

LA M ODE ET L’ART, U NE SY NERG IE EN OR C OLLA BORATIONS ET ART - KETING

Aujourd’hui, les maisons de couture proposent des collections inspirées des peintres classiques, des artistes cotés décorent leurs boutiques, les grands groupes de luxe deviennent des néomécènes et créent des lieux d’exposition. Mais, les rapports entre la mode et l’art ne sont pas nouveaux. Elsa Schiaparelli est la première à tisser un lien permanent entre la mode et l’art. Immergée dans le bouillonnement avant-gardiste parisien des années 30, elle travaille avec les surréalistes et notamment Salvador Dali. Ensemble, ils conçoivent des pièces désormais cultes telles que la robe homard. Yves Saint Laurent est sans doute celui qui a le mieux rendu hommage aux artistes dont il est grand collectionneur. En 1965, il met à l’honneur les motifs du peintre Mondrian sur une série de robes chasubles. La mode devient un langage artistique à part entière, mais ces exemples restent isolés, amoureux de l’art pour l’art. En 1984, la création de la Fondation Cartier pour la promotion de l’art contemporain révèle les avantages d’une union entre le luxe et l’art. Les marques misent désormais sur l’art pour séduire les consommateurs et optimiser leurs ventes. Elles proposent des produits plus arty qui donnent aux consommateurs le

andy warhol

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Le street art vu par Prada - Défilé PE 14

sentiment d’acquérir une œuvre d’art. C’est le début de l’art-keting, néologisme combinant cette tendance à la fusion de l’art et du marketing. L’apparition d’empires du luxe tels que LVMH et PPR accélère ce processus de cross-over. Marc Jacobs, directeur artistique de Louis Vuitton pendant 16 ans, donne un coup de jeune à la marque. Grand collectionneur, il est à l’initiative d’une série de collaborations. En 2007, lors de la rétrospective consacrée à Takashi Murakami au MOCA de Los Angeles, Louis Vuitton ouvre une boutique éphémère au sein du musée. Les visiteurs peuvent y acquérir une ligne exclusive de maroquinerie au monogramme multicolore conçue par l’artiste spécialement pour l’événement. Est-ce que ce sont des œuvres d’art en éditions limitées ou des produits dérivés de l’art contemporain? En 2012, Marc Jacobs fait appel à Yayoi Kusama pour la collection « Dots Infinity ». Les vitrines du célèbre malletier sont transformées pour l’occasion en véritable espace d’exposition poussant à son paroxysme la confusion entre monde du luxe et celui de l’art contemporain. La mode franchit la porte des musées et consommer devient un acte culturel, une revendication esthétique. Cette célèbre phrase écrite par Andy Warhol en 1977 trouve aujourd’hui tout son sens et tend à devenir la norme : « Tous les musées deviendront des grands magasins et tous les grands magasins deviendront des musées. »

L a m o de , le d i x i è me a r t ?

LA MODE, UN ART À PART ENTIÈRE ? RÉflexion et débat

La mode et l’art entretiennent une relation ambigüe et controversée. Le sujet fait encore débat aussi bien chez les couturiers que chez les historiens. La haute couture est un moyen d’expression reflétant la créativité du designer. Comme un peintre ou un sculpteur, le couturier joue avec les textures, couleurs, formes et proportions pour construire un vêtement. Sa démarche est novatrice comme celle d’un artiste. Les maisons comme Lanvin illustrent cette capacité à transformer le tissu en chef d’œuvre. La haute couture, par sa quête d’inventivité, peut être considérée comme un art.

Composition du photographe Bela Borsodi

Des arguments appuient l’idée contraire selon laquelle la mode n’est pas de l’art. La mode existe seulement si elle est portée. Son but consiste à habiller le corps et à le protéger des éléments environnementaux. Elle sert le commerce et est produite à intervalles réguliers. Entre les mains de la grande distribution, elle est devenue un moyen de vendre et faire du profit. Là où les œuvres d’art s’inscrivent dans le temps, gardant leur valeur intacte sur de nombreux siècles, la mode est éphémère par nature, faite de tendances et de renouvellement. L’art, même s’il peut être commercial, s’avère moins éphémère et est créé au gré de l’artiste. Certaines pièces semblent déjouer cette logique de temporalité. Qui ne se souvient pas des petites robes noires de Chanel ? Telles des œuvres d’art, des collections et pièces emblématiques entrent dans la mémoire collective et s’exposent dans les musées. Les maisons multiplient les initiatives pour immortaliser l’œuvre de leurs designers, point d’orgue et source de leur créativité artistique. Poursuivant cette logique, de plus en plus de maisons publient des livres en hommage à leurs créateurs considérés comme des artistes. Si des éléments rapprochent ces deux mondes, la mode semble être dans une phase de transition, où le design peut d’ores et déjà être assimilé à l’art. La mode serait alors, pour reprendre les termes d’Yves Saint Laurent, un métier « qui n’est pas tout à fait un art, mais qui a besoin d’un artiste pour exister ». À méditer...

Collection Louis Vuitton x Yayoi Kusama

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La question

L’art est-il nécessairement beau ? P

our ce numéro exceptionnel sur l’Art, nous nous sommes appliqués à rendre accessible cette notion parfois complexe. Conscients de notre méconnaissance en Art, nous ne souhaitions pas donner des leçons et affirmer des thèses que nous aurions reprises de grands penseurs, mais plutôt vous amener à réfléchir en soulevant plusieurs questions. Elles sont au nombre de trois, reprenant les trois couleurs primaires: le jaune, le rouge, le bleu. Pour y répondre, nous avons rencontré trois grands galeristes à la renommée internationale, donnant chacun leur point de vue. Car au final, l’Art n’est pas une science, on ne peut y répondre formellement. L’Art se ressent, se vit, s’émeut, d’où les différentes réponses de chacun, et votre avis qui diffèrera certainement. Nous avons appris beaucoup en concevant ce numéro spécial sur l’Art, et espérons qu’il en sera de même pour vous. Réaliser un numéro sur l’Art est un exercice périlleux; définir l’Art est impossible. Mais nous avons désormais au moins une conviction : l’Art et la Mode sont étroitement liés. In fine, l’Art est partout, l’Art est notre quotidien: de l’architecture aux campagnes de publicité, l’Art est partout.

