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SAINT BARTH MON AMOUR
Découvrez les trésors de l’île de Saint Barthélemy, la perle des Caraïbes.
Breguet La Type XXI
Flyback Chronograph 3817
Découvrez les trésors de l’île de Saint Barthélemy, la perle des Caraïbes.
Breguet La Type XXI
Flyback Chronograph 3817
22 Roger smith, orfèvre de l’horlogerie
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46 Saint Barth Mon Amour.
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76 Villa NEO, Eden Rock Villa Rentals
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84 les villas d’ici et là
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94 Post Irma, comment agir ?
110 hedi Slimane, Le virtuose
122 Des grands crus à l’hôtel le barthélemy
124 Saint Barth, immortelle
146 Carnet d’adresses
148 Fourteen at mullet bay
• Automatic manufacture caliber
• Connected smart functions
• Analysis of the mechanical caliber
NUMÉRO 22 - SAINT BARTHÉLÉMY ANNÉE 2019
Cover par Yohann Siloine, Top & jupe Sunday - Chapeau Mademoiselle Hortense - Bijoux NG Créations
CONTRIBUTEURS
DIRECTEUR DE PUBLICATION
Guy Rosa
DIRECTEUR COMMERCIAL
Thibault Roy
RÉDACTEURS
Virgile G, Thibault Roy, Vanessa Hope Kay Bourlier
Cécile Montigny
PHOTOGRAPHES
Yohann Siloine
Laurent Benoît
MERCI AUSSI À …
William Rosa
Dominique Models
Karine Models
M Agency
Nathalie Gumbs
Sunday
Cécile Tinghir
Yann Monneraie
Thomas Proust
BG Architectes
Véronique Vermeire
Ilona
Olivier Leroi
DISCOVER SAINT BARTHÉLEMY
SNC ROSDAL SAINT MARTIN
ZAC DE BELLEVUE | 97150 - SAINT MARTIN
TEL. +590 590 774 810 // +590 690 34 47 74 www.discover-magazines.com contact@rosdal.com
SIRET 398 567 289 00 10 - APE 5814Z - 2016 ISSN 1165-4588 © 2010 - La loi du 11 mars 1957 interdit les copies et les reproductions destinées à l’utilisation collective. Toute représentation ou reproduction même partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et cause une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du code pénal. La marque Discover Saint Barthélemy est déposée en France et à l’étranger. N° de dépôt : 885 309 - N° d’enregistrement : 1 591 983 Date de dépôt : 30 Octobre 1987 - Renouvellement : Octobre 2007 - Impression : Communauté Européenne.
Après une saison en convalescence, l’île de Saint Barthélemy n’a jamais été si jolie. La nature est repartie de plus belle et le cœur des St Barths s’est remis à battre. Nous commençons cette nouvelle saison 2019 enthousiastes et optimistes, forts de l’épreuve qu’Irma nous a imposée.
Une page se tourne et une nouvelle s’écrit ... Chez Discover, nous avons complètement changé de livre : nouvelle ligne éditoriale, nouvelle image, nouvelle dynamique. Un renouveau nécessaire pour suivre les mutations perpétuelles de notre belle île. Nous avons d’ailleurs intitulé ce 22ème numéro « Saint Barth mon Amour », tel un hymne à l’attachement que nous vouons à ce rocher. Continuons à chérir notre île, celle qui nous a tant fait pleurer mais celle qu’on aime tant...
After a season of convalescence, the island of Saint Barthélemy is more beautiful than ever. Nature has bounced back as usual and the heart of St Barth is beating again. We are heading into the 2019 season with enthusiasm and optimism, stronger for being sorely tested by Irma.
We are turning the page to write a new chapter ... At Discover, we have completely changed our publication: a new editorial approach, a new image, a new dynamic. A renewal imposed by the constant evolution of our beautiful island. In fact, we have decided to call this 22nd edition “Saint Barth mon Amour”, as a hymn to the love we feel for this rock in the ocean. We must continue to cherish our island, that has made us weep but that we still adore …
L’île de Man, ce lopin de terre flottant entre l’Angleterre et l’Irlande héberge des adeptes d’une activité peut-être aussi inattendue dans une telle région : l’ horlogerie fait-main. Sur la côte ouest de l’île, dans un hameau égaré près d’interminables plages battues par des vents glacés, Roger Smith et ses huit employés fabriquent en effet chaque année une dizaine de montres mécaniques totalement exceptionnelles. « Pour bon nombre de collectionneurs, Roger Smith est un demi-dieu », affirme sans détours le consultant horloger Olivier Müller.
The Isle of Man. This plot of land floating between Great Britain and Ireland is where experts in a field that is unexpected for this region reside: watchmaking by hand. On the west side of the island, in a lost hammock near never-ending beaches swept with frigid winds, Roger Smith and his eight employees make only ten exquisite, mechanical watches each year. “For many collectors, Roger Smith is a demi-god”, affirms watchmaking consultant Olivier Müller.
A l’image d’une montre d’un Philippe Dufour ou d’un Kari Voutilainen, le niveau de finition d’une « Roger W. Smith » est si élevé qu’il est pratiquement impossible d’en acquérir une. Non seulement car le prix est relativement inabordable – comptez 108 000 euros, soit environ 125 000 dollars, hors-taxes, pour un modèle de la Série 1 – mais surtout parce qu’il faut faire preuve de patience. Entre le moment où vous la commandez et celui où vous porterez votre montre au poignet, vous pouvez attendre entre trois et quatre ans. La petite entreprise s’est installée quelques kilomètres du manoir familial de l’horloger, dans un bâtiment en bois flambant neuf. Cette évolution marque une étape forte dans la récente histoire de la marque. Car ces nouveaux locaux permettront à la petite structure de s’agrandir. « Fabriquer nos montres prend beaucoup de temps. Aujourd’hui, nous faisons dix pièces par année. Si l’on pouvait augmenter à 13 voire 14, ce serait une remarquable performance. » Pas question en revanche de produire un jour 10 000 montres par an.
La raison pour laquelle lui a choisi de s’installer sur l’île alors qu’il ne connaissait rien de ce coin de pays s’appelle George Daniels, un maître horloger de légende devenu le mentor de Roger Smith. Même s’il est décédé en 2011, Daniels est encore omniprésent. On le voit sur les photos affichées dans l’atelier. Son nom revient régulièrement dans les explications de Roger Smith.
As with watches made by Philippe Dufour or Kari Voutilainen, the finishing on a “Roger W. Smith” is of such exceptional quality that it is almost impossible to acquire one. Not because of its relatively prohibitive price – 108,000 euros (125,000 dollars), excluding taxes, for a Serie 1 model – but more because the buyer has to be very patient. There is a three to four year waiting period between the time of purchase and when you can actually wear it on your wrist.
The small company is located a few kilometers from the watchmaker’s family manor in a brand new, wooden building. This new workshop will enable the company to grow. “It takes a lot of time to make our watches. We only make ten per year. If we could increase this to 13 or even 14, it would be a remarkable performance.” However, manufacturing 10,000 watches per year is definitely not the company’s objective.
Roger Smith decided to move to this island that he knew nothing about to work with George Daniels, a legendary master watchmaker who became his mentor. He died in 2011 but is still omnipresent at the company. There are photos of him in the workshop. Smith often refers to him when discussing watchmaking.
The entire team uses his methods and techniques. His story has been recounted many times, and his expertise has shaped the watchmaking industry.
Sa « méthode» imprègne la façon dont toute l’équipe travaille. Son histoire a déjà été racontée plusieurs fois et fait partie de ces mythes qui façonnent l’industrie de la montre. Comme tout maître horloger qui se respecte, George Daniels était un génie isolé qui travaillait seul. L’une de ses plus grandes réussites est le « coaxial » – un calibre qui offre une alternative à l’échappement à ancre suisse, nécessite moins d’entretien et garantit une meilleure précision, qu’il a vendu au groupe Swatch dans les années 1990. Ce mouvement équipe aujourd’hui une majorité des montres mécaniques d’Omega.
« Ici, il n’y a pas d’influence, pas de fabricant de boîtes à l’autre bout de la rue avec qui l’on discute des tendances, personne. Nous faisons tout, tout seul, à notre façon. » De la Suisse, Roger Smith fait venir des spiraux, des balanciers et des rubis. Les glaces saphir proviennent de Chine. Le cuir pour les bracelets, de France. Tout le reste est fait maison.
Roger Smith évoque les origines de ses composants sans gêne. Et, à l’écouter, les Suisses devraient faire pareil, se montrer davantage transparent sur la provenance (souvent asiatique) de certaines pièces de leurs montres.