Kant s’est évertué à définir l’Art, et notamment la notion du beau. Sans rentrer dans un débat philosophique stérile, qui n’aura que fonction de combler les quelques lignes suivantes, on apprend que le beau est un sentiment de satisfaction; il ne se confond pourtant pas avec l’agréable. Ce qui est agréable plaît aux sens (odeur de rose); ce qui est beau s’adresse à l’esprit (poème). Ce qui est agréable à Pierre ne l’est pas à Jean; personne n’est tenu d’être d’accord sur l’agrément d’une couleur. Le beau s’impose à tous; il est l’objet d’une satisfaction universelle. Nous n’en sommes pas si sûrs... À vous de vous faire votre propre avis. Bonne lecture.

L’A RT E ST- I L N É C E SSA I R E M E N T B E AU ?

GALE RIe dorval

RÉGIS DORVAL P h o t o s T H I B A U LT R O Y Leica M

e but suprème de l’art est la délectation » écrivait le peintre Nicolas Poussin. Le beau est censé apporter une émotion esthétique. Cette dernière varie selon la culture, l’époque et le contexte social. La beauté au sens commun du terme estelle seule capable de créer des émotions esthétiques ou de nous émouvoir ?

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L’A RT E ST- I L N É C E SSA I R E M E N T B E AU ?

GAL ERie bacquevill e

cédric bacqueville P h o t o s T H I B A U LT R O Y Leica M

a Beauté ne se discute pas. Elle règne de droit divin. Elle fait prince quiconque la possède ». Derrière cette citation d’Oscar Wilde se profile une conception aussi intéressante qu’énigmatique de la beauté que l’art nous permet de saisir : une beauté que l’on devine et parfois reconnaît, mais qui jamais n’est uniforme et d’une certaine manière nous ressemble toujours. Car tout le monde ne va pas trouver qu’une seule et même œuvre d’art est belle, ni surtout pour les mêmes raisons et c’est pour cela que la beauté que certains attribuent à telle ou telle œuvre peut paraître étrange, inexplicable, « bizarre » à d’autres.

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Parce qu’il fait appel à la curiosité et à la sensibilité de chacun, l’art est éminemment subjectif. Chacun peut donc percevoir dans une œuvre d’art sa propre conception du beau, quelle qu’elle soit, et l’apprécier pour des raisons qui lui sont propres. Regarder un tableau, une sculpture, un dessin ou une photographie, c’est donc laisser son esprit se libérer et vagabonder parmi ses lignes, ses couleurs, sa composition… pour en saisir peu-à-peu l’intensité : intensité du message; intensité du geste créatif ; et surtout intensité de l’émotion que recèle toute œuvre d’art, dont il ne s’agit pas de trouver la beauté unique et universelle

mais l’une des innombrables beautés qu’elle recèle comme autant de trésors. L’art est-il nécessairement beau ? Peut-être, dans le sens où il peut permettre à chacun d’y découvrir des sensations qui lui évoqueront sinon son idée, du moins son sentiment de la beauté -sans que l’on puisse forcément l’expliquer pour autant. Une beauté qui n’est pas que dans l’œuvre d’art elle-même mais aussi dans le regard que l’on saura porter sur elle, et qu’il nous appartient tous de chercher pour la saisir au moment propice. Car, toujours selon Oscar Wilde, « La Beauté est dans l’œil de celui qui regarde ».

L’A RT E ST- I L N É C E SSA I R E M E N T B E AU ?

New square galle ry

emmanuel provost P h o t o s T H I B A U LT R O Y Leica M

On pourrait traiter ce sujet en évoquant deux grands tournants de l’histoire contemporaine. Lorsque Cézanne peint ses natures mortes vers 1895, alors que l’Europe est restée sur sa période impressionniste, lui l’a déjà dépassée et a sans le vouloir basculé petit à petit vers le cubisme. On dira même qu’il est un peintre maladroit et qu’il a «plongé l’Art moderne dans la merde». Lorsque Marcel Duchamp peint des chef-d’œuvres tels que le «nu descendant l’escalier» en 1912 et que l’année d’après il crée sa «roue de bicyclette», il élabore ainsi la notion de readymade, démarre une rupture esthétique complète et fait basculer l’art du XXè siècle

dans une nouvelle ère. Ces deux exemples illustrent la notion relative d’esthétisme dans l’art et met en lumière le décalage profond qui peut exister entre notre perception et l’évolution de la création artistique. L’art est beau si la beauté elle-même est objective. Au XXe siècle et particulièrement depuis 50 ans, les artistes se sont attachés à créer des concepts liés principalement à leur vécu, et non plus de simples représentations picturales de notre société. La perception de cette société à travers le regard de quelqu’un qui créé, procure une sensation de plaisir, un sentiment de satisfaction qui pour Emmanuel Kant est totalement

dissocié du beau, et pour Hegel, totalement au-dessus de la beauté elle même puisque le fruit d’une création de l’esprit. Il est certain qu’aujourd’hui si l’on évoque l’art contemporain, le spectateur actuel va employer des mots comme «génial» où «immonde». La liberté des artistes contemporains contribue à ce passage des représentations académiques et très techniques du XVe siècle à la création totalement sans limite et débridée actuelle. C’est selon moi une très bonne chose à l’heure où certains détracteurs voudraient que l’art contemporain ne soit plus qu’esthétisme et beauté selon des codes passés ou plutôt passéistes. J A N V I E R | F É V R I E R 21

L e print emps L ill e aim e l’art

le printemps lille s’inv e s t i t d a n s l a c u l t u r e r é g i o n a l e

le PRINTEMPS de l’art Le Printemps Lille s’investit depuis plusieurs années dans la dynamique culturelle de la région et travaille en étroite collaboration avec les plus beaux musées locaux. Le grand magasin permet notamment à ses clients et collaborateurs d’avoir un accès privilégié à de nombreuses expositions. Il est également à l’initiative d’événements, comme le défilé de mode du 5 octobre dernier au Palais des Beaux-Arts de Lille. P a r I S A B E L L E VA N M E R R I S r e s p o n s a b l e m a r k e t i n g

aM, Louvre-Lens, Palais des Beaux-Arts de Lille, Colisée de Roubaix... la région NordPas de Calais s’est imposée comme une terre de culture incontournable. Un dynamisme qui se traduit par une implication massive des acteurs économiques, notamment du Printemps Lille, dans la médiatisation de l’art et de la culture. Soutien de nombreux lieux et évènements dédiés à la culture, le Printemps Lille est pleinement intégré dans le dynamisme régional initié par Lille 2004. Ancré dans le territoire local depuis son ouverture en 1929, le Printemps Lille se doit d’être présent dans le paysage culturel régional et de soutenir les évènements artistiques. La clientèle

du Grand Magasin est également friande de culture, il convient à ce titre de promouvoir au sein du magasin les expositions, les concerts, etc. L’organisation d’évènements, comme le défilé de mode au cœur du Palais des Beaux-arts en octobre 2015, cette soirée a été qualifiée «d’événement contribuant au rayonnement de de la métropole» ; des journées de découverte pour les collaborateurs du Printemps Lille... une relation qui perdure toute l’année en dehors de ces rencontres. Il y a une réelle volonté de travailler ensemble, dans un esprit de partage, et d’ouvrir les portes des musées aux clients, collaborateurs et amateurs d’art.

Le printemps lille célèbre le mariage jusqu’au 14 février Printemps LILLE - 39 rue Nationale - 59000 Lille - 03 20 63 62 00 > Ouvert du lundi au samedi, de 9h à 20h J A N V I E R | F É V R I E R 23

C A R R É D ES F I L L ES

Un cocon de fém i n i t é à 1 5 m i nut e s d e L ille

carré des filles Chaque semaine, le carré des filles dévoile à ses clientes les nouvelles tendances fraichement arrivées de Paris. Fort de son succès, la boutique proposera désormais ses services au plus grand nombre avec l’arrivée d’un site de vente en ligne pour notre plus grand bonheur ! P a r a u r e l i e ti r l o y L e s c a c h o t t e r i e s d e l i ll e . c o m

e Carré des Filles est avant tout une histoire de famille : Caroline, la maman a ouvert sa boutique il y a maintenant 4 ans dans le petit village de Fleurbaix, à 15 minutes de Lille. Depuis septembre, Victoire, sa fille, a rejoint l’aventure et a intégré l’équipe du Carré de Filles avec un nouveau projet en tête : ouvrir l’e-shop de la boutique dès janvier 2016. L’objectif est avant tout d’élargir leur clientèle et de permettre aux femmes d’acheter tranquillement de leur canapé sans se déplacer ! Un projet original et osé pour ce commerce de proximité qui a été le premier à s’installer à Fleubaix ! Rapidement, le succès est arrivé et la boutique a trouvé sa clientèle fidèle.

Leur particularité : chaque semaine, elles vont sur Paris chercher de nouvelles pièces afin de proposer à leurs clientes les dernières tendances du moment en petites quantités. Elles fonctionnent aux coups de cœur pour vous proposer le meilleur ! Au Carré des Filles, le principe est simple : il n’y a pas de réassort donc si une pièce vous plait, il vaut mieux ne pas hésiter ! Vous trouverez dans leur jolie boutique du prêt à porter, des accessoires et de jolis bijoux de créateurs locaux comme In Diem et Zo&Ti. L’accueil y est très agréable et Caroline et Victoire sauront vous conseiller pour trouver ce qu’il vous faut ! C’est la boutique idéale pour se faire plaisir et faire plaisir à ses proches, de votre nièce à votre grand mère, car il y en a pour tous les âges et tous les styles !

commandez en ligne sur www.carredesfilles.fr carré des filles - 28 Rue Henri Lebleu - 62840 Fleurbaix - 03 91 80 04 58 > Suivez toute l’actualité de Carré des Filles sur Facebook 24 J A NVIER | FÉVRIER

80 Avenue Jean Lebas - 59100 Roubaix - Face Musée La Piscine - 03 20 03 81 42 www.monde-addict.com > Ouvert du Mardi au Samedi, de 10h à 19h. Jeudi de 12h à 21h30

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zaelis Plus qu’un concept, Zaelis est un état d’esprit. Difficile aujourd’hui de suivre les tendances, d’affirmer sa personnalité sans ressembler aux autres. C’est de ce constat qu’est née Zaelis, offrir une mode créateur à des prix accessibles. Par LOUISE

orsque Cécile décida de se lancer dans l’aventure Zaelis, c’était avant tout pour défendre une idée. Bien loin des géants de la grande distribution et des enseignes de mass-market, Zaelis affirme un objectif, celui de revaloriser la relation client et redonner une place essentielle au produit pour retrouver un mode de consommation authentique. Pour ce faire, Cécile propose uniquement des collections originales issues de créateurs, ayant chacun leur histoire et leur savoir-faire. Résultat, on retrouve des pièces rares, voire uniques, d’une grande qualité et à des prix justes et accessibles. Pour découvrir les collections proposées par Zaelis plusieurs solutions s’offrent à vous : l’e-shop vous permettra de trouver les pièces incontournables de la collection mais notre préférée, celle qu’on a testée, approuvée et que l’on recommande c’est la vente privée ! Le principe est simple, Cécile vient jusqu’à vous, directement à

votre domicile (ou ailleurs) et vous fait profiter d’un moment shopping exclusif et convivial à partager entre copines. Bijoux, maroquinerie, prêt à porter, l’occasion de découvrir les incontournables, mais aussi les collections capsules en exclusivité ! Oubliez les contraintes du shopping traditionnel et appréciez un moment de détente entre amies avec ce service clé en main pour créer une mode à votre image. Le plus ? La personne qui reçoit ses amies pour la vente privée reçoit un bon d’achat à valoir sur toute la collection ! Cécile sera votre conseillère privilégiée pour l’organisation et le déroulement de votre vente privée. Vous pouvez la contacter du lundi au vendredi de 10h à 18h au 06 89 54 64 94. Pour le moment, Zaelis se déplace dans le Nord de la France et en Belgique. N’hésitez pas à contacter Cécile pour plus de renseignements

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Les T e n da n c e s pa rto ut, m a i s s u rto u t ISSI

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La question

L’art est-il un langage universel ? P a r R É G I S D O R VA L G a l e r i e D O R V AL