« Ce qui est important, c’est l’expertise suisse. C’est cela qu’ils devraient vendre. Derrière les iPhone, il est marqué «Designed in California » mais Apple ne se cache pas de fabriquer ses appareils en Chine. Qui est-ce que ça embête ? »
George Daniels, like all the great master craftsmen, was a genius who worked alone. One of his greatest inventions is the co-axial escapement which offers an alternative to the Swiss anchor escapement, requires less maintenance and provides greater precision. Daniels sold the technology to Swatch in the 90s. Today, most of Omega’s mechanical watches are built with this mechanism.
“Here, there is no outside influence, no manufacturer at the end of the street to discuss the latest trends with. We do everything by ourselves, and we do it our way.”
Roger Smith acquires his spirals, balance wheels and rubies from Switzerland, his sapphire crystals, from China, and the leather for his watch bands, from France. Everything else is home made.
Roger Smith speaks openly about the origins of his components. And, according to him, the Swiss should do the same and be more transparent about the provenance (often Asian) of certain parts of their watches. What is important, is Swiss expertise. That’s what they should be selling. “Designed in California” is written on the back of iPhones but Apple does not hide the fact that their devices are made in China. What difference does it make anyway ?”
In 1893, Frédéric Boucheron is the first of the great contemporary jewelers to open a Boutique on the Place Vendôme
GUSTAVIA | SAINT-BARTHÉLEMY | 590 590 27 66 94
La belle Ilona, jeune mannequin Belgo-Rwandaise vous fait découvrir notre belle île de Saint Barthélemy. Une beauté rare dans un cadre idyllique pour une série Mode fraîche et élégante. Nous avons craqué pour le bracelet
Saint Barth de Gigi Clozeau, distribué en exclusivité par Nathalie Gumbs chez NG Créations.
The beautiful Ilona, a young Belgian-Rwandan model helps you to discover our beautiful island of Saint Barthélemy. A rare beauty in an idyllic setting for a fresh and elegant fashion spread.
We fell in love with the St Barth bracelet by Gigi Clozeau, distributed exclusively by Nathalie Gumbs at NG Creations.
À l’occasion de ce 22ème numéro de Discover Saint Barth, nous avons sélectionné pour vous les pièces coup de cœur de l’année 2019. Découvrez en avant première les tendances de l’année et les must-have à shopper sur Saint Barthélemy.
PAR THIBAULT ROY.
BRACELET SAINT BARTH
/ Nathalie Gumbs est native de Saint Barth et aime profondément son île. Ce bracelet, pensé et imaginé depuis de nombreux mois par Nathalie a été réalisé en collaboration avec Gigi Clozeau Monté en or blanc ou Or rose, vous choisirez vos perles parmi un large choix de couleurs. C’est notre coup de cœur de l’année et assurément la pièce à avoir ou offrir pour les amoureux de Saint Barth.
Prix annoncé : À partir de 245€
NG CRÉATIONS - 20 RUE DU ROI OSCAR 2 - GUSTAVIA
SUIVEZ NG CRÉATIONS SUR FACEBOOK & INSTAGRAM
Jupe SundayMaillot de bain Filles des îlesBoucles d’oreille
Partons à la découverte de la Villa Neo, un havre de paix où règne une ambiance si paisible. Un paradis enchanté, suspendu au-dessus de la baie de Saint-Jean. Une vue imprenable sur l’Eden Rock qui n’a jamais si bien porté son nom. Ici & Là nous ouvre les portes de ses plus belles villas. Rencontre avec deux architectes qui nous proposent leur réflexion sur l’architecture Post Irma. Nous vous proposerons le portrait d’Hedi Slimane, l’un des plus grands photographes et directeur artistique du moment, actuellement à la tête de la Maison de couture Céline.
Join us to discover the Villa Neo, a peaceful haven where serenity reigns. An enchanted paradise perched above the Bay of St Jean. Offering a peerless view of Eden Rock that has never better deserved its name. Ici & Là opens the doors of its most beautiful villas. A meeting with two architects who offer their thoughts on architecture in the wake of Irma.
We offer you a portrait of Hedi Slimane, one of the greatest photographers and today’s hot artistic director, now at the helm of the couture House of Céline.
Soyons direct. Soyons précis. À la Villa Neo tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté. C’est un paradis enchanté. Un espace hors du temps. Une expérience au-delà de l’émerveillement. À la Villa Neo, vous découvrirez un lieu d’une élégance sans précédents où passer, il faut le dire, des vraies vacances de rêves. Grâce aux équipes du mythique hôtel Eden Rock - St Barths, la Villa Neo ne ressemble à aucune autre. Et pour être tout à fait honnête, expérimenter la villa Neo est ce que l’on doit faire, lorsque l’on a déjà eu tout le reste. Après, il est mieux de vous prévenir dès maintenant, vivre dans cette villa est une habitude qui se contracte très facilement.
Proposée par Eden Rock Villa Rental, la Villa Neo, avec ses 6 chambres au style pur et minimaliste est une promesse de bonheur. Tout est mis en oeuvre pour offrir des services d’une qualité exceptionnelle grâce à une conciergerie personnalisée de très haute tenue. Cerise sur le gâteau, avoir pendant toute la durée de votre séjour un majordome rien que pour vous. Dès votre arrivée à l’aéroport, il vous accueille et répond aux moindres de vos désirs, des plus flous aux plus fous. Plus qu’un majordome c’est avant tout un magicien sur l’île. Vous avez envie d’un barbecue pour vous et vos amis, d’un cocktail ou d’un diner intimiste préparé par un chef au coeur de la villa ? Votre majordome et votre chef privé mettent à votre service leur créativité pour répondre à vos demandes avant que vous n’ayez eu le temps de faire plouf. Et si la grande piscine à débordement et le jacuzzi de la villa vous ennuient, vous pourrez vous rendre à la plage de l’Eden Rock. À l’arrivée, des transats ou des activités nautiques vous attendent mais surtout de merveilleux « beach boys » seront là pour satisfaire la moindre de vos envies.
Rien n’est laissé au hasard à la Villa Neo, une fois sur place, vous risquez de vous demander ce que peuvent bien signifier ces 3 lettres enchanteresses. Chacun certes définira le lieu à sa manière. Mais voici ce que signifie Neo dans différentes civilisations : «nouveau» en grec ancien, « cadeau » en tswana, l’une des langues officielles de l’Afrique du Sud et le plus surprenant c’est que Neo est l’anagramme de « one » en anglais qui signifie « le seul ». Quand on vous dit que rien n’est laissé au hasard à la Villa Neo.
Let’s not beat about the bush. At the Villa Neo beauty and order reign supreme, in a setting of luxurious calm and sensuality. This is an enchanted paradise. A space beyond time. An experience beyond wonderment. At the Villa Neo, you will discover a place of unsurpassed elegance where there is no doubt you will enjoy a truly dream vacation. Thanks to the team of the legendary Eden Rock Hotel – on St Barths, the Villa Neo is like no other. To be perfectly honest, experiencing the Villa Neo is what someone has to do, when they have already done everything else. But then, be warned, it is very easy to get used to living in this villa.
Listed by Eden Rock Villa Rental, the Villa Neo, with its 6 bedrooms decorated in a pure and minimalist style is a promise of happiness.
No effort is spared to make your stay trouble-free, thanks to the exceptional services provided by a highly attentive personal concierge service. The cherry on the cake is your own personal concierge who will help you throughout your stay. From the moment he greets you at the airport, he will attend to your every desire, from the most whimsical to the wildest. Far more than a butler he is an island magician. Would you like a barbecue for you and your friends, a cocktail party or an intimate dinner prepared by a chef in your own private villa? Your concierge and your private chef will draw on all their creativity to respond to your wishes before you’ve even had time to jump in the pool. And if you tire of the vast infinity pool and the Jacuzzi at the villa, just head over to the beach at Eden Rock.
There, you will find beach chairs and all kinds of watersports as well as the wonderful “beach boys” who are there to satisfy your every wish.
Nothing is left to chance at the Villa Neo, and once you are there, you may find yourself wondering about the meaning of those three magic letters. Every visitor will define the place in their own way, but here is what Neo means in other cultures: “new” in ancient Greek, “gift” in Tswana, one of the official languages of South Africa and, most surprisingly, Neo is an anagram of “one” in English, meaning “unique”.
We told you that nothing was left to chance at the Villa Neo.
« Joy » est une villa d’exception qui surplombe la baie de Marigot.
Cette villa unique offre un grand séjour ouvert sur un immense deck et la piscine. Tous les meubles et les équipements de cette somptueuse villa ont été dessinés et fabriqués sur mesure par un ébéniste local. Les bois exotiques ont été utilisés à profusion dans le salon et dans les six chambres.
Nec plus ultra, la villa dispose d’une magnifique salle de cinéma.
Rarissime à Saint Barth, la villa dispose d’un très beau hammam et bien sûr d’une salle de fitness.