L’art est LE langage universel. Depuis la préhistoire, (les grottes de Lascaux) il témoigne des différentes sociétés, de leur évolution, de leur sens du beau et de la richesse de leur culture. Un monde sans art serait un monde sans l’histoire du monde. P a r c édri c B A C Q U E V I L L E Galerie Bacqueville

« L’art, c’est comme le Chinois : ça s’apprend ». La phrase de Picasso interpelle. Avant d’être universel, l’art est-il seulement un langage? Oui, si l’on considère qu’il existe une grammaire, un vocabulaire, une étymologie des formes et couleurs. La découverte de l’histoire de l’art et des styles, la connaissance des techniques et des disciplines artistiques, la fréquentation d’artistes peuvent aider à en acquérir des notions. Mais elles ne remplaceront jamais tout-à-fait un autre langage, que l’on peut qualifier d’universel: celui des émotions. Parce qu’il se rapporte aux émotions de chacun, il peut être « parlé » par tous. Aller à la découverte d’artistes et d’œuvres dans les musées, les

galeries… permet de découvrir qu’il existe une multiplicité de langages artistiques. Autant qu’il y a de créateurs ? Sans doute. Mais tous s’appréhendent d’abord par l’émotion, qu’elle soit esthétique, intellectuelle ou sensorielle (le temps d’un regard, ce que nous partageons tous). L’artiste, n’estce pas celui qui synthétise son savoir, sa vie et ses désirs pour les partager ? C’est en cela qu’il est unique, comme l’écrivait Paul Valéry : « Tout homme crée sans le savoir / Comme il respire / Mais l’artiste se sent créer / Son acte engage tout son être / Sa peine bien aimée le fortifie ». Sans doute peut-on laisser de côté le Chinois, et répondre à Picasso que « L’art, ça se ressent et ça se comprend ». L’art apparaît comme un langage universel, dès lors que c’est celui des émotions. P a r e m m a n uel P R O V O S T N E W S QUARE G ALLER Y

Parler de langage pour l’art est probablement au sens littéral une erreur. Parler de langage universel est probablement encore plus aléatoire. En effet, l’art n’est que le reflet d’une société dans laquelle des artistes évoluent et qui se nourrissent

culturellement du monde qui les entoure pour nous donner en bout de chaîne une représentation subjective. Parler de langage universel signifierait alors que la perception de l’œuvre d’art est la même pour tout le monde, ce qui n’est bien évidemment pas le cas. En art contemporain, vous pouvez rester des siècles devant une œuvre sans jamais en trouver la clef, parler alors de langage ça serait comme évoquer un «guide d’utilisation» universel de l’art, bref une utopie. Cependant c’est grâce à l’art qu’on a pu comprendre les grandes périodes de l’histoire ancienne (il faut croire que certaines clés ont été découvertes). L’art, c’est ce qu’il nous reste, c’est ce qui a été conservé à travers les siècles, un peu comme si de tout temps les artistes s’étaient fait porte-drapeaux de la mémoire des peuples et des pays. Ils ont voulu nous raconter leur période, leur histoire. Peut-être un début de langage...

LO N D R E S

capitale eur o p é enn e du s t r e e t a r t

un week-end À LONDRES Visiter Londres ne vous laissera pas indifférent. La capitale Anglaise, la plus grande d’Europe, jouit d’un patrimoine culturel immense. Ville multiculturelle par excellence, au coeur de la mondialisation, vous découvrirez une nouvelle façon de vivre et de consommer. À seulement 1h40 de Lille en Eurostar, il serait dommage de ne pas en profiter pour découvrir tous ses trésors ! P a r L O U I S E P h o t o s t h ibault ro y

vec plus de 8 500 000 habitants, la belle capitale du Royaume-Uni a été fondée il y a à peu près 2000 ans par les Romains, ils la nommèrent Londinium. Aujourd’hui, Londres regorge de trésors et s’étend sur plus de 1500 km2, dix fois plus que Paris ! Ville pleine de vie, parmi les plus animées et cosmopolites d’Europe, Londres est une mégapole où cohabitent près de 50 nationalités. Véritable havre culturel, cette ville ancrée dans l’histoire regorge de monuments célèbres, de musées, d’expositions et de parcs. Si la capitale de l’Angleterre paraît démesurée, son centre est un assemblement de petits villages et de quartiers qui en font tout son charme. Londres est bien plus que ses taxis noirs, ses autobus à deux étages et ses cabines téléphoniques rouges. Pour les Londoniens comme pour les touristes, chaque voyage

dans la ville apporte son lot de nouvelles expériences et de découvertes. La culture à Londres est particulièrement accessible et variée. De nombreuses galeries d’art vous ouvrent leurs portes gratuitement et exposent des créations d’artistes de renommées internationales ou bien de jeunes talents prometteurs. Les musées de Londres comptent parmi les plus riches et intéressants au monde. Quand on sait que les plus grands sont gratuits, on y passerait sa vie ! Premier stop au National Gallery, à 100 mètres à peine de notre hôtel. La demijournée n’est pas de trop pour contempler les tableaux retraçant les périodes de la renaissance jusqu’à l’impressionisme. Van Gogh, Rembrandt, Rubens, Cézanne... Tous les plus grands y sont. Autres musées à ne pas louper, le Tate Modern et le Tate Britain, musée d’art moderne et contemporain.

JANVIER | FÉVRIER

LO N D R E S

En Pratique SE RENSEIGNER

LONDRES, CAPITALE DU STREET ART ?

contraire d’autres minuscules et discrètes.