En plus d’une cuisine ultra équipée, la villa dispose d’une chambre froide. Un ascenseur relie l’arrivée de la villa au salon.
Aucun détail n’a été oublié, la villa dispose de parkings spacieux et couverts.
“Joy” is an exceptional villa overlooking Marigot Bay.
This unique villa offers a large living room open onto a huge deck and pool. All the furniture and equipment of this sumptuous villa were designed and custom made by a local cabinetmaker.
Exotic woods have been used profusely in the living room and the six bedrooms.
This ultimate villa has a beautiful movie theater.
Extremely uncommon in St Barts, the villa has a beautiful “hammam” and of course a fitness room.
In addition to the gourmet kitchen, the villa has a cold storage room.
A lift links the arrival level to the living and kitchen.
No detail has been forgotten, the villa has a spacious and covered parking for cars.
Depuis 1990, « Ici et La » vend les plus belles villas de Saint Barthélemy. Nous vous présentons la villa « Joy », mélange de raffinement et d’exotisme.
Since 1990, the real estate company “Ici et La” sells the finest villas of Saint Barthélemy.
We introduce to you the ultimate villa of Saint Barth: villa “Joy”.
Pour tous renseignements sur la vente de la villa « Joy » veuillez contacter : Please feel free to inquire about this wonderful villa at:
Avec ses 7 chambres, son escalier monumental et son salon gigantesque, la villa « Romane » se classe à part. La villa fait partie des dernières grandes réalisations de villas à Saint Barthélemy. « Romane » domine toute la baie de Marigot. La vue s’étend vers l’île de la Tortue et le lagon de Grand Cul de Sac…
Le mobilier intérieur a été dessiné et réalisé sur mesure par un ébéniste. La table de la salle à manger, qui paraît bien petite, a pourtant été prévue pour douze convives !
Les 7 chambres ont toutes une vue sur la mer et donne sur un deck immense.
Les plaisirs n’ont pas été oubliés puisque une salle de fitness dominant l’océan et une salle de cinéma équipent cette très belle villa.
Suprême détail, même le parking de la villa offre une vue panoramique sur l’océan.
With its 7 bedrooms, its monumetal circular staircase and its huge living room, the villa “Romane” is unique. “Romane” overlooks “Marigot” Bay. The view extends to “Tortue” island and the lagoon of “Grand Cul de Sac”...
The main floor benefits from natural light and a view over “Marigot” Bay. It contains the roomy living room, the dining room, the gourmet chef kitchen and three bedrooms and bathrooms. The table in the dining room, which seems very small, can seat twelve guests!
The lower floor is used for bedroom purposes and includes four bedrooms and bathrooms. Pleasure has not been forgotten as a fitness room overlooking the ocean and a cinema room equip this beautiful villa.
Last detail, even the car park of the villa offers a panoramic view of the ocean.
ILLUSTRATIONS BG ARCHITECTES WORDS CECILE MONTIGNY
En réaction à l’ouragan majeur Irma, qui a ravagé les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy en septembre 2017, de nombreuses initiatives bénévoles ont vu le jour. À Saint-Barthélemy, coup de projecteur sur deux jeunes architectes qui réfléchissent actuellement à trouver de nouvelles définitions de l’architecture locale, en lien étroit avec leur environnement et les risques environnementaux auxquels ils sont soumis. Ils ont également été à l’initiative d’une mission bénévole de diagnostic des constructions sur l’île de Saint-Barthélemy après le cyclone. Leurs noms ? Yannick Bruneau et Jérémie Ghezzi
In response to the major hurricane Irma that devastated the islands of Saint Martin and Saint-Barthélemy in September 2017, many voluntary initiatives have been undertaken. On St Barth, we shine the spotlight on two young architects who are working to find new definitions for local architecture, focussing narrowly on the natural surroundings and on the environmental risks they are exposed to. They also instigated a voluntary drive to conduct a diagnostic study of buildings on the island in the wake of the hurricane. Their names? Yannick Bruneau and Jérémie Ghezzi.
Après Irma, ces deux architectes engagés posent une question fondamentale qui pourrait définir le monde de demain, à savoir : comment s’adapter aux pressions climatiques et aux enjeux de la mondialisation, tout en préservant les particularités culturelles de chaque lieu ? Le micro-climat, la micro-culture face aux enjeux de la macro-économie. Les particularités de chaque lieu comme vecteur de richesse, et nécessité identitaire des populations. Présents sur l’île au moment des événements, ils ont, suite à l’ouragan, proposé leur aide à la cellule de crise afin de diagnostiquer les bâtiments et ainsi établir un état des lieux des dégâts engendrés par le cyclone. Trente-cinq architectes, maîtresd’œuvre, géomètres et informaticiens de l’île les ont rejoints de manière bénévole. Ce travail, ils le poursuivent en interne aujourd’hui.
S’ils maîtrisent toutes les techniques usuelles de leur temps, ils développent aussi de nouveaux outils, comme la réalité virtuelle pour leurs présentations, permettant de visiter les projets de l’intérieur. Effet garanti ! Mais ils conçoivent encore tous leurs projets à la main, calques, crayons et cartons à maquette restent leur environnement de prédilection. Leur méthode ? Interroger le contexte, la topographie, le climat et la culture de chaque partie du territoire pour apporter la réponse la plus adaptée possible. Une réflexion complexe, teintée d’un rapprochement avec la nature.
Yannick Bruneau et Jérémie Ghezzi tentent de s’inspirer du bon sens des anciens au travers de l’architecture vernaculaire et traditionnelle puis retravaillent ces modèles avec les techniques contemporaines de conception et de construction pour proposer une architecture contextuelle, conceptuelle et responsable. Ces
architectures veulent être intelligentes, et tentent d’échapper aux pastiches et au formalisme.
Il n’y a pas de volonté sculpturale ou esthétisante. Ce sont les différentes contraintes, qu’elles soient culturelles, environnementales ou techniques, qui donnent la forme finale. Cela donne lieu à des bâtiments souvent étonnants et dont l’intégration au paysage, naturel comme bâti, est toujours travaillée comme l’une des priorités. Leurs réalisations se situent toujours dans la continuité et la filiation avec la culture locale, quel que soit le lieu. Car en effet, si c’est leur travail à Saint-Barthélemy qui les a fait connaître, ils collaborent désormais également à l’international avec des projets qu’ils développent en Amérique du Sud ou en Europe.
Pour eux, là où il y a pression de Mère Nature, les solutions se trouvent. Ils considèrent leur travail et leurs bâtiments comme le prolongement de la nature qu’ils tentent d’apprivoiser. Plus de matière grise pour moins d’énergie grise. Ils développent un champ lexical spécifique pour synthétiser leur pensée : La Nature Augmentée, symbiose de l’architecture et de la nature.
Vous l’aurez compris, avec BRUNEAU GHEZZI ARCHITECTES, la nature et l’architecture ne sont plus opposées, mais sont liées et dialoguent ensemble.
Ils savent créer un art de la suggestion, sans doute parce que l’architecture est la grande écriture du genre humain et que les architectes qu’ils sont ont bien compris qu’ils étaient en quelque sorte des chefs d’orchestre de la vie humaine, en harmonie avec la Nature… Augmentée.
After Irma, these two dedicated architects asked a fundamental question that could define the world of tomorrow: How can we adapt to the pressures of climate change and the issues of globalisation, while still preserving the cultural specificities of each location? A micro-climate and a micro-culture facing the challenges of the macro-economy. The specificity of each location as a vector of cultural wealth and the need to preserve the identity of a population.
After living through the event on the island, they offered their assistance to the crisis management team in order to assess the condition of the buildings and document the damage sustained during the hurricane. Thirty-five architects, project coordinators, surveyors and computer specialists on the island joined them on a voluntary basis. The work is being continued in office today.
In addition to mastering all the conventional techniques of their time, they are developing new tools, like virtual reality, which allow them to present projects by conducting a virtual tour of the interior. Always a hit! But they still begin designing all their projects by hand. Tracing paper, pencils and cardboard models are still their preferred environment. Their method? To study the context, topography, climate and culture of each part of the territory to find the response best suited to the project. It’s a complex approach, that includes an effort to get closer to nature.
Yannick Bruneau and Jérémie Ghezzi try to take inspiration from the common sense approach of their predecessors, illustrated in the local popular and traditional architecture, then they revisit these models using contemporary design and construction
techniques to offer an architecture that is contextual, conceptual and responsible. They want their architecture to be intelligent, while striving to avoid pastiche and formalism.
There is no preconceived sculptural or esthetic intention. The various constraints, whether cultural, environmental or technical, are what will shape the final form. The result is a building that is often astonishing and always designed primarily in function of its integration into the landscape, natural as well as built. Their creations are always attuned to the continuity and the context of the local culture, no matter where they are situated. Indeed, although it was their work in St Barth that brought them together, they have since also collaborated on international projects with plans under way in South America and in Europe.
For them, wherever Mother Nature presents a challenge, solutions will be found. They see their work and their buildings as extensions of nature, that they try to befriend. More grey matter to produce less grey energy. They have developed a special lexicon to synthesise their way of thinking: Enhanced Nature, a symbiosis between architecture and nature.
As you will have gathered, for BRUNEAU GHEZZI ARCHITECTES, nature and architecture do not represent opposite concepts, they are linked and a dialogue exists between them. They know how to create an art of suggestion, no doubt because architecture is the ultimate expression of the human race and, as architects, they understand that they are in a way the conductors of the great symphony of human life, in harmony with Nature… Enhanced.
QUELLE EST LA PRINCIPALE QUALITÉ POUR
EXERCER LE MÉTIER D’ARCHITECTE ?
Jérémie Ghezzi : Elles sont multiples mais la philanthropie, l’espoir et la curiosité semblent nécessaires. Je ne parlerais pas de métier. Je préfère le terme de profession, car c’est une profession de foi, un chemin de croix et ce doit être une véritable passion. Une capacité de synthèse et de médiation est également un bon atout à avoir. Mais pour concevoir il faut une sorte de vision quantique qui mêle la poésie et les lois physiques.
Yannick Bruneau : Pour faire court, je dirai qu’il faut savoir observer et se remettre en question en permanence. Une pensée, un projet ne prend tout son sens que s’il est profondément lié à un contexte. Le monde dans lequel nous vivons évolue très rapidement donc il faut remettre en question en permanence le postulat de base de nos réflexions.
QU’EST-CE QUI INSPIRE VOS RÉALISATIONS ?
JG : De grands bâtiments, de belles pensées, des artistes, une musique, une conviction contextuelle, c’est à dire l’évidence du site et le client auquel il est destiné.
YB : Le lieu, les personnes, l’intérêt général.
COMMENT ABORDEZ-VOU S UN NOUVEAU PROJET ?
QUEL EST LE PROCESSUS DE C RÉATION ?
JG : Méthodologiquement : brainstorming, concept design, mise en forme. Mais un projet est toujours la rencontre de 4 éléments : un client, un programme, un lieu, un architecte, ce qui rend chaque projet unique. En architecture chaque nouvelle construction est un prototype, nous sommes dans la recherche permanente, c’est ce qui nous plaît. Nous développons sans cesse de nouveaux outils. Par exemple nous étions il y a 3 ans et sommes toujours aujourd’hui pionniers dans l’utilisation de la réalité virtuelle dans notre processus de conception.
YB : Notre méthode c’est d’en avoir une différente pour chaque projet. Le cheminement, les outils, les références et inspirations doivent, dans notre esprit, avoir un lien avec le contexte. Parfois c’est du dessin 2D, parfois des maquettes d’études, parfois le premier croquis est le bon, parfois cela se fait à travers un gros travail de recherche. Il n’y a pas de règles, ça dépend du sujet. Tu ne peux pas dire « mon travail s’inspire de la particularité des lieux et des personnes, du contexte » et puis prendre le risque de passer à côté de ces particularités en figeant ta méthode de travail. Si tu formalises une méthode trop rigide, c’est que tu as arrêté de te remettre en question. Il faut sortir du cadre et casser les codes.
PEUT-ON DIRE QUE VOUS PRATIQUEZ UNE ARCHITECTURE CIVIQUE ET ÉCOLOGIQUE ?
JG : Une si petite phrase pour autant de gros mots !!! (Rire). Civique est un mot bien trop institutionnel et Écologie, un grand mot trop teinté de lobbysme et de politique pour que
nous souhaitions y être associés. Nous parlons d’architecture responsable, mais ce devrait être la norme de toute architecture à notre sens. Le travail de base des architectes.
YB : En effet, la connotation politique et médiatique qui se cache derrière ces mots les rend quasiment impossibles à utiliser. Le retour à la nature que nous évoquons n’a pas de connotation politique, c’est simplement faire le constat évident que les réponses sont dans la nature et que le bien-être de l’homme y est lié.
Je dirais plutôt qu’on essaye d’appliquer un certain nombre de convictions. Je dis souvent à l’agence que pour faire ce métier il faut aimer les gens, vouloir leur bien. Je pense qu’on essaye d’abord de rendre heureux les gens qui vont vivre les espaces que l’on crée. Pour cela le lien et le rapport qu’entretient l’homme avec son environnement sont fondamentaux, c’est à mon sens la grande question et le principal challenge de notre travail.
NOUS SOMMES EN PLEINE TRANSITION ENVIRONNEMENTALE. TRANSITION ARCHITECTURALE ÉGALEMENT ?
JG : Non pas une transition mais un retour au bon sens, comme la Renaissance au XIVe siècle. Je pense que l’architecture se redécouvre verte. Elle a toujours été écologique hormis depuis la révolution industrielle et la révolution des transports… 200 ans ! Soit un grain de sable dans l’histoire de l’humanité et donc de l’architecture. On essaye juste de dire que parfois un peu de bon sens vaut mieux que toutes les intelligences artificielles pour réguler des systèmes automatisés et mécanisés complexes, sous prétexte qu’ils sont démocratisés et financièrement accessibles. A l’ère de l’obsolescence programmée cela nous paraît nuisible et consumériste. Un exemple : exposer du béton en plein soleil revient à créer une pierrade (inertie thermique du béton). Essayer ensuite de le climatiser revient à essayer de faire un frigo dans un four… des millénaires d’évolution pour en finir par oublier le bon sens…c’est fou non ! Ça donne le tournis… l’ère industrielle nous a rendus flemmards et moyenâgeux, sur certains aspects c’est une régression. C’est l’heure de la renaissance ! Ce qui sauvera le monde ce sera le bon sens avant la technique. La technique est un moyen pas une fin.
YB : S’il y a une transition environnementale, il y a nécessairement une transition architecturale. L’environnement, la nature, les climats ont toujours inspiré les différentes cultures autour du globe. Selon moi, l’architecture en est la première expression. Les architectures à venir doivent évidemment être le reflet des nouveaux enjeux environnementaux. Hier les hommes respectaient et subissaient la nature. Aujourd’hui les hommes écrasent la nature. Demain l’homme doit aider la nature à survivre en bien des lieux. Les projets d’architecture doivent s’insérer dans la nature comme quelque chose de positif, il faut rendre l’espace consommé, compenser notre empreinte : il s’agit de trouver une relation de symbiose entre le projet et son milieu.
WHAT IS THE ESSENTIAL QUALITY NEEDED TO WORK AS AN ARCHITECT ?
Jérémie Ghezzi : There are many, but faith in humanity, hope and curiosity would top the list. I don’t like to call this work. I prefer to use the term profession, because it’s a profession of faith, a hard path to follow and it has to be an absolute passion. A capacity for synthesis and mediation is also a very useful attribute to have. But to create design you need a sort of quantum vision of the world that blends poetry and the laws of physics.
Yannick Bruneau : To make a long story short, I would say that you need to know how to observe and question all the time. An idea, a project doesn’t fully make sense unless it is inextricably linked to a context. The world we live in is changing rapidly so we need to constantly question the basic premise of our thinking.
WHAT IS THE INSPIRATION BEHIND YOUR CREATIONS?
JG : Great buildings, profound ideas, artists, music, a firm grasp of the context, that is to say, the obvious facts about the site and the client we are creating for.
YB : The place, the people, the common good.
HOW DO YOU APPROACH A NEW PROJECT?
DESCRIBE YOUR CREATIVE PROCESS.
JG : Our methodology involves brainstorming, concept design, layout. But a project is always a combination of 4 elements: a client, a programme, a place, an architect, so that each project is unique. In architecture, each new structure is a prototype, we are always doing research, and that’s what we love. We are constantly developing new tools. For example, starting 3 years ago and still today we are pioneers in the use of virtual reality in our design process.
YB : Our method is to use a different method for every project. The progression, the tools, the references and the sources of inspiration must all, we believe, be linked to the context. Sometimes we come up with a 2D drawing, sometimes study models, sometimes the first sketch is the right one, sometimes it takes a lot of research. There are no rules, it depends on the subject. You can’t say “my work is inspired by the particular places and people involved, the entire context” and then risk completely missing all these particularities by sticking to a fixed working method. If you formulate a rigid working method, you’ve stopped asking questions. You must get out of the box and break all conventions.
CAN WE SAY THAT YOUR ARCHITECTURE IS SOCIALLY AND ECOLOGICALLY RESPONSIBLE ?