Le Street Art à Londres offre une découverte originale de la ville mais comme les œuvres d’art ne sont pas dans un musée, les touristes ne savent pas toujours où se rendre. Le quartier qui en possède le plus est sans aucun doute celui de Shoreditch situé à l’Est de Londres, zone où le Street Art est apparu et s’est le plus développé. Vous pouvez trouver dans chacune de ses rues des centaines de graffitis et fresques d’artistes tels que Banksy, Ben Eine, Shepard Fairey et bien d’autres. Il n’est donc pas nécessaire de vous faire un plan de visite même si je vous conseille d’aller dans la petite rue de Blackhall Street où tous les plus grands artistes exposent et confrontent leurs créations. Chaque artiste possède sa propre personnalité et cela se ressent dans ses peintures. On retrouve par exemple dans les rues des œuvres engagées ou non, gigantesques ou au

STOCKWELL PARK

48 J A NVIER | FÉVRIER

C’est un quartier cosmopolite abritant un parc qui offre une vingtaine d’oeuvres d’art urbain en renouvellement constant. Un spot où les graphitis sont autorisés et qui est devenu incontournable pour les puristes. BRIXTON

Des portraits réalistes et des oeuvres étonnantes réalisés par une communauté artistique pleine de talents, qui dispose de plusieurs endroits pour s’exprimer (centre Pop Brixton et le salon artistique qui a lieu chaque été). LEAKE STREET TUNNEL C’est un des temples du street art de Londres. Les graphitis de ce tunnel en font une des galeries urbaines les plus prolifiques de Londres où des artistes tels que Bansky y ont partagé leur talent.

Afin de préparer au mieux votre long week-end, www.visitlondon.com sera votre guide privilégié. Pour découvrir le street art à Londres, une seule adresse : www.alternativeldn.co.uk

Y ALLER Le plus simple au départ de Lille est encore l’Eurostar. Guettez les promos, on y trouve des billets à 37€/pers à certaines périodes.

PÉRIODE IDÉALE Vous pouvez vous rendre à Londres à toutes les saisons, mais toujours avec votre parapluie. Visez la période de soldes début janvier, vous ferez des affaires !

SE LOGER Ce n’est un secret pour personne, Londres est cher, très cher. Nous avons séjourné au Thistle Trafalgar Square, hyper central donc pratique pour visiter. Sans être un excellent hôtel, voilà un bon rapport qualité/prix/praticité. Pour les petits budgets, vous devrez vous excentrer...

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Louez votre m a i s o n p o u r l a j o u r n é e

maisons de magazines

Deux cents propriétaires nordistes de biens d’exception louent leur lieu quelques jours par an afin de recevoir chez eux shootings publicitaires, tournages ou petits évènements. P a r T H I B A U LT R O Y

Lofts scandinaves, lieux haussmanniens ou maisons arty… tous les lieux de magazines trouvent place au sein du book de WAKUP.

irecteur de clientèle dans une grande agence de la métropole, Gilles POIRET travaille dès 2004 au projet de création de WAKUP. Cette société a pour but de louer, pour une ou plusieurs journées, des lieux haut de gamme ou extrêmement originaux, en vue d’y réaliser des shootings publicitaires. Très rapidement, l’activité de WAKUP s’élargit. Les lieux ne sont plus détournés que pour des shootings, mais aussi, et si les propriétaires le souhaitent, pour des tournages ou petits évènements professionnels (présentations presse, réunions business, lancements produits…). Enfin les services s’enrichissent : Conseil, organisation de productions photo, mise en place de ressources humaines et logistiques. Pour répondre aux attentes de leurs clients, Gilles et son équipe recherchent en permanence de nouveaux lieux parmi lesquels 30 à 40 en métropole lilloise et dans le Hainaut. Présentez votre lieu de magazine à WAKUP qui vous indiquera s’il peut convenir et dans quel budget (le propriétaire perçoit de 500 à 700 €/jour pour un loft dans le Nord, jusqu’à plus de 1000 €/jour pour une villa dans le Sud). WAKUP Détournement de lieux & production d’images 03 20 36 97 18 - gilles@wakup.fr > www.detournementdelieux.fr

50 J A NVIER | FÉVRIER

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J A N V I E R | F É V R I E R 51

Art déco

reflet d’une épo q u e m o d e r n e e t l u x u e u s e

L’art déco Élégance, luxe, volupté, géométrie, le mouvement art déco était à l’époque complètement visionnaire et novateur. Né en France, il est devenu une inspiration pour le monde entier et dans tous les domaines ! Par Marine merveillie

rémices du design, le style artdéco nous apparaît aujourd’hui comme clinquant et un brin désuet, n’en déplaise aux amateurs. Pourtant, ce mouvement a bel et bien modifié en profondeur nos architectures, intérieurs, décorations allant même jusqu’à créer la femme moderne, celle qui porte des pantalons, longiligne qui exerce des métiers d’homme. L’art déco a signé une nouvelle ère il y a bientôt 100 ans. Petit retour en arrière : Le mouvement art déco est né dans les années 20 succédant à l’art nouveau. Abréviation d’art décoratif, l’art déco atteint son apogée en 1925 lors de l’exposition internationale de Paris. Le monde entier découvre alors un mouvement novateur, jamais vu, on va même jusqu’à dire que Paris a séduit le monde avec ce nouvel art. L’art déco

52 J A NVIER | FÉVRIER

est l’essence même du modernisme. Il faut dire que c’est l’après guerre, période propice aux changements et à la nouveauté. On veut dire stop à l’austérité, et l’ambiance générale est à la fête, à la modernité et au luxe. Cependant, la crise de 29 passe par là. L’art déco destiné à une classe riche devient alors un art de masse utilisant le plastique et la production massive qui notera le début du design. L’art déco est indéniablement ultra personnalisé et reconnaissable. Si l’ordre, la couleur, la géométrie, la sobriété y règnent en maitre, les artistes de l’époque donnent une place prépondérante à la verrerie, les dorures, la ferronnerie. Les angles, les cercles, la symétrie y sont omniprésents. Les matériaux ont une importance capitale. On travaille l’ébène, l’ivoire, l’acajou, la laque, le marbre… tout est pensé dans un univers luxueux.