JG : So many long words in such a short sentence!!! (Laughter). Socially responsible sounds too institutional and Ecology is a big word that is too tainted with lobbying and politics for us to want to
be associated with it. We do talk about responsible architecture, but in our mind that should be the norm for all architecture. The basic task of any architect.
YB : Indeed, the political and media connotations behind these words make them almost impossible to use. The return to nature that we suggest has no political connotation, we are simply stating the obvious when we say that the answers to our challenges lie within nature and the well-being of humankind is linked to that. I would prefer to say that we try to apply a certain number of convictions. At the agency, I often say that to do this job you need to love people, to want to do what’s best for them. I think that, first and foremost, we try to contribute to the happiness of the people who will live in the spaces we create. For that to happen, the link and the relationship between the person and the living environment is fundamental. To my mind, that is the great question and the greatest challenge of our work.
WE ARE IN THE MIDDLE OF AN ENVIRONMENTAL TRANSITION. A TRANSITION IN ARCHITECTURE TOO ?
JG : No, not a transition but a return to common sense, like the Renaissance in the 14th century. I think that architecture is rediscovering its green side. It was always environmentally conscious until the industrial revolution and the transport revolution … 200 years ago! That’s a grain of sand in the history of humankind and therefore of architecture. We are just trying to say that sometimes a little common sense is worth more than all the artificial intelligence used to regulate complex automation and mechanical systems, simply because it is available and affordable to all. At a time of programmed obsolescence, we find that harmful and too consumer oriented. For example, exposing concrete to strong sunlight just creates a grill-stone (due to the thermal inertia of concrete). Then trying to cool it with air-conditioning is like attempting to create a fridge inside an oven … millions of years of evolution have just made us forget common sense … it’s simply crazy! The mind boggles … the industrial era has made us lazy and pushed us back to the Middle Ages, in many ways it’s a regression. It’s time for another Renaissance! Common sense will save the planet long before technology. Technology is a means not an end.
YB : If there is an environmental transition, there has to be a transition in architecture. The environment, nature, climate have always inspired different cultures around the world. In my opinion, architecture is the basic expression of that fact. Future architecture must surely reflect new environmental challenges. Previously, humankind respected nature and dealt with its effects. Today, people want to crush nature. Tomorrow, we will need to help nature survive in many places. Architectural projects must fit in with nature in a positive way, give back the space that is used, compensate for our imprint: we need to establish a symbiotic relationship between the project and its setting.
COMMENT IMAGINEZ-VOUS LE FUTUR DE L’ARCHITECTURE DE SAINT-BARTH ?
JG : Très limité en quantité, très exigeant en efficacité et surtout dans le respect du mode de vie local, que nous apprécions au quotidien. L’objectif est bien aujourd’hui de préserver un mode de vie et un paysage. Pour nous, l’île doit surtout s’aménager et ne plus se développer à outrance.
YB : Le mot d’ordre c’est la qualité par opposition à la quantité. Comme pour le reste du monde, nous sommes à un tournant. Nous avons plus de moyens qu’ailleurs et donc le devoir à SaintBarth de devenir un exemple sur beaucoup d’aspects. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi d’investir du temps pour avoir une réflexion globale sur le territoire. Il est essentiel de penser l’évolution de l’île à 50 ans, à 100 ans. On pense sincèrement qu’il y a de belles choses à faire.
PAR VOTRE TRAVAIL VOUS ALLEZ ÊTRE LES NOUVEAUX TÉMOINS DE L’HISTOIRE DE SAINT BARTH, COMMENT IMAGINEZ-VOUS L’ÎLE DANS 10 ANS ?
JG : À 10 ans les dés sont déjà jetés. Nous travaillons actuellement, sans mission mais par passion, sur la redéfinition de l’île à 25 ans. L’île de Saint-Barthélemy est pour nous un territoire à l’échelle parfaite pour mener cette réflexion, un territoire réduit avec beaucoup de contraintes. Sa petite taille fait que les choses bougent vite. Pour préserver son identité et son mode de vie, l’île doit devenir un modèle de développement durable, d’indépendance énergétique et de préservation du paysage naturel. À notre échelle, nous agissons sur l’intégration des constructions et l’optimisation de leurs consommations. Mais l’enjeu se joue également dans les consciences.
YB : Il s’agit effectivement de penser l’évolution de l’île sur des échelles de temps bien supérieures. Les peuples et les territoires les plus contraints trouvent bien souvent les meilleures solutions d’adaptation (Japon, Pays Bas, etc.) et je suis convaincu que Saint-Barth n’échappera pas à la règle. Comme partout, la vitesse de la mondialisation et du développement a causé des dommages. Les volontés pour améliorer les choses sont là. Les 10 ans qui arrivent doivent forger le Saint-Barth du 21e siècle. Dans notre esprit Saint-Barth doit effectivement être un bijou d’autonomie, un exemple de développement durable à suivre au sein du village mondial qu’est devenu la planète en 30 ans !
MALGRÉ LA FORTE PRESSION DE LA PROMOTION IMMOBILIÈRE LIÉE AU TOURISME DE LUXE, PAR CHOIX PRÈS DE 50% DE VOTRE TRAVAIL EST DESTINÉ À DES PROJETS D’INTÉRÊT GÉNÉRAL OU À DES CASES POUR DES LOCAUX, EST-CE PARCE QUE L’ARCHITECTURE EXPRIME AVANT TOUT UNE CIVILISATION ?
JG : Certes l’architecture est un marqueur témoin des civilisations, mais pas seulement. Pour nous l’architecture doit être démocratisée et participer de l’intérêt général. Elle doit être accessible à tous. Par ailleurs, pour nous métropolitains, accueillis sur cette île par les habitants, travailler avec eux c’est aussi mieux comprendre où nous vivons (culture, histoire, etc.), la culture locale est très orale. Cela nous permet, année après année, d’apprendre beaucoup. Mais il faut savoir que dans le tourisme la demande est souvent standardisée par les soi-disant codes du « luxe ». Construire un espace public c’est toucher à la communauté et y prendre part pleinement. Construire une maison familiale c’est travailler une habitation sur mesure pour coller au mode de vie de ses habitants (tous uniques) tout en leur permettant d’évoluer avec le temps. C’est toujours un travail intéressant, et souvent plus complexe. Ce n’est pas parce que l’on n’a pas un budget de millionnaire qu’on n’a pas le droit d’avoir une maison qui plaît et adaptée à ses besoins. C’est prendre part à la vie intime des personnes, leur permettant de s’épanouir et d’élever leurs enfants dans un environnement adapté, un vrai challenge, on adore ça !
YB : Comme je le disais tout à l’heure, il faut vouloir le bien des gens. Ce sont les relations humaines simples qui nous permettent vraiment d’exprimer ce qu’est notre métier. Rien de mieux que des personnes qui construisent pour elles-mêmes.
ÊTES-VOUS EN PHASE AVEC LE CORBUSIER QUAND IL DISAIT QUE « L’ARCHITECTURE C’EST UNE TOURNURE D’ESPRIT ET NON UN MÉTIER ? »
JG : Tout à fait ! Une manière de regarder et questionner le monde mais également un sacerdoce. Une mission essentielle, nécessaire, lourde de sens et de responsabilités bien qu’invisible et impalpable pour ses usagers. Ceci lui confère un caractère secret presque mystique. Pour être pratiqué ce doit être un investissement personnel et intellectuel total pour avoir une chance d’être efficace face aux rouages administratifs, règlementaires et aux pressions des labels et lobbys. Pour citer le titre d’un livre d’un ami architecte Rudy Ricciotti : « L’architecture est un sport de combat »
YB : Oui, c’est un mode de vie. Une manière de regarder le monde. C’est une approche pluridisciplinaire du monde, cela renvoie à la méthode de la pensée complexe d’Edgar Morin. C’est l’inverse de la spécialisation, le but c’est d’en savoir un peu sur tout au lieu d’être spécialisé dans un domaine. C’est la condition pour s’ouvrir à toutes les intelligences et tirer les projets vers le haut. L’architecture c’est passionnant, très exigeant et il faut être prêt à investir un volume horaire hors du commun, cela fait partie de notre vie. Au bénéfice de la société, en tout cas nous l’espérons.
HOW DO YOU SEE THE FUTURE OF ARCHITECTURE ON ST BARTH?
JG : Very limited in quantity, highly demanding in terms of efficiency and, above all, respectful of the local life-style, that we enjoy every day. The goal today is certainly to preserve a way of life and a landscape. We believe that the island must concentrate on well planned building and landscaping and stop excessive development.
YB : The watchword is quality rather than quantity. Like everywhere else in the world, we are at a turning-point. We have more means at our disposal than many other places and so it is our duty on St Barth to serve as an example in many ways. That is why we have chosen to take time to reflect on the overall needs of the territory. It is essential to think of the evolution of the island over 50 to 100 years. We sincerely believe that great things could be done.