Art déco

Musée La Piscine - Roubaix

La meilleure des façons pour découvrir l’ampleur de ce mouvement est simplement une balade dans notre région. Nous possédons une multitude de bâtiments révélant le style de l’époque. Alors si l’envie vous en dit, suivez le guide et baladez vous dans le Nord Pas-de-Calais pour retracer l’histoire de ce mouvement hors norme. Début du parcours à la Piscine de Roubaix. Ancienne piscine des années 30 réhabilitée en 2001 en musée d’Art et d’Industrie, ce bâtiment est un symbole de l’architecture art déco. Imaginée par Albert Baert, la piscine représentait une certaine utopie sociale qui se retrouve clairement dans l’architecture et le dessein de ce mouvement art déco. Atypique, grandiose, révélatrice, les adjectifs ne manquent pas pour qualifier ce joyau des années 20 symbole d’un renouveau architectural et social. Les vitraux dans les tons jaune, orangé ou rouge, représentant souvent le soleil sont typiques de l’art déco. Poursuivons notre chemin dans la ville d’à côté, et découvrons un nouveau joyau de l’art déco : la Villa Cavrois, ré-ouverte depuis Juin 2015. La quintessence du mouvement art déco est ici. Son créateur Robert Mallet-Stevens, visionnaire de l’époque a créé pour la famille Cavrois cette demeure futuriste. Mallet –Stevens la résumait en trois mots : « Nouveauté, économie, unité ». Il s’agit bien là de l’essence même du mouvement. Et il n’y a qu’à se perdre dans l’aile dédiée aux parents ou le salon hall avec vue sur le miroir d’eau ou encore dans le fumoir : une abondance de marbre de toutes origines, des essences de bois exotiques en placage, une dualité forte d’angles strictes et d’arcs de cercle… l’importance des matériaux s’y ressent dans chaque pièce, pensée précisément selon son usage.

JANVIER | FÉVRIER

art déco

Villa art déco du Touquet Paris-Plage

AUGUSTE ROD IN

Comme nous l’a fait remarqué Alexandre Pouliguen, chargé de mission auprès de l’administrateur du monument, on oublie totalement l’époque de cette grandiose demeure jusqu’à ce qu’on remarque le dispositif énorme et archaïque des sonnettes similaire à un grand tableau électrique! (Au sous-sol, dans l’ancienne cave à vins devenue Matériauthèque). À 150 kilomètres de la métropole, Le Touquet – Paris Plage fait figure d’exemple en la matière. Les architectes de l’époque ont crée des villas grandioses dont certaines complètement décalées illustrant à la perfection le mouvement. Tata Ice en est la preuve. Couleur atypique, cheminée en phare, façade représentant un visage très symétrique, elle est

54 J A NVIER | FÉVRIER

un joyau d’art déco. Mais le grand et célèbre hôtel du Westminster reste une figure emblématique dans la région. Il a su garder toute sa superbe de l’époque. Dont la ferronnerie qui y est grandement présente : le double ascenseur toujours actif, les bow-window, adorées de l’époque, habillent la façade de façon symétrique. Et si vous en voulez encore plus, allez vous balader à Ronchin, autour du parc Jean-Baptiste Lebas à Lille, aller visiter la piscine extérieure de Bruay la Buissière, la gare de Lens ou encore la grand place de Béthune… Vous allez être époustouflés par tant de trésors art-déco.

infos pratiques MUSÉE LA PISCINE 23 Rue de l’Espérance 59100 Roubaix 03 20 69 23 60 www.roubaix-lapiscine.com VILLA CAVROIS Centre des monuments nationaux 60 Avenue du Président John Fitzgerald Kennedy 59170 Croix 03 20 73 47 12 Ouvert de 10h30 à 17h30 www.villacavrois.fr www.monuments-nationaux.fr OFFICE DU TOURISME - TOUQUET Palais des Congrès Place de l’Hermitage 62520 Le Touquet Paris-Plage 03 21 06 72 00 www.letouquet.com

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A RT U P ! 2 0 1 6

Foire d’art c o n t e m p o r a i n à l i l l e

Art Up! 2016 Du 25 au 28 février 2016, Lille Grand Palais accueillera la neuvième édition d’Art Up. Parce que toutes les formes d’expressions artistiques y sont représentées, l’évènement s’est s’imposé en neuf ans comme la principale foire d’art contemporain en France, en dehors de Paris. P a r pa u l i n e M

rt Up est à l’image de notre belle capitale nordiste : à la fois profondément ancrée dans son territoire et résolument tournée vers l’extérieur. Pour cette nouvelle édition, la foire renouvelle sa programmation pour mieux faire découvrir l’art contemporain et ses nombreuses facettes à un public toujours plus large. Plébiscité pour sa qualité ainsi que la diversité de ses exposants, Art Up promet cette année encore la présence d’oeuvres exceptionnelles présentées par des galeries françaises mais aussi internationales issues d’une dizaine de pays. Cette neuvième édition s’annonce déjà particulièrement animée grâce à de nombreux temps forts comme «Révélation by Art Up !» qui mettra

56 J A NVIER | FÉVRIER

en avant la création des jeunes artistes de la région ou encore la « Print Art fair » pour découvrir les différentes techniques d’impression d’art. Enfin, la ville de Berlin sera à l’honneur avec l’exposition « Berlin Multiple » qui présentera une sélection d’oeuvres de huit artistes berlinois par Peter Funker, directeur de la foire « Berliner List ». La prestigieuse galerie berlinoise Jordan/ Seydoux, reconnue pour ses choix artistiques notamment sur l’estampe et la sérigraphie présentera l’exposition «l’œuvre imprimé de François Morellet» l’un des plus importants représentants français de l’art concret, qui est aussi le cofondateur du groupe d’artistes Groupe de Recherche d’Art Visuel.

La question

peut-on vivre sans art ? P a r R É G I S D O R VA L G a l e r i e D O R V AL

Nous vivons dans un monde façonné par l’ art. Tout est art. Depuis l’architecture qui nous entoure, jusqu’au design de Raymond Loewy de la bouteille de Coca-Cola. P a r c édri c B A C Q U E V I L L E Galerie Bacqueville

Peut-on prétendre, pour paraphraser ce que disait Nietzsche de la musique, que « sans l’art la vie serait une erreur » ? Si physiologiquement il est à priori possible de vivre sans jamais voir ni créer d’œuvre d’art, l’ancienneté de la création artistique dans l’histoire humaine prouve à quel point nous sommes attachés à l’art. Sans doute parce qu’il fait partie de la vie. Bien qu’il ne serve à rien de précis, l’art n’en est pas moins essentiel car nous sommes amenés à vivre avec lui. Et que vaut une vie sans aucune émotion ? C’est particulièrement vrai de la création artistique contemporaine, qui est sortie du musée et de l’« art pour l’art » pour investir les rues, les monuments, les espaces de vie et de travail… mais aussi d’autres champs de création ou d’activité (jusqu’en politique). Toutefois, bien que l’art apparaisse de moins en moins insensible au tumulte d’un monde hyperconnecté, il demeure aussi une belle manière de regarder ce qui nous entoure avec une

distance et un décalage tenant autant à la démarche de l’artiste qu’à la façon dont le regard, l’esprit, la sensibilité peuvent s’en saisir. Peut-on vivre sans art ? Oui. Mais c’est se priver d’une vision riche et émouvante du monde et de soi-même, qui nous permet de regarder la vie différemment tout en la vivant avec toute la passion et toute l’intensité que procure le contact avec une œuvre d’art. Robert Filliou n’affirmait-il pas que « L’art, c’est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art » ? P a r e m m a n uel P R O V O S T N E W S QUARE G ALLER Y

L’art est partout, musique, architecture, littérature, Art plastiques... Comment faire alors pour s’en soustraire ? De façon involontaire nous sommes sous l’influence permanente d’une création artistique. Je parlerais alors de deux catégories actuelles d’individus qui vivent avec l’art de façon active : - La première d’entre elle, le collectionneur passionné et pathologique qui vit avec l’art, pour l’art, et par l’art. l’œuvre d’art acquise est moins importante que celle qui viendra après. Leur quête est infinie, leur frustration est toujours plus grande. le jugement des autres sur leurs œuvres d’art n’a aucune valeur pour eux ni aucune importance.

- La deuxième catégorie est représentée par des gens qui n’ont pas vécu l’art de façon active jusqu’à ce qu’ils se rendent compte que parfois il est un formidable vecteur d’intégration dans toutes nos sociétés passées, modernes et actuelles. Les grands artistes ont d’ailleurs existé de tout temps grâce aux grands mécènes qui jusqu’à ce qu’ils découvrent l’art s’étaient alors attaché à faire fortune. C’est comme si art était l’ultime besoin, celui auquel on accède lorsque sa vie matérielle semble aboutie. L’art sert à s’identifier aux autres mais il est aussi ce qui reste de soi, de son époque. L’art ne sert à rien c’est sa fonction ultime, il nous sert à vivre la vie pleinement.

L& B SUIT M AK E R S

L ’atelier du c ost u m e s u r m es u r e

L&B Suit makers

Niché dans l’une des plus belles rues de Lille, L&B Suit Makers confectionne votre costume sur mesure. Que ce soit pour un événement particulier ou pour le quotidien, Maxime saura vous aiguiller sur le costume taillé pour vous. P a r laure I llart

nstallée depuis plus d’un an dans la rue des Vieux Murs, L&B Suit Makers habille l’homme contemporain au quotidien, du 46 au 62. Maxime vous accueillera dans son très bel atelier et vous proposera ce qui se fait de mieux dans le costume sur mesure. Que ce soit pour un événement particulier ou tout simplement pour travailler tous les jours, vous trouverez le costume taillé pour vous. Gage de qualité, L&B Suit Makers ne travaille qu’avec des tissus Loro Piana. Des tissus italiens minutieusement sélectionnés pour vous garantir longévité et confort optimal. Vous aurez le choix parmi 2500 références : de la laine simple au cachemire en passant par la gamme ZENIT, l’ultra luxe de Loro Piana. Il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses ! Pour confectionner le vôtre, rendezvous en boutique pour choisir tous les détails de votre costume : choix du col, de la coupe, de la doublure, des boutons… Maxime peut également se déplacer sur rendezvous directement sur votre lieu de travail ou à domicile. Quatre semaines plus tard, votre costume sur mesure est disponible. Vous trouverez à l’atelier des chemises et quelques accesoires pour parachever votre nouveau look.

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La bmw I3

60 J A NVIER | FÉVRIER

La bmw I3

L’all emande eco-re s p o n s a ble e t 1 0 0 % él e c t r i q u e

La BMW i3 Vous ne croyez pas au 100% électrique ? La BMW i3 vous fera changer d’avis ! Se présente devant nous une citadine électrique remarquable, dotée de nombreuses innovations marquant un tournant majeur dans l’ère de l’automobile électrique. Un savant mélange de dynamisme et sobriété pour convaincre les derniers sceptiques. P a r T H I B A U LT

ette BMW i3 est un modèle du genre, certainement la voiture électrique la plus aboutie et technologique du moment. La firme allemande a complètement réinventé la mobilité urbaine à travers cette voiture visionnaire, qui donne de nouvelles perspectives sur l’automobile de demain. Conscients des enjeux majeurs de cette décennie, les ingénieurs allemands ont fait de l’environnement l’une de leurs priorités. Cette BMW i3 est dotée d’une propulsion entièrement électrique, et ne dégage donc aucun gaz à effet de serre. Ce souci de la perfection se remarque tant à l’extérieur fonctionnel et dynamique qu’à l’intérieur lumineux et compact. Il n’y a pas à dire, c’est jusque là un sans faute ! Son look avantgardiste inaugure une nouvelle identité, celle de la gamme i. Vous la distinguerez par une

signature lumineuse spécifique, mais aussi par une surface vitrée en forme de vague que BMW nomme le Stream Flow. Le Black Belt, alliance d’un capot, d’un toit et d’un hayon noirs soulignés de bleu électrique est tout simplement magnifique. L’intérieur est noble et moderne, bien insonorisé et confortable. Tous les détails soulignent l’engagement de BMW i au service du développement durable et de son positionnement premium. Mais c’est sur le terrain de l’autonomie que l’on en attend le plus. Vous pourrez parcourir jusqu’à 300km avec un «plein électrique» dans sa version avec prolongateur d’autonomie REX. Il faudra en moyenne 8 heures pour recharger la voiture via une prise de courant classique. Véritable référente en matière éléctrique, cette BMW i3 est disponible chez vos concessionaires BMW à partir de 28990€, incluant le bonus écologique de 6300 €.