THROUGH YOUR WORK YOU WILL BE WITNESSES TO THE EVOLVING STORY OF ST BARTH. HOW DO YOU IMAGINE THE ISLAND 10 YEARS FROM NOW?
JG : The die is cast for the next 10 years. Right now, without a specific mission but simply to satisfy our passion, we are working on redefining the island 25 years from now. For us, the island of Saint-Barthélemy represents the ideal scale for this kind of reflection, a small territory that presents many constraints. Because of its small size things can move fast. To conserve its identity and its way of life, the island must become a model of sustainable development, energy independence and nature conservation. At our level, we can ensure the integration of our structures and the optimisation of their energy consumption. But the challenge also lies in the public conscience.
YB : It is obviously crucial to envisage the evolution of the island in a much longer time frame. The places and the people facing the toughest constraints are often those where the best solutions for adaptation have been found (Japan, The Netherlands, etc.) and I am convinced that St Barth will prove no exception to the rule. As we have seen everywhere else, the speed of globalisation and development has caused a lot of damage. There is definitely a willingness to improve. The next 10 years must define St Barth for the 21st century.
In our mind, St Barth should become a model of autonomy, a prime example of sustainable development that can be followed by the global village that our world has become in 30 years!
IN SPITE OF HEAVY PRESSURE FROM THE REAL ESTATE SECTOR PROMOTING LUXURY TOURISM, YOU CHOOSE TO WORK 50% OF THE TIME ON PUBLIC INTEREST PROJECTS OR TRADITIONAL HOUSING FOR LOCAL PEOPLE. IS THAT BECAUSE ARCHITECTURE IS, ABOVE ALL, THE EXPRESSION OF A CIVILISATION?
JG : Of course, architecture does bear witness to civilisations, but that isn’t the whole story. We believe that architecture must be people-oriented and contribute to the public good. It must be accessible to all. Besides, for those of us who came here from Metropolitan France, welcomed to this island by its residents, working with them is a good way to learn more about the place we live in (the culture, history, etc.), local culture is essentially oral. That allows us, year after year, to learn a great deal. But you must realize that, in the tourist sector, demands are often standardized to conform to perceived codes of “luxury”. When we build a public space, we are in direct contact with the community and we can feel a part of it. Building a family home means creating a setting customized to fit the way of life of its inhabitants (each one unique) while allowing for their evolution over time. It’s always interesting to do and sometimes more complex. Just because someone doesn’t have a millionaire’s budget doesn’t mean they don’t deserve a house they like that suits their needs. It means getting closer to the way people live, helping them to thrive and to raise their children in a suitable environment, truly a challenge and we love it!
YB : As I was saying earlier, you must want what’s best for people. It’s the simple human relationships that allow us to really express what our work is about. Nothing is better than someone who is building for himself or herself.
DO YOU AGREE WITH LE CORBUSIER WHEN HE SAYS THAT “ARCHITECTURE IS A MIND-SET AND NOT A JOB”?
JG : Absolutely! It’s a way of seeing and of interrogating the world but also a calling. An essential mission, necessary, charged with meaning and responsibility, yet invisible and impalpable for its users. This confers on it a secret, almost mystical, nature. From a practical point of view, you need to be totally committed on a personal and intellectual level to have any chance of efficiency in the face of all the administrative and regulatory issues, not to mention pressure from labels and lobbies. To quote the title of a book by an architect friend, Rudy Ricciotti: “Architecture is a combat sport”.
YB : Yes, it’s a way of life. A way of seeing the world. It’s a multi-disciplinary approach to the world, reminiscent of the method of complex thought of Edgar Morin. It’s the opposite of specialization, the goal is to know a little about everything rather than to be a specialist in one field. It is essential to remain open to all forms of intelligence and raise every project to the next level. Architecture is exciting, demanding and you need to be ready to invest an inordinate amount of time in it, that is part of our life. For the greater good of society, or so we hope.
Le styliste de 49 ans a auparavant été responsable de la création chez Yves Saint Laurent et de la création homme chez Dior. Éminent photographe, il est aujourd’hui directeur artistique chez Céline.
The 49-year-old designer was previously Artistic Director at Yves Saint Laurent and Creative Director for menswear at Dior. A renowned photographer, he is now the Artistic Director at Céline.
PAR THIBAULT ROY.
Hedi Slimane est né le 5 juillet 1968 à Paris.
Fils d'un comptable tunisien et d'une couturière italienne, il a pour première ambition de devenir journaliste. Après une année en hypokhâgne, il s'inscrit finalement en histoire de l'art à l'Ecole du Louvre pour finir en 1992 par assister Jean-Jacques Picart, co-fondateur de la maison de haute couture Christian Lacroix. Cinq ans plus tard, il dirige les collections de prêt-à-porter chez Yves Saint Laurent. En 2000, Hedi Slimane intègre la maison Dior et prend la direction artistique de la collection Dior Homme, qu'il marquera par son approche visionnaire faîte de noir, de blanc et de lignes cintrées.
De son travail naît une nouvelle vision de la mode masculine : androgyne, ce nouveau vestiaire s’inspire de l’allure longiligne de groupes de rock naissants ( Franz Ferdinand, The Libertines ). Au milieu de cette activité de designer, Hedi Slimane prenait le temps de faire des photos qui ont donné naissance à Stage en 2004 et London Birth Of A Cult en 2006, deux recueils de photos en hommage à ses idoles rock de la scène indé dont Pete Doherty , l'un de ses sujets de prédilection.
Hedi Slimane was born on July 5, 1968 in Paris. He is the son of a Tunisian accountant and an Italian seamstress. Initially, he wanted to become a journalist. After a year of hypokhâgne, rigorous and prestigious graduate school preparatory classes, he enrolled in the Art History program at l'Ecole du Louvre. He concluded his studies in 1992 as an assistant for Jean-Jacques Picart, co-founder of the high fashion house of Christian Lacroix. Five years later, he was appointed Creative Director at Yves Saint Laurent. In 2000, Hedi Slimane joined Dior. He took over the creative reins of Dior Homme, igniting the brand with his visionary approach based on black, white and cinched silhouettes.
During his tenure, he redefined masculine fashion. This new, androgynous look for men was inspired by the slender silhouettes of emerging rock groups ( Franz Ferdinand, The Libertines). While designing, Hedi Slimane still devoted time to taking photos. He compiled Stage, in 2004, and London - Birth Of A Cult, in 2006. These two photo collections honored his indie idols, including Pete Doherty, his favorite subject. In 2007, Hedi Slimane left
— Photography has always been about documentary, the depiction of the instant, a moment, sometimes a place.
Each project is somehow an experimentation of a specific context or a character. —
En 2007, Hedi Slimane quitte Dior Homme et devient photographe à part entière. En 2011, il publie Anthology of a Decade, un livre anthologique qui reprend ses travaux photographiques accomplis dans les années 2000. En mars 2012, il est nommé directeur artistique de la maison Yves Saint Laurent. Quelques semaines plus tard, il annonce son intention de rebaptiser, pour janvier 2013, les collections de prêt-à-porter sous le nom de Saint Laurent Paris, comme un hommage à la première marque qu'Yves Saint Laurent avait fondée en 1966 : Saint Laurent Rive Gauche. Le créateur présentera sa première collection pour Yves Saint Laurent pendant la Fashion Week printemps-été 2013 de Paris, en septembre 2012. Après avoir présenté un défilé automne-hiver 2013-2014 d'inspiration grunge, la maison française imagine un projet musical inédit mêlant une nouvelle campagne d'icônes rock et une sélection pointue de bandes sons pour les podiums : Le Saint Laurent Music Project. En 2014, il installe un atelier entièrement dédié au tailleur-pantalon, au cœur de son studio de création. Une pièce emblématique du dressing Saint Laurent, qu’il immortalise dans Smoking, une série de clichés, à l’esthétique noir et blanc, dans laquelle pose le top Abbey Lee Kershaw. En septembre 2014, Hedi Slimane présentera une exposition de photos et d’installations vidéos intitulée Sonic - organisée conjointement avec la fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent – qui retrace 15 années d’archives musicales, de Lou Reed à Keith Richards en passant par les scènes londoniennes (2003 à 2007) et californiennes actuelles (2007-2014).
/HEDI SLIMANE SUCCÈDE À PHOEBE PHILO CHEZ CÉLINE. La nouvelle est arrivée comme un électrochoc dans un dimanche gris et paresseux de fin de fashion week homme : le Français Hedi Slimane a été nommé directeur de la création artistique et l’image chez Céline. C’est une très grosse surprise dans le milieu de la mode. Chez Céline, le départ de Phoebe Philo a été annoncé en décembre 2017. Arrivée chez Céline en 2008, la créatrice a donné un nouvel élan à la griffe, qui appartient à LVMH depuis 1996. Sous sa direction, Céline est devenu synonyme de luxe minimaliste et pointu, le symbole d’une féminité d’avant-garde et moderne.
Dior Homme to become a full-time photographer. In 2011, he published Anthology of a Decade, a book that presents his work as a photographer in the 2000s. In March 2012, he was appointed Artistic Director for Yves Saint Laurent. A few weeks later, he announced that starting in January 2013, the readyto-wear collections would be named Saint Laurent Paris to pay homage to the first brand that Yves Saint Laurent founded in 1966 : Saint Laurent Rive Gauche. The designer presented his first collection for Yves Saint Laurent during Paris Fashion Week (spring/ summer 2013) in September 2012.
After having presented a grunge-inspired show for fall/winter 2013-2014, the French fashion house created an original music project, consisting of a new advertising campaign, featuring rock stars and edgy soundtracks from runway shows, entitled: Le Saint Laurent Music Project . In 2014, he installed a workshop in the middle of his design studio, dedicated entirely to pant suits. Emblematic of the Saint Laurent wardrobe, this room was immortalized by the designer in Smoking, a series of black and white photos featuring top model Abbey Lee Kershaw.
In September 2014, Hedi Slimane collaborated with the Pierre Bergé-Yves Saint Laurent Foundation to present a photo exhibition and video installation entitled Sonic. The project showcased 15 years of music images from Lou Reed to Keith Richards to London (2003 to 2007) and California (2007-2014) music scenes.
The news came as a shock on a gray, lazy Sunday at the end of mens’ fashion week: the French designer Hedi Slimane had been named Artistic Director at Céline. It was a surprise to the world of fashion. At Céline, Phoebe Philo’s departure had been announced in December 2017. The designer had arrived at Céline in 2008 and breathed new life into the brand that LVMH has owned since 1996. With Phoebe at its helm, Céline became synonymous with edgy, luxurious minimalism, as well as a symbol of avant-garde, modern femininity.
/ La nouvelle est arrivée comme un électrochoc dans un dimanche gris et paresseux de fin de fashion week homme : le Français Hedi Slimane a été nommé en début d’année 2018 Directeur de la création artistique et l’image chez Céline. C’est une très grosse surprise dans le milieu de la mode. Pendant des mois, les rumeurs enflaient et annonçaient son arrivée chez Christian Dior, la maison de couture star du groupe LVMH où le créateur avait officié à l’homme, de 2000 à 2007, et inventé une silhouette longiligne sous influence rock, fondatrice pour le style masculin moderne. Ses clichés en noir et blanc (il est également photographe) avaient contribué à imposer son esthétique.
L'exposition « Hedi Slimane Sonic » retrace quinze ans de pérégrinations au cours desquels Hedi Slimane a réalisé des portraits de studio, véritables odes à la culture rock'n'roll.
S’il y a bien une rubrique propre à Saint Barthelemy, c’est celle-ci. Un style de vie si rare et paisible sur une île où il fait bon vivre. Une philosophie propre aux St Barths que nous avons essayé de retranscrire dans ces quelques pages.
Il y a un an, l’île était frappée par l’ouragan du siècle Irma. Mais Saint Barth est immortelle et tel un phœnix, elle renaît de ses cendres. Peu de monde y croyait, les St Barths y ont toujours cru. Une détermination à toute épreuve qui a soudé à tout jamais les habitants de notre belle île de Saint Barthélemy.
This is surely the topic that epitomizes St Barth. A lifestyle so real and so peaceful on an island where life is good. A philosophy dear to the islanders that we have tried to transcribe in these few pages.
A year ago, the island was struck by the hurricane of the century, Irma. But St Barth is immortal and like a phoenix she has risen from her ashes. Few believed it could be done but the islanders never doubted. An unshakeable determination that has united forever the residents of our beautiful island of Saint Barthélemy.
Le prestigieux hôtel Le Barthélemy propose désormais à sa clientèle exigente un nouveau concept de grands crus au verre. L’occasion de déguster les meilleurs vins au monde dans un cadre exceptionnel.
The prestigious Barthélemy Hotel & Spa is now offering its discerning clients a new concept of fine vintage wine tasting by the glass. A chance to savor the world’s greatest wines in an exceptional setting.
PAR THIBAULT ROY PHOTOS LAURENT BENO ÎT
/ Doté d’une cave regroupant les meilleurs crus de la planète, Le Barthelemy propose désormais de vous faire déguster ses bouteilles d’exception au verre.
Le Barthélemy has curated a cellar composed of the most sought-after wines from around the globe and now offers tastings from its exceptional collection by the glass.
C’est une grande nouvelle pour tous les amateurs et amatrices de vins à SaintBarthélemy. Le Barthélemy a eu l’excellente idée de proposer à ses clients une nouvelle expérience pour tous les amoureux de grands crus. Vous avez l’envie de déguster un verre d’un excellent cru sans pour autant vous offrir la bouteille entière ? Avec une sélection remarquable de plus de 30 grands vins de tous les cépages et de toutes les régions servis au verre (allant de 9 € à 220 €), Le Barthélemy tient ici son futur « hit ». Simplement parce que personne ne hait le bon vin. Mais que tout le monde déteste le gâcher. Le Barthélemy rend l’inaccessible accessible. Une invention américaine connue sous le nom de Coravin permet aujourd’hui de prélever un ou plusieurs verres de vins d’une bouteille sans jamais la déboucher.
Le principe ? Une fine aiguille qui vient transpercer le bouchon de liège et injecter de l’argon dans la bouteille (un gaz neutre qui empêche l’oxydation du vin). Le vin va ensuite s’écouler à travers l’aiguille. Puis, l’aiguille se retire et le bouchon se rétracte et retrouve ses propriétés hermétiques. Un concept fort pour découvrir et partager des sensations nouvelles dans un cadre aussi élégant qu’authentique. Comme le disait très justement Salvador Dali (qui n’aurait certainement pas dit non à cette invention) « qui sait déguster ne boit plus jamais de vin mais goûte des secrets » Celui-ci va être difficile à garder.
Wonderful news for all fine wine lovers on St Barth. Le Barthélemy has had the brilliant idea of offering a new experience to vintage wine aficionados. Would you like to taste an excellent vintage wine without paying the price of a full bottle? With a remarkable selection of more than 30 fine wines, representing all varietals and all regions, served by the glass (from 9 € to 220 €), Le Barthélemy is launching its next “hit”. Simply because no one hates good wine, but everyone hates to waste it. Le Barthélemy is making the inaccessible accessible.
An American invention called Coravin now offers the possibility of pouring one or more glasses of wine from a bottle without ever uncorking it.
How does it work? A thin needle is used to pierce the cork stopper and inject into the bottle some argon gas (a neutral gas that prevents oxidation of the wine). The wine can be poured out through the needle. Then, the needle is withdrawn and the cork retracts, recovering its sealing properties. A clever concept that allows you to discover and share new wine sensations in an elegant yet traditional setting. As Salvador Dali (who certainly would not have objected to this invention) so rightly remarked “If you know how to savor a wine, you no longer drink it, you discover secrets”
Un an après avoir été ravagée par l’ouragan du siècle Irma, l'île de Saint Barthélémy panse ses plaies grâce notamment à la solidarité de ses habitants. Après une saison tendue, Saint Barth demeure immortelle ...
A year after being destroyed by one of the most powerful Atlantic storms in a century, Hurricane Irma, the island of Saint Barthelemy is recovering thanks to the solidarity of its residents. After a tense season, Saint Barths remains immortal ...
PAR THIBAULT ROY PHOTOS YOANN S / THIBAULT
Irma est considéré comme l’ouragan du siècle avec des rafales de vent dépassant les 360 km/h. Inimaginable, et pourtant c’est bien l’enfer qu’ont vécu les habitants de l'île. Si la vie de l'île a aujourd'hui repris son cours, personne n'a oublié le traumatisme du 6 septembre 2017, lorsque l'œil du cyclone avait fait tourbillonner l'îlot paradisiaque. Un ouragan de la taille de la France, au-dessus des 25 km2 de Saint-Barth. Aucune perte humaine, mais des dégâts matériels considérables qui avaient paralysé l'île : habitations éventrées, hôtels dévastés, routes impraticables, réseaux téléphoniques coupés. La végétation a également été très touchée, mais 12 mois plus tard, seuls les habitants au regard averti constatent les stigmates encore présents. Cette île si sauvage renaît de ses cendres, et il faudra encore quelques saisons avant que la flore retrouve toute sa majesté.