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la bon ne ad resse du m ois

Le restaurant ita li e n g a s t r o n o m i q u e d e lille

Bacio divino Bacio Divino est une adresse incontournable à Lille pour les amoureux de gastronomie italienne. Situés dans la rue Saint André, Sabrina et Christophe s’appliquent à vous faire découvrir ou redécouvrir avec passion les saveurs de l’Italie dans un cadre soigné et une atmosphère conviviale. Par elliott pruvot

out comme la cuisine française, les régions italiennes ont elles aussi leurs spécialités. De la Toscane à la Sicile en passant par l’Ombrie, chaque recette est différente. Les plats sont élaborés à partir de produits frais pour retrouver les saveurs typiques du terroir italien mais aussi vous faire découvrir des produits moins connus mais tout aussi savoureux. Laissez-vous séduire par les recettes traditionnelles à la présentation raffinée et toujours placées sous le signe de l’authenticité. On apprécie la décoration soignée et contemporaine du lieu mais aussi l’équipe attentionnée et discrète. La vue sur la cuisine ouverte est un vrai plus, à la fois charmant et rassurant. Côté mets, le choix sera difficile : risotto aux fruits de mer, tortelloni farcis à la langouste et asperges ou encore l’incontournable tiramisu mettront vos papilles en émoi. Autant de plats proposés à la carte que Bacio Divino propose également à emporter.

Le restaurant propose deux types de restauration : en semaine profitez du buffet italien à volonté les midis à 19,50€ et le soir, découvrez la gastronomie italienne à la carte. Le dimanche, Bacio Divino vous propose un brunch salé et sucré aux couleurs de l’Italie. Et si vous aimez ces produits, sachez qu’il est possible d’en acheter quelques uns sur place. Une adresse coup de coeur qui n’a pas fini de faire parler d’elle et que nous vous recommandons vivement !

réservez votre table en ligne sur BACIODIVINO.FR BACIO DIVINO - 107 Rue Saint-André - 59000 Lille - 09 53 53 74 08 - www.baciodivino.fr > Suivez toute l’actualité de Bacio Divino sur Facebook. Ouvert du mardi au dimanche midi. 62 J A NVIER | FÉVRIER

L E S P E T I TS MOTS D ’AMA N D I N E

Virée ent r e c o p a i n s a u m u s é e

L’art et ses manières On a tous des copains un peu loufoques; vous savez, ces copains que l’on qualifie d’artistes... Ils nous font toujours rire, on a souvent du mal à les suivre mais qu’est ce qu’on les aime ! Jusqu’à ce qu’ils nous trainent au musée... P a r A M A N D I N E D E S F O N TA I N E S D E S P A T E S E T D E S C R O Q U E T T E S . F R

omme tout bon bobo qui se respecte, samedi c’était expo entre copains. Et à chaque fois c’est la même rengaine. Avant même d’avoir atteint la caisse, il y a celui qui dit « ben moi je vais au bar, vous me rejoignez à la fin hein ! », il pourrait passer pour le relou mais je crois que c’est le plus intelligent d’entre nous. Il y a celle qui a fait des études d’arts appliqués, du coup c’est assez naturellement qu’elle endosse le rôle de guide d’exposition. On la suivra pendant 2 heures, tels des touristes chinois venus en séjour à Paris. Il y a celle qui va se prendre en seflie devant toutes les peintures huilées en s’imaginant Muse des années 30 grâce à l’incrustation d’elle-même sur les tableaux. Il y a celui qui s’arrête devant chaque œuvre, en s’exclamant que quand même son petit cousin aurait pu dessiner la même chose à

l’école maternelle, et que ça fait quand même cher le pot de peinture. Et le plus frustrant de tous, c’est celui qui pourra un jour remplacer Julien Lepers. C’est probablement le seul à savoir différencier le Néo classicisme du Romantisme. Rassurez moi, personne n’est sensé retenir ce genre de chose ? En route, on a croisé un groupe de mioches qui m’ont fait rire intérieurement, surtout quand le petit Kévin a demandé « c’est quoi ça comme œuvre d’art, Monsieur ? » « Ah, non Kévin, ça c’est une poubelle ». Les copains c’est cool, les copains et l’art ça se discute. Sans trop trainer, on se dit au revoir, en se faisant la moue. On a récupéré celui qui faisait « l’expo buvette du Tripostal ». Mais comme on est copains, c’est en se faisant signe de la main qu’on se crie « à samedi prochain les gars ! ». J A N V I E R | F É V R I E R 63

INDEX

MODE | BEAUTÉ Heschung 6 rue de la Grande Chaussée, 59000 LILLE 03 28 07 35 95 High 36 rue Basse, 59800 Lille 03 20 06 44 94 Le Monde Addict Coiffure 80 Avenue Jean-Baptiste Lebas, 59100 Roubaix 03 20 03 81 42 Le Carré des Filles 28 rue Henri Lebleu, 62840 Fleurbaix 03 91 80 04 58 L&B Suitmakers 14 rue des Vieux Murs, Lille www.lbsuitmakers.fr Liu Jo 17 rue de la Bourse, 59000 Lille 03 59 05 90 36 Manila Grace 14 bis Place du Lion d’Or, 59800 Lille 03 20 42 96 61 Printemps Lille 39-41 rue Nationale, 59000 Lille 03 20 63 62 00

Zaelis cecile@zaelis.com 06 89 54 64 94

Louis Decottegnie 39 rue Mirabeau, 59420 Mouveaux 03 20 24 45 34

ART DE VIVRE | AUTOMOBILE M-Agency 23 rue des Charpentiers, 59100 Roubaix 03 20 40 87 87

Art Up! 1 boulevard des cités unies, 59000 Lille 03 20 14 15 16 Bacio Divino 107 rue Saint André, 59800 Lille 09 53 53 74 08 BMW - AUTOLILLE 16 Rue du Haut de la Cruppe, 59650 Villeneuve-d’Ascq 03 20 66 27 27 Demeure du Nord 76 rue Nationale, 59800 Lille 03 20 54 01 62 Galerie Bacqueville 32 rue Thiers, 59800 Lille 06.99.69.04.04

Méo 3-5 Place du Général de Gaulle, 59800 Lille 03 20 57 34 54 New Square Gallery 40 rue Voltaire, 59800 Lille 03.20.12.09.00 Mercedes SAGA 20 Rue Chappe, 59650 Villeneuve-d’Ascq 03 20 72 39 39 WakUp 103 rue Potennerie, Roubaix www.wakup.fr 03 20 36 97 18

Galerie Dorval 27 boulevard de la Liberté, 59000 Lille 03.20.54.90.05 Leica 10 Rue de la Monnaie, 59000 Lille 03 20 55 02 32

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