Au-delà de tout ce que l’on a pu entendre dans les médias internationaux, Saint-Barth ne peut pas être cantonnée au surnom d'« île des milliardaires ». Certains habitants ont tout perdu et cela ne se cantonne pas qu’au matériel. Help Saint Barth aide les plus démunis et collectent des fonds pour leur venir en aide. Rien ne pourra remplacer les albums photos emportés par le souffle du monstre. Irma leur a tout pris, mais ils aiment trop leur île pour la quitter.
Malgré toutes ces épreuves, Saint Barth demeure immortelle. La solidarité de ses habitants a permis à l’île de se relever et de reprendre des couleurs. Les hôtels rouvriront pour la majeure partie le deuxième semestre 2018, ce qui favorisera le retour des touristes amoureux de l’île. « L’île sera encore plus belle qu’elle ne l’était » me disait un St Barths accoudé à une table du Bar de L’oubli. C’est tout ce que l’on souhaite, car Saint Barth restera Saint Barth, pour toujours.
— Depuis Irma la vie a changé. Il y a un avant et après Irma. Mais Saint Barth restera Saint Barth et nous œuvrons tous pour remettre l’île sur pied. Nous aimons notre île plus que tout.
—
Dans l’épreuve, Saint Barth est devenue une grande famille. Irma restera gravée à jamais dans nos mémoires mais
nous nous en relevons grandis et Saint Barth restera la perle des Caraïbes.—
Irma is considered as one of the most powerful hurricanes in recorded history with winds of over 360 km/h. It is hard to imagine, but this is what residents on the island had to endure. Although life has gotten back to normal on the island, no one has forgotten the traumatic experience of September 6, 2017, when the eye of the storm ripped through this paradisiacal islet. A hurricane the size of France engulfed the 25 km2 island. No deaths were reported but considerable material devastation paralyzed the island: gutted houses, damaged hotels, impracticable roads, downed phone lines. The vegetation also sustained significant damage but a year later, only residents familiar with the landscape could see remnants of Irma. This wild island has risen from its ashes, but it will take a few seasons before the flora regains all of its majestic beauty.
Despite what you may have heard about the island from the international media, Saint-Barths is not just “the island of millionaires”. Some residents have lost everything and not just material possessions. Nothing can replace the photo albums and memories washed away by the roaring monster. Irma took everything from them but they love their island too much to leave.
Saint Barths has withstood major challenges. It is and will remain immortal. The solidarity amongst residents has enabled the island to rebuild and return to normal. Most of the hotels will reopen the second half of 2018. This will incite tourists who love the island to come back. “The island will be even more beautiful than it was”, a resident at a table at the Bar de L’oubli assures me. We certainly hope that it will. Saint Barths will always be Saint Barths, no matter what …
Help st.barth
Annelisa Gee // 0690.67.24.00, mandarineinc@gmail.com mai Norton // +1.508.901.1005, mailinhnorton@gmail.com
Doug Forregar // +1.508.221.5527, doug@wimco.com www.stbarthfondation.com/project/help-st-barths/
/Esthète et éclectique, Jacques Grange présente un nouveau concept de décoration pour la Maison et ses 19 nouvelles chambres. Dans les jardins aux essences exotiques, Madison Cox, paysagiste, façonne, structure et harmonise la flore tropicale autour de la Constellation du Pégase, œuvre-signature de l’artiste Jean-Michel Othoniel
Sur la colline surplombant la mer avec une vue sur toute la baie des Flamands, 19 nouvelles chambres apportent un nouveau panorama sur la plage : une perspective sur le littoral complémentaire des points de vues qu’offrent déjà les villas et suites situées en bord de mer. Cheval
Blanc St-Barth Isle de France affirme son empreinte d’une maison de vacances chaleureuse et intimiste.
Baie des Flamands, Saint-Barthélemy 97133 INTERNATIONAL +590 590 27 61 81
/ Légendaire propriété des Caraïbes et joyau de Oetker Collection, l’ Eden Rock –St Barths rouvrira ses portes en novembre 2019. Après une complète rénovation et un réaménagement total de ses espaces, la perle de St Barthélemy pourra de nouveau accueillir ses prestigieux clients.
Suite aux dommages subis par l’ouragan Irma, Fabrice Moizan, Directeur Général, commente : « Nous avons fait de ce désastre une opportunité et avons regardé la situation avec un œil pragmatique afin que l’Eden Rock – St Barths soit de retour encore plus fort que jamais. »
Jane Matthews a mené avec enthousiasme le groupe de designers composé de nombreux talents dont le renommé Martin Brudnizki Design Studio, Mercure Engineering & Consulting Paris ou encore Architectonik St Barth et Eden Rock Design Ensemble, ils ont su recréer et redessiner cette Maison en retranscrivant son ADN et son héritage tout en préservant l’atmosphère tant appréciée par ses aficionados.
St Jean Bay, St Barthélemy, F97133, Antilles Françaises
International : +590 590 29 79 99 | USA-Canada Toll Free 1 855 333 6762 | France : 05 90 29 79 99 reservations.edenrock@oetkercollection.com
/ Étiré sur la baie de Grand Cul de Sac, le long d’une plage de sable fin, Le Barthélemy est le dernier-né des hôtels 5 étoiles de l’île. Il est membre des Small Luxury Hotels of the World. Dans un décor naturel d’une beauté rare, tout l’esprit de Saint-Barth est ici concentré : élégance, tranquillité et discrétion. La décoration des 46 chambres et suites imaginée par l’architecte d’intérieur Sybille de Margerie et la cuisine du chef français étoilé Guy Martin font de l’hôtel un lieu d’exception. Le chic parisien et la beauté apaisante de Saint-Barth se mêlent avec raffinement pour créer une expérience unique et exclusive, un rêve empreint d’émotions.
Baie Grand Cul-de-Sac | 97133 Saint-Barthélemy www.lebarthelemyhotel.com/fr reservations@lebarth.com Tél. +590 590 77 48 48
Our villas are situated in some of the most desirable parts of the island of St Barts. Villas Datcha, Alpaka, Lama, Tilama and Môh provide close proximity to the finest shops, restaurants, beaches and nightlife of Gustavia and St Jean. In our other villas in Petit Cul de Sac, enjoy the calm of a natural reef protected lagoon, gated community and a private beach where you can swim and explore the turquoise water with our kayaks and paddles.
Tél. : + 590 690 77 00 73 luxestbarts.com concierge@luxestbarts.com
A beautiful castle in the Loire valley with a breathtaking view over the river Loire and its confluent la Vienne. From the dining room, the terrace and from the “Panoramique” and “Loire” bedrooms, you will enjoy the spectacular sunrise and sunset on the Loire. The castle is at the top of the medieval village Candes Saint Martin, overlooking the church built in the XVth century in memory of the monk Saint Martin. This is a region full of historic castles as well as winemakers and gastronomic adventures near Chinon, Saumur and Bourgueil.
Tél. : + 33 6 61 09 65 61
chateaudecandes.com mohcastle@loiresecrets.com
Les créations originales de Maryvonne et Gérard Mignot, toutes faites main, se composent de perles blanches d’Australie, de perles noires de Tahiti, de galets, de coquillages et d’autres trésors choisis par la famille. Marie-Josée vous conseille pour que vous repartiez avec le bijou le plus adapté à votre style et à votre budget.
The original creations from Maryvonne and Gérard Mignot, all handmade, are composed of Australian pearls, black Tahitian pearls, pebbles, shells and many other sea treasures chosen by the family. Marie-Josée welcomes visitors in the shop for advice so you can find the jewel best suited to your style and budget.
Rue de la République
Gustavia +590 (0)590 52 37 68 www.bijouxdelamersbh.com
Aéroport de St Jean - 97133 Saint Barthélemy Tél: 0590 29 02 02 - Fax: 0590 29 03 03 Email: toploc@wanadoo.fr - www.top-loc.com
Mullet Bay 14th Residences Permits have just been approved for the first major development of 2018 in Sint Maarten. The Mullet Bay Fourteen Condo Hotel will feature two 20 story state of the art buildings with stunning views. The south Tower will feature 70 luxury condos, while the north Tower will be developed into a luxury boutique hotel. Located walking distance to several restaurants and some of the best beaches on the island, this property can easily boast that it is situated at the best location on the island. Construction is expected to begin in July 2018, and pre-sales have already started. Don’t miss the opportunity to take advantage of pre-construction discounts being offered for a limited time only…
Starting prices $165 000
fourteen@stmartinsothebysrealty.com
New Modern upcoming project with 2 towers buildings on Mullet Bay Golf Course, the only golf course in St Maarten, overlooking Mullet bay Beach sxm modern 21 floors Towers, condos Studios 1,2,3 bedroom plus penthouses, walking distance to the beach of Mullet Bay, Cupecoy, Maho SXM
LA D DE DIOR SATINE COLLECTION
Steel, diamonds and mother-of-pearl.